RT 21-22
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RT 21-22
DE
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TRAVAUX
A
RELATIFS
LA
PHILOLOGIE ET A LARCHOLOGIE
GYPTIENNES ET ASSYRIENNES
POUR SERVIR DE BULLETIN A LA MISSION FRANAISE DU CAIRE
PUBLI SOUS LA DIRECTION DE
G. MASPERO
M E M B IIK PKOPK8SHU|l AU COLLGES DR PRANCK, D l L I N S T I T U T D T U D E S A i/COLH PRATIQUE DES HAUTES TUDES DlltKCTKUft
V N G T - U N I M E A N N E
PARIS
L IB R A IR IE M ILE B O U IL L O N , D ITE U R
67, RUE OE RICHELIEU, AU PREMIER
M DCCG XC1X
Tousdroits rsercs.
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RECUEIL
DE TR A V A U X RELATIFS A L A PHILOLOGIE ET A L ARCHOLOGIE . GYPTIENNES ET ASSYRIENNES
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F ascicu les I et II
C o n t e n u : 1) Les Temples dAbydos, supplment la publication de Mariette, par G. D a r e s sy . 2) Les rois Psusenns; par G* D / r b s s y . 3) Eine Stele aus der Oase Dachei, von Wilhelm S p ib g k l b b r g . 4) Koptische Miscellen, von Wilhelm S p ie g b l b e r g . 5) Notes sur fe texte du Conte du Prince Prdestin, par H. O. L a n g e . 6) ber ein Herrschaftssymbol, von A. Ja c o b y . 7) Notes d'pigraphie et d'archologie assyriennes, par V . S c h b il , 0.*P. 8) Listes gographiques de MdinetHabou, par G. D a r k s s y . 9) Varia, von Wilhelm S pie g e l b e r g . 10) Textes provenant du Srapum de Memphis, par mile C iia s s in a t . 11) Papyrus hiratique de la collection W . Gelnischeff, con tenant la description du vobge de Fgyptien Ounou-Amon en Phnicie, par W . G o l n i Sc h b f f . 12) Zur Erklrung der Menestafel, von W . Max M l l e r . 13) Les plus anciens Monuments gyp tiens, par douard N a v il l e (avec une planche). 14) Extrait d'une lettre du P. S c h e il . 15) La Tombe des Vignes Thbes, par Philippe V ir e y . 16) Le^ Inscriptions coptes de Faras, par Richard P ietsch m a n n . 17J Le nom d'un des chiens d'Antouf, par G. M a s p b r o .
G.
D aressy
Ayant t charg dernirement dexcuter quelques travaux de dblaiement dans les temples de Sti et de Ramss Abydos, j ai eu occasion de prendre quelques notes qui sont ajouter la publication de ces monuments faite par Mariette-Pacha. .Le plan du temple de Sti doit recevoir de petites modifications quon trouvera sur le croquis ci-joint. Dans ht cour B, les deux grandes stles de Ramss II, dcou vertes par Mariette aprs la publication de son premier volume1 , sont placer vers le fond. Constrnites en maonnerie en mme temps que le mur, elles prsentent une saillie de 0m50 sur l m50 de largeur. Un pou plus loin que la stle du sud, souvre une porte donnant sur lextrieur du temple. Comme cet endroit ldifice est dj en partie enfonc dans le sol et que le niveau lextrieur est plus lev que celui de la cour, on accde la porte par un escalier de quelques marches commenant sur lestrade qui rgne devant la faade de ldifice. La chambre K' de langle nord-ouest tait considre comme absolument close. Cependant, le mur nord est dtruit prs de langle sur une longueur de l m70 : cette brche est suffisante pour permettre de supposer quune porte a exist en ce point; on pouvait donc accder la chambre suprieure K' en faisant le tour du temple, et cette salle naurait eu rien de mystrieux. Mariette a reconnu les traces de lescalier descen dant de cette pice (dont le niveau est quatre mtres au-dessus du temple) dans la crypte K ", place au-dessous. La sa1le P tait entoure de naos : il en existait cinq de
1. A b y d o s , L II, p. 4; Catalogue gnral, n* H25.
RECUEIL, XXI. NOUV. 8R., V. 1
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1 de la*ge etwde l m15 de profondeur, mnags dans l'paissqpr ,du mur,est; il est probable que dautres naos taient creuss dans la paroi qui fait vis--vis, mais ltat de destruction *du mur extrieur du temple ne permet pas de vrifier ce dtail. Dans la chambre T on reconnat les traces dune modification au plan primitif du temple. Les pices T et Y ne devaient dabor en former quune, comportant six colonnes, avec trois salles annexes U, V et Y' dans le fond. Mais, pendant la construc tion, le plan fut modifi : les colonnes de la range sud furent engages dans un mur qui spara ainsi T de Y, et le coiridor Y' devint la cage de lescalier conduisant aux
chambres de ltage suprieur. L escalier qui prend dans la salle Z conduit une cour, ou plutt une terrasse qui stend au-dessus du corridor X , et dont le mur est est perc dune porte-fentre, mure plus tard, ouvrant plusieurs mtres au-dessus du sol. Un soupirail, perc dans l dallage, donne de la lumire au corridor des rois et* claire juste l'image de Sti rendant hommage ses prdcesseurs. Cest par erreur que la salle J' est mise n communication avec H' sur les plans publis jusqu'ici. Cette salle J' a une porte donnant dans langle sud-ouest de la cour A', tandis quelle est totalement isole de la chambre H' faisant partie de ltage suprieur jet ouvrant sur le vestibule E'. L angle compris entre les deux ailes du temple tait sans doute occup par des btiments annexes, magasins, etc. Il existe la hauteur du corridor Y une grande porte perpendiculaire au mur est, et dans lpaisseur de laquelle souvre lest une petite baie. Toute cette partie est encorq couverte dune colline de dcombres, au-dessous de laquelle on pourrait peut-tre retrouver des restes de constructions, probablement en briques crues. Ls graffiti sont en assez grand nombre aux environs de la porte : qui sail si ce nest pas l'entre du fameux puits de Strabon, dont lexistence hante la pense de tous les archologues qui fouillent *Abydo? * Voici maintenant les notes pigraphiques et archologiques. Les noms gogra phiques inscrits dans les cartouches que portent.eur la poitrine les captifs entourant les sphinx, la base de la porte du roi (S), sont lire ainsi' :
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Il reste bien peu des dalles qui formaient le plafond de la salle P et taient ornes de sujets astronomiques; pendant le dblaiement, je nai retrouv que les suivante:
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3 Fragment trouv ct de la colonne sud-est : Cette liste de dcans, de gnies des heures, etc., est ana-
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logue celles du Ramessum, de Mdinet-Habou, des temples ptolmalqucs; une copie devait sen trouver Abydos dans le temple de Ramss, car Mariette a signal dans la salle C des pourrait justement faire suite
Les petites chambres voisines de la salle P nont plus que trois ou quatre assises de hauteur, juste de quoi reconnatre le sujet des tableaux qui ornaient les murs et dont voici la description sommaire : Chambre Q. Mur est. Sti adore la barque dOsiris et consacre des offrandes. Mur sud. On ne voit plus que les pieds dOsiris et Isis. Mur ouest. Le roi est agenouill devant une barque o se tiennent Osiris, Isis et Horus. Chambre R. De grands urus, gravs sur les montants de la porte, semblent dfendre lentre de cette pice. Mur est. Scne dtruite, o figurait le lit dOsiris. Mur sud. II ne reste que les jambes du roi et dIsis.
1. Publis dans Abydos , t. II, pl. XIII.
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Mur ouest. Le roi agenouill ct du lit dOsiris, sur lequel veillent Isis et Nephthys. Chambre S. Mur est. Sti agenouill prs dOsiris couch sur son lit funraire. Mur sud. Le roi met lhuile sacre sur le front dOsiris assis, suivi dIsis. Mur ouest. Offrande Osiris par le roi. Salle V. La dcouverte rcente dun monument en granit, reprsentant le dieu des morts couch sur son lit, donne un intrt particulier certains tableaux de cette salle o figure le cnotaphe dOsiris; aussi il y aurait quelques dtails ajouter la description trs abrge que Mariette a donne de ces bas-reliefs1 . Paroi nord. 1 Le roi fait offrande Ptah-Sokar et Sekhet.
2 Offrande Sokar hiracocphale. 3 Sti fait offrande deux grands perviers enferms dans un coffre; ce sont :
4 Dans une salle, reprsente comme un coffre couvercle vot, Osiris est tendusur son lit; la lgende grave au-dessus lappelle ^ eu sou^ ve lgrement la tte vers laquelle il porte la main gauche, 1 autre main serre le phallus. Horus et Isis se tiennent aux bouts du lit sous lequel sont reprsents les quatre gnies funraires. 5 A lextrmit du mur, un naos renferme une desse-hippopotame ^ ^ tenant un glaive. Paroi sud. 1 Offrande Jj j v ^ 2 Offrande D | ^ ^ te dpervier. 3 Sti fait offrande deux perviers enferms dans un coffre vot, reprsentant 4 Scne, la plus curieuse, puisquelle reproduit en bas-relief le monument de Oumm el-Gab. Osiris momifi est tendu sur un lit tte et pieds de lion, plac dans
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un coffre; son nom est ||g J |S 151 kT^ "f" 1V * Deux Perviers Poss sur le lit, tendent les ailes, l un derrire la tte, lautre sur les pieds du dieu mort. Un , autre pervier, qui est Isis il, plane au-dessu3 du corps et semble tre fcond par C i Osiris. Un Horus hiracocphale et Isis j j , placs aux extrmits de la couche fun raire, se penchent sur le dieu et paraissent se lamenter en attendant sa rsurrection. Sous le lit, se tiennent quatre divinits forme animale : 1 un ibis de Thot ; 2 un serpent de Maut ; 3 un autre urus 4 un singe (j 7 Une desse tte dhippopotame, dont le nom nest plus visible. Escalier Y'. Les grands textes gravs sur les parois, en mauvaise lumirq, pr sentent dans la publication quelques fautes, dont voici le relev : Paroi nord, discours de Safekht. L.
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A b y d o s , t. I, 78 et suivants, p. 23.
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Paroi sud, discours de Thot. L. 14, le pronom saut : un < = , oubli dans
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,J. ca^Z^ollll Salle Z. Sur les montants de la porte dentre, le roi est debout, rappelant que
tout ce qui entre dans le temple doit tre purifi deux fois. Au-dessus de la porte, on voit la barque dAh adore par Sti; sur le mur est, ce roi encense la barque royale; au-dessus de lentre de lescalier, le souverain est reprsent agenouill, ddiant un autel des dieux assis. Sur toutes les autres parois, on ne voit que le roi faisant offrande aux barques des principales divinits ainsi disposes : Nord. I o ^)n= ^ nom et emblmes dtruits; 3 L'avant de la barque figure deux tat sur lesquels sont perches des mes coiffes du disque. Sud. - 1'Nmd dtruit; 2 ^ ^ 3- ; 4 j g . O u e s t . - ( j et Toutes ces scnes ont t peintes sous Sti Ier. On en avait commenc la gravure sous Ramss II, mais ce travail a t vite abandonn et certains sujets sont moiti peints, moiti gravs. Des tableaux, peints mi-hauteur des colonnes, reprsentent Sti faisant offrande diverses divinits. Dans la publication de Mariette, tout ce qui se rapporte aux salles A' J'tient en quelques lignes. Bien que les sujets reprsents soient peu intressants, je crois devoir en donner une description sommaire, car ltat des murailles semble indiquer que les peintures disparatront bref dlai. Cour A'. Montants de porte. Sti fait l'offrande du feu Horus et de lhuile Osiris, d'un ct, du lait (?) Isis et d'une cruche deau ^jjO Osiris, de l'autre. Au-dessus de la porte, un double tableau reprsente le roi courant vers Anubis en tenant deux vases et vers Horus en portant une rame et une querre. Mur est. Entre langle et le petit mur qui rejoint la colonne, un bas-relief, en mauvais tat, reprsentait le roi faisant offrande un dieu, dont la figure a disparu. A la partie infrieure des murs nord et ouest, sont graves des scnes dabatage dani maux de sacrifice, de transport des quartiers et de purification, reproduites dans Abydos, pl. 48. Au registre suprieur, on remarque sur le mur nord Sti consacrant des animaux tus Osiris, Isis, Horus et Ap-uatu. Mur ouest. Le roi verse la libation sur un autel et purifie des offrandes, ainsi que quatre veaux quil consacre Ptah et Sekhet. Sur les montants de la porte
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Dans le reste de la cour, les scnes murales sont seulement peintes, et on ne les distingue plus que vaguement. Entre les portes des salles B' et C\ on reconnat un amas doffrandes, plus loin le roi devant R-Hor-khuti et Hathor. Au sud, les offrandes sont consacres deux dieux figure humaine, dont peut-tre Nefer-toum, puis une desse indistincte. Salle B'. Murs sud-est et nord-est. Registre infrieur : On amne des bufs et autres animaux de sacrifice. Registre suprieur : conscration doffrandes au Pautnuteru. Mur sud. Registre infrieur : Continuation du dfil des animaux. Registre su prieur : 1 Sti prend au lasso un taureau sauvage, devant Osiris assis; 2 il renverse un buf devant Anubis; 3 il coupe le cou dune gazelle devant Horus. Mur nord. Registre infrieur : Apport danimaux. Registre suprieur : 1 Sti, accompagn de deux divinits et dIsis, prend au filet des oiseaux devant Ammon et Maut; 2 il prsente des offrandes Osiris et Min. Mur ouest. Registre infrieur : Des prtres apportent des aliments et divers objets. Deux dentre eux portent, suspendue un bton, une sorte de coufEe sur laquelle on voit les cartouches du roi et la mention T ~ ~V .*i II- La couffe contenait m m ) snnn il lanmll peut-tre du raisin, car tout ct est reprsent un pressoir, dont voici le croquis : Registre suprieur. A droite, Sti fait offrande Osiris, puis prsente trois gazelles Osiris assis et Isis, coiffe de deux grandes plumes ; gauche, le roi prsente un vase RHor-khuti, puis consacre Ammon et Maut les corps de quatre ani 1 1 maux. Entre les deux registres, une inscription fait le tour de la salle, mais elle na t quesquisse et les signes sont peu distincts; elle commenait par le protocole royal de
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Dff nombreuses inscriptions coptes sont traces sur les murs^ ainsi que sur les colonnes dont les tronons remplissent la salle. Salle C\ Les peintures sont toutes enfumes et les lgendes invisibles. Sur la paroi sud, on reconnat quatre scnes doffrande : la premire Osiris et Isis, la seconde J Hbr-khuti et *urf desse*la troisime Hbrus et Isis, la dernire Anubis, Salle J'. Les murs sont ou enfums, ou caills, ou recouverts dune couche de pltre. Salle D'. Mur.nord. 1 Sti reoit de Toum les palmes des pangyries. 2 Il est plac entre deux dieux indistincts et une desse lontocphale coiffe du disque. 3 Sti, qui a la couronne rohge sur la tte, est conduit par Isis vers Eforils, qui lui donne les emblmes royaux de la crosse et du fouet. Mur ouest. Sti est prsent par Isis Tanen, qui lui fait respirer la vie. Les autres scnes ne sont plus visibles. Les chambres de ltage suprieur forment un groupe absolument distinct; on ny avait accs que de lextrieur de ldifice. Il fallait sortir par la porte S' l'extrmit du corridor ', en passait devant lentre v' dun petit escalier conduisant la terrasse du temple, et on arrivait enfin la porte ri du vestibule E'. Chambre E'. Un commencement de dcoration a t entrepris sous Mnephtah. Sur le mur est, on voit droite Thot et le roi adorant Osiris, gauche le tableau sym trique dadoration Osiris, rest inachev. Sur les montants de la porte q' (salle F'), la ddicace est faite par Mnephtah J * J L et* ^ z et || | .
chambre qui fait vs--vis (H') tait ddie et \ Les salles F' et G' sont encore entirement combles.
Salle H'. Les murs sont rduits aux assises infrieures; sur le mur est, on re connat la reprsentation dune porte de temple. Salle I'. Mur nord. Au-dessus de la porte, Ammon-R assis; sur les cts, le roi debout, un grand bton la main. Vers le milieu du mur est, on voit le dessin dune porte de temple avec lindication des bas-reliefs qui bornaient : c'taient des scnes doffrandes la triade thbaine par Sti Ier, et Thot inscrivant les annes du roi sur sa palme. Mur ouest. Sti Ier, suivi de Thot, consacre aux divinits des objets-prcieux, "vases en orfvrerie couvercle imitant une tte de blier, emblmes sacrs, rcipients de formes diverses^ coffrets en marqueterie; plus loin, deux Ammon, dont un criocphale, donnent au roi les attributs du pouvoir. Le mur sud est entirement dtruit. Daprs ces scnes, il semblerait que les salles E' H' aient servi de dpt au trsor du temple. * L escalier qui prend dans l'angle nord-est de la salle Z et conduit la terrasse X ' est orn, sur les cts, dune srie de Nils descendant vers le temple, portant sur des plateaux alternativement des aliments divers et des vases J. Les parois de cette chambre X ' ntaient pas dcores; les visiteurs y ont trac des
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Temple de Ramss
Le temple de Ramss II a tellement souffert des ravages des hommes, qu'il ne reste presque rien ajouter ce quen a dit Mariette. Quelques traces du premier pylne se remarquent 28 mtres en avant de lentre actuelle; il devait contenir des chambres, car ce qui en subsiste prsente un plan assez compliqu. En creusant devant la faade actuelle jusquau sol antique, j'ai trouv quelques dbris dun colosse en granit rose. La scne grave la base de la partie gauche de ce second pylne tait assez int ressante. Les prisonniers ngres, reproduits sur la planche III, taient conduits vers le roi assis sous un dais. Sur les cts du sige, sont deux lions et au-dessous des Nls liant les plantes du Midi et du Nord. Devant le trne royal, se trouve un escalier de six marches, sur chacune desquelles se tient un gnie tte de chacal poussant des accla mations. A lautre extrmit du tableau, la desse Safekht est assise, et sous son sige se trouve une inscription inacheve puisque les nom bres dannes et de prises sont rests en blanc. La desse prononait un discours, aujourdhui perdu. En dgageant partiellement le sanctuaire, jai trouv un groupe en granit noir, de l m 40 de longueur, dans lequel j'hsite reconnatre le groupe n 353 du Catalogue gnral des Monuments dAbgdos. Le monument comprenait cinq statues, assises sur un
sige unique; la partie droite est complte, et les lgendes graves ct des ttes de divinits se lisent ainsi : Je nai pu mettre jour
Isis, Osiris, coiff de latef. coiffe de deux longues plumes droites. O xl Osiris, coiff de deux plumes et des cornes
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la partie infrieure du monu ment ni retrouver les deux ttes manquant gauche et qui doivent tre enfouies sous les normes blocs de granit de la toiture.
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LES ROIS P S U S E N N S
PAR
G.
D aressy
Daprs les listes manthoniennes, deux rois du nom de Psusenns ont fait partie de la X X Ie dynastie : l'un tait le successeur de Smends, premier roi de la famille tanite, lautre tait le dernier souverain de cette ligne. Ce nom est une transcription grecque assez exacte de lgyptien et lon possde un certain nombre de l / l C monuments ddis par des rois de ce nom, mais on tait embarrass pour attribuer ces monuments l'un ou lautre de ces Psusenns. Le prnom dun seul de ces Pharaons tait connu, il se lit (' g T[$ ^ et figure sur quantit dobjets provenant de Tanis, spcialement des briques de fondation. Jusque dans ces dernires annes, on consi drait unanimement ce Psusenns comme le premier du nom, mais la dcouverte de la
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cachette des prtres dAmmon ayant fourni les documents ncessaires pour prouver que le roi Amensi tait distinct du grand-prtre Herhor et navait rgn quaprs Amenmapt1 , dautre part le fait que les constructions de ce Psusenns Tanis sont postrieures celles dAmensi tant tabli1 , il fallait en tirer la consquence que le Psusenns de Tanis tait le second1 . Un souverain portant un nom analogue est mentionn dans les inscriptions d'une statue du Nil. conserve au British Musum. Un roi S"s.0* ? . I aurait mari sa < = .[ ] un roi Osorkon, et du mariage serait n un tils Sheshanq, qui aurait exerc plus tard les fonctions de grand-prtre dAmmon et de gnral en chef. La mention de Sheshanq nous reporte la X X IIe dynastie, par suite le Hor-p-sebkht est Psusenns II. La diffrence dorthographe qui existe entre ce nom et celui du constructeur de Tanis avait contribu pour beaucoup faire classer ce dernier la place de Psusenns Ier. Toutefois je crois que la diffrence est plus apparente que relle, est une faute du graveur pour dans le nom de la ville est crit ^ par interversion au lieu de rien dtonnant donc ce que le scribe ait aussi saut le *****, qui achve de rendre ce nom sa forme rgulire Psusenns, tandis que Hor-pa-seb-kha-nut aurait produit une transcription Ap^avi, qui nexiste pas. Le souverain de Tanis et celui de la statue du Nil sont donc identiques avec le dernier roi de la X X Ie dynastie; quel tait donc le prnom de Psusenns Ier? Il se trouve dans une inscription visible depuis longtemps, mais qui avait chapp par hasard aux investigations. Le sanctuaire de Ptah dans le temple dAbydos a perdu son plafond vot et les parois en sont en pleine lumire. Sur son mur sud, de suite aprs le pilier qui marque une division de la salle en deux parties, une inscription hiratique, trace lencre
1. D a r e s s y , Contribution Vtude de la XX!* dynastie, p. 8. (Extrait de la Reue archologique, 1896.) 2. P e t r ie , Tanis, t. I, p. 16-18; M as pe r o , Momies royales de Dcir el-Bahari , p. 674. 3. D a r b s s y , Contribution Vtude de la X X I 0 dynastie, p. 17.
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Il ne reste plus quune place remplir, esprons que cette lacune ne subsistera pas longtemps.
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In der reichen Sammlung des Ashmolean Museum zu Oxford, welches seine Sammlungen im besten Sinne des Wortes zu einem Gemeingut der Wissenschaft gemacht hat , befinden sich seit einigen Jahren zwei Stelen, welche schon durch ihre Herkunft ein besonderes Interesse beanspruchen. Dank der freundlichen Auskunft des Captain H. G. Lyons, welcher mich zuerst auf diese von ihm entdeckten Denkmler hinwies, kann ich die folgende Fundnotiz geben : On reaching the village of Mut (Lat. N. 25 29' 4", Long. 29 4' 40" E. of Greenwicli) in Dakhla Oasis l s t January 1894 I was shown two stela one of limestone and the other of sandstone both of whicli were said to have been found in a mound forined of ruins of ancient buildings a short distance S. W . of the Government buildings of that village; I could hear of no others from the same place at the time and brought these two back to the Nile. Die im folgenden behandelte Stele aus Kalkstein ist die erstgenannte*, von welcher ich eine photographische Aufnahme mitteile. An einer Stelle ist mir die von Mr. Evans freund lichst zur Verfgung gestellte Abschrift des Captain Lyons von Nutzen gewesen, da sie ein heute verloren gegangenes Stck enthlt, wie berhaupt der Stein bereits stark unter dem Einfluss des Klimas gelitten hat. Ich beabsichtige keineswegs, im folgenden eine abschliessende Bearbeitung des schwierigen Textes vorzulegen, sondern hoffe nur, durch die hieroglyphische Umschrift, die bersetzungsskizze, und die im Kommentar gegebenen Erklrungen die Bahn fr
1 . Le nom Nepherchrs ne viendrait-il pas dune mauvaise lecture du prnom Neper-yv-r, au lieu de yeper-y-rc t 2. Ich mchte bei dieser Gelegenheit nicht unterlassen, dem Conservator der Sammlung Mr. Arthur Evans fr das liebenswrdige Entgegenkommen zu denken, welches mir sogar ber die vorgeschriebenen Arbeitsstunden hinaus die Arbeit im Museum ermglichte. 3. Die Maasse sind Hhe 37 engl. Zoll. Breite 26 Dicke 4 V *
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P fe o t o t y p t aB e r U k M d ,P a r t a .
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weitere Bearbeitungen frei gemacht zu haben. In der bertragung sind unsichere Stellen durch Majuskel gekennzeichnet. ber die durch ihr Kostm beachtenswerten Figuren im Basrelief giebt die Ab bildung gengenden Aufschluss. Die hieroglyphischen Inschriften laufen von links nach rechts1 : )
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Die hieratische Inschrift lautet in Umschrift: w Die Inschrift ist leider infolge der Lcken und eines unbekannten Wortes nur zum Teil verstndlich. Aber ich mchte doch die Frage aufwerfen, ob die zwei wbn, welche nach der grossen Inschrift Quellen oder hnliches sein mssen, nicht als Wasserstrahlen in der Hand der beiden Gttinnen (?) dargestellt sind. Auch halte ich es nicht fr ausgeschlossen, dass das eigentmliche Gerst in der Mitte des Halbrunds eine jener Brunnenanlagen wiedergiebt, von welchen in unsrem Text vielfach die Rede ist. Falls also die hier gegebene Deutung mglich ist, so sind hier der Oasenfrst Waiasati und der Priester des Sutfj. Nse-Bast anbetend vor dem Brunnen des Re'tempels dargestellt. Die beiden Frauen unten rechts mgen ihre Gemahlinnen sein.
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Sutli,
des H errn der Oase, A u fseh er der Bew sserung, (3) Gartenbau (?) inspector ( I V ) , d e r Frst der beiden Oasen lnder ( V ) m it z w e i O a s e n s t d t e n
Wajuhcisata,
nachdem ih n
der Pharao gesandt hatte, um die Oasengegend in O r d n u n g z u b r in g e n , (4) nachdem er sie in Feindschaft (A u fru h r? ) ( V I ) gefunden hatte und in trauriger L a g e (V I I ) am Tage, d a e r kam, um die Q u e l l e n und (5) Brunnen (V I I I ) der Oasengegend (X ) zu in sp i zieren (I X ) , /srcbrunnen (und) W tob ru n n en , w e l c h e n a c h h in t e n l ie g e n u n d w e l c h e
nach
Sutfj,
Nse-Bast,
Pe-he'ti,
des
WELCHER NACH DER QUELLE ( N a MENS) (( ES GEHT DIE SONNE AUF (X I I ) ZU LIEGT, es sieht ihn diese (7)
Re1, nach w elch er du dich h brunnen (X I I I ) er gehrt der Teu-henut, Tochter der H enui-ntcr, meiner M utter ( X I V ) Da sprach der Priester, der Frst Wajuhasata : Tritt vor Sutfj (8) an diesem Tage, an welchem dieser ehrwrdige Priester den Sut/j, den kraftgewaltigen (.ih^tc), den Sohn der Nut,den grossen Gott erscheinen lsst, im Jahre V am 25sten vierten Monats der Erntezeit an seinem schnen Wrsw feste. Und der Frst 'Wajuha sata trat vor und sprach : (9 ) Sutli,du grsser Gott, w e n n e s w Nse-Bast, Sohn des Pe-he'ti,dass d e r S p r u d e l , welcher nordwes Quell und Brunnen es geht die Sonne auf , diesem Brunnen des Hauses (Tempels) des Rd im Oasengebiet, ist. der Teu-hnut, seiner Mutter, gehrt (10) so besttige (X V ) ihm denselben heute! Da sprach der grosse Gott, es giebt nicht zwei Quellen auf dem W ege (X V I) von es geht die Sonne auf , diesem Brunnen des Hauses (Tempels) des Re ' im Oasengebiet, sondern nur einen einzigen Brunnen, welcher sich in diesem Verzeichniss findet, (11) der L i s t e (X V II) der Brunnen und Grten des Hauses des Re\
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welche die Verwalter *Onchef und Set-necht einzutragen (?) befohlen haben in diese
L is t e
des Pharao der glngende Stern seiner Majestt, des grossen Gottes .
Im Jahre X IX sprach ,1 . j f t u S ( 2) dieser grosse G ott: Alle Quellen, welche si einem bestimmten Gebiet) im Westen des Oasengebietes befinden, sie sind ererbt und in Besitz genommen (X V III). Die beiden Quellen welche sich neben Brger brunnen (13) des Pharao in ihnen, er gehrt dem Brger, welcher (X V I) a u s s e r (des Tempels?) wohnt, heute. Es sprach der G ott: Die Quellen, an welche Bast (14) Sohn des Pe-he*ti ein Anrecht hat (?), er soll sie fortnehmen den
h a lb
Teu-hnut,seiner Mutter, sie sind ihm do sie sind besttigt fr den Sohn seines Sohnes, (15) fr den Erben seines Erben, fr sein W eib und seine Kinder. Kein anderer [unter den] Brgern (?) (hat Anrecht darauf). (Sondern er gehrt) Teu-hfinut, niemand (??) soll daran Anteil haben ausser (16) . . . Nse-Bast, Sohn des Pe-J^ti. So sprach Suth, der grosse Gott vor sehr vielen [Men schen]. Ihr Verzeichniss:
Jener Frst, (17) d e r (19) Vater, 'W Der a gttliche ju h a s a Tempelschrei ta ber, Te nr-Set; Sohn des Ser . . (?) Der gttliche Vater und Schreiber P ekome,.......
Matiwahalu Pe-we rdu [Ma]tiwahalu Wajukasahalu Matiioahalu Tin... (18) ti Matiwahalu Kajuha... Der Leiter der Karawanserei (?) Pe-diwp-w\V. Der Jngling* (?) 'Ontyf Ne f - n ebu-ne fyte. Der gttliche Vater, Schatzschreiber Pe-tet Sohn des Kana.
Pete. Der gttliche Vater T i ....... Der gttliche Vater , Sohn des Onchef. (20) Der Priester vom Amonshause Penamun, Sohn des P ete. Der Thorwchter Pe-onb, Sohn des P n ... Der Thorwchter P e-wnS... (X IX )
KOM M ENTAR I. Das Protokoll macht die Entscheidung unmglich, welcher Osorkon wir zhlen bekanntlich in der XXIIsten Dynastie vier Herrscher dieses Namens gemeint ist. II. Die Lesung ^ tst ist nicht ganz sicher, aber sehr wahrscheinlich. Der term. techn. fr das Reisen in ein hher gelegenen Land ist hier, wo es sich um einen Marsch vom Nil in die westlichen Wstengebirge handelt, gut am Platz*.
1. I U to ^ o ;, s. H b s s , A. Z., 1897, p. 149. 2. S. E r m a n , . Z., 1897, p. 23, A . 1. 3. Vgl. namentlich Pap. RECUBIL, XXI. KOUV. S*R ., V.
Anastasi
III, Verso 5-6, wo es von dem Reisen von gypten nach Palse
3
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ie
Li
18
III. Der Titel * 5 n klh Grsser einer Landschaft1 findet sich auch auf der aus der gleichen Zeit stammenden von L e g r a i n * gefundenen Stele. Der Titel 'i n b'h ist auch aus Pap. Anastasi IV , 3/9, bekannt. IV. St>als Bez. eines Baumes ist mir noch Recueil, XV/57, Z. begegn wo es allgemein Bume zu bezeichnen scheint. Auch in der schwierigen Gruppe T V.
"d O i Q ^er Stele von Karnak steckt unser W ort. Die beiden Lnder der Oase (tot) sind die heute El-Chargeh und Dachei
genannten Oasen, welche die oasis major der Klassiker bilden4 . Die in ihnen liegenden ) und Dachei ( j j ^ ^ ufht in spten Texten5 ). Da beide Oasen im Gegensatz zu der nrdlichen ( ) als sdliche bezeichnet wurden, so unterschied man sie selbst wieder doch Hinzufgung der HauptOt \ f\s\s\ ^ ^ n (\S\S\ stadt. So heisst die Oase EI-Khargeh einmal | ^ ( ra j Sdliche Oase von Hibis . W ie man sieht, ist unser Frst der beiden Oasen gleichzeitig Priester an verschiedenen Cultsttten, welche der Oase benachbart sind. Es ist lehrreich, dazu die Titel eines' Oasenbeamten zu vergleichen, welcher vielleicht in unsre Zeit zu setzen ist. Ich teile die von
P ie rr e t *
g e n Atnchrift rmt
(sie)
(tic )
p\t\ n tot ist auch sonst nachzuweisen z. B. Pa 10/9. brigens mchte ich hier beilufig erwhnen, dass das W ort fr Oase wt aller Wahrscheinlichkeit nach in dem koptischen Libya (aus n*. -f- wtiio) erhalten ist. Ich denke auf diese Gleichung noch ausfhrlich zurckzukommen. VI. In * brwy haben wir das unten7 besprochene W ort fr Zustand vor uns. A / w v * steht hier fr lteres wie auch sonst gelegentlich in den Inschriften dieser Zeit*. Damit stehen wir im Anfang jener Erscheinung, welche im Demotischen zur teilweisen
Die Bezeichnung
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
E r m a n , . Z., 1897, p. 19, A. 3. A. Z., 1897, p. 14, Z. 23, 25. A .Z ., 1897, p. 13 ff. (passim). S. L e p s iu s , A. Z., 1874, p. 80 ff. Zu der Lesung vgi. D m ic h e n , Oasen der libyschen Wste, S. 26 Anm. Lauere, C. 112. Koptische Miscelleny no. II.
8. Vgl.
J L . Z..
97/M, Z. 4 (!. I . Y I )
0 0 7.
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und im Koptischen zur vlligen Verdrngung des alten durch /**** gefhrt hat. So ist auch im Koptischen ( zu n*. geworden. Denn aller Wahrscheinlichkeit nach istmaie wahrlich auf ~| m' m > 3 ^ zurckzufhren. VII. Fr die mutmassliche Bedeutung von b-g-s- sttze ich mich auf Stellen wie Pap. Harris 500, 4/10: ^ ^ J "] (1 ^ ^ 1 damit er sich nicht
betrbe und Abydos, II, 25/18 : g ^ seid frei von Trauer! V III. Im folgenden bezeichnet wbn' w ahrscheinlich im Ggs. z trlichen Quell. Es sind damit also die eigenartigen Wasser Verhltnisse der Oase geschildert, von welchen
Zittel* sagt : Die lteren Quellen kommen entwede willig aus Spalten des dichten Kreidemergels hervor oder sie wurden schon in einer Zeit gegraben, welche der Tradition der Oasenbewohner entrckt ist. IX . HD ^ ist in dieser Schreibung auch sonst zu belegen, so in der Inschrift des PiDodjem Hll?d. N a v . l l e ) , Z . 11,13: _ er wurde in allen seinen Angelegenheiten (?) untersucht, er war frei von jedem Ver brechen (?) . X. sjwt Oasenseite, Oasengegend habe ich noch in einem V erzeichniss zu Turin gefunden, dessen Kenntniss ich der Gte Masperos verdanke, H D < = > \ MjB Q- I IQ A A A / '/ W V^ \ H aAM I\ A llH l ^ j ^ U n < ^ o 8 1 i [o] I ir w i w P n~mty> Sohn des (?) Hthrt ... aus der Oasen gegend . Vergegenwrtigt man sich den Fundort unsrer Stele, so mchte man die Vermu tung wagen, dass sj wt eine Bezeichnung der Oase Dachei ist, die sonst Dsds genannt wird. X I. tf l ist determiniert wie ^ / 1 doch vermute ich, dass wir hier den Stamm t f vor uns haben, dessen Grundbedeutung springen zu sein scheint, hy -tfl ist ein eng verbundener Begriff. Wre t f i Prdikat, so wrde die Form des Pseudoparticips tfi-ti stehen mssen*. X II. In wbn R* habe ich auf Grund von Zeile 9 den Namen des Brunnens gesehen. X III. Zu nmhtoy vgl. A . Z ., 1897, p. 23, steht hier wie hufig in den Texten der spteren Zeit fr . X IV . Diese Zeile enthlt folgende Genealogie H enut-nter I Teu-henut + P e -h ftl Nse-Bast.
X V . smnt ist auch . Z ., 1897, p. 15, Z. 23, der term. techn. fr die ausdrck liche Besttigung des Besitzstandes.
1. Abgeleitet von wbn berlaufen , s. B r u g s c h , Wb, V/309. 2. N ach B r u g s c h , Reise in die grosse Oase, p. 13, vgl. p. 70. 3. Vgl. brigens die Schreibung dieses Wortes Z. 12.
4. Freilich will ich zugeben, dass die Texte dieser Zeit diese Formen nicht regelmssig schreiben.
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X V I. * * * scheint hier und Z. 13 in der auch sonst {Rec., X X , p. 53) nachweisbaren allgemeinen Bedeutung zu stehen. X V II. dny ist mir noch aus . Z ., 1897, p. 14, felnd Liste bertrgt.
O I
Z.
4, bekannt, wo
E rm a n
zwei
X V III. Die beiden Verben sind offenbar zwei juristische termini. Dass 0?^c7 das bekannte W ort iw*ist, geht aus Z. 15 hervor. Freilich kann ic ererben nicht anderweitig belegen. In W 'V ? ( knnte das sonst b f ' mit der Faust ergreifen geschriebene Verbum stecken, in der Schreibung erinnert es an gwq
9 \ \1 )1 )
verderben , eine Bedeutung, die hier nicht am Platz ist. X IX . Die Abschrift des Captain Lyons giebt folgendes :
Fassen wir den Inhalt unsres Textes in den wesentlichsten Zgen zusammen. Im 5ten Regierungsjahre eines Scheschonk ist der Frst der beiden Oasen E lChargeh und Dachei von dem Knig ausgesandt worden, um einen Aufstand in der letzteren Oase niederzuschlagen. Wenn wir uns erinnern, dass die Oasen gelegentlich als Verbannungsort erwhnt werden1 , so knnte man geneigt sein, den hier erwhnten Aufstand als eine Action verbannter gypter aufzufassen. Natrlich sind bei dem un bestimmten Ausdruck unsres Textes auch andere Erklrungen mglich. ' Als der erwhnte Beamte bei dieser Gelegenheit auch die Brunnenanlagen der Oasen inspizierte, wurde ihm ein Streitfall zur Entscheidung unterbreitet. Ein Priester des Sutfr, Nse-Bast, glaubte durch seine Mutter Teu-henut auf bestimmte Brunnen und Quellen Anspruch zu haben, welche ihm von einem Brger ( streitig gemacht wurden. W ie es oft* in der Zeit der XXIsten bis XXVsten Dynastie zu ge schehen pflegte wurde dem Gaugott in unsrem Fall dem Sutfr der Fall zur Ent scheidung vorgelegt. Nach langen Verhandlungen 14 Jahre sind seit dem Zuge des Oasenfrsten verflossen spricht der Gott dem Priester einen grossen Teil der Brunnen anlagen zu, whrend der Brger , wie es scheint, mit einem bescheidenen Besitztitel abgefunden wird. W ie aus dem in der Einleitung beschriebenen Fundort hervorgeht, ist der Schau platz dieser Ereignisse die Umgegend von Mut, die in G e r h a r d R o h l f s Reise* in die libysche Wste so beschrieben ist : Die Gegend von Mut ist wie die von Gassr, ziemlich flach, doch erheben sich ausser dem Dorfhgel, welcher, wie bereits erwhnt, fast ringsum mit Palmengrten umgeben ist, noch mehrere andere, wenn auch niedri gere Anhhen aus der Ebene. Eine derselben nur wenige Minuten sdwestlich von Hassans Hause, trgt ausgedehnte Ruinen, von denen ansehnliche Mauerzge von an
1. S. B r u g s c h , Reise nach der grossen Oase el Khargeh , p. 83 ff. 2. W ir besitzen jetzt eine grosse Zahl solcher Processverhandlungen, welche eine Monographie verlohnen wrden. Vgl. N a v i l le , Inscription historique de Pinodjem I I I ; M asph ro, Comment Alexandre deoint dieu en Egypte (Annuaire de VEcole des Hautes-lZtudes> 1897). 3. G e r h a r d R o h l f s , Drei Monate in der libyschen Wste , S. 258. Der Bericht ist von A sc h b r s o n .
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KOPTISCHE MISCELLEN
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der Luft getrockneten Lehmziegein noch stehen, whrend einzelne im Innern liegende Trmmer mchtiger Sandsteinsulen es sehr wahrscheinlich machen, dass dieser Bau aus dem Alterthume stammt. Diese Trmmer schlechtweg Chrabah, d. h. Ruine, genannt, umschliessen auch eine grosse Brunnenanlage, von der ein durch den Felsen gehauener kurzer Stollen vermutlich das Wasser zur Berieselung in die Ebene fhrte. Vermutlich sind es die Reste eines rmischen Kastells, wie deren in Khargeh noch mehrere vorhanden sind1 . Unsere Inschrift erwhnt mehrfach einen Brunnen des etempels. Man darf sich daher gewiss fragen, ob nicht die oben geschilderte Ruinensttte mit der Brunnen anlage die Trmmer jenes alten Bauwerks enthlt.
il h e l m
p ie g e l b e r g
I. Dasprformati *n. Unter den nominalen Prformativen giebt S t e r n in seiner Koptischen Grammatik ( 175) auch das oben genannte an, ohne sich auf eine Erklrung einzulassen. Ich glaube, dass in *n die Gruppe gyptischen in zwei Hauptbedeutungen kennen : steckt, welche wir im
1 ) rtlich etwa Gegend Richtung ; 2) bertragen etwa Zustand . Der letzteren Bedeutung gehrt das zu, welches in den Collectivbildungen der
~ n |\
Zahlen steckt.
L A M 0 m V* A M A
myrias ist
V \ A VM , . AAAW V a1 a U A n %
1*
I Ia
hier njue vere zu nennen, welches ich oben aus ^ i i i m* ((*m Zustande der Wahrheit erklrt habe. Auch in rtlicher Bedeutung ist *n nachweisbar, denn sicher steckt in & .iitu> oy (Boh.) - 1 1 1 regio montana nichts Anderes als * aw und ebenso wird & nejm pu > portus
AWM I w ^ ^
/WWW < Z I > I I /www
* 1
Dfy Q
I 1 . .
r- W ,
Vl ^
## 1 VIA
(m
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* n myrl* aufzulsen
Nicht hierher gehrt dagegen das Prformativ in .noppige custos . Dass n.noTpige nicht mit dem n*. possessivum zusammengesetzt ist, geht schon aus den von K r a l l
(Kopt. Texte, p. 181) mitgeteilten Formen n*.nnovpuje und neq^noTpigc hervor. Viel mehr steckt in diesem altg. n der Grosse von , welches uns aus vielen /www # Titeln (wie ) bekannt ist. Also entspricht n^itovptye einem
/W W W I A A /W W U I I I I
1. hnlich ib., p. 297: Die grossartigen Umwallungen, der Wasseranlagen inmitten eines befestigten turmartigen Gebudes, das zum Teil noch vorhandene Brunnensysiem, alles dies spricht dafr, dass wir es hier mit den berresten einer alten Befestigung zu thun haben. Quadersteine, gut geformte Ziegel, Sulen stcke sagen ferner, dass dieser Bau aus vormohammedanischer Zeit herstmmt. i> (Bericht von R o h l f s .)
n | AAAAAA
a/w w \,
AA /Vv
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<X = "" 'I
KOPTISCHE MISCELLEN
264 , wobei zu bemerken ist, dass das Collectivum /WWW ^ > 3 nachgewiesen worden ist.
wendig zu der Auffassung, in
II. m jULHi der Gerechte . Die Bedeutung dieses Wortes fhrt uns not
iu ju lh i
d. h. das W ort selbst fr eine var. von der Mann der Wahrheit zu erklren. Dieser auffllige Wechsel von * und i lsst sich nun auch sonst nachweisen. So findet sich in den von C. Schmidt1 verffentlichten gnostischen Schriften pm fr p*n, und fr den Namen Ta-chnum haben wir (Pap. Berlin
T t x v o ljju .
Dem Kopten ist die eigentliche Bedeutung dieses Possessivartikels nicht mehr bewusst gewesen, derselbe ist von ihm vielmehr als Artikel empfunden worden. So ist im zu einem Adjectiv geworden, wie folgende Stellen beweisen*.
ne o v j aih i ne < ( Joseph war wahrhaftig und & dieser wahrhaftige Mann wiewohl man in letzterem Fall dass a lk i auch als Substantiv
mit Artikel dieser Mann der Wahrheit erklren knnte. III. Der Ursprung von * n e . Dass das anlautende , oder n altgyptischer Nomina im Koptischen gelegentlich als Artikel missverstanden wurde und Anlass zu neuen Wortbildungen gab, ist eine bekannte Erscheinung der gyptischen Sprache. Ich mchte heute der Gruppe der so ins Leben gerufenen Neubildungen das oben stehende Nomen zufhren. *1 geht gewiss auf altgyptisches tpi die Adjectivbildung von tp Kopf zu rck. W ie , n y& cje, etc., wies es den Vokalismus t&p4 auf*. In diesem t&pe wurde nun spter das t als Artikel aufgefasst und es entwickelte sich ein W ort *ne mit einer Reihe von Bedeutungen, welche sich aus tpi der erste ergeben. So wurde T *n e der Kopf gebildet mit weibl. Artikel, indem man das e als Femininendung auffasste. Auf letzterer Auffassung beruht es dann weiter, wenn man nach Analogie von n e den Plural . bildete. Ferner wurde n n e prses mit dem mnnl. Artikel geschaffen. IV. wie, gone es ist notwendig . Das obige Verbum 4 darf vielleicht auf
hp sco es ist Recht, Gesetz , also einen Nominalsatz mit der durch das Pro
nomen absolutum bedingten Voranstellung des Prdikats zurckgefhrt werden. Ein hnlicher Gebrauch von hp liegt im Demotischen vor Ros., 24 :
p m .T ncen
mdt
hp
K a l x a X X a vo(At{jofxeva a u v x s X e tv .
1. Vgl. M a s p b r o , Rec. de Trao., XV/190. Hiazuzufgen ist O u id i , Rendiconti della r. Accademia dei Lincei, 1887, p. 73. 2. Beide L a o a r d b , /Egyptiaca, p. 3. 3. S t b in d o r f f , Kopt. Gram., 94. 4. S t e r n , Kopt. Gram., 487.
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H. 0.
Lange
Pendant un sjour Londres, jai eu toute facilit, grce la bienveillance de M. le docteur E. A. W . Budge, directeur du dpartement des Antiquits gyptiennes et assyriennes du British Musum, pour soumettre le Papyrus Harris 500 (Br. Mus., Pap. 10060) une rvision minutieuse. Jai concentr mes efforts principalement sur le verso, qui contient les deux contes, Comment Thouthii prit la ville de Jopp et le Prince Prdestin , qui sont publis avec beaucoup de soin par M. G. Maspero dans ses tudes gyptiennes, t. I, p. 1-72. La transcription hiroglyphique de M. Mas pero ayant t faite daprs une photographie, et vu ltat dplorable de loriginal, il tait vraisemblable quon pt dchiffrer quelques groupes daprs les vestiges demi effacs de loriginal, qui ntaient pas visibles sur la photographie, et qui ont chapp la sagacit du premier diteur. Ici aussi, jai prouv quil tait avantageux de travailler daprs loriginal, o lon peut suivre les traits de plume du scribe mme en des passages o le tissu du Papyrus est endommag ou lencre est efface. Le fac-simil de M. Maspero, gnralement trs fidle, na, bien entendu, pas pu reproduire les vagues traces dencre, qui mont pu guider la lecture des signes effacs. Je voudrais communiquer ici ce que j ai lu des passages effacs, qui sont indiqus comme des lacunes dans Yeditio princeps, ou qui sont dchiffrs dune autre faon. Je nai pas voulu encombrer cette note des transcriptions nouvelles que ma suggres linspection de loriginal; seulement en peu dendroits jai cru devoir donner la lecture, qui ma paru vraie. IV , 2. On lit avec certitude ^ IV ; 4, est lire dimpression dans ldition de M. Maspero. ^ Q i j. ---- a t oubli Par une faute
IV , 5. On voit des traces qui permettent de restituer le passage : /ww*0| $ (j> 0 A / W A A <ri2 -^ | | jA W A A ^ ^(X /X Z) W W lA i lI
*
^-<e>-|j(j parait trange. V , 8. On doit * Aprs v
A "
les traces semblent indiquer ce qui
V SM. Jelis(|e P i M ( 10) ^ ^ . ^ M ! | P i S e sais g I 1111 .lo 'C lI I I 1 /J V \ I si le jj N est le chien ou un serviteur, qui nest pas mentionn ai leurs. V , 14. La plupart de la ligne est peu prs efface ; la fin, je lis avec certitude
,
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fS A^AAA
A . I
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[ |^
^ ^e J eune prince, qui va essayer datteindre la fentre de la princesse, dit ses camarades : Je vais conjurer mes jambes, ce qui donne ici un sens bien fond.
O A W M AAAAAA AAAAAA =>-
C\
,0 .
x O
M. Maspero a suppl
AWT A
AAAAAA
U . Ainsi il y a correspondance complte dans 1expression ave 1ordre du prince de Naharanna. VI, 13. ij@^| sous ^ es* une ^ h e dencre; le \ \ dans ^ nest pas visible, mais il est demand par le contexte et le sens, et la place suffit pour linsrer. M. Maspero avait dj suppl
A
r 1 r. ^ ^ AAAAAA a /VWW\ u
VI,
14.
. Au-dessus de <=> qui est certain, on voit des traces, que je ne puis d chiffrer. Les signes que jai mis entre crochets comblent prcisment les lacunes. VI, 16. T ou t * passage peut tre lu sur loriginal : Je ne passerai pas une heure en vie plus que lui.
scrupuleusement.
< = > (!< = > Elle s fm it garder son mari Pour ^construction, cf. Vil, 4 : ( j ^ l lir e ; f ^ Z I ? P J L ^ *
V III, 3. Pour i)
Copenhague, aot 1898.
A.
Jacoby
In der Hand vieler in der Malerei und Plastik dargestellten Figuren findet sich ein eigentmlicher Gegenstand, dessen Deutung die folgende Notiz versucht. Es handelt
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sich um das gewhnlich mit (A) wiedergegebene Objekt, eine Form, die sich stets bei stehenden Personen findet . Eine andere Form (B), die zweifellos mit der vorher gehenden zu verbinden ist, zeigen sitzende Figuren5 . Ebenfalls bei sitzenden Personen A kommt die dritte Form (C) vor, wo der Tote den Gegenstand vor die Brust hlt*. Endlich kommt in Betracht die vierte Form (D), die sich eben falls bei Sitzenden findet*. Alle diese Darstel lungen beweisen, dass es sich um einen Gegen stand handelt, der biegsam war. Unwillkrlich denkt man an einen Lederriemen oder ein Tauende. Darauf fhrt auch eine andere DarD.,II, 96. Dort sehen wir einen Arbeiteraufseher (von dem
stellung L.,
ist noch
das <=> zu sehen), der eine Geissel in der Hand trgt, die unserm Gegenstand sehr hnlich ist und wohl mit ihm identifiztrt werden darf. Zum Vergleich knnte man etwa auch Darstellungen heranziehen wie C h a m p o l l i o n , Monuments, I, X X X II (die Zgel in den Hnden der Wagenlenker) oder D m ic h e n , Historische , II, 60 (das Band, an dem ein Neger einen Hund fhrt). Man wird nun zunchst nach farbigen Darstellungen suchen, um die Natur des Gegenstandes noch nher zu bestimmen. Es sind mir leider nur wenige begegnet. L., D., II, 57 c, ist der Gegenstand weiss gehalten wie der Schurz des Dargestellten. c Ebenso zeigt Paheri Frontispice (cf. Paheri, II) weisse Farbe (?). Ob Darstellungen von Leder in dieser Farbe Vorkommen, ist mir nicht be kannt. Indessen sind z. B. L., D., II, 20, die Stricke, mit denen das Opfertier gefesselt ist, weiss wiedergegeben. Es knnte also sehr wohl ein Tauende oder hnliches in dem Gegenstand zu suchen sein. Was die Bedeutung des Gegenstandes anlangt, so drfte er ein Symbol der Herrschaft sein. Diese Annahme wrde zu der Darstellung L., D., II, 96, wo die Hand eines mr ihn trgt, wohl passen. Allenthalben wechselt das Zeichen ab mit dem Szepter sfj.m. So zeigt der mr sw,etc. Dndnvo, L., Gegenstand, das andere Mal das sfym = szepter. Hie und da trgt auch der Sohn des Verstorbenen den Gegenstand in der Hand, wenn er vor dem Toten steht*. Ganz auf fallend und mir unerklrlich sind die Darstellungen L., D., III, 62, 86 a, 132 o, wo die
1. Cf. L., , . D I I, 16, 57 c, 69, 71,92 5, etc. (A. .). 2. Ct L., D., II, 69, 57 (A . R .); El-Bershe,1, 15, 33; Phot, Bert. Mus., 98 [M. .); Paheri, VL, X I; Deir eUBahari, I, 4 (N. R.). Namentlich L., D., II, 69, ist wichtig zur Erklrung der Haltung. 3. Cf. L., ,I . D I, 135; M aribtte, A s,II, 22, 46 o d y b fl.); Paheri, V II, X fl.); Bert. Phot., 96. 4. Cf. L ,I . D II, 62, 86 a, 132o;Paheri, Fronspice, IX (N . fl.). 5. Cf. L , ,I . D II, 9, 11 IV. fl.l).
RECUBIL, XXI. NOUV. SR., V.
., II, 93c,
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Knigin das Zeichen in der Hand hlt, whrend der Knig das ViA-zeichen hat. Mit dem '/& & -Zeichen wechselt es auch in den Knigsreihen von Karnak,
L e p s iu s , A u s w ., I. Offenbar ist hier im neuen Reich das alte Symbol nicht mehr richtig ver standen worden und darum auch an Orten angebracht, wo die alte Zeit es nicht kannte. Eine Stele der neuen Reichs in roher Ausfhrung, deren Photographie Herr Dr. Spie gelberg mir gtigst zur Verfgung stellte, zeigt hinter dem Anbetenden einen Mann,
der in einer Hand eine Gans hlt, in der ndern unsern Gegenstand. Darunter sind 3 Tchter dargestellt mit hnlichem Zeichen, das aber etwas grsser war und weiss gewesen zu sein scheint. Der Tote scheint die Geissel (falls unsere Deutung richtig ist) ebenfalls zu halten. Sehr leicht mglich ist, dass das Neue Reich den Gegenstand ver wechselt hat mit einem ndern, der sich eben in dieser Zeit hufig zeigt, nmlich mit einem Bandstreifen\ Was in M a r i e t t e , Mastabas, 514, zu sehen ist, ist schwer zu sagen. Allerdings scheint dort ein jedenfalls auffallend hnlicher Gegenstand in der Hand einer Dienerin (!) sich zu finden; indessen sind die Zeichnungen nicht ganz zuverlssig. Die Darstellungen bei Rosellini sind wegen der Anordnung sehr schwierig zu benutzen. I, 120, zeigt eine Darstellung aus dem neuen Reich, wo wir das Band, nicht die Geissel zu sehen haben. Dagegen scheinen einige Darstellungen unsern Gegen stand wiederzugeben*. Auch Ros., II, 77, mag Erwhnung finden, wo eine Dienerin einen braunen Strick trgt, dessen Darstellung der unsrigen hnelt. Berl. Mus., scheint der Dargestellte neben dem Szepter noch die Geissel zu halten (N. R.). Der Vollstndigkeit halber mgen M a r i e t t e , Monuments divers, 17 (in der Hand einer Frau), und L e p s i u s , A u s w . , VIII, erwhnt werden, die wohl fehlerhaft sind. Sollte nicht die Hieroglyphe mit dem von uns als Geissel gedeuteten Zeichen Zusammenhngen? Cf. z. B. Darstellungen wie Deshashe, X II, die sehr dafr sprechen. Unsere Deutung geht also dahin, dass es sich um ein Symbol der Herrschaft handelt, das sich nur in der Hand von mit irgend einer Macht ausgersteten Personen findet* und mit dem Szepter wechselt. W ir vermuten in ihm ein Tauende oder Leder riemen oder hnliches. Entscheidend wre eine Untersuchung der Monumente selbst.
S c h e il,
O. P.
t h a c s e r d n i l y . Dans mon article sur Le Culte de de Travaux, t. X V III, p. 71), je mentionnai deux emprein
1. Cf. M aribttk, Abydos , I, p. 39; App., 43. 2. Cf. Rosellini, I, 114 (N. .); II, 39; I. 149. 3. Die Beispiele M a r ib t t e , Mastabasy514, und Rosellini, II, 77, sind zu unsicher, um dagegen in Betracht zu kommen. Vielleicht aber hngt die Darstellung Deshashe, V (der Aufseher auf dem Schiff) zusammen mit unsern Gegenstand ebenso D o m ic h b n , Res., IV.
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cylindres reprsentant ce patsi difi. Sur le premier, on voit, sur le sige o d'ha bitude se tient le dieu, Guda assis, revtu dune longue robe plisse, avec une charpe allant de lpaule gauche laine droite, portant de la main droite un grand bton, la manire des grands dgypte, dans leurs tombeaux. La coiffure est celle de la tte du Louvre ( H e u z e y - S a r z e c , Dc., 12 , 1 ). Devant lui, se tient un prtre avec robe longue et charpe, les mains places l'une dans lautre devant la poitrine; en arrire du prtre, un client lve les mains hauteur des yeux, dans l'attitude de la prire. Dans le champ, le totem de Sirpurla, aigle ailes ployes. Ce cylindre appartenait Ur-Dumuzi, fils de Mni, QA-SU-GAB de Guda. Sur une deuxime empreinte, je signalai un Guda dans la mme attitude, avec un prtre seulement devant lui. Ce cylindre appartenait Amil-Dumuzi, fils de Mni, QA-SU-GAB de H f Guda. On avait trs lgrement appuy, et lempreinte tait si faible et si in complte quon ne voyait ni la coiffure du personnage principal, ni le compagnon du prtre. Je viens de trouver de nouvelles empreintes du mme cachet au nom dAmilDumuzi, fils de Mni, et je donne ici la reproduction de lune delles, complte par la description de quelques dtails sc trouvant plus nets sur dautres empreintes. Le prtre et loffrant ont la mme attitude que dans le premier cylindre. Le est bien visible au mme endroit. Le bton ou sceptre que tient Guda est surmont dun bouton. Je ne distingue pas si la main gauche serrait un objet quelconque. Sur ce cylindre, Guda avait la tte rase, comme on peut le deviner par ce qui reste sur notre reproduction et laffirmer par dautres empreintes o ce dtail ressort entirement. C'est bien le type du prtre de Telloli, comme nous le connaissons, et dont le plus bel exemplaire se trouve prsente ment Constantinople (indit). Je persiste croire que cest Guda qui est le dieu de cette srie de cylindres. Sans doute, aucune raison ne force lassentiment cette proposition; cependant quelques motifs la rendent certainement plausible. La dification de Guda ne pouvant tre mise en doute, rien nempchait de le graver cette place. D'autre part, aucun dieu, parmi les grands, ne porte, notre con naissance, le bton. Cest un insigne des rois ou des princes. Le totem de Sirpurla prouve bien que nous sommes dans cette ville, et que les personnages prsents, un titre ou un autre, ont affaire Sirpurla. Enfin, le porteur du cylindre tait un ministre du dieu Guda. Quoi de plus naturel que davoir, grav sur son cachet-talisman, son dieu matre et protecteur? C'est ainsi que le cylindre dun prtre de Sin devait porter de prfrence le dieu Sin, celui dun prtre de Bl, le dieu Bel, etc. Sans doute, on pourra allguer des exceptions cette coutume, mais elle est confirme dans notre cas particulier par lensemble des preuves morales nonces plus haut. Et puis enfin, les deux seuls exemplaires, avec ce person-
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nage divin portant le bton, se trouvent tous deux appartenir des QA-SU-GAB du dieu Guda! X L III. Sandan-Adar. Voici un petit Gilgame en terre cuite mail jaune (haut., 0m12 ; larg., 0m08), que j'ai acquis rcemment Constantinople, mais dont je nai pu connatre la premire provenance. Il n'y a pas grandchose dire sur lattitude de notre hros, qui touffe dans ses bras un jeune lion, le type en est assez connu; mais on pourrait disserter perte dhaleine sur la petite inscription qui y est jointe et qui comprend les signes suivants': f H T fc CT fc- Le premier clou est-il le signe qui prcde les noms propres ou le signe dattribution ? Avons-nous un nom simple ou un nom double? Ce nom esbil lire idographiquement ou phontiquement? Malgr que ait plutt la valeur am que sam ou
san (on ne saurait dcemment allguer ici 4 F - < t T = Ninip ) > ; malgr que [HPf ait dans l'appli cation la valeur et que sa valeur dar paraisse plutt thorique ; malgr qu'il puisse sembler trange que notre Hracls ait un double nom, je proposerai de lire linscription : Ana San-dan A-dar Au dieu Sandan-Adar . L'objet reprsentant Hracls tait vou ce dieu dont le premier nom est expliqu par le second. La tablette ne vient pas ncessairement dAssyrie; on se servait de lcriture cuniforme ailleurs que d'ans ce pays. Dailleurs, rien ne prouve que Sandan ait t inconnu en Assyrie. Le texte dAgatlpas insinue plutt le contraire : B fjX ov r v Ai xu j^ v, Ev8 y )v te tv H pxxX x xa Avatuoa tr,v & xa a X X t*); to aX X oo xiX ouv i itou te B au X ovitp xa AijvoxXe xa! S t|ixp tot t p^aitxta twv Aaajpiojv te xa M i^ to v vaY p otitap ivot Wptjtat, II, 24 (daprs Ed. M e y e r , Z.D .M .G ., X X X I, 736). De mme, celui dApollodore, III, 14, 3, 1 : 2v8 axo, ; x Xupia; X 0 v e KiXtxtav..., o il pourrait bien tre question de lAssyrie et non de la Syrie. L assimilation de Sandan Hracls se trouverait justifie dans notre document par limage illustrant le nom. Quant Adar, bien que le nom ait t, dans les critures smitiques, souvent confondu avec Adad, dont lexistence nest pas douteuse, on ne saurait nier catgori quement quil y ait eu, dans le monde smitique, un dieu de ce nom. Voir, pour les textes, Z.D.M .G., X X X I, 735, Ed. M e y e r , qui dfend la ngative. Mais pourquoi le signe de la divinit nest-il pas reproduit devant Adar? Adar serait-il un adjectif ou verbe dune langue non assyrienne? Cest peu probable. Le fait dun double nom divin pour un seul dieu ou hros nest pas extraordinaire
dans le monde smitique.
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Uneinscription palmyrnienne. Un buste, du type connu de Palmyre, a t envoy rcemment au Muse de Constantinople. 1 1 porte cette inscription :
X L IV . rro an
Ktnn jna nn# bn-vo - d ban nno
TM A BRT M TN NURBL HBL
HRA
ATT BR
MHWI
hlas !
Je nai pas le moyen de contrler ici si ces noms pro pres existent dj dans lonomastique palmyrnienne Bl,certainement), ni de mclairer sur le sens de ma.
R E C T IF IC A T IO N
Dans son rcent travail sur Vcriture cuniforme, p. vu, M. Franois Thureau Dangin reconnat que mon Recueil de Signes archaques lui a servi pour quelques numros qu'il dsigne. Il oublie de dire ou de laisser entendre quun grand nombre dautres signes lus ou assimils dans mon Recueil se retrouvent dans ses listes. Il importe peu, sinon pour sa consolation personnelle, quun auteur prtende avoir fait une dcouverte, si un autre la faite aussi et dj publie, car cest la date des publica tions qui fait loi en matire de priorit littraire. En revanche, M. Fr. Thureau Dangin tire de mon Recueil une srie de numros qui sont des erreurs de lecture . Sauf deux ou trois cas discutables de lpoque de Sargani, ces signes incrimins sont de ceux quon voit sur les photographies des cylindres de Guda publies par le Louvre, reproductions qui ne permettent gure la lecture certaine de ces documents. Jai t le premier en dissquer les parties difficiles et en tenter une transcription, bien que je neusse pas ma disposition les originaux, comme M. Fr. Thureau Dangin. Certains signes de mon ment parlant, on peut voir, sur les planches publies par le Louvre, erreurs, peut-tre, par rapport aux originaux et pour ceux qui en approchent. Avec les originaux, la correction n'a pas d tre prompte, car ces textes de Telloh, auxquels stend lexp rience de M. Fr. Thureau Dangin, ne sont pas certainement parmi les plus difficiles de toute la littrature cuniforme.
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Identification des villes de la Palestine. Avant dtudier les noms gogra phiques relatifs la Palestine, je dois prsenter quelques observations sur les rgles qui mont guid dans les recherches, et spcialement sur la lecture des hiroglyphes. Je crois que les gyptiens se servaient, pour la transcription de mots trangers, dune orthographe syllabique , selon lexpression de M. Mller4 , plus rapproche du systme perse que des autres syllabaires; son imperfection consiste en ce quelle n'a pas su se dbarrasser des homophones. L e s voyelles simples sont au nom bre de cinq : (j a, e, - o , (j( i, ^ u (ou). est un e muet dont le rle est analogue celui du cheva hbreu dans toutes ses applications. On peut se dispenser de le transcrire la fin des mots. Lorsqu'il suit une voyelle, il en modifie le son : ainsi quivaut au allemand; (#) pour les gyptiens rendait le son o; le plus souvent on remplaait ces deux signes par leur quivalent ^Tj. La diphtongue ( j ^ auavait la mme pro longue . Aprs <=>, [qj. et quelques autres signes, un trait I remplace laigle pour crire Ye muet. o nest pas un *an. Cette articulation nexistait pas plus en gyptien antique quen copte. o est un long, analogue au h grec par lequel il se transcrit rgulire ment. Pour rendre le , les gyptiens ont imagin dcrire , un signe correspondant dont la prononciation tranante leur paraissait la plus rapproche possible du a son guttural du a? n.Cette convention nest pas si extraordinaire quel premier abord, puisqu'elle est encore en usage de nos jours et que, dans certains
II. ouvrages destins ltude pratique de larabe vulgaire, on reprsente ^ par ea ou ae. L gyptien, comme le Fellah actuel, avait tendance affaiblir les sons des voyelles. a , (j(j i , a , dans la langue courante, se prononaient ; ceci explique comment il on trouve le mme mot orthographi avec des voyelles diffrentes, puisquon fin de compte on arrivait un son analogue intermdiaire entre celui de et de o . Pour la mme cause, o schange avec et un certain nombre de mots scrivent indiffremment n ou me<m <m. Pour ce qui est des consonnes, les signes dits alphabtiques avaient chacun leur affinit pour certaines voyelles. Lorsque se prsentait une syllabe o ils auraient d accompagner une voyelle qui leur rpugnait, on leur substituait un syllabique compre nant la voyelle en question. Ainsi admet i et u; pour me, on prfrait crire pour ma, etc. La lettre I se fait suivre de
1. W . M ax M l l e r , Asien und , p. 58.
a,
, i;
pour rendre
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les signes alphabtiques usuels doublent le syllabique, comme dans ^ ^ ^ = a, = nu.Une voyelle nest pas toujours crite aprs la consonne, ce qui nous fait hsiter sur sa vocalisation. Il est probable que les gyptiens avaient des rgles euphoniques analogues celles de la langue turque, et qu'une seule voyelle indique suffisait indiquer le son des syllabes voisines. En gnral, dans les syllabes, les voyelles suivaient les consonnes, cependant quelques signes ou groupes o la voyelle prcde la consonne sont dun usage frquent; tels sont tn , = an, ^ = im , /\ = at, <=> = ol, or\ Dans les finales, une
i W NAM Q - l 1Q \ \ 111 I I I A A iW N A L -7 I I I I
vocalisation en i, rappelant celle du duel, peut s obtenir en doublant la dernire consonne, ainsi im,eim s'crivent aussi Parfois, cest tout un mot gyp tien avec ses dterminatifs que te scribe transcrivait pour rendre une articulation trangre, comme ( A. =
l=
suivent la consonne quelle devrait prcder.
Le groupe *|(J se lit at, ah (eh), sa valeur est gale au l arabe et il correspond un .n . hbreu. Dautres finales affectes par un u scrivent de faon semblable = ut, uh, J ^ = ub, 2 1^ = uk, etc. Le Jj tait vague entre 6 et v; pour rendre le a, on transcrivait J ou Jj Le transcrit a et a ; <=> et flottaient entre l et r ; pour assurer la lecture i, on
AAAAAA AAAAAA A AAAAAA AAAAAA
crivait i i i ou an devant l se lit derniers fate on peut tirer la loi : n devant une liquide se change en cette liquide. r\ Par un phnomne semblable, n devant une dentale <, __ , H A produit le son d.
AAAAAA AAAAAA -\
L tude comparative des consonnes a t faite tant de fois que je crois inutile dy revenir. Je rappellerai seulement que les dentales permutent entre elles avec la plus
grande facilit, et que A= p transcrit aussi a, de mme qu'en arabe vulgaire J se p nonce g dans certaines rgions. Telle est la mthode que jai suivie pour la lecture des noms trangers. Nombre de m ots reproduits par les scribes ne sont pas corrects : j'estime quil vaut mieux sen tenir au texte crit, moins de preuves absolues de lerreur, que de corriger lorthographe qui parait dfectueuse et quon doit surtout sabstenir de renverser lordre des syllabes dans le but d'arriver retrouver un nom connu dans lhistoire.
La partie de la liste comprenant les cartouches 70 83 prsente une particularit curieuse, cest quon peut trouver en Palestine deux sries de villes pouvant sidentifier san s invraisemblance avec les localits mentionnes ; je vais examiner successivement les deux hypothses.
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ooQle
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Dans le premier cas, tous les noms appartiennent la Syrie mridionale et se trouvent dans la montagne de Juda. 70. en <=> w w m^ Hornim orrespond videmment D^h
g
les deux ca
vernes . Il ne faut gure songer , Horonalm du pays de Moab ; par corruption, ce nom pourrait tre devenu El-Ghanam, localit 8 kilomtres au sud dHbron. < T WWW 71. ( i i Rebid sera Khirbet Raboud, louest de Joutta. V a-dugun est une Beth-Dagon distincte de celle voisine de Jopp. Dans le cercle o se circonscrivent nos recherches, je ne vois que Khi. Youkin, au sud-est dHbron, dont le nom ait quelque ressemblance avec celui de lancienne divinit pisciforme. 73. | Ker-bisik. La Bible ne mentionne aucune Bezek dans la montagne de Juda, et lon ne trouve que Kh. Bezem, louest de Joutta pour rap peler ce nom. Un kilomtre peine spare Bezem de Kh. Kerma, qui sera le n 74,
Kermm.
ri ' / j ^ /W W W
75. TT ] 'o Tk Chubudun est devenu Sebata, nom dune ruine lorigine dune valle que suit la rouie dHbron Teffuh, au milieu dune chnaie. 76. >. Ce mot mchku{her)nol nest videmment pas A correct, lemploi du signe j sortant des habitudes orthographiques. Faut-il y voir une corruption de jstf habitation, tabernacle , ou bien existe-t-il un rapport entre ce nom et celui de lendroit o les espions envoys par Mose cueillirent la grappe monstrueuse? MM. de Saulcy et Gurin considrent la source An Escali (Ain Kash-
kaleh de la carte anglaise) comme marquant l'emplacement du vignoble fabuleux. 77. K Aprs Brugsch, je reconnatrai dans c dHbron, malgr labsence de la finale. j\ r\ 78. L(J z w v w v Inum est la air du livre de Josu, mentionne avec Bethl l l fV . (2 / V W W A Tapuah et Aphekah. On la place Beni-Nam, petite ville sur la hauteur l'est dHbron. f) ft * * * * * @ ***** C'est la (1 (1 " ^ Inuim de la stle des Isralites. (m ****
AA /W V S J J /W W W * N AAAAAA Q (p . f i
/W W W
Inulm (Karnak), (| (J^ ^ ^ ( m u n IA bydos) de Sti Ier et de au contraire, dsigner une ville homonyme de la Galile. 79. ( ^ Durbinuh s'appelle actuellement Daoulrban; elleest situe louest dHbron, sur la route de Teffuh. 80* (j Aphekest la ville de Juda nfcW b mention xv, 53, avec Beth-Tapuah et Yanoem; son emplacement nest pas encore connu. Fukeikis est trop loin, au sud-ouest de Doura. M. Gurin a signal non loin et louest de Teffuh des ruines tendues sur le plateau dune montagne avec, au bas, une source abondante dcoulant dun canal antique . Aphekah drivant justement de p N D K tubus, canalis , il se pourrait que ce Khirbet Farah marqut lemplacement de la ville que nous cherchons. , Abikhi ne rappelle aucune localit encore existante aux en virons dHbron. Si son nom transcrit lhbreu roK arundo, papyrus,ellea dse trouver prs dunmarais ou dune source envahie par les plantes deau.
A <* * "*> A AAAAAA
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Le Mektol (n 82) est probablement le chteau dont le nom est rest attach Medjdel-Baa, entre Yutta et Essemoua. 83. ( ^ Kerzek. Par la chute de la finale, ce nom est devenu Kh. Kerza; cest une ruine situe un peu au nord de Doumeh, non loin de Raboud. Ces treize noms se groupent facilement dans le voisinage dHbron, si bien quils sembleraient donner la liste des villes prises au cours dune expdition dans la mon tagne de Juda; mais si lon se reporte la Samarie et la Galile, on trouve dautres assimilations possibles. Dans le thme que nous allons examiner, une expdition part de Jopp et marche dabord au nord, traversant la plaine de Saron. Le n 70, Hornim, les deux cavernes , pourrait alors tre plac El-Maghalr, au sud-est de Moukhaled. L arme tournerait alors vers lest et traverserait le massif montagneux en remontant le ouady echChar.
Lebid1 est le Kh. Lebed, sur une colline en face dAnebta, o M. Gurin a vu des ruines considrables et d'un grand intrt, avec dbris de plusieurs monuments en belles pierres de taille superposes sans ciment . 72. Bit-a-dugun. En descendant dans la valle du Jourdain, on arrive BeitDedjan, un peu au nord d'Acrabeh, qui est videmment une Betb-Dagon non mentionne dans la Bible. Reprenant la direction du nord, on rencontre : 73. Ker-bizik, la pra que YOnomasticon place 17 milles de Neapolis vers Scythopolis, et qui sappelle maintenant Kh. Ibzik. Je n'ai aucun renseignement pour me guider sur l'emplacement de la ville suivante, 74 : Kermm. 75. hubudun. La gographie sacre ne nous a laiss aucun document relatif cette ville que je place Kh. Sebata, sur la crte dune montagne entre Toubas et Djeba. C'est la mme localit qui figure sous le n 73 dans la liste de Thotms III, sous la forme ri MAAM Ti y ik Chubtun,les notas environnants me semblent en effet choisis pour jalonner un itinraire semblable celui que nous venons de parcourir, mais en passant un peu plus au nord : 62, i j ( j Iup = Jopp; 63, Kenut = les jardins de
71.
a
Lud = Lydda; 65, (1^\ Q (1 Aua-H S V ] Jl /WvAAA | J l nau= Ono; 66, (] Apuken = Kh. Yaoubik, au nord-est de Gilgal ; 67, * 1 lr J l AAA/W V A A Q EL J l I Suk = Chuweikeh, au-dessus du ouady Chair. 68, (1(18 a o Ihm Yemmu, un
, erreur pour
Z I AAAAAA
peu au nord du prcdent, est la ville o Thotms tint conseil avant de marcher sur Mageddo, selon le rcit de lexpdition o le nom est orthographi |j(j q Ihim. 69, Khibzin= Khoubbeizeh serait le point extrme atteint par lavantgarde dans cette direction. Avec 70, Kenuth, Kud = Djett, et 71, ( Mktel = El-Medjdel, on revient aux environs de Yemma avant de tourner lest. 72, f l ^ r -* Apten, au lieu de () & 5 ^ Apud = Yaoubid, en pleine montagn 1 C J f AA/W NA I jl * a Oumm el-Fahm. De l, on redescend Chubtun = Kh. Sebata et aux places voisines,
1. Lorthographe de ce nom ne permet pas de lire Lebona. Cette ville est mentionne dans la liste de
Thouns o son nom est crit ^ ^ ^
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prs de Thebe
76' H Z ' t T l i Hudieh = El-Judeideh, au nord de Sebata. 76. Mchku(her)nol na laiss aucune trace dans le pays. 77. Khibor est le Tell Kheibar ct de Meithalun, surmont des restes d un bourg fortifi, avec les arasements de deux murs d'enceinte en blocs presque brut6 et de trs grandes dimensions. Pour le n 78, Inum, la meilleure situation serait celle dAnin, au sud-ouest de Tanak, quon identifie dubitativement nj de la tribu dIsachar. Franchissant la valle de Mageddo, on arrive 79, Darbinuh, actuellement Tarbaneh, au nord-ouest dEl-Afouleh. 80. Aphik est la de la tribu dIsachar, dont lemplacement nest pas encore bien dtermin. Foukouah, au pied du Gilbo, est trop louest; M. Gurin place Aphek El-Afouleh, ce qui concorderait assez bien avec la situation du numro prcdent. 81. Si Abikhi tire son nom des roseaux, ne pourrait-on la placer Kafr-Kenna, au nord de Nazareth, une des . * 9$ bibliques dont la signification est presque identique? 82. Mektol reprsente la Magdala de lcriture, sise au bord du lac de Tibriade, actuellement* El-Medjdel. Enfin, 83, Kersek serait Kh. Kerazeh prs de lextrmit nord du lac, la Chorazin, o t o historique. Nous avons vu dans les deux hypothses envisages les diffrents noms de la liste sappliquer correctement des villes connues par des auteurs anciens ou dont le nom sest perptu jusqu nos jours. Mon embarras est extrme pour choisir entre les deux sries, qui se prsentent avec le mme degr de vraisemblance. Le premier systme a lavantage de prsenter un groupe plus compact, le second de se mieux raccorder avec les autres parties de la liste; je prfre laisser de plus habiles que moi, arms de renseignements que je ne possde pas, le soin de dcider si cette partie du tableau se rapporte une expdition dans le massif montagneux du sud de la Jude ou une marche vers la Haute-Galile. Les noms suivants, de 84 110, sont emprunts la liste de Ramss II, grave sur le mur extrieur sud de la salle hypostyle de Karnak1 , mais avec modification de lordre de classification. Ces changements navaient dautre but que de diffrencier les deux listes, le rsultat le plus clair a t de rompre Mdinet-Habou le lien gogra phique qui runissait les villes numres; je crois donc ncessaire d'examiner ces noms dans lordre o ils se prsentent sur le tableau original. K. 1, p ?JfQ ^ H l j * M* 108* ^ Rch kadoch figurait dj dans la liste de Thotms ll, n 48. Ainsi que M. Maspero la indiqu, la ville du cap sacr ou de la cime sacre tait Hapha, au fond de la baie dAcre, domine par les hauteurs du Carmel.
1. La liste de Karnak a t publie par C h a m p o l l io n , Notices descriptives, t. II, p. 120, et par Leparos, Denkm., pl. 144.
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K .M Q , , , j M H .109> i i 1 1 ^ s==* Nous sommes au nord du Carmel, nous dirigeant vers la Galile. Deux noms se prtent l'identification : Kh. Softa Ady, lautre Kh. Aujadieh lest dAcre. La premire de ces villes est plus sur la route que nous parcourons, la seconde saccorde mieux avec la position de la ville suivante, si l on accepte son identification qui nous forcerait admettre un crochet dans la direction dAcre. K 3 MH- Si Idah est Softa Ady, cette source est probablement une de celles qui alimentent le Nahr Namen ; si Idah est El-'Aujadieh, on peut songer El-Mekr, au commencement des collines du sud de la Haute-Galile. K. 4 et MH. 105, j ^ Rehus doit tre la petite ville de Roueis, louest de Caboul. K. 5, Sabeh,MH. 106, Roueis, cest Chaab, au bord du torrent de mme nom, anciennement Saab. K. 6 et MH. 107, ^ ^ Kezeta est devenu El-Kezaz, nom qui sapplique plusieurs ruines adjacentes, situes au del du ouady Chaab.
ne sloigne p
K. 10 et MH. 99, I dune ruine au nord de Roumeich. K. 1 1 , changement dem n e louest dYaroun.
Kemsphuah,MH. 100, s== raaltr ce nom en celui de Kersifa qui se trouve sur la carte
K. 12 et MH. 101, (j^jj j Aser. Nous sommes en plein cur de la HauteGalile, Kh. Hazireh et Aln-Hazor, la nixn pu de la tribu de Nephtali1 . Ce nom est le dernier de ceux appartenant la premire partie de la liste de Karnak, o ils sont superposs trois par trois. A Mdinet-Habou, la sparation a t observe, et le reste des noms de Karnak est inscrit la range suprieure. Le premier car touche (n 98) restait vide, on y a grav ^ Akdi. Sous cette forme incor recte correspondant un nom rott qui nexiste pas, se cache sans doute lintention de
1. 1 1 ny a aucun motif pour interrompre la srie gographique; sans cela, trois villes situes sur le Carmel m prtendent une identification aise avec le dernier groupe : Kh. el-Kerak, A 6fieh et Yadjour.
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xsb,
La srie suivante, compose des cartouches 13 17 de Karnak, 89 93 de MdinetHabou, ne comprend quun nom saillant, le 15/91 crit (J^jj ( Arden. Cest videmment le Jourdain jti que le scribe a port sur la liste, le (j|j ( ^ Irdun du Voyage d'un gyptien. Je ne pense pas que nous ayons quitt la Galile; or, dans ce pays, le Jourdain est important surtout en un point, celui o il est franchissable. Au nord du lac Houleh, ce fleuve coule au milieu de marais impntrables; entre les deux lacs de Houleh et de Tibriade, il prsente au contraire une rive facilement abor dable au lieudit Djisr-benat-Yakoub, le pont des filles de Jacob , o de tout temps a pass la route se dirigeant vers Damas. Nul doute que ce soit cet endroit que dsigne plus spcialement la liste, ce qui nous fixe un point de repre pour chercher les autres noms. Le n 13 de Karnak,
(D p AA A/W A
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i ^ \ ^ eu~ seneret' Le mot a une grande ressemblance avec la Kinne rn$? de la Bible, rew^iapx du Nouveau-Testament, nc)i talmudique, dont le site na, du reste, pas t reconnu avec certitude jusqu ce jour. Mais il faudrait admettre une interversion des syllabes n et s; je prfre donc chercher dans la gographie moderne un nom rappelant le mot antique que suivre les investigations pour le site probable de Gnsareth. Si la seconde hypothse dans la quelle je me suis plac pour lidentification des premiers noms de la liste est exacte, le n 83 tant Kerazeh, au nord du lac de Tibriade, et la distance entre ce lieu et le Djisrbenat-Yakoub tant peu considrable, les noms que nous allons tudier peuvent tre pris comme faisant suite la srie 70-83, et Keseneret est chercher entre les deux lacs. Cest Kh. es-Senineh sur une colline, moiti chemin entre Safed et le Jourdain, qui rpond le mieux aux conditions voulues de situation et de nom. Le cartouche suivant (n 14) se M * k S
4 Karnak- et 4 Mdinet-
Habou (n 90) ^ -, u e K . La carte anglaise porte un Kh. el-Musheirefeh, dont la finale a une certaine assonance avec ce mot; dautres cartes assignent la rgion entre les deux lacs le nom dArd-Aseiferah. J'ignore si cette dsignation est une corruption de Musheirefeh ; si elle est exacte, elle rappelle mieux le son du mot qui nous occupe. Aprs le Jourdain (15/91), nous trouvons sur les deux listes (16/9 Khls ou Khilez. Cest la mme ville qui figure dans le Voyage d'un ( , sous
l'orthographe ^ ^ ( ( | Kheles, avec la mention quelle est dans le pays de (j Aupe. Ce dernier nom se rapporte Kh. Auba, au-dessus dun ouady important aboutissant au lac Houleh, mais la ville de Khelez nexiste plus. Kh. el-Lozieh est trop loin du ouady Auba pour reprsenter la forteresse que nous cherchons et dont lemplacement ne devait pas scarter beaucoup de K h. Kasioun et dAlma. K. 17, MH. 93, ( . La version de Karnak, Perhi, Pherhi (cf. .T vacca, et protulit,fructum tulit), me parat prfrable celle de Mdinet-
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Habou, Kerhi: cette dernire ne conduit aucun rsultat, tandis que Perhi correspond Farah comme situation et comme tymologie. Aprs ce nom il existe une lacune, un cartouche dtruit Karnak, dont il ne subsiste que la finale Cette dgradation existait neut-tre dj au temps de T iwI T iw ^ Ramss III, car Mdinet-Habou, sous le n 94, porte ^ | es* une rptition du n 30, et doit dsigner une ville de la Syrie septentrionale ou de lAsie-Mineure1 . K . 19, ( JJ | Abel. La liste de Mdinet-Habou saute ce nom qui se rapporte Ain-Ibel, dans le voisinage de Hanin, sans doute une ba* antique. K - 20J ' k MH 84Kermen' formel. Cette ville, devant son nom ses vergers, nest pas cite dans la Bible ni dans les auteurs anciens ; mais ce peut tre une variante de j/ \ Kermlm, mentionne
<T* / /W W W A /V W W
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I# r aprs
Tyr,
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= non = El-Asiyeh et
J J
rai? na =
Anatha. La rgion explorer pour retrouver cette localit est ainsi assez restreinte, et il est fort probable que ce Carmel est Bint-oumm-Djebel, ou Bint-Djebel, une grosse bourgade quelques kilomtres au sud dAnatha.
K- Vpassage de s ch, G e'soliben MH' Chelaboun. ' 8 5 1 Geu(her) thabule. Soliben, par le est devenu Dans les ruines de cette ville, au nord-est de Bint-Djebel, M. Gurin a trouv des sarcophages antiques, et les vestiges de plusieurs monuments considrables se voient au milieu dpaisses broussailles. Je ne sais si le scribe de Mdinet-Habou a voulu faire un simple changement dorthographe et na russi qu dfigurer compltement le nom, ou sil a
voulu substituer une ville voisine Chelaboun : Thabille serait alors Dibel. K. 22 et MH. 86, lT ^tt ^ Chemchen est probablement un nom local de la tftf-rvs dvolue plus tard la tribu de Nephtali. M. Gurin place cette ville BeitAAAAAA
Yahoun, au nord de Chalabounetde Kounin : ce site conviendrait pournotre Chemchen; cependant, si lidentification prsente quelques difficults, un emplacement voisin peut tre propos, qui a lavantage davoir gard le nom ancien, cest Kh. Imsieh, louest de Dibel. K. 23, Huditha,MH. 87, g = ? '^ 1 o1s = 3 Hudseth, reprsente Haddatha, sur la mme colline que Beit-Yahoun, mais plus louest. K. 24, MH. 88, Avez correspond une forme smitique Vjf cedrus. Aucune ville de ce nom nest mentionne dans les auteurs; je crois que cest Haris, sur une hauteur voisine de Haddatha. Nous sommes ainsi arriv la frontire de Phnicie, au mme point o nous avait guid la table prcdente comprenant les cartouches 1 12 . Il ne reste plus voir que les cartouches 111 121 de Mdinet-Habou, qui nont pas leur pendant Karnak. Le premier de ces cartouches se lit <f > i) A. Lui l, transcription exacte de . \\l i Leoi-el. La gographie ne mentionne aucune ville de ce nom, mais les rcits bibliques permettent de retrouver la localit. Aprs la conqute de la Terre-Promise, les chefs
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des tribus d'Isral se runirent Silo {Jos., xv i i i , partage {Jos., xix, 51); larche dalliance tait dpose dans cette ville et garde par les Lvites qui y clbraient annuellement la fte de lternel {Juges, xxi, 19). Silo tait donc la capitale religieuse des Isralites lpoque de la conqute et au temps des Juges, cest--dire pendant la priode contemporaine de la fin de la X IX * dynastie et de la X X e; les Lvites devaient y tre plus nombreux quen aucun autre lieu, rien d'tonnant donc ce que, sous Ramss III, Silo ait t dsigne sous le nom de Ville des Attachs El . 112 . J J | Bur transcrit lhbreu ma qui dsigne la fois un puits et un tom beau. Est-ce une allusion aux nombreuses tombes qui existent au nord dEl-Louban, lantique Lebona? 113. 7 n ' Kem fc ne correspond aucune forme smitique, en sorte que lon peut souponner une erreur dans la dernire syllabe : la lecture Kemn nous per mettrait d'identifier cette ville avec Kh. Kemounieh, au nord dEl-Louban. 114. ^ J J ^ Kubul. Les noms se terminant par v sont assez rares pour qu'on puisse douter de lentire exactitude du mot. La forme ancienne nous chappe donc, mais je crois quon peut voir ici la bourgade de Koubelan, non loin de Kemou nieh, sur la route antique de Sichem Silo. 115. Yeh. Il est peu probable quun nom aussi court, sans consonnes fortes, se sont transmis intact. On peut y reconnatre Kh. Heiyeh sur la route de Sichem Akrabeh, non loin de Beit-Foureik.
1 ),
116. Tur, Tul. La transcription hbraque serait 60s. Cest encore le nom dune montagne au sud de Sichem, le Djebel et-Tor, sur les flancs et au sommet de laquelle se remarquent quelques ruines. 117. [q] , , ^ Sennur.La liste fait un saut assez brusq de Sichem nous arrivons 18 kilomtres plus au nord, Sanour qui a gard sans modification son antique appellation.
/W W W AAAAAA J J (3
118. ( 1 | Mender est le Kh. el-Mountar, au sud dOumm elFahm, sur la montagne et dans une position telle que le nom d Observatoire lui avait t appliqu. 119. J J Zebibi se rattache la racine m aiat musca. Cest maintenant Ezbouba, village de 250 habitants sur une colline au nord de Tanak, dominant la plaine de Mageddo. 120. 0Q 7) jli] Amneh marque un retour en arrire : jy reconnais en effet ElAI U 1 Yamoun, qui se trouve au sud de Tanak.
I C A /W V W
JJ
121. < = = = > Z o r a un nom identique celui de Tyr, *rot. Malgr lloignement de la ville prcdente, jy verrais plus volontiers Sir, lest de Sanour, que Sileh, entre El-Yamoun et Tanak. Ce nom est le dernier de la liste se rapportant la Palestine. On remarquera que dans ce tableau figurent peu de villes importantes ; il semblerait que les gyptiens aient excut des marches rapides vers des points dtermins, ngligeant de sattarder au passage ponr prendre les forteresses qui auraient pu les retenir un certain temps ; aussi
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. ...
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les noms actuels ont-ils t, dans la majorit des cas, mon seul guide pour identifier remplacement des villes numres. Je nai pu en retrouver quelques-unes dans la rgion o jesprais les rencontrer : peut-tre, avec des cartes plus compltes que celles dont jai pu me servir, parviendra-t-on combler ces lacunes.
V A R IA
VON
il h e l m
p ie g e l b e r g
X X X III. Ein neuer Vorschlag zur Erklrung von a * ^ . In dem von G r i f f i t h * mustergltig verffentlichten und erklrten Hymnus auf Wsrtsn III findet sich in der dritten Stanze ein Substantiv (| / an dessen Bedeutung Be festigung oder Mauer nicht gezweifelt werden kann. Es ist zweifellos dasselbe W ort, welches ich aus dem Anfang des neuen Reiches an zwei poetischen Stellen belegen kann, wo man von vornherein lteres, etwas aus der Vulgrsprache verschwundenes ___ Sprachgut vermuten kann :
m m ir', X/1-8 (ei. Newberry) : [ j L i5 J ooo m m T L 1 j_t o o o L j I * r Siehe er (sc. der Vezier) ist aus Erz,ein W au von Gold fr das Haus seines Herrn ;
M a rie tte ,
Karnak, 15/6 : w Ich habe einen W all errichtet, einen S itz... Stellen wir die Formmdr(i)* neben \mdr,so werden wir gene letzten Form einen Vorschlags vokal zu sehen, welcher vor der Doppelconsonnanz stand. Wenn ich also den Bildungsvokal des Nomens durch+ bezeichne, so wrde die vokalisierte Form emd$-r zu postulieren sein. G r i f f i t h mchte dieses Substantiv von dem von S e t h e ( A . Z . , 92/55f f . ) bespro chenen Verbum mdr drcken, pressen ableiten. Das ist gewiss mglich, aber der folgende Vorschlag scheint mir erst die Beziehung zwischen diesen Worten klar zu stellen. Es giebt im gyptischen einen Stamm dr mit der Grundbedeutung zusammen drcken o. ., der z. B. in folgenden Worten* klar zu Tage liegt : dr(i) einwickeln , M a s p e r o , tudes gypt., 1/141;
^
drw Grenze ;
1. Kahun Papyri, 1 ff. 2. Ich gebe im Folgenden berall die Formen des A. R. Bekanntlich ist d in vielen Fllen and so web in unsrem W ort im M. R., za d, im N. R. and spter za t geworden. 3. Es liegt die r i geschriebene Nancierung des vor. 4 Aach drt Hand knnte hierher gehren. Das in die semitischen Sprachen (rplt s. Bondi, . Z., M /132), bernommene Lehnwort ist fr uns insofern von Bedtg., als es die Gleichung = i enthlt, and dsaat fr m d r : fflflj ein anderes Verhltnis bezeichnet als fr das erstere Wort. Das stimmt ja auch za unsrer Annahme, welche die Worte fr Mauer, W a ll als urverwandt betrachtet. Fr dieser Periode sei nur an d b *: erinnert = X in Worten
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Ferner ^ {JjJ n dr(i) Mauer, W all , Totb., 130/14, 108/8, 9 (cf. auch sdr
Wm, Z. 15)!=* Von diesem drist nun weiter mit dem bekannten Prfix m* das N was umschliesst, der W all gebildet. Von dem Nomen mdr scheint mir dann ein neues Verbum mdr* gebildet worden zu sein. Dem Semitisten wird dabei die Verwandtschaft mit den is Stmmen aufgefallen sein, welche die gleiche Grundbedeutung wie das gyptische dr aufweisen, welches lautlich genau entspricht. W ir haben also diese dr Gruppe dem Wortbestand der gypto-semitischen Periode einzureihen. dr entspricht demnach den Stmmen ns, ins, mdr genau einem rata. Dieses W ort m dr: nsij Mauer mchte ich in der gemeinsemitischen Bezeichnung fr gypten sehen*. W ie kamen aber die Semiten zu dieser Bezeichnung? W ir wissen seit langem wenigstens fr die Zeit des M. R. und des N. R., dass sich im Osten des Delta grosse Befestigungen' zum Schutze Untergyptens gegen die stlichen Gegner befanden. Neuerdings aber haben die Pyramidentexte gezeigt, dass wir solche Grenzmauern bei den Bitterseen schon fr die lteste Zeit* anzunehmen haben. Dass dieses Bollwerk, welches den semitischen Nomaden den Eingang in das fruchtbare Nilthal7 wehrte, fr die Semiten den Namen fr das gesamte Land abgeben konnte, ist mir durchaus nicht unwahrscheinlich. Ursprnglich bezeichnet^ der Name gewiss nur das Delta und in diesem Zusammenhang verdient es jedenfalls Beachtung, * dass noch Jesaja, 11/11, und Jerem., 44/15, d'-uc im Ggs. zu onnt p V , rsi = Paturisi gebrauchen. Spter aber ist er die gemeinsemitische Bezeichnung fr ganz gypten geworden. Schwierigkeiten macht die Form onsa. W ill man diese nur im Hebrischen nach gewiesene Vokalisation halten, freilich ist ja schon vielfach die Form aufgegeben und durch D n xt? ersetzt worden so bleiben zwei Erklrungsmglichkeiten. Die erste Berhrung der Semiten mit gypten erfolgte vor der Einigung der beiden Reiche durch Menes, und nur Untergypten trat daher zunchst zu ihnen in Beziehung. Als das Mauerland um dann mit Obergypten vereinigt wurde, aber berall in dem Staatsorganismus noch die alte Zweiteilung ihren Ausdruck fand*, mag die hebrische
1. S. E r m a n , Gram., 102. 2. mf})t die W age ( was abmisst ). 3. Das Verbum ist schon in den Pyramidentexten P. ///741, 742, nachweisbar und findet sich Z. 19 des Hymnus auf Wsrtsn in der Schreibung
B
.
4. ber die bisherigen ErklrungsversucbeT^on*welchen keiner annehmbar ist, s. R e in is c h , ber die Namen gyptens bei den Semiten und Griechen, Sitzb. d . phil. hist. CL der kaiserl. Akad . Wien, 1859, p. 379 ff. 5. E r m a n , gypten , p. 692; M a s p e r o , Histoire de VOrienty p. 469; Max M l l e r , Asien und Europa , S. 43 ff. Gegen M C l l b r halte ich an der Annahme einer Befestigungsiinie fest, welche den Osten des Delta gegen einfallende Nomaden schtte. Man wird diese Befestigung am besten als eine Linie von vorgeschobenen Forts denken. Aber nhere Angaben fehlen. Fr die obigen Ausfhrungen bleibt diese Schwierigkeit belanglos. 6. E r m a n , . Z., 91/44. 7. Es sei auch daran erinnert, dass in dem oben erwhnten Hymnus tmdr gerade in Bezug auf }#1 (&am) gebraucht ist. 8. E r m a n , gypten , p. 123.
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" Dualbezeichnung ins Leben getreten sein, welche auf die nicht mehr erhaltene Segolatform -qta* zurckgeht. Der Ursprung dieser Form wird bald vergessen worden sein, und daraus kann es sich erklren, dass spter der Dual auch, wie oben erwhnt, gelegentlich allein fr Untergypten gebraucht wurde. Aber in der letzteren Schwierigkeit liegt ein wunder Punkt der Erklrung. Deshalb mchte ich die folgende vorziehen. An einer Reihe von noch erhaltenen gyptischen Festungen lsst sich eine doppelte Umwallung nachweisen, und auf eine solche Doppelmauer knnte der Dual sich beziehen. Aber wie dem auch sein mag, die Benennung gyptens nach den das Delta gegen die Semiten abschliessenden Befestigungen ist mir nicht unwahrscheinlich. W ie sich die einzelnen Formen der gemeinsemitischen Bezeichnung zu einander stellen, habe ich dabei unerrtert gelassen*. Darber mge die Entscheidung den Semitisten zustehen, welchen ich diese Erklrungsskizze als eine noch offene Frage unterbreiten mchte. X X X IV . Weiteres zur neugyptischen Orthographie. berall wo wir im Neu gyptischen pltzlich bekannte Worte durch Neubildungen ersetzt sehen, drfen wir mit einigem Recht uns fragen, ob wir nicht in solchen Fllen alte Bekannte in vern derter Schreibung vor uns haben. Es muss eine Zeit gegeben haben, in der die Schreiber lebhaft fhlten, dass die traditionellen Schreibungen in vielen Fllen den Lautbestand nicht gengend Wiedergaben. Dass diese orthographische Neuerung gerade in das neue Reich fllt, ist gewiss kein Zufall. Sah man sich doch in dieser Periode zum ersten Male in grsserem Umfang* gezwungen, fremde W orte in gyptischer Schrift wieder zugeben. Hier gab es keine Fessel der Tradition, es musste vllig Neues geschaffen werden. Dieses Neue war die zuerst von Max M l l e r beleuchtete syllabische Orthographie, welche die Mglichkeit einer Vokalandeutung bot. Vielleicht darf ich daran erinnern, dass in unsren stenographischen Systemen Fremdwrtern gegenber ein ganz analoges Verfahren besteht. So bezeichnet die Gabelsberger Stenographie im allgemeinen Vokale durch Verdickung der Striche oder durch die Stellung der Buchstaben zu einander, bei Fremdwrtern aber werden die Vokale gesondert geschrieben.
Es war nur zu natrlich, dass man mit dieser Neuerung der syllabischen Ortho graphie nicht nur in der Fremde verblieb, sondern sie auch im eigenen Hause ge brauchte. Zu den Worten dieser Orthographie gehrt schon dem usseren nach die Negation n m ,- deren Bedeutung zuerst B r u g s c h * erkannt hat. ber
M AAAAAA ft .
Identilt mit SUm on und den abgeleiteten Negativformen herrscht kein Zweifel, indessen ist es meines Wissens bislang nicht versucht worden, das W ort auf seinen Ursprung zurck zu fhren. Das negative Verbum ^( J L n 't) bat sein positives Gegen stck in a / 1 ( = ovirt). Das regelrechte Negativum zu der letzteren Form
1. M a s pe r o , Archologie gyptienne, p. 24 ff. 2. Vgl. vor allem W i n c k lb r ,
Jpi I I I
AlttestatnentlicheU u,1 p. 168 ff. s r e t n 3. Die Versuche des M. R. stehen zu vereinzelt da, um von weitgehenderem Einfluss sein zu knnen. 4. . Z., 1 876/121 ff. Vgl. E r m a n , Gram., 351.
RECURIL. XXI. NOUV. 8R., V. 6
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wrde weisen z. . :
n(n) wn mdif lauten und lsst sich auch in der That so nach" wie
AAAAAA
Pap.Anast.VI,3/9: jemand, der keinen Vorgesetzten hat (mi fed ovptoAie ouurrq h ri) 1 .
AAAAAA AAAAAA
Dieses welches im neuen Reich bereits zu mn (Kopt. 5In) verschliffen gewesen sein mag, steckt in dem neugyptischen J|vi . Dafr sind auch zwei _cn a I I I TS* weitere Beispiele lehrreich :
AAAAAA ft
^ ^ cic AieK sw n^q Aiuuoit itcq ujen^q Sagtest du ihm nicht: Es ist nichts dal so dass er fortging.
Pap. S a llierl, 6/6 = Anast. V, 16/6: (sagen) : Gieb Getreide her! Es ist nichts da! >
Auch hier ergiebt sich die Gleichung
A W W A AAAAAA I I I -< 2 >
mir das Determinativ -cs>-, an statt dessen man erwartet, wie es die demotische Gruppe zeigt. Ein zweites W ort, welches zweifellos hierher gehrt, ist (| ^ <^> ^ ^ , aber hier
n m<* *n dieser m' in der lteren Litteratur nicht nachweisen und kann nur als verwandte Bildung <=>K neben Q anfhren. Daher bleibt meine Erklrung recht problematisch. Dass man neben dieser syllabischen Orthographie auch in andrer Weise versucht hat, traditionelle Schrei bungen durch lautentsprechende zu ersetzen, habe ich anderweitig gezeigt*.
ist die Erklrung schwierig*. Sollte die Doppelprposition syllabischen Schreibung stecken? Leider kann ich aber ein
q
AAAAAA
AAAAAA (
DieEinleitungsformel der Mrchen. ber den Sinn der Worte, mit welchen die Novellen von den beiden Brdern und vom verwunschenen Prinzen anheben, ist man seit langem im Klaren. W ir gehen schwerlich fehl, wenn wir
XXXV. e <=> <21 ^ 11 (( eS waren e*nmal zwe* A / w w A1
I AAAAAA J I
und ^ ^^ g >
<~^> <r^t
% es war einmal ein Knig bersetzen, aber die grammatische Auffassung dieser Formel ist noch nicht gegluckt7 , W ir haben in 4 = 1 (2 und (2 zweifellos die koptischem HToq entsprechenden Formen des Pronomen personale* vor uns, welches hier nachdrucksvoll das folgende Substantiv anticipiert. Demnach lautet eine wrtliche bersetzung des zweiten Beispiels was ihn anlangt, so war ein Knig . Die Formel des Papyrus d'Orbiney verlangt indessen eine ausfhrlichere Besprechung. Zunchst mchte ich gegen die bisher
ca AAAAAA AAAAAA
( ^ ^
___0
2. Die von B ru g sc h , Hiorogl. Gram., 287, gegebene Ableitung von < r z > mittelten Lesung 3. Bekannt ist 4. 5. 6. 7. 8.
E r m a n , N. 6ram."7 103.
rge. 0 m m*.
,X . c e R VIII/89-90. Fr die endgltige Lesung s. G r i f f i t h , P .S .B .A ., 1889, p. 162. E r m a n , N. Gram., 337. E r m a n , N . Gram., 69.
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11 zwei Brder stammten von einer Mutter und einemTVater einen Nominalsatz sehen, dessen Subject sn (Singularis) durch das vorangehende ir mntwfartw hervrgeho ist. Was ist nun fyrtw? Ich glaube lediglich eine Partikel, welche ich auch sonst nachbliche Auffassung in
( 3 Wi Was soll dein Sagen : Siehe (?) der Offizier ist besser als der Schreiber! SalUer /, 8/4 : J ^ (| siehe (?), ich trete ein vor meinen Herrn. Vielleicht verhlt sich dieses
^
' K mm
wiedergegeben habe, zu fyr w ie isiwzu is. In beiden das Pronomen absolutum der 2ten Person sein, welches sich bekanntlich gern an im perativische Verbindungen hngt. Demnach drfte die grammatische Erklrung der letzten Formel in der folgenden bersetzung ausgedrckt sein : Was sie anlangt, siehe (?) zwei Brder stammten von einer Mutter und einem Vater. Abgesehen von diesen beiden Formeln liegt die obige anticipierende Verbindung auch in einer etwas ft< = > 1 / ^ m O dunklen Stelle des Dekretes des Flrmhbvor Z. 29 ^ : -> 1 (J/^w AK c ^Hill mh " /TIS
AAAAAA O
III I
Beilufig bemerke ich, dass sich mntf schon im Neugyptischen als Adversativ partikel ( =
irro q )
ein Schreiber seine Sehnsucht nach Memphis: Siehe, mein Herz schlgt strmisch (?), es eilt ohne Besinnung (?), es fhrt stromaufwrts, um Memphis zu sehen... ich ich sitze ruhig da (|| ** (jio k tiT oq ) ^ whrend mein Herz eilt, um mir zu sagen, wie es in Memphis aussieht. X X X V I. Zu Pap. dOrbiney 3/8. Fr diese bislang noch nicht entzifferte zer strte Stelle glaube ich folgende Lesung und bersetzung vorschlagen zu drfen :
i L [1 " i Z 1 ' I1 , I ' l ' l '1 -sr. ds " ,urd* der J,ir^ l,ud w l # s o d panther vor Wuth wegen des schlimmen Antrages . br st ri wegen findet sich auch sonst z. B. in einem Briefe der Dyn. X X I* :
du feindest mich an (?) indem du gegen mich fluchst wegen dieser Sptterei .
X X X V II. Zum Papyrus Abbott. Trotzdem dieser Papyrus* schon vielfach bearbeitet worden ist, giebt es doch noch einige Punkte, welche der Berichtigung
1. leb gebe die verbesserte Form anstatt des fehlerhaften
2. S p ie g e l s bhg, Correspondancesy p. 68; P .B .N .y 198, Z.
3. L. so anstatt
/ I \ Q
.
ie d e m a n n ,
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bedrfen. Eine der wichtigsten Berichtigungen betrifft den Namen einer der Haupt
personen des Processes, des Frsten der Weststadt. Bislang ist dieser Name ^ P Velesen r s i g worden, und doch htte ein Vergleich mit dem Namen seines Kollegen (var. ) drber belehren knnen, dass! die Lesung unrichtig ist. Denn das srgelesenen Zeichen
aus JL/ I verschiedene Formen. In dem Y ^ y / I Namen des Stadtfrsten haben w ir (5/13) Hr-l in dem seines Kollegen (5/19) . Das erstere Zeichen ist uns als ^ srz. B. aus der und des zweite Zeichen ist die gleichfalls gut belegte hieratische Form des alten Mannes ijw\ Demnach hiess der Stadtfrst P ,-sr(i) und sein Kollege von der Weststadt P l -i jt o -i .
Abbott, 6/6-8. In der trotzigen Antwort, mit welcher der Arbeiter ( ist) Wsr-frps den Stadtfrsten zu rgern sucht, heisst es mit Bezug auf die Knigsmumien
E rm an *
und
M asp ero7
dass sie f r w y m k y activisch nehmen, und unterscheiden sich dadurch von der bersetzung von C h a b a s ' , welcher die beiden Verben passivisch fasst. Zweifellos ist hier die ltere bersetzung im Recht, denn die Verbalformen auf y sind passive Participialformen', wie sie mit Vorliebe von Verbis III# e inf. gebildet werden. (( schtzen gehrt nun wie sich z. B. aus dem Imperativ plur. (Wms/457) und dem unten mitgeteilten Infinitivbeleg mkt ergiebt, dieser Verbalgruppe an. Ob ebenfalls hierher gehrt, kann ich nicht entscheiden *, aber jedenfalls ist unsere Construction dem im Pap. Abbott so beraus hufigen Nominal satz mit passivischen Participium ^ anal8 bildet, und die bersetzung sie waren unversehrt, sie waren geschtzt und geschirmt ist vllig gesichert. Die hier vorliegende Verbindung der beiden Synonyma ist nicht selten anzutreffen, v g l.: > Turin 3 d u j , /3 : . ich bin geschtzt und geschirmt bis in Ewigkeit .
1. Abbott, 1/7, 5/19, 21. 2. Ib., 5/13, 20. 3. I ,5 . b /20, 7/6. 4. CI. Turin , 116/3, und in den vielen Briefen, welche die Wendung ,tet *;t im Anfang enthalten. Man mag damit unsren Eigennamen vergleichen.
Q j
s w
7. Enquete judiciaire , p. 43. Die richtige Lesung der Eigennamen ist, wie ich erst nachtrglich erfahre, schon von M a s pbr o gegeben worden. Da dieselbe aber von den spteren Bearbeitern des Papyrus, den Autor nicht ausgenommen, nicht beachtet worden ist, so mgen die obigen Bemerkungen dazu dienen, M asperos Lesung der Vergessenheit zu eutreissen. 8. Melanges dgyptologiques, 1/104. 9. E rman , N. G r a m 162; M l l e r , . Z., 91/90 ff. 10. Die Stele von Mitrahine (s. unten) giebt als Inf. aber der Text stammt au? der Saitenzeit.
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G o l n is c h e f f ,
.........
V i (( S ^ ^er ^ ^ w^sc^er geschtzt und geschirmt sein, er soll durch niemanden im ganzen Lande gefhrdet (?) sein. . Siele von M ilrahm eh',Z.T. | ^ - > [ ] ^ 0 ^ k T JL Meine Majestt befahl, dieses Gebiet zu schirmen und zu schtzen. W as nun den Schluss des Satzes anlangt, so scheint es mir am ungezwungensten lind am sinnentsprechendsten zu sein, einen uneigentlichen Nominalsatz anzunehmen, dessen Subject n\ sfyr nfr ist. Danach ist die ganze Stelle so zu bersetzen : Sie (sc. die Mumien) sind unversehrt, sie sind geschtzt und geschirmt. Die schnen Plne des Pharao, ihres Sohnes, berwachen sie und lassen sie grndlich* inspizieren (?). W enn man sich vergegenwrtigt, dass der angeredete Stadtfrst die Demonstra tion ( t o p t tit,5/11)der Gegenpartei als eine Beleidigung des Pharao bezeichnet und die Gewissenhaftigkeit der Untersuchung in Zweifel gezogen hatte, so versteht man den Hohn-, welcher aus dieser Wendung klingt.
Abbott, 6/12. In der Rede des Stadtfrsten heisst es bei der Aufzhlung der Schreiber, welche ihm ber die schlimmen Zustnde in der Nekropolis berichtet haben :
i r z
aber sie schwiegen darber nicht. Diese richtige Lesung gab schon C h a b a s ( ist m. E. bislang nicht richtig verstanden worden.
Ich glaube, dass wir in dem letzten Teil des Satzes eine incorrecte Schreibung oder, wenn man lieber will, eine graphische Spielerei vor uns haben. bn verneint A A / W S A bekanntlich besonders Nominalstze* und es liegt danach nahe, folgenden Text her zu stellen < ? W ir haben demnach hier dieselbe Verwendung des # * / w w wI III <=> 2 U Silbenzeichens nsvor uns, welchen S e t h e * vor kurzem fr die Pyramidenzeit belegt hat, z. B. f | j [1fr / W W WP ms ns sie hat geboren . Unser Text ist freilich darin incorrect, dass er
J0
bn+ ns+ st fr bn-st schreibt, also das n do gesehen davon, dass er einer bekannten Eigentmlichkeit* der neugyptischen Ortho graphie zu liebe das s doppelt setzt.
1 . Nach eigener Abschrift publ. B r u g s c h , Rec., pl. I l i ; M a r ie t t e , M on . die., 306, s. W kickte, p. 644.
ib d e m a n n ,
Ge-
i. e r. Abbott,
3. E r m a n , N . Gram., 34. Die dort 34# Anm . vorgeschlagene Erklrung wird durch die unzweifelhaft sichere Lesung grvo hinfllig. 4 . . Z., 95/73. Schon frher hat M a s p e r o (Rec., V II, 140-141; X, 19, 3), worauf ich freundlichst auf m erksam gemacht werde, diese Verwendung von ns besprochen. Andre derartige Flle besprach M l l e r , A. Z., 91/69 A. 3. Diese eigentmlichen Schreibungen, welchen auch die von M l l e r (Rec., XIV/ 20) nach gewiesene Schreibung des Causativums von Sm gehen angehrt, spielen in der gypt. Orthographie eine weit grssere Rolle, als man bisher angenommen hat, und vordienten einmal eine eingehende Untersuchung.
AAAAAA r i AA/VSAA
5 . Cf.
II
fr
n.c.
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X X X V III.
Zu |
deren abgekrzte Schreibungen nicht nur uns, sondern auch den spteren gyptern schon unverstndlich waren. Vielleicht belehren uns einmal die jetzt zu Tage g e frderten ltesten Denkmler, einstweilen mssen wir uns mit den weit jngeren Quellen abfinden. Die Texte des A. R. schreiben neben | gelegentlich1 und im M . R . treffen wir | Das spricht fr die Lesung und"drfte Sprecher der Weisen bedeuten . Diese Bedeutung scheint noch im N. R. gefhlt worden zu sein, wenn anders der Titel* ^ (( ^rs* der Reden fr Weise und Zuhrer auf unsre Gruppe Bezug nimmt. Mit dem letzteren Vorbehalt sei hier eine andere Titulatur des neuen Reiches mitgeteilt (L., D., III, 240 d) :
Dessen Stock ber den Weisen ist lsst darauf schliessen, dass der V er fasser dieser Inschrift | md als Keule, Stock gedeutet bat*. Welche von beiden Anschauungen die berechtigte ist, wenn berhaupt eine der selben der ursprnglichen Bedeutung gerecht wird, mchte ich nicht entscheiden. X X X IX . ^ iri-pr. W ir pflegen die obige Gruppe5fr Tempel rj zu
lesen und mitKopt. pne zusammenzustellen. Dabei sind indessen bisher zwei Schwierig keiten unbeachtet geblieben. Einmal ist es recht bedenklich aus der Mund (ffnung) des Hauses die Bedeutung Tempel zu entwickeln, und dann macht auch die Gleichung r , -pr = pne sehr grosse Schwierigkeiten. Also Grund genug, um die einge brgerte Lesung anzuzweifeln. Nun ist die Gruppe <=p> in einer Reihe von Fllen zu lesen* und diese Lesung scheint mir auch fr unser Wort zuzutreffen, pr heisst y das was zum Haus (sc. des Gottes) gehrt und ist eine Bildung wie < = > - *- ir i fy t Liste , welches G r i f f i t h 7 neuerdings als masc. nachgewiesen und gewiss auch richtig in der obigen Weise gelesen hat. So glaube ich, dass iri pr seinem Ursprung nach nicht das durch ht bezeichnete Tempelgebude, sondern das ganze Tempelwesen bezeichnet, also griech. am besten entspricht. Von gelangt man aber leicht zu epne, welches aus ere-pe r entstanden ist. XL.
di
(t m ).
Sethe*
gesucht, dass das obige W ort durch die hieratische Ligatur aus ' en^ stellt worden sei und daher keine Daseinsberechtigung in unsren Wrterbchern habe. Ich muss gestehen, dass ich den scharfsinnigen Ausfhrungen von vornherein
1. L., D., 11/48, 63. 2. Siut,1V/216. 3. V irry , R bm ir', pl. X X X V III. 4. W ie ich aus Deshasheh, p. 47, ersehe, hat sich G r if f it h neuerdings fr die neugyptische Interpreta tion ( staff of the Rekhyt ) entschieden. 5. Ich gebe die Orthographie des A. R. und M. R. 6. Rec., X V II, p. 96-97. 7. Kahun Pap., Text, p. 18. 8. A. Z., 93/111.
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deshalb sehr ablehnend gegenber stand, weil sich die Schreibung ja auch noch in der hieratischen Cursive .. _ nachweisen liess. Mit den Confusionen von und ^ ^ anders als in unsrem. Fall, denn kein un(i ^ ) liegt es doch wesentlich hieratischer Text des neuen
Reiches, von den vorhergehenden Perioden ganz zu schweigen, bietet jene irrtmlichen Varianten. Sie finden sich nur in hieroglyphischen und ganz spten hieroglyphisch angehauchten Texten, als Verwechslungen des transcribierenden Steinmetzen, 35 aber findet sich auch in hieratischen Texten, wie man sich leicht aus den von S e t h e gesammelten Stellen berzeugen kann, denen ich noch Abbott, 5/7, hinzufge J :j tll lj I b T il^ L j i < ( ^ ^enne ^*er deinen an diesen Stzen . Fr eine solche hieratische Confusion wsste ich keinen anlogen Fall anzugeben. Haben wir also kein Recht, die Gruppe < = ^ 3$3: aus dem Wrterbuch zu verbannen, so lsst sich durch eine weitere Beobachtung die Heimatsberechtigung unsres W rt chens in schnster Weise darthun. S e t h e hat, wie mir scheint, schlagend nachge wiesen, dass < ^ 3^ : 3^ Partikeln sind, und die Bedeutung noch, hier sehr wahrscheinlich gemacht. Nun giebt es im Demotischen eine namentlich aus W eih inschriften und den gnost. Papyris bekannte Gruppe , deren Lesung
tm
durch eine griechische Transcription1 ebenso wie die Bedeutung hier gesichert ist. In diesem t*V sehe ich das Derivat unsres ^ 3^ dl und halte es gleichzeitig fr recht wahrscheinlich, dass die demotiche Gruppe aus der hieratischen entstanden ist. Somit sind 'j und dl als zwei synonyme Partikeln mit rtlicher u. zeitlicher Be deutung zu betrachten, von denen gerade die von S e t h e beseitigte Gruppe die andere verdrngt und berlebt hat. Bekanntlich lsst sich dl * . V noch im Koptischem nach
t
weisen*. X L I. Zu der Lesung von [O3 und Die beiden Silbenzeichen sind zuletzt von E r m a n * zweifelnd ifr gelesen worden, und darin glaube ich dem beistimmen zu m ssen, dass beide Zeichen denselben Laut wert haben. Denn die Pyramiden texte schreiben fr den Sonnenberg, Horizont *, aber damit ist fr die Lesung der beiden lautlich identischen Zeichen nichts gewonnen. Nun lsst sich aus der griech. Umschrift von ^ pp**' die Gleichung cQ: = a^t(?) feststellen und dieser Befund stimmt gut zu der aus dem Pap. Rhind ( 11 /1 1 ) u. s.* belegten Schreibung afyiV. Da nun der Pap. Rhind hnlich < (/ . 111$ I und < C ' A f S I wie das letzte W ort I afyi schreibt, so liegt es nahe, darin einen Beweis zu sehen, dass I beide
1. S.
H ess,
Tempelinschrijlen, 1 , 101/8. 3 . Grammatik, Schrifttafel C 58 und N 44. 4. P. 1/74, P. /7/486, W/433. 5. Gnost. Pap., s. Glossar bei H bss , Der gnost. Papyrus con London. 6. Ob der anlautende Vocal ein a war, wie man auf Grund der griech. Transcription annehmen mchte, lasse ich dahin gestellt. Jedenfalls setzt die demotische Schreibung einen Vokal vor dem & voraus. Bei der wsten Orthographie demolischer Texte knnen fr die obige Untersuchung nurFormen derselben Hs. von Belang sein. Es ist demnach berflssig, andere Schreibungen (vgl. z. B. Harmachis in B ku g sc h , Thesaurus, p. 915) hier anzufhren.
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Eigennam en
1
fhrt zu der Gegenberstellung
& = 4 f/. m i l = a *
== _
' 1
/ I
I
x i-
Daraus ergiebt sich, dass beide W orte in der letzten Silbe gleich vokalisiert waren, whrend die anlautende Silbe verschieden war. berdies heben die demotischen Schreibungen auch den Geschlechtsunterschied gut hervor, denn < i Sache ist bekanntlich im Unterschied von (Oj mnnlich1 . Wenn ich fr *xl = c ^3 nach einer ent sprechenden koptischen Nominalbildung suche, so mchte ich am ehesten.an eine Bildung wie ernce ( = imtset) denken und danach tetyvcPt als Grundform postulieren. Aus itywH w re dann gfyi geworden wie, aus (= ein In A p n a y i wre dann in*der bekannten Weise das e in e#t dem < * in A p angeglichen.
Somit mchte ich fr cQj ^*e Lesung ifyw vorschlagen. Davon ist tifyw Glnzen, Glanz o. . zu unterscheiden, welches die Pyramidentexte jR und die demot. Texte (z. B. Rhind) den beiden ursprnglich
Cf
I ihe Kopt.
eingetreten ist, bleibt noch zu untersuchen. Der in den Amarnabriefen erwhnte Stadtname in welchem ich * die assy rische Transcription von ^ (j vermutet habe, kann demnach nicht den Namen Amenophis IV enthalten,^der ti'jiw-n-itn lautet und das W ort ilfyw der Glnzende, der Geist freilich mit der oben angedeuteten Confusion enthlt. Damit findet die von Schfer* neuerdings gegebene Erklrung eine weitere Besttigung, ffinatn
kann nicht ausi frw( = i) n e nntstanden sein, dagegen is t i = Hinatn lautlich nichts einzuwenden. Die Verkrzung des efyi zu fri fhrt wieder auf die oben erwhnten Gleichungen von (O) und mit ihren demotischen Transcriptionen, aber ich wsste daraus keine Schlsse fr die Nominalbildung von
/~ v I I I *
1 C = 7 =! zu ziehen. X L II. Z u der Berechnung des in der Felsenstele von Hamamt erwhnten
Expeditionscorps. In der Berechnung der in der angegebenen Inschrift (L., D., ITI, 219, Z. 13 if.) erwhnten Teilnehmer an der grossen Expedition in die Steinbrche von Hamamt ist bislang stets dem Verfasser der Inschrift ein Rechenfehler, und zwar ein
1. Vgl. z. B. Priese, 2 /7. 2. Rec.,X / . 37, A. 1. Die voq Max M l ler gegen diese Identifikation erhobenen sachlichen Elin wnde (Oriental. Litteratuntg.,1/176) scheinen mir nicht dagegen zu sprechen. 3. ,9 Z . A 6/166.
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recht erheblicher, zur Last gelegt worden. Dass dieser aber in Wirklichkeit nur in eines irrigen Auflassung der betreffenden Stelle besteht, sollen die folgenden Aus fhrungen zeigen. Die Liste beginnt zunchst mit 9 hheren weltlichen und geistlichen Beamten und giebt denn folgende Ziffern, die ich der Bequemlichkeit halber in 2 Gruppen neben einander stelle :
+ + + + +
20 20 1 20 50 50
5000
Aller Wahrscheinlichkeit nach ist nun in der Ge samtsumme einfach statt ^ ^ P j ij mit einer sehr leichten. nderung zu lesen, und der Fehler vermutlich dem modernen Copisten zur Last zu legen. Der Posten 900 habe ich in dieser Addition un bercksichtigt gelassen, nicht nur weil er die so schn stimmende Rechnung verderben wrde, sondern auch weil dies ausdrcklich von dem Verfasser der Inschrift
f n n im
+ 1 + 50 + + +
bemerkt ist, denn ich bersetze den die Ziffer 900 ein1 fhrenden Sate 3 8130 Gestorbene, welche dieser Berechnung fern sind 3 + 234 (d. h. welche in dieser Addition nicht mitgerechnet sind). + 2 83641 Die Bedeutung von fern sein von ist lngst* + 4 erwiesen und fr Berechnung als eine der Be + 9 hohe Beamte. deutung dieses vieldeutigen Wortes sei auf den Titel* s$ 234 shn Rechnungsschreiber verwiesen, der Varianten ergiebt. Schwierig bleibt dagegen das erste W ort, dessen oben gegebenen Sinn man stets und gewiss richtig erraten hat, ohne eine Erklrung der Form zu versuchen. Dass dieselbe mit mt sterben nichts zu thun hat, liegt auf der Hand.
V A/S/SAAA (( AAA/W A fv ca
Einer der euphemistischen Ausdrcke fr den Verstorbenen ist \ \ im (t3U*.. t ) welcher dort ist . Ich zitiere fr den genannten Singular das Gesprch eines Lebensmden* Z. 142, fr den Plural Bibi. Nationale, Z. 7 *); Es liegt sehr nahe, unser ( und darin eine jener ( (Osirishymnus der , Reinisch, 15/11).
bringen, und so glaube ich kaum fehl zu gehen, wenn ich diese Gruppe imiwtiw lese
wtibildungen erkenne, mit welcher man u. a. von den aus positionen abgeleiteten Adjectiven nomina agentis bildet*, imiwtiw welche dort sind , ist also vllig synonym mit dem oben angefhrten ntiw , der euphemisti schen Bezeichnung der Verstorbenen.
X L III. Zu
D a r e s s y * als
derStadt
1 . Auch Bruosch, Geschichte sEgyptens, p. 623, Anm. hat hier einen leichten Rechenfehler gemacht. 2. B r u g s c h , W rterb., V/381 ff. 3. /., Vll/1097. 4. S. E r m a n ' s Ausgabe, p. 71. 5. Reo. arch. XIV, pl. 307. - 6. S. Rec.y XV1/191 ff. - 7. Rec., X1V/25.
RECUBIL, XXI. NOUV. 8R.t V.
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Stadt bemerken will, betrifft zunchst die Lesung des Namens. Ich gehe dabei von folgendem Material aus, welches ausschliesslich dem M. R. angehrt:
I. * X i v / a s : ^ ^ .
II. i . Z . , 82/122
fv A
(
v /
III. IV.
udge,
N ---- / T J v/ww
Illahun, V III : V. Collection o f the Rev. Gregor. Folgende W eih inschrift (Dyn. X I I I ): 1 A ern A a' F l< . -..I |I j/nr^run -T k -9T c=*= ill ^37 ,w w w JI I I I oO
P
e t r ie
lirSr!0
^ IU I^
Cat. Florenz,
S.
VI.
S k
c h ia p a r e l l i,
102 :
--- * * N >
A A A/W A
VII.
.2 b I 66 : M
*
, var.
L " V II
O i ; ib.,
266,
var. 1=3
r""~ l < C T
o , *=
und | 1 fr
<k stow
bezweifeln. In allen diesen Fllen ist nb Sunio der Herr von Storno ein Attribut des Sobk. Mit solchen Gtterattributen werden nun nicht selten gyptische Eigen namen gebildet, vgl. :
i Www
(L ie b le in , (L ie b le in ,
1536) Attribut des Hathor Herrin von Aphroditopolis* ; 140) Herrin von Tentyra Attribut derselben Gttin;
| ^37^
Ebenso bildet, man nun rnit dem Beinamen des Sobk das nomen proprium Nb-
stonto, welches sich im M. R. gar nicht selten findet aber bislang nicht richtig gelesen worden ist. Denn in den von S t e i n d o r f f (A. Z., 94/126, A. 3) zusammengestellten und Nb-sw - , gelesenen Formen steckt ganz zweifellos das oben errterte Attribut des krokodilskpfigen Gottes. Dieser Name Nb-swnw steckt nun wohl auch in dem nomen proprium , in welchem eine fehlerhafte Transcription von * sein drfte. So mchte ich auch freilich mit einer gewissen Scheu die Frage aufwerfen, ob nicht auch in V -V II unser Stadtname steckt. Dann wrde jedenfalls V I beweisen, dass der betreffende Steinmetz that,schlich smn las, da er das Wortzeichen / 1 mn hinzufgte. Doch liegt es nher in 1V -V I an die Stadt I Smn zu denken, deren I /www Lage noch nicht sicher ermittelt ist*. W o aber ist die Stadt Storno zu suchen? Ob M a s p e r o * auf Grund der von ihm
verffentlichten Stele Recht hat, unsren Ort in der Nhe von zu suchen, ist mir fraglich. Wenn ein Gott der Herr zweier Kultsttten genannt wird, so folgt daraus noch nicht, dass beide benachbart sind. Ich mchte dagegen unter allem
1 . Ich lasse dahingestellt, was von diesen eigentmlichen Formen auf Rechnung des altgyptischen Steinmetzen oder des modernen Copisten und Typographen zu setzen ist. 2. B ru g sc ii, Dict. g o g r ., 933. 3. B ru g sc h , Dict. g tio g r ., 712 und 1305. 4. A. Z., 82/122.
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Vorbehalt in Swnwdie ltere Schreibung des, soweit ich sehen kann, nur aus spten Texten bekannten SniEsneh1 sehen. In diesem Fall wrden auch die unter V II zu sammengestellten Varianten mit dem Determinativ des Fisches ( = Latus) ihre Er klrung finden. Sollte meine Vermutung mehr beabsichtige ich nicht zu geben das Richtige treffen, so wrde sich wie Ddw Busiris von Ddt Mendes . Der Kult des ist auch sonst fr Syene belegt*. X L IV . Inschriften der Sinaihalbinsel. Herr Pfarrer Dr. Sebastian E u r i n g e r hat im Frhjahr 1894 gelegentlich einer Reise nach der Sinaihalbinsel einen grossen Teil der Felsinschriften im W adi Maghara abgeklatscht. Unter diesen Inschriften verdienen zwei in mehr als einer Hinsicht das Interesse der Fachgenossen und ich mache daher dankbar von der freundlichen Erlaubniss Gebrauch, die Abdrcke in einer genauen Wiedergabe vorzulegen. Beide Inschriften sind bereits von B r u g s c h * mitgeteilt worden, aber teils ungenau teils unvollstndig. Die folgende Reproduktion ist nach einer Photographie der mir zur Verfgung gestellten Abklatsche gegeben worden. Im Jahre II unter dem Knig Amenemhet III. Der Auserwhlte vor seinen Untergebenen, welcher dem folgt, welcher ihm wohlthut. (Er spricht): Ich befuhr das Meer mit Kostbarkeiten im Auftrge des Horus, des Herrn des Palastes (d. h. des Pharao). Der Beamte des Schatzhauses, der grosse Vorlese priester Si, mit Beinamen H r n t , m h w
k .
W ie
B ru gsch
Hauptinteresse dieser Inschrift in der Erwhnung des Transportes von Minenprodukten zur See. Zu dem Titel des Beamten ist an die hnlichen {Cat. , 585; -
Hasan, 1/17) sowie an den bekannten zu erinnern. Sie bezeichnen im Ggs. zu j j f gewhnlicher Vorlesepriester5 hhere Grade diese Priesteramtes. Die folgenden Inschrif ten' befinden sich neben einander. Sie enthalten wie die meisten sinaitischen In schriften in der Nhe der Kupferbergwerke, Namen von Bergwerksleuten T ^ . IQ \\ Von besonderem Interesse ist hier der ' j * v w * ( J ncsnt. Durch den Spitzbart und das gekrmmte Wurfholz 7 ist der Mann deutlich als
1. B r u g sc h , Dict. gogr., p. 720. 2. B r u g sc h , Dict. geogr., p. 722. 3. Thesaurus, No. I, p. 1488; No. II, p. 1487. 4. Diese Zee ist von B rugsch vllig verlesen worden. 5. G r if f it h , Kahun Pap., Text, p. 26. 6. Von B r u g s c h a. O. nur in Auszgen mitgeteilt unter ungenauer Wiedergabe der Figur des Asiaten. 7. Die beistehende Pause [p. 52, oben] giebt die Figur in Originalgrsse wieder.
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Asiat 1 gekennzeichnet, fhrt aber einen gut gyptischen Namen, der freilich sonst nur Frauen eignet*. X L V . Ineditum. Auf dem Rand einer kleinen Opfer tafel * aus Kalkstein, welche im Besitz des Herrn Pfarrer Dr. Euringer ist*, befindet sich folgende Inschrift:
Die in dieser Inschrift erwhnte Familie ist uns aus zwei Libationsvasen in Gizeh
P=i8 M .I]
bekannt, welche P i e h l , R ,V . c e II/119 ff., verffentlicht hat. Alle diese St vermutlich aus einem thebanischen Grabe und gehren wohl der Dyn. X X II- X X V an. Mit ihnen gewinnen wir folgende Stammtafel dieser Familie von Amonspriestern :
Wsr-ffns + Nhms-Rl
I
Aus dieser Genealogie ergiebt sich, dass Kpw-fc-ffnsw s mit zwei seiner Schwestern verhei ratet war.
X L V I.
A /W V A A X U l
Mr-imn-its +
P ,-ri-ffnsw Kp-h\-IJnsto.
= injflj. Das obige W o rt ist uns aus einer Stelle des Pap. Sallier I (4/1 ff.) bekannt, in welcher der Archivar des Schatzhauses Amen-em-onet dem Schreiber Pentoeris folgendes schreibt: ~TT
\\ A
A /W S A A
C D C]
r V T
( 0 9
I A
(> f c) e=s
<
A A /W W AAAAAA
fl
'1
1. Vgl. Max MC l l e r , Asten , p. 124. ber der Schulter trgt er den Hirtenstab mit einem Gegenstand, welchen man L., D.,II, 103 b , genau abgebildct findet (ein Talisman ??). 2. S. L i e b l b i n , Unter dem Namen. Auch die Bedeutung Sie gehrt mir spricht fr einen F'rauenn&men. 3. Auf der Oberseite befindet sich folgende Darstellung [s. oben]. 4. Sie wurde 1894 in Theben erworben. 5. Die Lesung des Rec., VII/120, eigentmlich (correct?) geschriebenen Namens ergiebt sich aus dem Zshg. der Genealogie, welche bei L i k b l b i n , 2365, unvollstndig wiedergegeben ist.
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ma ls Sendung an
Es ist doch der Tag der Klber, der Ziegen, der Eier, des Geflgels und der Kruter. Ich habe dir ausdrcklich geschrieben : Schicke mnhti. Wenn mein Brief zu dir kommt, so schicke eine sehr schne mnhti an Klbern, Ziegen, Eiern, Geflgel und Krutern. Denn sie sind fr die Weithalle des Palastes. Nur wenige Bemerkungen zu der hier gegebenen bersetzung, welche nicht un wesentlich von der letzten von G u ie y s s e 1 gegebenen abweicht. Meine abweichenden Lesungen habe ich durch ein sic bezeichnet. ist hier die Copula (n e ), damit bestimmt sich auch die Lesung des folgenden Verbums, in welchem ^ (auch o wre mglich) die einzig sinnentsprechende Form ergiebt. In dem Schlusssatz fasst G u ie y s s e
die Prpositionen m und hrunrichtig. In Bezug auf die letztere Prposition ihn der fast identische Anfang des Briefes belehren sollen, dass hr hier in der be kannten coordinierenden Bedeutung* steht, welche ihm im Koptischen noch zukommt, m kann hier nur in etwas bestehend* heissen, in der von G u ie y s s e angenom menen Bedeutung zusammen mit drfte nur hn* oder neugyptisches irm- (ne**.) stehen. Damit fllt ohne weiteres die Bedeutung Rohrkrbe fr mnhiti, welches eine viel weitere Bedeutung haben muss. Das W ortgiebt sich nun durch sein usseres unschwer als ein semitisches Lehnwort zu erkennen, und ist aller Wahrscheinlichkeit nach In der gyptischen Transcription ist der Vokal aus irgend welchen mir un bekannten Grnden unter das h geraten, die eigentmliche Determinierung aber erklrt sich aus dem hnlich aussehenden gyptischen '~ '18 \^[. Es ist also in dem Briefe /www A von einem fr den Hof bestimmten Geschenk an Naturallieferungen die Rede. Ob hier Geschenk hnlich wie bei nnja ein schonender Name fr Abgabe sein soll, wage ich auf Grund dieser einen Stelle* nicht zu entscheiden. X L V II. k J und ib. Auf einem Holzkasten des Museums von Gizeh (Salle 59,
No. 665), welcher zur Aufnahme von Totenstatuetten bestimmt war, befindet sich fol P T | . Der Kasten entstammt vermutlich dem Grab der Amons priester, O @ E . < = > !l welches im Jahre 1891 entdeckt wurde, die in der Inschrift genannte Persnlichkeit ist sicher mit der gleichnamigen Person identisch, welcher einer der Priestersrge des genannten Fundes angehrt*.
MWW o
Die ursprnglich in dem Kasten befindlichen Totenstatuetten lassen sich nun noch
1. Recue 6gypt., VI/23. 2. Vgl. E r m a n , Sprache des Pap. Westcar, 118. 3. E r m a n , Gram., 307, 3. 4. Vielleicht steckt unser W ort nach einer ansprechenden Vermutung des Herrn B o l l a c h b r in der wahrA/VW VN
gabe an Vgeln heissen drfte. Die Zusammenstellungen g iiH ite oder "lh (. Z.,7 6 , 126) sind unmglich.
*u streichen und zu bersetzen das Kraut ist vortrefflich an der und der Stelle . 5. S. die von D a r b s s y mitgeteilte Liste bei Lieblbin, Dict., 2544, No. 81.
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im Museum von Gizeh (Salle 60, Armoire D) nachweisen. Auf ihnen fhrt der Ver storbenen neben dem Namen Q ~ " Nt-imm-nhtw oft den abgekrzten
Nt-nfytic. Hier haben wir also in einem gyptischen Eigennamen der Dyn. X X I (u. 1000) denselben Wechsel in der Benennung der Reichshauptstadt wie in der hebrischen Umschrift kS neben pa$
XLVII1. Zu dem Galaschurs des alten Reiches. Der ber dem Grtel befind liche schmale Streifen des von E r m a n 1 als Galatracht des A. R. bezeichneten Schurzes hat bislang noch keine zutreffende Erklrung gefunden. Die Deutung auf einen Dolchgriff hat E r m a n bereits zurckgewiesen. Man braucht nur sitzende Statuen zu betrachten, welche diese Tracht aufweisen, um sich von der Unmglichkeit dieser Erklrung zu berzeugen . Aber auch die Deutung auf das Ende eines Grtels, welche E r m a n nur vermutungweise giebt, ist kaum zu halten. Man sieht nicht recht ein, was dieses Stck mit dem Verschluss zu thun hat, fr welchen es berflssig ist. Die folgende berlegung fhrt uns vielmehr zu einer anderen Deutung, welche auch den bislang ausser yVcht gelassenen Darstellungs weisen des Streifens gerecht wird. Bekanntlich wird der aus einem vorn abgerundeten Stck gebildete Schurz von einem Grtel gehalten, welcher in der Mitte des Leibes einen wahrscheinlich metal lenen Verschluss hat. Dass dieser Schurz nicht frei am Krper anlag, so dass er nur durch den Druck des Grtels gehalten wurde, liegt auf der Hand. Aber ebenso wenig kann das umgeschlagene Tuch ganz mit dem Grtel durch Aufnhen verbunden gewesen sein. Denn dann wrde das bergreifen des Vorderblattes ber das untere Stck unerklrlich bleiben.; Bei dieser Annahme mssten die beiden Enden des rechteckigen Zeugstckes neben einander hngen, oder wenn sie abgerundet waren die Form des sogenannten Sendowet (cgn-uo), L., D., III, 33 h, zeigen. Eben der Umstand, dass ein Stck ber das andere greift, spricht dafr, dass nur ein Teil des Tuches an den Gurt genht war, whrend ein andres Stck, das Vorderblatt des Schurzes, frei gelegen haben muss. Die folgenden Darstellungen des A. R. welche den einfachen Alltagsschurz wiedergeben, zeigen das deutlich, und gleichzeitig belehren sie uns darber, wie man der fr das freiliegende Vor derblatt bestehenden Gefahr des Abrutechens begegnete. Man liess das abgerundete Vorderstck in einen schmalen Streifen endigen, welcher unter dem Grtel durchgezogen wurde und durch das darber hervorstehende Stck das Hinaufziehen des rutsehenden Vorderblattes leicht ermglichte. Wenn eine solche Vorkehrung sich schon
L., D., II, 112 c. L., D., II,
1 m ^ i
ia
1. . Egypten t S. 285. 2. Vgl. auch L., Z)M III, 33 e, wo der Dolch unter dem Grtel dargestellt ist.
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bei dem gewhnlichen Schurz als notwendig erwies, so war das in noch weit hherem Maasse bei dem Galaschurz der Fall mit dem schweren goldbesetzten Vorderblatt. Und so glaube ich nicht fehl zu gehen, wenn ich in dem in Frage stehenden Streifen das eben besprochene Zugband erkenne, um so mehr, als es berall in der Fltelung und meistens auch in der Farbe1 mit dem gewellten (gesteiften?) goldbesetzten (?) Vorderstck bereinstimmt und sich schon dadurch als ein zu diesem ge hriges Stck erweist. Die meisten Darstellungen in Zeich nung und Plastik zeigen den Streifen nicht, wie man erwarten sollte, am Rande des Vorderblattes, sondern etwas links davon befindlich. Aber gerade einer der ltesten Belege fr unsere Tracht, die Statue des Nesa im Louvre zeigt die den obigen beiden Darstellungen entsprechende Wiedergabe des Streifens. Vielleicht haben bei den abweichenden Darstellungen Grnde stilistischer oder technischer Art bestimmend eingewirkt. Aber nher liegt die An nahme, dass etwa in spter Zeit die Mode den Streifen etwas vom Rande abrckte. Diese Annahme liegt auch den folgenden Skizzen zu Grunde, welche die obigen Ausfhrungen veranschaulichen sollen : Mit dem Verschwinden der Galatracht aus der gyptischen Mode, geht auch der hier besprochene Streifen verloren, um nur noch gelegentlich in der altertmlich gehaltenen Kleidung der Gtter in etwas abweichender Form z. B. L., D., 111, 33 g, wieder aufzutauchen. Auch die Mode des neuen Reiches verwendet noch das Zug band, aber nicht mehr in der alten wohl gesteiften Form sondern als einen leichten Stoffstreifen1 .
1. Ausnahme L. D., II, 20, 21. Allzu viel ist auf solche Ausuahmeflle nicht zu geben. Auch das so hufige Verzeichnen bei der Umdrehung der Figuren ist in Rcksicht zu ziehen. 2. Vgl. z. B. A r u n d a l b - B o n o m i , Gallery o f the Brit . Mus.. Tafel 52. La variante Soumani, si elle sapplique la localit appele ailleurs Souanlt, Souanou, comme il est vraisemblable, est curieuse au point de vue philologique. M et B se remplacent assez frquemment en gyp tien, mme quand B est la forme primitive, M r o k = B a r o u a , julotki M . scala = B a k a t , m a g a s o u =: B a g a s o u , poignard, etc. D autre part, ou a soit une rduction de B Ou diphtongu, O u a r o u = B a r o u , le dieu Baal ( B r u g s c h , Dictionnaire hiroglyphique, p. 319), soit de ou diphtongu B, o u a s It , oveice, o r*c = fuce, i c i . tC, serra, secare serrt o u a s r o u , ovocp, M. o v = ocep, M. ov, remus, etc. La progression est donc de ou diphtongu B ( o u a s r o u , o vo cp ocep), puis de B M ( B a r o u a M r o ), soit dans le cas prsent de S o u a n t S o u b a n i t , puis S o u m a n i . Le phnomne inverse, celui quon trouve en babylonien S h a m a s h S h a o u a s i i , expliquerait des formes telles que r a m t o u - r o m I t o u , les hommes, ct de r a t o u - r t o u : on aurait la srie r a m t o u * [ r a b i t o u ] - r a o u 1t o u - r t o u , moins quon ne prfre avoir la proportion renverse, R AouiTou-[RABiTou]-R AM TOU, ce dernier trait comme un fminin pour donner ptouif, ptoAie. Un mouvement analogue expliquerait le passage du S h a o u s o u - S h o s o u aniique au ujouu: du copte. - G. M.
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m il e
h a s s in a t
Les documents que je publie aujourdhui sont destins prendre place dans un recueil que je prpare depuis plusieurs annes et dans lequel se trouveront runies toutes les inscriptions relatives aux Apis, dcouvertes par Mariette pendant ses fouilles au Srapum de Mempliis. Empch par dautres travaux, arrt par des difficults que je ne pressentais pas au dbut, je n'ai pu mener cette entreprise aussi rapidement que je laurais dsir. Aussi, craignant de laisser inactifs, pendant un temps qui peut tre long encore, des textes utiles notre science, et qui, trop longtemps dj, notre grand dommage, sont rests inaccessibles h la majorit des gyptologues1, je prfre les diter tels que je les rencontre dans mes notes, sans commentaires, sans classification, dans un ordre quelconque*. Chacun saura en tirer ce qui pourra lui convenir. Ds que mes loisirs me le permettront, je reprendrai ces matriaux, et je les runirai sous la forme dfinitive que je compte donner mon travail. I. Muse du Louvre Les numros qui accompagnent chaque texte ont trait : 1 lordre dans lequel les monuments sont exposs dans les galeries du Louvre; 2 linventaire ou au livre dentre du Muse; 3 linventaire dress par Mariette*. Une partie des stles portent au verso une tiquette sur laquelle sont inscrits la mention de la dynastie laquelle elles appartiennent et le numro de lApis auquel elles sont ddies. Je ne crois pas inutile de joindre ces textes les extraits des livres d'inventaire et d'entre du Muse, qui les concernent.
EXTRAIT DU REGISTRE D 'iN V E N T A IR E DES M ONUM ENTS GYPTIENS DU M USE DU LOUVRE*
C H A P IT R E V III,
Monuments provenant du Srapum de Mem phis
Calcaire. Id.
1. Les stles du Srapum, conserves au Muse du Louvre, ont beaucoup souffert de l'humidit. Pour des raisons dont il vaut mieux ne pas parler, l'tude de ces monuments a t, en partie, interdite jusqu' ces dernires annes, et le temps a poursuivi son uvre de destruction avant qu'il ait t possible de tirer de cette riche collection de documents tout ce qu'elle aurait pu donner. Bon nombre de stles sont perdues tout jamais, qui taient lisibles lorsque Mariette les a dposes dans nos collections. 2. Je pensais pouvoir ajouter quelques notes bibliographiques, entre autres pour les stles d j p u b li e s par Mariette, mais je n'ai pas pu me procurer au Caire les ouvrages ncessaires ce travail. 3. Je n'ai pas pu utiliser le Journal de fouilles de Mariette et le livre dinventaire qu'il avait dress. Ces documents ont t prts, il y a une quinzaine dannes et plus, M. Grbaut par ladministration des Muses nationaux, et ils nont pas encore t restitus. 4. crit de la main de Dveria.
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392. Deux petits sphinx de calcaire. 393. P e tit sphinx sans tte, portant le cartouche de Mnephtah. 394. Seize grands vases funraires tte humaine (canopes). 395. Quatre petits vases funraires ttes danimaux (canopes). 396. Quatre grands vases funraires tte humaine. 397. Vase funraire tte humaine. 398. Deux vases funraires, sans lgende. 399. Vase funraire, portant la lgende dApis. 400. Quatorze couvercles de canopes tte humaine. 401. Couvercle de canope tte humaine. 402. Portion d un montant de porte, portant la reprsentation de Nectanbe I . 403. pitaphe de lApis, mort l an X X de Psamtik I" . 404. pitaphe de lApis, mort l an X V I de Nkao. 405. pitaphe de l Apis, mort l an X I I dOuaphrs. 406. pitaphe de lApis, mort lan X X I I I dAmasis. 407. pitaphe de lApis, mort l an V I de Cambyse. 408. pitaphe de lApis, mort l an IV de Darius 1 . 409. pitaphe de lApis, mort lan . . . de Ptolme Pbilomtor. 410. pitaphe de lApis, mort lan L U de Ptolme vergte. 411. Stle portant trois dates du rgne de Ramss II. 412. Stle du prince Mnephtah. 413. Stle de lan X X V I I I de Scbeschonk III. 414. Trois stles du rgne de Pikh a. 415. Stle de lan X X X V I I de Scheschonk IV . 416. Stle portant le nom de Bocchoris. 417. Stle de lan X X I V de Taharak. 418. Stle dun prtre nomm Psamtik-nofr-sim. 419. Moulage dune inscription grave au nom du roi Khabash. 420. Les montants dune porje du Srapum, couverts de proscyhmes dmotiques. 421. Sept cent six stles portant des prires ou proscynmes Apis, en critures hirogly phique, hiratique, dmotique et grecque. 422. Cinquante et un fragments de stles galement consacres au culte dApis. 423. Bas-relief reprsentant Neotanbe I" . 424. Inscription de la base dun sphinx du roi Nectanbe I". 425. Inscription d un montant de porte du rgne dAmnophis III. 426. Table libations, portant une inscription phnicienne. 427. D ix tables libations, avec ou sans lgende. 428. Table libations, avec inscription. 429. Table libations, avec inscription. 430. Trois stles en forme de porte ou simulaire. de porte. 431. Tambour de colonne, portant les cartouches de Ramss II. 432. Trois lions du rgne de Nectanbe I 'r. 433. Trois lions dimitation grecque. 434. Lion dim itation grecque. 435. Groupe de trois personnages. 436. Groupe de deux personnages qui portent une stle. 437. Statue du dieu Bs.
Calcaire. Grs. Calcaire. ld. Albtre. Id. Calcaire. Albtre. Calcaire. Albtre. Calcaire. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Granit. Id. Calcaire. Id. Id. Id. Id. Id . Id. Id. Pitre. Calcaire. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Basalte. Granit. , Calcaire. Id. Id. Marbre. Calcaire. Granit. Calcaire. .Id.
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E X TRAIT DU REGISTRE DES ENTRES DU DPARTEM ENT DES A N TIQ U IT S GYPTIEN NES DU MUSE DU LOUVRE (FOLIO
29)
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bis\ Le 16 fvrier 1857. Port ici pour mmoire : Le relev fait l'occasion de la confecti
de linventaire du Muse gyptien porte 5,964 le nombre des objets et monuments dantiquit provenant des fouilles opres en gypte par M . Aug. Mariette, et arrivs au Louvre depuis le 2 d- N cembre 1852; dans ce nombre, ne sont pas compris les objets ports sur le prsent registre sous les n* 3020 3038. V o ir n* 3011 de lInventaire Napolon III*]. 3011 bis. Je porte ici pour mmoire : Que, le 11 novembre 1852, sont arrives deux caisses venant d'gypte, envoi de M. Mariette, qui contenaient quarante stles en pierre calcaire, portant les n " 3319 3327 ; 3329 3340; 3342, 3343, 3344, 3348; 3350 3354; 3356 3361 ; 3363, plus deux sans numro. Et le 27 avril 1853, sont arrives de mme provenance quarante-deux caisses, marques : Caisse du buf Apis, N* 1. N* 2. N* 3. N* 5. N* 6. N* 8. N 9. N* 10. N* 11. N* N* 16. N* 17. N* 18. N* 20. N* 21 [sic]. N* 22. N* 24. N* 25. N* 26. 11 [sic]. N* 12. N* 13. N* 14. N* 27. N* 28. N* 29. N # 30.
N* 32. N* 33. N* 34. N* 36. N* 37. N* 39. N* 41. N* 44. 45. N* 46. N* 47. N* 48. N* 78. Les objets contenus dans ces caisses ont t dcrits sur des cartes
numro qui leur a t donn par M . Mariette. Ces numros ne se suivant pas et laissant de longues lacunes, nous attendrons les envois qui doivent suivre et les complter pour inscrire chaque article sous son numro dentre. L'inventaire, qui en a t fait sur les cartes, a t termin le 14 juin 1853.
Je n'ai pas pu consulter linventaire fait sur cartes, dont il est question dans ces deux extraits; il est, je crois, entre les mains de M. E. Rvillout.
Stle cintre. Inscription trace l'encre rouge. Calcaire. H., Salle historique, armoire A. 276 (Srap., 3441). X X IIe dynastie, Apis IV e.
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A t dcouverte le 25 fvrier 1852, lextrmit nord des petits souterrains du Srapum. II. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0 10. Salle historique, armoire D. 283 (inv. 679-3100). Premier registre. Apis accroupi; au-dessous, grossirement grav, le nom Dcouverte le 20 fvrier 1852, sur le chemin en pente qui conduit au Srapum. III. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m095.
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Dcouverte le 20 fvrier 1852, sur le chemin en pente conduisant aux souterrains du Srapum, porte n 2. IV . Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m125. Salle histo rique, armoire D. 286 (inv. 677-2863). X X IV * dynastie (?), Apis unique. Premier registre. Le disque ail; au-dessous, un chacal ^=s\Deuxime registre.
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Stle cintre. Inscription grave, de mauvais style. Calcaire. H. 0 12. Salle historique, armoire D. 290 (inv. 679-3094; S. 1890). Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis7momie, devant lui, un personnage agenouill prsente un vase XJ. ___ DwiWme gislre. -
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VI. Stle cintre. Inscription grave, de mauvais style. Calcaire. H., 0m 095. Salle historique, armoire D. 291 (inv. 679-2865). Le centre de la stle est occup par la figure d'un personnage debout, les bras levs, autour duquel on a grav les inscriptions suivantes : au-dessus de la tte, (-)
lui, ( )
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VII. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m115. Sallehistorique, armoire D.N 294 (inv. 679-4099). Darius, an X Sans reprsentation. Dans le cintre, une ligne horizontale :
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Dcouverte le 28 aot 1852, dans le sable, entre les chambres 3 et 4 du Srapum. VIII.
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Dcouverte le 17 mars 1853, dans les petits souterrains, entre la montagne et le mur de soutnement, en face de la porte dentre. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., m18. Salle historique, armoire A. 297 (inv. 485-2656). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis, allant vers la droite; devant lui, un monceau doffrandes. IX .
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Dcouverte le 24 fvrier 1852, lextrmit nord des petits souterrains du Srapum. X. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m145. Salle histo rique, armoire D . 300 (inv. 677). X X IV e dynastie, Apis unique. Premier registre. Le disque ail; au-dessous, un chacal couch, le cou orn dune bandelette, . Deuxime registre. (sic) .
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X I. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m075. Salle histo rique, armoire . D 301 (inv. 677-3102). X X IV e dynastie (?), Apis unique. Premier registre. Apis allant vers la droite ; devant lui, un personnage agenouill, en adoration, N j . 4 $ (.tic) Dcouverte le 27 fvrier 1852, lextrmit nord des petits souterrains du Srapum. XII. Stle cintre\ Inscription grave. Calcaire. H., 0m12. Salle histo rique, armoire D. 302 (inv. 677-3106). X X IV e dynastie (?), Apis unique. Premier registre. Disque ail; au-dessous, un pervier Deuxime registre. Deuxime registre. |
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1 . Signes hiratiques. 2. Les stles nM 286, 302, 382, 386, Salle historique, semblent avoir t graves par la mme main; la formole est la mme. Voir L i e b l e in , Dictionnaire des Noms hiroglyphiques, n* 1174. 3. Semble avoir reu antrieurement une inscription lencre noire. Voir stles n** 286,300,382, 386, Salle historique.
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Trouve le 20 fvrier 1852, sur le chemin en pente conduisant aux souterrains du Srapum. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0 095. Salle histo rique, armoire D. 305 (inv. 479-3148). XXVI dynastie, Apis IV e. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, une table doffrandes et un X III. personnage agenouill, ^ fj. Deuxime registre. En colonnes :
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Cette stle a t dcouverte, le 10 avril 1852, dans la premire chambre des sou terrains du Srapum. X IV . Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m08. Salle histo
rique, armoire D. 306 (inv. 677-2860). X X V Ie dynastie, Apis V e. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, une table doffrandes et un personnage agenouill, en adoration, coiff dune bandelette. Deuxime registre. En colonnes :
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Dcouverte le 27 fvrier 1852, au Srapum, lextrmit nord des petits sou terrains du Srapum. XV. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0 095. Salle histo rique, armoire D. 308 (inv. 677-2864). X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Apis allant droite; au-dessus du dieu, le vautour symbo lique tend ses ailes. Prs de lui, une table doffrandes et un personnage agenouill, Deuxime registre. .En colonnes :
1. L'original porte la figure dhomme barbu ; je lai remplace par le signe le plus proche.
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Dcouverte le 27 fvrier 1852, lextrmit nord des petits souterrains du Srapum. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0"33. Salle histo rique, armoire A. 309 (inv. 486), S. 2252. X X V Ie dynastie, Apis V*. X V I. Dans le cintre, le signe du ciel et le disque ail. Premier registre. Apis coiff du disque, allant droite. Il porte au cou un collier cinq rangs. Devant lui, un personnage agenouill et une table doffrandes. Deuxime registre.
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Le bas de la stle est bris. Stle cintre*. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0ml l . Salle historique, armoire D. 311 (inv. 5442-4130; S. 2278). Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis allant sonnage agenouill, en adoration. Deuxime registre.
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, n 1260.
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Au revers :
X V III. Stle cintre. Inscrip tion grave, de mauvais style. Cal caire. H., 0 10. Salle historique,
armoire D. 312 (inv. 679). X X IV e dynastie, Apis unique. Au sommet, Apis, jj o , allant vers la droite; au-dessous, un homme debout, marchant dans la mme direc
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trace l'encre noire et rouge. Cal caire. H., 0m10. Salle historique, armoire D. 313 (inv. 677-401 Darius, an X X X IV . Dans le cintre, le disque ail.
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Deuxime registre. En colonnes :
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Sur la tranche gauche de la stle : j^ j] [fj Sur la tranche droite de la stle : Dcouverte le 22 aot 1852, dans la chambre n 2 des grands souterrains du Srapum. XX.
Stle brise au sommet. Inscription sculpte. Calcaire. H., 0 10. Salle historique, armoire D. Ntf 315 (inv. 679). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, une table doffrandes et le en adoration,
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A droite de cette inscription, et lui faisant face, sur deux registres superposs, deux personnages agenouills, nomms : 1 Registre suprieur : j a* Registre infrieur : 0 /w vw
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X X I. Stle cintre. Inscription grave repeints rouges. Calcaire. H., 0m065. Salle historique, armoire D. 317 (inv. 679). Dans le cintre, le signe du ciel et le disque ail. Premier registre. Apis allant droite ; prs de lui, un autel, puis un homme en adoration, 6. Deuxime registre. -
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X X II. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m 075. Salle histo rique, armoire A. 321 (inv. 485-4072). Darius* an X X X IV . Premier registre. Apis allant vers la droite; devant lui, un personnage en ado ration, Deuxime registre. D #=>
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Dcouverte, le 26 aot 1852, dans la chambre n 3 des grands souterrains du Srapum. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0"115. Salle histo rique, armoire A. 323 (inv. 441). Darius, an X X X IV . X X III. Premier registre. Apis, devant lui, un personnage en adoration, le tout en bas-relief. Deuxime registre. Texte en colonnes :
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Dcouverte le 22 aot 1852, dans le sable de la chambre n 2 des grands souterrains du Srapum.
X X IV . Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m115. Salle his torique, armoire D. N 324 (inv. 677-4044). Darius, an X X X IV . Sans reprsentation :
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XXV. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m22. Salle historiquey armoire A. 325 (inv. 441). Darius, an X X X IV . A Premier registre. Apis, Jljl allant droite; devant lui, le \X3 ^ , agenouill. Deuxime registre. En colonnes :
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1. Ce signe est crit en hiratique.
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Dcouverte le 27 avril 1852, dans la chambre n 3 du Srapum. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m125. Salle his torique, armoire A. 326 (inv. 475). Darius, an X X X IV . Dans le cintre, le disque ail . orn de deux urus do pendent des croix X X V I. Premier registre. Apis sous forme humaine, tte de taureau, allant vers la droite; devant lui, un personnage en adoration. Deuxime registre.
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Dcouverte le 24 aot 1852, dans la galerie dOuaphrs, entre les chambres n0 8 2-3. X X V II. Fragment de stle1 . Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0 12. Salle historique, armoire D. N* 327 (inv. 677; A. M. X. 75). Darius, an X X X IV .
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Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m085. Salle historique, armoire A. 330 (inv. 485-2620). X X V Ie dynastie, Apis I er. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis allant vers la droite; devant lui, une table doffrandes. Lg. du dieu : Deuxime registre.
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Au revers, quelques signes dmotiques illisibles. Trouve le 24 fvrier 1852, lextrmit nord des petits souterrains. X X IX . Stle cintre. Inscription trs grossirement grave, en caractres semihiratiques. Calcaire. H., 0m095. Salle historique, armoire 332 (inv. 679). X X IIe dynastie, Apis ... (?). Sans reprsentation :
Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m10. Salle histo rique, armoire D. 333 (inv. 679-4175). X X V Ie dynastie, Apis V e. Dans le cintre, le disque ail, orn de deux urus desquelles pendent des croix XXX. Premier registre. Apis allant vers la droite, prs dune table doffrandes, ador par un gyptien agenouill, Lg. du dieu : jj^|'
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Au revers, traces peu lisibles dune inscription en caractres dmotiques. X X X I. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m12. Salle historique, armoire D. 686 (inv. 677-4121). Darius, an X X X IV . Premier registre. Le disque ail, planant au-dessus de linscription suivante : .
X X X II. Stle cintre1 . Inscription trace dabord en noir. Calcaire. H., 0m54. Salle
Premier registre. A droite, Apis debout : i ^ r n ft mi ^W m 6 v U I ^ I' I Devant lui, sur deux registres, huit personnages en adoration. Ce tableau est demi effac. Deuxime registre.
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{) Au bas de la stle, deux lignes de texte dmotique, dont la premire seule est lisible :
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X X X III. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m165. 2 (inv. 421-2; S. 1170), R. 386. X V IIIe dynastie. Premier registre. Osiris-momie, debout, coiff ^ }, tenant le et le A de ses mains croises sur la poitrine; devant lui. et lui faisant face, Apis couch sur
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o i k lo IlM Deuxime registre. Deux hommes en adoration, ^ , auprs dune table charge doffrandes. Les lgendes nont pas t graves. X X X IV . Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m59. 3, R. 387. X IX e dynastie, Apis IV*. Premier registre. Dans le cintre, deux taureaux couchs se faisant face, ac compagns dune inscription ainsi dispose :
3. Publie par M a k ie t t b , Srapum, pl. X V , et B r u g sc h , Thsaurus, p. 964; voir aussi L ieb l b im , Dict. N o m s , n* 899.
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Devant le naos, une table charge doffrandes et deux personnages. Le premier, un khrihabi lit les formules, dans un rouleau quil tient en mains, le second prsente deux vases, et 'Q. Au-dessus deux, linscription
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Deuxime registre. Deux personnages debout, vtus de la longue tunique plisse. Le premier tient les instruments ^ . et Yorhekaou tte de blier ; le second le . Devant eux, linscription suivante :
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X X X V . Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m58. 4 , R. 389. X IX e dynastie, Apis IV e. Premier registre. A gauche, Apis debout dans un sarcophage, en tte duquel se dresse lenseigne de <V? : derrire lui, le On a grav, au-dessus du dieu, les deux yeux symboliques et le double cartouche de Ramss II. Au pied des marches qui conduisent au coffre funraire, deux personnages se tiennent debout, munis, lun, des instruments liturgiques ncessaires pour [ouverture de la bouche,
Yorhekaou et le sotpou, lautre, dun rituel quil tient la main et o il lit les formules
consacres. Au-dessus de la tte.des deux officiants, linscription suivante :
Deuxime registre. Deux personnages debout; le premier tient la et le A le second le [p. Devant eux, un texte de treize lignes dispos en colonnes :
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1. Ces dernires lignes sont fautives dans Brugsch. 2. Publis par Mariette, Srapum, pl. VI, et Fouilles, pl. XX X I. Cf. L ib b l r in , Dict. des Noms, n
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X X X V II. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m31. N 7. Premier registre. A gauche, Apis corps humain, debout, tient le j et le Devant lui, une table supportant des pains, un vase et des fleurs, puis un personnage vtu d ^ une longue robe, offrant un bouquet; lg. ; | 111 * ?""/ K .
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(A suivre .)
1. Peut-tre y a-t-il f . Le texte est en mauvais tat en cet endroit, et linscription est assez mal grave.
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Peu de temps avant mon arrive en gypte en automne de l'anne 1891, plusieurs Fellahs trouvrent, dans les environs du village dEf-Khibeh en face de Fechn, dans la Haute-gypte, un ancien vase en argile contenant plusieurs rouleaux de papyrus. Comme il arrive souvent, les Fellahs se partagrent la trouvaille, mais, pour que chacun d'eux pt recevoir une part plus ou moins gale du butin, ils dchirrent en morceaux les manuscrits quils avaient dcouverts. Par un heureux hasard, la plupart des frag ments de ces manuscrits arrivrent bientt entre les mains de deux vendeurs d'anti quits, que je connaissais au Caire, et peu peu je russis les leur acheter. Aprs un examen minutieux de ces fragments, je pus constater quils avaient appartenu trois manuscrits diffrents, dont deux se laissrent reconstituer presque en entier et un seulement en partie. De ce dernier manuscrit, qui, autrefois, avait con sist au moins en trois feuillets, je retrouvai le premier quart et la deuxime moiti de la premire page, la seconde page presque en entier et le commencement trs fruste de la troisime (ou quatrime) page. Malgr toutes mes recherches au Caire et dans la Haute-gypte, je ne russis pas trouver les parties manquantes de ce manu scrit, qui, tout en tant le plus long, tait en mme temps le plus intressant parmi les trois. Ce nest quun an plus tard, en 1892, que je reus de mon bon ami, le dfunt professeur Henri Brugsch, qui javais montr au Caire mes papyrus, un fragment, qui sadaptait la deuxime page de ce manuscrit. Le fragment en question stait fourvoy dans un lot de papyrus reu dgypte par ce savant, mais il nchappa pas lil exerc du regrett gyptologue, qui aussitt men ft bien amicalement cadeau. Malgr les lacunes qui actuellement, en plusieurs endroits, interrompent le texte du manuscrit, ce dernier prsente un nouveau et trs intressant document historique pouvant jeter beaucoup de lumire sur les relations politiques et commerciales entre lgypte et la Syrie aux temps de la X X Ie dynastie gyptienne, cest--dire environ 1,000 ans avant Jsus-Christ. Le contenu du Papyrus forme un rapport sur un voyage entrepris par un gyptien Ounou-Amon en Phnicie, par ordre de Hir-Ho grand-prtre dAmon et roi dgypte. Le but du voyage tait lachat de bois pour la construction dun nouveau navire destin naviguer sur le Nil pendant les processions religieuses en l'honneur dAmon. Outre les donnes importantes concernant plusieurs roitelets syriens, contemporains du roiprtre gyptien Hir-Hor, ce manuscrit nous donne des renseignements trs curieux sur les us et coutumes de deux peuplades qui autrefois avaient habit le littoral syrien. Entre autres, nous apprenons pour la premire fois que les Zakaro (Zakar, Zakal), dont le pays, selon plusieurs savants, se trouvait soit lle de Chypre, soit en AsieMineure, habitaient en ralit quelque part en Phnicie (en Syrie), prs de la mer, car
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Ounou-Amon, qui tait arriv par mer au pays des Zakal et qui y fut retenu de force par le roi du pays, mentionne expressment que le messager quil avait envoy en
Egypte revint auprs de lui en Syrie, le premier mois du printemps . Jusqu prsent, il est encore difficile d dterminer lemplacement exact du pays des Zakal, ainsi que de la ville de Diro ( D ir, D il), o lgyptien arriva par mer directement dgypte o, aprs bien des difficults, il russit se procurer le bois pour lequel il tait venu. Peut-tre devons-nous identifier la capitale des Zakal avec lancienne Dr, situe quelque peu au sud de la moderne Khafa, mais il est tout aussi possible que nous ayons en chercher lemplacement quelque part sur le littoral syrien au pied des derniers contreforts du Liban, au nord de Beyrouth. La premire supposition a pour elle la res semblance des noms et aussi le voisinage de Dr avec le pays des Philistins (en gyptien
Poulsata), avec lesquels, selon les inscriptions gyptiennes, les Zakal salliaient parfois pour attaquer lgypte. En faveur de la seconde supposition, on peut allguer en premier lieu que cest spcialement le Liban, qui, de tout temps, tait connu pour son beau bois de construction, ses cdres, et qu'ensuite, dun endroit situ quelque part entre Beyrouth et lancienne Byblos, un navigateur pouvait, plus facilement que de Dr, tre rejet par la tempte, comme le fut Ounou-Amon, vers le pays Arosa (Alosa) qui, suivant les recherches de M. Maspero, occupait la portion nord de la Cle-Syrie, cheval sur lOronte, de la mer au dsert, au sud des Khiti et du Naharanna. La situation du pays dAlosaau bord de la mer est aussi pour la premire fois certifi par notre Papyrus. Bien dautres endroits de notre manuscrit mritent la plus grande attention, mais les lecteurs pourront, eux-mmes, les relever lorsquils auront pris connaissance du curieux texte dont je donne ici une transcription hiroglyphique avec une traduction qui, sur beaucoup de points, corrige celle que jai donne il y a un an en russe dans le Recueil des mmoires offerts M. le baron V. de Rosen, professeur darabe lUni versit de Saint-Ptersbourg, par ses lves loccasion de son jubil*. Quil me soit, ici, permis seulement dajouter deux mots sur la manire dont jai transcrit en hiroglyphes quelques signes hiratiques. L criture du Papyrus est fine, nette et facile dchiffrer, seulement, comme dtail caractristique, il faut remarquer lemploi facultatif de petits points prenant quelquefois la forme hiratique de la lettre \\, au-dessus de certains signes, par exemple <=> , 0 , A , * = , O, 'j, mme * t~^, etc. Sous le signe, ce mme petit point ne s'est rencontr quune seule fois lasuite de J) et une fois (page 11,1. 80) la suite de Ces points, absolument inutiles, nedoivent leur origine qu une recherche dlgance dans le style calligraphique de lpoque*. Aussi je n'ai pas cru ncessaire de les faire entrer dans ma transcription. Une autre
1 . Recueil de Travaux, t. X, p. 209 et suiv. Les pays mentionns avec le pays dArosa [Alosa, Alasia) dans la liste de Sti I*r ainsi que dans le rcit des batailles de Ramss III excluent toute possibilit d'identi fication ?A rosa-Alasia avec lile de Chypre. 2. Cette traduction est accompagne dune phototypie contenant les vingt-un premires lignes du manuscrit. 3. Le signe est quelquefois surmont d'un point, mme au commencement dun mot, par exemple,
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remarque est faire concernant le groupe , , qui correspond simplement au signe -*-. et ne doit pas tre transcrit par partout, transcrit le ^ . Je dois aussi prvenir que, dans ma et lhiratique ^ (2 Enfin, jai, ^ et non pas par parce que cest ce transcription, le signe (2 correspond lhiratique
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L an V, au troisime mois de linondation, le seizime jour, le doyen de la salle hypostyle, Ounou-Amon', du temple dAmon, matre du monde, partit pour rappo du bois* pour le trs beau navire dAmon-R, roi des dieux, qui se trouve sur le N il dAmon le Magnanime*. Ce jour, je partis pour Zoan (Tanis) chez ( = Smends) et (sa femme?) Tent-Amon. Je leur remis les crits contenant les requtes dAmon-R, roi
1. Le nom propre
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de ce nom se trouve mentionn au revers du Papyrus Abbott (voir Spibgblbbrg dans les Proceedings ofthe Soc. of Bibl. Arch., XIII, p. 579, 1 . 27). Un nom ressemblant est
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2. I^e sens premier du mot ^ | ^ ^ est saus doute planche , plaque de bois , do le driv : table doffrandes en bois (Bkugsch, Dictionnaire hiroglyphique, IV, 1577, et V II, 1346). Ici le mot
^ j ^ 7 1 parait signifier non seulement les planches, mais bien tout le bois en gnral, ncessaire pour la construction dun navire. 3. Ou : dAmon du quartier (tbbain) o se trouve la barque sacre User-h&t ( la magnanime *). Cf. Brugscii, Dictionnaire gographique, p. 165, et B e r g m a n n , Hierogl. Inschr ., pl. V I et VII, p. 8-9.
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des dieux. Les ayant fait lire en leurj prsence, ils dirent : On fera daprs les paroles dAmon-R, roi des dieux, notre matre. Je restai jusquau quatrime mois de linondation, tout en sjournant Zoan. (Alors)
Nsi-sou-ba-nib-dadou( = Smends) et Tent-Amon mexpdirent avec le capi taine Mangabouta, et je membarquai (mot mot : je descendis) sur la grande mer de Syrie, le premier jour du quatrime mois1 de linondation. Jarrivai Diro ( D il) , une ville du pays de Zakaro ( ). Bodil, son roi, me fit apporter une grande quantit de pain, un vase de vin et une cuisse de buf. (A ce moment), un des hommes de mon navire senfuit en drobant (plusieurs) en or
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tous les cas, la ligne 6 du manuscrit indique clairement qu'il sagit du quatrime mois de l'inondation.
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(pesant) environ 5 livres, quatre bocaux en argent (pesant) environ 20 livres, un sac d'argent (pesant) environ 11 livres environ 31 livres. , en tout de lor, environ 5 livres, et de largent,
Mtant lev tt le matin, jallai lendroit o se trouvait le roi, et je lui dis : Jai t vol ton rivage, et, comme tu es le roi de cette contre, cest toi quil in combe de rechercher mes trsors. Quant aux trsors, ils appartiennent (en partie) Amon-R, roi des dieux, matre du monde, (en partie) Smends et (en partie) Hir-Hor , mon matre. Le reste est des cadeaux1 de lgypte destins Ouarota,
ton courroux
1. A remarquer l'expression
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Je passai dix-neuf jours auprs de son rivage, et lui, il ne cessait de (mot mot: il passait le temps ) menvoyer dire tout instant : loigne-toi de mon rivage 1
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1 . Dans loriginal :
(Le signe suprieur est entrecoup par un petit trou dans le papyrus.)
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instant me dire : loigne-toi de mon rivage ! et tu ne disais pas : Reste (ici) ! Laisse donc partir le navire que jai trouv, quand tu reviendras aprs avoir fait ton rapport ( = aprs que tu seras all faire ton rapport et que tu seras revenu). Il partit et raconta cela au roi. Le roi envoya dire au capitaine du vaisseau : Reste jusqu demain auprs ( = la porte) du roi. Lorsque le matin arriva, il (le roi) envoya pour quon mamne en haut. Les offrandes sacres se trouvaient (encore) dans le chteau (?) o il habite auprs de la mer. Je le trouvai assis sur son trne, le dos tourn vers une fentre, pendant que les vagues de la grande mer de Syrie se brisaient derrire lui. Je lui dis : La grce dAmon (soit
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sur toi)! Il me dit : Combien1y a-t-il depuis le jour que tu es arriv de lendroit o habite Amon (cest--dire dgypte)? Je lui dis : Il y a cinq mois et un jour de cela. Il me dit : A supposer que tu sois dans le vrai, o sont les crits contenant les re qutes dAmon, qui (doivent tre) dans ta main ( = en ta possession)? o est la lettre du premier prophte dAmon, (celle) qui (doit) se trouver en ta possession? Je lui dis : Je les ai rendus Smends et Tent-Amon. Il se fcha beaucoup, beaucoup, et me dit : Or, si les crits contenant les requtes et la lettre ne sont pas chez toi, o est (donc) le navire en bois dacacia* (cest--dire le navire fait dun bois spcialement gyp tien = navire gyptien), que tavait donn Smends, o sont ses matelots syriens? Il ne l a (pourtant) pas recommand au capitaine, lorsque [vous tes partis?], afin ( = dans
1. Voir Recueil, X V II, p. 142. 2. Comme, en juger par la ligne x + 22, les navires faits de bois (g / 1 A L.V L .J provenance gyptienne, je crois prfrable de considrer (g t ^ ( j comme un - fl A t U 1 Y tien. Cest pourquoi je ne puis admettre que (g H soit le cdre , comme le
( ) taient spcialement de
nungen, p. 54 et suiv.f et Recueil, p. 52), mais je reviens l'ancienne interprtation de ce mot et je le traduis par acacia. (A comparer surtout Wnig, Die PJlansen im alten gypen, p. 299 et 300, o on trouve les passages dHrodote, de Thophraste et de Pline mentionnaut remploi du bois d'acacia dans la construc tion de navires gyptiens.)
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le but) quils te tuent en te jetant la mer! Car sils poursuivaient Amon ( = sils en avaient voulu Amon), qui serais-tu ( = quest-ce quils auraient sattaquer toi), et si ctait toi quils poursuivaient, qui donc serais-tu? Ainsi me parla-t-il. Je lui dis : Ce ntait pas un navire dgypte (le navire ntait pas gyptien), mais les matelots qui naviguent aux ordres de Smends sont gyptiens : il ne donne pas de matelots syriens. Il me dit : Est-ce quil ny a pas mon rivage une vingtaine de navires noliss par Smends? Quant lautre qui tu tes adress, cest un Sidonien. Est-ce quil ny a pas l un grand nombre dautres navires noliss par Ouarakat-Il, et qui tranent (des marchandises) pour sa maison? Je me tus en ce grave moment. Il prora
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en disant : Pour quelle affaire es-tu venu ici1? Je lui dis : Je suis venu pour (chercher) du bois (des planches) pour le trs beau navire dAmon-R, roi des dieux. Ce que faisait ton pre et ce que faisait le pre de ton pre, fais-le aussi ! Ainsi lui parlai-je. Il me dit : Ce quen vrit ils faisaient et ce que tu mengages de faire, je le ferai. Mais si les miens faisaient cette affaire, (cest que) le Pharaon, quil vive, quil soit sain et fort, faisait amener six navires chargs de marchandises gyptiennes, qui taient vendues leurs agences (dpts). Toi aussi, fais (donc) amener ce qui mest d. Il fit apporter les registres quotidiens de ses anctres et les fit lire en ma prsence. On
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(y) trouva (mentionnes) 1,000 livres dargent, etc., (notes) dans ses registres. Il me dit : Si le rgent dgypte tait le matre de ce qui mappartient et (si) moi, par contre, jtais son valet, il naurait pas
soit excute, et il naurait pas apporter des cadeaux, (ce que pourtant), eux, ils fai saient mon pre. Mais je suis ce que je suis. Je ne suis pas ton valet, je ne suis pas non plus le valet de celui qui ta envoy. (Seulement) je regrette, en ce qui concerne les cdres qui percent le ciel (de leur cime)1 , que les poutres restent abandonnes au bord
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de la mer : que me soit donne la voilure que tu as amene pour traner tes navires avec tes poutres, que me soient donns les cordages1 les arbres que jai coups (ou : que je couperai) pour quils te fassent (ou : pour quils te servent de) Je tarrangerai (ou : [est-ce que] je tarrangerais? ou : je [ne] tarrangerai [pas]) la voilure de tes barques, de faon ce que les vergues en soient alourdies, quelles se cassent et que tu prisses au milieu* de la mer. Or, si (ou : quand mme?) Amon fait retentir (quelque fois) sa voix au ciel et quil laisse ( = dchane) Soutekh son heure, Amon, nanmoins, s'occupe* de tous les pays, et sil les possde et quil possde (aussi) la terre dgyple
t. Cf. Maspero, Genre pistolaire, p. 29. a
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d'o tu es originaire, et si la perfection ( = la civilisation?) en sort (= en jaillit, ou : peut sortir, peut jaillir de lgypte) jusqu lendroit, o je me trouve, et si linstruc tion qui en provient atteint (ou : peut atteindre) lendroit o je me trouve, pourquoi ce voyage1 pour qumander quon ta fait faire*? Je lui dis : Pas vrai, ce nest pas un voyage pour qumander. Honte ceux parmi qui je suisl 1 1 ny a pas sur leau un seul navire qui nappartienne Amon. A lui est la mer et lui sont les cdres dont tu dis : Cest rnoi qui (les) fais crotre (?) pour Amon le Magnanime, le matre de tous les navires. Fais attention, cest lui-mme Amon-R, roi des dieux, qui a dit ,
1. I) y a littralement dans le texte : leur voyage, > etc. Peut-tre ^expression allemande das Herumbetteln serait le terme le plus appropri pour traduire les mots 2. Dans cette partie du texte, toutes les phrases construites daprs la formule (1. 19 22) paraissent tre des prmisses, dont la consquence se rsume dans la question : (I
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^ . A , etc. Toutefois, je ne puis pas saisir bien l'enchanement de toutes ces phrases.
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mon matre, qu'il menvoyait, et celui-ci ma fait venir avec1( = sous la protection, ou peut-tre : au service de) ce grand dieu. Or, vois, tu as fait (= t u as t cause) que le grand dieu* passt vingt-neuf jours amarr ton rivage sans que tu susses ( = sans que tu te rendisses compte) que, lui, il nattend pas et qu'il nest pas tel qu'il aurait (attendu) pendant que tu te mettrais vendre les cdres, car Amon est matre par lui-mme (mot mot : est son propre matre). Quant ce que tu dis que les rois (gyptiens) antrieurs faisaient apporter de l'argent et de lor, si cela (largent et lor) donnait de la vie et de la sant, ils nauraient pas fait apporter ces objets, mais tes pres auraient envoy ces objets pour obtenir la vie et la sant. Quant Amon-RA, roi des dieux, lui, il est le matre de la vie et de la sant, et lui, il est le matre de tes anctres qui ont pass leur vie
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faire des oblations Araon. Et toi, de ton ct, tu es un servitur Amon. Si fu dis : Quil soit fait, quil soit fait pour Amon, et que tu mettes en train lafEair, tu vivras (longtemps), tant sain et sauf, et tant bon pour tout ton pays et pour tes gens. (Mais) ne te souhaite pas ce qui appartient Amon-R, (roi) des dieux : fais attention ! le lion aime son bien 1 Que mon scribe me soit amen : je lenverrai Smends et Tent-Amon, les employs (?) quAmona mis au nord de son pays, afin quils envoient tout ce que je ferai chercher en disant : Que (cela) me soit envoy ! en attendant que je machemine vers le sud, afin de pouvoir tenvoyer tout ce qui manquerait encore,. Ainsi lui parlai-je. Il remit ma lettre son envoy qui chargea,* parmi les planches,
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les meilleures* du nombre des premires (c'est--dire de la premire qualit) et les meilleures du nombre des dernires, en plus quatre poutres et trois (faisant) sept pices. Il (le roi) les envoya en gypte. Son envoy partit pour lgypte et revint chez moi en Syrie le premier mois du printemps. Smends et Tent-Amon envoyrent quatre bocaux en or, un bassin en or, sept bocaux en argent, une pice (uirvtement) de byssus dune dizaine de coudes, des toffes abkhird 10 pices, des papyrus varis (ou peut-tre : des sacs de couleurs) 500 pices, des cuirs de bufs 500 pices, des oignons* (?) 500 pices, des lentilles 20 sacs, du poisson 30 mesures, et elle (Tent-Amon) menvoya (pour moi?) des vtements.. d e s des toffes abkhird 5 pices, des lentilles 1 sac, du poisson 5 mesures. Le roi fut rjoui. Il leva
1. Signe hiratique que je ne sais pas oomment transcrire : 2. Le mot I peut aussi tre traduit par une certaine quantit , signification qui conviendrait dans les exemples cits par Spiegelberg, Rechnungen au der Zeit Seti I, p. 36, 37. 3. Ou des cordes , voir plus haut, ligne 16 de la deuxime page.
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300 hommes avec 300 bufs, il mit leur tte (mot mot : devant eux) des surveil lants, afin d'abattre les arbres. Ils les couprent en employant cela (tout) le prin temps (mot mot : ils firent que le printemps ft abandonn cela). Le troisime mois de linondation, ils les tranrent au bord de la mer. (Alors) le roi sortit, se mit devant eux et menvoya dire : Viens! Or, quand je mapprochai de lui, lombre de son ombrelle tomba sur moi, et Pen-Amon, un de ses gardes du corps, sinterposa en disant : Que lombre du Pharaon, ton matre, tombe (seule) sur toi! u 1 1 (le roi) se fcha contre lui en disant : Laisse-le! Je mapprochai de lui et il me tint le discours (suivant) en disant : Vois, laffaire que faisaient autrefois mes an ctres, je lexcuterai, mais si tu ne mavais pas fait ce que tes devanciers (mot mot : tes pres) mavaient fait, alors, quand mme jaurais vu arriver les dernires de tes
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planches, elles seraient restes (cest--dire sans que tu les emportes). Et si (mme) mon intention tait que tu viennes pour les charger, on ne te les aurait pas donnes. Ne reviens (donc) pas texposer (mot mot : voir) aux fureurs ( = dangers) de la mer, car si tu t'exposais aux fureurs ( = dangers) de la mer et que tu vinsses mme me voir moi-mme (cest--dire : et que tu parvinsses mme jusqu moi), fais attention que je ne te fasse pas toi ce quon a fait [aux] messagers du couronn Thbes , qui, ayant pass dix-sept ans en ce pays, y moururent1 . Il dit son garde du corps : Prends-le, quil voie leur tumulus' dans lequel ils sont couchs! Je lui dis : Ne me laisse pas voir cela (cest--dire : inutile que je voie cela). En ce qui concerne les gens du couronn Thbes , que celui-ci ta envoys comme messagers, ce sont des gens *, et aucun de ses messagers nest [rest?] l, (quoique?) tu dises : Dpche1. Mot mot : moururent en leur place, cest--dire moururent l o ils se trouvaient. 2. Le dterminatii est ici, sans doute, fautivement mis au lieu de O . 3. Je ne russis pas dchiffrer les restes de quelques signes au commencement de la ligne 54. Peut-tre
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toi de (re)voir tes compagnons! Aurais-tu t content de te faire une stle sur laquelle tu dirais : Amon-R, roi des dieux, ma envoy , sonmessager,........ avec Ounou-Amon, son messager, et des gens pour (chercher) le bois ( = les planches) pour le trs beau navire dAmon-R, roi des dieux : je lai coup, je lai charg et je lai [confi] mes navires et mes matelots, et je lai fait parvenir en gypte, afin de me demander (dAmon) de nombreuses annes de vie, car Amon est con1. Le nom i a t n o m A ,dtermin comme un nom divin du signe^ (birat. ^ ), se retrouve encore
une fois dans notre manuscrit la page ni <ou v), 1. 12. Quiest ce messager divin qui accompagne OunouAm on , mais dont le nom nest pas mentionn au commencement du manuscrit et qui, dans tout le rcit, ne prend aucune part active aux dmls entre Ounou-Amon et le roi de D irot Je crois ne pas trop me tromper en supposant quil sagit ici dun ddoublement dmon, qui rappellerait le ddoublement du dieu Khonsou de la stle de la Bibliothque Nationale (E. de R o u o , tude sur une Stle, p. 15, 16 et 106) et le ddoublement de la desse Isis sur la stle Metternich (voir p. 8, remarque 23 de mon dition). Comme dans le rcit de la stle de la Bibliothque Nationale, le dieu la gurir, sa statue, I / wwwv T t I envoie la fille du roi de Bakhten. pour ,F de mme dans notre ma^ ^ W- i
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laquelle voyage Ounou-Amon , ou bien la statuette d Amon que 1 Egyptien a pu emporter avec lui en voyage ( comparer page n, 1. 26), se nomme tantt simplement ce grand dieu A m o n la Voie (le chemin). . Il me parat probable que lexpression ^
de la page i, 1 . x + 21, sapplique aussi cette hypostase dAmon-R, roi des dieux, et il me semble queTa lacune de la ligne x + 4 de la page i ait autrefois, aussi, contenu le nom [) ^ 0 f\ ^ A * I SU
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traire1 ce que mon trpas saccomplisse ( = ait lieu), et [aurais-tu toujours t content], quand, aprs quelque temps, viendrait un messager sachant lire, quil lise ton nom ( = ce que tu as crit) sur la stle pendant que, toi, tu te tiendrais (dj) aux eaux de lOccident (cest--dire pendant que, toi, tu aurais t lautre monde), linstar des dieux qui restent ( = qui ne prissent pas) ? Il me dit : Cest un grand enseignement ( = cest bien instructif, bien intres sant), ce que tu viens de me dire. Je lui dis : Quant ce que, toi, tu mas dit, cest beaucoup (cest--dire : j en-ai assez de conversations inutiles)! Si jarrive lendroit o se trouve le premier prophte dAmon, il verra (ou : puisse-t-il voir) que ton affaire (cest--dire laffaire que tu fais) nest pour toi quune affaire qui te rapporte! Je men allai au bord de la mer, lendroit o restaient les poutres, et je vis onze
1 . Cf. B r u g s c i i , Dictionnaire%VII, p. 715. 2. Je crois que le discours <\x\'Ounou-Amon adresse ici au roi est plein dironie. Au dire de lgyptien, le roi na pas compter, sil envoie le bois en gypte de son propre chef, sur une trop grande reconnaissance de 1 *p a u rt dAmon, et il na qu viter de se rendre ridicule, par exemple devant quelque messager ultrieur, proclamant trop haut et avec trop dassurance avoir mrit par son envoi une longue vie, une vie ternelle.
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navires qui sapprochaient sur la mer et qui appartenaient aux Zakal. On disait (/a construction fie la phrase gyptienne est, en cet endroit, trs raccourcie : et je vis onze navires qui sapprochaient d ire... ) : Quil soit emprisonn et quil nait pas de navire (pour aller) vers le pays dgypte! Je massis et je pleurai. Le secrtaire du roi sortit oiseaux
vers moi et me dit : Quas-tu? Je lui dis : Est-ce que tu ne vois pas les gacli (les cailles?) qui, en deux temps (ou, peut-tre : la deuxime fois), descen lgypte? Regarde-les! Ils vont se reposer ( J ^ | ^ ^ ^ / v v w v v< ( ^ re ^ ra*s M= passer son temps ), et quand reviendront-ils? ! Et moi, je reste aban
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donn.
Est-ce que tu ne vois pas ceux qui viennent pour memprisonner de nouveau? et raconta cela au roi. L e roi se mit pleurer cause des tristes choses quon lui Il fit venir vers moi son secrtaire qui mapporta deux vases de vin et un mouton1 .
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raconta.
1. Cf. hbr.
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Il me ft amener Tent-nout, une chanteuse d'Egypte, qui se trouvait auprs de lui pour lui rciter des chants, afin que son cur ne devienne pas triste (mot mot : que son cur ne prenne pas des plans, des ides fixes, des soucis). Il menvoya dire : Mange et bois, que ton cur ne devienne pas triste, car tu entendras tout ce que je vais dire demain. Quand le matin arriva, il fit crier ( = appeler) (les habitants de) son port* (?), et, en se mettant au milieu deux, il dit : Oh! les pourquoi venezvous (mot mot : que signifie votre marche?)? Us lui dirent : Nous somme venus aprs les navires qui vont se briser* et que tu expdies en gypte avec nos malheureux compagnons. Il leur dit : Je ne puis pas emprisonner le messager dAmon dans mon
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pays. Laissez-moi lexpdier, et vous, allez derrire lui pour lemprisonner. Il chargea (mon bien) et mexpdia vers le rivage de la mer. Le vent me rejeta vers le pays d A ( a s o l = Alaia). Les ha me tuer, et je fus tran au milieu deux, vers lendroit o se trouvait HcUaba, la reine de la ville. Je la trouvai sortie dune de ses habitations et entrant dans une autre. Je la suppliai en disant : Oh 1gens qui restez auprs delle, ny a-t-il parmi vous personne qui comprenne (mot mot : entende) la langue dgypte1? Un deux dit : Je la comprends. Je lui dis : Dis ma reine que (partout), depuis ici jusqu lendroit o
1. Il est intressant de constater la difficult q u O u n o u - A m o n a de trouver au pays d quelquun qui parle lgyptien. Cela fait supposer par coutre qu Diro, tout le monde devait couramment sexprimer en gyptien.
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se trouve Amon (c'est--dire jusquen Egypte), jai entendu que, si en tout lieu on trompe, on agit loyalement dans le pays d Alosa.O u bien la tromperie est-elle pratique aussi (ici) tous les jours1 ? Elle dit : Eh bien! quest-ce que tu dis? Je lui dis : La.mer est devenue agite et le vent me rejeta vers le pays o* tu te trouves. Ne permets pas quon me prenne pour me tuer. Je suis un messager d'Amon, mais voil que tout le temps on*
consacra dans la \eitschrift (1893, p. 103). Malgr les doutes que ce savant a cru devoir lever contre la signification < * rester du mot y^ (qui, mon avis, est sparer de y )* H me semble tout de mme qu'il
n'est que par cette signification du mot eu question qu'on peut^expliquer des exemples comme, pour n'en citer qu'un, celui du Papyrus Orbiney , 9, 4 : J U I V 3* * * * ! ? ; M i ( comparer aussi notre maAAAAAA
nuscrit, page 11, 1 . 27). Dans dautres exemples, le mot .y. y me parait avoir reu le sens dun adverbe souvent plonastique, tout comme eu arabe vulgaire d'gypte, le verbe bqa Jjb a rester a pris aussi le sens d'une expression adverbiale, souvent pins ou moins plonastique ( dans ces conditions , ainsi , a alors , eto.). Voir S p it t a , Grammatik des arabischen Vulgrdialectes con gypten, p: 177, 86, 2. Cest, sans doute, dans ce dernier sens que le mot y ^
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}. 115, 152, et t. Il, p. 153,193, aussi Pikhl, Proceedings Soc. Bibl. Arch.% t. X II, p. 123, t. XIII, p. 574 = M a s p k r o , Les Momies royales, p. 610.
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me poursuit. Quant aux matelots du roi de Byblos, qui avaient cherch le tuer, leur matre ne trouva (donc) pas les dix matelots qui taient chez toi et quil aurait sre ment tus'*. Elle fit appeler les gens quon accusait et elle me dit : Couche-toi (ou : Passe la n u it)............................: .............................................................................
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..................................................... lamer.Ilmedit: Silence (? )...... .......................................................................................... v o s ........ l. Ne ...................................... lendroit o tu te trouves tes que tu remplisses comme.......................................qui sont alls chercher leurs voleurs, qui..................
1. L auteur veut dire que les criminels politiques trouvaient un sr refuge au pays dAlosa, et il men tionne un exemple de l'hospitalit de ce pays.
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le rivage................................................ . ................la ville de Tyr (?). Je sortis de la ville de Tyr laube......................... Zakal-Baal, le roi de Kupouna (Byblos).......................................... le ...................Jy trouvai largent, une trentaine de livres. Je remplis................. votre argent (trsor), qui reste chez moi........................vous trouverez............... celui qui la pris nest pas le voleur. Je le lui prendrai.................. vou s.,......... Us sont alls. J'ai1................ approcher................ le rivage de Kapouna (Byblos).
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Amon-ta-mait, dont javais mis les effets l-dedans. Le roi de Kapouna m'envoya dire : Va-t'en de mon rivage! Je lui envoyai dire................................................
Le revers du fragment contenant les lignes a?+l et suivantes de notre manuscrit porte, traces lencre noire le long de lun des bords, les deux premires lignes dun rapport que, trs probablement, lauteur du voyage avait commenc rdiger pour son matre. La seule chose importante dans ce petit texte, dont je ne russis pas donner une transcription sre, est la mention du nom propre (ou -kalt, -kart), H^ @ ' j ^ , dans la composition duquel parat entrer le nom dune divinit asiatique.
Je noterai, en terminant, deux fautes qui se sont glissees dans le texte au cours de limpression : Page i, 1 . x+2, corriger en ^ et page i, l. ar+6, i^f au lieu de ^ i ^ f) (cf. p. ii , 1 . 55Tet 59).
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Das Elfenbeintfeichen, das de Morgan in dem Grab von Nagada fand, ist bisher nur mit Rcksicht auf den Knigsnamen vielfach besprochen worden. Es verdient
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aber, da man sich bemht, auch den brigen Inhalt zu entziffern. Es ist bis jetzt so ziemlich der umfangreichste Text aus der Nagada-Periode und der einzige, den w ir in gewissem Sinn datieren knnen, also fr die urgyptische Philologie von hohem W ert. Die groe Schwierigkeit fr mich ist, da ich nur nach den bisher bekannt ge wordenen Abbildungen arbeiten mu. Die Herausgeber nach der vergrerten Re produktion der Photographie zu korrigieren, ist natrlich gefhrlich. Mgen die, welchen eigener oder fremder Mammon es gestattet, das Original in Gizeh zu betrach ten. diese Arbeit besser machen und Versehen nachsichtig beurteilen. Das Tfelchen ist von einem Anfnger gearbeitet, der sicher mit Knigsinschriften noch nichts zu thun hatte. Daher die Seltsamkeiten der einzelnen ungeschickten Zeichen und die gnzliche Entstellung des Knigssohildes um den Namen Ein Gebude soll es wohl nicht sein, wie Wiedemann meinte , so wunderlich es auch aus sieht. Die doppelten Linien besttigen die Abstammung von dem Namensring, der in alter Zeit gewhnlich doppelte Linien hat*. Der unten zu erwartende Horizontal strich ist weggeblieben, weil er mit dem Teilungsstrich der oberen Abteilung zu sammenfiel. Der Elfenbeinschnitzer konnte eben mit der ihm als Muster vorliegenden Zeichnung nicht zurechtkommen. Fr einen Anfnger war sie zu skizzenhaft. Daher auch die geradezu fehlerhafte Form der Butoschlange ber dem Zeichen Mn und so vieles Andere. ber und hinter der Abbildung der Staatsbarke, welche die Seele des Knigs nach dem Westen bringt, steht die groe* Barke (vom Grab) Rfytyw (?) des Knigs Streitbar (' Ahauti). Ich glaube nmlich auf der Photographie unter dem Sperber mit Waffen, der den Namen Knig Streitbar vorstellt, die Fe der drei fliegenden Vgel zu erkennen, deren Basis Jequier zu einem Horizontalstrich zusammenziehen wollte, den Kopf des ersten (siehe Jequier)*und vielleicht des dritten, den Schwanz (s. Jequier) und die Flgel des letzten. Es ist also der auf so vielen Thonsiegeln wieder kehrende Name des Menesgrabes, dessen Lesung Rfytyw (OLZ., I, 345) ich als sehr unwahahrscheinlichen Notbehelf gebe. Unter dieser Gruppe sehe ich noch ein dreimal wiederholtes Zeichen, das unten spitz zuluft. Die Spitze hngt ber den unteren Ab teilungsstrich heraus. Jequier sah dieses Unterstck in zwei Fllen, aber seiner Auf fassung des oberen Teiles kann ich nicht folgen. In Borchardt's sehr flchtiger Skizze fehlen alle hier besprochenen 6 (oder mehr?) Zeichen. Die zweite Reihe enthlt Bilder, aber in einer auch sonst vorkommenden Mischung mit Schriftzeichen, denn ber den zwei geknebelten Opfertieren finden wir *()#> die Hirten . Die Schlinge, welche den Hirten kennzeichnet, ist etwas lssig behandelt, wie fter. Ich sehe sie bei allen drei Zeichen deutlich. Handelt es sich also
1 . JQuiKR in J. db M o rg a n , Recherches, II, 167; B o r c h a r d t , BerL Sitzungsberichte, 1897# 1054-1055. 2. Obsercations on the Nagadah-period, P S B A ., 18J8, 114. 3. Z. B. Ptahhotep, d. P a g e t - P i r ie , pl. 33, etc.
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um Opfertiere von gewissen Hirten? Der Mann der in der einen erhobenen Hand* ein Messer (?) hlt , wie ihn Borchardt nennt, zeigt, glaube ich, vollstndig deutlich die Seitenlocke des 5m- Priesters (der obere Teil richtig bei Jquier), das ber den Schurz vorstehende Kleidungstck scheint also sein Leopardenfell sein zu sollen. Ich wrde dann vermuten, da der Priester mit zwei Hnden eine Buchrolle in der ursprng lichen Vorlagezeichnung hielt. Der Knstler hat das nicht verstanden und einen dicken Strich in sehr seltsamer Lage daraus gemacht. Jedenfalls sehen die Messer sonst ganz anders aus. Was vor ihm stand, mgen Opfergaben gewesen sein (sicher kein lie gender Stier, wie Borchardt meint), aber in ungewhnlicher Zeichnung. Ich kann nichts Sicheres erkennen, ebenso ist der Zeichenrest vor den Hirten unsicher. Die dritte Reihe als hnliche Opfer darstellungen zu erklren, ist aber unmglich Dagegen spricht schon ihre geringe Hhe, noch geringer als die der obersten Abteilung, in der die Titel mehr Raum brauchten. W ir haben hier also nicht einmal jenes In einanderflieen von Bild und Beischrift, wie es in der mittleren d. h. Bilderreiche zu vermuten war, sondern reine Schrift. Es lt sich auch al es erklren, bis auf das verstmmelte erste Zeichen*. Dahinter steht deutlich* S k . j Sitz . In der Lcke wre man versucht, nach den Spuren oben noch zwei v*-* zu sehen, so da der Plural durch die dreifache Setzung des Determinatives ausgedrckt wre. Fr die zu erwar tende Zahl wre dann wohl kein Raum. Das folgende ^ tausend gehrt ja zu ^ tausend Krge . W ir knnen uns jedoch ber diese Lcke hinwegsetzen. Das Wichtigste, was uns wohl die Inschrift philologisch lehrt, ist mit voller Bezeichnung des Halb vokales, der noch im spteren alten Reich fter weggelassen wird (L., D., II, 3) und mit doppeltem Determinativ (jj speziell, va-**- klassifizierend)*. Die Orthographie jener Zeit, die wir sonst nur aus formelhaften und darum abkrzungsreichen Proben kennen, scheint sich also weit weniger tfon der in den Pyramidentexten erhaltenen der IV -V Dynastie zu unterscheiden als wir annehmen mchten und in ihren Haupte zgen unter Menes lngst ausgebildet gewesen zu sein. Verglichen mit den Inschriften der Schieferpaletten mutet uns die Orthographie der Menestafel geradezu modern an; rhrt sie wirklich von der Beisetzung des Menes her, so wrde die Wahrscheinlich keit, da mehrere der Knige von Umm el-Ga*ab lter sind als Menes, nur vergrert. Aber es ist an diesem kleinen Denkmal genug Rtselhaftes, so da ich darauf nicht gerne viel baue.
1. Zwei Arme aber auf seiner Skizze gegeben wie bei J6quier, sonst wre manversucht, den vorstehenden Schurzzipfel (oder ein Fell, s. oben) als den anderen Arm zu erklren. 2. Besser bei Jquier. Das Rautenmuster setzt sich oben fort. 3. So Jquier richtig. Das t ist schlecht behandelt, als ob der Schnitzer zuerst einanderes Zeichen htte eingraben wollen. 4. Nur ist hier die weibliche Endng abkrzend weggelassen.
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(A v e c une planche)
Les dcouvertes de MM. Petrie, Amlineau, de Morgan et Quibell ont ouvert des horizons tout fait nouveaux sur les dbuts de la civilisation gyptienne. Maintenant que ces dcouvertes se sont multiplies, quelles ont perdu le caractre de la nouveaut, que le premier tonnement est pass, nous pouvons considrer avec plus de calme les dductions quon a voulu en tirer, et les thories quon a fondes sur ces monuments dun genre spcial. M. Petrie a dj abandonn sa thorie de la race nouvelle . M. Amlineau ferait bien de renoncer dfinitivement aux dynasties divines. Ses belles trouvailles dAbydos, loin de perdre en intrt, prennent d'autant plus dimportance quon les remet la place relle qui leur appartient. Quant lorigine babylonienne que M. de Morgan veut assigner la civilisation gyptienne, il me semble que plus nous en dcouvrons, plus nous reconnaissons que les monuments du genre de ceux de Ngadah sont bien indi gnes, et que, sil y a une connexit entre les civilisations de la Msopotamie et celles de la valle du Nil, elle doit venir dun point de dpart commun, partir duquel les deux peuples ont diverg. De tous les travaux qui ont t faits sur ces monuments aussi bien que de ltude des monuments eux-mmes, il me parait ressortir, comme MM. Maspero, Wiedemann, J. de Roug, F. de Bissing et autres, que nous avons l les vestiges des premires dynasties antrieures Snefrou, quon place ce prince la fin de la IIP dynastie, ou au commencement de la IV e. Sous le rgne de Snefrou, et dj, probablement, sous celui de ses prdcesseurs immdiats, nous voyons se produire un grand changement. La capitale et le centre de la vie politique semblent stre transports Memphis, et avec ce changement a con cid un nouvel essor donn la civilisation. Depuis Snefrou, nous voyons paratre ces nombreuses tombes de lpoque des Pyramides qui ont un caractre si fortement accus, et qui prsentent entre elles une analogie indiscutable. L art, lindustrie sengagent dans des voies nouvelles, et font de rapides progrs, probablement parce que le royaume tait plus puissant et plus prospre. Nous ne savons pas quelle fut la cause de ce dpla cement, peut-tre la ncessit de rsister aux populations sinaitiques qui, nous le savons par la petite tablette de la collection Mac Gregor, guerroyaient dj contre les Pharaons de cette poque recule. Jappellerai donc priode memphite la srie de rois qui sui virent ^lefrou, et priode thinite, comme M. Maspero, lpoque qui a prcd et qui stend depuis Mns jusqu ce prince. Quil y ait eu, au temps de la IIIe dynastie, un changement, linauguration dune phase nouvelle, cest ce que confirment divers documents. Nous voyons, par exemple, que le Papyrus de Turin fait une coupure aprs le roi (^37 ^ jj qui, dans la liste dAbydos, est le cinquime avant Snefrou; le roi le quatrime, est marqu
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dune rubrique rouge. Daprs Manthon, les rois de la IIIe dynastie seraient dj des Memphites; mais il est bien possible que ce ne soient que les derniers qui aient migr en Basse-gypte. Dailleurs, il est vident quil y a un grand dsordre dans la IIIe dy nastie, telle quelle nous est prsente dans les diverses listes de Manthon, qui ne concordent pas entre elles. Il semble quil y ait des rptitions de la IIIe la IV e dynastie, que 2*ip ovp < de la IIIe soit le mme que Sw p; de la IV e. Je ninsiste pas sur ce point. Je pourrais citer aussi la pierre de Palerme, dont les inscriptions changent de forme avec le rgne de Snefrou. De ces faits il me parait ressortir quavec ce prince nous entrons dans une nouvelle phase de la civilisation gyptienne, phase qui, peut-tre, avait com menc avant lui, mais qui se montre surtout partir de son rgne. La priode que jai appele thinite est peut-tre celle laquelle la Vieille Chronique donne le nom de priode des Uem palot4 , des Mitzramites, autrement dit des descendants de Mns, puisque, pour les chronographes chrtiens, Mitzralm est le roi Mne*. Cette priode tait suivie de celle des gyptiens proprement dits, qui partirait ainsi de la fin de la IIIe ou de la IV e dynastie. Les monuments dAbydos, de Ngadah, dHiraconpolis nous font connatre ce qua t la civilisation de la priode thinite par laquelle a commenc lhistoire dgypte; cest ce que les noms que nous avons pu identifier me semblent tablir ; mais il ne fau drait pas tirer de la nature ou du style de ces monuments des rgles trop absolues. Jusqu prsent on n'en a trouv quun petit nombre au nord dAbydos ; cela indiquerait que cest dans la partie suprieure de lgypte que la civilisation a fait ses premiers pas et que nous la voyons sous sa forme vritablement archaque. Est-ce dire que tous les monuments de ce style doivent sans hsitation tre rapports cette poque recule? Parce quon aura trouv, dans dautres localits de la Haute-gypte, de la poterie semblable celle de Ngadah, ou qu Ngadah mme, dans la ncropole, on aura fait de nouvelles trouvailles de mme genre, cela voudra-t-il dire que, sans aucun doute> cette poterie remonte la IIe ou la IIIe dynastie? Je ne saurais adopter cette manire de voir. Je crois que, dans larchologie gyptienne, on passe trop facilement sur les diffrences locales, et sur les traditions, qu'on gardait dans tel endroit, qui ne rgnaient pas dans le nome voisin, et que les vicissitudes de la politique laissent intactes. Pourquoi le peuple dHiraconpolis ou de Ngadah aurait-il renonc aux vases auxquels il tait habitu, aux instruments de silex quil employait de pre en fils, parce que la capitale stait transporte Memphis? Ce qui a d changer, cest tout ce qui appartenait au roi et son entourage, tout ce que faisait faire ce que nous appellerions le monde de la cour, et ceux qui prenaient exemple sur lui. Mais, pour la masse, le bas peuple, que pouvait-il en rsulter? On sait quelle tnacit ont encore de nos jours certaines industries locales, certaines habitudes ou certains gots propre
1. B u n s e n , Egypts Place, I, p. 689. 2. B u n s e n , l. I., p. 638. Cf. D io d . d e Sic., I, 45, 3. L ide quil faut faire une diffrence entre les Mitzralmites et les gyptiens m a t suggre par M. Grbaut. L ancien directeur du Muse de Gizh a donn, p. 67 et 68 de son catalogue, un rsum de son systme chronologique, quon voudrait voir dvelopper plus longuement.
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une ville dgypte et non une autre. Cette persistance devait tre encore plus marque une poque o les communications taient moins frquentes qu'aujourdhui, et o par consquent le mlange des ides et des races provenant des divers points de lempire devait se faire moins facilement. Ce n'est pas seulement lart et lindustrie qui diffrent dans lancienne priode thinite et celle de Memphis qui suivit. Cest, jusqu un certain point, la langue et l'criture. Cela n'a rien que de trs naturel. On sexplique parfaitement que le parler nait pas t absolument le mme dans deux localits aussi loignes que Ngadah et Memphis; surtout quand ces localits navaient t encore que peu de temps runies sous le mme sceptre. L criture tant la reprsentation du langage parl tait dans le mme cas. Nous trouvons Hiraconpolis des signes hiroglyphiques qui nous paraissent tranges ; cela vient de ce que nous connaissons lAncien-Empire surtout par Memphis ou par des monuments tels que ceux dAssouan, dune poque plus tardive que la priode thinite. Mme pour les signes qui nous sont connus, il n'est pas certain que la lecture de plusieurs dentre eux doive tre la mme que dans les textes de la V et de la V Ie dy nastie. Il me parat probable que les signes phontiques que nous trouvons dans les noms des rois dAbydos doivent, dans quelques cas, avoir une valeur idographique; par exemple, le du nom du roi Serpent, le du nom du roi Den. Cette pr dominance des signes idographiques dans des monuments aussi anciens que la palette dEl-Kab nest pas pour nous tonner. Il en est de mme dans les inscriptions de lan cienne Chalde. Ces diffrences sont intressantes tudier dans les monuments peu nombreux qui ont conserv des traces darchasme dans lcriture et dans les mots, quoi quils proviennent des environs de Memphis, et qui forment aussi une sorte de transi tion entre les deux priodes. Je signalerai dans ce genre les tombeaux que Mariette considre comme archaques, et ceux quil place au dbut de la IV e dynastie1 . On voit que les titres des tombes de ^ ou de ^ e ne sont pas les mmes que plus tard. On y trouve des mots qui, ma connaissance, disparaissent dans les textes post rieurs*. Nous signalerons plus loin des traces darchasme bien marqu dans la tombe dI de lpoque de Snefrou, et lun des monuments les plus anciens de la ncropole memphitique. Ce sont, mon avis, des monuments des trois premires dynasties, qui ont t trouvs rcemment dans les ncropoles de la Haute-gypte ; mais avons-nous quelque chose de Mns lui-mme? MM. Maspero et Borchardt nous laffirment, et reconnais sent l'un et l'autre le nom du premier roi dgypte sur une petite tablette divoire, malheureusement incomplte, qui a t trouve dans la ncropole de Ngadah, et qui est maintenant au Muse de Gizh*. Cette opinion a t admise par la plupart des gypto
1. M a s t a b a s , p. 68 et suiv.
|JI AAAAAA 6
. Jen donnerai comme exemple le mot \ / < = > , qui parait dsigner une femme de rang infrieur habtant dans un ri h pL IX . Cf.
L k p s iu s ,
Austo.,pl. IX ; M a riette,
, p. 70, 94,
3. Voir la planche, faite daprs une photographie que je dois lobligeance de M . le professeur Hess. La reproduction est notablement pins grande que la tablette elle-mme.
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logues, tel point quaujourd'hui le grand monument dcouvert par M. de Morgan a pris le nom de tombeau de Mns. Mes savants confrres me permettront dexprimer ici une ide diffrente de la leur, et qui mest venue lesprit ds que j ai vu pour la premire fois la tablette en question. De mme que M. Wiedemann, je considre le groupe o lon a voulu voir le nom de Mns comme tant non point le nom du roi, mais celui de la salle dans laquelle le roi pntre loccasion de la crmonie qui est dcrite en abrg sur cette tablette. Malgr ltat fragmentaire de la partie droite, nous pouvons discerner encore des restes de la crmonie qui y tait grave. Nous y voyons une range de signes ^ plus ou moins grossirement tracs. Il est peine besoin de rappeler que cest l lornement habituel qui surmonte la reprsentation dune porte ou dune .salle1; cet ornement est presque toujours vertical lorsquil est au sommet du dessin ; mais il est aussi horizontal lorsquil garnit les montants dune porte. Il me semble donc que nous ne pouvons linterprter ici autrement que comme le haut d'une porte ou dune salle o le roi sapprte entrer. Dailleurs, le roi se voit encore; il ne reste plus que sa tte; mais, comme il est de la mme hauteur que la salle, cela nous montre quil tait debout, probablement marchant avec un bton la main, ou les deux bras pendants. M. Borchardt explique lornement par la frange dune natte devant laquelle le roi nq ^ serait assis comme le dfunt R dans son tombeau*. Je ne saurais accepter cette analogie. Admettant que cette surface orne devant laquelle Ptahbiou est assis est une natte et non une tenture, je ferai observer que la soi-disant frange ne sy trouve juste ment pas; puis je suis tonn de voir appeler frange un ornement de cette espce, qui, dans limmense majorit des cas, surmonte lobjet quil doit dcorer; il me semble quil est dans la nature d'une frange de pendre, de tomber et dtre place au bas dune toffe ou dun meuble ; tandis que l'ornement est presque toujours en haut, et repr sent comme absolument rigide. Si la scne, malheureusement presque dtruite, grave sur la partie droite de la tablette, reprsentait, comme cela se voit si souvent, le roi se dirigeant vers une salle ou vers une porte, il est naturel que les hiroglyphes gravs au-dessus nous en donnent lexplication, et que nous voyions en particulier soit le nom du roi, soit celui de la salle dans laquelle il entre. Celui du roi ne fait pas question, cest ltendard, le nom de , le nom de palais, comme lappelle M. Max | - ^ Millier, ou le nom * qe nous trouvons Ngadah et Abydos, Je ferai remarquer en passant que le signe fV> est le nom dun poisson4; cela explique peut-tre cette quantit de
b.Voyez aussi 63 et 64. d p e r o i e r ; j nebti tant une coiffure qui a une puissance magique,
comme je l*ai montr ailleurs, j'appellerai le nom qui suit nom de diadme; et enfin celui qui vient aprs
nom de royaut. M a s p e r o , tudes gyptiennes, t. II, p. 292 et suiv.
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poissons4en ivoire, qui ont t trouvs dans le tombeau de Ngadah. Cest aussi par un poisson, mais dune autre espce, que commence le nom du roi de la palette dHiraconpolis.
Le nom dperviertant ^X, si nous consultons lunanimit des cas jusqu Usertesen II, nous verrons que le nom de ecelui m a i d , qui suit 2 ^ doit tre l rois dAbydos ne font pas exception la rgle, preuve en est le roi A Si donc, comme dans la tablette de Ngadah, nous trouvons que ces deux noms ne sont pas les mmes, il faut en conclure ou que nous avons affaire deux rois diffrents, ou que peut-tre le signe qui suit nest pas un nom de roi. Autrement, nous avons une exception la rgle, et cette exception porte sur le premier roi historique, dont la tradition aurait t abandonne par ses descendants ou ses successeurs, jusqu la X IIe dynastie. M. Maspero ne se prononce pas sur ce point, et il semble admettre cette exception. M. Borchardt suppose que le nom de qui suit le nebti peut tre le nom de royaut, quon mettait indiffremment aprs Le groupe o lon croit retrouver le nom de Mns est compris dans ce que M. Maspero appelle une stle ou plutt un petit oblisque, et M. Borchardt un cadre pointe mousse. Est-ce l lenveloppe qui entoure un nom royal? Je ne saurais, pour ma part, en citer dexemple, et jy vois bien plutt la forme usuelle cent fois rpte du pavillon, P| P | . a souvent un support au milieu, mais auquel ce support manque quand le dessin entoure des signes hiroglyphiques, comme, par exemple, pour nen citer quun, celui dAnubis p j . Le mot ^^ PT*! dsigne, comme en franais, des constructions de forme diverse. Le pavillon royal allait avec le palais et probablement en faisait partie. Il semble mme que ces deux termes soient peu prs quivalents dans les titres du dfunt ( qui esta ia fis gouverneur du palais e t 1 1 ^ | jpjpjj gouverneur du pavillon de Pharaon. Dans les reprsenta tions funraires, comme dans le tombeau d'| , cest l quon apporte au dfunt
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son repas > dans certaines grandes ftes, c'est la salle manger (j | |n A A A ^ Puisque nous avons dans la tablette de Ngadah les restes de la reprsentation dune salle, je ne vois pas de raison de donner au signe P| une signification autre que celle quil a dhabitude. Dans lintrieur du contour du pavillon, nous lisons les signes car jadmets, avec la plupart de mes confrres, que le groupe "l""'l nest que celui de 1 ^ abrg ou ial grav. Ce titre comme ceux de L' _J, 1 ou plus tard ou plus tard C ^17 => T /W W W m encore le cartouche vide, semploie seul pour dsigner le roi, le souverain, sans tre suivi dun nom propre. Preuve en sont les titres des princesses de la X IIe dynastie Yw Y (li)0 ou
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le double
1 . D e M o r g a n , Ethnographie, p. 193. 2. M a s p e r o , tudes gyptiennes, t. II, p. 220. 3. L b p 8i s , Denkm., II, 6. 4. LBP 8 1 U8 , D e n k m III, 83; N a v i l lb , Festioal, pl. IV.
5. Lbp 8iu 8, Denkm., II, 15. Ce nom a une variante IhZ
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du roi.Par consquent, rien ne nous prouve que le signe * * soit ncessairement un nom propre, et ne soit pas un lment du groupe dont P| fait partie. Je ferai remarquer que le nom d peut s'employer aussi J7 1 | * d'une manire absolue pour le roi ou royal. Sur un vase en pierre S 1 ~2 dure dAbydos1 , un personnage qui ne peut tre qu'un employ du roi ^ n a inscrit ses titres et les administrations auxquelles il tait prpos. Le texte est incomplet*; le nom mme de l'emploi manque.,
mais il peut tre complt par les inscriptions des cylindres. La premire localit laquelle il est prpos est indique par un groupe complexe qui se dcompose ainsi : ^ y ^ * ; ceci nous rappelle les titres d j Nous voyons quAmten tait dendroits nomms et de de L| H T K /WSAAA T LD AAAAAA topolis. N avons-noue pas dans le nom d'Abydos lquivalent presque parfait de ce dernier, le nom d'un domaine royal o le mot royqjl ou du roi est exprim non par le mot U , mais par le signe de l'pervier royal? Je reviens la tablette de Ngadah. Au-dessous de se trouve le signe i le damier. Il ny a pas de doute avoir. Cest bien ce signe-l, et non comme le croyait M. Jquier. Le signe a la forme habituelle de lAncien-Empire4 . Le damier repose sur le sol, comme le pavillon. Il me parat donc qu'il fait partie du mme ensemble. Sil dpendait de 1^ , il est probable quil y aurait un vide au-dessous, le sparant du sol, et quil serait plus rapproch du titre. En outre, quoique je ne considre pas cette WfoC H
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circonstance comme une preuve absolue) lorsque nous trouvons le nom du roi Mns, c'est sous la forme Ht il, ou dautres analogues. Ces diverses considrations m'engagent rejeter lide que nous ayons l le nom du roi Mens, et surtout lidenti fication de Mns avec Cest donc ce groupe r -i, ce nom de salle que nous avons expliquer. On peut en donner deux interprtations diffrentes qui toutes deux conduisent au mme rsultat; cest le pavillon du dernier s o p e r , le pavillon fun
ZW W VA I W W W JJ
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encore d'autres exemples tirs des tombeaux de lAucien^Empire, dans lesquels le ^ ^ RiBTTB, ^ (Leps., M a s t a b a s . p. 93),
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........................................ D
avaitreconnutrsexactement cette
homophonie, considre tort comme de basse poque par Brugsch, qui classe les mots commenant par U sous 1. 1. De M organ, Ethnographie, p. 241. Je pense que cest la mme inscription dont parle M. Sethe (Zeit8chrift%t. X X X V , p. 5) et quil reproduit comme tant sur une stle. 2. Cette inscription ressemble fort celle dun des cylindres deKhasekhemui, dont l'employ est
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3. Je lis le signe qui est devant lpervier. M. MasperoJ^t. gypt., t. II, p. 170) considre* ce signe dans ^ . Si le nom de ^ que porte le domaine d'Amten (L kpsios, oomme une variante de Denkm., II, 7) est correctement crit, il y a peut-tre une autre lectnre donner au groupe que M. Maspero lit : Hat Honou. 4. M ariette , Mastabas, p. 241.
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du mot se retrouvent dans ce texte du Livre des Morts qui en est comme la paraphrase. C'est le titre du chapitre x v i i . Aprs qu'il a t dit que le dfunt pourra t e f o r m e s ^ 'U d ^ e ( Aa. ) ^ [T | ^ S J ,
toutes | )jj lj etc. (| j prendre le damier, tant assis dans le pavillon, appa ratre comme un esprit v i v a n t . . . aprs quil aou comme nous disions qu'il est entr dans son dernier repos. Ici, se lit ^ , et cette lecture se trouve dans l'Ancien-Empire et mme dans les tombes do Meidoum1 . On offre Rahotep un damier peut-tre mme de deux sortes, afin quil puisse jouer, quand? lorsqu'il est assis
ou lorsquil se prlasse (P f 1 ^ ) ^ans PaviUon> o il apparat comme un vivant, entendre le Livre des Morts. Les vignettes du chapitre xvn nous font assister ce
dlassement qui est accord au dfunt. Il est probable quil ne faut pas prendre au pied 'Il semble que ce jeu ait eu . s e m a d de la lettre cette expression jouer aux bolique, comme peut-tre aussi les ds. Daprs Hrodote, Rhampsinite descendit dans l'Hads, y joua aux ds* avec Dmter, et en ressortit. En lhonneur de cela, les gyptiens clbrent une fte. Ce jeu de dames a t pris ici comme lexpression du repos dont on jouit aprs la mort, des jouissances qui vous sont accordes dans lautre monde. De l, le nom de salle du damier donn au pavillon o le dfunt gote une vie aussi agrable, ce qui revient en somme lexpression de pavillon du repos ou pavillon funraire, puisquil sagit dun mort. Mais il y a une autre explication que, chose curieuse, nous tirons du mme passage r\ du Livre des Morts. Le dfunt est assis dans le pavillon -a (1 1 , litt. : -A A w w l I W | ium u^ ft aprs qq il a abord, aprs quil est entr dans sa dernire demeure. Ce mot (I
a ^ ^ jU im m i j v , w t
1 - ^ , qui signifie aussi bien aborder que se reposer, s'applique trs souvent la mort, surtout dans les rubriques du Livre des Morts. Cest le mot par lequel on exprime la mort du roi Huni, prdcesseur de Snefrou, au Papyrus Prisse*. Dans ce cas, le signe a sa valeur habituelle men. Cette interprtation nous conduirait de nouveau donner au groupe f f ) r^ri le sens de pavillon du repos, ou de celui qui se repose, pavillon fun
A / V W V \I
raire. Ce qui me fait pencher pour cette seconde interprtation, cest la reprsentation que nous voyons dans le tombeau dAmten*. Le dfunt est assis dans son pavillon, son -h* o on lui apporte son repas. Sous sa chaise, sont crits ces mots Nous retrouvons l les mmes lments que dans le titre du chapitre x v i i , le pavillon o est le dfunt, qui a abord, ou qui se repose , ou esprit vivant, comme dit le Livre des Morts. On peut mme se demander si les scribes qui rdigeaient ce livre navaient pas sous les yeux une reprsentation de cette nature quand ils ont crit le titre du chapitre x v i i , qui est comme lexgse de cette scne : un pavillon o le dfunt est assis, o il se repos, ltat dme vivante; ou mme suivant le sens quon donne o le dfunt a son damier qui lui servira se dlasser. Les rdac-
2. Birch croit quil faut interprter ce jeu de ds comme signifiaut des dames ( qnd the Game o f Draughts, p. 2). Cf. W ibdbm ann, Das l i p s t e r B , Congrs de Genoe, 4* partie, p. 18. 3. Pl. 11, 8. 4. Lbpsius, Denkm., II, 6.
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teurs du texte auraient ainsi dveloppe et runi les deux interprtations : pavillon de damier de vivant et le pavillon de repos du vivant. Ce qui donne plus de vraisemblance la traduction qui voit dans le mot l~ " 1 ( 1\, cest non seulement la reprsentation du tombeau dAmten, mais le nom de la pyramide de Neferkara ^ /\ 1 - Dailleurs, ce nom de appliqu la dernire demeure, a persist jusque sous le MoyenEmpire et peut-tre plus tard. Les sarcophages en pierre ou en bois qui imitent une porte ou une salle ont comme ornement ce signe On connat lhabitude des gyp tiens duser des hiroglyphes explicatifs comme motifs de dcoration. Les pectoraux de la XII dynastie qui mentionnent les victoires d'Amenemhat sur les Asiatiques, ou les plafonds des tombes qui portent en mdaillon le nom du dfunt, en sont les exemples les plus frappants. Il en est de mme ici. Le damier qui nous donne le nom de l'difice que le sarcophage imite sert aussi comme motif dornementation. En rsum, je lis le groupe de la tablette le pavillon du repos ou le pavillon funraire du roi, et c'est dans ce pavillon, dont la corniche seule subsiste, quentre le roi Q A dont nous voyons la tte, et l aussi qu'il jouira des dlices de la vie d'outre-tombe. A gauche du nom du roi,..est une barque surmonte dun pervier. Nous ne voyons pas bien si loiseau avait quelque chose entre les pattes, comme celui de la palette de Hiraconpolis ; cependant il est prsumer que le groupe est le mme dans les deux cas. Pour nous rendre raison du sens de ce groupe, il faut tudier un document encore fort dbscul1 , mais dont la valeur ne saurait tre exagre pour l'intelligence de ces monuments de lAncien-Empire. Je veux parler de la pierre de Palerme. * E. de Roug avait dj signal ce document dont il avait eu une empreinte entre les mains, et dont il avait tir plusieurs renseignements, en particulier le nom de la pyramide du roi Schepseskaf. Nous avons lieu dtre trs reconnaissants M. Pellegrini* d'avoir pris la peine de copier et de publier ce texte, dont malheureusement il ne reste quune petite partie; ce ntaif pas chose facile, et je crois que le consciencieux diteur en a tir tout ce quil tait possible. M. Pellegrini me permettra cependant de lui exprimer le regret que les deux planches qui reproduisent cette pierre soient sur une si petite chelle, ce qui joint la pleur du tirage typographique au bas de ces planches, rend presque impossible la lecture dune partie des inscriptions qui sy trouvent. Le document est une sorte de calendrier contenant le catalogue des donations faites par un certain nombre de rois de lAncien-Empire et l'indication de ftes clbrer. Ce catalogue est beaucoup plus dtaill depuis Snefrou, et ce nest qu partir de ce roi que nous voyons les noms des souverains dans des cartouches. Ainsi cette pierre con firme lide, mise plus haut, quavec Snefrou' nous entrons dans une phase ou une priode nouvelle, celle que j'ai appele memplaite. Le monument est certainement de la
1. E. D B $ o u o i, Dyn., p. 145. 2. M a k ie t t e , Mast abas, p. 91} L e p s io s , lteste Texte, pi. IX ; M a s p e r o , Mission, t. I, Tombeau hotpou; N e w b e r r y , Beni-Hasan ,I , pi. 36 et 37. Cf. W ie d e m a n n , Proceedings, t. X X , p. 114. 3. D r R o u g A, Dyn., p. 74. 4. Nota sopra uniscrizione egizia del Museo di Palermo. Palerme, 1895..
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Basse-gypte, d'Hliopolis, selon toute probabilit, puisque ce sont les divinits de cette ville, les ^ qui ont la premire place dans les gnrosits du roi. Cette pierre me ferait croire aussi que le cartouche ne date que de la priode memphite. Cest Snefrou ou ses prdcesseurs immdiats qui auraient adopt cette faon dcrire le nom royal, laquelle serait devenue la rgle pour ses successeurs. Il me semble donc fort probable que, pour tous les souverains de la priode thinite, nous ne trouve rons pas de cartouche, moins quils ne soient mentionns dans des textes venant de Memphis, ou postrieurs la fin de la III dynastie. Depuis lors seulement, lusage stablit denfermer le nom royal dans un cartouche, quelle que ft lpoque o il et vcu. Prenons, par exemple, les cartouches les plus anciens que nous ayons conservs sur un monument de lAncien-Empire, ceux des rois ^ ^ 5 -jj et ( O (1aa*** J . Rien ne nous indique que (|(|, qui tait leur prophte, et au tombeau duquel nous devons leurs noms, nait pas vcu plus tard que ces rois; cela est mme assez probable, en juger par dautres titres analogues. Aussi, suivant la coutume du temps et de la partie du pays o il vivait, IjlJ a inscrit ces noms dans des cartouches, ce qui n'est pas le cas Abydos, dans les inscriptions contemporaines de 1 1 <>P/ w w vv. Avec Snefrou, le calendrier de Palerme devient beaucoup plus dtaill. Ce chan gement se produit dj sur le ct de la pierre qui forme la planche I de M . Pellegrini et que jappellerai le ct A. La pierre est brise au-dessous du registre de Snefrou, mais on voit encore lamorce dun nouveau registre, qui devait concerner le roi suivant; car, si nous retournons la pierre et que nous passions au ct B, nous voyons quil commence par le roi Schepseskaf et suit l'ordre jusqu Neferarkara Keka. Les rois qui sparent Snefrou de Schepseskaf devaient se trouver des deux cts dans les morceaux qui manquent en haut et en bas. Je commence par le ct B, qui nous aidera pour lintelligence de l'autre. Il se com pose de cinq registres tous pareils, forms d'une large bande au-dessous de laquelle en est une autre beaucoup plus troite. La bande large est divise en compartiments par des palmes f. Au sommet de chaque compartiment, est un titre gnral horizonta, ainsi conu : Y* 1 . o roi a lev ses constructions ..., a = * V . J\ ^ A W W \ O /VW M et les divers dieux auxquels il afait des largessessont indiqus au-dessous en colonaes
verticales ou en textes horizontaux. Au-dessous de chaque compartiment, dans lapartie de la bande troite qui y correspond, est une mesure de longueur, ce sera, par exemple, Al 11l'j'j ( 4 coudes, 2doigts 1/2, o u aIi')'|, ( |, coudes, 2 doigts De temps en temps peut-tre quand le roi change, deux lignes traversent les deux bandes du registre. Entre ces lignes, se voit une date ou quelquefois deux, marques uniquement en jours du mois sans quon y voie figurer de nombre dannes, du moins du ct A. Voici dabord celle de Schepseskaf. L es dates ont souffert de la cassure : o
diadme (ou lever) du Sud, diadme au Nord, de celui qui runit les deux pays, faire le tour du mur du Nord dans la fte Sesched.'
1 L e p s iu s , Auste., pl. IX ; M a r ie t t e , Mastabas, p. 92.
RECUEIL, XXI. NOUV. SR., .
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Ceci nous ramne au temple de Dir el-Bahari et la reine Hatschepsou qui, non seulement, sappliquait imiter la X IIe dynastie, mais qui recherchait volontiers ce qui tait archaque. Immdiatement aprs linscription de lintronisation, lorsquon lui a donn son grand nom , on trouve un fragment de calendrier tout semblable aaa aaa ^ r* celui de la pierre de Palerme. On y voit dabord la palme 3 , au-dessous de laquelle
lepremier ment des saisons runies, sans indication du chiffre de lanne. Cest la mme fte Sched ou Sesched dans laquelle on fait le tour de ldifice appel ^ |J. Pour Hat schepsou, cest la fte qui termine son couronnement. Des dates de mme forme, un peu abrge, se retrouvent dans ^d autres parties de la pierre, toujours une coupure, lendroit o une ligne traverse tout le registre; ainsi, au moment o Neferarkara (Keka) apparat pour la premire fois, 0
! 11 ! 'm i H I I i f l 0 le 5 mois le mois> le= 7e'jour', naissance des d i e u x , celui qui runit les deux pays fa it le tour du mur du acte parait tre le point principal; il ne manque jamais, et il caractrise ce genre de date. 4 Dans la partie du calendrier qui a rapport la priode thinite, il y a deux dates, qui concident toujours avec une interruption dans le registre, 0 0^ c=? f , ^
mis>Ie
7 jour, et le
^ ^ P I . etc., le 2e mois, le 23* jour, etc. On pourrait conclure de 0 lllag cette poque recule, on comptait tous les mois la file sans sinquiter de la division en saisons, laquelle, peut-tre, navait pas encore t adopte. La priode memphite, le rgne de Snefrou commence sur la face A, au registre 6 qui diffre de ceux qui sont au-dessus en ce que les compartiments spars par une palme sont beaucoup plus grands et renferment plusieurs colonnes verticales. Chaque compartiment a une mesure de longueur indique au-dessous, par exemple le second a
Vi' 1 ** coudes, 1 palme, 1 doigt. Je ne puis expliquer le sens de ces mesures de.longueur, qui, peut-tre par une association dides qui mchappe, sont en rapport avec la mesure du temps. Dana le second compartiment de Snefrou, je lis quil battit les Ngres et en ramena prisonniers 7,000. Les signes ^ mille sont runis la base en groupes de quatre et de trois. Un groupe analogue se voit sur la palette dHiraconpolis, ainsi que lont reconnu MM. Erman et W . Max Mller. Je ne puis dcrire en dtail cet intressant document qui demanderait tre collationn nouveau. Je ne mention nerai que ce qui peut nous faciliter lintelligence des monuments de la priode thinite. Au sommet de la face B, nous trouvons ce qui concerne le roi Schepseskaf. Aprs la date que fa i cite de la fte Sesched, T 5 e trouvent ces mots o ^ ^ la naissance des deux Apuat, service royaV des dieux de celui qui runit les deux mondes. Jai transcrit ici j, un signe qui revient trs frquemment sur la face A et que
1. Il faut peut-tre traduire suite royale. Je croirais quil sagit dune procession.
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M. Pellegrini dessine sous cette forme ou jj). Ce qui ma montr que ctait bien le signe ij, cest quau troisime registre, nous le voyons horizontal avec un lion qui marche dessus, . Cest donc bien le signe ^ Sans marrter ce que contiennent les registres suivants, et aux dtails intres sants quils fournissent sur les donations de divers rois, je reviens la face A et la partie qui est %u-dessus du registre de Snefrou et qui se rapporte la priode thinite, antrieure ce roi. Nous y trouvons cinq registres, dont celui den haut a t publi par M. Spiegelberg1 . Il est divis en colonnes gales dans chacune desquelles est un nom tel que ou 1( J. Au-dessous, spar par une ligne horizontale, est le signe Jj, un roi portant la couronne rouge. M. Spiegelberg croit quil faut y voir les noms d'anciens rois de la Basse-gypte qui ont rgn avant la IV* dynastie. Il ny a l rien dimpossible. Dautre part, on pourrait y voir le nom de prtres ou doffrandes, quelque chose d'analogue ces mots jusquici inintelligibles quon trouve dans les listes concernant la grande fte de Bubaste, au-dessous des noms de dieux, et au-dessus de personnages portant oiseaux et des poissons1 . Je nose pas trancher la question dans un sens ou dans l'autre. Les registres 2 5 sont tous disposs dune manire parfaitement semblable. Ils sont diviss en compartiments beaucoup plus petits que ceux qui se rapportent la priode memphite, et tous spars par une palme. A chacun de ces compartiments correspond lindication dune mesure de longueur, moins que nous ne rencontrions lune de ces dates que jai cites plus haut, et qui ne semble faire quun avec ce qui suit, car alors la mesure de longueur manque. Le fait que ces compartiments sont spars par des palmes me semble indiquer quil sagit danniversaires, ou de ftes, ou de jours sp ciaux dans lesquels stait pass quelque vnement; o devait tre clbre quelque crmonie. La nature mme des inscriptions contenues dans ces compartiments nous en est la meilleure preuve. Je commence par celles sur lesquelles il ny a pas de
doute. Au second registre, nous trouvons Ie lever ou la couronne du Sud, naissance de M in , o(( 5coudes. Nous retrouvons la naissance de Min a mais avec un nom de jour qui nest pas le mme, et que nous etrouverons plus loin, ^ aussi la fondation du celui de Sches Hor.Au jour de ^ ^ (reg. 3), a lieu dont il est question temple de Horen,qui peut tre un nom de roi, et le mme que /W W W dans le mme registre^ La mesure, cette fois-ci, est de 2 coudes, 4 palmes et 2 doigts. De mme qu'il y a des ^ , il y a plusieurs ^ , le lever ou la couronne du Nord, ou mme lapparition en roi du Nord-; au registre 2, e | , premire fois, course dA L . a mesure est cette fois s i p J1 f 2 coudes 1 spithame. Au re gistre suivant, probablement sous un autre rgne, nous retrouvons ^ s @ a
a II A < >
1. Zeilschrift, t X X X V , p. 16. 2. M a v i l l b , l, pl. X X II. m i t e F 3. Je sais oblig, va l'absence de caractres fondas, de diviser presque tons les groupes complexes. Les signes jjfc sont inscrits dans auquel, oomme presque toujours dans ce texte, manque le petit carr du coin,
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K ' S s . , seconde , course dApis; la mesure est diffrente 3 coudes 4 palmes s i o f 3 doigts. ^ e se retrouve* dans dautres divisions (reg. 3) ^ e (?), seconde fois, fte (fune barque spciale portant deux perviers dont le nom est incertain, je le lirai provisoirement maat. La fte de la mme barque se voit encore, dans ce registre, clbre pour la troisime fois ^ e (?), etc. Il ny a que les mesures qui changent. Nous avons ^ ^ et spars; mais certains jours ils sont ruifis, comme dans les dates que nous avons^cites, par exemple un jour de Q ^ a lieu la fte de Sed (reg. 2), une autre fois Vintroduction du roi = } ^Jj >dans (?)>ou encore la fondation de la salle appele la fournaise des dieux (reg. 5). La dernire division du 2e registre est celle-ci, U, premire fois, fte e(?), la fte est dtermine comme presque toujours par une barque1 . Le serpent qui est dessin assez pais doit avoir une lecture idographique, peut-tre la mme que celle quil faut donner au nom dpervier du roi quon a appel le roi serpent . Cette fte du serpent se retrouve au registre suivant, pour la secondefois ( ( . Au troisime registre, nous avons une division qui se nomme destruction des Anu. Je crois quil reste quelque chose de cela dans la tablette de Ngadah. Les trois personnages assis, assez indistincts dans la photographie, quon voit sur le bord gauche au-dessous de la cassure, me paraissent, ainsi qu M. Borchardt reprsenter des trangers. Je suppose que ce sont les Anu dont il sagit, et dont on rappelle la dfaite. Il y avait donc dans la priode thinite une fte de la destruction des Anu qui commmorait les triomphes des diffrents rois sur ces adversaires que je con sidre comme tant les Anu de la pninsule Sinaitique aussi bien que ceux de Nubie. Les dernires fouilles nous ont fourni deux novelles reprsentations du roi frappant son ennemi, celle de la tablette Mac Gregor, et celle de la palette de Hiraconpolis. Un peu plus loin sur le mme registre, nous lisons ceci : Safekhabui tend la corde blanche (?) de la grande porte du palais des trnes divins. Cette grande porte, nous la retrouvons sur la palette, cest celle de la salle des dcapits.
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De beaucoup, lindication la plus frquente dun jour ou dune fte, cest cette expression Sches hor,ce signe ^ dont jai parl, suivi du nom dHorus par une barque proue leve, comme celles de la tablette de Ngadah, ou celle de la palette; au milieu est un naos surmont dune sorte de mt, et la poupe nous re trouvons le signe Ce groupe revient constamment dans les registres 2, 4 et 5, cest-dire uniquement dans ceux qui ont trait la priode thinite; il napparat pas une seule fois dans ce qui reste de la priode suivante. Au registre 2, nous voyons quoutre dautres ftes, les jours de Sches Hor sont ceux de la naissance de la desse deThbes * (?), et dAnubis. Au registre 3, le jour de Sches Hor revient huit fois; il alterne toujours, sauf une seule fois, avec les ftes des levers ou des couronnes. Dans ce registre, les jours de Sches Hor sont simplement numrots. Au-dessous de la barque on trouve un groupe
1. L b p s iu s , Denkm.y II, 2. 2. M a r ie t t e , Mastabas, p. 70.
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de ce genre @ o < = > , et rien d'autre. Ce mot o < = qui, dans un texte de lAncien-Empire, mi w . i -w-, veut dire compter, faire le recensement de, parait ici navoir dautre rle que celui de 0 qui forme les nombres ordinaux. Je traduis donc Sches quatrime , et dans ce mme registre nous allons de la 3e la 10e fois. Au cinquime registre, nous trouvons Sches Hor 6e fois, puis la 7eet la 8e o le chiffre est suivi chaque fois du mot (j(j(j que je ne comprends pas. Ce qui est plus important, cest quentre ces deux jours, nous avons ||qo||(?) ||, naissance de(l) Khasekhemui. Ce roi qui nous est connu par les cylindres d'Abydos est reprsent ici debout, coiff du diadme blanc tenant de la main gauche un emblme indistinct, et de la droite un flau. 1 1 est dans le registre qui prcde immdiatement celui de Snefrou. Il y a donc lieu de croire quil na pas rgn longtemps avant ce roi. Cette barque qui est lindication dune date, dune fte, dun anniversaire, dun jour spcial, nous la retrouvons sur la palette de M. Quibell*. Horus est reprsent debout sur linstrument ^ un peu abrg, et plac horizontalement, comme ailleurs le lion en marche. Nous aurions donc l lindication du jour dans lequel le roi entre dans la salle des dcapits. Cest aussi linterprtation que je donne la barque de la tablette de Ngadah; la barque au-dessus de laquelle est Horus, cest la date de lentre dans la salle du damier, soit que lon suppose que devant Horus, dans lespace effac, il y avait le signe j, soit que Ton admette quil y avait l un autre groupe dans lequel cependant entrent Horus et la barque, comme celui qui se voit au registre 4 du calendrier de Palerme, | . Le point essentiel ne parat tre que dans ces deux monuments celui de Ngadah et celui de Hiraconpolis, la barque avec Horus est lindication de la fte, ou de lanniversaire, ou du jour o se passe ce qui y est reprsent. Avant de quitter la pierre de Palerme, je mentionnerai le fait quentre les registres de la face A est une bande horizontale qui, quelquefois, renferme de gros hiroglyphes. Ces signes ont lair dun titre gnral qui s'tend sur les compartiments placs audessous. Ils renfermaient probablement des Pv noms de rois. Ils sont dtruits presque partout, sauf au registre 4 o nous lisons
n nuter, le roi dont le nom d 'o r. .. Le - y T(H 1 est lun de ceux dont le nom est grav sur l paule de la statue de Gizli qui est de style archaque*. Comme il est dans le registre au-dessus de Khasekhemui, il a rgn avant lui. Grce aux lumires que nous a apportes cette pierre, nous avons lexplication complte de la tablette de Ngadah. En haut, la date, le nom du roi A ha, et celui de la salle dans laquelle il pntre; en bas, droite, la reprsentation en grande partie dtruite de la salle et du roi qui sy dirige; gauche, toutes les offrandes quon apporte au roi loccasion de cette fte, les sacrifices offerts par les prtres qui lui sont attachs.
le roi 1 nu ter n ou
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Cette explication, je le rpte, exclut lide que nous ayons l le roi Mns et que le monument de Ngadah soit son tombeau. Dans laquelle des dynasties thinites, le roi O A doit-il tre plac? Je ne saurais le dire. Nous navons aucune indication sur le rang quil occupait dans la srie, puisque son nom ne figure pas dans les listes. Ce qui pourrait nous mettre sur la voie, ce sont les objets que les fellahs trouvent dans la ncropole de Ngadah. Jai vu Louxor, lhiver pass, chez un marchand dantiquits, divers objets quon disait venir de l. Avec des figurines assez grossires, dont lune tout fait statopyge, il y avait deux bracelets en silex, dont lun portait linscription suivante : * . Cette inscription nous rapprocherait du rgne de Snefrou*, comme les cylindres au nom de la reine
Q Q /W W \* / . I 1
Si de la tablette de Ngadah nous passons la palette que M. Quibell a trouv Hiraconpolis*, nous nous trouvons en face dun objet qui a un caractre encore plus archaque. A lexception dun seul groupe , nous navons que des hiroglyphes ido graphiques; en outre le bovid qui foule aux pieds un homme barbu nest pas le buf gyptien ordinaire, cest un buffle; le mme animal qui se voit sur les fragments du Louvre, dcrits par M. Steindorff*. La planche X II de la Zeitschrift reproduit le dessus de la palette o lon voit une concavit ronde en forme de godet. Le nom du roi se trouve au sommet. Il se compose dun poisson au-dessous duquel est un outil pointu. M. W . Max
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Mller propose pour ce nom la lecture rcV m ,* M. S sans prsenter encore de lecture pour le poisson, je ferai remarquer la ressemblance frappante qua linstrument qui est au-dessous, avec celui qui sert de dterminatif au nom ry a>d Q
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en tte de la IIe dynastie. Je crois que cest ainsi que nous devons lire ce signe. Cela veut-il dire que nous avons l le premier roi de la IIe dynastie? Je noserais l'affirmer; il faudrait admettre, pour cela, que le nom a t accourci ; pour pouvoir le faire entrer dans le cartouche, on aurait supprim le poisson ; dun autre ct, le fait que le roi de la palette a t trouv Abydos avec dautres, dont lun, d'aprs lidentification de M. Sethe, est le sixime de la premire dynastie, donne de la vraisemblance cette conjecture. Le roi est coiff de la couronne rouge; cest donc une des crmonies que le calen drier dsigne par \ ^ q : cest en mme temps une fte de Sches hor, ainsi voyons par le groupe qui est au-dessus des dcapits. Le roi porte la massue et le flau.
1. Le signe *,::CL tait tourn en sens inverse. 2. E. db Roug, Dyn ., p. 36. 3. M a sp e ro , Reue critique, 1897,1.1, p. 440. Je ne puis comprendre pourquoi M. Borchardt ne lit pas ce nom Hep n maat plutt que N maat hapi. C p - veut dire une rame . On sait que la rame est un symbole qui figure dans certaines crmonies, ou dans le Liore des Morts. Je ne trouve rien d'extraordinaire ce*nom, la rame de Maat . Je ne crois pas qu'il soit question, ici, du dieu Apis. 4. Zeitschrift, t. XXX V I , p. 81. 5. Db M o r g a n , Ethnographie, pl. II. 6. Orient. Lit. Zeit., t. I, p. 218. 7. L. I., p. 237. *
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Devant lui, est un personnage appel . M. Quibell suppose que ce personnage dont la figure est dessine avec un soin particulier est celui qui a fait la palette; mais, pour moi, je ne puis mempcher de croire que cest une femme. La chevelure est celle dune femme, ainsi que larrangement des boucles. Il est vrai que son vtement est plus court que celui des femmes memphites dont nous avons des reprsentations, mais que sayons-nous di^ costume fminin cette poque recule? Les proportions des figures sont bien ce quelles devraient tre, la femme qui parait tre la reine est plus petite que le roi, mais plus grande que ladolescent qui est derrire lui, et surtout que les porte-tendard. Derrire le roi, est un rectangle qui renferme un signe douteux- Je crois que ce rectangle est un nom de temple ou de salle; cest le signe Q, auquel, comme dans le calendrier de Palerme, il manque le carr dangle. Le signe inscrit pourrait tre . Le personnage qui est au-dessous est imberbe, il a une figure tout fait juvnile; sa jeunesse est encore plus visible dans la figure de la planche X III. De la main gauche, il porte une paire de sandales, comme cela se voit au tombeau dAmten*, et de la droite un chaudron. Les signes hiroglyphiques qui se rapportent lui sont inconnus. Je ne sais sils indiquent son nom ou son emploi. Je crois que ce personnage est le fils du roi faisant les fonctions de prtre de son pre, ou simplement de servant, ici comme dans la scne de la planche X III. Devant la reine, sont quatre valets ou personnages de rang infrieur, portant les quatre emblmes divins quon rencontre souvent dans les ftes divines*, avec la diffrence que nous avons ici deux perviers au lieu d'Horus et Thoth, quon trouve dans les reprsentations du Nouvel-Empire. A cette poque, si les deux premiers emblmes diffraient dapparence, ce seraient Horus et Set, plutt quHorus et Thoth. Les deux autres sont, comme plus tard, Anubis et Khonsou. Le quatrime porteur est un adolescent vtu dun pagne. Le troisime est un homme barbu, vtu, de mme que la reine, dune chemise qui descend seulement jusquau-dessus du genou, elle sattache par des cordons nous au cou, qui pendent sur l'paule, et se terminent par des. mouchets. Le vtement du porteur est dtoffe lisse, tandis que celui de la reine est plus pais, plus laineux, ou bien cest une peau. Les deux autres personnages, portant chacun l'tendard dHorus, ont une chevelure termine par des boucles, qui leur donne une certaine ressemblance avec les habitants du pays de Pount*, sans parler du type de physionomie qui nest pas sans rapports avec celui de ce peuple. Le roi, prcd de la reine et de ses porte-tendard, traverse la porte appele ou bien entre dans la salle de ce nom o se trouve une reprsentation curieuse : dix dcapits, les bras lis au corps, et la tte entre les pieds, sont tendus par terre. Je crois quil faut voir l une scne symbolique, comme celle que nous voyons si souvent, du roi tenant par les cheveux un ou plusieurs prisonniers quil frappe de sa massue. Couper les ttes des rebelles est un expression qui indique une victoire complte sur
1. L b p s iu s , Denkm., II, 62. 2. Lbpsiu s, Denkm., Il, 4 ; id.,63. 3. Dir el-Bahari, III, pl. 64; Festival, pl. 18,19, 21, 23.
4. Dir el-Bahari, III, pl. 69, registre suprieur; pl. 74, 76.
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des rvolts qui ne peuvent plus se relever. Le temple de Dir el-Bahari, qui nous a donn dj plus d'une indication utile pour lintelligence de ces textes anciens, nous en fournit deux exemples qui tous deux ont trait aux | | | de Nubie. Nous y lisons une premire fois1: Tu frappes les Nubiens, tu coupes les ttes de leurs soldats; et ailleurs, dans un texte encore indit o nous voyons le dieu Tetun amener la reine plusieurs ranges de prisonniers, le dieu lui dit : Je tamne tous les pays, toutes les contres du
pour toi les r e b e le s , l e sAnu de Nubie, je ferai en sorte que tu coupes l . Si nous nous rappelons que, dans le calendrier de Palerme, il
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y a un jour de | 1 ^ es* bien possible que ces dcapits, et le vaincu que le roi frappe de sa massue, soient des Anu, du Sinal ou plutt de Nubie. Je crois donc que cest une fte commmorant la dfaite dennemis du Nord ou du Sud, que dcrit la scne que nous venons danalyser. On se demande alors si la palette ne servait pas cette fte. N'tait-ce point quelque objet votif consacr par le roi cette occasion? La dpression ronde du centre, au lieu dtre destine broyer la couleur verte, comme le dit M. Quibell, ne contenait-elle pas quelque substance sacre ou pr cieuse, ou encore ne servait-elle pas fixer une statuette ou une figurine tourne de manire regarder la procession? Je pose ces questions sans les rsoudre. Au bas de la palette, et sur la surface infrieure, on a reprsent les vnements que rappelle la fte, le roi, figur par un buffle, a pntr dans un enclos mur et mis en fuite les habitants; les deux hommes qui fuient et quon voit la planche X III font partie de la scne qui commence la planche X II; ils en sont la continuation. Il sagit de la prise dune ville ou dun fort, dont le nom est exprim (pl. X III) par des caractres idographiques. Ainsi, dj alors, le roi tait le taureau vainqueur . Au-dessus des fuyards, est la scne que nous connaissons par la tablette appartenant M. Mac Gregor, du roi Den, et par les sculptures du Ouadi Maghara, le roi frappant de sa massue un ennemi qu'il tient par sa chevelure; je ne sais pas lire les deux signes crits derrire l'ennemi, et qui probablement sont son nom. Derrire le roi, est le jeune homme que jai appel son fils et qui porte de nouveau ses sandales. Ce personnage devait se trouver aussi sur la tablette du roi Den; mais, comme il ny avait pas la place ncessaire, on sest born graver lenvers de la tablette une paire de sandales*. Je croirais volontiers que les signes qui sont derrire le roi, se rapportent ce porteur de sandales, qui tait un personnage important. Le roi de la palette, lorsquil frappe son ennemi, est coiff de la couronne blanche : cest donc une crmonie d'un jour de ^ Au-dessus du prisonnier qu'il assomme, est un groupe bizarre : un pervier, perch sur un bouquet de six fleurs, tient une corde fixe aux narines d'une tte barbue. Je suis daccord sur ce point avec MM. Erman et W . Max Millier, ce bouquet de fleurs vent dire six mille. Le roi, dans cette campagne, a fait six mille prisonniers. 1 1 valait donc bien la peine de la commmorer par une fte. Telle est linterprtation encore incomplte, qui, je crois, doit tre donne, des
1. Dir el-Bahari, III, pl. 57, 1 . 10. 2. Zeitschri/t, t. X X X V , p. 7.
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reprsentations de cette palette, laquelle doit tre place au commencement de la ire dynastie, si lon admet lidentification du roi ^ ^ me res*e ^ Quelques
mots de ces deux grands flins dont le cou dmesurment long entoure la concavit dont lusage est incertain. Je crois que nous avons l une reprsentation stylise dune partie de la procession, deux panthres ou deux lopards que tiennent par le cou deux habitants du pays dont ces animaux sont amens. Ils correspondent aux deux panthres vivantes,
amenes parmi les merveilles du pays {de Pount) et qui sont dans la suite de a Majest la reine Hatschepsou. Chose trs curieuse, Dir el-Bahari1 , ces panthres sont places, comme ici, la suite dun porteur de sandales. Il me semble impossible de ne pas rattacher ces deux reprsentations lune lautre. On voit combien il y a d'archasme dans les sculptures de la reine Hatschepsou. Sur la palette, on a dform les deux animaux pour leur donner un but dcoratif. M. Amlineau a annonc une publication complte de ses fouilles Abydos; je ne voudrais pas le devancer, en publiant le texte de cylindres encore indits. Je men tien drai ceux qui sont dj connus ; en particulier, ceux qui concernent le roi mentionn sur la pierre de Palerme, Khasekhemui. Dans linscription de lun de ces cylindres*, son nom dpervier, surmont des deux divinits Horus et Set, est ainsi conu : Q K ~ f~ Khasekhemui, les deux dieux sont runis en lui. Ces deux dieux sont ceux qui surmontent son nom, Horus et Set, et la lecture du groupe est nebui. Cela ressort des exemples suivants. Quand la reine Hatschepsou nest quune enfant sur les genoux d'Amon, les dieux disent Amon* : A ^'u donneras la portion d'Horus en annes de Set e borfiieur. Plus tard, quand la reine est prsente Tum, celui-ci lui dit1 : ^ y* * ^ X | te donnerai la portion dHorus et Set ( deux dieux) * " i1 7 3y ' ' I C t I\ \1 * Ain n A / 57 # i. I m m vnpooiAn d An fn ou Qnne / 1 * A nnVko 3 * en vie et bonheur. La mme expression est crite au Speos d Anubis3 : ^ x v r j. Enfin, dans une inscription dAmnophis II Karnak, le roi nous dit* : Quand ftais encore un enfant au berceau, il me donna - 5 - jsfy. la portion des deux dieux. La lecture nebui ressort de ces mots que jai copis dans le temple de Thoutms III Mdinet-Habou : r ^ Les deux deux runis n la personne du roi, ou sur son front, sont bien < = Horus et Set, et lexpression j^. correspond la mme ide que /-a lunion des deux parties de lgypte sous le sceptre du souverain. Rien dtonj j nant donc ce que nous trouvions, ct du nom du roi ^ t? , le groupe ; * * cest lquivalent de : Horus et Set, les deux dieux au lieu des deux desses. t On voit que la place de Set dans le Panthon gyptien remonte au moins la III dynastie.
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2. 3. 6. 7.
De M o r g a n , E e,p. 244, n*219. i p a r g o n h t Dir e l B a h a r i , III, pl. 56. 4. d., III, pl. 58. 5. ld., II, pl. 35. D g u ic h b n , Geogr. Inechr., II, pl. 38, b. Zeitechrijt, t. X X X V , p. 2. v a w d Gizh ma apport une nou16
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Nous devons M. Sethe l'identification du roi M tef, M ie6iio, M ieSat, de la Ire dy nastie, lequel, avec nous donne deux dates certaines sur lge des monu ments thinites. Cette identification est faite daprs une inscription grave grossirement f\S\S\ ........ sur un plat. Je ne saurais considrer comme tablie celle de avec < Ousaphats. 1 1faut, pour cela, admettre une erreur de transcription de l'hiiratque, erreur qui aurait form de toutes pices le nom dOusaphas, lequel devrait donc disparatre. La lecture habituelle de dans les monuments de lAncien-Empire est ; mais il y en a dautres, et nous ne connaissons pas encore la lecture de tous^les signes idogra phiques de cette poque recule. Quant au personnage qui a lair de tenir un bton1 , je me demande si ce n'est pas
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un signe idographique du nom de )tj5 Olfl qui prcde Snefrou. Nous ne pouvons encore classer leur rang les trois rois dont le nom dpervier est grav sur lpaule de la statue archaque de Gizh. L un se trouve dans le calendrier de Palerme, et l'autre sur un vase dAbydos. Je ferai remarquer seulement que le nom de 1 est form de deux des lments du nom de Binothris, de la II dynastie, J ne voudrais pas conclure de l une identification de ce roi. Cependant il est possible que nous trouvions des divergences entre les listes qui nous ont t conserves, et les noms des mmes rois tels quils se prsentent Abydos ou Ngadah. Les listes monu mentales aussi bien que le Papyrus de Turin sont de date rcente, elles appartiennent une poque o tout ce qui concernait le nom ou les noms du roi tait tabli et rgl depuis longtemps. Ces listes sont uniformes; et, pour leur donner cette apparence, il se peut bien quon ait fait subir ces noms trs anciens certaines modifications, pour 1 6 6 adapter au cartouche dans lequel on ne les inscrivait pas l'origine, et qui trs proba blement na t adopt que plus tard. Les listes et les papyrus diffrent en cela du calendrier du Palerme, qui ne traite pas les deux poques thinite et memphite de la mme manire, et qui ne prend le cartouche qu' partir de Snefrou. En rsum, je crois que la dcouverte de noms classs, tels que Miebis et Khasekhemui, celle de w m qui doit se placer prs du roi Sent, sans parler dautres noms dont l'identification nest pas certaine, tel que j i m - nous prouve que les monuments dAbydos et de Ngadah appartiennent aux trois premires dynasties, ant rieures Snefrou. Cette priode, que comme M. Maspero jai appele thinite, prit fin avec le dplacement du pouvoir central et son transfert Memphis. Le cartouche est un usage de Memphis et date de ltablissement dans cette rgion; aussi est-il prsumer que nous ne trouverons pas les noms des anciens rois thinites dans des cartouches, sur des monuments contemporains de ces poques recules ou provenant 'de localits qui semblent avoir t le domaine particulier des souverains thinites; nous en avons la preuve dans le nom de Snefrou*, qui est crit sans cartouche Hiraconpolis et celui de
velle confirmation de cette traduction. Le nom de ce roi est surmont non de lpervier, mais de l'animal Sel. Ainsi Den et Aha ont l'pervier, Perabsen l'animal Set, et Khasekhemui les runit tous les deux. 1. Zeitschrift, t. X X X V , p. 3. 2. Wikdbmann, Proc . B ibl . A r c h t. X X, p. 112; S p ie q e l b e r o , Zeitschrift, t. X X X V , p. 11.
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, qui a un cartouche ou nen a pas, suivant quon le trouve Memphis ou Abydos. Puis donc que nous sommes dans la priode historique de lgypte, jestime quil faut abandonner dfinitivement lide que les monuments dAbydos, de Ngadah et dHiraconpolis soient prhistoriques, ou mme antrieurs Mns de qui nous navons pas encore trouv le nom. Ce sont les restes de la civilisation gyptienne archaque.
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signes ont un aspect singulier, et on dirait, premire vue, de lhiratique gyptien ; ce nest, je crois, que de l'arabe, mais de larabe trs ancien, sans rien de commun
avec le coufique. A Mossoul, jai not quelques fragments de textes intressants; lun deux men tionne un [Kili]-(an) Te-ub armtHatti;cest la premire fo nom avec l'lment divin Teub est attribu, dans les inscriptions cuniformes, non un roi de Kummuhou d'ailleurs, mais un roi de Hatti, en propres termes. Un exemple pareil existe en revanche, si je ne fais erreur, dans les textes hiroglyphiques1 .
Un autre fragment provenant de Kalat-Chergat cite, outre le roi un nouveau prince de l'ancienne Assyrie. Un texte trs ancien qu'on affirme tre de mme pro venance signale un S n.DAssur aussi, je rapporte une petite statuette de l i u s m a bronze, reprsentant la divinit gyptienne Nefer-Tum. On ma soumis, Mossoul, bon nombre de tablettes de Telloh, envoyes de Bagdad. Les Arabes ont trouv le dernier cylindre de Gouda. Par la souscription des deux premiers qui sont au Louvre :
Gloire Ningirsu au , t et Gloire Ningirsou au , on pouvait, n e m o c et Amiaud l'avait fait, deviner lexistence dun troisime cylindre du mme genre.
Ce prcieux document est enfin exhum, sans quon sache dans quel muse il trouvera place. Il est prsumer dailleurs que nous entrerons bientt dans,la priode des tablettes babyloniennes avec signes hiroglyphiques. Dune ruine qui n'est pas Telloh, je rapporte un petit texte entirement rdig en signes hiroglyphiques curvilignes
et rectilignes. Il mest impossible ici, faute dlments de comparaison, didentifier tous les objets qui sy trouvent dessins. Je mentionnerai seulement le ciel - -, avec, au-dessous, les sept plantes 7 . 7 , qui est devenu le signe mi avec le sens de nuit qui lui est attribu, peu prs comme en gyptien. Pour en revenir aux tablettes de style ordinaire, les marchands de Bagdad, ne trouvant plus en Europe de dbouoh pour leurs articles de Telloh, abusent de la bonne foi et de lignorance des Mossouliotes. On ne peut simaginer, en effet, la quantit de tablettes de Telloh qui se trouvent encore Bagdad, sans parler de celles qui attendent des acheteurs dans les dpts de Paris, Londres, New-York, Constantinople! Pouvait-on croire que ces pices, si remarquables par leur belle criture, par leur parfait tat de conservation et souvent par leurs grandes dimensions, pussent devenir presque insignifiantes par leur contenu? Aussi y a-t-il raction, et on cherche du nouveau, non plus en Baby Ionie, mais en Assyrie. Cest alors que Mossoul se venge, en envoyant Bagdad de superbes pierres de Nimroud-Kalhi qui portent toutes invariablement le texte si connu des Gnies ails d'Assurnairapal. Il en existe actuellement plusieurs Bagdad ; on en fait mystre, avec raison, car on apprendra toujours trop tt que cest encore une mauvaise affaire. Le march de Bagdad est donc, en somme, bien pauvre. Les Arabes con tinuent, sans beaucoup dentrain, mes fouilles de Sippar, tort, car j'estiiqp que
parat eu effet
renfermer le nom de Tshoub, T o u r - t is h o u b o u , le fils (?) de Tshoub > > , ainsi que le nom de
^ A k i (A gi ) - T s h o u b (D b v r ia , Catalogue des Manuscrits , p. 185). G. M .
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cest un des lieux les plus intressants explorer, et bien que le sol y soit dj cribl comme une cumoire, jy ferais volontiers une deuxime campagne. Les quelques nouvelles pices que jai trouves de cette provenance sont encore de lpoque de Hammurabi et de Samsu-iluna, comme si la ville navait exist ou t florissante qu
cette poque. Une brique de construction, avec estampille et ddicace Samas de Sippar, est au nom deDukabum,fils de D a d . ..,qui na pas le titre d moins reconstruit la grande enceinte de la ville. L criture est archaque, les dernires lignes manquent. Les tablettes de Senkereh-Larsa ayant fait apparition depuis deux ans, jen cherchai
et en trouvai quelques nouvelles, au nom de Rim-Anum, roi. Nouvelle et curieuse Mu Gu-un-gu-nu Anne o mouru est la suscrlption suivante : Gungunu porte le titre de roi dU r , dans l'une des premires plan (1er vol.). Que signifie, dans notre cas, labsence de tout titre? Ce prince avait-il usurp la royaut? ou, sur la fin de sa vie, avait-il perdu la souverainet, mais non la popu larit? Ailleurs, c'est encore la suscription faisant allusion la prise de Nisin : Mu Nisin ba-an-dib. Parmi les tablettes de Telloh, deux lentilles m'ont frapp; elles sont au nom du vassal de M ANlSTUSU, roi de Kis, Uru- Kagina, roi de Sirlaburki. Ce titre est suivi une fois de e* une H ff- 'FF* Ainsi finit le texte : mais quoi nous sert ce double appendice? Jai dit plus haut dans le R l1que je possdais plusieurs tablettes de i u c e N-KU, patsi deGl-UIJ-KI, et que GI&-UH-KI (autrefois Gi-ban-ki) tait la ruine actuelle de Djokha. Voici linscription dun cne provenant de Djokha, o N IN -R AR SAG tient la place du NIN-G1R-SU de Telloh, et o le patsi de G lS-UU-KI sappelle
Amil-Sama.
H m F
K S
Deux autres pices sont signaler. Une pierre de seuil du type connu; autour de la cavit, on lit en caractres archaques : h < = tv m
1 . Cf. Recueil de Traeaua, t. X IX , p. 62*63. 2. A n est plac dans Ur.Voir an autre exemple de cette combinaison dans mon Recueil de Signes.
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Martu intendant de Martu , ou bien a appartenant Pir-Martu . On prtend quelle vient du Nahrwn, proximit de Bagdad. L autre document est une pierre bas-reliefs sur les deux faoes : dun ct, un roi assne un coup de hache sur la tte dun vaincu accroupi devant lui, de lautre, deux personnages se tiennent debout, affronts (la partie suprieure manque). L inscription en beaux caractres archaisants occupait en plusieurs colonnes tous les intervalles disponibles, et courait mme sur les tranches. Sur le tronon qui nous reste, le roi franchit ( ) le V (?) Za-i-ba-am (rien dun idogramme de fleuve ) pour arriver aux pays de Qadra et de Mbi, quil conquiert, et o il tablit des postes fortifis. Il s'agit videmment de Moab et Cdar, paralllisme gographique qui doit se retrouver dans le psaume 119, 5 (Vulg.) : Hlas! ma demeure a t Moab, j'ai habit Cdar! Dans l'esprit du psalmiste, le premier pays tait aux environs du second. Or, la lecture habituelle de signifie, pour les exgtes, le pays de Muski, qui est bien trop loin, au nord, de Cdar. En comparant la forme ancienne des caractres de Moab et de ^wb, on trouvera sans doute la raison de cette confusion. Le lieu dorigine de cette pierre serait le Sindjar ou Mardin. Autre petite remarque gographique. Dans mon article sur Adapa, il ma t impossible de fixer lemplacement de Eridu-Abou-Chrin. Delitzsch (W o lag das Paradies), daprs Mnant, le met en face de Il nen est rien. Peters, lors de son voyage dans ces pays, sen est proccup, sans que les Arabes pussent ou voulussent le renseigner, comme il la consign, je crois, dans une note adresse la Zeitschrifl f r Assyr.,vers 1890-1891. Je pui avec prcision. Abou-Chrin est quatre heures ( cheval) de Mouqalr, dans la direc tion sud. Mouqalr est trois heures (en barque sur le Khor) de Nasrieh, dans la direction sud. Nasrieh est six heures (en barque sur lEuphrate) louest de Sauqes-Souyoukh. Enfin, jai constat que, dans ce pays, 1* ligne, signes irrductibles les faussaires travaillent toujours avec ar
deur; lart dimiter a fait dnormes pro grs, et il y a telle pierre ou telle tablette fausse capable de tromper des gens trs expriments dans la matire. Comme ins cription lapidaire fausse, j ai rencontr celle-ci Mossoul : . . . Comme sige de ma royaut, dans la contre de Babylone (idogr.), qui est
au milieu de Babylone (phont.),jai construit. L ensemble, pr rivaliser avec les plus beaux textes authentiques. Les Soubhas imitent admirablement la tablette de Telloh. Leur travail ne laisse presque rien dsirer, ni pour le fond qui est copi fidlement sur des originaux, ni pour la forme, clou, couleur, cuisson...
Sur le Tigre, le 2 dcembre 1898.
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h il ip p e
ir e y
Jai suppos que cet office tait clbr dans les temples . Le mystre quon y figurait se rapporterait, comme nous l'avons vu, la doctrine des transmigrations de la vie, reprise plus tard par Pythagore. Cest le mystre de Bacchus ou Osiris. et de Crs ou Isis, avec de6 symboles exprimant aux initis la thorie de la reproduction des existences, et du perptuel renouvellement de la vie dans la nature. La crmonie se compose de trois actes : 1 le passage vers lautre monde; 2 lappel ou linvocation la Divinit, accompagnant la conscration des offrandes ; 3 laction de la Divinit et la cration dune nouvelle existence; la Divinit est ainsi la force mystrieuse qui prside la formation de la vie. Au tombeau de Rckbmara, le premier acte se passe devant la chapelle dHathor, qui est comme lantichambre de lautre monde ou de la demeure divine, et qui corres pond la premire partie du temple. Le second acte se passe dans la salle ousekht du temple, devant Anubis, considr comme lintroducteur et le guide dans lautre monde; le troisime acte devant le sanctuaire dOsiris1 , do sortira le principe de la vie nouvelle. Ce principe se dveloppe dans les asiles mystrieux que symbolisaient les chambres situes aprs le sanctuaire, au fond des temples gyptiens. Au tombeau de Sennofri, un grand nombre des scnes de ces diffrents actes sont encore reconnaissables; mais lordonnance, comme je viens de le dire, nen est pas aussi rgulire. Au registre suprieur, aprs une grande lacune cause par la chute de l enduit qui portait la peinture, on voit quatre taureaux conduits par un personnage presque entirement effac. Ces taureaux amenaient sans doute le traneau funbre3; ils faisaient partie du domaine du dfunt* et devaient tre sacrifis aux quatre points cardinaux. Un homme qui les guide, tenant (?), est accueilli par un autre per sonnage qui tient un manuscrit droul et un bton (?) ; cest peut-tre le kher-heb, qui rcite les formules autorisant le dfunt passer dans lautre monde*. Puis, un dfil des porteurs du mobilier funraire*, prcds de porteurs dof frandes7 . Le second registre commence par une scne fort dtriore, cause de la grande
1 . Tombeau de r a m h k e R , p. 67-68. Dailleurs, loffice dont les deuils sont figurs sur les parois des temples ne semble gure diffrer plus sensiblement de l'office des tombeaux de Rekhmara et de Sennofri que la messe clbre chez nous le dimanche ne diffre de la messe des funrailles. 2. Au tombeau de Sennofri, le dfunt lui-mme, & la fin de la crmonie, sacrifiera Osiris Khont-Amenti, et Hathor, desse de lOccident. Anubis recevra simplement, au cours de la crmonie, lencensement des officiants. 3. Tombeau de Rekhmara, p. 75, 1 . 6 ; pl. X X I. 4. /cf., p. 75, note 6. 5. /</., p. 76, 1 . 1-5; pl. XXI. 6. /</., p. 83-84, pl. X X II. 7. ld., p. 81-83, pl. XXIII-XX1V.
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lacune dj observe au registre suprieur. Cependant cette scne peut tre reconstitue laide du tombeau de Rekhma ra1 . Une barque porte une cabine * o se trouvent un homme, probablement le haut, , du tombeau de Rekhmara, et une femme, probablement la L eau sur laquelle vogue la barque se soulve comme le Nil pour linondation fcondatrice, couvre la valle du Nuter-kher*, et vient jusquau pied de la montagne, audessus de laquelle le dieu appa rat sous la forme dun pervier perch au plus haut des cieux. Une femme est agenouille en face de la barque*. Puis deux personnages pres que effacs prsentent Anubis la cassolette dencens do slve la flamme. Les scnes qui suivent sont fort dtriores et ne parais sent pas se retrouver au tombeau de Rekhmara. Des porteurs tra nent une barque surmonte dun naos vers un dicule rempli dof frandes et de plantes verdoyantes. Les pieds dun personnage peu
1. Tombeau de Rekhmara, p. 96,1. 3-7 et note 1; pl. X X V I. 2. Au tombeau de Rekhmara, la ca bine est reprsente ferme; mais devant elle la flamme de l'encens s'lve sur l'autel, symbole de rsurrection et de re naissance. 3. Nous avons vu au tombeau de Rekhmaraque cette reprsentation fo m ele signe /I\, dessous, rgion basse, que l'inon dation recouvre. Tombeau de Rekhmara% p. 96, pl. X X V I. 4. Probablement encore une
une autre figure de femme, peu prs efface, reprsentait peut-tre la dernire, et p. 97, 1 . 1-3). r-\\-\ ( Tombeau de \Rekhmara, pl. X X V II et p. 96, ligne
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prs effac; deux autres, portant des charpes blanches et croisant des btons (?). Quatre taureaux, deux rouges et deux noirs, immols aux quatre points cardinaux. Le registre infrieur se subdivise en deux parties. Dabord, cest Anubis, sous la forme du chacal tendu sur la terrasse dun naos. Puis, un autre naos, un officiant tenant un rouleau, et une srie de scnes dont le tombeau de Rekhmara nous fournira lexpli cation. Un figurant qui reprsente le dfunt, portant la main les deux plumes de la double vrit1 , sapproche dun naos qui est la demeure divine. Une barque portant deux hommes et deux femmes; une femme debout, hors de la barque; cette scne est en trs mauvais tat. La suivante nest pas mieux conserve; mais les restes dune barque, et dune main tenant un cur dans un vase, nous montrent quelle reprsentait la trouvaille de la cuisse et du cur du patient en *; nous savons quil s'agit de la mme opration par laquelle, au Conte des Deux Frres, Anubis ranime le cur de Bitaou en le plongeant dans un vase deau. Le cur spar du corps est comme le fruit spar de larbre o il vivait. Quon mette ce fruit dans la terre humide; la graine qui est en lui germe dans lhumidit; il reprend la facult de se reproduire, et le retour de cette puissance est exprim par la cuisse, signe de la vigueur, qui sort de llment humide. Puis, comme au tombeau de Rekhmara, un personnage debout devant la porte dun naos; un champ cultiv, encore humide de linondation, o le dfunt fouille la terre avec une pioche, protg par linfluence des paroles mystrieuses*. Un person
nage debout, peut-tre le sam, et une pleureuse; une barque, probablement la barque 2 ^ ^ , conduit le kher-heb ou officiant vers le naos appel grande demeure. Un figurant qui reprsente le dfunt se tient debout auprs de ce naos*, et Vonfa it la puri fication au-dessus du * n e i t a p ; le figurant passe sous un vase renvers d'o sortent de cordes bleues ondules qui lenveloppent et reprsentent de leau; mais il passe seule ment deux fois sous ces arceaux deau lustrale, et non trois fois comme au tombeau de Rekhmara*. Puis les deux pleureuses, dont les images superposes semblent n'en devoir fa ire plus qu'une seule; sans doute pour reprsenter quelles sunissent ou nen font plus quune, comme au tombeau de Rekhmara*. Encore, comme au tombeau de Rekhmara, ces pleureuses, confondues en une seule, poussent vers un naos, afin de ly introduire*. Puis un officiant, de lautre ct du naos; des personnages tenant des cannes; des porteurs tranant des barques et un lit, surmonts de petits naos, en face de lofficiant, qui lit les formules sur son manuscrit droul; cette figure est presque entirement efface.
1. Tombeau de Rekhmara, pl. X X IV , registre suprieur, et p. 87,1. SI. 2. Tombeau de Rekhmara, pl. X X II, registre suprieur, et p. 85*86. 3. Id., pl. X X II, registre suprieur, et p. 86. 4. Id., pl. X X II, registre suprieur, et p. 86, 1.16. 5. Comme au tombeau de Rekhmara, pl. X X III, registre suprieur, et p. 86,1.19-21. 6. Tombeau de , r pl. XXIII, registre suprieur, et p. 86-87. a m h k e R 7. Nous laissons eu arrire la subdivision infrieure du registre; nous y reviendrons tout lheure, suivant lordre de la crmonie. 8. Pl. X X III, registre suprieur, e^p. 87, 1.11 et note 4. 9. La pleureuse, en qualit de donneuse de li u e i r t n , invite lam-khent entrer. ( pl. X X III, registre suprieur, et p. 87, 1.16.) RBCUB1L, X X I. NOUV. SR., V . 17
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En revenant au demi-registre infrieur, nous trouvons un autel en forme de porte, sur lequel un personnage tend les mains et quatre autres autels troits et levs sur lun desquels un autre personnage abaisse la main, peut-tre pour y placer de lencens. Le premier de ces autels reprsente la grande porte de Pharaon1 , du Papyrus d'Orbiney, aux bords de laquelle le taureau Bitaou, gorg par ordre du roi, laissa tomber deux gouttes de son sang; la place o tait tombe chaque goutte de sang, se dressait le lendemain un arbre vigoureux. Des quatre autres autels, attribus aux quatre points cardinaux, lencens embras lvera vers le ciel sa flamme qui sinflchira ensuite pour redescendre; symbole des germes de vie que le ciel envoie sur la terre, qui remontent de la terre au ciel, et recommencent sans cesse ce voyage, allant sur la terre animer une existence, et retournant la Divinit quand cette existence se dissout. Le tombeau de Rekhmara1 ne reprsente pas les quatre autels des quatre points
cardinaux, mais trois autels (flg. 10) sur lesquels la flamme monte et sinflchit*, avec la lgende faire retourner la flamme*; cette triple rptition indique simpleme opration recommence encore aprs avoir recommenc, cest-dire se renouvelle sans cesse. Au temple de Louqsor, dans la scne o la reine Mautemouaacontribue renouveler la vie sur la terre en donnant le jour au roi Amnophis III *, on voit(fig. 11) laplace de ces autels deux gnies coiffs de la flamme qui monte et sinflchit; leurs bras carts se lvent de manire former avec leur coiffure limage du groupe (flamme), que nous venons de voir dans la phrase En mme temps, dautres gnies agenouills, tenant dans chaque main le sym bole de la vie ^*, lvent dune main ce symbole vers le ciel, et de lautre main labaissent vers la terre, exprimant ainsi que la vie monte et descend, de mme que la flamme. Ces figures me paraissent con firmer absolument linterprtation du mouvement de la flamme sur lautel, que j'avais propose dans Quelques Observations sur l'pisode dAriste, p. 22-23, avant davoir tudi la scne de Louqsor. Nous voyons ensuite* comment la vie va se reproduire, par larrive au bassin de
Fig. 10.
1 . Voir Tombeau de RekJimara, p. 91-92, et pl. X X V I, registre infrieur. 2. Pl. X X V I, registre infrieur, et p. 90, note 10. 3. Voir la figure 10; voir Quelques Obseroations sur Vpisode (VAriste, p. 22-23, et Les Hiroglyphes et les tudes religieuses, dans la Reoue des Questions historiques, avril 1893, p. 342. 4. En s'inflchissant ainsi, la flamme imite la forme de la pousse de palmier, symbole du renouvellement. 5. G ayet , Le Temple de Louqsor, pl. L X V ; tome X V des Mmoires publis par les Membres de la Mission archologique franaise au Caire . 6.
1=3 8
i <=>
le bassin de Kheper (Tombeau de Rekhmara, p. 91, 1 . 3, et pl. X X V I). On a traduit aussi le semblerait donner raison cette traduction, si
nous navions que ce seul exemple. Mais un autre passage du Tombeau de Rekhmara (p. 88, 1 . 6-12 et
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Kheper\ dieu de la transformation et de la cration, et par lentre dans la peau, qui figure, selon un jeu de mots-gyptiens, Yenfantement du taureau. Un personnage re prsentant le dfunt, et appel te/mou ou a k i t ,*se couche sur u entre dans la peau de lanimal dont il va renatre. Cest la lgende de Bitaou se trans formant en taureau pour revenir sur la terre ; le Conte des Deux Frres nous apprend que ce taureau fut immol par Pharaon, et quaprs diverses preuves et transforma tions, Bitaou lui-mme renaquit de son sang. Le teknou ou tikanou, qui joue le rle de taureau, sera donc cens immol en cette qualit. 1 1 se montre alors* reprsent sous la forme dun taureau blanc et noir, qui gt gorg sur le sol. Auprs de lui, la place o est tomb le sang ou liquide fcondateur, un pioche le sol, o s'lveront les deux oblisques, symboles de rsurrection*, des deux cts de la grande porte du roi, comme il est crit dans lhistoire de Bitaou*. Deux oblisques sont, en effet, reprsents auprs du tikanou et du taureau, entre deux per sonnages dont le titre de ^ b o u s est indiqu par le tombeau de Rekhmara7 . Encore, auprs du taureau gorg, en prsence de loflBciant, une femme agenouille tient un vase de chaque main, au-dessus dune pice d'toffe, symbole de Yenveloppement*. Les deux vases contiennent des semences; ces semences renaissent naturellement dellesmmes lorsquelles sont enveloppes dans la terre; de mme, la peau .sous laquelle le tikanou sest gliss pour renatre reprsente, dans le symbolisme de la reproduction des tres anims, lenveloppe de terre sous labri de laquelle les graines reviennent la vie*. Enfin, deux hommes qui semblent battre des mains, suivis de deux femmes, d'un autre personnage moiti effac, et de plusieurs danseurs. C'est sans doute une scne ana logue celle des encensements en grandes demeures, o nous avons vu1 * des femmes jouant des cymbales, accompagnes dun homme frappant deux courts btons ou boumrangs l'un contre lautre.
pi. X X IV ) numreies
de Haqt , les bassins de Khepter. Pour rpondre aux noms divins de Sokari et de Haqt, il fallait bien le nom du dieu Kheper, bien que ^ ne soit pas accompagn du dterminatif divin, et la traduction bassin d'tre
I I I ^3 * \ \ I l I A< = >
1l l W
naurait pu convenir ici. Ayant donc t oblig de reconnatre le dieu Kheper la planche X X IV , j ai cru devoir le reconnatre aussi la planche X X V I. 1 . Le mot M rska , qui signifie peau, est form de la syllabe mes , qui signifie enfantement, et de lasyllabe s a , qui sigaifle taureau. 2. Dans mon tude sur le Tombeau de Rekhmara, p. 91, je navais pas su lire le nom de ce personnage, qui ntait pas alors connu des gyptologues. Son rle a t tudi en dtail par M. Maspero, dans sa publi cation du Tombeau de Montouhikhopshouf 3. Voir figure 9, seconde subdivision du registre infrieur. Cette reprsentation du taureau semble avoir une double signification; cest dabord lanimal dont la dpouille fournit la peau sous laquelle le tikanou se transforme ; cest ensuite limmolation fconde do Bitaou renatra aprs plusieurs transformations. 4. Sur les voir lexplication de M. Maspero, qui traduit ce nom par angulaire , dans son tudesur
le Tombeau de Montouhikhopshouf Mmoires de la Mission franaise au Caire , t. V, p. 440, note 1. 5. Cf. Tombeau de Rekhmara , p. 91, et pi. X X V I, registre infrieur. 6. Dans cette histoire, ce sont deux beaux arbres qui surgisseut pour symboliser la rsurrection. 7. P. 91, et pl. X X V I, registre infrieur. 8. Cf. Tombeau de Rekhmara, p. 92, 1. 5-13. 9. Voir mon explication de la figure 2, la deuxime et la troisime page de cette tude. 10. Tombeau de Rekhmara, p. 90, 1 . 8-12; pl. X X V et X X V I, registre infrieur. *
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Le dfunt Sennofri, pour qui loffice est clbr, est figur prsentant lui-mme1 les offrandes consacres aux divinits de lAmenti ou de lOccident*, Osiris et Hathor (fig. 12). Derrire lui, se tient sa compagne qu'il
Fig. 12.
F in d b l a p a r o i
E F.
la grande chanteuse dAmmon, Met'it, mtkherou *; elle porte le sistre accroch son coude gauche, et tenait probablement de la main droite le collier ment. Osiris porte les noms de Khont-amentit Ounnofr grand dans Abydos, dieu , seigneur de la terre sainte, souverain ter-
Hathor, qui domine la rgion des Occidentaux, dame du ciel, reine de la terre sainte,
F ig .
13.
F r is b b t p l a p o n d a l 'a n g l e d e s p a r o i s E F
et
F F '.
1 . De mme au tombeau de Nakhti, le mort et sa femme prsentent l'offrande leur propre intention.
Tombeau de Nakhti, dans les Mmoires de la Mission archologique franaise au Cairef t. V, p. 483 et fig. 5.) 2. La paroi E F est la paroi occidentale du tombeau.
(M a s p b r o ,
3 D
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T A/VVWS I /W W W A l l /
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A;
3 Q ie
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Sennofri prononce l'invocation : [II] adore OsiriSj sou grand, seigneur dAbydos, le noble chef qui satisfait grandement le dsir du matre des deux terres, ....................................................................... Sennofri, m-kherou. I l dit : S a lu t ................................................. Qu'ilsaccordent............... au double du
chef Sennofri,m-kherou,
Sous le regard dOsiris, la conscration des offrandes provoque le retour de la vie. La vigne qui avait disparu du plafond du ct de la paroi occidentale (ct de la mort) repousse charge de grappes au-dessus des offrandes*. Un vautour aux ailes ployes y symbolise lintervention dIsis*, par qui va renatre une vie nouvelle.
ic h a r d
ie t s c h m a n n
Dans le X X e volume du Recueil (voy. p. 175-176), M. Sayce a publi des copies prises de trois inscriptions coptes qui se trouvent prs de Faras, en Nubie, dans un tombeau qui a servi dglise chrtienne. La premire de ces inscriptions est une prire pour le salut de lme dun certain Thodore. La seconde, cest la lettre apocryphe adresse au roi Abgar par le Christ. La plus longue de ces inscriptions, pas bien con serve, forme quatre colonnes trs embrouilles, qui, pour la plupart, donnent des numrations de noms propres. En les examinant de prs, on y reconnat des lments assez htrognes. Ce qui, du premier abord, parat le plus trange, M. Sayce la dj rtlev, cest quau milieu de noms propres il y a l une formule magique latine, la formule trs rpandue dailleurs : Sator arepo tenet opera rotas. Mais un fait trs sin gulier, qui ne mrite pas moins dtre signal, cest que cette formule y figure ct dune longue srie de noms de martyrs chrtiens. Il ne faut que parcourir la nomencla ture, que nous offrent les colonnes I, no a 3-22, puis I I et I I I de linscription, pour y
reconnatre, malgr des endommagements et des dfigurations, les noms de Domtianos (noTJuujtioc), Ouals (oTiJvioc), o, i h c y s H , Smaragdos (cjul*a*.kto Seorianos, Philoktmn (< | > ? p . K T K A & ( o n ) , . . . , Alexandros, Oualrios, Eutichios, . . . ,
1. Pour la vritable forme de ce groupe, voir la vignette 12, daprs mon croquis, et la vignette 13, daprs la photographie. 2. Voir la figure 13 ; voir aussi la figure 5, vers langle F. 3. Voir la note 5 de la page 6 de cette tude, p. 216, t. X X du Recueil.
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Hrakleios, . . . , Priskos, Ekdikiosi(r u t i t i o c ) , Eutichios. Melitdn, Akakios ( & k * i u . . et d'autres noms encore dont l'identification est mains frappante et la conservation moins sre, et que jai omis ici, mais qu'au besoin on par viendrait rduire leur forme originale*. Bref, cet ensemble de noms que l'inscrip tion prsente aux lignes 3-22 de la premire colonne, aux lignes 1-2 et peut-tre jusqu'au deuxime tiers de la seconde colonne, de plus la ligne 3 jusqu' la fin de la troisime colonne, toute cette suite de noms propres nest autre chose quune partie du catalogue des quarante martyrs de Sbaste, ville dArmnie. Aussi le chrtien gyptien auquel nous devons linscription de Faras a-t-il pris soin dindiquer au lecteur ce quelle con tient avec des mots, dont on dcouvre les restes trs mutils et trs incohrents dans les deux lignes, qui, dans les colonnes I et II, prcdent la nomenclature. Voici comment il en faut restituer le texte :
tt&V ne H p ^ n Z&negA&e n jut^p*
Cest--dire : Ce sont les noms des quarante martyrs de la ville de Sbaste. La formule Sator arepo est prcde par une indication analogue (col. II, 7-8), mais qui, dans ltat quelle prsente, exige des corrections. Peut-tre suffit-il de lire n & V 'n e n p & n au lieu de & m e ftip .n . Alors on a la phrase [n ]*k ite n p .n n q tv r n c j c , que lon peut traduire : Ce sont les noms de vers du Christ. La supposition quil y aurait faire serait que ces noms eussent t censs enseigns par le Christ qui aurait voulu donner aux croyants un moyen de se dfendre de3 reptiles nuisibles. Hors de cette formule, il y a dans les colonnes I III des groupes de mots, notam ment aux lignes 25-28 de la colonne I et 3-6 de la colonne II, qui ne semblent pas se prter une identification quelconque avec aucun des noms qui forment la srie tradi tionnelle des martyrs de cette ville dArmnie. Comme ce mot m c o v * . .., quon trouve au commencement de la colonne IV, ils appartiendront une numration particulire. Quant au reste de la colonne IV de linscription de Faras, cest une quatrime liste de noms. Pour apprendre comment cette liste-l sappelle, il faut runir la ligne 24 de la colonne I aux lignes 2 et 3 de la colonne IV. Aprs des corrections lgres, on y lit alors : n * V n e n p * [t t ] [ U n c ^ u j q ] nyH pe(y[H ]A A n e $ e c o c . Cest--dire : Ce sont les noms des sept adolescents dphse. Les lignes qui suivent cette notice ne contiennent que cinq noms au lieu de sept*. Mais ce sont des noms qui figurent dans lun des catalogues traditionnels des sept dormants. Ce sont les noms d Diomeds (c'est ainsi quil faudra lire au lieu de w o n o i r . .. ), Sabbatios, Probatios, Eugenios, qui se trouvent
1. C'est r Etdicius des Acta Sanctorum, Hcdictius des Actes de Saint Gorgonios. 2. Cet Eutichios serait identique au martyr qui d'ailleurs est appel Euticius, forme plus voisine de l'or thographe de l'inscription copte. 3. Cest ainsi que n i ... (col. III, 9) doit tre niK ^ A oc, que K^JULnio (I, 20) peut reprsenter Domnos , que dans K v p H ... il faut peut-tre chercher Kyrin . 4. Peut-tre faut-il omettre S n c ^ u je j (sept) et lire [njntgHpeojHJui au lieu de najHpeigKAi. Quant au nombre des dormants d'phse, les diffrentes traditions qui les concernent ne sont pas daccord. Quant aux noms, on peut comparer le livre de John Koch, Die Siebenschldferlegende, ihr Ursprung und ihre Verbreitung (Leipsic, 1883), p. 5, 85 et 117. .
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by G
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dj dans le livre de Thodosius, De du VI* sicle de notre re, et que lon retrouve, l'exception de batios, dans les traditions thiopiennes.
On comprend mieux, maintenant, lintention qui avait associ, sur les murs de ce tombeau devenu glise, tant dlments dune apparence aussi disparate. Cest pour mettre les parois sous protection, cest pour en bannir toute sorte dinfluences nuisibles que lon avait eu recours cette lettre du Christ au roi Abgar et h ces listes de noms, auxquelles on stait accoutum dattribuer une force protectrice magique. La lettre adresse au roi Abgar finit par telle formule mme : Moi, Jsus, j'ai crit cette lettre de ma propre main, afin quau lieu o cette criture sera applique, aucun pouvoir (& S va|xt<) hostile (mot mot : v^uteinevov) ne puisse sapprocher jamais. On sait quen vertu de cette assertion, loriginal prtendu de cette lettre avait t attach sur la muraille de la porte de la ville ddesse, et que, malgr cette prcaution, la ville a t prise. Les quarante martyrs de la ville de Sbaste appartiennent au nombre des saints auxquels lglise copte a consacr un culte spcial. Quant cela, il suffit de renvoyer le lecteur aux rituels, par exemple celui des Theotokia (p. 42; 184). L emploi quon faisait des noms de ces martyrs des usages magiques parat avoir t trs rpandu, dans lgypte chrtienne. C'est ainsi que, dans une collection dincantations, de formules magiques et de talismans, qui jadis appartenait un magicien copte, collection que, maintenant, possde le Muse de Berlin, se trouvent sur trois papyrus des noms ap
partenant ce catalogue et que deux fois on y en lit lnumration entire (voy. E r m a n , dans la Zeitschrift de 1895, p. 46, et la publication de ces documents dans le Recueil des gyptische Urkunden aus den Kniglichen Museen zu Berlin, koptische und arabische Urkunden, vol. I, n0 8 8, 19 et 20). De plus, la publication des Manuscrits coptes du Muse dAntiquitsdes Pays-Bas Leyde, que nous devons MM. Pley et Boeser, a fait connatre un livre copte crit sur papyrus, qui contient un recueil de textes magiques; et c'est dans ce livre que la correspondance du Christ avec le roi Abgar, le catalogue des sept dormants dphse et le catalogue des quarante martyrs de Sbaste se trouvent runis ensemble et font corps avec les exorcismes et prires magiques de saint Grgoire le Grand. Mme, les inscriptions divisives servant de titre aux diffrents catalogues et la lettre du Christ sont peu prs identiques dans l inscription de Faras et dans le recueil de Leyde. On peut en conclure que, pour les inscriptions de Faras, ces documents ont t emprunts avec leurs titres un recueil trs semblable celui de Leyde, mais qui contenait de plus la formule latine, qui com mence par Sator. M. Nathanal Bonwetsch a publi, dans une tude spciale quil a faite rcemment du Testament des quarante martyrs (voy. Studien sur Geschichte der Theologie und Kirche herausgegeb. von N. B o n w e t s c h und R. S e e b e r g , vol. I, p. 80 et 84, note 1), quatre diffrents catalogues de ces martyrs : le catalogue qui est contenu dans le Testament des martyrs de Sbaste, le catalogue que nous offrent les Actes grecs de ces martyrs, le catalogue des Acta Sanctorum et celui de la Passio beati Gorgonii. Comme
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les catalogues provenant des Actes grecs et des Actes imprims aux Acta Sanctorum, les catalogues coptes des quarante martyrs commencent par le nom de Domtianus. Ils auront t donc emprunts non au Testament ou un document dorigine analogue, mais des Actes des martyrs dphse. L'ordre des noms a t beaucoup altr, comme cest la rgle dans les textes crits habituellement en colonnes. La srie de noms des sept dormants, qui est dans linscription de Faras, se retrouve dans le catalogue du livre magique de Leyde, lexception du nom qui y est remplac par A llatios. Au lieu dAchillids,il y a l Archillitos, qui est plus prs de YArschaleds des thiopiens. Dans un manuscrit sahidique, que Zoga a enregistr ( p. 241), les mmes saints dphse, que mentionne linscription de Faras, sont appels ArchelidSj , s Sabbadios, Probatios, Eugenios. d e m o i D
G.
aspero
Jai rapproch il y a longtemps dj le nom de chien ^Jj du berbre abaikour*, et ce rapprochement a t accept en gnral par ceux qui se sont occups
de ce sujet*. Je crois pouvoir maintenant expliquer le nom dun des autres chiens d'Antouf Daressy la compar la racine DKL, tre joint, parce quil traduit la partie gyptienne de la lgende, ainsi quil suit* : On se spare de tout, except de lui, ou, en dautres termes, linsparable. Jai donn, il y a plus la traduction, la marmite ardente, * e t n a l i u o b , mais le terme connu dans les textes des Pyramides*, o la signification marmite est prouve par le dterminatif O, ct du dterminatif \b qui montre une bassine, pourrait tre rendu plus exactement le bassin, le plat, cause du dterminatif ici le plat faire bouillir. Le sens qui domine dans ce nom, cest celui de marmite, , pole, plat, et cest lui quon a chance de retrouver dans le nom berbre dont lgyptien nous donne la signification. Et de fait, les diffrents dialectes berbres nous fournissent un mot,
aoujera, Ijjyl (Ouargla), vase, et, avec la forme en T initial, tajera, plateau, puis tagr,
(Znaga), assiette, de la racine GR*. Le mot crit
(Mzab),
taqarou,
par le graveur gyptien, signifiait marmite, pole, plat faire cuire, dans le dialecte des Berbres voisins de lgypte, comme le prouve l'pi thte . Le chien dAntouf, Taqarou, Tagarou, jouissait, somme toute, d'un nom analogue celui de Marmiteau, Marmitaud, que portent beaucoup de nos chiens dans le Morvan et dans les autres provinces du centre de la France.
1 . Mlanges de Mythologie et (TArchologie gyptiennes, t. III, p. 331-332. 2. DARB88Y, Remarques et Notes, X V III, dans le Recueil de Tracaua , t. XI, p. 80;
du roi Ante/, dans Sphinw, t. I, p. 89. 3. D a r e s s y , Remarques et Notes , X V III, dans le Recueil de Tracaum%t. XI, p. 80. 4. M a r ie t t b - M a s p b r o , Monuments dioers , p. 15. 5. Voir 0 una 8, 1. 513, et Tbti, 1 . 326. 6. B a s s e t , tude sur la Zenatia du Msab%p. 82-224.
C H A L O N -8 R -8 A N B , IM P R IM E R IE F R A N A IS E E T O R IE N T A L E D E L . M A R C B A U , B . B E R T R A N D , 8 U C C T
B assbt,
Les Chiens
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RECUEIL
DE T R A V A U X RELATIFS A L A PHILOLOGIE ET A L ARCHOLOGIE GYPTIENNES ET ASSYRIENNES
1899
Contenu
F ascicules III et IV
: 18) La Tombe des Vignes Thbes, par Philippe V i r e y . 19) Sur une formulette des Pyramides, par G. M a 8p b r o . 20) Rapport M. le Ministre de Instruction biblique sur une mission dans la Haute-gypte, par Maxence d b R o c h k m o n t b i x . 21) La Source divine et gnrale, conception chaldenne dans les monuments figurs des collections Paris, par l'abb B o u r d a i s . 22) Lettre M . Cerquant sur la mythologie gyptienne, par Franois C h a b a s . 23) Sur une forme du pronom fminin de la seconde personne du singulier, par G . M a s p e r o . 24) Der Name der Stadt Edfu, von W . Max M l l e r . 25) Le Pre de Thoutms 1 11, par d. N a v i l l e . 26) Figurines gyptiennes de lpoque archaque, par d. N a v i l l e (avec trois planches). 27) Les V IP -X P Dynasties gyp tiennes, par J. L i e b l b i n . 28) Mose et les magiciens la cour du Pharaon, par William G r o f f . 29) Notes de gographie assyrienne, par F o s s e y . 30) La Nubie dans les textes coptes, par W . E. C r u m . 31) Errata au Mmoire de M. Goiuischeff.
h il ip p e
ir e y
Le long de la paroi FF', nous allons donc quitter le rivage de la mort, retraverser la valle et le fleuve, et retourner au rivage de la vie. Nous allons voir dabord la pr sentation de l'offrande du soir1 . Cette offrande, destine prparer la vie qui renatra au matin, suit immdiatement loffice funbre. Au milieu de la valle, ou de la paroi FF', Sennofri, assimil Osiris, est reprsent doublement, dabord tourn vers lOccident, ensuite tourn vers lOrient*. Du ct de lOccident, une table doffrandes est dresse devant lui. Elle porte des fleurs, des lgumes, du raisin et un morceau de viande. La lgende dit :
A /V W W /1 n M / 1 T L ii a
f Jw &
ixoM
Sennofri, m-kherou . L offrande est purifie deux fois pour deux causes : dabord parce quon larrose de deux jets de liquide, lun au nord, lautre au midi ; ensuite parce que la purification se fait premirement par le liquide, symbole de lhumidit qui fconde, et secondement par l'encens, symbole de la chaleur qui fait fructifier. Auprs de la table doffrandes, un personnage verse sur le raisin un double jet de liquide; du raisin, le double jet tombe sur le morceau de viande; du morceau de viande, sur les lgumes, et au bord de la table elle-mme, dans la direction de deux vases dresss sous cette table. Autour de ces vases, s'enrouent les tiges do deux fleurs, lune panouie, lautre en bouton. Lorsque nous arriverons loffrande faite au Sennofri de TOrient, nous retrouverons ces deux vases, aux cts desquels auront pouss deux plantes vigoureuses. Il me semble voir ici encore un symbole de laction vivifiante opre par le .sang de Bitaou. La double libation agira comme les deux gouttes de sang que le taureau
1. Le nom de celte offrande, * 1 ^ ^ nest pas exprim ici; il se trouve an tombeau de
Rekhmara, p. 122,1. 11-12, et p. 12?, L 17. 2. Voir la figure 15. RECUEIL, X X I. NOUV. 8R., . 18
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gorg laissa tomber de son cou ; les deux plantes qui pousseront aux deux cts du pied de la table rappellent les deux persas qui poussrent le matin, aux deux cts de la grande porte de Pharaon, aux places o tait tomb le sang du taureau1 . Le personnage qui fait la libation est vtu dune peau de panthre*. Cette peau est lenveloppe sous laquelle se dveloppent les germes des existences, de mme que les graines sous lenveloppe de terre*.
VIGNE AU .PLAFONO
F ig . 1 4 .
CT
O C C ID E N T A L D E L A P A R O I
F F ' 4.
Le personnage qui encense est vtu de mme que celui qui fait la libation. Leurs acolytes sont reprsents sur trois registres; au registre suprieur, six personnages, porteurs de loffrande liquide; au second registre, cinq personnages*, dont les deux premiers portent en mme temps des encensoirs et des vases, les trois autres des vases seulement. Au registre infrieur, il y avait encore cinq personnages, dont les deux derniers sont effacs. Les trois premiers tiennent de chaque main un bton tourn en spirale, dont la tte recourbe figure une tte de serpent. Ces btons fte de serpent symbolisent la puissance magique ^ jjj. qui possdait entre autres pouvoirs myst-
1. Papyrus d'Orbiney . 2. Figure 14. 3. Voir Tombeau de Rekhmara, p. 91, note 1, et Quelques Obseroations sur Vpisode <FAristt% ;p. 8, 1 . 23-31. , . .. . .. 4. D aprs une photographie de M. Gayet et daprs mon croquis.* 5. Y compris celui qui encense.
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rieux celui de provoquer l'action gnratrice; comme lindique au tombeau de Rekhmara le jeu de mots urt kaou, la grande place des taureaux ou des gnra teurs , qui accompagne le nom de la puissance magique grande des sortilges1 . U urt-hekaou, la XH l.
L offrande faite Sennofri nous reprsente donc les fruits ou la chair qui se repro duiront par leur graine ou leur semence, la peau ou lenveloppe sous laquelle les graines germeront, les principes fcondateurs de l'humidit ou de la chaleur, enfin la puissance mystrieuse de la gnration. Aussi la vigne charge de fruits se retrouve-t-elle sur le plafond au-dessus de la table doffrandes . Elle va disparatre pour un moment audessus des deux figures de Sennofri, assimil la premire fois lOsiris qui meurt pour prparer une renaissance (et de lOccident); la seconde fois lOsiris qui va renatre de sa mort. Dailleurs, la partie de la salle o sont places ces figures, qui occupe le milieu de la paroi FF', correspond dans lautre monde au lit mme du fleuve, et non aux rives quil fertilise*. Ces rives se retrouveront dans la partie orientale de la paroi FF', avec la table des offrandes du matin, en prsence dOsiris renaissant; et ce point aussi nous retrouverons la vigne au plafond. Mais au-dessus des deux figures de Sennofri qui va mourir et de -Sennofri qui va renatre, ce sont des dessins gomtriques, entre lesquels court une bande dcriture . Le Sennofri du ct occidental est reprsent assis, tendant la main droite sur les offrandes comme pour sunir elles ; il est, en effet, lui-mme offrande ou victime, dont le sacrifice produira une nouvelle existence. De la main gauche, il tient la bande lette dtoffe. Il est vtu du pagne et de la longue robe; il porte des bracelets au coude et aux poignets. De son collier trois rangs, deux ornements en forme de curs, lun jaune, lautre blanc, pendent sur sa poitrine. Jai expliqu dj7la signification sym bolique du cur dans le mystre que nous tudions. Le cur est limage du fruit qui contient la graine dont la dissolution, aprs sa maturit, donnera naissance une plante nouvelle, portant un jeune fruit et une jeune graine. La graine, comme toutes les existences, est donc double; il y a celle qui vit en ce monde, et son double, qui est mort en ce monde et prpare sa renaissance. Le cur jaune est limage de la graine mre qui vit, mais doit se dissoudre; le cur blanc, le cur sans couleur, est l'ombre de cette graine, la forme de son double; forme sans ralit, et qui ne deviendra relle quen voyant la lumire et en prenant ainsi sa couleur. Nous avons vu en effet au tom beau de Rekhmara que les formes ne prennent ralit qu' la vue du beau visage de
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MA1 , la lumire, et en mme temps la vrit ou la ralit, fille du Soleil. Le cur blanc est celui dOsiris mort, < ~ > le dieu au cur immobile; c'est le cur de Bitaou, devenu inerte depuis quon a coup larbre dont le tronc le portait et dont la sve le nourrissait. Mais si mme alors le cur est inerte et Bitaou sans puissance, la force vitale na pas disparu tout fait. Elle est ct de lui sous la forme de l'autre cur, son double vivant, dont la couleur jaime indique la persistance de la vie. Plus loin, sur la poitrine de lautre Sennofri, qui va renatre du ct de lOrient, les deux curs seront reprsents jaunes, pour indiquer que la vie conserve dans le double vivant repasse dans le cur inerte pour lanimer de nouveau. En un mot, les clipses de la vie causes par la mort de lindividu sont exprimes
V IG N E O U N K M E N T 8 G O M T R IQ U E S V IG N E
Fig. 15.
M ilie u
db
la
paroi
FF'.
par la dcoloration dun des curs; le retour de la couleur indique que le principe vital spar de son support anime une nouvelle existence; la prsence dun cur toujours color indique que ce principe ne steint jamais; nous avons vu ailleurs* que la Divi nit le recueille quand il quitte une existence, pour prparer son passage dans une autre. Le roi Amnopbis Ier, qui avait combl de bienfaits les prtres dAmmon, reut deux les honneurs divins, avec le surnom de ^ ^
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voir nous explique la signification de ce nom, en apparence un peu bizarre; le roi tait ainsi dsign comme la vraie incarnation dAmmon, la forme sous laquelle le dieu avait voulu reparatre en personne sur la terre, en y faisant natre sa propre essence. Mais la force vitale, la puissance de reproduction, conserve ainsi dajis le cur ou dans la graine, demande, pour crer une existence nouvelle, le concours du principe
1 . ^ 1 f a/w saa y ci p 8.
Quelques Observations sur lpisode d'Ariste, p. 11, note 1, et p. 14-15; Reue des Questions riques, avril 1893, p. 343-344.
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fminin. Ce principe doit jouer deux rles : le rle dpouse, pour recevoir et conserver le germe de lexistence; le rle de mre, pour rendre la vie ce germe transform en un tre nouveau. Notre scne1 reprsentait donc deux fois la compagne de Sennofri, pouse de ltre qui mourra, mre de ltre qui natra*. Ces figures de femme ont t presque entirement effaces. De celle de lOccident il ne reste gure que le bras droit pass le long du cou de Sennofri, la main appuye sur son paule droite; Favant-bras gauche portant le sistre et le bout des pieds. De celle de lOrient il reste le bras gauche pass le long du cou de Sennofri, lavant-bras droit portant le collier ment, et les deux pieds. Sous le trne du Sennofri de lOccident, sont reprsents une table, un lit, et un coflre portant la lgende : UJ Offrande , roi des dieux; quil accorde la vie, la sant, laforce, la R n o m A sence* en face du seigneur des deux terres, au double du chef Sennofri, m-kherou. Sous la frise, la lgende suivante pour le Sennofri de lOccident :
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f| P
^ 2
^ fJ U j
Osiris, souverain ternel. Quil donne les offrandes solides et liquides, buf volaille, toutes choses bonnes et pures, tout ce qui parait sur sa table au cours de chaque jour, au double du noble seigneur stable au premier rang et donl la faveur est qui remplit le dsir parfait du seigneur des deux terres, agrable au dieu beau, chef du district du Sud, Sennofri, m-kherou. Sa la dame Merit, mt-kherou. PM,r If S .r W d. ron -n t :
dans Abydos, Anubis*, qui est au commencement de la demeure divine, dieu grand parmi les dieux. Quils donnent les offrandes solides et liquides, buf, volaille, pain, toutes choses bonnes et s e r u p , au double du chef dans le district du Sud, Senn m-kherou. Sa compagne, la dame Merit, mt-kherou.
1 . Figure 15. 2. Voir Tombeau de Rokhmara, p. 73,1.16-19, et p. 107 et 121-122.
3. Cette lgende n*a pu tenir tout entire sur notre figure 15. 4 . Littralement : le mettre face en prsence du seigneur. 5. Je rtablis le |, qui ne se trouve pas dans ma copie, probablement par omission de ma part.
8.
Peut-tre ai-je mal lu pour ^ qui tient les dieuas, titre dAnubis que nous avons vu lentre
de la grande salle; toutefois Anubis nest plus ici la limite du domaine divin, mais au milieu de ce domaine ou de l'autre monde et la lecture 9. Je rtablis P arm i Ie8 dieux est alors raisonnable.
ma copie porte
10. Cet appel Anubis, louvreur des chemins, indique que le dfunt, en franchissant la limite entre. lOccident et l'Orient, passe dans une autre partie de lautre monde.
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Le Sennofri de lOrient tient de la main droite la bandelette dtoffe, et de la main gauche le sceptre par lequel il communique aux offrandes la force vitale quil a re couvre. Union avec toutes tes choses bonnes et pures, V3 7 J, dit la lgende. Sous son trne, un miroir et un vase en forme de cur; sur sa poitrine, deux curs, lun et lautre jaunes. La lumire de M l'a touch; il possde la vie complte. Sous la table charge doffrandes, deux vases comme tout lheure1 , autour desquels senroulent deux fleurs en boutons; droite et gauche de ces vases, deux plantes vigoureuses que nous supposons produites par la double libation faite sur la table du soir. Parmi les
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AU
PLAFOND
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F .R lS r
offrandes, une plante semblable, des fleurs, des lgumes; des viandes (cuisse et tte de veau); des raisins; des fruits de lotus (?), etc. Le texte dit : m lm ^ V J ^ lQ jM - W e U
I /VWWS A/WVNA ,
pains, mille breuvages, mille en toutes choses bonnes et pures, toutes offrandes, tous vgtaux, au double du noble seigneur, unique des hommes, agrable Ammon dans sa demeure, chef du district du Sud, Sennofri, m-kherou.
1 . Sous la table des ofiraudes du soir. 2. D aprs une photographie de M. Gayet et d'aprs mon croquis. 3. Littralement : lunique quaiment les hommes.
r *!
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Go * :
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A lest de la table doffrandes, la scne est divise en trois registres. Le registre infrieur est peu prs dtruit; on y voit cependant les ttes de personnages occups
lOsiris,chef. Sennofri,en paix. Vient la lOsiris,chef du district dudu double grenier m-kherou, = J
du district du Sud, auprs dune figure assise dont il ne reste gure que les pieds. Le second registre et le registre suprieur nous montrent les navigations du dfunt la suite dOsiris. Sennofri est assis auprs de sa femme Merit dans la cabine dune barque remorque par un autre navire. Au second registre, le navire remorqueur a dploy sa grande voile pour appuyer l effort de ses rameurs. Le texte dit : (j ^ ^^ ^ ^ ^
VwJ] A tribord vers l Occident, avec le chef
-'f f ls S n **
[II] va en paix ....... le chef du district du Sud, Sennofri........., suivant ce dieu auguste, Osiris La barque remorque, portant la cabine de Sennofri, est peu prs efface; on nen voit plus quune des colonnes de la cabine, avec la tte et le nom de Merit, ^ ()J ), le pilote et le gouvernail. Le texte dit : jj|)
(j(j II va en paix, en paix, vers sa place de m-kherou, le chef Sennofri.
La dame Merit. Au registre suprieur, le bateau remorqueur na plus de voile; il est seulement pouss par le courant* et conduit par les rameurs. Un des matelots se tient debout l avant, muni dune perche quil pousse au fond de leau. Le texte dit : (I I ___ <=> JJ ^ | ji Abordage en paix vers Abydosfavec le chef dlphantine*. Puis
fhv * <=> 4 J <=> < S E > " 8 V3E 7 J (j
dOsiris, le chef du district du Sud, Sennofri. Abordes vers la demeure dOsiris'! Que je sois dans la suite des dieux, que je promne mes pas dans la barque neshemt avec le dieu grand!
1 . Cest--dire la force divine pntre en lui; la divinit est la force qui conserve et renouvelle la vie dans la cration. 2. Je ne puis dterminer avec prcision ltendue des lacunes,
3. Le texte dit quil descend,
4.
Ce titre de chef d:lphantine apparat seulement dans la moiti orientale du tombeau o nous, venons ^ ^ ^f| Ie8hommes. Le voyage du chef dlphantine
de le voir accompagn de
Abydos me semble faire allusion a rinondatiou qui apporte du Sud Tgypte le renouvellement de la vie, et dont les bienfaits taient clbrs par des ftes dOsiris.
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Sud, Sennofri, m-kherou, i ^ | J " et la dame Merit ^ . Devant eux, une table doffrandes sur laquelle un personnage fait la purification, avec la lgende -3c>Offrande purifie deux fois lOsiris, seigneur Sennofri. Ces scnes rappellent donc les ftes dOsiris Abydos, et la procession de sa barque sacre, symbole de lasile mystrieux o se prpare le renouvellement de la vie. La
Fig. 17.
F 'E m.
vigne, qui avait disparu du milieu du plafond, reparat pour persister dsormais jusqu la fin, et reparat non seulement au plafond, mais sur la frise. Et au-dessus des barques sacres, la vigne nous prsente non seulement des raisins, mais des fleurs, symboles de la prparation dexistences nouvelles; je dois dire que ces fleurs ne ressemblent que dassez loin
Les barques ont abord prs du point F' ; nous sommes arrivs la paroi orientale, au milieu de laquelle le dfunt renatra de lui-mme en la personne de son fils, selon la
1. D aprs mon croquis et une photographie de M. Gayet.
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formule du chapitre i du Todtenbuch : Je suis Dad, fils de Dad, conu et n dans Dadou. Sous une treille charge de raisins (fig. 17), Sennofri et sa compagne Merit se tiennent en adoration devant Osiris, et lui prsentent loffrande des fleurs. Le texte
[IC \ fa it ladoration Osiris, [//] se n e t s o r p * [devant] celui qui est ment*, [devant le] seigneur de la terre sainte, le chef Sennofri, m-kherou. Salut toi, [d] ce dieu auguste, Osiris, seigneur de R grand dans Abydos, souverain qui rgnes ternellement! Viens donc saluer les * au cours de chaque jo u r! Sennofri est suivi de sa compagne quil aime, qui est la place de son cur, la n /W W W y | i A | n ^ ___ H v ^Lfl dame chanteuse dAmmon, Merit, mt-kherou, V * * [) r u u U ti 1 [ ) [ ) ^ ^ o I- ~T in ^ Ci I T aww I / vw m v li c ~O i Osiris et Anubis sont assis dans un naos, au plafond duquel sont suspendues des grappes de raisin. Le texte dit : | ^ | souverain ternel, dieu grand! Osiris, seigneur de Dadou!
dent!
siris roi des vivanls! Anubis, [qui es au] commencement de la demeure divine, qui es seigneur de la terre sainte! Au centre de la figure 18, nous voyons Anubis lensevelissement. Les scnes re prsentes sur cette figure 18 ont dj t lobjet dintressantes tudes, faites par Devriaet M. Naville daprs dautres monuments, notamment daprs le Papyrus de Neb-QedT et une stle oriente du Muse de Marseille. La description donne par Devria sapplique exactement ici : Au centre, dit-il, Anubis dans un naos termine lensevelissement dOsiris, qui, dj momifi, est couch sur un lit funbre auprs duquel lme est reprsente sous la forme dun oiseau tte humaine. De chaque ct, Isis et Nephthys, lune aux
1. La prposition devant ne se trouve pas dans le texte original. *
pour (|
3. Littralement : flaire la terre. 4. On verra, la figure 18, Anubis pratiquant sur le corps emmaillot du dfunt les rites de l'enseve lissement. 5. La porte du passage, cette fois pour repasser dans le monde des vivants. 6. Voir p. 5 de cette tude, 1. 19-23, et note 3; p. 215 du Recueil, t. X X . 7. Papyrus de Neb-Qed , pl. V I-V II, et p. 6 de la publication de M. Pierret. 1 1 rsulte, dit M. Pierret, d'un travail indit de Devria, que, daprs des prescriptions nonces sur des stles du Muse de Marseille, sur des briques crues trouves dans un caveau dApis, et daprs la rdaction primitive du chapitre eu , que les quatre parois de la chambre funraire devaient tre ornes, conformment au tableau que nous avons sous les yeux, et suivant une orientation qui nest pas constante, des objets ci-aprs dsigns : 1* Un chacal; 2 un Tat ou Dad; 3# un ou deux flambeaux; 4 une ou plusieurs statuMtes funraires, Ces objets, poss sur des briques faites de limon du Nil, taient enferms dans des niches. La lecture du procs-verbal des fouilles du Srapum nous apprend que cette disposition tait prcisment celle du souterrain inviol o ont t successi vement ensevelis les deux Apis morts l an X V I et lan X X V I de Ramss IL RECUEIL, X X I. NOUV. SR., V. 19
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pieds, lautre la tte du mort, appuient un sceau1 terre et font, en se lamentant, les incantations qui rappelrent Osiris la vie. Cette scne occupe les trois divisions centrales du tableau ou la chambre spulcrale proprement d ite... Au-dessus, audessous, droite et gauche, sont dessines quatre niches semblables celles que M. Mariette a trouves dans les quatre murs de la tombe des deux Apis. Elles sont disposes comme si les quatre parois taient dveloppes en plan, cest--dire de haut
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Fig. 18.
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la
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ces niches, un des objets trouvs dans le Srapum, ou figurs et prescrits dans les stles orientes de Marseille, est reprsent au-dessus dune brique orne de sa lgende sacre. Aux quatre angles de la chambre, on a peint les quatre gnies funbres, fils dOsiris, qui prirent aussi une part active la rsurrection de leur divin pre.
1. La prsence de ce sceau est explique par la note suivante : Cette action est peut-tre un symbole du mystre qui va s'accomplir ou du secret dont on l'entoure; mais je pense quelle est plutt destine rappeler le simple fait de lempreinte qui reproduit identiquement un type primitif, et quelle fait allusion la nouvelle formation divine. (Cf. P l u t a r q u b , D Isia et 53 et 54.)
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Enfin, la composition est complte dans les deux coins suprieurs par une me vivante en adoration, et dans les deux coins infrieurs par une figurine funraire, accompagne du chapitre vi du Todtenbuch, commenant par les mots
i l - - etc. Ces mots font allusion la lumire que devait rpandre le corps au moment o lme arrivait parmi les dieux.
Voici les textes qui accompagnent ces diverses reprsentations dans le tombeau de Sennofri : Sous le lit funbre : Paroles dAnubis : T5 ) Q| )
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Au-dessus du naos, le Dad symbolise la stabilit que chaque renaissance, rparant chaque mort, maintient dans la cration*. Les stles de Marseille, dit Devria, le placent l'ouest de la spulture, et les plus anciens papyrus au-dessus du carr central du plan de la tombe. . . Le de la tombe, tant le centre de gravit du systme du monde. Formule : i T J I li .
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1. D aprs le Papyrus d
Neb-Qed.
3. Voir plus haut dans cette tude, p. 140 du tome XXI du Recueil. 4. Le mot Kep, le Cach, dit Devria, est plus ou moins altr danslaplupartdes sept exemplaires que jai compars. On le trouve dtermin comme un nom divin, ou remplacparle pronom K qui rappelle son articulation initiale, ou par les mots niju nankh (souffles de vie), au moyen dune alli
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le
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Du ct oppos au Dad, le chacal dAnubis, qui tait tendu sur son naos, com mence h se soulever sur ses pattes. Cest un symbole de rsurrection, comme lindique la lgende M T k .J i S a! Les quatre gnies des morts, fils dOsiris, ajoute Devria, sont reprsents... aux quatre angles de la chambre spulcrale dans les plans quen donnent les deux papyrus du Louvre... Paroles dAmset : ^ L]
Paroles d'Hapi :
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I m I lo r / jfl * o < * . X. L n J [ ^ ]
Paroles de Tiaoumautef :
Paroles de Kebhsenouf : ] l J L t l I t e V A A A A A A ^ ,
AAAAAA ^ 1
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du Todtenbuch dans
les plus anciens manuscrits funraires, montre encore dans chacun des deux angles suprieurs la reprsentation dune me adorante, figure sous la forme dun oiseau tte et bras humains tourns vers lextrieur de la composition. Paroles de , , me : I. C 2 > A A / W N AQ
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_ La premire adoration sadresse au soleil sous son nom de ; la seconde ado ration sadresse au soleil sous son nom de ^ ; dun ct, le soleil est dans lhorizon de loccident du ciel; de lautre ct, dans lhorizon du ciel1 .
1 1 qui lui sert parfois de dterminatif. Il est probable que le nom divin | | ^ 7r & st
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r cJ
personnage mythologique doit dono tre le symbole d'une force cache ou mystrieuse, comme celle qui prside tout changement ou la perptuelle rnovation de la nature. Il figure dans les titres sacerdotaux que mentionnent quelques stles du Srapum. 1. Les prires prononces par l'me ne sont pas crites dans le Papyrus de N eb-Qed; mais nous savons par d'autres manuscrits que la premire me s'adresse au soleil couchant, image de la mort terrestre et de lentre dans les rgions mystrieuses de l'hmisphre infrieur du ciel, c'est--dire dans la vie d'outre-tombe, et que lautre sadresse au soleil levant, image de la nouvelle naissance, et commencement des prgrina tions clestes.
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On fera une remarque analogue pour les textes qui accompagnent les deux figurines funraires, places aux deux coins infrieurs du tableau. Le signe du Nouter-kher na pas la mme forme des deux cts ; le dterminatif de D J)D est du ct de Nephthys, n du ct dIsis. Texte de la figurine funraire du ct de Nephthys.
'*=-=> i i i vrj m 04 C i (J < 0 u , / 1wvw T < = > F (W ]. Entre les reprsentations de lme et des figurines funraires, il nous reste noter les reprsentations de la statuette et du flambeau. La statuette, dit Devria, quon devait fixer sur la brique de terre encore frache, tait, daprs les manusorits et la stle de Marseille, en forme de momie, et semblable une figurine funraire. Elle ne figure pas dans le Papyrus de Neb-Qed ; elle y est remplace par deux flambeaux sans flamme ou petits autels supportant des lampes teintes. Dans notre figure 18, la statuette est reprsente du ct dIsis, la flamme du ct de Nephthys.
n iT e iw <t ^ '1
(A
su ivre.)
1. Ce dterminatif, omis dans mon dessin de la figure 18, se trouve bien dans ma copie. 2. Forme incertaine pour - ou
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G.
M a sp e ro
En revoyant certains passages des textes des Pyramides, mon attention a t une petite formule, dont le sens est fort clair en soi, mais dont la tournure gram m aticale mavait chapp. On la rencontre actuellement dans deux seulement des Pyram ides, celle de Teti (1. 26) et celle de Papi II (1. 208-209). La voici, daprs le texte de Teti : J ( j o ^ T ~^"r _Q
appele sur
puis daprs
celui de Papi 1 1: j l S T
Les diffrences d'orthographe entre les deux textes, sans tre des plus considrables qui soient, prtent matire quelques remarques. En premier lieu, elles nous four nissent lquation ou ^ Jj(J , car le se trouvant graphi quement sous peut se reporter derrire lui. L quivalence (j ^ est d'intrt pour les questions de grammaire qui dpendent des questions de phontique gyptienne, et j aurai occasion den discuter les exemples nombreux dans la suite de mes articles sur la vocalisation. Le point principal en est celui des pluriels fminins et de la pro nonciation quil convient leur donner : J ( l. = Cl I L J U O - Z i OOO {Teti, l. 324,326), et dautres exemples semblent bien indiquer en pareil cas la valeur [kt]ouitou, do proviendraient peut-tre une partie des pluriels coptes en -oti, -ove, aprs lamuissement progressif de t + ou final. Pour le moment, je me borne indiquer le problme en passant, sans essayer den donner la solution. La seconde variante J 1= J 1 peut se comprendre de deux manires : 1 x L est la forme > < = > <C H > 2 * <> a t---r fminine m a r t t du nom dagent ^ ^, tandis que est le fminin m a r a o u t m a r o u t du thme r, ce qui donne une nuance de sens; 2 1 m a r t ! ne serait autre que dont le t final serait tomb, comme on en a dj des exemples pour ces ges reculs. La troisime variante 1 ] = met en face lune de lautre o a " les deux formes fminines de la particule 4 = <=>, la forme simple R a - t et la forme en [j prothtique (j<=:> a r a t , et non pas, comme dans la thorie d%rman, deux orthographes, lune pleine, lautre defective, de cette particule. Enfin, le paralllisme du membre de phrase final prouve que je navais pas saisi le sens du groupe Q dans
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1=1
il ma traduction originale. Ce groupe nest pas un mot unique, mais F=^ un compos de (j = (j^>, ici le verbe trej et non le verbe
C "N (j aller, ( j ^ - i] Pu*s du pronom fminin srz > de la seconde < = ~:> 1 * personne singulire : _ Q est lquivalent du que jai signal dans les inscriptions de lAncien-Empire, et du ^ des temps sates pour (j . Le sens de tous les mots contenus dans cette formulette est suffisamment connu.
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Jai expliqu, il y a quinze ans, le seul qui prsentt quelque difficult, J j ^ f : cest le cou,la gorge, avec le sens secondaire que ce mot assume de poitrine, sein, mamelle, et la traduction littrale de la locution sera> Pour prendre le sens que Brugsch prte (j en pareille position hirogl., Suppl., p. 101), celle qui appartient (die gehrige) la gorge de E , avec une ambigut dexpression quon ne peut rendre dans nos langues. La desse invoque est la flamme, ou plutt, Ji Q ^ nt un plurieU les flammes, mais les flammes reprsentes collectivement par une seule personne, si bien que tout ce qui suit adjectifs et verbe, est un singulier. Le rdacteur du texte me parat dailleurs avoir jou sur le double sens auquel le mot a prtait de flamme matrielle et de flamme personnifie. En tant que flamme matrielle, elle est dans la gorge de R, et elle est vomie par lui contre ses ennemis ; en tant que flamme desse, son image peut tre suspendue comme une amulette au cou du dieu, et cest ce dernier sens que M. Piehl prfre1 . Il me parat quici, comme
J J( J
dans bien des cas, le scribe a conu les deux ides la fois, et je traduirai sans trop prciser : qui est la gorge d R. . Cela dit, la formulette comprend : 1 lappel la desse, dvelopp en deux membres de phrase parallles ; 2 l indication de celle de ses actions dont on attribue le bnfice au mort :
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Flamme[s],
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^ ojj
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"?O
<=> <=>
F=q F=q
es la gorge de R, ainsi que tu montes au ciel, N. monte au ciel ! La traduc tion Noire-de-Buste nest quun peu prs, et il vaudrait mieux dire peut-tre Noire par-decant, qui conviendrait en mme temps la flamme matrielle et la flamme desse. L pithte rpond exactement la faon dont le feu est reprsent dans les peintures dtailles des hypoges : un foyer jaune clair, envelopp dune zone rouge vif, dont les languettes sont cernes de courtes fumes noires. Tel est ce chapitre minuscule : si petit quil soit, on doit, pour le comprendre et pour en comprendre la traduction, essayer de se figurer lobjet matriel dont il parlait et la manire dont les gyptiens figuraient cet objet. Je ne veux point poser la plume sans noter une observation trs gnrale et que personne na faite encore, ma connais sance. Les chapitres en lesquels les textes des Pyramides se divisent sont spars les
la Socit dArch
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uns des autres par un signe ainsi figur, Les traits qui le composent rejoignent les traits tracs entre les colonnes de signes, de manire que les chapitres sont enferms ~ ~I (ll / V V V V V ' dans des rectangles fort longs, qui se prolongent de colonne en colonne en bien des cas. Pour mieux faire comprendre ce que je dis, je reproduis cijoint le petit chapitre de la flamme, tel quon le voit dans la Pyramide de Teti, en retournant toutefois les signes de gauche droite. Si lon examine lensemble, on saperoit que la formule est enferme dans son rectangle, comme le nom dune ville dans le signe Q du SI etc., et dinaires que les lignes qui l'enveloppent, rduites aux dimensions or- ___ dun hiroglyphe courant, forment ce signe mme Q. Chacune des formules est donc considre comme close de murs et habitant une enceinte fortifie, probablement contre les pouvoirs qui tendraient la dtruire sur la paroi, et, par consquent, priver le mort de son bnfice. Si lon se rappelle alors que les chapitres dun ouvrage ou dun recueil s'appellent ( et que le sens porte et non bouche est bien indiqu dans cet emploi par les analogies
J
o
smitiques, on doit avouer quici au moins limagination gyptienne a dvelopp la mtaphore d'une faon logique : il fallait une porte ^ pour pntrer dan3 lenceinte o les formules se tenaient clotres. Cela dit, l'ide du cadre employ dans les Pyramides a-t-elle t suggre aux scribes par lusage antrieur du mot ( dans le sens de ou lide dappeler un chapitre ( porte leur est-elle venue aprs quils eurent dj imagin le cadre en forme de Q chteau, ou bien les deux ides sont-elles contempo raines lune de lautre et sont-elles nes en mme temps ? Le certain cest qu'on rencontre lemploi du cadre Q et le sens chapitre de < = ^> la porte, dans les textes des Pyramides : cette hauteur dantiquit, il est difficile pour le moment de juger cette petite question de gnalogie linguistique. Jajouterai que le signe employ dans les papyrus hiratiques de l'ge classique pour sparer deux lettres, par exemple, ou deux textes diffrents, et qui rpond lhiroglyphique fl, de mme poque, me parat provenir du signe en usage aux sicles des Pyramides. En effet, la divi sion a a un rapport de forme trs rel avec le signe a : il simule assez
bien le tronon du bras repli, et il ne diffre de o u de a et de tous les signes du mme genre que par labsence de la m ain a. 1 1 y aurait l, comme dans bien des cas, une confusion provenant de la similitude des formes hiratiques, que je nen serais pas tonn. n
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M axence
de
R o c h b m o n t e ix 1
Monsieur le Ministre, Jai lhonneur de vous exposer les rsultats de la mission scientifique en Egypte que vous mavez accorde. Mon voyage a dur sept mois seulement, dont six dans la Haute-gypte, depuis le milieu de novembre 1875 jusquau 10 mai 1876; mais j'ai pu, grce la bienveillance inpuisable et la gnreuse hospitalit de M. Mariette, excuter, pendant ce temps limit, des travaux qui, sans son aide, eussent t au-dessus de mes forces. Accompa gnant l'minent archologue dans sa tourne annuelle, jai vu rapidement toute l'Egypte, des Pyramides Phil, appris mieux comprendre les monuments, et connu pins nettement les besoins de la science et la tche que j avais remplir. Lorsque, ensuite rest seul, j ai remont pour la seconde fois le Nil dAbydos Edfou, explorant les localits mal connues ou dun accs difficile, faisant ailleurs des sjours ncessaires mes tudes, la protection des autorits et la bienveillance des habitants intaient assures, et la connaissance des ruines mvitait des ttonnements et des retards aux quels est expos le voyageur sa premire exploration. Dans ces conditions, il ma t possible de rapporter une masse de documents presque entirement indits, et contenus peu prs dans un millier de feuilles de copie et dans 25 mtres carrs destampages. Cette quantit aurait t encore augmente, si lpuisement de mes pro visions, et surtout une ophtalmie terrible, cause par un travail incessant dans lobscurit et au milieu d'une atmosphre mphitique, ne mavaient contraint partir brusque ment et interrompre une partie des travaux que javais commencs. Tel quil est, lensemble des documents recueillis donnera lieu plusieurs mmoires qui, par leur dveloppement, ne peuvent trouver place ici. Je me contenterai donc d'exposer som mairement une notice des recherches que jai poursuivies, rmunration des monu* ments que j'ai visits et des ides que leur examen m'a suggres. Je diviserai ce rapport en deux parties : A. La premire se rapporte aux matriaux de diverse nature rassembls soit
pendant les heures que la navigation prenait r archologie, soit pendant les arrts
1. Ce rapport, transmis M. Schfer par ordre de la Commission des Missions du Ministre de l'In struction publique, le 27 janvier 1879, l'effet d'examiner s'il y avail lieu de le publier, s'tait gar au Secrtariat de l'cole des Langues orientales. Retrouv ces jours derniers, il m'a t communiqu obligeam ment par M. Barbier de Maynard. Bien quune partie des matires dont il traite ait t tudie depuis lors, il renferme encore assez de faits intressants et de considrations neuves pour que je n'hsite pas l'insrer dans le Recueil. G. M.
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que les ncessits du voyage ou de la curiosit mobligeaient faire au milieu de ruines nayant quun intrt secondaire pour mes tudes. 1 Langue copte. La langue copte sest teinte en gypte, mais le Christianisme a conserv dans le Said de nombreux adhrents qui prient encore dans la langue an tique. Ces Coptes modernes, souvent contraints de demander une traduction le sens de leurs textes religieux, sattachent, au contraire, les rciter d'aprs les rgles fixes par la tradition. Leur prononciation diffre de celle que nos savants europens ont adopte et ma sembl par suite intressante interroger. La valeur de cette tradition est tablie par les observations suivantes : a. Elle a conserv des articulations trangres la phontique arabe; b. Dans les dr, elle se transmet de pre en fils avec un soin scrupuleux, et lisolement de ce clerg, son loignement du Caire, son ignorance des ides qui sy font jour, sont autant de garanties contre toute influence extrieure ou scolastique. Un contrle mutuel et permanent est exerc par ceux qui en sont dtenteurs : dans un dir des environs dAbydos, o il ma t permis plusieurs fois dassister l'office, j ai constat la rigueur avec laquelle lassistance relevait les moindres fautes du lecteur. Jai donc interrog, avec les mthodes que la science enseigne, successivement les prtres dHarabat el-Madfounh, Naggadh, Louqsor, Esnh, Assouan et Syout. Les nomenclatures des sons et les rgles de prononciation que jai ainsi recueillies dans ces diffrentes localits ne prsentent que des variantes sans importance et se rattachent toutes un systme unique1. Il ny a point lieu, dailleurs, de supposer que nous n'avons que la tradition du X V IIe sicle pendant lequel la langue a partout t remplace par larabe, et que la prononciation a pu, depuis l'poque grco-gyptienne, tre diverses reprises altre. En effet, les quelques renseignements phontiques quon dmle dans les selalem, ou grammaires arabes-coptes antrieures cette poque, concordent avec la prononciation moderne. Enfin, les valeurs que la transcription arabe des noms coptes des villes gyp tiennes permet dattribuer chacune des lettres, oscillent autour de celles qui nous sont conserves. Depuis linvasion musulmane jusqu' nos jours*cest--dire en douze sicles et demi, la phontique copte na donc pas subi de modifications apprciables, malgr le trouble qua d apporter l'introduction dune langue trangre. Cette tnacit spcifique de la langue gyptienne a certainement produit les mmes effets pendant la priode relativement courte qui a prcd lhgire : nous sommes donc autoriss croire que nous avons recueilli de la bouche des moines coptes la tradition sahidique des premiers temps*. Cest pour la science un lment intressant qui peut ajouter nos connaissances sur la prononciation grecque au commencement de notre re, rvler certaines particu-
1. Jai pu faire en outre cette remarque intressante que laspect extrieur de la phontique copte est le mme que celui des langues qui se parlent au midi et lest de lgypte. 2. Quelques-uns des rsultats de cette tude sur la prononciation copte moderne ont t publis par Roohemonteix lui-mme dans le trop court mmoire qui est reproduit au volume des uorea diverses, p. 95-129. G. M.
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larits phontiques ou orthographiques dont lexamen seul des textes coptes rend la constatation difficile, et claircir bien des obscurits dans la substitution du caractre grec au caractre hiroglyphique. * Enfin, jai rapport dEsnh un petit livre lusage des jeunes Coptes, qui est l abrg dun manuscrit plus tendu et dont j'ai vu quelques feuillets conservs soigneu sement dans le dr dHarabat el-Madfounh. Il renferme une petite grammaire et un ample vocabulaire pour la conversation, dont quelques mots usuels ne sont point dans nos recueils : le grec y a une part considrable. 2 Bischari. Au sud et lest de lgypte, habitent de nombreuses populations dont laspect extrieur rvle uneorigine commune. Les langues quelles parlent prsentent au premier abord, dans ta grammaire et le vocabulaire, des divergences considrables, mais la forme en est la mme : lactivit phontique sexerce dans les mmes rgions, a par suite des tendances et un conspect semblables, un tranger a loreille exerce, qui les entend parler sans les comprendre, peut les prendre aisment pour un mme dialecte. Jusquici, ces langues ont t peu connues; et on les a rattaches, comme les tribus qui les parlent, un rameau unique, celui de Kusch. La parent de ces langues avec la langue gyptienne, qui, ainsi que je l ai remarqu plus hauff*, a le mme aspect ext rieur, est un des problmes de la philologie encore non rsolus, faute de matriaux, et qui touchent par un ct lgyptologie. En Allemagne, on commence sintresser vivement ces questions. M. Lepsius a runi plusieurs vocabulaires et grammaires quil laisse malheureusement indits. M. Lo Reinisch (de Vienne) a commenc, daprs les manuscrits de Munzinger-Pacha, une srie dtudes sur certaines langues du nord-est de lAfrique et a dj fait paratre sa grammaire du Bara. Jai pu rassembler aussi desmatriaux, et j ai essay, par l, dappeler en France lattention de ce ct. Jai ren contr fort heureusement et pris mon service, pendant mon voyage, un Bisari trs intelligent et parlant assez couramment larabe. Il appartient ces peuples nomades quon a identifis avec les Blemmyes et les Hrusa des monuments gyptiens et qui habitent encore le pays connu, par les travaux de Linant-Pacha, sous le nom dEtbaye, et situ entre la Nubie et la mer Rouge (de 23 20 lat. Nord). Ils sont, depuis trente ans peine, soumis lgypte, et nont pris de la religion musulmane que ltiquette. Us vivent, part le tribut quils payent mal leur suzerain, entirement libres, et les anciennes coutumes persistent en dpit des cadis qui leur ont t dernirement exp dis. On na sur eux que les rcits des voyageurs, quelques mots runis la hte, et une tude grammaticale de M. J. Halvy sur le dialecte dune de leurs tribus, le Hadendoa. Jai donc not avec soin et avec toutes les prcautions requises ce qui subsiste encore chez eux de politique et de coutumes, et j'ai joint une petite grammaire un voca bulaire denviron deux mille mots. 3 Nubien. Jai pu galement, pendant mon premier sjour au Caire, avec laide dun homme que je nai pas retrouv mon retour, runir les lments dune gram maire, malheureusement incomplte dans quelques parties, du dialecte mridional de
1. Cf. plus haut, la note 1 de la page 154.
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la Nubie; elle permettra desquisser les grandes lignes de cette langue et den tirer des conclusions intressantes. A Assouan, je nai pu que contrler auprs de quelques Berbriens du Sud mes premiers renseignements sans y rien ajouter. On sait quil faut une sorte dducation assez longue pour apprendre aux hommes de ces races rpondre aux questions les plus simples qui leur sont poses. Dans cette ville galement, jai entendu parler les diverses langues de lthiopie, et jy ai constat laccent commun de ces langues1 . 4 Le Muse de Boulaq. Cest un magnifique assemblage o le champ dtudes est inpuisable. Jai d me borner y copier environ quatre-vingts inscriptions, dune tendue plus ou moins considrable, appartenant lAncien et au Moyen-Empire, et intressantes soit par les textes, soit par les titres et les gnalogies quelles renferment. 5 Du Caire Phil. Jai copi, estamp, ou cgllationn sur place un grand nombre dinscriptions. Le catalogue de celles qui sont compltement ou partiellement indites se trouvera plus loin, suivant les instructions qui m'ont t donnes. Jai minutieusement explor les ncropoles creuses dans les chanes Arabique ou Libyque et la ncropole dAbydos. Je dcrirai celle dEl-Kab, qui rend parfaitement compte des premires. A cinq ou six cents mtres du rivage, lgypte finit et le dsert commence. Cest dans le dsert que se trouvent les tombeaux, une distance suffisamment rapproche des terres cultives, pour former matriellement lensemble de la cit gyptienne, telle que les textes nous la font comprendre, ensemble qui se compose des trois lments gaux en importance et en dimensions : la ncropole, le temple avec les jardins, et les Ipcs sacrs, la ville proprement dite o se resserre la population derrire une muraille leve contre les nomades. Une montagne de grs, parallle la chane Arabique, offrait un emplacement favorable. Du sommet jusqu mi-cte, elle est crible dans tous les sens dune multitude de syringes, sans que le moindre espace soit perdu. Des escaliers pratiqus dans la montagne conduisent aux plus leves. Enfin, des restes de construc tions en briques occupent le sommet. Les tombeaux, disposs daprs le systme qui a t si admirablement expos par M. Mariette pour les tombes de Saqqarah, se composent en principe dune chambre et dun puits conduisant au caveau mortuaire. Le puits, de forme rectangulaire, est creus, sans plan dtermin, lintrieur ou mme lextrieur de la chambre, suivant les convenances du lieu. Les hypoges les plus considrables renferment une seconde chambre, situe en arrire ou au sud de la premire, et dans laquelle souvre le puits. Cette chambre nest jamais dcore. Souvent, plusieurs hypoges sont en pleine com munication, et forment un ensemble destin la spulture d'une famille. La premire chambre sert de lieu de runion pour laccomplissement des rites sacrs et correspond au mastaba de Saqqarah; elle est creuse dans la montagne, au lieu de s'lever audessus du sol. Le lieu tait favorable cette disposition.
1. Voir ci-dessus, p. 154-155. Notre patois dAuvergne rend bien compte dun grand nombre de phnomnes phontiques particuliers ces langues, dont lalphabet est trs riche en dentales et palatales, mais complte ment dpourvu, comme le copte, des gutturales smitiques.
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A El-Kab, ville loigne des grands centres, larchitecture est simple. Une porte carre, encadre dans une corniche et deux montants chargs des titres du dfunt, donne accs dans une salle murs plats, avec un plafond parfois vot. Tantt une niche, renfermant les statues du dfunt entour de sa famille, occupe la paroi du fond ; tantt elle est remplace par une porte surmonte dune invocation aux dieux fun raires et conduisant la deuxime salle du puits. Dans les pays plus riches, dans les capitales, Bni-Hassan, Tell el-Amarna, Thbes, etc., les salles ncessaires au culte se multiplient, larchitecture spanouit, et M. Lepsius nous en a montr lorigine et le dveloppement. Mais, quelque modestes qu'ils soient ct de ces uvres gran dioses, les hypoges dEl-Kab nen supposent pas moins des constructeurs riches et puissants, ayant leur service des moyens considrables. Leur nombre, bien que trs grand, net pas suffi, dailleurs, mme en tenant compte des usurpations, pour servir de dernier asile toute la population dEilythia pendant des sicles. Cest donc une classe privilgie qutaient rserves les ncropoles dont nous admirons les restes. Le peuple tait enseveli ple-mle, peut-tre dans de grandes cavits irrgulires, ou dans des spultures si peu soignes quil n'en est pas rest de traces. La famille qui, depuis la X V Ie dynastie jusque sous la X V IIIe, runissait les dignits politiques et religieuses dEl-Kab, sans doute la faveur de limpuissance des monarques thbains, a creus les plus belles tombes. Celles-ci forment comme le noyau de la ncropole; tout autour rayonnent, jusque de lautre ct de la montagne, des spultures dont limportance, dune manire gnrale, diminue de plus en plus. La puissance des pharaons de Thbes avait sans doute ananti celle des seigneurs dElKab, qui alla depuis sans cesse en dcroissant. Des graffiti de lpoque dmotique montrent qualors les tombes taient livres la curiosit des voyageurs. La dcoration, au moyen de tableaux et dinscriptions, semble tre, dans lachve ment des hypoges, le dernier mot du lux. Elle sapplique une dizaine de tombes au plus*, elle ne stend jamais la deuxime salle. Nanmoins, elle est, surtout pour cette poque, extrmement caractristique. La salle dcore semble figurer lunivers. En haut, le plafond arrondit, vote cleste constelle dtoiles. Au-dessous, sagitent dans des tableaux varis les humains se livrant aux diverses occupations que comporte la civili sation gyptienne. Ces scnes ont t souvent reproduites plus ou moins compltement avec les lgendes qui les accompagnent; mais elles ont entre elles, dans le mme tom beau, une coordination, et prsentent un sens quon nglige de remarquer. En effet, tous les travaux, tous les divertissements figurs sont accomplis au profit dun personnage de grandeur surnaturelle, et semblent un hommage rendu sa suze rainet. Ils se suivent en ordre, de part et dautre, de la chambre partir de la porte en allant vers la muraille du fond, o la prsence du dfunt est rappele souvent par une statue et des listes de titres. Chaque paroi peut former un ensemble secondaire qui rentre par sa disposition dans le sens gnral. Enfin, des listes noncent les offrandes
1. (Ja court prosoynme, avec les noms et les titres du dfuut, est grav au-dessus de la porte extrieure de quelques autres tombes.
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qui doivent tre faites pour ce dfunt. Au-dessus de tous les tableaux, court une ligne
hetes,ou faisceaux de lotus, symbole de rsurrection ou de seconde vie, comme je le dvelopperai plus loin. Ainsi donc, aprs un examen densemble, lhypoge se rvle comme un sanctuaire avec son service doffrandes, dans lequel la personnalit du dfunt est seule en lumire. Celui-ci apparat comme un tre suprieur aux autres hommes, sa propre famille; il sassocie, comme les grands dieux, sa femme et ses fils chris. Mais de tels hommages ne sadressent qu un vritable chef de famille, et les autres membres de la n'ont droit qu une annexe du spulcre. Enfin, les scnes des parois, surmontes des hetes, nous font assister la seconde vie. Ce sont donc l les pages, parses travers les an ciennes ncropoles de l'Egypte, dun livre antique , correspondant des ides reli gieuses qui ont prcd les croyances que nous fait connatre le Rituel-papyrus. Les reprsentations dEl-Kab sont dailleurs contemporaines de celles des plus anciens tom beaux de la valle des Rois, o le Livre des Morts dploie dj ses lgendes et ses tableaux. La ncropole comprend une deuxime partie. Au del de la valle qui spare la montagne funraire dEl-Kab de la chane Arabique proprement dite, on aperoit deux syringes portant des traces darchitecture, et o jai retrouv les ossements des deux animaux sacrs de la ville, le vautour et le crocodile. L examen de la ncropole dEl-Kab nous apprend donc que : I o Si, ds la VI dynastie, El-Kab existait dj, et commandait une des routes de la mer Rouge, cependant son apoge date de la fin de la domination des Pasteurs, et quelle dclina rapidement sous les grands rois thbains. 2 La ncropole renfermait les restes dune classe privilgie dtenant les attribu tions politiques et religieuses*. 3 Le chef de la famille, qui dailleurs petit tre une femme, a droit, seul, aux hon neurs funbres, et il parait comme une sorte de divinit ; les autres membres reoivent seulement lhospitalit autour de lui, et sont, par suite, probablement ensevelis avec des rites diffrents. Ces crmonies rappellent un autre ordre dides que celui qui rgne plus tard en Egypte : elles constituent un culte relevant dune religion des mnes, analogue celles quon retrouve lorigine des socits grecque et latine, et de laquelle sortirent les aristocraties. Toutefois les monuments qui subsistent ne nous reportent qu une poque de transition vers la religion des grands dieux. Outre le gnie funraire Anubis, charg de prserver les mes des influences du mal, on fait intervenir les grands dieux pour transmettre au dfunt les offrandes de ses serviteurs. Enfin, des allusions la lgende dOsiris se retrouvent dans les dtails de la dcoration. 4 Cette religion antique se conserva plus longtemps dans les vieilles familles de province. Elle persista, mme alors que, sous le deuxime Empire thbain, le nouveau
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1. Le mot de Rituel a t appliqu la srie de ces tableaux par M. Mariette, qui, eu le prononant avant moi, ma confirm, par sa haute autorit, dans les ides que l tude de lAncien-Empire mavait suggres. 2. M. Maspero, dans ses tudes sur la X IIe dynastie, a montr lexistence dune classe semblable, qui rend si bien compte d'un grand nombre de rvolutions en gypte.
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Rituel, qui rendait lgalit tous, tendait devenir gnral, et donnait, au mpris du dfunt, la premire place dans le tombeau aux grands dieux solaires. A El-Kab, je nai point trouv de tombes dcores appartenant la deuxime manire. 5 La ncropole comprenait, au moins partir d'une certaine poque, deux parties : l une, Ja plus considrable et la plus soigne, tait destine aux humains; lautre, en arrire de la premire, renfermait les restes des animaux sacrs de la contre. Telle est, dans son ensemble, la ncropole dEl-Kab. Partout, les mmes notions, les mmes consquences y rsultent dun examen attentif. Il doit tre rserv un travail spcial de les exposer en dtail par la description des monuments, en y joignant les allusions qui, dans les textes, peuvent servir les contrler. Sans parler ici des autres travaux excuts dans les chapelles votives dEl-Kab, j ai, dans la ncropole, recopi, outre quelques titres et des proscynmes de basse poque, les inscriptions extrmement mutilees du tombeau le plus septentrional. Tell el-Amarna diffre par plusieurs cts dEl-Kab, Syout, Bni-Hassan. Jy ai sjourn deux fois. La ncropole comprend trois groupes correspondant aux parties de limmense capitale fonde par Amnophis IV. Elle est construite daprs les principes architecturaux dj indiqus. Les personnages de la cour y ont dploy une grande magnificence, mais les reprsentations, dans leur essence, diffrent, non seulement par les types, de toutes les autres ncropoles, mais par lide; elles se rapprochent cependant de ce ct plus .encofe de la premire manire que de la seconde. Le schisme qui eut pour centre Tell el-Amarna prsente des obscurits sans nombre. L tude densemble des tombeaux pourra, au moyen de quelques textes, et par exclusion, en considrant les divergences signales, jeter quelque lumire sur ce point. Jai donc complt en partie les inscriptions rapportes par M . Lepsius, mais il serait aussi dsirer quon pt connatre ce que cachent les mamelons qui couvrent la plaine, sur lemplacement des temples et des maisons de lancienne ville. J'ai-galement pris, malgr lopposition superstitieuse des habitants du village dEl-Hawarta, plac en dehors du rayon parcouru par les voyageurs, un estampage soign de l'norme stle, malheureusement si mutile, que M. Harris a dcouverte sur les rochers formant la pointe mridionale du grand amphithtre d'El-Tell. Dautres stles, indiques sur le plan de M. Lepsius, ont t graves dans le voisinage de la prcdente; il est impossible aujourd'hui den rien tirer. Enfin, jai, deux reprises, explor minutieusement toute la contre, et acquis la conviction quelle ne renferme pas dautres monuments que ceux qui ont t signals. Cest sous la direction de lminent archologue qui en a fait sortir des trsors scientifiques que jai parcouru la ncropole dAbydos. L, la montagne tait trop loigne de la ville pour offrir un emplacement commode, et, en outre, le rocher cal caire, propre faire le puits et le caveau mortuaire, est situ une profondeur consi drable : cest donc en briques seulement que sont construites la plupart des tombes dAbydos, et, sur une vaste tendue, stendent les restes dune multitude de petites pyramides intressantes au point de vue architectural. Los dimensions considrables
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de la partie qui appartient lAncien et au Moyen-Empire nimpliquent pas une con tradiction avec les restrictions funraires signales plus haut. Abydos est dj une sorte de capitale religieuse; les privilges y sont communs de nombreuses familles, et le tombeau dOsiris attire un grand nombre de dvots dsireux de reposer prs des dieux. Pendant cette priode, dailleurs, les mmes croyances s'accusent par les mmes reprsentations. En tous points, la ncropole dAbydos, malgr des diffrences ext rieures, rentre dans le mme ordre dides et drive des mmes principes que jai cits plus haut. Jy ai copi intgralement deux tombeaux : lun, de la V Ie, l'autre, de laXVII dy nastie. Le premier) o lon sintroduit par un long couloir, a pu tre creus dans un rocher; la salle principale seule est dcore. Le second est tout entier en briques re couvertes dun enduit, avec des chambranles de portes en calcaire. Le cimetire des animaux sacrs y existe galement en arrire de celui des habi tants de la ville, ce qui vient fortifier la rgle que jai nonce plus haut, relativement cette division de la noropole en. deux parties bien distinctes. Jusqu cette anne, il tait inconnu. Il est situ lintrieur dune double enceinte, gigantesque amas de briques qui se dresse sur la limite occidentale de la ncropole, en face d'une gorge par laquelle le dsert Libyque communique avec la valle du Nil. Les Arabes ladsignent sous
le nom 4e Sunet es sebib, le magasin des raisins secs . Jai eu le bonh aux fouilles pousses avec tant dexprience par M. Mariette, et destines reconnatre la nature de cette construction. Des tranches ont fait voir que les deux,murs reposaient simplement sur le sable, et que les faces extrieures du principal ct de la montagne portaient la dcoration architecturale qui caractrise Saqqarah les tombes de lAncienEmpire. Mais que cette dcoration soit, ou non, exclusivement funraire, qu'elle indique que la dpouille dun roi y est ensevelie sous le rocher, une profondeur considrable, ou reposait dans une pyramide leve au milieu de lenceinte et dtruite une haute antiquit, toujours est-il que de bonne heure le souvenir de la destination premire de ldifice tait perdu. Des trous, ou des loges, furent pratiqus dans lpaisseur des murailles pour y dposer des sarcophages de personnes ou danimaux; on utilisa prin cipalement lintrieur de lenceinte pour en faire le cimetire en question. Des travail leurs ont, en effet, recueilli une multitude considrable de vases renfermant les momies de loiseau sacr dOsiris et simplement ensevelis sous une couche de sable /quelquesuns sont couverts de peintures soignes et appartiennent aux basses poques1 . B. Je passe maintenant aux tudes qui ont fait le but principal de ma mission. Vos instructions, monsieur le Ministre, mengageaient particulirement complter les textes importants partiellement publis, selon le souhait formul par M. Maspero; jai
1. L'enceinte qui avait alors laspect quelle a encore possdait peut-tre aussi le nom quelle a conserv; le nom de Chunet es zebib, magasin des raisins secs , est en effet inapplicable une pareille b&tisse dans un village de la Haute-gypte, lpoque musulmane. Il y a donc l un de ces calembours familiers aux Arabes qui ont donn un sens un* nom gyptien. 11 semble assez plausible de le rapprocher de lexpression hirogly phique S'ont zeb bliib, le magasin aux vases dibis , qui montre quavant les Arabes, le souvenir de sa destination tait rest dans la mmoire populaire. [Cf. la note publie dans les uores dtoerses, p. 80.]
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donc cherch les suivre dans la mesure la plus large et suivant les besoins nouveaux de la science. Ds les premiers temps, le sol gyptien offrait aux savants des trsors scientifiques si multiples, si varis, quil tait difficile de suivre dans leur tude une marche rgu lire. Un grand nombre de monuments furent expdis sans ordre en Europe, une masse de renseignements pars furent rassembls dans dimmenses recueils, tmoins de lar deur et de lactivit des premiers gyptologues. La question de chronologie proccupa la premire et prsida tout dabord au choix et au groupement des textes. Les tableaux qui reprsentent les diverses scnes de la vie gyptienne attirrent galement latten tion et, tudis en eux-mmes, firent connatre la civilisation matrielle de ces hautes poques. Les fouilles mthodiques de M. Mariette, en mettant au jour un grand nombre de
matriaux nouveaux, a donn un nouvel essor la curiosit. L Allemagne, depuis plu sieurs annes, a constamment eu en gypte dnergiques reprsentants de la science qui se sont donns pour tche, en attendant les magnifiques publications du grand ar chologue, de livrer sans dlai au public les nouveaux documents sortis de terre. M. Dmichen, surtout, a dploy dans cette circonstance un zle qui pourrait lui valoir bon droit le titre d d i t e u r d e s fouilles de M . Mariette en. gypte nouvelle cole qui parcourt la valle du Nil a fait un pas en avant : les questions qui attirent son attention se sont multiplies, et MM. de Roug, Brugsch et Dmichen, Naville, etc., ont fait paratre des recueils de textes historiques, gographiques, calendriques, mythologiques, etc. Malgr tant de travaux, les tombeaux de la valle des Rois o lon a tant puis sont encore des nigmes, et nous souponnons peine ce quest un temple gyptien. Il est temps de ne plus tudier seulement pour eux-mmes ces renseignements enlevs au hasard un tombeau ou un temple, mais de rechercher la raison de leur prsence, la place relative quils occupent, le lien qui les runit entre eux, en un mot, danalyser la pense qui a compos le monument qui les renferme. Sans cela, les pro blmes particuliers dont on leur demande la solution resteront toujours obscurs par un certain ct. La mthode des monographies dun difice, ou de diverses classes de monu ments, peut, surtout en gypte, conduire la connaissance de la religion et de la philosophie du peuple qui les a levs. Les croyances religieuses que lon commence attaquer par les dtails ne seront jamais comprises si lon nobserve systmatiquement, par exemple, les mythes divers dvelopps plus ou moins intentionnellement sur les murailles des temples de Dendrah, de Thbes, dEsnh, dEdfou, dOmbos, etc. M. Mariette a, le premier, inaugur cette voie fconde, en tudiant les tombes de Saqqarah, et un ensemble de textes destins faire comprendre le temple d'Hathor Dendrah : il a pos les premires bases de la mthode suivre dans cette direction. Cest dans ce sens que jai entendu la tche qui mtait indique; mais, dans le champ si vaste qui mtait ouvert, et suffisant l'activit de nombreux savants, j ai couru au plus press et je me suis attach rassembler les matriaux dont ltude peut nous rvler ce quest un temple, et, en particulier, le temple d'Edfou.
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Il y a, en effet, ncessit de relever rapidement tout ce que les anciens gyptiens ont crit ou reprsent sur les constructions qui mergent au-dessus du soi. Les temples, particulirement, semblent vous une destruction rapide. Depuis la Commission dgypte jusqu' Champollion, par le Nil ou par l main des hommes, quatorze d'entre eux ont t totalement dmolis. Dans ces derniers temps, les cryptes dAkhmin et le mammisi dErmentnt subi le mme sort, malgr la protection claire dun prince et la surveillance passionne dun savant. Chaque anne, la niaiserie ou l golsme de certains voyageurs, le fanatisme ou la cupidit des habitants sattaquent aux monuments les plus prcieux. Karnak est min par le Nil, le grand mur occidental dEdfou s'est affaiss, Ombos oscille sur la montagne ronge par le fleuve. Il faut, sans retard, arracher le secret de ces sphinx gigantesques qui nous tonnent encore aujourdhui et qui peuvent disparatre demain.. Cest principalement aux temples d'poque ptolmaique, ou romaine quil convient de sadresser dabord. Leur nombre, leur conservation, le parti pris de dcoration
quand mme qui y rgne, le dveloppement des inscriptions qui accompagnent les
tableaux, offrent des lments dtude quon trouve avec peine dans les temples pha raoniques. Ceux-ci sont presque toujours en partie ruins, lextrme simplicit des reprsentations et de leurs lgendes en ce qui concerne le dogme peut au premier abord passer pour de la banalit et drouter lobservateur. Cest donc en remontant des pre miers aux seconds, en recherchant les points de contact et les divergences, quon pourra plus facilement avoir une notion exacte des ides que les contemporains des grandes dynasties se faisaient de la divinit et du sanctuaire o elle tait adore, et trouver un sens des figures, des symboles qui semblent, jusquici, nen pas avoir. Je nai pas cru devoir marrter aux objections que lon fait volontiers contre les textes dpoque ptolmaique. Sans doute, le dchiffrement est pnible, la multiplicit des signes et limperfection de la gravure augmentent les chances derreur; la langue est contourne et faonne au caprice et la prtention de scribes beaux esprits. Mais M. Brugsch a prouv nanmoins que les difficults dinterprtation ne sont pas insur montables. Une fois la clef du genre ptolmaique trouve, on peut en tirer, pour la philologie, des rsultats importants. Les jeux de mots, les substitutions de signes, les allitrations nous clairent sur la phontique et le syllabaire del langue gyptienne; en mme temps, les valeurs alphabtiques que prennent un grand nombre de caractres jusqu'alors syllabiques accusent involontairement une prononciation diffrente de celle quannonce lorthographe pharaonique. Enfin, une rdaction, destine faire sur les yeux et loreille plus deffet que sur lesprit, dpend ncessairement de la langue que parle le lecteur ou lauditeur, et ajoute aux textes domestiques un complment int ressant sur la priode qui a prcd celle du copte. Une autre objection plus grave doit galement tre carte. La religion, a-t-on dit, sous linfluence des Grecs ou par lignorance dun sacerdoce dgnr, sest abtardie, et les temples ptolmaques ne nous reportent seulement qu' des croyances corrompues et propres garer lesprit sur les doctrines vraiment gyptiennes. Il est vrai que quelques auteurs mtis de Memphis ou d'Alexandrie ont pu produire des uvres indi-
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viduelles bizarres, et sans valeur pour la science; mais nous possdons aujourdhui assez de textes ptolmaques publis pour pouvoir nous assurer qu cette poque et mme trs tard, le clerg gyptien resta solidement constitu et vcut par la tradition. Les inscriptions ddicatoires dEdfou, celles de Dendrah, louent chaque pas le souverain davoir reconstruit ldifice plus beau, mais tel quautrefois, en suivant les rgles an tiques dont elles indiquent mme les sources; en tout, les prceptes de Thoth ont t suivis comme jadis. Les hymnes, au premier examen, ont la mme allure et gravitent dans le mme ordre dides que ceux de la bonne poque; en effet, la recherche pdante et presque purile de la forme extrieure, lesprit archologique du temps sont une garantie contre toute originalit, contre toute invention, et, comme consquence, il y a tout lieu de penser que nous avons, sur les murs dEdfou, de Phil, ou de Dendrah, bien des textes antiques ou au moins des paraphrases de ces textes transcrites la manire du temps. La diffrence essentielle entre l'poque des Pharaons et celle des Ptolmes, cest que, dans celle-ci, le scribe a remplac le pote, le scolastique a succd au croyant : le prtre a cette tendance la classification, la mthode, ce besoin de formules savantes et dallusions prtentieuses qui caractrisent les coles dont le rle est de raviver le pass dfaut de prsent. Parmi les temples ptolmaques, celui qui frappe le plus limagination, qui rivalise avec celui de Dendrah par lintrt quil a exist tout dabord, est le temple d'Edfou. Cest lanalyse de cette uvre grandiose que j ai surtout consacr mes efforts. Re cueillir des matriaux destins en comprendre lensemble exige, mme en dehors des documents quil a dj fournis, un travail norme; mais jai voulu, avant de mattaquer lui, et pour tre en tat mme de le comparer au temple de Dendrah, me procurer des lments qui me permissent dabord avec plus de sret une telle tude. Les petits temples qui slvent sur les deux rives du Nil, Karnak et Mdinet-Habou, m et qui appartiennent peu prs au mme temps quEdfou, ceux dEl-Kab, dont deux detent des X V IIIe et X IX e dynasties, doivent, cause de leurs petites propor tions, contenir seulement ce qui est essentiel un temple gyptien et leur destination spciale. Leur tude compare dgagera ces deux lments aux poques pharaonique et ptolmaque, et, des consquences quon en tirera, apparatra plus clairement le dogme tel qu'il est conu Edfou, et sajouteront nos connaissances plusieurs notions pr cieuses. Jai donc appliqu ces divers monuments la mthode de copie in extenso faite avec discernement. Jexpose plus bas d'aprs quels principes je me suis laiss guider. Un second travail prparatoire a consist faire des notices dtailles de plusieurs temples pharaoniques dont les inscriptions sont parses, ou sans lien entre elles dans diverses publications. Ce travail avait pour but de comparer la disposition et le sens gnral des tableaux, leur disposition dans le temple, en un mot, la dcoration de ces monuments, ceux que jai tudis compltement. La description mthodique des ta bleaux, presque sans le secours des lgendes, donne de lensemble une ide suffisante. Elle complte dailleurs la copie des textes et les relie entre eux. On sait quel parti on tire encore des notices que Champollion, dans son exploration de lgypte, avait r diges pour un grand nombre ddiftces, et dont plusieurs, malgr les progrs accom-
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plis, sont restes des modles; les consquences que l'illustre fondateur de lgyptologie avait dduites de ces tudes densemble sont encore acquises la science. Enfin, aux notices j'ai ajout les plans de monuments encore peu explors ou inconnus du public. Joints aux plans dj publis, ils forment une srie qui claire sur les besoins essentiels du culte, et permet de suivre le dveloppement de la construc tion depuis la chapelle, compose dune salle unique, jusquaux vastes agglomrations dAbydos, de Mdinet-Habou, d'Edfou, de Dendrah, etc. Leur comparaison ma amen conclure quune direction, toujours la mme, avait prsid lrection de tous les temples gyptiens ; toutefois, lpoque ptolmalque, une lgre modification sest faite dans le plan gnral, au nom d'une meilleure intelligence des prceptes de Thoth, et a t conserve sous les Romains. Un passage de linscription ddicatoire de la troisime chambre nord en allant vers l est du temple de Dendrah y fait sans doute allusion; cest cette poque galement quon cherche autant que possible subsister aux piedsdroits des murs en talus avec tores aux artes, et surmonts d'une corniche pour rap peler la forme du naos, sige par excellence de la divinit1. En rsum, outre les copies que j ai faites dans le temple dEdfou, et dont je parlerai plus loin, jai entrepris : 1 de relever toutes les inscriptions des chapelles dAmnophis III, de Ramss II et dvergte II El-Kab, du monument que la Com mission dgypte a appel le Petit Temple Karnak, du temple dHathor (Dr el-Mdinh), de Thoth, du Tuthmosium Mdinet-Habou; 2 les notices de Spos-Artmidos, des temples de Sti Ier et Ramss II et des restes de celui de Nectanbo Abydos, des ruines de Hou, du monument de Shen-Hor, des temples de Ramss III, des prtres dAmon (consacr Chons) Karnak, deGurna, dEsnh, etc.; 3 les plans des difices dEdfou (mammisi et grand temple) d'El-Kab, dvergte II (petit temple du Sud) Karnak, de Dr el-Mdinh, de Mdinet-Habou (Tuthmosium), temple de Thoth, tempfe dAdrien (entre Erment et Thbes), de Shen-Hor, etc. Telle est la premire section de ltude que j ai entreprise sur les temples Mal heureusement, en ce qui regarde les monuments de Thbes, oblig par les ncessits du voyage de faire en deux fois cette portion de mon travail, j ai d laisser, par mon brusque dpart, plusieurs parties inacheves. C. Je ne puis donner ici mme sommairement un compte rendu des travaux
excuts dans chaque endroit, ni mme les conclusions de dtail quil y a en tirer. Je dcrirai seulement en quelques mots la chapelle dAmnophis III El-Kab, pour montrer combien la dcoration si simple des temps pharaoniques fournit encore den seignements. A une lieue et demie au nord-est du petit village dEl-Kab, lendroit o lon quitte la valle du Nil pour sengager dans la route qui conduit la mer Rouge travers la chane Arabique et le dsert des Ababdh, on rencontre les restes dun difice qui date
1. Cest ainsi qu El-Kab, le petit temple de Ramss tait primitivement un cube : la restauration ptolmaque le recouvrit dune chemise de pierre qui lui donne laspect dun naos.
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des temps les plus glorieux de la X V IIIe dynastie. Le site est sauvage, nulle trace deau et de vgtation; les bruits du Nil ny parviennent que par les temps les plus calmes. L loignement du rivage, les difficults du chemin rebutent les voyageurs, qui se contentent aujourdhui de la visite des tombeaux. Le premier aspect du monument est attristant. Au-devant de la chambre qui reste encore debout, des amas confus de pierres rappellent la place dun portique support par des colonnes; celles-ci ont t brises avec une vritable fureur, et il faut une grande attention poue retrouver le plan de ce portique et reconstituer, au moyen des fragments de chapiteaux, lordre des colonnes. A lintrieur de la chambre, le sol est aussi jonch de dbris qui annoncent un commencement de destruction : les dvastateurs ont pra tiqu une ouverture dans le plafond, deux autres dans la paroi nord, et dmoli la niche et la fentre. Enfin, les voyageurs qui, jusque vers 1850, ont pouss jusque-l ont cribl les parois de leurs noms gravs dans tous les sens en majuscules normes. Le regret qu'inspire ce vandalisme est encore augment par la proportion de larchitecture, le style du dessin, lclat harmonieux des couleurs, dont la fracheur est peine gale par celle des peintures du temple de Sti (Ier) Abydos, ou du tombeau de Belzoni Bab el-Moulouk. Ce qui subsiste aujourdhui se compose dune sorte de cube construit en pierres de grs reposant sur une plate-forme galement en grs : les faces sont pierre taille; la corniche, les artes, peine dgrossies; en outre, on y cherche vaine ment les traces de lescalier qui, dans la plupart des autres temples, conduit aux terrasses. Ctait l tout le monument primitif, car le style du portique, le poli des pierres employes la construction dnotent une autre poque, qui ne peut tre que celle des Ptolmes1. La faade de ldifice est oriente au sud-sud-ouest, dans l'axe de la route et en face du Nil, et, pour cette dernire raison, les habitants du pays considrent cette orientation comme celle de louest. A dfaut de fouilles, lexamen du sol me fait croire quil n'y avait point denceinte en briques, comme ailleurs. Un peu en avant du por tique, au bord de la route, slevait une espce de btisse dont le plan subsiste encore. Les murs taient construits au moyen de lamelles de grs et de pierres siliceuses noires, relies par un ciment sablonneux; ctait la modeste demeure du gardien de la cha pelle*.
1. Des travaux du mme genre ont t excuts par vergte II en avant du spos situ plus bas dans la valle, rentre de la gorge qui forme la route.
2. Une grande quantit de dbris de poterie, comme dans le voisinage des tombeaux de basse poque, jonche le sol. Ces dbris ont-ils t abandonns par les plerins de Tpoque romaine, par les parents d'un dvot enterr l, ou proviennent-ils des besoins d*un desservant qui habitait cette chambre? Cette dernire hypothse est la plus probable. En effet, aux alentours du naos de Ramss et du spos dvergte, situs l'un en face de lautre, les mmes fragments couvrent une surface considrable. De plus, des constructions, sem blables celle dont nous parlons, abondent entre ces deux monuments. Prs de la chapelle de Ramss, elles affectent des formes diverses et sont disposes irrgulirement; mais, en avant du spos, elles sont ranges symtriquement de manire dessiner un* sorte davenue faisant suite au portique. Les dimensions en sont gnralement petites, presque toutes nont plus que les fondations. Les plus grandes reposent sur une base en pierre. Enfin, quelques-unes sont votes et assez bien conserves pour quon puisse comprendre ce quelles devaient tre. Dans tous les cas, leur disposition ne rpond pas lide quon se fait dune tombe gyptienne toutes les poques. Enfin, on ne saurait, malgr labsence des briques servant caractriser lpoque, attribue ces constructions lpoque copte ou arabe. L loignement des terres cultives nest nullement propice la situa-
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Une porte un battant, construite dans le style de lpoque, donne accs dans lintrieur. Elle sencadre dans un linteau rectangulaire, sur lequel sont gravs deux petits tableaux doffrandes, et deux montants dont linscription rappelle les noms de la desse du sanctuaire et du monarque fondateur. La salle est partage en trois nefs par quatre colonnes: Celles-ci sont composes dun ft ecdcagonal, dont les deux faces regardant lalle du milieu ont t enleves pour faire place une inscription verticale, et dans le haut une tte dHathor1 , qui se perd dans un abaque carr. La base de la colonne est cylindrique et trs peu leye au-dessus du sol. Une petite ouverture rectangulaire, mnage au milieu de la frise de la paroi sud, suffisait pour clairer la chambre. Au fond, et faisant face l'entre, est une ouverture que N. Lhte a prise pour une porte donnant accs dans une chambre jadis adjointe la premire et aujourdhui dmolie. Je ne crois pas devoir partager son avis pour les raisons suivantes : 1 Derrire le petit temple, il nexiste sur le sol nulle trace de construction; jai cherch vainement les attaches de la face extrieure du mur oriental avec les murailles dtruites. 2 Cette ouverture ressemble plutt une fentre qu une porte; elle narase point fp sol; la hauteur en est peine de l m50, et la largeur, daprs la disposition des pierres, variait entre 0" 40 et 0m45. Ce ne sont pas l les dimensions dune porte conduisant un sanctuaire. 3 Enfin, il n'y a point de place pour recevoir le battant destin la fermer. Les dmolitions, en llargissant, ont tromp le regrett voyageur. Il faut voir l une niche comme on en trouve dans plusieurs sanctuaires. Le peu dpaisseur des pierres cet endroit (0r a11) a favoris une prompte destruction du fond; mais une des parois latrales, avec des traces de dcoration, existe encore, ainsi qu'une partie du .cadre, lequel fait saillie sur la paroi intrieure de la chambre, pour donner la niche plus de profondeur. Le monument fut dcor par Amnophis III, mais, en juger par le soubassement, ne fut pas achev par lui. Aprs la mort de ce prince, il nchappa point au fanatisme d'Amnophis IV ; en effet, les cartouches o entre le nom dAmon sont soigneusement martels, de mme que le nom dEnxeb. Sti Ier ordonna dy rtablir le culte, et d'y faire les restaurations ncessaires, comme le mentionne linscription de la niche, les caractres dtruits furent seulement repasss au pinceau. Les fils de Ramss II vinrent y clbrer une pangyrie*, et dressrent dans le sanctuaire une stle dont jai retrouv quelques dbris. Le culte, comme lindique labsence des btiments de service et des cachettes des tines aux objets prcieux, ne fut pas constant ni rgulier. Des ftes certaines priodes
tion d un village, sans raison majeure, tandis que le groupement des btisses devant les chapelles montre que celles-ci en taient le centre et la raison d'tre; il fallait lintrt de la divinit pour maintenir l des habitants. Les m atriaux employs proviennent du sol, impropre faire de la brique. C'est donc l une sorte de village et de cou ven t destin aux desservants de la desse dEl-K ab; on sait quel nombreux personnel exigeaient les crm onies du culte. La construction voisine de notre chapelle a d tre leve dans le mme but, mais son exigu t nous porte croire quil n'y avait l quun simple gardien.* 1. Les chapiteaux en forme de sistres, dits ttes dHathor, nindiquent pas ncessairement, comme on l adm et, que l'difice est consacr Hathor. C'est lemblme du principe femelle de la divinit sous tous ses nom s. 2. Inscription de la faade, publie par N. Lhte.
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taient clbres, et les prtres, les dvots qui y accouraient laissaient leur nom, souvent la date, et une barque solaire faisant allusion au motif de leur visite. Quelques-uns dressaient des stles; j'en ai trouv une ou deux que je rapporte la X X Ie dynastie. Un peu avant lpoque ptolmaque, la chapelle devait tre ouverte tout venant, et des plerins pouvaient inscrire l'encre rouge sur les murailles leur nom et une prire : jai ainsi fac-simil de ces inscriptions en caractres dmotiques qui sont encore dchif frables. Enfin, vergte II fit encore restaurer la chapelle et repeindre le plafond, o ce grand restaurateur des monuments du culte se contenta modestement de faire inscrire son nom. Il y a tout lieu de croire que ce fut lui qui fit aussi construire le portique qui est en avant. La dcoration a t faite dune manire htive, bien que par des mains habiles; le peintre a d souvent complter les lacunes laisses par le sculpteur. Le portique non plus que les faces extrieures de la chapelle proprement dite ne portaient pas dinscrip tions, mais sur le linteau de la porte sont reprsentes les deux crmonies principales de la purification par leau et par les parfums, accomplies en prsence de la desse du Sud, Enxeb, par Amnophis III, dont les titres sont numrs sur les montants. L intrieur nous apparat comme le sige de la divinit; toute la hauteur des parois est occupe par les tableaux, qui nous font assister aux diffrentes scnes o le roi ladore et entre en commun avec elle. La frise sert de dsignation ces scnes ; le nom du roi y est associ avec lemblme de la desse, la tte dHathor au-dessus. Le plafond figure la vote cleste, et, dans la trave par o passait le roi pour aller vers la niche du fond, les vautours Enxeb et Uagit, symboles de la puissance divine qui sexerce au Nord et au. Midi, dploient leurs ailes protectrices. Sous les pieds de la desse et du roi, sagite le monde terrestre avec son btail, ses oiseaux, ses plantes, dont la reprsentation occupe le soubassement des parois. De chaque ct de la porte, un lion est accroupi, la face tourne vers lentre, prt repousser Typhon. Les tableaux se partagent en deux sries parallles, qui se dveloppent sur les parois partir de la porte jusqu la niche du fond. Il suffira de dcrire celle qui commence droite en entrant, cest--dire la srie du sud. Le roi a toujours la face dirige vers le fond du sanctuaire. Au-dessus de sa tte, le vautour du Midi ou du Nord, les ailes tendues, tient dans ses serres les emblmes de lternit ou de la vie, et agite un chasse-mouches pour carter le mal de son auguste
personne.
Premier tableau. Le roi Thoutms IV, portant la coiffure royale nemes et assis sur un trne, tient d'une main le hiq, signe de son autorit, de lautre dispose sur une table des offrandes varies. Vis--vis de lui, sur des tiges de lotus, s'enroule le serpent, emblme de la desse du Midi, Enxeb, qui rappelle que ces offrandes leur sont
destines.
Deuxime tableau. Il a une disposition identique. Seulement, Amnophis III, au nom duquel est le monument, y remplace Thoutms IV. Le sens de ces deux repr sentations est facile saisir; on sest cependant mpris en considrant les deux monarques comme levs par l'orgueil du fondateur au rang des divinits du temple,
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et partageant avec elles les offrandes et les hommages. Une objection grave cette con ception, cest que, contrairement aux divinits, ils regardent le fond du sanctuaire et non l'entre. Le titre de chacun des deux tableaux est dailleurs exprim par deux mots dont la signification nest pas douteuse, rassemblement ou disposition des
offrandes . C'est lacte prliminaire de la pit du roi, non encore rellement en pr sence de la desse. A lentre des temples ptolmalques, il est dvelopp en une srie de tableaux nous rvlant le dtail des crmonies exiges pour la fondation dun temple. Ici, lacte de ddicace est accompli par deux rois, et une inscription, place derrire Amnophis, en donne la raison : Voil, dit-elle, la fondation pieuse que la majest du roi du Nord et du Midi c3 a parfaite en faveur de son pr e n m a R Q magnifique, R-Men-xeper, pour l'ternit. Ainsi, le roi qui fonda ou acheva la cha pelle donna la premire place son pre par respect pour sa mmoire, et peut-tre pour excuter un vu form par lui. La muraille du sud comprend la deuxime section des tableaux : 1 Le roi casqu, les armes la main pour combattre lennemi ternel, se prsente dans le sanctuaire, et une masse doffrandes conformes aux rites est accumule devant lui. Ces hommages sadressent la barque solaire dans laquelle se cache la divinit sous le nom dEnxeb ; en rcompense de la ddicace du monument et des dons qui en sont la consquence, le roi recevra toutes les qualits divines. 2 Le roi est ensuite directement en prsence de la desse, et lui fait loffrande du vin ; mais, en communiquant avec elle, il quitte ses attributions terrestres et participe exclusivement de lessence divine, quil a hrite de R, son pre. Cette transformation est manifeste par un diadme divin pos sur la coiffure royale. Le diadme, form ici des deux plumes de justice, symboles de lumire, accoles de deux urus et du disque solaire, lui attribue un rle divin spcial, correspondant ici la royaut sur le Midi et lui sert en mme temps comme une puissante amulette, destine le prserver du mal*. Derrire lui sont reprsents des emblmes divers quon retrouve dans les autres temples, parmi les dons mystiques que le roi offre aux dieux, et dont lensemble compose ici une formule magique qui ajoute son influence celle du diadme. Mais ce n'est pas seulement la divinit particularise dans le rle dEnxeb que s'adresse la pense du roi, en accomplissant les rites sacrs devant la desse, cest la divinit dans toutes ses manifestations, et le tableau suivant nous montre le roi casqu, I'mx la main, aspirant la vie dans les bras du principe mle sous les traits d'Horus, qui rgne au midi dEl-Kab . Enfin, le dernier tableau recouvre un des cts de la paroi du fond, et il est le rsum
1. Le roi a, ici, non le diadme du Sud, comme le paralllisme de l'autre srie de tableaux devrait le faire supposer, le roi portant, dans le tableau correspondant, le diadme du Nord sur sa coiffure. Le scribe ne pou vait, dans ce rle spcial, mettre au roi le diadme caractristique de la desse; il lui a donn lun des dia dmes du soleil au znitb, c'est--dire au midi. 2. Le principe divin mle, associ En^eb El-Kab, est Horus, mais il ne faut pas oublier que c'est un roi thbain, adorateur d'Amon, dont il inscrit le nom chaque instant dans ses titres, qui a rig ce temple; qu Thbes, le crocodile tait, pour une partie des habitants, un objet dhorreur, et que le scheikh qui sanc tifie aujourd'hui Louqsor interdit encore cet animal l'approche de la ville. Cest donc pour le Nord, Amon qui a t choisi, pour le Sud, Horus, vainqueur du crocodile.
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de ce qui prcde. Le roi y est en prsence de la grande desse, dEnxeb, assise sur son trne. Il est arm, et les substances entasses devant lui rappellent les offrandes mat rielles et la fondation quil a faite; mais ce nest plus comme roi, cest comme lun des dieux quil rend hommage la desse qui les rsume tous. Il a le rle du soleil avant son lever, que le sculpteur a rappel par la coiffure forme spcialement du faisceau de lotus do slance le disque solaire. Cest la niche qui renfermait sans doute lem blme de la desse que sarrte la premire srie des tableaux. La seconde lui est parallle. Premire partie : lacte de fondation est rappel dans deux tableaux o tigurent les deux monarques, dune manire'identique ceux du Sud. Deuxime partie : 1 adoration devant la barque solaire; 0 le roi, portant sur sa coiffure le diadme du Nord, fait loffrande de lencens et les' libations Enxeb; 3 le roi casqu aspire la vie dans les bras dAmon, seigneur de Thbes, assis sur son trne. Troisime partie : le roi dans le rle de R, ou soleil rayonnant, caractris par le diadme compos des deux plumes, Su, dj dcrite, devant la desse; ce tableau est la fois le parallle et le complment de celui qui est de lautre ct de la niche. Tout est observer, tout a un sens dans ces tableaux. Les inscriptions seules ont un certain vague et paraissent tre secondaires. Elles sont disposes avec plus ou moins de rgularit autour des personnages; elles ne sont l que pour rappeler et claircir lac tion accomplie par les personnages, et ce sont les images, les symboles intelligibles pour les gyptiens que nous devons consulter, et non ces inscriptions. En rsum, notre examen nous a appris que le petit temple dEl-Kab fut fond par Amnophis III pour rpondre peut-tre un vu de son pre. Il s'levait lentre de la route conduisant la mer Rouge, comme pour le sanctifier. Il se composait dune simple chambre brillamment dcore, au milieu de laquelle une barque divine tait soutenue sur des supports et recouverte de ses voiles. Au fond, dans le retrait de la paroi, resplendissait lemblme de la desse, peut-tre un vautour ou plutt une statue, comme semblent lindiquer les restes de dcoration. Par-devant, quelques tables dof frandes et des stles dresses par des particuliers, des coffres contenant les vases et autres objets ncessaires au culte compltaient le mobilier de la chapelle. Le service exigeait un personnel peu nombreux, un simple gardien tait charg de recevoir les offrandes des voyageurs et de veiller aux objets du culte. Mais, certaines poques, le dsert sanimait, et de nombreux adorateurs, conduits souvent par un grand personnage, venaient rappeler la conscration faite par Amnophis la desse dElKab. Le chef de la pangyrie pntrait dans le temple, avec les offrandes de lanne, et consacrait de nouveau l'difice, en faisant le tour extrieurement et intrieurement, et, en accomplissait certaines crmonies*. Il adorait ensuite la barque &cre, puis plaait les offrandes prescrites devant la desse, et sa pense, qui stait leve la
1. Coiffure de Tbotta, cause de son rle lunaire dOsiris dans lAment, etc. 2. Les petits tableaux qui sont au-dessus de la porte dentre font allusion ces crmonies, dont, entre autres, la libation rappelle laspersion de l'eau bnite sur le monument et les fidles avant loffice dans nos glises.
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divinit sous toutes ses manifestations, se concentrait spcialement sur son expression la plus leve et les renfermant toutes El-Kab, la desse Enxeb4 . Cest ainsi que je comprends la reproduction des vnements reprsents sur les murs de la chapelle, cest--dire l'anniversaire de la ddicace du monument. Nous savons maintenant par les grands temples ptolmaques que des ftes dinauguration semblables y taient clbres. Tout en effet, dans ces tableaux, la prsence exclusive du roi, le style des inscriptions qui parlent formellement de la conscration du monument et de la joie de la desse en le voyant, nous prouve que nous avons l lhistoire de cette ddicace. La crmonie tait double, une pour le monde septentrional, une pour le monde mridional. On trouve partout les traces de cette division du monde en deux rgions dont M. Grbaut a si bien saisi le rle dans son interprtation des protocoles. On demanderait vainement au petit temple dEl-Kab quelques renseignements sur le mythe dEnxeb; il et fallu les chercher sur les murs des temples consacrs cette desse et Sewek dans la ville mme et qui ont disparu au commencement de ce sicle. Le rsum de la dcoration nous fait comprendre ce temple comme un proscynme, une offrande, comme un hommage manifest par un don splendide. Ce nest quune ampli fication des simples inscriptions qui couvrent les rochers, les murs de lgypte. A Djebel-Silsilh, Assouan, dans les les voisines du Cataracte, dans tous les lieux remarquables o un monarque passait, il faisait une adoration soit son dieu, soit aux dieux de la localit. Il appelait ainsi sur lui, sur le pays mme, la bienveillance divine; tantt il mentionnait cet hommage par une simple phrase, proscynme , etc. , suivi de son cartouche, tantt il se reprsentait accomplissant lacte dadoration, tantt, enfin, il faisait graver une stle. Dans les lieux qui ne sont point seulement des lieux de passage, aux mines dor, aux carrires de Silsilis, etc., la pit du roi se manifeste par des uvres plus grandioses : il lve des monuments o la prire quil a faite dabord se reproduira dannes en annes jusqu' la consommation des temps. Cest ce senti ment que nous devons les divers spos creuss dans les montagnes qui bordent le Nil, les petits difices tels que celui dEl-Kab. Les particuliers, lexemple du roi, ont laiss de toutes parts les traces de leur pit. Leur luxe moins grand est satisfait, souvent par de simples stles quils gravent sur les rochers ou viennent dresser dans les monuments consacrs par la munificence royale; mais parfois aussi les grands personnages lvent de petits monuments, et plu sieurs excavations de Djebel-Silsilh, quon a prises tort pour des tombeaux1 , sont de cet ordre. En est aussi le naos dit de Ramss II El-Kab. Il est d la pit, envers les dieux dE-Kab, des fils de ce monarque, qui se sont reprsents faisant lacte de dona tion; mais, pour accomplir les grandes crmonies sacres, pour entrer en communi
1. Peut-tre, comme dautres exemples uous autorisent le croire, la barque sortait et se rendait au temple de la desse El-Kab. 2. 11 ny a ni puits ni trace de caveau mortuaire.
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cation avec la divinit, il leur a fallu substituer aux leurs le nom et la personnalit de Ramss. Le naos d'El-Kab est donc dordre mixte. Dans lAncien et le Moyen-Empire surtout, le proscynme affectant une forme particulire, le dieu apparat rarement : le dvot semble ne pas oser reproduire l'image divine quil rappelle seulement par un nom. Sil est chef de famille, il se reprsente savanant majestueusement devant le dieu invisible et lui adressant son hommage. Sil ne lest pas, il se sert de lintermdiaire du chef de la famille dont il est membre, et parfois se reprsente modestement sa suite avec des proportions minimes. Dans le Nouvel-Empire, par une transformation analogue celle qui sest faite pour les tombeaux, la famille entire apparat devant le dieu assis sur un trne, ou devant sa statue, et accomplit les sacrifices. Mais il y a cette diffrence entre le roi et les particuliers, que le premier est rellement en prsence du dieu, quil marche de pair avec lui, et que loffrande nest quun moyen dentrer en communication avec celui dont il a hrit la substance; il est lui-mme le dieu. Comme tel, il en prend tous les rles, et, dans chacun, il rend hommage celui qui les rsume tous. Il y a l un degr de plus que l'espce de dieu reprsent par le chef de famille sous les anciennes dynasties qui, en cette qualit, pouvait seul communiquer avec les divinits clestes. Je me rsume, le petit temple dAmnophis III El-Kab est un hommage Enxeb pour attirer sur le roi et sur la route de la mer Rouge les bndictions de la desse. Aucune enceinte ne cache aux yeux profanes les mystres. L'ennemi vient-il? Les objets sacrs en petit nombre sont abrits derrire les murs du temple dEnxeb El-Kab, comme ceux des chapelles situes au bas de la valle : limage de la desse aura quitt le lieu, et sa majest naura point t souille par le contact d'ennemis qui, d'ailleurs, habitus respecter les dieux de lgypte, n'auraient t attirs que par lappt du gain. Tel ntait pas le caractre des temples tels que ceux dEdfou, de Dendrah, de Karnak, etc., comme je vais lexpliquer tout lheure, propos du premier. Jarrive ainsi parler du monument qui a fait lobjet principal de mes tudes. Quand on remonte le Nil, longtemps avant darriver Edfou, oh aperoit, dans le sud, deux constructions immenses qui slvent au-dessus de lhorizon; ce sont les pylnes du temple, dont la masse domine toute la contre1 et donne davance une ide grandiose du dieu et de ses adorateurs. A mesure quon approche, limpression premire nest point affaiblie, et cest peut-tre, lorsquon y a enfin pntr, le temple de lgypte qui en impose le plus par sa conservation, par son ensemble, par ses proportions*. Nulle part, ailleurs, le pass ne semble plus vivant, ldifice plus anim. La cour pristyle qui le prcde, le grand mur denceinte en pierre qui rgne autour, en lisolant des dcombres environnants, favorisent lillusion. Dinnombrables tableaux brillant au soleil montrent, de tous cts, aux regards le divin pervier Horus,
1. Lors de lexpdition dgypte, les pylnes ont servi de forts d'observation nos soldats, qui ont laiss sur les mors beaucoup d'inscriptions, souvenirs de leur gloire et de leurs sentiments. 2. Il y a peu d'annes encore, il tait enseveli en partie sous les dcombres, et ses terrasses servaient de base un village quil a fallu reconstruire plus loiu. Les dblaiemeuts gigantesques que M. Mariette y a oprs par ordre du Khdive Tout reudu daus son entier notre admiration.
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et rappellent la prsence du dieu dont la gigantesque image, sculpte sur les faces des pylnes, semble encore planer au-dessus des humains. De temps en temps, on voit dis paratre silencieusement, sous les colonnes de la grande salle, une famille de modernes gyptiens; elle vient, comme les anctres, chercher dans lantique sanctuaire les bn dictions dune puissance inconnue, mais bienfaisante, et, aprs avoir fait ensuite plusieurs fois le tour du temple, elle va enfin se purifier dans le puits sacr o le Nil filtre encore ses eaux. Des milliers dperviers, nichs dans les corniches, dans les cha piteaux, frappent lair de leurs cris, et, les voyant slancer vers le soleil blouissant du Midi, on se laisse involontairement entraner la pense du prtre qui cacha sous leur enveloppe lme de son dieu. Le temple actuel est luvre des Ptolmes1 , mais, malgr cet ge trs moderne, rien d'tranger dans lensemble ou le dtail de l'architecture, rien de nouveau dans les procds de la construction ne se laisse apercevoir. Comme aux poques antrieures, cest le bloc de pierre gigantesque qui domine exclusivement et lui conserve les dfauts de lart gyptien , un aspect massif et peut-tre un peu lourd, et dans les salles hypostyles, une perspective masque par des colonnes trop serres. L architecte a procd par grands rectangles dcoups les uns dans les autres, et o le plan fourni par le scribe s'agence avec plus ou moins de symtrie. Les cryptes se disposent entre les gros murs, et la plus grande part dentre elles ne sont que des dcharges dans la maonnerie. Les chambranles des portes, les corniches, les ouvertures destines donner la. lumire, tout le dtail de lornementation architecturale est subordonn la grande btisse. Nous sommes loin de ces combinaisons savantes qui prsidaient la place des ouvertures du plafond, en rapport avec le cours des astres, combinaisons qui attirrent si vivement Jattention de nos savants, tromps par lexagration des auteurs arabes. Ainsi, les pro cds de construction, employs dans le Nouvel-Empire, le furent galement Edfou, et larchitecte de ce temple n'tait que lhritier de la science de ceux qui construisirent Abydos, Karnak, etc. Il sacrifia seulement lesprit du temps. L ornementation est plus recherche, plus varie. Les faces des murs extrieurs sont autant que possible inclines dans un but symbolique, o lart et la science nont rien voir. Les colonnes nappar tiennent plus qu' deux ordres gyptiens, et les autres sont ngligs : lun est la colonne en forme de sistre ou tte dHathor, rserve aux temples consacrs au principe femelle de la divinit sous toutes ses formes et qui en est comme lenseigne; lautre est la colonne en faisceau de plantes, employe dans les temples des dieux et des desses, et qui semble rsumer pour le prtre gyptien toute sa religion, comme la croix sym bolise pour nous le grand mystre de la ntre. Mais, dans larrangement des bouquets qui forment le chapiteau, le besoin de diversit s'est encore exerc. Diffrents modles de ces colonnes qui dj existent en principe sous les Pharaons ont t labors, mais tel ou tel modle nest point exclusif un temple, et ne saurait former un sous-ordre;
1. On trouve seulement, au deuxime registre du pylne occidental, un petit bas-relief de l'poque de Claude. 2. Je ne parle pas ici de l'architecture rupestre qui, drive d'autres principes, a quelquefois une lgance et une lgret qu'envieraient les Grecs.
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ils sont employs paralllement dans le mme difice, et la cour pristyle dEdfou nous les prsente tous rangs les uns la suite des autres*. On le voit, l'architecture, loin de se laisser envahir par lart grec, sous les Ptolmes, se fait de plus en plus gyptienne, de plus en plus symbolique. L architecte a un rle de plus en plus effac par celui du prtre : on lui fournit un plan, des modles dornementation, quil excute avec les anciens procds, et il nest quun ouvrier, artiste inconscient, dont le gnie se rvle dans les proportions de lensemble. Le temple nest point son uvre. Le nom de celui qui a bti Edfou est inconnu; toute la gloire en revient un scribe hritier du dieu dont il porte le nom, qui en a cr lordonnance, qui tait en mme temps le /er-heb en chef, lImhotep-ur-se-Ptah du temple*. Le plan quil a adopt semble avoir t appliqu dans sa disposition gnrale presque tous les temples qui furent construits ensuite. Dendrah, dont les rapports religieux avec Edfou taient intimes, est sorti de la mme conception, et les deux temples, en dehors de certaines parties accessoires dont je parlerai tout lheure, peuvent tre considrs comme ayant deux plans identiques. Le temple comprend deux parties : A. L une, o se trouvent : 1 les pylnes dans lesquels des escaliers tournants donnent accs dans des salles nombreuses qui, comme celles des terrasses, servaient dateliers ou d'habitations pour les desservants; 2 une cour pristyle; 3une premire salle hypostyle servant, comme la cour, de lieu de runion. A droite et gauche de la grande porte taient deux dicules ; l'un, la salle dadoration o le roi accomplissait certaines crmonies avant de pntrer dans le temple proprement dit; lautre, la bibliothque. B. L'autre, le temple proprement dit, avec une faade plans inclins formant la paroi nord de la salle hypostyle, et compltement isol, une fois la porte centrale ferme; elle renferme : 1 une deuxime salle hypostyle dans laquelle souvrent les vestiaires de la divinit, les laboratoires, les magasins o se conservent les matires prcieuses et les diverses offrandes; un couloir conduit en outre lescalier oriental pour les facilits du service. Les magasins de dpt correspondent aussi directement avec lextrieur; 2 une salle o aboutissent droite et gauche les escaliers des terrasses; 3 une salle donnant accs (A ) dans les dpendances de la chapelle o se clbrait la grande fte dont la procession est reprsente sur les parois des escaliers (B), dans une salle con sacre au dieu dans le rle de Khem (C), dans la partie mystrieuse du temple, celle que M. Mariette a appele dogmatique; ce massif se compose dun adytum renfermant les barques sacres, et autour duquel diffrentes chambres se groupent dans un ordre fix par la tradition. Tout lensemble est enferm dans un mur en pierre, couvert de tableaux comme le reste de ldifice et dont le ct sud est remplac par les deux grands pylnes. Enfin,
1. On a cru reconnatre, dans larrangement des chapiteaux, une inspiration grecque; cette inspiration, si elle existe, devrait remonter une poque antrieure aux Ptolmes. 1 1 serait tonnant que llment tranger, si nettement vit dans l'art ptolmaque, et pntr dans ce simple dtail. 2. Titre dun des prtres dEdfou. Voir O O m i c u b n , TempeUnschrifieay 1 ,1.
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j'ai retrouv les restes d'une antique enceinte de briques, qui enveloppait le temple et ses dpendances, le mamniisi, etc. Daprs cette numration, nous voyons que le plan thorique du temple dEdfou devrait renfermer une partie banale, indpendante du temple et correspondant aux portes de nos glises; une partie rserve aux runions, aux services et aux dpts des offrandes: une partie consacre la fte principale du temple; une partie rserve au culte proprement dit du dieu dans ses diverses manifestations. Tel est galement le plan de Dendrali, si bien dtermin par M. Mariette. Des deux parts, les deux pre mires parties sont comprises de mme, mais avec plus ou moins de dveloppements, le temple de Dendrah na point de mur denceinte en pierre ni de cour pristyle; mais les deux dernires, celles qui sont relatives la fte du nouvel an et aux salles mystrieuses, ont une disposition identique. Cette disposition parait tre un perfection nement, une meilleure entente du dogme, comme latteste une inscription dont j ai dj parl. Cette distinction bien nette des parties du plan nest point luvre des architectes de ipoque ptolmalque. Ils lont reue, comme le reste, de leurs prdcesseurs, et nous retrouvons plusieurs de ces divisions en lment dans le petit temple dEl-Kab, dj analys. Le pristyle, construit par vergte II pour viter que les runions des pangyries neussent lieu dans le dsert et ls parois de louest, correspondait aux deux premiers groupes, et le reste de la chapelle au dernier groupe. L alle du milieu rappelle ladytum renfermant les barques. Les parties des parois qui commencent au tableau o Amon ou Horus accueillent le roi, et les niches rappellent les salles ranges autour de ladytum. Dans la srie de plans que j ai recueillis, on peut suivre le dveloppement successif des divers groupes, depuis les monuments les plus simples jusquaux plus magnifiques. Le nombre des chambres mystrieuses est variable suivant la grandeur du monu ment; dans les difices mdiocres, il y en a ordinairement trois. L adytum central manque souvent dans les plus vastes et se confond avec la salle qui occupe le fond de ldifice tout entier. Dailleurs, tous les groupes nexistent pas dans tous les temples; ainsi, le troisime groupe nest nullement rappel dans le temple dEl-Kab. Celui-oi na point, en effet, descalier menant aux terrasses, et, par suite, le grand acte mystique de la communion des dieux et du soleil son lever, solennellement accompli dans les ftes principales dEdfou et de Dendrah, navait pas lieu laube; la statue de la divinit ntait pas leve sans voile, au-dessus du temple, pour recevoir dans un premier rayon lme du soleil son pre. En outre, il ny avait nulle enceinte. Ces divergences, que je crois provisoirement intentionnelles, nous mettent sur la trace de la diffrence capitale qui existe entre les monuments comme celui dEl-Kab et un temple comme celui dEdfou. Si les tableaux qui couvrent les parois de ce dernier nous font assister aux premires crmonies dinauguration accomplies par le roi, si ldifice tout entier apparat comme un proscynme immense, gage de la pit royale, son but nest pas uniquement dappeler sur la personne du fondateur les bndictions
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divines, encore moins sur le lieu de l'rection : ce but est plus lev, plus important. La construction ne dpend pas de la volont pieuse dun prince; elle est ncessaire, elle ne peut pas ne pas tre. Le temple est, les inscriptions le disent en propres termes, le lieu sacr o saccomplit le drame divin; Edfou est lendroit mme o Horus transpera Typhon. Cest t o, chaque jour, le dieu, aprs avoir pass Successivement par toutes les transformations qui lui sont propres, accomplit la terrible et glorieuse mission. A midi, sous la forme du soleil, il enflamme la faade de sa demeure, et ses rayons triomphants, pntrant par les portes, dissipent encore aujourdhui les ombres jusquau fond du sanctuaire. Ctait donc un endroit consacr de tout temps; il ne pouvait y en avoir quun semblable, et le temple dHorus devait tre unique Edfou, comme ceux dAmon Karnak, dHathor Dendrah, de Ptali Memphis, de R Hliopolis, dOsiris Abydos (Kom s-Soltan), etc. Les autres temples qui sont Thbes sur la rive gauche, ceux de Louqsor, les temples de Sti, de Ramss Abydos, ont un but et un caractre diffrents encore dfinir*. Le temple d'Edfou tait donc, comme il est nomm la demeure dHorus , et ce nom doit tre pris ici la lettre : ctait l que le dieu prenait naissance et mourait pour renatre chaque jour, c'tait le lieu de ses levers et de ses couchers . La grande enceinte, dont j ai retrouv les traces, empchait lInfidle, lAsiatique, le fils du dsert et de Typhon, de fouler le sol divin. Des formules magiques, des amulettes moules sur les feuillures des portes, taient destines les repousser symboliquement. Cette enceinte servait peut-tre aussi accomplir, labri de la multitude, la reprsentation des divers actes du grand drame divin*. Les escaliers conduisant aux terrasses, la grande enceinte ntaient donc point ncessaires El-Kab. Cest dans les chambres qui sont autour du sanctuaire que se droulent les diverses phases de lvolution divine; il y a la chambre de la naissance du dieu, de sa mort, de sa rsurrection. Il ne faut point, comme on l'a fait jusquici, y chercher des annexes du sanctuaire, consacres aux personnages de la triade ou du cycle divin*. Ce sont les tapes
1 . Je rappelle que M. Mariette, considrant l'absence, pour les tombeaux de rois, de monuments rpon dant aux mastabas de Saqqarah, a mis rbypotbse que plusieurs temples de Mdinet-Habou en tiennent la place. 2. Le Ramessum Thbes, le Sthium Abydos, pour ne citer que ceux-l, ont des proportions gran dioses. Ils sont construits daprs les mmes principes et pour le mma but que la demeure dHorus; des crmonial du mme caractre devaient y tre clbres, en suivant l'hypothse de M. Mariette, sur la destination funraire du premier. Quant celle du second que Strabon appelle un Memnonium, je pense que le fondateur a considr ce monument comme bti sur des lieux sacrs, comme des demeures divines, seule ment l'hte en est le dieu dans son nom spcial de Ramss, de Sti : c'est l qu'il est mort et renat. Cette identification du dieu et du roi est appuye par la prsence de la chambre du roi Abydos. Ces temples rentrent alors ainsi directement dans la srie de ceux que nous tudions. Sti et son fils auraient ainsi deux Memnonia : l'un, rel Thbes; l'autre, mystique Abydos, lev par un sentiment de dvotion au tombeau d'Osiris. 3. Nous ne savons encore presque rien sur la composition des paut, sur le nombre des divinits qui y entrent. Le chiffre 9 est, dailleurs, purement symbolique et doit tre considr, dans la plupart des cas, comme un simple pluriel, et les reprsentations des temples ne tiennent aucun compte des limites troites que nous assignons au grand et au petit cycle. Je crois qu'il ne faut considrer les cortges de dieux dans un tableau que comme une numration des rles de la divinit, telle qu'elle est comprise dans ce temple, numration afcrge ou tendue suivant la circonstance, l'intention dogmatique du scribe ou parfois son caprice.
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de la carrire du dieu, qui y prend divers noms en rapport avec lvnement accompli. Les crmonies qui sv faisaient taient destines le rappeler, et, pour les occasions solennelles, l'poque ptolmaque, la pit du roi ajoutait tous les grands temples un petit temple que Champollion a appel Mammisi, lieu de naissance , et qui corres pondait, dans des proportions plus grandioses, la salle o se produisait lapparition anthropomorphique du dieu nouveau-n. A Dendrah, les constructeurs royaux avaient t plus loin, ils avaient, pour ainsi dire, ddoubl lide affirme par la chambre Meskhen, berceau , et, outre le mammisi, avaient lev une chapelle lendroit prcis o la divinit stait manifeste, pour la premire fois, dans son rle d'Hatlior, Cest l, dit une inscription rapporte et traduite par M. Mariette, que la desse naquit {sous la forme d'une femme noire et rouge') la nuit de lenfant dans son berceau , cest--dire au moment dont la fte de lenfant au berceau rappelait l'anniversaire. Enfin, ils avaient, en outre, rig sur les terrasses plusieurs chambres destines cl brer la mort et la rsurrection de la divinit sous le nom dsiris. Ile avaient ainsi refait partiellement, pour les besoins du culte ou la fidlit aux traditions, lensemble du temple. Telle est. je crois, la destination des chambres mystrieuses, Edfou, comme Dendrah, comme ailleurs. La principale, celle qui est le complment du sanctuaire, qui renferme lemblme divin du dieu, est celle qui est place dans laxe mme de ldifice. Cest l que le dieu st lapoge de sa carrire, l quil est dans toute sa gloire, l quil rsume et comprend la divinit dans son expression la plus haute sous le nom dHorus. Il me reste expliquer les rsultats auxquels ma coiduit lexamen des tableaux innombrables qui couvrent les parois de ldifice. Bien que je naie pu rapporter la somme dinscriptions ncessaire une tude approfondie du monument, la notice que j en ai faite jointe de nombreux textes me permet de donner un aperu des rgles qui rgissent la dcoration et du mythe religieux dvelopp Edfou. Un rapport spcial fera l'objet de ce sujet important*. Je suis, monsieur le Ministre, votre trs dvou serviteur.
M Paris, octobre 1876.
axence de
o c h e m o n t e ix .
1. Les deux couleurs font allusion au double rle dHathor, successivement divinit funraire et cleste. 2. M. le Ministre de lInstruction publique mayant fourni, par une nouvelle mission dans la Hautegypte, les moyens dtudier loisir le temple d'Edfou, je remets, mon retour, laebvament de ce second travail. (Ce second rapport na jamais t rdig, ma connaissance, mais une partie des ides qui devaient sy trouver ont t exposes par lauteur lui-mme dans plusieurs des mmoires runis plus tard au volume de ses ucrcss r. G. M.] e c i d
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o u r d a is
I.
En apportant, dans la faible mesure de mes forces, aprs dillustres reprsentants de larchologie chaldo-assyrienne, une contribution ltude de la conception chaldenne de la source divine et gnrale, je commence par distinguer, davec la figure de cette eau divine et de tout ce qui se rattache sa reprsentation; la reprsentation des eaux ou ces eaux elles-mmes, envisages dans leur ralit naturelle et figurant parfois dans les mmes monuments, comme limage dun astre en regard de celle de la divinit sidrale, ou comme lobjet signifi auprs de son propre symbole. M. Heuzey a signal1 ce cours deau, reprsent par trois gros traits parallles et onduls, qui passe au bas de la gravure du cylindre royal de Sargani-Sarluh*, et sous tout le sujet lui-mme ddoubl symtriquement. Ce fleuve, cest un cours d'eau tel quil se prsente dans sa ralit physique, comme sont le Tigre et l'Euphrate, qui fer tilisent la large valle o fleurit jadis la brillante civilisation chaldenne. Sous ce rap port de la distinction entre le caractre sacr et le caractre profane que peut prsenter un mme objet, ee fleuve diffre du jet d'eau jaillissant du vase entre les mains du dieu, sur le mme cylindre. Plus nettement diffrent, sous le mme point de vue, est le fleuve figur sur un cylindre du Louvre, sur lequel personne, me semble-t-il, na appel lattention des assy riologues*. Ce cours deau, considr comme appartenant la gographie physique, relle, non sacre, est indiqu seulement par deux filets horizontaux peine onduls. Des tiges feuilles, des roseaux ou mieux des bls se dressent aux extrmits et attestent la fer tilit, caractrisent la nature des produits dun sol arros par ces eaux. Une barque glisse sur celles-ci. Recourbes en crosse, sa proue et sa poupe slvent la hauteur dun homme debout dans lembarcation. A larrire de cette dernire, un rameur gou verne laide dun aviron. Deux autres personnages se tiennent dans la barque. Or, des paules de celui du milieu slance le double jet d'eau divine, que nous tudierons en lui-mme dans la suite de ce mmoire. Ce ntait plus la simple reprsentation de l'eau des cours deau naturels, considrs comme tels, c'tait leur eau mme qui offrait la fracheur, le rafrachissement, audevant de la faade du palais chalden de Tello, dans la cavit du bassin sur les deux
1.
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longues faces duquel les Naades se passaient de main en main le vase, source myst rieuse, do leau divine jaillissait en double flot1 . Et si lon ne rencontre pas une eau relle, prs des statues de gnies que V. Place a trouves au palais de Khorsabad, et du haut en bas desquelles coulaient les quatre fleuves divins, ces fleuves, envisags sous leur aspect sacr, taient pourtant placs pr cisment l'entre du harem, en avant de celle des porte du palais, nomme aujour dhui par les Orientaux la Porte de Flicit , cest--dire prs du lieu o le monarque gotait les dlices de ce repos insparable de lide de fracheur dans les conceptions orientales. Cette remarque est due M. Heuzey*. La reprsentation de la source divine, Khorsabad, emprunte aux traditions chaldennes, parat de la^ sorte avoir t mise, elle aussi, en rapport avec les eaux rafrachissantes, lun des luxes des palais orientaux. Les palais orientaux matriels le prsentrent, depuis le bassin de Tello jusqu la TaJzadelos Leones, dversant de sa double vasque une eau pure dans les quatre rigoles qui coupent, comme les bras dune croix, le dallage du plus renomm des patios de PAlhambra. Les palais de lautre monde, dans les conceptions des Orientaux, offrent ce mme attrait. David disait Yahw, en parlant des Justes qui seront admis dans la rsidence divine : Vous les abreuverez au torrent de votre den*. Et Mahomet a parl ainsi des fidles serviteurs de Dieu : On fera passer la ronde la coupe remplie dune source deau limpide et dun got dlicieux pour ceux qui la boiront*. Les hommes pieux seront dans un lieu sr, au milieu de jardins et de sources
deau*. A linverse de ce qui se voyait lentre-du harem du palais de Khorsabad, cest au^roupe des quatre fleuves que j'attribuerais volontiers le caractre profane, et leau nomme en premier lieu, distincte de ce groupe, que je prterais prfrablement le caractre divin, dans la description, tout empreinte de la eouleur chaldenne, qui est donne de la terre au second chapitre de la Gense. L sont mentionnes les quatre sources des grands fleuves ( rs= assyrien risu) de la terre, dans leu phique et sous leur aspect tout profane. En regard delles, est place la source divine, laquelle les alimente toutes quatre, encore actuellement, on ne sait trop comment; mais trahit quelque -origine divine et avait pour destination premire de procurer l'irrigation du jardin dden, rsidence divine qui ne se retrouve plus prsent sur la terre.
1 . Les dbris de ce bassin sont au Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques. Voy., sur ces deux fragments, Hbuzby, LesOrigines orientales del t, livr. 2 et 3, p. 153-156, 171; db S arz b c, Dcouvertes r 'A Chalde, p. 16. 2. Voy. loc. cit., p. 171. 3. P s ,. xxxvi, a. 4. C o r a n , Sourate X X X V II, v. 44. 5. Co k a n , Sourate X L V , v. 51.
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II. La source divine elle-mme Voyons maintenant quelle fut, dans la conception chaldenne, la source divine, tout d'abord en elle-mme. Sur un cylindre, on reconnat le disque ail, et on le voit se soutenir dans le ciel, entre le soleil et la lune. Sur un autre, place dans la mme range, au Louvre, le mme symbole parat pos au-dessus de larbre sacr1 . Or, la comparaison dun troisime cylindre, encore plac dans la mme range, avec ce second cylindre, permet de recon natre sur le dernier aussi le disque ail, surmontant larbre sacr. Mais ce disque est l entour de rayons. Et cest dun tel objet que, dans ce mme troisime cylindre, deux filets d'eau jaillissent latralement jusqu' terre. La source sacre serait, de la sorte, place au-dessus de la terre, dans la rgion cleste o se tient la divinit dont le disque ail est le symbole. N y aurait-il pas lieu dtablir quelque rapprochement entre cette donne fournie par larchologie chaldenne et le texte biblique, remontant certai nement une origine chaldenne, au sens gographique de ce dernier terme, le passage de la Gense, qui mentionne un flot slevant au-dessus de la terre pour en arroser la surface entire1? Je n'ai pas rencontr, dans les monuments figurs des collections de Paris, un-seul exemple o la source sacr soit reprsente comme jaillissant directement du sol. L art chalden aime la placer dans un vase qui, sous le rapport symbolique, a t justement rapproch de la figure du signe du Verseau, lamphore*, et dont le type plastique parat avoir t quelque poterie primitive. Parfois, ce vase, affectant alors de grandes dimen sions et se rapprochant sensiblement de la forme dun bassin, est pos sur le terrain lui-mme. On. navait pas, jusquici, si je ne fais erreur, signal cette particularit, ni les deux cylindres du Cabinet des Mdailles*, o on la peut remarquer. L angle de bas-relief o le vase duquel leau jaillit est plae au-dessous dun pied humain dun model si dlicat, se trouve malheureusement trop incomplet pour tre cit comme un autre exemple d'un tel vase non tenu la main*. Toutefois tout porte conjecturer que ce vase ne ltait pas dans ce monument figur du Louvre. Peut-tre ne l'tait-il pas non plus dans un cylindre fractur du Muse Guimet*? Trs gnralement, ce mme vase est tenu la main. Le personnage qui le porte est souvent assis, quelquefois il se tient debout. Ayant un genou en terre, il est d doubl, par symtrie, sur le cylindre de Sargani-Sarluh7; et ainsi le vase lest lui-mme.
1. Louvre, Salle des peiits Monuments asiatiques, vitrine 1, premier des casiers infrieurs, range 4. S L Gense, h, 6 : ed, cU assyrien edu. 3. Voy. Hbuzey, Les Origines orientales de VArt , livr. 3 et 4, p. 164; W . Fr. A in s w o r t h , A personal narratioe o f the Euphrates Expedition, London, 1888, t. II, p. 265. 4. Cabinet des Mdailles, cyl. n# s 725, 725 bis. Le bassin du n* 725 prsente une gorge vers le haut. Le bassin du n* 725 bis noffre pas cecol et affecte une forme plus vase, plus voisine de celle dun vrai bassin. 5. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitrine III des cylindres (vers louest). Sur ce fragment, voy. Hbuzey, Les Origines orientales de VArt , livr. 3 et 4,^p. 166-167; P b r r o t et C h ip k z , Hist, de VArt dans Vantiquit, t. II, p. 601, note 1; A . de L o n g p r ib r , ucres, d. Scblumberger, vol. I, p. 335. 6. Muse Guimet, Galerie gyptologique, parmi les cylindres du premier Empire de Chalde. 7. Collection Le Cercq, cyl. n* 46,
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Ailleurs, sur un cylindre en hmatite provenant de la Haute-Syrie, le vase est ddoubl entre les deux mains dun personnage divin unique, et il sest en mme temps trans form, agrandi, allong1; tandis que, sur chacune des faces latrales du bassin de Tello, on devrait voir peut-tre jusqu' sept vases se succder les uns aux autres. Rcipro quement, un cylindre, mais celui-l, syrien, non plus chalden, nous fournit, sur la moiti gauche de lempreinte, l'exemple dun vase unique tenu par un double Izdubar*. Sur les faces du bassin de Tello, o les Naades en file tenaient le vase dun caractre sacr, se le passant de lune lautre, la main de lune le soutient par-dessous, tandis que sa voisine le porte de lautre main*. Quand le vase est, comme il arrive le plus ordi nairement, port par un seul personnage divin, il lest quelquefois des deux mains4, souvent de l seule main droite , et plus dune fois aussi de la main gauche*. Frquem ment il est appuy contre la poitrine7: on le voit aussi prsent en avant du personnage qui le porte*. Gnralement, il est serr au coi*. De ce vase des cylindres, des bas-reliefs et des statuettes, comme de celui de la statua nouvellement dcouverte Tello par M. de Sarzec, vases do jaillissent lee deux filets deau, faut-il rapprocher celui, tantt unique, tantt double, que tiennent certaines statuettes de desses? On ne se hasarderait pas le faire sans une particularit que prsente une statuette chaldenne en albtre dur, trouve dans les environs de Bagdad et conserve au Louvre1 *. La femme, reine ou desse, est assise et couronne; de la main gauche, elle serre le col dun vase en forme dampoule, pos sur sa main droite. De mme font une figure de bronze, trouve dans le palais de Khorsabad, et les deux grandes statues quy a dcouvertes V. Place. La main de ces personnages, place sous le vase, ferme sans doute, dit M. de Longprier1 1 , louverture circulaire pratique au fond. Cest un dtail qirt nous est indiqu par lampoule de terre cuite, trouve aussi Khorsabad et conserve au muse. Ce vase de terre cuite, prsentant une ouverture circulaire pratique au fond, et d lart assyrien, suggre M. Heuzey cette rflexion : Peut-tre mme sing nirent-ils (les Chaldo-Assyriens) raliser par des artifices trs simples ce quil y avait de merveilleux dans cette conception (du vase deau jaillissante)1 *. Pose sous le fond du vase dont la main gauche serre le col, la main droite de la
1. Louvre. Sur ce cylindre, voy. H b u z h y , Les Origines orientales de l'Art, iivr. 3 et 4, p. 174-175. 2. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitrine I, 3* casier infrieur. Sur ce cylindre, voy. H kuzky, Les Origines orientales de VArt , livr. 3 et 4, p. 172-173. 3. Voy. H buzey , Les Origines orientales de VArt, livr. 2 et 3, p. 153-156. 4. Louvre, cylindre o Izdubar tient dans ses mains laryballe, rcemment acquis, et dcritparM. He loe. cit., p. 168. 5. louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitrine I, casier suprieur, cyl., ranges 2 (le vase est peine distinct), 4; vitr. au sud-ouest, petit torse en diorite, 6. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV, casier infr.,cyl., range1 (cyl.dcrit Heuzey, loc. cit., p. 163). 7. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 2. 8. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV, casier infr., cyl., range 1. 9. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. au sud-ouest, fragment de statuette en diorite, petit torse. 10. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques. 11. Muse Napolon i l ! .
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statuette dont nous venons de parler indiquerait donc que de ce mme vase leau jail lirait si le jet ne se trouvait comprim par-dessous. Mais le jet deau, d'ordinaire double, se produit sur un certain nombre de cylindres, du personnage divin qui ailleurs, tient un vase, sans que l ce vase soit figur. Il est possible dattribuer cette absence du vase une ngligence du graveur4 , et les petites dimensions des figures autorisent le faire. Ne demeurerait-on pas libre, toutefois, de rejeter cette hypothse dun vase en quelque sorte sous-entendu, dans la description ou lexplication de co cylindre sur lequel les deux mains du dieu chalden des eaux, coiff de sa tiare caractristique et assis, se portent au nombril ou au sein, pour indiquer la source do lon voit jaillir le double filet deau*? Ailleurs, c'est de la poitrine du dieu que part ce double jet*, comme si le vase bien connu tait rellement appuy contre cette poitrine. Quelquefois, le jet deau part simplement soit de la main droite*, soit de la main gauche, sur la poitrine*, soit de chaque paule* : le graveur a nglig dindi quer plus exactement son premier point de dpart, dans un objet se rattachant plutt l'art industriel qu lart proprement dit, ou bien l'tat fruste des cylindres ne permet-il plus dy retrouver les figures dans leur tat primitif?
David, dans lun des Psaumes,adresse Yahw cette louange : Vou vous la source de vie7 . Telle que la conception chaldenne de la source jaillissante et gnrale nous est prsente par les monuments figurs dans lesquels nous ltudions, cette fontaine est galement place fort souvent, soit auprs dune divinit, soit dans celle-ci mme, ou plutt dans un vase entre les mains de ce personnage. La source prend ainsi, dans la figure qui nous en est donne, un caractre divin. Aussi devons-nous considrer la reprsentation divine grave ou sculpte sur les monuments. Cette reprsentation varie sur les cylindres, les bas-reliefs et dans les statuettes qui nous restent de l'art chalden, ou, en reproduisent les donnes dans un art driv de lui. Le cylindre o les deux jets paraissent partir latralement dun disque rayonnant* rattacherait la possession de la source mystrieuse la conception du dieu dont le disque
2. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV , casier infr., cyl., range 2. Cf.Tev^aexat a lc iv t o v , S. Jean, cang.y iv, 14; DoTafjiot bc Tfjc x o iX ta au x o ii p cu a o u a tv S a x o ; u m o , ibid., v u , 38. 3. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV , casier infr., cyl., range 3; Cabinet des M dailles, cyl. n* 707. 4. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 4. 5. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. III (vers louest). Sur ce cylindre rapport de Tello par M. de Sarzec, voy. H e u z e y , Les Origines orientales de V A rt , livr. 3 et 4, p. 165. 6. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 3; Cabinet des M dailles, cyl. n " 722, 723, 729.
iv artp myffi S a x o X X o jiiv o el< 7. Ps., xxx vi, 10.
8. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, 2* casier infr., cyl., range 4.
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ail est le symbole pour occuper une place si importante parmi les figures ou images sacres de l'ancien Orient. Et, produits aux cts de larbre sacr, ces deux jets pa raissent illustrer le passage de lhymne o il est dit au sujet de la tige sacre, croissant ridu, au milieu de la terre :
Sa racine fut de blanc cristal*.
Sur les cylindres de la Bibliothque Nationale , o le mme double jet slance d'un bassin pos sur le sol mme, deux personnages sont assis aux cts de ce bassin. On est autoris, par la comparaison de ces monuments avec les autres, voir dans ces deux figures, soit deux dieux, soit un dieu unique ddoubl en sa reprsentation. Mais on ne saurait hsiter reconnatre une divinit, et non une des moindres du panthon chalden, dans le personnage vnrable soit du corps duquel, soit, sur beau coup de cylindres au moins, du vase la main duquel jaillit leau de la source. Ce personnage figure dans d'autres scnes. Or, MM. Perrot et Chipiez nous dterminent ainsi son caractre divin au sujet dun cylindre en lapis-lazuli * : On ne saurait m connatre un dieu dans ce personnage qui trne, assis sur un sige richement dcor, tandis que vers lui s'avancent, comme pour lui rendre hommage, deux ou trois autres figures, parfois de plus petite dimension. Il est coiff dune haute tiare; une longue barbe pend sur sa poitrine; une robe, dune belle toffe plisse, lenveloppe tout entier et tombe jusqu ses pieds; c'est un homme dans toute la maturit de lge; sa pose et son costume doivent avoir t copis sur les attitudes et le vtement du roi. Na-t-on pas l comme le premier crayon et comme lesquisse du Jupiter grec, tel quHomre la conu et que Phidias la reprsent Olympie4 ? Cette tiare divine est caractrise par des paires de cornes qui vont parfois jusquau nombre de quatre : la stle dite des Vautours ou du roi annadou (I-dinanin-naghin) nous fait connatre, dans ses dtails, cette coiffure sacre remontant la haute antiquit chaldenne. On ia retrouve aussi sur une statuette en bronze, qui provient de Hillah et appartient lart chalden archaque7 . Quant la soi-disant robe plis, cest plutt le mnteau chalden, tel que le portait Gouda, cette belle simel de Sennaar , si apprcie en Palestine mme, comme nous latteste la Bible, un vtement en kau-
naks*, dont les flocons de laine sont dans les figures reprsents, quelques excep tions prs*, comme formant des tages pris autrefois pour des plis. Des monuments
Cf. c o p A ,, xxn, 1 : Aaputpv w y-pjffxaXXov. Cabinet des Mdailles, cyl. a " 725, 725 bis. Peut-tre le n* 794 du Cabinet des Mdailles. Histoire de l'A rt dans lantiquit, t. II, p. 508; voy. flg. 230, variante de la flg. 333. 5. Louvre, cyl. dhmatite, provenant de la Haute-Syri. Sur ce cylindre, voy. H b u z b y , Les Origines orientales de l Art, livr. 2 et 3, p. 174-175. 6. Louvre, Salle des petitsMonuments asiatiques. Sur ce mouument, voy. H e u z b y , loc. cit., livr. 1 et 2, et Gazette archologique, 1884 ; P b r r o t et C h i p ie z , Histoire de l'A rt dans l'antiquit, t. II, p. 589-592. 7. Louvre, Salle des petitsMonuments asiatiques; sur cette statuette, voy. P br r o t et C u i p i b z , Hist. de lArt dans l'antiquit, t. Il, p. 606 et flg. 114. 8. Voy. H e u z b y , Les Origines orientales de lArt, livr. 2 et 3, p. 174. 9. Voy. le cylindre, Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., range 4. 1. 2. 3. 4.
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nous montrent cet ample manteau pass sur lpaule gauche du dieu. Son paule droite reste nue sur tel cylindre1 . Si ce dieu tient le vase de la main droite, il a le bras gatiche coud et la main gauche leve*, comme Sargon tient, dans un grand bas-relief du Louvre*, le bras droit, lequel porte le sceptre. Ce mme dieu est souvent assis sur son trne, dans les cylindres o lon voit reprsente la source divine*; mais il ne lest pas toujours. Parfois il parait avoir un double visage, comme Janus*. Ici, sa jambe droite est laisse dcouvert, et le pied de cette jambe pos sur un animal*. L, le dieu, debout encore, se tient tout entier pos sur un taureau ou autre animal cornes, et sa figure est de moindres dimensions que celles des autres de la mme scne7 , comme Ppin le Bref, mont sur son lion en fureur, contraste avec Charlemagne, son voisin, aux contreforts du transept sud de NotreDame de Reims. Le personnage debout au milieu dune barque, sur un cylindre*; la figure virile et
barbue, portant le riche manteau en kaunaks,statuette en d petit torse plac au Louvre*; la statuette vtue du mme chle dont le mme muse garde la partie infrieure1 *; la statue nouvellement dcouverte Tello par M. de Sarzec reprsentent-ils le mme dieu des eaux que celui figurant sur les cylindres dont je viens de parler? Les donnes que nous possdons actuellement ne nous suffisent peuttre pas pour entrer dans lexamen de cette question. Bien videmment diffrent du mme dieu les statuettes de desses qui, vtues aussi du manteau en toffe de laine floconneuse, telles que la statuette en albtre dur, trouve Bagdad1 1 , ont la main un ou deux vases, si tant est que ces vases soient rellement ceux do jaillit leau sacre, la source gnrale des fleuves. Tel est pourtant le vase que se passent lune lautre les Naades du bas-relief du bassin de Tello, dont nous restent deux seuls fragments. Ces petites divinits ne peuvent tre rapproches du grand dieu prsent comme dieu des eaux sur un bon nombre de cylindres. A sa place, sur dautres cylindres, figure Izdubar. Ici, sur un cylindre syrien, il est debout et nu1 * ; l, sur le cylindre royal de Sargani-Sarluh, il a un genou1 en terre;
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. III. 2. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 2; vitr. IV , casier infr., cyl., range 3. 3. Louvre, grande Galerie chald.-assyr., n*116-15-17. 4. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 2; vitr. III; vitr. I V r casier infr., cyl., ranges 1, 2, 3; oyl. syrien, dcrit par Heuzey, loc. cit., p. 178-179; Cabiuet des Mdailles,, cyl. n - 706, 707, 722, 723, 729. 5. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV, casier infr., cyl., range 1. 6. Lovre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 4. 7. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 4. 8. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., range 3. 9. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques. 10. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques. 11. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques. 12. Louvre, cylindre nouvellement acquis, dcrit par Heuzey, Les Origines orientales de l'A rt, Uv*..3 et 4 -,. p . 168. 13. Collection Le Clercq, cyl. n* 46.
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jamais on ne le voit assis. Cet autre dieu est quelquefois ddoubl dans les deux mmes reprsentations '. N'est-ce pas chose curieuse que cette donne dun personnage tenant en main le vase d'o coulent les eaux, aprs avoir fourni le signe du Verseau, parmi les symboles crs pour les constellations zodiacales, dans la plus haute antiquit chaldenne; aprs avoir t illustre par tant de monuments figurs appartenant lart chalden et repr sentant la source divine des eaux fluviales ; aprs avoir t consigne dans une phrase qui fut certainement crite en quelque idiome smitique dans la valle du bas Euphrate avant dtre traduite en hbreu pour figurer au second chapitre de la Gense, ait t
transmise nos pres par le canal de la Bible, et ait inspir lart mdival lui-mme? Jai vu YEuphrates et le Tygris,le Gyson (sic) et le Phison, sous des f verser de leur urne, en une brillante mosaque, leur eau inpuisable, aux pendentifs placs sous la coupole centrale de San-Marco Venise. Jai revu sous quatre figures dhommes les quatre mmes fleuves fournir galement leur source sacre dans les deux cordons de figurines qui ornent vers le dehors la voussure du porche central du portail nord de Notre-Dame de Chartres. Les urnes de deux dentre ces quatre fleuves per sonnifis sallongent dmesurment pour se suspendre plus aisment sur le pan coup o les deux personnages se tiennent tout l'extrieur du porche. L arbre ou les arbres paradisiaques sont reprsents Chartres au-dessous de ces fleuves ; tandis qu Reims, aux cts des trois porches du plus riche des portails de lart gothique, ils sont devenus quatre arbres touffus. Le tronc de ces derniers joue le rle dun ft de colonne dans larchitecture de ces porches. Contre chacun de ces troncs, se maintiennent, comme par un prodige d'quilibre, quatre beaux jeunes gens draps dans un ample manteau, unique pice de leur costume, ainsi que de la divinit chaldenne des fleuves; et, pen chant leur urne sans se fatiguer depuis bientt cinq sicles, ils en dversent un flot abondant, frres cadets et pourtant vrais frres des personnages divins entre les mains desquels est la source sacre des fleuves, dans les monuments de lantique Chalde, figurant parmi ceux de nos collections. A San-Marco de Venise, non seulement les quatre statues reprsentant les fleuves occupent la mme place qu Reims, l'ext rieur du narthex de l'ouest; elles sy voient aussi au-devant du narthex du nord*.
IV. Les fleuves sacrs Le jet deau, dans ces derniers monuments, ne slve jamais verticalement; il suit toujours une direction plus ou moins oblique. Sur un cylindre*, ce jet deau double monte dans deux directions lgrement diver-
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, 3e casier iofr., cyliudre provenant des ateliers de la Haute-Syrie. 2. Sur des mdailles frappes en mmoire de la soumission des Parthes par Trajau, on voit, de chaque ct de Tempereur, une divinit appuye sur une urne do s'chappe un cours deau. Cest la reprsentation du Tigre et de lEuphrate. Mais rien ne porte admettre quelle drive ici de lart ou des conceptions orien* taies, plutt que de l art grco-romain. 3. Muse Guimet, Galerie gyptologique, vitriues des cylindres du premier Empire de Chalde.
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gentes et sarrte au haut de son trajet, sans se recourber ni retomber aucunement. De mme font les deux cours d'eau qui jaillissent dans la figure de celle des deux faces du Caillou Michaux, o un grand serpent domine tout le ciel. On pourrait toutefois penser que, dans cette autre reprsentation, due un art dun caractre tout hiratique, le graveur a nglig intentionnellement de faire retomber leau, et parce que le symbole, dun usage trs frquent, tait suffisamment indiqu sans cela* et parce que besoin tait de mnager lespace, pour accumuler dans un champ de peu dtendue les figures diverses qui accompagnent sur la mme face la reprsentation du double jet deau. Le plus souvent ce jet deau se recourbe au contraire1 , puis retombe suivant la loi de la pesanteur1 . La courbe ainsi forme est frquemment un arc de cercle ou une ligne parabolique stendant latralement par rapport au point do le jet se produit, et ne slevant au-dessus que dune faon modre. Parfois, un jet double dessine de chaque ct du point de dpart, soit un grand arc1 , soit mme une belle arcade assez haute pour encadrer, sur un cylindre, un personnage debout*. Droite ou courbe, la ligne constitue par un petit filet dun lger relief est quel quefois direction simple, cest--dire non sinueuse; trs gnralement elle est, au con traire, ondule'. Ces ondulations sont, selon les procds constants de la sculpture en bas-relief chaldo-assyrienne, la reprsentation conventionnelle des flots. Un cylindre nous prsente un jet deau barbel en dessous, comme pour indiquer une chute de gouttelettes*. Ou bien cette ligne est unique1 , ou bien, le plus souvent, elle est double', triple', quadruple". Et alors les diverses lignes sont parallles entre elles, mme dans leurs ondulations. Pour caractriser dune faon plus complte cette reprsentation dun cours d'eau, des poissons y ont ajouts1 1 . On ne les voit pas sur les lignes elles-mmes; la figure du
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., ranges 1, 4; 2* casier infr., range 4. * 2. Louvre, Salle des petits Monuments assyriens, cyl., vitr. 1, casier supr., ranges 2, 4; 2* casier infr., range 4; vitr. I l l; vitr. IV, casier infr., range 3; Collection Le Clercq, n* 46; Cabinet des Mdailles, cyl. n* 722. 3. Cabinet des Mdailles, cyl. n* 725. Dans la rplique, n* 725 les deux jets deau sont un peu moins longs. 4. Louvre, cylindre hittite, dcrit par Heuzey, Les Origines orientales de , livr. 3 et 4, p. 167-168. 5. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., ranges 2, 4; 3* casier infr. (cyl. <fe la Haute-6yrie); vitr. I ll; vitr. IV , casier infr., range 3; vitr. du sud-ouest, fragments de deux statuettes ; Cabinet des Mdailtes, cyl. n* 707. 6. Cabinet des Mdailles, cyl. n* 706. 7. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., range 4; vitr. IV, casier infr., range 1, cyl. dcrit par Heuzey, lc. cit., p. 163; Cabinet des Mdailles, cyl., n* 706. 8. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., ranges 2, 3; 3* casier infr. (c y l.d e la Haute-Syrie); vitr. I l l ; vitr. IV , casier infr., ranges 2, 3; Louvre, mme salle, vitrine an sudouest, partie infrieure dune statuette; Louvre, cyl. nouvellement acquis, dcrit par Heuzey, Les Origines orientales de lArt, p. 168. 9. Louvre, Salle des petits Monumeuts asiatiques, cyl., vitr. I, easier supr., range 4. 10. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. III, petit bas-relief; sur ce bas-relief, voy. H e u z e y , Les Origines orientales de VArt, livr. 3 et 4 , p. 106 et 167. 11. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., range 3; vitr. Ill (cyl. de Tello, dcrit par Heuzey, Les Origines orientales de lArt, livr. 3 et 4, p. 165; mme vitrine, petit bas-relief ; vitr. IV, casier infr., range 3; Louvre, cyl. recueilli Antaradus.
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fleuve, forme par elles, est trop rduite dans les monuments que nous tudions, pour que ces poissons puissent tre placs dans les flots eux-mmes, comme on les y voit, par exemple, dans ce fleuve le long duquel marchent des dports dans un bas-relief du palais d'Assur-bani-pal, Ninive1 . Les poissons sont reprsents ct du cours d'eau, sur les cylindres; la plupart dentre eux remontent le cours , suivant une obser vation trs juste de la nature; quelques-uns cependant suivent le fil de leau*. Mais un cylindre nous prsente ce phnomne singulier de quelques poissons qui se sont lancs dans les airs*, comme y jaillit leau elle-mme, et se sont levs au-dessus des fleuves. Parfois leau a disparu, ou plutt le graveur du cylindre a nglig de la repr senter directement. Les poissons, alors, la remplacent et suffisent pour indiquer la prsence du cours deau*. galement, une sorte de ngligence de ce genre, jattribuerais volontiers le fait quun seul jet, un seul cours deau est reprsent sur certains cylindres*. La figure, tant grave dun ct, parat rclamer, de lautre ct, une reprsentation symtrique. Le jet est double dans la trs grande majorit des exemplaires. Les flots indiqus par la sinuosit des lignes et les poissons nageant dans ces flots, dclarent de la faon la plus prcise que la reprsentation ainsi donne est rellement celle de cours deau; mais quelle soit limage de deux fleuves seulement, et de deux fleuves dtermins, les Naharam, cela est beaucoup moins certain. Le double jet, se recourbant droite et gauche, peut fort bien tre regard comme une simplification conventionnelle de la figure dune eau qui, aprs avoir jailli, se dverse alentour dans tous les sens. Un tel jet ne diffrerait pas de la sorte de ceux des fontaines ornant nos parcs et nos places publi ques. Toutefois, le graveur ou le sculpteur chalden stant incontestablement propos de reprsenter, de la sorte, des cours deau, a eu ceux-ci en vue, dans son ouvrage, plus que le jet lui-mme. Et je souponne ce jet dtre, lui au contraire, peu diffrent dun simple procd auquel la sculpture chaldo-assyrienne a eu recours pour figurer, dans un art ses dbuts, une source sortant de terre, plutt quune eau jaillissant rellement et miraculeusement une hauteur plus ou moins grande au-dessus de la terre. Dans les statues des gnies placs la porte du harem de Khorsabad, statues que hous font connaitre les gravures de louvrage de Victor Place, et dans la statue nouvel lement dcouverte Tello par M. de Sarzec, comme dans les deux statuettes en diorite,
1. Louvre, grande Galerie chaldo-assyrienne, bas-relief deux registres, dans lembrasure de la quatrime fentre. Voyez aussi un fragment de bas-relief reprsentant une forteresse, escalier de l aile des salles asia tiques. 2. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., range 3; vitr. III (trois des poissons reprsents sur un cylindre) } vitr. III (les deux poissons du petit bas-relief); vitr. IV , casier infr., range 3. 3. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. III (le poisson la gauche du dieu). 4. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV , casier infr. (cinq des poissons reprsents sur un cylindre). b. Cabinet des Mdailles, cyl. n 723, rplique du n* 722 o leau est, au contraire, reprsente sans les poissons. 6. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, cyl., vitr. I, casier supr., range 4; Louvre, cylindre rcemment acquis et dcrit par M. Heuzey, Les Origines orientales de VArt , livr. 3 et 4, p. 168.
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dont le Louvre possde un dbris1 , les cours d'eau, aprs avoir jailli du vase tenu la main par le personnage divin, ne se dtachent pas de son corps, de ses vtements. Ils coulent sur lui droite et gauche pour retomber ainsi terre. Les statues dont Victor Place nous a donn la gravure daprs des photographies, ne prsentent pas seulement ces fleuves coulant sur le devant du personnage, droite et & gauche; deux autres fleuves remontent aux paules de celui-ci, et, aprs les avoir dpasses, retombent sur le dos, de manire former, avec les deux premiers, un groupe de quatre fleuves. Si les deux fleuves figurant seuls sur la plupart des monuments que nous tudions, n'taient pas simplement la reprsentation de deux cours deau en gnral, pris comme types de lensemble des fleuves, mais bien, comme on la prtendu, limage du Tigre et de lEuphrate, ces deux autres fleuves aussi formant sur le dos des gnies de Khorsabad une seconde paire qui rpond, par une symtrie double de la figure, la premire paire grave sur la poitrine et le devant du corps des mmes personnages divins, ces deux autres fleuves, dis-je, pourraient tre regards comme un souvenir quelconque du Ghon et du Phison, mentionnes, paralllement au Tigre et lEuphrate, dans un document qui nous a t transmis par les Hbreux, mais nous prsente des conceptions ou des descriptions incontestablement originaires de la Chalde. Le cylindre royal de Sargani-Sarluh nous offre, lui aussi, une double symtrie dans la figure quil nous donne des fleuves au caractre sacr. Mais le ddoublement de la paire des cours deau, dans la ralit des choses, est beaucoup moins clairement indique. Le cylindre noffre aux yeux, proprement parler, quune scne unique, laquelle est, par symtrie, reproduite droite et gauche. Si les deux Izdubar, tenant chacun un vase do schappe un double cours deau, sont identiques lun avec l autre, il ny a que deux fleuves, puisquil ny a quun seul dieu. Et, en ralit, on voit, dans une hypothse comme dans lautre, deux fleuves seulement sortir d'une mme source, dun mme vase, tant droite qu gauche, et non quatre fleuves dun mme vase, comme cela a lieu pour les statues du harem de Khorsabad. Mais, afin de rendre plus complique, plus difficile encore, linterprtation dune scne sur laquelle tant de dtails variant dans les diffrents monuments jettent dj une certaine obscurit, voici un cylindre provenant, il est vrai, des ateliers de la Haute-Syrie, sur lequel un seul personnage divin tient deux vases, un dans chaque main. De chaque vase jaillit le double jet deau, et cest la courbe dcrite par un sul fleuve qui part la fois de chaque vase vers le milieu de la figure. Deux des jets se sont ainsi runis, comme fondus en un seul . M. Heuzey soup onnerait que ce dernier reprsentt quelque canal reliant le Tigre lEuphrate* : les deux jets extrieurs, par rapport la figure entire, seraient, de la sorte, simplement limage de ces deux fleuves, le Tigre et lEuphrate. Mais alors ceux-ci ne sortiraient
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitrine du sud-ouest, petit torse dune statuette et partie infrieure dune autre, fragments dcrits par Heuzey, Lea Origines orientales de lArt, livr. 3 et 4, p. 162-163. 2. Collection Le Clercq, n* 46. 3. Louvre, cylindre dhmatite recueilli dans un tombeau de la grande ncropole dAntaradus. 4. Voy. Les Origines orientales de lArt, livr. 3 et 4, p. 174-175.
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plus dune source unique, contrairement au sens de la plupart des reprsentations des cylindres chaldens. En coulant de lun l'autre des vases entre les mains des Naades sculptes sur le bassin de Tello1 , vases que M. Heuzey regarde comme tant un seul pass de main en main, et, ainsi multipli, le jet deau merveilleux devient limage de la perptuit des eaux1 , plutt quil ne signifie, aux deux cts de chaque vase, les deux cours distincts du Tigre et de lEuphrate.
V. La plante des bords des Jleuves L mme o ce jet double nest pas rpt de la sorte dans une srie de figures, sa valeur comme symbole, par rapport aux deux fleuves frres, le Tigre et lEuphrate, reste toujours douteuse. 1 1 existe un passage du prophte Zacharie, o la mme concep tion dun jet double, origine divine de deux grands fleuves, pourrait servir de lgende aux monuments figurs de Chalde, que nous tudions. Et cependant les deux fleuves divins de lcrivain hbreu sont tout diffrents des fleuves entre lesquels stend la Msopotamie. Du reste, le passage en question, postrieur la Captivit, accuse peuttre quelque souvenir rapport en Jude des bas-reliefs considrs par les Juifs dans les monuments de la Babylonie. Voci ce texte : Il arrivera en ces jours-l quune Eau de Vie jaillira de Jrusalem. La moiti de cette eau [coulera] vers la mer orientale et l'autre moiti vers la mer occidentale. Il en sera ainsi le printemps-t et lautoinne-hiver*. Ce dernier trait ajoute la conception reprsente dans la gnralit des monu ments figurs, objet de ce mmoire, lide de perptuit des eaux, exprime sur les faces extrieures du bassin de Tello, mais sans que le texte hbreu rpte la reprsentation, comme le fait le bas-relief chalden. Un dtail, relev par M. Heuzey*, nous montre que lart chaldo-assyrien prte aux bords de tous les cours deau la physionomie propre de ceux du Tigre et de lEuphrate, sil ne suffit pas corroborer lhypothse daprs laquelle le double jet deau est, dans lensemble des monuments figurs chaldo-assyriens, le symbole vritable des Naharam. Une plante crot sur les bords de ces deux fleuves des bas-reliefs et des cylindres. Or, telle que nous la prsentent un certain nombre de ces monuments, cette plante caractrise la double valle du Tigre et de lEuphrate. # Hrodote dit au sujet de la Babylonie* : De tous les pays que nous connaissons, cest, sans contredit, le meilleur et le plus fertile en fruits de Crs; on nessaye pas de faire porter la terre des figuiers, des vignes, des oliviers; mais, en rcompense, elle y est si propre toutes sortes de
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grains, quelle rapporte deux cents fois autant quon a sem, et que, dans les annes o elle se surpasse -elle-mme, elle rend trois cents fois autant quelle a reu. I.es feuilles du froment et de lorge y ont bien quatre doigts de large. Quoique je nignore pas quelle hauteur y viennent les tiges de millet et de ssame, je nen ferai pas
mention, persuad que ceux qui nont point t dans la Baby Ionie ne pourraient ajouter foi ce que j ai rapport des grains de ce pays. Les Babyloniens ne font point usage de lhuile dolive, mais de celle du ssame. La plaine est couverte de palmiers... Brose est plus succinct, mais peut-tre plus instructif, quand il s'exprime ainsi au sujet du mme pays baign par les eaux du Tigre et de lEuphrate : Il produit le froment ltat spontan, lorge, lers et le ssame1. Le bl aurait donc pour patrie dorigine la valle du Tigre et de l'Euphrate. Il caractrise fort bien le pays propre o fut imagine la figure du vase deau jaillissante, et cest ce pays, le leur, le bassin des Nakamm, que dterminaient, avec ces fleuves eux-mmes, les sculpteurs et les graveurs chaldens, quand ils reprsentaient le bl croissant et mrissant sur les bords des fleuves de la figure hiratique. En vertu d'une convention que signalent MM. Perrot et Chipiez* et que les sculp teurs grecs ont aussi employe volontiers, il suffisait aux artistes chaldo-assyriens dun ou deux pis pour indiquer un champ de bl*. Ce sont ainsi des champs de bl que nous reprsentent sur les bords des fleuves divins plusieurs monuments figurs. Tout d'abord, le petit fragment de bas-relief o restent un pied nu et le vase deau jaillis sante*,^ nous offre ce dtail sur la signification duquel M. Heuzey ne conoit pas de doute : Du vase magique entre les deux flots bondissants, crit-il, sort une tige de plante, une sorte de bouton allong, entre deux feuilles recourbes. Or, ce motif additionnel se retrouve dans divers exemples qui donnent trs nettement au bouton central les dentelures et les barbes tages dun pi de bl*. Cest galement une haute tige de bl que, sur un cylindre syrien, le mme assy riologue reconnat slevant du sol et entoure de quatre divinits, parmi lesquelles Izdubar avec laryballe do jaillit le double jet deau*. Sur un autre cylindre syrien, lpi de bl sort entre les deux jets liquides*, l mme o nous le montre le petit basrelief prcit. M. Heuzey mentionne simplement comme un bouquet de trois feuilles , 1 image de la vgtation nourrie par les eaux , que lon voit figurer sur un autre cylindre provenant des ateliers de la Haute-Syrie, cylindre dhmatite conserv au Louvre'. Mais le mme orientaliste a retrouv lpi de bl, plac ntre deux flots, sur un cylindre du Cabinet des Mdailles, monument d non lart chalden, lui non plus, mais lune des coles de glyptique qui procdrent de lcole babylonienne*.
1. Theancient , s dit. Cory, p. 24. t n e m g a r F 2. Histoire de l'A rt dans l , u q i t n a ' t. II, p. 557-558. 3. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV, casier infr., cyl., range 4, reprsentant un champ de bl o passent deux bufs. 4. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. II, contenant des cylindres (vers louest). 5. Les Origines orientales de VArt, i lvr. 3 et 4, p. 167. 6. d i b I ,. p. 178-179. 7. Ibid., p. 167-168. 8. Ibid., p. 174-175. 9. Ibid., p. 172.
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Ne seraient-elles pas des bls plutt que des roseaux, ces trois tiges feuilles se dressant au-dessus des deux gerbes deau, sur un cylindre du Louvre1 , et cette tige qui, sur un autre cylindre du Louvre provenant des ateliers de la Haute-Syrie, slve l o, jaillissant du vase tenu par deux Izdubar, rptition symtrique lun de lautre, les fleuves se sparent pour retomber et couler dans deux directions divergentes'? Seraitelle une tige de bl, plutt quun arbuste, cette belle plante croissant la droite du bassin pos en terre sur lun des cylindres du Cabinet des Mdailles1? Et le serait-elle encore plutt que le tronc mme dun arbre, cette autre haute tige figurant non plus tout auprs du bassin deau jaillissante, mais derrire chacun des deux personnages assis aux cts de celui-ci, sur L a rplique de ce cylindre, elle aussi, conserve la Bibliothque Nationale1? Mais ce nest plus le froment, c'est le palmier trs caractris, qui se dresse derrire le dieu assis, sur un autre cylindre de la mme collection, o figure le jet deau divin*. Le palmier est encore lune des principales productions de la Babylonie, au tmoignage dHrodote, et les bois quil forme encore aujourdhui sur les bords du bas Euphrate, font ladmiration des voyageurs modernes*. Enfin, cest larbre sacr dont, sur un cylindre du Louvre, les deux fleuves divins baignent les racines et entretiennent la vie et la fcondit perptuelle, comme dans un passage de YApocalypse', rptant une donne de la haute antiquit orientale. Et cest dans la Babylonie-Chalde que fut localis lhabitat de larbre sacr.
VI. Le dieu prs des Jleuces L'arbre sacr se dressait l, ridu, juste au centre de la surface terrestre, comme nous laffirme lhymne en son honneur*. Ce nest plus cet arbre sacr, mais la source divine des fleuves que localise galement au milieu de la terre un mythe phnicien subsistant tant bien que mal dans ce passage de Sanchoniathon : II, cest--dire Cronos, ayant guett son pre [Samin] Ouranos, en une certaine localit au centre de la terre, et layant pris, tenu sous sa main, lui coupa les parties honteuses, tout prs des sources et des fleuves5 . Dans cet endroit-l, Ouranos fut consacr; son souffle vital fut partag, et le sang de ses parties honteuses dcoula sur les sources et les eaux des fleuves. On montre encore actuellement ce lieu1 0 . On le montre, mais Sanchoniathon, si prodigue de noms propres, ne parat pourtant pas assez bien inform pour nous donner ce nom-l. Et je souponne que, primitivement
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I (vers l'ouest), casier supr., cyl., range 1. 2. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, 3* casierinfrieur. 3. 725. 4. Cabinet des Mdailles, cyl. n 725 bis. 5. Cabinet des Mdailles, nQ729. 6. Vov. A insw o r th , A personal narratioe ofthe Euphrates Expdition, t. Il, p. 84-87. 7. xxii, 1-2. 8. Ligne 4. 9. Des sources des fleuves (?). 10. The ancient Fragments, dit. Cory, p. 12-13.
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au moins, ce lieu se trouvait encore non loin du fond du golfe Persique, prcisment l o des tmoignages multiples placent la patrie d'origine des Phniciens. Jincline du moins penser qu'il a exist originairement quelque rapport entre ce mythe phnicien et la conception de la source divine et gnrale des fleuves, telle que nous la font connatre les monuments figurs de la Chalde. Or, dans ce passage de Sanchoniathon, nous voyons en scne deux divinits : dune part, le dieu Samin, Ciel , du corps duquel, pour ne pas pousser davantage le rapprochement avec le vase deau jaillissante, dcoule le liquide de vie, aprs une sparation faite; dautre part, le dieu II, lequel ne recule pas devant un tel attentat, mais procure par l la terre un bienfait inappr ciable. Paralllement cette donne de lhirologie phnicienne, la conception chaldenne de la source divine des fleuves, telle que nous la prsentent les monuments figurs sup plant au manque actuel de textes et telle quelle se dgage de lensemble de ces docu ments, implique deux divinits principales, le dieu des fleuves, duquel il a t parl prcdemment, et le dieu plac prs des fleuves. Ni lun ni lautre ne se trouve dans une situation extrme ni ne joue un rle odieux, comme il arrive aux dieux du mythe phnicien. Mais il y a lieu de remarquer que la mme figure divine, le mme personnage du panthon chalden, par un intervertissement des fonctions, remplit sur tel monu ment celle de dieu des fleuves, quand la sienne sera, au contraire, sur tel autre, celle du dieu plac prs des fleuves. Sur un cylindre du Cabinet des Mdailles1 , dans la moiti que lempreinte place gauche, le dieu longue barbe, la tiare orne de cornes, sigeant sur son trne, ce dieu paraissant occuper, dans la thogonie chaldenne, une place en tte, comme est celle de Samin dans la thognie phnicienne, prsente de la main droite Izdubar, comme on continue en France nommer cet autre dieu, Gilgamish, comme on lappelle maintenant plus volontiers Outre-Manche, la source des fleuves (?). Partant de la poi trine du dieu assis, le double jet d'eau se dveloppe en lignes sinueuses. Sur un autre cylindre *, le jet jaillissant de mme du vnrable dieu sigeant sur un trne, mais jet unique cette fois, long et barbel en dessous, parat tomber sur Izdubar qui le reoit, un genou en terre . Un taureau, demi assis terre, se voit entre les deux divinits. Ce taureau semble le mme, au point de vue de la conception hirologique, que celui re prsent sur le magnifique cylindre de Sargani-Sarluh1 . L animal y a, dans les deux parties symtriques du monument de lart chalden, la tte tourne vers le vase. Mais ce dernier, assez gros, est tenu l par Izdubar lui-mme, aussi un genou en terre. Ce nest plus lui, mais, par lui, au taureau que le vase est prsent, et, observe M. Heuzey, le taureau aspire avec avidit le liquide jaillissant . Les grandes cornes rugueuses du ruminant paraissent, aux yeux du mme archologue, caractriser plutt le buffle
1. 2. 3. 4. 5.
N* 707. Cabinet des Mdailles, n 706. Cf. *0 8eXu>* Xal-co ttop Swpev, S. J e a n , A p o c x Collection Le Clercq, n# 46. Les Origines orientales de VArt%livr. 3 et 4, p. 164.
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sauvage, ce symbole suprme de la force brutale dans la littrature hbraque. Cet animal, reprsent sur le cylindre de Sargani-Sarluh, est celui qui lutte communment avec le hros. Izdubar lutte aussi souvent contre un lion. On le voit prcisment dans cette atti tude droite et gauche des deux fleuves, du double jet deau, sur un cylindre du Louvre*. Le groupe est ainsi rpt sur ce monument, mais la symtrie nest quap proximative. Si le titre de Nemrod-Epos , donn parla science allemande lpope que nous avons, en France, l'habitude de dsigner par l'expression le pome d Izdubar , autorise suffisamment lidentification du hros des textes cuniformes et des monuments chaldo-assyriens avec le personnage ou mieux la personnification ethnique, nomme Nemrod dans la
G s n e ,* un rapprochement surgit trs naturellement dans lesp dune part, entre ce cylindre o, soit prs de cours d'eau indtermins, soit, si lon veut maintenir lhypothse de M. de Longprier, prs des Naharam, caractriss par leur dualit et les trois tiges feuilles quils arrosent, Izdubar lutte contre un lion, et, dautre part, entre ce texte-ci, parvenus nous en hbreu, mais trs probablement rdig primitivement en un autre idiome smitique et dans la valle du bas Euphrate : Chus [les Kouschites] engendra [comptrent comme lune de leurs tribus] Nemrod. Il devint un fort [ce peuple devint un peuple de forts] lans le pays. Il fut un fort-chasseur sous les yeux de Yahw*. Do le dicton : Comme Nemrod, un fort, un chasseur sous les yeux de Yahw. Son royaume comprit dabord Babylone, Erech, Accad et Caln, au pays de Sennaar. De ce pays, Nemrod passa en Assyrie*; il [y] btit Ninive, Rehbth-Ir, Calah*, et Resen, situ entre Ninive et Calah. Ce Resen est la grande ville*. De la sorte, le dieu Izdubar, plac prs des fleuves, caractriserait la race conqu rante du pays, la couche kouschite de population, superpose la couche smitique qui ly avait prcde et se fondit ensuite avec elle en lui laissant sa langue, lassyrien. Ailleurs, le mme dieu Izdubar n'est plus plac prs des fleuves dans lattitude de la lutte, mais seulement debout et tenant la main sa lance lgendaire, garnie de Yamentum. Il est appuy sur cette arme, en partie disparue dans ltat actuel dun cylindre du Louvre, et se tient ainsi derrire le dieu assis, de la main gauche duqel jaillissent les deux fleuvs : Ce nest pas sans raison, il faut le croire, observe M. Heuzey, au sujet dun autre cylindre du mme muse et dun style trs ancienT , que, derrire son trne (le trne du dieu coiff de la tiare chaldenne), on a reprsent debout le clbre hros de lpope nationale, Izdubar, tenant renverse une lance * garnie de Y u t n e m a .* De mme quIzdubar joue parfois le rle de dieu des fleuves et tient lui-mme le
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., 1" range. Voy. P h r r o t et C h i p i e z , Histoire de VArt dans l'antiquit, t. II, p. 16. Simple superlatif. Ou k Assur . D autres traduisent : De ce pays sortit A ssu r... Nimroud. Gense, X, 9-12. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV, casier infr., cyl., range 1. Les Origines orientales de VArt, livr. 3 et 4, p. 163.
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vase dans lequel est la source d'eau jaillissante, la place du dieu portant une longue barbe, drap dans l'ample manteau de laine floconneuse et coiff de la tiare orne de cornes; de mme, et rciproquement, quelques cylindres nous prsentent, prs des fleuves, mais n'en tenant plus lui-mme la source, un dieu daspect non moins vn rable. Un tel personnage portant cette tiare et ce manteau de laine, mais sans indication de flocons, personnage qui semble double visage, comme Janus, ou la Prudence lun des quatre angles du tombeau de Franois II, dans le transept sud de la cathdrale de Nantes, un tel personnage se tient debout, sur un cylindre du Louvre, devant le dieu des eaux assis, de la poitrine duquel jaillissent les deux fleuves1 . Ce dieu mdiateur double visage , comme lappelle M. Heuzey1 , prsente, sur un cylindre syrien, au dieu assis, un adorateur coiff dun turban et lui-mme dun caractre divin ou tout au moins hroque. Sur deux cylindres conservs au Louvre3, cest deux que, debout, coiffs de la tiare orne de cornes et vtus dun manteau de laine sans flocons, des personnages divins amnent au dieu des eaux assis un adorateur, homme par la moiti suprieure du corps et, par linfrieure, oiseau mont sur des pattes grles. Plusieurs cylindres de la Bibliothque Nationale reprsentent une scne semblable. Le personnage, amen au dieu des eaux par deux autres dieux daspect trs vnrable, y est, lui, daspect encore singulier*, il a les cuisses pareilles des jambes de satyre5 . Je signalerai encore, sur divers autres cylindres, deux ou trois personnages distincts dIzdubar et du dieu des eaux*. Deux personnages se voient de mme aux cts du disque ail, sur le cylindre du Louvre, o ce disque contient la source divine des fleuves7 . Et, sur les cylindres du Cabinet des Mdailles*, o leau divine jaillit dun bassin pos terre, un personnage est assis de chaque ct de ce bassin et reoit lun des deux jets deau reprsentant les fleuves et les rivires. Enfin, un dieu guerrier, levant dun bras menaant la masse darmes chaldoassyrienn, se voit, sur deux cylindres syriens, en outre du dieu portant la source des fleuves. Ici*, il est seul; l1 4 , accompagn dun autre personnage. Mais ce dieu guerrier appartient en propre aux populations de la Syrie; il manque au panthon chaldoassyrien, et, de la sorte, ne rentre plus dans lobjet de cette tude.
1. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV , casier infr., cyl., range 3. 2. Voy. LesOrigines orientales delA t r , livr. 2 et 3, p. 178-179. 3. Louvre. Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 2; vitr. IV , casier infr., cyl., range 2. 4. Cabinet des Mdailles, cyl. n 729. 5. Cabinet des Mdailles, cyl. n " 722, 723. 6. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. I, casier supr., cyl., range 4; 3* casier infr., cyl. syrien; vitr. I l l ; vitr. IV , casier infr., cyl., range 1; cylindre dcrit par Heuzey, loc. cit., p. 168. 7. Louvre, Salle des petits Monuments asiatiques, vitr. IV , 2* casier infr., cyl., range 4. Cf. le cylindre babylonien publi par John Landseer, Saban , h o le double jet jaillit au cont c r a s e R un petit disque sans rayons. 8. N* 725, 725 bis. 9. Voy. Les Origines orientales de l'Art, livr. 3 et 4, p. 174-175. 10. Ibid., p. 172-173.
R E C U B IL , X X I.
NOUV.
8 R ., V .
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r a n o is
Ch
abas
Mcon, le
avril 1871.
Monsieur, L'tude que je termine en ce moment de Circ et d Ulysse dans ma montr une transformation bien remarquable du char du soleil en un navire et du ciel en lOcan. Cette transformation, qui est le fond pique de toute l'odysse des Argonautiques et de tant dautres lgendes, se retrouve trs assurment dans la mythologie vdique, ce qui na rien dtonnant. Mais jai vu aussi quelque part, et je crains bien que ce soit dans labb Pluche, quOsiris est reprsent quelquefois sur un navire, cinquante rameurs, comme le vaisseau dUlysse et celui des Argonautes, et quun aviron lui sert aussi dattribut ou de signe reprsentatif, et un tel accord entre les deux races mrite bien attention. Cest pourquoi je vous serais bien reconnaissant de me donner l-dessus quelques renseignements de fait, en y joignant vos propres observations sur la raison dune telle transformation. Je lexplique trs aisment pour lInde et la Grce : La mer, selon lexpression de Byron, est le glorieux miroir o le Tout-Puissant aime se contempler. Elle est bleue comme le ciel, ou blanche, ou sombre, et le char du soleil, solitaire dans lEmpyre, se compare trs naturellement au navire sillonnant limmensit. Mais ce courant dides est-il celui quont suivi les Smites du Nil? Je crois que le Nil pour les gyptiens est bien l'Ocan; mais est-ce l que navigue Osiris, et y navigue-t-il eu qualit de dieu Soleil? Voil la question, que jexplique mal peut-tre au milieu de nos ennuis publics qui me troublent, mais que vous comprendrez bien sans mes explications. Jai la confiance que vous me pardonnerez de madresser vous pour lever une difficult que vos tudes spciales vous rendent si apte claircir. Aujourdhui plus que jamais on peut dire : Voici les temps annoncs, et laboremus . Agrez, Monsieur, lassurance de mes sentiments les plus distingus et dvous,
C _________________________
erquant
Inspecteur dAcadmie.
1. M. Virey avait bien voulu appeler mon attention sur deux lettres de M. Cerquant Chabas et de Chabas M. Cerquant, qui lui paraissaient renfermer des dtails intressants sur la manire dont lillustre gyptologue comprenait plusieurs des questions relatives la religion gyptienne. Madame Piquemal, fille de Chabas, a bien voulu en copier le texte dans les registres de son pre, et mautoriser les publier ici. Cest une complaisance dont les lecteurs du Recueil la remercieront, comme je le fais trs sincrement. G. M.
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Monsieur, Votre lettre m'a trouv occup un travail pour la Chambre de Commerce, puis sont venues les ftes de Pques, loccasion desquelles j avais un engagement la campagne. Je suis rentr hier au soir, et, aujourdhui seulement, je puis moccuper de la question que vous soumettez mon apprciation. Les gyptiens reprsentaient lespace comme un vaste ocan, qui remplissait tout lpoque chaotique. Lorsque le principe divin, qui remplissait lui-mme l'immensit, songea donner une organisation lunivers, son premier acte fut de soulever la vote du ciel, puis il cra le ciel, la terre, les astres, les lments, les cratures : c'est ce que la mythologie gyptienne exprime dune manire mythique en disant que Dieu forma ses propres membres. La donne hbraque prsente beaucoup d'analogies avec ce mythe. Dieu fit le
reqiah (epltona) au milieu des eaux, afin de sparer les eaux d'en bas de celles den haut; les potes hbreux figurent les astres comme fixs sur ce reqiah, qui est videm ment une barrire suppose solide, feste, selon la traduction de Luther. Pour les gyptiens, labme, dont le nom tait , enserrait la Cration : les astres le parcouraient nuit et jour, et leurs voyages quotidiens, leurs rvolutions annuelles taient des navigations. Rien nest plus frquent que la reprsentation de la course du soleil dans les vingt-quatre heures de la journe, considres comme des divisions distinctes de la route. Le dieu est au centre de la barque, abrit par un naos ou par un serpent dont le corps forme vote. Un dieu tient le gouvernail, un autre dieu se tient l'avant, la pique en main pour dcouvrir lennemi et le frapper, et quelques autres dieux forment cortge autour de lui dans la barque mme; souvent aussi des dieux stel laires, nomms Akkimous, tirent la cordelle le vaisseau divin. Le dieu principal est toujours le Soleil, mais il reoit des noms divers, Phra, Tum, Khpra, Horemakhou (Hrmachis), etc. La scne tient videmment de prs au rle astronomique du dieu solaire, mais le mythe du dualisme sy rattache troitment, car. cach dans les eaux du n, u N lennemi du soleil, le serpent Apap, guette ment le dieu; toujours frapp, toujours vaincu, Apap ne prit jamais, et chaque jour il recommence son ternelle poursuite, dont le but parait tre de prcipiter le soleil dans l'abme et de recommencer le chaos. Sur le dogme cosmogonique de Phra se soude le dogme providentiel dOsiris, qui, lui, succombe sous les coups de Set, son adversaire, puis revient la vie, triomphe de Set et de ses satellites, et devient le type divin de la vie nouvelle qui attend les justes au del de la tombe. Cest absolument lide chrtienne. Comme entre le soleil et Apap, la lutte entre Osiris et Set se renouvelle ternellement : elle est limage de la vie de lhomme sur la terre. Aprs le trpas, les lus enrls dans larme dOsiris concourront ternellement la guerre contre larme de Set ; le triomphe du bien est assur, mais le mal nest jamais ananti, il faudra le combattre sans cesse.
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On comprend maintenant pourquoi les gyptiens nommaient la mort VOccident, et se souhaitaient les uns aux autres un bon Occident aprs une longue vieillesse. Le coucher du soleil tait assimil la mort, et son lever la rsurrection. Aussi Osiris, dieu qui a souffert la mort, fut-il de bonne heure assimil au soleil de la nuit; l'un de ses noms, Khentament, signifie celui qui est dans lAment, lOccident, et, tandis que Phra est essentiellement le seigneur de lEmpyre, le ciel den haut, Osiris est le seigneur du S a, b e le ciel den bas. Mais ni Phra, ni Osiris, non plus dailleurs quAmmon, ni Ptah, ni aucune autre individualit divine, ne reprsente compltement ni exclusivement le dieu de lgypte. Les prtres enseignaient la science sacre dans laquelle taient numrs les noms, les formes et les virtualits des types divins, et cette science des mythes servait de passe port et de moyen de salut pendant les preuves de la vie, de la mort et des prgrina tions doutre-tombe. Cependant, les initis savaient trs bien que Dieu est une puissance unique, existant avant toute chose, ayant cr les dieux, les cratures, le monde-ma triel et celui des ides, et nayant ni nom quon puisse prononcer, ni forme quon puisse apercevoir ou imaginer. Une telle abstraction ntait pas compatible avec les ides dun peuple tel que les gyptiens, grands partisans des pompes monumentales : il leur fallait, comme aux Hbreux, des dieux marchant devant eux. Cest pour ce motif qu' ct de lide la plus grandiose et la plus exacte que lhomme puisse se faire de la divinit, on vit se dvelopper un polythisme apparent, dont les ramifications descendaient jusquau fti chisme, et cela par une srie de drivations et de combinaisons dont nous pouvons dj saisir le mcanisme. En somme, la mythologie gyptienne est un abme plus vaste et plus profond que le Nun. Nous commenons soulever la vote qui va nous donner un terrain solide pour rtablir les membres du dieu et organiser le chaos : quOsiris et Thoth nous viennent en aide ! Non seulement la donne pure du dieu gyptien ne suffisait pas pour les besoins du culte public, elle tait mme insuffisante pour la dvotion des initis et pour lenthou siasme des potes religieux. Chez nous, les manifestations religieuses sadressent rare ment Dieu le Pre ; glises et sanctuaires sont placs sous linvocation de la Vierge, des Saints, du Christ, du Cur du Christ ou de certains faits religieux; prires et hymnes sont inspirs surtout par les actes de la divinit en rapport avec la crature. Il en tait de mme chez les gyptiens : cest pour ce motif quon trouve indiffremment Ammon, Ptah, Khpra, Phra, Tum, Schou, etc., invoqus comme dieux uniques, auteurs de toute chose, pres des dieux. Le prtre gyptien savait bien que ces noms n'taient que des voiles laissant apparatre certains caractres spciaux du vrai Dieu, personnifiant certains actes ou vnements de la cosmogonie. Tous ces dieux et mme Ptah sont alors dpeints comme conduisant le soleil, comme auteurs de la lumire, comme ayant pour corps le disque mme de lastre. Cest ainsi quOsiris, bien quil soit spcialement le soleil mort, cest--dire vaincu et ense veli par les tnbres de la nuit, est lui-mme glorifi comme soleil brillant
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donnant la clart la face des s e r b n t , irradiant la lumire par la doubl son diadme et inondant le monde de , e linstar du r i m u l ,c Voil, Monsieur, comment Osiris a pu, dans lenthousiasme des potes, tre iden tifi avec le soleil; voil pourquoi on a pu le figurer comme naviguant sur la barque solaire. Mais il ne mest pas arriv de le voir, dans ces sortes de scnes, remplacer le dieu Soleil dans la course diurne. Il ny a "pas de rameurs la barque solaire, et laviron na jamais t reconnu au milieu des attributs dOsiris. Dun autre ct, il ny a pas eu lieu, en Egypte, transformer les chars en navires, car lusage des chars et des chevaux dans ce pays est infiniment plus rcent que le mythe osiridien. L gypte na eu quune route, le Nil, et ses principaux chemins taient des canaux; aussi la navigation y estelle d'origine trs ancienne. Le bateau sert de dterminatif aux verbes de voyage, aussi bien que les deux jambes humaines en marche. Si la mythologie gyptienne est trs imparfaitement connue, on peut en dire autant de la mythologie grecque et romaine. Il y a quelque chose que nous ignorons au del des ridicules histoires de Jupiter, de Saturne et de Vnus : les railleries de Lucien sont, je crois, de mauvais guides. Quoi quil en soit, en ltat de la science, il est difficile de saisir les rapports qui ont exist entre ces diverses mythologies. Il y a certainement de lanalogie entre le mythe dOsiris et celui de Liber pater, que les lgendes orphiques reprsentent comme ayant t mis en pices par les Titans furieux, qui avaient enterr les lambeaux de son corps. Ce dieu, ajoutent ces lgendes, renaquit sain et entier ( M a c r o b e , Comm.j 1 , 12). Je viens de citer Macrobe : cet auteur donne des renseignements qui tendent identifier Liber avec le soleil et le soleil avec Osiris. Diodore parle dans le mme sens, mais je noserais vous engager vous appuyer sur les autorits classiques pour ce qui regarde la science gyptienne. Les Grecs ont voulu tout expliquer leur manire, et ils ont russi tout altrer. Un recueil de leurs erreurs et de leurs absurdits serait utile dresser. J'y songerai peut-tre. Veuillez agrer, etc. Fr. C h a b a s .
G.
M aspero
Les formes , du pronom fminin de la seconde personne du singulier, ne paraissent pas avoir excit lattention des gyptologues depuis le jour o Erman les signala1 . Lorsque javais rencontr la premire dans un des textes de
1. Erm an, Zur Erklrung der 1 y en a dantres exemples que ceux quErman a cits.
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Pepi Ier, elle mavait frappe par son apparence berbre; mais, occup des travaux dun ordre diffrent, je navais pas jug opportun de poursuivre l'ide quelle me sug grait. C'est seulement dans ces derniers temps quayant repris ltude comparative de lgyptien et des langues du nord de lAfrique, je me suis dcid publier les obser vations que jai pu faire depuis quelques annes sur ce point particulier. 8 = 3 ^ ^ est la forme absolue de qui en diffre par ladjonction de comme ^ ^ # diffrent de et de s = s ^ , et je
laisse de ct, pour le moment, la finale o , afin de ne que de cest cette qui me parat pouvoir sexpliquer par lanalogie des langues berbres. Si lon compare en effet 8 = ^ ^ son masculin on est amen se demander si la notion du fminin nest pas exprime par la finale ; or, cest ,- vocalise de diff rentes manires, qui, dans les dialectes berbres, marque le pronom suffixe de la seconde personne du fminin. Ainsi, en tamachek, on a, derrire un nom et exprimant la posses sion, -M, [ e n n ] e m , de toi (fm.), derrire un verbe et marquant le rgime direct, [ k e ] m ,
toi (fm.), derrire un verbe et marquant le rgime indirect, - m , - a m , - [ h ] a m , toi - e m , toi (fm .)1 , tandis que les dialectes du Mzab offrent, dans les mmes positions, - em (Oued Rir , - im ), - m , - ia m (Ouargla et 0. Rir, - a m )* et et le kabyle, - m , - im , - a m , - [ k ] e m , - i a m *. M et ses variantes, - e m , - a m , - i a m , repr sentent donc pour le berbre le pronom fminin de l'a seconde personne du singulier suffixe. Cette - m berbre du fminin ne serait-elle pas - m , quon trouve dans cette forme archaque du pronom fminin de la seconde personne? Avant de Tpondre cette question, il faut examiner la faon dont lgyptien archaque et le berbre traitent les lments dont se compose le pronom de la seconde personne fminine. L gyptien a un thme s = t , qui, suivi de ^ ou, terminaison masculine, forme le pronom masculin suffixe, s = ^ > t o u , suivi de m , forme le pronom fminin suffixe t im [ i], t i m , . P our en dduire le pronom isol, il emploie trois procds au masculin, suffixion de , v ^ t o u [ i] t , t o u t , prfixioo de ***** n et suffixion J ^4 de ci t , ^ ^ n i t o u t , ce qui suppose une forme intermdiaire _ n i t o u , dont je crois avoir rencontr des exemples comme de n is o u pour la troisime personne du singulier masculin; os na encore relev propos du fminin que ht com binaison * = 3 ^ ^ t i m t , mais rien nempche que les autres combinaisons * n it im et * n it im it aient exist. Quoi quil en soit de ce dernier point, on peut affirmer que, dans ce systme archaque du pronom, le s = est la marque de la personne en gnral, les finales ^ ou et sont les indices du genre, les affixes et -wni, les lments qui transforment le pronom suffixe en un pronom isol dans ses emplois divers. En berbre, i lon considre dabord les pronoms isols de la seconde personne singulire, on constate quils sont : 1 pour le , k a , k a o u en tamachek*,
-m,
Grammaire comp
T , p. 22.
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c h etc h , c h e t c h i
Rir *,
k e tc h , k e tc h i,
en mzabite, , kemmi, en kabyle. La comparaison des dialectes porte croire que le tamachek a d possder au dbut une forme * k a k , * k a k i, analogue
chem, chemmi, c h e tc h , ch etc h i, c h e r ,
et o l second a t remplac par 1 *. De toute manire, nous sommes forcs dadmettre que le pronom isol de la seconde personne en berbre
1
au m a s c u l i n ,de la combinaison dun prfixe , , , av masculin suffixe dp la seconde personne, * k -f- AK = K~Al en tamachek, ch -f- itc h , e tc h = c h etc h , c h e tc h i en mzabite, ch + ek, ik = c h e r dans les dialectes dOuargla et de lOued Rir ; 2 au fminin, de la combinaison du mme prfixe , , , avec le pronom fminin suffixe de la seconde personne, + en tamachek, ch + em en mzabite et dans les dialectes dOuargla et de lOued Rir'. Rapprochant les .faits ainsi obtenus, on constate que llment k e - c h e - t c h e du berbre est llment - em dans la mme proportion que llment s=> de lgyptien est llment ^ ^ m , en dautres termes que, si k e - c h e - t c h e est un support commun aux deux genres et diffrenci par deux suffixes qui sont lun le pronom affixe masculin, lautre le pronom affixe fminin de la seconde personne du singulier, = est de mme un support commun aux deux genres et diffrenci par deux suffixes dont le second Jj^-M, ne se rencontrant qu'au fminin, doit tre un suffixe fminin. Lidentit
(sulte :
de son
m-m ,
dont nous ne trouvons plus actuellement la trace que dans ces deux form es.
Je compte montrer quil y a dans le trs vieil gyptien un .nombre relativement assez considrable dlments grammaticaux, qui se retrouvent dans les idiomes ber bres, et qui montrent des rapports entre les deux langues plus troits quon nest dis pos ladmettre jusqu prsent. L un des plus intressants, et que jtudierai en temps et lieu, est ce prfixe S==J^* * subsiste surtout dans des noms propres et dans un petit nombre de noms communs aux temps classiques.
W.
ax
ller
Mmoires de la Mission franaise, t. V III, p. 69, einem im allgemeinen sehr interessanten Text, wird
ln den koptischen Akten des Konzils von Ephesus, ed.
B o u r ia n t ,
1. B assb t, tude sur la Znatia du p. 19.
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le
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in der Bischofsliste erwhnt : Pabiskos, der Bischof von cegT. Dafr bietet, wie Bouriant anmerkte, die (mir nicht zugngliche) Konziliensammlung, von Mausi Apol lonos (scilicet-polis). Anscheinend ist diese Stelle seit 1892 von niemand bemerkt worden wie viele gyptologen lesen auch wohl Konzilienakten? Nachdem ich zu fllig darauf gestoen bin, scheint es mir angebracht, darauf hinzuweisen da wir liier eine auerordentlich wichtige Stelle haben, durch welche die vielumstrittene Umschreibung des alten Namens von Apollinopolis magna, Edfu, gesichert wird. ber die hieroglyphische Wiedergabe dieses Namens haben zuletzt E r m a n , ., X X IX , 1891, 63, und M a s p e r o , Etudes de Mythologie, II, 313 ( = II,
401) gehandelt. Erman hat die Hypothese aufgestellt, der ( * = bh) geschriebene Name enthalte eine graphische Umstellung und man solle lesen, abgeleitet von dem Wort dbh beten (so?)1 . Das war uerst ansprechend, N zeigt aber ccgT, da diese Theorie sich nicht besttigt. Niemand wird in cfcegT khne und sonst nirgends nachweisbare Lautvertauschungen von d und s anneh men; eine irrige Lesung der spteren Priester ist auch kaum mglich. W ir haben also den Stadtnamen S-beht d. h. jj <== ) Sitz von B. Die Stadt ist
nach dem Heiligtum benannt. Man darf nicht lesen Sitz des Gottes von Bhdt , wie frher vermutet wurde; das mte etwa * s -b e s b e h tit laute hier e fr lteres aor v h (lterb d h a t e *. )
f * 4 ? C-+Har-bhtt ( siehe BRUGSch, W . S., 1365, etc.) htte brigens schon lngst die richtige Lesung entscheiden sollen. Bei ihr lt sich ja keine kalligraphische Umstellung verteidigen, im Gegenteil ist ist bh unschn ausgedrckt. Vgl. dann noch die Hieroglyphengruppe M aspero, / . I. Demnach ist die Lesung bhdt (nach Maspero von Lepage-Renouf zuerst vorgeschlagen) nach jeder Seite hin gesichert. Von Bhdt lt sich natrlich keine Etymologie geben, aber das ist kein Unglck. Die schnen Etymologien so vieler Ortsnamen bei den gyptologen und schon bei den spteren Hierogrammaten haben ja oft keinen Wert*. Es ist noch eine Schwierigkeit d a : in der spteren Aussprache des alten Tempel- oder Stadtnamens fehlt eine Spur der Femininendung; sie mte sehr frh abgefallen sein. Aber zunchst ist es genug, da wir die sptere Aussprache haben.
Die demotische Schreibung
1. Soviel ich wei, ist diese Bedeutung in lterer Zeit nicht belegbar. Dbh heit im alten Reich nur
opfern . Erst im neuen Reich tritt die Bedeutung etwas erbitten auf, Deir el~Bahariy N a v il l b , 76;
D H L , II, 38; Chetiter certrag, Z. 5 (Siw Temples, 12, 31, ist unklar). In der alten Vulgrsprache muss also das W o r t opfern eine bergangsbedeutung wie einem mit Bittopfern nahen angenommen haben. Nebenbei bemerke ich, wir haben in diesem Wort eine merkwrdige gyptisch-semitische Vokabel db\i = sem. db{\. Die ltesten gyptischen Kullausdrcke sind berhaupt zu einem grossen Teil aus dem Semitischen ent lehnt. 2. Vgl. die von eT&<*>! Dieser Name knnte nubisch sein.
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douard
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De qui Thoutms III tait-il fils? Cette question, qui, il y a quelques annes, ne pouvait pas tre rsolue dfinitivement, me semble tranche par les dcouvertes rcentes, et en particulier par L inscription d (j (j Anna, trouve par M. Boussac et commente par M. Maspero. Thoutms III tait fils <Ie Thoutms II. Cependant quelques gyptologues hsitent encore admettre le renseignement si clair qui nous est forni par oette inscription. Dernirement, M. LiebleinV a propos une interpr tation de ce texte, daprs laquelle Thoutms III serait le fils de Thoutms Ier, comme le croyait Hincks, et comme, sa snite, lont cru Lepsius, E. de Roug et Mariette. Ce qui, pour M. Lieblein, est la preuve la plus concluante de l'exactitude de sa traduc tion, et de lancienne opinion, cest la statue dAnebni au British Musum, qui, formellement et sans quivoque, nous apprend que Thoutms III tait le frre de Hatschepsou . Le document capital dans cette question me semble tre l inscription dAnna1 , cest pourquoi je voudrais en reprendre l'analyse, car, en serrant le texte de prs, nous y trouvons l'explication de plusieurs des difficults que lon a vues dans la srie des vnements de cette poque, difficults qui se rsolvent delles-mmes si lon suit les rgles lmentaires de la grammaire, et si lon donne aux mots leur sens habituel et vrai*. Comme la fort bien fait ressortir M. Maspero*, linscription dAnna est dtaille, c'est la biographie dun homme qui a t en rapports constants avec le souverain et sa famille. On ne peut donc pas supposer quil fasse erreur quand il sagit de la parent de ceux qui ont t ses bienfaiteurs, et dont il se plait dcrire les bonts son gard. En outre, cette inscription nest pas un document officiel grav sur les murs dun temple; cest une biographie crite dans un tombeau. Il est clair quun document de cette nature a une tout autre valeur, et nous inspire plus de confiance que la ddicace dune statue, o il fallait tre bref et o lon ne pouvait entrer dans les dtails. M. Lieblein fait remarquer que le seul roi nomm est Thoutms II, et que les autres ne sont indiqus que par des indices plus ou moins certains. M. Lieblein me parat navoir vu linscription que dans la publication du Recueil. Le fac-simil publi par M. Boussac nous montre ce quil restait de linscription lorsquelle a t dcouverte. Les lignes retrouves ne commencent quau second tiers de la stle, et, pour les cinq premires, il en manque plus de la moiti. Les noms des rois ont disparu avec le texte; en parti
1. Proceedings, vol. X X , p. 93. 2. Recueil de Traoaua,t. XII, p. 106; Mission arch, au Caire, vol. X V III. S. Par exemple, si lon se rappelle que le mot 4. Proceedings, vol. X IV , p. 170 et suiv.
R E C U E IL , X X I . N O U V . S R ., V .
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culier, je crois que le nom de Thoutms Ier devait tre la fin de la ligne 5. Malheu reusement, aujourdhui, la perte est encore plus complte. Jai voulu, l'hiver pass, collationner nouveau cette inscription prcieuse; il ne reste plus que quelques signes de la dernire ligne; elle est entirement dtruite. Anna, comme son contemporain Aahms1 D Jj> vcut sous plusieurs rgnes; mais il mourut avant Aahms, puisque celui-ci vit Thoutms III demeurer seul sur le trne, tandis quAnna ne nous parle que de la rgence de Hatschepsou. Les premires lignes conserves dcrivaient ce que fut sa vie sous Amnophis Ier. Il fit des portes de bronze dune seule pice*, dont la couleur tait de vermeil , ctaient vi demment des portes de bronze dor. Sous le mme roi, Anna arriva tre cest-dire quelque chose comme ingnieur ou architecte; car, nous dit-il, tous les mtiers et toutes les charges obissaient mes ordres . A la fin de sa vie, il sera (1.19) c'est--dire lingnieur ou larchitecte par excellence, comme son collgue Senmut* qui devint aussi jj^j < i larchitecte en chef prpos tous les travaux du palais, dirigeant tous les mtiers . La mort dAmnophis I er nous est raconte en ces termes : Sa Majest passa sa vie en annes heureuses. Paraissant au ciel, il sunit au disque solaire et rejoignit celui dont il tait issu (1. 4). Paratre au ciel, sunir au disque solaire ou aux dieux sont des expressions bien connues pour parler de la mort dun roi ou dun Apis*. Je lis, la fin de la phrase 1 1 | j celui dont il tait issu* , cest--dire son pre; par analogie avec ce qui nous est dit de Thoutms III, ^JJ L (< rejoignant son pre* . D'aprs le fac-simil, il manque plus dune demi-ligne (1. 4) avant les mots etc., le dieu bon qui frappe les Nubiens , etc. On clbre la vaillance du roi, et l'on parle dabord de ce quil assujettit les Nubiens. Il me semble que.nous devons reconnatre le nom de ffih^ J ^ans *e S s*8 n es indistincts la fin de la ligne. Ce qui est dit ici en abrg correspond bien ce que nous apprend la stle de Tombos7; en particulier, lorsquon parle de la soumission des Hrouscha, qui apportent leurs tributs au roi. A en juger par le fac-simil, il parat probable que le cartouche du roi, lequel, comme ladmet aussi M. Lieblein, ne pouvait tre que celui de Thoutms Ier, devait se trouver la fin de la ligne 5. Anna nous entretient dabord des faveurs quil reut de ce prince, puis des grandes constructions auxquelles il collabora. Je passe rapidement sur cette partie de linscription qui prsente plusieurs points obscurs, et qui ne touche pas la question qui nous occupe. Je me bornerai relever deux dtails, quoiquils soient en dehors de notre sujet. Parlant
2.
portes de bronze d'un seul bloc doivent tre des portes de bronze massif. 3. B e n s o n and G o u r l a y , The Temple of Mut , p. 303, 1 . 17. 4. M a r i e t t e , Renseignement sur les Apis , 9. 5. Sur cf. Recueil, t. XX, p. 32.
i i
Si le dterminatif est reproduit exactement, il semble que ce mot soit une variante de 1 1
. Des
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dune grande chambre ddie Amon, Anna nous dit : ^ ^ f 1 T I ^ ;KH | V ^ 1(( ^ grande porte est en bronze oriental, la figure de Min qui est essuS est faite en or. II-sagit videmment dune figure du dieu dun relief trs faible, qui est cloue sur le bronze de la porte, ou mme qui est incruste dans le mtal. Ce genre de figure se nomme ^ ^ >lombre, la silhouette du dieu. L une des constructions les plus importantes de Thoutms Ier fut ses oblisques, dont un seul est encore en place. Anna nous donne les dimensions du navire quil con struisit pour les transporter. Il avait 120 coudes de longueur et 40 de largeur, ainsi la largeur tait un tiers de la longueur. Si nous comparons ces proportions celles du chaland que construisit Una* pour transporter une grande table doffrandes en albtre du genre de celle dAbousir c= = 3 ^ , nous voyons que ce dernier avait 60 coudes de longueur et 30 de lar^e. La largeur tait donc la moiti de la longueur; aussi ce chaland sappelle-t-il ^|1 : le large . Dans les lignes qui suivent (11 1), Anna nous parle encore longuement soit de
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plus loin quAnna, parlant de la reine, nous dit J ^ q r p S p ^ . A a h m s nousditaussi": b\ \ veut dire non seulement la faveur dans le sens abstrait, mais aussi les faveurs, les avan tages matriels qui en sont le rsultat. Ces faveurs peuvent tre augmentes, redoubles, et lon peut tre j ^ | () dun souverain*. Il en est de mme de ^ j j, qui ne veut pas seulement dire lamour, laffection, mais les privilges et les prrogatives qui rsultent de laffection du roi. Je traduis donc ces lignes de cette manire : Je fus prpos tous les travaux, les faveurs dont jtais lobjet taient bien tablies dans le palais, et mes privilges auprs des officiers de la cour. Sa Majest me pourvut abondamment de serfs, et mon pain venait du magasin du palais royal tous les jours. Voil donc la vie quAnna menait sous Thoutms Ier, 1 roi dont il va nous raconter la mort. M. Lieblein traduit ainsi : Le roi (Thoutms Ier) sort au ciel aprs avoir vcu ses annes dans la joie du cur, ayant lpervier, le roi Thoutms II, dans son nid; lgypte tait son royaume et la terre Rouge son empire. Ici, je suis oblig de me sparer de mon savant confrre et de proposer pour ces mots une traduction assez diffrente :
1. Zeitschrift, 1882, p. 24. 2. L e p s i u s , Denkm., III, 43, a. 3. M o r b t , Recueil, t. X V II, p. 91. 4. L e p s iu s , Denkm., III, 47, c.
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Je ferai remarquer dabord quil y a, entre les mots et un espace assez grand qui pouvait contenir deux ou trois mots, que nous ne pouvons remplacer que par conjecture. Je croirais volontiers quon y voyait que Thoutms II tait le fils de Thoutms Ier. Quant aux mots Jj(| , ils ne sont point rattachs ce qui prcde par une prposition ou par un verbe; ils sont l sous une forme absolue et ind pendante. Nous trouvons quelque chose danalogue dans linscription dAmenemhat, qui nous parle de la mort de Thoutms I I I 1 , f) Brugsch a expliqu cette expression dabord comme voulant dire au coucher du soleil*. Cette interprtation qui nous parait encore parfaitement exacte pour les exemples quil cite, Brugsch la retire plus tard*, pour donner lexpression un sens astronomique. Il me semble que la seconde interprtation ne dtruit pas la premire. Quoi quil en soit, il est certain que l'expression est une indication de temps, du moment o Thoutms III quitta la vie. Il sleva au ciel le soir, si lon adopte la premire expli cation, un certain jour du calendrier correspondant une phase solaire si lon adopte la seconde. Je crois que ces mots J j j | ont un sens tout semblable : il acheva ses annes avec joie, lpervier dans son nid, veut dire : le jour ou la nuit de l'pervier dans son nid. L explication de M. Lieblen que Thoutms II tait en bas ge la mort de son pre et que cest lui qui est appel : lpervier dans le nid me parait en contradiction avec le fait que nous avons une stle de la premire anne de Thoutms II*, qui raconte les campagnes quil fit pour soumettre les rebelles dthiopie. On ne peut gure admettre qu'alors il ft encore un enfant dun ge tout fait tendre. Dans la riche collection de textes astronomiques ou relatifs au calendrier que nous a laisse Brugsch, nous trouvons plusieurs exemples de cette date* : v 1 j j ^ o Jh n , la nuit de lenfant dans son nid ou dans son berceau, ou mme l 'Jj, etc., le jour (la date) de la nuit de lenfant dans son nid. Il s'agit alors du lever de Sothis. Ailleurs*, nous v6yons que ^ u j^) V?? est le nom du quatrime ou du cinquime jour pagomne, suivant les textes. Comme le fait remarquer Brugsch*, cet enfant cest Horus, et lorsquil est dans son nid, cest--dire dans les marais de Buto, il est reprsent sous la forme d'un pervier. Nous pouvons donc, sans hsitation, prendre lexpression Jj (j (( l'pervier dans son nid , comme lquivalent de celle de lenfant dans son nid , ou, en tous cas, comme quelque chose de tout fait analogue. De mme aussi qu propos de Thoutms III, lexpression U ^ introduite sans aucune prposition sans rien qui indique quil sagit dun jour ou dune heure, de mme aussi, dans ce cas, le jour est marqu par son nom sans rien qui montre
1. 2. 3. 4. 5. 6.
Zeitschrift, 1873, p. 7, 1 . 37. Zeitschrift, 1874, p. 133 et suiv. Thesaurus, p. 434 et suiv. L e p s i u s , D e n k m 111, 16, c ; S e t h e , Untersuchungen, p. 81; Thesaurus, p. 96 et suiv. I b i d p. 468 et 481.
de
M organ,
Catalogue,
I,
p. 3.
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que cest une date. Je traduis donc : Quand le roi se coucha comme vivant (quand, comme le soleil, il eut son coucher); paraissant au ciel, il termina ses annes dans le bonheur (le jour ou la nuit) de lpervier dans son nid. . . , le roi Thoutms II rgna sur lgypte et fut matre du pays Rouge. Il prit possession du pays en dominateur. Dans cette dernire phrase, il n'y a que des nuances qui me sparent de M . Lieblein. En revanche, je comprends assez diffremment la suite. Voici la traduction de M. Lieblein : Je remplissais le cur du roi en toutes ses places; il a fait plus pour moi que pour les nobles dautrefois; f atteignis lge des jtais dans la faveur de jSa Majest sur le trne de R. Je mettais sur la table doffrandes du roi une plni tude de pains, etc. M. Lieblein ajoute : Dans toute cette partie..., il sagit pro bablement de Thoutms Ier. Ce qui me porte le croire, cest la mention dune offrande qui ne peut bien tre autre chose que loffrande funraire apporte par Anna aprs la mort de Thoutms Ier. .. Aprs avoir dit que Thoutms Ier tait mort et quil avait laiss un jeune fils comme successeur, Anna ajoute quelques remarques sur le roi dcd; il mentionne les faveurs dont il avait joui sous le roi, et raconte quil avait eu soin de loffrande funraire de Thoutms 1 er. En ce qui me concerne, je ne puis comprendre pourquoi tout ce quAnna nous dit dans les phrases traduites par M. Lieblein ne se rapporte pas Thoutms II, puisque immdiatement auparavant on nous a dit quil tait mont sur le trne, et quil avait pris possession du pays. Thoutms II ntait pas un enfant, nous lavons vu. Rien de plus naturel que dentendre Anna nous dire que, loin de plir sous le nouveau souve rain, son toile avait brill dun clat encore plus vif. Il a toujours mont en grade. Je ne saurais admettre que tout ce morceau ne soit que la continuation de ce qui est dit de Thoutms Ier, dont on nous a dcrit la mort. Rien absolument dans le texte ne nous indique quAnna revienne en arrire Thoutms Ier, oubliant quil nous a racont que Thoutms Ier tait mort et que Thoutms II lui avait succd. Je traduis aussi dune manire assez diffrente ce que M. Lieblein considre comme tant une offrande funraire Thoutms Ier. Le verbe J ^ que M . Lieb lein rend par : je mettais une plnitude d e ..., est une forme passive1 , par consquent exprime un acte dont Anna a t lobjet, et non lauteur. Cela donne la phrase un sens tout autre. Voici comment je crois quelle doit tre interprte : Jtais le favori du roi dans toutes ses rsidences*. Plus grand a t ce quil a fait pour moi, que (ce quavaient fait) ses prdcesseurs. J'ai atteint lge des , tant lobjet des faveurs du roi tous les jours*. Jtais pourvu abondamment, sur la table du roi, de pains, ceux qui taient consacrs au roi, et aussi de boisson, de viande et de graisse, de lgumes et de fruits divers, de miel, de pte, de vin et dhuile. On soignait ma sant et ma vie daprs ce quavait dit Sa Majest Elle-mme, cause de lamour quElle me portait.
1* 2.
Erman,
Neugyptische Grammatik , 165. , le favori du roi, devait laccompagner partout, faisait partie
de sa suite immdiate.
3 - ,eu k !
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Je ne trouve rien dans tout ce texte qui ne puisse se rapporter Thoutms II. Le rcit continue dune manire absolument rgulire et uniforme. Quand Thoutms II fut mont sur le trne, non seulement il ne tourna pas le dos Anna, mais, au contraire, la faveur de celui-ci ne fit que grandir. Le roi fit pour lui plus que ses prdcesseurs, et voici en quoi. Tandis que, sous Thoutms Ier, le pain dAnna lui avait t fourni par les magasins du palais, sous Thoutms II, il fut nourri la table mme du roi, et il par ticipa tout ce quon y mettait de meilleur et de plus recherch. Je le rpte, je ne trouve dans ce morceau que la suite dun rcit qui se droule sous une forme trs simple. Aprs avoir mentionn successivement lavnement de chaque roi, Anna nous dcrit ce que fut sa vie, et comment, sous chacun deux, sa prosprit ne fit quaugmenter. Pourquoi le narrateur reviendrait-il en arrire, comme le veut M. Lieblein? Cest ce que je ne saurais mexpliquer. De l, Anna nous raeonte la mort de Thoutms II, et nous passons au rgne soi-
L -E. % ** - P .W i^ n t M .i.1 , il jo ig n it . . . dieux; son fils, se tenant sa place comme roi du pays, rgna sur le trne de celui qui lavait engendr; sa sur, la divine pouse Hatschepsou, fut matresse du pays1 . Voil donc de nouveau la mention de la mort d'un roi. Il saute aux yeux que ce ne peut tre que Thoutms II, le dernier dont il ait t question. On nous a dj racont (l. 14) la mort de Thoutms Ier, pourquoi nous le rpter, comme le voudrait M. Lieblein, et ne pas parler de celle de Thoutms II, surtout au moment o Anna vient de nous dcrire tout ce que Thoutms II a fait pour lui? Cest bien ce mme L i a qui avait ordonn quon prit grand soin dAnna, qui, paraissant au ciel, se joint aux dieux; et le narrateur continue en nous disant ce qui, le roi mort, arrive sa famille, son fils dabord et sa sur . La construction de la phrase indique suffisam ment que, dans ces deux mots, le pronom doit se rapporter la mme personne, /W W W au sujet de ^ , Thoutms II : le fils de Thoutms II, et la sur de Thoutms II. Vouloir, dans lexpression , rapporter au mot et traduire la sur du Jils de Thoutms II , cest donner Thoutms II pour pre Hatschepsou. Or, sil y a dans cette descendance un fait bien tabli, cest que Hatschepsou est fille de Thoutms h* et non de Thoutms II. Et, comme nous savons dautre part que Thoutms II est fils de Thoutms Ier, cette qualification de sur de Thoutms II, qui est donne la reine, na rien que de parfaitement correct*. On le voit, en suivant les rgles lmentaires de la grammaire et en donnant aux mots leur signification habituelle, on arrive des expli cations trs simples et qui rsolvent ce quon nomme les difficults de la question de la succession des Thoutms, la phrase suivante le montrera encore mieux. B d . : , son fils se tenant sa place . Cette expression a un sens par faitement dfini, qui ressort des exemples suivants. Dans les titres du roi Ptolme
1. Litt. : fut agissant en possesseur, en matre du pays. 2. Ceci nexclut nullement lide que, suivant la coutume gyptienne, Hatschepsou ait t la femme de son demi-frre, Thoutms II; bien, au contraire, c'est une confirmation de la rgle.
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piphane, se trouvent ces mots : | Q L inscription de Rosette les traduit par T O tp aX ad vxo xr,v paciXeiav uap to u irarp^1 . Ainsi, paratre la place de quivaut au grec itapaXanaveiv, qui semploie souvent dans le sens de recevoir par hritage et qui, dans la mme inscription de Rosette, traduit aussi cette expression : tre la place de son pre, cest donc non seulement lui suc cder dans lordre du temps, cest recueillir sa succession, hriter de ses droits. Si nous consultons des textes plus anciens, nous trouvons la mme signification, par exemple, dans cette phrase tire des annales de Thoutms IIP , o il est dit que le roi amena en gypte, comme otages, les enfants et les frres des chefs vaincus, et o le narrateur ajoute :
M C tii-l . I S + C
Si l'un quelconque de ces chefs mourait, aussitt Sa Majest accordait que son enfant lui succdt, entrt en possession de son hritage. Ailleurs encore, lorsquon clbre les mrites de Thoutms III*, l'organisateur de l'administration, qui a bien tabli toutes les charges , il est dit : n t^ ^ T T ? I f j k - i l n S r " i T ? (( ^ es enfants des nobles hritent de leurs pres. Par consquent, je traduirais ta . phrase de linscsiption dAnna en ces mots : Son fils, hritant de ses droits, ou recueillant sa succession comme roi du pays, sassit sur le trne de celui qui lavait engendr*. Le sens de lexpression jette un j ur curieux sur lintronisation de Hatschepsou par son pre. A entendre la princesse elle-mme, il sagit moins dune association avec Thoutms Ier que dune sorte dabdication en faveur de sa fille. Si YeU* ^ re recueiM*r ses droits hrditaires, -T cap aX ap ^ d veiv, ^ jj o voudra dire les transmettre, n apa& S ovcu . C'est ce que Thoutms 1 er semble dire sa fille, dans une phrase o malheureusement il manque plusieurs signes* : Dit par Sa Majest devant eux : Je lui transmets mes droits, autrement dit, je la dclare mon hritire. Cette dclaration solennelle avait t prcde dun acte symbolique; la reine sest mise la place du roi lui-mm* . Cela concorde bien avec ce que nous voyons plus tard. Du vivant de Thoutms Ier, lorsque pre et fille rgnent ensemble, cest la fille qui a le pas sur le pre; Thoutms Ier passe au second rang7 , et, dans la niche o ils paraissent tous deux en pendant, chacun avec sa mre, cest la reine seule qui se voit sur la reprsen tation du fond, la plus importante. Ptolme piphane, lorsquil apparut la place de son pre, lorsquil entra en pos session de ses droits hrditaires, ntait encore quun enfant. En tait-il de mme pour le fils de Thoutms II, pour Thoutms III? Je serais tent de le croire. Il me semble
1. Letronae insiste sur ce que la rptition frquente et presque inutile de ces mots 7:apaXa6<5vTO<; t t 4v {ajiXetav dans les inscriptions ptoimaques, veut dire que le roi succda immdiatement son pre. Cette interprtation sappliquerait fort bien dans ce cas-ci. 2. V on B iss in g , Stadty Tafel X X V III, 8.
3. Lepsius, Denkm ., III, 39, 6.
engendr, Thoutms 1 1 1 et Ramss III nous enseignent qu'ils ne tenaient leurs droits que de leurs pres. 5. Deir el-Bahari%III, pl. 61,1. 12. 6. Deir eUBahariy III, pl. 60, 1 . 10. 7. Deir el-Bahari, I, pl. 9.
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que Thoutms III nous lapprend dans cette phrase o, il nous raconte son enfance1 , Jb* |^ ^ sagit probablement dAmon : Je suis son fils, il mordonna dtre sur son trne quand jtais encore en bas ge (litt. : un oiseau dans son nid). Et puis Anna, parlant de Thoutms III, ne lui donne ni nom ni titre; il est simplement le fils du roi, qui rgne en droit, sinon en fait. Si Thoutms III tait un enfant la mort de son pre, cela explique dautant mieux la con duite de sa tante quon ne peut gure appeler autrement quune usurpation, comme nous allons le voir.
Anna appelle la reine ^ . Il ne la reconnat pas comme occupant lgitimement le trne qui appartient Thoutms III. Malgr les faveurs quelle lui accorde, elle n'est pas pour lui, comme pour Senmut*, Elle nest que lpouse divine
Hatschepsou , et cependant il lappelle ( p Sa Majest, sans doute parce quelle avait t reine du temps de Thoutms II, dont elle tait la femme. Il est dit de Hatschepsou qu'elle agit comme possdant le pays , cest--dire en matre absolu, le royaume (litt. : les deux pays), suivant sa volont, lui tait asservi; lgypte courbait la tte devant le bienheureux rejeton du dieu, issu de ses entrailles . Cest une inscription de Dir el-Bahari, qui nous donne le sens de ces derniers mots*. Il sagit dune qualification donne la reine par Amon, de qui elle se dit la fille. A loccasion de la fondation de la salle que jai appele North Western hall of offerings . le dieu lui dit : Viens en paix, ma fille, etc., mon image vivante sur la erre. rejeton bienheureux, isau de mes entrailles, que j ai cr moi-mme de ma substance divine . Jai traduit dabord | ^ | o par first , mais je crois quil faut considrer ce mot comme une forme adjective la place de Cela me parait ressortir de cette phrase* :
^ \ \ T flf (( (^ eu kn dAmon, sorti de lui (litt. : de son intrieur ) pour possder le royaume . Il est possible quune collation nouvelle du texte gyptien et apport quelques modifications de dtail ma traduction ; mais le sens gnral est clair, et il nest pas ncessaire daller plus loin pour comprendre ce qui nous est dit de la conduite de la reine. On voit quelle se considre comme le matre absolu de lgypte, et quelle dis
pose du royaume son gr. Cest elle qui fut le roi de fait et qui exera un pouvoir autocratique. La suite de linscription stend encore l-dessus.
1. M a r i e t t ,
Karnak , pl. X V I, 49; d e R o u g ,Inscriptions, pl. C LX X IV, 1. Je cite daprs E. de Roug. 2. L e p s i 8, Denkrn., III, 25; B e n s o n et G o u r l a y , p. 299 etsuiv. 3. Deir cUBahari, 1, pl. 19, p. 13. 4. L b p s i u s , Denkm ., III, 251, e.
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Si maintenant nous rapprochons les phrases qui parlent de la reine de celles qui se rapportent au fils de Thoutms II, on voit quil y a opposition entre les ides, aussi bien qu'entre les personnes. Dun ct, le fils de Thoutms II a hrit de ses droits et est assis sur le trne. De lautre, la sur de Thoutms II est le matre du pays. Cette anti thse serait exprime dans nos langues par lune ou lautre de ces conjonctions qui, pour la plupart, nexistent pas en gyptien, et qui sont remplaces le plus souvent par ce quon a appel, propos dautres langues, larrangement paratactique des phrases. Si donc nous voulons rendre d'une manire complte lide de lauteur gyptien, nous ajouterons des conjonctions, et nous traduirons : , ou bien , son fils, hritant de ses droits. . . , sassit sur le trne de celui qui lavait engendr, sa sur agit comme possdant le pays, ou mme : Son fils, hritant de ses droits..., sassit..., mais sa sur, etc., ou quelque chose danalogue. Je reprends tout le morceau partir de la ligne 14 : Je fus prpos tous les tra vaux; les faveurs dont jtais lobjet taient reconnues dans le palais, et mes privilges auprs des officiers de la cour. Sa Majest me pourvut abondamment de serfs, et mon pain venait du magasin royal tous les jours. Quand, au soir de sa vie, le roi, paraissant au ciel, acheva ses annes dans le bonheur (la nuit de) lpervier dans son n id ..., le roi Thoutms II rgna sur lgypte et fut prince du pays Rouge. Il prit possession du pays en dominateur. Alors, j tais le favori du roi en tous lieux. Il fit pour moi plus que ses prdcesseurs, j atteignis l'ge (la dignit) des intimes, tant dans la faveur de Sa Majest tous les jours. Je fus pourvu abondamment, la table du roi, de pains, de ceux mmes qui taient consacrs au roi, et aussi de boisson, de viande, de graisse, de lgumes, de fruits divers, de miel, de gteaux, de vin et dhuile. On soccupait de ma sant et de ma vie daprs l'ordre du roi lui-mme, cause de lamour qu'il hie portait. Lorsque, paraissant au ciel, il rejoignit les dieux, quand mme son fiU, hritant de ses droits comme roi du pays, rgna sur le trne de celui qui lavait ehgendr, sa sur, la divine pouse Hatschepsou, agit en matre du pays, le royaume fut assujetti sa volont ; lgypte courba la tte devant ce rejeton bienheureux du dieu, issu de ses entrailles, depuis la province du Sud, et la borne mridionale, jusquaux extrmits du pays du Nord. Profrant de sages paroles, sa volont fit rgner la paix dans le pays, ds quelle se fit entendre*. Sa Majest me prit gr et maima, car elle reconnut mes mrites dans le palais ; elle menrichit de biens, etc. De mme que Thoutms II, Hatschepsou continua traiter Anna en vieux serviteur, quon soigne et auquel on ne demande plus gure de travail. Ainsi, cette biographie, qui nest pas un document officiel et qui nous inspire dautant mieux confiance quelle est crite dans un tombeau, nous apporte un rensei gnement dune clart qui ne laisse rien dsirer, cest qu Thoutms II succda son Jils, lequel, quoique hritier lgitime, ne rgna que de nom. Anna ne nous donne ni son nom [ o r - g -. ni aucun de ses titres. Ici, M. Lieblein va mopposer la statue
1. Peut-tre mme hritant immdiatement, suivant ride de Letronne. 2. Pour cette dernire phrase, ma traduction ne prtend pas donner autre chose que le sens gnral.
R E C U E IL , X X I. N O U V . S R ., V .
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dAnebni, o Thoutms III est appel de Hatschepsou. ce qu'on traduit dordinaire par frre. A cela, je rpondrai qu mon sens, cest une erreur que de limiter la signifi cation de |wam au sens propre du mot frre. En gypte, un frre c'est un parent en ligne collatrale, souvent mme pas trs rapproch. Combien de fois nai-je pas entendu un fellah appeler frre quelquun qui ntait que son neveu ou son cousin germain ! J'ai cit ailleurs le cas d'Abraham, qui, parlant de Lot, l'appelle son frre roC. Il 3 n est de mme de Bthuel, qui est appel frre dAbraham quoiquil ne ft que son n jveu*. Laban, qui ntait que cousin de Jacob, lappelle galement frre. En gyptien, de mme quen hbreu, il ny a pas de mot pour indiquer cette parent, fils du frre neveu du ct paternel*. Et mme quon me cite des exemples de la priphrase ^ qui, dfaut de mot pour neveu du ct paternel, devrait exprimer ce degr de parent.
A / W V S A
A / W W V
Peut-tre pourrait-on la rencontrer dans une table gnalogique, ou dans un de mment lgal qui exige une grande rigueur dans les termes; mais je doute fort quelle se trouve dans le style courant, et surtout dans une ddicace de statue qui, par sa nature mme, devait tre brve. Cest que, de mme que peut exprimer divers degrs de parent en ligne directe, tels que petit-fils ou descendant, ^ peut indiquer divers degrs en ligne collatrale. Dailleurs, supposer que les deux textes, celui d'Anna et celui dAnebni, fussent en dsaccord, ce que je conteste formellement, il me semble que celui qui doit faire loi, cest la biographie dAnn. Le favori des rois, qui faisait partie de leur suite immdiate, et qui nous raconte sa vie en dtail, navait aucune raison, en parlant des souverains quil avait servis, dindiquer leurs parents autrement quelles n'avaient t rellement. Quoique Thoutms III ft sur le trne, Anna nous apprend que le roi de fait fut la sur de Thoutms II, Hatschepsou, la tante de Thoutms III. Cette princesse usurpa le pouvoir son profit, et le temple de Dir el-Bahari, aussi bien que ses autres construc tions, nous montre quel fut le caractre de cette usurpation. La reine voulut toute force se faire passer pour le roi lgitime; elle prit tous les titres qu'aurait eus un roi, et elle se fit toujours reprsenter sous lapparence dun homme. Mme sous ce dguise ment, elle ne russit pas faire taire compltement lopposition que ses sujets prou vaient ce quune femme occupt le trne; car, Dir el-Bahari, elle prend presque toujours avec elle le roi lgitime, lhritier du trne, Thoutms III; mais elle le met toujours la seconde place. Telle reprsentation de Dir el-Bahari est le meilleur com mentaire de linscription dAnna : au second rang, le fils de Thoutms II, Thoutms III, avec ses titres royaux; au premier, la reine, qui a le pouvoir en main, et qui veut faire croire quelle est un homme. Anna ne vit pas Thoutms III rgner seul, il mourut pendant la rgence de Hatschepsou.
1. Voyez en particulier Gense, xiv, 14 et 16, o, quoique les Septante (d. Tischendorf) lisent 8eX<pi8o5, le copte traduit neqcoit. 2. Gense, xxiv, 48. 3. M. Piehl vient de proposer le sens de neveu du ct maternel pour le mot 1 1 ( Sphin,
III, p. 1). Je crois que le texte sur lequel sappuie M. Piehl est susceptible dune interprtation un peu diffrente.
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Comparons maintenant cette biographie celle dAahms1; laccord entre les deux documents est remarquable. Lui aussi ne reconnat pas Hatschepsou comme quoi qu'il ait eu se louer de sa bont. Il a fourni une longue carrire, dans laquelle il a t le fidle serviteur de toute une srie de princes dont il nous donne le catalogue : Aahms, Am^ophis Ier, Thoutms Ier, Thoutms II, |(j(j <_ >'^ ^ ^ jus qu 03 bon dieu, le roi Thoutms III , qui est vivant au moment o le dfunt est cens parler. Non seulement Thoutms III est vivant, mais il est en possession du pouvoir et lexerce seul, sans le partager avec personne; car Hatschepsou est morte, ainsi que sa fille Raneferou, de lducation de laquelle Aahms avait t charg. Pour lui, pas plus que pour Anna, Hatschepsou na t un roi lgitime. Il ne lui reconnat pas le droit de porter le titre de 1 ^ . elle nest que ou Il na donc C l I I aucune raison de lui donner une place dans la srie des rois. Aahms pense comme plus tard les souverains de la X IX e dynastie, qui ont banni Hatschepsou de leurs listes, parce quils nadmettaient pas quune femme occupt le trne*, et qui remplaceront sur les monuments son nom par celui de Thoutms II, le pre de Thoutms III, faisant croire ainsi une association de pre et fils*. Remarquons, en terminant, la diffrence quil y a dans la manire dont les deux officiers parlent de Thoutms III. Pour Anna, qui meurt sous la rgence de Hatschepsou, Thoutms III nest que le fils du roi qui sassied sur le trne, mais qui na pas le pou voir. Pour Aahms, qui vit encore aprs la mort de Hatschepsou, Thoutms III est bien le roi, en possession de tous ses titres. Cela me confirme dans lopinion que jai mise ailleurs, et dans laquelle je me retrouve daccord avec M . Lieblein, cest que Thoutms III ne compte les annes de son rgne qu partir du moment o il est seul, et o la reine a disparu. Le seul document qui peut faire penser que Thoutms III comprenait dans le chiffre dannes de son rgne celles quil avait passes sous la tutelle de sa tante, cest la stle dOuadi-Maghara*. Mais, sans parler du fait que la date et le nom de Thoutms III sont crits contresens lun de lautre, Thoutms III nest appel l que ^ ^ . Or, je ne crois pas quavant les poques troubles de la XXI et de la XXII dynastie, lorsque la distinction entre le roi et le grand-prtre ou le gnral usurpateur est mal tranche, on trouve une date dans laquelle le roi ne porte pas son titre de En outre, ce qui nous est dit de lan X V de Thoutms III, dans la grande inscription de
1. L e p s iu s , Denkm., III, 43, a. 2. M. Sethe (ZeUschrift, X X X V I, p. 38) conteste ce fait et sappuie de l'exemple de la reine Skemiophris : c Die in deu Knigslisten der XlXten Dynastie, ohne jedes Bedenken aufgefiihrt wird. Les listes de la XIX* dynastie sont au nombre de trois : deux d'Abvdos et une de Saqqarab. Les deux listes d'Abydos appar tiennent un monument royal; aucune (Pelles ne mentionne la reine Skemiophris de la XII dynastie. Quant la liste de Saqqarah, qui tait dans la tombe dun particulier, on y retrouve le nom de Skemiophris, con dition de corriger le trente-quatrime nom. Admettant cette correction, qui cependaut peut se discuter, et s'expliquer autrement que ne la fait Mariette, il n'en est pas moins vrai que le nom de la reine est absent dans les documents officiels de Sti I*r et de Ramss II. A ma connaissance, les seules listes o se voie le nom de cette reine, correctement crit, sont le Papyrus de Turin et la liste de Karnak, qui date de Thoutms III; encore, daus ces deux documents, la reine est-elle cite ou reprsente comme un homme. 3. Au sujet de ces restaurations dues la XIX dynastie, voir mon article dans un prochaiu numro de la ZeUschrift : Un dernier mot sur la succession des Thoutms. 4. L e p s iu s , Denkm., III, 28, 2.
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Karnak, saccorde mal avec ce quaurait t sa position, si Hatschepsou avait encore t vivante ce moment. Je suis toujours plus port croire que, suivant la tradition des souverains de la X V IIIe dynastie, Thoutms III commena son rgne par une expdition en Nubie. Cest alors quil soumit ces peuples et ces localits dont il nous a laiss la liste, et dont les annales ne parlent pas ; car ce qui nous en a t conserv ne commence quavec les campagnes du roi en Palestine et en Syrie.
douard
a v il l e
I
(Avec trois planches)
Les ncropoles gyptiennes de lpoque quon a appele prhistorique, ou pr-mnite, cest--dire antrieure Mns, le premier roi de lhistoire, ou dernirement thinite, cest-dire contemporaine des deux ou trois premires dynasties, sont trs riches en vases de diverses formes; mais elles nont livr jusquici qu'un petit nombre de figures humaines. M. Petrie en a dcouvert quelques-unes dans la ncropole de Nagada1 . M. de Morgan en cite une provenant de Gebel el-Tarif *. Dernirement, le Muse de Berlin en a acquis plusieurs, dont la provenance est incertaine*. Mais si la figurine humaine est plus rare que les reprsentations danimaux, ces exemples nous prouvent quil en a exist, et il est bien possible quil sen trouve, dans les muses, qui nont pas t reconnues et classes la place qui leur appartient. Cest que, jusqu il y a peu dannes, on ne se doutait pas de lexistence de ces ncropoles, des richesses archologiques quelles renferment, et de la phase quelles marquent dans le dveloppement de la civilisation gyptienne. Cest ce qui me parait le cas pour deux figurines qui se trouvent dans la collection Dmtrio Athnes. Je crois quil faut les rattacher lpoque thinite, ainsi quune autre que j ai acquise chez un marchand dantiquits Louxor, qui est maintenant au Muse archologique de Genve et dont je parlerai en premier lieu. (Pl. I.) Louxor est devenu maintenant lun des principaux centres o les fellahs apportent les antiquits provenant des ncropoles telles que Nagada, El-Khezam, Gebelein et autres, quils pillent et saccagent leur aise. Aussi est-il bien possible que cette figurine ait t dcouverte dans une tombe Nagada, comme on me la affirm, mais on sait quil ne faut faire aucun fond sur les renseignements fournis par les marchands arabes.
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La vue de cette figurine na pas laiss que de me causer un certain embarras; elle est si diffrente de ce que nous connaissions jusquici en fait de figurines gyptiennes archaques, que jai eu quelques doutes soit sur sa provenance, soit sur son authenticit. Sur ce dernier point, mes doutes se sont dissips, quand jai pu comparer la nature de la terre cuite dont elle est faite et le style de lornementation, avec dautres objets de lpoque thinite dposs au Muse de Gizh; et je suis heureux de pouvoir mappuyer, cet gard, sur le jugement de M. Quibell, lun des explorateurs les plus expriments de ces ncropoles archaques. Cette figurine est faite de la mme terre noire, lisse, assez grossire, que des vases trouvs Toukh, Nagada, Abydos, El-Amrah1 et ailleurs. L ornementation qui se compose de lignes droites ou en zigzag et de pointill, est grave la pointe et remplie d'une pte blanche. M. Petrie nous apprend que cette poterie est rare dans les tombes quil a fouilles*, et il fait remarquer quelle ressemble ce quon trouve plus tard sous la X IIe dynastie, dans le Delta Khataanh*, o jen ai dcouvert les premiers chantillons, et Kahun*. Ce genre de cramique, ajoute encore M. Petrie, a t trouv aussi Chypre, en Espagne, en Bosnie et Hissarlik. videmment, elle tait rpandue dans une grande partie du bassin de la Mditerrane, et elle correspond, suivant les localits, des dates fort diffrentes. Tout dernirement, l cole anglaise dAthnes Ta trouve dans lle de Mlos; elle existe en Sicile, comme le prouvent les riches collections de Palerme et de Syracuse*, sans parler de lItalie centrale, o il est impossible de ne pas tre frapp de la ressemblance quelle a avec le
bucchero nero des priodes les plus anciennes. La hauteur de la figurine est de seize centimtres. Elle reprsente une femme nue jusqu la ceinture. Le bas du corps est cach non par une jupe, mais par une pice dtoffe dont les deux bords ont t cousus ensemble obliquement, de manire enve lopper les jambes qui ne pourraient pas se mouvoir. La largeur des hanches, qui parat au travers du vtement, indique une statopygie marque, quoique pas autant que dans les figurines dcouvertes par M. Petrie. Le vtement est serr la taille par une cein ture. Autour du cou est un large collier auquel pend un pectoral rond, en forme de disque. De ses deux mains, cette femme presse ses seins comme pour en faire sortir du lait. Nous avons donc l une de ces figures nues ou demi nues du genre de celles quon rencontre Chypre, en Phnicie et dans les les de la mer ge*, et auxquelles on a donn des noms divers. On les a appeles Astart, Istar, Baltis, Anaitis, desse mre. Gnralement on a considr ce type comme ayant une origine orientale, et comme
1. Db M o r g a n , L'Age de la Pierre , p. 153, 157, 161. 2. Nagada, p. 38 et 63. 3. Tell el-Yahoudyth, pl. X IX . 4. P b t r i b , Kahun, pl. X X V II. 5. Sur la diffusion de ce genre de poterie, voir M u r r a y , Handbook of Archology, p. 10. Parmi les dcou vertes les plus rcentes, il faut citer celles de M. Colini (Il Sepolcreto di Remedello-Sotto, pl. VII et X V III). 6. En gnral, les femmes qui fout ce geste sont nues. Voy. P e r r o t et C h i p i e z , III, fig. 291, 321, 375, 380. Il en est qui portent une sorte de pagne, en particulier les plus anciennes, celles de Niffer, dont l'origine chaldenne et la haute antiquit paraissent indiscutables. (V. F r i t z b , Jahrbuch des Arch. Instituts, B. XII, p. 200.) On en conuat mme de compltement vtues. ( P e r r o t et C h i p i e z , III, flg. 281.)
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ayant conduit lAphrodite hellnique au travers de bien des transformations. A 'en contre de cette opinion, M. Salomon Reinach a soutenu que la desse nue tait une importation dOccident en Orient, et que ce type tait n dans les lies de la mer ge, do il se serait rpandu en Asie; mais nous sommes ramens lancienne ide par la dcouverte de nombreuses statuettes de ce genre, faite par lExpdition amricaine en Msopotamie dans les couches chaldennes les plus profondes. En outre, si la figurine qui nous occupe est vraiment de lpoque thinite, comme je ne puis m'empcher de le croire, elle laisse bien loin derrire elle, comme antiquit, les statuettes gennes les plus anciennes. Si on la compare aux figurines chaldennes de Niffer, il y a l certaine ment un trait de ressemblance entre les deux civilisations, ajouter ceux qui ont t signals par MM. Hommel et de Morgan, et dernirement par M. Heuzey. Ce n'tait pas une simple amulette; elle a servi contenir un liquide quelconque, car elle est creuse dans toute sa longueur, et elle a une ouverture au sommet du crne pour verser le contenu. La chevelure est releve en forme de diadme, une tresse paisse aboutissant au milieu du dos forme une anse l'aide de laquelle on suspendait cette figurine quelque part, car cette bouteille forme humaine ne pouvait pas se tenir debout. Elle devait renfermer un liquide particulirement prcieux, dont leffet magique ou curatif tait trs efficace et qui tait cens sortir des seins de la desse, si cen est une. Ce qui le ferait croire, cest une offrande funraire quon rencontre assez souvent dans les tombes du Nouvel-Empire. Il sagit de deux vases presque toujours de forme allonge et qui portent le nom de
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Il est possible quil y ait l lun de ces jeux de mots frquents dans les inscriptions gyptiennes, et qui reposerait sur lassonance entre A le nom des vases, et le fU tm ttl) rn A A A A A mot AAAAAA les seins. Mais, de mme quun grand nombre doffrandes, comme, par exempte, le vin, se nomment ce < IU* Parait les rattacher Horus, il est possible que le liquide offert dans ces vases ft cens rellement tre le lait de la desse. Je crois aussi que ctait pour contenir une substance du mme genre, et dont le grand prix ne permettait de mettre quune petite quantit, quon a fait une cavit de 1 pouce 1/4 de profondeur dans la tte de lune des figurines trouves par M. Petrie*. La statuette noire que nous venons de dcrire est dun travail si grossier quon ne peut gure tirer de conclusions du type de la physionomie. Le nez est trs prominent, les yeux dmesurment grands, le menton plutt effac. Il est toujours un peu hasard de fixer une date pour un objet dont on ne connat pas la provenance exacte. Les fouilles ultrieures montreront si je me suis tromp en assignant cette figurine lpoque
1. Deir eUBahari, I, pl. VI V II; L e p s i u s , Denkm., III, 48. 2. S c h i a p a r e l l i , Lihro dei Funeralc, II, p. 330. 3. D O m i c h b n , Hist. Inschr., II, pl. 6, 1. 11. 4. Nagada , p. 14.
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thinite. Ce qui ma paru militer le plus fortement en faveur de cette date, c'est la nature de la terre cuite, qui est tout fait celle de la poterie noire de Nagada et dAbydos. Cest aussi le fait davoir trouv, dans une collection qui date de bien des annes, deux figurines faites pour un emploi analogue, et qui sont de lautre genre de poterie de Nagada, la terre rouge avec ornements peints en noir, comme cela se voit sur un grand nombre de vases et sur les figurines de M. Petrie. Ces deux terres cuites, qui sont creuses aussi et qui servaient de vases, appar-r tiennent toutes deux au Muse dAthnes, la collection Dmtrio, o, grce lobli geance de MM. Cavvadias et Stals, jai pu les faire photographier. Elles sont toutes deux de cette pte rouge lisse, dont sont faits la grande majorit des vases trouvs dans ces anciennes spultures. Celle de la planche II reprsente une femme agenouille et visiblement prs de devenir mre. Les membres infrieurs sont peine dtachs, sauf les pieds sur lesquels elle est appuye. En revanche, les deux bras reposant sur les genoux sont assez bien models, surtout le long du dos. Il en est de mme des seins qui sont trs prominents. En tenant compte des conventions de la reproduction gra phique, on peut dire que cette femme est dans la position figure par lhiroglyphe ^ , qui sert de dterminatif aux verbes concevoir et tre enceinte . Tout le travail est trs grossier, en particulier les traits de la physionomie. La figure est ingale. Le ct gauche tant plus petit, elle est tourne lgrement dans cette direction; les yeux sont dun relief peu marqu. On les a dessins au pinceau dune grandeur trs exagre ; le nez est gros et court, les lvres paisses, le menton plutt fuyant. Cette femme porte un collier dessin en noir sur la gorge et sur la nuque. On a galement peint en noir le bout des seins et les ongles. La figure est creuse comme celle de Louxor, mais elle n'a pas une simple ouverture sur le crne. Sur le sommet de la tte est un cou de bou
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teille, duquel part une anse qui aboutit derrire la tte. Devons-nous voir dans cette terre cuite une simple femme ou une desse? Je ne saurais le dire ; mais il me semble probable que le liquide qui tait dans la cavit intrieure tait considr comme ayant une influence quelconque sur la parturition, cela me parait indiqu par la forme du vase qui le renfermait. La figure de la planche III, de mme grandeur et de mme substance que lautre, dun travail tout fait analogue, doit provenir de la mme tombe. Cette fois, cest une figure masculine. Une ligne noire peinte autour du cou-parait indiquer le bord dun vtement dont ce personnage serait revtu et duquel on voit sortir les jambes. Comme la femme, il est agenouill, mais il a les deux coudes attachs derrire le dos ; ce qui indique que c'est un prisonnier. Le lien qui joint les deux coudes est stri de noir; les cheveux sont marqus par des points noirs sems sur le crne, et on lui a peint une barbiche au menton. Les yeux sont traits comme ceux de la femme, les lvres ont t accentues par un instrument tranchant qui a gratt le vernis. La figurine est creuse comme lautre, lorifice de la cavit est au sommet de la tte; lanse qui allait du crne aux paules tait brise et a t refaite. Voil donc trois terres cuites dont on ne peut nier quelles diffrent considrable ment des objets de mme nature, de style vraiment gyptien, et que nous pouvons
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rattacher une poque dtermine et connue, soit dans lAncien, soit dans le NouvelEmpire. Jai dj insist sur ce que la nature de la poterie, quelle soit noire ou rouge, me paraissait classer ces figurines lpoque archaque thinite. Je crois aussi que ces statuettes creuses, munies dune anse et contenant une petite quantit de liquide, ces figurines-vases, taient un usage de cette poque recule. Jai vu cet hiver, Louxor, une figure danimal dont il tait presque certain quelle venait de Nagada. Elle tait en poterie rouge et reprsentait un ibex couch. Elle tait creuse, ayant un orifice au sommet de la tte; les cornes del bte, qui touchaient le dos, formaient une anse toute semblable celle qui a t faite au moyen des tresses de la figure noire. Les ncropoles de lpoque thinite sont loin dtre puises; les fouilles si heureuses de M. Quibell Kom el-Ahmar nous ont rvl des monuments du plus haut intrt appartenant ces ges reculs, nous sommes donc fonds esprer que les recherches subsquentes nous fourniront les lments ncessaires la reconstruction de cette antique civilisation1 .
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Dans les derniers temps, plusieurs travaux ont t publis sur les V U e-XIe dynasties, cette poque la plus obscure et la plus embrouille de lhistoire gyptienne. M . Steindorff, dans la Zeitschrift, t. X X X III, p. 77 sqq., a trait des Antef et des Mentouhotep dune manire claire et consciencieuse, et a essay de dterminer lauthenticit historique et la succession chronologique des rois de ces deux groupes. M. Baillet, dans le , t. X II, p. 48 sqq., a recueilli les noms des fonctionnaires et des particuliers, et, en les mettant auprs des noms royaux, il a, par ses recherches utiles, jet la lumire sur cette poque obscure. M. Flinders Petrie, lexcavateur infatigable et heureux, a, par ses riches trouvailles, apport beaucoup de matriaux nouveaux, de sorte que, dans son ouvrage A History o f Egypt, il a pu jeter les premiers fondements dune histoire des V IIe- X Ie dynasties. M. Griffith a-fait des dcouvertes importantes pour lhistoire de cette poque dans les tombeaux de Siout, qui nous donnent le rcit des guerres faites par les princes de Siout pour le compte des Hraclopolitains contre les princes de Thbes, qui, sans doute, appartenaient la dynastie des Antef. Enfin, M. Maspero,
dans son Histoire c n a i e , 1.1, p. 440 sqq., traite de toute cette partie de lhisto gyptienne dans son ensemble, et, avec lautorit du matre, il tudie et discute les monuments et les arguments nouveaux relatifs aux V IIe et X Ie dynasties. Cependant, malgr tous ces efforts, la question nest pas encore rsolue et ne se laisse
1. J'ai vu au Muse de Turin une figurine-vase rouge, fort semblable celle d'Athnes; cependant le collier peint en noir, o lon voit une fleur de lotus, est plus gyptien, et indiquerait une date plus rcente.
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peut-tre pas rsoudre dfinitivement sans plus amples informations; si je reprends ici la discussion, ce nest pas que jaie la prsomption de lever les difficults qui sy opposent, mais j espre pouvoir apporter quelques contributions, si petites quelles soient, la solution. Pour commencer, je donnerai mon classement des dynasties contemporaines : V Ie dynastie, 198 ans, de 2612 jusqu 2414 avant Jsus-Christ. VII dynastie, 70 jours.
VIII dynastie, 146 ans, de 2414 jusqu' lan 2268. IX dynastie, 355 ans x jours + 53 ans = 409 ans, de 2677 jusqu lan Jsus-Christ. X dynastie, 185 ans, de 2506 2321. XI dynastie, 43 ans, jusqu' lan 2278.
Amenemhat, 10 ans, jusqu lan 2268. Cest, quelques modifications prs, larrangement que javais dj donn dans mes Recherches sur la Chronologie n e i t p y g , Christiania, 1873, p. 57-68. VI dynastie. Elle est bien connue, et il nest pas besoin den parler ici. VII dynastie. Elle na rgn que soixante-dix jours qui ne comptent pour rien; ce fut un temps de troubles, pendant lequel soixante-dix personnes se partagrent le pouvoir. La VIII dynastie memphite succda la V Ie aprs le court interrgne de la VII. Les rois de la VIII dynastie sont nomms dans les tables de Sti Ier et de Ramss II Abydos, aujourdhui tout le monde en est daccord. Les noms de Noferkar et d Pepi, qui y reviennent, sont la continuation directe des noms caractristiques de la VI dynastie. Il y a seulement du doute sur le commencement de la srie; car les tables 1 a commencent par tandis que le fragment n 43 du Papyrus royal de Turin semble indiquer l'identit de la reine Nitocris avec
dans ce cas, la VIII dynastie commencerait avec , le troisime roi de la srie dAbydos. La IX dynastie, qui nagure tait presque compltement inconnue, commence, gr&ce aux dernires dcouvertes et la perspicacit de M. Maspero, prendre de la ralit. Manthon donne la IX dynastie une dure de 409 ans, et je prfre ces chiffres aux autres en apparence plus probables de 100 ou de 109 ans pour me tenir lau torit d'Africain, que j ai toujours trouve bonne. Aussi, cest laide de ces chiffres que je puis expliquer la somme de 355 ans x jours que l Papyrus de Turin port sur le fragment n# 44, en supposant que le Papyrus, par ses 355 ans x jours, indique la dure de la IX dynastie, dont il pose la fin au commencement de la XI dynastie ou des Mentouhotep, tandis que Manthon a prolong^ la IX dynastie jusquau moment o Amenemhat Ier, dfinitivement, a runi les deux pays sous son sceptre. Ainsi : IX dynastie, daprs le Papyrus de Turin, 355 ans x jours, \ 409 ans pour la XI dynastie, Amenemhat Ier,
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43 ans, 10 ans,
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) daprs Manthon.
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Manthon nomme le fondateur de la IX e dynastie Achthos. MM. Griffith et Maspero ont identifi ce nom avec le nom royal des monuments o u fs m et probablement ils ont raison. A cause de cette identification, je suis port croire, avec M. Maspero, que les fragments du Papyrus de Turin, no s 47 et 48, nous donnent des rois de la IX dynastie, peut-tre avec enchevtrement des rois contemporains de la VIII dynastie. Car le'fragment n#47 nomme : 1, Noferkar; 2, Khti ; 3, Snoferka (?); 4 , ........; 5, Mer(kar) ; 6 , ......... :.7 , .......... et le fragment n 48 nomme : 8, Nofer kar; 9, Khti; 1 0 , ;1 1 ,........Le nom Noferkar, deux fois rpt, et Snoferka, si le nom peut tre lu ainsi, semblent rappeler les rois de la VIII dynastie, tandis que Khti, deux fois rpt, Mer(kar) , et les no s 4, 6, 7,10, 11 pourraient appartenir la IX e dynastie. Un tel enchevtrement nest nullement improbable ; du moins, j ai cru pouvoir en constater un pareil pour les X IIIe et XIV dynasties*. De cette manire, nous avons trouv plusieurs rois qui peuvent tre rangs dans la IX dynastie : Khti Ier (Achthos), Khti II et III, Merkar ou Merikar, Nebkaour*, avec les cinq autres rois que Petrie nomme comme appartenant la mme dynastie ; enfin les cinq rois dont les noms sont perdus, n0 84, 6, 7, 10, 11 des fragments no s 47 et 48 du Papyrus de Turin, si toutefois ils ne sont pas identiques avec les autres dj nomms. Voil donc dj seize rois qui pourraient trs bien combler les 409 ans assigns la IX dynastie, mais probablement on en trouvera davantage, pourvu que lon cherche. La IX dynastie hraclopolitaine tait contemporaine avec les dynasties memphites, sur les ruines desquelles elle sest btie, ainsi que M. Maspero la bien dmontr dans son Histoire ancienne, t. I, p. 442. La faiblesse des Memphites a visiblement com menc sous le centenaire de Pepi II, sest manifeste dans les rvolutions avant et aprs la reine Nitocris, et devint complte sous la VIII dynastie, dont lautorit royale, souvent, n /WVWV ntait que nominale, pas relle. 1 S) , Hraclopolis magna , tait une
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ville sainte o le dieu R avait commenc rgner*. Comme elle tait un centre reli gieux, elle devint facilement un centre politique ct de Memphis, et cest ce qui eut lieu sous la IX dynastie. Or, si les Hraclopolitains rgnrent pendant 409 ans et si Achthos fut le fondateur de leur dynastie, la IX, ce roi monta sur le trne vers la fin de la V dynastie. Mais, dans ce cas, la nouvelle puissance naurait pas conserv sa supriorit longtemps; aprs son panouissement subit sous Achthos, elle succomba sous les Memphites de la VI dynastie pour reprendre la position dominante dans les derniers temps de Pepi II et pour la garder ci-aprs sous les VII et VIII dynasties, plus ou moins compltement, selon les vicissitudes politiques. X dynastie. M. Maspero divise les Hraclopolitains, ou, si lon veut, la dynastie des Khti daprs le nom caractristique Khti, en deux parties, et fait de la dernire
1. Cf.
M aspero,
2. L i e b l b in , Recherches sur la Chronologie gyptienne, p. 120. 3. M A 8 P H R O , Histoire a n cie n n e ,t . I, p. 449. 4. FI. P e t r ie , A History o f Egypt, p. 116. 5. FI. P e t r ie , A History o f Egypt, p. 116 sqq. 6. Licre des Morts, chap. xvn.
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partie la X e dynastie. Pour ma part, je suis davis, aujourdhui comme autrefois1 , que les Antef rpondent la X dynastie manthonienne. On rie connat pas lorigine des Antef, mais il n'est pas impossible quoriginairement ils fussent lis aux Hraclopolitains par naissance, par mariage ou alliance, mais quils se fussent spars deux plus tard pour fonder un royaume indpendant dans le sud. Ils taient donc des rebelles et par consquent des ennemis contre lesquels les Hraclopolitains firent la guerre; cest de quelques pisodesde cette guerre que les tombes de Siout nous donnent le rcit : nous y voyons les princes de Siout combattre pour la cause des Hraclopolitains. Manthon attribue 185 ans la X e dynastie, et nous.connaissons tant dAntef quil put bien y en avoir assez pour combler cet intervalle de temps, tandis quils taient de trop pour tre enserrs dans la X Ie dynastie de 43 ans. A la fin, ils ont t subjugus par la XI dy nastie, les Mentouhotep qui ont vaincu les Antef comme les Hraclopolitains. Une stle au Gebel Silsilis * nous donne une illustration frappante de ce fait : le roi Nebkhrour Mentouhotep y est reprsent comme le seigneur suzerain du dernier Antef, encore honor par le titre de roi, et du dernier Khti, dj rduit ltat dun haut fonctionnaire.
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Assurment, iaw^ fut clbre au premier sicle de lre chrtienne; d'aprs Pline,
dans les Noies d'un *, e i c r o s (*iu*k), cest--dire lombre de iavvTj, est voqu de chez les mnes; puis, la ligne suivante du Papyrus, celle de
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uu aA bram, Abraham* .
Quant lafipiic, un texte dmotique nous permet de l'identifier avec le plus clbre magicien de lgypte ancienne. Selon la tradition biblique, les scnes dcrites aux premiers chapitres de YExode,
1. L i b b l e i n , Recherches sur la Chronologie gyptienne, p. 56 sqq. 2. M a s p e r o , Histoire ancienne, t. I, p. 463. 3. Seconde pltre Timothe, iii, 8. 4. P l i n e , Histoire naturelle, dition Littr, p. 323; cf. K i n g , The Gnostics and their Remains, p. 221 (cf. p. 40). 5. H e s s , Der Gnostische Papyrus oon London; Lbbmans, Le Papyrus dmotique n 65 du Muse de Leyde (Monuments gyptiens du Muse d'antiquits des Pays-Bas). Le Papyrus est analys et tudi dans mes tudes sur la Sorcellerie (Mmoires de VInstitut gyptien, t. III, fasc. IV ; cf. Bulletin de VInstitut gyptien, avril et novembre 1897, fvrier, avril et mai 1898). 6. Voyez mes tudes sur la Sorcellerie (prcit), p. 356 et 412. Ianan l'accusatif.
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auxquelles fait allusion le passage prcit de lptre Timothe, sont censes se drouler sous les rgnes de Ramss II et de Mer-en-ptah. On sait que le grand magicien de ces temps-l fut le prince ^ Ha-m-us, fils de Ramss II, frre de Mer-en-ptah1et de Bent-anta. La forme hiratique de son nom correspondrait aux signes hirogly phiques, de mme en dmotique*; mais, fait assez frquent dans cette dernire criture, les caractres employs pour crire le nom du prince magicien sont susceptibles de diverses lectures. Il parat mme y avoir eu une sorte dhsitatin quant la forme graphique de lun des signes en dmotique; ainsi, dans le Roman de on trouve
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valents dmotiques, de la vraie et ancienne forme du prototype hiroglyphique (ou hiratique), du nom du prince crit 1^4, dont la lecture est Ha-m-us ou, si lon veut, Kha-m-otsk .Mais, dans la transcription dmotique, le premier signe ^ peut tre lu soit a ha, soit ^ ma; est pour ^ (ou ^ ) , mais ressemble
J , cest--dire.
( a, complment phontique de ^ 3 est IjSf ou ^ est bien lquivalent dmotique de j us1 , mais, et surtout pour les personnes qui ne sont pas trs fami lires avec lcriture dmotique, la lecture en serait bien difficile, on sera trs port y reconnatre des caractres alphabtiques, I L J b, et L ou / , <=> enfin, est pour jl s. Ainsi, on pouvait lire ce nom propre, soit Ha-m-us, ou Ha-m-b-r-s, ou bien M-a-m-b-r-s. Saint Jrme, dans le passage prcit de lpitre Timothe, dit : Quemadmodum autem Jannes et Mambres restiterunt M oysi. .. Alors, sans doute, Jambrs est pour Mambrs, qui est une transcription de la lecture JJ Mambrs, de la forme dmotique du nom du prince Ha-m-us, le clbre magicien du temps de la X IX e dynastie, et dont la renomme fut encore bien grande l'poque grecque et romaine, et mme a t transmise jusqu nous, aujourdhui*. L identification du Mambrs de la tradition chrtienne avec Ha-m-us des textes
1. R e v i l l o t , Le Roman de Setna, introduction* 2. Ibid., p. 7. 3. Papyrus , col. V (III), 1 . 4 et 7 (c f. VI (IV), dernire ligne). Voyez R e v i l l o t , Le Roman de Setna t p. 123, 128 (c f. 215); H e s s , Der demotische Roman son Stne Ha-m -us, p. 108, l i t (c f. p. 141). 4. M a s p e r o , Zeitschri fr gyptische Sprache, 1877, p. 143. 5. L'quivalent dmotique du signe | us se trouve la colonne V (III), 1 . 4, du Roman de Setna, dans le nom du roi Usermara. Le signe us a ici la forme graphique mais, dans ce cas, il est employ pour rendre /cp f asir
la syllabe us, ordinairement crite par le signe "j user. Ce signe est remplac, la ligne 7, par (pour user). Sur us et "j user, voyez
rugsch
M aspbro,
Zeitschri , 1877,
dition Uuger, p. 120,145 et suiv.). 6. G r o f f , Discours (indit) prononc au Lane Theological Seminary, Cincinnati, le 3 dcembre 1808. Il parat, ainsi que le D r Wise, de Cincinnati, me Ta fait remarquer, que la forme Mambres aurait t connue la tradition juive (voyez The American Isralite, du 26 janvier 1899). Jambrs est probablement une faute cause par Iaw r^. Ou trouve aussi Mans (cf. The American Isralite, prcit), ce nom serait bien un nom propre gyptien, mais il est peut-tre une faute cause par le voisinage de Mambrs, comme lajxpii par *lawfi<;. Selon la tradition, ? lavv7i<; fut un Juif. (Cf. P l i n e , prcit.) Probablement, selon la lgende primitive, Tgyptien Hamus = Mambrs seul fut l'adversaire de Moise (et Aaron?). (Il est peu probable que Mambrs et Mans ( la w f^ ) soient une seule personne, law?);; cf. le frre de Setna, nomm dans le Roman de Setna, col. IV (II). J'espre revenir sur ces questions bientt.) Pour H a-m -us , voyez R e v i l l o t , Le Roman de Setna, introduction.
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gyptiens soulve plusieurs questions; dabord, pourquoi le prince nest-il pas dsign par son vrai nom, tel que nous le font connatre les textes gyptiens? On peut proposer plusieurs hypothses ce sujet : la tradition voulait que Moise ft la cour de Ramss II et de Mer-en-ptah, assurment, dans les scnes de thaumaturgie dcrites aux premiers chapitres de XExode, la lgende naurait pas manqu supposer que Mose et Aaron avaient eu pour adversaires les plus puissants thaumaturges gyptiens, et quil avait t vaincu par eux1 . On peut croire que, vers lpoque grecque ou romaine et, prsumablement, Alexandrie, on aurait cherch dans les crits gyptiens le nom de celui qui tait le sorcier le plus renomm du temps o Mose tait cens vivre', et quon laurait trouv, et cela bien des fois, dans les textes dmotiques; son nom aurait t crit La lecture en tait un peu difficile; on pouvait le
lire de diverses manires. La faon la plus naturelle ou, pour mieux dire, la plus facile, est dattribuer tous les signes des valeurs alphabtiques*; ce qui aurait donn comme rsultat le nom : Mambrs. Ainsi dsign, le prince Ha-m-us, greff sur la ration des premiers chapitres de 1 l adversaire de Mose. Il y a une hypothse quil est bon signaler : peut-tre le nom Mambrs, dsignant le prince Ha-m-us, doit-il son origine au fait quon ne voulait pas prononcer, avec sa vraie prononciation, le nom de celui qui, daprs la tradition, tait cens avoir t lad versaire de Mose; on laurait dsign par un pseudonyme , form sciemment au moyen dune lecture alphabtique des signes employs, en dmotique, pour crire son vrai nom*. On croit assez gnralement que le prince Ha-m-us tait mort avant que ptah* rgnt; peut-tre la tradition sest-elle trompe en mettant en lutte avec Mose et Aaron un magicien, dj mort au temps o il fut cens les combattre. Mais dune tude sur cette quesiion il semble ressortir que le prince Ha-m-us, aprs avoir rgn, vivait encore sous le rgne de Mer-en-ptah, et quil se serait occup des fonctions sacer dotales et surtout de la magie. Sa momie est, nous le croyons, actuellement au Muse de Gizh*. On ne peut pas sempcher de remarquer combien est ferme la tradition qui groupe autour des rgnes de Ramss II et de Mer-en-ptah tout ce qui rapporte aux scnes dcrites aux premiers chapitres de XExode, et il est intressant de le voir en personne,
1. . . . ils jetrent chacun son bton et ils devinrent des serpents, mais le bton dAaron avala leurs btons... ( Exode, vu, 12), etc. 2. Except les dterminatifs finals. 3. a . .. dans la littrature pseudo-clmentine, Simon le magicien est souvent un pseudonyme de saint Paul. R e n a n , Les Aptres, p. 153. Pour certains noms ou pseudonymes, voyez mon tude, Le N il (Bulletin de VInstitut gyptien, 1892, p. 171). 4. Discours (prcit) prononc au Lane Theological Seminary . 5. Voyez P ib r r e t , Dictionnaire d1 Archologie gyptienne, p. 289, et Lefbure, Rites gyptiens, p. 28; cf. des observations dans M a s p e r o , Histoire ancienne, 4* dition, p. 255 et note 2. 6. Discours prononc au Lane Theological Seminary (prcit). Cest la momie n 1196 au Muse de Gizh, dsigne par la forme pleine du nom; voyez mon tude sur les noms propres, dans la Reue gyptologique, t. V, p. 85 sqq. Voyez des observations dans V i r e y , Notice des principaux Monuments exposs au Muse de Gizh, p. 314, et M a s p b r o , Les Momies royales de Dir el-Bahari (Mmoires de La Mission franaise, t. I , p. 568).
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si, comme il est loisible de le croire, la momie conserve au Muse de Gizh, au nom de Ra-ha-m-uSj est celle du clbre magicien, le prince, et probablement aussi roi, Ha-m-us, le Mambres de la tradition chrtienne.
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1. De Mossoul El-tfadra. Les cartes de Msopotamie ne portent aucun nom de village entre Mossoul et El-IJalra. Au cours dun rcent voyage, j'en ai not un certain nombre. Pour plus de brivet, je les ai reports sur le croquis ci-joint, qui na d'ailleurs aucune prtention une rigoureuse exactitude, Jai suivi, pour le faire, U carte dresse par Kiepcrt pour le voyage de Saebau, mais il est certain qu'ElIJadra devrait tre recul vers le sud-ouest. En effet, la distance de Mossoul Djerin est de 7 heure# de chameau, et de Djerin El-IJadra il y a 13 heure#. Mais jai surtout voulu faire connatre les noms des localits, dont plusieurs sont certainement antiques : tel est le cas pour Djerin, avec son tell assyrien.
De Mossoul Baoian. Dpart de Mossoul, le jeudi 10 novembre 1898, dix heures ; jai voyag che val, une allure plus rapide que celle des caravanes, mes bagages nont pas pu suivre. A midi, Fadebia, au pied du Bachika; je laisse sur la droite Khorsabad et Bavian, et le Djebel Makhloub. A 1 heure 20, Surverik Khausa, halte jusqu 2 heures 10.
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A 2 heures 50, Khochaban. A 5 heures, Djeraiha, village Jzidi. Les villages les plus rapprochs sont Mufeyria, village Jacobite, Gabara, Khorazan et Borazan. A 6 heures, Ba*adra, sur le Ba'ader, affluent du Khausar. Vendredi 11, 6 heures 3/4, dpart de Ba'adra, vers l'est. A 8 heures 3/4, Abd-uLKader, halte d'une demi-heure. A 9 heures 3/4, Afriba. A 10 heures 10, Khns, sur la rive droite du Gomel, en face de Bavian. L'inscrip tion dite de Bavian devrait plutt porter le nom du village de Khns, car elle est grave sur les rochers de la rive droite, tout prs du village de ce nom, tandis que Bavian est sur la rive gauche. On sait que l'inscription de Bavian mentionne un certain nombre de localits, qui nont pas pu tre identifies jusqu prsent. Je nai pas pu faire aux environs de Mossoul lexploration que javais projete et qui, seule, permettrait de tenter avec quelque chance de succs lidentification des villes assyriennes dont on ignore encore la place. A tout hasard, j ai recueilli les noms des villages qui sont aux environs des sources du Khausar (le Khousour de Sennachrib). Ce sont Rahiana, Arpatch, Kaulan Tp, Tchakallou, Chouerik, Barima. 3. Merdj-Rifyan. Sur la route dOrfa Ouerancheir, une petite journe dOrfa, la carte de Hausknecht porte un village de Medjer-Khan, le mme sans doute que ernik1 appelle Merdjilichan. Le vritable nom de cette localit, tel quil ma t pel par un indigne clair, est Merdj-Rijjan, cest--dire la Prairie du Basilic.
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L tude que M. Krall a consacre lhistoire des Blemyes t des Nubiens* renferme, entre beaucoup dautres choses intressantes, le texte dun manuscrit copte acquis lanne dernire et cens provenir de Gebelein. Cette publication attira mon attention sur un groupe de textes dun caractre fort semblable, dposs depuis longtemps au Muse Britannique. Ils seront publis in extenso dans le catalogue que je rdige en ce moment*. Nos manuscrits furent achets en 1813, Assouan, par M. Th. Legh; on les a enre gistrs sous la cote Papyrus /V, A-Q. Ils sont crits, comme celui de Krall, sur des cuirs de couleur brune plus ou moins fonce. Mais ici le cuir nest certainement pas de la peau de crocodile; ce sont des peaux de chvre et dagneau, pareilles celles de
1. P b t e r m a n n s Mittheilungen, Erganzungsheft, p. 45, pl. 2. 2. Dans les Denkschriften de Vienne ( Phil . Htst. Ci.), Bd. X L V I, 1898. 3. Si je ne me trompe fort, le Muse dAlexandrie possde une srie de manuscrits tout pareils Notice des Monuments, 1893, p. 50). Le temps ma manqu pour les examiner.
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plusieurs manuscrits du cartulaire de Djm1 . Le format des manuscrits varie; le plus grand a 0m61 sur 0 42 et porte environ quarante lignes dcriture. Un savant anonyme en ajouta au Narrative de Legh* des essais de traduction et quelques lignes de facsimil. L encre, encore comme au manuscrit de Krall, a partout tellement jauni, quon ne trouve gure une ligne o il ny ait bon nombre de lettres soit douteuses, soit tout fait indchiffrables. Il y a mme plusieurs textes entiers qui sont rests, pour moi du moins, compltement illisibles. Au point de vue palographique, ces manuscrits se ressemblent de trs prs; ce sont partout des traits penchants et rguliers sans autres ligatures que celles de * i , ei et t i (cf. R e v i l l o u t , , etc., pl. 8 ou 9). Nous avons affaire une srie de documents juridiques ou, si lon veut, commer ciaux. Les mmes personnages se retrouvant dans quelques-uns des textes, il est vident que les manuscrits ont une seule et mme provenance. Quils soient originaires dau del dAssouan, cest un fait incontestable, qui ressort des noms de lieu rencontrs dans les textes. Ils faisaient probablement partie dun cartulaire monastique, comme oelui de Djm, ou ils venaient du bureau de quelque fonctionnaire civil. Il est remarquer que, dans tous les cas, sauf un, lauteur du document est une femme. Voici une analyse des textes les plus lisibles : A. pfft, date du 27 Choiahk. Thcla, fille de Cost[antin?] et dOssind (?), de la ville de Klsei sur la rive orientale, avait emprunt Joseph, matelot n neeq, fils d'tienne et dAmana, la somme de 19 solidi, oXorot/. Maintenant, pour le rembourser, elle lui abandonne son xTTjpa paternel, savoir sept gm {ou gm&) selon le poids que l'on ...* (? ) Elle jure par Dieu et notre roi pieux, Mercure ju.[ep]Kovpioc , dob server les termes du prsent contrat. Ni Thcla ni Joseph ne sachant crire, ils ajoutent en bas du texte leurs croix cuuuon ( = ur^eTov). Parmi les tmoins on distingue Maria, fille de Thcla, et un exarque . D. [Ai*0]>5)oj, date de la troisime Indictio. Natia et sa mre Thcla, de la ville de Klsei orientale, ayant, dans le pass, emprunt feu Joseph, matelot, 19 solidi (voir n A), et, dernirement, Eudoxie, fille de Natia, ayant augment cet emprunt de 9 solidi en plus, elle dclare maintenant les trois filles de Joseph, Maria, Sein et Athanasia, matresses du entier, la valeur de 28 solidi. B. Contrat dat de l'an Ier du rgne du roi philochrist Jean; Georges tnt npoTA*.n& 3/, npoTULecrrxpc et npoTOJUH^iTepoc*, tous les thiopiens lui tant sujets partir de Tilimauara jusquau Castrum de Phil , tandis quAbba Mtania est vque de Cort KOTpre, et que Marc, Peishat et A&H^cenKov^/ remplissent dautres fonc tions*. Ananias et Mnanta, fille de Mariham, originaire de Kyrsh RTpgn, actuelle
1. Indications qua bien voulu me fournir un expert bien connu de Londres. 8. Narratiee o f a Journey in Egypt, etc., London, 1816. 3. 1 1 ressort des donnes du manuscrit D que le xxjjjuc fut un bien foncier; le ajm (a.) serait donc une mesure agraire, comparer peut-tre au mot tgon. 4. Mots composs de Trpwxo- avec oprcixo, {iei<kepo. Je ne sais ce que cest que le premier; de plus, la lecture nen est point certaine. 5. Ces titres sont ou illisibles ou inintelligibles. Les mots ne paraissent pas tre grecs.
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ment demeurant Pordippa, vendent leur fils Abraham et sa femme Mnanta (sic) cinq terres nommes && &1 . ,C. npw xt, crite et signe par le mme scribe que celui du n B, et date (sans indication d'anne) du rgne du roi Jean ; Georges et Mtania portent les mmes titres qu'auparavant. Thcla, fille d e .... de Kyrsh, mais demeurant Pordipa (sic), vend Abra (sic) et Mnanta, sa femme, certaines terres &&. Parmi les tmoins, on en rencontre un qui vient de Pachras. FG. (Deux morceaux d'un seul manuscrit), opisthographe, mais lisible seule ment d'un ct, o se trouvent deux textes distincts; (1) A acpiX eta ou Aicotx^, date de la onzime Iridictio, crite par Mailan l'instance d e ... (?) qui elle s'adresse, et rdige au milieu des gens de Cort ovpTe, la porte de la maison de lparque . 1 1 est question dans le texte de vtements ptgwn, sans que l'on puisse prciser davantage les dtails de laffaire. Le scribe, nomm latros, porte le titre de notaire. (2) rpaptptax(e)ov, dat de la douzime Indictio et crit par Nalandous, n&A&n^oTce, dont la mre est Toupel To-meA... (?), et le pre Markunei juukpirmei, potier xepajxej, du village d .. .shi, mais demeurant actuellement Talmis. Elle sadresse Maria, fille de Suzanna de Pachras, qui avait dj gagn sur elle un procs Klsei. Le texte parait se rap porter des oxetirj vendus par Nalandous Pouthios. Le scribe Svre tait alors ^apTouX iptoc de Talmis. K. 'E YYpa'pov, peu lisible, dat du 30 piphi, adress par Abraham, matelot imeeq, . .. (?), et ayant trait des terres. L. Il s'agit ici d'affaires d'argent. Point de dtails lisibles. E. Dat du rgne dun roi dont le nom est illisible. On imagine reconnatre les mots : Georges tant parque sur la Nobadia; mais ils sont des plus incertains. Quant la chronologie de nos documents, ils noffrent aucune donne absolue qui puisse nous servir de point de dpart. Nous savons seulement quentre le roi Mercure, nomm par A , et le Cyriaque du manuscrit Krall, contemporain du patriarche Chael (vers l'an 750), il y eut trois rois, dont deux, Simon et Marc, ne jouirent de la couronne que peu de temps*. On pourrait donc tout au plus placer Mercure dans les dernires annes du V IIe ou dans les premires du V IIIe sicle. Dans cet tat des choses, la mention des Indictions (troisime, onzime et douzime) dans D, FG 1 et 2, ne nous sert de rien. Il est supposer que le texte avec serment, au nom de Mercure, est contemporain de ce prince; je n'oserais pourtant pas laffirmer. Les historiens arabes ne paraissent rien savoir dun roi Jean. Parmi les noms propres il y en a plusieurs, bibliques ou grecs, qui ne donnent lieu aucune remarque. Dautres, comme Onnophrios (A, tmoin) ou Peishat (B), montrent que les noms gyptiens avaient encore cours dans la Nubie. Pour la plupart, cependant, quoique souvent de formes presque classiques, je nai pu les identifier avec aucun de ceux quon lit dans le Corpus, ni dans les Denkmler, ni dans les publications
1. Mot nouveau; une fois A m k k . . D aprs le manuscrit C, il parait tre fminin. On pense au A m aaooq* des papyrus de Djm , sans que cela aide dterminer ici le sens. Cf. aussi. &. 1869, p. 131, e j e n g e . Les termes crrito^ e itK&, nu> iik . sont peut-tre comparables. 2. R bn audot, Hist. Pa tr. A loso.%p. 22 et suiv.
r b c u b il ,
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des Papyrus. On pourrait, au besoin, comparer Mtania (B, C) fmivota (quoique ce mot ne paraisse pas comme nom), Marknei (FG 2) M apxiavrf;, Mailan (F G 1) Sein (D) est dj connue comme nom de femme et se retrouve au manuscrit Krall. Les noms gographiques sont en partie connus par les crivains classiques ou par les inscriptions : KOTpTc (B, C, FG 1), ^ 1 , Cort (Itin. Anton.), lL j. Sans doute la ville est m I I v J situe entre Pselchis et Hirasykaminos. Le Cort, au del du Vieux Dongola, rpond peut-tre au KovpTe Tepne de la prtendue liste des vchs transcrite en partie par Vansleb1 . (E) est la forme usite par les deux dialectes coptes pour dsigner le pays des Nobades ou Nouba. n*.ptop.c (C, FG 2). Ce nom a t signal dabord par M. Revillout [Revue gyptologique, t. IV, p. 20) daprs une inscription du Corpus. M. Amlineau, toutefois,
a trouv bon d'en nier lexistence [La r g o G , p. 295), sans interprtation du texte, mais Pachras sest retrouv rcemment sur une stle publie par M. Sayce [Bec. de Trav., t. X X , p. 111), o Lampropolis semble tre un nom de la mme ville*. Son identification avec Begrsh en face de Derr est vidente. Abou-Slih et Makrizi la nomment Vansleb crivent suivant Makrizi, qui crit neiTu w K ou nK.cTpon uneiX&K (B), ce qui correspond exactement au auteurs arabes. t.<V ju u c (FG 2), ^ l~ ~ . On est port retrouver cette ville dans le dAbouSlih*. Vansleb donne Termus comme vch de la province de Maracu , quoique les manuscrits des listes pareilles y portent ov*.it*.< i.ovp (var. ot*ji.totp), , ce qui pourrait faire penser plutt Dendour*. Outre ces noms, on en rencontre dautres jusquici inconnus, je frois, dans les textes coptes :
n-oone (B et trs probablement C dans la mme phrase). A la phrase qui nous
donne cette forme trange, comparez celle de linscription de Silko, o celui-ci se nomme roi des Nobades et de tous les thiopiens , S X w v x5 .v a iet< 5 > v. Il est
1. Histoire, p. 29. Il nen donne que les noms arabes. Les mots la p. 17 semblent indiquer que le manuscrit dont il sest servi nest pas Paris. Des listes semblables se lisent pourtant Ms. copte, anc. fonds 53, f# 172 b, de mme Ms. Brit. Mus., or. 1325, p. en, et Mss. de Lord Crawford, 53 et 54, tous dats du commencement de ce sicle et tous copis sans doute sur un mme original, puisquils se ressemblent jusque dans les derniers dtails. Les noms reproduits par Vansleb ne font quune partie du tout. Beaucoup sont dune identification difficile due au peu d'intelligence quon a mis copier la liste primitive. Que ce soit un catalogue dvchs comme celui qui le prcde, ce nest pas certain : du moins cela nest pas dit formellement Voici le com mencement : i t M ne u p ^ i t nxe l u j i o p ^ t i ^ t o a x i T H c n p & i t n n o vn oA ic ^ ( c j u l c t h c pcopex e<aioni*; puis en rouge : ni^gtop*. irre n i^n n o vm ecio o vn niovpiooTf juutieanov^. 2. Voyez le Report f o r 1897-1898, de VEgypt Exploration Fund , p. 69. 3. Abou-Slih, d. Evbtts, f# 94 a; Makrizi, d. Boulaq, I, p. 90. Le Ms. add. 7317 du Brit. Mus., f 150 6, laisse le mot sans points. 4. Cf. Quatremrb, Mmoires , t. II, p. 8. 5. F# 99 6. 6. Le guide Murray , 9* d., p. 953, parle dpimachus, vque de Talmis. Est-ce daprs linscription si fruste de Gau, pl. II, n 3?
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remarquer que Georges, le fonctionnaire ici en question, est, selon toute probabilit, le mme qui, dans E, est appel parque de la Nobadia. Jusqu ce quune tymologie indigne pour AtO tonfo ait t prouve1 , nous navons qu regarder [e]^oone comme la forme dgrade du nom classique. (B, lecture certaine). Ce nom, avec celui de Pilak-Phil, semble marquer les frontires du royaume thiopien. Vu notre ignorance de ltendue exacte des mots thiopie , Nubie , il nest pas facile de savoir o chercher la localit en question. Je suis tent de lidentifier avec un nom tout aussi vague et dont la lecture mme reste incer
taine. ( , (Nouvel-Empire), Xi (ptolmalque) peuvent bien se lire Ir(i)mr, Ir{)m r , ^Suivant une observation de M. Maspero {Rec. de T ) t. V III, p. 85), je rappellerai que le mot pourJils en langue Galla est et quune branche des Gallas septentrionaux se donnait un anctre lgendaire, nomm \ Max Mller (Asien, p. 112) cherche placer le nom hiroglyphique dans la latitude de Korosko. Jignore si des tribus gallas ont jamais pntr aussi bien vers le Nord. TnoAic rhAcci jum eieT (A, D, FG2). La ville se trouvait sur la rive orientale; voil tout ce que nous en savons. Elle est nomme ct de Talmis; elle doit donc tre cherche peut-tre pas trop loin de cette dernire. KTpujH (B, C). Ceci ne peut gure tre que Girsh ( C h a m p o l l i o n , Lettres, p. 125), ou Quirsch ( L e p s i u s , Briefe, p. 263), mi-chemin entre Pselcis et Dendour, sur la rive orientale. nofnunn. ou nojnjn* (B, C), non identifi; dans les mmes manuscrits qui font mention de Kyrsh. irru u Le cTOTAonTe epoq -xe.. . uji (FG 2), village chercher probablement dans le voisinage de Talmis. ERRATA AU MMOIRE DE M. GOLNISCHEFF Page 76, 1 . 15 : troisime mois de linondation, lisez : troisime mois des rcoltes . 76, 1 . 19 : Ce jour, je partis pour.. lisez : Le jour o j arrivai . .. 76, 1 . 20 : Tent-Amon. J e..., lises .. Tent-Amon, j e . .. 77, 1 . 16/ 19 et 24 : quatrime mois de linondation, lises : quatrime mois des rcoltes ( r.) o s M 81, texte hiroglyphique, 1 . x + 4 : <=>, lises : ^
i^ll (cf.p.h, 1.55et59). c*l c* 83, 1 . 21: . .. ne Ta (pourtant) pas..., Lises : ne t a(pourtant)pas... 89, 1 . 14: quil menvoyait, lises : quil menvoyt. 91, l. 15: premier mois du printemps, lisez : premier moisdelhiver (). 92, 1 . 15 : (tout) le printemps, lises : (tout) lhiver.
-**1 a
f< 0
1. Halvy a propos
2. A. W . S c h l r i c h e r , Goschichte der Galla, p. 7. Voyez aussi P a u l i t s c h k b , Harar, p. 306, et Ethnogr. N . O. A/rikas, I, p. 19, 20. Max Mller, pourtant, dans Y Orient. Lit. Z., 1899, p. 240, fait driver ilma de 2 ' U - Tient-il assez compte du
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DE T R A V A U X RELATIFS A L A PHILOLOGIE ET A L ARCHOLOGIE GYPTIENNES ET ASSYRIENNES
1900
Contenu : 1) Stle de l'an III d'Amasis, par G. D aressy. 2) Textes provenant du Srapum de Memphis, par mile Ch assinat. 3) Notes dpigraphie et darchologie assyriennes, par V. S c h b il, O. P. 4) Antiquits gyptiennes du Muse de Vannes, par Jules B a i l l b t . 5) tude sur les personnages du Roman de Setn-Ptah Ha-m-us, par William G r o fp . 6) Notes prises Karnak, par Georges L e g ra in . 7) Figurines gypenues de lpoque archaque, par douard N a v i l lk (avec six planches). 8) La crue du Nil commenait par la chute dune goutte cleste, par J. Lieblk in . 9) Notes prises Mlr (mars-avril 1899), par mile C h assinat. 10) Notes dpigraphie et darchologie assyriennes, par V . S c h e il, O. P. 11) La date du Cnotaphe dOsiris, par William G r o fp . 12) La Tombe des Vignes Thbes, par Philippe V ire y . 13) Zur berlieferung ber die ersten drei Dynastien, von W . Max M lle k . 14) An Ostracon in the Musum of New York, by W . Max M l l e r . 15) Mlanges, par Jean C a p a rt. 16) Eine inedirte Statue des Prinzen Setau, von Adolf Jacob y . 17) Die Northampton Stele, von Wilheim S p ib g e lb b rg . 18) Le Temple et les Chapelles dOsiris Karnak, par Georges L e grain . 19) La Momie du roi Mer-en-ptah Ba-en-ra, par William G ro p f.
G.
aressy
Le Muse gyptien possde depuis plus de vingt ans une grande stle en granit rose, entre dans les collections par les soins de M. E. Brugsch-Bey; elle provient du Caire et servait de seuil de porte dans le palais o habita Klber, prs de lEzbkieh. Ce monument est malheureusement en mauvais tat de conservation : la surface en est use par endroits, elle nest plus polie; la lecture des inscriptions est des plus difficiles, les signes, peu profondment gravs, se perdent dans les ingalits du granit et nont laiss que des silhouettes sans dtails. Il faut ajouter cela que le texte est conu dans un style des plus concis, lorthographe est rduite au strict ncessaire : peu de dterminatifs, pas de signes du pluriel, chaque caractre compte, aussi la moindre lacune fait perdre un mot. Ayant dabord copi tous les signes bien lisibles sans moccuper du sens, j ai ensuite essay de traduire et cherch si le mot ncessaire pour mon interprtation navait pas laiss de traces sur la pierre : le plus difficile, alors, tait de rsister au parti pris. Aprs de longues recherches, abandonnant, puis reprenant le travail, je suis enfin parvenu au rsultat actuel. En raison de ces difficults matrielles, jespre quon me pardonnera les fautes qui ont pu se glisser dans ma transcription; tout imparfait que soit ce premier essai, j ai pens quil tait prfrable de le publier tel quel et dattirer lattention des gypto logues sur ce texte si intressant. La stle mesure l m75 de hauteur et 0m 95 de largeur. Dans le cintre, au-dessous du signe du ciel plane un disque ail, dont le nom est deux fois rpt..Audessous, en place de tableau, les titres dAmasis sont donns sous cette forme :
R E C U K IL , X X I I . N O U V . S R ., V I.
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Le bas de la stle est rempli par une inscription occupant dix-huit colonnes verti cales, le sens de lcriture tant de droite gauche. La hauteur des signes est den viron 25 millimtres.
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L an III, mois de Payni, sous la Majest de lHorus-soleil tablissant la Vrit, roi du Midi et du Nord, matre des diadmes, fils de Neith, resserrant les deux terres, Horus dor choisi par les dieux, Khnum-ab-r, fils du soleil, de son flanc, Aahms, fils de Neith, laim de Khnoum, seigneur dlphantine et dHathor de Djme, donnant toute vie, stabilit et tranquillit, comme R, toujours ! (L. 2) Le dieu bon agissant de son bras, le trs-puissant dont les prvisions saccomplissent et tmoignent de son mrite, chacun vit en le voyant semblable au soleil lhorizon. Sa Majest tait au Conseil, soccuper des destines de la terre entire; on vint dire Sa Majest : Apris (1. 3) est (parti), il (guide) les vaisseaux qui (ont pass). Des Grecs dont on ne sait le nombre parcourent le Nord, cest comme sil n'y avait pas de matre pour gou verner; il les a appels, eux l'ont (accueilli). Le roi leur avait assign une rsidence (1. 4) dans le Pehu An : ils infestent lgypte en son tendue, ils atteignent SekhetMafek, tout ce qui est en ton eau senfuit deux. Sa Majest fit rassembler l les amis royaux et les hommes disponibles, leur faisant apprendre lvnement rapport Sa Majest. (L. 5) Sa Majest fit ce discours : De votre temps, combattant sous sa direction, dans chaque bataille quil a dclare en son habilet il a fait dcimer ses compagnons. Rappelez-vous ce qui est arriv; nest-ce pas cause de lui quon alla (au malheur) pour cela? Dieu vous appelle ! (L. 6) Ne seront' pas vigoureux dans le combat les bras de ceux qui sopposent qui est en son eau ; la terreur sera devant Sa Majest, le dbarrassant quand est fait combat de ceux
1. Pour viter les amphibologies, je mets au pluriel ce qui se rapporte aux ennemis, bien que dans le texte tout soit au siugulier, paraissant se rapporter plus spcialement Apris, considr comme chef des trangers.
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qui sont sous cette influence ; la crainte de Sa Majest les tuera, afin quil soit donn (1. 7) que les choses se montrent en tat vrai. Ils dirent Sa Majest : Tu es matre de tes volonts, la seigneurie de Ta Majest rgne : dieu a eu le dessein de te voir l. Les hommes, eux, sont comme tes esclaves, tu les fais comme des chiens sur un cadavre. (L. 8) Tes chevaux sont en multitude, tes archers sans nombre; tes soldats, en faire savoir la quantit ne peut snoncer. Tu es leur seigneur, car tu protges les demeures des producteurs daliments, tout homme est heureux dans la ville. Sa population ladore et (1. 9) il n'y a pas l une parole derrire Ta Majest : elle est prospre par suite de llvation de Ta Majest, lanantissement a t la fin [de ceux] qui s'opposaient qui est sous tes ordres ; euxmmes sont fortifis qui sont sous ton ombre, circulant en ta demeure. Voici quon fut lacclamer, parce quil (va combattre) le conspirateur (l. 10) l, (attendu quil est au-dessous de Semen tebti nut). Sa Majest, ayant annonc le combat, fit (runir) chacun devant Elle. Sa Majest ayant rassembl ses soldats et regard ses chevaux quElle avait dresss sous son rgne, Sa Majest se tint sur son char, ayant pris la lance et larc en sa main... (L ennemi) avait atteint Andropolis. Les soldats joyeux sgayaient en route, le ... brillait comme le lapis ; ils (agirent) de leurs poi gnards (1. 12) dans (la bataille), ils firent leur place en anantissant ceux qui taient devant eux. Sa Majest fut combattre comme un lion, faisant tant de victimes parmi eux quon nen sait le nombre. Les vaisseaux nombreux, leurs (matelots) sont jets leau : ils voient labime comme font les poissons. Son ardeur est (1.13) comme une flamme; Elle se fait fte du combat, du coup son cur spanouit. Sa Majest ft son passage, chassant les maudits comme marche un dieu protecteur du Nord. A la suite de cela, on fit un jour pour prsenter des offrandes; elles taient si abondantes quil ny avait pas de terme leur arrive. (L. 14) L an III, le 8 Athyr, on (se runit) alors pour dire Sa Majest : Quon en finisse de leur infection ! Parcourant les chemins, tant l des milliers violer le pays, ils couvrent toutes les routes. Ceux qui taient dans les barques, ils portent ta terreur dans leur cur, (1. 15) mais ce nest pas fini. Sa Majest dit ses soldats : Je (desscherai) sur-le-champ le flux. Jeunes gens et vieillards (?), faites ceci dans les villes et les campagnes : quil ny ait pas l dembuscade pour dtruire les troupes de Sa Majest, allant sur tout chemin, quon ne fasse pas un jour (1.16) que soit opposition leurs barques. tant exalter hautement son nom en voyant se terminer leurs mal heurs par ses soins, comme la (demeure?) de dieu, voil que Sa Majest fit partir larme, et ses gens de lacclamer jusqu'au ciel............... (1.17) la terre fut parcourue comme par un vent de tempte, chavirant leurs bateaux privs de gouvernail (?). Les gens en firent la destruction; ils massacrrent sur son sige leur prince, qui tait venu se reposer dans sa cabine. Elle avait vu son ami abattu, d u quelle avait fait (l. 18) en face de leau, voici que Sa Majest le fit enterrer l, Elle-mme, l'tablissant en roi matre de la perfection, car Sa Majest avait dcid de lui pardonner son pch envers les dieux. Elle institua des revenus divins trs nombreux dans .. .su-t; Elle le fait donnant la vie, comme R, toujours. La transcription donne plus haut d texte nindique pas les signes incertains; je dois donner maintenant ce renseignement avec le commentaire
La premire ligne noffre aucune difficult; cest la lgende royale dAmasis. Le premier quart de la seconde ligne est un peu confus, jusqu ^*. Je ne vois pas moyen, cependant, de tirer une autre lecture plausible. Dans le nom de lendroit o se tenait le roi, le premier signe est peu net, mais c'est srement un signe vertical, et, du reste, dans toute la stle, le {j est mal grav et prend la forme |. Nous avons l, je crois, une variante orthographique de (j (car d), qui a la mme racine que
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= <=> =
Ht de repos ; cest le vritable quivalent du Ijo arabe. A la suite, je lis ^[1 * ^ en me rappelant Q * | de la stle de Kouban (l. 13), mais
le ^ est informe. Le nom dApris est certain. Le dbut de la troisime ligne offre plusieurs signes douteux. Le est problmatique; de toute faon, le mot dtermin par une barque doit exprimer une ide de mouvement. Le cinquime signe esta vrifier : je ne vois quune grande ellipse au milieu de laquelle sont peut-tre dautres caractres. Je traduis comme sil y avait tzz), mais sous toutes rserves. Plus loin, | 'N est douteux. Je nai pas dautres exemples de sappliquant une personne; j ai pens que cela signifiait largir le cercle pour faire place , do accueillir .
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a
effac; on ne voit plus que des silhouettes Le nom i. ), est informe. Plus loin, j^de p f d e ^ ^ ^ et sont peu nets. es^ vaguement circulaire; je l'ai pris (*ans on pourrait voir | ou ^ : on dis
tingue seulement un trait avec une tte; j'y ai vu un factitif de diminuer, amoindrir , d'o p| faire amoindrir, dcimer . Le mot qui suit mchappe : il commence par p et se termine par ^>, mais le second signe, qui est ver tical nest pas reconnaissable. Au lieu de : Dieu vous appelle Q H faut peut-tre traduire : Dieu est l devant vous. Ligne 6. Tout le milieu de la ligne est fruste, cest grandpeine que lon recon nat la phrase, depuis jusqu ^ crit sans l a complmentaire; au lieu de Ligne 7. Il est rare de trouver
il y a peut-tre <r=> en sorte que le passage est douteux. Je ne connais pas lexpression comme des chiens sur un cadavre pour exprimer lattachement obstin, mais je ne vois aucun signe de forme analogue qu'on puisse substituer. Ligne 8. Le ln est pas caractris sur le monument. il
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est incertain
et pourrait tre n***. I J * 2 ? A <d> Ligne 9. La phrase l , sera peut-tre modifier : au lieu de
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De [V> , la pierre est trs use ; dans , le est travers par une ger\ /0 , f\ T AVWV\ O r\ ure du granit, on croirait lire . Vers la fin de la ligne, aprs (j ^ , il y a un enchevtrement de traits au milieu duquel je nai pu reconnatre le signe lire, il sem blerait y avoir Ligne 10. Le dbut de la ligne est en mauvais tat, il faudrait transcrire
ni ^ o . Aprs P
que \o. Vers la fin de la ligne,
la ligne est galement confuse, Q 'nP o N k' Ligne 12. Le second groupe parait tre Ck, mais il na pas la hauteur qu'a ce signe dans les autres endroits et semble par suite douteux. nest pas certain. Aprs les bateaux nombreux , devrait se trouver un mot dsignant leurs quipages, quil ma t impossible de lire, les traces sont puis, peut-tre W Ligne 13. es* peine visible. Plus loin, le signe c z z j , probablement identique celui qui m*a embarrass la troisime ligne : ce nest pas qui est fait beaucoup plus petit (v. 1 . 6), les deux extrmits sont bien fermes, ce qui carte le enfin, le signe est beaucoup plus large quon ne fait dordinaire le fcz>, et ne semble pas tre muni des petits traits l'extrmit. Ligne 14. | est douteux, tout le passage jusqu' est trs difficile lire, et je ne puis assurer avoir trouv la transcription exacte ; de mme pour la fin de la ligne depuis Ligne 15. Aprs pu dmler. Le de ^ je crois voir ^ c r c est peu marqu, prcd d'un autre signe que je nai i de est de forme vague ; terminant la vie ,
, po
jeune homme. & est fait de telle sorte quon croit voir - , peut-tre y
, abri, et Q
repaire. Ligne 16. Le premier signe du mot (j 0 est peu distinct; de mme, fl Dans fl , le < sest largi de manire sembler tre c io . Le mot dtermin ^ l par n est illisible; il peut commencer par &, mais le second signe nest pas un oiseau, il a laiss des stries, comme pourrait le faire La fin de la ligne est reste indchiffrable. Ligne 17. J est accompagn dun signe peu net, qu' la rigueur on pourrait prendre pour j$J); selon le dterminatif, le texte dira que les barques taient dnues de
matelots (?) | de cordes J < ^ ( . ou de gouvernails U (] Le J est demi effac; ; le caractre devait tre en
hauteur; on ne voit plus quun trait entour sa partie suprieure L j s a n s que je puisse distinguer si ces lignes viennent de la gravure ou de dfauts dans la pierre. Ligne 18. Tout le commencement jusqu' c| cjcj est confus, je crois tre parvenu pourtant le dchiffrer ; aprs ^ , existe un passage fruste dans la partie o tait donn le nom de lendroit o fut enterr Apris.
Renseignements gographiques et historiques. Je nai pas besoin de faire re marquer quel appui ce texte vient apporter lhistoire de la lutte entre Amasis et Apris, telle que nous Ta transmise Hrodote; ici, nous en sommes la seconde priode de cette comptition. Amasis est dj roi depuis trois ans, il se considre comme le seul Pharaon, et aucune mention dApris nest faite dans le protocole1 . Les additions : aim de Khnoum dlphantine et dHathor de Djme sont des plus intressantes. Hrodote
1. Pour le rgne simultan dAmasis et dApris, voir W t. X X, p. 133.
ib d b m a n n ,
Zeitschr., t. X V I, p. 5, et Recueil,
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(liv. II, c l x x v ) dit quAmasis fit excuter de grands monuments, naos, statues, etc., en granit dlphantine : la ddicace au dieu Khnoum pourrait indiquer que ces travaux taient dj commencs sur une grande chelle. Quant Hathor, elle est mentionne sans doute cause des relations dAmasis et d'Ankh-nas-r-nefer-ab. On a cru que cette princesse tait la femme dAmasis, je crois que cest une erreur : elle na t que la dernire des grandes prtresses d'Ammon, dont le rle commenc lpoque thiopienne se maintint par laction successive de Chap-n-ap Ier, Ameniritis, Chap-n-ap II, Nitocris, et enfin de celle qui nous occupe. Toutes ces prlresses ne se mariaient pas, elles res C 3^ taient consacres au dieu dont elles taient l'pouse | , ladoratrice | et le porteC 3 I IC i parole | . Elles adoptaient, pour leur succder, une princesse dont elles se disaient ds lors la mre1 . Rsidant Thbes, ayant leur dvotion tout le parti sacerdotal de la Haute-gypte, elles galaient en puissance les souverains saites. Ceux-ci le compri rent bien et cherchrent se les rendre favorables. Psamtik Ier, en faisant nommer sa fille Nitocris comme ^ * , sassurait la domination sur le pays entier : ds lors, cen tait fini de lanarchie, et les thiopiens perdaient tout pouvoir. Cest sans doute grce lintervention des prtresses d'Ammon que lmigration sur le Haut-Nil de l'arme gyptienne ne ramena pas la guerre civile. Nitocris adopta plus tard sa petite nice, Comment cette dernire abandonna-t-elle sa famille, son frre, pour soutenir Amasis? Il y a l un vnement qui ne nous a pas t rapport. Nitocris, Chap-n-ap, Ameniritis, Ankh-nas-r-nefer-ab avaient construit leur chapelle funraire dans la cour du grand temple de Mdinet-Habou* (Dja-maut), et ces chapelles, lieu de plerinage important lpoque, taient sous la protection de lHathor locale. La mention de cette desse sur la stle est donc un acte de politesse dAmasis envers son allie, la grande prtresse dAmmon. Le bas-relief de Silsilis*, loin de montrer quAmasis tait mari Ankh-nas, confirme l'galit de pouvoir de ces reprsentants des par lis guerrier et sacerdotal Ankh-nas, reine, aurait t place au second rang, derrire Amasis; grande prtresse, elle est sur le mme pied que le roi, et fait offrande de son ct aux dieux de Thbes, suivie de son ministre Chechanq. Ce nest qu la seconde ligne, au commencement du rcit, que parait le nom dApris : il nest accompagn daucun titre de majest, seul le cartouche rappelle la situation quil a occupe; pour le moment, il semble rduit un rle secondaire, comme les roitelets de lpoque thiopienne. chappant la surveillance plus ou moins dissimule des agents dAmasis, il a rejoint des navires grecs qui passaient, peut-tre un complot avait-il t tram pour rendre la couronne lhritier lgitime du trne. Les gyptiens se plaignent en mme temps des Grecs, qui, au lieu de rester sur le territoire quon leur a assign, se rpandent dans toute lgypte. Si j'ai bien lu, leur rsidence devait tre dans le pehu n, cest--dire le bas pays du troisime nome de la Basse-gypte, celui de lOccident, dont la capitale tait Andropolis, il est, ds lors, fort probable quon veut parler de Naucratis, qui est vingt
1. Voir, sur cette question, D ar k ssy , Notice de Mdinet-Habou, p. 30, et Notes et Remarques, c l x ii , dans le Recueil, t. X X , et E r m a n , dans la Zeitschrift, t. X X X V I. 8. La chapelle dAnkh-nas fut dtruite systmatiquement plus tard ; les pierres servirent construire les quais du lac Sacr, sous Nectanbo I". 3. Lepsius, Denkm., III, pl. 274.
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kilomtres de Kherbeta (ndropolis) ; mais cette hypothse ne va pas sans soulever plusieurs questions. Dans une tude parue il y a quelques annes1 pour supprimer plusieurs difficults d'interprtation, je supposai que le fleuve Taly ne concidait pas dans tout son parcours avec la branche actuelle de Rosette; le grand fleuve, ou Agathodmon, faisait un coude vers louest, et ce n'est qu'entre Naucratis et Hermopolis que se serait dtach le Taly ; Sais aurait t sur un canal secondaire qui naurait pris que plus tard limportance qu'a maintenant la branche de Rosette. Plusieurs raisons mavaient pouss mettre cette hypothse. D'abord, la runion de Sais et de Naucratis en un seul sige piscopal ; puis, ltendue restreinte quaurait le nome salte limit louest par la branche de Rosette; le texte de Strabon disant que les Milsiens partent de leur camp de la bouche Bolbitine et remontent le fleuve avec leurs vaisseaux jusque dans le nome Saite, o ils fondent Naucratis : il me semblait que la flotte grecque avait d suivre un grand bras du fleuve et non sengager dans de petits canaux o elle pouvait tre facilement dtruite; le mme auteur disant que Naucratis est au-dessus de Schedia, je reconnaissais ce pont El-Gedia prs de Rosette; enfin, prs dAtfeh, se trouve un village de Deirout, qui, ainsi que les autres pays du mme nom, pouvait marquer un ancien site de Tepurr, une . bifurcation du Nil, et aurait t lendroit o le canal de Sais rejoignait le Taly. La grande probabilit que le Pehu n correspond Naucratis doit l'emporter sur les hypothses : quel quait t le cours de lAgathodmon et du Taly cette poque, Naucratis faisait partie du nome Andropolite et non du nome Salte; les motifs que j'al lguais pour reporter les limites du nome Saite.jusqu' Naucratis perdent leur valeur, et la description de Strabon doit tre considre comme inexacte ou incomplte. Il est, je crois, possible de dterminer la position du quatteignaient les bandes ennemies. Une des plus anciennes Hathors locales de lEgypte est dite ma tresse de Mafek. De ce que cette Hathor tait adore au Sinal, on en a, je crois, conclu trop rapidement que ce sanctuaire tait au milieu des mines de turquoises. Sur lautel , , figure parmi les vinits de l'Ouest ; sur la stle circulaire de Turin, U . nns a de Karnak relative au douaire de Nitocris, on voit W- 0 0 cite ct de Sais, I 1 I AAA I Buto, et () () () (Kom el-Hisn?), ce qui rejette cette localit loccident du Delta. Enfin, parmi les monuments trouvs Terranh*, au Kom abou-Billouh, une inscrip tion (p. 62) parle de H T-r- kS/1 X 37 , et, dans une seconde (pl. 30), il est gaIf J I I Isu -/ 1^ W ^ % lement question des prtres et habitants de Je suis tout dispose voir Mafek dans cette ville de Terranh, qui a laiss des ruines considrables et le Sekhet
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Mafek dans la rgion avoisinante. Amasis runit immdiatement son arme ; il excite les gyptiens contre Apris en rappelant leurs vieilles rancunes, ressuscitant laccusation davoir volontairement fait prir larme gyptienne en lenvoyant en Cyrnaque et qui senracina si bien que lcho en parvint Hrodote. Il est remarquer que dans tout le texte le nom dApris ne reparat pas, il est dsign par un simple pronom. Aprs stre assur de la fidlit de son arme, Amasis se met en route pour rejoindre son adversaire. A la dixime
1. Les grandes villes dgypte lpoque copte , dans la Reue 2. E. E. F .% volume, Mound ofthe Jeto. , anne 1894.
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ligne, je crois que se trouve un nom gographique, mais je nai pu en assurer ia lec ture. Il rappelle fort si on transcrit il
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v , toutefois le A / W V N Af assez bien marqu, au lieu de <=>, Jl 0 n1 I I IIIU M > | n AA / V W S A AO est embarrassant. Une autre lecture possible est jl ^ , ville que je ne connais pas*. La bataille parat avoir eu lieu prs de ^2^, Andropolis, que les listes coptes nous indiquent se trouver Kherbeta; la flotte grecque fut dtruite. DApris il nest pas question ; probablement il fut pris et ramen Sais. Aprs quelques temps de tranquil lit, les plaintes des gyptiens recommencent; huit mois aprs la premire affaire, ils viennent dire que la flotte a bien t dtruite, mais que les routes nen sont pas moins
parcourues par les trangers. Amasis se change de rtablir lordre : quon ne fasse aucune opposition ses soldats, et des colonnes volantes auront bientt purg le pays des aventuriers qui le souillent. Sur ces entrefaites, et je n'ai pu voir pour quel motif, un soulvement populaire a lieu; peut-tre une flottille grecque a eu limprudence de savancer sous les murs de Sais, et Apris celle daller la visiter. Les habitants se ruent sur les bateaux, les dtruisent, et Apris, quon considre comme leur prince, est mas sacr. Amasis a assist de loin cette meute, il a vu tomber Apris, quil a encore C :> \ limpudence dappeler son ami ^ et, dclarant quil lui a pardonn ses pchs envers les dieux, il le fait enterrer prs de ses anctres, avec tous les honneurs dus
un Pharaon. On ne pouvait trouver inscription plus explicite pour corroborer les rcits du Pre de lHistoire. Que nen trouve-t-on beaucoup du mme genre et surtout en meilleur tat de conservation !
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X X X V III. Stle cintre. Inscription grossirement grave (quelques passages lencre noire)*. Calcaire. H., 0m72. N 18, R. 401. X X IIe dynastie, Apis IIIe. A u sommet de la stle, dans le cintre, le disque ail, accompagn de l'inscription : Au-dessous, une ligne horizontale :
( tic)
1. Le cercueil de Nes-shu-tafnut (voir B r u g s c h , Dictionnaire gographique, et Recueil, vol. VI, p. 162). Je crois que les localits doot il est question dans les titres du personnage sont toutes du nome Ltopolite, tant surtout donn que ce sarcophage provient de Saqqarah, |j| dsigne aussi bien le pehu du deuxime nome que le mer du nome Busirite. 2. M. Maspero me suggre la lecture n * > m tlltM i n n nA / W v v *^ l-vww V ^ V ^ qui aurait lavautage de donner un sens : Des trois le premier serait trs mince, un simple
trait, landis que les deux autres sont trs larges et gravs plus profondment, sans forme prcise, du reste. 3. Publie p a r M a r i e t t e , Fouilles, I, pl. X X X V I, et Srapum , pl. X X IV ; v o i r a u s s i L i e b l e i n , Dict . des Noms propres, n* 1011.
RECUEIL, XXII. NOUV. 8R., VI. 2
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Premier registre. A droite, Apis corps humain et tte de taureau, debout; *. Devant lui, trois personnages en adoration. Le premier porte la coiffure des chefs Mashaouashs, le second et le troisime ont la peau de panthre pendue l'paule; le troisime est coiff de la tresse. Au-dessus deux :
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X X X IX .
S. 1094, R. 410. X X IIe dynastie, Apis IV e. Dans le cintre, le signe du ciel et le disque ail. Premier registre. Apis forme humaine et tte de taureau, allant droite. Le dieu est coiff du disque solaire; il est vtu de la shenti et tient, de la main droite, le sceptre j, et le de la gauche. La lgende suivante est inscrite au-dessus de sa tte :
1. Publie
par M
a r ie t t e ,
B r ugsch,
, p.
967;
voir aussi
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i j j 1 1 ne reste que les jambes du troisime personnage dont le nom et les titres ont disparu dans une cassure. Deuxime registre. O
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X L. Stle corniche1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m33. N 38, R. 412. X X II* dynastie, Apis V*.
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voir aussi L i b l e i n ,
Dict. des
n* 1023.
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X L I. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., O 63. 41. X X II" dynastie, Apis V IIe. Premier registre. On a grav dans le cintre, la place de la scne ordinaire, les deux lignes suivantes :
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X L II. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m21. 43, S. 3440. X X IIe dynastie, Apis V e1. Premier registre. momifi, couch sur un dicule. Dans le cintre, le vautour symbolique tend ses ailes. Deuxime registre.
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X L III. Stlecintre. Inscription trace lencre noire*. Calcaire. H., 0m 29. 47. X X IIe dynastie, Apis IV e. Premier registre. Apis couch; devant lui, une table doffrandes au-dessus de laquelle on lit linscription suivante, se rapportant au dieu : Deuxime registre. 1 Inscription horizontale de deux lignes :
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1. L'tiquette colle au dos de la stle porte l'inscription suivante : X X II dynastie, Apis I V . La date de lan IV ne peut cependant se rapporter qu'au V* Apis de la X X II9dynastie. Publie par M a r i e t t e , Fouilles pl. XL1, et Srapum, pl. XXIX. 2. Voir L i b b l e in , Dict, des Noms , n* 1017.
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X L IV . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m175. 57 (inv. 421-32), S. 3809. Premier registre. Apis debout, le dos recouvert dun tapis rouge; lg. : ^ devant lui, rfX y Q en adoration, Deuxime registre.
X L V . Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m18. N 58, R. 419 (inv. 419-3034). X X IIe dynastie, Apis V e. Premier registre. Apis allant droite, lg. : un personnage en adoration, A : ()i = s . ^ kA A A A A A| I A / W W \ Le bas de la stle na pas t grav. devant lui, un vase S et
X L V I. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire, H., 0m20. 59, R. 420 (inv. 421-35). X X IIe dynastie, Apis V Ie. Premier registre.. Apis allant droite; lg. : Deuxime registre.
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X L V II. Stle en forme de porte. Inscription trs grossirement grave. Calcaire. H., 0m 20. 60. R. 421 (inv. 421-37), 3033. Sur le linteau de la porte, une inscription presque illisible par suite de la gros siret de son excution : D gorge o plane le disque ail.
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X L V III. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m20. 61, R. 422 (inv. 421-39), 4162.
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Premier registre. Apis couch sur , lg. : sonnage nomm 1 = 1|(j en adoration, Deuxime registre.
X L IX . Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m18. 62, R. 423. X X IIe dynastie, Apis V Ie. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, un homme agenouill, pr sentant une table doffrande, = = : crite lencre noire). Dans le cintre, le disque ail. Deuxime registre. ' ^ (cette inscription est
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L. Stle polychrome en forme de naos, fl*. Inscription grave. Calcaire. H., 034. 82, R. 430. X X IIe dynastie, Apis V IIe. Premier registre. momiforme, couch sur un petit dicule; devant lui, la <~> , f T t ^ w une libation.
Deuxime registre. . *
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LI. Stle polychrome cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m295. 84, R. 432. X X IIe dynastie, Apis V IIe. Premier registre. jj -css- ^ momifi, couch sur un . Deuxime registre.
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Un homme en adoration,
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1. Publie par M a r i e t t e . Srapum, p l . X X X ; l'tiquette colle au revers de la stle porte l'indication sui vante : XXII* dynastie, Apis VII*. 2. Publie par M a r i e t t e , Srapum, pl. X X X II; l'tiquette colle au verso d e cette stle l'attribue la XXII* dynastie. Apis VIII*; voir aussi Lieblein, Dlc . des Noms, n* 1018. Le nom propre se rencontre sur un certain nombre de monuments; Recueil de Travaux, t. X, p. 58; Ni qfthe Jew and the city of Onias, p. 26; Piankhi, 1 . 8, 140; statue du Louvre, A. 96. 3. Publie par M a r i e t t e , Srapum, pi. X X X II.
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16
LU. Stle cintre. Inscription trace l'encre noire. Calcaire. H., 0ro175. 85 (3143). X X IIe dynastie, Apis V IIe (ltiquette de Mariette donne : : Apis 8). Premier registre. Apis allant droite ; le reste de la scne a t bris. Deuxime registre.
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LIII. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m21. 88 (inv. 421-1), 3123, R. 433. X X IIe dynastie, Apis V IIe. Premier registre. Dans le cintre, le signe du ciel; au-dessous, le disque ail. A gauche, Apis couch, regardant droite, suivi de* la lgende il ^ . Devant lui, un personnage agenouill prsente lencens 7 et l'eau 0. Deuxime registre.
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Au bas de la stle, une inscription de deux ou peut-tre de trois lignes, trace lencre noire, a t ajoute aprs coup. Il ne reste plus que le commencement de la dernire ligne : La tranche gauche de la stle portait galement une inscription en criture dmo tique, dont on naperoit plus que des traces illisibles. LIV . Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. Hi, 0m34. N 96, R. 440. Premier registre. Apis, allant droite; devant lui, le * 7< o -tl e -cr a il : * T T T ^ I m m a aseil0UillDeuxime registre.
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1. Publie par
M a r ie t te ,
L ie b le in ,
Dict.
Noms,
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LV. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m21. 102. X X IIe dynastie, Apis V Ie. Au sommet de la stle, le signe du ciel, support, de chaque ct, par une colonne au-dessous, plane le disque ail. Le reste de la stle est occup par une image dApis, ^cTil sll ^ a < *or e Par g agenouill, portant un hoyau sur lpaule. Dans la partie infrieure, un soubassement compos de fleurs et de boutons de lotus prenant racine sur une ligne onde symbolisant leau des marais; gauche, dans le bas, le nom Li LVI. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m195. N 108, S. 3118, R. 447. X X IV e dynastie, Apis unique. Premier registre. Dans le cintre, le disque ail; au-dessous, Deuxime registre.
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LV II. Stle cintre'. Inscription grave. Calcaire. H., 0m525. 121, R. 454. X X V e dynastie. Apis IIe. Premier registre.
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gauche, le signe ^ *. Devant lui, le en costume sacerdotal, le bras gauche avanc, dans le mouvement de la rcitation, et tenant de la main droite une des pattes de la peau de panthre pendue ses paules. Deuxime registre.
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LV III. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0r a 245. 143, S. 4135. Dans le cintre, le disque ail. Au-dessous, une inscription de quatre lignes :
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LIX . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0"24. 169, S. 2787. X X V Ie dynastie, Apis 1er. Premier registre. ^ debout devant une table doffrande supportant une oie; prs du dieu, un personnage agenouill, derrire lequel on a trac ces mots : ^ ^ Dans le cintre, deux disques ails superposs. Deuxime registre.
(lie)
1. Publie par
M a r ie t te ,
Srapum,p l.
XXXV. Cf.
L ik d le in ,
Dict. des
, n* 104 6.
D ig itize d by
19
LX. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m19. N 173, R. 458. Premier registre. momifi; devant lui, ^ agenouill. Dans le cintre, le disque ail. regtstK. j
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LX I. Stle cintre1 . Inscription soigneusement grave. Calcaire. H., 0m50. 190, R. 460. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Dans le cintre, le signe du ciel, support par les sceptres j ; au-dessous, le disque ail. Premier registre. Apis allant droite; au-dessus de sa tte : ^ ^ ^ puis Devant le dieu, se trouve un adorant dont il ne reste plus [W ] que les deux bras dont lun offre lencens et l'autre la libation jy. Deuxime registre.
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LX II. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m28. N 191, R. 461. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis couch sur un petit dicule : [I , qGotO A / fiA , ^ lui, Isis; devant, le | : llg jn en adoration. Deuxime registre. ^ rfi &
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LXI1I. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., l m07. 192, R. 462, S. 2259. XXVI dynastie. Apis V e. Premier registre. a^an* vers droite; devant
lui, une table doffrande et le roi ( G ^ ] 1 J ~ ~ agenouill; derrire le roi, son Ka, porteur du nom de "bannire. Cette scne est surmonte du ciel et du disque ail. Deuxime registre.
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L X IV . Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., l m06. 193, S. 2243, R. 463. X X V Ie dynastie, Apis IIIe. Premier registre. Apis, corps humain et tte de buf, debout, allant
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, I, pl. L V . , I, pl. LU I.
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vers la gauche. Le dieu tient de la droite le fouet, et le sceptre recourb de la gauche A/VW\A AAAAAA Derrire lui, trois colonnes dhiroglyphes : j j | 1 J j
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dessous des noms, une ligne de texte ainsi conue : Dans le cintre, le signe du ciel et le disque ail, Deuxime registre.
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L X V . Stle cintre. Inscription trace lencre noire, presque compltement efface. Calcaire. H ., 0m14. N 200. / Premier registre. Dans le cintre, le disque ail. Au-dessous, Apis-momie,
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couch sur un estrade. Devant lui, ^ en adoration, Nephthys tendant le bras sur lui pour le protger. Deuxime registre.
Derrire le dieu,
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L X V I. Stle cintre. Inscription grossirement grave. Calcaire. H., 0m13. 201, R. 467. Premier registre. Apis-momie, couch sur Q un personnage en adoration. Deuxime registre. -* et coiff du disque; devant lui,
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Quelques-uns des signes sont gravs en criture hiratique. L X V II. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m135. N 202, R. 468. X X V Ie dynastie. Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, sentant 0. Deuxime registre. agenouill, pr
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Au revers, grav dans un carr creux : (j p n j^. L X V III. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m14. 204 (inv. 677-4210). Premier registre. Dans le cintre, le disque ail, ^ f v~^ ; au-dessous, Apis r | Q -^ n^ ^^ ^ O I0 V ' 4 allant droite, leg. : ^ illu f tx/x/T debout sur un socle peu lev. Devant lui,
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Deuxime registre.
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L X IX . Stle carre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m115. 205, R. 469. X X IV e dynastie, Apis 1 er. Au sommet, le disque ail.
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^ en adoration,
(*ic)
L X X . Stle cintre. Inscription trace l'encre rouge; trs peu lisible. Calcaire. H., 0m13. 206. X X IV e dynastie, Apis Ier. Premier registre. Dans le cintre, le disque ail, < = ^ . accol de deuxurus. Au-dessous, Apis allant droite, suivi de la lgende sonnage en adoration, dont le nom est dtruit, le ] ^ devant 1 1 1 1Per"
sur un socle orne de traits simulant des cannelures. Deuxime registre. Cette partie de la stle ne renferme qu'une inscription dune ligne peine lisible
:
L X X I. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m125. N 208. Dans le cintre, restes de la reprsentation ordinaire : le taureau Apis allant droite, signes illisibles, tracs lencre rouge. Deuxime registre :
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Grossirement grav. LXXI1. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m115. 209 (3098). Premier registre. Apis allant droite; lg. : devant lui, une table doffrande et linscription ^ ^ ? . Deuxime registre.
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1. Voir
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Diet, des
, n* 1220.
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Au revers, une courte inscription trace lencre noire, dont il ne reste que
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L X X III. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m115. 211 (inv. ?). Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Effac. Deuxime registre. j
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L X X IV . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m15. N 213 (3306). X X V Ie dynastie, Apis Ier. ___ Premier registre. Apis-momie, lg. : frandes et un personnage nomm laltitude de la soumission, Deuxime registre. * i l 1
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L X X V . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m17. 214 (2807). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, un homme agenouill, Deuxime registre. j
L X X V I. Stle cintre. Inscription trace lencre. Calcaire. H., 0 22. 215 (3030). X X IIe dynastie, Apis V e.
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Premier registre. Apis-momie, couch sur JH ; de chaque ct, un grand jj; au-dessus, plane le disque ail. Devant le dieu, un personnage debout, J W , nomm
Deuxime registre.
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L X X V II. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. II., 0m 25. 218. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite; dans le cintre, le disque ail, l Deuxime registre. j
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L X X V III. Stle cintre1 . Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m 25. 219 (S. 4080). Darius, an X X X IV . Dans le cintre, le signe du ciel. Premier registre. Apis allant vers la droite. Devant lui, un personnage en adoration. Deuxime registre. Texte dispos en colonnes ;
M E i M i ; S 1 ! S = i ! y j D i M f i ! : = = w : ; *
i i : = S > - 3 T T J 7 s J
1. Voir
ie b l b in
R E C U E IL , X X I I .
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26
</c)
L X X IX . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m25. 220. debout; devant lui, un personnage agenouill. _______
A la suite, deux lignes prpares ont t laisses en blanc. L X X X . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m24. 221, S. 3072. X X V I dynastie. Apis Ier. Premier registre. ^ debout, portant le disque entre les cornes. Derrire 3^ 1 a O D o im h h lui, Isis. Au-dessus du dieu, quelques graffiti demi effacs: ^ o-p
Deuxime registre.
r a & j i p i v y i a
L X X X I. Stle cintre. Inscription grave et peinte en rouge. Calcaire. H., 0m17. 227, S. 1892, R. 472. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis allant droite. Devant lui, deux personnages, lun g^|j, lautre lg. : (le ^ est crit
Deuxime registre.
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(A suivre.)
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La stle de victoire, dcouverte par la Dlgation scientifique de Perse, Suse, et publie par M. de Morgan, en tte de son Rapport (Leroux, 1898), sous le nom erron de Stle
t ppartient en ralit i n a m au roi dj assez clbre, Naram-Sin, qui y figure en personne la tte de ses guerriers. En effet, une inscription, en trois colonnes, de ce prince ornait la stle au sommet. Il en reste les dbris suivants, chapps par hasard la destruction :
1 " col. :
Naram-Sin
le puissant
contre.
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Il rsulte clairement du bas-relief et de ces fragments de texte que Naram-Sin eut affaire une coalition des peuples de la montagne, Sidur..., Lulubi, Elamites, etc., et
quil les dfit1 . Aprs Anubanini, dont nous avons publi plus haut la stle de Zolib, nous avons un nouveau roi de Lulubi, du nom de S iS n u t a ( atuna se tro ci-aprs de Sippara, A. 1 1 1 , 14, et Satunidans l'oblisque de
On savait dj par les Omina,II, 10,11, que Naram-Sin tait all et quil avait vaincu Ris-Adad, roi dApirak. La chose est dornavant historiquement tablie. Les dernires fouilles ont dailleurs fourni, Suse, une brique de construction au nom de Naram-Sin. Aprs sa victoire, Naram-Sin semble vouer, comme dhabitude, une partie du butin ses dieux, moins qu'il ne sagisse de la stle de victoire elle-mme, qui aurait d'abord t rige Kis ou ailleurs. Sutruk-Nahhunte, dans ses conqutes, aurait rencontr ce monument qui tmoi gnait de la dfaite de rois ses anctres, et emport Suse comme un trophe double ment prcieux, de victoire et de revanche. Il y fit graver ces lignes commmoratives : 1. U y Su-ut-ru-uk - y - Nafo-hu-un-te sa-ak | Hal-lu-du-us
i, o M
In-su-si-/na-ak
Sutruk -
Nafiliunte,
fils
de
2.
3.
gi-ik
puissant
le vaillant
de
In-uinak
5. na-pir-u-ri ur-tah-lia-an-ra
pu--zu--mu pir
la stle du roi
et
la pris
et
7. te-en-gi- ...
In-su-si-na-ak na-pir-u-ri
i-si-ma-ta-.
Il va sans dire que cette traduction est provisoire. Je noterai seulement que la lacune de la ligne 4 est douteuse, et que la petite cavit est peut-tre antrieure linscription. De mme, celle de la ligne 7. La coupure qui fait de p u s u ' m u ' un seul mot est trs problmatique. Avec la lecture sumu, on pourrait songer salm u
1. Les premiers signes de la deuxime colonne, K A S -M IR , semblent bien tre les lments originaux du signe LIGIR, comme il apparat encore par le signe moderne. Seulement, le sens doit tre ici harranu% girru, ou quelque chose de semblable, expdition, campagne jcf. KA&). 1 1 existait effectivement, avec ce sens, un idogramme dont la premire partie est mutile (KAS?), mais qui finissait en M IR (M IR o u TU , si Ton considre les formes modernes). Voir D el., H W B .. au mot girru .
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salmu, mago . Je trouve dans un texte analogue : su--m uJ>~<, et l, 1 s'agit aussi dobjets ou de monuments laisss par un vieux roi, Un-das GAL, et que utruk Nahhunte consacre In-susinak.
X L V I. Constantinople, 1022. Ce document a t trouv, en 1889, AbouHabba (Sippar), lors des fouilles excutes par la Liste civile ottomane, et diriges par les autorits de Bagdad. Bon nombre des pices dcouvertes alors, fuient gares; lune des plus intressantes, qui parvint Constantinople, est, sans contredit, len 1022. Hilprecht en a donn une photographie dans The Babyl. Exped., pl. VI, VII, VIII, 17, d'aprs un moulage fort endommag. Dans cette publication, il semblerait en effet que la pierre ft fendille, que des clats se fussent produits en plein texte; il ii:en est rien. La transcription que jen donne est faite daprs les originaux. M. Fr. Thureau Dangin a incompltement exploit ce document dans ses Listes de signes; il y a aussi telle de ses lectures, parmi les emprunts quil y fait, qui est fausse. Dailleurs, sil est vrai que le type gnral de lcriture, dans ce document, est trs archaque, il reste nanmoins que le scribe a travaill avec beaucoup de ngligence, et que le mme signe, en divers endroits, est diversement trait. La pierre, tant trs dure, n'obissait sans doute pas toujours loutil, au gr de lartiste. Le texte relate une srie de ventes de champs, avec prix, limites, noms des ven deurs, etc. Il contient plusieurs difficults de dtail, que, dans ltat actuel de notre science, je ne me flatte point de rsoudre.
F ace A . I
2/301 Champ de x gur densemencement GAN 2/30 : slm-su (ou simat- Son prix : a ? GUR
24 qa dhuile, Ism-ilum le prince (?), N-N, fils de Sulapi, Zira, fils dIbburu, tJulium,
su) 4 ma-na kaspi L A L 4 siqlu NIN KI N1N 5 12 siqlu kaspi 22/5 SE GUR 1 (subatu) SUZA-GA
24 t * = W
mines moins 4 sicles dargent. Supplmentairem1: 12 sicles, 2 2/5 gur de bl, 1 vtement U-ZAGA, 24 mesures de bois son (?),
mr I-n(an)-Sin fils d'In-Sin, mr-mr petit-fils [Karibu sa] LU de Karibu sa LULU 1 LU, [ont reus].
1 . Cette fraction et analogues suit gnralement le signe G A N , et fait mme corps avec lui dans B. I, 2. Elle semble indiquer la mesure de semence ncessaire par unit de superficie. 2. Ce signe lient la place des boissons, si Ton considre que le bl, le vtement, lhuile sont dj nomms. Quel aromate ou boisson? 1 1 existait une profession amil 3. Nom divin ( B
k u n .,
( S t r a s s m .,
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30
II [NIN K l] N1N Supplmentairem1 : x siqlu 1 ma-na x sicles 1 minette. sihru 4/30 E 4/30 de bl, 3 3 QA samni Su-ru-us G1 qat na-qid K l- A R Kl im-hur 10 > 1-1um Q A R 1 qat La-ba-sa amurru 3 mesures de bois son (?), 3< j% t dhuile, Surus GI de chez Naqid ( = pasteur), Kisar (ki), a reu. Ilum QAR de chez Labasa, louest,
III
limite ; * Karibu* knu Karibu kinu de chez Nabali, 15 qat Na-ba-li au sud stu* limite; GAN GUR A-li-li qat Etiru 20 sad GAN GUR RU qat MU-MU iltanu 25 GAN GUR Alili de chez Etiru, lest limite;
im-[hur] A-m u... qat La-ba-sa iltanu GAN GUR - n-bu ili I-lul-ki
de Ilul(ki), sad il lest GAN GUR limite; Karibu sa A-a Karibu sa A-a 10 qat -N-RA de chez -N-RA, stu GAN GUR au sud limite;
IV
Satuna, 15 D fonctionnaire (?) A-ga-n-ki d'Agan, amurru louest limite. GAN GUR 4/3 GAN 1/30 Emblavure de 4/3 1/30 5 qa 5 QA son prix : 20 slm-su 4 siqlu 1 ma-na 4 sicles 1 minette ; sihru kaspi NIN K I NIN 1/4 sa kaspi supplmentairem1 : 1/4 de mine,
Sa-tu-na
au sud
1. Nom divin, par analogie. 2. Signe K A + U , ce dernier lment tant crit ou selon la commodit. Pour le sens, voir
D kl ., Handic. Karbu. Phontiquement, je le lis SU B . Le signe 141 de mon Recueil est de mme iden
tifier avec K A + U. Je le prouverai ailleurs. 3. Signes IM -M -IJ U ou IM -H U -M , et non IM -H U -S I, comme dans d'autres textes.
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2/30 de bl, 1 mesure de bois son (?), 1 qa dhuile, Emi a reus. Ilum QAR de chez Labasa,
1/30 Emblavure de 2/5 moins 1/30 2/30, GAN 2/30 10 sm-su son prix : 71/2 siqlu kaspi 7 1/2 sicles ; NIN KI NIN supplmentairem1 : 1 ma-na siljru 1 minette, kaspi V V son prix : sm-su 1 ma-na 8 siqlu 1 mine 8 sicles... kaspi...
10 > Gimil Ma-ma* Gimil Marna qat A-ku-si-jm de chez Akusim, au sud stu u et amurru louest 15 GAN GUR A-SIG (esig) UM ess* sad limitent; le courant deau et la nouvelle haie (?) lest
qadhuile, >- -a ra-bil1 a rabil 5 qat Ku-ru (an) de chez Kuru (an) NIR*-ra NIR-ra im-hur a reus. Le courant deau (?) A-SIG (esig) UM* Iabiru (et) la vieille haie, iltanu au nord,
7 QA samni 7 VI qat amurru GAN GUR [LUGJAL 5 sad GAN GUR de chez le NAR louest limite; le roi, lest limite;
2. Signe 3. Cf. B r u n ., 3903, 3904, et les synonymes sikurrat eqli, sikur eqli ( D e l . , /DW., 536). 4. Nom de divinit. 5. Le signe est complet, avec ses barbes infrieures; contre Thureau Dangin, 537. 6. Mauvaise lecture dans Thureau Dangin, 534. 1 1 y a une croix de Saint-Andr entre les deux parallles du commencement. Ce signe a t confondu avec d'autres pour devenir le moderne valeurs. Le tait le nom d'un fonctionnaire, et souvent dun des plus grands, qui a de multiples
ET- J lfc
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limite. GAN GUR 15 3 1ou2/30 GUR Emblavure de 31/30 gur 1/30, GAN 1/30 son prix : sim-su 1 ma-na kaspi lminemoins6sicles; L A L 6 siqlu supplmentairem1: NIN Kl NIN 21/2 K U D 1siqlu 2 1/2 sicles fractionnes (?), kaspi VII . . . GAL 2 gur de bl, 2 SE GUR , 2 (ubatu) A-SU 2 vtements 12 mesures de bois 12 f son (?), 5 12 QA samni Gimil Nan u ^ DIR*-UM qat IJa-ar sis mu?) 10 im-hur-ru ont reus. 12 qa dhuile, Gimil Nan et DIR-UM de chez H a r...
20 2/5 3/30 SE 5 ^ M
5 QA samni
1 2/30 GUR 2/30 Emblavure de 1 2/30 GAN gur 2/30, sim-su son prix : 1/2 sa 1 siqlu 1/3 de mine(?) 1 sicle kaspi 1 ma-na 1 minette. sihru NIN K l NIN Supplmentairem4: 15 1 siqlu kaspi 1 E 1 sicle, 1 de bl, 2 mesures de bois son (?), 2 QA samni 2 qa dhuile,
VI II mr Z l-A T > - H u ... mr Ba... U ... mr H a-la... 5 Bl i-li mr Bur-zi... - Ra-bil i-lum mr In-gi... Pa-sa Plu... fils de Ba___ U .... fils de IJala... Bl ili, fils de Burzi..., Rabil ilum, fils dngi Pasa, 15 mr....... DU-DU mr Dim-mu ^ KU-KU mr I-ti Nri > Pa-sa 20 mr G... - Lis qup... mr ZI ... fils d e ........ Dudu, fils de Dimmu, Kuku, fils diti Nri, Pasa, fils de G ... Lisqup..., fils de ZI, ... fils de ZI-AT,
10 mr KU-KU asa- fils deKuku asaridu, ridu Damiq i-lum Damiq ilum,
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F ace B .
A-ga-n-ki dAgan. ... L A L 1 GUR Emblavure de x GAN 3/30 moins lgw r 3/30, stm-su son prix : 2 ma-na kaspi 2 mines; 5 NI K I NIN supplmentairem1 : 12 siqlu kaspi 12 sicles, 4 ubatu SU-ZA- 4 vtements U-ZAGA GA; in A-za-ra Azara, - Is-tup IR(?)- Istup1... SAG (?)
10 mr Ma-la-ni erba fils de Malani erba, Ibbubu, lb-bu-bu mr A-mur N- fils dAmur *N-RU, RU - A-pil (ilu) NA Apil Ana, prtresse du dieu, amat ili fille de NA-NI, 15 ma rat NA-NI mar mar petits-fils A-nu-nu ma-hi-ru [kas]pi dAnunu, ont reus.
II
A^u issap qat SU-S-AL de chez SU-S-SAL arpenteur. dup-sar* GAN 4 GUR GAN 1/30 Emblavure de 4 (ou 2/5) 1/30, 5 slm-su son prix : l/3sa7siqluLAL 1/3 de mine 7 sides 1 ma-na ifiru moins 1 minette ; kaspi supplmentaire]1 : NIN K l NIN 2 1/2 KUD siqlu 21/2 sides fraction kaspi nes A-hu i-sap GAN SU SA-S Champ de SA-SA. (ousa-ba-ra) lsm ilum Is-m i-Ium de chez le fonction 10 > qat amil naire sad lest GAN GUR - I-nZU 15 mr sarri amurru GAN GUR I-lum is-sap ru limite; In ZU, fils du roi,
III
iltanu GAN GUR sa-ad Sar-ra-tum(ki) 5 amurru GAN GUR Dam-ma Sarratum(ki) louest limite; Dam-ma,
1. Rac. JDtf faire abonder . Gnralement ce mot est suivi d'un nom divin. 2. Frquent dans les textes cappadociens. 3. Proprement greffier du champ . Ailleurs on rencontre plus spcifiquement ^ > - mesurer , comme
je lai indiqu le premier dans E isk n l o h r , Felderplan, p. 11. M. Tbureau Dangin fait un emprunt dguis
( Tabl. chald. inid., p. 81, note 2) A cette brochure quil connaissait. Voir Reoue CAssyriologie, t. IV, 1, p. 12, note. 4. M. Thureau Dangin, 336, cite par erreur VII, 7, pour ce signe. Disons en passant quau n* 321, 198 bis est aussi une erreur pour 172.
RECUB1L, XXII. NOUV. 8R., VI. b
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mr
15 GAN GUR kaspu smi A-hu tbu mr I-lum SAR 20 qat pa-te-si im-l.iur
limite; largent du prix, Ahu tbu, filsdIlum SAR, de chez le patesi, a reu
BAD (dri) qat BA (Qisti) de chez Qisti LULU-LU 10 sad GAN GUR * A-mu-mu LU, lest limite ; Amumu
qat BA-ZI-D(?)1 de chez BA-ZI-D, stu au sud IV 15 KAS Kl sad GAN GUR I-ti SE 5 stu GAN GUR A-NK-RA qat SU-A * I-lura is-sap 10 qat KIR-RU -Gimil MA-MA mr Da-inal-la - Gimil BA-BA qat A-da-LU + SE + BAD 3 le chemin lest limite ; Iti SE au sud limite. A-N-RA de chez SU-A, Ilum issap de chez Kirru, Gimil Mam, fils de Damalla, Gimil BA-BA de chez A-da-(?), 1 subatu SU ZA 1 vtement SU ZA GA 1 ma-na sipti N A-N I qat UU-N-A 25 dup-sar GAN GA, 1 mine de laine, N AN I de chez UU-N-A, arpenteur, SU -NI-AR
s u - n i -S a r
qat A-nu-nu de chez Anunu, SUM MA-MA SUM Marna de chez Sina, qat SI-NA
(ouNab) A B + A A B + sont les anciens : A 20 GAN SU K-ZI champ de K-ZI (ou u o ( N) N)(?).
qat BU E IM stu GAN GUR ilu A-M AL 5 amurru GAN GUR A-hu tbu qat pa-te-si sad
de chez BU-E-IM au sud limite; le dieu A-MAL louest limite; Ahu tbu de chez le patesi, lest
1. M. Thureau Dangin cite par erreur, pour ce signe, VII, 13 (nu 552), 2. Signe DAR. 3. S c iif.il, Re<\ de Signes, 177, plus L'lment cendant. Au lieu de trois il y en a deux. qui est plac hors du signe au-dessus du grand trait des
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v^.oooLe
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KUD
(faute a reu.
1/3 sa 1/2 KUD 1/3 de mine 1/2 sicle siqlu kaspi fractionne. NIN K l NIN Supplmentairem* : 2 siqlu kaspi 2 sicles, ZU-ZU, ZU ZU frre de Dudu 5 a^ Du-du de Dur U u .. .(ki) Dr IJu-1 im-hur-ra 12 G U R G A N 1/5 a reues. Emblavure de 12< 7M / 1/5, sm-su 10 ... ma-na kaspi son prix : 13 siqlu 1 ma- x mine 13 sicles na sihru 1 minette. NIN K l NIN Supplmentairem1:
8siqlu kaspi 1ma- 8 sicles 1 minette, na sihru 1 subatu SU ZA 1 vtement SU ZA GA A-SUB i-lum 15 qat A-ki alu ki im-hur ilusarru bar-ga-at sad 20 GAN GUR DIR qat SA-TI Sa-da ilu ki amurru GA, A-SUB ilum de chez Aki de la ville mme, a reu. (Ilu) sarru bargat (?) lest limite ; DIR de chez SA-TI de Sada ilu (ki), louest...
VII Karibu sa RU Karibu sa RU, 10 asaridu le prince. Gimil SUB- Gimil SUB-LA LA - I-lum a-zu Is-m i-lum AB + AS AS llum azu Ism ilum,
u a-na GAN ZU-ZU ah Du-du 5 1 ma-na sipti > I-qu-lum qat Amilu 1 sipati ma-na
et pour le champ de ZU-ZU, frre de Dudu. 1 mine de haine, lqulum de chez Amilu; 1 mine de laine.
AB + anciens :
-b u -
. Le dernier signe
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SA- SA- (ilu) SIR ir-ha (?) (/7a) SIR ir-ha a-na GAN A-SUB i-lum pour le champ, de A-SUB ilum.
stm-su son prix : 1 ma-na 4siqlu 1 mine 4 sicles. kaspi NIN KI 6 siqlu NIN Supplmentairem4 6 sicles
SAB-N-UM(ki) SAB-N-UM(ki); GIR (?) (ou Gir(?)-da-ka, NID-)DA-KA Karib SU-HI Karib SU -m , Si ... 5 SIK K A -D A -K I Sikka-da-(ki); ZI LU-LU ZI LU-LU I-lul-ki Ilul-(ki); A-hu i-lum Ahu ilum, - Gimil Nan1 Gimil Nan, 10 A-za-me-um-(ki) Azameum(ki); ni-da (?) ni-da NA-NI NA-NI,
SlM-SAR-(ki); SlM-SAR(ki) AB + AS AB + anciens AS 15 a-na GAN pour le champ qat Be-la-su-nu de Belasunu SAB-N-UM(ki) SAB-N-UM(ki). 1 gur de bl, 1 SE GUR 1 subatu SU ZA 1 vtement SU-ZA GA GA, N A-N I de chez JU-N-A, larpenteur.
De champ.
I-nin Sa-tu Inin Satu 10 qat SU'-MU -a de chez SU-MU -a, ont reus. im-hur-ru - Karibu sa Sa- Karibu sa Samas mas qat Etirat Nan de chez Etirat Nan, iltanu au nord limite 15 GAN GUR ... tuk (?) SU
10 + ... KUD 10 ... sicles frac siqlu kaspi tionnes. 2/5 3/30 SE 2/5 3/30 de bl, 5 mesures de bois son, 5 QA sainni 5 qa dhuile, 5 I-lum MAL Ilum M AL qat U A -N A R - de chez I1A-NAR(?) DA DA, Ini I-ni de chez K I-LA M qat KI-LAM (mahiru),
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^ tttt et- m hh
tt < : e t ^ +
-et h t mm
-kal Tukul-ti Ninip [sar mt Assur] apal Sul-ma-nu asaridu [sar mt Assur]
*) e e t v
10
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-kal Tukul-ti apal -sar-ra sar mt Assur sa bit (Gl) Ur-ka-ri-[ni pusu]
c)
-kal | (ilu) Sam-si (ilu) Adad sarru... sar kissat (k)sar mt Assur sar mt [Kardunias?] ... [apal] (ilu) Sul-ma-nu asaridu sarru... ... [apal] (ilu) Assur nasir apal sarru... Les originaux se trouvent Mossoul.
X I, p. 425.
e) MM. Belck et Lehmann ont constat dans une des relations de leur voyage en
Orient que la troisime inscription des Sources du Sebeneh-Su avait t faussement attribue Assur-nasir-abal ( S c h r a d e r , Keilinschr. Quellgr. Sebeneh-Su, p. 29). Ma frquentation avec les textes de Salmanasar m'a fait, il y a plusieurs annes, arriver
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la mme conclusion, et restituer ce mme prince le texte D que j avais ainsi complt : ... ... ... ...
...
...
Aurilu rabbl ilni,a m S .. ilni rabti, raim t... arrutiya, akintblutiya apiratiy umukabtu muarb.Sulmanu ... ar kisat nirub apal Aur-nasir-apal,arkiat, sar mt Aur ar kiat, ar mt Aur kasid itu tamdi.
On trouverait dans les Prologues des Inscriptions de Salmanasar tous les lments dune restitution intgrale. X L Vin. Inscription de Bur-Sin (variante de celle publie au Recueil, t. X X , p. 67) : 1 (an)SI KAR-ZI-DA A Nannar 15 M I-K ISAL nu le MI-KISAL navait pas t construit ! ni-[ru] n nu-un ti a ... Le seigneur ne sy tait pas repos! (an) Bur (an) N- Bur Sin, ZU dum ki-ag (an) fils chri du dieu Sl-KI-kit dUr, Nannar (an) lS 20 ki-ag-ga-ni-ir son aim, dans Karzida KAR-ZI-D A M I-K ISAL mu- le M I-KISAL con na-ru struisit. n tu zi an-na Le seigneur qui tient la vie du ciel, n ki-ag-ga-ni son seigneur aim, 25 mu-un-na-ni-in- il y introduisit! tu (an) Bur (an) N- De Bur-Sin ZU kit nam-ti ib-sud-du la vie, il prolonge !
de Karzida, son roi lugal-a-ni-ir Bur-Sin (an) Bur (an) NZU le Nippurien, 5 N-LIL-KI-A an N -U L -L I par Bel [kit] mu-pad-da SAG-U$ (an) N-LILka 10 (an) ZI kalama (ma)-na nomm prtre-chef du temple de Bl,
le dieu de la vie de son pays, lugal SlS-AB ki- roi dUr, ma lugal an ub da roi des quatre r gions, 4 ba kit depuis des jours in ud ul-li a-ta finis, Karzida KAR-ZI-DA
13. frY " est certain, et, aprs ul} doit se lire li. De 13 17, nous avons un texte mieux conserv que dans le passage corrlatif du Recueil (t. X X , p. 67), et, partant, le vrai sens se trouve ici rendu. 16. Il est douteux que la ligne soit incomplte.
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Recueil, t. X X I, p. 29. Dernire phrase : Avec les originaux, la correction dut tre prompte... Ibid., p. 125, texte cuniforme. Premier signe, deuxime ligne : cest-d ire Nin-har-sag, m r e des dieux... Lire les deux dernires lignes : An | an agga-na, mu-na-ru.
Ju le s
a il l e t
Le Muse de Vannes1 , si riche en objets de lpoque mgalithique, contient un petit nombre dobjets gyptiens, formant le fonds Cailliaud. On peut les rpartir en trois sries : statuettes, amulettes et divers.
I. S
t a t u e t t e s
1.
mail bleu. Hauteur, 95m m . Pedum et Jlagellum dans les mains. Inscrip Formule selle1 I | J '| j j Y i ^ l i p , ' l ' l l i JS
tion crite de droite gauche, commenant derrire la tte, faisant le tour du corps et finissant sous lis pieds. -
C8
O
/V W VAA
1 3
III
2, 3 et 4. mail verdtre. Hauteur, 90m ra . Un fouet dans chaque main. Type s a te . Inscription en deux colonnes verticales encadres, tournes droite.
1. Cf. Recueil de Tracaux , t. XX, Muse de Sens. 2. Catalogue du Muse, n* 23-30. 3. Cf. V irry, Recueil (le Tracaux , t. IV , p. 91, et t. V, p. 95. 4. Cf. 163).
5. Peut-tre pour
(Likblein, n 69) ou
^ g
(L ie b l e in , n* 803).
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40
( t(
olll I ^
4, |(1.
7. mail brun et verdtre. Hauteur, 58m m . Type salte. Inscription sur le dos. Une colonne, tourne droite :
(tic)
7b . Don de M. de Cuss. Email vert, presque compltement noirci. Hauteur. 174m m jjon travail; la barbe et les cordelettes notamment sont finement modeles. Les deux mains seules sont dgages de la gaine et tiennent lune le sac au bout dune corde et le hoyau lautre une pioche |J. L inscription est au dos sur un pilastre d/ajppui, en une ligne verticale de droite gauche. poque sate.
8. Terre cuite rouge, couverte dun vernis jaune et rouge sur stuc blanc. Hauteur, 112 m m Probablement une Isis assise, les deux mains sur les deux genoux. 9. mail bleu vert. Hauteur, 65rom . Formes peu distinctes. Anpigraphe. II.
A mulettes
I. ( l, t a C . n 35.) Disque plat de calcaire. Diam., 27 et 40m m . Inscription droite, reprsentant Anubis /* N sur sa montagne divine. 2 et 3. {Catal., n 36.) ^ ^ en pierre bleue; lun deux est surmont de la cou ronne Hauteur, 2t e m 34m in . 4 10. {Catal., n40.) 4 et 5. Oudjas. mail ^ vert. Largeur, 21 et 16m ra . 6 . Autre. mail bleu ; les cils et les prunelles noirs. Largeur, 26m in . Ces trois objets sont trous de part en part pour tre enfils. 7. Couronne ^ en mail bleu. Hauteur, l n ,,n . 8. mail verdtre. Largeur, 24m m . Animal sans pattes, porc ou cynocphale, =*>.
9. Schiste gris. Hauteur, 26m m . ^ 3 10. Pierre ronde noire et blanche (agate?), engage dans sa gangue, brise sans doute par le graveur. Une entaille figure laile, la tte et le cou dun aigle ploy regardant droite. Travail grco-romain. 11-18. {Catal., n# * 37-39.) Petites divinits et scarabes. I I . mail bleut. Hauteur, 38 . Khnoum, criocphale, marchant. 12. Pierre bleue. Hauteur, 36m m . Nofertoum (?), grossirement taill, debout. 13. mail bleu. Hauteur, I7m m . Ptah Patque. 14. mail gristre. Hauteur, 24m m . Thouris (?). 15. mail verdtre. Hauteur, 15m m . Khnoum (?). 16. mail vert gris, assez fin. Hauteur, 31m m . Horus, hiracocphale, la double couronne. 17. mail gris. Largeur, 15m m . Scarabe, muni en dessous dun anneau. 18- Pierre dure. Largeur, 15m m . Grenouille.
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III.
iv e r s
1. ( C a t a l n . , 32.) Bronze. Hauteur, 73m m . Tte dHorus hiracocphale, sur monte de l'urus et du disque. L'intrieur vid forme douille. 2. {Catal., n 33.) mail bleu. Hauteur, 52m m . Orbite de lil d'un coffre mummiforme. 3. {Catal., n 34.) mail vert fonc. Hauteur, 55m m . pervier. 4-6. {Catal., n 31.) Trois anneaux d'mail : deux dentre eux en mail bleu, petit chaton semblable, gravure illisible. Diamtre, 24in m . Le troisime en mail verdi, surface en partie vide. Diamtre, 26m ; hauteur, 15 . 7. {Catal., n 22.) Fragments de toile de la momie du prtre thbain Khons (X X IIe dynastie), fils de Nesramun et de Neskhons (daprs une note manuscrite sur papier aux initiales F. L.).
il l ia m
roff
Un des personnages les plus illustres de la X IX e dynastie fut Ha-m-us, fils favori de Ramss II, frre de Bent-Anta et de Mer-en-ptah; aprs sa mort, la tradition garda pieusement le souvenir de ce personnage que des lgendes vinrent entourer comme dune nbuleuse. Ainsi que la lumire dune toile traverse lespace, lclat de la gloire de Ham-us a franchi des sicles et est parvenu jusqu nous; mais, pendant son long parcours, sa mmoire a d subir bien des vicissitudes. Un conte, crit sous un des Ptolmes, nous fait connatre comment on se figurait Ha-m-us un millier dannes aprs sa mort*. Dans le roman dit de Setn-Ptah Ha-m-us, le conteur a brod sur un canevas de lhistoire vraie, mais la fable est tellement enchevtre avec la ralit, quil est aussi difficile de les toujours sparer que de dire l o la nuit finit et o le jour commence. Assurment Ha-m-us a exist, il fut prince, grand-prtre de Ptah, il a rgn ; la tradition veut quil se ft beaucoup occup de la magie. On dit quil allait chercher des crits sur la sorcellerie dans des tombeaux ; des personnages quon met en scne avec lui sont en partie, probablement, fictifs, en partie rels*. Voici les personnages lgendaires : Ptah-na-nefr-ka, son nom signifie Ptah (le) beau taureau* . Ce nom est form
1. La plupart des faits dvelopps dans la prsente tude ont t indiqus dans mon tude prcdente : Mose et les magiciens la cour du Pharaon, Recueil de Travaux. t. X X I, p. 219 et suiv. 2. Le Papyrus, o est racont le roman de Setn-Ptah Ha-m-us, est conserv au Muse de Gizeb, o j ai pu ltudier; le texte et la traduction en ont t publis par R b v il l o u t , Le Roman de Setna, et par H ess , Der Demotische Roman con Setne H a-m -us. Voyez la traduction, le commentaire et la bibliographie dans M a 8PBRO, Les Contes populaires de Vgypte ancienne, introduction et p. 163 et suiv. 3. R b v il l o u t , Le Roman de Setna, introduction; H bss , Der Demotieche Roman con Setne Ha-m -us , et M a s p b r o , Les Contes populaires de Vgypte ancienne, introduction. 4. Voyez R b v il l o u t , Un Pome satirique, p. 80; H bss , Der Demotische Roman con Setne H a -m -u s , p. 14. Le nom de Ptah-na-nefer-ka ressemble celui de Ptah-nefer-her.
R E C U E IL , X X II. ! * NOUV. S R ., V I. 6
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de ceux de deux divinits si populaires Memphis, Ptah et Ka, taureau , cest-dire Apis ; divinits auxquelles Ha-m-us fut trs dvou. Le tombeau de Ptahna-nefer-ka, o Ha-m-us serait all chercher un crit sur la magie, devrait tre situ, selon la lgende, non loin du Srapum1 .
Ahur (la) grande vache est un nom qui convient tout fait la femme dun beau taureau , un Apis au point de vue religieux. Les gyptiens jouaient quelquefois sur le nom dHathor en l'appelant Aht-ur la grande vache* .
fy ou
Mer-ab ou Mer-ab-Ptah,
^ ^J o . ^ et
?J ^ i f es^ un 1 1 0 1 1 1 thophore, crit la forme apocope et la forme pleine; la signification en est : aim de Ptah, cest--dire celui que Ptah aime* . v *h f
de Bubu ; le nom est bien choisi pour le rle que Tabubu joue dans le roman. Baba est un gnie typhonien; la fille Tabubu serait une incarnation, ou mieux lincarnation dune manation de Baba1 . Quant aux personnages rels : Ptah-na-nefer-ka est dit tre le fils du roi f t a .1
quil sagit du roi nomm Mer-en-ptah et que nous le trouvons ici hors de sa place dans la chronologie relle des rois dgypte. Son nom est crit dune trange faon, on serait tent de lire le signe ^ en-an ou en-ba, mais il est probablement une transcription de lhiratique du signe ba, syllabe du nom populaire de ce roi : , et qui aurait t introduit dans le nom de Mer-en-ptah. Le nom populaire : ,
Ra-en-ba,est conserv sous la forme lj, le nom arabe de ce roi*. La tradition arabe parait bien avoir eu pour base lhistoire relle, ou telle quon la comprenait; mais elle fut bien travestie. On dit que le Pharaon de Moise fut nomm
crit souvent
j j!l,
que son pre fut et que son pre fut , et que le Pharaon de Joseph fut On dit encore que les Pharaons de Mose et de Joseph furent un seul et mme roi, et quil aurait vcu quatre cents ans7 .
1. Peut-tre le tombeau de Ptah-na-nefer-ka, o Ha-m-us est suppos aller chercher rcrit magique, est lcho d'un tombeau o il allait, peut-tre le Srapum. 2. P i e r r e t , Dictionnaire dArchologie gyptienne, p. 557. 3. Voyez
H ess,
(P ie r r e t ,
Voca
bulaire hiroglyphique, p. 14). Dans le nom propre Mer-ab-ptah , ab a cur est un substantif pronominal (cf. B r u g s c h , Grammaire dmotique, 232 s.). Pour la lecture ab du signe dmotique, cf. le prototype hiratique de ^ ab. L k v i , Raccolta dei segni ieratici egizi%n 483. 4. B r u g s c h , Grammaire dmotique, 113; P i b r r e t , Vocabulaire hiroglyphique, p. 126; le Liore des Morts (d. P i e r r e t ) , x v i i , 1 . 67, xvm, 1 . 30, zcm, 1 . 1 s. ; cf., cette dernire citation, le passage, au Roman de Setn-Ptah Ha-m -us , col. V (III), ligne 30, peut-tre y a-t-il un rapport de fond. Peut-tre Tabubu est-elle une des femmes ou la4femme de Baba. 5. On peut noter que leurs noms sont souvent mal crits. 6. Pour des signes hiratiques transcrits en dmotique, voyez les observations dans mes tudes sur La Sorcellerie ou le rle que la Bible a jou chez les sorciers (Mmoires de VInstitut gyptien, t. III, fasc. IV, p. 405). Peut-tre est-ce cause du nom du roi-pasteur auquel Ba-en-ra, ou Ra-en-ba, fut assimil, que la syllabe ba aurait t dplace. 7. S a l e , The Koran , p. 7; 115, 174 (notes).
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La clef de cette narration si incohrente, en apparence, se trouve dans le fait que, probablement, lpoque ptolmaque et, prsumablement, Alexandrie, on aurait lu Raian , le nom du roi-pasteur qui est crit \ et on aurait identifi Baen-ra ou Ra-en-ba, cest--dire Mer-en-ptah, avec lui, puis on aurait dplac Mer-enptah, quon aurait transport, lui et son rgne, aux temps des rois-pasteurs ; ce fait avait eu lieu, dj, au temps de la rdaction du roman, car Ptah-na-nefer-ka, mtamorphos en vieillard, suppose quatre gnrations de lui au temps du roi Mer-ba-ptah, cest-dire Mer-en-ptah. Daprs laspect de Ptah-na-nefer-ka, on aurait d supposer quil y et plusieurs gnrations entre lui t Setn*. Quand on essayait dtablir des synchronismes entre lhistoire gyptienne, telle quon la comprenait, et la tradition biblique, on se souvenait que Mer-en-ptah, cest-dire Ba-en-ra ou Ra-en-ba, fut le Pharaon de Mose. Cest cause de cela que, malgr le fait que ce roi avait t assimil un roi-pasteur, il restait Pharaon , d'o il devint le Pharaon de Joseph. Suivant la fausse interprtation dun texte biblique, il y avait quatre gnrations de Joseph Mose*; par suite, il devrait y avoir quatre gnrations de Mose Raian, ce qui est parfaitement conserv dans la tradition arabe, daprs laquelle il y avait : 1 2 jJ^I, 3 ^ et 4 lo, cest--dire su*van* une autre version, selon les Arabes, daprs les Coptes, le nom du Pharaon de Joseph fut j# ; ce serait la transcription dun autre nom du mme roi, crit ( e p j w w v/j| Ra-us-n, dont on aurait fait N-ra-us, do, probablement, au moyen dune transcription grecque, on aurait fait le fait que les deux traditions ont conserv, pour le Pharaon de Joseph, deux noms diffrents, mais qui se trouvent, dans les textes gyptiens, tous deux employs pour dsigner le mme roi, nous montre que, derrire la tradition, il y a des textes historiques. Mais on conservait bien le souvenir que 2ea w < rcp tc ou Ramss II, cest-dire jJjJI, fut le pre de 4 > e p < o v (cest--dire rima)*, Mer-en-ptah, devenu lj, alors on supposa jjll y#jlj, ou un jyi pre de Olj; enfin, pour mettre daccord la tradi tion qui veut que lj ft le Pharaon de Joseph et celui de Mose, entre lesquels on supposait environ quatre cents ans, on disait que 1j avait vcu quatre cents ans. Certes, Ptah-na-nefer-ka aurait t bien daccord avec une fausse interprtation de la tradition
1. Au Muse de Gizeb, n 129, et Salle 62, armoire B. (]( Notice des principaux Monuments
V ir e v ,
avoir examin les textes au Muse de Gizeb, il semble que la lecture yUm est la plus plausible, mais non pas dfinitive ; assurment, du moins l'poque grecque (et aprs), on aurait lu ce nom Raian, comme on aurait lu le nom du mme roi ( e l A / W V W n-ra. Voyez J C f"J l 3*l, jV J jV '
3 N -ra-us * qui
est devenu
}U j J u O )
3. Voyez G r o ff, Les deux Versions dmotiques du Dcret de Canope, introduction, p. 3, n. 1. 4. Voyez J l T J l - I dans } U jJ u O ) page AT et sqq.
5. H ro d o te , II, cbap. cxi (d. W ib d e m a n n , p. 427 s.). Le nom de la femme du Pharaon, , est peut-tre un souvenir de sou origine asiatique (la tradition arabe parle d'uu Kabus, peut-tre Ha-m-us). S a l e , The Koran, p. 115, 174 et 235, et notes.
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biblique, qui place de Joseph Mose quatre gnrations, sil avait parl comme un contemporain de Ha-m-us et de Mose, il aurait bien pu dire qu'un vnement, arriv au temps de Mer-en-ptah, dplac, eut lieu au temps du pre du pre de mon pre1 . Le nom du hros, part quelques variantes graphiques, est crit, dans le roman,
, nom proba
blement fictif, mais appliqu un personnage rel ; la signification en est trs satisfai sante, le verbe corm signifie dirigere , cf. [I nfi diriger . La traduction * 1 AA/VSAA ^ I j i de Setnau-Ptah serait : (celui que) Ptah dirige (sur le chemin droit), ce qui fait penser au nom Smr* et larabe ^lJJ I'^all tja I. A partir de l'endroit o Setn est rconcili avec Ptah-na-nefer-ka, son nom est un peu autrement crit : j V peut transcrire: peut-tre (* est-il une variante de
f t*j
quon
Ptah , mais
nous prfrons voir dans le premier signe un driv de lhiratique de ^ et reconnatre en Setn une forme apocope de Setn-Ptah*. Il est dit que Setn-Ptah Ha-m-us est le fils du roi User-ma-ra . Ha-m-us fut le quatrime fils de Ramss II, dabord grand-prtre de Ptah, puis Ha-m-us fut associ au trne par son pre et devint rgent, roi de fait, sa souverainet parait avoir dur un quart de sicle; il fut remplac par son frre Mer-en-ptah*. Ham-us fut indubitablement grand en son temps, mais les gnrations qui suivirent la sienne le firent bien plus grand encore. La tradition grecque transcrit son nom Xajjov et le place, dans la liste des rois, entre et M ia | io o < ;* ( et ),
1. Pour faire ressortir lidentit entre les trois versions : de la Bible, de l gyptien (du roman) et de l'arabe, on na qu les mettre en tableau, ainsi :
BIBLIQU E GYPTIEN ARABE
1. Joseph 2. 3.
4. Mose
Voyez M a s p e r o , Contes populaires de Vgypte ancienne, p . x x x i x . 2. Pour des transcriptions hiroglyphiques, voyez M a s p e r o , Une page du Roman de Satni, transcrite en hiroglyphes, dans la Zeitschrift f r gyptlsche Sprache und Alterthumskunde, 1877, p. 132-146; 1878, p. 72-84; 1880, p. 15-22. 3. R e n a n , Histoire du peuple dlsravl , t. I, p. 106, n. 3. Lexpression de Setn-Ptah, propos du ta lisman de son pre Ptah , est lcho dune allusion la signification de son nom (cf. Ramss, Meri-amen n, qui dit que son pre est Amen). Cf. le nom Setn et lhbreu Jfcto; cf. P k y r o n , Lexique, p. 217, et P i e r r e t , Vocabulaire, p. 563-564. 4. Cette forme se trouve, pourtant, avant, et la forme pleine aprs la rconciliation avec Ptah-na-nefer-ka, mais, on peut le dire, exceptionnellement. Pour le prototype hiratique du signe dmotique transcrit, voyez L e v i , Raccolta dei segni ieratici egizi, n 38 (cf. les exemples 20 et 21 avec le signe dmotique). Pour des noms propres, voyez mon tude sur des noms propres , dans la Reue gyptologique, t. V , p. 85 et suivantes. 5. M aspe r o , Histoire ancienne, t. Il, p. 424 et suiv. (cf. 4* dit., p. 254 s.). 6. B u n s e n , gyptens Stelle in der Weltgeschichte, III, p. 76; M a s p e r o , Zeitschrift, 1877, p. 143; Mmoires de la Mission franaise du Caire , t. I, p. 568. Cf. mon tude, Recueil de Traoaux, t. XX I, p. 221 et suiv.
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noms de Rarass; en effet, Ha-m-us fut co-rgent avec son pre. Hrodote dit que Ssostris aurait confe le gouvernement son frre pendant son expdition en Asie; peut-tre est-ce un cho du fait que Ramss II confa, comme rgent, son fils lad ministration de lgypte pendant bien des annes1 . Le nom populaire, du moins une basse poque, de Ha-m-us, fut Setn. Selon Hrodote, un prtre de Vulcain, nomm Sethon (xe0o)v), monta sur le trne, il se pourrait bien que ce soit encore un cho de la rgence de Ha-m-us, ou de Setn, qui fut prcisment un prtre de Ptah*. Lorsque les gyptiens runirent les momies des personnages augustes, afin de les mieux protger*, assurment, on se serait proccup particulirement de celle de Ha-m-us. Il appartenait la famille la plus illustre de lgypte, il fut fils de Ramss II, il avait rgn, et il tait plus clbre que bien dautres rois dont on cherchait sauve garder le corps. Sil avait t enseveli Memphis, on aurait d emporter son corps dans le Midi et le runir avec ceux de ses aeux. Comme dans le roman (o lon fait cho un fait assez frquent), sur la demande de Ptah-na-nefer-ka, les corps dAhur, sa femme, et de Mer-ab-ptah, son fils, furent apports, de Coptos Memphis, par Ham-us, et furent mis dans le tombeau avec Ptah-na-nefer-ka, ce que Ha-m-us est reprsent faisant lui fut probablement fait, son corps fut runi avec ceux des autres personnes de sa famille, le nom mme de Ha-m-us semble se rattacher en quelque sorte Thbes. En tout cas, il est probable quon et essay de sauvegarder la momie de Ha-m-us de la mme manire que celles des autres personnes de sa famille ; ainsi, tout nous porterait croire, a priori, qu'on trouverait sa momie avec celles des sou verains des X V IIIo, X IX e et X X e dynasties. Sur une des momies dcouvertes avec les momies royales, conserves actuellement au Muse de Gizeh4 , est trace en hiratique, la hauteur de la poitrine, sur ltoffe qui enveloppe la momie, une inscription ainsi conue :
l M r r n
H - , Y
' i T i s> 1 #
dont la transcription en caractres hiroglyphes serait :
*=:
j"G
4U 1 U n ifie : Envoya s i Majest, en lan VU, deuxime mois de la saison des semailles, jour 16, pour em mailloter le roi Ha-m-us5 .
1. H r o d o te , c v i i , traduction Buchn, p. 75. 2. K r a l l , Ein neuar historischer Roman in demotischer Schrift ( W ien ), p. 1, n. 3; H r o d o te , c x l i , tra duction Buchn, p. 84, dit. W ie d b m a n n , p. 501 s. 3. M spero , Mmoires de la Mission franaise du Caire, t. I, fase. I V ; Les Momies royales de Der elBahari ; cf. V ir e y , Notice des Principaux Monuments exposs au Muse de Gizeh, p. 265 s. et 297 s. 4. N # 1196. M s p e r o . Mmoires de la Mission franaise du Caire , 1 .1, p. 566 et suiv. ; V ir e y , Notice des Principaux Monuments exposs au Muse de Gizehy p. 314 s.; G r o f f , Recueil de Travaux, t. X X I, p. 221 et suiv. 5. Lors de la rdaction de mon tude, je dterminais d'enlever des toffes qni couvrent la momie, dtudier l'inscription et de voir ce qu'elle tait rellement; le rsultat en est donn ici par le texte, la transcription et la traduction. J'ai fait la recherche indique au mois d'aot 1899.
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Cest prcisment la mme mention quon trouve sur le maillot de Sti Ier, et qui semble bien devoir se rapporter au rgne du Pharaon qui rgnait Tanis tandis que Menkhopirri tait grand-prtre Thbes1 , cest--dire probablement au rgne dAmenem-apt. Sur un morceau dtoffe, qui aurait t employ pour envelopper la momie, se trouve une mention daprs laquelle ltoffe aurait t donne par Nesi-xonsu, en lan VI*. Ainsi, il parait que, sous la X X I0dynastie, en lan V II, prsumablement, d'Amenem-apt, le 16 mchir, on aurait emmaillot les momies des rois Men-ma-ra et Ha-m-us. Une toffe, faite probablement vers le temps de Pinedjem II, fut employe comme en veloppe extrieure de Ha-m-us. Quant lidentit du roi Ha-m-us : Le titre de Ha-m-us, ou Ha-us, se trouve parmi ceux de Ramss IX et de Ramss X II, mais ce n'est pas un nom propre. Ni lun ni lautre de ces souverains ne fut jamais, du moins ma connaissance, ainsi nomm, cest un titre quon trouve parmi d'autres, soit dans le second nom, soit en dehors, jamais dans le prnom, et cest un prnom que nous devrions trouver sur la momie. La momie de Ha-m-us me parat avoir t bien faite, on serait trs surpris que la momie de lun des derniers rois, ou du dernier roi de la X X e dynastie, et eu besoin dtre emmaillote de nouveau sous la X X Ie, quelques annes seulement aprs la mort de la personne ; la momie devrait avoir t faite depuis, au moins, un sicle, avant d'avoir besoin dtre em maillote de nouveau, cest--dire ds la X IX e dynastie, et, cause de ces faits, elle ne doit pas tre le corps de lun des derniers souverains de la X X e dynastie*. Un des fils de Ramss III fut nomm Ramss-Ha-m-us, on serait port croire que la momie est, peut-tre, son corps; mais ce prince, autant que nous le savons, na jamais rgn, et, par suite, naurait pas t roi*. L identification qui rencontre la moins de difficults, la seule possible, et celle qui parat tre tout indique, est de reconnatre que la momie au nom de Ha-m-us est le corps de Ha-m-us, fils favori de Ramss II. L aspect de la momie est celui dun homme lge viril, ce n'est ni un jeune homme, ni un vieillard. La momification ne me parat pas tre analogue celle employe pour les momies des X X Ie ou X X e dynasties, mais pour celles de la X IX e; pourtant le procd employ pour conserver le corps de Ha-m-us ne me parat pas tre le mme que celui de Sti Ier, ni de Ramss II, mais ressemble celui de la momie suppose d'tre celle de Ramss Ier. On peut se demander si, peut-tre, Ha-m-us na pas t momifi Memphis, suivant la mthode qui y aurait t employe.
1. M a s pe r o , Mmoires de la Mission franaise du Caire, t. I, p. 554 et suiv. ; D a r b s sy , Contribution Vtude de la X X I dynastie gyptienne%dans la Reue archologique, 1896. 2. M. Maspero corrige le texte et lit Van V. Peut-tre est-ce l'an VI dun autre roi que celui sous lequel Nesi-^honsu serait mort, ou lan V I dun grand-prtre? Peut-tre cest lan V I dAmonemapt. Cf. D ar b ssy , Contribution Vtude de la X X I dynastie gyptienne, dans la Reue archologique, 1896 (extrait), p. 15. 5. Il parait que le cercueil de Ramss IX a t enlev du tombeau, il ne se trouvait pas dans la cachette de Deir el-Bahari (il y avait, pourtant, des fragments dune caisse au nom de Ramss IX, n* 1208, au Muse de Gizeh). Le cercueil et la momie du roi doivent se trouver (mais peut-tre pas ensemble) dans une cachette ou une tombe, peut-tre non loin de Thbes. 4. D a r b ssy , Mdinet-Habou, p. 134. Peut-tre le titre de roi distingue Ha-m-us de ce prince.
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Le visage de Ha-m-us est beaucoup plus petit que celui de Ramss III, plus petit que ceux de Sti Ier, de Ramss II, mme de Ramss Ier (?), mais on voit bien que la figure de Ha-m-us est celle des Ramessides; le front ressemble un peu celui de Ramss III, mais le nez \ les pommettes, la bouche et surtout le menton sont semblables ceux de Ramss II. On dirait volontiers que le visage de Ha-m-us est celui de Ramss II, dont les parties saillantes, exagres, ont t adoucies . Nous venons de voir que les momies de Sti Ier et de Ha-m-us furent mmaillotes le mme jour; on comprend bien que, sous la X X Ie dynastie, les momies de la X IX e avaient besoin de soins, quon sest occup en mme temps du grand-pre et du petitfils, cest tout fait naturel : probablement on avait runi les momies royales de la X IX e dynastie, et naturellement celle de Ha-m-us se trouvait avec celles de ses pr dcesseurs contemporains et successeurs illustres. Ainsi, il ressort de ces faits que la momie, conserve au Muse de Gizeh au nom de Ha-m-us, est, selon toute probabilit, le corps du fils favori de Ramss II, le prince, le grand-prtre de Ptah, le rgent, ou roi Ha-m-us, le Mambrs de la tradition chr tienne*. Daprs le roman, Setn avait t accompagn, dans son expdition au tombeau de Ptah-na-nefer-ka, par < ( * _ j j ^
frre de compagnonnage ; ce personnage a tout fait lair davoir t introduit dans le roman pour aller chercher le talisman de Ptah et lapporter Setn. Son nom est des plus tranges, on peut en faire lanalyse ainsi7 : est le verbe an, apporter , le signe suivant est | h .Puis vient prcde, peut en tre le complment phontique, mais H-hor fait penser Hathor", pourtant, la forme rgulire du nom de cette desse est autrement crite; enfin, erou, eptoov, cpoov, eux* , Horus (ou Hathor) a apport eux , c'est--dire lenfant ses parents, serait un nom propre peu satisfaisant1 0 . Un nom thophore devrait indiquer le rapport entre la personne et la divinit1 1 ; les personnages fictifs du roman ont des noms dune signification claire, et on sattendrait trouver Ptah comme divinit. Fait noter : les personnages rels du roman ont souvent leurs noms mal
1. Le nez a t an pea cras soit par un accident, soit par des bandelettes. 2. Peut-tre serait-il intressant de comparer le visage de Ha-m-us avec celui de Mer-en-ptah. 3. Rsultat indiqu dans mon tude sur Mose et les magiciens la cour du Pharaon , Recueil de Tracauw , t. X X I, p. 221 s. 4. Colonne IV (II), ligne 31. R e v il l o u t , Le Roman de Setna, p. 104 (cf. p. 107); H ess , Der Demottsche Roman con Setne Ha-m -us, p. 97 (cf. p. 99 et 145). 5. Litt. : frre, mais probablement dans le sens de lhbreu HK et celui de larabe ^1, j* .l frre, camarade, ami . 6. Au lieu de mens% lire men-t , la prformante julkt, et art, compagnon ; ment-ari7 compagnon (R b v illo u t, Reue gyptologique71 . IV , p. 82, n. 20, cf. n. 17). 7. Voyez la transcription de ce nom dans H ess , Der Demotische Roman con Setne Ha-m -us , p. 145. 8. Voyez M a s p b r o , Les Contes populaires de Vgypte ancienne, p. 192 (cf. p. 168). 9. Erou . Voyez E r m a n , Neugyptische Grammatik7p. 74; B r ug sch , Grammaire dmotique, 229; S t k r n , Koptische Grammatik7 498. 10. Ce nom fautif aurait t form en assimilant un nom propre des noms comme A^-Am en-erou . (Voyez mon tude dans la Reue gyptologique, t. V, p. 89.) 11. Voyez mon tude sur des noms propres, dans la Reue gyptologique, t. V, p. 85 sqq.
le dieu Ho
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crits, par exemple, le prnom de Ramss II, (e> j ^ ^ ] | Ra-user-ma sotep-en-ra <u ( o j i ^ ] |), est crit ( ^ S I k P ? g ] | et O K E Z B ' Mer-en-ptah est crit le nom de
Mer-ainsi q Si donc An-h-hor-erou est un personnage rel, on sattendrait trouver son nom mal crit. Tous ces faits nous engagent essayer de corriger le texte dmotique et re chercher quelle est la personne dont le nom est dfigur dans le texte actuel. Le nom propre An-h-hor-erou sy trouve deux fois, cest bien crit, et on voit que le scribe a voulu lcrire tel quon le voit dans le texte, mais on peut rgulariser un peu son
nom en supprimant le qui se lit bien qui prcdele nom dHorus, et on aurait
, ce
propre tout fait satisfaisant et trs connu la X IX e dynastie. Si nous avons, dans le roman, la mention dun personnage rel, on serait bien tent dy reconnatre scr^ e clbre, le matre des instructions* , le maitre des livres, qui aurait vcu prcisment au temps de Mer-en-ptah et de Sti II. Assurment, Ha-m-us laurait connu, probablement il fut son ami, peut-tre intime, et si Ha-m-us avait un compagnon dans -ses recherches pour des crits magiques, il aurait t un lettr comme Anna. Il semble bien que la tradition voulait que ce ft prcisment Anna lui-mme, il aurait donc t Anna, que, selon la lgende, Setn envoya chercher le talisman de Ptah. Daprs Pline, il aurait t ami, mme collgue de Mose*, peuttre Anna fut-il, en ralit, un ami des Smites en gypte. Il semble avoir t bien vu deux, car, dans lptre Timothe, attribue saint Paul, son nom est conserv dans la transcription ivvf, . Ici encore, comme dans le roman, il aurait t compagnon de Ha-m-us, et il est reprsent comme ayant des relations avec Moise, ce dont Pline semble en faire lcho. Enfin, au premier sicle, les magiciens voquaient, en mme temps que celle dautres personnages clbres, lombre dAnna de chez les mnes, comme tant celle dun de leurs prdcesseurs les plus clbres*. Nous venons de voir des personnages fictifs et des personnages rels du roman de
1.
M aspbro,
c f. M a s p e r o , Cf. p[AlU<n) ?
Zeitschrift, 1877; H e s s , Der Demotische Roman oon Setne Ha-m -us > p. 108, 111 et 152; Les Contes populaires de Vgypte ancienne, p. xxxvm . Ces derniers noms, las de droite gauche,
*
2. Voyez p. 21.
R e v il l o u t ,
H ess,
3. M a s p e r o , D u Genre pistolaire, p. 73; mon tude sur le Papyrus d*Orbineyt p. 54-55. 4. P l in e , Histoire naturelle, dit. Littr, p. 323. Voyez mon tude dans le Recueil de Traoaux ,
t. XXI, p. 219. 5. Voyez mon tude dans le Recueil de Traoaux , t. X X I, p. 219 sqq. (p. 220, n. 6). 6. Notes d*un sorcier, publies par H e s s , Der Gnostische Papyrus oon London; L e b m a n s , Le Papyrus dmotique n 65 du Muse de Leyde (Monuments gyptiens du Muse d'antiquits des Pays-Bas). Le Papyrus est analys et tudi dans mes tudes sur la Sorcellerie ou le rle que la Bible a jou chez les sorciers (Mmoires de VInstitut gyptien, t. III, fasc. IV ; cf. Bulletin de VInstitut gyptien, avril et novembre 1897, fvrier, avril et mai 1898). Jespre revenir sur la tradition juive, signale dans le Recueil de Traoaux, t. X X I, p. 220, n. 6.
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Setn-Ptah Ha-m-us; il nous en reste encore deux, dont lun peut-tre, lautre assur^ ment ne doivent leur existence qu de fausses lectures du texte dmotique du roman.
A la planche III (I), ligne 10, on lit : Aprs cela, il y avait (?) ^ ua hanesptah. Si l'on traduit une fte de Ptah , il faudrait admettre, ou bien un emploi exceptionnel de la prposition ns,qui indique lappar a une faute dans le texte, et il faudrait la corriger et lire en. Sur le Papyrus, le mot ns (?) est crit un peu plus fortement que le contexte, on voit bien quil y a quelque chose d'anormal; le scribe semble lavoir senti. Si lon traduit : un prtre (nomm) Nes-ptah , le nom propre serait satisfaisant, mais on rencontrerait un nombre de diffi cults: 1 Suivant aprs cela, il y avait , on sattendrait trouver la mention dun vnement. 2 Ha ne signifie pas prtre . 3 Dans le roman, le titre suit le nom propre. 4 A la ligne suivante, il y a un nouveau personnage en scne, qui ne serait autre que Nes-ptah ; sans cela, il ny aurait pas eu de raison d'tre mentionn la ligne 10. Mais ici le personnage est dit tre non pas Ha, mais Pe-ub, le prtre , ce qui est tout autre1 . Si lon traduit une fte de Ptah , il faudrait que le Pe-ub fut introduit dans la partie qui manque au commencement de la ligne 11, on peut valuer ltendue de la lacune par des passages dont une partie manque et qui se retrouvent presque textuellement ailleurs, et on voit que la lacune est assez grande pour contenir la men tion dun prtre qui aurait cout et mpris Ha-m-us qui lisait des crits qui avaient peu d'importance*. Alors, en vue de tous ces faits, il devient bien douteux qu'il soit question dun personnage nomm Nes-ptah dans le roman. On a cru lire dans le passage final quun scribe, nomm Ziharpto, avait crit le roman*. Un nom propre aussi trange veille des soupons, et une tude du texte du Papyrus fait disparatre jamais ce prtendu personnage. On lit avec certitude* : Rdaction acheve de cette narration de Setn Ha-m-us et de Ptah-na-nefer[-ka], et dhur, sa femme, de Mer-ab, son fils; puis vient un passage mutil. Mais on voit par ce qui reste que la phrase est construite de la mme manire et correspond celle que nous venons de voir; on lit la ligne 20, l '* 1j j* t ligne 21, *'A *}']*.t. on a crit quivaut rest daction acheve de la premire partie. Le mot suivant doit correspondre cette narration . On y lit
. i t. , examin avec une loupe, on voit que le trait de de deux / et ; on doit lire peut-tre lire le mot suivant parait tre . Alors, aprs un petit espace, on reconnat les dbris de J : ti-en-met ou ti-met serait un mot compos comme ti-ou, ensorcellement , et qui se trouve dans lexpression -
1. Voyez R k v illo u t, Le Roman de Setna, p. 14 et note; Hess, Der Demoti&che Roman oon Setne H a m -us, p. 28 (cf. p. 170). Voyez aussi mon tude sur le signe S ha ( Bulletin de lInstitut gyptien, 1896, p. 283 et suiv.). La prposition nesf cf. P ie rr e t, Vocabulaire hiroglyphique, p. 280. Peut-tre le scribe (ou un de ses prdcesseurs) aurait-il eu sous les yeux un texte mutil ou fautif. 2. Pour les restitutions, voyez R b v il l o u t , Le Roman de Setna. 3. K r a l l , Der Name des Schreibers der Chamos-Sage9 dans le volume des tudes ddies M. le pro fesseur Leemans, Leyde, Brill, 1836; cf. M a s pk r o , Les Contes populaires de VEgypte ancienne, p. 164. 4. Papyrus , colonne V I (IV), lignes finales. Voyez R e v il l o u t , Le Roman de Setna , p. 215 s., et H ess , Der Demotische Roman oon Setne H a -m -u s , p. 141.
R E C U E IL , X X I I . N O U V . 8 K R ., V I.
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ti-ou, livre de sorcellerie . Le mot met at conser Appellare, Invocare; Incantatio , pequo-rrc Incantator ; en dmotique signifie, comme verbe, ensorceller (probablement par une ou des formules magiques pro nonces), comme substantif conjuration , ensorcellement ; ti-met, action d'ensorceller , laction densorcellement ; ti-en-met ou ti-met aurait la signification de lacte de raconter , de la narration de lensorcellement de quelquun1 . Le mot ti-en-met ou ti-met est suivi par quelques dbris de signes. On croit y reconnatre ue, larticle du pluriel. le signe de lenfant ou de .la femme, puis un pluriel; enfin, la ligne suivante, vient la date. La traduction du passage final du roman serait : Rdaction acheve de cette narration de Setn Ha-m-us et de Ptah-na-nefer-[ka], et dAhur, sa femme, de Mer-ab, son fils; on a crit ce conte densorcellement (des personnes) en l'an X V , au mois de Pachons, deuxime jour*. Le nom du roi na pas t crit, et, comme presque tous les Ptolmes ont rgn au moins quinze ans, il est difficile de dterminer auquel deux se rapporte la date; mais l'hypothse la plus plausible serait de maintenir lide gnralement accepte que ce conte fut rdige sous Ptolme Philadelphe*, protecteur des lettres. En tout cas, la rdaction aurait eu lieu au moment o la Bible devint connue en gypte, et peu prs au temps des Machabes; ce sont des croyances, dont le roman fait l'cho, qui passrent dans la tradition juive talmudique, dans le christianisme et dans lislamisme*. Le Conte des Deux Frres nous montre le rle des magiciens la cour sous la X IX e dynastie, et le livre de lExode en parle longuement, le grand magicien, le hros de ces temps-l fut Ha-m-us. Le Roman de Setn-Ptah Ha-m-us nous fait con natre ce quen disait la lgende. Il est intressant pour nous, aprs trois mille ans, de pouvoir rendre compte, par des textes contemporains, de ce quil fut; de savoir, par le Roman dmotique, comment on se le figurait un millier dannes aprs sa mort; enfin, de voir ce quil est devenu aujourdhui, une momie presque en ruines; mais sa mmoire est bien vivace et florissante, et on se souviendra, pour bien des sicles venir, du grand magicien Setn-Ptah Ha-m-us.
Gizeh, aot 1899.
1. Voyez H e s s , Der Demotische Roman con Setne Ha-m-us, p. 97, 99, 148 et 161; P e y r o n , Lexique, p. 110. 2. Je crois bien lire la date de l'an X V sur le Papyrus, et Partions , comme mois, est prfrable Tybi% mais le mois n'est pas certain. Un fragment d'criture parat indiquer la date du deuxime jour. 3. Au temps de Piolme Philadelphe, daprs R e v i l l o u t , Le Roman de Setna%introduction, p. 47f et M a s p b r o , Les Contes populaires du Uuypte ancienne, p. 163. Par la forme de certains caractres em ploys dans le texte actuel, on peut souponner quil y avait primitivement une rdaction plus ancienne en hiratique. 4. Jespre dvelopper ces observations et traiter plus en dtail ces sujets.
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PRAGMEMTS DES ANNALES DES P R T R E S DAMON
Les quarante-quatre inscriptions que je publie ici ont t trouves Kamak, dans lespace qui spare les chambres de granit du palais des ftes de Thotms III, pendant ces deux dernires campagnes, 1898-1899. Elles taient disperses au sud des trois grands blocs de granit (Mariette nen connaissait que deux) chelonns suivant laxe du temple. Je crois que toutes, comme les premires, taient graves sur des piliers quadnangulaires appartenant au temple de la X IIe dynastie, restaur. Malheureusement, il semble que les destructeurs aient pris tche de ne laisser aucune trace de ces prcieuses Annales. Tout a t bris, cass en petits moellons. Seuls, les blocs quadrangulaires portant les inscriptions no s 1, 2, 3 et 7 sont sortis de terre peu prs intacts. Quant aux autres fragments, j ai tent, aprs les avoir soigneusement recueillis, de les rajuster. Ma peine a t inutile, et je doute quon puisse y arriver un jour. A lheure actuelle, le dblayement de cette partie du temple est presque achev, sans que jaie pu trouver le moindre arasement indiquant lemplacement antique des piliers. Je ne crois pas non plus que dautres fragments puissent tre trouvs en cet endroit, car partout le sol antique a t atteint. Je le souhaite cependant. En attendant que ce dsir se ralise, je publie les documents sans ordre, suivant le numro qu'ils ont reu au moment de leur dcouverte, laissant ceux qui sont de loisir le soin de tirer deux les enseignements quils renferment.
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N 4. Grs. Longueur, 0m 37. Hauteur, 0m 20. Fragment trouv dans la cour de la X IIe dynastie prs du troisime bloc de granit central est. Hauteur des hiroglyphes, 0in032.
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N 5. Grs. Longueur, 0m 34. Hauteur, 0m 22. Hauteur des hiroglyphes, 0m 032. Mme provenance que le n 4 et les prcdents.
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N 6. Grs. Longueur, 0ro31. Hauteur, 0,n13. . Hauteur des hiroglyphes, 0m 030. Mme provenance. Peut-tre (?) pourrait se rapprocher du n 5, deuxime ligne.
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La lecture de ce texte est assez difficile, et, malgr tous mes efforts, je ne suis nullement certain d'avoir fourni un texte absolument correct, particulirement pour les lignes 3, 4 et 5. Toutefois, je puis donner peu prs comme bonne la lecture des deux premires lignes. 8. Grs. Fragment, 0m 55 x 0 10. Mme provenance que les huit numros prcdents. Texte de droite gauche. Hauteur des hiroglyphes, 0m 024.
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N 9. Grs. Fragment, 0m 20 x 0m 16. Mme provenance. Texte de droite gauche. Hauteur des hiroglyphes, 0m 034.
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N 10. Grs. Fragment, 0m30 x 0m17. Hauteur des hiroglyphes, Om028. Mme
provenance. Texte de droite gauche.
11. Grs. Fragment, 0m 24 x 0m 13. Hauteur des hiroglyphes, 0m 045. Mme provenance. Texte de droite gauche. W W A1 w / '^ 1 H1 iV s va W k ma\K 'K M i s n i f V B
12. Grs. Fragment, 0m34 x 0m13. Hauteur des hiroglyphes, 0m 052. Mme provenance. Texte de droite gauche.
N 13. Grs. Fragment, 0m34 x 0m10. Hauteur des hiroglyphes, 0m 035. Mme
provenance. Texte de droite gauche.
14. Grs. Fragment, 0m30 x 0m22. Hauteur des hiroglyphes, 0m 028. Quatre
lignes, 2 + 2 spares par un espace de 0m 038. Mme provenance. Texte de droite gauche.
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N 15. Fragment, 0m32 x 0 13. Hauteur des hiroglyphes, 0m 03. Mme pro
venance. Texte de droite gauche. i = iI a fV'-J i
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1 7 . Grs. Fragment. Largeur, 0m 33. Hauteur, 0m12. Hauteur des hiro glyphes de la premire ligne, 0m 02; des deux autres lignes, 0m 035. Mme provenance. Texte de droite gauche.
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18. Grs. Fragment. Largeur, 0m27. Hauteur, 0m15. Hauteur des hiro glyphes, 0m 045. Mme genre de gravure que le n 17. Mme provenance. Texte de
droite gauche.
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N# 19. Grs. Fragment, 0m29 x 0m13. Hauteur des hiroglyphes, 0m03. Mme provenance. Texte de droite gauche.
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20. Grs. Fragment, 0m20 x 0m10. Hauteur des hiroglyphes, 0m03. Mme
provenance. Texte de droite gauche.
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21. Grs. Fragment. Largeur, 0m 38. Hauteur, 0m13. Hauteur des hiro
glyphes, 0 04. Mme provenance. Texte de droite gauche.
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22. Grs. Fragment. Hauteur, 0m21. Largeur, 0m08. Hauteur des hiro
glyphes, 0m03, Mme provenance. Texte de droite gauche, assez fruste. Y i<*
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N 23. Grs. Fragment. Largeur, 0m37. Hauteur, 0m14. Hauteur des hiro
glyphes, 0m 02. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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25. Grs. Fragment. Longueur, 0m37. Largeur, 0m13. Hauteur des hiro glyphes, 0m 04. Texte de droite gauche.
Cette ligne est trace au bas dune inscription de grandes dimensions. Le seul o qui en reste mesure 0m 095 la base. s 26 et 27. Grs. Deux fragments se raccordant. Longueur totale, 0m 70. Hau teur, 0m18. Hauteur des hiroglyphes, 0m 04. Texte de droite gauche.
Cette ligne tait trace au-dessus dune inscription de grandes dimensions. Le haut de la tte dune chouette inscription. qui subsiste encore a 0m055 de large. On peut supposer que linscription n 25 tait grave au-dessous de cette mme
28. Grs. Fragment. Largeur, 0 25. Hauteur, 0m13. Hauteur des hiro
glyphes, 0m 032. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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29. Grs. Fragment. Longueur, 0m 34. Hauteur, 0m 23. Hauteur des hiro
glyphes, 0m 03. Texte vertical de droite gauche. |
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N#30. Grs. Fragment. Longueur, 0m 22. Hauteur, 0"13. Hauteur des hiro
glyphes, O * ^ . Mme provenance.
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N 31. Grs. Fragment. Longueur, 0m 22. Hauteur, 0m 12. Hauteur des hiro
glyphes, 0m 03. Texte isol et mal grav.
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N 32. Grs. Fragment. Longueur, 0m 25. Hauteur, CP^IS. Hauteur des hiro
glyphes, 0 035. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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33. Grs. Fragment. Longueur, 0m 28. Hauteur, 0m 07. Hauteur des hiro
glyphes, C^OSS. Texte de droite gauche. Mme provenance. i i i
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N 34. Grs. Fragment. Longueur, 0m 32. Hauteur, 0m 09. Hauteur des htf glyphes, 0m 024. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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N 35. Grs. Fragment. Longueur, O m 27. Hauteur, 0m 10. Hauteur des hi^ glyphes, 0m 04. Texte de gauche droite. Mme provenance.
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N 36. Grs. Fragment. Longueur, 0m 28. Hauteur, 0m 20. Hauteur des hiro glyphes, 0m 06. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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N 37. Grs. Fragment. Longueur, 0*31. Hauteur, 0m 15. Hauteur des hiro glyphes, 0m 04 pour la seconde ligne, 0m 05 pour la troisime. O ijl ILU -h h .i ^ S i
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N 38. Grs. Fragment. Longueur, 0m 14. Hauteur, 0m 08. Hauteur des hiroglyphes, 0I"035. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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glyphes, 0m 025. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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40. Grs. Fragment. Longueur, 0m 35. Hauteur, 0 14. Hauteur des hiro
glyphes, 0m 045. Texte de droite gauche. Mme provenance.
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N 43. Grs. Fragment. Longueur, 0m08. Hauteur, O m 20. Hauteur des hiroiyphes, 0m 042. Texte vertical : 1 0 n^ 1 f K I l. /vw vw J I 4 i t m l 4 W
44. Grs. Fragment. Longueur, 0m 24. Hauteur, 0n a 15. Hauteur des hiro glyphes de la premire ligne, 0m 042; des quatre autres lignes, 0m 02.
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VKE RESTAURATION D E T IB R E AU SANCTUAIRE D OUSERTESEN I" A RARNAR
E d mme temps que je trouvais les restes des annales des prtres dAmon, je ren contrais des fragments de bas-reliefs de mauvaise facture, portant cependant le car touche dOusertesen Ier ^o^LJ . Puis ce furent des morceaux dune porte de granit, dun style tout aussi dplorable. Tout ceci tait group au sud du troisime bloc de granit rose (bloc est), plac dans laxe du temple. Enfin, le texte ci-joint est venu me donner lexplication de ces faits. Jai com menc, depuis que je suis Karnak, ltude des restaurations proprement dites, faites
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NOTES PRISES A K A R N A K
au monument (jentends celles o le souverain rgnant a fait mettre les cartouches du Hauteur de ce fragment, roi fondateur). La mention inattendue des travaux de Tibre au grand temple d Amon en sera, je crois, la dernire ligne. 0m62. ft
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STATUE VOTIVE DOSERTESEN I A SON ANCTRE, LE PR IN C E ANTEF-AA
Cette statue est en granit gris et mesure 0m60 de hauteur. La tte est brise. Un homme au corps asctique est accroupi en tailleur, la shenti trs tendue sur les cuisses, les bras croiss sur la poitrine, les deux mains tendues. Trois lignes dhiroglyphes allant de droite gauche ont t graves sur le tablier de la shenti. Hauteur des lignes, 0m 05. Longueur des lignes, 0m 42.
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Cette statue a t trouve le 11 mars 1899 prs du pilier quadrangulaire nord qui prcde le sanctuaire de granit. Jai rencontr depuis un fragment de tte, qui, je crois, doit appartenir cette statue. Celle-ci se trouve actuellement au Muse de Gizh, inscrite sous le n 33767.
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Le professeur A. H. Sayce, de passage Karnak au moment de la dcouverte, bien voulu me communiquer la note suivante : In the graffiti of the Old Empire near the temple of Amon-hotep III at El-Kab
the name of Antef occurs associated with (q M J - In other graffiti is found the name of IV
IN SCRIPTIO N D IJN SPHINX. DU DROM OS DAMON
Jollois et Devilliers, les premiers, reconnurent lexistence de lavenue des sphinx criocphales de louest (1799). On voit, crits, disent-ils, sur lpaule gauche du sphinx qui est le plus prs du pylne, les deux mots grecs ABACKANTOC ACO. Cest proba blement le nom dun Grec qui, ayant visit Karnak naura pu rsister au dsir de laisser sur les monuments quelque trace de son passage '. Le dessin de la planche 29
1. Descript. gn.
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du IIIe volume des Antiquits montre cette inscription grave en grands caractres tout au travers du ventre de l'animal. Mariette (Karnak, p. 17) ne mentionne pas ce graffito. Je lai cherch longtemps sur les sphinx prs du pylne. Jai fini par le retrouver sur du sixime sphinx, range sud, en allant de louest lest. Les caractres nont que deux centimtres de haut. Le socle du sixime sphinx ayant servi de base quelques nivellements de la Commission dgypte, son identification nous permettra de tirer certaines indications sur lexhaussement du cours du fleuve et du terrain de culture.
Mai 1889.
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(Avec six pl&ncbes)
La riche collection du Rv. Mac Gregor, Tamworth, ma fourni dautres figurines archaques de divers genres, qui sont reproduites dans les planches I V de ce mmoire. Les premires, celles des planches I III, sont trs analogues celles du Muse dAthnes, mais elles sont en albtre au lieu dtre en terre cite. Elles sont au nombre de trois : une figure fminine, une figure masculine et un fragment qui nest gure quune tte, mais qui appartenait une figure fminine. Elles ont t achetes Londres dans la vente dune collection particulire; il est donc impossible davoir aucun renseignement sur leur provenance. Comme celles dAthnes, ces trois figurines sont des vases, dont lorifice est au sommet de la tte, lanse tant forme par une tresse de cheveux qui aboutit au milie du dos. L'orifice nest pas l'extrmit dun cou ; la bague plate, plus large que la tte, qui entoure lorifice, est place immdiate ment sur le crne. Si lon compare la plus grande des figures fminines celle dAthnes, on voit que la pose est la mme, cest encore une femme accroupie qui est prs de mettre au monde ; mais la figure d'albtre est plus grossire que la terre cuite. Le model est moins pro nonc; la personne est plus ramasse, elle a la tte dans les paules, cest peine, quand elle est vue de profil, si lon distingue un cou. Les mains ne sont pas simplement appliques contre les jambes, elles tiennent un objet dont la forme rappelle une corne, et sur lequel nous aurons revenir, je crois que cest un emblme phallique. A premire vue, on trouve la figure dalbtre un caractre plus archaque qu la terre cuite*. La figure masculine qui est ct est lun de ces nains difformes, au buste
1. Voir Recueil, vol. X X I, p. 812. 2. Une terre cuite du mme genre au Muse Britannique a aussi cet emblme entre les mains.
RBCUBIL, XXII. NOUV. 8R., VI.
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dmesurment dvelopp, aux jambes atrophies ou tordues, comme lon en rencontre aussi parmi les statuettes divoire (pl. V). Il est curieux de retrouver ces tres dans des tombes, soit l'tat- des figurines, soit sous forme de vases. Il semble donc que le dfunt et quelque raison particulire de les avoir auprs de lui. Jai attribu les deux figurines dAthnes l'poque que jai appele thinite; dabord, en raison de la nature de la terre cuite dont elles sont faites, qui me parat fort semblable aux vases rouges de Negadeh. Puis, la pose, qui est celle de lhiroglyphe ^ ) , la nudit complte de la figure fminine, tout cela me semble en harmonie avec ce que nous trouvons dans les tombes de lpoque primitive. Mais il va sans dire que dans cette attribution il y a encore une grande part dincertitude, et je serais reconnaissant mes savants confrres, qui ont, ce sujet, des ides plus arrtes que les miennes, de faire connatre quelles sont les raisons qui les portent faire dater ces figures dune poque beaucoup plus rcente. MM. Petrie et Erman mont crit lun et lautre quils les plaaient dans la X V IIIe dynastie. Je croirais volontiers qu'une figure comme celle du Muse de Turin, dont le caractre gyptien est beaucoup plus marqu, par exemple, par son collier fleurs de lotus, peut appartenir cette poque; mais je ne puis m'em pcher dtre frapp quel point les figurines dAthnes, et celles de la collection Mac Gregor diffrent des objets de la X V IIIe dynastie, mme des oushebti les plus grossires en terre cuite ou en bois, telles que celles que jai trouves dans la ncropole de Ssedment. Il me parat probable que, si elles sont dpoque relativement rcente, sil faut les ranger dans le Moyen ou le Nouvel-Empire, le type quelles reprsentent est cepen dant ancien, et que la tradition sen est conserve depuis lpoque thinite jusquaux dynasties thbaines. Ce seraient non pas proprement des figures archaques, mais des figures archalsantes imitant le type archaque, et, dans ces imitations, il nest pas douteux que les figures dalbtre sont plus anciennes que les terres cuites. Je ne puis mempcher de croire que ces vases en forme dtres humains se rattachent aux figures proprement dites en os ou en ivoire, du genre de celles que reproduisent les planches IV et V, o ont t rassembls les plus beaux spcimens de la collection Mac Gregor. Les renseignements qui ont pu tre obtenus relativement la provenance de ces figurines indiquent Negadeh comme la localit o elles ont t trouves par les fellahs, mais il nest pas certain quelles proviennent toutes de la mme tombe. Elles auraient t dcouvertes en mme temps que dautres qui sont maintenant au Muse Britannique, et qui ont un caractre archaque semblable. En dpit de la diffrence qui existe entre plusieurs dentre elles, surtout entre les figures fminines de la planche IV, je crois quon peut les classer dans la mme poque, et si, comme cela est probable, elles ont toutes t trouves dans le cimetire de Negadeh, il ny a pas de raison de supposer quelles soient spares par un long intervalle de temps. Les figures fminines nous font penser aux petites idoles en ivoire trouves Nimroud1 , ou celles qui viennent de Chypre et de Sardaigne', ou encore ces idoles
1. P b k r o t et C h ip ie z , II, flg. 231, 232. 2. Id.,- III, fig. 291, 321, etc.
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divoire ou de bronze de lpoque du Dipylon, qui sont aussi compltement nues*. On a beaucoup discut sur ces figures, sur leur nature et sur le but pour lequel elles ont t dposes ct du dfunt. L opinion qui semble prvaloir a t dveloppe par M. Perrot, propos des idoles mycniennes*. Daprs le savant acadmicien, le premier usage quaurait fait lhomme de linstinct plastique serait de calmer la terreur dont son me est obsde, en se crant des divinits protectrices qui veilleraient sur lui dans la tombe; en particulier, les idoles fminines seraient la desse de la vie et de la fcon dit qui, aprs avoir protg lhomme pendant les courtes annes quil avait passes sous le soleil, laccompagnerait dans le spulcre, et le dfendrait contre les menaces de cette ombre inexplore . M. Perrot, lappui de sa thorie, nous parle des des rpondantes dposes ct du mort dans les tombes gyptiennes. Mais l'analogie me parat aller lencontre de lide que ces figurines soient des divinits protectrices. Les oushebti ne sont pas des desses, ce sont des hommes ou des femmes tenant des instruments de labour, et prts venir participer aux travaux ds quon les appellera. Ce sont avant tout les compagnons ou les compagnes du mort. Voyez aussi les tombes de lAncien-Empire; les peintures si riches et si varies qui dcorent les murs nous montrent le dfunt non seulement au milieu de sa famille, mais parmi tous ses servi teurs, ses tenanciers, ses ouvriers, dans la foule desquels il se promne en souverain. Dans la tombe de la XI dynastie o il ny a pas de peintures, nous trouvons des figures en bois occupes aux mmes travaux que celles qui taient peintes sur les murailles. La crainte qui semble surtout hanter la mort, ce nest pas tant celle des dangers contre lesquels il dsire tre protg que celle de la solitude; il lui rpugne dtre seul, enferm dans ltroit rduit de sa tombe. Il lui faut de la socit, de la compagnie. Aussi, presque toujours, ces figures ont la forme humaine, sans aucune marque distinc tive dune divinit; ce sont simplement les compagnons ou les compagnes du dfunt. Les femmes sont en majorit dans les tombes grecques ; il en est qui sont reprsentes tenant un nouveau-n; cest que le dfunt est cens les avoir rendues mres. A Negadeh, il y a des figures masculines. Il y a des nains, et mme des naines (pl. V). A ces figuresl faut-il leur assigner un caractre divin? Je ne le crois pas plus que pour les autres. On sait que les nains apparaissent dans des inscriptions trs anciennes. Ce sont quon fait venir dAfrique ou du pays de Pount pour danser, et qui dansent meme devant le dieu que vient rejoindre le roi Pepi aprs sa mort. Cest le deng, des danses du dieu, le plaisir du dieu devant son grand trne, nous est-il dit dans une inscription des pyramides. Ces nains divertissent le dfunt dans sa tombe*; ils dansent'devant lui dans lautre monde. Je ne mexplique pas bien ce que signifie la figure barbue qui est au milieu de la planche V ; elle appartenait peut-tre au manche dune arme ou dun instrument. La
1. P e r r o t et Chipiez, V U , flg. 21, 23, 25. 2. I d ., VI, p. 756-760; V II, p. 148. 3. S c h i a p a r e l l i , Una Tomba Egiziana incdita, p. 29; E r m a n , Deutsche M o r g p. 594. 4. Je suis tent dattribuer la mme destination aux musiciens dAmorgos (P b r r o t , VI, flg. 358 et 359). Ils sont l pour amuser le mort.
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mme planche nous montre quatre figures masculines debout, lesquelles diffrent par la manire dont les yeux sont faits. Pour les unes, ce sont de simples trous ronds; dans d'autres, dont le travail est beaucoup plus soign, l'il est rapport, et la prunelle est incruste. Toutes ces figures masculines se distinguent par un gros cornet ou tui qui cache les parties gnitales, et qui tient par une troite ceinture, trs visible dans les figurines de droite. Dans lune delles, celle qui est la plus rapproche du bord, le saillant du cornet comme celui de la poitrine, et le bout des pieds sont casss. L ivoire sest caill, ce qui est le cas dans dautres figurines de la collection. Ce cornet ou cet tui mamne au monument le plus important de cette srie. On ne peut plus lappeler une figurine. Cest une statuette qui vient de la mme trouvaille et qui est en une sorte de basalte ou de porphyre brun (pl. VI). Elle a 40 centimtres de haut, et reprsente un homme debout, les deux bras allongs le long des jambes. Malheu reusement les pieds manquent, ainsi que le bout du nez. Telle quelle est, cette statue se rapproche dj bien plus de la sculpture gyptienne proprement dite que les figurines divoire. Il est probable que cest la plus ancienne statue gyptienne que nous possdions. On remarque dj la carrure des paules et lamincissement de la taille. Cependant, si les muscles des paules et du haut des bras sont trs forts, les pectoraux nexistent pour ainsi dire pas, et ce personnage* a la poitrine creuse. Le buste est trs mince, et na aucun dveloppement en profondeur, ce qui fait ressortir dautant mieux la dolichocphalie trs prononce. Avec cela, quoique les lvres soient saillantes, il ny a aucun prognathisme, ce nest point un type ngre ; le menton est plutt effac comme dans les figurines dAthnes. Devons-nous voir en lui un roi? La question me parait fort douteuse. Il est certain quil na pas durus, mais le roi de la palette d'EI-Kab nen a pas non plus, et il est fort possible qu cette poque recule, ce serpent n'et pas encore t adopt comme l insigne de la royaut. Quant l'enveloppe qui entoure la tte, couvre le bas des joues et le menton, et se termine en pointe sur la poitrine, ce peut tre une coiffure, mais on peut linterprter aussi comme une reprsentation conventionnelle ou enfantine de la cheve lure et de la barbe. Ce qui est le plus caractristique dans cette statue, cest le gros tui ou cornet qui, tenant par une troite ceinture, couvre les parties gnitales. Nous lavons dj vu aux figures divoire. Il semble que, dans les deux cas, il soit fait dune matire rsistante, telle que du mtal, du bois ou du cuir pais. Ce cornet remonte jusquau milieu du ventre. Il se compose dun cylindre auquel sen joint un autre plus mince, lorigine duquel sont deux protubrances ovoides qui cherchent imiter la nature. Un tui du mme genre se voit sur le fragment de palette d'ardoise, actuellement au Louvre et publi dabord par M. Heuzey, puis par M. Steindorff\ Le personnage barbe pointue qui est foul aux pieds par le buffle porte un cornet tout semblable celui de la statue.
1. Voir d e M o r g a n , Ethnogr. prhistor., pl. XI. Je ne puis m'empcher de faire remarquer que, dans lun des gobelets de Vaphio, le personnage qui tient le buf par une corde porte un cornet tout semblable ( P b r r o t , V I , flg. 370). Je crois que cet tui diminu et rduit une simple plaque est devenu le (lirpr) ou (tfrpa.
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Enfin, sur la palette dcouverte par M. Quibell El-Kab, les personnages aussi barbe pointue qui tiennent les deux grands flins ont galement les parties gnitales enfermes dans de gros fourreaux faits dune matire souple comme de la peau ou une toffe paisse (fig. A). Si nous descendons de bien des sicles dans lhistoire, et que nous consultions les
bas-reliefs du Nouvel-Empire, nous voyons toute une catgorie de peuples ennemis de X IX e dynastie, qui sont reprsents portant une sorte de fourreau qui devait tre dune toffe rigide et paisse, si ce nest en cuir, car il pend toujours verticalement et n'est point soulev ou drang par la marche, comme le seraient les bouts dune ceinture. Ce fourreau rappelle celui du personnage dEl-Kab; il tient en gnral une ceinture
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troite (fig. D, E), cest le cas le plus frquent, ou un baudrier trs long, dont une boucle est engage dans la ceinture, de manire permettre un mouvement violent du corps de ct ou en arrire (fig. C). Il peut aussi arriver que, comme aux figures divoire, la ceinture ne soit pas visible (fig. B), sans doute parce quelle tait trs troite. Les peuples qui portent ce fourreau1 sont toujours des populations appartenant au groupe africain. Les figures que jai runies ici sont tires des campagnes de Sti Ier contre les Africains, les les Tehennou, ijuon trouve Karnak ou dans le temple de Beit el-Oually \ Le Libyen ( a aussi le mme insigne'. Dans les repr sentations o lon voit le roi frappant de sa massue un faisceau dennemis, cest ce fourreau qui distingue les Africains4 , avec la barbe pointue, et la boucle de cheveux ou la chevelure descendant jusque sur la poitrine. Ce fourreau, ce cornet, est donc une tra dition, un trait caractristique de ce groupe libyen, qui, sous la X IX e dynastie, sallie
J J
aux peuples de la Mditerrane pour marcher sur lgypte. Sous le Nouvel-Empire, les Africains sont appels peuples du Nord, mais, en croire linscription de Hirchuf*. sous la V Ie dynastie, iis s'tendaient trs loin dans le centre de lAfrique. Ce trait de murs est important, car il vient lappui dune ide qui a t dve loppe par MM. Maspero et Petrie : cest que le fond de lancienne population gyp tienne est africain. Le personnage de Negadeh est de mme race que les Libyens; cest donc un habitant de lAfrique, et si sous la V Ie dynastie nous trouvons les Tamahou, lune des branches de ce groupe, sur le Haut-Nil, tandis que plus tard ils seront beaucoup plus au Nord, il nest gure possible dadmettre que cette population soit entre en gypte par listhme de Suez. Si ce cornet, cet tui, est un usage libyen, je crois que nous en connaissons le nom en gyptien, et que nous avons l lexplication dun mot sur lequel on a longuement discut : ce cornet sappelle ne rappellerai pas les opinions trs divergentes qui ont t mises sur le sens de ce mot'; mais il me semble que, maintenant, linterprtation du compte des morts dans la fameuse inscription de Menphtah est facile. Nous lisons, 1 . 51 :
nont pas de cornets , on apporte leurs mains, Je croirais que ces mains devaient avoir quelque chose de particulier, car le texte parait faire une diffrence entre
^ III
1.
< 2 1 1 1*
Geogr. Inschr., II, p. 79, rappelle eine eigenthmlicbe v o d voro herabbngende Schleife . Mon . Slor ., p l. 54-56, 69. 3. L e p s i u s , Denkm., III, 209, A. 4. L e p s i u s , Denkm., III, 140, 186, 194. Voyez aussi R o s e l l i n i , Mon.Stor ., pl. 60, 69, 73, 111, 112. 5. S c h i a p a r b l l i , Una Tomba Egitiana , p. 27* 6. Voir B r u g s c h , Zeitschr., 1876, p. 127; Max M l l b r , Proeeedings, X, p. 149, et Asienund Europa, p. 358; B o n d i , Hebr. Lexicon , p. 92; C h a b a s , Ant. hist., p. 239, etc. 7. L. 46, il y a un passage qui se rapporte aux mains des peuplesquitaient avec les Libyens. Ce passage que je ne comprends pas contient peut-tre la solution de cette question.
B rugsch, 2. R o s e l l i n i ,
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LA CRUE DU N IL
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L tui, le cornet phallique devait tre un insigne, la marque distinctive dune race, quelque chose qui tablissait la condition ou le rang de lindividu, comme de nos jours la longue tresse de cheveux que les Chinois laissent pendre le long de leur dos. Les Libyens tiennent ce quon le voie; ils ne portent pas de pagne, et leurs longs man teaux, faits dtoffes bigarres, ne sont pas ferms par devant. Il me semble fort pro bable quon les enlevait aux prisonniers; cela les faisait dchoir et les ravalait la condition desclaves ordinaires. C'est le cas pour les prisonniers libyens quon amne Ramss I I I 1 . Revenant la figure d'albtre que nous avons tudie en premier lieu (pl. I), je crois que c'est lun de ces ^ m flue^e tient la main. Ce serait donc un emblme phallique, comme je le disais au dbut. Le fait le plus saillant qui me semble ressortir de ltude de ces figures, cest la constatation du caractre africain de la civilisation de lpoque thinite. Sil en est ainsi, il me semble impossible quil nen soit pas rest des traces dans les murs, les arts et la vie matrielle des gyptiens, tels que nous les connaissons depuis la IV e dynastie, et surtout dans la langue. Nous.touchons l un ct de la philologie gyptienne qui, mon sens, a t trop nglig. Si le fonds de la population gyptienne tait africain, il est naturel de chercher dans certaines langues africaines, peut-tre mme jusque dans les langues bantou, la solution des difficults qui nous arrtent encore aujourdhui, plutt que de vouloir demble adapter la langue gyptienne un cadre smitique auquel elle ne se plie que mal1 . Sans doute, il y a dans lgyptien des lments smitiques, mais il y en a aussi dautres, et plus nous pntrerons dans ces ges reculs dont nous com menons entrevoir le caractre et la dure, plus nous nous loignerons des Smites, et de leur influence sur la civilisation gyptienne et sur la langue.
LA CRUE DU
J.
ie b l e in
Parmi les graffiti que M. Spiegelberg a trouvs Biban el-Moluk et dont il a publi les inscriptions1 , il sen trouve quelques-uns qui sont dun intrt particulier pour la chronologie gyptienne. Ils nous donnent diffrentes dates le jour o les eaux du Nn A . M. Spiegelberg traduit ce mot par sinken, et il pense que nos graffiti indiquent le jour o linondation commenait baisser, diminuer. La signification de tomber ou de descendre est bien prouve, par exemple, ra^^(|ij a des cendre du haut de la rive dans la barque. Cependant, je ne crois pas que nous ayons
1. R o 8 e l l i n i , Mon. Stor., pl. 125. 2. M a s p b r o , l, vol. X X I, p. 157. i u c e R S. W . Spieablbero, Zwei Beitrge zur Geschichte und Topographie der thebaniechen Necropolis im neuen Reich.
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LA CRUE DU NIL
ici affaire la dcrue du Nil. Car, dans ce cas, nous ne saurions concilier les dates de nos graffiti avec aucune chronologie gyptienne possible. Le graffito n X IX de M. Spiegelberg donne cette inscription :
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1, ce quil faudrait traduire, daprs M. Spiegelberg : L an II, le 3 Paophi, ce jour-l, les eaux du grand Nil tom bent. Le roi Ba-n-re (cest--dire Bara = Phros d'Hrodote, Mnephths Ier), ou en dautres termes : L an II, le 3 Paophi, sous le rgne de Mnephths Ier, linondation du grand Nil commence dcrotre. Mais cest une traduction tout fait impossible quant aux dates. Le calcul est facile. Si, selon la chronologie de Lepsius, Mnephths Ier rgnait de 1322 1302, sa deuxime anne tomberait 1321 av. J.-C., c'est--dire au commencement de la priode sothiaque, de sorte que le premier Thot sothiaque serait le premier Thot de lan II de Mnephths Ier. Le premier Thot sothiaque venait pendant cette poque, environ qua torze jours aprs le solstice dt, et correspondait ainsi avec le 5 juillet de notre re grgorienne (le 21 juin 4-14 jours). La date de notre graffito, ( tfT Q1 1 1 , le 3 Paophi, nous mne par consquent au 7 aot grgorien (5 juillet -+- 33 jours), toujours selon la chronologie de Lepsius. Ou, si nous supposons que Mnephths Ier rgnait de 1114 1094, ainsi que je le crois, de sorte que sa seconde anne tombait lan 1113, cest--dire 209 ans aprs le commencement de la priode sothiaque, le 3 Paophi tombait au 17 juin grgorien (209 : 4 = 52 jours avant le 7 aot grgorien). Nous voyons que le 3 Paophi, daprs la chronologie de Lepsius, tombe au 7 aot grgorien, mais, daprs la mienne, au 17 juin; cependant, ni dans lun ni dans lautre cas, les dates ne concordent avec le commencement de la dcrue du Nil, qui avait lieu au milieu du mois doctobre. Il est donc ncessaire de trouver un autre sens ou plutt une autre application du mot A . M. Maspero pense, tout en conservant la signification de descendre , que nos graffiti indiquent le temps o les digues sont ouvertes pour donner accs leau dans les canaux artificiels ou pour laisser les eaux de linondation ru^^(ji| A descendre dans les canaux et sur les champs cultivs. Et, la vrit, cette interpr tation est philologiquement bien justifiable, comme elle donne toute linscription un sens assez probable; aussi tombe-t-elle approximativement daccord avec la date du 7 aot grgorien que le calcul, selon la chronologie de Lepsius, donne pour lvnement racont. Cependant la date n'est quapproximativement exacte; car, dfait, les digues sont ouvertes vers le milieu du mois daot, et ici on a peut-tre le droit dexiger une exactitude entire dautant plus quil est possible de lobtenir par une autre interprtation. Il y a dailleurs encore une autre considration, qui est dcisive pour moi. Par des raisons chronologiques, je suis convaincu qu'il est impossible de placer Mnephths Ier au X IV 0sicle, au lieu dau XII*, ce qui mempche daccepter linterprtation de M. Maspero et me force revenir ma premire pense. Ds que jeus pris connaissance de ces graffiti, je crus quil sagissait du commen-
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cernent de linondation du Nil- Les Coptes clbrent la fte de la nuit de la chute de la goutte cleste, et de cette nuit, qui, dans le calendrier copte, est note sous le 11 Payni, le quatrime jour avant le solstice dt, ils comptent le commencement de linondation. Cest une croyance qui probablement repose sur une tradition ancienne, daprs la remarque de Brugsch, qui dit : Selon le tmoignage de Pausanias (in Pho to cicis, liv. X , chap. xxxu), les gyptiens prtendaient que la crue et linondation du to Nil taient leffet des larmes dIsis tombes dans le fleuve1 . Les anciens gyptiens croyaient donc que la crue du Nil commenait par une goutte tombe du ciel dans le fleuve, et il tait, par consquent, juste de dire que les eaux du Nil J s . sont descendues ou tombes du ciel pour indiquer le commencement de la crue. Je propose ainsi de traduire le texte cit plus haut de cette manire : L an II, le troisime jour de Paophi, sous le rgne de Mnephths, linondation du Nil est descendue (comme une goutte du ciel). Le calcul que je viens de faire nous montre que la date inscrite, le 3 Paophi, indique le 17 juin grgorien, si lan II de Mnephths Ier, conformment ma chrono logie, tombait lan 1113 av. J.-C. Mais le 17 juin grgorien est le quatrime jour avant le solstice dt, le 21 juin grgorien, et correspond exactement au 11 Payni du calen drier copte, qui y est appel la nuit de la chute de la goutte cleste ; car le 11 Payni est de quatre jours antrieur au 15 Payni, le solstice d't*. J'ai fait mon calcul daprs la date du graffito n X IX . Les autres graffiti qui portent les dates de .A des eaux du Nil ne nomment aucun roi, except le n X V I o nous lisons le nom de Mnephths Ier. Mais ici nous pourrions peut-tre lire -j" ( au lieu de j ( , et, dans ce cas, nous aurions la mme date au n X V I quau n X IX . Le n X V se compose de deux inscriptions spares, lune qui mentionne lan Ier de Mnephths Ier, l'autre qui donne lan V II dun roi non nomm; par consquent, elles nont pas t graves au mme temps, et lespace qui les spare peut aussi bien tre de cent ans que de six. La date1 11. le 5 Athyr, nous porterait, daprs ma ma nire de calculer, lan 985 av. J.-C. (1113 [32 x 4]), cest--dire au temps dun des Ramessides de la X X e dynastie. Pour le calcul, il serait fort dsirer que les dates qui portent un point dinter rogation dans la publication de M. Spiegelberg fussent tout fait certaines.
m il e C h a s s in a t
Les fouilles que j'ai entreprises dans la ncropole de Mer, en mars et avril derniers, avec la collaboration de M. G. Munier, architecte attach lInstitut franais darcho1. B r u g s c h ,
p . 11.
2.
Ibid.,
10
p . 6.
R E C U E IL , X X II.
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logie orientale du Caire, mont permis de faire une rcolte.importante de textes relatifs aux princes qui ont gouvern la principaut de Cus sous lAncien et le Moyen-Empire. Ces documents, joints ceux que je compte dcouvrir encore durant la prochaine cam pagne, devant faire lobjet dun mmoire spcial, je me bornerai, pour le moment, donner quelques-unes des inscriptions gnalogiques qui mont paru prsenter le plus dintrt, et dont il est prfrable de ne pas diffrer la publication, entre autres une liste des membres de la famille dun prince hrditaire du nome Iotef-pehou, grave dans un tombeau de la X IIe dynastie, que jai dcouvert au dbut de mes re cherches. J'espre montrer, par ces quelques notes, et cest l mon seul but actuellement, tout lintrt quoffre pour ltude de lhistoire provinciale et fodale de lancienne gypte cette riche ncropole, et quel parti admirable on aurait pu en tirer si lon avait pris soin de lexploiter avec soin et mthode. Depuis 1890 environ, poque laquelle elle fut signale au Service des Antiquits, qui y fit excuter des travaux plusieurs reprises, aucune mesure na t prise pour en sauvegarder lintgrit et pour dfendre des intempries et de la malveillance les tombes couvertes de peintures et de sculptures, dont quelques-unes sont trs remarquables. Elle a t livre la maladresse d'agents ignorants ou dpourvus de zle et la cupidit des indignes qui lont exploite dans lunique dsir den extraire, soit pour les vendre, soit pour les envoyer au Muse de Gizh, les objets dont les tombeaux taient abondamment pourvus. Les regrets, mal heureusement, sont striles; le mal commis est irrparable. Une bonne moiti de la ncropole est bouleverse de fond en comble et jamais perdue pour la science.
Tombe n 2
Encadrement de la niche situe au fond du tombeau. Montant droit : (< ) fl W M .
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Montant gauche : ( )
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Tombe n 3
Premire chambre. Encadrement de la porte donnant accs dans la chambre du
rm Montant droit :
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Montant gauche : ( )
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Mme chambre, paroi sud, stle peinte encadre par deux inscriptions. A droite :
H 1 ! P f ; P : P r % - t : S V 3 i | lrt=
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V I
M M M
t , H V t r '= '1
1 O 1 1 _ C ^ /W W W 1 e ,
Dans le haut de la stle, une scne d'offrandes : le | prsente une oie la dame Au-dessous de ce tableau, un bandeau orne de deux yeux puis deux inscriptions disposes en colonnes : 1 ( *) n I
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Ufc . Pr3 de celle-ci, se trouve une autre stle, galement peinte, mais I I I I I /W W W O U <J\ A AA/NAAA demi dtruite, portant le nom du -==^| l j (J .
Tombe n 4
Premire chambre. Encadrement de la porte de la niche centrale. Le linteau est orn du disque solaire ail et de deux lignes dhiroglyphes contenant une partie du protocole du roi Amenemhalt
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Montant droit : (* )
AA AAAA m j
fl
AAAAAA
Montant gauche : ( ) Les textes qui recouvrent ce montant sont trs mutils. On lit encore nettement, la fin de la seconde colonne : 1 () 00 I e= >-*gg|h fUm u<c=> I I I I r
/W W W \ H i 1
Encadrement de la porte de la chambre des offrandes. Le linteau fournit la formule funraire ordinaire. Montant droit : , ) \
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jk.1 1STMW11
J c r ^ a a V S A t Q Q J B f
T a h -lT a Z La liste des princes appartenant la famille de f , dont jai parl plus haut, T o U est grave langle sud-ouest de la chambre, dans lespace compris entre la niche et la paroi sud. Elle a malheureusement souffert des attaques du temps et des hommes. Les carriers, qui ont exploit cette tombe en mme temps que celles qui sont situes dans le voisinage, en ont dtruit toute la partie haute, et ont ainsi fait disparatre les noms les plus anciens qui sy trouvaient inscrits.
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1 Homme assis. Id. Id. Id;
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NOTES
PRISES
A M E IR
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V.
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O. P.
> K I M f l f . JUNMTC
Je prtends que ces deux signes nen font quun et que toutes leurs valeurs phon tiques et idographiques doivent tre communes. Le dtail qui les distingue est matriel, c'est--dire non diacritique. Le premier et le second sont composs du signe avec un dterminatif de multitude ou de pullulation. Ce dterminatif est dans le premier cas auquel personne ne contestera ce sens, et dans le second cas, dont la valeur est ebu (Brnn., 9043), c'est--dire grouiller, pulluler , comme son synonyme, enbu.unnubu. Ce dernier mot se rend de prfrence par LUM (Brnn., 11186); mais on le voit, il se rendrait tout aussi bien par lidogramme ^"^11 LAM , de ebu. Le mme phnomne sest produit pour le signe GUR J | l ^ ^ H f H I ( B r n n . , 10808), forme assyrienne qui est rendue en babylonien, dans les contrats de lpoque de Nabonide par I^IHPPF!*"* (dans bit kar), cest--dire que le signe H fffF multitude et pullulation est remplac dans le second cas, indiffremment, par ||| qui a |e mme sens. Il sort de l une conclusion d'ordre historique ou gographique, trs int
ressante et mme importante. D'aprs R., II, 57, 48 pelait SuiNAK. Or, dans le mme volume, I 60,10, a par (gunu de idogramme a donc la rleur, ou peut avoir la valeur Suinak.Or, dans les innombrables tablettes de la d seconde dUr, on rencontre, parmi les lieux, IJumurti(ki), IJuhnuri(Jfi), Ansan(ki), et une ville dont l'orthographe est OU I I I (ki), lu abusive ment RI ERIN(ki), pour SUIJ-ERIN(ki). Daprs tout ce que nous venons de dire, si ^pr| estle dieu SuiNAK, il rsulte que *-^| des tablettes de Telloh est la ville de S use. Et, en effet, les briques de Suse portent cet idogramme. A) ^ En 1894, dans le Recueil de Travaux, t. X V II, p. 40, jcrivais en parlant de ce signe ; Ce signe se trouve ltat isol dans Cyl. Gud., A, 6, 21, et Cyl., B, 7, 13. Il ne peut tre l'archaque de qui est connu et employ dans ces mmes cylindres. Ce nouveau signe est combin dans ^|>- -j- x (contr. de Telloh, passim; contr. de Niffer, Co, 387, 631), dans (contr. de Telloh et Niffer, passim), et enfin dans (cyl. de Gud., A, 11, 19; 2, 1; 12, 7; 16, 21). Ce dernier signe, qui parait bien tre
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tum ( B r n n ., 9056) dont nous ne connaissons pas toutes les valeurs (contre J e n s e n , KB., III, I, p. 28, note 2), nous facilite l'assimilation du premier et des suivants. Le premier tait *2^1 le second le troisime identique ou non Brnn., 802. En rdigeant mon Recueil de Signes,fin 1897, je maintins m tion; j'omis comme signe doul/le; mais le doute me gagna au sujet de
et de no s 95 et 149, cest--dire % et que je laissai non assiH il p ., I, mils, alors que M. Fr. Thureau Dangin les faisait siens. Seul, le premier restait douteux pour tous. Or, cette identification est dsormais certaine par text., 68, col. I, 28, o on lit : * a a * < - cest--dire babal libbi itm, selon le vu de son cur, il pronona . En effet, Brnn., 8009, a *TTT -SsT = babal libbi.
e> < - v 4 ^
< \ H
Le mme ouvrage, OBI., I, text., 68, col. II, 9,14, fournit un autre signe intressant, non encore assimil, et o entre comme lment, croyons-nous, le signe ^. discut plus haut. Cette forme en question reproduit tous les lments de qui a le sens de ibirru, hattu,pal. D'o, dans le texte en question, II, 9, 10,
JTj
| V V ^ sibirrusahip matti; II, 14, ^ ^ [^^1] iartu (cf. SamSi Ram., IV, col. I, 28 : hatta erite (pour et ., ub. 11 : hattu iartu, sceptre de justice ). Dans Ram., erite peut tre le fminin pluriel pour l'abstrait, comme dans le mme texte, mme colonne, 1 . 40, il y a limnti pour limutti.
d) - T C H f l
Le mme ouvrage, OBI., I, text., 68, col. I, 8, a une variante intressante du signe archaque correspondant n 3 de mon Recueil de Signes. Les clous du gunu, au lieu dtre placs dans le triangle, sont reculs au dehors sur la ligne hori zontale, TTV = r i' ediiu.
e) | ^
Dans les anciens textes, on rencontre frquemment ce signe ; Gud., cyl., A, 27,16; B, 12, 2, etc. Dans mon Recueil, n 141, javais cru que llment enclav dans le ka tait ^ y , parce que lon rencontre frquemment ^ e t ^ qui est et <*T ^yyy, comme je l'ai montr dans le Recueil de Travaux, t. X V II, p. 40. Cette dernire assimilation demeure, mais ne vaut rien dans lapplication au signe K A -\-x. Or, ce dernier signe C f = J alterne avec dans les noms propres de 'T f T
h f
- v r , var.
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sable. Le signe en discussion est donc identique au n 820 de Brnnow, avec la valeur prtre ou orant (de tel ou tel dieu).
/ ) & * humkus, a montr dans le Recueil, t. X IX , p. 57, par les variantes du nom de la ville de Simanu-um et Sima-fe&. Or, le mme signe a, en outre, la lecture lu, qui nest, au fond, que la lecture lum sans mimmation, ou luw. Je rencontre en effet, sur un kudurru babylonien, cette expression : ilni mala ina TA K ann ab sirau piriu ^ c'est--dire li-e-lu-u.
Que tous les dieux assis sur cette pierre enlvent sa progniture, ses rejetons. L expression se trouve ailleurs, liel nannabu , dans un contexte semblable, III 4 , 3, col. 3, 30, et . R IV , . R 27, 8, 9.
Paris, novembre 1899.
il l ia m
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On reconnat bien, par le style du monument, que le cnotaphe dOsiris est une uvre de la basse poque, mais il parait bien quon peut en dterminer encore plus exactement la date. Sur les quatre faces, il y a des inscriptions dont une partie a t martele et dont lautre est intacte; on peut observer que ce sont les noms et titres du roi qui ont t plus ou moins effacs, les textes religieux ont t respects. Il semble quon voulait dgrader le moins possible le monument, car, dans un certain nombre de cas, l o se trouvent les martelages, les signes sont encore trs lisibles. Quelquefois on a fait disparatre les signes hiroglyphiques, mais la forme en est reste ; enfin, il y a des endroits o le texte est tout fait illisible. Malgr les dtriorations, une tude de
1. Actuellement au Muse de Gizeh, salle n* 34. Amlinbau, Le Monde illustr, du 16 avril 1898; Lee Fouilles cPAbydos en 1897-1898, p. 303-305; Les Fouilles d'Abydos et la dcouverte du tombeau d?Osiris ^ Comptes rendus de VAcadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, 4e srie, t. X X V I, Paris, 1898, p. 278-287; Maspero, Observations au sujet de la communication de Ai. Amlineau, dans les Comptes rendus de VAca dmie des Inscriptions et Belles-Lettres, 4* srie, t. X X V I, Paris, 1898, p. 290 et 291; d'aprs J. Capart, Notes sur les origines de Vgypte, extrait de la Revue de l'Universit de Bruwelles (t. IV, 1898-1899, novembre), p. 18sqq.; F. G., The American Register (Paris-London), August 6, 1898, p. 8; Amlineau, Le Tombeau d9 Osiris , monographie de la dcouverte faite en 1897, 1898, o sont donnes, p. 111 sqq., une transcription et une traduction du texte intact et une partie de ce qui a t martel.
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ce quon peut dchiffrer et la comparaison avec des formules analogues qui se trouvent ailleurs permettent de restituer et ensuite de lire une bonne partie du texte. Les inscriptions qui se trouvent la tte et aux pieds sont diffrentes, mais le mme texte, avec des variantes, est grav sur les deux cts du monument. A la tte, on voit, par la forme des martelages, quil y avait ensuite, un car touche dont le nom qui sy trouvait est en partie effac, aprs quoi le texte est intact : Au pied, on voit que deux signes ont teffacs, % if, probablement 'l ; puis, il y ^ 7 w W t - 0 10 ; ensuite, la forme des martelages indique quil y avait enfin, un cartouche o le nom est effac; le reste du texte est parfait, on y lit : m Sur le ct gauche, le premier signe Horus, est intact, on respectait les noms des dieux * ; puis il y a trois signesqui ont t martels, ils avaient la forme : | | | . On voit encore la partie suprieure du premier qui parat indiquer le caractre J, le suivant serait alors J, lespace quoccupait le troisime correspondrait bien ^ *. Plus loin, i l y a | H m j| p m S on y bien le titre de 1 ^ ; au long martelage,
ilyavait, videmment, Y Y } ce nous amnerait a reconnatre un titre bien frquent; puis vient Jpfr, c'est bien puis on peut constater quil y avait Alors vient un cartouche-prnom, en partie effac; on peut reconnatre quil aurait t suivi par Q /W W W O | * ; puis, il y a le cartouche-nom, martel. En comparant la suite du texte avec la version qui se trouve sur le ct droit, on peut le rtablir et lire :
(jjj|
Sur le ct droit, on voit d'abord ^\y Horus. Alors vient un long et profond mar telage, mais on peut constater que le texte est le mme que sur le ct gauche, on dis tingue des traces de J et J. Puis, tout est effac, mais on croit distinguer des traces de et de la suite est probablement comme sur le ct gauche; puis on voit c'est--dire 3 ^ * ; enfin, il y a des traces trs claires de Puis, le cartouche-prnom,
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et probablement
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i. enfin le cartouche-nom; la
jj| o
suite est la mme qu gauche : ^ la fin est intacte : f[J | ]jf Enfin, sur la partie suprieure, on voit, surmont par Horus, couronn et entour par l'encadrement, quatre fois, = t" et 'f==^ I n fv 1 c -rf i \ -< 2 > - /wwv\ 0 I v\, une fois, et le nom disis, le tout dans la mme criture que les inscriptions traces sur les cts, tout le monument est dun seul et mme travail.
1. Ainsi que Ta vd M. Amlineau, Le Tombeau cVOsiris, p. 111. 2. Cf., au Muse de Gizeh, le sarcophage n 1202 (cf. V ir e y , Notice des principaux Monuments, p. 317)* 3. Ou serait bien tent rtablir le texte
4. Cf. Amiunkau, Le Tombeau cCOsiris (prcit), p. 112. 5. La mme restitution est iudique par M. Amlineau, Le Tombeau dOsiris (prcit), p. 112. 6. Ainsi que Ta reconnu M. Amlineau, Le Tombeau d'Osiris (prcit), p. 111. 7. Restitution assez certaine, indique par M. Amlineau (prcit), p. 112.
R ECUEIL, X X II. NOUV. SKR., VI. 11
P it!'
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Ainsi les textes sur le cnotaphe sont des titres royaux importants pour tablir l'identit du roi dont les cartouches ont t martels, et des formules religieuses banales. Quant aux cartouches, il y en a six : celui au pied, le texte en est effac; celui la tte et le premier sur chaque ct sont videmment le prnom, on voit dabord le signe o, puis deux signes ou groupes effacs, ainsi : H ] - L e cartouche-nom, gauche, est long de dix centimtres et haut de quatre. Il y a, dabord, un espace en blanc de deux centimtres, puis un groupe de signes, de deux centimtres, qui ont t martels, ensuite un espace en blanc d'un centimtre, puis un martelage, d peu prs quatre centimtres, enfin un blanc de un centimtre; on peut reprsenter le cartouche, ainsi ; ( O Le cartouche-nom, droite, est plus profondment martel, ses dimensions sont : longueur de neuf centimtres ; en blanc, 0 1 ; martel, 0 ; en blanc, 0m1 ; martel, 0m 5. Ainsi, le prnom du roi devrait tre crit par trois signes commen ant par o (ou ce signe suivi par deux groupes de signes, etc.), et le nom aurait t crit par deux groupes de signes (peut-tre trois). On sattendrait ce que le nom du roi ft un de ceux quon trouve martels ailleurs, de la dynastie thiopienne, ou le nom dAmasis; on est trs tent lire le prnom Qd en admettant que ce ne sont que les signes hiroglyphiques quon aurait martels dans le second cartouche-nom du roi : il serait bien difficile d'y placer des signes employs pour crire le nom daucun de ces rois et qui correspondraient aux martelages. On est tent rtablir les cartouches sur le ct droit : ("o Ll)| et ( 5 ^ t mais, en examinant soigneusement le second cartouche sur le ct gauche, on V D y reconnat les dbris dun signe qui parait avoir t /****'. Puis, on voit les places o au raient t des signes qui paraissent correspondre et en dessous, et a ; si ces der niers appartiennent rellement linscription, la question du nom du roi serait tranche.
Enfin, on voit ce qui parat tre t j. \ ce qui donne : T^\ l du roiNectanbo; la seconde partie du cartouche aurait contenu les signes ou , mais lespace est un peu trop grand. De plus, on voit tout fait en haut et audessous une trace de - (?), ce qui indiquerait pour et puis, sous ce signe, il y a la place Awy Al , ce qui donnerait le cartouche-nom f qTX ^ I * et les traces du pr
nom semblent bien indiquer , cest--dire Nectanbo II. Au cartouche-nom, droite, au milieu du premier martelage, on distingue ^ , peut-tre est-ce et, la partie suprieure du second groupe, on v o it , peut-tre une partie de On peut rsumer les indications de la date du cnotaphe, ainsi : le style du monu ment, le travail, et tout, jusquaux dtails, est analogue aux uvres du temps de Nec tanbo II; les titres qui sy trouvent sont ceux de ce roi. Le seul prnom et nom dun roi
1. Ce qui ferait penser Nekou, mais les signes employs pour crire ce nom ne correspondent pas aux martelages. Npbrits y correspondrait mieux, mais le cartouche-prnom de Nphrits I,r (peut-tre aba-en) est trop long. Celui de Nphrits 11, s'il a jamais exist, est inconnu. 2. Ce que l'on voit au cartouche-nom au pied est bien daccord avec cette restitution.
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dont les signes hiroglyphiques, employs pour crire son nom, qui correspondent aux martelages et dbris de signes, est Nectanbo II ; ces prnom et nom y correspondent trs bien; enfin, on croit bien lire ( Ce qui indiquerait que le monument
est du temps de Nectanbo II. Le fait que les noms et les titres de ce roi ont t martels est explicable : aprs sa chute, Nectanbo II ne fut pas bien vu des gyptiens1 , mais les Persans auraient d avoir t bien plus malveillants son gard ; par le fait que ses noms, titres et tout ce qui se rapporte lui ont t effacs et que les, textes religieux ont t respects, on serait amen croire quun dvot gyptien aurait cru devoir effacer ce qui pouvait offenser les vainqueurs; ce qui fut fait pour mettre l'abri de leur haine le monument sacr. Ainsi, le cnotaphe dOsiris serait un des derniers, peut-tre le dernier travail fait sous une dynastie des anciens Egyptiens; on peut lassimiler au fleuron quon voit la fin dun volume. Cest non seulement le cnotaphe dOsiris, mais aussi celui des anciens gyptiens; car, lorsquil fut sculpt, lgypte fut lagonie, aprs sa mort, on effaa les noms de celui* qui lavait fait ciseler, afin que leur rminiscence ne soit pas veille et que leur mmoire soit oublie.
Gizeb, le 18 dcembre 1899.
h il ip p e
ir e y
L officiant, ou le fils de Sennofri, dont la vie succde sur la terre la vie de son pre rentre dans la Divinit, fait alors l'aspersion Sennofri et Merit qui laccom pagne*. Vtu de la peau de panthre, il invoque tour tour Horus, dieu du Midi, Set, dieu du Nord, Thot, dieu de l'Ouest, et Sep, dieu de lEst; enfin l'aspersion, adresse ainsi successivement aux quatre points cardinaux, est offerte au dfunt dans sa tombe :
1. Voyez R b v i l l o u t , Reoue e,t. II, p. 61-62. u q i l o t p y g 2. On de ceux. Mon tude prcdente (Recueil, t. XX II, p. 48, 1.15), ajouter : Ramss II, son nom crit comme p. 45,1. 1; cf. M a n t u o n , d. Unger, p. 158, n. 45, 46, et dans le texte. 3. Fin de la p^roi F' E '; voir la figure 19.
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il n J
quatre fois : Ta
ta
F ig . 19.
F i n d e l a p a r o i F 'E '. D a p r s u n e p h o t o g r a p h i e d e B b a t o .
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purification, Horus! A tont o u r \ t a pw'ificationta purification, Set! p u r i f i c a t i o n ,ta purification, Thot! A ton tour, ta purification, ta purification, Au tour de la purification de lOsiris, chef dans sa demeure de m-kherou, sa belle demeure d ! i n r e t L inscription suivante indique le commencement de la clbration des rites du sacritice funraire en faveur de Sennofri.
min n 2 i f a Preniire f ois de mettre [le dfunt] sur la montagne de sable dans la salle dor, sa face au sud, le dos* la terre du jour*. Enveloppement de sa nuque ' [par l'aspersion]. Dire quatre fois : Purifis, purifis, lOsiris, chef Sennofri, m-kherou, et la dame Merit ! La scne finale de la paroi F'E' nous montre en effet l'enveloppement de Sennofri et de Merit par laspersion deau purificatrice. Mais ce nest pas cette scne qui repr sente Sennofri sur la montagne de sable; ce sont les faces orientales des piliers I et J, que nous examinerons tout lheure*. Sous la purification, Sennofri, debout, tient le bton de la main droite, le bouquet de fleurs de la main gauche. Sur sa poitrine, les deux curs symboliques, lun jaune vif, lautre dcolor, dont nous avons recherch prcdemment la signification*. Sur V f\ < C > le cur dcolor on lit le nom dAlexandre, . a s (J^ , trac lencre rouge; nous verrons au pilier I et au pilier J le prnom et le nom dAmnophis II, tracs de mme. L addition du nom dAlexandre parat donc avoir t suggre par ces mentions dAmnophis II; nous ne savons pas la date de cette addition. Sennofri et
aaaaaa
5 l 5 ) = K
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L Osiris, chef dlphantine dans le district du Sud, parvenu l vieillesse parmi les favoriss du seigneur de la double terre, Sennofri, m-kherou. [//] va en paix, le chef du district du Sud, Sennofri, m-kherou, pour suivre ce dieu auguste, Ammon, seigneur de Nestaoui, au moment de larrive dans Karnak (?), pour se reposer dans la demeure o, se donne la vie1(?).
1. 2. 3. 4. 5. paroi 6. 7.
t , littralement cice oers. Littralement : la nuque . Cf. Tombeau de Rekhmara, pl. X X X I et p. 132. Ou enveloppemeut derrire lui. Voir cette disposition la figure 20, qui montre en perspective la face du pilier J oppose la F 'E '. Voir p. 139-140 du Recueil, t. X X I. jL . Voir le tome V des Mmoires de la Mission franaise au Caire, p. 318, note 1, et p. 324, note 5.
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Son cur est charm en suivant son matre, pour se reposer dans l'intrieur de sa tombe, ta demeure d'ternit. La dame quil aime, la chanteuse dAmmon, Merit. [Elle] va en paix, pour faire les chants dans la demeure dAmmon, la chanteuse dAmmon, Merit. La paroi E'D' (fig. 20 et 21) nous montre Sennofri et Merit assis devant une table charge doffrandes, que leur fils purifie par la double libation et par lencensement. c== |j o I i frande journalire ton double, chefSen nofri, m-kherou, dit la lgende inscrite sous la table (fig. 20 et 21); milliers en pains, milliers en breuvages, milliers en bufs, milliers en volailles, milliers en toutes choses bonnes et pures, pour ton
U lgende
ajoute la correspon
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20.
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Le chef du district du Sud, favoris dAmmon, m-kherou. Sa com pagne quil aime, qui est la place de son cur, la chanteuse dAmmon, Merit, mt-kherou, dans leNouter-kher. * C 2 > - fflf i A W v A A . rfT a a a a a * Le texte de la figure 21explique le caractre de loffrande : }\ ) AAAAAA^ !WA/WNAA
^ l/ /W W S A ItU AAAAAA
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I AAAAAA - = = 3 ________D l l i o = c I 4 \ A/S/WNA I AAAAAA N--------- *0 < C Z Z >
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1. Vases goulot latral dans le texte original.
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Faire libation et
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ment. A toi cette libation', Osiris, chef du district du Sud, Sennofri, m-kherou, toi cette libation! Parais devant Horus, parais devant ton fils ! Je suis venu; f ai apport lildH o r u s * ; que ton cur soit rafrachi par l u i ! J e tapporte cela tes genoux, tes pieds*................. que sorte de toi la paralysie de ton cur'! Viens!parat pour toi ce qui est dessous'; parat pour toi ce qui est dessus q ( u a t r e fois). Purification deux pour VOsiris,chef du district du Sud, Sen nofri, m-kherou.
fois
Nous sommes revenus au passage D 'Il; il ne reste plus examiner que les quatre piliers. Nous verrons suc cessivement la face des piliers tourne vers la paroi E'E (piliers J et G); la face 1. tourne Face vers la paroi E FG (piliers Fig. n ._ F LA PAR0I E 'Pilier d \ des piliers et J tourne vers la paroi EinE'DE (fg. G. Sen G et H); la face tourne vers la paroi nofri est assis; sa femme Merit lui prsente un vase de parfum (?). Elle porte un bracelet FF' (piliersdroit, H et et 1); deux la face tourne vers lagauche, paroi F'E' I et J); enfin les faces au poignet bracelets au bras lun(piliers au poignet, lautre au-dessous tournes vers le centre de la salle. du coude; ces deux bracelets offrent lapparence dun assemblage de petits carreaux alternativement bleus et rouges.
'V ||^f
(j
1. Le signe ne se trouve pas sur mon croquis; mais le sens exige quil soit rtabli. 2. Littralement : ta libation celle-ci . 3. Daprs la thologie gyptienne, dit M. Maspero, tout ce quil y avait de bon au monde tait sorti de lil dH o r... loffrande quon prsentait au mort tait donc appele VU cl'Hor, que ce ft de leau comme ici, une cuisse de buf, comme nous le verrons plus loin, du vin, du lait, une plante, une pierre prcieuse, un parfum, une toffe. 4. Littralement : sous tes jambes, sous tes pieds . 5. L immobilit du cur qui rend Osiris impuissant; le cur est toujours le symbole du fruit ou de la graine. Voir p. 139 du Recueil, t. X X L 6. Les offrandes dposes sous la table et les offrandes dposes sur la table; symboliquement aussi ce qui est sous la surface de la terre, et ce qui parat au-dessus; la graine et la racine de la plante, la tige et la vgtation ; le royaume de Proserpine et celui de Grs. 7. Les offrandes reoivent la double libation, et elles sont purifies par le liquide et par lencens.
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Pilier J. Merit est encore debout en prsence de Sennofri assis, et lui prsente I une coupe, en linvitant se rjouir, comme lindique la lgende : Cl o i
Fig. 22.
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OPPOSE A L A PA R O I
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du mystre, est reprsent avec le vase V 7 et leau , entre les deux yeux solaires.
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2.Face des piliers G et H tourne vers la paroi E F (fig. 23). Pilier H. Sennofri, debout, prend de sa main gauche la main droite de Merit. De la main gaqche, celle-ci lve le sistre vers le visage de son mari. Derrire elle, une petite figure de femme dont les deux bras ont lapparence de deux fleurs, lune en bouton, la place du bras droit, l'autre panouie, la place du bras gauche. Elle porte la fleur en bouton vers sa poitrine, et respire la fleur panouie.
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Pilier G. Sennofri, assis, respire une fleur; Merit lui prsente un plateau charg de fruits.
Fig; 23.
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des
p il ie r s
et
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vers
la
paro i
E F.
3.
Sennofri est assis sur un sige sans dossier; ses pieds reposent sur un tabouret. Il tient de la main gauche une bandelette dtoffe et une fleur panouie. De son collier pendent sur sa poitrine deux bijoux en forme de curs. Un coffret sous son sige. Merit, vtue d'une robe flottante, lui prsente deux colliers sur un plateau. Un bijou, reprsentant le scarabe, symbole de transformation, est suspendu lun de ces colliers; lautre, ce sont trois amulettes, le j|, le ^ et l'amulette tte de blier (?)
Lgendes :
*
aI /vwvw A
1 2
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Au-dessus de cette scne, le sceau, le vase, leau et les deux yeux solaires, comme la face 1 du pilier J.
Pilier H. Merit offre Sennofri un vase de la gomme parfume appele nti, comme l'indique la lgende : ^
G)
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AAAAAA A/VWNA .
il:
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A/VWNA, 1 A /W SA A
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A A /V W \
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PILIER I.
Fig.
24.
F acb des p iu b r s
et
oppose a la
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F F'.
4. Face des p ilie r J et I tourne vers la paroi F ' E ' (Jig. Pilier J. Le dfunt est reprsent debout sur le sable, dans le lit dessch du fleuve, entre les deux chanes de la montagne de sable qui borne la valle du Nil. Quatre officiants, le
kher-heb en chef, le
et le sam, sont aux quatre points cardinaux1 , agenouills auprs de lui. Dun ct de la montagne de sable, le Dad, en qui rside la conservation, tend vers le dfunt son bras gauche qui porte... (?) et lve son bras droit qui porte le sceptre insigne de la puissance. De lautre ct de la montagne de sable, deux tables tages, avec quatre ranges de quatre vases*.
1. Ou supposs aux quatre points cardinaux. 2. Ce sout peut-tre des mesures relatives l'inondation.
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\
Pilier I. Le dfunt est toujours debout entre les deux chanes de la montagne de sable; mais linondation a rempli le lit du fleuve et la valle. L eau du fleuve est reprsente quatre fois; dabord, une fois sous les pieds de Sennofri; puis, trois fois
Fig. 25.
ace
des
p il ie r s
bt
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a la
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F 'E '.
sam, un kher-heb, et un autre j[/I\J kher-heb, debout aux quatre points cardinaux, font jaillir de quatre vases le liquide bienfaisant, qui alimente les rservoirs de linon dation et enferme le personnage sous une vote deau lustrale.
au-desss de sa tte. Les quatre officiants, le Ilium Curvata in montis faciem circumstetit unda, Accepitque sinu vasto, misitque sub amnem1 . Les deux bijoux en forme de curs, lun jaune, lautre dcolor*, ornent la poitrine
1. V i k g i l k , Gorgiquee,IV , 360-362. 2. Voir p. 139-140 du Recueil, t. XXI.
^ kher-heb en chef, le
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de Sennofri; une plaque dore couvre ses paules; il tient deux mains un bton marqu de quatre divisions
Dire quatrefois : QuHorus (leM idi) tefasse Vaspersion, quHo persion, Osiris chef Sennofri ! Dire quatre fois : Que Sep ( lOrient) tefasse laspersion, que Sep tefasse lasper sion, Osiris Sennofri, m-kherou ! Cette scne nous donne une variante intressante du passage sous les trois arceaux deau lustrale, reprsent au tombeau de Rekhmara*.
r M irriT O T P iS ri
0 I.
et
et
Face des piliers J et G tourne vers les piliers I et H (fig. ). Pilier J. Sennofri est assis sur un sige sans dossier. De la main droite il tient la bandelette; de la main gauche, une fleur panouie quil respire. Merit, debout, lui prsente deux bandes d'toffe. Nous avons expliqu prcdemment que ltoffe symbolise lenveloppe
5.
1. Nous supposons, sans oser laffirmer, que ce pourrait tre encore une mesure relative l'inondation. 2. Tombeau de Rekhmara, pl. X XIII, p. 86-87. Voir aussi mon tude Quelques Obseroations sur Vpisode (TAriste, p. 16-17.
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Lgendes : ^(|(|q Le chef du district du Sud, Sennofri, * . u o r e t f ^ m S'a compagneprsente l'toffe. Au-dessus de la scne, le sceau, le vase et leau, avec les deux yeux solaires1 , rap pellent laction mystrieuse , infiniment renouvele, que leau et la chaleur exerceront sur le germe labri de lenveloppe, de terre. Une lgende trace sur la frise s'interrompt au bord du pilier.
va pas plus loin. Pilier G. Merit, debout, prsente Sennofri assis une fleur panouie et deux fleurs en boutons. Elle porte un bracelet au poignet droit, et deux bracelets au bras gauche, lun au poignet, l'autre au-dessous du Coude. Une autre figure de femme, est reprsente assise sur une natte auprs du sige de Sennofri, dont elle embrasse les genoux.
U 9ende:
6. Face des piliers I et J oppose aux piliers H et G ( fig. 27). Pilier I. Sennofri, assis, tient la bandelette de la main gauche. Sa poitrine est orne des deux bijoux en forme de cur, l'un jaune, lautre dcolor*. Sur le cur jaune, est inscrit le prnom Q j dAmnophis II; sur le cur dcolor, le nom (j Jj| du mme roi. Pour ranimer ce cur inerte, Merit se tient devant Sennofri, afin, dit la lgende, d les deux curs du chef Sennofri, [1'~ ~ A 5 T. Pour cela, elle les soutient
I /W W W
V W ~ < AA A /W V
- /1
de sa main droite, appuye sur la poitrine de son mari*; de la main gauche, elle prsente sur une coupe une offrande que je ne puis dsigner avec prcision, mais qui doit tre destine ranimer le cur. Le bras gauche de Merit est orn de deux brace lets, lun au poignet, l'autre au-dessous du coude.
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1 A fv V W A / W W W
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I AA /W A A
AAAAAA fl S 0 r D I \ T I I ^ I /W W W \ I l
Pilier J. Les soins de Merit ont ranim le cur inerte. Elle se tient debout
1. Comme la face 1 du pilier J et la lace 1 du pilier 1. 2. Le sceau reprseute la fois l'ternel renouvellement, mot y Q Q t ferm er .
3. Voir p. 139-140, t. X X I du Recueil. Le cur dcolor est imparfaitement indiqu sur la figure 27, le nom dAmnophis II ayant fait une ombre sur le clich.
*
III
(J
p * jim u iu ,
Q
d
I
^ , o elle signifie rconforter le cur. La traduction propose par M. Griffith (Library ofthe
irSFiTbeslsiteraturc, vol. IX, New-York, R. S. Pealeand J. A. Hill) : a mouthful of melon, it stayeth the won I
I /W W W
appetite, me parait trop ingnieuse. Le geste de Merit dans notre scne indique que
exprime
lide de soutenir et non d'arrter; et les curs sur la poitrine de Sennofri nous dispensent de chercher pour une valeur drive comme appetite. 5. De son ct, celui-ci appuie sa main droite sur l'paule de Merit.
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devant Sennofri assis, dont les deux curs sont jaunes et portent comme prcdem ment le prnom et le nom dAmnophis II. Elle joint sa main droite la main gauche de Sennofri; de la main gauche, elle soutient le coude droit de celui-ci, qui lui pose la main sur lpaule. Elle porte toujours au bras gauche deux bracelets, lun au poignet, lautre au-dessous du coude.
/WWW f\ (IIUIUU^ T f\ f\ ^ O h I \\ I V V '
P I L 1L U
Fig.
27.
F ace bs p il i* M
et
oppose
aux
p il ie r s
et
G.
Sur la frise entre les deux piliers, sont traces deux lgendes :
(j(j
Face des piliers H et I oppose aux piliers Ge t J (Jig. Pilier Sen nofri et Merit sont debout, et tendent l'un vers lautre un bras comme pour sembrasser. Sennofri tient de la main gauche le sceptre signe de la puissance1; Merit tient de la main droite un bouquet form de trois fleurs trs longues tiges. Une de ces trois fleurs, en boutons, se dresse au milieu du bouquet; les deux autres sont panouies et sinclinent lune vers le visage de Sennofri, l'autre vers le visage de Merit, qui en aspirent le parfum.
7.
1.
Il porte sur
la
poitrine
le s
1*u d
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T T 1
O =FR=
= 1
droite un assemblage de fleurs longues tiges troitement lies, en forme de sceptre. Au milieu de ce bouquet, se dresse une fleur panouie do la pointe du fruit commence
V-PPyfSJ
o.
/W VVVS . X /WWVN /
AVW VV
'w r
^ X r.
f l 's !? telfcfc
PI LI ER l.
Fig. 28. F ace des p il ie r s H et I o ppo se au x p il ie r s G et J.
sortir. Merit, debout, prsente une coupe de liquide. L estrade qui supporte le trne de Sennofri est peinte des signes qui reprsentent leau, de mme que le plafond audessus de la frise; sous la frise, cest encore le sceau avec le vase et leau entre les deux yeux solaires1 . Tous ces symboles indiquent linondation et ses bienfaits; aussi Merit invite son mari la joie*, en lui tendant la coupe : U i-<s>-ot ^ Que ton double fasse un jou r heureux J
Lgendes : -=^
I
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/W W V N
T = ! * 0
I AAAAAA O U
C J. P
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'
1-il AAA/VNA Y a
1. Comme aux faces 1 et 3 du pilier J et la face 1 du pilier I. 2. Les deux bijoux eu forme de curs quil porte sur la poitrine sont cette fois lun et lautre jaunes.
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des piliers
et
oppose a u x piliers
et
I1 .
entre deux fleurs en boutons. Devant lui, une table supporte trois vases autour des quels senroulent les tiges de trois fleurs en boutons. De mme que la plante renat de la dissolution de sa graine, et repousse alors verdoyante, de mme Sennofri doit renatre aprs sa mort, et cette renaissance est ici exprime comme s'il sagissait dune plante; le corps du dfunt se couvre d'une abondante et frache vgtation. I I J\ rl
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n I
1. 2. s u t la 3.
. < >.
D'aprs des photographies de M. Gayet. Ces breuvages du Nouter-kher doivent tre reprsents par les trois vases qui sont sur la table. V o ir vignette la vraie forme du vase. 1 1 faut videmment corriger aa/ ww en
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Pilier H. Sennofri est encore assis; sa femme Merit, assise auprs de lui sur une chaise moins leve, lui embrasse les genoux. En face de lui, sur un support haut comme une table', slve un arbre aux rameaux verdoyants, au milieu desquels le tronc se transforme en une figure humaine. La lgende semble indiquer que cette forme humaine, qui rappelle les Hamadryades de la mythologie classique, reprsentait Isis :
s t ? w = ~ , Sur la frise, est reprsente la double image d'Anubis sur sa terrasse, entre les
<I7K
Sur la frise entre les deux piliers, on lit les deux inscriptions suivantes, qui com pltent celles de la frise de la figure 26 :
W.
ax
ller
Die Funde von Abydos und Nagadah haben neues Interesse an den ersten drei Dynastien Manethos erweckt. Hier will ich mich weniger mit diesen neuen Funden beschftigen als mit der spteren berlieferung der Knigsnamen. Ich verweise dabei vor allem auf die treffliche Untersuchung Maspero's, Rec. de Trav., X V II, 65 und 121, der ich mich im Allgemeinen vollstndig anschliee. Whrend man frher den W ert zuerst der manethonischen Knigslisten, dann der hieroglyphischen, stark berschtzte, urteilt man nun sehr skeptisch darber. Der5 fortschreitenden Forschung knnen diese Listen nicht mehr gengen. Aber das liegt
1. Cest la forme dan nom gographique. 2. Voir sar la vignette la vraie forme de ce signe. S. Cette invitation prendre les aliments solides, adresse Isis sous sa forme la fois humaine et vg tale, doit tre compare linvitation prendre les aliments liquides du Nouter-kher, adresse prcdemment ____ h lOsiris vgtant. 4. Il faut videmment corriger ce passage en
RBCUKIL, X X II. NOUV. 8R., VI.
.
13
D ig itize d by G
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weniger an ihrem geringen Alter. Man ist gegenwrtig geneigt anzunehmen, erst die X IX . Dynastie habe den Knigskanon gesammelt und fertiggestellt, noch in der X V III. Dynastie habe man wenig sich um die ltere Geschichte gekmmert. Der Thatbestand, da die erhaltenen Listen alle etwa derselben Zeit entstammen und die lteste Liste, die von Karnak, jeder Ordnung ermangelt, scheint diese Logik zu fordern. Aber ich kann mich derselben doch nicht anschlieen. Die wirre Ordnung der Liste von Karnak scheint mir doch nur ein Produkt individueller Faulheit eines Hierogrammaten, vielleicht begnstigt dadurch, da in Karnak wenig antiquarisches Interesse existierte wegen der durchgngig neuen Bauten. In Abydos oder Memphis wre, meine ich, eine solche Nachlssigkeit nicht so leicht vorgekommen. Man vergesse nicht, da die Listen in beiden Stdten nicht eine bloe gelehrte Spielerei sind, sondern daher rhren, da die benachbarte Nekropole Grber und Denkmler zahlreicher uralter Knige aufwies. Wenn die Tempel von Abydos nicht zufllig alle aus der X IX . Dynastie stammten und wir noch die damals abgerissenen Bauten der X V III. Dynastie besen, so wrden wir gewi auch den Kult der alten Dynastien dort finden. Man beachte dann, da die Tafel von Sakkarah durch die darber stehende Gtterliste (vgl. M a r ., Mon. 58; E. d e R o u g , Album de Phot., 143) deutlich verrt, da sie aus einem Schulbuch stammt. Bevor derartige historische Forschungen aus der Studierstube in die Schule dringen und Gemeingut werden, vergeht immer einige Zeit. Den besten Beweis dafr, da die historische Forschung in und vor der X V III. Dynastie gengend thtig war und wir kein Recht haben, die Unwissenheit oder eher Faulheit des Schreibers von Karnak auf seine ganze Zeit auszudehnen, liefert aber der Papyrus Westcar. Man wird gewi nicht annehmen drfen, da der Mrchenerzhler sich seine alten Namen aus der Nekropole und den Tempeln erst zusammengestellt hat und dies sogar richtig. Derartige Leute machen keine antiquarischen Forschungen, sondern greifen nach den bequemsten Hilfsmitteln. Die zwei Reihen Knigsnamen aus Dynastie 3 und 5 stammen also aus einer Knigsliste, die dem Verfasser gleich zur Hand war, ebenso wie den Hierogrammaten von Sakkarah und Abydos ihre Vorlagen. Ich habe nun schon wiederholt betont, da die Westcargeschichten weit lter sind als die erhaltene Abschrift aus dem Anfang der X V III. Dynastie, da sie uns also bis ans Ende des mittleren Reiches zurckfhren. Von vorne herein wre es wahrscheinlich, da die klassische Zeit gyptischer Litte ratur, die X II. Dynastie, den Spteren auch in diesem Zweig der Wissenschaft das Vorbild lieferte. Besonders A. Wiedemann hat neuerdings* auf das lebhafte archolo gische Interesse des mittleren Reiches hingewiesen. Die Zeit, welche die alten Knige bewunderte, durch Statuen und Opfer ehrte, ihnen litterarische Werke zuschrieb u. s. w., wird nun gewi auch sich mit ihrer Zeit und Reihenfolge einigermaen beschftigt haben. Thatschlich scheinen ja die ltesten Fehler der berlieferung auf Verlesungen aus dem Hieratischen zu beruhen; wir stoen also auf litterarische, nicht monumentale, berlieferung. Die Versehen dieser berlieferuug fhren nun aber auf das Hieratisch des mittleren Reiches. Htte man nach 1600 erst geschichtliche Listen
1. Or. Lit. , u I, 272. t i e Z
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zusammengestellt, so bezweifle ich stark, ob man die X II. Dynastie so richtig rekon struieren htte knnen, geschweige die IV-VI. Diese Dynastien stimmen berall ziemlich berein, doch herrscht viel Schwanken in Bezug auf die ersten drei Dynastien. Das war also eine Periode der Unsicherheit. Die Erklrung scheint mir sehr einfach. Die historische berlieferung geht auf die X II. Dynastie zurck und die magebenden Schulen dieser Zeit haben sich wohl auf die berlieferungen der Tempel von Memphis gesttzt. Die Geschichte dieser Residenzstadt reicht aber nicht tief herunter, so alt auch das Viertel mit dem Ptahtempel war. Die Quellen aus den Bauten in und um Memphis, aus den Schreibstuben und Tempelbibliotheken, muten am Anfang der IV . Dynastie sprlich werden. Die lteren Dynastien haben dort wenig gebaut, am wenigsten die im Sdland regierenden thinitischen Knigshuser. Also genau da, wo fr den gyptologen die Nekropole von Memphis schweigt und das Dunkel anfngt, genau da begannen die Schwierigkeiten fr die Gelehrten von Memphis, die wir noch beobachten knnen. Ich glaube, diese Erklrung ist wenigstens sehr einfach. Fr zufllig halte ich es also, da wir keine Knigslisten aus der X V III: Dynastie oder frheren Perioden haben. Da sie in der X IX . Dynastie so hufig auftauchen, mag. allerdings nicht ganz zufllig sein: vielleicht ermutigte damals gerade ein Knig das Studium durch Verfolgung seines Stammbaumes bis auf die Gtterzeit zurck. Aber eine durchgreifende Kodifikation der Knigslisten vermag ich nach dieser Zeit nicht wahrzunehmen. Smmtliche Listen weichen doch im Einzelnen zu viel von einander ab. Auch wenn man die ausfhrlichste, die Turiner, zu Grunde legt, lt sie sich weder mit den zwei Auszgen noch mit Manetho ganz in Einklang bringen. Es ist eine frucht lose Aufgabe, das Verhltnis der Listen zu einander mit den gegenwrtigen Mitteln feststellen zu wollen1 . Ich mache also nur einige Bemerkungen zu den einzelnen Namen. Wenn man irgendwo versucht ist, irrige Wiederholungen anzunehmen, so wre es bei den Namen
2-4von Abydos, die genau so im Turiner Papyrus standen, besonde wenn der Name Nro. 2ls a (j y t (l oder tf) zu lese nur ein v A O a0 ic fr alle drei steht, beweist nichts. Noch bei Eratosthenes finden wir zwei AtiO tjc, also fllt die Zusammenfassung der drei Namen nicht Manetho zur Last sondern seinen spteren Abschreibern. Da | | y(t?)tyw eine erweiternde Variante von ( j ^ (das sollte man eher ytty lesen) ist, sieht man. Beide Namen sind leicht zu trennen, aber wie sich der dritte zum zweiten verhlt, ist schwer zu sagen. Manetho wute natrlich nicht mehr, wie o und ^ zu unterscheiden sein sollten. Jedenfalls stimmen die berlieferungen hier gut berein. Den fnften Knig hat man vergeblich bei Manetho gesucht. Kevxivrj schien nicht mit oder ^ zu stimmen. So zog man den daher oder gar das o<rw jai8o< bei Africanus. Letzteres ist aber doch ein Genetiv, zu dem man etrj ergnzen sollte. (Neben bei besttigt das die abweichende Lesung Ouiwpai;, der ich freilich das -*)< bei Eusebius vorziehen mchte). Aber wie kann denn ein gyptisches Feminin hspt mit drei Kon-
1. Ich bemerke blos, dass die Lesungen der Liste von Sakkarah etwas mehr mit denen des Turiner Papyrus bereinstimmeu als mit deneu der Abydosliste. Man behauptet oft das Gegenteil.
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sonanten
husaptvokalisiertwerden oder gar das Adjektiv davon husapati oder husapaitif Und wo wre das t der Ableitung je mit S wiedergegeben? Nun ist doch Mahetkos Lesung auerordentlich einfach. Er hatte I ! ! !, wovon er gar nichts verstand, I I so da er in seiner Not rein mechanisch umschrieb : Ken-ken, als ob (\ y \ r\ dastnde! W ir wissen jetzt aus Amlineau, Fouilles, 42, da der Name lautete, d. h. b-isty der gern im Ausland (oder in der Wste) weilt (d. h. als Eroberer oder Jger). Aber noch Sethe, A Z ., 35,1897, 3, findet zu hsptj stimmt Bei den nchsten zwei Namen sind wir bel daran. oiev(v)i<pi)c hat Maspero (65) noch als W n-nfr erklrt. W ir wissen jedoch aus Umschreibungen wie Onnophris, da der ursprnglich (so!) lautende Name, dank der Endung - , -u, sein r A A A A A A ^ OZ T stets erhalten hat. Auch die Vokale stimmen gar nicht. In den hieroglyphischen Listen suchen wir vergebens; die Auszge haben hier offenbar einen Namen weggelassen. Vielleicht wre es am besten, nicht zu raten, wenn wir aber einmal emendieren drfen, so mssen wir uns an das weiter unten durch Emendation gefundene (e)ve^p erinnern. Dann erhielten wir ^ *1! O ue-v-evi'p. Das erinnert uns an 1 ; die Umstellung des A A A A A A II A / V W \ A q JI wre so zu erklren, da es ursprnglich klein unter das nir gestellt war : v l. W ir wten dann, wo der Knig der Statue 1 von Gizeh1( d e M o r g a n , II, 253; B o r c h a r d t und S p i e g e l b e r g , Z ., 35, 1897, 11) und des Steines von Palermo, I, 3, hingehrte. Einstweilen ist das aber blos eine khne Vermutung, denn die Form ver.p, die wir zunchst durch Emendation erhielten, mte noch zu (e)v T jp verbessert werden. Ebenso wenig finden wir ein Gegenstck zu O u < ja < p r ,< ; (oder s. o.?). Da das mit dem angeblichen hspty nichts zu thun haben kann, erwhnte ich oben. Nun steht aber ein recht gut passender Name am Ende der II Dynastie in Turin J? in
Sakkarah (Nro. 10) ^ e^ z^ ere Tradition hat das wz (oder | wz?) auf gefat, als ob es nur phonetische Schreibung von wz in wre. Dann mte man das (in der Folge nur defektiv bezeichnete?) w als ersten Konsonanten von wz lssig, sumig sein , auffassen. Natrlich wre das ein seltsamer Sinn, obwohl man schlielich es als jemand der es gemtlich hat, bequem leben kann verstehen knnte. Ich vermute, Manetho hatte kein J , das er wohl modern mit ox (ouex, oox?) wiedergegeben htte, sondern las (oder was dasselbe war)- Die Vokalisation ist mir nicht ganz klar, aber die Gleichheit der Namen ist doch mindestens hchst wahrscheinlich. W ie dieser Knig bei Manetho eine Dynastie hinunter kam, bleibt noch zu erklren. Vielleicht hat die Verderbnis des 9 Namens von Abydos, der dadurch dem in Turin folgenden Namen hnlich wurde, etwas damit zu thun. Bei dem nchsten Namen haben wir eine doppelte Form bei Manetho : M te ob ic und (nach dem Genetiv Mie6ioo;bei Afr.). Stand ursprnglich Vie6iatT)i? Nur so knnen wir den euphonischen Vorschlag e- verstehen; einfaches eS k ; enthielte ja keine Doppel-
1. Dass die Persnlichkeit der Statue unter den drei dort erwhnten Knigen lebte, hat man mit Unrecht geschlossen. Er scheint nur ein Amt an ihren Grbern bekleidet zu haben, lebte also etwas spter. 2. Nicht fr, das man gewhnlich las, vgl. die Punkte oben und links. Schon Maspero (122) scheint an dem fr gezweifelt zu haben.
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konsonanz. Freilich setzt schon die Etymologie bei Eratosthenes ptX otau po;
fr
die Verstmmlung voraus. Bei Manetho finden wir eine merkwrdige Etymo logie : cm der den bat-Stein liebt . Man knnte raten, das hiee noch
licher der das Metall liebt = der Kampffrohe , aber es mte mindestens X ? statt stehen. Tur. Sakk. fassen d a s pals Demonstrativ pwy auf, das sie zu pn sicher nicht mit Recht. Ihre Schreibung von & deutet darauf, da die Etymologie dieselbe sein soll wie bei dem folgenden Namen, d. h. gleich Anders Abydos. Die Schreibung von Umra el-Ga'ab ist mir unklar; sollte das letzte Zeichen wirklich sein? Ich verstehe es dann nicht. Den nchsten Namen scheint Sakkarah absichtlich als unverstndlich wegzulassen. Mit der seltsamen Umschreibung (nepupw , Eratosth.) und den Spuren des Turiner Papyrus1 kann ich nichts anfangen. Das unerhrte Zeichen in Abydos ist jedenfalls nicht zu przise aufzufassen, da es durch, das Hieratische gegangen ist. Sicher ist es irgendwie zu emendieren. Offenbar ist irgend ein Gott abgebildet. Am
nchsten lge Plb(y) der dem Ptah Angehrige , wenn es nicht sehr u scheinlich wre, da dieser alte Knig in Memphis residierte. Jedenfalls scheint ein Gtternarne gemeint, zu dem wir die Adjektivendung -y ergnzen mssen. Abyd.,9, Jj | entspricht dem cj '^ ^ von Sakkarah (hnlich Tur.). Beide Namen sind identisch. Man korrigiere also die jedenfalls unmgliche Schreibung von Abydos zu V $ \ Nur das zweite Zeichen mu gendert werden; es wre J| * im alten Hieratisch natrlich ebenso leicht. Bei Manetho steht OagilvrK*. Das ist leicht zu emen dieren : ou -6 tev6 rjp .B i-evirjp erkennt man sofort als nur das 0 0 macht Schwierig keiten. Ich vermute, es stand in Manethos Quelle so wie oben , also ursprnglich g n oder Das w hat den Schreibern Schwierigkeiten gemacht: Sakkarah hat es als Pluralendung zu verstanden, und bei Manetho finden wir eine doppelte Auffassung : es ist ebensowohl mechanisch vor ^ als Partikel festgehalten, wie als Pluralendung zu gezogen. Das sieht aus, als ob man in ziemlich alter Zeit zwei ganz verschiedene Erklrungen verbunden htte. Der alten Form am nchsten kommt die mechanisch nachgemalte Gruppe in der Vorlage von Abydos. Die ursprngliche Lesung ist also schwer zu entscheiden; man kann das w zu verschieden auffassen. Nun steht aber noch direkt daneben bei Manetho B o^O oc. Man hat das richtig mit dem bw z\von Abydos verglichen; 6 steht ja fter fr ^ . Ich denke, wir haben hier einen klaren Fall einer Dublette und zwar einen beraus merkwrdigen. Manetho wird schwerlich auf die Wand von Abydos zurckgreifen (vgl. seine Abweichung z. B. bei KsvxivTjc), aber die Quelle von Abydos mu weite Geltung gehabt haben. In dieser stand nun die alte sinnlose Entstellung, und manche Hierogrammaten haben diesen auf fallenden Namen in ihre Listen neben die richtige berlieferung gesetzt. W ir sehen ja an den drei hier bezeugten Formen wenn wir Manethos Lesung in ihre zwei Auf
1. Diese Spuren scheinen mir nicht gut zu der Ergnzung smavo (M aspbro , 68) zu passen. 2. Man hat das mit bz\ Mastbaum (Totb.9 xcix) verglichen. Zunchst wre ein solcher Name sinnlos, und dann stellt das Determinativ doch keinen Mastbaum vor! 3. Bessere Lesung statt des leichterer etc. (* und 6 wechseln brigens oft).
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fassungen auflsen, sind es vier wie viel Philologenflei an die berlieferung in alter Zeit gewandt wurde. Wenn man Dubletten nachsprt, so mu man natrlich auch Abydos, 11, 1 mit Mitrauen betrachten. In Sakkarah heit das ^ w a s ver dchtig an den 9. Namen erinnert, bei Manetho Btv&>epic\ Sakkarah setzt also den Plural Gtter beim zweiten Namen, Manetho beim ersten (s. o.), sonst wren die Namen gleich. Man sieht, wie die berlieferung schwankt. Die von Abydos-Turin vertre tene Lesung wrde bedeuten : rt-6;-(/(io)? der zur gttlichen Seele gehrt (eine Weiterbildung von nur die leise Furcht, das / w w w knnte mglicherweise auf althieratisches i i i zurck gehen. Wenn nicht, dann wrde Sakkarah dies irrig gelesen haben. W ir haben hier wohl Grovater und Enkel, keine Dublette; die genaue Feststellung des Namens ist unmglich. Bei dem dazwischen stehenden Namen Kaie^w beachte man das Vorschlagsaleph von ek ,w. o z < o> /wwv\ f Sehr seltsam ist 1 S a k k a r a h , j Abydos, Frischzungig . Das sieht wie eine recht unwahrscheinliche sptere Etymologie aus. Manethos TX ist wohl aus *(o)tX <xc oder *(oi>)xXa? (wie Sakkarah!) verstmmelt. In Turin fehlt der Name, aber hinter den nchsten drei Knigen finden wir einen mit J anfangenden Namen, den oben besprochenen J * ^ as Zufall, zum wenigsten mte der angebliche Frischzungig das Vorbild des letzteren Namens sein. Oder liegt eine bloe Dublette von f ^"1 in dem Knig Frischzungig vor? Wenn wir freilich von V , l ^ O AAAAAA Abydos als der ltestenForm ausgehen mten, so wre mit j p (so wohl?) wenig anzufangen. Leichter wre es, das ^ aus einem einfachen abzuleiten. Ich kann also hier nicht entscheiden, wie die berlieferung zu verbessern ist, bin aber sicher, da wir Emendationen ntig haben *. Bei dem 14. Namen von Abydos ist es keineswegs so selbstverstndlich, da wir ihn als die richtige Form anzusehen haben, wie z. B. Sethe, Z ., 35,1897,3, annimmt. Nach Wilkinsons Ausgabe des Turiner Papyrus hatte dieses Ms. ein deutliches das dritte Zeichen ist unsicher ( las Maspero) aber doch sicher kein
J j^ J ;
Man hat nur zu hufig das im Sinn von Abydos umkorrigiert. Die Lesung | | (J (| ist dann recht hbsch, aber das bekannte zizoy Grokopf ist doch ein sehr spter Name und die Schreibung hier wre auffallend. Eine dritte Lesung hat Manetho :
Xafpi}.
Ich vermute, seine Vorlage hatte : u ijij . Das Wichtigste daran wre die Bezeugung und Umstellung des y. Da im Hieratischen U und sich bedenk-
JJ JJ
das nach n vermeidet, das in der VolksspraSEe iiTEigennamen sonst durchgedrungen war ( nthris aber
nov^).
2. Gehrt nicht auch der Knig J hierhier? Seine Skaraben ( P e t r ie , H i s t 121) mgen ja in der Hyksoszeit gemacht sein, aber die wenigsten Skaraben sind doch gleichzeitige Denkmler. Bei diesem Namen lsst die glckliche Bedeutung leicht verstehen, warum man ihn gerne fr Skaraben bentzte. W ir htten dann eine weitere Lesung des alten Namens. Aber ich erwhne diesen Gedanken mit allem Vorbehalt*
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lieh hnlich sehen, ist bekannt. Manethos Lesung ist nun wohl die unwahrschein lichste von allen, aber von einer Herstellung der ursprnglichen Form kann hier nicht
die Rede sein. (Tur. Sakk.) ist doch wohl dasselbe wie Seaw^pii. Ich ziehe die Emendation zu *xETwypti (allerdings sollten wir eher yt-erwarten) der Einsc
( M a s p e r o , 123)
2 u><ptc
*Jn von Abydos. Man mu eine Lesung * ^ annehmen. Richtig ist wohl weder die eine noch die andere Lesart, man sieht aber wieder die Wirkung der hieratischen Vorlage. Ich lege auf die hier zusammengestellten Verbesserungen der berlieferung im Einzelnen wenig Gewicht, hoffe aber die These in Zukunft besttigt zu sehen : die berlieferung ber die ltesten Dynastien ist zwar ziemlich alt und hat die Hierogrammaten viel beschftigt, aber dabei war sie von Anfang an schlecht und unsicher. Keine der vorhandenen Rezensionen verdient den entschiedenen Vorzug, wie schon Maspero erkannte. W ill man harmonisieren, so kann man dabei kaum kritisch genug sein.
W.
ax
ller
Several years ago, I noticed, in the Metropolitan Museum of Art in New York, a small oblong piece of calcareous stone1 . Following a conventional designation, I reckon it among the ostraca i. e. various cheaper substitutes for papyrus, used especially in the case of draughts. The hieratic inscription on the one side which I was able to copy was quite distinct but,- the small monument being placed upside-down, my copy could not render the character of the writing faithfully enough to allow an exact determination of its date. Tt does not seem to be earlier than dynasty X IX , at any rate. lapis-lazuli, two particles, oil* x ni N > M green stone, two particles, j '-kl-bu (for) fumigating, one. | sst/i-plant from Kosi, one... i B IUJ J 5 | raisin, Nubian kind (?), one.. i | wine, one Itabe (jug). 1
1. The Catalogue of the Collection written by Rev. C. R. Gillett gives the number 1788.
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I regret not to have been able to examine the reverse of the monument. The per mission to handle any of the objects exhibited was connected with formalities and the opening of the cases implied much time and considerable difficulty. Therefore, I had no opportunity to study the verso. Rev. Chas. R. Gillett was kind enough to communicate a copy with me. This copy presents great difficulties. If it is exact, then the verso must be written very carelessly. One recognizes easily in line 1 : 9 ^ and in the beginning of line 2 : ^ i ? ) ^ but the following signs are quite doubtful. I reproduce the rest of the copy :
* ../ !U r r ^ *M
2 In line 3 : (j .ftp -
o P
, seems to be recognizable (cp. 3 Ebers), in line 2 one is tempted to correct /W W W O Ill aV (?), below0 (?), etc., but all this is extreLL*mely questionable.
nktcp. Ebers, 17, 2, four nkvot of g smallest possible particle which can be detached from the hard stone. The connection A / W V N A > with hurt, damage seems to be plain there, but 55, 1, it means already something , like Coptic Hr.. W e have an analogous development of meaning e. g. in the English a bit of (cp. German, ein bischen ), at least in connection with a negation.
Notes on the recto : on L. 2. Greenstone is often mentioned in Ebers, cp. 59, 16 (ground), likewise the lapis-lazuli. Akibu evidenly represents a foreign word. It has a Semitic appearance but the dictionaries of the various Semitic languages do, upon close examination, furnish nothing corresponding. Consequently, we can hope to explain it from the Semitic only by assuming mutilations by the Egyptian tongue. Perhaps, we may remind of the fact that the Egyptians called the drops of raisin used for perfumes and fumigating nail like *ntyand, later on, simply claws *g>[y) or So we might think of the
Semitic equivalent sp?, Jv-which, of course, here would have desig kind of fragrant raisin. But, I admit, the incorrect rendering both of Ain and Koph which this comparison would force us to assume, is a serious difficulty and I do not at all wish to insist upon it. Ssyt is a remarkable orthography for the plant written in Pap. Ebers : ^ , which is mentioned as coming from the Mz\w- country, i. e. probably the region on the Blue Nile* (Ebers, 33, 21; Kahunpap. 20, 61). tfsyt came from Pwnt after Diimichen, Flotte 2; here we learn that this shrub* grew also, in a somewhat different species, in the Nubian valley. The geographic connection of those three countries is shown very plainly. Of philological interest is the confusion of **-= and $ in the new ostracon which proves that, in the new Empire as well as in
1. Cp. Ebers, Glossary, sub *g\yt, and my Asien und Europa, p. 114, n. 2; p. 270, n. 3. 2. See my remarks, Studien % Vorderasiatischen Geschichte (M V A G ., 1898), p. 40 (146 r u 3. Of course, not cassia as still is frequently asserted!
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MONUMENT
IN D IT
DE
LA
C O L L E C T IO N
ED.
F T IS
BRUXELLES
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the texts of the pyramids, the letter had a sound standing between # and 5. Was it not somewhat like the palatal German sound of ch as in ich ? The connection of fyntto (?) with kmyt is important. Evidently, the bntt sntr Ebers, 46, 12;56, 4, is the same substance, viz. a kind of fragrant raisin. I think, it is not the praestantissimum (Stern), but the "Nubian kind from the ... Ebers, o 56, 4, follows directly, so that the two substances must have been different1 . The ostracon is, evidently, a mere writing exercise. This is demonstrated by the reverse where the schoolboy repeats single words, taken partly from the recto without any connection. The recto shows by the measures added that the writing exercise began with a coherent prescription taken from some medical book. It is difficult to determine the nature of that prescription. Dr. von Oefele in Neuenahr whom I consulted, did not dare to give a decided judgment, but thought it probable that a lotion for some der matic disease was meant. I notice that the lapis-lazuli appears in Ebers exclusively in prescriptions for the eye. It is not possible to say anything more. I publish my notes, incomplete as they are, in the hope that they will direct the interest of scholars towards the little monument and will induce others to republish the verso. In the meantime, the new lexicographic material offered by my extract will form an excuse for this imperfect publication.
MLANGES
PAR
Je a n
Capar
1. Monument indit de la Collection d. Ftis, Bruxelles. Des recherches suivies, dans plusieurs collections prives, Bruxelles, mont fait dcouvrir un certain nombre de monuments gyptiens indits, prsentant tous par quelque ct un rel intrt pour ltude. Je compte les faire connatre par une publi cation densemble; cependant, une exception ma paru ncessaire en faveur de lun de ces monuments, qui appartient, semble-t-il, aux premires annes de l X V IIIe dy nastie. Les inscriptions quil porte sont difficiles en plus dun endroit, et sans rechercher davantage lucider tous ces points spciaux, jai pens faire uvre utile en posant immdiatement les problmes de plus habiles que moi. Les photographies jointes au mmoire-, photographies que je dois lobligeance empresse de mon ami L. Stainier, permettront mieux que toute description de se rendre compte de laspect extrieur du monument. Jai, en vain, cherch trouver une indication dorigine; les titres du personnage
1. From 56, 5, I should conclude that the latter was rather a plant than a metal (Stern).
RECUBIL. XXII. NOUV. 86R.f VI. 14
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principal pourraient peut-tre la faire rechercher dans le Delta. Peut-tre la dcouvri rait-on dans le Catalogue de la vente de Raoul Rochette, que malheureusement je nai pu me procurer. De la Collection Raoul Rochette, le monument passa dans celle de larchologue belge Schayes, et plus tard entra en possession de M. d. Ftis, le savant conservateur en chefde la Bibliothque Royale de Bruxelles. Ce dernier, avec son obligeance bien connue, ma autoris faire photographier et publier ce prcieux groupe. Quil me permette de lui tmoigner ici une vive reconnaissance. Je transcrirai dabord toutes les inscriptions, rservant pour la fin du mmoire quelques explications sur lun ou lautre point. Le personnage principal, assis au centre du groupe, porte les titres et le nom suivants : De droite gauche : A sa droite, est k 8
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Appuye la partie infrieure du sige, ct de - Ln, une petite figure de femme, assez mutile. L inscription qui sy rapporte couvre le ct droit du C i De droite gauche :
assis, sur le mme sige, son secr taire. Sur le tab lier, de de droite gauche, lin scription :
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v r h. L'inscription qui sy rapporte couvre le ct gauche du sige. De droite gauche, en ordre rtrograde des colonnes ' /
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L inscription du dos nous faisant connatre la mre de Sitamen, la gnalogie se comme suit : rtablit (j
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W o 331
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La partie la plus importante du monument est linscription grave au dos du sige. Elle a t malheureusement mutile la fin des trois premires lignes, par le fait dune cassure de la pierre. Je la transcris ici :
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L JC A k1 1^ y y y ^ / / y ,y y / y ^ y y y y y y y y y y y y fy y y / y y y y y , y y y ^ / y y y / y y y / j y y y y f/ y / y y y y y y / y y y y / ^ y y y y y ^ / y / y y M y y y y y j i ^ M ^ ^
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I^TTT ^ x ^ I i i 1 u 7^ l . W T K I i M I AWW
Traduction : (1) Offrande royale Ptah............... (2) Osiris (?) les ors ternels dans Hliopolis... [pour quils donnent des offrandes funraires en... toutes choses bonnes] (3) pures que donne le ciel, que cre la terre, que le Nil apporte [lorsquil sort] de sa (4) caverne, [quils accordent] une sortie comme me vivante, louverture de la montagne (5) au jour du combat des deux pays, la vue de sa maison des vivants linstar de ceux qui sont sur la terre, (6) au ka de celui qui est agrable au roi, le chef du pays (?) des Asiatiques, celui qui connat les... (?) (7) des pays des Fankhoui, qui reoit les tributs de tous les barbares (8) venus vers sa Majest, v. s. f., le chef de la r \ * 6 S C* citadelle (9) des pays du Nord, le scribe [1 6 ^ , n de la dame de maison
COMMENTAIRE
, prsentent deux formules que je ne me souviens pas davoir rencontres nulle part. Je vois dans la premire un dsir de se voir faciliter le passage de la
A / W W AA A A A A A,
deux phrases : f
montagne dOccident que le mort avait franchir. Peut-tre est-ce aussi une allusion louverture de la mme montagne, devant la barque solaire sur laquelle le dfunt prenait place. L expression = est inexplicable pour moi. Ce doit tre le jour anniversaire I ^ SI 3 S dun des nombreux pisodes des guerres mythologiques entre Hor et Sit.
J ] |A M A A Aj
La ^ J . ^ j semble une dsignation de la tombe, et la formule complte indique de faon trs nette la conception que les gyptiens avaient de la vie du double dans la tombe : il y mne une vie en tout semblable celle de ceux qui vivent sur terre. L. 6. Faut-il traduire chef du pays des Asiatiques : $ v * * * I t < C Z T > | jrw o? Je le crois, surtout eu gard la phrase suivante qui emploie en opposition P r^ io n L. 6-7. Je ne sais quel sens prcis attribuer I sortir clairement du double titre des lignes 6-7, cest que
I A/SAAAA Q "
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sorte les fonctions dun ministre des affaires trangres, tout au moins pour une partie du monde tranger : chef du pays des Asiatiques, connaissant les... (tout ce qui se fait, se manifeste?) dans le pays des Fankhoui. Et la phrase confirme le sens gn rique, sans dtermination ethnique, du mot A A @V '^ 'j Celui-ci reprsenterait, daprs M. Maspero (Hist. anc., t. II, p.'92, note 2), les prisonniers de race blanche, quelque tribu quils appartiennent , ou plutt ces tribus mmes vaincues sur le champ de bataille ou subjugues par la crainte. L. 8-9. Le titre de est bien connu (voir Max M l l e r , Asien
Europa . .., p. 271). Max Mller cite Pap. Harr 9, dsig tions de ces commandants de citadelle. A ct des fonctions militaires, ils devaient percevoir et emmagasiner les tributs annuels des pays vassaux . Ctait le r^
Une dernire question reste lucider. De quelle place forte (1 tait-il le commandant? Dans le texte de linscription, le est dtermin par les mots ce qui rappelle le texte cit parBrugsch, p. 299 :
E L Q 1 AAAAAA
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lui Cest le lion (Horus) < J ui re* pousse lanimal de Set (Typhon) vers le pays de l'Asie pour dfendre le fort hetam de la contre du Nord . Dautre part, un texte dEdfou (/. L, p. 650 et 1087) donne un Ptolme le titre de ^ <Jk. le trs respect de la ville de Hetam, le trs honor du monde tranger ; le Pharaon prsente ses offrandes la desse qui porte ici le titre de matresse de Pluse. Rap pelons avec Brugsch (l. l., p. 641) que les Grecs appelaient la ville de Pluse claustra gypti . Suidas, S. UOC., IlT|X&(i<Ttov : xXes A I y jttcou x a t eiaiooi x a l iS ou . K X e k est vi demment une traduction de Q sceau . En rsum, (I serait gouverneur, commandant la citadelle de Pluse. Cette hypothse semble trouver ue confirmation dans la variante du titre, variante inscrite /W W W AAAAAA , sur le tablier du personnage et cite dj plus haut
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2. Remarques sur une des palettes archaques du Muse Britannique. A la partie suprieure de la palette archaque reproduite par M. L. Heuzey dans les Comptes rendus de l Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, se trouvent deux figures assez nigmatiques. Je les reproduis ici1: Elles sont, je pense, restes jusqu prsent sans ex plication satisfaisante. Voici ce quen dit M. le professeur Steindorff : Ausserdem ist hier noch ein Haus mit ge wlbten Dache zwei Trmen, und sowie ein fabelhafter Stier mit zwei Kpfen dargestellt, von denen der eine nach links, der andere nach rechts gewandt ist*. M. Lon
1. D'aprs une photographie prise sur un moulage. 2. S t e i n d o r f f , Eine neue A rt gyptischer Kunst, dans la Festschrift G. Ebers , p. 128.
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Heuzey sexprime comme suit : Sur un point seulement, vers le bord chancr, on remarque un seul animal fantastique, un taureau deux ttes, et, prs de lui, une petite construction, semblable au tombeau que les gyptiens figurent quelquefois pour indiquer Ja limite du dsert. Ces deux images, spares du reste de la composition, peuvent avoir un caractre emblmatique1 . Laissons de ct, pour le moment, la construction, pour ne nous occuper que du bizarre animal qui laccompagne. Au premier abord, lorsque jeus loccasion dexaminer le fragment au British Musum, je crus la reprsentation unique. Peu de jours aprs, cependant, copiant les figures graves sur les plaques divoire recourbes, de la X IIe dynastie*, je rencontrai un animal identique (British Musum, n 24426)* : J'en rapprochai, en outre, le nom gographique : de la Basse-gypte : ^ *. , canal du IIIe nome
Un lien quelconque unit-il ces diverses reprsentations ? Se trouve-t-on en prsence de lindication dune localit dont le dterminatif serait la construction funraire? Ou bien lanimal est-il simplement un de ces tres fantastiques habitant le dsert? L examen de lensemble de la scne semble exclure cette dernire hypothse : des chasseurs ont organis une battue. Ils savancent en deux lignes, resserrant de plus en plus le gibier qui fuit. En haut de la palette, un lion, accul dans ses dernires retraites, fait face ses agresseurs et leur livre un dernier et rude assaut dont le rsultat pourrait bien tre indiqu par la figure infrieure qui semble dtache de la scne. Si lon considre ainsi la palette, on verra immdiatement que les deux signes qui nous occupent sont placs lcart et ne font aucunement partie de la reprsentation gnrale. Si le tait un animal comme le lion, le livre, les antilopes, lau truche, nous le verrions galement en mouvement, comme cest du reste le cas pour dautres animaux fantastiques mls des animaux rels sur la plus petite des deux palettes dcouvertes Hiraconpolis par M. Quibell. L hypothse d'une indication gographique ne conduisant aucun rsultat plus prcis, je cherchai dans une autre voie. Les deux signes ne sont-ils pas la lgende de la scne, sa description, analogue aux courtes inscriptions des figures des mastabas? Le signe a-t-il une valeur phontique? Les textes des Pyramides nous fournissent une rponse; nous y trouvons ( , 527) le mot @ 9ue AAAAAA I /^ /\ F F M. Maspero* traduit : les deux battants de la porte du ciel. Pepi /, 496, donne
1. H e u z e y , gypte ouChalde, Comptes rendus de VAcad., 1899, p. 64. Tirage part, p. 4. 2. La date (XII* dynastie) semble prouve par un objet de ce genre, en bois, achet lhiver dernier Thbes par M. le professeur Spiegelberg, qui a bien voulu m'autoriser en prendre copie. 1 1 porte le nom d'un fils royal, Mentuhotep. 3. M . le professeur Naville veut bien me faire remarquer que l'animal de la palette est un buffle, et celui du bton divoire un buf longues cornes. 4. B r u g s c h , D ic t . gogr., p. 1022; d e R o u g , Gogr. de la Basse-gypte, p. 14. 5. Recueil de Tracauw,t. IV , p. 62.
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la valeur prouve
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A, A, avec le sens de parcourir une rgion pour chercher wie der Jger das W ild , ajoute Brugsch (p. 1106). N avons-nous pas l le sens de ? Dans le sens des deux battants de la
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porte du ciel , le signe serait abusif, comme dans (|JJ sens < ( ^ar" courir une rgion pour chercher admis, il suffit dadopter pour le second signe la valeur indique par M. Heuzey, et de traduire linscription : Chasse au dsert, ce qui rpondrait parfaitement la reprsentation. Ce nest videmment l quune hypothse; je la livre pour ce quelle peut valoir, laissant de plus comptents le soin de la rfuter ou confirmer. 3. Stle de
Une des stles du Muse Steen, Anvers*, porte des inscriptions intressantes. Une des faces du monument (la face 1), inscrit des deux cts, a t dj publie par M. le professeur Wiedemann, de Bonn, dans ses II, 1891 : gyptische Inschriften, 2) desMusum Steen zu Antwerpen. Cette publication tant en gnral peu rpandue, je crois bien faire en transcrivant ici linscription avec quelques correc tions faites daprs un estampage*.
Face 1. Un personnage portant la longue robe (grand-prtre de Ptah), debout, les mains leves dans la posture de ladoration; devant lui, linscription : Face 2. A droite, debout, tte dpervier sur monte du disque entour de lurus, tient de la main gauche le ^ et de la droite le sceptre De son vte ment, pend, par-derrire, la queue de chacal. Le cou du dieu est orn dun collier, les bras de bracelets, la cein ture de
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Devant lui, et lui faisant face, debout, vtu comme sur la face 1, offre au dieu - Bntre les deux figures : ^ . Dans le cintre, crit de droite gauche :
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1. La deuxime tte regarde droite. 2. La Collection gyptienne du Muse Steen, Anvers, est compose d une partie des antiquits recueillies par M. E. Alternant, ancien attach aux cours de Turquie et dgypte. Un catalogue en avait t publi sous le titre : Collection d'Antiquits gyptiennes. Description historique et religieuse des monuments dcouverts sur les lieux par lauteur, p. 112. Londres, 1878, in-12. (Le nom est crit par Hilmy. Bibliographie : Allmont|. Les notices se rapportant ceux des monuments achets en 1879 par la ville dAnvers ont t reproduites dans un Catalogue de la Collection dAntiquits gyptiennes , Anvers, Khler, 1894, brochure de 67 p. La stle de y porte le n* 440 et est dsigne comme provenant de San (Tanis). 3. La stle cintre mesure 0" 096 de hauteur et 0* 064 de largeur.
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Scribe assis, quassurment, nimporte quel cabinet de lEurope serait heureux de payer 60,000 fr.]; 2 Huit ou dix sphinx et lions du plus beau travail; 3 Une magnifique collection de bijoux d'or excuts pour un fils de Ssostris. Le poids de lor reprsente seul une valeur considrable; 4 Plus de 600 stles historiques, cest--dire dinscriptions dates, collection inapprciable pour les tudes gyptiennes; 5 Quinze ou vingt pitaphes officielles de Bufs , qui fixent d'une manire certaine les rgnes contemporains; 6* Les cercueils de deux rois de la dynastie (2400 ans avant notre re). L un deux a t donn en prsent M. Mariette, et par lui donn au mme titre au Muse Imprial. Pendant tout le temps de sa mission, il na travaill que pour ladmi nistration, et, seul de tous les voyageurs de la mme position, il na pas voulu s faire une collection particulire. > En rsum, M. Mariette a rapport prs de 6,000 objets nouveaux qui ont fait du Muse Imprial la premire collection gyptienne de lEurope, qui reprsentent une valeur immense, et il va tre mis en prison, faute de payer quinze mille francs, somme pour laquelle il sest engag personnellement.
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Permettez-moi de vous supplier, Monsieur le Ministre, de venir en aide un homme qui a dix fois risqu sa vie pour la science. Veuillez agrer, Monsieur le Ministre, lhommage de tous mes sentiments dvous.
20 dcembre 1854.
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Voil cette lettre, intressante plus d'un titre 1 Quel fut le rsultat de cette dmarche; il est indiqu brivement au haut de la lettre par une note au crayon,portant, dune criture rapide : 5,000 frs sur le crdit des Beaux-Arts. 5. Statuette d'un prtre d'Athribis au Muse de Bruxelles. Une statuette dhomme accroupi, appartenant au Muse de Bruxelles, porte le nom et les titres dun prtre dAthribis. Sur la partie antrieure est reprsent Horus, assis sur un trne, la tte surmonte du disque, tenant dune main le ^ de lautre le sceptre j. Les inscriptions suivantes Au dos, sur le pilier auquel sadosse la statuette : gauche : P fP encadrent cette figure. De droite gauche : n I A _ZTJ1 o je
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Unter den wenigen gyptischen Altertmern, die das historische Museum zu Mlhausen im Eisass besitzt, befindet sich eine Statue des bekannten Prinzen von Kusch, Setau, die des Interesses nicht entbehrt. Der Prinz ist dargestellt in knieender Stellung, eine Opfertafel vor sich haltend. Das Material ist ein ziemlich grober, dunkelfarbener Granit. ber die Provenienz des Stckes war Genaueres nicht zu erfahren; Herr Johann Dollfuss aus Mlhausen hat dasselbe einst von einer Reise aus gypten mitgebracht. Lange stand es in dem Garten des Besitzers, der es schliesslich dem Museum schenkte. Leider hat das Denkmal insofern etwas gelitten, als durch irgend einen Zufall Flecken von violetter Farbe oder Tinte darauf gekommen sind, deren Spuren sich unangenehm geltend machen. Die Arbeit ist ziemlich roh und schematisch. Eigenartiges weist sie nicht auf. Beachtenswert sind die Inschriften, welche die Statue trgt. Auf der Vorderseite, genauer der Sttze der Opfertafel zwischen den beiden Knieen, befindet sich folgende Inschrift:
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Die wichtigsten Inschriften finden sich auf beiden Seiten der Rckensttze. Sie geben uns die bisher nur zum Teil bekannte Genealogie des Prinzen. Sie lauten :
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Auf den Armen der Statue sind, hnlich wie auf dem Denkmal, L.,
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und auch sonst hufiger, ebenso auf der Brust, die Cartouchen Ramses' II eingemeisselt. Auf den Armen findet sich der Name , auf der Brust vor. So besitzt das ebenfalls sonst Die Form der Statue findet sich der gleichen knieenBritische Museum eine Statue Ramses II selbst in den Stellung mit der Opfertafel auf Doch ist dort an den Hnden, M, Stelle der Sttze vorn ein Wasserbracht, cf. N 96 des krug angeKatalogs. Ein besonderes Interesse bietet das Monument noch dadurch, dass die Titel beide Male ausgelscht sind, und zwar kann das nicht ein Zufall
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sein, sondern muss mit Absicht geschehen sein. Bei keinem der sonst1von Setau bekann1. Zu den von Wiedematm in seiner Geschichte Bd. II, S. 468-469, aufgezhlten Monumenten sind hinzuzufgen die Erwhnung des Priuzen bei Spiegelberg, Rechnungen aus der Zeit Setis 1, V II verso, col. I V , cf. S. 67 : , und die oben augefhrle Stelle bei 3harpe, II,
59, auf die mich Hr. Prof. Spiegelberg freundlichst aufmerksam machte.
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ten Denkmler findet sich diese Eigentmlichkeit. Aus welchem Grunde die Verstm melung der Titel in den Inschriften vorgenommen wurde und wer sie ausgefhrt hat, ist nicht ersichtlich. Ferner gehrt auch ein Monument des Louvre1 zu den Denkmlern, die unsern Setau nennen. Die dort genannte ls^ whl sein Weib, da sie denselben Namen trgt wie auf den ndern Monumenten und ihr Titel ^ ^ ^ AAAAAA uns ebenfalls in das Gebiet des Amonkultus fhrt. Dieser Kultus war der AAA/NAA ganzen Familie eigentmlich, hat doch auch Setau selbst L., D., III, 194 c} den Titel eines
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mit Setaus Familie in verwandtschaftlichen Beziehungen standen, ist nicht zu entscheiden. Nicht identisch mit Setau, dem Prinzen von Kusch, war der der Sohn des (|(|^, wie aus dem Namen seines Weibes ^
hervorgeht. Der Stammbaum des Prinzen und seiner Familie, die wohl aus El-Kab oder Komel-Aljmar stammte, wrde sich nach den Monumenten folgendermassen gestalten :
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Km'yt der Nfcbt and des Amon, wrt fcnrt des Amon (?}.
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Whrend der Ausgrabungen, welche der Marquis of Northampton, einer der selbstlosesten Frderer unserer Wissenschaft, gemeinsam mit Percy E. Newberry und dem Schreiber dieser Zeilen im Winter 1898/9 im Norden der thebanischen Totenstadt unternahm1 , war die Freilegung des Grabes des Th.uti, eines hohen Beamten aus der Zeit der gemeinsamen Regierung der Hatepsut und Thutmosis I I I eines der schnsten Ergebnisse. Auf der Suche nach dem Grabe Amenophis I, welches wir auf Grund der vorhan
1. Nach Photographie, vgl. P i b r r b t , Rec. d In scrip t. du Louorc, II, S. 77. 2. Der genaue Fundbericht erscheint in 'dem in Vorbereitung befindlichen Ausgrabungsbericht, welcher auch einen Lichtdruck der Stele enthlt.
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denen Nachrichten1 im sdlichen Teil der Totenstadt von Drah Abu'l Neggah erwar teten, gingen wir von dem Grabe des H ri aus*. Indem wir den hier zu Tage liegenden Berghang nach Sden zu vllig frei legten, gelangten wir etwa 20 m. sdlich in einen grossen Vorhof, durch dessen Westwand' ein Eingang, einst durch eine Thr verschlossen, in das Grab fhrte. Zu beiden Seiten dieses Eingangs sind zwei grosse Stelen in die Felswand gegraben. Die sdliche mit einem Hymnus an Amon-Re* ist stark zerstrt, die nrdliche rechts vom Eingang neben welcher sich in einer Nische die sehr beschdigte Statue des Verstorbenen befindet, ist fast ganz erhalten. Unter den Zerstrungen dieser Inschrift bemerkt man leicht zwei Arten, einmal zufllige, welche von dem Loslsen von Flickstcken herrhren, und dann absichtliche, systematisch durchgefhrte Auskratzungen. In den zerstrten Namen des Amon tritt uns die Zeit des Echnaton-Amenophis IV entgegen, daneben aber weisen andere Ausmeisselungen in eine frhere Epoche. Denn berall wo der Name der und des
Thuli, sowie die Darstellung des letzteren ausgekratzt ist und das ist berall grnd lich besorgt* sehen wir zweifellos die Spuren der Thronwirren unter den Thutmosiden vor uns. Denn dass hier, wo neben dem Namen der Knigin auch der des Beamten zerstrt ist, nur eine zeitgenssiche Tilgung vorliegen kann, nicht etwa eine spte Zerstrung durch Ramses II, liegt auf der Hand. Der Umstand, dass der Name des Amon nicht
wieder erneuert worden ist, zeigt ja deutlich, dass man sich zur Zeit Sethos' I, des grossen Restaurators der whrend der Reformation geschndeten Denkmler*, um dieses Grab nicht mehr kmmerte. Vermutlich war es bereits damals vom Sande bedeckt. Es ist wohl kaum zu bezweifeln, dass die hier in Frage stehenden Zerstrungen nur von Thutmosis III herrhren knnen, welcher das Andenken der Hatsepsut und ihrer Parteignger verfolgte. Unter diesen war bislang Senmut der bekannteste. Jetzt lernen wir einen zweiten Gnstling der Knigin kennen, welcher gewiss keine geringere Rolle am Hofe spielte als der erstgenannte Grosse. Die ungewhnliche Grsse des Grabes, und vor allem die weiter unten (S. 124, X ) besprochene Darstellung im Tempel von Der el-Bahri sprechen gengend fr die Bedeutung dieses Beamten. Und noch an einer anderen Stelle dieses Tempels ist, wenn ich recht sehe, unser
Beamter dargestellt gewesen. Unter den drei hohen Beamten, welche im 9ten Re gierungsjahr der Hcit&epsutvor dem Throne der Knigin erscheinen*, d
1. S . S p i e g b l b e r g , Ztcei Beitrge zur Geschichte und Topographie der thebanischen Nccropolis, p . 1 ff. 2. S. Cu am p o l l i o n , Not.y I, 543, und AZ. Z., 1896, p. 164, A. 1. 3. Zu L e p s i u s Zeit muss ein Teil dieser W and sichtbar gewesen sein, denn in den Denkmlern s i n d einige Zeilen der Inschrift (L., />., III, 27) mitgeteilt. 4. Nur selten sieht der Name noch aus einer Rasur hervor. Dagegen ist er auf den zahlreich verstreuten Thonkegeln unversehrt geblieben. Bei so wertlosen Gegenstnden hielt man es nicht fr ntig, den N am en zu tilgen. brigens spricht auch dieser Befund gegen die lauge bliche Deutung auf Brote. Man wrde gew iss dem verhassten Toten nicht Speisen zum Genuss gelassen haben. 5. S. Recueily t. XX, p. 38. 6. N a v i l l e , Der e l - B a h r i y Tafel 86.
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Thronrede das glckliche Gelingen der Parctfexpedition preist, ist der vorderste
Nhsi, der die Truppen whrend der Expedition befehligte1 , dann folgt Senmut, vielleicht der geistige Urheber des Planes, und dann.folgt ein Beamter, dessen Name verloren gegangen ist. Es ist wohl nicht zu khn, ihm den Namen des zu geben, welcher wie unsere Stele zeigt, mit der Expedition eng verknpft war. Alle drei Figuren tragen die deutlichsten Spuren einer absichtlichen Zerstrung, durch welche sie fr uns als Sttzen des Thrones der Knigin deutlich gezeichnet sind. Sen-mut, Nehsiund Thuti drfen wir als diejenigen Grossen bezeichnen, welche in den Thronwirren der Thutmosiden die Sache der Knigin am schrfsten vertraten und daher nach dem Sturz der Knigin der hrtesten Strafe verfielen, welche den ^Egypter treffen konnte, der Vernichtung des Namens*. Fr die Datierung der Inschrift besitzen wir in der Erwhnung der Obelisken einen terminus post quem. Also erst nach dem ICten Regierungsjahre * der Knigin kann die Stele verfertigt sein. Noch ein W ort ber die Bedeutung, welche unsere Inschrift fr die verwickelte Frage der Thronwirren unter den Thutmosiden besitzt. Es scheint mir alles dafr zu sprechen, dass Thutmosis III dieses Grab mit den Erinnerungen, welche dasselbe an eine der bedeutendsten Persnlichkeiten aus der Umgebung der Knigin und an diese selbst enthielt, zerstrt hat. Sollte also die Samtregierung Thutmosis III und der HatSepsut einen friedlichen Abschluss gefunden haben4 , so msste der erstere erst nachdem Tode der Knigin deren Verfolgung aufgenommen haben. Vielleicht wagte der nur durch die Knigin legitimierte Herrscher erst lange nach ihrem Tode den entscheidenden Schlag, als nach dem Ableben der bedeutendsten Vertreter der Legitimistenpartei jede Gefahr beseitigt war. Die Feldzge in Syrien und Palstina, welche bald nach dem Tode der Knigin begannen und den Knig fast 20 Jahre beschftigten, mochten es notwendig erscheinen lassen, vor der Hand den Frieden im Inneren nicht durch zu scharfe Massnahmen zu gefhrden. Aber auch ein Anderes ist denkbar. Die Legitimistenpartei knnte die Abwesenheit des Knigs fr ihre Zwecke ausgenutzt und erst dadurch den Knig bestimmt haben, mit den Erinnerungen an die Zeit der flatsepsut grndlich aufzurumen. So wrde die Verfolgung der Knigin auf ihren Monumenten nur eine Folge des Verhaltens ihrer Parteignger sein. Das ist einstweilen nur eine Vermutung, welche noch des Beweises bedarf, aber sie fgt sich dem Gesamtbilde gut ein, welches wir uns nach den letzten Unter suchungen von dieser Zeit machen drfen*.
1. Er ist wohl mit dem Tafel 69 mehrfach dargestellten Gesandten identisch. 2. S. W i e d e m a n n , Image et mot dans Ugypte ancienne, in UEgypte , I, Nr. 18-19, p. 573-80, Alexaudrie, 1895, und Musion, p. 40-53. 3. L., D., 111, 24 d. 4. S e t h e , Untersuchungen zur Geschichte und Altertumskunde AZgyptcns, I, p. 54, 70. 5. N a v i l l b , Introductory mnmoir o f Deir el-Bahari, und .E. Z., 1897, p. 30 ff. Die neuerdings in der jE g . Zeitschrift, 1899, S . 48 ff., erschienene Abhandlung Un dernier mot sur la succession des Tbouim&s konnte ich leider fr diesen Aufsatz nicht mehr verwerten, welcher N a v i l l b s Ausfhrungen mehrfach besttigt. S e t h e , Untersuchungen, Band I, und AS. Z., 1898, p. 24 ff.
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1. Beschdigte Hieroglyphen (s. Seite 116) sind durch einen Stern * kenntlich gemacht. 2. Die Stelle war mit Stuck ausgebessert, der jetzt abgefallen ist, so dass der alte fehlerhafte Text heule zu Tage tritt.
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BERSETZUNG
Unter der geflgelten Sonnenscheibe die Namen der Hat-sepsut und Thutmosis I I I , ersterer ausgekratzt mit dem Zusatz von Gtterknig, dem Herrn des Himmels geliebt , letzterer als geliebt von Osiris, dem grossen Gott bezeichnet. A. EINLEITUNG : GEBET AN A M O N -R E (Z. 1)
(1) Preis dem Amon-Re, Gtterknig, Anbetung seiner Majestt tglich, wenn er aufgeht im Osten des Himmels, fr das Heil des Knigs Ma-ke-re* und des Knigs Thutmosis III. B. TITE L UND EPITH ETA ORNANTIA DES (Z. 2-16)
(2) Erbfrst, Vorsteher der beiden Silberhuser, Vorsteher der beiden Gold huser, der grosse Liebling des Herrn der beiden Lnder, T. (3) Erbfrst, Vorsteher der Priester in Hermopolis, T. (4) Erbfrst, welcher die Kostbarkeiten im Palast verschliesst, (5) Erbfrst, welcher die Werkleute zur Arbeit anleitet, 7V (6) Erbfrst, offenen Sinnes, in der Arbeit erfahren, T. (7) [Erbfrst,].................welcher Vorschriften giebt, T. (8) [Erbfrst,] welcher den Kopf [nicht] in Trgheit hngen lsst, T. (9) [Erbfrst, welcher vortrefflich (o. .) ist, wenn*] ihm Befehle erteilt werden, T. (10) [Erbfrst,] welcher die Plne vollkommen ausfhrt, welche ihm befohlen werden, T. (11) [Erbfrst,] welcher nicht vergisst, was ihm aufgetragen ist, T. (12) Erbfrst, welcher Herrliches, in Ewigkeit Vollkommnes kennt, T. (13) Erbfrst, Liebling des Horus, des Herrn des Palastes ( = Pharao), T. (14) Erbfrst, der stolz einherschreitet bei Hofe, T. (15) Erbfrst, mit dem.Knigl. Siegel, Vorsteher aller Arbeiten des Knigs, T. (16) Erbfrst, -grsser Freund des Herrn der beiden Lnder, der kluge Schreiber, welcher mit seinen Hnden schafft, T. C. TH TIG KEIT DES T H U T I (Z. 17-38)
1. DIE R IC H T S C H N U R F R SE IN E A R B E IT E N (Z. 17-18)
(17) Er spricht : Ich war ein Vorgesetzter, welcher Vorschriften erlsst. Ich leitete die Arbeiter, dass sie verfertigten* nach dem Vorbild der Arbeiten (18) an der
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grossen Nilbarke Wesr-he't-Amon mit Gold von den Hhen (?) der Berglnder berzogen, bestrahlt sie die beiden Lnder mit ihren Strahlen :
2. E IN Z E LN E A R B E IT E N O H N E O R T S A N G A B E (Z. 19-20)
(19) Einen Gtterschrein, den Horizont des Gottes, seinen grossen Sitz, aus Electron von den Hhen (?) der Berglnder, in vollkommener Arbeit fr eine Ewigkeit, (20) welcher die Wahrheit aufsteigen lsst (I), ein herrliches Thor aus Electron ............... Amon.
3. A R B E IT E N IM T E M P E L V ON D ER E L -B A H R I (Z. 21-25)
(21) De $er-de sru, das Gotteshaus von Millionen von Jahren. Seine grossen Thren sind aus Schwarzkupfer gearbeitet, mit Electron verziert (?) (II), (22) es glnzt der Horizont , den grossen Sitz des Amon, seinen westlichen Horizont, alle seine Thren sind aus echtem Cypressenholz, mit Bronze berzogen. (23) Das Haus des Amon, sein Horizont ( = Decke?) ist fest in Ewigkeit, sein Boden ist mit Gold und Silber berzogen, seine Schnheit ist wie der Horizont des Himmels. (24) Einen grossen Schrein aus nubischem Ebenholz, die Treppe darunter hoch und breit aus reinem Alabaster von Ht-nub (El*Berscheh). (25) Einen Gottespalast (III) mit Gold und Electron berzogen, er erleuchtet die Gesichter mit seinen Strahlen.
4. - A R B E IT E N IM T E M P E L ZU K A R N A K (Z. 27-32)
(26) Grosse Thren, hoch und breit in Karnak, mit Kupfer und Bronze beschla gen, mit Electron verziert (?) (IV) (27) Kostbare Halsbnder (wsty), grosse wd >ketten (V ) des grossen Sitzes aus Elec tron mit allem Edelgestein. (28) Zwei grosse Obelisken (VI), deren Lnge 108 Ellen betrgt, ganz mit Electron berzogen. Die beiden Lnder sind voll von ihrem Glanz. (29) Ein herrliches Thor : e fyt A mon ( Schrecken des Amon ) (VII), mit Kupfer beschlagen aus einem Stck (?) (VIII), seine ebenso. (30) Viele Opfertische fr Amon in Karnak aus Electron, ohne Zahl aus allem Edelgestein, (31) Kostbare Truhen, mit Erz und Electron beschlagen, [mit?] allen Gefssen und Stoffen und allem Edelgestein fr (?) die gttlichen Glieder. (32) Einen grossen Sitz, den Gottesschrein aus Granit. Seine Festigkeit ist gleich den Sttzen des Himmels, seine Arbeit wie ein Ding der Ewigkeit.
5. TH TIGK E1T BEI D E R P U N T E X P E D IT IO N (Z. 33-38)
(33) Nun wurden bestellt alle Wunder und alle Gaben aller Fremdlnder, die besten der Wunder von Pwnt fr Amon in Karnak [fr das Heil der Knigin Makere]. Er leitete (?) die beiden Lnder (glcklich), (denn)
1. Vgl. die Darstellung N a v illb , Der el-Bahri, Il/Tafel 80. RECUBIL, XXII. NOUV. 8BR., VI. 16
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(34) er wusste (IX), dass sie1 es ihm weihen wrde. Ich zhlte es (X), weil ich so sehr trefflich war fr ihr Herz, in dem mein Lob bei ihr [fest war]. Nicht................. [Sie erhob] mich ber ihr Gefolge (35) [weil ich so] wahrhaftigen Sinnes (?) fr sie war. (Denn) sie kannte mich als einen, der thut, was gesagt wird, verschwiegen war mein Sinn in den Angelegenheiten ihres Palastes. (So) machte sie mich zum Leiter des Palastes, wissend, dass ich in der Arbeit geschickt (36) ................. beide Silberhuser. Alles kostbare Gestein war in dem Tempel des Amon von Karnak, gefllt mit ihren Gaben bis zu ihrer (?) Decke. Gleiches geschah nicht seit den Zeiten der Vorfahren. Es befahl ihre Majestt, (37) [einen grossen Haufen] aus Electron von den Hhen (?) der Berglnder in der Opferhalle (XI) zu machen, gemessen mit Scheffeln (X II) fr Amon angesichts des ganzen Landes. Verzeichniss : Electron 881/2 Scheffel macht an Pfunden ( ) (38) X + 921/2 fr das Heil der Knigin [Makere], der ewig Lebenden. D. PERORATIO (Z. 39-41) Ich empfange Opferkuchen von dem, was vor Amon dem Herrn von Opet dar gebracht wird. Alles dieses ist in Wahrheit geschehen. Kein bertriebener Ausspruch (39) [kam aus meinem Munde. Ich habe es gethan,] mein Kopf wachte, mein Herz war vortrefflich fr meinen Herrn, damit ich zur Ruhe ein ginge in das Land der Ehr wrdigen, welche in der Unterwelt sind, damit mein Andenken fest sei auf Erden und meine Seele lebe bei dem Herrn der Ewigkeit, dass sie (eos) nicht zurckweisen mgen die Thrhter, die Wchter der Thore der Unterwelt. Mge sie herausgehen auf den Ruf des Opfernden aus meinem unterirdischen Grabe, mge sie schwelgen (?) in Speise, berfluss haben an Bier, und Wasser trinken aus dem Strudel des Nils. (41) Mge ich ein und ausgehen gleich den Geistern, welche thun, was ihre Gtter loben. Mge mein Name gut sein bei den Menschen, welche nach Jahren kommen, dass sie mich preisen zu jeder Zeit mit den Lobpreisungen Links am Rande sind noch die Spuren einer Zeile, aus welcher ebenso wie aus einer im Innern des Grabes befindlichen Inschrift hervorgeht, dass Thuti sein Grab der Gunst seiner Herrscherin verdankte. Der Text drfte etwa so herzustellen sein :
KOM M ENTAR
Der folgende Kommentar fasst nur die wichtigsten Stellen der Inschrift und einige besondere Wendungen ins Auge. Es ist absichtlich vermieden worden, die technischen
1. Es sind hier und im folgenden berall in Bezug auf die Knigin die mnnlichen Pronomina ge braucht, entgegen der von S e t h e ( Untersuchungen, I, 39) geusserten Ansicht. An der Ergnzung kann ja nach dem Zusammenhang kein Zweifel und von berarbeitung bei den Suffixen keine Rede sein. Ganz ebenso wird auch in den Inschriften der Puntexpedition zu Der el-Bahri von der Knigin in mnnlichen Rede formen gesprochen. Denn S e t h e s (a . a. O ., 58) Vorschlag, in den betreffenden Texten die mnnlichen Suffixe auf Thutmosis 1 1 1 zu beziehen, ist sachlich unannehmbar. Unsere Inschrift zeigt klar, dass auch an der in Frage stehenden Stelle zu Der el-Bahri berall von der Knigin die Rede ist.
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termini wie
bestimmt ist. Die bertragung dieser W orte ist daher nur eine ganz ungefhre. I. Ob ich s'rl m St richtig auf st'U bezogen habe, lasse ich dahin enthlt den Schluss eines Thornamens. II. Dass es sich Z. 21 u. 22 um den Tempel von Der handelt, steht durch
die beiden Namen dsr dsriound &'(?) ihwt fest. Der erstere ist bekannt, den le fand ich in einer mir durch Howard Carter freundlichst mitgeteilten, sehr zerstrten Stele, welche im Tempel von Der el-Bahri gefunden worden ist und dem |j | dem Oberpriester des Amon in fr'(t) ifaict angehrte. Im folgenden ist das Haus des Amon wohl eine weitere Bezeichnung desselben Tempels. Jedenfalls knnen die brigen thebanischen Tempel, an welchen HatSepsut und Thutmosis I I I gemeinsam gebaut haben (Medinet-Habu Karnak) mit dem Ausdruck nicht gemeint sein. Demnach ist auch der Z. 24 beschriebene Schrein im Tempel von Der elBahri zu suchen und die Vermutung liegt nahe, dass es derselbe ist, dessen Reste Naville1 gefunden hat, der < N i (( ehrWflrdige Gottesschrein aus Ebenholz von den Hhen (?) der Berglnder .
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gekrzte Schreibung von (Z. 21). III. Der Palast des Gottes ist wohl die Bezeichnung eines besonderen Teiles des Tempels von Der el-Bahri*. V. Zu der Form der wdi ketten, vgl. C ham pollion, Not., II, 165-166, und M a -
Mon. die., 11/39. VI. Z . 28. Da die Stelle zur Beschreibung der Arbeiten im Tempel zu Karnak gehrt, so knnen unter den beiden Obelisken nur die von Karnak gemeint sein. Der letzte Zweifel daran wird aber durch die Lngenbezeichnung gehoben, in welcher w ie N e w b e r r y richtig gesehen hat das Lngenmass beider Obelisken vereinigt ist. 108 Ellen betragen nun 56,706 m., wenn man die fr Bauten gebruchliche knig liche Elle zu Grunde legt. Der noch in Karnak stehende Obelisk hat nach der Schtzung der Commission de lgypte eine Hhe von 29,83 m. Nehmen wir, wie billig an, dass der zweite jetzt zertrmmerte Obelisk dieselbe Hhe besass, so erhalten wir eine Gesamtlnge beider von 59,66 m. Ich denke, dass bei so ungefhren Rechnungen wie der vorliegenden die Differenz von 59,66 m. und 56,706 m. uns nicht veranlassen kann die Identitt der, Obelisken von Karnak mit den hier geschilderten aufzugeben*. Danach behlt Naville* mit seinen Ausfhrungen gegenber Sethe* Recht. Sowohl in unserer Inschrift wie in der
rie tte , 1. Der el-Bahri,Band II, Tafel
XXV-XXIX.
Es mag auch daran erinnert* werden, dass die Obeliskeninschrift von Karnak (L., D., U I, 24 d, n/6) in
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Bezog auf die beiden Obelisken die unsrem Text entsprechende Wendung gebraucht
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bekannten Darstellung von Der el-Bahri ist zweifellos von den Obelisken zu Karnak die Rede1 . VII. Das grosse Thor Amonfyt ist mit keinem bekannten Thore von Karnak zu identifizieren; die uns berkommene Liste dieser Thore* ist freilich sehr lckenhaft._____________________________________ ___ VIII. Zu dieser Stelle ist die Inschrift des Anna * zu vergleichen i* S ~^ s'c^ ^ '-^/162 in der Schreibung ^ Bedtg. bleibt unsicher. Die snnw werden Bestandteile der Thr sein. aber die
IX. Die Konstruktion4im Anfang der Zeile kehrt ganz hnlich in der ObeliskenC ^rwt Q ***** fi inschrift (L., D., III, 24 o, Zeile 27) wieder : ^ ^ 1 (( er wuss*e dass es ich ihm weihen wrde . X . Der Satz, in welchem Thutierzhlt, dass er die Prod vorrechnete, fhrte unmittelbar zu einer interessanten Entdeckung. An einer absichtlich ausgemeisselten Stelle fanden Newberry, Carter und ich unter den Darstellungen der Puntexpedition eine Figur, welche die in der Inschrift beschriebeneThtigkeit vornahm, in der linken Hand glaubten wir noch, die Palette in der rechten das Schreibrohrzu erkennen, und daneben waren deutlich die Spuren von Namen und Titel unseres Beamten erhalten X I. Wsfyt hbt Festhalle (?) ist nicht selten anzutreffen, B r u g s c h , VI, 806; N a v i l l e , Der el-Bahri, 83, 84, Z. 18. Vergleiche auch die Wendung
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| || i m (( ^azu von re*nem (*) Electron, welches ich mit Scheffeln wie Getreide gemessen hatte , und N a v i lle , Der el-Bahri, 82/1: l \ d I 1 Scheffel von Electron empfangen . io OO
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Der mitgeteilte Text giebt ein anschauliches Bild von der Thtigkeit des Aus allem geht klar hervor, dass dieser hohe Beamte die Metallarbeiten im ganzen Reiche whrend der Regierung derRatsepsutundThutmosis III leitete7 . W ir brauchen deshalb keinen bahnbrechenden Techniker in ihm zu sehen; er war vielmehr, wie er ausdrcklich hervorhebt, ngstlich beflissen, nach alter, erprobter Schule arbeiten zu lassen. Der Schwerpunkt seiner Thtigkeit, wie vielleicht der aller Architecten hohen Ranges, lag wohl auf dem Gebiet der Verwaltung. Thuti hatte vor allem die AufDamit erledigen sich auch die Vermutungeu von P b t r i b , History o f Egypt, 11/131 ff. S. M a r i e i t b , Karnak , 33 a. Recueil, t. X II, p. 106, Z. 1. Siehe S k t h b , Das gyptische Verbum , II, 150, o. S. N a v i l l b , Der el-Bahri, 79. Es lsst sich auch an dieser Stelle constatieren, wie vortrefflich H o w a r d C a r t r r die fast ganz verlorenen Spuren von Zeichnung und Inschrift wiedergegeben hat. Die Titel Schreiber, Gutsvorsieber fhrt Thuli auch in einer Inschrift der inneren Grabrume. 6. B l a c k d b n - F r a z b r , Graffiti, I, Z. 2. Ebenso El-Berscheh , ed. X e w b b r r y , II, Tafel X III, Z. 9. 7. Am deutlichsten lsst sich das bei den Obelisken zeigen, welche Senmut in Assuan brechen liess (S. M a s p k r o , Histoire des Pcuples de VOrient, t. II, p. 244, Anm. 2), so dass Thuti nur die Metallarbeit daran thun konnte, wie es seine Inschrift (Z. 28) auch berichtet. 1. 2. 3. 4. 5.
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sicht ber die zu den vielfachen Arbeiten verwendeten Metalle, in dieser Eigenschaft fhrte er die Titel Vorsteher der beiden Silberhuser, Vorsteher der beiden Gold huser (Z. 2), als solcher verschliesst er die Kostbarkeiten im Palast (Z. 4). So ist er auch der berufene Mann fr die finanzielle Ausnutzung der Puntexpedition. Ausser den durch unsere Grabungen zu Tage gefrderten Gegenstnden sind keine Denkmler des Thutibekannt. Denn er ist entgegen einer gelegentlich geusserten Ver mutung1weder mit dem bekannten General* noch mit einem Cultusbeamten* gleichen Namens identisch. Der Name Thuti ist in der Thutmosidenzeit so hufig, dass ohne eine genaue bereinstimmung der Titulatur aus der blossen Namensgleichheit keine Identitt gefolgert werden darf.
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e g r a in
LE TEMPLE DOSIRIS-HIQ-DJETO
P A R T IE T H IO P IE N N E
I. Faade A. A i l e e s t . Amon tend la kopesch Shabatoka. Le dieu a dans lautre main un long sceptre j et le grand signe des pangyries que le roi reoit. Discours dAmon
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^ lU ^ ^ ro* P0 1 ^0 c0*ure thiopienne. Son collier est orn dun grand pervier aux ailes ployes. Ses noms royaux sont : Grce au premier titre demeur intact, nous pouvons remplir les deux cartouches martels par (o g U U u H ^ f l & l W L r l - La desse Nekhabit tend le sceptre j vers ces noms royaux. Shabatoka a les oreilles ornes de boules. ______ On lit, en bordure, autour du tableau : W P fin il EE2 5 Q i V
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1. S. Orientalistische
2. S. M a s p b r o , Histoire des Peuples de 3. P etr ib , Season, Tafel X X ), n* 3.
II, p. 142.
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frise de Nils agenouills. Le mur est fort dgrad en cet endroit. On ne peut rien tirer des bas-reliefs ni des textes. B. A i l e o u e s t . Le tableau correspondant, sur laile ouest, est dtruit. I l ne reste plus que les pieds des personnages. Amon tendait le et le j un personnage aux chairs peintes en rouge, chauss de grandes sandales. Discours dAmon : ^ ^ 0 (1
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Deuxime tableau. Ameniritis envoie deux jets deau dun vase vers une I I ^ Q / v / n /vwwv y <C3> desse portant xr sur la tte. La desse dit : | | J 0 < >
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A m o n r p n d :
Le quatrime tableau est bris.
b. M o n ta n t ou est. Premier tableau. Shepnap et Safkhit. Tableau mutil. On lit derrire Safkhit :
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Deuxime tableau. La ^ ^ ^
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Troisime Tableau. La ^ ^ ^ ^ (cm * W'~'A^ ]| ^ a^ * 1 @ - N I ^37 qui fait les mmes dons^quu deuxime tableau.
Le quatrime tableau est bris. II.
P a r o i A.
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tendant le double cordeau. On lit entre les deux piquets : !T Ligne de bordure gauche du tableau : Ligne de bordure droite du tableau :
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Tableau bris. Une reine et Safkhit frappent sur les deux piquets s -T
P n ^ Q M S f]
P a r o i B. Tableaux infrieurs :
a. Le roi
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coiff comme Shabatoka sur la faade, offre limage J Amon, peint en i, qui'lui prsente le sceptre | et Legorgerin royal est orn dune tte de blier. La lecture des cartouches, martels intentionnellement, nest pas certaine. Au-dessus du roi, le vautour de Nekhabit plane, tenant le Discours dAmon :
b. Ameniritis | ^ .
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Tableau infrieur. Ameniritis, tenant un sistre surmont dun pervier, coiffe et vtue comme au tableau prcdent (voir ci-dessus), reoit les dAmon. Discours
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Ameniritis est au milieu, debout entre deux dieux qui, sans doute, assuraient la cou ronne sur sa tte. Nous terminons ainsi la description de la chambre et des bas-reliefs ajouts aprs coup au sanctuaire primitif dOsiris.
PARTIE PRIMITIVE
Cham bre A. P a ro i E. La paroi E de la chambre A a t autrefois faade du
temple dOsiris, ainsi que le montrent les deux tores latraux et le plan de la maon nerie. Nous divisons sa description en e, e', f , , g'. e. Un grand personnage royal, coiff du pschent, regarde droite, tendant la main et tenant les deux btons de fondation. Cest le roi : I^ J ] ^ [1_ f c = s O'3 | = 3 ' 1 f Hn [jA n Une double queue pend derrire lui? V A
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Ses pieds sont nus. e.Un grand personnage royal, coiff de latef regarde gauche, tendant la ___ main et tenant les deux btons de fondation. Cest le roi :
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derrire lui. /. Une grande stle en forme de porte nombreux retraits est sculpte en cet endroit. La peinture dont elle tait couverte est tombe, et lon ne peut rien tirer de ce monument. A droite de la stle est un curieux bas-relief. Cest le totem d'Osiris [j} ayant linsigne dAnubis droite, tenu par un signe muni de bras ; gauche, linsigne de tenu par un muni de bras. Au-dessus du totem plane N es* reprsent sous forme dpervier regardant droite, le corps vu de face, les deux ailes ouvertes, un signe Q dans chaque serre. Sur le corps mme de lpervier, on a grav verticalement le cartouche (^\[qiI| H position semblable (pervier et cartouche). ne connais pas dautre exemple dune com
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Au-dessus de la stle et de cette reprsentation, est grav un grand et beau ta bleau. Devant Amon, Ra-Hor-Khouti et Ptah. Shepnap agite des sistres. Elle porte une coiffure ronde, orne du vautour et de lurus. Sa couronne est faite des deux t plumes et des deux cornes longues (voir plus haut, paroi C, tableau suprieur, B). Elle porte en outre sur la tte : J v J ti o __ Une grande table doffrande, richement charge, la spare dOsorkon, place derrire elle. Le roi est debout, tendant le ^ dune main et tenant le piquet de fonda tion de lautre. Il porte la couronne blanche. Il est nomm *1 G "] ( !
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g.Montants de la porte : Les montants de la porte sont dcors de quatre tableaux symtriques deux deux.
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Elle porte le U. au front et le vautour comme coiffure. La couronne est comme plus haut (chambre A, paroi E, -/). Le flagellum flexible est orn de deux urus. Au-dessus de la porte est un grand tableau bris la partie suprieure. Deux rois sont adosss, assis sur des chaises cubiques, tenant le A. Une cassure a enlev les deux couronnes. On lit au-dessus de celui de gauche : . L hiracocphale c^ ' = j| ^ ten<^ *a ma*n vers l> a PPelant : ==* ^ ^ droite, Thot ibiocphale tend la main vers le second roi et parat lui adresser aussi quelques paroles. Les deux siges des rois reposent sur un signe ^ sam, dont les liens sont attachs par deuxNils, tandis que les 5^1 Rokitou lvent les mains. III. Chambre
a - a , a" (porte) et
P a ro i A. La paroi A se divise en
b-c,
_ SMil ii(H T 1 QEHm S] Mendeux"g3ver a. Montant gauche de la porte. On lit : ^ |^ J J? ticales. En dessous, le roi pose les mains sur un autel, table doffrandes. Cest le Il porte le sur
N O U V . B R ., V I.
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tte.
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R E C U E IL , X X I I .
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ticales. En dessous, le roi, tourn vers la baie de la porte, offre de lencens * *AAAA et verse une libation
M Z & i Q s l M M D IS H 1 ! en deu*
a".Dessus de la porte :
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ciffure : Tableau suprieur. Le roi \ l (<3J \Jr~ n ] est reprsent & n T P ^ V\ et "f* et porte latef. c. Cette partie du mur est dcore de trois bas-reliefs superposs dans chacun desquels une princesse royale, portant ^ au front, apporte des offrandes sur ses bras tendus.
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Offrande : Monceau de fruits.
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Tableau mdian :
Offrande : Deux gros pains.
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Offrande : Deux vases ronds. La reine porte deux grandes plumes sur sa coiffure. On lit devant elle :
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La gnalogie de Shepnap et ses titres sont donc tablis, grce ce texte : elle est :
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agite deux sistres devant Amon, Maout et Khonsou assis. Un monceau de fleurs est entre eux. La reine porte la coiffure de la paroi C, tableau suprieur, B. On lit au-dessus delle :
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P a r o i C. Cette paroi est en trs mauvais tat. On distingue une femme portant
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derrire un homme aux chairs bleues, casqu. Tous deux regardent une desse allaitant une jeune princesse (Shep-n-ap?) portant deux pschent sur la tte. Le couvr-nuque est orn du vautour et lurus : Dans le tableau ct, on devine un person nage masculin allant vers la droite. Devant lui, Shep-b-n-ap brle de lencens sur un monceau doffrandes. Le texte plac au-dessus delle est mutil. Les bas-reliefs tant faits dun simple crpi de pltre, il est douteux quils
Tableau infrieur. A gauche, Amon-Minou reoit des offrandes de Takelot f Le texte est peu lisible. Tableau suprieur. A droite, un personnage fminin tenant le sceptre debout dans un dicule, reoit de nombreuses offrandes prsentes par une femme. (Cette partie du bas-relief est fort mutile.) Au-dessus de la porte menant la chambre A, sont graves cinq toiles ainsi figures :
IV. Chambre C
P a ro i A. La paroi A est occupe, dans *sa partie sup
rieure, par un grand et beau bas-relief reprsentant linscription simultane des noms d'Osojkon et de Takelot sur le persa divin. Le tableau peut tre divis en deux parties symtriques; le centre
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serait larbre et les figures adosses dOsorkon gauche et de Takelot droite. A gauche, le = ~ Q Z S l s h i ( f l Q I l " portarU la
couronne blanche Q, tend ^ vers Amon. Le dieu est assis et sapprte crire le nouveau nom royal sur une des feuilles du persea. A 0"d it:
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Cette grande reprsentation est dune trs belle allure et digne des meilleurs matres sculpteurs pharaoniques.
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Une neuvaine de dieux est reprsente sur trois rangs derrire ces personnages. Les trois premiers reprsentent la s les trois n: autres la e j= |'^^. les trois derniers les 'f' flj j!| .
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Le cartouche 5=3 J "\j^ at peint sur fond jaune entre Minou et Hathor. Entre Hathor et Isis, en est un autre fort effac oh je crois lire Entre Isis et Nit en est un autre o jai cherch les noms de Shapnap, de Takelot et dOsorkon. Je ne puis cependant y reconnatre que e=af c j, et plus jai regard le dernier signe, plus jy ai cru voir Je ne vois pas trs bien ce qu'Amyrte vient faire dans ce temple, d'autant plus que son cartouche parait bien avoir t peint en mme temps que les prcdents. Il est suffisamment lisible dailleurs1 . Tableau infrieur. Osiris est debout, soutenu par Nephthys 'j j ^ ^ ^ . Hathor est
1. Le professeur SteindorS, auquel jai montr ce cartouche, lit de mme que moi (85 fvrier 19U0). G. L.
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Ce croquis ayaot t fait trs rapidement, le jour mme de la dcouverte, quand la terre ntait pas encore tombe; quelques erreurs sy sont glisses : 1# le disque
o
o
solaire a sept urus entre et au-dessous des deux reprsents; 2# droite il faut lire : Le personnage a deux fleurs de lotus au-dessus des vases quil porte.
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devant lui, tenant un disque (tambourin?). Quatre desses suivent, apportant des prsents:
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P a ro i C. La porte menant la chambre B souvre au milieu de cette paroi. Ctgauche. Un roi se dirige vers la est la table Le cartouche est illisible. Au-dessous, Thot
va vers la T l
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Tableau suprieur. Reprsentation de la grande barque de Sokari. P a r o i D. Tableau infrieur. Osiris, debout, soutenu par Isis, reoit quatre Nils et une desse. Deux de ces Nils, couronns de lotus, sont dune grande beaut.
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A U B
Tableau suprieur. Ce registre est divis en deux scnes : 1 Osorkon est devant Osiris. Isis et Nephthys; 2 Osorkon, portant la couronne est conduit par vX ^ H . . A a *-= * . A q V . fl <3 I -9 es>-_____ r n devant la 0 "jrszg. la 0 1 ^ . et les S
INI o o llll Q ocJ
Les dieux sont au nombre de neuf, trois ranges de trois. Le cartouche dOsorkon est peint entre Osiris et Isis.
OBJETS TROUVS PENDANT LE D B LAIEM ENT
1. Le dallage de la chambre A tait trs mince, compos par places dune simple dalle de grs de deux doigts dpaisseur. Il a t entirement rong en ces endroits par l'humidit et la salptration. Cette circonstance a amen la dcouverte dobjets qui,
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lorigine, avaient t cachs sous le dallage. Dans langle sud-est tait un grand tonneau de terre cuite grossire. Je parvins, avec grandpeine, arrter les ouvriers qui pressentaient la dcouverte dun trsor. On dgagea les bords, dlimita la circonfrence, et lon aperut au milieu un grand vase long dun mtre, muni de deux oreilles. Il tait en terre cuite rouge et enfoui dans de la terre mlange de tessons de poterie. L orifice tait re couvert par une grande coupe de terre cuite couverte blanchtre, brise par la pousse des terres. Le grand vase, par suite de cette circonstance, tait rempli moiti de terre. Jai trouv tout au fond une lgre couche dun rsidu bruntre, dont la nature serait dterminer. Je crois que ctait du vin. 2. On trouva encore sous le dallage, devant la stle, un vase sphrique en terre rouge grossire. Diamtre, 0m 20. 3. Fragment de statue dont la forme complte ne mest pas connue. Granit gris.
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Angle nord-est de la
chambre A. 4. Un disque solaire ayant appartenu une statue de Sokhit. Granit gris. Seuil de la porte entre les chambres A et B 5. Fragments dune statue dImhotep en pierre chaux. Dcombres de la chambre B. 6. Statuette assise de la reine Ahms-Nofrit-ari. Le sige et les cuisses sont briss. Granit gris. Haut., 0m16. [Muse de On lit au dos linscription ci-contre. Dblais de la chambre B. Cette statuette est d'un joli travail. U 7. Personnage accroupi, les bras croiss sur les genoux, tenant r dans la main gauche. Devant lui est un naos au centre duquel est la reine Ahms-Nofrit-ari, debout, tenant de la main gauche. U / s y Deux lignes dhiroglyphes sont graves sur les^^^tants du^aos. Elles sont peu lisibles. On dchiffre : A^J.^
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(E E S * E t t !
^ | j ^ Deux lignes verticales, graves au dos, sont socle, on lit illisibles. Cette statut a t trouve dans les fondations du mur ouest (partie extrieure) de la chambre A. L humidit lavait fort endommage, et le granit smiettait sous les doigts.- Haut., 0m 72. 8. Deux pieds et socle dune petite statue en calcaire. Haut., 0m 055. On Ht autour du socle : \ ^ ^
pied droit : ^ ^ ^ ^ ^3 * Trouv dans le trou du pivot de la porte entre les chambres B et C. [Muse de
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9; Deux fragments de schiste : a. Tte dOsiris coiff du o . Haut., (^O. 'H y r- 111 1 l ^ j AyflL VJ ; f . ChambreB, contre ^ /W W W 0 V 0 "? fe//J /a paroi { Musede Giseh.) 10. Petite table doffrande de travail grossier, trouve, renverse, au pied du mur d. Chambre, B. 11. Aile de diadme atef. Bronze avec incrustations *lurus. Haut., 0m09. Trouv, ainsi que les pices suivantes, sous le dallage, dans la chambre C. 12. Trois petits Osiris en bronze. Haut., 0m 08. {Muse de 13. Bague chaton en argent. {Muse de .,) 14. Morceau de bronze dor (verrou?), trouv prs du 1. {Muse de Giseh.) 15. Tte dHathor. Ornement de vase. Dcombres. Terre cuite. Haut., 0m10. {Muse de h e z i G ).
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G roff
Le 31 janvier 1900, M. le Prof. Maspero arrivait au Muse de Gizeh, avec les momies royales trouves par M. Loret dans le tombeau dAmnoph^ II. Le 10 fvrier, sur ma demande, M. le Prof. Maspero, avec moi et en prsence de MM. Brugsch-Bey et Daressy, fit ouvrir la caisse contenant la pice n 4; aprs avoir enlev la couverture, nous avons constat que, ainsi que je lavais dj dit, la momie porte bien, crite en hiratique, sur le linceul, la hauteur de la poitrine, la mention :
^5J) J) Roi B a -e n -r a , cest--dire le roi Mer-en-ptah. /f\ Pour voir la faon dont le scribe crivait le signe khu, M. le Prof. Maspero, sur ma demande, avec moi et en prsence de MM. Brugsch-Bey et Daressy, fit ouvrir la caisse contenant la pice n 5; aprs avoir enlev la couverture et le couvercle du sarcophage, nous avons reconnu, de mme que M. Loret lavait dj fait, que la momie
1
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porte, crite en hiratique, sur le linceul, la mention : - / V V W 'A ^ {( K h u -e n -r a , cest--dire le roi Se-ptah. Ainsi que je lavais dj fait, nous avons constat que la disposition des signes, qui est indique ci-dessus, est diffrente dans les noms < 1 B a -e n -ra et K h u -e n -r a , mais est conforme, pour chacun de ces noms, celle quon trouve employe ailleurs pour les crire (mais le signe r a est ici, dans chacun de ces noms, la fin). Les formes graphiques des signes ba et khu sont diffrentes; de plus, ces carac
tres sont accompagns, ainsi pour les caractriser. et , chacun, des signes complmentaires dterminatifs qui leur sont propres et qui sont, prcisment, employs dans les textes
MM. Lieblein, von Bissing, Schfer, Lange, Quibell, Lacau et Ahmed Bey Nagib sont venus nous rejoindre, et nous avons, tous ensemble, regard les restes de celui que lhistoire nous a si bien fait connatre et dont tant de lgendes ont entour la mmoire, celui qui fut le fils et successeur de Ramss II, frre de Bent-anta, la fille de Pharaon , et de Kha-era-us, le grand magicien (adversaire, dit-on, de Mose), celui qui fut, daprs la tradition, le Pharaon de lExode et le clbre 1 Jl des his toriographes arabes, c'est--dire le roi M e r -e n -p t a h B a -e n -r a .
Gizeh, le 10 fvrier 1900.
C lfA L O N -S U R -S A N B , IM P R IM E R IE F R A N A IS E ET O R IE N T A L E D E L . M A R C E A U , B . B E R T R A N D , S U C C *
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RECUEIL
DE T R A V A U X RE LATIFS A L A PHILOLOGIE ET A L ARCHOLOGIE GYPTIENNES ET ASSYRIENNES
loy A .
1900
C o n tb n u
F ascicu le IV
: 80) Notes et Remarques, par G. D a h b s s y . 21) Comment fut introduit le naos du petit temple de Mdinet-Habou, par G. D a r b s s y . 22) Le Temple et les Chapelles dOsiris Karnak, par Georges L e g r a i n . 23) Notes dpigrapbie et darchologie assyriennes, par V. S c h b i l , O. P. 24) Thxzap( H b r o d o t . , II, cap. 162), von Wilhelm S p i b o b l b e r g . 25) Battre, von Wilhelm S p i b g b l b b r o . 26) Textes provenant du Srapum de Memphis, par mile C h a s s i n a t . 27) Contribution lhistoire des origines de la momification, par J. B a i l l e t . 28) Oas gyptische Hausschaf, von D f G. T h i l b n i u s . 29) Die gypiisohen Worte fr Schaf , von Wilhelm S p i b g b l b e r g . 30) Das heilige Tier des Gottes Set, von D r G. T h i l e n i u s . 31) A travers la vocalisation gyptienne, par G. M a s p b r o . 32) Sur une pice dor singulire, de provenance gyptienne, par G. M a s p b r o .
NOTES ET REMARQUES
PAR
G.
D aressy
la valeur grg,ayant trouv la place de ^ 1 . Un autre exemple en faveur de cette lecture se rencontre dans les inscriptions du temple de Kom-Ombo*. A la partie infrieure du mur extrieur nord, figure une procession de captifs trangers ayant des noms gographiques inscrits dans un cartouche crnel qui leur cache le bas du corps. Un de ces cartouches se lit ^ oo , il vient aprs la Phnicie, ^ JjiJU qui pourrait tre pour i JJ^, le Mabog voisin de Karkemich,
iX, dans lequel je vois Orcho, Ouroukh de Chalde*; nous sommes donc bien dans la rgion o lon trouve Karkemich, et c'est ainsi qu'il faut lire lecartouche, en assignant la valeur ^ Brugsch proposait, la suite de la dcouverte de cette lecture,didentifier la localit mentionne au Papyrus du Fayoum, avec Garaq qui est voisin de lentre du Ouady Rayan. Il ny a peut-tre pas lieu dattacher une grande impor tance ce rapprochement, la gographie de ce Papyrus tant plus mythologique que relle, si bien quon ne sait sil faut considrer les localits qui y sont numres comme ayant rellement exist dans le pays, ou comme de simples stations dans le temple. Il y a eu cependant une ville du Fayoum, selon toute apparence, dans le nom de laquelle entrait le signe ^ Elle est mentionne sur un bas-relief du Muse de Gizeh, provenant de Dimeh, du style de la X V IIIe dynastie. Ce monument, malheureusement bris, dont le milieu manque, portait la reprsen1. B ru g sc ii , Dictionnaire, p. 1304; Dictionnaire gographique. p. 854. D r M o r g a n , Kom Ombo, t. I, p. 130, tableau 170. 3. Ce nom tait crit Champolliou.
R E C U E IL , X X II. N O U V . 8 K R ., V I.
2.
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(J(J
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NOTES ET REMARQUES
tation dune srie de crocodiles couchs sur des supports dhonneur, munis de bras tenant les signes j et *^*. Au milieu de la plaque, devait se trouver le cartouche du roi, chaque Sebek est accompagn de la formule . et, aux extrmits du bas-relief,
Sous chaque crocodile est figur un emblme compos dune boite Q, surmonte dune tte dHathor de face, la bolte-naos tant prcde de deux mts. Les noms des divers Sebeks sont inscrits au-dessus, il nen reste que les suivants :
A droite . S S P J ^ ! . * gauche
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De ces quatre villes, une seule est connue, cest Chedit = Crocodilopolis = Mdinet el-Fayoum, mais rien nempche de penser que les autres localits appartiennent la mme rgion. Dadou, avec le nom identique celui de Mends pourrait tre Dyonisias = El-Yaouta; si on lit Gerq-bi-f le second nom, on aurait l le vritable Garaq, enfin Ro-sahou, lentre des lieux de runion , me semble devoir tre plutt cherch vers l est, du ct dIllahoun ou Hawara. C LX V III. Les inscriptions ddicatoires du cnotaphe dOsiris, trouv par M. Amlineau Abydos et que jai transport au Muse de Gizeh, ont t marteles avec un tel soin que la lgende du roi qui a lev ce monument est peu prs illisible. En tudiant de prs les contours du martelage, on peut cependant en tirer quelques indications sur lge probable du cnotaphe. Les inscriptions sont graves sur le pourtour du lit, on peut les figurer de la manire suivante, en soulignant les parties marteles, mais qui se laissent rtablir sans hsitation :
A A / V N A A 1. C t d r o i t :
2.Ct gauche :
I
4. Pieds:
Les lgendes 1 et 2ont s identiques; elles nous donnent le protocole co souverain, dont nous allons examiner une une toutes les parties.
1. Voir p. 44-46.
aressy
Rapport sur
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NOTES ET REMARQUES
139
a. Aprs se trouvent quatre martelages. Les deux premiers sont troits et bien spars surtout dans le bas; il ny a certainement pas le Les deux textes laissent voir dans le haut des lignes horizontales parallles qui dpassent un peu le martelage, j y reconnais deux dadLe troisime signe sur linscription noccupe pas toute la hauteur de la ligne et est peine plus haut que large; de plus, vers le bas, on aperoit deux lignes courbes qui semblent tre les pattes postrieures dun scarabe. Le quatrime signe concave en avant, convexe en arrire, correspond entirement loiseau b. Ce qui suit prsente galement les restes de quatre signes. Le premier, haut et troit, rappelle de prs le dbut de la lgende et peut avoir t un j|. Le second caractre est un peu plus large; le texte de gauche laisse subsister quelques traits : une courbe dans le haut, trois sillons verticaux dans le bas, qui feraient supposer ici lexis tence du mot j|. Le troisime signe a la mme allure que le dernier du groupe a et doit se restituer enfin, le quatrime, haut et troit, me semble devoir se rendre par la marque du pluriel. c. Le groupe accompagnant ne se compose que de deux signes. Le premier dentre eux a la partie suprieure penche en avant, comme pour mais je ne vois pas lemploi de cette lettre en cet endroit. L pervier est le seul oiseau dont on puisse supposer l'emploi, mais le texte de gauche ne prte que peu dappui cette lec ture si lon nadmet que la queue a t grave trs troite. Faute de mieux, j'adopterai le car je ne vois aucun autre signe ayant pu laisser de traces semblables aprs martelage, les mots ! ! par exemple, sont impossibles, car il ny a pas place pour un bton vertical de toute la hauteur de la ligne. Le second signe est trs mince dans sa partie suprieure, comme le serait | ou d. Le cartouche-prnom renferme trois caractres, dont le disque solaire. Les deux autres signes sont confus sur les inscriptions de ct, mais vers la tte on reconnat que la dernire lettre, vaguement carre, est vide en son milieu; il y a donc toute proba bilit pour que ce soit le Ll; il ne manque donc que le signe du milieu, qui est haut et pas trs large, surtout du bas, dans le genre de ^ . J. e. Au commencement du nom propre sont deux signes superposs, un petit audessus, un long au-dessous, qui doivent tre les restes de 0 . ou 0 . Au milieu du cartouche, le martelage ne laisse pas deviner sil y avait un seul grand signe, ou un groupe de caractres. Le nom finit par un signe mont sur une hampe ou plus probable ment par la marque du pluriel. La lgende royale de lauteur du monument se rtablira donc ainsi :
V - - ' A/W VN A
Cette lgende ne figure pas au Livredes Rois. On peut dir souverain auquel elle appartient ne doit pas se ranger dans les dynasties X V III X X III, car alors la bannire commence par ; elle ne s'assimile pas avec celle des Pharaons
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NOTES ET REMARQUES
dpoque sate, encore moins avec les protocoles ptolmagues ; il faut donc que le monu ment soit antrieur la X V IIIe dynastie. Ce nest que sous la V e dynastie quon commence trouver la lgende royale com plte; ni sous la V, ni sous la V Ie dynastie, il ny a de nom de souverain concordant avec ce quon peut dchiffrer sur le cnotaphe, de mme pour la X Ie et la X IIe dynastie. Il ne reste donc, comme ge possible du monument, que les V IIe-X e dynasties ou les X IIIe-X V IIe. La premire de ces priodes ne nous a laiss jusquici aucune trace dac tivit constructrice, et il est fort douteux quil faille attribuer le cpotaphe cette poque o lgypte tait plonge dans les guerres intestines; cest donc, en fin de compte, un de ces roitelets du Moyen-Empire dont le Papyrus de Turin ne nous a livr quune liste incomplte quil faut faire lhonneur du monument oui nous occupe. Les prnoms
O ^ -, I O n /WVNAA
composs avec U sont frquents alors; les cartouches ^37 1 1 i n^ pu tre pris comme noms propres, toutes les prsomptions sont donc pour que le cno taphe soit de la X IV e dynastie et le style dplorable du monument concorde, comme faiblesse, avec les autres uvres sculpturales de cette poque que nous possdons \ C LX IX . La stle en granit signale par M. Wiedemann*, qui porte une srie doiseaux gravs, nest peut-tre, malgr tout, quun modle de sculpteur. Le Muse de Gizeh a reu rcemment une plaque en calcaire* ayant servi de modle de dessin. On y voit le mme choix doiseaux que sur la stle de Bonn, savoir : Chacun de ces oiseaux est trac en. rouge, avec quelques dtails du bec, des ailes, indi qus en noir, et est inscrit dans un carr, sauf le ^ qui est moins large; ce dernier a t dessin en surcharge sur un qui a t imparfaitement effac. C LXX. Au moment des fouilles dans le voisinage du sphinx en 1887, il a t trouv une petite stle en calcaire, en trs mauvais tat de conservation*. Dans le cintre, plane le disque ail, accompagn de la lgende sphinx couch terre sans aucun socle, avec le nom inscription en lignes verticales dont la fin est illisible :
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blement plac un personnage agenouill, adorant. Autant quon en peut juger, ce monument serait de la X V IIIe dynastie. C LX X I. Parmi les monuments gyptiens provenant de Naucratis, il faut ranger le beau socle dautel* en granit tachet, conserv au Muse de Gizeh, compos dun socle carr, surmont dune partie campaniforme. Autour de la base, sont graves
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1. On sait qu' cette poque, les monuments dAbydos ont t rpars, comme en tmoigne la stle C 12 du Louvre datant du roi 2. 3. 4. 5. 6.
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Notes et Remarques, VII, dans le Recueil de Traoauw, t. XX. N* dentre 32912. N* dentre 33974. Hauteur, 0" 18. N* du Catalogue 244. Cf. D aressy , Notes et s u q r a m e R , C X LV II, dans le Recueil de Traoauw, t. X IX , p. 21.
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NOTES ET REMARQUES
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^ * P sP ^ L n (fj 'jj- Lo'noin de ce bon administrateur, identique celui du dernier des Pharaons, fait voir que ce monument a d tre sculpt sous un des premiers Ptolmes. C LX X II. En 1891, pendant le dblayement de la terrasse suprieure du temple de Deir el-Bahari par le Service des Antiquits, il t dcouvert des fragments dune statue* en granit noir, mi-grandeur naturelle, reprsentant Ment-m-hat, le gouverneur de Thbes au temps des thiopiens, debout et tenant une stle. En haut de cette der nire, taient figurs des aliments sur une table doffrandes ; le bas tait rempli par une inscription intressante au point de vue de lnumration des actions produites par le soleil son coucher, mais qui est en trs mauvais tat et incomplte :
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NOTES ET REMARQUES
C LXXIII. Au mois de mars 1899, jai dblay la majeure partie de la salie hypostyle du Ramessum. Comme objet intressant, il na t trouv quun haut de petite stle en calcaire qui se terminait en angle, dont la pointe est casse. Au sommet figure le disque solaire sur un double horizon cb, entre deux Le tableau prin-
cipal reprsentait un p e r s o n n a g e ^ 1 ^ L T l ^ Q l adoration devant Amenhotep Ier, 2 2 ( , coiff du casque, et une reine, la tte surmonte de deux longues plumes dont le nom est crit
^ nr v ^ A /W W V
Ce monument, comme ceux des autres ^ * j j l ] <- =>Q ( connus jusquici, est des X X e-XXI dynasties; il est probable que le nom de la reine est incorrect, il rappelle celui de la princesse C LX X IV . Les inscriptions de l'poque thiopienne, trouves par M. Amlineau Abydos, ayant t publies trs sommairement1 , je crois qu'il est prfrable de les donner nouveau. Ce sont dabord trois fragments de montants de porte (deux hauts et un bas) ne se raccordant pas entre eux, ayant chacun deux colonnes d'hiroglyphes :
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C. I &p f j u K I f
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dessusde porte, avec double scne dadoration rr n A _ u
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C LX X V . Dans une maison de Mehallet el-Kebir (province de Gharbieh), prs de la mosque el-Ghamry, se trouve une pierre carre en granit noir, casse en deux,
A A A A A Ag -s c ^ r\ I A o
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1.
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2. Le nom de la mre de la reine scrit avec s = * et non avec / ------- . Le nom de la reine rappelle celai de
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NOTES ET REMARQUES
143
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;mentionn sur la cuve D 50 du Louvre et le sarcophage du Muse de , ne serait pas le personnage devenu roi
C LX X V I. Le Muse de Gizeh possde un torse de statue en calcaire compact, trouv sur la voie dalle qui spare les dpendances du Ramessum de la chapelle dUazms. Au dos, on lit les fragments suivants dune inscription en quatre colonnes verticales :
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C LX X V II. Deux fragments dune base de colonne en granit noir, provenant vraisemblablement de Mit-Rahineh, portent deux inscriptions graves sur leur pour tour, spares par le cartouche de Chechanq Ier :
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Le nom du temple, At-ta, o exerait le grand matre de luvre , ntait pas encore connu.
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G.
D aressy
Dans la Notice explicative des ruines de Mdinet-Habou, page 21, en parlant des petites chambres du temple de la X V IIIe dynastie, j'ajoutai les mots suivants : Dans la chambre de langle nord-ouest, se trouve un naos en granit rose, inachev, anpigraphe, surmont dune pyramide triangulaire de mme que le naos dEdfou. Il mesure 2 mtres de largeur et 1 mtre 20 de profondeur; or, la porte de la chambre nayant que un mtre de large, il a fallu soit que ce naos ait t plac avant la construction des salles, soit quon ait fait une brche dans le mur du fond pour l'introduire. Ceci avait t crit au Caire, lorsquon tudiant le plan de ldifice, jeus reconnu limpossibilit matrielle oC i lon aurait t de faire entrer le naos par la porte, dtail qui mavait chapp sur place. La seconde hypothse me plaisait davantage pour deux motifs : le premier est que tous les naos anciens ont t dtruits1et quaucun temple na conserv de naos monolithe antrieur lpoque saite; il et t tonnant que ce taber nacle ait seul rsist aux rvolutions politiques et religieuses. Le second motif est que la forme de cette chapelle ressemblait trop celle des monuments de mme espce de
la priode sato-perse pour ne pas devoir entraner lattribution du naos de MdinetHabou la X X X e dynastie*. Les Nectanbos ont; marqu un zle particulier rtablir les naos des temples de
1. Le Muse de Gizeh possde une pierre qui semble provenir dun naos au nom de
v \ (n 48 du
Catalogue) et un naos complet de Chabaka (n 245), retrouv Esneh au bord du fleuve o il avait servi dabreuvoir. Le naos du temple de Bubastis, fait par Osorkon II, et qui gisait dans le tell hors de sa place antique, vieut dtre amen au Muse par ordre de M. Maspero. 2. Le dessin du naos est fait daprs un croquis de M. Howard Carter, inspecteur gnral des Antiquits.
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o o g le
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toute l'Egypte, qui avaient peut-tre t dtruits par les Perses; Nectanbo II avait tra vaill beaucoup dans le petit temple de Mdinet-Habou, prolongeant ldifice vers lest; cest lui que j tais tent dattribuer lrection du naos plutt encore qu'au roi Acoris, lauteur de quelques remaniements intrieurs dans le temple. Le monument en question a t retrouv bris bien quinachev : il se peut qu'il ait t mis en cet tat lors de la reprise de lgypte par les Perses, tandis qu'il tait peu admissible que, de la X V IIIe dy nastie jusqu la fin de lEmpire pharaonique, pas un seul souverain nait eu la tentation de graver son nom sur ses parois. Une conversation que jeus avec MM. Naville et de Bissing attira mon attention sur ce point, vu linclination quavait M. de Bissing attribuer le naos la X V IIIe dy nastie1 . En 1899, tudiant la question nouveau, je fis une dcouverte qui dcide, je erois, de lge du naos et indique comment il fut introduit dans le temple. Si l'on sort de ldifice et quon examine la face ouest (tourne vers le grand temple), on peut voir que les pierres formant la paroi extrieure de la chambre qui contient le naos ont t enleves, puis remises en place. Les pierres dangle nont pas t remues, mais les deux ou trois suivantes, selon lassise, ont t extraites pour laisser une brche suffisante lintroduction du naos, et replaces ensuite dans leur situation primitive. Le rejointoiement na pas t parfaitement excut, et, droite, une fissure plus large que les autres joints, passant entre les signes et (j du cartouche de Ramss III, montre la limite sud de louverture temporaire. Pour retrouver la place des blocs, les ouvriers avaient eu soin de mettre sur les pierres des marques de reprage : ce sont de petits signes gravs prs du joint, qui sont les mmes pour les parties rappro cher, mais diffrents pour chaque pierre. On a ainsi dix marques distinctes, une onzime est efface. Ces signes sont em prunts au dmotique; on y reconnat en effet la plupart des chiffres disposs dans cet ordre :
o o
10 1 8
probablement la petite pierre encastre au-dessous de 5 : la , marque est enacee, ou je ne lai pas vue;
Angle nord-ouest
te m p le .
1. Jtais arriv cette supposition en observant que le nom du dieu Aramon avait t effac partout, sauf une place que couvre le dos du naos qui s'y trouve actuellement. Puisque l'observation de M. Daressy me semble prouver que ce naos est bien de la basse poque, on ne peut plus conclure qu la probabilit qu'un naos de grandeur peu prs analogue s'est trouv dans la chapelle avant Amnophis IV. F. v o n B i s s i n g .
RECUEIL, X X II. NOUV. SRR., VI.
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enfin, cest le chiffre 9 qui doit tre dtruit entre le 8 et le 10. Les pierres de la corniche ainsi que celles portant la lgende de Ramss III nont pas t numrotes : les orne ments et inscriptions suffisaient faire retrouver leur place; quant aux blocs du sou bassement et de la premire assise, on ny a pas touch. La question du naos me semble ainsi rsolue : il date dune poque o le dmotique tait lcriture usuelle, et il a t introduit dans le temple par une brche faite dans la muraille, rebouche exactement ensuite avec les pierres primitives. Cest probablement encore Nectanbo II que nous devons ce monument.
G eo rges
L e g ra in
LE TEMPLE DOSIRIS-HIQ-DJETO
TAT ACTUEL DU MONUMENT
Depuis cinq ans, le Service des Antiquits poursuit, Karnak, le dgagement des grands murs denceinte en briques crues. Ce travail a t une des raisons qui ont motiv le dblaiement du temple de Ptah. Il a, de plus, amen la dcou verte inattendue du temple dOsiris que nous entreprenons de dcrire. Il est situ 132 mtres au nord de la porte de lest, tout contre le grand mur denceinte, ct est, face ouest. Au mois de mai drnier (1899), quand je quittai Karnak, un chemin dne traait l son sillon, escaladait la muraille, et se perdait vers lest, dans le Nagga el-Focani. Avant de partir, javais donn les indications ncessaires pour que les chercheurs de sebakh fussent ports en ce point pour escarper la muraille. A peu de profondeur, on ren contra des murs avec gravures et cartouches. Je revins alors (10 juillet), et, malgr
1. Cet article aurait d, normalement, prendre place dans le numro prcdent du Recueil de Tracaax. Mais la marche des oprations a t telle que les salles du fond taient dj copies et composes lorsque la cour et la partie antrieure du temple taient encore enfouies. Nos recherches ont t termines trop tard pour que nous pussions insrer cet article sa place. Nous prions le lecteur de vouloir bien corriger cette faute involontaire.
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la chaleur torride qui rgnait alors, les trois chambres A, B, C, furent dgages et copies. Depuis, jai pu pousser mes recherches plus vers le nord, dgager la cour aux deux colonnes, trouver la porte principale, et, enfin, rparer le temple qui tait loin dtre en bon tat. En somme, la besogne du fouilleur est presque termine. Reste maintenant faire connatre le monument. Le temple est de deux poques diffrentes, au moins comme dcoration. On rencontre les cartouches de Shapn-ap, dun Takelot et dun Osorkon portant tous deux le prnom f o v dans les chambres B et C, sur la paroi nord de la salle A, et enfin sur la porte du mur denceinte. Les faces est, sud et ouest, les montants extrieurs de la porte de la chambre A sont de Shap-n-ap et dAmeniritis. On trouve Shabatoka sur la faade. Deux partis se prsentaient moi pour dcrire ce temple : lordre chronologique ou lordre topographique. Jai prfr ce dernier, plus commode et plus sr. Cet ouvrage est fait pour tre lu par des personnes connaissant assez lhistoire dgypte pour rtablir delles-mmes les inscriptions selon leur date. Celles dentre elles qui visiteront le monument Karnak mme auront, en suivant lordre que j ai adopt, plus de commo dit pour retrouver les bas-reliefs qui les intresseront. L tude du culte d'Osiris serait difficile faire si nous navions, comme renseigne ments, que ceux fournis par ce monument qui, cependant, lui tait ddi. En somme, on parle de tout le monde, except de lui. Par contre, le savant qui coordonnera les donnes nouvelles fournies par les basreliefs du temple dOsiris-Hiq-Djeto pourra, je crois, crire quelques lignes de l'histoire d gypte encore indites. La construction du monument est fort simple. On a employ des pierres de grs de petites dimensions, provenant pour la plupart dun temple de Ramss II. Elles sont de mauvaise qualit et se rduisent facilement en sable. Le mortier employ a t fait de homrah (brique rouge pile), de chaux et de sable. On a (au moins dans les cham bres B et C) grav les textes et les bas-reliefs assez lgrement, mme la pierre. Celle-ci tait recouverte dun enduit de pltre ou de chaux qui donnait un autre relief dont nous navons plus que quelques traces, et, qui, quoi quon fasse, disparatra bientt. Le monument, je lai dit, tait en mauvais tat lorsquil fut mis jour. J'ai copi et photographi tout ce que j'ai pu alors. Grce ces prcautions, le monument pourra tre connu. Nous avons tch de conserver le plus possible tout ce qui en subsiste.
B A S-R E LIE FS ET TEXTES
La porte dentre et la cour. La porte dentre tait compose de deux montants et dun linteau de pierre. A droite et gauche samoraient deux murs de briques dont l un allait vers lest rejoindre le grand mur denceinte, tandis que l'autre tournait vers louest, puis vers le sud, pour gagner la faade proprement dite du temple, dcore
par Shabatoka.
M o n ta n t est.
Tableau
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tenant le bton de fondation et le est devant une femme qui le serre dans ses bras. Elle porte le > orn du vautour et de lurus. Un oiseau tend ses ailes au-dessus de ce beau tableau. On lit, dans langle sup-
rieur4 o jfe, E=iUn proscynme grec est grav entre les jambes dOsorkon. Il est en assez mauvais tat. Je crois y lire :
T O rT P O C K Y N H M A T n v ^ P ^ f
MA1
Tableau infrieur. Deux Nils lient le sam. Tableau suprieur. Symtrique celui du montant est. Le roi M A est ; \ ^ porte la couronne^). Le haut est bris.
M o n ta n t ouest.
TOCTj i ZHAP
le cartouche ; prsente une grande analogie avec celui dOsorkon et de Takelot. ainsi que nous verrons plus loin (chambre B, par exemple). Le style des hiroglyphes porte cette hypothse. Le cartouche, profon dment grav, est surmont du et pos sur le A droite et gauche, tableaux symtriques : E (*)
AAWA
I/ ------
l ^ ijj
Le texte dAmon est peu lisible et insignifiant. Devant le dieu, lui tournant le dos, debout, levant les mains, est une femme portant sur la tte. Cest p Q ^
M l
et tournes vers Amon. On lit entre elles deux : \ / * Les deux cartouches au-dessus du roi ont t surchargs et se confondent. La partie suprieure a disparu. On ne distingue que le final. A gauche, le tableau est symtrique. Le roi, portent la couronne S/, fait la course n r iX A A / W 'A I des vases : r w ^ . Un des deux cartouches porte actuellement le nom / w v w i A l i l^ '*. i~ v0 il t j dOsorkon. On lit, entre les deux enseignes : H Y F==R~ P6 aeesse porte ^ sur la tte. Au nord de cette porte, jai trouv quelques fragments de petites colonnes dont je nai pu dterminer lemplacement. On lit dessus, en criture verticale :
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La face sud de la porte est fort ruine. Sur le montant est, une reine fait une offrande Amon. Il reste peu de chose du montant ouest. Jai pu, cependant, en retrouver quelques fragments pars. A droite tait Amon, (j ^ ^ J1j. Devant lui, se trouvait Shap-n-ap, . , n \0 \ c* < = = -V ----- J I qui lui offrait On lit, au-dessus de la reine :
rV V V W * y -r
i
x
il
U I
Dans la cour se trouvent deux colonnes qui, je crois, se trouvaient en rparation lors de l'abandon du temple. De fait, quelques segments sont pars et gravs, les autres encore frustes. On lit sur les premiers : "
! = ! '
0. P.
L. Tablette babylonienne hiroglyphique. Jai rapport moi-mme, en dcembre 1898, cet intressant et prcieux document, de Basse-Chalde. Il appert, au premier coup dil, quil faut lire ce texte de haut en bas. De cette manire seulement, en effet, les objets pren nent leur position naturelle. En outre, la premire colonne doit tre droite. De cette manire seulement, les objets parties asymtriques prsentent au lecteur la face antrieure, comme il convient naturellement. Le pied, par exemple, doit prsenter la pointe, et non le talon. Le premier signe est videmment MI et figure lhiroglyphe du ciel avec les sept plantes, do ses valeurs, m
u MattksKGiaiai u , la nuit , salmu, noir , etc. Le trait impair (le septime) parat survivre dans les formes modernes des signes composs et Le signe suivant reprsente un vase termin par le bas en pointe, goulot latral indpendant du col, couvert de sa corde suspension. Je ne vois, pour cet hiroglyphe, didentificationpossible quavec le signe ul, du, dont les formes archaques rappellent assez ce que nous trouvons ici. Le fait est
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dautant plus vraisemblable que a gard le sens de vase diqaru, avec le dterminatif des vases en gnral (Brjjnn., 9136). Ce diqaru se trouve dans V R ., 42, 36, e, en ligne avec dautres vases dont lidogramme quils sont ports ou balancs avec des liens. Cf. = ummannu, lien ; saqlu, peser , etc. Dans le troisime signe, on reconnat bien = indique prcisment
e s l u , lier ; J T T
Un sige, un traneau, une machine de guerre? Le dernier signe est manifestement le pied ou En tte de la deuxime colonne, les deux cavits concentriques expriment 600 (?) units de superficie. Suit le signe GAN dont lhiroglyphe semble figurer une portion de terrain divise en quatre parts gales, borde dun ct par un chemin ou un canal, ou mieux encore, par un cordeau darpentage. Le champ dont il est question ici est spcifi par les deux sigpes suivants, selon toute vraisemblance. L un deux doit tre figur par une sorte de bobine reprsentant la terre divise en quatre zones ou kibrti. Le signe voisin a la forme dun peigne qui rappelle celui de la table de Houghton, o cet objet est identifi au signe Il nest gure probable quil faille grouper ces deux lments et et lire smitiquement kit, lextrmit ! Dans ce cas, lemplacement des 600 gans se trou verait indiqu. Le premier signe de la dernire colonne figure un vase pointu, goulot latral indpendant du col, et plac sur une table en forme de X . Je ne vois gure dassimila tion possible quavec le signe DUR. Le nom du titulaire ou propritaire est encadr dans une sorte de cartouche rec tangulaire. Le signe de ltoile avec - I I sige, traneau, machine de guerre est un groupe assez connu. Le dieu - * f - I I - f f i t nest point nouveau (Brnn., 2851). Le dernier signe est un canal avec deux arbres plants au bord de leau. Le signe moderne doit tre espu, narru, rudd. Le nom propre, dans son ensemble, pourrait speler (ilu) Nasir issap ou quelque chose danalogue. Le document peut donc se lire, avec les rserves convenables : < : C tft - H o e s WT
5 *T r*/ a ^
H f- - I H f f l f Ou encore :
4
o
< = rft - I I WT
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'W
'
123 individus pour 4 mois; prix de location : comme 14,406 individus pour 1 jour ; de Tig-abba(ki) Suse, de Suse Nipur,
x ................. fils dAmil Banda, ministre, de chez Ur USU-J-KIT (= N IG IN ) GAR (les a engags). Anne suivant celle de lavnement du roi Bur-Sin.
Ce petit texte, qui mappartient et qui provient de la Bibliothque de Telloh, est assez intressant. Et dabord, dans les deux premires lignes, il ne saurait tre question de deux engagements diffrents de mercenaires, lun, de 123 sujets, et lautre, de 14,406, res pectivement pour 4 mois et pour 1 jour. Comme lactivit de ces gens s'exerait entre Tig-ab-ba-ki (aux environs de Telloh-Sirpurla) et Suse, puis entre Suse et Nipur, que pouvaient bien faire sur une telle tendue, pendant un seul jour, 14,406 individus, dautant plus que cette activit semble se mouvoir sur des tapes successives? Dautre part, quel est le grand seigneur (il sappelle ici tout simplement Ur N1GIN GAR, sans titre) qui et pu axsposer d'une pareille troupe louer? Aussi bien, dans notre texte, les deux groupes de chiffres sont spars par le signe ID qui veut dire kisru, prix du louage ( M k i s s n e r , A B V ., p. 136). Le sens du passage est donc : 123 individus engags pour 4 mois seront pays comme 14,406 individus engags pour un jour; cest--dire 123 individus pour 4 mois
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galent 14,406 jours douvrier. Dans cette manire double de mesurer le travail de location, il ny a rien qui doive tonner chez des gens aviss, qui, en crivant ainsi, compliquaient singulirement la tche des faussaires ou interpolateurs. La preuve que notre texte a vraiment le sens que je lui prte se trouve dans les choses elles-mmes : 123 x 4a? = 14406 x 1
x reprsente le nombre des jours du mois lunaire. 4 est le nombre des mois quil faut rduire en jours. Prenons le chiffre rond de 29,50, comme vulgairement, pour le nombre des jours du mois lunaire : 123 x (4 x 29,5) = 14406 x 1 14514 = 14406
Il y a une petite diffrence, mais le rsultat est assez exact pour prouver que notre interprtation est bonne, et que, effectivement, 123 ouvriers pendant 4 mois sont estims au mme prix que 14,406 pendant 1 jour. Cela acquis, nous pouvons rechercher do vient la diffrence obtenue, 14,514, 14,406. videmment, notre nombre de jours lunaires par mois tait trop fort, et les Babyloniens comptaient moins de 29,50. Sans cercle vicieux, nous pouvons maintenant calculer quel tait leur chiffre de jours pour le mois lunaire. 123 x 4a? = 14406 x 1 4a? = 14406 x 1 123
x ou les jours du mois lunaire babylonien taient 29,28048775. De cette manire, la diffrence releve, avec 29,5 par mois, tombe :
123 x (4 x 29,28048775) = 14406 x 1 ou 14405,999973 = 14406
do, une fraction infinitsimale prs, le calcul et linterprtation sont justes, le mois lunaire ayant t estim 29 jours 28048775 fractions de jour par le rdacteur comptable de notre document. Pour lassimilation de SUIi-ERIN(ki) avec Suse, voir ma note, X L IX , Recueil de
Travaux, t. X X II, p. 78. Le montant mme du prix de location nous est inconnu, soit quil existt un taux reu, lgal ou usuel, soit que ce dtail ait disparu de la tablette.
2. Louage de barques entre Sirpurla et Suse. La tablette suivante, de mme provenance, est intressante un autre titre, et mentionne aussi Suse. Six barques se
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rendent dans cette ville pour en rapporter du ssame. On estime deux mois le temps ncessaire pour s'y rendre, depuis Sirpurla, faire le chargement et en revenir. Chaque barque contient soixante fois le gurroyal. Ce dtail ne nous renseign importance. Mais le chiffre de six hommes pour chaque quipage nous fait croire que ces embarcations taient peu prs ce que sont les qui naviguent, encore au jourdhui, pour le mme motif, sur le Karoun, le Tigre ou l'Euphrate.
60GUR
3E-IS-NI
S U ff-E R IN -K I TA A N $ U L U G A L [M )-U R U [P A ] M U E N -M A H G AL A N N A N A N S lS K I B A -A -K U
6 barques 60 gur (royal), leurs hommes tant 36, pour la dure de 2 mois (sont loues) ; chargement de ssame ( ramener) de Suse. Vu par le fonctionnaire Lugal-M-uru. Anne o le grand prtre dAnu intronisa le prtre de Nannar.
La restitution P A est douteuse. Ce terme se place gnralement avant le nom. Toutefois, cest une fonction de ce genre qui se trouvait indique dans la lacune. 3.
a-uru-gal.
tfP
SwT
H F ~
4. Acte de mariage.
D i til-la (an) Nin-mar-ki-ka dumu Lu (an) siS-kit igi-ni-in--gar-ar mu lugal 5 Lu-dingir-ra dumu Gu-sa-ni-kit
R ECU EIL, X X II. NOUV. 8R., VI.
Sentence : Nin (an) marki, fils de Lu (an) sis, a comparu au nom du roi. 5 Lu-dingirra, fils de Guzani,
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ne
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Dam-gu-ladumu-mu ha-an-tuk nin-dug-ga Nita dumuUr (aKal Ur-Dup dumu Lu (an) i ki nam-n-ru-a-an 10 Lu-dingir-ra-kit Dam-gu-la ba-an-tuk an Nin-mar-ki ka-kit a-du 2 kam a igi-ni-in--gar-ar 15 mu lugal Sib ki-ni dumu-mu Dam-azag-zu dumu Gu-za-ni-kit haan-tuk n-in-dug-ga mu (an) Nin-mar-ki-ka-kit mu lugal pad-da dug-ga-na ba-ntgin-na-ku 20 Sib ki-ni sib Nin-azag-zu ba-an-tuk Ti--mah-ta maskim Lu (an) Dim + sig Ur (an) Ka-di 25 Di-kud-bi-me mu-u-sa Si-[manum ki ba gui]
qu'il pouseDam-gula, ma fille, dit-il. Nita, fils de Ur (an) Kal, et Ur-Dup, fils de Lu (an) sis, ont prt serment : 10 Lu-dingirra a pous Dam-gula. Nin (an) marki, une deuxime fois, a comparu 15 au nom du roi. Sib(ri'u)-kini, mon fils, qu'il pouse Dam-azag-zu, fille de Guzani, dit-il. Par le nom de Nin (an) marki et le nom royal invoqu, on confirma sa volont. 20 Sib-kini a pous Nin-azag-zu. Le fonctionnaire tait Ti-mab-ta. Lu (an) Rim + sig. et Ur (an) Kadi 25 taient magistrats. Anne suivant celle de la destruction de Simanum.
5.
retard un petit fragment de texte qui surprendra agrablement tous ceux qui sint ressent aux doctrines eschatologiques babyloniennes. Je le lis sur lestampage dun demi-cylindre barillet, dcouvert rcemment en Chalde. Ce monument se trouvait dpos, comme il ressort certainement du texte, dans un tombeau ou kimah.hu, quelle quait t la nature prcise de ce kimah.hu, tombeau, cercueil, sarcophage, cuve, jarre, etc. Nous appelons ce document le premier du genre, comme tant le seul, jus qu ce jour, qui se rapporte directement, ex , une tombe.
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a-nala-ba-ar u-m a-nau-umsi-a-tim a-nau-mi a uh5 5 ki-maha-ni-a-am li-mur-ma la w(?)-5a [an-ni-ma] (?) a-na a-ri-uli-te-ir a-wi-lum u-u a a-ni-i-tu i-im-ma-ru-ma la i-me-e-u 10 ki-a-am i-ga-ab-bu-u 10 ki-mah mu a-ni-am a-na as-ri-suul-lu te-ir
(Un descendant quelconque), lavenir, au dclin des temps, aux jours de lissue, au sicle final, ce tombeau sil voit, qu'il ne le change pas et quil le remette en place! Cet homme qui ceci voit, et ne profane point et ordonne ainsi : Ce tombeau de mort, en son lieu antique, remets-le!.
royaux. Eriu, le deuxime nom mentionn dans ce texte, est dj connu (/ 6, 2), comme celui dun patsi dAssur, fils de Ballu, patsi dAssur. Nous apprenons aujourdhui quErisu a reconstruit Y-harsag-Kurkurra. Ce temple parat avoir t lev dabord par un prince du nom de Subabi, mentionn Si ces deux derniers termes nexprimaient quun titre, destructeur des ennemis , ils ne se trouveraient point prcder, mais suivre (comme habituellement) le titre : Assur, prtre dAssur . Il y a donc vraisemblablement ici un rel nom propre royal : Subi abi. , b a S comme kansu, est intransitif au kal, et devient transitif au afel (cf. K. 2107, obv. 18 : nasihabti, muball abi, raggi). Le sens du donc : crase lennemi ! L ponyme de lan 814 ne s'appelle-t-il pas Muiknis, et ny a-t-il pas un roi babylonien du nom de Muabbit Kiti ?
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... aknu] (ilu) Bl(ilu) [A55wr... ... aknu] (ilu) Bel angu (ilu) . ... aknu B)l angu (ilu) Aur-
ma
. . . e-el-pu-ti ba-nu b it... . . . u-bat (ilu) N U N N A M N I R . . e]-nu-ma bit Har-sag-Kur-kur-ra bit 5a] y u-u-bi a-a-bi angu (ilu) Aur... e]-pu-u e-na-ah-ma | E -ri-u . .. angu] (ilu) Aur e-pu-u S U . .. li ak-nu..
... vicaire de Bl, prtre dAssur... ... vicaire de Bl, prtre dAssur... ... vicaire de Bl, prtre dAssur... ... qui, de] la ruine, releva le temple... .. .. .. .. ... la rsidence du dieu Assur (cf. Assurb., III, 32)... en ce temps-l, le temple de Har-sag Kur-kur-ra, le temple auguste... que] Subi-aibi, prtre dAssur... avait construit, seffondra, et m u i r E .. prtre dAssur, le construisit pour la deuxime fois...
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2.
Hatti : x . .. {an)
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. ... lu ak-sud. ..
... DU -ni mt
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... Ar-wa-da lu ar-[tedi... ... Arw]a-da qabal tamdi. :. .. . lu aq-ta-bu... ... tamdi i-qab-bi-u.. ... lu-u-du-uk... ... Ha-at-te a-na s i-h ir-ti... . .. . . biltu ma-da-at-ta u . ..
m i T ittT : e t
... at ta . .. u...
3. Le signe * T A T D A R dans linscription de Tglatphalasar I er. Ce signe se trouve deux fois dans le texte de Tglatphalasar Ier, sans que personne ne lait re connu. M. Streck, en particulier, qui rcemment {ZA., t. X III, p. 64) sest occup spcialement des noms propres de cette inscription, n'en a pas t frapp, car cest dans deux noms propres qu'il se prsente : col. IV, 73, o il ne faut pas lire Qi(qin)-da-ri, mais Dar-da-ri; col. IV, 75, o il ny a pas , mais Pi-la-dar-ni. Le signe en question nest point form en effet comme le qin, qi de emuq, en divers endroits de la mme inscription ; mais il est adquatement pareil * T A T dans {ilu)
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Il a t excr! il a t aperu! il a t mis en fuite ! la harpie ennemie,
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la plaie est apaise! le dieu ir,et la desse Nin (?) akkadi (ou ki)
Nous avons videmment affaire une formule magique, sacramentelle, conjurant le mal hic et nunc. Les trois verbes du commencement sont la forme intafal, avec le sens du passif. Le premier est anu, d ont la signification ne p le texte dAssurbanipal, Sm. 247, j : lianu a inissu sa langue qui avait blasphm, je coupais. Itanmir est de amru, qui existe dj au prsent, sous cette forme, ittanmar pour ittammar. Itahhi est de tfrt, se hter . A la quatrime ligne, le dterminatif sal, fminin , prcde un nom, masculin pluriel de forme, ab, ennemis . Amtu P A (ou S IG ), ligne 5, est la fille qui frappe . On prtait volontiers une hypostase fminine aux divers flaux. Sutu, dans le fragment Adapa de la collection El-Amarna, est aussi un monstre fminin, ou mieux une sorte de harpie. Dans les deux dernires lignes, deux dieux personnifient le mal ou la plaie : le premier, sous le nom connu de serpent ; l'autre, son doublet fminin, est appel Nin-ak-ka-di, lecture et sens obscurs, puisquil nest pas absolu ment certain que ak soit le premier signe de la dernire ligne, et que le di final pourrait aussi bien tre ki.
KTT
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Le premier nom signifie Grandeur de Sin , le deuxime que mon dieu con naisse le pardon . Le nom divin Lamahar, a sans rival , fait penser Lagamal, Lagamar, Latarak, etc., qui, sil y avait rellement analogie, seraient bien de caractre smitique. 3. Autre cylindre (lieu actuel inconnu), ayant appartenu une femme.
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Bu (2e ligne) a les valeurs nru, naphu, etc., est mme un des ido grammes exprimant le nom du dieu Sin. Ds lors, et en outre, rien ne soppose ce que ^ soit employ ici, comme frquemment ailleurs, avec le sens de , termin nam-i (Rec. de Trao., t. X X , p. 63). Namram arur (Rec. de Trao., t. X V II, p. 35) est un nom semblable abrg. Cylindre armori. L empreinte de ce cylindre se trouve trois ou quatre fois sur une petite tablette qui mappartient. Le texte de la tablette na aucune importance et se rapporte quelque prt de bl. La date du document est : mu m tu mah ba a dim, anne o le roi fit le grand vaisseau TU , et nous reporte ainsi lun des rois du deuxime groupe dUr. Le scribe, propritaire de notre cylindre, sappelait :
4. phontiquement. Cf. Udduu
<tttt
in H f- -il
P *p TM= JlMfW !
Ur Enlilla dup-sar mr SAG -SAG-AB
Tout lintrt de cette pice lui vient des sujets qui lillustrent. Les traits des divers personnages sont nettement gravs. Le sige du dieu figure probablement un animal. L aigle ploy dans le champ est assez connu par les autres tablettes de Telloh. Quel quefois. il sappuie sur deux lions ou sur deux gazelles. Le trait vraiment nouveau relever ici, cest le lion hraldique, gueule ouverte, debout, tenant une grande tige ter mine par cinq petites sphres, et accompagnant le dieu. La tiare cornes de lorant et laigle, qui laissent dsirer dans notre dessin, sont irrprochables sur loriginal. LIV. Surinnu-Qutrinnu. Il existait en assyrien, on le sait, un mot M U * Voici deux fragments de textes indits tirs dun document mdical (Constantinople, n 583), qui en fixent assez bien le sens, sinon la lecture :
il-ti (sam) IN -U (gis) A Z -H U -\ -S I ana libbi m tasakan tana-di ina m buri ka-la u-rni ina te-sik-kir. ..
A-f jt a -*t
Avec la plante IN-S, du bois AZ-U U -j-SI, tu placeras dans leau, tu mettras dans de leau de puits toute une journe, et dans un pot ^-rin-na tu enfermeras...
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Z A G -H I-L I-S A R ... (gis) $ U -$ U M (sam) ilu SamaS iteni ta-pa ana m tana-di ina 3 te-sik-kir p-Su tu-ma-Sa--ma u Samni tapaas-su-ma ibalut
Avec la plante ZAG-IJI-LI-SAR..., le bois S-SUM, la plante dite du soleil ensemble tu cuiras, dans Teau tu mettras, dans le pot ^^-rin-na tu enfermeras, les pieds (du malade) tu oindras, avec de la graisse tu frotteras, et il sera guri. > Le fait de contenir renferm un remde plus ou moins liquide et la prsence, devant ce mot, du dterminatif
I M qui a bien les valeurs , po lence IM -T vin tinuru qui est un pole ou mieux une pole feu, prouvent quil est question dans ces deux textes dun rcipient ou pot quelconque. La difficult ne porte donc pas sur le sens, mais bien sur la lecture du mot. Faut-il lire Surinnu ou qatrinnu? Et si qatrinnu est la bonne lecture, nest-ce pas identique ment le mme mot que qutrinnuf Et, ds lors, ne faut-il pas accepter pour une lecture qat, ou pour une lecture qutf Si nombreux sont les signes qui ont cette double vocalisation : fiat, h,ut; A S hai'j hur;dah, duh; ^ dad, dub; Sar, Sur, etc. ! Quon lise J T rin-nu : qutrinnu, ou rin-nu : , il importe peu; il y aurait un mot retrancher de nos lexiques. Et, en effet, dans tous les textes o se prsente ^ rinnu, le sens port plus haut pour JT rinnu sadapte fort bien. ztbu Surruhu ni ^ rinna ( I V R . , 20, no s 1, 26, 27) prodiguer les victimes, combler les marmites itti . .. sbi ellti rinni Surruhi... aqqi (Khors., 172) [ina mahar]SamaS r r rinna iSkun (Nim r.-E., 21, a, 8), etc.
Le
M flflf
jJJ rinni de K. 891, Obv. 5 et 10, parait dsigner autre chose. V oir les Taf. 32, 5, 10. L idogramme
SU-NIR semble tre d une lubie de scribe qui a retourn RIN en NIR.
Le texte mdical, dont jextrais les deux passages allgus ci-dessus, est intressant dans toute son tendue. Le prologue lest dune manire spciale. Jy lis :
[Siptu] bit nu-ru [Sim]-ma-tum Si-im-ma-tum [Sim]-ma-tum Sim....... .. . uk(^)-ku-ti su-ga-ki-pa-ni-is 5 ... I ina qar-ni-ki tu-Sar-di-i ina si (= zi)-im-ba-ti-ki ... ina su-un ardati tu-Se-li-i ... ina su-un idli tu-Se-li-i ... Sini-ma-tum ki-ma ki-ma 2u- -t i ina Sa-ha-ti 10 ki-ma me-e Sa ^y-n (?) ina na($)-gabi)-ti
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161
ki-ma i-na-a-ti inabi-ri-it pu-[rt\-di si-i imim-ma-tum ki-ma ina tu-li-e ir-ti-a ki-ma u-Sp-di ina na-hi-ri u ha-si-si am-mi-ni im-ma-tum idlu u ardatu ta-ga-az-za-si
[Incantation] de la maison de lumire. Lzard lzard 1 lzard, lzard! comme un scorpion ! 5 [le venin] de tes cornes, tu le fais descendre dans ta queue; [ton venin], tu le fais monter dans le sein de la femme ; [ton venin], tu le fais monter dans le sein de lhomme; [sors, venin] de lzard comme le lait des mamelles! comme la sueur (?) du flanc ! 10 comme l'eau d e du ! comme lurine d'entre les cuisses ! Sors, venin de lzard, comme le lait des mamelles de sa poitrine ! comme lhumeur, des narines et de loreille ! Pourquoi, lzard, dchires-tu lhomme et la femme!
simmatunne s'adapte pas, pens-je, aux lignes suivantes (5-7), moins de prter une hypostase cette substance. Jai donc
Le sens de poison pour song mats (judo-aram.), f L (arabe), avec le sens de lzard ou quelque chose dapprochant. J'ai cru imu possible ct de imtu (ligne 12), sans perdre de vue M = Les sens de puridi, uhaddi, hasisi, simposent.
IT A TA P R H MI
H e h o d o t, II, cap.
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S h k g e lb e r g
Der Name des gypters, welchen Apries an den Amasis schickte, spottet in der
berlieferten Form jedem Versuch einer bersetzung. Ich glaube daher, dass der Name verderbt ist und mit einer leichten Emendation sich hersteilen lsst. Wenn man statt t* ein x oder x liest, so erhlt man den gut gyptischen Namen na-capf^t; oder beides bedeutet welchen Gott Ha/-bek(ch)isgegeben hat. Dieser Go auch in dem Namen der Deltastadt, welche bei H e ro d o t, 11/41, als bei Stcpli.
RBCVKII,, XXII. NOUV. s6 n ., VI. 21
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L X X X IX . Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., l m05 N 239. Le premier registre ne porte aucune trace de sculpture. Deuxime registre.
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XC. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m87. N 240, R. 478. Premier registre. ^ corps humain surmont dune tte de buf, marche vers la droite. Le dieu tient la main le sceptre , auquel viennent se runir fl Q A f i /WWNA g ^ f a . Prs de lui, sont gravs diffrents souhaits : 1 ^ T jJ ' J 2 | / w vw J|| res^ e champ de ce registre est occup
^ ^ accompagns de la formule le tout faisant face au buf sacr. Puis, dans le cintre, pousant la
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XCI. Stle cintre*. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H.f 0m 23. 242. Premier registre. Au sommet, le disque ail. Au-dessous, marchant vers la droite. Un personnage est agenouill devant lui, prs dune table doffrandes Y, charge dune oie et de trois pains Qo, ct de laU J *7 (ii'c) (sic) quelle on lit les indications ordinaires
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1. Publie par M a r i e t t e , Choix de Monuments, e t c M pl. VII, et Fouilles, pl. LIV. 2. Voir stle n* CXII-292. Publie par M a r i e t t e , Fouilles, pl. L.
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Premier registre. Apis-momie, le dos couvert dune housse quadrille; derrire lui, Isis; devant lui, Nephthys. Deuxime registre. a a, ^ ^ i <?a
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L X X X III. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m 17. 230. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis, ^ Deuxime registre. il en adoration,
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Inscription peu lisible par suite des atteintes de lhumidit. L X X X IV . Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m 21. N 231, R. 474. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis, sculpt et peint,
lui, linscription ^ Y 7 U T - Devant lui 1 8 8t une table doffrande. Au-dessus du dieu, plane le disque ail, accompagn de linscription
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L X X X V . Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m19. 232, R. 475 (inv. 421-221) 2808. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis, il -<$>^ I en adoration.
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Deuxime registre.
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LXXXV1. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0in20. N 234 (inv. 476). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre- Apis, H JJ L1 ses serres. Derrire lui, Nephthys, Deuxime registre.
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L X X X V II. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m 20. 235, 1889. Premier registre. Apis allant droite; droite et gauche du dieu, Isis et
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LX X X VI1I. Stle cintre. Inscription grave, renfermant un certain nombre de signes hiratiques rgulariss. Calcaire. H., 0m15. 237, R. 477 (2815). X X V I e dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis,
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als 'Axapfoxtc erscheint; . Denn auf Grund der gyptischen Lautgesetze kann man nur das Prototyp He t-har-bje k Haus des Harbekis bliche Auffassung* des Stadtnamens als einer Zusammensetzung mit Hathor A 8 o p
spricht der Vokal a in xap, welcher niemals aus einem o Laut entstehen kann. Der Name des Gottes ist auch sonst in Eigennamen nachzuweisen, so in iUxsapirfixt und A p f.xi; (P e y ro n , Pap.gr., 11/40). Die von W ilc k e n , Z., 83/1 Identitt mit dem Hieroglyphen (L ie b le in , 1218) ist nicht mglich. Dieser Name ist bk-Hr Diener des Horus > zu lesen, was ein bilinguer Text durch lo
wiedergiebt*. berdies wrde bk Diener = um nicht die Vokalisation mit ergeben knnen. Es bleibt nur die Erklrung aus H =( Am ln dieser Verbindung mchte ich Har fr den vorangest f > V W V \ AI S ft von b kbhngt. i a Diese seltene Construction liegt ja auch z. B. in des N hri Sohn fjnm-htp vor. Neben 'ApS^xtc kommt auch 'ApSi^t' vori bergang des x in die Aspirata /. Da
nun Herodot in dem oben besprochenen Stadtnamen -apSi^t schreibt, so wird man den Namen des gyptischen Abgesandten am besten naxapSfotg hersteilen. Die korrekte Form dieses Namen welchen Gott Ilarbekis gegeben hat wrde *nereap(Tt)6f< xti lauten, wie sie auch thatsclilich zu belegen ist*. Aus nexexp- ist zunchst nexap- geworden, wie sich neben nexexporipic ein nexapof.ptc (s. P a rth e y , gyptische ), neben n exeap ito^p d txr,? (P a r t h e y ) ein iiexxpTroypaxrjc findet (G r e n f e ll - H u n t , Greek papyri, 32/8). Das ne ist dann sei es unter dem Einfluss des folgenden a oder unter der Einwirkung der hufigen n *- bildungen1 in a bergegangen. Einen ganz gleichen Fall stellt der Eigenname D axavoO xoc* welchen die Gttin Anukis gegeben hat dar, welcher aus *nexexvouxic entstanden ist.
J3AIH6
VON
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p ie g e l b e r g
Zu der Bemerkung des Horapolio, 1 , 7 : xaXeixai -pp itap AlYM txioi o U pa$ aiv;e hat*
W ie d e m a n n
richtig die Erklrung gefgt, dass das in Frage stehende W ort dem gyp tischen J Q k i bSperber entspreche. Dagegen halte ich den Vorschl Grund dieser Gleichung at/o in a v / (x zu verbessern allein deshalb fr unannehmbar, weil
1. Zu der Umschrift von ht vgl. abgesehen von 'A6a>p, 'A&Opt auch 'Apr&c aus Ht-liri-ib. 2. S. W i e d e m a n n , Zweites Buch Herodot, S. 195, und P i e t s c h m a n n , Pauly-Wissoica unter Ato^St,**;. 3. Pap . Casati, 47/1. So ist nach einer freundlichen Mitteilung von Herrn Prof. W i l c k e n z u lesen. Der Wechsel von k und 6 ist ganz gewhnlich, vgl. z. B. -otvovu; neben avouna? in Eigennamen. 4. S. S p i e g e l b e r g , Demotische Studien, 1, n 461. 5. Vgl. auch Pap . Petrie II, 39 a : Apcxto;. 6. Pap . Casati, 47/1, s. oben. 7. Auch der mundartliche Wechsel zwischen s und a (z. B. im achmimischen Dialect steht huflg a fr e) knnte dabei in Frage kommen. 8. ln dem u. pr. EevTcaTavoOxtc. W ilcken, g. Z e i l s c h r 1883/S. 165, vgl. ferner, TotTeavo^ic, EevTcxTf,; in Spiegblberg, Demotische Studien, I, n 278, 352, und 9, 3. 9. Sammlung altgypiischcr Wrter , welche con klassischen Autoren umschrieben oder bersetzt worden sind, S. 19.
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Jit'i ht),
Horapollo a. O. das W ort in die Bestandteile zerlegt. Und in der That ist die Wiedergabe von altem
whnliches. Das auf k',&j zurckgehende ea'tojg : exSioyg1 und einige andere neuerdings von Seth e* beigebrachte Beispiele stellen den Lautberganz der Gutturalis in die Dentalis sowohl innerhalb des Altgyptischen wie fr die spteren Epochen ausser Zweifel. Die Wiedergabe des k durch eine Dentalis ist fr unser W ort auch ander weitig zu belegen. Dabei mchte ich einmal auch die sonstigen Transcriptionen von kurz besprechen. Das altgyptische bik ist im Koptischen zu tk 1geworden, ist also ein Nomen mit dem Bildungsvokal h nach dem zweiten Radikal*. Dieser koptischen Form entspricht ein grsser Teil der mit bik gebildeten griechischen Eigennamen, z. B. nSijxic, T^xt? (var. Tξ), ngcSfjt ferner 'Ap6r;xi und die damit zusammengesetzten Eigennamen*. Fr den Bildungsvokal h tritt nun bisweilen ** ein, eine Erscheinung die ja auch sonst zu beobachten ist*. So findet sich Sev^evxxTxti. Daneben aber liegen auch Transcrip tionen mit 6 in 'Ap6ai0o?*, durch s zeigt der Name
TaxpSatOo;7 T6*T<re,
In diesem Zusammenhang gewinnt man auch fr das kopt. ic (boh.) das rechte Verstndniss7 . In beiden Fllen ist k : ' (sahid.): v. (boh.) durch s wiedergegen. Dazu ist die griech. Form s des kopt. xrxwi'zu vergleichen. Die von Horapollo berlieferte Form gehrt zu den Dental transcriptionen. Freilich ist die Nominalbildung 6 *T V (e ganz unerklrlich, ist sie doch mit ihren 2 Bildungsvokalen a und i) durchaus ungyptisch. Falls wir die Wiedergabe des k durch 0 zu Grunde legen, so sind nur die beiden Formen )e o der ai0 mglich, und es ist daher die Frage berechtigt, ob nicht aiv.e in irgend einer Weise aus diesen beiden Formen verderbt ist. Die Quelle aus welcher Horapollo geschpft hat, konnte ja die beiden Vokalisationsmglichkeiten ai und i z. B. als *i0 angedeutet haben. Daraus konnte sich leicht ein ai^e entwickeln. Horapollo wrde dann seine Weisheit nicht der lebenden Sprache sondern einem Wrterbuch o. . entlehnt haben. W ie dem auch sein mag, das eine darf festgehalten werden, dass keinerlei Veranlassung vorliegt, das 0 von ai^o in x zu ndern.
MILK C h a s s in a t
L X X X II. Stle cintre. Inscription grave; le creux des hiroglyphes peint en vert. Calcaire. H., 0-20. - 229, S. 1888.
Kopt. Gram., 24. 2. Das gyptische Verbum , I , 285. 3. S t k i n d o r f f . Kopt. Gram., 73, y. Soweit nichts Anderes bemerkt ist, eniuehme ich die Namen der im ersten Hefte meiner demotischen Studien erscheinenden Sammlung von Eigennamen. 5. Sethe, Verbum , l/ 39. 6. K k n y o n , Pap . Br. Mus., II, Index. 7. Es ist demnach nicht ntig, mit Maspero (R*n.y XV/193) eine Entlehnung aus arab. j l anzunehmen. 8. Siehe Spiegklberg, Demot. Studien, I, n* 316.
1. S t e r n , 4.
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XCII. Stle cintre*. Inscription cursive trace l'encre noire. Calcaire. H., 0m19. 245. Premier registre. | ^ |fffh . Devant lui, un personnage en adoration, Deuxime registre. ___ debout devant une table d'offrandes.
u -
XCII1. Stle cintre*. Inscription grossirement grave. Calcaire. H., 0m20. 247, R. 480. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. de lui, plane le disque ail. Deuxime registre. momifi, couch sur un dicule J au-dessus
C T H ^ -L M ( B V i U M S D I S ^ E
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On a trac, la suite de cette inscription, une ligne de texte l'encre rouge dont le dbut seul est encore lisible : e ^
XCIV. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., O m33. 248, R. 480. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Dans le cintre, le cielet le disque ail. Au-dessous, Apis, a^an* a droite; devant lui, le personnages agenouills, le Deuxime registre. tait une libation, suivi de deux
et *e nomm Mj[|-
{sic)
1. Publie par M a r ie t t e , Fouilles, pl. LI. 2. Publie par M a r i e t t e , Fouilles, pl. X L V III. Voir la st le n CXI11-317. 3. Publie par M a r i e t t e , Fouilles, pl. X L V III. Cf. L ie b i in , op. r i t n# 1224, aussi le n 303 bis de la Salle historique; voir plus haut stle n LXIl-191.
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XCV. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m 37. N 249, R. 482. X X V I* dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite, ^ ^ '<j >' ; devant lui, un homme age nouill. Au-dessus de cette scne, plane le disque ail. Deuxime registre.
i c r s E S M
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n f i t o T i ! P s f i c i v n i i : m v K A v
XCVI. Stle cintre*. Inscription grave et repeinte en vert clair. Calcaire. H., 0 29. - 250, R. 483. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis momifi, couch sur un petit naos Q tend la main en signe de protection. Devant lui, ; derrire lui, Isis accroupi A .
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Deuxime registre.
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XCVII. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m13. 251, R. 484.
1. Publie par M a k i k i t e , Fouilles, pl. XLV1I1. Cf. L 2. Publie par M a r i e t t e , Fouilles, pl. X L V III. Voir 3. Voir L i k b l e i n , Dictionnaire des Noms, n# 1226.
R ECUEIL, X X II. NOUV. SEK., VI.
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XC VIII. Stle cintre. Inscription trace lencre rouge. Calcaire. H., O m105. 255. Dans le cintre, le disque ail, Premier registre. Apis, coiffe devant lui, Isis, accol de deux urus. allant droite; derrire lui, N eph th ys^o^j,
Deuxime registre
m
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Personnage agenouill, A.
(?)
La lecture de quelques-uns des signes est peu certaine, cette stle tant demi dtruite par lhumidit. XCIX. Stle cintre1 . Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m 20. 257 (3017). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite, coiff du disque; lg. : | lui, un homme en adoration, Les figures sont rehausses de couleur rouge. Deuxime registre. devant
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C. Stle cintre*. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m20. N 258. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. ^ allant droite. Deuxime registre.
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CI. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m20. N 260 (inv. 421-12), R. 486. X X IIe dynastie, Apis IIIe.
1. Voir plus bas la stle n C-258. 2. Voir plus haut la stle n XCIX-257. Publie par
a r ie t t e
Fouilles, pl. L.
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marchant vers la
droite. La partie de la stle, laisse libre, est occupe par quelques graffiti : 1 sous le |; 3 un peu plus taureau, on lit le nom ^ Pr^s loin, I jF l . Le mme nom se retrouve prs de la lgende du dieu : I 1, o il accompagne le nom suivant : la stle. crit, la tte en bas, par rapport au sommet de
CIL Stle cintre. Inscription trace lencre rouge. Calcaire. H., 0m 21. 261 (5943). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Dans le cintre, le signe du ciel:au-dessous, le disque ail, Premier registre. Apis, ^ *, allant droite.Devant le dieu, un personnage, ^ ^ jjjj. j^ ^ |^ ^ |a i|q .. versant de leau sur une tabledoffrandes, prs
de laquelle on lit : ^
Deuxime registre. -
CIII. Stle cintre*. Inscription trace lencre. Calcaire. H., 0m20. 264. X X V Ie dynastie, Apis 1 er. Premier registre. Dans le cintre, le disque ail, t= ^ > {sic); au-dessous, allant vers la droite. Deuxime registre. !
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8 ^ > ,
CIV. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m24. 266, R. 488. X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Apis, coiff du disque, allant droite. Au-dessus de lui, le vautour protecteur tend ses ailes. Devant lui, une table doffrandes et un personnage en adoration, ^ jj. Deuxime registre. 2 t U U tm \C *
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CV. Stle cintre. Inscription trs grossirement grave. Calcaire. H., 0m16.
1. Voir plus haut les stles XCIX-257 et 0-258. Publie par 2. Publie par M a r i e t t e , Fouilles, pl. LV11.
a r ie t t e
Fouilles, pl. L.
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17 2
TE X T E S P R O V E N A N T D U S R A P U M DE M E M P H IS
CVI. Stle cintre. Inscription grossirement grave, repeinte en rouge. Calcaire. H., 0m2 1 . 273, R. 492. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis, agenouill, ^j|, nomm j v = Deuxime registre. jC allant droite; devant lui, un personnage
k m i k MO I 1 X
O
iiii JS^lllii
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Au-dessous de cette inscription, on a trac une ligne dhiroglyphes cursifs |y 8 a X O K . 8K ;/ ' f ; puis, sur cette inscription <=>, I a A 1/T?\ ib/Zm 1 ^ A i c a a f | * = *-, mme, une autre inscription, grossirement grave la pointe : |v 1 y 8 Au revers, grave au trait, limage du taureau sacr; puis, prs delle, la date | 1 encre noire :
CVI1. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m26. N274 (inv. 421-254), S. 1885, R. 493. Premier registre. Apis, ^||, allant droite; devant lui, une table dof
frandes et un personnage nomm ^ n. Toute cette partie de la stle a t mutile intentionnellement. Deuxime registre.
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g it r k iifT j P T f e v o i S f i r _ :
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CVIII. Stle cintre. Inscription trace en rouge. Calcaire, H., 0m19. 276 (inv. 421-258), 2634. X X V Ie dynastie, Apis 1 er.
D ig itize d by
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Dans le cintre, le signe du ciel et le disque ail dessins en noir, do pendent deux urus rouges. Premier registre. Apis allant droite; lg. : agenouill, devant lui, un personnage
V & T T
A la suite de la dernire ligne, on a trac lencre noire le nom ^ 1-9 1 Jm puis quelques signes cursifs, rendus illisibles par suite de lmiettement de la pierre. CIX. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m165. 277 (inv. 421-260). X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. Apis allant droite, lg. : j]^|j j( ^ ^ 5* devant lui, une table doffrandes. Derrire lui, une inscription de deux colonnes :
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La dernire ligne est en caractres beaucoup plus petits. CX. Stle cintre. Inscription trs grossirement grave. Calcaire. H., 0m15. N280 (inv. 421-271), R. 495. X X IIe dynastie, Apis IV e. Premier registre. Apis-momie, couch sur r~n; lg. : un personnage nomm C *=^ | Deuxime regislre. CXI. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m15; larg., O ! ! . N 291 (S. 2857). Expose primitivement dans la salle historique, armoire A. Cf. P i e r r e t , at. salle hist., n 314. Apis de l an X X X IV de Darius. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre Apis allant droite; derrire lui, un personnage en adoration, dont la lgende a disparu; devant lui, un autre personnage, le ^ Deuxime registre. . en adoration, j
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Cette stle a t dcouverte, le 25 fvrier 1852, lextrmit des petits souterrains du Srapum. CXII. Stle cintre1 . Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0 23. 292. Premier registre. Dans le cintre, le disque ail; au-dessous, coiff du disque; derrire ce dernier, le nom suivant : Deuxime registre.
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debout,
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CXIII. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m 25. N 317, R. 501, S. 3075. X X V Ie dynastie, Apis Ier. Premier registre. et a^an* a droite; devant lui, agenouills. Dans le cintre, le disque 1
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Deuxime registre.
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CXIV. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m15. 318, R. 502 (2861). X X V I dynastie, Apis Ir. Dans le cintre, le signe du ciel. Premier registre. Le buf Apis debout, coiff du disque, allant droite. Devant lui, une table doffrandes, surmonte dune fleur, et un personnage en adoration, le tout rehauss de couleur noire et rouge. _ Deuxime registre. Inscription en colonnes : j
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1. Voir n XCI-242. Publie par M a r i e t t r , Fouilles, pl. L. 2. Voir les stles no s LXIM 91 et XCI1I-247.
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CXV. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m17. 321. Premier registre. Apis allant droite, coiff du disque; lg. : ^ lui, un personnage en adoration, Deuxime registre. devant ^ p
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CXVI. Stle cintre. Inscription trace lencre noire. Calcaire. H., 0m14. 322 (4051). Dans le cintre, le signe du ciel. Premier registre. Apis allant droite; lg. : ^ table doffrandes et un personnage faisant le
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CXVII. Partie suprieure dune stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m18. N 325, R. 505 (4074). Dans le cintre, le signe du ciel; au-dessous, le disque ail, deux urus. duquel tombent
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Premier registre. Apis allant droite; lg. : momie, assis, ayant en mains les emblmes ordinaires : | (j*
un personnage, debout, en adoration, coiff de la couronne du sud, lg. : j^ j^ j Au milieu de la scne, entre les dieux et ladorant, une table dof frandes, couverte de pains et surmonte dune fleur de lotus,
ojj.
CX VIII. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m16. 333 (4019). X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Dans le cintre, une courte inscription horizontale : (1 t s ri'S * r . ^ Deuxime registre. Texte eu colonnes :
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CXIX. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m285. 336, R. 510 (inv. 421-342). X X V Ie dynastie, Apis V e. La partie gauche du sommet de la stle est brise; on aperoit encore quelques dbris du signe du ciel. Premier registre. La partie antrieure du taureau seule subsiste; le reste a t dtruit. Apis porte le disque entre les cornes; au-dessus de lui, quelques dbris de sa lgende : ^ P P l l , et le vautour protecteur tendant ses ailes. Devant lui, une table doffrandes et im homme faisant le @ , nomm | ^ 1
Deuxime registre.
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1. Les canopes de ce personnage sont conservs au Louvre, R r v i l l o u t , Cat. de la Sculpt. g y p t n** 904, 903, 906, 907. Une slatue funraire lui appartenant a t publie dans le Recueil, t. IV, p. 38. Cf. L i b b l e i n . Dictionnaire des A:oms propres, n 1144. Publie par M a u i e i t r , Fouilles , pl. LV1I. 2. Cl pour c=n.
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CXX. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m13. N e 337, inv. 421-346 (3011), R. 511. X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Dans le cintre, le disque ail d'o pendent deux urus. Audessous, Apis allant droite; devant lui, un homme en adoration, ^j|. Deuxime registre.
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tion, Deuxime registre.
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CXXI. Stle cintre en calcaire. Inscription grave. Calcaire. H., 0m 115. 323 (inv. 679-2847). Ancien n 292 de la salle historique, armoire D. Premier registre. Apis-momie couch. Devant lui, un personnage en adora
(ne)
Il reste encore visibles au-dessous de la gravure quelques signes cursifs, tracs lencre noire : 2e ligne, sous le 1 sous le cr^i e t sous le dernier . M. Pierret a lu tort Gerger pour Penpen. C X X II. Stle cintre. Grave. Calcaire. H., 0ni23. 338, R. 512. X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Apis allant droite; devant lui, une table doffrandes et un personnage en adoration,
1. Publie par
M a r ie t t e ,
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Deuxime registre.
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C X X III. Stle cintre*. Inscription grave. Calcaire. H., 0m29. 339, R. 513. X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. a^an* 1a droite; devant lui, deux personnages, peints en rouge, vont sa rencontre. Dans le cintre, le disque ail, Deuxime registre.
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C X X IV . Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m20. 344 (inv. 421-328), 4062. R. 515. Dans le cintre, le disque ail. Premier registre. Apis, forme humaine et tte de buf, llant vers la droite ; il tient la main le sceptre j ; lg. : 10 l e l l o " agenouiU' A ; 20 Deuxime registre. ^ f Devant deux personnages :
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Au revers, quelques signes tracs lencre noire compltement illisibles. C X X VI. Stle cintre. Inscription grave. Calcaire. H., 0m14. 349 (inv. 421-327), 3714. R. 519. X X V Ie dynastie, Apis V e. Dans le cintre, le signe du ciel ; au-dessous, le disque ail do tombent deux urus. Premier registre. Apis, prostern, 5^ b *. Deuxime registre. allant droite; devant lui, un personnage
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C X X V II. Stle cintre1 . Inscription grave. Calcaire. H., 0m17. 350, inv. 421 (4192). X X V Ie dynastie, Apis V e. Premier registre. Le sommet de cette stle est bris en partie. On aperoit cependant encore un fragment de la scne ordinaire. Au-dessus du buf Apis, le vautour de Nkhabit tend les ailes. D ixim e g i x l . |
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(A suivre.)
J. B a i l l e t
Cest une opinion universellement rpandue que, par la momification, les gyptiens se proposaient de conserver la chair des morts. Avancer que, bien au contraire, la momi fication avait pour but la destruction des chairs pourra sembler un violent paradoxe. Si pourtant lon examine attentivement les textes funraires, si lon rapproche les uns des autres les plus anciens et si lon les claire par la comparaison des usages primitifs rcemment constats en Egypte, peut-tre jugera-t-on finalement que ce paradoxe serre de bien prs la vrit. Les spultures trs archaques dcouvertes en ces dernires annes dans la valle du Nil ont apport lexamen de cette question des lments nouveaux quon ne saurait ngliger. M. Wiedemann les tudie dans un mmoire annex au second volume des
Recherches sur les origines de lgypte de M. de Morgan1 . Au point de vue de ltat du corps en ces spultures, il les ramne trois types : 1 celles o le squelette, ramass sur lui-mme, les genoux ramens devant le sternum et les mains couvrant la face, se retrouve couch sur le ct au fond de la fosse dans la position o il fut dpos aprs la mort; 2* celles o les ossements sont amoncels et confondus, la tte intentionnelle ment spare du tronc, tat qui dnote un dcharnement pralable des os, soit par une crmonie danthropophagie sacre, soit par un enterrement provisoire, soit par tout autre procd; parmi elles, il en faut distinguer bon nombre o le corps, la tte au moins, avait subi quelque prparation destine le conserver ; 3 celles o se voient des traces dun feu par lequel on aurait voulu rduire en cendres tout ou partie des dpouilles et du mobilier funraire. Ou bien la tombe ne recevait que des ossements dissmins et incomplets du cadavre, ou bien le squelette y tait dpos dans une position qui rappelle celle de lembryon, ou bien encore le mort tait brl dans son tombeau monumental*.
1. Voir M a rirttb , Fouilles, pl. LVII. Voir plus haut la stle u CXX-337. 2. Recherches, etc., Ethnographie..., p. 203 228. 3. Ibid., p. 201.
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M. Wiedemann dclare ces types irrductibles lun l'autre aussi bien qu la momification classique. Il croit mme qu'on ne peut en expliquer les divergences que par la succession sur le sol gyptien de plusieurs races diffrentes dides et de murs : Les ides relatives au traitement des morts... diffrent tellement de celles quon est habitu voir en gypte, qu'on ne peut gure admettre que ces dernires, spciale ment la momification, soient le rsultat dune volution qui drive du dpeage ou de lincinration du mort. Des manires de penser aussi diffrentes ne peuvent rsulter que dorigines diffrentes, et elles sont mme tellement divergentes quon ne peut gure prtendre quune seule et mme race, relativement civilise, comme le peuple du type de Negadah, ait pu dvelopper dans son sein des doctrines aussi contradic toires1 . Faut-il donc bien compter trois ou quatre races, matresses successives de lgypte avant les temps historiques? Ce serait raffiner sur M. de Morgan, qui tenait seulement dmontrer l'existence dune population aborigne contemporaine de lge de pierre et distincte des gyptiens de lge pharaonique. Mais, lui-mme, M. W ie demann, qui suggre cette solution plus hardie, ne la soutient pas jusquau bout et ouvre la porte des compromis. Ces peuples diffrents ne se seraient pas dtruits lun lautre, mais par une influence rciproque ont concouru former la civilisation gyptienne*. Il nentre pas dans le cadre de cette tude de discuter par le dtail les thories sduisantes de MM. Wiedemann et de Morgan. Il ne nous appartient pas de contrler tous les faits, ni de prciser bien des points intressants. Toutes les spultures en question forment-elles des sries successives ou des sries parallles? Sont-elles ant rieures lpoque pharaonique, ou pour un grand nombre contemporaines des dynasties thinites, plusieurs mme de lEmpire memphite ou mme du premier Empire thbain? Sont-elles dues une seule race ou plusieurs? Les diverses races se sont-elles succes sivement ananties, ou seulement chasses, ou simplement encore subjugues; et, dans ce dernier cas mme, la survivance des vaincus a-t-elle t longue; a-t-elle abouti lextinction lente de certains lments demeurs isols, ou, au contraire, la pntration rciproque et la fusion progressive des familles et des ides? Quelle date, mme ap proximative, assigner tous ces vnements encore hypothtiques? On ne trouvera point ici de rponse toutes ces questions. Des dcouvertes des derniers explorateurs et de leurs descriptions, nous retiendrons seulement un petit nombre de faits incontests. Sur ces donnes simples sdifiera une construction de logique abstraite. La mthode pourra paratre tmraire. Cest au contraire la prudence qui, loin du terrain des fouilles, limpose en face des discussions que soulve la constatation des faits matriels. Peut-tre semblerait-il plus conforme la mthode positive de lhistoire de suivre pas pas les faits et de sappuyer sans cesse sur les donnes matrielles. Mais ici prcisment les contestations portent non sur la chronologie seule, mais souvent sur la matrialit mme des faits. Aussi bien la dduction, sappuyant sur quelques donnes
1. Loc. cit., p. 220. 2. Ibid., p. 219 et 220.
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claires, ne heurtant jamais un fait prcis, pourra jeter quelque jour mme sur une ques tion historique. Chemin faisant, dailleurs, elle se vrifiera par des textes, qui simposent, eux aussi, avec la brutalit de faits, en attendant une vrification par des preuves dun autre ordre. Entre les trois modes de spultures, constats par M. Wiedemann, y a-t-il Imp osition radicale quil suppose? Y a-t-il incompatibilit absolue entre eux et lusage classique de la momification? Je mefforcerai dtablir que non. Sans doute, je naurai point dmontr qu'une seule et mme race ait pass de l'un lautre usage. Mais, en prouvant la possibilit de la filiation, jaurai fray la voie des hypothses plus simples, plus conciliatrices, plus vraisemblables, que celles aux quelles il faudrait avoir recours en partant du principe oppos pour expliquer les mmes faits et reconstituer lhistoire des origines de l'Egypte. Je naurai point, toutefois, pr jug la solution et laisserai des dcouvertes ultrieures le soin de trancher la question si, en ralit, divers peuples ont concouru sur le sol gyptien lvolution dune mme ide. 1 1 est admis que tout rite observ dans les spultures rvle, avec un certain respect pour la personnalit disparue, la croyance l'immortalit de quelque principe distinct du corps. Mais les divers modes dinhumation dnotent en outre la conviction que, aprs la mort physiologique, la survivance de ce principe, quel quil soit, dpendait de la conservation du corps quil avait anim pendant la vie. Ces croyances inspirrent galement tous les genres de spulture dans lgypte archaque. On couche sur le flanc au fond dune fosse le mort repli sur lui-mme : veut-on, par cette attitude semblable celle du ftus, marquer lespoir dune renaissance future? Peut-tre : des modernes le conjecturent1 . Mais nest-ce point avant tout pour que les restes du mort, occupant le moins despace possible, soient le mieux labri contre toute profanation soit par les humains, soit par les animaux de proie? En tout cas, de linhu mation appert un vident dsir de prservation. Est-ce dire que lon se fasse illusion sur le sort rserv au cadavre? Du moins essaye-t-on ou bien de prolonger lusage que fait du corps lme ou de quelque nom quon appelle ce qui survit de la personne hu maine, ou bien de faciliter une reprise de possession ultrieure pour un usage nouveau. Mais voici dautres cadavres. Ils nont pas t ensevelis intacts. Avant dtre confis la tombe, les membres ont t tranchs, dpecs, dcharns; les chairs, au lieu de se consumer lentement sur les os, ont t violemment enleves et dtruites; les os noc cupent plus leur place respective. Faut-il en infrer quune autre race ou une autre gnration soit venue, moins respectueuse de la mort, moins convaincue de la ncessit du support matriel de la personne. Mais alors pourquoi enfermer dans la tombe toujours le mme mobilier funraire? pourquoi laisser encore subsister les ossements? pourquoi mme, dans certains cas, appliquer en quelque endroit de ce cadavre*, dont
1. W i e d e m a n n , op. cit., p. 211, sappuyant, dans la note 4, sur le symbolisme de la vignette du cha pitre xxv au Liore des M orts. 2. Non seulement la tte tait remplie de bitume, mais l'extrieur du crne tait imprgn de matires
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pourtant on semble avoir voulu prcipiter la dissolution, du bitume, des plantes aroma tiques ou tout autre ingrdient conservateur. Nous nous heurtons des contradictions au moins apparentes, non seulement entre ces usages et les prcdents, mais entre les divers dtails de ceux-ci mmes. Si Ton a voulu conserver, pourquoi procder htive ment cette destruction partielle? Si lon a voulu dtruire, pourquoi sarrter en chemin ? Il semble que lon ait prvu et prvenu cette objection, quand nous abordons les spultures de la troisime catgorie. Le souci de destruction a t pouss plus loin et par des procds plus rapides. Un feu violent, allum dans la tombe mme ou au-dessus, faisait invitablement disparatre aussi bien les parties les plus rsistantes du corps que la peau et les chairs. Est-ce donc que l'on renonait lide dassocier la survivance de l'me la conservation du corps? Mais alors pourquoi lincinration dans une tombe durable o les cendres demeureront, au lieu de la conflagration d'un simple bcher en plein air? Enfin lon arrive la momification classique, plus ou moins complexe, plus ou moins russie, mais aboutissant toujours, comme rsultat immdiat, la conservation du corps en son intgrit apparente. Tant que lon se placera ce point de vue du dsir de conserver le corps, il sera difficile de ramener lune lautre les ides qui prsidaient aux divers modes de spul ture ci-dessus numres. On ne peut nier que la conservation des chairs de la momie ne soit en opposition absolue avec les prcdentes coutumes, o la chair est ou aban donne la destruction ou dtruite volontairement et sans attendre laction des causes naturelles. Si lon admet que lide de conservation ait domin la spulture primitive, on aura bien du mal en faire sortir le rite du dcharnement qui opre une destruction partielle. Si de plus l'on observe la succession de lenterrement simple, du dcharne ment et de lincinration, il semblerait que lide de conservation ait t en dcadence constante, et que, par consquent, la momification ft une raction rompant violemment avec le mouvement antrieur des ides pour ramener au jour une ide primitive, sous une forme, il est vrai, perfectionne. Ces remarques conduiraient, pour expliquer cette succession, lhypothse dune srie de rvolutions et de conqutes important brutalement dans le pays des murs et des ides antipathiques celles des populations prexistantes. Il en sera autrement, si on dplace le point de vue des observations. Que lide de la ncessit de conserver le corps et ses parties passe au second plan, quelle apparaisse seulement comme consquence et non comme principe, substituons-y une autre ide gnratrice, et les coutumes incompatibles ainsi que les ides qui les dirigeaient vont se coordonner. Il deviendra possible den comprendre soit la succession, soit la juxta position, soit les combinaisons, sans prsupposer de cataclysmes sociaux : lvolution dun principe unique y suffira.
conservatrices qui le coloraient en marron fonc, et mme sur diffrents os des bras et du thorax existait un dpt de bitume et de matire rsineuse. Cf. D r F o u q u r t , ap. d e M o r g a n , Recherches... Ethnographie, p. 348 et 349.
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D ES OR IG INES DE L A M O M IF IC A T IO N
Ce principe, mon avis, c'est lhorreur de la corruption. * * A lpoque classique, il est indubitable que ce sentiment inspire ls rites et dicte les prires funraires des gyptiens. Il stale dans le Livre des Morts. Mais il est plus ancien. vrai dire, ce recueil tmoigne de bien des craintes de la part des gyptiens au sujet de leurs morts. Bien des prils effrayent leur imagination. Bien des chances de destruction pour lme sont conjures. Mais la rpugnance des sens pour la dissolution du corps se manifeste particulirement dans plusieurs chapitres. On pourrait citer ceux qui expriment l'horreur du dmembrement : chapitre de ne pas perdre sa tte, par exemple, etc. Je les carte, comme pouvant sexpliquer par laversion conue contre l'un des procds usits primitivement et depuis abandonns, le dpeage pour dpouiller les os de leur chair et la dcollation pour permettre dembaumer le crne. Retenons-en quelques autres. Le chapitre xiv a pour objet de chasser la souillure
*
du cur de lOsiris N . , <~ j~ > <> ^ ^ Maispeut-tre crois rien) ce titre fait-il allusion une souillure toute morale. Le chapitre x l v , au contraire, chapitre dempcher la corruption dans la divine rgion infrieure ,
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pitre c l x i i i , dont le contenu semble relativement rcent, mais dont le titre (auquel dailleurs ce contenu rpond assez mal) a ressuscit d'anciennes formules : Chapitre de ne pas laisser endommager le corps de lhomme. .., sauver ses chairs et ses os Mais le plus intressant de ces chapitres est le c l i v . Analogue aux prcdents par son titre : Chapitre de ne pas laisser se dcomposer le cadavre, i ''K= o ~Pr~< cs) ,
A/WVSA
par son texte, contemporain peut-tre des hymnes du cycle thebain, il forme une eurieuse transition entre les textes des Pyramides et les textes mystiques comme le chapitre cxxv. L horreur des gyptiens pour la corruption du cadavre se traduit dans les textes des Pyramides par des affirmations ou des souhaits pleins de ralisme. La redondance du style gyptien provoque des analyses dtailles, qui ne laissent aucun vague dans la
1. L b p s i u s , Todtenbuch, pi. IV ; P i e k r k t , Traduction, p. 37. 2. Chap. x l v , litre. Ibid.. p, 155. 3. Chap. l x x i , tiire, 1 . 2 et 14. ibid., p. 219 et 222. 4. Chap. c l x i i i , titre. Ibid., p. 557.
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description, comme aucun doute sur lintensit du sentiment. Les synonymes prcisent la pense : Ppi nepourrit pas , ne se gte pas plus que les dieux,
Tout passe dans lnumration : aprs limmobilit, la pourriture, la puanteur, la scission et la consomption des chairs, la dislocation des membres, la dispersion et l'anantissement des os : J _ ^ ^ ... (|J _ ( ] ^ | f] j
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T r . J t , 'I 1S
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0 chair de ce Tti, ne te pourris pas, ne te consume , n'empuantis pas; que ta jambe ne scarte pas de t o i . t e s os ne sanantissent pas, tes chairs ne se mettent pas en lambeaux, Tti, tes membres ne s'cartent pas de toi . Le chapitre c l i v du Livre des Morts dveloppe ce thme de la dcomposition en y joignant le dtail raliste des vers rongeurs1 : J'arrive, ayant ces miennes chairs. Ce mien corps ne se dcompose pas... (j ^ A ^ ^ **** il ^ *. Sauve-moi en toi, afin que je ne sois pas putrji, de la mme manire que tout dieu, toute desse, tout animal, tout reptile qui se dcom pose la sortie de son me aprs la mort et qui tombe aprs s'tre dcompos. Celui-ci est de ceux dont la dpouille rsiste, ses os ne se putrfient pas. Ses compagnons ont mis de ct ses chairs. Les dieux proclament ses actes. Ses chairs n'ont pas de mal. Le dieu qui lve le bras, saforme seputrfierait et deviendrait des vers nombreux, si lon A A A A A AB i" nefaisait pas pour elle que lil de S hou la traverse... ^ (j j
1 -1
a /w v s a
7 *- < ( Tes chairs sont avec toi. Pas de corruption pour toi. Pas de vermine pour to i... 8 8 Mon oreille AAAAAA A /WSA/NA A Z I 0 l V AAA/Wv Q \\ riest pas malade, ma tte et mon cou ne sont pas renverss, ma langue ne m est pas ^ G
enleve, mes sourcils ne sont pas coups. I l n'est pas fa it de mal mon cadavre qui
ne prira pas,
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1 1 A A W A V -----^
1. Pyramide de Ppi II, 1 . 960, Recueil de Tracau, t. XII, p. 185. 2. Tti, 1 . 347-354, Recueil de Traoauw, t. V, p. 55. 3. On le trouve aussi au chapitre c l i v , qui se termine par cette promesse : La bouche d'aucun oer ne le mangera,
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4. Chap.
c l iv
, 1 .1 ; P
ib r r b t
p. 533. 5. Ibid.,
II I I
1.
1 . 11,
p. 535. 7. Ibid.,
1 . 13-14,
p. 536.
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L illustration de ce chapitre dans le manuscrit de Turin, le disque solaire des cendant sur la momie1 , et certains dtails : l'il de la traverse (1. 7), le passage [du disque] (1.9), trahissent linfluence de la mystique solaire. D'autres expres sions : Je n'ai pas fa it ce que tu dtestes (1. 3), les dieux proclament ses actes (1. 6), se rapportent la doctrine du jugement osirien. Mais les traits relatifs la pour riture paraissent driver dune inspiration plus ancienne. Dans le renoersement de la tte , il ne faut voir ici que la dislocation du cadavre dont les muscles rompus laissent le crne rouler en arrire; malgr la similitude des mots, je ny chercherais pas une allusion au dpeage des membres, comme lorsquil est question en mme temps des bourreaux et du billot. Du moins il sera permis de dnoncer un vestige inconscient de lusage de dcharner les os, ou dun usage analogue, dans cette phrase : Ses os ne se putrfient pas : ses compagnons ont mis de ct ses chairs ^ 1 1 1'S1 1 3 1^ ^ ^ r T i ^^ ** Assurment, sens primitif de cette formule chappait au compositeur qui la introduite dans son chapitre par une rminiscence de rdacteur habitu un travail de mosaque. Mais nous ne pouvons nous empcher de la rapprocher de cette autre quon lit dans les Pyramides dOunas et de Ppi II : I l s'est dgag violemment ou ; Les hommes lont dlivr de la chair qui tait en lui.
n Ainsi, daprs des textes hirogly phiques, ctait remdier la corruption que dcarter, de supprimer les chairs; ctait un service, non un supplice. Les Pr-gyptiens des stations dcouvertes par M. de Morgan en taient con vaincus et l'excutaient la lettre. Les gyptiens pharaoniques obissaient au mme principe, mais par d'autres moyens.
* * Dans les funrailles, on accomplit autour du cadavre des crmonies de purification par leau, lencens et le nitre. Un texte de la Pyramide dOunas*, vrai rituel souvent reproduit, en indique les dtails. Sans doute, ds lors ces rites n'ont gure quune valeur symbolique. Mais on y retrouve au moins le souvenir de leur destination primitive toute matrielle, que je dis avoir t uniquement de combattre la corruption du corps. Lencens rappelle tous les aromates, myrrhe, cannelle, rsines et autres matires odorantes et conservatrices dont on a rempli ou entour le cadavre. Par lui-mme, il sert combattre l'odeur mphitique qui dcle la dcomposition cadavrique. Cette infection fait horreur aux gyptiens qui invoquent laide des dieux pour la prvenir ou y remdier. Il leur faut que, pour eux comme pour Osiris, Isis et Nephthys empchent par leur protection la mauvaise odeur du cadavre et en prviennent la putrfaction,
1. Cf. : A la parole sortant de la bouche de Sa Majest, lil solaire rejoint sa place sur la personne de Sa Majest. (Chap. c x l , 1 . 4; P i e r r b t , p. 434.) 2. Chap. c l i v , 1 . 5-6, p. 354. 3. Ppi II, 1 . 142; Ounas, 1 . 49. Recueil de Tracau, t. XII, p. 72, et t. IV, p. 56. 4. Ounas, 1. 1-13, Recueil de Tracau, t. III, p. 179-181; Ppi //, 1 . 217-252, Recueil de Tracau , t XII, p. 78; Rituel dAbydos , I, p. 68, 73; Libro dei Funeraliy pl. X III, 1 . 21-22, 24-26, pl. L I 6, 1 . 7-8; D C michrn , Der Grabpalast, t. I, pl. V ; L b p s i u s , lteste Texte, passim; Papyrus de Sat; Stle de la Biblioth . Nat.%etc. *
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^ ... v P L encensement sera a*nsi Pour eux une garantie dimmortalit et de bonheur. Les tableaux du temple dAbydos montrent Sti ainsi encens, et la lgende promet que, grce ces parfums, il sera pas truit'*. Ce texte prouve que ce nest point un simple hommage sa divinit; le croire, on confondrait la cause et leffet : on encense Sti, non parce quil est dieu, mais afin quil puisse tre dieu. Cette interprtation du rite ressort plus nettement encore des textes plus anciens, tels que celui de la Pyramide de Ppi Ier, daprs lequel, grce aux libations et lencens de Qobhtou, Ppi pourra shabiller et sasseoir au milieu des dieux indestructibles, la place de ceux qui sont munis de formes ,
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^ fl ^ v * A des dieux invisibles, les mortels interviennent : O U H T 1 Jt 1 O le khrihabi, en gnral le fils, rend ce service au dfunt; et la scne de l'encensement parait souvent dans les tombeaux des particuliers comme des rois ds lAncien-Empire4 . L eau est la matire principale des crmonies de purification. Dans le Livre des Morts, son rle apparat certainement comme une sorte de baptme qui efface les pchs. Mais ce nest l ni son but unique, ni sa premire destination. La scne figure bien souvent sur les monuments. Temples cnotaphes ou syringes des rois, comme simples stles des particuliers, la reproduisent. Tantt le fils ou un parent vient accomplir le rite devant la momie; tantt lui-mme le dfunt se tient debout ou agenouill entre deux divinits, gnralement Hor et Thot. L officiant, dieu ou homme, incline un vase do schappe un filet deau qui, passant par-dessus la tte du personnage, lentoure comme d un dais translucide. Ainsi, sont lavs ses pchs, avant quil soit admis dans la salle du jugement pour la pese de l'me. Mais, de cette scne, ce nest l quune interprtation, authentiquement gyptienne du reste : celle-l on en peut substituer une autre, sans avoir modifier la reprsentation d'un rite rel. Le chapitre c liv, dj cit, serait une parodie du cxxv, sil nen tait une esquisse antrieure. Au chapitre du jugement, lOsiris humain proteste plusieurs fois de sa puret et la compare celle du dieu Osiris ; il scrie : Je suis pur, je suis pur de la puret du grand Bennou qui est Hraclopolis*. Or, sa puret rsulte de sa science thologique, puis de linnocence de sa vie prouve par la confession ngative. Ici, il crie semblablement : Je suis intact, intact comme mon Osiris Khepr, dont Pimageestl'hommequi ne se dcompose pas, V& toutefois on v0^ su^e la diffrence. Ce n'est plus, ou ce nest pas encore, des qualits morales quil est fait allusion, bien quon trouve plus loin le germe de la double confession du chapitre cxxv, dans ces mots : Je n'ai point fait ce que tu dtestes, mais bien ce qu'aime ta . Mais le motif despoir le plus compltement dvelopp, comme la prire sur laquelle
1. 2. 3. 4. 5. Pepi //, 1 . 1265, Rertteil de Traoaux , t. XIV, p, 141-142. Abydos , loc. cit. Ppi /% 1 . 395-396, Rccueil de Traoaux , t. VII, p. 161. L e p s iu s , Denkmler, II. Chap. cxxv, 1 . 11. 6. Chap. c l i v , I. 1-2. 7. Ibid., 1 . 3-4.
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on insiste, est relatif ltat du corps : le mort a t bien embaum, et cest pour cela qu'il invoque Toum. t o m s i l b a ,dit-il,
la mme manire que tu agis avec ton pre celui qui ne prit pas, I ]
ici pri de jouer le rle que joue Nout, la grande modeleuse , dans les textes des Pyramides. L un comme lautre prserve de ia dcomposition. On souponne donc que la puret tant vante et trs dsire se bornait primitivement lantisepsie du corps, et que les rites de purification ntaient que le souvenir des lavages conservateurs. La lecture des textes des Pyramides laisse sur ce sujet une impression beaucoup plus nette que celle du Livre des Morts. La purification nous y apparait comme une opration physique, nullement symbolique ou mystique, spirituelle ou surnaturelle. On ny voit point dans le langage une mtaphore ou une figure pour dsigner un effet suprasensible, mais le terme exact; dans la pratique matrielle on ne voit point le signe dune action immatrielle ou dune modification psychique, mais un simple acte matriel. Le contexte doit clairer sur le sens du mot. La proposition qui le renferme peut tre isole et indpendante des voisines, auquel cas le mot garde son vague et reoit toutes les nuances morales ou mystiques quil plaira dy reflter. Des phrases comme je viens pur parmi les dieux , ou je suis pur et je pntre dans la rgion occiden tale , ne nous renseignent pas sur ce quest cette puret dont on se vante. Mais la proposition peut tre associe dautres propositions renfermant des ides analogues. Le paralllisme, comme un dveloppement rectiligne, prcise la pense. Or, la mention de puret ou de purification sunit souvent la mention dactes ou dobjets purement matriels. Ainsi accompagne-t-elle celle de lencens ou du natron dans le rituel et certains passages cits plus haut*. Ainsi encore se met-elle en parallle avec celle des vtements. Cest le matre de la sandale. .. qui purifie ce Ppi dans le champ , qui
hM Ue ce Ppidansje dmmp dKhoprou, k P ! M ^ ^ % jl ( gQ Q ]| Tu es pur en tout ce car PpiTe revt ae t o r H x n g e ; et tesmietojfesdefin apporte,il te les confre jamais, | P < ? ) ^ 1
P i ^ k n s S i D J L P E T ^ P ^ propres et fines est donc analogue se purifier, et mme cest se purifier en partie. Un autre passage va montrer ces deux ides en relation avec une troisime manifestement aussi peu symbolique que possible : Ppi soulve ses os, Ppi est propre, lepagne de
tes m
1. 2. oaua, 3. 4.
c l i v , 1. 2-3. Ounas,etc., supra, p. 186, n.4;Ppi /*>, 1 . 395-396, supra, p. 187. Cf.Ppi I I , 1 . 970, Recueil de Trat. XII, p. 187. Ppi /", 1 . 174, Recueil de Traoautc, t. V, p. 187. Ibid., 1 . 592-593, Recueil de Traoau, t. V III, p. 90.
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estsur ses reins, le camail de Ppi est sur lui, sa ceinture est une toffeJine,
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< o c n v\ t)/r n o 'T r . Cette dernire affirmation de la reconstitution du squelette par la rcollection et l'rection des os, qui, suivant la remarque de M. Wiedemann, rappelle le dpeage primitif avec enterrement secondaire, accompagne souvent celle de puret : Vient toi Nout la grande modeleuse; elle te purifie, Ppi ; elle te modle,
ouges,
Ppi, et tu es p u r... et on tafa it cadeau de tes os, tu as reu ta tte auprs de Sib, et il dtruit le mal qui est en toi, auprs de
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< = (j (o IjijJ U^> ^ , \ Cet autre texte nest pas moins expressif : Je suis
venu toi te laver, te purifier, te vivifier, resserrer toi ta texture, resserrer tes lambeaux,
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Comme les autres oprations matrielles auxquelles elle se trouve lie, la purification ne doit tre considre que comme une opration matrielle aux effets galement matriels. tre purifi ou lav, tre pur ou propre, : cest tout un. Non moins que les circonstances concomitantes, certains effets mentionns de la purification funraire tendent dmontrer quelle ne diffre pas en nature des net toyages de la vie ordinaire. Les hommes vivant sur terre ont la bonne habitude de se laver les mains en rentrant chez eux, et particulirement avant de se mettre table. Dans le Conte des Deux Frres, on voit que c'tait lhabitude dAnoupou : il entrait
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ordures tuiles , s et tu^ouvres toTbouche en tant quil dHor, j^ P P ^ Q ^ ^ e v a l \ f ^ semblerait presque que les rites nont pas dautre but, lire ce passage : Tes aeux mains sont propres, tes oreilles sont ouvertes; car ce Puissant a accompli les rites pour son fils. Tu tes donc lav, et ton double s est lav, et ton double sest assis, il mange le pain avec toi,
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est employ aussi bien dans le conte que dans les textes religieux. Un autre passage fort
1. 2. 3. 4. 5. 6. Ppi //, 1 . 954f Recueil de Tracau, t. X IIt p. 183. Ppi /', 1 . 112-114, Recueil de Tracau^ t. V, p. 175. M irinrt , 1. 446-447, Recueil de Tracau, t. XI, p. 1. Papy rue dOrbiney , XII, 1 . 7-8; Maspbro, Contes, p. 24. Ppi //, 1 . 373, Recueil de Tracau, t. XII, p. 88. Ppi /', 1 . 66-67, Recueil de Tracau, t. V , p. 167.
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curieux lie galement le banquet la toilette. Ppi et les dieux se lavent la face et les mains avec l'eau frache quon leur offre devant la porte du tombeau de Ppi, comme Anoupou se les lave , la porte de sa maison; aussitt surgit entre eux un dieu de circonstance, le matre dhtel divin, qui commande le service des offrandes; et celles-ci, en effet, apparaissent immdiatement, enveloppes d'un royal parfum, gteau en pyra mide du chteau de Sokaris et cuisse de buf de la maison dAnubis. Ce menu est fun bre; mais ltiquette observe est bien celle de la demeure des vivants. \
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Passe, dira-t-on, pour le lavage des mains! cest une opration physique comme toutes celles qui sont attribues au mort dans lautre monde, comme marcher et manger. Mais, ne manquera-t-on pas dobjecter, sil sagit dun remde la corruption du corps et non dune purification morale, quest-ce que le mince filet deau lanc par-dessus la tte de l momie, ou vers prs du sarcophage ? Il ne pourrait avoir grande efficacit : il y aurait disproportion entre la cause et les effets. Mme verse quatre reprises,
comme lindiquent les rubriques de la Pyramide dOunas, mme contenue dans les quatre vases ports par le sotmou, daprs les explications des parties correspondantes dans le Livre des Funrailles de Sti*, en quoi ce peu deau pouvait-il cooprer la conserva* tion du corps1? Cependant des textes attribuent la puret du dfunt avec tous ses effets leau de ces quatre vases. [ Ppi est]undieu en sa pla avec ses quatre vases dans lphantine, ^ jj ^ *(j ^ njjj
^ ipP est] le Jils pur de uni sest lav dans ces quatre vases remplis au lac divin qui est dans
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de RA qui purifie la terre. .. Ce Ppi rencontre cette desse Qobhtou, fille dAnubis, qui marche sa rencontre avec ses quatre vases. . elle lave ce Ppi, etc. (J
T V P t T l - S I ' C i - I H S - i - n P d S U L '
Comment donc opre cette eau pour contribuer la propret et la conservation du corps ?
1. Ppi //, 1 . 970-971, Recueil de Tracau, t. XII, p. 187-188. 2. Loc. cit. 3. Je ne mconnais point un second rle attribu aux libations, tant dans ces textes qu'au chapitre c l v du Liera des Morts, et consistant rendre au corps l'humidit dont il a t priv. Cette contribution , la reconsti tution du corps vivant a elle-mme son origine dans les crmonies primitives qui suivaient le dpeage. Mais le simple lavage prcda cet autre effet. 4. Ppi / r, 1 . 297-298, Recueil de Tracau, t. VII, p. 153. 5. Ibid., 1 . 333-335, Recueil de Tracau, t. VII, p. 156. 6. Ibid., 1 . 393-395, Recueil de Tracau, t. VII, p. 160-161.
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Y aurait-il une relation directe, rsultant dun double emploi, entre ces quatre vases purificateurs et les quatre canopes, eux aussi placs aux quatre points cardinaux du sarcophage? Apparemment la fonction des vases de Qobhtou diffre beaucoup de celle des canopes. Ceux-ci du moins contribuent efficacement combattre la pourriture du corps : ils conservent, baignes dans diverses substances antiseptiques, les entrailles par o aurait commenc la corruption. Ils sont prcisment sous la garde des enfants dHorus, invoqus dans le crmonial de la purification, jQ jj Le nom de lun de ces gnies, Qobhsounouf, rappelle et la desse Qobhtou et le rservoir Qobhou. Enfin, le Qobhou et les quatre gnies sont mis en rapport direct, quand il est dit que le portier du Qobhou infode le dfunt aux quatre dieux qui sont
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Quoi quil n soit de ce rapprochement, il faut consentir ne voir dans les libations des funrailles quun simulacre. Elles sont reprsentatives dablutions plus compltes, de lavages plus srieux, de vritables prparations antiseptiques. En ce sens, mais en ce sens seulement (du moins lorigine), jaccorde quelles sont un symbole. * * Au reste, les textes font de continuelles allusions des purifications que la libation des funrailles n ralise pas la lettre. Tantt ce sont les divers membres du mort que lavent les dieux ou quil lave lui-mme, les mains, les pieds, la bouche, la face; tantt cest toute la chair, cest le corps entier. Jai cit des passages relatifs aux mains; en voici qui concernent dautres parties du corps.
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celui-ci il est impossible de voir autre chose quun bain complet : Ppi sest lac dans les lacs des Gens du Touat, il sest mis nu dans les lacs des , \ m m c Le Livre des Morts, conservateur de la tradition, mentionne expressment le lavage du corps entier; et, pour quon ne fasse ni erreur ni confusion, il numre tous les membres qui ont t lavs : I l est pur, son cur est pur, sa partie antrieure a t
1 1 1
purifie, sa partie postrieure a reu les ablutions, le milieu de son corps a t tremp dans le bassin de vrit, il ny a pas de membre en lui qui reste souill; lOsiris a t purifi dans le bassin qui est au sud du champ Hotep, /W W W
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1. 3. 4. 5. Ounas , I. 17. 2. Ppi /ir, 1 . 336-337, Recueil de Tracau%t. VII, p. 156. Ppi /*, 1 . 234 et 464-465, Recueil de Tracau, t. V II, p. 147 et 170. Ibid.) 1 . 244-245, Recueil de Traoauas, t. V II, p. 148. Licre des Morts , chap. cxxv, 1 . 44-45.
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Dans ces textes, vrai dire, ii nest plus question de l'eau de quatre petits vases, mais de leau de lacs ou de bassins mystrieux. Les noms en varient : on les voit d nomms non seulement lac divin , mais le grand lac1 , le lac de perfection* , le lac de vrit* , le bassin qui est au sud du champ Hotep et au nord du champ des Sauterelles* , le lac dIalou5 , et, avec le pluriel, les lacs des Chacals et les lacs des Gens du Touat* . Or, il ne s'agit plus mme de l'eau de ces lacs apporte dans des vases, comme dans un des textes prcits7 . C'est directement que le person nage se plonge dans ce lac ou bassin. Tout l'heure, l'effet des libations funraires semblait bien amplifi, hors de toute autre cause de purification, et faisait voir dans ces libations un symbole : inversement, ici, on trouve bien nombreux ces lacs et superflue leur intervention. Mais faut-il les attribuer un pur jeu de limagination? Jincline, pour ma part, penser que non, mais qu'il faut, sous des mtaphores, retrouver une ralit. Dabord, des lacs mentionns seulement pour une navigation ou un passage en barque, distinguons soigneusement, malgr la rptition de quelques noms', les bassins affects aux purifications. De ceux-l, il en est quon traverse pour aborder aux domaines dOsiris; il en est dautres quon parcourt pour rejoindre ou accompagner R; dans les uns comme dans les autres, on se garde de simmerger. N est-ce pas un effet de notre ducation classique que nous acceptions sans tonnement lide dun bain pris par le soleil. Selon les Grecs, au soir, Hlios, pour se ranimer, se plongeait avec ses chevaux dans le fleuve Ocan, cest--dire dabord la mer Ionienne, puis la mer Tyrrhnienne, puis lAtlantique, Solis anhelantes abluit amnis equos . Mais, pour lgyptien, le soleil se couche derrire les piliers du ciel, cest--dire les monts Libyques, en plein dsert; il entre sous terre, et sa barque, qui le jour naviguait librement sur les eaux du ciel, doit tre hale pniblement sur des canaux troits jusqu ce quau matin il re trouve lespace du ct de la mer de Pount ; mais, loin de se baigner avec joie dans les eaux quil parcourt de nuit, ses compagnons et lui ont crainte dy chavirer. Toutefois la confusion nous est dautant plus pardonnable que, pour dautres causes, vrai dire, jes gyptiens lont commise eux-mmes. Sans jamais se rduire un systme den semble, les lgendes de leur mythologie se pntraient sans cesse. En particulier, sous linfluence du culte des morts, les lgendes dOsiris et celles de R se sont en partie confondues : les actes de lun des dieux ont t attribus lautre. Ainsi R se trouvet-il plac dans la Grande- Verte par une g ose du Livre des Morts : ^ a * w
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1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. (chap, 9.
Livre des Morts , chap. l x x x v i , 1 . 5, trad. N a v i l l e , g. Z e i t 1882, p. 187. Papyrus Nebseni, ch. dni., 1 . 40. Livre des Morts , chap. cxxv, 1 . 44. Ibid., chap. cxxv, 1 . 45. Loc. cit. Ppi /ef, 1 . 244 et 353,Recueil de Travaux ,t. VII, p. 148et 157. Ibid., 1 . 333, p. 156. Ainsi : il est tremp dans le bassin M (loc. cit.) et a je connais la surface du bassin Mti xvii, 1. 18). Chap. xvii, 1 . 18.
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Osiris que R prend un bain dans la mer. Encore faut-il bien sentendre et ne pas prendre de tout
la lettre cette mention de la mer. Il ne sagit pas de lOcan. Comme les lacs lheure, la Grande-Verte, ici, nest qu'une dnomination mtaphorique dun
bassin bien plus troit. A travers toutes les fantaisies de son imagination et de son langage, lgyptien na eu en vue quun seul bain, quun seul bassin; c'est le bain prpar par le taricheute, c est la cuve o lon traite les momies. Le mme chapitre, malgr le dsordre de ses gloses, guide et contraint notre propre imagination. Le texte dit : Je suis ..
qui ai travers le liquide purifiant dans le lieu de renaissance ^ r I / W W Aj*. il] I 1 . . . . .. . AI A / W / W / Wvjim cp La glose reprend ces mots et les explique ainsi : C est Anubis qui est derrire le coffret X s **O / V W w V S 0 4, n [\ /W W W c \ . r-j contenant les entrailles .dOsiris, 4 f I Il < = >M ^ T T n a to i .a awam i jq c { iwwm O1 11 1 LJ I IH -J 2 l
A/w \ \ < ~ > l r ^ ^ r M -< e > - il I : ^ a b s u r d e en aPParen ce! A n u b is nest pas un liquide. M ais la glose peut n'tre que tronque : labsurdit proviendrait d un copiste, non du commentateur. D u moins, retenons le rapprochem ent entre le coffret aux entrailles et le lieu de renaissance o se trouve le liquide purifiant. L e mme rapprochem ent revient dans une autre glose propos des Sept Lum ineu x, parm i lesquels comptent les quatre gnies
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Anubis les a placs en protecteurs du sarcophage C rv A / v w w dOsiris, autrement dit : derrire le lieu de purification d'Osiris, A / w w ' (I lOl I A / W A AA H H (*=7% R ? O WWAA a / W W W ------------------------ _ --- M i l
des canopes : j -C e tt e fois, rien de plus
net que cette synonym ie du sarcophage et du lieu de purification ; nen doutons pas, la purification cest la momification, cest le traitement funraire. Nanm oins, dans le sarcophage ou le coffret aux entrailles, il ny a plus de vrai bain. L e corps, sans doute, continue tre prserv de la corruption par la vertu du bain qui la im prgn, mais il a t chang de cuve : le sarcophage est bien le bassin o il se purifie officiellement, m ais cest das un autre qu au pralable on lui a rellement rendu cet office. D eux autres gloses peuvent encore, par leur juxtaposition, confirm er cette identification. L une, place la ligne 16, indique que
VOsiris se purifie le jour de sa renaissance yO / W W W O> kn ^ w dans le grand nid du Grand qui est dans Souten-Khen, / |ww m| v\ n < 0 *www Q U _ n /W W W f / W W W cL l I I III 1 ^ @ \ \ _^ JT " * ^ occupe, cette glose ne rim e
rien qu des mots qui rompent le fil du texte : elle n a rapport ni i K hem et son double panache, ni au voyage de lm e en sa rgion par le bassin M ti et la porte Ser. A u contraire, elle sem ble bien se rapporter au texte de la ligne 79, dont elle rappelle les termes et que commentait mdiocrem ent la glose de la ligne 81 : il y aurait lieu, mon avis, de ly renvoyer. P a r elle-mme, sans doute, cette glose noffre q u un mince intrt; elle explique un passage obscur par une mtaphore qui nclaircit rien. M ais elle
entrane avec elle la glose suivante qui l a suivie dans son exil et qui ainsi, pour une double raison, semble se rattacher au mme passage et dterm iner qui a travers le liquide et le lieu de renaissance :
la
fois le prince
Traoerseur de millions d'annes est le nom de l'un, Grande-Verte est le nom de Vautre: c'est le bassin de
1. Chap.
XVII,
1 . 79.
2. Ibid., 1 . 81.
3. Ibid., I. 38-39. 25
K B C U K IL , X X I I .
N O U V . S R ., VI.
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L, en effet, saccomplissent les rites de purification par excellence. L'encens purifie lair qui entoure le cadavre et en corrige les manations nausabondes. L eau purifie la surface du corps; elle enlve les souillures extrieures, les scrtions de la dernire maladie, sang et humeurs, qui prcipiteraient la putrfaction ; elle entrane les premiers produits de la dcomposition. Mais c'est dans le corps mme, dans les chairs, que sige la cause de la pourriture. Cest donc lintrieur quil faut laller combattre. Et voil le rle des huiles, de la myrrhe, du sel, de lalun, du nitre et du natron. Grande est la vertu attribue aux huiles et essences balsamiques : consquence de leurs vertus relles. Elles donnent la stabilit avec toute garantie contre la corruption, et, par suite, galent l'homme aux dieux, si mme elles ne le rendent suprieur : [Ppi] est un [tre] stable chaque jou r et disant [hautement] ce qu'il a faire, qui
sort au cielfrott dessences, revtu des habits luxueux de ceux qui sont assis sur le sige de vivante justice, mieux dou de vertus magiques que ces dieux du Nord, les Indestructibles qui ne peuvent le e i u r t d , des Indissolubles qu soudre, les Incorruptibles qui ne peuvent faire tomber Ppi en . Q
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J ^ f Q^ * A-u chapitre c x l v du Livre des Morts, les huiles essentielles sont de mme associes aux vtements prcieux, et de. plus aux lavages deau et des sceptres divers; les vertus magiques sont remplaces par la science des noms des diverses portes du domaine dOsiris et de leurs gardiens : or, la cons quence nonce par la porte, cest la puret du dfunt : Passe, tu es pur. (j
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et es.sence de vie (1. 36), a^ a l i m f 0 tuile roag(l. 40), _ L usage de ces huiles ntait pas seulement externe; Hrodote raconte comment on les injectait aux cadavres dans les funrailles de deuxime classe et quels effets actifs elles * produisaient, entranant avec elles, au bout des soixante-dix jours de traitement, intestins et viscres liqufis : Ti 8 xeXeuxaifl tefft x Tj xotXY) -rijv xeopi)v, TTjV Tjxav rc p x t p o v .
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xa! . x aitX fX va
1. II, 87.
Chap.
XVII,
1 . 17.
2.
t.
V II, p. 147-148.
3.
Passim.
4 . H r o d .,
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Divers sels donnaient aux bains toute leur efficacit et achevaient ce que leau ne pouvait oprer. Aprs lencens et leau, on offrait au dfunt plusieurs reprises, en suivant les rites de loffice funbre, une boule de nitre parfum et des pastilles de natron. Comme les aspersions et libations, cette boule ntait que commmorative. Mais on lui attribuait tous les effets dune saumure parfaite, et on affirmait que de ce don rsultait la puret du dfunt. Parfum qui ouvre la bouche! tu gotes son got parmi les
dieux de la salle divine! C'est la salive d le parfum, c'es parfum ... Tu te laves au natron avec les suivants d 'H o r... Tu es pass au natron... et ta bouche est la bouche d'un veau de lait aujou r qu'il nat... Tu passes ta bouche au natron; tu laves tes os c o m p l t e m e n t ,si bien que tu es gar
A S O r t h - W T ' 1 !
o J L ^ - - 4 ^ t P n ^ ^ ^ ^ j r ^ X ^ ' - Decesfor-
mules de rituel frquemment rptes, je rapprocherais cette invocation forme dl ments analogues : Voyez ce pre pur, Osiris Ppi, pass au nitre et la p u rif cation,
cume sortie de la bouche d'Hor, salive sortie de la bouche de Sit, dont Hor se p u rif e et grce laquelle il rejette ce qu'il y a de mauvais en lui terre,
de sels divers avec des parfums rappelle exactement le traitement interne du cadavre o, avant de le plonger dans la saumure, on remplaait par divers aromates les entrailles enleves : Hrodote en tmoigne*; on peut le constater sur les momies; et les spultures prhistoriques offrent galement dans les crnes ou sur les os un mlange analogue daromates et de bitume*. Suivant la classe de lenterrement, les huiles et les parfums employs diffraient, mais toutes le bain salin est commun. Hrodote ne parle que du natron, Xkpov; cependant plusieurs autres substances, nitre, natron, alun, concouraient la vertu de ces bains conservateurs*. La mtaphore qui les dsigne aussi, salive ou cume de la bouche d'Hor et de Sit a, a t recueillie par les auteurs grecs. Plutarque explique laversion des prtres pour le poisson de mer par leur horreur de la mer mme et du sel marin dont ils nusaient jamais et quils appe-
1.Ounas,1 . 14-25; Ppi FF,1 .237-251; Recueil de Travaux, t. III, p. 182-183; t. XII, p. 81 et p Libro dei Funerali, pl. LI d,1 . 1-5, et L1I a -b ; Abydo III* part., pl. XXI. 2. Ppi I , 1 . 124-127, Recueil de Travaux, t. V, p. 177. 3. Il, 86. 4. F o u q u b t , loc. cit. 5.
P !w X ,
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se
reprsentaient par un
mme hiroglyphe
Recueil
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laient cume de Typhon , a < p p o T < p < *> v o ;1 . Il y a donc lieu de croire que le sel marin servait galement aux taricheutes; et cela suffirait expliquer l'abstention des prtres, dont on connat le soin carter deux toute souillure matrielle, comme serait le con tact d'un cadavre ou dun objet en relation avec des cadavres. L emploi du sel marin, ou sa confusion avec les autres ingrdients de la saumure funbre, expliquerait encore parfaitement la qualification de Grande-Verte donne au lieu de purification et de renaissance . Quelles que soient dailleurs les substances employes, leur effet immdiat est nettement indiqu. Cest de purifier le cadavre; cest de prvenir la corruption. L ex pression : Ta bouche est la bouche dun veau de lait le jou r o, il nat, qui sest transmise travers les sicles, rend cette conception avec une ingnuit pittoresque. Il n'y a, certes, l ni intention morale, ni allusion au monde suprasensible. Cette com paraison nave expr ime seulement que la peau, imprgne et tanne par le bain, devient capable de durer presque indfiniment avec son aspect et mme sa couleur naturelle. Voil le grand progrs obtenu par la momification. * * Rduire lhomme en poussire informe et t le suprme triomphe de la corrup tion. C'tait remporter sur elle une victoire que de sauvegarder la forme humaine. Ainsi pensaient les gyptiens : bienheureux et vraiment divin quiconque restait muni de
ses formes, ^ r sans doute, les traitements antrieurs la momifica tion conservaient la forme gnrale du corps dont ils sauvaient les lments essentiels, ossements et squelette. Soit dpos dans la fosse, soit reconstitu aprs un dcharnement pralable, un lavage et un embaumement sommaire, le corps retenait la disposi tion relative de ses membres. On avait cart de lui les chances de destruction ; on lavait protg contre les germes de corruption en enlevant tout ce qui tait corruptible. Pour user de lexpression gyptienne, vague, souple et apte toutes les mtamorphoses, on avait chass de lui et laiss tomber terre tout ce qu'il y avait de mauvais en lui . Ainsi lavait-on purifi et pouvait-on, lgitimement pour l'poque, le dire parfait de forme . Mais qu'est-ce que ce rsultat, quand on sut prserver de la dissolution la peau mme? Si, en effet, le squelette donne au corps sa consistance, la peau ne se confond-elle pas pour lil avec son aspect et sa forme? Ce nest pas seulement une silhouette grima ante, de mme taille, mais non de mme profil que lhomme : c'est son galbe, cest son volume, ce sont ses traits mme qui demeurent la momie sous son vtement de bande lettes. Intacte et pure, cette fois, est bien la forme. Ce fut donc une nouvelle victoire contre la corruption. Mais on ne dut pas dabord la concevoir comme essentiellement diffrente des prcdentes. Comme celles-ci, elle consistait rejeter terre ce qu'il y avait de mauvais dans lhomme, Q^rK^lj o *. Ces
1. De Iside,xv. 2. Ppi I " , 1 . 114, Recueil de matriel.
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lments mauvais, primitivement ctait presque tout dans le corps; hormis le squelette, ctaient toutes les parties qui peuvent tre infectes, milieu et foyer de corruption, aussi bien que les germes. La momification restreint cette viction; mais lanathme s'tend encore presque toutes les parties molles, intestins, viscres et chairs mme. De bonne heure, il est vrai, 011 voulut croire un triomphe plus complet sur la mort. On se plut esprer la survivance de la chair. Du Livre desMorts, plusieurs passages el des chapitres entiers ont en vue limmor talit de la chair. Les dieux sen occupent : Thot la protge compltement toujours, ^ Pv |f) * f\ K vQ 0 | Q1 (1 11 1 fr01 1; Kobhsounouf trempe dans lessence de
fbslris p w G T ie r v e r ,
Naturellement ils atteignent leur but : les chairs purifies , baumes , , ne sont pas endommages, ^ < ( em
elles sont prserves des vers, Cest bien l le rsultat de la momification, rsultat immdiat et vrai. Mais il serait bien tonnant que lgyptien
gardt la mesure juste dans son langage et nott la ralit sans mtaphore ou sans hyperbole. Aussi bien se vante-t-il de f a i r redore ses ch
magiques ,
quise : ses chairs sont vigoureuses,
sil n'tait pas mort , \ \ "* videmment 0 1 1 a perdu de vue le point de dpart : il ne sagit plug seulement de sauver lintgrit du corps ou sa forme gnrale contre tous les prils de dissolution, en faisant les sacri fices ncessaires. L horreur de la corruption parle seule dans les premiers textes. Sans doute on peut, sans supposer que le dfunt tnt sa chair pour elle-mme, expliquer son souhait quil ne soit pas abattu dans le lieu de torture, que les ne docrent peint ses chairs , ; en effet, une telle destruction de la chair entranerait la destruction du corps VWWSA entier. Mais les derniers vux expriment une ambition plus complte, et celle-ci ne peut tre satisfaite que par une illusion. Cependant, cette illusion date de loin. Car, ds le temps des Pyramides, elle inspirait dj plus dun texte. Il est question, dans la Pyramide de Ppi Ier, de '< garh T lin ill h < T ~ O n diens des chairsdu ciel qui lui ont ouvert les portes du ciel , (I(I v o H) C * Hifll Q C* I A/VWSA I JtL O d ^ 5= 3 1 \ Sagit-il de la chair ou des membres des dieux, ou bien de ceux \ F = q ' i n ii iTii F = 3 des morts? En ce dernier cas, ce serait donc que lon peut pntrer au ciel avec sa chair! Cest bien lespoir de Ppi, formellement exprim; non seulement on ne lui retire pas sa chair pour lempcher de pourrir sur ses os, mais il la conservera saine avec lui : 0 il passe avec ses chairs, J v n b I I ^ k*" . Dautres textes expriment la con fiance dans la prennit des chairs, comme dans celle des os auxquels seuls sattachait
l * f\ aw w n [ ) X ___
1. Chap. x l i i , 1 . 10. 2. Chap. c l x i , tableau initial, col. 2. 3. Ibid. 4. Chap. c l i v , 1 . 1 et 6. 5. Chap. c l x i i i , titre. 6. Chap. l x i v , 1 27. 7. Chap. x c i i , 1 2. 8 . Chap. c l x i v , 1 15. 9. Chap. xcix, 1 . 30-31. 10. Pepi /,r, 1 . 351, Recueil de Tracaux, t. V II, p. 157. 11. Ibid., 1 . 169, p. 185.
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os de
P. N. y
Ppi. sont de fer, les chairs de Ppi sont des toiles indestructibles,
Mais ce nest l et ce ne peut tre quillusion. La prennit du corps et de la forme ne peut tre obtenue qu'aux dpens des viscres et de la chair. La momification na pu faire mieux. Les viscres sont intentionnellement dissous par les huiles ou retirs du corps, et achvent de se consommer dans les canopes, au milieu des aromates ou du bitume. La chair mme ne subsiste vritablement point : elle p'est pas brutalement spare des os, comme dans les procds antrieurs la momification ; mais elle nest point respecte. Pour la rendre incorruptible, on la dessche, rduite et dissoute; il ne reste delle quune ombre, une forme, un amalgame inerte, envelopp dans la peau d graisse et transforme en cuir. Hrodote, dans sa description du travail des taricheutes, ne scarte en aucune faon de la ralit quand il conclut : le natrn dissout les chairs et du mort il ne reste que la peau et les OS, )) x 3s apxa xo vfxpov xaxaxifaei, xal Sr, Xeitexai x o vsxp o zb ospn fjum ov xa ? x orcea1 . Cest exactement ce que nous voyons. Or, ce tmoi gnage dun tranger en lge de la dcadence correspond avec prcision la formule archaque par laquelle les prtres dOunas et de Ppi indiquaient le but de lembaume ment et de la momification. Ces rois avaient t momifis, comme le certifient les fragments de bois, de toiles et de membres, trouvs dans leurs pyramides; et lon avait voulu par l dtruire les chairs, dlivrer le dfunt de la chair qui tait en * * * Ainsi donc toutes les crmonies des funrailles usites lpoque pharaonique ont eu pour origine un sentiment commun, lhorreur de la corruption. L impuret que lon combat par les formules magiques comme par les pratiques matrielles, cest la pourriture. La puret que lon recherche, que lon demande, dont on se vante, cest la propret du corps. Dj dans les textes classiques, et plus nettement encore dans les textes les plus anciens, lide de puret est associe ltat du corps, des actes ou des objets ma triels, et les consquences de la purification sont matrielles. La matire de ce qui sera plus tard et pour longtemps une sorte de sacrement posthume ne provient pas dun choix arbitraire : elle nest que le souvenir et la reprsentation abrge dun traitement physique, dune effacit garantie par lexprience, qui ne cesse pas un jour dtre en usage dans son intgrit, paralllement aux sens symboliques et mystiques quon lui attribuera. L encens, leau, le natron et autres ingrdients purifient le corps, non lme, et prviennent la corruption du cadavre, ses symptmes et ses effets. Comme les liba tions, fumigations et offrandes, le sarcophage est commmoratif : cest une cuve, une baignoire, et non un coffre; il ne conserve pas, il a servi dtruire les germes et les aliments de la corruption.
1.Ppi II, 1 . 957, Recueil de Tracaux, t. XII, p. 184. 2. II, 87. 3. Cf. supra, p. 186.
* .
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Quelles consquences sont sorties de ce sentiment et de ces rites, je lexpliquerai dans une autre tude. Aujourdhui j'ai voulu seulement montrer que la momification n'tait pas, en son principe, contradictoire avec les procds de spulture antrieurs. Le mme principe, en effet, dirige et la simple inhumation, et le dpeage des mem bres pour les dcharner, et la crmation dans la chambre funraire, et la momification. On se proposait de combattre la corruption. Plusieurs moyens successivement ont t adapts cette mme fin. Dabord, on a sostrait aux regards le travail de la corruption, confiant dans la scheresse du sol dsertique pour conserver les parties rsis tantes du corps, et ramassant le cadavre sur lui-mme pour viter la dispersion de sa charpente, effet ordinaire de sa corruption. Puis on a prvenu ce travail en lui enlevant sa matire : les parties molles ont t ou bien dtaches des autres soit dans la terre, soit avec un instrument tranchant, soit dans un bain chauff, ou bien vapores par la cr mation. Les parties rserves taient soigneusement recueillies, laves, ointes et cou vertes de rsines et de bitume. En perfectionnant les bains et les enduits, on a invent le moyen de dtruire les matires corruptibles sans endommager la forme et en res pectant laspect superficiel : on a embaum le crne par lethmode bris, au lieu de dcapiter le cadavre pour dcouvrir le trou occipital; on a oint non les os isols, mais le corps dans son ensemble par le dedans et le dehors; on a continu retirer les viscres, mais on a consum les chairs en place sous la peau; on a protg celle-ci de bande lettes contre les contacts dangereux. Que ces progrs successifs proviennent dinfluences trangres ou defforts indignes, ils ne sen rattachent pas moins les uns aux autres par un enchanement continu. Enfin, force de combattre et de vaincre la corruption, on sest imagin avoir poursuivi un autre but : on a cru avoir soustrait toute destruction cela mme que lon avait dtruit pour prserver le reste ; on a oubli les viscres dissous et la chair pour ainsi dire anantie; et, parce quon nen constatait pas la transformation sous la peau intacte, on a chant victoire sur un ton nouveau et clbr limmortalit de la chair mme. Mais ce nest quune chimre, ne en Egypte dune fausse interpr tation des rites traditionnels.
Angoulme, dcembre 1899.
Dr G. T h i l e n i u s Privatdozent in Strassbarg i/E In dem Grabe 3 von Beni Hasan finden sich in der untersten Reihe der Dar stellungen auf der Nord wand der Hauptkammer Herden, langhrn iger Rinder, dann kommt eine Gruppe von sechs Ziegen, welche durch ihr Gehrn und besonders durch den kurzen aufrechten Schwanz unverkennbar sind, ihnen folgen elf Esel. Die letzte Gruppe der Reihe endlich bilden sechs Tiere, von denen auffallender Weise je drei einem eigenen Typus angehren; sie sind so verschieden von einander, dass man sie
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unbedenklich fr durchaus heterogene Formen halten wrde, sprche nicht ihre Zu sammenfassung zu einer Gruppe dafr, dass wenigstens der Knstler sie fr in der selben Weise zusammengehrig hielt, wie etwa die voraufgehenden gehrnten und hornlosen Rinder. Die vorhandenen Reproduktionen1decken sich freilich nicht ganz; doch scheint die neueste von Newberry* trotz ihrer Kleinheit die genauere zu sein. Immerhin stimmen alle in den wesentlichen Punkten berein (Fig. 1) : Drei der Tiere tragen ein horizontal ausgezogeries Gehrn und schlaffe Ohren, ihr Hals erscheint lnger, der Krper schlanker; je eine durch Schulter und Becken gelegte Vertikale begrenzt eine krzere Mittel hand als bei den drei anderen. Diese letzteren haben ein nach unten und vorn gebogenes Gehrn, deutliche Fig. 1. Beni Hasan, Grab N# 3 (Arch. Survey). Hngeohren; ein starker Widder lsst den breiten Schwanz erkennen, der dem Hinterkrper dicht anliegt und mit seiner Spitze nicht ber die Hhe des Kniegelenkes herabreicht. Der Krper des Tieres ist fast rechteckig begrenzt, er erscheint plump und ist wohl von einem Fliesse bedeckt. Es unterliegt keinem Zweifel, dass wenigsten diese drei Tiere Schafe sind. Sie tragen wesentliche Merkmale nicht nur der heutigen gyptischen, sondern auch der meisten europischen Schafrassen. Die schlaffen Hngeohren berechtigen zu der Annahme, dass der Dar stellung Individuen zum Vorbilde dienten, welche schon seit langer Zeit domestizirt sind; will man auch Einzelheiten der Darstellung als naturgetreu annehmen, so lsst die Gestalt des Krpers die Deutung zu, dass diese Schafe eine gewisse Zchtung er fahren hatten. Auch die drei erstgenannten Tiere der Gruppe stellen indessen Schafe dar. ber ihre Krperbeschaffenheit, welche aus dem Gruppenbilde nur mangelhaft zu erkennen ist, giebt die Reproduktion einer hieroglyphischen Darstellung aus demselben Grabe* Auskunft, diese wiederum ergnzt die Gruppe von solchen Schafen, wie sie in dem Grabe N 2 von El Bersheh* zu finden ist. Danach ist das Bild der Rasse dahin zu ver vollstndigen, dass das horizontale Gehrn stark gewunden ist und schwache Quer wlste aufweist; der alte Widder trgt an Hals und Schultern eine Mhne, der pfriemenfrmige Schwanz liegt dem Krper nicht an, sondern hngt frei herab, seine etwas verbreiterte Spitze reicht bis zum Sprunggelenk. berdies ist das Schaf nicht immer einfarbig, es kommen vielmehr dunkele und helle oder gescheckte Exemplare vor; nach einer freundlichen Mitteilung von Herrn F. LI. Griffith sind die Schafe von El Bersheh in folgenden Farben dargestellt: Widder, rotbraun mit weissem Maul und Bauch; Schafe, braun mit dichten schwarzen Flecken von runder Form, rotbraun und weiss gesprenkelt, rtlich, grau und weiss, steingrau. Dagegen sind die Schafe von
1. Im Allgemeinen gengen die Reproduktionen nicht immer und mahnen stets zur Vorsicht, es sei denn, dass gute Photographien von gengender Grsse vorliegen. Auch sie geben aber nur ber Formen und Pro portionen Auskuuft. Farbe und Zeichnung, welche zoologisch ebenso wichtig sein knuen, erfhrt man oft nur durch einen Zufall. 2. Beni Hasan, Part 1, Taf. X X X ; Arch. Surc.y ed. G h i f f i t h , i*ondon, 1893. 3. L. c., Part III, Taf. III, Fig. 35. 4. Arch. Sure ., ed. G r i f f i t h , El Bersheh, Part I, Tab. X X V .
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Beni Hasan nach einer kleinen Skizze (Brit. Mus., MSS., Hay) all of a pale colour . Zur Zeit der Darstellung war auch dieses Schaf seit vielen Generationen domestizirt. Wenn nun um das Jahr 2000 v. Chr. in gypten zwei Schafrassen gehalten wurden, welche beide seit langen Jahren Haustiere waren, so ist natrlich die Frage nach ihrer Herkunft von Interesse. Darstellungen beider Rassen neben einander scheinen vor der X II. Dynastie nicht gefunden worden zu sein; die Denkmler frherer Zeiten kennen nur die Rasse mit dem ausgezogenen Gehrn. Sie finden sich, wenn auch seltener, als z. B. die von Rindern, whrend des ganzen alten Reiches; die anscheinend lteste, nchst denen der Grber, befindet sich auf einer Steinplatte des Museums in Gizeh, welche aus der prhistorischen Zeit stammt. Das Schaf ist hier in etwas roher, aber unverkennbarer Weise gezeichnet, die Zusammenstellung mit dem Rinde und dem Hausesel fhrt zu dem Schlsse, dass es zu dieser Zeit domestizirt war. Das Tier lsst sich also jenseits der X II. Dynastie bis in die ersten Anfnge der Kultur im Nilthale verfolgen; diesseits aber ist es bald nicht mehr vorhanden. In den Grbern der XV1I1. Dynastie1scheinen sich die letzten Abbildungen zu finden. Wohl sieht man es noch zu Csars Zeit, aber bezeichnender Weise als Emblem; auch der Gott Chnumis trgt das ausgezogene Gehrn der alten Schafe. Man knnte schliesslich noch die Hie roglyphe hierher rechnen, aber sie beweist nichts fr das gleichzeitige Dasein des lebenden Tieres. Es scheint demnach, als bezeichnete die X V III. Dynastie die unge fhre Z eitseines Verschwindens. Die Rassenmerkmale des Hausschafes der I.-X II. Dynastie sind so deutlich aus geprgt, dass die Bestimmung des Wildschafes, von welchem es abstammt, mit Sicherheit gelingt; es kann sich da nur um das kebsh handeln, das afrikanische Mhnenschaf * (Ammotragus tragelaphus), welches schon den alten Jgern bekannt war und noch heute in ganz Nordafrika Berge massiger Hhe bewohnt, vorausgesetzt dass sie nicht von geschlossenem W ald bedeckt sind. Dasalte Hausschaf der gypter war demnach ein autochthones. Lebend ist das selbe heute im mittleren und unteren Nilthale nicht mehr anzutreffen, aber seine Spuren finden sich noch bei den Dinka, Schilluk und Nuer am oberen Nil. Deren Hausschaf (Fig. 2)
~ , . , u v - j r vi o i*ii i j Fig. 2. Hausschaf der Dinka usw. ,oach schweinfurtb).
ist kurzhaarig bis auf die Mhne am Vorderkrper, langschwnzig, trgt aber nicht das Gehrn des altgyptischen; es ist plumper und niedriger gebaut. Dies spricht aber nicht dagegen, dass die alte Tragelaphusrasse, wie C. Keller* sie nennt, nach Sden gedrngt wurde; das Dinkaschaf ist sehr wahrscheinlich ein im Laufe der Zeit etwas
1. Z. B. B o u s sa c ,
LeTombeau d'Anna, Mim . Miss./rang., Tome X V III, 1. Egyptiane,Vol. II, p. 90, und L a n z o n b ,etc., Tav. LX V II, 1
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vernderter Nachkomme des altgyptischen. Auch sonst fehlt es nicht an Hausschafen gleichen Ursprunges in Nordafrika. In Fezzan, Tibesti, bei den Tuareg1 werden Ab kmmlinge des Mhnenschafes gehalten; bei den Haussavlkern des westlichen Sudan fand Staudinger gleichfalls Hausschafe mit Mhnen. Aus dem Hinterlande von Togo brachte Graf Zech die Photographie und den Schdel eines domestizirten Mhnen schafes, welche jetzt in dem Museum fr Naturkunde in Berlin verwahrt werden. Der letztere (Fig. 3 a, b) bietet insofern ein besonderes Interesse, als die Krmmung des Gehrnes der bei dem Wildschafe vorhandenen nahe steht und eine Zwischen stufe darstellt auf dem W ege zu dem ausgezogenen horizon talen Gehrn des altgyptischen Hausschafes. Auch dessen Form existirt indessen noch heute. In
Fig. 3 a. Hausschaf von Kete Kratschie (Togo). (Mus. f. Naturk. Berlin.)
ein Hausschaf aus Say am oberen Niger (Fig. 4), dessen hnlichkeit mit dem gyptischen augenfllig ist*. Das sehr hoch beinige Tier besitzt einen ber das Sprunggelenk hinausreichenden langen und dnnen Schwanz, der Krper erscheint schlank, der Hals lang. Kurzes weisses Haar deckt den Hinterkrper, vorne dagegen, wo sonst sich eine Mhne findet, ist es rotbraun und unvermittelt lnger. Das weit ausgezogene Gehrn steht vllig horizontal, die Lngs kanten sind scharf ausgeprgt, die Quer wlste dagegen nur schwach. Wenn man von der Mhne absieht, die aber bei alten Widdern dieser Rasse sich wohl in der selben Weise ausbilden drfte, wie bei dem in El Bersheh dargestellten, so entspricht das heutige Say-Schaf mit unerwarteter Genauigkeit dem altgyp tischen. Ob diese Hausschafe des west lichen Sudan direkte Abkmmlinge des gyptischen sind, mag hier unerrtert
Fig. 4. -
' ^ ^ bleiben. Es ist sehr wohl mglich, dass der alte Verkehr zwischen dem stlichen Berlin.) u n (, dem westHchen Sudan das altgyp-
tische Schaf, welches schon auf den Scherben von Toukh vorkommt, an den Niger gelangen liess. Andererseits drfte kaum eine Entscheidung darber mglich sein, ob nicht in Fezzan, Tibesti usw. unabhngige Domestikationen der Wildschafe der
1. N a c h t i g a l , Sahara und Sudan, 1889. 2. S t a u d i n g e r , im Herzen der Haussalnder, 1891. 3. Fr die Erlaubnis, den Schdel des Togoschafes und das Sayschaf abzubilden, bin ich dem Direktor, Herrn Geheimrat, Prof. DT Mbius, sowie dem Kustos des Museums, Herrn D r Matscbie verpflichtet. Ich mchte beiden Herren meinen Dank auch an dieser Stelle wiederholen.
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benachbarten Berge unternommen wurden. Doch ist dies von geringer Bedeutung1 , da schliesslich das Wildschaf immer eine Form des afrikanischen Mhnenschafes war. Das Tragelaphusschaf war im Nilthale das Haustier des alten Reiches, im neuen ist die zweite der in Beni Hasan abgebildeten Rassen allgemein verbreitet. Ihr Bild wird durch andere Darstellungen noch insofern vervollstndigt, als diese das Gehrn massig scharf gekantet, aber mit tiefen regelmssigen Querwlsten versehen zeigen; die beiden Hrner scheinen auch an der Basis weniger nahe an einander zu stehen, als bei dem Abkmmlinge des Mhnenschafes. Aus der X V III. Dynastie stammen die realistischen W idder von Napata, und von dieser Zeit ab ist kein Mangel an Darstellungen dieser Rasse, welche sich unmittlbar fortsetzt in die der heute durch ganz gypten verbrei teten Fettschwanzschafe. Eine ltere Darstellung derselben, als die von Beni Hasan, fehlt. Hier tritt also unvermittelt ein dem alten Reiche , aber seit langem
domestizirtes Hausschaf auf. W o das neue Schaf herkam, ergiebt sich aus der Bestim mung des zugehrigen Wildschafes. Ein solches findet sich auf keiner der alten Jagds zenen und fehlt auch heute. Dagegen ist das Fettschwanzschaf ein Abkmmling des Arkal (Ovis arkal) (A. Nehring, C. Keller), das nicht ausschliesslich die Berge, sondern- auch die Steppe bewohnt, und nicht auf afrikanischem Boden, sondern in Westasien seine Heimat hat. Da nun von dem jetztigen Schafe eine ununterbrochene Reihe zurckfhrt bis zu jener Darstellung, so ergiebt sich der Schluss, dass unter der X II. Dynastie asiatische Schafe in Obergypten gehalten wurden. Die Abbildung dieser Zeit ist deutlich genug, um auch ohne den Unweg ber die heutigen Schafe auf den Arkal als Wildschaf hinzuweisen, zumal wenn man sie zusammenhlt mit Darstel lungen aus den Euphratlndern, in welchen gleichfalls der Arkal domestizirt wurde. Aus assyrischen und babylonischen Denkmlern ergiebt sich eine ungleich reichere Ausbeute als aus gypten. So finden sich Fettschwanzschafe in den Skulpturen aus der Zeit Tiglathpilesar II. *, und die Schafe auf den Bronzethren von Balawat* stimmen selbst in Einzelheiten mit denen von Beni Hasan berein; die Krmmung des Gehrnes mit den tiefen Querwlsten, der breite stumpf am Kniegelenk endende Schwanz, die Form des Krpers und der Vorderbrust sind in beiden Darstellungen dieselben, nur dass der gyptische Knstler ungleich mehr stilisirt hat, als der assyrische. Allerdings sind die Abbildungen aus Mesopotamien erheblich jngeren Datums als die von Beni Hasan, doch lsst sich auch der Nachweis mit gengender Sicherheit erbringen, dass zur Zeit der X II. gyptischen Dynastie ein Abkmmling des Arkal in Babylonien ge zchtet wurde. Die Ausgrabungen in Telloh haben ein Fragment ergeben, welches zwar arg verstmmelt ist, aber doch hinter einem Buckelrinde den Kopf eines Arkalwidders zeigt*. Endlich ist eine sumerische Inschrift erhalten aus der Zeit des Gudea : ... Mit
1. Wesentlich ist, dass in den Landschaften des nrdlichen Sudan, in denen der Wste und bis an die Mittelmeerkste hin, ebenso wie im Nilthale, ein autochthones Schaf gezchtet wurde. Dieses grosse Gebiet wurde im Laufe der Zeiten eingeengt durch das asiatische Fettschwanzschaf; nach Tunis, Tripolis, Algerien gelangte es wahrscheinlich durch die Phnizier, es drang auch in Abessinien und in Obergypten ein. 2. Nach einer brieflichen Mitteilung von Prof. D r C. Keller in Zrich. 3. S. B ir c h , The Bronze Ornaments o f the Palace Gates of Balawat , London, 1880. Public. Soc. of Bibi. Aroheology. 4. L. H b u z e y , Dtcouoertes en Chald6e par E . de Sarzec, Paris, 1891, Tafel 25.
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fehlerlosen Mutterschafen vermengte er fehlerlose Lmmer und stellte einen Hter fr sie hin.. .*. Es ist kaum wahrscheinlich, dass es sich hier um etwas anderes handeln knnte, als um die bewusste Zchtung, vielleicht auch Mstung, domestizirter Arkal, d. h. der auch wegen ihrer W olle geschtzten Fettschwanzschafe. Ein letzter Einwand der gegen die Identifizirung der gyptischen und babylonisch-assyrischen Schafe erhoben werden knnte, wrde darin bestehen, dass in den mesopotamischen Darstellungen der Schwanz der Tiere erheblich dicker erscheint, als beispielsweise bei den Widdern von Napata. Es ist dann zunchst an den Erhaltungszustand zu denken, an die Verschiedenheit der Knstler, endlich an die Variationen, welche alle lebenden Organismen zeigen, ohne dass darum aus jedem einzelnen Individuum eine besondere Art gemacht werden msste. Vor allem aber ist die Verschiedenheit der Lebensbedin gungen zu bercksichtigen, welche das aus Babylonien wohl ber Syrien nach Ober gypten gelangte Fettschwanzschaf fand. Eine Verringerung der Fettmasse wrde unter diesem Gesichtspunkte lediglich eine Parallele zu den Beobachtungen von Pallas und Erman sein, welche Darwin* mitteilt : Danach degenerirt das fettschwnzige Kirgisenschaf nach wenigen in Russland erzogenen Generationen; die Fettmasse ver schwindet, die drftigen und bitteren Kruter der Steppe scheinen fr seine Ent wickelung wesentlich zu sein. Die Geschichte des Hausschafes in gypten drfte also kurz folgende gewesen sein : In prhistorischer Zeit domestizirten die gypter das afrikanische Mhnenschaf der benachbarten Berge oder bernahmen es als Hausschaf von einer Urbevlkerung. Gegen Ende des alten oder zu Beginn des mittleren Reiches wurde das babylonische Wollschaf* nach Obergypten importirt und erscheint zur Zeit der X II. Dynastie gele gentlich in den Herden neben dem autochthonen. Das neue verdrngte wirtschaftlich das alte Schaf, welches nach dem Sden und den Oasen auswich; nur in den Heilig tmern des Chnumis, ferner zur Bereitung von Medikamenten, die z. B. Widderhaare erforderten (Pap. Ebers), mgen kleine Bestnde des alten Schafes sich erhalten haben. In der X V III. Dynastie ist das eingewanderte Schaf so vollkommen eingebrgert, dass es zum Vorbilde fr die Widder von Napata dient. W ie in Mesopotamien, so hat sich auch im Nilthale das asiatische Schaf bis zur Jetztzeit behauptet. Ein Grund fr seinen Import und weiterhin die schnelle Verbreitung mag der gewesen sein, dass das alte Schaf zwar Fleisch und Milch, nicht aber feine Wolle*, sondern nur ein derbes und kurzes Haar zu liefern vermochte, welches sich lediglich zur Herstellung von Filz und groben Geweben eignete.
1. S c h r d e r , Keilinschr. Bibi ., III, 1, S. 59. 2. D a r w i n , Das Variiren der Tiere und Planzenf etc., 1878, Bd. I, S. 107. 3. Auf den Bronzethren von Balawat sind Schafe dargestellt, deren Rippen und Muskelgrnppen scharf ausgeprgt sind (Pari IV, I, 5, l. c.). Diese Einzelheiten sind bei zwei anderen, die neben einander herschrei ten, nicht vorhanden (Part III, E, 2). Vielleicht sind die ersteren als geschoren aufzufassen. 4. In dem oben erwhnten Grabe der X V III. Dyn. ( B o u s s a c , Le Tombeau dAnna) sind zwei asiatische Schafe einander gegenber abgebildet, deren Krper rosa gehalten sind. Dahinter befindet sich ein weiss ge frbtes Tier, das der Form nach ein Schaf in vollem Fliess sein knnte, allerdings ist der Kopf leider zerstrt Diese Farbenunterschiede knnen die gleiche Bedeutung haben, wie die erwhnte Verschiedenheit der plasti schen Darstellung. Ist diese Deutung richtig, so folgt daraus die Verwertung desingypten importirten Schafes als Wollschaf.
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Auf diese Stze werden neuere Verffentlichungen von Denkmlern natrlich nicht ohne Einfluss sein; zumal die zeitliche Fixirung der Einwanderung des asiatischen Schafes wre von Interesse. Der wirtschaftlichen Verwertung des neuen Wollschafes, wie sie sich aus den Darstellungen von Theben folgern lsst, ging wohl eine Zeit vor aus, in welcher die ersten Nachrichten ber das Tier und die ersten Transporte ein trafen. Einen weiteren Zeitraum beanspruchte die Akklimatisirung des neuen Schafes; seine Vorzge gegenber dem alten mussten sich Anerkennung schaffen, und schliess lich war Zeit erforderlich, bis eine gengende Anzahl der Neulinge vorhanden war, um Herden aus ihnen zu bilden. berlegungen dieser Art fhren dann unter Berck sichtigung des konservativen Sinnes der gypter zu der Vermutung, dass den Herden asiatischer Schafe, wie sie zu Beginn des mittleren Reiches vorhanden gewesen sein mgen, Versuche und Anknpfungen vorausgingen, welche noch im alten Reiche begannen1 . Da die beiden Rassen lngere Zeit hindurch neben einander gehalten wurden, so ist die Wahrscheinlichkeit* ihrer Bastardirung nicht auszuschliessen. Es ist wohl mglich, dass das heutige Fettschwanzschaf des Nilthaies Elemente des Mhnenschafes birgt; der auffallend lange und im unteren Drittel drre Schwanz des tunesisch-alge rischen kann ebenfalls durch eine solche Vermischung zu stande gekommen sein. Um gekehrt mag das Dinkaschaf Elemente des asiatischen Schafes enthalten. Es ist a priori nicht wohl zu bestimmen, welcher Rasse der Mischling am hn lichsten wird oder damals wurde. Abbildungen dieser Art scheinen nicht gefunden worden zu sein, soweit wenigstens die Wiedergabe unzweifelhart lebender Tiere in Frage kommt. Dagegen sind die Darstellungen von einer gewissen Zeit ab nicht selten, welche die Gtter Chnumis und Ammon oder die Hieroglyphe mit Merkmalen beider Rassen zeigen. Es liegt nahe, solchen Formen gegenber zunchst an Bastarde zu denken; so knnte vielleicht ein hochbeiniges Schaf zu Stande kommen mit Mhne und langem pfriemenfrmigem, aber an der Spitze pltzlich verdicktem Schwnze . Auch die Vierzahl der Hrner ist an sich durchaus mglich, und noch heute kennt man die einfachen Mittel zur Erzeugung von 4, 8, selbst 16 Hrnern bei Schafen und Ziegen. Soweit ist die Mglichkeit allenfalls vorhanden, dass jenen Darstellungen wirklich gesehene Verhltnisse zu Grunde lagen. Die nhere berlegung fhrt indessen zu sehr erheblichen Zweifeln gegenber der Realitt solcher Mischlinge. Zunchst ist es un wahrscheinlich, dass alle Bastarde in ihrem usseren so genau bereinstimmten, wie jene Darstellungen angeben, und man wird es mit Recht wunderbar finden, dass die Entdeckung eines erfinderischen Kopfes whrend mehrerer Jahrhunderte gerade bei der Erzeugung von vier Hrnern stehen blieb. Eben dieses Gehrn liefert indessen
1. Es ist fraglich, wie weit man in der Deutung der Darstellung in Beni Hasan gehen darf. Ist die gleiche Zahl der beide Rassen vertretenden Schafe keine zufllige und steht die gemischte Herde des Chnumhotep nicht vereinzelt das, so knnte man dahin gelangen, auf eine quantitativ gleiche Beteiligung an den Herden Obergyptens zu schliessen. Dann wrde die in Rede stehende Darstellung sicher nicht in den Beginn der Periode des asiatischen Schafes fallen. 2. Hieroglyphe, ferner L b p s i u s , Denkm., Abth. III, Bl. 275; auch L a n z o n b , Dizionario , etc., Tav. L X V III (ohne Mhne).
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den Beweis, dassdievierhrnigenDarstellungen ein lebendes Vorbild nicht ge haben. Wenn die Spaltung eines Hornes und seines Stirnzapfens vorgenommen wird, so haben die daraus resultirenden zwei Hrner eine gemeinsame Basis und jedes von ihnen bleibt schwcher, als ein ungespaltenes Horn. Die Denkmler zeigen dagegen die Cknumishrner mit ihrer Basis vllig unabhngig von den Ammonshrnern1 , erstere stehen meistens etwas ber oder hinter den letzteren. Bercksichtigt man endlich die Maasse, so ist bei den vierhrnigen Darstellungen jedes Paar im Vergleich zu dem Kopfe ebenso gross, wie bei solchen, welche nur ein Paar tragen. Endlich wrde die Kreuzung der Rassen wohl ein Hornpaar ergeben knnen, welches Eigenschaften beider Elterntiere aufweist, nicht aber zwei Paare, von denen jedes einem der Eltern aufs Genaueste entspricht. Der Mangel jeder Analogie diese Monstrositten in das Gebiet der knstlerischen Phantasie. Um zu einem Verstndnis der in Frage kommenden Darstellungen zu gelangen, wird man davon ausgehen mssen, dass sie erst einige Zeit nach dem ersten Auftreten des asiatischen Schafes erscheinen, dass sie ferner auf religise Figuren und die Hieroglyphe beschrnkt sind. Bei dem Umfange des vorhandenen Materiales ist letzteres von wesentlicher Bedeutung fr die Auffas sung des vierhrnigen Widderkopfes als freie Schpfung des Knstlers, und die Lsung der Frage wird eherauf psychologischem als auf zoologischem Gebiete zu finden sein. Der Maler oder Bildhauer des mittleren Reiches berkam von dem des alten nicht nur die Darstellung eines widderkpfigen Gottes, sondern auch die traditionelle bereinstimmung zwischen Bild und Hausschaf. Das Verschwinden des alten und das Erscheinen eines anders gearteten neuen Hausschafes brachte ihn naturgemss in einen Konflikt mit der Tradition. Behielt er die alte Darstellungsweise bei, so fehlte die bereinstimmung mit dem lebenden Hausschaf, whlte er den Kopf des letzteren zum Vorbilde, so war die Kontinuitt mit den Bildern aus verflossenen Dynastien unter brochen. Der konservative und religise Sinn des gypters rechtfertigt vollauf die An nahme, dass der Knstler das Kompromiss fand, welches sich uns in der vierhrnigen Darstellungen bietet. Er meisselte oder malte einen asiatischen Widder, der etwa vom Ende des mittleren Reiches ab der grossen Masse des Volkes allein verstndlich sein mochte; aber dieser Widder erhielt ausserdem die Mhne und das Gehrn des alten Hausschafes, sodass die Verbindung mit Bildern frherer Zeiten erhalten blieb. Das Tragelaphusgehrn war dann von vorneherein nicht als integrirender Bestandteil eines lebenden Schafes gedacht, sondern bedeutete lediglich ein Abzeichen, welches der Widder der neuen Rasse erhielt um seinem Bilde den Charakter der religisen Dar stellung zu geben. Das Tragelaphusgehrn wurde zu einem Diadem, welches sich im Laufe der Zeit von dem Kopfe des Widders lsen und zum Bestandteil der Krone werden konnte. Es steht mit dieser Deutung nicht im Widerspruch, dass die Darstellungen mit dem Doppelgehrn eine gewisse Beschrnkung lokaler und zeitlicher Art zu zeigen scheinen. W ar erst einmal der Zwiespalt vorhanden, so musste es dem Einzelnen ber
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lassen bleiben, in welcher Form er sich den Zusammenhang zwischen den Erschei nungen der Ideenwelt und denen des Lebens denken wollte. Das neue Reich und die Sptzeit sehen daher neben dem Bilde des doppelt gehrnten Widders, auch das des alten oder des neuen aus der Hand des Knstlers hervorgehen, ohne dass aus diesem Grunde allein die Darstellungen prinzipiell verschieden sein mssten. Am deutlichsten spiegelt die Hieroglyphe die Wandelung in den Auflassungen wieder : Im alten Reich gehrte das Hausschaf zur Tragelaphusrasse, dementsprechend ist das Schriftzeichen gestaltet. Mit dem Beginn des mittleren Reiches erscheint das asiatische Hausschaf, im weiterer Verlaufe dieser Periode passt sich die Hieroglyphe ihm an, bewahrt aber noch in dem Doppelgehrn die Erinnerung an das alte Schaf. Schon gegen Ende des mittleren oder zu Anfang des neuen Reiches verschwindet das autochthone Schaf aus den Landgtern, und auch die Erinnerung an dasselbe musste allmhlich verblassen. So erscheint denn in der Sptzeit wieder ein Schaf als Schrift zeichen, das dem lebenden vllig gleicht; damit war auch auf diesem konservativtsen Gebiete die bereinstimmung zwischen Bild und Vorbild wiederhergestellt. Wenn man von den errterten Einzelheiten absieht, welche zur Feststellung der beiden Rassen und zur Deutung der Darstellungen notwendig waren, so handelt es sich um zwei Hausschafe, welche von einander verschiedener sind, als irgend welche Rassen der heutigen europischen Kulturwelt; dasselbe gilt von den Wildschafen, aus welchen sie hervorgingen. Legt man nun den Nachdruck darauf, dass das asiatische Schaf bereits als altes Haustier auf den Denkmlern erscheint, dass es weiterhin in Sumerien und Babylonien domestizirt war, so ist die Vermutung nicht zu umgehen, es mgen schon die semitischen Einwanderer, welche sich im Nilthale mit einem afrikanischen Urvolke mischten, dieses Schaf mitgebracht haben.,Insbesondere ist in letzterer Zeit mehrfach die Ansicht ausgesprochen worden, dass der Ausgangspunkt dieser Semiten in Arabien gelegen habe. Bei der Prfung dieser Mglichkeit ersteht der erste Einwand gegen ihre Zu lssigkeit aus den Denkmlern des alten Reiches. W o diese berhaupt Abbildungen von Schafen zeigen, handelt es sich immer nur um das autochthone Hausschaf; es erscheint gelegentlich der Darstellung der einzelnen Phasen des Getreidebaues und als Hieroglyphe. Dabei ist die Ausfhrung aller Bilder eine derartige, dass der Knstler offenbar Pflanzen und Tiere wiedergab, welche er genau kannte, genauer als mancher seiner Nachfolger in spteren Zeiten. Die Darstellungen des Tragelaphusschafes sind nicht einmal selten zu nennen, und so ist es gewiss kein Zufall, dass das asiatische Schaf auf den Denkmlern dieser Zeit fehlt. Allenfalls darf man die Annahme machen, dass letzteres vielleicht im Laufe der Zeit auf dem W ege des Gerchtes bekannt wurde; gesehen hat es der gypter des alten Reiches nicht in den Herden seiner Heimat. Allein es sei zugegeben, das die Denkmler lckenhaft sind. Da taucht eine neue Schwierigkeit auf, denn es fehlt jede Sicherheit dafr, dass jene alten Araber oder Semiten Schafzucht trieben oder berhaupt Haustiere besassen. Angenommen indessen, dieser Nachweis wre erbracht, so entsteht die Frage nach der Kulturstufe jener
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fernen Zeit und nach dem Wildschafe, welches in Arabien domestizirt werden konnte. Nachrichten ber diese Verhltnisse fehlen, und auch bezglich der heutigen sind sie ungewhnlich sprlich. Dennoch kann auf Grund des wenigen Materiales, welches vorhanden ist, eine Rekonstruktion weit zurck liegender Zustnde versucht werden. Was zunchst die Bevlkerung selbst betrifft, so kann man annehmen, dass ihr grosse Umwlzungen, wie sie die Kulturvlker der alten W elt erfuhren, fremd blieben; die Nomaden Inner-Arabiens drften wesentliche Vernderungen nur in demselben Maasse zeigen, wie etwa die der Sahara. Wenn sie zum Teil noch heute auf die Jagd angewiesen sind, so liegt kein Grund vor zu der Annahme, dass dies ein junger Zu stand ist. Unter dem Kleinvieh der Araber hat heute die Ziege mindestens dieselbe Bedeutung, wie das Schaf; beide Tiere liefern mit dem Dromedar das Material fr grobe Gewebe, Zelte usw, dabei wird die W olle nicht etwa nach der Herkunft, sondern lediglich nach den Farben Braun und Weiss aufbewahrt und verwendet. Als Haus schaf findet sich das Fettschwanzschaf. Es kann aber nicht als Zufall angesehen werden, dass es nur an den Rndern des Landes vorkommt, wo ein unmittelbarer Verkehr mit gypten, Syrien und Mesopotamien unzweifelhaft zu den verschiedensten Zeiten stattfand. Im Innern und selbst bis in die Nhe von Mesopotamien hin wird ein Schaf gehalten, welches Euting1 kaum von Ziegen zu unterscheiden vermochte; Doughty* erwhnt und beschreibt es, ebenso wie auch Lady Blunt*, als die Rasse von Nejd. Das Tier ist sehr hochbeinig, starkknochig und hager, es trgt Hngeohren, aber kein wolliges Fliess, sondern ein rauhhaariges oder seidiges Fell. Die lokale Verteilung der beiden Rassen ist nur so entstanden zu denken, dass die Nejdrasse die ursprngliche, die der Fettschwanzschafe die eingewanderte ist; fr die vorliegende Frage kommt daher nur die erstere in Betracht. Dass es eine alte Rasse ist, drfte feststehen, ihre Herkunft lsst sich mit Wahrscheinlichkeit angeben. Soweit man bis jetzt die Fauna Arabiens kennt, schliesst sie sich nicht an Asien, sondern mehr an Afrika an. Das arabische Wildschaf, das freilich noch unbekannt ist, wird also wohl dem Mhnenschafe nahe stehen. Darauf weisen auch die oben angefhrten Beschrei bungen des Nejdschafes hin, das augenscheinlich grosse hnlichkeit mit manchen nordafrikanischen Abkmmlingen des Mhnenschafes hat. Auszuschliessen dagegen ist die Ableitung des Nejdschafes vom Arkal; es wre nicht verstndlich, dass das Fett schwanzschaf sich unverndert in einem Lande erhlt, in welchem gleichzeitig aus demselben Wildschafe eine grundverschieden Form hervorhing. Wenn man also, wozu sonst kein Grund vorliegt, die Vollstndigkeit der Tier darstellungen des alten Reiches anzweifelt, wenn man ferner annimmt, die prhisto rischen Araber wren bereits Schafzchter gewesen, so lsst sich dennoch kein Resultat erzielen, welches jener Vermutung, es htten die ersten Einwanderer auch das asia tische Schaf mitgebracht, zur Sttze dienen knnte. Bestand in prhistorischer Zeit wider Erwarten bereits die Schafzucht in Arabien, so brachten die einwandernden
1. E u t in g , Raise in I n n e r A r a b i e n . V e r h . Gee.f. Erdk. Berlin, 1886. 2. Ch. M. D o u g h t y , Traoelsin Arabia desarta, Cambridge, 1888. 3. Lady Anne B l u n t , A pilgrimage to Ncjd, London, 1881.
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Semiten ein Mhnenschaf oder doch kein asiatisches Schaf mit, vielleicht auch nur die zur Domestikation erforderlichen Kenntnisse. In der gleichen Lage aber knnen sich die Autochthonen des Nilthaies befunden haben. Schliesslich ist es noch sehr die Frage, ob nicht berhaupt erst whrend der Verschmelzung beider Elemente das Bedrfnis nach Haustieren hervortrat; der Umstand, dass der Schrift ein Lautzeichen Schaf zu fehlen scheint, drfte bei der Errterung dieser Frage von Bedeutung werden. Auf der anderen Seite wrde die Besttigung der Vermutung von dem Import eines asiatischen Schafes durch die ersten Wanderer zur Folge haben, dass man ihren Ausganspunkt nicht mehr in Arabien, sondern an der Mndung des Euphrat suchte. Sie mgen dann direkt oder nach einer Zwischenstation in Yemen die afrikanische Kste betreten haben. Dass jene prhistorischen Semiten schon erprobte Seefahrer waren und der noch heute bestehenden Schwierigkeit des lngeren Seetransportes von Haustieren Herr zu werden vermochten, wird freilich bezweifelt werden knnen. Angesichts des heute vorhandenen Materiales ist es richtiger, die Spekulation auf sich beruhen zu lassen. Eine blosse Vermutung kann nicht gengen, um die Lcke von X II. Dynastien auszufllen, welche zwischen der ersten semitischen Einwanderung und dem Erscheinen des asiatischen Schafes in den Denkmlern besteht. Man wird auf einen solchen Versuch um so leichter verzichten, als auf dem ungleich festeren Boden der Darstellungen eine Deutung des Bildes von Beni Hasan in einfacher Weise zu er reichen ist. Wenn neben dem aus der prhistorischen Zeit bernommenen Mhnen schaf des alten Reiches zu Beginn des mittleren ein Abkmmling des asiatischen Arkal auftritt, der wesentlich bereinstimmt mit dem in Babylonien seit frhen Zeiten ge zchteten, so ist daran zu erinnern, dass um das Jahr 2000 das Hausschaf der Euphrat lnder schon in Syrien heimisch geworden war, wie B. aus den alten Opfervor schriften des Pentateuch zu folgern ist, in denen das Fettschwanzschaf erwhnt wird. Dass andererseits unter der X II. Dynastie Syrien bekannt war, ist nicht nur durch die Geschichte des Sinuhe belegt, sondern Chnumhotep selbst, dem das Grab in Beni Hasan gehrte, hatte Beziehungen zu den Fremden im Osten1 . Hlt man damit zusammen, dass die Darstellung von Beni Hasan zunchst eine vereinzelte ist, und das asiatische Schaf erst in der Zeit lebhafteren Verkehrs mit Syrien hufig erscheint, so mag daraus gefolgert werden, dass dasselbe nicht direkt aus Mesopotamien nach Obergypten importirt wurde, sondern ber Syrien kam.
Beziehungen einzelner gypter der X II. undfolgenden Dynastien fhrten das Fett schwanzschaf vielleicht als Geschenk oder als Kuriositt auf deren erst die Steigerung und Verallgemeinerung des Verkehrs nach Syrien in Verbindung mit dem zunehmenden semitischen Einfluss in Theben, erhoben den Fremdling in den Herden der Reichen zu einem wirtschaftlich bedeutenden Haustier des ganzen Volkes.
1. Man knnte auch wohl an die semitischen Knige Kbyan u. A. denken, welche von Flinders Petrie [Hist* o f Egypt9 1, London, 1894) vor der XII. Dyn. angenommen werden. Herr F. LI. Griffith hatte indessen die Freundlichkeit mich brieflich auf die Unsicherheit dieser Datirung aufmerksam zu machen; er wurde vor ziehen, ihre Regierungszeit nach der XII. Dyn. anzunehmen. Unter diesen Umstnden ist die oben gegebene Deutung einstweilen die richtigere.
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Die Annahme, dass auch in dieser Beziehung den Hyksos ein bestimmender Einfluss zukommen drfte, wird erheblichen Bedenken kaum begegenen. In wie weit dieses Ergebnis auf die Auffassung der Gtter Chnumis und Ammon von Einfluss ist, bedarf einer besonderen Untersuchung, da sich mehrerer Mglich keiten darbieten, von denen die eine nicht ohne Weiteres als die richtige bezeichnet werden kann. Man wird sich nicht leicht zu der Annahme verstehen, dass es zwei Gtter gegeben habe, denen das Schaf heilig war, es sei denn, dass dieser Zustand sekundr entstanden sei aus der Verschmelzung zweier oder mehrerer ethnischer Ele mente, deren jedes einen eigenen Gott mit dem heiligen Schafe besass. Leider ist ein hinreichendes Material fr solche Fragen nicht vorhanden, und wenn man ber die genannte Schwierigkeit hinwegzukommen versucht, so muss dies einstweilen auf dem W ege der Spekulation geschehen. Herr F. LI. Griffith hatte die Freundlichkeit mir brieflich mitzuteilen, dass Ammon mit Sicherheit zuerst in der X I. Dynastie belegt ist. Das fllt so nahe zusammen mit der Darstellung aus Beni Hasan, dass man leicht dem Gedanken Raum geben wird, es sei auch der Gott, dem das asiatische Schaf heilig war, ursprnglich dem Nilthale fremd gewesen. Frhere Abbildungen des Gottes, die dem alten Reiche angehren, mgen dann Flschungen spterer Generationen sein, falls er nicht bereits mit den erstere Einwanderern ins Land kam. Allein dem Ammonkultus des neuen Reiches scheinen doch die Merkmale zu fehlen, welche unbedingt auf eine semitische Herkunft des Gottes bezogen werden mssen. Bei der geringen Bedeutung Thebens im alten Reich wre auch das Fehlen des Ammon in den Denkmlern dieser Zeit in keiner Beziehung beweisend. Ist dagegen Ammon ein echter gyptischer Gott, so wird man sich daran zu erinnern haben, dass die Entfernung von Aswan mit dem Kultus des Chnumis nach Theben mit dem des Ammon nur heute eine geringe ist, in alten Zeiten jedoch recht erheblich war. Als Theben auf blhte und zu einem Mittel punkt der ganzen damaligen Kulturwelt wurde, war Aswan lediglich eine Provinz stadt. In Theben ist zur Zeit seines Glanzes ein bedeutender Einfluss semitischer Elemente unverkennbar, und so mag dem bis dahin wenig beachteten Lokalgott erst spter das asiatische Schaf als heiliges Tier zugewiesen worden sein; es trat an Stelle eines anderen Tieres, das schnell vergessen wurde. Das Schaf, welches einige Dynastien zuvor, als Tribut oder Merkwrdigkeit eingefhrt worden war und in grs seren Herden vielleicht erst mit den Hyksos erschien, erhielt dadurch im neuen Reiche eine religise Bedeutung, welche seiner wirtschaftlichen entsprach. In diesem Zusam menhnge ist eine Erscheinung von Bedeutung, auf welche mich Herr Prof. Dr Spiegel berg aufmerksam machte, wie ich berhaupt seinem lebhaften Interesse fr die vor liegende Untersuchung so manche wertvolle J\fitteilung verdanke. Unter den Darstel lungen des Chnumis sind nmlich diejenigen selten, welche neben dem Gehrn des Ammotragus auch das des Ovis zeigen. Umgekehrt sind die Abbildungen des Ammon mit dem Ammotragus-Gehrn ber dem des ihm heiligen asiatischen Schafes hufig. Wenn man nun in der ersteren Darstellung den Versuch sieht, die Abbildung eines alten Gottes an ein lebendes Vorbild anzuschliessen, so kann man aus den letzteren das Bestreben folgern, einem vergleichsweise neuen Zustande das Aussehen eines alten zu
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geben. Es sind dies indessen, wie gesagt, Vermutungen, welche nach jeder Richtung hin noch der Sttze bedrfen. Weitere Folgerungen, als die erwhnten, gestattet das zur Zeit vorhandene Material nicht; doch werden neuerliche Untersuchungen welche auf der vorliegenden Zusammenstellung fussen, schwerlich ergebnislos enden, sobald sie an Ort und Stelle unternommen werden. Eine letzte Frage, welche noch der Beantwortung bedarf, ergiebt sich aus dem Vorkommen mehrerer Worte fr Schaf . Es ist anzunehmen, dass nach den obigen Ausfhrungen eigene Bezeichnungen vorhanden waren fr 1) Wildes Mhnenschaf, 2) Hausschaf, Mhnenrasse, 3) Hausschaf, Fettschwanzrasse. Da jedes dieser Tiere gleichsam in doppelter Form einmal als lebendes, dann als heiliges Tier in Darstellungen und Texten Vorkommen konnte, so wrde imussersten Falle fr 6 Worte Platz vorhanden sein. Entsprechend dem Ersatz einer Schafrasse durch die andere wird ferner eine zeitliche Gruppirung der W orte fr Hausschaf erwartet werden mssen. Unter ihnen wird Mhnenschaf nach dem bisher Bekann ten allgemein bis zur XII. Dynastie, von der X V III. ab nur noch vereinzelt Vorkommen, umgekehrt wird Fettschwanzschaf kaum vor der XII. Dynastie zu belegen sein. Von Bedeutung fr die Bestimmung der Bezeichnungen knnte in diesem Zusammen hnge die Form und das erste Erscheinen eines Wortes fr die feine Schafwolle werden, wie sie zur Herstellung von Perrcken u. A. verwendet wurde. Gengendes Material fr diese Frages in indessen einstweilen nicht vorhanden. Es bedarf wohl nicht des Hinweises, dass ich hierbei vollstndig auf die freundliche Hlfe der Fachleute angewiesen war, die mir in liebenswrdigster Weise ihre Er fahrungen zur Verfgung stellten. Ausser Herrn Prof. Dr Spiegelberg, verdanke ich den brieflichen Mitteilungen der Herrn Griffith, Prof. Dr Erman und Dr Borchardt eine ganze Reihe wertvoller Notizen. Danach ergiebt sich, abgesehen von den heiligen Tieren , Folgendes : 1) Ubw wildes Mhnenschaf (kebsh), 2) ) r ( j sH ausschaf der Mhnenrasse, afrikanisches Schaf (A. R.). Eine gewisse Schwierigkeit besteht hier darin, dass in der spten Zeit sw ', als Hausschaf erscheint, ein Wort, das Herr Prof. Dr Erman auf sr(j) zurckfhrt. Der merkwrdige Parallelismus zwischen dem Ersatz einer Schafrasse durch die andere und dem bergange des sr(j) in sw; legt nun aber die Frage nahe, ob das letztere unbedingt aus dem ersteren abgeleitet werden muss, oder ob ein solcher Zu sammenhang lediglich eine Mglichkeit darstellt, welche durch den Nachweis einer Rassenverschiebung an Bedeutung verliert. Sind beide W orte identisch, so hat die Sprache von dem Wechsel der Rassen keine Notiz genommen und nur eine Wandlung des Wortes erfahren, wie sie in allen Sprachen sich vollziehen mag. Im Falle der Ver schiedenheit beider Worte wird vor Allem die Frage in den Vordergrund treten, ob nicht das sptere, das asiatische Schaf bezeichnende W ort ein semitisches Lehn wort ist.
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Es handelt sich also kurz darum, ob sr(j) und sw , einfach als Hausschaf zu bersetzen sind, oder ob nicht sr(j) ausschliesslich und auch nach dem alten Reich das afrikanische Hausschaf der Mhnenrasse bezeichnet. Dann wre 3) sw]Hausschaf der Fettschwanzrasse, asiatisches Schaf. Man geht wohl kaum mit der Annahme fehl, dass die gypter zwei so verschie dene Rassen auch mit verschiedenen Namen versahen, zumal sie wirtschaftlich nicht gleichwertig waren. Es wrde das lediglich der heute herrschenden Sitte entsprechen, nach welcher importirte Pflanzen- und Tierrassen berall den Namen beibehalten, den der erste Zchter ihnen gab. So wird wohl auch damals das asiatische Schaf eine eigene Bezeichnung mitgebracht haben, die allenfalls im Laufe der Zeit eine gyptische Form annahm. Sie wird, zumal in Theben, den Namen des alten Hausschafes verdrngt haben; dennoch knnen beide W orte eine lange Zeit neben einander, aber an ver schiedenen Orten bestanden haben, da das Mhnenschaf nicht pltzlich und vllig ver schwand, sondern nur vor dem Fettschwanzschafe, wahrscheinlich nach Sden, auswich. Es mag z. B. gleichzeitig in Theben das Fettschwanzschaf, in Aswan das Mhnenschaf fast ausschliesslich gezchtet worden sein, aller Wahrscheinlichkeit nach unter ver schiedenen Namen. Die Mglichkeit, eine bereinstimmung zwischen den thatschlichen Verhltnissen der Schafrassen und den philologischen Daten herzustellen, ergiebt sich aus den nach stehenden Ausfhrungen des Herrn Prof. Dr Spiegelberg; auch Herr Griflith teilte mir brieflich mit, dass eine Scheidung von sr und sw > in der angefhrten Weise vorzu ziehen sei, da die Ableitung des einen aus dem anderen zwar mglich, aber nicht ganz einfach ist.
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S p ie g e l b e r g 1
W id d e r
Unter den Wrtern, welche die gyptischen Lexica fr die Begriffe Schaf, bieten, scheiden folgende aus 1) j'hni, fern, rhnt
des
Dieses W ort, welches nicht vor dem N. R. nachweisbar ist, bezeichnet das Bild heiligen Amonswidders. Der Name ist wohl abgeleitet von (oder ?) sich (L., D., II, 134 a, 5) und ursprnglich eine Bezeichnung der
kauernden Widderfiguren, welche z. B. die Sphinxalleen im Tempel zu Karnak bilden. Wenn gelegentlich* auch der stehende heilige Widder so bezeichnet wird, so mchte ich
sttzen
1. Zu den folgenden Ausfhrungen hat G r i f f i t h eine Reibe wertvoller Bemerkungen beigesteuert, welche ich als solche gekennzeichnet habe. 2. Recueil de Tracatuc, XVII/5, 95. 3 . G r i f f i t h verweist abgesehen von L a n z o n e , Tafel XXII, auf eine Stele des Museums zu Brighton, wo
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rhrd das heilige Tier des Amon. 2) frnmknnte nur aus dem Namen des Gottes Chnum abgeleitet werden, ist > aber unbelegt. 3) bJ , ( *ba'i) ist der Name eines heiligen Widders verschiedener Gtter*. Es bleiben also nur
B . n s a H , li/T .
13,
wildes Mhnenschaf
(T h ile n iu s ).
2) j ) s r (masc.), ( lteste Belege : ^ . Pyr. M. 726 und N. 1329 ( G r i f f i t h ) ; sr(j)t (fern.), ltester Beleg : Sarcophag des Msht in Gizeh (M. R.) <=>*. Das W ort bezeichnet nach dem Determinativ das Schaf mit Horizontalgehrn, das Hausschaf der Mhnenrasse ( T h il e n iu s ). Nun hat man allgemein (zuletzt G r if f it h in Hieroglyphs, S. 17) nach B r u g s c h s Vorgang kopt. ecoov ebenso wie das spt belegte
sic; unter Annahme der Mouillierung des auf dieses W ort zurckgefhrt. Dagegen spricht m. E. folgendes ^ _ a) Fr das Femininum <=> (var. <=> *}>?) der Dekanlisten besitzen wir < > ^ die griechische Transcription spw*. Diese ergiebt fr <=> die Vocalisierung s r(j)et und legt die Vermutung nahe, dass das in unserem W ort sowohl im Masc. wie im Fern, gelegentlich* auftretende (j nicht die Mouillierung des r bedeutet sondern vielmehr den dritten Radikal j darstellt. Ich halte demnach sr(j) und sr(j)t fr die korrekte Um schrift. b) ecoovzeigt deutlich, dass w der letzte Radikal des koptischen Prototypes war. Es wre also sehr merkwrdig, wenn ein so wesentliches w in guter Orthographie in der Sptzeit ist es belanglos nie geschrieben wre. Mir ist es daher gewiss, dass ecoov mit sr(j) nichts zu thun hat und auf ein anderes altgyptisches W ort zurckgeht. Aus dem koptischen Nomen allein lsst sich ersehen, dass das gyptische Prototyp wegen des Hlfsvokals mit einer Doppelkon sonanz begann und ein w als letzten Radikal besass. Das Nomen war also gebildet wie enoq, etio-r, doch war der zweite Radikal schwach, da er im Koptischen verloren ge gangen ist. Der Stamm s}(? )m j wrde z. B. diesen Anforderungen entsprechen, denn aus *es/(?)0io wrde regelrecht ecoov werden. Es liegt nun nahe, mit diesem *s ,w das von B ru gsch ( W r t e r b . , V II, S. 1163) aus dem 8* Jahrh. belegte sw >zu identi fizieren. Vielleicht ist das (Pap. Koller, 13/5, ed. Wiedemann, Dyn. X IX ) das gesuchte W o rt5 . W eiter darf man sich fragen, ob nicht der Stamm s)to(j) hten ,
1. S. L a n z o n k , Tafel, 67 ff. 2. D a r e s s v in den Anaales da Seroice des Antiquits, 1900, S. 85. 3. S. jetzt D a r b s s y , Annales da Seroice des Antiquits, 1900, S. 85. 4. ^
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s ,w Hirt steckt, mit dem mutmasslichen Prototyp von ecoov etwas zu thun hat. Das Material reicht nicht aus, um die Zurckfhrung von ecoov auf sicher zu begrnden, aber eine Identitt von ecoov und sr(j) halte ich nach dem Obigen fr ausgeschlossen. Daher nenne ich 3) ecoov aus *sj(?)io. Besttigt sich meine oben begrndete Vermutung hinsichtlich des Prototyps von ecoov, so wrde *s;(?)io das krummgehrnte Fettschwanzschaf bezeichnen da ja sw' mit dem entsprechenden Determinativ versehen ist. Dieses slw, eco o v ist nun m. E. dasjenige gypt. Wort, welches mit assyr. u*u (tat), hebr. nfc, arab. ver
der in wandt ist1 . Also rein sprachlich liegt dieselbe Beziehung zu dem asiatischen Schaf vor, w elche Herr Dr. T h ile n iu s naturhistorisch festgestellt hat. Leider lsst sich mit dem vorhandenen drftigen Material nicht feststellen, ob berhaupt in dem Prototyp von ein semitisches Lehnwort vorliegt und wann diese Entlehnung erfolgt ist. Da gegen darf wieder fr sicher gelten, dass das Prototyp von ecoov das Fettschwanz schaf das alte sr Mhnenschaf aus der Sprache verdrngt hat, da das letztere
ccoov
W ort keine Spuren im Koptischen hinterlassen hat. Auch darin zeigt sich eine bereinstimmung mit den naturhistorischen Ergebnissen, welche wir Herrn Dr. Thilenius verdanken*.
Dr G. T h i l e n i u s Privatdozent in Strassburg i/E Wenn man versucht das heilige Tier des Set zu bestimmen, so ist der einzige Anhaltspunkt den die Mythologie zu geben vermag, der, dass Set der Gott der Wste ist; unter den Tieren der Wste wird daher auch das Vorbild zu suchen sein, welches den Darstellungen (cf. L a n z o n e , Disionario, Tav. CCCLXX-CCCLXXIX) diente. Diese selbst sind leider wenig zahlreich. Ausserdem aber legen ihre Verschiedenheiten unter einander den Gedanken nahe, es handele sich berhaupt um ein fabelhaftes Tier, welches der Knstler in weiten Grenzen nach Gutdnken gestaltete. Zu dem gleichen Resultate kann aber auch der Umstand gefhrt haben, dass der Knstler selten oder gar nur ausnahmsweise Gelegenheit fand das Tier selbst zu sehen; er hielt sich dann an frhere Abbildungen und variirte die einzelnen Elemente der selben. Lsst man diese Erklrung gelten, so fhrt sie zu der weiteren Annahme, dass ein ganz bestimmtes Tier dem Set heilig war; ist umgekehrt die Darstellung als Ganzes
1. B r u g s c h , w e l c h e r z u e r s t aut diese Verwandtschaft aufmerksam machte, stellt die semit. Worte mit sr zusammen. 2 . oeiA e : coiA i agnus, aries schon von Peyron richtig mit zusammengestellt ist etymolo gisch ein dunkles Wort und deshalb hier weg geblieben, ln der vorkoptischen Periode ist es nicht uachzuwei sen.
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ein mythisches Tier, so besteht dasselbe doch ebenso, wie andere Fabelwesen aus Teilen, welche im Einzelnen der Natur entlehnt sind und erst durch ihre Zusammen stellung ein unter normalen Verhltnissen fabelhaftes Tier ergeben. Es muss also mglich sein, entweder ein lebendes Tier als dem Set heilig mit Wahrscheinlichkeit zu bezeichnen, oder doch dasjenige, ausfindig zu machen, das die
auffallendsten Merkmale der Darstellung besitzt. Die Ansichten, welche bisher ber das heilige Tier des Set vorgebracht worden sind, stellt Maspero ( Histoireancienne deVOrient, I, p. 103) z man an die gerboise , die Springmaus, gedacht, eine Degeneration des Esels oder der Oryx-Antilope fr mglich gehalten, oder, wohl mit Unrecht, das Tier als nicht existirend betrachtet. Unter den Tieren der Wste ist die vorhandene Auswahl insofern eine beschrnkte, als den Darstellungen unzweifelhaft ein Sugetier zu Grunde liegt. Man knnte nun zunchst daran denken, durch Messungen an den Abbildungen bestimmte Proportionen zu ermitteln, und dann dasjenige Tier suchen, welches dieselben oder doch annhernd gleiche Verhltnisse ufweist. Dieser exacte W eg fhrt indessen zu keinem Ziele, da eben die Darstellungen zu verschieden sind und keinen brauchbaren Durchschnitt der einzelnen Maasse ergeben. So bleibt der weniger genaue W eg allein brig, der von den charakteristischen Merkmalen der Abbildungen ausgeht. Der Tierkopf des Set zeigt ein langes, schmales Gesicht; die Ohren sind lang, dabei ist der Ansatz der Ohrmuschel von geringer Breite, whrend ihr oberer Rand rechteckig abschliesst. Auffallender noch ist die Gestaltung der Lippen und der Nase. Beide Lippen werden ausgezogen dargestellt, jedoch so, dass die obere erheblich ber die untere hinausragt; die Nasenlcher liegen gegen das Ende der Oberlippe hin. Dazu kommt eine eigentmliche Abknickung des ganzen Vordergesichtes gegen die Ebene der Stirne; augenscheinlich wollte der Knstler einen Rssel abbilden. Sucht man in gleicher Weise die Darstellung der Ohren auf ein morphologisch mgliches Vorbild zurckzufhren, so bedeutet die horizontale Linie, welche den oberen Rand der Ohrmuschel bildet, dass das Ohr stumpf endet. Nun hat aber jedes Ohr-eine Spitze; es kann also nur gemeint sein, dass die Ohr spitze nicht gleichzeitig der hchste Punkt der aufrecht stehenden Ohrmuschel ist. Sie kann dann nur durch die vordere oder hintere obere Ecke des annhernd rechtwinklig gezeichneten Ohres dargestellt sein. Somit ergiebt sich ein Sugetier der Wste, dessen Gesicht durch einen Rssel verlngert ist; die breiten Ohren haben eine vergleichsweise schmale Basis, whrend ihr oberer stumpfer Rand die wenig hervortretende Spitze trgt. Diese Anhaltspunkte mssen gengen. AuszuschHessen sind von vorne herein unter den Sugetieren die grossen Raub tiere, da sie nicht eigentlich der Wste angehren, wenn sie auch gelegentlich in solchen Gebieten angetroffen werden mgen. Eher knnte man schon das heilige Tier des Set unter den Caniden suchen; besonders an den kleinen Wstenfuchs, den Fenek (Canis cerdo), wre zu denken. Das Tier hat ein schmales Vordergesicht; die langen
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Ohren auf dem zierlichen, aber breiten Kopf gebendem Tiere ein wunderliches Aussehen. Indessen hat der Fenek eine deutliche Ohrspitze, die berdies an dem obersten Punkte der Ohrmuschel steht; Stirn und Nase bilden im Profil eine gerade Linie, ein Rssel
fehlt. Wenn also der Knstler einen Fenek darstellen wollte, so musste er ihn ebenso abbilden, wie andere Caniden, etwa den Schakal, d. h. mit spitzen Ohren und geradem Gesicht. Ein Ohr, das sich in seiner Form mehr dem des Setkopfes nhert, besitzt dagegen die Springmaus (Dipus segyptius). Allein die Form des Kopfes ist nicht gestreckt, sondern erinnert stark an die des Hasen, das Gesicht endet nicht in einem sondern breit und stumpf. Von einer Verlngerung der Oberlippe und Nase ist ber haupt nichts zu sehen, die vordere Grenze der letzteren wird vielmehr durch eine Art kleiner Platte gebildet, die vertikal ber dem vorderen Bogen der Mundspalte steht. Dass endlich das heilige Tier des Set unter den Musen im engeren Sinne zu finden wre, ist durch anderweitige Darstellungen der Maus nicht aussichtsvoll, ganz abgesehen davon, dass man auch bei diesen vergeblich nach einem Rssel suchen wrde. Dieses letztere Merkmal findet sich unter den kleineren Sugern nur bei Insekten fressern; in der Wste Nordafrikas kommt nur eine Elephantenrsselmaus, Macroscelides sp. in Frage. Sie findet sich in mehreren Arten ber den ganzen afrikanischen Kontinent verbreitet, soweit wste, steinige Strecken vorhanden sind. W ie schon der Name des Tieres besagt, ist das Gesicht durch einen sehr beweglichen Rssel ver lngert; an seinem freien Ende befinden sich die Nasenlcher, und da die Oberlippe zum Teil mit in denselben einbezogen ist, so berragt sie die krzere Unterlippe. Auch das Ohr des Tieres lsst sich sehr wohl in der freilich bertriebenen Darstellung wie dererkennen. Die Ohrbasis ist im Vergleich zu der Ohrmuschel schmler; letztere ist hher als der Kopf und endet stumpf, die Olirspitze ist nach hinten gerichtet und nimmt nur bei bestimmten Stellungen der Ohrmuschel den hchsten Punkt ein1(vergl. Figur). Das Tier lebt einzeln, ist aber nicht selten, wenn es auch bei Weitem nicht so hufig ist, wie die in grsseren Gesellschaften berall vor handene Springmaus. Dagegen ist das scheue Tier sehr schwer erhltlich, und es bedarf der Geduld des Arabers, um in seinen Besitz zu gelangen. Ich hatte Gelegenheit die Rssel maus in den Felsen des Djebel Atig bei der Oase Gafsa in Sd-Tunis zu beobachten, wie sie am hellen Tage behend zwischen den Steinen Macroscelides sp. (Nat. Gr.). nach Beute suchte, dabei den Rssel lebhaft (Zoolog. Museum, Strassburg i/E.) hin- und herbewegend. Das einzige Exemplar aber, das ich von der Reise mitbrachte, erstand ich von Arabern, da es mir selbst nicht gelingen wollte eines der kleinen Tiere zu fangen oder zu schiessen.
1. Fr die Erlaubnis zur Reproduktion des Exemplares bin ich den Herrn Proff. D r Goette und Dr Doederlein zu Dank verpflichtet.
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Es ist nicht unwahrscheinlich, dass dem altgyptischen Knstler dieses Vorbild fr den Kopf des Set nur selten unter die Hnde kam, seltener als jedes andere der Tiere, welche in den Darstellungen erhalten sind. So musste ihm denn in vielen Fllen die Schablone gengen, und er mag sie vielleicht ohne besondere Absicht nach solchen Wstentieren modifizirt haben, welche ihm besser bekannt waren, als die kleine erdfarbene Rsselmaus, die bei der geringsten verdchtigen Bewegung eines sich Nhernden sofort verschwindet. Nimmt man dazu den Umstand, dass die Phantasie des gypters die Wste durch allerlei Fabelwesen belebte, so wird auch jenes heilige Tier des Set ( Survey, BeniHasan, Pt. I I ) 1 verstndlich, welches den bekannten Kopf auf dem Krper eines hundeartigen Geschpfes zeigt, whrend der gestreckte Schwanz mit einer lanzettfrmigen Spitze endet. Ein lebendes Tier, welches dieser Darstellung voll kommen entspricht, drfte schwer zu finden sein, aber eine Erklrung gerade dieser Bildes lsst sich dennoch geben, sobald man die Mglichkeit zugiebt, dass dem Males die eingehende Kenntnis des lebenden Tieres gefehlt habe. Der Kopf hnelt am meisten dem der Rsselmaus, ist aber doch so verschieden von dem des lebenden Tieres, dass er wohl nach einer Schablone gefertigt wurde. Krper und Extremitten des Bildes knnen dem Schakal angehren und wrden dann als naturgetreu zu bezeichnen sein. Wieder einem anderen Tiere ist der Schwanz entnommen. Seine Endigung in eine Haarquaste ist auch beim Lwen vorhanden, aber die Haltung, in welcher er dargestellt ist, deutet darauf hin, dass das Tier, an welches der Maler dachte, den Schwanz nicht frei herabhngend trug, sondern in einem zur Rckenlinie stumpfen Winkel abstehend. Eine solche Haltung des Schwanzes ist eine Eigentmlichkeit der Springmaus, der ausserdem auch die Haarquaste zukommt. Letztere ist nach der Abbildung bei Rosellini (II, No. X X III, 1) genau genommen keine Quaste, sondern hnelt mehr dem Ende eines Pfeiles. Gerade dieser Umstand schliesst in dem Zusammenhnge jedes andere Tier aus, denn des Schwanz der Springmaus ist an dem Ende mit einer zweizeiligen Brste besetzt, welche aus steifen... Haaren besteht und dem Schwnze die grsste hnlichkeit mit einem Pfeile verleiht . ( B r e h m s , 1877, II, Seite 330.) Diese Zusammensetzung ist wohl kaum ein Zufall. Die drei Tiere gehren der Wste an, sofern man darunter im Gegensatz zum Kulturlande auch die Steppe ver stehen darf, das Gebiet der Rsselmaus und der Springmaus, in welches auch der Schakal seine Streifzge unternimmt. Daran wrde nichts gendert, wenn man statt Schakal , der den gyptern sicher bekannt war, etwa Fenek setzte, der sonst in den Darstellungen nicht sicher nachgewiesen zu sein scheint. Das in Beni Hasan dargestellte Tier ist also in der That ein fabelhaftes, jedoch nur in demselben Sinne, wie etwa der Lwe mit dem Schlangenkopfe; die einzelnen Kom ponenten sind lebenden Tieren entnommen. Man knnte vielleicht aus diesem Bilde den Schluss ziehen, dass dem Set die Tiere der Wste im allgemeinen heilig waren. Dann
1. Vergl. E. L b f b u r k , VA nim al typhonien, Sphinx , Vol. II, 1898. Der Verf. scheint ein hundeartiges Tier anzunehmen, doch passt zu dieser Auffassung nur die Gestalt des Rumpfes und der Extremitten womit wenig genug gesagt ist.
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msste aber auch erwartet werden, dass Set mit verschiedenen Tierkpfen abgebildet wrde, genauer gesagt mit Kpfen, welche sicher auf zwei oder drei Wstentiere bezogen werden knnen. Das ist aber nicht der Fall; so ungleich auch die Setkpfe unter einander sind, so zeigen sie doch nur einen Typus, dessen augenflliges Merkmal der Rssel ist. Es ist daher richtiger, wenn man jene Darstellung des ganzen Tieres, zumal da es mit anderen analoger Zusammensetzung vorkommt, als vereinzeltes Pro dukt der knstlerischen Phantasie ansieht; der Kopf desselben weist ebenso, wie der des Set selbst auf die Rsselmaus als Vorbild hin.
G.
M asp ero
X III. Surla mutation en o - w - o y de certains a de lancien gyptien. J loccasion dinsister plusieurs reprises sur la prsence, dans lgyptien plus rcent, de vocalisations en o -w - o y affectes des places o lgyptien du temps des Ramessides prfrait une vocalisation en a . On me permettra de revenir sur ce point et de fournir des exemples nouveaux de ce phnomne. I. Le nom du dieu (1 a + m + n est transcrit, vers le milieu ou la fin de la X V IIIe dynastie, V - A m a n o u \ o u A m a n o u m * , et A m a n a * . Sept ou huit sicles plus tard, la fin de la X X V e dynastie et au dbut de la X X V Ie, les scribes assyriens transcrivent en composition O u n a m o u n o u '~ ~ 1^ et T a n d a ^1Aiimil| ' "V A/VWNA I AAAAAA 2 - L h* A , montrant ainsi les deux vocalisations ct lune au moins en composition et dans les noms propres. Enfin, partir du V e sicle avant notre re, les Grecs nous fournissent la transcription populaire A hhmv, o la tonalit en o -w - o y la emport sur la tonalit en a . A m u n o u est donc devenu dans la suite des temps A m o w n o u , puis, par la chute de la voyelle finale, Am om n-Am <5n. ft jU llU liUj rt II. Le nom du roi [ A/VWVA C l D a + m + n + h + t + p est transcrit A m a n k h a t b i [ ] par les mmes tablettes d\ l-Amarna*. A lpoque ptolmalque, le mme nom est ement en {xevt 8 r(< ;, et, la suite dune confusion rendu ordinairement en lettres lettres grecques par A isin 0 J C , A fivw rci ou A jivcjcpi6: une forme plus complte, avec le nom voisin es listes de Manthon. HTP, prononc h a t p + i [ ] A (jivw y8ic, se rencontre dans
1. W in c k l b r , Die Thontafeln oon Teil el-Am arna , n* 18, 1 . 26, dans la Keilinschriftliche Bibliothek , t. V, p. 42. 2. Id., n* 1, 1 . 46, n 17, 1 . 15, 24, 76, dans Ia Keilinschriftliche Bibliothek, p. 4, 34, 36, 40. 3. Id., n 54, l. 4, n* 67, 1 . 5, n 110, 1 . 3, dans la Keilinschriftliche Bibliothek , t. V, p. 126, 146, 220. 4. S t e i n d o r f f , Die Keilinschriftliche Wiedergabe einiger (egyptischen Knigsnamen, dans les Beitrge nur Assyriologie , t. 1, p. 356-359. 5. W in c k l b r , Die Thontafeln con Teil el-Amarna , n# 134, 1 . 20, 35, 40, 49, 51, 54, 55, 64, 68, 70, n* 135, verso, 1.18, dans la Keilinschriftliche Bibliothek, t. V, p. 246, 248, 250. 6. M a s pb r o , Notes sur quelques points de Grammaire et (THistoire, dans la Zeitschrift, 1883.
/WS/W\ A /W W s
1 U
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la X V IIIe dynastie, avait donc substitu une tonalit o-u > la tonalit a de sa premire radicale vers lpoque saite. Le copte a conserv cette tonalit o-u>, et il nous donne, pour les quivalents du verbe h a t p + , les formes goa-m T. concinnare, conjungere, avec les suffixes gom T. M ., puis gumi T. Occidit, en parlant du soleil. Voil donc un second exemple certain de ce phnomne. Mais, avant den chercher dautres, il convient de noter plusieurs particularits que la composition du nom
A m a n k h a t b i[ ]
seconde radicale, T a du mot simple A m a n o u , tandis que lgyptien de lpoque ptolmalque laffaiblissait en . Il serait possible que, le babylonien nayant pas de caractre bien prcis pour rendre exactement le son , le second
a d A M A N K H A T B i
ne ft
quun peu prs et qu'on pronont quelque chose comme A m 6 n h a t p i ; toutefois, le choix de ^ m a avec a franc prouve que le son, quel quil ft, se rapprochait plus de la tonalit A que de la tonalit I, sans qiioi les scribes cananens auraient employ le signe M-MI, ou ses variantes, comme dans le prnom dAmnths III, M I m m o u r i a pour
N Im m o u ria . du
Je pense, quant moi, que le second a d A M a N H A T P i tait bien I 'a franc simple A m o n o u , maintenu par enharmonie. L accent tonique du nom divin posait * a sur la premire radicale A m a n o u , et celui du verbe H + T + P entre la premire et
h<^p+ (k h < b i
A
la seconde,
mais, dans (1
I A/VSAAA
A m n h tp ,
d
U
laccent tonique
bien q u on prononait AMANAaTPi. L enharm onie a d m aintenir un a dans la syllabe atone m a n , comprise entre la contretonique et la tonique h a t . P lu s tard, lorsque l'in troduction de l o la tonique eut rom pu lenharm onie vocalique du mot, la contrefinale saffaiblit en , et A m a n h a t p i devint AMNTHs.
d A M A N O U M
dAmnths possdaient alors une voyelle finale dont la langue plus rcente navait conserv de trace ni dans Suuovn, ni dans gorm. Mais le nom dAmon est vocalis tantt
Am anow ,
I /W W Wo U
C i.
est, dire vrai, un cas smitique, prouve que le nom dAmon et celui
tantt
Am an ,
et, au cas o elles le seraient toutes deux, laquelle est la forme type? Avant de rpondre, je ferai observer que, sous la X X V e et sous la X X V Ie dynastie, on rencontre la termi naison en e - ct de la terminaison en -ou, T a n d m a n e IY ] ct de T a n d m a n o u , si bien quon a, pour le nom dAmon, du X IV e au V IIe sicle, la srie dcroissante M A N o - A M A N a - A M A N E [ i ] , o un [] final remplace lou antrieur avant de disparatre compltement dans
i Am on
akhmimique, qui a des formes comme owme, par exemple, intermdiaires entre | o u a d a n o w et le copte moTit T., o-tru rren libare, . La rduction de cet ou atone e , puis rien dans les proparoxytons, doit donc saccrotre dun degr, si la variante A m a n dMANou est lgitime, comme je le crois. La mme enharmonie que j ai signale plus haut, agissant sur la dernire voyelle du mot, lassimilait aux deux autres et dMANoa faisait A m a n . On trouve donc assures pour le nom divin
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am n,
a a /w w
vers le X IV e sicle,
m a n o - m a n ,
m o u n o i-
A m a n o m -A m a n k [ ],
m n -''A h jz v .
la terminaison I-, constante dans les transcriptions cananennes, suggre aussitt lide dun participe ou dun nom dagent en (j(j, \\, I, que les variantes
Pour
A m a n k h a t b i[e ],
ne contredisent ^ ^ et ^
r\
I AAA/VVA 0 < 2 - 1
pas, loin de l. La terminaison en (1 (1 , \\, I, sajoute en effet au thme en ou des racines, si bien que, du verbe
q u l atone q u un
h atpou,
on tire
h a t p o u i,
- ou
tranger ou mme un gyptien pt dj lentendre -, -. La prononciation pleine aurait t A m a n h a t p o u i [ ] ; la prononciation courante tait, ou trs peu prs,
A m a n h t p i[e }.
Reste expliquer la chute du p dans la transcription grecque A ^evw O rj. Cette tran scription u > 6 r,i, ou6i)i est courante dans les noms qui ont c = = > en composition pour dernier lment, n e x 6 v e < p a 0 irj ^ ^
perdu sa dernire G
f)
, etc. Le groupe
aprs avoir
voyelle finale, rpondit un mot de prononciation difficile h o t p , dont la lettre tantt se prononait dure h o t p - h o t b , tantt saspirait h o t p h , si bien : le peuple adoucit cette prononciation en supprimant le p - p h final A m e n t h , Dautre part, un jeu frquent en gyptien avait interverti les
q u on avait A m e n h o t p [ b ] , P e t e n e f h o t p [ b ] , I m o u t p [b ], o u A m e n h o t p h , P e t e n e f h o t p h ,
Im o u tp h
P e t e n e f h o t h 8, I m o u t h e.
deux n est
dernires consonnes, si bien quon rencontre dans les textes h a p t - h o p t , qui pas une faute, comme on le pensa dabord, puisque le copte, ct de garn i T. ,
y produisit la transcription rgulire ApvcofO i que Manthon emploie, puis la transcription capricieuse A [x e v > O quon rencontre dans les extraits de Josphe, puis enfin,
le t final amui en
de Q tant considr tort comme un t fminin, I AA/W W LJ C l consquence, les transcriptions errones Anevw iri, A n vu xpi.
A m e n h o p It ,
et
III.
naison -o-ri, prsence
Une assez grande quantit de noms fminins coptes ont, devant la termi -o v e du pluriel rpondant ^ j o u t o u des hiroglyphes, un o, w , dont la
a
s'explique aisment si lon suppose quil a remplac un application de la loi dont jai donn des exemples.
rement, qu on
plus ancien, en
De tous ces noms, Steindorff n'en connat quun seul qui forme son pluriel rguli
cest--dire selon une rgle quil a dfinie plus haut et daprs laquelle, a lorsajoute, un dissyllabe accentu sur la pnultime, une terminaison, plurielle, etc., qui le rend trissyllabique, la voyelle, et, avec elle, laccent de la accentue primitivement, mais maintenant passe ltat d'antpnultime, sur la pnultime actuelle du mot ainsi allong1: cest ainsi que p * i n e , p o u n e ,
T., poAini M ., A&iim B. t , annus, ferait au pluriel p ju n o o v e T. Jai indiqu ailleurs que la finale fminine o -t, -e t, portait laccent tonique, et pour le mot poAtne spcialement
1. S t e i n d o r f f , Koptische , k 42, p. 30-31, et 116, p. 63. i t m a r G
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la variante p x in e sem ble bien m ontrer que l accent tait sur la finale p o * in e - p o * ji n i . L a form e p o ign e descend par diphtongaison de * r o n p a t - * r o n p a , si bien que
A/W W V 2*
conserve dans le
dans tous les dialectes. P o u r la prem ire syllabe, tandis que le bashm ourique gardait
T a antrieur,
P o u r la seconde syllabe, si la diphtongaison en du thbain RONPA-pojume suppose que Ia na pas volu vers lo au singulier, la finale en i du bashm ourique A ^ ju m e t du m em phitique poum peut aussi bien provenir d une diphtongue 01 que d une diphtongue Ei, remontant l une et l autre une forme antrieure a , si bien que les prononciations *LAMPEi-LAMP0,*R0MPEi-R0MP0, se peuvent galem ent supposer ju squ nouvel ordre. A u p lu riel,.je ne connais pas la forme bashm ourique et probablem ent tait-elle en a , mais la form e thbaine putiiooire nous prouve que la mutation de a de * r a n p a ! en o avait eu lieu, probablem ent sous l influence enharm onique de la syllabe accentue -o v . Dans le mme temps, I a - o de la contretonique saffaiblissait en e , et
* r a n p a o u t o u arrivait par cette srie de modifications donner *R ENPOOUE[l]-p**.nooTe.
E n dehors de poA&ne-poAiiu, qui se termine en -e, -i, les autres noms fm inins qui ont le pluriel en oovc-wo-vi se terminent au singulier en t et en h . Steindorff pose en principe que ce pluriel tait propre d abord aux noms en u>, mais q u il sest appliqu pa r analogie aux noms en h \ mais il n y a pas besoin de recourir cet artifice pour expliqu er lidentit de la form e dans les deux classes. A in si que je lai montr dj, la plupart de ces noms en u > avaient un a dans le stage immdiatement antrieur de lancien gyptien, et proviennent d une diphtongaison de cet a chang en o avec la voyelle i de la terminaison fminine. P a r exem ple, co>
* s b o - s b o - s b a l hiroglyphique
T. M .
t,
doctrina, disciplina,
rpond par
T.
eiiApi
M.
*m e ra it-
* m a r a t , et ainsi de suite. L e pluriel de ces mots, qui tait lorigine en a , * m a r a o u t o u , * s a b a o u t o u , a pass, en ce qui concerne cet a ,
T.
c&ioovi
., et mme
T.
t,
que j ai faite de la diphtongue a i nous montre q u lorigine ils renferm aient un a . A in si, ovujH-ovtge
T. B .
nox, T.
remonte l hiroglyphique
o u k h a t
par * o u k h a - o u k h a , et ih
B .t
orjgoove; celui de * h i r a t
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v^oogle
I
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tandis tion
que le thbain a la form e en o, gioove. Il y a dans tous ces exem ples une applica
au copte, y form rent leur pluriel, par analogie, avec lo au lieu de T a, > p -^ H'V 5 > 5COOT pjUk'pi-rp&^ooTC, eiMCToAH-emcToAoove
T .,
uotiK-uoiuoo'n,
M .,
mmoire, que, dans certains cas, lu>-o de ce pluriel copte f ou de l ancien gyptien. S i lon a o-mtoovi
M.
ovnoove
T.
pour
de o-moy,
/W W WC kO
* O u n o u t
avait dj un ou derrire son n au singulier, comme l indique l'orthographe syllab iqu e o nou : la flexion du pluriel, ajoute cet ou, a donn * O u n o u o u t o u , d o, par chute des finales OU, puis T, * O u NOUOUT et ovnioo'vi-oiritoove.
rpond un mot
ancien c s i j
M.
donc par la mutation en o de Ia dans *d e b n a o u t o u -d e b n a o u t -d e b n a o u , plu riel de * d e b n a t-d e b n a . Quant aux autres pluriels c<ipiocm
M.
c iu p o o v e
T.
de c $ i p
M.
cm p
T.,
/atus, ^Aiooti M .
pluriel masculin.
.Aoore
T.
B.
d e .Aoy,
puer,
oeme,
nouveau
i i i * n a h a o u iA A A A A A
ne , mais je vois mal comment la nasale initiale aurait pu tom ber, et je prfre le dduire de ^ a une voyelle le bashm ourique * h a o u i - n e ...,
quantitde. Quoi
q u il en
dans les deux tym ologies : cest cette voyelle qui, prserve dans et dans le m em phitique sest modifie en o dans le thbain
a
et de ou :
V.
U n fait rsulte de tous ces exem ples et d autres analogues, que j ai runis,,
mais que je ne donne pas ici, afin de ne pas allonger cet article outre mesure : I a y a prcd lo, si bien q u un mot contenant un o l poque grco-rom aine et copte avait souvent un a en cette mme place l poque des Ram essides. L a constatation de ce phnomne nous oblige nous dem ander si les gram m airiens modernes du copte ont raison de considrer les vocalisations en tonalit ou, w -o-o y, des verbes com m e prim itives, au dtriment des vocalisations en tonalit a , * - c - h , et si laffirmation inverse ne serait pas, dans la plupart des cs, plus conform e la vrit, en d autres termes, si ces formes en o-w-oy ne seraient pas drives de formes en a antrieures par la mutation de a en o.
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E t d abord, si l on recherche les prototypes hiroglyphiques de mots en o-(o-oq\ on verra que, sous les Ram essides, nom bre d entre eux avaient un lendroit o les
transcriptions postrieures indiquent un o : or, il me parat rsulter des exem ples que je connais et de ceux que M . Sethe a runis pour prouver le contraire , que est une
voyelle relle au temps du second E m pire thbain et q u il sonnait le plus souvent a . V o ic i donc des exem ples de cette quivalence :
bJC wm , ont
0)c2.1 wc
T.
T. M ., ferre, onerare;
T. M .
Hapou, P ^ ^ ^ ji K < ^SO> P ^ ^ H f * sad<^da, con kcoc ctcot
B.,T.
T. M .,
en
o-re
T. curare cadaoer ut
T.
M ., kooc T.
T., tremere.
S i l'on considre que IA m u n o u et lAMaNKHATBi de la X V I I I e dynastie deviennent, vers lpoque grecque, A mcn et A m enc th s , il paratra invraisem blable que tous ces mots
kcoc,
et l on reconnatra que les formes, en u>, telles que <mo, sont secondes aux form es en a , telles que o u a h o u - o v .. Lors donc qu'on voudra faire lhistoire de la vocalisation, si l on trouve, dans les verbes coptes, des formes en * ct des formes en u>, ou que l hiroglyphe donne en variante un
a
pourra en conclure que le g y p tie n de cette poque vocalisait ces verbes en a la tonique. Ici encore, pour bien dfinir ma pense, il importe de donner quelques exem ples : |/ 7 J k 5 a deux sens, celui de
et celui de
rafrachir,
tre fra is ;
comment la vocaliserons-nous?
T. M . T.
^Ko
ko&,
duplex,
rafrachir,
,,
eqKH&-KKn>KKq,
frigidus.
m ier abord que la diffrence de sens avait entran une diffrence d accent,
q u on a en copte ku> avec laccent entre les deux consonnes rpondant kcbou, et K&&-K&C avec l accent sur la finale, mais l identit du driv eqiut& montre q u
n -W AAAAM
du mot
Il
au w a \ ? =
**** rafrachir
de
multiplier,
- f I A A/WNAA
ce cas de mme q u en bien d autres, par laddition d une flexion lourde. O r, dans les verbes, la flexion lourde est ce o t , vocalis - t , t , dont il a t question si souvent au
1.
t. I, p. 41-53.
D ig itize d by
224
A T R A V E R S L A V O C A L IS A T IO N G Y P T IE N N E
cours de ces tudes. Cette flexion -h \ - e t , perd son et laisse en copte d ordinaire un e ou un i qui porte l accent du mot, mais nous avons vu q u il peut se fondre avec la voyelle radicale et aboutir le plus souvent , moins souvent l o, moins souvent
pi / -s v
encore
II
|D
IA
% * q a b a i /
^ ^ ^ ^
ou
* q a b o u <
devient donc
*Q A B A -Q A B A i-Q B A i-n e ,
^ ___
* q a b a i-q a b o -q b o -k i o , * q b a -q b a e -r A i..
thme
*q a b o u
non dvelopp, et il
d o it
en o.
Jai choisi cet exem ple exprs, parce q u il prsente quelques difficults d interpr tation; la plupart des autres sont plus simples, et il suffit de les noncer pour que le procd qui y est em ploy devienne sensible. Donn les formes
M . Aiovj)
la vocalisation de
o e
^
*ie,
T.
remplir
lpoque
T. .
&
la vocalisation de
le
md , mt
., ou, dans le dialecte qu i conserve rgulirem ent Ia prim itif, &&. D onn les
formes 's.) T. . . *e T .M .
ne-xHi
AI.B.
nexeq, -, * ^
AI.,
l poque des Ram essides? E n composition, dans le seul mot qui ait conserv le d
final,
transcription Ta^w< de
T ,.
insulteur,calomniateur',
domine comm
thbain domine, et cest en effet que je rtablirai pour les temps ramessides,
* Z
a d o u
d o
* Z
a d
a t
et par amuissement du
, *Z
a o u
-Z
x w
Ici encore,
primitif sest chang en u > dans les formes principales du verbe et ne sest maintenu quen composition ou en construction. D e mme, tous les mots crits avec le syllabique seront vocalises en * l poque des Ram essides : '
ju o tii
]1
v ?
il *MaNOU,
U
AI.
T.,persecerare,
, r ju.hu o t c p x e
M.
I Tl J l
*MANAT, Jiiotti,
juLcit
Ai. l' ,
J U L O O IIC T. &
^ , \
_
B.,
I
Ai
T., appellere, in portum deducere; (I 1 m a n a o u t , t, statio UUUUjd _ 1 I _ { ^ navium, portus; m a n a i t , , T. , juulhiu M ., quotidie;
,01*11014,
m a n o u . n^-Aiekit,
quidam;
-^ *
m a n a t ,
en ; w m (1 (1
I 1 !/
m a n f a t i,
milicien;
X
, ,
x 0
sh ou , m ansho,
galiote;
n m a n q o u , , ^
B., consu
mare,
En rsum, il sem ble rsulter de cette tude que, loin de driver des thmes en , comme on le pense d ordinaire, les thmes secondaires en & . des verbes coptes reprsentent la
1. S
te r n
Koptische
a r G , 173, p. 80.
D ig itize d by
S U R U N E PI C E D O R S IN G U L I R E
225
vocalisation courante l'poque antrieure, trs probablement pendant la dure presque entire du second Empire thbain. L'altration d A en o dun ct, en , , k, de l'autre, sest gnralise de plus en plus entre la seconde poque thbaine et l'poque grecque. Elle tait devenue presque universelle au temps o lgyptien a t fix par lcriture alphabtique sous sa forme copte, et les formes en a primitives ne persistent plus le plus souvent qu ltat secondaire, en construction, en composition, avec les suffixes : pourtant le thbain en conserva un certain nombre, et les dialectes de la moyenne Egypte, ceux quon peut confondre, faute d'un meilleur terme, sous le nom de bashmourique, les prfrrent souvent aux formes en o, donnant ainsi une preuve nou velle de la fidlit avec laquelle ils se rattachaient lancienne langue.
G.
M asp ero
Il y a cinq ou six ans, une monnaie en or fut offerte aux divers cabinets dEurope et refuse par tous, comme tant fausse au premier chef. On n'y voyait en effet aucun des types connus, mais des hiroglyphes gyptiens entours dun grnetis : dun ct, le groupe de lautre, la variante sato-ptolmaque de ce groupe le cheval tourn droite, le tout se lisant noubou-noufi et signifiant bon. Jeus la monnaie entre les mains, et elle me parut prsenter les caractres matriels de lauthenticit. Elle est frappe, non fondue, et l'on ne voit gure un faussaire fabriquant un coin pour frapper une pice que sa bizarrerie mme devait faire ncessairement traiter de faux. La gravure est bonne, faite par quelquun qui connaissait les hiroglyphes, et qui, en mme temps, tait familier avec lart grec : le cheval rappelle celui de certaines monnaies carthaginoises. Enfin, la variante avec le mot bon crit par le cheoal au lieu du luth bien que parfaitement lgitime, nest pas pourtant de celles qui viennent naturelles l'esprit d'un faussaire moderne. Tous ces faits minclinaient la croire vraie, mais, comme je ne trouvais rien dans lhistoire dgypte qui part de nature justifier lexistence dune monnaie hiroglyphique, je minclinai devant la dcision des experts et je tins la monnaie pour fausse jusqu' nouvel ordre. Depuis trois ans pourtant jai cru trouver une circonstance qui permettrait dex pliquer lmission dune pareille monnaie et d'admettre lauthenticit de lexemplaire qui en circule chez les antiquaires. Vers le milieu du IV" sicle, le Pharaon Takhos ou Tos, prparant la guerre contre les Perses, eut grand besoin de numraire1 . Chabrias d'Athnes, qui le conseillait, lui dsigna plusieurs expdients financiers bons lui procurer les ressources ncessaires lexcution de ses projets, mais, quand on les eut,
1.
skudo
-A
r is t o t k
id o t
t. I, p. 646-647. 29
R ECUEIL,
XXII.
N O U V . 8 B R ., V I .
D igitized by
226
S U R U N E P I C E D OR S IN G U L I R E
une difficult d'ordre pratique sleva quil fallut rsoudre sans retard. Sauf pour leur commerce avec ltranger, les gyptiens nemployaient gure la monnaie proprement dite, et ils sen tenaient encore au troc contre objets ou contre mtal pes dans les transactions courantes de la vie. Les mercenaires grecs qui formaient dj la force des armes orientales refusaient, on le sait, de toucher leur solde autrement qu'en espces sonnantes. Ordre fut donn aux indignes de verser au trsor lor et l'argent bruts ou travaills qu'ils auraient, sauf tre rembourss graduellement par les nomarques dans la suite des temps. Comme ctait pour les besoins de larme que Ohabrias proposait cet impt, et que larme se composait de mercenaires pour une bonne part, il est au moins probable quune quantit des lingots fut convertie en monnaie pour le paiement des mercenaires. Le passage du Pseudo-Aristote qui nous rapporte ces faits me parat de nature appuyer lauthenticit de notre pice. Takhos a mis de la monnaie, cela semble rsulter du contexte, mais quel type tait-elle frappe? Pharaon, battant monnaie chez lui pour lusage de ses troupes, avait besoin dun type qui satisft la fois aux exigences des mercenaires et celles du peuple au milieu duquel ces mercenaires vivaient. Pour les mercenaires, la forme extrieure de la monnaie suffisait, pourvu que le poids du mtal ft rgl de telle manire que la pice pt tre assimile aux autres pices en usage sur les marchs de l'Orient, dariques ou autres : le type lui-mme importait peu. Pour les gyptiens, il fallait que le poids de la pice et les signes quelle porterait fussent de ceux auxquels lusage de leurs debonou C==J did les avait accoutums. Les mots 1 A /W W \ Q taient ceux par lesquels ils taient habitus dsigner lor qui leur arrivait des mines directement ou que le commerce importait. Une pice de la forme et du poids des monnaies d'or en usage dans le monde mditerranen, mais portant sur ses deux faces le groupe hiroglyphique qui dsignait sa nature, tait aprs tout ce quil fallait pour contenter la fois les mercenaires et les gyptiens. Il y a donc des raisons historiques pour quune pice de ce genre ait pu exister. Celle dont je parle est-elle authentique? Voici des annes que je ne lai vue et je n'ai, pour en juger actuellement, qu'un moulage en pltre un peu flou que je dois lobligeance de M. Nahman, du Caire : je mabstiens donc de me prononcer, mais je crois qu'un nouvel examen de loriginal devrait tre fait par quelque numismate do mtier, sil en est qui sachent o cet original se cache prsentement. Au cas ou lau thenticit matrielle serait admise, je crois que l'attribution Takhos ne ferait pas de difficult. Ce monnayage ne dura pas longtemps, car Takhos fut dtrn promptement et rien nindique que Nectanbo II ait persvr dans ses errements. Une vingtaine d'annes plus tard, lgypte fut reconquise par les Perses, et, lorsquelle frappa monnaie derechef, les Ptolmes lui donnrent des types nouveaux. L exemplaire actuel pourra donc demeurer pendant longtemps unique.
Gizh, le 12 juin 1900.
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ooQle
Pagts
Stle de lan III dAm asis, par G. D a r e s s y .......................................................................................... Textes provenant du Srapum de Memphis, par m ile C h a s s in a t Notes d pigraphie et d'archologie assyriennes, par V . S c h e il , O. P ....................................
9, 163 27, 78, 149 39 41 51 65 71 73 80 83 97 103 105 113 115 125, 146 136 137 144 161 162 180 199 212 214 218 225
Antiquits gyptiennes du Muse de Vannes, par Jules B a il l e t ......................................................... tude sur les personnages du Roman de Setn-Ptah H a-m -us, par W illia m G r o f f ......................... Notes prises Karnak, par Georges L e g r a in ......................................................................................... Figurines gyptiennes de lpoque archaque, par Edouard N
a v il l e
L a crue du N il commenait par la chute dune goutte cleste, par J. L i e b l e i n .................................. Notes prises M r (m ars-avril 1899), par m ile C h a s s in a t .............................................................. L a date du Cnotaphe dOsiris, par W illia m G r o f f ............................................................................ L a Tombe des Vignes Thbes,' par Philippe V i r e y ...................................................................... Z u r berlieferung ber die ersten drei Dynastien, von W . M ax M l l e r ........................................... A n Ostracon in the Museum of N ew York, by W . M ax M l l e r ........................................................ Mlanges, par Jean C a p a r t ..................................................................................................................... Eine inedirte Statue des Prinzen Setau, von Adolf Ja coby ................................................................... Die Northampton Stele, von W ilh e lm S p ie g e l b e r g ......................................................... Le Tem ple et les Chapelles d Osiris & Karnak, par Georges L e g r a in .........................................
La Momie du roi Mer-en-ptah B a-en-ra, par W illia m G r o f f ............................................................ Notes et Remarques, par G. D a r k s sy ...................................................................................................... Comment fut introduit le naos du petit temple de Mdinet-Habou, par G. D a r e s s y ........................ natapf,); (H erodot , II, cap. 162), von W ilh e lm S p ie g e l b e r g ........................................................... Ba^O, von W ilh e lm S pieg elb er g ............................................................................................................ Contribution & lhistoire des origines de la momification, par J. B a il l e t ........................................... Das gyptische Hausschaf, von D ' G. T h il e n iu s ................................................................................... Die gyptischen W orte fr Schaf , von W ilh e lm S piegelberg Das heilige Tier des Gottes Set, von D ' G. T h il e n iu s ................. A travers la vocalisation gyptienne, par G. M a s p e r o ......................................................................... Sur une pice d or singulire, de provenance gyptienne, par G. M a s p e r o ........................................ .................................................
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