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La production annuelle du Maroc
145
1953

dhydrolectricit tait de
Chapitre 6
MkWh en 1938, a atteint en
Machines rceptrices
environ 800 MkWh.
[ Les turbines hydrauliques ]
1M = 10 6
turbine : cest du latin turbo (c d rotatif)
1 - Gnralits : Organes essentiels
Les turbines hydrauliques sont des organes rcepteurs, qui transforment
l'nergie potentielle d'un fluide, parfois son nergie cintique en nergie
mcanique. Une turbine hydraulique raction est une machine rotative
(turbo) entrane par une veine d'eau sous pression amene par une
conduite force (l'eau reste sous pression la sortie du distributeur).
A l'entre d'une turbine hydraulique, l'eau est anim d'une faible vitesse
et son nergie est essentiellement potentielle. On commence toujours
par transformer l'nergie potentielle en nergie cintique par une mise
en vitesse du fluide dans un organe appel distributeur. Cet organe est
fixe mais rglable et a 3 fonctions :
{ transformer soit totalement (turbine action) soit partiellement
(turbine raction) l'nergie de pression en nergie cintique.
| modifier la vitesse en offrant au fluide une section variable.
} diriger l'eau sur la roue dans une direction convenable.
1- Le distributeur est destin rgler le dbit et lui donne une
circulation convenable. Il comporte un certain nombre d'aubes directrices
dont le rle est de donner aux filets liquides entrant dans la turbine, par
la priphrie de la roue, une vitesse et une direction leur permettant
d'aborder es aubes de la roue dans les conditions optimales. Chaque
aube directrice peut pivoter autour d'un axe, de manire faire varier
simultanment la section de passage des filets liquides et l'angle 1 que
la vitesse absolue et la vitesse d'entranement l'entre de la roue.
Lorsque le dbit est maximal, la puissance de la turbine est maximale :
c'est la charge ( 4 4) dite nominale. La charge rduite , par exemple
(3 4) correspond la charge nominale pour laquelle le rendement est
maximal.
G
u1

Aube directrice
vr2 G
v
v2
G
Gu2
G
G
G
v1
u2
v1 = v u1 + v r1
G
G
G
G
v u1
r1
v r1
w2
v 2 = v u2 + v r 2
G
w1
r2

Aube rceptrice
Chapitre 6

6-1

Les turbines hydrauliques

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2 - La roue :
Elle comporte des aubes rceptrices fixes l'arbre de rotation. La
forme des aubes est dtermine de faon remplir les 2 conditions :
Les filets liquides doivent tre dvis pendant leur passage dans la
roue de faon tre soumis des forces centrifuges qui exercent une
pousse sur les aubes et produisent un couple moteur sur l'arbre.
Les filets liquides qui pntrant dans la roue dans des plans
perpendiculaires l'arbre doivent tre redresss par les aubes de
faon qu' la sortie de la roue ils soient aussi voisins que possible de
la parallle l'axe (cette disposition permet d'accrotre la puissance
disponible sur l'arbre).
Le nombre d'aubes rceptrices doit tre premier avec le nombre d'aubes
directrices afin d'viter les variations priodiques du dbit et du couple
qui provoquent des vibrations.
3 - Un diffuseur ou aspirateur :
c'est la conduite d'vacuation de l'eau la sortie de la roue, elle prsente
une forme vase vers l'aval de manire permettre la rcupration de
l'nergie cintique que possde l'eau la sortie de la roue mobile et
d'tablir galement la continuit de l'coulement jusqu'au bief aval
permettant ainsi de compter dans la hauteur de chute utilise la
dnivellation totale existante entre les biefs amont et aval.
4 - Bche d'alimentation (ou bche spirale) :
C'est une conduite en forme de colimaon de section progressivement
dcroissante relie l'extrmit aval de la conduite force et d'autre part
la section d'entre du distributeur. Le dbit travers une section droite
de la bche dcrot masure que l'on s'loigne de l'entre. Pour garder
un dbit constant rentrant par un arc du cercle d'entre du distributeur
celui - ci a une forme spirale logarithmique. La liaison entre la bche
spirale et la section d'entre du distributeur, sont souvent disposes des
entretoises fixes (avant - directrices) qui oriente les filets liquides vers
l'entre des directrices du distributeur.
Bche spirale
Avant - directrice
Aube de la roue

Directrice

Roue

Chapitre 6

6-2

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Avant - directrice
directrice
Aspirateur

Aube de la roue

Bche spirale

Avant directrices
Bche spirale

Les machines raction actuelles sont du type centripte - axial, l'eau

rentrant la priphrie et sortant paralllement l'axe dans le diffuseur.
A la traverse de la roue le mouvement de l'eau est plus ou moins radial;
peu prs uniquement radial dans les roues Francis lentes (c'est - dire des hauteurs de chute plus leves), peu prs entirement axial
dans les roues Kaplan et dans les roues hlices.
2 - Turbine action. Roue Pelton : destine quiper les hautes chutes
Ce type de turbine est utilis lorsque l'on dispose d'une grande hauteur
de chute (suprieure 300 mtres). Le distributeur est form d'injecteurs
o l'nergie potentielle est transforme en nergie cintique :
manomtre
pointeau

aiguille

Le distributeur
est
un injecteur
Buse

Dflecteur

Le dbit du jet cylindrique est rgl par des aiguilles d'injection. ce jet
sortant du distributeur frappe des augets en forme de coquilles
symtriques, spares par une nervure affte. L'eau s'chappe
latralement aprs avoir t dvie de 180.
Bche
Diamtre
Roue

Buse

Aiguille
pointeau

Dflecteur

Diamtre du jet

Chapitre 6

Los molles au Chili :

2gHn

Hn = 1125 m , Qv = 0,96 m3/s

P = 12650 ch N = 1000 t/mn

6-3

Les turbines hydrauliques

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Coupe (ab)

Dans la buse se dplace une aiguille (pointeau) profil : la section entre

la buse et le pointeau dcrot progressivement dans le sens de
l'coulement de sorte que la pression l'entre passe la pression
atmosphrique la sortie avec le moins de perte de charge possible.
L'injecteur est complt par le dflecteur afin de dvier le jet sans cre le
coup de blier. L'ensemble roue et injecteur sont contenus dans une
bche (ou capote) pour viter les projection d'eau, mais ne joue aucun
rle dans le fonctionnement de la turbine.
Thorie de fonctionnement simplifie
:
G
Le anim d'une vitesse absolue v1, frappe symtriquement l'arrte de
G
l'auget qui est anim d'une vitesse d'entranement u1 . Ce jet se divis en
G
2 parties gales et s'chappent avec une vitesse relative w 2 .
A l'entre : v1 = u1 + w 1
A la sortie : en ralit on a un triangle de vitesses de la forme :
G
u2
Pour viter que le jet s'chappant
G 2
d'un auget ne vienne frapper
v2
2 est faible
l'extrados de l'auget suivant le jet
le quitte sous un angle 2 faible
G
w2
Si les points moyens d'entre et de sortie du jet sur chaque auget soient
la mme distance R de l'axe de la roue alors : u1 = u2 = R
Dans un systme d'axes relatifs li l'auget la conservation de la charge
relative r , aux pertes de charge r prs, s'crit :

p
r = 1 +
g

w 12

u12

2g

p2
w 22 u 22
=
+
g
2g

or la turbine tant action p1 = p 2 et u12 = u22 = u2 entrane que :

G
G
Les poches des augets
u
v2 |
d'une turbine Pelton s'usent
par le sable , le pointeau
s'rode galement

w1 = w 2

G
w2

G
w2
G
u
Chapitre 6

G Poche 1
w1

G
u

G
v1

Pointeau rod

K G G
v =u+w

Poche 2

G
v2 |
6-4

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Or on sait que :
v 2 v 22 u12 u22 + w 22 w 12
v 2 v 22
mais
HE = 1
+
= 1
2g
2g
2g

) (

v12 p a
H1 =
+
+ z1 = charge l'entre de la roue.
2g g
En ngligeant les pertes de charge due aux
frottements dans le distributeur (c - - d l'injecteur) :
He = charge l'entre du distributeur = H1
Roue dune turbine Pelton
ainsi :
v 2 v 2s
v2 p
v2 p
Hn = H1 Hs = 1 + a + z1 s + a + z s = 1
+ (z1 z s )
2g g

2
g

g
2
g

z1

v s v 1

(z1 z s ) Hn

v1 =

2 g Hn

zs
HE est maximale quand v 2 est minimale pour un Hn donne. Cette
condition est ralise quand 2 est trs faible ( la limite 2 = 0 cas
thorique) et on a alors : w 2 = u2 , ainsi il vient :
u1 = u2 = w 2 = w 1
v1 = u1 + w 1 = 2u1 d'o
v1
: condition de fonctionnement optimal
2
La puissance effective (ou d'Euler) tant gale :
G G K G
G G K G
PE = Q v (u1 v 1 u 2 v 2 ) = Qm (u1 v 1 u 2 v 2 )
u1 =

Dans ce cas on peut crire :

PE = 2 Qm u (v 1 u)
La puissance effective est nulle, soit pour u = 0 , soit pour v1 = u et elle

Qm v12
v1
est maximale pour u =
: PE max =
2
2
Le nombre de tours spcifique Ns est compris entre 0,0028 et 0,03, le
meilleur rendement tant obtenu pour Ns = 0,018 .
On rappelle que Ns =

Chapitre 6

N Q1 2
(g Hn )3 4

N Pn1 2
1 2 (g Hn )5 4

6-5

Les turbines hydrauliques

car Pn = g Q Hn .

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Si on exprime le nombre de tours spcifique dans le langage ns , la

gamme couverte par les turbines Pelton s'tend de 3 36 pour un seul
injecteur avec n s = N Q1 2 Hn3 4 = N Pn1 2 Hn5 4

Une quantit importante est le rapport de (D d) , quotient du diamtre de

la roue celui du jet. On a constat que pour un bon rendement, ce
quotient est compris entre 9 et 30, avec une valeur optimale de 12.
Tous les calculs effectus portent sur une roue un injecteur. S'il y en a
p, la puissance, est multiplie par p. Ce nombre p atteint 6 mais il est en
gnral de 4.
Remarque : Pour la dtermination de la chute nette d'une turbine
injection partielle (par exemple 2 injecteurs a et b). Pour chaque
injecteur on peut dterminer une hauteur de chute nette Hna et Hnb .
La hauteur de chute nette considrer dans ces formules sera :
H Q + Hnb Qb
Turbine Pelton 2 injecteurs
Hn = na a
Q a + Qb
2 - 1- Courbes caractristiques vitesse de rotation constante :
2 - 1 - 1 - Caractristique HE = f (Q ) N = Cte :
G
u2
u1v u1 u2 v u2
La formule d'Euler : HE =
g
G
2
v
G
2
Mais d'aprs les approximations prcdentes :
v u2
u v u2
v1 = u1 + w 1
cos 2 = 2
l'entre
G
w2
v1 = v u1

w2
v u2 = u2 w 2 cos 2 la sortie
sortie
u1
ainsi : HE = (w 1 + w 2 cos 2 )
g
Le thorme de Bernoulli en mouvement relatif :
2
2
2
2

z1 + p1 + w 1 u1 z 2 + p 2 + w 2 u2 =

g
g
2 g
2 g

z1 = z 2

w 12
w 22

or p1 = p 2 = p a

=
2

g
2

u1 = u2

= pertes de charge dues aux frottement des filets liquides contre la

surface de l'auget.
mais en gnral (en pratique) on a un rgime turbulent alors :
w 12
=K
2g
ainsi
Chapitre 6

6-6

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w 22
w2
= 1 (1 K ) w 2 = w 1 1 K = (v 1 u1 ) 1 K alors
2g 2g
u
HE = 1 (v1 u1 ) 1 + 1 K cos 2
g
2 N
Q
mais u1 = R =
R et v1 =
o S1= section nette de l'injecteur (en
60
S1
tenant compte de la contraction du jet) :
Ainsi on obtient :
4 2R 2N2
2NRQ
HE =
1 + 1 K cos 2 +
1 + 1 K cos 2
3600g
60gS1
posons :

4 2R 2
1 + 1 K cos 2 Ne dpendent que des
o =
3600g
caractristiques de la turbine

et pas du fonctionnement
2R
1 + 1 K cos 2
o =

60gS1
alors :
HE = o N2 + o N Q droite ascendante

2 - 1 - 2 - caractristique Hn = g(Q ) N = Cte :

On a vu en ngligeant les pertes (trs faibles d'ailleurs) se produisant

dans l'injecteur, on a :
Q
Q2
Hn =
une parabole S1 = Cte
v1 = 2gHn =
S1
2 g S12

2 - 1 - 3 - caractristique = h(Q ) N = Cte :

On sait par dfinition que :

H
= E qui se dduit donc de HE et Hn
Hn
ce rendement prsente un maximum correspondant au fonctionnement
Q
optimal pour lequel : v1 = 2 u1 = m
S1
N Q

2 N
Qm = 2 u1 S1 = 2
R S1 = 2 N o or HE = 0 Q o = o = m
60
o
o
2
2 - 1 - 4 - caractristique P = f (Q ) N = Cte :
la puissance recueillie sur l'arbre est donne par :

P = g Q HE = Q o N2 + o N Q

Chapitre 6

6-7

Les turbines hydrauliques

)
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Hn
HE

Q o Qm = 2Q o

Caractristiques HE , Hn , , et P N = Cte
d'une turbine Pelton en fonction du dbit

Remarque : Si on veut les caractristiques d'une turbine Pelton

Hn = Cte en fonction de la vitesse de rotation N :
On a Hn =

Q2
2 g S12

Q = S1 2 g Hn = Cte

Pour la puissance P(N) = Q o N2 + o N Q est une parabole

Pour le couple : C = = P
Q

Caractristiques d'une
turbine Pelton : Q, P,
et le couple C fonction
de N Hn constante et
pour ouverture de
l'injecteur constante

u1 = v 2 2 N2 = N1 2 N1 = o Q o u1 = v1
N.B. : propos du rendement d'une turbine Pelton
Nous avons tablit que :
u
HE = 1 (v1 u1 ) 1 + 1 K cos 2
g

Mais v1 = K vi 2 g Hn ( K vi = 1 si pas de pertes dans l'injecteur).

Evolution de la
forme du jet

v1 = 0,97 0,99 2 g Hn
Chapitre 6

6-8

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Ainsi le rendement manomtrique est :

u K 2 g Hn u1 1 + 1 K cos 2
m = 1 v1
g Hn

)(

ce rendement est maximal si m = 0
u1 Hn
K vi 2 g Hn v1
=
et alors
2
2
K 2v1 1 + 1 K cos 2
max
m =
2
le meilleur rendement est obtenu pour : K v1 1, K 0 et cos 2 1
 Donnes constructives et volution d'une turbine Pelton :
Pour une hauteur de chute donne, l'augmentation de la puissance
d'une turbine ncessite un accroissement correspondant du dbit
turbin. Pour une turbine Pelton, cela peut se faire soit par un
accroissement de diamtre du jet, et donc aussi des dimensions de la
machine puisque le rayon de la roue doit tre proportionn au diamtre
du jet, soit par augmentation du nombre de jets.
A puissance et chute gales, la seconde solution offre l'avantage sur la
premire de conduire des augets plus petits, des roues de diamtre
moindre et donc des vitesses de rotation plus leves; le poids de la
machine est ainsi diminu, y compris celui de l'alternateur les frais de
gnie civil rduits d'autant. Il faut cependant veiller ce que les
retombes d'eau aprs sortie de la roue ne viennent pas interfrer avec
des jets d'alimentation, cette condition de non - interfrence limite le
nombre de jets ralisable en pratique.
Turbine Pelton axe horizontal :
Dans ce cas, le nombre de jets (donc d'injecteur) est pratiquement limit
2, l'angle entre ces 2 jets variant entre 75 et 90.
Souvent, 2 turbines de mme type sont places de part et d'autre de
l'alternateur.
Turbine Pelton axe vertical :
L'augmentation de la puissance conduit la disposition axe vertical au
moyen de laquelle il est possible de placer jusqu' 6 injecteurs sur la
mme roue dont les dimensions restent inchanges. Le fait de placer un
nombre de jets d'une dimension donne par un plus nombre de jets plus
petits permet de construire une turbine de diamtre plus rduit tournant
plus vite. Il existe toutefois des limites qui sont lies la facilit
d'vacuation de la partie du dbit jecte au - dessus du plan de la roue
et d'autre part la fatigue du mtal de cette dernire (la roue) soumise
on obtient : u1 =

Chapitre 6

6-9

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des efforts rpts d'autant plus frquemment que le nombre de jets est
plus grand. Or les avantages de cette disposition ne sont ngligeables :
Encombrement sensiblement plus rduit en surface, et
l'encombrement en hauteur de la centrale n'excde pas sensiblement
celui qui est ncessaire avec les groupes axes horizontaux.
Diminution du nombre de tuyauterie d'alimentation, des culottes, qui
places dans les parties infrieures et enrobes dans le bton ont
moins tendance vibrer. L'espace entre les alternateurs se trouve
dgag ce qui facilite l'installation de l'appareillage annexe.
Cette disposition axe vertical offre une facilit plus grande du
dmontage.
Donnes constructives : pour turbine Pelton
On sait que :
N (tr mn ) P (CV )
nombre de Camerer
ns =
54
(Hn (m))
ns varie de 3 36 pour 1 jet.
Roue dune turbine
Soit d = diamtre du jet et si D est le diamtre de la roue : Pelton 2 injecteurs
D
varie de 9 30
d
D
dont la valeur optimale est : 12
d opt
nombre d'injecteurs : 1, 2, 4, 6
Les dimensions d'un auget sont :
Coupe MN

L
H
~ 2,4 2,8
~ 2,8 3,2
D
d
d
l'exprience donne n = 15 +
2d
e
p
~ 1,10 1,20
~ 0,8 0,9
d
d
n = le nombre optimal d'augets.
3 - Turbine raction : Roues Francis, Kaplan et hlice
Dans le cas d'une machine raction, l'eau reste sous pression la
sortie du distributeur, une partie seulement de son nergie ayant t
convertie en nergie cintique.
Chapitre 6

6-10

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L'injection est totale, c'est - - dire l'ensemble de la priphrie de la roue

et les aubes de la roue constituent une suite de canalisations dans
lesquelles la pression et la vitesse varient. La dviation de l'eau est plus
faible que sur une turbine Pelton, la pousse hydraulique est plus faible
et donc puissance gale, la vitesse de rotation de la roue est plus
grande. A la sortie, l'eau possde encore une certaine nergie cintique
rsiduelle que l'on rcupre grce un diffuseur qui dbouche sous le
niveau du canal de fuite.
La figure suivante compare la variation de la pression et de la vitesse
dans une machine action et raction :

Variation de
Variation de

Variation de

p
g

injecteur

auget

distributeur

roue

diffuseur

v2
2g
w2
2g

ACTION

REACTION

Les machines raction actuelles sont du type centripte - axiale, l'eau

rentrant la priphrie et ressortant paralllement l'axe dans le
diffuseur. A la traverse de la roue le mouvement de l'eau est plus ou
moins radial - axial : peu prs uniquement radial dans les roues
Francis lentes; peu prs entirement axial dans les roues Kaplan et
dans les roues hlices.
La roue Francis a des aubes toujours fixes qui sont gauches (c'est -
dire non cylindrique) de forme telle que les trajectoires absolues des
particules liquides sont des hlices traces sur des surface de forme
conique. Le nombre d'aubage est compris entre 11 et 19. Le nombre de
tours spcifique Ns d'une roue Francis est compris entre 0,04 et 0,4, la
hauteur de chute variant alors de 600 30 mtres.
La roue Kaplan, qui ressemble une hlice de navire, a des aubes
mobiles (orientables: pas variable). Le Ns varie de 0,3 08, la hauteur
de chute variant de 60 2 mtres. L'hlice qui est un cas particulier a un
Ns compris entre 0,45 et 0,7. [ F = Force de propulsion par hlice N2 .D 4 ]
Le nombre de pales d'une roue est compris entre 4 & 8, elle ne comporte
plus de guidage extrieur.
La roue Kaplan peut avoir un nombre de pales entre 3 et 8 suivant la
hauteur de chute de l'installation, ceux - ci peuvent tourner autour d'un
Chapitre 6

6-11

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axe perpendiculaire l'axe de rotation en synchronisation avec

l'ouverture du distributeur (variation 30).
Les turbines hlices et Kaplan sont des machines adaptes aux faibles
chutes et aux dbits levs.
La forme des aubes est telle que les trajectoires absolues des particules
d'eau sont des hlices (traces sur des cylindres).
La figure ci - dessous montre l'volution d'une coupe d'une roue en
fonction de Ns ainsi qu'une roue Francis et une roue Kaplan :

Ns = 0,08

Ns = 0,16

ns = 100

(n s = 200 )

Ns = 0,32

Ns = 0,64

(n s = 400 )

(n s = 800 )
Aubes de turbine
Francis

Plafond

ceinture

Roue Francis

Roue Kaplan

On ce qui concerne l'tude des turbines le formalisme mathmatique est

analogue celui des pompes au quel on a consacr les chapitres qui ont
Roue dune turbine Francis
prcd :
u 22 u12
Roue
HE =
+ u 2 w 2 cos 2 u1w 1 cos 1
Kaplan
g
et comme Q = Q v = 2r1A 1w 1 sin 1 = 2r2 A 2 w 2 sin 2 o
A = La largeur du conduit d'coulement mesur paralllement l'axe de
rotation de la turbine.
Notre quation alors s'crire sous la forme :
Chapitre 6

6-12

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u cot g 2 u1 cot g1
u 22 u12
Q
+
2

g
2 g r2 A 2
r1 A 1
or : u1 = r1 et u2 = r2 ( = vitesse angulaire de rotation) d'o :
1 2 2

A
r2 r1
=

HE = A 2 + B Q avec
B = 1 cot g 2 cot g1

2 g A 2
A 1
Noter que selon nos notations :
si HE 0 la turbomachine fonctionne en turbine
si HE 0 la turbomachine fonctionne en pompe
Remarques :
La charge dbit nul sera positif si l'coulement est centrifuge et
ngative si l'coulement est centripte.
La charge est indpendante du dbit dans 2 cas simples :
cot g 2 cot g1
Si
=
A2
A1
Si 1 = 2 = 90
Dans le cas gnral B n'est pas nul, il peut tre positif ou ngatif et son
signe est li l'inclinaison des ailes sur l'avant ou sur l'arrire (par
rapport au sens de rotation) et B, suivant ce sens de rotation, prend une
valeur ou la valeur supplmentaire (pour plus de dtail sur le formalisme
de calcul consulter le Ch3 de ce cours : il suffit de dsigner par l'entre
de la pompe la sortie de la turbine et vis - versa) : par exemple pour une
turbine Francis (lente) donc l'coulement est radial est analogue une
pompe centrifuge, seulement au lieu que le fluide entre par l'oue il
pntre dans la turbine par la priphrie de la roue aprs avoir subit les
transformations ncessaires du distributeur [conversion de l'nergie de
pression en nergie cintique et une orientation convenable des filets
fluides de l'coulement pour aborder les aubes de la
K roue (minimiser
l'effet de choc: composante normale de la vitesse w aux aubes faible)].
4 - fonctionnement optimal :
Les aubes directrices places l'amont et sur la priphrie de la face
d'entre de la roue, permettent
G aux filets liquides progressivement
d'acqurir la vitesse absolue v1 l'entre de la roue, qui ne dpend que
du dbit, des dimensions de la machine et de la disposition des
directrices, est ainsi tangente
l'extrados de l'aube directrice, son
G
entre dans la roue v1 est dcompose en :

HE =

Chapitre 6

6-13

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G
une vitesse d'entranement u1(r1 ) tangente la roue, ne dpend
que de la dimension de la roue r1 et de la vitesse de rotation
N (tours mn ) , soit ( = 2 N 60 ).
G G
K
une vitesse relative : w 1 = v1 u1 donc de direction et de
G
grandeur connue. Cette vitesse relative w 1 peut tre
dcompose en :
G
u1
Directric

G
v1
G
G
w
w 1 G 1t
w 1c

Aube rceptrice

G
une vitesse w 1t tangente
l'intrados de l'aube rceptrice
(roue)
G
une vitesse w 1c normale
l'intrados de l'aube rceptrice,
dite composante de choc et
w ic2 2 g est perdue par la
turbine.

Le rgimeG optimal sera celui - pour lequel cette composante

de choc w 1c est nulle; c'est - - dire que la vitesse relative
G
w 1 l'entre de la roue sera tangente l'intrados de l'aube
rceptrice.
Les seules pertes de charge (d'nergie) considrer sont celles
dues aux frottements des filets liquides entre eux et contre les
parois des aubes directrice.
Soit hs les pertes de charge correspondantes dans le distributeur
(aubes directrices) et hr les pertes de charge correspondantes
dans la roue (aubes rceptrices).
Pour obtenir sur l'arbre la puissance correspondante la hauteur
effective HE indique prcdemment, il faut donc mettre la
disposition de la turbine une hauteur de chute nette Hn telle que :
Hn = HE + hc + hr
le rendement manomtrique (ou hydraulique) optimal de la turbine
sera :
v u v u2 u 2
H
h = E = u1 1
Hn
g Hn
5 - Fonctionnement en rgime quelconque et courbes
caractristiques vitesse constante et hauteur constante :
Les turbines hydrauliques fonctionnent rarement au rgime
optimal tudi prcdemment, il se produit gnralement des
Chapitre 6

6-14

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variations de rgime occasionnes par les ncessits de

l'exploitation (demande plus ou moins grande d'nergie) ainsi que
par les conditions d'alimentation (variations du dbit et de chute).
On cherche une relation : F(H , Q , N) = 0
c'est une surface qui caractrise les fonctionnements diffrents
rgimes de possibles.
Pour simplifier la description, on donnera un des 3 paramtres
H, Q ou N, une valeur constante : ainsi on est conduit une
reprsentation plane.
5 - 1 - Caractristique des hauteurs effectives vitesse de
rotation constante :
Heff = HE = f (Q ) N = Cte
Dsignons par :

{ entre
| sortie

Nous avons tabli l'expression suivante de la hauteur effective

v u v u2 u 2
(quation d'Euler) : HE = u1 1
g
On va faire y apparatre le dbit et la vitesse :
G
G
G
vr
w

v
Q = Sr 2 v 2r
G G G

=u+ w
v

G
G
G
v = vG + vG
u
M
vu
r
u

60 60 u 2
=
N=
r
2
2 r2

o
v r = composante radiale de la vitesse absolue.
Sr = section perpendiculaire au rayon = (2 r2 A 2 )
On a la conservation du dbit volumique (incompressible) :
Q = S r1 v r1 = S r 2 v r 2 S r1 S r 2 = v r 2 v r1 = n
n ne dpend que des dimensions de la machine.
On a de mme d'aprs la construction des triangle des vitesses :
v
vr2
v u1 = r1 =
l'entre
tg1 n tg1
v
v u2 = u 2 r 2
la sortie
tg 2
u1 r1 r1
=
= =m
posons :
u 2 r2 r2
m ne dpend que des dimensions de la machine; alors : u1 = m u2
Chapitre 6

6-15

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On obtient alors pas substitution :

HE =

1
u22 u2
m

+
v r 2
+
g
g
tg
n
tg

2
1
2 N
Q
r2 & v r 2 =
60
Sr 2

mais

u2 = r2 =

alors

4 2 r22 N2 2 r2 N Q 1
m

=
+

+
3600 g
60 g Sr 2 tg 2 n tg1

HE = Heffective

= 2 r2
4 2 r22
et o
60 g Sr 2
3600 g
o & o sont 2 paramtres fonction de l'ouverture du distributeur et des
dimensions de la roue. Il vient alors :
o =

posons :

1
m = r1 r2
m
avec
+
Heff = HE = o N2 + o N Q
tg 2 n tg1
n = Sr1 Sr 2
les 2 coefficients m & n ne dpendent que des dimensions de la machine
et sont indpendant de son fonctionnement.
Pour N = C te : HE = f (Q ) est une droite :
N = constante

HE

1
m

+
pente = o N

tg
n
tg

2
1
Q

u 22
oN =
g
2

Remarque : Gnralement dans les turbines raction l'coulement est

axial la sortie de la roue pour obtenir le meilleur rendement : v u2 = 0
alors HE N Q .
5 - 2 - Caractristique des hauteurs nettes vitesse de
rotation constante :
Hn = f (Q ) N = Cte
On sait que :

Hn = HE + hc + hr

cette relation n'est valable qu'en rgime optimal. Pour un rgime

quelconque, il faut tenir compte des pertes de charge dues aux chocs et
perturbation complmentaires (mouvements tourbillonnaires...) alors on

Chapitre 6

6-16

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a apparition de la composante de choc w 1c , soit hc l'ensemble de ces

Hn = HE + hc + hr + hc

pertes de charge. On a en dfinitive :

Or on a 2 sortes de pertes internes :

Au rgime d'adaptation (rgime optimal) Q = Qo , les pertes par
frottement et turbulence seules existent et varie comme le carre du
dbit car grand nombre de Raynolds, turbulence, alors :
(hs + hr ) Q 2 = K 1 Q 2

(parabole P1 )

En dehors de ce rgime optimal, il y a des pertes par choc qui

croissent de par et d'autre de dbit optimal de conception Q o suivant
une courbe d'allure parabolique, on a alors :
hc = (hcr + hcs ) (Q Q o ) hc = 2N2 + 2NQ + K 2Q 2
2

avec bien entendu : 22 4 2 K 2 = 0 de manire que Q = Qo soit sur

) (

l'axe des dbits Q . Ainsi : Hn = HE + K 1 Q 2 + 2N2 + 2NQ + K 2Q 2

Hn = N2 + N Q + K Q 2

soit
HE

Hn

Hn = f (Q ) N = Cte (P3 )

P(Q ) N = Cte (P4 )

HE = f (Q ) N = Cte (P3 )
N

P1(h s + hr )

P2 (hc )
h (Q ) N = Cte

Qo

Dbit donnant h maximal

Pas de choc

5 - 3 - Caractristique de la puissance recueillie sur

l'arbre vitesse de rotation constante :
Pour un dbit Q dtermin et une hauteur HE effectivement recueillie sur
l'arbre de la turbine (normalement il y a des pertes mcanique sur les
paliers), la puissance disponible sur ce dernier a pour expression :
P en W = gHEQ soit

Chapitre 6

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Kw

P en Kw =

P=

Q HE
102

(gHEQ)
3

HE Q
3

10
10 / 9,81
P Kw

3
= g Kgf m
o
avec 1Kgf 9,81N
3
Q
m
s

H m d' eau
E

par suite :

P=

m
2 1
2

Q
o

o
tg
102
n tg1

N = constante P(Q ) est une parabole (P4 ).

Remarquons que les caractristiques P(Q ) sont aussi celles des couples
102 P
car =
( l'chelle prs) puisque la vitesse de rotation est une

2N

constante =
.
60

5 - 4 - Caractristique de la rendement vitesse de

rotation constante :
5 - 4 -1 - Rendement manomtrique : h
HE
Hn
ainsi on le dduit des caractristiques prcdentes. La courbe passe par
le point HE = 0 (point S) et croit jusqu'au point M et diminue ensuite
asymptotiquement l'axe des abscisses mesure que le dbit Q
augmente, le rendement h est thoriquement nul pour Q .
h est maximal pour un dbit lgrement suprieur Q o correspondant
au fonctionnement sans choc.
La droite SN (o N HE correspond h max) est tangente Hn en N.
5 - 4 -1 - Rendement global :
Il y a encore 2 genres de pertes :
Pertes dues aux fuites : v volumtrique
Frottement de l'arbre sur les paliers : m mcanique
On a :
Par dfinition, ce rendement est dfini par l'expression : h =

Chapitre 6

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= m v h
pour une turbine bien construite : h car il n'en diffre que de 1
3% , soit : h (0,01 0,03 ) .
5 - 5 - fonctionnement du diffuseur de turbine :
Soit { la section de sortie d'une turbine situe une hauteur h1 au dessus du canal de fuite (vacuation).
Si on laisse cette sortie l'air libre, la pression en { est gale la
pression atmosphrique p o et l'nergie de l'eau correspondante la
chute h1 n'est pas utilise :
{
Sortie de la turbine

po

h1

Canal de fuite

Examinons le cas o la sortie { de la turbine est munie d'un diffuseur

(conduite divergente s'ouvrant sous la surface libre du canal de fuite et
dont la section de sortie est suffisamment grande pour que l'on puisse y
ngliger la vitesse).
po

Sortie de la turbine

h1
h2

Canal de fuite

Diffuseur

(ou
aspirateur)

p2

Soit | le point moyen de la section de sortie situ la cte h2 o la

pression est p 2 o la vitesse moyenne (dbitante) : v m2 # 0 c'est - dire que l'nergie cintique en | est ngligeable devant celle en {.
Appliquons le thorme de Bernoulli entre { & | :

Chapitre 6

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soit

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p1
v2
p
v2
+ h1 + 1 m1 = 2 + h 2 + 2 m2
g
2g g
2g
2
p1 p 0
vm
=
h1 + 1 1
g g
2g

p
p2
+ h2 = 0 hydrostatique. Ainsi la pression p1 est donc infrieur
g
g
2

vm

la pression atmosphrique p o de la quantit g h1 + 1 1 .

2g

Cette pression s'ajoute la hauteur de chute et l'nergie correspondante

est rcupre dans la turbine du faite qu'on a admis que le fluide est
parfait cette nergie n'est pas perdue par frottement.

car

Remarque importante :
Pour que le fonctionnement reste normal, il faut que la pression p1 reste
suprieure la pression de vapeur de l'eau la temprature du liquide.
Dans le cas contraire il apparat le phnomne de cavitation.
Ce problme se manifeste si la hauteur h1 est importante et la vitesse
dbitante v m1 est assez importante (cas des turbines grande vitesse de
sortie telle que les turbines hlices ou Kaplan).
Pour remdier ce problme on diminue h1 en rapprochant la turbine du
bief aval. Mais l'ouverture du diffuseur est limit (pou viter le
dcollement) on utilise un diffuseur coud (au lieu de fondations
coteuses) pour une longueur suffisante au diffuseur.

5 - 6 - Cavitation :
Si la pression en un point de la roue descend au - dessous de la valeur
p v (T ) correspondant la tension de vapeur de l'eau (soit 22 mm d'Hg
la temprature ordinaire), l'eau se vaporise partiellement, il se produit
des bulles contenant un mlange de vapeur et de gaz dissous, qui se
dplacent vers une zone o la pression p p v , la vapeur qu'elles
contiennent se condense brusquement, ce qui produit des chocs
entranant des vibrations, une baisse du rendement et une usure des
aubes de la roue. On propose :
T
p v (T ) = p at

100

Montage dune turbine

vapeur Siemens

Chapitre 6

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Voir mon cours sur les
changeurs de chaleurs

Pression de vapeur pv (T)

La courbe de vaporisation est limite par

le point critique correspondant la
temprature critique au - dessus de
laquelle l'tat liquide ne peut plus exister.
pression maximale de l'eau

Formule de Duperray

( )

T
Pv T C = Patm

100
o

100 o C T 250 o C
1bar =105
T oC

La courbe
reprsente
les tats
possibles
d'quilibre
entre
l'eau
liquide
et
sa vapeur
sous
une pression
extrieure de
1 atmosphre
Pression saturante:
(vapeur + eau )
la temprature T
et la pression
extrieur patm
on ne peut plus
y vaporiser d'eau

Courbe de vaporisation de l'eau

La cavitation est engendre soit par une diminution de pression

localement (due augmentation de vitesse locale) soit par une rduction
de pression occasionne par l'aspirateur. On distingue ainsi 2 types de
cavitation dans les turbines hydrauliques raction :
La cavitation d'aubage qui, comme son nom l'indique, est
localise dans le rotor.
La cavitation de noyau, l'encontre de la prcdente, est
localise l'extrieur du rotor, dans l'aspirateur - diffuseur.
5 - 6 - 1 - Cavitation d'aubage :
Il existe en gnral sur la face extrados un point m o la pression locale,
infrieure la pression de sortie du rotor, est minimale.
Nous dsignerons respectivement par pmin cette pression et par p la
diffrence de pression (p 2 pmin ) .
En ralit, la zone de
v 2 , p 2 , z 2 = H2
pression minimale d'un rotor
de turbine est dlicate
situer priori, et ce d'autant
Hs
que la vitesse spcifique est
Hauteur
d'aspiration
v 3 = 0, p 3 = p a , z 3 = 0 leve. Si pour les turbines
Francis dites lentes, cette
zone est relativement bien
localise au voisinage de la
Chapitre 6

6-21

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section de sortie du rotor, dans les turbines de vitesse spcifique plus

leve elle peut trs bien de dplacer l'intrieur du rotor et se
rapprocher du bord d'attaque. Sa position dpend alors du type de
machine et du point de fonctionnement, d'o il sera toujours ncessaire
de procder une tude pralable des conditions d'apparition de la
cavitation sur modle rduit.
Dans les turbomachines hydrauliques, on exprime gnralement la
dpression p sous forme adimensionnelle en la comparant l'nergie
massique disponible :
p
R =
= coefficient de thomas rotorique
g Hn
5 - 6 - 2 - cote maximale d'implantation :
p a p 2 v 22
on a :

Hs + 23 = 0
2g
g
introduisons pmin :

pmin

pv
Hs
p a pmin v 22
=
+ R Hn + Hs 23
2g
g
Hs,max
on constate que pour un point de fonctionnement donn, la pression
minimale dans le rotor est une fonction dcroissante de la diffrence de
niveau (si la cote z 3 du plan aval peut tre admise constante, de la
hauteur z 2 du plan de sortie du rotor).
La diffrence de niveau (Hs ) et la hauteur z 2 sont respectivement
appels hauteur daspiration z asp et cote dimplantation de la turbine.
La cavitation tant atteinte lorsque la pression minimale dans le rotor
devient gale la tension de vapeur saturante p v de leau cette limite
correspond une cote minimale
dimplantation telle que :
Hs

max

p a p v v 22
=

R Hn + Hs + 23
2g
g
Cavitation d'aubage

5 - 6 -1b - coefficient de cavitation de turbines :

La relation prcdante a le dsavantage de lier les conditions
d'apparition de la cavitation dans une turbine des grandeurs internes
de fonctionnement. Les turbiniers prfrant rapporter ces conditions aux
paramtres externes de la machine qui sont plus accessibles. Cette
manire de procder conduit en fait considrer le rotor et le diffuseur
d'une turbine comme un ensemble indissociable et se traduit par la
dfinition d'un coefficient de cavitation de turbine qui vaut :
Chapitre 6

6-22

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(pa p v ) Hs

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mais Neyrpic le dfinie par N =

g Hn
Hn
et en y introduisant le rendement du diffuseur d :
v 22
23
2g
d =
= 1
2
v2
2g

Hatm Hasp
Hn

Roue dune
23 turbine Francis
rode par
v 22

cavitation
2g

v 22
(
)
& Hs max = p a p v Hn
on obtient : = R + d

g
2 g Hn
5 - 6 - 1c - choix de la cote d'implantation d'une turbine :
Pour viter l'apparition de la cavitation, une turbine devra toujours tre
implante une cote infrieur sa conte minimale d'implantation.
La liaison entre et d appelle nanmoins quelques commentaires :
Du point de vue du rendement de la turbine, le rendement du diffuseur
d devrait tre aussi lev que possible, ce qui d'aprs l'expression de
d correspond une valeur leve de et par consquence une
implantation basse de la turbine.
Du point de vue du cot de l'installation, on a avantage de choisir une
implantation leve de la turbine et donc un coefficient de cavitation
faible, on vite en effet ainsi notamment les travaux d'affouillement
ncessaires la construction de l'aspirateur - diffuseur. Face cette
incompatibilit, il faut considrer la question dans son ensemble, pour ce
faire, il est ncessaire de distinguer les turbines selon la valeur de leur
vitesses spcifique :
Pour les turbines de type lent, la rcupration dans le diffuseur
ne prsente qu'une faible proportion de l'nergie massique
disponible.
Pour les turbines rapides, la rcupration est d'office
importante, pour une turbine Francis on peut estimer cette
rcupration 8% dj, de mme pour une Kaplan cette
rcupration peut atteindre et mme dpasser 50%. Le
rendement du diffuseur doit donc tre aussi lev que possible.
5 - 6 - 2 - cavitation du noyau :
Pour expliquer l'origine du phnomne, considrant le rotor d'une turbine
Francis fonctionnant vitesse de rotation et hauteur de chute constantes
et tudions l'volution du triangle des vitesses en un point quelconque M
de la section de sortie lorsque, par action sur l'ouverture du distributeur
Chapitre 6

6-23

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de la machine, on fait varier le dbit. Il n'existe qu'un seul dbit,

correspondant une sortie axiale. Autrement l'eau quitte le rotor avec
une composante tangentielle soit dans le sens de la vitesse de rotation
de la machine pour les dbits infrieurs, soit au contraire dans le sens
oppos la vitesse de rotation pour les dbits suprieurs. Le diffuseur
est alors le sige d'un coulement giratoire soumis la loi du vortex ,
c'est - - dire si r dsignant un rayon quelconque pris dans le diffuseur :
v u r = Cte
Il en rsulte que lorsqu'on se rapproche de l'axe de la machine, la
vitesse tangentielle du fluide augmente tandis que la pression diminue.
Si l'on s'carte suffisamment du dbit d'adaptation, soit vers le haut, soit
vers le bas, la pression au voisinage de l'axe atteint la tension de vapeur
saturante : l'eau se vaporise alors brutalement donnant naissance une
torche de vapeur et d'air qui s'tend dans le diffuseur, c'est - - dire la
cavitation de noyau ou le phnomne de la torche centrale :
Roue Francis axe vertical
Diffuseur aspirateur
droit
Torche
centrale

Roue Francis axe horizontal

Diffuseur - aspirateur en coude

v u r = Cte

(p ) qd (r )

Il faut remarquer pour conclure que l'exprience a montr

que la torche centrale pouvait exister avec une pression
locale bien suprieure la tension de vapeur saturante, du
moins pour les dbits faibles. Dans ce cas, on chappe
videmment l'explication donne dans l'alina prcdent. Ecoulement rotationnel dans le
diffuseur : image de la torche
Remdes contre la cavitation de noyau :
Les perturbations lies la cavitation de noyau ne sont pas admissibles.
On en attnue tout d'abord les inconvnients en munissant les rotors en
porte - - faux (qui n'est pas perpendiculaire) d'une ogive (arc en vote
form par 2 courbes qui se coupent en formant un angle) terminale aussi
dveloppe que possible de manire loigner des aubages et rduire
aussi l'influence des mouvements dsordonns de cette torche sur
l'coulement dans le rotor (la roue). Divers autres moyens peuvent en
outre tres utiliss pour supprimer compltement la cavitation de noyau
ou, tout du moins, pour la stabiliser, ces moyens, qui ont tous pour
Chapitre 6

6-24

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objectif de relever la pression dans la zone o la torche est susceptible

de se former, sont les suivants:
Admission naturelle d'air la point de l'ogive terminale par un arateur,
l'entre d'air pouvant s'effectuer par un trou for dans l'axe de la turbine
et tant commande par une soupape s'ouvrant automatiquement
lorsque la pression la point de la roue devient trop faible.
Insufflation la point de l'ogive de l'air sous pression.
Emploi d'une ogive centrale perfore 2 niveau: la sortie des aubages
d'une part et la point infrieures d'autre part, de manire permettre
une circulation interne d'eau dans un sens ou l'autre suivant le rgime de
fonctionnement de la machine.
Forage la pointe de la roue d'une mulsion air - eau prs labore,
laquelle peut contribuer le dbit de fuite de la roue par des ouverture
convenablement amnages dans le moyeu.
Annexe : pousse axiale
On a dj donn la pousse axiale s'exerant sur une pompe
hlicocentripte.
Pour une turbine coulement hlicodal :
appliquons le thorme de la quantit de mouvement

G
G
G
G
D

vd =
vd (v1 ) dS1 + (v 2 ) dS 2 = (forces extrieures )
Dt
t
1
2
La projection sur l'axe de rotation ( ) nous donne :

G
G
G
d m (v 1 ) + d m (v 2 ) = p1 dS1 p 2 dS 2 R

intgrons sur toute la surface de passage, la rsultante dvient :

z
z
F

G
G
F = Qm (v 2z v1z ) + p1 S1 p 2 S 2 = R z

y
G
r

Les 2 rsultantes R et Rr tendues tous les canaux d'une turbine

injection totale, par raison de symtrie, ces rsultantes sont nulles.
Il n'en sera pas de mme pour R dans le cas d'une machine injection
partielle.
Remarque :
Dans les hlices, c'est l l'effort moteur de propulsion des navires.
Chapitre 6

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5 - 7 - Exemple de ralisation pour turbine Francis :

La disposition turbine axe horizontal permet un certain nombre
d'avantage qui la font prfrer lorsque ni la puissance ni la chute ne sont
trop leves, en particulier, turbine, alternateur et mcanismes de
rglage se trouvent au mme niveau, ce qui facilite l'entretien.
Cette disposition axe horizontal permet aussi la ralisation des turbines
roue double dont la structure est analogue aux pompes double
oues. Ces machines comportent alors une seule bche spirale et 2
chappement raccords chacun un aspirateur.
La disposition axe horizontal convient moins aux units de puissance
leve, notamment en raison du dveloppement de la bche spirale, et
aux units fonctionnant sous des chutes importantes, notamment en
raison des pousses axiales leves qui leur correspondent et qui
exigent des paliers de buts de grandes dimensions, peu compatibles
avec l'horizontalit de l'axe. Ainsi, les turbines Francis rcentes de
grandes puissances sont - elles en gnral axe vertical.
5 - 7 - 1 - quelques donnes constructives :
D'aprs Pr Bovet pour turbine Francis on a : informations techniques Charmilles
u # 0,65 2gHn u # 2 2gHn Bulletin Technique de la Suisse Romande 1958
ns
de 60 400
12

en posant :

r2e = 1

et

Q
2nN

no =
(2 g Hn )3 4

avec N en tr mn , Q en m3 s et Hn en m on a :

no 1,83 10 3 ns et b = 0,8 (2 no ) ns
roi = 0,7 +

0,16
no + 0,08

A i = 3,2 + 3,2 (2 no ) no et

Ai
= 0,8 + b
4

A e = 2,4 1,9 (2 no ) no
0,493

roe = 2 3
no

r = 1,255 0,3 n
o
oe
y
y max

pour

ns 150 , no 0,275

pour

n s 150 , no 0,275

y 2e = roe 1
x x
x

= 3,08 1
1 et
0,493
r1i = 2 3
A A
A

no

Chapitre 6

6-26

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A 4

y max
y

x x
x

= 3,08 1
1
A A
A

y max

x
A

Mridiennes limites du canal de la roue

roi = y max i
roe
Hauteur du distributeur

x 2e
Proportions des
roues Francis

roi
(i)

Ae 4

intrieur

y max

Ae
(e)
extrieur

Ai
4

r2e = 1

Donnes constructives pour turbine hlice ou Kaplan :

La vitesse tangentielle d'entranement u peut aller jusqu' (2,7 2gHn )
ns de 300 plus de 1000
Nombre de pales
3
4
5
6
78

Chute H
de 2 3m
03 15
15 20
20 25
30 et plus

ns tr/mn

Dm Droue

950
950 800
800 600
600 500
500 400

0,38
0,40
0,45
0,50
0,60

O Dm = diamtre du moyeu, D = diamtre de la roue ( Dm augmente

avec le nombre de pales par ncessit du mcanisme de commande
des pales l'intrieur de la roue). En pratique :
hauteur du distributeur
b
=
= 0,4
Droue
Droue
Chapitre 6

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5 - 8 - Groupes bulbes :
un groupe bulbe est constitu essentiellement d'une turbine axiale,
l'coulement tant axial depuis la section d'entre jusqu' la section de
sortie, entranant directement un alternateur fonctionnant l'intrieur
d'un carter tanche profil en forme de bulbe.
L'ensemble, dont l'axe est horizontal ou faiblement inclin, est immerg
dans une galerie reliant les biefs amont et aval de l'amnagement
hydrolectrique.
L'alternateur, de dimensions rduites, est dispos soit en amont de la
roue, soit en aval. On distingue ainsi les bulbes de type amont et aval.
Compars aux turbine Kaplan, les groupes bulbes sont particulirement
avantageux pour l'quipement de trs basses chutes, soit de 2 15 m,
avec des dbits levs allant jusqu' 400 m3 s . Enfin, les groupes
bulbes peuvent tre rendus symtrique : ils ont alors une aptitude
remarquable fonctionner indiffraient dans les 2 sens de circulation et
cela non seulement en turbine, mais galement en pompe, c'est
d'ailleurs essentiellement en raison de cette aptitude que les groupes
bulbes ont t choisis pour quiper les usines marmotrice. Les groupes
bulbes ont une faible puissance (jusqu' 5 20 Mw).
Usine marmotrice
Rservoir

Marnage
cluse

H1 H2
Alternateu

Turbine Kaplan

Bulbe amont

Bulbe(de forme d'un oignon): partie renfle (globulaire) "bulbe rachidien"

Remarques pratiques : propos des turbines
1) On a vu que :
p atm p v

Hs
hatm h v hp
g g
=
=
Hn
Hn
est coefficient de cavitation de Thomas

Chapitre 6

6-28

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Coupe dun
groupe
bulbe

l'exprience montre que :

1,8
0,0295 pour les roues en acier ordinaire
ns
avec : K =
K

100
0,0240 pour les roues en acier inoxydable
2) Les turbines se groupent en pratique sur une courbe (Hn , ns ) :

ns = A Hn

o
A est un coefficient compris entre 1000 (pour turbines hlices et
Kaplan) et 2000 (pour turbine Pelton).
est un coefficient compris entre (-0,3) (pour turbines hlices et
Kaplan) et (-0,7) (pour turbine Pelton).
3) Ne pas confondre vitesse spcifique d'une turbine et sa vitesse
relle l'un quelconque de ses rgime de fonctionnement :
turbine Pelton : c'est une turbine lente c'est - - dire ns faible alors qu'on
gnral N est importante. Exemple : pour P = 37900 Ch , N = 600 t mn et
H = 1140 m on a : ns =

600 37900

(1140 )5 4

= 17,6 t mn

Turbines hlices et Kaplan : sont des turbines dites rapides c'est - dire ns importante mais N est faible. Exemple : P = 225 Ch , H = 2,10 m et
N = 90 t mn on a : ns =

90 225

(2,10 )

54

= 535 t mn

4) Apparemment il y a une continuit entre une Pelton et une

Francis, on peut raliser une Pelton ns = 80 et une Francis ns = 40 ,
mais une tel machine n'est pas ralisable car mauvais rendement et une
usure extrmement rapide (le diamtre de la roue est petit (D 1,25 m)
pour une paisseur de 45 mm seulement alors les pertes par frottement
sont considrables car les canaux sont allongs et troits).
On vu prcdemment que la solution technique de ce problme est
d'quiper la Pelton par des injecteurs fin d'augmenter le dbit (6 au
maximum par roue) et ns varie par consquence dans la gamme 25
80. Pour j jets par roue on a :

n s = n s/ j o

ns = la vitesse spcifique par roue. ns/ = la vitesse spcifique par jet.

Chapitre 6

6-29

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Dmonstration : Pour une quipartition du dbit on a : Q v/ = Q v j

NP /

12

ns
ns = ns/ j
54
j
Hn
5) Nombre de tours spcifique des turbines hydrauliques :
On a vu que :
N P1 2
ns =
Hn5 4
or
Hn en m
Q Hn
P(Ch) =
avec Q en m3 s
75
en Kgf m3
alors
P / = (gHE ) Q v/ = (gHE ) Q v / j = P / j ns/ =

12

N Q1 2

ns =
34
Hn
75
Soit sensiblement avec de l'ordre de 0,90 pour turbine :

ns ~ 3,45 n sq avec nsq =

N Q1 2
Hn3 4

12

N.B. : pour les pompes ns =
n sq n s ~ 3,80 nsq
75
Mais dans les 2 cas (turbines & pompes) en prenant = 1 on a :
ns ~ 3,65 nsq
Pour les turbines Francis : ns varie de 50 450 environ, au - del de
cette dernire valeur, on trouve le domaine des machines hlices ou
Kaplan, jusqu' ns d'environ 1000.
Maintenant voyons voir une turbine Pelton :
d2
2 g Hn o
Dans ce cas le dbit de la tuyre est : Q = C d
4
C d = le coefficient de dbit de la tuyre (injecteur).
On dispose galement des relations :
u1
DN
K u1 =
~ 0,45 0,50 et u1 =
60
2 g Hn
d
ns = 575 C d
D
avec bien entendu les valeurs usuelles :
alors il vient que :

Chapitre 6

6-30

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K u1 de 0,45 0,50
d

C d de 0,97 0,98 n s ~ 240

D
de 0,85 0,90
1
d

varie 0,01
6
D

faible rendement mauvais rendement

1 d 1

pour avoir un meilleur
On constate exprimentalement :
10 D 30
rendement , ainsi ns varie de 2,4 35 environ.
Remarque1 : D'aprs n s ~ 3,65 nsq = 3,65

N Q1 2
Hn3 4

on voit que, pour

une hauteur de chute donne, l'utilisation d'un ns donn par la courbe

caractristique (livre par le constructeur) conduit l'emploi d'un nombre
de tour ne pas dpasser qui est fonction du dbit et qui est d'autant
plus faible que le dbit est grand. On a, en fonction du dbit :
N Q1 2 = Cte pour un Hn donne
Remarque 2 : concernant les turbines

P
d
Le couple au dmarrage d
N
Francis rapide (n s lev )

Croissante

ns Modr (environ 200) et Pelton

ns faible

dcroissante

Ne = Vitesse
d'emballement
N
No

Ne
Ne = 1,8 No pour une Pelton
Ne = 2 No pour Francis lentes
Ne = 2,5 No pour ns grand

Chapitre 6

6-31

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Certains auteurs proposent la formule :

3 n
Ne = No + s
2 600
pour la meilleur utilisation de chute nette Hn considre, ce point tant le
correspondant du sommet de la colline des rendements.
Pour lors on a des collines de rendement extrme :
Q1

Q1

N1

N1

Francis n s faible et Pelton

Les collines de rendement sont
parallles l'axe des dbits : se
genre de turbine conserve un bon
rendement aux charges partielles :
Machines du 1er type
s'adapte bien aux variations
du dbit

Hlices, Francis n s lev

Les collines de rendement sont
parallles l'axe des vitesse:
Machines du 2em type
s'adapte bien aux variations
de chute

Voire les films vido pour

illustration
Directrice
Dis
tribu
teur
Roue

Roue Kaplan distributeur conique

Chapitre 6

6-32

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Ref : Collection Microsoft Encarta 2005. 1993-2004 Microsoft Corporation.

Force F de propulsion

hlice (marine, aviation)

F = Cte N2 .D 4

En effet F = force de propulsion N2D 4 car :

APPLICATIONS de L'analyse dimensionnelle
et similitude LETUDE DES
CARACTERISTIQUES DUNE HELICE

Pour tudier les caractristiques dune hlice de diamtre D1=4m pour

la propulsion dun grand navire tournant N1=100 t / mn, on ralise au
laboratoire une maquette semblable gomtriquement de diamtre
D2=0,5 m.
Dans ces conditions, faisant abstraction des forces de gravit, lanalyse
dimensionnelle nous donne la force F de propulsion de lhlice qui peut
se mettre sous la forme :
Chapitre 6

6-33

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VD V
=

2 2

ND

V D
F

: vitesse de translation du moyeu de l' hlice

V

o et : masse volumique et la viscosit dynamique

du milieu dans le quel volue l' hlice

Supposant que : 1=2 et1 = 2 mme fluide en laboratoire et que dans

la nature alors la similitude complte impose :
V1D1 = V2D2
V2
N2
D

=
= 1
et V1
V2 Soit finalement :
V1
N1
D2
N D = N D
1 1
2 2
D
4
Pour un rapport 1 =
= 8 V2 = 8 V1 et N2 = 64 N1
D 2 0,5
On constate que la maquette est 8 fois plus rapide que le prototype pour
une vitesse de rotation 64 fois plus grande , cest--dire N2=6400tr/mn :
Cette vitesse de rotation est donc trs grande et engendrera des effets
non dsirables sur le modle rduit :
Si le fluide utilis est de lair, il interviendra forcment des
phnomnes de compressibilit.
Si le fluide utilis est de leau, il y aura probablement de la
cavitation.
Dans lun et lautre cas la similitude parfaite ne pourra pas tre ralise
car il sagira de phnomnes diffrents. Par consquent la similitude ne
peut alors se concevoir quen ngligeant les forces de viscosit, cela
V
F
=

revient crire :

ND
V 2D 2
Dans ce cas il ne subsiste quune seule condition :

V1
V2
=
soit :
N1D 1 N2D 2

V1 N1 D1
=
V2 N2 D 2
2

F1 N1 D1
=
F2 N2 D 2
En ngligeant les forces de viscosit, il devient parfaitement possible de
dduire alors les vitesses, les forces de propulsion, les couples, les
rendements de lhlice relle partir dun essai effectu sur la maquette.

Chapitre 6

6-34

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COMPLEXE HYDRO -LCTRIQUE

C TRIQUE
AFOURER
AFOURER BIN EL OUIDANE

Turbine vapeur :
La turbine vapeur est un moteur thermique combustion externe,
fonctionnant selon le cycle thermodynamique dit de Clausius Rankine.
Ce cycle se distingue par le changement dtat affectant le fluide moteur
qui est en gnral de la vapeur deau.
Ce cycle comprend au moins les 4 tapes suivantes :
Leau liquide est comprime par une pompe et
envoye vers la chaudire.
Leau est chauffe, vaporise et surchauffe.
La vapeur se dtend dans la turbine en
fournissant de lnergie mcanique.
La vapeur dtendue est condense au contact de
la source froide sous un vide partiel.
Chapitre 6

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