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University of Toronto

http://www.archive.org/details/exercicesfraOOcalv
 *s r

m
OCTOBR
Notions prliminaires.
L. La rentre

Lecture

Mes chers enfants,

Les vacances sont iinies. Vous tes rentres l'cole et vous

avez promis a vos parents de bien travailler. Vous voulez
devenir de bons chrtiens et de bons Franais. Obissez vos
matres, tudiez avec soin votre grammaire, faites vos devoirs
avec application, afin d'apprendre la langue de la France,
notre chre patrie. Si vous tes de bons coliers, Dieu qui
voit tout, vous protgera: vous ferez la joie de vos parents
et vous serez un jour L'honneur de votre pays.

J. C.

Conversation morale, >ral sur la lecture. Qu'

vous promis j vus j*umi> en rnitmiil a l'cole? Que faut -il faire quand
on |>i-"iniv quekptfc chog*
.1 Qu&youlez-vous devenir un jour?
faut-il fai iv |> mil- mimi jppivmliv la l.-wi-ii'' franaise? Qu'arrive-t-il au
bon colier? Qu'arri\>-t-il ,mi mauvais tvulitM'?

1 \1 la [CES l K. i M M.l l.l I UOMl'ItEl .

 EXERCICES
Notions prliminaires.

2. La Prire du matin i^

[Rcitation et explication)

O Pre qu'adore mon pre!

Toi qu'on ne nomme qu' genoux,
Toi dont le nom terrible et doux
Fait courber le front de ma mre!...

On dit que c'est toi qui fais natre

Les petits oiseaux dans les champs,
Et donnes aux petits enfants
Une me aussi pour te connatre.

On dit que c'est toi qui produis

Les fleurs dont le jardin se pare,
Et que sans toi, toujours avare,
Le verger n'aurait point de fruits...
Mon Dieu donne ! l'onde aux fontaines ;

Donne plume aux passereaux

la
Et la laine aux petits agneaux,
Et l'ombre et la rose aux plaines.
Donne au malade la sant,
Au mendiant le pain qu'il pleure,
A l'orphelin une demeure,
Au prisonnier la libert.

Donne une famille nombreuse

Au pre qui craint le Seigneur,
Donne moi sagesse et bonheur
Pour que ma mre soit heureuse.
Lamartine (Hachette dit.).

Explication orale.
Quel est le Pre qu'adore mon pre? Que
mot adorer? -f Le nom de Dieu est terrible, pourquoi?
signiflele Le nom
de Dieu est doux, pourquoi?
Qu'est-ce qui, en nous, peut connatre
FRANAIS.
Notions prliminaires.
Dieu! corps ou Pme? -f Qu'est-ce <i'Mm verger!
\o Qu'estrce qu'une
fontaine? un passereau? un agneau? une plaine? Qu'est-ce qu'un
mendiant?
un orphelin? un prisonnier?
la libert? -f Pourquoi
faut-il prier Dieu tous les matins?

Grammaire m l). Exercice crit. Recopi

Nommez
du matin. tous signes orthographiques
les et tous les accents
qui y sont employs. Quelle sorte <Ve employe est dans les mots :

jire, genoux, plume, ombre, tante, libert, sagesse, mre. Sparez les

syllabes des mots : connatre, avare, fontaine, passereaux, demeure t

gesse. -- Quelle sorti' d*h est employe dans les mots heureuse, honora-
:

ble, homme, listoire, horloge, htel, hros.

Vocabulaire. Exercice crit. .

Pre ; mettez ct de p
noms de tous les autres membres de la famille que vous connaissez. Ex. :

grand-pre, oncle, el aux : trouvez dix noms d'oiseaux. Fleurs:

nommez les fleurs que vous connaissez. Verger: nommez les arbres
fruitiers que \ ous connaissez.
Invention. 1 Faites une courte phrase avec chacun des
'
mots sui-
vants : pre, oiseaux, fleurs, jardin, agneaux, orphelin.

Exemple : Le pre aime ses enfants.

2 Compltez les phrases suivantes avec un des mots tudis dans la

La Prire du malin.
:

Un jardin plein cTarl>res fruitiers s'appelle un

Un enfant qui a perdu ses parents s'appelle un
Un homme qui est emprisonn s'appelle un
In homme qui demande son pain s'appelle un
In endroit cultiv et plein de fleurs s'appelle un
Exercice complmentaire. - \.'e suivi d'une syllabe muette :

l'accent grave). Mettez les accents sur les mots suivants :

pre severe srie compl

mre inquite grve termine
frre fidle reine dlicieuse
eleve modle privilge achet
chvre lgre remde amer
nice discrte toffe chre
i olere amere lvres blmes
zle sincre \ tnbres pais
pice brve mange ouvert
rve fourragre vipre enroule
prophte austre sphre cleste
trapze isocle diadme imprial
oomete clbre plante Jupiter
 .

Notio 72 S prlimin aires

Mettez les ac< lents sur les mots suivants :

inquite colre, fidlit zle,

fidle zle, discrtion complte
discrte, inquitude colreux clbrit, etc.

3. Ma Mre t"
[Rcitatioi 7 et explication)

Ma mre, que j'aime beaucoup,

M'a donn tout.

J'aimerai cette bonne mre

Ma vie entire.

Elle m'a soign tout petit,

On me l'a dit.

Elle a balanc ma couchette

Blanche et proprette ;

M'apprit marcher pas pas

Tenant mon bras ;

A dire un mot, puis tout dire,

Mme sourire.

Quand elle est l, je ne crains rien

Je l'aime bien !

Si je pleure, elle me console

D'une parole ;

Et, vite, son baiser chantant

Me rend content.
FRANAIS.
Notions prliminaires.
Je veux rendre heureuse ma mre.
Ma vie entire.

Travailler, et Taimer bien fort

Jusqu' la mort!

Jean Aicard.
Le Livre des Petits, Delagrave dit.

Explication orale.
Quo vous a donn votre mre? / Qu'entendez-
vous par le mot t<>ui? Que signifie le mot soign? v>u<- signifie a (

balanc ma couchette? - Que signifie proprette? pas pas? sourire?

consolef
Dites tout ce que votre mre a fait pour vous ce qu'elle fait <
i
t

encore.

Grammaire n 2J et 22). Exercice crit.

Copiez les mots de la
j sie: Ma
Mre, sut deux Listes, en mettant d'un ctels mots variables
et de l'autre les mots invariables.

"Vocabulaire.
1' Trouvez quelques mots de la mme famille |u<^
mre, aime, bonne, couchette, sourire, crains, heureuse, travailler.

Exemple: crains : craindre, crainte craintif, craintivement.

j .\ L'aide d'un prfixe, formez ud mot compos avec chacun des mots
suivants : dorme, dite, tenant.

Exemple : donn, redonner.

3 A l'aide d'un suffixe, formez un mol driv avec chacun des mots
suivants : mort, fort, vie, content, console, blanche, >

Exemple : mort, mortel.

Invention. 1 Faites une courte phrase avec chacun des mots sui-
vants .
mre, vie, marcher, bras, parole, baiser, mort.
Exemple : vie : La vie est courte, il faut la bien employer.
mpltez les phrases suivantes avec des mots pris dans La ;

Ma M
Il faut aimer sa mre pendant toute la
Quand nous tions petits et malades notre mre nous a
Ma mre me console quand je
Pour prouver que j'aime bien ma mre, je dois
Le petit berceau o est couch l'enfant s'appelle une
 EXERCICES
Notions prliminaires.

4. Le dpart des hirondelles

{Composition
d'aprs l'image

t^:. )
Nous sommes au mois d'oc-

4% %,:
tobre.
delles?
elles?
Que vont faire les hiron-

Pourquoi partent-
Que font-elles dans
cette gravure? Ont-elles toutes
la mme attit ude ? Que voye /-
*->.-> vous dans le ciel au-dessus des
hirondelles? Que voyez-vous
dans la au-dessous des hi-
ville
rondelles? Nommez un un
tous objets que vous voyez.
les
O sont enfants qui les re-
gardent les hirondelles? Que
font-ils?

4 bis.
Le dpart
des hirondelles

[Lecture et explication

Une aprs-midi de la fin de septem-

bre, je les vis arriver en grand nombre
sur la place. Il faisait beau temps et
dj les vendanges taient commen-
ces... De toutes les rues adjacentes,
les hirondelles dbouchaient. Elles
tourbillonnaient un moment dans le
puis venaient se poser sur les
 FRANAIS.
Notions prliminaires.
saillies des fentres et les entablements des corniches.. A
chaque instant des retardataires arrivaient en hte: ils taient
accueillis par les cris animes et impatients du gros de la
bande, puis toujours avec un peu de tumulte on se serrait pour
leur faire place... Tout coup, d'une seule envole, la troupe
des hirondelles s'leva en l'air avec un confus frmissement
dailes agites. Pendant un moment, le ciel fut obscurci par ce
noir bataillon qui planait au-dessus de la place, puis les hiron-
delles se formant en une longue file tourbillonnante, prirent
leur vol vers le sud, et disparurent dans les vapeurs qui estom-
paient riiorizon.
A. Tiieufuet.

Nos Oiseaux. Taillandier dit.

Explication orale. Expliquez 1<'> mots adjacentes, dbouchaient.

:

tourbillonnaient, saillies, entablements, corniches, retardataires, ban<ie.

bataillon, estompaient.

Grammaire n- 24 el 25). Faites une liste des mots qui sont compo-
ss avec des prfixes m <l<'^ mots qui sont drivs l'aide de suffixes.

Modle : mots forms avec des prtixes adjacentes ; :

mots forms avec des suffixes tourbillonner, :

retardataires.

Vocabulaire. litez des noms d'autres animaux qui s'loignenl de

I <

nos contres en hiver. 2 Formez d'autres noms, sur le modle de oj

midi. 3 qrmez avec des prfixes
I
des suffixes des mots de
<
i
t I;

famille que place, poser, bande, troupe, foi-

:

Invention. Faites avec une phrase la Rponse de la grande sur aux

questions suivantes i "' lui pose le petit frre
1
Pourquoi les hirondelles :

mt-elles runies en troupe? Pourquoi partent-elles 1 O vont-

elles? - Elles ne reviendront plus? Qui sait m >utes reviendront t

Pourquoi tous les oiseaux ne partent-ils point? Qui a dit aux hiron-
delles I " le froid allait venir et qu'il fallait partir?
11

Exercice complmentaire. La plupart des mots termins pa

donnent des drivs dans lesquels m double l'n). mvei aux mots i

suivants des drivs en t en aire, el. et faites-les accorder

i

le nom m italique plac cot.

 EXERCICES
Le nom .

Exemple : charbon : mouche charbonneuse

charbon mouche ascension force
flocon neige sensation nouvelle
sablon plage correction police
poisson tang condition mode
buisson coteau exception faveur
mouton mer million industriel
savon mains proportion reprsentation
gazon berge tradition banquet
mouton race lgion soldat
goudron tillac dmission employ
division gnral fraction nombre
rvolution cri

5. L'Avare et le Paysan

(Explication)

Dans un village de Russie, non loin de Moscou, vivait un

avare qui s'appelait Nicolas. Il tait trs riche, ne donnait rien
personne et n'avait pour ami que son chien Putch qui gardait
ses cus. Se promenant un jour dans la campagne, il tomba
par mgarde dans un puits. Un paysan, le bon Georges, qui
travaillait son champ, entendit les cris du malheureux et se
prcipita pour lui porter secours Donne-moi ta main, dit-il,
:

l'avare, je vais te tirer de l. A ce mot de donner , l'a-

vare ne veut pas comprendre et ne bouge pas, bien qu'il soit
en danger de prir. Alors... prends ma main , dit le paysan.
L'avare s'en saisit avec empressement et le bon Georges le
tire du puits.
Un avare prend et ne donne jamais.
Explication orale. Qu'est-ce qu'un avare? un cu? un puits?
- un paysan? Que signifie ne bouge pas? s'en saisit? par mgarde?
FRANAIS. 9

Le nom.
avec empressement?
O est la Russie? Quelle esl la capitale de la
Russie? Comment s'appellent les habitants de la Russie?
Pourquoi l'avare a'est-ilpas aim? Le plaignez-vous quand il tombe
dans 1' puits? Georges a-t-il fait une bonne action? Commenl s'ap-
pelle la dernire phrase de ce rcit, qui contienl la leon qui nous
donne?

Grammaire m " '!:! Exercice crit. Relevez dans

10). le rcit :

Vavare et le paysan : 1"noms communs d'hommes.

Tous les 2 Tous
lesnoms communs d'animaux. 3 Tous noms communs de les ch
Tous les noms abstraits.
l - 5 Une liste des mots qui ue sont
des noms par eux-mmes et qui sont ici employs comme noms.
1 Donnez les noms de chiens m v, " |v connaissez.
Vocabulaire. 1 ' 1
'

2 Donnez dix noms propres (de baptme) d'homme. 3 Donnez <li.\

noms propres de pays. A propos du mol cus, donnez tous les noms
1

qui servenl dsigner les pices de monnaie.

Invention. 1 Faites une phrase avec chacun des mots suivants : vil-
lage, avare, ami. chien, paysan, main. - 2 Compltez tes phrases sui-
vantes -'il employant le mot qui convient :

Celui qui ne donne rien personne est un Le contraire

d'un avare s'appelle un Ceux qui ont beaucoup d'argent
sont Ceux qui ne font de bien personne ne sont pas
aims, ils n'ont aucun
Le travaille la terre. Celui qui laboure est un Celui
qui fauche est un Celui qui moissonne est un Celui qui
va la chasse est un Celui rjui btit des maisons est
un Celui qui couvre les maisons est un Celui qui fa-
brique les armoires est un Celui qui place les planchers et
les toitures est un Celui qui entretient les routes est un
Celui qui fait nos habits est un Celui qui m'a vendu mes
livres esl un

Exercice complmentaire. Dire si chacun des noms suivants esl

nom commun ou Qom propre, et l'crire par une majuscule ou une mi-
nuscule, suivant le cas henri, tante, pupitre, encrier, lve, cahier, pl\
:

rpublique, mdecin, philippe, p<m toat, toile, guillav

fusil, louise, horloge, / ie, chat, nantes, toile, mdor, pa
drapeau, aroplane, fraise, douard, osphine, cheval, mouton.
 10 EXERCICES
Le nom.

6. L'Enfant et le Miroir K
(Rcitation et explication)

Un enfant lev dans un pauvre village

Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir
Un miroir.
D'abord il aima son image
Et puis, par un travers bien digne d'un enfant
Et mme d'un tre plus grand,
11veut outrager ce qu'il aime,
Lui faitune grimace et le miroir la rend.
Alors son dpit est extrme ;

11 lui montre un poing menaant,

Il se voit menac de mme.
Notre marmot fch s'en vient, en frmissant,
/ Battre cette image insolente ;

Il mal aux mains. Sa colre en augmente,

se fait
Et furieux, au dsespoir,
Le voil, devant ce miroir,
Criant, pleurant, frappant la glace.
Sa mre, qui survient, le console, l'embrasse,
Tarit ses pleurs, et doucement lui dit :

N'as-tu pas commenc par faire la grimace

A ce mchant enfant qui cause ton dpit?
Oui.
Regarde prsent tu souris, il sourit
:
;

Tu tends vers lui les bras, il te les tend de mme ;

Tu n'es plus en colre, il ne se fche plus.

De la socit tu vois ici l'emblme :

Le bien, le mal, nous sont rendus.

Florian.
Explication orale.
Qu'est-ce qu'un village? un miroir? O
l'enfam voit-il son image? - Qu'est-ce qu'un travers?
Quel est le tra-
vers de cet enfanl qui change si vile de conduite?
Qu'est-ce qu'une
grimac? - le dpit?
un marmot?
Pourquoi l'enfant trouve-t-il
FRANAIS. 11

Le nom.
L'image insolente? Comment la mre traite-t-elle l'enfant en coli
Est-ce qu'il n'aurait pas mrit un autre traitement? Que signifie l'ex-
pression emblme de la socit?
: Quelle esl la leon que nous donne
Florian? Avez-vous remarqu, en vivant avec vos camarades, queFlo-
rian a bien raison !

Grammaire (n" 11 13). Exercice crit. Relevez tous les noms

del posie Le Miroir el faites-en deux listes; mettez d'un ctels d
masculins, de l'autre les noms fminins.

Vocabulaire. 1
Trouver un nom, ayant peu prs la mme signifi-
cation que chacun des noms suivants, mais qui soit d'un genre diffrent :

Enfant, village, miroir, image, travers, dpit, marmot, colre, emi>l>-

Exemple : un village, une ville...

1 Trouver des mots de la mme famille que : pauvre, digne, grand,

battre, furieux, pleurant, mchant.

Invention. 1 Compltez l<

i
- phrases suivantes :

Les habitants d'un village s'appellent des

Le pre et la mre d'un enfant s'appellent ses
L'enfant que le marmot voit dans le miroir est son
S'irriter contre quelqu'un et lui faire des grimaces, c'est 1'...

Quand on esl humili contre son attente on a du

Montrer le ing* quelqu'un, c'est lui faire une
j

Tarir les pleurs d'un enfant en l'embrassant, c'est le

La runion de tous les hommes s'appelle la
Une chose qui en reprsente une autre est un
2 Faites une phrase avec chacun des mots suivants : enfant, mi
f/rimare. colre.
:! Indiquez les endroits o on mel d'ordinaire les miroirs.

Exercice complmentaire. Quel est fminin des noms 1 l<

i
>ui-
vants roi, fils, compagnon, serviteur, homme, pre, frire, oncle, m
:

parrain, cheval, buf, mouton, coq, cerf, livre, canard', dindon, a

boui mulet, perroquet.

.

Complter les phrases suivantes en mu ployant le fminin convenable

des mots chanteur, dbiteur, chasseur, ' leur.

la mre de Pierre aime beaucoup la musique, elle chante

continuellement c'est une mais le chant o'esl pas sa p
: :

ression, elle ne veut pas tre une

Dan-; les magasins, nous voyons des femmes qui dbitenl
les marchandises; ce Boni des les clientes qui achtent :
12 EXERCICES
Le nom.
crdit doivent de l'argent au magasin; elles sont les du
magasin.
Monami, le peintre, a expos deux grands tableaux; dans
l'un reprsente une chasse; on voit des chiens, des piqueurs,
il

des hommes et des femmes cheval, qui sont des chasseurs et

des Dans l'autre tableau, il reprsente un sujet potique;
c'est, au milieu d'un'bois, une Diane
Notre voisine est curieuse et querelleuse; elle ne cesse pas
de poser des questions indiscrtes; c'est une Elle a fait un
procs ses domestiques et s'est porte contre eux.
Autrefois elle avait un commerce de primeurs; elle tait
Mais elle a vendu son fond de commerce dans l'acte de vente,
;

Mettre au fminin les noms suivants :

cousin chien voleur

Justin chat maraudeur
marquis linot menteur
chtelain Chariot instituteur
Fernand Julien directeur
colier loup matre
fruitier veuf prince
picier poux comte
batelier lpreux hte
berger danseur

7 Le loup et l'agneau

(Rcitation et explication)

Des moutons taient en sret dans leur parc; les chiens

dormaient; et le berger, l'ombre d'un grand ormeau, jouait
de la flte avec d'autres bergers voisins. Un loup affam vint,
par les fentes de l'enceinte, reconnatre l'tat du troupeau. Un
 FRANAIS. 13

Le nom.
agneau, sans exprience, et qui n'avait jamais rien vu. entra en
conversation avec lui. Que venez-vous chercher ici? dit-il
au glouton. L'herbe tendre et fleurie . lui rpondit Le
loup. Est-il doncque vous ne man-
vrai, rpartit l'agneau,
gez point la chair des animaux, et qu'un peu d'herbe vous suf-
fit
7
Si cela est. vivons comme frres, et paissons ensemble.
A ussitt l'agneau sort du parc dans la prairie o le loup le mit
en pices et l'avala.
D'aprs Fnelon.

Explication ovale.
parc? Qu'est-ce h "' trt
Qu'est-ce qu'un 1

suret'-? <jii '

berger?
faisait Que fait le loup? - Qu'est-ce que
h-
l'enceinte? Que signifie sans exprience? Que signifie
: glouton? :

Qw<- signifie rpartit? :Que fail l'agneau?

Quelle esl la leon que
nous donne ce rcit ?

Grammaire n 53 62). Exercice crit. Mettez au pluriel les

noms suivants en indiquant pour chacun la rgle de la grammaire :

berger, ormeau, loup, troupeau, agneau, animal, parc.

) Modle : Berger, pluriel bergers : on l'orme le pluriel des

noms en ajoutant un s au singulier.

Vocabulaire. Trouver des noms d'animaux que les bergers peuvent

1

garder. 2 Trouver <li^ noms d'animaux froces qui sont les ennemis des
animaux domestiques. 3 Comment appelle-t-on l'homme qui s'occupe
des vaches? celui qui s'occupe des nes? celui qui s'occupe des chameaux?
celui <|ni s'occupe des mulets? celui qui s'occupe des porcs? 'lui qui la-
boure avec les bufs? celui qui conduil les chevaux? 1 Comment

appelle-t-on les animaux qui se nourrissent de chair? [ceux qui se uour-

rissent d'herbe ? ceux qui se nourrissent de fruits 5 Trouver des mots .'
de li mme famille que sret, chien, jouer, voiq, herbe, chair, fr
:

Invention. 1" Compltez les phrases suivant

Quand le parc est bien ferm et gard par les chiens, les
moutons sont en D'un entant qui ae connat pus
la vie, on

dit qu'il est sans Quand on se met parlera quelqu'un,

on lie avec lui. Le loup qui n a pas mang depuis Long-
temps est il mange avec
: voracit, comme un animal

- trois phrases pour dire qu'une vieille brebis qui avait entendu
la conversation, conseilla l'agneau de ne pas sortir.
Ilt EXERCICES
Le nom.
Exercice complmentaire ;. Motte/, au pluriel les noms suivants :

la maison le canal l'aveu

le moulin le bal le cheveu
le mouton le chacal le vu
le lapin le pal le bijou
le fruit le corail le caillou
le bois le soupirail le clou
le repos le travail le trou
le repas le bail le fou
la perdrix le vitrail le filou
la croix le dtail le gabelou
le crucifix le gouvernail le ciel
la noix l'ventail l'aeul
le nez le joyau l'il
le gaz le tuyau le porte-plume
le riz le bateau le porte-cartes
le caporal le fhoineau le grand-oncle
le journal le chameau lavant-garde
le mtal le neveu le passeport
le tribunal le lieu

8. La chanson $Lu marchand de mouron

(Rcitation et explication) r

Petita serins, petits moineaux,

Passez la tte vos barreaux !

Je viens des bois et de la plaine,

De mouron frais ma hotte est pleine.
Mouron! m<Riron!
Qui veut du mouron ?

Au long des prs et des ruisseaux,

Des champs tout blonds aux verts coteaux,
FRANAIS.
Le nom.
Parmi la mousse et la bruyre.
Je vais cherchant la graine amre...
Mouron mouron !

Qui veut du mouron?

Pour vous cueillir du picotin,

Je m'veille ds le matin.
Car. la nuit, mes songes fidles
Sont pleins de chants et de bruits d'ailes.
Mouron! mouron!
Qui veut du mouron?

Je suis le pre des oiseaux,

Et. dans leur prison de roseaux.
Tous, quand je chante par la ville.
Frissonnent au perchoir mobile.
Mouron! mouron!
Qui veut du mouron?

Amis l'il luisant et noir,

Vous vous croirez libres, ce soir,
Quand la grille de vos cages
S'taleront mes gais feuillages.
Mouron! mouron!
Qui veut du mouron?

Louis Bodilhet, Lemerre dit.J

Explication orale. A qui

s'adresse le marchand de
-
mow
Qu'est-ce que le mouron?
Qu'est-ce qu'une botte? Comment appelle-
t-on les deux vers 'i "' rpte le marchand de temps en temps?
1
Coin-
ment appelle-t-on les quatre vers qui prcdent le refrain? Qu'est-ce
que le coteau?
la bruyre? le picotin? A quoi rve le marchand <!<
mouron pendant la nuit? - Commenl le marchand de mouron est-il
le pre des oiseaux? -Qu'est-ce que la prison de roseaux? Qu'est-
ce qu'un perchoir? une cage ?

Grammaire n* 65 el 66) et Vocabulaire. I Trouver ries sj nonj mes

des noms suivants : bois, pr*, ruisseau, graine, i m euiUage.
Prouver des homonymes des noms suivants : *

prs, champs, mousse, malin, >< a ,

. pre, tUe.
'>'
Relever dans La chanson du marchand de m noms dc-
rives.
i Former des noms drivs avec les noms suivants bois, prt.
 lti EXERCICES
Le nom.
champs, graine, malin, songe, chant, aile, pre, prison, ville, il, soir,
grille.

Invention.
1" Nommez les oiseaux qu'on met en cage. 2 Faites
entrer dans une courte phrase les noms suivants, deux par deux oiseaux, :

cage mousse, bois matin, chant

ruisseaux, moineaux
nuit,
songe.

Modle : Il fait bon s'asseoir sur la mousse au fond des

bois.

3 Faites la Rponse des oiseaux au marchand de mouron, en reprenant

toute sa chanson :

Modle : Petits serins, petits moineaux, nous passons la

tte nos barreaux. Tu viens des bois, etc.

Exercice complmentaire. 1 Trouver les homonymes des noms

suivants et faire une phrase avec chacun d'eux mre, corps, : sol, port,
lait, coup, mort, chair, pot, faim, canne, temps, reine.

Modle : mre, maire, mer.

mre : La mre aime ses enfants.
maire Le maire gouverne la commune.
:

mer : Il y a beaucoup de poissons dans la mer.

2 Trouver des noms de profession indiqus par les suffixes aire, er,
ier, ien, iste.

Modle : notaire, cocher, cordonnier, musicien, dentiste.

3 Indiquer le nom des habitants des pays suivants, en se servant

d<s suffixes an, ain, ien, ois, ais.

Perse, Normandie, Allemagne, Amrique, Roumanie, Ma-

Danemark, Chine, Nice, Marseille,
roc, Italie, Inde, Egypte,
Portugal, Finlande, Hollande, France.
4 Former avec le suffixe et ou elet les diminutifs des noms suivants :

poule, agneau, oiseau, jardin.

5 Trouver des mots forms avec les suffixes ge, aille, ire.

Modle : feuillage, valetaille, volire.

FRANAIS.
Le nom.

9. Les Vendanges

Composition d'aprs l'image)

Dans quel pays a sse La scne? pays plat, ou pays de coteaux?

Que fait l'homme qui esl debout sur la charrette? O met-il les rai-
sins?
Pourquoi les chevaux qui attendent? - Que fait la femme qui
esl debout, appuye la charrette? Que fait la femme qui est gau-
che de la gravure?
Que fait la femme qui >t deboul ct des che-
i

vaux? Que font les femmes agenouilles par terre? Que sont les
tigesquevous voyez se dresser ct d'elles? Que font les deux ven-
dangeurs qui ont la hotte sur le dos? Que voyez-vous tout gauche

de la i'i;i\ ure?

mMi&k

9 bis Les Vendanges

{Lecture

Hier, on cueillait ;i l'arbre une dernire pche,

El ce matin, voici, dans l'aube paisse el frache,
E\l RI [{ ES il;. M M i II I
BOMPRET.
 ,

18 EXERCICES
Le nom.
L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un lin givre a rid la pourpre des raisins.
L-bas, voyez-vous poindre, au bout de la monte.
Les ceps aux feuilles d'or dans la brume argente?
L'horizon s'claircit en de vagues rougeurs
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux ils entrent dans la vigne ;

Chacun, dans le sillon que le matre .dsigne,

Serpe en main, sous le cep a pos son panier.
Honte qui reste en route et finit le dernier !

Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !

Aussi, comme chacun dans sa gaiet se presse !

Presque au milieu du champ, dj brille, l-bas,

Plus d'un rouge corsage entre les chalas...
Malgr les rires fous, les chants pleine voix,
Tout panier s'est dj vid plus d'une fois,
Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange
Escorts des enfants sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voil revenus,
Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe grand bruit s'parpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grapille ;

Prs des ceps oublis se livrent des combats...

Victor de Laprade.
(Le livre d'un pre, Hetzel dit.)

Explication orale, j A quoi reconnat-on qu'il est temps de Vendan-

ger? Indiquez toutes les circonstances numres pa*' V. de Laprade
JExpliqtu'z le sens de tous les mots qui servent pour dcrire les ven-

danges cep, vigne, serpe, panier, chalas, char, grange, vendange.
:

Quels sont les sentiments des vendangeurs pendant leur travail? Que
font les enfants?
Indiquez et dcrivez tous leurs mouvements.
Expliquez les mots aube, givre, rid, brume, horizon, sillon, clameur,
:

ployant, escorts, essaim, s'parpille, grapille.

Grammaire (n 71 75).
,,s

Exercice crit.
1 Dites quelle est la

fonction des noms suivants givre, pourpre, raisins, horizon, soleil, ven-
:

dangeurs, rires, paresse, taureaux, marmots, pieds, combats.

Modle : givre est sujet de a rid.

taureaux est complment du nom pas.
 FRANAIS. l.i

Le nom.
Faire L'analyse d'un nom c'est Indiquer si ce nom, esl commun ou
2
propre, s'il esl masculin ou fminin, singulier ou pluriel, et quelle
s

fonction. D'aprs cela, faites l'analyse des noms dans les phrases suivantes :

Je vois les ceps aux feuilles d'or dans La brume lu matin. Les vendan-
geurs posent leurs paniers, puis ils cueillent les raisins dors. Les chars
ployant sous le poids partenl pour la grange.

Exercice complmentaire. Ch le nom en adjectif, et rci-

proquement.

pre svre fils dvou

Dieu bon homme faible
rjouissant printemps verdoyant
le jnalade ple ; guerrier intrpide
franais gai ple mort
cur accueillant ptre pote
soleilradieux mains laborieuses
prince gnreux diable furieux
chevalier ardent napolitain indolent
mre inquite ciel courrouc
neige blanche automne pluvieux
enfant joueur mine austre
jeunesse vive n)tal sonore

Modle : Svrit paternelle.

10. Le petit ptre

Lecture

Un petit ptre du Valais avait entendu parler de Die mais .

il ne savait pas prier parce <|u'il ne savait lire que l'alphabet.

h jour il lut surpris dans sa solitude comme il peiail Les
I

lettres de sou alphabet en regardanl 1-' ciel avec amour.

u Que fais-tu la. petit? lit 1-
passant.
Je lis les lettres, rpondit le petit ptre, pour que Dieu
 j

20 EXERCICES
Le nom.
les arrange et en fasse des mots, et puis qu'avec ces mots il
fasse une prire pour moi qui ne sais pas prier.

(D'aprs Jean Nesmy.)

Conversation morale. Comment se tenait le ptre en pelant son

alphabet? Pourquoi? Le petit ptre avait-il raison d'avoir con-
fiance en Dieu? Quand vous saurez bien votre grammaire, vous
pourrez avec des lettres faire des mots, et avec des mots une prire.
Vous voyez combien l'tude est utile elle nous permet de parler Dieu
:

et aux autres hommes.

11. La Main i-

(Rcitation et explication)

Le pouce, le premier des cinq doigts de la main,

Dit au second Ah! que j'ai faim!
:

L'index, le second, dit Nous n'avons pas de pain

: !

Le doigt du milieu Comment faire?

:

Comme on pourra ! dit l'annulaire.

Pieu! pieu! pieu! dit le plus petit,
Qui travaille vit,
Qui travaille vit.

Jean Aicaud.
[Le Livre des Petits, Delagrave dit.

Explication orale. Les doigts de la main sont les cinq enfants d'une
mme famille qui doivent s'aider de leur travail et de leurs conseils.
Que 'lit le plus gros, le pouce?
Que dit le second, l'index? L'index
est-il content ou dsol? Que dit le doigt du milieu?
Que dit l'an-
nulaire? Ne le trouvez-vous pas bien insouciant?
Que dit le petit?
Quelle est la leon qu'il donne aux autres?
Quel est le plus sage
des cinq? Dites le nom des cinq doigts le pouce, l'index, le majeur,
:

L'annulaire, l'auriculaire. Pourquoi les appellc-t-on ainsi? Quelques-uns

- mois n'ont-ils pas d'autres sens?
 FRANAIS. 21

L'article.
< Grammaire 'n /6 B2 l crit. Faites une liste

articles dfinis et des articles indfinis, des articles lids et des articles
contracts contenus dans la posie : La Main.

Vocabulaire. Nommer les principales parties du corps, -

les prin-
cipales parties del main, les principalesparties du doigt. -Nommer
les principales actions quevous faites avec la main. Comment s'appelle
un homme qui n'a qu'une main? un homme qui se sert de la main
gauche plus que de la main droite? Comment s'appelle un mtier que
['on exerce avec les mains?
Trouver des mots de la mme famille que :

main, doigt, faim, pain, travailler.

Invention. 1 Mettez devant chaque nom l'article dfini qui con-

\ ienl :

... main a cinq doigts.

... premier doigt s'appelle... pouce.
... cinq doigts travaillent tous ensemble.

Mettez devant chaque nom l'article indfini qui convient :

vu
J'ai homme qui avait perdu main; c'tait
manchot.
II y a
j ouvriers qui travaillent bien avec la main gauche :

ce sont gauchers.
Compltez
:: les phrases suivantes avec '!<< mots pris dans i ;l posie :

L" M'i i,,.

Quand on mange la hte et sans se mettre table, on dit
qu'on mange sur
Si je dsire un gteau chez le ptissier, je le montre avec
mon
Mon ami porte une bague ^on
Pour vivre, il faut

Exercice complmentaire. lDans les phrases qui suivent, rempla-

cer les points par l'article <pii convient :

-
porte de cole cour collge
Article \ doigt de main Qeurs jardin
> h
'
, oiseaux ciel poissons de., mer
abeilles de ruche sabre... soldat

l cris d'oiseau invitation dner

Article i signe d'amiti leon de Lecture
indfini ) .mus d'enfance ..... htes de pas
( partir de chasse
 EXERCICES
L'article.
maison toit pointu
perroquet
bec crochu halle grains
soupe choux chasse perdreaux
Article dfini ) hron long bec
ou indfini. ) Mon Dieu donne onde fontaines
Donne plume passereaux
Et laine petits agneaux
Et ombre et rose plaines.

2 Trouver un complment chacun des noms suivants et faire pr-

cder le nom et son complment de l'article. Bont, livres, billes, arbres,
bton, pe, soutane, bicorne, casquette, sac, marteau.

Modle : Le marteau du forgeron.

3 Trouver le contraire de chacun des noms suivants, et faire prcder
de l'article le nom et son contraire.

bont jeunesse matin

amour sant aurore
application beaut jour
travail force t
propret bonheur chaleur
obissance gaiet lumire
courage agilit humidit
vertu vitesse fertilit

Modle : La bont et la mchancet; l'amour et la haine.

Analyse.
Analyser un article, c'est dire s'il est dfini ou indfini,
licl,contract; s'il est du masculin ou du fminin; du singulier ou du
pluriel; et quel nom il se rattache pour marquer que ce nom est d-
termin.
Analysez dans la phrase suivante les articles et les noms Le pouce :

dit l'index je voudrais du pain. L'index dit aux autres doigts

: o :

trouver le pain que le pouce demande? Le petit doigt rpondit le pain :

vient du travail.

Exercice complmentaire. Article indfini.

(L'article indfini est
un, une, des qui fait de devant un adjectif). Placer les adjectifs donns
entre parenthses entre l'article indfini et le nom.

Des larmes coulaient de ses yeux des soupirs soulevaient son

;

petit cur (gros, profond).

Le matin on entend des tintements de clochettes, des appels
de ptres (joyeux, retentissant).
FRANAIS. 23

L'article.
Des vanniers fabriquaient des paniers, des corbeilles, des
vans, des berceaux habile, lger, gracieux, immense, char-
mant .

Des bcherons abattaient des chnes, faonnaient des fa-

gots, empilaient des bches laborieux, magnifique, lourd,
norme).
Mon caniche a des yeux noirs, des poils pendants, des pattes
fines (beau, superbe, mignon .

12. Ma salle de classe

[Exercice de rdaction)

ivez votre salle de classe?

ce qu'il y a pupitres, bancs, chaire
:

du matre, tableau noir, etc.;ceux qui y vont matres, camarades;

:

ce qu'o y fait rciter les leons, corriger les devoirs.
: - Aimez-vous
votre salle de classe ?
Pourquoi ?

13. Histoire de la reine Gisle et de la fe

Gorysante

// capitulation

11 'tait une fois mu' reine nomme Gisle; qui avait beau-
coup d'esprit et un grand royaume. Son palais tait tout de
marbre, Le toit tait d'argent tous Les meubles qui sont ailleurs
:

de ferou dr cuivre taient couverts de diamants. Cette reine

tail fe et elle n'avait qu' faire des souhaits, aussitt tout i

:
qu'elle voulait ne manquait pas d'arriver. Il n'y avait qu un seul
24 EXERCICES
Le nom. L'article.
point qui ne dpendait pas d'elle c'est qu'elle avait cent ans et
:

elle ne pouvait se rajeunir. Elle avait t plus belle que le jour,

et elle tait devenue si laide et si horrible que les gens mmes
qui venaient lui faire la cour, cherchaient, en lui parlant, des
prtextes pour tourner la tte de peur de la regarder. Elle tait
toute courbe, tremblante, boiteuse, ride, crasseuse, chas-
sieuse, toussant et crachant toute la journe avec une salet
qui faisait bondir le cur. Elle tait borgne et presque aveu-
gle, ses yeux de travers avaient une bordure d'carlate, enfin
elle avait une barbe grise au menton. En cet tat, elle ne pou-
vait se regarder elle-mme, et elle avait fait casser tous les
miroirs de son palais. Elle n'y pouvait souffrir aucune jeune
personne d'une figure raisonnable. Elle ne se faisait servir que
par des gens borgnes, bossus, boiteux et estropis. Un jour, on
prsenta la reine une jeune fille de quinze ans d'une mer-
veilleuse beaut, nomme Corysante. D'abord elle se rcria :

Qu'on te cet objet de devant mes yeux. Mais la mre de

cette jeune fille lui dit

: Madame, ma fille est fe, et elle a le

pouvoir de vous donner en un moment toute sa jeunesse et

toute sa beaut. La reine dtournant ses yeux, rpondit r

Eh bien! que faut-il lui donner en rcompense? Tous

vos trsors, et votre couronne mme, lui rpondit la mre.
C'est de quoi je ne me dpouillerai jamais, s'cria la reine;
j'aime mieux mourir. Cette offre ayant t rebute, la reine
tomba malade, d'une maladie qui la rendait si puante et si
infecte que ses femmes n'osaient approcher d'elle pour la ser-
vir, et que ses mdecins jugrent qu'elle mourrait dans peu de
jours. Dans cette extrmit, elle envoya chercher la jeune fille,
et la pria de prendre sa couronne et tous ses trsors, pour lui
donner sa jeunesse avec sa beaut. La jeune fille lui dit Si je
:

prends votre couronne et vos trsors, en vous donnant ma beaut

et mon ge, je deviendrai tout coup vieille et difforme comme
vous. Vous n'avez pas voulu d'abord faire ce march, et moi
j'hsite mon tour pour savoir si je dois le faire. La reine la
pressa beaucoup; et comme la jeune fille sans exprience tait
fort ambitieuse, elle se laissa toucher au plaisir d'tre reine.
Le march fut conclu. En un moment Gisle se redressa, et sa
taille devint majestueuse son teint prit les plus belles couleurs
; ;

ses yeux parurent vifs la fleur de la jeunesse se rpandit sur

;
 FRANAIS. 25

\ Le nom. L'article.
^son visage elle charma toute rassemble. Mais il fallut qu'elle
se retirt dans un village, et sous une cabane, tant couverte /de
haillons, (lorysante, au contraire, perdit tous ses agrments.
et devint hideuse. Elle demeura dans ce superbe palais, et com-
manda en reine. Ds qu'elle se vit dans un miroir, elle soupira,
et dit qu'on n'en prsentt jamais aucun devant elle. Elle cher-
cha se consoler par ses trsors. Mais son or et ses pierreries
ne l'empchaient point de souffrir tous les maux de la vieillesse.
Elle voulait danser comme elle tait accoutume le faire avec
ses compagnes, dans les prs tleuris. l'ombre des bocages;
mais elle ne pouvait plus se soutenir qu'avec un bton. Elle
voulait faire des festins; mais elle tait si languissante et si
dgote, que les mets les plus dlicieux lui faisaient mal au
cur. Elle n'avait mme aucune dent, et ne pouvait se nourrir
que d'un peu de bouillie. Elle voulait entendre des concerts de
musique, mais elle tait sourde. Alors elle regretta sa jeunesse
et sa beaut, qu'elle avait follement quittes pour une couronne
cl pour des trsors dont elle ne pouvait se servir. De plus, elle

fjui avait t bergre, et qui tait accoutume passer les jours

chanter en conduisant ses moutons, elle tait tout moment

importune des affaires ditliciles qu'elle ne pouvait point r-
gler. D'un autre ct, Gisle, accoutume rgner, possder
tous les plus grands biens, avait oubli les incommodits de la
vieillesse; elle tait inconsolable de se voir si pauvre. Quoi!
disait-elle, serai-je toujours couverte de haillons? A quoi me
sert toute ma beaut sous cet habit crasseux et dchir. A quoi
me sert-il d'tre belle, pour n'tre vue que dans un village par
des gens si grossiers? On me mprise je suis rduite a Bervir,
:

et a conduire des btes. Hlas! j'tais reine; je suis bien mal-

heureuse d'avoir quitt ma couronne et tant de trsors! Oh! si je
pouvais les ravoir Il est vrai que je mourrais bientt lu- bien!
! :

les antres reines ne meurent-elles pas? Ne faut-il pas avoir le

courage de souffrir et de mourir plutt que de faire un.' bas-
sesse pour de venirjeune?Cory sant Bentit que Gisle, regrettait
son premier tat 't lui dit qu'en qualit de fe cil." pouvait faire
un second change. Chacune reprit Bon premier tat. Gis
redevint reine, mais vieille ci horrible. Corysante reprit ses
charmes 't sa pauvret de bergre. Bientt Gisle, accable d<
maux, s'en repentit, et dplora son aveuglement. Mais Cory-
26 EXERCICES FRANAIS.
Le nom. L'article.
sant, qu'elle pressait de changer encore, lui rpondit J'ai,
:

maintenant, prouv les deux conditions :j'aime mieux tre

jeune, et manger du pain noir, et chanter tous les jours en gar-
dant mes moutons, que d'tre reine comme vous dans le cha-
grin et dans la douleur.
Fnelon.
 NOVEMBRE
L'adjectif.

14. La Toussaint

Lecture

Le premier jour de novembre ramone la fte de tous les

maints.Au cours de Tanne, nous avons ft les saints l'un
aprs l'autre, saint Pierre le premier pape, sainte dcile la
musicienne, saint Louis qui rendait la justice sous un chne,
saint Franois d'Assise qui parlait doucement aux oiseaux,
saint Koch qui parcourait le monde avec son chien, saint Vin-
cent de Paul (jui recueillait les petits enfants.
Mais les saints sonl tellement nombreux que nous n'avons
pas pu nous souvenir de tous. La Toussaint est la fte de tous
les saints, des petits, des oublis, et aussi des grands et d< -
illustres.
N'oublions pas de les admirer, de les prier el de les imiter.
Ils lurent des hros; ce sonl dos vrais grands hommes. Us
furent fortsel doux. Ils ont civilise Qotre pays. Par leur vertu,

par leur bont, par leur charit, ils ont fait contrepoids aux
crimes les mchants, couine' les fleurs cachent les pines et
les mauvaises herbes.
J. C.

Conversation morale. t oral fur A' leclure. Quelle est la

grande fte du mois de novembre .'

Pourquoi rctt x
28 EXERCICES
L'adjectif.
les saints que vous connaissez? Quel est saint qui est votre patron?
le
Savez-vous ce qu'il a fait? Pourquoi faut-il admirer saints? les
Qu'est-ce qu'un hros? un grand homme Nommez des grands hommes
? ?
Pourquoi saints sont-ils de vrais grands hommes? En quoi
les
saint Vincent de Paul est-il plus grand que Napolon?

15. La Cigale et la Fourmi \

(Explication et rcitation]

La cigale, ayant chant

Tout l't,
Se trouva fort dpourvue
Quand la bise lut venue.
1~JI
Pas un seul pejit morceau -4 JlAAAs*
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prter
Quelque grain pour subsister
Jusqu' la saison nouvelle .
,-**"*
Je vous paierai, lui dit-elle,

Avant Tout, foi d'animal, a^ x

Intrt et principal. /N^'

La fourmi n'est pas prteuse : 1 ^JSu>
C'est l son moindre dfaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
JVxIm
Dit-elle cette emprunteuse.
Nuit et jour, tout venant,
Je chantais, ne vous dplaise. ^ ^a
Vous chantiez? J'en suis fort aise^ J^^
Eh! bien, dansez maintenant.

La Fontaine.. ^v>
Explication. Exercice oral. Que signifie fort dpourvue? Pour
FRANAIS.
.
Jir+A. L'adjectif.
quoi la cigale Qu'aurait-elle <l faire pendant l't
est-elle dpourvue?
Que signifie esl le sens de crier famine, de >"6-
vermisseau?- Quel
sisler?
Quelle est la saison nouvelle*)- Expliquez aranl Vot, foi
nimal, intrt et principal.
Quel est le dfaut que n'a pas la fourmi,
-.lui que La Fontaine appelle le plus petil de ses dfauts?^ Quel esl 1<"
sens <l' '/ toutvenant, de ne vous dplaise? Que pensez-vous de la
fourmi'/ Mme quand les pauvres "in mrit leur sort, est-il permis de
se montrer m dur?

Grammaire (n* s:: 98 Exercice crit. .

Relevez i<ai^ les ad- 1

jectifsde la fable la La Cigale et t,< Fourmi. Mettez au masculin ceux

qui sont au fminin, au fminin ceux qui sont au masculin; mettez-les
tous au pluriel.

Modle : chaud (ma se), chaude fm.), chauds, chaudes

pluriel).

2 Indiquez les rgles de la formation du fminin dans l'x adjectifs <\\w

vous trouvez appliques dans cette fable.

Vocabulaire. Ext it. Nommez dix noms de petits ani-

1

maux comme la cigale et la fourmi.

Commenl sonl forms les mots
2
prteuse <'t emprunteuse? - - :!" Formez de la mme manire des drivs
mots crier, chanter, pourvoir, prier, payer, danser.
les Trouvez l

des mots de la mme famille que dpourvue, famine, chaud, chanter.

.
Quel est contraire de dpourvue, nouvelle, prteuse, chaud, emp%
1'' :

teuse, aise?

Invention. Exercice crit. 1 Complter l<'v phrases suivantes

des mots pris dans la fable La Ci>/<i/e et In Fourmi.
On appelle le vent froid qui souffle en hiver. Une
personne qui emprunte souvent est une Une personne
qui aime prter est Quand on n'a rien manger on
est de tout.
La cigale, au temps chaud, ne faisait que
2 Faites une phrase avec chacun des mots suivants, en mettant dans
votre phrase un adjectif qualificatif cigale, t, mouche, fourm :

dfaut.

Modle : Le printemps est ta plus belle des quatre saisons.

3 Rpondez par une phrase aux questions suivantes : Comment >!

faite la cigale? Quelle est sa couleur? O habite-t-elle? Quand
chante-t-eUe? Commenl esl fourmi?
faite la Quelle esl sa couleur?
ou habite-t-elle? - Que pendant
fait-elle i

i Faites la rponse que la fourmi aurait d faire a la cigale.

Analyse. Rgle : Pour analyser un adjectif qualificatif, il faut indi-

iu<m- quel genre <' de quel nombre il est, ^*il <->! pithte ou attribut,
ili-

i'\ de quel nom il est pithte ai attribut.

30 EXERCICES
L'adjectif.
quand il indique une qualit qui est
L'adjectif qualificatif est pithte
attribue au nom, directement, sans l'intermdiaire d'un verbe. L'adjectif
qualificatif est attribut quand il indique une qualit qui est attribue au
nom, indirectement, par l'intermdiaire d'un verbe.
Analysez dans les phrases suivantes les noms oj les adjectifs qualifi-
catifs :

La fourmi est un petit animal sec et noir, qui a un cur dur. L'har-
monieuse cigale chante pendant les chaudes journes de l't; son chant
est monotone mais agrable.

Exercice complmentaire.
1 Le bon colier est obissant, attentif,

appliqu, complaisant, aimable et poli. Il est toujours propre et bien tenu ;

il s'applique se montrer aimable avec tout le monde. Il est respectueux

envers son matre et trs appliqu son devoir. Avec ses camarades, il
n'est ni taquin, ni querelleur, et il est toujours prt rendre service
ses amis.

liecopier ce texte au fminin :

La bonne colire est

Recopier ce texte au masculin pluriel :

Les bons coliers sont

Recopier ce texte au fminin pluriel

Les bonnes colires sont

2" Remplacer les points par Fadjectii au fminin.

Un cheveu blond Une chevelure.

Du vin clair De l'eau
Un temprament chagrin Une vieillesse.
L'colier menteur L'colire
Un mot grossier Une parole
Le fardeau lger La charge
Un garon dpensier Une fille
Un bourg hospitalier Une ville
Un habit neuf Une robe
Un livre instructif Une revue
Un ouvrier oisif Une ouvrire..
Un colier actif Une colire...
Un ne rtif Une nesse
Un homme veuf Une femme
 FRANAIS. 31

L'adjectif.
:: Ajouter chacun des noms suivants un adjectif qui
lui convienne
et <[iii exprime une couleur.
Mon pupitre est Le mur de classe est Kn t
la
les arbres sont La neige est Le cuivre est
L'argent est L'encre L'or est - Le dra-
est
peau franais est Le charbon est
et

16. La Chasse

[Composition d'aprs l'image

Combien d'hommes voyez-vous dans cette gravure? Que fait le pi''

second sa <ln>ii<'
Que fait le i
roi-
sime en haut, poui
quoi ne tire-t-il pas?
Que fait le livre?
- 1 .niv quelle direc-
tion va-t-il .'
Que __:
iiiii chiens?
les
Pourquoi le chasseur qui est baiss retient-il Bon chien? Pourquoi
appelle-t-on premiers chiens des chiens courants?
les trois Comment
appcllc-t-on l'autrechien? t>u- voyez-vous dans le lointain?
- t
32 EXERCICES
L'adjectif.

16 bis. La Chasse

Toute partie de chasse me rappelle les motions les plus

vives de monenfance l'attente fivreuse du jour de l'ouver-
:

ture, le dpart l'aube, la marche lente dans les couverts,

travers les luzernes, les betteraves, les pommes de terre la ;

qute du chien d'arrt qui sent de loin le gibier, son immobi-

lit absolue, la fixit de ses oreilles et de sa queue lorsqu'il
arrte dfinitivement; d'autres jours, c'est la joyeuse fanfare
du chien courant qui lance le livre, le renard ou le chevreuil.
L'oreille de mon grand-pre ne s'y trompait jamais; peine
les chiens avaient-ils donn de la voix qu'il reconnaissait la
nature du gibier poursuivi. Il savait aussi trs nettement o il
fallait se porter pour avoir chance de tirer tantt la sortie :

du bois, tantt dans les sentiers o l'animal de chasse avait

l'habitude de passer.

Mzire (Au temps pass, Hachette dit.)

Explication.
Exercice oral.
Quelles sont les motions que la chasse
rappelle l'auteur de cette description?
Qu'est-ce qu'une attente fi-
vreuse? Les couverts sont les endroits boiss; quel est le contraire dos
couverts? Quels sont les sens du mot qute? quel est son sens ici? Que
veut-on dire quand on dit qu'un chien arrte?
Qu'est-ce que la fanfare
du chien courant?
Lancer un livre, c'est le faire sortir de son gte.
Quel est le sens de cette expression la, nature du gibier ?
: Quelles sont
les diffrentes espces de chiens employs pour la chasse? Quels sont
les principaux animaux recherchs par les chasseurs?
Quels sont les
principaux objets de l'quipement d'un chasseur?

Grammaire (n os 83 98).
Exercice crit.
1 Relevez tous les

adjectifs qualificatifs de La Chasse; mettez au fminin ceux qui sont au

masculin, et au masculin ceux qui sont au fminin.
2 Indiquez le contraire de chacun dos adjectifs ainsi relevs :

Modle : L'attente est fivreuse ou calme

Une motion est vive ou....

Invention Prenez le texte La Chasse depuis : L'attente fivreuse

 1 .

FRANAIS. 33

L'adjectif.
jusqu'... arrt dfinitivement, el l'aide de ces iii<>k faites des phi
pour dcrire ('ne partie de chasse.

Modle : J'attendais fivreusement le jour de l'ouverture...

17. L Ane (^^

Rcitation et explication

L'ne est aussi humble, aussi patient, aussi tranquille, que

le cheval est fier, ardent, imptueux il souffre avec constance :

et peut-tre avec courage, les chtiments et les coups; il est

sobre et sur la quantit et sur la qualit de la nourriture il ;

se contente des herbes les plus dures, les plus dsagrables

que le cheval et les autres animaux lui laissent et ddaignent;
il est fort dlicat sur l'eau, il ne veut boire que de la plus

claire et aux ruisseaux qui lui sont connus il boit aussi so- ;

brement qu'il mange, et n'enfonce point du tout son nez dans

l'eau, par la peur que lui fait, dit-on, l'ombre de ses oreilles
Dans la premire jeunesse, il est gai, et mme assez joli;
il a de la lgret et de la gentillesse; mais il la perd bientt,

soit par l'ge, soit par les mauvais traitements: et il devient

lent, indocile et ttu. 11 s'attache son matre, quoi qu'il en
soit ordinairement maltrait il le sent de loin et le distingue ;

de tous les autres hommes. Il a les yeux bons, l'odorat admi-

rable, l'oreille excellente. Lorsqu'on le surcharge, il le marque
en inclinant la tte et baissant les oreilles; lorsqu'on le tour-
mente trop, il ouvre la bourbe el retire les lvres d'une
manire trs dsagrable, ce qui lui donne l'air moqueur el
drisoire.
1 1 i i . \

Explication. Expliquer le sens des adjectifs em-

i

ploys dans ce texte. Humble s'oppose

fier, pal tranquille
;i imptueux. Sobre es\ expliqu par la suite il se contente, etc. Le mol :

drlicat est expliqu par il ne veut boire, etc. Expliquer les mots lent.
lAKK' [I l> I l:. M \ I I 1 1
HOMPR1 I
31 EXERCICES
L'adjectit.
indocile, ttu, moqueur, drisoire. Quelles sont, d'aprs Buffon, les qua-
lits de l'ne? Quels sont ses dfauts?

Grammaire (n
os
83 104). Exercice crit. 1 Relevez tous les adjec-
tifs qualificatifs du texte intitul L'Ane, qui sont au masculin, et mettez-
les ensuite au fminin. 2 Quelles sont les rgles pour la formation du
fminin dans les adjectifs, qui sont appliques dans chaque cas; distri-
buez les adjectifs que vous avez relevs en catgories la suite de chaque
rgle.
3 Mettez au pluriel tous les adjectifs qui sont au singulier.

Vocabulaire.
Exercice crit. 1 Nommez les animaux domesti-
ques que vous connaissez.
2 Donnez des mots de la mme famille que cheval, courage, nourri-
ture, herbe, dure, perd, traitement.

3 Sur le modle d'indocile, formez des adjectifs avec un prfixe et pa-

tient, dlicat, connu.
4 Recopiez les adjectifs du texte intitul L'Ane et faites suivre chacun
d'eux de son contraire.

Invention.
1 Nommez les animaux domestiques que vous connais-

sez en faisant suivre chacun d'eux de deux adjectifs qui conviennent.

Modle : L'ne est humble et patient.
1

une petite phrase o vous ferez entrer chacun des mots sur
2 Faites
vants accompagn d'un adjectif qualificatif qui convienne ne, cheval, :

courage, herbe, eau, ruisseau, jeunesse, tte.

Analyse. Analyser les noms et les adjectifs de la premire phrase

du -texte intitul L'A ne.

Exercice complmentaire. Remplacer les points par l'adjectif au

fminin et, quand il y a lieu, par le nom au fminin.

Un ne heureux; une nesse

Un homme heureux; une femme
Un terrain marcageux; une prairie
Un chemin caillouteux une route ;

Un colier orgueilleux une ;

Un printemps doux; une saison

Un rcit faux; une histoire
Un vieux chant une chanson. ;

Un garon boudeur une ;

Un colier querelleur; une

Un enfant menteur une fille ;

Un compliment flatteur; une rcompense

Un acteur; une
FRANAIS.
L' adjectif.
Un jardin producteur: une terre
Un orage destructeur: une tempte..
Un pre protecteur une ;

Un poteau directeur; une ligne

Un moineau chanteur; une fauvette..
Un avis maternel; une remontrance..
Un vin vermeil; une boisson
Un garon poltron une :

Un prix annuel; une rcompense

Un devoir nul une copie
;

Un bon pre une

;

Un garon fluet une :

Un jardin coquet; une ville

l'n cidre aigrelet; une boisson
Un ruban violet; une robe
Un serviteur discret une :

l'n nom concret: une quantit

Un regard inquiet; une physionomie
I n tapage fou; une ronde
Un bel arbre; une fort
Un temps mou une temprature
;

Le printemps nouveau; la saison

Un "temps sec; une saison
Du poisson frais de la viande
;

Un discours long; une crmonie...

Un geste malin; une fivre
Un crieur public; une voiture
Un instrument aigu; une douleur...
Un cabinet exigu; une chambre
Un mot ambigu une dclaration....
;

ii
I droit caduc; une loi
30 EXERCICES

L' adjectif.

18. La Prire et l'Aumne

(Rcitation et explication

Jean et Robert allaient la messe un dimanche.

Ilsavaient tous les deux dix sous en pice blanche,
Et s'en allaient tout fiers, bras dessus, bras dessous,
Causant de ce qu'on peut s'acheter pour dix sous.
Juste au seuil de l'glise un pauvre les arrte :

La charit, j'ai faim! Jean, dtournant la tte,

Lui rpondit : Si je n'avais
Qu'un sou,vous le donnerais.
je
Je n'ai pas de monnaie, aujourd'hui, mon brave homme.
Moi non plus, dit Robert, mais j'ai toute une somme.
Prenez-la, voici de l'argent.
Et dans la main de l'indigent
Il met ses beaux dix sous, la pice tout entire.
11entra dans l'glise, alors, avec son frre,
Et tous les deux priaient trs bien dans le saint lieu;
Mais la voix de Robert monta seule vers Dieu.
Car, il ne sufft pas de prier dans un livre :

11 pour plaire au ciel, aimer les malheureux,

faut,
Et leur donner l'argent quand on n'a pas le cuivre.
Joindre les mains, c'est bien; mais les ouvrir, c'est mieux.

L. Ratisbonne, La Comdie Enfantine.

(Hetzel dit.)

Explication. Exercice oral. De quoi Jean et Robert sont-ils fiers?

Que bras dessus, bras dessous? De quoi parlent Jean et
signifie
Robert?
Que voudriez-vous acheter leur place? Pourquoi Jean
dtourne-t-il la tte? Comment qualifier La conduite de Robert el celle
 i

FRANAIS
L'adjectif.
Jean?
**";!<'
Qu'est-ce qu'un indigent? Que signifie la voix de Itoberl :

monta seule vers Dieu? Pourquoi Dieu u'coute-t-il pas Jean qui prie trs
bien? Que signifie ouvrir les mains? L'aumne ne vaut pas plus que
l.i prire, mais nous devons tre charitables si nous voulons que 1 >i -

coute qos prires.

Grammaire [n M 99 104). Exercice crit.- Relever tous les adjectifs

-

deLa Prire et FAumne, mettre au pluriel ceux qui sonl au singulier, !

indiquer pour chacun la rgle particulire de la formation <lu pluriel.

Vocabulaire.
Exercice crit. Messe. 1 Nommez les diffrentes
crmonies religieuses que vous connaissez.
2 Sous. Nommez les pices <!' monnaie.
:; Seuil de l'glise. Nommez les diffrentes parties de l'glise.
1 Indiquez les diffrents adjectifs qui conviennent au mendiant.
5 Formez des adjectifs drivs de blanche, ce/Use. charit, homme, main,
frre, lieu, voix, Dieu, ciel.
6 Quel est le contraire de pauvre, blanc, brave, beau?

Invention, hue rcice crit. Faites une phrase avec chacun des, noms
1

mts que vous ferez suivre d'un adjectif qui lui convienne liobert, :

Jean, dimanche, glise, charit, tte, argent, frre, voix, Dieu, livre, ciel.
2 Racontez en trois phrases Le repentir de Jean <pii- en sortanl de la
messe, donne ses dix sous au pauvre.

Analyse. Analyser les noms, les articles et les adjectifs du texte sui-
vanl :

Jean et Robert s'en allaient tout fiers: Us avaient une jolie

pice blanche; au seuil de l'glise, ils la donnrent un pauvre
mendiant.

Exercice complmentaire. I Mettez au pluriel :

Un homme bienfaisant. Un serviteur lovai.

Un mur pais. In chant national.
Un vin doux. Un accident fatal.
Un bois dlicieux. In projet nouveau.
Un bruit confus. I n combat naval.
Un chant joyeux. 1 [ne grand mre.

2 Indiquez, en les mettant aux deux genres et aux <\<-u\ nombres, \os
adjectifs tirs des noms suivants (Ut, 'im>, From
:

Modle : ami. amical, amicale, amicaux, amiral.-

 . .

38 EXERCICES

L'adjectif.

Exercice complmentaire. Choix entre deux adjectifs.

Disposer le devoir en deux colonnes et associer les noms donns dans la

colonne 2 un adjectif tir du nom de la colonne i; les noms de la colonne 4
un adjectif tir du nom de la colonne 3.

ombre valle ... glace mains ...

cheval ... froid ...

commerce relations ... bleu fume ...

ville ... teinte ...

mer animaux ... noir verres ...

prfet . .
sang ...

industrie abeille ... barbe flche ...

produits ... menton ...

monde parure ... main occupation

rputation ... outil ...

venin serpent ... sel onde ...

cigu ... substance .

couleur album ... cheval race ...

joues ... prouesses

argent voix ... fer eau ...
vaisselle ... bton ...

Modle : Valle ombreuse ;

cheval ombrageux . .

Eau ferrugineuse ;
bton ferr.
 1

FRANAIS.
L'adjectif.

19 Les morts

(Lecture

Le mois de novembre est le mois des morts :

Novembre, a mis, comme un suaire.

Sa longue robe de brouillards :

Le soleil, dans nos cieux blafards

Semble une lampe mortuaire.

C'est le moment,enfants, de vous souvenir de ceux qui ne sont

plus, de ceux que vous avez connus peut-tre, de ceux que vous
'avez aims et de ceux qui personne ne pense.
Us dorment dans la terre du cimetire. Allez visiter leur
tombe et dposer des fleurs sur la pierre.
Mais la plus belle fleur que vous puissiez leur offrir, c'est une
prire pour leur me :

les morts pour qui l'on prie

Ont surleur terre froide une herbe plus fleurie.
Nul dmon ne leur jette un sourire moqueur.
Ceux qu'on oublie, hlas leur nuit est froide et sombre;
!

Toujours quelque arbre affreux, qui les tient sous bod ombre,
Leur plonge sans piti les racines au cur.

Conversation morale. Exercice oral sur la lecture. Pourquoi - 1 i t 1

que novembre esl le mois des morts? Qu'est-ce qu'un suaire? Qu'en
tendez-vous par des <it \ blafards?
1 1 Pourquoi devez-vous \"nv >"n-
venir de vos parents morts? Pourquoi faut-il se souvenir de <
qui personne ne pense? - Pourquoi met-on des fleurs sur l-x toml
Quelle est la meilleure manire de se souvenir <l<^ morts etc, .'
40 EXERCICES
L'adjectif.

20. Le Grillon

(Rcitation et explication)

Un pauvre petit grillon,

Cach dans l'herbe fleurie,
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ail brillait des plus vives couleurs.
L'azur, le pourpre et l'or clataient sur ses ailes ;

Jeune, beau, petit-matre, il court de fleurs en fleurs,

Prenant et quittant les plus belles.
Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont diffrents! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n'ai point dtalent, encor moins de figure;
Nul ne prend garde moi, l'on m'ignore ici-bas ;

Autant vaudrait n'exister pas.

Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants^
Aussitt les voil courants
Aprs ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent l'attraper.
L'insecte vainement cherche leur chapper.
Il devient bientt leur conqute.

L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;

Un troisime survient, et le prend par la tte.

Il ne fallait pas tant d'efforts

Pour dchirer la pauvre bte.

Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fch;

Il en cote trop cher pour briller dans le monde.

Combien je vais aimer ma retraite profonde I

Pour vivre heureux, vivons cach.

Florian.
 FRANAIS. Il

L'adjectif.
S Explication. Exercice oraL Pourquoi le grillon est-il appel pau-
vre? \
Que signifie voltiger? * Quel est Vinsecte ail? =9- Commenl Vor
peut-il briller sur ses ailes? $
Quel est le sens de petii-maitr
lifie sort? / Quel est le sens de dame nature? de talent? de figure?

de conqute? ? Quelle esl la conduite des enfants et qu'en pensez-vous?

Quelest le sens du mol retraite? 4 Cherchez dans la socit des hommes,
des exemples qui ressemblent relui du grillon et du papillon.

Grammaire o 109 . Exercice crit. Relevez tous les adjectifs qualifi-

catifs de posie Le Grillon,
l.i et indiquez pour chacun quelle est sa fonc-

tion (pithteou attribut .

Vocabulaire. Exercice crit. 1 Nommez les fleui -s que vous con-

naissez en indiquant par un adjectif la couleur de chacune.

Modle : Le lis est blanc.

2 Formez des adjectifs drivs avec les mots suivants pauvre, herbe, :

couleur, azur, pourpre, or, aile, bran. /leur, nature, enfant, en

tte, brie, monde.
Quel esl le contraire de pauvre, petit, vif, jeune, beau, diffrent,
fch, profond, cach.

Invention. Exercice crit.

- Faites une phrase dans laquelle 1

vous ferez entrer chacun des noms suivants que vous accompagnerez
l'un adjectif convenable grillon, herbe, papillon, prairie, couleur^ or,
:

fleur, nature, enfant, bte, monde.

Modle : L'herbe verte est agrable regarder.

Dcrivez Un papillori; dites les parties de -"ii corps, sa couleur, - -

2
mouvements; faites une phrase pour les parties du corps, une pour la
couleur, une pour les mouvements. - Dcrivez Un grillon de la mme
manire.

Analyse. Analyser les ooms, les articles et les adjectifs qualificatifs

de la phrase suivante :

Un pauvre petit grillon B'ennuyait dan- Ba verte prairie; il

trouvait plus agrable le sort du papillon aux couleurs cla-
tantes qui voltigeait de fleurs eu fleurs : il tait triste et jaloux.

Exercice complmentaire. 1 Remplacer, dans les phrases suivantes,

le comparatif de supriorit par le comparatif d'infriorit ;

Le papillon esl plus heureux que le grillon. La prairie

 12 EXERCICES
L'adjectif.
est plus grande que le jardin. L'or est plus clatant quT
l'argent.

Modle : Le grillon est moins heureux que le papillon.

2 Dans les mmes phrases, remplacer le comparatif de supriorit par

le comparatif d'galit avec une proposition ngative.

Modle : Le grillon n'est pas aussi heureux que le papillon.

21. La Terre 1/

{Explication et rcitation)

Qui est-ce qui a suspendu ce globe de la terre qui est immo-

bile ?Qui est-ce qui en a pos les fondements? Rien n'est, ce
semble, plus vil qu'elle les plus malheureux la foulent aux
:

pieds. Mais c'est pourtant pour la possder qu'on donne tous

les plus grands trsors. Si elle tait plus dure, l'homme ne
pourrait en ouvrir le sein pour la cultiver. Si elle tait moins
dure, elle ne pourrait le porter; il enfoncerait partout, comme
il enfonce dans le sable ou dans un bourbier. C'est du sein

inpuisable de la terre que sort tout ce qu'il y a de plus pr-

cieux. Cette masse informe, vile et grossire, prend toutes les
formes les plus diverses, et elle seule devient tour tour tous
que nous lui demandons. iCette boue si sale se trans-
les biens
forme en mille beaux objets qui charment les yeux; en une
seule anne, elle devient branches, boutons, feuilles, fleurs,
fruits etsemences, pour renouveler ses libralits en faveur
des hommes. Rien ne l'puis plus on dchire ses entrailles,
:

plus elle est librale. Aprs tant de

sicles pendant lesquels
tout est sorti d'elle, elle n'est point encore use elle ne res- ;

sent aucune vieillesse ses entrailles sont encore pleines des

;

mmes trsors. Mille gnrations ont pass dans son sein :

tout except elle seule

vieillit, ; elle se rajeunit chaque anne
au printemps.
Fnelon.
 FRANAIS. i::

L'adjectif.
Explication. - Exercice oral. Qu'est-ce qu'un globe ?-
Pourquoi
dit-on le nlobe de la terre? La terre n'est pas immobile, mais il nous
semble qu'elle L'est; elle l'esl pour nous. Qu'est-ce qu'un fondement}
Quel esl le sens des mots vil, fouler aux pieds, trsor, enfc
:

bourbier} Pourquoi faut-il que la terre no soit pas plus dure qu'elle
ne l'est! ni moins dure?
Quel est le sens des mots masse, informe, se
transformer, libralits} N'est-ce pas de la terre que vient tout ce que
vous avez?
Qui a fait cette merveille qu'est la terre?

Grammaire (n 10." 112). Exercice

Relevez dans l.n crit. - l
u

Terre tous les comparatifs et tous Relevez dans La

les superlatifs. - 2
Terre tous les adjectifs qualificatifs en indiquant pour chacun le genre et
le nombre et en disant pourquoi il a ce genre et ce nombre.

Modle : diverses, fminin pluriel, parce qu'il est pithte de

formes qui est du fminin pluriel; pleines, fminin pluriel,
parce qu'il est attribut de entrailles qui est du fminin pluriel.

Vocabulaire. -- Exercice crit. 1 Nommer les objets ncessain -

notre vie que la terre produit (dix noms).

2 Nommer les objets que la terre produit et qui charment les
yeux
Quel ''-i le contraire des adjectifs : immobile, dur, prcieux, gros-
. libral}
Former des adjectifs drivs avec les mots suivants
1 terre, fonde- :

ment, pied, subie, bourbier, anne, fleur, faveur, sicle, printemps.

Invention. -- Exercice crit.

Faites une phrase dans laquelle I

vous ferez entrer chacun des noms suivants que vous accompagnerez
d'un adjectif convenable terre, trsor, branche, fruit, vieillesse, prin-
:

temps.

Modle : Le printemps fleuri nous rjouit le cur.

Indiquez par nne phrase L'aspecl particulier de la terre chacune

les quatre saisons.

Modle : Au printemps la terre est couverte de fleurs.

Analyse. Analyser les aoms, les articles Ijectifs qualificatifs

dans la phrase: Cette bout ri saU [etc. ... en faveur Ue% homn

Exercice complmentaire. I Mettez l'adjectif qui est entre paren-

thses .m genre et au nombre qu'il <i"it avoir :

L'&nier el l'nesse taient aussi entt l'un que l'autre.

La poule e1 le coq Boni matinal Le lac et la mer Boni

.

(profonde Juliette et Jeanne Boni poli et bien lev .

L'industrie et le commerce ><>nt Qorissanl en France. Pierre

 11
EXERCICES
L'adjectif,
et Jacques sont (obissant). La pche, la prune et l'abricot ^A
sont (succulent).
2 Faites un tableau des mots de la mme famille que immobile, don-
ner, forme.

22. L'Incendie

{Composition d'aprs l'image)

Que reprsente cette scne?

Quelle est la
voiture que vous voyez droite au premier
)lan? Quelle est la voiture qui est dans le
fond? Comment s'appellent les hommes
t

que vous voyez devant vous? Comment

sont-ils vtus?
Que font-ils?
Dcrivez l'oc-
cupation] de chacun.
Que voyez-vous tra-;
vers la maison? Pourquoi le pompier monte-'
t-il l'chelle?

22 bis. Un incendie
C'est une effroyable et admirable chose qu'un incendie... Au
premier moment, quand on se voit comme envelopp dans cette
FRANAIS. 15

L'adjectif.

monstrueuse caverne de feu o tout flambe, reluit, ptille,

crie, souffre, clate et croule, on ne peut se dfendre d'un
mouvement d'anxit; il semble que tout est perdu et que rien
ne saurait lutter contre cette force affreuse qu'on appelle le
feu; mais, ds que les pompes arrivent, on reprend courage.
On ne peut se figurer avec quelle rage l'eau attaque son
ennemi. A peine la pompe, ce long serpent qu'on entend hale-
ter en bas dans les tnbres, a-t-elle pass au-dessus du mur
sombre son cou effil et fait tinceler dans la flamme sa fine
tte de cuivre, qu'elle crache avec fureur un jet d'acier liquide
sur l'pouvantable chimre mille ttes. Le brasier attaqu
l'improviste hurle, se redresse, bondit effroyablement, ouvre
d'horribles gueules pleines de rubis et lche de ses innombra-
bles langues toutes les portes et toutes les fentres la fois.
La vapeur se mle la fume; des tourbillons blancs et des
tourbillons noirs s'en vont, tous les souffles du vent, et se
tordent et s'treignent dans l'ombre sous les nues. Le siffle-
ment de l'eau rpond au mugissement du feu. Rien n'est plus
terrible et plus grand que cet ancien et ternel combat de
l'hydre et du dragon. La force de la colonne d'eau lance par
la pompe est prodigieuse. Les ardoises et les briques qu'ellr
touche se brisent et s'parpillent comme des cailles. Quand
la charpente enfin s'croula, magnifique moment o le panache
carlate de l'incendie fut remplac, au milieu d'un bruit terrible,
par une immense haute aigrette d'tincelles, une chemine
et
resta debout sur la comme une espce de petite tour
maison
de pierre. Un jet de pompe la jeta dans le gouffre.

V. Hugo, Le Rhin.
HeUel diteur/

Explication. Bdeercice oral.

Quel est le premier sentiment que
l'on prouve, d'aprs V. Hugo, en face d'un incendie? Pourquoi reprend-
on courage quand les pompes arrivent? A quoi V. Hugo compare-t-il
le combal de l'eau el du feu? Expliquez les mots effil, tinceler,
:

chimre, Vimproviste, rub hydre, dr

irpillent, panache, carlate, aigrette.

Grammaire (n * Il l i
126). S it. I
Faites une liste des
adjectifs possessifs, des adjectifs dmonstratifs el des adjectifs indfinis de
ce texte. J indiquez le genre, le nombre et la personne des adjectifs
46 EXERCICES
L'adjectif.
"^
possessifs et dites pour chacun quel est l'objet possd et quel est le pos-
sesseur.

Modle : son; objet possd : ennemi; possesseur : Veau.

Invention.
Dcrivez Un incendie, en faisant une phrase correcte
avec chacun des groupes de mots qui suivent Maison en feu, anxit. :

Pompiers arrivent, courage.
Pompe dirige sur le brasier, l'attaque.
Bruit entendu, tourbillons qu'on voit. Le toit croul. Le feu
arrt.

Modle : La maison est en feu ; l'anxit s'empare de tous

les curs.
Analyse. Faites l'analyse des noms et des adjectifs des deux pre-
mires phrases du texte L'Incendie.
:

Exercice complmentaire. 1 Remplacez les points par l'adjectif pos-

sessif qui convient :

Tout homme doit aimer patrie. A la foire, les singes

nous amusent par tours. Pierre et Jacques obissent
mre. Avez-vous termin devoirs. Ces coliers ont
appris leons. La France est patrie. Retournez tous
dans cour de rcration. Un bon colier sait toujours .....
leons. Je veux sauver me. Tout mtier a inconv-
nients et avantages.
2 Remplacez les points par ces ou par ses, suivant le sens :

Chaque ge a plaisirs et peines. On juge toujours

un arbre fruits. Vous voyez champs couverts de
moissons; le matre viendra avec moissonneurs et il em-
portera la rcolte dans granges. Je n'aime pas lves
qui se plaignent toujours d'avoir trop de travail.

3 Mettez le possessif qui convient en sachant de quelle personne est

le possesseur :

pre est malade (possesseur l re pers. du sing.).

mre est bonne (possesseur 2 e pers. plur.).
e
matre est savant (possesseur 3 pers. plur.).
e
patrie est la France (possesseur 2 pers. sing.).
e
devoir est fini (possesseur 3 pers. sing.).
,e
patience est bout (possesseur l pers. plur.).
FRANAIS. i:

L y
adjectif.

23 La Feuille

Rcitation et explication

De la tige dtache
Pauvre feuille dessche,
O vas-tu?
Je n'en sais rien.

I/orage a frapp le chne

Qui seul tait mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promne ,

De la fort la plaine.
De la montagne au vallon.
'
Je vais o vent me mne le
Sans me plaindre ou m'effrayer;
Je vais o va toute chose,
O va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.

Ahnault.

Explication. A quelle poque tes feuilles se dta-

Exercice oral.
chent-elles de leur tige
Vous voyez i<-i une feuille de [chne emp<
par le vent. Commenl le chne tait-il son soutien? Qu'est-ce que le
zphyr? l'aquilon?
Pourquoi dit-on que leur haleine est Inconstante?
Qu'est-ce qu'une montagne? une plaine? un vallon? Quel est cet
endroit o va toute chose? chute des feuilles est une chose triste,
I i

parce qu'elle nous rappelle <|u<' tout 'i<>it mourir.

Grammaire o ' 111-11^. / h it. I Relevez les adjectifs

possessifs de la i
sie : La Feuille, et dites de
1 1 1

*1 h personne, de quel
genre et de quel nombre ils ^"nt et pourquoi.

Modle: Mon, adj. 1' posses., masc. sing.,

personne.
uiasc. indique un objet possd du m
sing. parce qu'il
sing. qui est outien; del r personne parce qu'il indique un
possesseur de la 1'' personne qui estye.
 48 EXERCICES
L'adjectif.
2 Relevez les adjectifs dmonstratifs, et dites de quel

I nombre ils sont et pourquoi.

Vocabulaire.
genre

Exercice crit. 1 Donner des noms de feuilles qui

et de queJL

tombent en automne. 2 Donner des mots de la mme famille que dtach,

dessch, soutien, jour, en indiquant le sens de chacun.

Invention.
Exercice crit.
1 Faites avec chacun des noms sui-
vants une phrase qui soit une dfinition tige, orage, fort, plaine, vallon.
:

2 Rpondez la feuille et dites-lui que vous avez compris, que vous

lui ressemblez, que vous pouvez tre emport (faites trois phrases).

Analyse. Analysez les noms, articles et adjectifs de la phrase sui-

vante :

J'ai lu en maints auteurs que tout homme, jeune ou vieux,

riche ou mme pauvre, est men par l'amour-propre; cette
subtile passion fait sentir ses atteintes aux curs les plus
prouvs.

f t$i H 00mplim$$t*ivt.
Employez tout, mme et quelque en les
faisant accorder quand c'est ncessaire.

T m
devoirs envers Dieu. Les
les chrtiens ont les
roses , m ne sont jamais sans q
les plus clatantes, pines.
Q puissants que soient les hommes, ils ont t une m
origine et cette origine est petite. L'orage a caus q dgts
dans la rgion. Ma mre tait t ple d'effroi.

Mz9ri* fmiplm$$t0irt Accord de l'adjectif indfini. Placez

devant le nom l'adj. indfini et faites-le accorder avec le nom.
Tel pre, enfants, peines, silhouette.
Certain pins, cicatrice, blessures, cheval.
Maint bcherons, liqueur, flches, hron.
Aucun sve, horizon, odeur, ventail.
Tout fougres, liqueur, ptres, collier.
Quelque bruit, bains, verdure, hardes.
Nul funrailles, colonne, regards, vtement.
Plusieurs valles, pavots, charrues, chariots.
Un autre cailloux, fourmi, tours, abeilles.
Quel (interr.) ne, chtiments, quantit, veilles?

SL
 .

FRANAIS. 19

L'adjectif.

24. Le Loup et la Perdrix

I
lloup vit une perdrix. Oh! que tu es jolie! Si tu fer-
ii

mais yeux, tu serais encore plus jolie.

les
La perdrix ferme les yeux. Le loup ouvre sa gueule et la
happe; puis il dtale.
Des moissonneurs qui travaillaient non loin de l, virent le
loup et s'crirent Le loup tient une perdrix! Le loup tient,
:

une perdrix!
La perdrix qui n'tait pas morte dit l'oreille du loup :

Demande-leur si cela les regarde.

Le loup ouvrit la bouche pour parler et la perdrix s'en-

vola.
Coquetterie et vanit ont perdu bien des btes et bien des
hommes.
J. C.
_
Explication. Exercice oral. I

Pourquoi
ta perdrix ferme-t-elle les

yeux? - Quel esl le sens des mots :happe, dtale? Pourquoi le loup
-

ouvre-t-il la bouche et parle-t-il? st-ce[que la coquetterie? -y

Qu'est-ce que la vanit? ^Racontez oralement l'histoire du loup et de la
perdrix^
Vocabulaire. Exercice crit. Donnez des mots de la mme Camille
que travaillert
: tenir, mort, s'envoler /faites suivre chacun jle ces mots
de sa dfinition^

Invention. 1
lu moissonneur veut se prcipiter la poursuite lu
loup, il s'embarrasse dans sa faucille et se blesse; commenl s'appelle le
dfaut dont il esl victime? La perdrix a t sauve par les moisson-
neurs; elle les remercie; com nt s'appelle le sentiment qui la fait

2 Faites une phrase sur le loup el une phrase sur la perdrix, en in-
diquant leurs dfauts.

Exercice complmentaire. 1 Remplacer les points par l'adjectif

t numral qui com ienl
La semaine a .... jours: Le jour a heures: L'heure a
minutes et la minute a secondes. Il y a jours dans un
mois. mois dans um- anne <'t annes dans un sicle.
Le mercredi est le jour de La semaine; fvrier esl le
mois de l'anne: dous sommes dans le sicle.
l \l.i:< [CES FR. CALVET ET < HOMPRI l , l
 50 EXERCICES
L'adjectif.
2 crivez en lettres les chiffres suivants :

300 hommes 420 soldats 80 cavaliers 21 pches

3220 prisonniers Lisez la page 24, du chapitre 6, du
tome 3 ..... La fte nationale est le 14 juillet Louis 9 et
Henri 4 ont t de grands rois.

Exercice complmentaire.
Adjectifs drivs,
Chaque nom dans
chaque colonne donne un adjectif pouvant tre l'pithte du nom suivant.
Ainsi mur fait mural, qui est l'pithte de peinture ; peinture donne pitto-
resque, qui s'unit vallon, etc. Faites l'exercice.

Modle : Peinture murale; vallon pittoresque, etc.

Mur |
ardeur douleur
peinture cur insolation
vallon accueil rayons
terrain reine figure (d...)
affection splendeur malade
sentiment journe peintre
expression salaire paysage (d..
yeux onde tranger
muscles terrain bruit
force seigneur peuple
nourriture droit (dir...) faubourg
sucs voie (d...) expression
fruit enfant voix
labeur doigts musique
tude extrmits runion
jeunesse danger amis
vivacit passage sourire
cheval

25. Ma cour de rcration

(Rdaction)

Ou f.st-elle place?
Quels sont les objets qu'elle contient (arbres, pro-
menoir, couvert, jeux)?
Que faites-vous dans la coin- de rcration?
Comment devez-vous vous comporter avec vos camarades?
 FRANAIS. .
51

L'adjectif,

26. Le Qhat bott

( Rcapitu la tion

Un meunier ne laissa pour tous biens ses trois enfants que

son moulin, son ne et son .chat. Les partages furent bientt
faits, ni le notaire, ni le procureur n'y furent appels. L'an
eut le moulin, le second eut l'ne et le plus jeune n'eut que le
chat.
Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot.
Mes pourront gagner leur vie honntement
frres, disait-il,
en se mettant ensemble; pour moi, lorsque j'aurai mang mon
chat et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra
que je meure de faim. Le chat qui entendait ce discours mais
\ *,ui ne faisait pas semblant, lui dit d'un air pos et srieux :

Ne vous affligez point, mon matre, vous n'avez qu' me donner

un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans

les broussailles, et vous verrez que vous n'tes pas si mal par-
tage* que vous croyez. Le matre du chat, en entendant cela,
m tut pas grand espoir; cependant, il lui avait vu faire tant de
tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, se
pendre par les pieds, se cacher dans la farine pour faire le mort,
qu il ne se dsespra pas d'en tre secouru dans si mis
Lorsque le chat eut ce qu'il avait demand, il se botta brave-
ment, et. mettant son sac son cou, il en prit les cordons avec
deux pattes de devant, et s'en alla dans un' garenne o il
-

y av.iit grand nombre de lapins. Il mit du son <-i des lacerons

danssonsac, et. s'tendanl comme s'il et t mort, il attendit
que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce
monde, vinl se fourrer dans* son sic pour manger ce qu'il y
avait mis.
A peine fut-il couch qu'un jeune tourdi entra dan- son sac,
et matre chai, en tirant aussitl les COrdonS, prit !<
lapin et
h' tua suis misricorde.
Tout glorieux de sa proie, il s'en alla chea le roi et demanda
52 EXERCICES
L'adjectif.
lui parler. On le monter l'appartement de Sa Majest,
fit

o tant entr, il une grande rvrence au roi, et lui dit

fit :

Voici, Sire, un lapin de garenne que M. le marquis de Ca-

rabas (c'tait le nom qu'il lui prit en gr de donner son

matre) m'a charg de vous offrir de sa part. Dis ton
matre, rpondit le roi, que je le remercie et que ce prsent me
fait plaisir.
Une autre fois, il alla se cacher dans un champ de bl tenant
toujours son sac ouvert, et lorsque deux perdrix y furent en-
tres, il en tira les cordons et les prit toutes deux. 11 alla en-
suite les porter au roi comme il avait fait du lapin de garenne.
Le roi reut encore avec plaisir les deux perdrix et fit donner
boire au chat.
Le chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, porter
de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son
matre.
Un jour qu'il sut que le roi devait aller la promenade sur
le bord de avec sa fille, la plus belle princesse du
la rivire,
monde, le chat alla trouver son matre et lui dit :

Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est fajte;

vous n'avez qu' vous baigner dans la rivire l'endroit que

je vous montrerai et ensuite me laisser faire.
Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait,
sans savoir quoi cela serait bon. Pendant qu'il se baignait,
le roi vint passer, et le chat se mit crier de toutes ses
forces : Au secours! au secours! Voil M. le marquis de

Carabas qui se noie A ce cri, le roi mit la tte la por-

1

tire et, reconnaissant le chat qui lui avait apport tant de fois
du gibier, il ordonna ses gardes qu'on allt vite au secours
de M. le marquis de Carabas.
Comme on retirait de la rivire le pauvre marquis, le chat
s'approcha du carrosse et dit au roi : Pendant que mon

matre se baignait, il est venu des voleurs qui ont emport ses
habits, quoique j'aie cri au voleur! de toute ma force.
:

Le drle les avait cachs sous une grosse pierre.

Le roi ordonna aussitt un des officiers de sa garde-robe
d'aller qurir un de ses plus beaux habits pour M. le marquis
de Carabas. Le roi lui fit mille caresses, et comme les beaux
habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine
 FRANAIS.
L'adjectif.

ir il tait beau et bien fait de sa personne), la fille du roi

le trouva fort son gr.

Le roi voulut qu'il montt dans son carrosse et qu'il ft de
la promenade. Le chat ravi de voir que son dessein commenait
russir, prit les devants, et. ayant rencontr des paysans
qui fauchaient un pr, il leur dit Bonnes gens qui fauchez,
:

si vous ne dites au roi qui passe que les prs que vous fauchez

sont au marquis de Carabas, vous serez tous hachs menus

comme chair pt.
Le roi ne manqua pas de demander aux faucheurs qui
tait ce pr qu'ils fauchaient. C'est M. le marquis de Ca-
rabas , dirent-ils tous ensemble; car la menace du chat leur
avait fait peur.
Vous avez-l un bel hritage, dit le roi au marquis de

Carabas.
Vous voyez, Sire, rpondit le marquis, que c'est
un pr qui ne manque pas de rapporter abondamment toutes
les annes.
Le matre chat, qui allait toujours devant, rencontra des
moissonneurs et leur dit Bonnes gens qui moissonnez, si
:

vous ne dites pas que tous ces bls que vous moissonnez
appartiennent M. le marquis de Carabas, vous serez tous
hachs menus comme chair pt.
Le roi, qui passa un moment aprs, voulut savoir qui appar-
tenaient tous les bls qu'on moissonnait. C'est M. le mar-
quis de Carabas , rpondirent les moissonneurs, et le roi s 'en
rjouit encore et le marquis aussi. Le chat, qui allait devant
le carrosse, disait toujours la mme chose tous ceux qu'il
rencontrait, et le roi tait tonn .les grands biens de M. le
marquis de Carabas.
Le matre chat arriva enfin dans un beau chteau dont le
matre tait un ogre, le plus riche qu'on ait jamais vu. Le chat,
qui avait eu soin de s'informer qui tait cet ogre e1 ce qu'il
savait faire, demanda lui parler, disant qu'il c'avait pas
f voulu passer si prs de son chteau sans avoir l'honneur de
lui faire la rvrence.
L'ogre le reut aussi civilement que l<' peut un ogre et Le lit
se reposer. On m'a assur, dit le chat, que vous aviez le don
de vous changer en toutes sortes d'animaux que vous pouviez,
:

par exemple, vous transformer en lion, en lphant. Cela

54 EXERCICES FRANAIS.
L'adjectif.
vrai, rpondit brusquement l'ogre, et, pour vous le montrer, -

vous m'allez voir devenir lion.

Le chat fut si effray de voir un lion devant lui qu'il gagna
aussitt les gouttires, non sans peine et sans pril, cause
de ses bottes, qui ne valaient rien pour marcher sur les toits.
Quelque temps aprs, le chat, ayant vu que l'ogre avait repris
sa premire forme, descendit et lui avoua qu'il avait eu bien
peur. On m'a assur encore , dit le chat, mais je ne sau-
rais le croire, .que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la
forme des plus petits animaux, par exemple, de vous changer
en un rat, en une 'souris; je vous assure que je tiens cela
pour tout fait impossible. Impossible! reprit l'ogre,
vous allez voir ; et aussitt l'ogre chang en souris, se mit
courir sur le plancher. Le chat ne l'et pas plus tt aperue,
qu'il se jeta dessus et la mangea.
Cependant le roi, en passant devant le beau chteau de
l'ogre, voulut y entrer. Le chat, entendant le bruit du carrosse
qui passait sur le pont-levis, courut au devant et dit au roi :

Que Votre Majest soit la bienvenue dans le chteau do

M. le marquis de Carabas. Comment, Monsieur le Marquis,
s'cria le roi, ce chteau est encore vous! Il ne se peut voir
rien de plus beau que cette cour et que tous ces btiments qui
l'environnent; voyons l'intrieur, je vous prie.
Le marquis donna la main la jeune princesse, et ils suivi-
rent le roi qui montait le premier. Ils entrrent dans une
grande salie o ils trouvrent une magnifique collation que
l'ogre avait prpare pour ses amis qui devaient venir le voir
ce jour-l. Le roi, charm des bonnes qualits de M. le mar-
quis de Carabas et voyant les grands biens qu'il possdait, lui
dit, aprs avoir bu cinq ou six coups Il ne tiendrait qu'
:

vous, M. le Marquis, de devenir mon gendre. Le marquis, fai-

sant de grandes rvrences, accepta l'honneur que lui faisait le
roi, et, le mme jour, il pousa la princesse. Le chat devint
grand seigneur et ne courut plus aprs les souris que pour se
divertir.
Perrault.
 DCEMBRE
Le pronom.
27. La famille

Lecture morale)

La famille se compose des morts aussi bien que des vivants.

Les morts, ce sont les anctres dont vous entendez parler
Quelquefois; ils ont bti la maison familiale, ils ont gagn peut-
tre la fortune dont vous jouissez, et par leurs vertus ils ont
donn de l'clat votre nom.
Les vivants, ce sont d'abord le grand-pre et la grand'mre
qui ont travaill toute leur vie, et qui se reposent en attendant
la mort, heureux de vous voir grandir pour les remplacer; ce
sont ensuite le pre et la mre qui peinent pour vous, qui
veillent sur vous, qui ne pensent qu' vous; ce sont enfin les
frres et les surs qui remplissent la maison de leurs pires et
qui partagenl vos jeux.
La famille se compose aussi des ides que les vtres se sont
transmises et qui sont ainsi devenues 'les traditions.
Les morts et les vivants, avec les ides qui leur sonl chres,
tout cela est uni pour former une Beule famille, par un grand
sentiment d'amour amour de chacun pour tous et de tous
:

pour le foyer commun.

Aprs Dieu, la famille est la chose la plus grande, k l
,ms
sacre qui soit au monde.
J. (

Conversation morale. De quoi se compose la famille? Qu'ont fait

vos inctres? Pourquoi penser eux?

faut-il Pourquoi dev***o us
56 EXERCICES
Le pronom.
vnrer et aimer vos grands-parents et vos parents?
Pourquoi devez-'
vous rester attachs aux ides de votre famille?
Quel est le sentiment
qui fait que la famille est unie ?
Ne laissez jamais porter atteinte en vous
au sentiment de la famille.

28. Pour endormir Jeannette

(Explication et rcitation)

AC BOUD DB L MBU

Pourquoi pleurer, ma petite,

Lorsque le jour est fini?...
Fais silence et dors bien vite
!

Comme un oiseau dans son nid!

Au bruit des vents de dcembre,
Songe, songe entre tes draps
Comme il fait bon dans ta chambre
Et comme on a froid l-bas !

Loin des flots et du rivage,

Dans mon pays, quelquefois.
Un enfant qui n'est pas sage
Est pris par le loup des bois ;

Mais ici!... quelle voix gronde

Et se roule, dans la nuit?...
C'est la mer, la mer profonde !

Jeanne ne fais point de bruit!

Ds que Dieu, sous le ciel sombre.
Rallume ses astres d'or,
Les flots coutent, dans l'ombre.
Si le petit enfant dort.
 .

FRANAIS.
Le pronom.
Ton qu on pourrait entendre
cri,
Au fond de labme amer,
Ferait venir, pour te prendre,
Les grands poissons de la mer!
Ils ont des cailles bleues,
Des yeux ronds, ouverts toujours,
Et, du revers de leurs queues,
Font couler les vaisseaux lourds.
Ils viendraient, au clair de lune.
Se tranant sur le galet,
Frotter leur narine brune
A la barre du volet...
Puis, malgr ta voix timide.
Par la chambre se roulant.
Quelque bte au dos humide
T'emporterait en souillant.

(
O seraient ta couche blanche,
Ton oreiller de satin.
Et ta mre qui se penche
Pour Rveiller le matin?
Tu n'aurais, pauvre Jeannette
(Ainsi le veut le bon Dieu),
Que sable pour couchette
le
Kt les flots pour rideau bleu.

Pourquoi pleurer, ma petite.

Lorsque le jour est fini ?..
Fais silence! et dors bien vite
Comme un oiseau dans son nid !

Louis Bouilhbt, Festons et Astragales.

Lemerre '(lit.

Explication. Exercice oral /A quel moment le pote parle-t-il

son enfant? tQuelle recommandation lui fait-il! Que signifie l'exj
sion faire *iUt\eT Quel est l'endroit dsign par Id-bast Quelest ici
le sens du mol tagef du mol Qu'est ce que les astres d
\ quel moment se rallument-ils? Qu'est-ce que l'abme? Pour-
quoi le pote dit-il qu'il est amer? Qu'est-ce qu'un aille?
De quoi le pote menace-t-ils nfant si elle plcun
58 EXERCICES
Le pronom.
Grammaire (n os 135, 136 et 113 132). Exercice crit. 1 Relever
tous les pronoms personnels de cette posie et indiquer pour chacun, la
personne et la fonction.
2 Relever dans cette posie tous les adjectifs
dterminatifs en les classant par catgories.

Vocabulaire.
1 Donner des mots do la mme famille que jour, vent,

drap, froid, rivage, pays, bois, mer, voix, cri, matin. 2 Donner des sy-
nonymes de fini, dors, vite, bruit, songe, rivage, pays, sage, sombre, astre,
vaisseau, galet, couche.
3 Donner le nom des choses, des animaux, des
personnes que vous voyez au bord de la mer et sur la mer. 4 Donner
le nom de diffrents objets qui composent la couchette du petit enfant ou
qui l'entourent.

Invention.
1 Quels sont les adjectifs qualificatifs qui peuvent con-
venir la mer, pour en exprimer la couleur, les mouvements, le bruit?
2" Avec chacun des mots suivants, faitesune phrase dans laquelle vous ferez
entrer un pronom personnel oiseau, chambre, loup, nuit, mer, lune,
:

mre.

Modle : J'aime voir les oiseaux quand ils volent dans

l'air.

Analyse. Analyser les noms, les adjectifs et les pronoms de la phrase

suivante :

Cendrillon dclara quelle voulait essayer la petite pan-

toufle ses surs se mirent
; se moquer d'elle et elles es-
sayrent de l'en empcher.

Exercice complmentaire. Dans les phrases suivantes, soulignez

d'un trait le, la, les, articles, et de deux traits le, la, les, pronoms :

Coud rencontra Espagnols Rocroi et il les vainquit.

les
Plus on contemple le ciel, plus on le trouve admirable.
Pour vaincre la calomnie il faut la ddaigner. L'orage se
prpare, vous le verrez bientt clater. Avant de juger les
accuss il faut les entendre.

29. L'Ourse et le petit Ours

Une ourse avait uu petit ours qui venait de natre. 11 tait
horriblement laid. On ne reconnaissait en lui aucune figure
d'animal c'tait une masse informe et hideuse. L'ourse, toute
:
 FRANAIS. 50

Le pronom.
-honteuse d'avoir un tel fils, va trouver sa voisine la corneille,

qui faisait grand bruit par son caquet sous un arbre Que :

ferai-je, lui dit-elle, ma bonne commre, de ce petit monstre?

J'ai envie de l'trangler. Gardez-vous-en bien, dit la cau-
seuse j'ai vu d'autres ourses dans h' mme embarras que
:

vous. Allez : lchez doucement votre fils; il sera bientt joli,

mignon et propre vous faire honneur. La mre crut facile-
ment ce qu'on lui disait en faveur de son fils; elle eut la pa-
tience de le lcher longtemps. Enfin, il commena devenir
moins difforme, et elle alla remercier la corneille en ces ter-
mes Si vous n'eussiez modr mon impatience, j'aurais
:

cruellement dchir mon fils, qui fait maintenant tout le plai-

sir de ma vie.
Qh que l'impatience empche
! de biens et cause de maux!
Fnelox.
Explication. Quel esl le sens des mots horriblement? figure? musse/ :

rme? hideuse? Pourquoi l'ourse est-elle honteuse? Que signifie

-
te mol caquet? commre? monstre?
: Que signifie se garder de? Quelle
tte causeuse dont il esl parl? Que signifie embarras? mignon?
propre ? difforme? mo Quelle esl la leon que nousdonnece
ivil /

Grammaire (n* 136 el 111. Relever tous les pronoms per- I

sonnels de ee rcii el en indiquer la personne et la fonction. 2 Com-

iii. 'M distinguez-vous le, la, les, articles, de le. in. te, pronoms? :: Quels
sonl les diffrents sens de en?

Vocabulaire. la mme famille que laid,

- 1 Trouver des mots de
figure, informe, honteux, doucement, honneur, patience, mo- fils, arbre,
dr.
2 Trouver des synonymes dfigure, hideuse, ho\ /net.
causeuse, embarras, joli, difforme, terme* Trouverles homo- .'>

nymes de laid, fils, mre, maux. Trouver des nom-- d'animaui car- l

aassiers comme l'our*. 5 Trouver <l<'- noms d'oiseaux <-"iiini<' la <o>-

neille.

Invention. -- "
Indiquer les adjectifs <|"> peuvent convenir l'ours
1

pour exprimer sa couleur, ses mouvements, son caractre. 2e Indiquer

le nom de la qualit ou du dfaut que montre l'ours.' quand elle est hon-

teuse de -"ii fils, < 1 1 1 . 1 1 1 i 'll<' veut l'trangler, quand 'll<' va in>u\
voisine, quand elle lche son fils, quand elle va remercier sa voisine.

Modle : Quand l'ourse esl honteuse de sou fils, elle montre

de l'orgueil.
3 Supposer qu'au lieu d'une ourse el d'un petil ours difforme, il s'agit
d'une mre et d'un enfant plein de dfauts. l..i miv est dsespn
60 EXERCICES
Le pronom.
veut renoncer le corriger. Sur les conseils d'une voisine, elle l'lve
patiemment et russit en faire un enfant bien sage. Racontez ce rcit
en vous servant autant que possible des phrases de votre texte.

Analyse. A partir de : Que ferai-je, lui dit-elle, jusqu' la fin du

texte, faites l'analyse des noms, des adjectifs et des pronoms.

Exercice complmentaire. Dans les phrases suivantes, dites quels

sont la nature, le genre, la fonction et le sens des mots lui, leur, eux, en, y.

L'colier goste ne voit que lui, ne travaille que pour lui.

Aimez les pauvres, faites-leur part de vos richesses; Dieu
vous rcompensera de ce que vous ferez pour eux. Une
mre aime ses enfants et se dvoue pour eux ses enfants lui ;

doivent tout.
Si votre voisin est dans le malheur, venez-lui
en aide. Cet enfant ressemble sa mre, il en a tous les
traits. Si votre frre a du succs, n'en soyez pas jaloux.
Marie Tudor prouva une si grande douleur de la prise de
Calais qu'elle en mourut.
Notre jardin abonde en fraises;
nous nous sommes fait un plaisir d'en cueillir et d'en offrir
nos amis. Les biens de ce monde ne valent pas qu'on s'y
attache. Tout homme doit mourir, pensez-y bien. Venei:
me voir la campagne, j'y serai tout l't. Bien que j'aie
perdu ma mre depuis longtemps, j'y pense toujours.
Analyse grammaticale.
Remarque.
Le pronom en peut tre . :

complment du nom, de l'adjectif et du verbe (auquel il sert, selon le cas,

de complment d'objet direct, de sujet, ou de complment circonstanciel
de cause, de moyen, d'origine, d'instrument, de lieu).
Dites l'antcdent et la fonction de en dans les phrases suivantes :

Que de papillons en vient de tous cts.

! il

Cet enfant ressemble sa mre il en a tous les traits.

:

Si votre frre a du succs, n'en soyez pas jaloux.

Le taillis abonde en fraises nous nous sommes fait un
;

plaisir d'en cueillir et d'en offrir nos amis.

Csar saisit son stylet et en blessa un des conjurs.
Marie Tudor prouva une si grande douleur de la prise de
Calais qu'elle en mourut;
Pierre ouvrit la bouche du poisson et en retira un denier.
Les marrons plaisent aux enfants; ils en font des pipes, des
coliiers et toutes sortes de jouets.
La houille est prcieuse pour le chimiste qui en extrait les
plus vives couleurs.
 61
FRANAIS.
Le pronom.

30. L'enfant au bois mort

Composition d'aprs l'image

O se passe cette scne et dans quelle saison? Qu< l'ait l'enfant <i u,>
voyez au premier plan?
\ (1 iiv
Commenl est-il vtu? Que V03 ez-vous
au milieu des arbres?
Quel est L'aspect de la chaumire? Que remar-
quez-vous dans le grand arbre qui est gauche <lu tableau?
L'enfant est attendu la maison par sa mre malade <i"> &'a plus <!'
bois pour se chauffer. Racontez ai quelques phrases comment A\^ a en-
voy son Bis ramasser du bois mort, comment l'enfant obi el avec
.1

quelle .i"i<' il a t accueilli a ><>n retour.

 62 EXERCICES
Le pronom.

31. Trois enfants intressants

tant Marly,
j'allai voir dans les bosquets de ce magni-
fique parc ce charmant groupe d'enfants qui donnent manger
des pampres et des raisins une chvre qui semble se jouer
avec eux. Prs de l est un cabinet ouvert, o Louis XV, dans
les beaux jours, allait quelquefois faire collation. Comme
c'tait dans un temps de giboules, j'y entrai un moment pour
m'y mettre l'abri. J'y trouvai trois enfants bien plus int-
ressants que des enfants de marbre. C'taient deux petites filles
qui s'occupaient, avec beaucoup d'activit, ramasser autour
du berceau des bchettes de bois sec, qu'elles arrangeaient
dans une hotte place sur la table du roi, tandis qu'un petit
garon, mal vtu et fort maigre, dvorait dans un coin un
morceau de pain. Je demandai la plus grande, qui avait huit
neuf ans, ce qu'elle prtendait faire de ce bois qu'elle ra^-
massait avec tant d'empressement. Elle me rpondit Vous :

voyez bien, Monsieur, ce petit garon-l il est fort misra-

:

ble Il a une belle-mre qui l'envoie, tout le long du jour,

!

chercher du bois quand il n'en apporte pas la maison, il

;

est battu quand il en emporte, le suisse le lui te l'entre

;

du parc, et le prend pour lui. Il meurt de faim, nous lui avons

donn notre djeuner. Aprs avoir dit ces mots, elle acheva
avec sa compagne de remplir la petite hotte elles la charg-
;

rent sur le dos de leur malheureux ami, et elles coururent

devant lui, la porte du parc, pour voir s'il pouvait y passer
en sret.
Bernardin de Saint-Pierre.

Explication.
Marly est une ville de Soine-et-Oise o Louis XIV avait
bti urio maison de campagne entoure d'un grand parc. Qu'est-ce
que les pampres? Los enfanls dont il est question ici, sont un groupe
de marbre qui o-rnail le parc de Marly. On appelait cabinet un kios-
que champtre. On entendait par collation, le goter. Qu'est-ce
qu'une giboule? A quelle poque voit-on dos giboules? Que vit
l'auteur dans le cabinet champtre? Que doit-on entendre ici par ber-
ceau?
Qu'est-ce qu'une hotte? Que signifie prtendait faire?
 FRANAIS.
Le pronom.
^Relie-mre esl synonyme de martre, dsigne l.i seconde femine du
el

pre. Suisse, gardien du parc.

Quels sentiments montrant les pe-
tites filles par leurs actions?
Que signifie pour le enfant, passer j
*
t i t

en tret la porte du parc?

Grammaire m
136 el 137). - Exercice crit.
Relevez les pro-
noms personnels de ce texte et indiquez-en la personne el la fonction.

Exercice complmentaire. 1 Remplacer les mots en italique par

les pronoms possessifs correspondants :

Votre patrie est ma patrie; votre peuple sera mon peuple;

et votre Dieu sera mon Dieu.
Vos jardins et nos jardin*
sont les plus beaux de toute la contre. Voil mes raisons,
comparez-les avec leurs raisons. Ton pre est plus svre
que mon pre.
Le devoir de vos parents est de vous com-
"
mander et votre devoir est de leur obir. N'oublions pas
que le sort du malheureux peut devenir notre sort. La Loire
a sa source en France, tandis que la Garonne a sa source en
Espagne.

i Remplacer le pronom possessif par le nom dont il tient la place.

Xous voyons une dans l'il de notre voisin, et nous

paille
ne voyons pas la poutre qui est dans le notre. C'est le Dieu
des chrtiens, c'est le mien, c'est le vtre. Si les pauvres
ont leurs peines les riches ont aussi [es Leurs. Quand nous
soulageons les d.nileurs d'autrui nous soulageons les nti
Vous avez fini votre devoir el je n ai pas encore commenc
1< mien.
Ton fardeau te paratra plus lger si tu aides t<>n
frre porter* le sien.
64 - EXERCICES
Le pronom.

32 La Grand'Mre

(Explication et rcitation)

Grand'mre, d'o vient donc que vos cheveux sont blancs ?

Mon enfant, c'est l'hiver, c'est neige des ans. la

Grand'mre, d'o vient donc que vous avez des rides ?

Le chagrin a creus tous ces sillons arides.
Grand'mre, qui vous branler la tte ainsi
fait ?
Un vent qui vient du Je ne tiens plus
ciel. ici.

Pourquoi vos yeux sont-ils cerns de noir, grand'mre? t

C'est pour avoir vers plus d'une larme amre.

Pourquoi tenir bas, courb votre front?
si si
C'est pour mieux voir la terre o mes os blanchiront.
Et que murmurez-vous toujours, mre chrie,
Mme quand votre enfant vous embrasse? Je prie!

Ratisbonne, La Comdie enfantine.

(Hetzel diteur.)

Explication.
Exercice oral.
Qui est-ce qui questionne la grand'-
mre? Pourquoi la vieillesse est-elle appele l'hiver de la vie? Qu'est-
ce qu'une ride?, Qu'est-ce qu'un sillon? Que signifie le mot aride?
Que signifie branler la tte?
Pourquoi la grand'mre dit-elle qu'elle ne
tient plus ici?
Que signifie cerns?
Pourquoi dit-on que les larmes fC
sont arrires? Que signifie murmurer?

Grammaire (n os 136, 146 et 149). Exercice crit. Faites une listo

des pronoms personnels, des pronoms possessifs et des pronoms dmons-
tratifs de ce texte indiquez
; le genre et la fonction des pronoms dmons-
tratifs.
 FRANAIS.

Le pronom.
Vocabulaire. - Pierre el Jeanne maris ont quatre enfants
: Marcel,

Yvonne, Berthe el Louis. Maiv.-l l'poiis,. ii^'aiir >t a trois

<nfants: Joseph,
Elmi et Eulalie. Yvonne pouse Jacques el a trois enfants Dorothe, :

Raoul et Michel. Berthe ne se mari.- pas. Louis pouse Marie el a trois

fants Paul, Madeleine et Buphrasie. Joseph, fils de Marcel, pouse
:

Estelle el a deuj enfants Lucien et Amlie. On peut figurer cette Camille

:

par le tableau suivant :

Pierre -Jeanne.

f -,

Marcel Yvonne Berthe. Louis

I I I

Eugnie. Jacques. Marie.

* * A
, ,

Joseph, Rmi, Eulalie. Dorothe, Raoul. Michel. Paul. Madeleine. Euphrasie.

Estelle

Lucien, kmlie.

Exprimez par un nom commun la parent des diffrents membres de

cette famille; mettez ce nom la place des points dans les phrases sui-
vantes :

1
Pierre est le de Jacques, le
de Marcel, le de Rmi,
le d'Amlie. Amlie est la
de Jeanne, la de Marcel,
la d'Estelle, la d'Eulalie, la d'Yvonne. Louis est
le de Jeanne, le de Jacques, le de Dorothe,
le de Lucien. Berthe est la de Pierre, la de
Marcel, la d'Eugnie, la de Raoul, la d'Amlie.
Michel esl 1' d'Eulalie, et le d'Yvonne.

Invention. - 1 Indiquez les adjectifs qui peuvenl convenir la grand'-

mre ]
dcrire son visage, ses cheveux,
r sa dmarche, ses paroles.
2 Faites une phras i vous ferez entrer chacun des mots suivants :

hiver, chagrin, ciel, larme, ferre enfant. 3 Dites les raisons que vous
avez d'aimer votre grand'mre.

Analyse. - Dans le texte suivant, faites l'analyse de tous les pronoms:

Turenne et Cond commandaient les armes leLouis XIV :

celui-ci tait plus imptueux, celui-l tait plus prudent. Ce

qui distinguait Cond, c'tait la rapidit du coup d'iJ il :

voyail sans rflchir la solution des plus -raves difficults. Le

gnie de Turenne tail moins prompt que celui de Cond;
mais il y avait en lui ceci de remarquable qu'il ne se trompait
jamais quand il avait pu rflchir.
M Ri H BS i\ki II' BOMPRJ i i;. l
5 kl I i.
66 EXERCICES
Le pronom.
Exercice complmentaire. 1 Remplacer les points par le pronom^
dmonstratif qui convient.

Les roses de Bengale sont qui ont les plus vives cou-
leurs. La fleur du myosotis est bleue, du lis est blanche.

Le chien et le chat sont des animaux trs utiles; celui

garde maison,
la attrape les souris; mais est moins
fidle que Les coliers qui savent reconnatre leurs torts
sont que je prfre.
2 Dans les phrases suivantes, remplacer les points par ce ou par se sui-
vant le sens.

L'homme qui plaint de tout qui arrive, prouve

qu'il ne sait pas qu'il veut. On perd trop parler
qu'on gagne taire. Le sage sait contenter de
qu'il a. Il faut dtacher de qui est passager et
donner qui est ternel.

Dans
3" les phrases suivantes, souligner une fois ce adjectif et deux fois ce
pronom.
Ce brave a accompli ce qu'il avait promis. Promettez de
faire toujours ce qui sera votre devoir ce serment vous aidera
:

bien vivre.

33. Charit fraternelle

Jrusalem tait un champ labour deux frres possdaient :

la partie de ce terrain o s'lve aujourd'hui le Temple l'un ;

de ces frres tait mari, et avait plusieurs enfants, l'autre vi-

vait seul ils cultivaient en commun le champ qu'ils avaient
;

hrit de leur mre. Le temps de la moisson venu, les deux

frres lirent leurs gerbes et en firent deux tas gaux, qu'ils
laissrent sur lechamp.
Pendant la nuit, celui des deux frres qui n'tait pas mari
eut une bonne pense; il se dit lui-mme Mon frre a :

une femme et des enfants nourrir; il n'est pas juste que

ma part soit aussi forte que la sienne allons, prenons de mon :

tas quelques gerbes que j'ajouterai secrtement aux siennes il ;

ne s'en apercevra pas et ne pourra ainsi refuser. Et il fit

comme il avait pens.

FRANAIS.
Le pronom.
La mme nuit, l'autre frre s'veilla et dit sa femme :

Mon frre est jeune,sans compagne, il n'a il vit seul et

personne pour l'assister dans son travail et le consoler dans
- fatigues levons-nous, allons, et portons secrtement
:

sun tas un certain nombre de gerbes; il ne s'en apercevra

pas demain et ne pourra ainsi refuser. Et ils tirent comme
ils avaient pens.

Le lendemain chacun des deux frres se rendit au champ

t lut bien surpris de voir que les deux tas taient toujours

pareils, ni l'un ni l'autre ne pouvait intrieurement se rendre

compte de ce prodige. Ils tirent de mme pendant plusieurs
nuits de suite; mais, comme chacun d'eux portait au las de
-on frre le mme nombre de gerbes, les tas demeuraient
toujours gaux, jusqu' ce qu'une nuit, tous deux setant mis
en sentinelle pour approfondir la cause de ce mystre, ils se
rencontrrent portant chacun les gerbes qu'ils se destinaient
mutuellement.
Lamartine, Voyage en Orient,
Hachette et C 1

dit.

Explication. / Q 'est-ce que Jrusalem? Le Tem-

ple '"-t 1'' grand --<liii<-<' religieux qui l'ut bti par Salomon'; les Romains
1.- dtruisirent <! il D'en reste plu- aujourd'hui que les ruines. Que
ifie l'expression ilscultivaient en commun? Quel est 1<- raisonnement
.pi.' fait celui des deux frres qui vil seul?- Pourquoi son frre refuserait-
ildes gerbes s'il les lui donnait? Que signifie ici le mot assister? >
-

pas ua autre usage habituellement !

i-il Que signifienl les mots intt

rement? sentinelle? approfondir? i lestinaieni mu-

tuellement? -Que pensez-vous de la conduite des deux fr -

Grammaire n 153 l"-

v
Relever t.uiv lt->. j.i-.>-
iioinv relatifs de ce texte <-\
en indiquer 1- genre, la personne, le nombre,
l'antcdent et la fonction.
1
Modle: Le champ qu'ils avaient hrit; u pour que :

Base, sing., 3 pers., antc lenl de champ, compl. d'objet de

aient hrit.

Vocabulaii^e. I N'ommer les instruments qui servent la culture de

l.i terre. Nommer
diffrentes espces de rcoltes que donne la
les
terre.
Indiquer les principaux travaux que subit le bl avant I' devenir
du pain. Donner des mots de la mme famille <|mi> l<ib">
ni'-, par/, U r,
68 EXERCICES
Le pronom.
Invention. 1 Dans les phrases suivantes, reliez les propositions par-
mi pronom relatif, en faisant les changements ncessaires :

L'un de ces frres tait mari et avait plusieurs enfants. Les

deux frres lirent leurs gerbes et en firent deux tas gaux.
Mon frre vit seul et sans compagne, il n'a personne pour
l'assister dans son travail.

Modle : L'un de ces frres qui tait mari, avait plusieurs

enfants.

2 Faites une phrase o vous ferez entrer chacun des groupes de mots
qui suivent et dans laquelle vous mettrez un pronom relatif frres, ter- :

rain gerbes, champ

enfant, nourrir tas, pareils
sentinelle, se ren-
contrer.

Modle : Tas, pareils Les deux frres portaient des gerbes

:

leurs tas qui restaient pareils.

Exercice complmentaire. lDans les phrases suivantes, remplacer

les points par le pronom relatif convenable :

La route passe devant ma maison et vous avez sui-

vie, est borde de lauriers roses. La maison dans j'ai long-

temps habit est bien dfendue contre les vents viennent

du Nord. L'homme tout russit devient vite orgueil-
leux et dur. Le Maroc est une contre fertile, il ne

manque que d'tre bien cultive. L'ami je vous ai parl

est un homme de valeur la chance seule a manqu. La
ville vous vous fixerez est celle je choisirai pour m'y
retirer. Ne faites pas autrui ce vous ne voudriez pas
qu'on vous ft vous-mme.
2 Dans les phrases suivantes, remplacez les mots en italique par des
propositions relatives :

Le bois mort n'est bon qu' tre brl. Le chef com-

mandant doit avoir appris obir. L'colier appliqu est
toujours joyeux.
On regrette toujours les paroles dites inu-
tilement.
Pensons toujours aux provinces perdues. J'ad-
mire les aroplanes volant dans les airs.
Modle : Pensons toujours aux provinces que nous avons
perdues.
Analyse. Analyser tous les pronoms relatifs du texte suivant :

Le jardin que vous voyez devant vous est l'uvre de Matre

FRANAIS.
Le pronom.
Pascal; c'est lui qui a dessin ces alles dont vous admirez
la courbe et qui a trac ces massifs dont une bordure de buis
marque la limite. Le puits auquel il puise l'eau qui arrose ces
fleurs, c'est lui qui l'a creus de ses propres mains. Le banc
o l'on. peut s'asseoir, la pelouse dans laquelle on peut jouer,
les arbres fruitiers dont on peut cueillir les fruits, c'est lui qui
a tout dispos, tout prvu.

34. L'enfant grond

[Explication et rcitation

Je t'ai grond... trop fort peut-tre.

Et je me sens tout soucieux
En voyant grossir dans tes yeux
Ces deux larmes que j'ai fait natre.
Je m'tais trop vite irrit
D'un tort pur de toute malice :

C'est oubli, c'est lgret,

Et ton cur n'tait pas complice.

Je t'aurai dit, dans mon moi.

Quelque vive et dure parole.
Mon bon enfant que je dsole,
Va j'en souffre encor plus que
! toi.

Qu'il en cote d'tre svre!

Tche, ami, de te souvenir
Du chagrin que se l'ait ton pre,
Quand il faut gronder el punir.
Garde sa douloureuse image
Dans ton petit cur bien aimant ;

Si tu songes ce moment,
Tu >><Ta^ toujours, toujours s ;ge.
 EXERCICES
Le pronom.
Oh! oui, c'est la dernire fois
Que tu fais mal et que je gronde.
Tu m'as bien compris, je le vois :

Tu relves ta tte blonde.

Victor de Laprade, Le Livre d'un Pre.

(Hetzel dit.)

Explication.
Exercice oral.
Que signifie le mot grond? le mot
soucieux?
Pourquoi le pre gronde-t-il son enfant et pourquoi est-
il soucieux quand il l'a grond?
Que signifie l'expression un tort pur
de toute malice?
L'enfant a pch par oubli et par lgret, maisson cur
n'a pas voulu faire le mal.
Quel est le sens du mot complice? Que
signifient moi, dsol, douloureuse image?
:
De quoi doit se souvenir
l'enfant pour tre toujours sage?

Grammaire (n s 153 158). Relever tous les pronoms relatifs de ce

texte et en indiquer le nombre, la personne, l'antcdent et la fonction.

Vocabulaire.
1 Donner des noms de dfauts habituels aux enfants

et que le pre veut corriger en eux quand il les gronde. Donner les
noms des qualits que le pre veut cultiver dans ses enfants.
//* 2 Donner desrsynonymes des mots suivants grond, soucieux, larmes, :

s'irriter, tort,malice, lgret, moi, parole, dsole, souffrir, svre se ,

souvenir, chagrin, douloureux, aimant, songer.

3 Quel est le'contraire des mots grond, soucieux, larmes, vite, s'irri-
:

ter, malice, lgret, vif, dur, dsoler, souffrir, svre, se souvenir, chagrin,
punir, aimant, sage?

Invention. Faites la Rponse de l'enfant grond : il regrette sa faute.

Il regrette le chagrin de son pre. Il n'a pas pch par malice; il

ne recommencera plus.

Analyse. Analyser dans la phrase suivante les articles, les noms,

les adjectifs et les pronoms :

Les enfants se fatiguent vite des jeux qui les ont passionns
et des jouets auxquels ils s'taient attachs. Les hommes res-
tent toujours enfants ils changent sans cesse leurs divertisse-
:

ments, leurs modes.

Exercice complmentaire. 1 Dans les phrases suivantes, unir les

propositions parun relatif qui remplacera les mots on italique :

Mon ami vient d'arriver, il dsire vous voir. Ce vieillard

un homme charmant, nous venons d'apprendre sa mort.
tait
Vous avez vu mon ami chez moi l'an dernier, il vient de mou-
 1 *

FRANAIS. 71

Le pronom.
rir. Les premiers rayons du soleil tombent sur certaines-
plantes, ces plantes sont toujours les plus vigoureuses.
Modle : Mon ami qui vient d'arriver dsire vous voir.

2 Dana la phrase suivante, indiquer la nature, le sens et la fonction du

mot '/ne.

Le matre que j'aime a dit mon pre que je travaillais

bien et que j'tais fort attentif; il a ajout ces mots, que je
me rappellerai toujours avec fiert Que vous tes heureux :

d'avoir un tel fils, il est plus laborieux que le meilleur de ses

camarades.

35 La Messe de minuit

Composition d'aprs l'image

Que reprsente vous avez sous les yeux?

le tableau <|n' A it*l 1 i

saison ei 'i
1 "'' momenl
cette scne? A quoi reconnais
se passe
vous dans le tableau la >;i i^<>ii et le moment? Dcrive* les maisons
village. Que voyez-vous au milieu des maisons?- Vquoi reconnais
\ "Hv que l'glise esl prta pour une crmonie? Que voyez-vous sur la
route du village? Pourquoi les personnages paraissent-ils plus p<'tii^
li-s nus <|ii< les autres?

lom ment sont-ils vtus?
i Que voyez-vous dans
le ciel? Si vous tes alls quelquefois la messe de minuit, numrez
i

les choses 'i'"' \ ous > i\ ex remarqui

 72 EXERCICES
La pronom.

35 bis. La nuit de Nol

Ne restez pas dans vos lits, cette nuit-l, mes petits; de-
mandez vous lever; prenez le chemin de l'glise : votre
place est auprs de la crche. Comme les bergers, vous ne
pensez pas grand'chose; comme eux, vous n'apporterez
d'autres prsents que vos curs tendres. Si vous laissiez venir
les annes, vous seriez comme les rois, qui ne furent reus que
les seconds, qui eurent bien du tracas pour former le cortge,
et un voyage bien long faire, et qui donnrent de l'or, de la
myrrhe et de l'encens. Mes petits, j'ai souvent song que :

devinrent les prsents des rois? Il me semble que l'or fut dis-
tribu, par l'hmfant Jsus, aux bergers qui ne se lassaient
pas de revenir. La myrrhe qui embaume, Jsus la remit sa
mre, en lui disant Gardez-la pour m'ensevelir. L'encens
:

fut jet au feu de l'toile, de l'toile qui avait amen les mages,
et dans les nuits de Nol, quelquefois, j'ai cru respirer son
parfum et voir sa vapeur blanche.
Ren Bazin, La Douce France.
(de Gigord dit.)

Explication. Exercice oral. Qu'est-ce que la crche au sens pro-

pre? Pourquoi est-il ici question de la crche?
Quels furent les pre-
miers admis la crche? Pourquoi?
Que signifie tracas? cortge?
:

Qu'est-ce que la myrrhe? Qu'est-ce que Yencens?

Que signifie ici
embaumer, et pourquoi la myrrhe est-elle rserve pour la spulture?

Exercice complmentaire. Dans les phrases suivantes, remplacez les

points par un pronom interrogatif :

Qui est-ce a oubli son livre? Qui est-ce je dois si

punir? sont ceux qui n'ont pas fait leur devoir? Vous
n'avez pas appris toutes vos leons avez-vous apprise?
:

vaut mieux, souffrir l'injustice ou la faire? prfrez-

vous, Charlemagne ou saint Louis? pr ferez- vous, un
beau livre ou la croix d'honneur.
 FRANAIS.
Le pronom.
Analyse. Analyser les noms, les articles, les adjectifs e1 les pronoms
du texte suivanl :

Qui pourra jamais connatre tous mystres que ren-

les
ferme la terre ! Que renferme sont innom-
les trsors qu'elle
brables et qu'il serait peu raisonnable l'homme que cette pense
n'inclinerait pas devant Dieu !

36. Grand-Pre et Petit Fils

[Explication et rcitation.

11 y avait une fois un vieillard si dcrpit, qu'il pouvait

peine marcher: ses genoux tremblaient; ne voyait presque
il

pas, et il n'avait pas de dents non plus; bien que, quand il

si

tait table, la force lui manqut pour tenir sa cuiller, une

partie de sa soupe tombait sur la nappe. Son fils et sa belle-
lille finirent par se dgoter de ce spectacle; c'est pourquoi le

vieux grand-pre fut rduit se mettre derrire le pole, dan-

un coin; ils lui prparrent son manger dans une cuellc de
terre, et encore ne lui en donnaient-ils pas assez. Le pauvre
vieillard portait donc d'un air afflig ses yeux sur la table o
taienl assis ses enfants, et de grosses larmes coulaient le long
de seis joues rides.
( )i\ il arriva un jour que ses mains tremblantes ne purent te-

nir l'cuelle; elle tomba et se cassa. La jeune femme le gronda

svrement: pour lui, il ne dit rien et se contenta de gmir,
Alors ils lui achetrent, pour quelques liards, une petite jatte
de buis dans laquelle il fut oblig de manger.
Pendant ce temps, son petit-fils, g de quatre ans, assis sur
le plancher. s'amusait a ajuster ensemble quelques petites
planchettes: Que fais-tu la ? lui demanda son pre. Daim-!
rpliqua l'enfant, je fais une petite auge; papa et maman man-
.ut dedans, quancj je serai grand et qu'ils seront devenus
?4 EXERCICES
L& prouow-
vieux. A ces mots, le mari et la femme se regardrent en
silence; puis, s'tant mis pleurer, ils admirent de nouveau le
vieux grand-pre leur table et ils ne dirent plus rien quand
il rpandait un peu de sa soupe sur la nappe.

Explication.
Exercice oral.
Que signifie dcrpit? Est-ce que la
ne s'appelle pas aussi la dcrpitude?
vieillesse Quelles sont les infir-
mits de ce vieillard? Que signifie dgoter? tre rduit? cuelle?

Que pensez-vous de la conduite du fils et de la belle-fille? Pourquoi
le vieillard pleure-t-il? Que signifie rides? gmir? Pourquoi Le
vieillard ne rpond-il rien sa belle-fille? Qu'est-ce qu'une jatte?
ajuster? planchettes? Que pensez-vous de rflexion du petit-fils? la
Pourquoi et le fils se mettent-ils pleurer en entendant la
la belle-fille
rflexion de leur enfant? Racontez tout haut cette histoire sans rciter
le texte du livre.

Grammaire. 1 Copiez le premier paragraphe en soulignant une fois

lesnoms et en soulignant deux fois les pronoms. 2 Faites une liste des
pronoms contenus dans tout le texte, en les rangeant par catgories.
Vocabulaire.
1 Nommez les diffrents ges de l'homme, en indiquant

pour chacun trois adjectifs qui lui conviennent. 2 Nommez les objets
que contient la salle manger et les objets dont on se sert sur la table.
3 Nommez les principaux mets que l'on sert sur la table.

Invention.
On raconte ailleurs cette histoire d'une autre manire :

Pour se dbarrasser de son vieux pre, le fils l'envoie dans une cabane au
fond des bois. Mais il lui donne, avant de l'exiler, la couverture du cheval
pour se couvrir. C'est le petit-fils qui est charg d'aller chercher cette
couverture; il la dchire par le milieu, rservant la seconde moiti pour
son pre quand il sera vieux.
Reprenez le rcit ci-dessus partir du
second paragraphe, en mettant l'histoire de la couverture la place de
l'histoire de l'cuelle.

Analyse. Dans les phrases suivantes, analyser Les adjectifs indfinis

et les pronoms indfinis :

On a souvent besoin d'un plus petit que soi. Personne

n'est exempt de souci.
Quiconque n'aide pas autrui ne m-
rite Rien ne sert de courir, faut
pas de vivre en socit. il

partir point. Chacun pour soi et Dieu pour tous. Aucun

chemin de fleur ne conduit la gloire. Nul n'est cens igno-
rer la Certain renard gascon vit des raisins fort app-
loi.
tissants. Les uns s'attachent l'argent, les autres la gloire.
Tel qui vendredi, dimanche pleurera. Tout homme
rit
est mortel. Tout vient point qui sait attendre.
FRANAIS. ra

Le pronom.

37. Jeanne an pain seo

Explication et rcitation

Jeanne tait au pain sec, dans le cabinet noir,

Pour un crime quelconque; et, manquant au devoir,
J'allai voir la coupable en pleine forfaiture
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui dans ma cit,
Repose le salut de la socit
S'indignrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :

Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;

Je ne me ferai plus griller par le minet.

Mais on s'est rcri f]ette enfant vous connat:
:

Elle sait quel point vous (Mes faible et lche.

Elle vous voit toujours rire quand on se fche :

Pas de gouvernement possibl. A chaque instant.

L'ordre est troubl par vous le pouvoir se dtend.
:

Plus de rgle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrte.

Vous dmolissez tout. Et j'ai baiss La tte,
Et j'ai dit Je n'ai rien rpondre cela.
:

.1ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-l

Qu'on a toujours conduit les peuples leur perte.

Qu'on me mette au pain sec.
Vous le mritez certi
On vous y mettra. Jeanne alors, dans son coin noir.
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux voir.
Pleins de l'autorit des douces cratui
Eh bien! moi, je t 'irai porter des confitures.

V. Hugo, L'Art d'tre grand-pre.

tietzel dit.

Explication. I tral. Qu^st-ce que lo cab n

signifie un crinu quelconque? \ quel devoir manque le grand-p

Que signifie forfaiture} el en pleine forfaiture? \ quelle loi est con-

traire le pol dconfiture? Quelle est la cit <l<>nt pari"' le pote?
Quels ^"iit ceux sur qui repose, dans la famille, le lalui de la socit?
 76 EXERCICES

Le pronom.
Que signifie s'indigner? se rcrier? Que pensez-vous de la conduite du-
grand-pre? Que signifie l'expression le pouvoir se dtend? Que
pensez-vous cle la rflexion de Jeanne?

Grammaire (n os 133 168).

Faites une liste de tous les pronoms con-
tenus dans ce texte, en les rangeant par catgories, et en indiquant pour
chacun le genre, le nombre et la fonction.

Vocabulaire. 1 Indiquer des^nots de la mme famille que sec,crime,

forfaiture, lois, connat, l'ordre, rgle, voir. 2 Donner le nom des diff-
rentes confitures que vous connaissez?

Invention.
Avec chacun des groupes de mots suivants, faites une
phrase o vous ferez entrer un pronom relatif ou un pronom indfini :

pain, cri/ne
devoir, forfaiture salut, socit enfant, faiblesse
pouvoir, rgle
indulgence, perte.

Analyse. Dans les phrases suivantes, faites l'analyse des pronoms :

Nul n'est content de son sort.

Je faisais claquer mon fouet
tout comme un autre.
Nul n'est prophte dans son pays.
Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu. Il
faut rendre chacun selon ses uvres.
Le malheur des uns
ne fait pas le bonheur des autres. Vous avez des dfauts qu<j
je ne puis supporter.
Qui voudrait s'enrichir aux dpens des
malheureux?
La loi dont je dpends est une loi svre.

38. Mon pupitre dcolier

[Rdaction]

1 De -combien de parties se compose-t-il? 2 En quelle

Quelle en est la couleur?
atire est-il fait? 3 4 A quoi
Yi
me sert chacune de ses parties?
5 Quels sont les objets

qu'il contient?
6 Avec quel soin je les tiens?
 FRANAIS.
Le pronom.

39. Ooute do Nol

(Rcapitulation

L'AXE ET LE B1I

On nous raconte que lne et le buf soufflaient sur le

petit Jsus pour le rchauffer; mais cet ne et ce buf, d'o
ils venaient, pourquoi ils taient l, point nomm, pour
souffler sur le petit, qui le sait?
Moi, je le sais,parce que les vieux me l'ont dit. L/ne et
le buf, ils venaient d'ici, du bon pays de Quercy, croyez-
moi; voici comment :

Vous comprenez, quand le petit Jsus allait natre, il y avait,

quelque temps avant, un grand remue-mnage. Il n'est pas
arriv comme a tout simplement.
Les aurores taient plus brillantes, les crpuscules plus
resplendissants,le soleil plus clair, les fleurs plus vives, la
neige plus blanche. La terre ne sentait pas comme l'ordi-
naire.
Les animaux, qui remarquent tout, comprenaient qu'il allait
se passer quelque chose d'tonnant.
)r. il y avait alors prs de Castelfranc, un brave homme qui
(

s'appelait Magloire. Magloire tait pauvre. Il habitail une ca-

bane faite de lattes et d'ajoncs, prs du chemin de halage, au
bord lu homme simple, qui ne
Lot. Magloire tait un brave
parlait pas aux hommes, qui passait sa vie avec les animaux
et leur ressemblait. On rappelait Magloire \e simple,
Pour tout bien, il avaft quatre animaux un coq deux crtesvW
^
:

une chvre a deux mamelles, mi buf a deux cornes, un

ne deux oreilles Les quatre btes vivaient surles berges
du Lot. dans ce terrain qui n'est a personne, parce qu'il faut
.bien qu<- 1rs pauvres puissent s'asseoir quelque part.

\ force de vivre avee Magloire. le COq, la chvre, l'ne et

 EXERCICES
Le pronom.
le buf le comprenaient et l'aimaient; il leur parlait, ils r
pondaient, par phrases courtes ou par signes.
Naturellement, les btes de Magloire sentaient comme les
autres que le monde changeait leau travers la rive, le
:

vent dans les arbres, les grillons et les crapauds dans les
champs racontaient un grand secret.
Un matin, sans savoir comment, les quatre btes compri-
rent le secret et elles parlrent sans s'en douter. L'aurore res-
semblait l'argent tout neuf, et Magloire regardait l'aurore.
Le coq parla le premier; perch sur la cabane, il dit d'une
voix clatante :

Le Christ va natre.

Le buf qui ruminait sur le chemin de halage, leva sa tte

encorne et dit lentement :

Et o? Et o?

La chvre qui
broutait les jeunes pousses d'un taillis voi-
sin, agita son cou et la clochette qui pendait son cou, et?,
continuant brouter, elle dit, la bouche pleine :

A Bethlem, Bethlem.

L'ne qui regardait la rivire, la queue en l'air, bon-

dit de joie, se roula par terre, et de sa voix nasillarde dit :

Nous y allons, nous y allons!

Les quatre btes entranrent Magloire et lui rptrent en

leur langage qu'il fallait partir de suite.
Magloire, je vous l'ai dit, tait un homme simple il r- ;

flchit; il avait toujours dsir voir du pays; il pensa que

l'occasion tait bonne, que rien ne le retenait Castelfranc,
qu'il y avait partout des rivires et des chemins de halage,
que sa chvre lui donnerait du lait, que son buf et son ne
le porteraient tour tour, que son coq le rveillerait quand
il aurait dormi, et, avant le lever du soleil, il tait en route.

O allait-il? A Bethlem, sur la foi de la chvre. O tait

Bethlem? Du ct o le soleil se lve, comme de juste, et
Magloire vers le soleil.
allait
11 en traversa des pays, vous pouvez me croire ! je ne sais
FRANAIS.
Le pronom.
plus les noms. Il y eut mme un endroit o Ion voulait le
tuer : bonifie dfendit avec ses cornes.
mais le
Il suivit des rivires et des fleuves, il traversa des monta-

gnes, il arriva dans des dserts, il trouvait que Bethlem tail

loin, mais il ne disait rien, parce que quelque chose dans
son cur le soutenait. Les btes non plus ne disaient rien. Un
jour pourtant la chvre se plaignit. Depuis deux semaines,
elle n'avait trouv que des cailloux et une herbe courte; comme
elle avait son franc-parler, elle dit Bethlem m'embte, je :

reviens Castelfranc et elle partit. Elle n'avait pas fait vingt

;

pas, qu'un loup surgit brusquement et la mangea.

Le lendemain, le coq tait de mauvaise humeur, il ne rveilla
pas Magloire la chvre tait son amie, une amie sa taille:
:

le buf et l'ne taient trop grands et trop patients pour lui, lui
aussi il se plaignit, et il murmura : Si j'avais su, je n'aurais
rien dit Aprs tout, est-ce que je sais
! s'il natra seulement !

Le buf poussa un soupir et dit : Oh! mon ami! sois

patient! sois patient ! il faut soutlir et attendre quand on
veut \>ir !

Le coq exaspr par cette morale se dressa sur ses pattes

et dit Je retourne Castelfranc. Il avait peine fait vingt
:

pas qu'un aigle fondit sur lui et l'emporta.

Magloire 'tait triste lui aussi, il regrettai! Castelfranc, niais
il n'osait pas le dire, cause du loup et de l'aigle un jour :

pourtant, dans le dsert, mourant de soif, il se coucha sur le

sable l'ombre <l<> son ne, et il murmura plutt qu'il ne lit :

i Je veux revenir Castelfranc Aussitt, l'ne et le buf

!

scandaliss laissrent l Magloire et continurent leur marche

vers le soleil. Il est probable que Magloire mourut de soif.
L'ne et le buf eux aussi avaient soif. Et ils ne savaient rien.
Le buf avait dit Et o? L'ne avait dit Nous vallons.
: :

Ils n Vu savaient pas pi us. Mais ils croyaient, ils taient l-'.t

dcids tout souffrir pour leur loi.

Ils restrent huit jours sans manger et sans boire. IN bil-

laient; mais ils ne se plaignaient pas.

I n soir, au coucher du soleil, ils arrivrent sur une monta-
gne ei ils virent leurs pieds un village tou( blanc entour
le jardins, lue joie leur vint et ils pensrent Il y aura ici :

un peu d'eau et un peu de foin.

80 EXERCICES FRANAIS.
Le pronom.
arrivrent comme des mendiants, tendant
Ils le cou. Mais les
hommes mchants les chassaient de partout.
Enfin, aux portes de la ville, ils trouvrent une table aban-
donne. La crche tait garnie de paille rance, et devant la
porte coulait une eau sale. L'ne et le buf bnirent la Pro-
vidence qui leur donnait de quoi ne pas mourir de faim et
un gte pour la nuit. Ils dirent Dormons ici, demain nous
:

repartirons pour Bethlem.

Or, c'tait la nuit du 25 dcembre. Chass de partout, le
petit Jsus vint natre dans cette table et on le posa dans
cette crche. Il y eut l dedans tant de lumire et tant de
joie que l'ne et le buf comprirent qu'ils taient arrivs, et
tout en pleurant et en soufflant ils regrettrent que le coq, la
chvre et Magloire ne fussent pas avec eux.
J. C.

ammwct/

*
 JANVIER
Le verbe.

40. L'cole : les Matres

[Lecture

t C bon cur que les lves studieux se rendent chaque

est de
n atin au collge. La maison o ils s'instruisent ne leur appa-
rat point comme une sombre prison ferme toute libre
expansion, tout joyeux bat. Dans l'atmosphre de bienveil-
lance o s'coulent leurs journes, ils se sentent vivre et
grandir le collge est pour eux la serre o s'panouit leur
:

jeunesse en ileur... Et ils ne sont point tents de voir des

ennemis dans leurs matres. Ils se rendent compte du dvoue-
ment qui anime ces hommes dans eurs leons si intressantes,
dans leurs conseils si sages, dans leurs exhortations si gn-
reuses. Ils leur savent gr non seulement des encouragements
qu'ils accordent leurs efforts et leurs progrs, mais de la
fermet mme avec laquelle ils rpriment leurs ngligences.
Bref, ils aiment et saluent en eux les artisans de leur avenir
et de leur bonheur... Et dans la foule confuse de leurs amis.
ces matres, dsintresss autant que dvous, ne sont-ils pas
en vrit leurs meilleurs amis?
C. Ch.

Exercice oral sur la lecture. C m morale. Qu'est

qu'une cole?
Pourquoi va-t-on L'cole? Que trouve-Uon l'cole?
\ quoi s'appliquent les matres? et jusqu'o va leur dvouement
EXERCICES PR. \i\y\ i i . HOMPfU i
, 6
 "

*2 EXERCICES
Le verbe.
Sont-ils moins dvous quand ils blment que quand ils encouragent ?
1

Quels grands services rendent-ils aux enfants? Que faut-il voir en eux?
dos suprieurs? des bienfaiteurs? des amis?
Comment leur tmoigner
de la gratitude?

41. Ce qu'a fait Pierre

(Explication et rcitation)

Voici ce qu'a fait Pierre tant encor petit :

Mon pre tait marin, me dit-il; il partit

Loin de nous, plusieurs fois, pour une anne entire...
(Je vous rpte l les mots que m'a dits Pierre.)
Et j'avais vu ma mre, aux soirs d'hiver, souvent
Pleurer, les yeux ferms, en coutant le vent.
Pourquoi fermer les yeux ma mre? lui disais-je.
Ah! me rpondait-elle, enfant, Dieu nous protge!
C'est pour mieux regarder dans mon cur. Qu'y vois-tu?
- Un
navire penchant, par les vagues battu,
Et qui porte ton pre travers la tempte !

Alors, pour m'embrasser, elle avanait la tte,

Et moi je lui disais l'oreille, tout bas :

Je veux le voir aussi; je ne pleurerai pas.

Mon pre revenu, grande rjouissance,

La maison oublia les tourments de l'absence,
Mais moi j'avais toujours prsents les soirs d'hiver
O le songer aux navires en mer
vent fait !

Et quand mon pre allait pour sortir, ft-ce une heure,

Il disait, mcontent Voil Pierre qui pleure
: !

Ma mre me prenait alors entre ses bras,

Et quelquefois mon pre, mu, ne sortait pas.

Un soir que je semblais endormi sur ma chaise,

Aprs souper, ma mre et lui causaient Taise ;

Et mon pre disait Demain, le bateau part;

:

C'est trs loin, mais on fait escale quelque part ;

 FRANAIS.
Le verbe.
~~ Je t'crirai de l; sois paisible m'attendre.
Quant Pierre, il est bon; mais trop faible, trop tendre:

Je n'aime pas ces pleurs, ces cris, ces grands chagrins.
11 faut une me forte aux enfants des marins!
- Il m'est dur de quitter un garon de son ge
Sans l'embrasser, de peur qu'il manque de courage!
Il faut que je le voie un homme mon retour !

S'il savait que demain je pars au point du jour,

Quel dsespoir! J'entends partir sans qu'on l'veill<

Ainsi parlait mon pre, et je prtais l'oreille !

C'taitmal d'couter, j'en fais ici l'aveu :

Le bien que j'en tirai du moins m'excuse un peu.

Voici. Je me dis Pierre, ayons une aine forte!
:

Et quand le lendemain mon pre ouvrit sa porte.

A la pointe du jour, doucement, doucement.
Il me vit en travers de la porte, et dormant

t Sur le tapis du chien, tous les deux cte cte.

Je m'veille. Ma mre accourt: moi tte haute :

Tiens, je ne pleure pas je suis un homme, vois,

!

Mon pre!...

C'tait lui qui pleurait, cette fois.

Jean Aicaiu), La Chanson de l'Enfant

(Flammarion dit. :

et Le Livre des Petits

(Delagrave dit.)

Explication orale. Le m- -i encor s'crit-il toujours de la sorte?

Qu'est-ce qu'un marin? mi navire? une vague? anetemptt ? Pourquoi
la mre pleure-t-elle en coutant le vent? Que signifient pour 'II"' ces
mots : un fichant? Que faut-il entendre par les tourmenti
l'absence? Comment vent fait-il
l- songer aux navires en mer .

Qu'est-ce qu'iu '.aie?

Qu'est-ce que fax le? Que signifie
cette recommandation du pre toit paisible *'"// Jue veut-il
<>

dire quand il parle d'me forte? Exprimez en d'autres termes sa pen-

se : J'entends partir?
Quel sens Pierre attache-t-il a cette expression
/-'//' haute?
rsum, le pre, donl l'me esl forte, est-il insensible
1 h
L'enfant, qui esl bon<
manque-t-il de courage"?
. Entre quels senti-
ments est partag le cur l- la mre t
84 EXERCICES

Le verbe.
Grammaire (n 163). Exercice
crit. Transcrire les deux premiers
p ragraphes du texte comme dicte : puis souligner d'un trait tous les verbes.

Exemples : Dieu est saint. Quand reviendront les hiron-

delles?

Vocabulaire.
Exercice crit.
1 Indiquer les mots de mme famille

que les deux noms mer et mre.

Trouver un homonyme ces deux
noms. 2 Indiquer les verbes qui signifient le contraire de accourir, :

aimer, battre, dormir, endormir, fermer, oublier, pleurer, prendre, savoir,

sortir, tenir, tirer.

Modle : Le contraire de bnir est maudire.

Invention. A
l'aide de verbes que vous emprunterez au texte, faites
de petites phrases o entreront les mots suivants l'hiver, le soir, le vent,
:

les vagues, le navire, le marin, la mre, Yen/ant, le retour, le bonheur,

Dieu. Vous ferez en sorte que ces phrases prsentent une suite.

Exemple : C'tait dcidment l'hiver.

Analyse. 1 Au premier vers, de quel genre est le mot ce? Quelle

est la forme complte du mot suivant, qu'?
Ce mot est-il un pronom,
et, si oui, de quelle espce, de quel nombre et de quel genre?
2 Indi-
quer la fonction des noms renferms dans le premier paragraphe.

Exercice complmentaire.
Relever les verbes renferms dans les
deux derniers paragraphes, et ranger en deux colonnes, en plaant
les
dans la premire les verbes qui expriment une action, et dans la seconde
les verbes qui expriment un tat, une manire d'tre.
 FRANAIS.
Le verbe.

42. Le gteau des Rois

Composition d'aprs l'image

Cesl au soir de r*piphani<

dans L'intimit d la famille. La
famille est runie aombre,
i

qualit des personnes qui la com-

posent ).
O est-elle runie?
Sur quoi sont fixs tous les reg irds? Que fait la matresse de mais
En combien de parts est divis le gteau? Que va-t-il se passer?
Avec quelle apprhension chacun tire-t-il el examine-t-il son lot?
Imaginez que la fve soit chue Bb. Par quelles dmonstrations
acclam le jeune roi !

42 bis. La fte des Rois en Alsace-Lorraine

Explication et rcitation

I. Dans ims pays de montagnes, on esl trs Bvre but l'obser-

i

vation des ttes, el principalement pour celles le l'enfam

La fte <l<-> Huis, au temps des grandes neiges, est parmi
les plus belles. Alors une troupe d'enfants courent Le \ill
revtus de chemises, des couronnes de papier peint sur la
86 EXERCICES
Le verbe.
tte, un sceptre de bois contre l'paule, comme les rois des
jeux de cartes. L'un d'eux a la figure noircie avec de la suie :

c'est le roi ngre. Ils entrent ainsi dans toutes les maisons et
chantent une chanson patoise, si vieille qu'on a de la peine
la comprendre; et l'air parat encore plus vieux :

Les trois rois ils sont venus,

Pour y adorer Jsus.

Et dans un moment ils se prosternent, criant en chur :

Nous nous mettons genoux!

II. Les bonnes gens leur donnent des pruneaux secs, des

pommes, des ufs, du beurre. Naturellement, ils n'oublient

pas d'entrer l'cole; ils entrent firement comme des rois, et
chantent au milieu de l'admiration universelle, pendant
qu'Hrode, cach dans l'alle, attend son tour de paratre.
Tous les enfants envient leur sort, et c'est l'occasion pour l'ins-
tituteur, lorsqu'ils sont partis, de raconter la visite des mages
d'Orient Notre- Seigneur qui venait de natre au petit vil-
lage de Bethlem, en Jude, et se trouvait encore dans sa
crche, au milieu du btail et des pauvres bergers de leur ;

peindre l'toile qui marchait devant ces souverains, dont l'un

portait de la myrrhe, l'autre de l'or et l'autre de l'encens.
Erckmann-Chatrian.
(Hetzel dit.)

Explication orale du morceau.

De quel pays parle l'auteur en di-
sant : nos pays?
A quelle date se clbre la fte des Rois? De
quels rois s'agit-il?
Qu'est-ce qu'un ngre?
Qu'est-ce que la suie, et
quelle est la proprit de la suie?
Qu'est-ce qu'une chanson patoise?
Est-il correct de dire et d'crire Les trois rois ils sont venus ?
:

Que signifient les expressions se prosterner? se mettre genoux? V ad-
:

miration universelle?
Quels souvenirs se rattachent ces mots :

Y Orient, la Jude, Bethlem, la crche, les Mages?

Qu'est-ce que la
myrrhe, l'or, l'encens?

Grammaire (nos 27 et 103).

Exercice crit.
Transcrire le morceau
tout entier' : puis souligner d'un trait tous les verbes et tous les sujets, en
('erivant le numro 1 au-dessus des sujets et le numro 2 au-dessus des
verbes.
1 2
Exemples : Dieu est saint.
2 1

Quand reviendront les hirondelles?

 FRANAIS.
Le verbe.
Vocabulaire. Exercice crit. Trouver les mots de la mme famille
que le mot roi. Indiquer par des adjectifs : 1 ce que doit tre cm roi,
et 2 ce qu'il ne doit ia<- tre.

Exemple : Envers Dieu un roi doit tre...

Envers son peuple un roi doit tre...
Il se doit lui-mme d'tre..., etc., etc.

(
v
> u
*
1 s sont les insignes de la royaut ? Citez plusieurs rois dont la
sse, la justice, la bont et la pit sonl demeures proverbiales.

Invention. - Dans une suite de phi rbes distincts, vous

1

raconterez, d'aprs Erckmann-Chatrian, /." fte des Rois, en faisantentrer

dans chaque phrase quelqu'un des mots suivants enfants, piph :

rillaye, rois, couronne, sceptre, ngre, maison, uf, beurre, pruneau, g-

teau, cole, instituteur, Mages, Hrode, fte.

Exemple : C'tait grande fte hier pour les enfants.

2 Par de nombreux verbes, expliquer le dtail de La journe d'un enfant.

en le prenant son rveil, en raccompagnant successivement en tude,
<
i
t

ii classe, 'ii rcration, au rfectoire, en promenade, la chapelle.

r
Analyse. Qu'est-ce <|ii'' le mot ">'? le mot celles? l'expression les
belles? Quelle est la fonction des mots fte, rois, temps, m
couronnes, tte, figure, suie.

Exercice complmentaire. Relever dans le morceau L<< fte d* Rois -

les verbes exprimant un mouvement comme a/ter, et (d'aprs le n 165 de

l.i gramm.) dire si ces verbes sont transitifs <>u intransitifs.

43. La Carpe et les Garpillons

Rcitation et explication

u Prenez garde, mes Bis, ctoyez moins le bord

Suivez le fond de la rivire :

Craignez la ligne meurtrire,

Ou L'pervier, plus dangereux encor
st ainsi que parlait une carpe de Seine
A djeunes poissons, qui l'coutaienl peine.
 EXERCICES
Le verbe.
C'tait au mois d'avril : les neiges, les glaons,
Fondus par les zphyrs, descendaient des montagnes ;

Le fleuve, enfl par eux, s'lve gros bouillons,

Et dborde dans les campagnes.
Ah! ah! criaient les carpillons,

Qu'en dis-tu, carpe radoteuse?

Crains-tu pour nous les hameons?
Nous voil citoyens de la mer orageuse :

Regarde, on ne voit plus que les eaux et le ciel;

Les arbres sont cachs sous l'onde ;

Nous sommes les matres du monde :

C'est le dluge universel.

Ne croyez pas cela, rpond la vieille mre :

Pour que l'eau se retire, il ne faut qu'un instant:

Ne vous loignez point, et de peur d'accident,
Suivez, suivez toujours le fond de la rivire.
Bah! disent les poissons, tu rptes toujours
Mmes discours.
Adieu, nous allons voir notre nouveau domaine.

Parlant ainsi, nos tourdis

Sortent tous du lit de la Seine,
Et s'en vont dans les eaux qui couvrent le pays.
Qu'arriva-t-il? Les eaux se retirrent,
Et les carpillons demeurrent;
Bientt iUfurent pris
Et frits.

Pourquoi quittaient-ils la sivire?

Pourquoi? Je le sais trop, hlas!
C'est qu'on se croit toujours plus sage que sa mre;
C'est qu'on veut sortir de sa sphre,
C'est que... c'est que... Je ne finirais pas.

Florian.

Explication orale. Qu'est-ce qu'un pervier ? une liqne? un hameon V

une carpe? un carpillons Qu'entendez-vous par les mots zphyn rs.
:

onde, dluge, domaine, sphre? Que signifient les adjectifs dans les
expressions carpe radoteuse, mer orageuse, dluge universel?
: Quelle
diffrence y a-t-il entre le fond de la rivire et le lit de la Seine
>
''.

Les cinq derniers vers ne se dtachent-ils pas de la fable? Que ren-

 FRANAIS.

Le verbe.
ferment-ils? Qui avait raison de la carpe ou des carpillons? Etait-ce
la carpe qui tail radoteuse, ou les carpillons qui taienl tourdis?

Grammaire et 163). (nExen30 Transcrire comme

dicte la souligner tous les verbes et tous les complments

fable, puis
d'objel qui s'y rencontrent, -n crivant lenumro 2 au-dessus des verbes
et le uumro 3 au-dessus des complments d'objet.
3
E.vemples : J'aime Dieu.
3
~'2
Dieu nous aime.

Vocabulaire. Exerci
-Outre lezphyr, uommer diffrentes
sortes de vents.
Indiquer les homonymes du mot vent. Trouver les
noms qui correspondent pour l'tymologie chacun des verbes suivants :

ctoyez, craignez, par'aU, fondus, descendaient, enfl, dborde, criaient,

ooit, croyez, loignez, suit- : nt, sais, finirais, "voir.

Invention.
A Paide des mots suivants, que vous ferez entrer dans
des phrases distinctes, vous vous appliquerez peindre L'hiver : feuille,
v>-,,i, i>he. froid, glace, neige, valle, montagne, fleuve, dbordement,

Exemple : Les dernires feuilles sont tombes.

Analyse. que l'expression
Qu'est-ce prendre garde? : Quelle
est la-fonction des mots suivants (on les trouvera dans les premires li
du texte : mes, fils, rivire, meurtrire, pf"s dangereux, carpe, s
il tienl .neiges, qu\ tu, carpe, radoteuse.

44. Un nouveau

[Explication et rcitation

Les deux premiers jours se passrent sans encombre. Le

troisime, mes malheurs commencrent. J'tais assez prs de
la table d'honneur; mon air candide, qui annonait an nou-

veau venu, fui bien vite remarqu par mes camarades. tais .1

gauche, et l'on conclut que j'tais sot. M. Andrieux me dit de

lire mon thme, me voil toul dconcert. Je commence d'une
voix si tremblante qu'un rire universel s'lve de tmis les
coins. Ce rire cruel augmenta mon trouble et rendit ma lec-
ture plus ridicule: la lin de chaque phrase, ma voii tom-
90 EXERCICES

Le verbe.
bait; impossible de la soutenir. Avec cela, ma parole tait
claire, ma
prononciation distincte je n'tais que mieux en-
:

tendu de tous ceux qui se moquaient de moi. Une classe est

l'endroit le plus' commode pour tre bafou. L'un vous fait
compliment, l'autre jette votre livre ou votre cahier par terre;
souvent on se rit de vous poings ferms. M. Andrieux eut
piti de moi et ne me laissa pas achever. Ds ce moment, je
fus leur jouet) On ne me battit point quoique moins habitu :

donner et recevoir des coups de poing que les pension-

naires, je les aurais repousss. Mais l'entre, la sortie de
la classe, on m'entourait comme une curiosit. Ceux de der-
rire poussaient les autres, et j'avais peine carter cette
foule hostile qui ne m'interrogeait que pour rire de mes r-
ponses, quelles qu'elles fussent; j'tais justement au milieu
d'eux comme un hibou en plein jour, tout effarouch... Pen-
dant la classe, c'tait un autre tourment. Trop faible pour
avoir de bonnes places, j'tais toujours ct des mauvais
sujets, et, comme ils n'coutaient jamais le professeur, ils me
perscutaient d'autant plus pour se dsennuyer. Seul, entre
tous, et craignant toujours d'tre vu par M. Andrieux, je ne
leur rendais gure ce qu'ils me faisaient.

MlCHELET.
(Flammarion dit.)

Explication orale. Qu'est-ce qu'un nouveau? un pensionnaire? une

foule hostile? un hibou? un mauvais sujet/' Que
signifient les expressions :

sans encombre, table d'honneur, air candide, nouveau venu, poings

ferms, tre le jouet de, ma voix tombait, avoir de bonnes places, rendre
aux autres ce qu'ils (nous) font?
Quelle diffrence y a-t-il entre tre d-
concert, tre troubl, tre effarouch?
Que pensez-vous du nouveau,
des procds de ses camarades, de l'attitude de son professeur?

Grammaire. Exercice crit. Comme dicte, transcrire la deuxime

partie du morceau partir de Ds ce moment; puis souligner tous les
:

verbes, sujets, et complments d'objet, en crivant le numro 1 au-dessus

des sujets, le numro 2 au-dessus des verbes, le numro 3 au-dessus des
complments d'objet.

1 2 3

Exemples : Ce rire cruel augmenta mon trouble.

~T" 2 3
L'autre jette votre cahier.
 FRANAIS !>|

Le verbe.
Vocabulaire. Bxt IL
Indiquer les diffrents synonymes
1

par lesquels on pourrait remplacer les expressions suivanl

tre bafou, faire compliment, se rire de, avoir piti, n
2 Indiquer les noms qui correspondent pour la forme et la signification
aux adjectifs can U
: (. universel, im/>ossi/>/<\ clair, distinct,
hostile, autre, faible, bon. mauvais, plein, seul.

Invention.
A l'aide <1'^ mots suivants, composer mu- La classe de
courtes phrases ayant chacune un verbe (li.stiiK-t.-t prsentant autant que
ible entre elles une suite naturelle classe, livre, cahier, lecture,
:

nonciation, thnv ph ose, professeur, rponse, rire, piti, compliment, p

.

Exemple : La classe venait de commencer.

Analyse. Indiquer la fonction des adjectifs suivants que l'on ren-
contrera successivement dans le texte gauche, sot. trembla.

'.
ridicule, impossible, claire, distincte, commode, hostile,
faible, mauvais, seul.

45 Mon livre d'trennes

(Rdaction

C'est un ami que vous crivez pour lui faire part de

votre joie au lendemain des trennes. Vous avez dsir de
belles trennes vous n'avez pas t de... (quels jouets
:

avez-vous reus?).
en particulier vous a ravi... qui
l'n livre
vous la offert?). Voua
reu, ou plut. M vous l'avez
L'avez
trouve quel moment et quel endroit? soigneusement
enferm dans une belle botte.
Vite vous avez ouvert la
boite. Quelle joie en apercevant le volume la richesse de
la reliure... Ici trs d'or... etc.
le titre en Quelle joie surtout!

la lecture du aviation? voyage? aventures? guern
titre
On vous et consult, qu'on a'et pas mieui choisi... Vous
rsumerez en quelques lignes intressantes le Bujet de l'ou-
vrage.)
Enfin, d'admirables gravures dans le texte!... Vous
parler./ de celles qui voua ont le plus frapp. \ ous sen i

heureux, la premire occasion, de foire voir votre ami votre

beau livre, et, s'il ne l'a lu dj, de lui offrir de le lire,
92 EXERCICES
Le verbe.

46. L'cole : les camarades

[Lecture morale)

Dis-moi qui tu hantes.

Je te dirai qui tu es.

Les leons des matres ne sont pas les seules que les coliers
reoivent au collge. A un ge o les impressions se gravent
profondment et o la curiosit fait son profit de tout, l'enfant
observe, regarde, coute, interroge, imite. Le langage et la
tenue de ses camarades, leurs paroles et leurs exemples sont
pour lui des enseignements vivants dont il ne tarde pas subir
l'influence. Heureux s'il sait choisir ses amis et ses intimes !-

Combien douces et combien profitables seront alors pour lui

les annes de collge! Entre amis vertueux, quelle honnte
libert dans les entretiens Quelle joie dans les bats Quel
! !

rconfort dans les peines! Quelle mulation dans l'effort! Et

quel entranement au devoir!
Ce n'est pas qu'au sein des meilleurs groupes n'clatent
parfois des divergences, des contestations et des conflits. Mais
quoi de plus profitable la formation d'un enfant que ces
dmentis infligs son orgueil, ou ces railleries lances sa
fatuit ou son gosme? La taquinerie mme, qui l'oblige
se dfendre, n'a-t-elle pas sa trs grande utilit?... Ce ne sont
donc pas ces critiques qui doivent effrayer l'colier la seule :

chose redouter pour lui, c'est le mauvais conseil ou le mauvais

exemple. A ct du bon lve, pieux, studieux, dfrent, do-
cile, se trouve en effet le mauvais lve inappliqu, indisciplin,
insolent, grossier dans ses expressions et dans ses manires.
C'est lui, l'ennemi qu'il faut fuir; c'est le loup dans la ber-
gerie; malheur aux tmraires qui le hantent!
C. Ch.

Exercice oral sur la lecture.

Conversation morale.
Que signifie
le proverbe rappel en tte de la lecture? Quelle leon s'en dgage pour
FRANAIS.
Le verbe.
];i conduite ii tenir dans les relations? Pour qui les enfant doivent-ils
tout particulirement mettre profil cette leon?- vices peuveni
leur rendre les bons cam taquinerie?
Les taquins' fcdt-lls ncessairement de mauvais camarades? Sous
quelles formes s' mauvaise influence; A qui b peut-onv
lemenl reconnatre un bon ou un mauvais camarade!

47. Les lunettes

Rcitation et explication

Jules s'ennuyait bien,

Car il ne savait rien,
Pas mme lire!
Un jour qu'il tait seul et ne pouvait pas rire,
Il se dit Voyons donc, je m'en vais voir un peu,
:

Puisque je ne sais pas quoi faire,

La belle histoire que grand'mre
Lisait hier dans le livre bleu.

va donc chercher dans l'armoire

11

Le
livre, et puis l'ouvre tout grand:
Mais, bernique! o donc est l'histoire?
Il ne voit rien que noir et blanc.

Ali! je sais, sur mes yeux je n'ai pas mis de verre
Comme grand'mre :

Voil pourquoi je ne puis voir.

Et de sa grand'maman il cherche les lunettes,

Les frotte pour les rendit- nettes,
Avec le coin de son mouchoir,
I;. garde encor, change de p
Mais d'histoire, pas davantage !

Sa mre entre <( lui dit : <

Grand'mre a mal aui veui
 1 .

9 EXERCICES
Le verbe.
Toi, mon enfant, ton mal, c'est d'tre paresseux.
Il faut apprendre lire, et tu verras l'histoire
Sans lunettes, tu peux me croire,
Rien qu'avec tes yeux bleus.

Louis Ratis bonne, Comdie enfantine.

(Hetzel dit.)

Explication orale.
Qu'entendez-vous par une histoire? u n livre y
I
une armoire ? des verres? des lunettes ? Quelle est la porte de cette
rflexion car il ne savait rien?
:
Pourquoi l'auteur ajoute-t-il pas mme :

lire?
Quo marque l'exclamation bernique? Que signifient ce s mots
:
:

il ne voit que noir et blanc?

Que veut dire l'enfant quand il s'crie sur :

mes yeux je n'ai pas mis 'de verre? A quoi servent les lunettes?
Suffit-il pour lire d'avoir de bons yeux ou de bons verres? Tous ceux
qui Usent, lisent-ils galement bien? Quel est l'homme le plus en
tat de bien lire?

Grammaire (n" s 27, 30 et 167). Exercice crit. Comme dicter,

transcrire le morceau; puis souligner tous les verbes, sujets et compl-
ments d'objet, en crivant le numro 1 au-dessus des sujets, le numro 2
au-dessus des verbes, et le numro 3 au-dessus des complments d'objet.

vocabulaire. Exercice crit. 1 Comment appelle-t-on : le mar-

chaud de lunettes? lejspcialiste qui m ite les affections de la vue ? l'in-

firmit de celui qui sans lunettes ne v it que de prs, ou au contraire

de celui qui sans lunettes ne voit que de loin? Et, par suite, quel nom
^donne-t-on aux personnes atteintes d l'une ou l'autre affection?
k

2 Trouver les noms correspondants a^x verbes s'ennuyer, savoir, lire,
rire, pouvoir, chercher, ouvrir, regarder, changer. -^3 Indiquer les mots
de mme famille que le vrit voir. ~ O^***^
^? Invention.
A l'aide des mots suivants, composer sur Les lunettes des
.phrases ayant chacune un verbe distinct et prsentant (autant que pos-
sible) entre elles une suite naturelle: grand'mre, armoire, livre, lunettes,
verres, yeux, mouchoir, page, histoire.

Exemple : Ma grand'mre tait absente.

Analyse.
Indiquer la nature (espce de mots) et la fonction des mots
suivants que l'on rencontrera successivement dans le texte :

au v ?, rien. au v. 10, livre, V

au v. 1. seul. au v. 11, histoire.
au V 6, quoi. au v. 13, yeux, verre.
a u \
7, que. au v. 14, grand'mre.
au v. s. livre. au v. 1 T. nettes.
au v. '., armoire. au v. 22, enfant.
FRANAIS.
Le verbe.

48. Le patinage

Composition (V aprs V image

Que vous rappelle l'image que vous avez sous les yeux? O se passe
la scne qu'elle reprsente? \ quel moment de l'anne vous reporte-

Quel esl alors l'aspecl

nature (ciel, terre, eaux,
la

arbres, etc.)? Quels sont

les personnages en scne (lien
qui les unit, leur ge, leur
costume) Que font-ils (leur .'

ilit leur entrain respectifs, grce de leurs volutions)?

t Organisa-
.11 d' m mal ch prouesses et accidents comiques auxquels il donne lieu,
:

Qua 11.1 il audra s'arrter (car le temps passe rapidement), le j oyeux

1

oupe le fera -i-il sans regrel Quel souvenir du moins el quel espoir
.'

iporl r; -t-il

48 bis. Le patinage

Nous venions de Milly cinq ou six enfants tous les jours.

1

[uelque temps piil ft. Plus La temprature tait pluvieuse ou

i. Milly, o lui lev i amartine, esl un village de Sane et i oire.
96 EXERCICES
Le verbe.
froide, plus le chemin tait pour nous amusant faire, et plus
nous prolongions. Entre Bussires et Milly, il y avait une
le '

colline rapide dont la pente, par un sentier de pierres rou-

les, se prcipite sur la valle du presbytre. Ce sentier, en
hiver, tait un lit pais de neige ou de glacis de verglas sur
lequel nous nous laissions rouler ou glisser comme lont les
bergers des Alpes. En bas, les prs ou le ruisseau dbord
taient souvent des lacs de glace interrompus seulement par
le tronc noir des saules. Nous avions trouv le moyen d'avoir
des patins, et, force de chutes, nous avions appris nous
en servir. C'est l que je pris une vritable passion pour cet
exercice du JNord, o je devins trs habile plus tard. Se sentir
emport avec la rapidit de la llche et avec les gracieuses on-
dulations de l'oiseau dans l'air, sur une surface plane, bril-
lante, sonore et perfide; s'imprimera soi-mme, par un simple
balancement du corps, et, pour ainsi dire, par le seul gouver-
nail de la volont, toutes les courbes, toutes les inflexions de
la barque sur la mer ou de l'aigle planant dans le bleu du
ciel, c'tait pour moi et ce serait encore, si je ne respectais
pas mes annes, une telle ivresse des sens et un si voluptueux
tourdissement de la pense, que je ne puis y songer sans
motion. Les chevaux mme, que j'ai tant aims, ne donnent
pas au cavalier ce dlire mlancolique que les grands lacs
glacs donnent aux patineurs. Combien de fois n'ai-je pas l'ait
des vux pour que 1 hiver, avec son brillant soleil iroid, tin-
celant sur les glaces bleues des prairies sans bornes de la
Sane, ft ternel ainsi que nos plaisirs I

Lamartine.
(Hachette dit.)

Explication orale.
Que signifie le mot temprature?
Qu'est-ce
qu'un presbytre?
Qu'entend l'auteur par les expressions suivantes :

des pierres roules, un lit de neige, un glacis de verglas, le gouvernail

de la volont, les inflexions d'une barque, Yivresse des sens, Yetourdisse-
ment de la pense, un dlire mlancolique, le brillant soleil froid, les glaces
bleues des prairies?

Grammaire (n os 33 et 1C3).
Exercice crit.
Par mode de dicte,
transcrire le morceau; puis souligner tous les sujets, verbes, compl-
ments d'objet et attributs, en crivant le numro 1 au-dessus des sujets, le

I. Bussires est un village voisin de Milly.

 ,

FRANAIS.
Le verbe.
, ^iiirr.. 2 au-dessus des verbes, le numro ! au-dessus des complments
d'objet ''i des attributs.
1 2 3
E temple : La tem prature tait pluvieuse.
2 T~ ~T :;

Combien de fois n'ai-je pas fait des vux?

Vocabulaire. Exercice crit. 1 'Indiquer synonymes des mots
les
colline, pente, sentier, berger, pr, ruisseau, lac, flche, barque. 2 Donner

plusieurs pithtes adjectifs qualificatifs) chacun des noms suivants :

mer,
vaiif, sentier, ruisseau,lac,
3 Indiquer les verbes correspondants
pour l'tymologie aux noms suivants hiver, chute, gouvernail, inflexion,
:

sens, tourdissement, motion.

Invention.
l>;m< de courtes phrases o vous ferez entrer chacun
des mots suivants avec un verbe spcial, vous vous appliquerez dcrin
Une partie de patinage : janvier, ruisseau, /<i<-, front, glace, ami, jeudi,
patin, flche, barque, ivresse, soleil, nuit, dpart, maison paternelle, esp-
rance.

Exemple : On tait la fin de janvier.

Analyse.
Indiquer la nature et la fonction des mots suivants
1

Miliy l
r
temprature, amusant, le (prolongions
'

ligne . 'font, sentier (<!<' .

pierres), valle, hiver. 2 Sans tenir compte des propositions mode

impersonnel, 't <mi partanl de ce principe qu'il y a autant <!< proposi-
tions que de verbes un mode personnel, relever les propositions ren-
fermes dans le dbut du morceau jusqu' la phrase Se sentir. :

49 Le cochet, le chat et le souriceau

Explication et rcitation

lu souriceau tOUl jeun.', el jui n'avait rien vu.

Fut presque pris au dpourvu.
Voici comme il conta l'aventure 3a rai

J'avais franchi 1rs montsqui bornent cel tat

El trottais comme un jeune rai

Qui cherche se donner cari i<

1 \i Ri [CES KH. CALVI 10 VI

98 EXERCICES
Le verbe.
Lorsque deux animaux m'ont arrt les yeux :

L'un doux, bnin et gracieux,

Et l'autre turbulent et plein d'inquitude :

Il a la voix perante et rude,

Sur la tte un morceau de chair,
Une sorte de bras dont il s'lve en l'air
Comme pour prendre sa vole,
La queue en panache tale.

Or un cochet dont noire souriceau

c'tait
Fit sa mre le tableau,
Comme d'un animal venu de l'Amrique.
Il se battait, dit-il, les lianes avec ses bras,
Faisant tel bruit et tel fracas
Que moi, qui, grce aux dieux, de courage me pique,
En ai pris la fuite de peur,
Le maudissant de trs bon cur.
Sans lui, j'aurais fait connaissance
Avec cet animal qui m'a sembl si doux :

Il est velout comme nous,

Marquet, longue queue, une humble contenance,
Un modeste regard et pourtant l'il luisant.
Je le crois fort sympathisant
AT;ec messieurs les rats car il a des oreilles
;

En figure aux ntres pareilles.

Je F allais aborder, quand d'un son plein d'clat
L'autre m'a fait prendre la fuite.|
Mon fils, dit la souris, ce doucet est un chat,
Qui, sous son minois hypocrite,
Contre toute ta parent
D'un malin vouloir est port.
L'autre animal, tout au contraire,
Bien loign de nous mal faire,
Servira quelque jour peut-tre nos repas.
Quant au chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine.
Garde-loi tant que tu vivras,
7

Djuger des gens sur la mine.

Explication orale. Qu'est-ce qu'un cochet? un chat? un souriceau?
Que signifient les expressions ; tre pris au dpourvu, ne (tonner car-
iHre, prendre sa oolei se piquer de courage, fonder sa cuisina sur quel-
 FRANAIS.

Le verbe.
"'an?
Qu'entend le souriceau par ces priphrases naves: un mor-
de chair, "m' sorte de bras? et sa mre, par ces expressions mi- :

nois hypocrite, malin vouloir? - Que signifie la rflexion de l'auteur :

comme d'un animal venu de l'Amriqi ! (^ul est le sensdes pi-

thtes : bnin, turbulent, plein d'inquitude, marquet?

Grammaire Mu vous pntranl <l< celte

n 170). /. it. i

notion que verbe transitif exprime "/" action qui passe du sujet sur >m
le

objet, \<>n> examinerez 1<'- verbes suivants que voua rencontrerez suc
sivement dans le texte, h vous indiquerez pour chacun s'il esl transitif
ou in transi til conter^ franchir, borner, trotter, chercher, arrter, /-
:

prendre, faire, venir, battre, maudire, sembler, croire, aborder, servir,

fonder, vivre, juger.
Vous indiquerez en outre pour chaque verbe tran-
sitif ['objet sur lequel |>a^<' l'action.

Exemple : Conter, v. transitif. Objet : aventure.

Vocabulaire. Exercice crit.

Quels sonl les homonymes des mots
1

tt coq, chat, flanc, cur, pique, son?

2 Indiquer 1<'^ mots de mme
famille que les noms wuris el chai.

Invention.
En une srie il.' courtes phrases " entreronl successi-
yemonl 1' suivants, vous vous appliquerez peindre la Perfidie du
ts
.'t l.i navet imprudente du souriceau chat, minois, regard, coni>- :

mt h . souriceau, carrire, mine, mre, connaissance, yeux, fuite, mort.

Modle : Dans un coin dormait un chat.

Analyse. mots suivants
1 Indiquer au vers,
la fonction <l's : 1

rien; &u 1 vers, qui au < vers, rat; au < vers, s>'
(bornenl cel tal :

(donner carrire 2 Sans tenir compte des propositions mode im-

,

personnel, '-u partant de <' principe qu'il y a autant de propositions

t

<iu< de verljcs mode personnel exprime ou sous-entendus, relever 1<^

propositions renfermes dans les quatre vers J'avais franchi, etc... :

jusqu' L'un doux, etc.

:

Exercice complmentaire. Compltez les phrases suivantes par la

forme indique des verbes avoit el tret el lait' - 1

l'accord.

1. In
n'tre indic. prs, pas un lphant.
pal '1. La
sotte vanitdous tre indic. prs, particulire. 3. Que de
grands seigneurs n'avoir Indic. prs, que l'habit pour V
talents. - \. Le dieu donl l'aile tre indic. prs, lgre el
la langue avoir indic. prs, des douceurs. 5. Quant moi
quinelre indic prs, bon qu' manger, ma mort tre indic.
prs, certaine. 6. Tout ours qu'il tre
indic. imparf. il .

vint s'ennuyer. 7. Le point tre indic. prs, e Y avoir

inf. prs.). 8. Il faut qu'il avoir subj. prs. sOn cours :

cela tre indic. passe simple et tre indic. fut.) toujours.

 100 EXERCICES
Le verbe.
9. Un sot par une puce avoir (indic. pass simple) l'paule
mordue. 10. 11 tre (indic. imparf.) un berger, son chien et
son troupeau. 11. avoir (indic. imparf.) trop dire.
Il
12. Quand tu tre (condit. prs.) sac, je n'approcherais pas.
13. 11 n'tre (indic. prs.) rien, qui ne me tre (subj. prs.)
souverain bien.
14. Ne tre (impratif prs., 2 e pers. plur.)
la cour ni fade adulateur, ni parleur trop sincre. 15. Il ne
tre (indic. imparf.) fleur qui ne tre (subj. imparf.) ail au prix.
16. Il crut mieux faire d'attendre qu'il avoir (subj. imparf.)
un peu plus d'apptit.
17. Le renard tre (indic. fut.) bien
habile. 18. Il tre (indic. imparf.) quand je X avoir (indic.
pass sknple) de grosseur raisonnable. 19. Perrette sur la
tte avoir (partie, prs.) un pot au lait. 20. Il tre (indic.
pass simple) tout heureux et tout aise de rencontrer un
limaon.

50. La croix de premier

[Rcitation et explication)

J'tais presque toujours le premier de ma classe, ce qui

ravissait ma bonne mre. Lorsque je lui renvoyais mes vestes
de basin, elle regardait vitechane d'argent qui suspen-
si la
dait la croix avait noirci ma
boutonnire; et, lorsqu'elle y
voyait cette marque de mon
triomphe, toutes les mres du
voisinage taient instruites de sa joie nos bonnes religieuses
;

en rendaient grces au ciel; mon cher abb Vaissire en tait

rayonnant de gloire.
Marmontel.

# Explication orale.
Qur ^ignifie le titre La croix/de premier?
:

Qu'est-ce qu'une* classe? una teste de basin? une bout/hnire? un hh/mphe?

I une religieuse? Qu'est-ce </f un abb? Comment la chane d'argent
pouvait-elle noircir la boutonnire?
Qu'entend-on par une marque de
triomphe?
Que signifie l'expression rendre grces?

Grammaire (n" s
175, 176 et 182). Exercice crit. -Relevez en trois listes
 FRANAIS 101

Le verbe.
lesverbes renferms dans le texte, en plaant dans la premire ceux ny
ittachenl au groupe aimer, dans la seconde ceux qui serattachenl au
groupe finir, et tous les autres dans la troisime. - Vous indiquerez en
mme temps le nombre et la personne de chaque verbe.
Vocabulaire. Exerc Indiquer les synonymes des noms
I

veste, marque, triomphe, joie, el des verbes rai

voir, instruire, rendre grces. 2|lndiquer les verbes correspondants
pour l'tymologie aux mots suivants premier, clalse,ve4'le, chanef argfmL
:

crofx, boutonnire, nrnpq&e, frietttpktff voisinajge, joie, gloire, fr jj>j

Invention. Dans une suite de courtes phrases o entreront succs*

givement les mots suivants, vous vous appliquerez dcrire La joie d'une
mre enapprenanl que son fils a obtenu la croix de premier jfh fp i r ,. : nm
<!"'/, mre, boutonnire, charte, jfle, ooisJ$es, religieuses, <<&', gr( </&
ciel.

! emple : Son fils avait remport< ;

la victoire.

Analyse.
Indiquer la fonction des mots suivants: premier, mre,
1

vestes, batin, chane, argent,boutonnire, toutes. i Enpartanl desmots:

Lot que /' lui renvoyais... el en vous arrtant ces mots nos bonnes :

religieuses, relever, en les transcrivant, les propositions renfermes dans

r
L nos.

51. Visite de Charlemagne aux coles

Rcitation et explication

Apres une Longue absence, le victorieux Charles, de retour

dans la Gaule, se lit amener 1rs enfants des coles du palais
el voulut qu'ils lui montrassent leurs lettres et leurs vers. Les
('levs sortis des classes moyenne et infrieure prsentaient

s ({ni passaient toute esprance; les nobles, au

^contraire, n'eurent produire que de froides et misrables
pauvrets. Le trs sage Charles, imitant La justice du souverain
Juge, leur dit Je vous loue beaucoup, mes enfants, de votre
:

zle a remplir mes intentions et 6 rechercher votre bien de

tous m. s moyens. Maintenant, efforcez-vous d'atteindre la
perfection alors je vous donnerai de riches vchs, de ma-
;
102 EXERCICES
Le verbe.
gnifiques abbayes, et je vous tiendrai toujours pour gens con-
sidrables mes yeux.
Tournant ensuite un front irrit vers les lves demeurs
sa gauche, portant la terreur dans leurs consciences par son
regard enflamm, tonnant plutt qu'il ne parlait, il lana sur
eux ces paroles Quant vous, nobles, vous, fils des prin-
:

cipaux de la nation, vous, enfants dlicats, vous reposant sur

votre naissance et votre fortune, vous avez nglig mes ordres
et le soin de votre propre gloire dans vos tudes, et prfr
vous abandonner la mollesse, au jeu, la paresse ou de
futiles occupations. Ajoutant ces premiers mots son ser-
ment accoutum, et levant vers le ciel sa tte auguste et son
bras invincible, il s'cria d'une voix foudroyante Par le roi :

des cieux, permis d'autres de vous admirer. Je ne fais, moi,

nul cas de votre naissance; sachez et retenez bien que, si vous
ne vous htez de rparer par une constante application voire
ngligence passe, vous n'obtiendrez jamais rien de Charles.

Le Moine de Sainl-Gall.

Explication orale.
Qu'ost-co qu'un palais, un vch, une abbaye ?
Que faut-il entendre par les classes moyenne et infrieure, les nobles,
les principaux de la nation?
Que signifient les mots pauvrets, :

zle, perfection, conscience, mollesse, paresse, naissance? Quoi est lo

sous dos expressions remplir mes intentions, atteindre la perfection, de
:

tons vos moyens, gens considrables, front irrit, regard enflamm,

futilesoccupations, tte auguste, bras invincible, voix foudroyante, faire
cas application constante?
de,
Par quols mots doit so complter la
phrase Par le roi des deux, permis d'autres devons admirer?
:

Grammaire (n" s 182 et 188).

Exercice crit.
1" Relever dans ce- texte

lesverbes se rattachant au groupe aimer, on indiquant 1" le mode, f lo:

temps, 3" la personne et 1" le nombre de chacun.

re
f:\xemple : J'amenai, indicatif pass simple, l personne
du singulier.

2 Indiquer los premires personnes du pluriel do tous les temps des^l

modes personnels des mmes verbes.

Vocabulaire.
Exercice crit.
1 Indiquer los mots demme famille

que los noms cole, pnlais, vch, abbaye, tude.

2 Ajouter plusieurs pi-
thtes chacun dos mots suivants justice, esprance, fortune, applica-
:

tion, ngligence, notion.

3 Quoi est lo contraire d'un front irrit? d'un
regard enflamm? d'une tte auguste? d'un bras invincible? d'une voir fou-
droyante?
FRANAIS. 103

Le verbe.
Invention. Dans une suite de courtes phrases o vous ferez entrer
chacun des mots suivants, vous vous appliquerez peindre la Svrit de
Charlemagne l'gard d'un lve paresseux : empereur, paresseux, front,
parole^, mollesse, gloire, occupations, . vchs, abbayes, fortune,

exemple : Vn jour l'empereur visitait une cole.

Analyse. indiquer la fonction desmots suivants dans les premires

1

lignes du texte Charles, se, enfants, lui, lettn ,

: lasses, ouv
esprance, pauvrets.
2 Relever les propositions mode personnel renfer-
mes dans lepremier paragraphe du texte : Aprs une longue absence >,

jusqu' : Tournant ensuite... .

52 Jeannot et Colin

Rcapitulation

Plusieurs personnes dignes de foi ont vu Jeannot et Colin

;i L'cole dans la ville d'Issoire en Auvergne, ville fameuse
dans tout L'uivers par son collge et par ses chaudrons.
Jeannot tait fils d'un marchand de mulets trs renomm;
Colin devait le jour un brave laboureur des environs, qui
cultivait la terre avec quatre mulets, et qui. aprs avoir pay
la taille, le taillon, 1rs aides et gabelles, le sou pour livre, la
capitation et Les vingtimes, ne se trouvait pas puissammenl
riche au boni de l'ann .
Jeannol e1 Colin taient fort jolis pour des Auvergnats; ils
s'aimaient beaucoup, et ils avaienl ensemble de petites pri-
vauts, de petites familiarits, dont on se ressou\ ient toujours
agrmenl quand on se rencontre ensuite dans Le monde.
Le temps de leurs tudes tait sur le point de finir, quand
un tailleur apporta a Jeannol un babil de velours a trois COU-
Leurs, avec une veste de Lyon de forl bon got le tout tait :

accompagn d'une lettre M. de la Jeannotire. Colin admira

L'habit et ne lut point jaloux: mais Jeannot prit \\\\ air de
supriorit qui affligea Colin. >s ce moment, Jeannot n'tudia
I

plus, se regarda au miroir, et mprisa tout Le monde.

101 EXERCICES
Le verbe.
Quelque temps aprs, un valet de chambre arrive en poste,
et apporte une seconde lettre M. le marquis de la Jeanno-
tire; c'tait un ordre de monsieur son pre de faire venir
monsieur son fils Paris. Jeannot monta en chaise en ten-
dant la main Colin avec un sourire de protection assez
noble. Colin sentit son nant et pleura, Jeannot partit dans
toute la pompe de sa gloire.
Les lecteurs qui aiment s'instruire doivent savoir que
M. Jeannot le pre avait acquis assez rapidement des biens
immenses dans les affaires. Vous demandez comment on fait

ces grandes fortunes? C'est parce qu'on est heureux.

C'est ce qui arriva Jeannot le pre, qui fut bientt M. de
la Jeannotire, et qui, ayant achet un marquisat au bout de
six mois, retira de l'cole M. le marquis son fils, pour le met-
tre Paris dans beau monde.
le
Colin, toujours tendre, crivit une lettre de compliments
son ancien camarade, et lui fit ces lignes pour le congratu-
ler. Le petit marquis ne lui fit point de rponse Colin ep. : v

fut malade de douleur.

Le pre et la mre donnrent d'abord un gouverneur au
jeune marquis ce gouverneur, qui tait un homme du bel
:

air, et qui ne savait rien, ne put rien enseigner son pu-

pille. Monsieur voulait que son fils apprit le latin, Madame ne
voulait pas. Ils prirent pour arbitre un auteur qui tait cl-
bre alors par des ouvrages agrables. Il fut pri dner.
Le matre de la maison commena par lui dire Monsieur, :

comme vous savez le latin, et que vous tes un homme de

la cour... Moi, Monsieur, du latin! je n'en sais pas un mot,
rpondit le bel esprit, et bien m'en a pris il est clair qu'on
:

parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son

attention entre elle et les langues trangres. Voyez toutes
nos dames, elles ont l'esprit plus agrable que les hommes;
leurs lettres sont crites avec cent fois plus de grce elles v ;
v

n'ont sur nous cette supriorit que parce qu'elles ne savent

pas le latin...

Madame entirement de cet avis. Le petit marquis tait

fut
au comble de la joie le pre tait trs indcis
;
Que faudra-
:

t-il donc apprendre mon fils, disait-il.

A tre aimable,
rpondit l'ami que l'on consultait; et s'il sait les moyens de
FRANAIS. L
Le verbe.
plaire il saura tout; c'est un art qu'il apprendra chez Madame.
sa mre, sans que ni l'un ni l'autre se donnent la moindre
peine.

Madame, ce discours, embrassa le gracieux ignorant et

lui dit : On voit bien, Monsieur, que vous tes l'homme du
monde le plus savant : mon fils vous devra toute son duca-
tion...

Enfin, aprs avoirexamin le fort et le faible des sciences,

il fut dcid que M.
marquis apprendrait danser.
le
La nature, qui fait tout, lui avait donn un talent qui se d-
veloppa bientt avec un succs prodigieux c'tait de chanter :

agrablement des vaudevilles. Les grces de la jeunesse, join-

tes ce don suprieur, le firent regarder comme le jeune
homme de la plus grande esprance.
M"" la marquise crut alors tre la mre d'un bel esprit,
et donna souper aux beaux esprits de Paris. La tte du jeune

homme fut bientt renverse : il acquit l'art de parler sans

utendre et se perfectionna dans l'habitude de n'tre pro-
pre rien. Quand son pre le vit si loquent, il regretta
vivement de ne lui avoir pas fait apprendre le latin, car il lui
aurait achet une grande charge dans la robe. La mre, qui
avait des sentiments plus nobles, se chargea de solliciter un
rgiment pour son fils.
Une jeune veuve de qualit, leur voisine, qui n'avait qu'une
fortune mdiocre, voulut bien se rsoudre mettre en sret
les grands biens de M. et M"" de la Jeannotire, en se les ap-
propriant et en pousant le jeune marquis. Elle devint la meil-
leure amie du pre et de la mre, lue vieille voisine proposa le
mariage; les parents, blouis de la splendeur de cette alliance,
acceptrent avec joie la proposition: ils donnrent leur lils
leur amie intime. Le jeune marquis allait pouser une femme
qu'il adorait et dont il tait aim; les amis de la maison le
flicitaient; on allait rdiger les articles, en travaillant aux
habits de Doce ci L'cpithalame.
Il tait un matin chez la charmante pouse que l'estime et
l'amiti allaient lui donner, lorsqu'un valet de chambre de
madame sa mre arrive tout effar Voici bien d'autres
nouvelles, dit-il: des huissiers dmnagent la maison de
Monsieur et de Madame; tout est saisi par des cranciers
100 EXERCICES
Le verbe.
on parle de prise de corps, et je vais faire diligence pour tre
pay de mes gages.
Voyons un peu, dit le marquis, ce que
c'est que a, ce que c'est que cette aventure-l. Oui, dit
la veuve, allez punir ces coquins-l; allez vite. Il y court, il
arrive la maison son pre tait dj emprisonn tous les
; ;

domestiques avaient fui chacun de leur ct, en emportant

tout ce qu'ils avaient pu sa mre tait seule, sans secours,
;

sans consolation, noye dans les larmes; il ne lui restait rien

que le souvenir de sa fortune, de sa beaut, de ses fautes
et de ses folles dpenses.
Aprs que le fils eut longtemps pleur avec la mre, il lui
dit enfin Ne nous dsesprons pas
: cette jeune veuve
:

m'aime perdument elle est plus gnreuse encore que riche,

;

je rponds d'elle; je vole elle, et je vais vous l'amener. Il

retourne donc chez la dame. Quoi! c'est vous, Monsieur de
la Jeannotire que venez-vous faire ici? abandonne-t-on
:

ainsi sa mre? Allez chez cette pauvre femme, et dites-lui que

je lui veux toujours du bien j'ai besoin d'une femme de cham-
:

bre et je lui donnerai la prfrence.

Le marquis, stupfait, la rage dans le cur, alla chercher
son ancien gouverneur, dposa ses douleurs dans son sein, et
lui demanda des conseils. Celui-ci lui proposa de se faire
comme lui, gouverneur d'enfants. Hlas! je ne sais rien,
vous ne m'avez rien appris et vous tes la premire cause de
mon malheur et il sanglotait en lui parlant ainsi.
;

Il fut trait peu prs de mme par tous ses amis, et

apprit mieux connatre le monde dans une demi-journe
que dans tout le reste de sa vie.
Comme il tait plong dans l'accablement du dsespoir, il
vit avancer une chaise roulante l'antique, espce de tom-
bereau couvert, accompagn de rideaux de cuir, suivi de
quatre charrettes normes toutes charges il y avait dans la ;

chaise un jeune homme grossirement vtu c'tait un visage :

rond et frais, qui respirait la douceur et la gaiet. Sa petite

femme, brune et assez grossirement agrable, tait cahote
ct de lui. La voiture n'allait pas comme le char d'un petit-
matre le voyageur eut tout le temps de contempler le mar-
:

quis immobile, abm dans sa douleur. Eh! mon Dieu,

s'cria-t-il, je crois que c'est l Jeannot. A ce nom, le mar-
 FRANAIS. m
10

Le verbe.
~
quis lve les yeux: la voiture s'arrte : Jeannot lui-
C'est
mme, c'est Jeannot! Le petit homme rebondi ne fait qu'un
saut et court embrasser son ancien camarade. Jeannot recon-
nut Colin; la honte et les pleurs couvrirent son visage Tu :

m'as abandonne'', dit Colin; mais tu as beau tre grand sei-

gneur, je t'aimerai toujours. Jeannot confus et attendri lui
conta en sanglotant une partie de son histoire. Viens dans
l'htellerie o je loge me conter le reste, lui dit Colin; em-
brasse ma petite femme et allons dner ensemble.
Ils vont tous trois pied, suivis du bagage. Qu'est-ce

donc que tout cet attirail? Vous appartient-il?

Oui, tout est
moi et ma femme. Nous arrivons du pays je suis la tte
:

d'une bonne manufacture de fer tam et de cuivre j'ai :

pous la fille d'un riche ngociant en ustensiles ncessaires

aux grands et aux petits; nous travaillons beaucoup: Dieu
nous bnit; nous n'avons point chang d'tat, nous sommes
heureux; nous aiderons notre ami Jeannot. Ne sois plus
(marquis; toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un
bon ami. Tu reviendras avec moi au pays: je t'apprendrai le
mtier; il n'est pas bien difficile; je te mettrai de part et nous
vivrons gaiement dans le coin de terre o nous sommes ns.
Jeannol perdu se sentail partag entre la douleur et la joie,
la tendresse et la honte; et il se disait tout bas a Tous mes
:

amis du bel air m'ont trahi, et Colin, que j'ai mpris, vient
seul mon secours. Quelle instruction! La bont d'me
de Colin dveloppa dans le cur de Jeannot le germe du bon
naturel, que le monde n'avait pas encore touff il sentit qu'il
:

ne pouvait abandonner son pre et sa mre. Nous aurons

soin de ta mre, dit Colin et quant a ton bonhomme de
:

p
qui est en prison, j'entends un peu les affaires; ses cran-
ciers, voyant qu'il n a plus rien, s'accommoderont pour peu de
chose; je me charge le tout. Colin lit tant qu'il tira le pre
de prison. Jeannot retourna dans sa patrie avec ses parents,
qui reprirent leur premire profession. Il pousa une sur de
Colin, laquelle, tant de mme humeur que le frre, le rendit
trs heureux. Et Jeannot le pre, et Jeannotte la mre, et
Jeannot le Sis virent que le bonheur n'est pas dans la vanit.

\ m i \n:l
 FEVRIER
Le verbe.

53 La Patrie

Lecture)

La patrie!que de choses ^renfermes dans ce mot! Que de

sentiments ilveille dans l'me!... La patrie, c'est d'abord le
SjLnatal, la maison bnie qui fut notre beivWau, le clocher qui
carillonna joyeusement notre baptme et pour les douces ftes
de notre enfance, l'cole o nous apprmes lire, les jaro/inets
o nous prenions nos bats en hiver et que nous visitions si
volontiers en t pour leurs groseilles ou leurs fraises, les
plaines o nous courions parmi des bls plus hauts que nous.
les grands bois o nous aimions k rpondre au cri lointain du
coucou, en un mot, tout ce ptre de nos jeunes annes qui
nous est si c^r parce que nous y avons tant laiss de nous!...
La patrie, c'est la carftr e o nous entrons avant mme d'tre
devenus des homn^s, le noble chrit jkr o se sont dpenss
pour nous nos pres, et o nous continuons nous-mmes tra-
vailler, les uns aux rudes mtiers qui font vivre, les autres aux
prilleux emplois oui conduisent aux honneurs ! La patrie enfin
. . .

c'est la grande fafoille que nous composons avec ceux qui par-
lent notre langue, dont nous partageons la destine sous la
protection et le patronage des mmes lois, et qui vivent de nos
motions, de nos aspirations et de nos esprances. Ou mieux
encoje, la patrie c'est rftrpe mme de cette grande famille
dvou/e aux siens, att^^ve leurs intrts, f^r/S de leurs
exploits, non moins jaj&fee de leur gloire que de leur scurit
et de leur honneur. C'est par l que la patrie est un e mre .

Heu/jix les fils quand une telle mre est chr#ti@iine et qu'elle
s'appelle la France !

C. Ch.
EXERCICES FRANAIS.
Le verbe.
Exercice oral sur Conv notion morale. -
la lecture. (>\\<>
faut-il
d'abord entendre par patrie? Qu'est-ce
la 'i
1-"1 natal? La pa-
"' le

trie n'est-elle que sol natal?

le Que reprsente-t-elle en outre? En
quoi patrie est-elle nne grande famille? Commenl peut-on
la que lin-
la patrie est une mre ?

54. Une inondation

Composition d'aprs l'image)

Que reprsente l'im ige que \"iix avez sous les yeux? Vous transporte-
l-elle sur un lac ou dans les rues d'une ville? Que se passe-t-U donc?
- Qu'apereevoz-vous au premier plan? Que fonl les personnages les
110 - EXERCICES
Le verbe.
plus rapprochs? Quels meubles leur barque transporte-t-elle? Que
font les groupes les plus loigns? Que signifient les fentres ouvertes
et l'chellequi donne accs d'elles? Pourquoi les fentres du rez-
l'une
de-chausse sont-elles fermes? impression se dgage de toutes
Quelle
es circonstances? Avez-vous jamais t tmoin d'un tel spectacle?
Quels dtails vous ont particulirement frapp au point de demeurer pour
vous inoubliables?

55. L'inondation

{Explication et rcitation)

Le temps est lourd et sombre, et le sud obstin

Fait rctluer les eaux loin de leur embouchure ;

Le Rhne a dbord; pour combler la mesure,

On mande que la Sane son tour a donn.

Avignon a dj vu crouler ses murailles ;

Les hameaux ne sont plus que des les de toits ;

La plaine ne fait voir que la pointe du bois

O, surpris, le reptile enroule ses cailles.

Villageois, citadins, groupes de curieux,

Venus de Montpellier, de Marseille, de Nmes,
Repaissent leurs regards de ces horreurs sublimes.
O Ton entend mugir la colre des cieux.
Et le fleuve nos pieds, comme un tigre rapide
Qui fuit en emportant sa chasse sur son dos,
Entrane les moissons, les forets, les troupeaux,
Dsormais remplacs par une lande aride,

Et mille objets divers, des dbris de maisons,

Mdange dsastreux de meubles et de hardes,
Matelas rapics et ravis aux mansardes,
Et divans enlevs aux somptueux salons,
 F LAMBERT Le verbe.
ni

Le bois d'une charrue, el puis un atlel

O se dbat encore un cheval effray,
El les cheveux flottants d'un malheureux noy.
Que parfois le remous pousse vers le riva

Comme ptrifi par un immense effroi,

Je ontemplais mue! cette scne cruelle.

Or, tenant un enfant sans crainte sa mamelle,

Une femme s taii assise auprs de moi.

Tout coup se levant, le visage livide,

Serrant plus fortement son enfant dans ses bras,
Loin du fleuve sinistre elle fuit grands ]>as...
(lette mre avait vu passer un berceau vide.

Reboul.

Explication orale.
Qu'est-ce que le Rhne et La Sane"? O
-h >s les villes d'Avignon, de Mai*seille, de Montpellier el dfmes?
icsignilienl les mots s>'d. embouchure, hameau, reptile, lande, ma
sarde, divan, attelage, remous? Que ;nit-il entendre par les expres-
sions un temps lourd, des horreurs sublimes, mie lande aride, u<>
:

lange dsastreux, des matelas rapics mU salons somptueux, un immense -

effroi, une scn ,un visage liviae? -Quel est le sens de ces phra-
ses la Sane son tour a donn, le replih
: n m en-
'
mugir la colre des deux?
Grammaire n 182, !
sv . - - 18, 19 et 50 .
crit. a H
lever dans le texte les verbes actifs se rattachant aux deux promit rs grou-
pes finir, aimer en ndiquanl La . suite de chacun Le mode, Le temps,
la personne el Le nombre.
6) D'aprs les remarques, conjuguer: le verbe commencer au prsent 1

de L'indicatif et de L'impratif et au pass simple; u le verbe noyer

t'imparfail de L'indicatif et du subjonctif.
c) Conjuguer toutes les deuximes personnes du singulier et du plu-
riel de tous les modes personnels, le verbe ravir; et toutes les troisimes
personnes du singulier et lu pluriel de tous les modes personnels le verbe
mugir.

Vocabulaire. E rit. 1 Indiquer plusieurs pithtes

pour chacun des noms suivants hameau, : lie, plaine, b
lande, maison, mam Indiquer
n. -
t tes synonymes des adjec-
tifs - b . bstin, rapide, aride, somptueux, livid .
In-
diquer les mots de mme famille que le mol emboucha

Invention. A l'aide des mots suivants, refaire en .mut.'- phrases

at chacune un verbe spcial Le tableau (t ne inondation: pluie, hati
112 EXERCICES
Le verbe.
de. fleuve, fort, troupeau, charrue, cheval, scne, effroi, enfant, femme,
mre, berceau.
Exemple : Depuis plusieurs semaines, la pluie ne cessait
de tomber.
Analyse. 1" fonction des mots suivants
Indiquer la eaux (2e \\), me-
:

sure e
(3 v.), murailles e e e
pointe ( e \.),bois (7 e v.),
(5 v.), iles(Q v.), toits (6 v.),
villar/eois (9 e v.). 2 Relever les propositions renfermes dans les strophes
l, 5, < et 7, en distinguant les principales et les indpendantes.

56. Le laboureur et ses enfants

{Explication et rcitation)

Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans tmoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'hritage

Que nous ont laiss nos parents :

Un trsor est cach dedans.

Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage
Vous trouver vous en viendrez bout.
le fera :

Remuez votre champ ds qu'on aura fait Tout :

Creusez, fouillez, bchez; ne laissez nulle place

O la main ne passe et repasse.
Le pre mort, les fils vous retournent le champ,
De, del, partout si bien qu'au bout de l'an
:

en rapporta davantage.
Il

D'argent, point de cach. Mais le pre fut sage

De leur montrer, avant sa mort,
Que le travail est un trsor.

La Fontaine.

Explication orale. -^ Que signifient les mots fonds, tmoin, hritage,

 _

FRANAIS. 113

Le verbe.
* trsor,* de, del?
jkQuel est le sens du seconcrvers 'ACesi le fond*
qui manque le moin? -^Qu'entend-on p&r ^prendre de la peines/en
venir boutjfaire Fout? -J(Ce dernier mol s'crit-il aujourd'hui <lr la mme
manire? J"*' "'"'' diffrence y a-t-il entre les verbes/ remuer, wcreuser,
1

5 /'ouiller, H bcher, Sretourner? -ty. "' signifie le pronom en dans le vers 1

il en rapporta davantage ?jH* Donnez la construction de la pi

cette pense D'argent, point de cach. -^ En quoi le travail est-il un
:

trsor?

Grammaire n" 182, 188, pages 18 53 Ex< rcicecrU. a) Relever ,

dans le texte les verbes appartenanl au premier et au troisime groupes
el les ranger <-i\ deux 1 i ^
t
^

b <
onjuguer :
1" verbe manquer au prsenl et
le l'imparfail <1<' l'in- ;i

dicatif; 2 les verbes remuer et fouiller l'imparfait <1' l'indicatif et

au prsent lu subjonctif.
Transcrire les verbes suivants en indiquanl la suite de chacun
c)
1< mode, le temps, la personne el le nombre travaillez, manque, parla,
1
:

remuez, laissez, passe, rapporta, ont laiss.

Vocabulaire. Exercwe crit. Indiquer les antonymes 'ou mots

signifiant le contraire) d^lravoiller^nanquer^arler^bendi e^cacher/fa-
wirfipeine,Hnort}$nfant*%oufl travail. Indiquer les noms correspon-
dants pourle sensl l'tymologie aux verbes venir(^aleT,vendre^cacher,
Mouver}ty'ouillerfpasser$rapporter. Indiquer les mots de mme famille
les mOtS laboureur el <fl>i/,i]).

Invention.
A \'a'h\o des in<>t> suivants que vous ferez entrer dans
des phrases distinctes, vous vous appliquerez dmontrer que Le travail
es/ un trsor : vieillard, fin, fils, terres, trsor, travail, charrue, hoyau,
champ, place, main, or, argent, moisson.
i vemple : Le vieillard avait maintenant perdu tout espoir.
Analyse.
Indiquer la fonction des mots suivants
1 peint l" v.); :

morl,prockaine (3* v.)' leur{ I" v.); hritage (5* v.);que{& \. noui ',-v.): :

parents 6e v.); vous (9* v.); fe (9* v.). 2 Relever en deux listes les proposi-
tions indpendantes et les propositions principales renfermes dans la
fable partir de ces mots Gardez-vous, jusqu' la fin. :

EXERCICES FH. CALVEI II I HoMI'KH

111 EXERCICES
Le verbe.

57. Le Chevalier dAssas

[Explication et rcitation)

Les braves actions de tant d'officiers et de soldats sont

innombrables dans toutes les guerres; mais il y en a eu de si
singulires, de si uniques dans leur espce, que ce serait
manquer la patrie que de les laisser dans l'oubli. En voici
une, par exemple, qui mrite d'tre jamais conserve dans
la mmoire des Franais.
Le prince hrditaire de Brunswick ^ assigeait Vsel 2 ,

dont la prise et port la guerre sur le bas Rhin et dans le

Brabant; cet vnement et pu engager les Hollandais se
dclarer contre nous (15 octobre 1758). Le marquis de Cas-
4
tries 3 s'avana avec rapidit, emporta Rhinsberg l'pe la
main, et jeta des secours dans Ysel. Mditant une action plus
dcisive encore, il vint camper, le 15 octobre, un quart d
lieue de l'abbaye appele Closter-Camp Le prince ne crut
:i
.

pas devoir l'attendre devant Vsel il se dcida l'attaquer, et

;

se porta au-devant de lui, par une marche force, la nuit du 15

au 16.
Le gnral franais, qui se doute du dessein du prince, fait
coucher son arme sous les armes il envoie la dcouverte
;

pendant la nuit M. d'Assas, capitaine au rgiment d'Auvergne 6 .

A peine cet officier a-t-il fait quelques pas, que des grena-
diers ennemis, en embuscade, l'environnent et le saisissent
peu de distance de son rgiment. Ils lui prsentent la baon-
nette et lui disent que, s'il fait du bruit, il est mort. M. d'As-
sas se recueille un moment pour mieux renforcer sa voix, et il
crie A moi, Auvergne
: Voil les ennemis! Il tombe aus-
!

sitt perc de coups.

\. Brunswick, alli au roi de Prusse, Frdric II, contre la France et l'Autriche,

dans la guerre de Sept Ans (1750-1763).
2. Vsel, sur le Rhin, au conlluent de la Lippe.
3. Castries, plus tard ministre de la marine sous Louis XVI.
4. Rhinsberg, au nord de Diisseldorf.
5. Closter-Camp, entre Vsel, au nord, et Diisseldorf, au sud.
*i. Rgiment cr en 1597 et ainsi nomm depuis 1635.
FRANAIS. 115

Le verbe.
Ce dvouement, digne des anciens Romains, aurait t
immortalis par eux. On dressait alors des statues de
pareils hommes; dans nos jours ils sont oublis, et ce n'est
que longtemps aprs avoir crit cette histoire que j'ai appris
cette action si mmorable.
Voltaire.

Explication orale. Que signifient ces expressions les brave* ac- :

tions, de* action* si singulires, de* actions si unique* dans leur es\
de* action* mmorable*, une action plus dcisive? Qu'est-ce qu'un
prince? un prince hrditaire? un marquis? un gnral? un eapiti
un grenadier?
Qu'est-ce qu'un rgiment? une abbaye? Qu'en-
tend-on par marche force'/
Quel est le sens des expressions manquer :

quelqu'un, se dclarer contre, jeter des secours da?is, mditer un coup,

ne porter au-devant de, faire coucher son arme sous 1rs armes, envoyer d
la dcouverte, tre en embuscade, se recueillir, renforcer ta voix? - I

\ ient 1' mot baonnette?

Grammaire q 188. pages 18 50 .

/.'> n ice crit. a) Conjuguer 1>

verbe saisir : 1 Au prsent el l'imparfait de l'indicatif et du subjonctif ;

simple de l'indicatif,
passe1
Kelever les verbes du premier groupe la forme active, en indiquant
fit)

a la suite ! chacun le mode, le temps, la personne 't le nombre.

ijuguer d'aprs les remarques) les verbes oublier et envoya m I

prsent de l'indicatif et 'lu subjonctif; 2 l'imparfait de l'indicatif et ;i

du subjonctif.

Vocabulaire
Exercice crit.
Quelle est la composition de l'arme
franaise? Comment se subdivisent les corps d'arme? Indiquer les
grades suprieurs <'t les grades infrieurs a celui de capitaine, en obser-
vant l'ordre hirarchique?
Indiquer les mots de mme famille que le
mot abbaye.

Invention. Exercice crit. A mots suivants, raconter

l'aide des
iI;inn uni' suite il' >in-ir> phrases, le Dvouement et la Mort du cheva-
lier d' A ssas : Vsel, Brunswick, Castries, Hollandais, Closter-Camp, atta-
que, marche force, gnral, Assas, grenadier*, embuscade, baonnette,
innrt. hsiter, *e recueillir, Auvergne, tomber.

Exemple: VseJ tait assig.

Analyse. 1 Indiquer la fonction des mots suivants innombrables,

guerre, patrie, les (laisser), qui, Franais, dont, guerre, Rhin, Hollandais.
rapidit, pe. 2propositions renfermes dans le second
Relever les
paragraphe du texte : le gnral fran
Le prina hrditaire, jusqu'
tu indiquer celles qui sont principales el indpendant!irs.
m; EXERCICES
Le verbe.

58. Le patriotisme. L'amour de la France

[Lecture)

Que de raisons pour tout homme d'aimer son pays Mais !

que de raisons plus particulires pour nous Franais, de chrir

notre France Oublions les avantages de sa situation sur plu-
!

sieurs mers, la douceur et la salubrit de son climat, la

richesse et la varit de ses ressources, le bouquet de ses
vins, la saveur de ses fruits, l'abondance de ses moissons, le
mouvement de son commerce, les merveilles de son industrie.
Qu'est-ce que ces avantages matriels ct du glorieux pres-
tige dont elle jouit aux yeux des autres peuples? Quelle con-
fiance et quelle sympathie n'inspirent pas ses traditions toutes
de foi, d'honneur et d'hrosme? Quelle signification ne revt
pas chacun de ses gestes ? Quel prix n'attache-t-on pas s,on
alliance?...
Mais que sont les hommages mmes qu'elle reoit en
comparaison de la bienfaisante influence qu'elle exerce jus-
qu'aux extrmits du monde? Car son dvouement et son zle
rayonnent bien au del des montagnes et des mers qui sont
ses limites naturelles. Semeuse infatigable, elle va, s'engage
sous les climats les plus meurtriers, pntre jusqu'aux les les
plus recules, jusqu'aux plages les plus inhospitalires; et par-
tout, confiante et souriante, elle jette au noir sillon les ides
fcondes de paix, d'humanit, d'galit, de concorde, de fra-
ternit, de noble libert. Et c'est souvent que ses missionnaires
et ses soldats ont d arroser du mme sang franais les mmes
terres ouvertes au bon grain de l'Evangile.
Il n'est pas d'ailleurs une entreprise gnreuse dont elle

ne soit l'inspiratrice ou laquelle elle n'ait apport son^

concours empress. Prodigue de son dvouement, elle ne
compte ni l'or qu'elle dpense, ni les fatigues qu'elle s'im-
pose, ni les dangers qu'elle court, ni le sang ni les larmes
qu'elle verse elle n'envisage que le bien faire, la dtresse
;

secourir ou la misre soulager. On la trouve ainsi partout

aux avant-postes de l'abngation et du sacrifice ; elle ap-
FRANAIS. 1 1 r

Le verbe.
paudit aujourd'hui aux succs de ses aviateurs, de combien
de deuils pourtant n'a pas t marque pour elle cette
premire tape de la conqute de l'air! Soyez donc fiers
d'tre Franais! Considrons comme le plus beau titre de
noblesse d appartenir la grande nation qui compte des
rois comme Charlemagne et saint Louis, des capitaines
comme Du Guesclin et Turenne, une hrone suscite du ciel
comme Jeanne d'Arc, des soldats comme les gants de la
Grande Arme, un gnie sans gal dans l'art de vaincre
comme Bonaparte, un prodige de charit comme saint Vin-
cent de Paul, enfin des matres incomparables comme les cri-
vains et les artistes qui ont immortalis le sicle de Louis XIV.
Sans prtendre la gloire de ces grands Franais, rivali-
sons avec eux de gnrosit et de dvouement envers la
France, nous efforant de lui conserver parmi les nations le
rang d'honneur qui revient la fille ane de l'Eglise.
C. Cu.

Exercice oral sur la lecture. Conversation morale. Quel 'iiti-

doil animer toul homme pour son pays? Pour quelles raisons ce
int'iii

Bentimenl s'impose-t-il plus particulirement aux Franais? Quels -

avantages matriels la France offre-t-elle ses enfants? !<> quel prs-

jouit-elle parmi Les nations? Quelle influence exerce-t-elle dans le
monde? Mrite-t-elle vraimenl d'tre compare une semeuse?
\
prodigue-t-elle i
1 "' v, '
v ides? Quelle place occupe-t-elle dans la con-
qute de l'air? Si l'on examine le pass de la France, le dernier d
enfants ne doit-il pas tre considr comme un noble? Quel est donc
1' devoir de toul Franais l'gard de la France?

59. Le passage du rgiment

Rdaction

Annonc de loin par le roulement des tambours et la sonnerie

des clairons, le rgiment
e dbouche bientl sur la place o
vous vous trouvez.
Une l'ou-- considrable b'v esl promptemenl rassembl
118 EXERCICES
Le verbe.
La musique aussitt commence une de ces marches entra-
nantes et irrsistibles qui rendent si impressionnant un dfil...
La foule se tait maintenant, mue l'approche de ses fiers
soldats...
Puis une une dfilent les sections et les compagnies pr-
cdes de leurs chefs, lieutenants et capitaines...
Bientt, c'est l'emblme de la patrie, le drapeau, qui appa-
rat... Les hommes se dcouvrent religieusement et tous accla-
ment la France...
Et l'admiration, l'enthousiasme ne font que grandir...
Entran, vous avez instinctivement embot le pas des sol-
dats, comme s'ils vous conduisaient la gloire, la joie du
triomphe...
Que de nobles aspirations, que de gnreux sentiments vous
a suggrs leur contact d'un moment!...

60. Le service militaire

[Rcitation et explication)

Mes un jour des soldats, comme vous

enfants, vous serez
tes aujourd'hui des coliers. Vous devez la patrie le service
militaire. En la dfendant, chacun de vous dfendra le foyer
paternel, la maison o vous tes ns, la commune o vous
avez vcu, le territoire national, le patrimoine que vous ont
lgu vos pres et quelque chose de plus encore :les lois qui
vous protgent, les bienfaits de la civilisation, tout ce pass
de travail et de gloire qui a fait la France si grande parmi les
nations.
Lorsqu'un rgiment passe dans une rue de votre ville ou de
votre village, vous regardez d'abord avec curiosit les uni-
formes et les fusils. Puis le mouvement cadenc des hommes
qui marchent, le son de la musique, le bruit des tambours vous
entranent en quelque sorte malgr vous. Vous accompagnez
FRANAIS. 119

Le verbe.
les soldats, vous vous sentez emports par une motion que
tous vos camarades partagent autour de vous.
C'est le drapeau de la France qui passe c'est l'image de la :

patrie en armes, telle qu'elle serait si elle avait un jour besoin

de vos bras. Si votre mre tait menace, si elle vous criait :

A moi, mes enfants! de quel cur n'iriez-vous pas son

secours? Pensez la France comme la plus noble des mres,
comme une mre qui a souffert et dont les blessures ne sont
pas guries. Le jour o elle vous appellera, soyez prts
marcher pour la dfendre. Qu'aucun de vous n'ait la honteuse
pense de se soustraire ce devoir sacr.
A. Mzires. (Hachette dit.

Explication orale. - ^m es1 le sens exact

t

Idesmots maison, com- :

mune, village, nation, patrie?

ville,
Que signifieni les expressions :

foyo- paternel, territoire national, service militaire? Qu'est-ce qu'un

uniforme? un fusil? un drapeau? un tambour? Qu'est-ce qu'un pa-
wimoine? Qu'entend-on par la civilisation?

Grammaire q" 182, l

ss
pages s 51
. Exercice crit. - Relever
l .
n des listes distinctes les verbes appartenant aux diffrents groupes :

en indiquant la suite de chacun 1' mode, 1<' temps, la personne el le

nombre. Conjuguer ensuite: 1" le verbe crier au prsent et l'impar-
fait de l'indicatif el du subjonctif; 2 le verbe appeler au prsent d<- l'in-

dicatif, de l'impratif, du conditionnel et du subjonctif ; 3 le verbe gurir

aux temps simples.

Vocabulaire. Exercice crit. A l'aide des prfixes os, con, dis,

mal, r, trouver les composs du mot son: et y ajouter ses drivs pour
constituer la famille de mots donl il est l<- principe. Indiquer les noms
correspondants pour le sens et l'tymologie aux verbes devoir, dfendre,
lguer, protger, accompagner, crier, souffrir, tustraire. .

Invention. Exercice crit. -A l'aide des mots suivants, dcrire dans

une suitt' de courtes phrases Le passage d'un rgiment jeudi, village, .

tambour, clairon, uniforme, fusU, musique, drapeau, solda mili-

taire.

Exemple : Nous prenions notre cong du jeudi.

Analyse. Exe\ Indiquer dans le premier paragraphe
1

la fonction des mots suivants enfants, :

la .

(dfendant), chacun, vous, patrimoine, q tique

chose, grande. J Relever les propositions renfermes dans le premier
paragraphe; et indiquer celles qui ^ont principales ou Indpendantes.
120 EXERCICES
Le verbe.

61. Le petit soldat

[Explication et rcitation)

Toi qui, de si leste faon,

Mets ton de bois enjou,
fusil
Un jour tu feras tout de bon
Ce dur mtier que l'enfant joue.

Ilfaudra courir sac au dos,

Porter plus lourd que ces gros livres,
Faire tape avec des fardeaux,
Cent cartouches, trois jours de vivres.

Soleils d't, bises d'hiver

Mordront sur cette peau vermeille ;

Les balles de plomb et de fer

Te siffleront chaque oreille.

Tu seras soldat, cher petit!

Tu sais, mon enfant, si je t'aime !

Mais ton pre t'en avertit,

C'est lui qui t'armera lui-mme !

Quand le tambour battra demain,

Que ton me soit aguerrie ;

Car j'irai l'offrir, de ma main,

A notre mre, la Patrie !

Tu vis dans toutes les douceurs,

Tu connais les amours sincres,
Tu chris tendrement tes surs,
Ton pre et ta mre et tes frres!
 FRANAIS. 121

^ Le verbe.
Sois fils et frre jusqu'au bout;
Sois ma joie et mon esprance;
Mais souviens-toi bien qu'avant tout,
Mon fils, il faut aimer la France!
Y. de Lprdb, Le Livre d'un Pre.
Hetzel dit.

Explication orale du morceau. Que signifienl les expressions

mettre en joue, faire >ou( 'le bon un mtier? Qu'est-ce qu'un mtier?
une tape? un fardeau? une cartouche? une balle? Par quels mots
Pespril complte-t-il les expressions courir sac au dos, porter plus lourd
que ces gros livret?
A quoiquivaul l'expression trois jours de vit
Que signifienl ces paroles sois ma joie et mon esprance? :

Grammaire (n l
s ^. pages n 194). Exercice crit.
L8 51 '-t a) Re-
lever dans trois listes distinctes verbes actifs appartenant aux trois
les
groupes, en indiquant la Buite de chacun le mode, le temps, la personne
el nombre.
le

t onjuguer entirement, le verbe chrir.

<

' c) Conjuguer le verbe courir : 1" au prsenl de l'indicatif, de l'impra-

lii el du subjonctif; 2 l'imparfait l l'indicatif. i

Vocabulaire. Exercice crit. Dtailler l'armure d'un soldat (in-

fanterie, cavalerie .
Indiquer les mots de la mme famille que mot l<
i

battre.
Indiquer les noms correspondants pour le sens '! l'tymologie
;hi\ verbes mettre, jouer, mordre, siffler, avertir, offrir, connatre, aimer.

Invention.
Exercice crit.
A l'aide des mots suivants, dtailler
dans de courtes phrases Lesjeua favoris de votre enfance soldat, arsenal, :

fusil, sabre, en, mu, boulet, retranchements, armure, clairon, tambour,

/>'/". dolman, galons, paulettes.

Exemple : Mon rve tait d'tre soldat.

Analyse. Indiquer la fonction grammaticale des mots suivants:
I

loi, qui, faon, fusil, bois, mtier, que, sac, dos, livre, soleils,
leste,
plomb, soldat, cher, petit, J
Relever en deux listes les propositions
principales el indpendantes renfermes dans les trois dernires strophes.
125 EXERCICES
Le verbe.

62. Les soldats au bivouac

(Composition d'aprs l'image)

Que reprsente l'image que vous avez sous les yeux? Aquel moment
de l'anne vous transporte-t-elle? O se passe la scne?Qu'apercevez-
vous au premier plan? Que font les hommes qui composent ce groupe?

Quelle est la proccu-

pation de chacun?
Quels lments apparais-
sent au second plan?
Quel intrt vous inspi-
rent-ils?
Enfin, que rencontrez-vous en avanant encore? Et qu'en-
tendez-vous (joyeux propos, clats de rire, chants)?

62 bit Les soldats au bivouac.

Voyez les bataillons franais arrivs au bivouac aprs une

marche longue et pnible. Ds que les tambours ont cess de
battre, les havresacs, dposs en rond derrire les faisceaux
d'armes, dessinent le terrain o la chambre doit passer la
nuit. On met bas les habits; vtus seulement de leurs capotes
les soldais courent aux vivres, au bois, l'eau, la paille;
la marmile est dresse. En attendant que la viande soit cuite,
nos jeunes gens recousent le sous-pied de la gutre, visitent
FRANAIS. 123

Le verbe.
les gibernes, nettoient et claircissent les fusils. La soupe est
prte, on la inange. Si le vin manque,
conversation est la
calme sans tre triste, et on ne tarde pas a chercher dans le
sommeil les forces ncessaires pour entreprendre la fatigue
du lendemain. Si. au contraire, la liqueur inspiratrice des
propos joyeux, transporte dans des tonneaux ou dans des
outres, sur les paules des coureurs qu'on avait envoys cher-
cher de l'eau, est arrive au camp, la veille se prolonge. Les
anciens racontent aux conscrits, rangs autour du feu. les
batailles o le rgiment a donn avec tant de gloire.

Gnral For.

Explication orale.
Qu'entend-on par un bivouac? un fa
d'armes? une chambre? un camp?
Qu'est-ce qu'une capote? une
giberne? mi havresac? un'- gutre? un sous-pied?
Quelle '<t la liqueur
inspiratrice des propos joyeux?
Que signifie l'expression le rgiment :

h donn ave gloire?

> Grammaire (n" 182).

Exercice crit.
Relever <'ii trois listes les
\orbes du texte appartenant aux trois groupes, en indiquanl ceux <i
n '
x" n '

transitifs el ceux qui sont intransitifs.

Vocabulaire. Ex< '.

Indiquer les verbes correspondants
pour le sens el l'tymologie aux noms suivants bivouac, bataillon, tam-
:

bour, habit, fusil, soupe, conversation, sommeil, force, fatigue, paule, cou-
reur, camp, veille, gloire.
Indiquer plusieurs pithtes pour chacun
des noms suivants vivres, mande, eau, paille, bois, vin, sommeiL
:

Invention.
Exercice crit.
Dcrire le bivouac l'aide des mots
suivants que l'on fera entrer dans de courtes phrases distinctes manu- :

ennemi, repos, lente, havresacs, Imbli, vivres, bois, eau, paille, cm.
.

marmite, lettre, connh foie, sommeil.

.

I emple Les grandes

: manuvres taient commet
depuis quelques jours.

Analyse. -1 Indiquer la fonction !'> mots suivants bataillons, bi- :

vouac, marche, faisceaux, terrain, capotes, tous-pied, gutre, court

on .
mu, camp, conscrits.
Sans s'occuper des propositions
' ;'

mode impersonnel, relever en deux listes les propositions principales et

les propositions indpendantes renfermes dans le \>-w<\ u> n*.i <-<'v mots
i [
:

si, m' C'in/i

 J?l EXERCICES
Le verbe.

63. Aux martyrs de la patrie

[Explication et rcitation)

Ceuxiqui pieusement sont morts pour la patrie

Ont droit/ qu' leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire prs d'eux passent tombe phmre,
Et comme ferait une mre, ^
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau.

Gloire noire France ternelle!

Gloire ceux qui sont morts pour elle !

Aux martyrs! aux aux forts!

vaillants!
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple.
Et qui mourront comme ils sont morts !

V. Hugo, Feuilles d'Automne.

(Hetzcl dit.)

Explication orale. Que signifie pieusement au premier vers?

Qu'est-ce qu'un cercueil? un tombeau?
{(Quelle prire fait-on au-
tour <lu cercueil des braves^ Qu'entend-on par la gloire/ Qu'est-ce
qu'une gloire phmre? Qu'y a-t-il de commun entre un berceau et
une tombe?!- Comment les morts glorieux peuvent-ils tre bercs dans
leur tombeau? Que signifie la voix d'un peuple entier* - Par quel*
mots l'esprit complte-t-il les phrases Gloire notre France! Gloire
:

ceux qui sont morts! Qu'est-ce qu'un martyr? un vaillant? un fort?

Comment l'exemple enflamme-t-ii? Que signifie l'expression vouloir
une place au temple ? Quelle est la pense du dernier vers? Quel est
le sens du mot comme? _.^_

Grammaire
(n os 188 (p. 48), 194 et 195). Exercice crit.
1 Conju-
guer le verbe prier l'imparfait de l'indicatif et au prsent du subjonctif.
2 Conjuguer le verbe tomber aux temps composes.
3 Conjuguer \r
verbe mourir aux temps composs.
4 Conjuguer le verbe vouloir (pass
simple je voulus) l'imparfait de l'indicatif et du subjonctif.
:

Vocabulaire. ^ Exercice crit. 1 Indiquer les synonymes des m<>i>

^r gloire* force JlouTljcjt.ii, 12 Indiquer les mots de mme famille que patrie,
vaillance, pit, pw.ee.] :]" Indiquer les verbes correspondants pour le
sens "i l'tymologie aux mois : beau, ternel, for/, mur///)-.
 FRANAIS. 125

Le verbe.

Invention. -- : ompooer ane prire En l'honneur det

l

i pour France, en puisanl dans le vocabulaire suivanl les

la
mots que l'on fera entrer dans des phrases distinctes honneur, gloire, :

In, nu, / . artyr, vaillant, fort, France.

Exemple : Honneur ceux qui ont tout Sacrifi pour nous!

Analyse. - i crit. a) Indiquer dans la premire strophe la
fonction des mots suivants : ceux, patrie, cercueilt le plus beau, gloire,
, pht , i- uple, le.

Relever dans la mme strophe les propositions indpendantes el les

skions principales. -

64. Mort de Jeanne d'Arc

Explication et rcitation)

Le bcher tait dress sur un massif de pltre. Lorsqu'on y

monter Jeanne, on plaa sur sa tte une mitre o taient
lit
1

crits ces mots Hrtique, relapse, apostate

:
A idoltr-
Frre Martin l'Advenu, son confesseur, tait mont sur le
belier avec elle: il y tait encoreque le bourreau alluma le l'eu.
Jsus! i s'cria Jeanne; et elle fit descendre le bon prtre.
Tenez-YOUS en bas. dit-elle: levez la croix devant moi. que
je la voie en mourant,
el dites-moi de pieuses paroles jusqu'
la fin. encore que les voix venaient de Dieu.
Elle assura
qu'elle ne croyait pas avoir t trompe, ef qu'elle n'avait rien
fait que par ordre de Dieu. Ainsi, protestant de son innocence

et se recommandant au ciel, on l'entendit encore prier tra-

vers la flamme; le dernier mol qu'on put distinguer fut :

Jsus!

11 n'y avait pas d'hommes

assez durs pour retenir leurs lar-
mes tous ; sauf quelques gens de guerre qui con-
les Anglais ,

tinuaient rire, taient attendris; les Franais murmuraient

que cette mort tait cruelle et injuste EUe meurt martyre :

pour sou vrai Seigneur; ah! nous sommes perdus! on a brl

un. saint.
:

Plut a Dieu que mon me lui ou est la sienne!
Tels taient les discours <ju ou tenait. Un autre avait vu le

i. ionnel de p iplei <l"Mt on coiffait autrefois Ie9 condamne .. non.

126 EXERCICES
Le verbe.
nom de Jsus crit en lettres de flamme au-dessus du bcher.
Mais ce qui fut le plus merveilleux, c'est ce qui advint un
homme d'armes anglais. Il avait jur de porter un fagot de sa
propre main au bcher quand il s'approcha pour faire ce qu'il
:

avait dit, entendant la voix touffe de Jeanne qui criait :

Jsus! , le cur lui manqua, et on le porta en dfaillance

la premire taverne. Ds le soir, il alla trouver frre Isambart,

se confessa lui, dit qu'il se repentait d'avoir tant ha la Pu-
celle. qu'il la tenait pour sainte femme, et qu'il avait vu son
me s'envoler des flammes vers le ciel sous la forme d'une
blanche colombe. Le bourreau vint aussi se confesser le jour
mme, craignant de ne jamais obtenir son pardon de Dieu.
Barante.

Explication orale.
Qu'est-ce que Jeanne d'Arc? A quelle poque
a-t-elle vcu?
Quelle a t sa vie? Comment est-elle morte?
Qu'est-ce qu'un bcher? un massif?
Que signifient les mots hrtique^
relapse, apostate, idoltre?
Qu'est-ce qu'un bourreau? un homme d'ar-
mes? De quelles voix parle Jeanne? Qui est dsign du nom do
Pacelle? Quelle est mot ? la Que signifient les expres-
signification de ce
sions : le cur en dfaillance, elle meurt martyre?
lui manqua, on le porta
Que souhaitait le soldat franais en disant Plt Dieu que mo :

me ft o est la sienne!
Vocabulaire. Exercice crit.
1" Indiquer les noms correspondants

pour le sens et pour l'tymologie aux adjectifs saint, bon, blanc, dur, :

cruel, injuste, pieux.

^ Indiquer les adjectifs correspondants pour le
sens et l'tymologie aux noms voix, fin, guerre, lettre, homme, cur, par-
:

don. e
3 Indiquer les verbes correspondants pour le sens et l'tymologie
aux noms confesseur, bourreau, homme, discours, main, dfaillance,
:

pardon.

Grammaire (n os 188 (p. 48), 193 et 195). Exercice crit. Conjuguer

le verbe crier1" Au prsent et l'imparfait de l'indicatif, et au prsent
:

du subjonctif; 2" le verbe har, tous les temps simples; 3 le verbe voir
(pass simple, je vis), au prsent et l'imparfait de l'indicatif et du sub-
jonctif; 1" le verbe perdre tous les temps simples.

Invention. Exercice crit.

Traduire voire admiration et votre re-
connaissance En l'honneur de Jeanne d'Arc, l'aide de mots que vous
trouverez dans le vocabulaire suivant, et que vous ferez entrer dans des
phrases distinctes Jeanne, bergre, hrone, innocente, sainte; Anglais,
:

engeance, hrtique; bourreau, bcher, fagot; Franais reconna issance.

niel.
-rr ,

Exemple : Salut Jeanne, la bonne lorraine.

FRANAIS. 127

Le verbe.
Analyse. a) Indiquer dans le second paragraphe n'y avaii pas) i
I!

Vi fonction des mots suivants hommes, larmes, Anglais, mort, cruelle,

:

martyre, sainte, la sienne, tels, qul (on .

b) Relever dans le premier paragraphe : 1 les propositions indpen-

dantes; les propositions principales.

65. Le Clairon

Explication et rcitation

L'air est pur, la route est large.

Le Clairon sonne la charge.
Les zouaves vont chantant,
Et l-haut sur la colline,
Dans la fort qui domine
Le Prussien les attend.

Le Clairon est un vieux brave,

Et lorsque la lutte est grave,
C'est un rude compagnon ;

11 a vu mainte bataille

Et porte plus d'une entaille,

Depuis les pieds jusqu'au front.

C'est lui qui guide la jet.

Jamais sa trompette.-
ii."-re
\

N'eut un accent plus vainqueur-

Et de son souille de flamme L/
L'esprance vient l'me,
Le courage monte au cur.

I >n grimpe, on court, on arrive.

Et la fusillade est \ ive,
Et les Pmssienfl BOnf adroits.
Quand enfin le cri se jette :

En marche! A La baonnette
Et l'on entre bous le bois.
128 EXERCICES
Le verbe.
A la premire dcharge,
Le Clairon sonnant la charge
Tombe frapp sans recours ;

Mais, par un effort suprme,

Menant le combat quand mme,
Le Clairon sonne toujours.
Et cependant le sang coule,
Mais sa main, qui le refoule,
Suspend un instant la mort,
Et de sa note affole
Prcipitant la mle,
Le vieux Clairon sonne encor.
Il est l, couch sur l'herbe,
Ddaignant, bless superbe,
Tout espoir et tout secours ;

Et sur sa lvre sanglante,

Gardant sa trompette ardente,
Il sonne, il sonne toujours.

Puis, dans la fort presse,

Voyant la charge lance,
Et les zouaves bondir,
Alors le clairon s'arrte,
Sa dernire tche est faite,
Il achve de mourir.

P. Droulde, Chants du Soldat.

(Calmann-Lvy dit.)
Explication orale.
Quelle est ici l'acception du mot clairon?
Quel est le sens des mots charge, dcharge, mle, fusillade? Que signi-
fient les expressions lulle grave, rude compagnon, fire trompette, trom-
:

pe! le ardente, accent vainqueur, effort suprme, note affole, bless superbe,
souffle de flamme?
Qu'entend-on par ces expressions sonner la charge, :

lancer la charge, mener le combat?

Quelle est la pense renferme dans
ce vers C'est lui qui guide la fte?
:

Par quels mots (loi vent se complter
les propositions En marche! A la baonnette! Qu'est-ce que grimper?
:

courir? bondir?
Grammaire (n os 188 et 195).
Exercice crit.
1 Conjuguer entire-

ment leverbe arriver la forme active.

2 Conjuguer entirement le

verbe bondir la forme active.

3 Conjuguer entirement le verbe attendre

la forme active. 4 Conjuguer entirement la forme passive les verbes

refouler, voir, attendre. (Infinitif prsent : tre refoul, tre vu, tre attendu.

I
 FRANAIS. l
Le verbe.
r Vocabulaire. Exercice crit. -- a Indiquer les aoms correspondants
pour le sens el l'tymologie : I tux adjectifs pun, large, brave, gi
:

rnd>: fier, vif, adroit, affol, ?; 2 aux v< rbes:

sonner, chanter, dominer, guider, venir, monter, courir, arriva ,

//>/. couler, refouler, mourir, coucher, presser, voir, lancer, bondir, ar,
b Indiquer les synonymes des mots clairon, lutte, route, colline,

Invention.
Exercice crit. Vous vous appliquerez, dans de courtes
phrases, raconter la Mort <l Clairon, en prenanl pour chaque phrase

un mot du vocabulaire suivant Prussien, zouave, Clairon, bataille,
:

trompette, esprance, assaut, baonnette, balle, sang, hros, mort, mle, ar-
deur, toupir.

mple : Du haut de la colline, les Prussiens les atten-

daient.

Analyse. a)
Indiquer la fonction des mots suivants strophe pur. : 1 :

colline, fort, les:

T strophe vieux, brave, rude, compagnon, bataille.
:

b Relever dans les quatre premires strophes du texte les proposi- : 1

tions indpendantes; 2 les propositions principales.

66. Le sifflet de Franklin

Rcapitulation

enfant de cinq ou six ans, mes amis, un jaur

Ouand j'tais un
de remplirent ma petite poche de sous. J'allai tout de suite
fte,
une boutique o Ton vendait des babioles; mais, charm du

son d'un sifflet que je vis, chemin faisant, dans les mains d'un
autre p<-tit garon, je lui olTris et lui donnai volontiers en
change tout mon argent.
Revenu chez moi, fort content de mon achat, si nia ni par
toute (a maison, je fatiguai les oreilles de toute famille: mes 1 i

frres, mes surs, mes cousines, apprenanl que j'avais tout

donn pour ce mauvais instrument, mdirent que je l'avais p
dix fois plus qu'il ne valait. Alors penser au nom- ils me firent
bre de choses que j'aurais pu acheter avec le reste de ma
monnaie, si j'avais t plus prudent; ils me tournrent telle-
I \l RI ICES IK. I ai \ Il ; i i B0MPRE1 .
130 EXERCICES FRANAIS.
Le verbe.
ment en ridicule que j'en pleurai de dpit, et la rflexion me
donna plus de chagrin que le sifflet de plaisir.
Cet accident fut cependant, par la suite, de quelque utilit
pour moi; car l'impression resta dans mon me aussi, lorsque
;

j'tais tent d'acheter quelque chose qui ne m'tait pas nces-

saire, je disais en moi-mme :Ne donnons pas trop pour le
sifflet, et j'pargnais mon argent.
Franklin.
 MARS
Le verbe,

67. Les Animaux

[Lecture morale

Nous devons tre bons pour les animaux. Ils sont, comme
tout ce qui existe dans le mond\ des cratures de Dieu. Ils
contribuent .souvent par leur beaut ou par leur chant la
splendeur de l'univers. La plupart d'entre eux nous rendent
drts services et quelques-uns s'attachent nous comme des
r

amis. Ils sont faibles, incapables de se dfendre contre notre

ruse ou notre violence.
Ceux qui sont mchants pour les animaux, s'habituent la
cruaut et ils traitent ensuite avec la mme rigueur les hum-
bles et les petits parmi leurs frres. La vritable bont ne l'ait

pas de distinction entre la puissance et la faiblesse: ou. si elle

choisit, c'est toujours en bas que vont ses faveurs.
Si on veut connatre les vritables sentiments d'un enfant
et le caractre qu'il aura plus tard quand il sera un homme, on
n"a qu'a voir comment il traite les animaux l'goste les
:

tyrannise et en fait ses esclaves: le mchant les fait souffrir

sans motif; l'orgueilleux 1rs ddaigne. Celui qui a bon cur
leur vite toute souffrance inutile. Kl les btes n< s'y trompant
i

point : elles se font caressantes pour ceux qu'elles sentent bons

Arel elles se dtournent des mchants.
.1. I

Conversation morale.
Quelles raisons avons-nous d'tre bons pour
les animaux? Peut-on tre
i >o pour les hommes sans l'tre pour !>>
animaux? Commenl traitez-vous les animaux? Il vous esi facile de
connatre vos dfauts en observant votre conduite envers votre chien <-\
votre chat? Faites-vous une habitude de la bont.
132 EXERCICES
Le verbe.

68. Le Corbeau et le Renard

(Explication et rcitation)

Matre corbeau sur un arbre perch,

Tenait dans son bec un fromage.
Matre renard, par l'odeur allch,
Lui tint peu prs ce langage :

H bonjour, monsieur du corbeau

! !

Que vous tes joli! que vous me semblezbcau!

Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte votre plumage,
Vous tes le phnix des htes de ces bois.
A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie;
Et, pour montrer sa belle voix,
11 ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

Le renard s'en saisit, et dit Mon bon monsieur,

:

Apprenez que tout flatteur

Vit aux dpens de celui qui l'coute :

Cette leon vaut bien un fromage, sans doute.

Le corbeau honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

La Fontaine.

Explication.
Exercice oral.
La Fontaine donne an renard et au
corbeau le nom de Matre pour marquer l'importance qu'ils croient avoir
et pour se moquer d'eux.
Que signifie perch? allch? Pourquoi le
renard donne-t-il au corbeau un titre de noblesse?
Quel est le sens des
mots ramage, phnix, htes?
Pourquoi le renard flatte-t-il le corbeau?
La joie du corbeau est tellement grande qu'il ne se possde plus.
Que signifie le mot proie? aux dpens? confus?
Grammaire (n os 191 et 195).
Exercice crit.
Copier cette fable en
soulignant d'un trait les sujets des verbes et de deux traits les verbes.
Mettez la suite de chaque verbe entre parenthses, 1 er groupe, 2 e groupe
ou 3 e groupe. Conjuguer l'indicatif prsent, l'indicatif pass simple
et l'indicatif futur simple les verbes tenir, mentir, valoir et prendre.

Vocabulaire. 1 Nommez trois animaux carnassiers comme le re-

nard, trois oiseaux carnassiers comme lo corbeau, Nommez les endroits
 FRANAIS. 133

Le verbe.
>n; ils vivent, les choses <l"iit ils se nourrissent. J Donnez des mots
e l.i mme que arbre, tenir, langage, beau, mentir, bois, flatteur.
famille
:; Quels sont les verbes que vous pouvez former avec les mots suivants :

.
joli, bran, bois, voix, flatteur, dpens, tard.

Model : bec : becqueter.

Invention. l
En vous servanl des mots qui sonl dans cette fable,
faites une srie de phrases [au 1- * dans chacune desquelles vous
1 1 i 1

ferez entrer le verbe aller & un temps el un mode diffrents.

Modle : Le corbeau ira se percher sur un arbre.

2 Racontez cette fable <'n prose avec des phrases trs courtes.

Modle : Matre corbeau tait perch sur un arbre. Il tenait

un fromage dans son bec...

Analyse grammaticale.

Le corbeau tenait un fromage dans son bec. Le renard lui

dit Vous tes le plus beau de tous les oiseaux.
:

'
<

Analyse logique. Distinguez les propositions dans les phrases sui*

vantes et classez-les en indpendantes, principales ou subordonn -

La sottise que montra le corbeau dans cette circonstance

nous doit servir de leon. Klle nous apprend que l'orgueil
aveugle et que la flatterie, si peu qu'on s'y arrte, fait perdre
tout bon sens. N'oublions jamais la leon du fromage.

69. Les nids des oiseaux

Explication et /(citation

Aussitt que les arbres ont dvelopp leurs fleurs, mille

ouvriers commencent leurs travaux. Ceux-ci portent de lon-
gues pailles dans le trou d'un vieux mur, ceux-l maonnent
des btiments aux fentres d'une glise d'autres drobent un ;

crin une cavale, ou le brin de laine que la brebis a laiss

 131 EXERCICES
Le verbe.
suspendu la ronce. Mille palais s'lvent, et chaque palaiS*
est un nid chaque nid voit des mtamorphoses charmantes,
:

un uf brillant, ensuite un petit couvert de duvet. Ce nour-

risson prend des plumes; sa mre lui apprend se soulever
sur sa couche. Bientt il va jusqu' se percher sur le bord de
son berceau, d'o il jette un premier coup d'il sur la nature.
Effray et ravi, il se prcipite parmi ses frres qui n'ont point
encore vu ce spectacle mais rappel par la voix de ses parents,
;

il sort une seconde fois de sa couche, et ce jeune roi des airs

ose dj contempler le vaste ciel, la cime ondoyante des pins

et les abmes de verdure au-dessous du chne paternel.

Chateaubriand.

Explication.
Exercice oral.
Pourquoi l'auteur appelle-t-il les oi-
seaux des ouvriers?
A quel moment ces ouvriers se mettent-ils au tra-
vail?
Avec quoi les oiseaux font-ils leur nid? Pourquoi l'auteur
dit-il qu'ils maonnent?
Mtamorphoses : changements, transforma-
tions de l'uf en petit oiseau. Qu'est-ce que le duvet? Quels s; ai
les premiers mouvements <lu petit oiseau? Pourquoi est-il en m,me
temps effray et ravi?
Pourquoi le petit oiseau est-il appel )oi des
airs?
Que signifie cime?
Comment la cime dos pins est-elle on-
doyante?
Que signifie abmes de verdure? Pour nous intresser aux
oiseaux, Chateaubriand les compare continuellement une famille hu-
maine. Quels sont les mots o se montre plus particulirement cette
comparaison ?

Grammaire (n os 188, 192, 195;.

Exercice crit.
Recopier ce texte
en soulignanl une verbes et deux fois les complments d'objet.
lois les
2 Conjuguer l'indicatif prsent, au pass simple, au futur simple et
l'imparfail du subjonctif les verbes voir, prendre, alla-, jeter.

Vocabulaire.
noms des oiseaux dont vous avez vu les
1" Donnez les
nids? O ces oiseaux font-ils d'ordinaire leur nid? 2 Indiquez des
synonymes des mois suivants vieux, maonner, btiments, d>-ober, pa-
:

lais, mtamorphoses, charmantes, brillant, effray, ravi. 3 Indiquez un

verbe qui corresponde aux mots suivants fleurs, ouvriers, mur, btiments,
:

nid, couche, berceau, roi, air.

Invention. quelques phrases courtes que les animaux

1 Dites en
i
- son1 uns (dites lesquels) nous donnent le duvet; d'autres
utiles : les
(dites lesquels) nous donnent- la laine; dites ce qu'on fait avec la laine.
! Faites la description d'un nid o est-il plac? avec quoi est-il fait?
:

son aspect/ Qu'y ;i-t-il l'intrieur? Qu'y voyez-vous aux diffrents

moments du printemps et de l't?
FRANAIS. m
Le verbe.
Analyse grammaticale. Analysez les mots variables des deux pre-
mires phrases du texte.

Analyse logique. Faites une listedes propositions principal

tenues dans ce texte.

70. Une famille de bcherons

Composition d'aprs Vitn

t passe cette scne? Combien ya-t-ilde personnage ?

)n x.- 'ii foui les
<
v
i

i liommcs qui sonl autour du gros arbre?

ii>
Celui qui est debout, la
liache la main, largira toul l'heure trail <l la scie pour donner du
!< v

jeu la lame.
i Que fonl les enfants pii sonl autour lu feu ! Dcrive!
l'attitude el les actions de chacun d'eux. O es! la maison des bche-
rons 1 Comment est-elle btie? Que font les bcherons des arbres qu'ils
oui coups? Voyez-vous dans le tableau un rsultat de leur travail?
136 EXERCICES
Le verbe.
v

70 bis. Les bcherons

Combien
la vie des bcherons est saine et agrable Dans !

le bois profond o les rayons du soleil pntrent peine, les

inspecteurs des forts sont passs. Ils ont choisi avec soin et
marqu les beaux arbres, les arbres sans dfauts, qui doivent
resterdebout; tous les autres, grandsoupetits, seront abattus.
Aussitt aprs, les bcherons arrivent et s'installent. Prs
de la source claire, dans un repli de terrain protg contre le
vent, ils lvent une hutte avec des arbres grossirement
charpents, des branchages et de la terre. Aprs avoir ainsi
bti un abri pour leur famille, ils se mettent l'uvre. Sans
piti, avec la scie ou avec la cogne, ils taillent dans la fort
une large route. Bientt, la terre apparat dnude, couverte
seulement et l de grands tas rguliers o s'alignent lesj
arbres que Ton a scis et dpouills de leur corce.
Au grand air, dans l'entranement du travail, les bcherons
chantent pleine voix, pendant que leurs enfants s'amusent
courir aprs les lapins et les merles et que la mre prpare
le repas devant la porte de la cabane. C'est un spectacle qui
donne une forte impression de paix et de bonheur.

J. C.

Explication.
Exercice oral. Est-ce que les bcherons coupent tous
les arbres de la fort? Quels sont ceux qu'ils laissent debout? A quoi
sert l'corce qu'ils enlvent des arbres? Quels sont les principaux usages
des bois qu'ils prparent?
FRANAIS. 137

Le verbe.

71. Le Rouge-Gorge

[Explication et rcitation

Pic! pic! pic! Qui dons frappe la vitre y coutez!

Les coups vibraient toujours, fins et prcipit* s;

Pic! pic! pic! Un grand feu. dans la pauvre chaumire,
Par intervalles jette une vive lumire
Sur la table o. devant de bons plats rchauffants,
Un bcheron, sa femme et ses petits enfants,
Arrtant leur dner, regardent la fentre.
A travers les carreaux on ne voit rien paratre;
On peut seulement voir qu'il neige, et tout est blanc.
Pic! pic! Le plus petit, qui regarde en tremblant.
S'crie : Oh! moi, j'ai vu, c'est un oiseau qui frappe!

Ouvrons, dit le plus grand; qu'il entre, et je l'attrape!

On ouvrit la fentre Poiseau du bon Dieu.
On ouvrit. Un oiseau vola devant le feu.
Qui tlambait, grsillant comme un brasier de forge.

Eh! mais, je te connais! c'esl donc toi, Rouge-Gorge ?

Voil mme Longtemps que nous nous connaissons.

Dit L'homme; que de fois tu m'as dit tes chansons.
Quand j'tais seul au bois, suant ma besogne!
Oui. femme, il vient alors, et pendant que je cogne,
A grands coups, le vieux tronc des sapins que j'abats,
Lui, dans l'arbre cote, sur les branches d'en bas.
Il me regarde, il chante, et sa voix m'encourage!
Il se rapproche encor si j'interromps L'ouvrage.
Quand je reviens le soir, que de fois il me suit
D'arbre en arbre! el me quitte ici prs, la nuit...
Il connat la maison... Regardez comme il aeige!...
Il est juste a prsenl que moi je Le protge :

Tiens, mange, chauffe-toi, petit, el bois un coup!

\ est-ce pas, Rouge-Gorge, on se connat beaucoup Y
138 EXERGICES
Le verbe.
Mais le ne pouvait pas rpondre,
petit oiseau
Tant il dehors se morfondre
tait rest !

A prsent, rjoui de voir un feu bien clair,

11 se chauffait l'aise en oubliant l'hiver,

Et, comme les oiseaux frileux en ont coutume,

Il s'tait mis en boule en hrissant sa plume,

Qu'il lustrait proprement de son joli bec fin,

Et tous, pour le mieux voir, oubliaient d'avoir faim.

Quand il eut pris chaleur et fini sa toilette,

Tournant et dtournant, deci, del, sa tte,
Il examina bien la chaumire et les gens ;

Et comme ils avaient tous des airs encourageants,

Le Rouge-Gorge alla se poser sur la table...
Une miette de pain lui parut acceptable
De part des enfants, qui n'osaient respirer;
la
Puis, sans gne, il se mit boire, picorer,

Allant, par petits sauts, de l'une l'autre assiette.

Un enfant, d'une main lui prsentant sa miette,
Voulut de l'autre main le prendre brusquement...
Mais l'oiseau, plus malin, partit au bon moment!
Chacun vit bien pourtant qu'il n'tait pas farouche...
Les mieux apprivoiss n'aiment pas qu'on les touche.
Bref, tous, jeunes et vieux, paraissaient si contents.
Que pendant plus d'un mois, tant qu'il fit mauvais temps,
Mangeant, buvant prs d'eux, il demeura leur hte.
Le soir, il s'endormait sur la huche un peu haute,
Tte sous l'aile; l'aube, on entendait sa voix;
Enfin il se laissa caresser plusieurs fois !

Hlas! vint le beau temps. La fentre tincelle.

Pic! pic! pic!
Qui donc frappe?... Ah! du bec et de l'aile,

C'est toi qui du dedans heurtes la vitre, ingrat!

Tu veux partir!

Alors, c'est qui le prendra.

Il faut voir vers l'oiseau ces mains d'enfants tendues!
Et ce bruit, ces regrets! ces larmes rpandues!
La mre laisse faire, et le pre est sorti.
Et l'aine croit tenir l'oiseau, qui s'est blotti,
 FRANAIS. 139

Le verbe.
Lorsque entrant, s cria
le pre, Qu'on le laisse! :

Vous mchants petits, de sa faiblesse!

tes forts,
Mais que diriez-vous donc si des hommes trs grands
Vous gardaient malgr vous et malgr vos parents/
Le Ilouge-Gorge. un soir, est venu de lui-mme :

Il est libre! Aprs tout, vous savez s'il nous aime :

Et puis, je suis bien sr que nous nous reverrons,

Tous les deux... Vous aussi, qui serez bcherons.

Il ouvrit la fentre, et, hors de la chaumire.

L'oiseau, poussant un cri,vola dans la lumire.

On en parla souvent, on y pensa toujours.

Or, on tait au mois des fleurs et des amours,

Lorsqu'un soir (on voyait par la croise ouverte
Un ciel bleu sans nuage et la fort bien verte
Dans lapauvre maison la famille dnait ;

Et tout coup s'lve un chant que l'on connat!

C'est lui. je le vois! O?
Sur la huche, regarde!
- Ils sont deux, dit la femme: ils sont deux. Dieu me garde!
N'est-ce pas naturel 7 rpliqua le mari;
Nous lavons, cet hiver, log, l't, nourri :

Il vient nous rjouir de sa plus belle gamine.

Et, comme il a son nid, il amne sa femme !

Le pre avait raison de s'expliquer ainsi.

L'oiseau chanta longtemps pour leur dire merci.
Car en avril sa voix est plus vive et plus Dette.
Il ptillait, gonflant son cou, dressant la tte,
Ouvranl son bec mignon, d'un grand trouble agit;
Et sa petite femme tait son ct...
<
;

Le chant fini, tous deux volrent sur la table.

Nul des enfants, alors, ne trouvait regrettable

D'avoir lch l'oiseau qui partit vers les bois...
1
tait si joli d'en voir deux la fois !

m An \i:n. l.< Livre des Petits.

Delagrave d. :

cl l.ti Chanson de l'Enfant.

Flammarion dit.
140 EXERCICES
Le verbe.
Explication.
Exercice oral.
Quels sont les diffrents moments que
vous remarquez dans ce rcit?
Retrouvez dans le texte les vers o
l'auteur nous raconte l'arrive du rouge-gorge la chaumire des bche-
rons, son sjour dans la chaumire pendant l'hiver, son dpart au prin-
temps, son retour.
Que reprsentent "ces mots pic! pic! pic? : Les
mots qui reprsentent des bruits naturels s'appellent des onomatopes.
A quoi moment le rouge-gorge vient-il frapper la vitre? Qui est-ce
qui le voit d'abord?
Que signifie grsillant?
Pourquoi le bcheron
reconnat-il le rouge-gorge, et pourquoi le reoit-il avec tant de plaisir?
Que signifie se morfondre, frileux, lustr, picorer? Que fait le
rouge-gorge quand il s'est rchauff?
Quel est le sens des mots farou-
che, apprivois, hte, huche, linceler, se blottir?
Pourquoi les enfants
ont-ils tort de vouloir retenir le rouge-gorge?
Qu'est-ce qu'une gamme?
Que signifie ptiller?

Grammaire (n os 27, 31 et 195). Exercice crit. Recopiez les quinze

premiers vers en soulignant une fois les sujets et deux fois les complments
do circonstance. 2 Conjuguez l'indicatif prsent, au futur simple, au
subjonctif prsent, et au participe prsent les verbes pouvoir, dire, venir,:

suivre, boire, vouloir, parti)'.

Vocabulaire. 1 Nommer les arbres de la fort. 2 Nommer les

chaumire et les objets qui s'y trouvent.
parties de la 3 Donner des
mots del mme famille que jeter, voir, arbre, oiseau, tendues, libre, cri,*
mois, chant.
4 Donner des homonymes de fin, feu, voir, prs, coup,
pain, saut, main, chant.
tant, fin, airs,
5 Former un verbe qui corres-
ponde chacun des mots suivants forge, tronc, coup, hiver, bruit.
:

Invention.
Faites entrer chacun des mots suivants dans une courte
phrase, et mettez une suite entre ces phrases neigeait, fentre, rouge-
:

gorge, table, hte, beau temps, lumire, avril, merci.

Modle : Ce jour-l il neigeait abondamment.

Analyse grammaticale. Analyser les mots variables dans la phrase
suivante :

Le rouge-gorge vola sur la table, les enfants lui donnrent

une miette de pain qu'il mangea avec avidit.

72. Le chat

Le chat
est un domestique infidle, qu'on ne garde que par
pour l'opposer un autre ennemi domestique encore
ncessit,
plus incommode, et qu'on ne peut chasser.
 FRANAIS. 111

Le verbe.
f
Quoique quand ils sont jeunes, aient de la
les chats, surtout
gentillesse, ont en mme temps une malice inne, un carac-
ils

tre faux, un naturel prrvers. que l'ge augmente encore, et que

l'ducation ne lait que masquer. De voleurs dtermins, ils de-
viennent seulement, lorsqu'ils sont bien levs, souples et flat-
teurs comme les fripons; ils ont la mme adresse, la mme
subtilit, le mme got pour faire le mal. le mme penchant
la petite rapine; comme eux, ils savent couvrir leur marche,
dissimuler leur dessein, pier les occasions, attendre, choisir,
saisir l'instant de faire leur coup, se drober ensuite au chti-
ment, fuir et demeurer loigns jusqu' ce qu'on les rappelle.
Ils n'ont' que l'apparence de rattachement; on le voit leurs
mouvements obliques, leurs yeux quivoques: ils ne regar-
dent jamais en face la personne aime. Bien diffrent de ce!
animal fidle dont tous les sentiments se rapportent la per-
sonne de son matre, le chat parat ne sentir que pour soi,
n'aimer que sous condition, et, par cette convenance de natu-
. rel, il est moins incompatible avec l'homme qu'avec le chien,
dans lequel tout est sincre.
Les jeunes chats sont gais, vifs, jolis, et seraient aussi trs
propres amuser les enfants si les coups de patte n'taient pas
craindre: mais leur badinage. quoique toujours agrable et
lger, n'est jamais innocent, et bientt il se tourne en malice
habituelle.
Leur naturel, ennemi de toute contrainte, les rend inca-
pables dune ducation suivie. On raconte nanmoins que des
moines grecs de l'le de Chypre avaient dress des chat- a
chasser, prendre et tuer les serpents dont cette le tait infes-
te; mais c'tait plutt par 1.' got gnral qu'ils ont pour la
destruction que par obissance qu'ils chassaient; car il- se
plaisent pier, attaquer et dtruire assez indiffremment tous
les animaux faibles, comme les oiseaux, les ji unes lapins, les
levrauts, les rats, les souris, les mulots, les chauves-souris,
les taupes, les crapauds, les grenouilles, les lzards el les ser-
pents.

B MON.
1

Explication. Exercice oral. 'Quel est cet ennemi dontestique au-

quel "ii (|i|ms,' le chat ? / Est-il \ raique l'on ne garde les chats que par
1 12 EXERCICES
Le verbe.
ncessit? 4- N'est-ce pas aussi pour le plaisir de les voir? -4rQuel est ku-V
sens des mots malice Inne, caractre faux, naturel pervers, masquer? -S
Qu'est-ce qu'un voleur dtermin? un fripon?
4Que signiftent les mots :

subtilit, rapine, couvrir, dissimuler, obliques, quivoques? -A Quelle diff-

rence y a-t-il entre le chat et le chien? 5y Quel est le sens du mot con-
trainte, infeste? ^f Quels sont les principaux dfauts que Buffon remarque
dans les chats?
Est-ce que les chats n'ont pas aussi quelques qualits?

Grammaire (n os 195 et 196).

Exercice crit.
1 Recopiez le pre-

mier paragraphe de ce texte en soulignant une fois les verbes transitifs

e1 deux fois les verbes intransitifs.
2 Conjuguez l'indicatif prsent,
au pass simple, l'imparfait du subjonctif les verbes faire, savoir, :

ouvrir, fuir, paratre, craindre.

Vocabulaire.
1 Faites une liste de tous les adjectifs qui peuvent

convenir au chat pour exprimer sa couleur, ses mouvements, son carac-

tre.
2 Trouver des mots de la mme famille que^ garder, incommo-
der, malice, naturel, got, marche, attachement, craindre, habituelle, in-
capable.
3" Trouver les synonymes des mots suivants domestique,
incommode, gentillesse, malice, pervers, masquer, fripons, penchant, dessein,
sincre, craindre.

Invention. 1" Faites une phrase pour chacun des mots suivants, en
donnant autant un sens suivi chat, chasse, rat, patte, tuer.
(pie possible :

Faites la description d'Un chat: sa couleur, ses yeux, sa queue, ses

2
mouvement s, ses habitudes.
Analyse grammaticale. Analysez les mots variables de la premire
phrase de ce texte.

Analyse logique. Recopier ce texte en distinguant les propositions.

73. L'Abeille et le Papillon

[Explication et rcitation)

LE PAPILLON.

O t'endors-tu le soir, pauvre petite abeille,

Butineuse des fleurs, qui t'en vas picorant
Ds la pointe du jour, quand l'aube se rveille,
Jusqu'au dernier rayon du soleil expirant?
FRANAIS. 113

Le verbe.
l'abeille.
Sans trop hter mon vol, c'est moins d'un quart d'heure.
Dans le creux d'un vieux chne ma ruche des bois,
Juste au pied du grand arbre o. tous les ans. demeure
Un couple de ramiers dans son nid d'autrefois.
LE PAPILLON .

Pour gteaux de miel rapidement lu voles..-

tes
Je te vois disparatre au bord des grands lys blancs,
Rouler corps perdu dans le fond des corolles
Qui doivent t'enivrer de leurs parfums troublants :

Mais jadmire toujours l'active travailleuse

Dont le travail est pur, dont le travail est saint.
Faite pour accomplir sa tche merveilleuse.
Dont s'honore bon droit la reine de l'essaim.
l'abeille.
Toi qui pars en zigzag comme un clat de foudre.
Pourquoi donc ce caprice?
LE papillon.
Afin que dans son vol
Un bec d'oiseau jaseur ne puisse nous dcoudre.
Je ris d'un martinet passant au ras du sol.
Que faites-vous l'hiver?
l'abeille.
En grappes
lthargiques,
Sans yeux, sans entendre, sans voir,
oreilles, sans
Longuement nous rvons de belles Heurs magiques
Dans la ruche bien close o ds lors tout est noir
LE PAPILLON.
Nous, dans la saison froide et sombre de l'anne,
\ous n'aimons pas voir nos grands lys se fltrir.
Notre vie est bien courte hlas! mais fortune.
Quand sont mortes les Heurs, nous prfrons mourir.

Andr Leuoi m.. Posies,

Lemerre dit.

Explication. l "/. Quels sont les deux porsonnag^s <l<

%

ce dialogue? < >u.'

v demande d'abord le papillon l'abeille? Quel psi
le m'ii* des mots butineuse, picorant, aube? Que rpond l'abeille
1 14 EXERCICES
Le verbe.
question du papillon?
Quoi est lo sons dos mots hter, couple? ^
Qu'est-ce qu'un ramier?
Qu'est-ce qu'une ruche?
Lo papillon envie
ensuite lo bonheur de l'abeille et il admire son travail. Quels sont ces
gteaux de miel pour lesquels vole l'abeille?
Qu'est-ce qu'une corolle?
Que signifie l'expression corps perdu?
Le travail de l'abeille est
pur et saint, parce qu'elle fait son miel avec les parties les plus dlicates
dos fleurs; la cire, extraite de ce miel, servira pour les cierges des cr-
monies religieuses.
Que signifient les mots tche, s'honore, bon droit?
Qu'est-ce que la reine do l'essaim?
Quelle est la question que pose
l'abeille au papillon?
Que signifient zigzag, caprice? Quelle est la
rponse du papillon?
Quel est le sens des mots jaseur, dcoudre?
Qu'est-ce qu'un martinet?
Que deviennent pendant l'hiver l'abeille et
le papillon?
Quel est le sens des mots grappes, lthargiques, magiques,
close, fortune?

Grammaire (n os 192-190).
Exercice crit.
1 Recopiez les 16 pre-

miers vers en soulignant une verbes transitifs, deux fois les ver-
fois les
bes intransitifs et trois fois les verbes pronominaux. 2 Conjuguez
l'indicatif prsent, au pass simple, au futur simple, et au subjonctif
prsent les verbes suivants s'en aller, devoir, faire, pouvoir, dcoudre,
:

rire, mourir.

Vocabulaire.
1" Nommez les fleurs o l'abeille va butiner, les objgAs

dont se compose une ruche, les diffrents usages du miel, les insectes
qui ressemblent l'abeille?
2 Trouvez des mots de la mme famille que
butineuse, picorer, jour, rayon, bois, parfums, pur, rver. 3 Indiquez
le contraire des mots suivants s'endormir, voir, pauvre, petite, jour,
:

aube, dernier, hter, vieux, rapidement, disparatre, blancs, fond, active,

pur, saint, longuement, close, froide, nombre, fortune, courte.

Invention. Faites la description d'une abeille (son corps, ses anten-

nes, sa trompe, ses ailes).
Racontez La journe d'une abeille. Elle part
ds l'aube; o va-t-elle?
Ce qu'elle porte en revenant; ce qu'elle fait
dans la ru ne?

Analyse grammaticale. Faites l'analyse grammaticale des noms, des

prnons et des verbes dans les huit premiers vers.

Analyse logique. Faites une liste des propositions principales con-

tenues dans les 10 premiers vers.
FRANAIS. 113

Le verbe.

74. Le moulin

Composition d'aprs l'image

Que reprsente cette gravun

Vous ne oyez pas les meules lu
\

moulin, mais vous en voyez la

roue. Par quoi la roue est-elle
mise en mouvement?
Que voyez-
vous dans le chemin ct du
'uisseau ? Quels arbres cl quelles
liantes remarquez-vous au bord
di' l'eau et dans l'eau

ES M.. CALVB1 II UO il PRET, 10

116 EXERCICES
Le verbe.

75. Le loup

[Explication et rcitation)

Le loup animaux dont l'apptit pour la chair

est l'un de ces
est le plus vhment. Il est naturellement grossier et pol-
tron, mais il devient ingnieux par besoin, et hardi par n-
cessit press par la famine, il brave le danger, vient atta-
;

quer les animaux qui sont sous Ja garde de l'homme, ceux

surtout qu'il peut emporter aisment, comme les agneaux, les
petits chiens, les chevreaux. Et, lorsque cette maraude lui
russit, il revient souvent la charge, jusqu' ce qu'ayant
t bless ou chass, et maltrait parles hommes et les chiens,
il se recle pendant le jour dans son fort, n'en sort que la nuit,

parcourt la campagne, rde autour des habitations, ravit les

animaux abandonns, vient attaquer les bergeries, gratte et
creuse la terre sous les portes, entre furieux, met tout mort
avant de choisir et d'emporter sa proie. Le loup a les sens
trs bons, l'il, l'oreille, et surtout l'odorat; il sent souvent
de plus loin qu'il ne voit; l'odeur du carnage l'attire de plus
d'une lieue il sent aussi de loin les animaux vivants, il les
;

chasse mme assez longtemps en les suivant aux portes. Lors-

qu'il veut sortir du bois, jamais il ne manque de prendre le
vent; il s'arrte sur la lisire, vente de tous cots, et reoit
ainsi les manations des corps morts ou vivants que le vent
lui apporte de loin. 11 prfre la chair vivante la chair morte.
Il aime la chair humaine, et, peut-tre, s'il tait le plus fort,

n'en mangerait-il pas d'autre. On a vu des loups suivre les

armes, arriver en nombre des champs de bataille o l'on
n'avait enterr que ngligemment les corps, les dcouvrir,
les dvorer avec uue insatiable avidit; et ces mmes loups,
accoutums la chair humaine, se jeter ensuite sur les hom-
mes, attaquer le berger plutt que le troupeau, dvorer des
femmes, emporter des enfants, etc. L'on a appel ces mauvais
 FRANAIS. 117

Le verbe.
yloups loups-garousy c faut se garer. est--dire loups dont il

Dsagrable en tout, la mine basse, l'aspect sauvage, la

voix effrayante, l'odeur insupportable, le naturel pervers, les
murs froces, le loup est odieux, nuisible de son vivant, inu-
tile aprs sa mort.

Bll ON. I

Explication. I. premier caractre que

>'. Quel es1 le

Bufon nous indique chez le m<

le vhment?
loup? Que signifie ici -t

K'a-t-il pas d'autres sens? Que signifie poltron? maraude? se receler?

Qu'est-ce que le forl du loup? Que signifie carnage? - Les por-
tes, ce sont les traces que laissent les animaux en dplaanl ou <mi cas-
sant <l<'^ branches quand ils traversent la fort. Que signifie prendre
h- vent? lisire? venter? manation? insatiable? Buffon se trompe sur
l<> sens du mot loup-garou. On entendail autrefois par loups-garous, des
tres monstrueux, la fois hommes loups, qui se plaisaienl jouer de
<
v
t

vilains tours aux gens lu peuple.

Grammaire (n 192-195). Exercice crit. Recopier tes deux pre-

mires phrases en soulignant une fois les attributs et deux fois les com-
plments <r<>lj<>t.
2 Conjuguer l'indicatif prsent, l'imparfait, au
pass simple el l'imparfait du subjonctif les verbes devenir, sortir, :

parcourir, suivre, dcouvrir.

Vocabulaire. Comment s'appelle l'endroit o se rfugient les ani-

maux suivants le loup, le lion, le sanglier, le renard, le lapin, le livre,
:

l'ours, Caigle? 2 Faites une liste de i<>u^ les adjectifs qui peuvent con-
venir au loup pour indiquer sa couleur, ses mouvements, son caractre,
ses actions.
3 U Trouver le contraire les mots suivants vhment, gros- :

sier, poltron, ingnieux, hardi, attaquer, aisment, russir, maltraite, g

donn s. furieux, bon, souvent, loin, attirer, sortir, fort, suivre, ",
ngligemm ml, enterrer, dcouvrir, dsagrable, bas. sauvage, effrayant,
. nuisible-

Invention.
Faites u srie <l' phrases prsentant
1 1
une suite, <~\
<

mettez dans chaque phrase un des mots suivants /onp, berger, attaquer, :

troupeau, agneau, emporter, bois, dvorer.

Modle : Un loup press par la faim rdait dans la cam-

Analyse grammaticale.
Analysez grammaticalement les n< ms i i
le
verbes dans les deux premires phrases du texte.
US EXERCICES

Le verbe.
r

76 . Le perroquet confiant

(Explication et rcitation)

Cela ne sera rien, disent certaines gens,

Lorsque la tempte est prochaine;
Pourquoi nous affliger avant que le mal vienne?
Pourquoi? Pour l'viter, s'il en est encor temps.
Un capitaine de navire,
Fort brave homme, mais peu prudent,
Se mit en mer malgr le vent.
Le pilote avait beau lui dire
Qu'il risquait sa vie et son bien,
Notre homme ne faisait qu'en rire,
Et rptait toujours Cela ne sera rien.
:

Un perroquet de l'quipage,
A force d'entendre ces mots,
Les retint et les dit pendant tout le voyage.
Le navire gar voguait au gr des Ilots,
Quand un calme plat vous l'arrte.
Les vivres tiraient leur fin ;

Point de terre voisine, et bientt plus de pain.

Chacun des passagers s'attriste, s'inquite,
Notre capitaine se tait.
Cela ne sera rien , criait le perroquet.

Le calme continue, on vit vaille que vaille.

Il ne reste plus de volaille :

On mange les oiseaux, triste et dernier moyen!

Perruches, cardinaux, cakatois, tout y passe.
Le perroquet, la tte basse,
Disait plus doucement Cela ne sera rien.
:

Il pouvait encor fuir, sa cage tait troue :

11 attendit, il fut trangl bel et bien;

Et, mourant, il criait d'une voix enroue :

Cela... cela ne sera rien.

Flokian.
 1

FRANAIS. 1 19

Le verbe.
Y Explication.
Exercice oral.
Quollo est la leon <i "' Florian x 1 .
>
1 1

nous donner dans cette fable? Pourquoi le capitaine tait-il imprudent

de se mettre en mer malgr le vent? Qu'est-ce que pilote? Que -
l
i

signifie avoir beau? Qu'est-ce que ['quipage? x

>u<'l <-n le sens des <

mots voguer, au gr de, calme plat, tirer , passagers, vaille que vaille,
bel et bien ?

Grammaire (n ' 192-195 . - /. rit. 1" Recopiez les vingl pre-

miers vers en soulignanl une fois les complments deux fois les
d'objet,
attributs. 2 Conjuguez l'indicatif prsent, au pass simple el au -"ii-
ditionne] prsenl les verbes suivants : mettre, rire, fuir, mourir, retenir,
te taire.

Vocabulaire. l ^Nnmmnrl n diffrrrnt n r parties dUwa itartre ;i voilrs.

d*iiu iaviir a vapour 2 Donner des synonymes de
. navire, l>'uii>vi>\

voyage. 3 Trouveras mots de la mme famille que : tempte, prudent,

retenir, fin. passagers.

Invention. Faites une srie de phrases prsentant autant que |><>nmI.1,>

un sens -ni\i. el employez <lan> chaque phrase un des mots suivants :

capitaine, />i/<>/e. mer, tempte, s'garer, vivres, oiseaux, perroquet.

'Modle : L'imprudent capitaine s'tait embarqu.

Analyse logique.

I perroquet qui avait l'ait la traverse d'Amrique en

ii

France, avait appris dire force d'entendre les matelots

qui se jouaient de lui Je suis t un peu malade. Quand il
:

fut arriv Marseille, il s'chappa du navire et s'alla percher

sur un arbre, Un paysan, qui l'ut frapp de ses vives couleurs,
alla chercher son fusil et tira sur ce qu'il croyait tre un
gibier de choix. Le perroquet tombe, le paysan le ramasse
el lit entre ses dents Dieu qu'il est maigre. Le perroqurt.
:

qui n'tait pas encore tout fait mort, lui rpondit Je suis :

t un peu malade. Le paysan, tout tonn, pose l'oiseau par

terre avec prcaution et lui dit aprs avoir t son bonnet :

Pardon, Monsieur, je vous avais pris pour un oiseau.

Recopier << texte 'ai distinguant les propositions.
150 EXERCICES
Le verbe.

77. Mon chien

{Rdaction)

1. Mon oncle Franois m'a donn un chien.

2. Comme il est joli! (Sa couleur, ses yeux, ses oreilles, sa

queue, etc.)
3. Je l'appellerai...
4. Je prendrai plaisir l'lever (difficults, moyens).
5. Quelles gentillesses je lui apprendrai.
6. Il sera pour moi un ami.

78. Le chien de Brisquet

(
Rcapitu lation j

En notre fort de Lions, vers le hameau de la Goupillire,

tout prs d'un grand puits-fontaine qui appartient la chapelle
Saint-Mathurin, il y avait un bonhomme, bcheron de son
tat, qui s'appelait Brisquet, ou. autrement, le fendeur la
bonne hache, et qui vivait pauvrement du produit de ses fagots,
avec sa femme, qui s'appelait Brisquette. Le bon Dieu lui avait
donn deux jolis petits enfants, un garon de sept ans. qui tait
brun, et qui s'appelait Biscotin, et une blondine de six ans, qui
s'appelait Biscotine. Outre cela, ils avaient un chien poil
fris, noir par tout ie corps, si ce n'est au museau qu'il avait
couleur de feu; et c'tait bien le meilleur chien du pays pour
son attachement ses matres. On l'appelait la Bichonne,
parce que c'tait une chienne.
 FRANAIS. 151

Le verbe.
y Vous vous souvenez du temps o il vint tant do loups dans
J.ifort de Lions? C'tait dans l'anne des grandes neiges,
que les pauvres gens eurent si grand'peine vivre. Ce lui
une terrible dsolation dans le pays.
Brisquet, qui allait toujours sa besogne, et qui ne craignait
pas les loups, cause de sa bonne hache, dit un matin a Bris-
quette Femme, je vous prie de ne laisser courir ni Biscotin.
:

ni Biscotino, tant que M. le grand louvetier ne sera pas venu.

Il y aurait du danger pour eux. Ils ont assez do quoi marcher

entre In butte <'t l'tang, depuis que j'ai plant des piquets le
long de l'tang pour les prserver d'accidents, .le vous prie
aussi, Brisquette, de ne pas laisser courir la Bichonne qui ne
demande qu' trotter.
Brisquet disait tous les matins la mme chose Brisquette.
l'n soir, il n'arriva pas l'heure ordinaire. Brisquette venait
sur le pas de la porte, rentrait, ressortait, et disait en se croi-
sant les mains Mon Dieu, qu'il est attard!...
: Et puis >

elle sortait encore, en criant Eh! Brisquet Et la Bichonne

: !

in' sautait jusqu'aux paules, comme pour lui dire N'irai-je :

pas? Paix! lui disait Brisquette: coute Biscotine. va jusque

devers la butte, pour voir si ton pre ne revient pas. Et toi
Biscotin, suis le chemin au long de l'tang en prenant bien
le s il n'y a pas de piquets qui manquent, et cri.' fort :

Brisquet, Brisquet!... Paix la Biehonne! Les enfants allrent,

allrent, et quand ils se furent rejoints l'endroit o le sen-
tier de l'tang vient couper celui de la butte :

Mordienne! lit Biscotin, je retrouverai in. Ire pauvre pre

nu 1.'- loups m'y mangeront

Pardienne! dit Biscotine. ils m'y mangeronl bien aussi.
Pendant ce temps-l, Brisquet tait revenu par le grand
chemin, parce qu'il y avait une botte de cotrets, fournir , (

clie/ Jean Paquier :

As-tu vu nos enfants? lui dit Brisquette.

\<>- enfants? lit Brisquet. Nos enfants? Mon Dieu!
sont-
ils sortis?
- Je les ai envoys ta rencontre jusqu' la butte et
l'tang; mais tu as pris par un autre chemin.
Brisquet ne posa pas sa bonne hache. Il se mit a courir lu
Ct de la butte :
152 EXERCICES FRANAIS.
Le verbe.
Si tu menais la Bichonne? lui cria Brisquette. r
La Bichonne tait dj bien loin.
Elle tait si loin que Brisquet la perdit bientt de vue. Et il
avait beau crier : Biscotin, Biscotine! on ne lui rpondait
pas.
Alors il se prit pleurer, parce qu'il s'imagina que ses
enfants taient perdus.
Aprs avoir couru longtemps, longtemps, il lui sembla re-
connatre la voix de la Bichonne. Il marcha droit dans le
fourr, l'endroit o il l'avait entendue, et il y entra, sa bonne
hache leve. La Bichonne tait arrive l au moment o Bis-
cotin et Biscotine allaient tre dvors par un gros loup.
Elle s'tait jete devant, en aboyant, pour que ses abois aver-
tissent Brisquet. Brisquet, d'un coup de sa bonne hache, ren-
versa le loup roide mort, mais il tait trop tard pour la Bi-
chonne elle ne vivait dj plus.
:

Brisquet, Biscotin et Biscotine rejoignirent Brisquette.

C'tait une grande joie, et cependant tout le monde pleura: il
n'y avait pas un regard qui ne chercht la Bichonne.
Brisquet enterra la Bichonne au fond de son petit courtil,
sous une grosse pierre, sur laquelle le matre d'cole crivit
en latin :

C'est ici qu'est la Bichonne,

Le pauvre chien de Brisquet.

Et c'est depuis ce temps-l qu'on dit en commun proverbe :

Malheureux comme le chien de Brisquet, qui nallit qu'une

fois au bois 7 et que le loup mangit.

Ch. Nodier, Contes de la Veille.

(dit. Charpentier.)
 AVRIL
L'adverbe.

79. Les humbles

Lecture

Le mrite n'est-il pas la condition de l'estime, et la vertu

n'est-elle pas la mesure du mrite? Pourquoi donc les favoris
de la fortune et de lagloire sont-ils l'objet de tant de consid-
ration et d'gards, tandis qu' leurs cts les humbles et les
petits ne rencontrent qu'indiffrence ou mpris? O est ici la
justice humaine 7 Ou plutt, o est la fraternit chrtienne dont
la France a fait sa devise? On s'empresse autour des grands
et des puissants, et on s'loigne de ceux qui sont sans appa-
rence et sans influence. On feint de ne pas connatre l'artisan
dont on reoit journellement les services. On hsite prendre
la main du petit employ <m rougit d'approcher les pau-
.

vres. On dsavoue les amis tombs dans le malheur. On se

dfend d'appartenir une famille disgracie de la fortune... Gar-
dez-vous bien, enfants, de donner jamais dans une telle injus-
tice. Prenez votre place et tenez votre rang dan- la socit.
Choisissez vos amis parmi vos gaux. Mais ne ddaignez pas
ceux qui occupent un rang moins lev que le vtre dans la
hirarchie sociale. Sous la blouse de l'ouvrier comme suis le
paletot du riche se cache an tre capable d'aimer de souffrir,
i i

un homme. Qu'importe qu'il ait le visage noir ou les mains

calleuses? Cet homme est votre frre. A vous de le secourir
 151 'V EXERCICES
L'adverbe.
dans ses besoins, de le rconforter dans ses preuves, de l'en-
courager dans ses efforts, et de lui rendre la vie plus douce et
plus souriante par votre bienveillance et votre gnreuse sym-
pathie.
C. Ch.

Conversation morale. Exercice oral sur la lecture.

Qui doit-on
estimer?
Los humbles ont-ils le mme droit que les grands et les riches
notre estime?
Quelle est l'attitude du grand nombre leur gard?
Une attitude est-elle juste?
telle Est-elle charitable? - Est-elle chr-
tienne? Quel cas devons-nous faire des humbles?
Quels sentiments
doivent-ils nous inspirer?

80. Entre de Jsus Jrusalem le jour

des Rameaux

[Explication)

Au jour des Rameaux, il plut Jsus de laisser clater l'ad-

miration que les peuples avaient pour lui c'est pourquoi ils
:

accourent au-devant de lui avec des palmes la main, criant

hautement qu'il tait leur roi, le- vrai fils de David qui devait
venir, et enfin le Messie qu'ils attendaient. Les enfants se joi-
gnaient ces cris de joie et le tmoignage sincre de cet ge
;

innocent faisait voir combien ces transports taient vritables.

Jamais peuples n'en avaient tant fait aucun roi; ils jetaient
leurs habits par terre sur son passage; ils coupaient l'envi
des rameaux pour en couvrir les chemins et tout, jusqu'aux
;

arbres, semblait vouloir s'incliner et s'abattre devant lui. Les

plus riches tapisseries qu'on ait jamais tendues l'entre des
rois n'galent pas ces ornements simples et naturels. Tous
les arbres branchs pour l'usage qu'on vient de voir tout un ;

peuple qui se dpouille pour parer en cette manire le chemin

o passait son Roi, fait un spectacle ravissant. Dans les
 FRANA1
L'adveif>e.
r autres entres, on ordonne aux peuples de parer les rues.: et
la joie pour commande. Ici tout se fait par le
ainsi di^e est
seul ravissement du pe^le. #
Rien au dehors ne frappait les yeux. Ce roi pauvre et doux
(Hait mont sur un non. humble et paisible monture: ce n'-
tait point ces chevaux fougueux attels un chariot dont la
regards. On ne voyait ni satellites, ni gardes,
fiert attirail les
ni l'image des villes vaincues, ni leurs dpouilles ou leurs rois
captifs. Les palmes qu'on portait devant lui marquaient d'au*
trs victoires. Tout l'appareil des triomphes ordinaires tait
banni de celui-ci. Mais on voyait la place les malades qu'il
avait guris, et les morts qu'il avait ressuscites.La personne
du Roi et le souvenir de ses miracles faisaient toute la recom-
mandation de cette fte. Tout ce que l'art et la flatterie ont
invent pour honorer les conqurants, dans leurs plus beaux
jours, cde la simplicit et la vrit qui paraissent dans
celui-ci. On conduit le Sauveur avec cette pompe sacre par le
milieu de Jrusalem jusqu' la montagne du temple. Il y
parat comme le Seigneur et le matre, comme le fils de la
maison, le Fils du Dieu qu'on y sert, ainsi que nous verrons.
Ni Salomon qui en fut le fondateur, ni les pontifes qui y ofi-
^aTent avec tant d' clat, n'avaient jnmnis r^n dp p.nrpis h.m-
neurs.

Ucation orale.
Qu'est-ce qu'un rameau? une palme? Pour-
quoi 1' jour des rameaux est-il ainsi nomm?
Que signifienl les
diffrentes njmrUationn de Jsus te vrai ftts de David ? > Messie? t Sait-
rrnr/ lr Seigneur? le Fils de Dieu?
>ui esl dsign pac la priphr
<
v

cet ge innocent? Qu'entend-on par "// tmoignage sincre? des U

ports vritables? "// spectacle ravissant? -Que rappellenl les dtails />/- :

pisseries? appareil des triomphes? chevaux fougueux attels un chariot?

dpouilles? image des villes vaincues? rois captifs? Que signifienl les
mois l'art </ /u flatterie? Qu'est-ce qu'un satellite? un garde? un
pontife? un conqurant?

Grammaire m 202 e1 207).

Exercice crit. Relever en plu- 1

sieurs listes sortes d'adverbes renferms dans le premier

les diffrentes
paragraphe du texte, en indiquant, la suite de chaque adverbe, ! mol
qu'il modifie.

Exemple : Hautement^ adverbe de manire, modifie criant*

156 EXERCICES
L'adverbe.
J Relever dans le premier paragraphe du texte les diffrents emplois de
la prposition , en incliquant quel mot elle l'ait rapporter le compl-
ment dont elle est suivie.

Exemple : A. prposition unit le complment d'objet Jsus

plut.

Vocabulaire.
Exercice crit.
Indiquer les mots de la mme famille
que les noms rameau, roi, et le verbe conduire.
Comment nomme-t-on
un terrain plant de palmiers, de de chnes, de noyers, de pins,
cerisiers,
do pommiers, de pruniers, de rosiers, de sapins, de saules?

Invention.
Exercice crit.
En phrases trs courtes o vous ferez,
entrer les mots suivants, raconter L'Entre de Jsus Jrusalem le jour
des Rameaux accourir, David, palme, /non, enfants, vieillards, femmes,
:

infirmes, satellites, chariots, cortge, regarder, (/vrin, bnir.

Exemple : Tous taient accourus au-devant de Lui.

Analyse. Indiquer la nature et la fonction des mots suivants que

1

l'on rencontrera successivement au second paragraphe rien, au dehors,

:

yeux, ce, pauvre, non, humble, monture, chariot, dont, reyards, on, satel-
lites.
2 Rlever en trois listes les propositions indpendantes, les prjp
positions principales et les propositions subordonnes renfermes dans
le second paragraphe du texte Rien au dehors.... etc.
:
FRANAIS. 157

L'adverbe.

81. Sortie de la messe le jour des Rameaux

Composition
d'aprs

l'image

Quel monument
avez-vous sous les
yeux? Quelle per-
sonne se tient au
premier plan sur le
seuil? - Qu'y a-t-il
- - pieds sur les
degrs? Qu'oflfre-
t-elle aux groupes
qui sortent alors
de \'i difice?
Quelle crmonie
vient donc de se
droul '!
l'int-
rieu r et .|iirls .

grands vnements
vous rappellent
toutes ces circons-
t a aces? Sa os
doute, a pareil jour
et pareille heure,
vous avez depuis
plusieurs a n nes
\ c m <
es m m CN
<'

motions efforcez- :

vous de les dcrire

avec la foi qu'elles
comportent.
 158 EXERCICES
La prposition.

82. Pour les Pauvres

(Explication et rcitation)

Donnez, riches! L'aumne est sur de la prire.

Hlas! quand un vieillard, sur votre seuil de pierre,
Tout raidi par l'hiver, en vain tombe genoux;
Quand les petits enfants, les mains de froid rougies,
Ramassent sous vos pieds les miettes des orgies,
La face du Seigneur se dtourne de vous.
Donnez! afin que Dieu qui dote les familles,
Donne vos fils la force et la grce vos filles;
Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit;
Afin qu'un bl plus mr fasse plier vos granges;
Afin d'tre meilleurs; afin de voir les anges
Passer dans vos rves la nuit.

Donnez! il vient un jour o la terre nous laisse;

Vos aumnes l-haut vous font une richesse.
Donnez afin qu'on dise Il a piti de nous!
:

Afin que l'indigent que glacent les temptes,

Que le pauvre qui souffre ct de vos ftes,
Au seuil de vos palais fixe un il moins jaloux.
Donnez! pour tre aims du Dieu qui se ft homme ;

Pour que le mchant mme en s'inclinant vous nomme;

Pour que votre foyer soit calme et fraternel ;

Donnez! afin qu'un jour, votre heure dernire,

Contre tous vos pchs vous ayez la prire
D'un mendiant puissant au ciel.
V. Hugo, Feuilles d'Automne.
(Hetzel dit.)

Explication orale. Qu'entend-on par aumne?

Qu'est-ce que la
prire? Commenl l'aumne esVelle sur de la prire?
Que signi-
linit ces mois concernant le vieillard : en vain ambe genoux, et ee
dtail concernant les petits enfants : ramassent sons vos pieds les miettes
des orgies? - Comment Dieu clo.te-t-il les familles?
Q^ujUc^gjpux^
 FRANAIS.
La prposition.
<\ouiu^J^nnx^iUr* Quel est le jour o l.i terre qous laisse!
! Que
f^nw^Ji.n.'nt "h u'il moins jnloH.r? >-n s'imUnnnt rons nomm"/
Les menjdiants peuvent-ils tre puissants au ciel?

Grammaire (n* 202 el 207). Exercice crit. a> Relever en deux

Listes : adverbes e1 2 les prpositions que renfermenl les deux pre-
I
"
les
mires strophes du texte, en indiquanl la suite de chaque adverbe le mol
qu'il modifie, et la suite de chaque prposition le mol auquel elle fait
rapporter le complment donl elle es1 suivie. 6) Relever dans les
trois premires strophes du texte les diffrents emplois de la prposition
de, el indiquer pour chaque cas le mol auquel la prposition l'ait rap-
porter tel ou tel complment.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 Indiquer 1rs noms correspondants

pour le sens e1 l'tymologie aux adjectifd meilleur, doux, mr, jaloux, :

indigent, pauvre, mchant, fraternel, puissant) riche, raid". $ Indiquer

les verbes correspondants pour le sens el l'tymologie aux noms suivants :

riche, pauvre, vieillard, hiver, pierre, genou, main, froid, pied, fruit, i

terre, piti, tempte, fte, frre.

Invention. - Exercice crit. A l'aide des mots suivants, vous com-

poserez de courtes phrases o vous solliciterez la bienveillance el la
charit des riches En faveur des orphelins : abondance, richesse, luxe, or,
iteurs; dnuement, pre, mer", pain, vtement, abri, hiver, aumne, tra-
vail, Dieu, prit

Exemple : Piiches, l'abondance est votre partage.

Analyse. Exercice crit. Indiquer la forme, le le, le temps 1 i

et,quand il y a lieu, la personne des verbes suivants renferms dans les

deux premires strophes du texte donnez, rai<H. toute, rougies, ramas- :

sent, se dtourne, dote, donne, ait, fosse.

-

J ' Indiquer la aatureetla fonc-

tion <I''S lnnlv Mli\.lllN :

1" vers : rit hes, sur, p

S vers : vieillard, seuil, pierre.
'.'>
vers : tout, hiver, en vain.
8
I vers : miettes, orgies, i>i<<l-.

3 Relever en trois listes les propositions indpendantes, principales el

subordonnes renfermes dans les trois premires strophes du texte.

Exercice complmentaire {crit). Trouver l'adverbe driv <l<

i

l'adjectif correspondant chacun des noms suivants :

abondance, tourderie, majest,

affection, ntillesse, matire,
.un hardiesse, mchancet,
confusion, hros, peine,
dcence, horizon, ralit,
effet, ironie, soin.
 160 EXERCICES
La prposition.

83. Oubli des pauvres

[Lecture)

Combien de pauvres sont oublis combien demeurent sans

;

secours et sans assistance! Oubli d'autant plus dplorable

que, de la part des riches, il est volontaire, et par consquent
criminel. Je m'explique :combien de malheureux rduits aux
dernires rigueurs de la pauvret et que l'on ne soulage pas,
parce qu'on ne les connat pas, et qu'on ne veut point les
connatre! Si l'on savait l'extrmit de leurs besoins, on au-
rait pour eux, malgr soi, sinon de la charit, au moins de
l'humanit. A la vue de leur misre, on rougirait de ses excs,
on aurait honte de ses dlicatesses, on se reprocherait ses
folles dpenses, et l'on s'en ferait avec raison des crimes.
Mais, parce qu'on ignore ce qu'ils souffrent, parce qu'on ne
veutpas s'en instruire, parce qu'on craint d'en entendre parler,
parce qu'on les loigne de sa prsence, on croit en tre quitte
en les oubliant, et, quelque extrmes que soient leurs maux,
on y devient insensible.
Combien de vritables pauvres, que l'on rebute comme s'ils
ne l'taient point, sans qu'on se donne et qu'on veuille se
donner la peine de discerner s'ils le sont en effet! Combien de
pauvres dont les gmissements sont trop faibles pour par-
venir jusqu' nous, et dont on ne peut pas s'approcher pour
se mettre en devoir de les couter! Combien de pauvres aban-
donns! Combien de dsols dans les prisons! Combien de
languissants dans les hpitaux! Combien de honteux dans
les familles particulires! Parmi ceux qu'on connat pour
pauvres, et dont on ne veut ni ignorer, ni mme oublier le
douloureux tat, combien sont ngligs Combien sont dure-
!

ment traits! Combien manquent de tout, pendant que le riche

est dans l'abondance, dans le luxe, dans les dlices!

Bouhdaloue.
 FRANAIS. 16]

La prposition.
# Exercice oral sur Conversation morale.
la lecture. - Pourquoi y
,-i-ii tant de misre? la conduite >l-^ riches
Quelle est l'gard des
pauvres?
Cherchent-ils connatre tous les pauvres? S'enquirent-ik
de tous leurs besoins? Pourquoi ne consentent-ils ni les connatre,
ai les entendre?
;i Commenl accueillent-ils ceva qui se prsentent? --
Que rpondent-ils ceux qui les appellent? Quel intrl tmoignent-
ils ceux qui ^>nt abandonns ou <|ui languiasenl dans les hpitaux?

Quel secours portent-ils ceux qui manquenl tic tout? Si ii"ii> ne vou-
lons pas ressembler aux mauvais riches, que devons-nous donc faire pour
les pauvres?

84. Charit de Fnelon

Explication et rcitation)

Pendant que l'arme des allis tait matresse d'une '

partie de la France, des villages entiers se retirrent dans

la mtropole, el l'archevque lui-mme ouvrit son palais pour
recevoir ces malheureux habitants de la campagne chasss
de leurs possessions.
Parmi eux tait un paysan jeune encore, qui ne mangeait
pas et qui paraissait profondment afflig. Fnelon vint s'as-
seoir ses cts pour le distraire. 11 lui dit qu'on attendait
des troupes le lendemain, qu'on chasserait les ennemis, et
qu'il retournerait bientt dans son village Je n'y trouverai :

plus ma vache, rpondit le paysan. Ce pauvre animal me

donnait beaucoup de lait et nourrissait mon pre, ma femme
et mes enfants. Fnelon promit alors de lui donner une
autre vache, si les soldats semparaient de la sienne. Mais.
aprs avoir fait d'inutiles efforts pour le consoler, il voulut
avoir lire' indication prcise de la chaumire qu'habitait ce
T
paysan une lieue Cambrai. le

Il partit ensuite dix: heures

du soir, a pied, avec un sauf-
conduit et un seul domestique; s.- rendit a ce village, ra- il

mena lui-mme la vache Cambrai, vers le milieu de la nuit.

i. i Angleterre, la Bollande, l'Aotrh be, la Prusae el le Danemark alora i
o i

contre la i rance U;ins i., guerre de la succession d'Espagne 1701 n

i KER( Pis m. | w.\| lli' BOUI I
11
162 EXERCICES
La prposition.
allasur-le-champ en donner avis ce pauvre laboureur, el
dut goter un bien doux repos aprs une si bonne action.
C'est peut-tre le plus beau trait de sa vie,

Maury.

Explication orale.
Qu'est-ce qu'une mtropole? un archevque?
Quelle est cette mtropole o Fnelon avait son palais? Qu'tait-ce
que Fnelon?
Quelles situations avait-il occupes? Qu'entend-on par
une affliction profonde?
Que signifie le mot distraire? Quelles
conditions doit remplir une indication pour tre prcise? Qu'est-ce
qu'un sauf-conduit?
Que signifient les expressions sur-le-champ,
donner avis, goter un douw repos?
Qu'entcnd-on par un trait?

Grammaire (n 206-208). *
Exercice crit.
Relever les prpositions
renfermes dans les deux premiers paragraphes du texte, en indiquant la
suite de chacune les deux mots qu'elle met en rapport. Relever dans
le dernier paragraphe du texte les diffrents emplois de la prposition a;
indiquer les deux mots qu'elle met en rapport, et dire si elle marque le
lieu, l'attribution, etc.

Vocabulaire.
Exercice crit.
Indiquer les adjectifs correspon-
dants pour le sens et l'tymologie aux noms suivants charit, matret te, :

partie, village, mtropole, archevque, palais, habitant, campagne, posses-

sion, paysan, pre, femme, enfant, vache, soldat, indication, nuit, ch,amp,
laboureur, action, vie^
Indiquer les mots de mme famille que retirer,
promettre, en partant des mots simples tirer, mettre. :

Invention. Exercicecrit. Dans

une suite de phrases o vous
ferez entrer les mots suivants, vous raconterez La journe d'un jeune
ptre : table, chien, vache, veau, mouton\ pr, luzerne A foin, bois, mre,
noisette, tilleul, sifflet, source, bouteille, sac, pain, alouette, livre, anglus.

Exemple : De longs mugissements marquaient la sortie de

l'table.

Analyse. Indiquer (dans le second paragraphe du texte) la nature

1

et la fonction des mots suivants eux, paysan, encore, qui, profondment,

:

afflig, cts, le, lui, qu , on, troupes, lendemain.

2 Relever en trois
listes les propositions indpendantes, principales et subordonnes (
mode personnel) renfermes dans les deux premiers paragraphes du
texte.
 FRANAIS. I

La prposition.
'

85. Ma maison

[Rdaction

Vous dcrire/, la maison que vous voudriez habiter.

Vous en choisirez l'emplacement la campagne, au bord
de la mer. dans la montagne ou la ville .

Vous en expliquerez la distribution et les dpendances :

vous insisterez particulirement sur la disposition, l'ameuble-

ment et l'exposition de voire chambre.
Vous en dtaillerez les agrments parc, bosquet, verger,
potager... .

Et vous ne craindrez pas de marquer par quelque signe que

Dieu en est le premier matre.

86. Les congs de Pques )

I vplication

L'hiver est pass, les compositions sont finies nous sommes

:

au commencement d'avril, aprs la fte des Hameaux, au

temps de Pques. De tous les cts, les parents viennent nous
chercher; un grand nombre d'lves sont dj partis. Mon
pre m'a crit la veille qu'il arrivera me prendre, et je suis
l'tude du malin. De temps en temps la porte s'ouvre
appelle tantt l'un, tantt l'autre des camarades, qui se lve
tout pale, ferme son pupitre et sort; les parents sont l, qui
l'attendent dans la oui-. Chaque fois que la porte s'ouvre,
mon cur bat s C'est moi qu'on va nommer
: Non.!

un autre.
Tout coup, le nom de Jean-Paul Nablol retentit je me :
l''i EXERCICES
La prposition.
lve, je saute par-dessus la table, je sors en trbuchant, et
mon pre me reoit dans ses bras.
Je pleure et il s'essuie les yeux Eh bien! Jean-Paul, j'ar- :

rive de chez le principal; tes compositions sont bonnes, tu as

de la mmoire, mais tu ne travailles pas assez... Ton pro-
fesseur, M. Gradus, se plaint que tu raisonnes... Tu veux
donc me donner du chagrin ?
Et mes sanglots redoublent.
Allons, allons... dit-il, tu travailleras mieux aprs les
vacances,,., Viens... ne parlons plus de a.

Erckmann-Chatrian, Pour les enfants.

(Hetzel dit.)

Explication orale. qu'un cong? Qu'est-ce

Quelle diffrence y
a-t-il entre Pques et Pque?
De quelles compositions s'agit-il?
la
Que signifient ces mots' V tude du malin? Pourquoi chaque lve
:
appel se lve-t-il tout ple? Pourquoi le cur de Jean-Paul bat-il
chaque fois qu'on ouvre la porte? Quel est le sens du mot trbucher?
Pourquoi Jean-Paul trbuche-t-il en sortant? Que signifient sur fcf
lvres du pre ces mots de reproche tu raisonnes, lu veux donc me don- :

ner du chagrin?
Quel est le sens du mot vacances?
Grammaire (n 08
201 208).
Exercice crit. 1" Relever en deux
listes les adverbes et les prpositions renferms dans le texte jusqu' ces
mots : et . On indiquera pour chaque adverbe le
mes sanglots redoublent
mot pour chaque prposition, les deux mots qu'elle met
qu'il modifie, et
en rapport.
2 Relever en trois listes les verbes actifs, les verbes pas-
sifs et les verbes pronominaux.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 En

servant des prfixes, cou,
se
contre, cuire, in, trouver les mots de mme
famille que le mot temps.
2" Nommer, en indiquant leur signification, les divisions du temps.

Invention. Exercice crit.

Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer les mots suivants, vous raconterez La sortie de Pques : va-
mnces, composition, lusse, livre, professeur, dortoir, valise, lude, cour,
parents, concierge, surveillant, camarade, famille, repos, cloches, Pques.

Exemple : Depuis plusieurs jours il n'tait plus question que

des vacances.
Analyse.
Exercice crit.
a) Indiquer la suite de chacun des
mois suivants 1" sa nature, et 2 sa fonction dans la proposition pre,
: :

Mi'(a crit), veille, qu\ me, tude, on, l'un, Vautre, camarades, tout, ple,
/' (attendent), cour, qu'ion).
l, Relever dans le texte jusqu' ces mots je pleure -, les propositions
:

indpendantes, principales et subordonnes dont on dressera trois listes.

 FRANAIS.
La prposition.

87. Polichinelle

Explication et rcitation

Voil, voil Polichinelle, le grand, le vrai, Tunique Poli-

chinelle! Il ne parat pas encore, et vous le voyez dj! Vous

le reconnaissez son rire clatant, prolong. Il ne parait pas

encore, mais il siffle, il bourdonne, il babille, il crie, il parle
de cette voix qui n'est pas une voix d'homme, mais qui
annonce quelque chose de suprieur l'homme. Polichinelle
par exemple.
- Il s'lance en riant, il tombe, il se relve, il se promne, il

'"gambade, il saute, il se dbat, il gesticule et retombe dman-

tibul sur les trteaux qui rsonnent de sa chute. Ce n'est
rien, c'est tout, c'est Polichinelle! Et tout le monde pousse un
cri : C'est lui! c'est lui! c'est Polichinelle!
Alors les petits enfants, qui se tenaient immobiles entre les
bras de leurs bonnes, regardant le thtre vide, s'meuvent et
s'agitent tout coup, agrandissent leurs yeux pour mieux
voir, s'approchent, se retirent, se rapprochent, se disputent la
premire place. On voit debout sur la scne s'agiter de petits
bonnets, de petits chapeaux, de petits shakos, le- toqu< s,
des casquettes, de jolis bras blancs qui se contrarient et se
repoussent; tout cela, savez-vous pourquoi? Pour saisir, pour
avoir Polichinelle vivant.
( perd quand on veut chercher l'anne de naissant e d<
)n se

Polichinelle Polichinelle ne vieillit pas.

:

Les dynasties passent, les royaumes tombent, les nations

B'effacent de la terre: pourtanl Polichinelle ne ferme point
boutique.
Polichinelle corrige encore le mme enfanl Polichinelle bal .

toujours la mme femme. Polichinelle assommera demain soir

le commissaire qu'il assommait ce matin, sans qu'on paisse le
166 EXERCICES
La conjonction.
dire cruel, car tous les acteurs du thtre de Polichinelle sont
en bois. n'y a que Polichinelle qui soit vivant.
Il

Polichinelle est invulnrable ce que tout le monde peut

:

vrifier quand voudra. Rou de coups par les gendarmes,

il

assassin par des coquins, pendu par le bourreau, il reparait

infailliblement un quart d'heure aprs dans sa cage, aussi
gai, aussi vif que jamais. Polichinelle est mort, vive Poli-
chinelle !

Ch. Nodier, Contes.

(Edition Charpentier.)

Explication orale.
Qu'est-ce que Polichinelle? Comment voit-on
Polichinelle avant qu'il paraisse?
Qu'entend-on par un rire clatant?
Quel est le sens prcis des mots siffler, bourdonner, babiller, crier,
parler? Que signifient exactement les expressions se promener,
gambader, sauter, se dbattre, gesticuler, dmantibuler? Qu'entend-on
par trteau.r, thtre, acteur?
Qu'est-ce qu'un bonnets un chapeau? un
shako? une toque? une casquette?
Que signifient les mots dynastie^
royaume, nation?
Que signifie l'expression fermer hou tique? Qu'est- k
ce qu'un commissaire? un gendarme? un coquin? un bourreau?

Grammaire (n os 201 211). Exercice crit. Relever dans les trois

premiers paragrahes du texte (on s'arrtera ces mots - on se perd ) :

ls adverbes, prpositions et conjonctions de coordination qu'ils renfer-

ment et indiquer 1" la suit:) de chaque adverbe le mot qu'il modifie;
:

2 la suite de chaque prposition les mots qu'elle met en rapport; 3

la suite de chaque conjonction de coordination les deux mots ou les deux
propositions qu'elle unit.

Vocabulaire.
Exercice crit.
Indiquer, avec la signification pr-
cisede chacun, les termes de l'art thtral relatifs l'autour, la pice,
aux acteurs, la scne, la salle, au public.

Invention. Exercice crit.

Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer les mots suivants, vous raconterez leDernier exploit de Poll-
chinelle qui aprs avoir assomm sa femme entte comme une mule, a
sans difficult rou de coups le une enqute,
commissaire charg de faire
tue un gendarme venu pour l'arrter, et finalement assassin par un
coquin, trouve le moyen de se ressusciter plus vivant que jamais au
grand dsespoir de sa femme et de la justice femme, Polichinelle, Inju-
:

res, menaces, coups, sang, commissaire, coups, gendarme, tte, tratre,

coquin, mort, joie, prodige, ressusciter, vengeance.

Exemple : Sa femme s'tait mis cela dans la tte.

FRANAIS .;

La conjonction
Analyse.
1" Indiquer la nature el la fonctiou des mots suivants :

1" et 2< paragraphes du texte) Polichinelle, le (voyez), rire, clatant,

:

voix, Doix (d'homme), quelque chose, homme, dmantibul, trteaux, chute,

tout(\e monde), cri.
2 Relever dans le texte partir <l< Alors les
i
:

petits enfants , jusqu' Polichinelle est invulnrable ) les propositions

indpendantes, principales et subordonnes [ mode personnel), et en
dresser trois listes distinctes.

88. Guignol

( imposition d'aprs l'image)

Que vous rappelle l'image i|uc vous avez sous i,>s yeux? - O vous
transporte-t-elle? Que font les enfantsassis? Pourquoi sont-ils immo-
biles, silencieux? Que regardent-ils? Quels personnages les capti-
vent? Vous tes- vous parfois assis sur les mmes bancs que ces enfants?
Qu'avez-voua vu alors el qu'avez-vous entendu?
Avez-vous ri ou
pleur? A quelles scnes vous ont fait assister ces mmes pcrsonn >-
auquel avez-vous conserv le plus sympathique souvenir?
168 EXERCICES
La conjonction.

89. Le vieux pauvre

[Explication et rcitation)

Donner de son argent aux pauvres, c'est trs bien :

Comment faire quand on n'a rien?

On peut leur montrer qu'on les aime.
Donner son cur, voil la charit suprme ;

C'est ce que petit Jean a compris de lui-mme.

En allant l'cole, il rencontre en chemin

Un bon vieux tout tremblant qui, son bton en main,
Allait chantant d'une voix triste ; y
Caria misre, hlas! fait que les malheureux
Souvent chantent pour nous tout en pleurant sur eux!

Or petit Jean n'est pas un goste :

Ilvoudrait bien donner quelque chose au vieillard!

Mais petit Jean n'a pas un liard...
J'ai got, se dit-il, d'un pain et d'une pomme,

Mais lui, qui sait s'il a djeun, ce pauvre homme,

Comme il tremble, comme il est vieux!
Comme il marche avec peine !... Il ressemble grand-pre !

A cette ide enfin, Jean, qui se dsespre,

Essuie avec sa manche en lustrine ses yeux.

Tout coup, petit Jean part toute vitesse,

Aborde le vieux et se baisse...
Le vieillard tout surpris disait Que faites-vous?
:

Mais petit Jean est genoux :

Il renoue un cordon de la pauvre chaussure!

Le vieux, dont la marche est mal sre,

Et pu tomber en effet.
S'il avait mis le pied sur le cordon dfait!
 - t

FRANAIS.
La conjonction.
*
Petit Jean, que Dieu te bnisse!
Que ta mre se rjouisse !

I n riche peut donner de l'or :

Toi, lu donnes ton cur : c'est le plus beau trsor.

Jean Aicard, /.Ave des Petits.

Delagrave.

Qu'est-ce 'i'"' doi r son cur? Quesignine

Explication orale.
le veiBV sou vent chantent pour nous tout en pleurant sur eux? Qu'est-ce
i qu'un goste?
reprsente un liard?
<
^> 1 signifie l'expression
1
<
* <
(
:

p /'//- marche mal sre ? Qu'cntend-on par un cordon dfait? Pour-

quoi la mre de Jean peut-elle se rjouir*? En quoi Jean ;i-t-il donn
s, ,11 cur?
Commenl le eurest-il le plus beau trsor*?
Grammaire (n* Parcourir le texte
201 211). - Exercice crit.
a partir de ces mots jusqu'au vers :
* En allant l'cole... >. :

Jean..., etc... el relever en deux listes les prpositions et les conjonc-

.

tions de coordination renfermes dans ces vers, ai indiquanl pour les

prpositions les deux m<>ts qu'elles mettenl en rapport, -t pour les con-
jonctions de coordination les deux lments [mots ou propositions qu'elles
unissent.

Vocabulaire. Exercice crit. 1" Indiquer les synonymes du mol

pauvre.
2 !' quels noms diffrents appelle-t-on le gte lu pauvre? l<-s
vtements du pauvre*?
Quel esl le menu <lu pauvre? A quoi se rdui :
sent ses meilleurs repas? '!'
Nommer les uvres qui s'appliqueni
soulager la misre, a les tablissements qui recueillent les orphelins, les
\ ieillards, les malades el les indigents.

Invention. une suite de phrases ocntreront les mots suivants,

I>;ui-
\oiis raconterez Charit d'un enfant : vieillard, chant, argent, rie\
la

occasion, cordon, danger, genoux, chaussure, trbucher, re-

.

i onnaissance, mre, Dieu.

Exemple : Oubliant l'cole, l'enfant s'tait attach aux paa

du vieillard.

Analyse. Exercice crit, Indiquer la nature et la fonction les 1

mots suivants emprunts aux premiers vers du texte pauvres, trs bien, :

comment, rien f leur t ou' (on on, les, cur f cole, chemin, bon, vieux, tout, .

voix. Relever dans la seconde partie du texte, a partir de rout :

coup les propositions indpendantes, principales el subordonnes qui

,

\ -ont renfermes, et en dresser ti"i- listes.

170 EXERCICES
La conjonction.

90. L'Aveugle et le Paralytique

(Explication et rcitation)

Aidons-nous mutuellement ;

La charge des malheurs en sera plus lgre,

"Le bien que Ton fait son frre
Pour lemal que l'on souffre est un soulagement.

Dans une ville de l'Asie,

11 existait deux malheureux,
L'un perclus, l'autre aveugle, et pauvres tous les deux.
Ils demandaient au ciel de terminer leur vie
;

Mais leurs cris taient superflus.

Ilsne pouvaient mourir. Notre paralytique,
Couch sur un grabat dans la place publique,
Souffrait sans tre plaint il en souffrait bien plus.
:

L'aveugle, qui tout pouvait nuire,

Etait sans guide, sans soutien,
Sans avoir mme un pauvre chien
Pour l'aimer et pour le conduire.

Un certain jour il arriva

Que l'aveugle, ttons, au dtour dune rue,
Prs du malade se trouva ;

11 entendit ses cris, son me en fut mue.

Il n'est tels que les malheureux

Pour se plaindre les uns les autres.

J'ai mes maux, lui dit-il, et vous avez les vtres;

Unissons-les, mon frre, ils seront moins affreux.

 FRANAIS. 171

La conjonction.
* Hlas! dit le perclus, vous ignorez, mon frre,
Que je ne puis faire un seul pas:
Vous-mme, vous n'y voyez pas :

A quoi nous servirait d'unir notre misre?

A quoi? rpond l'aveugle, coutez nous deux :

Nous possdons le bien chacun ncessaire :

J'ai des jambes, et vous des yeux :

Moi, je vais vous porter, vous, vous serez mon guide :

Vos yeux dirigeront mes pas mal assurs.

Mes jambes, leur tour, iront o vous voudrez.
Ainsi, sans que jamais notre amiti dcide
Qui de nous deux remplit le plus utile emploi,
Je marcherai pour vous, vous y verrez pour moi.

Florian.

Explication orale. /Qu'est-ce

qu 'un aveugle? un paralyliqueJ un
perclus? -^<x'u'' charge >i>s malheurs?
>i:_r iiiii.' l'expression la ^Quel
.* \o ^.'iiv du \,rv ils demandaient au ciel de terminer leur
;
vie?
^Quelle signification le pote attache-t-il l'adjectif jwtre, quand il lit :

notre paralytique? HoTQu'estrce qu'un grabat? (u'entend-on parla

place publique? -9 Que signifient les expressions ttons, a dtour d'une
rue? ^Quel est le sens des mots pour se plaindre les uns les auto
:

^ur signifie le vers nous possdons lebienchacun ncessaire ?jn ""

: *

ment les yeux du paralytique dirigeront-ils les pas de L'aveugle^et com-

menl les jambes de l'aveugle porteront-elles le paralytique o il voudra?
Grammaire (n 209 2ll .
E crit. Dans la seconde
partie du texte ( partir de :
Un certain jour relever les conjonctions
de coordination, les conjonctions de subordination et les interjections,
qu'on rangera en trois listes.
On indiquera de plus, la suite de chaque
conjonction de coordination les deux lments qu'elle unit, et la suite
de chaque conjonction de subordination le verbe donl elle dpend.

Vocabulaire. rcice crit.

Indiquer les synonymes des ts

malheureuxj malade Aguideji soutien?

Indiquer les verbes correspon-
dants pour la^sens eCl'tymologie aux mnts'suivants JveugletJparaJyti-
ul </<" . ^Htuvi'eSbuulnyementrfviej rrijplacejffuide f lbutien f i4'. UmriJpasJfftile^
1

familial .

Anli<|ui'i- les mots de mme famille que voir et mouvoir.

Invention. crit. Dans une suite de phrases o vous ferez

entrer les mots suivants, vous reproduirez la fable de l'A veugle t du l'a
ralytique : aveugle, paralytique, grabat, soulagement, chien, malade,
iirur. maux, tupport , remde, /< fer.

Exemple : L'aveugle fui un jour attir par des cria

172 EXERCICES
La conjonction.
Analyse.
1" Indiquer la nature et la fonction dos mots suivants i

charge, malheurs, plus lgre, bien, que, Von, frre, soulagement, ville, Asie
malheureux, vie, grabat.
2 Relever en trois listes les propositions in-
dpendantes, principales, et subordonnes ( mode personnel) renfermes
dans le texte, partir de Notre paralytique jusqu' la fin.
: <

Exercice complmentaire (crit).

Copier comme dicte le morceau
suivant de Molire en soulignant d'un trait les interjections et de deux
traits les mots employs accidentellement comme interjections.

Rencontre d'un ours.

Ah! monsieur Fours, je suis votre
serviteur de tout mon cur. De grce, pargnez-moi. Je vous
assure que je ne vaux rien du tout manger; je n'ai que la
peau et les os. H! H! H Monseigneur, tout doux, s'il vous
!

plat... Ah! Monseigneur, que votre altesse est jolie et bien

faite!... [L'ours se dressant sur ses pattes de derrire). A l'aide!
Au secours Je suis mort Misricorde Pauvre Moron Ah
! ! ! ! !

mon Dieu!
H! Vite, moi, je suis perdu. [Moron monte
sur un arbre, et s'adressant des chasseurs qui arrivent) :

H! Messieurs, ayez piti de moi... Bon! Messieurs, tuez-moi

ce vilain animal-l...! Les voil tous l'entour de lui. Courage! *

Ferme! Allons, mes amis. Bon! Poussez fort. Encore! Ah!

Le voil qui est terre c'en est fait, il est mort.
;

Molire (La princesse d'Elide).

91. La Colombe et' la Fourmi

[Explication et rcitation)

clair ruisseau buvait une colombe

Le long d'un :

Quand
sur l'eau se penchant une fourmis y tombe.
Et dans cet ocan on et vu la fourmis
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La colombe aussitt usa de charit;
Un brin d'herbe dans l'eau par elle tant jet,
Ce fut un promontoire o la fourmis arrive.
Elle se slvveT~et l-dessus
Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus.
 FRANAIS. 173

La conjonction.
f
Ce croquant, par hasard, avait une a rbalte .

Ds qu'il voit l'oiseau de Vnus.

11 le croit en son pot. et dj lui fait fte.
Tandis qu'aie tuer mon villageois s'apprte,
La fourmi le pique au talon :

Le vilain retourne la tte :

La colombe l'entend, part, et tire de long.

Le souper du croquant avec elle s'envole :

Point de pigeon pour une obole.

La Fontaine, liv. II. Fab. XII.

Explication orale. - Qu'est-ce qu'une colombe? une fourmi? cri-

vons-nous aujourd'hui 1' ii' fourmi comme l'a crit La Fontaine aux
t

deuxime el troisime vers? Que signifie l'expression user de cha-

/ ;/. / Qu'est-ce qu'un promontoire? Qu'entend !< pote par "//
croquant? un vilain? Qu'est-ce qu'une arbalte? tju<-\ est l'oiseau

de Vnus? et, ce propos, quel tait l'oiseau de Juptere Que signi-

fient les expressions faire fte, tirer de long? est le sens de ce I

vers Le souper du croquant avec elle s'envole? - v>u<' reprsente une

: <

foie?
Grammaire [n 201 211). Exercice crit. 1 Releveren deux lis-

tes les prpositions que l'on rencontrera successivement

adverbes et les
dans la fable, en indiquant la suite de chaque adverbe le mot <i" 'il mo-
difie, 'i La -il de chaque prposition les deux mots qu'elle mel <ai rap-
t * -

port. 2 Relever <'ii <I<mi\ Listes les conjonctions de coordination et

les conjonctions de subordination que L'on rencontrera successivement

dans la fable, ai indiquant la suite de chaque conjonction de rdi-

oation les deux lments [mots ou propositions) qu'elle unit, et la suite

de chaque conjonction de subordination Le verbe dont 'II dpend. 1

Vocabulaire. Dpeindre par des pithtes [adjectifs qualificatifs

I
'

Le croquant, La colombe et la fourmi. 2 Dcrire par des pithtes le

ruisseau, La rive, le brin d'herbe. Quels sonl les synonymes de ruis- :'.

.ocan f promontoire? Indiquer les mots de mme famille que

I

Le mot oiseau.
Invention. Exei ice crit. Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer les mots suivants, vous raconterez La charit d'une colombe
- une fourmi: avril, soleil, ruisseau, fourmi, imprudence, >/[
dsespoir, colombe, charit, brin d'herbe, vol, radeau, bord, reconnaissance.

Modle : Avril tait dans toute sa splendeur.

Analyse. Indiquer la nature et la fonction <!<> mots suivants { n<
1

L'on rencontrera successivement dans Le texte colombe, foui :

iive, charit, brin, ,;ni ,//-, promontoire, o, croquant, pieds.

% J Rt
lever dans la fable les propositions indpendantes, principales et subor-
donnes (a mode personnel] qu'elle renferme, ''t en dresser trois listes.
171 EXERCICES
La conjonction.

92. Le vieil ne de la ville de Montalte

(Explication)

Le P. Labat est bien connu pour ses innombrables voyages

en Amrique et dans l'Europe mridionale. Voici ce dont il
fut tmoin dans la petite ville de Montalte, non loin de Cor-
netto, vers l'anne 1709 :

11 y a une glise paroissiale dans laquelle je dis la messe,

et deux fontaines fort belles. Pendant que je lisais l'inscrip-

tion d'une de ces fontaines, il y vint un ne charg de deux
barils, qui, sans tre conduit de personne, s'approcha d'un
des deux robinets, y prsenta un de ses barils, la bonde
desquels il y avait un entonnoir de bois assez large; et quand
il le sentit plein, il se tourna, et fit emplir de mme son
second baril? Aprs quoi, sans s'arrter, il s'en retourna chez
lui, pas compts. Il revint un moment aprs, et fit encore la
mme manuvre avec autant d'adresse que la premire fois.
Je le suivis pour savoir qui appartenait un ne si bien en-
doctrin; et je vis qu'il appartenait au boulanger de la ville.
Cet homme me fit beaucoup de civilits, autant cause

qu'il m'avait vu la suite de Monseigneur le cardinal, que

parce que je parlais de son ne avec loge. Il me dit que c'-
tait son pre qui l'avait instruit; qu'il avait quarante ans, qu'ils
s'en servaient de pre en fils dans sa famille, et que quand
son pre l'acheta, c'tait dj un ne fait, un ne majeur,
qui on ne pouvait donner moins de six ans. Ce grand ge
me paraissait difficile croire, il s'en aperut, et me jura
que son ne avait quarante-six ans bien compts, ajoutant
que si je voulais avoir un peu de patience, il me montrerait
les papiers qui m'en convaincraient. Je ne voulus pas pous-
 FRANAIS. 175

La conjonction.
ser plus loin mes recherches. L'ne
encore un voyage pen- lit

dant notre conversation aprs quoi il s'arrta la porte pour

;

tre dcharg de ses barils et de son bt. Car, me dit 1

boulanger, quand il a fait les voyages qu'il doit faire, il faut
le mettre en libert, autrement il casserait les barils et se
dbarrasserait bien vite de son bt.
Je voudrais bien voir les cartsiens faire une machine
comme celle-l.

Explication orale.
Qu'appelle-t-on glise paroissiale? - Toutes
les glises il-' pas paroissiales?
sont-elles Que signifie le mol inscrip-
tion? Qu'est-ce qu'une fontaine? un robinet? un entonnoir? nu baril?
une bonde?
Que signifient les expressions " pas compts, <!> pre >><
fils? Qu'entend-on par faire des civilits? Qu'est-ce qu'un cardinal?
l'ai- quel mol pourrait-on remplacer les mots endoctriner, instruire?
Quelle esl la signification exacte de ces derniers mots? Qu'entend
1.' boulanger par "" n>- fuit, ,i ne ,niij>>n,? Quels papiers propose-
t-il de produire? - Qu'< si-ce qu'un bt? Commenl l'ne se dbarr
rait-il de son bat?
Qu'tait-ce que 1rs cartsiens? A quoi t'ait allu-
jsion le mot machine?

Grammaire n '
201 Relever dans la
','11 . Exercice crit. 1"
seconde partie du texte partir de
les adverbes:

Cet homme me tit

ei les prpositions qui s'j rencontrent. En dresser deux listes en ajoutant

a la suite de chaque adverbe le mot qu'il modifie, et la suite de cha-
que prposition les deux mots qu'elle met en rapport. 2" Relever dans
les mmes lignes lu t.-\t.' les conjonctions de coordination et les con-
jonctions de subordination qu'elles renferment. En dresser deux listes en
indiquant la suite de chaque conjonction de coordination les deux
lments qu'elle unit, et la suite de chaque conjonction de subordina-
tion le verbe dont elle dpend.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 Indiquer les diffrents dej

la hirarchi ;clsiastique en partant du degr le plus lev. 2 Indi-
quer les adjectifs correspondants pour
forme aux mots le sens el pour la

suivants glise, adresse, loge, an, fils famille, />/i> nr,-, machine.
:

:; Indiquer les verbes correspondants pour le sens et pour la tonne
au\ mots suivants tmoin, inscription, bonde, entonnoir, bois, large, ma-
.-

nuvre, homme, mile, ne, grand, majeur, patience, libert. Indiquer I

les mots de la mme famille que les mots bt et bonde.

Invention. I crit. Dans une suite de phrases o vous

ferez entrer les mots suivants, vous raconterez le savoir-faire de L'ne de
176 EXERCICES
La conjonction.
Montalte : glise, fontaine, inscription, sabot, ne, guide, robinet, enton-
non-, baril, tour, boulangerie, srieux, tonnement, cartsien, machine.

Exemple : J'tais arriv prs de l'glise paroissiale de

Montalte.

Analyse. 1" Indiquer la nature et la fonction dos mots {suivants (on

les rencontrera successivement dans le second paragraphe du texte :

Il y a... ) glise, laquelle, messe, fontaines, fort belles, inscription, fon-

:

taines, ne, personne, robinet, bonde, entonnoir, bois, le, plein. 2" Rele-
ver dans le mme
paragraphe les propositions indpendantes, principales
et subordonnes qui y sont renfermes, et en dresser trois listes.

93. Voyage dans l'le des Plaisirs

[Rcapitulation)

Aprs avoir longtemps vogu sur la mer Pacifique, nous

apermes de loin une le de sucre avec des montagnes de com-
pote, des rochers de sucre candi et de caramel, et des rivires
de sirop, qui coulaient dans la campagne. Les habitants, qui
taient fort friands, lchaient tous les chemins, et suaient
leurs doigts aprs les avoir tremps dans les fleuves. 11 y avait
aussi des forts de rglisse, et de grands arbres d'o tom-
baient des gaufres que le vent emportait dans la bouche des
voyageurs, si peu qu'elle ft ouverte. Comme tant de douceurs
nous parurent fades, nous voulmes passer en quelque autre
pays o l'on pt trouver des mets d'un got plus relev. On
nous assura qu'il y avait, dix lieues de l, une autre le o il
y avait des mines de jambons, de saucisses et de ragot poivrs.
On les creusait comme on creuse les mines d'or dans le Prou.
On y trouvait aussi des ruisseaux de sauces l'oignon. Les
murailles des maisons sont des crotes de pt. Il y pleut du
vin couvert quand le temps est charg, et, dans les plus beaux
jours, la rose du matin est toujours du vin blanc, semblable
au vin grec ou celui de Saint-Laurent.
 FRANAIS 177

La conjonction.
* Pour passer dans cette le, nous fmes mettre sur le port de
celle d'o nous voulions partir, douze hommes d'une grosseur
prodigieuse, et qu'on avait endormis ils soufflaient si fort en
:

ronflant, qu'ils remplirent nos voiles d'un vent favorable. A

peine fmes-nous arrivs dans l'autre le que nous trouvmes
sur le rivage des marchands qui vendaient de l'apptit car on :

en manquait souvent parmi tant de ragots. Il y avait aussi

d'autres gens qui vendaient le sommeil. Le prix en tait rgl,
tant par heure; mais il y avait des sommeils plus chers les uns
que les autres, proportion des songes que l'on voulait avoir.
Les plus beaux songes taient fort chers. J'en demandai des plus
agrables pour mon argent et comme j'tais las, j'allai d'abord
;

me coucher. Mais peine fus-je dans mon lit, que j'entendis un

grand bruit, et je demandai du secours. On me dit que c'tait
la terre qui s'entrouvrait. Je crus tre perdu, mais on me ras-
sura en me disant qu'elle s'entr'ouvrait ainsi toutes les ouits,
une certaine heure, pour vomir avec grand eiort des ruis-
seaux bouillants de chocolat mouss, et des liqueurs glaces
(Te toutes les faons.

Fnelon.

I AU.. ICES Mi. I MAI! l.l limll ,

12
 MAI
Syntaxe d'accord.

94. La Nature

Lecture morale]

11 faut aimer la nature. Et comment pourriez-vous l'aime?

sans la connatre? tudiez donc la nature en la regardant avec

attention et avec sympathie. Regardez les bls qui s'agitent
sous le vent comme les flots de la mer, et songez tout le
mystrieux travail qui s'opre dans la grande lumire depuis
le jour o le semeur a confi la semence aux sillons, jusqu'au
jour o le froment sera devenu le pain et sera servi sur votre
table.
Considrez la campagne en hiver, au moment o elle est
comme morte, puis au printemps quand tout renat, quand
tout fleurit, quand tout chante la vie; et comprenez le travail
mystrieux qui s'est fait dans la terre endormie pour susciter
une pareille vgtation.
Voyez les rivires courir en chantant vers leur but, voyez
les fleurs s'ouvrir sous la caresse du soleil, coutez les oi-
seaux qui remplissent les airs d'harmonie tout cela, couleurs,
:

parfums, chants, tout cela clbre la grandeur et la bont de

Dieu.
J. C.
 .

EXERCICES FRANAIS. ity

Syntaxe d'accord.
I

95. Le mois de Mai

Explication)

Nous tions au mois de mai: l'anne s'annonait trs chaude

et trs prcoce. Les neiges s'taient mises fondre en mars:
il n'en restait plus depuis longtemps. De ma petite fentre,

travers les brindilles de lierre, je voyais tout reverdir sur la

cte; les gents boutons d'or et les bruyres roses s'ten-
daient jusque sous les roches, o la myrtille, la ronce et le
chvrefeuille grimpaient foison. Chaque matin je m'veillais
au chant du coq, avant le jour, et poussant ma petite croise,
les coudes sur le toit, j'admirais les grands bois noys dans
* l'azur du vallon; j'coutais les merles, les grives, les chardon-
nerets, les fauvettes s'gosiller au loin dans les cerisiers en
Heur, dans les grands pommiers blancs, sous la vote des
chnes et le branchage sombre des sapins. Ils btissaient
leurs nids et se rjouissaient. Jamais je ne m'tais senti plus
heureux.
Ehckmnn-Chatiuax, Histoire d'un sous-matre.
(Hetzel dit.)

Explication. Exercia oral. Comment l'anne s'annonait-ellc ? --

Que signifie prcoce? Qu'est-ce qu'une brindille? La myrtille est un
arbrisseau qui produit des fruits d'un rouge fonc. Que signifie foi'
> Commenl l'enfant peut-il avoir les coudes sur te toit
'
Quel est '

le sens de cette expression le f>ois noys dans Vaiur? Que signifie
:

s'gosiller? Pourquoi l'enfant est-il heureux?

Grammaire n Jl v .1 224). ! crit. Indiquez les rgles

Tfl'aecord qui sont appliques dans les mots suivants: chaude, tnises, petite,
roses, grands, blancs.

Vocabulaire. 1 Donnez le nomdes arbres e1 des plantes qu<

voyez fleurir au printemps. ;.'
le nom des plantes qui grimpent
Donnez
3 Donnez des homonymes de //"", cte, or, chant, toit. r h tez
des 1 1 1 t de la nie me famille que foudret chanter, pousu >, bois, bran'
1hage.
180 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
Invention.
Faites une srie de phrases pour dcrire Le printemps, eu
faisant entrer dans chacune d'elles un des mots suivants fentre, ca :

pagne, reverdir, cerisier, parfum, oiseau, heureux.

Modle : J'avais ouvert ma fentre pour contempler le prin-

temps.

Analyse grammaticale. Quelle est la l'onction des mots suivants :

chaude, en, lierre, boutons, chant, fleur.

Analyse logique.
On raconte qu'un jour le jeune Bacchus s'tait assis au
pied d'un chne o il tudiait et rcitait tout haut sa leon.
Chaque fois qu'il faisait une faute, un faune qui tait cach
dans la fort clatait de rire, et les nymphes qui lui faisaient
cho riaient aussi. Qui rit des fautes des grands, leur est vite
odieux. Aussi Bacchus s'cria Je voudrais bien savoir com-
:

ment tu oses te moquer du fils de Jupiter. Et moi, r-

pondit le faune, je voudrais bien savoir comment le fils de
Jupiter ose commettre des fautes.

Relevez les propositions subordonnes contenues dans ce texte.

Exercice complmentaire (n 9 210 e1 220). 1" crivez correctement

le mot mme dans les phrases suivantes :

Les (mme) causes produisent les (mme) effets.

Les romans, dit un sage, sont comme les champignons :

(mme") les meilleurs sont dangereux.

Ses frres, ses amis, ses chiens (mme) taient attrists de
son dpart.
Les fleurs elles-(mme) se rjouissent du retour du soleil.
Tous les coliers, (mme) les plus laborieux, ont besoin
d'tre stimuls.

2 crivez correctement le mot tout dans les phrases suivantes :

(Tout) les citoyens sont soumis la loi.

Au lever du jour, la montagne paraissait (tout) en flammes.

Elle resta (tout) tonne et (tout) stupfaite en entendant '

cette rponse.
Tout) question appelle une rponse.
Je vous vois (tout) ples et dfaits.
 FRANAIS.
Syntaxe d'accord.
p

96. La Brebis et le Chien

Explication et rcitation)

La brebis et le chien, de tous les temps amis.

Se racontaient un jour leur vie infortune.
Ah! disait la brebis, je pleure et je frmis

Quand je songe aux malheurs de notre destine.

Toi, l'esclave de l'homme, adorant des ingrats,
Toujours soumis, tendre et fidle.
Tu reois pour prix de ton zle,
Dos coups et souvent le trpas.
iMoi, qui tous les ans les habille,
Qui leur donne a\i lait et qui fume leurs champs,
Je vois chaque matin quelqu'un de ma famille
\-<assin par ces mchants.
Leurs confrres les loups dvorent ce qui reste.
Victimes de ces inhumains,
Travailler pour eux seuls, et mourir par leurs mains,
v
il notre destin funeste!
11 mais crois-tu pins heureux
ci vrai, dit le chien;
Les auteurs de notre misre?
Va, ma sur, il vaut encor mieux
Souffrir le mal que de le l'aire.
Plorin.

Explication orale.
Quels sonl les personnages de cette fable? Que
dans cette fable?
font-ils
Que lit la brebis au chien ? Quel est le ^'ii-
dos mots infortune, frmir, destine, esclave, ;</. trpas? t$in'k sonl
1rs services que la brebis rend l'homme? Quel esl le .^-iin du mol
-

i< i

confrre?
tQue rpond le la brebis?
*
-
Quelle est la leon que
1 1 i *
-
1 1

nous donne Florian dans cette f;ii>l<'? trouvez-vous pas le mme V

sens dans l'expression populaire :i/ vauttn whime ave marteau?
Grammaire m" 225). / crit. Faites une liste des pronoms
contenus dans cette fable en indiquant |<>iir chacun, le genre, le nom-
bre, la personne, l'antcdent (s'il > a lie 1 la fonction.
182 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
Vocabulaire.
1 Donnez dos noms d'animaux utiles l'homme en/

indiquant les diffrents services que chacun d'eux nous rend? 2 donnez
des mots de la mme famille que ami, vie, destine, ingrats, soumis, fi-
:

dle, matin, confrre, mourir.

Invention.
Supposez que le chien rpond la brebis en lui disant
les bienfaitsde l'homme leur gard. Pour cela, faites une srie de
phrases, en faisant entrer clans chacune d'elles les mots suivants 1 pour :

la brebis berger} paturge,jdoiip_^table ; 2 pour le chien niche, pte,

: :

pro mena de, ca r esses .

Modle : L'homme est bon pour nous : il te donne un berger

qui veille sur toi.

Am*lj*e grammatical* Rgle.

Dans certaines propositions il y a
deux sujets le sujet apparent et le sujet rel. Le sujet rel est celui qui
:

rpond rellement la question qui est-ce qui? Qu'est-ce qui? Le sujet ap-
parent est un pronom qui n'a dans la proposition aucun rle rel et qui
est introduit simplement pour la rgularit de la construction. Ex. II :

est tomb de la neige. Qu'est-ce qui est tomb? de la neige. De la neige

est donc sujet rel de est tomb. 77, n'est que le sujet apparent. D'aprs
cette rgle analysez les mots variables dans les propositions suivantes :

Il est des hommes

qui ne sont bons que par intrt. Il
est tomb des ptales de roses. Il est arriv des grandes
choses dans notre pays.

Analyse logique. Rgle. Les propositions peuvent jouer le mme

rle que les noms et les adjectifs. Ellescomplment ou peuvent tre sujet,
attribut. Elles peuvent tre aussi complment du sujet ou de l'attribut.
D'aprs cette rgle, indiquez le rle des propositions subordonnes dans
les phrases suivantes :

Il que mon ami viendra.

est probable
11 vous rencontrera. Mon dsir est que vous atten-
croit qu'il
diez son arrive. Il se rjouira quand il vous aura vu. Il a reu
la lettre que vous lui avez crite. Le cadeau que vous lui avez
envoy lui a t trs agrable.
Exercice complmentaire (n
os
218 224). crire correctement les
mots entre parenthses :

Mon pre mourut avec un courage et une rsignation (par-

fait); sa loyaut, son dvouement, sa bont taient (connu) de
tous. Aussi les consolations ne me manqurent pas: il m'en
vintmme de (fort) touchantes des inconnus qu'il avait obligs :

vinrent me voir et me comblrent de tous les gards (possible).

L'un d'eux resta une (demi)-heure, un autre resta deux heures
 FRANAIS. lv;

Syntaxe d'accord.
et (L'mi pour me raconter des traits de bont de mon pre.
Aussi, malgr ma tristesse, j'eus le plus d'adoucissements
possible mon chagrin.

97. La cour de la ferme

[Composition d'aprs V image]

Que reprsente cetfc gravure? Combien y a-t-il de personnages?

Nommez-les. Dites comment chacun d'eus est

habill, ce qu'il porte, ce qu'il fait. Combien
\ ;i-i-il d'animaux dans la cour de la ferme?
\ommez-les.
Que font-ils?
Que remarquez-
vous la porte de la maison, dans la grange, au
;'i

milieu de la c A quel moment se passe cette scne ?

Invention. Nommez les diffrentes parties de la maison, les objets

qui la meublent, les diffrentes parties de la ferme, les objets qu'on j
trouve, les animaux qu'on j rencontre.
181 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
Exercice complmentaire (n 226). crire correctement les mo-Us
entre parenthses.

Le matre. Mon ami, ces tulipes se (faner) ; vous et votre

aide n'(avoir) pas arros aujourd'hui.
Le jardinier.
C'est le bon Dieu qui (devoir, conditionnel)
arroser; il y a quinze jours qu'il n'a pas plu.
Le matre. Faites votre devoir et ne murmurez pas moi ;

qui vous (parler) j'ai subi d'autres contrarits et je me (rsi-

gner). Vous qui (vivre) en contact avec la nature, vous (devoir)
savoir que les plantes ne (murmurer) jamais.
Le jardinier. Pardonnez-moi, mon matre; mais mon
aide et moi (avoir) remarqu que les Heurs (bouder) quand
ellene sont pas contentes; si le soleil ne (venir) pas, elles (re-
de sourire.
fuser) de s'ouvrir et
Le matre.
Ce que ton aide et toi (avoir) remarqu est
exact: mais elles se (taire). Lui, toi et moi n'(avoir) qu' en
faire autant.

98. Le calendrier d un aveugle

[Explication et rcitation)

Jamais le temps ne me dure. Quand il fait beau, hors de la

maison, je m'asseois une bonne place au soleil, contre un
mur, contre une ruche, contre un chtaignier, et je vois en
ide la valle, le chteau, le clocher, les maisons qui fument,
les bufs qui pturent, les voyageurs qui passent et qui devi-
sent en passant sur la route, comme je les voyais autrefois des
yeux. Je connais les saisons tout comme dans le temps o je
voyais verdir les avoines, faucher les prs, mrir les froments,
et jaunir les feuilles de chtaignier. J'ai des yeux dans les
oreilles, j'en ai sur les mains, j'en ai sous les pieds. Je passe
des heures entires couter, prs des ruches, les mouches
miel qui commencent bourdonner sous les pailles et qui
FRANAIS. 186

Syntaxe d'accord.
sortent une une en s'veillant par leur porte, pour savoir si

le vent est doux et si le trfle commence fleurir.

J'entends les lzards glisser dans les pierres sches, je
connais le vol de toutes les mouches et de tous les papillons
dans l'air autour de moi, la marche de toutes les petites btes
du bon Dieu sur les herbes ou sur les feuilles sches au soleil.
C'est mon almanach et mon horloge moi, voyez-vous. Je me
dis Voil le coucou qui chante
: c'est le mois de mars, et :

nous allons avoir du chaud voil le merle qui siffle c'est le ; :

mois d'avril; voil le rossignol c'est le mois de mai; voil le :

hanneton c'est la Saint-Jean voil la cigale

: c'est le mois : :

d'aot: voil la grive c'est la vendange, le raisin est mr:

:

voil la bergeronnette, voil les corneilles c'est l'hiver. :

Il en est de mme pour les heures du jour. Je me dis par-

faitement l'heure qu'il est l'observation des chants d'oiseaux,

du bourdonnement des insectes et des bruits de feuilles qui
s'lvent ou qui s'teignent dans la campagne, selon que le
soleil monte, s'arrte ou descend dans le ciel. Le matin, tout
est vif et gai: midi, tout baisse; au soir, tout recommence
un moment, mais plus triste et plus court: puis tout tombe et
tout finit. Oh! jamais je ne m'ennuie.

1 i a m A.RTINE, Harmo n tes po tiq u es .

Hachette dit.

Explication.
Exercice oral. Qu'est-ce qu'un calendrier? Qu'est-
ce qui constitue le calendrier de l'aveugle? Que signifie cette expression :

h- temp me dure? Comment l'aveugle voit-il les objets? Quel est le

sens des mots pturent, devisent?
: Comment l'aveugle peut-il dire
qu'il des yeux dans les oreilles, sur les mains, etc.
;i Qu'est-ce que les
mouches miel?
Parquels moyens l'aveugle distingue-t-il 1<'> saisons
et les heures du jour? Pourquoi le matin tout <^i-il vif et gai? Pour-
quoi l'aveugle ne B*ennuie-t-il point ?

Grammaire (n 225 Relevez dans ce texte tous les

. emplois du pro-
nom qui. Indiquez le nombre et la personne du verbe dont il est sujet,
et dites pourquoi le \<tI si ce nombre el cette personnel

Modle : Qui fument : de fument; fument,

qui. sujei
3 e pers. du plur., parce que qui a pour antcdent maisons.
Invention.
L'aveugle ne peut pas atteindre les objets par les yeux.
he quels sens se sert-il? Que peroit-il par chacun d'eux?
Modle : Par I mue ['aveugle peroit les sons : le chant des
186 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
travailleurs, le murmure des ruisseaux, le sifflement du merle,
le bruissement des feuilles, etc.

Vocabulaire. 1 Donnez dos mois do la mmo famillo que : place,

clocher, passer, route, verdir, mains, pieds, pierre, vol, air, chauler, mon-
ter. 2 Donner le contraire de jamais, beau, hors de, s'asseoir, com-
:

mencer, sortir, s'veiller, doux, sec, chaud, s'lever, s'teindre, monter,

vif, gai, court.

Analyse grammaticale.
Dans le texte prcdent, faites l'analyse
grammaticale des mots suivants me, maison, route, les (dans les voyais),
: :

des (dans : dos yeux), avoines, prs, en (dans : j'en ai), miel, toutes, obser-
vations.

Analyse logique. Distinguez les propositions subordonnes et dites

quelle est leur fonction.

11 est certain que le travail est un trsor. Il est heureux

que vous soyez arriv l'heure.
L'colier que j'ai puni avait
mrit sa punition.
La fable dit que les cerfs vivent plus
de cent ans.
11 est probable que nous remporterons la vic-

toire.

Exercice complmentaire.
Remplacez les points par un des mots
suivants que vous crirez correctement amusant, croyant, chantant, tom-
:

bant, pensant, brlant, complaisant, passant, bourdonnant, riant. Chaque

mot peut tre employ plusieurs fois.
Mme peuvent instruire.
les livres
Vous pouvez vous mme en vous
instruire
La multitude des tait en prires.
Les coliers s'amusent avoir le temps de finir leur
devoir.
On aime les airs faciles et
Ils vont en vers la mort.
Nous nous assmes de fatigue.
La huppe a des plumes
Ces philosophes sont bien
Ces moines la mort, mprisent la terre.
Les aptres de zle ont vaincu Terreur.
Les sables du dsert tourbillonnent au vent.
Ces employs sont trs
En se se voir, les jeunes gens finissent par s'admirer.
Les attards htent leur marche.
La petite fille par la fort, rencontra le loup.
FRANAIS. Iv

Syntaxe d'accord.
Les mouches voltigent autour de nous.
L'abeille son refrain, vole de fleur en tleur.
Qui o'est pas sduit par les grces de l'enfance.
Je les ai entendus ..... tout le jour.

99. Le Hron

[Explication et rcitation)

Un jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais o.

Le hron au long bec emmanch d'un long cou :

Il ctoyait une rivire.

L'onde tait transparente ainsi qu'aux plus beaux jours;

Ma commre la carpe y faisait mille tours
Avec brochet son compre.
le
Le hron en eut fait aisment son profit :

Tous approchaient du bord; l'oiseau n'avait qu' prendre.

Mais il mieux faire d'attendre
crut
O Qu'il et un peu plus d'apptit :

Il vivait de rgime, et mangeait ses heures.

Aprs quelques moments, l'apptit vint l'oiseau. :

S'approchant du bord, vit sur l'eau

Des tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas il s'attendait mieux,
;

Kt montrait un got ddaigneux,

Comme le rat du bon Horace :

e Moi, des (anches! dit-il; moi, hron, que je fasse

lue si pauvre chre Kt pour qui me prend-on?
!

La tanche rebute, il trouva du goujon.

Du goujon! c'est bien l le iMurv d'un hron!
J'ouvrirais pour si peu le bec aux dieux ne plaise!
!

Il l'ouvrit pour bien moins tout alla de faon

:

Qu'il ne vit plus aucun poisson.

La faim le prit il fut tout heureux et tout aise
:

De rencontrer un limaon.
188 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
Ne soyons pas si difficiles :

Les plus accommodants, ce sont les plus habiles ;

On hasarde de perdre en voulant trop gagner.

Gardez-vous de rien ddaigner.
La Fontaine.

Explication.
Exercice oral.
Avez-vous vu dos lierons ? Le mot long
rpt trois fois dans les deux premiers vers peint admirablement cet
oiseau trange.
Quel est le sens du mot emmanch? de ctoyer? trans-
parent?
Que signifie- faire son profil d'une chose? Pourquoi aurait-il
t ais au hron de faire son profit de la carpe? Vivre de rgime,
c'est choisir avec soin les mets que l'on doit manger. On dit aussi,
suivre un rgime.
Que signifie ddaigneux?
Horace, crivain latin,
a racont l'histoire d'un rat de ville qui, invit chez un rat campagnard,
touchait peine aux mets d'une dent ddaigneuse. Que signifie faire
bonne, mauvaise chre?
Que signifie rebute? accommodant ? hasarder?
Quelle leon nous donne La Fontaine dans cette fable ?

Grammaire (n os 229, 230).

1 Rendez compte de l'orthographe des

mots : emmanch, rebute, fait dans (et fait).

2 Quel est le sujet de
allait? 3 Quelle est la nature et la fonction de tout dans (tout heureux)?

Vocabulaire. 1Nommez les poissons que vous connaissez. Pois-

sons d'eau douce, poissons de mer.
2 Donnez des synonymes de :

ctoyer, rivire, onde, transparente, aisment, bord, apptit, demeures, d-

daigneux, heureux, habiles.

Invention. Racontez en prose la fable du hron.

Analyse grammaticale.
Dans la fable du hron, analysez les mots
suivants jour (dans un jour), o (dans je ne sais o), rivire, y (dans y
:

faisait), en dans (en et fait), tous, lui (dans lui plut pas), on (dans on
hasarde).

Analyse logique. Dans le texte suivant, relevez les propositions

subordonnes et indiquez leur fonction :

Irne se plaint qu'elle est lasse et recrue de fatigue et le ;

dieu prononce que cela lui arrive par la longueur du chemin

qu'elle vient de faire. Elle dit qu'elle est le soir sans apptit;
l'oracle luiordonne de dner peu. Elle ajoute qu'elle est sujette
des insomnies; et il lui prescrit de n'tre au lit que pendant

la nuit. Elle lui demande pourquoi elle devient pesante et

quel remde; l'oracle rpond qu'elle doit se lever avant midi,
et quelquefois se servir de ses jambes pour marcher. Elle lui
dclare que le vin lui est nuisible; l'oracle lui dit de boire de
l'eau; qu'elle a des indigestions, et il ajoute qu'elle fasse dite.
FRANAIS. 189

Syntaxe d'accord.
Exercice complmentaire (u "
229 232).
Mettez au participe pass
correctenienl crit, les verbes <i"i sont entre parenthses.

Les soldats tombrent (accabler de fatigue.

Que de pauvres ont t (soulager par mon pre.
Les pauvres petits sont mourir) de faim.
Quand les feuilles sont tomber elles sont emporter par le
vent.
Nos amis se sont dcide^ revenir.
Les voyageurs se sont (pourvoir) de munitions pour la route.
Plusieurs marins ont (prir).
J'ai 'apporter) des fleurs de la campagne.
Avez-vous (voir les fleurs que j'ai apporter .

Les cadeaux que vous m'avez faire) m'ont t agrables.

Vous vous tes (arroger) des droits que vous n'avez pas.
Les livres que vous vous tes (procurer) sont pleins d'int-
rt.
Ils se sont (dire des paroles aimables.
Ils se sont (nuire par leurs propos dsobligeants.
Tous, vous vous tes (servir) de mes indications.

100. Le Chat et les Lapins

Explication et rcital ion

Unchal.qui faisait le modeste, tait entre dans une garenne

peuple de Lapins. Aussitt toute la rpublique alarme ne
songea qu' s'enfoncer dans ses trous. Comme le nouveau
venu tait an guet auprs d'un terrier, les dputs de la nation
lapine, qui avaient vu ses terribles griffes, comparurent dans
l'endroit le plus troit de l'entrer du terrier, pour lui demander
ce qu'il prtendait. Il protesta d une \<u'\ douce qu'il voulait
seulement tudier les murs de la nation: qu'en qualit de
philosophe, il allait dans tous les pays pour s'informer des
l'JO EXERCICES
Syntaxe d'accord.
coutumes de chaque espce d'animaux. Les dputs, simples
et crdules, retournrent dire leurs frres que cet tranger,
si vnrable par son maintien modeste et par sa majestueuse

fourrure, tait un philosophe sobre, dsintress, pacifique,

qui voulait seulement rechercher la sagesse de pays en pays;
qu'il venait de beaucoup d'autres lieux o il avait vu de gran-
des merveilles; qu'il y aurait bien du plaisir l'entendre; et
qu'il n'avait garde de croquer les lapins, puisqu'il croyait en
bon bramin la mtempsycose et ne mangeait d'aucun aliment
qui et eu vie. Ce beau discours toucha l'assemble. En vain
un vieux lapin rus, qui tait le docteur de la troupe, repr-
senta combien ce philosophe lui tait suspect malgr lui, on
:

va saluer le bramin, qui trangla du premier salut sept ou huit

de ces pauvres gens. Les autres regagnent leurs trous, bien
effrays et bien honteux de leur faute. Alors Dom Milis revint
l'entre du terrier, protestant, d'un ton plein de cordialit,
qu'il n'avait fait ce meurtre que malgr lui, pour son pressant
besoin; que dsormais il vivrait d'autres animaux et ferait avec
eux une alliance ternelle. Aussitt les lapins entrent en ngo-
ciation avec lui, sans se mettre nanmoins la porte de sa
griffe. La ngociation dure, on l'amuse. Cependant un lapin
des plus agiles sort par les derrires du terrier et va avertir
un berger voisin, qui aimait prendre dans un lacs de ces lapins
nourris de genivre. Le berger, irrit contre ce chat exter-
minateur d'un peuple si utile, accourt au terrier avec un arc et
des flches; il aperoit le chat qui n'tait attentif qu' sa
proie il le perce d'une de ses flches, et le chat expirant dit
;

ces dernires paroles Quand on a une fois tromp, on ne

:

peut plus tre cru de personne; on est ha. craint, dtest, on

est enfin attrap par ses propres finesses.
Fnelon.

Explication.
Exercice oral.
Quels sont les personnages de ce
rcit? Que le modeste?
signifie faire
Qu'est-ce qu'une garenne?
De
quelle rpublique s'agit-il ici?
tre au guet, guetter, pier. Qu'est-
ce qu'un terrier?
Quel est ici le sens de prtendre? Que signifie
en qualit de? Qu'est-ce qu'un philosophe? Que signifie main-
tien? N'avoir garde de ?
Un bramin est un prtre hindou. La
mtempsycose est un systme d'aprs lequel l'me de l'homme, aprs
la mort, passe dans l'me d'un autre homme ou d'un animal. On
dit aujourd'hui croire une chose plutt que croire une chose. Quel
FRANAIS. 191

Syntaxe d'accord.
m caractre des dputs de la Dation lapine?
le Quel est le sens des
ftots /'j<"7/< suspect?
;
.

Mitis est un surnom donn au chai pour mar-
quer sa douceur affecte en latin mitis signifie doux). Que signifie
cordialit? alliance? ngociation? amuser quelqu'un? lacs? Quell
la leon que vous donne Fnelon par ce rcit?

Grammaire
(n 226).
Faites une li<t des verbes transitifs et une i

listedes verbes intransitifs employs un mode* personnel. Dites pour

chacun d'eux la personne et le uombre, et donnez la raison pour laquelle
ils sont cette personne el ce uombre.
/
Vocabulaire.
Donnez 4<** synonymes de modeste, alarme, nation.
troit, prtendre, murs, simples, ma'niti>'n. nyajeslueuse, sobre,
entre,
plaisiry toucher, effrays, faute, cordialit, agile, expirer.

Raconter
Invention. la vie et les murs du chat; 2 la vie
: 1 t <
i

les murs
des lapins. Pour cela, faites une srie de phrases en employanl
pour chacune d'elles un des mots suivants pour le chat fourrure, : :

modeste, ruse, griffe, proie, mchancet; pour les lapins terrier^ geni- :

vre, peur, chien, chasseur, civet.

Modle : Le chat est un animal remarquable par sa belle

et douce fourrure, etc.

'Dessin.
Dessiner 'le chat quand il parle aux dputs de la nation
: 1

lapine; 2 dputs qui L'coutent; 3 les lapins fuyant dans leur trou;
les
1

le berger tuant le chat.

Analyse grammaticale. Faites l'analyse de tous les complments

d'objet uoms ou propositions) contenus dans ce texte.

Analyse logique. Relevez toutes Lee propositions subordonnes con-

tenues dans ce texte et marquez-en la fonction.

Exercice complmentaire (n* 235 et 236). Dans les phrases sui-

vantes, marquez l'v mots en apposition (directe ou indirecte); marquez
les complments du nom <'t dites ce qu'ils indiquent.

Donnez-moi un bouquet de fleurs.

Cet colier est dj un homme de cur.
La ville de Paris est la capitale d'un beau pays.
J'ai pardonn par amour de la paix.
J'ai reu votre beau vase de Corinthe.
La reine portait des robes de soie.
L'empereur Napolon lui donna la croix d'honneur.
Le palais du roi est plein d'objets d'art.
182 EXERCICES
Syntaxe d'accord.

101. Le Charme de la terre

(Lecture morale)

me rappelle mon grand-pre avec motion. Il fut doux

Je
mon enfance. 11 aimait la nature et il me la fit aimer. 11
me prenait par la main et me conduisait dans les bois, de sa
marche lente appuyait sur un grand bton ferr. Il
qu'il
suivait avec joie mes regards nouveaux.
Je sortais de l'ombre
et il y rentrait; nanmoins nous nous comprenions mer-
veille...
Regarde, petit , me disait-il, quand le soleil descendait

sur l'horizon, et je lui demandais pourquoi le soleil se sauvait.

Il connaissait toutes les plantes sauvages et les appelait

devant moi par leurs noms. Il me nommait aussi les champi-

gnons que nos pas rencontraient dans la mousse, au pied des
chtaigniers. Nous rapportions dans un grand mouchoir
carreaux, emport avec prcaution, les bolets aromatiques et
les oronges semblables des ufs au miroir, et je me per-
suadais que je fournissais l'entretien de toute la maison.
Enfin, les soirs d't, comme nous nous attardions sur le
balcon d'o nous participions la srnit de la campagne,
mon grand- pre me comblait de bonheur en m'autorisant
regarder dans sa grande lunette qu'il ajustait avec soin et
qui rapprochait de nous les constellations Vnus, Jupiter,
:

Saturne et son anneau me devinrent amis.

Un jour il me montra d'une hauteur pniblement gravie, la
plaine immense que tachaient les moissons de diverses cou-
leurs. Une brise lgre agitait nonchalamment les bls murs.
Les forts dont l't augmente le mystre, s'endormaient dans
leur lourd feuillage. Et, tout au fond, nous distinguions les
eaux bleues d'un lac souriant.
Regarde, petit. Est-ce beau? Eh bien ! tout ce que tu vois
est moi.
Vraiment, grand-pre?
 FRANAIS. m
Syntaxe d'accord,

y
Oui. reprit-il, tout cela est bien moi. Ces moissons
dores, ces vignes et ces hautes futaies, et ce lac aussi qui
tremble d'aise au soleil. Le propritaire a le droit d'user et
d'abuser. Qui donc use et abuse plus que moi de ces pro-
prits?

Et, dans un petit rire sournois, il ajouta plutt pour lui-

mme que pour son jeune compagnon qui pourtant s'en sou-
vient :

Et l'on m'pargne la peine de m'en occuper.

Comme vous tes riche, grand-pre!

Je regardais la plaine avec admiration. me considra un Il

instant, et, sans doute, il me

jugea digne de son hritage, car
il 'tendit la main et son geste fut presque solennel :

Je te donne tout ce que j'ai.

Je battis des mains et j'embrassai le cher vieillard.

Ainsi me furent vritablement lgus le charme et la grce
de la terre.
Henry Bordeaux, Portraits de femmes et d'enfants.

(Plon-Nourrit et C 1,
dit.

Exercice complmentaire.
Le complment d'objet esl celui sur 1--
quel passe l'action du verbe; il est direct quand il u'est pas prcd d'une
prposition, indirect quand il est prcd d'une prposition. Le com-
plment de circonstance est celui qui indique une modification quelconque
11- L'action complments d'attribution, d'agent, de cause f de moyen, d'ins-
trument, de temps, de lieu, etc.).
D'aprs ces donnes, indiquez la nature
des complments des verbes dans les phrases suivant -

Le bon colier aime ses mai trs.

L'enfant bien lev obit ses parents.
J'crivis hier mon pre.
Je pense mon ami tous les jours.
Je m'adresse vous avec confiance.
J'airecours vous spontanment.
J'aiparl au prsident hier trois heures.
Reprsentez-vous cette arme en droute.
Les Espagnols furent lia Uns par Cond Kocroy.
On a donn de beaux prix cet colier; on l'a bien rcom-
pens pour son travail.
Je suis vraiment afflig de votre malheur.
EXERCICES m:. CALVE1 M - BOMPRE1 . l:{
191 EXERCICES
Syntaxe d'accord.

102. Une partie de pche

[Composition d'aprs limage)

Que reprsentecette gravure?

O sont les pcheurs? Comment le
bateau au fil de l'eau?
tient-il
Que fait le pcheur de droite? Que
fait celui de gauche?
Nommer tous les objets qui sont sur le bateau?
Que voyez-vous encore sur la rivire? Que voyez-vous en amont?
Que voyez-vous dans la campagne?
Racontez Une partie de poche en faisant entrer dans chaque phrase
un des mots suivants matin, bateau, rivire, ligne, (anche, puitette,
:

fatigue, retour, friture.

Modle : Nous partmes par un clair matin du mois de mai.

FRANAIS. 196

Syntaxe d'accord,

103. L'eau qui dort

Au fond d'un parc, prs de l'tang,

Un petit tre rose et blanc
Dans l'herbe joue;
Couvant des yeux son sraphin,
La mre de baisers sans fin
Rougit sa joue.

Depuis le matin, sans ennui,

Klle est assise auprs de lui.
Rve et l'admire ;

LVtouffe en riant sur son sein.

Ou l'attire vers le bassin
Pour qu'il s'y mire.

Regarde, enfant, regarde encor.

Dans le miroir de leau qui dort,
Ce doux visage ;

Sais-tu quel est ce front charmant,

Qui prte son rayonnement
Au paysage?

N'est-ce point un frre jumeau

Qui vient vers toi du fond de l'eau
Kn sens contraire?
Viens, penche-toi sur sou chemin.
Fais-lui signe, tends-luila main,

Au petit frre !

Dis-lui que tu veux l'embrasser.

Avec moi tu peux te baisser.
O cher timide !

Au revoir, frre! Il est parti.

Contre ta lvre, as-tu senti
Sa lvre humide?...
l'-'O EXERCICES
Syntaxe d'accord.
O donc est-il. le bien-aim?
Pour le repas accoutum
L'heure est venue ;

Longeant les gazons carts,

Elle le sent ses cts
Et continue...
Pour quel but s'est-il chapp?
Par quel mystre a-t-il tromp
Sa vigilance?
Il tait l, dans le jardin.

Jouant autour d'elle, et soudain

Tout est silence.

11 a voulu revoir encor,

Dans le miroir de l'eau qui dort,
Le petit frre
Sourire et lui tendre la main,
Le voir venir sur son chemin
En sens contraire;
Ila cherch son compagnon,
Pench vers lui son front mignon,
Sa tte blonde;
Il veut lui dire des secrets

Plus prs, plus prs, toujours plus prs,

Dans l'eau profonde ;

Il approche, il va dposer
Sur sa lvre un nouveau baiser
De bouche bouche ;

Oh! le froid baiser! c'est la mort

Qui le lui donne et l'eau qui dort
;

Ferme sa couche !

Ils sont ensemble sous les eaux,

Bercs parmi les verts roseaux,
Le corps et l'ombre.
Et la mre au bord du talus
lleste assise, et ne quitte plus
La place sombre.
E. Manuel.
 .

FRANAIS. m
Syntaxe d'accord.
t Explication.
Exercice oral. Quel est le sens des mots parc, tang,
couver des yeux, sraphin? - Que signifie ici le iu<>t touffe?
-
Pourquoi
dit-on que l'eau esl un miroir? Qu'est-ce qu'un paysage? Jumeau
signifie ici qui ressemble exactement. Quel est le sens des mots mys-
tre, vigilance?
Qu'a fait l'enfant aprsavoir quitt sa mre? Pour-
quoi place est-elle appele sombre?
l.i Pourquoi la mre ue quittait-elle
plus cette place?

Grammaire (n '
.

Relevez dans ce texte tous les partici-
227 232 I

pes prsents ''t rendez compte

leur orthographe. 2 Faites-en autant
<l<'
pour les participes passs.
3 Quelle est ici la nature des verbes cou-
ver, rougir? Ces verbes ne s'emploient-ils pas dans un autre sens?

Vocabulaire.
^Parc : Quelle diffrence y a-t-il entre un parc, un
jardin, un verger, un bosquet, un bois, une fort? 2. tang : Quelle
diffrence y a-t-il entre un tang, un bassin, jjui vivier, un lac, une mare,
un puisard, une citerne? ')
Indiquez teMtfb- termes de tendresse que
la mne emploie pour uommer son (Mitant ou pour lui parler? Don- I

uez *imm mots de la mme famille que fond, jouer, rver, mirer, front,
mort

Invention. Racontez en sept ou huit phrases courtes, l'histoire qui

< l'ait 1*' sujet le cette posie.

Analyse grammaticale. Faites l'analyse de tous les complments

d'objet contenus dans ce texte.

Analyse logique.
Faites une liste des propositions subordonnes
contenues dans ce texte et indiquez-en la fonction?

Exercice complmentaire [n " 237 ''t 238 . Remplacer les points par
le pronom |i< i
r><>iin<>l qui n \ i< 'ii t :

Qui parle trop de esl importun aux autres.

L'goste n' pense qu'
Le gnreux oublie pour Les autres; l'honnte homme
travaille pour et pour les autres.
Ces enfants demandent du pain donnez :

Ils veulent aller aux champs conduisez :

Ils aiment L'histoire de nos rois parlez :

Nous leur avez pris leurs jouets rendez :

Je n'ai pas d'encre donnez :

Je voudrais aller au jardin : menez

198 EXERCICES
Syntaxe d'accord.

104. Les Cerises

(Explication et rcitation

Sur l'aride sentier qui borde la colline,

C'est le Matre, suivi des Douze, qui chemine.
Et tous, quoique opprims par un soleil de feu,
Ecoutent, pleins d'espoir, les paroles d'un Dieu.

Or voil qu'un aptre, appel, dit-on, Pierre,

Heurte un gros caillou noir perdu dans la poussire.
Stupide objet! dit-il... Mais le Matre aussitt

Se baisse, et met l'objet aUx plis de son manteau.

A quelques pas plus loin, prs la route brlante,
Parat un jeune enfant sur le seuil de sa tente.
Il offre aux voyageurs des fruits dans un coufin,

Pour apaiser la soif, plus dure que la faim.

Pierre soupire et dit Je n'ai pas une obole;
:

Car notre pauvret n'est pas un vain symbole!

Mais Christ dit l'enfant... Pour ce morceau de fci
Donne-moi de tes fruits savoureuse chair.
Et le cortge alors va, poursuivant sa route,
Attentif aux propos merveilleux qu'il coute,
Et le Matre a laiss tomber dans le chemin,
Par hasard, un des fruits qu'il tenait la main.

Et, vaincu par la soif, l'aptre nomm Pierre,

Se baisse et prend le fruit que souille la poussire.
Et de nouveau le Matre la parole d'or
Laisse tomber un fruit que Pierre prend encor.

Et vingt fois sur le sol dans la poussire grise

Le Matre fait tomber une rouere cerise,
Et vingt fois vers le sol l'Aptre s'est baiss
Pour reprendre le fruit que le Matre a laiss.
 ^

FRANAIS.
Syntaxe d'accord.
Lors Jsus, souriant d'un bon sourire tendiv :

a J'ai laiss choir ces fruits pour te faire comprendre

Que, par un faible effort qu'on n*a pas ddaign,
Un rude et lon^ labeur nous peut tr<> pargn.

Charles Richet, Pour les Grands et les Petit.

Librairie des Annales.

Explication. Exercice oral. - Qui esl le Matre el 'i"i sont les

Douze dont on parle? Qu'est-ce qu'un aptre? Quelle esl la fauteque
commet Pierre? Cou f/in^ panier? nV^t-n in'n in* <>b<ih ? \\uj^jnbolr?
(.i

- C^h xi^n iiif ri,i^,--> Quelle est la leon que le Matre nnnnp"*,
l'iorr n?

Grammaire n* 829 232 .

Relevez tous les participes passs conte-
1

nus dans ce texte el expliquez-en l'accord? 2 Donnez les formel usites

du verbe choir?
<*>
Vocabulaire. Nommez les principaux fruits qui peuveW tanchei'
1 Boiy Nommez les divers objets qui servenl les recueillir? bon a

ii,-/ dee mots de la mme opprime, objets pas, apaiser, fer^

famille in
1
:

hasard, labeur. Donnez 4** synonymes de espoirf parole, seuil, obole

.sy/,i/><>/r t souill, effort. Donne* des- homonymes de matre, feu, loint
tente, vain, chair, main, sol.

Invention. Faites une phrase avec chacun des mots suivants : .i/">-

tre, coltine, espoit . manteau, pauvret, or }

cerise, labeur.

Analyse grammaticale. Faites l'analyse grammaticale de tous les

c plments de circonstance contenus dans ce texte el indiquez-en la
nature.

Analyse logique. Faites une liste des propositions subordonnes

contenues ilan^ ce texte et indiquez-en la fonction.

Exercice complmentaire n 251 2~fi). Mettci au mode et au

temps convenables les verbes entre parenthses :

Nous pensons que votre ami (venir .

Ne pensez*vous pas pi" venir * i 1 .

le lis qu'un avoir souvent torl quand on se fche, mais

je ne dis pas qu'on ne pouvoir pas avoir raison mme en
se fchant.
Je doute que vous arriver temps; il aurail fallu <pi<'

vous partir plus tt.

Je souhaite que la paix tre vite conclue, mais je crains
fort qu'elle ae tre retarde.
200 EXERCICES
Syntaxe d'accord.
J'ordonne que tout le monde se (taire) et, quand j'ordonne,
je veux qu'on m'(obir).
On cherche ce qu'il dit aprs qu'il (avoir) parl.
Quoique Coud (tre) bien jeune, il inspirait confiance aux
soldats.
Quelque grands que (tre) les rois, ils peuvent se tromper.
Tout esclave qu'il (tre), il avait beaucoup d'esprit.
Si vous (avoir) fait fortune, on vous aurait combl d'hon-
neurs.
Si vous (avoir) agi moins vite, vous ne vous fussiez pas
tromp.

105. Une promenade dans les bois

(Rdaction)

Dpart pour la promenade avant le lever du soleil.

1.
2. Arrive dans le bois au moment o le soleil se lve.
3. Ce que vous avez vu dans le bois (les chemins, les arbres,
les animaux).
4. Djeuner sur l'herbe. 5. Retour joyeux.

106. Le renard et le loup

( R cap itu la tio n )

CONTE RUSSE.

Il y avait une un vieillard et une vieille femme. Le

fois
pcher des poissons. 11 en rapporta la
vieillard s'en alla
maison une pleine voiture. En route, il vit un renard couch
 FRANAIS. 201

Syntaxe d'accord.
tout en rond. descendit de sa voiture, s'approcha de lui:
Il

le renard ne bougeait pas; il gisait comme mort. Voil un

cadeau pour ma femme, se dit le vieillard: et il s'empara
du renard, le mit sur sa voiture et continua son chemin.
Le renard prit son temps; il jeta l'un aprs l'autre tous
les poissons de la voiture, et quand il les eut jets, il des-
cendit.
Regarde, ma femme, dit le vieillard en arrivant, quel
beau collier je t'ai apport.
O cela?
Sur ma voiture, avec les poissons.
La vieille court la voiture; elle ne trouve ni collier, ni
poissons, et se met gronder son mari :

Vieille bte! drle! Quel mauvais tour!

Alors le vieillard s'aperut que le renard n'tait point mort

comme il l'avait cru: il en eut bien du chagrin. Mais que
faire?
i Cependant le renard avait ramass en un tas tous les
poissons, s'tait assis sur la grand'route et s'tait mis se
rgaler.
Arriva un loup gris :

Bonjour.
Bonjour, mon frre.
Donne-moi des poissons.
Va en pcher toi-mme.
Je ne sais pas.
Et moi, j'en ai bien pch Va sur la rivire, prs d'un
!

trou glace, mets ta queue dans le trou, assieds-toi et r-

pte ces mots :

Venez, petits et gros poissons,

Vous prendre a mes hameons.

viendront eux-mmes, se prendre ta queue.

Ils

Le loup alla BUT la rivire 't lit ce que le renard lui avait
conseille''. Le renard le suivit, en rptant ces paroles :

Que Le ciel soit clair, soit clair! Que la queue du loup

gle, -vie!
Qu'est-ce que tu di^. frre !

Je l'aide.
202 EXERCICES FRANAIS.
Syntaxe d'accord.
Et le malin renard rptait : Que la queue du loup gle,
gle !

Le loup resta toute la nuit sans bouger prs du trou, si

bien que sa queue gela la fin, il voulut s'en aller, mais
;

il n'y avait pas moyen.

Que j'ai pris de poissons ! pensait le loup je ne peux
;

pas mme les tirer de l'eau.

Mais voici que les femmes du village viennent chercher

de l'eau.
Au loup ! au loup ! 11 faut le tuer!

Elles commencrent taper dessus, qui avec son bton, qui

avec son seau, chacune avec ce qui lui tombait sous la main.
Le loup saute, bondit; il arrache sa queue et se sauve sans
regarder en arrire.
C'est bon, se dit-il, tu me payeras cela, mon frre le re-

nard !

Tandis qu'il cherchait se consoler ainsi de ses peines, le

renard tait en train de chercher s'il ne pourrait pas encore
escroquer quelque chose. Il se glissa dans une chaumire o
les femmes taient occupes cuire des crpes, se fourra la
tte dans un seau de pte, se la barbouilla bien, et se sauva.
Le loup le rencontra :

Voil donc tes leons, drle! On m'a mis tout en mar-

melade.
Eh! mon pauvre petit frre, chez toi, ce n'est que le sang
qui a coul; chez moi, c'est la cervelle. On m'a encore bien
plus ross que toi; regarde, j'ai peine me traner.
C'est vrai, dit le loup; o vas-tu? Vraiment tu me fais
peine, et je te pardonne. Assieds-toi sur moi, jet porterai.
Le renard s'assit sur le dos du loup, qui le porta. Et le
renard chantonnait tout doucement.


Qu'est-ce que tu chantes, frre?
Je chante :

Celui qui a t battu.

Porte celui qui n'a pas t battu.
 JUIN
Syntaxe de subordination.
107. L'colier appliqu

Lecture

On ne saurait rpter trop souvent cette vieille et utile

maxime La paresse est la mre de tous les vices honteux. Le
:

mensonge, la mdisance, la calomnie, la gourmandise, le vol,

toutes ces choses coupables naissent de la paresse et de L'oi-

sivet. Des enfants occups ne pensent qu' leur travail ils :

ne font rien de mal, et n'ayant rien cacher leurs parents.

iU ne mentent point. Les torts de leurs voisins n'existent pas
pour eux: ils les ignorent ou n'en parlent pas; ils ne sont
donc point mdisants; ils ne sont point gourmands, car. aprs
leur repas, ils travaillent et ne vont point courir droite,
gauche, devant les boutiques de ptissiers et de fruitiers qui
les tentent.
Les enfants occups avec ardeur se perfectionner dans
l'tat qu'ils apprennent voient couler les heures sans ennui.
Celles des repas avec leurs parents arrivent ils y apportent :

le bon apptit de leur ge ils mangent bien, retournent gaie-

:

ment au travail et ne sont point tourments par cette hon-

teuse gourmandise, funeste dfaut qui les pousse quelquefois
tenter d'abord de lgers larcins, puis, aprs ceux-l, de plus
grands qui les conduiront passer leur vie dans les prisons
OU la perdre avec ignominie sur un echafaud.
M" Campa* 1752-1822 .

Exercice oral sur lecture.

lu
Conversation morale. Pourquoi
faut-il Quels sont les avantages du travail?
fuir l'oisivet ? Co ni
est-il un prventif contre le mensonge, contre la lisance, contre la
i

gourmandise el ses suites, contre l'ennui?

Ne prsentc-t-il pas d'autres
avantages plus srieux encore? N'est-il pas une des garanties les
plus fermes de i^ih les Intrts de la richesse, du crdit, <!' l'hon-
:

neur, del dignit, du bonheur, de l'avenir ternel? \ quels dan-

gers m contraire n'expose pas l'oisivet?
 20-1
EXERCICES
Syntaxe de subordination.

108. Les dnicheurs punis

(Composition
d'aprs l'image)

Que vous reprsente L'i-

mage que vous ave/ sous
les yeux? O vous trans-
porte-t-elle et quelle saison
de l'anne? Quels per-
sonnages met-elle en scne?
- Quel est l'ge et la pro-
fession de ces personnages?
- D'o viennent-ils? O
les trouvons-nous pour le
moment, et en quelle pos-
tule? Que s'est-il donc
pass? Quel tait leur
projet et leur dsir?
Or,
coin ment en a dcid la
Providence qui seule dis-
pose? Quel sentiment
maintenant les agite? A quoi pensent-ils? Que redoutent-ils, et quelle
rsolution, dcisive cette fois, prennent-ils
1

;'
FRANAIS
Syntaxe de subordination.

108 bis. Un dnicheur puni

Un jour du mois de mai, l'abb Egault, prfet de semaine,

nous avait conduit au sminaire des Eudistes* on nous lais- :

sait une grande libert de jeux; mais il tait expressment

dfendu de monter sur les arbres. Le rgent, aprs nous avoir
tablis dans un chemin herbu, s'loigna pour dire son br-
viaire.
Des ormes bordaient le chemin tout la cime du plus grand
:

brillait un nid de pie; nous voil en admiration, nous montrant

mutuellement la mre assise sur ses ufs, et presss du plus
vif dsir de saisir cette superbe proie. Mais qui oserait tenter
l'aventure? L'ordre tait si svre, le rgent si prs, l'arbre si
haut! Toutes les esprances se tournent vers moi je grimpais :

'comme un je me d-
chat. J'hsite; puis la gloire l'emporte :

pouille de mon l'orme et je commence

habit, j'embrasse
monter. Le tronc tait sans branches, except aux deux tiers
de sa crue, o se formait une fourche dont une des pointes
portait le nid.
Mes camarades, assembls sous l'arbre, applaudissaient
mes efforts, me regardant, regardant l'endroit d'o pouvait
venir le prfet, trpignant de joie dans l'espoir des ufs, mou-
rant de peur dans l'attente du chtiment. J'aborde au nid; la
pie s'envole je ravis les ufs je les mets dans ma chemise
:
;
et
redescends. Malheureusement, je me laisse glisser entre les
tiges jumelles et j'y reste califourchon. L'arbre tant lagu,
je ne pouvais appuyer mes pieds ni droite, ni gauche pour
me soulever et reprendre le Limbe extrieur: je demeure sus
pendu en l'air cinquante pieds.
Tout coup un cri Voici le prfel
: ei je me vois incon-
'.

tinent abandonn de nus amis, comme c'est l'usage. In seul,

appel Le Gobbien, essaya de me porter secours, ei l'ut tt
oblig de renoncer sa gnreuse entreprise. Il n'y avait qu'un

i. Congrgation fonde parle i> Eudes 1604 1680),

206 EXERCICES
Syntaxe de subordination.
moyen de sortir de ma fcheuse position, c'tait de me sus-
pendre en dehors par les mains Tune des dents de la fourche,
et de tcher de saisir avec les pieds le tronc de l'arbre au- ~\
dessous de sa bifurcation, j'excutai cette manuvre au pril">j
de ma vie. Au milieu de mes tribulations, je n'avais pas,
lch mon trsor; j'aurais pourtant mieux fait de le jeter,
comme depuis j'en ai jet tant d'autres. En dvalant le tronc,
je m'corchai les mains, je m'raillai les jambes et la poi-
ufs ce fut ce qui me perdit. Le prfet ne J
trine, et j'crasai les :

m'avait pas vu sur l'orme; je lui cachai assez bien mon sang,^rv
mais il n'y eut pas moyen^de lui drober l'clatante couleur V
d'or dont j'tais barbouill. Allons, me dit-il, Monsieur, vous
aurez le fouet.
Chateaubriand.

Explication orale. Qu'est-ce qu'un dnicheur Que signifie y le

mot sminaire? Qu'est-ce qu'un abb? un prfet de semaine? un rgent?
Qu'est-ce qu'un brviaire? Que signifie l'expression tenter l'aven-
ture? Qu'est-ce que cime d'un arbre? Qu'entend-on par la crue
la
du tronc? Quel est sens du mot embrasser? Qu'est-ce que trpi-
le
gner de joie? Que dsignent les tiges jumelles? Que signifie l'ex-
pression rester califourchon ? Qu'est-ce qu'un arbre lagu?
Qu'appelle- t'On limbe? Que reprsentent cinquante pieds de haut?
Que signifie mot bifurcation? l'expression dvaler
le tronc? Quel sens le

a ici mot; drober? D'o venait l'clatante couleur d'or dont tait
le
barbouill le dnicheur?

Grammaire. Revision.
Exercice crit. 1 Relever dans les deux
premire paragraphes du texte les adverbes et les prpositions qu'ils ren-
ferment. En dresser deux listes, en indiquant la suite de chaque
adverbe le mot qu'il modifie, et la suite de chaque prposition les deux
mots qu'elle met en rapport.
2 Relever dans le dernier paragraphe les
conjonctions de coordination et de subordination qui y sont renfermes.
En dresser deux listes en indiquant la suite des conjonctions de coor-
dination les lments (mots ou propositions) qu'elles unissent, et la
suite de chaque conjonction de subordination le verbe dont elle dpend.
3 Conjuguer le verbe descendre tous les temps et toutes les per-
sonnes.
4 Conjuger le verbe suspendre la forme pronominale.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 Indiquez les mots de mme

famille que fourche et suspendre (en partant pour ce dernier du simple,
:

pendre, et en vous servant des prfixes ap,d,per, re, sus). 2" Indiquez
1rs synonymes des mots cime, chtiment, trifrula/ion, cramle~
:

Invention. E.rercice crit.

Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer chacun des mots suivants, vous raconterez l'Aventure d'un
FRANAIS. M
Syntaxe de subordination.
dnicheur: orme, pie, dfense,
hauteur, nid, uf, descente,
tOiaire,
rgent,
tr
tentation,
.
camarades, abb,
prfet, mouvement, ja
b<
-

mains, sang, <>r, fouet.

Exemple : Au milieu du taillis se dressait un orme majes-

tueux.

Analyse. Exercice crit. Indiquer ta nature ol la fonction des

1

mots suivants (dernier paragraphe du texte) me, incontinent, abandonn,

:

am, me, secours, entreprise, moyen, position, mains, Pune, dents, fourche,
pieds, tronc. 'S' Dans 1' dernier paragraphe lu texte, relever -ii co-
lonnes distinctes les propositions indpendantes, principales <! subor-
donnes, !! indiquant '! plus celles il-'- subordonnes qui
seraienl
relatives.

109 La laitire et le pot au lait

Explication et rcitation

Perrette, sur sa tte ayant un pot au lait

Bien pos sur un coussinet,
Prtendait arriver sans encombre la ville.
Lgre et court vtue, elle allait grands pas.
Ayant mis ce jour-l, pour tre plus agile,
Cotillon simple et souliers plats.
Notre laitire ainsi trousse
Comptait dj dans sa pense
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'ufs. faisait triple couve :

La chose allait bien, par son soin diligent.

II m'est, disait-elle, facile

D'lever des poulets autour de ma maison :

Le renard sera bien habile

S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.

Le porc s'engraisser cotera peu de son;

Il rhuLjpiamjJj' l'eus, de grosseur raisonnable

.l'aurai, le revendant, de l'argent bel el bon.

Et qui nVempchera de mettre en notre table,

208 EXERCICES
Revis ion.
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que^J~verrai sauter au milieu du troupeau?
Perrette, l-dessus, saute aussi, transporte :

Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couve.

La dame de ces biens, quittant d'un il marri
Sa fortune ainsi rpandue
Va s'excuser son mari,
En grand danger d'tre battue.
Le rcit en lame en fut fait;
On l'appela le Pot au lait.
La Fontaine.

Explication orale.
Que signifie l'expression pot au /ail? Perrette
n'tait-elle pas tmraire de placer et de porter sur sa tte un pot au
ja it? Qu'est-ce qu'un coussinet?
Que signifient les expressions court
velue, ainsi trousse?
Qu'est-ce qu'une table? une couve? Qu'en-
tend le pote par son soin diligent?
Pourquoi Perrette, parlant de
l'avenir, s'exprime-t-elle tout coup au pass 77 tait, quand je feus, de
:

grosseur raisonnable?
Quel est le sens des expressions de V argent bel
et bon, vu le prix dont il est?
Que signifient les mots dame et mar> r i

dans le vers La dame de ces biens, quittant d'un il marri?

: Qu'est-Cft
qu'une farce?

Grammaire. Revision. Exercice crit. a) Mettre au pluriel 1" les :

mots prix, troupeau, il, pot au lait; et 2 les phrases Adieu, veau, va-
:

che, cochon, couve.

Lgre et court vtue elle allait grands pas.
Noire laitire, ainsi trousse, comptait dj dans sa pense tort le prix de
son lait, en employait l'argent.
Le porc s'engraisser cotera peu de
son. Il tait, quand je l'eus, de grosseur raisonnable : J'aurai, le revendant,
de l'argent bel et bon.
b) Conjuguer le verbe vtir au prsent de l'indicatif, de l'impratif et
du subjonctif, et l'imparfait de l'indicatif.

Vocabulaire.
Exercice crit.
Donner une ide de la richesse d'une
ferme en dtaillant ce qu'on y trouve 1 comme bestiaux; 2 comme c-
:

rales; 3 comme lgumes: 4 comme fruits: 5 comme outillage ou train

de culture.

Invention. Exercice crit. Dans une suite de phrases o vous fe-

rez entrer les mots suivants, vous raconterez les Projets d'une fermire :
Perrette, ville, printemps, fleur, espoir, uf, couve, poulet, porc, conomie,
urgent, vache, veau, saut, nant.

Exemple : Le cur plein d'espoir, Perrette s'avanait

grands pas.

Analyse. 1 Indiquer la nature et la fonction des mots suivants (on

FRANAIS.
Hevision.
Les rencontrera successivement dans le texte) tte, pot, lait, couu:

mbre, ville, court, pas, jour, plu agUe, cotillon, plats. - 2 En par-
tant de ces mots Notre laitire, pour s'arrter au vers Perrelte, l-di
: :

relever dans le texte les propositions indpendantes, principales et su-

bordonnes en dresser trois listes, et indiquer parmi les subordonnes
:

celles qui sont relati

110. Le jeune Bacchus et le Faune

Explication et rcitation

Un jour, le jeune Bacchus, que Silne instruisait, cherchait

lus Muses dans un bocage dont le silence n'tait troubl que
par des fontaines et par le chant des oiseaux. Le soleil
le bruit
'n'en pouvait, avec ses rayons, percer la sombre verdure. L'en-
fant de Sml, pour tudier la langue des dieux, s'assit dans
un coin au pied d'un vieux chne, du tronc duquel plusieurs
hommes de l'ge d'or taient ns. Il avait mme autrefois rendu
des oracles, et le Temps n'avait os rabattre de sa tranchante
faux.
Auprs de ce chne sacr et antique se cachait un jeune faune,
qui prtait l'oreille aux vers que chantait l'enfant, et qui mar-
quait Silne, par un ris moqueur, toutes les fautes que faisait
son disciple. Aussitt les naades et les autres nymphes du bois
souriaient aussi. Le critique tait jeune, gracieux et foltre -

tte taitcouronne de lierre et de pampre ses tempes taient :

ornes de grappes de raisin. De son paule gauche pendait sur

son ct droit en charpe un feston de lierre, et le jeune Bac-
chus se plaisait voir ces feuilles consacres sa divinit. Le
faune (Hait envelopp au-dessous de la ceinture, par la d-
pouille affreuse et hrisse d'une jeune lionne qu il avait tue
dans les forts. Il tenait dans sa main une houlette COUrbi
noueuse. Sa queue paraissait derrire comme se jouant but
dos. Mais comme Bacchus ne pouvait souffrir un rieur malin.
toujours prt se moquer de ses expressions, si elles n'taient
I \i LCICB8 in. CALVE1 il l BOttPRfiT. 1 I
210 EXERCICES
Re vision.
il lui dit dun ton fier et impatient
pures et lgantes, Com- :

ment oses-tu moquer du fils de Jupiter? Le faune rpondit

te
sans s'mouvoir Eh! comment le fils de Jupiter ose-t-il
:

faire quelque faute?

Fnelon.

Explication orale. Qu'est-ce que Bacchus? Silne? les Muscs? S-

ml? le fils de Snil? Naades? les Nymphes? les Faunes? Jupiter?
les
le fils de Jupiter?
A quel monde appartiennent tous ces personnages?
Que reprsente la priphrase Le langage des dieux? : Qu'en-
tond-on par l'ge d'or?
Les chnes rendaient-ils des oracles?
Qu'est-ce qu'un oracle?
Pourquoi le Temps est-il ici crit avec une
majuscule?
Le Temps a-t-il une faux? Qu'est-ce qu'un critique?
Qu'est-ce qu'une couronne de pampre? un feston de lierre? une charpe?
la dpouille d'une lionne? une houlette?

Grammaire. Revision,
Exercice crit. a) Mettre au fminin :

1 les sombre, sacr, antique, moqueur, vengeur, a/freux,

adjectifs :

hriss, noueux; 2 les phrases Plusieurs hros y sont ns.

: Le dieu
tait jeune, gracieux et foltre.
Le jeune homme tait couronn de
lierre et de pampre.
Le lion avait t tu dans la fort voisine. Le
rieur tait malin, toujours prt se moquer. L'enfant tait fier et
impatient.
b) Conjuguer toutes les premires personnes du pluriel, et en suppo-
sant que le sujet est fminin, le verbe s'asseoir.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 A l'aide d'pithtes (noms com-

muns ou adjectifs qualificatifs, dcrire Un vieux chne, en se plaant aux
points de vue de ses proportions, de son aspect, de son corce, de sa
ramure, de son feuillage, de ses fruits, de son ombrage, de son endu-
rance et de ses mutilations, de son anciennet. 2 Indiquer les verbes
correspondant pour le sens ctll'tymologie aux noms suivants soleil, :

rayon, temps, faux, vers, ris, disciple, critique, grappe, paule, feston,
divinit, ceinture, dpouille, mains, expression. 3 Indiquer les mots de
la mme famille que le mot posie.

Invention. Exercice crit.

Dans une suite de phrases o vous
Iriez entrer les mots suivants, vous raconterez Une classe en plein air.
Vous dcrirez d'abord le lieu de la scne, puis vous arriverez la classe
elle-mme -.juin, campagne, verdure, coquelicot, vallon, amphithtre, tente,
platane, ruisseau, professeur, lves, le Corbeau et le Renard, latin, math-
matiques, intrt, joie, apptit.

Exemple : C'tait le premier jeudi de juin, par un temps

splendide.

Analyse.
1 Indiquer la nature et la fonction des mots suivants
(2
e
paragraphe du texte) chne, faune, oreille, que, enfant, Ws, fautes,
:

disciple, aussi, jeune, lier)e, grappes, raisin, 'charpe, feston. 2 Relever

FRANAIS. 211

Revision.
jl;in- ce mme paragraphe les propositions indpendantes, principales et
subordonnes qu'il renferme; en dresser trois listes en indiquant celles
qui sont relath es.

111. L Enfant grec

Explication et rcitation)

L\LJ^rcs ont pass l tout est ruine et deuil.

:

Chio, File des vins, n'est plus qu'un sombre cueil,

Chio, qu'ombrageaient les charmilles 1

Chio, qui dans les ilts refltait ses grands bois,

Ses coteaux, ses palais, et le_sir quelquefois .

h Un chur dansant de jeunes filles.

Tout est dsert; mais non, seul, prs des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tte humilit.
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubpine, une ilcur, comme lui
Dans le grand ravage oublie.
Que veux-tu y bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gament el gament ramener
En boucles sur ta blanche paule
Ces cheveux qui du fer n'ont pas subi l'affront,
Et qui pleurenl 'pars autour de ton beau front
Comme les feuilles sur le saule ?

\ eux- tu, pour un sourire, un bel oiseau des bois,

Qui eliaute avec dn chant plus doux que le hautbois,

Plus clatant que les cymbales?
Que veux-tu: fleur, beau fruit ou L'oiseau merveilleux?
Ami, lit l'enfant grec, dit l'enfant au\ yeux bleus.
Je veux de la poudre el des balles

V. Il go, Les ( h ien taie s.

Ilel/.l dit.
212 EXERCICES
Revision.
Explication orale.
Qu'est-ce que les Turcs? O se trouve Chio |
Qu'est-ce qu'un cueil?
Que faut-il entendre par un sombre cueil?
Qu'est-ce qu'une charmille? Que signifie l'expression sa tte :

humilie?
De quel grand ravage s'agit-il? Qu'entend le pote par
Va/front du fer?
Comment les cheveux de reniant pleurent-ils pars
sur son front?
Qu'est-ce qu'un hautbois? des cymbales? A quoi
servent la poudre et les balles? Quel est donc le dsir de l'enfant
grec?

Grammaire. Revision.
Exercice crit.
1 Relever et classer en
diffrentes listes les diffrentes espces d'adjectifs renfermes dans le
texte, en indiquant la suite de chaque adjectif le nom qu'il qualifie ou
dtermine.
2 Conjuguer toutes les troisimes personnes du singu-
lierdes temps simples (forme active) le verbe ombrager. 3 Conjuguer
toutes les secondes personnes du pluriel des temps simples (forme active)
le verbe vouloir.

Vocabulaire. 1 A l'aide d'pithtes dcrire L'Ile que vous voudriez

habiter, en vous plaant aux points de vue de de l'tendue,
la situation,
du climat, du relief, des productions, des murs, de la religion.
2 Indiquer les mots de mme famille que fleur et flot.

Invention.
Dcrire l'le de Chio 1 avant et 2 aprsle passage des
:

Turcs, en vous servant des mots suivants que vous ferez entrer dans uu
suite de phrases Turc, Chio, vin, <har mille, flot, bois, coteau, palais,
:

chur, ravage, fer, deuil, ruines, dsert, tristesse, cueil.

Exemple : Telle est donc la barbarie des Turcs.

Analyse. 1 la fonction des

Indiquer la mots suivants
nature et
re
(l strophe): charmilles, flots, bois, soir, quelque-
l, tout, le, cueil, qu',
fois, chur, filles.
2 Relever en des listes diffrentes les propositions
indpendantes, principales et subordonnes renfermes dans la pre-
mire, la troisime et la quatrime strophe du texte indiquer en outre :

parmi les subordonnes celles qui sont relatives.

112. Le Grondeur

(Explication et rcitation)

(M. GitiCHAiiD, mdecin; Ariste, son frre; Lolive, son valet.)

Grichard.
Bourreau! me feras-tu toujours frapper deux
heures la porte?
 FRANAIS. 213

Revision.
'
Lolive. Monsieur, je travaillais au jardin au premier :

coup de marteau, j'ai couru si vite que je suis tomb en

chemin.
Grichard. --Je voudrais que tu te fusses rompu le cou.
double chien! Que ne laisses-tu la porte ouverte?
Lolive. Eh! Monsieur, vous me grondtes hier cause
qu'elle l'tait. Quand elle est ouverte, vous vous fchez; quand
elle est ferme, vous vous fchez aussi. Je ne sais plus com-
ment faire.
Grichard. Comment faire?
Ariste. Mon frre, voulez-vous bien...?
Grichard. Oh! donnez-vous patience. Comment faire,
coquin!
Ariste.
Eh! mon frre, laissez-l ce valet, et souffrez
que je vous parle de
Le Grondeur.
Monsieur mon frre, quand vous grondez
vos valets, on vous les laisse gronder en repos.
Ariste [ part
Il faut lui laisser passer sa fougue.
.
I

Le Grondeur.
Comment faire, infme?
Lolive.
Oh a! Monsieur, quand vous serez sorti, voulez-
vous que je laisse la porte ouverte 7
l.i: Grondeur. Non.
Lolive. Voulez-vous que je la tienne ferme?
Le Grondeur. Non.
Lolive. Monsieur...
Si, faut-il.
I.i Grondeur. Encore! tu raisonneras, ivrogne?
Ariste.
Il me semble, aprs tout, mon frre,qu'il ne
raisonne pas mal; et Ton doit tre bien aise d'avoir un valel
raisonnable.
Le Grondeur. Et il me semble moi, Monsieur mon
que vous raisonnez fort mal. Oui. l'on doit tre bien aise
frre,
d'avoir an valet raisonnable, mais non pas un valet raison-
neur.
Lolive. .Morbleu! jenrage d'avoir raison.
Le Grondei r. Te tairas-tu?
Lolive. Monsieur, je me ferais bcher il faut qu'une :

porte soit ouverte ou ferme. Choisisse/,- comment la voulez-

vous?
I.i Grondeur. Je te l'ai dit mille fois, coquin' Je la
2J 1

EXERCICES
Revision.
veux... Jela... Mais, voyez ce maraud-l. Est-ce un valet
me venir faire des questions? Si je te prends, tratre, je te
montrerai comment je la veux. Vous riez, je pense, Monsieur
le jurisconsulte?
Ariste.
Moi? point. Je sais que les valets ne font jamais
les choses comme on leur dit.
Le Grondeur.
Vous m'avez pourtant donn ce coquin-
l.

Ariste. Je croyais bien faire...

Le Grondeur. Oh! je croyais... Sachez, Monsieur le
rieur, que je croyais n'est pas le langage d'un homme bien
sens.
Ariste.
Eh! laissons cela, mon frre, et permettez que
je vous parle d'une affaire plus importante, dont je serais
bien aise.
Le Grondeur. Non, je veux auparavant vous faire voir
vous-mme comment je suis servi par ce pendard-l, afin
que vous ne veniez pas aprs me dire que je me fche sans,
sujet. Vous allez voir, vous allez voir. As-tu balay l'escalier?
Lolive.
Oui, Monsieur, depuis le haut jusqu'en bas.
Le Grondeur.
Et la cour?
Lolive.
Si vous y trouvez une ordure comme cela, je
veux perdre mes gages.
Le Grondeur.
Tu n'as pas fait boire la mule?
Lolive.
Ah! Monsieur, demandez-le aux voisins, qui
m'ont vu passer.
Le Grondeur.
Lui as-tu donn l'avoine?
Lolive.
Oui, Monsieur, Guillaume y tait prsent.
Le Grondeur.
Mais tu n'as point port ces bouteilles
de quinquina o je t'ai dit?
Lolive.
Pardonnez-moi, Monsieur, et j'ai rapport les
vides.
Le Grondeur.
Et mes lettres, les as-tu portes la
poste? Hein?
Lolive.
Peste! Monsieur, je n'ai eu garde d'y manquer.
Le Grondeur.
Je t'ai dfendu cent fois de racler ton
maudit violon; cependant j'ai entendu ce matin...
Lolive.
Ce matin? Ne vous souvient-il plus que vous me
le mtes hier en mille pices?
 -

FRANAIS :>15

Revision.
Le Grondeur. Je gagerais que ces deux voies
de bois *

sont encore...
Lolive.
Elles sont loges. Monsieur. Vraiment, depuis
cela, j'ai aid Guillaume mettre dans le grenier une charre-
te de foin, j'ai arros tous les arbres du jardin, j'ai nettoy
les alles, j'ai bch trois planches et j'achevais l'autre quand
vous avez frapp!
Le Grondeur. Oh! il faut que je chasse ce coquin-l;
jamais valet ne m'a fait enrager comme celui-ci : il me ferait
mourir de chagrin... Hors d'ici!

Explication ovule. Que signifient les appellations injurieuses

lances par Grichard Lolive bourreau, double chien, infme, ivrogne,
:

coquin, maraud, tratre, pendard? - Quel coup <!' marteau rail accou-
rir Lolive? - Que signifienl les expressions se donner patience, />
:

passer quelqu'un sa fougue? Quelle diffrence y a-t-il entre un valel

raisonnable et nu valet raisonneur? Que signifie sur les lvres de Gri-
chard l'appellation de jurisconsulte applique -*<>n frre? Qu'est-ce
;i

qu'un homme bien sens? Qu'entend-on par les gages d'un domestique?
Que signifienl les expressions employes par Lolive : voies d>- bois,
planche? Qu'est-ce que loger une voie de bois?

Grammaire. Revision.- Exercice crit. 1 Relever en diffrentes

espces de pronoms renfermes Imun le texte, en par-
listes les diffrentes
i.iiit de ces mots: // me semble, np,-<'-s (>,ut.... et en s'arrtanl ces mots :

Tu n'as pas fuit boire lu mule? 2 Conjuguer les verbes balayer et net-
toyer aux temps simplesd ss diffrents modes (forme active ''
Conju- .

guer entirement le verbe sortir.

Vocabulaire. l'A l'aide d'pithtes (nomsou adjectifs qualificatifs),

vous ferez Le portrait d>' Grichard, en vous appliquant fltrir --"ii in-
justice, A l'aide d'adjectifs ou >\>- noms communs indiquer les
1 1 1 ;
i

lits <l<- Lolive. :: Indiquer les mots de mme famille que alle, arbre,
charrete, escalier.

Invention. Imaginez entre Grichard -! Lolive une scne que vous

mettrez en dialogue. Vous supposerez que, voulanl le soir m lonner
un dner, Grichard a command lu poisson, du gibier, des lgumes, des
desserts, el qu'aprs cent voyages pour satisfaire ^"ii matre, Lolive est
assailli de reproches, d'injures, de questions et de naces.

t. \ ne \"i<- de bois est une mesure de deux stres,

210 EXERCICES
Revision.
Vous composerez do courtes phrases o entreront les mots suivants :

yoyage, truite, perdrix, chou, jambon, petits fours, caf.

Exemple : Gkichard, Lolive rentrant. Kncore un voyage,

maraud? D'o viens-tu donc cette fois?
Analyse. 1" Indiquer la nature et la fonction des mots suivants (on

les* trouvera successivement dans les premires lignes du texte) bour- :

rcirn, heures, Monsieur, jardin, coup, si, vite, chemin, cou, chien, porte,
me, hier, V'(tait), comment. 2 En partant de ces mots : Eh! mon frre,

laissez... et en vous arrtant ces mots : Vous m'avez pourtant don-

n... , vous relverez en diffrentes listes les diffrentes propositions in-
dpendantes, principales et subordonnes renfermes dans ces lignes.
Vous indiquerez de plus, s'il y a lieu, les subordonnes relatives.

113. Le prix de la course

(Explication et rcitation]

L'exercice est une des meilleures

provisions de sant.
Bacon.

Il s'agissait d'exercer la course un enfant indolent et pa-

resseux; voici comment je m'y pris en m'allant promener

:

avec lui les aprs-midi, je mettais quelquefois dans ma poche

deux gteaux d'une espce qu'il aimait beaucoup nous en ;

mangions chacun un la promenade et nous revenions fort

contents.
Un jour il s'aperut que j'avais trois gteaux; il en aurait
bien mang six sans s'incommoder; il dpcha promptement
le sien pour demander le troisime.
Non, lui dis-je, je le mangerais fort bien moi-mme ou
nous le partagerions, mais j'aime mieux le voir disputer la
course par ces deux petits garons que voil.
Je les appelai, je leur montrai le gteau et leur proposai les
conditions. Ils ne demandaient pas mieux. Le gteau fut pos
FRANAIS. 21?

Rvision.
sur une grande pierre qui servit de but; la carrire fut marque,
nous allmes nous asseoir au signal donn, les petits gar-
:

ons partirent: le victorieux se saisit du gteau, et le mangea

sans misricorde aux yeux des spectateurs et du vaincu.
Nous continumes nos promenades; souvent on prenait trois
gteaux, quelquefois quatre, et, de temps autre, il y en avait
un, mme deux, pour les coureurs.
Ennuy do voir toujours manger sous nos yeux des gteaux
qui lui faisaient grande envie, monsieur le chevalier s'avisa
de souponner enfin, que bien courir pouvait tre bon
quelque chose, et. voyant qu'il avait aussi deux jambes, il com-
mena de s'essayer en secret. Quand il se crut assez fort, et
je lus avant lui dans sa pense, il affecta de m'imporluner
pour avoir le gteau restant.
Je le refuse: il s'obstine, et, d'un air dpit, il me dit la
fin :

H bien! mettez-le sur cette pierre, marquez le champ

(et nous verrons.
Bon! lui dis-je. est-ce qu'un chevalier sait courir?
Piqu de ma raillerie, il s'vertue et remporte le prix.
J.-J. Rousseau.

Explication orale. Qu'est-ce qu'un prix? Qu'est-ce que 1<* prix <1<>

la course? Que signifie l'expression remporter te prix? A quel us -

se rattachent les ternies but, carrire, signal, coureurs, \>icto\

vaincu, spectateur, <-i que signifient-ils^
Qu'entend-on par marquer
la carrire, marquer le champ? Quel esl le sens de l'expression faire
grande envie de...? -
v>u.- signifienl les verbes s'incommoder, s'obstiner,
(

ertuer? - Qu'est-ce que lire dans la pense d'autrui?

Grammaire. Exercice crit.

Revision. 1 Mettre au fminin le pre-

mier paragraphe du supposant qu'il s'agit d'une fillette et de

texte, en
son institutrice. 2 Conjuguer entirement le verbe s'essayer en sup-

posant que le sujet du verl st fminin et du pluriel.

Vocabulaire.
Exercice crit. Sous le titre I : / " prix de gymnas-
iique, vous dcrirez la salle elle-mme, surtout
: 1 les les exer-
cices prparatoires a sance dfinitive <! les exercices imposs alors
la

comme preuves; la composition du jury (militaires de diffrents

''<

grades); les motions en sens inverse des concurrents;

i la proclama- "

tion du vainqueur, el la rcompense offerte par le jury, quelquefois par

de gnreux donateurs. En se servant des prfixes ac, >>>,, dis,
- -'

ex, in, o>\ par, pr, ret te, reconstituer la famille de mots de mme ra
fi m' que courir.
2*8 EXERCICES
Re vision.
Invention.
Exercice crit.
En partie do plaisir la campagne,
vous avez organis une course avec vos jeunes amis Louis, Paul, Henri
et Georges. En vous servant des mots suivants, vous raconterez Le prix
de la course : cong, amis, Louis, Paul, Henri, Georges, course, carrire,
fuit, prit , signal, preuve, temps, vainqueur.

Exemple : Quelle dlicieuse journe que celle de notre

dernier cong!

Analyse.
Exercice crit.
1 Indiquer la nature et la fonction des
mots suivants (I e* paragraphe du texte) il, enfant, comment, aprs-midi,
:

poche, gteaux, qu\ beaucoup, chacun, nn, pjromenade, for/ contents.

2 Eu parcourant les premires lignes du texte jusqu' Un jour il s'a-
perut, et 1<> dernier paragraphe tout entier, relever en trois listes 1rs
propositions indpendantes, principales et subordonnes mode per-
(;'i

sonnel) qui s'y rencontrent et indiquer, quand il y a lieu, les relatives.

114. Un mensonge puni

{Rdaction)

Pour viter une punition de son professeur, Georges a all-

gu en arrivant en classe que, retenu prs de son pre grave-
ment indispos, il n'a pu la veille s'occuper de son devoir...
La vrit est que le pre a t trs tonn de ne point voir
travailler son fils, et que celui-ci lui a fait accepter, avec bien
de la peine, que le professeur, satisfait et enchant de ses
lves, les avait pour une fois dispenss de tout travail...
Or, le malfiour veut qu'au sortir de la classe, le professeur
entrant au bureau de poste, trouve prcisment le pre de son
lve auquel il allait envoyer un mot, et le flicite que son
indisposition n'ait eu aucune suite!...
Quoique illusoire, l'indisposition aura pourtant des suites;
car quelques mots d'explication ont suffi au pre et au matre
qui n'ont pas t tout fait dupes pour tout remettre au
point.
Jusqu'au lendemain, tout se passe comme l'ordinaire pour
le jeune colier qui ne souponne rien de l'entrevue...
 FRANAIS 219

Revision.
Mais au moment de partir en classe, son pre lui exprime
l'intention de l'yaccompagner...
On imagine ce qui se passe alors l'attitude morne et silen- :

cieuse do l'colier cheminant dans une mortelle inquitude

ct de son pre... sa pleur en franchissant la porte du col-
lge... sa terreur en approchant de sa classe... enfin la scne
concerte la veille pour l'humilier aux yeux de ses camarades
et l'empcher de jamais recommencer...

On dveloppera chacun de ces points avec touto l'motion el tout l'in-

trt qu'il comporte.

115. Le Paresseux

Lecture

11 n'est bon ennuient, la lecture s-

rien. Les affaires 1

rieuse le fatigue. Il passer sa vie sur un lit

faudrait lui l'aire

de repos. Travaille-t-il. les moments lui paraissent des heures.

S'amuse-t-il. 1rs heures ne lui paraissent plus que des mo-
ments. Tout son temps lui chappe : il ne sait ce qu'il en fait,

il le laisse couler comme l'eau sous les ponts. Demandez-lui

ce qu'il de sa matine il n'en sait rien, car il a vcu sans
a fait :

songer s'il il a dormi le plus tard qu'il a pu, s'est habill

vivait;
fort lentement, a parl au premier venu, a fait plusieurs tours
dans sa chambre. Le diner est venu l'aprs-midi se passera ;

comme le matin et toute la vie comme cette jourc. Encore

une l'ois, un t"l homme n'est bon a rien.
Il M lon.

Exercice oral sur la lecture. Conversation moral*. De quelle

occupation utile ou srieuse le paresseux est-il capable? Quel intrt
lui inspirenl les affaires? Quel attrail a pour lui la lecture? Que
sont a ses yeux un instant consacra au travail m un.' heure consacn
L'amusemenl - Que fait-il <! son temps
.'
\ m "" n,> passent - s mati-
i
1

nes, ses aprs-midi, ses annes, sa vie? Comment le jugent ds ici-bas

les hommes srieux ? Commenl le jugera Dieu?
220 EXERCICES
Rvision,

116. La Fenaison

(Composition d'aprs l'image)

Que vous reprsente l'image que vous avez

sous les yeux? Qu'apercevez-vous dans le
lointain? O se passe la scne?
Et quel
moment de l'anne vous transporte-t-elle?
Que fait au centre du tableau le personnage
assis? A quoi est occup derrire lui le per-
sonnage debout? Que font sur sa droite les personnages courbs sur
leurs outils, et, plus prs de lui, que fait sur sa gauche un cinquime
personnage? Comment sont-ils vtus les uns et les autres? Quel
empressement et quel ardeur apportent-ils, malgr la temprature, leur
travail, et pourquoi[?
Et quelle parait tre leur fatigue?

116 bis. La Fenaison

[Explication et rcitation)

Le jour baisse ;les pins, qu'un vent tide balance,

Du couchant sur nos fronts versent des reflets d'or;
FRANAIS. 21

Revision.
Le vallon se recueille et le champ fait silence :

Dans le pr cependant les faneurs sont cncor.

Les laboureurs lasss, remontant la ferme,

Ramnent les grands bufs au pesant attirail ;

Chacun songe au repos, chacun rentre et s'enferme :

Les faneurs dans le pr sont encore au travail.

Les voyez-vous l-bas, au bord de la rivire,

Marcher pas gaux, d'un rythme cadenc?
Us mettent profit ce reste de lumire
Pour finir le travail ds l'aube commenc.

Sous le soleil de feu, sans trve ni relche,

Ils ont coup les foins au village attendus:
Ils ne partiront pas sans achever leur tche.
Ils veulent qu' la nuit tous leurs prs soient tondus.

De la rapide faux clair par instant brille

1 :

A travers la distance il blouit nos yeux :

Par instant, une voix d'homme ou de jeune fille

Arrive notre oreille en sons clairs et joyeux.

Dans calme du soir, il fait bon de l'entendre;

le
bon d'aspirer, dans un air frais et doux,
Il fait

Ces odeurs de uazon, ces parfums d'herbe tendre,

(

Qui du talus des prs s'lvent jusqu' nous.

Le jour s'efface au loin, ses lueurs touffes

Meurent sur les hauteurs, s'teignent sur les eaux :

El chaque vent qui passe apporte par bouffes

L'enivrante senteur des herbes en monceaux.

AiTit.w. Calmann-Lvy dit.

Explication orale.
Qu'est-ce que la fenaison?
Comment les pins
versent-ils des reflets d'or sur les fronts? Comment !< vallon se re-
cueille-t-il? Le champ n'est-il pas toujours silencieux? Qu<
-inii,> le mot attirail?
Qu'est-ce qu'un rythme cadenc} Que signi-
fie 1'' ni"! aube? l'expression tant trve ni relche} Quel clair part de
-

la rapide faux .'

Quels sont les deux orthographes de ce dernier m. a .'
222 EXERCICES
Revision.
Grammaire. Rvision.
Exercice crit.
1 Relever en diffrentes

diffrentes espces d'adjectifs renfermes clans le texte, en indi-

listes les
quant la suite de chacun le nom qu'il qualifie ou dtermine. 2 Con-
juguer toutes les troisimes personnes du singulier de la forme active
le verbe blouir.
3 Conjuguer au pluriel de tous les temps le verbe
partir. 4 Conjuguer toutes les troisimes personnes du singulier,
avec elle pour sujet, le verbe s'teindre.

Vocabulaire.
Exercice crit.
a) Indiquer les mots de mme
famille que faux, tondre, vallon, buf, attirail (en partant, pour ce
:

mot, du simple tirer).

b) Indiquer 1 Tout l'attirail de la fenaison (outils, machines, voi-
:

tures).
2 Toutes les activits qu'elle met en jeu le personnel qu'elle
:

mobilise, et les diffrents travaux qu'elle lui impose; les animaux qu'elle
surmne et tous les services qu'elle en exige.

Invention.
Exercice crit.
A l'aide des mots suivants que vous
ferez entrer dans une suite de phrases, vous dcrirez La fenaison : cam-
pagne, pr, fenaison, faucheurs, faux, herbe, tendre, jeune fille, charrette,
buf, fourche, jeune homme, chant, odeur enivrante.
Exemple : Quelle activit maintenant rgne dans la cam-
pagne !

Analyse.
1 Indiquer la nature et la fonction des mots suivants :

e
(2 strophe) laboureurs, ferme, bufs, attirail, repos, pr;
e
(3 strophe) les, l-bas, pas, rythme, reste, lumire, travail, aube.
2 En laissant de ct les deuxime et troisime strophes, relever dans
le texte les propositions indpendantes, principales et subordonnes, et
indiquer, s'il y a lieu, les relatives.

117. Confiance dans la Providence

(Explication et rcitation)

Deux hommes taient voisins, et chacun d'eux avait une

femme et plusieurs petits enfants, et son seul travail pour les
faire vivre.
Et l'un de ces deux hommes s'inquitait en lui-mme, di-
sant :
 FRANAIS.
Revision.
Si je meurs ouje tombe malade que deviendront ma
si
r
femme et mes enfants?
Et cette pense ne le quittait point et elle rongeait son
cur comme un ver ronge le fruit o il est cach.
Or, bien que la mme pense ft venue galement l'au-
tre pre, il ne s'y tait point arrt: car, disait-il. Dieu qui
connat toutes les cratures et qui veille sur elles, veillera
aussi sur moi, et sur ma femme, et sur mes enfants.
Et celui-ci vivait tranquille, tandis que le premier ne -mi-
tait pas un instant de repos ni de joie intrieurement.
Un jour qu'il travaillait aux champs, triste et abattu cause
de sa crainte, il vit quelques oiseaux rentrer dans un buis-
son, en sortir, et puis bientt y revenir encore.
Et s'tant approch, il vit deux nids poss cte cte, et
dans chacun plusieurs petits nouvellement clos et encore sans
plumes.
Et (juand retourn son travail, de temps en temps,
il fut
il levait et regardait ces oiseaux qui allaient et
les yeux,
-venaient portant la nourriture leurs petits.
Or, voil qu'au moment o l'une des mres rentrait avec sa
becque, un vautour la saisit, l'enleva, et la pauvre mre,
se dbattant vainement sous sa serre, jetait des cris per-
ants.
A cette vue, l'homme qui travaillait sentit son me plus
trouble qu'auparavant car, pensait-il, la mort de la ne
:

c'est la mort des enfants. Les miens n'ont que moi non plus :

que deviendront-ils si je leur manque?

Et tout le jour il fut sombre et triste, et la nuit, il ne dormil
point.
Le lendemain, de retour aux champs, se dit Je veux il : <

voir les petits de cettepauvre mre plusieurs sans doute ont :

dj pri, o Et il s'achemina vers le buisson.

Kt. regardant, il vil les petits bien portants; pas un ne
semblait avoir pti.
Et ceci Lavant tonn, il se cacha pour observer ce qui se
passerait.
Et aprs un peu de temps, il entendit un lger cri, el il aper-

ut la seconde mre rapportant en hte la nourriture qu'elle

avait recueillie, et elle la distribua tous les petits indistinc-
~~1 EXERCICES
Revision.
tement, et il y en eut pour tous, et les orphelins ne furent
point dlaisss dans leur misre. M
Et le pre qui s'tait dfi de la Providence raconta le soir
l'autre pre ce qu'il avait vu. Et celui-ci lui dit Pour- :

quoi s'inquiter? Jamais Dieu n'abandonne les siens. Son

amour a des secrets que nous ne connaissons point. Croyons,
esprons, aimons, et poursuivons notre route en paix.
Si je meurs avant vous, vous serez le pre de mes en-

fants si vous mourez avant moi, je serai le pre des vtres.

:

Et si l'un et l'autre mourons avant qu'ils soient en ge

de pourvoir eux-mmes leurs ncessits, ils auront pour

pre le Pre qui est dans les cieux.
Lamennais.

Explication orale.
Qu'est-ce que la Providence?
Comment une
pense peut-elle ronger le cur?
Comment Dieu veillc-t-il sur les.
hommes?
Qu'entend-on par des petits nouvellement clos?
Que
signifie le mot becque?
Qu'est-ce qu'un vautour? Quel est le sens
du mot ptir?
O les oiseaux des champs trouvent-ils leur nour-
riture?
Qu'est-ce qu'un orphelin?
Qu'est-ce que se dfier de la
Providence?
Que signifient les expressions: croyons, esprons, aimons?
Quelle route devons-nous poursuivre en paix? Quel Pre les orphelins
et nous tous avons-nous dans les cieux?

Grammaire.
Revision.
Exercice crit. 1 Relever en diffrentes

Listes les diffrentesespces de pronoms renfermes dans le texte, en in-

diquant la suite de chacun le nom qu'il reprsente. 2 Indiquer la
forme, le mode, le temps, et, s'il y a lieu, la personne des verbes sui-
vants il s'inquitait, il est cach, qu'elle ft venue, il s'tait arrt, clos,
:

il fut retourn, se dbattant, avoir pti. furent dlaisss, il s'tait de/,

il avait vu, croyons, ils auront.

On compltera ces indications en disant quel groupe appartient cha-

que verbe.

Vocabulaire.
Exercice crit.
a) A l'aide d'pithtes dcrire L'Oi-
seau : 1 son plumage (couleurs, etc.); 2 son aile (rsistance, etc.); 3 son

instinct (pour sa conservation et celle de ses petits); 4 son gnie (cons-

tructeur, etc.); 5 son talent (le chant); 6 ses services (dire les tres
qu'il tue et ceux qu'il sauve); 7 son activit (mouvement).
b) Reconstituer la famille de mots laquelle appartient clore, en par-
tant du simple clore et en se servant des prfixes con, d, , en, in, oc,
per, rc. (Dans les composs, clore devient souvent dure.)

Invention.
Exercice crit.
Dans Une prire que vous composerez
l'aide des mots suivants, vous recommanderez laProvidencc votre fa-
 -

FRANAIS
Revision.
mille, vos aini> >'t vous-mme
Dieu, pre, mre, frre et sur, ami, moi,
:

prire, remerciements, bndictions, prosprit, tante, grce, Paradis.

Exemple : Vous tes, mon Dieu, le roi des hommes et de

tout l'univers.

Analyse.
Indiquer la nature el la fonction des mots suivants
1

(pris dans le texte partirde: Etcelui-ci... ) tranquille, champs, triste, :

crainte, oiseaux, buisson, nids, chacun, petits, travail, yeux, nourriture,

petit*. 2
e
En partanl de: en s'arrtanl ces mots
El celui-ci...
el :

< Le lendemain... , relever en diffrentes listes les propositions indpen-

dantes, principales el subordonnes renfermes dans ces lignes; el i 1 1 < 1 i

quer en outre celles des subordonnes qui seraient relatives.

118. L'aeul et le petit-fils

Explication et rcitation

faibles hommes! Sombre chose!

Vivre monter la vieillesse morose!
et sentir
Longues nuits sans espoir! Rides et cheveux blancs!
Dbile corps courb sur des membres tremblants.'
Larmes et souvenirs des brillantes annes,
Par les temps sans retour l'abme entranes!
Et pourtant, toi qui fais vivre et souffrir les vieux.
Qui Bernes sans compter le deuil et la torture.
Je puis te pardonner, implacable Nature.
Si mon fils en pleurant vient me fermer les veux.

Vaincu par l'ge et la misre,

Ne pouvant plus semer ni rcolter le grain,
Lu pauvre laboureur 'lut, laissant sa chaumire,
Demander 80D fils un asile et du pain.
( )n accueille sans grande joie.
L'aeul gnant que la vieillesse envoie.
Des haillons, un grabat, un fragment le pain ooir,
Un escabeau bancal la table du soir,
1 \i \v [i i s m;. I \i \ l i 11 I
HOMPRBT* !."
 ~< ;
EXEBCICES
Revision.
Au foyer de famille une chtive place,
Voil tout le souci dont le fils s'embarrasse !

Mais le temps devient long, et maint jour a pass.

Le vieux est toujours l, trbuchant et cass.
La mnagre crie, et s'indigne, et s'emporte.
Le pre est fatigant. 11 crache! Il est bavard!

Prend les meilleurs morceaux, ne ferme pas la porte,

Ne peut plus rien tenir en ses mains de vieillard !

Ilrve tout le jour et geint toute la nuit.

Mon homme c'est assez supporter tant d'ennui
! !

La maison de famille ici, c'est mon royaume !

Qu'il retourne l-bas pour rgner dans son chaume.

Et l'homme a dit : Tu vois, mon pre, il faut partir.

Lors, son jeune enfant qui regardait dans l'ombre :

Le grand-pre s'en va, je le veux bien vtir.

Va chercher mon manteau qui brave le froid sombre.

L'enfant part et revient bientt,

Apportant seulement la moiti du manteau.
Qu'as-tu fait? dit l'homme en colre.

Oh! ne sois pas irrit, pre!

Voici sa part! L'autre est pour toi!
Ne crains rien! J'en ai fait rserve!
Il faut qu'un jour elle te serve

Quand je ne voudrai plus te garder sous mon toit.

Ch. Richet, Pour les Grands et pour les Petits.
(Librairie des Annales.)

Explication orale.
Que signifie l'expression sombre chose? A
quoi s'applique-t-elle?
Par quels mots doivent se complter les pro-
positions exclamatives qui remplissent les six premiers vers? Quelle
pense gnrale les domine et les enchane?'
Qu'est-ce que semer, sans
compter, le deuil et la torture?
Quel est le sens <\u mot Nature? Qu<>
signifie i'pithteimplacable jointe ce mot?
Qu'est-ce qu'une chaumire?
un grabat? des haillons? un escabeau bancal?
Quel lien de parent unit
la mnagre l'aeul?
Pourquoi la scne se passe-t-elle dans l'ombre?
Que faut-il penser de la conduite de l'enfant? Quelle morale se d-
gage de cette fable?

Grammaire. Rvision. Exercice crit. a) Supposer qu'au li<>u d'un

FRANAIS **7

Revision.
pauvre laboureur, une pauvre femme qui a demand sa iill<' un
c'est
,im1'' '! (lu pain; et, sans proccupation lu vers, transcrire le lexteen le

modifiant en consquence. Commencer ces mots On acctteille sqm :

grande joie; et s'arrter au vers L'enfant part. :

b Conjuguer le verbe t'en aller tous les temps et toutes 1rs per-
sonnes.
Conjuguer ! verbe tenir : l" la forme active, . la forme passive,
! forme pronominale.
i

il) Conjuguer l'impersonnel falloir.

Vocabulaire. Ext it.

Indiquer <u^ les termes expri- 1

mant un particulier d'habitation (riche ou pauvre): maison, etc.

lieu
j Indiquer les mots de la mme famille que les mots main, manteau,

Invention.
Exercice crit.
Dans une suite <k phrases que vous in-
titulerez : M"n
grandrpre, \<>u>. aimerez exprimer votre vnration,
votre reconnaissance et votre affection pourcelui qui est le pre de votre
pre. Dans chaque phrase, vous ferez entrer un des mots suivants beau, :

bon, gnreux, indulgent, vnrable, tristesse, regrets, sourire, caresses, ba-

vardage, jeux, promenade, jeun

Exemple : Qu'il tait beau, grand-pre, avec ses cheveux

blancs!

Analyse. 1
e
Indiquer la nature e1 la fonction des mots suivant
partir de: On accueille) : joie, aeul, que, haillons, table, tout, dont, /"/"/. tr-
buchant, les meilleurs, rien, mains, jour. 2 A partir du mme vers : On
accueille, jusqu' L'enfant part, parcourir le texte et relever en diffrentes
listes les propositions indpendantes, principales el subordonnes qui y
s*onl renfermes, en indiquant de plus celles 1rs subordonnes qui sont
relatif es.

119 - Le rveil des oiseaux

Explication cl rcitation

Avant que lea teinlea vermeilles de la rose matinale aient

annonc l'approche du aoleil, souvent mme avant que la |>lu^
lgre lueur ail signal l'aube l'orient, alors que lea toilea
scintillent encore dans !'
sombre asur lu ciel, un bruit sourd
228 EXERCICES
Revision.
retentit sur le fate d'un vieux sapin, bientt suivi d'un caque-
tage de plus en plus accentu; puis les notes s'lvent, et une
interminable srie de sons aigus frappe l'air de toutes parts
comme un cliquetis de lames continuellement heurtes l'une
contre l'autre. Le coq des bois danse et sautille sur sa branche,
tandis qu'au-dessous de lui, dans le taillis, ses poules reposent
tranquillement et contemplent avec respect les folles gambades
de leur seigneur et matre. 11 n'est pas longtemps seul animer
la foret. Le merle s'lve son tour, secouant la rose de ses
plumes brillantes. Le voil qui aiguise son bec sur la branche,
et, de rameau en rameau, sautille jusqu'au sommet de l'rable
o il a dormi, tonn de voir que presque tout sommeille encore
dans la fort quand l'aube du jour a remplac la nuit. Deux fois,
trois fois, il lance sa fanfare aux chos de la montagne et de
la valle, qu'un pais brouillard lui drobe encore.
De minces colonnes de fume blanchtre s'chappent du toit
des chaumires; Iqs chiens jappent autour des fermes, et les
clochettes sonnent au cou des vaches. Les oiseaux quittent
alors leurs buissons, agitent leurs ailes et s'lancent dans les
airs pour saluer le soleil qui vient une fois de plus leur donner
sa bienfaisante lumire. Plus d'un pauvre petit moineau se r-
jouit d'avoir chapp aux dangers de la nuit. Perch sur une
petite branche, il avait cru pouvoir dormir sans crainte, la tte
ensevelie sous ses plumes, quand, la lueur d'une toile, il a
vu glisser dans les arbres la chouette silencieuse, mditant
quelque forfait. La fouine tait venue au fond de la valle,
l'hermine tait descendue du rocher, la martre des sapins avait
quitt son nid, le renard rdait dans les broussailles. Tous ces
ennemis, le pauvre petit les avait vus pendant cette nuit ter-
rible. Sur son arbre, terre, dans l'air, partout la destruction
le menaait. Qu'elles avaient t longues ces heures o n'osant
bouger, il n'avait pour protection que les jeunes feuilles qui
le cachaient! Aussi, maintenant, quel plaisir pour lui de s'-
lancer tire-d'aile, de vivre en scurit protg, dfendu par
la lumire!
Le pinson lance plein gosier sa note claire et sonore; le
rouge-goi'ge chante au fate du mlze, le chardonneret dans
lesaunes, le bruant et le bouvreuil sous lesrames. La msange,
le roitelet et le troglodyte confondent leurs voix. Le pigeon
 FRANAIS.
Revis ion.
ramier roucoule et le pic frappe son arbre. Mais au-dessus de
ces cris joyeux retentissent les notes mlodieuses de l'alouette
des l>ois et l'inimitable chant de la grive.

I ) aprs Tschodi .

Explication orale.
Qu'est-ce qu'une teinte vermeille ? Quel est
1

sens des mots aube, orient, azur?
le Qu'est-ce que le faite d'un >;i|iii?
Qu'entend-on par caquelage? cliquetis? Qu'appelle-t-on gambade?
Qu'est-ce qu'une fanfare? Pourquoi met-on des clochettes au cou
des vaches? Qu'est-ce qu'une chouette? une fouine? une hermine?
un-' martre? Ce dernier mot n'a-t-il pas ne autre orthographe?
Quel parti tire-t-on de la fourrure de l'hermine el de la martre? Quel
iimiii portail anciennement l<> renard? I>*<'
vient cet animal son
nom actuel? Que signifient les expressions s'lancer tire-d?aile, vivre
en scurit? Que signifie le nom <lu troglodyte?

Grammaire. Revision. Exercice crit. 1 Relever dans 1> pre-

mier paragraphe 'lu texte les adverbes <>u Locutions adverbiales qui s^
rencontrent el indiquer a la suite de chacun mol qu'il modifie. l
i
:.'
Relever dans 1'- mme paragraphe les prpositions qu'il renferme, en in-
diquant suit.' de chacune les deux nmN qu'elle met en rapport.
l;i

:: Relever dans les second e1 troisime paragraphes du texte les conjonc-
tions de coordination el de subordination qui s"yi rencontrent, lin dresser
doux listes, .ai indiquant pour les conj tions de coordination les l-
ments qu'elles unissenl >'t pour 1<^ jonctions de subordination le verbe
<

h. m elles dpendent.

Vocabulaire. Exercice crit. l

Indiquer 1'> verbes correspon-
dant pour sens el l'tymologie aux noms
le rveil, l> ini>\ r<>s>\ appro-
:
,

che, soleil, lueur, ullluiI, toile, ":"/, bj-uij caquef ngr, note, srie, son,
,

jiii\ part, [ame, <1a>is<', />*/;/. gjunb ivle, mailrr\ hrel hrp\ lbn<L vufb'c.
riijnie. '2 "
. Donner une pithete a chacun <l<*s noms suivants cnq. :

poule, merle, moineau, pinson, rouge-gorge, chardonneret, brun ni bouvreuil, .

msange, roitelet, pigeon, pic, alouette, grive.

Invention. Exercice crit. En vous inspiranl lu texte en vous <,

servant des mots suivants, dcrire Les terreurs d'un moineau : nuit, moi-
neau, tnbres, toile, ennemi, fouine, hermine, martre, valle, rocher,
sapin, feuille, mouvement, cri, sicle lumire. /Qy>-rjk t * ls\JL^-
f

Exemple : La nuit tait tombe grave -t silencieuse.

Analyse. la
I
nature ri h fonction des mots suivants
Indiquer
J" paragr. minces, fume, toit, fermes, '>>. buissons, airs,leur,
In texte :

dangers, branche, crainte, ]>/",,>>*, lueur, arbres. 2 Relever dans les

second -t troisime paragraphes les propositions indpendantes, princi-
|)ales et subordoni s qui s'j rencontrent. En dresser trois listes in in-
diquant en outre celles des subordonnes qui seraient relatives.
231) EXERCICES
Rvision.

120. Le Petit Chaperon rouge

( Rcapilu la t ion)

Il tait une ibis une petite fille de village, la plus jolie qu'on
et su voir sa mre en tait folle, et sa mre-grand plus folle
:

encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon

rouge qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit
Chaperon rouge.
Un jour sa mre ayant cuit et fait des galettes lui dit :

Va voir comment se porte ta mre-grand, car on m'a dit

qu'elle tait malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de
beurre.

Le Petit Chaperon rouge partit aussitt pour aller chez

sa mre-grand, qui demeurait dans un autre village.
En passant dans un bois, elle rencontra compre le loup,
qui eut bien envie de la manger; mais il n'osa, cause de
quelques bcherons qui taient dans la fort.
Il lui demanda o elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait

pas qu'il tait dangereux de s'arrter couter un loup, lui

dit :

Je vais voir ma mre -grand,, et lui porter une galette

avec un pot de beurre que ma mre lui envoie.
Demeure-t-elle bien loin? lui dit le loup.
Oh! oui, dit le Petit Chaperon rouge; c'est par del le
moulin que vous voyez tout l-bas, la premire maison du
village.
Eh bien, dit le loup, je veux l'aller voir aussi; je m'y en
vais par ce chemin-ci et toi par ce chemin-l-, et nous verrons
qui plus tt y sera.
Le loup se mit courir de toute sa force par le chemin qui
plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le
.tait le
plus long, s'amusant cueillir des noisettes, courir aprs
des papillons et faire des bouquets des petites fleurs qu'elle
rencontrait.
FRANAIS. -':i

Rvision.
Le loup oe fui pas longtemps arriver la maison d
mre- grand. Il heurte
Toc, toc.
Qui est l ?

C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, dit le loup

en contrefaisant sa voix, qui vous apporte une galette et un
petit pot de beurre que ma mre vous envoie
La bonne mre-grand, qui tait dans son lit, cause qu'elle
se trouvait un peu mal. lui cria :

Tire la chevillette. la bobinette cherra.

Le loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Use jeta sur
la bonne femme, et la dvora en moins de rien; car il y avait

plus de trois jours qu'il n'avait mang.

Ensuite, il ferma la porte et s'alla coucher dans le lit del
mre-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui. quel-
que temps aprs, vint heurter la porte.
Toc. toc.
Qui est l?
Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du
loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa mre-grand
tait enrhume, rpondit :

C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, qui vous ap-

porte une galette et un petit pot de beurre que ma mre vous
envoie.

Le loup lui cria, en adoucissant un peu sa voix :

Tire la chevillette. la bobinette cherra.

Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette. et la porte
s'ouvrit. Le loup, la voyant entier, lui dit. en se cachant dans
le lit, sous la couverture :

Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, el

viens te coucher avec moi.
Le Petit Chaperon rouge se dshabille et va se mettre dans
le lit, o elle l'ut bien tonne de voir comment sa mre-
grand tait faite en son dshabill. Elle lui dit :

Ma mre-grand, que vous avez de grands bras!

C'est pour mieux l'embrasser, ma tille.
Ma mre-grand, que vous ave/ de grandes jambes!
C'est pour mieux courir, mon entant.
232 EXERCICES FRANAIS.
Revision. I

Ma mre-grand, que vous avez de grandes oreilles !

\
C'est pour mieux couter, mon enfant.
Ma mre-grand, que vous avez de grandes dents!
C'est pour mieux te manger.

Et, en disant ces mots, ce mchant loup se jeta sur le

Petit Chaperon rouge, et le mangea.

Perrault.
 JUILLET
Revision.
121. Les petits dfauts

Lecture

Il ne faut pas mpriser les petits dfauts. 11 n'est si petit

ennemi qui ne puisse nuire la longue. Ce ne sont pas les
lphants qui dtruisent les moissons et ruinent les labou-
reurs dans les plaines de la Beauce; ce sont les sauterelles et
les petites chenilles, quand les bls sont en herbe; les charan-
ons et autres insectes imperceptibles, quand ils sont mrs.
Si vous ne dfendez votre treille que contre les gros voleurs,
les petits, les mouches et les moineaux, auront beau jeu. Ce
ne sont pas les murs qui les empchent d y entrer.
Ce n'est pas une petite chose, d'ailleurs, qu'un petit dfaut,
puisque le plus petit gte un chef-d'uvre en lui tant la per-
fection.
Ce n'est pas bien gros une verrue, mais si vous l'avez sur le
bout du nez, la porte de tous Les regards, vous serez pour
tout le inonde, l'ussiez-vous un Apollon, l'homme la verrue.
D'ailleurs un petit dfaut est toujours le commencement
d'un grand; les vices eux-mmes sont les enfants des petits
dfauts. Il n'est pas si pare de voir des fils plus mchants que
leur pre. Rien ne grandit el ne grossit plus vite qu'un petit
dfaut; rien ne se multiplie plus promptement.
Un potit point unir sur une dent, ce n'est rien si VOUS ne le
:

montrez pas bien vite au dentiste, c'est bientt toute la dent

 1

234 EXERCICES
Rvision.
gte, et une fois la dent gte, si vous ne la faites pas arra-
cher, ses voisines se gteront leur tour, puis les voisines
de ces voisines, et toute la bouche y passera.
Le voisinage d'un petit dfaut n'est donc jamais indiffrent.
La vanit passe pour tre un petit dfaut. Pas si petit! car
elle ment toute la journe. Quand vous faites une faute, qui
est-ce qui, au lieu de l'avouer, la nie? C'est elle. Quand un
autre fait mieux qu'elle, qui est-ce qui refuse de confesser son
infriorit et de reconnatre la supriorit d'autrui? C'est elle
encore.
Un petit dfaut qui n'est pas passager, n'en laites donc pas
fi. La plus petite pine qui se sera loge dans son pied, si elle

s'y fixe, empchera le roi des animaux de marcher; et un grain

de sable dans votre soulier, fussiez-vous un autre Alexandre,
viendra bout d'arrter votre course. Le petit dfaut, c'est
l'pine plus forte, la longue, que le lion; c'est le grain de
sable faisant chec Alexandre et retardant peut-tre la con-
qute d'un monde.
Ce qui fait l'extrme danger des petits dfauts, c'est leur
tnuit mme, c'est leur air d'innocence. Les gens qui ne les
voient qu'en passant les classent volontiers au nombre des
dfauts aimables. S'ils avaient faire mnage avec eux, ils
changeraient bientt d'opinion et les redouteraient l'gal
de la peste.
Soyez indulgents aux petits dfauts de vos amis, si vous ne
pouvez les rformer; mais aux vtres, qui sont toujours sous
votre main, croyez-moi, soyez implacables. La rouille vient
bout de l'acier le mieux tremp. Le taret, qui est un bien
petit insecte, a mis vingt fois la Hollande en danger en per-
ant ses digues, les plus fortes du monde.
Stahl, Morale familire.
(Hetzel dit.)

Exercice oral sur -

Conversation morale.
la lecture. Les petits
dfauts sont-ils ngligeables?
Est-il craindre qu'ils causent jamais un
grave prjudice?
Une lgre imperfection peut-elle gter un chef-
d'uvre?
Les petits dfauts peuvent-ils engendrer de grands dfaits
i des vices mm?
Leur voisinage prseiate-t-il du danger? D'o
v
i le danger Le plus srieux des petits dfauts?

1 t
Quelle attitude con-
vient-il d'observer l'gard des imperfections d'autrui, l'gard <le ses
propres imperfections?
FRANAIS.
Revision.

122. La Moisson

( (imposition d'aprs Vin

(
k
reprsente l'image
Mit>

que vous avez sous les

\ eux .'
O \ ous trans-
porte-t-elle el quelle sai-
son de l'anne ? Que rail

au centre du tableau la
personne la plus rappro-
ous?
che de Que fail
\
imh\ personne qui 1,1

lui parle, et, derrire celle-ci, 1<- paysan qui s'avance? Qu'ajoutent
indications les quatre autres personnages, tes deux qui sont courbs sur
leur travail, et les <l<ai\ autres debout ! - Quelle impression produisent
sur vous les travailleurs eux-mmes et le travail qu'ils accumulent?
Et quelle rgion l'appelle ce pi rama sans limites?

122 bi La Moisson

Explication et rcitation)

Les Ns mis el dors, que

li, vent touche ]>im
l<
i

(lomme un jaune ocan ondulenl sur la plaine.


236 EXERCICES
Revision.
D'un long ruban de pourpre, agit mollement,
L'aurore en feu rougit ces vagues de froment,
Et dans lair l'alouette, en secouant sa plume,
Chante, et comme un rubis dans le ciel bleu s'allume.

Mais dj la faucille est au pied des pis.

Les souples moissonneurs, sur le chaume accroupis,
Sont cachs tout entiers, comme un nageur sous l'onde ;

Leur front noir reparat parfois sur la mer blonde.

Plongeant leurs bras actifs dans les flots de bl mr,
Ils avancent toujours de leur pas lent, mais sr :

Leur fer tranchant et prompt, tous les coups qu'il frappe,

Rtrcit devant eux l'or de l'immense nappe.
Derrire eux le sillon reparat morne et gris.
Les bleuets sont tombs, et les pavots fleuris:
Et le soleil de juin, piquant comme la flche,
Sur leur couche de paille l'instant les dessche.
Le sol brle on dirait que la flamme a pass
:

Sur le terrain dj blanchtre et crevass.

Les faux marchent toujours, allongeant derrire elles
Les rangs d'pis tombs en rseaux parallles,
Et qui semblent de loin, tissu fauve et dor,
Des toiles de lin neuf qu'on blanchit sur le pr.
Dans l'air lourd plus de voix, hors le bruit des cigales
Frappant le ciel cuivr de leurs notes gales,
Entre les moissonneurs plus de joyeux propos ;

Il est temps que midi sonne enfin le repos.

L'uvre languit; la main, en essuyant la tempe,

Retombe mollement avec l'eau qui la trempe.

Victor de Laprade.
(Lemerre dit.)

Explication orale.
Comment la plaine couverte de moissons peut-
elle tre compare un jaune ocan? Que signifient les termes vagues,
onde, flot, nappe?- Quels sonl les nageurs? Pourquoi le soleil de juin
pique-t-il comme la flche? Pourquoi le sol est-il brlant? Qu'en-
tend l'auteur par rseaux parallles? Qu'est-ce qu'un ciel cuivr?
\ quelle heure de la journe sont donc arrivs les moissonneurs?
Pourquoi ont-ils cess leurs joyeux propos? Et pourquoi Pieuvre corn-
mence-t-cllc languir?
FRANAIS.
Rvision.
Grammaire. Rvision. Exercice crit. 1 lin partant lu vers :

Mais dj la faucille et en s'arretanl au vers

. - Entre les moison- :

aeurs , transcrire le texte en mettant le mot moissonneur au singulier,

et en faisant partout l'accord en consquence. 2 Conjuguer le verbe
secouer : a) la forme active, b la forme passive, la forme prono- i

minale.

Vocabulaire. Indiquer les noms correspondants aux adjectifs sui-

1

vants: hauts, long, souple, n<>i/-, actif, unir, sr, prompt, immense, blanc,
crevass, parallle, neuf, lourd, gal, joyeux. - 2 Indiquer les mots de
mme racine que bl, froment, '-pi, chaume, paille.

Invention.
Exercice crit.
Dans une suite de phrases o vous
ferezentrer 1<'.nih<.?v suivants, vous vous appliquerez dcrire La Mois-
ion, en suivant le moissonneur dans ><>n sillon moissonneur, j"ie, :

nageur, four', i h-, nappe, ruban, tte, abondance, bonheur, s<>/>-i/ tempe, f

silence, <i<j<il>-. forces, midi,

I temple : Devant le moissonneur s'tend le jaune ocan.

Analyse.
Exercice crit.
1" Indiquer la nature et la fonction des

mots suivants (.'M partanl du premier vers du texte) bls, que, vent, :

tjcan, plaine, ruban, vagues, froment, air, plume, ciel, chaume, nageur,
actif, pas, sr, morne.
2 Relever dans le texte, en deux listes, les pro-

positions relatives e1 les propositions compltives.

123. Les pis vides

Explication et rcitation:

Les pis chuchotaient ondoyant dans la plaine.

Les pis droits, levant nue trie hautaine.
Insultaient aux pia vers la terre couches.
Ceux-ci leur rpondaient Allez, soyez superbes, :

Mais lorsque l'on fera la dpouille des gerbes,

Alors, vides pis, vous serez arrachs.
Jets aux quatre vents comme une paille vaine:
Kt l'on prendra le grain dont noire tte est pleine,
qui nous fait tenir penchs.
l'.t
238 EXERCICES
Revision.
Ne portons pas trop haut la tte :

La modestie est ce qu'il faut.

Lorsque le crne est vide et bote.
Il est lger porter haut.

Ratis bonne, La Comdie enfantine.

(Hetzel dit.)

Explication orale. Qu'est-ce qu'un pi? Qu'entend-on par pi

vide? Que signifie le mot chuchoter? A quel groupe se rttache-
1-ilpar sa formation?
Qu'est-ce qu'une tte hautaine? Quel est le
sens du mot insulter? du mot superbe?
Qu'entend l'auteur par faire
ta dpouille des gerbes ?
Que signifie l'expression jets aux quatre
vents? et quelle en est l'origine?
Qu'est-ce qu'une paille vaine?
Est-ce au propre ou au figur qu'il faut entendre le vers Ne portons :

pas trop haut la tte?

Quelle en est la signification? Qu'est-ce que
la modestie?
Que signifie le dernier vers Il est lger porter
:

hour?

Grammaire.
Revision.
Exercice crit.
1" Transcrire le premier

paragraphe du texte en mettant au singulier le mot pi et le mot vent.

2 Relever dans le texte les diffrents pronoms qu'il renferme et en dire
la nature et la fonction. 3 Conjuguer le verbe foire la forme active,
tous les temps et personnes.

Vocabulaire.
Exercice crit.
1" Indiquer les mots de mme racine

que les mots grain, vent et bte.

2 Indiquer les termes relatifs au
travail de la moisson (noms des crales, des outils, des machines
et des diffrents ira vaux partiels).
3 Indiquer les diffrentes sortes
de vents, d'aprs leur violence et d'aprs leur direction.

Invention.
Exercice crit.
Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer mots suivants, vous rdigerez Une leon de modestie :
les
riche, orgueil, or, morgue, ddain, pauvre, modestie, travail, science,
mrite, rupture, examen, rles, succs, vengeance.

Exemple : Entre les deux coliers la rupture tait invi-

table.

Analyse.
1" Indiquer la nature et la fonction des mois suivants (on

lestrouvera successivement dans le texte) plaine, tte, pis, terre,

:

superbes, gerbes, villes, pis, cents, paille. 2

Relever les diffrentes
propositions renfermes dans le texte, en indiquant celles des subordon-
nes qui seraienl compltives, relatives, temporelles.
FRANAIS
Revision.

124. La probit

Explication et rcitation

Dans dernire guerre d'Allemagne*, un capitaine d cava-

la
lerie est command pour
aller au fourrage. 11 part la tte de
sa compagnie et se rend dans le quartier qui lui tait assign.
(IVtait un vallon solitaire, o Ton ne voyait gure que des
bois. Il y aperoit une pauvre cabane, il y frappe: il eu sort
un vieux hernouten 2 barbe blanche Mon pre, lui dit l'olli-
:

cier, montrez-moi un champ o je puisse faire fourrager mes

cavaliers. - Tout l'heure , reprit l'hernouten. Ce bon-
homme leur tte et remonte avec eux le vallon. Aprs
se met
un quart d'heure de marche, ils trouvent un beau champ
d'orge Voil ce qu'il nous faut, dit le capitaine.
: Atten-
dez un moment, lui dit son conducteur, vous serez content.
Ils continuent marcher, et ils arrivent, un quart de lieue
plus loin, un autre champ d'orge. La troupe aussitt met
pied terre, fauche le grain, le met en trousse. L'officier dr
cavalerie dit alors son guide Mon pre, vous nous avez
:

fait aller trop loin sans ncessit: le premier champ valait

mieux que celui-ci.

Cela esl vrai. Monsieur, reprit le bon
vieillard, mais il n'tait pas moi.

Bernardin de S\i\ -Pu i rrj .

Explication orale. Qu'est-ce >\\\>> la probit? Que signifienl les

-

expressions fourrager, aller >>u fourrage? Qu'est-ce qu'une compagnie?

un quartier? une cabane? Pourquoi l'officier donne-t-il l<' nom de pre
au vieux hernouten? Qu'est-ce qu'un guide? - Qu'est-ce que w<
-

en trousse le grain?
Que faut-il penser de la conduite de l'hernou-
ten? De quelle vertu donne-t-il l'exemple?

Grammaire. Rvision. Exercice crit. I En conservanl au mi^

l. La guerre dite de Bepl kns 1756 1763).

-i. idepte d'une secte chrtienne fixe .i Berrnhul (Saxe), f qui se distingue
par une grande puret de do nr-^.
240 EXERCICES
Revis ion.
/*
gulierle mot quarlieret en mettant en scne deux capitaines au lieu d'un
seul, transcrire le texte en faisant, partout l'accord en consquence. \,
2 Conjuguer le verbe valoir tous les temps et personnes.

Vocabulaire. Exercice crit. 1 A l'aide de noms ou d'adjectifs,

dcrire Un vallon : comme
aspect, orientation, vgtation (arbres, plantes,
prs, etc.), agrments (eaux, bois, etc.).
2 Indiquer les mots de mme
famille que les noms suivants capitaine, cavalerie, champ, conduire, four-
:

rage, grain.

Invention. Exercice crit.

Dans une suite de phrases o vous
ferez entrer les mots suivants, vous imaginerez et dcrirez la Vie d'un so-
litaire : officier, cabane, champs, source, vangile, crucifie, bure, corde,
prire, austrit, charit, bnir.

Exemple : Depuis de nombreuses annes dj, l'officier avait

dit adieu aux vanits du monde.

Analyse.
Exercice crit.
1" Indiquer la nature et la fonction des

mots suivants guerre, fourrage, quartier, lui, bois, cabane, hernoutefi,

:

barbe, lui, officier, moi, champ, o, hemouten.

2 Relever en listes dif-
frentes les propositions indpendantes, principales et subordonnes re-
latives renfermes dans le texte.

125. L'alouette et ses petits, avec le

matre d'un champ

[Explication et rcitation)

Ne t'attends qu' toi seul ;

c'est un commun proverbe.
Voici comme Esope le mit
En crdit.
Les alouettes font leur nid
Dans les bls quand ils sont en herbe :

C'est--dire environ le temps

Que tout aime et que tout pulluledans le monde,
Monstres marins au fond de l'onde,
FRANAIS -MI

Revision.
Tigres dans les forts, alouettes aux champs.
Une pourtant de ces dernires
Avait laiss passer la moiti d'un printemps
Sans goter le plaisir des amours printanires.
A toute force enfin elle se rsolut
I) imiter la nature et d'tre mre encore.
Elle btit un nid, pond, couve et fait clore,
A la hte; le mieux qu'il put.
tout alla du
Les bls d'alentour mrs avant que la nite
Se trouvt assez forte encor
Pour voler et prendre l'essor,
De mille soins divers l'alouette agite
S'en va chercher pture, avertit ses enfants
I) tre toujours au guet et faire sentinelle.

Si le possesseur de ces champs

Vient avecque son fils, comme il viendra, dit-elle.

Ecoutez bien selon ce qu'il dira. :

Chacun de nous dcampera.

Sitt que l'alouette eut quitt sa famille.
Le possesseur du champ vint avecque son fils.
Ces bls sont mrs, dit-il allez chez nos amis :

Les prier que chacun, apportant sa faucille,

Nous vienne aider demain ds la pointe du jour.
Notre alouette de retour
Trouve en alarme sa couve.
L'un commence 11 a dit que, l'aurore leve,
:

L'on fit venir demain ses amis pour l'aider.

S'il n'a dit que cela, rpartit l'alouette,
Rien ne nous presse encor de changer de retrait*- :

Mais c'est demain qu'il faut tout de bon couter.

Cependant soyez gais; voil de quoi manger.
Eux repus, tout s'endort, les petits el la mre.
L'aube (lu jour arrive, et d'amis point du tout.
L'alouette l'essor, le matre s'en vient faire
Sa ronde ainsi qu' l'ordinaire.
Ces bls ne devraient pas, dit-il, tre debout.
Nos .nuis on! grand tort, et tort qui se repose
Sur de tels paresseux, servir aussi lents.
Mon Mis, allez ehe/ nos parents
l.\l RI II ES I K. I \l.\ Il ET I HOUI'RI i
. 16
242 EXERCICES
Re vision.
Les prier de la mme chose.
L'pouvante est au nid plus forte que jamais.
11 a dit ses parents, mre, c'est cette heure...

Non, mes enfants dormez en paix ; :

Ne bougeons de notre demeure.

L'alouette eut raison; car personne ne vint.
Pour la troisime fois, le matre se souvint
De visiter ses bls. Notre erreur est extrme,
Dit-il, de nous attendre d'autres gens que nous.
Il n'est meilleur ami ni parent que soi-mme,

Retenez bien cela, mon fils. Et savez-vous

Ce qu'il faut faire ? Il faut qu'avec notre famille
Nous prenions ds demain chacun une faucille :

C'est l notre plus court; et nous achverons

Notre moisson quand nous pourrons.
Ds lors que ce dessein fut su de l'alouette :

C'est ce coup qu'il est bon de partir, mes enfants.

Et les petits, en mme temps,

Voletants, se culebutants,
Dlogrent tous sans trompette.

La Fontaine.

Explication orale.
Que signifie le proverbe Ne t'attends q\C toi
:

seul. Qu'entend le pote par un commun proverbe? Qu'tait-ce

qu'sope?
Que signifie l'expression mettre en crdit? Quel est le
sens des mots pulluler, pondre, couver ?
Comment s'explique la cons-
truction de cette phrase tout alla du
: mieux qu'il put ? Qu'est-ce
qu'une nite?
Que signifie l'expression prendre l'essor? : Quel est
le sens des mots par mille soins... agite?
:
Qu'entend-on parre au
guet, faire sentinelle?
Le mot avecque s'crit-il aujourd'hui de la mme
manire?
Que signifie l'expression la pointe du jour?
: Qu'est-ce
que l'aube du jour ? l'aurore? Par quel mot l'esprit complte-t-il la pro-
position l'alouette ressor?
:
Qu'est-ce que faire la ronde? Quel
mol esl sous-entendu dans la phrase et tort qui se repose?
: Que si-
gnifie l'expression c'est l noire pins cour/?
:
Donnerions-nous aujour-
d'hui la marque du pluriel aux participes voletants , se culebutants? Quel est
le -''us de ces mots:'' Qu'est-ce que dloge.)- sans trompette?

Grammaire.
Rvision.
Exercice crit.
1 Relever les diffrentes

espces d'adjectifs renfermes dans la premire partie du texte, c'est--

dire jusqu' ces mots Sitt que l'alouette.
:
On indiquera la suite de
chaque adjectif le mot qu'il dtermine ou qualifie. 2 Relever dans
la second'- partie du texte (c'est--dire a partir do ees mots : Sitt (/ne
FRANAIS 243

Revision.
aluurfk les diflrentes espces de pronoms qui y 6on1 renfermes. En dres-
ser des listes dilTrentes, en indiquant La suite de chaque pronom 1'
1
1<
donl il tienl La place.
1 1 1 :! Eu partanl de ces mots
Une pourtant :

de ces dernires, e\ envous arrtanl au vers L'alouette eut raison, vmiv :

relverez les verbes que vous rencontrerez, indiquant La suite de cha-

cun le groupe auquel il appartient, puis les forme, mode, temps, mne -

auxquels il se roin e employ. i

Vocabulaire.
Exercice crit.
Indiquer les oiseaux des champs
1

lui trouvent dans nos contres.

se
f Indiquer les mots de mme ra-
cine 'pu- les suivants couver, nid, patre, pondre, vol.
:

Invention. Exercice crit.

En vous servanl des mots suivants,
vous dcrirez dans une suite <!< phrases mues La fuite devant l'occupa- :

tion ennemie llemande : ennemi, clairon, soldais, famille, mre, orphelins,

. 1

prussien, pret combat, hardes, bras, porte, clef, Alsace, misre, France.

Exemple : Cette fuis l'ennemi approchait.

Analyse. a) Dans la seconde partie du texte, partir deces mots:

repus} examiner les mots suivants et <'n indiquer la nature <-t la fonc-
I-.'ui

tion dans l;i proposition eux, 'oui. petits, alouette, ronde, lents, /Us,
:

parents, les, nid, jamais, parents, mre, heure, enfants, demeure.

Relever dans La fable 1" les propositions indpendantes et les pro-
:

positions principales; 2 Les propositions relatives et les propositions

exprimant le sujel ou l'objel d'un autre verbe; 3" les propositions tem-
porelles.

126. Le matre de philosophie

Explication et rcitation

Le MAITRE m PHILOSOPHIE. Que VOuleZ-VOUS <|Ur je

vous apprenne?
M. Jourdain. Apprenez-me l'orthographe.
Le matre de philosophie. - Trs volontiers.

M. Jourdain. Aprs, vous m'apprendrei l'almanach,

pour savoir quand il y a de la lune quand il n'y en a point. <
i
t

I.i m vu m m philosophie. Soit! Pour bien suivre votre

pense et traiter cette matire en philosophie, il faut com-
mencer, selon l'ordre des ehoses, par une exacte connaissance
de la nature des lettres %\ de la diffrente manire de s pro- l
i
 1

2 1 EXERCICES
jR evi si on.

noncer toutes. Et l-dessus, j'ai vous dire que les lettres, j

sont divises en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu'elles *

expriment les voix; et en consonnes parce quelles sonnent

avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articu-
lations ds voix. Il y a cinq voyelles ou voix A. E. 1. 0. U.
:

M. Jourdain.
J'entends tout cela.
Le matre de philosophie.
La voix A se forme en ou-
vrant fort la bouche A. :

M. Jourdain.
A, A. Oui.
Le matre de philosophie.
La voix E se forme en rap-
prochant la mchoire d'en bas de celle d'en haut A, E. :

M. Jourdain.
A, E; A, E. Ma foi, oui, Ah! que cela est
beau !

Le matre de philosophie.
Et la voix I, en rapprochant
encore davantage les mchoires l'une de l'autre, et cartant
les deux coins de la bouche vers les oreilles A, E, T.
:

M. Jourdain.
A, E, I, I, I. 1. Cela est vrai. Vive la science!
Le matre de philosophie.
La voix O se forme en rou-
vrant les mchoires, et en rapprochant les lvres par les deux
coins, le haut et le bas O. :

M. Jourdain.
O, O. Il n'y a rien de plus juste, A, E, I, O,
I, 0. Cela est admirable! 1, O, I, O.

Le matre de philosophie.
L'ouverture de la bouche fait
justement comme un petit rond qui reprsente un G.
M. Jourdain.
O, O, O. Vous avez raison. O. Ah! la belle
chose que de savoir quelque chose.
Le matre de philosophie.
La voix U se forme en rap-
prochant les dents sans les joindre entirement, et allongeant
les deux lvres en dehors, les approchant aussi l'une de l'autre
sans les rejoindre tout fait U. :

M. Jourdain.
U, U. Il n'y a rien de plus vritable U. :

Le matre de philosophie.
Vos deux lvres s'allongent
comme si vous faisiez la moue d'o vient que si vous la vou-
;

liez faire quelqu'un et vous moquer de lui, vous ne sauriez

1

lui dire que U.

M. Jourdain.
U, U. Cela est vrai. Ah! que n'ai-je tudi
plus tt pour savoir tout cela!
Le matre de philosophie.
Demain, nous verrons les
autres lettres, qui sont les consonnes.
 g . ,

FRANAIS. 245

Revis ion.
1
M. Jourdain. Est-ce qu il y a des choses aussi curieuses
qu' celles-ci?
Le matre du philosophie. Sans doute. La consonne D
par exemple, se prononce en donnant du bout de la langue
au-dessus des dents d'en haut DA. :

M. Jourdain.
DA, DA. Oui! Ali! les belles choses, les
belles choses!
Le matre ni philosophie. L'F, en appuyant les dents
d'en haut sur la lvre de dessous FA. :

M. Joukdain
FA. FA. (l'est la vrit. Ali mon pre et ma !

mre, que je vous veux de mal!

Le matre de philosophie. Et l'R. en portant le bout
de la langue jusqu'au haut du palais: de sorte qu'tant frle
par l'air qui sort avec force, elle lui cde et revient toujours
au mme endroit, faisant une manire de tremblement R. :

RA.
M. Jourdain. - R, H, HA H, IL R, R, R, RA. Cela est vrai. :

Ah! L'habile homme que vous tes, et que j'ai perdu de temps!
h IL IL RA.
Le matre de philosophie. Je vous expliquerai fond
toutes ces curiosits.
Molire.

Explication orale. Qu'est-ce que la philosophie? Vorthographe?

L'almanach est-il une science 1 Que signifie l'expression de .M. Jourdain:
,/,ni,ni il y h </> /</ lune? Qu'entend-on par la nature des lettres, !.
plus gnralement, par la mi/n,,- d'une chose? Que signifie ni les mots -

voyelle, consonne? Qu'entend matre de philosophie par mot voix?

1'' l<
i

Qu'est-ce faire /" //>""<'. vouloir du mal?

'i
11
''
>ii'' signifie le mot <
v

frler? Qu'est-ce 'i'"'

!< palais?

Grammaire. Revision. Exercice crit. 1 Relever dans le texte

tous les verbes qui \ sonl renferms, en indiquant la suite de chacun
^'il est transitif ou intransitif. t Relever dans le texte !<>us les verbes
;i mode impersonnel en dire ; laforme, I'- mode cl le temps. Conjuguer
m verbe savoir ;i tous les temps el personnes <\<> la forme active.

Vocabulaire. Exercice crit. "> Dcrire /" bouche, humaine (de

quelles parties forme, quels organes elle renferme, quelles fonc-
elle est
tions elle remplil <! auxquelles -II'' concourt).
b) Indiquer les adjectifs correspondant aux mots suivants /,,>./,.. :

Ii'iii\ (an "', palais, ii>-,,i

< Indiquer les mots de mme racine que bouche et <i>u/.

U6 EXERCICES
Revision.
Invention.
Exercice crit.
Vous imaginerez et vous raconterez ts
jj

premire leon de lecture .4 la classe enfantine. Vous vous servirez des

mots suivants que vous ferez entrer dans <lo courtes phrases '.professeur,
enfants, chaire, craie, tableau, cercle, voyelles, a, consonnes, p, syllabe,
pa, mot, pu/*, rire, joie.

Exemple Depuis vingt ans

: le professeur enseignait ces
mmes lments, les lettres.
Analyse. n) Indiquer la fonction dos mots suivants
nature ot la
(on partant dos premires lignes du
moi, orthographe, trs volon-
texte) :

tiers, aprs, quand, lune, bien, penser, nature, lettres, ainsi, voyelles, voir,
(oui, crin.
En vous arrtant ces mots * J'entends tout cola , relever dans
b) :

lodbut du texte: lles propositions indpendantes, 2 principales, 3" su-

bordonnes marquant l'objet, 1" subordonnes temporelles, 5 subor-
donnes causales.

127. Projets de vacances

{Rdaction)

Dans une lettre votre meilleur ami, vous lui ferez part de
vos projets de vacances lui dtaillant 1 le lieu o vous
, :

comptez les passer (mer, montagne) 2 les amis que vous ;

esprez y retrouver ;

3 les agrments qui vous y attendent
(auto, bicyclette, canot, excursions, pche, bain, etc.);
4 la chambre que vous occuperez (avec un si joli panorama
sous les yeux!) ;

5 la chambre voisine enfin, o vous seriez
si heureux de possder votre ami, et o vous l'attendez, car,
sans lui, tout le reste vous semble peu de chose.

127 bis. Les petites vertus

des petits dfauts qu'il ne fallait pas en faire fi. Je
J'ai dit
dirai des petites vertus qu'il fauten faire trs grand cas. Outre
qu'elles sont d'un plus frquent usage que les grandes elles ;
FRANAIS. ;'i;

Rvision.
sont aussi dune plus grande aide qu'on ne croit dans la \
Faire des actions d'clat, c'est trs beau, mais l'occasion en
est rare: si Ton attendait pour bien agir le moment d'tre li-
roque, on risquerait d'attendre toujours, et la paresse qui n'est
pas une vertu, pourrait trouver son eompte cette attente.
Quand il s'agit de l'aire le bien, il faut donc se contenter du
petit dfaut du grand, et ne se jamais croiser les bras l'exer- ;

cice des petites vertus d'ailleurs peut seul mener la pratique

des grandes.
11 faut savoir tre soldat dans l'armedu bien avant que d'y
tre capitaine, et il pardonnable qu'aux plus petits enfants
n'est
de ne prtendre s'engager dans la bataille de la vie qu'en qua-
lit de gnral. Cette bataille-l, comme toutes les autres, se

gagne par les soldats aussi bien que parles chefs; Alexandre,
Csar et Napolon n'ont jamais rien vaincu eux tout seuls.
On ne peut pas tre un conqurant sans l'assistance d'une ai-
me: on peut tre un vaillant, un intrpide, un hros, un dvou
sans l'assistance d'un conqurant. Les bonnes actions, pour le
mrite de qui les fait, valent les grandes: souvent elles coulent
moins cher et sont d'un meilleur produit. Comme la menue
monnaie; qui a son emploi tous les jours, les petites vertus ont
le grand avantage d'tre toutes les portes, mme a celle

des petits enfants. Mlles n'ont pas besoin de thtre, un coin

leur suffit: elles n'ont pas besoin de paratre; tre, est tout ce
pas besoin de plein soleil, elles crois-
qu'il leur faut: elles n'ont
sent partout de prfrence l'ombre si elles ae sont pas ce
ei :

qu'on appelle la gloire dans la vie, elles en sont pourtant ce que

les anciens appelaient decus c'est--dire, tout la t<>i->
l'honneur et le s-aiiien.
S mu Morale familire.
i .

Hetxel Mit.

Exercice oral sur la lectuie. Quel cas faut-il faire des petites ver-
tus? Compares aux grandes vertus, sont-elles d'une pratique moins
courante, d'une utilit moins apprciable ? Se sont-elles pas au <-"ii-
traire d'un accs plus facile? d'une vise moins ambitieuse et plus s
d'une efficacit collective plus dcisive? ^ qui les petites vertus sont-
elles impossibles? Dans quel milieu sont-elles impraticables?
L'obs-
curit leur est-elle prjudiciable ou favorable? Que faut-il rechercher
enfin :ce qui fait vivre, ou ce qui embellit la vie?
248 EXERCICES
Revision.

128. Le football

Composition d'aprs l'image)

An'iii

m^^'X!:,'
w/f

C'est par une belle aprs-midi de juillet... Profitant d'un cong, lini-
ques jeunes gens ont pris le chemin de la fort.
Que font-ils l'heure
o vous les apercevez? O se sont-ils installs? Comment sont-ils
costums? D'o vient celui sur lequel sont fixs tous les regards?
Que presse-t-il prcieusement contre sa poitrine? Qu'est-il arriv aux
deux jeunes gens renverss derrire lui? Quel sentiment l'anime l'gard
de ceux xovs lesquels il se dirige? Que projette-t-il? Quelqu'un
peut-il le seconder et faire triompher son projet?... Vous vous ap-
pliquerez peindre le moment critique o en est arrive la lutte, et l'im-
portance dcisive du geste qui va tre fait.
FRANAIS. Wfl

Revis ion.

129. - Les mtiers

Explication et rcitation

Sans le paysan, aurais-tu du pain?

C'est avec le bl qu'on fait la farine :

L'homme et les enfants, tous mourraient de faim

Si, dans la valle et sur la colline.
On ne labourait et soir et matin.

Sans le boulanger, qui ferait la miche?

Sans le bcheron, roi de la fort,
Sans poutres, comment est-ce qu'on ferait
La maison du pauvre et celle du riche?
... Mme notre chien n'aurait pas sa niche !

O dormirais-tu, dis, sans le maon?

C'est si bon. d'avoir sa chaude maison

O l'on est table, ensemble, en famille!

Qui cuirait la soupe, au feu qui ptille,
Sans le charbonnier qui fit le charbon?

Sans le tisserand, qui ferait la toile?

Et, sans le tailleur, qui coudrait l'habit?

Il ne fait pas chaud la belle toile!

Irons-nous tout nus, le jour el la nuit,

Et l'hiver surtout, quand 1<> nez bleuit?

Aime 1<' soldat, qui doit te dfendre!

Aime bien mre, avec ton cur tendre
ta :

C'est pour dfendre aussi, qu'il S e bat

la !

Quand les ennemis viendront pour te prendre,

(lue deviendrais-tu sans le bon soldat t
250 EXERCICES
Revision.
Aimez les mtiers, le mien, et les vtres!
On voit bien des sots, pas un sot mtier;
Et toute la terre est comme un chantier
O chaque mtier sert tous les autres,
Et tout travailleur sert le monde entier !

J. Aicard, Livre des petits.

(Delagrave dit.)

Explication orale.
Qu'est-ce qu'un mtier? Qu'est-ce qu'un
paysan? un boulanger? un bcheron? un maon? un charbonnier? un
tisserand? un tailleur?
Qu'appelle-t-on un sot? Que serait-ce
qu'un sot mtier?
Qu'est-ce que la farine? le charbon? la toile?
Qu'est-ce qu'une miche? une niche? une poutre? Que signifie l'expres-
sion la belle toile?
Qn'entend-on par un chantier?

Grammaire. Rvision. Exercice crit.

<<) Conjuguer le verbe
mourir tous les temps et personnes.

6) Relever dans le texte et en diffrentes listes 1" les pronoms, avec :

indication de leur nature et du mot dont ils tiennent la place; 2 les

prpositions, avec indication des mots qu'elles mettent en rapport.

Vocabulaire.
Exercice crit .
1" Tardes noms ou (1rs verbes, indi-

quer les transformations ou travaux subis par le bl depuis le jour o il

<st jet en terre comme semence, jusqu'au joui- o il est absorb comme
nourriture et assimil.
2 Par des noms, dcrire tout l'amnagement
d'une minoterie.
3 Indiquer les mots de mme racine que le moi
charbon.

Invention.
Exercice crit.
Vous imaginerez que surpris par un
orage en pleine fort, vous avez t bien heureux de vous rfugier dans la
hutte d'un charbonnier. Vous dcrirez l'aide des mots suivants et l'orage
et La h h Uni h charbonnier : orage, dsert, silence, pluie, clair, tonnerre,

triu/ile, abri, inquitude, cris, hutte, prcipitation, /><>ulre, feuillage, si-

ges, charbon, feu, /in. Dieu.

Exemple : Un orage d'une extrme violence allait assombrir

cette belle journe.

Analyse. <i) Indiquer la nature e1 la fonction des mots suivants :

1" pain, bl, [urine, failli, valle, un (1"' strophe);

8
:?" qui, miche, rai, comment, celle, riche (2 strophe);
3 ail, si, bon, table, feu, qui (lit) {'.V strophe).
b) Dans les premire, troisime, quatrime et cinquime strophes, rele-
ver : l'ies propositions indpendantes et principales; 2 les propositions
subordonnes relatives l temporelles.
FRANAIS g
Rvision,

130 Mort de Bayard

Explication et rcitation

Bavard, charge de protger la retraite de l'arme franaise,

en Italie, soutint longtemps l'effort de l'avant-garde ennemi. 1

et sauva l'arme mais ; en cota la vie. Une halle lui ayant

il lui
bris l'chin, il se lit descendre de chevalet coucher au pied
d'un arbre, le visage tourn vers l'ennemi, auquel il n'avait
jamais tourn le dos.
Un moment aprs, vint passer Charles de Bourbon, qui ser-
rait de prs les Franais.
i Ah! monsieur de Bayard. dit-il. que j'ai grand'piti de
vous voir en cet tat, vous qui ftes si vertueux chevalier!
Monsieur, rpondit le mourant, il n'est besoin de piti
pour moi, car je meurs en homme de bien: mais j'ai piti de
vous, de v<us voir servir contre votre prince, et votre patrie, et
votre serment.
/autre s'en alla sans mot dire.
I

Les ennemis pleurrent Bayard comme les Franais eux-

mmes, pour sa grande humanit et sa courtoisie. Ils lui firent
un service solennel et renvoyrent son corps en France. Mans
le Dauphin, son pays, son corps l'ut escort du liant des Alpes
jusqu' Grenoble parles populations entires toutes les ftes ;

cessrent peadanl un mois dans la province. Le roi et le reste

de la France ne rendirent pas moins d'honneurs a la mmoire
du chevalier ^m^ peur el s;uis reproche.

Henri M in i in

Explication orale. \ quelle poque vivail Bayard? O s'est-il

signal e1 immortalis? \ signifie l'expression protger In retraite?
Qu'entend-on par une avant-garde? Quelle partie du corps humain
s'appelle chine? Quelle est la signification el la porte de cette
rflexion l'ennemi auquel il n'avait jamais tourn le do*
: Charles .'

de Bourl n'tait-il pas un franais? Comment done combattait-il

 EXERCICES
Revision.
contre Bayard?
Qu'tait-ce qu'un chevalier:''
Qu'entend Charles
de Bourhon par un vertueux chevalier? Que signifient les mots huma-
nit, courtoisie?
Qu'est-ce que le Dauphin?
Quelle en tait la
capitale? Que signifie. l'expression rendre honneur la mmoire de
quelqu'un? Que signifient les pithtes jamais insparables du nom
du Chevalier sans peur et sans reproche?

Grammaire.
Rvision.
Exercice crit.
a) Conjuguer le verbe
venir tous les temps et personnes.
b) Relever dans le texte ( partir de Un moment aprs . jusqu'
: :

Les ennemis ) 1" les adverbes, 2 les conjonctions de coordination,

:

3 les interjections, peut renfermer en indiquant pour les adverbes

qu'il ;

les mots modifis, pour

les conjonctions les lments unis par chacune.
et
c) Relever dans le dernier paragraphe du texte les prpositions qui y
sont renfermes, et indiquer les mots mis en rapport par chacune.

Vocabulaire.
Exercice crit.
1 Indiquer les mots de mme racine

que humanit, courtoisie, trahison.

t' Indiquer les synonymes des
mots mort, or/ne, visage, piti, prince, peur, reproche.

Invention. Exercice crit. Dans une suite de phras s o vous ferez

entrer les mots suivants, vous raconterez avec motion La mort d'un che-
valier : arbre, visage, <t<>s, Fronce, triomphe, pairie, seing, mort, dshon-
neur, Bourbon, piti, tratre.

Exemple : Il tait l, couch au pied d'un arbre.

Analyse. a) Indiquer dans le dernier paragraphe la nature et la
l'onction des mots suivants Bayard, Fronais, humanit, lui, service,
:

corps, Fronce, Dauphin, puys, populations, mais, province.

b) En parcourant le texte jusqu' ces mots Les ennemis pleurrent ,
:

relever les propositions indpendantes, principales et subordonnes rela-

tives qui y sont renfermes.

131. Le Lapin et la Sarcelle

[Explication et rcitation)

Unis ds leurs jeunes ans

D'une amiti fraternelle,
Une lapin, une sarcelle,
Vivaient heureux et contents.
FRANAIS.
Revision.
Le terrier du lapin tait sur la lisire
D'un parc bord d'une rivire.
Soir et matin, nos bons amis.
Profitant de ce voisinage,
Tantt au bord de l'eau, tantt sous le feuillage,
L'un chez l'autre taient runis.
L, prenant leurs repas, se contant des nouvelles,
Ils n'en trouvaient point de si belles.
Que de se rpter qu'ils s'aimeraient toujours.
Ce sujet revenait sans cesse en leurs discours.
Tout tait en commun, amour, chagrin, souffrance;
Ce qui manquait l'un, l'autre le regrettait;
Si l'un avait du mal, sun ami le sentait:
Si d'un bien au contraire, il gotait l'esprance.
Tous deux en jouissaient d'avance.
Tel tait leur destin, lorsqu'un jour, jour affreux!
I.'' lapin, pour dner venant chez la sarcelle,
Ne la retrouve plus. Inquiet, il l'appelle;
Personne ne rpond ses cris douloureux.
Le lapin, de frayeur lame toute saisie,
Va. vient, fait mille tours, cherche dans les roseaux.
S incline par-dessus les flots,
Et voudrait s'y plonger, pour trouver son amie.
Hlas! s'criait-il, m'entends-tu? rponds-moi,

Ma sur, ma compagne chrie;

Ne prolonge pas mon el'roi ;

Lncor quelques moments, c'en est fait de ma vie :

aime mieux expirer que de trembler pour toi.

.1

Disant ces mots, il court, il pleure.

Et, s'avanantle long de l'eau.
Arrive enfin prs du chteau
()u li' seigneur du lieu demeure.
L, notre dsol lapin
Se trouve au milieu d'un parterre,
Et voit une grande volire
O mille oiseaux divers volaient Sur un bassin.
L'amiti donne du courage.
Notre ami, sans rien craindre, approche du grills
Regarde, et reconnat, tendresse! bonheur! '-
 EXERCICES
Revision.
La il pousse un cri de joie;
sarceile. Aussitt
Et, sans perdre de temps consoler sa sur,
De ses quatre pieds il s'emploie
A creuser un secret chemin
Pour joindre son amie; et, par ce souterrain,
Le lapin tout coup entre dans la volire,
Comme un mineur qui prend une place de guerre.
Les oiseaux, effrays, se pressent en fuyant.
Lui court la sarcelle il l'entrane l'instant
;

Dans son obscur sentier, la conduit sous la terre:

Et, la rendant au jour, il est prt mourir
De plaisir.
Quel moment pour tous deux! Que ne sais-je le peindre
Comme je saurais le sentir!
Nos bons amis croyaient n'avoir plus rien craindre;
Ils n'taientpas au bout. Le matre du jardin,
En voyant le dgt commis dans sa volire,
Jure d'exterminer jusqu'au dernier lapin :

Mes fusils! mes furets! criait-il en colre.

Aussitt fusils et furets

Sont tout prts.
Les gardes et les chiens vont dans les jeunes tailles,
Fouillant les terriers, les broussailles;
Tout lapin qui parat trouve un affreux trpas :

Les rivages du Styx sont bords de leurs mnes :

Dans le funeste jour de Cannes,

On mit moins de Romains bas.
La nuit vient; tant de sang n'a point teint la rage
Du seigneur, qui remet au lendemain matin
La fin de l'horrible carnage.
Pendant ce temps, notre lapin,
Tapi sous les roseaux auprs de la sarcelle,
en tremblant, la mort,
Attendait,
Mais conjurait sa sur de fuir l'autre bord,
Pour ne pas mourir devant elle.
Je ne te quitte point, lui rpondait l'oiseau :

Nous sparer serait la mort la plus cruelle.

Ah! si tu pouvais passer l'eau!
Pourquoi pas? Attends-moi... La sarcelle le quitte,
FRANAIS.
Revision.
Et revient tranant un vieux nid
Laiss par des canards. Elle l'emplit bien vite
De feuilles de roseaux, les presse, les unit
Des pieds, du bec; en l'orme un batelet, capable
De supporter un lourd fardeau ;

Puis elle attache ce vaisseau

Un brin de jonc, qui servira de cable.
Cela 'fait, et le btiment
.Mis l'eau, le lapin entre tout doucement
Dans le lger esquif, s'assied sur son derrire.
Tandis que devant lui la sarcelle nageant
Tire le brin de jonc, et s'en va dirigeant
dette nef son cur si chre.
On aborde, on dbarque, et jugez du plaisir!
Non loin du port on va choisir
Un asile o, coulant des jours dignes d'envie,
Nos bons amis, libres, heureux,
Aimrent d'autant plus la rie
Qu'ils se la devaient tous les deux.
Florian.

Explication orale. Qu'est-ce qu'uo lapin-/ une sarcelle?

- Qu'en-
tend-on par la lisire 'l'un parc?
Comment appelle-t-on la disposi-
tion partager les joies el les souffrances d'autrui? Que signifie l'ex-
pression c'en est failde ma vie?
:

Qu'tait-ce autrefois qu'un seigneur!
Qu'est-ce qu'une volire? un terrier! un furet! Qu'entend le pote
par les jeunet tailles? Qui a inflig aux Romains le dsastre <li Cannes i
.

Qu'est-ce qu'un batelet? un esquif! une nef! un cable?

Grammaire. Rvision. Exercice & it. Dans les 32 premiers i

vers, jusqu' Disanl ces mots

:
relever en diffrentes listes les diff-
.

rentes espces d'adjectifs, en indiquanl la suite de chaque adjectif le

nom qu'il qualifie ou dtermine.
Apartir du vers :
A. Disant ces mots... . jusqu'au vers : Pendantee
temps relever dans
. le texte toutes les prpositions qui j sont renfer-
mes, en indiquanl la suite de chacune les deux noms qu'elle mel en
rapport.
r) A
partir de ces mots : Pendant eetemps , jusqu' la fin del fable,
<

relever les adverbe renferms dans le i<'\ir. el indiquer ;i la Miit* <1<* cha-
cun li' mol qu'il modifie.

Vocabulaire. Exercice crit. .1 Indiquer les oiseaux que \"ii^

aimeriez voir dans votre volire. f Indiquer t.ns |.-v termes relatifs
;ila chasse, depuis la poudre qui entre dans la composition des cartouches,
256 EXERCICES
Revision.
jusqu'la manire d'apprter le gibier (exclusivement!). -3 Indiquer j
lesmots de mme racine que bec, poil, amiti, navire. 1" Indiquer les
synonymes du mot navire.

Invention.
Exercice crit.
Dans une suite de phrases o vous ferez
outrer les mots suivants, vous raconterez La dlivrance d'un captif : bar-
reau, verrou, cage, malheur, souvenir, dsespoir, ami, plan,, nuit, brche,
place, gelier, menace, clef, porte, captif, silence, libert.

Exemple : Il ne voit plus maintenant le ciel qu' travers

de noirs barreaux.

Analyse. Indiquer la nature et la fonction des mots suivants (on les

trouvera dans lespremiers vers du texte) unis, nus, amiti, heureux,
:

lisire, rivire, amis, voisinage, l'un, Vautre, lu, se, nouvelles, si, belles.

Exercice complmentaire.
Relever dans le texte suivant les propo-
sitions temporelles et finales qui y sont renfermes :

Donnez, riches l'aumne est sur de la prire

: :

Hlas! quand un vieillard, sur votre seuil de pierre.

Tout roidi par l'hiver, en vain tombe genoux;
Quand les petits enfants, les mains de froid rougies,
Ramassent sous vos pieds les miettes des orgies,
La face du Seigneur se dtourne de vous.

Donnez! que Dieu, qui dote les familles,

afin
Donne vosla force, et la grce vos filles
fils :

Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit;

Afin qu'un bl plus mr fasse plier vos granges;
Afin d'tre meilleurs afin de voir les anges
;

Passer dans vos rves la nuit!

Donnez! il vient un jour o la terre nous laisse;

Vos aumnes l-haut vous font une richesse.
Donnez! afin qu'on dise 11 a piti de nous
: !

Afin que l'indigent que glacent les temptes,

Que le pauvre, qui souffre ct de vos ftes,
Au seuil de vos palais fixe un il moins jaloux.

Donnez! pour tre aims du Dieu qui se fit homme,

Pour que le mchant mme en s'inclinant vous nomme.
FRANAIS.
Revis ion.
Pour que votre foyer soit calme et fraternel:
Donnez! afin qu'un jour, votre heure dernier-'.
Contre tous vos pchs vous ayez la prire
D'un mendiant puissant au ciel!

Victor Hugo.
Ilrtzel dit.

132. La dernire classe

[Rcapitulation)

Ce matin-l. j'tais trs en retard pour aller l'cole, et

j'avais grand'peur d'tre grond, d'autant que M. Hamel nous
avait dit qu'il nous interrogerait sur les participes, et je n'en
savais pas le premier mot. Un moment l'ide me vint de
manquer la classe et de prendre ma course travers champs.
Le temps tait si chaud, si clair!
On entendait les merles siffler la lisire du bois, et, dans
e pr Kippert, derrire la scierie, les Prussiens qui faisaient
l'exercice. Tout cela me tentait bien plus que la rgle des par-
ticipes; mais j'eus la force de rsisler. et je courus bien vite
vers l'cole.
En passant devant y avait du monde
la mairie, je vis qu'il
arrt prs du petit grillage aux affiches. Depuis deux ans,
c'esl de la que nous sont venues toutes les mauvaises nou-
velles : les batailles perdues, les rquisitions, les ordres de la
commandature et je pensai, sans m'arrter
; :

Qu'est-ce qu'il y a encore?

Alors, comme je traversais la place en courant, le forgeron
Wachter, qui tait l avec son apprenti en train de lire l'af-
fiche, nie cria :

Ne te dpche pas tant, petit : tu y arriveras toujoui s

tt, a ton cole!

Je crus qu'il se moquait de moi. et j'entrai tout essouffl

dans la petite cour de M. Hamel.
I \l Ri ICBS FR. CALVET ET BOMPR1
I i
I ;
258 EXERCICES
Revis ion.
D'ordinaire, au commencement de la classe, il se faisait un
grand tapage, qu'on entendait jusque dans la rue, les pupitres
ouverts, ferms, les leons qu'on rptait trs haut, tous en-
semble, en se bouchant les oreilles pour mieux apprendre,
et la grosse rgle du matre qui tapait sur les tables :

Un peu de silence !

Je comptais sur tout ce train pour gagner mon banc sans

tre vu mais justement, ce jour-l, tout tait tranquille, comme
;

un matin de dimanche. Par la fentre ouverte, je voyais mes

camarades dj rangs leur place, et M. Hamel qui passait
et repassait avec la terrible rgle en ter sous le bras. Il fallut
ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous
pensez si j'tais rouge et si j'avais peur !

Eh bien! non, M. Hamel me regarda sans colre et me dit

trs doucement :

Va vite ta place, mon petit Frantz ; nous allions com-

mencer sans toi.

J'enjambai le banc, et je m'assis tout de suite mon pu-

pitre. Alors seulement, un peu remis de ma frayeur, je re-
marquai que notre matre avait sa belle redingote verte, son
jabot pliss fin, et la calotte de soie noire brode qu'il ne
mettait que les jours d'ijpeotion ou de distribution de prix.
Du reste, toute la classe avait quelque chose xtraordinaire
et de solennel. Mais ce qui me surprit le plus it de voir au , i >

fond de la salle, ? > s bancs qui restaient vit- d'habitude,

les gens du villa^ is et silencieux comme nou c le vieux ,

Hauser avec son t .orne, l'ancien maire, l'ancien 'facteur, et

puis d'autres personnes encore. Tout ce monde-l paraissait
triste, et Hauser avait apport un vieil abcdaire mang
aux bords, qu'il tenait grand ouvert sur ses genoux, avec ses
grosses lunettes poses en travers des pages.
Pendant que je m'tonnais de tout cela, M. Hamel tait
mont dans sa chaire, et, de la mme voix douce et grave
dont il m'avait reu, il nous dit :

Mes enfants, c'est la dernire fois que je vous fais la

classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les coles -de l'Alsace et de la Lorraine...
Aujourd'hui c'est votre dernire leon de franais. Je vous
prie d'tre trs attentifs.
FRANAIS. TSfl
Re vision.
Ces quelques paroles me bouleversrent. Ali! les mis-
rables, voil ce qu'ils avaient aflich la mairie.
Ma dernire leon de franais!
El moi qui savais peine crire !

Je Rapprendrais donc jamais! 11 faudrait donc en rester l!

Comme je m'en voulais maintenant du temps perdu, des
classes manques courir les nids ou faire des glissades sur
la Saar! Mes livres, que tout l'heure encore je trouvais si
ennuyeux, si lourds porter, ma grammaire, mon histoire
sainte, me semblaient prsent de vieux amis qui me feraient
beaucoup de peine quitter. C'est comme M. Hamel. L'ide
qu'il allait partir, que je ne le verrais plus, me faisait oublier
les punitions, les coups de rgle.
Pauvre homme!
C'est en l'honneur de cette dernire classe qu'il avait mis
ses beaux habits du dimanche, et maintenant je comprenais
pourquoi ces vieux du village taient venus s'asseoir au bout
de la salle. Cela semblait dire qu'ils regrettaient de ne pas y
tre venus plus souvent, cette cole. C'tait aussi une faon
de remercier notre matre de ses quarante ans de bons ser-
vi s, de rendre leurs devoirs la patrie qui s'en allait.
et

J'en tais lde mes rflexions, quand j'entendis appeler

mon nom. ait mon tour de rciter. Que n'aurais-je pas
( ,

donn pou uvoii dire tout au long cette fameuse rgle des
participes. n haut, bien clair, sans w >ute! Mais je m'em-
brouill; ;
aux premiers mots, et je
.
debout me ba-
lancer dr s mon banc, le cur gros. - oser lever la tte.

J'entendais M. Hamel qui me parlait :

Je ne te gronderai pas. mon petit Frantz, tu dois tre

assez puni. Voil ce que c'est. Tous les jours on se dit Bah : !

j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis lu \oisce

qui arrive... Ah! c'a t le grand malheur de notre Alsace de

toujours remettre sou instruction demain. Maintenant,
gens-l sont en droit de nous dire Comment vous prten-
:
'

diez tre Franais, vous ne savez ni parler ni crire votre

et
langue!... Dans tout a, mon pauvre Frantz, ce n'est pas
encore toi le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part
de reproches nous raire.
Vos parents n'ont pas assez tenu vous voir instruits.
260 EXERCICES
Revision.
Ils aimaient mieux vous envoyer travailler la terre ou aux
filatures, pour avoir quelques sous de plus. Moi-mme, n'ai-
jc rien me reprocher? Est-ce que je ne vous ai pas souvent
t'ait arroser mon jardin au lieu de travailler? Et quand je
voulais aller pcher des truites, est-ce que je me gnais pour
vous donner cong?...
Alors, d'une chose l'autre, M. Hamel se mit nous parler
de la langue franaise, disant que c'tait la plus belle lan-
gue du monde, la plus claire, la plus solide qu'il fallait la
;

garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand

un peuple tombe esclave, tant qu'il tient bien sa langue, c'est
comme s'il tenait la clef de sa prison. Puis il prit une gram-
maire et nous lut notre leon. J'tais tonn de voir comme
je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait facile, facile.
Je crois aussi que je n'avais jamais si bien cout, et que
lui non plus n'avait jamais mis autant de patience ses ex-
plications. On aurait dit qu'avant de s'en aller, le pauvre homme
voulait nous donner tout son savoir, nous le faire entrer
dans la tte d'un seul coup.
La leon finie, on passa l'criture. Pour ce jour-l,
M. Hamel nous avait prpar des exemples tout neufs, sur
lesquels tait crit en belle ronde : France, Alsace, France,
Alsace. Cela faisait comme de petits drapeaux qui flottaient
tout autour de la classe, pendus la tringle de nos pupitres.
Il fallait voir comme chacun s'appliquait, et quel silence !

On n'entendait que le grincement des plumes sur le papier.

Un moment des hannetons entrrent; mais personne n'y fit
attention, pas mme les tout petits, qui s'appliquaient tra-
cer leurs btons avec un cur, une conscience, comme si cela
tait encore du franais... Sur la toiture de l'cole, des pi-
geons roucoulaient tout bas, et je me disais en les coutant :

Est-ce qu'on ne va pas les obligera chanter en allemand,

eux aussi?
De temps en temps, quand je levais les yeux de dessus ma
page, je voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant
les objets autour de lui, comme s'il avait voulu emporter
dans son regard toute sa petite maison d'cole... Pensez! de-
puis quarante ans il tait l la mme place, avec sa cour en
face de lui et sa classe toute pareille. Seulement les bancs,
FRANAIS. 261

Revision.
les pupitres s'taient polis, frotts par L'usage; les noyers
de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il avait plant
lui-mme enguirlandait maintenant les fentres jusqu'au t<it.
Quel crve-cur a devait tre pour ce pauvre homme de
quitter toutes ces choses, et d'entendre sa sur qui allait, ve-
nait, dans la chambre au-dessus, en train de fermer leurs
malles! car ils devaient partir le lendemain, s'en aller du
pays pour toujours.
Tout de mme, il eut le courage de nous faire la classe jus-
qu'au bout. Aprs l'criture, nous emes la leon d'histoire :

ensuite les petits chantrent le BA BE BJ BO BU. L-bas,

au fond de la salle, le vieux: Hauser avait mis ses lunettes, et,
tenant son abcdaire deux mains, il pelait les lettres avec
eux. On voyait qu'il s'appliquait, lui aussi; sa voix tremblait
d'motion, et c'tait si drle de l'entendre que nous avions tous
envie de rire et de pleurer. Ah! je m'en souviendrai, de cette
dernire classe...
Tout coup l'horloge de l'glise sonna midi, puis l'ange-
lus. Au mme moment, les trompettes des Prussiens qui reve-
naient de l'exercice clatrent sous nos fentres... M. Hamel
se leva tout ple, dans sa chaire. Jamais il ne m avait paru
si grand.

Mes amis, dit-il, mes amis. je... je...

Mais quelque chose l'toulfait. Il ne pouvait pas achever sa
phrase.
Alors il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie,
et, en appuyant de toutes ses forces, il crivit, aussi gros qu'il
pul :

V ive la France !

Puis il pesta la. la tte appuye ru mur. et, sans parler,

avec sa main il nous faisait signe :

I l'est fini... Allez -vous-en.

A. Daudi i. Contes du Lundi.

Fasquelle dit.
r
 TABLE DKS MATIKES

Prface

OCTOBRE
1. La rentre. Lecture

Notions prliminaires de Grammaire

2. La prire du matin Lamartine .

lia Mre Jean Aicard) I

i. Le dpari des hirondelles. Composition d'aprs l'image ',

1 Us. Le dpart des hirondelles A. Theuriet] 6

Le nom
.">.
L'Avare et L
6. L'enfantet le miroir Ploria o i 10
7. Le loup et L'agneau Pnelon] 12
8. La chanson du marchand de mouron L. Bouilhet] r
:. Composition d'ap
Les Vendanges. ge 1?
y Wt. Les Vendanges V. de Laprade) 17
10. Le petit ptre d'aprs Jean Nesmy L.

L'article
1 1. La Main Jean Aicard
12. Ma sali.- d< - Rdaction 23
13. Histoire de la reine i
nte Fneloo 23

NOVEMBRE
L adjectif
1 1. La Toussaint. Lecture
15. I - et la fourmi La Fontaine ....
16. 1. chase
1 lomposition d'aprs L'imag
i . . . ::i

1<; bis. La chasse A. Mzires

17. L'ne Buffon
 . .

264 TABLE DES MATIERES.

18. La prire et l'aumne (Ratisbonne) 30

19. Les morts. Lecture 39
20. Le grillon (Florian) 40
21 La terre (Fnelon) 42
22. L'incendie.
Composition d'aprs l'image 44
22 bis. L'incendie (V. Hugo) 44
23. La feuille (Arnault) 47
24. Le loup perdrix (J. C.)
et la 49
25. Ma cour de rcration.
Rdaction 50
26. Le Chat bott (Perrault) 51

DCEMBRE
Le pronom
27. La famille. Lecture 55
28. Pour endormir Jeannette Bouilhet) (L. 56
29. L'ourse et le petit ours (Fnelon) 58
30. L'enfant au bois mort.
Composition d'aprs l'image 61
31. Trois enfants intressants (Bernardin de Saint-Pierre) , 62
32. La grand'mre (Ratisbonne) 64
33. Charit fraternelle (Lamartine) 66
3 L'enfant grond (V. de Laprade)
1. 69
35. La messe de minuit.
Composition d'aprs l'image 71
35 bis. La nuit de Nol (Ren Bazin) 72
36. Grand'pre et petit-fils (Grimm) 73
37. Jeanne au pain sec (V. Hugo) 75
38. Mon pupitre d'colier. Rdaction 7<i

39. Conte de Nol.

L'ne et le buf (J. C.) 77

JANVIER
Le verbe
lu. L'cole les matres (C. Ch.).
: Lecture 81
41. Ce qu'a fait Pierre (Jean Aicard) 82
42. Le gteau des Rois.
Composition d'aprs l'image 85
12 bis. La fte des Rois en Alsace-Lorraine (Erckmann-Chatrian). . 85
43. La carpe et les carpillons (Florian) 87
41. Un nouveau (Michelet) 89
15. Mon livre d'trennes. Rdaction 91
16. L'cole : les camarades (C. Ch.). Lecture 92
17. Les lunettes (Ratisbonne) 93
lis. Le patinage.
Composition d'aprs l'image 95
1H bis. Le patinage (Lamartine) 95
Le cochet, le chat et le souriceau (La Fontaine)
(

19. .>7

50. La croix de premier (Marmontel) 101

51. Visite de Charlemagne aux coles (Le moine de St-Gall) 10$
52. Jeannot el Colin (Voltaire) 103
 TAliLI- DES MATIRES.
265

FVRIER
La Patrie (C. Ch.). -Lecture
53.
54. Une inondation.
Composition d'aprs Yii^e'. - *
" I- inondation (Hohoul).. r I09

"V !" ;' '"'"-

ses enfants' La Fonta'ine)'.".
1;

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:" " chevalier d'Assas (Voltaire)
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S

Patri <>tisme, l'amour de la France (C.
^passage du rgiment.
, Ch.)."- Lecire
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5
Rdaction... .
60. Le service militaire A. '

Mzires ..
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"' ,i > "
M;,r v '" Laprade]
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W. Les soldats au bivouac.
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Les soldats au bivouac
Composition d'aprs' rniie - i*
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Aux martyrs de la patrie V.Hugo)...

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gnral Foy) ~
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64. Mon de Jeanne d'Arc
Barante]
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'' Le clairon (P. Droulde) ,'
,
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Le sifflet de Franklin (Franklin)!! '.'.'.'. '.'.'.'.'.'.['.
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MARS
Verbes irrguliers
(J. r. Lesanimaux
Lecture
Le corbeau et le renard
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s
La Fontaine).....
2' :" nid s des oiseaux Chateaubriand).

70. Ujie famille de
bcherons.
^
70 6w. Les bcherons (J. C.)..
Composition d'aprs l*We 35
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71. Le rouge-gorge
'2.Le chat (Buffon ....
Jean Aicard)... 5
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^abeille et le papillon A.
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Lemyne)'.:
J. Le moulin -Composition d'aprs l'image.'.'.'.":
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Le Loup Buffon '

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76. Le perroquet .'.'
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confiant , Florian).'.' ""
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Mon chien.
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L e chien de Brisquet (Ch. .'

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Nodier) \\\\\\\\\\\\\\\\'
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AVRIL
L'adverbe
;;' !" v hl "" M- C. Ch.).- Lecture ,-,
Jra
fiLSsr2f^ tanM *eSle
e J8US
emle i^ des Rameaux "(Bo^uety..:: ^ 54
gg** jour des Rameaux.
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Guignol. -Composition d'aprs l'image
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266 TABLE DES MATIERES.

La conjonction
89. Lo vieux pauvre (Jean Aicard) 168
90. L'aveugle et le paralytique (Florian) 170
91. La colombe et la fourmi (La Fontaine) 172
92. Le vieil ne de la ville de Montalte : 174
93. Voyage clans l'le des Plaisirs (Fnelon) 176

MAI
Syntaxe d'accord
94. La nature. Lecture ,
s
178
95. Le mois de mai (Erckmann-Chatrian) 179
96. La brebis et le chien (Florian) 181
97. La cour de la ferme.
Composition d'aprs l'image 183
98. Le calendrier d'un aveugle (Lamartine) 184
99. Le Hron (La Fontaine) 187
100. Le chat et les lapins (Fnelon) 189
101. Le charme de la terre (Henry Bordeaux). Lecture 192
102. Une partie de pche.
Composition d'aprs l'image 194
103. L'eau qui dort (E. Manuel) 195
104. Les cerises (Ch. Richet) 198
105. Une promenade dans les bois. Rdaction 200
106. Le renard et le loup (Conte russe) 200

JUIN

Syntaxe de subordination
107. L'colier appliqu (M me Campan). Lecture 203
108. Les dnicheurs punis.
Composition d'aprs l'image 204
108 bis. Un dnicheur puni (Chateaubriand) 205
109. La laitire et le pot au lait (La Fontaine) 207

Revision
110. Le jeune Bacchus et le Faune (Fnelon) 209
111. L'enfant grec (V. Hugo) 211
112. Le grondeur (Brueys et Palaprat) 212
113. Le prix de la course (J.-J. Rousseau) 216
114. Un mensonge puni. Rdaction. 218
1 15. Le paresseux (Fnelon) 219
116. La fenaison.
Composition d'aprs l'image 220
1 16 bis. La fenaison (Autran) 220
117. Confiance dans la Providence (Lamennais) 222
118. L'aeul et le petit-fils (Ch. Richet) 225
1 19. Le rveil des oiseaux (d'aprs Tschudi) 227
120. Le Petit Chaperon rouge (Perrault) 230
 TAI'.I.K DES MATIERES. 267

JUILLET
Revision
121. Les petits dfauts (Stahl)
122. La moisson. Composition d'aprs l'image 235
122 bis. La moisson V. de Laprade) 235
123. Les pis vides fRatisbonne) s">~

124. La probit (Bernardin de Saint-Pierre)

125. L'alouette et ses petits, avec le matre d'un champ La Fon-
taine) 240
126. Le matre de philosophie (Molire) 243
127. Projets de vacances. Rdaction 346
127 bis. Les petites vertus (Stahl) 246
128. Le football. Composition d'aprs l'image 248
129. Les mtiers [Jean icard) 249
130. Mort de Bayard (Henri Martin) 251
131. Le lapin et ta sarcelle (Florian) 252
132. La dernire classe A. Daudet) 257

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