0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
1K vues18 pages

Cours DVB-S2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1/ 18

Chapitre 1 Etude comparative entre DVB-S et DVB-S2

1. Introduction
Lessor de communication a ouvert de nouvelles perspectives pour les services de diffusion
dimages. Les diffrentes techniques de compression mises en oeuvre permettent de diminuer
considrablement les dbits binaires. Cependant, des limitations existent encore, tant sur le
plan technique que sur le plan conomique.
Le standard DVB-S est lun des premiers standards qui ont t proposs pour la diffusion
numrique, cest un standard de diffusion numrique par satellite. Et depuis son introduction,
il na pas arrt dvoluer jusqu ladoption du nouveau standard en 2004, le DVB-S2. Pour
la transmission TV, le DVB-S2 offre 30% de bande passante supplmentaire par rapport aux
standards satellites traditionnels, ce qui a permis daugmenter le nombre de chanes
transmettre partir d'un metteur 33 MHz classique. Le DVB-S2 a permis aussi de
dvelopper des nouveaux services comme l'accs internet haut dbit en zone rurale
inaccessible aux autres rseaux haut dbit.

2. Prsentation du standard DVB


Lextinction de la diffusion analogique peut tre considre comme la simple consquence de
lintroduction et du dveloppement de la diffusion numrique. Une meilleure technologie
prend la place de lancienne. En effet la diffusion numrique prsente de nombreux avantages
par rapport la diffusion analogique : elle donne la possibilit de diffuser une image et un son
de meilleur qualit, elle permet de transmettre plus de chanes ou de donnes dans les mmes
bandes de frquences et diminue ainsi le cot de la transmission dun facteur de 5 8; elle
permet de transmettre une importante quantit de donnes associes aux programmes,
autorisant des fonctionnalits de tlvision interactive .
Deux principaux standards ont ts dveloppes, la premire en Amrique: le HDTV ( High
Definition TV) et la deuxime en Europe, le DVB (Digital Video Broadcasting). Les
principales diffrences de ces standards sont au niveau du modem et de lencodeur audio.
Mais mme en prsence de cette concurrence, le DVB a pu s'imposer comme unique standard
global de radiodiffusion TV numrique.
Ce standard europen, le DVB, a t fondu en 1993 pour rpondre aux besoins de lEurope et
le monde des services de communication. Il est produit par le comit, JTC (Joint Technical
Committee), lunion europenne de diffusion, EBU (European Broadcasting Union), le comit

1
europen de normalisation, CENELEC (Comit Europen de Normalisation ELECtrique) et
linstitut europen des standards des tlcommunications, ETSI (European
Telecommunications Standards Institute).
Ce standard europen de diffusion numrique pour la tlvision, est associ au format de
compression MPEG (Motion Picture Expert Group). Les proprits du signal sont dfinies
suivant le support de transmission. En effet, plusieurs standards ont ts dfinis. Dans la suite
nous dtaillerons quelques uns.
La chane de transmission exige la mise en oeuvre des techniques numriques de codage, de
multiplexage des donnes et de modulation. Les diffrents blocs de la chane de transmission
sont dcris dans la figure 1 et seront dtaills dans la suite.

Figure 1: Schma synoptique dune chane dmission TV num rique

2.1. Codage source


Le codage source a pour but de rduire la quantit dinformation transmise.
Pour limage, le codage source fait intervenir en matire de compression de signaux, le
dcoupage de limage en blocs, la prdiction temporelle et la compensation du mouvement, la
quantification et le codage longueur variable. La norme prend en compte le balayage
entrelac propre au systme de TV et permet un dbit compris entre 2Mbps et 20Mbps.
Dans le domaine son, le codage source peut seffectuer en monophonie ou en strophonie
selon le cas en utilisant plusieurs frquences dchantillonnage. Nous pouvons galement
coder simultanment plusieurs voies.

2
2.2. Codage canal
Les oprations de codage de canal ont pour objet de prparer le signal avant lmission. Elles
comprennent essentiellement la dispersion dnergie (brassage), le codage correcteur derreur
et lentrelacement.
Les signaux cods, des diffrents composants (sons, donnes et images) de plusieurs
programmes, sont alors multiplexs. Le signal binaire rsultant, transporte toutes les
informations de synchronisation des diffrentes composantes des programmes.
Lentrelacement est une opration dont le but est de rendre le signal le plus alatoire possible,
lintrt est dviter les longues suites des zros ou des uns qui crent une raie forte
nergie dans le spectre.
Pour le codage correcteur derreur, plusieurs algorithmes sont disponibles suivant
lapplication.
Parmi les codes correcteurs derreur on trouve le codage RS (Reed-SOLOMON), le codage
LDPC (Low Density Parity Check),

Pour des raisons techniques ou de rentabilit, lacheminement dune information numrique,


ne peut pas toujours se faire en bande de base. Lutilisation dune frquence porteuse est alors
ncessaire. La modulation est lopration qui fait correspondre chaque niveau du signal
numrique, un tat damplitude, de frquence ou de phase dune onde porteuse.
Le choix dune modulation numrique dpend de :
Loccupation spectrale.
La rsistance aux distorsions et aux diverses perturbations.
La simplicit de ralisation des systmes de modulation et de dmodulation.

3. Les sous standards de la diffusion numrique


Ces standards de diffusion numrique pour la tlvision se dclinent en fonction des supports
de diffusion. Plusieurs sous standards ont t dfinis : le DVB-S pour la diffusion par satellite,
le DVB-C (DVB digital Cable delivery system) pour la diffusion par cble, le DVB-T (DVB
Terrestrial transmission standard) pour la diffusion terrestre... . La figure 2 prsente des
exemples de supports de diffusion numriques.

3
Figure 2: Standards de diffusion num rique

3.1. Standard de diffusion numrique terrestre (DVB-T)


Le standard DVB-T dfinit une mthode de transmission des signaux de tlvision MPEG2
conforme aux caractristiques spcifiques du canal de transmission dans lespace. La largeur
de canal est trs rduite : 8 MHz.
Elle a recours la modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) qui
utilise des porteuses bande troite orthogonales entre elles. Les contraintes sur le DVB-T
sont grandes et ont une influence importante sur la couverture et la puissance du signal
transmis, mais il prsente lavantage de pouvoir raliser des rseaux mono- frquence.

3.2. Transmission par cble (DVB-C)


Cest un standard pour la diffusion de vido numrique par cble. A lorigine, le DVB-C a t
conu pour assurer la continuit des missions par satellite, maintenant, il a un large domaine
dapplication. Le cble coaxial, la fibre optique et les techniques mixtes de cblage se prtent
bien lacheminement des signaux de tlvision. Le cble est un milieu bien protg mais
bande rduite.
Donc la modulation choisie est une modulation efficacit maximale, c'est--dire transportant
un maximum de bits par symbole, cest la modulation du type QAM, 16, 32 ou 64 tats. Le
dveloppement dautres modulations plus performantes, comme le QAM-128 et la QAM-256,
est actuellement lordre du jour. Un dcodeur sera quip dun circuit correcteur dchos
afin de compenser des chos courts lis des dsadaptations dans la connectique ou les
lments passifs.
La largeur des bandes dun canal en matire de transmission sur cble est de lordre de 7
8MHz.
Cette faible largeur constitue lune des difficults les plus importantes en ce qui concerne la
transmission des signaux numriques de tlvision.

4
3.3. Diffusion pour les tlphones mobile (DVB-H)
DVB-H correspond Digital Video Broadcasting Handheld, qui nest pas trs rpondue,
mais avec la 3me gnration de la communication mobile, le DVB-H peut tre devenue
indispensable. Il repose sur le mme principe que la technologie DVB-T : les paquets DVB-H
sont encapsuls sur des paquets DVB-T.
Le standard DVB-H a t dveloppe pour rpondre aux besoins et aux capacits des
tlphones mobiles qui sont limits cause de la taille rduite du mobile, contrairement au cas
de DVB-T, o on dispose des quipements suffisants (tlvision, antenne,).
Une autre diffrence importante entre DVB-T et DVB-H est la capacit de transmission et de
rception. Dans le premier standard, en utilisant la technologie DVB-T, une chane de
tlvision sera transmise sous un format MPEG-2 et utilisera une bande passante de 4 5
Mbits, alors que pour le deuxime standard, en utilisant la technologie DVB-H, la mme
chane de tlvision sera transmise en utilisant une bande passante de 128 384 kbps, soit
environ 10 20 fois moins. Cela sexplique par lencapsulation des donnes du standard
DVB-H dans des paquets DVB-T comme lindique la figure 3.

Figure 3:Encapsulation de linformation DVB-H en DVB-T

3.4. Transmission par satellites (DVB-S)


Le DVB-S est un standard dfini pour la transmission par satellite. Ce standard a attir
l'intrt des oprateurs et des chercheurs dans le domaine de communications en vu de sa
bande large et des contraintes non strictes par rapports aux autres supports de transmissions.
Le DVB-S a pris un succs depuis 1994 et les missions ont dbut depuis 1996 pour les
premiers oprateurs commerciaux. C'est un standard de diffusion relativement simple qui

5
utilise la modulation QPSK (Quaternary Phase Shift Keying). Il utilise des canaux
relativement larges (33 ou 36 MHz). Un code correcteur derreurs interne, dit de VITERBI est
utilis pour corriger les effets ngatifs de la rception par satellite.
Cette norme tient compte des caractristiques d'une transmission satellitaire :
La bande disponible est relativement large : de 26 36 MHz,
Le canal est de type AWGN (Additive White Gaussian Noise),
Le signal est fortement attnu et domin par le bruit,
La transmission est en ligne directe.
Une deuxime version de DVB-S a t propose en 1997, cest le standard DVB-DSNG
(DVB, Digital Satellite News Gathering). Il introduit en plus, la modulation 8PSK et 16QAM
(16 Quadrature Amplitude Modulation) et les services payants. Mais avec la progression
technologique et les nouvelles exigences, le DVB-S et le DVB-DSNG narrivent pas
satisfaire beaucoup les nouveaux besoins. Do la ncessit dun nouveau standard qui soit
plus flexible et plus performant. Le DVB-S2 est le nouveau standard qui vient pour rpondre
ces besoins actuels dans le domaine de communication.
3.4.1. La chaine de transmission de DVB-S
Le schma de codage du canal du DVB-S est trs particulier et il porte le nom de schma de
codage concatn :

Figure 4: La chaine de trans mission DVB-S


3.4.2. Principaux paramtres dune chane dmission/rception DVB-S
Le tableau 1 rsume les principales caractristiques dune chane dmission
rception DVB-S comme cest prsent par la figure 4.
Les diffrents blocs composant la chane dmission-rception doivent tre configurs de
sortes obtenir une continuit des signaux durant la transmission et dapporter cette

6
dernire une robustesse vis--vis des erreurs pouvant intervenir durant la communication dans
le canal bruit.
Tableau 1: Principaux paramtres dune chane DVB-S

3.4.3. Le codeur Reed Solomon


Le code de Reed-Solomon est un code dtecteur et correcteur. Ce code est bas sur les
corps de Galois dont le principe est de construire un polynme formel partir des symboles
transmettre et de le sur-chantillonner. Le rsultat est alors envoy, au lieu des symboles
originaux. La redondance du sur-chantillonnage permet au rcepteur du message encod de
reconstruire le polynme mme s'il y a eu des erreurs pendant la transmission.
Ces codes ont une proprit importante, ils sont linaires et font partie des codes BCH.
Le codeur prend k symboles de donne (chaque symbole contenant s bits) et calcule les
informations de contrle pour construire n symboles, ce qui donne n-k symboles de contrle.
Le dcodeur peut corriger au maximum t symboles, ou 2t=n-k.

Figure 5: Mot-code de Reed Salomon

7
3.4.4. Lentrelaceur
A lmission, les octets dun paquet sont rpartis dans dautres paquets, ce qui permet dviter
davoir corriger une longue suite de bits (ou octets) faux conscutifs. Lentrelacement
permet de rpartir les erreurs sur plusieurs paquets, facilitant ains i la dtection et la correction
derreurs du dcodeur RS.
Le principe de lentrelaceur convolutif utilise plusieurs registres dcalages qui vont induire
un retard. Lentrelaceur utilise deux paramtres : le nombre de branches K et la profondeur T
(en octet) du registre dcalage de base.
3.4.5. Le codeur convolutif
Les codes convolutifs, introduits en 1955 par Elias, peuvent tre considrs comme un cas
particulier des codes en bloc linaires, mais un point de vue plus large nous fera dcouvrir que
la structure convolutive additionnelle munit le code linaire de proprits favorables qui
facilitent la fois son codage et amliorent ses performances. Les codes convolutifs forment
une classe extrmement souple et efficace de codes correcteurs derreurs. Ce sont les codes
les plus utiliss dans les systmes de tlcommunications fixes et mobiles. Thoriquement, ils
ont les mmes caractristiques que les codes en blocs sauf pour la valeur de leur dimension et
leur longueur. Les codes convolutifs sappliquent sur des squences infinies de symboles
dinformation et gnrent des squences infinies de symboles cods.
Principe :
Un codeur convolutif binaire gnre les m0 bits de contrle chaque fois que lon prsente
k0 bits dinformation son entre. Contrairement au codes en blocs, les n0 =k 0 +m 0 bits de
sortie ne dpendent pas seulement du bloc de k 0 bits lentre du codeur, mais aussi des
m-1 blocs prcdents. Si le nombre m sappelle contrainte, alors le nombre : n=m*n0 sappelle
longueur de contrainte.
Le principe gnral du codage convolutif est illustr par la figure 6. Ainsi le codeur
convolutif est constitu dun registre dcalage k 0 *(m-1) tages qui mmorise les derniers
m-1 blocs de k 0 bits dinformation, dune logique combinatoire qui calcule le bloc de n0 bits
fournis par le codeur et dun convertisseur parallle/srie.

8
Figure 6: Le principe gnral du codage convolutif
3.4.6. Le modulateur QPSK
Pour transmettre des signaux MPEG-2 sur un transpondeur satellite, on utilise le QPSK
(Quadrature Phase Shift Keying) pour moduler les informations numriques sur la frquence
porteuse.
Plutt que d'utiliser l'amplitude ou la frquence de la porteuse pour transporter l'information,
QPSK module la phase de la porteuse. En fonction des donnes moduler, la porteuse est
force dans une des quatres phases possibles, aussi appele symbole. Le grand avantage de
cette mthode est que chaque symbole code deux bits de donnes, donc double la quantit
potentielle de donnes qui serait transmise avec une modulation d'amplitude ou de frquence.
Les dessins ci-dessous illustrent une implmentation typique de QPSK:

Figure 7: La modulation QPSK

La figure 7 montre chaque paire possible de bits de donnes reprsente par un angle de phase
diffrent et un exemple de signal QPSK.
A cause de l'utilisation du QPSK, le dbit des donnes sont exprims en dbit symbole
(symbol rate) plutt qu'en dbit binaire (bit rate). Dans le cas de la modulation QPSK, le dbit

9
binaire est deux fois le dbit symbole. Par exemple un SR de 20MS/s (20 mga-symboles par
seconde) quivaut un dbit binaire de 40Mb/s (40 mega-bits par seconde).
3.5. Le Standard DVB-S2
Le standard DVB-S2 reprsente une volution de la diffusion numrique pour la tlvision.
Avec les nouveauts apportes, nous avons gagn en efficacit spectrale dune valeur de
lordre 25% 30% par rapport aux standards existants quivalents, en plus des nouvelles
applications introduites.
Cet apport par le standard DVB-S2 sexplique par les modifications introduites au niveau
codage et modulation. Le tableau 2 reprsente les principales diffrences du standard DVB S2
avec le DVB-S et le DVB-DSNG.
Tableau 2: Evolution du standard de communication par satellite

Ces modifications introduites pour le standard DVB-S2, ont permis dattendre une
performance remarquable que nous allons dtailler dans la suite.
3.5.1. Caractristiques du DVB-S2
Les diffrentes caractristiques du standard DVB-S2 sont prsentes ci-dessus :
Codage avanc
Le codage canal adopt est une concatnation dun code en bloc BCH (Bose-Chaudhuri-
Hochquenghem code) et dun code LDPC. Le code LDPC est un code linaire caractris par
sa grande capacit de dtection derreur. Mais bien que ce code soit connu par sa complexit
cause de son besoin intense en mmoire, les problmes poss par leur intgration matrielle
commencent tre abords.
Ordre de modulation suprieure
Le standard DVB-S n'a dfini que deux modulations qui sont le BPSK (Binary Phase Shift
Keying) et le QPSK. Alors que quatre schmas de modulation sont proposs par le DVB-S2,
ces schmas sont donns par les modulations QPSK, 8PSK, 16 APSK et 32 APSK, qui sont

10
prsents par la figure 8. L'ordre lev de la modulation permet d'augmenter lefficacit
spectrale.

Figure 8: Constellations DVB-S2 avant brouillage des couches physiques


En gnral, les modes MDPQ et 8-PSK sont utiliss dans les applications de radiodiffusion,
car ces modulations se caractrisent par une enveloppe pratiquement constante et elles
peuvent tre utilises dans des rpteurs satellites non linaires ports quasi-saturation.
Les modes 16-APSK et 32-APSK, axs principalement sur des applications professionnelles,
peuvent tre aussi utiliss pour la radiodiffusion, mais exigent un niveau plus lev du rapport
C/N disponible ainsi que des mthodes de praccentuation pointues dans la statio n dmission
afin de minimiser leffet de la non-linarit du rpteur.
Bien que ces modes se caractrisent par un rendement nergtique moindre, ils offrent une
efficacit spectrale nettement suprieure. Les constellations 16-APSK et 32-APSK ont t
optimises pour fonctionner sur un rpteur non linaire en plaant les points sur des cercles.
Plusieurs formats de donnes
Le standard DVB-S2 supporte des formats MPEG-4 et des formats gnriques comme IP,
ATM, ce qui permet de transmettre les donns sous leurs formats naturels, sans besoin de les
encapsuler dans des trames MPEG.

11
Modulation et codage Variable
Afin de garantir la qualit de service requise par les diffrentes applications et dexploiter les
ressources spectrales dune manire plus efficace, le DVB-S2 adopte la fois un codage
variable et une constellation variable. Les diffrentes possibilits de modulation et de taux de
codage sont donnes dans le tableau 3.

Tableau 3: Modulation et taux de codage utiliss

Modulation et codage adaptatif


Le standard DVB-S2 permet de fournir des services interactifs en plus de la modulation et du
codage variable : un canal de retour est utilis pour raliser la modulation et le codage
adaptatif : ACM (Adaptive Coding and Modulation). Cette technique a permis une protection
des canaux plus grande et une augmentation de la capacit de transmission, en plus de
lintroduction de nouveaux services.
Chane de trans mission DVB-S2
Le systme de transmission DVB-S2 est form par des blocs pratiques qui assurent
ladaptation entre les flux dentrs qui peuvent tre des flux de transport MPEG ou des
sources de donnes gnriques et le signal RF la sortie. Comme cest montr dans la figure
9, la chane de transmission est forme des squences de bloc que nous allons les dcrire ci-
dessous.

Figure 9: Systme de trans mission DVB-S2

12
Bloc dadaptation
Cest une interface dentre qui assure ladaptation et la synchronisation des flux entrants. Il
donne comme sortie des paquets de longueurs fixes UPL=188x8 bits (User Packet Length).
Les types de donnes lentre et la sortie de ce bloc sont donns dans le tableau 4.

Tableau 4:Type de donnes pour un systme de transmission DVB-S2

Ladaptation passe par plusieurs tapes dont la premire tape est la synchronisation. Cet
tage a pour but dassurer un dbit constant. La deuxime tape est la suppression des paquets
nuls du flux MPEG aprs identification, ce qui permet de rduire le taux des donnes et
daugmenter le taux de protection. Les paquets nuls supprims seront insrs dans leurs
positions dorigine dans le rcepteur. Ensuite, linformation passe par un codeur pour la
dtection derreur CRC-8 (Cyclic Redundancy Check). Les diffrentes tapes du bloc
dadaptation sont prsentes par la figure 10.

Figure 10: Bloc dadaptation

Les donnes sont, ensuite, regroupes dans des champs plus grands : DF ( Data Field), pour
lesquelles nous ajoutons des informations de signalisation de longueur fixe (80 bits) pour
obtenir la trame BBFRAME (Base Band Frame), comme cest montr dans la figure 11.

13
Figure 11: Trame BBFRAME

Codeur FEC
La correction derreur directe (FEC) est le sous-systme fondamental pour obtenir
dexcellentes performances par satellite, avec des niveaux de bruit et de brouillage
particulirement levs.
Dans ce bloc nous appliquons les codes retenus par le standard DVB-S2 qui sont les codes
BCH et LDPC avec un taux de codage qui peut tre 1/4, 1/3, 2/5, 1/2, 3/5, 2/3, 3/4, 4/5, 5/6,
8/9 ou 9/10. Le nombre total des bits de la trame de sortie doit tre constant, gale soit
64800 ou 16200. Les codes BCH (Bose Chaudhuri Hocquenghem) externes concatns
permettent dviter les effets de seuil (derreur) dans le cas de faible taux derreur binaire
(TEB).
Organisation suivant le schma de constellation
Ce bloc a pour fonction la gnration des symboles suivant le type de modulation adopt. Par
exemple, et comme le montre le schma de constellation 16APSK dans la figure 8, les bits
sont regroups en des symboles de 4 bits.

Figure 12: Schma de constellation 16APSK

14
Bloc de formation des trames de la couche physique
Dans ce bloc le flux dentre sera coup en slots de taille 90 symboles. Aprs chaque groupe
de 16 slots, nous ajoutons un entte qui contient des informations de signalisations.
La modulation
Dans ce bloc, le signal va tre transform de la bande de base vers la bande RF dmission.
Avant lmission on filtre notre signal par un filtre en racine de Cosinus Surlev avec un
facteur de roll-off de 0.35, 0.25 ou 0.2.
La chane de transmission du standard DVB-S2 ainsi dfini, permet donc de gnrer un signal
bien protg et dbit plus important que celui du standard DVB-S.
3.5.2. Applications du DVB-S2
Le systme DVB-S2 a t conu pour plusieurs applications satellitaires large bande :
- radiodiffusion de la tlvision SD et HD ;
- services interactifs, y compris laccs Internet, pour les applications grand public ;
- applications professionnelles, telles que les liaisons TV de contribution et le journalisme
lectronique par satellite ;
- transmission de contenus TV vers des metteurs VHF/UHF terrestres ;
- transmission de contenus de donnes et agrgation de liens Internet (trunking).

4. Etude comparative de DVB-S et DVB-S2


La comparaison entre les deux normes DVB-S et DVB-S2 se rsume dans les tableaux 5 et 6.

Tableau 5: Les paramtres de comparaison du DVB-S et DVB-S2

Standard DVB-S DVB-S2


Codage Viterbi, Reed Solomon LDPC, BCH
Modulation QPSK QPSK, 8PSK, 16APSK,
32APSK
Mode de codage et de CCM ACM
modulation
Formats des donnes MPEG-2 MPEG-2, MPEG-4, donnes
Facteur de dcroissance 0.35 0.35, 0.25, 0.2
(Roll-Off)
Dbit binaire 23.7 41.5 Mb/s 36 51 Mb/s

15
Tableau 6: Comparaison entre le DVB-S et le DVB-S2 pour 2 valeurs de PIRE du
satellite

La spcification de la norme DVB-S2 tourne autour de trois concepts cls : les


meilleures performances de transmission, une souplesse totale et une complexit
raisonnable du rcepteur. Pour parvenir un juste quilibre entre performances et
souplesse, se traduisant concrtement par un gain de capacit denviron 30 % par
rapport la DVB-S, la DVB-S2 intgre les derniers progrs en matire de modulation
et de codage canal.
La norme DVB-S ne dfinissait que la modulation QPSK pour la distribution des
services de tldiffusion et de radiodiffusion de donnes par satellite, ce qui imposait
une limite aux applications professionnelles fonctionnant avec des antennes plus
grosses et des dbits de symbole infrieurs, avec transpondeurs en mode de recul.
Linfrastructure professionnelle qui tait dj en place, ncessitait des dbits plus
grands et tait en mesure daccepter des schmas de modulation plus volus avec des
seuils plus levs, cest pourquoi quatre schmas de modulation sont proposs par le
DVB-S2, ces schmas sont donns par les modulations QPSK, 8PSK, 16 APSK et 32
APSK. L'ordre lev de la modulation permet d'augmenter lefficacit spectrale. Les
modes MDPQ et 8-PSK sont utiliss dans les applications de radiodiffusion, car ces
modulations se caractrisent par une enveloppe pratiquement constante et elles
peuvent tre utilises dans des rpteurs satellites non linaires ports quasi-

16
saturation. Les modes 16-APSK et 32-APSK, axs principalement sur des applications
professionnelles, peuvent tre aussi utiliss pour la radiodiffusion, mais exigent un
niveau plus lev du rapport C/N disponible ainsi que des mthodes de
praccentuation pointues dans la station dmission afin de minimiser leffet de la
non- linarit du rpteur.
Pour les applications point point interactives, telles que lunicasting IP, ladoption de
la fonctionnalit de modulation et codage adaptatif (ACM) permet doptimiser les
paramtres de transmission pour chaque utilisateur, sur la base de trames individuelles,
en fonction des conditions de la voie et sous un contrle en boucle ferme par voie de
retour (terrestre ou satellitaire) : le rsultat est un gain encore plus important de la
DVB-S2 par rapport la DVB-S.
La DVB-S2 est dune telle souplesse quelle est compatible avec toutes les
fonctionnalits des rpteurs satellite, tant elle offre une vaste gamme defficacit
spectrale et de configurations en termes de rapport porteuse/bruit (C/N). En outre, elle
nest pas limite au codage vido et audio MPEG-2, mais conue pour grer un
ventail de formats audio et vido volus que le projet DVB dfinit actuellement. La
DVBS-2 prend en charge nimporte quel format entrant, y compris les flux de
transport MPEG simples ou multiples, les flux binaires continus ainsi que les paquets
IP et ATM.
Le nouveau systme de FEC (correction derreur directe) plus puissant, est bas sur
des codes BCH et LDPC concatns. La performance du codage interne LDPC se
situe lintrieur de 1 dB de la performance maximale thorique de la limite de
Shannon, ce qui quivaut une amlioration du seuil de 2 3 dB par rapport la
norme DVBS, pour un dbit dinformation donn. Il sensuit une augmentation
importante des marges du systme ou une rduction des dimensions de lantenne de
rception un dbit binaire donne. Ce nouveau schma de FEC remplace le codage
convolutif concatn Reed-Solomon de la norme DVB-S.
La norme DVB-S ne dfinissait que la modulation QPSK pour la distribution des
services de tldiffusion et de radiodiffusion de donnes par satellite, ce qui imposait
une limite aux applications professionnelles fonctionnant avec des antennes plus
grosses et des dbits de symbole infrieurs, avec transpondeurs en mode de recul.
Linfrastructure professionnelle qui tait dj en place, ncessitait des dbits plus

17
grands et tait en mesure daccepter des schmas de modulation plus volus avec des
seuils plus levs.
Afin damliorer davantage lefficacit du transpondeur, la norme DVB S2 ajoute
deux facteurs de dcroissance au facteur unique de 35 % de la norme DVB S.

5. Conclusion
Lmergence et le dploiement de la technologie DVB-S2 auront un impact significatif sur
lindustrie de la radiodiffusion et des tlcommunications par satellite. La nouvelle norme
runit les spcifications des normes DVB-S et DSNG prcdentes et amliore de manire
significative leur efficacit de codage et de modulation. Elle rpond au besoin tant attendu
dune plus grande efficacit spectrale et, allie aux nouvelles technologies de compression
vido comme la H.264/AVC, elle permet aux entreprises de radiodiffusion directe domicile
doffrir dautres services de tlvision SD et HD ainsi que des services de tlvision
interactive avec les ressources spectrales disponibles.
Bien que le groupe DVB ne sattend pas ce que la norme DVB-S2 remplace la norme DVB-
S pour la tlvision dans un proche avenir, en raison de linvestissement dans la technologie
DVB-S lchelle du globe, leffort a t jug si profitable, les gains de puissance et de
codage si impressionnant et les applications si universelles, que lon entend dire de plus en
plus dans le milieu de la radiodiffusion que nous naurons plus besoin dun autre systme de
notre vivant .

18

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy