Plourin

commune française du département du Finistère

Plourin [plurɛ̃], parfois appelée Plourin-Ploudalmézeau (en breton : Plourin-Gwitalmeze), est une commune du département du Finistère (Pays de Léon), dans la région Bretagne, en France.

Plourin
Plourin
Mairie de la ville située dans un ancien logis pris depuis le parvis.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Iroise
Maire
Mandat
Antoine Corolleur
2020-2026
Code postal 29830
Code commune 29208
Démographie
Gentilé Plourinois
Population
municipale
1 258 hab. (2021 en évolution de +0,72 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Population
agglomération
43 267 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 33″ nord, 4° 41′ 15″ ouest
Altitude Min. 25 m
Max. 94 m
Superficie 25,69 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Renan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site de la commune

Géographie

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Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Plourin s'étend sur 25,69 km2 et compte 1 253 habitants. C'est une commune rurale typique du Bas-Léon, avec son bourg rayonnant en étoile sur trois axes. Bien que proche de la mer, ce n'est pas une commune littorale. Plourin possède un patrimoine historique riche et assez bien préservé.

Le bourg est situé sur une colline à 72 mètres d'altitude ; le finage communal est limité par deux minuscules fleuves côtiers : à l'est par la rivière de Portsall, qui a sa source près du bourg de Lanrivoaré, et à l'ouest par le ruisseau de Landunvez ; les altitudes sont comprises entre 96 mètres (dans l'angle sud-est du territoire communal) et 22 mètres (là où la rivière de Portsall sort de la commune, au nord-est du territoire communal).

Le paysage agraire est traditionnellement le bocage et l'habitat rural est dispersé en écarts formés de hameaux et de fermes isolées. Non littorale et éloignée des grandes villes, la commune a échappé pour l'instant à la rurbanisation.

La commune est desservie uniquement par des axes routiers d'importance secondaire, le plus important, la départementale 68 (qui va vers le sud-est en direction de Saint-Renan et Brest et vers le nord-ouest en direction d'Argenton et Porspoder), ne desservant même pas le bourg, qui est traversé par la modeste départementale 28.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 973 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploudalmézeau à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 997,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Plourin est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,8 %), zones agricoles hétérogènes (33,9 %), prairies (11,5 %), forêts (2 %), zones urbanisées (1,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploerin vers 1330, Pleberin fin XIVe siècle, Guicrin en 1427, Ploerin en 1544, Plouerin Léon en 1647[13].

Plourin vient du breton ploe (paroisse) et peut-être de rin (« arcane, mystère, secret»)[13],[14]. Mais selon Louis Le Guennec, rin serait plutôt le nom d'un saint ermite par ailleurs inconnu[réf. souhaitée].

Histoire

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Origines

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La légende de saint Budoc[15], qui serait un fils de la comtesse Azénor, prétend qu'après avoir séjourné à Porspoder, il fit charger sur un chariot attelé de quatre bœufs le cercueil de pierre qui lui avait servi d'embarcation pour traverser la mer et décida que là où l'essieu du chariot se romprait, il élèverait son église ; ce serait l'origine de l'église de Plourin[16].

Préhistoire

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Le menhir de Kergadiou, en granite de l'Aber Ildut[17], qui est le deuxième plus haut menhir de Bretagne, se trouve dans la commune de Plourin. Un second menhir, couché, se trouve à proximité.

Moyen Âge

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Plourin était jadis une énorme paroisse dont dépendaient six trèves : Brélès, Larret, Lanrivoaré, Landunvez, Lanildut et Porspoder. La seigneurie du Châtel (château de Trémazan) située à Kersaint, de même que le Castel Mériadec (en Brélès), dépendaient alors de Plourin.

La paroisse de Plourin était une de celles du Bas-Léon qui fournissait le plus de gentilshommes au service militaire.

Lors de la montre de l'évêché de Léon tenue en 1481 à Lesneven, on recense 44 nobles originaires de la paroisse de Plourin[18] dont :

  • plusieurs membres de la famille Bohic : Even Bohic (représenté par Christophe Manach), Yvon Bohic (représenté par Guillaume Goffic), Jehan Bohic, Prigent Bohic ;
  • le seigneur du Chastel, probablement Olivier du Chastel ou son fils Tanneguy du Chastel ;
  • le sire Robert de Kergroazès, représenté par Guillaume Lanhuzel et Guillaume Du Moulin ;
  • le sire de Kercadiou ;
  • etc.

Monsieur de Fréminville donne la liste d'une montre de 1503 qui ne contient pas moins de quarante-quatre noms[19].

Lors de la montre de 1557 tenue à Saint-Renan, la liste des nobles représentant Plourin est la suivante : Jehan Kerménou, seigneur du dit lieu ; Yvon Kerengar, seigneur du dit lieu ; Jehan Kerguadiou ; Prigent Kerménou ; Jehan Keranflech ; le seigneur de Measdon ; François Le Veyer ; Guillaume Kermeydic ; Fyacre Le Marec ; Prigent Bohic ; Guyon Aultred[20].

Époque moderne

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Au XVIe siècle, Plourin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[21].

En 1639, les cahiers de comptes de Plourin parlent de la « maladie de Kervoulouarn (48.49715303770068, -4.675370901468139) » qui semble bien désigner les premières attaques d'une épidémie de peste signalée également en 1640 à Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Plouzané et Locmaria-Plouzané, et à nouveau en 1652 à Saint-Pol-de-Léon[22].

Le Robert de Kergroadès[Note 2] [Kergroadez] fit don à la paroisse de Plourin d'un hospice pour les vieillards et les malades de Plourin et des environs, à charge pour le recteur de le gérer. Sa fille Marie de Kergroadez[Note 3] se maria le à Plourin avec Sébastien de Kerouartz, lequel intenta en 1741 un procès au curé qu'il accusait de mal gérer l'hospice : sa gestion fut alors confiée à un conseil formé de notables, ce qui fut entériné par des lettres patentes signées de Louis XV en [23].

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plourin de fournir 38 hommes et de payer 249 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[24].

Jean-Baptiste Ogée décrit Plourin en ces termes en 1778 :

« Plourin : à 12 lieues à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 50 lieues de Rennes et à 6 lieues de Lesneven, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Brest et compte 2 000 communiants[25], y compris ceux de Brélès, sa trève. La cure est présentée par l'évêque. (...)[26]. »

Révolution française

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Tanguy Léostic et Yves Kerouanton furent désignés le par le corps politique de la paroisse de Plourin pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Brest[27].

Jean Branellec, qui était curé de Saint-Frégant et avait prêté le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé fut élu curé de Plourin et prit ses fonctions le , remplaçant le recteur Kersauzon, prêtre réfractaire. Le presbytère de Plourin était alors dans un piteux état : « Je souffre continuellement et me verrai forcé malgré moi de vous demander une autre habitation, la mienne étant devenue impraticable, n'étant plus à l'abri ni des vents, ni de la pluie » écrit Jean Branellec. Ce dernier était mal vu par la population (par exemple le , on lui jeta des pierres alors qu'il marchait en tête de la procession lors du pardon de Lochrist[28]) ; la plupart des paroissiens suivaient les messes clandestines célébrées par l'abbé François Lainé, prêtre non assermenté, ancien vicaire de la paroisse[Note 4]. Aussi Jean Branellec quitta assez vite Plourin, redevenant curé constitutionnel de Saint-Frégant à partir du [29].

François Laîné, né le au manoir de la Tour en Plourin, vicaire à Plourin à partir de 1777, fut condamné le à 10 ans de bagne pour avoir utilisé de l'ancienne monnaie pour payer des marchandises et enfermé au bagne de Brest où il mourut en 1798[30].

Le XIXe siècle

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Une loi datée du remania de manière importante les limites des communes de Plourin, Landunvez, Lanrivoaré, Lanildut et Brélès afin de mettre fin à un découpage très complexe issu des paroisses d'Ancien Régime[31].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi Plourin en 1853 :

« Plourin (sous l'invocation de saint Budoc) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. Brélès, autrefois trève de Plourin, est devenue commune. D'un autre côté Kersaint (...) a suivi la paroisse de Landunvez. (...). Géologie : constitution granitique ; grès au nord du bourg. On parle le breton[19]. »

Benjamin Girard décrit ainsi Plourin en 1889 :

« La commune de Plourin est traversée par la route départementale n°6. Le bourg a une population agglomérée de 166 habitants. L'église paroissiale, sous le patronage de saint Budoc, est un édifice d'une haute antiquité, comme l'attestent les piliers carrés et massifs et les arcades cintrées de la nef. Les transepts et le chœur, plus récents, sont du XIVe siècle. La paroisse de Plourin était autrefois beaucoup plus étendue. Les châteaux de Trémazan et de Kergroadès en dépendaient : aussi voit-on, dans le cimetière, deux belles pierres tombales, de 1315 et 1400, portant l'une le nom de Robert de Kergroadès et l'autre celui de Jehanne du Châtel. Le cimetière de Plourin referme aussi deux anciennes cuves baptismales, de l'époque romane. Sur une lande, près du vieux manoir à demi ruiné de Kergadiou, s'élève le plus grand menhir du Finistère, après celui de Kerloas, en Plouarzel ; il a 10 mètres de hauteur sur 6 de circonférence.Tout auprès de ce gigantesque obélisque est une pierre couchée sur le sol, longue de 8 mètres, et dont la surface, exactement taillée, forme un plan très incliné. Un autre menhir, d'une hauteur moindre, mais bien conservé, se trouve près du manoir de Kereneur[32] »

L'ancienne église romane (elle datait en partie du XIIe siècle) et gothique est détruite peu après. La première pierre du nouvel édifice est bénie le et il est consacré le [33] par Nouvel de la Flèche, ce qui explique la présence des armoiries de celui-ci sur le calvaire de l'enclos paroissial[34].

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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La ligne de chemin de fer à voie métrique allant de Brest à Ploudalmézeau, desservie par les Chemins de fer départementaux du Finistère, desservait Plourin ; elle ouvrit en 1893 (elle fut prolongée par la suite jusqu'à Portsall et Porspoder) et ferma en 1935[35]. Des accidents se produisaient parfois, par exemple celui du entre un attelage de deux chevaux (le conducteur s'était endormi !) et un train de voyageurs entre les gares de Lanrivoaré et de Plourin[36].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Plourin porte les noms de 48 marins et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale; parmi eux au moins quatre marins (Jean Michel et François Roudaut, disparus en mer lors du naufrage du cuirassé Suffren, torpillé par un sous-marin allemand le au large de Lisbonne ; Jean L'Hostis, disparu en mer lors du naufrage du cuirassé Danton, coulé par un sous-marin allemand U64 en mer Tyrrhénienne le et François Prigent, disparu en mer lors du naufrage du croiseur Châteaurenault, victime d'une mine dans le canal de Corinthe le ). La plupart des autres sont des soldats décédés sur le sol français : parmi eux, par exemple, Françpis Kermorgant, caporal au Régiment de marche de la Légion étrangère, tué à l'ennemi le à Gentelles (Somme), décoré de la Croix de guerre[37].

La Seconde Guerre mondiale

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Un acte commis par des résistants et présenté comme commis par des "bandits masqués et armés" par la presse collaborationniste (journal L'Œuvre du ).

Le monument aux morts de Plourin porte les noms de 19 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles trois au moins sont des marins disparus en mer (Michel Cabon, quartier-maître torpilleur à bord du sous-marin Doris, coulé par le sous-marin allemand U9 le au large des Pays-Bas ; Louis Mingant, quartier-maître chauffeur, victime du naufrage du contre-torpilleur Jaguar le au large de Malo-les-Bains et Jean Le Guen, second maître fusilier, victime du naufrage du cuirassé Bretagne lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le ). Marie Nouvel de la Flèche[Note 5], infirmière, fut victime de la catastrophe de l'Abri Sadi-Carnot à Brest le [37].

Les résistants FFI de Kersaint, Landunvez et Argenton étaient abrités à Keryard en Plourin, et ceux de Plourin et Portsall à Kerizaouen, aussi en Plourin[38].

L'après Seconde Guerre mondiale

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Trois soldats originaires de Plourin (J.-N. Kerboul, Y. Lannuzel et J. Rioualen) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (J. Raguenes) pendant la Guerre d'Algérie[37].

Héraldique

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  Blason
Parti : au 1er fascé d'or et de gueules, au 2e fascé d'argent et de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

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Maires de Plourin
Période Identité Étiquette Qualité
1803 1804 Hamon    
1807 1826 Jean Marie de Kersauson de Penandreff   Comte Conseiller général.
  1830 Léaustic    
1830 1837 Yves-Martin Quéméneur[Note 6]   Cultivateur.
         
1858 1870 Antoine Jestin[Note 7]    
1872 1878 François Marie Quéméneur[Note 8]   Cultivateur.
1878 1881 Gabriel Quéméneur[Note 9]    
1881 1900 Jean-François Jacob[Note 10]    
1900 1917 Goulven Jacob[Note 11]   Fils de Jean-François Jacob, maire précédent.
1919 1934 Jean-Marie Jestin[Note 12]   Fils d'Antoine Jestin, maire entre 1858 et 1870.
1935 1943 Jean-François Jacob[Note 13]   Fils de Goulven Jacob, maire entre 1900 et 1917.
1943 1958 Auguste L'Hostis[Note 14]    
1959 1977 Joseph Le Gall    
1977 1989 Jean Falc'hon[Note 15]    
1989 En cours Antoine Corolleur DVD Agriculteur retraité, Ancien conseiller général

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].

En 2021, la commune comptait 1 258 habitants[Note 16], en évolution de +0,72 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4981 5441 6821 4701 4851 5751 5781 5601 316
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3571 3981 3811 3121 3661 3341 3101 2901 321
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2941 3311 3531 2951 3341 2841 2141 2061 182
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1259788518898959831 1131 1321 228
2017 2021 - - - - - - -
1 2411 258-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Trois monuments sont répertoriés dans la base Mérimée des monuments historiques :

 
Le tumulus de Rubrat Huella.
  • Le tumulus de l'âge du bronze de Rubrat Huella, inscrit en 1963[43].
 
Plourin : le menhir de Kergadiou.
  • Le manoir de Kerenneur des XVe-XVIe siècles.

Les autres monuments sont :

  • L'hospice de Plourin (actuelle mairie) : ancienne demeure seigneuriale datant des (XVIIe-XVIIIe siècles) en équerre dont l'aile sud a été démolie, mais dont subsiste le corps de logis principal et une tour d'angle ; fondé en 1701 par Robert de Kergroadès afin d'héberger les vieillards, les pauvres et nécessiteux des environs, il fonctionna jusqu'en 1952, géré par les Sœurs du Saint-Esprit. Le bâtiment, dégradé, faillit être démoli à la suite d'une décision du conseil municipal en date du et sauvé par un comité de défense[44]. Le bâtiment a été transformé en mairie.
  • La chapelle Saint-Roch (1649) : cette chapelle de plan rectangulaire est édifiée après l'épidémie de peste de 1639 qui frappe la région, et dédiée à saint Roch, invoqué, comme saint Sébastien, contre ce fléau. La chapelle est délibérément construite en dehors du bourg, afin que les éventuels porteurs de la maladie venus prier le saint thaumaturge soient isolés, et éviter ainsi la propagation[45].
  • Stèle (âge du fer) : cette stèle située dans le bourg, déplacée à la suite de travaux de remembrement, était à l'origine couchée au lieu-dit Pen-ar-Prat. Elle y portait deux croix, dont celle qui la surmonte aujourd'hui. Les stèles hautes, le plus souvent de section quadrangulaire ou octogonale, sont les plus fréquentes dans la région.
  • Bras reliquaire (XVIe siècle) de l’église Saint-Budoc. Évêque de Dol, saint Budoc mourut à Dol, non sans avoir recommandé à l'un de ses familiers, Ildut, de séparer, après sa mort, son bras droit de son corps et de le porter à Plourin.
  • Les fourches patibulaires de Plourin (XVIIe-XXe siècles) : à l'origine situées dans un champ appelé le « champ des justices », ces quatre colonnes encadrent un gibet symbolisant le droit de justice lié à la seigneurie de Kergroadès. Les colonnes sont ensuite abattues et utilisées dans la construction d'un talus, avant d'être, en 1963, redécouvertes lors de l'arasement du talus[46].
  • L'enclos paroissial contient :
    • La pietà (XVIIe siècle) en kersantite, située dans l'enclos paroissial de l'église Saint-Budoc : cette descente de croix représente trois femmes et deux hommes, le visage couvert de larmes, soutenant le corps de Jésus-Christ. L'écu porte les armes de la maison de Kerizaouen, un léopard argenté sur fond noir, en alliance avec les armes d'une autre famille. Il atteste que cette pietà se trouvait autrefois dans la chapelle de Kerizaouen, disparue au XIXe siècle.
    • Un gisant (XIVe siècle) : cette pierre tombale est retrouvée, avec d'autres, lors de travaux de reconstruction de l'église primitive en 1854. Elle présente en ronde bosse les effigies couchées d'un homme et d'une femme, les mains jointes sur la poitrine. L'homme en armure, encadré d'une dague et d'une épée, pose ses pieds sur un lion, symbole de force. Au pied de la femme est représenté un autre animal, probablement un chien, symbole de la fidélité. D'après l'épitaphe gravée sur le côté de la pierre, il s'agit de Robert II, seigneur de Kergroadès, décédé en 1395, et de sa femme Bénone Carn. Cette pierre constituait la table d'un tombeau qui occupait probablement un enfeu de l'église.
    • La chapelle Sainte-Anne, qui date de 1669, a été aussi dénommée « chapelle de la Sainte-Famille » ; elle a servi d'ossuaire jusque vers 1860[48].
  • Dix-sept croix et calvaires[49] sont recensés sur le territoire de la commune de Plourin[50] dont les croix jumelles de Keryard, qui datent du haut Moyen Âge, la croix de Kervrézel (Moyen Âge), Croaz-Aoter (croix monolithe qui possède en son centre une croix de Saint-André), la croix du bourg avec sur une face un crucifix et sur l'autre face une Vierge à l'Enfant et qui date du XVIe siècle, la croix de Pen-ar-Valy, etc[51]...
  • 25 moulins à eau ont été recensés à Plourin[52], dont le moulin de Kergadiou[53] ; de la plupart il ne subsiste que quelques pierres[54].

Les manoirs de Plourin

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  • 24 châteaux et manoirs, plusieurs ayant disparu depuis, ont été recensés à Plourin[55] ; parmi eux :
    • Le château de Kergroadès ;
    • le manoir de Kergadiou[56] (André de Kergadiou, qui se marie vers 1365 avec Amice de Trégarn, est le premier membre connu de cette famille ; son petit-fils Hervé de Kergadiou commandait en 1450 la nef de Jean, vicomte du Faou et amiral de Bretagne) ;
    • le manoir de Kerenneur[57] ;
    • le manoir de Pennendreff (rebâti au XVIIe siècle et alors habité par la famille de Kersauson de Penendreff à partir du mariage vers 1587 de Marie de Kerengarz, héritière du manoir avec Guillaume de Kersauson) ;
    • le manoir de Keruzaouen (bâti vers 1525 par Claude Pilguen ; ce manoir avait une chapelle Notre-Dame-de-Pitié qui a disparu) ;
    • le manoir de Keryar ou Kerjar[58] (connu depuis Yvon de Keryar, né en 1410 et décédé en 1443), le manoir de Kermaïdic[59].

Équipements

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  • Une école publique (capacité 150 élèves) ;
  • Une zone artisanale ;
  • Une salle polyvalente ;
  • Des commerces (coiffeur, bar, etc.) ;
  • Un atelier municipal.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi la catégorie    naissance à Plourin 

La famille Bohic

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« Ce nom de Bohic est très ancien et en grande estime au dit Bas-Léon et y a près Saint-Renan une motte de terre que l’on dit estre l’ancien chasteau Bohic et que de là sont issues les maisons de Kergadiou, Kermenou, Kerlean, de la Villeneufve et aultres ». La famille Bohic était seigneur de Coëtmanac'h (aujourd'hui Coatmanac'h) en Saint-Renan[60].

La famille Bohic était en effet probablement originaire de Saint-Renan où se trouve une motte féodale dite « Château Bohic » ; elle possédait les fiefs de Kerléan et La Motte en Plourin. Plusieurs membres de cette famille ont fait carrière à Paris dont Hervé Bohic, carme, poète et orateur ; Even Bohic, professeur de droit à l'université de Paris et doyen du chapitre de la cathédrale en 1330 ; Henri Bohic[61] (né à Plougonvelin en 1310), conseiller du duc de Bretagne Jean IV, qui enseigna à Paris le droit canon et rédigea les commentaires des Décrétales[62] du pape Grégoire IX[63] en 1349 ; Jean Bohic, régent de l'université de Paris en 1349 ; Guillaume Bohic, procureur de l'officialité parisienne en 1385[64].

La famille de Kersauson de Penndreff

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La sous-branche de Pennendreff de la famille de Kersauson était établie au manoir de Pennendreff en Plourin, avec en particulier :

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Chanoine Henri Pérennès, Plourin (Ploudalmézeau) et Brélès. Monographie des deux paroisses, Le livre d'histoire, réédition 2004, (ISBN 2-84373-484-3).

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Robert de Kergroadez, baptisé le , paroisse du Minihy à Saint-Pol-de-Léon, capitaine de cavalerie, décédé le à Landau (Allemagne).
  3. Marie de Kergroadez, née le à Plourin, décédée en mars 1759.
  4. Jean Branellec, né le à Saint-Frégant, décédé le au Grand Lesguern en Saint-Frégant
  5. Marie Nouvel de la Flèche, née le .
  6. Yves-Martin Quemeneur, né le à Lanrivoaré, décédé le à Plourin-Ploudalmézeau.
  7. Antoine Jestin, né le à Guipavas, décédé le à Plourin.
  8. François Marie Quemeneur, né le à Plourin, décédé le à Keroum en Plourin.
  9. Peut-être Gabriel Quemeneur, né le à Plourin, décédé le à Plourin.
  10. Jean-François Jacob, né le à Pont ar Bleiz en Tréouergat, décédé le à Plourin.
  11. Goulven Jacob, né le à Plourin, décédé le à Plourin.
  12. Jean-Marie Jestin, né le à Plourin, décédé le à Plourin.
  13. Jean-François Jacob, né le à Plourin, décédé le à Plourin.
  14. Auguste L'Hostis, né le à Tréglonou, décédé le à Plourin.
  15. Jean Falc'hon, né le à Plourin.
  16. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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Références

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Liens externes

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