Françoise Verny
Françoise Verny, née Delthil le à Neuilly-sur-Seine et morte le à Paris 16e[1], est une éditrice française.
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Nom de naissance |
Françoise Marie Delthil |
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Père |
Pierre Delthil (d) |
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Simone Delthil (d) |
Conjoint |
Charles Verny (d) |
Parti politique | |
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Membre de |
Comité de lecture des éditions Gallimard (- Comité de lecture des éditions Grasset (d) |
Distinction |
Le Plus Beau métier du monde (d) |
Biographie
modifierFille de médecins, Françoise Verny est une ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles à Paris (1949 L)[2].
Elle étudie la philosophie. Elle rencontre et épouse presque aussitôt en 1955 l'avocat parisien Charles Verny, ancien résistant, ancien dirigeant de la branche jeunes de l'Organisation civile et militaire et ancien déporté. Ils divorcent en 1960. Elle doit trouver un travail et se détourne rapidement de l'enseignement pour la presse. Elle travaille successivement aux Informations catholiques internationales, à l'Écho de la mode, à L'Express et au Nouveau Candide[3].
Elle entre, en 1964, chez Grasset où elle reste dix-huit ans. En 1982, elle rejoint Gallimard, en tant qu'adjointe du PDG Claude Gallimard, un transfert qui fait beaucoup de bruit dans le milieu de l'édition. Mais elle n'y reste que quatre ans et, en 1986, devient directrice éditoriale et du développement audiovisuel chez Flammarion. Elle est revenue, pour peu de temps, en 1995 à ses premières amours, les éditions Grasset. Elle avait travaillé pour M6[4].
Catholique pratiquante, elle est l'auteure de plusieurs livres sur la religion.
Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse, 5e division.
Référence
modifierPersonnalité croisée par plusieurs écrivains au cours de sa carrière, elle est présente dans l'œuvre de certains d'entre eux, pastichée par Daniel Pennac sous les traits de « la reine Zabo » dans La Fée Carabine[5], ainsi que dans plusieurs des romans de Jack-Alain Léger. Elle inspire également le personnage de Germaine Dubois dans le roman de Claude Durand (sous le pseudonyme de François Thuret) J'aurais voulu être éditeur (éditions Albin Michel, 2010)[6]. Un portrait dans Mémoire de Catherine Clément (Stock, 2007). Antoine de Caunes la choisit comme tête de turc en affichant régulièrement sa photographie au cours des monologues humoristiques qu'il déclame dans l'émission Nulle Part Ailleurs.
Œuvres
modifier- Le plus beau métier du monde, Orban, 1990 (ISBN 2-85565-579-X)
- Dieu existe, je l'ai toujours trahi, Orban, 1992 (ISBN 2-85565-712-1)
- Dieu n'a pas fait la mort : (Sagesse,1-13), Grasset, 1994 (ISBN 2-246-47551-1)
- Mais si, messieurs, les femmes ont une âme, Grasset, 1995 (ISBN 2-246-50381-7)
- Pourquoi m'as-tu abandonnée ?, Grasset, 1998 (ISBN 2-246-56771-8)
- Serons-nous vivantes le 2 janvier 1950, préface de Patrick Modiano, Grasset, 2005 (ISBN 2-246-57871-X)
Notes et références
modifier- Insee, « Extrait de l'acte de décès de Françoise Marie Verny », sur MatchID
- « L'annuaire | a-Ulm », sur www.archicubes.ens.fr (consulté le )
- « France - Décès de Françoise Verny, ancienne «papesse de l'édition» », sur Le Devoir, (consulté le )
- « Françoise Verny est morte », sur L'Obs, (consulté le )
- « Françoise Verny », sur La république des lettres (consulté le )
- « "J'aurais voulu être éditeur", de François Thuret », sur Le Monde, (consulté le )
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- François Dosse, « Françoise Verny. La grande prêtresse », dans Les hommes de l'ombre. Portraits d’éditeurs, Perrin, (lire en ligne), p. 355-382.