Macadam Witch v1.1
Macadam Witch v1.1
Macadam Witch v1.1
n
Macadam Witch
Materiaux divers pour apprentis-sorciers urbains
AVERTISSEMENT :
Point de sommaire ni de pagination, un certain désordre règne dans ces
pages… C’est une compilation de pensées, fragments de rituels, poèmes,
recettes, invocations, pistes de travail etc… j’y ai inclus des textes ou des
extraits d’articles et/ou de rituels d’auteurs variés, païens ou wiccans,
ainsi que des textes issus du paganisme antique.
En dépit de ma filiation gardnerienne, le matériel présenté ici, n’est pas
que spécifiquement wiccan, on y trouvera aussi des éléments concernant
le paganisme en général, chamanisme, ou la mythologie.
Ni érudit occultiste, ni intellectuel, ni philosophe, je n’ai pas la prétention
d’avoir compilé des pensées majeures pour le développement de la Wicca.
Le travail en coven et la nécessité de partager son savoir, de le
transmettre et d’en recevoir m’ont donné l’envie de partager mes
sentiments, émotions et pensées dans un cadre plus vaste.
Notes sur le Copyright : tous les textes, articles, poèmes, recettes issus de
ma plume sont de diffusion libre à condition de me mentionner comme
auteur. Merci de respecter le copyright des autres auteurs dont certains
textes se trouvent dans le présent ouvrage. AD.
PENTACLE DU COVEN DU BOULEAU D’ARGENT
Charte du convent du Bouleau D’argent
Huile Sabbatique
En Lune Croissante faire macérer pendant plusieurs jours, puis filtrer.
(Truc : un filtre à café est très efficace)
- Feuilles de peuplier
- Safran
- Verveine
- Musc
- Ambre gris
- Patchouli
- Feuille de lierre terrestre
NB : l’ambre gris et le musc sont assez difficile à trouver…
L
Le sang du Dieu
Vin de la terre et du feu,
Vin sorcier aux épices sensuelles,
Emporte-nous dans le flot grenat
Du sang qui bout dans le corps du Dieu.
Vin de pouvoir épais et riche,
Aiguise notre langue et le verbe jaillira
Myriades et multitudes de fragrances,
Fracassant le mental-barrière.
Emporte-nous libres et purs,
Nus et rouges de vie
Dans le feu du Dieu.
Vin Sabbatique
La Déesse
Le Dieu
Cernunnos, Herne, Pan, quelques soient ses noms, le Dieu m’est d’abord apparu
comme cet irrépressible désir, cette incroyable force de vie, qui monte parfois en
nous et nous transporte. Amorale, puissante, sauvage, agressive parfois, cette
force qui nous anime, que l’on sent dans la nature la plus sauvage, une « pulsion
de vie ». Avec le temps m’est apparu le Seigneur d’En Bas, l’Homme Noir, Le Roi,
au pouvoir plus matériel, plus organisé, qui doit laisser sa couronne et libérer la
Déesse pour que renaisse la vie. Le sacrifice du Dieu, est une leçon importante,
embrassant la mort, nous découvrons la Vie, éternelle, irrépressible dans laquelle
nous ne sommes qu’une étincelle fertilisante, parcelle divine, minuscule et
indispensable.
R
Vide Mental
Fixer pendant quelques secondes un point devant les yeux (porte, mur… )
Fermer ensuite les yeux tout en continuant à visualiser ce point en
excluant toute pensée ou émotion.
Laisser ensuite l’image disparaître jusqu’au vide mental.
Au début il sera difficile d’atteindre cet état de vide pendant plus que
quelques secondes.
Refixer alors à nouveau le point choisi, et recommencer jusqu’à atteindre
l’état de vide pendant au moins une minute
En pratiquant régulièrement, votre « troisième œil » s’ouvrira, votre corps
magique se développera ainsi que votre intuition afin d’obtenir une
sensibilité et une discipline infaillible, nécessaire a toute pratique
magique. (cet exercice n’est pas de moi, c’est un copier-coller et la fin est
un peu pédante…)
RELAXATION
Il existe plusieurs méthodes de relaxation du corps, qui sont un préalable
intéressant aux exercices de visualisation ou de méditation. Il est en effet assez
difficile de visualiser quand le corps est crispé ou peu à l’aise. De plus selon mon
expérience, l’esprit se vide beaucoup plus facilement de ses idées parasites
quand le corps est relaxé.
Je ne donne ici que deux méthodes, une méthode rapide et une plus lente, quand
on a du temps devant soi.
Méthode rapide,
En position debout ou allongée, il faut contracter très fortement les muscles du
corps, pas forcément tous en même temps ( ) et relâcher brusquement la
tension. En effectuant cette contraction/decontraction pour chaque partie du
corps on arrive à relaxer un peu sa tension musculaire naturelle. C’est une
méthode qui convient bien, quand on a peu de temps et besoin d’être détendu.
Etudiant, j’utilisait cette méthode avant mes examens…
Méthode « traditionelle »
Cette méthode est beaucoup plus efficace pour le sujet qui nous préoccuppe,
puisque outre la relaxation musculaire elle permet aussi via la respiration une
relaxation totale du corps, voire de l’esprit . C’est celle que j’utilise le plus.
L’atmosphère est importante, il faut créer un « milieu » favorable à ta relaxation,
musique, encens, fenêtre ouverte ou fermée, obscurité ou lumière tamisée…bref
ce qui semble le plus approprié.
Les vêtements ont leur importance aussi, il faut être à l’aise dedans en position
allongée, ne pas sentir de contrainte. Le mieux c’est nu, mais la température où
les circonstances ne le permettent pas toujours…
B
C’est beau en vérité, c’est beau
Je suis l’esprit à l’intérieur de la terre,
Les pieds de la terre sont mes pieds,
Les jambes de la terre sont mes jambes,
La force de la terre est ma force.
C’est beau en vérité, c’est beau
Les pensées de la terre sont mes pensées,
La voix de la terre est ma voix,
La plume de la terre est ma plume,
Tout ce qui m’appartient à la terre appartient,
Tout ce qui entoure la terre m’entoure,
Et je suis la parole sacrée de la terre.
C’est beau en vérité, c’est beau.
Chant cérémoniel Navajo.
g
Les Series
(Barzaz Breizh)
Omission faite des répétitions .
La trompe sonne ;
Feu et Tonnerre :
Pluie et Vent ;
Tonnerre et Feu ;
Rien ;
Plus rien ;
Ni aucune Séries
SABBAT
Dans les ténèbres
Une flamme
Une lame, des corps nus,
Murmures, cercle de lumière
Une flamme
Fumée, serpent onirique
Une femme, Déesse
Un homme agenouillé
Une offrande, un baiser
Corps et cœurs
Battent à l’unisson
Chant de la Lune, chant de la nuit
Conscience, chaleur, désir
Cercle de nos mains, de nos chairs
Cercle de nos âmes
Danse extase, ronde de fées
Energie de nos êtres, le chant du désir
Le pouvoir de nos sangs
S’élève, amour infini
Vers la voûte étoilée.
Q
EKO !
Eko ! eko Azarak !
Tourbillon panique, mon corps s’envole
Je danse le don du Dieu, une épée à chaque main.
Encens Amorgen :
Base : Benjoin & Oliban
Musc
Pin (aiguilles)
Laurier
Verveine
Clou de girofle
p
Elixir de la sève du branchu
Pour 50cl d’alcool de fruits neutre, on ajoute :
10cl de sirop de sucre de canne
2 bâtonnets de cannelle
4 ou 5 morceaux de Gingembre confit
On laisse reposer 20 jours avant filtrage et mise en flacon.
Cet élixir est un excellent cordial, épicé et revigorant, idéal pour se réchauffer
après avoir célébré un sabbat de Yule en pleine nature… En outre il possède
quelques propriétés aphrodisiaques.
Encre Sorcière
Gomme arabique
Poudre de noyau de pêche brulé
Noir de fumée
Eau distillée
m
Je dois avant de mourir, trouver le moyen de dire la chose essentielle qui est en
moi, que je n’ai jamais dite encore –une chose qui n’est ni l’amour, ni la haine, ni
la pitié, ni le mépris, mais le souffle même de la vie, ardent et venant de loin, et
qui apporte dans l’existence humaine l’immense et redoutable force des choses
non humaines.
B.Russel
E
LE CREDO DES SORCIERES
Oyez les paroles des sorcieres :
Notre secret caché dans la nuit
Lorsque le chemin était sombre
Nous le révélons en ce jour d’hui.
Nudité Rituelle : « Vous me célébrerez, vêtu des seuls nuages
(…) »
Autre chose, avec les membres d’un coven, la nudité demande et implique un
sentiment de confiance et d’intimité, on montres ce que l’on est, tel que l’on est
né, on ne se cache pas derrière le fard ou les parures, que l’on soit beau ou laid,
par ce geste de « dépouillement » on montre que l’on est ouvert aux regards des
autres et vice versa. C’est pourquoi il est nécessaire d’être très exigeant dans le
choix des membres d’un coven…De plus ce geste doit venir de soi, si on ne le
sent pas, il ne faut pas le faire. Dans un coven, il faut qu’il y ait un fort sentiment
d’amitié et de partage, sinon c’est artificiel, et c’est la porte ouverte à plein de
problèmes.
La Wicca est aussi une religion de fertilité, avec une forte symbolique sexuelle et
sensuelle, même si tout le monde n’est pas prêt à l’entendre et à le comprendre,
particulièrement dans la façon dont la Wicca est présentée aujourd’hui…C’est
aussi pour cela que la nudité rituelle est un point important, c’est une religion qui
célèbre la fertilité et les cycles de la vie. La sexualité y est sacralisée, sublimée,
symbolisée par le grand rite qui est fait le plus souvent sous forme symbolique,
en réel il est fait en privé. Peu de gens sont capables de comprendre ce concept
et de le vivre en coven.
Dans la Wicca, même sous forme symbolique, on fait parfois appel dans la magie
aux forces intérieures de la sexualité. Une sublimation de l’énergie du « désir »,
de l’élan vital, ce qui est la force intérieure la plus puissante et la plus difficile à
maîtriser. En ce sens la nudité rituelle prend une autre dimension, elle est la
claire acceptation de l’utilisation dans le cadre « affectif » du coven de cette
énergie sous forme symbolique. C’est l’affirmation que la nudité n’est pas coupée
de la sexualité (comme dans la philosophie naturiste),mais sacralisée et sublimée
dans une optique de dépassement de soi, pour atteindre au sacré, au divin.
Comme on peut s’en douter cela demande vraiment entre les membres du
coven, parfait amour et parfaite confiance, stricto-sensu. Cela dépasse le cadre
de la plupart des covens (hélas…) qui se contentent de l’aspect quasi exotérique,
où le rituel est presque vide de sens, la magie utilisée pour des choses profanes
et l’animalité ou l’ensauvagement absents… C’est très difficile, et très dur
émotionellement à certains moments, car il faut retrouver la notion du don de
soi, de la véritable ouverture aux autres. Montrer ce que l’on est réellement, et
s’aider de l’amitié/amour des autres pour mieux se connaître encore.
Dernier point, plus anecdotique, la nudité rituelle apprend à aimer ce que l’on
est, accepter son corps et l’aimer, ce qui à notre époque n’est pas chose facile,
matraqué que nous sommes par les canons uniformes de beauté décrétés par les
médias et les agences de pub et leurs campagnes porno-soft pour vendre un
aspirateur…Or dans le cercle magique, nous sommes tous beaux !
Amorgen 2001
j
JE SUIS PAIENNE
par SELENA FOX
p
Je suis Païenne. Je suis une partie de la totalité de la Nature. Les Rochers,
les Animaux, les Plantes, les Eléments et les Etoiles sont mes parents. Les
autres humains sont mes sœurs et mes frères, quels que soient leurs
races, couleurs, genres, orientations sexuelles, âges, nationalités,
religions, trains de vie. La planète terre est ma maison. Je suis une partie
de cette grande famille de la Nature, sans en être le maître. J’ai mon
propre rôle à jouer et je cherche à le découvrir et remplir cette partie au
mieux de mon aptitude. Je cherche à vivre dans l’harmonie avec les
autres, dans la famille de la Nature, les traitant avec respect.
M
Je suis Païenne. Je célèbre les saisons changeantes, l’avancée de la Roue de
l’année. Je les célèbre avec des chants, des danses, des fêtes, des rituels et de
beaucoup d’autres manières. Je célèbre chaque mouvement de la Roue avec des
pratiques spirituelles personnelles et en prenant part aux fêtes
communautaires.
T
Je suis Païenne. J’honore également les saisons de la vie dans ma propre
vie, les commencements, la croissance, la réalisation, la récolte, les
achèvements et le recommencement de tout cycle. La vie est un Cercle
qui comprend beaucoup de cycles. Avec chaque fin vient un nouveau
commencement. Dans la mort, il y a la promesse d’une renaissance.
M
Je suis Païenne. Je vois des cycles de changement et de renouvellement
non seulement dans ma propre vie, mais dans mon héritage. Je vois ma
vie comme un cercle qui est relié avec les cercles de vie de mes ancêtres.
Ils sont une partie de moi et de ma vie. La sagesse ancienne du renouveau
de la nature et du recommencement est incarné dans les armoiries de
deux des ancêtres de mon clan. De mes ancêtres Allemands dans la lignée
de ma mère je trouve le totem du héron, un emblème de famille signifiant
la persévérance et le renouvellement après les difficultés. De mes
ancêtres celtiques de ma lignée paternelle, je trouve dans les armoiries le
symbole d’un chêne taillé sur lequel germent de nouvelles branches et
poussent de sa souche. Celui-ci est inclus dans un cercle avec la devise, «
Itenun Viriscit », ce qui signifie « le vert croît encore ». Ces symboles et
devise ne me rappelle pas seulement mon propre renouvellement et celui
de la nature, mais encore le renouveau de la philosophie païenne sur cette
planète qui est une partie du travail de ma vie comme prêtresse païenne.
G
Je suis Païenne. Je suis Panthéiste, reconnaissant que le divin est partout
et dans tout. J’honore le divin qui se trouve dans les chênes de la forêt,
dans les herbes du jardin, dans les oiseaux sauvages chantant dans les
arbres, dans les rochers du coteau, en moi-même et oui, même dans les «
choses « telles que ma voiture, caméras et ordinateurs. Je comprends que
tout ce qui a un corps physique possède aussi un corps spirituel. Le
physique et spirituel sont profondément liés, ne sont séparés que dans ce
monde de la forme. J’honore l’union entre la créateur et la création.
N
Je suis Païenne. Mes pratiques spirituelles incluent la compréhension et
l’acceptation de soi, au lieu du rejet de soi. Je partage mes vues avec
d’autres quand je sens que cela est juste, mais je ne fais pas de
prosélytisme, proclamant par exemple que ma voie serait la seule vraie et
juste voie pour tout le monde. Il y a beaucoup de sentiers qui conduisent
en haut de la montagne spirituelle et non un seul.
Je suis Païenne. Je voyage dans les mondes intérieurs de mes rêves, mes
méditations et rituels. J’emploie des outils sacrés destinés à m’aider dans
mon voyage et mes actes de magie. Ils comprennent des chaudrons, des
cristaux, des bougies, des encensoirs, des calices d’eau, des pentacles, du
sel, des coupes de terre, des plumes, des cloches, des balais, des
clochettes, des tambours, des baguettes, des bâtons, des lames, des
miroirs et une variété d’outils de divination, incluant les Tarot, le Yi-Ching
et les runes. Je vole avec ma conscience à travers l’espace et le temps.
J’explore d’autres dimensions et alors je reviens avec des signes, la
connaissance et le pouvoir. Je vais entre les mondes pour guérir, croître et
transformer. La perception psychique, intuitive est une partie naturelle et
non surnaturelle, de ma vie quotidienne.
npn
u
Wicca et engagement « politique »
mgm
Filles de la Déesse
Sorcières,
Femmes passions aux souffles de brume,
Femmes désirs aux corps de lys et de lune,
Effrayant le mortel par les lames acérées
Des yeux miroirs d’une folie bondissante.
Sorcières,
Le mot qui claque ! le mot pouvoir,
Verbe lanière mordant mon cœur,
Que me poussent les cornes
Et que jaillissent les chants !
Invocation a Morrigane
O Sombre Déesse !
En cette nuit où croît ton signe dans l’immensité du ciel,
Nous t’invoquons
O toi la Prophétesse qui annonça la léthargie du monde,
Morrigane la Triple !
Gardienne des portes du Sidh,
Viens à nous qui murmurons ton ancien nom ,
Dispensatrice de la Mort et du Plaisir,
Maîtresse des armes et de la fureur
Amante initiatrice des mystères antiques
Ecoute la voix de tes enfants, nus et assemblés selon les rites,
Ecoute notre voix, où vibre l’amour, la force et le désir !
O toi, Noire Corneille,
Effleure nos âmes du bruissement de tes ailes obscures
Couvre nous du manteau de tes secrets séculaires,
O Morrigane !
Forge notre volonté, que nous trouvions en nous les armes
Nécessaire à notre vie,
Notre appel est flèche de désir
Et notre cœur se gonfle de ta présence !
Nous te saluons et t’honorons Grand Déesse !
Nous vivons dans la neige.
Nous avons ce qu’est le froid.
Nous avons appris à le vaincre.
Comment ?
En lui opposant sans cesse
L’allégresse du cœur.
Chaman Inuit anonyme.
Une fois dans le cercle, consacrer l’eau et le sel comme fait habituellement, et
mettre le sel dans l’eau.
D’après les Farrar, selon les circonstances on peux consacrer l’eau et le sel en
invoquant d’autres deités que Cernunnos et Aradia. (Thot et Isis, Oghma et Dana
sont donnés en exemple).
Une fois le rituel terminé, on est protégé, particulièrement contre les attaques
psychiques. Cette protection nous accompagne puisqu’elle est faite sur le corps.
Les Farrar ne donnent pas d’indications de durée de cette protection. Une
journée me paraît convenable.
G
Witches’ Lesser Banishing Ritual of the Pentagram
by Paul Hume
The following text was an addendum to some Wiccan friends of mine written in
1986. It followed a fairly standard instruction in the Lesser Banishing Ritual of the
Pentagram, with which they were not familiar. We were feeling out some linking
techniques leading to a proposed joint ritual involving several Wiccans and two
ceremonial qabalists (one Thelemite – ie. Myself, and another). While events
conspired to torpedo this project, some interesting ideas came along on both
sides. The goal was a set of brief rituals meaningful to both traditions which we
could practice individually, thus building up a group current prior to the date of
the proposed rite (Samhain of that year). Herewith my notes on « The Wiccan
Pentagram » ritual which evolved during this project. My primary source of God
Forms was Paul Huson’s « Mastering Witchcraft » which was my main source of
information on Wicca at the time (I’ve done considerable study elsewhere since).
Non-Solar symbolism
A ritual can be modified in many ways, to refit it for a different set of symbols, for
example. I have taken the liberty of doing some research into alternate symbols
for the Lesser Ritual of the Pentagram since I know that you work a lunar-
feminine current (Wicca) whereas I use more solar-masculine symbols in my
current (Thelemite). The Qabalistic Cross This might be used as is, though you
could use the English if you don’t feel that the Hebrew is relevant. I am sure you
recognize the words as being similar to the end of the Lord’s Prayer in the King
James Version : ‘Unto thee, the Kingdom and the Power and the Glory, forever !
Amen.’ I would point out that this formula was around a long time before Christ,
much less the translators of the Standard Revised Version of the Bible. If you
dislike such a specifically Christian form, it may be replaced with the words
KETHER (KEH-THER), MALKUTH, GEBURAH, GEDULAH (or Crown, Kingdom, Power,
Mercy), the spheres of occult energy that you are invoking with the Q-Cross. The
mental images remain the same. You could even avoid these Hebrew symbols
entirely, using Names and formulae more suitable to raising the Cone of Power,
which is what you are doing here in Wiccan terms. See the ‘Wiccan Cross,’ below.
The principle is :
P.. Invoke strongly the presence of the Supreme Creative Principle as you
conceive it (or in your case, Her) to be. Your Name for the Goddess as Creatrix
would be most suitable.
2. Draw down power from this Godhead and project it through your body into the
Earth. Invoke strongly the Supreme symbol of Creation in your Tradition : maybe
the God – as Son of the Goddess and Lord of the Trees, and as John Barleycorn,
the ever-born and dying One.
3. Establish on your right side the Active Principle – Yang – the Projective Energy
of the Universe. A God image, I should think.
4. Establish on yourleft side thePassive Principle – Yin – the Receiving Energy of
the Universe. A Goddess force I feel.
5. Strongly visualize yourself at the center of these axes between the Infinities.
This centers you at the middle of the Sacred Space to be created – the still point
at the center of the universe.
The Pentagrams
Again, the pentagram should be used. This symbol is universal to many, many
systems of magick, including Wicca, as you know. The five-pointed star has
supreme power over the Elements : Spirit, Fire, Water, Air and Earth. It drives off
negative influences and attracts positive ones. It is an essential part of the rite
and there is no symbol that can take its place as effectively.
The Names
I prefer using the Hebrew God-Names as is. In this connection they express
formulae that govern the Elements and are no more religious than E=MC
squared. However, there are equivalent Wiccan God-Names, which I describe in
the next section, as substitutes for the Archangels. The use of the same Names
to activate the stars and to invoke the Elemental force is quite in keeping with
the Wiccan tradition, which does not use the same hierarchical system of God-
Name, Archangel, Angel, Ruler, Spirit, etc. that Qabalism does.
WICCAN CROSS
Face East. Touch forehead. Say IO EVOE HERTHA (‘Blessed be Hertha,’ or other
Name by which you worship the Goddess as Creatrix) Touch solar plexus or
genitals. Say IO EVOE CERNUNNOS (‘Blessed be Cernunnos,’ or other name by
which you worship the Horned God as the Earth) Touch right shoulder. Say EKO
EKO AZARAK (‘Hail, hail force of fire’) Touch left shoulder. Say EKO EKO AMELAK
(‘Hail, hail to the glory’) Extend arms in form of a cross. Say IO EVOE (‘Blessed
be.’) Clasp hands upon breast and say ‘So mote it be.’
CIRCLE OF PROTECTION
Trace pentagram in East. Say HERNE. Trace circle of protection until facing
South. Trace pentagram in South. Say CERNUNNOS. Trace circle of protection
until facing West. Trace pentagram in West. Say ARADIA. Trace circle of
protection until facing North. Trace pentagram in North. Say HABONDIA. Finish
tracing circle, closing it in the East.
Poème de Baal à ‘Anat
Car j’ai quelque chose à te dire,
Une parole à te communiquer,
La parole de l’arbre
Et le chuchotement de la pierre,
Les murmures des cieux à la Terre
Des abîmes aux étoiles.
Je connais un éclair que les cieux ignorent
Une parole que les hommes ne connaissent pas
Que les multitudes de la Terre ne comprennent pas.
Ecoutez moi, enfants de la Déesse, et regardez moi telle que je suis, nue et sans
voile. J’ai été avec vous depuis le début, et je vous accompagnerais jusqu’à ce
que vous me reveniez.
Je suis l’Amante passionnée, la Séductrice écarlate qui inspire les chants d’amour
et de désespoir des poètes.
Je suis celle qui murmure vos noms à la fin du voyage. Quand le jour se meurt,
vous trouvez le repos dans mon étreinte bénie.
Je suis la matrice féconde d’où toutes choses proviennent. Ainsi toutes choses
doivent me revenir, se dépouiller des vanités de la vie, mourir, et renaître dans le
Grand Tout.
Je suis la Sorcière, farouche et libre, la Tisseuse du temps, la Maîtresse des
Mystères.
Je coupe le fil de vos vies, afin que vous me reveniez.
Je tranche la gorge des impies et boit le sang des lâches.
Ingérez votre peur et venez à moi, ainsi vous découvrirez la véritable beauté, la
force et le courage.
Cherchez moi, à la croisée des chemins et vous serez transformés, une fois que
vous aurez soulevé mon voile, il n’y aura pas de retour.
Je suis le feu qui embrasse vos âmes, le chaudron dans lequel les opposés
croissent pour se reconnaître dans la vérité.
Je suis la Toile qui connecte toute chose.
Je suis la Guérisseuse de toutes les blessures, la Guerrière qui corrige la fausseté.
Je rend les faibles forts et humbles les arrogants.
Je soulève les opprimés, renforce les bannis ;
Je suis la Justice, adoucie par la Compassion.
©Tiger Eye
Traduction et Adaptation : ©Amorgen
Consécration de l’Athamé
O Athame, forgé par les hommes
Par l’inépuisable terre, les sombres cavernes
Par le souffle des tempêtes, la caresse du vent
Par l’incendie, la braise du foyer
Par la vague puissante
Je te consacre !
j
Dionysos
1991
Anonyme.
Un peu de travail préalable est bien entendu nécessaire, avant d’invoquer Merlin,
Taliesin, Mog Ruith et Cathbad pour garder votre cercle…
Première question à se poser, quelle importance accordez vous à cette étape
rituelle, quelle résonance a t ‘elle dans votre pratique ? Etes vous parfaitement à
l’aise dans le travail avec les Seigneurs des Sylphes, des Salamandres, des
Ondines et des Gnomes ? Que va vous apporter de changer ce rituel ?
Puis dans quelle direction partir, avez vous des affinités avec les pratiques
chamaniques ? la tradition celtique ? nordique ? les mythes arthuriens ou grecs ?
le panthéon égyptien ?
Une fois définie la direction, comment procéder ? Allez vous suivre une
symbolique élémentaire, en attribuant un élément à chaque gardien (une simple
substitution de ce fait), ou allez vous suivre une correspondance par rapport aux
directions et la symbolique qui s’y rattache ? ou bien encore est-ce la fonction
symbolique de vos gardiens qui va déterminer leur place ?
Travaillez avec soin pour répondre à toutes ces questions, il sera nécessaire
avant l’expérimentation d’être parfaitement à l’aise et d’avoir mesuré tous les
aspects de votre changement. Si vous travaillez en Coven, n’imposez pas à vos
coveners une symbolique qui leur est par trop étrangère, soyez consensuels pour
être plus efficaces.
Si par exemple vous décidez de travailler avec les archétypes des chevaliers de
la Table Ronde, Arthur, Lancelot, Gauvain, Galaad. Arthur en tant que Roi, est
temporel, garant de la Terre, il trouvera place au Nord, Gauvain, dont la force
décroît avec le soleil, au tempérament charnel, bouillant et impulsif se tiendra au
Sud, Lancelot le chevalier « presque parfait » est issu du Royaume sous-marin de
la Dame du Lac, domaine féerique, il gardera l’Ouest, et Galaad dont la pureté de
l’esprit et des gestes lui valut le Graal, se tiendra à l’Est. L’exemple est parlant
mais un peu caricatural, car la symbolique chrétienne imprègne fortement les
chevaliers de la Table ronde, hormis Gauvain qui incarne certaines valeurs
celtiques païennes comme le Courage, la Force, l’Exubérance…
Dans le même ordre idée, vous pouvez décidez de travailler avec l’esprit de
l’Aigle, de l’Ours, du Saumon et du Lynx, où si vous travaillez en coven, avec vos
propres animaux-totems, si tant est que vous les connaissiez, ou soyez familiers
avec certaines pratiques chamaniques.
Le but de cet exercice est bien entendu de stimuler votre créativité, un don de la
Déesse, et d’accroître votre maîtrise magique. Enrichissez vos rituels de vos
propres créations, oubliez les livres de recettes, les rituels pré-fabriqués etc…
n’en gardez qu’un plan ou une structure, et bâtissez votre propre système
magique, et habitez le !
Le sabbat de S.
Quand les plis soyeux du manteau des ténèbres
Recouvrent la terre tel un dais constellé,
E n cette nuit tiède et salée comme une mer d’été
Où brille au firmament le signe fécond de la magie,
Elle se tient
Au centre du cercle consacré
Coiffée par la nuit
Qui s’étire alentour.
De ses lèvres,
Où puissant est le souffle de la vie,
Naît le chant qui ouvre les portes du rêve.
De ses bras,
Ouverts pour accueillir le baiser de la Mère
Jaillit le flot du sortilège qui enflamme nos âmes.
Le corps nu,
Vêtu des larmes argentées de la Déesse,
Emouvante et terrible ,
Elle se dresse
Et reçoit sans trembler le pouvoir de la nuit.
Il faut se mettre dans une pièce où on se sent bien, il faut être relaxé, sans idées
parasites.
Fixer une partie de la pièce, un mur par exemple, et tu bien s’imprégner de son
image. Ensuite fermer les yeux et le reconstruire en le visualisant mentalement.
Quand c’est fait, ouvrir les yeux et vérifier. Si le résultat n’est pas probant, il faut
recommencer.
Quand c’est bon, agrandir l’image à visualiser. Faire cet exercice pendant une
semaine tous les jours un petit peu, recommencer l’exercice en visualisant
mentalement un objet créé de toutes pièces, le visualiser en entier, puis
travailler les détails, le faire tourner, le décorer le bref…le rendre réel dans
l’esprit.
Deuxième exercice :
Troisième exercice :
Quatrième exercice :
Même scénario de départ. Visualisez l’enfant que vous êtes resté quelque part.
écoutez le, quelles sont ses joies, ses peines, ses frustrations, que vous enseigne
t’il, qu’avez vous à lui dire ?
Cinquième exercice :
Pistes diverses :
Entraînez vous à visualiser complètement vos rituels avant de les effectuer, puis
méditez sur leur signification profonde.
Brocéliande,
Entre chêne et fontaine,
Se tissent les traces du Fou,
Entre cœur et mémoire,
Fleurit le chemin de la fée.
I
INVOCATION DU CORNU
La première partie de cette invocation a été écrite par moi même, la seconde partie vient
du BOS gardnerien.
1- L’Athamé
Dans le BOS gardnerien il nous est dit : « Il est la véritable arme des
sorcières. Il est utile afin de dresser le cercle, d’invoquer les Dieux,
d’appeler ou de bannir certains esprits, ainsi que dans divers travaux
magiques. »
Rattaché à l’Air (certaines traditions le rattachent au Feu), c’est avec la
baguette, un des outils les plus indispensables, même pour le néophite.
Outre son usage précédemment décrit, il est pour moi le réceptacle de ma
volonté et de mon énergie, c’est un symbole phallique, utilisé pour
symboliser le Dieu dans la célébration du Grand Rite symbolique.
Considérations pratiques : Il est parfois difficile de trouver son athamé.
Traditionnellement à double tranchant et manche noir, ne vous sentez pas
obligé de réunir toutes ces caractéristiques si vous avez le sentiment
d’avoir trouvé le votre et que son manche est brun et qu’il n’a qu’un seul
tranchant. Il est préférable d’acquérir un poignard neuf, ainsi vous savez
qu’à priori il n’a jamais été utilisé, et vous n’aurez qu’à le consacrer. Si
vous êtes tombé amoureux d’un poignard antique, il sera nécessaire
d’exorciser l’arme avant de la consacrer, afin de chasser d’éventuelles
énergies négatives liées à l’arme, ou simplement d’enlever le « mana »
des précédents propriétaires. L’idéal serait de le fabriquer vous même, soit
à partir d’un poignard existant, soit le dessiner et le faire forger pour vous
(si vous en avez les moyens…).
Si vous avez la chance de vous en faire offrir un par un sorcier
expérimenté, c’est un cadeau de prix, car vous pourrez bénéficier du
« mana » de celui ci, et n’aurez pas besoin de l’exorciser (par contre il
faudra le consacrer pour le faire vôtre).
N’oubliez jamais que pour les forces de l’ordre, un athamé est considéré
comme une arme blanche et peut en tant que tel vous être confisqué, sans
parler d’une éventuelle amende. Si vous êtes amenés à vous déplacer
souvent, voire dans un pays étranger pour célébrer, je vous conseille de
faire un second athamé, en bois, voire en terre cuite (attention…fragile).
J’ai ainsi faut un athamé entièrement en bois, que j’emmène lorsque je
dois me déplacer dans les transports en commun.
2- L’Epée
L’épée peut être considérée comme une version plus grande de l’Athamé
et n’est vraiment pas indispensable pour un solitaire. En coven elle sera
utilisée pour dresser le cercle et pour l’initiation. On trouve assez
facilement dans le commerce des reproductions d’épées en acier (pas
d’inox, par pitié ! ! !), mais elles représentent un investissement
conséquent ( aux alentours de 180 Euros). Personnellement je n’utilise pas
l’épée, même si j’en possède une superbe, car c’est pour moi un
instrument vraiment rattaché au magicien cérémoniel, et je n’ai pas trouvé
encore de reproduction d’épée celtique qui me fasse changer d’avis.
3- La Baguette
« Elle sert à invoquer les plus puissants esprits »
La baguette magique est dans l’inconscient, l’outil du mage par
excellence, comme le balai et la sorcière. C’est aussi un symbole phallique,
bien que certain la rattache à la Déesse. Associée à l’élément Feu
(certaines traditions l’associent à l’Air).
La baguette est vraiment mon instrument préféré, et si je peux facilement
me passer d’athame, j’ai plus de mal à travailler sans baguette. Je l’associe
à la Forêt, morceau du Nemeton, phallus du Cornu, support de mon verbe
et de mon désir, j’ai passé un temps infini à la confectionner.
Beaucoup de néophytes se posent des questions sur le bois à utiliser, le
moment pour la couper, la façon de la consacrer. Ces informations sont
disponibles dans beaucoup d’ouvrages, mais il est vrai que certaines sont
contradictoires. Faut il y mettre un fil de cuivre ? Doit on la graver ?
l’écorcer ?
Je ne peux que vous renseigner sur mes propres pratiques, lesquelles
excluent le « viol » de ma baguette par un fil de métal. Pour le reste suivez
votre instinct…à condition de respecter certains principes. Si vous coupez
votre baguette sur un arbre vivant, annoncez lui votre intention, faites le
moins de dégâts possibles sur l’arbre, et n’oubliez pas de le remercier,
voire de lui laisser une offrande. Il s’agit d’un échange, pas d’un vol. Il est
possible d’utiliser du bois tombé, mais assurez vous que celui ci ne soit pas
trop vieux et trop sec. Quand au bois à utiliser, si la tradition nous parle de
Coudrier, de Noisetier, de bois d’Aubépine, n’importe quel bois peut faire
l’affaire, car la Tradition attache une symbolique magique aux arbres les
plus communs de nos forêts. Si vous choisissez un bois exotique cela peut
être plus difficile (bambou par exemple). Dans ce cas renseignez vous sur
les traditions magiques des pays d’origine de ce bois.
Sentez vous libre de décorer, graver, peindre votre baguette comme vous
le voulez, voire y inclure des pierres, de l ‘ambre etc…Prenez soin
cependant de ritualiser ce moment, faites le au sein de votre cercle
magique.
4- Le Pentacle
« Symbole sacré de nos mystères, il sert à invoquer ou bannir de puissants
esprit »
Attaché à l’élément Terre et à la Déesse, le pentacle est le plus souvent
réalisé sur une plaque de bois, voire de métal. Certains sont
particulièrement riches en symboles magiques, astrologiques etc…Outre le
pentagramme qui est dans presque toutes les traditions, vous pouvez y
ajouter des symboles représentant la Déesse et le Dieu, où des symboles
reflétant vos inclinaisons magiques ou religieuses (ex Marteau de Thor,
Triscèle etc…)
Vous trouverez ci dessous le pentacle que j’ai dessiné pour mon coven,
ainsi que celui donné par les Farrar, et celui indiqué par Doreen Valiente.
5- Le Fouet
« C’est un symbole de pouvoir et de domination. Il sert aussi à la
purification et à l’illumination »
Instrument puissant, à la symbolique ambiguë, le Fouet est parfois
remplacé par une brindille de bouleau qui sert aux mêmes chose.
Concernant la flagellation, vous en trouverez mention dans le passage
suivant où j’aborde les 8 voies magiques.
Traditionnellement le fouet possède neuf liens lesquels portent 5 nœuds.
C’est un instrument facile à réaliser soi même. Le mien est constitué d’un
manche de bois recouvert de cuir, d’où partent trois tresses de cuir nouées
à leurs extrémités.
6- La Bolline
« Il est utilisé afin de créer les instruments de l’Art et ne peut être utilisé
qu’à l’intérieur du cercle magique »
La bolline ou couteau à manche blanc, est en effet un outil plus qu’un
instrument rituel. Ne vous sentez pas obligé de ne l’utiliser qu’à l’intérieur
du cercle, il peut vous servir à recueillir des herbes, couper la branche de
votre future baguette etc… Le manche blanc, n’est pas foncièrement
indspensable. Assurez vous surtout d’avoir un couteau que vous ayez bien
en main, pour couper, graver etc… Le mien est une mini-serpette, fort
pratique pour le travail du bois et récolter des herbes.
7- La Coupe
« Elle est le réceptacle de la Déesse, le chaudron de fertilité, le Graal
d’immortalité. Elle est utilisée pour boire en toute amitié, ainsi que pour
verser des libations en l’honneur de la Déesse. »
Symbole de la Déesse, la coupe est un instrument rituel important dans la
pratique wiccane. Utilisée lors de la « petite fête » afin de consacrer le vin,
de le partager avec les membres du coven (sans oublier d’en laisser un
peu pour le petit peuple…), elle est aussi utilisée lors du Grand Rite.
Si vous vous sentez l’âme d’un artisan, l’idéal est de la confectionner vous
même, avec du bois, ou de la terre cuite (le soufflage du verre est une
discipline difficile). Vous pourrez ainsi la décorer et l’enrichir des symboles
de votre choix. Dans certaines boutiques en ligne, on trouve des calices
ornées d’un pentagramme, relativement bon marché.
8- Les Cordes
Elles servent à la pratique de l’Art ainsi qu’à lier le futur initié.
Les usages des cordes varient selon les coven et les traditions. Certains
s’en servent pour mesurer, voire matérialiser le cercle magique. D’autres
ne les utilisent que pour lier le futur initié, puis en guise de ceinture, de
différentes couleurs.
Quelque soit votre usage des cordes, préférez les fibres naturelles,
chanvre, lin, coton aux fibres synthétiques qui sont très utilisées de nos
jours pour faire les cordes. Il est possible de tresser des cordelettes de
coton de la couleur désirée afin d’obtenir une corde d’un diamètre
satisfaisant.
Pour conclure ce petit article concernant les outils sorciers, n’oubliez jamais qu’ils
ne sont que cela…des outils et qu’ils ne sont rien sans votre volonté et votre
magie. Ne vous sentez pas obligé de tous les avoir, même si vous pratiquez en
solitaire. Il est vraiment agréable de les réaliser soi-même et une légitime fierté
est de les réaliser tous de ses mains. En effet la phase de création participe à la
charge de l’outil, ainsi il devient vraiment une extension de vous même.
Un petit exercice pour terminer, pendant une durée que vous aurez déterminé,
exercez vous à travailler sans aucun outil, uniquement avec vos mains dans
toutes vos pratiques : érection du cercle, invocations, consécrations etc… Vous
vous sentirez un peu nu au départ, mais ensuite cela facilitera grandement des
pratiques « improvisées » que vous pourriez avoir envie de faire lors d’une
promenade en forêt ou dans un lieu de pouvoir, il n’est pas toujours facile
d’emmener avec soi tous ses outils…
Pan
Cornes de lune, cornes de bouc,
Ornant ton front brûlant de rêves,
Vient à nous grand Pan,
Ouvre nous la route d’obsidienne
De tes danses effrénées
Au son des flûtes de tes faunes.
l
Réflexions sur les Huits voies magiques
1- Meditation, concentration
Préalable indispensable à toute pratique magique, la méditation n’est pas
un exercice facile au départ, et pour le néophite qui commence son
apprentissage, la première question pourrait être :
Quand est ce que je sais que je médite ou que je révasse ?
En fait la rêverie nous entraîne au hasard dans plusieurs directions alors
que la méditation
embrasse une idée, un concept dans sa globalité et permet de s’en
imprégner.
Personnellement mes pratiques rituelles prennent du temps, car en
célébrant un sabbat ou un
Esbat, je prends toujours le temps de visualiser au préalable son
déroulement, puis de méditer au cours de celui ci, sur sa signification et sa
résonance. Un rite ne doit pas être vide de sens et la méditation permet
d’en vivre pleinement le déroulement et le sens.
3- Projections astrales
Quantité d’ouvrages sont disponibles sur la projection astrale et les
moyens pour y parvenir. C’est aussi un exercice difficile pour le néophyte
et beaucoup d’entraînement est nécessaire, l’important c’est de ne pas se
décourager, et de poursuivre les exercices…il peut se passer des mois
avant d’obtenir un demi-succès…
5- Danses
Comme le chant, la danse participe à la création d’une grande quantité
d’énergie, et est selon moi la voie royale pour accéder au changement de
conscience idoine pour la pratique rituellique. Là encore il ne s’agit pas de
ressortir vos pas de danse de noctambules…Soit vous avez travaillé avec
votre coven, sur des danses simples et traditionnelles, voire créé une
danse qui vous est propre, soit vous laissez votre corps s’exprimer en
fonction de la musique choisie. Avec un peu d’expérience le choix de vos
musiques va influer sur votre « ressenti magique », cela permet une
grande richesse d’expériences. Personnellement j’utilise des musiques
chamaniques avec beaucoup de percussions, mais je crois que n’importe
quelle musique peut faire l’affaire à condition qu’elle s’intègre
parfaitement dans votre paradigme magique.
Dernier point important, en dehors de l’intérêt magique de la danse, c’est
aussi simplement très agréable de danser nu autour d’un chaudron
enflammé, parmi les volutes d’encens, c’est un plaisir rare et sensuel, qui
donne un grand sentiment de liberté et d’ensauvagement.
7- Le fouet
De plus en plus délaissé dans la pratique wiccane en raison de ses
connotations un peu sulfureuses, le fouet est pourtant selon moi un outil
majeur pour le wiccan (cf réflexion sur les outils wiccans). La flagellation,
ou l’auto-flagellation est une pratique séculaire en matière de changement
d’état de conscience. A notre époque et sous nos latitudes, la souffrance
est traitée de manière foncièrement illogique…alors que l’on laisse mourir
dans d’abominables souffrances les grands malades, en chipotant sur les
doses de morphines, ou de substances permettant de leur faciliter le
passage (c’est particulièrement vrai en France, même si les mentalités
changent petit à petit), nous avons par contre banni les petites douleurs de
notre quotidien, saturé que nous sommes au moindre bobo de substances
chimiques variées…
Or, la wicca nous apprend qu’il est nécessaire de souffrir pour apprendre, il
n’est bien sûr pas question ici de tout prendre au pied de la lettre, mais il y
a néanmoins une vérité profonde. Qui d’entre nous ne s’est pas rendu
compte que son évolution est marquée par de grandes douleurs qui en
sont le point initial ? La souffrance, les épreuves permettent la remise en
question et l’apprentissage. Alors quid du fouet ? Instrument de
domination, de punition, d’oppression, sa symbolique est particulièrement
forte, c’est un outil que personnellement je rattache à l’air.
L’auto-flagellation, ne vise pas à provoquer la douleur, mais plutôt par le
rythme quasi hypnotique des coups sans violence mais fermes, à créer un
afflux sanguin et aider à se mettre en transe. La flagellation effectuée par
une autre personne peut avoir le même objectif. Traditionnellement, lors
de l’élaboration du cône de pouvoir, la Hps fouette les participants qui
dansent en cercle, pour les aider à générer l’énergie du cône. La
flagellation est aussi utilisée dans certaines cérémonies d’initiations, et là,
il s’agit de symboliser la souffrance de l’apprentissage, et d’une épreuve.
Epreuve initiatique d’une part, épreuve de confiance d’autre part, car dans
le don de son corps au fouet, il y a marque de confiance envers le coven
symbolisé par la Hps, volonté d’appartenir au cercle, et la volonté de
triompher de sa peur. En effet, se retrouver attaché, les yeux bandés, nu
et fouetté provoque toujours une certaine appréhension, et la douleur
ressentie permet de ressentir vraiment le point de passage d’un état à un
autre, le franchissement d’une frontière, il s’ensuit en général une grande
exaltation
8- Le grand rite
Je parlerai plus loin du Grand Rite dans sa version « réelle » (cf Wicca et
sexualité sacrée), je vais m’attacher ici à sa version symbolique. Le Grand
Rite représente l’union, le mariage sacré entre la Déesse et le Dieu. Fusion
des principes féminins et masculins, c’est aussi une symbolique
personnelle de fusion entre vos propres principes féminins et masculins,
encore faut il les avoir révélé et travaillé. Ce pourquoi le Grand Rite fait
partie de l’initiation au 3° dans la tradition gardnerienne. Lors de certains
sabbats vous pouvez être amenés à célébrer le Grand Rite sous sa forme
symbolique. Le déroulement de celui ci est expliqué en long et en large
dans tous les livres wiccans, aussi je n’y reviendrai pas. Je souhaite par
contre développer ici l’état d’esprit nécessaire à la célébration du Grand
Rite. Il ne s’agit pas d’un rituel ordinaire ou vide de sens, personnellement
pour en préserver le mystère, je ne le célèbre que lors des sabbats
majeurs.
Il s’agit de noces sacrées, et vous devez être littéralement enflammé de
désir et d’amour pour la
Déesse ou le Dieu, il se peut que cet embrasement s’accompagne de
manifestations physiques, n’en soyez ni gênés, ni préoccupés c’est tout à
fait normal et ce n’est que le reflet de l’énergie du désir que vous avez
invoqués. Vous assumez le rôle de la Déesse ou du Dieu et ce rituel, pour
symbolique qu’il soit, doit être un moment magique et hors du temps,
point culminant de votre célébration. Il est plus facile et moins
« dérangeant » de célébrer le Grand Rite symbolique, si votre Hps ou votre
Hp est votre compagne ou votre compagnon. Si ce n’est pas le cas, il est
parfois difficile d’être dans l’état d’esprit adéquat et après le rituel, il vous
faudra assumer…après tout vous venez de faire l’amour symboliquement
avec une autre personne que votre partenaire…et tout symbolique qu’il
soit ce rituel est véritablement une communion.
SHAMANE
Ta peau, cristal-miroir renvoie
Les feux sanglants de mes yeux fous.
Frappe ton tambour ! Eparpille mon âme
Dans les Terres du Pouvoir.
Shamane à la longue lance
Tu transperces mes sens
Eveillant mon désir et ma force.
Frappe le tambour !
Mon cœur étourdi
Par le flot des puissances.
Shamane aux griffes d’onyx
Tu déchires ma peau pour que perce ma fourrure
Frappe le tambour !
Chante l’appel de la vie sauvage
Frappe le tambour ! Forge nos transes,
Dans le claquement de tes mains.
Frappe ! Frappe le tambour !
Et que cette nuit s’achève
Sur le mélange de nos sangs.
Quand je dis qu’on ne parle pas beaucoup de sexualité sur les listes
wicca, je ne veux pas signifier qu’il nous faille étaler sur la place
publique nos expériences les plus intimes, ce que nous faisons
exactement avec telle ou telle personne. Non. Je veux parler de la
dimension magique du sexe et du mystère qu’elle recèle. C’est une CLEF
majeure.
Une clef majeure, mais mal comprise, même dans les cercles wiccans où le
conditionnement judéo-chrétien reste fort. Nous avons simplement perdu le coté
sacré de notre sexualité, alors parler de «magie sexuelle », c’est effectivement
encore un «tabou ». La plupart des « néo-wiccans » actuels occultent ou ignorent
complètement cet aspect de la Wicca.
En effet même les classiques auteurs wiccans éludent le sujet…ce qui peut
sembler normal si l’on se réfère à leurs vœux de secret. Quant à ceux qui en
parlent, ce sont bien souvent pour y mettre une réserve et rester politiquement
correct…j’ai lu de ces conneries sur certains sites américains…
Le Grand Rite a fait couler beaucoup d’encre…je pense qu’il y a là deux niveaux
de lecture. Le Grand rite prend sa place dans l’initiation au troisième degré. Le
1er degré, c’est l’ouverture de la porte, la brume qui entoure Avalon se dissipe et
l’initié prend conscience du «monde magique », le 2ème degré c’est la «quête
périlleuse » à la recherche de soi même, voyage dans le coté obscur, initiation
aux mystères de la mort, quête de l’anima/animus. Au troisième degré, il s’agit
des noces sacrées (hiérogamie) anima/animus, de la découverte du «self ». Cette
initiation au 3ème degré, est aussi l’ouverture d’une porte, ensuite il faudra vivre…
et faire fleurir le «self ».
La deuxième lecture est plus «prosaïque », le Grand rite est un des moyens
«magiques » pour parvenir à l’extase et opérer magiquement, ainsi que le fouet,
les incantations, la danse, les drogues etc.…Il s’agit ici en effet de revenir à un
état «primal » dans le but d’obtenir une extase «dionysiaque », soit pour diriger
l’énergie orgasmique dans un but précis, soit pour passer le «mur de l’ego » et
arpenter les «terres magiques ».
On conçoit aisément l’intérêt et le danger de cette pratique si elle n’est pas
maîtrisée…nos petits esprits modernes ont du mal à concevoir l’extase
dionysiaque…elle va à l’encontre de notre éducation, nos préjugés etc.…
Effectuer un grand rite réel sans y être prêt peut causer de graves dommages
psychologiques, ou au mieux se résumer à un banal acte sexuel…
Il est parfois bon de rester modeste et de plutôt tenter de sublimer un Grand Rite
«symbolique »…
Tout cela pour dire que la sexualité sacrée, en dehors du cadre «sécurisé » d’un
couple établi, est difficile à assumer pour des occidentaux insuffisamment
préparés. Ce qui peut expliquer les mises en garde fréquentes, et/ou l’absence
de véritables articles sur le sujet de la part d’auteurs wiccans «classiques » (les
Farrar par exemple éludent le sujet, et s’en tiennent à des considérations
banales…) ou plus modernes.
Quant à être trop «blanc », il suffit de s’intéresser quelque peu aux cultes
animistes, voire au Vaudou, pour comprendre ce que le «chevauchement » divin
veut dire. Notre déconnexion du sacré depuis des siècles, nous oblige à un travail
colossal sur nous même pour expérimenter l’extase de la «possession » divine.
En fait, l’extase magique elle-même est un rapport établi avec les Dieux
et Déesses qui n’est pas sans rappeler le rapport amoureux. Plus on est
amoureux du Dieu ou de la Déesse, plus la magie que nous développons
est puissante. Soyons fou d’amour pour Elle ! Ce désir amoureux donne
l’enthousiasme (étymologiquement, ce mot contient « théos » (dieu) et
signifie que lorsque l’on est « enthousiaste », on est « endieusé », c’est-
à-dire, habité par l’énergie du Dieu ou de la déesse ). Il y a une énergie,
un enthousiasme, une extase magique que l’on ne peut éprouver que
lorsque l’on est amoureux et seulement à cette condition. Sans amour,
descendre acheter du pain à la boulangerie est pénible certains jours.
Mais quand on est amoureux, on est vraiment capable de faire
n’importe quoi, de trouver l’énergie pour faire des trucs hallucinants.
On se dépasse vraiment. On peut faire des milliers de kilomètres pour
rejoindre l’être aimé sans se poser de questions sur le prix en fatigue et
en temps. L’énergie de la Voie, c’est d’être amoureux de la Voie. La
prochaine fois que vous vous adressez à la Déesse, souvenez-vous de ce
secret, enflammez votre cœur, et vous verrez la différence quant aux
résultats de vos rites. C’est un petit exemple des mystères de l’énergie
sexuelle en magie.
Bien sûr, je ne peux pas développer tout ça dans ce petit courrier. C’est
très très riche, et pourtant passé sous silence dans les formes un peu
« épurées » de la wicca à l’américaine… J’ajouterai quand même que
dans le « coven » où j’ai pratiqué jadis, ces sujets étaient réellement au
cœur du mystère, ne serait-ce que par la nudité rituelle que nous
pratiquions et la très grande honnêteté de chacun à l’égard de ses
pulsions.
C’est une chose que j’ai gardée dans ma pratique. Me présenter tel
quel, dans ma splendeur naturelle, dans l’espace sacré du rite.
En effet, la wicca n’est pas pour tous dans sa globalité, mais chacun peut y
cheminer et s’arrêter quand il le souhaite…D’ailleurs il suffit de constater le
nombre de « 1° witches » qui ne souhaitent pas aller plus loin… La contrainte, le
prosélytisme et la manipulation sont étrangères à mes conceptions wiccanes.
WICCA :
Sur le Web : Les sabbats par Mike Nichols, Old Guard Paganism par Mike Nichols
What Gardner said par Season (98)
An annotated Chronology and Bibliography of the early gardnerian
craft par R.Dearnaley
Roots of Wicca, Myths, Archetypes and Fantasy in Wicca par Merlyn
RUNES :
En guise de conclusion
Certains d’entre vous, au vu de ce qui précède, se sont peut être demandé
pourquoi avoir intitulé cette compilation de textes divers « Macadam Witch »
avec le pompeux sous-titre, matériaux pour le sorcier urbain. Et bien outre le fait
que je trouve que cela « sonne bien », je pense que la Wicca, tradition initiatique
récente ne peut pas se complaire dans une vision passéiste d’un monde primitif
idéalisé, même si la vision romantique de nos ancêtres célébrant la Déesse est
très agréable.
D’autres auteurs ont bien mieux que moi expliqué en quoi la Wicca est une
tradition qui peut s’inscrire dans le monde moderne, je pense notamment à
Starhawk et à son activisme politique en faveur de l’écologie, le féminisme, la
liberté religieuse etc… mais aussi aux ouvrages de V.Crowley qui présentent une
vision moderne et non coupée du monde de la Wicca.
Il est plus difficile pour le païen d’aujourd’hui de concilier son code d’honneur et
son éthique de vie dans le monde moderne, que de se retirer à la campagne pour
devenir Sorcier de village.
Bien sûr, nous sommes probablement nombreux à être romantiques, rêveurs, à
nous sentir différents du commun des mortels. Est ce une raison pour se
recroqueviller sur soi, se couper du monde matériel, se couper de toute influence
sur l’extérieur et le profane.
La Wicca n’enseigne pas le détachement et la fuite dans le rêve. Si le rêve est
important, c’est parce qu’il nous aide à construire quelque chose.
Alors pour ceux d’entre nous qui vivent et travaillent dans une métropole,
n’ayons de complexes…il faut des Sorciers des villes comme des Sorciers des
Champs. La Déesse est aussi présente dans ma banlieue que dans la forêt de
Brocéliande et son pouvoir soulève le bitume de nos trottoirs.
Sans aller jusqu'à invoquer le Béton, le Verre trempé, la fumée et que sais-je
d’autre, la Ville est aussi un formidable réservoir magique, parsemée de lieux de
pouvoirs. Je suis un piètre herboriste, j’ai quelques difficultés à reconnaître toutes
les essences sylvestres, mais je sens la Déesse dans l’âme de ma ville et le Dieu
galope la nuit dans les ruelles obscures. La nature est présente, même dans la
plus bétonnée de nos cités, et si cette vision n’a rien d’enchanteur, elle nous
rappelle jour après jour le sens de notre combat.
REMERCIEMENTS
Cette tentative d’ouvrage n’aurait jamais vu le jour, si mon chemin n’avait croisé
celui de Nemed, mon frère de l’Art et Robin et ses chaleureuses étreintes.
Je l’ai écrit pour les membres de mon coven, ils m’en ont donné l’envie et la
force, « in perfect love and in perfect trust ».
Sans Shaïne qui me croit plus intelligent que je ne suis, je n’aurais pas osé le
faire, puisse la Déesse l’emmener au bout de ses rêves.
Amorgen Dubhart