Rapport de Recherche MasterI (1)
Rapport de Recherche MasterI (1)
Rapport de Recherche MasterI (1)
Sommaire .................................................................................................................................. 1
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................... 2
I. INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 3
II. PROBLEMATIQUE.............................................................................................. 3
III. Présentation de la zone d’étude ....................................................................................... 5
IV. ETAT DE LA QUESTION DE RECHERCHE .................................................. 6
V. BJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHES ...................................... 11
1. OBJECTIFS ......................................................................................................... 11
2. HYPOTHESES .................................................................................................................. 11
VII. METHODOLOGIE DE RECHERCHE ...................................................................... 13
1. La recherche documentaire : ........................................................................................... 13
2. Collecte des données .......................................................................................................... 14
3. Enquête exploratoire ......................................................................................................... 15
4. Guides d’entretien .............................................................................................................. 16
5. Traitement des données ..................................................................................................... 17
Plan Master2 ........................................................................................................................... 18
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 21
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 22
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SIGLES ET ABREVIATIONS
ANACIM : Agence Nationale de L’Aviation Civile et de la Météorologie
BU : Bibliothèque Universitaire
DH : Direction de l’Hydraulique
2
I. INTRODUCTION GENERALE
Les effets des changements climatiques sont parmi les défis actuels auxquels l’humanité
doit faire face. L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus affectées par les effets du
réchauffement. Les températures ont atteint un seuil de 2°C depuis 1950 d’où une forte
variabilité des précipitations et une intensification des phénomènes extrêmes.
II. PROBLEMATIQUE
1. Contexte
Parmi les préoccupations majeures de ces dernières décennies, les précipitations
représentent le facteur le plus important du climat, tant pour les populations que pour les
écosystèmes. Depuis plus de trente ans maintenant, on observe en Afrique de l’Ouest une
diminution de la pluviométrie, dont les conséquences sont parfois dramatiques pour l’équilibre
naturel et pour les hommes.
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L’Afrique de l’Ouest est très vulnérable à la variabilité et aux changements climatiques,
ceux-ci sont perçus à travers l’observation de longues séries pluviométriques. Ce sont surtout
les pays du Sahel qui souffrent le plus de ces changements et de la sécheresse. Cette dernière
sécheresse est exceptionnelle dans la mesure où c’est la plus longue et la plus intense observée
en Afrique, depuis que les premières stations pluviométriques ont été installées.
Il est noté que, depuis la période des années 1970 de sécheresse, jusqu’à la reprise des
précipitations des années 2000, la région de Fatick est marquée par une tendance à la
dégradation des ressources, elle est soumise aux effets des changements climatiques. Cette
dégradation se manifeste par une salinisation des terres agricoles, une réduction de la couverture
végétale, une diminution du pâturage, etc.
2. Justification du sujet
L’attention portée par le choix de cette zone s’explique par une dégradation continuelle du cadre
de vie et de l’écosystème de la localité. Cette dégradation progressive est liée à différents
facteurs du réchauffement climatique. En effet, en Afrique de l’Ouest plus particulièrement au
Sénégal, la variabilité climatique devient un phénomène persistant avec ses conséquences
énormes.
Parmi les impacts des variations climatiques, nous pouvons citer la sécheresse, les
inondations, l’augmentation de la température, la dégradation des ressources naturelles,
l’aridification, etc. La crise agro-climatique des années 1980 montre l’ampleur de ses
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bouleversements. En effet, la compréhension et les caractéristiques des variations climatiques
à grande échelle s’avèrent fondamentales pour appréhender ses impacts, leurs vulnérabilités
locales. C'est dans ce contexte que se situe notre sujet de recherche, qui vise à analyser les
différentes stratégies d'adaptation développées par les cultivateurs de la zone.
Elle se positionne avec les coordonnées 14°04’ nord, 16°20’ ouest. La commune a une
altitude de 7m avec une altitude moyenne de 6m, minimum de -3m et maximum de 31m.
Cependant, elle est l’une des
Communes les plus affectées par une baisse de la production agricole où les principales activités
économiques sont l’agriculture, la transformation des produits locaux issus de cette agriculture,
la pêche et dans une certaine mesure l’élevage. Par ailleurs, les tannes occupant une grande
partie de cette ville, constituent aussi un facteur limitant à l’urbanisation et à l’agriculture.
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Q
D’après Badji (2018), la plupart des côtes Sénégalaises sont confrontées à des problèmes
environnementaux dues aux nombreux impacts du changement climatique. Il existe souvent une
augmentation du niveau marin qui est à l’origine de plusieurs érosions côtières et la vulnérabilité
de la mangrove mais également menace sur les produits halieutiques. Autrement dit, la gravité
des impacts climatiques sur les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la mobilité et les
conflits du Sahel et particulièrement du Sénégal dépendra largement de l’évolution future des
conditions climatiques, socio-économiques et politiques de la région. Ces impacts
détermineront la vulnérabilité et les modes de résilience des communautés sahéliennes face aux
impacts climatiques. C’est ainsi que Thioye (2011), dans son mémoire sur la région de Matam
parle des impacts du changement climatique sur les activités socio-économiques et les
écosystèmes de la zone. Selon ces explications, la localité est menacée par les facteurs
climatiques avec des irrégularités. C’est dans cette logique qu’il cite « tous les facteurs
démontrent de façon irréfutable le dérèglement climatique sur l’ensemble du bassin du fleuve
Sénégal allant du domaine Guinéen jusqu’au Nord du domaine Sahélien ».
D’après Gomis et al. (2022), nous avons pu comprendre que le peuplement ligneux de
Djilor subit les impacts de la variabilité pluviométrique dont ses conséquences sont à l’origine
de la pauvreté en matière organique des sols et des risques et limites des fertilisants chimiques.
Cependant, la population ne va pas laisser faire, elle va adopter des stratégies pour améliorer la
productivité du peuplement par le biais de la conservation des arbres et des arbustes des champs.
L’analyse de la vulnérabilité révèle que les aléas liés directement ou indirectement à ces
changements climatiques sont présents et se manifestent plus par la salinisation, la variabilité
pluviométrique, la sécheresse et les inondations. Ces aléas influencent négativement sur les
ressources et entrainent des conséquences néfastes sur l’agriculture, l’élevage, la pêche,
l’exploitation forestière et le commerce. Face à la modification du climat, l’agriculture n’est
plus rentable pour satisfaire les besoins humains.
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Toutefois à côté de ces impacts, nous pouvons aussi parler les conséquences du
changement climatique sur la pêche. Elle connait des irrégularités climatiques qui touchent
pratiquement toutes ses potentialités naturelles et économiques. Selon le groupe I du rapport du
GIECC (2022), le changement climatique est à l’origine de nombreux dégâts : la perte de la
biodiversité, épuisement des ressources naturelles, la dégradation des sols et des écosystèmes.
Il est aussi facteur de l’augmentation des incendies, assèchement des tourbières, il impact sur
l’économie, la société, le flux des matières premières mais également sur les chaines
d’approvisionnement. De plus, l’augmentation des GES des écosystèmes affaiblit la capacité de
stockage du carbone. Il ajoute que le réchauffement climatique est probablement causé par les
activités de l’homme IPCC (2013), En effet, la pêche de la commune de Djilor est affectée par
plusieurs conditions météorologiques dont nous pouvons évoquer les hausses soudaines de
température et l’acidification des mers peuvent entrainer la disparition d’espèces, de
l’écosystème et d’habitats marins. Les courants océaniques changent et le réchauffement des
eaux modifie la répartition des stocks de poisson et la structure des écosystèmes. Le différentiel
entre les températures de l’air et de l’eau occasionne des variabilités de la tendance des
ressources halieutiques.
Dans la même perspective Sall (2011), ajoute que la région de Fatick est vraiment
affectée par les effets du réchauffement climatique. En effet, selon son œuvre, l’écosystème qui
été le moteur de la richesse marine de cette zone est devenu maintenant vulnérable face aux
aléas climatiques. Toutefois, selon Faye et al. (2020), l’écosystème forestier de la commune de
Djilor est menacé par les impacts des modifications climatiques mais aussi des effets
anthropiques. Ces potentialités sont devenues de plus en plus fragiles et impacts fortement les
activités socio-économiques de la localité. La vulnérabilité pluviométrique est un grand impact
sur le développement des activités agricoles ainsi que socio-économique au niveau de la zone
de Fatick. Les rendements issus de l’agriculture ne sèchent de diminuer d’une saison à l’autre
du fait des impacts des changements climatiques que confronte la région. Les terres sont
affectées par une forte salinisation des terres d’où l’installation de nombreuses tannes dans près
ce que toutes tes cultivables. Dieng (2015), Cela n’épargne pas aussi le domaine de l’élevage.
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commune de Linguère s’est soumise depuis la sécheresse des années 1971-1980. Ce
département est une localité dont sa principale activité est l’agriculture et l’élevage. Elle est
sous l’influence de la variabilité climatique et ses activités socio-économiques sont menacées
ainsi que ses ressources naturelles. L’impact du changement climatique sur l’élevage est
étroitement lié à la sensibilité et à la vulnérabilité des écosystèmes d’élevage. Les éleveurs de
la commune notent une baisse progressive de la production et de la productivité animale liée au
stress climatique. On peut aussi ajouter les pertes d’animaux dues aux sécheresses et aux
inondations répétitives.
➢ Objectif général
Notre thème de recherche a comme objectif général l’étude de l’adaptation de la population face
aux effets du changement climatique. L’objectif général de ce travail d’étude et de recherche
est d’analyser la situation actuelle de l’état des surfaces agricoles, forestières et l’adaptation de
la population vis-à-vis des aléas climatiques.
➢ Objectifs spécifiques
Dans cet objectif général, nous pouvons faire ressortir des objectifs spécifiques.
2. HYPOTHESES
➢ Hypothèse générale
Le changement climatique est le principal phénomène qui affecte la population et ses activités
socio-économiques et environnementales de la commune de Djilor.
Les hypothèses qui seront vérifiés se formulent comme suit.
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❖ Les variabilités climatiques auraient provoqué une salinisation des terres agricoles, une
réduction de la couverture végétale, variabilité pluviométrique, des vents forts (violents)
et diminution du pâturage.
❖ La dégradation des sols, de l’eau et de la végétation sur la production du riz, du mil ;
de la petite pêche l’artisanat... seraient fortement liés à une tendance remarquable de la
vulnérabilité climatique ;
❖ Face à cette situation, plusieurs stratégies ont été mise en place par la population et
d’autres acteurs de développement dont l’installation des digues, contribution à la
récupération des terres, les journées de reboisement (Rhizophora, Avicénnia…)
Notre travail tourne autour d’un certain nombre de termes. En effet, nous allons apporter une
définition aux concepts suivants : Vulnérabilité, Changement climatique, Adaptation.
Vulnérabilité
Selon Veyret (2006), la vulnérabilité est comme : l’endommagement que subit un enjeu,
soit comme la propension de l’enjeu à subir cet endommagement (Ercole, 1994). Tout système
à protéger implique un degré variable de vulnérabilité face au danger ou une part de
vulnérabilité intrinsèque qui est fonction des caractéristiques spécifiques du système.
Changement climatique
D’après Planton (2014), le changement climatique est défini comme dans le temps de
moyenne et d’oscillation des températures, des précipitations et des vents jusqu’aux impacts de
ces changements sur l’atmosphère, les océans, les ressources en eau, la neige, les glacières, la
surface terrestre, l’écosystème et les organismes vivants (IPCC, 2021). Ce dernier (Panel
Intergouvernemental sur le Changement Climatique) souligne le rôle causal des activités
humaines dans les changements observés depuis l’ère industrielle. Il désigne la variation à long
terme de la température et des conditions météorologiques sur une longue période. : Ces
variations peuvent être d’ordre naturel c’est à dire lié à celles du cycle solaire ou à des éruptions
volcaniques massives mais aussi elles peuvent être lié à l’action de l’homme dans l’utilisation
des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui émet des gaz à effet de serre.
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Adaptation
1. La recherche documentaire :
La recherche documentaire nous a permis d’observer une menace sur la zone qui est
exposée à la salinisation des terres, la réduction du couvert végétal, la baisse des rendements
agricoles, la vulnérabilité de la population face à certaines maladies (faitière), etc. De plus,
certains centres de recherches spécialisées ont été consultés tels que le Centre de Suivi
Ecologique
(CSE), l’Agence Régionale de Développement (ARD), la Direction Régionale de
Développement Rurale (DRDR), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Institut
Sénégalais de recherche Agricoles (ISRA), la Direction de l’Agriculture (DA). Cependant, les
sociétés les plus influentes dans notre espace d’étude sont la Société de Développement
Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI) et de la Société de Développement et des Fibres
Textiles (SODEFITEX) et enfin les et aussi le « FOODS and Agriculture Organisation » (FAO).
Au-delà de ces sources de documentation, nous avons utilisé des informations sur internet.
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2. Collecte des données
Cette partie représente la phase de terrain et la plus déterminante. Elle nous permettra d’être
sur le terrain, de faire des observations, d’avoir des entretiens avec la population concernée. En
effet, deux types de données sont collectées. D’une part, les informations qualitatives qui sont
recueillis dans les instituts spécialisés et les administrations compétentes. D’autre part, les
données quantitatives feront l’objet d’une enquête sur le terrain. Ainsi des enquêtes seront
menées auprès des personnes ressources mais également auprès de la population concernée.
Les données climatiques utilisées sont issues de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de
la Météorologie (ANACIM). Il s’agit des données de la station pluviométrique de Djilor et de
la station climatique de Fatick. Ces données sont relatives à la pluviométrie, au vent, à la
température à l’évaporation à l’insolation et à l’humidité relative.
Approche qualitative
Pour la collecte des informations sur les impacts des variation climatiques, nous allons
procéder également par des entretiens avec des autorités administratives et locales, des
personnes ressources, des agents des services techniques, etc. Les interviews seront réalisés
grâce à des guides d’entretiens pour une meilleure connaissance des stratégies d’adaptation
mises en place par l’Etat en matière de protection environnementale. L’enquête nous permettra
aussi de mieux comprendre les impacts socio-économiques des variations climatiques dans la
commune et les différents moyens d’adaptation qui y sont développées.
Approche quantitative
Il s’agit de faire un travail d’enquête auprès de la population autochtone, mais aussi des acteurs
concernés par cette étude. C’est une enquête avec l’utilisation d’un questionnaire auprès des
chefs de ménages. Ainsi, nous nous sommes basé sur les données de la commune recueillies
auprès de l’ANSD éventuellement sur le nombre de ménages et de concessions. Vue l’étendue
de la zonation faite dans le plan de développement communal de Djilor 2020-2024.
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Pour un total de 44 villages (source RGPH,2023), nous avons échantillonné le nombre de
villages à enquêter au quart (1/4), Ceci nous donne 11villages.Compte tenu de la répartition
spatiale de la commune en zones, nous avons choisi deux villages dans certaines zones et un ou
trois dans d’autres de ses cinq zones. Cette étude prend en compte la taille démographiques,
l’importance des activités économiques mais aussi la position géographique des villages.
3. Enquête exploratoire
A travers la revue documentaire, nous avons retenu après identification cinq zones pour
une phase de test de collecte d’informations. Cette étape nous a conduits tour à tour aux
différentes zones identifiées, nous a permis de revoir la démarche à appliquer, de de réajuster
le contenu des guides d’entretien et des questionnaires-ménages. Ainsi, pour bien mener notre
étude, nous allons déterminer le nombre de villages à enquêter dans chaque zone. Quant aux
ménages, nous avons choisi la méthode empirique.
Nous avons mené des enquêtes auprès des ménages choisis dans les différents villages
choisis sur les 44 villages de la commune. Un guide d’entretien a été soumis aux acteurs
intervenants dans la gestion des ressources naturelles, aux ONG ou projets et aux chefs de
villages. Un nombre de villages a été retenu dans chaque zone et le choix des ménages s’est fait
en fonction de leurs activités principales. Le tirage des ménages de même activité est fait au
hasard à l’exception des chefs de ménages.
Pour un bon échantillonnage de notre recherche, nous allons se basé sur la méthode
N= taille de l’échantillon
Z= niveau de confiance m= marge
d’erreur de l’échantillon
N= population mère
Si on veut une enquête fiable, on doit admettre un niveau de confiance de 95 % et une marge
d’erreur de 5 %. Les scores Z sont les suivantes : 90 %= 1.645 ; 95 %= 1.96 et 99 %= 2.576.
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Nous allons choisir un niveau de confiance de 95 % et une marge d’erreur de 5 %.
Zone1 6 2 736 44
Zone2 8 2 1907 80
Zone3 5 1 1855 70
Zone4 10 3 1067 50
Zone5 15 3 1189 140
Total 44 11 6754 384
Source : Données issues de l’ANSD (RGPH), 2013
Après le calcul, nous avons obtenu une taille d’échantillon de 384 ménages avec un total de
6754 ménages et 11 villages sur 44. Nous avons aussi procédé par quotas pour avoir le nombre
de ménages à enquêter par village. Une fois sur le terrain dans chaque village, nous allons
d’abord commencer les enquêtes par le ménage du chef de villages. Le questionnaire a été
administré aux chefs de ménage. A défaut de ces derniers, d’autres membres de la famille ont
été interrogé notamment les femmes. Le choix des villages sera basé sur des critères bien défini :
la proximité du bras de mer ; vulnérabilité des activités agricoles ; la disponibilité du fourrage.
4. Guides d’entretien
L’entretien et le focus groupe sont des techniques d’entretien semi directif et de diagnostique
participatif. Ils permettent de recueillir un discours, une pensée ou une réflexion d’une personne
et d’analyser les pratiques. L’entretien concerne toutes les personnes ressources rencontrées
dans la localité, les services techniques, les autorités locales et étatiques. C’est dans ce sillage
que nous avons échangé avec le maire de la commune pour avoir des explications sur la culture
du niébé, du mil, et des autres plantes au niveau de la zone par rapport aux effets du changement
climatique.
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5. Traitement des données
En effet, nous allons se servir de ce logiciel pour calculer les moyennes, les sommes,
écarts des différents phénomènes pluviométriques. La détermination de l’écart à la moyenne se
fait en comparant le cumul de chaque année par rapport à la moyenne de chaque série. Si le
cumul est supérieur à la moyenne de la série : l’année est qualifiée d’humidité, au cas contraire
c’est une année sèche. En plus le logiciel nous permettra aussi de tracer des courbes d’évolution,
des histogrammes, des diagrammes des graphiques pour montrer les différentes évolutions des
paramètres climatiques qui font preuves de la vulnérabilité climatique. Par ailleurs le logiciel
Kobotoolbox nous aide à l’élaboration du questionnaire et de l’application Kobocollect pour
faire l’enquête. Quant au logiciel ArcGIS, il nous a permis de faire la confection des cartes pour
une meilleure illustration.
L’analyse des données climatiques issues du questionnaire ainsi que des entrevues avec
les cultivateurs des zones ciblées, de l’ANACIM, montrent que la commune de Djilor est de
plus en plus affectée par les modifications du climat : variation de la température maximale et
minimale mensuelle et annuelles, le calendrier saisonnier, les types et quantités de précipitations
de chaque période, la direction des vents, le taux d’humidité relative ainsi que les risque de
pluie sur le mois.
Pour avoir une idée des stratégies développées par les populations face aux aléas
climatiques, des enquêtes de terrain ont été réalisées auprès des ménages (Sarr, 2019). Elles ont
porté sur quelques maisons et plusieurs ont été visités. A l’aide du maire et des chefs de villages,
les zones sélectionnées ont répondu oralement à notre questionnaire. Et une autre sélection pour
des entretiens qui ont été mené auprès de l’autorité de la commune. Nous avons pu observer des
stratégies de la restauration des terres salées, des alternatives du calendrier agricole, le
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reboisement de la mangrove. La population fait aussi recours à la nouvelle technologie et le
commerce à travers les données reçues auprès des ménages.
Plan Master2
18
Taches scientifiques Outils Date
(Période)
Problématique Documentation (Thèse, mémoire) Mai 2024
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Chapitre II : Vulnérabilité de
l’environnement et des activités
socio-économiques aux
variations climatiques
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CONCLUSION GENERALE
Le changement climatique global se traduit localement par plusieurs évolutions qui modifient
les conditions de production. L’impact de cette évolution du climat est beaucoup plus noté par
rapport aux décalages du calendrier agricole. En effet, le domaine agricole sénégalais, comme
ceux de la plupart des pays sahéliens, fait face à de nombres défis, dont ceux liés aux
changements climatiques. La variabilité climatique, les risques d’inondations et de sécheresse,
ainsi que les modifications climatiques affectant directement les rendements agricoles. A cela
s’ajoute la dégradation des ressources en eau et de la biodiversité. Ainsi, trois éléments
fondamentaux ont été détaillés en parties : les facteurs climatiques menaçants, la vulnérabilité
socio-économique de la population aussi que les stratégies d’adaptation développées par les
populations pour faire face aux aléas climatiques.
L’impact sur les activités socio-économiques et le milieu naturel est multiple. Il influence les
personnes, le capital des exploitations et les résultats de ces dernières. Nous pouvons ajouter
aussi les impacts sur les rendements agricoles, des mécanismes traditionnels de gestion du
risque. L’analyse de la vulnérabilité de la commune montre une vulnérabilité du secteur face
aux aléas climatiques. Ces modifications sont liées à une forte augmentation de la température,
une réduction des précipitations, une salinisation des terres et une variabilité pluviométrique
persistante et impacteront négativement les cultures maraîchères, les ressources, et entraîne des
conséquences sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’exploitation forestière, le commerce.
21
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