Stage Eveil Conseil

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Rapport de stage d’adaptation

EVEIL CONSEIL
2016-2017
L’analyse du système fiscal marocain

Effectué par : ELYADI Amine n°3567

Encadrante pédagogique : Mme BAMOUSSE Zineb

Encadrante professionnelle : Mme BALHASSIL Saida


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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
REMERCIEMENTS

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il me semble


opportun de commencer ce rapport par des remerciements à ceux qui m'ont fait part
de leurs connaissances, qui ont contribué à l'évolution et à la performance de mon
travail.

Au premier rang, mon encadrante universitaire, mon professeur Mme BAMOUSSE, à qui
j'adresse mes vifs remerciements, pour ses directives efficaces et ses conseils judicieux,
me permettant l'élaboration d'un rapport de stage en bonne et due forme.

Je tiens à remercier vivement le Directeur Général du fiduciaire EVEIL CONSEIL,


Monsieur LOUZAOUI Abdelfettah, pour son accueil chaleureux au sein de son
organisation.

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes sincères


remerciements à mes tuteurs de stage à la fiduciaire EVEIL CONSEIL, Mme BALHASSIL
Saida, pour le temps précieux qu'elle m'a consacré, pour l'intérêt qu'elle a porté à l'objet
de mon étude, pour la qualité de leur suivi durant toute ma période de stage, pour leur
investissement dans l'enrichissement de cette expérience professionnelle.

Je voudrais aussi remercier toute l'équipe du fiduciaire. J'ai eu l'occasion de rencontrer


des personnes admirables, de par leur amabilité et leur disponibilité, qui ont fait
l'essentiel afin de m'intégrer à leur équipe et à me venir en aide à chaque instant :
Mesdames FAOUZI, KHALIR et RADKI et Monsieur BENNANI …

Je vous remercie tous infiniment.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................. 5

Partie I : Identification de la fiduciaire ........................................................................................... 6

Partie II : Aperçu général sur la fiscalité marocaine ................................................................ 8


Chapitre I : Notions générales sur l’impôt .......................................................................................... 9
Section 1 : Définition et fonction de l’impôt ............................................................................. 9
A- Définition ................................................................................................................................... 9
B- Fonction ..................................................................................................................................... 9
Section 2 : Assiette, liquidation et recouvrement de l’impôt ........................................10
A- L’assiette de l’impôt ..............................................................................................................10
B- Liquidation de l’impôt .........................................................................................................11
C- Recouvrement de l’impôt...................................................................................................11
Section 3 : Classification des impôts ...........................................................................................11
A- Classification administrative ............................................................................................11
B- Classification économique ................................................................................................12
C- Classification technique .....................................................................................................12
Section 4 : Incidence et répercussion de l’impôt ...................................................................13
A- Principes ...................................................................................................................................13
B- Elasticité de la demande par rapport au prix ...........................................................13
C- Nature des impôts ...............................................................................................................13
Chapitre II : Le système fiscal marocain .............................................................................................13
Section 1 : Les impôts directs .........................................................................................................14
A- Fiscalité directe ......................................................................................................................15
B- La fiscalité des bénéfices industriels et commerciaux ..........................................16
Section 2 : Les impôts indirects .....................................................................................................18
A- La taxe sur la valeur ajoutée ............................................................................................19
B- Les droits de douane ..........................................................................................................19
C- Les taxes intérieurs de consommation ........................................................................20
D- Les droits d’enregistrement .............................................................................................20
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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Partie III : Aspect pratique du système fiscal marocain .......................................... 22

Chapitre I : Le contrôle comptable des charges fiscales ............................................................22

Section 1 : Le contrôle des charges relatives aux opérations à l’impôt sur les
sociétés ....................................................................................................................................................22
Section 2 : Le contrôle des charges relatives à l’impôt sur le revenu salarial ............26
Section 3 : Le contrôle des charges relatives aux opérations soumises à la tva ......29
Chapitre II : Présentation des formalités et des procédures à accomplir ............................33

Section 1 : Etablissement des déclarations fiscales ...............................................................33


A- Formalités faites durant le mois de juillet ..................................................................33
B- Formalités à accomplir durant des délais précis .....................................................35
Section 2 : Contrôle effectué par l’administration fiscale ...................................................36
A- La notification de la rectification de la base imposable ......................................36
B- La procédure de recours devant la commission locale de taxation ...............37
C- Le recours devant la commission nationale de recours fiscal ............................37

Chapitre III : Changements de la fiscalité marocaine entre 2012 et 2016 ............................38

Section 1 : Changements effectués en 2012 ............................................................................38


Section 2 : Changements effectués en 2013 ............................................................................41
Section 3 : Changements effectués en 2014 .............................................................................46
Section 4 : Changements effectués en 2015 ............................................................................48
Section 5 : Changements effectués en 2016 ............................................................................51

CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................... 55

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Introduction générale

L’évolution de l’environnement économique mondial nécessite une réadaptation permanente de


l’ensemble des composantes de la politique économique. La fiscalité, en tant que composante
essentielle de cette politique, ne peut échapper à cette règle.

Cependant, et avec la détérioration de la situation économique au niveau mondial, le Maroc,


comme plusieurs pays du tiers mode, a choisi l’endettement auprès du système financier
international, et ce malgré les courtes périodes de remboursement et l’élévation des taux d’intérêts.
Le pays s’est trouvé devant l’impossibilité d’honorer ses engagements à temps, ce qui a conduit les
organismes créanciers (la banque Mondiale et le FMI) à imposer des plans d’ajustement structurel
dont la réforme fiscale était la plus important. Celle-ci visait essentiellement à accroître le produit
de la fiscalité, à réaliser l’équité sociale et à faire du système financier un outil de développement.

Avec les réformes entreprises dans ce domaine, le Maroc est doté d’un système fiscal cohérent et
maniable, en mesure de répondre aux exigences de cette réadaptation permanente, réadaptation
qui crée, évidemment, un environnement nouveau pour l’ensemble des entreprises et des
opérateurs économiques et accentue leur besoin d’informations en la matière.

Dans ce cadre, le présent rapport vient pour traiter le thème du « fiscalité des entreprises » parce
que d’une part, la fiscalité occupe une place primordiale dans la vie des entreprises, et les
problèmes qui s’y rattachent sont tellement importants qu’ils puissent nuire à ses activités
normales. Et d’autre part, parce que la maîtrise de la fiscalité avec les multiples caractéristiques
qu’elle présente est une condition essentielle pour réussir sa carrière de gestionnaire.

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Partie I : Identification de la fiduciaire
« Eveil Conseil » existe depuis le 1er juin 2006, sous forme d’une SARL de deux associés dont un
est le directeur général Mr LOUZAOUI Abdelfettah.

Fiche signalétique :

Raison sociale EVEIL CONSEIL cabinet fiduciaire

Forme juridique SARL

Date de constitution 01/06/2006

Registre de commerce 151823

Numéro de patente 31860243

Affiliation a la CNSS 7322184

Téléphone 0522 61 64 64

Fax 0522 61 64 65

Adresse Lot Asawab n°6 bd fouarat hay mohamadi


casablanca

Capital 20.000,00

Identifiant Fiscale 1642577

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Les activités du cabinet sont axées principalement sur la fourniture de services portant sur :

 L’assistance juridique, Fiscale, sociale et comptable des entreprises


 La tenue de tous travaux de comptabilité
 Le conseil en droit des affaires et la rédaction de tous actes juridiques
 La tenue, l’organisation, la gestion comptable et financière
 L’organisation administrative, industrielle et commerciale
 L’organisation des séminaires et la formation du personnel
 Le conseil juridique, social et fiscal
 Le conseil et l’évaluation des entreprises
 La participation de la société, par tous moyens à toutes entreprises ou sociétés créées ou à
créer, pouvant se rattacher à l’objet social, notamment par voie de création de sociétés
nouvelles, d’apports, fusions, alliances ou sociétés en participation
 Toutes opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières pour
le compte exclusif de la société, se rattachant directement ou indirectement à l’objet social
ou susceptibles d’en favoriser la réalisation et le développement

Organigramme :

Direction générale
Mr Abdelfettah
LOUZAOUI

Secrétaire personnel
Mme Houda Faouzi

Chef comptable
Mme Saida Balhassil

Comptable
Comptable Comptable
Mr. Mouaad
Mlle Chaimaa Radki Mlle Fouzia khalir
Bennani

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Partie II : Aperçu général sur la fiscalité
marocaine

Le Maroc comme tous les pays en voie de développement, c’est souvent trouvé confronter à de
grandes difficultés pour la mise en place d’un système fiscal qui puisse d’une part assurer un
minimum de ressources stables en raison surtout de la faiblesse de l’épargne intérieur et d’autre
part qui puisse permettre un développement économique et social équilibré.

Le système fiscal marocain était caractérisé d’une part, par son caractère hybride où coexistent des
impôts modernes tels que : l’impôt sur les bénéfices professionnels et des impôts très anciens tels
que : la patente. Il se caractérise d’autre part, par l’importance de la fiscalité directe sur la fiscalité
indirecte et par l’existence de nombreux impôts cédulaires, sources de complexité et d’inégalité.

Le 20 décembre 1982, la chambre des représentants a adopté une loi cadre (dahir n°1-8338 du 23
avril 1984. BO n°3531 du 2 mai 1984) relative à la réforme fiscale. Cette loi a défini des objectifs
fondamentaux et les limites de cette réforme :
- En effet, corriger les disparités de l’ancien système et instituer toutes mesures de nature à
prévenir et supprimer la fraude et l’évasion fiscale dans le cadre d’une procédure légale
garantissant les droits des contribuables.
- Promouvoir et consolider les finances des collectivités locales en tenant compte des
exigences économiques et sociales dans le cadre d’une justice sociale conformément à
l’esprit de la charge communale de 1976 sans pour autant porter atteinte aux mesures
tendant à encourager l’investissement.
En outre la réforme a concerné des impôts directs sur les revenus des personnes physiques et
morales, la taxe sur les produits et la taxe sur les services.
En effet, la loi cadre 1982 a prévu l’institution d’un impôt général sur les revenus des personnes
physiques et un impôt sur le revenu des personnes morales dénommées respectivement IR et IS.

L’IR s’est substitué pour les personnes physiques :


- Au prélèvement sur les traitements publics et privés, les indemnités et émoluments, les
salaires, les pensions et les rentes viagères.
- A la taxe urbaine, pour les revenus locatifs.
- A l’impôt sur les bénéfices professionnels.
- A l’impôt agricole.
- A la contribution complémentaire sur le revenu global des personnes physiques.
- A la taxe sur les produits des actions et parts sociales, les revenus assimilés pour les revenus
perçus par les personnes ayant leur résidence au Maroc et qui déclinent leur identité à
l’organisme payeur.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
L’IS s’est substitué pour les sociétés et autres personnes morales :
- A l’IBP (impôt sur les bénéfices professionnels).
- A l’impôt agricole.
- A la taxe urbaine ou les revenus locatifs.

D’autre part, afin d’éviter l’effet cumulatif des taxes sur le CA à chaque stade de production et de
commercialisation, la taxe sur les produits et la taxe sur les services ont été remplacé par la taxe
unique TVA.

Chapitre I : Notions générales sur l’impôt

Section I : Définition et fonctions de l’impôt

A- Définition :

Sans s’étendre sur les théories périmées d’après lesquelles l’impôt serait le prix des services rendus
par l’Etat ou la prime d’assurance payée par les citoyens pour jouir en sûreté de leur droit. On définit
l’impôt comme étant « une prestation pécuniaire requise des contribuables par voie publique à
titre définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques »
L’idée que l’impôt sert non seulement à la couverture des charges mais aussi à « interventions
publiques dans la vie du rôle monétaire de l’Etat »
D’autres ajoutent l’idée que l’impôt est un instrument de répartition des charges publiques en
fonction « des facultés contributives des citoyens »
Quelle que soit la définition reconnue, il est de fait que si l’objectif principal de l’impôt est bien
d’alimenter les caisses publiques, il a souvent un but complémentaire fort important, la neutralité
fiscale fait place de nos jours à l’interventionnisme fiscal qui se manifeste dans de nombreux
domaines.

B- Fonctions :

L’évolution de l’impôt a été caractérisée par la diversification de ses fonctions :

1-La rentabilité fiscale :


La productivité financière d’un système fiscal passe par sa généralité, sa pluralité, son automaticité,
sa stabilité et son élasticité.
 La généralité : L’impôt est dit général, si elle touche tous les contribuables qui ont une
capacité contributive.
 La pluralité : La multiplicité des impôts à la différence de l’impôt unique permet à l’Etat
d’appréhender la totalité des contribuables.
 L’automaticité : L’augmentation du taux de l’impôt permet d’augmenter sa recette.
 La stabilité : l’impôt est stable s’il se trouve intact face à des phénomènes exogènes.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
 L’élasticité : Un impôt est élastique, si son rendement augmente en cas d’expansion
économique.

2-L’égalité sociale
Tout système fiscal doit être juste ou le moins injuste possible. Cependant deux positions sont
adoptées : L’égalité devant l’impôt et l’égalité par l’impôt.
 L’égalité devant l’impôt : Cette égalité repose sur 2 principes ; l’universalité (l’impôt doit être
supporté par tous) et la proportionnalité (un taux constant quel que soit le niveau de revenu)
 L’égalité par l’impôt : est conditionnée par la progressivité (le taux d’imposition varie avec la
base imposable) et la sélectivité (l’impôt doit tenir compte de l’importance du revenu à
imposer, de la nature des besoins, en fonction de la réforme des entreprises…)

3-L’évolution économique
La conception de neutralité de l’impôt est aujourd’hui dépassée pour céder la place à l’action par
l’impôt sur les structures économiques, ainsi, l’impôt permet de mettre en œuvre une politique de
relance ou une politique de stabilisation selon la conjoncture économique et selon les objectifs
visés par les autorités. Si l’on vise l’expansion économique, on peut faire de l’impôt un facteur
incitatif à la consommation, à l’investissement, à l’emploi…
De même, on peut faire de l’impôt un instrument efficace si on vise une politique de stabilisation
ou si on veut encourager des secteurs d’activité au détriment de la dissuasion.

Section II : Assiette, liquidation et recouvrement de l’impôt

A- l’assiette de l’impôt

L’assiette de l’impôt peut être étendue de 2 façons :


 Soit la base elle-même de l’impôt c à d la matière imposable à laquelle s’applique
l’impôt.
 Soit l’action d’asseoir c’est-à-dire à d d’établir l’impôt.
L’assiette de l’impôt comporte essentiellement l’évaluation de la matière imposable par
laquelle divers procédés sont appliqués.

a) Evaluation administrative
L’évaluation par l’administration fiscale consiste à déterminer la base imposable de
l’impôt selon des techniques adaptées à chaque catégorie d’impôt et dont le trait
commun est n’exige pratiquement du contribuable aucune déclaration ou formalité
particulière.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
b) La retenue à la source
La retenue à la source au profit du trésor constitue non seulement un procédé d’assiette
mais aussi de recouvrement de l’impôt.

c) Déclaration contrôlée
Déclaration effectuée par le contribuable sur une base réelle d’imposition:
Elle peut être soumise au contrôle de l’administration.

d) Les forfaits
Le forfait consiste à déterminer une base approchée de l’impôt en accord entre
l’administration et le contribuable dans une perspective de simplification des obligations
incombantes à celui-ci.

B- La liquidation de l’impôt
La liquidation de l’impôt est le calcul du montant à payer en général par application à la base
du taux approprié. Bien qu’on puisse la considérer comme une opération distincte, la liquidation
fait partie d’assiette. Dans cette conception l’assiette au sens large est la détermination de la
somme à payer.

C- Le recouvrement de l’impôt
Le recouvrement est l’opération qui consiste à faire rentrer l’impôt dans la caisse du trésor. Il
intervient après l’assiette et la liquidation et constitue une opération séparée qui peut être
confiée à un service distinct de celui de l’assiette.

Section III : Classification des impôts

A- Classification administrative
La distinction des impôts directs et indirects permet de dégager une notion très importante celle
du fait générateur de l’impôt.
Certains qualifient d’impôts directs, ceux qui mettent en jeu une personne, et d’impôts indirects,
ceux qui s’appliquent à des objets ou à des actes.

Pour d’autres, l’impôt direct se caractérise par la permanence des faits auxquels il se réfère ce
qui explique qu’il est généralement perçu par voie de « rôle ».
L’impôt direct frappe des situations stables.
L’impôt indirect au contraire frappe des faits inter-mi-temps constatés au jour le jour.

Dans une autre conception voisine de la précédente c’est le fait générateur (càd le fait à
l’occasion duquel la matière fiscale est frappée) qui détermine le caractère direct ou indirect de
l’impôt. Si le fait générateur est fixe (existence d’une certaines situations) ou survient à des dates
fixes (Perception de revenus au cours d’une certaine période) Il s’agit d’un impôt direct.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Si le fait générateur survient à des dates non fixes mais fortuit ou dépendant de la volonté des
contribuables, il s’agit d d’un impôt indirect.
D’une manière générale, les impôts sur le revenu et les impôts sur le capital qui atteignent les
contribuables eux-mêmes auxquels ils sont directement réclamés, sont considérés comme des
impôts directs.
Les impôts de consommation, les taxes sur le CA sont au contraire des impôts indirects.

B- Classification économique
Dans les comparaisons des charges fiscales qui grèvent les contribuables, on distingue en général
3 catégories d’impôt suivantes :

1- Impôt sur le revenu


Il existe au Maroc 2 grandes catégories d’impôt sur le revenu, en fonction du statut juridique du
contribuable :
-L’IR : Qui constitue un impôt sur le revenu proprement dit lequel est dû par les personnes
physiques et représente près de 15% du total des recettes fiscales.
-L’IS : Qui représente un peu plus de 10% du total des recettes fiscales.
Ces 2 impôts présentent la caractéristique d’être des impôts généraux frappant le revenu global
du contribuable.

2- Impôt sur la dépense


Il frappe la totalité de dépenses réalisées par les consommateurs. Ces impôts comprennent : la
TVA, les droits de douane, les TIC (taxes intérieures à la consommation).

3- Impôt sur le capital ou la fortune


Ce type d’impôt n’existe pas au Maroc. Cependant, il existe une série d’impôts sur le capital qui
n’osent pas dire leur nom. Ces impôts qu’on appelle assez souvent les impôts spéciaux sur le
capital qui différent de l’impôt sur le capital dans le sens fortune personnelle.
Les taxes sur les automobiles (vignette,..), les quelques droits d’enregistrement, droits des
mutations constituent des exemples de ces impôts spéciaux.

C- Classification technique
La distinction faite entre entreprise et ménage est celle effectuée par la comptabilité nationale.
En matière fiscale, la distinction est parfois difficile à opérer pour délimiter les champs d’application
de la fiscalité des entreprises et celles des ménages, car certains impôts relèvent des 2 fiscalités :
IR, TVA par exemple. Cependant, on arrive quand même à faire cette distinction puisqu’il se trouve
qu’un certain nombre d’impôt ne sont payés que par les entreprises tels que : L’IS, Patente, d’autres
tels l’IR sur les revenus salariaux entrent dans la catégorie fiscalité des ménages.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Section IV : Incidence et répercussion de l’impôt

A- Principes
D’une manière très générale, l’incidence et la répercussion de l’impôt peut s’entendre de leurs effets
sur l’économie. Mais, d’un point de vue très technique, on peut distinguer l’incidence de la
répercussion, rechercher l’incidence ou la « percussion » d’un impôt, c’est déterminer celui qui en
supporte effectivement la charge càd « le point de chute de l’impôt ». L’incidence est directe, si,
c’est celui qui paie l’impôt qui en supporte le poids réel, l’incidence est indirecte e cas de
répercussion. Elle est de fait que les contribuables cherchent d’une manière générale à transférer à
autrui la charge de l’impôt établie à leur nom : c’est la répercussion de l’impôt.
La possibilité de répercussion dépend en général de la loi de l’offre et de la demande. Le problème
posé est de savoir dans quelle mesure un impôt peut être incorporé dans les prix des marchandises
ou des services. Cette possibilité de répercussion dépend d’une part de l’élasticité de la demande
par rapport au prix, d’autre part de la nature des impôts.

B- Elasticité de la demande par rapport au prix


La possibilité de répercussion de l’impôt dépend pour une part de l’élasticité de la demande par
rapport au prix. Or, celle –ci varie selon la nature des produits : faible pour les biens de première
nécessité, forte pour les biens non essentiels à l’existence.
Si la demande d’un produit est peu élastique, il y aura répercussion de l’impôt incorporé dans le
prix de revient sur la consommation qui ne peut réduire sa demande.

C- Nature des impôts


La répercussion est en général plus facile pour les impôts qui frappent la dépense lesquelles sont
légalement inclus dans les prix de vente et supportés en définitive par les consommateurs, alors
que pour le cas des impôts directs, cette répercussion s’avère plus difficile à opérer.
La répercussion de l’impôt est un problème essentiel qui s’impose avant toute modification du
système fiscal, c’est un problème fort délicat dont la solution, une fois trouvée, ne reste pas toujours
exacte, mais doit être révisée à tout moment d’après la conjoncture économique. Tel doit être
l’objectif de tout système fiscal qui vise entre autres une équité sociale devant l’impôt.

Chapitre II : Le système fiscal marocain

« Il existe un rapport certain entre le système fiscal d’un pays déterminé et les réalités qui
l’entourent et si nombres de facteurs particuliers à chaque milieu national conditionnent
puissamment le choix des techniques d’imposition, on peut à l’inverse par un aménagement
particulier de fiscalité agir sur le milieu pour en transformer les données»
Ces propos de Claude Palozzoli reflète l’état du système fiscal marocain qui le fruit de conjugaison
d’un ensemble d’éléments propre au contexte du Maroc.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
3 séries d’apports successifs sont à l’origine de la fiscalité marocaine actuelle :
- Le premier est relatif au Maroc avant le protectorat.
- Le deuxième est relatif au Maroc sous protectorat.
- Le troisième est celui du Maroc indépendant.
Nous mettons l’accent essentiellement sur la fiscalité actuelle.
A l’instar de toute fiscalité moderne, les impôts conçus et appliqués au Maroc ont pour objectif
primordial d’alimenter le trésor public, l’impôt y constitue, en effet, la principale ressource publique
: le rôle financier de l’impôt demeure fondamental.
Par ailleurs, l’impôt est utilisé au Maroc comme instrument de politique économique et sociale.
En effet, la fiscalité marocaine ne paraît pas être en parfaite adéquation avec les structures
économiques et sociales du pays. Ce qui atténue ses effets positifs sur l’économie du pays car
l’impôt à un rôle limité dans l’orientation de l’activité économique et dans la redistribution des
richesses dans le sens de plus grande justice. Justice qui n’est atteinte de par les caractéristiques
du système fiscal marocain.

Caractéristiques du système fiscal marocain


- C’est un système en plein mutation : un régime cédulaire puis mixte, il tend vers un régime
général d’imposition ;
- Il est dominé par la fiscalité indirecte ;
- Il est caractérisé par une dualité de régimes : il contient un régime général et un régime
particulier sous forme de mesures exceptionnelles contenues dans les codes
d’investissement ;
- Les libéralités fiscales y prennent une place de choix et tendent vers l’extension notamment
avec les codes d’investissement ;
- L’absence d’un impôt sur la fortune ;
- L’absence d’un code général des impôts réunissant toutes la législation fiscale ;
- C’est un système peu cohérent. Son application donne lieu à des difficultés pour une
administration dont les moyens de travail restent limités en comparaison avec les tâches qui
lui incombent ;
- L’inadéquation du poids de la fiscalité avec l’importance respective des secteurs de l’activité
économique, les secteurs agricoles restent nettement sous imposés par rapport à leur place
dans l’économie du pays.
L’analyse de ce système nous conduira à envisager d’abord les impôts directs et les impôts indirects.

Section I : Les impôts directs

La fiscalité directe au Maroc joue u rôle beaucoup moins important que la fiscalité indirecte. Et à
l’intérieur de la fiscalité directe, les impôts sont de variables fortunes. Les productifs des impôts
directs sont ceux qui portent essentiellement sur les secteurs salariaux du commerce et de
l’industrie. Par contre, les revenus issus de l’agriculture, de la spéculation immobilière et financière
reste notoirement sous imposés et ce malgré l’importance des capitaux drainés dans ce secteur.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Les impôts directs marocains sont :
 La taxe urbaine
 La taxe sur les profits immobiliers TPI
 La patente
 L’Impôt sur les sociétés
 L’impôt sur le revenu
 La taxe sur les produits des actions ou parts sociales et revenu assimilés
 La taxe de licence sur les débits de boissons

A- Fiscalité directe

La fiscalité immobilière a été conçue pour atténuer la spéculation immobilière et pour drainer
des ressources importantes vers les budgets des collectivités locales. Elle comprend la taxe
urbaine et la TPI.

1- La taxe des services communaux


La taxe de services communaux est établie annuellement au lieu de situation des immeubles soumis
à cette taxe, au nom du propriétaire ou de l’usufruitier et à défaut, au nom du possesseur ou de
l’occupant sur :
- les immeubles bâtis et les constructions de toute nature ;
- le matériel, outillage et tout moyen de production relevant de la taxe professionnelle.

Cette taxe s’applique :


- à l’intérieur du périmètre des communes urbaines ;
- dans les zones périphériques desdites communes telles que ces zones sont définis par les
dispositions de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme précitée ;
- dans les centres délimités, désignés par voie réglementaire ;
- dans les stations estivales, hivernales et thermales dont le périmètre de taxation à la taxe
d’habitation est délimité par voie réglementaire.

2- La taxe sur les profits immobiliers


Instituée par le dahir n°1-77-372 du 30 novembre 1977 portant loi de fiance pour l’année 1972.
Cette taxe est établie sur les profits réalisés par les personnes physiques à l’occasion de la vente
d’immeubles situés au Maroc ou de la cession de droit réel immobilier portant sur de tels
immeubles.
La TPI s’applique également au profit constaté ou réalisé à l’occasion de :
- L’apport en société d’immeubles ou de droits réels d’immobiliers ;
- La cession à titre onéreux ou de l’apport en société d’action ou de parts sociales
nominatifs émis par les sociétés qui ont pour objectif d’accorder à leur membres la
jouissance de la fraction d’immeuble correspondante à leurs droits sociaux ;
- L’échange considéré comme une double vente portant sur les immeubles, les droits
réels immobiliers ou les actions ou parts sociales.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
- Partage d’immeuble en indivision avec soulte : la taxe s’applique alors qu’au profit
réalisé sur la cession partielle qui donne lieu à la soulte. Elle est due par le cédant.

B- La fiscalité des bénéfices industriels et commerciaux

1- La taxe professionnelle

Il s’agit d’un impôt payé en contrepartie du droit d’exercer une profession donnée.
C’est un impôt indiciaire puisque l’administration se base sur certains signes extérieurs
révélateurs de l’importance de l’activité.
Ces signes portent essentiellement sur :
- La nature et les conditions d’exercice d’une profession ;
- L’importance des éléments de production ;
- La valeur locative actualisée des locaux et installations professionnelles.

C’est un impôt de type forfaitaire ne tenant pas compte ni du CA ni de celui du résultat de


l’entreprise mais de la valeur locative.

Les assujettis à l’impôt de patente : toute personne ou société de nationalité marocaine ou


étrangère qui exerce au Maroc une profession, une industrie ou un commerce non compris dans
les exceptions déterminées par dahir.

Les principales conditions d’impossibilité sont :


- L’activité doit revêtir un caractère habituel dans le temps ;
- Le contribuable doit exploiter son activité pour son propre compte ;
- La profession doit être exercée dans un but lucratif ;
- L’activité doit être exercée au Maroc.

Toutefois sont exemptés de la taxe professionnelle, bien qu’exerçant une profession inscrite aux
tarifs :
- une personne physique qui travaille dans la fonction publique ;
- un exploitant agricole, pour les ventes réalisées en dehors de toute boutique ou magasin,
la manipulation et le transport des récoltes et des fruits provenant des terrains que vous
exploitez ainsi que la vente des animaux vivants que vous élevez et des produits de
l’élevage dont la transformation n’a pas été réalisée par des moyens industriels.

Il ne faut pas oublier que toute activité professionnelle nouvellement créée est temporairement
exonérée de façon totale pendant une période de 5 ans à compter de l’année du début de la
dite activité et que dans le cas où le domicile fiscal ou le siège social se situent dans l’ex province
de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de ladite province il y a réduction
permanente de 50%.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
L’IP comprend :
- Une taxe proportionnelle sur la valeur locative des installations professionnelles
- Une taxe variable sur des éléments caractéristiques de certaines professions

2- L’impôt sur les sociétés

L’I.S. s’applique obligatoirement aux produits, bénéfices et revenus des :

- sociétés quels que soient leur forme et leur objet (exclusion des sociétés de fait ne
comprenant que des personnes physiques et des sociétés immobilières dites
transparentes et des GIE);
- établissements publics et autres personnes morales réalisant des opérations à caractère
lucratif ;
- associations et organismes légalement assimilés;
- Fonds créés par voie législative ou par convention ;
- centres de coordination de sociétés non résidentes ;

L’I.S. s’applique sur option irrévocable aux sociétés en nom collectif, aux sociétés en
commandite simple ne comprenant que des personnes physiques ainsi qu'aux sociétés en
participation.

Les sociétés, qu’elles aient ou non un siège au Maroc, sont imposables à raison de l’ensemble
des produits, bénéfices et revenus se rapportant aux biens qu’elles possèdent, à l’activité
qu’elles exercent et aux opérations lucratives qu’elles réalisent au Maroc, même à titre
occasionnel et dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions
tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu.

3- L’impôt sur les revenus

L’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes morales n’ayant
pas opté pour l’IS.

Sont concernés :
- les revenus professionnels ;
- les revenus provenant des exploitations agricoles ;
- les revenus salariaux et revenus assimilés ;
- les revenus et profits fonciers ;
- les revenus et profits de capitaux mobiliers.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Sont assujetties à l’IR :

- les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de
leurs revenus et profits, de source marocaine et étrangère ;
- les personnes physiques qui n’ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble
de leurs revenus et profits de source marocaine ;
- les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou
perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des
conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu.

Une personne physique a son domicile fiscal au Maroc lorsqu’elle a au Maroc son foyer d’habitation
permanent, le centre de ses intérêts économiques ou lorsque la durée continue ou discontinue de
ses séjours au Maroc dépasse 183 jours pour toute période de 365 jours.

Sont considérés comme ayant leur domicile fiscal au Maroc les agents de l’Etat qui exercent leurs
fonctions ou sont chargés de mission à l’étranger lorsqu’ils sont exonérés de l’impôt personnel sur
le revenu dans le pays étranger où ils résident.

L’IS et l’IR seront traités d’une manière exhaustive dans la deuxième partie.

Section II : Les impôts indirects

La fiscalité indirecte marocaine représente les 2/3 de la fiscalité dans notre pays. Les impôts
indirects continuent en effet d’occuper une place privilégiée dans notre politique fiscale.

Cette suprématie s’explique par plusieurs facteurs dont notamment :


- La difficulté des pouvoirs publics à saisir les gros revenus par la fiscalité directe ;
- L’hégémonie des intérêts de certaines catégories sociales au sein des pouvoirs législatifs, ce
qui leur permet d’orienter la fiscalité en leur faveur;
- La facilité de mettre en œuvre les impôts de la consommation ;
- Le rendement élevé assuré par les impôts indirects.

La fiscalité indirecte comprend 4 volets :


- La taxe sur la valeur ajoutée TVA ;
- Les droits de douane ;
- Les taxes intérieures à la consommation ;
- Les droits d’enregistrement et de timbre.

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A- La taxe sur la valeur ajoutée

La taxe sur la valeur ajoutée qui est une taxe sur le chiffre d’affaires, s’applique aux opérations de
nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une profession libérale,
accomplies au Maroc, ainsi qu’aux opérations d’importation.

Une opération est réputée faite au Maroc :


- s’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la
marchandise au Maroc ;
- s’il s’agit de toute autre opération, lorsque la prestation fournie, le service rendu, le droit
cédé ou l’objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc.

Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué par l’encaissement total ou partiel
du prix des marchandises, des travaux ou des services.

Toutefois, les contribuables qui en font la déclaration avant le 1er janvier ou dans les trente (30)
jours qui suivent la date du début de leur activité, sont autorisés à acquitter la taxe d’après le débit,
lequel coïncide avec la facturation ou l’inscription en comptabilité de la créance.

Cependant, les encaissements partiels et les livraisons effectuées avant l’établissement du débit
sont taxables.

Les contribuables placés sous le régime de l’encaissement et qui optent pour le régime des
débits, sont tenus de joindre à leur déclaration la liste des clients débiteurs éventuels et d’acquitter
la taxe y afférente dans les trente (30) jours qui suivent la date d’envoi de ladite déclaration au
service local des impôts dont ils relèvent.

Lorsque le règlement des marchandises, des travaux ou des services a lieu par voie de
compensation ou d’échange ou lorsqu’il s’agit de livraisons, le fait générateur se situe au moment
de la livraison des marchandises, de l’achèvement des travaux ou de l’exécution du service.

B- Les droits de douane

Les droits de douane sont payés soit à l’entrée soit à la sortie d’une marchandise. Ils jouent un rôle
de plus en plus important tant dans la politique économique que fiscale des pays en voie de
développement. Ces derniers sont en effet des politiques basées essentiellement sur le commerce
extérieur. La fiscalité douanière joue en fait un double rôle, l’un économique et l’autre financier. Sur
le plan économique, les droits de douane peuvent constituer un élément important de protection
de la production nationale grâce à l’institution de taux prohibitifs sur les produits importés ou à
leur interdiction pure et simple.

Au niveau financier, les droits de douane peuvent alimenter de manière substantielle le trésor d’un
Etat qui importe une diversité de produits.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Au Maroc, la politique douanière a tergiversé selon la conjoncture entre le rôle économique et la
fonction financière.

L’idée de droit de douane fut posée dans l’acte d’Algésiras en 1906 et une administration des
douanes et impôts indirects a été créée en 1918. Mais, c’est le dahir du 9 octobre 1977 dénommé
code des douanes et impôts indirects qui constitue le texte de base dans ce domaine. Il a été
modifié à la lumière de la politique économique suivie par l’Etat depuis cette date.

Les droits de douane se compose actuellement : droits d’importation, du prélèvement fiscal à


l’importation et des droits de sortie sur les miniers.
Cependant, le législateur a prévu des régimes spéciaux qui atténuent l’application des droits de
douane dans certains cas (l’admission temporaire, l’entrepôt, le transit…)

Les droits de douane représentent presque le 1/3 des recettes fiscales. Cependant, avec l’adhésion
du Maroc au GATT relayé par l’OMC, ces droits ont subis et subiront encore des modifications dans
le sens d’une ouverture du pays à l’échange extérieur.

C- Les taxes intérieures de consommation (TIC)

LES TIC sont prélevées sur les produits de large consommation. Elles sont très rentables pour le
budget et procurent à l’Etat au moyen 15% des recettes fiscales. Elles sont très onéreuses et
comprennent les taxes suivantes :
- Impôts sur les tabacs ;
- La taxe sur les produits pétroliers ;
- La taxe sur les bières ;
- Prélèvement sur les produits des jeux de hasard ;
- Taxe sur le sucre, les produits sucrés…
- Taxe sur les vins et alcools ;
- Taxe sur les boissons gazeuses et limonades…

D- Les droits d’enregistrement

Ils trouvent leur origine dans l’acte d’Algésiras de 1906 et ils sont institués par le dahir qui constitue
le texte de base en la matière.
Les droits d’enregistrement relèvent aussi bien de la fiscalité personnelle que la fiscalité des
entreprises. Dans le premier cas ils frappent les mutations de la fortune des particuliers. Dans le
second cas, ils touchent les mutations réalisées par les entreprises ainsi que les actes de la société.
On envisagera les droits d’enregistrement et les droits de timbre.

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1- Droits d’enregistrement

Ils sont dues généralement à l’occasion d’une procédure qualifiée de «formalité d’enregistrement»
celle-ci est une opération à caractère fiscal.
Sont obligatoirement assujettis à la formalité et aux droits d’enregistrement, alors même
qu’à raison du vice de leur forme ils seraient sans valeur :
 Toutes conventions, écrites ou verbales et quelle que soit la forme de l’acte qui les constate,
sous seing privé ou authentique (notarié, adoulaire, hébraïque, judiciaire ou extrajudiciaire)
portant :
o mutation entre vifs, à titre gratuit ou onéreux, tels que vente, donation ou
échange d’immeuble ou de droit réels de propriété, nue propriété et cession de part.
o bail à rente perpétuelle de biens immeubles, bail emphytéotique, bail à vie et celui
dont la durée est illimitée ;
o bail, cession de bail, sous-location d’immeubles, de droits immobiliers ou de fonds
de commerce.

 Tous actes sous seing privé ou authentiques portant :


o constitution ou mainlevée d’hypothèque, cession ou délégation de créance
hypothécaire ;
o constitution, augmentation de capital, prorogation ou dissolution de sociétés ou de
groupements d’intérêt économique, ainsi que tous actes modificatifs du contrat ou
des statuts ;
o cession d’actions des sociétés cotées en bourse ;
o partage de biens meubles ou immeubles ;
o antichrèse ou nantissement de biens immeubles et leurs cessions.

 Les actes ci-après, constatant des opérations autres que celles visées ci-dessus :
o Les actes authentiques ou sous seing privé établis par les notaires ou fonctionnaires
chargés du notariat, ainsi que les actes qu’ils y annexent auxdits actes ou qu’ils
reçoivent en dépôt ;
o Les actes d’adoul et de notaires hébraïques
o Les décisions de justice

2- Les droits de timbre

Le fait générateur est l’acte écrit et non le fait juridique comme les droits d’enregistrement.

Sont soumis aux droits de timbre, quelle que soit leur forme, tous actes, documents, livres, registres
ou répertoires, établis pour constituer le titre ou la justification d’un droit, d’une obligation ou d’une
décharge et, d’une manière générale, constater un fait juridique ou un lien de droit.

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Les photocopies et toutes autres reproductions obtenues par un moyen photographique, établies
pour tenir lieu d’expéditions, extraits ou copies, sont soumises au même droit de timbre que celui
afférent aux écrits reproduits.

Partie III : Aspect pratique du système fiscal


marocain

Cette partie sera consacrée à l’analyse du processus fiscal établis par les sociétés : les astuces et les
déclarations, les difficultés et les erreurs qui peuvent en intervenir et les moyens utilisés pour les
éviter et/ou réduire leurs conséquences.

Ainsi, la relation avec l’administration fiscale nécessite une bonne gestion de manière à avoir une
bonne image de l’administration fiscale.

L’organisation des comptes et les procédures comptables utilisées donnent une idée sur la qualité
des informations comptables produites par le service comptabilité et dont l’usure sera
indispensable à toute personne intéressée par l’activité de l’entreprise (le gestionnaire et le fisc).

Chapitre I : Le contrôle comptable des charges fiscales

Section I : Le contrôle des charges relatives aux opérations à l’impôt sur les sociétés

Définition :
L’impôt sur les sociétés est un impôt qui frappe les bénéfices réalisés au Maroc, par les personnes
morales suivant un barème, sauf cas spéciaux, abstractions faites des sociétés de personnes qui
sont imposables à l’IR au nom du principal associé.
L’imposition des résultats de l’entreprise est établie annuellement à la date de clôture de l’exercice,
à l’issu des travaux d’inventaire.

Les entreprises soumises à l’IS : (ART 2)


Sont soumises à l’IS les sociétés quelle que soit leur forme et leur objet à l’exclusion des SNC, des
SCS, des sociétés de fait et des sociétés à objet immobilier ainsi que les établissements publics.

Détermination de la base imposable :


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Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d’après le résultat comptable rectifié,
en intégrant les charges non déductibles fiscalement et en déduisant les produits exonérés
totalement ou partiellement selon la formule suivante :

Résultat fiscal : résultat comptable + les réintégrations – les déductions

Les produits imposables : se ventilent comme suit (Art 6) :

1. Le chiffre d’affaire constitué par les recettes et les créances acquises sur livraison de produit,
prestations de service et sur travaux immobiliers
2. Les produits accessoires et les produits financiers
3. Le prix de revient des travaux à des biens immobilisés effectués par la société pour elle-même
4. Les profits réalisés sur les cessions d’éléments de l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation
5. Les subventions, les primes et les dons de l’Etat, des collectivités locales ou des tiers

Signalons que certains produits financiers et exceptionnels présentent certaines restrictions


d’imposition à savoir : les plus-values sur cession des éléments d’actif et les produits de
participation.

Les charges fiscales déductibles sont (Art 7) :

1. Les achats de matières et de produits


2. Les frais de personnes et les charges sociales y afférentes
3. Les frais généraux engagés pour l’exploitation
4. Les frais d’établissement
5. Les impôts et taxes supportés par la société à l’exception de l’IS
6. L’amortissement des biens corporels et incorporels qui se déprécient par le temps ou par
l’usage

Cependant la loi a subordonné cette déduction à la condition que les biens en question soient
inscrits dans un compte de l’actif immobilisé, et que leur amortissement soit régulièrement constaté
en comptabilité.
Ainsi, le coût d’acquisition des véhicules de transport de personnes a été limité à 200.000 dh,
fiscalement déductible sur 5 ans avec un taux d’amortissement de 20%. De même que lorsque ces
véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d’un contrat de crédit-bail ou de location,
la part de redevance ou du montant de la location supporté par l’utilisateur et correspondant à
l’amortissement sur la partie du prix supérieur à 200.000 dh au taux de 20% par an n’est pas
déductible pour la détermination du résultat fiscal.

7. Les provisions constituées pour faire face à la dépréciation des éléments de l’actif, à des
charges ou des pertes probables

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8. Les dos e argent ou en nature aux associations reconnues d’utilité publique ou à des œuvres
sociales de bienfaisance dans la limite de 2% du chiffre d’affaire hors taxe
9. Les frais financiers tels que les agios et les intérêts bancaires, ainsi que les intérêts servis aux
associations en rémunération du CA
10. Les pertes relatives à l’exploitation.

Les taux de l’IS :


l’IS est un impôt dont le barème actuel est comme suit :

RF imposable Taux de l’IS

]0 , 300000] 10%

]300000 , 1000000] 20%

]1000000 , 5000000] 30%

Au-delà de 5000000 31%

D’autre part, les avantages accordés par la loi fiscale aux entreprises nouvellement créées, leur
permet de bénéficier d’une exonération totale pendant les trois premières années d’existence.

Comptabilisation :
Les avances versées par la société par compensation avec le montant de l’impôt sur les résultats de
l’exercice en cours sont portées au débit du compte :
3453: Acomptes sur impôt sur les résultats.
Une fois l’IS calculé à la fin de l’exercice, il est comptabilisé au débit du compte :
6701 : Impôt sur le résultat
par le crédit du compte :
4453 : Etat- impôt sur les résultats
En fin, un état de rapprochement est fait entre l’IS dû et les acomptes payés. Le reliquat est inscrit
dans le crédit du compte :
4453 : Etat- impôt sur les résultats.

Déclaration de l’IS (Art 27) :


Les entreprises doivent adresser à l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilées, une
déclaration de leur résultat fiscal établie sur un imprimé modèle fourni par l’administration, dans
les 3 mois qui suivent la date de clôture de chaque exercice comptable.

Paiement de l’IS :

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Une fois les régularisations fiscales effectuées, l’IS est déterminé sur la base du résultat fiscal
multiplié par le taux équivalent.
L’impôt à payer est comparé avec les acomptes provisionnels payés par la société sous la forme
des avances acquis au trésor public à concurrence du montant de l’IS établi à la clôture de l’exercice.
S’il s’avère que le montant de l’IS dû est supérieur à celui des acomptes versés, la société doit
acquitter le reliquat dans les trois mois qui suivent. Dans le cas contraire, l’excédent d’impôt versé
est imputé d’office sur le premier acompte provisionnel échu.

Le contrôle des charges :


Le contribuable cherche toujours à déclarer le résultat fiscal qu’il veut faire apparaître en minimisant
les charges d’une manière fictive. Pour y remédier, la loi a imposé le respect des obligations
suivantes :
 La tenue d’une comptabilité régulière permettant l’établissement des états de synthèse ;
 L’établissement des inventaires de stocks détaillés pour les marchandises, matières et
produits divers existants dans l’entreprise, vu les erreurs et les falsifications qui peuvent se
produire à ce niveau, donnant lieu à des majorations ou des minorations de la valeur réelle
des stocks ;
 La conservation des documents comptable pour une durée de 10 ans ;
 La justification de chaque dépense à l’aide des pièces justificatives probantes portant le n°
d’identification fiscale, le n° de patente etc.;
 L’établissement de factures pré numérotées selon une série continue et la tenue des
registres imposés par des législations particulières ;
 Le règlement des montants supérieurs à 10.000 dh par chèque, effet de commerce, procédé
magnétique de paiement ou virement bancaire ;
 La limitation des prélèvements personnels de fonds sur la trésorerie de l’entreprise ainsi que
le règlement des dépenses personnelles ou de factures non liées à l’exploitation ;
 Le rattachement des charges et des produits à l’exercice concerné, faute de quoi, ils subiront
un traitement fiscal allant à l’encontre des intérêts de l’entreprise.
A cet effet, et pour bénéficier de leur déductibilité, il est recommandé de constituer des provisions
pour les charges qui seront supportées par l’entreprise et dont les factures ne sont pas encore
parvenues. Ces dernières une fois reçues donneront lieu à une régularisation de ces charges.

Section II : Le contrôle des charges relatives à l’IR salarial

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
La régularisation des salaires impose à l’entreprise, en sa qualité d’employeur, diverses obligations
en vertu du contrat de travail. Cet acte oblige l’employé à mettre son activité professionnelle au
service de son employeur (l’entreprise) qui lui verse en contrepartie le salaire.
Sur le plan fiscal, l’opération de paie du personnel est source de distribution de revenus salariaux
qui sont soumis à l’IR et qui oblige les entreprises à :
1- Respecter la périodicité du paiement des salaires imposée par la loi, ce qui implique la
nécessité d’établir à la fin de chaque période, les calculs justifiant l’opération de aie au regard
des différents partenaires
2- Tenir les documents de la paie : le livre de paie, les bulletins de paie et les fiches individuelles
des salaires, pour servir à toute fin de contrôle et de vérification
3- Retenir à la source les paiements dus au titre de l’IR et de la participation salariale aux
cotisations sociales dont elle est redevable à l’égard de l’Etat et des organismes sociaux

4- Respecter les obligations :


- d’ordre administratif : déclarations fiscales et sociales, bordereaux de versement.
- d’ordre comptable : la tenue de la comptabilité s’impose dans la mesure où les
paiements dus de l’opération de aie sont exigibles dès qu’ils sont constatés dans la
comptabilité de l’entreprise.

Calcul de l’IR sur les revenus salariaux :

Définition des revenus salariaux (Art 65) :


L’IR appliqué aux revenus salariaux concerne toute sorte de rémunérations perçues par le salarié
en raison de l’existence d’un contrat de travail liant l’employé à son employeur.
Ainsi, sont considérés comme revenus salariaux les éléments suivants :
- Les traitements et salaires : Sont les revenus perçus par des personnes placées dans état de
subordination ;
- Les indemnités et les émoluments : Les indemnités désignent les sommes d’argent destinées
à réparer un dommage ou un préjudice subi ou à compenser certains frais spéciaux ou la
qualité d’un service rendu. Les émoluments désignent l’ensemble des rémunérations versées
à des personnes dans certaines professions tel que les honoraires servis à certains membres
de professions n’exerçant pas des activités patentables (avocats, médecin,…), les
rémunérations attribuées aux membres du directoire et du conseil de surveillance des
sociétés pour leur fonction de direction et de surveillance.
- Les pensions : Ce sont les allocations périodiques versées par les organismes de retraites en
vertu d’un contrat d’adhésion individuel des salariés à un régime de retraite complémentaire
durant leur vie active ;
- Les rentes viagères : Ce sont les sommes d’argent versées à date fixe par une personne
appelée débirentier à une autre personne bénéficiaire pendant toute la vie de ce dernier en
vertu d’un contrat qui lie les deux parties ;

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
- Les avantages en argent et en nature : ils constituent des compléments de salaire : exemple
les frais de voyages, les frais médicaux, le loyer, les dépenses d’eau et d’électricité, les frais
de téléphone…

La détermination du salaire brut imposable :


Le salaire brut imposable est obtenu en déduisant su salaire brut les éléments suivants :
1- Les indemnités destinées à couvrir des charges réelles engagées dans l’exercice de la
profession
2- Les prestations, les allocations et indemnités à caractère social servis par l’employeur au
profit du personnel en sus de la rémunération salariale
3- Les revenus de transfert servis par les organismes sociaux.

La détermination du salaire net imposable (Art 68)


Le salaire net est obtenu après avoir retranché du salaire brut imposable les déductions sur salaire
suivantes :
a- Les frais professionnels évaluées à un taux forfaitaire de 20% du montant global des
rémunérations obtenues, exclusion faites des avantages en argent ou en nature. Le
plafond maximal des déductions est limité à 30000 dh annuellement.
b- Les cotisations à la sécurité sociale évaluées au taux de 4,48% pour la cotisation à la CNSS
et 2% pour l’AMO du salaire brut imposable et dont le plafond est 6000dh
c- La cotisation retraite complémentaire dans les limites de 6% du salaire brut imposable
d- La part salariale des cotisations aux assurances groupe couvrant des risques de maladie,
de maternité, d’invalidité et de décès
e- Remboursement en principal et intérêts normaux des prêts contractés pour l’acquisition
ou la construction de logement économique pour des personnes dont le revenu est limité
à 31200dh par an
f- Les intérêts des emprunts obtenus pour l’acquisition ou la construction des logements
principaux dans la limité de 10% des salaires nets imposables.

Calcul de l’IR brut :


L’impôt est obtenu en multipliant le salaire net imposable, par un taux prédéterminé par le barème
de taux progressifs suivant :

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Barème mensuel :

TRANCHE DU SNI TAUX SOMME A DEDUIRE

[0, 30000] 0% 0

]30000 , 50000] 10% 3000

]50000 , 60000] 20% 8000

]60000 , 80000] 30% 14000

]80000 , 180000] 34% 17200

Au delà de 180000 38% 24400

Calcul de l’IR net :


L’IR est obtenu après avoir déduit de l’IR brut les charges familiales (30 dh par personne).

Recouvrement de l’impôt (Art 70) :

L’impôt sur les revenus salariaux est payable par voie de retenue à la source pour le compte du
trésor public. Le règlement se fait par versement spontané, à effectuer le mois suivant la date de
paiement des salaires.

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Section III : Le contrôle des charges relatives aux opérations soumises à la TVA

Définition :
La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect aux opérations industrielles, commerciales,
artisanales ou relevant de l’exercice d’une profession libérale accomplie au Maroc, ainsi qu’aux
opérations d’importation. C’est une taxe déclarative, payée par versement spontané et collectée
pour le compte de l’Etat.

Le fait générateur : (Art 10)

Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel des prix des marchandises, des
travaux ou des services relatifs à une période donnée (mois ou trimestre). Toutefois, les redevables
peuvent à leur demande être autorisés à acquitter la taxe d’après le débit (après facturation ou
l’inscription de la créance en comptabilité).
Le solde de la période résulte ainsi :
Solde : TVA exigible- TVA récupérable
La déclaration doit dégager soit :
- La TVA due : payée par le contribuable dans les conditions de délai fixées par la loi ;
- Le crédit de TVA : L’excédent de la TVA déductible au titre de la période est à déduire de la
TVA exigible sur déclaration de la période suivante.

Détermination de la base imposable :

Le chiffre d’affaire comprend outre des marchandises, des travaux ou des services, les recettes
accessoires qui s’y rapportent, et les droits et taxes y afférentes à l’exception de la TVA. Toutefois,
ne sont pas soumises à la TVA, bien qu’elles fassent partie du chiffre d’affaire, les ventes portant
sur les produits situés hors champ d’application, exonérés ou vendus en suspension de la taxe.
D’autre part, les personnes qui exercent à la fois des activités passibles de la TVA et des activités
non passibles ou exonérées ou imposées différemment au regard de la TVA, peuvent déterminer
le montant imposable de leur chiffre d’affaire sur la base d’un accord préalable avec l’administration
fiscale.

Principe de déduction de la TVA (Art 17-18) :


Le principe est le suivant :
La TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est déductible de la TVA
applicable à cette opération.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Le droit à déduction de la TVA sur les charges prend naissance à l’expiration du mois suivant celui
du paiement partiel ou intégral de la facture, ou de l’établissement des quittances de douanes pour
les produits importés.
Cependant, ce délai n’est pas exigé pour ce qui est des immobilisations amortissables, bénéficiant
du droit à déduction sous les conditions suivantes :
1- L’inscription de ces biens dans un compte d’immobilisation ;
2- Leur conservation pour une période de 5 ans ;
3- Leur utilisation dans la réalisation des opérations soumises à la TVA ou exonérées.

Par ailleurs, n’ouvre pas droit à déduction la taxe ayant grevé :


a- Les biens, les produits, matières et services non utilisés pour les besoins de l’exploitation ;
b- Les immeubles et locaux liés à l’exploitation ;
c- Les véhicules de transport de personnes à l’exclusion de ceux utilisés pour les besoins du
transport public ou du transport collectif du personnel de l’entreprise ;
d- Les achats et les prestations revêtant un caractère de libéralité ;
e- Les frais de mission, de réception ou de représentation ;
f- Les produits pétroliers non utilisés comme combustibles, matières premières ou agents de
fabrication ;
g- Les opérations effectuées dans le cadre de certaines professions libérales.

Le taux de la TVA :
Le taux de la TVA est fixé à 20% et concerne tous les produits et services assujettis à la TVA. Quant
aux taux réduits, il s’agit des taux de 7%, 10% et 14% applicables à des charges spécifiques.

La justification des charges (Art 37) :


Les personnes effectuant des opérations soumises à la TVA, sont tenues de délivrer aux acheteurs
ou clients assujettis à l’IS, à la TVA ou l’IGR des factures ou mémoires tirés d’une série continue.
Le contenu de la facture varie selon est ce qu’il s’agit des ventes ou services rendus à des personnes
agissant dans le cadre de leur activité professionnelle ou à des particuliers.

1- Cas des ventes de prestations redues à des professionnels :


En sus des indications d’ordre commercial, les factures ou mémoires doivent comporter les
renseignements ci- après :
- le numéro d’identification de la société à la TVA, à l’impôt des patentes et à l’IS ;
- Les noms, les prénoms ou raisons sociales des acheteurs ou des clients ;
- La qualité, la désignation précise et le prix unitaire des marchandises ou des produits vendus
et des services rendus ;
- Les montants de la taxe réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix en cas
d’assujettissement à la TVA. En cas d’exonération, la mention de la taxe est remplacée par
l’indication de l’exonération ou du régime suspensif sous lequel les opérations facturées ont
été réalisées ainsi que les références aux textes d’exonération ou de suspension ;

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- Les modalités et les références de paiement indiquées sue le double de la facture ou sur les
relevés périodiques des factures.

2- Cas de ventes ou de prestations rendues à des particuliers :


En ce qui concerne les ventes effectuées par les assujettis à des particuliers, la loi prévoit que le
ticket de caisse peut tenir lieu de la facture. Le ticket doit comporter les indications suivantes :
1- La date de l’opération
2- L’identification du vendeur ou de prestataire de service
3- La désignation du produit ou de service
4- La quantité et le prix de vente taxe comprise ou hors taxe, avec la mention apparente
de la taxe
Par ailleurs, lorsqu’il s’agit des prestations de services, les assujettis sont obligés de leur délivrer
des factures ou mémoires.

La comptabilisation de la TVA :
Le traitement de la TVA intervient tout d’abord en relation avec les opérations génératrices de la
taxe : les achats et les ventes soumises à la TVA, ensuite lors de la liquidation de l’impôt sur les
opérations effectuées.
La TVA est exigible à l’Etat sur déclaration périodique des ventes et des achats ouvrant droits à
déduction.
D’autre part, l’analyse en termes de dettes et de créances de la TVA constatée sur factures repose
sur le principe de la neutralité de la taxe par rapport aux résultats de l’entreprise. A cet effet, la TVA
collectée sur les ventes constitue une dette à comptabiliser au crédit du compte 4455 : Etat- TVA
facturée, tandis que la TVA ayant grevé les achats ouvrant droit à déduction représente une créance
et est comptabilisée dans le débit du compte 3455 : Etat- TVA récupérable.

La déclaration de la TVA (Art 26-27) :


L’imposition des redevables à la TVA s’effectue soit sous le régime de la déclaration mensuelle,
applicable aux redevables dont le CA est supérieur à 1.000.000 dh, soit sous le régime de la
déclaration trimestrielle applicable dans le cas contraire.
Cette déclaration établie le règlement définitif des dettes et des créances comptabilisées au titre
des opérations rattachées à la période déclarée. Elle se traduit par des mouvements de virement
entre compte de créances et de dettes qui constatent :
 Le retrait des montants déclarés comptabilisés comme suit par :
- Le débit du compte 4455 : Etat- TVA facturée ;
- Le crédit du compte 3455 : Etat- TVA déductible

 Le règlement définitif de la situation à la fin de période déclarée selon ce qu’il s’agit de :


- TVA due comptabilisée au crédit du compte 4456 : Etat- TVA due ;
- Crédit de TVA comptabilisé au débit du compte 3456 : Etat- crédit de TVA

31
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Paiement et remboursement de la TVA :
Le paiement de la TVA est constaté en comptabilité par :
- Le débit du compte 4456 : Etat- TVA due.
- Le crédit des comptes de paiement.

S’agissant de remboursement du crédit de la TVA, il ne peut avoir lieu que dans les cas suivants :
- Les opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations ;
- Les opérations réalisées sous le bénéfice du régime suspensif ;
- La cessation des activités taxables.

N.B : Quel que soit le solde de la période, la déclaration de la TVA doit être déposée dans les délais
prévus par la loi.

Le contrôle des charges :

La détermination de la TVA nécessite un contrôle rigoureux des charges supportées au titre des
opérations réalisées par la société.
Si cet impôt encourage la lutte contre les ventes sans factures, il peut développer une autre forme
de fraude qui est les factures sans ventes, en se faisant délivrer des factures fictives afin de déduire
et les charges, pour minimiser la base imposable, et la TVA pour gonfler la TVA récupérable.

Le contrôle doit donc commencer par la vérification de certains comptes pour mesurer le degré du
respect des limites prévues par le législateur quant à la nature des charges comptabilisées et les
moyens de leur règlement.
De ce fait, la TVA déductible concerne uniquement les charges relatives à une opération
d’exploitation, et ne serait alors déductible sur les charges supportées au titre des opérations à
caractère civile ou située hors champs d’application de la TVA.
En outre, lorsque l’entreprise réalise des opérations imposables partiellement, un % de déduction,
dit prorata d’imposition, est calculé et doit être pris en considération.

Ce prorata s’obtient ainsi :


CA sur opérations imposables (TTC) + CA sur opérations exonérées (TTC)
Numérateur + CA sur opérations situées hors champ d’application de TVA+ CA sur opérations exonérées sans droit à déduction

D’autre part, la loi relative à la TVA exige que le règlement des dépenses dont le montant est
supérieur ou égal à 10.000 dh doit être justifié par chèque barré non endossable, effet de
commerce, moyen magnétique de paiement ou par virement bancaire, faute de quoi, la fraction de
la taxe à déduire ayant grevé ces dépenses ne serait supérieure à 50%, d’où la nécessité de contrôler
le montant des charges en HT, le compte caisse et le compte courant.

32
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Chapitre II : Présentation des formalités et des procédures à accomplir

Section I : Etablissements des déclarations fiscales

A- Formalités faites durant le mois de Juillet :

Durant la période du stage, on a participé à l’accomplissement des formalités concernant les taxes
et les impôts suivants :
Paiement des retenus à la source par le cabinet au titre de l’impôt général sur les revenus ;
 Déclaration des salaires et versement des cotisations avant la date indiquée dans le
bordereau de la CNSS ;
 Concernant la TVA : Le mois de juillet et selon la loi sur la TVA doit faire l’objet de la
déclaration inhérente au mois de juin. Tout retard est pénalisé par une majoration de
paiement tardif.

1. Déclaration de la TVA récupérable: pour effectuer ce travail o doit passer par les
étapes suivantes :

Achats réglées en espèces : Dans le compte achats en espèces, on peut trouver l’ensemble des
factures du mois précédant qui sont concernés par la déclaration, on doit rassembler la TVA pour
lesquelles la société a payé une TVA ouvrant droit à déduction.

Aussi, on doit photocopier ces factures et mettre le tampon du TVA récupérée mentionnant le mois
concerné par cette déclaration et le numéro surtout les factures originales ainsi que les
photocopies.

Achats réglées par chèques ou traites: à partir des avis ou relevés bancaire du mois de la déclaration,
on doit trouver les encaissements ayant supporté une TVA avec droit à déduction, voir le
fournisseur concerné par cette opération pour trouver les factures inhérentes au mois.
Dès qu’on a les factures, on doit suivre la même démarche utilisée pour les achats réglés en espèces.

TVA sur les opérations bancaire : La TVA relative à ce genre de TTVA est au taux de 7% ; elle frappe
les intérêts et les commissions prélevées par la banque au titre d’escompte des effets, des
découverts.

33
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
La démarche de la déclaration est la suivante :

A partir du grand livre on dégage les opérations bancaires concernant la période de la déclaration,
calculer la somme de la TVA prélevée, en outre de l’état de rapprochement bancaire du mois
précédant celui de la déclaration.

On doit ajouter les sommes non prises en considération dans la déclaration précédente.

Le montant de la TVA récupérable doit être calculé pour chaque banque par un sous- compte
identifiant une d’entre elles.

Ainsi on procède au calcul de ces déclarations et on les résume dans une fiche récapitulative (voir
annexe).

2. TVA facturée: Afin de calculer la TVA facturée de la période d’avril et mai, on doit procéder
par une analyse détaillée des divers encaissements de la société pendant cette période, ainsi
le travail sera comme suit :

 Encaissement par l’intermédiaire de la banque :

Dans les relevés bancaires de chaque banque pour la période concernée, on trouve:
- Les recettes reçues suite à une vente par chèque ou par virement bancaire ;
- Les recettes versées dans le compte bancaire de la société suite à l’escompte des effets
dont l’échéance n’est pas encore venue (crédit d’escompte) ;
- Les recettes impayées.
N.B : pour les effets classés dans un classeur ordonné selon la banque, on travaille avec les effets
de commerce qui sont échus. (Échéance de paiement de ces effets).
Pour chaque catégorie des recettes (chèques, crédits d’escompte, les effets), on doit enregistrer
les informations se rapportant aux ventes impayées à savoir le n° et date de la facture, la nature
du règlement ainsi que l’échéance s’il s’agit d’un effet sur une fiche spéciale (voir annexe)

 Les ventes en espèces :

Il s’agit des ventes concernant le même mois et qui font l’objet de la TVA facturée (collectée
pour le fisc par l’intermédiaire des sociétés).
Sur un tableau qui récapitule l’ensemble des recettes nécessaires au traitement et à la
liquidation de la TVA, les effets impayés doivent être pris en valeur négative, car ils sont calculés
parmi les effets échus, sans être encaissés.
Cependant, les crédits d’escompte ne sont pas pris en compte car leur échéance n’est pas
encore venue.
Enfin, on peut établir la déclaration finale sur la fiche de déclaration puisque tous les éléments
nécessaires sont rassemblés.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
B- les formalités à accomplir dans des délais précis

1- IGR :

a- Déclaration de l’identité fiscale :


A souscrire dans les 30 jours suivant la date du début d’activité, soit celle de la première source
de revenu.

b- Déclaration d’existence :
A souscrire dans les trois mois suivant la date du début de l’activité professionnelle.

c- Déclaration de cessation des cessions :


A souscrire par les contribuables qui cessent l’exercice d’une activité professionnelle qui cèdent
tout ou partie de leur patrimoine ou de leur clientèle et ce dans un délai de 45 jours.

2- TVA :

a- Déclaration d’existence :
A souscrire dans les 30 jours du début de l’activité.

b- Déclarations modificatives :
Lorsque les changements interviennent dans la situation de l’entreprise (changement d’activité,
transfert du siège social).

c- Déclaration de cessation :
A fournir dans le mois qui suit la date de cessation ou de cession.

3- l’impôt sur les sociétés :

a- Déclaration d’existence :
La société qu’il opte pour l’IS ou non, doit déposer une déclaration d’existence dans les trois mois
qui suivent leur constitution.

b- acomptes prévisionnels :
Pour les exercices ouverts, à compter du 1er janvier 1998 :
Il y a 4 acomptes prévisionnels à parts égaux et dont l’impôt dû au titre du dernier exercice est la
référence de base.

c- transfert du lieu d’imposition


En cas de transfert à l’intérieur du Maroc du siège ou du principal établissement de la société, cette
dernière doit aviser par écrit l’inspecteur des impôts directs du lieu où elle est imposée dans le
mois suivant celui du transfert.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Section II : Contrôle effectué par l’administration fiscale

Lorsque l’administration fiscale constate des irrégularités graves de nature à mettre en doute la
valeur probante de la comptabilité, elle peut procéder à un contrôle sur place pour s’assurer de
l’exactitude des déclarations souscrites, après avoir adressé à l’entreprise un avis au moins de 15
jours avant. Il s’agit essentiellement des infractions suivantes :
- Délivrance ou production de factures fictives
- Production d’écriture comptable faute ou fictive
- Vente sans facture de manière répétitive
- Soustraction ou destruction des pièces justificatives comptables légalement exigible
- Dissimulation de tout ou partie de l’actif du redevable.

Ces moyens sont utilisés en vue de se soustraire à sa qualité de redevable, au paiement de l’impôt,
ou en vue d’obtenir des déductions ou des remboursements.

Une fois le contrôle terminé, deux situations peuvent se présenter :


1- Soit que les comptes sont réguliers, et dans ce cas l’administration doit en aviser le redevable
par lettre recommandée avec accusé de réception.
2- L’administration procède à la rectification des bases imposables et engage la procédure de
rectification qui traverse les étapes suivantes :

A- La notification de la rectification de la base imposable :

La rectification de la base imposable doit être notifiée au contribuable concerné, par lettre
recommandée mentionnant :
- Les motifs de redressements
- La nature et le montant détaillé des redressements envisagés

Le contribuable est tenu de produire des observations dans un délai de 30 jours après la réception
de la notification. Il peut accepter les bases d’imposition retenues comme il peut contester et en
aviser l’inspecteur dans un délai de 30 jours. Au cas où celui-ci considère la contestation non
fondée, le contribuable peut saisir la commission locale de taxation dans un mois.

L’administration quant à elle, peut demander communication des originaux ou délivrance d’une
reproduction sur support magnétique ou sur papier de ce qui suit :

 Les livres de paie et documents dont la tenue est rendue obligatoire par les lois en vigueur
 Les documents comptables ou les services détenus par les administrations de l’Etat ou tout
organisme soumis à son contrôle

36
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
B- La procédure de recours devant la commission locale de taxation

Cette commission se compose :

 D’un magistrat président ;


 D’un représentant du gouverneur, de la préfecture ou de la province ;
 Le chef de service local d’assiette des taxes sur le chiffre d’affaire ;
 Un représentant du contribuable, appartenant à la branche professionnelle la plus
représentative de la société.

Une fois saisie, la commission peut statuer au cours d’une seconde réunion lorsque 3 de ces
membres au moins, dont le président et le représentant de contribuable sont présents.

C- Le recours devant la commission nationale de recours fiscale:

Lorsque le contribuable ou l’administration fiscale estiment non fondée la décision de la


commission locale de taxation, ils peuvent adresser une requête à la commission nationale de
recours fiscal.
Cette commission qui siège à Rabat se compose des membres suivants:
 5 magistrats désignés par le premier ministre sur proposition du ministre de la justice
 25 fonctionnaires désignés par le premier ministre sur proposition du ministre des finances
 100 personnes du mode des affaires, choisis parmi les personnes physiques membres des
organisations professionnelles les plus représentatives.

Les différents dossiers sont traités en sous commissions qui se compose chacune :

 d’un magistrat président ;


 de deux fonctionnaires ;
 de deux représentants des contribuables.

La décision de la CNRF peut être contestée par l’administration ou le contribuable dans un délai de
60 jours.

Le système fiscal national qui protège le contribuable contre l’abus de pouvoir de l’administration,
repose sur le principe de la déclaration spontanée.
En contrepartie, celle-ci dispose d’un pouvoir de contrôle tout en garantissant au contribuable de
se soumettre tout redressement fiscal à une commission locale de taxation et en cas de non-
satisfaction par la décision de celle-ci, à la commission nationale de recours fiscal.

Par ailleurs, et en plus des sanctions ordinaires prévues par la loi en cas de défaut ou de retard dans
le dépôt des déclarations fiscales ou de versement d’impôt et qui se limitent dans les paiements
des amendes et majorations, les poursuites pénales en matière fiscale visent à exercer un effet

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
dissuasif pour lutter contre les manœuvres frauduleuses. Il s’agit essentiellement de l’amende qui
varie entre 5000 dh et 30.000 dh, ainsi, qu’une peine d’emprisonnement dont la durée est comprise
entre 1 et 3 mois, et qui n’est prononcé que dans le cas où le contribuable commet une infraction
avant l’expiration des 5 années qui suivent sa première condamnation à l’amende pécuniaire.

Chapitre III : Changements de la fiscalité de 2012 à 2016

Section I : changement de la fiscalité en 2012

Impôt sur le Revenu

 Imposition des revenus de capitaux mobiliers de 15% du prix de cession des valeurs mobilières
au lieu de 20%.

 Les contribuables imposés aux taux libératoires sont désormais dispensés du dépôt de la
déclaration du revenu global. La condition du délai de 8 ans est étendue aux contrats individuels
ou collectifs d’assurance/retraite et aux contrats d’assurance sur la vie ou de capitalisation conclus
avant 2009. Et ce au lieu du délai traditionnel de 10 ans. La sanction est, également, atténuée en
cas de taxation d’office. Ainsi, pour les profits immobiliers, la base d’imposition est égale au prix
de cession des biens immeubles diminué de 20% au lieu de 10%

Mesures communes à l’IR et à l’IS

 Exonération des entreprises exerçant dans les zones franches, pour les opérations réalisées entre
elles ou avec les autres entreprises installées dans les autres zones, de l’IS et de l’IR pendant les 5
premières années. Durant les 20 années suivantes, un IS à 8,75% ou un abattement de 80% de l’IR
sont appliqués.

 Prorogation de la durée du bénéfice des avantages fiscaux accordés aux entreprises qui
exercent leurs activités dans la zone franche du port de Tanger de 1 an, ces entreprises auront
ainsi un sursis de paiement de l’IS et de l’IR jusqu’au 31 décembre 2013.

 Institution de l’obligation pour les entreprises soumises à l’IS ou à l’IR, selon les régimes du
résultat net réel ou simplifié, déclarant un résultat nul ou déficitaire, de produire un état précisant
l’origine de ces résultats.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Taxes sur la valeur ajoutée

 Exonération de la TVA des films documentaires ou éducatifs en vue de favoriser le


développement des investissements dans le secteur cinématographique.

 Reconduction de l’exonération de la TVA à l’importation en faveur des équipements et


matériels destinés exclusivement au fonctionnement des associations de micro-crédit jusqu’au 31
décembre 2011.

 Les films cinématographiques et leur distribution ainsi que les recettes brutes provenant des
spectacles cinématographiques ont été soumis, à l’intérieur et à l’importation, au taux de 20%
avec droit à déduction en matière de TVA au lieu de l’exonération sans droit à déduction.
L’adoption de l’imposition au taux de 20% a été accompagnée par une suppression de toutes les
taxes parafiscales grevant le secteur. A rappeler que cette mesure ne concerne pas les films à
caractère documentaire et éducatif, pour lesquels l’exonération sans droit à déduction a été
maintenue.

 Exonération de la TVA, avec droit à déduction, à l’intérieur et à l’importation, pour l’acquisition


des biens, matériels et marchandises accordée à la fondation Mohammed VI pour la promotion
des œuvres sociales des préposés religieux, au lieu de l’exonération sans droit à déduction.

 Octroi du droit à déduction au gasoil et au kérosène utilisé pour le transport aérien.

 Suppression de la formalité d’exonération de la TVA sur les appareillages destinés aux


personnes à besoins spécifiques.

 Exonération de la TVA avec droit à déduction, des médicaments anticancéreux et des


médicaments antiviraux des hépatites B et C au lieu de l’exonération sans droit à déduction.

 Exonération de la TVA avec droit à déduction des opérations de fournitures de biens et de


services effectuées à l’intérieur et entre les zones franches d’exportation.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Droits d’enregistrement

 Relèvement du taux du droit d’enregistrement de 3 à 4% pour les terrains nus ou comportant


des constructions destinées à être démolies et réservés à la réalisation de lotissement ou la
construction de locaux. Cette hausse est, également, appliquée à l’acquisition des locaux
construits par les personnes physiques ou morales, destinés à usage d’habitation, commercial,
professionnel ou administratif. Il est à noter que la première vente de logements sociaux et de
ceux à faible valeur immobilière reste soumise au taux de 3%.

 Suppression de la condition de conservation du terrain dans l’actif pendant 10 ans pour


bénéficier de l’exonération des droits d’enregistrement sur les acquisitions de terrains nécessaires
à la réalisation de leur projet d’investissement.

Mesures communes à la TVA et aux droits d’enregistrement

 Les opérations effectuées par les entreprises à l’intérieur et entre les zones franches sont hors
champ de la TVA. Ces entreprises bénéficient d’une exonération des droits d’enregistrement sur
les acquisitions de terrains. Ceci, sans condition de conservation du terrain dans l’actif pendant 10
ans

Droits de douane

 Mise en place d’un régime fiscal particulier en faveur des mises à la consommation, sur le
territoire assujetti, de certaines marchandises en provenance des zones franches d’exportation.

 Modification des quotités de la taxe intérieure de consommation sur les boissons alcoolisées :

 Relèvement de la quotité de la TIC applicable aux bières autres que les bières sans alcool,
de 800 à 900 dirhams l’hectolitre

 Alignement de la quotité de la TIC applicable aux vins à 500 dirhams l’hectolitre, en


supprimant les différentes catégories de vins (vins ordinaires, vins mousseux et vins autres).

 Relèvement de la TIC applicable à l’alcool éthylique ainsi qu’aux autres alcools susceptibles
de recevoir les applications de l'alcool éthylique de 10 500 à 15 000 dirhams l’hectolitre
d'alcool pur

 La suspension de la perception du droit d’importation applicable au blé du 1er Mai au 31


Décembre 2012, et au blé du 1er au 31 Mai 2012

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Section II : changement de la fiscalité en 2013

Impôt sur les Sociétés

 Relèvement du seuil d’exonération des coopératives, qui exercent une activité de


transformation de matières premières, de 5.000.000 dirhams à 10.000.000 dirhams hors TVA.

 Institution d’un régime fiscal pour les opérations de prêt de titres visant une neutralité
fiscale en leur faveur, aucun produit de cession n’est pris en considération pour la
détermination du résultat fiscal imposable à l’impôt sur les sociétés chez le prêteur.

 Instauration d’un régime fiscal pour les opérations de titrisation visant la neutralité fiscale
en faveur des opérations de cession et de rétrocession d’actifs immobilisés, réalisées entre
l’établissement initiateur et les fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T) dans le
cadre d’une opération de titrisation en tant qu’outil de financement des projets
d’investissement de grande envergure.

 Institution d’un taux d’IS réduit de 10% applicable aux PME réalisant un bénéfice fiscal
inférieur ou égal à 300.000 dirhams. De même, les sociétés imposées au taux réduit de 17,5%
peuvent bénéficier du taux de 10% lorsqu’elles réalisent un bénéfice fiscal inférieur ou égal à
300.000 dirhams.

 La prorogation de la réduction de l’IS pour les opérations d’introduction en bourse, par


ouverture ou augmentation du capital, réalisées entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre
2016.

 Prorogation du régime particulier des fusions pour une période de quatre ans, allant du 1er
janvier 2013 au 31 décembre 2016.

 Institution d’une contribution sociale de solidarité sur le bénéfice net comptable sur la base
des taux présentés dans le tableau suivant :

Bénéfice net comptable (en Taux appliqué


dirhams)

De 15 à moins de 25 millions 0,5%

De 25 à moins de 50 millions 1%

De 50 à moins de 100 millions 1,5%

≥ 100 millions 2%

41
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Impôt sur le Revenu

 Prorogation, jusqu’au 31 décembre 2016, du délai d’exonération de l’IR de l’indemnité de


stage mensuelle brute plafonnée à 6.000 dirhams versée au stagiaire, lauréat de
l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, recruté par les entreprises du
secteur privé.

 Encouragement de l’épargne salariale à travers l’institution d’un dispositif fiscal incitatif en


faveur du plan d’épargne entreprise (PEE) bénéficiant de :

 l’exonération de l’abondement accordé aux salariés dans le cadre d’un PEE et ce, dans la
limite de 10% de leurs salaires annuels imposables ;

 l’exonération des revenus et profits générés dans le cadre du PEE sous réserve de
conserver les versements et les produits capitalisés dans le cadre du PEE pendant une
période égale au moins à 5 ans à compter de la date de l’ouverture du plan. Le montant des
versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne doit pas dépasser 600 000
dirhams.

 Relèvement du taux de l’abattement forfaitaire applicable aux pensions de retraite de 40% à


55% à compter du 1er janvier 2013. En effet, le bénéfice de l’abattement de 55% est accordé
aux prestations servies au bénéficiaire sous forme de rente viagère au terme d’un contrat
individuel ou collectif d’assurance retraite. Quant à celles servies sous forme de capital ou de
rente certaine, elles bénéficient de l’abattement de 40%.

 Relèvement du taux de l’impôt retenu à la source en matière de produit des actions, part
sociales et revenus assimilés de 10% à 15%.

 Relèvement de la limite d’âge des enfants, de 25 ans à 27 ans pour bénéficier de la réduction
pour charge de famille. Cette disposition s’applique aux déclarations du revenu global
déposées à compter du 1er janvier 2013.

 Application du taux de 20% de manière non libératoire au titre des émoluments et salaires
bruts versés aux salariés qui travaillent pour le compte des sociétés ayant le statut «
Casablanca Finance City ».

 Prorogation, jusqu’au 31 décembre 2014, des mesures d’encouragement en faveur des


contribuables identifiés pour la première fois auprès de l’administration fiscale, en s’inscrivant
au rôle de la taxe professionnelle à partir du 1er janvier 2013, et qui exerçaient des activités
dans le secteur informel. Ils ne sont imposables que sur la base des revenus acquis et des
opérations réalisées à partir de la date de leur identification.

42
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
 Réduction de la période d’occupation d’un immeuble ou partie d’immeuble de 8 à 6 ans
prévue pour le bénéfice de l’exonération de l’IR/profits fonciers au titre de l’habitation
principale.

 A compter du 1er Janvier 2013, la Loi de Finances 2013 a complété les dispositions de
l’article 65 du CGI, relatif au prix d’acquisition à considérer en cas de cession d’immeubles,
acquis par héritage, en précisant que :

 le prix d’acquisition par le de cujus à titre onéreux du bien hérité par le cédant augmenté
des dépenses d’investissement visées à l’article 65 du CGI y compris les dépenses de
restauration et d’équipement ou son prix de revient en cas de sa construction par le de
cujus ;

 ou à défaut, la valeur vénale des immeubles au moment de leur mutation par voie
d’héritage ou de donation au profit du de cujus, qui est déclarée par l’héritier cédant, sous
réserve des dispositions de l’article 224 du CGI.

 Institution d’une contribution sociale de solidarité sur les revenus sur la base des taux
présentés dans le tableau suivant :

Revenu(s) net(s) d’impôt Taux appliqué


(en dirhams)

De 360 000 à 600 000 2%

De 600 001 à 840 000 4%

> 840 000 6%

Mesures communes à l’IR et à l’IS

 Relèvement du taux de l’IS ou de l’IR retenu à la source en matière de produits des actions,
parts sociales et revenus assimilés de 10 à 15%.

 Modification des dispositions relatives à l’infraction aux obligations de déclaration en


matière des rémunérations versées à des tiers par l’application d’une majoration de 15%, au
lieu de 25%, sur le montant des rémunérations versées ou sur les montants correspondant aux
renseignements incomplets ou aux montants insuffisants .

43
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Taxe sur la valeur ajoutée

 Reconduction de l’exonération, de la TVA sans droit à déduction, des opérations de crédit


effectuées par les associations de micro crédit ainsi que de l’exonération à l’importation des
équipements et matériels destinés exclusivement à leur fonctionnement jusqu’au 31 décembre
2016.

 Exonération de la TVA à l’intérieur et à l’importation, des biens, matériels, marchandises et


services acquis par la Fondation Mohammed VI pour l’Edition du Saint Coran.

 Relèvement du seuil du chiffre d’affaires annuel exonéré des coopératives de production de


5 millions de dirhams à 10 millions de dirhams hors TVA sans droit à déduction.

 Réduction du taux applicable aux tourteaux destinés à l’alimentation du bétail et des animaux
de basse-cour de 10% à 7%.

 Prorogation de la taxation à l’importation au taux réduit de 10% des veaux destinés à


l’engraissement jusqu’au 31 décembre 2014. L’octroi de ce taux réduit sera accordé aux mêmes
conditions prévues pour le bénéfice du droit d’importation minimum de 2 ,5%.

 Exonération de certains biens importés par les administrations chargées de la sécurité


publique relevant du Ministère de l’Intérieur. Cette exonération de la TVA à l’importation
s’applique aux opérations d’importation, des engins, équipements et matériels militaires,
armes, munitions ainsi que leurs parties et accessoires, effectuées à compter du 1er janvier
2013.

 Institution d’un régime particulier de taxation sur la marge des opérations de vente ou de
livraison des biens d’occasion effectués par le commerçant revendeur dont le chiffre d’affaires
est supérieur à 2 000 000 de dirhams.

 Remplacement de la TVA sur la livraison à soi-même de construction pour l’habitation


principale par une contribution de 60 dirhams le m² couvert au profit du Fonds d’Appui à la
Cohésion Sociale. L’exonération est maintenue pour les habitations personnelles dont la
superficie couverte est inférieure ou égale à 300 m².

44
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Droits d’enregistrement

 Exonération des droits d’enregistrement aux actes de constitution et d’augmentation de


capital des sociétés ayant le statut "Casablanca Finance City" (C.F.C.), à l’instar de ce qui est
prévu pour les banques et les sociétés holding offshore, ainsi que les sociétés installées dans
les zones franches d’exportation.

 Elargissement de l’exonération des Fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.) aux


actes de rachats postérieurs par les établissements initiateurs, d’actifs immobiliers ayant fait
l’objet d’une cession antérieure dans le cadre d’une opération de titrisation, du fait que cette
cession revêt un caractère provisoire dans le mécanisme de titrisation.

 Institution d’un droit fixe de 1.000 DH sur les constitutions et les augmentations de capital
des sociétés au lieu du droit proportionnel de 1% lorsque le capital souscrit n’excède pas
500.000 dirhams.

Mesures communes à tous les impôts et taxes

 Exonération des centrales syndicales de tout impôt et taxes pour les biens meubles et
immeubles nécessaires aux centrales syndicales pour l’exercice de leur activité et pour les
transferts par des personnes physiques à titre gratuit de leurs fonds et bien immatriculés en
leur nom à la propriété des dites centrales syndicales.

 Prorogation des avantages accordés aux logements à faible valeur immobilière qui réalisent
un projet de construction de logements à faible valeur immobilière (140 000 DH), à l’instar de
ce qui est prévu pour le logement social (250.000 DH).

 Annulation totale des pénalités, majorations de retard et frais de recouvrement des impôts,
droits et taxes prévues par le Code Général des Impôts, ainsi que ceux ayant été supprimés ou
intégrés dans ledit code, mis en recouvrement, en sus du principal, antérieurement au 1 er
janvier 2012 et demeurés impayés au 31 décembre 2012, à condition que les contribuables
concernés acquittent spontanément le principal des impôts, droits et taxes susvisés avant le 31
décembre 2013.

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Section III : changement de la fiscalité en 2014

Taxe sur la valeur ajoutée

Suppression de la règle du décalage d’un mois pour la récupération de la TVA

 Le droit à déduction de la TVA prenait naissance à l'expiration du mois suivant celui du


paiement partiel ou intégral des factures. Ce décalage, très contesté par les opérateurs
économiques, affectait injustement la trésorerie des entreprises. A partir du 1er janvier
2014, la règle du décalage d’un mois est supprimée : le droit à déduction de la TVA prend
donc désormais naissance à l’expiration du mois du paiement total ou partiel des factures
ou d’établissement des quittances en douane.
 Pour lisser l’impact négatif sur la trésorerie de l’Etat (le montant global de TVA déductible
du mois de décembre 2013 s’élevant à environ 3 milliards de dirhams [1 000 dirhams = 89
euros NDLR]), un régime transitoire est instauré selon lequel le montant de TVA grevant
les acquisitions (hors biens d’investissement) du mois de décembre 2013 sera déductible
par cinquième sur une période de cinq années à compter du 1er janvier 2014. Cette
mesure d’étalement ne concerne que les entreprises dont le montant de TVA déductible
est supérieur à 30 000 dirhams.

Remboursement du crédit de TVA cumulé

 Le crédit de TVA cumulé au 31 décembre 2013 (et né à compter du 1er janvier 2004) est
désormais éligible au remboursement selon certaines modalités qui seront définies par
décret. Il est rappelé qu’auparavant, le principe était le non remboursement de ce crédit de
TVA cumulé.
 Cette réforme, très attendue par les opérateurs, présente néanmoins un bémol :
l’administration pourra, dans le cadre d’une telle demande de remboursement, procéder à
des rectifications, même si les délais de prescription sont dépassés.

Instauration d’un système d’auto-liquidation

 Les entreprises non-résidentes ne disposant pas d’établissement au Maroc et y réalisant


des opérations imposables, sont tenues de désigner un représentant fiscal qui s’engage à
déclarer et payer la TVA pour leur compte. Sans supprimer cette obligation, la loi de
Finances pour 2014 instaure un régime d’auto-liquidation de la TVA, en l’absence de
désignation du représentant fiscal. Dans ce cas, le client établi au Maroc sera redevable de
la TVA qu’il devra déclarer et acquitter sur sa propre déclaration.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
 De même, à défaut de désignation d’un représentant fiscal, le client marocain non assujetti
(c’est-à-dire réalisant des opérations hors champ de la TVA) sera dorénavant tenu de
procéder au recouvrement de la TVA due au nom et pour le compte de la personne non
résidente par voie de retenue à la source

Taux réduit unique de TVA de 10%

 Toujours dans un souci de simplification, la Loi de Finances pour 2014 supprime les taux
réduits de 7% et 14% en faveur d’un taux réduit unique de 10% et étend le champ des
opérations imposées au taux de droit commun.
 Ainsi certains biens et services anciennement soumis au taux de 7% ou 14% ou encore
exonérés sont désormais taxés à 10% (opérations de restauration fournies par l’entreprise
à son personnel, matériels à usage agricole, etc.) ou 20% (margarines et graisses
alimentaires, véhicules utilitaires, engins et filets de pêche, etc.).

Impôt sur le Revenu

Neutralité fiscale de certains apports de titres réalisés par des personnes physiques

 Le nouveau régime consiste en un sursis d’imposition des plus-values réalisées par des
personnes physiques lors de l’apport, à une société holding résidente soumise à l’impôt
sur les sociétés, des titres de capital détenus dans une ou plusieurs sociétés, sous réserve
du respect de certaines conditions : évaluation des titres par un commissaires aux apports,
engagement de conservation des titres par la holding bénéficiaire pendant au moins 4 ans,
engagement de l’apporteur de payer la plus-value en sursis lors de la cession ultérieure
des titres de la holding, obligations déclaratives.
 Cet instrument de gestion patrimoniale provisoire (il concerne les apports effectués entre
le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015) devrait favoriser les restructurations et
transmissions d’entreprises familiales, bien que l’administration a déjà précisé qu’il sera
mis fin au sursis en cas d’échange de titres dans le cadre d’une fusion et de donations de
titres. Cette limitation du champ d’application du sursis est regrettable. De même, une
mesure similaire de neutralité des opérations de restructuration était attendue en matière
d’impôt sur les sociétés.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Section IV : changement de la fiscalité en 2015

Impôt sur les sociétés

La Loi n° 10-44 relative au statut «Casablanca Finance City » (CFC), telle que modifiée par la Loi
n° 68-12 promulguée le 12 juin 2014, autorise désormais les entreprises dont l’activité est éligible
au statut CFC à ouvrir un bureau de représentation dans la zone dédiée. Cette possibilité est
offerte à l’ensemble des sociétés financières ou non financières pouvant prétendre au statut CFC,
à l’exception des sociétés holding. La Loi de finances pour 2015 vient préciser le régime fiscal
applicable aux bureaux de représentation des sociétés non résidentes ayant le statut CFC. Ainsi,
ceux-ci seront soumis au même régime fiscal que celui applicable aux sièges régionaux ou
internationaux.

Pour rappel, les sièges régionaux ou internationaux ayant le statut CFC sont soumis à l’IS au taux
de 10% sur leur résultat fiscal, déterminé selon les règles suivantes (article 8-VI du Code Général
des Impôts (CGI)) :

- en cas de bénéfice, celui-ci est constitué par le montant le plus élevé entre le résultat fiscal tel
que calculé selon les règles de droit commun, et le montant de 5% des charges de
fonctionnement desdits sièges ;

- en cas de déficit, la base imposable est égale à 5% des charges de fonctionnement du siège.

Impôt sur le revenu

• Régime d’impôt sur le revenu (IR) des revenus tirés de sociétés à prépondérance immobilière
cotées (articles 20, 61, 66, 127 et 133 du CGI)

Jusqu’à 2015, les revenus perçus par des contribuables soumis à l’IR et provenant de parts de
sociétés à prépondérance immobilière rentraient dans la catégorie des revenus fonciers. Dans le
même sens, les plus-values réalisées à l’occasion de la cession de parts de sociétés à
prépondérance immobilière étaient considérés comme des profits fonciers.

Sans complètement supprimer la règle ci-dessus, la Loi de finances pour 2015 introduit une
distinction entre les sociétés à prépondérance immobilière cotées et celles non cotées. Ainsi, les
revenus et profits provenant de parts détenus dans des sociétés à prépondérance immobilière
cotée relèveront désormais de la catégorie des revenus et profits de capitaux mobiliers.

48
Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Les revenus et profits découlant de parts de sociétés immobilières non cotées restent soumis aux
règles régissant les revenus et profits fonciers.

• Modalités de déclaration et de paiement de l’IR relatif aux revenus et profits de capitaux mobiliers
de source étrangère (articles 25, 84, 152, 153, 173 et 174 du CGI)

Jusqu’à 2015, les contribuables résidents au Maroc qui percevaient des revenus et réalisaient des
profits de capitaux mobiliers de sources étrangères devaient s’acquitter spontanément de l’impôt
dans le mois suivant celui de leur perception. Selon les termes de la Loi de finances pour 2015, les
contribuables devront désormais acquitter spontanément de l’impôt avant le 1er avril de l’année
suivant celle au cours de laquelle ils ont perçu lesdits revenus.

Par ailleurs, la Loi de finances pour 2015 précise que dans le cas de titres déclarés auprès d’une
banque ou d’un intermédiaire financier au Maroc, la retenue à la source doit être versée par la
banque ou l’intermédiaire financier auprès duquel le contribuable concerné a effectué sa
déclaration. Le paiement doit intervenir avant le 1er avril de l’année suivant celle au cours de
laquelle les revenus ont été perçus.

Enfin, l’obligation déclarative des profits de capitaux mobiliers, à laquelle devait se soumettre les
intermédiaires financiers conformément à l’article 84 du CGI, vise désormais également les
banques.

• Déductions sur le revenu global imposable (article 28 du CGI)

La Loi de finances pour 2015 a rehaussé le plafond de déductibilité de primes et cotisations se


rapportant aux contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite à 10% du revenu global
imposable (contre 6% auparavant).

Lorsqu’un contribuable dispose uniquement de revenus salariaux, il peut déduire le montant des
cotisations correspondant à son ou à ses contrats d’assurance retraite dans la limite de 50% de
son salaire net imposable.

Pour le contribuable qui possède à la fois des revenus salariaux et des revenus relevant d’autres
catégories, il est possible de déduire le montant des cotisations correspondant à son ou à ses
contrats d’assurance retraite soit dans la limite de 50% de son salaire net imposable perçu
régulièrement au cours de son activité, soit dans la limite de 10% de son revenu global
imposable.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Toutefois, la déduction dans la limite de 10% visée ci-dessus n’est pas cumulable avec celle des
régimes de retraite prévus par le régime des pensions civiles, des pensions militaires, du régime
collectif d’allocation de retraite et du régime de sécurité sociale.

La Loi de finances pour 2015 précise que les avances dont bénéficie l’assuré avant le terme du
contrat et/ou avant l’âge de cinquante ans sont considérées comme un rachat et sont imposables
par voie de retenue à la source au taux progressif prévu à l’article 73 du CGI, et sans abattement.

• Régime d’IR applicable aux salariés d’entreprises ayant le statut CFC (article 73 du CGI)

Jusqu’à 2015, les salariés d’entreprises étaient soumis sur leurs salaires au taux d’IR de 20%
libératoire, sans possibilité d’option pour le barème progressif de l’IR. Or, cette situation s’avérait
désavantageuse pour les salariés dont la tranche marginale d’imposition est inférieure à 20%.

La Loi de Finances pour 2015 introduit cette possibilité d’option. Les salariés qui travaillent pour le
compte de sociétés ayant le statut CFC peuvent désormais demander à leur employeur, sur
option irrévocable, d’être imposés selon le barème progressif de l’IR prévu à l’article 73-I du CGI.

Taxe sur la valeur ajoutée

• Exonérations sans droit à déduction (article 91 du CGI)

La Loi de finances pour 2015 a abrogé l’exonération de TVA qui visait les opérations de crédit
foncier et de crédit à la construction se rapportant aux logements sociaux.

• Extension de la période d’exonération des biens d’investissement (articles 92 et 123 du CGI)

Les entreprises assujetties à la TVA pouvaient faire l’acquisition en exonération de TVA de biens
d’investissement à inscrire en compte d’immobilisation pendant une période de 24 mois à
compter de la date du début d’activité.

La Loi de Finances pour 2015 fait passer cette période d’exonération de 24 à 36 mois pour les
achats à l’intérieur et à l’importation.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Droits d’enregistrement

• Droits proportionnels (article 133 du CGI)

Les cessions de parts dans les groupements d’intérêt économique et les cessions d’actions ou de
parts sociales dans les sociétés autres que les sociétés immobilières et à prépondérance
immobilière non cotées en bourse sont désormais soumises à des droits d’enregistrement au taux
de 4% (contre 3% auparavant).

Section V : changement de la fiscalité en 2016

Impôt sur les sociétés

Charges non déductibles

Jusqu’à l’entrée en vigueur de la LF 2016, les dépenses afférentes aux charges visées à l’article 10-I (A,
B et E) ainsi que les dotations aux amortissements relatives aux immobilisations (pour lesquelles le
montant facturé est égal ou supérieur à 10 000 dirhams), dont le règlement n’était pas justifié par
chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement
bancaire, procédé électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même
personne, à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés
et signés par les parties concernées et portant acceptation du principe de la compensation, n’étaient
déductibles qu’à concurrence de 50% de leur montant.

La LF 2016 a modifié cette règle, puisque ces charges ne sont désormais déductibles que dans la
limite de 10 000 dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser 100 000 dirhams par mois. Les
dotations aux amortissements susvisées ne sont quant à elles plus déductibles.

La Direction générale des impôts (DGI) a précisé dans la Note circulaire n°726 relative aux dispositions
fiscales de la LF 2016 que "Les montants de dix mille (10 000) dirhams et de cent mille (100 000)
dirhams précités s’entendent, taxe sur la valeur ajoutée comprise."

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Instauration d’un barème proportionnel en matière d’impôt sur les sociétés selon des tranches de
bénéfices

Antérieurement au 1er janvier 2016, le taux normal de l’impôt sur les sociétés était fixé à 30%.

La loi de finances 2016 a instauré des taux d’impositions sur les sociétés proportionnels selon le
barème suivant :

MONTANT DU BÉNÉFICE NET EN DIRHAMS TAUX

Inférieur ou égal à 300 000 DH 10%

De 300 001 à 1 000 000 DH 20%

De 1 000 001 à 5 000 000 DH 30%

Au-delà de 5 000 000 DH 31%

Les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghrib [banque centrale], la Caisse de
dépôt et de gestion (CDG), les sociétés d’assurance et de réassurance demeurent imposables au taux
de 37%.

La DGI a précisé dans la note circulaire n°726 précitée que le bénéfice net fiscal s’entend du bénéfice
imposable déterminé après imputation des déficits reportables.

Les plus-values de cession réalisées par des sociétés étrangères qui sont imposables au Maroc sont
soumises à ce barème selon les informations que nous avons pu obtenir de la DGI. Ce point fera
certainement l’objet d’une précision écrite.

Impôt sur le revenu

Suppression des dispositions relatives au bénéfice de la déduction des intérêts de prêt pour l’acquisition
d’un logement destiné à l’habitation principale dans le cadre d’indivision.

Jusqu’à présent, en cas d’acquisition de logements dans le cadre de l’indivision, les dispositions de
l’article 28-II du CGI prévoyaient la déductibilité du montant des intérêts ou du montant de la
rémunération convenue d’avance, dans la limite de 10% du revenu global imposable, pour chaque co-
indivisaire, à concurrence de sa quote-part dans l’habitation principale.

Désormais, la déductibilité du montant des intérêts n’est plus limitée à concurrence de la quote-part
dans l’indivision.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Taxe sur la Valeur Ajoutée
Suppression de l’accord préalable pour la détermination du prorata de déduction

La LF 2016 a modifié l’article 104-I du CGI. En effet, la détermination du prorata annuel de déduction
lorsque des entreprises englobent des secteurs d’activité réglementés différemment au regard de la
taxe sur la valeur ajoutée peut être effectuée distinctement pour chaque secteur, sans que l’accord de
l’administration fiscale ne soit requis.

Remboursement de la TVA grevant les biens d’investissement.

On rappelle, qu’avant le 1er janvier 2016, le remboursement de la TVA était accordé aux contribuables
réalisant des opérations exonérées ou en suspension de taxe en vertu des dispositions des articles 92
et 94 du CGI.

La LF 2016 a élargi le champ d’application du remboursement de la TVA pour couvrir les biens
d’investissement à l’exception du matériel, mobiliers de bureau et des véhicules de transport de
personnes autres que ceux utilisés pour les besoins de transport public ou de transport collectif du
personnel.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2016, la taxe grevant les biens d’équipement, matériel et outillages
acquis par les contribuables, ouvre droit au remboursement conformément aux nouvelles dispositions
codifiées au nouvel article 103 bis du CGI, à l’exclusion de ceux acquis par les établissements et
entreprises publiques.

Ce nouveau dispositif est applicable aux biens d’investissements acquis à compter du 1er janvier 2016.

Opérations exclues du droit à déduction

Le premier paragraphe de l’article 106-II est modifié comme suit par la LF 2016 :

"N’est pas déductible la taxe ayant grevé les achats, travaux ou prestations de services dont le
montant dépasse dix mille (10 000) dirhams par jour et par fournisseur dans la limite de cent mille
(100 000) dirhams par mois et par fournisseur, et dont le règlement n’est pas justifié par chèque barré
non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé
électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne, à condition que
cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties
concernées et portant acceptation du principe de la compensation."

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Mesures communes entre l’IS et l’IR

Suppression de l’imputation de la cotisation minimale en matière d’IS et d’IR au titre des revenus
professionnels et agricoles

Avant l’entrée en vigueur de la LF 2016, l’article 144 du CGI prévoyait que la cotisation minimale
acquittée au titre d’un exercice déficitaire, ainsi que la partie de la cotisation minimale qui excédait le
montant de l’impôt acquitté au titre d’un exercice donné, soient imputées sur le montant de l’impôt
qui excédait celui de la cotisation minimale exigible au titre des exercices suivants jusqu’au troisième
exercice qui suit l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de ladite cotisation excède
celui de l’impôt.

La LF 2016 a modifié les dispositions de l’article 144-I-E du CGI en supprimant le mécanisme précité
d’imputation de la cotisation minimale.

La suppression de l’imputation de la cotisation minimale est applicable au titre des exercices ouverts à
compter du 1er janvier 2016.

La mise en œuvre de ce dispositif posant un problème au regard du principe de non-rétroactivité de


la loi, l’Ordre des Experts Comptables a attiré l’attention de la DGI, qui a précisé qu’à titre transitoire,
le crédit de la cotisation minimale se rapportant aux exercices ouverts avant 2016 demeurait
imputable au titre des exercices suivants jusqu’au troisième exercice qui suit l’exercice déficitaire ou
celui au titre duquel le montant de ladite cotisation a excédé celui de l’impôt.

Obligation de mentionner l’identifiant commun de l’entreprise (ICE) sur les factures ou documents en
tenant lieu délivrés aux clients

La LF 2016 prévoit l’obligation pour tous les contribuables de mentionner leur ICE sur les factures ou
les documents en tenant lieu qu’ils délivrent à leurs clients, ainsi que sur toutes les déclarations
fiscales prévues par le présent code.

En vertu de la circulaire du 14 janvier 2016, la DGI a décidé d’accorder aux contribuables un délai
supplémentaire allant jusqu’au 30 juin 2016 pour se conformer à cette obligation.

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Rapport de stage d’adaptation EVEIL CONSEIL
Conclusion générale

En guise de conclusion, le domaine de fiscalité est un champ très vague, surtout que le contrôle
des charges fiscales et la lutte contre les phénomènes de fraude et d’évasion fiscale restent délicats,
malgré les efforts fournis par les pouvoirs publics pour mettre fin à ces fléaux.

Certes, le fisc est le seul compagnon fidèle de l’entreprise durant toutes les étapes de sa vie. Entre
les droits de timbre, la taxe d’édilité, la taxe urbaine, la patente, la TVA, l’IR, l’IS, les entreprises se
trouvent face à une panoplie d’impôt qu’il faut payer.

L’Etat cherche à alimenter son budget et à faire contribuer à ces charges toutes les catégories
d’entreprise, abstraction faite de leur état financier.
Cette situation les pousse à dissimuler une partie de leur bénéfice ou de se placer en déficit
structurel, surtout qu’elles sont inconscientes de l’aspect social de l’impôt.

Le fisc quant à lui, essaie d’assurer le contrôle de la manière la plus efficace que possible, mais se
trouvent devant les barrières insurmontables surtout que les entreprises sont fortes dans l’art de
minimiser l’impôt.
Alors, les autorités n’avaient qu’à mettre en place des législations punissant tout acte de fraude.
Mais est ce que la sanction pénale est toujours suffisante ?

Si elle arrive à limiter le nombre de ces actes, elle ne pourra jamais les éliminer de façon définitive.
La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale nécessite tout d’abord l’énoncé des textes législatifs
rigoureux, clairs et complets qui prennent en compte que la comptabilité ne reflète pas toujours la
réalité, ainsi qu’une large compagne de sensibilisation au rôle social et économique que joue
l’impôt.

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