STCPMVN

ER.QG 94.01 Mars 1994

MOYENS D'ETUDES

DES PHENOMENES SEDIMENTAIRES

MARINS, ESTUARIENS ET FLUVIAUX

AUTEUR: C. MIGNIOT (LCHF -SOGREAH)

VU, LE CHEF DE SERVICE

P. MONADIER ~
Diffusion N
 - l

S 0 H HAl R E

INTRODUCTION .................................................

1. DIVERSITE DES PROBLEMES SEDIHENTOLOGIQUES

LES PARAMETRES SUSCEPTIBLES D'INTERVENIR . 3

1.1. DIVERSITE DES PROBLEMES SEDIMENTOLOGIQUES . j

1.1.1. Gnralits . j

1.1.2. Problmes susceptibles de se poser . 4

1. 2 . PARAMETRES INTERVENANT DANS LES ETUDES SEO l MENTOLOG l QUES .... 9

1.2.1. Gnralits .
1.2.2. Schmas de principe de la dynamique sdimentaire

fluviale, marine et estuarienne . 10

II. DEFINITION DES OBJECTIFS A ATTEINDRE - LES CONSEQUENCES SUR

L'ENVIRONNEMENT - LA FACON D'AB~RDER UNE ETUDE SEDIHENTOLO-

LOGIqUE " . 13

2.1. LES OBJECTIFS D'UN AMENAGEMENT ET LES CONSEQUENCES SUR

L'ENVIRONNEMENT . l3

2.1.1. Gnralits 13

2.1.2. Schmas de quelques objectifs intgrs.............. 14

2.2. FACON D'ABORDER UNE ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE AVANT DE REALISER

UN AMENAGEMENT FLUVIAL, MARITIME OU ESTUARIEN . 14

III. SYNTHESE DES DOCUMENTS EXISTANTS - ETUDES EN NATURE . 17

3.1. EXAMEN PRELIMINAIRE DU SITE ET SYNTHESE DES DOCUMENTS

EXISTANTS . 17

3.1.1. Examen prliminaire du site . 17

3.1.2. Recueil et synthse des documents existants . 17

3.1. 3. Avant-projet des schmas dl amnagement . 19

3.1. 4. Programme dtaill des tudes raliser . 19

3.2. ETUDES EN NAT~RE . 19

3.2.1. Gologie - Gographie . 20

3.2.2. Hydrographie - Topographie . 20

3.2.3. Ocanographie - Hydrologie - Mtorologie . 20

3.2.4. Sdimentologie . 21

3.2.5. Traceurs fl uorescents et rad ioact ifs . 23

3.2.6. Mcanique des sols: sismique et forage . 24

3.2.7. Pollution - Ecologie - Milieu vivant - Environnement

3.2.8. Interprtation du rapport sur les tudes en nature .. "11
[.
 - 11

S 0 H MAI R E (suite)

IV. COMPORTEMENT DES SEDIMENTS SOUS LES ACTIONS HYDRODYNAMIQUES

ETUDES SUR PLANS ET THEORIQUES - SCHEMAS DES AVANT-PROJETS

D'AMENAGEMENT . 25

4.1. COMPORTEMENT DES SEDIMENTS SOUS LES ACTIONS HYDRODYNAMIQUES . 25

4.1.1.
Vi tes ses de chute des part i cul es . 26

4.1. 2. Tassement au cours du temps et gradient de tassement

dans l es dpts . 26

4.1. 3. Rhologi2 des dpts et proprits mcaniques des

so l s . 27

4.1. 4. Pentes d'quilibre sous l'eau ou l'air et courants

de turbidit
. 27
4.1.5.
Comportement des sdiments sous l'action des
courants 28
4.1. 6.
Action de la houle sur les sdiments
. 28
4.1. 7.
Actions cumules des houles et des courants
. 29
4.1.8.
Action des vents - transports oliens
. 29

4.2. ETUDES SUR PLANS ET THEORI QUES

. 30

4.2.1.
Domaine fluvial
. 30
4.2.2.
Domaine maritime
. 32
4.2.3.
Domaine estuarien
. 34
4.3. SCHEMAS DES AVANT-PROJETS D'AMENAGEMENT
. 37

V. ETUDES SUR MODELES REDUITS PHYSIQUES SEDIHENTOLOGIQUES 38

5.1. LA SIMILITUDE APPLICABLE AUX MODELES REDUITS SEDIMENTOLOGIQUES 39

5.1.1. Similitude gomtrique

. 39
5.1. 2. Similitude dynamique
. 40
5.1. 3. Similitude sdimentologique
. 43
A. Conservation du mme rgime d'coulement
autour
dt! grain
44
B. Conditions d'entranement des sdiments
sous les
actions hydraul iques
44
C. Conservation de la trajectoire des particules

en suspension.................................... 47

D. Conservation des mmes lois de dbits solides et

du rapp~rt entre les quantits transportes en

charriage et en suspension
Triages granulomtriques 47

E. Conservation du rapport entre le poids du matriau

et les forces exerces par l'eau sur le fond...... 48

F. Transport correct dans le courant gnral de masse

perpendiculaire la plage........................ 48

G. Conservation de la forme gnrale de la plage..... 48

H. Reprsentation des vases 48

 - III

SOM MAI R E (suite)

5.1.4. Echelle des temps sdimentologiques 50

A. Echelle des temps sdimentologiques de transport

de sable par la houle............................. 50

B. Eche 11 e des temps sd i mento log i ques app l i cab le

des sdiments mis en suspension par la houle et

transports par un courant gnral ou un courant

de mare.......................................... 51

C. Echelle des temps sdimentologiques applicable

au transport de sabl e par l es courants de mare... 51

D. Echelle des temp: sdimentologiques appl icable

au mouvement des vases 52

5.1.5. Conclusions 53

5.2. L'ETALONNAGE DES MODELES REDUITS PHYSIQUES

LE TARAGE ET LES ORDRES DE GRANDEUR DES ECHELLES ADOPTEES 56

5.2. 1. Etalonnage des modles rduits physiques - le tarage. 56

5.2.2. Ordres de grandeur des chell es adoptes . 58

5.2.3. Mthodologie des tudes sur modles rduits . 59

5.2.3.1 Modles d'agitation et de seiches . 59

5.2.3.2 Modles sdimentologiques . 60

a) Modles sdimentologiques o la houle est dominante 61

b) Modles sdimentologiques o l'action de la mare

et notao.ment des courants de mare est dominante .. 63

c) Modles sdimentologiques d'estuaires . 65

d) Modles fluviaux . 68

e) Modles d'ouvrages (influence sur les fonds) . 69

5.2.3.3 Mod 1es de captage et de rejet d'eaux chaudes . 69

5.2.3.4 Modles de stabilit des ouvrages . 70

5.2.3.5 Modles divers . 71

VI. ETUDES A L'AIDE DE MODELES MATHEMATIQUES SEDIHENTOLOGIQUES

PERSPECTIVES D'AVENIR . 72

6.1. ORGANISATION D'UN MODELE MATHEMATIQUE SEDIMENTOLOGIQUE . 73

6.2. MODELES MATHEMATIQUES HyDRAULIQUES . 76

6.2. 1. Etudes fluviales . 76

6.2.2. Etud81s maritimes des houles . 77

6.2.3. Etudes maritimes des courants ctiers et des estuaires 79

6.2.4. Etudes de diffusion des polluants . 80

6.2.5. Modlisation tri-dimensionnelle et modles hydrauliques

en l me nt s fin i s . 81

 - 1V -

S 0 H MAI R E (suite)

6.3. MODELES MATHEMATIQUES SEDIMENTOLOGIQUES . 82

6.3.1. Evaluation qualitative des mouvements sdimentaires

partir des rsultats des modles mathmatiques
hydrauliques - Associations entre modles mathmatiques
et tudes sur pl ans . 82
6.3.2. Association entre modles mathmatiques et modles
physiques: la modlisation hybride . 83
6.3.3. Etudes fluviales . 84
6.3.4. Etudes marit i mes . 86
6.3.5. Modles estuariens - Reprsentation des transports
de vase . 87
6.4. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MODELES REDUITS SEDIMENTOLOGIQUES
PHYSIQUES ET MATHEMATIQUES - PERSPECTIVES D/AVENIR 89
6.4.1. Avantages et inconvnients des modles physiques
sdimentologiques 90
6.4.2. Avantages et inconvnients des modles mathmatiques. 93
6.5. CONCLUSIONS ................................................................................................... 95

CONCLUSIONS .................................................................................................... 97

B18 LlO GRA PHI E 10l

ANNEXES Caractristiques de diffrents matriaux susceptibles d/tre

utiliss en modle rduit pour reprsenter les sdiments
naturel s non cohsifs (galets - sables) et cohsifs (1 imons
- vases) .

1NTRODUCT ION
 - 1 -

INTRODUCTION

Un littoral, un estuaire ou une rlVlere sont, dans la plupart des cas

dans un quilibre sdimentologique prcaire et il suffit que l'un des
paramtres qui conditionne cet quilibre soit modifi pour que des
perturbations importantes apparaissent entranant des difficults soit
pour les amnagements raliss, soit pour les zones limitrophes. Au
contraire, certaines modifications pourront apporter des amliorations
apprciables l'environnement sdimentaire d'un site.
Suivant la gomtrie et la morphologie des fonds, l'importance des
courants, l'amplitude de la mare, les caractristiques des houles et
des vents, 1a nature des matri aux transports, l' ori entat i on des
ouvrages par rapport aux berges d'une rivire ou d'un littoral ... les
atterrissements sdimentaires pourront, en effet, se former et se
dvelopper de faon trs diffrente.
Il est donc ncessaire, avant de raliser un amnagement, de procder
des recherches pralables permettant d'tablir des prsomptions sur
les risques encourus et de dfinir des tracs d'ouvrages susceptibles
de mieux s'adapter aux conditions locales et de rpondre aux objectifs
que l'on s'est fixs.
COMPRENDRE, PREVOIR, REMEDIER seront les trois domaines que l'on doit
avoir prsents l'esprit aprs s'tre fix les OBJECTIFS techniques
et financiers que l'on dsire obtenir et les avoir situs dans un
cadre trs gnral o interviennent les interactions entre les phno-
mnes hydrauliques, sdimentaires, biologiques et humains.
Les tudes sdimentologiques permettent d'aborder ces problmes en
tenant compte la fois des phnomnes gologiques "anciens" qui ont
marqu le littoral, et notamment des importantes fluctuations des
niveaux marins au cours des dix derniers millnaires et des phnomnes
"rcents" ou "actuels" qui peuvent agir directement sur les volutions
des fonds et qui sont lis aux caractristiques des matriaux :
galets, graviers, sables, silts, vases, algues ou herbes recouvrant
les fonds ... et aux conditions hydrauliques et ocanographiques qui
seront susceptibles d'agir sur ces sdiments. Il s'agit l d'une
association entre certains aspects de la gologie, de l'hydraulique et
de la dynamique sdimentaire [lJ.
Dans cette synthse sur les "MOYENS D'ETUDE DES PHENOMENES SEDIMEN-
TAIRES MARINS, ESTUARIENS ET FLUVIAUX" nous examinerons successive-
ment :
la diversit des problmes sdimentologiques qui peuvent se poser et
les paramtres qui peuvent intervenir,

[lJ Les facteurs essentie7s de la dynamique sdimentaire dans 7e cadre de

7a construction des ouvrages en mer. Ncessit de 7eur tude diff-
rentes chelles dans 7'espace et dans le temps - C. MIGNIOT - A.
S.T.E.O. lOme Col7oque - Janvier 1982.
 - 2 -

- les objectifs que l'on doit se fixer et les consquences que cela
peut avoir sur l'environnement. La faon d'aborder une tude sdi-
mentologique,
- l a synthse des documents exi stants, l es tudes en Nature et du
comportement des sdiments sur les actions hydrodynamiques,
- les tudes sur plan et par le calcul: avantages et limites,
- les tudes l'aide de modles rduits physiques sdimentologiques,
- les tudes l'aide de modles mathmatiques et les perspectives
d'avenir.
Dans les conclusions des recommandations et le schma de principe des
tudes hydrosdimentaires seront synthtiss.
Prcisons que l'on ne reprendra pas dans ce rapport les diffrentes
formules des transports sdimentaires et l'on se reportera aux rap-
ports tablis par le L.C.H.F.-SOGREAH pour le Service Technique
Ce nt r al des Po r t s Mar i t imes et des V0 i es Navi 9ab 1es et no t amment aux
rapports relatifs :
- abaques de transports solides des sdiments non cohsifs - Janvier
1987,
synthse des connaissances sur le tassement et la rhologie des
vases. Rapport n 4238.Rl - Septembre 1987,
- dfinition des paramtres hydrosdimentaires prendre en consid-
ration sur modles mathmatiques sdimentologiques. Rapport 54260.R1
- Mars 1988,
- manuel sur l'hydrodynamique sdimentaire (1re partie) et l'rosion
et sdimentation du 1ittoral (2me partie). Rapport n 5.078.Rl et
R2 - Mai et Juillet 1989,
- ros i on aux abords des ouvrages mari t i mes. Rapport n 51093 - Aot
1989.
Pour ne pas surcharger ce rapport on trouvera en annexe les caract-
ristiques de diffrents matriaux susceptibles d'tre utiliss en
modle rduit pour reprsenter les sdiments naturels non cohsifs ou
cohsifs.

* *

*
 CHAP 1TRE

DIVERSITE DES PROBLEMES SEDIMENTOLOGIQUES

L~S PARM1ETRES SUSCEPTIBLES D'INTERVENIR
 - 3

DIVERSITE DES PROBLEMES SEDIMENTOLOGIOUES

LES PARAMETRES SUSCEPTIBLES D'INTERVENIR

I . 1.

1.1.1. GENERALITES

La diversit des problmes qui peuvent se poser sur le plan sdimen

tologique est trs grande. Une mconnaissance des facteurs suscepti
bles d'agir sur les volutions des fonds risque d'entraner des
rpercussions court terme et long terme et de condamner irrmdia
blement une installation maritime ou fluviale et de provoquer des
dommages dans des secteurs relativement loigns.
C'est ainsi que des extractions trop importantes d'agrgats dans une
rivire peuvent entraner une rosion des fonds non seulement vers
l'aval mais vers l'amont avec un enfoncement du lit de la rivire, des
affou ill ements prs des ouvrages, des dgradat ions des ri ves. .. Le
rejet massif de sdiments au cours d'un dvasement de barrage, avec un
apport solide trs suprieur aux possibilits de transports hydrauli
ques, peut provoquer une surlvation des fonds et une dgradation de
la qualit des eaux avec toutes les rpercussions que cela peut avoir
pour les inondations, la pollution, la pche ... Des dragages massifs
dans le bief amont d'un estuaire risquent de favoriser la remonte de
la mare et de l'intrusion saline dont les rpercussions viendront
s'ajouter aux interactions sdimentaires. Le long d'une cte, soumise
un transit littoral important, la ralisation d'un ouvrage maritime
provoquera des accumulations de matriaux susceptibles, la longue,
de contourner les jetes et de venir bloquer la passe d'entre, mais
surtout d'entraner des rosions des plages dans la zone sous le vent
qui pourront se propager sur des dizaines de kilomtres mettant en
pril les installations limitrophes ... Des rejets de produits de
dragages au large des ctes pourront non seulement entraner des
surlvations des fonds mais subir des recyclages en librant brutale
ment 1es l ments toxi ques contenus dans 1es sdiments trs fi ns
(mtaux lourds, nuclides, microbes ... ).
Un amnagement doit donc se concevoir pour rpondre aux OBJECTIFS que
l'on s'est fixs pour un site dtermin mais il doit s'INTEGRER dans
une province sdimentaire assez vaste en tablissant un DIAGNOSTIC
aussi prcis Que possible permettant de prvoir ses effets sur l'qui
libre des zones limitrophes aussi bien pour l'volution des fonds et
les phnomnes hydrauliques que pour les problmes cologiques et
esthtiques.
 1 MONT-SAINT-MICHEL - Sauvegarde environnement marin

PLAGE D'ANGLET (P.A-) . Erosion du littoral avant les amnagements de protection

hotos L.C.H.F.
 - 4

1.1.2.

La liste des problmes sdimentologiques qui peuvent se poser pour les

amnagements maritimes, estuariens et fluviaux ne peut tre exhaustive
et un aperu sera donn dans ce paragraphe pour att i rer l' attent i on
sur l'importance des problmes sdimentaires que l'on peut rencontrer
dans les diffrentes disciplines et les travaux qu'ils entrainent.

- AMENAGEMENT DES LITTORAUX :

Protection des plages contre l'rosion, protection d'un site
contre la sdimentation, amnagement de sites balnaires,
cration de plages artificielles et de marinas, ralisation de
routes en front de mer, amnagement des dunes et protect ion
contre les transports oliens, lutte contre la pollution des
eaux et des plages, cration de parcs ostricoles ou piscicoles,
sauvegarde d'un site (Mont-Saint-Michel) et prservation de
l'environnement, cration de polders [2} ... (photographies 1 et
2).

Les travaux porteront sur la ralisation d'pis, de brise-lames,

de rechargements des pl ages, d'ouvrages de haute pl age (per
rs ... ), de by-pass de sables, de revtements, de plantations de
fascinages et de plantes de fixation, de stations de rejets en
mer d'effluents, etc ...
- CONSTRUCTIONS PORTUAIRES (commerce, pche, plaisance) :
Protection contre l'agitation et les seiches, contre l'ensable
ment et l'envasement, lutte contre les accumulations et risques
de contournement des ouvrages par les sdiments, maintien des
chenaux d'accs, protection des plages sous le vent contre
l'rosion, protection contre les algues, stabilit des digues et
affouillements en pied des ouvrages, passage des sdiments
par-dessus des ouvrages par actions oliennes ou par porosit
travers les ouvrages, pollution des plans d'eau [3 - 4 - 5]
(photographies 3 et 4).

[2J Erosion et sdimentation en mer. Manuel sur l'Hydrodynamique Sdimen

taire (2me partie) - L.C.H.F. - S.T.C. - 1989.
[3J Etude de la dynamique sdimentaire marine, fluviale et estuarienne
C. MIGNIOT - Thse Doctorat es-Sciences - PARIS-SUD - 1982.
[4J Inf7uence d'un ouvrage maritime sur l'volution d'un littoral sab7eux
- S. MANOUJIAN - XVIIIe journes de l'Hydraulique - S.H.F. - Septembre
1984.
[5] Les problmes d'ensablement des Ports Marocains - L. CHARROUF - Thse
Doctorat - PARIS-SUD - 1989.
 ...... --.,.
.. -~

~ '0 - i.....j.
~...:;.~:"':f ..

~~ .......
--"
lP-

hotos L C HARROUF
 - 5

Les travaux porteront sur la ralisation de digues, pis, quais,

dragages des chenaux d'accs et des zones portuaires avec rejets
des matriaux, problmes de navigabil it sur des fonds plus ou
moins consolids, mise en place de by-pass, etc ...

- INFRASTRUCTURES OFF-SHORE:
Stabilit des fonds, phnomnes de sous-pression sur les sdi
ments (fluidification), protection du pied des ouvrages, amar
rage des bateaux, revtement des sol s, pose de sea-l ines ...
(photographie 5).
Les travaux porteront sur la ralisation et la mise en place des
structures dans des zones soumises des houles trs importantes
(30 m de hauteur), la protection du pied des ouvrages par grande
profondeur, le maintien des sea-lines ...

PRISES D'EAU DE MER pour le refroidissement des usines et centra

les
Eviter de pomper des sables en suspension, cration de bassins
de pompage ou de tours de prise d'eau par grande profondeur,
rduire les perturbations sur l'quilibre du littoral, prendre
en compte les courants d'aspiration qui viennent s'ajouter aux
actions ocanographiques, tenir compte des algues et des pois
sons qui peuvent tre aspirs, des polluants chimiques ou
dchets ptroliers, de la prolifration des mollusques, viter
le recyclage des eaux chaudes rejetes ... (photographie 6).
Les travaux porteront sur : amnagement de bass i ns de protec
tion, de tours de prise d'eau, de sea-lines, d'installation de
filtrage et de bassins de dcantation, des canaux de rejets en
mer permettant d'assurer une bonne dilution et une dispersion
des eaux chaudes, etc ...

- REJETS DES EAUX USEES en mer :

Pose de sea-lines, dilution des polluants fixs sur les parti
cules sdimentaires trs fines, pollutions thermiques, chimiques
et bac t rie nnes, cou rt e et l ongue dis t anc e , i nf 1uen ces url a
faune et la flore ... (photographie 7).

Les travaux porteront sur: station d'puration et traitement,

canalisation de rejet et protection des installations par des
enrochements, recherche de la profondeur optimale de rejet,
limination des sdiments pollus (dragages et mises en dpt),
etc ...
 ~'- - ....

- - ~ .. ~
~,
.-'" -~ -
:

;
-

PRISES D'EAU ET REJETS D'EAUX CHAUDES

67
.:>tos Le.H.F.
 - 6

- EXTRACTION DES AGREGATS EN MER :

Comblement des souilles, action sur le littoral, rserve sdi
mentaire marine et nature des agrgats ... [6J.

Les travaux porteront sur: recherche du site, engins d'extrac

t i on par grande profondeur, refoul ement et mi se en dpt
terre ...

- DRAGAGES EN MER :
Connaissance des matriaux draguer, de leur consolidation, des
possibilits de dilution, conditions de dcantation dans les
puits, conditions de refoulement (pertes de charge dans les
conduites), rejet en mer, estimation des dpts, courants de
turbidit et reprise par les actions hydrodynamiques ... (photo
graphie 8).
Les travaux porteront sur; les recherches des moyens de draga
ge, de transport et de refoulement les mieux appropris (drague
aspiratrice, dsintgrateur, dragues bennes ... ), les condi
tions et les zones de dpts.

AMENAGEMENT DES ESTUAIRES

Correction du trac, calibrage, approfondissement, propagation
de la mare et de l'intrusion saline, ensablement et envasement,
dragages et rejets des produits dragus, amnagement des darses
et postes quais, pollution, environnement de l'estuaire et des
zones inondables, influence du dbit fluvial [7 - 8 - 9 - la] ...
(photographie 9).
Les travaux porteront sur ; dragages, rect i fi cat i on du cours,
pis de protection des berges, calibrage, seuils de fonds,
digues submersibles, quais, prises d'eau, etc ...

[6J Inf7uence des extractions d'agrgats en mer sur 7 'qui7ibre des

7ittoraux - J. VIGUIER et C. MIGNIOT - Houi7le Blanche - 1979.
[7J Etude sur les mouvements des sdiments plitiques dans les mod7es
d'estuaire soumis la mare - L.C.H.F. - O.P.V.N. - Dcembre 1970.
[8J Etude comparative des mouvements sdimentaires de quelques estuaires
B. BELLESSORT - Houille Blanche n 8 - 1972.
[9J Dynamique sdimentaire estuarienne - C. MIGNIOT - Institut ocanogra
phique - Ocanis Vol. 6 - 1980.
[10J Les matires en suspension dans les estuaires - C. MIGNIOT - Comit
Franais de Go7ogie de l'Ingnieur - Octobre 1983.
 8

DRAGAGES EN MER ET RECHARGEMENTS DE PLAGES (Zeebrugge Knokke)

Photos Heacon

~1

----------

Q Photos P.A.8.
 - 7

PROTECTION DES EMBOUCHURES

Interactions entre les volumes d'eau oscillant de l'estuaire et
les remaniements par les houles dans le profil et dans le
transit littoral, formation de barres, de dplacement des
dbouchs en mer, difficults nautiques ... (photographies 10 et
11) .

Les travaux porteront sur : 1a fi xat i on de l'embouchure et 1a

concentration des courants pour maintenir les profondeurs:
digues, jetes, dragages, bassins de chasses, pis sur la cte,
erlloecquetage de l'embouchure, chenaux d'accs ...
- NAVIGATION DANS LES CHENAUX ENVASES :
Manoeuvres des navires dans des chenaux envass, dfinition de
la profondeur nautique, modification du pied de pilote et de
l'assiette du navire, augmentation de la puissance ncessaire
pour conserver la vitesse, influence de la cohsion des fonds et
du gradient de concentration dans les dpts, possibilit de
rduire le pied de pilote et d'augmenter le tirant d'eau [11J ...
(photographie 12).
Les travaux porteront sur: une aml ioration des connaissances
de la nature des fonds, de la profondeur exacte au-dessus d'un
seuil de concentration ou de rigidit (sondes densimtriques et
rhologiques), des caractristiques et des amnagements des
navires, des conditions de progression et de manoeuvre des
navi res, etc ...
- PRELEVEMENTS D'EAU DOUCE EN ESTUAIRE:
Remonte saline, gradients salinit et mlange des eaux douces
et sales, influence dbit fluvial, modification de la propaga
tion saline par dragages ... intrt pour l'alimentation en eau
des villes et de l'agriculture.
Les travaux porteront sur: la prvision de la remonte saline
au cours de la mare et des conditions hydrologiques, la mise en
place du soutien d'tiage, la programmation des prises, les
profondeurs de la prise ...
- REJETS D'EFFLUENTS EN ESTUAIRE:
Fixation et concentration des polluants chimiques, nuclaires et
biologiques sur les vases. Risque de remonte des polluants dans
l'estuaire en fonction de l'heure de la mare, stockage des
polluants dans les dpts des vases, problmes d'utilisation des
vases pollues, etc ...

[11] Navigabilit dans les chenaux envass - J. VIGUIER et J.M. ROQUES

L.C.H.F. - S.T.C. - Avril 1986.
 -:: ,'f,

~-11

:OLMAT AGE DES EMBOU CHURE S PAR LES SABLES

12 NAVIGA TION DANS LES CHENAUX ENVASES

totos LC.H.F.
 - 8

Les travaux tiendront compte des taux de pollution, des mthodes

d'extractions des dpts, de leurs rejets au large ou dans des
champs d'pandage (consolidation et reprise ... ). Problmes
d'absorption-dsorption en fonction de la nature minralogique
des arg il es ...

AMENAGEMENTS DES RIVIERES

Hydrologie et rosion spcifique des bassins versants. Stabili
sat i on des chenaux de navi gat i on et des berges, lutte contre
l'rosion et la sdimentation, dviation et correction des cours
d'eau, maintien des souilles, maintien des cotes d'eau minima
les, extraction des granulats, pollution chimique ou biologique,
amnagements de barrages, cluses, canaux [12] ... (photographie
13).
Les travaux porteront sur: pis, seuils, digues, revtement des
berges, protection des sols, dragages, etc ...

- BARRAGES D'ACCUMULATION:
Modification du rgime hydraulique, sdimentation des retenues
et vacuation des sdiments, rosion l'aval, transport des
agrgats dans le bief aval, stabilit de l'ouvrage ... (photo
graphie 14).
Les travaux porteront sur: barrages, canaux, seuils d'vacua
tion, protection des berges, dragages et hydro-aspirateurs,
vidages priodiques et dfinition des transports solides en
fonction du dbit liquide vacu [13] ...

- OUVRAGES HYDRAULIQUES ET EPURATION DES EAUX :

Dcantation des sdiments, bassin d'puration, circulation des
eaux, cluses et tunnels sous les rivires (envasement, ensouil
lement ... ) dragues, rendements, puits ...
Les travaux sont trs diversifis mais font tous appel une
bonne connaissance des problmes hydrosdimentaires.

- ETC ...

[12] Guide d'hydraulique fluviale - E.D.F. Direction Etudes et Recherches

M. RAMETTE - Avril 1981.
[13] Rejets des produits de dragage l'aval d'un barrage sur l'Oued HAMIZ
- J. VALEMBOIS et C. MIGNIOT - Houille Blanche n 2 et 3 - 1973.
 13 EROSION DES BERGES D'UNE RIVIERE

. :..... ..
.",.-:-

..A..M'

BARRAGES D'ACCUMULATION
14
otos Le.H.F. SOGAEAH
 - 9

Pratiquement dans toutes les installations et amnagements o inter

viennent des sdiments et un milieu transporteur (eau, air, liquides
divers), les problmes hydrosdimentaires se poseront avec toutes les
i nteract ions ent re 1es di ffrents facteurs en prsence. On ne peut
aborder de te 1s problmes qu'en s'appuyant sur des tudes trs com
pltes qui prennent en considration l'ensemble des paramtres sus
ceptibles d'intervenir et en les associant aux objectifs que l'on
s'est fixs et aux possibilits financires de les raliser.

l 2 R~~~~~!~~~_!~!~~~~~~~!_~~~~_~~~_~!~~~~_~~~!~~~!Q=
~QQ!2~~~

1.2.1.

Les paramtres susceptibles d'intervenir dans les tudes sdimentolo

giques peuvent tre classs sommairement en 5 groupes lis aux probl

mes gologiques, mo~phologiques, gographiques et hydrauliques, la

nature des matriaux et aux interventions humaines.

Les problmes gologiques sont indispensables prciser pour implan

ter un amnagement dans un site dtermin en tenant compte de la
nature du substratum, des phnomnes tectoniques, du colmatage des
fonds au cours de la transgression flandrienne, de l'volution du
niveau moyen de la mer, de l'puisement du stock sdimentaire marin ...
et d'une faon gnrale de tous les phnomnes naturels anciens qui
ont pu marquer le secteur des tudes ou pourront le marquer au cours
des volutions gologiques futures.
La morphologie du terrain et la gographie devront tenir compte du
dcoupage des ctes, des pentes et de la nature des terrains, des
zones submersibles par les eaux, des fonds marins limitrophes ...
Les facteurs hydraul i gues ou pl us exactement dynami ques engloberont
tous les paramtres susceptibles d'agir sur les mouvements sdimen
taires : mares, courants, dbits fluviaux, houles, seiches ... ainsi
que les actions mtorologiques tels que le vent et les transports
oliens ou la pluviosit et la temprature qui pourront agir sur la
dgradation des roches.

La nature des matriaux devra tenir compte de leur origine fluviale,

marine, olienne ou artificielle ainsi que leurs caractristiques
granulomtriques, morphoscopiques, minralogiques et chimiques. La
notion de stock sdimentaire disponible ainsi que l'importance des
apports et les conditions de transport en charriage ou en suspension
resteront des paramtres importants prendre en considration.
 1
SCHEMA DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE FLUVIALE

Il SEDIMENTS Il

BASSINS VERSANTS DES RIVIERES

PLUVIOSITE CLIMATOLOGIE

SUPERFICIE - PENTE ET ALTITUDE GEOLOGIE' COUVERTURE VEGETALE

EROSION SPECIFIQUE

y ~

ENROCHEMENTS
LIMONS Q...:ANTITES
BLOC S

1 1 1
y y
TRANSPORT CHARRIAGE
S f 0 N

(USURE ET CLASSEMENT DES GRAINS)

1
Y Y

l'~II~=S~E=D",=IM=E",=N=T=,S::::::::"Drl=S=P~O~N=1 8~L=E=s===~I~
EQUILIBRE
.. ~i_ ~
EROSION DEPOTS
DES FONDS

1 ~ ~ ~l-I------~ 1 1
Y ~----~-------, --~-------
RIVIERE STABLE EN RIVIERE STABLE EN
RIVIERE STABLE EN RIVIERE INSTABLE EN
ALTITUDE PLA N
P:"':"N ET :N ALTITUDE PLAN ET ALTITUDE
INSTABLE EN PLAN INSTABLE EN ALTITUDE

T
PROTECTION BERGES CALIBRAGE, EPIS, GUIDAGE LIT I.AINEUR,
PEU DE TRAVAUX ENROCHEMENTS, SEUILS, BARRAGES ... '-AOOIFICATION PENTES
FASCINAGES, ETC .. RECTIFICATION DEBITS
(BARRAGES)

....
1 t
BERGES STABLES DEBIT SOLIDE AMONT BERGES NON RIVIERES SAUVAGES
FONDS EVOLUENT EGAL DEBIT AVAL ERODABLES TORRENTS.
1
TRES PEU BERGES SE DEPLACENT i ABAISSEMENT OU OUEDS SEMI-ARIDES
jSURELEVATION DU FOND
1 1

__~I~!I====~A~~~T'==O~N~S:=:D==Y==N~A~M =1
Q:=:U=:=S ~~llr--------J
1

HYDROLOGIE VITESSE DES COURANTS

TOPOGRAPHIE
~ PROFILS EN LONG DE LA RIVIERE - PENTES

CONTRAINTES EXERCEES PAR L'EAU SUR LES FONDS

SECTIONS LIT MINEUR ET LIT MAJEUR

COEFFICIENT DE RESTITUTION - DE81TS LIQUIDES

SUP!:FlFIC:E :'~TIT,jDE !"ENTES GEOLOGIE COUvERTURE VEGETALE

PLUVIOSITE CLIMATOLOGIE'
BASSINS VERSANTS DES RIVIERES

ACTIONS HYDRAULIQUES
Il Il
 - 10

Les actions humaines sont loin d'tre ngligeables et leur connais

sance court et moyen terme est indispensable pour se faire une ide
plus prcise des volutions sdimentaires qu'elles ont entranes.
Appauvrissement en sdiments par suite des dragages, rduction des
apports terrignes par ralisation de barrages et protection des sols
contre l'rosion, arrt du transit littoral par des ouvrages implants
1e long de 1a cte... autant d' i ntervent ions qu i pourront perturber
l'quilibre prcaire de nos rivires, estuaires ou littoraux.
Tous ces paramtres vont "marquer" les sdiments et entraner des
~volutions des fonds qu'il faudra prvoir, comprendre, matriser.

1.2.2. SCHDomS DE PR.ncrPE DE rA DYNNfiQUE SEDIMENrAIRE FI1JVI1E, MARnm ET

ESTUARIENNE

Compte tenu du nombre de paramtres prendre en considration dans

une tude sdimentologique, il est difficile d'tablir des schmas de
principe rigoureux prendre en considration dans l'laboration d'un
projet.
On trouvera toutefois, titre indicatif, sur les figures l, 2 et 3
des schmas de la dynamique sdimentaire fluviale, marine et estua
rienne.
La dynamique sdimentaire fluviale {Fjgure i} devra prendre en compte
les caractristiques des bassins versants des rivires, leur superfi
cie, leur pente et altitude, la nature gologique des sols, la couver
ture vgtale et les remaniements apports par 1'homme (labourage,
dfrichement, plantation ... ). La pluviosit et les actions climatiques
(gels, soleil ... ) agiront pour d'une part moduler les coefficients de
restitution liquide, d'autre part l'rosion spcifique des sols et la
production des agrgats en rsultant.
Tous les facteurs hydrologiques interviendront ensuite dans les
transports sdimentaires par les torrents, ruisseaux et rivires en
fonction des caractristiques topographiques (pentes, sections ... ) et
de leur nature qui conditionnera en partie leur coefficient de rugo
sit lui-mme volutif en fonction des transports sdimentaires (lit
plat, dunes, rides ... ).
Suivant le rapport entre les quantits de sdiments rellement trans
ports et les possibilits hydrodynamiques de transport de la rivire
lies aux caractristiques des sdiments (blocs, galets, graviers,
sables, silts, l-imons ... ), les fonds pourront tre en quilibre, en
rosion ou en sdimentation entrainant des modifications du lit de la
rivire et de ses berges.
Les rivires pourront tre stables en plan et en altitude si les
apports de matri aux sont du mme ordre que 1es transports sdimen
taires ou stables en altitude et instables en plan si les berges sont
soumises des dplacements en plan avec des rosions qui compensent
les sdimentations.
 2
SCHEMA DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE

EN MILIEU MARIN

SEDIMENTS 1

'1 1 !

APPORTS

r G RANU LOM ET RIO U E

FLUVIAUX

,
APPORTS

COTIERS
E NATURE .... MINERALOGIQUE OUAN

i
1
APPORTS 1
1 1 1 1 CHIMIQUE

I~_ _
MARINS
j
1
y y

!1
1

1
SEDIMENTS DISPONIBLES
Il
Y y
TRANSPORTS
TRANSPORTS
1 TRANSPORTS PAR LES TRANSPORTS
D ANS LE

~--~------,rr1
'r-------.~i LI T TOR A U X
PROFIL
I~ COURANTS DE 4 COURANTS

! 1
MAR E E GENERAUX
PAR LE VU"
.,
1

ii FORMATIONS
, SEDIMENTAIRES
FORMATIONS

SEDIMENTAIRES
T
1

;
1
i
FORMATIONS

SEDIMENTAIRES
1

FORMATIONS

SEDIMENTAIRES
11

1
r----

1 FORMATIONS

iSEDI'.1ENTA
y

RES

PLAGES
1

------
j
1
).
!L1TTo~3
'

FLECHES
~B1

TOMBOLOS

1" 1
DUNES

HYORAULIOUES
1

1
1
II~I~-
----'T

DUNES.
_

U MOUVEa.AENTS PARALLELES
A LA COTE

..
1

ACTIONS HYDRODYNAMIQUES

i
t t ~~ -.-Il !
1
1 MOUVEMENTS 1
1
TE M P S D'ACTION
COURANTS
i
!1
DUS A LA HOU L E i SUR L'ESTRAN
1
!
i
1 1 1 1 \

1 .i
1
1: ~~ :

PRO PAGATION

DE LA HOU LE
~
HOU LE "-- MAREE

-- COURANTS

GENERAUX
VEN T

..
t r 1
i
!

HYD ROGRAPHIE 1 OCEANOGRAPHIE METEOROL o G 1E

1:
!

.... ...

MER 11r-----~
 - Il

Les rlVleres pourront au contraire tre stables en plan et instables

en altitude si les apports sont infrieurs ou suprieurs aux quantits
transportes dans le bief par les courants. Ce sera le cas des berges
non rodables ou protges et de fonds soumis des surlvations ou
des abaissements. On devra rtablir l'quilibre sdimentaire en
calibrant la rivire l'aide d'pis, de seuils ou rduire les trans
ports solides et les apports liquides l'aide de barrages ou autres
amnagements.
Dans les rivires instables en plan et en altitude on trouvera les
rivires sauvages et torrentielles, les oueds des rgions s~mi-ari
des ... on devra tenter de maintenir le lit mineur, rgulariser le
dbit (barrages) ...
Le schma de principe devra galement prendre en compte les variations
importantes du niveau des eaux en fonction des dbits et les coule
ments dans 1e lit m'i ne ur et majeur avec l es pri odes d' t i age et de
crues avec leurs inondations ... ainsi que des conditions de transport
des sdiments en charriage, saltation ou suspension.
La dynamique sdimentaire marine sera encore plus complexe (Figure 2)
puisque les actions.hydrauliques porteront sur les houles et mers de
vent, les mares, les courants, les seiches, les vents ... eux-mmes
perptuellement modifis par la topographie des fonds marins et du
littoral et ragissant les uns sur les autres (les courants modifiant
la propagation des houles, le vent engendrant des courants, les houles
ayant des actions trs diffrentes au large du dferlement et prs de
cte ... ) .
Les sdiments seront trs diversifis et aux apports marins viendront

s'associer les apports terrignes avec des stocks sdimentaires

importants qui pourront se concentrer dans certains secteurs en

priode de houles moyennes et de beau temps et se trouver brutalement

librs au dbut d'une tempte avec des transports sdimentaires qui

seront d'abord saturs puis sous-aliments ...

Aux transports dans le profil, perpendiculairement la cte, vien

dront se superposer les transports littoraux parallles la cte sous
l'action des houles dferlantes, les transports sous l'action des
courants de mares et des courants engendrs par le vent, l es trans
ports oliens ...
Les plages seront faonnes par toutes ces act ions hydrodynami ques,
s'rodant ou s'engraissant, formant des tombolos, des barres, des
flches littorales, des dunes ...
Dans ce milieu en perptuel remaniement, toutes les interventions
humaines, qu'il s'agisse d'amnagements portuaires, de prises d'eau,
de protection du littoral, de cration de sites balnaires ... , pour
ront modifier les quilibres et entraner non seulement des rpercus
si ons l oca l es rpondant correctement l'amnagement projet ma i s de
rpercussions lointaines qui risquent de ne pas avoir t prises en
considration dans l'laboration des travaux.
 3
SCHEMA DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE ESTUARIENNE

,-----1..!=1~S E=D==:IM:=E=N==T:=S ~I~--- __

o R I : 1 NES 1--,,'"1"""/-----------,: 10 ~
U A N
IT _S

MARINES FLUVIALES OIVE;SES

TRANSIT LITTORAL BASSIN VERSANT
PLUVIOSITE
"
VEGETAUX TRES
EN
VARIABLES
GENERAL
MOUVEMENT PROFIL ""ATIERES ORGANIQUES
APPORT HOULES NATURE GEOLOGIQUE SABLE la %
POLLUANTS
+ COURANTS EROS/ON SPECIFIOUE VASE 90 "'0

J
SABLES VASES GRAVIERS - SABLES
LIMONS St..:SPENSION

SUS?ENSION SUSPENSION DIL"",TION i

CHARRIAGE 1 CHARRIAGE 1

y y
~D=E=P=O==T~S;E::;;;;;T=R;;;;;E=M~A=N::;;;;;I=E::;;;;;M=E=N::;;;;;T=S::;;;;;S~E=D=,=M=E=N=T=A=='R=E=s~11

DECANTATION DES SABLES A DECANTATION DES SABLES A

L EMBOUCHURE - REMONTEE DES L'AMONTCHARRIAGETRANSPORTS

SUR SEDIMENTS FINS
VASES DANS L'ESTUAIRE LIMONS & SILTS EN SUSPENSION /

y
-----------!y ----------------"
1:,-,

FLOCULATION-VITESSE DE CHUTE-TASSEMENT-CONSOLIDATION
RHEOLOGIQUE DES DEPOTS-REPRISE ET TRANSPORTS ALTERNATIFS DES SECIMENTS

DECANTATION AUX ETALES DECANTATION ET " CONSOLIDATION REMONTEE DES SEDIMENTS

DE UAREE DES DEPOTS EN M.E VERS L'AUONT EN ETIAGE

: REMISE EN SUSPENSION PAR REPRISE PARTIELLE EN DESCENTE QES SEDIMENTS

LES COURANTS VIVES EAUX VERS L'AVAL EN CRUE
(.... :> 0,6 mis)

CYCLE HYDROLCGIQUE
: CYCLE DE LA UAREE ( 12h 25) CYCLE DE MAREES ( 14 Jours 1
( Q Q. MOIS OU SEMAINE2

1
Y Y Y
'il. BILAN ESTUAIRE TEND vERS EOUILIBRE DYNAMIQUE SI QIS ; Vm = lm/s

l,COLMATAGE SI Vm<lm/s, EVACUATION SI Vm:>1m/s, INFLUENCE SUR CALIBRAGE, DRAGAGES, ETC ..

LIEUX

DES
DES P.M ET 8.1.4

VITESSES-SALINITE-CONTRAINTES
VOLUMES OSC1LLANTS-DEBITS INSTANTANESREPARTITION

EXERCEES PAR L'EAU SUR LES FONDS 1-

AMPLITUDE
PROPAGATION

BASSIN
i
HYDROLOGIE
VERSANT

PRESSION
BAROJoA ETRIQUE
~
1
DEFORMATION PLUVIOSITE VENTS-SEICHES
1
SALINITE RESTITUTION HOULES
PRe F : L E N L 0 ~. G

r------'----------,
.L.!- - - - - - ------.il j
.-------'-------,
SECTIONS EN

TRAVERS
MAREES SURELEVA TION
DEBITS FLUVIAUX
CLAPOTS-HOULES METEOROLOGIQUE

... ~

LJ I~
1

ACTIONS HYDRAULIQUES TOPOGRAPHIE [1

1 !I
 - 12 -

La dynamique sdimentaire estuarienne (Figure 3), situe la rencon-

tre entre les actions fluviales et marines, sera encore plus difficile
tudier et matriser. Dans cet univers soumis au jeu des mares
avec des volumes d'eau oscillant considrables qui pntrent et
sortent de l'estuaire, aux dbits fluviaux qui varient suivant le
rgime hydrologique de la rivire, aux sal inits qui fluctuent dans
l'espace et dans le temps, aux clapots qu i peuvent endommager 1es
rives ... , les sdiments vont subir des remaniements importants.
Les gros lments (sables) se dposeront d'une faon prfp~e~tielle
l'amont s'ils ont une origine fluviale et se dplaceront ensuite
progressivement vers l'aval en fonction des transports rsiduels par
les courants. Les sables d'origine marine se trouveront principalement
l'embouchure o ils formeront des barres et contribueront au faon-
nage du dbouch en fonction du rapport entre le transit littoral sous
l'effet des houl es et 1es capaci ts de transport dues aux vo lumes
oscillant engendrs par les mares.
Les lments fins (limons, vases, silts) seront dplacs en suspension
sous le jeu des courants de mares et pourront se dposer tempo-
rairement au cours des tales de mares subissant alors des tassements
et des consolidatfons qui dpendront non seulement de la nature des
sdiments mais de la dure pendant laquelle la vitesse des courants
reste infrieure un seuil critique tributaire des proprits rholo-
giques des dpts. Priode courte l'chelon des tales des mares de
vives eaux, priode de quelques jours l'chelon du cycle des mares,
de quelques semaines quelques mois au cours du cycle hydrologique.
L'quilibre des fonds de l'estuaire dpendant de ces dpts rythmiques
des sdiments fins et de leur consolidation plus ou moins grande au
cours des temps, sera trs dlicat aborder lorsqu'il s'agira d'ap-
profondir l'estuaire pour le rendre navigable aux btiments de fort
tonnage, de le calibrer, d'amnager des ouvrages d'art, de prlever
des eaux douces pour l'agriculture ou l'alimentation des villes ...
Tous les paramtres interfrent alors les uns sur les autres et l'on
ne peut aborder un amnagement qu'en prenant en compte l'ensemble de
ces paramtres : hydrauliques, salinit, mouvements sdimentaires,
profondeurs, fixation des polluants sur les vases, risques d'inonda-
tion ou de dgradation des berges au cours des variations trop impor-
tantes des niveaux de Pleine Mer et de Basse Mer, etc ...
On retrouve toujours avant d'aborder une tude non seulement la
ncessit de bien rpondre aux objectifs fixs (par exemple, appro-
fondissement du chenal dans un secteur donn), mais de rechercher les
rpercussions que cela peut avoir dans les diffrents domaines hydrau-
liques, sdimentologiques, biologiques, piscicoles, environnement,
etc. .. en prenant en compte l' ensembl e des paramtres qui peuvent
intervenir et les interactions entre ces paramtres.

* *
*
 4
SCHEMA DES OBJECTIFS DANS LE DOMAINE FLUVIAL

OBJECTIF CONSEQUENCES
MOYENS POUR ENVIRONNEMENT
PRINCIPAL 1
L'INSTALLATION

1 1 1 PROTECTION BASSINS
RESERVE O' EAU
1
.. - 1
ACCUMULATION DES 1 VERSANTS ( PLANTA

~ ~ ~
(IRRJGATION'ENERGIE BARRAGE SEDIMENTS TIONS, SEUILS ... )
ELECTRIQUESOUTIEN 1 ACCUMULATION 1 CONSOLIDATION DES DEVIER UNE PARTIE DU
DEBITS D'ETIAGE) DEPOTS 1 DEBIT PARTfCULlERE
1 1
1 MENT CHARGEE
1 1
1
REDUCTION APPORTS
1
iJ 1 1 1

1
LIQUIDES
I~! 1
T
1

REDUCTION CAPACITEI i
( PRE VIS ION A P P 0 RT S ~'oolIIlf-, -+ _ i 1 COLMATAGE RIVIERE
A l AVAL' RISQUE::>
SOLIDES) 1 1 j 1 1
'-- -', ORIFICES DE CHASS~ , 1 1 o ' 1 NON D A T 1 0 ~.
1
CHASSES PERIODIQUES 1

~ VANNES DE FOND
DEVASEMENT ~ POLLUTION COURS
HYDROASPIRATEURS 1 ; o ' EAU . ACT 1 0 ~; S
C,...OIX PERIODES '---~--------' 1
FLORE ET FAUNE
OEVASEMENT
1

EQUILIBRE DEBIT
!
LIQUIDE ET DEBIT
1
1

1
!
SOLIDE i 1
1 1

. L..
. -- -..-.. -. .- - ..-. -. - - .- ..-.-.. - - . - - - ' --1 .. ........................ ~ j ...........................................
1 PRISE D'EAU E'-I 1 1 1 REDUCTION DEBIT
1 POMPAGE SEDIMENTS 1
1 RIVIERE 1 TOUR DE PRISE LIQUIDE DE LA RIVIERE
EFFETS DE SEUILS
{AGRICULTURE. ALIMEN! CANALISATION 1 A L'AVAL.
1
CANALISATIONS 1
I] TATION, INDUST;:;IE) !
!
1 COLMATAGE AMO~"T

1 1
USURE POMPES CANALISATION
1
NSTABILITE CONDUITE EROSION A L'AVAL
1 1
LlJ
1
MODIFICATION LOCALE
1
COLMATAGE TERRA" ,1
COURS D'EAU
1 1 PUITS EN BERGE
r:l REDUCTION
'--------------' 1 P E R M E A 8 1 LI T E l
REDUCTION DEBiT
1 1

POMPAGE
1 1
...................................... 1 .. .. .. 1 . 1. ..
1 l ,~- - - - - - - - - - - -
1 1 APPORTS
P;:;OTECTION 1 1 1 1 1
1 l'AUGMENTATION U J ! 1 SEDIMENTAIRES A
1 i
!~~
CONTRE ENDIGUEMENT f---t-Jlo VITESSES EN CRUE L'AVAL.
INONDATION : Il L1r Il APPROFONDISSEMENT l' 1 !REDUCTfON TEMPORAl
CALIBRAGE i i '--------------' 1 LI, MINEUR 1 l' RE LOCALE DU DEBIT,
'---~----~- l ' 1
1 1 SURELEVATION DES

I I :1 1 1 COTES D'EAU
I AFFOUILLEMENT

r------------~. 1
1
1
jPOSSIBLE DES DIGUES I~!l' 1
1

RISQUES DE REPORTER: 1 1 1
L'INONDATION A L'AVAL '~I 1 1
ET A L'AMONT 1 1 1 1

.. 1.. .. .. .. .. 1... J .
1 1 1
EROSIONS REGRESSIVES
1 1
1
APPROFONDISSEMENT ET PROGRESSIVES
DRAGAGE OU LIT 1

1+
EXTRACTIONS 1

~
MODIFICATION DES DESTRUCTION
~
DES
O'AGREGATS EXTRACTIONS SUR
ECOULEMENTS
1 BERGES 1
BERGES
REMISE EN POLLUTION DES EAUX
1 1 1
SUSPENSION DES FINES 1 MODIFICATION NAPPE
1 1
1
REDUCTION DES i 1 1 1 PHREATIQUE
1
1
APPORTS -
I=T DU
1
1 1

'-oolII+.-----------~-----j-------
STOCK . 1

'--_ _S_E_D_IM_E_N_T_A_I_R_E i 1 E T A B LI R DES S E U 1l S

! POUR RECONSTlfUEIl

,!
DES LIGNES D'EAU
PRO r EC
BERGES
TIC t,DE S r:
1
!
 CHAPITRE Il

DEFINITION DES OBJECTIFS A ATTEINDRE

LES CONSEQUENCES SUR L'ENVIRONNEMENT
LA FACON D'ABORDER UNE ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE
 - 13 -

II
DEFINITION DES OBJECTIFS A ATTEINDRE
LES CONSEQUENCES SUR L'ENVIRONNEMENT
LA FACON D'ABORDER UNE ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE

II.1. LES OBJECTIFS D'UN AMENAGEMENT ET LES CONSEQUENCES

~QR=l~~~YIBQ~~~~~~I-------------------------------

2.1.1. GENERALITES

Insister sur la ncessit de fixer les objectifs de l'amnagement et

des tudes qui en dcoulent peut apparatre drisoire car il est
vident que c'est la premire chose faire lorsque l'on veut entre-
prendre des recherches susceptibles de donner une solution un
problme d'amnagement.
En fait une solution d'amnagement maritime, fluviale ou estuarienne
peut trs bien rpondre un objectif dtermin mais Qui ne prend en
considration qu'une partie du problme et ngliger des facteurs qui
pourront apparatre, par la suite, comme trs importants, voire
prpondrants.
C'est ainsi, par exemple, que si l'on a pour objectif d'assurer la
protection d'un bassin portuaire contre l'agitation on peut tre amen
donner une longueur importante au recouvrement de la passe d'entre
par la digue principale, ce qui rpondra au problme Que l'on avait
rsoudre mais risque d'entraner des courants d'expansion de la houle
l'abri de l'ouvrage et un colmatage de la passe d'entre par les
sdiments.
En gagnant des terrains sur le littoral pour amnager un front de mer
ou une route, il suffit de raliser une digue de haute plage et de
remblayer pour obtenir un terre-plein convenable, mais les risques
d'rosion de la plage seront accrus entranant la longue une dgra-
dation des digues ... et une disparition du front de mer.
En maintenant un chenal d'accs une embouchure ou un port maritime
l'aide de dragages continus, on peut amliorer considrablement les
possibilits nautiques et viter un recyclage des produits dragus en
rejetant les sdiments trs au large. Aprs plusieurs dcennies on
constatera que les fonds limitrophes dans la zone sous le vent se
seront considrablement abaisss ... et que des rosions spectaculaires
des plages apparatront ncessitant la mise en place de travaux de
dfense considrables.
 5
SCHEMA DES OBJECTIFS DANS LE DOMAINE MARITIME

PRINCIPAUX PROBLEMES O'AMENAGEMENtS OU LITTORAL

HABIlISATIOI/ ET PROTECTION DU LITTORAL 1 OUVRAGES EMISSAIRES

ET DES fONOS (. DUNE SI 1 PORTUAIRES

OUVRAGES 1 ET APPORTS OIG UES OUVA AGE S

TRAVAUX
LO"GITUDINAUX
A TERRE OU
l ,ET
lou;1
1 ARTifiCIElS DRAGACES DE REJETS
REALISE R OU 1 1
L--[_"_'_M_E_R_ _ -JJl L..._ _ ~_----,J 1
... ....
1

,------.--'-,---,
ElIOSJOii DE VAI;T; 1 ERO~ION A fAIBlE SI 1SEOIMElfTAT '01; J SEDIMENTATION : ! POLLUTION DES
PRINCIPAUX OU\ lUGE 1 r AVAL OES DE 80l;Nf i AMONT PORT ET 1
AMONT DIGUE El ,E AU~
IMPACTS
l'U"TURE PROFil;
'PlAGE lDNGITUDINAlI
I EPIS j QUALITE j CHEIOAL.
'EROSION AVAL P\11
1 CHENAL (BARRE 1
EROSION AVAL
i DES7;;UCTION
! DES HERSIERS
!CQl:='ui<E ECHUGE i j DIGUE ET CHENAU
~AR':;i<i'lf p,->,s PLAGEi ,DESTRUCTION D!S 1

,
1
ItiERS/EAS.
,1 1

PRINCIPAUX OIMENSION~EMENT IQUALITE OES PROfONDEUR D'IMPLANTATION DES Il PROfOI/OEUR

PROBLEMES Of S OUVR AGES !APPORTS OUVRAGES IEMISSAIRES
,
1

PEIlTE DOUCE.
j fliTRETIE" 11 PROTECTION DES liTTORAUX +~ TRAITEMENT
DES EAUX

OUVRAGES 'EPIS COUPES. IMATERIAUX 1 BY.pASS

SOLUTIONS lONGITUDINAUX j APPORTS iARTlfICIElS APPORTS ARTIFICIElS DANS ZONE
POSSI1HES , MATERIAUX DE 1 ARTifICIElS !CDNCASSES SOUS AlIMEI/TEE
COIilSTRUCTlON
,1
PEU REFlECHISSAN~ 1

INOISPENSABLE OClllHES SEOIMENTOlOGIQUfS DONliIEES OCEANOGRAPHIQUES COIiI/HS OCElIIO'

A CDNNAITRE OEfllillTlON OU InGIME A lA COTE CARACTERISTIQUES ET IMPORTAIIICE DES MOUVEMENTS ,GRAPHIQUES :
SEDIMUHAIRES :SURTOUT COURAliTS

PROTECTION ET /OU STABILISATION OU LITTORAL

SEDIMUHS DISPONIBLE S : ' FACTEURS HYDRODYNAMIQUES: fACTEUllS GENERAUX GEOLOGIE 1

fACTEURS
.. '
UTURE .ORIGINE QUANTITE
I------~----_ .. l MAREE. HOUl E. COURANT. VE NT
1
HYDROLOGIE. HYDROGRAPHIE. fTc ... 1

,
,
1

------

,
RESUl U/itTE
.. [ REGIME SEDIME N TOLOGIOUE DU LITTORAL

~ ,1
, 1
J

i
CAR AC HRIS TIQUES, t
MOUVEMENTS 1 MOUVIMENTS MOUVEMENTS
IMAHAI,"
X DISPONIBLES

..
PREpONOERAliTES,
:
TRANSVERSAUX
(OANS LE pROflLl
lONGITUDINAUX
/TRANSIT LITTORAL)
LONGITUDINAUX
TRANSVERSAUX
ET APPORTS UTURHS

[ SU FfISANTS

, OUVRAGES OUV RAGES TRANSVERSAUX OUVRAGES

$
APPORT ARTFICIHS
OUVRAGE~ 1 ; LONGIT U01 HAUX PERPENDICULAIRE TRANSVERSAUX ET INITIAU X ET
ilPARAlLELES AU RIVAGE AU RIVAGE lOMGITUOIHAUX 0' ENTR( TIEN

t ~ -.
~
j HAUT DE PLAGE: ESTRAN fONDS
i l'ERRE - DIGUES MARINS: EPIS
, MURS BRISE-LAMES

f t
C{ LITTORAL PROTEGE ET/OU STABILISE ,
1
 - 14 -

En colmatant une digue juge comme trop poreuse car elle laisse passer
un peu d'agitation, on provoquera, dans certains cas, l'apparition de
seiches l'intrieur d'un bassin portuaire mettant en pril la
scurit des bateaux ...
En ralisant un barrage l'entre d'un petit estuaire qui s'ouvre
dans une baie, on vite la propagation de la mare l'intrieur des
terres et l'on supprime par la mme occasion certains risques d'inon-
dation et de remonte saline. En contre-partie on entrane un dsqui-
libre sdimentaire avec colmatage de la baie par les sdiments et
dgradation d'un environnement indispensable son maintien esthti-
que.
Les exemples ne manquent pas pour souligner l'intrt de ne pas fixer
seulement l'objectif d'un amnagement mais les objectifs Qui auront
prendre en considration l'ensemble des problmes hydrauliques,
sdimento1ogiques, biologiques, esthtiques, financiers et humains. la
solution retenue pourra alors, en fonction des considrations techni-
ques et financires mises en jeu, ngliger certains aspects du probl-
me ou trouver des solutions de compensation mettre en place pour
remdier aux perturbations apportes par l'amnagement jug comme
indispensable et prioritaire. Il s'agira de faire un choix en parfaite
connaissance de cause des problmes qui peuvent se poser.

2.1.2. sc::HEMAS DE QUELQOES OBJ::I'lFS :INnXmES

Dans le premier chapitre, un inventaire non exhaustif des problmes
qui peuvent se poser en sdimento10gie a t donn et dans ce paragra-
phe nous nous bornerons donner Quelques schmas de principe d'objec-
tifs "intgrs" dans les domaines fluviaux, maritimes et estuariens
(Figures 4 - 5 - 6).

Ces schmas n'ont pour but que d'attirer l'attention sur les problmes
qui peuvent se poser autour d'un objectif d'amnagement et les inter-
actions que cela peut entraner entre les diffrents facteurs qui
entrent en jeu. Les difficults que l'on devra surmonter ne sont pas
forcment lies l'importance du projet envisag mais son impact
qu'il peut avoir sur l'environnement.

2 .2.

Devant 1a comp1exi t des facteurs QU i 'j ntervi ennent dans une tude
sdimentologique et des consquences Que cela peut entraner, non
seulement sur le plan financier mais sur l'quilibre d'un environne-
ment gographique et humain, il est ncessaire avant de raliser un
ouvrage ou un amnagement de procder des tudes pralables permet-
tant de fi xer 1es pa ramt res suscept i b1es d' i nterven i r et d' tab1i r
des prsomptions sur les risques encourus.
 6
SCHEMA DES OBJECTIFS DANS LE DOMAINE ESTUARIEN

OBJECTIF CONSEQUENCES
MOYENS POUR ENVIRONNEMENT
PRINCIPAL 1
L'INSTALLATION
1

1 1 t.AODIFICATION PAOPA
AMELIORATION 1
AEDUCTION LOCALE .1 GAT/ON DE LA MAREE
NAUTIQUE DRAGAGE MASSIF I~ DES VITESSES 1 (LIEUX P,M. et S.M !
(APPROFONDISSEMENT 1 D'UN CHENAL 1 OMBLEMENT PROGRES RISQuES O'INTRUSIO~

CHENAl) 1,'1 l , SIF DES FONDS EN M A AIN E

1 IF 0 N CT JO N DES ET ALE S, MODIFICATION BOUCHON
DRAGAGE ~ CYCLE DE MAREES, VASEUX ET EXPULSION
l' D'ENTRETIEN , ICYClE HYDROLOGIQUE DES SEDIMENTS
MODIFICATION TRACE
CONDITIONS DE 1 ! ! OU ChENAL
, 1 1
NAVIGATION SUR DES! 1 1
MODIFICATION DES CONCENTRATION DES
DEPOTS NON 1
... 1 1 GRADIENTS DE POLLUANTS
CONSOLIDES ..
;=================~';I 1 ICONCENTRATION DANS INFLUENCE SUR FLOR:::
t.AODIFICATtON DES l' 1 LES DEPOTS & FAUNEPISCICULTU;:::::
PRISES D'EAU DOUCE 1 1
~
,1 1
DANS L'ESTUAIRE
ml
~
j AUGMENTATION LOCALE MODIFICATION DES
RISQUES D'INONDATIOI'o'!' 1 CALIBRAGE
DES VITESSES LIGNES D'EAU ET
DANS LES ZONES 1 EDUCTION PROVISOIRE INTRUSION SALINE
LIMITROPHES 1 1 1 DES VOLUMES
DEPLACEMENT ZONES
AUGMENTATION DES 1 1 1 OSCILLANTS
D'ENVASEMENT
VOLUMES A DRAGUER 1 1
1 APPROFONDISSEMENT INFLUENCE DE LA
PROFONDEURS 1 1 DES FONDS SUPPRESSION DES
LIMITEES AUX NOU
i 1
BERGES SUR LA FAUNE
1 1
IIELLES CONDITIONS
, 1 1
HYORAULIQUES 1 1 1

...............................................1... __ l. __ 1 .

1 1 INFLUENCE POSITION RISQUES D'ALIMENTA

PRISE D'EAU EN
ESTUAIRE
~POMPAGE EN CANAL OU
H. DANS L'ESTUAIRE ~ TIO N EN EAUX SALEES
1 BASSIN SUR BERGES
1 VARIATION SALINITE DES AGGLOMERATIONS
' 1 1 AVEC DEBIT FLUVIAL ET 0 E L'AGRICULTURE

I~
POMPAGE POUVANT
ETRE lIMI7E A UNE 1 1 HEURE DE LA MAREE,

PARTIE DEL A MAREE

, 1 1 AMPLITUDE, RE VIF
1
1 1 OU DECHETS
1
~
1
1 1

1
POMPAGE EN SURFACE
(FLOTTEUR
J.- AVEC
VARIATION
PROFONDEUR

CONDITIONS
SALINITE

DE
ET

1
D'ALIMENTATION) : MELANGE DES EAUX
1

1 J
BASSINS DE DECANTA !
1 IMFURE'7ES
1 WSEOIMENTS EN SUSPEN ET POLLw
TION (VASES & ALGUES)I 1
DISPOSITIF DE 1 SION DANS LES EAUX ANTS DANS LES EAUX
TRACE

POMPAGE
DE L'ACCES AU

POUR EVITER:
~
1
PROTECTION
bISa U ES 0 E POL L U A N T S ,I~ DESTRUCTION DES
1 E POISSONS, D'ALGUES , ALEVINS ou POISSONS
LES TOURBILLONS 1 1

~I
: fc 0 L MAT AGE DES G R 1L LEI
(POISSONS)
'--- --:1 I l ! 1

................................................, .. .. .... , _-
1 1 1
@ Ilr'RMleuES, CHIMIOUES~ DILUTION
DIFFUSION ET
1
CONTAMINATION
EAUX
DES

~
EN FONCTION ET DES DEPOTS
IREJETS DE POLLUANT s~ BACTERIENS,
CONDITIONS DEGRAD':'TION FLORE
1
NUCLEIDES : HYDRAUlIOUES 1 ET FAUNE
1
FIXATION SUR VASES 1
1 1
1
PRA GAG ES E T 0 EVE NI R Wf---------------+l-------' NOCIVITE DES DEPOTS
IDES POLLUANTS DANS
[-l.
1 III 1

1
A TERRE POUR
l,

L...
LES VASES
---....: 1
MISE EN DEPOTS OU
DILUTION EN MER Il .....
t L'AGRICULTURE
DIF FICUL TES DE
1 1 1 1
l '--- ---J 1 CONSOLIDATION
1
RISQUES :'UNE DI~,-
1 1 1

1
TION INSUFFISANTE
1 1

---------'--------~ I
 - 15 -

Il sera possible ensuite de dfinir des amnagements susceptibles de

rpondre aux objectifs fixs tout en s'intgrant dans un environnement
sdimentaire et hydraulique beaucoup plus vaste et des investisse-
ments financiers raisonnables.
Dans tous les cas le schma gnral restera identique et ncessitera:
- la dfinition des objectifs atteindre et des contraintes finan-
cires et techniques,
- le recueil des donnes existantes et leur analyse (gologie, hydro-
graphie et topographie, hydrologie, ocanographie, sdimentologie),
- un examen prliminaire du site et une discussion avec les services
administratifs politiques et privs qui s'intressent au projet,
- l'tablissement d'une note de synthse prliminaire des phnomnes
naturels et des schmas d'avant-projet d'amnagement. Cette note
sera complte par une proposition de programme d'tudes ncessaires
la mise au point dfinitive du projet,
- des mesures en Nature (si elles n'ont pas dj t ralises) pour
prciser les facteurs hydrauliques et sdimentologiques. Ces mesures
en Nature seront compltes par des analyses en laboratoire sur les
sdiments recueillis et ventuellement par des tudes sur le compor-
tement de ces matriaux sous les actions hydrodynamiques,
- une tude sur plans et une approche thori que et ana log i que du ou
des projets envisags. Dans certains cas, cette tude sera suffi-
sante si le problme est relativement simple dans d'autres cas elle
ne permettra que d'laborer un avant-projet d'amnagement.
A l'issue de ces tudes en Nature, en laboratoire et sur plans, un
rapport sera tabli permettant de dfinir les paramtres qui peuvent
intervenir et d'laborer un ou des projets d'amnagement.
- des recherches plus prcises et beaucoup plus compltes l'aide de
modles rduits physiques et(ou) mathmatiques qui permettront de
prciser:
l'intrt des amnagements envisags (en dfinissant ce qui
pourrait se passer si aucun ouvrage n'tait construit),
l' imp1antat i on donner aux ouvrages (opt imi sat i on des ouvrages
sur le plan technique),
leur impact court et moyen terme sur le site considr et sur
les zones limitrophes,
l es ri sques que l'amnagement peut entraner sur l envi ronnement
f

et les moyens d'y remdier,

 7
SCHEMA D'UNE ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE
POUR L'AMENAGEMENT D'UN SITE

i OBJECTIFS PROBLEUES EVENTUELS

BESOINS r--. CONTRAINTES FINANCIERES ET TECHNIQUES ~ SOULEVES PAR LE PROJE7
1

1 ,

~
RECUEIL DES DONNEES EXISTANTES I.G.N., S.H.O.M. D.D E. 1

~
(BATHYMETRIE, OCEANOGRAPHIE. HYDROLOGIE. ..... LABORATOIRES
!

MESUF;ES RAP ~ES!..-- EXAMEN DU SITE

!I EN NATURE 1 ENQUETE AUPRES DES SERVICES LOCAUX

ANALYSES
.- SYNTHESE DES PHENOMENES
1
'Y
NATURELS CONNUS
1

1
PRELIMINAIRES r----. PROGRAMME DES ETUDES A REALISER
EN LABORATOi=lE ELABORATION AVANT PROJETS
1

ANALYSES MESURES PRECISES EN NATURE SI NECESSAIRE ETUDE COMPORTEMENT

DES SEDIUENTS ~ (HYDROGRAPHIE, TOPOGRAPHIE, --.. DES SEDIMENTS SOUS
1
1

EN LA BORATOIRE HYDRAULIQUE, SEDIUENTOLOGIE) ACTIONS HYDRODYNAMIQUES:

DES
~
PARAMETRES
DEFINITION

... .......
au 1 INTERVIENNENT

~ODELES SIMPLIFIES 1 ETUDES

l
SUR PLANS
1

pE PROPAGATION DE;'- APPROCHE THEORIQUE ET ANALOGIQUE

!HOULE & COURANTSI SHEMAS DES AVANTPROJETS D'AMENAGEMENT

1 1

ETUDES E N MODELES REDUITS

!ETUDE EVENT~ELLE PHYSIQUES ET /0 U
! STABILITE DES MATHEMATIQUES
; OUVRAGES EN
l..t- IMPLANTATION DES OUVRAGES, IMPACT SUR ,.....
....

,CANAL OU EN CU V E ENVIRONNEMENT, OPTIMISATION. INFLUENCE

i
1
A LONG TERME

ELABORATION o U PROJET
... ESTIMATION FINANCIERE
A.P.S. ET U 0 E O'IMPACT

! ET U D E DE DETAIL ~-
ET U DE DE DETAIL DES OUVRAGESINGENIERIE

DES OUVRAGES EN TECHNOLOGIE DES TRAVAUX . DEVIS A.P.D.

1
1
CA!',;AL OU CUVE

~
i VERIFICATiON
1

! PROJET
CONSTRUCTION oE S OUVRAGES
.i D'ENTREPRISE
.--. ECHElONNEUENT DANS LE TEUPS
PHASE DES TRAVAUX ORIENTATION

T
CONTROLE o E S PREVISIONSI
 - 16 -

une valuation sommaire du prix des travaux raliser pour rpondre

aux objectifs initialement fixs et une estimation des travaux
d'entretien des ouvrages pour assurer la prennit des amnagements.
Les rsultats des tudes en Nature, sur plans et en modles et les
valuations sommaires du prix des travaux permettront d'tablir
l'Avant-Projet Sommaire des amnagements (A.P.S.) et de lancer
l'tude d'impact.
une tude dtaille des ouvrages raliser afin de preClser leurs
dimensions, leur stabilit et ventuellement l'chelonnement des
travaux dans le temps.
Cette tude pourra ncessiter des recherches en canal et en cuve
houle permettant de dimensionner les diffrents ouvrages. Les
rsultats obtenus serviront l'tablissement de l'Avant-Projet
Dtaill (A.P.D.) tabli par ailleurs pour arrter toutes les
options techniques, financires et de gestion des ouvrages.
- un suivi de l'influence des travaux raliss, aprs construction des
ouvrages, afin de contrler les prvisions faites au cours des
diffrentes tudes sur l'impact sdimentologique des amnagements et
ventuellement de donner des indications sur les amliorations
susceptibles d'tre apportes si des divergences apparaissaient
entre les prvisions et les volutions constates.
Ce programme gnral d'une tude sdimentologique est illustre sur la
Figure 7, chaque phase de recherches tant dveloppe dans les chapi-
tres suivants.

* *

*
 CHAP 1TRE III

SYNTHESE DES DOCUMENTS EXISTANTS

ETUDES EN NATURE
 - 17 -

III
SYNTHESE DES DOCUMENTS EXISTANTS
ETUDES EN NATURE

La premi re phase des tudes portera sur un examen pr l i mi na ire du

site et un recueil des documents existants permettant
- de raliser une synthse des phnomnes connus,
- d'laborer des schmas d'amnagement du projet,
- d'tablir le programme dtaill des tudes raliser.
Elle sera suivie, si les documents existants sont insuffisants, par
des tudes en Nature et par des mesures du comportement des sdiments
sous les actions hydrodynamiques afin de dfinir les paramtres qui
peuvent intervenir dans le projet envisag.

3 1
MENTS EXISTANTS

3.1.1.

Afin de situer le projet d'amnagement dans son contexte physiographi-

que, les tudes seront prcdes par un examen rapide du site permet-
tant de prendre en compte l'aspect morphologique du littoral ou de la
ri vi re, l a nature des fonds, l'tendue du secteur amnager, les
traces d'rosion ou de sdimentation, les facteurs hydrauliques et
ocanographiques qui peuvent agir et l'aspect des zones limitrophes.
Au cours de cet examen prliminaire sur le terrain, un entretien avec
le ou les responsables du projet sera fait permettant de bien prciser
les objectifs de l'amnagement et le but des tudes entreprendre.

3.1.2. RECUEIL ET SYNTHESE DES DOCUMENTS EXISTANTS

Cette partie de l'tude doit permettre de regrouper les documents
disponibles et de situer le problme sdimentologique dans son cadre
gnral gographique, gologique, hydrographique, hydraul ique et
morphologique.
 - 18 -

Une enqute devra tre mene auprs des Services Locaux de la D.O.E.,
des agences de bassins et des Directions portuaires, du Service
Hydrographique de la Marine - S.H.O.M. (cartes marines, cahiers hydro,
recherches hydrographiques sur le rgime des ctes ... ), de l'Institut
Gographique National - I.G.N. (cartes, photographies ariennes prises
diffrentes dates, photos satellites ... ), des Services de l'Hydrolo-
gie, l'ORSTOM, B.R.G.M., dans les Laboratoires d'Hydraulique (L.N.H.
- SOGREAH - L. C. H. F. ), dans 1es Un i vers i ts (tudes et thses de
Doctorat), la Mtorologie Nationale (vents, prvision des hou-
les ... ) ... sans oublier d'interroger les autochtones, les mairies,
les pcheurs ... et d'une faon gnrale toutes les personnes qui
s' intressent ou ont eu s' intresser au secteur env i sag pour le
projet d'amnagement.
La synthse devra comporter une exploitation des donnes:
- gographiques et gologiques locales et gnrales (variation du
niveau marin, tectonique, sismique, nature des roches, orientation
du littoral, pendage des terrains, importance des bassins versants,
etc ... ),
- physiographique permettant de situer la zone tudier dans un
contexte plus gnral (canton sdimentaire) et de prendre en compte
l'aspect morphologique du site (micro-falaises d'rosion, dunes
o1i ennes, vest iges de destruct ion, nature des fonds, couverture
vgtale ... ),
hydro-topographique (pentes des fonds marins ou fluviaux, volution
des fonds et trait de cte au cours du temps ... ),
- ocanograph i que et hydro log i que (mares, courants, hou les, vents,
dbits des rivires, volumes oscillant dans les estuaires et lieux
de P.M. et B.M., etc ... ),
- sdimentologique (nature des matriaux, origine, importance et mode
de transport) et l'analyse de quelques chantillons prlevs pendant
la mission prliminaire sur le terrain compltera ces donnes,
- pollutions ventuelles (origine et nature des polluants, concentra-
tion, zones de rejets ... ),
- i ntervent i ons huma i nes et impact des ouvrages sur 1e lit tora l, la
rivire ou l'estuaire.
Dans les conclusions de la synthse des documents disponibles, les
paramtres principaux susceptibles d'intervenir dans le projet d'am-
nagement devront tre bien dfinis afin d'tablir des premires
prsomptions sur l'impact que le projet peut entraner sur le plan
sdimentologique.
 - 19 -

3.1.3. ESQUISSES DES SCH:EMA9 D'AMENAGEMENr

Al' issue de l a synthse des documents exi stants et en lia i son avec
les services qui ont la charge du projet d'amnagement, une esquisse
des schmas d'amnagements possibles sera faite en envisageant diff-
rentes solutions compatibles avec les phnomnes hydrosdimentaires
connus, les objectifs fixs et les limites financires possibles.

3.1.4. ~ DETAILLE DES E'roDES A REALISER

Compte tenu des objectifs atteindre et des documents disponibles, un

programme dtaill des mesures complmentaires ralises en Nature et
des tudes faire tout d'abord sur plans, ensuite en tant que besoin
l'aide de modles rduits physiques et (ou) mathmatiques, sera
tabli permettant d'atteindre les connaissances indispensables pour la
ralisation du projet d'amnagement et d'viter tous les alas qu'une
mconnaissance de certains phnomnes ou de recherches insuffisamment
prcises entraneraient pour le projet.

3 2 ETUDES EN NATURE
----------------
Les tudes en Nature auront pour but de fournir les lments ncessai-
res l' tabl i ssement du projet tant du poi nt de vue des ri sques
d'rosion ou de sdimentation qu'il peut entraner que de la stabilit
des ouvrages raliser.
Ces tudes en Nature devront tre rparties sur des dures suffisam-
ment longues afin de prciser l'volution des phnomnes au cours
d'une anne moyenne (tiage, crue, beau temps, tempte ... ) et d'va-
luer par extrapolation les phnomnes exceptionnels ayant une priodi-
cit dtermine (annuelle, dcennale, centennale ... ).
Ces mesures font appel aux diffrentes disciplines de gologie,
hydrographie, hydrologie et ocanographie, sdimentologie, traceurs
fluorescents ou radioactifs, mcanique des sols, cologie ... et l'on
doit vrifier que les diffrentes prsomptions des mouvements sdimen-
taires que l'on peut dduire de chacune de ces disciplines se recou-
pent bien entre elles permettant d'tablir des lois aussi prcises que
possibles qui seront prises en considration dans l'laboration du
projet d'amnagement et reproduites sur les modles rduits physiques
ou mathmatiques ventuellement raliss [14J.

[14J Les domaines d'tudes en sdimentologie - C. MIGNIOT - Journes

prospectives sur l'environnement littoral - 3me Session - Centre
Ocanologique de Bretagne - Fvrier 1980.
 - 20 -

3.2.1. GIDIDGIE - GDJGRAPHIE

Une prospection sur le terrain, appuye par des recherches plus

gnrales, permettra de fixer le contexte gologique du secteur
envisag pour l'amnagement. Elle tiendra compte non seulement de la
nature des roches et du substratum, mais des conditions de comblement
ou d'volution au cours des priodes gologiques et, notamment, au
cours de la dernire transgression flandrienne. Les phnomnes tecto-
niques et sismiques pourront ventuellement faire l'objet de recher-
ches plus pousses si l'intrt du projet le ncessite (par exemple
illstallation d'une centrale nuclaire).

3.2.2.

Un relev exact de la zone des tudes sera ncessaire si les documents

disponibles sont insuffisants ou si des volutions rcentes des fonds
ou du sol ont pu se produire. Ces levs ncessiteront de prciser: le
zro de rfrence (NGM, cartes marines ), les conditions de mesures
(frquence cho sondeur, plomb poisson ), les chelles des levs (un
lev d'ensemble au 1/10 000 est souvent souhaitable et doit tre
complt par des levs au 1/2 500 ou 1/1 000 dans certaines zones).
L'attention doit tre attire sur la ncessit de disposer de mesures
prcises dans toute la "zone active" situe en mer entre le dferle-
ment des houles de temptes et le haut estran (zone trs difficile
lever).
Des levs de rptition seront raliser pour dfinir l'importance de
l'volution des fonds au cours de temptes ou dans certains secteurs
d'accumulation ou d'rosion (profils en travers de rptition, rythme
des accumulations et des rosions dans les chenaux d'estuaire en
fonction des mares et du cycle hydrologique ... ).

3.2.3.

Mesures des mares et de leur propagation (lignes d'eau, lieux des

P.M. et B.M., vitesses des courants ... ). Surlvation mtorologique
du niveau des eaux. Mesures de houles pendant une anne complte ou,
tout au moins, pendant la priode des temptes (Datawel, mt de houle,
est i mat i ons vi sue11 es ... ) ; ces mesures devront porter non seul ement
sur les hauteurs et priodes mais sur les directions des vagues et
leur rpartition dans les trains d'ondes. Evaluation des seiches ou
mouvements longue pri ode (courtes de 2 4 mi nutes et longues de
20 mn 1 heure). Mesure des courants gnraux et des courants de
mare, des courants de houle et des courants dus aux vents. Dbits des
rivires et hydrogrammes.
Etude statistique des vents par direction et force et corrlation avec
les houles et mers de vent, pluviosit et coefficient de restitution
des bassins versants. Temprature et vaporation ...
 - 21 -

Dterminer les variations de salinit des eaux (en particulier pour

les estuaires et lagunes), ainsi que la turbidit des eaux (quantit
de matri aux sa l i des en suspens i on dans ls eaux), en fonct i on des
saisons, des forces des houles, des dbits des rivires, des mares ...
Dans le choix des appareils de mesures on devra tenir compte non
seulement de leur prcision et qualit, mais des difficults de mise
en place et de re levage ai ns i que des ri sques de pannes ou de dper-
dition. Pour les houles notamment, les mesures l'aide d'appareils
enregistreurs auront intrt tre doubles par des valuations
visuelles faites par des personnes qualifies (anciens marins ... ).

3.2.4. SEDDN1DICGIE

Nature des sdiments, origine, mouvements, quantits transportes et

conditions de transport (charriage ou suspension), rosions et dpts,
morphologie des fonds ... feront partie de cette discipline.
En fait un sdiment porte en lui les marques des actions hydrodyna~i
ques qu'il a subies et il est possible, partir d'une analyse assez
fine des chantillons, d'tablir des prsomptions non seulement sur
son origine mais sur ses conditions de transport et de dpt. Il
s'agit l d'une partie trs importante des tudes en Nature et des
analyses en laboratoire qui porteront sur:
- la granulomtrie (rpartition des particules dans l'chantillon
prlev) :
. tude des 'indices (diamtre moyen, cart type, indice de classe-
ment ... ) qui donnent des indications sur les directions de trans-
port,
. courbes de probabilit permettant d'estimer les diffrents stocks
sdimentaires,
forme de la courbe granulomtrique qui donne une premire ide sur
les conditions de transport et de dpt (parabolique, logarithmi-
que, hyperbolique),
- la minralogie (minraux lourds en particulier et minraux des
argiles) qui est un moyen de rechercher l'origine et le mlange des
diffrents stocks sdimentaires. Par cette tude, on pourra tablir
des prsomptions pour savoir si un sable provient d'une rivire ou
d' un 0 Ued, d' une roc he m re v0 i sin e , de lad est ru ct ion d' une fa -
laise, de dpt des produits de dragages, d'un transit littoral, ou
d'un ancien stock sdimentaire submerg au cours de la transgression
des eaux, etc ...
 15

MORPH OLOGIE DES FONDS

A Rides de Courants

B Rides de houles

C Rides croises houle + COurant

o - Rides croises

10tos Le.H.F.
 - 22 -

A ces tudes minralogiques, il faut associer les tudes de l

radioactivit naturelle qui permettent d'apprcier l'origine et lE
sens du dplacement des matriaux ainsi que les mlanges qu'ils on:
subis [15].
- la morphoscopie (forme des grains et pol issage par abrasion) donne
des indications sur les conditions d'usure des particules et, de CE
fait, sur leurs conditions de transport (suspension = grains angu-
leux, charriage = grains arrondis, actions d'usure plus forte sous
l/action des houles que des courants, influences oliennes ... ).
Ncessit de comparer 1a morphoscopie pour des grain~ de rnme~
diamtres,
la composition chimique (% carbonates, matires organiques, oxyde dE
fer ... ) apporte des lments complmentaires particulireiT,en:
apprciables pour les sdiments fins,

- la teneur en eau des sdiments fins, le gradient de concentratlor

dans les dpts, la nature des eaux interstitielles ... fournissen:
des donnes "indispensables pour prciser si les dpts des vases
sont rcents ou anciens, s'ils se sont produits en eau douce ou er
eau de mer ... Ces mesures ont intrt tre compltes par 1
connaissance de la rigidit initiale des dpts in situ (sonde SRI0~
[16] ,

- la morphologie des fonds et notamment les figures que l'on peut

observer la surface des sdiments: dunes, rides, anti-dunes ...
fournira des indications sur les dernires actions hydrodynamique::
qui ont pu agir sur les fonds. En fonction des caractristiques des
dunes et des rides il sera possible de prvoir si les transports SE
sont faits sous une action prpondrante de courants ou de houles.
la direction du transport prfrentiel et ventuellement la super-
position de plusieurs facteurs dynamiques (rides croises) (photo-
graphie 15).

- la couverture vgtale, sous forme d/algues ou d'herbes aquatiques.

de mousses sur les roches ... qui donne des indications sur les
limites de certains mouvements sdimentaires et attire l/attentlo:-
sur 1es ri sques de co l matage des plages, des ports et des pr i se ~
d'eau par 1es vgtaux arrachs des fonds par 1es houl es et 1es
courants ou se dtachant priodiquement des fonds certaines
priodes de l'anne.

[15] Etude de 7a radioactivit naturel7e 7e 70ng des ctes du Languedoc.

Evaluation des transits sdimentaires - A. RIVIERE et S. VERNHE -
1955.
Radioactivit nature77e des sdiments marins au 7arge des ctes da
7 1 Est ere 7 - G. COURTOIS et F. ANGUENOT - Compte- rendu de 1 1 Acadmi
des Sciences T. 264 - 29 Mai 1967.

[16} Mesures des caractristiques mcaniques des vases dposes dans 7es
chenaux de navigation - C. MIGNIOT - XVlllme journes S.H.F.
Septembre 1984.
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Vitesses =axlQales des courants ans la Hanche et graoulomtri~

ses sdiocnts suscepti~les d'tre tra~sports
 - 23 -

A partir des analyses sdimentologiques on pourra tablir des prsomp-

tions sur les actions dynamiques subies par les matriaux ( l'chelon
du grain ou de l'chantillon) et tracer des cartes d'ensemble donnant
les zones d'gale teneur en sdiments plitiques (vases), d'isomedia-
nes, d'indices de classement, de rpartition des minraux lourds, de
la morphoscopie et de la morphologie des fonds, des teneurs en eau,
etc ... L'examen de ces cartes donnera des indications sur l'origine ou
les origines des sdiments, sur les axes possibles des transports et
sur les conditions de dpt (Figure 8).

3.2.5. TRACEURS FLUORESCENTS ET RADIOACTIFS

Les mesures l'aide de traceurs fluorescents ou radioactifs permet-
tent de vrifier, de prciser et de quantifier les hypothses donnes
par les tudes sdimentologiques et d'tablir des relations directes
entre les conditions d'rosion, de transport et de dpt des sdiments
en fonction des paramtres hydrauliques ou ocanographiques.
Mise au point en France par la Section d'Applications des Radiol-
ments du Centre d'Etudes Nuclaires de SACLAY (S.A.R. - ORIS) la
techni que des traceurs rad i oact ifs offre de nombreuses poss i bi lits
pour les tudes sdimentologiques qu'il s'agisse de charriage de
galets ou de sable dans les rivires, de l'action de la houle sur les
sdiments diffrentes profondeurs, du transit littoral des sables,
du dplacement des vases dans les estuaires ou des risques de recy-
clage des produits de dragages. Leur application peut permettre de
suivre les mouvements sdimentaires sur des priodes de temps prala-
blement dfinies allant de quelques heures quelques mois et leur
utilisation s'applique aussi bien aux tudes en Nature qu'aux recher-
ches en modles rduits [17J.
Les traceurs fluorescents permettent d'tudier les dplacements des
sables sur l'estran, notamment dans les zones o il est difficile
d'utiliser des traceurs radioactifs par suite de la proximit des
parcs ostricoles ou conchylicoles, mais leur exploitation ncessite
un grand nombre de points de mesures ou de prl vements ce qui les
exclut pratiquement des zones sous-marines. Les rsultats restent
beaucoup plus ponctuels dans l'espace et dans le temps.
Dans tous les cas, des prcautions doivent tre prises pour l'exploi-
tation des rsultats afin de ne pas confondre les phnomnes d'en-
fouissement des grains avec leur dpart en suspension dans des zones
trs loignes du secteur d'immersion du traceur. L'utilisation des
particules de diffrents diamtres peut, dans certains cas, apporter
des renseignements utiles pour lever certaines incertitudes.

[17J Les apports des techniques nuclaires la sdimento7ogie dynamique -

Bi7an et rfrences - A. CAILLOT - Rapport ORIS-SAR 107/C287 - Jui77et
1989.
 9
ORGANIGRAMME D'UNE ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE
EN NATURE

BUT
FOU,"1NIR ELEMENTS NECESSAIRES

POUR ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE

DU PROJET

OCEANOGRAPHIE
GE'2LOGIE HYDROGRAPHIE

GEOG;:;APHIE TOPOGRAPHiE
HYDROLOGIE

METEOROLOGIE Il ECOLOGIE

1
y

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pqCS?ECTION MAREES
"
REFERENCE LIGNES D'EAU
IE;:;~AIN

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VITESSE

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1
1

y
PhOTOS
l MILIEU

PECHE
VIVAN,

ONCHYLICULTUR::
AERIENNES D'ENSEMBLE
PISCICULTURE
CARTES

GOLOGiQUES

ENV 1R 0 N N :: M E ~, T
y TENEUR EN EAU
ESTHETIQU
TASSEMENT

RHEOLOGIE

y
Sw8S,nATUM SEICHES
1 MORPHOLOGIE
DUNES RIDES
'-------,----------'
1

1
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il 1 COUVERTURE 1
:1 --'y'------ i
~8ASSIN i VEGETAL:: i
r., 1QUE
E C A tJ
vERSANT

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1

1 ALGUES HERBES!
RESTITUTION
DES
SOLS 1

CONDITIONS
TRANSPORTS
~ SEDIMENTAIRES "-

QUANTIFICATION

~~T_J
'-----------,-V
E S.
r-'"-----..L--

TRACEURS
~

FLUORESCENTS
ET
TEMPERATURE
RADIOACTIFS

INTERPRETATION RAPPORT
PARAMETRES HYDROSEDIMENTAIRES
 - 24 -

3.2.6. MECANIQUE DES OOLS : SISMIQUE ET :FCllmGE

Ces tudes seront indispensables pour prciser la profondeur du

substratum rocheux, la prsence ventuelle d'argile ou de vase, la
portance du sol, la nature des produits draguer, etc ...
Ces recherches sont indispensables si les tudes gologiques ont
mont r 1es ri sques de di ffi cul ts pour l' tab1 i s sement du proj et et
notamment si des probl mes de droctage se posa i ent. Ell es peuvent
s'intercaler ventuellement entre l'A.P.S. et l'A.P.O. et sortent un
peu des problmes purement sd i mento log i ques tud i er en premi re
phase en Nature.

3.2.7. OOLI11ITON - EX:OIDGIE - MTT:rnT VI'VANI' - ENVIroNNEMENT

Ces facteurs ne peuvent tre ngligs au cours des tudes en Nature et

l'on devra avoir prsent l'esprit la qualit des eaux en association
avec le milieu benthique et l'aquaculture (pche ... ). Les tudes
devront permettre de tenir compte des risques de fixation et de
transport des polluants sur les vases, de leur concentration possible
dans les zones calmes et de leur dilution dans les milieux agits
(absorption-dsorption).

Un aperu de l'influence des volutions sdimentaires sur l'environ-

nement doit galement tre pris en compte devant l'aspect esthtique
pour les installations limitrophes.

3.2.8. IN'I'ERPlmrATION ET RAProRl' SOR !ES E'I'ODEB EN NMURE

A l'issue des tudes en Nature une interprtation des mesures rali-

ses et recueillies sera faite permettant de dfinir l'ensemble des
paramtres qui peuvent intervenir sur le plan hydrosdimentaire dans
l'laboration du projet d'amnagement (Figure 9).

Le rsul tat de ces tudes en Nature devra fourn i r non seul ement 1es
indications indispensables pour l'tude thorique et sur plan, mais
pour 1es di ffrentes recherches qu i peuvent tre ra 1i ses l'a ide
des modles physiques sdimentologiques ou de modles mathmatiqtles
(conditions limites, paramtres hydrauliques, nature des sdiments,
lment d'talonnage des modles ... ).

* *

*
 CHAP 1TRE 1V

COMPORTEMENT DES SEDIMENTS SOUS LES ACTIONS

HYDRODYNAMIQUES
ETUDES SUR PLANS ET THEORIQUES
SCHEMAS DES AVANT-PROJETS D'AMENAGEMENT
 - 25 -

IV
COMPORTEMENT DES SEDIMENTS SOUS LES ACTIONS
HYDRODYNAMIQUES
ETUDES SUR PLANS ET THEORIQUES
SCHEMAS DES AVANT-PROJETS D'AMENAGEMENT

Partant des phnomnes hydrauliques et sdimentologiques connus en

Nature, certains problmes sdimentologiques peuvent tre abords et
mme rsolus par des tudes sur plans et par le calcul.
Ces tudes sur plans et thoriques qui ont l'avantage d'tre assez
rapi des et peu onreuses do i vent s'appuyer sur 1a conna i ssance des
proprits physiques des sdiments et de leur comportement sous les
actions hydrodynamiques, c'est--dire sur des lois thoriques ou
empiriques permettant d'valuer les mouvements sdimentaires en
rivire, en mer ou en estuaire.
A l'issue de ces tudes sur plans, des schmas d'avant-projets d'am-
nagement pourront tre tablis, en liminant ceux qui ne seraient pas
compatibles avec les impratifs sdimentaires et hydrauliques, et en
permettant de mi eux ori enter 1e projet qu i, s' i 1 prsente des di ffi -
cults particulires ou entrane des investissements importants, devra
tre affin par des recherches plus prcises et plus compltes
l'aide de modles rduits.

4 l 2Q~RQ~~~~~~~_~~~_~~~!~~~~~_~Q~~_~~~_~2~!Q~~_~!~~Q
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Ces tudes ncessitent des installations relativement importantes pour

reprsenter les coulements fluides auxquels les diffrents sdiments
seront soumi s en Nature. Ell es sont en gnral ral i ses dans des
laboratoires d'hydraulique qui disposent de ces installations et
permettent d'apporter des prcisions sur le comportement des sdiments
dans l'eau depuis leur vitesse de chute jusqu' leurs conditions de
reprise par les courants, les houles et les vents. Il ne s'agit pas
d'essais en modle rduit o l'on appliquerait des lois de similitude
sur les sdiments mais d'essais en vraie grandeur transposables
directement la nature.
Ces tudes couvrent di ffrents types de recherches et sont part i cu-
lirement dlicates lorsqu'il s'agit de sdiments fins, cohsifs du
type vase ou limon. Le Laboratoire Central d'Hydraulique de France a
port ses efforts sur ce domaine particulier de la sdimentologie,
permettant une meilleure comprhension des phnomnes naturels et leur
reprsentation dans de bonnes conditions techniques sur les modles
 - 26 -

rduits. Le Service Technique Central des Ports Maritimes et Voies

Navigables a fait runir les principaux rsultats de ces tudes dans
le "Manuel sur l'Hydrodynamique Sdimentaire" [18J auquel on se
reportera avant d'aborder les tudes thoriques et sur plans.
Dans ce paragraphe nous ne rappellerons que les mcanismes intervenant
dans le comportement des sdiments sous les actions hydrodynamiques.

4.1.1. VITESSES DE urE DES PARTICUS

L'tude des vitesses de chute des particules lmentaires ou d'un

ensemble de particules tombant dans un milieu aqueux dtermin est
indispensable pour aborder le problme de la dcantation des sdi-
ments. On constate que pour les gros lments (sable, galets, etc ... )
la forme des particules est trs importante et que si la vitesse de
chute crot en fonction du diamtre (linairement pour les sables),
pour les particules sphriques, elle tend vers une asymptote pour les
dbris de coquilles ou les sdiments ayant une forme plate. De mme
pour les grosses particules les vitesses de chute diminuent lorsque le
nombre de particules augmente (vitesses entraves).
Pour les sdiments fins, infrieurs 40 microns, le problme est
beaucoup plus complexe par suite des phnomnes de floculation. Alors
que pour les particules lmentaires les vitesses de chute sont trs
fa.ib1es (1/1000 de mm/s pour une particule de 1 micron) et trs
diffrentes en fonction de la taille des particules, pour les flocons
les vitesses de chute sont assez importantes et peuvent atteindre 0,10
2 mm/ s 1a moyenne tant de 0, 7 mm/ s en mil i eu fl ocu 1ant et en eau
calme. La floculation est d'autant plus grande que la concentration en
particules est leve, les vitesses de chute tant maximales pour des
concentrations de l/ordre de 15 20 g/l, au-del on retombe dans des
vitesses de chute entraves. De mme la floculation, donc la vitesse
de chute, augmente avec 1a sali ni t des eaux, ma i s il suffi t de 2
3 0/00 de salinit (1/10 d'eau de mer) pour que la floculation soit
totale.
On se reportera au paragraphe 1.3. de l'ouvrage sur 1'hydrodynamique
sdimentaire [18J pour les formules utiliser pour les vitesses de
chute.

4.1.2. TASSEMENI' AU OJURS 00 TEMPS ET GRro)IEN!' DE TASSEMEN'r DANS I.E.S DErors

Cette tude apporte les lments pour prvoir l'volution d'un dpt.
Faible nulle pour les sdiments grossiers, cette volution est trs
importante pour les mixtures d/1ments fins et des tudes en labora-
toire permettent de prvoir non seulement la modification de la
concentration (donc de la teneur en eau) des dpts, mais une "auscul-

[18J Manuel sur 1'Hydrodynamique Sdimentaire - 1re partie - S. T. C. et

L.C.H.F.-SOGREAH - N 51078 R1 - 1989.
_CCuI'lBES Of TASSEM!';T DE DlffERfNTES VASES

10

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11
R1GiDlE INITIALE EN FONCTION DE LA CONCENTRATION
EN SEDlr-..tENT SEC
R/G:::7'E INIT1:"LE (N ... 'on/",') INFLUENCE DE L'ORIGINE DES SEDIMENTS

IDOOrl"f;~~~;;;'----]~i!!iiii~illlllllllllllll!1

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sec
 - 27 -

tation des dpts par gammadensimtrie donne des informations sur le

ll

gradient de corcentration et sa variation au cours des temps entre la

surface et le fond (Figure 10).
Le gammadensimtre mis au po"int par la S.A.R. avec le L.C.H.F. [17 -
19} il Y a quelques annes apporte dans ce domaine un outil trs utile
pour prciser les diffrents tats de tassement (sondes JTD3 et JTT4).
L'influence des caractristiques de l'eau interstitielle et des
pourcentages de sable dans les lments est un paramtre prendre en
considration.
Ce problme est trait dans le paragraphe 1.4. du Manuel sur l'hydro-
dynamique sdimentaire.

4.1.3. RHIDI.OOIE DES DErors E:r PROPRIETES M:ECMITQUES DES SOLS

Cette tude permet de bien diffrencier les tats des dpts. Si pour
des sables l'angle de frottement interne varie peu au cours du temps
sur des sdiments fins trs fins la variation rhologique des dpts
est considrable au cours du tassement et de la consol idation des
dpts. Liquides, plastiques ou solides, ces dpts prennent tous les
aspects physiques que l'tude de leur rigidit initiale et de leur
viscosit relative permet d'apprcier par une valeur numrique prcise
(Figure 11).
Ce problme est trait dans le paragraphe 1.5. du Manuel sur l'hydro-
dynamique sdimentaire.

4.1.4. PENrES D' EQUILIBRE SOUS L/EAU OU AL' AIR E:r a.:>URANrS DE TURBIDITE

L'tude des pentes d'quilibre sous l'eau ou l'air a"ins"j que des
courants de turbidit qui peuvent se former avec diffrents types de
sdiments fournissent galement des informations pratiques aussi bien
en sdimentologie que pour les travaux de Gnie Civil. De telles
pentes peuvent tre tudies en laboratoire en examinant les talus
d'quilibre critiques de stabilit ou les phnomnes d'boulement,
glissement et courant de turbidit. Ici encore les tudes sont relati-
vement simples pour les sdiments non cohsifs du type sable et
deviennent beaucoup plus importantes pour les sdiments cohsifs, le
terme de rigidit tant l'lment fondamental pour apprcier la tenue
d'un dpt sdimentaire et prvoir les risques de rupture de ce talus
sous l'action d'une surcharge, d'une vibration, d'une sous-pression ou
d'une rosion du pied de talus (Figure 12).

[19} Uti7isation des jauges nuc7aires de densit pour tudier et mesurer

au 7aboratoire et in situ la formation et 7a concentration des dpts
de vase - G. MEYER, D. CHAMBELLAN, A. CAILLOT, C. MIGNIOT - Isotope
hydro7ogie - AlEA - SM 270/78 - 1984.
 V~R;l.~IC~; DE LA P~~TE D'EQUILIBRE SOUS l'EAU ET HrnS D'EAU
0: OIFFER~~nEs Vl1SES PLUS OU MOINS COMPACTES
12 (d "prfs lu f1prTllntu rt,llIiu pH Ir l.C.H.f.)
(md,tu .qutul,fiu d(),J(f fluy,.I'/lernpfrlIUre lS"Cl
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13 DEBIT SOL/GE TOTAL Us EN FDNCTIO~ Of u_

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INflUENCE CONCfNTRATION DES VASES SIM l.VITESSE CRITIQUE u.DEROSION

t
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 - 28 -

De mme l'tude des courants de turbidi t avec ses candi tians de

propagation, de transport et de dpt, de triage granu10mtrique
(granula classement), apporte des lments pour apprcier les phno-
mnes sdimentaires lis ce type de transport.
Ce problme est trait dans le paragraphe 1.6. du Manuel sur 1'hydro-
dynamique sdimentaire.

.1.5. cn.rroRTEMENI' DES SEDIMENrS SOUS L' N::IT.ON DES cx::>URANI'S

L'tude du comportement des sdiments sous l'action des courants que

l'on peut effectuer en canal en faisant couler des eaux diffrentes
vitesses sur des dpts de diffrentes natures plus ou moins consoli-
ds, donne des indications prcises sur les vitesses critiques d'ro-
sion et les conditions de transport (Figures 13 et 14).
Les rsultats sont donns en rattachant la vitesse critique de frotte-
ment sur le fond "u*" ou la contrainte de cisaillement ncessaire pour
roder l es fonds aux caractri st i ques phys i ques et rho 1agi ques des
sdiments.
Le dbit sol ide en suspension et en charriage est rattach la
vitesse ou la contrainte efficace (u* - u*c) ou (T - TC) aprs avoir
tabli la relation entre la vitesse moyenne d/coulement "u" et la
vitesse de frottement "u*".
On se reportera au Chapitre II du Manuel sur l'hydrodynamique sdimen-
taire pour traiter ces problmes.

1. 6. N::rT.ON DE lA HOU SUR !.ES SED]J{EN['S

L'tude de l'action de la houle sur les sdiments a, comme pour les

courants, fait l'objet de recherches extrmement pousses au L.C.H.F.
et dans d'autres laboratoires franais en examinant les limites
d'action de la houle sur diffrents types de dpts ainsi que les
conditions de sdimentation. Les rsultats ont t rapports aux
vitesses critiques de frottement sur les fonds dveloppes par le
mouvement orbitaire de la houle (Figure 15).
Partant des rsultats en laboratoire, en canal houle, des valua-
tions thoriques des quantits dplaces diffrentes profondeurs de
la mer ont t faites en fonction des caractristiques des sdiments
et de la houle. Ces volutions ont ensuite t vrifies en nature
l'aide de traceurs radioactifs immergs diffrentes profondeurs
apportant ai ns i une mei 11 eure canna i ssance des phnomnes sd -j men-
taires lis l'action propre de la houle.
Le transit littoral, parallle au rivage, a pu tre estim en asso-
ciant les lois trouves l'aide des tudes en modle rduit aux
valeurs mesures en Nature. Il a t ainsi possible de proposer des
formules semi-empiriques beaucoup plus proches des phnomnes naturels
 15

16

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l'').:

- Ripanmon tks tran.rporfJ k long IX onl

. (encre le 4 fvna
lUI . cr le 23 ami 1974)
 - 29 -

que des formules bases sur des considrations purement thoriques et

des exprimentations en laboratoire {Figure 16}.
A partir de ces formules de transports littoraux et de la rpartition
des transports diffrentes distances de la cte, on peut valuer les
volumes sdimentaires arrts par un ouvrage et son volution dans le
temps ainsi que les rosions dans la zone sous le vent.
Les problmes de diffraction, rfraction, rflexion et de courants
d'expansion des houles peuvent tre aborder par ailleurs afin de
donner les conditions hydrauliques prcises agissant sur les fonds.
On se reportera au Chapi tre III, paragraphes 1 8, du Manuel sur
1 'hydrodynamique sdimentaire pour traiter ces problmes.

4.1.7.

Suivant l'importance relative des contraintes tangentielles exerces

par les houles et les courants sur les fonds, les conditions de
transport des sdiments pourront tre trs diffrentes. D'une faon
gnral e, les cont ra i ntes dues 1a hou les at tnueront rap idement
1

avec 1a profondeur et dans des fonds supri eurs 2,5 3 foi s la

hauteur des vagues, l'action des houles sur le remaniement des profils
devient ngligeable.
On peut estimer que la houle provoque le brassage des matriaux prs
du fond, dans les zones de faibles profondeurs, avec une remise
partielle en suspension des particules et les courants les entrainent
dans une direction prfrentielle au large du dferlement. Entre le
dferlement et la cte le transport par la houle reste prdominant.
Le paragraphe 111.9. du Manuel sur l'hydrodynamique sdimentaire
traite ce problme.

4.1.8. N:TION DES VENrS - TRANSFORI'S IDLIENS

On ne peut ngliger au cours d'une tude sdimentaire, l'importance

des transports oliens qui pourront atteindre en moyenne 15 20 m3
par mtre de plage et par an le long de la cte des Landes mais
dpasseront 150 m3/m/an dans certains secteurs particulirement
exposs comme dans le Sud du Maroc LAAYOUNE.
Le Chapitre IV du Manuel sur l'hydrodynamique sdimentaire traite ce
problme.
C'est en partant de l'ensemble de ces tudes en laboratoire sur les
proprits physiques des sdiments et de leur comportement sous les
actions hydrodynamiques prcises qu'il sera possible d'aborder le
comportement des sdiments sous les actions hydrauliques et ocanogra-
phiques plus complexes.
 - 30 -

4 2 ~~~~~~_~~~_R~~~~_~!_!~!Q~!2~~~

A partir des tudes de synthse des documents recueillis, des mesures

en Nature et de la connaissance du comportement des sdiments sous les
actions hydrodynamiques, une approche du problme d'amnagement du
littoral ou d'une installation fluviale ou estuarienne peut tre
aborde par des tudes sur plans et thoriques.
Dans des cas simples des ordres de grandeur peuvent tre avancs et
des prsomptions peuvent tre faites sur les risques sdimentologiques
entrans par les ouvrages envisags. Dans les cas plus complexes les
tudes sur plans ne permettront que de dgrossir le problme et
d'tablir des schmas d'amnagement, dont la validit devra tre
vrifie l'aide en particulier de modles rduits physiques sdimen-
tologiques ou, ventuellement, de modles mathmatiques.

4.2.1.

Sur le plan sdimentologique, les tudes fluviales porteront princi-

palement sur les effets des amnagements sur l'quilibre des cours
d'eau. Les problmes de la stabilisation du lit et de protection des
berges, la dviation et correction des coulements, la protection
contre les inondations avec les effets secondaires sur les transports
solides, l'influence de barrages mobiles et de prises d'eau, la
sdimentation des retenues de barrage ... rentreront dans ces tudes
fluviales.
On partira dans tous les cas d'tudes classiques hydrauliques permet-
tant de dfi ni r 1es cou1ements et notamment les 1i gnes d'eau en
fonct i on des dbi ts, des cond i t ions topograph i ques (sect ions, pentes
des fonds ... ), et de 1a rugos i t des fonds dpendant e11 e-mme de 1a
nature des sdiments et de leurs conditions de transport.
Pour une tude d'amnagement donn des relations pourront tre ta-
blies entre les dbits solides et les dbits liquides dans chaque
section de la rivire ainsi qu'entre les transports en suspension et
en charriage. Des valuations entre les risques d'rosion et de
sdimentation dcouleront de ces calculs de transport avec les modifi-
cations topographiques des fonds qu'ils entranent et les nouvelles
rpercussions sur les lignes d'eau et les coulements. Il sera ainsi
possible de prvoir l'influence d'extractions massives d'agrgats dans
un secteur donn avec les rosions rgressives et progressives
qu'elles entranent.
Le trac en plan du lit de la rlVlere, avec ses zones concaves ou
convexes et les mandres qui peuvent en dcouler, permettra en liaison
avec les coulements et les valuations des transports solides d'va-
1uer 1es profondeurs dans 1es souill es et dans 1es mou i 11 es et de
rechercher les solutions de rectifications les mieux adaptes pour
rgulariser le lit de la rivire.
 - 31 -

Les esquisses des ouvrages de protection des berges, l'aide d'enro-

chement par exemple, dcouleront d'une valuation des vitesses le long
de la rive et de la pente des talus, la dimension des blocs variant
comme le carr de la vitesse pour des enrochements naturels.
Pour un calibrage l'aide d'pis, susceptibles de rectifier le trac
en plan du cours d'eau, on devra tenir compte en plus du rtrcisse-
ment de la largeur de l'coulement, des tourbillons qu'ils entranent
et des risques d'affouillements en pied d'ouvrages.
Il en sera de mme autour d'une pil e de pont ou d'un obstacl e i ntro-
duit dans le champ de l'coulement. Des valuations thoriques permet-
tront d'estimer l'acclration de l'coulement au voisinage de l'obs-
tacle que l'on peut schmatiser par les quations bi-dimensionnelles
d'un coulement irrationnel autour d'un cylindre par exemple (pour les
faibles nombres de FRaUDE la vitesse contre le cylindre peut tre
double de celle de l'coulement). On pourra, connaissant la contrainte
critique de dbut de mouvement, en dduire la profondeur maximale
atteinte par la fosse d'rosion ainsi que la forme de l'affouillement
en fonction du rapport de la hauteur d'eau par rapport la dimension
de l'obstacle [20Z
Dans le cas de l'tude du colmatage de retenue de barrage et des
possibilits de dvasement, une approche thorique et sur plan doit
permettre d'valuer les risques d'apport sdimentaire en fonction des
caractristiques du bassin versant (rosion spcifique, dbit de
restitution ... ), des conditions de dpt ou sgrgation des sdiments
entre l'amont et l' ava.1, de consol idation des sdiments fins au pied
du barrage avec leurs modifications rhologiques en fonction du te~ps
et de la profondeur, des possibilits de soutirer les dpts de vases
par les vannes de fond avant qu'ils aient atteint une cohsion trop
importante ... L'tude thorique et sur plan permettra ensuite de
dfinir le dbit minimum d'eau refouler l'aval du barrage pour
entraner les matriaux provenant du dvasement du barrage sur toute
la longueur du cours de la rivire avec les variations des coulements
dans les diffrents tronons en fonction de la pente des fonds. On
retrouve toujours l' va1 uat ion du transport satur avec les ri sques
que cela peut entraner pour les dpts dans la rivire, les prises
d'eau ...
De telles tudes sur plans restent dlicates faire et ncessitent de
faire appel des spcialistes dans ce domaine pour associer, aux
valuations thoriques, la connaissance fine des phnomnes et de cas
analogues ou voisins qui ont pu tre traits. Elles ne permettent que
de traiter des phnomnes gnraux mais ne fournissent pas d'indica-
tions dtailles sur l'influence des ouvrages d'amnagements qui
devront faire l'objet de recherches plus pousses l'aide d'un modle
rduit physique.

[20] Erosion aux abords des ouvrages - J. CARPENTIER - L.C.H.F. SOGREAH -

S.T.C. - 1989.
 SI10RE PROTECTION ABAQUES DE DIFFRACTION DES HOULES
Wave Diffraction Diagram (Shore Protection Manual)
I\1ANUAL

... ave Angle 75 0 Wave Angle

165 0 Wave Angle .....,

'of:., ..
.I.~ 1962 1
 - 32 -

L'utilisation d'ordinateurs pour le calcul des coulements et des

transports solides avec les interactions entre ces transports, facil;-
tera les tudes thoriques et sur plans et l'on peut considrer ces
outils comme indispensables pour surmonter les difficults inhrentes
de telles recherches.

4.2.2.

Comme pour les tudes fluviales, les tudes sur plans dans le domaine
maritime comporteront en premier lieu une approche thorique des
diffrents facteurs hydraul iques prendre en considration pour 1es
valuations des mouvements sdimentaires. Le nombre de paramtres
entrant en jeu pour ces recherches et les problmes traiter seront
plus complexes sans, pour autant, tre insolubles.
Les houl es dont 1es caractri st i ques ne peuvent tre connues qL: au1

1arge devront tre ramenes 1a cte, dans l a zone des transports

sdimentaires, en ralisant des plans de rfraction - diffraction des
vagues pour les diffrentes directions et priodes observes en
Nature. De nouvelles statistiques de houle la cte en seront dCJi-
tes en donnant par direction au vois"inage du dferlement (zone des
petits fonds de -10 m par exemple) la frquence des hauteurs et
pri odes des vagues (hauteurs cal cul es part i r de 1a conserva~ ~ on
d'nergie entre orthogonales et en tenant compte des modifications
dues la profondeur et la cambrure).
Des plans de houle dtaills seront ensuite ral iss dans la zone des
amnagements en tenant compte des phnomnes de diffraction l'Jri
des ouvrages ou dans l es brches compri ses entre deux ouvrages. Un
calcul thorique ou l'utilisation des abaques de rfraction - diffrac-
tion donns dans le SHORE PROTECTION MANUAL permettront d'aborder ce
problme dans de bonnes conditions [21] (Figure 17).
Sil es hou les ta i ent i nsuffi samment connues au large une approche
thorique partir des statistiques des vents et des fetchs, ainsi
qu' partir des observations des bateaux en mer, devrait tre rali-
se.
Les courants devront tre prciss dans tous les secteurs de l'amna-
gement envisag avec les interactions qu/ils peuvent avoir avec les
houles. De mme les courants dus aux vents seront calculs ainsi que
les courants de houles avec leur rpartition entre le dferlement et
la cte. Une estimation des courants aux abords des ouvrages d'amna-
gement envisags permettra d'valuer les modifications de leurs
trajectoires et vitesses et, ventuellement, de dfinir les courants
d'expansion de la houle l'abri des ouvrages ainsi que les courants
dus au remplissage et au vidage des plans d'eau par suite des varia-
tions de hauteurs dues la mare.

[21} Shore Protection Manua7 - Vo7ume 1 - V.S. Army - Coastal Engineering

Research Center - Fort Be7voir - Virginia 22060.
 MouVmcnts orbitJires,

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 - 33 -

Une estimation des seiches possibles ou des fluctuations du niveau

moyen des eaux entre le dferlement et la cte par suite des houles en
trains d'ondes compltera cette approche hydraul ique.
Dans une deuxime phase on dfinira, partir des facteurs hydra~li
ques et ocanographiques, les contraintes de cisaillement exerces par
l'eau sur les fonds et l'on recherchera, connaissant la nature des
sdiments, les conditions de remaniements sdimentaires et des trans-
ports en rsultant. On valuera, par exemple, les quantits de sables
011 vases dplaces diffrentes profondeurs et les volumes entrans
soit dans le profil, perpendiculairement au 1ittoral, soit parallle-
ment la cte sous la double action des houles et des courants
rsiduels (Figures 18 et 19).
Une valuation des mouvements sdimentaires entre le dferlement et le
haut estran permettra de prciser l'importance du transit littoral et
sa rpartition dans le profil pour les diffrentes houles. On en
ddui ra l'importance des vol umes sdimenta ires intercepts par les
ouvrages et les rpercussions que cela peut avoir pour l'volution des
plages au vent et sous le vent ainsi que par les petits fonds avoisi-
nants [2 - 22 - 23].
De mme il sera possible partir des apports sdimentaires du con-
tournement des ouvrages par le transit littoral, d'estimer les risques
d'ensablement des passes d'entre d'un port ainsi que de pntration
des sables dans les bassins sur le double effet de la diffraction et
des courants issus des seiches, des tourbillons ou du remplissage par
1a mare.
Des valuations sur les quantits de sables mis en suspension par les
vagues diffrentes distances de la cte et diffrentes profondeurs
permettront d'estimer les risques d'entranement des matriaux au
cours du pompage des eaux de refroidissement d'une centrale lectrique
ou nuclaire ou d'usines en bordure de mer.
Enfin les possibilits d'assurer une protection du littoral par des
rechargements des plages, des pis, des brise-lames pourront tre
values en tenant compte du dficit sdimentaire, des conditions de
transports des matriaux (dans le profil ou en transport littoral) et
des interactions entre les ouvrages et les houles et les courants.
Suivant l'importance des rosions du littoral et leurs causes, on
pourra valuer la granulomtrie et les volumes de rechargement de la
plage, la longueur et les espaces entre pis, les caractristiques des
brise-lames et les ordres de grandeur des accumulations sdimentaires
qu'ils provoqueront.

[22} Essais de thorie de 7'vo7ution des formes de rivage de p7ages de

sab7es et de ga7ets - R. PELNARD CONSIDERE - XVIIIe journes de
l'Hydrau7ique - S.H.f. Marseille - 1986.

[23] Dynamique sdimentaire maritime - Principes Gnraux - J.P. MONTAI -

SOGREAH - Cours E.N.S.M.G. - 1986.
 LU
EXEMPLE D'ORGANIGRAMME D'UNE ETUDE MARITIME
SUR PLANS

BUT
EVALUER L'IMPACT SEDIMENTAIRE

D'UN AMENAGEMENT

FACTEURS HYDRODYNAMIQUES
ET SEDIMENTAIRES
HOULES COURANTS VENTS SEDIMENTS

T
VENTS
PLANS DE HOULES flEPARTITION COURANT
STATISTIQUES
(ENTRE LARGE ET COTE ZONE DES ETUDES
DIRECTION & VITESSE

IHAUTEUR 6. DIRECTION REPARTITION

+ DES
CLAPOTS
i DES VAGUES A DIFFE- VITESSES DANS
MER DE VENTS
;R E N TES PRO FON D E URS L'ESPACE ET LE TE M P S
1

...
1
T
1

CONTRAINTES CONTRAINTES CONTRAINTES

1 ~ 1
! CISAILLEMENTS VIT E S
....
CISAILLEMENTS VITES- ... / CISAILLEMENTS VIT ES
SES FROTTEMENTS 1 SES FROTTEMENTS ri SES FROTTEME~TS

~
BILAN TRANSPORTS SE DIMENTAIRES
POUR DIFFERENTES DIRECTIONS DE H OU LES ET COURANTS

i
Y ~ ,
!~ i
1

TRANSIT LITTORAL !
IMPORTANCE
TRANSPORTS EOLIENS
REPART TION OES 1 REM ANI E ~.1 E N T S SE DI
PLAGES ET DUNES
TRANSITS MENTAIRES AU LA R G E !
!
~------I-,1
f M PLA NT A TI 0 NOE SOU V R AG:E S . CAL CUL 0 E LEU R ST A 8 1LIT E

t '1
1

--'--t- __
Il

r---I:.._ _

MCO,FICATION IMPLANTATION DIMENSIONNEMENT THEORIQUE DES OUVRAGES

1
LONGUEUR, ESPACEMENT, PROFONDEUR,
DES OUVRAGES
1 GRANULOMETRIE

FOSSE DE ~VALUATION
1

DES DEPOTSi

GARDE FLECHE, BLOCAGE EN

BY;:;ASS. EPIS TEMPETE, COURANTS

~RA;SlTI
D'EXPANSION

ACCUMULA. DEPOTS EROSION

/ Tl 0 N PASSE SOUS LE

i AUVENT ENTREE VENT

1

1 t
1

~EVALUATION TRANSIT INTERCEPTE

ESTIMATION DES CAUSES
i PAR LES OUVRAGES

PORTS DEFENSE LITTORAL

11
Il AMENAGEMENTS REALISES
 - 34 -

Pour l es ouvrages ral i ser une approche thori que, base sur les
caractristiques des houles, permettra de les dimensionner et de
dfinir les enrochements ou blocs artificiels mettre en place
(calcul de la hauteur des ouvrages non submersibles, estimation des
poids des lments de la carapace par la formule d'HUDSON ... ).
Il est bien certain, devant le nombre des paramtres qui entrent en
jeu dans une tude maritime et des interactions entre ces paramtres,
que 1es tudes thori ques et sur plans ne peuvent donner que des
indications gnrales sur les volutions sdimentaires et des prvi-
sions qualitatives sur l'influence d'un amnagement. Comme pour les
tudes fluviales, des recoupements avec des cas analogues susceptibles
d'avoir t raliss sont souhaitables pour valider les prsomptions
de ces tudes qui restent, dans tous les cas, des plus utiles pour
orienter suffisamment tt et moindre frais les avant-projets d'am-
nagement.
A titre indicatif, l'organigramme d'une tude marit-ime sur plans est
donn sur la Figure 20 dans les cas de la ralisation d'un port et de
la dfense du littoral.

4.2.3.

Dans le domaine estuarien, les tudes sdimentologiques thoriques et

sur plans seront bases, avant tout, sur les lois de continuit qui
rgissent l'quilibre de l'estuaire.
Variations exponentielles des largeurs, des sections, des volumes
d'eau oscillant, lois d'quilibre des profondeurs pour une vitesse
critique dduite du rapport entre le dbit instantan maximum par la
section moyenne, lois des mlanges entre les eaux douces fluviales et
les eaux sales marines, de propagation et du temps de sjour des eaux
fluviales dans l'estuaire, des vitesses rsiduelles en fonction de
l'amplitude de la mare et du dbit fluvial ...
Les tudes sur pl ans devront donc, en partant des mesures faites en
Nature, dfinir ces lois de continuit et d'quilibre. Elles devront
galement prciser le comportement des diffrents sdiments de l'es-
tuaire, et notamment des vases, sous les actions hydrodynamiques
qu'ils peuvent subir et valuer le comportement des suspensions :
floculation, vitesse de chute des flocons, tassement en fonction du
temps, gradient de concentration dans les dpts, consolidation
rhologique, etc ...
A partir de ces donnes, il sera ensuite possible d'valuer qualitati-
vement l'impact d'amnagement sur la propagation de la mare (lignes
d'eau instantanes, lieux des Pleines Mers et des Basses Mers, vites-
ses et volumes d'eau oscillant), d'tablir des prsomptions sur
l'volution de l'intrusion saline, et d'estimer les risques d'envase-
ment d'un secteur dtermin.
 - 35 -

Un approfondissement important d'un chenal en aval d'un estuaire

pourra par exemple ne modifier que faiblement la section mouille de
l'estuaire si ce dernier est trs large. Le calcul montrera que les
volumes d'eau oscillant l'amont et les lignes d'eau sont peu pertur-
bs ainsi que l'intrusion saline. Par contre le mme calcul fera
apparatre une rduction des vitesses dans le chenal dragu et une
diminution apprciable des contraintes de cisaillement sur les fonds
qui varieront comme la puissance 1/6 des profondeurs.
Connaissant par ailleurs les conditions du tassement des dpts en
fonction du temps et les vitesses critiques de frottement ncessaires
pour remettre en suspension des dpts ayant atteint une concentration
ou une rigidit donne, il sera possible d'valuer les quantits de
matriaux qui pourront tre "pigs" dans le chenal au cours d'une
tale de mare, d'un cycle de mare ou d'un cycle hydrologique. Pour
chacun de ces cycles en effet la consolidation des dpts se fera sur
quelques heures, quelques jours ou quelques semaines et les concentra-
tions dpasseront le seuil critique de remise en suspension. En
associant lois de consolidation et rpartition des contraintes de
cisaillement dans le temps on peut donc faire un bilan des sdimenta-
tions possibles et, de ce fait, avoir une premire estimation des
dragages d'entretien raliser.
Cette estimation par le calcul est en fait beaucoup plus complexe par
suite des modifications de la turbidit des eaux, dans la zone tu-
die, sous les effets du cycle hydrologique et des vitesses rsiduel-
les qui conduisent une remonte des vases vers l'amont de l'estuaire
en tiage et leur descente vers l'aval en crue. La position du "bou-
chon vaseux" dpendra de ce cycle hydrologique associ aux variations
des coefficients de mares. On se trouve donc limit dans une approche
thorique et sur plans et l'on ne peut que dissocier les dpts pour
des cas extrmes avec et sans bouchon vaseux dans le secteur considr
c'est--dire en priode de forte et de faible turbidit moyenne des
eaux avec une rsultante qui intgrera la priodicit de ces phnom-
nes. Les rsultats deviennent alors trs qualitatifs.
L' i nfl uence d'un ca l i brage de l' estua ire, dans un tronon donn, sur
l'quilibre sdimentaire et les modifications des profondeurs en
rsultant, pourra galement faire l'objet d'une approche thorique et
sur plans en admettant toujours la loi de continuit des vitesses
maximales ou moyennes. Si les fonds sont suffisamment meubles les
sections d'approfondiront pour retrouver cette loi de continuit et
l'on pourra donner un ordre de grandeur des profondeurs atteintes. Les
tudes sur plans par contre ne pourront donner, avec prcision, les
modifications temporaires qui peuvent se produire dans la propagation
de la mare et, de ce fait, sur les volumes oscillant et les vitesses.
Sur 1e plan sd i mentolog i que ces tudes ne pourront donner que des
tendances gnra1es qu'il faudra ensui te quant i fi er par des tudes
plus pousses l'aide de modles rduits physiques sdimentologiques
ou mathmatiques tri-dimensionnels.
 - 36 -

Pour le dplacement d'une masse de vase dans un estuaire en fonction

du dbit fluvial de l'amont on pourra galement, par une tude sur
plans, valuer d'une part l'importance de son excursion alternative
vers l'amont et vers l'aval sous le jeu de la mare, d'autre part la
rsul tante moyenne du dpl acement en admettant que 1a masse de vase
so i t so 1i da ire des masses d'eau en mouvement. Il s' ag i t d' intgrer 1e
dbit fluvial dans le dbit de mare qui traverse la section consid-
re. On pourra de cette faon valuer qualitativement le temps qu'une
particule mettrait pour descendre (ou remonter) l'estuaire depuis la
limite du bief fluvio-maritime. En fait ce rsultat restera entch
d'erreurs par suite de la variation des vit~sses de flot et de jusant
dans une section transversale de l'estuaire (chenaux de flot et
chenaux de jusant) et du gradient des vitesses, salinits et turbidi-
ts sur la verticale. Ici encore les tudes sdimentologiques sur
plans ne peuvent donner que des tendances qu i, sie 11 es restent trs
utiles pour l'tablissement d'un avant-projet sont nettement insuffi-
santes pour prvoir quantitativement l'influence d'un amnagement sur
le plan sdimentaire.
A l'embouchure les phnomnes se compliqueront encore plus par suite
de l'quilibre qui doit se produire entre les actions purement marines
- tels que les apports dans le transit littoral ou l'action des houles
sur 1es fonds - et 1es act ions dynami ques dues 1a mare et aux
volumes oscillant qui pntrent et sortent de l'estuaire. Une valua-
tion thorique entre le dbit solide littoral annuel et le volume
d'eau oscillant l'embouchure en vives eaux peut donner des prsomp-
tions sur les possibilits d'quilibre et du maintien de l'embouchure.
On pourra galement pour une tude sur plans avoir un ordre de gran-
deur de l'influence d'ouvrages de guidage ou de calibrage se prolon-
geant en mer et permettant d'une part de rduire les apports dans le
transit littoral, d'autre part de ma-intenir la puissance rosive des
volumes d'eau oscillant des distances plus grandes du littoral donc
des profondeurs marines plus importantes. On pntre dans un domaine
o les actions cumules des courants et de la houle interfrent sans
que l'on puisse par la seule tude sur plans en dduire les effets.

Intrt et limite des tudes sur plans et thoriques se retrouvent

dans 1e doma i ne estuari en avec tous 1es avantages que ces tudes
prsentent pour une approche de l!laboration des esquisses d'amna-
gement sans pour autant pouvoir prtendre valuer avec certitude leur
impact sur les phnomnes sdimentaires.
 - 37 -

4 .3. ~2~~~~~_~~~_~Y~~~=f~Q~~!~_Q~~~~~~~~~~~~

A partir du recueil et de l'analyse des documents existants, des

mesures en nature et des tudes sur plans, et compte tenu des objec-
tifs atteindre, des schmas des avant-projets d'amnagement peuvent
tre tablis.
A ce stade des tudes - qui ont pu tre relativement sommaires et
rapides si le problme rsoudre est simple et n'entrane pas des
contraintes financires importantes - diffrentes solutions d'amna-
gement seront proposes en prenant en cons i drat i on non seul Cillent 1eur
efficacit mais leur impact sur l'environnement.
Dans des cas simples, ne prsentant pas de risques sdimentaires
apprciables, d'investissements trop lourds et pour lesquels les
tudes sur plans ont apport des rsultats suffisamment crdibles on
pourra passer directement l'tablissement du projet d'amnagement et
son estimation financire. L'avant-projet sommaire des amnagements
(A.P.S.) pourra tre tabli aprs avoir inform suffisamment les
services ou collectivits locales de l'tat d'avancement des tudes et
lanc, si ncessaire, une tude d'impact.
Dans des cas plus complexes diffrentes esquisses d'amnagement seront
envisages en tenant compte des contraintes techniques mises en
vidence par les tudes prliminaires. Certaines solutions pourront
tre dfinitivement abandonnes si des risques indniables avaient t
mis en vidence tant sur le plan hydraulique que sdimentologique ou
d'environnement. Pour les autres, un compromis sera faire entre
avantages et inconvnients des diffrentes esquisses d'amnagements et
en prenant en compte non seulement les frais de premier tablissement
que cela comporte mais les frais d'entretien ou ceux qui apparatront
long terme lorsque, par exemple, la capacit d'emmagasinement sdi-
menta ire d'un ouvrage se trouvera sature ncess i tant de mettre en
oeuvre de nouveaux amnagements ou de procder des dragages d'entre-
tien ou des protections du littoral hors de proportion avec l'int-
rt conomique des installations.
Pour chacune de ces esqui sses d'amnagement - bases sur 1es tudes
sur plans - on devra valuer les problmes qu'ils sont susceptibles de
soulever, ainsi que leurs avantages. Les incertitudes sur les prvi-
sions d'volution sdimentaire devront tre clairement dfinies et les
possibilits d'amlioration du projet par des tudes plus compltes
devront tre prcises.
Le programme dtaill des tudes complmentaires entreprendre sur
des modles rduits sdimentologiques sera dfini en indiquant les
chelles exactes du modle, s'il s'agit d'un modle physique, les
lments utiliss pour son talonnage et les diffrentes solutions
d'amnagement qui seront examines, la solution juge comme tant la
plus satisfaisante tant ensuite tudie sur une longue priode et
comportant ventuellement des amnagements progressifs et susceptibles
de rsoudre les difficults qui pourraient apparatre long terme
pour les installations ou les zones limitrophes.
 CHAP 1TRE V

ETUDE SUR MODELES REDUITS PHYSIQUES SEDIMENTOLOGIQUE,

 - 38

ETUDE SUR MODELES REDUITS PHYSIQUES SEDIMENTOLOGIQUES

Dans l'tat actuel des connaissances les modles rduits physiques

sdimentologiques restent pratiquement le seul moyen valable pour
mieux comprendre les interactions entre fluide et particules, repro
du ire des vo1ut i ons des fonds avec une bonne prc i sion, prvo i r
l'influence d'un amnagement et rechercher des solutions permettant de
limiter les phnomnes sdimentologiques aux abords des installations
tout en prservant l'quilibre des zones limitrophes.
De telles tudes, qui ont fait leur preuve depuis prs de 40 ans [24
25J, bnficient des progrs constants dans la similitude et dans les
appareils de reproduction des phnomnes naturels. La programmation
des modles physiques par des mini-ordinateurs et le dpouillement
automatique des mesures permettent notamment un gain de prcision et
de rapidit.
De mme les recherches trs pousses qui ont t faites sur le compor
tement des sdiments naturels sous les actions hydrodynamiques et leur
reprsentation par des matriaux artificiels ayant aux chelles du
modle les mmes comportements, ont permis d'affiner les rsultats
tant pour les problmes d'ensablement que pour ceux d'envasement.
Ces modles qui sont en exploitation dans les diffrents laboratoires
d'hydraulique (SOGREAH, Laboratoire National d'Hydraulique et certains
laboratoires universitaires pour notre pays) apportent des lments
essentiels permettant, les phnomnes naturels tant connus, de
prvoir les volutions sdimentologiques d'un littoral d'une rivire
ou d'un estuaire tant dans l'espace que dans le temps.
Encore faut-il que ces modles aient t conus des chelles bien
adaptes aux phnomnes susceptibles d'tre tudis et que l'on ait pu
s'assurer de leur validit par un talonnage aussi prcis que possi
ble. Il est en effet difficile, sinon impossible, de concilier sur un
modle physique toutes les conditions de similitude des phnomnes de
transport des sdiments lis aux coulements et l'on doit faire un
choix dans les phnomnes reproduire en appliquant des chelles
dimensionnelles plus particulirement adaptes au problme pos.

[24J Reprsentation des transports et des dpts de sdiments dans des

modles maritimes - C. MIGNIOT - Journe technique sur la simulation
en hydraulique maritime - O.T.H. - Mars 1972.
[25J Validit des modles rduits sdimentologiques maritimes
J.P. LECLERC - SOGREAH-L.C.H.F. - Mission Interministrielle de la mer
- 1989.
 - 39

Le choix de ces chelles, les paramtres physiques reprsenter tant

fi xs, dpend d'un certa in nombre de cri tres, l es uns lis une
bonne reprsentation des coulements hydrauliques moyens, de l'rosion
et des chemins parcourus par les matriaux en suspension et en char
riage, les autres dpendant des limites prendre en considration
pour que la zone tudier ne soit pas influence par les perturba
t10ns dues l'introduction de la mare, des courants, de la houle et
des matriaux. Les chelles du modle doivent tre enfin choisies pour
que, sur le plan pratique, les grandeurs restent compatibles avec les
impratifs conomiques, les possibilits actuelles des laboratoires et
une exploitation rationnelle des essais.
Dans ce chapitre plus spcialement consacr la mthodologie des
tudes des modles rduits physiques, nous examinerons successive
ment
- la similitude applicable aux modles rduits sdimentologiques,
- l'talonnage des modles rduits physiques - le tarage et les ordres
de grandeur des chelles adoptes,
- la mthodologie des tudes en fonction des recherches raliser.

5 1 LA SIMILITUDE APPLICABLE AUX MODELES REDUITS

--------------------------------------------
~!~!~~~~Q~Q~!2g~~

Pour tre valable un modle sdimentologique doit rpondre un

certain nombre de critres de similitude, les uns tant lis une
rduction gomtrique approprie d'un secteur gographique ou d'un
ouvrage, les autres la reprsentation correcte de l'volution du
fluide et des mouvements des matriaux schmatisant les sdiments
naturels. Similitude gomtrique, similitude dynamique, similitude
sdimentologique et chelles des temps de reproduction d'un phnomne
connu sont prendre en considration dans l'laboration du choix des
chelles du modle rduit.

5.1.1. SIMILITUDE GEX:lMEI'RIQUE

La premire condition satisfaire sera de reprsenter les longueurs,

largeurs, hauteurs, suivant des chelles linaires, afin que toutes
les dimensions du modle et leurs homologues en nature (appel proto
type) soient dans un rapport constant.
Si toutes les dimensions ont le mme rapport, le modle sera dit non
distordu ; au contraire, si les dimensions en plan et en hauteur
prsentent des rapports diffrents, le modle sera distordu. Dans
certains cas, les chelles des largeurs et des longueurs ne seront pas
les mmes et le modle sera dit double distorsion.
 - 40

Dans le cas des modles sdimentologiques maritimes, on utilisera le

plus souvent une simple distorsion:

Modle Longueur Hauteur Surface

Distorsion verticale Surface Volumes
Largeur horizont.
2
Di stordu 1/01 lin min 11mn 11m 1/m 2n
2 2 3
Non distordu 11m 11m 1 11m 11m 11m

5.1.2. SIMILITUDE DYN1\MIQUE

La similitude gomtrique doit tre complte par une similitude

dynamique. Les forces qui rgnent en des points homologues dans le
modle et sur le prototype devront tre en relation constante.
Celles qui interviennent le plus frquemment sont dues l'inertie, la
gravit, la viscosit, la tension superficielle, l'lasticit, les
pressions, etc ...
Sur un modle rduit fonds mobiles, les premleres conditions qu'il
faudra reprsenter sont celles que l'on doit s'imposer sur un modle
fonds fixes. Ces conditions ne permettent, le plus souvent, de rali
ser qu'une similitude de l'coulement moyen, en ngligeant l'allure
des phnomnes au voisinage de la paroi, celle-ci n'intervenant que
pour crer une perte de charge, quantit scalaire dont on n'tudie que
les variations suivant l'axe du lit.
Pour tous les coulements surface libre, le fait que la force de
pesanteur "g" s'exerant sur le fl ui de soi t l a mme en nature que sur
le modle, il s'ensuit que le rapport des forces d'inertie (propor
tionnelles au carr des vitesses V2) aux forces de gravit (propor
tionnelles gH), doit rester constant, lorsque l'on passe de la
nature au modle. Cette loi est donne par la similitude de Froude :
V2 v2
gdn = gdm
("dn" et "dm" tant les hauteurs d'eau en nature et sur le modle).
En fait il sera possible, dans le cas o l'on a reprsenter simulta
nment les actions de la houle et des courants, l'embouchure d'un
estuaire par exemple, d'apporter une lgre distorsion de l'chelle de
Fraude pour les courants, afin d'ajuster les transports sdimentaires
(distorsion des vitesses ne dpassant pas 20 %).
 - 41

La similitude de Reynolds fait intervenir le rapport des forces

d'inertie aux forces de frottement visqueux:
Vd vd' Re
vrn-a-:-t-ur-e~) v(modle)
un petit nombre de Reynolds signifiera que les forces de viscosit
sont prpondrantes.
Sur un modle, on ne peut vrifier en mme temps la similitude de
Froude et de Reynolds, et il n'est pas ncessaire sur un modle
fluvial, maritime ou d'estuaire de conserver le mme nombre de
Reynolds qu'en nature, mais de s'imposer un coulement du type turbu
lent rugueux, c'est--dire d'avoir sur le modle
vd' > 500 2 000
vm
On peut admettre, si sur le modle le nombre de Reynolds dans un
chenal ou un bras d'estuaire est suprieur 2 000, que le chenal ou
le bras se creusera correctement, sinon il aura tendance disparatre
plus vite sur le modle que dans la nature. Dans le cas de bras ou de
chenaux multiples en particulier, on devra s'assurer que les chelles
sont choisies de telle sorte qu'en toute zone, ce nombre de Reynolds
critique est atteint.
De la similitude de Froude, le nombre de Reynolds tant suppos
suprieur 500, on pourra en dduire les chelles des vitesses, des
temps et des dbits hydrauliques.

Modle Vitesse Vitesse Temps Dbit

horizontale verticale hydraulique
Di stordu 1/n 1/ 2 m/n 3/ 2 n1/ 2/m l/m n3/ 2
Non distordu l/m 1/ 2 1/m 1/ 2 1/m 1/ 2 1/m 5/ 2

La houle tant un phnomne essentiellement gravitaire, aux dissipa

tions d'nergie prs qui se dveloppent prs du fond, sera rgie par
la similitude de Froude.
Les hauteurs des vagues ~2ont reprsentes l' che 11 e lin et 1es
priodes l'chelle l/n . Toutefois, pour les phnomnes o la
diffraction est prpondrante il faudra sur un modle distordu ajuster
l es pri odes par une che11 e fonct i onne11 e. Cet i mprat if condu ira
d'une part diminuer la distorsion du modle, notamment dans le cas
de formation de flches sdimentaires soumises aux phnomnes de
diffraction, d'autre part rduire lgrement les priodes tout en
s'imposant de conserver 1a mme zone de dferl ement qu'en Nature et
les mmes obliquits des houles rsiduelles avec le littoral. En
 - 42

gnra lune rduct i on des pri odes de 15 20 % suffi t pour obten i r

des rsultats satisfaisants sur le plan sdimentologique, par contre
les extrapolations des rsultats aux phnomnes d'agitation dans un
bassin portuaire doivent tre prises avec plus de rserves.
Sur le modle on devra galement conserver une similitude de "perte de
charge" ce qui entraine :
- une paisseur de la couche1)~mite He" (e = Il,6 v/(gdi)1/2 dans un
courant et e = 1,3 (vT) sous la houle) trs suprieure aux
dimensions des grains "D", sans qu'il y ait formation de rides d'une
faon non contrle.
Cette condition se traduit par la relation

Il,6 Q
e < 500
- une reproduction des lignes d'eau conformment la nature, c'est
-dire reprsenter une similitude des forces de frottement hydrauli
que (condition de Chezy).
En appelant "c" le coefficient de Chezy on a :
v = C (Rhi)1/2 Rh = rayon hydraulique f d
L'chelle des coefficients de frottement C modle/C nature est donc
gale :
C (modle) = (!!) 1/2
C (nature) m

autrement dit, le coefficient de Chezy doit tre plus faible sur le

modle qu'en nature, ce qui peut tre obtenu en augmentant artifi
ciellement la rugosit de fond sur un modle fonds fixes ( l'aide
de plaques de mtal dploy, par exemple), ou en choisissant sur les
modles fonds mobiles de sable ou de graviers de diamtres "0" des
grains suprieurs la nature:

et
D (modle) = l (~)3
o (nature) n n
En pratique, on constate que, dans un estuaire en particulier, la
pente "i" dpend principalement de la gomtrie des berges et de la
topographie des fonds et qu'il n'est pas impratif de respecter trs
exactement les grossissements des matriaux calculs partir des
formules de Chezy-Strickler ; il est toutefois souhaitable d'avoir une
plus forte rugosit qu'en nature. Dans le cas de modle de vase, il
apparait qu'en schmatisant les sdiments naturels par des particules
 - 43

plitiques trs fines (quelques microns), on obtient au vOlslnage du

fond une couche visqueuse ou plastique qui prsente les mmes propri
ts qu'un fond rugueux et permet de reprodu ire con ven ab1ement 1a
propagation de la mare et la rpartition des courants, alors que, sur
le mme modle fonds fixes, il aurait peut-tre fallu introduire une
rugosit artificielle.

5.1.3. SIMILITUDE SEDIMENroIDGIQUE

Les considrations prcdentes permettent de reprsenter sur un modle

l'coulement hydraulique moyen, elles ne tiennent pas compte du
mouvement des sdiments mobiles. On peut rsumer ces considrations en
disant que, pour tre acceptable, le modle doit en premire approxi
mation :
- respecter la similitude gomtrique,
- respecter la similitude de Froude,
- avoir un coulement du type turbulent rugueux,
- respecter une similitude de rugosit (dans le cas o la rugosit du
fond n'est pas ngligeable devant la rugosit de forme).
Pour reproduire des mouvements sdimentaires homologues sur le modle
ceux de la nature, il faut, en plus, dfinir un matriau mobile qui
prsente des comportements analogues, sous les mmes actions hydrauli
ques, ceux des sdiments naturels *. Un tel matriau modle doit
respecter en premier lieu
- la conservation du mme rgime d'coulement autour du grain tombant
en chute libre dans l'eau,
- des conditions correctes d'entrainement des sdiments sous les
actions hydrauliques,
une conservation des trajectoires des particules en suspension dans
le courant de houle, ce qui impose des vitesses de chute appropries
des particules,
- une conservation des lois de dbit solide avec le rapport entre les
quantits transportes en charriage et en suspension,
- une conservation d'un rapport constant entre les forces de gravit
et les forces de l'eau sur le grain (critre de Devimeux),
- un transport correct dans le courant gnral de masse perpendicu
laire la plage (critre de J. Valembois),

* Les caractristiques de diffrents matriaux susceptibles d'tre

utiliss en modle rduit pour reprsenter les sdiments naturels,
seront donnes en annexe.
 - 44

- une conservation de la forme gnrale de plage (critre de Larras),

- pour des vases, on doit avoir un rapport constant entre les rigidi
ts initiales des dpts et les forces tractrices et respecter les
tendances gnra 1es de fl ocul at i on et de tassement, au cours des
temps, que l'on rencontre sur les sdiments naturels.

A. Conservation du mme rgime d'coulement autour du grain

Ce premier crit~re pourra tre respect, si l'on conserve sur le
modle la mme valeur du paramtre sans distorsion du grain "G"
qu'en nature [26].
Ce paramtre "G" est le rapport de TO/ rg 0 R*2 avec
I= ps -po densit apparente du matriau,
R* = u* 0 : r c'est--dire le nombre de Reynolds toil
rapport au grain, "t:" tant la viscosit
cinmatique de l'eau et "u*" la vitesse de
frottement (TO :po)I/2.
Ce paramtre "G" du grain s'crit:
Ig0 3
G = --;-2 f(R*)

La relation de similitude correspondant l'galit "G modle =

G nature" permet de dfinir le rapport entre les diamtres des
grains sur le modle et en nature:
o modle: 0 nature=( Imodle : rnature)-1/3 (t' modle: t' nature)2/3

Compte tenu que le rapport entre les viscosits de l'eau sur le

modle et en nature peut tre voisin de 1, si l'on utilise de la
baklite de densit 1,4 sur le modle, le diamtre des particules
devra tre l,58 fois plus gros que pour les sdiments naturels de
densit 2,6.

B. Cond i t ions d'entranement des sd i ments sous 1es act ions hyd rau
ligues
Ce deuxime critre impose une s'imilitude de "rgime de fond" et
la conservation du paramtre "G" du grain, ce qui implique que le
nombre de Reynolds du grain (050 pour un mlange) soit reproduit
l'chelle 1 ainsi que le nombre "G"

[26] Etude sur modle du transport 7ittora7. Conditions de simi7itude

J. VALEMBOIS - Coasta7 Engineering - Vo7. 9 Ch. 18 - 1960.
 - 45

[R*] U:O = f(O*) 1

et [G] Ig 03 : L'
2 1

a) Dans le cas de la houle, la vitesse moyenne de cisaillement

"u*" sur le fond peut tre, d'aprs les travaux d'Eagleson,
dfinie par :
2
* _ (8 L'Umax ) 1/4 avec Umax 1fH
u -;orT

u*

"H" tant la hauteur des houles, "L" leur longueur d'onde, "T"
leur priode, "d" la profondeur d'eau et "L''' la viscosit
cinmatique de l'eau.
Si la houle est reprsente en similitude de Froude, l'chelle
de "u*" est gale :

u* nature: u* modle = (chelle H)1/2 = n l / 8

(chelle T)3/4

Si "n" est le rapport entre les hauteurs nature et modle.

Pour que le nombre de Reynolds du grain (050 pour un mlange)

soi t reprodu i t l' che 11 el, il faut donc que :

[Re*] = u* 0 = f(O*) = 1
t:

o modle: 0 nature = (n)1/8

Si le modle est l'chelle des hauteurs de l:n 1:75, on

aura :

o modle: 0 nature = 1,71

Si l'on veut conserver le paramtre G rg 03 1

2 et
obtenir ainsi une similitude de "rgime de fond", il faudra
que l'chelle du matriau artificiel soit

rnature: Imodle = n3/ 8

Pour un modle l'chelle du 1:75 en hauteur, le rapport des

densits apparentes des sdiments naturels et artificiels sera
de 5, ce qui conduit un matriau artificiel de densit 1,32.
 - 46

b) Dans 1e cas des courants, il faudra i t thori quement que l'on

ait une similitude entre les vitesses critiques de frottement
"u*" en nature et en modle, ce qui conduirait, compte tenu
que:
u* = (;~ 1/2
u* = (gR i ) 1/2
H
u* modle: u* natUre = m1/ 2 :n

Une telle similitude des vitesses de frottement "u*" impose

rait que la reprsentation des vitesses au voisinage du fond
soit dans le mme rapport en nature et sur le modle, ce qui
semble trs difficile obtenir dans un estuaire o les
gradients de densit existant en nature ne sont pas forcment
reproduits sur le modle.
Avec l'hypothse de la non-distorsion du paramtre "Gu du
grain et de "R*" critique, l'application de la mthode
d'Einstein montre (G. Moguilny) que la similitude du dmarrage
du charriage ne peut tre assure qu' condition de distordre
les vitesses modle par rapport la similitude de Froude,
contrairement au cas de la houle pour lequel aucune distorsion
n'est ncessaire. Dans le cas d'un modle au 1:75 en hauteur,
cette distorsion des vitesses peut atteindre 1,5 2.
c) Pour qu'il y ait similitude d'entranement, l'entre d'un
estuaire, sous l'action des courants et de la houle, il faudra
donc tablir un compromis qui sera contrl ensuite et ajust
au cours de la phase exprimentale du tarage.
R. BONNEFILLE [27 - 28] a propos de caractri ser le dbut
d'entranement des sdiments non cohsifs, d'un diamtre
suprieur 0,2 mm, partir des paramtres sans dimension.

R* u*D et D* = G1/ 3
= - ~1/3D
v
v
pour 0,3 < R* < 12 on a 0* 2,5 R*4/5
pour R* > 12 on a 0* = 3,8 R*5/8
Si "0*" est infrieur ces valeurs, aussi bien en Nature que
sur modle, il y a mouvement, au-dessus les fonds sont stables
{Figure 21}.

[27] Essais de synthse des lois de dbut d'entranement des sdiments sous
l'action d'un courant en rgime continu - R. BONNEFILLE - Bulletin
C.R.E.C. N 5 - 1963.
[28] Cours d'hydraulique maritime - R. BONNEFILLE - EN5TA - Editions Masson
- 1980.
 2 1

DEBUT D'ENTRAINEMENT DES SEDIMENTS

(d'aprs R. Bonnefllle)
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- Lo/ de dbut d'entrainement des sdiments sous lactlon de i:1 houle

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 - 47

C. Conservation de la trajectoire des particules en suspension

Le respect des trajectoires, la vitesse de chute des particules
tant suppose non modifie par la turbulence, dispersion, etc ...
ncessite que les chelles de similitude des vitesses de chute
soient dans le rapport:
vitesse de chute modle: vitesse de chute nature : m:n 3/ 2

Si, par exemple, le modle est une chelle en plan du 1:175 et

une chelle des hauteurs de 1:75, on devra avoir sur le modle des
particules ayant des vitesses de chute 3,7 fois plus faibles que
celles des sdiments naturels. En adoptant une baklite ayant des
di amtres lgrement plus gros que ceux des sabl es naturel s, cet
impratif est obtenu pour les sables moyens et fins.
Prcisons que, si l'on adoptait, dans les cas des lments pliti
ques en particul ier, un matriau mobile ayant des vitesses voi
sines de celles des sdiments naturels, on aurait la relation
entre les chelles en plan et en hauteur

m = n3/2 et ~n = ml / 3

On aurait obtenu un rsultat analogue dans une rivire en admet

tan t l a loi de l a l 0 ngue ur des m and r es LI/ en f 0 net ion du d bit
1/

"Q" :

L = K Q1/2 ou m = n3/2
De te 11 es di stors i ons sont frquemment adoptes pour l es tude s
d'estuaires.

o. Conservation des lois de dbits solides et du rapport entre les

quant; ts transportes en charri age et en suspens ion - Tri ages
granulomtriques

Le respect du dbut d'entranement des matriaux artificiels

schmatisant les sdiments naturels est insuffisant pour obtenir
une simil itude correcte des transports. Il faudra s'assurer, en
plus, que les dbits solides transports sur le modle suivent les
mmes lois que les sdiments naturels avec un rapport correct
entre les quantits transportes en suspension et en charriage.
Un sdiment grossier tels que graviers, galets, gros sables ... se
rapprochera des lois de dbit donnes par Meyer-Peter, c'est-
dire des lois variant sensiblement comme une fonction de la
troisime puissance de la vitesse avec un transport prpondrant
en charriage.
Un sable fin moyen au contraire se rapprochera d'une loi de
dbit fonction de la cinquime puissance de la vitesse, le
 REPRODUCTION DES TRIAGES GRANULOMETRIQUES

SUR MODELE REDUIT

22
SEDIMENTS

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ETUDE DE LA VARIATION
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 - 48

transport en suspension augmentant trs rapidement en fonction de

la vitesse et de l'~nverse du diamtre du grain.
Le matriau utilis sur le modle devra avoir une densit et une
granulomtrie qui permette de retrouver ces mmes lois ce qui
ncessite sur un modle sdimentologique d'utiliser des matriaux
artificiels ayant une densit relative trs infrieure celle des
sdiments naturels.
La validit de ces conditions de similitude des lois et dbits
solides et des rapports suspension/charriage s~ trouvera confirme
par les triages granulomtriques constats sur le modle qui
devront tre comparables ceux observs en Nature. Il s'agit l
d'un impratif absolu respecter pour s'assurer de la validit du
modle dans les phnomnes de transports sdimentaires aussi bien
par les courants que par les houles (Figure 22).

E. Conservation du rapport entre le poids du matriau et les forces

exerces par l'eau sur le fond
En crivant le rapport entre le poids des matriaux et la force de
frottement exerce par le courant sur le fond et en effectuant des
analogies avec des forces de frottement exerces sur des familles
de carnes gomtriquement semblables, Devimeux a tabli des
relations entre les dimensions des particules mobiles et les
chelles du modle [29J.

Dm : Dn = 0,8 ( l nat/ l mod) (v mod/ L' nat) 1/2 III 1/2 /n 3/4
Pour un modle l'chelle du 1:175 en plan et 1:75 en hauteur,
utilisant de la baklite de densit apparente l = 0,40, on aura:
o modle: 0 nature = 0,8 (4 . 1 . 13,3 : 25,5) = 1,68

F. Transport correct dans le courant gnral de masse perpendiculaire

1a pl age

Le profil des fonds devant dpendre de la faon dont les matriaux

mis en suspension dans le dferlement sont transports par les
courants de masse perpendiculaires la plage, il faut, thorique
ment, pour tre en similitude, crire que le rapport, entre la
vitesse de chute et la profondeur d'eau, la vitesse du courant
de masse par la longueur perpendiculaire la plage est conserv
(J. Valembois).

[29J Reproduction des triages granulomtriques sur modle rduit

J. LAURENT - Publication n 38 de l'Association Internationale de
l'Hydrologie - Rome - 1951.
 - 49

En admettant, par ailleurs, que le paramtre "G" du grain est

conserv, on obtient:
m:n = (ps -po) : (pm -po)

avec ps : densit nature ; pm densit modle; po = densit de

l'eau.
Ce critre semble conduire une distorsion lgrement trop forte
du modle.

G. Conservation de la forme gnrale de la plage

Partant de la relation exprimentale tablie par J. Larras pour le
profil gnral des plages, M. Tardif a examin les distorsions que
l'on devait adopter sur un modle de transport sous la houle sur
lequel les sdiments naturels taient schmatiss par des particu
les de baklite de densit 1,40. Les rsultats de son tude
montrent que, suivant l'chelle des diamtres et la cambrure de la
houle, les distorsions varient entre 1,5 et 3,5 en moyenne.

H. Reprsentation des vases

Dj complexe pour la reprsentation des sdiments non cohsifs,
la similitude devient dlicate lorsque l'on veut schmatiser des
vases sur un modle rduit maritime ou d'estuaire.
Les connaissances acquises permettent, cependant, d'aborder ce
problme dans de bonnes conditions, en tenant compte des propri
ts physiques de ce type de matriau [3D}.
Sur un modle distordu, il faudra en particulier reprsenter:
- les vitesses de chute (en eau calme) dans un rapport de m:n 3/ 2,
- la dispersion des flocons sous l'action de forts courants et la
refloculation aux tales ou pour de faibles vitesses (macro
floculation) .
- le tassement des dpts l'chelle des temps hydrauliques,
c'est--dire n1/ 2 :m,
- la rigidit de ces dpts aprs un ~mps de tassement donn pour
qu'elle soit dans un rapport de m:n et, par voie de consquen
ce, que les conditions de reprise qui sont directement lies
la rigidit initiale soient reprsentes en similitude,

[30] Reproduct ion des phnomnes d'envasement sur mod 7e rduit

C. MIGNIOT - L.C.H.F. - P.A.B. - 1968.
 - 50

- les gradients de concentration dans les dpts,

- les dbits solides d'rosion en fonction des contraintes de
cisaillement,

Q f( TO - Tc)3/2
= avec TC = f( T y) f 0,1 TY

ce qui conduirait des chelles des dbits solides de :

Qm : Qn = m3/ 2/n 3
et des valeurs de turbidit suprieures celles de la nature
ce qui est confirm dans les tudes estuariennes.
En reproduisant les vases naturelles par des vases traites
chimiquement, on arrive respecter une grande partie de ces
i mprat ifs de 1a simi 1i tude permettant une bonne approche des
problmes de reprsentation des vases. Il n'en reste pas moins que
les rsultats obtenus doivent tre soigneusement contrls par un
talonnage du modle bas sur des phnomnes et des volutions des
fonds connus en nature.

5.1.4. ECHELLE DES TEMPS SEDIMENroIDGlQUES

L'chelle des temps sdimentologiques est gale au rapport des dures

respectives pour obtenir en modle rduit les mmes volutions des
fonds qu'en nature sous les mmes actions hydrauliques reproduites en
simil itude.
Cette chelle est, dans le cas des transports de sable, sous l'action
de la houle et des courants diffrente de l'chelle des temps hydrau
liques.

A. Echelle des temps sdimentologiques de transport de sable par la

houle
Cette chelle des temps peut tre dtermine thoriquement en se
basant sur les quations du transit littoral sous la houle, et en
tenant compte du coefficient empirique "Km" du matriau artificiel
et "KN" des sdiments naturels, ainsi que des chelles "m" des
longueurs et "n" des hauteurs du modle.
En fa i t, sur un modle distordu, l' che 11 e thori que des temps
sdimentologiques sera gale au rapport entre l'chelle des
volumes et l'chelle des dbits sous la houle:

T:t = n1/ 2 (m:n)2 (Km:KN)

Le rapport "Km:KN" atteint 25 30 lorsque l'on schmatise sur un
modle les sables naturels par une matire plastique de densit
1,40 ; il serait de 50 60 pour un matriau de densit 1,25.
 - 51

Pour un modle ayant une chelle en plan du 1:175 et des hauteurs

du 1:75, l'chelle des temps sdimentologiques atteindra 1:1000
1:1400, c'est--dire qu'une anne sera reprsente en 8 heures de
fonctionnement du modle environ.
Cette chell e thorique des temps sdimentologiques devra tre
applique aux diffrentes dures d'action des houles avec les
alternances de temptes, houles moyennes et de beau temps et les
variations continues de directions, hauteurs et priodes corres
pondant ces diffrentes houles.
Le "cycle de houle" comportera donc les successions des diffren
tes houles observes en nature au cours d'une anne caractristi
que avec des dures par exemple de quelques minutes de tempte (1
2 jours en nature), suivies par 15 20 minutes de houles
moyennes (1 mois en nature), puis nouveau quelques minutes de
tempte ... et pour les priodes de houles faibles une dure de 1
heure par exemple reprsentant 2 3 mois d't. Toutes ces houles
seront reproduites en "trains de vagues" rpondant aux lois de
probabilit naturelle.

B. Echelle des temps sdimentologiques applicable des sdiments mis

en suspension par la houle et transports par un courant gnral
ou un courant de mare
Si l'on compare la quantit des matriaux transports par la houle
en charriage ou en suspension au dbit liquide du courant de
houle, on peut en dduire la concentration du transport "Ct".
Pour qu'un courant gnral transporte proportionnellement la mme
quantit de matriaux mis en suspension par la houle, il faudra
que les vitesses de ce courant soient ralises aux mmes chelles
que les courants de houle.
Compte tenu des quat i ons du courant de houl e, 1es vi tes ses du
courant gnral ou des courants de mares devront tre multiplies
par (!!l) 1/3
n

Dans le cas d'un modle au 1:175 en plan et 1:75 en hauteur, la

vitesse des courants devrait tre l,52 fois plus grande que celle
donne par la similitude de Froude.
c. Echelle des temps sdimentologiques de charriage applicable au
transport de sable par les courants de mare
L'application des formules de charriage montre que, si la simili
tude des tens ions cri tiques d'entra nement ta i t ri goureusement
ralise, l'chelle des dbits solides par unit de largeur du lit
serait voisine de 1. Dans ces conditions, l'chelle des temps
sdimentologiques serait gale au rapport entre l'chelle des
volumes (m 2n) et l'chelle des longueurs (m) :
 - 52

T nature: t modle = m2n : m = mn

Cette che11 e thori que des temps sera i t donc, dans 1e cas d'un
modle au 1:175 en plan et 1:75 en hauteur, de 13 100.
En fait, une telle chelle qui ncessite une similitude des
tensions critiques d'entranement ne peut tre obtenue que si l'on
a initialement reprsent les courants en appliquant une forte
distorsion de Froude, ce qui peut entraner de srieuses difficul
ts.
On est donc rduit pour assurer une reprsentation simultane
correcte des phnomnes de transport sous 1a houl e, reprodu i ts
l' che11 e de Fraude, et sous l' act i on des courants, reprsents
avec une certaine distorsion de Froude, d'ajuster les phnomnes
hydrauliques, afin que les volutions des fonds soient comparables
ceux constats en nature.
On pourra, suivant le cas, soit distordre raisonnablement les
courants en jouant sur la similitude de Froude, afin d'augmenter
leurs vitesses, soit ajuster leur dure d'action, afin de les
rendre compatibles aux actions de la houle. Dans ce domaine, le
tarage du mod"le reste encore l'lment le plus valable pour
pallier aux difficults de reprsenter en parfaite similitude les
actions des courants et de la houle, la thorie ne pouvant servir
que de guide pour "ajuster" plus rapidement le modle.

D. Eche11 e des temps sd; mento log; gues app1; cab1e au mouvement des
vases
Comme pour les autres chelles des temps sdimentologiques, on
crira que, pour des mmes actions hydraul iques, reproduites en
similitude sur le modle, l'chelle thorique des temps sdimento
logiques est gale au rapport entre l'chelle des volumes et
l'chelle des dbits.
Or, dans le cas des vases, le volume des dpts dpendra de leur
concentration qui ne sera pas la mme en nature et sur le modle.
D'une faon gnrale, si l'on schmatise les vases naturelles par
une vase traite sur le modle, pour un mme poids transport et
dpos, le tassement sera plus faible en modle qu'en nature et le
volume des dpts en rsultant sera plus important (Rapport de 5
10 dans certains cas). .
De mme, il sera possible, dans une certaine mesure, d'augmenter
la turbidit des eaux introduites aux limites du modle, ce qui
serait d'ailleurs en accord avec les conditions de dbit d'rosion
des fonds pour des contraintes de cisaillement en similitude.
L'chelle des temps sdimentologiques sera, dans ces conditions
t modle: T nature = (v : V) ( ym : yN) 1 (q : Q) (Cm: CN)
 - 53

Si l'on appelle "v" et "V" les volumes, "q" et "Q" les dbits,
"Fm" et "YN" les concentrat i ons des dpts, "Cm" et "CN" les
turbidits respectivement du modle et de la nature:
t modle: T nature = (n 1/ 2 : m) (CN : Cm) (Fm: rN)
Par exemple, sur un modle l'chelle en plan du 1:600 et en
hauteur du 1:70 ayant une turbidit de 0,5 9:1 en nature et de
2 g:l sur le modle, la concentration des dpts pour une mme
paisseur l'chelle des hauteurs atteignant 450 g:l en nature et
100 9:1 en modle, l'chelle des temps sdimentologiques sera de :
100
tm : TN = (8,35 : 600) (0,5 : 2) (450) = 1:1 300

alors que l'chelle des temps hydrauliques serait de 1:140 envi

ron.

5.1.5. OONCIDSIONS

Suivant les problmes tudier en modle rduit, il faudra adopter

des chelles de similitude diffrentes permettant d'obtenir dans la
zone intresse des mouvements sdimentaires comparables ceux
observs en nature.
Certains critres de similitude permettent d'aborder ce problme et de
guider dans le choix des chelles; ils montrent, en contre-partie,
qu'une similitude sdimentologique rigoureuse applicable tous les
points d'un modle et toutes les actions hydrauliques est impossi
ble.
Avant d'aborder une tude en modle rduit, il faudra donc bien
prciser le problme tudier et les actions hydrodynamiques et
sdimentologiques en prsence. On adoptera ensuite des chelles
susceptibles de reprsenter avec fidlit plus spcialement tel type
de phnomnes, en conservant l' espri t qu'un te l modle ne pourra
tre utilis pour tudier d'autres problmes qu'avec beaucoup de
rserve.
Heureusement, on dispose, aprs plus d'un quart de sicle d'tudes en
modle rduit, de nombreux exemples d'essais qui ont donn des rsul
tats trs satisfaisants pour tel ou tel type d'tude, il est ainsi
possible de complter les critres de similitude pour le choix des
chelles par l'exprience acquise dans les diffrents Laboratoires
Franais ou Etrangers.
Par ailleurs, la connaissance thorique de l'chelle des temps sdi
mentologiques d'un modle maritime a permis d'apporter une amliora
tion considrable dans les conditions exprimentales.
Cette chelle des temps sdimentologiques sera applique aux dures
respectives des diffrentes houles (temptes, houles moyennes ... )
 - 54

observes en nature et reproduites sur le modle rduit. Le "cyc l e

annuel" de houles reprsent sur le modle sera la schmatisation de
toutes les houles successives en direction, amplitude et priode,
susceptibles d'tre releves en nature, au cours d'une anne moyenne.
Cette schmatisation est un des points les plus dlicats des tudes de
transport littoral sur modle car, dans ce domaine, le phnomne
gl oba1 dpend de l'ordre dans 1eque1 se succdent 1es tats l men
taires. En appliquant l'chelle thorique des temps sdimentologiques
la dure des diffrentes houles se succdant en nature, on respec
tera aussi exactement que possible le dplacement des particules
solides le long du littoral, leur dpart vers le large sous l'action
des temptes, leur remonte la cte par les houles de beau temps et
les houles moyennes, les diffrents transits littoraux qui peuvent
s'effectuer alternativement dans un sens ou dans l'autre avec une
rsultante qui dpendra de l'action des houles dominantes.
Rappelons enfin qu'un modle rduit doit tre considr comme une
vaste machine calculer qui donne toujours une rponse. Suivant la
faon dont il a t conu, 1es chelles adoptes et surtout 1es
lments d'information qu'on lui fournit, il pourra tre le collabo
rateur le plus prcieux, permettant de prvoir l'avenir ou, au con
traire, conduire des rsultats errons.
Dans tous les cas, un modle sdimentologique doit tre conu en le
basant sur des connaissances aussi prcises que possible des phno
mnes hydrauliques: houle, vent, courant ... et des proprits physi
ques des sdiments naturels et de leur comportement sous les actions
hydrauliques. On pourra, ensuite, tablir un modle rduit physique
valable qui rpondra avec toute la prcision dsirable au problme
pour lequel il a t conu. Un tel modle permettra, par ailleurs, de
dtecter ventuellement des phnomnes mal connus en nature, de
raisonner sur un ensemble d'actions hydrauliques et sdimentologiques
rduites une chelle humaine pouvant facilement tre visualise et
de faire avancer progressivement nos connaissances gnrales sur les
phnomnes sdimentaires en utilisant la somme des connaissances
acquises l'occasion de chaque tude particulire.
La Figure 23 donne un schma des lois de similitude appliquer sur un
modle rduit sdimentologique et le tableau suivant les valeurs de
ces chelles pour un modle distordu et non distordu.
 RECHERCHE DES LOIS DE SIMILITUDE APPUCABLES
23
A UN MODELE SEDIMENTOLOGIQUE

PROBLEME A ETUDIER
(ACTIONS HYDRODYNAMIQUES NATURE SEDIMENTS)

ETENDUE DE LA ZONE CONTRAINTES DES

A ETUDIER ~ LABORATOIRES
ECHELLES GEOMETRIQUES ENVISAGEES
....
~ (DIME"SIONS DES
EN PLA N. EN HAUTEUR
~ CUVES. IMPERATIFS
DIMENSION
OUVRAGES
DES
ETUDIES + FINANCIERS ... )

SIMILITUDE

. DYNAMIQUE
...
LIMITATION SIMILITUDE 1
i
RISQUES :
SIMILITUDE 1 1

REDUCTION DES DE FROUDE COLMATAGE DES

~
REYNOLDS 1
ECHELLES VITESSE ET ~
DISTORSION ... 1 ZONES SI
1
HAUTEUR POUR ~
~
HOU LE
......
MODELE
~
Re > ; 500 200
:..- :
Re < 500
CONSERVER ECHELLES DES ~ 1
NECESSITE
VALEURS
RAISONNABLES
HAUTEURS
i 1
1
HAUTEURS ET

i VITESSES
i

l
ACCEPTABLES

1
CONSERVATION ,r PROPAGATION
LI G NE D'EAU MODELE ECOULEMENT TURBULENT -VITESSES ET HOULES
1 HOULE
: SIMILITUDE ... SUFFISANTES POUR LES MESURES ET TRANSPORTS DES
~
~ CONSERVATION
IPERTE DE CHARGE MATERIAUX - VALIDITE DES PHENOMENES HYDRAULIQUES
DEFERLEMENT
iJDm ; ON ;
n :3
n (-- ) , AJUSTER PERIODES
m
1
!
1 1

~SIMILITUDE
SEDIMENTOlOGIOUE SABLES. GALETS
,

1
1

~ONSER\lATION
1 1
REGIME' 1 /:ONDITION D'ENTRAINE- CONSERVATION CONSE=1VATION POl D S
1 1
i ECOULEMENT AUTOUR 1 MENT HO U LE : TRAJECTOIRES MATERIAU A FORCES :

GR AIN 2 N : 2m = n 3/8 VITESSE CHUTE EN EXERCEES PAR L'EAU

(~m:~N}-1/3 f(v) DISTORS1Q~ :

Dm:DN = COURANT : SIMIl/TUDE Dm: ON = O,8(2N: ::?m;
1

VITESSES Vm: VN = m: n~/? fl\l} = ""~/~ ~/4

~ ~S
,

l
L-J
'1 1MIL 1TU 0 E L 0
SOLIDES RAPPORT
0 E 8 1T S wi T A ANS PO:
COURANT
T CO A A E CT
MASSE
1 r PA 0: IL 0 E PLA GE
..J-..JDISTORSIO~ FOr--;CTION ~
1 i 1
;

i
1CHA R RIA G E / SUS PEN S ION IL.-
I ~_N_:_~_m_ _=_m_:_n_ _ ---..J L I_ _ 2_N_:_::?_m
__=_(m_:_n_)_0_.8_ _1
!

, S , M, L JT U DES E D 1 MEN T 0 LOG 10 U E V A SES 1_ 04 _

FLOCULATION VITESSE ASSEMENT DES DEPOTS RIGIDITE DES DEPOTS TRANSPORT SOLIDES
DE CHUTE A ECHELLE TEMPS
-r Ym: 'T'Y N = m : n;l r----'! E T 0 E POT
Vm :V N = m: n J/2 HYDRAULIQU ES T < 1c
n 117: m AVEC "1c = f 11 YI
Q m Q N = m Y'i: n J

GRADIENTS
LES DE POT S
CONCENTRATION
(DI FFI CUL TE)
DANS 1
/r------"---------------...i
t
I
04
.---------P"-f:ECHElLE DES TEMPS SEDIMENTOLOGIOUES'I-- - - -_ _--,
j

1 !
j
SABLE - HOULE SABLE - COURANTS V"SES
1
T : 1 : nln (m:n):' (Km:Knl MAREES :1 = (m:nl/~ (Cm:CN){ 1'N: J'ml
T ; t = mn

1
!
i
i
1

...
ETALONNAGE

TARAGE
MODELE
....
~

 - 55

ECHELLES DE SIMILITUDE DES MODELES

GRANDEURS MODELE NON MODELE

SIMILITUDE CARACTERISTIQUES SYMBOLE DISTORDU DISTORDU

Longueur - largeur l/L l/m l/m

Hauteur l/d l/m l/n
Gomtrique Distorsion ,1 = L/d 1
min
Surface horizontale l/S 1/m 2
1/m 2
Surface verticale l/S' 1/m 2
l/mn
Volume ( l/Vo1 1/m 3
1/rn 2n
Vitesse horizontale l/V 1/m 1l2 l/n 112
Vitesse verticale l/V' l/m 1t2 m/n Y2
Temps hydraulique l/t 1/m 1l2 n1I2/ m
Dynamique Dbit liquide l/q l/m~ 1/mn 3!2
(Froude - Ecoulement turbulent Re = -Vd Re > 500 2000 Re > 500 2000
v
Perte de charge Ch Cm/CN 1
1 (n/m)1/2
Reynolds) Coefficient Chezy ,

Contrainte sur le fond 1/ T 0 l/m m/n 2

Vitesse de frottement u* l/u* 1/m 1(2 m1/2jn
Rugosit fond - Chezy Dm/ON
n (~) 3
(diamt. des matriaux 0)
Conservation mme rgime Dm/ON (I mir N) ~1j3
Sdirnentolo- coulement (l'm/vN t 2/3
gique Densit apparente matriau Lm/IN lin 3/8
Sable Vitesse chute des grains W Wm/WN l/m 1;2 m/n 3/ 2
Coefficient de Strickler K Krn/KN n2/ 3/m 1l2
Vitesse chute flocons Wm/WN l/m 1/.l m/n 3/2
(se rapproche de WM = WN)
Sdimentolo- d'o: ,1= L/d mV3
gique Temps tassement = temps
hydraulique l/t l/m 1;2 n1/2/m
Vase Rigidit initiale l/TY l/m m/n 2
Transport sable par l/t" 1
Echelle houle
nV 2(m: nF (Km: KN)
temps Transport sable par courant l/t" l/mn
sdimentolo- Transport vase (F = con- l/t" 1
gique centration dpt, C = (m/n 1/2) (Cm/CN)
turbidit) (rN/Fm)
 - 56

5 .2.

5.2.1. ~ DES MJDELES REOOITS PHYSlQU&9 - I.E T1ffiAGE

La connaissance des lois de similitude applicables aux tudes l'aide

de modles rduits physiques sdimentologiques permet de fixer les
C:lelles du modle, en acceptant certains compromis dans les phnom
nes reprsenter, et en liminant systmatiquement des rductions
gomtriques qui conduiraient des rsultats inacceptables ou des
risques d'erreurs que l'on ne pourrait matriser.
Il n'en reste pas moins que devant la complexit des phnomnes
hydrauliques et sdimentologiques reprsenter, et des interactions
qu'ils peuvent avoir entre eux, il n'existe pas une similitude rigou
reuse permettant de reprsenter fidlement tous les facteurs qui sont
prendre en considration. Les chelles devront donc tre choisies en
donnant une priorit aux problmes hydrosdimentaires qui apparaissent
comme prpondrants pour l es tudes env i sages et en ng l i geant les
aut res tout en essayant de fi xer les i ncert i tudes qu i peuvent en
rsulter.
C'est ainsi, par exemple, que dans l'tude des risques d'ensablement
d'une installation portuaire - qui ncessite d'utiliser un modle
di stordu - on donnera une pri ori t la reprsentat i on correcte des
mouvements sdimentaires sous la houle, associe ou non aux courants,
mais que l'on ngligera la prcision dans les phnomnes d'agitation
l'intrieur du bassin portuaire qui ne seront tudis que qualitati
vement. De mme si l es ouvrages de protect i on sont bi en reprsents
pour assurer des coefficients de rflexion et des franchissements
corrects, compte tenu de la distorsion, phnomnes qui agissent sur
les transports sdimentaires, l'tude de leur stabilit sera nglige
car n'tant pas adapt aux chelles choisies.
Par ailleurs, il sera difficile au cours d'une tude sdimentologique
de reprsenter systmatiquement tous les phnomnes hydrauliques avec
leur succession dans le temps, telle que dure exacte des temptes et
variation des hauteurs des houles au cours de l'anne, cycles de
mares, fluctuations des dbits fluviaux ... on sera amen simplifier
les phnomnes en les regroupant pour avoir une schmatisation repr
sentative de l'ensemble des actions hydrauliques sans entrer dans des
comp l i cat ion s hors de proport i on avec le bnfi ce que l'on peut en
tirer pour la validit des rsultats.
Ces compromis dans la reprsentation de tous les phnomnes sdimento
logiques et les simplifications dans la reprsentation des phnomnes
hydrauliques et ocanographiques ncessitent de s'entourer de prcau
tions et de vrifier la validit du modle dans la reprsentation des
phnomnes connus en Nature. Il s' ag i t l de "l' talonnage du modle
Il

phase indispensable pour d'une part contrler la fidlit du modle,

 - 57

d'autre part preClser les facteurs les plus importants qui sont
prendre en considration dans l'tude.
Ce "tarage du modle" consistera tout d'abord vrifier que les
phnomnes hydrauliques qui interviennent dans les mouvements sdimen
taires sont bien reprsents et que le "cyc l e des houles et des
tl

courants correspond bien aux diffrentes actions ocanographiques et

hydraul iques qui se succdent en Nature avec des dures moyennes
d'action aux chelles sdimentologiques des temps du modle.
On devra galement s'assurer que les conditions aux limites du modle
soient suffisamment tendues pour qu'elles n'apportent pas de pertur
bations dans la "zone active" du modle o l'on introduira les sdi
ments. Pour les houles en particulier, on tiendra compte des risques
d'expansion latrale des houles en extrmit des gnrateurs avec les
dperditions d'nergie que cela comporte et dont la rpercussion sur
le littoral se traduirait par des transits imparfaits. Des mesures des
caractristiques des houles tout le long de la cte permettront de
vrifier la validit de la propagation des nergies des houles et,
ventuellement de les corriger.
Sur le plan sdimentologique on devra s'assurer que les successions
des phnomnes hydrauliques et ocanographiques dans le temps condui
sent bien aux mmes volutions des fonds autour d'un profil d'quili
bre moyen avec des rosions des plages en tempte et un comblement des
petits fonds, suivi pour des houles plus faibles d'une remonte des
matriaux sur la cte. De mme on vrifiera que le transit littoral
parallle la cte correspond bien aux mesures faites en Nature ou,
tout au moins, aux prvisions que l'on peut faire sur ce phnomne.
L'tude de l'volution des fonds, sur une priode dtermine, et aprs
ralisation d'un amnagement, offrira un lment trs valable pour
l'talonnage du modle en s'assurant que l'on obtient bien, sous
l'action des mmes phnomnes hydrauliques, des variations comparables
sur le modle et en Nature. On pourra ainsi prciser l'chelle de
temps sdimentologiques qui avait t prsume par les approches
thoriques de la similitude.
Dans les cas plus difficiles o l'action des courants se superposerait
celle de la houle (embouchure d'un estuaire, d'un havre ... ) l'ta
lonnage deviendra indispensable pour vrifier que la distorsion
applique aux chelles de Froude pour les courants - ou une augmenta
tion de leur dure d'action - n'entrane pas de perturbations dans
l'volution des fonds.
Enfin la vrification de la bonne reproduction des triages granulom
triques des sdiments sur le modle apportera une certitude sur les
conditions de transports et de remaniements sdimentaires en suspen
sion et en charriage. Si sur un modle rduit physique sdimentologi
que on constate que, pour des conditions hydrauliques homologues, on
obtient les mmes volutions des fonds et les mmes triages granulo
mtriques qu'en Nature, on pourra affirmer que le modle est en
parfaite similitude.
 - 58

A l'issue de ce tarage du modle sdimentologique, les phnomnes

susceptibles d'tre reprsents avec fidlit devront tre bien
dfinis ainsi que ceux ne donnant que des rsultats qualitatifs ou ne
pouvant tre tudis avec les chelles adoptes.
Cette phase des tudes d'talonnage est primordiale pour l'ensemble
des recherches envisages l'aide des modles rduits physiques
sdimentologiques mme si les connaissances que l'on a pu acqurir
depuis plusieurs annes sur ces modles permettent d'tre trs opti
miste dans les rsultats escompts.

5.2.2. ORDRES DE GRANDEUR DES ECHEI.I.FS AOOPrEES

L'a ppli cat ion des loi s des; mil; t ude permet d' t ab 1i r 1es ra pp0 r t s
entre les dimensions gomtriques, dynamiques et sdimentologiques
d'un modle. Elle permet galement de guider le choix des chelles
adopter et de rejeter des chelles gomtriques qui sortiraient des
impratifs thoriques.
En pratique il faut toutefois admettre que les chelles que l'on se
fixe sur un modle (chelles gomtriques) sont lies l'exprience
acquise par les laboratoires et la val idit des rsultats obtenus
[25J.

A titre indicatif, nous donnons ci-aprs les ordres de grandeur des

chelles gomtriques en plan adopter sur des modles rduits
physiques ainsi que des estimations de leur dure d'exploitation et
des prix de revient.
- modle d'agitation (houle) 1/75 1/150 sans distorsion
Dure: 3 4 mois
Prix : 400 000 800 000 F
- modle de stabilit 1/20 1/60 sans distorsion
d'ouvrage (en canal) Dure : 1, a 3 mo i s
Prix : 200 000 400 000 F
- modle de stabilit 1/50 1/90 sans distorsion
en cuve (3 dimensions) (correction coef. permabilit dans sous
couche)
Dure 3 6 mois
Prix 500 000 1 000 000 F
modle fluvial d'un 1/100 1/200 - Distorsion 1,5 2
ensemble gographique [31J Dure 3 8 mois
Prix 500 000 1 000 000 F

{31] Amnagements fluviaux - Essais sur modles rduits de 1988-1989

Spcifications et cots - D.F.R. SOGREAH - Juin 1989.
 - 59

- modle fluvial d'une 1/50 1/100 - Faible distorsion

section de rivire Dure: 2 4 mois
Prix : 500 000 700 000 F
- modle fluvial d'un 1/20 1/70 - Sans distorsion
petit amnagement Dure: 1 3 mois
Prix : 150 000 500 000 F
- modle de barrage 1/50 1/150 - Sans distorsion
Dure 3 6 mois
Prix : 500 000 1 000 000 F
- modle maritime sdimen 1/150 1/300 - Distorsion 2 3
tologique d'amnagement Dure 6 15 mois
portuaire Prix : 1 000 000 2 500 000 F
modle sdimentologique 1/100 1/200 - Distorsion 1,5 2,5
de dfense du littoral Dure 4 8 mois
Prix : 800 000 1 500 000 F
modle d'estuaire de sable 1/200 1/400 - Distorsion 3 4
avec reprsentation de Dure 7 12 mois
l'embouchure Prix 1 500 000 2 500 000 F
modle d'estuaire de vase 1/400 1/1000 Distorsion m1/ 3 (7 la)
sur une grande superficie Dure 12 18 mois
Prix 1 800 000 3 000 000 F
- modle de site gographi 1/1000 1/2000 - Forte distorsion entre
que (qualitatif) m3/1l (Blasius) et m1/2 (Lacey)
Dure 6 12 mois
Prix : 1 000 000 2 000 000 F

5.2.3. METHOOOIDGIE DES EmJDES SUR MJDELF..S REIXJITS

Su i vant les problmes tud i er, les che 11 es adoptes, le nombre de

paramtres hydrologiques et ocanographiques prendre en compte et la
nature des sdiments constituant les fonds, la mthodologie des essais
pourra tre sensiblement diffrente.

5.2.3.1. Modles d'agitation et de seiches

Il faudra, pour que ces modles soient valables, que l'on puisse tout
d'abord mesurer d'une faon suffisamment prcise les fluctuations de
nive au l' i ntrie ur du pl an d' eau (ph 0 t og ra phi e 16 ) . On de vra par
exemple dceler une amplitude rsiduelle quivalente 0,05 m en
Nature soit pour un modle au 1/100 : 0,5 mm, ce qui reste acceptable
avec 1es appareil s enreg i streurs actuels, coupls ou non sur ord i na
teur. Pour des che11 es supri eures (1/200 par exemple) on devra
prendre de grandes prcautions pour liminer les phnomnes de tension
superficielle parasite (poussires).
 16

MODELES D'AGITATION

Port de Cherbourg

Port de Jort-Lastar (Maroc)

_0_.. , (" H.F:
 - 60

On vrifiera galement que l'amortissement des houles sur le modle,

par suite des frottements et des tensions superficielles, reste
comparable aux valeurs admises en Nature ce qui limine des chelles
de rduction trop importantes de dimensions gomtriques.
Les mesures pourront tre ralises soit en direction fixe du gnra
teur de houle, en faisant varier la priode et la hauteur moyennes par
paliers, soit en tudiant les variations de l'agitation pour une
pri ode et une hauteur constante des houl es ma i s avec une vari at ion
lente et progressive des directions ce qui permet de dceler les
directions critiques pour l'agitation d'un bassin ou devant un quai.
De mme la reprsentation des houles en trains d'ondes ou d'une faon
alatoire avec une loi de rpartition des vagues comparable la
nature, permet d'avoir des rsultats beaucoup plus proches de ceux que
l'on aura en Nature et de mettre en vidence les seiches associes
l'agitation.
Pour l'tude des sei ches on effectuera 1es essa i s en fa i sant vari er
1entement et d'une faon cont i nue 1a pri ode moyenne des vagues des
trains d'ondes afin de mettre en vidence les priodes de rsonance
des bassins. Dans le cas des seiches le modle pourra tre distordu
(alors que pour l'agitation proprement dite il y a intrt de ne pas
distordre le modle ou d'adopter une chelle fonctionnelle permettant
de corriger les effets de diffraction, tout en limitant la distorsion
des valeurs infrieures 1,5).

Les essais d'agitation pourront tre complts en tudiant les mouve

ments des bateaux amarrs le long des quais (tangage, roulis, pilonne
ment . . . ) apportant des lments supplmentaires pour dfinir les
possibilits de chargement/dchargement et ventuellement les efforts
sur les amarres.
L'ensemble des mesures d'agitation sera interprt en tenant compte
des types de bateaux qui frquentent le port et des tudes statisti
ques des houles du large. On pourra, de cette faon, prciser les
risques exacts de voir le quai inutilis quelques jours par an ou au
contraire tre toujours utilisable.
Les rsul tats seront prsents sous forme de tabl eaux et graphi ques
donnant l'agitation rsiduelle devant les quais et le long de certains
axes privilgis (chenal, passe entre, centre du port, bassin d'vi
tage ... ).

5.2.3.2. Modles sdimentologiques

De tels modles qui sont, dans l'tat actuel de nos connaissances, les
seuls valables pour prvoir l'influence d'ouvrages sur les volutions
des fonds - soit avec des sdiments grossiers du type galets, graviers
ou sables, soit avec des sdiments trs fins du type vases ou limons
ne se traiteront pas rigoureusement de la mme faon suivant que l'on
 ETE

24

H r (.)
Il

Il

11

10

" OH le 111J,rl

Il'10

11'10

Il
n l'"~,,,

Figure 5 - Gnrateur de houle pivotant 11 1 i

10
HIVE R
l'
. 1

i
H
.
1
)'"C:1r

/ 1
1

NWVvVlM!WNvlM\~NAi
---- . _ .. _ _ .- .... - . _ ... _ .... - - .. 1
TI.I
OUll
11

Il

Il

10

.. Diffrents types de houles reprsents en modle

- Cycle de houle reproduit en modle sur une longu~

priode.
 - 61

examine un secteur o la houle est dominante, o elle s'associe aux

courants de mare, o l'on se situe en estuaire, etc ...

a) Modles sdimentologiques de sable o la houle est dominante

Si les fonds sont constitus de sables, on aura intrt de choisir
des chelles en plan comprises entre le 1/150 et le 1/300 avec une
distorsion des hauteurs de 2,3 2,5 permettant de respecter les
profils de plage et la rpartition des mouvements sdimentaires
aux diffrentes profondeurs. Dans ce cas, les matriaux artifi
ciels auront une densit comprise entre 1,35 et 1,40.
Pour que les phnomnes sdimentologiques soient convenablement
reprsents, il est indispensable de reproduire sur le modle:
- des houles en trains d'ondes (ou des houles alatoires) ayant
une rpartition des hauteurs dans le train respectant la loi de
probabilit en Nature (Figure 24),
- la succession des directions, hauteurs, priodes que l'on
constate en Nature, avec les priodes de temptes rptitives
mais de courte dure, les priodes de houles moyennes et de beau
temps ... La dure propre de chaque type de houle sera calcule
partir de l'chelle des temps sd"imentologiques et le "cycle
annue 1" comportera toutes les success i ons des phnomnes natu
rels. Une action cumule des phnomnes qui s'loignerait trop
des successions constates en Nature ne permettrait pas d'obte
nir des rsultats sdimentologiques acceptables,
- la rpartition granulomtrique des matriaux du modle conform
ment (aux chelles de similitude) aux sdiments naturels. Le
modle devra en particulier reproduire les triages granulomtri
ques, critre de la fidlit du modle et du respect des pour
centages des sdiments transports en charri age et en suspen
sion,
- l'chelle des temps sdimentologiques thoriques pour la dure
de chaque phnomne,
le coefficient de rflexion des ouvrages maritimes (on corrigera
l'effet de distorsion en agissant sur le coefficient intrinsque
de rflexion),
les fluctuations de niveau de l'eau sous les effets de la mare
et des phnomnes mtoro log iques. Pour assurer une me i 11 eure
rpartition des houles aux diffrents niveaux une distorsion de
l'chelle des mares aura intrt tre faite (mare plus
courte) en s'assurant que cette distorsion n'est pas cratrice
de courants parasites.
 projet du p~.:~ d'A~adir NATURE
17 .........

fORMATION DES FLECHES ",

" .' .f;'. "'.: .... '/.~"._ .

...:.~.
,. "

......
"

MODELE

:J -;;;

Photos Le.H.F.
 - 62 -

On dispose actuellement de comparaisons trs fines entre les preVl-

sions de tels modles et les ralisations faites en Nature apportant
la preuve que de tels modles sont parfaitement fiables aussi bien
pour les tudes de ports en eau profonde, de ports de pche, de prises
d'eau ou de dfense du littoral et d'extractions d'agrgats (photogra-
phie 17).
A titre indicatif, nous donnons ci-aprs quelques caractristiques de
modles sdimentologiques maritimes avec houle dominante.

ECHELLES MATERIAUX
SI TES OATES OBJECTIFS
M N NATURE M:-r-MOD~LE M:-
l-.

PORT DE SAFI 1950 175 100 SABLE POLLOPAS PROTECTION CONTRE

0,5 0,7 ENSABLEMENT
-.--.
PORT D'ASHDOD 1957 300 100 SABLE BAKELITE PROTECTION CONTRE
0,25 0,40 ENSABLEMENT
1-.

COTE ANGLET (P. A. ) 1975 200 75 SABLE BAKELITE PROTECT 1ON CONTRE
MADRAGUE SABLE 1 MM EROSION
l-.

PORT D'AGADIR 1976 250 125 SABLE BAKELITE ENSABLEMENT PASSE

0,15 0,30 D'ENTREE ET EROSION
PLAGE ....
l-.

PRISE D'EAU 1977 175 75 SABLE BAKELITE PROTECTION CONTRE

MOHAMMEDIA 0,24 0,40 ENSABLEMENT
l---.

SOUSSE 1978 175 75 SABLE BAKEL 1TE PROTECTION CONTRE

0,125 0,21 ENSABLEMENT ET
+ ALGUES + FIBRE ALGUES
PLASTIOUE
_.
COTES BASQUES 1978 150 70 SABLE 8AKEL 1TE PLAGE ARTIFICIELLE ;
0,14 0,22
MADRAGUE SABLE
0,50

LAAYOUNE 1979 200 100 SABLE PLASTIQUE ETUDE EVOLUTION

0,10 1,55 PLAGE
0,5
l-

SI Dl IFNI 1979 200 80 SABLE 8AKEL 1TE ENSABLEMENT PORT

0,21 0,36
l-

BENISAF 1980 175 80 SABLE BAKELITE FLECHE SEDIMENTAIRE

0,42 0,71
 18 MODELE DE LA BAIE DU MONT-SAINTMICHEL

"'4:;

- ~
....._ ... ~- ....... --'--..;.,..-.j... -1

Coupure partlelle de la digue et amnagement du barrage

Suppression du barrage et de la totalit de la digue d'accs

, L.C.H.F.
 - 63 -

ECHELLES MATERIAUX
SI TES DATES OBJECTIFS
M N NATURE MM MODELE MM

PORT POINTE NOIRE 1986 250 125 SABLE BAKE LI TE EXTENSION FLECHE
0,25 0,35 SABLEUSE
-"
SAINT DENIS 1987 190 80 SABLE BAKELITE PROTECTION ENSABLE-
D'OLERON 0,33 0,50 MENT

---KPEME 1988 300 110 SABLE BAKELITE PROTECTION LI TTORAL

1

0,50 0,7
r.-"
ABIDJAN 1989 300 110 SABLE
0,5
L
BAKE LI TE
0,7
PROTECTION LITTORAL
ET ENTREE LAGUNE
--

NOTA Pour les matriaux et sdiments, 7es diamtres moyens indiqus

correspondent 7a mdiane mais 7'on respecte sur 7es mod7es
sdimento7ogiques 7'ventai7 granu70mtrique rparti sur un site
donn.

b) Modles sdimentologiques o l'action de la mare et notamment des

courants de mare est dominante
La houle dans ce cas n'a qu'une action de remise en suspension des
sdiments mais n'est pas l'agent principal de transport. C'est le
cas, par exemple, du modle du Mont-Saint-Michel, du Havre de
Rgneville, du bassin d'Arcachon et, dans une moindre part, des
ports de Zeebrugge et de Dunkerque (photographie 18).
Pour concilier les similitudes de transport sous l'action des
courants (dominants) et de la houle, on devra:
- choisir une distorsion sensiblement plus importante du modle (3
5),
reprsenter en gnral une plus grande superficie pour avoir de
bonnes conditions aux limites et bien reproduire la gomtrie
des bassins ou des baies (chelles en plan de 1/350 pour Rgne-
ville, 1/500 pour le Mont-Saint-Michel, 1/400 pour Zeebrugge .
.. ) ,
- choisir un matriau artificiel sur le modle sensiblement moins
dense que celui adopt pour les houles dominantes (nacre densit
1,25),
- introduire une lgre distorsion de Froude pour les courants (10
15 %) pour ajuster les conditions de reprise et de transport
'des matriaux et respecter les chelles des houles c'est--dire
leurs zones de dferlement. Une distorsion trop forte des
 - 64 -

chelles de Froude conduirait ne plus respecter les lignes

d'eau et la propagation des mares.
Le cycle annuel d'essais devra tre soigneusement tudi pour que
les actions de houle (temptes notamment) soient harmonises avec
le cycle de mares et de courants.
Ces modles, bien que plus dlicats que les prcdents, ont donn
d'excellentes prvisions qui ont pu tre vrifies en Nature. Ils
apportent les lments indispensables pour mieux comprendre les
interactions entre les phnomnes naturels et dfinir des solu-
tions valables.
Comme prcdemment, on trouvera ci-aprs quelques caractristiques
de ces modles maritimes o les actions des mares s'associent aux
actions de la houle.

ECHELLES MA TER 1AUX

SITES DATES OBJECTIFS
M N NATURE MM MODELE MM

DUNKERQUE 1972 400 60 SABLE BAKELITE ETUDE DES RISQUES

0,2 0,45 D'ENSABLEMENT DU
PORT DE DUNKERQUE
~.
:
ARCACHON 1973 850 150 SABLE NACRE (1,22) MIGRATION DE LA
0,3 0,66 PASSE NORD
.--
MONT-SAINT-MICHEL 1977 500 70 TANGUE ET NACRE ET PROTECTION ou SITE 1

SI LT POUDRE BOIS CONTRE LA SEOIMENTA- 1

< 0,1 TION

----"
LA COUBRE 1978 450 100 SABLE
0,25
BAKE LI TE
0,32
FLECHE SABLEUSE IN-
TERNE ET PROTECTION
BONNE ANSE
_.
ZEEBRUGGE 1981 400 100 SABLE NACRE ENSABLEMENT DU PORT
0,30 0,42 ET RISQUES D'EROSJON
AU PIED DES OUVRAGES
,..-.-'

REGNEVILLE 1982 350 80 SABLE NACRE AMENAGEMENT DE L'EN-

0,25 0,35 TREE DU HAVRE - PRO-
TECTION DU LITTORAL
_.
CARTERET 1986 150 70 SABLE BAKEL 1TE PROTECTION CHENAL
0,30 0,4 ACCES CONTRE ENSABLE
MENT

GRAVEL 1NES 1989 250 100 SABLE NACRE PROTECTION DU PORT

0,22 0,31 CONTRE ENSABLEMENT
 - 65 -

c) Modles sdimentologiques d'estuaires

Le transport des sdiments s'effectue sous l'action des courants
alternatifs dus la mare avec une influence sur les vitesses
rsiduelles des dbits fluviaux propres aux apports des rivires.
Suivant que les sdiments seront dominante sableuse ou vaseuse
(cas gnral) on adoptera des chelles et des conditions expri-
mentales sensiblement diffrentes.
Pour un estuaire dominante sableuse avec reprsentation simulta-
ne du bief fluvio-maritime et de l'embouchure (cas de l'oued
Sbou, de l'embouchure de l'Adour, de Koranj i, de Carteret ... ) on,
devra :
- adopter des chelles en plan comprises entre le 1/150 et le
1/250 et des chell es de hauteurs entre 1e 1/60 et 1e 1/75
(distorsion de l'ordre de 3 3,5),
- rechercher un matriau artificiel prsentant des analogies de
transport par rapport aux sables naturels; respecter en parti-
culier le rapport charriage/suspension,
- adopter une lgre distorsion des vitesses (augmentation de 10
20 %) en diminuant la dure des mares et en augmentant le dbit
fl uv i al,
- aj uste r 1es che 11 es des temp s sdime nt 0 log i que s dut r ans po r t
par les courants celles du transport par la houle l'embou-
chure (augmentation des dures de crues et du nombre de mares
de vives eaux dans le cycle),
- ventuellement chercher reproduire simultanment les trans-
ports de 1imons (matri aux < 40 fLm) et de sabl e,
- obtenir une similitude des triages granulomtriques.
Le rglage d'un tel modle est trs minutieux et la dure de son
tarage peut tre longue, ma i s 1es rsul tats obtenus sont trs
proches de ceux qui seront constats en Nature (photographie 19).
Pour un estuaire dominante vaseuse comportant uniquement le bief
fluvio-maritime (pas d'action de houle), on respectera:
- une distorsion voisine de la racine cubique de l'chelle en plan
ce qui permettra d' avoi r une zone reprsente assez tendue et
des vitesses apprciables des courants (vitesse de chute voisine
de l, vitesse horizontale de 1/8 1/10),
- les proprits physiques des vases en similitude (floculation,
vitesse de chute, tassement, rhologie, conditions de reprise
par les mares de Vives Eaux et de dpts en Mortes Eaux ... ),
 19 MODELE D'ESTUAIRE A DOMINANTE SABLEUSE

~
~- ~ ....~~--

Embouchures de l'Adour

!-.~

Ensablement du chenal d'accs au cours d'une tempte

1otOS Le.H.f.
 - 66 -

un cycle de mares permettant d' obten i r l es dpts en Mortes

Eaux (coef. < 70) et la reprise des dpts en Vives Eaux (coef.
> 80), ainsi qu'un cycle hydrologique avec dplacement du
bouchon vaseux vers l' ava l en crue et l'amont en t i age. Ce
cycle doit tre ajust aux chelles de tassement et de consoli-
dation rhologique des dpts et prendre en compte les gradients
de concentration,
- une reprsentation correcte des salinits (chelle 1) avec les
fluctuations des mlanges entre les eaux douces et sales. Il
faut toutefoi s remarquer que l es dp 1acements des vases dans
l'estuaire, vers l'amont en tiage et vers l'aval en crue,.
dpendent principalement des vitesses rsiduelles de la mare et
du dbit fluvial, la salinit n'ayant qu'une action secondaire,
- les fluctuations de turbidit dans les diffrents points du
modle en fonction des caractristiques des mares et des dbits
fluviaux,
- les pentes des dpts sous l'eau.
Des difficults apprciables peuvent apparatre dans les bras
seconda ires o le nombre de Reyno l ds est i nsuffi sant. On aura
alors tendance un colmatage suprieur celui qui se produira en
Nature.
Le rglage est dlicat et les mesures longues par suite de l'im-
possibilit de vider le modle et de la ncessit de ne pas
interrompre le cycle pendant les essais (tassement et blocage des
fonds de vase en cas d'arrt du modle) (photographie 20).
Le tableau ci-aprs donne les caractristiques de quelques estuai-
res tudis au L.C.H.f. ou SOGREAH [32J.

[32J Expos sur les problmes d'envasements tudis au L.C.H.F.

C. MIGNIOT - L.C.H.F. - 1984.
 MODELES O'ESTUAIRES A DOMINANTE VASEUSE
20

Estuaire de la loire

Estuaire de l'oued Sebou (Maroc)

)t05 Le.H.f.
 - 67 -

ECHELLES MATERIAUX
SI ES DATES OBJECTIfS
M N NATURE MM MODELE MM

OUED SEBOU 1953 200 75 SABLE ET POUDRE ENSABLEMENT ET ENVA-

VASE BAKELITE SEMENT DU CHE~AL ET
0,3 DE L'EMBOUCHURE
(AVEC HOULE)
--
CAYEN/-1E 1956 475 58 VASE POUDRE ENVASEMENT DE L'E~-
BAKELI TE BOUCHURE T DRAGAG
CHE/-1AL
f-.

BOMBETCKA -MAJU/-1GA 1962 1500 150 VASE POUDRE ETUDE COLMATAGE DE

BAKELITE LA BAIE ET DES CHE-
5 m NAUX D'ACCES
f--.

LA VILAINE 1966 750 100 VASE VASE INFLUE/-1CE BARRAGE

TRAITEE SUR L'ENVASEMENT
EMBOUCHURE
l---.

MAHURY 1968 .800 80 VASE VASE INFLUENCE TRACE i

1

TRAITEE CHENAL SUR SO/-1 ENVA-

SEMENT
f--.

KORANJI 1969 200 50 SABLE FIN POL YSTYRENE PRISE D'EAU EN

LIMO/-1 DENS. 1,10 ESTUAIRE

EMBOUCHURE !:JE 1973 300 75 SABLE ET BAKELITE 0,3 ENVASEMENT CHENAL

L'ORNE VASE ET POUDRE ACCES A CAEN ET POR-
BAKEl I TE DE OUISTREHAM
f-.

. SE 1NE 1974 1000 100 SABLE FIN SCIURE DE EVOLUTION DU CHENAL

BOIS
f-

EMBOUCHURE ADOUR 1975 200 75 SABLE BAKEL I TE EVOLUTION PROFONDECRii

MADRAGUE ET SABLE DU CHENAL D'ACCES
(AVEC HOULE)
i
--
ESTUAIRE LOIRE 1983 1250 140 VASE VASE APPROFONDISSEMENT i

TRAITEE CHENAL A -13,25 M i

ENVASEMENT-SALINITE
REJETS EFFLUENTS ...
l---. ,
ESTUAIRE '-JOUR 1 1986 600 70 VASE VASE APPROFONDISSEMENT
TRAITEE CHENAL ACCES AU PORi
DE DOUALA

DIVES 1989 120 40 SABLE FIN NACRE FINE AMENAGEMENT PORT DE

PLAISANCE
 21 MODELES FLUVIAUX

-~~
. "- ~ ....
J-
...~. ~-:
~
.

Confluent Rhne Durane

Amnagement du fleuve zare Grand Inga

s Le.H.F. - SOGREAH
 - 68 -

d) Modles fluviaux
Bien que les phnomnes soient plus simples, ces modles restent
d'un rglage dlicat par suite des modifications de la forme des
f 0 nds (dune s - r ide s - an t i -dune s - 1i t s pla t s ). Comme pou r 1es
autres modles, on devra:
- s'assurer que les phnomnes hydrauliques sont correctement
reprsents (lignes d'eau, cotes, vitesses ... ) mais en se
rappelant que la rugosit des fonds est une variable lorsque le
modle est mis en fonds mobiles,
respecter les seuils d'entranement des matriaux (similitude de
dbut d'entranement),
- se rapprocher d'une similitude de dbits solides en fonction des
forces tractri ces et respecter 1e rapport charri age - suspen-
sion,
- ajuster le cycle hydrologique aux chelles des temps sdimento-
logiques.
Le tableau ci~aprs donne quelques valeurs des chelles des
modles rduits fluviaux qui viennent d'tre rcemment tudis
(photographie 21).

ECHELLES MATERIAUX
SI TES DATES OBJECTIFS
M N NATURE MM MODELE MM
1

LA LOIRE AU PONT 1988 250 80 SABLE SCIURE ABAISSER NIVEAU DES

DE CE TRAITEE CRUES SANS COMPROME TI
TRE EQUILIBRE DES
FONDS

LE PAILLON A NICE 1988 100 100 SABLE SCIURE EVITER DEPOT DES
BOIS SEDIMENTS APRES
COUVERTURE TORRE~T
--
CERGY PONTOISE 1988 50 50 VASE SCIURE RISQUE ENVASEMENT
FINE PORT FLUVIAL

LE COUESNON - 1989 30 30 ENROCHEMENTS CAILLOUX PROTECTION PIED DU

BARRAGE DE LA CONCASSES BARRAGE
CASERNE

l'ARVE A CLUSES 1989 30 30 ENROCHEMENTS CA 1LLOUX PROTECT 1ON DES

( HAUTE SAVOIE) CONCASSES BERGES
 22

. au en mer
Prise de le lhermlque
de la centra ~. 1
de Zouk Mlkhae
Liban

, -...:~.~-

Relet en mer
c: de h
les cendre~
,
Gue ae Slyt
ot05S0GREAH 'a centrale therml
Granae-Bretagne
 - 69 -

ECHELLES MATERIAUX
SI TES DATES OBJECTIFS
M N NATURE MM MODELE MM

LI ISERE A MOUTIERS 1989 33,3 33,3 SABLE/ CONCASSE STABILISATIO~ ~I T

ENROCHEMENTS PAR DES ENROC~=M ENTS

LE MERDARET ISERE 1989 20 20 ENROCHEMENTS CONCASSE ST ABI LI SA TI ON DU

e) Modles d'ouvrages (influence sur les fonds)

Dans ces modl es, 1es phnomnes de dta ils devi ennent prpond-
rants (tourbillons, fluctuations des vitesses, dcollement des
trajectoires des courants ... ), il est ncessaire par ailleurs
d'avoir une bonne prcision dans les mesures.
On est conduit :
adopter des chelles en plan comprises entre le 1/25 et le 1/100
(piles du pont Saint Esprit Bayonne 1/80, tunnel de Chevir
Nantes 1/75 ... ) et ne pas distordre le modle (ou trs peu).
- choisir un matriau mobile ayant des vitesses critiques d'en-
tranement voisines de celles des sdiments naturels (corrpte
tenu des chelles de similitude),
- respecter la similitude des dbits solides en fonction des
vitesses ou des forces tractrices,
- se rapprocher du rapport charriage/suspension observable en
Nature,
- reprsenter un cycle hydraulique comparable au cycle naturel.
- pour les vases respecter les conditions de tassement des dpts
avec leurs gradients.
Le choix du matriau mobile reste dlicat mais il semble que la
rpartition des successions des phnomnes hydrau1 iques dans le
cycle n'ait pas une action prfrentielle dans les dpts et
rosions constats.
5.2.3.3. Modles de captage et de rejet d'eaux chaudes
Ces modles se sont dvelopps considrablement avec l'extension des
besoins en eau de refroidissement (dbits atteignant 100 200 m3/s).
Ces modles sont surtout valables pour tudier la rpartition du champ
proche et les risques de recyclage soit des eaux chaudes (centrales
thermiques), soit des eaux froides (gaz) (photographie 22).
 23 MODELES DESTABIUTE

os Le.H.f.
 - 70 -

Il faut sur ces modles:

- s'assurer que les courants de densit et de diffusion des eaux sont
correctement reprsents (on adopte en gnra l le mme rapport de
densit ou quelquefois une lgre augmentation du t),
- ajuster les vitesses des courants de houle celles des courants
d'aspiration et de rejet (correction de la racine cubique de la
distorsion),
- disposer d'un matriel prcis pour les mesures de temprature, de
colorimtrie ... utiliser la thermographie avec talonnage de la
tche.

5.2.3.4. Modles de stabilit des ouvrages

Les tudes de stabi lit des ouvrages sous l' act i on des houl es et/ou
des courants font pa rt i e des recherches cl as si que s en mod le rd'u i t
physique. On doit, pour de telles tudes, adopter des chelles compri-
ses entre le 1/25 et le 1/80 sans distorsion. Il faut par ailleurs:
- respecter scrupuleusement la densit des lments (enrochements ou
blocs artificiels) ainsi que la rpartition granulomtrique,
respecter les diffrentes catgories d'lments des diffrentes
couches (noyau, sous couche, carapace ... ),
- choisir des blocs naturels ou artificiels ayant des tats de surface
comparables ceux de la nature (rejeter les blocs trop lisses),
- choisir un plan de pose des lments identique celui de la nature
(viter la mise en place trop ordonne des lments),
- bien prciser la houle de projet (paramtre prpondrant),
- soumettre au dpart l'ouvrage des houles de "tassement" permettant
aux lments de se mettre en place,
tenir compte des fluctuations du niveau des eaux, dues la mare,
en les associant aux diffrentes forces des vagues (cycle de mares
associ au cycle de houle),
- prendre un soin particulier du pied des ouvrages, tenir compte des
rosions possibles,
- reprsenter et mesurer les franchi ssements - teni r compte de leur
effet sur la face interne de l'ouvrage,
- prendre en considration l'obliquit et la forme des houles (houles
en trains d'ondes) en compltant les tudes 2 dimensions par des
tudes 3 dimensions (photographie 23).
 MODELES DIVERS
24

~.~.~~:~.
- . ..;;.:- .
. . ,~ ..

,~",:: - -.-,,"
,"

Barrage do Sldl-Orlss (Maroc)

Mesure des efforts exerces

sur les amarres
Clich Port Autonome de Marseille. Navigation dans 'es chenaux envass
 - 71 -

Malgr les progrs faits dans la connaissance de la stabilit des

ouvrages, les tudes l'aide de modles rduits physiques restent
ncessaires (la destruction de la digue de Sines en est une confirma-
tion) .

5.2.3.5. Modles divers

Les tudes sur mod 1es rdu i ts phys i ques s' app 1i quent de nombreux
autres cas plus ou moins complexes (photographie 24) :
- navigabilit dans les chenaux envass: possibilits de rduire la
valeur du pied de pilote, de faire passer un bateau dans des vases
non consolides, influence sur les conditions de manoeuvre ...
- amlioration des conditions de dragage: forme des becs d'linde, du
dbit d'aspiration, augmentation des concentrations de mixture,
influence de la vitesse d'avance de la drague ...
- bass i ns de dcantat i on pour 1es eaux uses : bas sin boues act i -
ves, dcantation gravitaire ...
protection des prises d'eau contre les bancs de poissons, les
dchets, 1es glaces ...
- modification des tats de tassement par champ lectrique,
- etc ...
Pour chaque type d'tude des chelles approprlees doivent tre choi-
sies pour respecter les phnomnes hydrauliques et sdimentologiques.

* * *
En conclusion, les tudes en modle rduit sont passes, au cours de 3
ces dernires dcennies, d'une mthodologie "artisanale" - qui cepen-
dant avait fait ses preuves - une mthodologie trs avance o les
techniques les plus modernes, associes celles des ordinateurs,
permettent d'obtenir dans des temps rduits des rsultats extrmement
prcis.
Augmentation des performances des modles, rduction de la dure des
tudes, prcisions accrues, les modles rduits physiques sdimentolo-
giques apportent des lments indispensables pour tablir les projets
d'ouvrages.
Leur cot d'exploitation bien que pouvant apparatre assez lev (2
3 millions de francs pour une grosse tude, 500 000 250 000 Frs pour
une tude modeste) ne reprsente que le 1/100 1/500 de certains
amnagements, c'est--dire une fracfion drisoire en comparaison des
gains que cela permet d'obtenir.
 CHAPITRE VI

ETUDES A L'AIDE DE MODELES MATHEHATIQUES

SEDIMENTOLOGIQUES
PERSPECTIVES D'AVENIR
 - 72 -

VI
ETUDES A L'AIDE DE MODELES MATHEMATIQUES
SEDIMENTOLOGIOUES
PERSPECTIVES D'AVENIR

L'ut il i sat i on du mod 1e mathmat i que a fortement progress au cours

des trente dernires annes et les domaines d'application ainsi que la
prcision de cette technique sont en augmentation continuelle. Cet:.e
volution rapide est lie, comme pour les modles physiques, l'ame-
lioration de la connaissance des mcanismes responsables des mouve-
ments sdimentaires et leur formulation thorique associe au
dveloppement considrable de la puissance des ordinateurs [33J.
De mme qu'un modle physique se construit dans des installations
prvues cet effet (cuve ou canal, pompes, gnrateurs de houle~
instruments de mesure, matriaux mobiles ... ), un modle mathmatique
se construit partir d'un ou plusieurs codes de calcul appropris. Un
code de calcul est un logiciel informatique bti pour rsoudre u;,e
classe particulire de problmes physiques. Pour chaque probl~e
concret appartenant cette classe, il faut construire un mod~e
particulier. Concrtement cela signifie qu'il faut fournir au logiciel
un ensemble de donnes relatives au site tudier. Le logiciel
fournira alors les rsultats qui s'en dduisent.
Les modles mathmatiques offrent l'avantage, lorsque le code de
calcul existe, d'tre d'une exploitation assez rapide et d'un prix
gnralement plus bas que celui d'un modle physique quivalent. Ils
peuvent englober des superficies importantes et se conserver pratique-
ment indfiniment.
Ces modles restent cependant encore limits au niveau de la descrip-
tion fine des phnomnes, de la capacit mmoire des ordinateurs et du
temps de calcul qui, dans certains cas, peut dpasser le temps nature.
C'est pour cette raison qu'en France l'utilisation des modles math-
matiques sdimentologiques dans les tudes est encore peu frquente
alors que les modles mathmatiques hydrauliques sont entrs dans un
phase d'exploitation importante et correspondent le plus souvent des
outils trs bien adapts pour les tudes d'amnagements portuaires ou
littorales.

[33J Mcanismes d'volution du 7ittora7. Question II 7 'Hydrau7ique et la

matrise du littoral - Rapport gnra 7 et comp7ment au rapport
gnra7 - C. MIGNIOT et F. BIESEL - XVIIIe journes S.H.F. Marseil7e -
Septembre 1984.
 - 73 -

Il n'en reste pas moins que si un modle mathmatique hydraulique peut

donner en chaque point et chaque instant les vitesses des courants
et les rpartitions de l'agitation, il sera toujours possible de
transformer par l e cal cul ces va1eurs en contra i ntes tangent i e11 es
exerces par l'eau sur les fonds, ou en vitesses de frottement, et
d'tablir des estimations du transport en rsultant en appliquant
diffrentes formules de l'hydrodynamique sdimentaire [34]. Sans
prtendre disposer, dans tous les cas, d'un vritable modle mathma-
tique sdimentologique intgrant tous les paramtres et conduisant
des volutions prcises et dtailles des fonds, on pourra souvent
apprhender certaines tendances d'rosion ou de sdimentation et
orienter le choix d'une solution dont la quantification pourra se
faire sur un modle sdimentologique de dtail. Il y a donc gnrale-
ment complmentarit entre les modles mathmatiques, les tudes sur
plans, les essais en modles rduits physiques sdimentologiques et
les mesures en nature.
Dans ce chapitre, aprs avoir rappel le principe d'organisation d'un
modle mathmatique sdimentologique, nous examinerons les possibi-
lits offertes par les modles hydrauliques mathmatiques et les
modles sdimentologiques fluviaux, maritimes et estuariens.

6 1

L'organisation d'un modle mathmatique sdimentologique a t donne

par M. F. BIESEL aux XVlllme journes de la S.H.F. [33] ainsi que par
les diffrents spcialistes franais qui participaient ces journes.
Un modle mathmatique sdimentologique peut se prsenter par un
diagramme comportant 3 modules nots "courants", "entranement",
"fonds".
Modifications
Bathymtrie t-----------------<
initiale ~~I------~ Bathymtri e
Entra -
-co-n-d-i:-io-n-s->Ic::~i::s
>
> 1----> Fonds >
nement Nature de s
aux fonds
l-imites
----->-------"--------1-------- <
Nature des fonds initiaux Modifications

[34] Dfinition des paramtres hydrosdimentaires prendre en considra-

tion sur modles mathmatiques sdimentologiques - L.C.H.F. SOGREAH et
S.T.C. P.N.V.N. - Mars 1988.
 - 74 -

Le module "courants" correspond un modle mathmatique des mouve-

ments de l'eau, que ces mouvements soient dus des courants fluviaux
ou de mares ou l'action de la houle et du vent. Ce "module" doit
non seulement permettre de calculer les vitesses de l'eau mais aussi
les diffusivits qui reprsentent les effets pratiques essentiels de
la turbulence. Cette ncessit n'apparat pas toujours d'une faon
vidente mais mme les modles mathmatiques les plus simples reposent
sur une hypothse implicite, la turbulence y tant suppose identique
(sous rserve de rglage) celle correspondant aux coulements
uniformes et permanents ayant la vitesse moyenne locale.
Le module "entranement" a pour rle de calculer les quantits de
matriaux entrans par charriage, saltation ... ou mises en suspension
ou dposs, le calcul de l'advection des matriaux en suspension se
faisant, dans certains cas, dans le cadre du modle mathmatique de
courants.
Enfin le module "fonds" a pour objet de calculer l'volution de la
couche sdimentaire, c'est--dire de la bathymtrie, la nature, l'ge
et l'origine des couches de sdiments, etc ... Cette volution des
fonds modifiera les donnes utilises par les modules prcdents.
En associant les trois modules on arrive un modle mathmatique
sdimentologique thoriquement valable sous rserve que chaque module
le soit et que l'on ne cumule pas des erreurs dues la mconnaissance
que l'on a encore dans la reprsentation exacte des phnomnes hydrau-
liques et sdimentaires.
Du ct des modules hydrauliques ou de courantologie les premiers
modles de ce type prsentaient deux dfauts principaux: ils intro-
duisaient une trs grande diffusion parasite du calcul et ils taient
bi-d-imensionnels (intgrs sur la verticale). Ces dfauts taient
rdhibitoires pour les problmes sdimentologiques complexes. Ils sont
maintenant partiellement rsolus dans un certain nombre de cas prati-
ques.
On ne peut rduire indfiniment les mailles de calcul sans arriver
des cots de machine prohibitifs. Il est impratif de veiller ce que
la "dfinition" qu'ils permettent soit conserve. Ce n'est pas le cas
des modlisations purement eulriennes qui introduisent, en plus, des
diffusions parasites normes par rapport aux diffusions physiques
relles.
En tenant compte dans les calculs des rpartitions eulriennes et
lagrangiennes, on amliore les modles hydrauliques permettant d'obte-
nir des modles du type CYTHERE, OKO ou HYCO mis au point par SOGREAH-
LNH, L.C.H.F. ou AMTEC qui sont dj des modles bi-dimensionnels trs
performants.
Paralllement, le problme de la reprsentation sur des modles
courantologiques bi-dimensionnels des zones dcouvrantes de grande
tendue, pouvait tre rsolu et la reprsentation des courants induits
par la houle commence tre matrise.
 - 75 -

On peut dire que dans l'tat actuel, des modles courantologiques

bi-dimensionnels sont oprationnels sous rserve du maillage et de la
reprsentation fine de certains phnomnes tourbillonnaires ou de
fluctuations rapides de la bathymtrie et de la topographie. De mme
certaines interactions entre les houles et les courants restent
prendre en considration dans les cas o de tels phnomnes existent
comme par exemple aux dbouchs des rivires en mer ou sur des litto-
raux o les courants de mares se superposent aux actions des houles.
Ces modles bi-dimensionnels hydrauliques, s'ils reprsentent dj un
apport considrable pour ten:er d'aborder les modles mathmatiques
sdimentologiques, restent encore insuffisants dans un certain nombre
de cas pratiques. L'importance des gradients verticaux de concentra-
tion et de vitesse prend toute sa valeur dans les problmes de sdi-
mentation et des erreurs importantes peuvent apparatre si l'on ne
tient pas compte des gradients de densit [35J ce qui ncessite
l'introduction de la troisime dimension verticale. C'est pourquoi des
codes de calcul courantologiques prenant en compte cette dimension
verticale ont t dvelopps ces dernires annes et commencent tre
utiliss sur des cas simples.
L'utilisation des modles tri-dimensionnels hydrauliques apportera un
progrs considrable par l'utilisation du modul~ "courantologie" dans
les modles mathmatiques sdimentologiques.
Pour le module "entranement" les formules dveloppes dans le manuel
sur l 'hydrodynamique sdimentaire [18J montrent que l'on dispose d'une
somme d'informations considrables sur les lois de transport des
sdiments. Ces formules montrent galement qu'elles ne sont applica-
bles qu' certaines catgories de matriaux et certains rgimes
hydrauliques; leur utilisation non contrle sur des modles mathma-
tiques conduirait donc des erreurs importantes en ngl igeant par
exemple le transport en suspension et en ne prenant en considration
que le charriage qui peut ne reprsenter qu'une infime partie du
transport. De mme les formules doivent tenir compte de la modifica-
tion de la forme des fonds donc de leur rugosit, ce qui peut entra-
ner des carts de un quatre dans les quantits transportes suivant
que l'on se situe sur un "lit plat" ou avec un "lit dunes".
Pour les sdiments cohsifs, les difficults d'utilisation des formu-
les de transport sont encore plus grandes puisque les taux d'rosion
dpendront de la charge en particules solides dans les eaux et de la
rigidit des fonds qui varie en fonction du temps et de la profondeur
dans les dpts. On arrive ainsi des formulations complexes qui
vi endront encore augmenter 1e temps de ca1cul des mod les mathmat i -
ques si l'on n'accepte pas certaines simplifications bases sur la
connaissance des processus hydro-sdimentaires.

[35J Prise en compte des courants de densit dus aux mises en suspension
dans les modles mathmatiques maritimes fonds mobiles - F. BIESEL -
Rapport II.9, XVIIIe journes Hydraulique S.H.F. - 1984.
 - 76 -

Le module "fonds" ne devrait pas poser de problmes matriels de

progr ammat ion en ad met tan t 1es qua t ion s de con tin ui t, mai s peu t
poser des problmes de diffusion numrique. La simulation long terme
des mcanismes sdimentaires ncessite cependant une schmatisation
pour la prise en compte de l'interaction entre le fond et l'coule:ent
et pour la reproduction des diffrents cycles de mare, de houle ou
d'hydrologie. Il faut en effet gnralement tudier l'action sur
plusieurs annes de facteurs voluant fortement l'chelle de l'heu-
re. Les interactions fond-coulement ob1 igent recalculer en perr71a-
nence les caractristiques de l'coulement ce qui peut conduire un
effort de calcul trs lourd non seulement au niveau sdi:71entoloq~:::je
mais surtout au niveau hydrodynamique. Certaines hypothses simplifi-
catives permettent d'allger considrablement les calculs en adoptant
des raisonnements comparables ceux utiliss sur les modles physi-
ques et en reprsentant par exemple N mares par une seule N fois ~~~S
grande [36).

Les progrs considrables raliss au cours des dernires annes dans

les modles mathmatiques permettent d'esprer que malgr la diffi-
cult rencontre pour chaque "module" il sera possible d'arriver -.1;,
jour l'laboration de modles mathmatiques sdimentologiq~e~
oprationnels pour les cas les plus complexes.

Dans l'tat actuel, les mthodologies d'tude s'orientent vers la

combinaison des modles mathmatiques et physiques pour rsoudre ~es

problmes pratiques (modles hybrides). Des perspectives encourage::n-

tes apparaissent dans ce domaine. En effet. les modles mathGati:~e~

d'ensemble sont susceptibles de fournir des indications sur ies

phnomnes sdimentaires globaux qui peuvent se produire sur de~

tendues importantes et les modles rduits physiques sdimentolo:i-

ques "locaux" fournissent les dtails sur les volutions d'un sec:~J(

rduit de quelques kilomtres et permettent ainsi de mettre au po~nt

les solutions d'amnagements souhaitables.

6 2

6.2.1.

Depuis de nombreuses annes, les modles mathmatiques d'coulement en

rivire, de remous et de propagation de crues existent et sont util i-
ss assez couramment.

En hydrologie le programme "PREVIK" permet partir des conditions

pluviomtriques d'un bassin versant de gomtrie et de nature gologi-
que donnes, de calculer les dbits susceptibles d'alimenter une
rivire.

[36) Exemp7es d'app7ication d'une modlisation numer7Que du charriage sous

l'action des courants - B. LATTEUX et Y. COEFFE - S.H.F. R.13 -
Marsei77e 1984.
 /

25 EXEMPLE DE PLANS DE HOULE Modle "REFRA>.

"

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6
EXEMPLE DE PLANS DE REFRACTION Modle "REFRAN

O'UNE EPURE

REFRACTION ( REDUCTION 1
 - 77 -

La simulation des coulements non permanents uni-dimensionnels et

bi-dimensionnels dans les rivires et leurs champs d'inondation, peut
tre aborde par le systme "CARIMA" (Calcul Rivire Maillei) mis au
point par SOGREAH et "LIDO SARA" du L.N.H. et du STCPMVN. Les coule-
ments sont reprsents par les quations complts de Saint-Venant.
Pour la reprsentation des coulements multi-dimensionnels en plan
horizontal travers de vastes champs d'inondation, une modlisation
consiste considrer un systme de casiers lis entre eux par diff-
rentes lois d'change. Cette modlisation est disponible dans les
codes CARIMA (SOGREAH) et REZO-CASIER (L.N.H.).
De tels modles permettent de prvoir l'influence du dragage d'un
chenal sur les lignes d'eau, de caractriser des digues de protection
contre les crues. de programmer les consignes d'exploitation c::s
crues, etc ...
Le programme "REMC:.J" permet le calcul et le trac des courbes de
remous sur un cours d'eau ramifi en rgime fluvial ou torrentiel en
appliquant le thorme de BERNOUILLI.

6.2.2. ETUDES MARITIMES DE 1iJUI.E.S

Rfraction, diffraction, rflexion, seiches et courants de ho~:e

induits dans la zone de dferlement, sont tudier pour avoir une
approche de la propagation des houles le long d'un littoral.
Diffrentes cotes de calcul existent actuellement pour rsoudre ces
problmes avec des difficults croissantes en fonction de la prcision
que l' 0 n ds ire 0 bt eni r ,le s m0 d1es 1es plu s s 0 phi 5 t i qu s pou '~' . ~ t
prendre en compte les phnomnes de rfraction et de diffraction mais
tant relativement coteux en temps de calcul.
Le caractre irrgulier de la houle n'tait pas pris en compte jusqu'
prsent. Les recherches effectues pour introduire dans les modles de
rfraction une rpartition de Rayleigh de hauteur des vagues au large
permettent maintenant d'obtenir dans la zone de dferlement u~e
r par t i t i on ral i ste des hau t eu r s et des co ura nt s de hou 1e [37J .
L'action des courants sur la propagation des vagues est galement
maintenant prise en compte.
La rfraction de la houle au premier ordre peut tre obtenue sur un
modle du type "REFRA" (L.N.H. et SOGREAH), le calcul s'effectue
orthogonale par orthogonale sans tre matre de la densit d'orthogo-

[37J Note sur les outi7s disponibles SOGREAH pour 7a mod7isation math-
matique en sdimento7ogie marine - L. HAMM - Paramtres prendre en
considration sur modles mathmatiques - Annexe 1 - SOGREAH - LCHF -
STe - Mars 1988.
 ) .....
__ _ _ , . G 6

EXEMPLE DE REPARTITION
7 Modle "DIVINE" et modle Le.H.F.
DE L'AGITATION DANS UN PORT-

 - 78 -

nales arrivant la cte. Dans la zone de concentration la densit est

trs forte, dans les zones d'expansion elle est trs faible. Ceci est
un obstacle l'interpolation des rsultats sur une grille de calcul
rgulire (Figure 25).
Le calcul REFRAN permet de dfinir la rfraction de la houle en
Il Il

troisime ordre, la propagation s'effectuant front d'onde par front

d'onde avec limitation automatique de l'cartement entre deux orthoGo-
nales entre deux bornes pralablement dfinies. En cas d'expansion,
des orthogonales supplmentaires sont ajoutes, en cas de convergence.
des orthogonales sont supprimes, le calcul "gnrant" automatiquemE"'~
des orthogonales intermdiaires permettant de dfinir avec plus ce
prcisions les hauteurs et directions rsiduelles d'une houle de
caractristiques donnes au large (Figure 26).
Au cours du calcul la dissipation d'nergie induite par le dferlemE~t
est value partir d'quations empiriques ainsi que la profondeur :~
dferlement, fonction de la pente du fond et de la cambrure de l
houle. Un modle de courant de houle calcule alors le chamo de db~t
provenant des transferts d'nergie dans la zone de dferlem~nt.
Les dbits de courants de houle du type "COURHOUL" (L.N.H.) SOi.t
calculs en rsolvant les quations du type Saint Venant moyennes en
temps sur la verticale [38J. Les rcents progrs ont concern l'utili-
sation de la thorie Cnodale de la houle pour dterminer les ter~2S
moteurs et la simulation du dferlement par perte d'nergie en utili-
sant la formulation du ressaut hydraulique. Le point faible de ;a
modlisation reste la simulation de la turbulence l'aide d'une
viscosit constante. De mme les aspects tri-dimensionnels gagneraient
tre simuls, permettant par exemple de reprsenter les courants :2
retour ("undertow") [39J.
La diffraction et l'agitation de la houle dans un port ou un bassin de
configurat i on quel conque, comportant des ouvrages part i ell ement ou
totalement rflchissants, sont donnes, en houle rgulire, en
admettant une configuration des fonds variant par paliers horizontaux.
Di ffrents modes de ca l cul ont t tabl i s pour rsoudre ce probl ~e
notamment les modles "DIVINE" SOGREAH, "DIFFRA" au L.N.H., "HYPO dl"
chez AMTEC et "DrFF 5" au L.C.H.F. qui permettent de tracer les
courbes d'gale agitation relative dans un port ou la variation de
l'agitation le long des quais et des ouvrages. Le programme "TRAP?"
permet en plus de visualiser des rsultats sous forme tri-dimensio:l-
nelle (Figures 27 et 28).

[38J Prsentation d'un mod7e de transport 7ittoral sous 7 action de ia

1

houle - P. PECHON et Y. COEFFE - L.N.H. - XVIIIe journes de 7 'hydrau-

lique - S.H.F. Marseille - 1984.
[39] Modlisation numrique des phnomnes en sdimentologie ctire -
B. LATTEUX - E.N.P.C. - Formation Continue - Mai 1989.
 _Wove height ln horbour entrance: Sm
ft QISTORSION I/I!50 ft

_Offshor~ direction i 32~

_Level: tUO (ACDI
_Perlod: 9s

_Wove disturbonce ot the berths: between 0.1 and 0.3m

28 VISUALISA110N TRIDIMENSIONNELLE DE L'AGITATION Modle ccTRAP?

\
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Il''l'rcU,"(8llun .011. (IIrme Je cuurbe. de nlvl'u. de 1 urf.ce libre, 1 l'Inlt.nt ail
III t.:llle lllllXimltle e.t atteinte .u point ,l'alllpllrlc8tion h l'lu. ~Ieve, pour l'un Jell
1J'''.''q .1" rr .. """nrf' "" .... rt. (f 0 0051 hz)

29 ETUDE DES SEICHES - Modle ..SEICHE Port Damiette

 - 79 -

La rfraction et la diffraction transversale simultanes, par exe~ple

par suite de la prsence d'une le, d'un haut fond ou d'un brise-
lames, sont plus dlicates aborder mais le modle "RECIF" dvelopp
au L.N.H. avec le Service Central Technique P.M.V.N. apporte dj des
rsultats trs prometteurs. Le calcul est fait dans le sens perpe~ai
culaire de propagation, crte de houle par crte de houle et doit
permettre des valuations satisfaisantes jusqu' des angles de 30
entre houles incidentes et houles diffractes-rfractes. Le calcul
est plus lent que pour les modles classiques de rfraction ce qui
limite encore son utilisation tous les cas de calculs.

Le code de calcul "DIFFRAC", dvelopp SOGREAH~ permet de prendre eG

compte 1a di ffract i on et la rfract i on dan s un cas que 1conque. y
compris dans la zone de dferlement ce qui per:Jet ensuite le C.~: ... ~
des courants d'expansion derrire un brise-lames par exemple [37J.

Le modle "SEICHE" (SOGREAH et L.N.H.) est un modle lments finis

qur--prend en compte si mu 1tanment les effet s de r fract i on du s aUA
fonds marins et ceux de diffraction et de rflexion dus aux ouvrce~
maritimes et la configuration de la cte. Ce ~odle permet ~ce
calculer les principales caractristiques des oscillations vertica~es
du plan d'eau et des mouvements hori zontaux des part i cul es d'eau en
fonction des frquences de rsonnance (Figure 29).

6.2.3. ETUDES MARITIMES DES COURANTS COTI ERS ET DES ESTUAIRES

La modlisation de 1 'hydrodynamique en milieu ctier a trouv un plein
panouissement depuis ces dernires annes avec la simulation nu~~~
que des courants de mare. Ces modles permettent de rsoudre les
quations non linaires des ondes longues faible cambrure en rgi~e
non permanent et dans un domaine trs complexe. La prise en compte de
la variation de la gomtrie des zones couvertes et dcouvertes par la
mare, offre un progrs supplmentaire rcent et permet de disposer
avec une trs bonne prcision des champs de courants. en directicr. et
vitesse, sur toute l'tendue d'une zone 1ittorale ou estuarienne
soumise la mare, ainsi que la diffusion et dispersion des polluants
thermiques et chimiques supposs rpartis dans toute la masse d'eau.
Le modle "CYTHERE ESl" bi-dimensionnel, mis au point par le L.N.H. et
SOGREAH rpond ce progrs et rsout les quat ions intgres sur 1
verticale des ondes de mare, en diffrence finie, sur un maillaqe
rectangulaire ou curviligne orthogonal [40]. La Figure 30 donne un
exemple des courants de mare YEOSU.

[40] New method for tida7 carrent computation - J.P. BENQUE, J.A. CUNGE,
J. FEUILLET, A. HAUGUEL et F.M. HOLLY - A.S.C.E., Vo7. 108 WW3 - Aot
1982.
 J U ,:"\EPARTIT10:~ CE:.~ '-":~URA1'HS DE :/tAnc;:' - l'Il<XJele to<V 11 11 Ct1 00 - ''''... .,u

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--
 - 80 -

Ce mod 1e peut prendre en compte l' act i on du vent de surface et

ventuellement de la houle. Les quations rsolues sont les quations
de Saint Venant auxquelles ont t ajouts les effets des contraintes
de cisaillement en surface induites par le vent ainsi que les con-
traintes de radiation induites par la houle (ces forces supplmentai-
res devant tre calcules par ailleurs). La capacit de ce code de
calcul reproduire des structures tourbillonnaires axe vertical a
galement t vrifie, ce phnomne tant trs important reproduire
pour simuler l'envasement de bassins portuaires. La Figure 31 donne un
exemple des champs de courants donns par un tel modle avec et sans
houle ou vent [41J.
De mme, le modle "OKO" ralis par le L.C.H.F. en association avec
M. F. BIESEL, permet d'obtenir des rsultats comparables en utilisant
l'algorithme EULALIE (Eulrien et Lagrangien LIE) qui permet de
rduire considrablement les diffusions de calcul que l'on a dans les
modles classiques. Sur ce mme modle, on peut galement introduire
1' act i on du vent de surface (VOKO) dont l'effet peut ne pas t re
ngligeable dans la rpartition des courants. De mme tous ces modles
de mares tiennent compte de la force de CORIOLIS.

Ces deux types de modles qu i se rapprochent de certa i ns mod 1es

ut il i ss l'tranger (JUPITER par exemp1 e), bi en que trs perfec-
t i on ns, resten t des mod 1es monocouche et ne prennen t pas pou r-
l'instant en compte les gradients de densit et de vitesse sur l.
verticale.
Les modles filaires multicouches du type "ERIKA", mis au point par
M. BIESEL au L.C.H.F. et "STRATEST" mis au point SOGREAH, permettent
d'aborder dans des conditions satisfaisantes les phnomnes de densit
(salinit), de variation des vitesses sur la verticale, de pollution
thermique ou chimique et ultrieurement de transport de vases. Ces
modles restent toutefois limits des estuaires ou des chenaux car
ils ne prennent en compte, actuellement, la troisime dimension due
la largeur que d'une manire approche. Avec le code ODYSSEE (mis au
point par le L.N.H.) des espoirs apparaissent de pouvoir modliser les
courants dans les trois dimensions en conservant un nombre de mailles
sur la verticale constant dans le temps et dans l'espace au moyen
d'une dformation de maillage en diffrence finie, ce qui permet,
notamment, d'assujettir la surface libre un noeud de maillage.

6.2.4. ETUDES DE DIFFUSION DES roLIlJANI'S

En associant aux modles couranto10giques mathmatiques un systme de

modlisation bi-dimensionnel qui rsout les quations de convection -
diffusion d'un champ de concentration avec des termes de sources ou de
puits, on peut tudier sur modles mathmatiques la propagation d'un
polluant. Le modle "ARGOS" (SOGREAH) coupl avec "CYTHERE" ou le
modle 3.0. "ODYSSEE" (L.N.H.) rpondent ces problmes.

[41] The dimensionna1 mode11ing of wind - induced in coasta1 and harbour

are as - L. HAMM, J. M. US SEGLIa, B. QUETIN - Pro ces sus i nt er na t ion a1 -
Conference Birmingham - B.H.R.A. - 1985.
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 - 81 -

Le champ de concentration peut tre celui d'une matire dilue ou

dissoute quelconque (polluant, phytoplancton, composant chimique ou
organique, mais aussi vase en suspension ou temprature), condition
que la diffusion turbulente soit suffisante pour que la concentration
reste homogne sur une verticale, ce qui est le cas en zone ctire de
mer mare.
Les termes de source ou de puits traduisent les entres et sorties des
sdiments du domaine. Les lois d'volution chimique ou biologique sont
des lois empiriques couples l'quation de continuit [42].
Des codes de calcul multi-couches bi-dimensionnels verticaux ont
galement t dvelopps pour tenir compte de la stratification dans
les estuaires (code STRATE5T de 50GREAH).

6.2.5. MJDELISATION TRI-DrnENSIONNELIZ ET IDDEIES HYDRAULIQUES EN EMENI'S

FINIS

La modlisation bi-d"imensionnelle s'avre inadapte dans les cas o

des effets tri-dimensionnels sont importants: chenaux dragus, digues
submersibles. C'est pourquoi des codes de calcul tri-dimensionnel ont
t dvelopps au L.N.H. et SOGREAH afin de traiter ces cas spcifi-
ques. La Figure 32 prsente les rsultats d'un cas test simulant
l'coulement dans une souille drague (-12,00) sur des fonds
(-4,00) .

Un tel modle tri -dimensionnel ne permet cependant pas de traiter

facilement des problmes pratiques cause de la complexit de sa mise
en oeuvre (dfinition du maillage, introduction de conditions aux
limites) et de la dure des calculs.
C'est pourquoi un couplage entre CYTHERE et ce code tri-dimensionnel a
t effectu SOGREAH. Ce couplage permet d'avoir une rsolution
tri-dimensionnelle uniquement dans les zones o cela est indispensa-
ble.
L'utilisation des techniques en lments finis tait limite jusqu'
ces derniers temps, la rsolution de types privilgis d'quation et
il a fallu l'apparition des ordinateurs actuels pour que, moyennant
des recherches approfondies, on puisse adapter la technique des
lments finis aux quations non linaires des ondes longues. Les
avantages de cette mthode rsident dans une grande soupl esse de
maillage qui permet d'tudier avec prcision des secteurs d'intrt
tels que les chenaux portuaires ou l'entre de darses dans lesquelles
des tourbillons peuvent apparatre. Les diffrents laboratoires
franais se penchent sur cette technique ainsi que certaines socits
prives (AMTEC par exemple) ou des universitaires et il existe

[42J Mthodes de mod7isation du transport et de la dispersion de po77uants

rejets en mer - B. QUETIN et J.M. USSEBLIO-POLATERA - XVIIIe journes
de 7 'hydrau7ique - S.H.F. Marsei77e 1984.
 32

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Profils du fond
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olution d'un chenal inclin 45' sur la 0
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direction moyenne de l'coulement
0 Profil b
~mpies d'application d'une modlisation numrique du charriage
sous l'action des courants
L.H,W..
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Bernard LA nEUX Yves COEFFE

o Profil c
 - 82 -

l'Universit de Compigne, un logiciel de base "REFLUX" (Modle aux

Elments Finis applicable aux flUides) qui est un programme bi-dimen-
sionnel prenant en compte comme les modles OKa ou CYTHERE, les
vitesses moyennes sur la verticale.
Il existe actuellement deux logiciels de calcul d'coulements bi-di-
mensionnels surface libre "REFLUX" au S.T.C.P.M.V.N. et l'U.T.C.
et "TELEMAC" au L.N.H. Ces deux logiciels, tous deux bass sur la
rsolution des quations de Saint Venant, permettent de calculer en
chaque noeud le champ de vitesse horizontale ainsi que la hauteur
d'eau en tout instant. Ils intgrent, suivant les cas, des modles de
turbulence du type viscosit constante ou longueur de mlange et mme
pour TELEMAC du type k.E.
A l'tranger, on retrouve les mmes volutions dans les techniques des
mod les mathmat i ques hydraul i ques avec des poss i bi 1i ts de ca l cul er
par les lments finis les vitesses moyennes sur la verticale et la
variation de niveaux dans les estuaires ou les zones ctires mais les
temps de calcul imposs par cette mthode ncessitent de limiter les
po i nts de ma ill age et ne permet tent pas encore, sauf dan s 1es cas
extrmement simples, d'introduire la troisime dimension et encore
moins l'ensemble des mcanismes sdimentaires qui agissent sur un
littoral.

6 3 ~QQ~~~~_~~!~~~~!!2~~~_~~Q!~~~!Q~QQ!2~~~

Les progrs cont i nue 1s dans 1es moyens de cal cul s offerts par 1es
ordinateurs et les amliorations des connaissances des lois d'entra-
nement des sdiments, permettent d'aborder des modles mathmatiques
sdimentologiques dans des cas relativement simples. Pour les cas plus
complexes, une modlisation hybride est actuellement le meilleur
compromis cot-qualit pour l'tude des cas pratiques.
On ne peut en effet actuellement atteindre la finesse de dfinition
des coulements rels sur un modle mathmatique. Par contre sur de
grandes tendues tudier la modlisation physique est coteuse et
peut tre imprcise. Cette complmentarit naturelle ainsi que les
progrs raliss dans le pilotage automatique des modles physiques
permettent maintenant de coupler les deux outils pour tudier les cas
les plus complexes.

6.3.1. EVAI11ATION QUMaITATIVE DES MJUVEMENrS SEDIMrnrAIRES A PARTIR DES

RESULTATS DES K>DEIES J.mTHEMATIQUES HYDRAULIQUES - ASSOCIATION ENrRE
K>DEIES J.mTHEMATIQUES ET E'IUDES SUR PUNS

On peut toujours, partant des modles numriques hydrauliques de houle

ou de courant, dterminer par le calcul les contraintes tangentielles
exerces par l'eau sur les fonds et en appliquant les quations de
transport des sdiments, obtenir une cartographie de l'intensit des
transports au cours d'une priode dtermine et en dduire des prvi-
sions sur les zones probables d'rosion et de dpt sur une priode de
 - 83 -

temps assez courte. Partant de ce nouvel tat des fonds, il sera

ensuite possible de reprendre le calcul hydraulique et de rinjecter
dans les rsultats des quations de transport. Dans tous les cas, une
telle approche ne peut tre valable que si l'on a bien pris en compte
les transports par charriage et par suspension qui peuvent conduire
des volutions des fonds diamtralement opposes si l'on s'est tromp
dans l'valuation du pourcentage de chacun de ces types de transport.
Cette association entre modle mathmatique hydraulique et tude
sdimentologique sur plans, peut prsenter un rel intrt pour
valuer qualitativement les risques d'rosion ou de sdimentation d'un
secteur gograph i que dtermi n. Pa r exemple, en partant d'une tude
statistique des houles au large (direction, frquence de priode et de
hauteur) il sera possible partir des plans de rfraction des houles
de dfi ni r en chaque poi nt et pour chaque direct i on de houl es du
large, le bilan de remaniement sdimentaire local des houles et
d'introduire par une valuation des courants induits dans la couche
limite, le bilan de transport rsultant dans un sens prfrentiel. Sur
la cte la mme approche permettrait de calculer le transit littoral
par direction, la profondeur du transport, le bilan rsiduel annuel ...
Il ne s'agit pas d'une tude appr;ofondie sur modle mathmatique
sdimentologique mais d'une approche qualitative des phnomnes
sdimentaires par utilisation des rsultats des modles mathmatiques
hydrauliques en admettant certaines relations entre hauteur des vagues
ou vitesses moyennes et contraintes tangentielles exerces par l'eau
sur les fonds.

6.3.2. A'3SOCIATION ENrRE MJOEIES MM'HEMATIQtJES ET IDOEIES PHYSIQUES : LA

MJDELISATION HYBRIDE

La complmentarit naturelle entre modles physiques et mathmatiques

trouve sa meilleure expression dans la modlisation hybride qui permet
de remplacer une partie d'un modle physique traditionnel par un
modle numrique. Les deux principaux types de modles hybrides sont:
- les modles en temps diffr: les conditions aux limites d'un
mod1e phys i que sont dtermi nes par un mod le numri que dont les
rsultats sont fournis au pralable; ou bien, l'inverse, les
rsultats d'un modle physique sont utiliss pour rgler un modle
numrique,
- 1es mod1es en temps re 1 : le montage est le mme qu'en diffr
mais les deux modles fonctionnent simultanment en s'changeant des
informations. Il y a alors interaction constante sur toute la dure
de l'essai.
Un exemple classique de modlisation hybride en temps diffr est le
ca1cul pra1abl e de 1a propagat i on de 1a houl e vers l a cte pour
dfinir les conditions de houle au batteur dans un modle physique
d'volution du littoral.
 - 84 -

SOGREAH vient de terminer une tude dans l'estuaire de la Seine avec

un tel modle, la modlisation mathmatique fournissant la rpartition
transversale des courants aux extrmits d'un modle physique grande
chelle ne reprsentant que 10 kilomtres d'estuaire.
Enfin sur le modle sdimentologique de la DIVES, comprenant l'estuai-
re et une portion de cte, un modle hybride en temps rel a t test
: l'estuaire et la rivire taient simuls numriquement. Le niveau
d'eau mesur l'entre dans le modle physique permettait au modle
mathmatique de calculer le dbit entrant ou sortant qui tait alors
inject toutes les 3 secondes.

6.3.3.

Plusieurs modles mathmatiques sdimentologiques existent pour

traiter globalement les problmes de transports sdimentaires en
rivire et valuer les modifications moyennes des profondeurs dans les
sections.
Les cod es de cal cul "TRA NSa", "ERaS", "CA RISA", "COU RLIS" ex i ste nt au
L.N.H. et les codes. "CHAR I", "CHAR 2" et "CARICHAR" (SOGREAH) four-
nissent des renseignements trs utiles pour valuer les modifications
du lit moyen d'une rivire.
Le modle mathmatique "CHAR 2" (SOGREAH) est un modle filaire de
charri age adaptant automat i quement l a forme des sect i ons aux cond i -
tions locales des vitesses et des capacits de transport sol ide
chaque pas de temps de c~lcul.
Il permet de donner les altrations des volumes transits l'aval
d'un bief et l'volution moyenne de ses propres fonds en fonction:
- des hypothses introduites sur les formules de transports solides
utiliser,
- des diffrences introduites sur les apports solides en amont du bief
considr,
- des extractions pratiques dans l'emprise du modle et de la cadence
de ces extractions.
Il modlise galement les dpts dans les rservoirs.
Ce mod le permet de donner l"j rnpact gnra l sur l es phnomnes de
transports solides sans en donner les dtails locaux. Cet impact se
mesure par les quantits charries annuellement en aval et en toutes
sections dans la zone considre, avant, pendant et aprs les travaux
a i ns i que par l' vol ut i on des fonds moyens de chaque sect i on . 11
permet donc de franchir une tape dans la conception du projet d'en-
semble.
 - 85 -

Il ne peut calculer par contre, tant uni-dimensionnel, la rpartition

des rosions (ou des sdimentations) sur l'tendue de chaque section
ni, ventuellement, entre les diffrents bras d'une rivire. Ces
tudes dtailles des phnomnes locaux et de dimensionnements plus
fins des travaux devront avoir recours, si ncessaire, aux modles
physiques sdimentologiques qui permettent d'aborder les phnomnes
tri-dimensionnels. Il s'agit l d'une modlisation hybride qui illus-
tre bien la complmentarit des deux outils.
Le code 0.0 calcul "CARICHAR" aml iore encore les possibil its de "CHAR
2" en incluant les effets de tri granulomtrique, de pavage, d'adapta-
tion du transport rel aux conditions locales de l'coulement (mise en
suspension progressive) et en calculant la fois le transport par
charriage et en suspension.
Le modle mathmatique "COURLIS" (L.N.H.) permet d'valuer les dpdts
et les rosions dans une retenue de barrage en fonction de la rpar-
tition des rigidits (ou des cohsions) dans les dpts des sdiments
(vases ou limons) et des actions hydrauliques qu'ils subissent (hydro-
grammes de crues, hauteurs d'eau ... ).
Le modle couple un calcul mono-dimensionnel de l'coulement avec une
description bi-dimensionnelle des changes sdimentaires avec le fond,
les lois tant dduites d'essais en canal sur des matriaux ayant les
mmes caractristiques rhologiques [43].
Le modle d'coulement est un modle filaire classique et le modle
sdimentologique est bas sur la rsolution d'une quation de trans-
port diffusif de concentration de matire en suspension donne. A
chaque noeud, la contrainte de cisaillement exerce par l'coulement
sur les fonds vaseux est calcule partir de la vitesse moyenne et du
tirant d'eau local. On calcule ensuite, en fonction de cette contrain-
te, les dbits d'rosion ou de dpt.
Avec le modle "REFLUX", qui est un code de calcul bi-dimensionnel
horizontal aux lments finis, un modle numrique bi-dimensionnel de
charriage a t mis au point en utilisant la mthode des lments
finis. Le code "MEFCHA" a fait l'objet de confrontations satisfaisan-
tes dans des cas trs simples [44].
Cette mthode offre l'avantage d'une grande souplesse d'utilisation en
prenant en compte des gomtries trs complexes par l'intermdiaire
d'lments de dimensions et d'orientations diffrentes.

[43] Simulation numer7que de l'rosion des vases de retenue par les crues -
J.B. BOUCHARD, M. CORDELLE, J. LORIN - Houi7le B7anche n 3/4 - 1989.
[44] La modlisation du transport solide par charriage l'aide d'un modle
aux lments finis - J.P. TANGUY, G. DHATT, M. FRENETTE, P. MONADIER -
Houi77e B7anche n 3/4 - 1989.
 - 86 -

Un tel modle permet de preClser les volutions des fonds dans des
secteurs trs tourments comme par exemple aux alentours d'un pi
soumis des courants uni-directionnels (Figure 33) ou dans des zones
de rduction brutale des largeurs d'un canal.

6.3.4. ETUDES MARITIMES

Partant des rsultats mathmatiques hydrau1 iques de propagation des

houles et des courants, on peut toujours imaginer calculer, pas de
temps par pas de temps, les mouvements sdimentaires et les volutions
des fonds en rsul tant avec 1eurs rpercuss i ons sur 1es phnomnes
hydrauliques. Thorique:nent il ne devrait pas y avoir de problmes
insurmontables.
En fait, les interactions entre les paramtres hydrauliques et sdi-
mentologiques sont telles qu'il est difficile de les apprhender
facil ement notamment avec des modl es bi -dimensi onne1 s et que l'on
doit imaginer un certain nombre de simplifications permettant de
rester dans des temps de calcul raisonnables pour tudier la simula-
tion long terme des mcanismes sdimentaires.
Le modle "TRANSQ" (L.N.H.) permet d'avoir une approche des phnomnes
en rcuprant en chaque point du maillage les caractristiques de
l'coulement (hauteur - vitesse) d'un modle hydrodynamique partir
d'une modlisation approprie et en calculant le transport solide en
ces points. A chaque pas de temps l'volution des fonds est alors
obtenue en appliquant aux sdiments l'quation de continuit et en
ractualisant ensuite l'coulement.
La simulation des fonds long terme conduisant des calculs trs
lourds, diffrentes simplifications sont introduites en supposant soit
que les coulements ne sont pas modifis tant que les volutions de
fonds ne dpassent pas un certain seuil, soi t en reprsentant par
exemple "N" mares par une seule. Les phnomnes deviennent difficiles
prendre en considration lorsque le fond est pratiquement en qui-
libre dynamique avec l'coulement et que l'on introduit un ouvrage qui
perturbe fortement l'coulement et entrane des volutions sdimen-
taires rapides; il Y a alors une disproportion entre les valeurs
adoptes par les pas de temps de calcul limitant la validit des
rsultats.
Ces modles mathmatiques sdimentologiques de transport par les
courants sont, par ailleurs, tributaires de la dispersion des valeurs
des dbits solides en fonction des formules utilises et de l'aspect
trs pointu de la loi de transfert coulement instantan - volution
des fonds [36].
La Figure 34 illustre certains rsultats qui ont pu tre obtenus pour
l'volution des fonds devant l'avant port de Calais en prcisant bien
,que l' vo1ut i on des fonds ne rsul te pas directement du transport,
mais de sa variation spatiale, qui est d'un ordre infrieur en prci-
sion.
 3 3
La modlisation du transport solide
par charr iage l'aide d'un mod le aux lme nts finis

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 34

EROSIONS

- -

SEDIMENTATIONS

'E T'CI, ... tIen, C".Jf'T\w ,a" 1 <:IJ'C "'\ C 'TI)

-= - -

NOUVEL AVANT PORT DE CALAIS

volution dis fonds aprs 8 ans

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-
o ,00 -
200 300 LOO 500 m
Echell.
- --
o 100 200 300 W')O 500 "'

b 1 Etat final

- CALAIS - EVOLUTION DE LA BATHYMETRIE APRES 8 ANS

 35
MODELE DE TRANSPORT
LITTORAL SOUS L'ACTION DE LA HOULE

:::.-: .. -.: ..; 0.00 '"

Erosion
\
r;
evolution > 0.5 cm
\ '75
0

1 H= 6.0 cm
T= 1.5 s

"--~- .. ,
".-::=-:--

Sedimentation

Ec;"'~l!t! .
vdesse 0.50 ml'
_

\ .
Echell. mcdele ~ 100
. m

Evolutions de fond
':-iAMP :;:=:: VITESSE Modle numerique _ de t=O. t=3.7m

Rsl,Iltats du mod le numriC'[ue

36
a.10DELE BIDIMENSIONNEL DE L'ESTUAIRE DE LA LOIRE
1. CRUE _ VIVE EAU
2 HEURES APRES PM A ST NAZAIRE.

Champs de courants .
ISO concentration en su spension (G/L)

..
2.15

BI
1.S)

rfAI
1.t5

~
1.00

~
0.55

0.10
 - 87 -

Le modle "LIllO" (SOGREAH) permet de calculer l'volution du trait de

cte dans un littoral sans barre soumis un transit littoral sous
l'action d'un gradient longitudinal des houles rfractes ou diffrac-
tes. Ce modle est applicable des ctes simples, rgulires et ne
prsentant pas de discontinuits particulires.
Les rsultats obtenus peuvent complter ceux donns par un modle
physique sdimentologique en permettant d'extrapoler les rsultats sur
des distances beaucoup plus grandes que celles prises en considration
dans les limites du modle. Ils permettent galement d'avoir une
premire approche globale des phnomnes d'volution du littoral en
fournissant des rsultats. L encore une modl isation hybride permet
de rdu ire 1es cot s d'une tude tout en rpondant aux obj ect ifs
fixs.
.,
En partlant des rsul tats hydraul i ques du mod le "COURHOUL" (L. N. H.) ,
une valuation de l'volution des fonds sous l'action des courants de
houle a t faite l'aide d'une formule de transport sol ide. La
validation du code correspondant "TRADEF" est en cours [38].
Le calcul d'volution des fonds adopt utilise successivement trois
modles: propagat-ion et dferlement des houles, courants de houle,
transport et volution des fonds.
Bien qu'il soit possible d'utiliser les phnomnes de rfraction et de
diffraction, la ncessit de rduire les temps de calcul impose de se
limiter la rfraction seule. De mme, les phnomnes de variation de
la zone de dferlement au cours de la succession des vagues en trains
d'ondes ou alatoires ne sont pas pris en considration. Le modle
considre uniquement une houle du type monochromatique et admet une
certaine rpartition des vitesses de courant de houle entre le dfer-
lement et la cte. Le champ de transport est valu par la formule de
BIJKER qui prend en compte les phnomnes d'entranement par la
vitesse moyenne et la mise en suspension des grains par la vitesse
orbitale de la houle.
La Figure 35, tablie par le L.N.H., donne la comparaison entre les
rsultats obtenus par ce code de calcul sur une baie semi-circulaire
soumise la houle par rapport aux volutions des fonds constates sur
un modle rduit physique de mmes caractristiques.

6.3.5. mDEIES ESTUARIENS - REPRESENI'ATION DES TRANSroRTS DE VASE

Sur le plan hydraulique, le modle CYTHERE permet d'valuer la propa-

gation des mares et des courants avec une reprsentation bi -dimen-
sionnelle des phnomnes, les valeurs tant moyennes sur la verti-
cale. Le modle ERIKA (L.C.H.F. - BIESEL), au contraire, tient compte
de la rpartition des vitesses et densits sur la verticale mais re~te
un modle filaire sur la longueur, les lois de variation de largeurs
tant estimes par une loi de continuit thorique. Ce modle ERIKA
donne les rpartitions des salinits, polluants et ventuellement des
suspensions sur la verticale le long des estuaires. Le code de calcul
 - 88 -

"STRATEST" bi-dimensionnel vertical permet de calculer simultanment

les profi l s des courants sur l a vert i ca le, la rpart i t i on de 1a
salinit et des sdiments en suspension ainsi que la temprature.
Pour le transport des vases en suspension sous l'action des courants,
2 systmes ont t dvelopps au L.N.H. permettant de traiter respec-
tivement les aspects verticaux et horizontaux du phnomne [39 - 45 -
46J.
Le premier rsout l'quation bi-dimensionnelle verticale de transport-
diffusion de concentration sur un domaine variable dans 12 temps et
dans l'espace: un changement de variable idoine conduit un domaine
rectangul aire fi xe avec ma i 11 es raffi nes prs du fond, pour ten i r
compte des forts gradients de concentration et de diffusivit turbu-
lente dans cette zone.
Ce modle traite galement l'rosion de sdiment, son dpt et son
tassement par gestion de diffrentes couches du fond caractrises par
une concentration de dpt, une contrainte critique de dbut d'rosion
et un temps de sjour l' issue duque 1 l a vase passe dans 1a couche
infrieure, plus consolide.
Ce mod le a permi s notamment de dtermi ner dans que 11 es cond i t ion s
1'homognit verticale de la concentration tait suffisante pour
autoriser l'intgration sur la verticale de l'quation de transport-
diffusion de concentration.
Le second modle, dont le domaine de validit a ainsi t cern
l'aide du premier, rsout sur un maillage curviligne-orthogonal
l'quation bi-dimensionnelle intgre sur la verticale de transport-
diffusion de concentration.
La Figure 36 montre un exemple d'application au cas de l'envasement de
l'estuaire externe de la Loire sans reprsentation de la houle, ce qui
peut expliquer les diffrences trs apprciables avec ce qui se passe
en Nature.
Comme l'a montr M. B. LATTEUX [39J :
"Les limites actuelles spcifiques de ces types de modle rsident
d'abord dans la reproduction de l'hydrodynamique, telle la simulation
des gradients de salinit en estuaire, qui est un lieu privilgi de
transport de vase en suspension ; de mme les concentrations impor-
tantes, qu i engendrent des courants de turbi di t couplant l' hydrody-
namique aux phnomnes sdimentaires, ne peuvent tre reproduits".

[45J Numerical models for sediment transport in suspension in coastal areas

- B. LATTEUX - Ch. TElSSON - Euromech Colloquium 192 - Munich 1985.
[46J New advances in numerical modelling of suspended sediment transport in
the Loire estuary - l.A.H.R. - Copenhague 1988.
 - 89 -

"Les actions supplmentaires de la houle et du vent sur la reprise et

la dispersion des sdiments ne sont galemeilt pas prises en compte".
"Signalons enfin le problme de simulation long terme, o le phno-
mne de tassement, d'chelle de temps intermdiaire entre celles de
1' hydrodynami que et de l' vo1ut i on des fond s, ne permet pas d' app 1i -
quer les procdures utilises pour le sdiment non cohsif".
"Parmi les axes actuels de recherche, la modlisation de la dimension
verticale permettrait d'tendre le domaine d'utilisation de ce type de
modle: un modle soit tri-dimensionnel, soit bi-dimensionnel hor~
zontal coupl avec une simulation mono-dimensionnelle verticale,
pourrait alors traiter les problmes de dcantation de vase dans les
zones abrites (o les profils de concentration, mme de sdiments
trs fins, ne sont plus homognes) et le transport en charriage-sus-
pension de sdiments non cohsifs o les profils verticaux de concen-
tration sont galement trs htrognes".
"De mme l'laboration d'un modle bi-d-imensionnel vertical couplant
l'coulement, la salinit et le transport en suspension serait parti-
culirement adapt l'tude des problmes estuariens". Un tel code a
t dvelopp SOGREAH (code STRATEST).

6 4 ~~~~!~Q~~-~!_!~~Q~~~~!~~!~-~~~-~Q~~~~~-g~~~!!~
~~~!~~~!Q~QQ!2~~~_R~~~!2~~~_~!_~~~_~~!~~~~!!2~~~ -
PERSPECTIVES D'AVENIR
---------------------
On oppose souvent modles physiques et modles mathmatiques alors que
ces deux outils puissants et remarquables sont complmentaires et ne
rpondent pas aux mmes proccupat ions, n'ont pas 1es mmes poss i bi-
1i ts.
Comme l'a exprlme M. J. FISCHER, I.C.P.C., aprs avoir eu la respon-
sabilit technique de recherches sur modles physiques et mathmati-
ques [47]
"Certes le modle mathmatique verra ses possibilits continuer se
dve1opper cons i drab1ement au cours des procha i nes annes grce
l'amlioration des performances des ordinateurs et des algorithmes de
calcul, mais dans l'tat actuel le modle physique reste encore le
seul outil valable pour rpondre certaines questions et il est
probable qu'il continuera y rpondre seul valablement encore de
longues annes. Il faut considrer galement que les modles physi-
ques, et notamment les modles sdimentologiques, ne sont pas figs et
qu'ils bnficient eux aussi de progrs techniques constants grce
une meilleure reprsentation des divers sdiments en similitude et
l'utilisation de l'informatique qui permet d'automatiser certaines
tches et d'acclrer le dpouillement et l'exploitation des es-
sais ... "
[47] Modles mathmatiques et modles physiques en hydraulique - J. FISCHER
- Bulletin P.C.M. - Ponts et Chausses - 1985.
 - 90 -

Il est difficile de preClser les avantages et inconvnients des

modles rduits physiques sdimento10giques et des modles mathmati-
ques sdimentologiques puisque les premiers bnficient d'une longue
exprience et leurs prvisions ont pu tre contrles par les rsul-
tats obtenus en Nature depuis plusieurs dcennies alors que les
seconds ont t dvelopps rcemment.
Par contre, les modles purement hydrauliques, qu'ils soient physiques
ou mathmatiques, ont dj tous deux une antriorit qui permet de
juger de leur validit et de les comparer avec leurs avantages et
leurs inconvnients propres. Dans ce dOfa1dine on peut dire que les
modles mathmatiques hydrauliques permettent d'englober des surfaces
importantes avec, en gnral, des rpartitions moyennes des phnomnes
sur la verticale (modles bi-dimensionnels), alors Que les modles
physiques sont limits des secteurs moins tendus dans lesquels il
est ncessaire de reprsenter en dtail l'ensemble des phnomnes
hydrauliques naturels: tourbillons, houles alatoires ou en trains
d'ondes ...
Dans ce domaine dimensionnel des surfaces reprsenter, modles
mathmatiques et modles physiques sont particulirement complmen-
taires, les tudes sur modles mathmatiques pouvant, dans certains
cas, tre juges comme suffisantes si les problmes tudier ne
ncessitent pas des recherches trs dtailles dans des zones troites
ou ncessitant une bonne connaissance des rpartitions des phnomnes
sur la verticale. Ce sera le cas par exemple pour une tude de propa-
gation de houle ou d'agitation l'intrieur d'un plan d'eau portuaire
ou de la rpartition d'un champ de courants aux abords d'un littoral
ou d'un estuaire.
Dans tous les cas, qu'il s'agisse de modles physiques ou mathmati-
ques, tous deux ont des impratifs communs bass sur la CONNAISSANCE
DES PHENOMENES NATURELS reprodui re aux 1imites des modl es et 1a
ncessit de vrifier la validit des outils utiliss en procdant
leur ETALONNAGE, c'est--dire la vrification des phnomnes connus en
Nature sous des actions hydrauliques et sdimentologiques prcises
(lignes d'eau, laisses de pleines mers et de basses mers, propagation
de la mare et de la salinit, volution des fonds au cours d'une
pri ode dtermi ne sous 1es mmes act ions hydraul i ques en Nature,
triages granulomtriques ... ).

6.4.1. A'VMlrN1ES ~ IHXlNVENIENrS DES M.:>DELES PHYSIQUES SEDrnENroIDGIQUES

Avantages
- bass sur des lois de similitude appropries aux objectifs de
recherches,
- sont utiliss depuis de nombreuses annes permettant d'apprcier la
validit des prvisions [25J et d'apporter des amliorations dans la
reproduction des phnomnes sdimentaires,
 - 91 -

- possibilit de reprsenter simultanment trois dimensions l'ensem-

ble des phnomnes hydraul iques (mare, houle, courant) avec leur
succession dans le temps : cycles de mares, courants associs,
houles alatoires ou en trains d'ondes, cycle annuel de houles avec
1es vari at ions cont i nues de hauteurs, pri odes et direct i ons des
vagues, hydrogramme de dbits des rivires ...
- grand choix de matriaux mobiles pour reprsenter en similitude les
lois de transport en charriage et en suspension des sdiments
(galets, graviers, sables, silts), possibilit de respecter les lois
de consol idation et de transport des sdiments cohsi f~ (vases ou
limons) avec la floculation, tassement, rhologie, vitesse critique
d'ros i on, turbi di t ... , poss i bil i t de reprsenter 1es al gues et
certains polluants,
- reprsentation correcte des transports simultans en charriage et en
suspension: respect des triages granulomtriques,
- interactions continues entre les variations des profondeurs, l'vo-
1ut i on des phnomnes hydraul i ques et 1a rugos i t (dunes, ri des ...
vases fluides ou plastiques ... ),
- visualisation des phnomnes et comparaison directe avec la nature:
les utilisateurs peuvent contrler tout moment les phnomnes qui
pourront se produire la suite d'un amnagement ou de la ralisa-
tion d'un ouvrage,
possibilit de reprsenter des volutions sur des dures importantes
de 10 25 ans grce des chelles rduites des temps sdimentolo-
giques (par exemple un an reproduit en 8 heures sur un modle
sdimentologique littoral),
- possibilit d'tudier en dtail certains phnomnes sdimentaires
agissant sur des zones limites en choisissant des chelles appro-
pries ou d'avoir une vue d'ensemble des volutions des fonds sur
une portion du littoral de 5 10 km de longueur ou sur l'ensemble
d'un estuaire et de son embouchure,
- possibilit d'utiliser des "cuves types" comportant les installa-
tions appropries pour la reprsentation de la houle (gnrateurs
pivotants), de la mare (lois de niveau), des courants (rpartiteurs
des dbits aux limites du modle) ... ainsi que tout l'appareillage
de mesures. Ces possibilits permettent dans certains cas d'implan-
ter un secteur du littoral tudier dans une cuve existante et de
rduire ainsi la dure de construction et son prix.

Inconvnients
- encombrement assez grand ncessitant des superficies de halls
d'essais apprciables (la superficie d'un modle sdimentologique
peut atteindre 800 1000 m2 pour un trs grand modle et 100 m2
pour un petit modle),
 - 92 -

- absence de prennit: on ne peut conserver trs longtemps un modle

physique aprs son exploitation par suite de son encombrement et du
prix des installations immobilises. De mme, il n'est pas trans-
portable,
- difficult de reprsenter de trs grandes tendues par suite de la
ncessit de rester dans une gamme d'chelles de similitude accep-
tab1e et de l'encombrement que cel a ent ra nera i t (p 1aque tournante
pour reprsenter la force de Coriolis dont l'effet sur les courants
marins est sensible lorsqu'elle s'exerce sur de grandes tendues),
- similitude dlicate pour tenir compte de l'ensemble des phnomnes
(houles, mares, courants) ; ncessit d'adapter les chelles entre
elles pour rduire les incompatibilits,
- maniement dl icat ncessitant des laboratoires trs spcial iss et
mi nut i eux dans 1a reproduct ion des phnomnes sd imenta ires avec
leur succession dans le temps,
- disposer d'un stock de matriaux trs diversifis pour reprsenter
les diffrents sdiments naturels aux chelles choisies. Pour les
vases, ncessit de suivre leur volution en fonction des caract-
ristiques des eaux (temprature, sels dissous ... ),
dure des tudes et prix de revient assez importants (2 mois 2 ans
suivant l'tude, 300 000 2 000 000 F.) tendant diminuer grce
l'volution de l'appareillage et une meilleure connaissance des
lois de l'hydrodynamique sdimentaire (rduction considrable de la
dure de tarage des modles).

Perfectionnements apports
- meilleure connaissance des lois de similitude dans la reprsentation
des matriaux cohsifs en particulier pour les tudes d'efforts sur
les navires circulant dans les chenaux envass,
- amlioration du matriel de reproduction des phnomnes hydrauliques
naturels : vagues alatoires, programmation automatique des cycles
hydrauliques reproduits,
- enregistrements instantans et en continu (sans arrter le modle)
des volutions des fonds: sondes ultra-sons, sondes densimtri-
ques ... Dpouillement automatique des rsultats au fur et mesure
du droulement des essais, '
- amlioration des phnomnes de transport sous les actions cumules
de 1a houl e et des courants (adaptat ion des che11 es des temps
sdimentologiques),
- ut il i sat i on de traceurs rad i oact ifs sur 1es modles pour vri fi er
les mouvements sdimentaires et les comparer aux mesures faites en
Nature,
 - 93 -

- recherche'd'une mthodologie de construction des modles physiques

permettant de rduire leur coOt tout en conservant les prcisions du
modelage des fonds.

6.4.2.

Les modles mathmatiques sdimentologiques tant encore l'tat de

recherches - en dehors de certains modles simples qui sont opration-
nels - nous avons tendu nos rflexions l'er.~mble des modles
mathmatiques en partant du principe que les avantages apports par
les modles hydrauliques offrent d'ores et dj des possibilits pour
engager des tudes sdimentologiques sur plans trs valables (modli-
sation hybride).

Avantages
- peuvent englober des tendues trs importantes (Manche, embouchure
d'un estuaire, ensemble d'une zone littorale ... ) et tre transposs
des secteurs plus rduits en partant des conditions aux limites du
modle d'ensemble,
- exploitation assez rapide et prix de revient intressant, lorsque le
code de calcul existe,
- possibilit de conservation pratiquement infinie (mais tenir compte
des modifications trs rapides des outils de calcul) et facilit de
transportabilit permettant au client de rcuprer ventuellement
l'outil qui a servi aux tudes (si le code de calcul a t tabl i
spcialement pour cette tude),
- peuvent traiter actuellement de nombreux problmes d'hydraulique
purs avec une bonne prcision : coulements moyens en rivire,
ressaut, rfraction diffraction rflexion des houles, simulation des
courants de mares, prise en compte du vent ...
- permettent d'tudier grande chelle la superposition des phnom-
nes hydrauliques et ocanographiques ou mtorologiques: introduc-
tion des forces de Coriolis, du vent sur le plan d'eau, de l'action
des houles ... dans un modle de courantologie du type CYTHERE,
- apportent des lments hydrauliques pour aborder les phnomnes de
transports sdimentaires et fournissent des indications sur les
conditions aux limites de modles rduits physiques ventuels,
- peuvent traiter la rpartition des polluants dans les "champs
lointains" en admettant certaines lois de diffusion,
 - 94 -

- fournissent d'ores et dj des indications prcises sur les volu-

tions moyennes des fonds dans une rivire soumise au charriage et
des ordres de grandeur des transports en suspension des vases sous
l'action des courants de mares,
- visualisation de plus en plus conviviale avec l'apparition de
processus graphiques spcialiss et les images de synthse. Possi-
bilits d'animation vido en temps rel.

Inconvnients
mode de calcul dlicat et long mettre au point (plusieurs mois
voire plusieurs annes),
- nombre de mailles 1imit ne permettant pas une finesse suffisante
pour tudier un chenal troit ou des tourbillons de faibles dimen-
sions. Cet inconvnient peut tre limin partiellement par le
recours des modles embots,
- difficults de faire des modles tri-dimensionnels qui prennent en
compte les variations des vitesses, densits ... sur la verticale,
- temps de calcul trs longs si l'on veut reprsenter les successions
des phnomnes hydrauliques: cycles de mares, cycles de houles,
superposition des phnomnes hydrauliques ...
- difficults d'aborder les phnomnes sdimentologiques par suite des
incertitudes sur la validit des formules utilises et du temps de
calcul pour la discrtisation de l'espace et du temps et des inter-
polations successives que l'on doit faire chaque pas de calcul -
donc des approximations,
- difficults de maitriser la "diffusion numrique" qui peut tre plus
importante que la diffusion physique relle et de prendre en compte
les interactions entre les volutions et les formes des fonds (lits
plats, dunes, rides ... ) avec les phnomnes hydrauliques,
- hermticit des modles mathmatiques qui ne permet pas aux clients
de suivre l'volution des phnomnes au cours du calcul, sauf si une
visualisation conviviale a t mise en oeuvre.

Perfectionnements apports
S' ag issant d'une sc i ence rel at i vement rcente, 1es perfect ionnement s
ne pourront que progresser fortement et couvrir des domaines de plus
en plus complexes dont celui de la sdimentologie dynamique.
- possibilits d'utiliser les techniques des lments finis aux
quat i ons non 1i na ires des ondes longues : grande souplesse de
maillage qui permet d'tudier avec prcision des secteurs d'intrt
privilgi,
 - 95 -

- dveloppement de modles tri-dimensionnels,

prise en compte des gradients de densit qui peuvent modifier
fortement les coulements [33],
modlisation simultane des phnomnes de transports en suspension
et en charri age sous l' act i on des courants et des houl es ag issant
seuls ou simultanment,
- reprsentation des dpts des vases en respectant leurs proprits
physiques et leur ~volution dans le temps et l'espace (gradients de
densit et de rigidit dans les dpts, influence du transport
solide en fonction de la turbidit des eaux ... ),
- amlioration des lois de transport des sdiments cohsifs et non
cohsifs sous les diffrentes actions hydrodynamiques ...
- animation graphique - ou imagerie lectronique - des rsultats
obtenus l'aide des modles mathmatiques (visualisation des
courants, de la propagation des houles, de l'volution d'un litto-
ral, des apports sdimentaires dans un port ... ).

6.5. CX>N:I1JSIONS

Si les modles rduits physiques sdimentologiques ont fait leurs

preuves, permettant de reprsenter les phnomnes complexes d'inter-
action entre les houles et les courants, l'ensemble des mouvements
sdimentaires, y compris ceux lis aux dplacements des vases dans les
estuaires, ils ncessitent de s'entourer de grandes prcautions dans
le choix des chelles, des matriaux mobiles, dans la mthodologie des
tudes. De tels outils, s'ils veulent rester parfaitement fiables, ne
peuvent supporter 1a mdiocrit et de fa ire des impasses sur la
reprsentation des phnomnes hydrauliques dans leur succession dans
le temps, ni dans la reprsentation des transports en charriage et en
suspension. Ils ne peuvent tre conservs "indfiniment par suite de
leur encombrement et doivent tre dans toute la mesure du possible
coupls avec des petites ordinateurs pour obtenir des dpouillements
automat i ques et instantans des rsul tats permettant de rdu ire la
dure des tudes et de ce fait, leur prix de revient [31].
De la mme manire le modle mathmatique n'est pas un outil dont on
doit sous-estimer la difficult et l'importance. La construction d'un
code de calcul ou d'un modle mathmatique ncessite du personnel
hautement qualifi et form ces nouvelles techniques. Cette qualifi-
cation ne peut tre obtenue que dans un petit nombre d'instituts qui
ont dj une relativement "longue" exprience dans ce nouveau domaine.
 - 96 -

Prcisons enfin pour terminer, que toutes ces mthodes de recherches

et de mesures l'aide de modles, que ce soit des "modles physiques
ou des modles mathmat i ques, ne peuvent prendre toute leur valeur
qu'en s'appuyant sur la connaissance exacte des phnomnes naturels,
vritable base de toutes les recherches hydrosdimentaires.

* *
*
CONCLUSION
 - 97 -

CONCLUSIONS

La complexit des mouvements sdimentaires, sous les diffrentes

- actions hydrauliques et ocanographiques, ncessite de procder des
tudes prliminaires trs compltes avant de ral iser des amnagements
maritimes, estuariens ou fluviaux.
Aprs avoir fix les OBJECTIFS que l'on dsire obtenir, et les avo;r
situs dans un cadre trs gnral, les tudes doivent permettre ce
dfinir les PARAMETRES HYDROSEDIMENTAIRES qui interviennent, afin de
PRE VOl R les r per cu s s ion s des 0 uvra9es env i sa9s , Cor1 PRE NOR E les
phnomnes, tenter de REMEDIER aux difficults rencontres que ces
difficults soient dues l'ensablement ou l'envasement d'instal-
lations portuaires, de chenaux ou de barrages ou des rosions des
berges d'un fleuve ou d'un littoral.
Ces tudes ne doivent pas se limiter aux simples prvisions de l'vo-
lution des fonds mais doivent galement englober les influences que
les amnagements peuvent avoir court ou long terme sur l'environ-
nement, la faune et la flore, la qualit des eaux et des plages, les
aspects esthtiques, financiers et humains.

DEFINIR LES PARAMETRES HYDRAULIQUES qui -interviennent sera l a base

mme des tudes. La conna i ssance des courants, des dbi ts, des mares
et surlvations mtorologiques des eaux, des houles et des mers ce
vents, des actions oliennes ... est indispensable pour valuer les
contraintes exerces par le fluide sur les sdiments.

PRECISER LA NATURE DES SEDIMENTS soumis ces actions hydrodynamiqLes

sera le complment ncessaire pour estimer, partir des lois de
l'hydrodynamique sdimentaire, l'importance et le sens des mouvements
des matriaux. En appliquant les lois de continuit on pourra ensuite
EVALUER LES EVOLUTIONS DES FONDS sous les diffrentes actions hydrau-
1 iques et ocanographiques ainsi que les interactions entre ces
m0 di fic at ion s des f 0 nds, en a 1t i t ude ete n f 0 rfT! e , sur les ph nom nes
hydraul iques. De proche en proche, "pas de temps par pas de temps", il
sera ainsi possible d'avoir des prsomptions sur l'volution des
phnomnes sdimentaires.

Les schmas de la dynafTique sdimentaire fluviale, marine et estua-

rienne (Figures 1 3) donnent un aperu des paramtres susceptibles
d'intervenir et qu'il faut, dans tous les cas, resituer dans un
contexte gologique gnral pour tenir compte des phnomnes anciens
qui ont marqu les rivages et les fleuves et qui continuer~ont d'agir
sur eux par suite des lentes fluctuations du niveau marin ou ce
phnomnes tectoniques quelquefois plus brutaux.
Les MOYENS D'ETUDE de ces phnomnes sdimentaires font appel
diffrentes disciplines et diffrentes techniques dont la Figure 7
donne un aperu.
 - 98 -

Tenir compte tout d'abord des DONNEES EXISTANTES et des observations

qui ont pu tre accumules depuis de longues priodes sur un site
dtermin: anciennes cartes, mesures hydrologiques et ocanographi-
ques' volution des berges et du trait de ctes, photographies arien-
nes . . . remarques faites par les riverains ou certains chercheurs et
notes dans diffrents ouvrages du Service Hydrographique de la
Marine, de l'Institut Gographique, des Mairies, des Services des
Ponts et Chausses... Toutes ces donnes seront classes, tud i es,
analyses et mises sous forme de synthse apportant des lments pour
les objectifs que l'on s'est fixs.
L'EXAMEN DU SITE apportera, travers la morphologie du terrain, des
lments pour estimer les volutions qu'il subit. On devra toutefois
situer ces volutions dans un cadre plus gnral et viter de gnra-
liser un phnomne transitoire, d des actions hydrauliques passa-
gres, des variations susceptibles de se produire long terme.
Les MESURES EN NATURE, hydrographiques, bathymtriques, ocanographi-
ques, hydrauliques et sdimentologiques fourniront, si elles n'ont pas
dj t faites, les lments de base indispensables pour aborder les
recherches. On devra, ici encore, tenir compte des phnomnes tempo-
raires ou pisodiques et s'assurer que les mesures ralises sont bien
transposables une anne moyenne sans entrer pour autant dans des
programmes d'tudes extrmement longues et coteuses qui seraient hors
de proportion avec les objectifs initialement fixs.
Les ETUDES SUR PLANS et THEORIQUES, bases sur une bonne connaissance
du COMPORTEMENT des SEDIMENTS sous les ACTIONS HYDRODYNAMIQUES,
permettront dans certains cas de pouvoir rsoudre le problme de
l/amnagement dans des cas simples o les risques ne sont pas trop
importants. Dans l/tat actuel avec les connaissances que l'on a de
certains phnomnes, 1 'habitude de certains problmes, les analogies
avec des installations comparables dj ralises, l'amlioration des
moyens de calculs numriques ... on peut l'aide d'une bonne tude sur
plans et thorique tablir des esquisses d'amnagement et orienter
dj le choix entre diffrentes solutions qui devront ensuite tre
affines.
Dans des cas plus complexes, les tudes sur plans resteront nettement
insuffisantes et l'on devra faire appel des recherches plus compl-
tes et pl us pre; ses l'aide de MODELES REDUITS PHYSIQUES ET/OU
MATHE~1AT l QUES.

Ces deux outils de recherche ne sont pas concurrentiels mais compl-

mentaires et rpondent des problmes sensiblement diffrents.
Les modles MATHEMATIQUES, traitent actuellement les problmes d'hy-
draulique d'une faon satisfaisante (propagation des houles, couran-
to log i e, di spers i on de po 11 uants ... ) et peuvent eng lober de grandes
superficies gographiques. Ils ont l'avantage, lorsque le mode de
calcul existe, d'tre assez facilement exploitables donc rapides et
d'un prix de revient raisonnable. Ils prsentent par contre l'incon-
vnient d'tre souvent bi-dimensionnels et d'avoir un nombre de points
 - 99 -

de calculs, ou de mailles, limits ce qui rend quelquefois leur

utilisation dlicate pour tudier certains dtails des coulements.
Les progrs rcents raliss dans les modles a lments finis,
permettent de lever ces difficults et d'esprer pouvoir ral iser des
modles tri-dimensionnels hydraul iques oprationnels brve chance.
Par contre, des difficults persistent, par suite mme de la concep-
t ion de ces modl es mathmat i ques qui ncess i tent une canna i ssance
trs prcise des lois mathmatiques, sur la reprsentation des phno-
mnes sdimentaires qui ne sont, dans l'tat actuel, abords que d'une
faon trs globale dans des cas simples et schmatiques. Ces modles
mathmatiques peuvent par contre tre utiliss pour dfinir les
conditions aux limites des modles physiques.
Les modles PHYSIQUES SEDIMENTOLOGIQUES permettent d'tudier avec
beaucoup plus de prcisions les phnomnes sdimentaires et les
volutions des fonds mme dans des cas aussi complexes que ceux dus
aux problmes d'envasement. Plus de quarante annes d'exprience
apportent des lments pour apprcier la validit de tels modles
condition de les raliser suivant des normes bien prcises tant pour
leurs chelles de similitude que de la reprsentation des phnomnes
hydrauliques et ocanographiques avec leurs successions dans le temps
et de la reprsentation des sdiments naturels l'aide de matriaux
artificiels ayant les mmes comportements sous les mmes actions
hydrauliques rduites aux chelles de similitude.
Ces modles physiques reprsentent en gnral des secteurs gographi-
ques plus restreints que les modles mathmatiques allant de quelques
kilomtres de littoral pour les modles maritires une cinquantai:
de kilomtres pour les mod~es d'estuaires.
Ils ont l'avantage sur le plan sdimentologique, de pouvoir visualiser
directement les dplacements des matriaux et les volutions des fonds
avant et aprs amnagement d'un site et d'avoir une bonne prcision
dans 1es phnomnes constats mme dans des cas trs comp 1exes o
interviennent simultanment courants, houles et transports densimtri-
ques dans les courants de densit.
Si leur dure de construction reste assez grande (1 2 mois), leur
tarage ou talonnage est maintenant assez rapide et 1a dure des
essais se droule l'chelle des temps sdimentologiques du modle.
c'est--dire en 8 heures environ pour la reprsentation d'une anne
dans le cas d'un modle maritime sdimentologique et de 2 3 heures
dans le cas d'un modle d'estuaire soumis l'envasement. Ce "temps de
ca1cu1" restera encore longtemps infrieur celui d'un modle tri-
dimensionnel mathmatique o l'on voudrait introduire le transport
sdimentaire.
En fait l'association entre modles mathmatiques et modles physiques
- ou modles hybrides - offre les meilleures garanties techniques et
conomiques pour les recherches hydrosdimentaires. Il n'y a pas
concurrence entre ces deux types d'tudes mais complmentarit et les
tudes rcentes qui ont t ralises en apportent la preuve.
 - 100 -

A l'issue de toutes ces tudes sur les donnes existantes, les mesures
en Nature, les tudes thoriques et sur plans et les recherches
l'aide des modles rduits physiques et/ou mathmatiques, il restera
encore une tape importante de rflexion et d'analyse de l' ensemb1 e
des rsu1 tats en vue d'about i r l' ELABORATIm~ DU PROJET. On devra, en
particulier, malgr la masse des renseigner-,ents obtenus, se poser le
problr;,~ de savoir si aucun paramtre n'a t nglig et, surtout, si
le projet retenu qui apparat parfaitement viable pour les objectifs
que l'on a fixs, reste parfaitement valable long terme sur l'envi-
r 0 nnemer: t et sur l' qui 1 i br~ e col 0 9i que d :~;) S i te. Il s' agi t 1 de
1

faire une estimation entre avantages et inconvnients d'un amenage~ent

sur le plan technique, conomique, cologique et en dernier lieu
humain en tant que qualit de la vie.

On rentrera alors dans la phase de construction des ouvrages et du

suivi de leur influence pour bien s'assurer que rien n'a t oubli et
que les prvisions bases sur le maximum des connaissances technologi-
ques que l'on peut avoir, se trouvent bien confirmes par la Nature.

* *

*
BIBLIOGRAPHIE
 - 101 -

BIBLIOGRAPHIE

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 MOYENS D'ETUDE DES PHENOMENES SEDIMENTAIRES

A NNEX E

CARACTERISTIQUES DE DIFFERENTS MATERIAUX

SUSCEPTIBLES D'ETRE UTILISES EN MODELE REDUIT

POUR REPRESENTER LES SEDIMENTS NATURELS

NON COHESIFS ET COHESIFS

-000-
 - 2 -

CARACTERISTIQUES DE DIFFERENTS MATERIAUX

SUSCEPTIBLES D'ETRE UTILISES EN MODELE REDUIT
POUR REPRESENTER LES SEDIMENTS NATURELS
NON COHESIFS ET COHESIFS
-000-

La reprsentation fidle en modles rduits physiques des mouvements

sdimentaires des diffrents sdiments naturels, soumis aux actions
hydrodynamiques, ncessite de disposer de matriaux artificiels
rpondant aux cri tres de si mi li tude et ayant des caractri st i ques
bien dfinies de densit, de granulomtrie, de forme, de rugosit de
surface, d' ang le de frottement interne et, pour 1es sd iments co h -
sifs, de floculation, tassement, viscosit et rigidit.
Le respect de ces caractristiques physiques permettra de reprsenter
correctement en similitude le comportement des particules artificiel-
les sous les diffrents phnomnes hydrauliques et gravitaires :
vitesses de chute, pentes d'quilibre des talus sous l'eau et hors
d'eau, tassement, courants de turbi di t, dbut d'entra nement sous
l'action des courants et des houles agissant seuls ou simultanment,
dbits solides en suspension et en charriage, conditions de dpts,
modifications des rugosits de surface, triages granulomtriques ...
Par ailleurs, les matriaux artificiels utiliss sur les modles
rduits ne devront pas subir de modifications incontrles en prsence
du mil ieux aqueux par suite, par exemple, de leur porosit qui risque
d'entraner une variation de la densit des particules au cours du
temps d'immersion, des variations physico-chimiques de leurs consti-
tuants, de la prsence de micro-algues qui introduisent une cohsion
entre les grains, de leur charge lectrique tributaire des conditions
de broyage ... Les caractristiques de l'eau (sels dissous, temprature
et viscosit - qui peut varier du simple au double entre l't et
l' hiver), seront gal ement des paramtres prendre en cons idrat ion
pour la reprsentation des mouvements sdimentaires en modles rduits
ainsi que les conditions de mise en place des matriaux au cours du
nivellement des fonds, un sable tass artificiellement ne se compor-
tera pas comme un sable dpos sous l'eau, une vase mi se en place
une concentration donne n'aura pas le mme comportement qu'une vase
dcante naturellement ...
Les diffrents matriaux plastiques disponibles depuis une quarantaine
d'annes permettent d'avoir un ventail de matriaux artificiels trs
diversifis et les mthodes de broyage possible par broyeurs mar-
teaux ou boules fournissent des possibilits d'obtenir des particu-
les de diffrentes formes allant depuis le grain arrondi aux particu-
les les plus plates schmatisant les dbris coquilliers.
 - 3 -

Dans le domaine de la reprsentation des vases et des limons, les

progrs sont encore plus spectaculaires grce aux traitements physico-
chimiques que l'on peut faire subir aux mixtures de sdiments trs
fins et qui permettent d'obtenir avec un mme matriau pulvrulent et
un traitement appropri de l'eau, une multitude de mixtures respectant
les lois de similitude des sdiments cohsifs.
Dan s cet te annexe re lat ive aux ca ractri st i ques des di ff rents ma t-
riaux susceptibles d'tre utiliss en modle rduit, nous ne donnerons
pas tous les dtails de prparation des "sdiments artificiels" - ces
prparations restant un peu la proprit des laboratoires d'hydrauli-
que - mais fournirons des indications prcises pour aborder la repr-
sentation correcte des sdiments naturels sur les modles rduits
sdimentologiques.
Nous examinerons successivement
* la reprsentation des matriaux non cohsifs blocs, enrochements~
galets, graviers, sables,
* la reprsentation des matriaux cohsifs vases, limons et boues.

1.1. BLOCS ET ENROCHEMENTS

La reprsentat i on des blocs et gros enrochements est assure sil es
forces statiques qui maintiennent les blocs en place sont en rapport
constant avec les forces dynamiques qui tendent emporter ces mmes
blocs.
Thoriquement, un enrochement de grande dimension devrait tre en
similitude si l'on rduit ses dimensions gomtriques aux chelles du
modle - et notamment son volume - et si l'on respecte la m~e densit
qu'en nature. Un enrochement de 1m3, sur un modle au l/lOOe, serait
reprsent par un lment de l cm3 ayant mme coefficient de forme et
mme densit apparente sous l'eau que l'lment naturel. Un galet de
1 dm3 serait reprsent par un grain de sable grossier de l mm3.
La rduction dimensionnelle de l'lment conduit des modifications
de la porosit du milieu et si l'on respecte la mme densit qu'en
nature un terme correctif doit tre introduit pour compenser ces
effets de porosit (Le Mhaut - phnomnes de percolation dans les
massifs en enrochements).
Pour les tudes de stabilit d'ouvrage sous l'action des houles, on
s'efforce de respecter sur le modle les mmes densits relatives
qu'en nature, un faible cart de densit relative entranant des
diffrences trs apprciables de stabilit.
 - 4 -

De mme on s'efforce de respecter l a mme rugos i t de surface des

blocs et enrochements. Un bloc parfaitement lisse en alliage plastique
ayant la mme densit relative qu'un bloc naturel en bton relative-
ment rugueux, n'aura pas la mme stabilit. On devra augmenter artifi-
ciellement la rugosit du bloc modle en procdant une usure artifi-
cielle de son tat de surface par abrasion par exemple.
Enfin, si pour des raisons pratiques, on ne pouvait respecter exacte-
ment la mme densit relative que celle du bloc ou de l'enrochement
naturel de mme forme et de mme rugosit, on devrait, pour obtenir la
mme stabilit sous l'action des houles, crire que:
A - Ao L a - ao 1
Ao H ao h
"Ali et "Ao" tant le poids spcifique des blocs ou enrochements et de
l'eau en nature.
"a" et "ao" tant le poids spcifique des blocs ou enrochements et de
l'eau en modle.
"L" et "H" lad i me ns ion des blocs ou enrochements et la hauteur des
vagues en nature.
"1 " et "h" la dimension des blocs ou enrochements et la hauteur des
vagues en modle.
Si l'chelle linaire du modle est "m" et "P" et "p" le poids des
blocs en nature et sur modle, on aura

(-{~1/3 mh = (~)1/3 a - ao Ao
mp H a ao A - Ao
La Figure 1 ci-contre donne la relation entre les volumes des blocs de
densit diffrente offrant la mme stabilit du talus sous la houle.
Si par exemple sur le modle on utilise un matriau de densit relati-
ve de 1,1 (densit relle de 2,1) pour reprsenter un bloc d'ophite de
densit 2,90 (densit relative de 1,90 sous l'eau), on devra utiliser
un lment ayant un volume 5,3 fois plus important que celui donn par
la simple rduction gomtrique des chelles. Dans l'exemple prcdent
un galet de 1 dm3 de densit 2,9 sera reprsent par un lment de 5,3
mm3 de densit 2,10.
Une limite dimensionnelle des lments du modle devra tre donne en
fonction de l'paisseur relative de la couche limite et des phnomnes
de percolation.

1.2. REPRESENTATION DES GRAVIERS ET GALETS

Le choix du matriau modle susceptible d'tre utilis pour reprsen-
ter les graviers et galets, sera bas sur des critres de similitude
de vitesses de chute en eau calme, de dbut d'entranement sous les
act ions hydrodynami ques, des dbi ts soli des sous l' act ion des houl es
et des courants, des pentes des talus et d'une faon plus sommaire des
 r:c:::: __ AT10N ENTRE LES 'vOLUMES DE BLOCS DE DEN5tl: ~IFrt:..hi'n"2:
OFFRANT LA MEME STABILITE DU TALUS SOUS LA HOULE

RELATION 8ETWEEN VOLUMES OF DfFFERENT DEfiS/Tt STONES

HAVlNG THE SA ME 5LOPE STAEfLITY UNDER WA\IES
. V2
Y1
5,00

4,00

2,4 -
j
1
1

~
~
..
,
J

2,2
0,30

2,8

..... r....
....... :
'.,..:-:-
- ~O,20

-~ -
i_4. -- ..
'r -
 - 5 -

phnomnes de percolation dans le massif de galets ou graviers et de

l'paisseur relative par rapport celle de la couche limite.
La simple diminution gomtrique des particules en fonction des
chelles gomtriques du modle n'est plus suffisante pour rpondre
tous ces critres en faisant appel des matriaux de mme densit que
1e sdiment nature 1 et il faut modi fi er, dans de nombreux cas, la
densit relative du matriau artificiel pour y parvenir ds que la
granulomtrie des galets ou graviers devient faible ou que les chel-
les gomtriques du modle sont trop grandes.
Par exemple, si l'on veut conserver la vitesse de chute d'un gravier
de 22 mm de diamtre aux chelles de simil itude d'un modle non
distordu au l/lOOe, on devrait adopter des grains de sable de 0,75 mm
(vitesse de chute 0,09 mis) et de mme densit que les graviers
naturels (dont la vitesse de chute serait de 0,96 mis) alors que la
rduction gomtrique conduirait des particules plus fines de
0,22 mm. Pour ces grains de sable du modle 0,75 mm, la contrainte
tangentielle de dbut d'entranement sous l'action d'un courant serait
de 0,75 N/m2 et la vitesse critique de frottement de 2,7 cm/s, c'est-
-dire 1,8 fois suprieure celle donne par la similitude dynamique.
Il y aura i t i ncom"pat i bi lit entre les si mi l i tudes propres chaque
type de comportement hydraulique et il faudrait adopter des grains de
sable en similitude gomtrique pour avoir des vitesses critiques de
frottement quivalentes. Cet impratif conduit reprsenter les
graviers par des sables trop fins n'ayant pas une permabilit suffi-
sante et pour lesquels les facteurs de cohsion commencent interve-
nir.
En adoptant des matriaux artificiels de plus faible densit, on
contourne cette di ffi cul t et l'on se rapproche d'un comportement
correct, aux chelles de similitude, du matriau artificiel .

.3. REPRESENTATION DES SABLES

Comme pour les galets et graviers, la reprsentation des sables en
modle rduit ncessite de respecter en similitude les vitesses de
chute, le dbut d'entranement, les dbits solides, les pentes d'qui-
libre, l'paisseur relative des particules par rapport la couche
limite ... mais en plus le rapport entre les transports en charriage et
en suspension pour les diffrentes fractions granulomtriques conte-
nues dans les sables naturels. Ce dernier critre se retrouve dans les
triages granulomtriques identiques - un facteur dimensionnel prs -
en modle et en nature. Par ailleurs des problmes de dbits solides
relatifs sous les actions respectives des houles et des courants sont
prendre en considration pour l'valuation des chelles des temps
sdimentologiques.
Il n'est plus question d'utiliser des matriaux ayant la mme densit
que les sdiments naturels mais d'utiliser des matriaux artificiels
de densit approprie s'talant entre 1,1 et 1,8 par exemple.
 - 6 -

1.4. MATERIAUX ARTIFICIELS SCHEMATISANT LES SEDIMENTS NATURELS NON COHESIFS

De trs nombreux matriaux artificiels ont t utiliss sur les
modles rduits sdimentologiques : charbons de diffrentes catgories
(anthracite, lignite ... ), pierres ponces (dont la densit apparente
variait avec la granulomtrie et le temps d'immersion dans l'eau).
sciures de bois ayant subi des traitements appropris, polystyrne,
bonite, hostalit, baklite, Styrne-Acrylo-Nitryl (S.A.N.), nacre
artificielle, styvarne, P.V.C. broy, polopass, sables siliceux de
Fontainebleau, tangue, brique broye ...
Tous ces matriaux ont fait l'objet de recherches en laboratoire pour
prciser leurs densit, granulomtrie, vitesses de chute en eau calme,
vitesses d'rosion par les courants, dbut d'oscillation p2r la houle,
et plus rarement dbits sol ides en charriage et en suspension et
comportement sous les actions cumules des courants et de la houle.
Ces tudes, ralises trs souvent pour des cas particuliers, n'ont
pas fait l'objet - en dehors de quelques travaux spcifiques [1 - 2 -
3 - 4] - de publications ou mme de notes internes, ce qui rend
dlicat leur synthse.
-
Au L.C.H.F. on s'est trs rapidement orient - ds 1950 - vers l'uti-
lisation de la baklite broye (densit 1,38) l'aide d'un broyeur
marteaux et d'un tamisage avec sparateur des poudres par hydro-cyclo-
ne et tami sage mcan i que en 6 ca tgori es pour 1es gra i ns. Vers 1es
annes 1960 la nacre artificielle de densit 1,22 a complt cette
gamme de matriaux artificiels et le S.A.N. de densit 1,07 a t
introduit quelques annes plus tard pour reprsenter certains trans-
ports fluviaux s'effectuant principalement en suspension.
-
Les matriaux poreux (pierre ponce ... ) ou organiques (charbons,
sciures de bois ... ) taient progressivement abandonns au L.C.H.F.
l'tat pur et utiliss uniquement, dans des cas trs particuliers, en
tant mlangs des matriaux "inertes" comme pour les tudes du
Mont-Saint-Michel o la reprsentation de la tangue naturelle a
ncessit de prendre un mlange de nacre artificielle (densit 1,22)
et de sciure de bois trs fine traite.

[lJ Etude des sdiments p7itiques. Proprits physiques. Actions hydrody-

namiques. Reprsentation en modle rduit - 1963 - LCHF-FDES - Minis-
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 - 7 -

Dans ce paragraphe nous essaierons de rassembler le maximum de rensei-

gnements sur ces matriaux artificiels non cohsifs.

1.4.1. Origine des matriaux artificiels - densit - granulomtrie

L'origine des matriaux artificiels susceptibles d'tre utiliss sur
les modles est trs diversifie. Certains produits (baklite, polo-
passe .. ) sont des dchets de matires moules que l'on broie ensuite
des granulomtrie appropries. Des socits comme M.I.O.N. (Vitry),
PLASCO (Huninge), COLORPLASTIC (Bagnolet), S.D.D.N. (Mru) ... ont de
tels dchets l'tat brut. Dans d'autres cas on peut directement se
procurer des "granules" plastiques auprs des fabricants et les
conditionner ensuite pour leur utilisation en modle (broyage, usure
artificielle, tension superficielle ... ).
Les densits de ces matriaux sont rappeles ci-aprs et couvrent une
gamme assez tendue.

l:T-~ URE
SABLE FON-
TAINEBLEAU
BRrQUE
CONCASSEE
EBONrTE ANTHRAcrrE BAKELI TE HOSTALIT Z PVC BROYE LIGNITE 1

~
!
, ,45
1

si : 2,6 2,0 1,59 ',38 ',36 ',35 1 ,28

1 !

~RE
PONCE POLOPASS SC1URE STYRENE- POLYSTYRENE
LI PAR 1 PLASCO NACRE CATIJENE ACRYLC- ET ROOOOENE
NITRYL STYVARENE

1
L-
Densit
_ L ' ,25 1,25 1,22 1,15 1,07 1, 05 1,03 -

Le sable de Fontainebleau, les baklites, la nacre artificielle, la

sciure traite au catijne, le S.A.N. (Styrne-Acrylo-Nitryl) et le
polystyrne cristal sont les plus souvent employs. Au L.C.H.F. la
prfrence allait la baklite, nacre et S.A.N. compte tenu de leur
facilit tre broyes des ventails granulomtriques appropris,
leur stabilit dans le temps et leur facilit de mouillage.
Aprs broyage l'aide d'un broyeur marteaux (grains arrondis) ou
boules (grains plats) les matriaux sont tamiss en 5 classes granulo-
mtriques diffrentes: 0,1-0,3 mm ; 0,30-0,50 mm ; 0,50-0,90 mm ;
suprieurs 0,90 mm et infrieurs 0,10 mm {Figure 2}.
En mlangeant ces stocks granulomtriques dans des proportions dter-
mines on peut reconstituer la rpartition granulomtrique d/un
secteu r gograph i que dte rmi n . Les act ion s hydrodynam i que s ag i s san t
sur ce stock granulomtrique devront entraner un triage granulomtri-
que comparable celui mesur en nature ( un coefficient dimensionnel
prs).
2
 - 8 -

1.4.2. Vitesses de chute en eau calme

Pour chaque ma t ri au suscept i ble d' t re ut il i s pour schmatiser en
modle rduit les sdiments naturels, on a mesur la vitesse de chute
des particules lmentaires de diffrents diamtres (eau, temprature
20 e). Les Figures 3 et 4 donnent ces vitesses de chute ainsi que la
0

relation entre le nombre de Reynolds "Re" et le coefficient de traine

"e x " qui permet d'avoir une valuation ae la forme des gra"ins.
A titre indicatif, nous indiquons dans le tableau ci-aprs quelques
valeurs des vitesses de chute mesures pour les matriaux les plus
couramment utiliss.
----
Vitesses de chute en mm/s (t == 20C) 1

Diamtres en mm 0,2 0,4 0,6 0,8 1 2

1

Sables Fontainebleau 27,5 50 75 100 125 217 l

1

Baklite 7,5 17,5 27 36 45 79 1

Nacre "3 9,5 16 25 28 - 1

S.A.N. 2 5,5 9 12 16 -
1 i
Polystyrne 1,7 4,5 7 - - -
1 1 i i
1.4.3. Pentes d'quilibre
La pente d'quilibre des talus hors d'eau ou sous l'eau sera d'autant
plus faible que le matriau sera plus fin et la densit plus grarrde.
La forme des grains a une grande importance.
Rappelons que la pente d'quilibre des sables sec varie entre 32 et
40 lorsque la granulomtrie passe de 0,2 10 mm (sable arrondi).
Q

Le tableau ci-aprs donne les pentes des talus hors d'eau et sous
l'eau de la baklite (densit 1,38) et de sable siliceux.
Baklite - Pente d' qu il ; bre en degrs 1

Diamtre en mm 0,1 0,2 0,5 0,75 1 2 3 Il

Hors d'eau 34 32,5 36,5 37,8 38,7 41 42,5 i

1

!
Sous l'eau 32,5 30 30,5 34 35,8 38,5 40,5 !
Sable sil; ceux - Pente d'quilibre en degrs 1
!

Hors d'eau - 30 32,5 34,5 35,5 38,3 41

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Le S.A.N. (densit 1,07) aurait sous l'eau des pentes de 38 48

(creusement d'un chenal) mais cette pente tomberait 30 - 35 par
formation d'un dpt immerg.

1.5. COMPORTEMENT DES MATERIAUX ARTIFICIELS NON COHESIFS SOUS L'ACTION DES
COURANTS

1.5.1. Dbut d'entranement par les courants

Quelque soit le matriau artificiel utilis, le dbut d'entranement
des matria ux non co h sifs, d' und i am t r e su prie ur ,
2 mm , peu t
tre dtermin partir des paramtres sans dimension (Figure 5).

R* = u*D et 0* = G1/ 3 = ((s-1)9)1/3 D

v v2

" t = viscosit cinmatique; "0" = diamtre de la particule;

,1I

"s-I" = densit apparente du matriau sous l'eau; "g" = acclration

de la pesanteur.
- pour 0,3 < R* < 12 on a :
- pour R* > 12 on a :
Si "0*" est infrieur ces valeurs, il y a mouvement, au-dessus les
fonds sont stables.
Pour des matriaux frquemment utiliss en modle rduit, le tableau
ci-aprs donne quelques valeurs des vitesses critiques d'entranement
mesurees en canal inclinable au L.C.H.F. pour des profondeurs d'eau de
la et 16 cm (dpart de quelques grains et dpart gnralis). -

Vitesses critiques d'entranement et vitesses de frottement "u*" en cm/s

1

Profondeur 10 cm Profondeur 16 cm 1
Matriau Diamtre :

mm U u* U u*
0,19 11-17 0,52-0,77 19-27 0,82 -1 , 16
Baklite
1,38 0,31 17-25 0,82-1,22 17-25 0,77-1,14
0,50 17,2-23 0,88-1,2 16-23 0,77-1,1
0,21 12,2-13,8 0,55-0,63 14,8-17,2 0,64-0,74
Nacre
1,22 0,42 Il,9-15,1 0,59-0,75 12,5-15,5 0,58-0,73
0,75 Il,8-16,1 0,63-0,86 Il,8-17,8 0,59-0,89
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B LOI DE: DEBUT O'EfJTRAINEMENT DES S[~!~::NTS SOUS l'ACTION DE LA HOULE

 - 10 -

Vitesses critiques d'entrainement et vitesses de frottement "U*II en cm/s

Profondeur 10 cm Profondeur 16 cm
Matriau Diamtre -U
1

mm U u* u*
1
Sciure de bois
(pin) 0,30 15,2-16,5 0,73-0,79 13,4-16,3 0,65-0,74
Polystyrne
l,OS 0,21 7,8-9,4 0,35-0,43 7,8-9,5 0,33-0,41
Styvarne 2,5 10,9-13,9 0,70-0,91 10,2-15 0,62-0,91 i
1
1

S.A.N. 0,37 9,3-11,6 0,46-0,57 7,9-10,4 0,37-0,48

1

1,07 0,50 8-11 0,41-0,56 8,2-11,6 0,39-0,56 1

Mlange nacre
+ sciure bois 0,21 11-14 0,5-0,67 Il,4-15,6 0,49-0,67
Sable 2,65 0,15 25-40 1,14-1,83 31,7-40 1,38-1,74 1
!

1.5.2. Dbits solides en suspension et en charriage sous l'action des cou-

rants
Pour les diffrents matriaux utiliss au L.C.H.F. des mesures syst-
matiques des dbits sol ides en charriage et en suspension ont _t
ralises en canal "inclinable. Le choix des matriaux utiliser en
modle rduit pour respecter cette similitude des dbits solides et
des rapports charriage/suspension peut tre bas sur ces rsultats.

Hauteur ~bits sol ides en g/ms

~1atri au eau
Vitesses rroy.
(en an) anis 15 20 25 30 35 1, 4 45
1

Suspension 0,7 2,7 5,0 7,8 14 -

Baklite
10
Charriage
0,9 2,3 3,7 5
1

9,5
!
-
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0,19 rrrn Suspension

3 8,5
1

10 -
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16
0
1

Charriage 0 1 3 6 6,5 -
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45
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Sus~sion 0 0 1 2,7 6 10 ) 16
10
Charriage 0,4 3 5,4 8 10,8 14
Baklite
1

Suspension
1
1,5 4,6 9,5
1

16
i

0,31 rrm
16
Charriage
0 0,4 2 4,8 9 15 23.:
i

i
1

Suspension j
0 0 0 0,5 1,5 3,5 6
1
10 1

0 1,5 4,5 9 13,5 19

Baklite Charriage
Suspension 0
0,4 1,5 3 5
i
1

0~5JJ mn
16
Charriage 0
1,2 3 6 10 15 i

:
i
Nacre Charriage +
0~21 mn Sus~sion 0 3,5 13 - - - -
1 i

N.Cr Chan"iage + l
0,41 mn Suspension 1 9 20 - -
0,10
-
1

Suspension 2,5 6,8 14 - - - !

10
Sciure de Charriage 1 2,6 4,7 - - -
0,5
1

1 -
oois
1

0,30 mn Suspension 2,5 7,0 14,5 - - -

j
16
Charri age 0 0,8 2.3 6,5 - - -
1

S.A.iL 10 1
i
Sus~nsion 1
i
0,5 8 20 34 - - 1 -
et 1

0,37 rrm 16 Charriage 1,5 6,5 16 25 - - - i

1

S.A.N. 10 Suspension 0,3 3 16 35 - - -

,
et 1
1

i
0,47 mn 16 Charriage 2 6,5 14,5 23,5 - - -
1 1
 8

DEBIT SOLIDE BAKELITE

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 - 12 -

Hauteur [Rbi ts solides en glms

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Vitesses my.
(en an) arVs 35 40 45 50 55 60 65

Suspension 0 0 2 7 15,5 30 -
10
Sable Charriage 0 0,5 2,8 7 13,5 21 -

Fontaineb1E:au Suspension 0 0 1,2 3,8 7,5 14 -

16 ,
Charriage 0 0,5 1,5 4,0 8 15 -

La Figure 6, ci-jointe, donne un aperu de la variation des dbits

solides globaux, en fonction de la vitesse de frottement, pour diff-
rents matriaux susceptibles d'tre utiliss en modles rduits.

Sur la Figure 7 on trouvera galement l'influence d'une houle (H =

1 cm ; T = 0,8 s) se superposant l'action d'un courant, sur le dblt
solide. Pour les faibles valeurs des vitesses ce dbit solide peut
tre doubl lorsqu'une houle se superpose sur le modle l 'action de~
courants.

Sur la Figure 8 des valeurs des dbits solides sous l'action ae

courants agissant avec de trs faibles lames d'eau (1 3 cm pour la
bak1 ite ; 3 16 cm pour le sable de Fontainebleau) sont donnes
permettant d'tab1 ir des prsomptions sur les dbits sol ides sous
l'action de chasses d'eau agissant basse mer par exemple. On cons-
tate que les dbits solides suivent une loi en cinquime puissance de
la vitesse de frottement et que pour une mme vitesse de frottement le
dbit solide est en moyenne 10 fois plus important pour la baklite
que pour le sable de Fontainebleau (Thse JUARfZ - Octobre 1989 -
Universit Paris-Sud).

1.5.3. Formation des rides - dunes et lits plats

Une attention particulire doit tre faite sur les ondulations des
fonds qui apparaissent en modle et en nature et peuvent modifier les
valeurs des frottements et des rugosits et, de ce fait, les lignes
d'eau.

Pour chaque type de matriaux, des mesures ont t ralises afin de

donner les caractristiques des rides et dunes en fonction:
- pour leur hauteur du paramtre T* = T/p'gD
- pour la longueur d'onde du nombre de Fraude et de 1a
densit des grains.
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 - 13 -

Des difficults apparaissent pour conserver en similitude les pentes

hydrauliques et les caractristiques relatives des ondulations des
fonds (hauteur et longueur d'onde). On s'efforce de conserver en
gnral les mmes pentes hydrauliques et les mmes hauteurs relatives
d'ondulation au dtriment des longueurs d'onde qui ne sont pas conser-
ves obligatoirement en similitude.

On se reportera aux tudes dta i 11 es de ces phnomnes pour 1es

diffrents matriaux artificiels avant de les utiliser sur un modle
rduit (Rapport sur le chojx des matrjaux mobj7es, L.C.H.F. 1981 ;
Etude C. ESCURIER, L.C.H.F. 1983 ; Proprits du S.A.N., L.C.H.F.
Dcembre 1983 ; Simi7itude de dbut d'entranement des matrjaux
artificie7s, T. ULRICH, SOGREAH 1985 .. . J.

1.6. COMPORTEMENT DES MATERIAUX ARTIFICIELS NON COHESIFS SOUS L'ACTION DE

LA HOULE

1.6.1. Dbut d'oscillation des particules sous l'action des houles

Les premires mesures sur le comportement des matriaux non cohsifs
sous l'action de la houle ont t faites au L.C.H.F. au cours des
annes 1948 - 1949 en vue de dterminer les caractris:iques de
matriaux susceptibles d'tre utiliss en nature pour suivre le
dplacement de sables naturels ayant le mme dbut d'oscillation sous
l'action d'une houle donne (Fjgure 9). Le choix s'est port sur des
br i que s na t ure11 es ou art i fi cie 11 es dont 1a cou 1eu r rouge permet t ait
de les distinguer facilement des sables reposant sur les fonds.
Avec ces matriaux les missions SEHr-'1 - L.C.H.F. du Maroc ont. pu
dfinir en nature les sens de dplacement des sables et les volumes
transports pour diffrents types de houle.

La reprsentation en modle rduit de ces mouvements a cenduit de

rechercher des matri aux art i fi ci el s beaucoup plus 1gers ayant ~ aux
chelles du modle, des comportements analogues que les S :li11ents i

naturels (Figure 9). Le polystyrne, la baklite, le soufre, les

sables de Fontainebleau ont t tudis en canal permettant ds 1949
d'orienter le choix des matriaux "maquette" dans les modles de houle
ver s l a bak1i te (den s i tl , 38 ) qui permet t ait une bon ne r e :r sen t a -
tion de l'ensemble des phnomnes condition d'adopter un lger
coeffi ci ent de gross i ssement des gra i ns du mod 1e par rapport aux
diamtres des sables naturels, de respecter aux chelles des hauteurs.
les hauteurs des vagues, de reprsenter les houles sous formes de
"train de vagues" ayant une loi de rpartition se rapprochant des lois
na tu r e11 es, en fin d ' adopter une dis t 0 r s i on des che 11 es du m0 d1e ,
Il Il

entre l'chelle horizontale et l'chelle verticale, de l'ordre de 2,5

3. Pour conserver en plus des pentes de plages convenables et les
mmes zones de dfer1 ement des vagues, une 1gre correct i on des
priodes tait adopte, les priodes du modle tant de 10 15 % plus
faibles que celles donnes par la similitude de Froude.
 MODELES REDUITS DE PLAGE
PROFILS D'QUILIBRE DES PLAGES

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DE GRAAUW
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Ma i 1986
 - 14 -

Grce ces recherches applicables ds 1950 sur les modles sdimento-

logiques de houle, ralises au L.C.H.F.~ des rsultats trs valables
taient obtenus pour les prvisions des volutions des fonds sous les
mmes actions hydrodynamiques qu'en nature.
Depui s cette poque des perfect i onnements ont t apports dans 1e
choix des matriaux artificiels utiliss sur les modles sdimentolo-
giques o interviennent non seulement la houle mais les courants.
L'apparition de la nacre artificielle (densit 1,22) a apport de
nouvelles possibilits.
Dans tous les cas, des limites de densit dans les matriaux artifi-
ciels taient imposes par les risques d'obtenir sur les modles
rduits des "mulsions" de matriaux trop lgers en particulier entre
le dferlement et la cte, ce qui entrane automatiquement des diver-
gences apprciables entre le modle et la nature.
1.6.2. Infl uence des caractri st i gues des matri aux mobiles sur 1e profi 1
d'quilibre des plages
Les tudes de l'influence de la nature des matriaux sur les profils
d/quilibre des plages faites par SOGREAH (Mai 1986 - DE GRAAUW et
COrrIN) apportent des lments du plus grand intrt pour le choix des
matriaux mobiles dans les modles sdimentologiques de houle. Le
P.V.C. (densit 1,34), la ponce des les Lipari (densit 1,36), le
polopass B (densit 1,50), une baklite phnophaste (densit 1,27), le
plexiglass (densit 1,17) ont fait l/objet de recherches systmatiques
avec leurs avantages et inconvnients pour les profils de plage.
On aura intrt se reporter cette tude pour le choix des mat-
riaux mobiles en relation avec la distorsion des modles qu'illustre
la Figure la.
La conclus i on de ce rapport donne pour 1a bak1i te : bonne mi se en
Il

suspension. Pas sensible une sdimentation de surface apporte par

des poussires lourdes du type ciment. Bonne reprsentation des
profils avec structuration de surface due la houle (rides). Bonne
porosit du matriau lors des relevs bathymtriques". Les inconv-
ni ents ta i ent 1i mi ts 1a coul eur sombre de ce matri au qu i rend
plus difficilement discernable l'volution des fonds.
Pour le plexiglass, par contre, il est stipul que ce matriau est
trs mal adapt la reprsentation des mouvements sdimentaires et
des profils de plage sous la houle.
De mme, le sable sil i ceux reste i ncomp1tement reman i en bas de
plage sous l'action des houles courtes. Son volution est lente ce qui
le rend peu apprciable pour un avancement rapide des essais. On peut
ajouter ces inconvnients le fait que le rapport suspension/
charriage n'est absolument pas reprsent dans la zone de dferlement
ce qui conduit liminer ce matriau trop dense comme, pour des
raisons inverses, on a limin les matriaux de densit trop faible.
 - 15 -

1.6.3. Actions cumules des courants et des houles

On se reportera au paragraphe 1.5.2. et la Figure 8 pour valuer
l'influence d'une houle se superposant l'action d'un courant sur le
dbit solide total (charriage et suspension).
Prcisons que pour les dtails des conditions d'rosion, transport et
dpt des sdiments, on aura avantage se reporter au "Manuel d'hy-
drodynamique sdimentaire" (L.C.H.F., 5TC-PPMVN de 1989).

II. 8~fg~~~~I~IIQ~_Q~~_~~I~gl~~~_fQ~~~lf~_i~~~~~_~!
li~Q!l~)

Comme i l a t dit 1es matria ux co hs; f s dutype vas es, l i mon sou
boues, ont des proprits physiques assez complexes et sont soumis:
- la floculation, qui entrane une modification de leurs vitesses de
chute dans l'eau en fonction de la concentration en particules, de
la dimension de ces particules, de la nature du milieu aqueux, du
facteur de turbulence ... ,
- au tassement avec limination des eaux interstitielles et augmenta-
tion progressive de la concentration des dpts donc de leur conso-
l idation,
- des problmes de rhologie: viscosit et rigidit initiale ou
cohsion qui varieront dans le temps en fonction de l'tat de
tassement,
- des conditions de reprise par les courants et par les houles en
fonction de leur rigidit et de leur viscosit,
- des transports en suspension avec des gradients de concentration
ou de transport en masse prs du fond, la concentration en particu-
les solides intervenant dans ces transports,
- des coulements gravitaires par coules, glissements, courants de
turbidit,
- des dpts par "excs de charge" par rapport aux possibil its de
transport par les courants ou les houles,
- etc ...
La reprsentation de tous ces phnomnes en modle rduit physique
pouvait apparatre du domaine de l'irrel et au dbut des tudes en
laboratoire on a surtout recherch respecter le problme du trans-
port en suspension et de dpt dans les zones calmes ou tourbillonnai-
res. Les phnomnes d'rosion et de variation des dpts en fonction
du temps semblaient trop difficiles reprsenter fidlement.
Une meilleure connaissance des proprits physiques des vases associe
 VASE NATURELLE

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EVOLUTION D[5 FOND.s

EN NATURE
(PERIODE 1891 _1948)

EVOLUTION HOMOLOGUE

SUR L~ MODE~E

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REPRESENTANT 1891.1949

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 - 16 -

des recherches sur les proprits physico-chimiques des complexes

sol-eau, allaient permettre dans les annes 1960 d'aller beaucoup plus
loin dans la similitude de reprsentation des vases en mettant au
point des matriaux artificiels ayant des proprits rhologiques
particulires et en respectant non seulement les phnomnes de flocu-
lation mais de tassement et de consolidation qui interviennent direc-
tement dans les conditions d'rosion-transport et dpt des sdiments
trs fins lorsque le modle rduit physique sdimentologique doit
reprsenter l'ensemble des phnomnes sdimentaires.

II.1. NATURE DES MATERIAUX ARTIFICIELS UTILISES EN MODELE REDUIT POUR

SCHEMATISER LES VASES
Pl us i eurs types de matri aux ont t ut il i ss pour schmat i ser 1es
va ses : 1es po udr es de bak1i te d i tes " i rn pal pa b1es " 0 bt e nues par
sparateur air (densit: l,40, diamtre: 0,005 0,02 mm), la
sciure de bois ultra-fine (densit: l,10, diamtre: 0,1 0,15 mm),
S.A.N. (densit 1,07), poudre de polystyrne (densit: l,OS, diai.-
t r e : 0, 15 0,2 mm), en fin 1es arg il es 0 u 1es vas est rai t es chi mi -
quement par des produits hydratants qui permettent dans l'tat actuel
d'tre trs proche d'une similitude correcte dans la reprsentation
des diffrentes proprits des sdiments naturels trs fins.

II.2. MATERIAUX ARTIFICIELS PLASTIQUES

111.2.1. Poudres de baklite

L'util isation de poudres de baklite, mlanges des lments lgre-

ment plus grossiers schmatisant les silts et les sables fins, a
permis d'obtenir ds 1953 des rsultats trs intressants dans la
reprsentation des vases et des mlanges sables-vases sur les modles
rduits.

Ce matriau prsente aes vitesses de chute moyenne de 0,3 mm/s (0.2

1 mm/s) et une courbe de tassement due la finesse des particules
(Figure 11). Il peut donc, des chelles appropries, se rapprocher
du comportement des vases naturelles.

Utilis sur les modles de Majunga, oued Sbou, embouchure de l'Orne,

rivire de Cayenne ... il a permis des reprsentations fidles non
seulement de l'volution des fonds mais des triages granulomtriques
(Figure 12).

Cette baklite en poudre, mlange des particules plus grosses, a

permis de reprsenter simultanment avec fidlit des transports de
vases et de sable (mode 2 de l'oued Sbou).
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Ce ma tri au prsente comme i nconvn i ent d' avo i r des propri ts de
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"flocu1ation qui varient dans le temps par suite d'une perte de la
charge lectrique que ses particules ont pu acqurir au cours du
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ETAT DE REFERENCE

PROFILS D'ENVASEMENT DEVANT L'APPONTEMENT

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 - 17 -

broyage. Sa rutilisation ncessite donc pour chaque alimentation du

modle de reprocder un passage du matriau pralablement sch dans
le broyeur ... ce qui augmente sensiblement son prix de revient malgr
ses qualits indniables pour la reprsentation simultane des phno-
mnes d'envasement et d'ensablement.

II.2.2. Poudres de polystyrne

Obtenues par broyage du lacqrne "cristal" ce produit a une densit de
l,OS, le diamtre moyen des particules est de 0,2 mm avec des carts
entre 0,07 et 0,3 mm.
Sa vitesse moyenne de chute est de 2,3 mm/s {Figure 13}, elle est donc
suprieure celle des vases naturelles en eau calme mais se rapproche
de la similitude des vases macro-flocules aux priodes des tales de
mare.
Ce matriau se tasse progressivement dans l'eau en une dizaine de
minutes puis n'volue pratiquement plus au cours du temps {Figure 13}.
La pente d'quilibre sous l'eau du talus d'un dpt de polystyrne est
for te: 1a pen t e m0 yen ne" tg a" 0 bte nue exp ri men t alemen tes t de 0, 30
0,32 soit un angle de 16,7 18.
Le dbut d'entranement s'effectue pour une vitesse de frottement "U.,.-"
de 0,38 cm/s et le dbut de mise en suspension pour u* 0,48 cm/s, la
suspension tant gnralise pour u* = 0,73 cm/s.
Sur le modle du port d'Owendo (1/400e en plan, 1/80 en hauteur) les
mouvements des vases (contenant un pourcentage d'lments ligneux
mlangs des argiles et des lments silteux trs fins) ont pu
tre reprsents trs correctement notamment devant l'appontement o
les dpts s'effectuent sur 5 m d'paisseur en quelques mois avec des
pentes de talus assez fortes. Les relevs rcents qui viennent d'tre
effectus en 1989 confirment les prvisions du modle faites en 1978.

II.2.3. Sciure de bois

La sciure de bois a t utilise au L.C.H.F. pour schmatiser ces
transports de sables trs fins et non pour le transport des vases.
Pour le modle de Honfleur (1/80 en plan, 1/40 en hauteur) la poudre
de bois utilise avait une densit de 1,06 1,07 (sature d'eau) et
des diamtres de 0,25 0,40 mm.
Le choix du matriau a t fait partir de l'abaque de similitude de
Ramette {Figure 14} qui donne l'chelle granulomtrique des particules
en fonction du rapport entre l'chelle en plan et le carr de la
distorsion.
 14

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11.2.4. Styrne-Acrylo-Nitryl (S.A.N.)

De densit 1,07 ce matriau n'a pas t utilis au L.C.H.f. pour
schmatiser les vases. On peut penser, compte tenu de sa faible
vit esse de chu t e (1, 7 2 mm/ s pou r des partic u1es de 0,2 mm de
diamtre) qu'il pourrait, aprs un broyage appropri, schmatiser
certa i nes propri ts de vases compte tenu de ses pentes d' qu il i bre
assez fortes (30 35 0
qui permettraient de fortes distorsions du
)

modle.
On retrouve un peu dans le S.A.N. (dont le comportement sous l'action
des courants a t donn avec les matriaux non cohsifs) les mmes
proprits que pour les poudres de polystyrne (Figure 15).

II.3. VASES OU ARGILES TRAITEES

Le gros progrs dans la reprsentation des phnomnes d'envasement sur
les modles a t en 1963 l'introduction de vases naturelles traites
chimiquement afin d'ajuster leurs proprits physiques (floculation -
vitesse de chute - tassement - rigidit) et leur comportement sous les
actions hydrodynamiques (dbut d'entranement en fonction du temps de
tassement, dbits solides, gradients de concentration des suspen-
sions ... ) aux similitudes des modles rduits physiques.
L'opration consiste traiter des vases naturelles argileuses (illite
- kaolinite - smectite) l'aide d'ions hydratants aprs avoir limin
d'une part les lments indsirables grossiers (tamisage), d'autre
part les matires organiques. Un traitement complmentaire (formol)
permet de rendre ce matriau azoque et stable. Des mlanges entre
diffrents types de vases ou de vases et de poudres calcaires condui-
sent ajuster les critres densimtriques aux critres rhologiques
donc non seulement les lois de reprise des vases artificielles par les
courants ou les houles, mais les phnomnes de frottement ventuel de
carne de navire dans les dpts.
Les modles de la Vilaine, de l'estuaire du Mahury, de l'estuaire de
la Loire, de celui du Wouri (port de Douala) ainsi que diffrentes
tudes de barrages (Ha~iz - Fodda ... ) et les recherches sur la naviga-
tion dans les chenaux envass ... , ont t traits en adoptant cette
technique de reprsentation des mixtures de vases en modle rduit.
En utilisant une vase naturelle provenant de l'estuaire de la Loire
(mlange illite, kaolinite, smectite, associ des particules trs
fines de quartz) le traitement ralis a t:
- tamisage pour liminer les lments grossiers (fibres, sables,
etc ... ) - tamis de 140 microns,
limination des matires organiques par le permanganate raison de
80 g par m3 de vase ayant une concentrat i on en mat i res sches de
100 g/l (0,8 g par kg de vase sche),
 15

TRANSPORT DES SEDIMENTS EN FONCTION DE U* .

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 - 19 -

traitement en eau de ville de la suspension de vase raison de 1/4

de pyrophosphate de sodium par poids de vase sche,
- malaxage du produit et homognisation des mixtures.
Le dosage en pyrophosphate peut tre ajust pour modifier les phnom-
nes de floculation, tassement et rigidit des mixtures {Figure 16}.
Avec un traitement appropri de ces vases de Loire on a pu obtenir en
modle rduit:
- des vitesses de chute moyenne de 0,5 1 mm/s conformes aux lois de
similitude,
- des tassements des vases prsentant, aux chelles, de grandes
analogies avec la nature. En modle l'asymptote du tassement est
atteinte 20 minutes aprs le dbut du tassement. La concentration
atteint alors 25 30 g/l de mixtures de vase pyrophosphate ce qui
correspondait pour le modle de Douala (chelle en plan 1/600.
chelle des hauteurs 1/70) un tassement de 250 g/l aprs 7 jours
{Figure 17},
- les rigidits sont, compte tenu du tassement, aux chelles de
similitude (chelle de 1/8),
les vitesses critiques d'rosion sont reprsentes aux chelles de
similitude ainsi que les dpts en mares de Mortes Eaux,
- les dbits solides en suspension sont comparables ceux de la
na ture et l es rapports des turbi di ts 1 m du fond vari ent, en
fonction des coefficients de mare, de la mme faon qu'en nature.
Rapport de 5 10 entre Morte Eau et Vive Eau {Figure lB}.
Cette reprsentation des vases en modle rduit a permis, aussi bien
sur les modles de l'estuaire du Wouri (port de Douala) que sur celui
de la Loire, d'obtenir des reprsentations fidles des mouvements
sdimentaires et de prvoir dans de bonnes conditions les volutions
des fonds et 1es dragages aprs approfondi ssement ou mod i fi cat ion du
trac des chenaux. Les rsultats vrifis en nature en 1989 confirment
la validit des prvisions.
Pour les tudes de navigabilit dans les chenaux envass, comportant
l'tude du mouvement des navi res au -dessus ou part i e11 ement envass
dans des vases du chenal, des recherches encore pl us pousses ont
permis d'ajouter aux similitudes des vitesses de chute, tassement,
rhologie, transport des dpts des sdiments, une similitude densim-
trique et des gradients de densit dans les dpts.
Le mlange de vases de natures diffrentes ou l'addition de poudre de
calcaire ont permis d'obtenir des rsultats satisfaisants {Figure 19}.
Prcisons que ces prparations des vases en similitude ncessitent des
techniques trs appropries et que des corrections doivent tre
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SOUS L'ACTION DES COURRANT5 POU~ UNE Concentration en fOnctIOn du coefficient de maree
CONCENTRATIUN EN SEDIMENTS SECS DE
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 - 20 -

apportes en fonction des caractristiques de l'eau de ville et de sa

temprature. On arrive ainsi de trs grandes possibilits dans la
reprsentation rigoureuse des phnomnes lis aux problmes des vases
et sdiments cohsifs en modle rduit physique.
Paralllement, un matriel sophistiqu a t mis au point par SOGREAH-
L. C.H.F. pour mesurer avec prcision les caractristiques rhologi-
ques des dpts de vases traites, les concentrations dans les dpts
sur de trs faibles paisseurs ainsi que la turbidit des eaux en
continu dans une gamme tendue de valeurs allant de quelques mg par
litre la 9/1 de concentration.

C'est grce cette mthodologie d'essais et de mesures et des

techniques trs labores dans la reprsentation des sdiments natu-
rels cohsifs ou non cohsifs, que des rsultats trs prcis ont pu
tre obtenus l'aide des modles rduits physiques sdimentologiques
permettant indirectement, par les connaissances acquises sur les
proprits physiques et le comportement des sdiments sous les actions
hydrodynamiques, d'ouvrir la porte des modles mathmatiques sdi-
mentologiques qui apportent d'ores et dj des complments trs utiles
aux rsultats des modles physiques.

* *
*

Dcembre 1989

Le Conseiller Scientifique
1

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C. MIGNIOT
19 VARIATIOO DE LA RIGIDITE INITIALE EN FON CTION VARIATION DES PARAMETRES RHEOLDGfQUES
EN FONCTTON DE LA CONCENTRATION
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