Toxicologie Du Tabac KOULOUGHLI Khaoula
Toxicologie Du Tabac KOULOUGHLI Khaoula
Toxicologie Du Tabac KOULOUGHLI Khaoula
TABAGISME
1
PLAN : I. Introduction ;
II. Historique ;
III. Présentation de la plante ;
IV. Formes de consommation du tabac ;
V. Le tabac en Algérie ;
VI. Composition chimique du tabac ;
VII. Les principaux composants de la fumée de tabac et leurs effets ;
VIII. Interactions ;
IX. Pathologies liées au tabagisme ;
X. Action antitabagique ;
XI. Toxicologie analytique ;
Conclusion.
Références bibliographiques.
2
I. INTRODUCTION
3
I. INTRODUCTION
4
II. HISTORIQUE :
• 1492 : Christophe Colomb : observation de l’habitude des indiens d’Amérique à fumer des
rouleaux de feuilles de tabac sécher qu’ils appelaient « petum » ou « tabaco » (3).
• 1590 : les explorateurs rapportèrent des plantes de tabac.
• 1560 : jean Nicot de Villemain ambassadeur de la cours de France à Lisbonne, signale à son
protecteur (cardinal de Lorraine) qu’il possède une herbe dont les vertus médicinales sont
exceptionnelles, lui confiant le statut de panacée.
• La reine Catherine de Médecis en particulier on a bénéficier. Le tabac lui a été prescrit pour
traiter ses migraines « herbe à la reine » (3).
• 1809 : Louis Nicolas Vauquelain isole la nicotine.
• Tabagisme féminin : 1840 George Sand était la 1e femme « célèbre » à fumer en public.
5
II. HISTORIQUE :
L’affaire Visart de Bocarmé : empoisonnement
criminelle à la nicotine.
Tabac
Famille : solanacées, comme la tomate et la pomme de
terre.
Genre :NICOTIANA ;
7
III. PRÉSENTATION DE LA PLANTE :
Tabac
Mode de préparation :
Une fois cueilli, il est séché au cours de 3 phases successives :
jaunissement, puis dessiccation par ventilation, et enfin réduction.
Ensuite, il doit subir une fermentation (T= 40°C voir 50°C)(3).
La nature très variée : ammoniaque (aug pH=> aug la livraison de la nicotine) rehausseurs
d’agents de texture, arômatisant (ammoniac => réaction de Maillard=> caramel ammoniacal),
agent de combustion (nitrate), humectant (PEG, Glycérol=>pyrolyse=>acroléine) (7)(3).
Papier, filtre (1952) : papier d’ouate de cellulose, et d’acétate de cellulose (action filtrante).
Filtres à micropore : dim le rendement utilisé dans les cigarette légères (3).
Tabac à rouler :
Très populaire chez les jeunes car 2 fois moins cher que les cigarettes manufacturées ; mais elle
n’est pas moins nocive.
Le rendement en goudrons, est 3 à 6 fois , nicotine 2 à 3 fois celui des cigarettes industrielles (3).
Bidis : petites cigarettes fines Indiennes. Faites de tabac fortement arômatisé enveloppé dans
des feuilles de plaqueminier. Très chargées en nicotine (37,7mg/g de tabac).
Donc très toxique, d’autant qu’elles n’ont pas de filtre (3).
Les cigares ne contienne pas d’information sur leur contenu en nicotine et autre composant
de la fumée contrairement aux cigarettes.
Une cigarette contient 10aine de mg de nicotine, délivre 1 à3mg dans la fumée.
Par contre les cigares peuvent contenir de 10-300mg de nicotine
sans aucune information sur la Q délivrée dans la fumée (3).
Shicha :
une pipe à eau traditionnellement fumée au Moyen-Orient.
permet de fumer du tabac, aromatisé ou pas, chauffé grâce à un charbon et dont la
fumée est refroidie en passant à travers de l'eau.
La toxicité est équivalente à celle de la cigarette manufacturée.
Cependant, la durée d'exposition au tabac est généralement longue, autour de 45
minutes, et le tabac contenu équivaut à 10 cigarettes.
10
IV. formes de consommation du tabac Pouvoir carcinogène
élevé sur la
Tabac non fumé : muqueuse buccale
Tabac a chiquer :
broyé comme herbe finement coupée, légèrement acide.
Prise orale, ou tabac à chiquer poudre humide de tabac
placée entre la joue et la gencive (3).
Tabac a priser
Tabac humecté ou parfois sec, finement moulu en poudre
*« trempage » : durant environ 30 min.
* par voie nasale en déposant une petite quantité sur le dos
de la main fermée et aspire par une narine puis l’autre.
11
V. Tabagisme en Algérie :
Production :
L'Algérie n'est pas un producteur du tabac brut. produit 8 000 hectares de tabac. en
moyenne 0.02% des terres agricoles.
La production, qui ne dépasse pas les 82.000 quintaux, est entièrement dédiée à la
fabrication du tabac sans fumée (tabac à chiquer).
Pour la fabrication des cigarettes, les manufactures de tabac en activité en Algérie
importent tous leurs besoins de l'étranger.
l'industrie du tabac en Algérie est détenue par la Société nationale des tabacs et
allumettes (Snta). Commercialise 13 produits à base de tabac.
Créé en 1963, emploi 4500 travailleurs répartis sur 48 succursales.
Septembre 1995, des cigarettes de marques étrangères ont été mises sur le marché
suite à la signature de contrats avec R.J. Reynolds, Rothmans of Pall Mall, Philip
Morris et British American Tobacco (BAT) (5).
12
V. Tabagisme en Algérie :
En 2001 implantation de fabriques du tabac étrangères, suite à
l’ouverture du marché pour l’industrie du tabac avec comme
couverture politique la résorption du chômage des jeunes.
13
V. Tabagisme en Algérie :
Consommation :
14
V. Tabagisme en Algérie :
15
VI. Composition chimique de la fumée du tabac :
Définition de la fumée de tabac :
La fumée de cigarette peut être définie comme un aérosol dynamique en mouvement
constitué d’une phase vapeur ou gazeuse et d’une phase particulaire. (7).
La La
La pyrolyse La distillation
combustion pyrosynthèse
CO
CO2
Composés organiques
La fumée(aldéhydes,
volatils Nicotine
Phénol
cétones, ammoniac,...)Benzo-a-pyrene
nitrosamines Benzo-a-anthracène
Cette phase correspond, aprèsCd soustraction de l’eau qu’elle
contient, augazeuse Dérivés du(7).
taux de goudron Nickel
Phase Dérivés du Zn
quinoline
Phase particulaire
16
VI. Composition chimique de la fumée du tabac :
Pour des raisons de consommation prédominante la composition de la fumée de cigarette
est la mieux connue.
Les conditions expérimentales sont standardisées : ISO (T° = 22°C, HR = 60%, une bouffée
20sec, 35mL, laisse un mégot de 23 mm. La fumée passe à travers un filtre et la Q de
goudron est mesurée à partir du dépôt) (3).
Une cigarette dure une 10’ de minute et fournie une 10aine de bouffée (35mL chacune)
(2).
❷ Courant secondaire/latéral : fumée produite par une cigarette se consumant seule (en
l’absence d’aspiration du fumeur) (combustion INCOMPLETE à 600°C : température
insuffisante et défaut d’oxygène, ce qui explique la formation de CO et de goudrons.
Sa forte alcalinité est due [C] + élevées de bases azotées parmi les produits de distillation
(2).
Dans ce courant la nicotine se trouve dans la phase gazeuse (2).
COx2,5 , benzopyrène x 2 , nicotine x 3 (3).
A volume égal : l’inhalation de la fumée latérale présente plus de danger (3).
❸ Courant tertiaire : fumée exhalée par le fumeur (filtrée en grande partie dans les
poumons de ce dernier) (3).
18
VII. Les principaux composants de la fumée
de tabac et leurs effets:
1- La nicotine et ses dérivés.
2- Les alcaloïdes non nicotiniques: les
B carbolines.
Il convient de noter que parmi les milliers de
substances identifiées, seules3-quelques
Le monoxyde de carbone.
dizaines sont
4- Les HAP. ou
présentes à des doses toxicologiquement
pharmacologiquement actives 5- et
Lessont
nitrosamines.
donc à prendre
en considération (7). 6- Le benzène.
7- Les irritants bronchiques.
8- Les radicaux libres.
9- Le cadmium.
19
1. Nicotine: A. Propriétés chimiques
20
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
-Dépend du pH.
21
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
22
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
23
1. Nicotine: B. Toxicocinétique :
Absorption Distribution Métabolisme Elimination
Autres voies d’absorption
Absorption buccale et nasale :
Rapidement absorbée à travers la muqueuse nasale en raison de la finesse de son
épithélium et de son abondante irrigation sanguine.
Le tabac fumé :
D‘après les données physiologiques, la nicotine atteint le cerveau en 9 à 19 secondes, plus
rapidement qu’après une injection intraveineuse. La nicotine est ensuite amplement et
rapidement distribuée dans l’ensemble du corps avec un volume de distribution (2,6 l/kg)
(7).
25
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
26
Réactions de phase I :
1.
1-C-Oxydation
Nicotine: : La nicotine est métabolisée
B. Toxicocinétique : à 70-80% en cotinine. Elle est
hydroxylée par les cytochromes P450 (CYP2A6), et convertie en aldéhyde par
l’aldéhyde oxydase.
La cotinine,
Absorptionelle-même,Distribution
est métabolisée en: Métabolisme
trans-3’-hydroxycotinine, qui est le
Elimination
métabolite majoritaire, le N-oxyde de cotinine et la 5’-hydroxycotinine.
La2.nicotine est métabolisée essentiellement dans le foie, et à un degré
N-deméthylation:
beaucoup
Formation moindre dans le rein
de la nornicotine etdeméthylation
par les poumons (7).
de la nicotine, et de la deméthyle
cotinine par deméthylation de la cotinine (9).
3. N-Oxydation:
Sous l’action des flavoprotéines hépatiques contenant les mono-oxygénases 3
(FMO3), la N-oxydation de la nicotine aboutit à la formation de la nicotine-1’-N-
oxyde.
La nicotine, ainsi que ses métabolites formés par les réactions de phase
N-oxydation de la cotinine aboutit à la formation de la cotinine-N-oxyde. L’enzyme
I, subissent
n’est pas encoreune N- ou O-glucuronoconjugaison grâce à une enzyme
identifiée.
hépatique: l’UDP-glucuronyltransferase (UGT).
Les glucuronides ainsi formés sont plus polaires et hydrosolubles, donc
facilement éliminés dans les urines (9). 27
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
La nicotine peut être éliminée par les urines, les selles, la bile, le
liquide gastrique, la sueur et le lait.
30
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :
A plus haute dose la nicotine est un poison violent, elle bloque la transmission
ganglionnaire entraînant des atteintes du système nerveux central (convulsions,
coma) et des muscles (en particulier le cœur, la respiration).
33
1- Nicotine: Nicotine et dépendance :
Des récepteurs cholinergiques nicotiniques sont présents sur les corps cellulaires des
neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale et sur leurs terminaisons
dans le noyau accumbens (7).
34
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :
B- Effet de la nicotine sur le système endocrinien:
39
Nornicotinine :
40
2-Les alcaloïdes non nicotiniques:Bcarbolines
A- Formation: La fumée de tabac
carbolines
l’acétaldéhyde sur la tryptamine ou le tryptophane = l’harmane.
Dans le cas du formaldéhyde, l’homologue correspondant
s’appelle le norharmane.
41
2-Les alcaloïdes non nicotiniques: Bcarbolines
B- propriétés :
Hypoxie cellulaire
Induction d’un stress
oxydatif.
Toxicité neurologique.
Toxicité cardiovasculaire.
43
4. Hydrocarbures aromatiques polycycliques:
44
5. Nitrosamines spécifiques du tabac :
45
5. Nitrosamines spécifiques du tabac :
Les quatre principales :
•4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl)-1-butanone (NNK) ;
•N-nitrosonornicotine (NNN) ;
•N-nitrosoanatabine (NAT) ;
•N-nitrosoanabasine (NAB).
Hautement cancérigènes.
47
6. Benzène :
Le benzène est présent dans la fumée de cigarette, aussi bien dans le courant
principal (0,01-0,1 mg/cigarette) que dans le courant secondaire (0,05-0,5
mg/cigarette).
7. Irritants bronchiques :
9. Cadmium :
Une cigarette pèse 1 g et contient 1 à 2µg de Cd.
Le Cd est un toxique cumulatif, il possède une demi-vie
biologique de 10 à 30ans.
Il se concentre principalement dans le foie et les reins.
49
Interactions avec les médicaments :
Augmentation de la métabolisation de certains médicaments, par
induction enzymatique : caféine, théophilline, propranolol,
imipramine, amitriptyline, vraisemblablement sous l’influence des
HAP (2).
Asthme Emphysème
• L'emphysème est une maladie
Le tabagisme aggrave encore plus respiratoire chronique qui provoque des
lésions anatomiques irréparables.
la dégradation fonctionnelle et • Elle est caractérisée par l’obstruction des
augmente le risque de survenue bronchioles et perte de l’élasticité des
d’un asthme. alvéoles.
• La fumée de cigarette augmente l'activité
des protéases par l'intermédiaire de
l'élastase provenant des macrophages et
des neutrophiles et réduit l'activité des anti-
protéases .
51
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
A. Les maladies respiratoires chroniques :
Bronchite chronique
52
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
maladies coronaires:
•Le risque de mort subite est 10 fois plus important chez le fumeur par rapport
au non fumeur.
•Le risque relatif d’infarctus du myocarde est de 2 à 3 chez le fumeur.
•Chez la femme, le risque d’infarctus est multiplié par 34 chez la fumeuse
prenant des contraceptifs.
53
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
54
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
Hypertension artérielle:
55
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
• Le risque d’AVC est 3,7 fois plus élevé chez les fumeurs,
indépendamment du sexe et de l’âge.
56
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
D- Cancers:
Cancers pulmonaires
D- Cancers:
Cancers des voies aérodigestives :
supérieures : cavité buccale, larynx, et œsophage.
E. Autres maladies :
59
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
F. Mortalité :
60
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
G. Tabagisme et grossesse :
61
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
G. Tabagisme et grossesse :
63
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif
64
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif
Facteurs influençant l’imprégnation tabagique
66
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif
67
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif
68
VI. Actions antitabagiques :
1. Compagnes de
2. Moyens législatifs
sensibilisation
69
VI. Actions antitabagiques :
1. Compagnes de sensibilisation
Cibles :
Jeunes d’âge scolaire ++++ (avant qu’ils ne commencent à fumer) ;
Les parents et les enseignants ;
Les fumeurs (pour qu’ils tentent d’arrêter) ;
Les non fumeurs (pour qu’ils se protègent + leur entourage, de la FTE) (2).
70
VI. Actions antitabagiques :
2. Moyens législatifs
Art. 42. — … les boîtes, étuis, bourses ou paquets de tabac doivent comporter, sur la tranche latérale du
paquet, en langues arabe et française, en caractères parfaitement lisibles sur fond contrastant et en encadré :
— la teneur en goudron et en nicotine ;
— l’interdiction de vente aux mineurs ;
— l’avertissement général “ la consommation du tabac est nocive pour la santé ”;
— et, pour les paquets de cigarettes, un avertissement spécifique complémentaire émanant du ministère
chargé de la santé. L’avertissement spécifique complémentaire, visé ci-dessus, doit couvrir 15% de chaque
grande surface du paquet et comporte l’une des mises en garde suivantes :
2. Moyens législatifs
74
VI. Actions antitabagiques :
3. Modification du tabac
Additifs :
75
VI. Actions antitabagiques :
3. Modification du tabac Cigarettes légères :
Pour retrouver les quantités de nicotine auxquelles les fumeurs étaient exposés, ils compensent
l’allègement de la fumée, en augmentant la consommation, et en modifiant la façon de fumer :
Les termes : légères, ultra-lègéres, light, mild sont interdit en Europe (3). 76
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse Les substituts nicotiniques
77
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse Les substituts nicotiniques
Les gommes :
dosés à 2 ou 4 mg de Comprimés :
nicotine. Ils sont placés sous la langue où ils vont
•La nicotine est absorbée par se dissoudre lentement après 30 min. Le
la muqueuse buccale lors de traitement ne doit pas dépasser 6 mois.
la mastication de la gomme.
78
VI. Actions antitabagiques :
Patchs : Inhalateurs :
•la nicotine est délivrée dans l’organisme de •Des cartouches a inhalation buccale .
façon continue à travers la peau • l'inhaleur est utilisé chaque fois que l'envie de fumer apparaît
•Il existe généralement 3 dosages différents à et la bouffée se prend de la même manière qu'avec une
adapter au degré de dépendance cigarette.
79
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse
80
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse
81
VI. Actions antitabagiques :
La cigarette électronique
La psychothérapie
83
VII. Toxicologie analytique :
Marqueurs du tabagisme :
être présents dans la fumée des différents produits du tabac (cigarettes, cigares) ;
Il est important de distinguer les marqueurs spécifiques du tabac des marqueurs non
spécifiques pouvant avoir d'autres origines que la fumée de cigarette.
84
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 1. Le monoxyde de carbone (CO)
-Se mesure par un CO tester , qui grâce à une électrode sensible au CO,
affiche immédiatement le résultat en ppm.
85
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 2. Carboxyhémoglobine :
• Spectrophotométrie UV-visible.
86
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 3. Thiocyanates :
• produit à partir du cyanure d’hydrogène et des nitriles formés lors de la combustion du tabac.
• Les thiocyanates se retrouvent dans le sang, la sueur, la salive.
• Leur demi-vie est de 10-15 jours ce qui permet de valider un arrêt persistant du tabac.
• Peuvent être dosée par méthode colorimétrique.
• Les seuils de positivité correspondant à un tabagisme actif sont:
• Les thiocyanates se révèlent un marqueur peu spécifique du tabagisme, très influencé par
l’alimentation.
87
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 4. Cadmium
- Peut être dosé dans le sang ou les urines par différentes méthodes en
particulier les techniques polarographiques, SAA, ICP.
88
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Nicotine, cotinine, autres métabolites :
B-Test ELISA :
limite de détection:
Salive: 5ng/ml (nicotine)
2ng/ml (cotinine)
Urine:
5ng/ml (cotinine)
Cette méthode est simple, rapide, sensible et spécifique mais couteuse en réactifs.
91
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Méthode de dosage :
Méthode chromatographiques
• Dosage de la nicotine
Chromatographie liquide et de laperformance
haute cotinine dans le sérum et dans
les urines.
•C’est
•La limite
la technique
de détection
de référence
est de 10ng/ml
: très sensible
pour laetnicotine
spécifique.
et la cotinine
dans• l’urine
Limite etdepeut descendre
détection: jusqu’à
0,16-2 ng/ml.5ng/ml pour la cotinine sérique.
•Permet
• Il existe
le une
dosagetechnique
simultanéHPLC
et couplée
spécifiqueà ladans
spectrométrie
le sérum oude l’urine
massedepour
la
• Lade
nicotine,
évaluer l’exposition
la cotinine
détection à la
est et
lefumée
d’autres
demétabolites
tabac.
plus souvent coupléecomme la trans-3’-
à la spectrométrie
• La limite
hydroxycotinine,de détection
de masse, le cotinine
pour estN-oxyde
un dosagede l’ordre
etde
sensiblelaet
norcotinine.
1ng/ml pour la nicotine.
spécifique.
• Des interférences
• C’est une méthode
existentsimple
notamment avec
mais très la caféine mais celles-ci
couteuse.
peuvent être éliminées en modifiant les conditions chromatographiques.
92
Conclusion
Le fait de fumer représente un facteur de risque majeur.
93
Références bibliographiques :
(1) www.who.int consulté le 22 février 2015.
(2) Viala A, Botta A. Toxicologie. 2e édition. Lavoisier. Paris. 2007.
(3) Martinet Y, Bohadana A. Le tabagisme, Masson, 3e édition, Paris, 2004.
(4) http://www.euromonitor.com/tobacco-in-algeria/report , consulté le 22 Février 2015.
(5) OMS, Tabacco country profiles 2001.
(6) WHO Report on the Global Tobacco Epidemic, 2013 Country profile Algeria, disponible sur
www.who.int
(7) Lefèvre P. Alcaloïdes du tabac. In : Comprendre la dépendance pour agir. INSERM. Kremlin-Bicêtre,
2005.
(8) Gressens P, Laudenbach V, Marret S. Mécanisme d’action du tabac sur le cerveau en
développement. J Gynécol Obstet Biol Repor 2003, 32 (suppl. Au n°1) : 1S30-1S32.
(9) Mahjoub M, Mecheri I, Annexe : toxicologie de la nicotine. [Mémoire]. Université Mentouri
Constantine 2014.
(10) Journal Officiel Algérien.
(11) Convention cadre OMS. Disponible sur www.who.int.
94
(12) Bernd Mayer, How much nicotine kills a human? Tracing back the generally accepted lethal dose
to dubious self-experiments in the nineteenth century, Arch Toxicol (2014) 88:5–7.