TP de Didactique de La Physique
TP de Didactique de La Physique
TP de Didactique de La Physique
Travail Pratique
De
Didactique de la Physique
labor par :
MPANDA MAKAMBUA
E-mail : athosmpanda51@yahoo.fr
Tl. : 00243815407209 (RDC)
00244923712654 (Angola)
TOKO Marcel
E-mail: marceltoko2@yahoo.fr
Tl : 00243898390687 (RDC)
00244924169998(Angola)
Dirig par :
Professeur Ordinaire NTAMPAKA
Kinshasa-Janvier 2010
INTRODUCTION
Les textes proposs pour lecture et rsum en guise des travaux pratiques des
sminaires de DEA en didactique de Physique la chaire UNESCO lUPN-Kinshasa
sont la plupart des Rsultats de Recherche en Didactique de la Physique au service de
la Formation des Matres.
La synthse que nous proposons dans ces pages a pour but de mettre la
disposition des formateurs de matres en physique, en formation initiale ou continue, les
rsultats de la recherche en didactique de la physique dj entrepris au niveau
international.
Certaines rfrences objectes sont des chapitres publis dans le livre de la
Commission internationale sur l'enseignement de la physique (ICPE) dont les diteurs
principaux sont : Andre Tiberghien, E. Leonard Jossem, Jorge Barojas.(http://icar.univlyon2.fr/Equipe2/coast/ressources/ICPE/francais/TOC.asp).
Dautres textes proposs rsumer et ne constituant pas de chapitres de ce livre
salignent logiquement, par leur nature, sur les pistes des courants actuels de recherche
en Didactique de Physique.
Denosjours,larechercheendidactiquedelaphysiqueestundfipourplusieurs
raisons:
Larechercheendidactiquedelaphysiqueestundomaine derecherchetrs
rcent(40ansenviron).Danscetteoption,ilpeuts'avrerdifficiledetrouverdes
rsultatsquisoientimmdiatementtransfrableslapratique.
Larechercheendidactiquemergedansunprocessusdediffrenciationentrela
recherchedansladiscipline,l'enseignementdecettediscipline,etlarecherche
sur l'enseignement et l'apprentissage de la discipline. Ce processus de
3
diffrenciationaatteintdesstadesvarisselonlespays.Danstouslescas,les
formateursdematresjouentunrlecentraldanslamesureoilsdoiventutiliser
desconnaissances dechacundecestrois domaines :recherche enphysique,
rechercheendidactiquedelaphysiqueetexpriencepratiquedel'enseignement
delaphysique.
Deplus,enraisondelarelativenouveautdelarechercheendidactiquedela
physique,iln'existepasdenosjoursderelconsensussurunlargecorpusde
savoir.
Pour toutes ces raisons, lintention de plusieurs chercheurs est de prsenter
diffrentesapprochesderecherchedemanirecequelesformateursdematressoient
informsdelavaritetdelarichessedecedomaine,mmesi,dufaitdelajeunessede
larechercheendidactiquedelaphysique,iln'estpastoujourspossiblequelesrsultats
obtenus soient directement utilisables pour la formation des matres. Les parties de
recherche souvent explores pourexpliciter ces diffrences et ainsi fournir une vue
d'ensembledel'tatdelarechercheactuellesont:
Perspectivessurlaphysique,
Connaissancesdeslvesetapprentissage,
Attitudesetpratiquesdesenseignants,
Dveloppementdeprogrammes,
valuationetsituationsd'enseignement
LemodledutriangledidactiquedeHoussayebienconnu,olestroissommets
savoirlvesenseignantsinteragissentauseindelastructuredusystmeducatif,
dcritcibaslesrelationsentreletriangledidactiqueetcesdiffrentesparties:
Cetriangleestunemaniredestructurerlechampdel'ducationquandonprend
la perspective d'tudier l'enseignement et l'apprentissage d'une discipline spcifique,
qui,dansnotrecas,estlaphysique.Chacunedesquatrepartiesestdirectementrelative
unsommetdutriangle,mmesilesinteractionsaveclesautressommetssontprisesen
compte.Unepartie:"dveloppementdeprogrammes,contrlesdesconnaissanceset
situationsd'enseignement"traitesimultanmentdestroissommets.Lesnonspcialistes
de la recherche considrent frquemment ce thme comme tant central pour ce
domaine de recherche ; c'est toutefois le thme qui semble le plus difficile
apprhender:
LapartiesurleDveloppementdeprogrammes,contrlesdesconnaissanceset
situationsd'enseignement,traitantsimultanmentdestroissommetsdutriangle,
illustrelacomplexitdecesobjetsd'tude.Peuttreestcepourcetteraisonque
ledveloppementdecurriculumsfaitl'objetdenombreuxprojetsd'innovations.
Lesinnovationsontpourobjectifd'amliorerl'enseignementsansfaireundtour
parlarecherche;ellessontconsidrescommetantdesrponsesdirectesaux
difficults de l'enseignement de la physique. Dans cette partie, l'aspect de
l'valuation et du contrle des connaissances est galement inclus, puisqu'il
s'agitd'un"rgulateur"crucialdetouteactivitd'enseignement.Cedomainea,
depuislongtemps;faitl'objetderecherche,etprsentelesaspectsimportantsde
l'valuationdanslefonctionnementdessystmesducatifsdenossocits.Cela
montre galement lavarit des rles del'valuation etl'importance queles
enseignants ensoient informs etqu'ils reconnaissent le besoind'largir leur
panopliedesmthodesd'valuationqu'ilsutilisent.Cedernieraspectestcrucial
silessystmesducatifsveulentvolueraummerythmequenotresocit.
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Lesavoirphysiqueestl'undesliensprincipauxentrelesparties,pasentantque
tel,maiscommefaisantpartieduprocessusd'interaction,soitentrepersonnesc'est
direentrelvesouentreenseignantsetlvesouentreinstitutionscommunautde
laphysique,systmeducatif,socitcivile.Cesprocessusd'interactioncontraignent
les formes prises par le savoir. Ainsi, l'enseignement de la physique est, dans son
essence mme, un processus d'interaction qui implique des objets d'tude et des
pratiques professionnelles complexes, et qui consquemment nous entrane dans un
terraindifficilemaisfascinant.
Pourquestiondorganisationetdestructuration,nousrsumonscestextesenles
groupantenquatrecatgories:
Textessurlenseignementetlapprentissagedellectricit
TextessurlenseignementetlapprentissagedelaMcanique
TextessurlenseignementetlapprentissagedelaThermodynamique
AutrestextesdeDidactiquedelaPhysique
URL: http://icar.univ-lyon.2.fr/Equipe2/Coast/ressources/ICPE.../E4.htm
Enseigner llectricit lmentaire est une recherche thorique de type diagnostic sur
lenseignement
de
llectricit
identifiant
et
tenant
compte
des
difficults
dapprentissage des lves. Il informe donc sur les connaissances des lves et leur
apprentissage en lectricit. Cette recherche est fonde sur des approches
constructivistes et sest centre sur des cheminements alternatifs qui peuvent faciliter la
construction de connaissances scientifiques par les lves. Cest un article qui fournit
des directives sur la planification et analyse de situations denseignement en lectricit
lmentaire.
bibliographique, introduit son travail en dcrivant les difficults des lves apparaissant
srement tous les domaines impliquant des processus physiques mais spcialement
limites, dans cette tude, llectricit lmentaire.
Selon les analyses reportes dans cette problmatique, les lves ont des
difficults dapprentissage relatives :
1. au dveloppement de raisonnement systmique qui, fondamentalement diffrent
du raisonnement causal linaire source-consommateur, est ncessaire pour
comprendre le circuit lectrique comme un systme ferm dans lequel tous les
composants interagissent entre eux et toute perturbation stend dans toutes les
directions.
2. la diffrenciation conceptuelle de courant/nergie, la tension tant
considre comme une proprit du courant indiquant sa force .
3. selon
Frederiksen
phnomnologiques
&
White
communes
(1992),
videntes
ltablissement
entre
des
relations
llectrocintique
et
8
Ainsi, pour trouver une remdiation toutes ces difficults dapprentissage,
lauteur de cet article specifie, partant dune perspective constructive de lenseignement
et de lapprentissage, deux courants didactiques ou cheminements pour enseigner
llectricit lmentaire :
conceptuel. Ce prsent article fournit les grandes lignes des aspects cls de cette
approche pour enseigner llectricit de base dans lenseignement secondaire gnral.
De prime bord, toute approche de lenseignement et de lapprentissage de la
science se centralise sur le savoir scientifique dont la principale fonction est la
modlisation du monde rel. Le noyau du savoir scientifique comprend les modles
dobjets rels et les processus qui sont labors et partags par la communaut
scientifique de manire interprter la nature. Concernant la structure et lobjet du
savoir scientifique enseigner, lpistmologie constructiviste affirme quil y a des liens
forts entre les questions poses la nature, les observations et le cadre thorique. Et il
est retenir que les questions qui sont pertinentes dans un contexte thorique nont pas
de sens dans un autre. Toute approche thorique rfre un champ exprimental et est
instrumentale dans la structuration de ce champ. Les explications restent intgres dans
un cadre thorique dont lvolution implique un changement du type dexplication et de
causalit accepte par la communaut scientifique. Ainsi, grce linteraction continue
et quotidienne entre modles et thories, phnomnes et ides, les ides personnelles des
9
lves subissent de manire particulire un changement conceptuel dinterprter la
nature.
Pour traiter de sujets importants faisant correspondre les difficults
dapprentissage des lves avec les perspectives pistmologiques ci haut stipules,
lauteur prsente brivement trois hypothses suivantes :
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Lide systmique danalyse et de comprhension plus profonde des concepts
dlectricit lmentaire implique une logique dtude interne et structure de la
squence denseignement en quatre parties conscutives :
de phnomnes
et
11
diffrente
de
nombreuses
autres
approches
12
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Elaborer les modles en utilisant ce qui est familier pour les lves.
Induire un conflit significatif vise faciliter la construction par les lves dun
modle pour les rsistors et le concept de rsistances. Ce deuxime pisode utilise une
stratgie fonde sur lacquisition progressive des connaissances prliminaires relatives
la rsistance par les lves, lesquelles restent toujours interprtables en terme de modle
Source consommatrice.
Les tapes essentielles de cet pisode concernent :
14
unificateur o les lectrons sont prsents comme les particules qui
remuent et qui chauffent les fils par friction
Les rsultats exprimentaux de lapplication de cette squence telle dcrite cihaut permettent, selon les analyses de lauteur, deux points de vue :
on modifie la reprsentation traditionnelle des connaissances qui est base sur les
contenus en une reprsentation des connaissances qui soit valide pdagogiquement. Par
consquent, un changement conceptuel doit se produire dans lesprit des concepteurs de
programmes, des formateurs de matres et des enseignants.
Auteurs :
URL:http://icar.univlyon2.fr/Equipe2/coast/ressources/ICPE/francais/partieC/C2
.doc
15
Ce chapitre crit par Renders Duit et Christoph von Rhneck fournit une vue
d'ensemble de la plupart des recherches qui ont t menes sur la comprhension par les
lves de l'lectricit. Llectricit est lun des domaines de base de la physique qui est
important quel que soit le niveau denseignement. A l'cole primaire, les jeunes enfants
acquirent de lexprience avec des circuits lectriques simples. Aux niveaux suivants,
llectricit est systmatiquement enseigne et constitue un thme important pour tous
les types dtudes.
Ce chapitre a deux objectifs principaux :
le premier est de rsumer brivement les rsultats sur les conceptions des lves
dans le domaine de llectricit avant et aprs enseignement ainsi que ceux sur le
double rle de ces conceptions dans les processus denseignement et
dapprentissage. Dans ce double rle, les conceptions constituent des obstacles
lapprentissage et sont des lments dans le processus de construction de la
comprhension par les tudiants.
Le
deuxime
objectif
est
dutiliser
la
connaissance
des
difficults
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17
18
19
guider le dveloppement de l'valuation de l'enseignement simpose car il y a encore
beaucoup faire.
Ainsi, restent-elles encourages des recherches qui portent sur des stratgies vitant le
conflit cognitif, cest--dire qu'elles proposent de commencer l'enseignement par les
facettes des conceptions des lves avant enseignement qui partagent dj au moins
quelques aspects communs avec le point de vue de la physique. A partir de ce noyau de
conformit il y a un dveloppement vers le point de vue de la physique par
lintermdiaire dun chemin principalement continu. Selon Jung (1986), un type de
telles stratgies peut tre appel "rinterprtation"
URL:http://icar.univlyon2.fr/Equipe2/coast/ressources/ICPE/francais/partieC/C1
.doc
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Cet article est un autre chapitre du livre de l ICPE sous la responsabilit de
Laurence Viennot et informe sur les connaissances des lves et leur apprentissage en
Mcanique. C'est un domaine qui a probablement t l'objet du plus grand nombre de
travaux durant ces deux dernires dcades. Les investigations ont montr qu'avant
enseignent sur un sujet donn, les enfants et les tudiants ont habituellement un
ensemble d'ides et de manires de raisonner trs diffrentes de celles de la physique, et
que ces ides sont souvent extrmement rsistantes l'enseignement.
Il faut noter qu'un aspect important ressort de toutes ces tudes sur la
comprhension commune des apprenants : on ne peut pas mener des investigations sur
les ides des lves dans un domaine donn de connaissance sans rexaminer cette
connaissance, ce processus peut conduire de nouveaux buts d'enseignement. L'analyse
du contenu et l'investigation de la comprhension commune des apprenants sont deux
approches qui sont ncessairement et intimement lies.
En Mcanique, ces recherches de Lillian C. McDermott fournissent les moyens
de trouver de nombreux rsultats concernant les ides courantes des lves et des
professeurs stagiaires sur la rsolution des problmes. Lauteur prsente aussi des
nombreux tests classiques ainsi que les principales erreurs prvisibles des lves.
Lauteur affirme que, pour orienter des stratgies denseignement, un consensus
entre les chercheurs insiste que lapprenant devrait se trouver en position dtre aussi
actif que possible dans la construction de ses propres connaissances. Cette dmarche
pdagogique utilise les moyens comme lanalyse qualitative, le traitement explicite des
ides courantes, le dbat, les dcisions exprimentales et pdagogiques.
Les questions qui orientent souvent la prise de dcision sont les suivantes : Faut
ilrendrelesdifficultsetleserreursprvisiblesdeslvesexplicitesluneaprslautre,
testaprstest,uneseulesituationtantconsidrechaquefois?Ouaucontraireestce
quelapprenantdoittreinformdela"logique"quisemblesoustendreunensemble
didescourantes?Sioui,quellechelledevrionsnousadopterpourgrouperlesides?
Quellesidesdevrionsnousprendreencompteensemble?
En cinmatique, lauteur fait ressortir les diffrentes conceptions des
apprenants:
21
Lestudiantscommedesprofesseursontdesdifficultspourinterprter des
diagrammes detrajectoire desmouvements deuxdimensionsuniformes et
uniformmentvaris
Surlacomprhensiondudplacement,delavitesseetdurfrentiel,lesrsultats
derecherchedmontrentquepluslesproblmesdeviennentfacilesrsoudrede
manirequantitative,plusilestdifficiledediffrencierleslvespartirdeleur
niveaudecomprhensiondesconceptsdebase
Surlacomprhensionparleslvesdesreprsentationsgraphiquesdelavitesse,
les difficults se rencontrent au niveau dtablissement des liens entre les
concepts decinmatique, leurs reprsentations graphiques etles mouvements
dobjetsrels.
Lesmoyenspropicespourconduiredetellesrecherchesencinmatiquesontles
tudesdtaillesconduitesunepetitechelleetgalementpartirdelutilisation
grandechelledinstrumentsconuspourvaluerlacomprhensionconceptuelle.Le
testdecomprhensiondesgraphesencinmatique(TestofUnderstandingGraphsin
Kinematics/TUGK) est propos pour tester la capacit des lves interprter les
reprsentationsgraphiquesdumouvement.
EnDynamique,lesrsultatsderecherchedmontrentquelesconceptionsavant
enseignementsontquivalentescellesaprsenseignement.Lesideserronessouvent
produitessurlesconceptsdeforceetmouvementsont:
Une force constante produit une vitesse constante avec une intensit de la vitesse
proportionnelle celle de la force
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L'acclrationestduel'augmentationdelaforce;enl'absencedeforce,les
objetssoitsontaurepos,soitralentissent.
Lemouvementimpliqueuneforce
Aucuneforcenagitsurunobjetaurepos
Larelationentrelaforceetlavitesseestlinaire
Lesdifficultsrelativesauxsituationsmettantenjeulagravitcommeletemps
dechuteentrelescorpsprsentsetlgers:poureux,lobjetlepluslourdtombe
plusvite.
Lesdifficultsdeslvesdedcrirelemouvement,lquilibre,lacclration,
lesforcesinternesetexternes,etlerledufilsurlacomprhensiondemachine
dAtwood.
Lesdifficultsdeslvesrelativeslapplicationdelarelationfondamentalede
laDynamiqueetduthormedelnergiecintiquelanalysedesmouvements
rels.
LestestsimportantsenDynamiquesont:
Letestdemcaniquedebase("MechanicsBaselineTest"(MBT)),quicouvre
uneplusgrandevaritdesujetsenmcaniqueNewtoniennequenelefaitle
FCI.
C'estdansledomainedelamcaniquequelescapacitsdeslvesrsoudre
desproblmesdephysiqueontttudiesleplusfond.Larsolutiondeproblmesa
t utilise par les psychologues cognitifs et les chercheurs en sciences cognitives
commeuncontextepermettantdanalyserlesprocessusdepense.
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Unetudeatentd'identifierlesdiffrencesdanslesmaniresdontlesexpertset
lesnovicesrsolventlesproblmesdephysique.Undesrsultatsmontreunetendance
desexpertscatgoriserlesproblmesselonune"structureprofonde",alorsqueles
dbutantsonttendancelescatgoriserpartird'lmentsdesurface.
Dansuneautretude,larsolutiondeproblmesatanalysepartirdetrois
tapesprincipales:descriptionetanalyseduproblme,constructiond'unesolution,et
contrledelasolution.L'analysedeces tapesamontrquelescomposantesdela
rsolutiondeproblmessonttropcomplexespourtreapprisespartird'exemplesetde
la pratique. La capacit rsoudre les problmes dpend non seulement de
l'apprentissagedesprocdures,maisaussidelacapacit faireappel dessavoirs
annexesappropris
Danstouslescas,lamaniredontnousrendonslesidescourantesexplicites
doittreadapteauxlvesenparticulieretauxcontextesdenseignement.Selonlecas,
ilpeut treutile deselimiter des aspects desurfacedes raisonnements courants,
situationparsituation,ouaucontraire,dessayerdemontrerleursracinesprofondes.
Unedesmotivationsprincipalespourconduiredesrecherchessurlesdifficults
deslvesestd'utiliserlesrsultatspourguiderledveloppementdecurriculumsqui
prennentencomptelesbesoinsetlescapacitsdeslves.Lesrsultatsdetoutesles
tudes discutes cidessus sont compatibles avec une perspective d'enseignement et
d'apprentissage quipeut trecatgorise globalement comme tant "constructiviste".
Deuxlmentsimportantsdupointdevueconstructivistesurlamanired'acqurirle
savoirscientifique peuvent trersums delamanire suivante:tous lesindividus
doiventconstruireleurspropresconcepts,etlesavoirqu'ilspossdentdj(ouqu'ils
pensentavoir)influencesignificativementcequ'ilspeuventapprendre.L'lven'estpas
considrcommeunrcipientpassifdeconnaissance,maispluscommel'acteurdesa
cration.
Cepointdevuesurl'apprentissageestenfortcontrasteaveccelui"transmissif"
selon lequel l'information peut tre fournie directement aux lves dans une forme
utilisable, si seulement elle est nonce de manire suffisamment claire. La
consquence serait que le fait d'couter un cours, de lire un manuel scolaire et de
24
pratiquerlarsolutiondeproblmesdevraitpermettreauxlvesdedvelopperune
comprhension fonctionnelle de la physique, c'estdire la capacit de faire le
raisonnementncessairepourappliquerlesconceptsetprincipesapproprisdansles
situationsnonencoremmorises.
Quelquesunesdestudesexprimentalescidessusdcritessesontentirement
centressurl'identificationetl'analysedesdifficultsdeslves,alorsqued'autresont
prisencomptelaconceptionetl'analysedesstratgiesd'enseignementquiabordentces
difficults.Lesrsultatsdel'ensembledecestudesconduisentauxgnralisationssur
l'apprentissageetl'enseignementciaprs:
Lafacilitrsoudrelesproblmesquantitatifsn'estpasuncritreappropri
pour la comprhension fonctionnelle: Les questions relatives un
raisonnementqualitatifetauxexplicationsverbalessontessentielles.
Certainesdifficultsconceptuellesnesontpassurmontesparunenseignement
traditionnel.Lesdifficultsconceptuellespersistantesdoiventtreexplicitement
traitespardesproblmesvarisdansdescontextesdiffrents.
Enseignerenracontantestunmodeinefficaced'enseignementpourlaplupart
deslves.Leslvesdoiventtreintellectuellementactifspourdvelopperune
comprhension fonctionnelle et la plupart des enseignants ont tendance
enseigner comme ils ont t enseigns. On devrait fournir aux enseignants
l'opportunitd'apprendrelecontenuqu'ilsaurontenseignerdelamanire
dontilsdevrontl'enseigner.
25
Auteur : LaurenceViennot,L.D.P.E.S.,UniversitDenisDiderot,Paris,France
URL:http://icar.univlyon2.fr/Equipe2/coast/ressources/ICPE/francais/partieC/C
3.html
Cette recherche de laurent Viennot est consacreauxconnaissancesdeslves
etl'apprentissageenThermodynamique.Ilprsentelesvuescommunesdeslvessur
certainsphnomnesmettantenjeuchaleurettemprature.Ilmetl'accentsurcertaines
tendancesdesraisonnementsdeslvesquisonttransfrablesplusieursdomainesde
la physique, en particulier le "raisonnement causal linaire", une extension du
"raisonnementsquentiel"introduitdanslestextesprcdents.Cetterevuedesynthse
se termine par une analyse des buts possibles de l'enseignement concernant des
phnomnes en thermodynamique, et plus gnralement, des problmes plusieurs
variables.
Deuxapprochessontsouventadoptesdansl'investigationdesidescommunes
desapprenants:lerecueildesidescommunessurunsujetparticulier,etlarecherche
deformesgnralesderaisonnement.Certaineshypothses,fondessurdesrsultatsde
recherche,ysontformulesendfinissantdeslmentsd'unenseignementayantpour
perspectivederendrelesapprenantsaussiactifsquepossibledanslaconstructionde
leur propre connaissance. Cependant, seules des valuations approfondies de ces
suggestionspermettrontd'valuerleurpertinence.
Cetterechercheattirelattentionsurdeuxproblmesdelenseignementetde
lapprentissagedetypesassezdiffrents:
Ledeuximeestledfiposparleraisonnementsurdessituationsoplusieurs
facteurs influencent simultanment un rsultat, avec un ensemble deffets se
produisantsimultanmentetnondemaniresquentielle.
Les rsultats des recherches concernant les difficults des lves saisirles
notionsscientifiquesdetemprature,chaleuretnergieinternesontconsidrables.Ils
rejoignentlesobservationsplusinformellesdesenseignantsdanslaclasse.Peuttrela
principalevaleurdelarechercheestelledattirerlattentionsurlesidesdebaseavec
26
lesquelles les lves ont des difficults, et qui pourtant peuvent apparatre comme
tellement videntes lenseignant quelles peuvent ne pas tre du tout enseignes
explicitement.
Nousdevonsnousrappelerquelesplusjeuneslvesontbesoindtreaids
pourcomprendre:
que tous les matriaux, sils sont laisss assez longtemps dans un
environnement une temprature fixe, atteindront la temprature de cet
environnement,sansdistinctiondumatriaudontilssontfaits;
quilsontbesoinqu'onleurenseignequelatempraturedetouslesmatriaux
augmentelorsquilssontchauffs;etainsidesuite.
Toutefois, la thermodynamique de base est lun de ces sujets o le nombre
darticlesendidactiquesurlesdifficultsdesapprenantsquivautceluidesarticles
considrantquedenombreuxmanuelsscolairesdanscedomainesontimprciseten
dsaccordaveclavritableacceptionscientifique.Enparticulier,lutilisationdunom
"chaleur"atremiseenquestion,certainssuggrantquenousdevrionsenfaittoujours
parlerduprocessusde"chauffage".
La discussion de Viennot au dbut de ce chapitre rsume le point de vue
scientifique des processus thermiques et indique combien certaines des ides sont
subtilesetdifficiles.Engardantl'espritquelaplupartdeslvesquiapprennentles
notionsdebasesurlatempratureetlachaleurnepoursuivrontpasleurstudespour
devenir des physiciens on peut se demander quelle comprhension des principes
scientifiquesleurserautilepouraborderdessituationsdelaviequotidienneentantque
citoyens.Unecomprhensionplusprochedumodle"calorique"delachaleurdu18 ime
sicleneseraitellepasunobjectifdenseignementplusraliste?
Unenjeucognitifpourdenombreuxapprenantsconsistemanifestement:
reconnatrequelachaleuresttransfrespontanmentdesobjetslaplushaute
tempratureversceuxlaplusfaibletemprature,et
27
complte,sontutilespourcomprendredenombreuxphnomnesquotidiens.Eneffet,
beaucoup de travaux dingnieurs et de biologistes sont bass sur cellesci. Il est
intressantdenoterquecertainstravauxrcentsendidactiqueprennentcommeobjectif
lenseignementcetypede"modlepragmatique"desphnomnesthermiques(Linn&
Songer,1991).
LesecondfildirecteurdecetterecherchedeViennottraitedunthmequiest
manifestementpluslargequelathermodynamiquedebase:lesformesderaisonnement
utilisesparleslveslorsquilstententdexpliquerlesphnomnes.Latendance
utiliserle"raisonnementcausallinaire"estfrquemmentobservedansdenombreux
domainesdelascience.
Comment pourrionsnous alors aider les lves dpasser cette forme de
raisonnement?
Selonlauteur,laquestionicinestpaslacapacitdes lves (dansunsens
dveloppemental)utiliserdesstructuresderaisonnementplussophistiquespourdes
systmesplusieursvariables,maispluttleurcapacit(etleurconfiance)lefaire
lorsque le contexte est abstrait et non familier. Unpoint de dpart pourrait tre de
reconnatre que nous raisonnons tous de manire plus sophistique lorsque nous
discutonssurunsujetfamilier.Lorsquenousnoustournonsversdesdomainesonous
sommes moins certains de nos connaissances, notre style de raisonnement devient
galementpluslmentaire.Aiderleslvesdvelopperdesformesderaisonnements
scientifiques peut alors impliquer une pratique de raisonnement sur des systmes
multivaris familiers et sur des modles issus de contextes quotidiens, peuttre en
rflchissantauxformesderaisonnementutilisesetenlesrendantexplicites.
28
En conclusion de cette recherche, lauteur rsume quelques lignes directrices
pour le choix des objectifs denseignement en Thermodynamique :
Etantdonnlacomplexitdesphnomnesthermodynamiques,lenseignantdoit
adopter les attitudes suivantes qui sont des composantes intrinsques de la
modificationscientifique:
1. Dtre extrmement prudent quant au degr "dexplication"
effectivement vis, et de spcifier ce que les arguments proposs ne
russissentpasexpliquer.
Par exemple:"Les solides se dilatent lorsquils sont chauffs (ou se
contractent quand ils sont refroidis), mais nous ne pouvons pas (encore)
expliquerpourquoi.Savoirque"lagitationthermique"(nergiecintique
moyenne des particules) augmente (ou diminue) dans ce cas nest pas
suffisantpourexpliquerpourquoilesolidesedilate(ousecontracte).En
29
effet, les particules peuvent vibrer plus ou moins intensment, et rester
autourdelammeplacesansqueleurpositionmoyennenedrive."
2. Detravailleravecdesexplications"molles"quisontcentressur une
variable prdominante, sans nanmoins cacher les dangers de leur
extension sans prcaution dautres cas. Par exemple, lide que "
hautealtitude,ilyamoinsdemolcules,etdonclapressionestplus
faible"ncessitelajout:"ceraisonnementfonctionneseulementsiles
molculesont(peuprs,admettons)lammevitessemoyennedansles
deuxsituationscompares."
Ce raisonnement qualitatif plus "serr" peut tre considr comme trop
exigeantpourunepopulationdonne,maisenfaitledegrdecohrence
requis peut tre choisi dans un continuum qui stend des connaissances
factuelleslathorieaccepte.Parexemple,onpeutjugerappropri,pour
unepopulationdonnedenfants,denseignerquauniveaudelamerleau
bout100C,etcecisanslamoindreexplication.Maissilonintroduit
clairementcertainsfacteursquinaffectentpaslatempraturedbullition,
telsquelaquantitdeauoul'intensitduchauffage,celaconstituedjle
dbutdunraisonnementplusieursvariables.
3. De contester dans un esprit dadaptation raliste lapprenant
lopportunitdeviserunedistinctionclaireentrechaleurettemprature.
Maissilondcidederelevercedfi,ilfautdciderlequeldesobjectifs
conceptuelssuivantsestfix:
lecaractreintensif(respectivementextensif)delatemprature
(respectivementchaleur),
lidentificationdessystmesetdesparamtrespertinents,
ladistinctionentrelesphnomnesdela"catgorierestreinte"
(seulementuntransfertdechaleuretunevariationdelnergie
cintique) et des autres phnomnes (par exemple, les
changementsdtats).
30
0.
Introduction
Cet article prsente comment sont abordes les questions de la causalit dans
31
Lauteur souligne ici limportance de la causalit dans linterprtation du monde
matriel par les enfants. Ainsi, sinspirant sur lavant-propos du livre les explications
causales (Piaget e Garcia, 1971), il reprend seulement deux aspects des conclusions du
livre.
Le premier aspect porte sur lanalyse de lindiffrenciation entre causalit et
oprations. Du point de vue opratoire et causal, les enfants analysent mal leurs actions
propres qui sont, selon Piaget, lorigine des concepts indiffrencis. Par exemple,
entre le temps et la vitesse, les sujets peuvent avoir des jugements sur la vitesse du
type : plus vite = plus loin =plus de temps ; aussi bien que du type : plus vite arrive =
moins de temps.
Le deuxime aspect porte sur deux processus complmentaires qui jouent un
rle dans la diffrenciation progressive entre le logicomathmatique et le causal :
a. Leffort de la reprsentation, qui permet de se donner des tableaux densemble
simultans dvnements passs, prsents et futurs, demeurant successifs au plan
des constatations perceptives ;
b. Lautorgulation, qui permet au sujet deffectuer les coordinations dans les
deux sens, direct et inverse (ou rciproque) et se transforme ainsi en oprations
rversibles, montrant ainsi la difficult relative dans la succession dans lespace
et dans le temps
Des travaux plus rcents en psychologie mens sur des bbs et des trs jeunes
enfants montrent que la causalit sest trs dveloppe trs tt.
2. La conception dun enseignement qui prend en compte la causalit
Ici, lauteur donne quelques approches de la causalit dans les travaux sur les
conceptions en didactique de la physique. Une conception est un ensemble des
propositions et/ou des procdures et/ou des savoir-faire qui rendent compte des
conduites de lapprenant dans un ensemble des situations. Lauteur la spcifie ici dans
les cas de savoir relatif au monde matriel.
Trois approches de la causalit dues la mauvaise interprtation par les
apprenants des phnomnes physiques apparemment simples sont prsentes par lauteur,
32
savoir : causalit et expriences personnelles dans le monde de choses, causalit et
thories naves, causalit et approches multifonctionnelles de la physique.
2.1. Causalit et expriences personnelles dans le monde des choses
Lauteur met laccent ici sur lexprience de lenfant dans le monde des choses
et prsente des fonctionnements trouvs trs frquemment chez les lves de
lenseignement primaire et secondaire. Il regroupe trois tudes qui mettent laccent sur
le rle de laction des apprenants dans un monde o les objets jouent un rle essentiel.
2.1.1. Un noyau commun dexplication : la Gestalt exprientielle
Il existe, selon Anderson (1986), un noyau commun dexplications et de
prdictions dans des domaines aussi varis que llectricit, loptique, la mcanique de
la temprature et la chaleur ; noyau quil nomma Gestalt exprientielle de la causalit
(experiential gestal of causation) , se referant ainsi Lakoff e Johnson (1980). A
travers cette tude, Anderson explique la notion de lagent et du patient : Lagent
provoque un changement physique de ltat du patient et il a un plan pour raliser ce
changement. Il y a aussi, enchane lAuteur, un effet sur lagent lui-mme via la
rtroaction par la perception sensorielle. Par exemple, lenfant sent si un objet est lourd
(ou lger), ou sil est plus ou moins chaud (ou froid).
Anderson donne, selon lAuteur, trois exemples qui illustrent deux
fonctionnements frquents de la causalit chez les lves, analysant ainsi les domaines
o les lves interprtent ou prdisent des situations en termes de causalit :
Le premier exemple est celui de demander aux lves de 12 14 ans, si
deux cylindres de mmes dimensions, lun en plomb et lautre en
aluminium, plongs successivement dans un rcipient gradu rempli
deau, feraient monter le niveau de leau de la mme faon. La majorit
dlves rpondent que leau montera plus pour le cylindre en plomb que
pour celui en aluminium.
Dans le deuxime exemple, Anderson demande aux lves si la
temprature de leau bouillante contenue dans une casserole augmentera
si lon tourne le bouton vers des graduations plus leves dune plaque
33
lectrique sur laquelle est pose la casserole. La majorit dlves
rpondent que la temprature augmente.
Dans le troisime exemple, considrant les piles et les ampoules
(similaires), Anderson demande des lves de 12 15 ans comment
brilleront les ampoules si on augmente le nombre des piles montes en
srie ou en parallle. La majorit dlves prvoient que la ou les lampes
vont briller plus, quel que soit le montage ; et dans le sens contraire
(augmentation des lampes sans modifier le nombre de piles), ils
rpondent que les ampoules vont briller moins quel que soit le montage.
Pour Anderson, dans le premier exemple, les lves associent leffort que peut
exercer lagent leffet obtenu, par exemple le plomb peut faire plus de pression sur
leau . Lauteur propose un autre type dinterprtation en faisant appel la causalit
matrielle dAristote prsente par Kuhn (1971) : le matriau ou plus gnralement ce
qui est interne lobjet est la cause de proprits ou dactions de lobjet.
Dans les deux autres exemples, le raisonnement utilis est appel plus/plus :
plus la cause augmente, plus leffet augmente. Ainsi, ds le dbut de lcole primaire,
voire avant, dans un circuit lectrique comprenant des piles et des ampoules, les lves
considrent la pile comme la cause ; plus il y a de piles, plus la (ou les) lampe(s) vont
briller.
2.1.2. Le rle de lontologie
Le didacticien Anglais Ogborn (1993) sappuie sur les travaux de Piaget et
considre que lanalyse de la manire dont les gens conceptualisent les objets et les
vnements, doit tre ontologique plutt que pistmologique.
Les philosophes des sciences, tant proccups plus par les fondements de la
vrit (lpistmologie) que par la nature fondamentale des choses telle que la science le
pense (lontologie), Ogborn considre que la conceptualisation des objets et vnements
peut tre tudie chez les enfants et les adolescents. Par exemple, dans le cas du
mouvement, ses rsultats montrent que les notions deffort et de support sont des
composantes essentielles des causes du mouvement (Bliss e Ogborn, 1994). La cause est
34
un empchement ou provoque un changement. Ainsi, tomber peut tre dcrit comme
la consquence dune absence de support qui est la cause de ce qui se produit.
2.1.3. Lessentialisme
Une tude rcente (Anh, Gelman, Amsterlaw, Hohenstein e Kalish, 2000) sur les
enfants de 7 9 ans a montr que ce quils ont lintrieur peut tre plus essentiel que
ce qui est lextrieur (nature profonde des objets). Les enfants sont alors, plus
influencs par des caractristiques qui causent dautres caractristiques que par des
caractristiques qui sont des effets.
2.2. Causalit et thories naves
Certains psychologues, pour interprter le fonctionnement cognitif de lenfant,
considrent que ce dernier a des cadres thoriques ou encore des thories naves.
Ainsi, une recherche mene en didactique des sciences sest fonde sur le
fonctionnement de la causalit comme bases des thories naves des lves pour tudier
leur apprentissage. La recherche a port sur lacquisition des concepts physiques,
relatifs diverses situations simples et courantes de chauffage et de refroidissement,
par des lves de 12 14 ans (6eme et 5eme).
Les situations (Tiberghien 1980, 1989a, b) qui ont t utilises dans les
questionnaires et les entretiens mettent en jeu :
Des sources de chauffage telles que camping gaz, four, cuisinire,
radiateur ;
Des objets chauffs : farine, sel, eau, chocolat, sucre, ou encore clous,
poudre de fer, sable, mtal, plastique, bois ou une pice dans une
maison ;
Des situations disolation telles que de garder chaud ou froid un liquide
ou un solide (bille, glace, caf, eau chaude), isolation dune maison.
La majorit des lves proposent le mme type dinterprtation pour chacun de
trois champs ci-dessous :
35
1) Les situations de chauffage dans lesquelles la source de chauffage
et lobjet chauffer sont en contact ;
2) Les situations de chauffage dans lesquelles la source de chauffage
et lobjet `a chauffer sont `a distance ;
3) Les situations disolation.
Pour les deux premiers champs qui se distinguent par la distance entre la source
de chauffage et lobjet chauffer, les interprtations des lves diffrent dautant plus
quils sont jeunes. Au niveau thorique, le principe : ce qui est chaud chauffe ou ce
qui est froid refroidit, sapplique lagent qui chauffe et au patient qui est chauff. Cette
chaleur se transmet et ainsi chauffe mesure quelle se dplace.
Dans le troisime champ, lisolation, il y a toujours un raisonnement causal,
mais il est fond sur la nature de substances. Les lves justifient ou associent la
proprit : ce qui est chaud chauffe (ou ce qui est froid refroidit) , celle dtre chaude
ou froide par nature, comme cela se fait pour solide, lourd, etc. Ainsi, dans le
raisonnement causal, lagent est la substance (ou une de ses proprits) avec laquelle est
fait le rcipient. Cette substance, par nature, peut ou ne pas isoler. Le patient est
lobjet, chaud ou froid, qui doit tre isol.
Pour ces trois champs, le type de causalit, pour les situations de chauffage est
diffrent de celui pour les situations disolation. Dans le premier cas, elle est efficiente,
la cause est une action (chauffer) et permet de faire appel un mdiateur, la chaleur ;
dans le deuxime cas, elle est matrielle, la cause est la substance elle-mme. Pour les
lves, la causalit matrielle ne permet pas de faire intervenir un mdiateur comme la
chaleur, par exemple les changements dtat ne sont pas distingus des autres situations
de chauffage, et les situations disolation sont expliques diffremment des situations de
chauffage.
Ces rsultats montrent que les thories naves des lves construites partir
de la causalit permettent danalyser le fonctionnement de llve de manire
relativement autonome, c'est--dire sans rfrence la physique.
2.3. Causalit et approches multifonctionnelles de la physique
36
Ici, lauteur prsente une analyse de la causalit selon une perspective diffrente
de la prcdente. Il compare le fonctionnement des lves celui de la physique. Par
rapport aux travaux prsents ci-dessus, les niveaux denseignement sont plus levs,
fin du lyce et dbut de luniversit.
Selon Viennot (1993), lanalyse causale des phnomnes, dans le domaine de la
physique comme ailleurs, conduit raisonner en termes de causes antrieures leurs
effets ; il associe donc le temps lide de succession. Viennot considre que pour les
tudiants, le temps est une variable privilgi. Par exemple, dans une des questions
poses en thermodynamique, pour expliquer pourquoi le volume dun gaz parfait dans
une enceinte volume variable (avec un piston), augmente lors dun chauffage isobare
(pression constante), 43% des tudiants (trois premires annes duniversit, N=120)
font des commentaires du type : Q (chaleur reue) T p V . Il y a deux temps dans
cette rponse. Dans le premier temps Q (chaleur reue) T p , le piston est bloqu, et
dans le second temps, le piston est relch, le volume augmente et la pression reprend la
valeur extrieure.
Ainsi, Viennot montre que ce mode de raisonnement causal, facilement accept
mais loin du raisonnement de la physique en terme de dpendance multifonctionnelle,
enchane successivement les vnements, dont ceux intermdiaires dans la chane sont
temporaires ; il est trs utilis dans la vie quotidienne et facilit par le langage naturel.
Cette analyse, selon lauteur, peut tre relie celles qui considrent que un
raisonnement en physique met aussi en jeu la causalit. Ces deux considrations sont
compatibles si lon distingue diffrents niveaux de fonctionnement de la physique tels
que :
Le fonctionnement du modle physique o il y a des dpendances
multifonctionnelles et un langage formel ;
La description des vnements du champ exprimental en langage
naturel ;
La relation entre ces vnements dans le champ exprimental et leur
interprtation en termes de grandeurs physiques o la mesure et son
traitement interviennent souvent.
La causalit nest en jeu que dans les deux derniers cas.
37
Une tude plus rcente (Penner, 2000) conforte lhypothse que la majorit
dlves, plus jeunes (niveau collge), avec un enseignement adapt peuvent
commencer diffrencier les descriptions des phnomnes complexes un niveau local
de celles un niveau global. Ainsi, pour initier sa recherche, base sur lentretien
individuel avec quatre lves et port sur deux mois denseignement (9 sances de 1h
hors classe), lauteur a propos 4 diffrents types de situations mergentes : la formation
de la pente dun talus (matire inanime), la forme en V dun vol doies (animaux), la
formation dun bouchon (circulation sur les routes), la formation dune foret de maturit
(plante). Une cinquime situation qui met en jeu, la fois les phnomnes dmergences
et de planification, a t ajoute : il sagit de la formation dun dfilet dun groupe de
personne. Tout en considrant que les connaissances initiales des lves peuvent jouer
un rle dterminant, lenseignement a t centr sur la comprhension dun systme
mergent artificiel qui peut tre manipul ou simul sur lordinateur.
Les entretiens finaux montrent que, pour les cinq scnarios, les lves attribuent
la configuration globale soit les actions dun leader (par exemple dans le vol des oies,
une des oies est leader), soit les effets dun germe (par exemple dans le cas du bouchon,
la cause est un accident de voiture ou la construction dune route). Cependant, il y a une
exception dans le cas de la constitution dun talus pour lequel les lves nidentifient ni
leader, ni germe mais considrent simplement que les facteurs causaux ne sont pas
facilement identifiables.
Ces rsultats montrent que lenseignement a permis de dvelopper le rle des
rgles, et ainsi de distinguer ces rgles de fonctionnement au niveau local de la causalit
du phnomne mergent.
3. La causalit et lenseignement de la physique
Dans ce paragraphe, lauteur analyse dabord une squence denseignement qui
montre lcart entre lapprentissage effectif des lves et le savoir enseigner. Il montre
ensuite comment les chercheurs ont labor des squences denseignement partir du
raisonnement causal sur les circuits lectriques.
3.1. Ecart entre apprentissage effectif et savoir enseigner
38
Afin de pouvoir comparer le savoir enseigner aux cadres thoriques des lves,
lauteur est parti des principes de la thermodynamique quil a ainsi formul (tout en
rappelant que le niveau de lenseignement est le dbut du collge).
Savoir enseigner
Thorie/Modle
Alors il y a un transfert de chaleur
Sil y a une diffrence de
moins
facile
choses
substance
(isolant ou conducteur)
du
selon
la
media
Les conceptions dune grande partie des lves a la fin de la squence denseignement
Thorie/Modle
Savoir enseigner
Le transfert est plus ou
moins
facile
chaude (source)
substance
(isolant ou conducteur)
du
selon
la
media
Cette figure montre que la consquence en terme de transfert (les deux colonnes
de droite) est la mme pour llve et le savoir enseigner, alors que la condition du
transfert est radicalement diffrente. Dans le savoir enseigner, la cause est une
diffrence de temprature entre deux systmes ; pour llve, cest encore une proprit
dun objet (tre chaud).
Cet cart est reprsentatif dune des difficults majeures de lacquisition des
thories physiques : en physique, on considre la diffrence des tats dun systme
grce aux grandeurs de tension : temprature, potentiel, hauteur, etc. Le temps
nintervient pas dans cette modlisation. Pour llve, le temps est prsent et chaque
moment, il y a une cause qui prcde leffet comme la montr Viennot (1993)
3.2. Squences de lenseignement partir raisonnement causal sur les circuits
lectriques et lnergie
Pour laborer ces squences, ici lauteur considre, dune part que la causalit
est un aspect essentiel du fonctionnement des lves sur lequel on peut sappuyer pour
39
aider construire de nouveaux savoirs, et dautre part que le savoir enseigner peut tre
construit dun fonctionnement causal plus ou moins constant.
De nombreux Didacticiens ont conu des squences denseignement partir
dune hypothse constructive, c'est--dire au sens o les lves apprennent partir de ce
quils savent dj.
Sappuyant sur le fonctionnement de la causalit chez les lves pour le domaine
de la physique enseigner, lauteur a recens trois cas dont deux sur lenseignement des
circuits lectriques (respectivement au niveau du collge et au niveau du lyce), un
troisime sur lenseignement de lnergie.
Pour ce qui est des circuits lectriques, de nombreuses squences
denseignement sont centres
raisonnement est bas sur des contraintes qui ont la forme dquations algbriques. Mais
la difficult en est que on ne montre pas aux lves la relation quil y a entre cette
thorie quantitative et le modle causal de ce qui arrive dans le circuit.
Au niveau du collge, pour aider les lves diffrencier les effets de
laugmentation du nombre des piles en srie ou en parallle, les concepteurs ont utilis
le fonctionnement de la causalit ; car pour llve, leffet de laugmentation du nombre
des piles, quelle soit en srie ou en parallle, doit tre perceptible.
La figure ci-dessous explicite les relations causales visant diffrencier des
vnements que la physique relie aux concepts de tension, dintensit dune part et
dnergie et de puissance dautre part :
Cause
Cas de circuits avec plusieurs
Piles et une ampoule
Effet
En comparaison avec un circuit avec
une pile
Lampoule brille plus
Plus de piles
(Cause plus importante)
40
et des ampoules
Mme pile
(Cause identique)
Ainsi, dans la physique enseigne, quand les piles sont en srie, leffet est pris
en compte dans lenseignement de llectrocintique, alors que quand elles sont en
parallle, leffet du nombre des piles est pris en compte dans le domaine de lnergie,
cest--dire le nombre de piles en parallle (ou la taille) est associ leur dure de
fonctionnement et la quantit stocke (appele nergie).
Le raisonnement causal du modle qui relie llectrostatique au flux de charges,
et qui est fond sur la causalit entre la diffrence de potentiel et le flux (plus V est
grand cause , plus I est grand effet peut aussi tre appliqu lensemble des
circuits comportant une pile et des resistors).
Les auteurs ont galement expriment deux squences denseignement
construites partir dun autre modle qui est algbrique (cest--dire comporte les
quations standards quantitatives des circuits de courant continu), lune ne prsentant
que les circuits lquilibre, et lautre introduisant les aspects transitoires.
Comparant les deux groupes dlves ayant suivi ces squences, les auteurs
arrivent la conclusion que laccs au mcanisme de fonctionnement en rgime
transitoire est un lment qui favorise nettement la comprhension conceptuelle.
Ainsi, les diffrents cas traits relatifs la diffrenciation entre le courant et la
tension ont aboutit au mme type de rsultat, savoir : limportance dun mcanisme
causal de fonctionnement pour aider diffrencier les grandeurs. On peut considrer
que, pour les lves, cette diffrenciation devient alors ncessaire.
Cette tude, conclut lauteur, montre que la prise en compte du raisonnement
causal des lves dans la conception des squences denseignement est possible, mais
elle ncessite un travail considrable sur le contenu enseigner. Lauteur ouvre ainsi le
41
dbat en ce sens que chacun peut produire un travail scientifique, donner son point de
vue, analyser les contenus denseignement sils respectent tout cela.
4. Evolution vers un raisonnement causal complexe et quelques conditions de
lvolution
42
Cet exemple met en vidence lvolution de llve dans un court laps de temps.
Cependant, lauteur souligne que cette lve a dj travaille sur le thme pendant 9
heures reparties sur 6 semaines et a ainsi acquis de nombreuses connaissances, en
particulier lgalit des tempratures des objets en contact, avant lvolution prsente
ici.
43
dun petit groupe dlves, lautre (Chin et Brown, 2000) porte sur les approches des
lves en surface ou en profondeur dans lapprentissage des sciences.
Dans la premire, les auteurs ont tudi la convergence, cest--dire les
processus discursifs qui se produisent quand les participants essayent daugmenter leurs
connaissances communes, ce qui suppose une convergence vers de nouvelles
propositions. Laccent est mis sur limportance de la co-construction dexplications
consensuelles au sein de petits groupes dlves. Les lves recherchent des preuves
exprimentales en laborant des questions hypothtiques particulires qui orientent leurs
manipulations et leurs conclusions.
A la fin de lenseignement, lors de la dernire exprience prsente, les lves
mettent en jeu un mme comportement de la lumire pou toutes les situations.
Les auteurs concluent que cette forme de travail en petits groupes
dinvestigation de diffrents phnomnes avec discussion visant un consensus, permet
aux lves non seulement de dvelopper leurs connaissances sur les phnomnes mais
aussi sur le fonctionnement de la physique en particulier ils ont compris pourquoi les
scientifiques modlisent la lumire par des rayons.
La seconde tude concerne les stratgies dapprentissage des apprenants. Dans
ces stratgies, lexplication est essentielle puisque lexplication et la comprhension
du pourquoi et du comment une chose arrive sont les buts majeurs de la science dans
son ensemble
Les auteurs ont construit cinq catgories qui claireraient les diffrences entre
approches en profondeur et de surface dans lapprentissage : la pense gnrative, la
nature des explications, la formulation des questions, lactivit mtacognitive,
lapproche des taches. Comme la causalit y intervient, lauteur dtaille leur analyse en
quatre niveaux principaux qui permettent dapprcier la varit des explications
proposes par les lves. Ces diffrents niveaux montrent tout dabord que les
explications peuvent tre catgorises selon des critres pertinents pour lenseignement
et qui sont utiles pour le professeur quand il doit choisir une aide adapte chaque
lve. Ils confirment les rsultats prsents prcdemment : les explications causales
complexes ncessitent des mises en relation entre des lments divers de connaissances
qui ncessitent donc des acquisitions antrieures.
44
4.2.3. La causalit et lpistmologie des lves
Dautres tudes sur lapprentissage abordent les questions dpistmologie de
llve porte sur le savoir scientifique des lves et en particulier sur leurs
raisonnements propos de conclusions que lon peut tirer dune recherche
exprimentale.
En effet, le savoir scientifique a, selon lauteur, une structure causale simple et
quil faut changer quand des expriences montrent des rsultats nouveaux et
manifestement vidents.
Cette tude examine les critres que des lves de collge, des adultes non
scientifiques, des techniciens et des scientifiques utilisent pour valuer la validit des
conclusions tires de propositions dtudiants hypothtiques partir dun ensemble de
preuves exprimentales.
45
Texte 6 :
Lapplication en classe de modle Allostrique dapprentissage de Giordan : une
contribution lacquisition des comptences terminales en chimie et en Physique
46
Cet article comprend deux grandes parties : la prsentation brve du modle allostrique
dapprentissage de Giordan et les rsultats exprimentaux obtenus.
1. Le modle allostrique dapprentissage de Giordan
1.0 Prsentation
Prsent en 1989 par Andr Giordan, Professseur luniversit de Gnve et
responsable du Laboratoire de Didactique des sciences, ce modle :
47
il possde un savoir quil a dj expriment avec succs dans dautres
circonstances et il sen satisfait.
4. llve ne possde pas les outils ncessaires pour comprendre et intgrer les
nouvelles donnes (oprations mentales, stratgies utiliser,)
5. llve possde des conceptions qui lempchent de percevoir la ralit du
phnomne ou intgrer une nouvelle information qui est en contradiction avec
celle quil possde.
Giordan prfre le terme conceptions en lieu et place de reprsentation qui est
source de confusion avec les representations graphiques dobjets, par exemple. Il en
donne la dfinition suivante : cest un univers construit de signification, mettant en jeu
de savoirs accumuls et plus structurs, proches ou loigns de connaissances
scientifiques qui leur servent de rfrence
Les conceptions forment un tout o se mlent connaissances scientifiques, croyances,
idologies, dimensions motionnelles, effectives et esthtiques. On peut ignorer les
conceptions de llve en tentant de les convaincre quil se trompe et puis lui
transmettre le vritable savoir.
Ainsi, pour faire face aux conceptions des lves, Giordan prconise de faire avec pour
aller contre , cest--dire transformer les conceptions en interfrant avec elles. La
connaissance des conceptions de ses lves donnera lenseignant la possibilit
daccrotre son efficacit didactique en lui permettant :
1. dadapter les finalits et le projet ducatif
2. de dfinir les objectifs adquats
3. dviter de tenir un discours compltement dphas par rapport la ralit des
lves, puisquil connat les domaines que llve matrise et les moyens quil a
sa disposition
4. de se modrer quant la quantit de matire quil se propose de faire acqurir
aux lves
5. de dterminer dans une certaine mesure le choix des processus didactiques
6. dadapter le rythme du cours
Pour identifier les conceptions des lves, De Vecchi et Giordan(1989) proposent les
dmarches suivantes :
48
leur poser des questions (par crit ou oralement) sur lexplication des
faits conceptuels que lon peut rencontrer quotidiennement
Et, enfin, tre sans cesse lcoute des lves : les conceptions mergent
tous les moments dune dmarche.
Lauteur insiste sur le fait quun apprentissage russi est un changement de conception.
Pour depasser les conceptions, en particulier, et les obstacles lapprentissage, en
gnral, Giordani runit plusieurs paramtres, savoir :
Llve doit tre conscient de ses conceptions, ce qui nest pas vident
puisquelles constituent sa grille de lecture du monde
Llve doit tre confront une srie de faits convergents et redondants qui
dstabilisent le rseau conceptuel existant
Llve doit exercer un contrle rflchi sur son activit dtude et sur les
processus qui rgissent cette activit dont la rorganisation de linformation, la
conciliation de lensemble des paramtres prcdents un nouveau savoir et
lidentification des ressemblances et des diffrences entre les anciennes et les
nouvelles connaissances pour rsoudre ainsi les contradictions
49
Elve-realit : les ides des lves sont confrontes la ralit quils ctoient
(enqute, observations, exprimentation,)
Pendant les dbats, lenseignant est cens remplir les fonctions suivantes :
1. favoriser la discussion et lcoute
2. conduire les lves expliciter ce quils disent
3. mettre laccent sur les divergences qui apparaissent
4. prendre part ces confrontations et les alimenter en apportant des
opinions contraires ce qui a t dit et en proposant des situations en
contradiction avec les schmas de pense propose.
2. Les rsultats de la recherche
Pour entreprendre sa recherche, lauteur a choisi les thmes disciplinaires ci-aprs :
en physique, des lois de Newton sur un public cible des lves de 6 me anne,
trois priodes par semaine.
50
choisies et qui taient susceptibles de faire obstacle lacquisition de
certaines comptences terminales, partir de la bibliographie et sur base
des rponses obtenues un questionnement quil a tabli. Dans un
second temps, il a cherch dfinir des obstacles-obstacles et mettre au
point une srie doutils pour permettre des confrontations comme le
prconise Giordani. Dans un troisime temps, il a rdig un
questionnaire-matire afin dvaluer, la fin de la recherche, lefficacit
des outils proposs et ainsi vrifier lhypothse de travail.
Expliquer
le
accumulateurs)
fonctionnement
dun
gnrateur
lectronique
(piles,
51
Pour valuer la matrise de la matire, lauteur a pos deux questions aux lves : lune
classique sur le fonctionnement dune pile, et lautre relative la conductivit lectrique
de llectrolyte dune pile en fonctionnement.
Dans le premier cas, le questionnaireconceptions a permis de constater que :
Des modles
Des expriences
Des vidogrammes : structure des mtaux, migration des ions, tension contre
Ainsi, le fonctionnement dune pile constituant une matire assez complique pour
les lves, ces outils mis la disposition des enseignants ont permis une amlioration
sensible de la comprhension des phnomnes lis ce fonctionnement. Le modle
allostrique dapprentissage de Giordani apparat donc comme pouvant aider les lves
surmonter leurs difficults.
En conclusion, on observe dune manire gnrale au questionnaire valuation
matire une amlioration des rsultats qui se marque surtout pour les questions qui
concernent les objectifs-obstacles, que ce soit a court ou long terme, mme si cela
ne concerne encore quune fraction trop faible des lves. Cest ainsi que lauteur
encourage la diversification du mode de questionnement.
52
Rponse attendue : Pas daccord parce quen labsence de frottements, les deux
corps tombent la mme vitesse.
Affirmation 2 : Pour que le caddie que lon pousse dans le magasin roule de plus
en plus vite, il faut le pousser de plus en plus fort.
Quand on lance une balle, la force exerce au dpart par la main continue agir
sur la balle tant quelle est en mouvement
Rponse attendue : Pas daccord parce quune fois il ny a plus contact entre la bille
et la main, la force cesse dagir.
Selon lauteur, dune manire gnrale les rsultats obtenus au post-test et au
questionnaire valuation-matire sont encourageants. Les constatations de lauteur
sont les suivantes :
la majorit des lves a bien peru la ncessit de prciser si les forces de frottements
taient prises en compte ou non dans ltude des situations proposes. Lors de la
discussion daffirmations qui leur ont t soumises, deux tiers des lves discutent les
deux cas. Lorsquils considrent la situation sans force de frottements, la discussion de
la chute dobjets diffrents, dune mme hauteur, ne semblent poser de problmes. Ils
savent que les deux objets vont atteindre le sol au mme moment. Par contre, lorsquils
envisagent les forces de frottement, la situation pose davantage de problmes. Il faut
reconnatre quen labsence de donnes chiffres, le raisonnement tenir est complexe.
Les lves ne font intervenir que le concept de masse dans leur rflexion.
A force constante, acclration constante, le nombre dlves utilisant cet argument a
plus que doubl au post-test par rapport au pr-test, mais il na pas atteint 50% de
lchantillon. Le nombre de rponses incomprhensibles ou bizarres a lui aussi
53
fortement augment. Ces lves sont sans doute dans une phase de dstabilisation, les
expriences ralises en classe nayant pas suffis restructurer leurs conceptions sur le
sujet .
Lauteur souligne galement que les problmes majeurs sont apparus lexamen des
rponses au questionnaireconceptions et qui ont permis de formuler les objectifsobstacles suivants :
Une force centrale conduit une acclration et donc un effet cumulatif sur la
vitesse
Les lves devront donc pouvoir expliquer le mouvement dun objet en utilisant ces
deux ides. On rejoint ici des comptences terminales attendues des lves aprs un
cours de physique.
Ltape de la dstabilisation des conceptions des lves est fondamentale car elle
ncessite le choix et la mise en uvre deffecteurs allostriques, cest--dire des
54
supports qui interpellent les lves et qui branlent leurs certitudes, leurs conceptions.
Les activits proposes (expriences, exercices,) servent de tremplin pour
reconstruire un savoir correct et solide. Les rsultats obtenus partir de cette recherche
montrent que cette reconstruction se fait des vitesses diffrentes chez chacun des
lves et que, laiss en phase de dstabilisation, llve a fait tt de reprendre ses
anciennes conceptions. Il est donc indispensable de sassurer, avant de continuer, quune
restructuration des connaissances sest bien opre.
Pour dstabiliser les lves, les stimuler et les motiver, les nouvelles notions quon leur
prsente partir dactivits multiples, rptitives et surtout varies doivent sortir des
sentiers battus, de lhabitude. Toutefois comme tout excs nuit, trop dactivits en trop
peu de temps risquent de submerger les lves et donc davoir leffet inverse celui
escompt.
Auteur : A. Tiberghien
Ces travaux, effectus dans divers pays diffrents, videmment avec des chercheurs et
lves diffrents, ont une caractristique majeure de produire un noyau de rsultats
extrmement stables, malgr des approches peu thorises. Ce qui montre que, pour des
domaines donns, il y a de grandes chances de retrouver le mme type dinterprtations
ou de prdictions. Ultrieurement, le terme reprsentation a souvent t remplac par le
le terme conception avec la variante misconception.
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Hypothses sous-jacentes
Les hypothses sous-jacentes des travaux sur les conceptions se formulent de la manire
suivante :
1. llve est le propre architecte de son savoir
2. llve nest pas un vase vide quil suffit de remplir ; il a des connaissances
pralables qui lui permettent de construire des interprtations de la trs grande
majorit des situations proposes, mmes nouvelles.
Ces hypothses peuvent aussi se formuler ainsi :
Tout tre humain construit des connaissances sur le monde ds sa naissance,et peuttre bien avant.
En effet, les tres humains utilisent leurs acquis antrieurs pour interprter, prvoir,
grer une situation et construire de nouvelles connaissancces.
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Lauteur mentionne seulement ici que la plupart des travaux sur les conceptions ont
utilis :
1. les questionnaires crits quand ils sont passs une assez grande chelle
(une classe dune trentaine dlves ?a plusieurs centaines dlves)
2. les entretiens semi directifs de type piagtien.
Une premire notion de conception
Nous reprenons ci-dessous, la dfinition de conception donne par lauteur : une
conception est un ensemble hypothtique de propositions, savoir-faire, procdures,
habilits manuelles que le chercheur attribue llve dans un ensemble de situations
donnes. Cette dfinition est fonde sur une hypothse sous-jacente : le
fonctionnement de llve est cohrent si lon se place de son point de vue.
Deux exemples de conceptions
Lauteur a puis ses exemples en physique o il a particulirement tudi deux
domaines, savoir : les circuits lectriques et la mcanique. Dans le cas des circuits
lectriques simples comportant des piles ou des gnrateurs de tension, et des rsistors,
une conception largement majoritaire est la suivante : Tout se passe comme si la pile
constituait une rserve de quelque chose de matriel (nomm : courant, lectricit,
lectrons) quelle fournit au circuit un dbit constant. Le raisonnement se fait en terme
dune notion unique le courant qui est fourni par la pile et qui se dplace dans le
circuit sans influence de laval sur lamont.
Dans le cas de la mcanique, Viennot propose une conception qui permet dinterprter
les rponses des tudiants : si dans la question le mouvement est directement accessible,
cest--dire observ ou prsent sous forme dun diagramme, deux cas se prsentent :
1. il y a compatibilit entre force et vitesse ( force et vitesse de mme sens ou les
deux nulles), alors ltudiant rpond correctement( la force agit sur la masse)
2. il ny a pas compatibilit, alors llve propose une force de la masse (et non
agissant sur), elle est alors proportionnelle la vitesse(dans ce cas L.Viennot
appelle cette force : le capital force).
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Source :
UMR
GRIC
(CNRS-Universit
Lumire
Lyon
2),
Equipe
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Malgr un enseignement rnov et pertinent aux yeux de nombreux physiciens, certains
chercheurs associs ces projets ont pris conscience que les lves avaient encore de
grandes difficults comprendre des concepts de base de la physique. Cest ainsi que la
majorit de premiers travaux de recherche ont apport sur les conceptions des lves.
Les travaux de recherche se sont nettement diversifis, et on a pu distinguer diffrents
thmes de recherche : les squences denseignement, les activits des lves pendant
lenseignement, lvolution des conceptions avec lenseignement, les nouvelles
technologies, limage des sciences, lpistmologie des professeurs, des lves,
lvaluation, les enseignants.
2. Un domaine de la didactique de la physique : les conceptions des lves
Les auteurs considrent quune conception est un ensemble de connaissances ou de
procdures hypothtiques que le chercheur attribue llve dans le but de rendre
compte des conduites de llve dans un ensemble de situations donnes.
Pour illustrer lcart entre le langage quotidien et le langage scientifique, les auteurs
prennent lexemple des termes son et bruit. En effet, pour le physicien, le mot
son est un terme neutre, gnrique, il nen est pas de mme dans le lexique courant,
o son et bruit ne sont pas utiliss de manire quivalente, le premier se disant de
prfrence de sons vocaux, tandis que le second sapplique ceux qui produisent un
effet dsagrable.
Lautre aspect considr par les auteurs est plus li lexprience du monde matriel
que lon peroit et la causalit frquemment. Par exemple, des rponses semblables
sont obtenues pour des questions associes certains circuits simples (gnrateurs ou
piles, ampoules ou rsistors en srie ou en parallle), quelque soit le niveau des lves,
de la 6me la matrise.
De lanalyse de ces rponses, apparat une conception qui illustre une approche en terme
de causalit. Cette conception consiste considrer que le gnrateur est la cause des
vnements observs, considrs comme des effets (le chauffage du resistor ou la
brillance de lampoule).
Les auteurs signalent ensuite, un point essentiel qui est lintervention dune notion
unique et en mme temps multiforme qui va permettre llve dinterprter ou de
prvoir la situation, le plus souvent partir dun raisonnement causal simple. Pour
interprter et prdire le comportement des circuits lectriques, une seule grandeur est
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insuffisante et la valeur dune grandeur lectrique dpend de lensemble des lments
prsent dans le circuit.
3. Approche thorique sur les relations entre apprentissage et situations
denseignement
Ltude des relations entre les situations denseignement et lapprentissage des lves
ncessite des choix thoriques sur les savoirs et sur lapprentissage ; elle est un axe de
recherche essentiel de la didactique.
Sappuyant la fois sur les travaux de Piaget et de Vygotski, bass sur lapproche socioconstructiviste, les auteurs prsentent dabord lorientation choisie pour lapprentissage
en lien avec llaboration et lanalyse des situations denseignement. la plus grande
diffrence entre Piaget et Vygotski est que le premier privilgie linteraction de lenfant
avec le monde des objets physiques et prend comme premire rfrence laction
matrielle sur et avec les objets, tandis que le second privilgie linteraction de lenfant
avec autrui et prend comme rfrence le langage. On voit bien que les deux approches
sont complmentaires, non pas contradictoires.
Dune certaine manire, la rencontre avec des situations nouvelles peut tre utilise
comme un levier de lapprentissage et du dveloppement. Cest la thorie des situations
didactiques, que Brousseau(1998) a nourrie le premier. Ni Vygotski ni Piaget nont
pouss les deux assez loin dans cette direction, qui est celle de lorganisation des
perturbations, en vue de provoquer lapprentissage.
Pour concevoir leurs squences denseignement, les auteurs sinspirent la fois de
Piaget et de Vygostski, tout en considrant que dans lenseignement et lapprentissage
de la physique, le rle de linteraction de lapprenant avec les objets matriels est
essentiel.
De plus, partageant lapproche didactique de Brousseau(1998), les auteurs sappuient
sur la contingence dans la conception des situations denseignement.
3.1 Choix pistmologique et hypothses dapprentissage spcifiques
Les auteurs prsentent ici leurs hypothses spcifiques sur les relations entre les
savoirs et lapprentissage. Ils posent que la construction du sens se fait par des mises en
relation entre diffrents lments du savoir et diffrentes reprsentations dun mme
concept.
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Concernant la relation entre diffrents lments de savoir du point de vue de la
modlisation, le choix des auteurs est dordre pistmologique et reste fond sur la
modlisation du monde matriel inanim, qui est un aspect essentiel du fonctionnement
de la physique. Ils formulent ainsi lhypothse suivante : lorsquune personne ou un
groupe de personne explique, interprte ou prdit des situations du monde matriel, la
plupart du temps leurs productions mettent en jeu des objets ou vnements
observables, et/ou des relations entre eux, ce qui implique une activit de modlisation
(Tiberghien, 1994).
Diffrents types de savoir sont en jeu dans la modlisation quon subdivise en
deux catgories entre lies : le monde des thories et modles et le monde des objets et
vnements. Au niveau des thories et modles, les lves peuvent utiliser leur savoir
quotidien qui peut ou non recouvrir le savoir enseign de la physique. Quant au niveau
des objets et vnements, le champ exprimental reste en interaction avec la vie
quotidienne.
Concernant
les
hypothses
spcifiques
associes
aux
reprsentations
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reprsentation et le contenu conceptuel que cette reprsentation exprime,
instancie ou illustre.
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Une exprience ralise par les auteurs a montr que le langage quotidien de
deux lves considrs, ne leur permet pas de dcrire demble la perception dun son
fort ou faible ayant la mme frquence et que cette exprience leur est familire. Ainsi
ils oscillent entre un mme son (la mme chanson) et un son qui change(il est plus fort).
Ceci pose videmment la question de ce qui dfinit un son dans la vie de tous les jours
et pour la physique. Ces diffrences de caractristiques dun mme concept dans deux
contextes dutilisation diffrents devraient non seulement pouvoir tre prise en compte
pour lenseignement mais aussi devenir explicite dans un second temps pour les lves.
Il est donc ncessaire de dissocier ces deux aspects, familiarit dune situation et sa
description en langage naturel en termes des vnements caractristiques pertinents pour
ltude physique.
5. Comprhension par les lves dun savoir physique dans un environnement de
simulation
Le cas prsent ici met en uvre, en plus des hypothses lies la modlisation
celles lies aux registres smiotiques. Les auteurs prsentent tout dabord en quoi ces
hypothses vont jouer sur la construction et lenvironnement de simulation conu dans
leur quipe. Ils analysent ensuite trs succinctement lactivit des lves pour une des
tches.
Pour faire cette tude, les lves ont tudi un logiciel qui a t tudi avec huit
dyades dont lune a t film intgralement. Les donnes consistent en la trace
automatique des actions des lves de la dyade sur lordinateur et dans la transcription
des dialogues partir des bandes vidos.
Sans entrer dans la description de cette exprience (qui nous renvoie de temps en
temps lordinateur), nous mentionnons, en conclusion, les principaux rsultats obtenus
par les auteurs dans le cas de ltude de lutilisation de StimulaSon :
Ncessit dun apprentissage pour la description des reprsentations pour ellesmmes (familiarit)
Rle crucial des questions qui doivent aider les lves comprendre leur
environnement
6. Conclusion
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Nous reprenons ci-dessous la brve conclusion donne par les auteurs au terme
de cette recherche :
La conception de situations denseignement et les donnes associes aux activits des
lves et de lenseignant permettent de construire de nouvelles connaissances sur
lapprentissage et sur lenseignement.
Les aspects langagiers sont multiples :
Dans lanalyse des savoirs enseigns en relation avec les connaissances initiales
des lves : diffrence entre langue scientifique et langue quotidienne
Dans lanalyse des productions des lves : analyse des interactions verbales et
gestuelles, analyse syntaxo-smantique et analyse en termes de modlisation
(importance du lexique)
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Comment aider les lves rsoudre les problmes de physique et apprendre en
les rsolvant ? Comment les lves sy prennent-ils face aux problmes de physique ?
Comment les aider apprendre les rsoudre, apprendre la physique en les rsolvant ?
Lauteur suggre des pistes en sappuyant sur une recherche exprimentale en
didactique mene dans ses classes en lyce sur des problmes de mcanique. Ce
domaine important et complexe est sans doute celui qui donne lieu au plus grand
nombre de problmes, peut-tre parce quil est le premier o se construise une
formalisation thorique densemble. Le choix est certainement judicieux, mme sil
nest pas universel.
A partir de ce travail, lauteur essaie de comprendre les stratgies spontanes des
lves et dvaluer lefficacit des diffrentes aides quon peut leur apporter. Des pistes
de travail sont ainsi dgages pour un vritable enseignement de la rsolution des
problmes, afin que ces derniers ne restent pas de simples applications du cours ou des
moyens dvaluation, mais permettent aux lves, placs en situation de recherche
scientifique, de sapproprier les concepts et de dialoguer avec le savoir quils
construisent.
Daprs la vision objecte par lauteur, le thme du problme de physique se
dveloppe selon trois orientations :
La premire vise prciser nos connaissances sur la manire dont les lves sy
prennent pour rsoudre des problmes, cest--dire pour faire face des tches pour
lesquelles ils ne disposent ni de recettes, ni de modles de solutions, ni de schmas de
dmarches. Quels sont leurs stratgies et leurs raisonnements, quelles difficults
rencontrent-ils, dans quelles impasses sengagent-ils ?
La deuxime orientation vise enrichir la panoplie des "situations-problmes"
offertes aux lves, en exploitant toutes les possibilits du montage pratique
llaboration thorique, de lexercice de mmorisation ou dapplication ltude pour
approfondir un aspect ou dvelopper un projet. Quels sont les contenus et les modalits
qui caractrisent les situations les plus intressantes ?
Enfin, la troisime orientation vise amliorer les aides apportes aux lves pour
apprendre rsoudre et apprendre en rsolvant des problmes. Comment mobiliser des
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stratgies puissantes et pertinentes, comment induire la mise en uvre de procdures,
dides directrices, de connaissances factuelles pour avancer ou contrler la solution,
sans surcharger la mmoire ?
Cet ouvrage sinscrit primordialement dans cette dernire perspective que lauteur
illustre avec des exemples pris dans le domaine de la mcanique. Ce travail est digne
dintrt plusieurs titres. Il suppose dabord que le matre est un acteur, un "dcideur"
dans le processus dapprentissage et que toute proposition, aussi bien "value" soitelle, risque de conduire des refus ou en tous cas des dformations. Une telle
problmatique de recherche assume donc pleinement lhypothse que les changements
de pratique sont en dfinitive luvre des praticiens, non des administrateurs de
prescriptions. Le rle de la recherche est dinventer, dexplorer, dclairer, de
comprendre, non de justifier des obligations ou dargumenter des prdications
pdagogiques.
Ensuite il prend en compte le fait quen rgle gnrale une modification partielle et
locale, isole, nest pas viable et que sans mise en cohrence, il y a tt ou tard retour aux
coutumes "prouves". Lattention est donc porte lensemble des conditions qui
permettent une innovation de trouver sa place, comme lensemble des consquences
quelle entrane. Cest pourquoi il est question ici la fois de la signification
scientifique des problmes, de la fonction ducative des activits de rsolution appliquer une connaissance, sapproprier un schma de solution, construire un concept,
tudier un modle - et des "modes de travail pdagogique" adapts la nature des
situations-problmes.
Enfin, enracin dans des pratiques denseignement au lyce, de formation des
matres, dinnovation pdagogique et de rnovation des programmes, cet ouvrage fait
surgir les questions didactiques, labore les notions qui permettent de penser la
pdagogie du problme de physique et prcise les enjeux. Cest un cadre intellectuel qui
est ici propos, dbordant lenseignement de la mcanique et le niveau du lyce.
Ces crits apportent donc des rponses nouvelles et fortes des proccupations
permanentes. Mais ils sont aussi opportuns au
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moment o les enseignants sont invits mettre en uvre une pdagogie dauthentique
investigation en diminuant la part de la pdagogie de la prsentation du savoir et de
lexercice dapplication, il y a urgence leur fournir des outils pdagogiques nouveaux.
Il faut disposer dinstruments pour concevoir, piloter, analyser des situations
denseignement et dapprentissage plus varies, en particulier ces situations de
rsolution de problme, en classe ou la maison, qui, ct des manipulations,
observations, exprimentations dobjets et de phnomnes rels ou simuls, sont une
composante fondamentale des sciences physiques.
Pour oprationnaliser cette pdagogie, sept (7) grandes tapes structurent
optionnellement une dmarche d'investigation. Cependant, selon le thme tudi et les
objectifs pdagogiques viss par le professeur, il pourra ne pas tre indispensable au
cours d'une squence de dcliner la totalit de ces 7 tapes qui dcrivent respectivement:
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rsultats obtenus et les interrogations qui demeurent, le but est de confronter les
propositions et de rechercher des arguments
CONCLUSION
Satisfaction est ntre dans le sens que ce travail de lecture et de rsum de
diffrents textes rsultats des diffrentes recherches en Didactique de Physique a
complt et actualis nos modestes connaissances suprieures dans cette orientation
spcifique de comprhension et denseignement de discipline scientifique.
Nous pensons que dautres travaux pourront dans un futur bref sy atteler pour
pouvoir mettre la disposition des formateurs de matres en physique, en formation
initiale ou continue dans nos rgions africaines, les rsultats de la recherche en
didactique de la physique dj entrepris au niveau international sous forme dun cadre
de consultation bien structur qui jusque-l fait encore dfaut dans nos bibliothques.
Nous remercions profondment la chaire de lUNESCO en Didactique des
sciences de lUniversit Pdagogique Nationale Kinshasa pour tous les courants de
recherche quelle motive dj dans ce sens dorganisation de grandes penses
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scientifiques. Nous remercions spcialement notre matre formateur en Didactique de la
Physique, le Professeur Ntampaka pour ce modle prcieux de type de recherche auquel
il nous a orient dans le souci de nous voir dominer un bagage suffisant dans cette ligne
de formation.
Nous pensons que les lecteurs qui tomberont sur ces feuillets iront consulter les
sources originaires de chaque texte pour plus dinformations, dautant partiel que puisse
servir de lecture limite ce rsum qui vient dtre produit dans le cadre spcifique de
travail pratique des sminaires en didactique de la physique.