Strategie de Preservation Ressources Eau A Souss Massa
Strategie de Preservation Ressources Eau A Souss Massa
Strategie de Preservation Ressources Eau A Souss Massa
Novembre 2005
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA
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Introduction Contexte physique et hydrogologique La nappe du Souss La nappe des Chtouka Rappel historique Situation actuelle de mobilisation et dutilisation des ressources en eau souterraine Evolution de lutilisation des eaux souterraines Evolution des superficies irrigues Bilans actualiss des nappes Contraintes lies la gestion des ressources en eau souterraine Surexploitation accrue des nappes Baisse pizomtrique continue et risque dintrusion marine Contraintes lies lactivit agricole Problme de gaspillage de leau Problme de pollution des eaux Projection de lvolution de ltat des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss-Chtouka Plan daction propos pour la sauvegarde des ressources en eau Options de dveloppement des ressources en eau Impact du plan daction propos sur lvolution de ltat des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss-Chtouka Impact de la gnralisation des techniques dirrigation conomes en eau (Goutte Goutte) dans le bassin du Souss Massa Evaluation des cots et lchancier du plan Contribution de lAgence pour la mise en uvre du plan daction Recettes de lAgence Tarification Contrat de nappe Conclusion
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA
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Introduction
Le dveloppement du secteur agricole a permis la rgion du Souss Massa de jouer un rle important dans le dveloppement socio-conomique du royaume. Nanmoins, cette situation est accompagne dun important puisement des rserves en eau souterraine. En effet, laccroissement de la demande en eau dirrigation et la rduction des apports renouvelables suite la succession des annes de scheresse, constituent dimportantes contraintes la gestion des ressources en eau souterraine qui sont considres comme le principal recours pour la satisfaction des besoins pressants en eau. Les nappes de la rgion enregistrent des dficits importants et continuels. Les prlvements dpassent de loin les ressources renouvelables, ce qui a provoqu un dsquilibre alarmant des bilans des eaux souterraines. Cette situation de surexploitation des ressources en eau souterraine persiste malgr les efforts dploys pour la mobilisation des eaux de surface dont le taux atteint 70%, et pour la recharge artificielle de la nappe du Souss. Aussi, la surexploitation des nappes sest traduite par une baisse continue des niveaux pizomtriques engendrant des frais immdiats dapprofondissement des ouvrages de captage et des surcots de pompage de plus en plus levs et dans des cas labandon des exploitations agricoles. Par ailleurs, la zone littorale de la plaine des Chtouka est menace par le phnomne dintrusion marine si des dispositions de prvention ne sont pas prises. La prsente note a pour objectif de faire le point sur la situation actuelle des ressources en eau souterraine et ltat de leur mobilisation, de dresser les consquences nfastes de leur surexploitation et proposer un plan daction participatif pour une meilleure gestion de cette ressource et sa prservation afin dassurer un dveloppement durable de la rgion.
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Rappel historique
Aux environs de 1940, priode laquelle remonte les plus anciens documents hydrogologiques, la consommation deau souterraine pour les besoins des exploitations agricoles avait t estime 8 Mm3/an. Cest aussi durant les annes 40 que dmarra la mise en valeur agricole de la plaine du Souss. La ressource souterraine fut dabord exploite au moyen de puits quips de noreas qui furent progressivement remplaces par des motopompes durant les dcennies suivantes. Leau de nappe tait aussi drive au moyen de seguias partir de rseaux de khettaras situes dans la partie amont de la nappe ainsi quun certain nombre dmergences dissmines le long du cours de loued Souss pour lirrigation de surfaces par des mthodes traditionnelles. La consommation deau souterraine pour les besoins de lagriculture est passe 22,6 Mm3 en 1956, 85,5 Mm3 en 1963 et 124,3 Mm3 en 1969. Durant les annes 60 et 70, lagriculture, surtout dans le secteur priv, sest dveloppe dune faon incontrle et la consommation deau souterraine sest accrue. Une premire tude hydrogologique de la nappe de Souss-Chtoukas a t effectue en 1969 par R. DIJON. Cette tude avait rvl que, malgr ce dveloppement, la nappe tait en quilibre. Le comportement hydrodynamique de la nappe pouvait alors tre considr comme en rgime permanent. Cet tat dquilibre pouvait donc servir de base pour llaboration du modle hydrodynamique.
Carte pizomtrique en 1968
Atlas Haut80000
60000
40000
Ocan
s -Atla A nt i
20000
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Par la suite, les pompages du secteur agricole ont augment avec une intensit particulire entre 1970 et 1980 surtout dans le secteur priv pendant que lactivit agricole dans la valle continuait se dvelopper. La mme priode a t affecte par des conditions hydroclimatologiques dfavorables, qui se poursuivaient jusqu prsent, contribuant un dficit qui devenait de plus en plus important.
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Nappe du Souss
Rpartition de lutilisation des eaux souterraines dans les nappes de Souss et Chtouka En comparaison avec les prlvements nets deau souterraine pour lirrigation, pendant les prcdentes dcennies, les volumes prlevs ont connu un accroissement important. En effet, pour la nappe du Souss, ce volume est pass de 366.6 Mm3 en 1976 516 Mm3 en 2003. Pour la nappe de Chtouka, ce volume, qui est pass de 10 Mm3 en 1972 76 Mm3 en 2003, est marqu par un accroissement plus accru. Lvolution des volumes des prlvements nets deau dirrigation partir des nappes de Souss et Chtouka est illustre par les graphiques suivants :
600 500
Mm 3
400 300 200 100 0 1976 1979 1985 1994 1996 2003
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La carte de la page 10 montre les zones les plus touches par le phnomne de surexploitation des eaux souterraines. Il sagit de : La zone dOuled Teima El Guerdane ; La zone des Chtouka Nord ; La zone dOuled Berhil. Il convient de signaler que la zone dOuled Teima El Guerdane a connu une activit agricole intensive depuis les annes 70, chose qui a affect les ressources en eau souterraine et a suscit lintervention de lEtat pour la ralisation du projet hydro agricole de lIssen dans le cadre du premier plan de dveloppement hydro agricole du Souss. Mais, la succession des annes de scheresse et laccroissement des superficies irrigues ont caus une surexploitation de la nappe. Ce phnomne de surexploitation sest transmis par la suite aux zones dOuled Berhil et des Chtouka. Evolution des superficies irrigues
Le tableau suivant rcapitule lvolution des superficies irrigues dans les zones les plus touches par le phnomne de surexploitation des eaux souterraines, entre lanne 1996 (selon le Recensement Gnral de lAgriculture) et lanne 2003 (rsultats de ltude dinventaire des prlvements) :
Mm3
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Superficie irrigue (ha) 1996(*) 2003(**) 6214 9903 16350 9254 16204 11953
(*) Donnes du Recensement Gnral de lAgriculture (RGA, 1996) (**) Donnes des enqutes de terrain de lanne 2003.
20000
16204 15000
16350
1996
2003
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rk rrk k h u h ourk h ourrk IIIhourr hou r hou O.. IIIh O h O h O O... III
Barrage Abdelmoumen Barrage Abdelmoumen Barrage Abdelmoumen Barrage Abdelmoumen Barrage Abdelmoumen Barrage Abdelmoumen
O... O O O...M O M O M Mou Mo u Mo u ouh ouh ouh ha han han an ann ann nnd nd nd nd d d
Barrage My Abdallah Barrage My Abdallah Barrage My Abdallah Barrage My Abdallah Barrage My Abdallah Barrage My Abdallah
O O... O A OA O.. A Aou Aou ou ouk ouk ko u kou kou kou ourrt rrtte rte e te e
Barrage Imi Lkheng Barrage Imi Lkheng Barrage Imi Lkheng Barrage Imi Lkheng Barrage Imi Lkheng Barrage Imi Lkheng
O.. O O.. O
s s s s s u s s o u s S o u S o u S o S
OULAD BERHIL OULAD BERHIL OULAD CT OULAD BERHIL OULAD BERHIL OULAD BERHIL BERHIL TINZART TINZART TINZART TINZART TINZART TINZART
IDA OU MOUMEN IDA OU MOUMEN IDA OU MOUMEN IDA OU MOUMEN IDA OU MOUMEN IDA OU MOUMEN
AIT IGAS AIT IGAS AIT IGAS AIT IGAS AIT IGAS AIT IGAS IGLI IGLI IGLI IGLI IGLI IGLI OULAD AISSA OULAD AISSA OULAD AISSA OULAD AISSA OULAD AISSA OULAD AISSA
Ouled Barhil Ouled Barhil Ouled Barhil Ouled Barhil Ouled Barhil Ouled Barhil
Barrage Dkhila Barrage Dkhila Barrage Dkhila Barrage Dkhila Barrage Dkhila Dkhila
EDDIR EDDIR EDDIR EDDIR EDDIR SIDI DAHMANE SIDI DAHMANE SIDI DAHMANE SIDI DAHMANE SIDI DAHMANE SIDI DAHMANE TAROUDANT TAROUDANT TAROUDANT TAROUDANT TAROUDANT TAROUDANT AHMAR LAGLALCHA AHMAR LAGLALCHA AHMAR LAGLALCHA AHMAR LAGLALCHA AHMAR LAGLALCHA AHMAR LAGLALCHA
DP
ZAOUIA SIDI TAHAR ZAOUIA SIDI TAHAR ZAOUIA SIDI TAHAR ZAOUIA SIDI TAHAR ZAOUIA SIDI TAHAR ZAOUIA SIDI TAHAR SIDI MOUSA LHAMRI SIDI MOUSA LHAMRI SIDI SIDI MOUSA LHAMRI SIDI MOUSA LHAMRI
LAMHARA LAMHARA LAMHARA LAMHARA LAMHARA LAMHARA AIT IAAZA AIT IAAZA AIT IAAZA AIT IAAZA AIT IAAZA AIT IAAZA
CT
SIDI AHMED OU AMAR SIDI AHMED OU AMAR SIDI AHMED OU AMAR SIDI AHMED OU AMAR SIDI AHMED OU AMAR SIDI AHMED OU AMAR OULAD TEIMA OULAD TEIMA OULAD OULAD TEIMA OULAD TEIMA INZEGANE INZEGANE INZEGANE INZEGANE INZEGANE AIT MELLOUL AIT MELLOUL AIT MELLOUL AIT MELLOUL AIT MELLOUL AIT MELLOUL LQLIAA LQLIAA LQLIAA LQLIAA LQLIAA LQLIAA LGLIAA LGLIAA LGLIAA LGLIAA LGLIAA LAGFIFAT LAGFIFAT LAGFIFAT LAGFIFAT LAGFIFAT LAGFIFAT AHL RAMEL AHL RAMEL AHL RAMEL AHL RAMEL AHL RAMEL AHL RAMEL
Superficie irrigue (ha)
CT
SIDI BORJA SIDI BORJA SIDI BORJA SIDI BORJA SIDI BORJA SIDI BORJA LAKHNAFIF LAKHNAFIF LAKHNAFIF LAKHNAFIF LAKHNAFIF
CT
O... O O Arrr A A Ag Ag Ag gh gh gh an an an e e e
20000
SIDI BOUMOUSSA SIDI BOUMOUSSA SIDI SIDI BOUMOUSSA SIDI BOUMOUSSA TEMSIA TEMSIA TEMSIA TEMSIA TEMSIA TEMSIA OULAD DAHOU OULAD DAHOU OULAD DAHOU OULAD DAHOU OULAD DAHOU OULAD DAHOU EL KOUDIA EL BEIDA EL KOUDIA EL BEIDA EL KOUDIA EL BEIDA EL KOUDIA EL BEIDA EL KOUDIA EL BEIDA EL KOUDIA EL BEIDA
16203,7
20000
16350 11953
9903
10 0 0 0
150 0 0
50 0 0
10 0 0 0
BASSIN DU SOUSS
SIDI BIBI SIDI BIBI SIDI BIBI SIDI BIBI SIDI BIBI SIDI BIBI
0
50 0 0
19 9 6
2003
0 19 9 6 2003
Prlvement par commune dans les nappes du Souss et des Chtouka (2003)
INCHADEN INCHADEN INCHADEN INCHADEN INCHADEN INCHADEN
10000 9000 Superficie irrigue (ha) 8000 7000 6000 5000 4000 6214
CT
Prlvements par commune dans les nappes du Souss et des Chtouka (2003):
30 50 Mm3/an 15 30 Mm3/an 5 15 Mm3/an Moins que 5 Mm3/an
9254
Massa Massa Massa Massa Massa Massa MASSA MASSA MASSA MASSA MASSA MASSA
Rseau hydrographique:
BASSIN DE MASSA
Barrage Youssef Ben Tachfine Barrage Youssef Ben Tachfine Barrage Youssef Ben Tachfine Barrage Youssef Ben Tachfine Barrage Youssef Ben Tachfine Youssef Ben Tachfine
Bassins hydrologiques
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Bilans actualiss des nappes La nappe du Souss Le bilan global de la nappe du Souss pour lanne 2003 se prsente comme suit : Prlvements nets et sorties diverses : 551 Mm3 Moyenne annuelle de la recharge globale de la nappe : 323 Mm3 ; Dficit moyen annuel : 228 Mm3. Bilan de la nappe du Souss (Mm3) Bassin Recharge de la nappe : Infiltration de la pluie et du ruissellement dispers Infiltration dans les lits des oueds Retour des eaux d'irrigation superficielles Drainance ascendante partir des nappes profondes Apport par abouchement des nappes Total entres Sorties de la nappe: Ecoulement souterrain vers la mer Drainage par le Souss aval Prlvement net d'irrigation du secteur traditionnel Prlvement net d'irrigation par pompage des secteurs publics et privs modernes Prlvement d'eau potable et industrielle Total sorties Bilan 1976 1979 1985 1994 66,2 88,7 14,3 3,0 48,0 220 22,0 8,2 116,0 62,8 208,5 13,7 3,0 48,8 337 19,9 60,5 73,7 57,8 50,2 8,0 3,0 43,7 163 15,0 0,0 11,1 31,3 17,3 10,2 3,0 46,2 108 19,0 0,0 65,4 1996 105,0 490,0 80,0 3,0 1998 29,7 31,0 17,4 3,0 2003 39,6 199,3 15,8 3,0 65,0 323 3,8 0,0
192,0 174,9 870 256 142,0 0,0 33,8 16,4 0,0 67,6
518,9 250,6 278,1 365,4 375,0 431,0 488,0 8,1 405 -185 9,8 442 -105 16,8 408 -245 18,6 478 -370 30,0 637 233 41,9 614 -358 28,7 551 -228
Lanalyse du bilan actualis de lanne 2003 montre quun dficit annuel de prs de 228 Mm3 est enregistr. Ce dficit sapproche de celui annonc par le PDAIRE du Souss Massa.
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Mm 3
600 400 200 0 1976 1979 1985 1994 1996 1998 20022003
Sorties
Entres
La nappe des Chtouka Le bilan global de la nappe des Chtouka pour lanne 2003 se prsente comme suit : Prlvements nets et sorties diverses : 93 Mm3 Moyenne annuelle de la recharge globale de la nappe : 35 Mm3 ; Dficit moyen annuel : 58 Mm3. Bilan de la nappe des Chtouka (Mm3) Bassin Recharge de la nappe : Infiltration des eaux de pluie en plaine Infiltration en plaine et ruissellement dispers sur schistes primaires Infiltration en plaine des crues de l'Oued N'Sfa Infiltration des eaux d'irrigation d'origine superficielle (primtre Massa) Drainance ascendante partir des nappes profondes Apports par abouchement Total entres Sorties de la nappe: Prlvement des eaux d'irrigation Prlvement d'eau potable et industrielle Ecoulement du font de la nappe vers l'ocan Sorties par drains et sources Total sorties Bilan 1972 7,5 0,7 0,3 6,1 10,9 26 9,7 1,0 14,3 5,5 31 -5 1996 40,0 5,0 2,0 6,0 15,0 68 32,4 0,7 16,0 7,0 56 12 1998 13,5 2003 7,7
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Lanalyse du bilan actualis de lanne 2003 montre que la nappe des Chtouka connat un dficit trs important de 58 Mm3 rsultant du dveloppement des pompages dans la partie nord de la plaine. Ce dficit ne dpassait pas les 19 Mm3 en 1998 (selon le PDAIRE du Souss Massa).
Evolution du bilan de la nappe de Chtouka
100 80
Mm3
Srie1
Srie2
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mm
Priode pluviomtrique
1931
1941
1951
1961
1971
1981
1991
2001
Surexploitation accrue des nappes Le tableau suivant dresse une comparaison entre les ressources en eau souterraine renouvelable et les volumes deau bruts prlevs des nappes pour lanne 2003.
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Il ressort de ce tableau que le volume global deau prlev des nappes en 2003 pour lensemble des usages atteint prs de 729 Mm3, qui constitue environ le double des ressources en eau souterraine renouvelable valu 358 Mm3. Pour la nappe du Souss, le volume prlev avoisine le double des ressources renouvelables.
Com parais on res sources renouvelables/prlvem e nts pour l'anne 2003
800 600
Mm3/an
400 200 0
Souss 323 636 Chtouka 35 92
La surexploitation des nappes, accompagne de la rduction des ressources renouvelables suite la succession des annes de scheresse, sest traduite par un dstockage des rserves non renouvelables. En effet, comme cela a t montr cidessus, les volumes prlevs dpassent de loin les ressources renouvelables. Ceci a entran des dficits importants dans le bilan des diffrentes nappes. Ce dficit annuel varie, pour la nappe du Souss, entre 100 Mm3 et 370 Mm3 pour la priode 1968-1994. En 2003, ce dficit slve prs de 230 Mm3. Ainsi, un dstockage de prs de 7 milliards de m3 a t enregistr dans les rserves non renouvelables entre 1968 et 2003. La nappe des Chtouka, qui tait considre jusqu rcemment en quilibre, connat actuellement un dficit trs important valu 58 Mm3 en 2003, qui est lquivalent de deux fois et demi ses ressources renouvelables. Ceci est d essentiellement laccroissement des superficies irrigues, notamment dans la partie nord de la plaine. Il convient galement de signaler que, mme dans les primtres irrigus par les eaux de surface, on continue de prlever de leau souterraine pour apporter un appoint deau en priode de scheresse quand les rserves stockes dans les barrages sont
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faibles, ou mme quand elle est disponible. Le volume prlev dans lIssen est valu 37 Mm3/an, quant celui du primtre public du Massa, il est de 29 Mm3/an. Baisse pizomtrique continue et risque dintrusion marine La nappe du Souss La baisse continue que connat la pizomtrie de cette nappe en raison de la surexploitation par puits et forages et du dficit dalimentation engendr par la succession des annes de scheresse depuis 1970, sest traduite par lasschement progressif des rsurgences, des sources et des Khettaras. Actuellement, la contribution de la nappe dans le dbit de base de lOued Souss est ngligeable alors quelle tait importante durant la priode 1950 1970. Lexemple du drain de Freija, qui sest assch depuis les annes 80, illustre bien ce phnomne. Le tableau suivant rcapitule lvolution des niveaux pizomtriques de la nappe du Souss durant la priode 1968 2003 : Zone Souss Amont (Aoulouz Taroudant) Souss Moyen (Taroudant Oulad Teima) Souss Aval (littoral) Baisse moyenne du niveau pizomtrique 15 m > 30 m 20 m Observations La baisse atteint localement 30 m (pizomtre n IRE 2998/70) La baisse atteint localement 80 m dans la zone dEl Guerdane (pizomtre n IRE 2582/70) Pizomtre nIRE 3457/70
NP (m)
Annes
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NP (m)
Annes
N P (m)
Lanalyse de lvolution des niveaux pizomtriques permet de dceler une baisse accrue des niveaux pizomtriques, atteignant 20 m localement (partie nord). Cette baisse est due la surexploitation de la nappe et la rduction des ressources renouvelables suite la succession des annes de scheresse (Pizomtre n IRE 3458/70).
19 69 19 71 19 73 19 75 19 77 19 79 19 81 19 83 19 85 19 87 19 89 19 91 19 93 19 95 19 97 19 99 20 01 20 03
Annes
La nappe des Chtouka
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La carte suivante prsente les rabattements enregistrs pizomtriques entre lanne de rfrence 1968 et 2005 :
dans
des niveaux
Haut80000
60000
n a c O
40000
as -Atl Anti
20000
0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 4 0 0 0 0 6 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 2 1 0 0 0 0 4 1
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Rle de la recharge artificielle Les lchers deau partir du barrage Aoulouz destins la recharge artificielle de la nappe du Souss, ont contribu dune manire importante la rduction et la limitation de la baisse des niveaux pizomtriques. En effet, le volume global lch cette fin depuis la mise en service du barrage fin 2003 atteint 1290 Mm3, soit un volume moyen de 100 Mm3 par an.
Volumes d'eau lche partir du barrage Aoulouz
450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 91-92 92-93 93-94 94-95 95-96 96-97 97-98 Annes 98-99 99-00 00-01 01-02 02-03 03-04
Mm3
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Contraintes lies lactivit agricole On assiste actuellement une dlocalisation de lactivit agricole du secteur dOuled Teima - El Guerdane vers lEst dOuled Berhil en rive droite de lOued Souss. En fait, lenqute mene en 2003 a rvl que les superficies irrigues dans le cercle dOuled Barhil sont passes de 9903 hectares en 1996 (Recensement Gnral de lAgriculture) 16204 hectares en 2003, soit une augmentation de 64%. Paralllement, Une rgression des superficies irrigues denviron 27% a t enregistre dans la zone dOuled Teima El Guerdane pour la mme priode. En effet, cette superficie est passe de 16350 hectares en 1996 11953 hectares en 2003.
20000 16350 Superficie irrigue (ha) 15000
11953
1996 2003
10000
5000
El Guerdane
En fait, la baisse des niveaux pizomtriques dans le secteur dOuled Teima El Guerdane engendre des frais immdiats dapprofondissement des ouvrages de captage et des surcots de pompage de plus en plus levs. Le fait que prs de 180 ouvrages, selon les enqutes menes en 2003, ont t abandonns dans la zone dEl Guerdane, illustre bien ce phnomne. Paralllement cela, la rgion dOuled Berhil, connat un dveloppement agricole croissant. En effet, une enqute a t ralise rcemment (2005) dans la zone dOuled Berhil et a soulev une extension de 2000 ha de la superficie irrigue par rapport ltat de lanne 2003 (enqute gnrale). Aussi, une extension supplmentaire de 2000 ha est galement prvue dans la zone dAoulouz (projet Tazzart). Ces extensions non autorises concernent les terres collectives. Or cette zone est trs sensible, car elle est situe en bordure de lAtlas o lalimentation et les caractristiques hydrodynamiques de la nappe sont mauvaises. De ce fait, toute baisse pizomtrique aurait des rponses hydrodynamiques trs amplifies tant sur la fluctuation verticale que sur ltendue latrale de la nappe, ce qui mettrait en pril toute lactivit agricole dans la zone. Problme de gaspillage de leau Le secteur de lagriculture est le plus grand consommateur deau dans le Souss Massa. En effet, il consomme prs de 95% des ressources mobilises. Malheureusement, plus de 50% des superficies sont irrigues en gravitaire.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA
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Les superficies actuellement irrigues par des techniques dirrigation localise atteignent 40000 hectares, grce aux efforts dploys en application des recommandations du Plan Directeur dAmnagement Intgr des Ressources en Eau du Souss Massa. Ainsi, 19000 ha parmi les 27000 ha annoncs dans le plan ont t quips durant la priode 2001-2003. Par ailleurs, la moyenne des rendements des rseaux de distributions deau potable dpasse les 85 % (Source : ONEP).
Mode d'irrigation dans le bassin du Souss Massa
54
60 50 % 40 30 20 10 0 Gravitaire Aspersion Localis
31 28
Problme de pollution des eaux Les eaux souterraines du Souss Massa sont globalement de bonne qualit, sauf par endroit o on observe des salinits leves ou des signes de pollution azote dorigine domestique et agricole. En effet, la salinit des eaux souterraines est moyenne dans la valle de loued Issen, dans la zone littorale et dans les Chtouka. Les teneurs en nitrate sont galement moyennes leves dans les Chtouka et dans les secteurs contamins par les eaux uses et les dchets solides. Les principales sources de pollution recenses dans la rgion du Souss Massa sont : Les eaux uses domestiques rejetes dans le lit de loued Souss et en mer (Grand Agadir) ; Les eaux uses brutes utilises pour lirrigation (Taroudant, Oules Teima, etc.) ; Les eaux uses rsultant de lactivit industrielle. Elles concernent essentiellement la zone urbaine du Grand Agadir ; Les fertilisants et les produits phytosanitaires utiliss en agriculture, menaant les nappes de la rgion ; Les dchets solides mnagers dposs sans prcautions pralables dans les carrires, les ravins et en bordure de loued Souss.
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Le volume de 45 Mm3 a t dduit des prlvements oprs sur la nappe dans la zone dEl Guerdane. RESULTATS DES SIMULATIONS Les sorties du modle pour le cas de recharge dfavorable et pour les deux horizons 2010 et 2020 sont : La carte pizomtrique (Niveaux deau par rapport au sol) ; La carte diso-rabattement (Baisses des niveaux par rapport ltat de rfrence) ; La carte des zones dnoyes o laquifre sassche ; La carte des iso-profondeurs montrant les zones o le pompage deau devient non rentable (au-del de la profondeur critique 150 m) La carte des surcots de pompage du mtre cube deau (m3) lis la baisse des niveaux. La formule suivante permet le calcul du cot du m3 deau en fonction de la profondeur : C = 243 000 + 3 250 P ; C en DH et P en m Ce cot englobe galement linvestissement ncessaire au creusement (approfondissement) et lquipement des points deau. Les cartes montrant lvolution de lintrusion marine ;
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Le bilan global faisant ressortir les termes de recharge et de prlvements ainsi que le dficit.
Lanalyse des rsultats, dont les dtails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes : Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses trs importantes des niveaux pizomtriques par rapport ceux de lanne de rfrence (2005). Ces baisses atteignent 15 m lhorizon 2010 et 40 50 m lhorizon 2020 dans les zones dEl Guerdane, Ouled Teima, Aoulouz et Oulad Berhil. Elles sont de lordre de 5 m 15 m dans la zone des Chtouka nord. Les bilans globaux de la nappe enregistrent des dficits trs importants et en nette croissance. Ces bilans font apparatre galement un risque dintrusion marine dans la zone littorale de la nappe partir de lanne 2012. Le dficit stablit environ 406 Mm3 partir de lanne 2010. Le volume annuel dintrusion marine a t valu prs de 3 Mm3 en 2012 et 10 Mm3 en 2020. Les superficies touches par ce phnomne sont estimes environ 536 ha en 2020. La superficie des zones dnoyes, o laquifre sera compltement assch a t value 1800 ha lhorizon 2010 et 8800 ha lhorizon 2020. Ces superficies sont situes principalement dans la zone dEl Guerdane et Oulad Teima. La superficie des zones o le pompage devient non rentable (la profondeur deau par rapport au sol dpasse les 150 m) atteindrait 11.100 ha lhorizon 2010 et 20.800 ha lhorizon 2020. Les exploitations concernes, situes principalement dans la zone dEl Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, deviennent vulnrables labandon. Le nombre des exploitations de petite taille (< 5 ha) touches serait 232 en 2010 et 420 en 2020. Ces dernires sont encore plus vulnrables labandon. Les pertes demploi engendres par labandon des superficies irrigues, seraient de lordre de 22.000 lhorizon 2010 et 42.000 lhorizon 2020. La population touche par ces pertes demploi pourrait entraner un large mouvement dexode rural. Les surcots de pompage dus aux baisses des niveaux pizomtriques enregistrent galement des valeurs inquitantes. Ces surcots cumuls atteignent localement (dans les zones dEl Guerdane, Ouled Teima, Aoulouz et Oulad Berhil) 120.000 150.000 DHS lhorizon 2010 et 240.000 280.000 DHS lhorizon 2020. Le cot global de cette baisse pizomtrique gnralise a t estim, sur la base du nombre de points deau 123 MDHs lhorizon 2010 et 340 MDHs lhorizon 2020.
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Les grandes lignes du dveloppement agricole de la zone dtude sont donnes ici pour les secteurs irrigus o il faut sattendre encore des changements significatifs dans le futur et dont la sauvegarde de ltat actuel de dveloppement, permet encore de faire un choix. Il sagit des secteurs sensibles suivants : Le moderne priv du Souss et des Chtoukas, o on observe des extensions et un dveloppement important des pompages, accentuant la baisse de la nappe et augmentant le risque dintrusion marine ; La deuxime tranche dirrigation sinscrivant dans une politique de sauvegarde des primtres traditionnels qui dprissent actuellement suite au tarissement des rsurgences, khettaras et sources de la valle du Souss ; Les primtres de petites et moyenne hydraulique de Tassila, du pimont du haut Atlas et ceux de lAnti Atlas qui peuvent faire lobjet de rnovation et de sauvegarde.
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Les options de dveloppement des ressources en eau, conformment aux recommandations du PDAIRE du Souss Massa, sont comme suit : En matire de gestion de loffre La mobilisation de la ressource en eau pour leau potable du grand Agadir par le barrage Amir Moulay Abdellah et par la construction du barrage Tamri (12 Mm3) en 2017. Le volume mobilis par ce dernier sera dduit des prlvements dans la zone Souss Aval (entre Oulad Teima et Lamzar). A long terme (au del de 2020), le dessalement constitue lalternative qui simpose aprs puisement des ressources conventionnelles des bassins ctiers ; La rutilisation des eaux uses pures des grandes agglomrations pour larrosage des espaces verts, des glofs et en agriculture (37 Mm3) rpartie comme suit : Ville Grand Agadir Taroudant et Oulad Teima Gain annuel (Mm3) 2010 - 2020 3,2 0,5 Total (Mm3) 32 5 Destination Souss Aval (Lamzar) : 10 Mm3 Chtouka : 22 Mm3 Souss Moyen
La mobilisation maximale des eaux des affluents de la rive droite de lOued Souss par la construction de trois barrages (15,4 Mm3) : o Igui Nouaka sur loued Noukhail, en 2007 o Sidi Abdallah sur loued Louaer, en 2008 o Lemdad Aval sur loued Lemdad, en 2015 : 4 Mm3 : 8,2 Mm3 : 3,2 Mm3
Le volume mobilis par ces barrages sera dduit des prlvements dans la zone du Souss Amont (entre Aoulouz et Taroudant). Celui mobilis par le barrage Tamri sera rduit des prlvements dans la zone du Souss Aval (entre Oulad Teima et Lamzar). La ralisation de 15 barrages collinaires permettant le stockage dun volume de 15,4 Mm3. Ce volume sera galement dduit des prlvements uniformment dans les nappes du Souss et du Chtouka, selon lchancier suivant : Zone Nappe du Souss Nappe du Chtouka Volume annuel (Mm3) 2008-2015 1,5 0,5 Total 12 4
Le transfert de 45 Mm3 des eaux rgularises par le complexe Mokhtar Soussi Aoulouz vers la zone de Sebt EL Guerdane ;
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Lallocation de 18 Mm3 partir des eaux de surface du barrage dAoulouz pour la rhabilitation du primtre traditionnel dAoulouz et lallocation de 9 Mm3 pour la recharge artificielle (rsurgences laval immdiat du barrage Aoulouz). En matire de gestion de la demande Arrt des extensions dans les primtres modernes privs du Souss et des Chtouka ; Rduction des dotations pour les primtres traditionnels (27000 ha) de la premire et de la deuxime tranche de rhabilitation 6000 m3/ha ; Gnralisation de la micro-irrigation la totalit des primtres modernes privs et des primtres publics dIssen, du Massa et du Souss amont avec une dotation de 6000 m3/ha. Il faut noter quactuellement 40 000 ha environ sont dj quips en micro-irrigation dans la plaine du Souss et des Chtouka. En lan 2012, selon les prvisions, cette superficie atteindrait 90 000 ha (42500 ha dans la plaine du Souss et 7500 ha dans les Chtouka). La rpartition projete pour la conversion de ces 50 000 ha est la suivante : 2006 6 800 1 200 2007 6 800 1 200 2008/2012 5 780 1 020 Total 42 500 7 500
Larrt des pompages dans les primtres publics de lIssen, quivalent une rduction des prlvements de lordre de 37 Mm3 (18 Mm3 en 2007 et 37 Mm3 en 2008), et celui du Massa, quivalent une rduction des prlvements de lordre de 28 Mm3 (15 Mm3 en 2007 et 28 Mm3 en 2008). Ces pompages ne peuvent tre tolrs quen priode de dficit des eaux de surface.
En matire des dispositions techniques et rglementaires Lutilisation de la micro-irrigation La mise en uvre des dispositions recommandes par le PDAIRE, relatives la gnralisation de la micro-irrigation ncessite la mise en place de mesures caractres technique et financier. Elles intressent principalement : Laccs des crdits avantageux pour lacquisition des quipements ncessaires la micro-irrigation ; Le subventionnement des projets de la micro-irrigation par la CNCA ( hauteur de 40 %) et lAgence travers les aides financires quelle peut octroyer ( hauteur de 20 %) ;
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La mise en place des mesures dincitation fiscale notamment en matire de TVA ; Le dveloppement de la recherche agricole en matire de techniques dirrigation conomes deau, de culture plus valorisante de leau et la vulgarisation des rsultats auprs des agriculteurs afin de plafonner la dotation lhectare 6000 m3/an et valoriser ainsi leau dirrigation ; La participation des usagers deau la gestion intgre des ressources en eau. La rutilisation des eaux uses pures Afin de promouvoir la rutilisation des eaux uses pures, il est recommand que les pouvoirs publics prennent en charge la ralisation et lexploitation des stations dpuration et des ouvrages ncessaires au transport deau vers les zones dutilisation. Des redevances consquentes et appropries ainsi que des incitations devraient tre adoptes. Lintrusion des eaux marines Le rseau de suivi de la qualit des eaux a montr une lgre augmentation de la salinit le long du cordon littoral de la nappe du Chtouka, surtout au nord, ce qui ne pourrait rsulter que de lavancement du biseau salin. Afin de mettre en vidence cette intrusion, le recours des tudes et des investigations bases sur la modlisation et les tudes de prospection gophysiques savrent ncessaires. La Mobilisation des eaux souterraines Le recours la recherche des eaux profondes constitue une alternative intressante pour la mobilisation des ressources en eau additives pour soulager la pression sur les nappes du Souss et du Chtouka. Ainsi lABHSM envisage le lancement des tudes spcifiques et la ralisation de forages de reconnaissance sur les dix annes venir pour la prospection dautres aquifres horizon mal connus. Les mesures rglementaires Les dispositions techniques envisages par le plan pour assurer un dveloppement durable de la rgion doivent tre accompagnes par ladoption de tous les textes dapplication de la loi 10-95 sur leau. Des mesures urgentes doivent tre prises : Arrt des extensions des primtres modernes privs ; Installation obligatoire des compteurs au niveau des gros consommateurs dans une premire phase puis les gnraliser progressivement pour les autres catgories ; Renforcement des moyens dexercice de la police de leau, et application des sanctions correspondantes aux usagers illicites de leau : La police constitue loutil de veille sur lapplication de la loi 10/95 et ses textes dapplication notamment les creusements illicites. Cette mission ncessite
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des moyens humains et matriels et des mesures daccompagnement. La russite de la police de leau reste tributaire de la volont et de la synergie de lensemble des acteurs pour amener les exploitants se conformer avec la rglementation; Sensibilisation des usagers la ncessit de respecter les dispositions rglementaires dans lintrt de la conservation et de la protection des ressources en eau pour assurer le dveloppement durable de la rgion ; Participation des usagers la gestion intgre des ressources en eau et concertation de tous les oprateurs et agents conomiques afin dintroduire le principe du contrat de nappe qui incitera toutes les parties prenantes sengager pour la sauvegarde du patrimoine hydrique de la rgion ; Activer la promulgation des textes de loi relatifs lextension du dlai de dclaration des points deau pour la rgularisation des autorisations antrieures lanne 1995 ainsi que le texte relatif la simplification des procdures doctroi des autorisations de creusement et de prlvement ; Lancer une rflexion sur la possibilit et la faisabilit de limplantation dun march de leau.
Impact du plan daction propos sur lvolution de ltat des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss- Chtouka Un deuxime scnario appel Sauvegarde a t simul sur le modle mathmatique hydrodynamique de la nappe de Souss-Chtouka. Ce scnario tient compte des options de dveloppement dtailles ci-dessus. RESULTATS DES SIMULATIONS Les sorties du modle pour le cas de recharge dfavorable et pour les deux horizons 2010 et 2020 sont : La carte pizomtrique (Niveaux deau par rapport au sol) ; La carte diso-rabattement (Baisses des niveaux par rapport ltat de rfrence) ; La carte des zones dnoyes o laquifre sassche ; La carte des iso-profondeurs montrant les zones o le pompage deau devient non rentable (au-del de la profondeur critique 150 m) La carte des surcots de pompage du mtre cube deau (m3) lis la baisse des niveaux. La formule suivante permet le calcul du cot du m3 deau en fonction de la profondeur : C = 243 000 + 3 250 P ; C en DH et P en m Ce cot englobe galement linvestissement ncessaire au creusement (approfondissement) et lquipement des points deau. Les cartes montrant lvolution de lintrusion marine ; Le bilan global faisant ressortir les termes de recharge et de prlvements ainsi que le dficit.
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Lanalyse des rsultats, dont les dtails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes : Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses trs limites des niveaux pizomtriques par rapport ceux de lanne de rfrence (2005), voire mme des remontes de niveaux localement. Les baisses ne dpassent gure les 5 m dans le Souss aval lhorizon 2010 et 20 m lhorizon 2020, avec un comportement trs favorable au Souss amont et moyen. Dans la zone des Chtoukas, les baisses enregistres sont trs minimes (moins de 5m). Les bilans globaux de la nappe enregistrent des dficits trs limits et en nette dcroissance. Le risque dintrusion marine dans la zone littorale de la nappe a disparu. Le dficit stablit 138 Mm3 en 2010 et 27 Mm3 en 2020 Les zones dnoyes, o laquifre sassche compltement napparatraient qu lhorizon 2020. Leur superficie reste trs limite et ne dpasse gure 1600 ha. Elles sont situes principalement dans la zone dEl Guerdane et Oulad Teima. La superficie des zones o le pompage devient non rentable (la profondeur deau par rapport au sol dpasse les 150 m) est rduite 8.100 ha lhorizon 2010 et 8.770 ha lhorizon 2020. Seul un nombre limit (63 en 2010 et 180 en 2020) dexploitations de petite taille (<5 ha), situes dans la zone dEl Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, qui seraient rellement menaces par labandon. Les pertes demploi engendres par labandon des superficies irrigues, sont rduites 16.000 lhorizon 2010 et 17.000 lhorizon 2020. Les surcots de pompage dus aux baisses des niveaux pizomtriques enregistrent des valeurs moins inquitantes et trs limites dans lespace. Ces surcots atteignent peine 40.000 DHS avec des valeurs plus leves dans des zones trs rduites, notamment dans le Souss aval. Le cot global de cette baisse pizomtrique gnralise a t estim, sur la base du nombre de points deau 69 MDHs lhorizon 2010 et 114 MDHs lhorizon 2020. Impact de la gnralisation des techniques dirrigation conomes en eau (Goutte Goutte) dans le bassin du Souss- Chtouka Afin de mettre en valeur limpact des actions dconomie deau en irrigation inscrites dans le plan daction ci-dessus (gnralisation du Goutte Goutte), un troisime scnario appel Sauvegarde Impact du Goutte Goutte a t simul sur le modle mathmatique hydrodynamique de la nappe de Souss-Chtouka. Ce scnario tient compte uniquement des actions relatives la gnralisation du Goutte Goutte sans considrer limpact du reste des options de dveloppement dtailles ci-dessus.
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RESULTATS DES SIMULATIONS Lanalyse des rsultats, dont les dtails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes : Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses limites des niveaux pizomtriques par rapport ceux de lanne de rfrence (2005). Les baisses atteignent les 15 m dans le Souss aval lhorizon 2010 et 30 m lhorizon 2020, avec un comportement favorable au Souss amont et moyen (des baisses ne dpassant pas 10 m). Dans la zone des Chtoukas, les baisses enregistres sont trs minimes (moins de 5 m). Les bilans globaux de la nappe enregistrent des dficits trs limits et en nette dcroissance. Le risque dintrusion marine dans la zone littorale de la nappe napparat pas. Le dficit stablit 187 Mm3 en 2010 et 97 Mm3 en 2020 Les zones dnoyes, o laquifre sassche compltement napparatraient qu lhorizon 2020. leur superficie reste trs limite et ne dpasse gure 2100 ha. Elles sont situes principalement dans la zone dEl Guerdane et Oulad Teima. La superficie des zones o le pompage devient non rentable (la profondeur deau par rapport au sol dpasse les 150 m) est rduite 10.923 ha lhorizon 2010 et 12.524 ha lhorizon 2020. Le nombre dexploitations de petite taille (<5 ha), situes dans la zone dEl Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, qui seraient rellement menaces par labandon ne dpasserait gure 152 en 2010 et 386 en 2020. Les pertes demploi engendres par labandon des superficies irrigues, caus par lensemble des facteurs dtaills ci-dessus, sont rduites 22.000 lhorizon 2010 et 25.000 lhorizon 2020. Les surcots de pompage dus aux baisses des niveaux pizomtriques enregistrent des valeurs moins inquitantes et limites dans lespace. Ces surcots atteignent localement 80 000 DHS avec des valeurs plus leves dans des zones trs rduites, notamment dans le Souss aval. Le cot global de cette baisse pizomtrique gnralise a t estim, sur la base du nombre de points deau 106 MDHs lhorizon 2010 et 273 MDHs lhorizon 2020.
Au vu de ces rsultats, il apparat bien que la gnralisation des techniques dirrigation conomes en eau contribue dune manire trs importante dans la prservation des ressources en eau souterraine du Souss Massa, par rapport au reste des actions inscrites dans le plan daction dcrit ci-dessus. Le tableau suivant illustre trs clairement ce constat :
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Scnario/ Indicateur Baisse moyenne pizomtrique (m) Dficit global de la nappe (Mm3) Superficie touche par lintrusion marine (ha) Superficie o le pompage est non rentable (ha) Dont : la Superficie dnoye (ha) Superficie totale abandonne (ha) Pertes demploi Surcot moyen de pompage (DH) Cot global de la baisse (MDH)
Catastrophe
Sauvegarde
45 406 500
20 27 -
20 800
8 770
12 500
8 800
1 600
2 100
Les chiffres de ce tableau reprsentent les valeurs moyennes rsultantes des simulations lhorizon 2020.
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Evaluation des cots et chancier du plan daction Cots Anne d'investissement (Millions dh) Tamri 830 2017 Sidi Abdallah 240 2008 Barrages moyens Imi NOuaka 130 2005 Addouz (Lamdad) 230 2015 Barages collinaires 15 barrages 650 Total 2080 Canal adducteur et traverses 300 2007 Rseau de distribution 210 2008 Canal adducteur Pistes 15 2008 Aoulouz - El Guerdane Rseau lectrique 10 2008 Divers autres 10 2008 Total 545 Adduction station dpuration - Espaces verts et Golfs 65 2010 Adduction station dpuration Chtouka 340 2015 Rnovation du primtre de Tassila ( 1075 ha) 72 2012 Epuration des eaux uses du grand Agadir 530 2010 Gnralisation de la micro-irrigation (50.000 ha) 1500 2005-2012 Rhabilitation des Primtres du pimont ( 2420 ha) 82 2010-2020 Deuxime tranche de lirrigation (11300 ha) 323 2010-2020 Mesures techniques et rglementaires : Recherche des nappes profondes 20 2006 - 2010 Intrusion des eaux marines 02 2007 Mise en place de la police de leau 10 2006-2020 Communication et sensibilisation 05 2000-2020 Total 2949 Total 5574 Ces cots dinvestissement nintgrent pas les cots des infrastructures hydrauliques dAEPI pour la ville dAgadir, les centres urbains et le milieu rural. Actions Le graphique suivant montre la part de chaque catgorie de ces actions :
Epuration et Epuration des rutilisation des eaux uses du eaux uses Grand Agadir AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA 7.3% 9.5%
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Si on tient compte de ce qui suit : Budget de fonctionnement : 15 % Coefficient dabattement des alas de scheresse : 90 % Un taux de recouvrement de 70% en 2010 ; 80% en 2015 ; 90% en 2020 Les recettes prvisibles seraient de :
Anne TOTAL 2010 11 483 515 2015 14 712 026 2020 16 753 063
Durant les quinze annes, les recettes globales disponibles pour le co-financement seront de lordre de 202 Millions de dirhams. Ce montant ne pourrait contribuer dans le plan daction qu raison de 4 % du montant global qui est de 5574 Millions de dirhams. Les tudes ont montr que laction la plus importante et ayant un impact direct sur la prservation des ressources en eau souterraines est la gnralisation de la microirrigation pour un montant global de 1 500 millions de dirhams. Le scnario propos pour le co-financement de cette action : Ministre de lAgriculture : subventions CNCA 40% ; soit 600 Mdh ABHSM : Aide finacires ; 300 Mdh Reste : 600 MDH
Etant donne limportance de cette enveloppe, les options suivantes de financement sont examiner :
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Augmentation de la subvention CNCA Afin dencourager les agriculteurs pour les inciter changer le mode traditionnel et opter pour les techniques conomes de leau, une solution tudier consiste augmenter les subventions de la CNCA de 40 % 60 %. Tarification La gnralisation des techniques conomes deau 50 000 ha environ ncessite une enveloppe budgtaire de 1500 MDH millions de dhs et permet de gagner 300 Mm3 par an. Cependant la redevance perue selon le principe prleveur pollueur dict par la loi 10 10/95 qui est de 0.2 dhs/m3 reste en de du chalenge encouru. Le recours au partenariat productif et la mise en uvre dun systme de redevances adquat simposent afin dassurer terme le recouvrement des charges et gnrer des recettes supplmentaires qui seront affectes comme aide aux agriculteurs pour la conversion de leur mode dirrigation prcaire et lensemble des actions permettant loptimisation de la ressource hydrique. Dans ce cadre, lAgence et les partenaires concernes notamment lOR MVA/SM et les AUEA sont appels collaborer troitement pour formuler des assiettes de redevances proposer au conseil dAdministration pour lexercice 2006. Le plan de communication lancer par lAgence mettra laccent sur lincidence positive de cette tarification concerte sur le gaspillage et la valorisation de leau ainsi que sur sa dissmination lensemble des intresss afin quelle soit partage et vote lunanimit. Contrat de nappe LABH/SM a lanc une tude visant concrtiser un contrat visant une gestion participative et concerte des eaux souterraines. Son achvement est prvu en 2006. Ses principaux objectifs sont axs sur ce qui suit : Contribuer la mise en place dune politique participative de protection des eaux souterraines des nappes du Souss et Chtouka pour un dveloppement durable ; Aboutir un plan dactions participatif, ngoci et concert qui sera en harmonie avec les recommandations et les dispositions prvues par le Plan Directeur dAmnagement Intgr des Ressources en Eau pour la protection
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et la prservation des ressources en eau de ces aquifres ; il sagit dun plan dactions chiffr avec un chancier et des modalits de ralisation. Ce plan doit contenir entre autres toutes les dispositions institutionnelles, rglementaires et financires ncessaires la prservation des ressources en eau ; Elaborer des dossiers de contrats de nappes, engageant lensemble des intervenants dans le domaine de leau, pour la mise en uvre du plan dactions. Ces contrats devant prciser les partenaires, leurs responsabilits et leurs quotes-parts de participation au financement des diffrentes actions retenues. Ainsi, le prsent plan daction sera la base de ngociation et concertation avec les diffrents partenaires afin quil soit un document contractuel et opposable. Des comits de pilotage et de suivi de ralisation de ce plan sont instaurer. LABH/SM laborera un plan de communication pour la dissmination et la vulgarisation du plan daction afin de rassembler les usagers ainsi que les diffrentes parties signataires uvrer pour sa russite par la mise en place dun partenariat productif visant des projets cibls et intgrs assurant la sauvegarde des eaux souterraines dans un processus dun dveloppement durable
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Conclusion
La mise en place dun plan daction pour le Souss Massa, engageant lensemble des intervenants dans le domaine de leau, notamment, les administrations et les tablissements publics, les chambres dagriculture, les autorits locales, les associations dusagers deau agricole, les associations de producteurs et dexportateurs des fruits et lgumes ainsi que les lus locaux et parlementaires de la rgion, vise une gestion rationnelle des eaux souterraines afin dattnuer les dficits enregistrs dans les bilans des nappes et la surexploitation structurelle de ces dernires. Ce plan se base sur les recommandations du Plan Directeur dAmnagement Intgr des Ressources en Eau du Souss Massa, sur celles manant de ltude sur lconomie et la prservation de leau, ainsi que les dispositions rglementaires correspondantes. Seul ce plan, auquel tous les usagers doivent adhrer, peut attnuer la surexploitation des ressources en eau souterraine et garantir la rgion le rle important quelle joue dans lconomie nationale.
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Atlas Haut80000
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Localisation des mailles dnoyes (mailles en noir) Horizon 2010 - Scnario catastrophe
Localisation des mailles dnoyes (mailles en noir) Horizon 2020 - Scnario catastrophe
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Localisation des mailles dnoyes (mailles en noir) Horizon 2020, Scnario de sauvegarde
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2020
-51-
251.42 133.89 134.02 133.88 133.85 133.85 133.85 133.85 133.85 133.78 133.78 133.75 133.75 133.65 133.65 133.65 34.66 36.11 36.97 37.61 38.12 38.51 38.83 39.12 39.38 39.62 39.81 39.96 40.08 40.18 40.27 40.37
693.24 574.20 492.31 408.32 368.62 331.34 324.41 319.02 314.42 311.45 305.22 302.94 293.36 291.00 289.47 287.99
69.14
5.18
3.73
8.28
12.04
20.91
16.59
13.72
11.59
11.47
10.87
9.13
10.93
8.62
7.01
5.79
600.10 545.10 464.71 376.51 333.59 288.01 245.34 202.67 200.69 198.38 193.22 193.13 180.98 180.63 180.63 180.41 23.49 23.47 23.29 23.09 22.57 22.09 21.48 20.97 20.49 19.96 19.48 19.01 19.82 20.13 20.21 20.17
692.73 573.75 491.74 407.88 368.20 331.02 283.42 237.36 232.76 229.81 223.57 221.28 211.73 209.38 207.85 206.37 -337.52 -398.57 -317.02 -228.11 -184.20 -137.75 -94.15 -50.68 -47.95 -44.94 -39.11 -38.43 -26.97 -26.93 -26.92 -26.56
-52-
53
Haut-A
80000
tlas
60000
40000
Ocan
s -Atla Anti
20000
tlas Haut-A
80000
60000
40000
Ocan
tlas nti-A A
20000
54
At Haut80000
las
60000
40000
Ocan
s -Atla Anti
20000
60000
40000
Ocan
s -Atla Anti
20000
55
Localisation des mailles dnoyes (mailles en noir) Horizon 2020, Scnario Impact du goutte--goutte
56
Haut80000
60000
40000
Ocan
A n ti
20000
s -Atla
Atlas Haut80000
60000
40000
Ocan
A n ti
20000
s -Atla
57
t Haut-A
80000
60000
Ocan
140000
120000
100000
40000
s -Atla Anti
20000
80000
60000
40000
20000
Haut80000
Atlas
60000
Ocan
140000
120000
100000
40000
s -Atla Anti
20000
80000
60000
40000
20000
140000
140000
58
80000
60000
40000
20000
Ocan
1968
Ocan
2005
80000
60000
40000
20000
2010
Ocan
Ocan
2020
59
Termes du bilan en Mm /an Entres Variation des rserves (dstockage) Intrusion ocanique Recharge Alimentation par les bordures
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
407,16 407,89 339,77 275,02 235,64 200,35 176,57 145,94 137,43 132,04 128,19 125,20 122,70 120,34 118,29 116,24 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
251,42 133,89 133,89 133,88 133,84 133,84 133,78 133,68 133,62 133,90 133,59 133,59 133,59 133,55 133,55 133,55 34,66 36,11 36,96 37,59 38,10 38,53 38,79 39,10 39,32 39,42 39,61 39,74 39,74 39,99 40,11 40,24
Total 693,24 577,88 510,62 446,48 407,57 372,72 349,14 318,73 310,37 305,05 301,39 298,52 296,03 293,88 291,96 290,04 Sorties Variation des rserves (stockage) Prlvements Pertes en ocan
69,14
5,05
2,84
3,72
6,56
12,70
31,28
42,76
34,97
30,40
27,28
24,91
24,91
21,35
19,90
18,54
600,10 548,92 483,89 419,27 378,15 337,85 296,06 255,37 255,38 255,27 255,27 255,27 255,27 255,28 255,14 254,97 23,49 23,46 23,27 23,07 22,52 21,76 21,48 20,24 19,65 19,08 18,51 18,01 18,01 17,05 16,59 16,18
Total 692,73 577,42 510,00 446,06 407,19 372,30 348,82 318,37 310,00 304,75 301,06 298,19 298,19 293,69 291,63 289,69 337,52 402,38 336,31 270,09 228,70 187,23 144,97 102,82 102,09 101,34 100,59 195,00 -99,96 -98,80 -98,06 -97,35
60