HAS Objets Connectes
HAS Objets Connectes
HAS Objets Connectes
des pratiques
Sommaire
Sommaire......................................................................................................................................3
Abrviations et acronymes........................................................................................................4
Prambule.....................................................................................................................................5
1. Contexte..................................................................................................................................7
1.1 Dfinitions et concepts : Applications, objets connects............................................................ 8
1.2 Classifications retrouves dans la littrature................................................................................. 8
1.3 valuation de la sant mobile dans diffrents pays...................................................................... 9
1.4 Mesure dimpact et/ou defficacit.................................................................................................. 11
1.5 Aspects juridiques de lvaluation des applications et objets connects en sant............... 11
Abrviations et acronymes
AFCDP
AFNOR
ANSM
ANSSI
Apps/OC
ASIP-Sant
CE
CERT
Computer Emergency Response Team - galement appel CSIRT (Computer security incident response
team)
CERT-FR
CGU
CNIL
CSRF
DCP
DM
Dispositif mdical
EBIOS
ECR
ENISA
EU
European Union
FAQ
GDPR
HAS
HDS
HON
IMC
IHM
ISO
kg
Kilogramme
mHealth
OS
Operating System
OWASP
PAS
PDA
RGI
RGAA
RGS
SMS
TIC
TLS
XSS
W3C
4 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Prambule
Cette contribution de la HAS vise guider, promouvoir lusage et renforcer la confiance dans les applications
et les objets connects en sant en diffusant pour cela un rfrentiel de bonnes pratiques pour les industriels et
pour des valuateurs (structures dvaluation, associations de consommateurs ou socits savantes mdicales) qui
pourraient le mettre en uvre pour conduire leurs propres valuations.
Ce rfrentiel porte sur les applications et les objets connects nayant pas de finalit mdicale dclare. Il
concerne donc tout particulirement la zone dite grise des applications ou des objets connects ayant un effet
potientiel sur la sant sans tre un dispositif mdical. Les dispositifs mdicaux, au sens de la directive europenne
93/42/CEE qui entraine le marquage CE, en sont donc exclus.
Ce rfrentiel ne se substitue pas la loi ou la rglementation concernant les dispositifs mdicaux (au sens de la
directive europenne 93/42/CEE qui entraine le marquage CE), la protection des donnes personnelles et la protection
des consommateurs. Lapplication des bonnes pratiques dfinies dans le prsent rfrentiel sentend sans prjudice de
la rglementation en vigueur.
Ce rfrentiel de bonnes pratiques de la HAS ne constitue pas un outil dvaluation en vue de ladmission au
remboursement, ni une recommandation professionnelle.
La sant mobile offre de nouvelles possibilits pour amliorer la surveillance des maladies chroniques et permettre au patient
dtre plus acteur de sa prise en charge. Elle pourrait galement contribuer au dveloppement de la dimension prventive de
notre systme de sant. La recherche acadmique autour du big data en sant pourrait galement contribuer aux progrs de
la mdecine.
Dans ce contexte, la HAS a labor un rfrentiel de bonnes pratiques portant sur les applications et les objets connects
(Apps/OC) en sant.
Lvaluation des Apps de sant mobile et des objets connects fait intervenir de nombreux domaines de bonnes pratiques. La
Haute Autorit de Sant (HAS) est lgitime pour laborer un rfrentiel sur des champs correspondants ses missions, cest
dire :
lamlioration de la qualit des soins (intrt thrapeutique, organisation) ;
la qualit de linformation mdicale (exhaustivit, neutralit, exactitude et fracheur de linformation mdicale) ;
la scurit du patient (grad en niveau et types de risques en fonction de la destination dusage et du principal utilisateur
cible de lApps/OC considr) ;
lvaluation en sant (impact sur la sant publique) ;
la coordination des soins et linteroprabilit qui en dcoule (structuration de linformation) ;
le rapport cot efficacit (efficience conomique).
En outre, deux champs complmentaires ne correspondant pas aux enjeux stratgiques de la HAS, mais intrinsquement
lis la thmatique, ont t tudis ; il sagit de la protection de la vie prive et de la cyberscurit. Ils sont en partie intgrs
dans ce rfrentiel grce aux contributions de lAgence nationale de la scurit des systmes d'information (ANSSI) et de la
Commission nationale de l'informatique et des liberts1 (CNIL).
Dautres domaines dvaluations plus techniques concernent galement la sant mobile, et ne sont pas traits par ce guide,
par exemple :
la tlcommunication2 sous langle technique et scurit de linformation3, de sa transmission ou du processus complet
li laccs, au stockage et la transmission de donnes de sant ;
lhbergement4 des donnes collectes (loi 4 mars 2004) ;
la scurit/fiabilit des donnes5 sous langle de traitement des donnes ou du signal et de la mtrologie ;
la fiabilit des algorithmes et des formules de calcul ;
etc.
Ce rfrentiel constitue une premire tape dans le processus dvaluation et de conception des Apps/OC dans le monde de
la sant mobile. Il est sujet voluer en fonction des volutions du secteur.
Ce rfrentiel sera complt de supports destination des utilisateurs (professionnels de sant et usagers) paratre
ultrieurement.
1. www.cnil.fr/linstitution/actualite/article/article/quantified-self-m-sante-le-corps-est-il-un-nouvel-objet-connecte/
2. www.wi6labs.com/blog/fr/2013/12/13/quelle-technologie-radio-pour-les-objets-connectes-premiere-partie/
3. esante.gouv.fr/sites/default/files/Guide_Pratique_Dispositif_Connecte.pdf
4. esante.gouv.fr/services/referentiels/securite/hebergement-faq
5. internetactu.blog.lemonde.fr/2015/03/07/les-applications-de-sante-en-questions/
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 5
noter quau niveau europen, un guide de bonnes pratiques (propos par un livre vert publi en 20146) est attendu pour
20177, il viendra complter le code de conduite8 et les processus dinteroprabilit et de standardisation en cours9 du plan
dactions europen 2012-2020 pour la e-sant.
6. ec.europa.eu/digital-single-market/news/green-paper-mobile-health-mhealth
7. ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/new-eu-working-group-aims-draft-guidelines-improve-mhealth-apps-data-quality
8. ec.europa.eu/digital-single-market/en/privacy-code-conduct-mobile-health-apps
9. ec.europa.eu/digital-single-market/en/interoperability-standardisation-connecting-ehealth-services
6 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
1. Contexte
Il existe une volution des rflexions sur lvaluation des technologies de linformation et de la communication (TIC) dans le
monde de la sant. Nous entrons dans une priode de mutation en passant dun modle dvaluation de logiciel gnraux
qui pouvaient accomplir plusieurs actions un modle dApplis (Apps) qui sont des petits programmes rpondant des
besoins spcifiques ou des besoins de niches volutifs trs rapidement (1).
Ce changement de paradigme de lvaluation ou de la rgulation/certification de programmes gnraux la notation de
petits programmes spcialiss pose la difficult doutils dvaluations adapts, spcifiques et flexibles dans le temps.
Ces petits programmes rpondent mieux aux besoins de terrain et cherchent tre plus pertinents. Ils offrent galement de
nouvelles perspectives en termes dactions de promotion/rgulation cibles sur des domaines forts enjeux de sant publique
et/ou mdico-conomique. Cest une diffrence notable compare la certification des sites Internet dont les enseignements
ne sont finalement que trs partiellement transposables la problmatique des Apps/OC en sant.
La convergence de diffrents concepts (TIC, big data, etc.) est lie lvolution rapide (2) des technologies utilises
(miniaturisation, smartphone, flux de donnes). Les premires utilisations efficaces en sant mobile auprs du patient sont
lenvoi de SMS pour aider les patients respecter leur prise mdicamenteuse [revue systmatique de Park (3)]. En 2014, le
dveloppement dApps volues pour remplir la mme fonction possde un agenda, un historique, un serveur de donnes,
etc. [revue systmatique de Bailey sur les Apps dans le cadre de prise en charge mdicamenteuse (4)].
Les questions de fiabilit et de scurit des Apps/OC se posent avec les dveloppements actuels :
Apps de fiche mdicale durgence (avec groupe sanguin, allergies, dons dorgane, etc.) accessible sur le smartphone de
lutilisateur en ouverture directe ;
conseil/avis donns lutilisateur par des Apps ou des objets connects au smartphone (de manire automatise par
algorithme ou auprs dun professionnel de sant) ;
utilisation des fonctions de golocalisation des smartphones pour orienter lutilisateur ;
collecte de donnes pour raliser des profils de pratique pour les professionnels de sant ;
etc.
Dans toutes ces situations, lutilisateur doit pouvoir bnficier de produits qui ne nuisent pas sa sant et qui lui apportent
un bnfice au moins quivalent par rapport ce qui existait auparavant.
Lvaluation de la qualit des Apps/OC en sant apparat ncessaire devant lhtrognit de ce qui est disponible sur un
march en plein essor.
Au niveau utilisateurs, les besoins dvaluation peuvent se formuler simplement :
pour le patient ou lutilisateur bien portant, est-ce que cet Apps/OC peut mtre utile pour ma sant et sur quels points par
rapport ce qui existait auparavant ?
pour le professionnel de sant, comment rpondre aux questions poses par le patient sur les Apps/OC quil utilise ? Quels
Apps/OC utiliser pour son exercice et recommander/prescrire ses patients ?
pour les associations de patients et les organismes professionnels, que faut-il slectionner/dvelopper/promouvoir pour sa
communaut ?
Au niveau des industriels en charge de la conception et du dveloppement, des questions plus spcifiques se posent :
comment garantir que les besoins des utilisateurs ont t pris en compte ?
est-ce que lApps/OC a t dvelopp en respectant la transparence, la qualit, la confidentialit et la scurit des
informations?
est-ce que les risques ou menaces ont t identifis, traits et surveills ?
De 2002 2012, lvaluation de la qualit des Apps/OC en sant mobile a volu dune valuation technologique vers une
valuation de limpact en Sant Publique. Les pathologies et problmes de sant les plus tudis sont : le diabte, lobsit,
la sant mentale, lusage du tabac, les maladies chroniques, etc. (5).
Mme si ladoption par les patients et les professionnels de sant est variable et des barrires ou des facteurs favorisants ont
t identifis (6), la notion de mdecine personnalise et de mesure de soi (quantified-self) est en train de se dvelopper. De
la Vega aborde la notion dvolution de prescription dApps/OC pour un patient spcifique ayant un problme spcifique (1).
Pour la Canadian Advanced Technology Alliance (7) 5 thmatiques sont dvelopper dans ce secteur :
sensibilisation et ducation ;
accs aux informations de sant personnelle ;
modles de remboursements pour les cliniciens ;
certification pour les Apps mobiles en sant ;
grer lcart entre innovation et adoption.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 7
8 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Classification de Mobile World Capital & Agncia de Qualitat i Avaluaci Sanitries de Catalunya AquAS (16) :
Mobile World Capital (MWC) et lagence pour la qualit et lvaluation sanitaire de Catalogne (Agncia de Qualitat i Avaluaci
Sanitries de Catalunya AquAS) propose un cadre dvaluation avec une stratification de 5 niveaux de risque dans une
matrice de risque qui catgorise les interventions risques (de rfrences/guides suivre/monitoring/alerter ) et les
risques spcifiques lis aux personnes et malades.
Autres classifications :
Labrique (17) structure les Apps par rapport 12 types de fonctions qui peuvent tre gres par smartphone ;
Dans le cadre dApps dans un domaine spcifique (cancer), Bender (18) dcrit 8 catgories dApps dfinies (sensibilisation,
information sur la maladie et le traitement, leve de fond, dtection prcoce, promotion dune organisation, prise en charge
de la maladie, prvention, soutien entre pairs) ;
Yetisen (19) dfinit 3 catgories majeures afin daider la rgulation (mdecine prventive, et promotion de la sant ;
instruments portables de diagnostic et de monitoring ; gestion de donnes, formation mdicale, paiement mobile) ;
Hussain (20) recense les types dApps en sant et leurs valuations et proposent des pistes pour les patients, dveloppeurs,
agences, etc. ;
Cook (21) est un exemple de publication de synthse sur les Apps censes amliorer le diagnostic de mlanome. Peu de
critres sont discriminants, mais il propose de classifier les Apps en fonction des utilisateurs possibles (tous les patients,
patients haut-risque, tudiants).
Nom
Organisation/Prestataire
Allemagne
AppCheck10
Allemagne
HealthOn
Sanawork
Espagne (Andalousie)
tats-Unis
Zur Institute13
Zur Institute
tats-Unis
Eat right
tats-Unis
Happtique15
tats-Unis
iMedicalApps16
iprescribeapps.com17
iMedicalApps
tats-Unis
UF Diabetes Institute18
UF Diabetes Institute
France
AppScript
IMS health's
France
DMD sant20
DMD sant
France
GPM e-sant21
France
Medappcare
Medappcare
France
Sanofidiabete
Pays-Bas
Royaume-Uni
NHS
NB : Service suspendu
Royaume-Uni
myhealthapps.net26
Patient View
11
14
19
22
23
10. www.appcheck.de - 11. www.healthon.de -12. www.calidadappsalud.com/distintivo/catalogo/13. www.zurinstitute.com/mentalhealthapps_resources.html - 14. www.eatright.org/appreviews - 15. www.happtique.com/home - 16. www.imedicalapps.com/about - 17. iprescribeapps.com - 18. diabetes.ufl.edu/my-diabetes/diabetes-resources/
diabetes-apps - 19. www.imshealth.com - 20. www.dmd-sante.com - 21. www.gpm.fr/toutes-les-news.html?id=10093 - 22. www.medappcare.com/conseil-scientifique - 23.
www.sanofi-diabete.fr/Accueil/Menu/Guide-des-applications-diabete - 24. www.knmg.nl/over-knmg/contact/about-knmg.htm - 25. apps.nhs.uk/review-process/# - 26. myhealthapps.net/about
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 9
La plupart des plateformes dvaluation des Apps/OC utilisent une grille danalyse recoupant diffrents domaines et sappuient
sur une expertise de professionnels de sant, dutilisateurs et danalyse technique du risque ciblant la cyberscurit, la
protection des donnes personnelles, le respect juridique, etc. Les dispositifs mdicaux (DM) ne sont pas du ressort de ces
valuations. Ces systmes essayent dvaluer la zone grise des Apps/OC nayant pas de finalit mdicale dclare.
10 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Pour le grand public ou les patients, lAmerican Health Information Management Association (AHIMA) propose un outil grand
public : just think APP 30. Lacronyme signifie A pour avis et PP pour les donnes personnelles et prives. Le document
value et liste des questions se poser ou des conseils raliser.
30. myphr.com/HealthLiteracy/MX7644_myPHRbrochure.final7-3-13.pdf
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 11
1.5.1 Respect des dispositions lgales et rglementaires relatives aux dispositifs mdicaux
Certaines Apps/OC en sant sont susceptibles dtre qualifis de dispositif mdical (DM).
Le DM est dfini larticle L. 5211-1 du code de la sant publique comme tout instrument, appareil, quipement, matire,
produit, l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilis seul ou en association, y compris les accessoires
et logiciels ncessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destin par le fabricant tre utilis chez l'homme des fins
mdicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par
mtabolisme, mais dont la fonction peut tre assiste par de tels moyens. Constitue galement un dispositif mdical le logiciel
destin par le fabricant tre utilis spcifiquement des fins diagnostiques ou thrapeutiques .
Lagence nationale de scurit du mdicament et des produits de sant (ANSM), autorit comptente en matire de DM
notamment pour la surveillance du march et la vigilance de ces produits, propose sur son site Internet31 des lments
dapprciation aidant dterminer si une App en sant relve du statut du DM ou non au regard de sa finalit.
Elle indique notamment les consquences ainsi que la marche suivre pour commercialiser les Apps qualifies de DM
(marquage CE, ralisation dune analyse de risque et constitution de documentation technique, etc.)32.
1.5.2 Respect des dispositions lgales et rglementaires relatives au partage dinformations et aux
traitements de donnes caractre personnel
Les dispositions relatives la collecte et au traitement de donnes sappliquent ds lors que les donnes traites par lApps/
OC sont relatives une personne physique identifie ou qui peut tre identifie, directement ou indirectement33.
Les principes suivants doivent notamment tre respects en cas de traitements de donnes caractre personnel :
le principe de finalit : avant toute collecte et utilisation de donnes personnelles, le responsable de traitement doit
prcisment annoncer aux personnes concernes ce quoi elles vont lui servir ;
le principe de la pertinence des donnes : seules les donnes strictement ncessaires la ralisation de lobjectif peuvent
tre collectes. Cest le principe de minimisation de la collecte. Le responsable de traitement ne doit donc pas collecter plus
de donnes que ce dont il a vraiment besoin. Il doit galement faire attention au caractre sensible de certaines donnes ;
le principe dune dure limite de conservation des informations : galement appel droit loubli : une fois que lobjectif
poursuivi par la collecte des donnes est atteint, il ny a plus lieu de les conserver et elles doivent tre supprimes. Cette
dure de conservation doit tre dfinie au pralable par le responsable du traitement, en tenant compte des ventuelles
obligations conserver certaines donnes ;
le principe de scurit et de confidentialit des donnes : le responsable de traitement doit prendre toutes les mesures
ncessaires pour garantir la scurit des donnes quil a collectes mais aussi leur confidentialit, c'est--dire sassurer que
seules les personnes autorises y accdent. Ces mesures pourront tre dtermines en fonction des risques pesant sur ce
fichier (sensibilit des donnes, objectif du traitement, etc.) ;
le principe du respect des droits des personnes : des donnes concernant des personnes peuvent tre collectes la
condition essentielle quelles aient t informes de cette opration. Ces personnes disposent galement de certains droits
quelles peuvent exercer auprs de lorganisme qui dtient ces donnes la concernant : un droit daccder ces donnes,
un droit de les rectifier, un droit de sopposer leur utilisation ; un droit loubli (effacement des donnes personnelles), un
droit la portabilit des donnes qui permet la personne concerne de transmettre facilement ses donnes un autre
responsable de traitement, le droit dtre inform en cas de piratage de ses donnes ;
les donnes de sant34, particulirement sensibles font lobjet dun encadrement renforc.
Par ailleurs, les Apps/OC prvoyant lchange ou le partage dinformations doivent garantir la scurit des donnes.
En outre, le partage ou change de donnes de sant dune personne implique son consentement exprs recueilli pralablement
sa mise en uvre. Ce consentement doit pouvoir tre modifi ou retir tout moment.
La CNIL, autorit charge de veiller la protection des donnes personnelles, accompagne les professionnels dans leur mise
en conformit avec la loi et propose de nombreux guides quant la collecte et lutilisation des donnes caractre personnel
notamment par les professionnels de sant35.
31. ansm.sante.fr/Produits-de-sante/Dispositifs-medicaux
32. ansm.sante.fr/Activites/Mise-sur-le-marche-des-dispositifs-medicaux-et-dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-DM-DMIA-DMDIV/Logiciels-et-applications-mobiles-en-sante/%28offset%29/1
33. Loi n 78-17 du 6 janvier 1978 relative l'informatique, aux fichiers et aux liberts ; - Rglement (UE) 2016/679 du Parlement europen du 27 avril 2016 relatif la protection
des personnes physiques l'gard du traitement des donnes caractre personnel et la libre circulation de ces donnes, et abrogeant la directive 95/46/CE (ce rglement
sappliquera tous les tats membres de lUnion europenne compter du 25 mai 2018 sans quil soit ncessaire de le transposer).
34. Les donnes concernant la sant sont dfinies par le rglement europen du 27 avril 2016 comme les donnes caractre personnel relatives la sant physique ou mentale
dune personne physique, y compris la prestation de services de soins de sant, qui rvlent des informations sur ltat de sant de cette personne .
35. www.cnil.fr
12 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
1.5.3 Respect des dispositions relatives lhbergement de donnes de sant caractre personnel
Les Apps/OC qui ncessitent lhbergement de donnes de sant caractre personnel pour le compte de personnes
physiques ou morales l'origine de la production ou du recueil desdites donnes ou pour le compte du patient lui-mme,
doivent respecter larticle L. 1111-8 du Code de la sant publique.
LAgence des systmes dinformation partags de sant (ASIP) qui a notamment pour mission de dvelopper une offre de
produits et de services qui permettent de structurer la e-sant, publie des guides et informations sur ces questions sur son
site Internet36.
36. esante.gouv.fr
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 13
37. tinyurl.com/appsform
14 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
PRINCIPAL
UTILISATEUR CIBLE
Prvention primaire,
promotion de la sant,
saisie manuelle et
acquisition de donnes
sans analyse
Prvention secondaire
et tertiaire,
accompagnement
personnalis, soins de
support.
Analyse de donnes/
valuation mdicale
contribuant au : bilan,
diagnostic, suivi tout au
long du parcours patients.
ducation
thrapeutique
du patient (ETP)
Impact sur la
thrapeutique
Un produit ayant un impact sur la thrapeutique doit systmatiquement tre scuris quelle que soit sa cible. Par ailleurs et
mme si la matrice ne linterdit pas, ce type de produit ne devrait a priori pas sadresser au grand public.
Faible
Modre
leve
Dnomination du produit
Dfinition du produit
(version et environnement)
Sources de financement
valuation
Crdits auteurs
Contacts (diteur)
Description
Recommand
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
INTITULS
Obligatoire
16 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
SOUS-DOMAINES
INTITULS
Faible
Modre
leve
Formalits juridiques
Obligation dinformation
Consentement rvisable et
accessible tout moment
Consentement
Recommand
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
Obligatoire
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 17
XX
Sources de financement
Les sources de financement et la provenance des fonds sont-elles documentes39 et consultables ?
Justification : la provenance du financement peut influer sur la prise des dcisions ou impacter la diffusion de contenu biais
pour maintenir ou promouvoir son activit au dpend de la fiabilit et de limpartialit exige par le produit. Les sources de
financement ne doivent pas influer sur la neutralit ou crdibilit du produit.
Exemple : une App proposant dinformer/dduquer le patient pour une maladie chronique peut orienter les options
thrapeutiques dans un sens conomiquement favorable au financeur. Les sources de financement doivent tre exposes.
XX
valuation
Le(s) type(s) et la nature dvaluation dj ralis(s) et jour est-il/sont-ils document(s) ?
Justification : les diffrents types et nature dvaluations (valuation externe, notation en ligne, audit de qualit, marquage CE,
etc.) sont disponibles et transparentes.
Exemple : le propritaire du produit pourrait manipuler les valuations ralises de manire promouvoir celui-ci de manire
abusive. Pour prvenir cela, le propritaire met disposition lensemble des valuations ralises en cours de validit de la
version jour de son produit.
XX
Crdits auteurs
Le nom et le rle des diffrents contributeurs et ventuellement les droits de copie utiliss (copyrights) sont-ils documents et
consultables par tous ?
Justification : les sources des informations doivent tre explicites pour connatre la part de chaque contributeur. Les droits de
copie40 (image, vidos, autres sources) doivent tre publis car un concepteur pourrait reprendre son compte une partie des
informations dun concurrent ou une iconographie ne lui appartenant pas.
Exemple : lorigine du contenu de lApp est prcise et permet de connatre les auteurs ayant contribus la conception du
produit ainsi que les crdits iconographiques.
XX
Contacts (diteur)
Les modalits de contacts incluant les dlais de rponses entre le demandeur et lditeur sont-elles documentes et
consultables ?
Justification : lutilisateur doit pouvoir se rfrer un responsable en cas de question(s) lie(s) lutilisation du produit en cas
dabsence de hotline. Une adresse physique et des modalits de contacts tlphonique ou numrique (e-mail, formulaire, etc.)
sont rendre disponible pour tous.
Exemple : une fonctionnalit de lApp nest pas active et lutilisateur a adress un e-mail au support depuis plusieurs jours
sans rponse malgr le fait que le dlai de rponse affich est de moins de 48h. Lditeur du produit met en place une
procdure damlioration du suivi des requtes techniques ou administratives des utilisateurs.
39. On entend par documenter la prsence dune trace formelle qui peut tre consulte sur demande.
40. www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006069414
18 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
amliorer la communication et la coordination avec les socits publicitaires (comme les socits danalyses) ventuellement
utilises par les dveloppeurs, pour harmoniser les informations concernant la collecte de donnes ;
se rapprocher des standards qui peuvent tre mis en place par diffrentes organisations.
Cette obligation dinformation est-elle mise en uvre galement en cas de modification(s) des conditions gnrales dutilisation
(CGU) ?
Justification : certains produits peuvent avoir accs au contenu suivant du smartphone : e-mails, messagerie instantane,
liste dappels tlphoniques, carnet dadresses, enregistrement des ca-lendriers, rseaux sociaux, historiques de navigations,
photographies/films stocks, prfrences du systme, golocalisation, accs au microphone, aux camras, fichiers divers,
etc. Pour les dveloppeurs, le principe de Privacy by design est critique pour lensemble des donnes personnelles de
lutilisateur ; son non-respect peut mettre en cause la loyaut de lApp.
Le concepteur doit informer sur ces lments de manire explicite.
Exemple : une App demande laccs la golocalisation de lutilisateur sans prciser les dlais daccs ou lutilisation
simultane des appareils photographiques. Le concepteur du produit met en place une procdure damlioration de son
obligation dinformation.
XX
Consentement dutilisation des donnes obligatoirement recueilli (indpendant des CGU)
Le consentement dutilisation est-il explicite et en-dehors des conditions gnrales dutilisation ?
Avant utilisation, le consentement clair est-il recueilli sur laccs des informations sensibles (exemple : golocalisation,
liste de contacts, calendrier, photos, vidos, etc.) tant que les plateformes et les systmes dexploitations nassurent pas cela
systmatiquement ?
Cette obligation de recueil du consentement est-elle mise en uvre galement en cas de modification(s) des CGU ?
Justification : le consentement daccs aux donnes gnrales doit tre recueilli.
Le consentement daccs aux donnes spcifiques de son smartphone doit tre explicite.
Exemple : lutilisateur doit approuver une notification ou effectuer un rglage spcifique avant lutilisation de sa camra, de sa
golocalisation ou autre contenu de son smartphone.
XX
Consentement rvisable et accessible tout moment
Laffichage et la gestion du consentement par lutilisateur est-il disponible concernant la collecte et le traitement de ses
donnes?
Justification : lutilisateur a le droit de changer son consentement tout moment. Ce qui justifie galement une gestion
indpendante des conditions gnrales dutilisation (qui sont acceptes la premire utilisation uniquement).
Exemple : un lment de rglage est accessible pour modifier le consentement.
XX
Rectification et suppression tout moment
Le respect du droit des utilisateurs de corriger leurs donnes et/ou de les effacer est-il mis en uvre ?
Justification : lutilisateur a le droit de changer ses donnes ou de les effacer tout moment ce qui justifie galement que le
consentement soit donn indpendamment des conditions gnrales dutilisation (qui sont acceptes la premire utilisation
uniquement).
Exemple : un lment de rglage est accessible pour modifier ou effacer ses donnes personnelles.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 19
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
INTITULS
Conception
du contenu initial
Standardisation
Faible
Modre
leve
Mthodologie dingnierie
des besoins utilisateurs
Dclarations dintrts
Niveau de preuve
Langue du produit
Thsaurus-Glossaire
Perte dinformations
(par agrgation, par compression, etc.)
Performance de la mesure
dans le contexte dutilisation
Souhait
Recommand
Obligatoire
20 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
SOUS-DOMAINES
INTITULS
Faible
Modre
leve
Nombre dinterfaces/
priphriques/applications
Types dalgorithmes
Interprtation humaine
dun contenu de sant
Interprtation automatise
dun contenu de sant
Contenu gnr
Contenu interprt
Souhait
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
Recommand
Obligatoire
XX
Organisation du service de linformation
La prsence dun comit de validation ou dune organisation grant la dlivrance dinformations est-elle mise en place ? Ce
critre est-il document ?
Justification : la rdaction et la gestion du contenu disponible dans le produit sappuie sur un comit de validation qui garantit
la qualit de linformation publie.
Exemple : une App diffusant des synthses de recommandations de bonnes pratiques destination des professionnels de
sant met en place un comit de lecture pour surveiller que la synthse respecte bien les recommandations originales.
XX
Expertise des auteurs du contenu
Des experts (professionnels de sant, ingnieurs, organismes professionnels, associations de patients ou consommateurs,
etc.) sont-ils impliqus dans lapport du contenu du produit ? Ce critre est-il document ?
Justification : le niveau dexpertise des auteurs du contenu du produit est un gage de qualit. La reconnaissance par ses pairs
ou ladossement des organismes ou associations professionnelles amliore la crdibilit du contenu produit.
Exemples : des professionnels de sant appuys par leur association professionnelle scientifique ont mis en place une
plateforme dinformations sur la conduite tenir en cas de crise dasthme. LApp cite le niveau dexpertise des experts
impliqus.
Une association de patients met en place une App dinformations et une FAQ pour les familles et les aidants des patients. Elle
fait appel une association professionnelle en relation avec la pathologie pour donner un avis externe sur le contenu de lApp.
XX
Dclarations dintrts
Les dclarations des liens dintrts, en rapport avec le produit, des diffrents contributeurs sont-ils consultables par tous ?
Justification : les dclarations des liens dintrts ventuels est un gage de transparence pour les utilisateurs et valuateurs
externes. Les liens dintrts peuvent entraner des biais qui pourraient remettre en cause la fiabilit du produit.
Exemple : les valuateurs externes ralisent des contrles par chantillonnage afin de vrifier la vracit de ces dclarations
ou les biais ventuels qui proviendraient de ces liens.
XX
Citation des sources cls et rfrences bibliographiques
Les sources cls et rfrences relatives des publications argumentant le contenu de lApps/OC sont-elles documentes et
peuvent-elles tre consultables par tous41 ?
Justification : dans le domaine de la sant, la citation des sources bibliographiques et dune slection objective des meilleures
donnes disponibles est un gage de qualit requis. Laccs la liste de rfrences doit tre consultable facilement.
Exemple : la citation peut seffectuer soit en intra-Apps, soit sur un site web ressources, soit par une documentation externe, etc.
XX
Actualisation des sources cls et rfrences bibliographiques
Le processus de veille et de mise jour des sources cls et des rfrences relatives des publications sont-ils documents ?
Justification : la veille bibliographique permet de mettre jour et dadapter ltat des connaissances traites par lApps/OC.
La date de la mise jour de linformation est citer.
Exemple : une alerte lie des bases de donnes et un suivi de sommaires de revues spcifiques est mis en place et date
pour une App dinformation traitant dune maladie rare.
XX
Niveau de preuve
Sil existe une valuation spcifique du produit et des niveaux de preuves, ces rfrences spcifiques sont-elles consultables
par tous ?
Justification : la HAS a produit des guides danalyse critique de la littrature, de gradation de niveaux de preuves ou de
mthodologie dvaluation42,43,44,45,46.
Certaines Apps/OC ont fait lobjet dessai contrl randomis (ECR) ou certains types dApps ont fait lobjet de revue
systmatique. Ces rfrences sont majeures et doivent tre accessibles pour justifier lintrt du produit.
Il y a aussi une rflexion sur des approches dvaluations alternatives pour la sant mobile telles que :
lintgration clinique (utilisation du produit) ;
le changement comportemental li lutilisation du produit ;
etc.
41. On entend par consultable par tous le fait que laccs linformation ne requiert pas ni lachat, ni linstallation de lappli.
42. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/analiterat.pdf
43. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-06/etat_des_lieux_niveau_preuve_gradation.pdf
44. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/forcedownload/2016-03/guide_methodologique_analyse_critique.pdf
45. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/eval_interventions_ameliorer_pratiques_guide.pdf
46. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-11/guide_methodo_vf.pdf
22 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Ces approches ne sont pas considres comme des niveaux de preuve et doivent sappuyer sur une mthodologie qualitative
rigoureuse pour tre cite. La recherche acadmique est en dveloppement sur ce secteur.
Exemple : une Apps/OC est utilise lors dun essai contrl randomis (ECR) dans le cadre dun programme de suivi et de
promotion de lactivit physique chez des personnes ges. Les rsultats de lECR ont mis en vidence une diminution des
chutes pour le groupe intervention. LApps/OC cite la publication dans ses rfrences et son rle comme outil de suivi.
Pour en savoir plus :
noter que Kumar (71) a propos dadapter la mthodologie dvaluation pour la publication de la fiabilit des mesures ou
de lefficacit thrapeutique. Tomlinson (72) a projet lvolution mthodologique de lvaluation du secteur de la sant mobile
pour les prochaines annes. Whittaker (36) propose les diffrentes phases dvaluation mthodologiques (du focus group
ltude dimpact) pour valuer la qualit des Apps.
Bull (68) souhaite que les approches psychosociales et psychologiques soient mieux values.
Hussain (20) a expos les diffrentes approches actuellement publies pour valuer une App.
XX
Description de la destination dusage
La destination dusage principal (objectifs ou finalits) du produit fait-elle lobjet dune description prcise et consultable par tous?
Justification : cette dclaration est un lment important pour dfinir lusage qui sera fait du produit.
Si lusage dclar par le fabricant est un instrument, appareil, quipement ou encore un logiciel destin tre utilis chez
lhomme des fins, notamment, de diagnostic, de prvention, de contrle, de traitement, dattnuation dune maladie ou
dune blessure (directive 93/42/CEE relative aux dispositifs mdicaux) il est ligible pour tre un dispositif mdical. Le fabricant
devra se rapprocher de lAgence nationale de scurit du mdicament et des produits de sant (ANSM) et se conformer aux
dispositions lgales et rglementaires applicables47.
Si lusage dclar nest pas adapt, une requalification de la destination dusage est envisageable.
noter que dans certains cas, la destination dusage dclare peut masquer lintention de collecter dautres types de donnes
pour diffrentes fins (collecte de donnes, espionnage, golocalisation, etc.). Une attention particulire est porter pour
dtecter cette mauvaise pratique.
Exemple : une Apps/OC dont la destination dusage est de mesurer la frquence cardiaque de repos moyenne de lutilisateur
dans le cadre dune activit physique rgulire na pas vocation servir de rfrence pour la rhabilitation cardiaque.
Pour en savoir plus :
Wolf (73) a valu des Apps/OC photographiant des mlanomes. Lutilisation sous supervision mdicale est plus efficace.
XX
Langue du produit
LApps/OC et sa documentation associe sont-elles disponibles dans la langue de lutilisateur ?
Justification : la traduction de lApps/OC ou le fait dutiliser une Apps/OC dans une autre langue que sa langue maternelle peut
entraner un risque de mauvaise interprtation des donnes par incomprhension, faux-amis ou une mauvaise traduction
des concepteurs dans leur processus de traduction.
Exemple : un concepteur a utilis un traducteur automatis pour la traduction du texte de son App. Un test de lecture par un
utilisateur montre que la traduction nest pas fiable. Le concepteur du produit met en place une procdure damlioration de
la traduction de son App pour ne citer que les langues rellement supportes.
XX
Thsaurus-Glossaire
LApps/OC sappuie-t-elle sur un thsaurus pour les termes prsents dans lApp ?
Justification : une liste de termes et leurs dfinitions permettent dviter toute ambigut et mauvaise interprtation de la part
de lutilisateur.
Exemple : une App a plac des liens vers un thesaurus pour les mots considrs comme critiques pour la comprhension
du texte.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 23
Exemple : le concepteur du produit met en place une stratgie dinter-oprabilit ds la conception du produit.
Pour en savoir plus : Interoprabilit des donnes (EU eHealth interoperability framework) est un des lments du livre vert de
la Commission europenne sur la e-sant (74).
XX
Prcision et reproductibilit des donnes
Le niveau de prcision des mesures (fidlit) par rapport un talon-or et le niveau de la reproductibilit des donnes sont-ils
documents et en adquation de la destination dusage du produit ?
Justification : si des mesures sont collectes, leurs caractristiques mtrologiques doivent tre transparentes pour en
connatre leurs niveaux de prcision et de fiabilit. Ce niveau de prcision est faire correspondre au niveau dutilisation
attendu du produit.
Ce domaine est critique car la fiabilit des donnes collectes peut varier entre les produits disponibles sur le march et les
usages attendus. Lutilisateur doit connatre le niveau de prcision et de reproductibilit des donnes mesures pour lusage
attendu.
Exemple : un produit quantifiant lactivit physique est talonn par rapport un talon-or et son niveau de prcision (ou sa
marge derreur) est cit par le fabricant.
XX
Granularit des donnes
Le plus petit niveau de donnes mesur est-il justifi en regard de la destination dusage du produit (rafraichissement, frquence
dchantillonnage, etc.) ?
Justification : le signal brut collect peut tre plus ou moins prcis en fonction des rglages et des capacits des capteurs.
Dans certaines situations, la perte de donnes lie une granularit trop faible peut entraner une mauvaise interprtation.
Exemple : le rglage de lacclromtre du capteur mis en place pour suivre la mobilit dun utilisateur nest pas adapt en
fonction de la taille de petits sujets. Le concepteur du produit met en place une procdure damlioration de la mesure.
XX
Perte dinformations (par agrgation, par compression, etc.)
Les modalits dagrgation, de lissage des donnes, de production des courbes, ou autres traitements sont-ils documents
et justifis en regard de la destination dusage du produit ?
Justification : il sagit, ici, dapprcier le risque ventuel de perte dinformations en relation son utilisation. Le traitement du
signal brut est effectu de manire adapte en fonction de lusage attendu du produit. Dans certaines situations, la perte de
donnes lie au lissage des donnes peut entraner une mauvaise interprtation.
Exemple : la mesure, par un objet connect, de la force produite par lutilisateur donne des rsultats de force maximale
instable car le lissage des donnes est trop important. Le concepteur du produit met en place une procdure damlioration
du traitement de son signal pour amliorer son produit.
XX
Performance de la mesure dans le contexte dutilisation
La performance de la mesure (robustesse contextuelle) dans le milieu ou le contexte dutilisation est-elle documente et
justifie en regard de la destination dusage du produit ?
Justification : la mesure effectue en situation relle peut diffrer par rapport aux mesures effectues en laboratoire.
La mesure de donnes de sant ou de bien-tre dans lenvironnement de lutilisateur doit tre de qualit.
Exemple : un capteur dactivit plac sur le poignet auprs dutilisateurs atteints dun syndrome extrapyramidal peut prsenter
des donnes errones dues aux tremblements de repos lis la maladie.
XX
Possibilit de synchronisation des donnes
La possibilit de synchroniser les donnes sur diffrents quipements est-elle prsente ? Le consentement pralable de
lutilisateur a-t-il t prvu ?
Justification : la sant mobile peut utiliser plusieurs supports : smartphone, tablettes, montres, etc. Les possibilits de
synchronisation sur plusieurs supports pour un mme utilisateur sont proposer par le fabricant.
Exemple : lutilisateur se connecte avec un identifiant et mot de passe sur sa tablette chez lui ou son smartphone en extrieur
pour suivre son activit physique.
24 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Justification : le fabricant doit pouvoir justifier les lments utiliss pour son produit et viter toute drive de collecte en masse
ou dutilisation malveillante. Certains produits pouvant proposer un service et durant son utilisation collecter des donnes sans
lien avec le service propos (mais ayant une valeur commerciale par exemple).
Exemple : les valuateurs externes rechercheront ladquation entre lobjectif dclar et lutilisation relle.
XX
Minimisation des donnes collectes
Le choix des donnes collectes est-il conforme au principe de minimisation de donnes qui impose de ne collecter que les
donnes ncessaires la destination dusage du produit ?
Pour toutes les donnes collectes, linformation auprs de lutilisateur est-elle accessible et transparente ?
Justification : le principe de minimisation est conforme et expos de manire transparente pour lutilisateur afin quil soit
inform de manire objective sur lutilisation de ses donnes.
Exemple : une App de recherche prospective sur diffrents paramtres de qualit de vie de lutilisateur dcrit les donnes
relles collectes et la priode de collecte.
XX
Nombre dinterfaces/priphriques/applications
Le nombre dinterfaces/priphriques/applications avec lesquels dialogue lApps/OC est-il adapt aux ressources du terminal
et en relation avec la destination dusage du produit ? Pour toutes les donnes collectes, linformation auprs de lutilisateur
est-elle accessible et transparente ?
Justification : le nombre dinterfaces/priphriques/applications est expos de manire transparente pour lutilisateur afin
quil soit inform de manire objective sur lutilisation de ses donnes. LApps/OC utilise ce qui est strictement ncessaire la
destination dusage dclare afin dviter la collecte ou lutilisation abusive de donnes.
Exemple : une App de suivi alimentaire pour les utilisateurs utilise lappareil photographique du smartphone, une balance de
cuisine et un pse-personne connecte. Lutilisateur est inform des connexions avec les priphriques.
XX
Pertinence des informations dans le contexte
Le contenu correspond-il (utilit, intrt, etc.) aux besoins de lutilisateur dans la situation o il se trouve ?
Justification : lorsque du contenu est gnr lors de son utilisation, il doit tre adapt et utile lutilisateur.
Exemple : une App de suivi dactivit physique gnre des conseils ou des encouragements en fonction de lactivit ralise
par lutilisateur.
XX
Fil de discussion lectronique
Le fil de discussion est-il modr et rgi par une charte dutilisation dfinissant notamment les conditions dutilisation et le
comportement adopter ?
Justification : une charte dutilisation et une modration sont des moyens damliorer la qualit des fils de discussions. Ces
moyens permettent dviter la diffusion dinformations errones ou malveillantes. Les ventuels commentaires dsobligeants
dutilisateurs ne devront tre retirs dlibrment par le modrateur, que dans la limite du respect de la charte dutilisation et
de la rglementation.
Exemple : le concepteur met en place un fil de discussion sur laddiction dans le monde de la sant sur une App dducation
la sant. Il met en place le suivi de tous les commentaires par 2 modrateurs qui valident le contenu produit par les utilisateurs.
XX
Assistance fonctionnelle, hotline
Une hotline permettant de solliciter une demande dassistance est-elle mise la disposition des utilisateurs pour les
demandes relatives lutilisation du produit (comprhension des contenus et utilisation des fonctionnalits) ? Les questions
frquemment poses sont-elles documentes et peuvent tre consultes (FAQ, etc.) ?
Un processus qualit de collecte, dadressage, de suivi et de restitutions des retours utilisateurs peut tre document en
fonction de lobjet de lApps/OC.
Justification : un soutien lutilisation du produit permet damliorer la qualit dutilisation. Ce soutien peut prendre diffrentes
formes en fonction des objectifs du produit et de diffrents facteurs dutilisation (gestion de donnes, interface plusieurs
niveaux, etc.).
Exemple : une App pense-bte pour la prise de mdicaments propose une FAQ pour le rglage des alertes et notifications.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 25
Justification : le contenu gnr peut tre interprt par un algorithme propre au fabricant ou reprenant des quations de
calculs publis. Le(s) type(s) dalgorithme utilis(s) doi(ven)t tre transparent(s) pour lutilisateur.
Exemple : une App de normes de dosage biologiques destination des mdecins calcule les zones thrapeutiques utilisables.
Les normes sont lies une base de donnes identifies et les calculs suivent des quations rfrences dans lApp.
Pour en savoir plus :
Albrecht (75) propose des lments de scurit dans le dveloppement des algorithmes.
Bierbrier (76) liste les Apps de calculs mdicaux les plus usuels et a valu la fiabilit des calculs. Six Apps sur 14 sont prcises
100 %. Les erreurs ne sont pas vitales mais il convient dvaluer les calculs et les fonctions de ces Apps de calculs.
Concernant la fiabilit des calculs, Chyjek (77) a valu des Apps mesurant des dates daccouchements. Plus de la moiti
proposaient des dates inexactes.
Huckvale (78) a valu les erreurs de calcul de glycmie plus de la moiti (8 en input et 5 en output).
XX
Interprtation humaine dun contenu de sant
En cas dinterprtation humaine (non automatise) de contenus vise de sant (donnes de sant, contenu scientifique, etc.),
celle-ci est-elle assure par des professionnels de sant qualifis ?
Justification : linterprtation de contenu scientifique ou de donnes de sant ncessite limplication de mdecins ou de
professionnels de sant selon les cas.
Exemples : un cardio-frquencemtre connect collecte des donnes dactivit physique dun utilisateur. Les informations
sont transmises un mdecin/cardiologue pour avis.
Une App dun journal club propose une revue de presse et une interprtation des donnes de la littrature. Les valuateurs
externes professionnels de sant du secteur sassurent de linterprtation ou de labsence de biais de slection des articles.
XX
Interprtation automatise dun contenu de sant
Les algorithmes ayant pour objet dinterprter des contenus vise de sant (donnes de sant, contenu scientifique, etc.)
sont-ils valus ? Le plan et les comptes rendus des tests sont-ils documents ?
Justification : linterprtation de contenu scientifique ou de donnes de sant ralise de manire automatique ncessite
dvaluer la fiabilit de linterprtation. La crdibilit des tests des algorithmes est un lment critique valuer pour garantir
cette fiabilit.
Ce critre est amen voluer dans les prochaines annes car le secteur de la sant mobile et le niveau technologique actuel
contribue au dveloppement des algorithmes.
Exemples : un cardio-frquencemtre connect collecte des donnes dactivit physique dun utilisateur. En fonction des
rsultats, un programme dentranement est propos de manire automatise lutilisateur. Les valuateurs externes devraient
valuer le niveau de risque de linterprtation en consultant la fiabilit des tests utiliss par le(s) concepteur(s).
Un multi-moteur de recherche darticles se propose de classer les meilleurs articles disponibles. Les valuateurs externes
pourraient effectuer diffrents tests cibls pour comparer la pertinence des rsultats obtenus ou les plans de test utiliss par
le(s) concepteur(s).
Une requte automatise est lance sur les bases de donnes scientifiques pour cibler des articles spcifiques dun domaine
particulier.
26 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
INTITULS
Faible
Modre
leve
Configuration et performances
des quipements
Rtrocompatibilit
Modle de donnes
Conception technique
Souhait
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
Recommand
Obligatoire
50. Linterface avec un dossier patient informatis nest pas une obligation lgale mais sa mise en uvre implique notamment le respect des dispositions relatives au partage de
donnes et au secret mdical.
51. www.knowtex.com/nav/prometee-un-living-lab-pour-faire-rimer-medecine-et-numerique_42225
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 27
XX
Suivi des mises jour
Lhistorique des versions incluant les modifications apportes (volutions et corrections) est-il document ?
Justification : une liste des versions et des modifications historiques apportes est maintenir jour pour tracer le
dveloppement du produit. Le niveau de qualit du dveloppement de lApp ncessite une transparence dans la conception
et son suivi de mise jour.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander la liste de cet historique.
Cyberscurit
INTITULS
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
Faible
Modre
leve
Analyse de la menace
Mthodologie de protection/
vrification du code
Authentification de lApps/OC
valuation de la scurit
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 29
SOUS-DOMAINES
INTITULS
Faible
Modre
leve
Disponibilit de linfrastructure
Contre-indications, risques
potentiels, limitations dusage
Niveau de disponibilit
Maintenance prventive
Fonctionnement vis--vis
des autres Apps/OC
Fiabilit
Confidentialit
Souhait
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
Recommand
Obligatoire
Notez que diffrents moteurs de recherche52,53,54 localisent et rpertorient les objets connects disponibles sur le web. Les
objets mal protgs peuvent ainsi, tre identifis et utiliss par des personnes malveillantes.
52. censys.io
53. www.shodan.io
54. thingful.net
30 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 31
XX
Authentification des utilisateurs/des donnes
Les mcanismes dauthentification des utilisateurs vis--vis de lApps/OC ou des services distants sont-ils documents ?
Sont-ils compatibles des exigences danonymats des utilisateurs (par exemple, utilisation de pseudonymes de connexion non
relis lidentit de lutilisateur) ?
Justification : lorsque des changes de donnes ont lieu entre lApps/OC et des services distants, les mcanismes
dauthentification de lutilisateur utiliss sont prciser.
Exemple : les valuateurs externes valuent les risques dauthentification des utilisateurs en rapport aux documents fournis
par le fabricant.
XX
Authentification de lApps/OC
LApps/OC authentifie-t-elle les services distants avec lesquels elle change des donnes ? Cette authentification est-elle
rciproque ? Comment cette authentification est-elle mise en uvre ? Limpossibilit dauthentifier un serveur conduit-elle
une rupture de la communication et un avertissement de lutilisateur ? Existe-t-il un mcanisme dattestation distante ?
Justification : Lauthentification de lApps/OC vis--vis de linfrastructure devrait tre rciproque. Cette fonction dauthentification
rciproque doit permettre lApps/OC de sassurer de lidentit des services distants avec lesquels elle change des donnes,
dune part, et ces services de sassurer que les donnes quils reoivent manent effectivement dune Apps/OC lgitime.
NB : il convient de distinguer la fonction dauthentification de lutilisateur vis--vis de lApps/OC et la fonction dauthentification
de lApps/OC vis--vis de services distants.
Le cas chant, les services distants peuvent complter cette authentification des Apps/OC par une procdure dite dattestation,
qui permet dinterdire ou dautoriser laccs aux services en fonction de ltat des Apps/OC (ltat correspondant une
mesure de lintgrit de lApps/OC).
Exemple : les valuateurs externes valuent les risques dauthentification dun produit en rapport aux documents fournis par
le fabricant.
XX
Intgrit et authenticit des donnes
Les mcanismes de vrification dintgrit et dauthenticit des donnes changes entre lApps/OC et les services distants
sont-ils documents ?
Justification : les mcanismes de vrification dintgrit et dauthenticit des donnes doivent permettre aux composants de
lApps/OC (locaux et distants) de dtecter toute altration des donnes changes et dapporter une preuve sur leur origine.
Exemple : les valuateurs externes valuent les risques lis lintgrit des donnes dun produit en rapport aux documents
fournis par le fabricant.
XX
Transfert/changes des donnes scurises
La confidentialit et lintgrit des donnes transmises sur des serveurs distants est-elle assure pendant le transit ? Cette
protection seffectue-t-elle laide dun protocole de chiffrement robuste utilisant des suites cryptographiques ltat de lart
(par exemple, TLS) ? Ce protocole est-il utilis indpendamment du rseau support (Wifi, connexion de donnes cellulaire,
etc.) ?
Un chiffrement des donnes complmentaires du canal confidentiel tabli avec les ventuels serveurs distants est-il
assur?
Justification : la scurisation des changes de donnes est assurer par le concepteur pour lutilisateur. De mme que le
respect des obligations en matire de transfert de donnes en dehors de lUnion europenne.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander qui dispose des cls et comment celles-ci sont-elles protges ?
Existe-t-il un mcanisme de recouvrement ?
XX
Partage et accs aux donnes avec dautres Apps/OC
LApps/OC accde-t-elle des donnes ou des ressources gres par des Apps/OC tierces ? Lutilisateur est-il en mesure de
contrler de faon discrtionnaire laccs ces donnes et ces ressources ? LApps/OC prvoit-elle de partager les donnes
quelle gre avec dautres Apps/OC? Quels dispositifs de scurit sont mis en place pour empcher les accs illgitimes ces
donnes (par exemple, via une App malveillante) ?
Justification : laccs aux donnes et aux ressources externes par une application doit respecter le cadre juridique du partage
dinformation. Lapplication doit notamment minimiser autant que possible lexposition des donnes quelle manipule.
Exemple : une zone de rglage permet lutilisateur de diffuser ses donnes dactivit physique plusieurs Apps/OC
slectionnables.
XX
Stockage scuris des donnes sur le terminal
Un chiffrement des donnes stockes sur le terminal, complmentaire du dispositif de chiffrement global propos par le
systme dexploitation est-il assur ?
32 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Justification : la scurit des donnes sur le terminal et sur le serveur est garantir par le concepteur.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander qui dispose des cls et comment celles-ci sont-elles protges ?
Existe-t-il un mcanisme de recouvrement ?
XX
Stockage scuris des donnes sur le(s) serveur(s) distant(s)
Un chiffrement des donnes stockes sur le(s) serveur(s) distant(s), complmentaire du dispositif de chiffrement global propos
par le systme dexploitation est-il assur ?
Justification : la scurit des donnes sur le(s) serveur(s) distant(s) et sur le serveur est garantir par le concepteur.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander qui dispose des cls et comment celles-ci sont-elles protges ?
Existe-t-il un mcanisme de recouvrement ?
NB : Se reporter galement aux dispositions rglementaires concernant les hbergeurs agrs donnes de sant (HDS)
lorsque lApps/OC le ncessite.
XX
Inscurit et failles des services distants
Les exigences de scurit, dintgrit et, le cas chant, de disponibilit des services distants avec lesquels lApps/OC interagit
sont-elles satisfaites ? Par quels moyens ?
Justification : Les incidents de scurit affectant une infrastructure peuvent tre potentiellement plus graves quun incident
isol sur le terminal dun patient, notamment en termes de vol de donnes. La protection des services distants est donc aussi
essentielle, sinon plus, que celle des Apps/OC.
Exemple : les valuateurs externes pourront valuer les risques de scurit lis aux services distants.
Pour information concernant les risques lis aux services web distants : le site OWASP recense les 10 plus importantes
vulnrabilits (81) :
faille dinjection ;
violation de gestion dauthentification et de session ;
cross-site Scripting (XSS) ;
rfrences directes non scurises un objet ;
mauvaise configuration Scurit (serveurs, etc.) ;
exposition de donnes sensibles ;
manque de contrle daccs au niveau fonctionnel ;
falsification de requte inter-sites (CSRF) ;
utilisation de composants avec des vulnrabilits connues ;
redirections et renvois non valids.
NB : la notion de services distants ne se limite pas aux seuls services web, mme si ces derniers sont prpondrants dans
les domaines des Apps/OC. La liste prcdente ne saurait tre considre comme tant exhaustive vis--vis des menaces
lies aux services distants.
XX
Maintien en condition de scurit
Le dveloppeur/concepteur assure-t-il le suivi et la correction des failles identifies sur lApps/OC?
Ce suivi sapplique-t-il galement au logiciel tiers (par exemple, des bibliothques) utilises par lApps/OC ?
Justification : le maintien en conditions de scurit de lApps/OC et des services distants est garantir par le concepteur.
Exemple : les valuateurs externes pourront valuer les risques lis la veille de la scurit du produit.
XX
Sensibilisation de lutilisateur, causes potentielles de brche de confidentialit
LApps/OC permet-elle de sensibiliser lutilisateur aux bonnes pratiques de scurit ?
Justification : le but est de limiter la diffusion de donnes personnelles lors de la session de son/sa smartphone/tablette (par
mauvaise rinitialisation) ou lors dattaque tentant de se faire passer auprs de lutilisateur pour linfrastructure authentique (par
exemple attaque par phishing).
Des recommandations gnriques sur la scurisation de son/sa smartphone/tablette devraient tre accessibles (chiffrement
du systme activ, verrouillage activ, systme jour, etc.).
Exemple : LApp adresse une notification sur le fait dutiliser un mcanisme de verrouillage de son smartphone pour protger
le contenu de ce dernier contre la perte ou le vol.
Lors de la cession de son/sa smartphone/tablette, lutilisateur est sensibilis aux bonnes pratiques pour effacer correctement
les donnes personnelles prsentes dans son ancien appareil.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 33
Il est conseill de lire les 21 recommandations de lANSSI pour scuriser son ordiphone56, les bonnes pratiques de
linformatique57, les recommandations de scurit relatives aux mots de passe58 ou les recommandations de scurit relatives
aux rseaux Wi-Fi59.
XX
valuation de la scurit
Une valuation de la robustesse des fonctions de scurit et un audit de lApps/OC a-t-il t ralis pour valuer si le niveau
de scurit est adapt au produit ?
Justification : lanalyse des risques peut tre ralise par diffrentes approches mthodologiques et permet de dterminer
lexigence de scurit attendue.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander la faon dont cet audit a t ralis et sil tait ralis de manire
indpendante.
XX
Signalement et transparence sur la violation de donnes ou en cas dincident de scurit
Un processus de signalement et de transparence est-il prvu en cas dincident de scurit ?
Justification : en cas de violation de donnes et/ou dincident de scurit, lditeur de lApp ou le concepteur de lobjet
connect sengage faire preuve de transparence vis--vis dautorits comptentes (celles en charge de la sant, ANSSI
CERT-FR, CNIL, autorits judiciaires le cas chant) et vis--vis de ses utilisateurs.
Exemple : une App a adress une notification pour mettre jour lApp suite une faille de scurit identifie.
Pour information
Scurit de linformation ISO 2700160
OWASP IoT Framework Assessment61
Recommandation ENISA62 :
identifier et protger les donnes sensibles sur lappareil mobile (diminuer les risques de vol ou pertes de donnes) ;
grer les informations de connexion du compte de manire scurise (le risque de spyware, surveillance, maliciel financier
qui utilisent les mots de passe pour dautres fonctions) ;
sassurer que les donnes sensibles sont protges durant leur transit (risque dattaque en usurpation de rseau sur les
nombreux rseaux utilises par les smartphones) ;
implmenter lauthentification et lautorisation dutilisateur correctement ainsi que la gestion des sessions ;
maintenir la scurit des APIs (services) du back-office (backend) et de la plateforme (serveur) (risques dattaques sur les
systmes de back-offices) ;
scuriser lintgration de donnes avec les services de parties tiers et les Apps (risque de fuite de donnes) ;
prter une attention particulire la collecte et aux stockages des consentements pour la collecte et lutilisation des
donnes utilisateurs (risque de divulgation non-intentionnelle dinformation personnelle) ;
implmenter des contrles pour prvenir les accs non-autoriss aux ressources de paiements (portefeuille, SMS, appels
tlphoniques, etc.) (risque dabus dusage/vulnrabilits des ressources de paiements) ;
assurer la scurit dans la distribution/prestation des Apps mobiles (attnuation de tous les risques dcrits dans le top 10) ;
vrifier avec prcaution chaque interprtation de code dexcution derreurs (runtime interprtation of code errors).
TOP10 risques (ENISA)63 :
fuite de donnes suite la perte ou le vol de lappareil (risque haut) ;
partage involontaire des donnes par lutilisateur (risque haut) ;
attaques sur un tlphone mal rinitialis (risque haut) ;
attaques par phishing (risque modr) ;
attaques par spyware (risque modr) ;
attaques par usurpation de rseau (risque modr) ;
attaques par surveillance (logiciel tiers prenant le contrle de la camra, du partage dcran, etc.) (risque modr) ;
attaques par composition de numros ou SMS surtaxs (diallerware attacks) (risque modr) ;
attaques par maliciels (logiciels malveillants) financiers (interception de transaction bancaire, interposition, etc.) (risque
modr) ;
encombrement/congestion de rseau (risque faible).
56. www.ssi.gouv.fr/entreprise/guide/recommandations-de-securite-relatives-aux-ordiphones
57. www.ssi.gouv.fr/guide/guide-des-bonnes-pratiques-de-linformatique
58. www.ssi.gouv.fr/uploads/IMG/pdf/NP_MDP_NoteTech.pdf
59. www.ssi.gouv.fr/uploads/IMG/pdf/NP_WIFI_NoteTech.pdf
60. www.iso.org/iso/fr/home/standards/management-standards/iso27001.htm
61. www.owasp.org/index.php/IoT_Framework_Assessment
62. www.enisa.europa.eu/media/enisa-en-francais
63. www.enisa.europa.eu/activities/Resilience-and-CIIP/critical-applications/smartphone-security-1/top-ten-risks (accd le 25/02/2016)
34 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
XX
Maintenance prventive
Des systmes de dtection de panne et dalertes sont-ils prvus pour prvenir les pannes susceptibles dentraner une gne
ou un dommage lutilisateur (exemple : alerte batterie faible, etc.) ?
Justification : lutilisateur doit tre inform de ltat de fonctionnement ou de notification de mise jour ou de renouvellement
de batterie lors de collecte de donnes en continue ou dutilisation spcifique.
Exemple : un objet connect adresse un signal sonore ou une vibration pour spcifier que sa batterie est faible.
Pour en savoir plus :
ISO/IEC/IEEE 15288:2015 : Ingnierie des systmes et du logiciel - Processus du cycle de vie du systme.
XX
Fonctionnement vis--vis des autres Apps/OC
La compatibilit et les conflits inter-Apps/OC sont-ils valus et surveills ?
Justification : le suivi de la compatibilit ou de conflit avec dautres Apps/OC est mis en place pour collecter les problmes
rencontrs par les utilisateurs et les informer des incompatibilits.
Exemple : un utilisateur rencontre un problme avec une Apps/OC qui entre en conflit avec la camra de son smartphone.
Une alerte dincompatibilit est reue par le concepteur de lApps/OC. Une information est adresse aux utilisateurs par
notification en attendant quune correction ventuelle soit apporte.
36 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Justification : lanonymisation des donnes est obligatoire avant toute transmission des tiers en vue dun traitement statistique.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander la faon dont lanonymisation est ralise.
Pour en savoir plus :
Notion de big data et de gouvernance abord dans le livre vert de la Commission europenne (74).
Bonnes pratiques sur les donnes personnelles pour le Conseil des acadmies canadiennes (83).
Description du contexte et recommandations pour lAFNOR (84).
Documentation CNIL (34).
XX
Dlais de suppression et temps de mise en uvre
La dure et les dlais de conservation ou de suppression des donnes sont-ils documents et consultables par les utilisateurs?
Justification : la conservation de donnes de sant sur les serveurs ou tout autre support est communiquer lutilisateur. La
dure de conservation ncessaire laccomplissement des finalits est prciser et ne pas dpasser, dfaut dune autre
obligation lgale imposant une conservation plus longue.
Exemple : la page dinformation du concepteur dcrit la politique de conservation des donnes. Les valuateurs externes
pourront demander la documentation sur ce sujet.
XX
Couverture assurance et juridique concernant la perte de donnes
Une couverture assurance et juridique au bnfice des utilisateurs est-elle prvue pour faire face une perte ventuelle de
donnes collectes ? Une attestation est-elle consultable ?
Justification : la couverture juridique ou dassurance permet de protger la responsabilit du concepteur.
Exemple : les valuateurs externes pourront demander la documentation sur ce sujet.
Faible
Modre
leve
Ergonomie
Aide lutilisation/instructions
Convivialit et intuitivit
Niveau dutilisation
Utilisation/design
Souhait
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
INTITULS
Recommand
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 37
SOUS-DOMAINES
Faible
Modre
leve
Facilit demploi
Flexibilit/customisation
Enqute de satisfaction
Posologie et utilisation
(mesure de lobservance)
Infrastructure ouverte
Capacit de recherche
Utilisation/design
Acceptabilit
Intgration/import
Souhait
NIVEAU DEXIGENCE
POUR LES APPS/OC DE CRITICIT
INTITULS
Recommand
38 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 39
XX
Accessibilit du contenu pour des personnes en situation de handicap
Les recommandations daccessibilit concernant les personnes en situation de handicap sont-elles appliques ?
Justification : laccessibilit du produit est garantir par le concepteur.
Exemple : un test utilisateur spcifique est mis en place par le concepteur pour les utilisateurs en situation de handicap.
Pour en savoir plus :
Charte Internet de ltat70 : La charte ergonomique des sites Internet publics a pour objet de dfinir un ensemble de rgles
ergonomiques communes aux interfaces des sites Internet publics. Elle sinscrit dans le respect des standards du Word Wide
Web Consortium (W3C) et des principes des rfrentiels gnraux dinteroprabilit (RGI), daccessibilit (RGAA) et de scurit
(RGS).
XX
Facilit demploi
Un processus de simplification dutilisation est-il mis en place ? Ce processus est-il document ?
Justification : les retours utilisateurs doivent permettre aux concepteurs de faire voluer vers la simplification leurs produits.
Exemple : des lments de menu ont t supprims suite une mauvaise ou non-utilisation de ces lments dans une App
de bases de donnes de mdicaments destination des mdecins. Le dlai daccs linformation recherche a t diminu.
XX
Prvention des erreurs
Un systme dalerte adapt lors de dcisions critiques de lutilisateur est-il mis en place pour prvenir les msusages ventuels?
Justification : certaines interactions peuvent entrainer des erreurs de la part de lutilisateur. Des lments dalertes sont
garantir par le concepteur.
Exemple : une App de calcul dindice de masse corporelle adresse une alerte concernant lutilisation dunit de mesure de la
taille ou met en place un menu droulant pour limiter les erreurs de saisie.
XX
Cas dusages, scnarios mtier
Les cas dusages (ou scnarios mtier) couvrent-ils les fonctions principales du produit et permettent-ils de mieux apprhender
les diffrentes utilisations de lApps/OC (les scnarios) ? Ces cas dusage sont-ils documents et tests ?
Justification : la navigation et le parcours des utilisateurs dans une App peuvent tre trs diffrents. De mme, que pour le
paramtrage dun objet connect. Lidentification de diffrents scnarios permet de prvenir les ventuels msusages ou
damliorer la navigation dans lApp.
Exemple : une App permettant de grer la prise de mdicaments permet de paramtrer dans lagenda des prises
mdicamenteuses heures fixes de manire itratives durant une priode dfinie. Certains utilisateurs ne connaissant pas
cette fonction paramtrent les diffrents jours un par un une semaine lavance. Lidentification de ce scnario doit permettre
de mettre en place une assistance spcifique.
Pour en savoir plus :
Caburnay (89) effectue une revue du design des Apps portant sur le diabte.
Collins (90) a dvelopp des outils pour valuer la qualit des questionnaires de sant pour les patients au travers des Apps
(health literacy71).
Diffrents outils sont proposs pour valuer la comprhension des patients.
XX
Flexibilit/customisation
Ladaptation en fonction du niveau, des besoins ou des exigences des utilisateurs est-elle envisage ?
Justification : la sant mobile a permis de dvelopper des Apps/OC rservs des niches de professionnels ou de
patients. Il est possible de dcliner des versions spcifiques correspondantes aux besoins de lutilisateur.
Exemples : une plateforme dchanges de documents entre patients et professionnels permet des niveaux daccs diffrents
et des niveaux de visualisations des informations diffrents en fonction des droits des utilisateurs.
Un panneau de rglage spcifique permet dactiver un menu simplifi ou avanc en fonction des besoins de lutilisateur.
XX
Dlais de rponse, temps daffichage
Les dlais de rponse et les temps daffichages sont-ils tests et adapts en fonction de la destination dusage du produit ?
Le plan incluant la dfinition de lenvironnement de test et le compte-rendu des tests sont-ils documents ?
Justification : la fluidit de la navigation est un facteur de fidlit des utilisateurs.
Exemple : les valuateurs externes pourront tester les temps de rponse lors de banc dessais.
70. references.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/Charte_ergonomique_v2.0_2.pdf
71. health.gov/healthliteracyonline/2010/Web_Guide_Health_Lit_Online.pdf
40 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 41
42 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
72. developer.apple.com/app-store/review/guidelines/#physical-harm
73. www.fiercehealthcare.com/mobile/apple-debuts-app-review-guidelines-quest-to-boost-quality
74. www.usability.gov/how-to-and-tools/methods/system-usability-scale.html
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 43
44 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
15. Qualit de linformation : est-ce que lapplication prsente un contenu correct, bien crit, et adapt lobjectif/au sujet
vis par lapplication ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
16. Quantit dinformation : est-ce que ltendu du domaine couvert est compris dans le cadre de lapplication ; et
comprhensible en restant concis ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
17. Information visuelle : est-ce que lexplication visuelle des concepts au travers de schma/graphique/image/vidos,
etc.- est clair, logique, et correct ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
18. Crdibilit : est-ce que lapplication provient dune source lgitime (spcifie dans la description sur le store ou dans
lapplication elle-mme) ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
19. Fonde sur des preuves : est-ce que lapplication a t teste/value par un essai contrl ; a d tre vrifie par une
tude fonde sur les preuves ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
Score totale de qualit : A + B + C + D
PARTIE SUBJECTIVE
Section E
Score sur 20 points
20. Est-ce que vous recommanderiez cette application des personnes qui pourraient en tirer un bnfice ? (5
niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
21. Combien de fois pensez-vous que vous pourriez utiliser cette application dans les 12 prochains mois si elle vous
tait pertinente ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
22. Paieriez-vous pour cette application ? (5 niveaux de rponses ct de 1 5 avec descriptif).
23. Quel est de manire globale la note que vous attribueriez cette application ? (5 niveaux de rponses ct de 1
5 avec descriptif).
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 45
Domaines
propos du rpondant
propos de lAppli
Nom, version, MJ, cycle MJ, plateforme, pays, URL, accs testeur, URL crateur, URL informations
gnrales et guide utilisateur, URL copies dcran, copyright, URL tiers, hardware additionnel, prix,
nom de la compagnie, type dentreprise, contact principal, Email contact principal, rle principal du
contact, noms des contributeurs/organisation, lien vers la page contributeur, support utilisateur.
Dtails de lapplication
Cible audience principale, dtaill les cibles spcifiques, objectif principal de lapplication, concurrent
similaire et diffrence, classification (support de livres mdicaux, suivi et valuation de sant, gestion
cabinet, aide gnrique non mdicale, dossier de patient informatis, diagnostic mdical, traitement
pathologie, prvention, cible une structure ou fonction du corps, accessoire pour un dispositif mdical,
autre), description des fonctionnalits, auteurs du contenu et cursus et statut, dclaration dintrt
auteur, dclaration de financement et des sources des fonds, localisation dans lapplication de la
citation des financements, liens dintrt, localisation dans lapplication de la citation des conflits
dintrt, contre-indications, localisation dans lapplication de la citation des contre-indications,
limitations connues, risques potentiels.
Accord de la FDA
Dveloppement et
processus de test, et EBM
Niveau dvaluation formative ou dveloppement appuy sur les retours des utilisateurs, valuation
formative et publications cls, quel est le niveau de preuve de lapplication (pas de revue par les pairs
ou dvaluation, revue par les pairs planifie, revue par les pairs, tude observationnelle en cours,
tude observationnelle termine, essai randomis en cours (pilote/petit), essai randomis termin
(pilote/petit), essai randomis en cours (large effectif), essai randomis termin (large effectif), quels
sont les critres de jugement principaux et secondaires, registre dinscription de lessai, thorie ou
preuves justifiant le contenu de lapplication, source de EBM/thorie et publications cls, revue par
ses pairs et publications cls, revue par un journal externe ou blog, valuation des rsultats des
tudes observationnelles et publications cls, valuation des rsultats des tudes randomises
et publications cls, valuation des rsultats et donnes cls des publications probantes, note
complmentaire.
MJ : mise jour, URL : uniform resource locator, EBM : Evidence-based medicine, FDA : Food and drug administration.
46 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Priode
01/2005 12/2015
ET
tape 2
01/2010 12/2015
tape 1
ET
tape 3
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 47
Type dtude/sujet
Priode
01/2010 12/2015
tape 1
ET
tape 4
OU
tape 5
XX
Sites consults
Exemples de portails ou sites dvaluation/classification dapplications en sant
Agency of Healthcare Quality of Andalusia (appSaludable) : www.calidadappsalud.com/distintivo/catalogo
AppCheck : www.appcheck.de
dmd Sant (dmdpost) : www.dmd-sante.com
HealthOn : www.healthon.de
iMedicalApps (iPrescribeApps) : www.imedicalapps.com
IMS Health (AppScript) : www.imshealth.com
Medappcare : www.medappcare.com/conseil-scientifique
myhealthapps.net : myhealthapps.net/about
UKs National Health Service : NHS choices (Health Apps Library) : apps.nhs.uk/review-process/#
Exemples de sites avec catalogue dapplications en sant (sans valuation)
Eat right : www.eatrightpro.org/resources/media/trends-and-reviews/app-reviews
Infirmier.com : www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/documentation/tour-horizon-de-quelques-applicationsmobiles-bien-utiles.html
National Health Portal : mhealth : www.nhp.gov.in/mobile-apps
UF Diabetes Institute : mhealth : diabetes.ufl.edu/my-diabetes/diabetes-resources/diabetes-apps/
US department of Veterans Affairs : VA mobile health (VA App Store) : mobile.va.gov
Zur Institute : Mental Health Apps : www.zurinstitute.com/mentalhealthapps_resources.html
Sites dactualits sur la m-sant
Buzz-esant - le blog du digital sant : linkis.com/buzz-esante.fr/Ab5Ye
Connected doctors : www.theconnectedmag.fr
DSIH e-sante : www.dsih.fr
GeekMedical : www.geekmedical.fr
Le monde de la e-sant : lemondedelaesante.wordpress.com
MedCityNews : medcitynews.com
mHealth News : www.mhealthnews.com
Mobihealthnews : mobihealthnews.com
objetconnecte.net : www.objetconnecte.net/category/sante-connectee/
Proxima mobile : www.proximamobile.fr/article/france-un-guide-mobile-pour-800-applications-de-sante?cat=none
Smart Phone Healthcare : www.smartphonehc.com
Autres sites consults
Agence des systmes dinformation partags de sant - ASIP Sant : www.asipsante.fr
Agence fdrale des mdicaments et des produits de sant - AFMPS : www.fagg-afmps.be/fr/
Agence nationale de scurit du mdicament et des produits de sant - ANSM : ansm.sante.fr/Activites/Mise-surle-marche-des-dispositifs-medicaux-et-dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-DM-DMIA-DMDIV/Logiciels-etapplications-mobiles-en-sante/%28offset%29/1
Agency for Healthcare Research and Quality - AHRQ : www.ahrq.gov
Alberta Medical Association : www.topalbertadoctors.org
48 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
En complment, une veille a t ralise sur Twitter avec les mots cls suivants : #mhealth OU mobile health OU m sant
OU #msant. Des comptes Twitter pertinents dans le domaine ont galement t suivis tout au long de ltude.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 49
50 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
Annexe 5. Glossaire
Anonymisation
Moyen visant faire disparatre tout lien avec une personne. Le traitement de donnes personnelles, qui est normalement
interdit par la loi, peut tre autoris par la CNIL si les informations sensibles du traitement font lobjet, bref dlai, dun procd
danonymisation reconnu conforme la loi.
Big data
On parle depuis quelques annes du phnomne de big data, que lon traduit souvent par donnes massives . Avec le
dveloppement des nouvelles technologies, dinternet et des rseaux sociaux ces vingt dernires annes, la production de
donnes numriques a t de plus en plus nombreuse : textes, photos, vidos, etc. Le gigantesque volume de donnes
numriques produites combin aux capacits sans cesse accrues de stockage et des outils danalyse en temps rel de plus
en plus sophistiqus offre aujourdhui des possibilits ingales dexploitation des informations. Les ensembles de donnes
traits correspondant la dfinition du big data rpondent trois caractristiques principales : volume, vlocit et varit.
Cross-Site Request Forgery
Abrg CSRF (parfois prononc sea-surfing en anglais). Lobjet de cette attaque est de transmettre un utilisateur authentifi
une requte HTTP falsifie qui pointe sur une action interne au site, afin qu'il l'excute sans en avoir conscience et en utilisant
ses propres droits. Lutilisateur devient donc complice dune attaque sans mme s'en rendre compte. L'attaque tant actionne
par l'utilisateur, un grand nombre de systmes d'authentification sont contourns (source : Wikipedia).
Consentement
Consentement de la personne concerne, toute manifestation de volont, libre, spcifique, claire et univoque par laquelle
la personne concerne accepte, par une dclaration ou par un acte positif clair, que des donnes caractre personnel la
concernant fassent lobjet dun traitement.
Destinataire
La personne physique ou morale, lautorit publique, le service ou tout autre organisme qui reoit communication de donnes
caractre personnel, quil sagisse ou non dun tiers. Toutefois, les autorits publiques qui sont susceptibles de recevoir
communication de donnes caractre personnel dans le cadre dune mission denqute particulire conformment au droit
de lUnion ou au droit dun tat membre ne sont pas considres comme des destinataires ; le traitement de ces donnes par
les autori-ts publiques en question est conforme aux rgles applicables en matire de protection des donnes en fonction
des finalits du traitement.
Donnes caractre personnel
Toute information se rapportant une personne physique identifie ou identifiable (ci-aprs dnomme personne concerne);
est rpute tre une personne physique identifiable une personne physique qui peut tre identifie, directement ou
indirectement, notamment par rfrence un identifiant, tel quun nom, un numro didentification, des donnes de localisation,
un identifiant en ligne, ou un ou plusieurs lments spcifiques propres son identit physique, physiologique, gntique,
psychique, conomique, culturelle ou sociale.
Donne sensible
Information concernant lorigine raciale ou ethnique, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, lappartenance
syndicale, la sant ou la vie sexuelle. En principe, les donnes sensibles ne peuvent tre recueillies et exploites quavec le
consentement explicite des personnes.
Empowerment
L'empowerment, parfois aussi appele autonomisation au Qubec, est l'octroi de davantage de pouvoir aux individus ou aux
groupes pour agir sur les conditions sociales, conomiques, politiques ou cologiques qu'ils subissent (source : Wikipedia).
E-sant
Application des technologies de l'information et de la communication l'ensemble des activits en rapport avec la sant.
Golocalisation
Technologie permettant de dterminer la localisation dun objet ou dune personne avec une certaine prcision. La technologie
sappuie gnralement sur le systme GPS ou sur les interfaces de communication dun tlphone mobile. Les applications et
finalits de la golocalisation sont multiples : de lassistance la navigation, la mise en relation des personnes, mais aussi
la gestion en temps rel des moyens en personnel et en vhicules des entreprises, etc.
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 51
Mobile Health
Pratiques mdicales et de sant publique supportes par des appareils mobiles, tels que les tlphones mobiles, les dispositifs
de surveillance des patients, les PDA et autres appareils sans fil.
Ordiphone
Tlphone mobile coupl un assistant numrique personnel.
Phishing
Lhameonnage, phishing ou filoutage est une technique utilise par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels
dans le but de perptrer une usurpation d'identit. La technique consiste faire croire la victime qu'elle s'adresse un tiers
de confiance banque, administration, etc. afin de lui soutirer des renseignements personnels : mot de passe, numro de
carte de crdit, date de nais-sance, etc. C'est une forme d'attaque informatique reposant sur l'ingnierie sociale. Elle peut se
faire par courrier lectronique, par des sites web falsifis ou autres moyens lectroniques (source : Wikipedia).
Pseudonymisation
Le traitement de donnes caractre personnel de telle faon que celles-ci ne puissent plus tre attribues une personne
concerne prcise sans avoir recours des informations supplmentaires, pour autant que ces informations supplmentaires
soient conserves sparment et soumises des mesures techniques et organisationnelles afin de garantir que les donnes
caractre personnel ne sont pas attribues une personne physique identifie ou identifiable.
Quantified-self
Le quantified-self dsigne la pratique de la mesure de soi et fait rfrence un mouvement n en Californie qui consiste
mieux se connatre en mesurant des donnes relatives son corps et ses activits.
Smartphone
Un smartphone est un tlphone mobile disposant d'un cran tactile et d'un appareil photo numrique, et des fonctions d'un
assistant numrique personnel et d'un ordinateur portable (source : Wikipedia).
Tiers
Une personne physique ou morale, une autorit publique, un service ou un organisme autre que la personne concerne, le
responsable du traitement, le sous-traitant et les personnes qui, places sous lautorit directe du responsable du traitement
ou du sous-traitant, sont autorises traiter les donnes caractre personnel.
Traitement
Toute opration ou tout ensemble doprations effectues ou non laide de procds automatiss et appliques des
donnes ou des ensembles de donnes caractre personnel, telles que la collecte, lenregistrement, lorganisation, la
structuration, la conservation, ladaptation ou la modification, lextraction, la consultation, lutilisation, la communication par
transmission, la diffusion ou toute autre forme de mise disposition, le rapprochement ou linterconnexion, la limitation,
leffacement ou la destruction.
Violation de donnes caractre personnel
Une violation de la scurit entranant, de manire accidentelle ou illicite, la destruction, la perte, laltration, la divulgation non
autorise de donnes caractre personnel transmises, conserves ou traites dune autre manire, ou laccs non autoris
de telles donnes.
52 | valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant
valuation et amlioration des pratiques Rfrentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connects en sant| 53
Annexe 7. Participants
XX
Groupe de travail
Dr Vincent Achard, Matre de confrence universitaire, praticien hospitalier, Universit dAix-Marseille
Pr Rachid Bouchakour, Directeur dinstitut - CNRS, Universit dAix-Marseille
Dr Paul Cattaneo, Chirurgien-Dentiste, Paris
Dr Pascal Charbonnel, Mdecin Gnraliste Libral, Vice-Prsident du CMG, Les Ulis
Dr Sbastien Cossin, Mdecin de sant publique, CHU de Bordeaux
M. Mathieu Escot, Responsable des tudes, UFC- Que choisir, Paris
Dr Matthieu Faure, Ingnieur, Nmes
M. Marc Fumey, Adjoint au Chef de service, Service valuation de la pertinence des soins et amlioration des pratiques
et des parcours (SA3P), HAS, Saint-Denis
Dr Lela Gofti-Laroche, PharmD, PhD, Praticien Hospitalier, CHU Grenoble Alpes
M.Marin Guy, Kinsithrapeute, Centre Aquitain du Dos, Mrignac
Dr Philippe Hak, Docteur Ingnieur ETP/SUPELEC, Responsable du Dept nergie & Environnement lECE, Paris
Dr Ccile Hubsch, MD-PhD, Neurologue, Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild, Paris
Dr Benjamin Kretz, Chirurgien vasculaire, CH de Colmar
Dr Pierre Liot, Chef de projet HAS, Service valuation de la pertinence des soins et amlioration des pratiques et des
parcours (SA3P), HAS, Saint-Denis
Dr Jacques Lucas, Vice-prsident CNOM, Paris
Dr Didier Mennecier, Praticien Hospitalier Militaire, Saint Mand
M. Lock Menvielle, EDHEC Business School, Nice
M. Herv Nabarette, Conseiller technique auprs du directeur, Direction de lvaluation mdicale, conomique et de
sant publique, HAS, Saint-Denis
Dr Grgory Perrard, Cardiologue, membre de la Commission Numrique du Syndicat National des Spcialistes des
Maladies du Coeur et des Vaisseaux, BAILLEUL
M. Vincent Rialle, Matre de confrence-Praticien Hospitalier mrite, Universit Grenoble-Alpes
M. Valentin Roby, Doctorant en droit public, Universit Lille 2
Dr Philippe Roux, Gnraliste, Samatan
Dr ric Sermet, Psychiatre, Lyon
M. Pierre Trudelle, Chef de projet HAS, pilote du projet, Service valuation de la pertinence des soins et amlioration des
pratiques et des parcours (SA3P), HAS, Saint-Denis
XX
Experts externes
M. Erik Boucher de Crvecur, Ingnieur expert, service de lexpertise technologique, CNIL, Paris
M. Benjamin Morin, Chef adjoint de la division scientifique et technique, Sous-direction Expertise ANSSI, Paris
XX
Groupe de lecture
Dr Marie-Christine Bene, Professeur des universits-praticiens hospitaliers, Universit de Nantes CHU de Nantes,
Dr Xavier Billres, Praticien Hospitalier, SAMU 13, CHU de Marseille
Dr Marie-Jos Botto Mongaboure, Praticien Hospitalier, Paris
Dr Franois Carbonnel, Mdecin gnraliste, Chef de clinique des Universits, Universit de Montpellier
M. Patrick Corne, Kinsithrapeute, Saint Max Lorraine
Dr Didier Cugy, Praticien Attach Consultant, CHU de Bordeaux
M. Stphane Delliaux, Matre de Confrences des Universits - Praticien Hospitalier, CHU dAix-Marseille
M. Clment Gravereaux, Doctorant-Chercheur, Universit Rennes 2 - Responsable de la Stratgie Digitale CHP de SaintGrgoire
M. Yoann Guymard, Infirmier rfrent en soin domicile (CMS) sur le canton de Vaud, Suisse
Dr Olivier Heloir, Pharmacien, Nord Pharma, Ligny en Cambrsis
Dr Bruno Housset, Professeur des Universits-Praticien Hospitalier, Chef de service, CHI de Crteil, Facult de Crteil
Dr David Lechaux, Chirurgien, CH de Saint Brieuc
Mme Blandine Meyrieux-Lefevre, Infirmire - Institut Godinot, Reims
M. Alexandre Perez, Kinsithrapeute, Bordeaux
M. Philippe Ruyer, Masseur-Kinsithrapeute, Les Angles
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