Hervé Guillemain (dir.), DicoPolHiS, Le Mans Université, 2021, 2021
Dans le domaine de la santé, les charlatans ne peuvent être réduits à leur rôle de guérisseur car... more Dans le domaine de la santé, les charlatans ne peuvent être réduits à leur rôle de guérisseur car ils utilisent les connaissances nouvelles et les moyens les plus modernes de communication.
Un des éléments les plus sûrs de l’étymologie du mot charlatan est le verbe italien ciarlare (parler pour le plaisir, bavarder en français, charlar en espagnol). Le terme devient populaire à partir des XVIe et XVIIe siècles pour désigner les individus qui, grâce à une bonne mise en scène, vendent sur les places publiques des objets divers, souvent de nature médicinale (onguents, herbes, potions magiques). Aujourd’hui en espagnol, le mot a une double acception : d’un côté il désigne l’escroc, de l’autre quelqu’un qui parle beaucoup sans avoir grand-chose à dire.
De quoi ces charlatans parlent-ils ? Ils parlent quasiment des mêmes choses que leurs compagnons de route, les scientifiques (ou pour être plus précis les savants et les entrepreneurs du XIXe siècle que nous baptisons scientifiques). Ils réutilisent à leur manière le langage de la science et recyclent, à leurs propres fins, le prestige et l’éclat des nouveautés du champ scientifique. Grâce à leur nomadisme, à leurs discours hypnotisants et à une curiosité sans limite, ils font plus que gagner de l’argent et encombrer les archives judiciaires. Ils jouent un rôle essentiel dans la diffusion des objets (techniques ou curatifs), des théories et des phénomènes ; ils mettent les expériences et les innovations à portée de main (et des yeux) non seulement du grand public mais aussi des milieux cultivés.
En ce qui concerne l’univers de l’art de guérir, la charlatanerie mérite un commentaire spécial. Bien que de nombreuses sources du XIXe siècle (articles de presse, contributions dans les revues médicales) utilisent le mot de charlatan pour désigner presque tout guérisseur non diplômé, il est nécessaire de tracer une ligne de démarcation et de réserver cette dénomination à un secteur particulier du vaste ensemble des agents non autorisés (parmi lesquels on compte des guérisseurs quasi analphabètes, des magnétiseurs, des “saigneurs”). Nous pouvons dire qu’il y a “vraie charlatanerie” quand l’offre de moyens curatifs est accompagnée à la fois de l’ostentation (souvent dramatisée) de connaissances sophistiquées et de l’utilisation d’expositions publiques des compétences. Le “charlatan”, à la différence du guérisseur d’origine plus modeste, a l’habitude de se donner des titres un peu suspects (académiques ou nobiliaires), et tend également à avoir confiance dans ses connaissances bien acquises. Avec cela, il ne fait que ratifier - parfois non sans raison - son désir de former une communauté avec ses collègues, les scientifiques.
Illustrons ces considérations par un exemple concret. Entre avril 1887 et le début de l’année suivante, d’abord à Barcelone, puis à Madrid, un médecin appelé Alberto de Das expose jusqu’à plus soif sa maestria bien rodée dans l’emploi de l’hypnotisme, une technique que ses collègues espagnols manient avec une certaine maladresse. Il donne des conférences et offre des démonstrations dans les écoles de médecine, les salons privés, les théâtres, les rédactions de journaux et jusque devant la famille royale. Au début de 1888 et pour confirmer le sérieux de ses intentions, il commence à éditer une petite revue intitulée Hipnoterapia et peu de temps après installe une académie d’hypnotisme. Tout allait bien mais en décembre 1890, il est emprisonné pour ne pas avoir réglé quelques dettes. Au cours de la procédure judiciaire, il est établi que l’inculpé n’a pas de diplôme médical (pas plus qu’il ne dispose du titre de comte). Son véritable nom apparaît. Il s’agit d'Alberto Santini Sgaluppi. Sorti de ce mauvais pas, il se convertit à la théosophie et à l’occultisme mais cela ne lui réussit pas mieux. En juillet 1892, un groupe théosophique de Barcelone prononce son expulsion pour comportements coupables.
Il s’en va alors en Amérique latine où il peut déployer tous ses talents. Entre 1892 et 1906, il réside dans les principales villes du sous-continent (Buenos Aires, Montevideo, Santiago du Chili, Lima, Mexico) et partout il a un rôle essentiel dans l’implantation des savoirs ésotériques, donnant vie à des revues et à des groupements. Dans ces villes, il fonde des instituts médicaux en général spécialisés dans la thérapie par hypnose. Dans ces pays, le faux médecin (et faux comte) réussit à être bien accepté par les médecins et les intellectuels. Dans la capitale argentine, par exemple, non seulement il crée très tôt un établissement voué à la psychologie (l’éphémère Institut psychologique argentin 1892-1893) mais il est aussi responsable de la fondation du premier rameau local du mouvement théosophique baptisé Luz (la lumière). Franc maçon, spirite, hypnotiseur, « psychologue » et théosophe, ce « charlatan » met en évidence la porosité qui existe entre les terrains de la science et ceux de l’opportunisme.
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Books by Mauro Vallejo
Este libro narra los desvelos de estos médicos por plegarse a una pujante globalización de innovaciones científicas. Atiende para ello al entrecruzamiento de varios itinerarios, pues fueron muchos los objetos que se desplazaron en ese entonces: frascos, cables telegráficos, informes oficiales y rumores exagerados. En el mismo momento en que se daba inicio a los ensayos del medicamento en el Hospital de Clínicas, el debate público a propósito de la linfa se vio desplazado por la sospecha escandalosa de que un profesional extranjero tenía en su poder una versión falsificada del remedio.
Esa simultaneidad fue un síntoma locuaz de las promesas y los límites que afectaban a la cultura letrada de esas décadas y sus deseos de modernización. La narración construida aquí va desde el ensueño tecnológico de unos médicos cultos hasta los disfraces ingeniosos de un trotamundos avispado, pues tales figuras develan casi a la perfección los componentes esenciales de la vida cultural de aquellos años.
Este volumen reconstruye el nacimiento y el acelerado desplome de esa primera relación didáctica de la historia del psicoanálisis, subrayando, por un lado, qué lugar podía asignarle a Gattel un saber que deseaba comprenderlo todo, y por otro, por qué motivo ese alumno prolijo, que hizo con esmero sus deberes, no pudo ganarse sino el desprecio más amargo de su maestro. El libro incluye asimismo la traducción al español de la monografía redactada por Gattel en 1898, en la cual recogió los resultados de la investigación que le fuera encomendada por Freud.
La medicina ocupó allí un lugar esquivo y paradójico. Quiso monopolizar el uso del hipnotismo en el mercado curativo, y pretendió hacer valer su voz en las disputas que se generaron en su puesta en marcha, pero sus iniciativas en ambos frentes resultaron algo estériles. Los diplomados quedaron opacados por otros actores que daban muestras de mejores pericias y de más osadía, como curanderos, magnetizadores, espiritistas y diletantes. El presente volumen examina esa historia en base al estudio de un caso fronterizo. Se recobran aquí las múltiples labores llevadas a cabo en Buenos Aires por el médico español Alberto Díaz de la Quintana entre los años 1889 y 1895. Además de practicar la hipnosis de modo incansable, aquel diplomado extranjero fundó allí una revista pionera especializada en la materia, dirigió periódicos, brindó exhibiciones públicas, patentó inventos y escribió obras de teatro. De todos modos, una empresa en particular reclamó buena parte de sus energías: acusado una y mil veces de ejercicio ilegal de la medicina, batalló contra sus colegas argentinos, tanto desde la tribuna periodística como desde la arena judicial. El análisis de sus días porteños sirve de modo inmejorable para comprender la localización conflictiva y provechosa del hipnotismo en una ciudad sedienta de novedades.
Durante las últimas dos décadas del siglo XIX, Buenos Aires se transformó en el hábitat hospitalario de unos sujetos que no parecían hechos para el manicomio, pero que vivían atormentados por el insomnio, el desasosiego o los dolores gástricos. La medicina teórica, que a duras penas había aprendido a reconocer delirios o impulsos ciegos, se mostró desconcertada ante la profusión de esos neuróticos, que no eran peligrosos y tenían hábitos de buenos cosmopolitas. En base al estudio de fuentes variadas (avisos publicitarios, tesis médicas, folletos olvidables y novelas casi canónicas) este libro reconstruye las superficies o tramas culturales en que esa novedad fue modulada. Un imaginativo mercado de remedios, los institutos médicos privados (de gimnasia mecánica, hipnosis o electroterapia) y unas desabridas salas hospitalarias conformaron el trípode parcial en que esa experiencia pudo alojarse y expandirse en la Capital por esos años.
Con una mirada que imbrica la historia de las ideas y la historia cultural, "Nerviosos y neuróticos en Buenos Aires" despliega con erudición una conjetura: mucho antes de la llegada de las psicoterapias y los freudismos, y a expensas de una medicina nerviosa que, de la mano de José María Ramos Mejía, se resistía a sancionar la legitimidad de las neurosis, el mercado de consumo devino el artefacto plebeyo más propicio para hacer lugar o acompañar esa experiencia patológica y esa sensibilidad.
No sólo los médicos, encabezados por José María Ramos Mejía, se sintieron convocados por las demostraciones de aquel ilusionista. Muchas otras figuras del universo intelectual y político fueron grandes protagonistas de esa historia. Las familias de la alta sociedad le abrieron sus salones a Onofroff, quien incluso tuvo el privilegio de ser invitado al reducto más exclusivo de la sociabilidad de elite, el Círculo de Armas. Bartolomé Mitre lo tuvo como huésped de honor en su residencia particular, y ese encuentro casi se convierte en un escándalo. Otros dos ex-presidentes (Julio Roca y Carlos Pellegrini) quisieron ver con sus propios ojos las maravillas del forastero. Los diarios más emblemáticos del período no solamente citaron al prestidigitador a sus oficinas de redacción, sino que dedicaron a sus poderes decenas de columnas entusiastas. Con el correr de las semanas otras voces se harían oír en los debates suscitados por la presencia de Onofroff. Rubén Darío haría de ese nuevo raro el objeto de unas crónicas, y los espiritistas porteños intentarían ver en él un involuntario soldado de su causa.
A simple vista, en esta obra se combinan historias divergentes. En estas páginas conviven una historia de la elite (de sus consumos culturales y de algunas dimensiones de su mentalidad) y una historia de la medicina porteña (más particularmente de la circulación de saberes y prácticas sobre la hipnosis en los médicos y sus competidores profanos). Se suceden a lo largo de los capítulos una reconstrucción del espiritismo porteño y un rápido buceo por algunas zonas de la literatura vernácula: Rubén Darío, Leopoldo Lugones, Eduardo Holmberg o Paul Groussac aparecen con cierta insistencia en el transcurso de este texto. Pero más que acoplar de modo desordenado historias desiguales, el libro se detiene en los cruces insistentes entre variadas zonas de la cultura finisecular. Antes que buscar la alquimia imposible entre estratos que serían tomados de modo aislado, el libro hace pie en los empalmes habituales entre esas dimensiones del arco cultural.
Más de una escena vivida por Onofroff en la ciudad parece extraída de los relatos fantásticos de Lugones. Por ejemplo, cuando el alienista más importante del momento, Domingo Cabred, lo llevó al manicomio de hombres para que efectuara experiencias de hipnotismo sobre los pacientes. Y muchas crónicas que los periódicos más serios de la ciudad imprimieron sobre el ilusionista parecen una mala copia de un fragmento de un cuento de Holmberg. Otro tanto podría decirse de las declaraciones que los médicos más reputados hicieron acerca de Onofroff y sus capacidades telepáticas. A través de un análisis de los diarios y revistas que registraron el paso de Onofroff por Buenos Aires, este libro ensaya una verdadera historia cultural. Más que tomar las coloridas peripecias del personaje como los hitos de un relato de aventura, esta obra utiliza las múltiples reverberaciones producidas por su figura (desde la caricatura política hasta las fantasías populares, pasando por el discurso médico y el saber sobre lo paranormal) con el cometido de trazar una cartografía de puntos muy significativos del escenario cultural.
Al tiempo que señala las insuficiencias de las exégesis previas, este trabajo propone reconocer en la teoría de la seducción un doble gesto. En primer lugar, esa hipótesis fue antes que nada la resolución del enigma con el que Freud se había enfrentado desde el inicio de su incursión en el terreno de la psicopatología. Ese enigma tenía que ver con la predisposición a la patología. Desde fines de la década de 1880, y en sintonía con la medicina de su época, Freud había defendido la importancia de la causa hereditaria, pero hacia 1893 comienza a reconocer las limitaciones de dicha perspectiva. Así, la teoría de la seducción fue la primera explicación no hereditaria de la causa que Freud construyó. A ese respecto, este escrito pone al descubierto las contradicciones que Freud comete al referirse a la herencia precisamente en esos años (1895-1896): al tiempo que señala la debilidad de la noción de herencia, sigue describiendo a ese factor como la “condición” indispensable en toda enfermedad.
En segundo lugar, este libro intenta mostrar que la tesis de la seducción fue, por sobre todas las cosas, una teoría acerca de la determinación familiar de la subjetividad. Esa temprana conjetura de Freud plasmó una perdurable narración sobre el modo en que el hogar (con sus convivencias eróticas y sus fantasías) puede decidir o cifrar un destino. Es decir que en ese momento de su pensamiento, Freud intentó reemplazar una certeza sobre la determinación familiar-hereditaria de las neurosis por una concepción que insistía en la determinación familiar-accidental de las patologías. Por ese motivo, se puede afirmar que el problema de la herencia es el verdadero trasfondo de la teoría freudiana de 1896. Más aún, a partir de un análisis de su correspondencia con Wilhelm Fliess, este ensayo otorga su verdadero relieve al concepto de “pseudoherencia” que Freud elabora en aquel año. Por último, se intenta demostrar aquí que muchas de las transformaciones y modulaciones que sufre la teoría de la seducción en los años 1896-1897 fueron una respuesta a las críticas que los colegas de Freud dirigían a una propuesta que buscaba limitar los alcances del poder hereditario.
Tanto los historiadores de la ortodoxia como los scholars más iconoclastas han errado el rumbo. La palabra “psicoanálisis” aparece por vez primera en 1896, en uno de los tres escritos de la teoría de la seducción. Este ensayo presta todo su valor de verdad a esa acuñación. El psicoanálisis nace con la tesis de la seducción debido a que ella es el primer motor de la familiarización del alma que nos ha transmitido la ciencia del inconciente.
Papers by Mauro Vallejo
Este libro narra los desvelos de estos médicos por plegarse a una pujante globalización de innovaciones científicas. Atiende para ello al entrecruzamiento de varios itinerarios, pues fueron muchos los objetos que se desplazaron en ese entonces: frascos, cables telegráficos, informes oficiales y rumores exagerados. En el mismo momento en que se daba inicio a los ensayos del medicamento en el Hospital de Clínicas, el debate público a propósito de la linfa se vio desplazado por la sospecha escandalosa de que un profesional extranjero tenía en su poder una versión falsificada del remedio.
Esa simultaneidad fue un síntoma locuaz de las promesas y los límites que afectaban a la cultura letrada de esas décadas y sus deseos de modernización. La narración construida aquí va desde el ensueño tecnológico de unos médicos cultos hasta los disfraces ingeniosos de un trotamundos avispado, pues tales figuras develan casi a la perfección los componentes esenciales de la vida cultural de aquellos años.
Este volumen reconstruye el nacimiento y el acelerado desplome de esa primera relación didáctica de la historia del psicoanálisis, subrayando, por un lado, qué lugar podía asignarle a Gattel un saber que deseaba comprenderlo todo, y por otro, por qué motivo ese alumno prolijo, que hizo con esmero sus deberes, no pudo ganarse sino el desprecio más amargo de su maestro. El libro incluye asimismo la traducción al español de la monografía redactada por Gattel en 1898, en la cual recogió los resultados de la investigación que le fuera encomendada por Freud.
La medicina ocupó allí un lugar esquivo y paradójico. Quiso monopolizar el uso del hipnotismo en el mercado curativo, y pretendió hacer valer su voz en las disputas que se generaron en su puesta en marcha, pero sus iniciativas en ambos frentes resultaron algo estériles. Los diplomados quedaron opacados por otros actores que daban muestras de mejores pericias y de más osadía, como curanderos, magnetizadores, espiritistas y diletantes. El presente volumen examina esa historia en base al estudio de un caso fronterizo. Se recobran aquí las múltiples labores llevadas a cabo en Buenos Aires por el médico español Alberto Díaz de la Quintana entre los años 1889 y 1895. Además de practicar la hipnosis de modo incansable, aquel diplomado extranjero fundó allí una revista pionera especializada en la materia, dirigió periódicos, brindó exhibiciones públicas, patentó inventos y escribió obras de teatro. De todos modos, una empresa en particular reclamó buena parte de sus energías: acusado una y mil veces de ejercicio ilegal de la medicina, batalló contra sus colegas argentinos, tanto desde la tribuna periodística como desde la arena judicial. El análisis de sus días porteños sirve de modo inmejorable para comprender la localización conflictiva y provechosa del hipnotismo en una ciudad sedienta de novedades.
Durante las últimas dos décadas del siglo XIX, Buenos Aires se transformó en el hábitat hospitalario de unos sujetos que no parecían hechos para el manicomio, pero que vivían atormentados por el insomnio, el desasosiego o los dolores gástricos. La medicina teórica, que a duras penas había aprendido a reconocer delirios o impulsos ciegos, se mostró desconcertada ante la profusión de esos neuróticos, que no eran peligrosos y tenían hábitos de buenos cosmopolitas. En base al estudio de fuentes variadas (avisos publicitarios, tesis médicas, folletos olvidables y novelas casi canónicas) este libro reconstruye las superficies o tramas culturales en que esa novedad fue modulada. Un imaginativo mercado de remedios, los institutos médicos privados (de gimnasia mecánica, hipnosis o electroterapia) y unas desabridas salas hospitalarias conformaron el trípode parcial en que esa experiencia pudo alojarse y expandirse en la Capital por esos años.
Con una mirada que imbrica la historia de las ideas y la historia cultural, "Nerviosos y neuróticos en Buenos Aires" despliega con erudición una conjetura: mucho antes de la llegada de las psicoterapias y los freudismos, y a expensas de una medicina nerviosa que, de la mano de José María Ramos Mejía, se resistía a sancionar la legitimidad de las neurosis, el mercado de consumo devino el artefacto plebeyo más propicio para hacer lugar o acompañar esa experiencia patológica y esa sensibilidad.
No sólo los médicos, encabezados por José María Ramos Mejía, se sintieron convocados por las demostraciones de aquel ilusionista. Muchas otras figuras del universo intelectual y político fueron grandes protagonistas de esa historia. Las familias de la alta sociedad le abrieron sus salones a Onofroff, quien incluso tuvo el privilegio de ser invitado al reducto más exclusivo de la sociabilidad de elite, el Círculo de Armas. Bartolomé Mitre lo tuvo como huésped de honor en su residencia particular, y ese encuentro casi se convierte en un escándalo. Otros dos ex-presidentes (Julio Roca y Carlos Pellegrini) quisieron ver con sus propios ojos las maravillas del forastero. Los diarios más emblemáticos del período no solamente citaron al prestidigitador a sus oficinas de redacción, sino que dedicaron a sus poderes decenas de columnas entusiastas. Con el correr de las semanas otras voces se harían oír en los debates suscitados por la presencia de Onofroff. Rubén Darío haría de ese nuevo raro el objeto de unas crónicas, y los espiritistas porteños intentarían ver en él un involuntario soldado de su causa.
A simple vista, en esta obra se combinan historias divergentes. En estas páginas conviven una historia de la elite (de sus consumos culturales y de algunas dimensiones de su mentalidad) y una historia de la medicina porteña (más particularmente de la circulación de saberes y prácticas sobre la hipnosis en los médicos y sus competidores profanos). Se suceden a lo largo de los capítulos una reconstrucción del espiritismo porteño y un rápido buceo por algunas zonas de la literatura vernácula: Rubén Darío, Leopoldo Lugones, Eduardo Holmberg o Paul Groussac aparecen con cierta insistencia en el transcurso de este texto. Pero más que acoplar de modo desordenado historias desiguales, el libro se detiene en los cruces insistentes entre variadas zonas de la cultura finisecular. Antes que buscar la alquimia imposible entre estratos que serían tomados de modo aislado, el libro hace pie en los empalmes habituales entre esas dimensiones del arco cultural.
Más de una escena vivida por Onofroff en la ciudad parece extraída de los relatos fantásticos de Lugones. Por ejemplo, cuando el alienista más importante del momento, Domingo Cabred, lo llevó al manicomio de hombres para que efectuara experiencias de hipnotismo sobre los pacientes. Y muchas crónicas que los periódicos más serios de la ciudad imprimieron sobre el ilusionista parecen una mala copia de un fragmento de un cuento de Holmberg. Otro tanto podría decirse de las declaraciones que los médicos más reputados hicieron acerca de Onofroff y sus capacidades telepáticas. A través de un análisis de los diarios y revistas que registraron el paso de Onofroff por Buenos Aires, este libro ensaya una verdadera historia cultural. Más que tomar las coloridas peripecias del personaje como los hitos de un relato de aventura, esta obra utiliza las múltiples reverberaciones producidas por su figura (desde la caricatura política hasta las fantasías populares, pasando por el discurso médico y el saber sobre lo paranormal) con el cometido de trazar una cartografía de puntos muy significativos del escenario cultural.
Al tiempo que señala las insuficiencias de las exégesis previas, este trabajo propone reconocer en la teoría de la seducción un doble gesto. En primer lugar, esa hipótesis fue antes que nada la resolución del enigma con el que Freud se había enfrentado desde el inicio de su incursión en el terreno de la psicopatología. Ese enigma tenía que ver con la predisposición a la patología. Desde fines de la década de 1880, y en sintonía con la medicina de su época, Freud había defendido la importancia de la causa hereditaria, pero hacia 1893 comienza a reconocer las limitaciones de dicha perspectiva. Así, la teoría de la seducción fue la primera explicación no hereditaria de la causa que Freud construyó. A ese respecto, este escrito pone al descubierto las contradicciones que Freud comete al referirse a la herencia precisamente en esos años (1895-1896): al tiempo que señala la debilidad de la noción de herencia, sigue describiendo a ese factor como la “condición” indispensable en toda enfermedad.
En segundo lugar, este libro intenta mostrar que la tesis de la seducción fue, por sobre todas las cosas, una teoría acerca de la determinación familiar de la subjetividad. Esa temprana conjetura de Freud plasmó una perdurable narración sobre el modo en que el hogar (con sus convivencias eróticas y sus fantasías) puede decidir o cifrar un destino. Es decir que en ese momento de su pensamiento, Freud intentó reemplazar una certeza sobre la determinación familiar-hereditaria de las neurosis por una concepción que insistía en la determinación familiar-accidental de las patologías. Por ese motivo, se puede afirmar que el problema de la herencia es el verdadero trasfondo de la teoría freudiana de 1896. Más aún, a partir de un análisis de su correspondencia con Wilhelm Fliess, este ensayo otorga su verdadero relieve al concepto de “pseudoherencia” que Freud elabora en aquel año. Por último, se intenta demostrar aquí que muchas de las transformaciones y modulaciones que sufre la teoría de la seducción en los años 1896-1897 fueron una respuesta a las críticas que los colegas de Freud dirigían a una propuesta que buscaba limitar los alcances del poder hereditario.
Tanto los historiadores de la ortodoxia como los scholars más iconoclastas han errado el rumbo. La palabra “psicoanálisis” aparece por vez primera en 1896, en uno de los tres escritos de la teoría de la seducción. Este ensayo presta todo su valor de verdad a esa acuñación. El psicoanálisis nace con la tesis de la seducción debido a que ella es el primer motor de la familiarización del alma que nos ha transmitido la ciencia del inconciente.
Un des éléments les plus sûrs de l’étymologie du mot charlatan est le verbe italien ciarlare (parler pour le plaisir, bavarder en français, charlar en espagnol). Le terme devient populaire à partir des XVIe et XVIIe siècles pour désigner les individus qui, grâce à une bonne mise en scène, vendent sur les places publiques des objets divers, souvent de nature médicinale (onguents, herbes, potions magiques). Aujourd’hui en espagnol, le mot a une double acception : d’un côté il désigne l’escroc, de l’autre quelqu’un qui parle beaucoup sans avoir grand-chose à dire.
De quoi ces charlatans parlent-ils ? Ils parlent quasiment des mêmes choses que leurs compagnons de route, les scientifiques (ou pour être plus précis les savants et les entrepreneurs du XIXe siècle que nous baptisons scientifiques). Ils réutilisent à leur manière le langage de la science et recyclent, à leurs propres fins, le prestige et l’éclat des nouveautés du champ scientifique. Grâce à leur nomadisme, à leurs discours hypnotisants et à une curiosité sans limite, ils font plus que gagner de l’argent et encombrer les archives judiciaires. Ils jouent un rôle essentiel dans la diffusion des objets (techniques ou curatifs), des théories et des phénomènes ; ils mettent les expériences et les innovations à portée de main (et des yeux) non seulement du grand public mais aussi des milieux cultivés.
En ce qui concerne l’univers de l’art de guérir, la charlatanerie mérite un commentaire spécial. Bien que de nombreuses sources du XIXe siècle (articles de presse, contributions dans les revues médicales) utilisent le mot de charlatan pour désigner presque tout guérisseur non diplômé, il est nécessaire de tracer une ligne de démarcation et de réserver cette dénomination à un secteur particulier du vaste ensemble des agents non autorisés (parmi lesquels on compte des guérisseurs quasi analphabètes, des magnétiseurs, des “saigneurs”). Nous pouvons dire qu’il y a “vraie charlatanerie” quand l’offre de moyens curatifs est accompagnée à la fois de l’ostentation (souvent dramatisée) de connaissances sophistiquées et de l’utilisation d’expositions publiques des compétences. Le “charlatan”, à la différence du guérisseur d’origine plus modeste, a l’habitude de se donner des titres un peu suspects (académiques ou nobiliaires), et tend également à avoir confiance dans ses connaissances bien acquises. Avec cela, il ne fait que ratifier - parfois non sans raison - son désir de former une communauté avec ses collègues, les scientifiques.
Illustrons ces considérations par un exemple concret. Entre avril 1887 et le début de l’année suivante, d’abord à Barcelone, puis à Madrid, un médecin appelé Alberto de Das expose jusqu’à plus soif sa maestria bien rodée dans l’emploi de l’hypnotisme, une technique que ses collègues espagnols manient avec une certaine maladresse. Il donne des conférences et offre des démonstrations dans les écoles de médecine, les salons privés, les théâtres, les rédactions de journaux et jusque devant la famille royale. Au début de 1888 et pour confirmer le sérieux de ses intentions, il commence à éditer une petite revue intitulée Hipnoterapia et peu de temps après installe une académie d’hypnotisme. Tout allait bien mais en décembre 1890, il est emprisonné pour ne pas avoir réglé quelques dettes. Au cours de la procédure judiciaire, il est établi que l’inculpé n’a pas de diplôme médical (pas plus qu’il ne dispose du titre de comte). Son véritable nom apparaît. Il s’agit d'Alberto Santini Sgaluppi. Sorti de ce mauvais pas, il se convertit à la théosophie et à l’occultisme mais cela ne lui réussit pas mieux. En juillet 1892, un groupe théosophique de Barcelone prononce son expulsion pour comportements coupables.
Il s’en va alors en Amérique latine où il peut déployer tous ses talents. Entre 1892 et 1906, il réside dans les principales villes du sous-continent (Buenos Aires, Montevideo, Santiago du Chili, Lima, Mexico) et partout il a un rôle essentiel dans l’implantation des savoirs ésotériques, donnant vie à des revues et à des groupements. Dans ces villes, il fonde des instituts médicaux en général spécialisés dans la thérapie par hypnose. Dans ces pays, le faux médecin (et faux comte) réussit à être bien accepté par les médecins et les intellectuels. Dans la capitale argentine, par exemple, non seulement il crée très tôt un établissement voué à la psychologie (l’éphémère Institut psychologique argentin 1892-1893) mais il est aussi responsable de la fondation du premier rameau local du mouvement théosophique baptisé Luz (la lumière). Franc maçon, spirite, hypnotiseur, « psychologue » et théosophe, ce « charlatan » met en évidence la porosité qui existe entre les terrains de la science et ceux de l’opportunisme.
ABSTRACT The purpose of this paper is to analyze the book Higiene de los nervios, published in Buenos Aires in 1892 by Hugo Marcus, a physician born in Rumania. On the one hand, some information about the author is pointed out, and special attention is paid to the fact that his book constitutes the first attempt to disseminate in the city scientific knowledge about mild nervous disorders. On the other hand, the main elements of his theory regarding these pathological conditions are examined, and the context in which the topic of nervousness acquired a singular significance among the porteños is also indicated. Finally, a comparative study of the descriptions and languages used by Marcus and other Buenos Aires physicians is carried out.
ABSTRACT When José María Ramos Mejía published the first volume of his book Las neurosis de los hombres célebres (1878), the topic of neurotic diseases had little diffusion in the medicine of Buenos Aires. Ramos was the first physician to systematically use the concept of neurosis, and a decade later he was recognized as the top specialist in the realm of nervous illnesses. The purpose of this article is to analyze what conception of neuroses Ramos displayed both in his written work and in his university teaching. Using different sources (testimonies of some disciples, schedules of the chair "Enfermedades nerviosas", his academic file), this paper try to show that, contrary to what is generally admitted, Ramos provided paradoxical help in the task of promoting the study and approach of neurotic ailments in Buenos Aires medicine.
During the last third of the nineteenth century, Buenos Aires physicians dealt extensively with hysterical pathology, especially among the female population. The purpose of this paper is to analyze the various theoretical fabrications elaborated by those professionals about the disease. After recognizing a first set of writings in which a certain morbid autonomy was not granted to the condition, the theoretical frameworks prevailing in the subsequent works are described in detail. Special attention is paid to clinical devices used by doctors in their practice, since it is assumed that those devices had a clear impact on the ways the pathology was understood.
A resultas de lo antedicho, el objetivo de este proyecto es abrir una línea de investigación global sobre aquellos objetos que la historiografía previa abordó desde una mirada mayormente local: los actores populares del arte de curar, la recepción y reconfiguración de saberes desplazados por la medicina diplomada, la circulación de productos y tecnologías para el cuidado de la salud. En efecto, es en el plano local donde la sinergia entre procesos define una dinámica específica, pero la vacancia actual en este tipo de historias se encuentra en la poca (o nula) influencia que se reconoce a los procesos globales. Esto no implica, entonces, un mero cambio de prisma con el cual observar objetos ya abordados, sino más bien recuperar la centralidad que los flujos globales inscriptos en objetos, ideas y actores (individuales y/o colectivos) tienen en la configuración de los procesos locales.