Godbout, Dominique - Benjamin Franklin, Le Grand 'Illumine' (2001)
Godbout, Dominique - Benjamin Franklin, Le Grand 'Illumine' (2001)
Godbout, Dominique - Benjamin Franklin, Le Grand 'Illumine' (2001)
le Grand Illumin son acolyte Montral, limprimeur Fleury Mesplet son frre Rose-Croix de la Loge des Neuf Surs Paris, linfme et pervers Voltaire nos Illumins canadiens Louis-Joseph Papineau et Wilfrid Laurier La Sarre, 2001 du mme auteur : Nos origines, nos destines, La Sarre, 1962. J.-Z.-Lon Patenaude et lHistoire, Montral, 1993. LOrgueil et la dchance de la vieille France et de la Nouvelle-France, Candiac, Hritage-Qubec, 1999. Quelques extraits de la Grande pope de la mise en valeur des territoires du Tmiscamingue, de lAbitibi et du Nouveau Qubec, La Sarre, 2000. Table des matires Avant-propos 1. Benjamin Franklin et lHistoire 2. Benjamin Franklin Montral 3. Benjamin Franklin et lglise catholique aux tats-Unis 4. Franklin et la Rvolution dite franaise 5. Le Grand Illumin et lamour de largent, racine de tous les maux Annexe I : Louis-Joseph Papineau Annexe II : LInstitut Canadien Annexe III : Wilfrid Laurier Annexe IV : Voltaire Annexe V : Les Chevaliers de Colomb Postface Avant-propos Le nom de Benjamin Franklin a t retenu par lHistoire pour un double motif. Le premier consiste dans les travaux de cet autodidacte sur llectricit. Le second, encore plus lumineux, relve de la politique : Franklin a t, comme on le sait, la cheville ouvrire de lindpendance amricaine. Tout ceci est trs connu, pour avoir t largement rapport, comment et mme propos par lhistoriographie traditionnelle comme modle de succs personnel, social, politique et diplomatique. Succs obtenu, a-t-on rpt, grce un labeur incessant de la part de Franklin, joint un renoncement exemplaire en faveur de ses concitoyens et de lidal dmocratique. Cest ainsi que le Bonhomme Franklin, comme on lappelait en France cause de sa simplicit, laissa la rputation dun imprimeur laborieux, dun parlementaire clair et dun ambassadeur efficace. taient-ce l les seuls aspects retenir sur la carrire de cet Amricain clbre ? Ny aurait-il pas, dans la vie de Benjamin Franklin, des tranches de vie gardes secrtes et dont limportance relle dpasserait celle des pisodes mieux relats ? Prcisment oui. La figure de cet homme, "aussi connue en France que la face de la lune", comme il aimait le rpter, possdait bel et bien, tout comme lastre de la nuit, son ct cach. Sait-on, par exemple, que la perte du Canada par la France est attribuable en trs grande partie linfluence de Franklin ? Que les plans secrets de ce dernier taient dabolir les systmes monarchique, aristocratique et hirarchique travers le monde? Que ses activits obscures au sein de la franc-maonnerie avaient pour objectif de chasser Dieu entirement de lesprit humain ? Et tout cela sous le couvert dun dvouement sans bornes envers lhumanit, et derrire un visage montrant toutes les apparences de la bont et de la simplicit ; visage reproduit plaisir par une foule dartistes franais sous forme de portraits, de gravures, de statuettes, de bustes, de mdaillons, etc. Sait-on enfin que la ralisation de ces bibelots, qui furent rpandus partout en France, tait finance par le support injustifiable du faible et naf roi Louis XVI ? Et quelle avait pour but non avou de magnifier dmesurment le personnage de Franklin afin de lui permettre de rpandre sournoisement, en mme temps que son image, les ides les plus subversives dans les journaux officiels de ltat mis complaisamment sa disposition par ce mme Louis XVI ? Ce nest donc pas sans raison que le grand biographe de Benjamin Franklin, Bernard Fa, a crit que son hros avait t "lacteur le plus dou de son temps" ; quil avait t "la figure la plus mystrieuse du XVIIe sicle", figure dont le sourire de bourgeois railleur navait "jamais t compris". Le temps est venu, croyons-nous, que ce sourire nigmatique soit enfin compris; que le mystre de cette figure soit rvle au grand jour ; que ce grand acteur du XVIIIe sicle mette bas son masque et se rvle tous comme lun des grands illumins du Prince de ce monde. 1
Chapitre I - Benjamin Franklin et lHistoire Lhistorien franais Pierre Gaxotte, de lAcadmie franaise, a crit dans son histoire de La Rvolution franaise ce qui suit de Benjamin Franklin : Benjamin Franklin arrivait Paris en qualit dambassadeur : "Tout en lui, dit un publiciste, annonait la simplicit et linnocence des anciennes murs... Il avait dpouill la chevelure emprunte". Ce qui signifiait quil ne portait pas perruque. On ne len accueillit quavec plus dadmiration. Mais il avait moins dinnocence quil ne semblait. Ce gros homme madr tait un des principaux dignitaires de la maonnerie amricaine. peine install Paris, il saboucha avec les frres de France et prit une part active au travail dpuration et dunification qui, aprs bien des difficults, assura dans les loges le triomphe des lments avancs et aboutit, en 1780, tablir la suprmatie et le contrle du Grand-Orient cr en 1773. Du coup, sa maison de Passy devint le quartier gnral des agitateurs. Il gouverne la loge des Neuf Surs (les Muses) qui runit artistes et littrateurs, Helvtius, Lalande, Condorcet, Chamfort... Il laide organiser une universit libre et une socit de confrences. Cest appuy sur son bras que Voltaire se prsente la crmonie dinitiation. Il est le grand-prtre des philosophes, le Messie des mcontents, le patron des faiseurs de systmes1. Son contemporain, John Adams, qui a ctoy de trs prs Benjamin Franklin, a dit de cet homme des Tnbres : Durant tout le temps que jai sig prs de lui au Congrs, je ne lai jamais entendu prononcer trois phrases de suite. Tout ce que jai entendu de lui a t une grossire attaque contre la religion, dans une ou deux sentences, pour lesquelles je lui fis un reproche immdiat quil avait largement mrit2. Dlgu par le Congrs des tats-Unis comme commissaire Paris, John Adams a vu aussi Benjamin Franklin quelque peu luvre (sans assister, bien sr, ses conciliabules et intrigues maonniques). Il a pris la peine de rapporter dans son autobiographie : "Jai constat ( Passy) que la vie du Dr. Franklin tait une scne de dissipation continuelle... "3. Sous forme dune entrevue prive avec un monsieur Izzard, John Adams rvle dans son cru limmoralit de Benjamin Franklin : Il entama le sujet en me parlant de la situation dsagrable de nos affaires en France et de leur misrable conduite par M. Deane et le Dr Franklin, ainsi que leurs agents subordonns, adhrents et amis..., sur le pillage4 qui tait commis nos dpens pour gratifier des agents franais..., des normes sommes et du gaspillage dargent fait par M. Deane, support en tout par le Dr Franklin..., des coups monts par linterception des dpches, des fraudes commises dans les qualits et les prix des marchandises achetes et expdies en Amrique..., que le Dr Franklin tait lhomme le plus sans scrupule de toute la terre, quil tait un homme sans vrit, sans honneur, sans intgrit, aussi vilain quun vilain pouvait avoir respir, et bien pire que M. Deane parce quil avait bien plus dexprience, dartifice, de ruse et dhypocrisie5. Quant aux objectifs rvolutionnaires de Benjamin Franklin, John Adams nous dit sans ambages que "ses plans et son exemple taient dabolir la monarchie, laristocratie et la hirarchie travers le monde" 6 dans le but, il va sans dire, dtablir sur les ruines de toute socit la dmocratie des Illumins (Rose-Croix, Gnostiques). Benjamin Franklin, qui a t qualifi non sans raison par son grand biographe franais, Bernard Fa, d"Aptre des Temps modernes"7 fut lev Boston avec ses frres et surs, par son pre, "dans la haine du pape et des Bourbons"8. Un Amricain, Fritz Springmeir, qui a tudi quelque peu la vie de Franklin, nous rvle, dans son livre intitul Be Wise as Serpents (un conseil qui ne doit pas tre pris la lgre) : Un trs fameux juif maon, n Boston de descendants de la tradition puritaine, est Benjamin Franklin. Son pre et sa mre taient Josiah et Abias Franklin. Benjamin Franklin a contribu la congrgation juive de Philadelphie Mikveh Isral. Mais Franklin ne pratiqua pas le judasme. Il pratiqua loccultisme et des choses tranges pour les chrtiens. Il devint le chef du Grand Orient occulte des francs-maons lorsquil demeura en France. Il fut durant sa vie entour de francs-maons. Le rle de Franklin dans ltablissement et la promotion de la franc-maonnerie est crasant. Son rle dans la destruction du christianisme est tout fait inconnu...9 Le brillant et patient chercheur Pierre-Georges Roy, de Lvis, a publi dans son fameux Bulletin des Recherches historiques un relev des premiers journaux de lAmrique du Nord. Nous en extrayons le paragraphe suivant : The New England Courant, fond en 1721 par James Franklin. Premier journal jaune dAmrique, les Puritains lattaqurent avec violence et qualifirent ses rdacteurs de Hell Fire Club. La suppression du journal ayant t dcrte, James Franklin passa son journal Benjamin qui ntait alors quapprenti imprimeur10.
1 Pierre Gaxotte, La Rvolution franaise, Paris, Lib. Arthme Fayard, 1988, p. 58. 2 Papers of John Adams, Harvard University Press, 1979, p. 335. 3 Diary and Autobiography of John Adams, Boston, The Belknap Press of Harvard University, 1962, p. 118. 4 Ce pillage et ces fraudes commises ne ltaient qu lendroit du roi de France et du peuple franais car ni le congrs des tats-Unis ni
Franklin navaient alors dargent.
5 Diary and Autobiography of John Adams, p. 86-87. 6 David Schnbrun, Triumph in Paris, Londres, Harper & Row, 1976, p. 194. 7 Cest le titre mme dun de ses grands ouvrages : Franklin, the Apostle of Modern Times, Boston, Little, Brown and Co., 1929. 8 Bernard Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, Paris, Librairie Franaise, 1961, p. 114. 9 Fritz Springmeir, Be Wise as Serpents, Claukamas, Oregon, U.S.A., 1991, p. 80-81. 10Pierre-Georges Roy, Les premiers journaux de lAmrique du Nord, 1690-1799, Le Bulletin des Recherches historiques, vol. 31, n 8,
aot 1925, p. 303.
"Cest ainsi, nous dit Bernard Fa, qu lge de 17 ans, Benjamin Franklin endossa toutes les responsabilits du "premier journal radical, anticlrical et pornographique du Nouveau-Monde"11. Imprimeur de mtier, Benjamin Franklin na jamais obtenu un seul diplme dtudes ni fait dtudes suprieures. Bernard Fa nous dit expressment que sa plus grande uvre, son Poor Richard, traduit en franais sous le titre de Bonhomme Richard, est une simple collection de penses quil puisa un peu partout. "Aucune delle nest originale". Il emprunta mme ce titre et son ide deux ouvrages parus en Angleterre, soit The Almanach of Richard Saunder et Poor Robin2. Tout ce quil a invent tait alors supposition courante de son temps ; son travail fut plutt de confirmer et de dfinir les notions scientifiques dautrui (p. 513). Le grand matre de Benjamin Franklin, la source de ses inspirations scientifiques et littraires, est sans conteste le Rvrend Jean-Thophile Desaguliers, "pasteur huguenot, beau parleur, manipulateur, homme rustique et rus"3, le Rose-Croix4 qui rorganisa la Franc-Maonnerie en Angleterre "comme le grand centre des lumires qui devait dissiper les tnbres du sicle"5, et qui prsida la rdaction du livre Constitution des Francs-Maons, o "lesprit de Dsaguliers se retrouve chaque page" (p. 87) et dont il a crit la prface pour la premire dition en 1738. Franklin fit une dition amricaine de cet ouvrage en 1741 (p. 88). En plus davoir collabor cet ouvrage, Dsaguliers avait fait traduire luvre de S. Gravesande sur les mathmatiques, celle de Mariotte sur les fluides, celle de Nieuwentyt sur la religion et la philosophie, celle de Gauger sur lart de faire des feux de bois et de btir des chemines qui tirent bien (p. 82). Il soumit par ailleurs "un mmoire lAcadmie de Bordeaux, qui le couronna, sur llectricit des corps" (p. 82). Ceci rappel, nous sommes un peu mieux mme de comprendre pourquoi le Rose-Croix Franklin, qui alla parfaire son mtier dimprimeur en Angleterre et son ducation avec les distes et radicaux anglais, a suivi presque pas pas les traces du Rose-Croix Dsaguliers, lun des pres de la Franc-Maonnerie anglaise 6. Comme Dsaguliers, il publia un livre sur lart damliorer les chemines ; comme Dsaguliers qui, dit-on, suivait Newton 7 et tait pouss par lespoir de dcouvrir dans llectricit le fluide universel, "moteur de toutes choses", Franklin sappliqua aussi des tudes en lectricit. Benjamin publia Londres, en 1725, un expos de ses croyances intitul A Dissertation on Liberty and Necessity (essai sur la libert et la ncessit) : Il y reprenait le thme, exploit par bien des distes avant lui, que lhomme est une mcanique dont tous les mouvements sont conditionns par des impulsions extrieures. Il fait seulement ce qui lui donne plaisir, il vite seulement ce qui lui cause de la peine ; donc, point de vertus ni de vices, mais simplement des rflexes... Pour marquer combien il jugeait absurde de supporter les exigences dun Dieu et dune morale, il dclarait (le sophisme suivant) : "en consquence, du pouvoir infini de Dieu, on peut affirmer que rien nexiste dans lunivers sans avoir t permis par lui et sans tre bien. Le mal est par consquent exclu ainsi que le mrite et le dmrite"8. "Il niait donc les responsabilits humaines..." (p. 117), la fin seule justifiant les moyens car "sa seule morale tait son intrt personnel"9. Le 3 octobre 1735, il publia dans sa Gazette un article sur lutilit des mathmatiques, leur trouvant "une nouvelle et stricte logique qui dtruisait lancienne logique scolastique domine par la religion du pass" (p. 164). Cet exemple dmontre fort bien la perversit de son esprit car les mathmatiques nont absolument aucun rapport avec le fait de la Rvlation, le fait de lIncarnation du Christ, pas plus quelles nen nont avec la bont et lamour. M. Fritz Springmeir a crit que le rle de Benjamin Franklin "dans la destruction du christianisme est tout fait inconnu". Si les puissances des tnbres ne tiennent pas attirer lattention sur ce rle nfaste, il nen demeure pas moins que la grande croise amricaine, Solange Hertz, a soulev quelque peu le voile sur la question dans son livre The Star Spangled Heresy : Americanism (dit en 1992 en Californie par Veritas Press) o elle tudie locculte Franklin ds le premier chapitre, The Occult Franklin, dont nous extrayons ce qui suit : Sa non croyance aux miracles explique la prsence de Franklin louverture de la premire chapelle unitarienne, fonde en Angleterre par Thophile Lindsay, laquelle devint le centre des rformateurs libraux dsireux de remplacer le christianisme dsuet par la vrit scientifique... Un autre compagnon de Franklin cet vnement a t son ami Francis Dashwood, Lord le Despenser, lequel lui avait demand son aide pour rviser le livre officiel des prires de lglise
11 B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 115. 2 Bernard Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, Boston, Little, Brown and Co., 1929, p. 158-159. 3 B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 77. 4 Lady Queenborough, Occult Theocrasy, Hawthorne, Californie, Christian Book Club America, 1968, p. 150. 5 B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 87. 6 Dsaguliers fut lu Grand Matre de la grande loge dAngleterre en 1719. Warron Weston, Father of Lies, Londres, M.C.P. Publications,
p. 204. 7 Isaac Newton, diste, unitarien, dvoua une grande partie de sa vie la thologie occulte et lalchimie. Il commenta lApocalypse de saint Jean en prdisant la dis-parition de lautorit temporelle des papes. Gale E. Christianson publia Londres en 1984 un livre intitul In the Presence of the Creator, Isaac Newton ans his Times (Collier MacMillan Publishers), ouvrage comportant tout un chapitre que lauteur coiffe dun titre fort rvlateur : Les trsors des tnbres, The Treasures of Darkness, traitant de la face cache de Newton. On apprend ainsi que Newton laissa des crits sur la thologie et la chronologie comportant au moins un million quatre cent mille mots, ainsi que des notes et crits alchimiques estims un million de mots. Parmi ses crits thologiques peu orthodoxes, il y a ceux qui contredisent la doctrine chrtienne de la Sainte Trinit, ce qui est tout de mme assez surprenant de la part dun homme qui fit ses tudes et enseigna au Trinity College de Cambridge. Ses crits alchimiques le rvlent comme un adepte des Rose-Croix Elias Ashmole, Michael Maier, Eirenaeus Philalethes (George Starkey), et autres. 8 B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 117.
dAngleterre. Franklin lui-mme a dit les jours heureux quil passa dans la proprit de ce libertin notoire et tudiant de locculte qui, tout en supportant le cur du village, clbrait, ce que lon raconte, des messes noires au milieu des ruines dune vieille abbaye, au cours desquelles il agissait comme Prieur dune communaut connue sous le nom de Les Moines insenss de Medmenham. Lui et Franklin dcidrent que le Livre de Prires tait trop long, alors toutes les rfrences aux sacrements et la divinit du Christ furent bien entendu radies. Ajoutons que la communaut dont parle Solange Hertz portait le nom de Hell Fire Club (Club des flammes de lenfer)1. Et voici ce que nous en dit E. Beresford Chancelor : Posant en principe que Sir Francis Daswhood "excdait de loin en conduite licencieuse toute dbauche exhibe depuis Charles II", Wraxall poursuit : "Il avait fond une socit dont le nom fut tir de son propre prnom : Les Franciscains, qui au nombre de douze (chacun portant le nom dun aptre) se rencontraient labbaye Medmenham, prs de Marlow dans les Bucks, sur les bords de la Tamise. Wilkes tait membre de cette affreuse fraternit, dont il fait mention dans sa lettre adresse Earl Temple et crite de Bagshot en septembre 1762. Des rites dune nature si subversive toute dcence et conus comme une imitation des crmonies et des mystres de lglise catholique, afin doutrager la religion elle-mme, taient clbrs l, sur lesquels on ne peut pas sarrter sans tre tonn. Sir Francis lui-mme officiait comme Grand Prtre, habill dune robe de moine franciscain, offrant des libations dune coupe de communion au mystrieux objet de leur hommage"2. Bernard Fa, que nous avons prsent comme le grand biographe franais de Benjamin Franklin, a pu consulter sur place beaucoup de documents originaux concernant Franklin, ainsi que plusieurs fonds darchives. Or, il affirme que : les succs de Franklin, ses principes et ses opinions ne peuvent tre compris moins dune tude srieuse de sa carrire maonnique, dans toutes ses implications... Il naurait pu tre accept par le gouvernement anglais ni ce qui est encore plus important naurait pu lemporter sur Vergennes et Louis XVI, sil navait eu le support inestimable de ses frres maons3. Franklin fut lu Grand Matre maon la loge Saint-Jean de Jrusalem de Philadelphie, le 24 juin 1734. Bernard Fa raconte quen 1737 un pharmacien du nom dEvan Jones, rsident de Philadelphie, organisa pour son apprenti une sorte de crmonie dinitiation maonnique : Reeves fut forc de prter un serment obscne et blasphmatoire, davaler un laxatif et de baiser quelque chose qui ntait pas sacr... Jones samusait tellement (avec ses amis) quil ne put sarrter. Connaissant le got de Franklin pour le burlesque et sachant quil tait un fameux maon, le pharmacien lui raconta ce quil avait fait et il lui lut le serment prt par Reeves. Il lui amena Reeves et lui fit faire des supposs signes maonniques. Franklin riait. Lhistoire tait corse mais elle amusait Franklin. Franklin demanda une copie du serment et il le lut ses amis intimes. Son atelier fut bientt assig par toutes sortes de personnes anxieuses de voir ce document extraordinaire. Franklin fut ainsi compromis. Toutefois, lorsquil apprit que Jones tait pour continuer la farce, il ne voulut pas se mler de laffaire plus longtemps4. Il est toutefois remarquer ici un fait trs vident : cest que le Grand Matre de la loge de Philadelphie ne mit pas fin lentreprise de Jones. Bien au contraire, il laissa Jones abuser du jeune Daniel Reeves jusqu sa fin tragique. En effet, Jones et ses acolytes conduisirent le jeune homme les yeux bands dans une sombre cave en pensant le terrifier. Ils ne lui enlevrent son bandeau que lorsque lun dentre deux, dguis en diable, dansait devant les flammes bleues dun bol de rhum. Comme cela neffrayait pas Daniel Reeves, les initiateurs, par rancune (ou peut-tre par pure maladresse) lancrent le bol de rhum brlant sur lui. Dans un instant, le garon baigna dans les flammes en poussant des hurlements de douleur... Il mourut quelques jours plus tard, soit le 16 juin 1737. Les maons sempressrent de nier leur participation dans linitiation et ils affirmrent que pas un des coupables ntait maon. (Facile dire, puisque les maons se couvraient du manteau du secret absolu par serment punissable de mort...) Toutefois laffaire eut des consquences. Aprs enqute, le coupable fut accus dhomicide volontaire ; acquitt lors de la premire audience, le cas fut soumis de nouveau un jury au criminel. Les sances4 de la Cour criminelle eurent lieu durant la premire semaine de janvier 1738... Le jury reconnut coupable le Dr Jones et il fut condamn tre brl dans la main... Dans le journal The Mercury du 14 fvrier 1738, limprimeur Bradford affirma que Franklin tait coupable, ayant t mis au courant, davoir approuv et encourag cette initiation infamante, davoir pris copie du faux serment et de lavoir lu plusieurs personnes. Franklin crivit quil avait essay de dissuader les perscuteurs daccomplir leur plan et il produisit des lettres de deux des plus respectables personnes de la ville donnant un tmoignage favorable de son caractre. En quoi un tmoignage favorable sur son caractre pouvait-il le disculper davoir pris plaisir lire un serment obscne et blasphmatoire et davoir laiss tourner en drision un pauvre jeune homme, et enfin davoir permis une moquerie, si ctait bien l une moquerie, des initiations maonniques alors quil tait le Grand Matre maon de la loge Saint-Jean de Philadelphie? Aussi M. Bradford ne manqua pas de rpliquer Franklin, lui demandant comment il avait pu prendre plaisir lire ce serment impropre tous ses amis, sil le dsapprouvait autant quil le disait la fin. Franklin ne rpondit pas cette question. Ce trs grave incident "maonnique" rvle au grand jour labsence complte de sens moral de Benjamin Franklin, son hypocrisie consomme et sa duplicit utiliser les autres pour parvenir ses fins et se couvrir. Benjamin Franklin, daprs Bernard Fa, tait revenu dAngleterre en 1726 avec les dernires doctrines des radicaux anglais :
1 Il y avait alors "dans les quartiers lgants de Londres quatre de ces clubs, tous patronns par la haute socit, o se runissaient, disait-on, les plus audacieux des distes et leurs disciples, tous occups blasphmer Dieu, les saints, les martyrs et surtout la Vierge". (B. Fay, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 62). 2 E. Beresford Chancelor, The Hell Fire Club, the Lives of the Rakes, Londres, Philip Allen and Co., 1925, p. 8-9. 3 B. Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, p. VI. 4 Il sagissait dun "serment de fidlit et de conscration au dmon, dont le jeune homme dut rciter le texte genoux, les yeux bands"
(B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 109.)
"Si Voltaire donna une lgante tournure littraire aux ides audacieuses des radicaux anglais, Franklin les rduisit aux termes familiers et communs".1 Ce radicalisme prch temps et contre temps par Franklin ntait rien dautre que lutilisation du rationalisme ou du disme lencontre des enseignements spirituels du Christ et de la Rvlation. La morale de Franklin le matre-maon fut celle des Gnostiques ; elle niait toute distinction entre le bien et le mal. Il avait obscurci sa conscience dans les loges et nobissait plus qu ses rflexes. Benjamin Franklin, conclut Bernard Fa, "exera sur la Franc-Maonnerie dAmrique, et plus tard sur celle de France, une influence prpondrante"2. "Acteur le plus dou de son temps"3, il utilisa fonds la publicit, sa Presse, ses journaux et ses relations pour magnifier dune faon dmesure son personnage. Avec laide de ses frres maons, il prit le contrle des journaux des colonies amricaines 4, comme il prit le contrle de ceux de France, avec la connivence mme du comte Xavier Gravier de Vergennes, ministre des Affaires trangres de Louis XVI5. Lunit des colonies amricaines, Franklin la prcha en mettant en vidence dans ses journaux la devise Unite or Die (lunion ou la mort) accompagne de limage dun serpent morcel. Les colonies amricaines auraient toutes et chacune pu se dve-lopper sans absolument aucun risque ni de la part des Indiens ni de la part des Fran-ais. La mort des colonies amricaines tait tout simplement un mythe cr de toute pice par Franklin dans le but den prendre le contrle au profit des Illumins, comme il est survenu par la suite. Le serpent en question, comme le souligne Solange Hertz, ntait pas un serpent ordinaire. Ctait lOuroboros, le serpent bien connu des alchimistes. Il est habituellement reprsent avec la queue dans sa gueule : cest un symbole de cette autonomie et de cette ultime perfection par soi-mme auxquelles les sages de Bensalem staient ddis. La dmocratie amricaine peut donc devoir plus aux sombres idaux de lAtlantis que lon peut gnralement le supposer6. Ajoutons que ce serpent, ador par les Gnostiques 7 et les Rose-Croix comme le symbole de la connaissance (du bien et du mal) et de limmortalit, nest pas autre chose que lantique et orgueilleux Serpent de lden. Derrire le masque et LAlmanach du Pauvre Richard, il faut savoir reconnatre le vrai Franklin, cest--dire lhomme dont la vie fut entirement consacre aux puissances des tnbres. Si Manley P. Hall, la grande autorit maonnique contemporaine, au 33e degr, a pu crire de lui : Les historiens nont jamais cess de smerveiller de lnorme influence psychologique exerce par Franklin dans les politiques coloniales. Mais jusqu maintenant, il y en a peu qui ont ralis que la source de son pouvoir tait dans les socits secrtes auxquelles il appartenait et dont il tait le porte-parole officiel. Franklin ntait pas un lgiste, mais ses paroles devenaient loi8, il faut ajouter, pour comprendre un peu plus, ce que le mme auteur a crit aussi dans The lost Keys of Freemasonry : Lorsque le maon a compris que la clef du guerrier sur le bloc est la bonne application du dynamo de la puissance vivante, il a perc le mystre de lArt de la Franc-Maonnerie. Les nergies tourmentes de Lucifer sont dans ses mains. Mais avant de faire un pas en avant et en haut, il doit tre capable de bien appliquer lnergie. Il doit suivre les traces de son anctre Tubal-Can qui, avec la prodigieuse force du dieu de la guerre, transforma coups de marteau son pe en soc de charrue9. Mais quoi quen dise Manley P. Hall, depuis Adam et ve le pre du mensonge a toujours trahi tout le monde car il nest pas le Pre de la vie mais le Pre de la mort. Et tous ses adeptes ont fait de mme. Comme il la fait au paradis terrestre, quil a fait perdre nos premiers parents, Satan promet lhomme crdule des loges maonniques de le rendre "dieu". Il lui fait boire la coupe allchante de son funeste orgueil, ce "sublime orgueil"10 qui rend lhomme gal Dieu, tout en le privant jamais de la vision de son Crateur et de lternel paradis. Manley P. Hall nous donne une preuve irrfutable de cet orgueil satanique des Matres maons, en juger seulement par lextrait qui suit : Sur les marches suprieures du dveloppement spirituel se tient le Matre maon qui reprsente spirituellement le gradu de lcole de la connaissance sotrique...
1 B. Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 106. 2 B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 123. 3 Cest sur cette note que Bernard Fa termine sa biographie de Benjamin Franklin (Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 515). 4 "Franklin, laptre maonnique, norganisa pas seulement un front intellectuel maonnique en Amrique, mais il construisit aussi une
presse maonnique et il fut, et de loin, le plus minent journaliste (maon) du Nouveau Monde... Il tablit dans toutes les colonies anglaises de lAmrique un rseau de journaux maonniques anims du mme esprit et travaillant de concert ( la Rvolution, en prchant) lunit, la fraternit et la libert". (B. Fa, Revolution and Freemasonry, p. 223). 5 Bernard Fa, LEsprit rvolutionnaire en France et aux tats-Unis, p. 61-62 ; id., Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 419. En France, rappelle B. Fa, on considra longtemps Franklin "comme le patriarche dune nouvelle religion : la Franc-Maonnerie. Mme le froid et digne ministre des Affaires trangres du roi de France, le comte de Vergennes, le traitait avec res-pect, affection et avec une complte confiance. Ensemble, comme amis, ils organi-srent travers lEurope un vaste rseau de propagande en faveur de la cause amricaine. Le ministre franais ne mit pas seulement sa disposition tous les jour-naux de France aux mains du gouvernement, mais il cra un journal spcial dans le but de rpandre les ides de Franklin, quil mit entirement sous le contrle de ce dernier et qui sappelait Les Affaires de lAngleterre et de lAmrique , supposment publi Antwerp" (B. Fa, Revolution and Freemasonry, 1680-1800, p. 256257). 6 Solange Hertz, Utopia, San Monica, Californie, Veritas Press, 1993, p. 61.
7 William Josiah Sutton, The Illuminati 666, U.S.A., The Institute of Religious Knowledge, 1968, p. 59. 8 Manley P. Hall, The secret Destiny of America, Los Angeles, California, The Philosophical Research Society Inc., 1991, p. 133. 9 Manley P. Hall, The Lost Keys of Freemasonry, Richmond, Virginia, Macoy Publishing and Masonic Supply Co. Inc., 1976, p. 48. 10 Lexpression sublime orgueil est tire de la strophe des enfants de La Marseillaise. La paternit de ce septime couplet, attribu
faussement Marie-Joseph Chnier, a t revendique par le journaliste Louis Du Bois et labb Antoine Pessonneaux.
Le Matre maon incarne la puissance de lesprit humain, ce lien qui rattache et lie ensemble le ciel et la terre dans une chane sans fin... Le Matre maon est en vrit un soleil, un grand rflecteur de la lumire qui radie travers son organisme, purifie par des sicles de prparation, le pouvoir glorieux qui est la lumire de la Loge. Il est devenu en vrit le porte-parole du Trs-Haut. Il se tient entre la lumire brillante de feu et le monde. travers lui passe lHydre, le Grand Serpent, et de sa fourche sert alors pour lhomme la lumire de Dieu... Il tient dans ses mains les triples clefs ; il porte la triple couronne de lancien Mage car il est en vrit le Roi du ciel, de la terre et de lenfer1. Au del de ce jargon maonnique dpourvu du plus simple bons sens qui peut bien vouloir dun serpent lui passant travers le corps, moins davoir perdu la tte ou dtre possd par le vieux Serpent de la Gense ; et qui peut se prtendre le "Roi du ciel, de la terre et des enfers" moins dtre rond comme un uf et de vouloir, comme la Grenouille de La Fontaine, se faire aussi gros quun buf, il faut bien voir l la plus stupide des prtentions, celle dun simple mortel qui veut sgaler au Dieu immortel, au Christ ressuscit et glorieux, vainqueur de la mort. Par ailleurs, pourquoi saffubler du titre de Matre ou dcerner des titres de Matre, si ce nest par drision mme des Saintes critures et de Celui qui, lui mme, a dit : "Ne vous faites pas nommer matres car vous navez quun Matre, le Christ" (Matthieu, xxiii, 10) ; si ce nest pour supplanter le Christ lui-mme dans les mes, car les faux Matres maons, dont la plupart ne connaissent rien la maonnerie oprative puisant la lumire vacillante de leur chandelle dans les tnbres dun Lucifer mythique, vont jusqu prtendre vouloir clairer les hommes dune lumire suprieure celle du Christ, parce quils mettent toutes les religions et toutes les croyances sur le mme pied, lerreur sigeant de droit avec la vrit. Cela est tellement vident quils se font mme une obligation, en vrais esclaves gnostiques 2, de poser lentre de leur loge lquerre et le compas sur les pages entrouvertes dune Bible de prfrence maonnique comme pour fouler aux pieds, par leurs inavouables initiations et serments, la Parole du Dieu vivant. La Franc-Maonnerie, comme bien dautres socits secrtes, fait remarquer William T. Still, prconise une religion qui est parfois appele lilluminisme ; et Still ajoute : "Lilluminisme est tout simplement un nom lgant pour dsigner le lucifrianisme"3. Attendu que "le Gnosticisme pur est lme et la mlle de la franc-maonnerie", voici ce quen a crit la renomme Nesta H. Webster : La perversion est lide dominante de toutes les formes avilies du Gnosticisme. Selon Eliphas Levi, certains gnostiques introduisirent dans leurs rites cette profanation des mystres chrtiens qui forma la base de la magie noire au Moyen-ge. La glorification du mal, qui joua un rle si important dans le mouvement rvolutionnaire moderne, constituait le credo des Ophites, qui adoraient le Serpent parce quil stait rvolt contre Jhovah... Bien sr, cet esprit de perversion ntait pas nouveau ; plusieurs sicles auparavant, le prophte Isae lavait dnonc par ces mots : "Malheur ceux qui appellent bien le mal et mal le bien ; qui prennent les tnbres pour la lumire et la lumire pour les tnbres" (Isae, v, 20). Mais le rle des Gnostiques fut de rduire la perversion un systme qui liait les hommes les uns aux autres dans des sectes, sous le masque de lillumination, dans le but dobscurcir toutes les ides admises de morale et de religion. Et cest cela qui constitue leur importance dans lhistoire des socits secrtes4. Pour rendre acceptable aux adeptes des tnbres lange dchu des faveurs divines, le possd Albert Pike, de son suprme directoire dogmatique situ Charleston aux tats-Unis, la drap dun manteau de lumire factice. Dsormais, les initis ne doivent plus appeler le Pre du mensonge Satan, mais le dsigner uniquement sous le nom de Lucifer (le porteur de lumire). Ce souverain pontife des loges la trs clairement statu dans sa vote dinstruction du 14 juillet 1889 vous, Souverains Grands Inspecteurs Gnraux (33e degr)5, nous disons, pour que vous le rptiez aux Frres du 32e, 31e et 30e degr (mais non pas aux Frres des grades infrieurs) : la religion maonnique doit tre, pour nous tous,
1 Manley P. Hall, The Lost Keys of Freemasonry, p. 53-57. 2 "La franc-maonnerie est la descendance directe de la Gnose, et lAmricain feu Albert Pike, le premier Pontife lucifrien, ne sest pas
gn pour affirmer que le Gnosticisme pur est lme et la moelle de la franc-maonnerie. La Gnose tait la religion de Satan ; la francmaonnerie est donc le culte de Satan". (Domenico Margiotta, Le Palladisme, culte de Satan-Lucifer, dans les Triangles maonniques, Grenoble, H. Falque, 1895, p. 42-43.) 3 William T. Still, New World Order, Lafayette, Louisiane, Huntington House Publishers, 1990, p. 26.
4 Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, Londres, Britons Publishing Society, 1955, p. 29 et ss. 5 Le gnral Garibaldi, rvolutionnaire italien (ami intime du rvolutionnaire et haut maon Mazzini), fut admis au 33 e degr de la FrancMaonnerie du Rite cossais. Les auteurs Paul Rosen, Meurin et Warren Weston ont publi dans leurs livres le texte suivant (qui na pas encore t dni depuis 1870), extrait dune lettre dinstructions secrtes adresse Garibaldi par le Suprme Conseil du Rite cossais : "La franc-maonnerie nest pas autre chose que la rvolution en action, une conspiration permanente contre le despotisme politique et religieux. Pas un seul degr ne rvle la vrit entire ; le voile qui cache la vrit aux yeux des curieux est lev par degr. "Pour nous, investis du suprme pouvoir, pour nous seulement, la vrit est pleinement rvle et nous fait savoir, voir et sentir que lHomme est en mme temps Dieu, Pontife et Roi de lui-mme. Cest l le sublime secret, la clef de toute science, le sommet de linitiation. "(...) Rptez maintenant avec nous notre suprme serment : Je jure de navoir pas dautre patrie que la patrie universelle. Je jure de mopposer fermement, partout et toujours, aux frontires des nations, aux bornes des champs, des maisons, des boutiques et aux liens de la famille. Je jure de dtruire, mme au sacrifice de ma vie, les bornes que les chrtiens humanicides ont traces avec du sang et de la boue au nom de Dieu. Je jure de consacrer mon existence au triomphe sans fin du progrs et de lunit universelle et je dclare adhrer la ngation de Dieu et de ltre humain".
initis de hauts grades, maintenue dans la puret de la doctrine lucifrienne. Car le Dieu Lucifer 1 de la thurgie moderne nest pas le diable Satan de la vieille gotie (les pratiques avec les mauvais gnies)2. Dans les chartes maonniques, on peut lire les mots suivants : Lux de tenebris, ce qui veut dire la lumire vient des tnbres, parce que, sans aucun doute, les enseignements gnostiques saturniens disent que les tnbres contiennent la lumire. Si la lumire chasse les tnbres, et cest le cas, comment peut-on prtendre quelle soit contenue dans les tnbres? La lumire, cest la vrit qui claire toute intelligence. Les tnbres, ce sont lerreur, lignorance engendre par lorgueil, et le pch. Il est vident que la vrit ne peut tre contenue dans lerreur... La Grande, la Suprme vrit, cest le Christ. Le Christ, la Sagesse ternelle venue dans ce monde, qui claire tout homme (Jean, i, 9) et le libre de lesclavage de lignorance, ignorance de son origine, ignorance de sa destine : "La grce et la vrit sont venues par Jsus-Christ" (Jean, i, 17) ; "La vrit nous affranchira" (Jean, viii, 32) ; "Cest pour rendre ce tmoignage la vrit que Je suis n et que Je suis venu dans le monde" (Jean, xviii, 37). Seul, par Ses miracles et Sa rsurrection, le Christ a prouv Sa divinit et Son immortalit. Il ny a donc pas chercher ailleurs dillumination : la transfiguration du Christ suffit toute me bien ne. Quant aux perscuteurs, quils se donnent la peine de lire dans Les Actes des Aptres la conversion de saint Paul, cela devrait suffire pour les gurir de leur aveuglement. Tout esprit droit, non corrompu par lorgueil ou obscurci par les faiblesses de la chair, cherche dabord et avant tout la vrit dans la lumire et non pas ttons dans les tnbres. Peu aprs 1730, le rite du Palladium (culte de Lucifer) avait dbut Charlestown, lun des centres nerveux de la Franc-Maonnerie amricaine3. Et au temps de la Rvolution amricaine, Benjamin Franklin faisait partie, avec Thomas Paine et George Clymer, du Conseil des Rose-Croix, dont certains sappelaient les prtres de la lumire bien entendu, il ne sagit pas l de la lumire du Christ. Les Rose-Croix avaient un Ordre en Angleterre appel lOrdre de la Rose, en France, lOrdre du Lys et en Amrique lOrdre du Lily (p. 82-83). Rose-Croix est le nom dune secte ou dune cabale de prtendus philosophes hermtiques, nous dit une vieille dition de lEncyclopdie britannique (1797), qui explique ensuite que les Rose-Croix prtendent connatre toutes les sciences, et surtout la mdecine, dtenir dimportants secrets, dont parmi ceux-ci la pierre philosophale... Comme ils prtendaient pouvoir rajeunir les humains, on les a appels les Immortels ; et comme ils prtendaient savoir toutes choses, on les a appels les Illumins. Le nom Rose-Croix nest pas un mot compos des deux mots latins rosa et crux, nous apprend M. Theim, mais il provient des mots latins ros, qui signifie rose et crux qui signifie croix. Les adeptes des Rose-Croix parlent de la faon la plus superstitieuse de ce quils appellent la signature des choses, du pouvoir des toiles sur tous les tres corporels et de leur influence particulire sur la race humaine, de lefficacit de la magie, et des ordres et rangs varis des dmons, etc.4 Lady Queenborough (Edith Starr Miller) ajoute : Une recherche faite par la suite sur lorganisation de la fraternit, ses dogmes et ses travaux, dmontre quelle a t un mdium pour la dissmination du Gnosticisme et un centre dactivits politiques. Les sept fondateurs de la Franc-Maonnerie (spculative en Angleterre) taient tous des Gnostiques, des Mages et des Rose-Croix anglais. la tte de ces fanatiques (Rose-Croix) taient Robert Fludd, un mdecin anglais, Jacob Behman, et Michel Mayer ; mais si on en croit la rumeur, ces illumins avaient un suprieur de plus haut rang. Robert Fludd est lauteur de Tractatus Apologeticus (1617) et de Clavis Philosophi et Alchymi (1633). Il fut grandement aid dans la fondation de lOrdre de la Rose-Croix en Angleterre par le mauvais gnie Francis Bacon, auteur de Nova Atlantis (1624). Avant de conqurir la Franc-Maonnerie, qui fut officiellement institue (en Angleterre) en 1717, plusieurs noms taient dj associs intimement avec cette organisation sotrique (les Rose-Croix). Parmi dautres, on relve les noms de Fautus Socinius, Michael Maier, Thomas Vaughan (Philaletes), Frederich Helvetius et Thophile Desaguliers. Dans son livre Themis Aurea, imprim en 1618, Michael Maier, le Grand Matre, rfre une rsolution adopte lors dune runion tenue en 1617, dans laquelle il fut formellement convenu que la Fraternit Rose-Croix devait maintenir le plus strict secret pour une priode de cent ans. En effet, le 31 octobre 1617, la Convention des Sept, tenue Magdebourg, avait dcid, pour les cent annes suivantes, de qualifier ses membres comme tant les Invisibles. Elle avait renouvel son serment de dtruire lglise de Jsus-Christ et avait dcrt que, dans lanne 1717 (anne o on rendit publique la fondation de la Franc-Maonnerie spculative en Angleterre), elle transformerait la Fraternit dans une association qui pourrait faire une propagande plus ou moins publique. Thomas Vaughan (Eugenius Philaletes), inspir par les crits de Nick Stone, conut lide de promouvoir les ambitions de sa secte en utilisant la Corporation des Francs-Maons qui, avec son caractre universel, se prsentait mieux que tout autre la ralisation de son projet. Nick Stone avait t lun des Sept de la Convention de Magdebourg. En tant quarchitecte appartenant la Corporation des Francs-Maons, il avait aid Inigo Jones, le Grand Matre des loges anglaises qui, cette poque, ntaient pas sectaires. Dun autre ct, en tant que Rose-Croix, il avait saisi, dans le sens lucifrien, lide de Faustus
1 Le mot Lucifer nexiste pas dans la Bible : Albert Pike est aussi menteur que le Pre du mensonge. Ce mot fut invent par un traducteur pour la Bible latine : il a traduit le nom propre Helel ben Sharar, qui aspirait escalader la montagne des dieux et se faire lgal dlyon, et qui, pour cette prsomption, fut jet dans les rgions infernales. Il a, dis-je, traduit ce nom propre par le mot Lucifer, ce qui donne encore du poids ladage italien qui dit que tout traducteur est un tratre. Do il sensuit que la religion maonnique lucifrienne ne repose que sur un mythe. (Geoffrey Chapman, The New Jerome Biblical Commentary, Londres, The Batth Press, 1992, p. 239.) 2 Domenico Margiotta, op. cit., p. 62-63. 3 Fritz Springmeir, Be Wise as Serpents, p. 76. 4 Encyclopdia Britannica, Londres, 1797, au mot Rose-Croix.
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Socinius et il avait compos, pour les neuf degrs de la Fraternit, des rituels que les chefs dclarrent remarquables. Son rituel pour le huitime degr, Magister Templi, tait rellement satanique1. Francis Bacon, un lord anglais auteur de Nova Atlantis (la nouvelle Atlantide) 2, devint trs vers, nous dit William Still, dans les sciences occultes. Il sest mme dit un adepte tellement lev en mystique (la fausse mystique, bien entendu) quil tait en possession de toutes les connaissances. Marie Hall le dcrit ainsi : Il est le fondateur de la Franc-Maonnerie, la lumire guide des Rose-Croix. Bacon avait t initi dans le nouveau libralisme reprsent travers lEurope par les intellectuels de socits secrtes voues la libert religieuse et civile. Plus tard, lorsque le moment devint favorable, il lana le poids de son mouvement littraire dans le plan de colonisation anglaise pour lAmrique, chrissant ainsi, comme il le fit, son rve dun grand commonwealth dans la Nouvelle Atlantide3. Il est vident que la prtention de Francis Bacon toutes les connaissances le rvle comme un trs grand Gnostique, cest--dire un super orgueilleux, et que son projet dtablir en Amrique un empire philosophique, un collge dillumins, un Royaume de mages Rose-Croix, nest pas autre chose que ltablissement du Gouvernement des Illumins, du Prince de ce monde, par lintermdiaire de la dmocratie, cette panace politique universelle, capable de gurir tous les maux de lhomme et de la socit. Ce que confirme fort bien le grand Illumin des temps modernes, Manley P. Hall, en ces termes : Bacon ralisa rapidement que le Nouveau Monde tait lenvironnement propre pour la ralisation de son grand rve, ltablissement dun empire philosophique. Il faut rappeler que Bacon ntait pas seul dans cette entreprise : il tait la tte dune socit secrte incluant parmi ses membres les plus brillants intellectuels de son temps. Tous ces hommes taient lis ensemble par le serment commun de travailler la cause de la dmocratie mondiale. La socit des philosophes inconnus de Bacon comprenait des hommes de haut rang et dune grande influence. Ensemble avec Bacon, ils mirent point le plan de colonisation. Les livres dhistoire nous disent que les colons firent le long et dangereux voyage bord de petits vaisseaux de faon trouver un endroit o ils pourraient adorer Dieu, chacun suivant les dictats de sa propre conscience. Il y a cependant beaucoup plus que nos historiens ont os suggrer dans leur Histoire. Parmi les colons, il y en avaient qui appartenaient lOrdre de la Recherche (des Rose-Croix). Les Alchimistes, les Mystiques et les Rose-Croix furent les instruments tranchants du plan de Bacon. Des reprsentants de ces groupes migrrent de bonne heure dans les colonies (amricaines) et ils tablirent leur organisation dans des endroits convenables. Bacon sassura que les colons amricains taient parfaitement endoctrins avec les principes de tolrance religieuse, de dmocratie politique et dgalit sociale4. Ce qui explique assez bien le fait que ces illumins pratiquaient la tolrance religieuse avec les aborignes du Nouveau Monde, tout en les dpossdant de leurs terres et en les exilant au besoin et sans scrupule aucun dans de chtives rserves contrles par eux. On est all jusqu tuer tous les bisons, par millions, pour les chasser de leurs terres par la faim et les faire mourir de leur belle mort5. Mais poursuivons avec Manley P. Hall : Lorsque Benjamin Franklin alla en France pour tre honor par ltat, il fut reu aussi par la Loge de la Perfection du plus fameux de tous les Ordres franais... Franklin parla au nom de lOrdre de la Recherche (Order of the Quest) des Rose-Croix. La plupart des hommes qui travaillrent avec lui au dbut de la Rvolution amricaine taient membres de ce ordre. Le plan se ralisait, la Nouvelle Atlantide venait au monde, suivant le programme tabli par Francis Bacon cent cinquante ans auparavant. La monte de la dmocratie amricaine tait ncessaire pour lavnement dun programme mondial. lheure dcide, la libert (i.e. les droits) de lhomme fut publiquement dclare6. Corrigeons tout dabord Hall, un peu trop zl ici honorer Franklin : Benjamin Franklin nalla pas en France pour y tre honor par ltat ; il y alla avant tout comme dlgu du Congrs des tats-Unis pour soutirer le maximum daide en munitions, en hommes et en argent du naf Louis XVI afin de pouvoir tablir en Amrique du Nord le premier gouvernement dillumins du monde, bas non pas sur la pierre angulaire du Christ ou sur les tables de pierre du Dcalogue, mais sur le mensonge de la souverainet du peuple. Et, en second lieu, il y alla avec lappui de toutes les puissances occultes du Prince de ce monde pour jeter les bases dune rvolution satanique devant abattre la royaut franaise et la religion catholique. Quant la libert de lhomme, la libert maonnique dont parle Hall, ce cri de haine rpt par tous les rvolutionnaires du monde entier pour pousser les hommes la rvolte et la violence, ce nest rien dautre que la permission que lon se donne soi-mme de tout faire, au mpris mme des lois divines et humaines. La libert vraie ne
"il dcrit un royaume mythique appel Bensalem, un Commonwealth de Sages, un Ordre appel La Maison de Salomon ou un Collge de six jours de travail, qui explore toutes les branches du savoir humain. Son but ultime tait celui des anciens alchimistes : la perfection de lhomme par ses propres efforts" (Solange Hertz, Utopia, p. 59). 3 William T. Still, New World Order, p. 47.
1 Lady Queenborough, op. cit., p. 149-150, 152-153 ss. 2 La Nova Atlantis est cet ouvrage allgorique dans lequel
4 Manley P. Hall, The Secret Destiny of America, Los Angeles, California, The Philosophical Research Society Inc., 1991, p. 128-129, 131. 5 "Le premier Secrtaire amricain la Dfense, le Gnral Henry Knox, a dit : "Ce que nous faisons la population indigne (aux Amrindiens) est pire que ce que les Conquistadors firent au Prou et au Mexique". Il ajouta que les futurs historiens examineraient la destruction de ces peuples, ce qui aujourdhui serait appel gnocide, et la dcrirait en termes trs sombres. "Tout ceci tait fort bien connu dans le temps. Longtemps aprs que John Quincy Adams, le pre intellectuel du Manifest Destiny, et dlaiss le pouvoir, il devint un opposant de lesclavage et de la politique lendroit des Indiens. Il a dit quil avait t impliqu, avec le reste des autres, dans un crime dextermination dune telle normit que Dieu les punira srement pour ces pchs atroces". (Noam Chomsky, The Prosperous Few and the Restless Many, Berkely, California, Odonian Press, 1995, p. 56. 6 Manley P. Hall, op. cit., p. 133-134. Les souligns sont de nous.
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vient pas dune rvolution, dune constitution ou dune loi, elle vient avant tout de la vrit car il ny a pas plus grand esclavage pour tout tre intelligent que celui de lignorance. Ce nest pas sans raison si Celui qui tait plein de grces et de vrit (Jean, i, 14) a dit : "Vous connatrez la vrit et la vrit vous affranchira", et encore ceci : "Celui qui pratique la vrit vient la lumire". (Jean, iii, 21.) Au sujet de la Nouvelle Atlantide de Bacon, William T. Still a crit ces lignes : La lgende atlantenne semble tablir la fondation idologique sur laquelle toutes les socits secrtes reposent 1. Que ce soit le Commonwealth coopratif des Dix Rois, lEmpire philosophique, le Nouvel Ordre du Monde ou la Nouvelle Atlantide, le but est toujours le mme : ltablissement dun gouvernement mondial illumin. Quest-ce quun gouvernement mondial illumin ? Il ny a pas chercher long-temps, le mot illumin dsigne un gouvernement sans religion2. Still aurait pu ajouter : un gouvernement qui fournit ses propres lumires et ses propres vrits au mpris de la Lumire, des vrits de Dieu. Un gouvernement dont lorigine maonnique est claire : Durant plus de trois mille ans, les socits secrtes ont travaill crer la base ncessaire ltablissement dune dmocratie illumine parmi les nations du monde (p. 44). Allons toutefois droit au but, sans ergoter suivant lexpression de saint Paul (Philippiens, ii, 14) sur le travail des socits secrtes, et disons sans crainte aucune de nous tromper que les puissances occultes, les puissances des tnbres ont travaill et travaillent sans relche, depuis lavnement de Jsus-Christ, ltablissement du Royaume du Prince de ce monde, du gouvernement du Prince de ce monde. Car lIlluminisme, comme laffirme avec raison William T. Still, est en ralit la religion dun bienveillant Lucifer mythique et non pas de Satan. Elle est dguise en un idalisme politique vou liminer la religion et les monarchies en gnral, et le Christianisme en particulier, et obtenir un contrle global pour un Commonwealth de nations mettant en vedette la dmocratie universelle3. Il ny a pas l de quoi stonner car, comme le dit saint Paul, Satan lui-mme se dguise en ange de lumire (II Cor., xi, 14). Pourquoi la dmocratie... ? Parce quavec la dmocratie, les illumins obtiennent lappui et la collaboration aveugle de la multitude en lui attribuant, comme un roi fantoche, la couronne de pacotille de la souverainet. De cette faon, les illumins qui gouvernent de fait, dans lombre, tirent les ficelles et agitent le peuple comme bon il leur semble, en lui faisant endosser lentire responsabilit des lois queux-mmes dcident. Le sophisme quils avancent effrontment et font accepter la satisfaction des nafs, cest que la majorit dcide du bien-fond des lois ainsi un simple chiffre, un nombre dcide du bien et du vrai sans gard aucun aux lois divine et naturelle. Bien entendu, ce sophisme de la rgle de la majorit est pass sous silence quand il sagit de dpenses et de dficits, car les illumins doivent avant tout sassurer de la docilit de leurs esclaves par lattelage et le joug dun endettement progressif. ce jour, toutes les nations de la terre ont t ainsi asservies. Combattant le faux dogme politique de la souverainet absolue du peuple et lassertion catgorique de Thomas Paine, le disciple illumin de Benjamin Franklin qui avait crit : "That which a whole nation chooses to do, it has a right to do" (une nation a le droit de faire ce quelle dcide)4, lamricain John Quincy Adams avait, ds le dix-huitime sicle, reconnu fort propos quil tait faux de prtendre que "les droits dune nation nont pas dautres limites que ses pouvoirs", et que le principe nonant que toute nation a le droit de faire ce quelle veut ne peut tre admis comme vrai. Les lois ternelles de justice et de moralit prdominent toute lgislation humaine. La violation de ces lois peut tre commise par les nations, mais cette violation ne relve pas de leurs droits5. Cest Benjamin Franklin qui envoya de Londres en Amrique Thomas Paine son disciple et son protg 6. Ctait un quaker qui, comme Franklin, tait son propre prtre et niait la divinit du Christ7, un Rose-Croix initi dans les tnbres et qui, comme Franklin, avait reu la mission de convertir les pauvres colons amricains la religion dmocratique des illumins. En effet, comme il est reconnu aujourdhui, "pas plus du tiers des membres du Congrs assembls Philadelphie durant lhiver 1775-1776 taient en faveur de lIndpendance" 8. La Pennsylvanie tait ltat-pivot9. John Dickenson avait persuad la Lgislature de la Pennsylvanie, lautomne 1775, de donner instruction sa dlgation de voter contre lIndpendance si la question tait souleve au Congrs continental.
1 Still aurait pu prciser davantage en disant : le Gnosticisme. 2 Manley P. Hall, op. cit., p. 44. 3 Il ne sagit pas ici de la Dmocratie directe, cette forme de Gouvernement dans laquelle le citoyen ordinaire gouverne en personne, telle
quelle fut pratique dans la Grce antique ; mais bien de cette Dmocratie indirecte qualifie par le Pre Denis Fahey de rousseaustemaonnique et de mythe philosophico-religieux bas sur deux dogmes : le dogme tout dabord de la Souverainet du Peuple, cest--dire le dogme affirmant que le Peuple est toujours en possession du Pouvoir souverain, que le Peuple est la source du Pouvoir et non pas Dieu ; et en second lieu, le dogme que le vote du Peuple fait ou cre ce qui est bien ou juste, exaltant ainsi lhomme la place de Dieu. Cette forme de gouvernement, qui devrait tre appele dmocratisme, selon le Pre Fahey, a t frquemment condamne par lglise catholique. Et avec raison car, cause de ses faux dogmes, plusieurs politiciens semblent penser quune majorit, lors dune lection, les place au-dessus de la loi morale. Ce que ladoption de certaines lois au Canada, dont le bill Omnibus, prouve amplement. Ces erreurs sont aggraves par le fait que derrire la faade de la dmocratie, les tats et les nations sont arrivs tre domins par des intrts financiers privs. Cette domination est permanente, quelque soit le parti au pouvoir. (The Rulers of Russia, 1984, p. 100.) 4 The Complete Writing of Thomas Paine, New York, Citadel Press, 1969, p. 251.
5 Writings of John Quincy Adams, New York, MacMillan Company, 1913, p. 70, 79. 6 B. Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 375, 393. 7 Pour lui, la seule vraie religion tait le disme, et lhistoire de Jsus tait une fable. The Age of Reason dans The Complete Writings of
Thomas Paine, New York, The Citadel Press, 1969, p. 570, 583.
8 Common Sense, Londres, The Penguin Group, 1976, Introd. de lditeur, p. 8. 9 B. Fay, Franklin, the Apostle of Modern Times, Boston, p. 393.
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Comme il fallait gagner ltat de la Pennsylvanie la cause de lIndpendance et abattre Dickenson, "Franklin dcida en premier lieu dameuter le peuple de Pennsylvanie contre sa Lgislature et la faction verbeuse de Dichenson qui refusait lIndpendance. Il utilisa une arme mortelle contre eux : Thomas Paine"1. En 1776, Paine commena ses sries America Crisis de treize pamphlets, et publia aussi son livret Common Sense, qui eut une influence incalculable et ltablit non seulement comme un penseur vraiment rvolutionnaire, mais comme le plus violent des thoriciens politiques 2. Ce pamphlet, Sur le sens commun (le simple bon sens), tait "la plus terrible dnonciation de la monarchie, de lhrdit et de tout ce qui formait (alors) la base de la civilisation contemporaine"3. Cette propagande rvolutionnaire eut tout son effet parce que Franklin avait forc le Service des Postes anglaises (dans les Colonies amricaines) discontinuer son service. Dcembre 1775 fut le dernier mois au cours duquel oprrent les courriers anglais pour la Poste. Le service rvolutionnaire des postes prit la relve, et Franklin vit ce que seulement les journaux et les pamphlets patriotiques (entendez par l rvolutionnaires) fussent distribus. Par cette victoire (Bernard Fa aurait d crire plus justement manuvre), Franklin sassura la domination de lopinion publique pour le Congrs (p. 394). Cest--dire pour les rvolutionnaires sigeant au Congrs. Le livret de Thomas Paine fut ainsi rpandu comme une trane de poudre (quatre ditions dans un seul mois : les Presses de Benjamin Franklin et celles de ses amis ne chmrent pas). "Il fut distribu dans toutes les colonies et cristallisa le sentiment rvolutionnaire" (p. 394). Cest ainsi que, non par voie dmocratique mais par des manuvres frauduleuses et la diatribe torrentielle de Thomas Paine, laquelle aucune rplique ntait permise ni dans les journaux maonniques ni par la voie de la poste contrle par Benjamin Franklin, la Rvolution fut impose aux colonies amricaines. Le but rel de cette Rvolution tait limposition dun gouvernement dillumins dominant toutes les Colonies par la camisole de force dune Constitution fdrale sans Dieu. Ce que lHistoire prouve amplement. Il est dit en toutes lettres, dans le prambule de la Constitution (fdrale) des tats-Unis, quelle a t tablie pour assurer les bienfaits de la libert ; et, dans son article six, que la Constitution et les lois adoptes en vertu de celle-ci, ainsi que tous les Traits faits sous son autorit, sont la loi suprme du pays et que les juges de chaque tat doivent sy astreindre. "Le dix-sept septembre de lanne de Notre-Seigneur mil sept cent quatre-vingt-sept", cette Constitution ayant t accepte par George Washington, prsident et dput de la Virginie, ainsi que par les reprsentants des tats consentants, les Colonies amricaines furent dfinitivement, au nom de la libert, asservies la dictature occulte des illumins4. Le revers du Grand Sceau des tats-Unis, approuv par Benjamin Franklin, adopt par un Acte du Congrs du 15 septembre 17895 et reproduit depuis 1935 par ordre du prsident Franklin Delano Roosevelt sur le verso de tous les billets de banque amricains dun dollar6, rvle clairement cette dictature occulte car la pyramide tronque 7, surmonte de lil espion, avec les mots Novus Ordo Seclorum (le Nouvel Ordre social du monde), nest, affirme catgoriquement Emmanuel Josephson, pas autre chose que linsigne des Illumins de Bavire8.
1 Ibid., p. 393. 2 Thomas Payne, Common Sense, Londres, The Penguin Group, 1976, Introduction de lditeur , p. 1. 3 B. Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 393. 4 "Avant que les Colonies amricaines ne fussent unies (fdres), la Constitution adopte et la Rpublique tablie, quinze Loges de
lOrdre des Illumins taient tablies dans les treize Colonies. En 1785, la Loge Columbia de lOrdre des Illumins tait tablie dans la ville de New York. En faisaient partie le Gouverneur De Witt Clinton et, plus tard, Clinton Roosevelt (lun des parents du prsident Franklin Delano Roosevelt), Charles A. Dana et Horace Greely. En 1876, une Loge fut tablie en Virginie et Thomas Jefferson en fit partie. "Lorsquon rvla en Bavire que lOrdre des Illumins tait une conspiration rvolutionnaire et que lon attaqua Weishhaupt, Jefferson, un ardent illumin (qui devint Prsident des tats-Unis) le dfendit comme un philanthrope enthousiaste. "LOrdre des Illumins gagna rapidement une telle importance dans les colonies que ses membres furent capables dimposer linsigne de lOrdre comme le grand Sceau (le revers) des tats-Unis dAmrique".(Emmanuel Josephson, Roosevelts Communist Manifesto, New York, Chedney Press, 1955, p. 24.) 5 Manley P. Hall, The Secret Destiny of America, p. 175.
6 preuve, cette lettre du 6 fvrier 1951 adresse Dal Lee par Henry A. Wallace qui fut Vice-Prsident de tats-Unis :
"(En lisant la publication du Dpartement dtat sur lhistoire du Sceau des tats-Unis), jai remarqu la reproduction en couleur du revers du Sceau. Roosevelt (qui se trouvait mes cts et regardait cette reproduction) fut tout dabord frapp par la reprsentation de lil qui voit tout, cette reprsentation maonnique du Grand Architecte de lUnivers. Ensuite, il fut impressionn par lide que la fondation du Nouvel Ordre des ges avait t pose en 1776 et quil ne pouvait se complter que sous lil du Grand Architecte. Roosevelt et moimme tions des maons du 32e degr. Il suggra que le sceau soit plac sur le billet dun dollar plutt que sur la monnaie et il confia laffaire au Secrtaire du Trsor. Quand la premire impression arriva du Trsor, le revers du sceau tait sur la gauche du billet, comme cest la pratique hraldique. Roosevelt insista pour que lordre soit renvers de faon ce que la phrase of the United States soit place sous le ct face du sceau. Je crois quil est aussi responsable de lintroduction du mot Great (grand), dans la phrase The Great Seal (le Grand Sceau) que lon trouve sous le revers du Grand Sceau, sur la gauche de nos billets de banque (dun dollar)". (David L. Carrico, The Occult Meaning of the Great Seal of the United States, Evansville, Indiana, The Followers of Jesus Christ Ministries, 1995, p. 66.) 7 Manley P. Hall a crit, dans The Secret Teachings of all Ages : "Le mysticisme europen ntait pas mort au moment de la fondation des tats-Unis dAmrique. La main (cache) des mystres tait en charge au moment de ltablissement du Nouveau Gouvernement car la signature des Mystres peut tre encore vue sur le Grand Sceau des tats-Unis dAmrique. "Le Grand Sceau est la signature de ce corps lev de personnes invisibles et inconnues pour la plupart et la pyramide non termine sur le revers du sceau est comme un trteau contrant symboliquement le travail que le Gouvernement des tats-Unis sest astreint accomplir ds ses dbuts" (p. XC-XCI). 8 Emmanuel F. Josephson, Roosevelts Communist Manifesto, p. 4. Voir les annexes I et II.
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Trs ardent maon, comme Benjamin Franklin dont il portait le nom, le Prsident Franklin Delano Roosevelt, par ses nominations de juges maons la Cour Suprme des tats-Unis, acclra, nous apprend le brillant chercheur amricain Paul A. Fisher, la dchristianisation des coles amricaines1. Et Fisher ajoute : Si on lit le magazine New Age (ce titre ne rappelle-t-il pas le Novus Ordo Seclorum des Illumins et du Grand Sceau des tats-Unis), reconnu comme la publication maonnique la plus influente et la plus lue travers le monde... de mme que les ouvrages que ce magazine recommande sur la Fraternit, il devient vident que la Franc-Maonnerie internationale a t, historiquement parlant, un mouvement rvolutionnaire mondial organis pour faire progresser le Gnosticisme cabalistique ; pour miner et, si possible, dtruire le christianisme ; pour injecter la philosophie maonnique dans les structures clefs du Gouvernement ; pour renverser tout Gouvernement qui ne saccorde pas avec les principes maonniques (p. 16). Chapitre II - Benjamin Franklin Montral Le 26 fvrier 1776, tel que rapport par Jean-Paul de Lagrave, historien des idologies, le Congrs dcidait denvoyer Montral titres de commissionnaires, Franklin lui-mme, accompagn de Samuel Chase, de Charles Carroll et du Jsuite John Carroll, ces deux derniers ayant t duqus en France... Le Congrs forma un comit pour examiner la comptence de Fleury Mesplet2 : il tait compos de Franklin, de John Hancock, prsident du Congrs, et du secrtaire Charles Thompson. Tous convinrent que Mesplet tait lhomme de la situation : Pour se voir confier la mission dinstaller une presse libre dans la province de Qubec, Mesplet devait ncessairement avoir des ides librales et qui fussent proches de celles de Franklin et des autres adeptes des Lumires alors en poste Philadelphie. Les presses nouvelles Montral devaient parler de libert, et dans la langue de Voltaire... Avec Franklin, la Philosophie des Lumires pntrait Montral3. Jean-Paul de Lagrave conclut ainsi, sur la visite de Benjamin Franklin Montral : Ce fut le plus clbre des imprimeurs de lpoque, Benjamin Franklin, qui orienta Mesplet vers Montral. Dans le contexte de la guerre vers lIndpendance, il le choisit pour tablir les presses des Fils de la Libert dans cette ville... Mme sil natteignit pas tous ses objectifs, le premier imprimeur-libraire 4 de Montral russit diffuser les grandes ides de libert et de bonheur des philosophes. Ces ides remurent la collectivit du Qubec malgr lignorance5 o elle
1 Paul A. Fischer, Behind the Lodge Door, Rockford, Illinois, Tan Books and Publishers Inc., 1991, p. 14. 2 Le Mmorial du Qubec nous apprend que Fleury Mesplet est n Marseille le 10 janvier 1734, lanne mme o Franois-Marie
Arouet, que lhistoire connat sous le nom de Voltaire, publie ses Lettres philosophiques. Fleury Mesplet sinitie tout jeune au mtier de son pre : limprimerie. Son esprit indpendant, son amour de la dmocratie et sa formation protestante saccommodent mal de lautocratie royale, catholique et conservatrice de Louis XVI. Fleury Mesplet deviendra lun des plus fervents admirateurs du Vieillard de Fernay. Comme lui, il quitte la France et sa ville de Lyon pour sinstaller en Angleterre. "En 1773, peu avant datteindre la quarantaine, il pratique son mtier dans le quartier de Covent Garden. Il y publie La Louisiane ensanglante. Cest l que le dcouvre Benjamin Franklin. Franklin comprend lutilit dun imprimeur franais Philadelphie, o sige le Congrs continental ; il est intress se gagner les faveurs des sujets franais de Georges III, dans la province de Qubec. Il rend visite, plusieurs reprises, Fleury Mesplet. Il na pas de peine sduire et enthousiasmer lditeur franais. (Franklin a toujours su utiliser les hommes comme des pions : il excellait jouer aux checs.) "Fleury Mesplet et sa femme, Marie Mirabeau, plient bagage et traversent lAtlantique. Muni dune lettre de recommandation de Franklin, lditeur se prsente Philadelphie et dcroche immdiatement (du Congrs) un premier contrat. Il imprime la clbre brochure de seize pages : Lettre adresse aux habitants de la province de Qubec, ci-devant le Canada : de la part du Congrs amricain ". (Le Mmorial du Qubec, t. II, Montral, Socit d. du Mmorial, 1980, p. 107-108.) "Cette premire lettre aux Canadiens est empreinte de lesprit des Lumires. Deux philosophes sont mme cits, Montesquieu et Beccara. De plus, notons que les droits dont il fait mention dans la lettre sont ceux dont Voltaire na cess de faire la promotion et quil admirait dans la Constitution anglaise. La clef de vote de ces droits, daprs le patriarche, cest la libert dexpression : "Soutenons la libert de presse, crit-il en 1765 dans ses Questions sur les miracles, cest la base de toutes les autres liberts. On comprend pourquoi la libert dexpression : cela permet de mentir et de salir bouche que veux-tu : cest ainsi que ce Franois-Marie Arouet, dit Voltaire, crivait : Dtruisons lInfme ses amis clairs comme lui de la lumire des tnbres, en parlant du Christ et de son glise. Cest ce mme Voltaire, initi Rose-Croix en Angleterre, qui crivait en 1756 : "Je voudrais que le tremblement de terre et englouti cette misrable Acadie, au lieu de Lisbonne". (29 janvier 1756 ; Robert Rumilly, Histoire des Acadiens, Montral, 1955, p. 488.) "Peu aprs, le 26 mai 1775, la suggestion de John Jay, un descendant de Huguenot, les reprsentants des Colonies ordonnaient lenvoi de la seconde Lettre (imprime par Fleury Mesplet) aux habitants opprims de la province de Qubec. Outre Jay, les rdacteurs en furent Samuel Adams, ardent organisateur des Fils de la libert et Silas Deane, qui ngocia avec Franklin et Arthur Lee Le Trait dAlliance avec la France". (Jean-Paul de Lagrave, Fleury Mesplet (1734-1794), diffuseur des lumires au Qubec, Montral, Patenaude diteur, 1985, p. 29-30, 44-45.) 3 Jean-Paul de Lagrave, op. cit.p. 63-65, 72.
4 "En fvrier 1776, nous apprend Solange Hertz, le Congrs continental, en vertu dune Rsolution spciale, demande Charles Carroll
de persuader son cousin le pre John Carroll, jsuite (mais desprit rvolutionnaire), daccompagner le Comit de Franklin au Canada. Lobjectif tait simple : gagner le Canada catholique la Rvolution comme 14 e tat. Quoique investis de pouvoirs presque absolus, mme militaires, le Comit a failli misrablement, cela d largement lesprit averti de lvque de Qubec, M gr Jean-Olivier Briand, qui retint son clerg de la rbellion et le conserva loyal la Grande-Bretagne. Il dfendit ses prtres toute relation avec le Pre John Carroll". (Solange Hertz, The Star-Spangle Heresy : Americanism, San Monica, Californie, Veritas Press, 1992, pp. 33, 36-37.) En bon pasteur vigilant, lvque avait vu venir les loups dans sa bergerie et, ds le 12 octobre 1775, il sadressait ses Canadiens, dans une adresse publie dans La Gazette de Qubec et lue au prne de toutes les paroisses de son diocse, leur demandant de demeurer fidles au roi dAngleterre. 5 Mme si de Lagrave plonge toute notre population dans lignorance, le juge en chef de la Cour du Banc du Roi, William Smith, avait trs bien compris la porte de la prtendue philosophie des Lumires, puisquil fit publier une mise en garde dans La Gazette officielle du Qubec, le 7 novembre 1793, dont nous extrayons ce qui suit : "Sil y a quelque individu qui ignore la liaison intime entre lobservation des comman-dements de Dieu et la prosprit de ce pays, quil porte ses regards, afin de sen convaincre, sur la France o un abandon de
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tait plonge. Des adeptes des Lumires avaient pu se constituer en socit de pense et se soutenir mutuellement. La libert de pense avait dsormais une tradition au Qubec 1. Elle sexprimerait de nouveau par la voix de Louis-Joseph Papineau2, le fils du notaire Joseph Papineau, quand lInstitut canadien de Montral 3 reprendrait sa faon le message de Fleury Mesplet4. Ajoutons ce pangyrique que lun des fils spirituels de Louis-Joseph Papineau et de lInstitut canadien de Montral fut nul autre que notre ancien Premier Ministre canadien, Wilfrid Laurier5. Ainsi, il est clairement tabli et reconnu que Fleury Mesplet, ce fervent disciple du Rose-Croix Voltaire 6, fut le pion (Benjamin Franklin tait un grand joueur dchecs), laptre conscrit laiss Montral par le Rose-Croix, illumin des Tnbres, Benjamin Franklin, avec la mission denseigner aux pauvres Canadiens ignorants la libert de penser comme si cette libert de penser navait pas t donne aux hommes par Dieu ds le moment de la cration dAdam et ve (leur disgrce le prouve pourtant fort bien...) et le bonheur de ce monde ce monde dexploiteurs et dexploits tel quenseign par de prtendus philosophes pervers comme ce Voltaire qui enseignait mentir et mentait aussi si souvent quil le pouvait parce que, comme le Pre du mensonge, il ne savait plus que har, stant jamais loign de lAmour, de la source du divin Amour. Chapitre III - Franklin et lglise catholique aux tats-Unis Voici maintenant, tel que le raconte la grande croise amricaine Solange Hertz, comment, par lentremise de Benjamin Franklin, lglise catholique des tats-Unis fut asservie et mise en esclavage par la Franc-Maonnerie : Les constructeurs maonniques de la libert (amricaine) avaient la plus grande confiance dans Charles Carroll. Il navait pas seulement aid gagner le Maryland aux articles de la Confdration et plus tard la Constitution chaudement conteste, mais il avait facilit par ses relations ltranger les voies de Franklin Paris pour sceller lAlliance avec la France. En fvrier 1776, le Congrs continental, en vertu dune rsolution spciale, demanda Charles Caroll de persuader son cousin, le Pre Jsuite John Carroll, daccompagner le Comit (de Benjamin Franklin, dsign par le Congrs) au Canada afin dassister ses membres dans toutes les matires quils jugeraient utiles. Cette ide semble avoir eu pour origine une lettre crite Hancock par Charles Lee qui disait : "Je pense que si quelque Jsuite ou religieux dun autre ordre (mais il doit tre un homme de sentiments libraux, large desprit et ami manifeste de la libert civile) peut tre trouv et envoy au Canada, il nous vaudrait des bataillons (de soldats). Cette pense ma frapp il y a quelque temps et je suis heureux dapprendre par M. Price et ses compagnons de voyage que cette pense ntait pas si farfelue. M. Carroll a un parent qui rpond ma description". De plus, ces deux Carroll (dorigine irlandaise et desprit rvolutionnaire) parlaient tous deux le franais couramment. Ils avaient t envoys tudier au Collge anglais de Saint-Omer, dans les Flandres, durant leur jeunesse. Thomas Lloyd, un vtran catholique de la guerre de la Rvolution, rapporteur officiel de la Chambre des reprsentants, en 1789, avait tudi sept ans Saint-Omer. Il dclara "quil ny avait pas t duqu que dans les connaissances religieuses, mais aussi dans les principes rpublicains". Alors, lorsque cette requte particulire parvint au Congrs continental lui demandant daller Qubec pour cette mission mal conue, il ny eut absolument aucun doute dans lesprit de quiconque que (le Pre John) Carroll tait un homme qui on pouvait faire confiance : gagner le Canada catholique la Rvolution, comme le 14e tat. Quoique investi de pouvoirs presque absolus, mme militaires, le Comit a failli misrablement, d largement lesprit averti de lvque de Qubec, Mgr Jean-Olivier Briand, qui retint son clerg de la rbellion et le conserva loyal la GrandeBretagne. Il dfendit ses prtres toute relation avec le Pre John Carroll (ce rvolutionnaire en soutane)7. Ce que nous apprend par la suite Solange Hertz est encore beaucoup plus surprenant : Durant sa mission au Canada, une ferme amiti se cimenta entre le Pre John Carroll et Franklin, laquelle plus tard porta des fruits abondants. Dans son journal du 1er juillet 1784, Franklin crit : "Le nonce du pape mappela pour minformer que, sur ma recommandation, le pape avait nomm John Carroll suprieur du clerg catholique en Amrique, avec damples pouvoirs dvque, et que probablement il serait nomm vque in partibus avant la fin de lanne".8
principes, sous le nom de la nouvelle philosophie, aprs stre raill du christianisme, a pouss son impudence jusqu un athisme avou, et, aprs avoir coup les liens de toute contrainte religieuse, a renvers un royaume respectable par son antiquit et splendide par ses richesses, ses lumires et ses arts, et la transform en un spectacle dhorreur". Le 9 mai 1793, Smith demanda aux grands jurs de Qubec de "dcouvrir les sources qui rpandaient dans la colonies ce poison de la Philosophie dont la diffu-sion avait rendu la France le pays le plus misrable de la terre". Et il prenait la peine de leur prciser : "LEnnemi parle notre langue... Cet Ennemi est la bande de dmocrates qui, sous prtexte de donner la libert la France, a trouv moyen de conduire son Roi lchafaud, et a inond son royaume du sang de plusieurs milliers de ses concitoyens". (Jean-Paul de Lagrave, op. cit., p. 419, 422.) 1 Nous retrouvons cette affirmation saugrenue, comme droit et libert, dans la Dclaration canadienne des Droits et liberts qua fait adopter le grand promoteur de cette charte, Pierre Elliot Trudeau (voir larticle 2-b), de mme que dans la Dclaration universelle des Droits de lhomme, adopte en 1948 par les Nations-Unies (article 18). 2 Voir lAnnexe I sur Louis-Joseph Papineau.
3 Voir lAnnexe II sur lInstitut canadien. 4 Jean-Paul de Lagrave, op. cit., p. 435. 5 Voir lAnnexe III sur Wilfrid Laurier. 6 Voir lAnnexe IV sur Voltaire. 7 Solange Hertz, The Star-Spangled Heresy : p. 33, 36-37. 8 La nomination de John Carroll comme vque fut retarde de cinq ans par Rome parce que celui-ci avait insist pour que son clerg
llise dabord. Comme il avait lappui de son ami, le puissant maon Benjamin Franklin, on ne lui trouva pas de substitut, ce qui dmontre
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Dans la lettre officielle adresse John Carroll, le Cardinal Antonelli confirme quil fut choisi parce quil "est connu que votre nomination plaira et satisfera plusieurs membres de cette rpublique, et spcialement M. Franklin, lminent individu qui reprsente cette rpublique la Cour du Roi Trs Chrtien"1. Ce libral (et rvolutionnaire) John Carroll, si fortement sympathique aux buts et idaux rvolutionnaires, refusa, lors de sa nomination comme premier vque aux tats-Unis dAmrique, de prter son serment doffice jusqu ce quon ait enlev de son obligation piscopale le devoir dextirper les hrtiques 2. Ayant choisi pour son sceau piscopal la Vierge Marie couronne de douze toiles et tant plus rvolutionnaire que foncirement religieux, il eut laudace dajouter une treizime toile, sans doute maonnique, cette couronne de la Vierge et ce, en contradiction formelle avec le chapitre 12, verset 1, de lApocalypse de saint Jean3. En 1798, le juge Addison, de la Cour des Plaids communs du cinquime Circuit de Pennsylvanie, rendit la dcision suivante en faveur de lvque irlandais John Carroll : Lvque de Baltimore a la seule autorit piscopale sur lglise catholique aux tats-Unis. Toutes les congrgations catholiques aux tats-Unis sont sujettes son inspection et, sans son autorisation, aucun prtre catholique ne peut exercer une fonction pastorale dans une congrgation aux tats-Unis. Lglise catholique aux tats-Unis devenait ainsi assujettie, ds la Rvolution amricaine, non pas au Saint Sige apostolique de Rome, mais lvque rvolutionnaire de Baltimore. Elle ntait plus catholique, cest--dire universelle au sens tymologique du mot, mais tout simplement amricaine et soumise de facto la Constitution. De par la volont, donc, du sataniste Benjamin Franklin, lglise universelle du Christ devint lesclave de lvque rvolutionnaire irlandais de Baltimore. Le Cardinal James Gibbons, n en Irlande et "capable de tout, un intrigant et un ambitieux de la pire espce", selon la journaliste Ella Edes, amie de larchevque Corrigan, continua Baltimore la dictature de lvque John Carroll, dj approuve par le gouvernement maonnique amricain. On appelait son sige piscopal le petit Vatican de Baltimore. Et, comme John Carroll, il a agi comme le seul canal de communication entre les tats-Unis et Rome. Le Cardinal Gibbons tait convaincu quil fallait "que lglise du Nouveau Monde conquire le monde sous peine de mort" ; il sattacha avec Renaud adapter le catholicisme la dmocratie4. Imbu de principes rvolutionnaires5 comme la libert de penser, de parler, de publier, de sassembler, tous droits affirms par le Bill of Rights ou les dix premiers amendements la Constitution amricaine, tous entrs en vigueur le 15 dcembre 1791, et particulirement le premier amendement qui autorise de fait toute personne rpandre nimporte quelle erreur et fouler mme aux pieds et brler impunment le drapeau des tats-Unis (et ce, malgr une loi spciale du Congrs et la dfense du prsident George Bush, comme on la vu il y a quelques annes), James Gibbons fit un voyage Rome pour dfendre la Franc-Maonnerie amricaine et les socits secrtes6. Il prcha dans des loges maonniques. Solange Hertz nous apprend que cest grce ladoption du premier amendement la Constitution amricaine que "les Francs-Maons, dans prs de seize mille loges amricaines, peuvent sassembler aussi souvent quils le dsirent sans tre inquits..." James Gibbons prsida mme le Parlement des religions, en bon dmocrate... Rome finit bien par raliser que, sous laction dun tel prlat, lglise catholique des tats-Unis7 tait tombe dans cette grande hrsie quon appela lamricanisme et qui consistait sommairement : a) affaiblir la doctrine catholique pour la rendre acceptable aux infidles et aux hrtiques ; b) sopposer aux dcrets du pape lencontre de la Franc-Maonnerie et de ses corps affilis, et soutenir le faux point de vue que la Franc-Maonnerie amricaine tait diffrente... ; c) idaliser la dmocratie maonnique ou ltat naturiste comme la seule dsirable forme de gouvernement, et assujettir lglise elle-mme aux formes et pressions dmocratiques ; d) nier la position unique de lglise catholique et la rabaisser au niveau des sectes hrtiques ; e) nier la position inchangeable de lglise, et tenter de mettre ses doctrines et ses dogmes en accord avec le libralisme et la pense maonnique moderne ; f) augmenter la participation du clerg et de la hirarchie dans ce quon appelle aujourdhui des fonctions de fraternit avec les diffrentes croyances et ce, en violation directe du droit canonique sur ce point ; g) sopposer aux coles paroissiales, comme tant de nature divisive ;
fort bien que lglise catholique amricaine fut subtile-ment asservie, partir de 1776, aux ides rvolutionnaires de Benjamin Franklin. 1 Ceci dmontre que si, sous Louis XIV, on eut des vques courtisans, nous emes, sous Louis XVI, des nonces qui collaboraient avec les ennemis de lglise. 2 Solange Hertz, op. cit., p. 37.
3 "Le support de John Carroll, vque de Baltimore, la Rvolution maonnique amricaine et tous ses principes", nous dit Solange
Hertz, "soit la sparation de lglise et de ltat, la souverainet du peuple, la libert de conscience, lgalit uni-verselle, est bien document. En tant quarchevque, il signa en 1810 une dclara-tion ladresse de ses vques suffragants pour que tous les sacrements soient administrs dans la langue nationale, except pour les formules essentielles". (Solange Hertz, op. cit., p. 30.) 4 Nouveau Larousse Illustr.
5 Cest sans doute pourquoi, fort en avance sur les rformes liturgiques prnes par Vatican II, il fit, dans sa cathdrale de Baltimore, tourner son trne piscopal face au peuple plutt que vers lautel du Christ. Cest le peuple qui est souverain, selon la Rvolution amricaine, et non plus Dieu... Le Cardinal Gibbons et larchevque de Saint-Paul, lIrlandais John Ireland, desprit aussi rvolutionnaire, maintenaient Rome deux lobbyistes correspondants, pour servir leur cause dmocratique : Joseph Keane, ancien vque de Richmond et Denos OConnell, vque, que le Cardinal Gibbons nomma son vicaire Santa Maria du Transtevere. 6 Notons que lOrdre des Knights of Columbus (Chevaliers de Colomb) fut fond aux tats-Unis durant le temps o la ferveur du cardinal Gibbons pour la Franc-Maonnerie et les Socits Secrtes tait son apoge. Pour notre jugement sur cet Ordre, voir lannexe V. 7 Au premier Concile du Vatican, lorsque le pape Pie IX dfinit le dogme de lInfaillibilit pontificale ( Pastor ternus, du 18 juillet 1870), "les vques amricains sy opposrent furieusement. Ils quittrent Rome avant que le vote ne soit pris, lexception de lvque Fitzgerald de Little Rock, qui demeura pour voter contre ce dogme au Conclave". (Solange Hertz, op. cit., p. 71.)
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h) sopposer sourdement la doctrine de linfaillibilit pontificale ; i) rclamer pour lglise amricaine plus dautonomie, sinon une vritable indpendance du sige romain. Le Pape Lon XIII adressa alors au cardinal Gibbons, le 22 janvier 1899, la lettre apostolique Testem Benevolenti, condamnant formellement lhrsie dite amricaniste. Cette lettre fut adresse au cardinal la demande mme dautres vques catholiques amricains qui constataient la ruine de lglise catholique aux tats-Unis, ruine engendre par limposition aveugle des principes rvolutionnaires. Malheureusement, la lettre du pape eut peu deffet, nous dit Solange Hertz car, "avec Vatican II, les cinq erreurs dnonces par le Pape sont aujourdhui plus videntes que jamais en Amrique". Cest pourquoi aux tats-Unis dAmrique, encore de nos jours, les enfants de Dieu ne tiennent pas leur libert de la Vrit, comme la enseign le Christ pour tous, mais de la Constitution. Et cest bien ce que proclame la Statue maonnique de la Libert lentre du port de New York. Depuis la Rvolution de 1776, Dieu nest plus souverain aux tats-Unis et ses commandements nont pas tre suivis. On a fait croire au peuple que, dsormais, ctait lui le Souverain afin de mieux le dominer. Si Notre Seigneur Jsus-Christ veut rgner aux tats-Unis dAmrique, il doit se soumettre, selon lexpression de Solange Hertz, au jargon de la Rvolution. Cest pourquoi "en dpit du refus du Saint Sige, le drapeau amricain est encore mis en vidence prs de lautel dans les glises catholiques amricaines par les amricanistes". Il ne faut donc pas se surprendre si, dans une entrevue donne au magazine Look en 1959, le Prsident catholique John Kennedy a dit que "rien navait prsance sur le serment quil avait fait de maintenir la Constitution dans toutes ses parties". Non rien, pas mme Dieu, puisque Dieu nest pas reconnu par la Constitution amricaine. Comme John Kennedy et dautre prsidents des tats-Unis ont prt de bonne foi le serment de maintenir la Constitution amricaine, voyons en quelques pages comment la Cour suprme des tats-Unis, par ses jugements, a dtourn cette Constitution de sa fin. De la Constitution amricaine et de la Cour suprme des tats-Unis dAmrique. La Constitution des tats-Unis dit textuellement, larticle III, sec. I et 2, que "le Pouvoir judiciaire est investi dans une Cour suprme... et que le Pouvoir judiciaire stend tous les cas, en droit et en quit, relevant de cette Constitution, des lois des tats-Unis et des Traits faits ou tre faits sous son autorit... " Le premier amendement adopt cette Constitution et dment ratifi le 15 dcembre 1791 spcifie clairement que le Congrs ne fera pas de loi concernant ltablissement dune religion ou prohibant le libre exercice de la religion, ou restreignant la libert de parole ou la libert de la presse... Alors comment se fait-il que, pour les descendants et hritiers des plerins du Mayflower qui dclarrent le 11 novembre 1620 avoir entrepris dimplanter une colonie dans la partie nord de la Virginie "pour la gloire de Dieu et lavancement de la foi chrtienne", il soit devenu inconstitutionnel dans les coles publiques des tats-Unis dAmrique : a) de dire une prire verbale (Cause Engel vs Vitale, 1962) ; b) demployer le mot Dieu pour un Ministre de lducation, dans ses crits officiels (Cause State of Ohio vs Whisner, 1976) ; c) dapposer les Dix Commandements sur les murs dune classe (cause Stone vs Graham, 1980) ; d) de lire ou de possder une Bible dans une cole (Cause Abington Schempp, 1963). Dans ces cas, la Cour suprme des tats-Unis "rejeta la loi divine" et "rpudia ouvertement la Bible et ses enseignements, soit, comme le dit lauteur amricain David Barton, le cur de la loi divine et de la loi naturelle". Alors que le Congrs amricain lui-mme, en 1777, commanda dimporter vingt mille Bibles (Journals of the Continentals Congress, vol. VIII, 1777, p. 734) ; Alors que, le 10 septembre 1782, le Congrs des tats-Unis demanda limprimeur Robert Aitken dimprimer des Bibles ; Et alors que George Washington, le grand hros de la Rvolution de 1776 et le premier Prsident des tats-Unis, a lui-mme dit : "Il est impossible de bien gouverner... sans Dieu et la Bible", et que, concernant la Constitution des tatsUnis, il a tenu prciser : Si javais eu la moindre apprhension que la Constitution, tablie par la convention que jai eu lhonneur de prsider, pouvait mettre en danger les droits religieux dune socit ecclsiastique, je naurais jamais appos ma signature la Constitution. Oui, comment se fait-il que la Cour suprme des tats-Unis dAmrique, alors que le premier amendement la Constitution amricaine dit explicitement que le Congrs ne fera pas de loi pour prohiber le libre exercice de la religion et que les citoyens des tats-Unis ont le libre exercice de la parole, comment se fait-il que cette Cour suprme puisse se permettre de bannir Notre Seigneur Jsus-Christ de toutes les coles publiques des tats-Unis ? Il ny a quune seule explication possible. Et cest que la Cour suprme des tats-Unis a usurp les pouvoirs lgislatifs du Congrs. Les dcisions rapportes plus haut de la Cour suprme des tats-Unis sont en contradiction non seulement avec le Premier Amendement et les dclarations mmes du Prsident George Washington, qui signa la Constitution le 17 septembre 1787, mais aussi en contradiction flagrante avec laffirmation solennelle du clbre orateur Patrick Henry, qui dclara un jour : Il ne peut pas tre soulign assez fortement et assez souvent que cette grande nation a t fonde, non par le pluralisme religieux, mais par des chrtiens ; non par des religions, mais sur lvangile de Jsus-Christ. Cest pour cette vraie raison que des gens dautres croyances ont pu avoir ici un asile, la prosprit et la libert de culte. Elles sont aussi en contradiction dun jugement de cette mme Cour suprme rendu en 1892, dans la cause Church of the Holy Trinity vs United States, qui proclame clairement :
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On ne peut imputer de motif contre la religion dans aucune lgislation, soit des tats, soit nationale, parce que nous sommes un peuple religieux... Nous sommes une nation chrtienne... Le christianisme en gnral est et a toujours t une partie de la common law... Si la Cour suprme des tats-Unis a ainsi dchristianis les tats-Unis dAmrique, cest que le prsident Franklin Delano Roosevelt tel que rvl dans la lettre du vice-prsident Henry A. Wallace du 6 fvrier 1951 M. Dal Lee et tel quaffich la face du monde entier par la reproduction du sceau des Illumins de Bavire sur les billets de banque amricains dun dollar au dbut du New Deal de ce mme prsident en 1933 sest fait le grand promoteur, nouveau, du faux mysticisme antichrtien de Benjamin Franklin, lillumin du Pre du mensonge. Paul A. Fisher, dans son livre Behind the Lodge Door, dit que ce nest qu partir des nominations faites par le prsident Roosevelt de juges francs-maons ce prsident tant lui-mme un ardent maon la Cour suprme des tatsUnis que "les membres de la socit secrte internationale dominrent" dans cette Cour de justice et que cest partir de cette priode que "lattention de la Cour sembla soudainement se porter sur les cas de religion"1. Fisher nous apprend de plus que le juge Flix Frankfurter a admis tre un rvrend agnostique qui ne croyait pas dans les messies spirituels et que ce juge avait t durant des annes conseiller de lAmerican Civil Liberties Union et que cette Union amricaine tait apparue rgulirement devant la Cour suprme des tats-Unis comme amie de la Cour, dans les cas religieux en litige (p. 5). Le grand mrite de Paul A. Fisher est que, par son livre, il lve le voile sur lutilisation de la Cour Suprme comme outil de dchristianisation du peuple amricain. Cest ainsi quil nous apprend que les papiers du juge Flix Frankfurter nous rvlent ce dernier comme un ami personnel trs proche du juge Olivier Wendell Holmes et de Harold J. Laski, deux hommes qui semblaient partager des opinions anti-catholiques (p. 6). Le juge Flix Frankfurter a crit lavant-propos des Holmes-Laski Letters (lettres Holmes-Laski), dit par Harvard University Press en 1953, dans lequel il exalte cette correspondance en disant que ces lettres "surpassent toutes les autres par leur style (...) et quelles expriment des convictions non troubles par lintolrance"2. Cest ainsi que dans ces lettres, nous pouvons lire les passages suivants non troubles par lintolrance... tirs de lettres de Harold Laski, le socialiste: 1. "Personne ne peut lire des livres catholiques et croire encore en Dieu". ( Holmes, de Cambridge, Mass., 5 avril 1917.) 2. "Il est impossible de faire la paix avec lglise catholique romaine. Cest lun des ennemis permanents de tout ce qui est dcent dans lesprit humain". ( Holmes, de Devon Lodge, 19 aot 1933.) 3. "Jai accompli mes devoirs pour Nol comme un bon juif le doit (...). Jai t surpris du chagrin que cela lui causa dapprendre que jtais la fois agnostique et anti-clrical". ( Holmes, de Warwick Gardens, 28 dcembre 1923.) Tout ceci est relat comme prambule la prtention trs dangereuse qumet le professeur Harold J. Laski, tel que soulign par Paul A, Fisher : Dans ses Studies in Law and Politics, ouvrage publi en 1932 New Haven, Conn., par les Presses de lUniversit Yale, Laski crit la page 163 : "Il est difficile de surestimer la signification (limportance) du judiciaire dans ltat moderne" ; et il ajoute que "dans les pays, tels les tats-Unis, qui sont gouverns par des Constitutions crites, les juges sont les interprtes dsigns et les matres de la Constitution"3. Il faut particulirement se rappeler ces dclarations crites du professeur Harold Laski si on veut comprendre un peu lacharnement qua mis lancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau faire enchsser dans la Constitution canadienne une Charte des droits et liberts (parce qualors elle devait tre interprte par nul autre que les juges de la Cour suprme du Canada), surtout quand on sait, dune part, que Pierre Elliott Trudeau, alors quil tait inscrit au London School of Economics and Political Science, tait sous la tutelle personnelle du professeur Harold J. Laski et avait des rencontres spciales de fins de semaine la rsidence prive du professeur, Fulham ; et que, dautre part, Trudeau a lui-mme dit que Laski avait eu sur lui la plus stimulante et la plus puissante des influences. Le professeur Laski a d, sans aucun doute, inspirer aussi plusieurs des dcisions politiques de notre ancien premier ministre, quand on sait que ce professeur si influent a dj crit : 1. "Le chemin du pouvoir politique passe par la bote de scrutin et linfiltration des partis politiques existants, plutt que par la cration de partis politiques". 2. "Il ne peut y avoir de dmocratie sans socialisme"4. Quant laffirmation de ce mme Laski rendant les juges de la Cour suprme les Matres de la Constitution, cest l tout simplement flatter leur ego et les inciter usurper un pouvoir quils nont pas ; car, dune part, pour tre Matre dune Constitu-tion il faut au moins avoir le pouvoir de lamender, ce que les juges nont absolument pas, et, dautre part, dans le systme dmocratique, seul le peuple est souverain et non pas les juges. Chapitre IV -Franklin et la Rvolution dite franaise Rien ne prouve mieux linfluence dltre qua exerc Benjamin Franklin sur les beaux esprits de la vieille France ceux qui avaient abandonn le service du Christ que les loges funbres prononces Paris la nouvelle de la mort du clbre Amricain. Mirabeau, son fils spirituel, prvenu de sa mort durant une sance de lAssemble constituante, monta la tribune et pronona quelques paroles passionnes et douloureuses qui bouleversrent dmotion lAssemble :
1 Paul A. Fisher, Behind the Lodge Door, p. 14. 2 Holmes-Laski Letters, Boston, Harvard University Press, 1953, p. 13. 3 Paul A. Fisher, op. cit., p. 278. 4 On peut vrifier ces deux dclarations dans David Somerville, Trudeau Revealed, Richmond Hill, Ontario, BMG Publishing, 1978.
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"Les sciences doivent des larmes Franklin, mais la libert, mais les Franais lui en doivent surtout ; cette libert dont nous jouissons, il a contribu nous la procurer et les tincelles de son gnie brillent dans la Constitution dont nous nous vantons". la suite de quoi, "lAssemble dcida de prendre le deuil pour treize jours"1. Le 13 juin 1790, le duc de la Rochefoucauld-Liancourt, son collaborateur immdiat, prononait la Socit de 1789 un loge de Franklin. Il y clbrait, avec une grande pompe de mots et une puissante chaleur de sentiments, le rle de Franklin comme propagateur des lumires dans le Nouveau Monde et le prcurseur de la libert franaise. Il donnait des dtails curieux et nouveaux pour le public franais sur linquitude mystique de Franklin dans sa jeunesse et tout ce quil avait fait Philadelphie pour crer un centre de disme : clubs, journaux, bibliothques. Il louait lide de la chambre unique, et attribuait linfluence de Franklin son adoption par la France. Cette grande ide effraya les lgislateurs de Pennsylvanie, mais le philosophe en rassura la moiti et dcida ensuite ladoption de ce principe dont lAssemble nationale a fait la base de la Constitution franaise. Le plus aberrant et le plus rvlateur de ces loges fut celui prononc dans la Rotonde, la demande de la Commune de Paris, le 21 juillet 1790, lors dune crmonie funbre, par nul autre que le prdicateur du roi Louis XVI, labb Fauchet, lun des tribuns les plus en vue du clerg rvolutionnaire "Je loue un grand homme", disait Fauchet, "instituteur de la libert amricaine. Je le loue au nom de la cit mre de la libert franaise ; je suis homme aussi, je suis libre, jai le suffrage de mes concitoyens : cest assez, mes paroles seront immortelles". Il montrait ensuite la gloire de Franklin dans son triple rle dami de lhumanit, de librateur de lAmrique et de "lun des premiers compositeurs de notre constitution sacre". Fauchet offrait la mditation ce fils dun marchand de chandelles devenant par sa sagesse et sa bont lun des grands de ce monde... "Je lai dit, la premire grande nation qui possde la plnitude de la libert, cest la nation anglo-amricaine ; la premire qui sapprte jouir de la perfection de la libert, cest la nation franaise ; et sous lun et lautre rapport, Franklin est le premier lgislateur du monde" (p. 194-195). Ces loges funbres dmontrent hors de tout doute, dune part, que lon a publiquement reconnu le rle capital jou par Franklin dans ltablissement dun nouvel ordre politique du monde, soit la dmocratie des illumins 2 ; et, dautre part, la sduction diabolique que cet homme des tnbres a exerc sur les beaux esprits de la vieille France. Nous avons dit homme des tnbres parce que Benjamin Franklin tait un Rose-Croix, trs vers dans les sciences occultes. Voil sans aucun doute pourquoi le service funbre suivant, tel que dcrit par Bernard Fay, lui fut rendu Paris le 14 juin 1790 : Le 14 juin, les Amis de la Rvolution et de lHumanit, assembls au Caf Procope, avaient honor la mmoire de Franklin par un service funbre. On avait couvert de crpe tous les lustres et tendu en noir la salle du caf ; sur la porte dentre, on avait mis ces trois mots : Franklin est mort. Au fond de la salle, on avait plac sur un pidestal son buste couronn de feuilles de chne et au bas duquel on lisait : Vir. Deux cyprs levaient au-dessus leurs sombres rameaux ; aux deux cts des sphres, des cartes, et au-dessus un serpent mordant sa queue, symbole de limmortalit. Il y eut un discours et une distribution de pain au peuple (p. 195). Voil ainsi admis et rvl au grand jour, par ces symboles, lorigine et linspiration occulte de luvre de Benjamin Franklin. Solange Hertz fait remarquer que le serpent utilis par Franklin, ds les dbuts de son action politique, ntait pas un serpent ordinaire, mais bien lOuroboros, habituellement reprsent comme mordant sa queue, et que ctait l "un ancien symbole de lultime perfection de soi-mme" par la connaissance laquelle se consacraient les sages de Bensalem du Rose-Croix Francis Bacon3. Ajoutons, avec William Josiah Sutton que les Rose-Croix, tous initis dans les sciences occultes, vont chercher une partie de leurs connaissances dans les supposs livres dHerms Trismgiste4. Les livres dHerms se divisent en deux catgories. La premire traite de lastrologie, de lalchimie, etc., tandis que la seconde contient des dialogues dcrivant la rgnration de lme en termes semblables ceux de la Cabala. Cest l la doctrine blasphmatoire enseignant que lhomme peut atteindre la perfection par ses propres efforts en avanant dans les plus hautes sphres de la connaissance, et quaprs la mort, il devient Dieu (p. 96). Ceci rappel, on peut mieux comprendre le sens de lpitaphe quil composa pour sa pierre tombale : Le corps de Benjamin Franklin, imprimeur, (comme le couvert dun vieux livre, son contenu arrach, dshabill de son lettrage et de ses dorures) gt ici, en nourriture pour les vers. Toutefois, le travail lui mme nest pas perdu, car il apparatra de nouveau, comme il le croit, dans une nouvelle et plus belle dition, corrige et amende par lAuteur5. Il portait toujours ce petit document sur lui, comme son passeport dillumin pour lautre monde. Il faut croire quil na pu atteindre la perfection dun dieu, tel que promis par les Rose-Croix, car on ne la jamais vu rapparatre dans une nouvelle dition... Ce quil faut surtout remarquer dans les symboles mis de lavant pour Franklin au Caf Procope, cest que lon a pas choisi comme symbole de limmortalit le fabuleux Phnix, cet oiseau mythique qui en est dordinaire lemblme, mais bien le serpent. Pourquoi le serpent ? Parce que les gnostiques, dont la Fraternit Rose-Croix dissminait les croyances, comme la constat Lady Queenborough, adoraient le serpent (sans aucun doute comme reprsentant lantique sducteur de lden
cette dmocratie des illumins, lorsquil a crit: "La dmocratie prparera un type dhumain pour les-clavage dans le plus subtil sens du mot". S Hertz, The Star-Splangled Heresy, p. 47 3 Solange Hertz, Utopia, p. 61.
1 B. Fa, LEsprit rvolutionnaire en France et au tats-Unis, p. 193. 2 Le philosophe Friedrich Nietzche a trs bien dcrit le but rel de
4 On a prouv, au dbut du XVIIe sicle, que ces livres ne pouvaient tre attribus Herms Trismgiste, et quils avaient t crits par
des Grecs anonymes ayant vcu aux IIe et IIIe sicles de notre re. (W-J Sutton. The Illuminati 666, p. 97.) 5 B. Fa, Franklin, The Apostle of Modern Times, p. 116.
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qui avait montr Adam et ve larbre de la connaissance du bien et du mal) et que durant leur clbration du dernier repas de Notre-Seigneur, ils laissaient un serpent, quils appelaient Ophis, ramper sur leur pain1. Le degr de Rose-Croix dans la Franc-Maonnerie montre lune des parodies les plus odieuses "de la mort de Notre Seigneur Jsus-Christ et des mystres eucharistiques" 2. Rien donc de surprenant si, suite cette crmonie funbre Rose-Croix, on distribue au peuple le pain sur lequel lOuroboros a jet les yeux...3 ce serviteur de lAntique Serpent ; celui qui a dcapit la Nouvelle-France dune immense partie de son territoire, et escalad les marches du Trne des Bourbons pour leur arracher jamais le sceptre4 ; celui qui foula aux pieds le Lys pour mieux profaner les autels du Christ et bannir ses enseignements de la vieille France, conformment son serment de Rose-Croix cabaliste5 ; celui qui a puis compltement le trsor et le crdit de la vieille France, avec la connivence du cupide Xavier Gravier de Vergennes, ministre des Affaires trangres de Louis XVI6 ; LOUIS, le seizime, premier roi franc-maon de toute lhistoire de France ;
1 William Joseph Sutton, op. cit., p. 58. 2 Lorsque la Loge souvre, la demande du Trs Sage demandant "Quelle heure est-il ?", le premier surveillant rpond : "Linstant o le
voile du temple fut dchir, o les tnbres se rpandirent sur la terre, o la lumire fut obscurcie, o les colonnes et les outils de la Maonnerie furent briss, o ltoile flamboyante disparut, o la pierre cubique sua sang et eau, o la parole fut perdue". (N. Deschamps, Les Socits secrtes et la Socit, t. I, Lyon, 1882, p. 56.) Daprs les statuts des Rose-Croix, la principale fte de cet Ordre est le Jeudi Saint. Les membres "sassemblent alors pour opposer, comme enfants de Manes (fondateur de lhrsie manichiste), la Pque maonnique celle des chrtiens" (Abb Barruel, Mmoires pour servir lhistoire du Jacobinisme, t. II, p. 288). 3 Comme les ides rosi-cruciennes fleurissent dans toutes les loges maonniques, en particulier dans celles du Grand Orient de France, le voyageur peut encore de nos jours voir, avenue Charles Lizier, Paris, le monument commmorant la Dclaration des Droits de lhomme et du citoyen. Ce monument est une sorte de petit temple maonnique symbolique, dress uniquement au culte de lhomme. Audessus de la porte dairain, encadr des deux colonnes traditionnelles de Boaz et de Jakin, encerclant un il-de-boeuf lil mort, se voit un orouboros, figurant lAntique Serpent qui, au nom de la Libert, de lgalit et de la Fraternit, a inspir tant de crimes en France... 4 Benjamin Franklin a t lev dans la haine des Bourbons (B. Fay, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 114) et il dtestait tous les rois dune haine infernale. "Un Espagnol, disait-il, qui dcrivait des visions de lenfer, racontait quun diable poli et bien lev lui avait montr tous les apparte-ments de ce lieu et, entre autres, ceux des rois dfunts. LEspagnol trouva tant de plaisir un si brillant spectacle quaprs les avoir inspects tous durant quelque temps, il demanda voir les autres rois. Les autres rois ?, repartit le dmon : mais nous avons ici tous les rois qui ont rgn depuis la Cration jusqu ce jour". (p. 184). 5 "Dans le grade des Chevaliers Rose-Croix, celui qui a ravi la parole, qui a dtruit le vrai culte de Jhovah, cest lauteur mme de la religion chrtienne ; cest de Jsus-Christ et de son vangile quil faut venger les Frres, les Pontifes de Jhovah". (Abb Barruel, t. II, p. 222.) Ds les dbuts de son initiation, on apprend ladepte Rose-Croix ridiculiser la mort de Notre-Seigneur en substituant aux mots inscrits sur la croix du Sauveur des hommes soit I.N.R.I., qui voulait dire Jsus de Nazareth, Roi des Juifs les mots "Juif de Nazareth conduit par Raphal en Jude" (i.e. : pour tre puni de ses crimes). Ds que laspirant a prouv quil connat le sens maonnique de linscription I.N.R.I., le Vnrable scrie : "Mes Frres, la parole est retrouve", et tous applaudissent cette interprtation mensongre et sacrilge du grand mystre de la naissance et de la mort de notre divin Sauveur. (Abb Barruel, t. II, p. 215.) Rappelons ici que la seule morale de Franklin tait utilitaire et que sa foi tait dans la science... disons la connaissance, en Rose-Croix qui se respecte. En 1732, il publia un sermon intitul The Tradition of the Clergy, Destructive of Religion (les traditions du clerg dtruisent la religion). Sachant quil se dclarait Quaker, et quil avait annonc dans son journal le petit volume Every Man is His Own Priest (chacun est son propre prtre), cela peut se comprendre... Ce qui rvle fort bien, toutefois, son orgueil satanique, cest le fait suivant, racont par Bernard Fay : invit par son ami Lord Shelburne son Chteau de Bowood, en Angleterre, il dclara labb Morellet de France que "les miracles de la Bible ne lui paraissaient plus des miracles et quil pouvait calmer les eaux aussi facilement que Jsus-Christ" L.a Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 353. Ce qui ne ncessite aucun commentaire... 6 Mis part laveuglement inacceptable de Louis XVI, il nous faut ici mettre en cause la haute trahison maonnique de certains fonctionnaires de ltat, en particulier le comte Xavier Gravier de Vergennes. Ds lanne 1788, un pamphlet intitul Le Comte de Vergennes, cause des tats gnraux, soutient avec raison que cest : la guerre dAmrique (une guerre encore plus stupide que celle faite la Hollande par Louis XIV), ses dpenses et le courant dopinion cr par Vergennes et celui surtout de Benjamin Franklin qui Vergennes avait donn le contrle des journaux officiels de ltat qui ont rendu la convocation des tats gnraux ncessaire. (B. Fa, La Franc-Maonnerie et la Rvolution intellectuelle du XVIIIe sicle, p. 174.) Et ce nest pas sans raisons profondes si le trs renseign abb Barruel lui a ordonn de sortir de son tombeau pour se justifier : "Quil sorte aujourdhui du tombeau, ce Vergennes, faiseur en Amrique et fauteur en Hollande des rvolutions du peuple gal et libre ; et quil voie ce que la secte a fait du Trne quil prtendait venger par elles en abaissant une Puissance mule". (Abb Barruel, t. V, p. 311.) Bernard Fa a crit : "Le ministre franais tait trs grave, mais un peu cupide aussi" (Benjamin Franklin, The Apostle of Modern Times, p. 410). Quant au professeur Edward S. Corwin, Ph.D., de lUniversit de Princetown, son opinion est qu"il est clair que la politique du gouvernement franais lendroit des tats-Unis, partir de 1776, ne fut pas dcide par des philosophes mais par des diplomates professionnels" (Edward S. Corwin, The French Policy and the American Alliance of 1778, New York, Burt Franklin, 1970, p. 3). Cette politique avait t dcide avant tout par le comte de Vergennes, en toute connaissance de cause et dans un esprit rvolutionnaire. Le comte avait conspir avec les Turcs contre la Russie, alors quil tait ambassadeur Constantinople, et il avait organis une rvolution en Sude. Ds que Franklin et mis pied sur la terre de la vieille France comme dlgu du Congrs des tats-Unis, le 3 dcembre 1776, lge de 69 ans, il y fut reu par Vergennes (ce fomenteur de rvolutions) non pas comme le pire ennemi de la mre-patrie (ce quil tait en fait) mais comme laptre de la libert. "Les deux hommes se traitaient plus en frres quen diplomates" prend la peine dcrire Bernard Fa dans La Rvolution et la Franc-Maonnerie (p. 259). Le comte "stait entour de philosophes et tait sous leur influence (...). Plusieurs officiels du Dpartement des Affaires trangres de France taient Francs-Maons, de mme que le roi lui-mme, ne se gne pas dajouter Fa, dans Benjamin Franklin, The Apostle of Modern Times (p. 494). Rappelons en terminant que cest Vergennes qui permit lentre en France de lintrigant Cagliostro et le protgea durant son sjour, et que
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LOUIS, le dernier de ce nom, lindigne hritier du trne de France qui sacrifia son propre peuple et tous ses frres de sang de la Nouvelle-France pour tablir en Amrique le premier gouvernement maonnique du monde ; LOUIS, le Bourbon qui perdit lesprit avant de perdre la tte, prta Benjamin Franklin, le fossoyeur de la Royaut et de lglise catholique de la vieille France, sa litire royale 1 et lui remit avant son dpart de Passy, le 12 juillet 1785, son propre portrait peint, mont de magnifiques diamants2. Benjamin Franklin, quittant Le Havre le 22 juillet 1785, laissa derrire lui ses credos lacs et une foule de disciples prts tout faire, comme les Assassins du Vieux de la Montagne. Les Credos lacs prchs inlassablement par Benjamin Franklin sont ceux dune dmocratie dillumins. Et le dogme fondamental de cette dmocratie, dogme conu par les Gnostiques, transmis par les Rose-Croix et impos de force par ces illumins des tnbres, cest que le gouvernement de la socit appartient de droit aux illumins 3. Et personne dautre, ni homme ni Dieu, ne peuvent y prtendre 4. Nest-ce pas l le comble de lorgueil... Comme pour parvenir leur fin, il leur faut ncessairement abolir toute hirarchie et toute loi divine ou humaine oppose cette dictature des esprits et des corps, les Illumins du Pre du mensonge, flattant lorgueil du peuple, lui enseignent une perversion de lvangile du Christ : la libert, lgalit et la fraternit 5, et le couronnent, comme on couronne un pouvantail dans un champ, en lui donnant le titre de souverain matre pour que dsormais, lui soufflent-ils loreille, la loi ne soit plus que lexpression de sa volont, exprime par une simple majorit. Naturellement, ils se rservent le contrle de la rdaction des lois, de mme que le contrle de largent et du crdit qui est le sang mme de la vie conomique de ce mme peuple. Et, comble de lhypocrisie, pour cacher leur usurpation du pouvoir politique, nos illumins clament dans le monde entier que cest l le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Cest en prchant cet illuminisme politique que Benjamin Franklin a asservi la vieille France la dmocratie des illumins et a entran sa dchance au rang des nations, aprs mme celui des petites colonies amricaines. Comme quoi, il ny a pas de plus grand esclavage que celui de lesprit... Le franais Gustave Naquet lavait fort bien compris
sa propre pouse fit partie de lOrdre maonnique de ce dernier. Vergennes se fit aussi un devoir de protger le radical ennemi de la noblesse, Mirabeau, le fils spirituel de Benjamin Franklin. 1 B. Fa, Franklin, The Apostle of Modern Times, p. 499.
2 Ibid., p. 505. Ce portrait, uvre du peintre de cour Joseph-Sifrde Duplessis, est conserv au Metropolitan Museum de New York. 3 "Le monde clair ou illumin est oppos au monde profane, ce qui est le fondement du Gnosticisme, du Manichisme ancien et de
lIlluminisme moderne" (N. Deschamps, t. I, p. 324).
4 "Les illumins posent le droit absolu de liniti, de lhomme de science, gouverner ses semblables, et les gouverner dune faon
absolue" (Ib., t. I, p. 247). De plus, les illumins sont les seuls juges des qualits qui leur donnent droit cette souverainet... Seuls, ils sont matres absolus, sans aucune rgle que leur propre lumire, des consciences et des proprits, des arts et des sciences, des mes et des corps et du genre humain tout entier... "En dehors du gouvernement de tels hommes, tous les autres gouvernements sont sans droits, illgitimes, injustes... " "Peut-on concevoir en dehors du gouvernement des illumins une centralisation aussi absolue, un despotisme qui aille au-del du leur, un fanatisme qui lui soit comparable... " (Deschamps, t. I, p. 222). Le Franc-Maon Renan, grand illumin a crit dans ses Dialogues et mlanges philosophiques : "Nous ne concevons gure la grande culture rgnant sur une portion de lhumanit sans quune autre portion y serve et y participe en sous-ordre... Le but poursuivi par le monde, entendez par l le Prince de ce monde, loin dtre laplanissement des sommits, doit tre au contraire de crer des dieux, des tres suprieurs que le reste des tres conscients adorera et servira, heureux de les servir... " (Deschamps, t. I, p. 248). 5 Le Franc-Maon Malapart, orateur au Suprme Conseil du rite cossais, a donn en 1874 lorigine de cette formule de lilluminisme : Pour la pratique de la vie, nous avons cherch une formule capable de runir toutes les conditions dsirables. Celle qui rpond le mieux aux oprations des maons se lit aujourdhui sur le frontispice de nos planches ; elle est relativement neuve car cest vers le milieu du sicle dernier quelle fut prcise par un de nos frres du nom de Saint-Martin... La devise rvle par Saint-Martin blouit tous les yeux. Les trois mots Libert, galit, Fraternit, disposs dans cet ordre, indiquent ce que doit tre une socit bien rgle. Tous les ateliers les ont accepts et les grands hommes de la Rvolution en ont fait la devise de la Rpublique franaise. (Deschamps, t.I, p.19) Pourquoi, selon les illumins, faut-il entendre cette devise dans cet ordre ? Parce que cest dabord et toujours au nom de la libert, entendue dans le sens de licence et laisser-faire, que lhomme saffranchit et peut saffranchir de tous ses devoirs et commettre tous les crimes... ? Cest l, en fait, le Non serviam de Satan. Quant lgalit, sans gard au mrite et au travail, cela peut justifier toutes les spoliations. Pour ce qui est de la Fraternit, elle ne peut exister quentre les frres des loges pour parvenir au but fix par leurs suprieurs inconnus et l encore, au sein mme des loges, elle nest pas respecte. car la Rvolution prend souvent le soin de liquider ses propres enfants, comme la dmontr Robespierre lors du rgime de la Terreur et lors de sa propre dchance... Cette devise nest utile quaux illumins pour soulever le peuple comme bon il leur semble. En fait, elle est dnue de toute vrit quant au peuple et tous peuvent le constater facilement. On vit dans un pays dit libre, on chante la libert et tous sont devenus des esclaves de la naissance la tombe par le biais de lendettement public et priv, qui, sil stait possible de le faire, on compterait mme la lumire du soleil et lair que lon respire... O est lgalit... je le cherche depuis toujours. Elle est nulle part, ni dans les tres, ni dans la proprit ni dans le bien-tre (mme si nous avons le Bien-tre Social...) ni dans le pouvoir... Quant la Fraternit, elle a vraiment disparu de la terre depuis que les illumnins ont pris le pouvoir... Il ny a plus que concurrence froce pour les biens de ce monde... et les grands et les gros avalent tous les petits, sans aucune piti ni aucun remords... Heureusement que ces illumins nont pu encore touffer la Parole ternelle de Dieu, le Verbe venu en ce monde nous rappeler avec une bont infinie que : - la libert ne peut provenir que de la vrit, parce que seule la vrit libre du mensonge et de lemprise des menteurs ; - lAmour a tout cr et a tout rachet ; - seul lAmour rend heureux et est plus fort que la mort... Nous ne sommes que des plerins sur cette terre, et le Christ nous appelle la vie ternelle. Alors que les illumins, promettant tous le paradis terrestre en donnant lesclavage, ferment la porte des cieux et gorgent comme Hrode, tant quils le peuvent, tous les nouveauxns, que dis-je, tous les enfants en gestation dans le ventre de leur mre (on a fait beaucoup de progrs depuis le temps dHrode) pour honorer le Prince de ce monde qui est le Prince de la mort, lencontre du Christ qui est le Prince de la vie.
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lorsquil crivit : "Sur les dcombres des patries niveles se fondera la Rpublique des tats-Unis, de la civilisation dont la France ne sera plus quun canton..."1 Louis XVI, en recevant officiellement Benjamin Franklin en France, en ho-norant et soutenant cet illumin du Club des flammes de lenfer, fit la mort dans son royaume. La Rvolution de 1789 fut laboutissement logique du lent et inlassable travail rosicrucien de Franklin dans les loges maonniques de la vieille France. Hassant les Bourbons depuis sa plus tendre enfance, faisant sournoisement campagne (par lintermdiaire de Mirabeau, le corrompu) contre toute la noblesse, et dnigrant constamment le Christ et son glise, Franklin offrit une coupe empoisonne dun poison beaucoup plus mortel que la cigu parce que ce poison attaquait lesprit et lme, et parce que ce venin ntait pas celui dune vipre ordinaire, mais celui de lantique serpent de la Bible que Franklin, liniti Rose-Croix, rvrait comme lOuroboros. Il offrit cette coupe empoisonne tous les beaux esprits, ces initis franais qui cherchaient une illumination en dehors de la vrit du Christ ; qui cherchaient un nouveau paradis pour leurs mes mortes. Et cest ainsi que Benjamin Franklin, serviteur des puissances des tnbres, ralisa les dsirs de Satan, meurtrier ds les dbuts (Jean, viii, 44), car presque tous ceux qui burent sa coupe en moururent ou furent ruins. Louis XVI, qui, par ses dons, ses prts, ses flottes, ses armes, ses munitions, poudre et canons rendit vainqueurs les illumins de Benjamin Franklin, tout en ruinant la vieille France, fut mis en accusation par la Convention nationale en janvier 1793 pour conspiration contre la libert et attentats contre la sret gnrale de ltat. Il fut dfendu par lavocat Romain de Sze qui, sadressant aux Conventionnels, leur dit : Citoyens, je vous parlerai ici avec la franchise dun homme libre ; je cherche parmi vous des juges et ne ny trouve que des accusateurs. Vous voulez vous prononcer sur le sort de Louis, et cest vous-mme qui laccusez ! Louis sera donc le seul Franais pour lequel il nexistera aucune loi ni aucune forme! Malgr la brillante plaidoirie de Romain de Sze, la Convention reconnat Louis XVI coupable le 15 janvier 1793 et le condamne la peine de mort. Il est guillotin le 21 janvier 1793 dix heures vingt-deux minutes. Le Prsident George Washington, qui Louis XVI avait donn la somme de dix millions de livres par lentremise de son envoy spcial John Lawrence pour laider dans sa Rvolution2, ne voulut en rien se mler de celle de France. Il ne leva donc pas le petit doigt pour sauver son bienfaiteur et sen lava les mains comme Ponce Pilate. Joseph, Louis-Philippe, duc dOrlans. Comme on avait utilis la fortune de Louis XVI pour faire la vertueuse Rvolution dAmrique, on utilisa la fortune dun autre naf Bourbon, Louis-Philippe, pour faire celle de France, en lui donnant le titre de Srnissime Grand-Matre de toutes les loges rgulires de France. Benjamin Franklin entra ainsi en relation avec lui, ayant t lu Vnrable de la Loge des Neuf Surs, la Loge la plus clbre alors du Royaume. Comptant, comme Napolon 1er le fera plus tard, utiliser la franc-maonnerie ses fins personnelles en sen faisant un puissant parti, il en fut puni, non par lexil, mais par la guillotine. Initi3 au grade de Chevalier Kadosch, il avait prononc le serment de mort aux cultes et aux rois, et ne recula devant aucun crime. Lors du procs de Louis XVI, la sance des 16 et 17 janvier 1793, il vota la mort sans hsiter, en ces termes : "Uniquement proccup de mon devoir, convaincu que tous ceux qui ont attent la souverainet du peuple mritent la mort, je vote pour la mort"4 Compromis lors de la trahison de Dumouriez, il fut arrt le 6 avril 1793, puis jug et condamn la guillotine le 6 nov. 1793. Il dira au dlgu du Tribunal, de manire tre entendu des personnes prsentes dans la Chambre : "Au reste, je nen veux nullement au Tribunal ; je nen veux pas davantage aux Rpublicains de la Convention, aux Jacobins, aux vritables patriotes ; ce nest pas eux qui veulent ma mort ; ma condamnation vient de plus haut et de plus loin". En disant plus haut et plus loin, on peut dduire que les dirigeants de lempire des Tnbres ntaient pas de France5 Louis-Alexandre, duc de la Rochefoucauld dAnville, ami et grand admirateur de Benjamin Franklin, membre de la Loge des neuf Surs et de celle des Amis runis, traduisit en franais le livre de Benjamin Franklin sur les Constitutions amricaines. Des exemplaires de ce livre furent donns tous les ambassadeurs, aux personnages minents de Paris et
1 Cit dans Pour quil rgne, Paris, La Cit catholique, 1959, p. 162. Emmanuel M. Josephson dit, dans son volume Roosevelts Communist Manifesto (p. 5), que le revers du sceau des tats-Unis, qui apparat depuis 1933 sur les billets amricains dun dollar, ne peut signifier quune chose, et cest que les efforts des illumins ont t couronns de succs... Pour ceux qui sont intresss savoir qui gouverne de fait les tats-Unis dAmrique, ils peuvent toujours consulter les ouvrages suivants: - George Virebeau, Mais qui gouverne lAmrique, Henry Coston, 1991 ; - Mary M. Davidson, The Secret Government of the United States, Omaha, The Greater Nebraskan, 1962 ; - Dan Smooth, The Invisible Government, Boston, Western Island, 1962 ; - Des Griffin, Fourth Reich of the Rich, Emissary Publications, 1976 ; - Dr John Coleman, Conspirators Hierarchy : the Story of the Committee of 300, Carson City, America West Publishers, 1992 ; - Carroll Quigley, History and Hope, New York, MacMillan Co., 1966 ; - Id., The Anglo-American Establishment, New York, Book in Focus Inc., 1981. Il faut absolument lire en plus les traits suivants dHenry Coston : - Les Financiers qui mnent le monde, Paris, Henry Coston, rdition 1989 ; - La Rpublique du Grand Orient, un tat dans ltat, la Franc-Maonnerie, Librairie franaise. Enfin, il faut prendre connaissance des volumes du grand chercheur canadien : le Commandant William Guy Carr : - Pawns in the Game, Glendale, California, St. George Press ; - The Red Fog over America, Willowdale, Ontario ; - Satan, Prince of this World, Paludale, California, Omni Publication, 1997. 2 B. Fa, Rvolution and Freemasonry, p. 244. 3 Cette initiation Kadosch du duc dOrlans est raconte en dtail dans louvrage du chanoine V. Davin, Bossuet, Port-Royal et la FrancMaonnerie, p. 108 et sv. 4 Bernard Lerat, Le Terrorisme rvolutionnaire, 1789-1799, Paris, France Empire, 1989, p. 190-191. 5 Sur cette dclaration, voir le chanoine Davin, op. cit., p. 115-116.
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vendus dans toute la France. la fin de 1789, le duc de la Rochefoucauld, lors de la runion du Comit de propagande de la Loge des Amis runis, adoptait pour la Rvolution franaise, le plan de la Terreur, propos par Adrien Duport. Il fut massacr par les rvolutionnaires Gisors, le 3 sept. 1792. Charles-Hector, comte dEstaing, qui amena New York, le 4 juillet 1778, la premire flotte de Louis XVI et 4000 soldats, prit sur la guillotine le 28 avril 1794, soixante-cinq ans. Il tait le dernier de son nom. Honor-Gabriel-Victor Riquetti, comte de Mirabeau, fils spirituel de Benjamin Franklin, considr comme le plus grand orateur de la Rvolution, mit fin ses jours le 2 avril 1791, en prenant un verre dopium. Comme Thomas Paine en Amrique, il a t en France le disciple aveugle, tel un Assassin prt tout faire, de Benjamin Franklin. Il avait publi Londres, sous son nom, une diatribe incendiaire contre la noblesse, tire des crits et avis de Franklin lui-mme. Jean-Sylvain Bailly, membre de la Loge des Neuf Surs, membre de lAcadmie des Sciences, et admirateur inconditionnel de Franklin et de ses ides rvolutionnaires, maire de Paris, fut condamn mort pour les massacres de Septembre et excut la guillotine en 1793. Jacques-Pierre Brisset, journaliste, pris des ides de Franklin, chef des Girondins, dnonc comme voleur et concussionnaire par Camille Desmoulins, fut condamn la guillotine en 1793. Marie-Jean-Antoine-Nicholas Carital, marquis de Condorcet, philosophe, mathmaticien, secrtaire perptuel de lAcadmie des Sciences, membre de lAcadmie franaise et de la Loge des Neuf Surs, collaborateur de lEncyclopdie et ami fervent de Benjamin Franklin, fut dnonc par Robespierre pour son matrialisme (en disant de lui quil tait grand gomtre au jugement des littrateurs, et grand littrateur au dire des gomtres). Ainsi dnonc, il sempoisonna dans sa prison de Bourg-la-Reine en 1793. Georges-Jacques Danton, avocat, membre de la Loge des Neuf Surs du Vnrable Benjamin Franklin, grand tribun de la Rvolution. Cest lui qui pressa la mort de Louis XVI. Arrt pour conspiration sur lordre de Robespierre, le 31 mars 1794, il fut condamn la guillotine. Claude Fauchet, vque constitutionnel, membre de la Loge des Neuf Surs et ami de Benjamin Franklin. Prdicateur du Roi, il pronona lloge funbre de Franklin en 1790, la demande de la Commune de Paris. Lun des grands orateurs de la Rvolution, il entrana le peuple la Bastille le sabre la main. Le 5 aot 1789, il prononait lloge funbre des citoyens morts dans cette journe en terminant par un loge enthousiaste de la libert. Souponn davoir pris part au crime de Charlotte Corday, il fut envoy lchafaud et dcapit en 1793. Jrme Ption de Villeneuve, avocat, membre de la Loge des Neuf Surs avec Benjamin Franklin. Orateur rvolutionnaire, il devint prsident de lAssemble constituante et demanda la dchance du roi. Accus de complicit avec Dumouriez, il se suicida Saint-milion en 1794. Jean-Paul Marat, mdecin rvolutionnaire, membre de la Loge des Amis runis. Ami de Benjamin Franklin, il en fit lloge funbre et proposa le deuil de lAptre de la libert. Pamphltaire violent, habitu charcuter des corps, il rclamait du sang dans presque chacun de ses articles. La normande Charlotte Corday mit fin ses apptits sanguinaires en le poignardant dans sa baignoire en 1793. Jean-Jacques Duval dEsprmesnil, avocat du Roi au Chtelet de Paris, dput de la Loge des Neuf Surs, tel que le montre le calendrier de cette Loge en 1788, ami de Franklin. Il fut contre la Constitution civile du clerg et souhaita que le catholicisme ft la religion nationale : cette seule fidlit ses convictions religieuses le condamna. Arrt sur ses terres, en Normandie, on lui donna la possibilit de svader, mais il refusa et fut transfr Paris et condamn mort le 23 avril 1794. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, crivain et musicien. Il acheta la charge de Secrtaire du Roi et composa Le Barbier de Sville et Le Mariage de Figaro. Emball par la Rvolution amricaine, il y risqua son nom et toute sa fortune en convoyant par bateaux aux tats-Unis des fusils et des munitions. Il na jamais t pay par le Congrs des tats-Unis et mourut ruin en 1796. Jacques Donatien Le Roy-Chaumont, mit gratuitement son htel de Passy au service de Benjamin Franklin pour tout le temps de la Rvolution amricaine. Il prta son entire fortune, soit deux millions de francs, au gouvernement des tats-Unis. Mal lui en prit, lui aussi, car il dut faire banqueroute et mourut ruin. Pierre Pivet, ngociant de Nantes, qui aida les rvolutionnaires amricains de tous ses biens et de tout son temps, fut aussi ruin. Jacques Barbeau-Dubourg, qui eut des attentions et une dvotion sans bornes pour ce faux saint lac, Benjamin Franklin, ds larrive de ce dernier en France et ce, jusqu son dpart, perdit lui aussi tous ses biens dans cette galre... Que dire maintenant des centaines de milliers de morts des boucheries de la Vende, des assassinats, des noyades, des tueries de sang froid sans nombre et sans forme de procs, des violences et des sacrilges rvoltants qui ont tonn le monde entier et perc jusque la vote des cieux en couvrant toute la vieille France dhorreurs, dopprobres et de dshonneurs ineffaables, tous crimes odieux et impardonnables commis au nom de la libert effrne et de lgalit dsordonne du gnostique pervers Benjamin Franklin! *** Ayant accueilli comme le grand Messager de tous les bonheurs Benjamin Franklin, liniti du Club des Flammes de lEnfer1 ; ayant lev ce matre charlatan, sans cur et sans scrupule aucun, au-dessus de saint Louis et de sainte Jeanne dArc ;
1 Benjamin Franklin passa les ts de 1772, 1773 et 1774 la demeure de Sir Francis Dashwood, West Mycombe (E. Beresford,
Chancelor, The Hell Fire Club, the Lives of the Rakes, Londres, Philip Allen & Co., 1925, p. 8-9). "Les caves de cette proprit taient utiliss pour des rituels sexuels sataniques auxquels participa Benjamin Franklin" (Fritz Springmeir, Bloodlines of the Illuminati, Westminster, Colorado, Ambassador House, 1999, p. 35).
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ayant prfr ses lumires de Rose-Croix du monde des Tnbres la Lumire de la Sagesse incarne, aux enseignements immortels du divin Matre de la France, la vieille France ne rcolta que la mort, la ruine et la dchance1 et fit perdre la province de Qubec, par lignoble Trait de paix de 1783 ngoci hypocritement par Benjamin Franklin, tout lintrieur du continent nord-amricain jusquau fleuve Missisipi, territoire qui lui avait t formellement reconnu en 1774 par lActe de Qubec2. Chapitre V - le grand illumin et lamour de largent racine de tous les maux Durant toutes les annes quil passa en France, Passy, Benjamin Franklin se maintint constamment en relation avec ses amis anglais des annes 1760. Shelburne 3, Price, Priestly, Strahan, Thomas, Walpole S. Wharton, sir Joseph Banks, David Williams, David Hartley, Benjamin Vaughan, sir William James, etc., soit des distes, des francs-maons, des radicaux, qui "formaient leur propre cercle d`Illumins et pour qui Franklin tait lesprit suprieur ou le matre-maon"4. cela rien de surprenant puisque, selon le Pre Jean-Paul Rgimbal, religieux Trinitaire du Qubec, trs vers dans lhistoire des Illumins, la premire grande runion de ce cnacle desprits suprieurs eut lieu Londres. Elle regroupait, nous dit le Pre Rgimbal, entre autres personnages, pour la France, Mirabeau et le duc dOrlans, et pour les tatsUnis, Benjamin Franklin. Et cest l qua t propos et adopt pour la premire fois un plan daction en vue de lhgmonie mondiale. Plan adopt et remani huit fois depuis.5 Rien de surprenant non plus si, nous dit cette fois-ci lamricain Emmanuel M. Josephson, avant mme que les colonies amricaines se soient runies, que la Constitution fdrale ne soit adopte et que notre Rpublique ne soit tablie, quinze Loge dIllumins staient dj tablies dans les treize colonies. En 1785, la Columbian Lodge de lOrdre des Illumins tait tablie dans la ville de New York... et en 1786, une Loge fut tablie en Virginie, laquelle appartenait Thomas Jefferson (le grand disciple de Benjamin Franklin). Lorsque lOrdre des Illumins fut dnonc en Bavire comme une conspiration rvolutionnaire et que Weishaupt fut attaqu, Jefferson, un ardent Illumin le dfendit comme un philanthrope enthousiaste6. Les Rose-Croix, dont faisait partie Benjamin Franklin, furent appels les Illumins parce quils prtendaient connatre toutes choses7. La Fraternit Rose-Croix a t un centre de propagande pour le Gnosticisme et lactivit politique (p. 150), dont le premier but, comme nous lavons dj vu avec Lady Queenborough, tait de dtruire lglise de JsusChrist. Cette secte des Rose-Croix ne donna pas signe de vie publiquement, durant plusieurs annes (on les appelait alors les Frres Invisibles), moins que, laisse clairement entendre Lady Queenborough, "la secte des Illumins qui se fit connatre plus tard sur le continent ne leur doive son origine" (p. 148), ce qui est parfaitement plausible, tant donn leurs mmes objectifs de destruction... Ces Rose-Croix Illumins et ambulants avaient par ailleurs des adeptes dans plusieurs pays dEurope, tout en se faisant aptres zls corrompre lesprit des grands de ce monde. Ainsi Valentin Andrea, ce Rose-Croix qui on attribua lhistoire de la Secte (avec Fama Fraternitatis et Confessio) devint le chapelain du duc de Brunswick (p. 153), quil gagna la Secte, et se fit ensuite le matre enseignant de lvque Comenius (Amos Keminsky) de la Communaut Morave (engag exterminer lglise catholique), lequel "visita souvent lAngleterre durant sa mystrieuse carrire politique" (p. 153). Mme si on a attribu la paternit de lOrdre des Illumins Adam Weishaupt dIngolstadt, en Bavire, il ne faut pas oublier que les Rose-Croix furent toujours des matres utiliser les autres. Cest dans ce sens, sans doute, que Lady Queenborough nous fait remarquer que "derrire Adam Weishaupt, il y eut laptre de lilluminisme Christopher Friedrich Nicolai (1733-1811) et Moses Mendelsoohn, chef de lHaskalah (les Illumins juifs)" (p. 184-185, 313). Ce qui toutefois fait marcher par-dessus tous les hommes de ce monde, les serviteurs du Prince de ce monde. ce nest pas lamour, mais bien lintrt et lappt du gain. Voil pourquoi, notre point de vue, il faut remonter jusqu ceux qui contrlent les cordons de la bourse du Prince de ce monde si on veut se rapprocher un peu plus de la vrit historique. L encore, plus que partout ailleurs, les Saintes critures nous sont dun secours trs prcieux. Et il est bon de sy ressourcer. Nous lisons dans le Livre de la Sagesse ce passage fort lumineux : Dieu a cr lhomme pour limmortalit Et la fait limage de Sa propre nature.
Alors que, selon lhistorien Augustin Cochin (Ch. Aimond, Lpoque contemporai-ne, Paris, J. de Gigord, 1948, p. 85), il ntait nullement ncessaire, pour corriger les ingalits et les injustices de lAncien Rgime, de mettre "la Terreur lordre du jour et la guillotine en permanence". La France pouvait, en effet, tre sauve sans quon la marqut ainsi dune large tache de sang. 2 "LActe de Qubec est une charte sacre, donne par le roi en son parlement aux Canadiens comme une scurit pour leur religion, leurs lois et leur proprit" (G-nral Frederick Haldimand, gouverneur gnral du Canada, 25 oct. 1780). Le Trait de 1783, fait au nom du roi seul (Georges III), tait donc inconstitutionnel, nayant pas t fait par le roi en son parlement. Par ailleurs le roi Georges III ne pouvait cder aux rvolutionnaires amricains un territoire qui ne lui appartenait plus... 3 Le Dr John Coleman, dans son volume Conspirators, Hierarchy : The story of the Committee of 300, dit textuellement que : "Lord Shelburne, Jeremy Bentham et William Petty planifirent la Rvolution franaise et la menrent... " (p. 221). Cette affirmation ne peut tre prise la lgre car le Dr Coleman a eu accs en Angleterre beaucoup de documents secrets. 4 Esmond Wright, Franklin of Philadelphia, Boston, Harvard University Press, 1986, p. 322 ; B. Fa, Franklin, the Apostle of Modern Times, p. 421. 5 LInformateur catholique, Montral, du 22 mai au 4 juin 1983, p. 13.
6 Emmanuel M. Josephson, Roosevelts Communist Manifesto, p. 24. Voir aussi les annexes I et II. 7 Lady Queenborough, Occult Theocrasy, p. 148.
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Cest par lenvie du Dmon que la mort est entre dans le monde. Et ceux-l lprouveront qui appartiennent au Dmon (Sagesse, i, 23-24). Lorsque Jsus fut tent au dsert, Satan espra faire natre en lui lenvie en lui proposant comme appt "tous les royaumes du monde avec leur gloire" (Matt., iii, 8).Si Jsus a su rsister cet appt, il nen a pas t et nen est pas de mme des victimes et des serviteurs du sducteur du monde entier" (Apoc., xii, :9). La Pque des Juifs approchait et Jsus monta Jrusalem. Dans le temple, "Il trouva des marchands... Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du Temple... et jeta par terre la monnaie des changeurs" (Jean, ii, 13 et sq). Il leur dit: "Il est crit : Ma Maison est une Maison de prires (Is. lvi, 7) ; vous en faites, vous, une caverne de voleurs !" (Jr, vii, 11) (Matt., xxi, 13). Lenvie, la convoitise, largent, depuis presque toujours, mnent le monde sa perte. Saint Jean, le disciple bienaim, nous en avait pourtant fort bien averti, il y aura dj bientt deux mille ans : Tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et le faste de la vie ne viennent pas du Pre mais du monde. Car le monde passe avec ses convoitises, mais celui qui pratique la volont de Dieu demeure pour lternit (I Jean, ii, 15-18). Et saint Paul, ce violent juif pharisien, converti par la grce du Christ pour le salut des gentils, notre salut, a dnonc et dnonce toujours, de sa voix tranchante comme un glaive, la racine de tous les maux : Pour ceux qui veulent senrichir, ils tombent dans les piges de la tentation, dans une foule de dsirs insenss et funestes qui prcipitent les hommes dans la ruine et la perdition. Lamour de largent est la racine de tous les maux (I Tim., vi, 9-10). Tous ces prcieux enseignements rappels pour la circonstance, donnons maintenant le rsultat dune minutieuse enqute mene sur le sujet par le grand chercheur canadien William Guy Carr (ancien commandant de la Marine : Com. R.C.N.). Dans son ouvrage Pawns in the Game1, le commandant Carr fait figurer un plan dtaill en vingt-cinq paragraphes, rdig par Amschel Mayer Bauer, dit Rothschild, et propos en 1793 dans sa maison de Frankfort, Allemagne, douze autres banquiers de ses amis, pour raliser le contrle ultime des richesses, des ressources naturelles et humaines du monde entier. Cest la suite de lexpos de ce plan que les prteurs dargent et certains Grands Prtres dcidrent dorganiser une socit trs secrte pour raliser leurs mauvais desseins. Ils la nommrent Les Illuminati ou Illumins... Le suprme Conseil des Illuminati est compos de treize membres. Ils taient et sont encore le corps excutif dun Grand Conseil de 33 personnes (p. 32). Dans un autre de ses ouvrages, The Red Fog over America 2, le commandant Carr nous apprend que de nos jours, le Grand Conseil de trente-trois membres comprend des Capitalistes, des Industriels et des hommes de sciences de plusieurs pays (p. 10). Il ajoute mme quil a t trs surpris dapprendre que plusieurs Canadiens servent dagents de haut niveau pour les Illumins (p. 5). Enfin, dans un ouvrage dit par son fils, aprs sa mort, et intitul Satan, Prince of this World 3, le commandant Carr a pris la peine de nous prciser ce qui suit : Il est intressant de noter que le chef du Conseil de Berlin et celui qui contrlait le trsor du rite palladien (lucifrien), tait Gerson Bleichreer, un homme qui se rvla comme lun des agents les plus levs et les plus fidles de la Maison des Rothschild. Il est vident que pendant que Pike tait Grand Prtre de lidologie lucifrienne, et donc en contrle des activits de la Synagogue de Satan, les Rothschild, par Bleichrder, contrlaient les cordons de la bourse du Rite palladien (aux tats-Unis et ailleurs). Do il sen suit quils contrlaient les activits de Pike comme ils avaient contrl celles de Weishaupt une centaine danne auparavant. Cette information dmontre que les Rothschild actuels croient toujours dans le mot dordre que lun de leurs anctres avait donn : "Donnez-moi le contrle de largent dun pays et je naurai pas moccuper de ceux qui font les lois" 4. Un autre fait intressant est que, tant les Rothschild que les Bleichrder, sont tels que le Christ les a dcrits : Ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mentent (Apoc., iii, 9). Ils sont des Khazars ; leurs veines ne contiennent pas plus de sang juif que les miennes5. Il est dautant plus vident que Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Adam Weishaupt et Franklin Delano Roosevelt servirent, bon gr, mal gr, les intrts des Illumins des Rothschild, que le sceau des Illumins, dabord adopt officiellement comme le revers du Grand Sceau des tats-Unis par le Congrs, le 10 juin 1782, fut rendu public, la face du monde entier, non pas sur des actes du Congrs ou dans des lettres du Prsident amricain, mais bien pour la premire fois sur le billet de banque amricain dun dollar de 1933, ce qui dmontrait le contrle absolu par les Illumins des Rothschild de la grande puissance montaire quils contrlaient aux tats-Unis dAmrique.
1 William Guy Carr, Pawns in the Game, p. 26-31. 2 William Guy Carr, The Red Fog over America, Willowdale, Ont., The National Federation of Christian Laymen. 3 William Guy Carr, Satan, Prince of this World. 4 Ce mot dordre fut donn par Maier Amschel Rothschild en 1790. 5 William Guy Carr, Satan, Prince of this World, p. 158 et 159.
Le commandant Carr a ajout : "Par une recherche, il a t prouv que Kleichrder appartenait au plus haut degr du Rite palladien et la franc-maonnerie du Grand-Orient et que, par consquent, il doit avoir t un sataniste". Les Khazars, tribu dorigine turco-mongole de Russie furent convertis au judasme vers lan 865, selon George Vernadsky, Ancient Russia, Yale University Press, 1943, p. 214 et sq. (Colonel John Beatty, The Iron Curtain over America, Dallas, Texas, Wilkinson Publishing Co., 1951, p. 15.) Arthur Koestler, auteur renomm, publia de son ct un volume trs document sur les Khazars : The Thirtheen Tribe, New York, Randon House, 1976. Lencyclopdie juive montre o se trouvait en Russie lempire des Khazars. En 1791, le tsar de Russie leur assigna un territoire de rsidence (pale of settlement) qui stendait de la mer Baltique la Crime. "Cest dans ce territoire que prirent naissance les deux grands mouvements du zionisme et du communisme", selon Frank Britton, Behind Communism, Crenshaw Station, Los Angeles, Cal., p. 15.
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Et cest sous limpulsion de ces mmes Illumins que cette puissance montaire a tendu ses tentacules dominatrices travers le monde entier, en particulier par les moyens suivants : 1. la cration dans chaque pays dune Banque fdrale de rserve, relie la Banque des Rglements internationaux, laquelle fut conue, selon A.N. Field, pour contrler lor du monde entier1, cest--dire de tous les pays. Cette Banque des Rglements internationaux a t voulue par des banquiers de Londres ; 2. les accords de Bretton Woods (en anglais The Bretton Woods Agreement). Ce terme accord a t employ pour laisser supposer que tous les pays avaient particip leur rdaction, ce qui nest pas du tout le cas. Voil pourquoi A.N. Field les a qualifi de The Bretton Woods Plot (le complot de Bretton Woods). Ce sont en fait des dcisions qui ont t prises par des financiers internationaux et imposes tous les pays la faveur de la guerre, soit en juil. 1944, de faon ne pas trop attirer lattention... la suite de quoi toutes les monnaies devinrent asservies au dollar amricain, le dollar des Illumins. la suite de quoi la Banque mondiale et le Fonds montaire international furent mis sur pied pour permettre ces mmes Illumins dachever discrtement leur conqute du monde. Le but ultime poursuivi est toujours la conqute des richesses du monde entier, tel que propos par Amschel Mayer Bauer, dit Rothschild (surnom tir de son enseigne, un bouclier rouge, que lon traduit en anglais par red shield et en allemand par rothschild). Dj, le grand constructeur dautomobiles Henry Ford avait mis en vidence ce but des financiers internationaux dans son journal The Bearborn Independant : "The one aim of these financiers is World Control by the creation of inextinguishable debts! "2. Cette conqute du monde par les puissances dargent a t mise en vidence chez nous il y a quelques annes par le Pre Jean-Paul Rgimbal, O.SS.T. Son ministre lavait amen rencontrer des gens qui avaient t impliqus dans cette entreprise, soit au plan fdral, soit au plan provincial et qui, suite un retour la foi, ont pu lclairer sur ces menes occultes au niveau de nos divers gouvernements. Au contact de dix-neuf convertis, la majorit ayant t membres de la franc-maonnerie, il a acquis la conviction de lexistence dun rseau de hauts grads lintrieur mme de la franc-maonnerie, rseau connu sous le nom de Illuminati. Et le bon Pre a pris la peine de nous informer alors que "la stratgie mise de lavant par les Illumins est de prter autant dargent que les individus, les entreprises et les gouvernements en ont besoin, jusqu ce que tous et chacun soient incapables de rembourser leurs dettes... "3 Des Banques centrales de Rserve Le modle contemporain de ces banques centrales de rserve est, comme la fait remarquer lrudit A.N. Field dans son volume All these things (p. 4), est celle des tats-Unis que lon connat sous le nom de United States Federal Reserve Board et ses douze banques de Rserve rgionales, cres en vertu du Federal Reserve Act du 23 dcembre 1913, soit six mois avant la Premire Grande Guerre. Le colonel Ely Garrison, ami et aviseur financier des prsidents Teddy Roosevelt et Woodrow Wilson, dit dans son livre Roosevelt, Wilson and The Federal Reserve Law : Paul Warburg fut lhomme qui fit passer la loi de la Rserve fdrale (the Federal Reserve Act) aprs que le Plan Aldrich eut soulev tant de ressentiment et dopposition dun bout lautre du pays. Lesprit suprieur qui a conu ces deux plans est le baron Alfred Rothschild, de Londres 4. Il la qualifi ainsi sans doute pour couvrir sa propre trahison, ayant t laviseur financier de plusieurs Prsidents... A.N. Field dit expressment que "les Banques centrales de Rserve sont des institutions prives, cest--dire possdes par des particuliers, ayant le contrle complet sur le volume de la monnaie et du crdit... et par voie de consquence sur les salaires et les prix... "5 Cest lors dune runion de banquiers internationaux, tenue Gnes, en Italie en 1922 quil fut dcid dtablir des banques centrales de rserve dans la plupart des pays indpendants de leurs propres gouvernements, conformment la condition expresse pose par M. Montagu Norman, Gouverneur de la Banque dAngleterre. La Banque du Canada fut cre par le Gouvernement R.B. Bennett en 1934. Elle tait de proprit prive. Dans son livre All these Things, Field fait remarquer, au sujet de notre Banque du Canada, quun message de Basle, Suisse, publi dans le Times de Londres, le 9 avril 1934, rapportait une runion de la Banque pour les Rglements internationaux (B.I.S.) rvlant que les Nouvelles Banques de Rserve tablies au Canada et en Nouvelle-Zlande avaient t autorises par leurs gouvernements acheter des actions de la B.I.S. et faire des dpts cette Banque aussitt que la stabilisation de leur monnaie respective le leur permettrait. Et, ajoute Field, "ceci dmontre que ces Banques de Rserve furent tablies comme une partie du rseau international du Trust de largent" (p. 5). Mackenzie King trouva l un bon cheval de bataille pour les lections de 1935. Le Star Phnix de Saskatoon rapporte les paroles suivantes quil pronona lors de ces lections : Le Canada doit faire face une grande bataille entre les puissances dargent et le pouvoir du peuple, une bataille qui sera livre dans le nouveau parlement. Je plaide pour une victoire librale crasante afin de pouvoir raliser ma politique dun contrle public de la monnaie et du crdit, et de (...) garantir lmission de crdits publics afin de rpondre au besoin du public6. Mackenzie King remporta les lections de 1935. Ce nest quen 1938 que lon racheta des particuliers les actions de la Banque du Canada. En principe, la Banque du Canada devenait une institution du gouvernement fdral, mais dans la pratique, le vice fondamental du systme est demeur. Au lieu de financer les besoins du Gouvernement par des
1 A.N. Field, The Truth About the Slump, Hawthorne, Cal., 1962, p. 33. 2 "Le premier but de ces financiers est le contrle du monde par la cration de dettes inextinguibles". (Cit par A.N. Field, op. cit., p. 56.) 3 LInformateur catholique, Montral, 8-21 mai 1983 et 22 mai-4 juin 1983. 4 Cit par M. Desgriffin, Fourth Reich of the Rich, Emissary Public., 1993, p. 123. 5 A.N. Field, All These Things, p. 4. 6 Cit par Ted C. Wiwchar, Abolish the Debt Penalty, p. 25.
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missions dargent ou de crdit, "tous les jeudis aprs-midi, la Banque du Canada vend, en paquet dun million de dollars, des bons du Trsor", portant intrt suivant les offres faites par les Banques charte1. Ce qui revient dire que toute mission dargent porte intrt sa naissance au profit des Banquiers et que le peuple doit en supporter le fardeau par les taxes quon lui impose. Quant lindpendance de la Banque du Canada vis--vis de notre gouvernement fdral, voici ce quen a dit Scott Gordon, conomiste : La Banque du Canada est plus libre de tout contrle ministriel que tout autre secteur du gouvernement, lexception possible du judiciaire ; elle dtient des responsabilits et des pouvoirs en matire de politiques nationales qui dpassent ceux de tout autre organisme public, lexception du Ministre des Finances. Commentant cette dclaration, Walter Stewart ajoute : "Ce ministre est dirig par un ministre du cabinet responsable devant la Chambre des Communes ; quand elle, la Banque du Canada est responsable devant la communaut financire..."(p. 151). Il avait crit auparavant que "ds le dpart, celle-ci ne fut pas ladversaire des banques, mais leur servante" (p. 48). La preuve en est que le Ministre des Finances du Canada dclarait au mois de novembre 1959 : "Je souligne que le Gouvernement du Canada na aucun pouvoir de contrle quel quil soit sur le flot de la monnaie. Il ne peut laugmenter, comme il ne peut le diminuer".2 Ce qui revient dire, selon Ted C. Wiwchar, que "nous avons le meilleur Parlement que largent peut acheter" (p. 10). Ds 1932, Arthur Kitson crivait ceci : Le groupe de banquiers internationaux qui, dans une large mesure, contrle largent et le crdit du monde ont tabli une politique et tout ce qui arrive et est arriv depuis quelques annes travers le monde se conforme un plan dfini, qui est la conqute du monde3. La Banque mondiale et le Fonds montaire international Sur ces deux organismes, citons dabord A.N. Field : La confrence qui sest tenue Bretton Woods, New Hampshire, tats-Unis, souvrit le premier juillet 1944 et se termina le 22 juillet 1944. Elle adopta une entente constituant le Fonds montaire international et une Banque Internationale. Ce projet fut dabord connu comme le plan White, du nom de son auteur, le dfunt Harry Dexter White, qui tait alors lassistant secrtaire au Trsor des tats-Unis...4 Quoi quil en soit, le travail fait par Harry Bexter White devait servir avant tout les banquiers internationaux, qui nont pas de patrie... La Banque mondiale Voici ce qua crit lamricain Bruce Rich de la Banque mondiale : La Banque mondiale, fonde en 1944, est maintenant lune des institutions les plus puissantes du monde. Il nen a pas toujours t ainsi ; au dbut, on faisait appel aux services de la Banque et aux projets bancaires quelle pouvait couvrir. Alors la Banque se mit essayer de crer une demande de ses services et linfluence dont elle jouit maintenant dcoule en grande partie des rseaux de patronage quelle a labore dans les tats qui sont ses clients. La banque a non seulement touff dans luf les clauses de sa charte qui interdisent linterfrence dans les affaires politiques, elle a aussi cr une bureaucratie lchelle mondiale mue par la volont de "faire pression pour quon emprunte" et par le dsir de se perptuer elle-mme. Les perdants sont lenvironnement et les pauvres. Que ce fut en Europe ou ailleurs, la Banque se mit crer une demande. partir des anne 50, un des premiers buts de la politique de la Banque fut la cration dInstitutions. Cette cration prenait souvent la forme dagences autonomes lintrieur des Gouvernements, lesquels seraient des emprunteurs perptuels de la Banque Mondiale. De telles agences furent intentionnellement fondes de telle sorte quelles soient relativement indpendantes financirement de leur Gouvernement aussi bien que responsables dun minimum politiquement, except naturellement vis--vis de la Banque... Avec une assistance financire considrable des fondations Ford et Rockfeller, la Banque a aussi cr en 1956 lInstitut de Dveloppement conomique en vue doffrir des cours de formation de six mois, une formation thorique et pratique du dveloppement pour les officiels importants des pays emprunteurs... La cration de tels rseaux de patronage a t lune des stratgies les plus importantes de la Banque Mondiale pour sinsrer dans les conomies politiques des pays du Tiers-Monde...
1 Pour plus de dtails, lire Walter Stewart, Les Gants de la Finance, Ottawa, EdiCompo Inc., 1982, p. 148 sq. 2 Ted C. Wiwchar, op. cit., p. 10. 3 Cit par Wickliffe B. Vennard, Chronological History of Money since Babylon, Palmdale, California, Omni Christian Book Club, 1932,
p. 27. Si Henri Male a pu crire en 1947, dans son ouvrage Le Grand Cond (Paris, Albin Michel) que lhistoire des Rvolutions est crite dans les livres des banquiers, cette histoire est crite en lettres indlbiles dans le cas de la Rvolution russe de 1917. Le Jewish Communal Register de New York pour 1917-1918 nous apprend que le banquier international Jacob Schiff finana les adversaires de la Russie autocrati-que et usa de son influence financire pour loigner la Russie du march montaire des U.S.A. (La haute finance et les Rvolutions, Lectures Franaises, p. 121). Henry Coston, dans Les Financiers qui mnent le monde (1989), a crit ce sujet : "Le banquier entretient une vritable organisation terroriste charger de `liquider ministres, gouverneurs, officiers de police, personnalits, et de crer un climat insurrectionnel. Des bombes made in U.S.A. entraient en contrebande par la Finlande..." (p. 118). 4 A.N. Field, The Bretton Woods Plot, Nelson, Nouvelle-Zlande, 1957, p. 3. Field nous apprend que, dans un Rapport officiel du gouvernement amricain de 1953, White apparaissait comme le meneur dune cellule despionnage communiste (p. 7), et que cest lui qui livra aux Russes un double des plaques dimpression pour imprimer des billets de banque amricains (p. 12).
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Plus quaucun de ses prdcesseurs ou successeurs, Robert McNamara a fait de la Banque ce quelle est aujourdhui. Le management, dclare-t-il en 1967, "est la clef au moyen de laquelle le changement social, conomique et politique, en fait le changement dans toutes les directions, est diffus travers la socit..." La vision dsastreuse de McNamara fut applique en particulier au dveloppement des pays du Tiers-Monde. En 1970, il fit une esquisse de ses propositions pour ce quil appelait les missions conomiques dans les pays... La Banque devrait aussi prparer des plans gigantesques de prts de cinq ans aux pays, expliqus dans les dossiers de programmation pour les pays et les rapports qui sen suivaient... Ces rapports conomiques et les dossiers venaient prendre place parmi les documents les plus confidentiels et les mieux gards de la Banque... mme les directeurs de la Banque ne pouvaient avoir accs ces dossiers et ils taient rduits en fait apposer leur tampon. McNamara ne leur permettait mme pas de jeter un coup dil anticip sur ses discours de politique gnrale adresss aux runions annuelles de la Banque et du F.M.I. Comme jamais auparavant, la Banque devint responsable uniquement vis--vis delle-mme. La Banque na jamais rpondre directement des consquences financires dsastreuses provoques par le fait que son staff favorise la quantit plutt que la qualit de ses prts...1 Par ailleurs, ric Toussaint et Denise Comanne, dans un article intitul La dette : ce nouvel esclavage de lAfrique, crivaient : La Banque na cess daccumuler des erreurs criminelles lencontre de dizaines de millions dtres humains. Robert McNamara expliquait en 1976 au Conseil de direction de la Banque que la solvabilit des pays dbiteurs serait assur par lendettement. En effet, selon sa thorie, par des emprunts massifs, les pays du Tiers-Monde pourraient accrotre leur production destine lexportation. Lendettement massif tait, selon lui, un bon choix. Ce raisonnement sest rvl archifaux... Le remboursement de la dette est devenu un nouveau mcanisme de transfert ou de ponction des richesses produites par les populations du Sud. Ce mcanisme a la caractristique dtre permanent2. Le Fonds montaire international Le Fonds montaire international fut, comme la Banque Mondiale, cr Bretton Woods, New Hampshire, tats-Unis, lors dune confrence tenue du 1er juillet au 22 juillet 1944, laquelle assistrent des dlgus de 44 pays. M. Harry Dexter White, assistant secrtaire au Trsor amricain, fut le prsident de la section numro un qui a tabli le fonds montaire international. Dans son livre Out of Bondage (p.98), Elizabeth Bentley rvle que cest grce Harry Dexter White si le Dpartement du Trsor amricain livra aux Russes des matrices pour imprimer des marks amricains doccupation en Allemagne. Le but de la Cration du Fonds montaire international nous dit A.N. Field 3, tait de lier rigoureusement les systmes montaires de toutes les nations membres au dollar amricain par les moyens des taux dchange fixe et de la libre convertibilit. En pratique, ajoute Field, la libre convertibilit signifie que le montant dargent en circulation dans un pays attach au Fonds montaire dpend de la quantit de dollars amricains que la Banque centrale de ce pays possde. Le Fonds montaire international est un camouflage couvrant une machination qui permet aux Financiers internationaux de lier les systmes montaires de toutes les nations lor et au dollar amricain. Quant aider les membres qui en font partie, le Fonds montaire international est une nullit (p. 33). Voici maintenant lapprciation gnrale que Field fait de ce Fonds montaire international : 1. Le Fonds montaire international nest pas "une agence spcialise des Nations Unies", comme il est dclar dans le livret de la Banque de Rserve (p. 184). Cest une puissance autonome exempte des lois et de la taxation de tout Gouvernement national ou international. Le Fonds montaire fut tabli un an avant que les Nations Unies furent mises au monde, et son seul devoir est de cooprer avec toute organisation internationale gnrale ou spcialise ; ce que le mot coopration signifie pour le Fonds, cest le Fonds qui en dcide. 2. Le Fonds peut instituer toute procdure lgale devant nimporte quelle Cour de justice, mais aucune procdure lgale, nationale ou internationale peut tre prise contre le Fonds sans sa permission. 3. Le Fonds est libre de faire des affaires dans une guerre, avec les parties opposes, et son personnel a en tout temps pleines immunits diplomatiques et libre transit ; sa correspondance, ses actifs, proprits, etc. sont libres de toute censure, feuille, rquisition, confiscation ou saisie de toute nature. 4. En dpit du fait quaucune guerre moderne na jamais t livre sur la base de lor, il ny a absolument aucune provision dans le Fonds permettant le relchement des clauses de convertibilit en or ou en dollars, ou quelque clause que ce soit, en temps de guerre. 5. Les Rglements du Fonds lient les monnaies des nations membres lor, et tablit en mme temps un absurde trafic de lor dans un sens unique toujours en faveur du Fonds. Les membres doivent payer en or mme la plupart de leur maigre rserve en sy joignant ; toute augmentation du Fonds doit tre paye de mme, et les membres sont tenus de remettre de lor au Fonds pour payer toutes sortes de circonstances. Par ailleurs il ny a pas aucun cas pour lequel le Fonds est oblig de payer en or les rquisitions dun membre. Le Fonds est en fait une machine extraire de lor des membres qui font des affaires avec celui-ci. 6. Tout argent retir du Fonds est un prt, dont lintrt est payable en or... (p. 31-32) Do il apparat trs clairement que le but vis par le Fonds montaire International tait "dasservir toutes les nations au Standard de lor" (p. 44) ou, comme la exprim dune faon colore lamricain William Jennings Bryan, "de crucifier le genre humain sur une croix dor" (p. 45). De lesclave permanent des pays et des individus
1 Tir du Dossier spcial du CADTM (Comit pour lAnnulation de la Dette du Tiers-Monde), Bruxelles, Belgique, 2e trim., 1995, p. 51-57. 2 Tir de : Banque Mondiale F.M.I. / Organisation Mondiale du Commerce : a suffit, priodique du CADTM, Bruxelles, 3e trimestre, 1955,
p. 82.
3 A.N. Field, The Bretton Woods Plot, Nelson, Nouvelle-Zlande, 1957, p. 22 sq.
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" lorigine", nous dit Susan George dans un dossier du CADTM, "le Fonds montaire international devait permettre dviter les crises dans le domaine des changes commerciaux en prtant court terme aux pays qui auraient des difficults temporaires avec leur balance de paiement... " En ralit, avec la Banque mondiale, il est devenu, par lusure, linstrument qui a rendu tous les pays et tous les individus esclaves. Le Journal de Montral du 12 mai 1997 (p. 38), nous apprenait que le Fonds montaire international estime que depuis 1980 (il ne dit pas 1997) 133 des 181 pays membres ont enregistr des problmes graves dans leur systme bancaire. Larticle finit par cette phrase percutante : a craque de partout. Ce que larticle ne dit pas, cest comment, avec un Fonds montaire international qui devait sauver les pays en difficult, on en soit arriv l. Susan George nous en donne une petite ide. Le Fonds montaire international, nous apprend-elle, ne prte aux pays mis en difficults qu la condition de la mise en place dun plan dajustement structural (PAS). Ces plans, en gnral labors par des missions du FMI en tandem avec la Banque mondiale, comportent peu prs toujours les mmes conditions. Entre autres : la dvaluation de la monnaie, la hausse des taux dintrt, la libralisation des importations et la baisse des salaires rels... avec augmentation des prix des denres et services de base... une srieuse cure damaigrissement pour les services publics par le biais de coupes claires dans leurs budgets et le licenciement massif de leur personnel... la privatisation des entreprises... Bref... une austrit conomique draconnienne dont limpact se fait douloureusement sentir sur la population...1 Comme le Fonds exige une dvaluation de cinquante pour cent, la dette des pays sous PAS et le cot de leurs importations augmentent dautant. Un dficit commercial extrieur favorise le recours aux financements extrieurs. Puisque les prts sont contracts en monnaie trangre (dollars), une dvaluation de 50% de la monnaie nationale signifie que le poids de la dette est quasiment doubl2. Aucun pays ce jour na t capable de rembourser sa dette extrieure. Les pays assujettis au PAS, nous apprend Susan George, avaient pay depuis dix ans, en service de la dette, la somme presque inimaginable de mille cinq cent milliards de dollars (sur une dette qui, en 1982, slevait neuf cents milliards). En termes plus comprhensibles, cela signifie des paiements de prs de trois milliards de dollars par semaine depuis une dcennie ou encore dix-sept millions de dollars chaque heure et 285,000 dollars la minute ! Malgr ces remboursements exorbitants, "ces pays financirement domins se sont retrouvs, la fin de 1991, de 64% plus endetts quils ne ltaient en 1982, devant 1,478 milliards leurs cranciers". Les programmes dajustement que le FMI et la Banque mondiale imposent comportent des mesures qui provoquent la dsintgration et leffondrement social de pays entiers... Tous les programmes qui ne plaisent pas au FMI ou la Banque mondiale sont supprims... Les dpenses pour la sant et lenseignement sont geles. Des coles et des hpitaux sont ferms... Et Michel Chossudovsky, professeur en conomie lUniversit dOttawa, ajoute que la politique de la Banque mondiale et du Fonds montaire international est "une politique dintervention conomique grande chelle. Elle consiste en la drgulation des prix dun ct et en la drgulation de toute lconomie dun autre ct". (Ces) institutions financires internationales ne voient que leurs intrts. On ne peut oublier que, dans les accords conclus avec les Institutions internationales, des conditions trs prcises sont stipules quant aux mesures qui doivent tre appliques : la libralisation des prix, la privatisation des entreprise dtat, la dvaluation de la monnaie. (Ces mesures) sont en fait un moyen qui donne aux institutions de Bretton Woods la possibilit de dterminer la politique dun pays et de reprendre leur compte lappareil de ltat. Je crois que ce serait une erreur (...) de diriger nos actions uniquement contre les organismes financiers internationaux. Nous devons comprendre ce que signifient ces organismes dans notre socit. Ce sont des bureaucraties. Et comme cest le propre des bureaucraties, elles se plient aux exigences des couches suprieures du systme conomique. Derrire ces organismes multilatraux publics, il y a les intrts privs des banques internationales et des entreprises multinationales3. Dans un autre article intitul La pauvret des nations, Chossudovsky dit que "la libralisation du systme bancaire consiste imposer la privatisation de banques de dveloppement tatique et drgler le systme bancaire commercial. La Banque centrale perd le contrle de la politique montaire... Il vaut la peine de remarquer que, selon les accords signs en 1933, les banques commerciales trangres sont autorises entrer librement dans les secteurs bancaires nationaux. La tendance est la dstabilisation des institutions bancaires nationales, quelles soient dtat ou prives". (Quant la privatisation des entreprises dtat), lajustement structurel constitue un moyen de reprendre les biens rels dun pays endett en utilisant le programme de privatisation, et aussi un moyen dencaisser les obligations du service de la dette. La privatisation des entreprises dtat est toujours lie la rengociation de la dette extrieure du pays... Les entreprises publiques qui font le plus de bnfices sont reprises par le capital tranger ou par des consortiums et ce, souvent en change de la dette...4 Carle M. Vilas, de lUniversit nationale de Mexico, qualifie le processus de privatisation de piraterie en gants blancs5. loccasion du 50e anniversaire des Accords de Bretton Woods, le CADTM publia un manifeste qualifiant les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds montaire international, les hauts fonctionnaires de ces organismes et les
1 Tir du dossier spcial du CADTM : Banque mondiale/FMI : a suffit !, Bruxelles, 2e trimestre, 1995, p. 64, 66. 2 Ibid., 3e trimestre, 1995, p. 61. 3 Michel Chossudovsky, La crise de la dette est-elle rsolue ?, Banque mondiale / FMI, priodique du CADTM. 3e trim. 1995, p. 42 sq.
Les souligns sont de nous.
4 Id., La pauvret des nations, Banque mondiale / FMI, priodique du CADTM, 2e trimestre, 1995, p. 28 sq. 5 Banque mondiale / FMI, priodique du CADTM, 2e trimestre, 1995, p. 94 sq.
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prsidents des grandes banques du monde de principaux assassins indirects et de voleurs en gants blancs de la terre" (p. 117). Vandana Shiva, de lInde, conclut que "la dette conduit un systme desclavage, quil sagisse dindividus ou de pays, et ce problme ne peut tre rsolu sans lannulation de la dette"1. Et le 2 octobre 1994, Madrid, Madame Shiva montrait du doigt les grands responsables de notre esclavage : le Fonds montaire international et la Banque mondiale, et ceux qui, derrire ces organismes, tirent les ficelles : La Charte du FMI dit que le FMI ne peut pas soccuper de politique. Dans la pratique, le Fonds ne fait rien dautre. Il dtermine la politique dun pays et pse sur la vie quotidienne de ses habitants... La Banque mondiale aujourdhui a tout contrle sur les Gouvernements, mais elle nest jamais contrle. Les rgles consignes dans la Convention sur la biodiversit imposent un contrle intergouvernemental sur cette biodiversit dont les paysans du Tiers-Monde sont des dtenteurs. La Banque mondiale veut garder sous son contrle toutes les banques de gnes (p. 65). Le Priodique du CADTM conclut son analyse des politiques de la Banque mondiale et du Fonds montaire international comme il suit : Diriges par des technocrates non lus qui ne sont responsables devant aucune juridiction, la Banque mondiale, le FMI et bientt lOMC (lOrganisation mondiale du Commerce) tendent assumer, en lien troit avec le G-7, le rle de Gouver-nement global dictant les politiques conomiques, sociales, cologiques et culturelles des pays au profit des intrts financiers et commerciaux qui dominent lconomie mondiale. Dans le monde entier, des voix slvent contre ce nouvel ordre marchand qui tire profit de lexploitation de la nature et des populations : 50 ans, a suffit2. Cette concentration de pouvoirs et de richesses nous rappelle cette observation du Pape Pie IX qui, ds le 15 mai 1931, avait crit dans Quadragesimo Anno : Ce qui, notre poque, frappe tout dabord le regard, ce nest pas seulement la concentration de richesses mais encore laccumulation dune norme puissance, dun pouvoir conomique discrtionnaire aux mains dun petit nombre dhommes... Ce pouvoir est surtout considrable chez ceux qui, dtenteurs et matres absolus de largent, gouvernent le crdit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par l, ils distribuent en quelque sorte le sang lorganisme conomique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement, nul ne peut plus respirer3. Plus que jamais aujourdhui, non seulement nul ne peut plus respirer sans le consentement des banquiers internationaux, mais la terre entire est devenue un immense camp de concentration, asservie aux Illumins du Prince de ce monde. Il ny a plus de pays souverains, il ny a plus de nations indpendantes, il ny a plus dindividus libres... Conclusion Larticle 4 de la Dclaration universelle des Droits de lhomme, sans Dieu, se lit comme il suit : "Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; lesclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes". Au-del de ce trompe-lil grandiloquent, que de diaboliques hypocrisies... Par lusure, toutes les nations de la terre sont devenues les esclaves des banquiers internationaux. Lors de la guerre civile amricaine (1881-1865), un article inspir par les Banquiers internationaux apparut dans le London Times, condamnant lmission du papier monnaie les Greenbacks dAbraham Lincoln, prsident des tats-Unis. Et une circulaire du mme prsident fut envoye tous les Banquiers amricains, dans laquelle on pouvait lire : Lesclavage devrait normalement tre aboli par la guerre. Moi et mes amis Europens sommes en faveur de cette abolition parce que lesclavage signifie la proprit de lesclave et son entretien, alors que, dans le plan europen mis de lavant par lAngleterre, le capital contrle le travailleur en contrlant les salaires. La grande dette que les Capitalistes verront, provenant de la guerre, devra tre utilise pour contrler la valeur de largent. Pour y arriver, les obligations du Gouvernement seront utilises comme base bancaire... " Et le 25 juin 1863, les frres Rothschild crivirent Ikelheimer, Morton et Vangould, n 3, Wall Street, New York, tats-Unis, ce qui suit en particulier : Le peu de gens qui comprendront le systme vont devenir soit si intresss dans ses profits, soit si dpendants de ses faveurs quil ny aura pas aucune opposition de leur part, alors que dun autre ct, la masse du peuple, mentalement incapable de comprendre les normes avantages que le capital retire du systme, en portera le fardeau sans se plaindre, et peut tre mme sans souponner que le systme est contraire leurs propres intrts...4 En 1932, Arthur Kitson a crit : Jusquau dbut du prsent sicle, la seule mthode connue pour la conqute du monde tait linvasion militaire, soit un systme cruel, trs dangereux et trs dispendieux. Mais on ralisa durant la dernire moiti du dernier sicle quil y avait une bien plus simple, plus efficace et moins dangereuse mthode par le contrle de largent. Par le contrle de largent, aucune arme, aucune marine ni munitions de guerre ne sont ncessaires et il ny a pas de sang verser. Le public ne sait rien du danger qui le menace jusqu ce quil ait t rendu parfaitement esclave sous la forme dune dette. Tout ce quil est ncessaire davoir, cest de sassurer le contrle de la presse et des autres mdiums de publicit... Ceci a dj t fait. La Finance internationale contrle pratiquement tous les canaux par lesquels le public peut tre influenc5.
1 Banque mondiale / FMI, priodique du CADTM, 3e trimestre, 1995, p. 51. 2 Banque mondiale / FMI, priodique du CADTM, 2e trimestre, 1995, p. 123. 3 Pie XI, Quadragesimo Anno, encyclique sur ... 15 mai 1931 4 William Guy Carr, Pawns in the Game, p. 54-55. 5 Wickliffe B. Vennard Sr., Chronological History of Money since Babylon, Palmdale, Cal., Omni Christian Book Club, 19.., p. 27.
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Depuis les accords conclus Bretton Woods, New Hampshire, tats-Unis dAmrique, entre le 1er et le 22 juillet 1944, les serviteurs de Mammon, par la cration de la Banque mondiale et du Fonds montaire international, ont achev la conqute de toutes les nations de la terre. Rptons-le, il ny a plus de pays souverain, il ny a plus de nations indpendantes, il ny a plus dindividus libres. Tout tre humain vient au monde esclave des Banquiers internationaux, par leffet dune dette norme contracte par des politiciens, suite la cession, pour un plat de lentilles, du droit de leur Gouvernement de contrler largent et le crdit de ltat. Aujourdhui, tout doit tre sacrifi ceux qui ont pris possession du Temple, le Temple de la Chrtient et le Temple des mes, car le temps mme est devenu de largent, tel que lavait prch le Rose-Croix, liniti du Club des Flammes de lenfer de Lord le Despenser, Francis Bashwood, le grand organisateur de la Rvolution amricaine et de la Rvolution franaise, le grand Illumin des Illumins, Benjamin Franklin1. Le but rel de cet asservissement par les gouverneurs de Mammon au Pre du Mensonge, cest un abject avilissement de tous les tres humains. Nous navons plus aujourdhui en ce monde de tnbres que des btes de somme, soit des tres humains ns pour les batitudes mais dcapits par les puissances du mal de toute vie spirituelle et devenus des mes mortes qui on refuse mme le rconfort de lAnglus et du Notre Pre (que nautorisent plus lcole laque et les Cours de justice). Infiniment plus grave encore est le but inavou et inavouable poursuivi inlassablement par le Sducteur du monde entier (Apoc., xii, 9) et ses serviteurs dnaturs : la dchance finale des hommes et des femmes, soit leur seconde mort, la mort des mes exclues jamais de lternelle flicit, la vision de Dieu... lAmour suprme... la compagnie ineffable de Jsus, de notre Trs Sainte Mre. Voil pourquoi, en attendant le grand nettoyage qui viendra comme un dluge 2 de feu, tous et chacun sont, jour et nuit, sous la haute surveillance de lil qui voit tout, tel que montr sur le billet de banque dun dollar amricain, lil des loups ravisseurs qui, sous lapparence de la libert fallacieuse, la licence, prche par laptre des temps modernes, Benjamin Franklin, nous ont impos le plus grand esclavage de tous les temps. Sachant tout ceci, on est maintenant plus mme de comprendre pourquoi, ni dans la Dclaration universelle des Droits de lHomme ni dans aucune Dclaration des Droits, on ne trouve et on ne trouvera jamais le Droit la vrit, droit qui est pourtant, aprs le Droit la vie (droit qui a t effrontment reni, mme sil est inscrit dans toutes les Chartes, avec lavortement dtres qui ne demandaient qu vivre), le premier des Droits qui devrait tre garanti tout tre humain afin quil puisse saffranchir en tout temps et en tout lieu de la pire des servitude, celle de lesprit. Ce nest pas sans une connaissance trs profonde de la nature humaine que le Christ, notre Sauveur, disait si souvent : En vrit, en vrit, et quil a pris la peine de laisser ce suprme conseil tout tre bien pensant : "Vous connatrez la vrit et la vrit vous rendra libres" (Jean, viii, 32). Et maintenant, vous tous, qui maudissez vos chanes ; vous tous, dont on a assassin lesprit crateur ; vous tous, qui on a ferm la porte des cieux ; vous tous, qui tes devenus sans amour et sans esprance dans ce monde pervers ; vous tous, que le pre du mensonge, meurtrier ds les dbuts (Jean, viii, 44), et ses acolytes, poussent comme des paves vers le grand abme ; vous tous, qui avez oubli que le but de votre existence est de connatre dieu, de Laimer et de Le servir, comme le Christ lui-mme a servi pour nous enseigner lhumilit, quest-ce que lhomme mortel compar au crateur immortel de lunivers ; vous tous qui, portant la terre sur vos paules, soupirez aprs une meilleure patrie (Hb. xi, 16) ; vous tous, dont tous les jours sont compts jusquau seuil de lternit, nous vous en prions, frres et surs, rappelez-vous, sil vous plat, chaque jour de votre vie, que le Christ fut envoy avant tout par le Pre "pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres", sous le prsent rgne du Prince de ce monde, il ny a plus que de mauvaises nouvelles, et gurir ceux qui ont le cur bris (Luc, iv, 18). Et mditez souvent, comme un suprme viatique desprance pour le grand voyage dici-bas, ces belles paroles du juif qui, le premier, a confess le Christ sur cette terre : Vous tes le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matt., xvi, 16) et est devenu le Prince des Aptres : Bni soit Dieu, le Pre de Notre-Seigneur Jsus-Christ ! Dans Sa grande misricorde, il nous a fait renatre par la rsurrection3 de Jsus-Christ dentre les morts pour une esprance vivante, pour un hritage qui ne se peut corrompre, souiller ni fltrir et qui vous est gard dans les cieux ; vous que la puissance divine rserve cause de votre foi, pour le salut qui est prt se manifester dans les derniers temps (I Pierre, i, 3-5). AD MAJOREM DEI GLORIAM ANNEXE I - Louis-Joseph Papineau
1 Dans un avis un jeune voyageur de commerce, Franklin crivait : "Remember that time is money".
Voir The Papers of Benjamin Franklin, 1961, p. 306. 2 "Ils oublient volontiers qu lorigine les cieux existaient, ainsi quune terre que la Parole de Dieu avait fait surgir du sein des eaux au moyen de leau, et quainsi mme le monde dalors prit dans lengloutissement de leau. Or, les cieux et la terre d prsent sont gards par la mme parole divine et rservs pour le feu, au jour du jugement et de lanantissement des impies... En ce jour-l, les cieux passeront avec fracas, les lments embrass seront dissocis et la terre consume avec les ouvrages quelle contient... " (II Pierre, III, 57, 10.) 3 Cest le Christ ressuscit qui a terrass Saul sur le chemin de Damas et en a fait le grand aptre saint Paul. Celui-ci commence ainsi son ptre aux Galates (Gaulois tablis en Asie mineure) : "Paul, aptre, non par les hommes ni par lentremise dun homme, mais par Jsus-Christ et par Dieu le Pre qui la ressuscit des morts..."
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Fernand Ouellet, professeur dhistoire et assistant-archiviste de la province de Qubec, publia en 1960 une petite brochure intitule Louis-Joseph Papineau, un tre divis. tre divis, le tribun Papineau sema aussi la division chez notre peuple et marqua toute notre Histoire dune profonde et douloureuse cicatrice. Mais au-del de son individualisme, de sa propension linaction, de sa vanit, de son enttement, de ses dons oratoires, de ses oppositions systmatiques ainsi que de ses dmissions, pour ne pas dire ses trahisons, il faut voir en Papineau avant tout un esprit rvolt, rvolt par un manque damour. Toute vie, en dfinitive, parce que nous sommes par-dessus tout des tres mens par lesprit, ne peut sexpliquer que par la vie affective de lhomme, la conception quil se fait de la vie, le bien-fond de ses origines et de ses destines. Entt avant mme davoir atteint lge de douze ans, il est renvoy du Collge des Sulpiciens de Montral pour refus de sexcuser dinfractions la discipline. Sa mre lavait averti que sil tait renvoy de ce collge, "il irait pensionnaire au Sminaire de Qubec". Il sy ennuie mourir et il crit ses parents dans lespoir dtre rappel Montral pendant les vacances. Sa mre inflexible lui fait une rponse lantique : Si tu meurs, sois tranquille, il y a assez de place Qubec pour ty enterrer.1 Avant mme davoir vingt ans, il sabonne la Bibliothque publique de Qubec, qui est lancienne bibliothque du gouverneur Haldimand. Il y trouve Rousseau, Voltaire et tous les encyclopdistes. Il y perd la foi2. Voil la cause relle qui a fait de sa vie personnelle, comme de sa vie publique, une terrible tragdie. Nayant plus la foi comme boussole et stant loign de la Vrit mme, il sest mis aveuglment la remorque de Montesquieu, dAdam Smith, de Snque, des Encyclopdistes, de Voltaire, de Jefferson et de tous les faux philosophes pervers du 18e sicle et de leurs mensonges. Il crira Louis Frchette : "Nous sommes de respectables rvolutionnaires... Nous sommes les rvolutionnaires dun ge philosophique". Pourquoi respectables ? Parce quhritiers de lge philosophique ?... Lge dune prtendue philosophie qui na laiss que des ruines dans la vieille France, lge qui a gorg la Chrtient, massacr sans piti femmes et enfants de la Vende, produit le Rgime de la Terreur Paris et les colonnes infernales... Papineau, esprit rvolt ds sa prime jeunesse, attela son char, sa conception fausse de la vie due ses mauvaises lectures, produits de la libert dexpression la "fixit inaltrable de ses principes", puiss incontestablement, comme laffirme un initi contemporain, J.-Z.-Lon Patenaude, "la philosophie des lumires, aux idaux maonniques". Six mois avant de mourir, il livra son testament politique lInstitut Canadien de Montral : Libert. galit. Fraternit 3 (cest la devise du Grand Orient de France). Fernand Ouellet crit : En 1830, Papineau avouait ouvertement ses convictions rpublicaines. Ses matres ntaient plus les mmes. Au premier rang figurait Jefferson qui lui inspira les grandes lignes de ses conceptions dmocratiques : conception librale de ltat, haine de lAngleterre, de lAristocratie... la destine nord-amricaine de la dmocratie...4 Ce qui prouve jusqu quel point cet homme disert navait pas de connaissance profonde des causes de la Rvolution franaise et du rle trs important quy joua le rvolutionnaire radical, lillumin de lOrdre dAdam Weishaupt, le RoseCroix Thomas Jefferson. Il tait prt, aussi naf et dnatur que le tratre La Fayette cause de ses idaux maonniques pervers, livrer tous ses compatriotes et tout le territoire de sa patrie aux pires ennemis de sa nation, quil avait pourtant contribu repousser lors de la guerre de 1812 en tant que capitaine du cinquime bataillon de la milice dlite. Adhrent de lilluminisme le plus radical, Thomas Jefferson fut lun de ceux qui imposrent aux tats-Unis dAmrique, comme revers de leur grand sceau, linsigne-emblme des illumins dAdam Weishaupt de Bavire, que tous peuvent encore voir de nos jours sur lenvers du billet de banque amricain dun dollar. Heureusement que les contemporains de Louis-Joseph Papineau ont fini par voir trs clairement labme o celui-ci dirigeait le peuple canadien-franais, comme le faisaient autrefois les chasseurs des grandes plaines avec les troupeaux de bisons. En 1826, Papineau prsida une rorganisation du Parti canadien qui, par la suite, prit le nom de Parti patriote. Naturellement, ce nom fut choisi dabord et avant tout pour chauffer les passions nationalistes, lorgueil national. Et, de ce fait, Papineau devint "le premier chef nationaliste canadien-franais". Connaissant les faux principes de lesprit rebelle de Papineau, dune part, et nous rappelant dautre part le fait que, depuis le commencement du monde, toutes les guerres et toutes les rvolutions ont eu leur source dans le feu dvastateur de lorgueil dun chef ou dune nation, les agitations et les discours violents de Papineau ne pouvaient que conduire un affrontement. Contrairement ce quil affirmera solennellement dans son Histoire de lInsurrection au Canada, publie Paris en 1839 : "Jaffirme quaucun de nous navait prpar, voulu ou mme prvu la rsistance arme" 5, les faits prouvent quil prpara une insurrection arme. Il en fixa mme la date, de concert avec les rformistes du Haut-Canada, au 7 dcembre 18376.
1 Robert Rumilly, Papineau et son temps, t. 1, Fides, 1977, p. 26. 2 Ibid., p. 30. Ajoutons que "la lecture de Voltaire et de lEncyclopdie
tait courante chez les notables canadiens, comme Joseph Papineau, le pre de Louis Joseph", qui tait un ami de limprimeur Fleury Mesplet, ce voltairien amen Montral par Franklin. Jean-Paul de Lagrave : Fleury Mesplet (1734-1794), p. 136, 285, 440. 3 Le Devoir, 23 juin 1988.
4 Louis-Joseph Papineau, un tre divis, brochure de la Socit historique du Canada, n 11, Ottawa, 1960, p. 13. 5 Louis-Joseph Papineau, Histoire de lInsurrection au Canada, Ottawa, Lemac, 1968, p. 46. Papineau faisait sans aucun doute cette
affirmation dans le seul but de tenter de se justifier.
6 "OCallaghan, le plus sr confident de Papineau depuis sa rupture avec Neilson, lance le mot dordre : Agitation ! Agitation ! " (Robert
Rumilly, p. 425.) La premire assemble dagitation eut lieu Saint-Ours, le 7 mai 1837. Les rsolutions suivantes, qui y sont adoptes,
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Papineau envoya ses compatriotes au feu des combats comme des moutons labattoir. Il est dautant plus coupable de cette insurrection insense que, ds le 5 dcembre 1835, Joseph Hume, conseiller politique de Londres, avait envoy au chef rebelle du Haut-Canada, William Lyon Mackenzie, son opinion et avis dans une lettre dont copie fut transmise Papineau (on la retrouve dans ses papiers, annote par lui aprs sa fuite de Montral). On peut lire dans cette lettre ce qui suit : Vous devez avoir patience et faire tout ce que vous pourrez pour rester tranquilles. Japprouve beaucoup lesprit du discours de Lord Gosford la Chambre dAssemble du Bas-Canada, et jai confiance que sir Francis Head en fera autant pour vous. Dans ce cas, et vous aurez raison de demander justice gale, je dsirerais que vous modrassiez vos demandes pour le Conseil lgislatif et obteniez tous les autres droits bien tablis. Si javais de linfluence sur M. Papineau et sur ses associs, je leur conseillerais daccepter avec joie les concessions offertes par le gouvernement, et de donner une belle chance au gouvernement sous le systme nouveau et amlior... Notre objet, en consquence, est votre objet ; et je vous prie duser de votre influence pour empcher cette question, si elle nest pas soutenue par votre gouverneur, de causer des contestations ou de mauvaises volonts entre les rformateurs et le gouvernement. Jobserve que Lord Gosford a laiss le Conseil lgislatif, quant son lection par le peuple, en dehors de son discours ; mais il a promis de lamliorer en mettant de ct tous les fonctionnaires dpendants et vous devez essayer de marcher avec cela : cest la meilleure marche que vous puissiez prendre pour quelque temps. Quelque chose que nous russissions obtenir, en Angleterre, vous naurez aucune difficult, en Canada, obtenir une amlioration du Conseil lgislatif, et jespre que vous tiendrez cela en vue. Je dsire que vous transmettiez M. Papineau, dans le Bas-Canada, cette opinion et cet avis comme ceux que les meilleurs amis du Canada, en ce pays, peuvent lui offrir...1 Inutile dajouter que Louis-Joseph Papineau, le rvolutionnaire de lge philosophique, ne tint absolument aucun compte de cette opinion et de cet avis. Afin de contrecarrer lagitation et les activits rvolutionnaires de Papineau, Lon Gosselin fonde le journal Le Populaire, quil confie Leblanc de Marconnay en avril 1837. Le Populaire dnonce Papineau comme lauteur de tous nos maux : M. Papineau a pris un tel ascendant sur ses collgues quil est parvenu en garer la majorit et les faire ployer sous sa verge de fer. Il nentend permettre aucune concession au gouvernement, il veut que le Trne sabaisse jusqu lui... Alors, nouveau Cromwell, il rvera peut-tre, si ce rve nest pas dj venu le faire sourire dans son sommeil, dasservir son propre pays une rpublique dont il serait le dictateur...2 Par ailleurs, les agissements de Papineau et de ses lieutenants sont suivis de trs prs par les autorits civiles, renseignes au besoin par les services de police. Ainsi, selon une dposition faite la police, il fallait aider le parti rvolutionnaire qui existait, en fournissant et en contribuant avec dautres de bonne volont, fournir tout largent ncessaire pour acheter de la poudre, des balles, fusils et autres choses ncessaires pour mettre ledit parti rebelle en tat, au premier moment de sortir, de combattre contre le gouvernement britannique. Un nomm Archambault, clerc notaire de Varennes, dclare son tour quil travaillait "renverser le gouvernement de cette province pour ltablir en rpublique et lunir aux tats-Unis, ou pour en faire un gouvernement indpendant... "3 Semant plus que jamais la sdition, le 15 mai 1837, Papineau, loracle irrit, prononce Saint-Laurent le discours le plus violent de sa campagne dagitation : Nous sommes en lutte avec les vieux ennemis du pays (...). Le gouverneur a le miel sur les lvres et le fiel dans le cur (...). La circonstance nouvelle est que le Parlement britannique est contre nous... Papineau va mme jusqu prner lUnion avec les tats-Unis : "La place de qui dsire entrer dans lUnion est marque davance. Cette union est dsirable... "4
sont dj une dclaration de guerre ouverte au gouvernement tabli : 1. "Considrant lActe du Commerce au Canada comme non avenu, nous regar-dons comme trs licite le commerce dsign sous le nom de contrebande, jugeons ce trafic trs honorable, tcherons de le favoriser de tout notre pouvoir, regardant ceux qui sy livreront comme mritant bien du pays, et comme infme quiconque se porterait dnonciateur contre eux". Voil pourquoi le journal Le Populaire appela Papineau le chef des contrebandiers. En effet, Papineau, lOrateur de la Chambre dAssemble du Bas-Canada, lgifrait en dehors de la Chambre et recommandait la dsobissance civile et lillgalit. Le 15 mai 1837, Montral, la paroisse Saint-Laurent, ignorant ou feignant dignorer que la Rvolution amricaine ne fut rendue possible que par lnorme contribution financire du franc-maon aveugle Louis XVI, le dmagogue Louis-Joseph Papineau proclame un article de foi ses auditeurs : Les conomies ralises en se privant de th, de vin et de soie (qui, parmi les colons amricains, pouvait se draper de soie ?) permirent aux Amricains, dix ans plus tard, dacheter la poudre et les canons dont ils eurent besoin (Robert Rumilly, t. II, p. 435). Le dmagogue Papineau nattendit toutefois pas dix ans pour mener ses compatrio-tes la boucherie. 2. Cette assemble, considrant les heureux rsultats obtenus en Irlande par le tribut appel OConnell, est davis quun semblable tribut, sous le nom de tribut Papineau, devrait exister dans ce pays. Ce tribut, selon lhistorien Fernand Ouellet, devait servir pour lachat darmes et de munitions. Montral, le 5 septembre 1837, se forma une association "politique double dune section militaire", dont le nom, emprunt aux rvolutionnaires amricains Les Fils de la Libert, fut propos par nul autre que le propre fils du tribun Papineau, Louis-Joseph Amde. (Jacques Lacoursire, Histoire populaire du Qubec, 1791-1841, ditions du Septentrion, 1996, p. 333.) "Papineau, aprs avoir confr avec un dlgu du Haut-Canada, quitta la ville (de Montral) le 13 novembre. Il se rendit Saint-Charles et Saint-Denis joindre les autres chefs. Cest l, au milieu de lexcitation gnrale que se dcida finalement le moment de linsurrection qui devait concider avec celle du Haut-Canada, fixe au 7 dcembre" (Fernand Ouellet, p. 17). 1 Sabrevois de Bleury le 31 octobre 1839, dans sa Rfutation de lcrit de Louis-Joseph Papineau.
2 Robert Rumilly, op. cit., p. 428. 3 Jacques Lacoursire, op. cit., p. 320. 4 Robert Rumilly, op. cit., p. 434.
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Treize rsolutions, "en bonne partie dans la mme veine que celles de Saint-Ours", sont adoptes la fin de lAssemble. La 12e rsolution traite dune Convention gnrale, lamricaine, "qui doit se tenir au cours de lt prochain"1. tienne Parent, journaliste de Qubec, ne tarde pas ragir au discours de Papineau et aux rsolutions adoptes Saint-Laurent. Il crit dans Le Canadien : A-t-on pens quil y a l dans ce peu de lignes une dclaration de guerre contre lAngleterre et de plus un appel non quivoque aux tats-Unis ?... Suite aux agitations de Papineau et de son Parti patriotique, devenu Parti rvolu-tionnaire, le Conseil excutif, runi durgence Qubec, adopte le 15 juin 1837 une proclamation du gouverneur gnral, Lord Gosford, concernant les assembles publiques et les crits sditieux. Il y dnonce en particulier "les hommes mal disposs et pervers (...) ennemis de lautorit lgitime de Sa Majest et de son Gouvernement..." Lors du banquet qui a suivi la conscration de Mgr Ignace Bourget comme vque coadjuteur, le 25 juillet 1837, Mgr Jean-Jacques Lartigue, vque de Montral et cousin de Papineau, en prsence denviron 140 prtres, a rappel que les pasteurs devraient faire tous leurs efforts pour rtablir la charit et lunion parmi les ouailles ; quils devraient reprsenter leurs paroissiens quil nest jamais permis de se rvolter contre lautorit lgitime ni de transgresser les lois du pays (...) particulirement celle qui dfend la contrebande...2 la prire de la reine Victoria qui vient dtre couronne et qui dsire, sans doute la suggestion des ministres, marquer ainsi son joyeux avnement, la Chambre des Communes renonce aux rsolutions Russell, contre lesquelles Papineau avait tant tonn... Conformment aux prvisions de Joseph Hume et prouvant ses bonnes intentions, Lord Gosford, tout en convoquant le Parlement pour le 18 aot 1837, nomme dix nouveaux conseillers lgislatifs, dont sept Canadiens franais. Lord Gosford explique la raison de la convocation prmature de la Lgislature : donner la Chambre loccasion, en se montrant raisonnable, dviter la mise en vigueur des rsolutions financires prises Londres. Il nest pas de sacrifice, dit-il, que le gouvernement de sa Majest ne soit prt faire pour rsoudre cette crise lamiable, "except celui de lhonneur de la Couronne et de lintgrit de lEmpire". La majorit de lAssemble, toujours plie la volont de Papineau, signifie une condition : la substitution dun Conseil lgislatif lu par le peuple au Conseil lgislatif nomm par le gouverneur. Les conseillers de langue franaise sont maintenant presque aussi nombreux que les conseillers de langue anglaise. Il ne tient qu eux, ainsi que le gouverneur le leur laisse entendre, de dominer, de contrler le Conseil, au prix dun peu dassiduit puisque les conseillers de langue anglaise, lexemple de lvque anglican qui ne vient jamais, pratiquent labsentisme... Mais ce que Papineau et ses amis demandent, ce nest pas un Conseil lgislatif canadien-franais, mais un Conseil lgislatif lu par le peuple, suivant les sacro-saints principes dmocratiques...3 Or, cette demande tait en contradiction formelle avec la Constitution de 1791, et Papineau, lOrateur de la Chambre, ntait pas sans le savoir... Mais, esclave de principes, de sophismes de lge philosophique, Papineau, le rvolutionnaire radical, refuse la main tendue du gouverneur gnral et plonge tout le Bas-Canada dans lincertitude et la guerre civile... Le Canadien de Qubec publie un long article sur la ncessit de soutenir Lord Gosford et accuse le chef des contrebandiers davoir torpill toutes les tentatives de conciliation du gouverneur aprs avoir vu quil ne ferait point de lui son instrument4. Lord Gosford, son optimisme tomb, rend compte au Ministre, dans un rapport du 2 septembre 1837. Il fait, non sans raison, tourner la question autour de la personne de Papineau : Il est vident que le parti Papineau ne sera satisfait daucune concession qui ne le mettra en mesure dexcuter ses vues ultrieures, savoir la sparation de ce pays davec lAngleterre et ltablissement dun gouvernement rpublicain...5 Louis-Joseph Papineau sacrifia, sans scrupule aucun, ses compatriotes sur lautel des faux principes, des sophismes prchs par les prtendus philosophes des fausses Lumires. Deux entrevues rvlent fort bien lesprit dnu de sens critique et de discernement de Louis Joseph Papineau, par suite de son attachement ces faux principes. Le ministre plnipotentiaire et envoy extraordinaire de France aux tats-Unis, M. douard de Pontois, et son attach dambassade, M. de Saligny, en visite au Canada, ayant tous deux assist lassemble dagitation de Saint-Constant, dnrent avec Louis Joseph Papineau et lui reprsentrent le danger, pour les Patriotes dune guerre civile laquelle ils ntaient nullement prpars. Suite cette visite, M. de Pontois fit un rapport au comte de Mol, prsident du Conseil des ministres et ministre des Affaires trangres de France. Voici la description quil a fait de Papineau dans ce rapport : M. Papineau ma paru beaucoup au-dessous de sa rputation et du rle quil prtend jouer ; ses ides sur les questions gnrales sont communes, sa conversation dclamatoire, son admiration pour les Institutions dmocratiques des tats-Unis, dnue de critique et de discernement... Ds les premiers jours de dcembre 1837, voyant son insurrection touffe dans le sang, il senfuit aux tats-Unis, abandonnant leur sort tous ses Patriotes. Rendu New York, il alla voir M. de Pontois dans un dsarroi extrme. Il reut dexcellents conseils de lambassadeur, mais fut jug trs svrement par lui dans une lettre au Comte de Mol : M. Papineau est venu me voir, il y a quelques jours. Jai acquis, par sa conversation, de nouvelles preuves de limpossibilit du succs de linsurrection. "Cest, a-t-il fini par savouer lui-mme, une population rduite au dsespoir qui se prcipite aveuglment au-devant du danger, sans concert, sans organisation, sans secours tranger, et qui se dvoue
1 Jacques Lacoursire, op. cit, p. 316-317. 2 Jacques Lacoursire, op. cit., p. 328. 3 Robert Rumilly, op. cit., p. 456-457. 4 Ibid., p. 458. 5 Ibid., p. 458.
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la mort". Jai cru devoir lui reprsenter alors, au nom de lintrt que le sort du Canada inspire tout cur franais et avec la force qui donne une profonde conviction, que si un pareil sentiment pouvait tre excusable dans les masses, il ne ltait pas dans les chefs, dont le devoir tait, au contraire, duser de tous les moyens en leur pouvoir pour arrter une lutte trop ingale et sauver, sil en tait encore temps, leur malheureux pays, dupe et victime des intrigants et des spculateurs amricains, de la ruine et de la destruction dont il tait menac. Ctait une prompte soumission, ai-je ajout, qui pouvait seule donner au Gouvernement de la Reine la possibilit dcouter les plaintes des Canadiens et de protger leurs droits et leur nationalit... Malheureusement, Monsieur le Comte, un pareil rle est au-dessus de la porte de M. Papineau, (homme) dun esprit mdiocre et troit, rempli de lieux communs la place dides, et opposant la logique des faits et des ralits de vaines utopies et de puriles illusions, en un mot, prcisment le contraire de ce que doit tre un chef de parti...1 Dans le but de couvrir Papineau, les plus modrs des patriotes excusaient leur chef en disant quon pouvait tre un Franklin sans tre un Washington, cest--dire un esprit pervers qui incite la rbellion, sans mettre sa tte sur le billot. Mais dautres patriotes, ayant soudainement repris leur esprit et leur gros bon sens, dcidrent quil tait temps dabattre le faux messie, lidole, et ils formrent dans ce but un complot, mri avec lamer exil, dont "lobjet tait, dans lintrt de la cause canadienne, de forcer Papineau se rendre en France"2. Ce que ce dernier finit par accepter. Voil pourquoi ce fut de Paris que Papineau tenta de justifier son rle dans cette lamentable et si tragique insurrection, en publiant dans la Revue du progrs, en 1839, son Histoire de lInsurrection au Canada. Malgr la srieuse mise en garde de lambassadeur de France, douard Pontois, lendroit des intrigants et des spculateurs amricains3, avant le dpart de Papineau pour la France, ce dernier ne tint absolument aucun compte des judicieux conseils qui lui taient donns et il ira jusqu crire dans ce pangyrique, flatteur surtout pour son amour propre, les normits suivants : 1. Suite une entrevue quil eut avec Lord Bathurst, il rpondit au ministre anglais que sa propre "utopie diffrait de la sienne, et lui paraissait plus dsirable et plus ralisable... ". Ce que la faillite de son insurrection lui avait sans doute dmontr... 2. Allant au cur de son insurrection, il ne se gne pas pour mentir effrontment comme Voltaire en crivant : Parmi les acteurs de ce drame sanglant, y en a-t-il un seul qui se repente davoir tent la rsistance ? Et parmi leurs concitoyens, il ny en a pas un sur mille qui leur reproche de lavoir fait. Cela, Papineau ne la certainement pas demand aux veuves et aux orphelins de ces pauvres patriotes quil envoya 4 au feu sans mme un fusil, pour un trs grand nombre... Rvolutionnaire non repenti et des plus orgueilleux, il va mme jusqu ajouter, rejetant compltement le judicieux conseil de lambassadeur de France : "Il y a dans lme de tous un chagrin profond... mais en mme temps un grand espoir quelle sera reprise et prvaudra". Il a sur lui tout le sang de ses pauvres compatriotes gorgs cause de son irralisme et de ses vaines utopies, et il veut encore plus de ce sang innocent pour monter davantage... en orgueil. 3. Autre La Fayette dnatur, il crit que lavenir du Canada est crit dans les Dclarations des droits de lhomme et dans les Constitutions politiques que se sont donn nos bons, sages et heureux voisins, les Amricains indpendants, et il termine sa diatribe par une charge fond de train contre lAngleterre parce que, depuis le Trait de 1783, elle sest maintenue dans loccupation de "certaines portions de territoire (devant tre) restitues aux Amricains". Dans sa haine de lAngleterre, attise en lui sans aucun doute par lIllumin Thomas Jefferson, il a soudainement perdu la mmoire. Non, il na pas combattu les bons et sages Amricains en 1812... Rappelons-lui toutefois que cest en vertu de leurs principes dmocratiques que ces bons et sages Amricains ont dtruit en 1613, avec Samuel Argall de la Virginie de Thomas Jefferson, Port-Royal ; et que cest aussi au printemps de 1690 que les bons et sages Amricains de la Nouvelle-Angleterre semparrent de lAcadie et attaqurent la ville de Qubec. Nous nous devons aussi de lui rappeler que cest en 1710 que ces mmes bons et sages Amricains semparrent de lAcadie, colonie que leur cdera dfinitivement en 1713 le Grand, funeste et orgueilleux belliqueux Louis XIV ; et que cest en 1755 que Charles Lawrence, avec laide des bons et sages Amricains de la Nouvelle-Angleterre, particulirement les Bostonnais, organisa lhorrible dportation des Acadiens; et que cest aussi en 1755, comme sil y avait eu concertation, que Braddock, pouss et aid par George Washington et Benjamin Franklin, envahit, avec les bons et sages Amricains, la valle de lOhio quils convoitaient pour senrichir. On trouva mme, dans les papiers de Braddock, un ordre rdig en vue denlever les Canadiens et les dporter...5 Alors que Papineau aurait d, de toutes ses forces, dnoncer les intrigants et les spculateurs amricains qui, en vertu de cet abominable Trait de 1783, ngoci en leur nom par le plus grand charlatan des Amriques, le Rose-Croix gnostique initi du club des flammes de lenfer, limprimeur pilleur Benjamin Franklin, semparaient dune grande partie du Canada, il intime de Paris, lieu de la signature de cet infme trait, tant alors dchu de son trne dOrateur, lordre la vieille Angleterre, qui sest dbarrasse de son Cromwell comme de la peste, de restituer ces portions de territoire...
aux rvolutionnaires amricains intrigants et spcula-teurs qui, par la suite, renirent la France sans scrupule aucun. 4 Le mercredi, 22 novembre 1837, Papineau prsida une assemble des chefs patriotes Saint-Charles. Le chef du parti, aux dires de tmoins, dclara que la r-volution russirait au Canada. Saint-Charles, "les forces patriotes se composaient denviron 300 hommes" nayant leur disposition que 119 fusils dont 57 seulement pouvaient servir tant bien que mal... Il leur fallait marcher la boucherie, aux cris mille fois rpts de : En avant ! En avant !. Le cur de Saint-Eustache dcrit ainsi les patriotes : "Jamais leurs chefs ne cherchrent leur apprendre aucune volution militaire, jamais il ne leur firent faire aucun exercice pendant quils restrent au camp de Saint-Eustache". (Jacques Lacoursire, op. cit., p. 352-353, 367. 5 "On trouva dans ses papiers non seulement le plan raisonn et mdit depuis longtemps (...) pour semparer de la Nouvelle-France, mais encore lordre den enlever les habitants, les transporter bord des vaisseaux et les conduire dans leur ancienne patrie". (Observations sur le Trait de Paris, Amsterdam, 1780, p. 38.)
1 Ruth L. White, Louis-Joseph Papineau et Lamennais, Montral, ditions Hurtubise HMH lte, 1983, p. 24, 26-27. 2 Fernand Ouellet, id., p. 18. 3 Lambassadeur avait alors sans aucun doute lesprit toute laide incalculable donne par le roi Louis XVI
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Tout dabord, on ne restitue pas ce qui nous appartient. Les Amricains navaient jamais possd ces immenses territoires. Il ne sagissait pas l du tout de simples portions. Ces immensits avaient appartenu la Nouvelle-France, et leur proprit avait t reconnue la province de Qubec, en vertu de lActe de Qubec. Esprit perverti et dvor dambition comme La Fayette (Papineau rencontra Paris en 1839 Georges Washington La Fayette, fils du gnral-marquis de La Fayette et dput de Seine-et-Marne), Louis Joseph Papineau, mettant de ct des faits historiques qui sautent aux yeux de tout vrai patriote, tait prt, dans sa haine aveugle de lAngleterre, livrer tous ses compatriotes et tout le territoire de son pays aux prtendus bons et sages Amricains, dans le but de devenir le dieu constitutionnel qui courberait sous sa verge de fer le moindre opposant ses vaines utopies et puriles illusions. Si Louis-Joseph Papineau avait pris la peine de se renseigner, lors des recherches quil fit dans les Archives de France, Paris, sur lhistoire du Trait de 1783, il aurait appris que ce trait, impos par les intrigues malhonntes de Benjamin Franklin et tout lavantage des rebelles amricains au dtriment du Canada, fut conclu grce au laisser-faire du tratre Xavier Gravier de Vergennes, ministre des Affaires trangres de France, et de la participation active du tratre Lord Shelburne, Premier Ministre dAngleterre et ami intime de longue date de Benjamin Franklin, qui le conseillait pour sa politique coloniale. Croyant quaprs sa dconfiture et les suites tragiques de son insurrection 1, tant sur le plan des victimes et des destructions de proprits que sur le plan politique2, Louis-Joseph Papineau aurait reconsidr ses principes rvolutionnaires ainsi que son incitation la dsobissance civile, et se serait amend, Louis-Hyppolite LaFontaine arracha son amnistie au gouverneur, sir Charles T. Melcafe. Mais Papineau revint plutt dEurope avec des convictions rpublicaines affermies : "Je suis plus que jamais, disait-il, lami passionn des liberts dmocratiques, lennemi des rois, des nobles et des prtres... " Il faut se rappeler ici que lors de lAssemble des six comts, Saint-Charles, le 23 octobre 1837, Papineau stait laiss conduire devant une colonne surmonte du bonnet phrygien, le bonnet de la libert des rvolutionnaires sanguinaires de la Rvolution franaise qui institurent Paris le rgime de la Libert, de lgalit et de la Fraternit par la terreur et la guillotine. Il nous faut conclure que Papineau navait pas suffisamment de sang sur les mains et quil tait incorrigible, comme au temps de son collge. Esprit rvolt, il tait incapable de compromis ; esprit denvergure mdiocre, il na jamais compris limportance du commerce3 ; esprit de culture superficielle, il na jamais compris que la philosophie des lumires ne pouvait que mener un plus grand esclavage, celui de lEsprit des Tnbres et ce, malgr les exemples terrifiants de la Vende et les hcatombes sans nombre du Corse Napolon 1er 4, le Sans-Culotte5, le boucher6 de la vieille France. Lorsque Papineau assiste au retour des cendres de ce Grand Boucher, lglise des Invalides, Paris, il le salue comme "lhomme le plus tonnant, dans les grandeurs de sa fortune et de ses infortunes, que fasse connatre lhistoire" 7. Comme on le voit par ce jugement trs superficiel, Papineau navait pas ralis du tout que ce que le sans-culotte Napolon avait fait Toulon, il la rpt travers toute lEurope, sans piti aucune. Sa gloire est un arc-en-ciel fait du sang de Franais et de chrtiens de lEurope. Pour rparer la folle quipe de Papineau, il a fallu tout le gnie, la patience, le courage et la diplomatie de LouisHippolyte LaFontaine qui, ds son premiers discours prononc en franais Kingston, sous le gouvernement de lUnion, le 13 dcembre 1842, en dpit de lActe dUnion qui dfendait lusage de la langue franaise au Parlement et malgr la dfense expresse que lui en avait faite le ministre J.H. Dunn, a fait clater le corset constitutionnel impos alors aux Canadiens franais par la faute de Papineau. LaFontaine a de ce fait crit lune des pages les plus mmorables de notre histoire politique. Ce jour-l, tous les Canadiens franais retrouvrent leur fiert et oublirent les blessures de la pnible et sanglante insurrection qui les avait auparavant tous marqus dun fer rouge. De retour au pays, Louis-Joseph Papineau stait prsent pour tre lu dput dans le comt de Saint-Maurice, o il fut lu le 24 janvier 1848 avec la promesse dappuyer LaFontaine. Mais, toujours aussi hargneux et haineux, le cur dessch par le pdant Voltaire bouffi damour propre et se riant de tout, et par les pervers illumins de lge philosophique qui promettaient de librer lhomme de toute contrainte en le faisant souverain, voici comment, au retour de
1 LInsurrection de 1837 ne dbuta pas sans prparation. Et Louis-Joseph Papineau en fut le premier responsable. "Le Comit central et
permanent de Montral, fond en 1834, devint un organisme charg, sous la direction de Papineau, de coordonner laction des patriotes travers toute la province. Au cours de lt, des sections locales furent tablies au sud et au nord de Montral. Au mois de septembre appa-rut lAssociation des Fils de la Libert dont les objectifs rels taient rvolution-naires. La division de cette socit en deux sections, civile et militaire, reproduisait la double intention du plan de rsistance soutenu par Papineau". (Fernand Ouellet, p. 16.) 2 LActe dUnion obligea le Bas-Canada payer les dettes du Haut-Canada, alors que celles-ci taient douze fois plus leves que celles du Bas-Canada. 3 "Ce nest pas un hasard si Papineau a toujours oppos la socit agricole la socit mercantile. Cest que lune et lautre taient, ses yeux, reprsentatives de valeurs inconciliables". (Ibid., p. 6.) 4 Napolon aimait rpter : "On veut dtruire la Rvolution. Mais je la dfendrai, car je suis la Rvolution, moi". (Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de lEmpire, t. V, p. 14.) 5 En dc. 1793, aprs la prise de Toulon, Napolon crivit la Convention : "Citoyens reprsentants, cest du champ de gloire, marchant dans le sang des tratres, que je vous annonce avec joie que vos ordres sont excuts et que la France est venge. Ni lge ni le sexe nont t pargns. Ceux qui navaient t que blesss par le canon rpublicain ont t dpecs par le glaive de la Libert et par la baonnette de lgalit. Salut et admiration. (Sign :) Brutus Bonaparte, citoyen, sans-culotte". Deschamps, Les Socits secrtes et la socit, t. 2, p. 192. 6 Cet homme sans cur et sans scrupule aucun a dit Metternich : Jai cent mille hommes de rentes. Aller se recueillir au tombeau de ce boucher qui a fait tuer des centaines de milliers dhommes et en a rendu encore plus dinvalides, cest dj faire preuve dune grande ignorance ; mais lever au-dessus de terre un tombeau de porphyre au boucher de sa propre nation, cest proclamer le culte dune idole et de la vaine gloire, et rtrograder lantiquit paenne. Lorsquil enjoignait le futur Louis XVIII dabandonner ses espoirs de rgner un jour sur la France car, disait-il, il faudrait au Bourbon marcher sur cinq cent mille cadavres, il se gardait de parler des inutiles boucheries que lui, Bonaparte, avait accomplies Eylau, Saragosse, etc. et dont le nombre de victimes tait srement encore plus grand. 7 Cit par Ruth L. White, op. cit., p. 81.
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son exil, se comporta le rescap seigneur Louis-Joseph Papineau lendroit du Premier Ministre Louis-Hippolyte LaFontaine. Ds les dbuts de la premire session du troisime Parlement, qui souvrit Montral le 25 fvrier 1848, Papineau "sonna la charge et reprocha aux chefs libraux, aux ministres, dont lun tait son cher Louis-Michel Viger qui avait veill ses intrts pendant son exil"1, et lautre Louis-Hippolyte LaFontaine qui avait obtenu son amnistie, davoir accept le rgime de lUnion. Le jeune dput Joseph Cauchon rpondit avec beaucoup d propos la charge de Papineau. Prsentant lUnion, si critique et si critiquable, comme le fruit direct de la politique de Papineau davant 1837, il qualifie le dput de SaintMaurice de dmolisseur : "Il y a des hommes puissants dtruire, mais qui nont jamais rien lev sur les ruines quils ont causes...2" Lors de la session parlementaire ouverte Montral le 18 janvier 1849, alors que le Parlement imprial vient dabroger les clauses de lActe dUnion qui restreignaient lusage de la langue franaise et que Lord Elgin a annonc, dans son discours du Trne, que le Gouvernement britannique a accord une amnistie gnrale aux condamns politiques de 1837 et 1838, Papineau attaque de nouveau : Soir aprs soir, il se lve, amer, violent, dversant toute sa rancur dans ses harangues interminables, chacun de ses discours durant trois heures, affirmant sans gne aucune que les ministres, incluant LaFontaine, il va sans dire, ont fait plus en faveur de loppression du peuple que lancien gouvernement ne lavait fait pendant de longues annes... Il gonfle plus que jamais ses discours de la phrasologie rvolutionnaire, laquelle ne manque pas la rituelle opposition des tnbres du Moyen ge aux lumires des temps modernes... Aux passages les plus furibonds, LaFontaine est rest les bras croiss, impassible... Puis, la sance du 23 janvier 1849, le Premier Ministre LaFontaine se lve pour rpondre son ancien chef. Il est dabord froid, ironique, tranchant Je ne suivrai pas lHonorable membre sur le terrain des personnalits quil semble avoir parcouru avec tant de satisfaction. Le respect que je porte cette Chambre, le respect que jai pour mon propre caractre, le respect que je suis oblig de porter la qualit de reprsentant de lHonorable membre me font un devoir de ne pas imiter celui dont les dclarations acerbes nont pas dur moins de trois heures. Papineau ayant reproch LaFontaine dtre entr dans le Gouvernement en 1842, ce dernier lui rpond : Supposant que jaie en cela commis une faute, qui cette faute a-t-elle le plus profit ? Nest-ce pas lHonorable membre lui-mme ? Sans cette faute, il ne serait pas aujourdhui dans cette Chambre pour dverser pleines mains linjure sur ses anciens amis politiques : il serait encore sur la terre dexil. Cela dit, LaFontaine passe aux questions de fond. Ctait, daprs Papineau, un crime pour un Canadien franais que daccepter le pouvoir. Or, rplique LaFontaine, si lon avait suivi ce principe et adopt le systme dopposition outrance de lhonorable membre, les Canadiens franais seraient crass, notre langue serait proscrite, les condamns politiques ne seraient pas amnistis, lHonorable membre naurait pas obtenu la permission de rentrer dans sa patrie. Pour arracher cette permission malgr les refus ritrs de sir Charles Melcafe, je nai pas hsit offrir ma dmission des emplois largement rtribus que je dtenais alors... Voil cependant lhomme qui, obissant son ancienne habitude de dverser linjure et loutrage, ose, en prsence de ces faits, nous accuser, mes collgues et moi, de vnalit, damour sordide des emplois, de servitude devant le pouvoir. lentendre, lui seul est vertueux, lui seul est courageux, lui seul a du dvouement la patrie... Je ne lui demande pas de reconnaissance, je nen demande personne, mais puisquil est si vertueux, je lui demande dtre juste, rien de plus. Si javais accept le systme dopposition outrance, o serait lHonorable membre aujourdhui? Il serait encore Paris, fraternisant sans doute avec les rpublicains rouges ou les rpublicains blancs, ou les rpublicains noirs, et approuvant tour tour toutes les constitutions qui se succdent si rapidement en France. Quant lActe dUnion, les clauses les plus injustes, celle qui proscrivait notre langue et celle qui permettait lemploi des deniers publics sans le contentement du peuple, en ont t retranches. Rsultat quun systme dopposition outrance naurait jamais obtenu3. LaFontaine, pour augmenter la dputation en divisant les comts populeux propose de porter de 42 75 leffectif parlementaire de chaque province. La constitution exige, pour un tel changement, une majorit des deux tiers. Papineau annonce que si sa voix seule venait manquer pour former la majorit requise, il la refuserait. Or, sur 87 dputs prsents, 55 votent pour et 20 contre. Il manque une voix pour faire passer le bill. Papineau vote contre4. Assistant son frre lagonie, Papineau crit Christie : Celui que la sale presse de M. LaFontaine avait reprsent comme un sot et un ignorant tait suprieur en talent et en lumires ce coryphe. Je ne dis pas en intgrit politique car mon frre en avait beaucoup et le coryphe, point du tout5. Comme on vient de le voir, le Papineau de 1849 et celui de 1854 taient demeurs le mme que celui de 1837. Ni les tragiques et inutiles massacres de son insurrection de 1837 ni son exil Paris ne lavaient chang dun iota pour le mieux. Au contraire, son orgueil bless ne lavait rendu que plus ingrat et plus mprisant. Lactance, son fils, tudiant Paris, a crit de lui :
1 Robert Rumilly, op. cit., tome II, p. 331. 2 Ibid., p. 333. 3 Robert Rumilly, op. cit., p. 353-355. 4 Ibid., p. 357. 5 Robert Rumilly, Papineau, p. 238.
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Sa longue et pnible exprience de la vie europenne navait rien modifi en lui... Il ne comprend pas du tout ce que sont les sentiments, ni ce que dautres peuvent penser, sentir, raisonner, en dehors de ce quil trouve raisonnable... Jamais il ne sera heureux et naura de courage6. Cette plainte chappe du cur de Lactance peut expliquer son destin tragique, lui, qui, aprs avoir fait ses tudes de mdecine Paris, sombre en 1846 dans la plus noire mlancolie 2. Cette explication est dautant plus valable que sa propre mre, Julie Papineau, a crit de lui quil tait une victime de nos malheurs quil a trop vivement ressentis et dont il a souffert physiquement et moralement. Robert Rumilly ajoute que Julie Papineau pouvait sappliquer la mme observation car elle crivait son mari, Louis-Joseph Papineau, la fin de lanne 1859 : "Je ne sais pas si je pourrais supporter de nouveaux malheurs du genre que jai eus par le pass, et mme encore prsent dans un membre de la famille. La mort me serait plus douce" 3. Dieu lexaua car elle mourut subitement le 18 aot 1862, lge de 66 ans, et son fils Lactance la fin de lanne. Quant Louis-Joseph Papineau, lesprit fort et superficiel qui senorgueillissait dtre un rvolutionnaire de lge philosophique et prfrait les sornettes et mensonges de Voltaire la Vrit incarne, au Christ damour de la montagne des batitudes, il dclara sur son lit de mort au Pre Bourassa, venu lassister dans ses derniers moments terrestres : "Je ne parviens pas croire la Rvlation"4. Lamour vient du cur, et celui de Papineau, comme celui de Voltaire, ne battait plus que de son amour propre, cest-dire du plus funeste des orgueils, celui qui dtourne la face mme du Crateur de sa propre crature parce quelle est devenue un monstre dingratitude et de prtention... Cest ainsi que le 23 septembre 1871, comme le petit animal de Voltaire et la consternation gnrale de son entourage, a chou, avec ses ides reues, aux portes du Royaume des batitudes, Celui qui avait subjugu lesprit et dvor le cur de certains de ses compatriotes, et rpandu leur sang innocent, le sang de chrtiens, comme lavait fait autrefois de faux dieux vivants, ces excrables empereurs de la Rome paenne et ce, dans le seul et unique but de devenir le Grand Seigneur de tous ses compatriotes, en livrant bien entendu le reste de la Nouvelle France, la terre de ses pres, aux pires ennemis de sa patrie. Conclusions gnrales sur Louis-Joseph Papineau 1. Influence de Benjamin Franklin Jean-Paul de Lagrave a crit dans son Fleury Mesplet : Ce fut le plus clbre des imprimeurs de lpoque Benjamin Franklin, qui orienta Mesplet vers Montral. Dans le contexte de la guerre dIndpendance, il le choisit pour tablir les presses des Fils de la Libert (organisation maonnique amricaine) dans cette ville... Mme sil natteignit pas tous ses objectifs, le premier imprimeur-libraire de Montral russit diffuser les grandes ides de libert et de bonheur des philosophes. Ces ides remurent la collectivit du Qubec, malgr lignorance o elle tait plonge. Des adeptes des Lumires avaient pu se constituer en socits de pense et se soutenir mutuellement... La libert de pense avait dsormais une tradition au Qubec. Elle sexprimerait de nouveau par la voix de Louis-Joseph Papineau, le fils du notaire Joseph Papineau, quand lInstitut canadien de Montral reprendrait sa faon le message de Fleury Mesplet... Fleury Mesplet "avait transmis aux Canadiens cet ordre de Voltaire : oser penser... "5 Sur la manire de travailler de Fleury Mesplet, disciple de Benjamin Franklin, louvrage fort document de Jean-Paul de Lagrave nous donne des dtails trs intressants : Mesplet saisissait dans lactualit tout ce qui pouvait devenir prtexte encourager la lecture duvres philosophiques... Les loges qui taient faits de Franklin loccasion de son retour Philadelphie et de sa mort, les honneurs rservs Voltaire par la nation franaise constituaient des circonstances permettant de rappeler la grandeur de ces deux philosophes 6 et limportance de leurs uvres. Une petite bibliothque publique fonctionnait aussi sous la direction de Mesplet... Latelier tait le centre dune circulation douvrages puisque Mzire, de Cumberland Head en 1793, adressera entre autres Mesplet, pour les rpandre, des exemplaires des Droits de lhomme de Thomas Paine... En 1788, lvque de Qubec, Mgr Hubert, constatait quil stait introduit une quantit prodigieuse de mauvais livres empreints dun esprit philosophique funeste... Latelier de Mesplet reste toutefois le centre de diffusion des ides philosophiques et des idaux de la Rvolution...7 Quant aux ides reues de Louis-Joseph Papineau, de Lagrave nous en apprend en bonne partie lorigine : La lecture de Voltaire et de lEncyclopdie tait courante chez des notables canadiens comme Joseph Papineau, le pre de Louis-Joseph Papineau, (qui) comptait parmi les amis de Fleury Mesplet. Les lections tenues au mois de juin 1792 devaient donner Mesplet loccasion de sengager en appuyant publiquement la candidature du notaire Joseph Papineau, (dont) les notes de lecture sur larticle conomie politique de Rousseau dans lEncyclopdie attestent que sa
6 Ruth L. White, Louis-Joseph Papineau et Lamennais, p. 88-89. 2 Fernand Ouellet, op. cit., p. 22. 3 Robert Rumilly, Papineau et son temps, t. 2, p. 507. 4 Ibid., p. 569. Prtendre aller Dieu sans lintermdiaire du Christ relve aussi du plus funeste orgueil. Le Christ lui-mme na t-il pas dit :
"Je suis le Chemin, la Vrit et la Vie ; nul ne vient au Pre que par Moi... " (Jean, XIV, 6). En vertu de son baptme, Papineau se devait de confesser le Christ : ce sont des distes et roses-croix comme Franklin et Voltaire qui lont dtourn de cette profession de foi... 5 Jean-Paul de Lagrave, Fleury Mesplet (1734-1794), diffuseur des Lumires au Qubec, p. 433, 435.
6 On aura beau chercher dans les uvres du prtendu philosophe Voltaire et dans celles de limprimeur copiste Benjamin Franklin, on ne
trouvera absolument aucun travail intellectuel digne dtre enseign en philosophie. Il nont pas fait avancer ni dun point ni dune virgule la logique dAristote, conue il y a plus de deux mille trois cents ans. On a qualifi ces sombres personnages du terme de philosophes tout simplement pour faire avaler leurs sornettes aux nafs et faire oublier quils taient avant tout foncirement rebelles lordre chrtien tabli. 7 Ibid., p. 404-405, 430.
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pense politique sinspirait de la Philosophie des Lumires. (Par la suite), le Club constitutionnel de la Capitale, selon la Gazette de Qubec du 28 mars 1793, devait saluer en Joseph Papineau un zle vraiment patriotique lorsquil rclamera que les biens des Jsuites servent la fondation dun enseignement public1. Le rvolutionnaire Louis Joseph Papineau et ses aveugles supporteurs aimaient couvrir leurs menes rvolutionnaires sous le couvert du manteau patriotique en saffublant du titre de patriotes. L encore, il sagit dune ide reue et gobe sans scrupule aucun par Louis-Joseph Papineau et ses aveugles supporteurs : les faits historiques suivants nous le dmontrent : Quant Mesplet, qui avait t lun des fondateurs de lAcadmie de Montral en 1778, il semble bien de pas tre rest tranger la cration de la Socit des patriotes qui avait pris comme devise Humanit, tolrance et libert. Dans son numro du 16 dcembre 1790, la Gazette de Montral relatait ainsi les dbuts de la socit patriotique : Quelques jeunes messieurs de cette ville, sous le nom de Socit des patriotes, se sont assembls ce jour (le 9 dcembre 1790) pour clbrer lheureuse Rvolution qui rhabilite tant de millions dhommes en Europe, dans la jouissance de leurs droits naturels... Aprs un dner frugal, les sants suivantes avaient t leves : "Au gn-reux La Fayette ! " ; "Au patriotique Mirabeau !" ; " labolition des Abbs ! " ; " la destruction des Rcollets ! "... De Lagrave nhsite pas ajouter et conclure catgoriquement : "Ce fut donc la Rvolution franaise qui inspira Montral la fondation de la Socit des patriotes. Sa devise tait celle-l mme des Philosophes... "2 Il nous faut, nous aussi, ncessairement ajouter que, ds 1790, des rvolutionnaires de lge philosophique uvraient Montral sous le masque de patriotes afin de ne pas tre dnoncs et traduits en Cour de justice comme manquant leur serment dallgeance. Tous ces faits rappels dmontrent et nous amnent conclure que le premier responsable de la diffusion des fausses lumires Montral est nul autre que le franc-maon haut grad, le Rose-Croix gnostique, liniti du Club des flammes de lenfer de sir Francis Dashwood, cet abject dbauch qui prsidait des messes noires, le rvolutionnaire amricain sans scrupule aucun, dont la fin seule justifiait les moyens, lamoral et le pervers Benjamin Franklin. Car cest bien la demande de ce machiavlique aptre des Temps modernes, le temps des tnbres, que Fleury Mesplet orchestra Montral ses chants et tirades rvolutionnaires, quil mit dans lesprit et la bouche de Joseph Papineau, lequel sen fit lesclave3, comme son fils Louis-Joseph Papineau, par la suite, le fut. 2. Couverture patriotique Les prtendus patriotes de 1837-1838, comme les a appels Mgr Jean-Jacques Lartigue, vque fondateur du diocse de Ville-Marie4 et cousin du dmagogue Louis-Joseph Papineau, ne furent pas autre chose que des rvolutionnaires de lge philosophique, conscients ou inconscients, la remorque des Illumins, des puissances des tnbres, responsables des rvolutions amricaine et franaise. Ces faux patriotes, Louis-Joseph Papineau en tte, se couvrirent du drapeau dune libert effrne pour justifier leur folle insurrection et toutes leurs mauvaises actions. Ces patriotes du jour, comme lavait crit ds 1835 lavocat Dominique Mondelet, "dcorent du nom de libert la tyrannie de leurs opinions quils imposent la crdulit du public, devenu lesclave de leurs erreurs, de leurs prjugs et de leurs passions". Ces patriotes de malheur mentirent effrontment comme Voltaire, semparrent dglises sans permission aucune, saccagrent des proprits prives, volrent sans scrupule et turent de sang-froid certains de leurs compatriotes qui ne partageaient pas leurs mauvais desseins. " qui doit-on attribuer la premire cause de ces malheurs ? " demande solennellement Mgr Jean-Jacques Lartigue, dans son second mandement. "Nest-ce pas", rpondait lui-mme le grand et trs courageux vque, " ceux qui y ont plong la Province par leur propagande de rbellion ? " Nest-ce pas ces meneurs de rvolte qui ont os semparer eux-mmes de la Maison de Dieu afin de sen servir comme de fort et de redoute pour diffrer le chtiment qui les menaait ?... peine le drapeau de la rbellion a-t-il t arbor que ces prtendus patriotes ont commenc vous faire ressentir quelle espce de gouvernement ils vous prparaient... Ils ont montr ce qutait la libert quils vous promettaient, lorsquils ont dpouill vos granges et vos maisons, quils ont enlev vos bestiaux et vous ont rduits la dernire pauvret afin de se gorger de butin dans leurs camps, o ils dmoralisaient notre jeunesse en lentretenant dans un tat habituel divrognerie pour tourdir ses remords. Ils ont fait voir ce quils entendaient par libralit quand ils ont massacr de sang froid, non en bataille range, mais avec toute latrocit de lassassinat, des hommes qui navaient dautres torts leurs yeux, que celui de ne pas partager leurs opinions publiques... Oh ! Combien on eut pargn au Canada de peines et de douleurs, de crimes et de remords, si chacun eut suivi les avis de son pasteur !
1 Ibid., p. 136, 285, 440. 2 Ibid., p. 399, 400. 3 Joseph Papineau se retira toutefois de la politique active en 1814, lexpiration de son mandat de dput, pour devenir plein temps
un notaire, un arpenteur et un spculateur foncier... Devenu grand propritaire immobilier, il sinquita beaucoup, dans les annes 1830, des prises de position radicales prises par son fils Louis-Joseph et la dputation francophone lAssemble lgislative. Min par une grave maladie supporte sans mot dire et marqu par les vnements douloureux de 1837 (peut-tre cela a-t-il t son chemin de Damas, qui sait ?), Joseph Papineau se tourne vers la religion. Peu avant sa mort, survenue le 8 juillet 1841, il rencontre M gr Ignace Bourget, vque de Montral, et se rconcilie avec le catholicisme et avec le Christ. (Richard Chabot, Joseph Papineau, Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII, Qubec, Les Presses de lUniversit Laval, 1988, p. 729-733. 4 Le bref du pape Grgoire XVI adress Mgr Jean-Jacques Lartigue le 7 sept. 1836 dit textuellement : Episcopus Ecclesi Marianopolitan (vque de Ville-Marie et non pas de Montral), ce qui rappelle le nom original de la ville fonde par Jrme Le Royer de la Dauversire...
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Mais il vous est ais maintenant de distinguer vos vritables amis, les vrais patriotes, ceux qui vous veulent du bien davec ceux qui ne visaient qu slever, dominer dans un nouvel tat chimrique et prendre la place de ceux quils pourraient dpouiller ; car cest en dernire analyse le rsultat de toutes ces Rvolutions... Comme des empereurs romains envoyaient dans larne les chrtiens en pture aux animaux froces, le haineux Louis-Joseph Papineau, le faux messie1, lhomme qui, par ses mauvaises lectures, la suite de Benjamin Franklin, de Voltaire, et de Fleury Mesplet, touffa dans son sein lamour vritable et la piti quil aurait d avoir pour son peuple, envoya sans scrupule et sans remord aucun par la suite ses compatriotes labattoir. Oui, le tocsin sonna aux glises occupes de force Saint-Denis, Saint-Charles et Saint-Eustache. Il disait, au nom des futures victimes : "Csar (en pensant au despote Papineau), ceux qui vont mourir te saluent et taccuseront jusqu la fin des temps et mme dans lautre monde pour les avoir immols ton orgueil et lorgueil du Serpent primitif, le sducteur du monde entier (dont parle lApocalypse au chapitre 12, verset 9)". 3. Au service des idaux maonniques Dans tous les temps et dans tous les lieux, lHistoire nous apprend, et le simple bons sens aussi, que cest un crime de haute trahison que de livrer sa patrie aux trangers ou de conspirer et dinciter le faire. Esprit dnatur et dvor par lambition comme le jeune cervel Gilbert de Motier, de la seigneurie de La Fayette, Louis-Joseph Papineau, seigneur de la Petite-Nation, incita, avant comme aprs sa folle insurrection, ses compatriotes servir les idaux maonniques amricains et sannexer aux tats-Unis. Il leur a prch ouvertement la dsobissance civile en invoquant "le droit des peuples disposer deux-mme" 2, ce qui tait un sophisme, un mensonge tir de luvre du quaker Rose-Croix Thomas Paine 3 : une nation, pas plus quun individu, na le droit de faire tout ce qui passe par la tte de ses dirigeants. Comme le perroquet La Fayette, il rpta ses compatriotes les sophismes de lillumin Thomas Jefferson et se fit, sans discernement aucun, le propagandiste aveugle et inconditionnel des fausses lumires qui ont enfant les colonnes infernales de la Vende. Son Association des Fils de la Libert ne fut quune bien ple caricature de lAssociation maonnique amricaine des Fils de la libert. Louis-Joseph Papineau a voulu et prpar en amateur, en philosophe de salon, linsurrection de 1837. Il la voulue pour soulever le peuple contre lAngleterre, comme lillumin Thomas Jefferson lavait fait avant lui. Mais, comme La Fayette dans la Rvolution amricaine, il ne fut quun figurant de second ordre dans cette terrible tragdie. Tout en prvoyant la date de linsurrection, de concert avec les Rformistes du Haut-Canada, il ne fit aucun plan de campagne militaire pour prendre loffensive et il ne fit faire aucun exercice militaire ses prtendus patriotes. Aucune guerre, aucune rvolution ne peut se gagner si lon ne prend pas loffensive. Ds les dbuts de linsurrection, Louis-Joseph Papineau se tint sur la dfensive. Il prit ensuite la fuite Saint-Denis comme le fera son gnral en chef des Fils de la Libert, Thomas Storrow Brown, Saint-Charles. Chef incontest des patriotes Saint-Eustache, William Henry Scott dconseilla une insurrection voue lchec. Il dit alors : "Je ne me mettrai pas la tte de mes amis pour les faire craser". Au lieu dcouter ce raisonnement plein de bons sens, laveugle rvolutionnaire, le Dr Jean-Olivier Chnier se fera tuer le fusil la main dans le cimetire de sa paroisse et fera brler Saint-Eustache et son glise. Jusquo peut aller la folie rvolutionnaire et la libert insense... Sur son monument funraire, il faudrait inscrire, pour instruire le passant et rendre tmoignage la vrit : "victime de la folle insurrection de Louis-Joseph Papineau et victime de sa propre tmrit". Si Louis-Joseph Papineau neut ni le cur ni le courage de se mettre la tte de ses amis dans cette sotte quipe, cest trs certainement quil eut peur de payer de sa vie ses trs videntes erreurs de planification et de tactique sur le champ de bataille, dune part ; et que, dautre part, sa tte tant dj mise prix, il eut peur aussi dtre pendu haut et court pour haute trahison sil avait t pris vivant. Louis-Joseph Papineau fit donc se rvolter les autres, puis sauva sa peau ltranger, comme lavait fait La Fayette. Les malheurs ayant pris la gorge pour la premire fois depuis la Conqute tous les Canadiens franais, et lActe dUnion les ayant tous mis dans les fers, que cet homme ait eu le culot de reparatre parmi les siens et de se faire lire au Parlement pour fustiger ensuite le Premier Ministre Louis-Hippolyte LaFontaine qui lavait fait amnistier et arracher de lexil, cela prouve jusqu quelle bassesse et quelle noire ingratitude peuvent aller les esclaves de lEsprit des fausses lumires. Tout ceci dit, de grce, qu lavenir on nous ne corche plus les oreilles avec lexpression la tte Papineau. Que lon dise plutt la mauvaise tte Papineau et quon rappelle pour cette priode tout le sang innocent de chrtiens rpandu inutilement et futilement au nom des idaux maonniques de Benjamin Franklin, de Thomas Jefferson, de Gilbert de Motier de La Fayette. Quon voque le sang de tous ces Abel gorgs qui crient vengeance au ciel contre le fourbe et trs orgueilleux Louis-Joseph Papineau qui prcha la rvolte ses compatriotes au profit des intrigants amricains. Et que cela nous mette en garde pour toujours contre les faux messies. Le Christ a t le seul vrai Messie et il est toujours vivant : nos saints, nos saintes et tous nos sanctuaires en tmoigneront jusqu la fin des temps. Enfin, et pour terminer, que lon se rappelle, puisquil est de notre devoir de nous souvenir afin de ne pas vivre de mythes et dillusions, quil y aura toujours parmi nous des Judas, prts nous vendre pour moins de trente pices dargent. 4. Les consquences dsastreuses pour notre nation de la rbellion maonnique de Louis-Joseph Papineau
1 "Nombre de paysans parlaient de le faire roi, et dautres, plus nombreux, le considraient comme le Messie attendu pour librer les Canadiens franais de lesclavage colonial". Fernand Ouellet, op. cit., p. 15. 2 Fernand Ouellet, op. cit., p. 11. 3 Paine a crit dans Les Droits de lHomme : "That which a whole nation chooses to do, it has a right to do". (The Complete Writings of
Thomas Paine, p. 251.)
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Les consquences de lagitation politique insense de Louis-Joseph Papineau furent incalculables, tant sur le plan humain que sur les plans scolaire et financier. Despote illumin, franc-maon aussi sans cur que Benjamin Franklin et Thomas Jefferson (les francs-maons nont pas de cur parce que leur Grand Architecte na pas de cur), il mena la mort, lexil et la ruine un grand nombre de ses compatriotes, tout en dmembrant jamais leurs familles. Sur le plan scolaire, le dsastre savra tel que le dcrit Paul Grin-Lajoie: La rvolte de 1837-1838 fut le dbut dune crise politique qui eut des rpercussions considrables sur tout le systme denseignement. En 1836, peut-on lire dans La Minerve de lpoque, "le Conseil lgislatif (...) a ferm 1 665 coles lmentaires ; il en a chass 40 000 enfants". Les coles furent prives de toute subvention gouvernementale et un grand nombre durent fermer leurs portes. En 1841, sil faut en croire le Dr Jean-Baptiste Meilleur, premier surintendant de lInstruction publique, des 1 202 coles bruissantes de vie cinq ans auparavant, peine une cinquantaine sont encore ouvertes, mal tenues et frquentes par quelques rares enfants1. Sur le plan financier, les dettes du Haut et du Bas-Canada furent fusionnes, comme consquence de lActe dUnion, rsultat direct de linsurrection de Louis-Joseph Papineau. Le Haut-Canada devait alors un million deux cent mille (1 200 000) louis et le Bas-Canada, quatre-vingt-quinze mille (95 000) louis. cause de laveuglement maonnique de LouisJoseph Papineau et de son stupide orgueil, tous nos compatriotes furent astreints payer, on ne peut plus injustement, une trs grande partie des dettes contractes par le Haut-Canada, ce qui paralysa dautant le dveloppement conomique du Bas-Canada. ANNEXE II - LInstitut canadien J.-Z.-Lon Patenaude, un initi du Grand-Orient de France 2, membre de lInstitut des Hautes tudes maonniques de Paris, dans un article quil publia dans Le Devoir du 23 juin 1988, affirma catgoriquement que "Papineau et les chefs patriotes se sont incontestablement inspirs des philosophies des Lumires et des idaux maonniques", et que "six mois avant de mourir, il livra son testament politique lInstitut canadien de Montral : Libert. galit. Fraternit. : devise du Grand-Orient de France". De plus, Patenaude, tout en rendant un service inestimable lhistoire des prtendus patriotes de 1837-1838, rvle dans cet article que Louis-Joseph Papineau tait, de fait, franc-maon. Il crit, sans hsiter une seconde : a) que la Loge Papineau, n 34 (de Montral), tait la Loge du Dr Gaston Maillet (1873-1921) ; or, on ne peut donner une Loge le nom dune personne que si cette personne a t maon ; b) que la signature maonnique de Louis-Joseph Papineau existe, et quil a vu le document. De retour au pays, aprs sa honteuse dfection et sa non moins honteuse dsertion, Louis-Joseph Papineau intrigua lintrieur de lInstitut canadien de Montral. Antoine Grin-Lajoie raconte quaux lections gnrales de lInstitut (dcembre 1847-janvier 1848) "le parti de Papineau sorganisa pour lever un de leurs amis la prsidence"3. "Llection de Rodolphe Laflamme (celui-ci navait que 21 ans) marquait le triomphe de laile gauche, et cest elle qui dominera dsormais lInstitut"4. cause des mauvais livres que cet organisme possde et met la disposition de son public, comme lavait fait auparavant lenvoy de Benjamin Franklin Montral, limprimeur Fleury Mesplet, Mgr Ignace Bourget, vque de Montral, obtient de Rome la mise lindex5 de lAnnuaire de lInstitut canadien de 1868 et ce, conformment aux prescriptions du Concile de Trente (1545-1563). Lglise, comme un bon pasteur, un bon berger, veillait alors attentivement ce que les esprits ne soient pas pollus par des crits pervers... Dans son testament politique livr comme un Credo lInstitut canadien de Montral le 17 dcembre 1867, soit trente ans exactement aprs son irresponsable et injustifiable insurrection de 1837, le franc-maon Louis-Joseph Papineau nous donne la preuve irrfutable que pour lui le pendule du temps stait arrt aux rvolutions amricaine et franaise (dont il na absolument rien compris des origines antichrtiennes et perverses) : Les bonnes doctrines politiques des temps modernes, je les trouve condenses, expliques et livres lamour des peuples et pour leur rgnration dans quelques lignes (il ne dit pas lesquelles...) de la Dclaration dindpendance de 1776, et de la Dclaration des Droits de lHomme et du Citoyen de 1789. Papineau montre fort bien par l son ignorance en "entretenant de vaines utopies et de puriles illusions", selon les mots mmes crits son endroit par lambassadeur de France, douard de Pontois, qui la connu. En effet, les centaines desclaves noirs au service de George Washington et de Thomas Jefferson nont jamais pu lire avec amour la "Dclaration dindpendance et sen prvaloir pour leur rgnration". Et que dire des millions dIndiens extermins au nom de la libert par les armes feu et les tueries de bisons sur le territoire de la Dclaration dindpendance... Par ailleurs, au moment o pontifiait sur les sables mouvants de lHistoire notre confrencier dun autre ge, celui du libre examen des esprits forts, il est trs curieux de constater quil est totalement muet sur la guerre civile amricaine (18611865), guerre civile plus terrible que toutes celles qui avaient eu lieu auparavant dans nimporte quel pays du monde. Dans cette dite terre de libert, les tats du Nord ravagrent de fond en comble tous les tats du Sud qui voulaient retrouver leur indpendance en vertu des principes mmes noncs, moins dun sicle auparavant, par Thomas Jefferson dans sa Dclaration dindpendance.
1 Paul Grin-Lajoie, Combats dun rvolutionnaire tranquille. Propos et confidences, Montral, Centre ducatif et culturel inc., 1989, p. 45. 2 Il a mme uvr pour la constitution dun Grand-Orient du Qubec. La Gazette officielle de Qubec a publi, le 23 avril 1977, un avis
officiel annonant cette association sous le nom de Association des Francs-Maons, Grand-Orient du Qubec.
3 Lon Pouliot, s.j., Mgr Bourget et son temps, t. 4, Montral, Bellarmin, 1976, p. 17. 4 Ibid., p. 18. 5 En vertu dun dcret du Saint-Office, dat du 7 juillet 1869.
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Osant penser comme Voltaire, le franc-maon Papineau recommande fortement ses auditeurs louvrage rationaliste De lesprit des lois du franc-maon Montesquieu1 (1689-1755), ouvrage mis lindex et prohib par un dcret du SaintOffice en date du 29 novembre 1751. Malgr tout, notre Papineau, seul juge aprs Dieu, recommande fortement cet ouvrage comme la "grande Charte des liberts du genre humain retrouve par Montesquieu" ; sans doute parce que, toujours selon Papineau, Montesquieu tait "rpublicain convaincu et libre penseur"... Au cur de son expos, vieillard incorrigible et endurci dans ses fatales erreurs, et voulant tout prix les justifier malgr la stupide et illgale insurrection qui avait fait tant de victimes innocentes, il tient attacher son cou cette phrase lourde comme une pierre de moulin farine de seigneur, avec laquelle un homme se condamne et est condamn sans retour dans la nuit des temps, tout comme le Pre du mensonge : "Le mouvement insurrectionnel, lgitime en principe, imprudent en pratique puisquil a succomb, na pas t conseill par les hommes les plus influents du parlement... " Dans son Testament politique, il ny a pas un seul mot de rconfort ou de bienveillance envers tous ceux qui ont souffert si tragiquement de sa rbellion ; il ny a pas un seul mot de sympathie envers tous ceux qui ont d subir par sa faute la terrible rpression de Colborne2, et surtout il ny a pas un seul mot de reconnaissance pour les curs pleins de commisration qui ont obtenu son amnistie et ont soutenu sa famille durant ses annes dexil... Voil le vrai Papineau : sans cur, imbu de son amour propre, toujours orgueilleux de ses fausses lumires et ingrat, comme La Fayette, jusqu trahir toute sa propre nation. Lamour du prochain sest compltement retir de lui : il a d cder devant son orgueil de rvolutionnaire de lge philosophique. Tel est lidole de lInstitut canadien de Montral, qui il lgua son testament politique... Mais pourquoi Louis-Joseph Papineau lgua-t-il ce testament politique lInstitut canadien... Sans aucun doute parce que Louis-Joseph Papineau, maon, y avait un auditoire tout fait rceptif, un auditoire de frres maons. La preuve formelle nous en a t fournie le 18 avril 1881 par un ancien membre de lInstitut canadien qui publia, dans le journal La Minerve de Montral, larticle suivant : LInstitut canadien de Montral, cr en 1844 et nourri, ds son origine, de lesprit de Voltaire, tait dj, en 1853, pour ne pas dire avant, dirig en grande partie par linfluence des socits secrtes. La preuve en est quen 1853-1854, une seule loge, dsigne sous le nom de loge des Francs-Frres et soumise la grande loge des Odd-Fellows 3 de Montral, contenait environ deux cents membres du susdit Institut canadien. Il est remarquer en passant que ces deux cents membres comprenaient les sommits librales rouges de lInstitut canadien car, cette poque, les conservateurs ntaient pas admis, en pratique, la loge des Francs-Frres. Les rceptions dans la loge des Francs-Frres se faisaient comme chez les francs-maons. On bandait les yeux du nouveau candidat pour lui faire subir les premires preuves puis on le conduisait par une corde au cou dans une chambre tendue du noir, o se trouvait un cercueil vide recouvert dun drap mortuaire, avec une tte de mort pour complment. L, en face dune table o se trouvait une espce de Bible et en prsence de plusieurs Francs-Frres arms de poignards, aprs avoir enlev le bandeau qui lui couvrait les yeux, on faisait jurer au novice Francs-Frres, et cela sous la menace de mort, entre autres les points suivants : 1) de garder le secret absolu sur tout ce quil connaissait de la fraternit des Francs-Frres ; 2) dobir aveuglment au grand-matre de la loge et aux ordres des loges suprieures ; 3) dtre toujours dmocrate4, libral en politique, et de combattre de toutes ses forces tout autre forme de gouvernement, spcialement la monarchie ; 4) enfin de propager autant quil en serait en son pouvoir les doctrines des Francs-frres. On est donc en droit de conclure qu lpoque ci-dessus indique, il y avait Montral au moins deux cents Canadiens franais catholiques qui staient engags au service de Satan pour combattre lglise de Dieu. Il faut avouer que quelques-uns de ces deux cents Francs-Frres sont revenus sincrement lglise, leur mre, en renonant aux doctrines perverses de lenfer ; mais la masse ne semble pas avoir modifi ses manires de penser et dagir sans faire mention de tous ceux qui vont encore grossir les rangs des socits secrtes depuis cette date. La socit secrte des Odd-Fellows ayant t, comme les francs-maons et autres socits secrtes, condamne et excommunie par lglise cause de ses buts antichrtiens, il rsulte de l quen 1853, deux cents membres de la majorit active et librale rouge de lInstitut canadien de Montral, sans parler de tous ceux qui pouvaient tre affilis dautres loges, taient dj excommunis et rejets hors de lglise catholique par les papes Clment XII, Clment XIV,
Charles de Secondat, baron de Montesquieu, De lesprit des lois, Genve, 1747. Le British Journal du 16 mai 1730 nous apprend que Montesquieu fut initi le 12 mai 1730, Londres, la Loge Horn. (Alec Mellor , Dictionnaire de la Franc-Maonnerie et des FrancsMaons, Paris, ditions Pierre Belfond, 1971, p. 289.) Ren Pomeau, lors de la sance du 2 mars 1981 de lAcadmie franaise, a fait la communication suivante : "Cest la faveur de ses relations anglaises que Montes-quieu fut lun des fondateurs de la franc-maonnerie franaise... En sept. 1734, Paris, il participe une runion de loge laquelle assiste Waldegrave, le duc de Richmond, le brigadier Churchill et quelques autres britanniques ; il est cette sance le seul Franais, avec son fils et le marquis de Brancas. Dans son recueil, deux textes se rapportent ses activits maonniques. Une lettre en franais du duc de Richmond, du 31 juillet 1735, linvite assister une runion au chteau dAubigny, prs de Montargis. Il y a l, selon Richmond, une loge trs florissante dune vingtaine de frres. Sera prsent aussi le docteur Dsaguliers, "le grand Belzbuth de tous les maons". (Bernard Chenot, dir., Revue des Travaux de lAcadmie, 5e srie, 1981, p. 243.) 2 Suite aux rbellions de 1837 et de 1838, il y eut, dans le Bas-Canada, selon le communiqu de presse du Muse David M. Stewart mis en 1988, "plus de 300 morts, 12 excuts, 66 dports, 350 btiments incendis". Ludger Duvernay dira dans son exil : "Jenvoie quelquefois tous les diables et la politique et tous ceux qui nous ont prcipits dans ce gouffre". (Jean-Marie Lebel, Ludger Duvernay, Dict. biographique du Canada, t. 8, Qubec, Presses de lUniversit Laval, 1985, p. 289.) 3 En 1843, la Grande Loge des tats-Unis de lOrdre Indpendant des Odd-Fellows mit une dispense pour louverture Montral, au Canada, de la loge numro un, portant le nom de Prince of Wales. (Lady Queenborough, Occult Theocrasy, p. 471.) 4 Ds ses dbuts, la dmocratie amricaine de Benjamin Franklin et de ses frres illumins eut la franc-maonnerie comme pine dorsale et moyen de contrle de ce systme politique, comme elle eut le contrle des finances publiques pour imposer et maintenir ce systme de gouvernement dillumins, de privilgis, pour le Royaume de ce monde.
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Pie VII, Lon XII, Grgoire XVI et Pie IX. Cette excommunication a t depuis confirme par tous les vque du monde catholique, au Vatican, en 1869. la suite du fait ci-dessus indiqu, on pourrait se demander avec raison sil ne serait pas utile dtudier srieusement la part dinfluence des socits secrtes exerce sur lInstitut canadien de Montral en Canada, et ensuite la filiation de cette mme influence chez les hommes qui semblent se faire gloire de leur parent politique avec les chefs du susdit Institut. En second lieu, on pourrait se demander si plusieurs questions religieuses et politiques, depuis lorigine de lInstitut canadien jusqu ce moment, nont pas t plus ou moins diriges par linfluence des socits secrtes ? Pour ceux qui connaissent les tendances et les principes de lInstitut canadien de Montral (pour y avoir t associs durant plusieurs annes) et qui voient et comprennent les opinions et les principes dun grand nombre dhommes publics daujourdhui, les choses nont pas chang, et linfluence des socits secrtes est cette heure bien plus puissante quon semble le croire. On connat mme plusieurs catholiques qui, sans sen douter, se font les instruments serviles 1 de la Rvolution et des socits secrtes, au grand dtriment de la religion et de la morale publique. Sign : Un ex-membre de lInstitut canadien. LInstitut canadien de Montral tait neutre en religion, selon le principe maonnique voulant que toutes les religions doivent tre mises sur le mme pied, que le christianisme doit tre abaiss au rang de nimporte quelle croyance ou secte, mme lucifrienne-satanique. La Vrit ainsi bafoue devient toute relative. De plus, la bibliothque de lInstitut canadien contenait des uvres de Voltaire, de prtendus philosophes, conomistes des lumires, de Montesquieu et autres ouvrages dfendus aux catholiques par la Congrgation de lIndex. Dans sa lettre pastorale du 30 avril 1858, Mgr Ignace Bourget, vque de Montral, rappelait ses fidles la promulgation des prescriptions du Concile de Trente relatives aux mauvaises lectures, prescriptions et proscriptions qui sappliquaient lglise universelle. Or, les dirigeants de lInstitut canadien de Montral, se sentant ainsi entravs dans le but quils poursuivaient dimplanter au pays le radicalisme2 sous le couvert de la tolrance, dcident de sadresser Rome pour faire entendre raison Mgr Bourget. Louis-Antoine Dessaules, alors prsident de lInstitut, adresse le 16 octobre 1865 une supplique au pape Pie IX, allguant en particulier que "Mgr lvque de Montral avait fait plus de mal que de bien la religion" (par. 19 de la supplique). Cette supplique tait signe, entre autres personnes, par nul autre que "Wilfrid Laurier, laurat de lUniversit McGill, vice-prsident de lInstitut canadien". En 1868, pour le 24e anniversaire de lInstitut, Dessaules pronona une confrence sur la tolrance religieuse, confrence qui fut publie dans lAnnuaire de lInstitut de 1968. Or, cet annuaire, incluant la confrence de Louis-Antoine Dessaules, fut soumis la Congrgation de lIndex et, sans aucun doute, examin soigneusement par celle-ci. Considrant les doctrines pernicieuses qui sy trouvaient, la Congrgation mit lIndex le 7 juillet 1869 cet Annuaire 3 de 1868 et ce jugement, approuv spcifiquement par le pape Pie IX, tait dfinitif et sans appel. Le 16 juillet 1869, dans une circulaire au clerg, on pouvait lire ceci : Le Saint Office a dcouvert dans ce livre (lAnnuaire de 1868), revtues de tous les caractres de lauthenticit, des doctrines pernicieuses. Il a, avec raison, condamn lInstitut avec son livre ; et on peut assurer que cest ce mauvais livre qui a fait condamner lInstitut4. Lex-membre de lInstitut a crit expressment : On est en droit de conclure qu lpoque ci-dessus indique, il y avait Montral au moins deux cents Canadiens franais catholiques qui staient engags au service de Satan pour combattre lglise de Dieu... La franc-maonnerie, comme bien dautres socits secrtes, fait remarquer William T. Still, prconise une religion qui est parfois appele lIlluminisme ; et Still ajoute : LIlluminisme est tout simplement un nom lgant pour dsigner le lucifrianisme"5.
1 Sous ce rapport, il faudrait tudier en particulier les opinions et les dcisions politiques de Wilfrid Laurier, lorateur la langue dargent... Wilfrid Laurier sest dabord imbu de libralisme et de la tolrance mensongre de Voltaire (ce rose-croix, ennemi acharn du Christ et de son glise) lendroit des erreurs, la maison paternelle, car son pre Carolus lisait assidment Voltaire et ne pratiquait gure sa religion. (Ral Blanger, Wilfrid Laurier, Qubec, Les Presses de lUniversit Laval, 1986, p. 24.) Cest lun de ses professeurs de droit, Rodolphe Laflamme, un rouge radical (ibid., p. 32), qui lui ouvrit les portes de lInstitut canadien en 1862. En octobre 1863, il est charg, avec trois autres membres de lInstitut, de "senqurir des moyens propres aplanir les difficults survenues entre (...) lvque de Montral (Mgr Ignace Bourget) et lInstitut" (ibid., p. 35). pris de libert (ibid., p. 50), dfendant le libralisme, se rangeant avec les radicaux anticlricaux, les Doutre, les Dessaules, les Laflamme (ibid., p. 50), et ctoyant lincroyant, lincorrigible, le fanatique rvolutionnaire et irresponsable fauteur de troubles Louis-Joseph Papineau, il devint lun des dirigeants de lInstitut canadien de Montral : en mai 1864, les membres de lInstitut llisent, lge de 22 ans, premier vice-prsident, et le rlisent ce poste en novembre 1864, mai 1865 et mai 1866. 2 Le Pre Lon Pouliot, s.j., crit dans Monseigneur Bourget et son Temps : "Le Montral de 1848-1858 tait mal prpar lassimilation du radicalisme europen le plus avanc dont lInstitut rvait" (t. 4, p. 26). Il sagissait en ralit du radicalisme perfide et meurtrier de la vertueuse rvolution prche et mise en uvre en Amri-que et en Europe par les Rose-Croix malfiques Benjamin Franklin et Thomas Jefferson, radicalisme repris au Canada par le naf, incorrigible et orgueilleux Louis-Joseph Papineau... et on sait avec quelles dsastreuses consquences. 3 Dans une dposition faite devant le tribunal civil le 20 janvier 1870, Louis-Antoine Dessaules, ancien prsident de lInstitut, dira : "Je crois quen effet les principes de tolrance exprims dans lAnnuaire (1868) forment la base de la tactique gnrale du corps et des opinions particulires de lInstitut". (Lon Pouliot, s.j., Monseigneur Bourget et son temps, t. 4, Montral, ditions Bellarmin, 1976, p. 83. 4 Ibid., p. 62. 5 William T. Still, New World Order, p. 26.
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Avant William T. Still, Domenico Margiotta, ex-membre du Palladium Reform Nouveau et Ex-Souverain Grand Inspecteur gnral du 33e degr maonnique, lavait rvl dune faon indiscutable dans son ouvrage Le Palladisme, culte de Satan-Lucifer, dans les Triangles maonniques1 : Le royaume du mensonge et de lorgueil existe aussi bien de nos jours quil existait quand le Fils de lHomme vint sur la terre plonge dans lerreur prcher la fraternit universelle, tablir le royaume de la justice et de la vrit... Lange dchu qui hait lhumanit rgnre, ne pouvant plus recevoir son culte infme en plein jour, sest retranch aujourdhui dans ses arrire-loges, o il reoit les hommages de ceux qui lui ont vendu leur corps et leur me ; et ils oprent en son nom les mmes prodiges quoprait Simon-le-Mage qui blouissait le peuple grossier et superstitieux par son art satanique, ses enchantements et ses prdictions... Le culte quon rend Satan, reprsent par le baphomet dans les arrire-loges, est honteux ! Les profanes ne peuvent pas se former une ide bien nette du rle satanique jou dans la socit par la franc-maonnerie, laquelle tait connue dans lantiquit paenne sous le nom de Gnose. Simon-le-Mage, qui vivait Sbaste au temps des Aptres, est le fondateur de cette religion occulte, divinisant le prince des tnbres, religion qui est pratique en plein XIXe sicle, dans les Grands Triangles lucifriens par une phalange de forcens ayant des prtres et des prtresses... Ltoile flamboyante quon voit dans les temples maonniques porte au milieu la lettre G. On fait croire aux initis que cest la premire lettre du mot anglais God (Dieu) ; mais aux vrais lus, aux Kadoschs (30e degr maonnique), on explique que le vritable mot est Gnose. La franc-maonnerie est donc la descendance directe de la Gnose, et (lamricain) feu Albert Pike, le premier pontife lucifrien, (...) ne sest pas gn pour affirmer que le gnosticisme pur est lme et la moelle de la franc-maonnerie. La Gnose tait la religion de Satan ; la franc-maonnerie est donc le culte de Satan...2 Larrire-loge des Odd-Fellows a t fort bien dcrite comme il suit par nulle autre que la grande autorit anglaise sur les socits occultes, Lady Queenborough, ne dith Starr Miller : Odd-Fellows est le nom adopt par les membres dune socit fonde Londres vers 1788. Leur lieu de rencontre sappelait Loges. LOrdre fut introduit en Amrique en 1819 par le forgeron Thomas Wildey, qui fonda la Loge Washington N1 Baltimore. Cette ville devint le premier quartier gnral des Odd-Fellows amricains et canadiens... Longfellow, un maon du rite cossais, demanda la permission son Grand Matre de se joindre lOrdre des OddFellows dans le but den tudier lorganisation et sa requte fut accepte. Longfellow et Moses Holbrook, Souverain Commandeur du Conseil Suprme de Charleston, tout en changeant des points de vue sur la Cabala, formrent le projet de crer un rite Satanique dans lequel les adeptes seraient instruits dans la Magie noire. Holbrook composa alors un rituel appropri et une messe sacrilge appele la Messe Adonaicide. En 1843, la Grande Loge des tats-Unis de lOrdre Indpendant des Odd-Fellows mit une dispense pour louverture Montral, au Canada, de la Loge numro 1, portant le nom de Prince of Wales. En 1854, Longfellow laissa Charleston, aprs la mort de Holbrook, et vint stablir Hamilton, au Canada. L, avec lautorisation de Wildey, il soumit le rituel de Holbrook cette florissante socit et il fut dcid de greffer une seconde et spare classe dadeptes, pratiquant le Satanisme en secret, sur le corps original (des Odd-Fellows)3. Longfellow finit par obtenir de Wildey (Thomas) lautorisation dutiliser secrtement lOrdre des Odd-Fellows pour les initiations de la seconde classe, qui devait former un rite absolument secret, ayant son centre Hamilton. Les adeptes de cette seconde classe dOdd-Fellows, pratiquant le satanisme, prirent alors le nom de Re-Theurgistes Optimates (nom utilis par les Palladistes) et Longfellow devint le Grand-Prtre de la Nouvelle Magie vocatrice, des esprits mauvais, il va sans dire. Chercher de prtendues lumires dans les tnbres des socits secrtes ne peut que rendre esclave du Pre du mensonge, du grand serpent la langue fourchue de lden, du Grand Dragon, le serpent primitif... Satan, le sducteur du monde entier qui fut culbut pour toujours hors du cleste Royaume des batitudes ternelles, priv jamais de la source de toutes les vraies lumires, cest--dire Dieu, dont la Vrit fortifie lintelligence de lhomme et lAmour indicible rconforte son cur et peut le rendre heureux pour la vie ternelle. Mais qui, dans une socit secrte, a-t-il jamais entendu parler de la vie ternelle et du Royaume des batitudes ?... Personne... parce que les adeptes et les initis sont appels subir le mme sort que celui du prince de ce monde. Non, on les entretient dun mythique paradis sur terre et on les fait courir toute leur vie aprs lombre du bonheur (comme le laisse entendre la Dclaration dIndpendance amricaine). Quel paradis de misres !... Le ministre LaFontaine-Baldwin fit voter en 1843 une loi mettant les socits secrtes hors-la-loi, mais le gouverneur gnral, sir Charles Melcafe, refusa de sanctionner cette loi. tait-il lui-mme franc-maon ?... Ce faisant, ce gouverneur gnral a trs mal desservi le Canada, car la franc-maonnerie cre un tat dans ltat et des rseaux dinfluences occultes qui engendrent linjustice, limposture, le parasitisme et favorisent tous les vices. En 1861, le franc-maon Thomas Douglas Harrington, Grand-Matre pour tout le Canada (1860-1864), "obtient en secret de sir John MacDonald lexemption lgale pour la Maonnerie de lapplication des statuts concernant les associations sditieuses. Fonctionnaire, il domine les hommes politiques. Il intrigue dans lombre"4. Le Canada libral a fait beaucoup plus depuis. Il a compltement aboli en 1936 larticle 98 du Code criminel dfendant les associations illgales. Ainsi dmocratis comme les tats-Unis, notre pays est devenu son image un paradis pour les vendeurs du temple et les chasseurs desclaves de lesprit. Que dhorribles serments depuis, que de messes noires, que de vies sacrifies au Prince de ce monde, et que dmes mortes...
1 Domenico Margiotta, Le Palladisme, culte de Satan-Lucifer, dans les Triangles maonniques, Grenoble, H. Falque, diteur, 1895. 2 Domenico Margiotta, op. cit., p. 41-43. 3 Lady Queenborough, Occult Theocrasy, p. 211-213, 471. 4 Louis Chaussegros de Lry, s.j., La Franc-Maonnerie, Montral, d. Bellarmin, p. 14, 24.
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Annexe III - Wilfrid Laurier la fin de lanne 1866, Laurier prend la direction du Journal Le Dfricheur de lanti-clrical acharn ric Dorion. Comme Louis-Joseph Papineau lavait fait avant lui et le faisait encore, Wilfrid Laurier y dnonce la Confdration. Cest ainsi quil crit, le 7 mars 1867 : "Il nous faut revenir entirement et sans dtour la politique de M. Papineau... " 1, cest-dire, sans aucun doute, sa politique dobstruction cynique et systmatique. De plus, "il y aborde de front les principes de libert et de dmocratie 2 si chers aux libraux, nhsitant pas, mme interprter sa faon, il va sans dire, les jugements de lglise"3. Devenu plus que jamais agressif dans son libralisme et osant mme sattaquer lautorit religieuse, Wilfrid devait ncessairement subir les foudres de son propre cur dArthabaskaville, qui finit par avertir ses fidles de ne plus acheter son Journal Le Dfricheur4. Tout cela rappel, nous sommes un peu plus en mesure de comprendre la conduite et les dcisions politiques suivantes de notre sir Wilfrid Laurier. 1. Laurier et les coles du Manitoba Le 11 fvrier 1896, le Premier Ministre Charles Tupper, protestant, fils dun ministre baptiste, prsente la Chambre des Communes le fameux projet de loi rparatrice pour les catholiques romains du Manitoba, en disant : Il faut rendre justice la minorit car la Constitution lexige. (...) Devons-nous laisser planer dans lesprit de plus de quarante et un pour cent de la population de ce Dominion la notion quun catholique romain ne peut obtenir la mme juste considration que sil tait protestant?(p. 197) Mgr Adlard Langevin, archevque de Saint-Boniface, Manitoba, avait crit Laurier, le 11 mai 1895 : Jai beaucoup regrett que vous nayez encore rien dit pour revendiquer nos droits... Je rpte que quiconque ne recommande point et surtout attaque lOrdre-en-conseil se montre notre ennemi. Celui qui nest pas carrment pour nous est contre nous (p. 195). Larchevque rappelait ainsi notre Laurier la parole mme du Seigneur : Celui qui nest pas avec Moi est contre Moi... (Luc, xi, 23). Laurier qui, le 4 mai 1864, avait affirm que la mission de lavocat tait de faire rgner la justice et que rien sur la terre ntait aussi prcieux que la justice (p. 36), bien loin de venir en aide Mgr Langevin et ses compatriotes catholiques, et encore plus loin dappuyer, lui, le prtendu catholique, le Premier Ministre Charles Tupper et de rendre ainsi justice aux catholiques romains du Manitoba en se conformant la lettre de la Constitution du Manitoba et du gouvernement fdral, voici textuellement ce quil dclare la Chambre des Communes le 3 mars 1896 : Tant que joccuperai le poste que joccupe (celui de chef du parti libral), chaque fois quil sera de mon devoir de prendre une position sur une question quelconque, cette position, je la prendrai non pas au point de vue du catholicisme, non pas au point de vue du protestantisme, mais je la prendrai avec des motifs qui peuvent sadresser aux consciences de tous les hommes, indpendamment de leur foi, pour des motifs qui peuvent animer tous les hommes aimant la justice, la libert et la tolrance... Laurier nest-il pas l le porte-parole de lInstitut canadien de Montral, lmule de Louis-Antoine Dessaules et de sa tolrance religieuse, du diste hypocrite Louis-Joseph Papineau. Il sait trs bien que le Parlement fdral a le droit dintervention en vertu de la Constitution de 1867, mais il ne veut pas quil sen serve, afin de crer le plus de mcontentement possible au pays avant les lections qui approchent...5 Voil le vice-prsident de lInstitut canadien de Montral qui se dvoile au grand jour dans la peau du chef du parti de lopposition librale Ottawa. Voil lhypocrite voltairien Laurier qui sacrifie sur le bcher de la tolrance de Voltaire le droit et la justice, et qui fait fi du Pacte sacr de 1867, quil a tant critiqu dans son journal ; voil lhomme qui renie publiquement, effrontment et sans scrupule aucun tous ses frres du Manitoba, tout en leur parlant de tolrance et en
ltablissement dun gouvernement sans Dieu et sans morale, par de prtendus illumins. Le Crateur de lhomme et son Dcalo-gue sont alors bannis du gouvernement des hommes et la souverainet du Tout-Puissant lui est effrontment arrache par ces illumins qui lattribuent, par dcret, pour sen rire ensuite, au peuple impuissant. Qui peut empcher ces illumins dabuser ensuite du pauvre peuple par limpt mme du sang puisque Dieu na plus juridiction sur la terre. Si Dieu et ses enseignements divins, tous imprgns damour pour les hommes, ne mettent plus de frein la rapacit, la domination des parve-nus du pouvoir, quelle genre de socit pouvons-nous nous prtendre ?... Que de guerres, de rvolutions, de gnocides, de crises conomiques, de prises de contrle... De combien de haines et dassassinats les hommes nont-ils pas t tmoins depuis linstauration de la premire des dmocraties, la dmocratie de Benjamin Franklin et de ses acolytes de 1776... Pourquoi ny a-t-il plus damour dans la socit des hommes ? demande-t-on... Cest parce que lamour en a t chass par des lois dinspiration satanique. 3 Ral Blanger, op. cit., p. 58.
1 Ral Blanger, Wilfrid Laurier, p. 57. 2 Le but rel de toute dmocratie est
4 Ibid., p. 59. 5 Sil est vrai que Lord Elgin avait crit Charles Grey, secrtaire au Colonies, dont il avait pous la nice : "Je crois que la manire de
gouverner le Canada ne serait plus un problme ds que les Franais se scinderaient en un parti libral et un parti conservateur qui suniraient aux partis du Haut-Canada portant les noms correspon-dants" (Mason Wade, Les Canadiens franais, Montral, Le Cercle du Livre de France, 1966, p. 280) ; et que lesprit de parti sacrifie tout au Parti, on ne peut attribuer ce seul esprit de parti, sa soif de pouvoir, la dcision de Laurier de ne pas appuyer le projet de loi correctif de sir Charles Tupper. La preuve en est quune fois au pouvoir, lhypocrite Laurier imposa linfme rglement qui porte son nom : lAccord Laurier-Greeway, foulant aux pieds la Constitution fdrale et le Manitoba Act dans lequel Cartier avait soigneusement inscrit des garanties constitutionnelles pour lenseignement de la religion et de la langue franaise dans les coles du Nord-Ouest du pays. Cest ainsi que le Laurier de Louis-Joseph Papineau fit une brche irrparable dans notre Constitution fdrale quil avait si fanatiquement com-battue avec son Journal Le Dfricheur, et quil fit svanouir jamais le rve de Cartier de btir un autre Qubec dans lOuest. Cette brche ouverte par Laurier ne fit que donner davantage libre cours au fanatisme orangiste et entraner dautres irrparables injustices, au nom dune libert effrne, mettant de ct toute justice.
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invoquant des motifs (il ne prcise pas lesquels) qui "peuvent animer tous les hommes aimant la justice". (Bien entendu, il ne peut alors sadresser ses compatriotes franco-manitobains qui ne font que rclamer leurs droits ; il doit alors sadresser aux autres Canadiens non mus par la charit chrtienne, qui se rclament dune libert effrne pour faire triompher linjustice en violant la Constitution.) La premire brche irrparable qui a t faite au Pacte fdratif la t par lun des ntres. Ce que le vrai patriote, le catholique Georges-tienne Cartier avait difi avec tant dnergie et damour, le cynique vice-prsident de lInstitut canadien de Montral, le tratre Wilfrid Laurier la dtruit avec la haine hypocrite de Voltaire et la libert effrne du rvolutionnaire de lge philosophique, Louis-Joseph Papineau. Ne cherchons pas les tratres ailleurs que chez les ntres! Pour bien le mettre en vidence encore une fois, rappelons les faits prcis suivants qui dnoncent hors de tout doute Wilfrid Laurier comme un adepte de la doctrine voltairienne de la tolrance (tolrance du mal pour mieux gorger le bien) et comme le disciple aveugle du dnatur rvolutionnaire Louis-Joseph Papineau qui violait et faisait violer les lois sans sourciller, en autant que cela favorisait sa stupide Rvolution : 1) Implacablement, Mgr Laflche (vque des Trois-Rivires) dnonce les roueries de Wilfrid Laurier. Pour le dmasquer, il nhsite pas le recevoir le 20 fvrier 1895 lvch de Trois-Rivires, en prsence de tmoins. Lentrevue est des plus animes. Au discours captieux du libral, le prlat oppose une question toute simple, laquelle il exige une rponse claire : "Quelle cole voulez-vous donner aux enfants du Manitoba : lcole catholique ou lcole protestante ? " Pouss dans ses retranchements, Laurier doit avouer quil prconise le systme des coles communes en vigueur en Ontario : "On y permet la lecture de certaines parties de la Bible et de certaines prires, mais dfense est faite linstituteur de parler de religion ou denseigner une religion. Les enfants sont laisss parfaitement libres sous ce rapport". La rponse de Mgr Laflche est cinglante : "Eh bien, Monsieur Laurier, ce systme que vous approuvez, cette solution de lcole neutre ou indiffrente o la religion est ignore, cest la pire de toutes. Elle conduit la jeunesse lindiffrence religieuse, et les catholiques ne peuvent pas laccepter".1 2) Une fois au pouvoir, le trs orgueilleux et perfide Wilfrid Laurier mit un sceau officiel son hypocrisie et sa tratrise en violant effrontment et sans aucun droit le Manitoba Act et la Constitution fdrale pour imposer nos compatriotes du Manitoba linfme Rglement qui portera toujours son nom et le marquera jamais au fer rouge des tratres illumins : laccord Laurier-Greenway. Il est clair que ce prtendu Rglement, sans laccord mme des intresss, nos compatriotes franco-manitobains, tait inconstitutionnel. Mais quand on est un disciple aveugle de la mauvaise tte Louis-Joseph Papineau, on se fiche non seulement des lois, mais on foule aux pieds et lon sacrifie sans aucun scrupule ses propres compatriotes. Le modr Mgr Louis-Nazaire Bgin, archevque de Qubec, commentant cet accord, ne put alors sempcher dclater en disant : "Le prtendu Rglement ne repose en dfinitive que sur labandon injustifiable des droits les mieux tablis et les plus sacrs de la minorit catholique"2 Larchevque de Saint-Boniface, Mgr Adlard Langevin, dira, lui, la mort dans lme: "Cest aujourdhui le plus triste jour de ma carrire piscopale". Quant Mgr Louis-Franois Laflche, lvque au franc-parler des Trois-Rivires, il conclura avec indignation : "Les catholiques du Manitoba ont t vendus, la province de Qubec a t trahie". Il aurait pu ajouter par lun des siens. Le 27 dcembre 1896, Mgr Louis-Nazaire Bgin, archevque de Qubec, condamne formellement, de concert avec dautres vques catholiques, le journal Llecteur, porte-parole de Laurier Qubec. Que fait alors lhypocrite et retors Laurier pour neutraliser laction de nos vques catholiques et les discrditer ? Il a recours exactement la mme tactique employe par lInstitut canadien de Montral lendroit de Mgr Ignace Bourget. Il cajolera le pape en offrant sa bienveillante collaboration et charmera son dlgu pour obtenir en bout de ligne une approbation de sa politique de tolrance la Voltaire. Cest ainsi que, le 8 dcembre 1897, Lon XIII, dans lune de ses plus curieuses encycliques, Affari vos, dit que la loi de 1890 est injuste, perscutrice ; que le Rglement LaurierGreenway est imparfait et insuffisant, mais quil doit tre accept et amlior avec le temps... Si le rglement est imparfait et insuffisant, pourquoi doit-il tre accept ? Si le rglement doit tre amlior avec le temps, par qui doit-il tre amlior? Nest-ce pas par Laurier lui-mme, lhypocrite Laurier, qui en est lorigine ? Lon XIII ne le dit pas. Comment expliquer cette directive de canard boiteux? Lon XIII ne parle pas des droits des franco-manitobains inscrits en toutes lettres dans le Manitoba Act de 1870 et lActe de la Confdration de 1867. Comment expliquer le fait que le pape Lon XIII ait accept le recul du catholicisme au Manitoba? Et pourquoi a-t-il donn raison la tolrance voltairienne de Laurier... tout en invoquant la charit chrtienne ? Pourquoi ne pas avoir rappel celui-ci ses devoirs de chef dtat catholique, ses obligations sacres de catholique ? Il ny a quune seule explication possible, et elle est de taille. Adrien Loubier, dans Sous la bannire de sainte Jeanne dArc, nous rvle lidentit du sombre personnage derrire laction politique du pape Lon XIII : le cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, n en Sicile (comme le cardinal Mazarin) en 1843, et qui fut Secrtaire de la Propagande, Substitut aux Affaires extraordinaires, puis Secrtaire dtat de Lon XIII. En 1884, Lon XIII prpara un concordat serbe dans le dos de la monarchie catholique autrichienne de lempereur Franois-Joseph. Les pourparlers se firent ensuite par lentremise de linterlocuteur romain, linvitable cardinal Rampolla. Lon XIII dit cette occasion au marquis de Reverseaux cette phrase tonnante et fort scandaleuse : "Je veux nationaliser la Serbie"3.
1 Tir de La Renaissance catholique, novembre 1998. 2 Cit par Ral Blanger, op. cit., p. 211. 3 Adrien Loubier, Dmocratie clricale, Villegenon, France, d Sainte-Jeanne DArc, 1992, p. 102-103.
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Le 8 fvrier 1884, le Pape Lon XIII amorce son ralliement (avec la Rpublique franaise laque) en publiant son Encyclique Nobilissima Gallorum Gens. Il y conseille activement aux vques de navoir aucune hostilit envers le rgime tabli (p. 60). En 1892, le libral cardinal Rampolla, conseiller et Secrtaire dtat tant bien en place, Lon XIII demande aux catholiques franais de se rallier la Rpublique athe de France. Le berger suprme demandait ainsi ses brebis de se rallier aux loups. Cette action politique de Lon XIII fut trs nfaste pour la France. Elle posa de trs mauvais prcdents qui furent malheureusement suivis sous dautres pontificats. Labb Barbier crira que "sous le rgne de Lon XIII, et cause du gouvernement et des erreurs de celui-ci dans lordre politique et dans le choix des moyens, le libralisme et la dmocratie chrtienne firent dimmenses progrs"1. Toujours en rapport avec le pape Lon XIII affair dans la politique, il faut rappeler ici, avec Adrien Loubier, cette phrase capitale de saint Robert Bellarmin, docteur de lglise : Il est permis de rsister un pape envahissant les mes et troublant la chose publique ; et encore davantage sil parat porter dommage lglise. Il est permis, dis-je, de lui rsister en ne faisant pas ce quil ordonne et en empchant que sa volont ne triomphe (p. 29). Le cardinal Bellarmin sappuyait alors sans aucun doute sur cette fameuse rponse que saint Pierre et les aptres firent au grand-prtre du Grand Conseil des juifs qui leur avait dit : "Nous vous avions formellement interdit denseigner en ce nom (au nom du Christ Jsus)". Pierre et les aptres rpondirent : Il faut obir Dieu plutt quaux hommes. (Actes des Aptres, v, 28-29.) Lorsque Lon XIII mit sa trs librale encyclique Affari vos du 8 dcembre 1897, son conseiller suprme tait toujours linvitable cardinal Rampolla, Secrtaire dtat. Mais pour qui, en fait, agissait cet encombrant Secrtaire dtat ? Adrien Loubier nous dit bien quil tait franc-maon au 33e degr, mais Georges Virebeau prcise bien davantage ses tnbreuses relations : Le Cardinal Rampolla fait partie de lOrdre du Temple oriental (O.T.O.). Cette organisation maonnique trs secrte existe toujours. Si nous en croyons lEuropa-Aische Freimaurer-Kalender 1966 (dit Baden-Baden par Agis Verlag), lOrdre Templi Orientalis (O.T.O.) publiait alors un priodique : Oriflamme, Zurich. Selon le document, il appartenait au VIIIe et IXe degrs, seuls degrs qui permettaient ceux qui les possdent dapprocher le Grand Matre Gnral national ainsi que lO.H., cest--dire lOuter Head of the Order, qui est le chef suprme de lOrdre ou Frater Superior2. Cest sans aucun doute cause de ses tnbreuses relations quil fut exclu, le 2 aot 1903, du conclave devant lire un nouveau pape, suite la mort de Lon XIII. Lvque de Cracovie, Mgr Puzyma pronona alors, en plein conclave, le veto qui carta la tiare de la tte du franc-maon Rampolla: Au nom et par lautorit de sa majest apostolique Franois Joseph, empereur dAutriche et roi de Hongrie, entendant user dun droit et dun privilge ancien, je prononce le veto dexclusion contre son Eminentissime Seigneur le cardinal Mariano Rampolla (p. 101). Le veto trs courageux de lAutriche a valu lglise universelle du Christ, lglise catholique, un saint pape, le trs humble et bienveillant Pie X. Cest saint Pie X qui, par un bref dat du 25 fvrier 1908, proclama saint Jean Baptiste 3, patron spcial auprs de Dieu des fidles franco-canadiens, tant de ceux qui sont au Canada que ceux qui vivent sur une terre trangre. Puissions-nous toujours nous en montrer dignes et imiter notre saint patron en aidant le Christ, notre divin Sauveur et le seul Roi immortel qui ait vcu ici-bas pour lamour des hommes4, rgner par toute la terre. 2. Laurier et limmigration Pour rcompenser lintrigant Clifford Sifton lhomme fort du Cabinet manitobain qui trempa dans la prparation du rglement Laurier-Greenway, Laurier le nomma, 35 ans, ministre de lIntrieur, la mi-novembre 1896. Il devint alors le grand responsable de limmigration pour lOuest du pays, bien entendu au grand dtriment de tous les Canadiens franais, car les pays viss alors sont avant tout "les les britanniques, lEurope continentale et les tats-Unis"5. Mme le conservateur Frdrick D. Monk sinquita par la suite de la faible entre des francophones au pays...(p. 218) Qua fait dans ce domaine lidole Laurier pour ses compatriotes ? Rien en pratique. Quon en juge par cet article intitul Laurier, sign par un ancien dput et paru dans La petite Revue du temps : Quavez-vous fait depuis deux ans pour la colonisation franaise au Manitoba et dans lOuest ? Quavez-vous fait pour laffranchissement du Qubec ? (...) Vous navez pas de dvouement pour votre province... vous ne sentez rien pour lavenir de votre race... vous, Laurier, vous tes actuellement ni Franais ni Canadien, vous tes un Anglais6. Non seulement Laurier "na pas favoris la colonisation franaise au Manitoba, mais il sest galement dsintress du rapatriement des francophones vivant au Michigan" (p. 33). 3. Laurier et lmancipation conomique des Canadiens franais
1 Cit par Adrien Loubier, op. cit., p. 65. 2 Henry Coston, Prlats et Francs-Maons, Paris, , 1978, p. 31. 3 "En vrit, je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il nen est point paru de plus grand que Jean Baptiste". (Matthieu, XI, 11.) 4 "On lui prsenta le livre dIsae. Il le droula et choisit lendroit o il est crit ( LXI, 1, 2) : LEsprit du Seigneur est sur moi... Il ma envoy
gurir ceux qui ont le cur bris... " (Luc, IV, 17, 18.)
5 Ral Blanger, Wilfrid Laurier, p. 217. 6 Cit par Roger Lemoine, Deux Loges montralaises du Grand Orient de France, Ottawa, Les Presses de lUniversit dOttawa, 1991,
p. 33.
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Dtermin affranchir les Canadiens franais du flau de lusure 1, Alphonse Desjardins rencontre Wilfrid Laurier, Premier Ministre, le 27 juillet 1904, accompagn de labb Dubourg, cur de Montagnac (France), fondateur de coopratives. Alphonse affirme avoir alors obtenu "la promesse quune loi serait soumise la prochaine session du Parlement". Mais ce ne fut l quune autre trahison de Laurier, car une requte rclamant une loi sur les Caisses populaires lui ayant t soumise le 25 janvier 1905, portant la signature du juge en chef de la province de Qubec, Adolphe-Basile Routhier, de Mgr Olivier-Elzar Mathieu, recteur de lUniversit Laval, de Mgr J.-Thomas Duhamel, archevque dOttawa, de larchevque de Qubec, Mgr Louis-Nazaire Bgin, suivie dune lettre du mme archevque, date du 26 janvier 1905, Laurier se dfile hypocritement dans une lettre date du 28 janvier 1905 en rappelant quil avait fait remarquer Desjardins quil ne voyait pas en quoi "les Caisses populaires pourraient offrir plus davantages la petite pargne que ceux qui lui sont offerts par le Dpartement des Postes". Au refus quil oppose la demande de toutes ces personnalits, il ajoute une injure leur intelligence, car il sait trs bien que les Caisses populaires, contrairement aux Caisses dpargne des Postes, sont des coopratives qui offrent du crdit leurs dposants. Loin davoir aid ses compatriotes saffranchir des griffes de lusure, Laurier a prfr demeurer lesclave hautain de ce quon appelle encore de nos jours La Haute Finance. Conclusion Les dcisions politiques de sir Wilfrid Laurier dmontrent hors de tout doute que sa langue dargent, linstar de celle de Louis-Joseph Papineau, de Franois Arouet dit Voltaire, de Thomas Jefferson et du grand charlatan Benjamin Franklin, a dup un trs grand nombre de personnes parmi ses compatriotes qui avaient mis de tout cur toute leur confiance en lui et ce, pour leur plus grand malheur. Tout arbre doit tre jug selon ses fruits, et non pas selon ses apparences! La trs grande hypocrisie2 et le profond mpris de Wilfrid Laurier lendroit des siens, d sans aucun doute ses mauvaises lectures et ses mauvaises frquentations lInstitut canadien de Montral, se rvla dans cette seule phrase quil jeta avec nonchalance, comme toujours, la face dHenri Bourassa qui lui avait pos cette question, le 12 octobre 1899 : - Avez-vous tenu compte de lopinion de la province de Qubec ? - Mon cher Henri, rtorqua-t-il ddaigneusement, "la province de Qubec na pas dopinion, elle na que des sentiments". Voil comment le retors Laurier, lhomme qui charmait pour mieux tromper, sest gauss allgrement de ladmiration que lui vouaient ses compatriotes. Voil comment surtout le grand illumin de lInstitut canadien de Montral a rvl, sans pudeur aucune, son profond mpris lendroit de ses lecteurs canadiens-franais3. Comme quoi tout illumin devient un apatride dans son propre pays et un tranger pour ses semblables. Annexe
IV
- Voltaire
Condorcet, en crivant la vie de Voltaire dont il avait t un confident, nous apprend que "ce fut en Angleterre que Voltaire jura de consacrer sa vie lanantissement de la religion du Christ ; et il a tenu parole". Ce serment, Voltaire le fit-il dans son for intrieur ou le prta-t-il des conjurs ? Cest la seconde supposition qui parat la plus vraisemblable, selon ce qui ressort des vnements. En effet, lors de son premier voyage en Angleterre (1725-1728), Voltaire fut reu franc-maon dans lune des sodalits dcrites par Toland dans son Panthisticon ddi Lectori Philomethe et Philaleti. Or, cette appellation de Philalthes sera celle dune des loges de Paris les plus avances dans le mouvement rvolutionnaire. Et pendant ses trois ans de sjour sur le sol anglais, Voltaire mena "la vie dun RoseCroix toujours ambulant et toujours cach"4. Voltaire disait : "Je suis las de leur entendre rpter que douze hommes ont suffi pour tablir le christianisme, et jai envie de leur prouver quil nen faut quun pour le dtruire" 5 ; ce quil entreprit sans tarder. Il crivait ainsi lun de ses
1 Au sujet de lusure, lhistorien conomiste Yves Roby dcrit ainsi la situation : "Le 6 avril 1897, le dput de Montral-Sainte-Anne aux
Communes, Michael Quinn, prsentait un bill dont lobjet tait de soustraire les emprunteurs lobligation de payer un taux dintrt exorbitant et mme usuraire. Lancienne loi, qui stipulait que lon pouvait exiger nimporte quel taux dintrt, donnait lieu des abus criants : il sest prsent par tout le pays, surtout dans la ville de Montral, des cas o lon a peru des intrts quivalant presque 3 000 % par anne. Il y a eu, il ny a que quelques jours Montral, un cas remarquable o un homme qui avait emprunt 150,00 $ a t poursuivi et condamn payer, en intrts, la somme de 5 000,00 $ sur ce capital de 150,00 $. Alphonse Desjardins, de son sige de rapporteur, coutait avec horreur et stupfaction le rcit de ces injustices. Il ne pouvait demeurer indiffrent (et il ne le demeura pas)". (Yves Roby, Alphonse Desjardins et les Caisses populaires, Montral, Fides, 1964, p. 33.) Voir aussi S.C. Mooney, Usury, Destroyer of Nations (lusure, la destruction des nations), Warsaw, Ohio, Theopolis, 1988. 2 Laurier avait donn la plus belle preuve de cette duplicit ds son temps de coll-ge, lAssomption. Dans une allocution prononce en 1860 lors de la distribution des prix, llve Laurier avait prononc une allocution qui fut fort remarque sur lim-portance du pouvoir temporel du pape : "Dpouiller le pape de son pouvoir tempo-rel, avait-il dit alors, cest lui ravir sa libert daction". En 1861, on lui demanda de rpter cette allocution pour une occasion semblable. Il rpondit schement devant tous : "Je nai jamais cru au pouvoir temporel du pape". (Ral Blanger, p. 23.) 3 Concernant ce mpris des lecteurs, voici ce que Mgr Paul Bruchsi, deuxime archevque de Montral, crivait en dcembre 1897 au P. Dominique Gonthier, o.p., qui reprsentait alors officieusement les vques de la Province de Qubec Rome : "Je sais de source certaine que la Franc-Maonnerie a dpens $250,000.00 pour les lections de Laurier. Avant-hier, dans lAssemble gnrale tenue Paris, il a t dcid de soutenir Laurier en tout... Il y a 158 Canadiens Montral qui sont membres de la Loge des Curs Unis. Jai les noms de quelques-uns. Il y a des libraux et des conservateurs".(Thomas Charland, o.p., Le Pre Gonthier et les coles du Manitoba, Montral, Fides, 1979, p. 97. 4 Mgr Henri Delassus, La Conjuration anti-chrtienne, t. I, p. 119-120.
5 Nicolas Caritat, marquis de Condorcet, uvres compltes de Voltaire (d. de Kehl), prcdes dune tude biographique, 1785-1789.
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correspondants : "Engagez tous les Frres poursuivre lInfme de vive voix et par crit, sans lui donner un moment de relche". Il mandait lautre de ses correspondants : "Faites tant que vous pourrez les plus sages efforts pour craser lInfme". Sil trouvait des adeptes moins ardents quil ne ltait lui-mme, il tendait ses reproches tous : "On oublie, disait-il alors, que la principale occupation doit tre dcraser le Monstre", et dans sa bouche le Monstre, comme lInfme, tait toujours le Christ, la religion du Christ1. Cet esprit malfaisant, tout esprit qui ne confesse pas Jsus nest pas de Dieu (I Jean, iv, 2), n Franois Arouet, mais dit Voltaire (du nom dune petite mtairie appartenant sa mre), qui a construit presque toute sa vie en faisant le bel esprit, le superbe, au dpens de tout et de tous, a mme tent de discrditer Pascal, ce gnie qui lui tait incomparable. Voyons par exemple ce que dit cet incroyable vaniteux de lune des plus nobles et des plus profondes penses de Blaise Pascal, que voici : Car enfin quest-ce que lhomme dans la nature ? un nant lgard de linfini, un tout lgard du nant, un milieu entre rien et tout. Il est infiniment loign de ces deux extrmes, et son tre nest pas moins distant do il est tir que de linfini o il est englouti. Lhomme nest quun roseau le plus faible de la nature ; mais cest un roseau pensant. Il ne faut pas que lunivers entier sarme pour lcraser ; une vapeur, une goutte deau suffit pour le tuer, mais quand lunivers lcraserait, lhomme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce quil sait quil meurt ; et lavantage que lunivers a sur lui, lunivers nen sait rien. Voici maintenant le commentaire qua fait Voltaire de cette Pense : Que veut dire ce mot noble ? Il est bien vrai que ma pense est autre chose, par exemple, que le globe du soleil : mais est-il bien prouv quun animal, parce quil a quelques penses, est plus noble que le soleil, qui anime tout ce que nous connaissons de la nature ? Est-ce lhomme en dcider ? Il est juge et partie. On dit quun ouvrage est suprieur un autre quand il a cot plus de peine louvrier, et quil est dun usage plus utile ; mais en a-t-il moins cot au Crateur de faire le soleil que de faire un petit animal, haut denviron cinq pieds, qui raisonne bien ou mal? Qui des deux est le plus utile au monde, ou de cet animal, ou de lastre qui claire tant de globes ? Et en quoi quelques ides reues dans un cerveau sont-elles prfrables lunivers matriel ?2 En voulant faire de lesprit au dpens de Pascal, cet aigle de la pense, ce pdant de Voltaire sest ridiculis lui-mme en se traitant de petit animal haut denviron cinq pieds sagitant avec quelques ides reues. Il est ainsi supposer que ce nest pas sa propre raison quil applique dcortiquer la Pense de Pascal, mais quelques ides reues. Reues de qui ? Il ne le dit pas. Puisquil parle du Crateur, Voltaire aurait d relire la Gense avant de balbutier sur le labeur du Crateur et lastre qui claire... Dieu cra lhomme Son image ; Il le cra limage divine... (Gense, i, 27), mais Il ne cra pas le soleil Son image... Pascal pense, Voltaire draisonne par jalousie... et de ce fait sapplique pour lui-mme la dfinition quil a donne au mot fleuves, dans son Dictionnaire philosophique : "Ils ne vont pas la mer avec autant de rapidit que les hommes vont lerreur". Dans une lettre crite dAlembert en 1765, Voltaire formulait : Allons brave Diderot, intrpide dAlembert, joignez-vous mon cher Damilaville, courez sus aux fanatiques et aux fripons ; plaignez Blaise Pascal, mprisez Hauteville et Abadie, autant que sils taient Pres de lglise... Instrument aveugle des Rose-Croix, cet homme pervers navait quun but: dtruire les assises mme de la nation franaise. Pour ce faire, il eut toutes les audaces et utilisa tous les mensonges. Cest ainsi que dans son Dictionnaire philosophique, il nhsite nullement fouler aux pieds, de son imagination et de sa raison compltement dbrides, la Loi Salique, la loi fondamentale de son pays, le Royaume de France. Il commence ainsi sa diatribe : "Celui qui dit que la Loi Salique fut crite avec une plume des ailes de laigle deux ttes, par laumnier de Pharamond, au dos de la donation de Constantin, pourrait bien ne pas stre tromp... " Pourquoi sattaque-t-il ainsi la Loi Salique ? Parce que le fondateur de la nation franaise, le roi Clovis, au lendemain de sa conversion au catholicisme, a pris le Christ, notre immortel Sauveur, la pierre dangle, comme fondement de la nation franaise. Cest ainsi que le Grand Prologue de la Loi Salique dbute par ces mots : Vive le Christ qui chrit les Francs ! Non seulement Voltaire renie lHistoire sainte de sa propre nation, il singnie mme diaboliquement traner dans la boue, avec un pome persifleur et sordide, la plus grande hrone de la nation franaise, sainte Jeanne dArc, hrone qui na son gale chez aucune autre nation Ce pome, intitul La Pucelle, est trs certainement le grand dshonneur de toute la littrature franaise, car Voltaire, avec un esprit diabolique, y attribue comme amant Jeanne un ne possd du diable (dans le chant vingtime) et cet ne possd devient ensuite un ne divin : Au lieu damis, Jeanne, lance en main Fondait vers lui sur son ne divin3. Il nous faut forcment en conclure que, lors de cette infme composition, le grand Tentateur nentra pas dans lne mais bien dans Voltaire, comme il tait entr en Judas : Or, Satan entra en Judas (Luc, xxii, 3). Ce pdant sans entrailles ne faisait pas que dshonorer la vieille France, il avait en horreur la Nouvelle-France qui, pourtant, ne lui avait jamais port ombrage. Ainsi, le 5 mai 1758, il crira : "Je voudrais que le Canada ft au fond de la mer glaciale, avec les Rvrends Pre Jsuites de Qubec... " Celui qui a lu religieusement les Relations des Jsuites, cette histoire sainte de la Nouvelle-France, qui nous donne une relation si instructive de la vie et du sacrifice de nos missionnaires et des saints martyrs canadiens ; celui qui connat le moindrement lincroyable lutte que nos anctres ont
1 Augustin Barruel, Mmoires pour servir lhistoire du Jacobinisme, t. 1, p. 5 et 131 2 Penses de Blaise Pascal, avec les notes de Voltaire, Paris, Librairie de la Bibliothque nationale, 1871, p. 111, 113. 3 Extrait du chant vingt-et-unime.
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d livrer, simplement pour survivre en ce pays ; celui-l ne peut quavoir en horreur cet odieux colporteur de mensonges, cet homme qui, mprisant la vrit au plus haut point, avait rig le mensonge en un systme dans le but simplement de pervertir les esprits. Disciple fanatique du Pre du mensonge, il crivait Thiriot : Soyez donc plus vertueux que jamais ; il faut mentir comme un diable, non pas timidement, mais hardiment et toujours. Stant fait le grand prdicateur du mensonge dans le seul but de dtruire le christianisme, la plus grande partie de son uvre nest quun immense amas de railleries, de mdisances et de calomnies les plus abjectes lencontre de lglise du Christ, de ses ministres et de ses serviteurs. Cest pourquoi il sloigna un tel point de la vrit quil est all jusqu crire, dans son Dictionnaire philosophique : "Jai consum environ quarante annes de mon plerinage dans deux ou trois coins de ce monde chercher cette pierre philosophale quon nomme vrit... " L encore, il mentait, puisque durant ces quarante annes, il na fait que combattre la vrit pour imposer le mensonge, il na fait que combattre le Christ qui est la Vrit mme. Quand on pactise avec le diable, comment peut-on trouver la vrit puisquil ny a pas de vrit en lui (Jean, viii, 44). Voil sans doute pourquoi, dans son Dictionnaire philosophique, larticle Vrit, il dira : "La vrit est un mot abstrait que la plupart des hommes emploient indiffremment pour erreur et mensonge". Il faut vouloir prendre les tnbres pour la lumire, tre complice de lEsprit des Tnbres pour concevoir et crire une telle dfinition de la Vrit puisque le mensonge comme lerreur sont les contraires de la vrit et que, depuis la haute antiquit, le mensonge est dfini comme un discours contraire la vrit. Cest la Loge des Neuf Surs (Les Muses), la loge la plus renomme et la plus influente du Grand-Orient de France que, le 7 avril 1778, laptre des Tnbres des Temps modernes, lhomme aux noirs desseins venus dAmrique, Benjamin Franklin, rencontre lignoble Voltaire dont lorgueil satanique rivalisait avec le siens. Admis alors officiellement cette Loge et embrass par Franklin dun baiser de grand initi, qui ne la pourtant pas rendu immortel1, il trpassa Paris le 30 mai 1778, dans limpnitence finale, en rejetant ouvertement le Christ de son baptme2. Le grand penseur Blanc de Saint-Bonnet a crit : Pascal a fait cette remarque : la pente au mal natteint pas la gomtrie, mais uniquement les sciences auxquelles lorgueil est intress (le noble amour une fois cart du cur, lamour-propre y prend place ; il devient le grand mobile, soit par lgosme soit par la vanit)3. Voltaire lui-mme la avou, comme une victime dont toute la vie fut ruine par lamour-propre, dans une confession voile faite dans une lettre Damilaville le 11 mai 1764 : "Ce nest pas lamour quil fallait peindre aveugle, cest lamourpropre". Voltaire navait pas lamour du prochain : il pensait lui-mme avant tout. Ainsi, il a crit au marquis de Condorcet le 27 janvier 1776 : "Il y a une autre canaille laquelle on sacrifie tout et cette canaille est le peuple". Au dtriment du peuple, il spcula sur les produits des colonies et devint lun des richards du dix-huitime sicle. Voulant dtrner le Christ pour devenir lidole de tout le monde, il ruina sa vie dans son amour-propre. Malheureusement, et pour le plus grand malheur de la nation franaise, il communique cette peste ceux qui prtrent loreille avec trop de complaisance ses chants trompeurs. Au Canada franais, une trs grande partie de notre lite du dix-neuvime sicle en fut contamine. Cest ce que notre historien Marcel Trudel a dmontr avec une admirable matrise et un trs grand discernement dans sa clbre thse de doctorat soutenue la Facult des Lettres de lUniversit Laval en 1945 et intitule: LInfluence de Voltaire au Canada, dont voici la conclusion principale : Le voltairisme nous a fait bien du mal ; cest lui, bien plus que le Rgime anglais, qui a mis en pril lglise canadienne ; cest lui qui a fait perdre de vue nos premiers journaux leur but essentiel : la dfense de nos droits ; il amne les chefs des Patriotes prendre position contre lglise ; il fausse lHistoire de Garneau, il fait crouler lInstitut canadien qui groupait les plus beaux talents de notre socit et marquait un brillant rveil philosophique, scientifique et littraire. Le voltairisme est encore responsable de nos lentes volutions en littrature... Papineau se montre voltairien depuis sa jeunesse...4 Conclusion gnrale sur Voltaire Chercher la Vrit en sloignant, comme Voltaire la fait, de Celui qui a dit: Je suis la Voie, la Vrit et la Vie (Jean, xiv, 6), cest consumer inutilement les jours qui nous sont donns comme plerins sur cette terre. partir de la Cration du monde, toutes les grandes uvres des hommes ont t conues et ralises dans lamour. Lorgueil flatte lamour-propre et, de ce fait, bannit lAmour crateur. Si Archimde a dmontr, il y a plus de deux mille ans, la valeur dun point dappui (Donnez-moi un point dappui et je soulverai le monde), Blaise Pascal, contrairement Voltaire, a dmontr avec toute lautorit de son gnie que le seul point dappui de lhomme, entre les deux infinis o il doit voluer sur cette terre, est nul autre que le Christ, Notre Seigneur Jsus-Christ. Seul le Christ, depuis Adam, a promis, du haut de la Montagne des Batitudes, la vie ternelle aux hommes. Seul le Christ est le vrai et unique Dieu qui a voulu, par amour, mourir pour sauver les hommes de leurs folies. Si Sa Rsurrection a prouv Sa Divinit et la validit de Sa Promesse, la conversion de saint Paul, elle, a dmontr et dmontrera toujours dune faon clatante cette Rsurrection. Les ptres de saint Paul, prisonnier du Christ, rsonneront jusqu la fin des temps, comme les trompettes de lApocalypse, pour rappeler aux mes dfaillantes sur les routes du
1 Les Rose-Croix prtendaient alors dtenir la pierre philosophale et pouvoir rajeunir les humains. Pour cette prtention, on les appelait les immortels. Voltaire et Franklin sont toutefois morts tous deux avec seulement cette prtention... en Rose-Croix berns. 2 Au cur de Saint-Sulpice qui linterrogea sur la divinit du Christ, il rpondit : "Au nom de Dieu, ne me parlez plus de cet homme... " 3 A. Blanc de Saint-Bonnet, LAmour et la Chute, Paris, Victor Lecoffre, 1897, p. 251. 4 Marcel Trudel, Linfluence de Voltaire au Canada, t. 2, Montral, Fides, 1945, p. 256, 254.
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grand plerinage cette si grande et si rconfortante Vrit de lamour du Christ, le Verbe fait chair qui, avant que toutes choses naient t faites par Lui, avait les paroles de la vie ternelle qui clairent vraiment tout homme venant en ce monde perverti et sans esprance vivifiante. Annexe V - Les Chevaliers de Colomb Il est trs important de noter ici, comme la fait remarquer Solange Hertz que lOrdre des Chevaliers de Colomb, ou Knights of Colombus, fut fond aux tats-Unis durant le temps de la grande ferveur du Cardinal James Gibbons pour la franc-maonnerie et les socits secrtes1. Cet Ordre, fond New Haven, Connecticut, en 1882, par des Irlandais, safficha comme une socit de secours mutuels. Mais quel besoin peut avoir une socit de secours mutuels de degrs dinitiation et de serments secrets ? Le seul titre de Knights of Colombus (Chevaliers de Colomb), pour les Irlandais, est dj suspect. Car si ces Irlandais fondateurs avaient eu lide de servir lglise du Christ, ils se seraient au moins mis sous la protection dun grand saint irlandais, comme par exemple saint Patrick, le grand vanglisateur de lIrlande. En ce qui a trait lutilisation du nom de Colomb (nous imaginons quil sagit de Christophe Colomb car lOrdre ne prcise pas... et Dieu sait quil y a eu des Colomb sur cette terre), nous savons quen 1785, une Loge dillumins fut tablie New York sous la dnomination de The Columbian Lodge of the Order of Illuminati2. Par ailleurs, il est connu depuis trs longtemps que : a) Christophe Colomb na jamais mis les pieds en Amrique du Nord ; b) Christophe Colomb fut arrt et enchan "sur lordre de lenquteur royal Bodadilla" pour avoir tabli un rseau desclavage dIndiens en Amrique du Sud, contrairement linstruction formelle qui lui avait t donne le 19 mai 1493, lui recommandant de traiter les Indiens avec amour. Il avait envoy en Espagne des lots dIndiens pour y tre vendus comme esclaves 3. moins que ces Irlandais fondateurs des Knights of Colombus naient voulu pratiquer une nouvelle forme desclavage au service de lpiscopat rvolutionnaire amricain, le nom de Knights of Colombus peut difficilement se justifier, mme pour une socit de bienfaisance... La grande spcialiste des socits secrtes, Lady Queenborough nous apprend ceci concernant cet Ordre : Sous le couvert dune association dentraide mutuelle, lOrdre des Chevaliers de Colomb a recrut un nombre considrable de membres qui croyaient que cet Ordre tait approuv par les autorits de lglise. Lorsque, cependant les activits de lOrdre prirent les apparences dune socit maonnique avec initiations, rituels, symbolisme et serments secrets, plusieurs membres du clerg catholique salarmrent. Leurs craintes ne diminurent pas lorsquon apprit que les dirigeants des Chevaliers de Colomb avaient des changes fraternels de toutes sortes, avec les Oddfellows, les Templiers et dautres socits maonniques. Le comble fut atteint lorsquon eut vent qu Rome, les dirigeants des Chevaliers de Colomb avait prsent une requte au pape pour quil permette leurs membres, du moins aux tats-Unis, de devenir des francs-maons rguliers. Les Chevaliers de Colomb, comme les Oddfellows, formrent des loges dadoption en 1913 et les femmes eurent ainsi lopportunit de senrler sous le titre de Filles dIsabelle. Les loges de femmes furent appels des Cours, sans doute pour les flatter. cause de leurs efforts pour tablir une religion universelle et linter-confessionalisme, les Chevaliers de Colomb ont t considrs, par une large section du clerg catholique, comme un lment qui stait loign des enseignements de lglise et de Rome et dont le but secret tait de miner de lintrieur et de dsintgrer le pouvoir de lglise catholique... Lady Queenborough ajoute : Les Chevaliers de Colomb ont surtout tendu leurs ramifications et leur puissance aux tats-Unis... Cela se comprend facilement lorsquon tudie les activits de lglise catholique en Amrique et que lon ralise que cette glise est beaucoup plus une entit politique avec des tendances subversives quun corps religieux4. Pour sa part, Solange Hertz rappelle ce qua crit sur les Chevaliers de Colomb William Adrian Brown, un auteur maonnique, en 1968 : Nous, qui sommes Maons, devrions comprendre la socit secrte des Chevaliers de Colomb qui a travaill faire mettre de ct les Bulles (papales) bannissant les socits secrtes. Depuis que le pape Clment XII, en 1738, a mis la premire Bulle, quelques catholiques essayrent de contourner lenseignement de lglise. Comme nous le savons par lhistoire, avant et durant le Moyen-ge. Les Ordres maonniques taient remplis de fidles catholiques. Pendant et aprs la Guerre civile, il y avait une fraternit appele les Chevaliers Rouges, qui tait compose de catholiques romains. En 1882, un catholique du nom de McGivney (le Pre) composa trois degrs et un rituel et ensuite il fit incorporer lOrdre des Chevaliers de Colomb le 29 mars 1882. Il est surprenant de constater jusqu quel point des extraits de nos premiers rituels maonniques ont t incorpors dans les Chevaliers de Colomb et de voir jusqu quel point ces Chevaliers sefforcent de suivre les enseignements de lOrdre des Chevaliers du Temple. Il y a bien des secrets qui sont gards des deux cts, mais dans leurs crits, nous trouvons une similitude avec les ides chrtiennes. Lglise catholique, au niveau du Vatican, ne trouve pas bonne lide de la socit secrte des Chevaliers de Colomb parce quelle y voit le danger que les hommes y recherchent avant tout la lumire et la connaissance...
1 Solange Hertz, op. cit., p. 180. 2 Emmanuel Josephson, Roosevelts Communist Manifesto, p. 24. 3Jean Dumont, LHeure de Dieu sonne sur le Nouveau Monde, Fleurus, 1991, p. 8-9 4 Lady Queenborough, Occult Theocrasy, p. 551-552.
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Toutefois, elle est peu dispose bannir lOrdre parce que cela pourrait occasionner une plus grande sparation davec lglise de Rome5. La fraternisation entre les Chevaliers de Colomb et les membres des loges maonniques, comme le dmontrent les faits suivants, na pas cess : a) Dans la revue-magazine des Chevaliers de Colomb, Columbia, du mois de septembre 1995, on pouvait lire que "le dner et la danse annuelle des Chevaliers de Colomb et des Maons tenus Penticton, Colombie Britannique, a amass (...) dollars... " b) Dans un document mis en juin 1996 par lvch du Sault-Sainte-Marie, en Ontario, intitul Prparation pour le grand Jubile de lan 2001 de Notre-Seigneur et envoy par lAumnier dtat des Chevaliers de Colomb de lOntario aux Grands Chevaliers de tous les Conseils de lOrdre de cette province, on peut lire que "le tournoi de golf de septembre entre les Maons et les Chevaliers de Colomb" nest pas nouveau... Ces occasions sont comme "la viande et les patates de lglise dans son effort cumnique". Comme si lglise devait sallier avec Satan pour enseigner lvangile du Christ! Et pourtant lvque de Valleyfield, Mgr Mdard mard, devenu par la suite archevque dOttawa, avait dj adress son clerg un mandement numrant douze raisons pour sabstenir dentrer dans les Chevaliers de Colomb. Ces douze raisons ont t rappeles en 1997 par William Joseph dans un livre fort intressant intitul Out of Light into Darkness2. Comme nos bons Chevaliers de Colomb sont les fils lgitimes et reconnus des Knights of Colombus et sont de fait asservis au bureau-chef de New Haven, Connecticut, lieu de naissance de toute lorganisation, voyons maintenant le serment que prte le Knights of Columbus au quatrime degr : I swear to support the Constitution of the United States. I pledge myself, as a Catholic citizen and Knight of Columbus, to enlighten myself fully upon my duties as a citizen and to consciously perform such duties entirely in the interest of my country and regardless of all personal consequances 3. Traduisons aussi bien que nous le pouvons : Je jure de respecter la Constitution des tats-Unis. Je mengage, en tant que citoyen catholique et Chevalier de Colomb, minstruire parfaitement de mes devoirs de citoyen et remplir consciencieusement ces devoirs dans lintrt de mon pays et sans gard aux consquences quils peuvent moccasionner. Il ny a donc l absolument aucun engagement de fidlit lgard de lglise catholique et du Sige apostolique de Rome et de ses enseignements. Il ny a pas l non plus aucun engagement sinstruire de la vie spirituelle et de la vie des saints. Bien au contraire, ce quil semble, il faut atteindre le quatrime degr pour avoir le privilge de faire le serment de respecter, avant toute chose, la Constitution sans Dieu des tats-Unis, de la Rpublique amricaine ne de la rvolution maonnique de 1776. Il est tout fait rvlateur, notre point de vue, que lon ne mentionne pas dans ce serment le premier devoir de tout chrtien, de tout catholique digne de ce nom : celui de servir Dieu... Le but premier de lglise catholique, cest de conduire les fidles la saintet. Les Chevaliers de Colomb, contrairement nos communauts religieuses, nont jamais produit de saints et ils nen produiront jamais... Si nos Chevaliers de Colomb de la Belle Province se donnaient seulement la peine : a) de lire la brochure de Pierre Vigeant, journaliste, intitule Knights of Colombus... Que sont les Chevaliers de Colomb ? dite par lAction nationale, il y a quelques annes ; b) de raliser que le nom mme quils portent est tout fait dshonorant plusieurs points de vue et en particulier parce que ce nom affirme leur asservissement un vulgaire esclavagiste ; ils rompraient sur-le-champ toute relation avec les Knights of Colombus de New Haven, Connecticut, U.S.A. Sils avaient eu conscience de leur mission divine sur cette terre, ils auraient confess le Christ, selon cette parole mme de notre divin Matre : Je vous le dis, quiconque Maura reconnu devant les hommes, le Fils de lhomme le reconnatra aussi devant les anges de Dieu ; mais celui qui Maura reni devant les hommes sera reni devant les anges de Dieu (Luc, xii, 8-9). Ils se seraient tout dabord appels les Chevaliers du Christ, en portant sa croix glorieuse, comme nos anctres normands lont fait lors de la Premire Croisade. De nos jours, en ces temps de tnbres sans amour, il est plus que temps quils rejettent sans retour et sans regret aucun lcusson de Chevalier de lesclavagiste Christophe Colomb, tout fait tranger notre histoire et leur mission divine, et deviennent, avec la plus grande conviction et la plus grande fiert, des Chevaliers du Sacr-Cur et du Cur Immacul de Marie4. Ils pourront ensuite porter avec amour, et ce pour ldification de tous, le drapeau du Sacr-Cur,
5 William Adrian Brown, cit par Solange Hertz, op. cit., p. 180-181.
Lorsque les Chevaliers de Colomb veulent honorer particulirement lun des leurs du Quatrime Degr, ils lui font les honneurs maonniques de la vote dacier. Dans Une loge maonnique davant 1789, la R... L... Les Neufs Surs , de Louis Amiable (Paris, Librairie Flix Alcan, 1897, p. 96), nous lisons que "le roi Louis XVI tait franc-maon... Lorsquil vint se rconcilier avec les Parisiens, trois jours aprs la prise de la Bastille, il fut reu lentre de lHtel de Ville avec les honneurs maonniques de la vote dacier". Souvent, suite des initiations, il y a, lors de la messe clbre dans nos glises catholiques, un rituel observ par de hauts dignitaires vtus de costumes semblables ceux des francs-maons, et qui ne devrait pas tre permis : lorsque le prtre clbrant lve la sainte hostie pour la prsenter ladoration des fidles (qui sagenouillent et baissent la tte), ces dignitaires, au lieu de sagenouiller comme les autres fidles et dadorer notre divin Sauveur, lvent leur pe dune faon cavalire en signe de salut, ce qui, loin dtre un signe dhumilit, est en contradiction formelle avec cette parole mme de Notre Seigneur Jsus-Christ, prononce avant son arrestation Gethsmani : "Rengaine ton pe ; tous ceux qui useront de lpe priront par lpe". (Matt., XXVI, 52.) 2 William Joseph, Out of Light into Darkness, Cornwall, Ont., Burning Hearts Publishing, 1997, p. 36-38.
3 Cit par William Joseph, op. cit., p. 27. 4 Cest en 1917 que saint Maximilien Kolb
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et arboreront en fils aimants la Mdaille Miraculeuse que nous a donne notre si bonne Mre du ciel 1 le 27 novembre 1830 par lintermdiaire de sainte Catherine Labour. Enfants de Dieu, et libres dans et par le Christ, nous navons pas tre les esclaves des hommes ! Postface En 1984, Jack Bernstein, un juif amricain ashkenasi, descendant de lancienne tribu des Khazars de Russie, publia en Californie, tats-Unis, un petit volume minemment instructif pour les temps prsents, intitul The Life of an American Jew in Racist Marxist Israel (la vie dun juif amricain dans ltat raciste marxiste dIsral)2. Ce volume est dautant plus important pour ses rvlations que lauteur a mme mis en demeure les juifs zionistes amricains de prouver, dans un dbat tlvis entre eux et lui-mme, accompagns dautres amricains anti-zionistes, que les informations contenues dans son ouvrage sont fausses. Et nous nous devons, avant de vous donner des extraits de cet ouvrage, de fliciter de tout cur Jack Bernstein qui a, nen point douter, un amour inbranlable de la vrit, une fermet dme et un courage extraordinaire pour avoir dnonc publiquement le systme qui la opprim et nous opprime tous et ce, en mettant sa propre vie en danger... Sa prsentation Je suis un juif Ashkenasi qui passa les premiers vingt-cinq ans de ma vie aux tats-Unis, le pays qui donna tous les juifs la libert et lopportunit de prosprer... et les juifs prosprrent un tel point quun segment de la population juive (les zionistes) ont atteint la position dominante des tats-Unis sur le plan politique et conomique. Pour comprendre son histoire, il est important que vous sachiez ce quest vraiment le zionisme. La propagande zioniste a conduit le peuple amricain croire que zionisme et judasme sont une seule et mme chose et quils sont de nature religieuse. Cest un mensonge criant. Le judasme est une religion, mais le zionisme est un mouvement politique commenc principalement par les Juifs est-europens (Ashkenazis) qui, durant des sicles, ont t la force principale derrire le communisme et le socialisme. Le but ultime des zionistes est un gouvernement mondial sous le contrle des zionistes et des banquiers juifs internationaux zionistes. Le communisme et le socialisme ne sont que de simples outils les aidant atteindre leurs buts3. Le communisme en Isral Il y a plus de 150 fermes ou entreprises collectives en Isral. Le systme des Kibbutz (communes) est une ide marxiste apporte en Isral par les juifs Ashkenazis qui migrrent de Pologne et de Russie en Isral. Ces juifs faisaient partie de la bande de juifs connus sous le nom de bolcheviques. Avant 1917, ils furent la force qui posa les fondements de la Rvolution bolchevique de 1917 en Russie et du commencement du communisme (La Russie est maintenant connue sous le nom de lUnion des Rpubliques Socialistes Sovitiques). De nouveau, je veux souligner, mme avec emphase, que cest une partie de cette mme bande de juifs (Ashkenazis) communistes-socialistes (bolcheviques) qui migrrent en Isral, prirent le contrle du mouvement zioniste et ont domin le gouvernement dIsral depuis ses dbuts en 1948... Les juifs sphardiques proviennent du Moyen-Orient et de lAfrique du Nord, tandis que les juifs Ashkenazis proviennent de lEst de lEurope4. Origine des juifs Ashkenazis Les juifs Ashkenazis, qui forment maintenant 90% de la population juive du monde, ont une origine plutt trange. Selon les historiens, dont plusieurs historiens juifs, les juifs Ashkenazis vinrent au monde il y a environ 1200 ans. Et cela est survenu de cette faon. la frontire Est de lEurope vivait une tribu de gens connus comme tant les Khazars. Vers lan 140 A.D., le roi de Khazars et sa Cour dcidrent quils devaient adopter une religion pour leur peuple. En consquence, des reprsentants des trois majeures religions, le christianisme, lislamisme et le judasme furent invits leur prsenter leurs doctrines religieuses. Les Khazars choisirent le judasme, mais non pas pour des raisons religieuses. Si les Khazars avaient choisi lislamisme, ils auraient mis en colre le monde chrtien trs fort. Sils avaient choisi le christianisme, ils auraient irrit le monde islamique aussi fort. Voil pourquoi, pour sassurer la scurit, ils choisirent le judasme. Ce ne fut pas pour des raisons religieuses que les Khazars choisirent le judasme, ce fut pour des raisons politiques. Durant le 13e sicle, les Khazars furent chasss de leurs terres et ils migrrent vers lOuest. La plupart dentre eux stablirent en Pologne et en Russie. Parce que ces juifs (Ashkenazis) Khazars choisirent simplement le judasme (comme religion), ils ne sont pas vraiment des juifs par le sang. Tout au long de leur histoire, ces juifs Ashkenasis, polonais et russes, pratiqurent le communisme-socialisme et travaillrent imposer leurs ides dans ce pays. Vers la fin du dix-huitime sicle, un nombre significatif de ces juifs communistes-socialistes se trouvaient en Allemagne, dans les Balkans et par la suite dans toute lEurope5.
Chevaliers de lImmacule se consacraient Marie. La dvotion au Cur Immacul de Marie a t donne par Notre Seigneur pour quon honore particulirement sa trs sainte Mre dans nos temps apocalyptiques (tel que rvl Fatima en 1917), parce que cest elle qui doit craser et crasera la tte malfique du vieux serpent de lden, afin que son divin Fils et son Sacr Cur rgnent enfin sur nous. 1 La Mdaille Miraculeuse est, de la part de notre Sainte Mre, un porte-bonheur rempli de foi, desprance et damour.
2 Jack Bernstein, The Life of an American Jew in Racist Marxist Israel, Costa Mesa, Cal., The Noontide Press, 1984. 3 Ibid., p. 1. 4 Ibid., p. 4-5.
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La Palestine En 1897 se tint Ble, en Suisse, le premier congrs zioniste. Lors de ce congrs, il fut dcid de travailler ltablissement dun tat juif et de rechercher une terre pour y btir cet tat juif... La Grande-Bretagne offrit aux zionistes un territoire en Afrique. Les zionistes refusrent. Ils voulaient la Palestine... Avec la Palestine comme terre de leur choix, les juifs Ashkenazis europens commencrent migrer en Palestine... Comme je lai expliqu auparavant, la plupart dentre eux taient pro communistes/socialistes, dont certains mme taient des communistes bolcheviques radicaux ayant comme but la domination du monde1. Les trois faces dIsral De par ce que je vous ai dit jusqu maintenant, vous devez avoir lide que ltat dIsral est un pays marxiste (socialiste/communiste). Et cest exact. Mais en ralit, Isral affiche les trois faces du communisme, du fascisme et de la dmocratie. Les juifs Ashkenazis qui migrrent de Russie en Isral apportrent avec eux lidologie du socialisme/communisme et mirent en pratique une grande partie de cette idologie. Les juifs Ashkenazis qui migrrent dAllemagne en Isral, tout en tant sympathiques au communisme et le supportant, tendent favoriser les pratiques du fascisme de style nazi. Durant la deuxime guerre mondiale, llite des juifs Ashkenazis travailla de prs avec la Gestapo dHitler perscuter la basse classe des juifs et les livrer aux camps de concentration. Vivant maintenant en Isral, cette lite de juifs zionistes, qui furent bien entrans dans le fascisme de style nazi et le favorisrent, ont impos plusieurs facettes du fascisme en Isral... Dans le plan communiste zioniste de la domination du monde, cest le rle dIsral de susciter constamment des troubles dans le Moyen-Orient. Puisque les guerres forment la grosse partie de ce plan dagression, il est tout fait naturel que ds lenfance, la jeunesse dIsral soit entrane mentalement et physiquement la guerre... En Allemagne, les juifs de la classe moyenne furent victimes de llite zioniste qui travailla la main dans la main avec les nazis. Plusieurs de ces juifs zionistes qui, en Allemagne, travaillrent avec les nazis, vinrent en Isral et se joignirent aux juifs zionistes-communistes de Pologne et de Russie. Ce sont ces deux faces du communisme et du fascisme de style nazi qui mnent en Isral. La dmocratie est tout simplement une illusion... LHolocauste ne serait pas survenue si : 1. Les chefs zionistes en Allemagne navaient pas cooprs avec les nazis 2 ; 2. les zionistes, dans le monde entier, navaient pas persuad plusieurs pays de refuser daccepter les juifs dAllemagne. Les zionistes en Amrique persuadrent le prsident Roosevelt de fermer la porte (de limmigration) et de ne pas permettre lentre en Amrique de rfugis juifs avant la guerre, alors que les juifs avaient encore la chance de partir dAllemagne3. Lconomie dIsral conomiquement, Isral est en banqueroute. Bien sr, ceci pouvait tre prdit parce que la structure conomique disral est base sur le socialisme. Lorsque le gouvernement dun tat et ses citoyens dpensent plus dargent que la valeur des biens produits, la banqueroute conomique sen suit. Neut t de laide des tats-Unis, lconomie dIsral se serait effondre il y a longtemps. Isral est un tat de Bientre Social dans tous les sens du mot. Cest le rcipiendaire daide sociale le plus favoris.
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Alors que les fermiers dAmrique, les petits hommes daffaires et les travailleurs bataillent pour survivre, le gouvernement amricain, domin par les juifs zionistes, draine les poches et les bourses des payeurs de taxes amricains pour supporter lconomie socialiste dIsral et sa machine de guerre1. Le ct sordide dIsral, le vrai Isral Alors quils sont en Isral, les touristes juifs, de mme que les touristes gentils, sont surveills de prs... afin quils ne se perdent pas... et puissent voir le ct sordide dIsral, le vrai Isral. Ltat dIsral a supprim toute religion. Par exemple, il est contraire la loi dessayer de convertir un juif une autre religion mme si ce juif est un athe ou un humaniste... Essayez de donner une Bible un juif local et vous verrez combien il y a de libert religieuse et de religion en Isral. Si la police vous voit, vous serez arrt... Presque tous les musulmans arabes et les arabes chrtiens ont du respect, mme de la rvrence pour la Terre sainte, mais il ny a quune petite minorit de juifs qui ont le mme respect. Quatre-vingt-quinze pour cent (95%) de la population juive dIsral sont des athes ou des humanistes sculiers, une religion anti-Dieu (p. 41), et ils ne sont nullement entravs par les dix commandements de Dieu et autres restrictions quant leur conduite humaine pcheresse. Lorsque les juifs zionistes/bolcheviques prirent le contrle de la Terre sainte, toutes les formes de pchs commencrent se rpandre sur cette Terre. En moins de courtes dcades, la Terre sainte est devenue la Sodome et Gomorrhe des temps modernes. Le trafic de la drogue, labus des drogues, les ventes illgales darmes, la prostitution, la spculation, le racketting du travail, le meurtre, lextorsion, le chantage, les fraudes dassurance, le prt requin, la corruption, la corruption de la police et des officiels du gouvernement devinrent une partie de la vie journalire dIsral. Isral a un syndicat du crime hautement organis dont le quartier gnral est Bat-Yam, prs de Tel Aviv. Ce que la mafia italienne na pu accomplir en 40 ans, la mafia dIsral la russi en 5 ans. Elle a dvelopp le plus grand rseau illgal dexportation de drogues du Moyen-Orient, vendant des drogues principalement en Allemagne et aux tats-Unis. Il a mme mis sur pied un rseau de distribution de drogues en Allemagne et aux tats-Unis2. Le territoire en Isral Des dizaines de milliers de gens furent tus partir du moment o les juifs zionistes/bolcheviques, appuys par les banquiers juifs zionistes internationaux, prirent le contrle de la Russie (en 1917). Au Moyen-Orient, les mmes juifs zionistes-bolcheviques ont employs exactement les mmes tactiques : pour loigner les Arabes de leurs terres, ils ont tu des milliers et des milliers dArabes et en ont rendus sans logis des centaines de milliers dautres. La question qui se pose est la suivante : combien dArabes les zionistes-bolcheviques tueront-ils lorsquils auront pris le contrle de tout le Moyen-Orient et lorsquils auront pris le contrle physique de lAmrique? Ils ont dj pris le contrle de chaque phase de la vie amricaine. Si les zionistes russissent imposer le contrle des armes au peuple amricain, rien ne les arrtera plus pour leur mainmise complte sur lAmrique. Si pas plus dAmricains ne connaissent la vrit au sujet de lIsral zioniste et marxiste, vous pouvez tre srs que, tt ou tard, ces athes qui se disent le peuple choisi de Dieu vont pousser les tats-Unis dans une guerre au MoyenOrient contre les Arabes qui, dans le pass, ont toujours t les meilleurs amis des Amricains. Et alors beaucoup de jeunes soldats amricains vont mourir cause de ces habiles meurtriers zionistes qui, incidemment, ont t responsables davoir pouss lAmrique dans la premire Grande Guerre, la seconde Grande Guerre, la guerre de Core et la guerre du Vietnam. Alors que les banquiers zionistes internationaux et dautres juifs zionistes saffairaient compter leurs profits provenant de ces guerres, les mres et pres amricains, les frres et surs, pleuraient la mort de leurs fils et frres3. Le triangle New York, Moscou, Tel Aviv Pour comprendre la tratrise dont sont capables les juifs zionistes-bolcheviques et pour comprendre la perfidie qui a eu lieu avant et pendant la guerre de 1973, je me dois dexpliquer le triangle de New York - Moscou - Tel Aviv. Pour le faire, je me dois de retourner quelques annes en arrire dans lhistoire. Une lourde migration de juifs de Russie en Amrique dbuta en 1881. La plupart dentre eux taient des juifs communistes. Un si grands nombre de ces juifs communistes/bolcheviques stablirent New York que lon attribua New York le surnom de Moscou du lHudson. On a fait remarquer, et avec de bonnes raisons, que les dcisions regardant les politiques communistes nmanaient pas de Moscou, mais de la ville de New York. Que ce soit l un bien fait fond ou pas, cela na pas dimportance. Ce qui est important, cest le fait quil y ait un lien serr entre les juifs zionites-bolcheviques russes de Moscou qui stend et inclut les juifs zionistes-bolcheviques qui dominent le gouvernement dIsral. Pour neutraliser les tats-Unis, les banquiers zionistes internationaux vont vraisemblablement crer un effondrement conomique et lancer les tats-unis dans un tat de chaos. un certain moment, lorsque les militaires amricains seront grandement impliqus dans la guerre et que les citoyens amricains seront dmorliss, les banquiers zionistes juifs internationaux agiront. Lvidence nous a amen conclure que ce sont ces banquiers qui possdent les actions de la classe A de la Banque fdrale de Rserve, la Banque Centrale des tats-Unis. Dtenant le pouvoir, ces banquiers zionistes peuvent, et tout probablement le feront, susciter un effondrement conomique en Amrique, comme ils le firent en 1929 lorsquils provoqurent lcroulement boursier et nous entranrent dans la svre dpression des annes 1930.
1 Jack Bernstein, op. cit., p. 13-14. 2 Ibid. p. 16-17, 36. 3 Ibid., p. 35, 47.
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Puisque le systme montaire couramment utilis aux tats-Unis nest pas garanti par de lor, de largent ou quelquautre valeur que ce soit, les dollars de papier et les monnaies dtain actuelles ne vaudront plus rien. Dans ltat de confusion (qui sen suivra) et afin dobtenir de la nourriture et autres ncessits, le peuple amricain acceptera une nouvelle Constitution pour les tats, qui est dj crite. Elle placera le peuple amricain sous la dictature du gouvernement mondial dirig par les banquiers zionistes internationaux et les juifs zionistes bolchviques1. La vraie question en jeu Je dsire de nouveau mettre en vidence le point capital de ce livre. Cest une perte de temps de parler de combattre le communisme et les problmes quil a causs ; cest aussi une perte de temps de parler des problmes internes auxquels doit faire face lAmrique, si la cause principale de ces problmes nest pas identifie. La cause, il va sans dire, ce sont les banquiers zionistes internationaux et les juifs zionistes qui agissent dans lombre derrire le manteau du secret2. Le mythe du Peuple choisi de Dieu Quelques dirigeants juifs prirent des extraits de la Bible et les interprtrent de faon leur faire dire que Dieu les avait dsigns comme le peuple choisi. Mais nest-il pas curieux de constater que ce ne sont pas les juifs religieux qui prtendent tre le peuple choisi de Dieu, mais que ce sont les juifs athes-non croyants qui prtendent cet honneur. Cest en criant le mot dordre : Nous sommes le peuple choisi de Dieu, que les juifs (Ashkenazis) zionistes/marxistes choisirent, pour des raisons politiques, le judasme, tout en nayant en eux pas une seule goutte du sang des juifs de la Bible. Un juif religieux dIsral a bien dit : "Il y eut un temps o nous, les juifs, furent choisis par Dieu pour tre ses messagers. Mais il y a longtemps que nous avons perdu ce droit... " (Les juifs dalors) rejetrent Dieu et se tournrent pour adorer Mammon. Cela ne prend pas un savant de la Bible pour raliser quil y a longtemps que les vrais juifs perdirent le droit dtre le peuple choisi de Dieu. Je vous laisse une dernire pense au sujet du mythe du Peuple choisi de Dieu : Dieu na t-Il pas dit : Faites attention ceux qui se disent juifs et qui ne le sont pas, car ils sont des menteurs. Les juifs Ashkenazis ne seraient-ils pas de ce peuple dont Dieu parlait alors ?3 Les dclarations et faits rvls par Jack Bernstein ne doivent pas tre pris la lgre. Son ouvrage est un cri dalarme, un avertissement pour le monde entier, une mise en garde toutes les nations. Les rvlations de Jack Bernstein sur ltat dIsral et les zionistes peuvent tre corrobores par dautres crits. Ainsi, Tuvia Ben Sholen crivait ds 1962 dans The Thruth About Israel4 : 1. Je ne crois pas que lon puisse trouver un pays o il y a aussi peu de religion quen Isral5 ; 2. Les gens dIsral se disent israliens et non pas juifs. Ils utilisent le terme juif pour obtenir de laide financire6. Ils aiment les dollars amricains, mais non pas les Amricains7. Par ailleurs, Benjamin H. Freedman, un savant juif amricain, prsenta aux Nations Unies, en 1946, un rapport dtaill de 45 pages exposant la question de la Palestine et le faux prtexte invoqu par les zionistes pour y fonder ltat dIsral. Ce rapport fut mis de ct par les dirigeants des Nations Unies, d aux fortes pressions exerces en haut lieu par les zionistes. Voil pourquoi sans doute, en 1955, Freedman publia un livre, qui fit un grand bruit lpoque 8. Dans cet ouvrage, intitul Facts are Facts, Benjamin H. Freedman, homme dune trs grande autorit par sa science et son attachement indfectible la vrit9, a consign par crit des faits percutants 10. La non mention de ces faits par la
Tous ces volumes peuvent tre obtenus de Noontide Press, 1822, Newport Bl., suite 183, Costa Mesa, Cal. 92627, U.S.A. : - Seymour Hersh, The Samson Option : Israels Nuclear Arsenal and American Foreign Policy ; - Andrew J. Hurley, Israel and the New World Order ; - Douglas Reed, The Controversy of Zion ; - Arthur Koestler, The Thirteen Tribe ; - B Jensen, The Palestine Plot ; - Ivor Benson, The Zionist Factor ; - Staff of Liberty Lobby, Conspiracy Against Freedom ; - Paul Findley, They Dare to Speak Out : People and Institutions Confront Israels Lobby ; - Richard H. Curtiss and Parker Payson, Stealth PAC s : How Israels American Lobby took control of U.S. Middle East Policy ; - Alfred Lilienthal, The Zionist Connection II : What Price Israel ; - Edward Tivnan, The Lobby : Jewish Political Power and American Foreign Policy ; - Lenni Brenner, Zionism in the Afe of the Dictators ; - Noam Chomsky, The Fateful Triangle : The U.S., Israel, and the Palestinians ; - George Robnett, Conquest through Immigration : how Zionism turned Palestine into a Jewish State ; - Robert John, Behind the Balfour Declaration : The Hidden Origin of Todays Mideast Crisis ; - Andrew Hurley, One Nation Under Israel. 9 Voir ci-aprs sa citation tire de lptre de saint Paul aux Galates : "Je deviens donc votre ennemi parce que je vous dis la vrit ? ".
1 Ibid., p. 26-27, 48-50. 2 Ibid., p. 54. 3 Ibid., p. 18-20. 4 Tuvia Ben Sholem, The Truth About Israel, New York, American Israel Publishing Co., 1962. 5 Ibid., p. 7. 6 Ibid., p. 8. 7 Ibid., p. 14. 8 Voici une liste de volumes pouvant renseigner sur ltat dIsral et les agissements des zionistes.
grande Presse internationale, contrle par la Haute Finance, a mis et met en danger la scurit de la nation, la paix du monde, le bien-tre de lhumanit et le progrs de la civilisation, selon les propres termes de lauteur. Extraits du volume Facts are Facts En lanne 1948, au Pentagone de Washington, je me suis adress une large assemble des officiers du plus haut rang du Service dIntelligence de lArme amricaine qui faisait partie principalement de la section G 2 couvrant lEst de lEurope et le Moyen Orient. ce moment-l comme encore aujourdhui, cette partie du monde tait une menace potentielle pour la paix mondiale et la scurit de cette nation. Je leur ai expos compltement lorigine des Khazars et le royaume Khazar. Jtais alors convaincu comme je le suis encore, que sans une claire connaissance de ce sujet, cela nest pas possible de comprendre ou dvaluer proprement ce qui a pris place dans le monde depuis 1917, lanne de la Rvolution bolchevique en Russie. Cest l la clef de ce problme. la conclusion de mon expos, un lieutenant-colonel trs alerte, prsent la runion, minforme quil tait la tte du dpartement dhistoire de la plus grande institution dtudes suprieures aux tats-Unis, quil avait enseign lhistoire durant seize ans, quil navait jamais entendu parler durant toute sa carrire du mot Khazar. Ce qui prouve jusqu quel point est efficace la puissance secrte qui a russi cacher lorigine et lhistoire des Khazars et du royaume Khazar de faon dissimuler au monde et particulirement aux chrtiens la vraie origine et lhistoire de ces soi-disant juifs de lEst de lEurope1. Avant le dixime sicle, le royaume Khazar avait dj t rduit par les conqutes russes une superficie de 800 milles carrs... soit un territoire beaucoup plus grand que celui occup par aucune nation dEurope... Les Khazars ntaient pas des Smites. Ils taient une nation asiatique mongole. Ils sont class racialement par les anthropologues modernes comme des Turco-finlandais. Lorsque leur roi, Bulan, se convertit (au judasme), au 7e sicle, il dcrta que les caractres hbreux quil avait vus dans le Talmud et les autres documents... deviendraient lalphabet pour la langue crite des Khazars... Comme les Romains apportaient leur alphabet et leur culture aux nations barbares, les rabbins apportrent avec eux lalphabet hbreux de Babylone aux Khazars lorsquils apprirent crire sous la forme de lalphabet du Talmud. Le Yddish (la langue des Khazars) nest pas un dialecte allemand)... Yddish est le nom moderne de lancienne langue mre des Khazars, laquelle se sont ajouts des mots allemands, slaves et baltes. Le Yddish ne doit pas tre confondu avec lhbreu parce quils utilisent le mme alphabet pour le langage crit. Il ny a pas un seul mot yddish dans lancien hbreu, comme il ny a pas un seul mot de lancien hbreu dans le yddish2. Les soi-disant juifs dorigine est-europenne forment au moins 90% de la population totale juive du monde... La Confrence nationale des chrtiens et des juifs devraient jeter un coup dil sur les millions de dollars investis aujourdhui par les soi-disant juifs afin de sassurer que le Talmud demeure laxe des attitudes sociales, politiques, conomiques et culturelles des gnrations prsentes et futures... Le Talmud est enseign en premier aux enfants des soi-disant juifs ds quils sont capables de lire. De mme que le Talmud est louvrage utilis pour former les rabbins, des mme le Talmud est aussi louvrage au moyen duquel les hommes de troupe des soi-disant juifs sont entrans penser partir de leur plus jeune ge... Le juif moderne est le produit du Talmud. Seriez-vous surpris dapprendre que plusieurs chrtiens sont aussi le produit du Talmud... En 1951, on prsenta au prsident Truman une deuxime srie des 63 livres du Talmud. cette occasion, celui-ci dclara, tel quil est rapport par les journaux du temps, "quil lisait beaucoup, mais que le livre quil lisait le plus tait le Talmud, qui contient beaucoup de bons raisonnements et une bonne philosophie de la vie". Aprs avoir rapport ces remarques du prsident Truman, Benjamin H. Freedman donna des exemples de bons raisonnements et de la bonne philosophie de la vie, tels quenseigns dans le Talmud et tels que rapports et cits dans Le Talmud dmasqu : les enseignements secrets des rabbins concernant les chrtiens du Pre I.B. Pranaitis, professeur dhbreu lAcadmie ecclsiastique impriale de Saint-Ptersbourg, Russie. Nous citons les suivants3 : Zohar (II, 64 b) : Le taux de naissance des chrtiens doit tre diminu matriellement. Zohar (I 46 b, 47 a) : Les mes des Gentils nont pas une origine divine propre. Schabbath (116 a) : Tos. Les vangiles sont appels des volumes diniquit, des livres hrtiques Abhodah Zarah (6 a) : Il est dfendu dobserver le jour chrtien de Nol. Hilkoth Akum (ch. IX) : Il est dfendu de clbrer Pques et Nol. Chullin (91 b) : Les Juifs possdent une dignit que les anges mme ne peuvent pas partager. Sanhedrin (58 b) : Frapper un Isralite est comme frapper la face de Dieu. Chagigah (15 b) : Un Juif doit tre considr comme bon en dpit des pchs quil commet. Babba Kama (113 b) : Il est permis de dcevoir les chrtiens. Zohar (I, 160 a) : Les Juifs doivent toujours essayer de dcevoir les chrtiens. Iore Dea (159, 1) : Lusure est permise pour nimporte quelle raison lendroit des chrtiens. Hilkkoth Akum (X, 1) : Ne sauvez pas les chrtiens en danger de mort. Choschen Ham (425, 5) : Ceux qui ne croient pas dans la Thora doivent tre mis mort. Zohar (1,25 a) : Les chrtiens doivent tre dtruits comme idoltres. Obadian : Lorsque Rome sera dtruite, Isral sera rachet. Abhodah Zarah (26 b) : Mme le meilleur des Gom doit tre tu.
Sepher Or Isral (177 b) : Si un Juif tue un chrtien, il ne commet pas de pch. Zohar (11,45 a) : Lextermination des chrtiens est un sacrifice ncessaire.1 ces citations, nous pouvons ajouter la suivante : Baba Mezia (fol. 114 b) : Vous tes appels des hommes, mais les Gom (Gentils) ne sont pas des hommes, ils sont des animaux. Cest un fait incontestable que le mot juif nest pas apparu avant lan 1775. Le mot Jew (juif) fut introduit pour la premire fois dans la langue anglaise au 18e sicle par Sheridan dans sa pice The Rivals (les rivaux), acte II, scne I : Elle aura la peau dune momie et la barbe dun juif. Les soi-disant juifs ne peuvent en toute vrit se dirent juifs car ils ne sont en aucun sens des Judens (cest--dire des descendants de la tribu de Juda, de lancienne Jude). Le crime des crimes internationaux de toute lHistoire, cette iniquit rprhensible dans laquelle cette nation (les tatsUnis) joue le rle majeur, fut commis en Palestine. Il est presque totalement le rsultat de lingrence des tats-Unis dans cette situation (laffaire de la Palestine) et ce, la demande uniquement de lorganisation zioniste mondiale qui a ses quartiers gnraux dans la ville de New York. Cette ingrence des tats-Unis, la demande de ces agresseurs, dmontre bien le pouvoir exerc sur les politiques domestiques et trangres de ce gouvernement par des prostitus mles agissant pour le compte de conspirateurs zionistes. Cest l la page la plus sombre de notre Histoire. Des chrtiens furent exhorts par un clerg chrtien considrer les soi-disant juifs de lEurope de lEst comme le Peuple choisi de Dieu et la Palestine comme leur Terre promise. Mais ils savaient beaucoup plus quils ne paraissaient... Ce fut l un cas de cupidit et non pas dignorance, vous pouvez en tre sr. Cest un fait historique bien tabli et indniable que la participation active des tats-Unis (...) est le facteur responsable de la conqute de la Palestine par les zionistes2. Aux rvlations et faits exposs par Benjamin H. Freedman, nous nous devons dajouter ici la mise en garde faite en 1957 par un ancien officier du service de contre-espionnage des tats-Unis, le capitaine Robert H. Williams, la page 70 de son livre The Ultimate World Order3 : Soyons avertis par la dclaration insense de (Michal) Higger quand il a lanc le motto : "Justes, unissons-nous! Il vaut mieux la destruction du monde entier plutt quun monde mchant"4. Ce qui revient dire : "Il vaut mieux dtruire le monde entier si les zionistes ne peuvent nous plier leurs exigences". Les Israliens font maintenant des essais nuclaires 5 dans leur propre laboratoire secret bien gard ; et des rvolutionnaires juifs en Amrique (de fameux radicaux juifs) ont une grande influence, si ce nest le contrle de fait de nos propres armes atomiques ; et moins quil ny ait eu un changement rcent, cest un juif communiste qui est la tte des projets atomiques en Russie. Des bombes peuvent tre places des endroits stratgiques dans nos cits industrielles et exploser au jour convenu par radar. Les poussires atomiques sont si toxiques quune petite organisation peut empoisonner les rserves deau de la nation (comme Ana Parker a dit que les communistes le feraient quand le temps sera venu). moins que le peuple Amricain ne reprenne possession de son gouvernement et dtruise la machine zioniste, les lments insenss de cette machine peuvent faire disparatre le genre humain6. Dveloppement sur la menace nuclaire isralienne Le 5 octobre 1986, le journal Sunday Times de Londres rvlait les secrets de larsenal nuclaire isralien, d la dfection dun rabbin orthodoxe, Mordechai Vannunu, technicien nuclaire. Le journal amricain Spotlight de Washington avait dj averti le monde, le 4 octobre 1982, quIsral avait prs de deux cents bombes atomiques sa disposition et qu la fin du sicle, Isral aurait des engins spatiaux satellites, faisant le tour du globe, prts tout instant semer la dvastation atomique sur ses nombreux ennemis nimporte o dans le monde. Des rvlations furent faites par trois auteurs juifs, Amos Perlmutter, Michael Handel et Uri Bar-Joseph dans un livre intitul Two minutes over Baghdad. Le 20 octobre 1986, le journal Spotlight rvla de plus que : 1) le gouvernement des tats-Unis savait depuis au moins le mois de dcembre 1967, tel que rapport par le magaine Observer, quIsral avait mis au point des armes nuclaiRes ; 2) durant trente ans, les gouvernements successifs dIsral ont menti aux tats-Unis et au reste du monde sur leur volont de construire des armes nuclaires ; 3) le prsident Charles de Gaulle a autoris des techniciens franais construire en 1957 un racteur nuclaire dans ltat dIsral ; 4) le savant physicien Egol Holzapfel a dclar que de Gaulle na pas seulement tromp les allis, mais quil a trahi le genre humain lorsquil a permis Isral de devenir une puissance nuclaire ; comme rsultante, cette petite nation manipulatrice a maintenant les moyens de dtruire toutes les nations arabes et a suffisamment de bombes atomiques pour tenir en respect lUnion Sovitique et toute autre puissance... ; 5) selon le Dr Mihaly Balint, physicien lUniversit Columbia, larmement nuclaire dIsral nest pas un arsenal de dfense, mais un arsenal dagression... ;
1 Ibid., p. 52-54. 2 Ibid., p. 12, 55, 59. 3 Robert H. Williams, The Ultimate World Order, Santa Ana, Cal., Williams Publications, 1957. 4 Michael Higger a publi le Plan complet de la domination du monde par les zionistes sous le titre de The Jewish Utopia, Baltimore, Md.,
The Lord Baltimore Press, 1932. (Robert H. Williams, p. 2.) 5 Voir plus bas le dveloppement sur la menace nuclaire israliene.
6) M. Vannunu a rvl que dans les laboratoires K.M.G. dIsral des programmes ont t mis en uvre pour crer des bombes hydrognes neutrons capables dliminer une nation complte comme celle du Koweit ou de lArabie Saoudite, sans dtruire les installations ptrolires, et que, de plus, les Israliens sont construire la bombe ultime, la bombe H dune capacit de destruction apocalyptique. Le 10 novembre 1986, le mme journal Spotlight a crit que, selon un officier amricain des Services de ltranger, "la stratgie des gouvernements successifs dIsral fut tout simplement de construire la plus grande cache darmes nuclaires du monde" et qu"Isral sest dtermin secrtement ne pas faire partie des traits-accords de non prolifration des armes nuclaires". Dautres observateurs experts, y compris plusieurs diplomates des Nations Unies, ont dit que lHistoire va juger trs svrement le prsident Ronald Reagan pour le rle quil a jou dans cette tragdie en laissant Isral obtenir tout ce quil dsirait ; quil tua mme son propre projet de dfense stratgique, qui ne ressemblera plus en rien une protectioncuirasse efficace pour protger lAmrique ; quIsral a ouvert la porte aux prolifrations nuclaires et, comme les petites nations se battront pour acqurir leurs propres super bombes, il va dvelopper non pas des bombes sous la forme de missiles avec ogives atomiques, mais de petites, sournoises, sales armes nuclaires, conues pour tre lances de canons, de camions mobiles, et mme rduites assez pour tre transportes dans une simple valise. Contre de telles armes, la dfense stratgique de Reagan est devenue impuissante. Le professeur Milahy Balint a conclu : La pire menace terroriste laquelle lhumanit a faire face est la menace des armes nuclaires illgales. Isral est maintenant, sans discuter, ltat terroriste qui a lev ce spectre sur le monde. Le genre humain doit trouver un moyen pour contrer cette terreur, ou bien doit se rsigner un invitable holocauste nuclaire, une conflagration qui peut entraner la disparition de toute vie sur notre terre. Considrations sur le principal problme auquel doivent faire face maintenant toutes les nations de la terre. La grande crivaine anglaise Nesta H. Webster a crit dans Secret Societies and Subversive Movements, au ch 15, intitul The Real Jewish Peril1 : En considrant limmense problme du pouvoir juif, peut-tre le plus important problme auquel le monde moderne est confront, il est ncessaire de mettre de ct tous les prjudices et de rechercher avec un esprits de dtachement scientifique sil y a des preuves dfinitives leffet quil existe une tentative concerte de la part de la juiverie pour atteindre la domination du monde et effacer la foi chrtienne. Quun tel but a exist dans le pass parmi les juifs, cela a t dmontr dans les chapitres prcdents de ce livre. La conception que les juifs en tant que peuple choisi doivent ventuellement gouverner le monde forme en vrit la base du judasme rabbinique... La religion juive prend maintenant son fondement sur le Talmud plutt que sur la Bible. Le juif moderne a dit lun de ses derniers traducteurs, est le produit du Talmud2. Le Talmud nest pas une loi de vertu applicable tout le genre humain, mais un code mticuleux ne sappliquant quau juif... Les prceptes de justice, dquit, de charit lendroit du prochain ne sapplique pas au chrtien, fait remarquer le rabbin converti P.L.B. Drach3, mais ils constituent un crime pour toute personne agissant diffremment... Le Talmud dfend expressment quiconque de sauver un non juif de la mort... de lui remettre ses biens perdus... davoir piti de lui... Cest dans la Cabala, plus encore que dans le Talmud, que le rve judaque de la domination du monde revient avec la plus grande persistance. Le Zohar rfre en vrit ce rve comme un fait accompli, en expliquant que la fte des Tabernacles est la priode durant laquelle Isral triomphe sur tous les autres peuple du monde ; cest pourquoi durant cette fte, nous saisissons les loulab (branches darbres lies ensemble) et les transportons triomphalement pour montrer que nous avons conquis tous les autres peuples connus comme la populace et que nous les dominons. Selon plusieurs passages de la Cabala, tous les goyims (non juifs) vont tre balays de la surface de la terre quand Isral triomphera. De mme, le Zohar relate que le Messie dclarera la guerre au monde entier et que tous les rois de la terre finiront par lui dclarer la guerre. Mais que le Saint, bni soit-il, exterminera tous les goyims du monde, Israel seul subsistera... Avant de considrer ces remarques de Madame Nesta, H. Webster, nous nous devons tous dabord daffirmer que : 1) son emploi du mot juif est tout fait inappropri et injustifiable dans les circonstances, comme lont fort bien dmontr Jack Berstein et Benjamin H. Freedman ; 2) les zionistes qui contrlent pratiquement le monde entier et plus de 90% de la population soi-disant juive ne sont pas dorigine smitique et nont pas une seule goutte de sang des anciens Isralites dans les veines; 3) lon doit absolument distinguer entre une lite dirigeante et le peuple, men souvent labattoir avec des verges de fer comme lont fait Hitler avec les Allemands et Napolon 1er avec les Franais. Cela dit, le trs grave problme auquel doivent faire face toutes les nations de la terre a dabord une origine dordre religieux et ensuite une origine dordre politique. Lorigine religieuse du grand pril qui nous menace Lorsque Jsus comparut devant le gouverneur Ponce Pilate, il lui dit : Cest pour rendre tmoignage la vrit que Je suis venu dans le monde. Tous ceux qui sont pour la vrit coutent Ma voix. (Jean, xviii, 37.)
1 Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, Londres, Britons Publishing Society, 1955, p. 370 sq. 2 Il sagit de Michael Rodkinson (Rodkinssohn), dans sa prface du Talmud, vol. I, p. X. 3 Dans son grand ouvrage De lHarmonie entre lglise et la Synagogue, Paris, Paul Mellier, libraire-diteur, 1844, t. I, p. 167.
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Il avait dit auparavant aux Pharisiens : Maintenant vous cherchez Me faire mourir, Moi qui pourtant vous ai dit la vrit que Jai entendue de Dieu!... Pourquoi ne comprenez-vous pas Mon langage ? Cest parce que vous ne pouvez entendre Ma parole. Le pre dont vous tes issus, cest le diable ; et vous voulez raliser les dsirs de votre pre. Cest un meurtrier, ds les dbuts. Il na pas persvr dans la vrit parce quil ny a point de vrit en lui. Quand il ment, cest de son propre fonds quil parle car il est menteur et pre du mensonge. (Jean, viii, 40 sq.) Le chevalier Paul L. B. Drach, rabbin converti lglise catholique et auteur en 1844 du clbre ouvrage De lharmonie entre lglise et la Synagogue 1 dit que "les justes de lancienne loi, seuls vrais isralites, nattribuaient pas, comme la synagogue actuelle, au Messie quils attendaient la mission de ramener dans la Palestine notre nation exile de la terre de promission, et de la combler de la gloire et des biens de ce monde, mais celle doprer notre salut spirituel, ainsi que la fait rellement Notre-Seigneur-Jsus-Christ"2. Au dbut du second tome du mme ouvrage, en page XXVI, Drach rappelle que vers les derniers temps de lexistence de Jrusalem, le culte des juifs tourna rapidement aux pharisasme qui envahit presque tout le terrain de la synagogue. Les prsomptueux pharisiens touffrent (...) la pure loi de Dieu sous leurs arguties et leurs vaines subtilits, do rsultait cette foule dobservances minutieuses (...) que nous retrouvons dans les pratiques superstitieuses de la synagogue actuelle. Le cur se desschait et devenait tranger au culte qui, bientt, ne consistait plus que dans laccomplissement dactes extrieurs et matriels(...). Dans cet tat de choses, toute lattention des Docteurs se portait sur la thologie talmudique qui existait ltat denseignement oral... Sadressant aux Isralites (Aux Isralites, mes trs chers frres selon la chair 3), le rabbin Drach affirme sans ambages que nos pres, en grande partie, nont dvi de la vrit religieuse (...) que lorsque surgit dans notre nation, pour le malheur dIsral, un parti antichrtien, le pharisasme, vritable auteur de la synagogue actuelle, synagogue nouvelle qui a fait schisme avec la synagogue ancienne dont Jsus-Christ a ouvert les portes tous les peuples de la terre4. La synagogue actuelle nest pas autre chose que la continuation du pharisasme5. Lencyclopdie juive universelle confirme absolument cette dernire dclaration du rabbin Drach : La religion juive, telle quelle est aujourdhui, remonte sans discontinuer, travers les sicles, aux Pharisiens. Leurs ides matresses et leurs mthodes sexpriment dans une littrature dune norme tendue (...). Le Talmud est la plus grande et la plus importante partie de cette littrature (...) et son tude est essentielle pour une comprhension relle du pharisasme. Le rabbin Louis Finklestein, prsident et professeur de thologie au Jewish Theological Seminary of America, dans The Pharisees (vol. I, p. XXI), commente ainsi lvolution du pharisasme : Le pharisasme devint le talmudisme et le talmudisme devint (...) le rabbinisme moderne6. Quant au Talmud, voici ce quen a dit le savant rabbin Drach, sous le titre de Ghemara de Babylone (partie du Talmud) : Cest cette dernire partie qui a fait regarder avec raison le Talmud comme un ouvrage renfermant un grand nombre de rveries, dextravagances bien ridicules, dindcences trs rvoltantes, surtout de blasphmes horribles contre tout ce que la religion chrtienne a de plus sacr, de plus cher7. Tout ce que lglise (catholique) enseigne se retrouve dans les plus anciennes traditions de la synagogue. Le Talmud a cherch, aprs la naissance du christianisme, noyer ses traditions dans une foules dexplications absurdes et dassertions mensongres ; souvent, elles sont dfigures par les additions, les gloses, les falsifications des rabbins8. Le Talmud babylonien fut clos, selon le calcul que nous adoptons, ds les premires annes du VIe sicle de notre re, environ soixante-quinze ans aprs la mort de Rab Asschi. Il fut aussi accept de tout Isral. Cest ce corps de droit canon, religieux et civil la fois, qui rgle jusqu ce moment la conduite9 des juifs attachs leur foi errone10. Voyons maintenant comment le Talmud et les rabbins pharisiens traitent encore de nos jours les femmes. Le Talmud, affirme le grand rabbin Drach avec preuves lappui, assimile en toutes choses la femme lesclave.
Les Pharisiens, le fondement sociologique de leur foi (p. XXI) : Paris, Paul Mellier, libraire-diteur, 1844. "La propagation dun pharisasme modifi jusquaux confins de la terre na pas, heu-reusement, modifi la persistance travers les sicles dune foi inchange dans le judasme rabbinique. Le pharisasme devint le talmudisme, le talmudisme devint le rabbinisme du Moyen-ge et le rabbinisme du Moyen-ge devint le rabbinisme mo-derne ; mais travers tous ces changements de nom, invitable adaptation de la coutume et ajustement de la loi, lesprit des pharisiens antiques a survcu sans adultration. Lorsque le juif rcite ses prires, il rpte les formules prpares par les scoliastes pr-macchabens ; lorsquil se revt de la mante prescrite pour le Jour du Pardon et la veille de Pque, il porte le vtement festival de la Jrusalem antique ; quand il tudie le Talmud, il ne fait que rpter les arguments employs dans les acadmies palestiniennes". 7 Paul L. B. Drach, op. cit., t. I, p. 163-164.
1 Paul L. B. Drach, De lharmonie entre lglise et la Synagogue. 2 Ibid., t. 1, p. 9. 3 Ibid., t. 1, p. 1. 4 Ibid., t. 1, p. 86. 5 Ibid., t. 1, p. 249. 6 Voici, au complet, lextrait de ce commentaire tir de lavant-propos de la premire dition de son livre
8 Ibid., t. 1, p. 268. 9 "Les prires publiques de la synagogue, et gnralement toute crmonie du culte ne peuvent se faire que dans une assistance de dix
personnes. Ce nombre, selon les rabbins, y attire la prsence du Seigneur (...). Le Talmud prouve, avec sa logique ordinaire, cest--dire illogique, quune assemble nest pas moins de dix personnes. Si donc il y avait neuf hommes et un million de femmes, il ny aurait pas assemble par la raison que les femmes ne sont rien. Mais quil arrive seulement un petit garon de treize ans et un jour, aussitt il y a une assemble sainte ; et, de la part de nos Docteurs, permis Dieu de sy rendre". (Ibid., t. 2, p. 335-336.) 10 Ibid., t. 1, p. 164.
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Ce code abominable va plus loin : il dclare que le mari est tellement matre de sa femme quil peut en user, bon gr mal gr, comme de la viande quon achte la boucherie et que lon accommode selon son got et son caprice. (...) Pour achever de donner une ide de ltat dabjection de lautre sexe dans la synagogue, il suffit de faire connatre que dans leur prire journalire les juifs disent tous les matins : "Soyez bni, Seigneur notre Dieu, roi de lunivers, de ne mavoir pas fait natre femme".1 Ce que le rabbin Drach fait connatre, nous lavons constat nous-mmes de nos jours en assistant aux prires du matin dans une synagogue orthodoxe, dite Temple. Cette prire, cite par le rabbin Drach, est en contradiction flagrante avec la loi mosaque et plus prcisment ce commandement de Dieu qui dit textuellement : Honore ton pre et ta mre afin que tes jours se prolongent sur le sol que te donne le Seigneur, ton Dieu (Exode, xx, 12.) Au sujet de ce mme commandement, Notre Seigneur Jsus-Christ lui-mme a dit aux Pharisiens : Au profit de la tradition, vous annulez la Parole de Dieu. Hypocrites ! (Matt., xv, 3-8.) Seul Notre-Seigneur Jsus-Christ et ses enseignements, comme sa conduite, ont affranchi et affranchissent toutes les femmes de leur tat dabjection. Cest pourquoi saint Paul, ce pharisien de feu converti par le Christ ressuscit, a pu dire : Vous qui avez t baptiss par le Christ, vous avez tous, en effet, revtu le Christ : il ny a plus ni juif, ni Grec, ni esclave, ni homme, ni femme ; en Jsus-Christ, vous ne faites tous quun. (Galates, iii, 27 sq.) La prire cite plus haut, dite et enseigne par les rabbins pharisiens, nest-elle pas, surtout de nos jours, un affront impardonnable lendroit de toutes nos mres2 et surtout celles des rabbins... Il est par ailleurs incontestable que cest lorgueil pharisaque rabbinique qui a donn prsance au Talmud sur la vrit rvle par Dieu dans la Bible. En voici des preuves accablantes : 1) Si lhomme passe des sentences et des doctrines du Talmud la Bible, il naura plus le bonheur (Tract. Chag., folio l b). 2) Les paroles des crivains du Talmud sont plus douces que celles de la loi, en sorte que les pchs contre le Talmud sont plus graves que ceux contre la Bible (Talmud de Jrus. Tract Berachloth, Pereq. I, et Tract Sanhedrin, Fol. 88 b)3. Cet orgueil pharisaque rabbinique ne se contente pas de rendre esclave de leur foi errone, comme la dit si bien le rabbin Drach, les pauvres juifs tombant sous leur coupe, mais il monte mme jusquau ciel. Ainsi, le rabbin Menachen crit que Dieu avait consult les rabbins sur terre chaque fois quune question grave se dbattait au ciel sur un point de la loi. Et le Talmud dit, en interprtant faussement le passage Prov., xi, 25, que les rabbins dfunts instruisent les lus au ciel4. Comme si Dieu en tait incapable... Mais toutefois cest bien, selon nous, dans les paroles suivantes quclate au grand jour lorgueil pharisaque rabbinique comparable celui de lange dchu : 1) Les paroles des rabbins sont les paroles du Dieu vivant ; 2) La crainte du rabbin est la crainte de Dieu (Maimonnides) ; 3) Celui qui contredit un rabbin ou matre, celui qui dispute avec lui ou murmure contre lui ne fait autre chose que contredire la majest divine, disputer avec elle et murmurer avec elle (Citation du Talmud, Tract. Sanhdrin, fol. 110 a)5 ; Qui peut se comparer Dieu ? a dit saint Michel lange dchu. Tout cela ayant t rappel, on comprend trs bien pourquoi Notre Seigneur Jsus-Christ a pu dire ces orgueilleux pharisiens : Le Pre dont vous tes issus, cest le diable (Jean, viii, 44) ; de mme que lon peut aussi comprendre que si Notre Seigneur Jsus-Christ a refus carrment au dsert loffre du diable lui promettant tous les royaumes du monde avec leur gloire (Matt. iv, 8-9), des rabbins pharisiens se prtendant encore de nos jours les fils dAbraham, comme au temps du Christ, aient pu accepter loffre du diable dans le but de rendre esclaves toutes les nations et de pouvoir rgner sur la terre en illumins du Prince de ce monde6. Maintenant, quant la prtention des zionistes, ces soi-disant juifs, comme les a appels Benjamin H. Freedman, de stre imposs en Palestine comme le second retour du Peuple choisi de Dieu, cela est trs certainement lune des plus grandes fumisteries du sicle. Car, pour commencer, Alfred Guillaume, professeur dtudes sur lAncien Testament lUniversit de Londres, a compltement dmoli, dans son trait intitul Zionists and the Bible, la thse zioniste dun second retour des juifs en Palestine. Cette prtention, crit-il, est une dformation des prophties de lAncien Testament qui prdisait un retour de Babylone et de toutes les contres o les juifs avaient t exils. Les juifs sont retourns en Jude, ils ont reconstruit les murs de Jrusalem et ils ont reconstruit le Temple ; et aprs des changements, ils sassurrent une brve priode dindpendance politique sous les Macchabes. Donc les prophties du Retour se sont accomplies et elles ne peuvent se raliser de nouveau. Dans toute la littrature de lAncien Testament, il ny a pas de prophties dun second retour de lexil de Babylone 7.
1 Ibid., tome 2, p. 334-336. 2 Larticle 10 de la Charte qubcoise des droits et liberts de la personne dit textuellement : "Toute personne a droit la reconnaissance
et lexercice, en pleine galit, des droits et liberts de la personne, sans distinction, exclusion ou prfrence fonde sur la race, la couleur, le sexe... " Larticle 15 de la Dclaration canadienne des droits et liberts, de mme que larticle 2 de la Dclaration universelle des droits de lhomme proclame lgalit des sexes. 3 Ces deux citations ont t tires du livre de labb Auguste Rohling, Le Juif talmudiste, Bruxelles, 1888, p. 31-32.
4 Auguste Rohling, op. cit., p. 33. 5 Ibid., p. 33. 6 Pour votre dification, lisez lOraison funbre prononce par le grand rabbin Reichhorn Prague, en 1869, sur la tombe du grand rabbin
Simeon-ben-Ihuda. 7 Alfred Guillaume, Zionists and the Bible, cit par Olivia Marie OGrady, The Beasts of the Apocalypse, Benicia, Cal., OGrady Publications, 1959, p. 247.
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Quant leur origine tribale, les zionistes et leurs congnres, de mme que limmense majorit des Israliens actuels, ils nont tenu aucune parent dmontr date avec les isralites de la Bible. La plupart, comme lont fermement affirm Jack Bernstein et Benjamin H. Freedman, sont des descendants de la tribu des Khazars migrs de lEurope de lEst. Ces gens ne sont donc pas, nont jamais t et ne peuvent tre reconnus comme le Peuple choisi de Dieu. Lorsque Thodore Hertzl 1, le fondateur du mouvement zioniste, rencontra le Pape Rome, en 1903, celui-ci lui dclara : Nous ne pouvons apprcier ce mouvement. Nous ne pouvons empcher les Juifs daller Jrusalem, mais nous ne pourrons jamais entriner ce mouvement (qui) risque de contrecarrer les enseignements de lglise sur le peuple juif2. La vraie raison de la conqute de la Palestine par les zionistes , selon Benjamin H. Freedman et le colonel Curtis B. Dall. Les zionistes, crit le colonel Curtis B. Dall, ont tent de faire croire au monde entier, que leur campagne pour la conqute de la Palestine tait un mouvement inspir par le judasme3, ce qui tait absolument faux. Le judasme et le zionisme sont totalement diffrents. Le judasme est une croyance religieuse fonde il y a plus de deux mille ans. La campagne zioniste pour la conqute de la Palestine est un mouvement politique datant denviron il y a 50 ans. Le judasme a jou innocemment un rle dshonorant dans la campagne des zionistes pour la conqute de la Palestine parce que les zionistes ont ralis quen dguisant avec un manteau religieux leur complot politique (et leur saisie des sels minraux de la mer morte), ils obtiendraient le support quils nauraient pas pu avoir autrement. Les Nations Unies, prend la peine de prciser le colonel, doivent prendre en considration que les zionistes consistent presquentirement de juifs provenant de lEurope de lEst, dorigine Khazar et parlant la langue yddish, ou dmigrants qui allrent vivre dans dautres pays o ils ne furent jamais de loyaux citoyens... La prtention des juifs de lEurope de lEst, parlant le yddish, dorigine paenne Khazar, a des liens historiques avec la Palestine et a des liens ethniques avec les juifs qui y vcurent est lune des plus grandes fraudes du monde. Les cinq trillions de dollars ($ 5,000,000,000,000) de richesses minrales et de produits chimiques de la mer Morte est la vraie raison pour laquelle les zionistes dsirent faire de la Palestine un tat juif. Des hommes puissants qui avaient de trs grands intrts dans des usines de produits chimiques en Europe, incluant Sir Herbert Samuels, le Haut Commissaire (Anglais...) de la Palestine, furent trs actifs (pour cette conqute). Ce dernier tait un gros actionnaire des compagnies British Oil et Royal Dutch et, avec les Rothschild, actionnaire de la compagnie Imperial Chemical Industries (ICI) qui contrle largement lindustrie chimique du monde. Lobjectif voil des zioniste appuy par les intrts financiers des Rothschild tait dacqurir des titres valides sur la mer Morte et ses vastes et inpuisables dpts de potasse et autres minraux, estims par des experts plusieurs milliards de dollars. Car tout pays possdant des titres sur la mer Morte, avec ses vastes rserves minrales deviendrait avec le temps le plus riche pays du monde. Cest l le secret cach derrire le rideau de potasse. Cest aprs quun important rapport4 gologique sur les minraux de la mer Morte a t compil en 1923 par des hommes de science anglais que les zionistes et leurs agents firent dintenses pressions auprs du gouvernement anglais et de son Bureau colonial pour obtenir des titres sur les minraux de la mer Morte. Ce dont toutefois ne semblent tre au courant ni Benjamin H. Freedman ni le colonel Curtis B. Dall, ce sont les trs grandes quantits de ptrole pouvant se trouver dans le sous-sol de la Palestine 5. Dall donne cet avertissement toutes
1 Thodore Hertzl, descendant des la tribu des Khazars, et demeurant Vienne, fonda officiellement le Congrs zioniste Ble, au mois
daot 1897, en prsence de 246 dlgus, dont le groupe le plus important tait originaire de Russie. "Pour marquer son adhsion au mouvement", crit Alain Boyer, dans Les Origines du zionisme (p. 95), "il fallait verser une somme dargent, le shekel, le choix de ce terme dsignant une ancienne unit de poids, puis une monnaie lpoque du second Temple". Nous nous devons dajouter que le shekel fut amen de Babylone Jrusalem par les membres de la tribu de Juda qui y avaient t dports. Le shekel apparat dans le Code du roi de Babylone, Hammourabi. 2 Alain Boyer, op. cit., p. 104-105.
3 Le rabbin amricain trs connu Isaac Mayer Wise dclarait Pitsburg en 1885 : "Nous ne nous considrons plus une nation, mais une
communaut religieuse et, en consquence, nous nanticipons ni un retour en Palestine ni un culte de sacrifices sous ladministration des Fils dAaron". Dans une autre occasion, il a dit : "Les faux messies qui ont apparu de temps autre parmi les membres disperss et souffrants de la tribu de Juda navaient pas de but religieux en vue ; ils furent tous des dmagogues politiques (...) et tous faillirent misrablement en laissant derrire eux beaucoup de misres parmi leurs partisans irrflchis". "Malgr les avertissements de lHistoire qui sont devant eux, le parti des gens qui sappellent des zionistes et les admirateurs de la Judenstaat du Dr Hertzl se propo-sent de faire la mme chose de nos jours... Nous ne pouvons pas faire savoir au monde que nous sommes de sympathie avec une cause qui, nous le savons, fera tort ultimement aux juifs, mme dans ce pays... Nous dnonons toute cette ques-tion dun tat juif comme trangre lesprit du juif moderne dans cette terre dAmrique... " Pour sa part, le rabbin Elmer Berger a prn, en 1951, un judasme universel... "Le judasme, a-t-il crit, doit prner la justice et la misricorde, et marcher humblement avec Dieu ; tout le reste est dune importance secondaire". A Partisan History of Judasm, New York, The Devin-Adair Co., 1951, p. 127-130, 140.) 4 Dans The Palestine Plot dArthur Rogers (Londres, The Sterling Press, 1948), nous lisons quen 1925 "des agents de la Couronne (britannique) pour les colonies mirent au nom du gouvernement de la Palestine une publication intitule : Produc-tion des minraux des eaux de la mer Morte, dans laquelle on apprend que seule-ment en chlorure de magnsium, il y a au moins vingt-deux mille millions de tonnes de ce produit et quau prix du march, en 1925, ce seul chlorure de magnsium valait cent trente deux mille millions de livres sterling". "Un minent homme de science franais", nous apprend encore Rogers, "a valu, il y a quelques annes (alors que le prix de lor ntait que de $35.00 lonce), quil y avait de lor dans la mer Morte pour une valeur dau moins cinq mille millions de livres sterling". 5 "Il y a aussi des preuves que la Palestine est fabuleusement riche en ptrole. D.P. Brown, gologue pour la compagnie Oil Trust Ltd, dclarait, la suite de travaux dexploration effectus en 1911 et 1912, que se trouvait l tous les indices de lexistence du ptrole en profondeur". (B. Jensen, The Palestine Plot, Perth, Australie, John McKinley d., 1948, p. 86.) Le professeur Day, de Beyrouth, et lexpert allemand Blankenberg arrivrent peu prs la mme conclusion ; et, en 1913, le D r Arthur
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les nations unies ou dsunies : "Ayez lesprit que le judasme nest quun cran de fume pour les zionistes. Le zionisme, cest le nationalisme des Khazars cherchant dominer le monde"1. Tout ceci relat, il est vident que les soi-disant juifs Khazars zionistes nallrent pas en Palestine et nincitrent pas vraiment les membres de leur tribu (la treizime tribu, comme lappelle Arthur Koestler 2), conqurir la Palestine par lmigration pour des fins religieuses car, dune part, ltat dIsral est un tat lac et que, dautre part, comme lont constat et crit Jack Bernstein et Tuvia ben Sholem, il ny a peut-tre pas un pays au monde o lon peut trouver moins de religion quen Isral. Ayant lesprit tous les rfugis arabes chasss de Palestine par les terroristes sionistes 3, il nous faut maintenant prendre en trs haute considration et analyse les deux dclarations suivantes faites par le Dr Nahum Goldmann, prsident de lOrganisation mondiale sioniste et prsident du congrs juif mondial. La premire a t faite quelques mois aprs la fameuse Dclaration Balfour, date du 2 novembre 1917. Tout en soulignant que cette Dclaration tait un important document historique, le Dr Goldmann affirma, quelques mois aprs cette Dclaration, que si les Arabes mettaient une Dclaration Balfour, elle serait encore dix fois plus importante et que "ctait sa conviction que sans une entente avec les Arabes il ny avait pas davenir pour lide sioniste". Sa seconde et trs importante dclaration a t faite en tant que prsident du Congrs juif mondial, au magazine New Outlook de novembre-dcembre 1974. Il a dit alors : Si nous avions mis dans le problme arabe le dixime de lnergie, de la passion, de lingniosit, des ressources que nous avons investis pour gagner le support de la Grande-Bretagne, de la France, des tats-Unis et de lAllemagne, notre avenir dans le dveloppement dIsral aurait t trs diffrent... Nous navons pas fait suffisamment defforts pour obtenir, si ce nest une complte approbation de la part des Arabes, du moins leur consentement la fondation dun tat juif qui, je crois, aurait t possible. Voil le pch originel4. Cest en prenant connaissance du discours prononc par le mme Nahum Goldmann, homme trs franc et dune prvoyante sagesse, Montral, au Canada, lors de la septime session gnrale du Congrs juif canadien, que les dclarations cites plus haut prennent toute leur importance. En effet, dans ce discours le Goldmann affirme : Lors dun entretien que jai eu lt pass avec M. Bevin (premier ministre dAngleterre) o il me parla trs franchement, il me dit : Vous savez, docteur, ce que vous me demandez en tablissant un tat juif ? Vous voulez que je livre entre vos mains les clefs de la plus importante rgion stratgique du monde. Vous me permettrez dy penser une fois et deux fois avant de vous donner cette clef. Il y avait quelque chose dans cette remarque. En plus de ceci, du ptrole a t trouv au Moyen-Orient. Je me souviens que M. Ickes, charg de ladministration du ptrole en Amrique durant la guerre, ma dit que des experts ont rapport quil y avait plus de ptrole au Moyen-Orient que dans toute lAmrique centrale. Lorsque nous aurons tabli un tat juif en Palestine, tout ceci sera en notre faveur... Si nous avions voulu tablir les juifs Madagascar, nous laurions dj fait. Personne ne se soucie de ce qui se passe Madagascar. Cela est en dehors de la sphre politique mondiale. Mais la Palestine est aujourdhui au centre de la stratgie et de lattention des puissances politiques du monde. Ensuite Nahum Goldmann prit la peine de souligner encore une fois limportance dune bonne entente avec les Arabes dans ltablissement dun tat juif en Palestine, en disant expressment : "Sans lamiti entre les Juifs et les Arabes, il ny a pas davenir pour une Palestine juive". Comme on le voit, et si on sen tient uniquement ce discours, les sionistes ont voulu tout dabord la Palestine parce cest avant tout la rgion stratgique la plus importante du monde et ensuite, parce que cest lun des endroits les plus riches en ptrole. La question des attaches religieuses comme celle des origines ethniques ont t en ralit tout fait secondaires. Pour comprendre linsistance de Nahum Goldmann sur une bonne relation avec les communauts arabes, il nous faut maintenant considrer les deux faits suivants :
Wade rapporta quil avait un bon indice montrant quil y avait du ptrole en quantit sous la mer Morte... En 1926, la prsence dhuile visible fut note dans le Rapport dune expdition du Sud de la Palestine par lUniversit hbraque. La mme anne, du ptrole fut dcouvert dans le village de Jaffa... Le 5 avril 1927, le Gnral R.B.D. Blakeney dclara que lOffice des Colonies avait admis dans une lettres officielle que de grandes quantits de ptrole existaient dans les territoires de la mer Morte, mais que lexploration nen tait pas encourage. (Ibid., p. 86.) Toujours selon Jensen, "le dernier sommaire officiel sur la situation minrale de la Palestine, cit dans le Blue Book de 1935 indique quune large structure ptrolifre avait t localise dans le voisinage de Gaza (...) et, en 1937, le relev des ressources minrales de lInstitut Imprial de lEmpire britannique rapportait des suintements dhuile dans plusieurs localits de la Palestine, et notamment Masada. Par ailleurs, des colons de Beer-Tuvia, forant pour trouver de leau, trouvrent du ptrole. Sils avaient creus un autre vingt mtres, a dit Pierre van Passen, toute la colonie aurait t emporte dans un bain de ptrole. Le lendemain matin, le Haut Commissaire et une suite dexperts du gouvernement apparurent sur la scne pour faire enqute. Ltonnant rsultat de cette enqute officielle fut lordre de boucher le trou sans dlai. Des inspecteurs demeurrent sur les lieux jusqu ce que la dernire pellete de terre eut comble le trou... " (Ibid., p. 87). 1 Curtis B. Dall, Isral, Five Trillion Dollars Secret, Reedy, West Virginia, Liberty Bell Publications, 1977, p. 8-9, 11-12, 14.
2 Arthur Koestler, The thirteenth Tribe, New York, Randon House, 1976. 3 En 1948, ils taient estims 750 000 personnes et, en 1965, 1 250 000. Chesly Manly, journaliste du Chicago Tribune, a rapport
quils vivaient dans une si effroyable pauvret, que "leur condition ne serait pas acceptable aux cochons dune ferme de lIllinois" (George W. Robnett, Conquest Through Immigration, Omni Publications, 1985, p. 260). "Leur esprit semble sorti deux, except si on leur parle de leur maison, de leur terre, de leur vigne et de leurs commerces quils durent laisser en Palestine... Lorsquils regardent au-del des collines (vers la Palestine o ils vivaient), alors leurs yeux senflamment de haine. (p. 277.) Le Pre Ralph German a dit quil ne servait rien de parler du canal de Suez, du barrage dAssouan, etc., si on ne rparait pas les torts causs aux rfugis palestiniens, et que ctait l le premier pas faire pour avoir la paix au Moyen-Orient". (p. 276) 4 Cit par Alfred Lilienthal, The Zionist Connection II : What Price Israel, N.... B....., New Jersey, North American, 1982, p. 7, 148.
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1) La Dclaration Balfour du 2 novembre 1917 fut prpare par les Sionistes, rvise et approuve par le chef sioniste amricain, le Dr Louis Brandeis, juge en Chef de la Cour suprme des tats-Unis1. 2) Cette dclaration comporte expressment lobligation suivante : mme si "Sa Majest voit favorablement ltablissement en Palestine dun foyer national pour le peuple juif (...), quil soit clairement compris que rien ne doit tre fait qui soit prjudiciable aux droits civils et religieux des Communauts non juives de la Palestine"2. Ce qui dmontre fort bien quune entente, comme la reconnu le Dr Nahum Goldmann, aurait d tre conclue lamiable entre les Sionistes et les Arabes de la Palestine, au lieu de procder comme on la fait et de les chasser manu militari. Les richesses de la mer Morte et les rserves de ptrole de la Palestine taient amplement suffisantes pour rendre tout le monde heureux... Vu quil ny a pas eu dentente au pralable et que les crimes de loccupation violente de la Palestine, sans gard et sans respect pour les obligations mentionnes dans la Dclaration Balfour, sont beaucoup plus graves de consquences que de simples pchs. Il est trs clair que les rfugis arabes chasss de la Palestine et dpossds sans ddommagement de leurs biens peuvent en tout temps rclamer, selon nous, dune Cour internationale de justice, la rtrocession de tous leurs biens, avec dommages-intrts, de mme que la rtrocession de toutes les richesses de la Palestine qui leur appartenaient. Action qui devrait apporter une solution pacifique cet tat de fait violent. En dehors de ces considrations dordre juridique, il y a une question de la plus haute importance que non seulement le monde arabe et les Sionistes doivent se poser, mais aussi toutes les nations et tats de la terre... parce que la paix du monde entier est dans un trs grave danger : Pourquoi ny a-t-il pas eu dentente entre les Arabes et les Sionistes? Pourquoi, plus prcisment, ne veut-on pas dentente entre les Sionistes, ltat dIsral et les Arabes... ? La rponse cette question ne repose pas du tout dans un autre accaparement de territoire par ltat dIsral. Cette dcision de laisser sagrandir cette plaie bante dans le monde arabe relve en haut lieu des illumins du Prince de ce monde. Selon les plans militaires dAlbert Pike (le grand pontife lucifrien amricain, inspir du diable), dresss entre 1859 et 1871, trois guerres globales et trois rvolutions majeures devaient survenir avant de pouvoir permettre aux grandsprtres du credo lucifrien dtre en place pour usurper les pouvoirs du monde. Deux grandes guerres ont t faites selon ces plans. Les rvolutions de Russie et de Chine ont t accomplies avec succs. Le communisme a t tabli en force (ne croyez pas que le communisme soit mort en Russie) et le christianisme affaibli. La troisime grande guerre se prpare. Si elle se dclare, toutes les autres nations seront affaiblies et lIslam et le sionisme politique seront dtruits 3. Ainsi, le grand dessein des Sionistes naurait servi et ne sert que les projets sataniques des grands Illumins du Prince de ce monde, qui doivent aboutir deffroyables hcatombes, dont lholocauste nest quune ombre... *** Penser que ces grands Illumins ne sont que chose du pass est dune trs grande navet. Pour nous en convaincre, signalons un article de Pierre Dunant, paru dans Lectures franaises de dcembre 1994 au sujet dun discours prononc dans la loge La Parfaite Amiti lOrient de Rennes (loge du Rite cossais) et intitul : "Mort et Rsurrection de notre monde ou lordre sortant du chaos". De ce discours, extrayons ce qui suit, aprs avoir reproduit la remarque importante de Pierre Dunant : Ordo ad chao est une devise maonnique et nous allons voir, citations lappui, quil sagit bien pour ces gens-l dutiliser le chaos (quils auront eux-mmes cr, mais cela ils ne le disent pas) pour assurer le triomphe dun ordre nouveau dont ils seront les matres. Voici maintenant les extraits du discours : Que dautres acceptent la rvlation dune ternit qui fige lhomme et lide dune cration immobile sans commencement ni fin. Quils conoivent un temps linaire qui coule toujours dans le mme sens pour ne jamais revenir. Pour nous, au contraire, pour qui tout est raison et symbole, la grande horloge du temps tourne sans fin autour de son axe, roue accomplissant inlassablement ses cycles et ses rvolutions, (roue) qui, sans cesse, tourne pour revenir son point de dpart, serpent ouroboros qui dvore sa queue. Aujourdhui, dans les temps troubls que nous vivons, annonciateur de fin de cycle, labominable re du Poisson touche sa fin et nous attendons le dbut de lre du Verseau qui inaugurera un nouveau grand dpart. Sur ce paragraphe, Pierre Dunant fait remarquer que lre du Poisson, aux yeux des initis, est lre chrtienne (on notera le qualificatif dabominable qui lui est appliqu). Lre du Verseau, au contraire, est pour tous les occultistes celle qui doit voir la fin du christianisme et le triomphe universel de son grand adversaire ! Quant lge dor collectiviste dont parlent les mythologies, il doit, daprs les occultistes, tre prcd de ce quils appellent le cataclysme de fin de cycle. LHumanit a des raisons de sinquiter... Mais reprenons le texte : La suppression progressive des frontires conomiques et sociales amnera la prdominance de lhomme fort, savoir celui qui a le moins de besoins. Les choses tant ce quelles sont, elles doivent amener, aprs une priode de fortes tensions, un nouvel ordre thocratique. Ces hommes, lOccident les appelle les Initis... Les prtres chaldens et gyptiens, les conducteurs des grands mystres de lantiquit paenne, les matre de la Kabbale juive, les hermtistes du Moyen-ge, taient des Initis. Au sujet de la prtendue religion fondamentale et unique des initis, Pierre Dunant fait la remarque suivante : Tous les chrtiens qui ont tant soit peu tudi ces questions (en particulier laide des livres dtienne Couvert sur la Gnose) reconnatront dans cette religion fondamentale et unique la religion de Satan et de son Antchrist, celui que saint
"La rdaction originale de la Dclaration Balfour, a dclar Mr. James Malcolm, fut prpare par le Dr Weizman et ses amis Londres, au cours de lt 1917". (G.W. Robnett, dans Alfred Lilienthal, op. cit., p. 120, 208.) 2 Ibid., p. 121.
Paul dcrit ainsi : ltre perdu, ladversaire, celui qui slve au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reoit un culte, allant jusqu sasseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se proclamant lui-mme Dieu (II Thess., ii, 3-4). Et Pierre Dunant ajoute : Les Initis (qui sautoproclament individualits positives) sapprtent prendre la tte de la raction qui ne manquera pas de susciter linsupportable anarchie provoque par la mondialisation car elle ne pourra que leur apporter le malheur... Reprenons maintenant le texte du discours : Les Juifs attendent aussi la venue dun Messie. En attendant cette venue, les turbulences actuelles et venir dterminent une attitude et une action opposer aux masses ayant perdu le Septentrion et lOrient et que nous dnommons par simplification masses conservatrices inaptes aux mutations. Ces masses sont le sous-produit dnatur de masses politiques mises actuellement au service de forces destructrices. "Le temps est venu o cinq mille manifestants dchans peuvent mettre en chec une unanimit parlementaire" : Lnine lavait compris en signant le dcret instaurant la tchka le 7 novembre 1917, deux semaines aprs la chute du gouvernement Kerenski. Kerenski avait recul devant des considrations humanitaires, la conscience universelle, limpopularit : il avait perdu. Voici lattitude et laction prconise par un initi, Roger Cosyns-Verhaegen : "En ce sens, chaque individualit doit dabord compter sur elle-mme et se dsolidariser ouvertement du conformisme conservateur qui impose progressivement sa loi". Les individualits positives (cest--dire les initis) doivent crer des lots de rsistance sur la base dune proccupation essentielle : leur survivance... Pierre Dunant conclut : On aboutira donc ainsi un nouveau systme qui tablira la dictature lgale et absolue des initis sur les profanes ; ces derniers nayant dautres solutions pour chapper la situation dincapables civiques que de devenir eux-mmes des initis... Si lon veut bien y rflchir un instant, on se rendra compte que ce nest pas pour rien que ce texte fait rfrence Lnine et la Tchka : aujourdhui, comme en 1917, il sagit dimposer par la force (et si cest ncessaire par la terreur) un pouvoir absolu des peuples qui nen veulent pas... *** Le Prince de ce monde, contrairement au Christ immortel, nest pas le Prince de la vie, il est le Prince de la mort. Isral se prpare la guerre... Cest maintenant, Israliens et Sionistes, quil faut tre ralistes, si vous voulez survivre... Mme avec ses bombes atomiques, Isral ne peut faire le poids avec le reste du monde. "Il faut rduire la population du globe 500 millions", a-t-on crit dans le granit pour que le mot dordre dure plus longtemps. Pour que des Illumins se fassent les propagandistes dun tel massacre du genre humain, il faut trs certainement quils soient possds du diable. En ce sicle de haine infernale, croire que les serviteurs mme de Satan seront particulirement protgs, quils pourront impunment tirs les ficelles de limmense tragdie qui est en prparation... Cest l aussi trs certainement manquer du ralisme le plus lmentaire car la mort les attend tous, du jour au lendemain..., non pour une ternelle flicit, mais pour le seul endroit de lunivers o le bonheur a t banni jamais, o il ny a pas de retour possible, o il ny a plus desprance. La mort, cest lincroyable ralit que toutes les puissances du mal sefforcent de faire oublier tous les plerins de ce monde. La population, les nombres ont toujours eu le dernier mot. Si la Chine a survcu tant dinvasions, cest quelle la fort bien compris. Mais alors, pourquoi avoir impos le communisme, cet unique esclavage la Chine... Et pourquoi avoir arm et continuer armer jusquaux dents la Chine, peuple de nature pacifique, tout en continuant penser que les Chinois, avec une civilisation de cinq mille ans, nont plus de mmoire, quils ont oubli avec la Rvolution culturelle de Mao tout ce que les banquiers internationaux, avec leur esclavage lopium, leur ont arrach, le couteau sur la gorge, de livres de chair ; et ce quils leur arrachent aujourdhui denfants des entrailles de leurs mres... Cest Dieu seul et ensuite la Chine qui tiennent le destin du monde entre leurs mains. Et nous ajoutons, quant nous, que nous avons toujours admir la patience sans limites et le courage serein et imperturbable des Chinois, que ce soit face loccupation de leur pays par les Mongols ou encore que ce soit face lexploitation honte et sans cur des banquiers internationaux. Le temps, la longue, a toujours travaill pour les Chinois. Ils ont fini par rcuprer Hong-Kong et tous ses avantages militaires. Et le temps continue toujours travailler pour eux. Voil pourquoi nous sommes convaincus que les Chinois, avec laide de Dieu, seront dans lavenir les grands librateurs du genre humain. Quant lorigine religieuse proprement dite du grand pril qui nous menace, la source nen pas douter en est le Talmud.et les rabbins talmudistes cabalistes qui propagent ses fausses traditions et ses mensonges. Non seulement, nous a dit Benjamin H. Freedman, le Talmud forme les rabbins, mais "il est enseign aux enfants ds quils sont capables de lire". Or, si un enfant est lev dans la haine des Chrtiens et des Gentils, comme dans lesprit de domination sur toutes les autres nations de la terre, il est vident que tt ou tard, lui-mme et son entourage en souffriront. En dehors du mpris des Gentils et de la haine des Chrtiens que lon y trouve, il y a dans le Talmud une discrimination effarante et totalement inacceptable de nos jours lendroit des femmes. Il ma toujours pein de voir dans une synagogue (un temple, pour certains) le ct rserv aux femmes presque toujours dsert. Rien de surprenant cela puisque les hommes, dans leur ct, se rjouissent tous les matins en rcitant haute voix une prire louant Dieu de ne pas les avoir fait natre femme. Dire quil y a plus de deux mille ans que cette stupide tradition dure, cela paratra incroyable la plupart des gens, trangers cette tradition pharisaque. Par ailleurs, jai rarement rencontr de femmes joyeuses parmi celles dorigine sphardique (originaires soit dEspagne, soit du Portugal) ou Ashkenazie (dorigine Khazar, de lEurope de lEst), peut-tre sans aucun doute parce 62
quelles sont non seulement considres religieusement comme des esclaves, mais encore traites comme de la simple viande boucherie... Ce qui est tout simplement rvoltant notre poque. Voil lexemple le plus frappant de ce que le dtestable orgueil des pharisiens a pu inventer pour mpriser leurs propres mres et leurs propres filles et les faire vivre dans labjection la plus complte. Il est plus que temps que ces dtestables enseignements et traitements du Talmud quand au sexe faible cessent. Sil y a en ce monde dix-huit millions de Juifs, il y a neuf millions de pauvres femmes sphardiques et ashkenazie desclaves. Il est donc plus que temps quune fire Judith 1 se lve enfin et, marchant la tte haute, forte de tous ses droits civils, libre toutes ses consurs de cette abjecte servitude. Ces rgles de conduite plus quhumiliantes, dictes par le Talmud et les rabbins lendroit des femmes, ne doivent plus tre tolres. Ces rgles de conduites ne relvent pas du tout de la religion ni de la morale, elles relvent du droit civil. Que de tous les Talmud de la terre et de tous les livres de prires en dcoulant soient effacs jamais, comme nayant pas exist, toutes les viles sentences, jugements et allusions dshonorantes lendroit des femmes. La Dclaration universelle des droits de lhomme peut tre invoque cette fin. Les droits des femmes y sont proclams et reconnus, et les rabbins 2 doivent sy astreindre. Ils ne sont pas au-dessus des lois et des chartes des droits et liberts, mme si le Talmud leur met dans la tte que les paroles des rabbins sont les paroles du Dieu vivant et que se disputer avec eux, cest se disputer avec la Majest divine. De la haine des Chrtiens et des Gentils Que penser des enseignements et mots dordre suivants : La doctrine de Jsus de Nazareth est une hrsie (Tract. Abod. Zar., Fol. 17-a). Les vangiles sont des livres dhrtiques (Tract. Sab., Fol. 116-a). Le livre du droit des juifs (Slchan Arch) dit quun juif qui en aurait le pouvoir devrait, sous un prtexte quelconque, mettre publiquement tous les hrtiques mort, et le Talmud prtend quon doit les tuer main arme (Tract. Jore Dea ; par. 158, et Chesen Mispat, par. 425. Tract. Abord. Zar., Fol. 4-b. V, Tosaphot, a-1). Le taux de naissance des chrtiens doit tre diminu matriellement (Zohar II, 64-b). Il est permis de dcevoir les chrtiens (Babba Kama, 113-b). Les juifs doivent toujours essayer de dcevoir les chrtiens (Zohar, I, 160-a) Ne sauvez pas les chrtiens en danger de mort (Hilkkoth Akum, X, I). Les chrtiens doivent tre dtruits comme des idoltres (Zohar, I, 25-a). Mme le meilleur des Gom doit tre tu (Abhodah Zarah, 26-b). Si un juif tue un chrtien, il ne commet pas de pch (Sepher Or Israel, 177-b). Lextermination des chrtiens est un sacrifice ncessaire (Zohar, II, 43-a). Nous croyons que ces enseignants et ces mots dordre du Talmud relvent, au Canada, directement du droit et code criminel et violent en particulier larticle 318 dudit code parce quils prconisent le gnocide des Chrtiens et des Gentils, de mme que larticle 464 du mme code parce quils conseillent des actes criminels. Voil pourquoi nous croyons aussi que tous les rabbins du Canada devraient publiquement et conjointement : 1) attester quils napprouvent pas du tout ces dclarations et mots dordre du Talmud lendroit des Chrtiens et des Gentils, quils les rpudient et ne les enseigneront plus ; 2) attester quils ne prconiseront plus et ne fomenteront plus la haine et le gnocide lendroit des Chrtiens et des Gentils ; 3) attester quils ne conseilleront plus aucun acte criminel lendroit des Chrtiens et des Gentils. De la domination du monde par Isral et de lesclavage de tous les autres peuples de la terre Le Zohar rfre au rve pharisaque de la domination du monde comme un fait accompli, en expliquant que la Fte des Tabernacles est la priode durant laquelle Isral triomphe sur tous les autres peuples du monde... Maimonides 3 croit aussi lempire temporel des juifs sur le monde entier4. Le Talmud dclare formellement : "Si le buf dun juif heurte (pousse) le buf dun tranger, le juif sera libre, mais si le buf dun tranger fait du mal au buf dun juif, ltranger sera oblig de restituer au juif tout le dommage ; car dit lcriture : Dieu a mesur la terre et il a livr les goms aux juifs. Il voit les sept commandements des enfants de No, et parce que ceux-ci ne les ont pas observ, il se leva et livra leurs biens aux isralites. Les enfants de No comprennent, daprs le Talmud et les autres rabbins, tous les peuples de la terre, en opposition avec les enfants dAbraham. Aussi rabbin Albo et dautres nhsitent pas dire que Dieu a donn aux juifs pouvoir sur la fortune et la vie de tous les peuples... "5
1 Voir le Livre de Judith, dans lAncien Testament. 2 Mme sil a t crit que "mme les paroles et les dclarations tout fait contradictoires des rabbins viennent du ciel, et que quiconque
se moque de ces paroles sera puni en enfer" (Meggade Aumquoth, fol. 3, cit par labb Auguste Rholing, op. cit., p. 34), il est beaucoup plus dans lordre de la logique, dans lordre thologique et mme dans lordre du simple bon sens de penser que tous les rabbins qui ont dlaiss les enseignements de la Thora, de Mose, et les commandements de Dieu pour se complaire dans le Talmud et tenter de sgaler Dieu lui-mme, en croyant et en professant que "les paroles des rabbins sont les paroles du Dieu vivant" (Bachai ad. Pent., fol. 201, col. 4, cit par labb A. Rohling, op. cit., p. 33), iront rejoindre, cause de leur insupportable orgueil, lange dchu qui saint Michel a dit : Qui peut se comparer Dieu ?. 3 Pers Ha-misma ad Tract. Sab. 1-c.
Ces enseignements du Talmud et des rabbins talmudiques, disant que "Dieu a donn aux juifs pouvoir sur la fortune et la vie de tous les peuples", ne proviennent ni de la Thora ni de la Bible. Ils ne peuvent avoir pris naissance que dans lorgueil dmesur des pharisiens condamns par le Christ. De mme que lorgueil de ses chefs et leur abandon du Dieu vivant entrana la dchance finale du royaume de Juda, ce mme orgueil pharisaque qui a fait prfrer et prfre lempire de tous les royaumes de ce monde au Christ immortel, entranera Isral et ses supporteurs dans les plus grands malheurs... jusqu leur dchance totale. En effet, qui peut se comparer Dieu et se servir de Dieu pour justifier ses ambitions et ses forfaits...? Sur le plan international, ces enseignements violent effrontment la charte des Nations-Unies ( laquelle a pourtant adhr ltat dIsral) qui engage tous les peuples et toutes les nations pratiquer la tolrance et vivre en paix lun avec lautre... De plus, ces enseignements pharisaques sont en contradiction formelle avec lesprit et la lettre de la Dclaration universelle des droits de lhomme. Ils sont une menace permanente pour la paix du monde, tant pour les individus que pour les peuples, car ils attribuent fallacieusement aux juifs pouvoir sur leur fortune et sur leur vie. Enfin nous croyons que les incroyables et totalement inacceptables prtentions de ces enseignants pharisaques seront tt ou tard soumis une Cour internationale de justice, parce quils nient aux non-juifs des droits sur leur fortune et sur leur vie mme. Lorigine politique du grand pril qui nous menace Jack Bernstein a identifi la cause principale de nos problmes comme tant les banquiers zionistes et leurs acolytes. Mais comme les affaires montaires et bancaires relvent avant tout de lconomie politique, il nous faut, notre avis, y chercher l lorigine de notre esclavage et du trs grand pril qui nous menace, avant de trouver les moyens de sen sortir. "Largent a t invent par les hommes pour faciliter les changes", a crit saint Thomas dAquin (Question LXXVIII, article I), "en servant de commune mesure pour les chose vendables (ou achetables) ". Si largent mne le monde et si lamour de largent est la racine de tous les mots, selon les paroles de laptre saint Paul (I Tim., vi, 10), cest que son rle a t dtourn de sa fin propre et perverti mme dans la plupart des cas, surtout de nos jours, sa naissance1. Des intrts Depuis le roi Hammourabi, qui fit de Babylone la capitale de la Chalde, et son code grav sur une stle de pierre, nous savons que les taux dintrt furent, ds ce temps, rglements par la loi afin, sans aucun doute, de minimiser les peines tre encourues par les emprunteurs en dfaut de rembourser leurs dettes. "Au temps de la grandeur de Babylone (environ 2 000 ans avant J.C.), crit S.C. Mooney 2, le commerce stait dvelopp au point o les hommes commencrent ngocier leurs changes (au lieu du troc) avec un mdium qui tait reconnu plus ou moins universellement, soit largent qui circulait non pas sous forme de monnaie mais de barres et tait valu au poids. La loi 88 du Code dHammourabi dit textuellement : "Si un marchand prte du grain intrts, il recevra soixante QU de grain par KUR comme intrts. Sil prte de largent intrt, il recevra un cinquime de shekel par shekel dargent prt, comme intrt 3". Ce qui veut dire un taux lgal de vingt pour cent (20%). Un historien, C.A. Herrick, a crit : Lintrt a probablement son origine Babylone, et les dettes et les intrts excessifs y taient crasants. Le taux usuel tait de vingt pour cent, quoique des taux plus levs taient frquents"4. S.C. Mooney ajoute : Lordre religieux paen tait le centre de la vie, incluant la vie commerciale. Leurs temples paens servaient aussi de banques et les prtres de banquiers. Leurs fonctions bancaires taient dveloppes dune faon surprenante ; ils avaient des contrats commerciaux, des comptes de banque, des billets ordre. Le trait saillant du systme bancaire babylonien tait lusure5. En Grce, crit Will Durant, les temples servaient aussi de banques et prtaient aux individus comme ltat avec un taux dintrts modr ; le temple dApollon Delphes a t, dans une certaine mesure, une banque internationale pour toute la Grce. Il ny a pas de prts privs au gouvernement, mais loccasion un tat prte un autre tat. Le changeur dargent table (trapeza) commena, au cinquime sicle (av. J.-C.), recevoir de largent en dpt et le prter aux marchands un taux dintrt qui variait de 12 30 pour cent, selon les risques ; de cette manire, il devint un banquier, quoique jusqu la fin de lancienne Grce, il conserva son premier nom de trapezite, dhomme la table. Il apprit ses mthodes du Proche Orient, les amliora et les passa ensuite Rome6.
Saint Thomas a crit (dans Comment. thique, Lib. V, Lect. IX) : "En tant que mesure utilise pour estimer la valeur des choses, largent doit conserver la mme valeur". Or, ds le VIe sicle avant J.C., le tyran Hippias dAthnes retira toutes les pices de monnaie mtallique de la circulation pour les remplacer par dautre pices contenant deux fois moins de mtal prcieux. Cet exemple fut suivi trs souvent par la suite... De nos jours, avec la monnaie scripturaire, on fait beaucoup mieux et beaucoup plus rapidement : le banquier, par une simple entre de livre, cre un capital sur lequel il peroit des intrts... 2 S.C. Mooney, Usury, Destroyer of Nations, Varsovie, Pologne, Theopolis Publications, 1988, p. 26.
3 James B. Pritchard, Ancient Near East Texts, Princetown University Press, 1969, p. 169. 4C.A. Herrick, History of Commerce and Industry, New York, MacMillan, 1920, p. 32 5 S.C. Mooney, op. cit., p. 21-22. 6 Will Durant, The Life of Greece, New York, Simon and Shuster, 1966, p. 274.
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Lor et largent en barres, accepts comme mdium dchange, allgrent jusqu un certain point les limites du troc dans le commerce. Mais comme lor et largent schangeaient et svaluaient la pese, ce systme donna lieu bientt des fraudes dans les peses comme dans le contenu en or et en argent des barres. La solution de ces problmes fut partiellement trouve dans la frappe de pices de monnaie. La Lydie, continue Will Durant, maintint des relations intimes avec lIonie (pays de lancienne Asie mineure, habit par des Grecs migrs), et sa brillante capitale, Sardes, fut un comptoir gnral (un carrefour) pour le trafic de biens et dides entre la Msopotamie et les cits grecques sur la Cte. Les ncessits dun commerce intensif stimulrent les affaires bancaires et poussrent le gouvernement de la Lydie, vers lan 680 (av. J.-C.), mettre des pices de monnaie garanties par ltat. Cet avantage pour le commerce fut bientt imit et amlior par les Grecs et eut des effets aussi bien immdiats et interminables que ceux provenants de lintroduction de lalphabet1. Et dans Caesar and Christ, le mme auteur crit : Rome excella dans lart de frapper des pices de monnaie. Le centre principal dopration pour la frappe des pices de monnaie tait le temple paen appel Moneta, lequel donna ventuellement son nom au mot monnaie en franais et money en anglais... La loi des Douze Tables de lancienne Rome a dfendu les taux dintrt au-dessus de 8% par anne. Le taux lgal fut abaiss cinq pour cent (5%) en lan 347 av. J.-C., mais cette prohibition aristotlicienne fut si facilement contourne que le taux annuel minimum stablissait en moyenne douze pour cent (12%). Lusure (au-dessus de douze pour cent tait trs rpandue et les dbiteurs eurent priodiquement tre sauvs de leurs obligations accumules, soit par la banqueroute, soit par une lgislation2. Si Will Durant a parl de prohibition aristotlicienne, cest que le clbre philosophe grec, Aristote, dans son trait sur la politique (Lib. I, cap. 5-6), avait statu que largent avait t principalement invent pour faire les changes, et quainsi son usage propre et principal tait sa consommation ou sa dissipation et que, puisque on lemployait pour les ventes et pour les achats, il tait tout fait contre nature damasser de largent par lusure (Pol., Lib.I, cap.7). Cest en restreignant beaucoup trop sa dfinition de largent quAristote, notre humble avis a err en condamnant tout intrt. Avant Aristote et de son temps, les trapezites prtaient de largent aux marchands un taux dintrt variant selon les risques. Ainsi, si par un emprunt un marchant affrtait un navire pour aller en mer chercher des marchandises ltranger, le prteur encourait alors le risque du naufrage, etc. Lusage de lor et de largent, comme celui des monnaies dor et dargent, na jamais t limit aux seuls biens de consommation car, de tout temps, les hommes, en prvision de mauvais temps sen firent des rserves. Leur usage propre a t de faciliter la circulation des biens de tous genres, de toutes les faons, comme lacquisition de services, de biens durables, etc. Par ailleurs, sil est permis de faire de largent en louant un bien immeuble, pourquoi ne serait-il pas permis aussi den faire en louant un bien meuble, que ce soit un animal ou de largent ? Comme largent relve avant tout de lconomie politique, ce qui est condamnable, cest tout intrt excdant le taux fix par ltat. Nous croyons quil faut sen tenir ce point de vue, dautant plus que de lavis de tous les docteurs qui ont tudi de prs la question, le prt intrt peut tre lgitime sil y a danger extraordinaire de perdre le capital prt, dommage naissant du prt, lucre cessant cause du prt, stipulation dune certaine indemnit, et enfin si le capital nest pas rendu une chance dtermine. Or toutes ces exceptions donnant lieu des intrts compensatoires peuvent exister ou peuvent tre imagines et donner lieu des taux usuraires sil ny a pas de taux lgal fix par ltat. Errare Humanum est : il est de la nature de lhomme de se tromper. Et tout homme peut se tromper. Reconnu comme le plus grand philosophe de lAntiquit et loracle des scolastiques, Aristote (384-322 av. J.C.) na toutefois jamais t infaillible dans tous les domaines. Il a err dans plusieurs domaines. Ainsi, dans son trait de la Gnration et de la Corruption, il dfinit le feu comme lun des quatre lments ou corps simples (II, 3), et il dit que "la corruption dune chose est la gnration dune autre" (I, 3), que "les lments sont, par nature, antrieurs Dieu et quils ont aussi des dieux" (II, 6), que "la gnration accompagne lapproche du soleil et la corruption son loignement" (II, I0), thorie qui donna lieu ce que lon a appel la gnration spontane des tres vivants infrieurs, expose mme par saint Thomas dAquin dans la Somme thologique (Q. XLV, art. VIII) : "Il faut rpondre au troisime que pour la gnration des animaux imparfaits il nest pas ncessaire dune autre action que celle de lagent universel qui est la vertu cleste (cette vertu est celle que lon supposait, daprs Aristote, aux corps clestes) " ; thorie rexpose dans la Somme contre les Gentils (Q. LXIX) : "Quant aux animaux qui naissent de la pourriture, leur forme substantielle est due cet agent corporel, le corps cleste". Erreur facilement explicable car le microscope navait pas encore t invent... Nous nous devons toutefois dajouter que malgr tout et mme de nos jours, la Gnration spontane existe plus florissante que jamais et est reconnue tacitement et lgalement plus que les Six Jours de la Cration de la Bible pour une classe de gens absolument unique au monde car elle ne relve pas du tout de la souverainet du peuple ; il sagit de la classe des banquiers qui tiennent dans leurs propres mains la vie des individus et des nations et crent de rien et dun seul trait de plume un capital leur rapportant des intrts, (capital virtuel toujours leur disposition, mme pour des montants astronomiques), capital qui devient leur vie conomique ou leur esclavage... De lusure Le mot usure vient du mot latin usura qui veut tout simplement dire lusage, la jouissance dune chose, le droit den user, den jouir. Ce sont les taux dintrts excessifs imposs pour lusage de largent par des prteurs cupides qui a
1 Ibid., p. 69. 2 Will Durant, Caesar and Christ, New York, Simon and Shuster, 1972, p. 79.
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charg dun sens pjoratif le mot usure. Cest la cupidit1 des prteurs rendant esclaves2 les hommes, leur exigeant leur livre de chair3 qui fut de tout temps condamne. Parce que cette cupidit portait atteinte la suprme dignit de lhomme et sa fin surnaturelle, lglise catholique lui dclara la guerre ds le Concile de Nice en lan 325 : "Le Saint et Grand Conseil a dcid que si quelquun, aprs la publication de ce dcret, reoit des intrts pour les services dun prt ou sengage dans des affaires dusure de quelque faon, il doit tre dpos de ltat clrical et son nom ray du registre" 4. Le Concile statuait alors pour les membres du clerg. Et cela tait trs bien puisque, contrairement aux prtres paiens reconnus comme banquiers dans leurs temples, les prtres du Christ se devaient de vivre et de prcher, lexemple du Christ, pour le royaume des cieux. En 1891, Lon XIII, dans son encyclique Rerum Novarum, aprs avoir rappel quanciennement les corporations de mtiers protgeaient les travailleurs, a dit : Le dernier sicle a dtruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui taient pour eux une protection ; tout principe et tout sentiment religieux ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu peu, les travailleurs isols et sans dfense se sont vus avec le temps livrs la merci de matres inhumains et la cupidit dune concurrence effrne. En ces temps du libralisme conomique sans frein et du capitalisme sauvage, le pape traitait lusure en ces termes : Une usure dvorante est venue ajouter encore au mal. Condamne plusieurs reprises par le jugement de lglise, elle na cess dtre pratique sous une autre forme par des hommes avides de gain et dune insatiable cupidit. Si, comme a dit Lon XIII, lglise a condamn lusure dvorante, il faut toutefois remonter lune de ces condamnations pour comprendre pourquoi ce problme ne fut pas adquatement rgl. Ayant lesprit que largent relve avant tout de lconomie politique et quil faut rendre Csar ce qui est Csar, comment expliquer que le pape Alexandre III (1159-1181) ait pu excommunier tous les usuriers en lan 1179 (ce qui impliquait tous ceux qui prtaient de largent intrts, mme un taux minime) ? Nous lisons dans le volume The Beasts of the Apocalypse dOlivia Maria OGrady : Sous les Lombards, le pouvoir et linfluence des juifs augmentrent. Lorsque les Lombards embrassrent le christianisme, les juifs passrent sous la protection des papes. Comme les marchands juifs augmentaient et prospraient dans les principales villes, leur influence et leur protection spciale stendirent. Un neveu du rabbin Nathan Ben Jehiel devint ladministrateur des proprits dAlexandre III... Isaac Ben Mordecai devint le mdecin du pape5. Dans le monde musulman, "les lois islamiques traditionnelles prohibrent aussi jusqu ce jour lusure"6. Derrire Mohammed, il y eut aussi au moins ce que labb Joseph Bertuel a appel un zlateur juif de la diaspora 7. En effet, Charles Cutler Torrey, professeur de langues smites lUniversit de Yale, publia en 1967 un ouvrage fort document tablissant la fondation juive de lIslam et intitul : The Jewish Foundation of Islam8. Quoiquil en soit, ces deux prohibitions, dans le monde chrtien et dans le monde musulman, crrent un monopole extraordinaire pour les usuriers juifs. Ils purent ainsi charger nimporte quel taux usuraire. "Tout ce quil y avait de valeur, except les vases sacrs, put tre ainsi donn en garantie ces usuriers et il le fut", dautant plus que les tats chrtiens et les tats musulmans dalors ne prirent pas leurs propres responsabilits, mme sils mirent des pices de monnaie en ne fixant pas un taux lgal pour les prts dargent. Les tats catholiques se contentrent dappliquer civilement le droit canon, tout comme les tats musulmans appliqurent le Coran qui dit textuellement dans la Sourate II de la Gnisse, au verset 276 : "Ceux qui avalent le produit de lusure se lveront au jour de la rsurrection comme celui que Satan a souill de son contact... Dieu a permis la vente, il a interdit lusure... " Les consquences de cette politique courte vue furent dsastreuses non seulement pour les commerants gentils qui durent bien souvent revenir au troc, mais elles le furent aussi pour les juifs eux-mmes car, tant non assujettis un taux dintrt lgal, leurs abus entranrent souvent leur perte, soit par leur dportation, la confiscation de leurs biens, soit par des perscutions et la mort mme. Conformment au Droit Canon de lglise, lusure, quelque modique que pouvait tre lintrt exig, a toujours t dfendue par les ordonnances des rois de France, mais "il ny avait que les usures normes qui donnaient lieu des poursuites criminelles". Le 8 dcembre 1312, le roi Philippe le Bel fit Poissy une ordonnance dans laquelle on pouvait lire : "Nous rprimons et dfendons toutes manires dusure". Par ailleurs, larticle 202 de lordonnance de Blois prcise : "Faisons dfense toutes personnes, de quelque sexe ou condition quelles soient, dexercer aucune usure, prt de deniers profit ou intrt..., encore que ce ft sous le prtexte de commerce public... sous peine damende honorable, de bannissement, de condamnation de grosses amendes... "
1 "La cupidit qui met sa fin dans les cratures, les choses de ce monde, dtruit compltement la charit", saint Thomas dAquin ( Somme
thol., Q. XXIV, art. 10).
2 "Lemprunteur est esclave du prteur" (Proverbes, XXII, 7). 3 Dans Le Marchand de Venise, lun des chefs-duvre de Shakespeare (1596), le juif Shylock prte au marchand Antonio la somme de
trois mille ducats sans intrt, la condition toutefois de lui couper un livre de chair sil nest pas rembours temps, aux termes dun contrat dment sign. 4 Cit par S.C. Mooney, op. cit., p. 35.
5 Olivia Maria OGrady, The Beasts of the Apocalypse, Benecia, Cal., OGrady Publications, 1959, p. 129. 6 S.C. Mooney, op. cit., p. 40. 7 Abb Joseph Bertuel, LIslam, ses vritables origines, Paris, N. . L, 1981, p. 13. 8 Charles Cutler Torrey, The Jewish Foundation of Islam, New York, KTAV Publi-shing House Inc., 1967
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Les notaires qui passaient des contrats usuraires taient aussi sujets des peines. Lordonnance de Louis XII prcise: "Dfendons tous notaires de recevoir aucun contrat usuraire, sous peine de privation de leurs tats et damendes arbitraires".1 On sait que le roi Philippe le Bel sattaqua lOrdre des Templiers qui relevait du pape. Ceux-ci avaient, selon des documents enregistrs dans la Chronique de Saint-Denis, trahi le roi saint Louis lors des septime et huitime Croisades. Ayant les preuves en mains, Philippe demanda au pape Boniface VIII de traduire lOrdre en justice. Dans ce but et durant ses six annes de combat avec lOrdre, le roi eut lentier support des tats gnraux. Mais Boniface VIII, craignant un scandale, refusa dagir : il incomba son successeur Clment V de faire une nouvelle enqute. Ayant annul les procdures de la Commission mise sur pied par Philippe, Clment prsida Poitiers une enqute prliminaire de 72 chevaliers, en esprant que les charges portes contre lOrdre savreraient sans fondement. Mais au contraire, il reut de ces chevaliers une confession libre et volontaire de tous les crimes dont lOrdre tait accus. Comme rsultat, le pape se vit oblig de procder. Il institua une Commission spciale qui se runit Paris et examina les accusations en suivant la procdure lgale rgulire. La Commission tait compose darchevques, dvques et de hauts dignitaires, tant ecclsiastiques que civils, de mme que de quatre notaires publics2. Ajoutons maintenant, pour le sujet qui nous intresse, les dtails suivants trs importants. "Grce aux privilges que lui avaient confrs les papes, lOrdre du Temple constituait un vritable tat souverain et il devint bientt une puissance financire considrable". Comment un Ordre catholique fond spcialement pour la dfense des lieux saints devint-il une banque internationale, cest ce que Warren Weston nous apprend dans son livre, trs rare aujourdhui, Father of Lies : La position sociale des Chevaliers du Temple avec leurs relations secrtes dans le monde occulte leur apporta le pouvoir. La France, lAngleterre et dautres pays formrent des associations (Prieurs) de Chevaliers du Temple, dont chacun avait un grand matre et dautres officiers. Une si grande richesse saccumule dans les trsors de lOrdre que, durant la seule anne 1185, son revenu annuel reprsentait trente millions de dollars (six millions de livres sterling). Les Templiers taient devenus des banquiers et ils prtaient de largent selon leurs propres termes3. Entendez par l surtout les taux dintrts exorbitants, mme si lusure tait officiellement dfendue. Le gros des revenus de lOrdre ne provenait pas du tout de dons des plerins. Warren Weston dit expressment que les Templiers agirent comme une sorte de paravent de Gentils pour des juifs (usuriers). Dans lEurope mdivale, comme dans des parties de lAfrique du Nord aujourdhui, les juifs prtaient des taux usuraires aux paysans et aux petits commerants. Si le paysan payait les intrts ainsi extorqus, il avait toujours lespoir quil aurait un jour un soulvement contre les juifs. Pour viter un tel vnement, les juifs prtaient par lintermdiaire de lOrdre du Temple. Ctait le capital juif et lusure juive que lOrdre collectait... Lnorme revenu annuel mentionn plus haut par Weston reprsentait principalement "lusure sur largent prt par les juifs4 dans toute lEurope", au nom de lOrdre, mme si lOrdre du Temple relevait directement du Pape, mme si lusure tait depuis des sicles formellement condamne par lglise et mme si tous les usuriers taient tous excommunis par ldit du pape Alexandre III de lan 1179. Aujourdhui, ajoute Weston, les Francs-maons, qui ont adopt plusieurs degrs des Templiers, agissent dune faon similaire en tant que paravent de Gentils pour la juiverie. Toutes les grandes banques sont contrles par la Juiverie internationale, mais plusieurs de ces banques ont des ttes dirigeantes de Gentils. Et ces derniers sont toujours soit des francs-maons, soit des membres de quelque Ordre secret qui leur est affili5.
1 Dtails tirs des uvres de Pothier, t. 5, Paris, Plon, 1861, p. 70, 93. 2 Concernant ce fameux procs qui fait encore couler de lencre, N. Deschamps, Les Socits secrtes et la socit, t. 1, p. 304 sq. 3 Warren Weston, Father of Lies, Londres, M.C.P. Publication, p. 185. 4 Nous napprouvons pas du tout les expressions juifs ou juiverie dans le texte de Warren Weston. Il aurait d crire les soi-disants juifs
car, par exemple, les fameux Rothschild ne sont pas dorigine juive mais bien dorigine Khazar, comme pratique-ment tous les soi-disants juifs de lEurope de lEst. Il faut distinguer entre les croyances religieuses et lorigine ethnique. 5 Warren Weston, op. cit., p. 186.
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Et cela, mme si le fondateur officiellement reconnu du socialisme moderne, Karl Marx 1, n Trves (en Prusse Rhmane, Allemagne) dune famille de rabbins, en 1818, mort Londres en 1883, publia un volume intitul A World Without Jews (Un monde sans juifs)2, dans lequel on peut lire en gros caractres les passages suivants : Le juif sest dj mancip la faon juive : le juif qui est, par exemple, simplement tolr Vienne, dcide, par le seul pouvoir de son argent, le sort de tout le lempire allemand. Le juif, qui est sans droit dans le plus petit des tats allemands, dcide du sort de lEurope... Cela nest pas un fait isol. Le juif sest mancip lui-mme de la faon juive non seulement en acqurant le pouvoir montaire mais encore par largent, tant devenu (avec ou sans lui) le pouvoir mondial, son esprit juif est devenu lesprit pratique des peuples chrtiens. Les juifs se sont mancips dans la mesure o les chrtiens sont devenus juifs. Quelle a t la base essentielle de la religion juive ? Des besoins pratiques, lgotisme, le monothisme du juif est donc actuellement un polythisme de plusieurs besoins et il la mme fait renoncer lobjet de la loi divine... Le Dieu des besoins pratiques et de lintrt priv est largent. Largent est lunique Dieu zl dIsral, ct duquel pas un autre Dieu peut se tenir. Largent dgrade tous les autres dieux du genre humain et les change en commodits. Largent sest constitu comme la valeur universelle de toutes les choses. Il a, par voie de consquence, vol le monde entier la nature et lhomme de leur valeur originale. Largent est devenu lessence de la vie de lhomme et de son travail, qui lui ont t alins. Ce monstre tranger le domine et il ladore. Le Dieu des juifs est devenu scularis et cest maintenant un Dieu du monde. La lettre de change est le vrai Dieu du juif. Son Dieu est lillusoire lettre de change. Jetons un coup dil sur le juif rel de notre temps, non pas le juif du sabbat... Quel est pour le juif le fondement de notre monde ? Les ncessits matrielles, les avantages privs. Quel est lobjet dadoration du juif en ce monde ? Lusure. Quel est son Dieu en ce monde ? Largent. Trs bien alors ; lmancipation de lusure et de largent, de qui est, du point de vue pratique, le judasme rel, constituerait lmancipation de notre temps. Lorganisation de la socit, si elle abolissait les prconditions de lusure et, par consquent, son impossibilit rendrait le juif impossible. Sa conviction religieuse se dissolverait comme des miasmes vicies sous la pressions de la vie relle de la communaut. Dun autre ct, si le juif reconnaissait sa nature matrialiste comme sans valeur et sil travaillait sen dgager, il travaillerait pour sa propre mancipation humaine et rejetterait la plus haute expression visible de sa propre alination (de cur et galement desprit)3. Mme si Maurice Samuel (qui nest certes pas Samul, le grand serviteur et prophte du Seigneur) a crit une ptre aux Gentils dans laquelle il exprime, en particulier, non pas tant la haine de tout un peuple lendroit des Gentils que nous sommes, mais bien plutt le mal de lme de tout son peuple contraint par le Talmud btir un monde sans amour, un monde sans laide de Celui par qui tout a t fait (saint Jean, dans le prologue de son vangile sur le verbe divin) :
1 Cest en 1848 quil publia, avec Engels, Le Manifeste du parti communiste, conte-nant les principes essentiels du socialisme moderne,
dans lequel il a prn la lutte des classes comme moyen darriver au collectivisme sans amour, sans cur et sans Dieu. Le livre dEmmanuel M. Josephson, Roosevelts Communist Manifesto, nous apprend do est venu linspiration de ce Manifeste : La Loge amricaine Columbian de lOrdre des Illumins mergea de nouveau au grand jour comme la Loge Columbian de lOrdre maonnique vers 1838. Comme haut dignitaire dans ses rangs figurait Clinton Roosevelt, un descendant de Claes Martens van Roosevelt et sa femme Jannetje Samuels. Ce Clinton R. est le cousin dune demie douzaine de prsidents des tats-Unis, incluant Thodore Roosevelt, Franklin Delano Roosevelt, John, et John Quincy Adams, James Madison et Martin van Buren... Cette dynastie (de prsidents tous apparents) doit la conspiration des Illumins libraux socialistes-communistes leur lvation au pouvoir... Le 29 oct. 1835, Clinton Roosevelt, ses puissants associs et ses amis conspira-teurs illumins, qui taient membres du Tammany Hall, entreprirent de prendre le contrle de Tammany et denrler son organisation dans la poursuite de leur but. La voie avait t prpare cette fin par lagitation provoque par une femme dorigine anglaise, illumine, Frances (Fanny) Wright, qui vint au pays donner une srie de confrences au Masonic Hall. Elle se fit lavocate du programme entier de lOrdre des Illumins, incluant le communisme, rendu plus attrayant par le mot dordre Chance gale et droits gaux, de lathisme, de lmancipation des femmes et de lamour libre... Lanne suivante (1836), C. Roosevelt et ses amis Illumins organisrent un Troisime Parti, une vieille habitude confirme des Roosevelt conspirateurs..., lors dune runion tenue leur Masonic Hall. Ils se nommrent eux-mmes comme les candidats du nouveau parti, les Whigs. Suivant le plan bipartisan dict par Weishaupt... Roosevelt chercha et obtint pour lui-mme et son quipe les dnominations du parti dmocratique la convention dUtica, tenue le 15 septembre 1836. Ils alignrent donc la fois le parti Whig et le parti dmocratique comme agents directs de la conspiration illuministe-communiste. La bipartisannerie (systme politique fond sur lopposition de deux partis) est synonyme de la conspiration communiste illumine. Les tats-Unis eurent donc en fait, si ce nest dans le nom, un parti de dictature communiste au moins trois quarts de sicle avant que la Russie ait rv du communisme ; et plus dune dcade avant que Moses Mordecai Marx Levy, alias Heinrich Karl Marx, et Engels cherchrent copier les succs de leurs amis conspirateurs aux tats-Unis. Enhardis par son succs, C. Roosevelt publia en 1841 La science du Gouvernement fonde sur la loi naturelle . Son livre incorpore le plan de lorganisa-tion dAdam Weishaupt dune dictature pour les Nations Unies, du Monde, comme modle du New Deal ou du Nouvel Ordre social que Roosevelt projeta dimposer aux tats-Unis comme partie de la conspiration internationale... Et cest peu prs de la mme faon que Moses Mordecai Marx Levy, alias Karl Marx, sept ans plus tard, avec laide de lAmrique, plagia des aspects administratifs complmentaires du schma de Weishaupt et le publia comme son Manifeste communiste. Les deux publications prises ensemble constituent lentier systme de Weishaupt pour imposer la dictature communiste sur le monde... Marx fut correspondant et collaborateur de Charles A. Dana et dHorace Greeley pour le journal New York Tribune. Sans le support amricain, ds les dbuts du communisme illumins de Marx, son ascension aurait t impossible, comme celle plus tard de Lnine, de Trotski et de Staline laurait t sans le support amricain (en particulier du ct financier...), dans la premire et dans la seconde Rvolution russe. 2 Karl Marx, A World Without Jews, New York, The Philosophival Library Inc., 1959.
Nous Les juifs, nous, les destructeurs, demeurerons des destructeurs pour toujours. Rien de ce que vous ferez ne rencontrera nos besoins et nos demandes. Nous dtruirons toujours parce que nous avons besoin dun monde qui nous appartienne, un monde-dieu, quil nest pas dans votre nature de construire1. Tout cela nexplique pas du tout lorigine de notre esclavage. Des tratres Bohmond de Tarente, le trs grand Crois normand de la Premire Croisade, sempara, en lan 1098, de la ville dAntioche, ville quasi imprenable alors, avec ses trois cent soixante tours ; et ce, grce la tratrise de lun des gardiens dune tour, Phirous, larmnien, qui lui livra une nuit, la Tour des Deux Surs. Quil y ait eu et quil puisse exister de la part des banquiers internationaux connivence pour dominer le monde des Gentils ou non, un fait indniable nous prend tous la gorge aujourdhui et nous touffe : tats comme Nations sont devenus enchans par des dettes inextinguibles. Que de financiers avides comme les Rothschild, descendants de la tribu des Khazars, aient pu dominer et dominent les nations 2, cela na pu se faire sans la complicit de Gentils, de politiciens tratres leur gouvernement, la Constitution de leur pays, leur propre nation. Ainsi aux tats-Unis, la Constitution amricaine entre en vigueur par la signature du prsident George Washington le 17 septembre 1787 spcifie clairement dans son article 1, section 8, que cest le Congrs qui a le pouvoir de rgulariser le cours de la monnaie (To coin Money, regulate the Value thereof). Le prsident Andrew Jackson, tenant tte aux banquiers internationaux quil qualifia de nid de vipres, opposa son veto une loi renouvelant la charte de la Banque des tats-Unis (The Bank of United States) en disant que les pouvoirs donns au Congrs ne pouvaient tre exercs par une corporation prive. Dans toute lhistoire des tats-Unis, il fut le seul, en 1835, rduire zro la dette nationale. En violation de la Constitution des tats-Unis, le 23 dcembre 1913, le Congrs des tats-Unis adopta le Federal Reserve Act3, crant une Banque centrale de rserve qui donna force de loi cette acte lgislatif nul autre que le prsident Woodrow Wilson, sur les ordres de son conseiller et alter ego, le colonel E. Mandell House, un illumin au service avant tout des puissances occultes. Le prsident Wilson, se rappelant cette haute trahison dira : "Je suis le plus malheureux des hommes ; sans y rflchir, jai ruin mon pays". Au Canada, depuis 1867, la Constitution du pays (lacte constitutionnel de 1867, 30-31 Victoria, chapitre 3) a donn au parlement fdral les pouvoirs lgislatifs suivants, en particulier, en vertu de son article 91 : 91.14 : le numraire et la frappe de la monnaie ; 91.15 : la Banque, la constitution des banques et lmission du papier-monnaie ; 91.16 : les Caisses dpargne ; 91.18 : les lettres de change et les billets ordre ; 91.19 : lintrt de largent ; 91.20 : le cours lgal. Le parlement fdral canadien, au lieu de crer largent et de le mettre en circulation pour le plus grand bien du peuple, tel que lavait autoris et lavait voulu la Constitution du pays, a livr, pieds et poings lis, tous les Canadiens, sans exception, un systme entirement inconstitutionnel. Pour comprendre lorigine de notre esclavage, nous allons citer J.A. Thauberger de Rgina, Saskatchewan, qui nous lexplique fort bien dans sa petite brochure Billions for the Bankers, Debts for the People (des milliards pour les banquiers, des dettes pour le peuple) : Une esquisse historique au cours de la monnaie et des affaires bancaires, retraant certaines particularits du systme de banque centrale qui ont finalement conduit ltablissement de la Banque du Canada, apparat aux pages 900-905 du Canada Year Book de 1938. Par ordre chronologique, ces particularits sont les suivantes : 1. mission de billets de banque par le Dominion (du Canada) tablie dune faon permanente en vertu de la loi adopte ce sujet en 1868 ; 2. LAssociation des banquiers canadiens est tablie en lan 1900 dans le but deffectuer une plus grande coopration entre les banques dans lmission des billets, du crdit et dans les aspects varis des activits bancaires ; 3. Les rserves centrales dor sont tablies par la Loi bancaire de 1913 ; 4. Les facilits de rescompte, adoptes lorigine comme une mesure de temps de guerre en vertu de la Loi sur les Finances4 de 1914, mais devenues une caractristique permanente du systme bancaire (canadien) en vertu de la Loi sur les Finances de 1923. Cette loi permet au Ministre des Finances dmettre des billets du Dominion aux banques contre leurs dpts de titres approuvs, de faon donner aux banques les moyens daugmenter volont leur rserve de monnaie lgale. ce sujet, Monsieur J.A. Thauberger fait la remarque suivante : "Il sagit l de la plus stupfiante affirmation. Car cela veut dire que les banques peuvent crer leurs propres rserves et quensuite, elles peuvent mettre de la monnaie et du crdit sur ces rserves quelles ont elles-mmes crs. En dautres mots, elle nont plus besoin dor, ni dargent, ni mme de papier-monnaie. Tout ce dont elles ont besoin, ce sont des obligations du gouvernement comme rserve pour leurs monnaies et leur crdit et que de plus, elles peuvent acheter ces obligations du gouvernement comme
1 Maurice Samuel, You, Gentiles, New York, p. 155. 2 John Reeves, The Rothschild : The Financial Rulers of Nations, Londres, Sampson Law, Marston Searle and Rivington, 1887. 3 Celui qui en conut le plan est, selon le colonel Ely Garrison, nul autre que le baron Alfred de Rothschild de Londres. 4 La Loi sur les Finances de 1914 a suspendu la convertibilit des billets de banque en or.
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rserve avec le crdit montaire5 quelles crent elles-mmes. Est-ce que quelquun a dj dit que lon peut acheter quelque chose sans argent... Quil tudie notre systme montaire et je suis sr quil changera dide". Des faits relats par M. Thauberger, il rsulte que Robert Borden, premier ministre du Canada en 1913 et en 1914 est le premier responsable davoir accord, contrairement la lettre de la Constitution du pays, des facilits de rescompte au cartel bancaire canadien. William Lyon Mackenzie King tait premier ministre, en 1923. Il doit lui aussi tre tenu responsable davoir cd au chantage des banques et davoir rendue permanente les facilits de rescompte accordes aux banques en vertu de la Loi sur les Finances de 1923. Les consquences de cette loi de 1923 sont encore trs visibles de nos jours. Les pices de monnaie canadiennes sont mises et circulent dans le public sans porter intrt leur naissance, tandis quun seul billet de banque de papier de cinq dollars porte intrt sa naissance. O est la logique ? Il ny en a pas. Il sagit l tout simplement dun tour de passe-passe qui a donn, par trahison lendroit de tous les Canadiens et en violation flagrante de la Constitution du pays, le contrle effectif de la vie conomique du Canada aux banquiers. La Banque centrale du Canada fut cre en 1934. Cest suite la crise de 1929 quune Commission royale denqute fut cre aux fins dtudier cette question. Cette Commission dposa son rapport en novembre 1933. Elle recommandait la cration dune Banque centrale ayant le privilge exclusif de battre monnaie. Elle devait tre de proprit prive, agir en tant quagent du gouvernement et administrer la dette publique. Le premier ministre Richard Bedford Bennett (1930-1935) avait depuis longtemps conclu que le Canada avait besoin dune Banque centrale et les recommandations de la Commission denqute se virent transformes en loi en un temps record pour le Canada. Le projet de loi crant la Banque du Canada fut adopt en 1934 et la banque ouvrit ses portes le 11 mars 1935. Elle tait de proprit prive1. Non seulement le premier ministre Bennett a alors trahi doublement ses compatriotes en cdant tout dabord, contrairement la Constitution canadienne, tout le contrle montaire du pays une institution prive portant le masque de Banque du Canada, et ensuite en enchanant, par cette Banque centrale de Rserve, tous les Canadiens aux Banquiers internationaux, conformment leur complot ourdi Gnes, Italie, en 1922. Suite la cration de cette institution qui nous a tous mis dans le besoin, A.N. Field nous apprit quun message de Ble, Suisse, publi le 9 avril 1934 dans le Times de Londres, et qui rapportait une runion de la Banque pour les rglements internationaux 2 (B.I.S.), a rvl que les Nouvelles Banques (de Rserve) tablies au Canada et en NouvelleZlande ont t autorises par leur gouvernement acheter des actions de la B.I.S. et faire des dpts cette Banque aussitt que la stabilisation de leurs monnaies respectives le leur permettra. Field ajoute : "Ceci dmontre que ces Banque de Rserve furent tablies comme une partie du rseau international du Trust de largent".3 Mackenzie King, chef de lopposition librale au parlement canadien lors de ltude du projet de loi crant la Banque du Canada, avait affirm que cette institution devait tre de proprit gouvernementale. Il fit porter une partie de sa campagne lectorale de 1935 sur le sujet de largent et du crdit. Dans un article publi par le magazine Maclean du 15 septembre 1935, il crivait ce qui suit : Si une nation se dpartit du contrle de sa monnaie et de son crdit, il importe peu qui fait les lois de la nation. Lusure une fois en poste de commande ruine toute la nation. Jusqu ce que le contrle de lmission de la monnaie et du crdit soit remis au gouvernement et reconnu comme sa plus insigne et sacre responsabilit, tout discours sur la souverainet du parlement et de la dmocratie est vain et futile. Dans lun de ses discours publics en 1935, il a mme affirm : Le crdit est affaire publique. Cela ne concerne pas que les banquiers car le crdit concerne directement chaque citoyen. Pourquoi, dans cet ge instruit, la veille de notre premier centenaire, le Canada doit-il continuer permettre un monopole priv le contrle du crdit de la nation, comme le sang de son propre corps, en tant que le plus puissant et le plus dangereux cartel des sicles, cest l une question laquelle les Cana4diens doivent rpondre4. Ce mme Mackenzie King, qui avait fait adopter par le parlement canadien la Loi sur les Finances de 1923, fit la promesse lectorale suivante en 1935, telle que rapporte par le journal Star Phoenix de Saskatoon : Le Canada doit faire face une grande bataille entre les puissance dargent et le pouvoir du peuple, une bataille qui sera livre dans le Nouveau Parlement. Je plaide pour une victoire librale crasante afin de pouvoir raliser ma politique dun contrle public de la monnaie et du crdit, et de (...) garantir lmission de crdits publics afin de rpondre au besoin du public5. Mackenzie King remporta les lections de 1935. Ce nest toutefois quen 1938 que le gouvernement fdral racheta les actions de la Banque du Canada. En principe, la Banque du Canada devenait ainsi une institution du gouvernement fdral, mais dans la pratique, le vice fondamental du systme demeura. Au lieu de financer elle-mme les besoins du Gouvernement du Canada par des missions dargents ou de crdits, "tous les jeudis aprs-midi, la Banque du Canada vend en paquets dun million de dollars des bons du Trsor", portant intrt, suivant les offres faites par les banques chartes. Ce qui revient dire que toute mission dargent porte intrt
5 "En 1932, on commena comprendre quil y avait une relation entre la diminution de loffre de largent et la continuation de la crise. Le
gouvernement obligea alors les banques emprunter 35 millions en billets du Dominion. En mme temps, les ban-ques prtrent au gouvernement un autre 35 millions en achetant une mission de bons du Trsor et sen servirent pour acheter encore plus de billets du Dominion... " (Walter Stewart, Les Gants de la finance, Ottawa, diCompo Inc., 1982, p. 139). 1 Walter Stewart, op. cit., p. 139.
2 Cette banque fut tablie en 1929 Ble, Suisse par les banquiers internationaux dans le but de contrler lconomie mondiale par
lintermdiaire de lor.
3 A.N. Field, All these Things, Hawthorne, Cal., Omni Publications, 1963, p. 5. 4 Ted C. Wiwchar, Abolish the Debt Penalty, p. 21. 5 Ibid., p. 25.
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sa naissance au profit seul des banques et que le peuple canadien doit en supporter le fardeau par les taxes quon lui impose. Quant lindpendance de la Banque du Canada vis--vis de notre gouvernement, voici ce quen a dit Scott Gordon, conomiste : La Banque du Canada est la plus libre de tout contrle ministriel que tout autre secteur du gouvernement, lexception possible du judiciaire ; elle dtient des responsabilits des et pouvoirs en matire de politiques nationales qui dpassent ceux de tout autre organisme public, lexception du Ministre des Finances. Commentant cette dclaration, M. Walter Stewart ajoute : "Ce ministre est dirig par un ministre de cabinet responsable devant la Chambre des Communes ; quant elle, la Banque du Canada, elle est responsable devant la communaut financire"1. Il avait crit auparavant dans son livre que "ds le dpart, la Banque du Canada ne fut pas ladversaire des banques, mais leur servante"2. La preuve en est que le Ministre des Finances du Canada dclara au mois de novembre 1959 : Je souligne que le Gouvernement du Canada na aucun pouvoir de contrle quelquil soit sur le flot de la monnaie. Il ne peut laugmenter, comme il ne peut le diminuer, ce qui revient dire, comme la fortement exprim M. Winclair, que nous avons le meilleur parlement que largent peut acheter3. Nonobstant, les mirobolantes concessions qui ont pu tres faites aux banques depuis le dbut du sicle ce jour, le parlement fdral a toujours pleinement juridiction, non seulement sur le flot de la monnaie, mais sur les banques, les affaires bancaires, les intrts, le cours lgal, etc., pour les raisons suivantes : 1) Le Gouvernement du Canada ne peut dlguer ses pouvoirs des corporations ou des institutions prives. Aucun article de la Constitution ne ly autorise. Dans un jugement de la Cour suprme du Canada (Cause Nova Scotia and Canada vs Lord Nelson Hotel), le juge en chef Thibodeau Rinfret la soulign trs clairement : "Aucun pouvoir de dlgation nest exprim, soit dans la Section 91 ou dans la Section 92, et il ny a pas non plus de pouvoir daccepter une dlgation de pouvoir dun corps un autre, et je ne doute pas que si cela avait t lintention (des Pres de la Confdration), cela aurait t exprim clairement et dans un langage non quivoque". Les droits et pouvoirs attribus par la Constitution au Parlement du Canada sont inalinables et imprescriptibles. 2) Larticle 52 de la Loi constitutionnelle de 1982 reconnat clairement cette quasi immuabilit de la Constitution, qui ne peut tre modifie que conformment aux pouvoirs confrs par elle : "La Constitution du Canada est la loi suprme du Canada ; elle rend inoprante les dispositions incompatibles de toute autre rgle de droit". En conclusion, nous pouvons dire que toutes les dlgations de pouvoirs consentis par le Parlement du Canada ou ses fonds de pouvoir en faveur de corporations prives comme les banques taient et demeurent toujours inconstitutionnelles. Or, si la Constitution du Canada nest pas respecte par les pouvoirs lgislatifs, comment les citoyens peuvent-ils tre protgs... ? Le juge Rinfret lavait fort bien compris avant mme ladoption de larticle 52 mentionn ci-dessus, lorsque dans la mme cause cite plus haut il a dit : "La Constitution du Canada nappartient ni au Parlement (du Canada) ni aux lgislatures (des Provinces) ; elle appartient au pays et cest en Elle que les citoyens du pays doivent trouver la protection de leurs droits". Mais malgr ce jugement de la Cour suprme du Canada, les faits prouvent hors de tout doute que le parlement fdral canadien a renonc, dans une trs large mesure et depuis fort longtemps, sans le dire expressment, son pouvoir incessible de crer la monnaie la monnaie du pays car "les banques et autres institutions financires, comme les Caisses populaires, ont pris le contrle effectif (soit 94%) de la cration de la monnaie qui circule dans lconomie canadienne"4, monnaie qui prend naissance sous forme de prts portant intrt. Cest la demande de Louis Rasminsky, Gouverneur de la Banque du Canada, que le parlement canadien, avec le premier ministre Lester Bowles Pearson en tte, a en 1967 quasi abdiqu dfinitivement ses responsabilits en confiant la Banque du Canada la direction montaire du pays par un amendement la Loi de la Banque du Canada5. Soit que cette dlgation de pouvoirs constitutionnels en faveur de la Banque du Canada ne parut pas suffisante aux yeux des banquiers internationaux pour drglementer tout notre systme financier, soit que lapptit de nos banques canadiennes se faisait de plus en plus vorace, le parlement canadien (non la demande du peuple canadien, bien sr) dcida en 1991 damender la Loi sur les Banques et les oprations bancaires (40 lizabeth II, chapitre 46). Si lconomiste Richard Langlois, avec un style fort imag, a qualifi dans son livre Requins, linsoutenable voracit des banquiers, la Banque du Canada de Pre Nol des Banques 6, il nous faut ajouter que le grand pourvoyeur de cadeaux du Pre Nol, au dpens de la Constitution du pays, est en premier lieu le Parlement canadien qui, par cette rvision de la Loi des banques (sanctionne le 13 dcembre 1991), "consacra la mondialisation et la globalisation des banques canadiennes et leur concda du mme coup un degr dautonomie sans prcdant par rapport la Banque du Canada"7. Elles ne sont mme plus obliges de maintenir des rserves la Banque du Canada. Mme si, en droit, la Constitution du Canada appartient dabord et avant tout aux Canadiens et que la Constitution du Canada est la loi suprme du pays, quelle rend inoprante les dispositions qui lui sont incompatibles, cette Constitution, sur le plan financier, est devenue lettre morte pour tous les Canadiens. Largent corrompt tout et mne tout, de plus en plus. Il faut toujours avoir lesprit, ce sujet, les rflexions suivantes, qui ont t faites par des personnes en autorit.
1 Ibid., p. 151. 2 Ibid., p. 48. 3 Ibid., p. 10. 4 Richard Langlois, Requins, linsoutenable voracit des banquiers, Montral, VLB diteur, 1998, p. 142. 5 Walter Stewart, op. cit., p. 150-151. Le gouverneur de la Banque du Canada est indpendant du gouvernement canadien, mais il est
dpendant de la politique montaire de la Banque fdrale des tats-Unis, une corporation prive (p. 258).
LHonorable Rginald McKenna de la Banque Midland de Londres a dit un jour : "Celui qui contrle le crdit dune nation dirige la politique du gouvernement et tient entre ses mains les destines du peuple".1 Le prsident des tats-Unis, le grand Abraham Lincoln, victime des puissances financires et littralement cras par la guerre civile que lui imposrent ces mmes puissances financires, a dclar solennellement : Les Puissances dargent dvorent comme une proie la nation dans les temps de paix et elles conspirent contre elles dans les temps dadversit. Ces puissances sont plus despotiques quune monarchie, plus insolente quune Autocratie, plus goste quune Bureaucratie. Elles accusent comme des ennemis publics tous ceux qui mettent en question leurs mthodes ou font les lumires sur leurs crimes. Le gouvernement doit crer, mettre et faire circuler tout largent et toute la monnaie ncessaire aux dpenses du gouvernement et au pouvoir dachat des consommateurs2. Il faut tarir la source de notre esclavage. Il faut tarir la source du pouvoir inconstitutionnel qui nous dvore ! Le peuple du Canada est cras sous les dettes contractes par ses gouvernements et en particulier par le gouvernement fdral. Cette dette incroyable de plus de six cent milliards de dollars pourrait tre rpudie par le peuple du Canada, qui doit en supporter presque tout le poids 3 et ce, pour trois raisons principales. La premire, cest que le gouvernement fdral, contrairement aux pouvoirs qui lui ont t expressment confis par la Constitution du pays, na pas financ ses propres besoins en crant lui-mme largent sans intrt qui lui tait ncessaire. La secondaire raison, cest que le gouvernement fdral na jamais eu le droit de dlguer son pouvoir de crer la monnaie des corporations prives comme les banques. La troisime raison, cest que ces dettes ont t engendres avec le concours dun systme bancaire qui cre la monnaie de rien ; ce qui quivaut, selon lexpert conomiste Maurice Allais, qui a reu le prix Nobel dconomie en 1988, la cration de monnaie par des faux monnayeurs 4. Le peuple du Canada doit reprendre le contrle de sa monnaie dchange Comme la preuve a t faite, ici comme aux tats-Unis, que nos politiciens sont trs vulnrables sur le champ de bataille des Financiers qui mnent le monde, et vu que dans tout pays dit dmocratique le peuple souverain est la source de tout pouvoir et en particulier du pouvoir montaire, le peuple du Canada doit reprendre et assumer le pouvoir montaire qui avait t confi au gouvernement fdral et crer la Banque de Peuple du Canada sous la forme dune socit mutuelle qui desservira le gouvernement fdral, les gouvernements provinciaux et les besoins des Canadiens. Cette banque devra tre administre par des Canadiens et dans lintrt seul des Canadiens. Tous ses profits nets seront rpartis ou investis lavantage de tous les Canadiens. Il est trs vident que nous nous en allons tous la drive vers le plus grand effondrement financier de tous les temps, ainsi que le prouvent les quelques faits suivants : a) La monnaie ne repose plus que sur une seule chose, la confiance. b) Avec la drglementation financire, nous sommes entrs dans une re de spculation effrne5. c) Les activits financires spculatives se sont substitues aux investissements productifs : Personne ne parat rellement sinquiter de ce que les flux montaires, essentiellement spculatifs, entre pays, puissent tre actuellement de trente-quatre fois plus levs que ceux correspondant aux transactions de biens et services (soit 420 milliards de dollars par jour de flux globaux pour 12.4 milliards de dollars correspondant au commerce international6. d) Les produits drivs reprsentaient en 1995 pour les six premires banques canadiennes 5.5 fois la valeur nominale de leurs bilans runis, soit 4560 milliards de dollars contre 818 milliards de dollars. Les produits drivs se rvlent lusage tre les pires agents de drglementation des marchs7. e) La plupart des mcanismes de surveillance et de rgulation du monde financier ont t dmantels. Ce qui fait que, dans ltat actuel des choses, les gendarmes financiers plantaires se rvlent totalement incapables de prvenir les krachs boursiers, les crises bancaires et les dsordres montaires 8. Nous devons donc prvenir ce qui va arriver tt ou tard et peut-tre plus tt que tard, en revenant la fonction premire de largent qui est dtre au service de lhomme et non pas dasservir lhomme.
1 Ted Wiwchar, op. cit., p. 21. 2 Ted Wiwchar, op. cit., p. 52. 3 Ainsi, dans une lettre adresse le 16 nov. 1994 lHon. Paul Martin, ministre des Finances du gouvernement fdral, par le dput
George Baker de Gander-Grand Falls, on peut lire les renseignements suivants, tirs de Revenu Canada : "Soixante et dix-sept corporations, ayant chacune fait des profits de plus de 25 millions de dollars, ne payrent pas dimpts sur des profits totaux de 5.2 milliards de dollars". Le Canada est ltat o le taux des taxes pour les corporations est lun des plus bas des pays industrialiss. Les taxes payes par les corporations canadiennes seraient de moins de 5% du total des taxes perues par Revenu Canada. 4 "Dans son essence, la cration de monnaie ex nihilo actuelle par le systme bancaire est identique, je nhsite pas le dire pour faire bien comprendre ce qui est rellement en cause, la cration de monnaie par des faux monnayeurs si justement condamns par la loi. Concrtement, elle aboutit aux mmes rsultats. La seule diffrence est que ceux qui en profitent sont diffrents". (Maurice Allais, Les Conditions montaires dune conomie de march, p. 29.) 5 Richard Langlois, op. cit., p. 51.
6 Maurice Allais, op. cit., p. 59. 7 Richard Langlois, op. cit., p. 74-75. 8 Ibid., p. 108.
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Sil est vrai que lon peut trs bien vivre sans argent, comme dans les sicles passs des millions et des millions de personnes lont fait en travaillant et en faisant le troc au besoin, le troc a nanmoins le grave inconvnient de ne pas se rapporter une commune mesure, ce qui complique les changes. Le secret dune conomie florissante sur le plan local comme sur le plan rgional rside avant tout, comme la circulation du sang pour le corps humain, dans la bonne circulation du mdium dchange et non pas dans le bas de laine qui paralyse le mdium dchange. Contrairement ce que lon pourrait penser, il y a moyen de faire fonctionner une conomie locale comme une conomie rgionale beaucoup mieux quavec largent officiel, souvent rationn et toujours charg dintrt qui scalpe ses utilisateurs, en employant un mdium dchange mis avant tout pour circuler et non pas tre thsauris comme le veau dor ou plac pour rapporter des intrts mme la peau, la sueur et le sang des autres. Nous allons maintenant faire la preuve de cet avanc en rapportant une exprience vcue chez nos voisins amricains, susceptible den engendrer rapidement de semblables chez nous afin de prparer nos collectivits colmater les brches catastrophiques de lcroulement du prsent systme financier. Mettons-nous donc lheure dIthaca Paul Glover, un amricain de la ville dIthaca, dans ltat de New York, diplm en gestion municipale et cologiste, observe que de grandes socits "pompent largent local et le rinvestissent ailleurs, menaant ainsi production et emplois locaux". Il finit par se rendre compte que le seul moyen de favoriser le dveloppement de lconomie locale est de crer une unit montaire (un mdium dchange) que lon ne pourrait gagner et dpenser que dans la ville dIthaca. Il passe aussitt laction et fait imprimer des billets dont la valeur unitaire est lquivalent dune heure de travail Ithaca. Aujourdhui, les 30 000 habitants de la ville dIthaca et les 40 000 tudiants de lUniversit toute proche ont compris les avantages du systme. "Grce cette monnaie locale, notre argent reste ici et nous nous entraidons plutt que denrichir les multinationales", a dit lun de ses citadins. Ithaca, le temps de travail a remplac les liquidits abstraites et le systme est aujourdhui bien huil. Sur les billets sont inscrits les mots : In Ithaca, We Trust (nous croyons en Ithaca). Paul Glover, connaissant fort bien le systme financier qui nous opprime tous, a dit : LIthaca est une monnaie relle dont la contrepartie reprsente le travail palpable de gens qui existent, tandis que le dollar est une monnaie de Monopoly, des espces dpeces de toute matrialit, qui nont plus dquivalent or ni mme argent, mais seulement celui dune dette nationale de 5,200 milliards de dollars. En Amrique, le plus grand fabricant de fausse monnaie, cest ltat ! Que chaque rgion dlaisse, que chaque ville en souffrance sassemble pour sentraider1 et prendre en mains sa vie conomique. Tt ou tard et bon gr mal gr, on devra le faire. Il vaut mieux commencer tout de suite pour roder le systme. Il faut mettre sur pied des comits chargs despoir et de dynamisme, dont la mission consistera sensibiliser le milieu lheure dIthaca et accoucher dun systme adapt la ville, la rgion. Quand on sait quil a suffi en 1932 la ville de Wrgl, dans le Tyrol autrichien, de lmission de seulement 9 000 schillings en certificats de travail pour sortir les habitants dun marasme financier incroyable, alors tout devient possible nest-ce pas, pour ceux qui sunissent et savent travailler ensemble. Ce faisant, tous retrouveront la fiert de leur milieu et la joie de vivre, librs de chanes et affranchis de parasites. Aide-toi et le ciel taidera ! Quant aux devises, il est facile den trouver pour stimuler lenthousiasme. Ainsi : Le lac Saint-Jean avant tout ; La Gaspsie par-dessus tout ; LAbitibi roule sur lor. Rappelons en terminant quil y a dj plus de vingt-trois sicles, le grand homme dtat Pricls, qui a donn son nom son sicle, a dit : Ce nest pas la pauvret qui est honteuse, cest de ne rien faire pour en sortir. Et que Dieu vous bnisse tous et protge ce qui reste et restera de la Nouvelle-France, la terre o nos pres et nos mres ont march jadis lheure de Dieu. Ad majorem Dei gloriam !
Les temps sont trs mauvais et ils ne samlioreront pas. La plus grande crise conomique de tous les temps, prmdite par les banquiers internationaux, va fondre sur nous avant longtemps comme un immense barrage qui cde, comme un verglas qui va tout paralyser. Faites-vous des provisions alors quil en est encore temps : des conserves et des choses ncessaires votre survie car les changes commerciaux vont cesser. Les grands usuriers veulent mettre tous les peuples genoux par la faim pour leur imposer la plus grande dictature de tous les temps. Achetez-vous de la nourriture sche, comme des poches de riz compltes par exemple, du bl dur pain, du bl mou pour les ptisseries, du sarrasin complet, des pois secs, des haricots secs (pour fves au lard). Il vous faut bien entendu un petit moulin moudre le grain, sans lectricit et un pole bois. Sur le plan spirituel, il vous faut avoir un chapelet pour prier la Sainte Vierge, comme au temps de la lutte contre les Iroquois aux TroisRivires. Vous devez avoir la maison un ou des cierges bnits qui vous claireront et protgeront votre famille si le grand chtiment prdit survient avec ses trois jours de noirceur.
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