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CO N S T R U C T I O N E T T R AVAU X P U B L I C S

Ti266 - Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les lots techniques

Techniques du bâtiment :
L'eau sanitaire

Réf. Internet : 43813 | 2nde édition

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III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les
lots techniques
(Réf. Internet ti266)
composé de  :
Techniques du bâtiment : Isoler et revêtir les façades Réf. Internet : 43811

Techniques du bâtiment : Revêtir les murs et les sols Réf. Internet : 43812

Techniques du bâtiment : Les circulations verticales Réf. Internet : 43817

Techniques du bâtiment : L'eau sanitaire Réf. Internet : 43813

Techniques du bâtiment : Le chauffage Réf. Internet : 43814

Techniques du bâtiment : La climatisation Réf. Internet : 43815

Techniques du bâtiment : L'électricité Réf. Internet : 43816

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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les
lots techniques
(Réf. Internet ti266)

dont les exper ts scientifiques sont  :


Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil

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V
Techniques du bâtiment : L'eau sanitaire
(Réf. Internet 43813)

SOMMAIRE
Réf. Internet page

Réglementation de l'acte de bâtir TBA2499 9

Introduction à la technologie des luides TBA2500 11

Propriétés des luides TBA2510 13

Propriétés des matériaux utilisés pour le transport des luides TBA2511 15

Conception des réseaux et des installations en eau. Approche par la mécanique des TBA2515 21
luides
Conception des réseaux et des installations en eau. Approche hydraulique TBA2516 25

L'installation sanitaire d'un appartement TBA2520 29

Les données de base de l'installation sanitaire d'une maison d'habitation TBA2525 37

Installation sanitaire d'une maison d'habitation. Dimensionnement du réseau d'eau TBA2530 39


froide
Installation sanitaire d'une maison d'habitation. Dimensionnement du réseau d'eau TBA2535 45
chaude
Installation sanitaire d'une maison d'habitation. Dimensionnement des réseaux eaux TBA2540 51
usées et eaux vannes
Installation sanitaire d'une maison d'habitation. Dimensionnement du réseau TBA2545 55
d'assainissement
Assainissement non-collectif : techniques de gestion TBA2550 63

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VII
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Réglementation de l’acte de bâtir

par Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Réglementation .................................................................................... — 2
1.1 Avant-propos ........................................................................................... — 2
1.2 Environnement réglementaire ............................................................... — 2
Pour en savoir plus ...................................................................................... Doc. TBA 2 499

e projet d’une opération de construction d’un bâtiment doit obéir à un


L cadre réglementaire bien strict, tant sur le plan des phases de déroule-
ment (avant-projet, esquisse, exécution, phase terminale...), que sur la
documentation à produire ou les textes techniques et normatifs à respecter. La
réglementation s’est considérablement complexifiée ces dernières années ; elle
oblige à une connaissance approfondie des textes : citons la réglementation
thermique, les textes concernant le confort et l’accessibilité des personnes à
mobilité réduite, ainsi que ceux portant sur la sécurité.
Cet article présente l’environnement réglementaire des projets de construction
neuve mis en œuvre dans le cadre de marchés publics.
Il est bien évident que cette réglementation ne s’applique pas, ou en partie
seulement, dans le cadre de projets contractés par des particuliers.
p。イオエゥッョ@Z@ュ。イウ@RPQV

Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés TBA 2 499 – 1


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RÉGLEMENTATION DE L’ACTE DE BÂTIR ________________________________________________________________________________________________

1. Réglementation – les programmes, qui sont l’approfondissement du pré-


programme à tous les niveaux : conceptuel, technique, quantitatif,
économique et fonctionnel. Ils sont plutôt destinés à l’usage des
concepteurs.
1.1 Avant-propos
Entre le pré-programme, issu des études préalables, et le pro-
■ Phases d’étude et de conception gramme qui permet d’enclencher la phase opérationnelle, il y a
L’acte de bâtir suppose des installations hydrauliques et sani- donc une différence de forme et de contenu ; les données et les
taires répondant à une ou des activités qui doivent être définies à informations doivent être plus complètes et plus précises. De plus,
l’origine. La réalisation de ces installations ne peut se faire que il peut y avoir une différence de fond, en ce sens que l’affinement
dans le respect des nécessités fonctionnelles de l’activité, de l’envi- de la solution préalablement retenue peut conduire à des modifica-
ronnement, de la législation et des règles de l’Art, et dans la limite tions plus ou moins importantes.
des ressources financières que le maître d’ouvrage entend y L’élaboration du programme est déclenchée une fois que :
consacrer. L’importance de l’opération, la complexité de sa réalisa-
tion et la nature du marché déterminent la conduite du maître – l’éventail des solutions et options possibles, dans le cadre
d’ouvrage lors de l’élaboration du projet, et tout d’abord de la pro- d’une démarche globale, a été déployé ;
grammation à chacune des phases d’étude et de conception – la solution envisagée a été validée par des études de
suivantes : faisabilité ;
– la programmation, dont l’importance pour le bon accomplis- – l’organisation de la maîtrise d’ouvrage a été arrêtée, c’est-à-dire
sement de l’opération est souvent négligée, élaborée au besoin à que l’on sait qui va élaborer le programme et qui va conduire
partir d’études préalables effectuées par le maître d’ouvrage et qui l’opération ;
permet le choix d’un maître d’œuvre et le déclenchement des – l’échéancier et les modalités financières ont été définis.
études proprement dites ;
– l’ensemble des études intermédiaires qui aboutissent au 1.2.1.2 Textes français dont le respect est obligatoire
projet définitif (esquisse, avant-projet sommaire, dont le contenu dès la programmation
et la formulation ont fait l’objet de la loi MOP (Maîtrise d’Œuvre Ces textes sont l’expression de la Constitution et des valeurs qui
Publique) qui conditionne l’attribution des marchés publics, tant de régissent la Nation et les relations entre citoyens dans la plupart
bâtiment que d’infrastructure (travaux publics) ; des domaines publics et privés. Leur respect est implicite dès la
– la phase d’attribution du marché, de sa réalisation et de phase de programmation.
son suivi jusqu’à la réception des travaux.
■ La loi
■ Exigences réglementaires et techniques
La loi est votée par le Parlement et publiée au Journal officiel de
À chacune de ces phases, le maître d’ouvrage, le programmateur, la République française et, selon l’adage, nul n’est censé ignorer la
le maître d’œuvre et l’entreprise obéissent à des exigences régle- loi. Rares sont les lois qui sont directement applicables, c’est-à-dire
mentaires et techniques : sans documents d’application dérivés, décrets ou arrêtés.
– les textes normatifs européens et internationaux ;
– les textes français dont le respect est obligatoire (loi, décret, ■ Le Code civil
arrêté, circulaire) ; On citera le Code civil et ses articles 1792 et 2270 instituant la
– les textes qui peuvent être insérés comme prescriptions responsabilité décennale des constructeurs. Le plus souvent, la loi
techniques dans un contrat ou documents techniques (NF, DTU), confie à un ou plusieurs ministères la charge de l’application. On
règles de calcul, avis techniques ; passe ici du législatif à l’exécutif. Pour faire appliquer la loi, le gou-
– les textes normatifs non destinés à être contractuels (aides à la vernement, par ses ministres, prend des décrets et des arrêtés.
conception, exemples de solutions, instructions du fabricant, etc.) ;
– les marques ; ■ Les décrets
– les règles ou recommandations professionnelles. Les décrets sont signés par le Premier ministre. Ils renvoient très
souvent à des arrêtés d’application. Le respect des décrets est
obligatoire.
1.2 Environnement réglementaire
■ Les arrêtés
Précisons que nous présentons ici l’environnement réglementaire Ce sont de loin les textes réglementaires les plus abondants. Ils
des projets de construction neuve dans le cadre de marchés publics. sont signés par un ou plusieurs ministres et doivent être obligatoi-
Il est bien évident que cette réglementation ne s’applique pas, ou en rement respectés. Il est néanmoins possible de contester un arrêté
partie seulement, aux projets contractés par des particuliers. par recours en Conseil d’État, notamment pour abus de pouvoir.
Cette possibilité est d’utilisation très rare.
1.2.1 Programmation ■ Arrêtés préfectoraux et municipaux
1.2.1.1 Définition Dans les domaines de compétence qui leur sont attribués par la
Constitution ou par la loi, ou/et au terme de certains décrets, les
Le document programme est un document écrit synthétisant préfets et les maires peuvent prendre des arrêtés préfectoraux et
l’ensemble des exigences et des souhaits d’un maître d’ouvrage à municipaux dont le respect par le public est obligatoire. Comme
propos d’une opération dont les objectifs, les contraintes et le bud- pour les arrêtés ministériels, un recours est possible devant la juri-
get sont clairement explicités. C’est le document de base qui sert diction administrative et le Conseil d’État. Parmi les arrêtés préfec-
de consultation aux futurs concepteurs. On distingue deux types toraux, il faut citer ceux qui imposent un règlement sanitaire
principaux de documents-programmes : départemental conforme à un modèle type, objet d’un décret du
– les pré-programmes, qui servent à tester la faisablilité du pro- ministre de la Santé. Là où l’arrêté préfectoral n’est pas paru, c’est
jet et qui en constituent l’aboutissement. Ce sont des documents le modèle type qui s’applique. Ce texte, obligatoire, ne saurait être
limités dans leur rédaction, souvent synthétiques, mais suffisam- en contradiction avec le Code de la Construction et de l’Habitation
ment explicites en termes de concept global, d’objectifs et d’impor- (CCH) qu’il complète sur divers points. Il traite principalement de
tance relative de l’opération ; l’exploitation des bâtiments.

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Introduction à la technologie
des fluides

par Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Domaine concerné............................................................................... TBA 2 500v2 - 2


1.1 Plomberie ................................................................................................. — 2
1.2 Gestion des fluides.................................................................................. — 2
1.3 Une économie ?....................................................................................... — 3
2. Glossaire................................................................................................. — 3
2.1 Catégories d’écoulement des fluides..................................................... — 3
2.2 Mécanique des fluides ............................................................................ — 4
2.3 Terminologie des matériels intégrés aux canalisations....................... — 5
2.4 Concepts et données pour le calcul ....................................................... — 7
Pour en savoir plus ...................................................................................... Doc. TBA 2 500v2

et article traite de la maîtrise et de la distribution des fluides dans le loge-


C ment et dans les autres établissements complémentaires comme les
écoles, hôpitaux, commerces et administrations. Sont écartées toutes les
industries ou apparentées, qui possèdent des contraintes spécifiques à leurs
activités.
Depuis de nombreuses années déjà, la plomberie n’est plus l’art de travailler le
plomb, de nouvelles techniques et l’évolution des règles sanitaires ont imposé
des pratiques différentes. Elle désigne maintenant la technologie des fluides
appliquée à l’habitat et étendue au chauffage, et même à l’équipement sanitaire.
La connaissance scientifique des matériaux utilisés, de l’environnement régle-
mentaire, et des outils informatiques de calcul est devenue incontournable dans
l’exercice de la plomberie. En quelques décennies, le métier a grandement
évolué et la part du geste manuel diminué significativement.
Il est habituel de répartir l’ensemble des prestations de cette technologie des
fluides en trois secteurs, qui forment chacun une spécialité : la production
(extraction, captage, réserve), le traitement (amélioration de la qualité des
fluides, potabilité de l’eau, dégraissage, dessablage) et la conduite (amenée de
l’eau ou de gaz, évacuation, matériel de distribution). Pertes de charge,
réseaux, adduction, viscosité cinématique, branchements, réduction ou collec-
teurs, sont autant de termes et de notions nécessaires à cette approche et
repris dans un glossaire très complet en fin d’article. Ce dernier présente
également les grandeurs physiques et les calculs qui leur sont associés.
Nous tenons à préciser que la gestion, la distribution et l’utilisation des fluides
étant très réglementées et donc relativement complexes, la réglementation sera
plus amplement spécifiée et détaillée dans la suite des articles portant sur l’eau
sanitaire.
p。イオエゥッョ@Z@ュ。イウ@RPQV

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INTRODUCTION À LA TECHNOLOGIE DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________

1. Domaine concerné 1.1.2 Plomb, eau, gaz


■ Le transport de l’eau
C’est à l’époque romaine que l’eau potable alimentaire et néces-
On peut imaginer dans le cadre du développement et de la
saire aux soins du corps prend toute son importance, témoins les
diversification de la technologie contemporaine que le concept
nombreux aqueducs dont la construction s’interrompt avec la
d’« installation hydraulique » puisse s’appliquer à la plupart des
chute de l’Empire. Le tuyau de plomb y seconde efficacement à la
domaines où s’exerce l’activité des sociétés humaines. La maîtrise
fois l’aqueduc et la citerne, non sans risque car l’eau s’y charge de
de la conduite et de la distribution des fluides est partie intégrante
sels de plomb toxiques. Ainsi certains historiens ont-ils pu émettre
de la plupart des industries, génie civil, agriculture, industries ali-
l’hypothèse de l’existence d’un « saturnisme chronique » à cette
mentaires, pétrochimie, etc., avec des contraintes et des objectifs
période. Quoi qu’il en soit, l’usage du tuyau disparaît avec Rome et
spécifiques. On se limitera donc, dans le cadre de cet article, à trai-
l’hygiène avec le Moyen Âge.
ter la partie de cette technologie qui concerne l’habitat, conçu
comme le logement, mais aussi les établissements complémen- ■ Un nouveau fluide : le gaz
taires à celui-ci (commerces, artisanat, écoles, hôpitaux, adminis-
Il faut attendre jusqu’au milieu du XIXe siècle la renaissance des
trations, etc.), où s’exercent les activités courantes des habitants,
aqueducs et des réservoirs, et ce n’est qu’au début du XXe siècle
en écartant volontairement toutes les industries ou apparentées,
que l’alimentation des habitations particulières commence à se
qui ont à gérer des contraintes spécifiques à leurs activités.
généraliser ; de même, on inaugure la distribution d’un nouveau
fluide d’un effet considérable, le gaz.
Par contre, on sera amené à s’intéresser de façon ponctuelle aux
réseaux extérieurs (adduction et évacuation) dans le cas où leur ■ L’abandon progressif du plomb
organisation aurait une influence directe sur l’équipement de
l’habitat étudié. Tout en restant un art difficile, la technique du plomb, à cette
époque, est parfaitement maîtrisée. C’est un matériau relativement
fiable et peu onéreux, ce qui explique qu’on l’ait choisi pour la réa-
lisation des installations hydrauliques. Cependant, sa faible résis-
1.1 Plomberie tance mécanique, les problèmes de fixation (acier galvanisé) et les
phénomènes d’électrolyse sont la cause de désordres, sans gravité
pour l’eau, mais générateurs de risques certains d’explosion pour
1.1.1 Travail du plomb le gaz.
La toxicité du plomb, par ingestion de poussière contaminée ou
■ Une place prépondérante dans les civilisations antiques par inhalation de particules de plomb, est connue depuis très
longtemps. Pour autant, il a fallu, en France, attendre 1948 pour
Connu dès la plus haute Antiquité, en particulier des Babyloniens, l’interdiction des peintures au plomb, et 1995 pour l’interdiction
des Grecs et des Romains, le plomb, bien que d’aspect médiocre, ce des canalisations au plomb.
qui lui vaut d’être qualifié de vil, doit à sa résistance aux attaques des L’abandon du plomb comme matériau d’adduction de l’eau
éléments chimiques et à sa grande malléabilité, la place prépon- alimentaire a entraîné, par contrecoup, la disparition de son utili-
dérante qu’il a occupée dans les ouvrages de construction. Il faut sation pour les conduites d’assainissement (eaux usées,
attendre le XIXe siècle pour que la fonte, le zinc, le cuivre, et plus tard eaux-vannes). Parallèlement, il en va de même, pour des raisons
les matières plastiques et les fibrociments le relèguent au second de santé publique ou d’économie, pour les canalisations à base de
plan. ciment et d’amiante-ciment.

De là, la dénomination à peu près universelle de « plomberie » ■ La « plomberie », un concept obsolète


qui désigne encore de nos jours les ouvrages de canalisation et Depuis maintenant plusieurs années, l’apparition de nouvelles
leurs accessoires, pour le transport et la distribution tant des techniques de fabrication, de nouveaux matériaux, la complexifi-
liquides que des gaz, et cela à des fins aussi diverses qu’adduction, cation des appareillages, la définition et l’exercice de règles juri-
assainissement ou chauffage. diques, sanitaires, techniques en évolution permanente, ne
permettent plus sérieusement, bien que l’usage s’en perpétue, de
■ Un matériau malléable se contenter du concept de plomberie, comme art de travailler le
plomb, pour désigner la technologie des fluides appliquée à l’habi-
Extrait de minerais divers, mais plus souvent de la galène (sul- tat, c’est-à-dire la maison, l’immeuble et leur environnement
fure de plomb), par procédé pyrométallurgique (grillage et réduc- parfois éloigné.
tion dans des fours à réverbère) ou procédé hydrométallurgique
(lixiviation et purification), le plomb d’œuvre est soit coulé en lin-
gots, soit envoyé à l’état liquide à l’atelier d’affinage. Les affineries 1.2 Gestion des fluides
fournissent du plomb doux, notamment pour les tuyauteries, du
plomb faiblement allié (câbles) et du plomb pour alliages.
1.2.1 Métier
Après élimination des métaux indésirables (cuivre, étain, arsenic ■ Notions scientifiques
et bismuth), le laminage du plomb doux permet d’obtenir des
plaques, assimilables à celles dans lesquelles les Romains décou- Le savoir-faire pratique du plombier, étendu au chauffage et à
paient les bandes qui, enroulées hélicoïdalement autour d’un rou- l’équipement sanitaire, demeurant opérationnel mais partiel, le
leau de bois et martelées, formèrent les premiers tuyaux métier et le service s’entendent d’une façon plus encyclopédique.
d’adduction d’eau. L’étirage permet la fabrication, par passage L’entreprise contemporaine de plomberie doit nécessairement
dans une filière, des profilés produits de nos jours tels que les atteindre le niveau scientifique dans des domaines, non exhaustifs,
tuyaux, fils, et jusqu’aux « plombs » des vitraux. En le martelant à tels que :
froid, selon les techniques de base de la chaudronnerie, on réalise – la connaissance des règles techniques et des méthodes de
à partir de tuyaux et de plaques, les formes les plus diverses, moi- calcul traditionnelles et informatiques ;
gnons, emboîtements, coudes, etc. L’assemblage et la jonction des – la connaissance des nouveaux matériaux, de leurs procédés
éléments se réalisent facilement par soudure, le plomb fondant à d’élaboration et de mise en œuvre, et de leur limites ;
327 °C. – la maîtrise de la gestion et du marché.

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Propriétés des fluides


par Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Propriétés physiques.......................................................................... TBA 2 510v2 - 2


1.1 Masse volumique. .................................................................................. — 2
1.2 Viscosité................................................................................................... — 3
1.3 Turbidité. ................................................................................................. — 4
1.4 Compressibilité. ...................................................................................... — 4
1.5 Enthalpie.................................................................................................. — 4
1.6 Capacité thermique. ............................................................................... — 4
2. Propriétés chimiques de l’eau ......................................................... — 4
2.1 Teneur en minéraux. .............................................................................. — 4
2.2 Salinité ..................................................................................................... — 4
2.3 Dureté ou hydrotimétrie ........................................................................ — 4
2.4 Teneur en silice....................................................................................... — 4
2.5 Alcalinité, acidté...................................................................................... — 4
2.6 pH de l’eau .............................................................................................. — 5
2.7 Teneur bactériologique .......................................................................... — 5
2.8 Pouvoir calorifique ................................................................................. — 5
2.9 Limites d’inflammabilité ........................................................................ — 5
3. Eau potable ........................................................................................... — 5
3.1 Éléments radioactifs ............................................................................... — 5
3.2 Qualité bactériologique.......................................................................... — 6
4. Fluides alimentaire ............................................................................. — 6
5. Évacuation des déchêts par voie humide..................................... — 6
5.1 Eaux pluviales ......................................................................................... — 6
5.2 Eaux usées domestiques ....................................................................... — 6
5.3 Eaux vannes ............................................................................................ — 7
5.4 Eaux usées industrielles ........................................................................ — 7
6. Fluides caloporteurs........................................................................... — 7
6.1 Eau chaude sanitaire .............................................................................. — 7
6.2 Eau de chauffage .................................................................................... — 7
6.3 Vapeur d’eau ........................................................................................... — 7
7. Hydrocarbures...................................................................................... — 7
8. Fluides médicaux................................................................................. — 8
8.1 Réglementation....................................................................................... — 8
8.2 Oxygène................................................................................................... — 8
8.3 Azote ........................................................................................................ — 8
8.4 Protoxyde d’azote ................................................................................... — 8
8.5 Vide .......................................................................................................... — 8
8.6 Air comprimé .......................................................................................... — 8
9. Fluides industriels............................................................................... — 9
Pour en savoir plus ....................................................................................... Doc. TBA 2 510v2

a bonne connaissance des propriétés physiques et chimiques des fluides


L en général nous conduit à définir très précisément les caractéristiques
d’une eau potable. Teneur en minéraux, salinité, alcalinité, densité bactério-
logique, à ces critères aux valeurs établies dans des normes, sont ajoutés le
goût, l’odeur et la couleur pour l’eau que nous ingérons. Pour que le tour
d’horizon des fluides soit complet, il faut évoquer également les fluides ali-
mentaires, les eaux pluviales, les fluides caloporteurs (eau sanitaire et de
chauffage). Les fluides médicaux (azote, oxygène, air comprimé...) se doivent
p。イオエゥッョ@Z@ェオゥョ@RPQV

eux aussi de répondre à des caractéristiques extrêmement bien définies.

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PROPRIÉTÉS DES FLUIDES ____________________________________________________________________________________________________________

1. Propriétés physiques à 0 °C et sous une pression de 760 mm de mercure. La figure 1


rend compte de la variation de la masse volumique de l’eau entre
0 et 100 °C. Elle ne doit pas être confondue avec la densité ; on dis-
1.1 Masse volumique tingue la densité des solides et des liquides de celle des gaz. La
première est le rapport du poids d’un corps au poids de son
La masse volumique, appelée aussi densité volumique de volume d’eau, la seconde est le rapport du poids d’un gaz au poids
masse, est définie par le rapport de la masse d’un corps à son du même volume d’air dans les mêmes conditions de température
volume (unité SI : kg · m–3 ; unité courante : kg · dm–3 ou g · cm–3) et de pression : les deux s’expriment par un nombre sans unité.

w r VS V
(poids (masse (volume (volume
spécifique volumique spécifique massique
en N/dm3) en kg/dm3) en dm3/N) en dm3/kg)

1,000 0,1020 1,000


9,800

0,9950 0,1025 1,005


9,750

0,9900 0,1030 1,010


9,700

0,9850 0,1035 1,015


9,650

0,9800 0,1040 1,020


9,600

0,9750 0,1045 1,025


9,550

0,9700 0,1050 1,030


9,500

0,9650 0,1055 1,035


9,450

0,9600 0,1060 1,040


9,400

10 °C 20 °C 30 °C 40 °C 50 °C 60 °C 70 °C 80 °C 90 °C

0 °C 100 °C

Figure 1 – Masse volumique de l’eau en fonction de la température

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Propriétés des matériaux utilisés


pour le transport des fluides

Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Qualités en vue de l’utilisation.......................................................... TBA 2 511 - 2


1.1 Qualités physiques et mécaniques.......................................................... — 2
1.2 Qualités chimiques ................................................................................... — 3
1.3 Caractéristiques électriques ..................................................................... — 3
1.4 Comportement à la chaleur...................................................................... — 4
2. Minéraux .................................................................................................. — 5
2.1 Ciment et dérivés ...................................................................................... — 5
2.2 Grès et produits céramiques.................................................................... — 7
3. Métaux...................................................................................................... — 8
3.1 Métaux ferreux .......................................................................................... — 8
3.2 Métaux non ferreux .................................................................................. — 11
4. Matériaux plastiques ............................................................................ — 14
4.1 Matériaux thermoplastiques .................................................................... — 14
4.2 Matériaux plastiques thermo-durcissables............................................. — 19
4.3 Verres thermo-durcissables ..................................................................... — 20
5. Matériaux et produits de jonction .................................................... — 24
5.1 Mortiers...................................................................................................... — 24
5.2 Soudures.................................................................................................... — 24
5.3 Colles.......................................................................................................... — 24
5.4 Caoutchoucs et élastomères .................................................................... — 24
5.5 Fibres.......................................................................................................... — 24
6. Matériaux de protection...................................................................... — 24
6.1 Traitements à la fabrication ..................................................................... — 24
6.2 Traitement à la mise en œuvre ................................................................ — 25
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. TBA 2 511

a bonne connaissance des propriétés physiques et chimiques des fluides


L en général nous conduit à définir très précisément les caractéristiques
d’une eau potable [TBA 2 510], mais également celles de tout fluide susceptible
d’être transporté ou stocké : fluides alimentaires, eaux pluviales, fluides calo-
porteurs (eau sanitaire et de chauffage jusqu’aux fluides médicaux (azote,
oxygène, air comprimé...).
La même approche vaut pour les matériaux utilisés pour le transport de ces
fluides aux constituants si différents. Des qualités et défauts mécaniques et
physiques de ces métaux et alliages, de ces ciments, de ces matériaux plas-
tiques, dépend une mise en œuvre de la technologie des fluides dans le
respect des mesures sanitaires et de sécurité, mais aussi la longévité des
ouvrages, sans oublier les contraintes économiques du marché. Conductivité
électrique, rigidité, résistance à la corrosion, sont des paramètres à prendre en
compte, mais également pression de service et dimensions des canalisations.
Autre aspect à ne pas négliger, l’étanchéité de ces conduites ou autres réser-
voirs doit être assurée sans faille par des produits de jonction adaptés à
l’usage attendu.
p。イオエゥッョ@Z@ェオゥョ@RPQV

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1. Qualités en vue la conception, la construction, la réhabilitation, l’entretien et le


fonctionnement des réseaux d’assainissement.
de l’utilisation L’instruction technique INT 77-284 relative à l’assainissement
des agglomérations rassemble les dispositions techniques, recom-
mandables à ce jour pour les projets d’assinissement des
La connaissance des qualités ou défauts des matériaux est liée à agglomérations.
la pratique de la mise en œuvre, aux mesures sanitaires et de
sécurité, à la longévité des ouvrages et aux contraintes écono-
miques du marché.
1.1 Qualités physiques et mécaniques
Concevoir un réseau hydraulique d’assainissement consiste à :
Les principales qualités physiques des matériaux sont la masse
– évaluer le débit des effluents ; volumique, la température de fusion, la chaleur spécifique, le
– dimensionner les ouvrages, en tenant compte des perspectives coefficient de dilatation. Le tableau 1 donne leurs valeurs pour un
d’évolution de la collecte, tout en assurant la protection contre les certain nombre de matériaux parmi les plus courants.
inondations et la pollution.

Le texte de référence pour la démarche de conception méca- 1.1.1 Masse volumique


nique des tuyaux est le fascicule 70 du CCTG « Ouvrages
d’assainissement ». La masse volumique intervient sur le plan du transport et de la
mise en œuvre. Les matériaux les plus anciens et souvent les plus
La norme européenne NF EN 752 – Réseaux d’évacuation et pondéreux tendent à être éliminés au bénéfice de produits
d’assainissement à l’extérieur des bâtiments – fournit le cadre pour modernes tels que les matières plastiques (§ 4).

Tableau 1 – Propriétés physiques de quelques métaux et alliages


Coefficient
Masse Température Chaleur
Symbole chimique de dilatation
Noms volumique de fusion spécifique
ou composition thermique
(en kg · dm–3) (en °C) (en kgcal · kg–1 · °C–1) (en 10–6 °C–1)
Métaux
Aluminium Al 2,70 658 0,225 24
Antimoine Sb 6,71 630 0,050 11
Argent Ag 10,53 960 0,056 20
Chrome Cr 6,80 1 550 0,120 1
Cobalt Co 8,80 1 490 0,104 –
Cuivre Cu 8,90 1 090 0,093 17
Étain Sn 7,30 232 0,058 23
Fer Fe 7,85 1 535 0,120 12
Mercure Hg 13,60 – 39 0,033 –
Nickel Ni 8,90 1 452 0,109 13
Or Au 19,25 1 063 0,031 14
Platine Pt 21,48 1 764 0,038 9
Plomb Pb 11,37 327 0,031 29
Vanadium V 5,60 1 725 0,115 –
Zinc Zn 7,19 419 0,094 29
Alliages
Acier Fe, C 7,85 1 400 – 12
Fonte grise Fe, C 7,2 1 230 – 11
Bronze Cu, Sn 7,5 à 8,5 900 – 18
Bronze d’aluminium Cu, Sn, Al × 7,5 1 060 – –
Laiton Cu, Zn 7,3 à 8,4 940 – 19

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Exemples de masse volumique de matières plastiques : Ces qualités de surface valent aussi pour les appareils sanitaires
– polypropylène : 0,90 kg · dm–3 tels que les lavabos, les baignoires, les éviers, et concernent les
– polychlorure de vinyle (PVC) : 1,38 kg · dm–3 émaux et les vernis qui les protègent.
– polystyrène : 1,05 kg · dm–3
1.2 Qualités chimiques
1.1.2 Rigidité et souplesse
Ces qualités qui se rassemblent dans la notion de flexibilité sont
1.2.1 Résistance à la corrosion
définies mécaniquement par le module d’élasticité spécifique de La résistance à la corrosion désigne la qualité du comportement
chaque matériau. des matériaux en présence d’éléments agressifs ou de phéno-
mènes d’électrolyse. Elle concerne essentiellement :
La rigidité caractérise les matériaux cristallins tels que bétons,
céramiques, fontes, thermodurcissables, qui sont généralement – les matériaux ferreux agressés par les acides et les réducteurs ;
cassants. L’introduction de fibres dans ces matériaux permet – les matières plastiques attaquées par les solvants et les micro-
d’élever la rigidité et d’augmenter le module d’Young. organismes.

1.2.2 Corrosion du sol


Pour un matériau homogène anisotrope, le module Les canalisations métalliques enterrées sont également soumises
d’Young est la constante élastique qui relie la contrainte de aux phénomènes de corrosion du sol, phénomènes étroitement liés
traction à la déformation. à la porosité et la perméabilité des différentes stratifications traver-
sées. Les sols naturels et les sols artificiels, n’étant pas constitués
des mêmes phases solides, textures et structures, ne possèdent pas
La souplesse s’applique aux aciers, au cuivre étiré (écroui), aux les mêmes propriétés de drainage, donc des valeurs de pH et de sali-
thermoplastiques. Ainsi, l’aluminium est plus souple que l’acier. nité des eaux de ruissellement différentes.
Ensuite, les dimensions de la structure enterrée ont également une
1.1.3 Malléabilité influence, de même la nature de leur protection (nue ou revêtue).

La malléabilité traduit l’aptitude à la déformation permanente à 1.2.3 Toxicité


froid des matériaux. Elle s’applique aux matériaux tels que le
La toxicité provient de la formation de sels métalliques, en parti-
plomb (ce qui justifie son prestige passé), au cuivre recuit ainsi
culier pour le plomb, parfois pour le cuivre, ou de migrations
qu’au zinc et à l’aluminium.
d’atomes pour les plastiques. Le choix des matériaux de conduites
Elle permet le façonnage d’ouvrages spéciaux qui s’apparentent dépend donc également de l’agressivité des fluides transportés.
à la chaudronnerie (collets battus, moignons, emboîtures,
retreintes). 1.2.4 Vieillissement
Dû à l’action d’éléments divers et en particulier des rayons ultra-
1.1.4 Étanchéité violets pour les matières plastiques hors sol, le vieillissement se
traduit par un durcissement en surface ou dans la masse. Ce phé-
Étant donné les essais, définis par l’AFNOR et subis par les nomène est utilisé sous le nom de maturation comme traitement
matériaux avant leur livraison sur le marché, les problèmes d’étan- pour l’aluminium. Dans un délai plus ou moins long, des maté-
chéité sont localisés aux jonctions. La qualité de l’étanchéité est riaux comme le plomb, le zinc ou les matières plastiques
donc liée à la qualité des soudures (brasées, autobrasées, électro- deviennent cassants, ce qui se traduit par l’apparition de fissures,
soudées), des colles ou des fibres, et de leur mise en œuvre. entraînant la rupture et des désordres sur le plan de l’étanchéité.
Le problème du vieillissement est d’une importance considé-
rable dans le cadre de la responsabilité décennale des entreprises.
Conformément à la norme NF EN 12732 – Systèmes d'ali-
mentation en gaz – Soudage des tuyauteries en acier – Pres-
criptions fonctionnelles, les procédés de soudage applicables à 1.3 Caractéristiques électriques
la construction des ouvrages neufs en acier sont :
– le soudage électrique à l'arc avec électrode enrobée. 1.3.1 Conductivité électrique
L’emploi d’électrodes à enrobage cellulosique n’est pas auto-
risé pour le soudage des canalisations de diamètre extérieur La conductivité électrique est l’aspect négatif de l’électricité en
inférieur à 60,3 mm et des piquages ; ce qui concerne les canalisations et, en particulier, dans le cas des
– le soudage TIG, électrique à l'arc en atmosphère inerte avec canalisations métalliques. Les caractéristiques électriques des
électrode de tungstène ; matériaux sont exprimées en mesures de résistance (en μΩ · m) qui
– le soudage au gaz oxyacétylénique. Ce procédé n’est pas est l’inverse de la conductivité. Les voici pour les matériaux
autorisé pour les assemblages sur les réseaux de PMS (Pres- diélectriques les plus courants :
sion Maximale de Service) supérieure à 5 bar relatifs. – acier : 10 à 0,25 ;
– aluminium : 0,028 ;
– argent : 0,016 ;
1.1.5 Qualités de surface et dureté – bronze phosphoreux : 0,05 à 0,1 ;
– cuivre : 0,0176 ;
Pour les canalisations, deux critères prévalent : la permanence – étain : 0,115 ;
de l’étanchéité superficielle (vernis) et la rugosité, qui condi- – fer : 0,098 ;
tionne (coefficient de frottement) leur dimensionnement. Ces cri- – fer nickel (alliage) : 0,95 à 0,92 ;
tères dépendent de la résistance en surface, c’est-à-dire la dureté – fonte (alliage) : 0,6 à 1,6 ;
définie mécaniquement par l’indice de pénétration (degré Brinell). – laiton (alliage) : 0,7 ;
Ici encore, la qualité de l’étanchéité et de l’écoulement dépendent – plomb : 0,215 ;
du soin apporté à la réalisation des jonctions. – terre : 10 à 10 000.

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Quant aux minéraux et matières plastiques, ils sont électri- 1.4 Comportement à la chaleur
quement résistants donc non conducteurs.

1.3.2 Circuits de protection 1.4.1 Dilatabilité, coefficients de dilatation

■ Mise à la terre Les coefficients de dilatation désignent la propriété des corps


d’augmenter de volume sous l’effet de la chaleur. Ils expriment la
La mise à la terre assure la sécurité des personnes en cas de variation de volume (dilatation volumique), de surface (dilatation
défaut d’isolement ou de fausse manœuvre (courant de défaut ou surfacique) et de longueur (dilatation linéaire), pour un accroisse-
fuite électrique), et protège l’utilisateur de l’électrocution. ment de température égal à 1 °C :
Le courant de défaut doit être canalisé vers la terre et l’alimen- – la dilatation volumique et surfacique nécessite de prévoir des
tation électrique doit être interrompue automatiquement par le systèmes de sécurité tels que vases d’expansion, groupes et sou-
système de protection différentielle si la tension au point de papes de sécurité... ;
contact dépasse 50 V (25 V pour les animaux). Un réseau de mise à
la terre doit comporter : – la dilatation linéaire provoque la déformation des canalisa-
tions, ce qui implique la nécessité de prévoir des dispositifs sus-
– une ou plusieurs prises de terre ; ceptibles de pallier les désordres dans les installations, lyres de
– un conducteur de terre ; dilatation et, plus généralement, la géométrie des ouvrages ; le
coefficient de dilatation linéaire mesure l’allongement unitaire
– une ou plusieurs bornes principales de terre ;
pour un accroissement thermique de 1 °C :
– des conducteurs de protection pour les différents équipements ;
– une ou plusieurs liaisons équipotentielles. • acier : 12 × 10–6,
• cuivre : 18 × 10–6,
■ Installations à protéger
• zinc : 35 × 10–6,
Tous les appareils et conduites métalliques en liaison ou à proxi-
mité d’installations électriques – et, en particulier, dans les pièces • aluminium : 24 × 10–6,
humides telles que cuisines ou salles de bains – doivent être proté-
gés par mise à la terre entre autres : • plomb : 29 × 10–6,
– les appareils de l’installation électrique (socle de prises) et les • laiton : 18 × 10–6,
conducteurs de protection (conducteur vert/jaune) de tous les
circuits ; • polypropylène : 150 × 10–6,
– les masses des appareils de classe I qui possèdent une borne • PVC : 78 × 10–6.
de terre ;
– les liaisons équipotentielles des constructions (charpente ou
protections des câbles) ou des canalisations métalliques ; Exemple :
– les liaisons équipotentielles des salles d’eau ; Pour une canalisation en acier de 100 m de longueur portée à
– les corps métalliques de tous les éléments pouvant être 100 °C la dilatation linéaire sera égale à :
conducteurs en cas de défaut (chauffe-eau, réfrigérateur, chauf-
fage, moteur, lampadaire, cadre métallique de porte, etc.).

■ Prises de terre 1.4.2 Conductivité thermique et isolation


Parmi les solutions à envisager, citons :
■ Coefficient
– la pose d’une boucle à fond de fouille facilement réalisable
dans le cas d’une construction neuve ; un câble de cuivre nu de C’est l’aptitude d’un corps à transmettre ou à retenir la chaleur.
25 mm2 est enterré sous les fondations et les deux extrémités sont Auparavant, elle se mesurait en kcal/m · h · °C, désormais, le coeffi-
reliées à une barrette isolée considérée comme borne principale cient λ est exprimé en W/m · K. Ce paramètre concerne les cas de
de terre et servant à la mesure de la résistance de terre ; déperdition thermique et d’isolation ; c’est le contraire de la résisti-
vité thermique.
– la prise de terre peut être aussi réalisée à l’aide d’un ou plu-
sieurs piquets en acier galvanisé (cornière ou tube de 25 mm) La conductivité thermique dépend principalement de la nature
d’une longueur de 2 m et enfoncés complètement dans le sol ; du matériau et de la température, mais également d’autres para-
– d’autres solutions consistent à utiliser un conducteur enfoui mètres environnementaux, tels que l’humidité et la pression, inter-
dans une tranchée à 1 m de profondeur ou des plaques d’acier ou viennent également.
des poteaux métalliques enterrés également à 1 m ;
Le tableau 2 donne les valeurs de conductivité thermique de
– les câbles des départs vers les barrettes principales des quelques matériaux, donc certains isolants courants.
tableaux seront liés au conducteur principal par des raccords vis-
sés ou sertis en cuivre, soudés et protégés du milieu extérieur par ■ Cœfficient K ou U
un enrobage de goudron. Les traversées des parois jusqu’aux bar-
rettes principales devront être protégées par des fourreaux ou Le coefficient de transmission thermique U (nommé valeur U)
gaines isolantes. quantifie le flux d’énergie traversant un corps ou un milieu. Il se
mesure en W/m2 · K (l’inverse est la résistance thermique), et
Les connexions sur les puits de terre seront réalisées à l’aide de caractérise une paroi dans sa globalité. Plus le coefficient U est
cosses en cuivre serties et soudées. Les connexions entre les faible, plus la paroi est isolante.
piquets en acier galvanisé et les cosses en cuivre devront compor-
ter des rondelles bimétal afin de diminuer les dégradations des Dans la majorité des cas, les tuyauteries sont thermiquement
contacts dus aux couples électriques des jonctions fer/cuivre. Ces conductrices. Celles-ci laissent échapper une part relativement
connexions seront également protégées par un enrobage de gou- importante de la chaleur transportée par le fluide qu’elles
dron et repérées très distinctement sur les plans de l’installation. contiennent.

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Tableau 2 – Coefficient de conductivité thermique de quelques matériaux


Coefficient Masse volumique
Matériau
(en W/m · °C) (en kg · m–3)
Plomb 35 11 000
Acier 50 450
Fonte 50 450
Aluminium 160 880
Zinc 110 390
Cuivre 398 8 900
Plâtre sec 0,50 1 300
Verre cellulaire 0,035 à 0,055 100 à 180
Laine de verre 0,043 à 0,031 18 à 25
Polystyrène expansé 0,044 à 0,033 15 à 19
Polystyrène extrudé 0,027 à 0,037 25 à 45
Mousses polyuréthane et phénolique 0,023 à 0,035 25 à 45
Liège expansé 0,035 à 0,050 75 à 175
Fibre de bois ou de cellulose 0,035 à 0,055 40 à 100

Exemple : 2.1.2 Ciment et ciment armé


Le coefficient global de transmission d’un tube lisse étant compris
entre 13 et 15 W/m2 · K, la perte pour une canalisation de 50 mm de Les tuyaux en ciment qu’ils soient armés ou non sont dispo-
diamètre et un écart de température de 70 °C est de l’ordre de 100 à nibles en éléments de 1 m de longueur, pour des diamètres allant
150 W par mètre linéaire ; ces pertes pouvant atteindre 25 % de la de 100 à 1 000 mm dans les qualités suivantes :
puissance de l’installation. – tuyaux de petits diamètres, en ciment comprimé, perforés
(drains), ces tuyaux destinés à conduire l’eau de drainage vers
Il importe d’isoler les canalisations extérieures contre le gel et l’exécutoire sont livrés en 1 m de longueur. Ils s’assemblent à sec,
les conduites d’eau chaude et de chauffage contre les déperditions sans joint, grâce à leur emboîtement à mi-épaisseur qui facilite la
thermiques. Une bonne isolation doit posséder un coefficient de mise en place ;
conductivité très faible, une bonne résistance thermique, être facile – tuyaux en ciment moulé (série EU sans pression) à petit
à poser et à réparer. emboîtement (figure 1), dits aussi à emboîtement à mi-épaisseur
(tableau 3), ils sont utilisés pour l’évacuation des eaux usées sans
1.4.3 Stabilité à la chaleur pression. L’assemblage se fait par buttage au mortier de ciment
réalisé sur place, ou à l’aide de bague en ciment légèrement armé
Ce comportement dépend de la nature du matériau de base. Les bloquée au mortier de ciment.
minéraux et les thermodurcissables sont stables en dimension, les Contrairement à ces catégories, les trois types de tuyaux en
métaux se dilatent. Quelques thermoplastiques sont morphologi- ciment des qualités suivantes sont adaptés aux évacuations en
quement stables au-delà de 90 °C. charge :
La plupart des thermoformables sont doués de mémoire méca- – tuyaux en ciment vibré (figure 2) à emboîtement à collet
nique, c’est-à-dire qu’ils reprennent leur forme initiale au-delà (tableau 4). L’assemblage se fait par bourrage au mortier de
d’une température critique ; cela interdit leur formage à chaud lors
ciment Portland artificiel (CPA) dosé à 325 kg/m3 ;
de la mise en œuvre.
– tuyaux en ciment centrifugé à emboîtement à collet ;
– tuyaux en ciment centrifugés, à bord droit posés bout-à-bout et
assemblés à l’aide d’une armature métallique préfabriquée noyée
2. Minéraux dans une bague en mortier de ciment moulée dans la fouille.

2.1 Ciment et dérivés

2.1.1 Ouvrages en maçonnerie traditionnelle


Cités ici pour mémoire et réalisés à partir de matériaux spéci-
fiques de la maçonnerie (parpaings, briques, pierres), ce sont tous
les ouvrages d’accompagnement des travaux d’assainissement et
de stockage : cuves, fosses, réservoirs, regards, égouts. Ils sont du
ressort de l’entrepreneur de gros œuvre ou de VRD. Figure 1 – Tuyaux en ciment moulé, à petit emboîtement

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Tableau 5 – Dimensions des tuyaux en béton armé


à collet et joint flexible en caoutchouc –
Type Rocla
Diamètre Longueur Masse
Épaisseur
intérieur utile du tuyau
(en mm) (en mm) (en m) (en kg · ml–1)
300 37 3,00 315
Figure 2 – Tuyaux en ciment vibré, à emboîtement à collet 400 43 3,00 480
500 49 3,00 660
600 55 3,00 885
Tableau 3 – Dimensions des tuyaux 700 62 3,00 1 125
en ciment moulé à petit emboîtement
ml signifie mètre linéaire.
Diamètre Longueur Masse
Épaisseur
intérieur utile du tuyau
(en mm) (en mm) (en m) (en kg · ml–1)
100 22 1,00 18,5
125 22 1,00 22,2
150 24 1,00 28,5
200 26 1,00 41,0
250 30 1,00 58,0 Figure 3 – Tuyaux en béton armé à collet et joint flexible en
caoutchouc
300 36 1,00 84,0
ml signifie mètre linéaire.
avec emboîtement à collet et n’en diffèrent que par la taille et la
granulométrie.
Les tuyaux enterrés en béton, qu’ils soient circulaires, ovoïdes
Tableau 4 – Dimensions des tuyaux en ciment vibré ou rectangulaires, exercent deux fonctions :
avec emboîtement à collet – hydraulique puisqu’ils véhiculent eaux usées ou eaux
pluviales ;
Diamètre Longueur Masse
Épaisseur – mécanique, puisqu’ils sont soumis à la charge du remblai et
intérieur utile du tuyau
éventuellement à celle de matériels roulants.
(en mm) (en mm) en m) (en kg · ml–1)
100 20 1,00 21,0
Conformément à la norme européenne NF EN 1916
125 24 1,00 28,5 (P 16-345-1) – Tuyaux et pièces complémentaires en béton
non armé, béton fibré acier et béton armé – et son complément
150 24 1,00 34,1
NF P 16-345, les tuyaux sont classés en « séries » selon leur
200 28 1,00 51,5 nature (A, B ou F) et leur résistance à l'écrasement (90, 135,
165, 200...). Ces deux normes définissent les spécifications rela-
250 32 1,00 66,2 tives aux tolérances dimensionnelles, à l’étanchéité et à la
300 35 1,00 88,0 résistance mécanique, les performances fonctionnelles, la
nature des armatures si existant, ainsi que les méthodes
ml signifie mètre linéaire. d’essais relatives aux tuyaux circulaires, ovoïdes et aux pièces
complémentaires préfabriquées.

Plusieurs types de joints peuvent être utilisés dans les assem-


blages en béton : 2.1.4 Ovoïdes
– des joints souples, par le biais de bagues d’étanchéité souples Ce sont des éléments de canalisation préfabriqués, visitables ou
élastomères compacts définies dans la norme NF EN 681-1, pour non, utilisés pour les gros réseaux d’assainissement et rappelés ici
une adaptation aux légers désalignements et à terme aux faibles pour information, bien qu’ils échappent le plus souvent au
mouvements du terrain ; domaine du bâtiment, et dont la forme et les dimensions
– des joints intégrés lors de la fabrication, pour une mise en (tableau 6) font l’objet d’un gabarit normalisé (figure 4).
place efficace et effective.
2.1.5 Tuyaux en fibres-ciment
2.1.3 Béton armé et précontraint
Les tuyaux en fibres-ciment ont désormais pris la place des
Ces tuyaux circulaires de grande section (tableau 5), en élé- tuyaux en amiante-ciment interdits à la fabrication et à l’utilisation
ments de 1 m, dont le diamètre va de 300 à 700 mm, offrent une depuis 1997. Cependant, dans de nombreux réseaux, en particulier
plus grande résistance et une plus grande étanchéité grâce à leur d’adduction, ceux-ci sont encore en service et ne sont remplacés
dispositif à collet et à leur joint flexible en caoutchouc (figure 3). Ils qu’à l’occasion de réparation et en fonction des possibilités budgé-
répondent aux mêmes définitions que les tuyaux en ciment vibré taires des communes.

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Conception des réseaux


et des installations en eau
Approche par la mécanique des fluides

par Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Écoulement en masse – Lois fondamentales .......................................... TBA 2 515v2 - 2


1.1 Expression de la vitesse (loi de Torricelli) ............................................... — 2
1.2 Expression de l’énergie (théorème de Bernoulli).................................... — 2
1.2.1 Cas des liquides parfaits................................................................... — 2
1.2.2 Cas des liquides réels ....................................................................... — 3
2. Écoulement dans les tuyaux cylindriques ............................................... — 3
3. Concepts pratiques pour le calcul des canalisations.............................. — 4
3.1 Débit de base.............................................................................................. — 4
3.2 Débit instantané ......................................................................................... — 4
3.3 Coefficient de simultanéité........................................................................ — 4
3.4 Débit probable............................................................................................ — 4
3.5 Débit moyen ............................................................................................... — 5
3.6 Coefficient de pointe.................................................................................. — 5
3.7 Débit de pointe ........................................................................................... — 5
4. Éléments de calcul pour les canalisations d’adduction ......................... — 6
4.1 Consommation d’eau potable................................................................... — 6
4.2 Pertes d’eau à la distribution .................................................................... — 6
4.3 Influence du débit de pointe dans les tronçons ...................................... — 7
5. Éléments de calcul pour les canalisations d’alimentation..................... — 7
5.1 Réseaux intérieurs ..................................................................................... — 7
5.2 Détermination des besoins ....................................................................... — 7
6. Éléments de calcul pour les canalisations d’évacuation
des eaux usées ........................................................................................... — 8
6.1 Eaux usées et eaux-vannes ....................................................................... — 8
6.2 Rejets domestiques.................................................................................... — 8
6.3 Rejets industriels........................................................................................ — 9
6.4 Débits de base ............................................................................................ — 9
6.5 Calcul des diamètres.................................................................................. — 9
6.6 Vitesse d’autocurage ................................................................................. — 9
7. Eaux pluviales – Éléments de calcul des précipitations ......................... — 9
7.1 Donnée de base : la pluie décennale........................................................ — 9
7.2 Coefficient de ruissellement...................................................................... — 9
7.3 Intensité moyenne de précipitation.......................................................... — 9
7.4 Coefficients correcteurs............................................................................. — 10
7.5 Calcul du débit de base ............................................................................. — 11
8. Approche normative — 11
Pour en savoir plus ............................................................................................. Doc. TBA 2 515v2
p。イオエゥッョ@Z@ウ・ーエ・ュ「イ・@RPQV

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CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS EN EAU _______________________________________________________________________________

oncevoir un réseau d’alimentation en eau (dont la fourniture d’eau des-


C tinée à la consommation humaine), et d’évacuation et traitement des eaux
usées, impose de s’intéresser de très près aux lois fondamentales qui régissent
la mécanique des fluides. L’expression de la vitesse, de l’énergie, les équations
déterminant l’écoulement des liquides dans les tuyaux cylindriques, autant de
concepts nécessaires aux calculs des canalisations. Pour aider à l’approche
théorique, il est fait appel à des définitions ou des notions comme les coeffi-
cients pondérateurs de pointe, de simultanéité, les débits de base, probables,
simultanés et instantanés. Sont déterminés, également, sur la base des
besoins, les éléments de calcul spécifiques aux canalisations qu’elles soient
d’adduction, d’alimentation, d’évacuation des eaux usées ou eaux-vannes. Les
eaux pluviales possèdent des données de base autres, qui sont l’intensité
moyenne de précipitation et le coefficient de ruissellement, caractérisant la
capacité de rétention d’une surface.
Les conditions d’écoulement à l’intérieur des conduites sont impactées direc-
tement par le débit, la vitesse du fluide, le diamètre de la canalisation, et
également par la résultant des pertes de charge. Ces aspects font l’objet de
l’article [TBA2516].
Le dimensionnement des canalisations, fonction du matériau constituant la
conduite, de sa nature (fonte, acier, ciment poli, béton, matière plastique) et de
la qualité de sa paroi intérieure, est traité dans l’article [TBA2517].

1. Écoulement en masse – 1.2.1 Cas des liquides parfaits

Lois fondamentales ■ Représentation graphique


Un liquide parfait est animé d’un mouvement permanent, avec
conservation de la masse ; ce mouvement se fait par le filet A,B,C
Les lois fondamentales en mécanique des fluides définissent les (figure 1),
principes de calcul des vitesses et des pertes de charge dans le
cas d’écoulement des liquides selon qu’ils sont considérés : ■ Équations
– liquides parfaits ; On donne dans un espace orthonormé (0, xyz) :
– ou liquides dits réels ou naturels. – Za Zb Zc : cotes des points A, B, C, par rapport au plan origine
(x0y) ;

1.1 Expression de la vitesse


(loi de Torricelli) z
a‘ b‘ c‘ P
Dans le cas d’un écoulement libre par un orifice à paroi mince, U2 U2
la loi de Torricelli exprime que la vitesse du liquide est égale à U2
2g 2g
celle d’un corps qui tomberait dans le vide, sans vitesse initiale, a 2g
depuis la surface libre, soit : b
c
Pa Pb
ϖ ϖ Pc
ϖ
avec g accélération de la pesanteur,
h hauteur de chute. A
La vitesse est donc indépendante de la masse volumique du B
liquide considéré. C
mg
Za
Zb Zc
1.2 Expression de l’énergie
(théorème de Bernoulli) 0
y
Le théorème de Bernoulli définit la perte de charge dans le cas
d’un liquide parfait, c’est-à-dire incompressible et sans viscosité, A0
s’écoulant par gravitation. Il exprime la loi de la conservation de
l’énergie appliquée aux fluides. En pratique, on utilise des for- B0
x C0
mules dérivées qui tiennent compte de la nature et de la qualité
des conduites et dont les résultats sont présentés sous forme
d’abaques. Figure 1 – Théorème de Bernoulli – Cas des liquides parfaits

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TBA 2 515v2 – 2

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________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS EN EAU

– Ao Bo Co : origines des cotes des points A, B, C ;


– Pa Pb Pc : pressions effectives du liquide au-dessus de la pres-
sion atmosphérique ; z
– Ua Ub Uc : vitesses du liquide à ces instants ; P0
– ω : poids spécifique du liquide ; a
b‘
– m : masse du liquide.
U20
On en déduit les caractéristiques hydrodynamiques du liquide : P1
2g
• l’énergie potentielle : mg.Z, (vecteurs A0A, B0B, C0C) ; a
b‘
U21
• l’énergie potentielle de pression : mg.P/ω ; b‘
2g
• l’énergie cinétique : mg.U2/2 g (vecteurs aa', bb', cc'). b‘
P0
L’énergie totale E du liquide est donc égale à la somme de ces
ϖ
trois énergies :
P1
ϖ

ou plus simplement, en faisant mg = 1 : A

B
Le théorème de Bernoulli exprimant le principe de la conserva- Za
tion de l’énergie peut donc s’écrire :
Zb
0
y

A0 B0

■ Ligne de charge x
La ligne des points a', b', c', appelée ligne de charge, est située
dans le plan de charge. Figure 2 – Théorème de Bernoulli – Cas des liquides réels

■ Ligne des niveaux piézométriques


La ligne des points a, b, c est la ligne des niveaux piézomé-
triques, c’est-à-dire la ligne des altitudes que le liquide peut 2. Écoulement dans
les tuyaux cylindriques
atteindre en raison de sa pression.

1.2.2 Cas des liquides réels Dans le cas de l’écoulement des liquides naturels dans des
■ Représentation graphique tuyaux cylindriques, les lois fondamentales définissant les prin-
cipes de calcul des vitesses et des pertes de charge prennent en
Un liquide réel présente une résistance à l’écoulement appelée compte les effets de la vitesse et des pertes de charge dues à la
viscosité (figure 2). La viscosité provoque des frottements et des nature des canalisations.
mouvements tourbillonnaires qui entraînent une consommation
parasitaire d’énergie (E '). ■ Ce calcul s’effectue en considérant le cas d’un liquide s’écoulant
selon un régime permanent (figure 3).
■ Équations Le débit Q est constant et s’exprime dans une canalisation de
L’expression du théorème de Bernoulli devient donc : section constante S :

donc :
avec V volume transporté,
■ Pertes de charges L longueur de la canalisation,
Les énergies , correspondant à un abaissement de la U = L/t vitesse.
ligne de charge par rapport au plan de charge à l’origine, sont
nommées pertes de charge. ■ Constantes et variable
Q et S étant constants, U l’est aussi, donc les vitesses , ,
Celles-ci sont fonction de la vitesse, de la viscosité du liquide,
de l’état de surface (pertes de charge linéaires et singulières) et de du théorème de Bernoulli sont égales et, par suite les énergies
la géométrie des canalisations (pertes de charge locales) ; il fau- cinétiques , , le sont aussi.
dra donc prévoir des vitesses, donc des sections de canalisations, En conséquence, la ligne de charge et la ligne piézométrique sont
des matériaux et des parcours propres à réduire au maximum cet parallèles, ce qui signifie que dans le cas d’un liquide parfait la ligne
inconvénient. piézométrique est horizontale et que l’énergie potentielle de pres-

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TBA 2 515v2 – 3

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Conception des réseaux


et des installations en eau
Approche hydraulique

par Éditions Techniques de l’Ingénieur

1. Conditions d’écoulement dans les conduites .......................................... TBA 2 516 - 2


1.1 Adduction d’eau par gravité....................................................................... — 2
1.2 Adduction d’eau par refoulement.............................................................. — 2
1.2.1 Puissance des groupes élévatoires .................................................. — 2
1.2.2 Diamètre économique de la conduite de refoulement ................... — 2
2. Pertes de charges locales........................................................................... — 4
2.1 Pertes de charge dans les coudes circulaires ........................................... — 4
2.2 Pertes de charge dans les divergents........................................................ — 6
2.2.1 Définition ............................................................................................ — 6
2.2.2 Perte de charge linéaire..................................................................... — 6
2.2.3 Perte de charge due à la conicité...................................................... — 6
2.2.4 Perte de charge totale........................................................................ — 6
2.3 Pertes de charge dans les convergents..................................................... — 7
2.3.1 Expression générale .......................................................................... — 7
2.3.2 Valeurs du cœfficient ξ ...................................................................... — 7
2.3.3 Valeurs de la perte de charge en équivalent linéaire...................... — 7
3. Débits et pertes de charge dans les réseaux............................................ — 10
3.1 Réseau ramifié............................................................................................. — 10
3.2 Réseau maillé .............................................................................................. — 10
3.2.1 Lois de Kirchhoff ................................................................................ — 11
3.2.2 Méthode de Hardy-Cross................................................................... — 11
3.2.3 Formule de Fair .................................................................................. — 12
4. Approche normative................................................................................... — 12
Pour en savoir plus ............................................................................................. Doc. TBA 2 516

près avoir utilisé les lois fondamentales de la mécanique des fluides


A [TBA2515], la conception de réseaux d’alimentation en eau (dont la fourni-
ture d’eau destinée à la consommation humaine), et d’évacuation et traitement
des eaux usées, doit aborder la démarche hydraulique et ainsi toutes les condi-
tions d’écoulement à l’intérieur des conduites, que l’adduction soit gravitaire
ou par refoulement. Ces conditions sont impactées directement par le débit, la
vitesse du fluide, le diamètre de la canalisation, mais également conditionnées
par la résultante des pertes de charge ; pertes locales occasionnées par les rac-
cords, coudes, divergents et convergents des canalisations, et les commandes
des appareils ; pertes dues à la géographie du réseau.
Le dimensionnement des canalisations, fonction du matériau constituant la
conduite, de sa nature (fonte, acier, ciment poli, béton, matière plastique), de la
p。イオエゥッョ@Z@ウ・ーエ・ュ「イ・@RPQV

qualité de sa paroi intérieure, est traité dans l’article [TBA2517].

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CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS EN EAU _______________________________________________________________________________

1. Conditions d’écoulement – le choix (a) vérifie que le débit (Q) déterminé par les besoins
des usagers, et transitant dans une conduite de section (S)
dans les conduites entraîne une perte de charge (J) et une vitesse (U) acceptables
pour le bon fonctionnement et le maintien en bon état de la
canalisation ;
Les conditions d’écoulement sans service en route dans les – le choix (b) permet de déterminer la section (S) capable d’assu-
canalisations d’adduction sont déterminées essentiellement par rer le débit (Q) et une perte de charge décidée a priori avec une
dans l’expression générale : vitesse (U) acceptable ;
– le choix (c) permet de vérifier qu’une canalisation de section
(S) est suffisante pour assurer un débit (Q) avec une vitesse (U) et
une perte de charge linéaire convenables décidées a priori.
avec Q débit du fluide, En pratique, les hydrauliciens ont élaboré des abaques, adaptés
U vitesse du fluide, aux différentes caractéristiques des canalisations et des fluides,
D diamètre de la canalisation. qui facilitent la recherche simultanée et comparative des solu-
tions. Il n’en reste pas moins que le caractère relativement empi-
L’écoulement se fait par gravité sous l’effet de l’énergie poten-
rique de cette méthode implique que la solution acceptable, et en
tielle de pression ou par refoulement. Il est généralement admis
aucun cas idéale, s’obtient par approches successives.
que la vitesse doit être comprise entre 0,50 et 1,25 m/s ; en cas
d’incendie, cette vitesse peut être majorée de 30 % environ. Le plus souvent lors de la conception, le débit (Q) étant déter-
miné et la vitesse (U) imposée, on obtient une section, et plus pra-
tiquement un diamètre (D), dont on vérifie que la perte de charge
1.1 Adduction d’eau par gravité linéaire dans les conditions de l’emploi est acceptable.

Dans une adduction d’eau par gravité, l’écoulement de l’eau est 1.2 Adduction d’eau par refoulement
causé par la différence des niveaux hydrauliques, l’altitude de la
source étant supérieure à l’altitude du point de consommation.
Dans une adduction d’eau par refoulement, l’acheminement
de l’eau et l’installation de la pression dans le réseau sont cau-
■ Paramètres élémentaires
sés par l’action d’un système de pompes.
La formule donnant le débit en fonction de la section de la cana-
lisation et de la vitesse comporte trois variables, la problématique
est donc la suivante dans le cas d’une installation ex nihilo : Ce type d’adduction permet le relevage du niveau piézométrique
– le débit Q est déterminé par les besoins ; dans les réseaux par accroissement de l’énergie potentielle de
– la vitesse maximale est limitée réglementairement à 1,50 m/s position du fluide transporté à l’aide d’un groupe élévatoire. Le
ou à 2,00 m/s selon les locaux ; calcul des installations de relevage prend en compte les nécessités
– en découle la section, donc le diamètre de la canalisation D. purement mécaniques déterminant la puissance du groupe et
intègre le prix de l’énergie électrique dans le dimensionnement
Dans le cas d’une installation existante, la section étant stricte-
ment précisée, on peut vérifier, grâce à des abaques et des tables des canalisations de refoulement. Il est admis que la vitesse ne
précalculées, le débit maximum pouvant être atteint dans les doit pas dépasser 1 m/s de façon courante, et au plus 1,5 m/s sous
limites de vitesse autorisées. réserve de dispositions amortissant les coups de bélier, ce phéno-
mène de surpression qui survient au moment de la variation brus-
■ Variables que de la vitesse du fluide.
D’autre part, on se souvient [TBA2515] que l’expression fonda-
mentale de l’écoulement dans les conduites sous pression, après 1.2.1 Puissance des groupes élévatoires
développement mathématique de l’équation de Bernoulli s’exprime
de la manière suivante : La puissance W du groupe élévatoire, généralement une
pompe, est déterminée par l’expression :

avec D diamètre de la canalisation,


J perte de charge unitaire, avec Q débit en m3/s,
U vitesse du fluide, H hauteur géométrique en m, entre les plans de
Ø coefficient dépendant de la paroi de la canalisation et refoulement et d’aspiration,
du poids spécifique du fluide.
h perte de charge totale sur les canalisations de
Plusieurs démarches sont envisageables à partir de quatre refoulement et d’aspiration,
variables, dont notamment celle qui consiste à déterminer le dia-
mètre D, ou la section S de la canalisation en fonction du débit Q ω masse volumique du liquide refoulé,
et de la vitesse U, tout en s’assurant que la perte de charge ρ rendement de la pompe.
linéaire est acceptable :
– le choix (a) où (Q, S) donne (J) et (U) ;
– le choix (b) où (Q, J) donne (S) et (U) ;
1.2.2 Diamètre économique de la conduite
– le choix (c) où (S, J) donne (Q) et (U) et ainsi de suite. de refoulement
■ Choix empirique
Choisir le diamètre économique d’une conduite revient à
On comprend que l’efficacité de la démarche, tout en s’appuyant
effectuer un compromis entre les dépenses d’investissement
sur des données scientifiques, fait appel à l’expérience du concepteur
et les dépenses de fonctionnement.
qui choisira celle-ci en fonction de ses besoins. Ainsi :

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TBA 2 516 – 2

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________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS EN EAU

■ Formule de Bresse Pont-à-Mousson (figure 1), et qui tiennent compte de l’évolution


À l’origine, la définition du diamètre économique a été établie du coût du kWh pondéré par coefficient d’utilisation η, et du prix
par Bresse en fonction des prix unitaires à l’époque à partir de la de la fonte :
formule : – η a pour valeur :
■ Formules de Koch et Vibert • 1 en pompage en service continu,
À ce jour, cette formule n’est plus valable, elle a été remplacée • 0,416 en pompage de nuit.
par celles de Koch et Vibert, mises en abaque par la Société de Pour η = 1, on aura : D = 1,547 × (e/f)0,154 × Q0,46

Q
3 m1/8
2,5

1,5
1

1 m1/5
9001/5
800
700
600
Nombre d’heures e (UC) 500
de refoulement journalier n
0,30 400
D
24 h 1 x
22 0,25 1 600 mm 300
20 0,225
0,75 1 400 250
18 0,20
M 1 200
16 1 100 200
0,17 1 000
14
0,15 900 150
800
12 0,50
0,12 700 120
10
600 100
0,10 90
500
8 450 80
400 70
0,07 y 350 60
6 0,25
300 50
0,06
N 250 40
0,05
35
4 200 30
0,04 175
25
0,035 150
3
125 20
0,03

0,025 100 15
2 0,033 12
f (UC) 80
x’ 0,02
10
1 9
60
8
0,015 7
1,50
y’ 2 6
40
5
3
4
4
3
2,5

21/5

Figure 1 – Diamètre économique des conduites de refoulement d’eau

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TBA 2 516 – 3

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RX
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L’installation sanitaire
d’un appartement

1. Données de base ..................................................................................... TBA2520 - 2


2. Dimensionnement du réseau d’eau froide ....................................... — 6
2.1 Éléments et méthodes de calcul ................................................................ — 6
2.2 Dimensionnement du branchement.......................................................... — 9
2.3 Détermination des tronçons....................................................................... — 15
2.4 Pression nécessaire à l’arrivée .................................................................. — 17
3. Dimensionnement du réseau d’eau chaude..................................... — 18
3.1 Éléments et méthodes de calcul ................................................................ — 18
3.2 Canalisation au départ d’eau chaude ........................................................ — 21
3.3 Détermination des tronçons....................................................................... — 24
3.4 Pression nécessaire au départ de la canalisation
d’eau chaude sanitaire................................................................................ — 26
3.5 Système de production d’eau chaude....................................................... — 27
4. Dimensionnement des réseaux eaux usées et eaux-vannes ....... — 29
4.1 Éléments et méthodes de calcul ................................................................ — 29
4.2 Organisation des réseaux .......................................................................... — 32
4.3 Détermination des tronçons....................................................................... — 33

et article propose la simulation d’une installation sanitaire d’un apparte-


C ment. Une fois les données techniques précisées (ressources, blocs
sanitaires), le réseau d’eau froide est schématisé, soit par projection orthogo-
nale, soit par représentation isométrique, avec les canalisations horizontales et
verticales et l’ensemble de l’équipement prévu. Méthode empirique, ou
méthode théorique (simplifiée ou basée sur les débits probables), plusieurs
approches conduisent à la détermination du diamètre de la colonne montante
et de celui des tronçons. Le calcul de la pression nécessaire à l’entrée de
l’appartement se fait en évaluant les pertes de charge linéaires et singulières,
mais aussi celles spécifiques à chaque appareil.
L‘approche est répétée à l’identique pour le réseau d’eau chaude. Là aussi, le
professionnel est capable de déterminer les caractéristiques des canalisations et
des éléments constituants l’ouvrage sans faire appel nécessairement aux lois
fondamentales de la mécanique des fluides. Cependant, les mêmes méthodes
théoriques peuvent être appliquées pour dimensionner la canalisation de départ
et celles des tronçons. La pression au départ de la canalisation d’eau chaude
sanitaire doit là aussi prendre en compte la somme des pertes de charge.
Ensuite, le choix du système de production d’eau chaude est complexe, celui de
l’énergie évidemment prépondérant mais également le mode de production (ins-
tantanée ou par accumulation), la puissance calorifique et la capacité de stockage.
Basé sur le principe de la séparation des réseaux des eaux usées et eaux-
vannes, le réseau d’évacuation est étudié en dernier. L’estimation porte alors
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sur le volume des rejets.

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

1 Données de base

I - PROJET ARCHITECTURAL Gaz – Les besoins en gaz sont estimés en fonction de la


consommation des appareils de cuisson et de production
d’eau chaude sanitaire. Le volume horaire délivré au comp-
Hypothèse – Cette simulation concerne un appartement de teur est compris entre 0,04 et 6 mètres cubes à l’heure,
six pièces installé sur un plan horizontal à un niveau quel- sous une pression de livraison de 0,5 bar. La consomma-
conque d’un immeuble collectif et pouvant accueillir une tion est relevée à distance par téléreport.
famille de six personnes dont deux parents et éventuellement
un couple invité, soit huit personnes. On a choisi volontaire- Électricité – L’électricité est livrée au compteur en mono-
ment cette taille pour tenir compte de l’obligation phasé sous une tension de 240 volts. Selon la consommation,
réglementaire d’un deuxième lavabo, indépendant du bloc le contrat d’abonnement peut atteindre 18 kVA. Au-delà, on
sanitaire principal, à partir de six pièces d’habitation. On ne doit adopter un contrat sous triphasé 400 volts, ce qui est peu
s’attardera pas à préciser les caractéristiques dimensionnelles probable pour un appartement. On pourra étudier l’intérêt de
et fonctionnelles de cet appartement afin de ne pas surcharger la production d’eau chaude sanitaire au moyen de l’énergie
un exposé dont l’objectif concerne d’abord l’installation sani- électrique en comparaison avec les techniques concurrentes
taire de celui-ci. En conséquence le dimensionnement du (gaz ou eau chaude collective). Bien que l’étude du réseau
linéaire des canalisations sera précisé d’une façon arbitraire électrique soit en dehors du domaine de cette étude il est
pour les besoins des calculs (pertes de charge, diamètres, évident que le choix pertinent de l’une ou l’autre de ces tech-
débits, etc.) tout en restant vraisemblable. On notera que cette niques incombe à l’installateur dans l’intérêt de l’utilisateur.
étude concerne un projet architectural dont le contenu est très Chauffage – Le chauffage est assuré par le réseau collectif
voisin de celui d’une maison individuelle familiale ne compor- de l’immeuble soit par chauffage urbain à l’aide d’un échan-
tant qu’un rez-de-chaussée. geur, soit par une machine thermique fonctionnant au fioul ou
au gaz. À l’un ou l’autre de ces types de production est
associé l’ensemble de production d’eau chaude sanitaire.
Concernant la production et la distribution de l’eau chaude
II - DONNÉES TECHNIQUES PROPRES AU PROJET sanitaire, il conviendrait d’étudier les caractéristiques de
l’échangeur. En ce qui concerne cette étude il suffira
d’admettre que l’installation assure un niveau de température
A. Ressources et commodités réglementaire, et la quantité d’eau chaude sanitaire, à la tem-
pérature de 60 °C.
Eau potable – L’eau potable est normalement fournie au point
de livraison sous une pression allant de 1,5 à 4,5 bars. En
principe la compagnie concessionnaire assure au moins une B. Répartition des blocs sanitaires
pression de 22 mCE, soit 2,2 bars dans les conduites du
réseau public. En tout état de cause, la pression minimale Trois groupes – L’installation sanitaire se répartit en trois
exigée à l’entrée des appartements est de 1 bar et dans des groupes :
cas extrêmes 0,7 bar, ce qui confirme l’exigence d’une hauteur
d’eau de 3 mètres (0,3 bar) au-dessus du point le plus haut • un ensemble A à usage semi-privé : le bloc « cuisine » :
de l’installation (règlement sanitaire). – cuisine ;
– salle d’eau – lingerie ;
En pratique, l’immeuble est approvisionné sous 3 bars et la
pression au robinet d’arrêt de chaque appartement est com- • un ensemble B à usage privé : l’ensemble « salle de bains » :
prise entre 1,5 et 4,5 bars.
– salle de bains ;
On admet que la consommation journalière, selon le ratio cou- – salle de douche ;
ramment admis, est de 150 litres par personne. Cette – cabinet de toilette ;
convention a pour intérêt principal de donner une valeur pra-
• un ensemble C de commodité : l’espace « invités » :
tique pour la détermination des caractéristiques du réseau
urbain. – cabinet de toilette « invités » ;
– salle de douche.
La vitesse admise, comme seuil pour la détermination du
niveau acoustique tolérable dans les canalisations intérieures Selon leur destination ces locaux sont alimentés en eau
privées, est de 1,5 m/s et de 2m/s dans les parties collectives. potable et en gaz de ville, pourvus des canalisations d’éva-
cuation nécessaires (eaux usées et eaux-vannes),
Les débits et le diamètre des canalisations sont calculés en correctement ventilés (ventilations hautes et basses) et éven-
fonction du nombre de points de puisage et d’un coefficient de tuellement climatisés conformément à la nouvelle
simultanéité. réglementation thermique.

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

III - DESCRIPTION DE L’ÉQUIPEMENT celles-ci ; pour plus de précision les professionnels utilisent la
représentation isométrique.
Représentation isométrique – La caractéristique principale
A. Représentation schématique des réseaux de l’isométrie (cf. Fig. 2) est de donner à l’échelle (1/20, 1/50,
1/100, etc.) les dimensions des canalisations selon les trois
directions orthogonales (tri-directionnel) de l’espace, repré-
Projection orthogonale – Les réseaux d’alimentation et sentées sur l’espace plan (bi-directionnel) par trois directions
d’évacuation sont couramment dessinés sur fond du plan divisant celui-ci en trois partie égales, valant 120° chacune.
d’architecte où sont déjà localisés les appareils, les chutes et Cette représentation est plus complète mais aussi plus con-
les colonnes montantes. Cette représentation (cf. Fig. 1) rend fuse. Pour l’étude des réseaux on lui préférera le schéma
compte des longueurs de canalisations dans leur partie hori- isométrique, plus technique, qui fait abstraction des éléments
zontale mais reste muette quant aux valeurs verticales de architecturaux.

Fig. 1 : Appartement T6 – Répartition des blocs sanitaires.

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

Fig. 2 : Appartement T6 – Projection isométrique.

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

Schéma isométrique – Le schéma isométrique du réseau B. Inventaire des appareils


découle de la représentation précédente par élimination des
éléments proprement architecturaux. Il offre une vision plus La ventilation des appareils par ensemble « bloc » est
claire de la géométrie du réseau, il est d’une facture relative- détaillée au tableau 1.
ment simple et permet un bon repérage des tronçons de
canalisation et leur mesure à l’échelle du plan.

Tab. 1 – Liste des appareils

Ensemble Local Appareils

A. Ensemble « cuisine » a. Salle de douche 1. Lavabo


2. Douche
b. Cabinet de toilette 3. Lave-mains
4. Cuvette W.-C.
c. Cuisine 5. Lave-vaisselle
6. Évier
d. Salle d’eau – lingerie 7. Lave linge
8. Chauffe-eau
B. Ensemble « salle de bains » e. Salle de bains 9. Lavabo
10. Bidet
11. Baignoire
f. Cabinet d’aisance 12. Cuvette W.-C.
13. Lave-mains
C. Espace « invités » g. Cabinet de toilette « invités » 14. Lave-mains
15. Cuvette W.-C.
h. Salle de douche 16. Douche
17. Lavabo

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

2 Dimensionnement du réseau d’eau froide

2.1
Éléments et méthodes de calcul

I - SCHÉMA DES RÉSEAUX réseau d’eau froide (origine et parcours des canalisations hori-
zontales et verticales, branchements des appareils, etc.) est
dessinée par l’ingénieur ou le technicien sur le plan. Cette
Représentation orthogonale – Les éléments principaux des représentation (cf. Fig. 1) rend compte des longueurs de cana-
réseaux d’eau froide (canalisations horizontales et verticales, lisation dans leur partie horizontale mais reste muette quant
colonne montante, chutes, ballon d’eau chaude, etc.) sont aux valeurs verticales de celle-ci ; pour plus de précision les
repérés sur la projection orthogonale (plan d’architecte) où professionnels utilisent la représentation isométrique.
sont déjà localisés les appareils sanitaires. L’organisation du

Fig. 1 : Appartement T6 – Plan des réseaux d’eau froide.

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L'INSTALLATION SANITAIRE D'UN APPARTEMENT

Représentation isométrique – Compte tenu de la complexité non seulement difficile à lire, mais présente des risques
de l’installation, du parcours des canalisations et surtout de d’inexactitude. On lui préférera le schéma isométrique ; en fait
l’encombrement des symboles architecturaux cette représen- on la présente ici à titre d’exemple, pour information.
tation (cf. Fig. 2), plus complète mais aussi plus confuse est

Fig. 2 : Appartement T6 – Représentation isométrique des réseaux d’eau froide.

Schéma isométrique – Le schéma isométrique des réseaux Pression de service – Elle est déterminée différemment
(cf. Fig. 3) découle de la représentation précédente par élimi- suivant les intervenants autorisés :
nation des éléments proprement architecturaux. Il offre une
vision plus claire de la géométrie du réseau, il est d’une facture • Selon le règlement sanitaire, la hauteur d’eau est au moins de
relativement simple et permet un bon repérage des tronçons 3 mètres (0,3 bar) au-dessus du point le plus élevé de l’instal-
de canalisation et leur mesure à l’échelle du plan. lation et à l’heure de pointe, même quand la pression de service
dans la conduite publique est minimale.
• Pour la Compagnie générale des eaux, la pression de service
dans les conduites publiques n’est jamais inférieure à 22 mCE.
II - ESTIMATION DES BESOINS EN EAU POTABLE
• Enfin pour le CSTB, dans les immeubles collectifs d’habita-
tion, l’installation est conçue afin que la pression minimale à
Consommation journalière – L’estimation des besoins jour- l’entrée de chaque logement soit de 1 bar (dans certains cas li-
naliers en eau potable se fait à l’aide d’une méthode rapide mites 0,7 bar).
sur la base d’une consommation journalière de 150 litres par
personne. On a admis que cet appartement de six pièces La pression de service à l’entrée de l’appartement est au moins
pouvait accueillir jusqu’à huit personnes. On aura donc une égale à la somme de la pression nécessaire à l’alimentation du
consommation journalière de : 150 × 8 = 1 200 litres. niveau auquel se situe l’appartement par rapport au point de
livraison de l’immeuble (hauteur géométrique), des pertes de
Ce résultat a surtout pour intérêt de permettre le calcul des charges linéaires et ponctuelles (1,15 j) et de la pression rési-
besoins dans l’immeuble et sur l’ensemble du réseau. duelle de 3 mCE exigée par le règlement sanitaire.

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Les données de base de l’installation


sanitaire d’une maison d’habitation

I – Projet architectural ................................................................................. TBA2525 -2


A. Organisation des espaces................................................................... — 2
B. Répartition des blocs sanitaires ......................................................... — 2
II – Données techniques propres au réseau public .................................. — 2
A. Eau potable .......................................................................................... — 2
B. Électricité.............................................................................................. — 4
III – Données techniques propres à l’installation privée .......................... — 4
IV – Description de l’équipement intérieur ............................................... — 6
A. Réseaux................................................................................................ — 6
B. Inventaire et repérage des appareils ................................................. — 7
V – Inventaire des équipements extérieurs............................................... — 10
A. Adduction d’eau potable .................................................................... — 10
B. Réseaux eaux usées et eaux-vannes ................................................. — 10
C. Traitement des effluents ..................................................................... — 10
D. Récupération des eaux pluviales ....................................................... — 10
E. Stockage de combustibles .................................................................. — 10
VI – Récupération et utilisation de l’énergie solaire................................. — 10

article propose la simulation d’une installation sanitaire d’une maison


L’ d’habitation isolée. L’étude doit débuter par la prise en compte des
données propres au réseau public : l’eau potable, en termes de pression et de
débit, mais aussi l’électricité. Dans cet exemple, l’isolement géographique
limite le choix des ressources énergétiques et impose même une réserve en
eau potable ainsi que le traitement et l’évacuation des effluents. Récupérer les
eaux pluviales pour les injecter dans le réseau sanitaire est même prévu.
L’implantation intérieure des réseaux d’eau froide, d’eau chaude sanitaire, de
chauffage et d’eaux usées se fait en fonction des blocs prévus, de la répartition
par niveau dans l’habitation et de l’ensemble des contraintes techniques de
réalisation. Elle doit également se penser dans le but de faciliter les interven-
tions d’entretien ou de réparation.
Par contre, le poste relatif à l’adduction d’eau potable s’apparente davantage
à la voirie qu’à la plomberie, il en est de même d’un projet de dessablage, de
fosse septique ou de citerne de stockage.
Les articles TBA 2530, TAB2535, TBA2540 et TBA2545 détaillent les aspects
techniques de la mise en place de ce réseau domestique.
p。イオエゥッョ@Z@ウ・ーエ・ュ「イ・@RPPV

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LES DONNÉES DE BASE DE L'INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

I - PROJET ARCHITECTURAL débits, etc.) tout en restant vraisemblable. On notera que cette
étude concerne un projet architectural dont le programme est
notablement différent de celui d’une maison individuelle fami-
liale courante ne comportant généralement qu’un rez-de-
A. Organisation des espaces chaussée et un étage au plus.
Situation – Cette simulation concerne une maison d’habitation
isolée, située pour la commodité de l’exposé, en milieu rural,
à 200 mètres du point de livraison (cf. Fig. 1) et comprenant
B. Répartition des blocs sanitaires
trois niveaux d’habitation sur sous-sol (cf. Fig. 2).
L’installation sanitaire se répartit en quatre groupes qui com-
Sous-sol – Il comprend : prennent différents éléments en fonction des étages.
• le garage-atelier ; Sous-sol (cf. Fig. 3) – Il comprend le garage-atelier, où se
trouve le poste de distribution, qui est équipé d’un robinet de
• la chaufferie ; puisage et de siphons de sol ; la chaufferie avec les arrivées
• la buanderie ; et les départs d’eau froide, d’eau chaude sanitaire, de fioul,
les évacuations d’eaux usées et de vidange ainsi q’un siphon
• une salle d’eau. de sol ; une buanderie avec bac à laver et lave-linge ; une
salle d’eau avec cuvette W.-C., lavabo et bac à douche.
Rez-de-chaussée – L’on y trouve :
Rez-de-chaussée (cf. Fig. 4) – S’y trouvent la cuisine, un
• l’entrée ; ensemble à usage semi-privé, composé d’un cabinet de toi-
• une salle d’eau ; lette avec cuvette W.-C. et lave-mains, et une salle d’eau avec
douche, lavabo et cuvette W.-C.
• un cabinet de toilette ;
À l’étage (cf. Fig. 5) – Une salle de bains est équipée d’une
• la cuisine ; baignoire avec lavabo et bidet, et un cabinet de toilette com-
prend cuvette W.-C. et lave-mains.
• le séjour.
Sous les combles (cf. Fig. 6) – Une salle d’eau avec douche
Étage – Il est occupé par : et lavabo et un cabinet de toilette avec une cuvette W.-C. et
• quatre chambres ; un lavabo ont été installés.

• une salle de bains ; Selon leur destination ces locaux sont alimentés en eau
potable et en gaz de pétrole liquide (GPL), pourvus des cana-
• un cabinet de toilette. lisations d’évacuation nécessaires (eaux usées et eaux-
vannes), correctement ventilés (ventilations hautes et basses)
Combles – Ils sont aménagés en : et éventuellement climatisés conformément à la nouvelle
• deux chambres ; réglementation thermique.

• une salle de douche ;


• un cabinet de toilette. II - DONNÉES TECHNIQUES PROPRES AU RÉSEAU PUBLIC
Dimensions – L’ensemble peut accueillir habituellement cinq
ou six personnes de la famille et éventuellement des parents A. Eau potable
ou invités, soit une dizaine de personnes environ. On ne
s’attardera pas à préciser les caractéristiques dimensionnelles Pression – L’eau potable est normalement fournie au point de
et fonctionnelles de cette habitation afin de ne pas surcharger livraison sous une pression allant de 1,5 à 4,5 bars. En prin-
un exposé dont l’objectif concerne d’abord l’installation sani- cipe la compagnie concessionnaire assure au moins une
taire. Il suffira d’admettre que la hauteur entre chaque étage pression de 22 mCE, soit 2,2 bars dans les conduites du
est de 2,70 mètres et que le niveau du sous-sol, partiellement réseau public. En tout état de cause, la pression minimale
enterré, est à 10 mètres au-dessus de celui du niveau de exigée à l’entrée des habitations privées est de 1 bar et dans
livraison. En conséquence le dimensionnement du linéaire des des cas extrêmes 0,7 bar, ce qui confirme l’exigence d’une
canalisations intérieures sera précisé d’une façon arbitraire hauteur d’eau de 3 mètres (0,3 bar) au-dessus du point le plus
pour les besoins des calculs (pertes de charge, diamètres, haut de l’installation (règlement sanitaire).

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Installation sanitaire d’une maison


d’habitation
Dimensionnement du réseau d’eau froide

1. Éléments et méthodes de calcul ......................................................... TBA2530 - 2


2. Détermination du branchement .......................................................... — 3
3. Détermination de la consommation réelle et calibrage
du compteur ............................................................................................. — 8
4. Détermination de la canalisation d’adduction extérieure ........... — 12
5. Détermination des tronçons du réseau intérieur ........................... — 13
6. Vérification de la pression au point le plus défavorisé................ — 26

n complément à l’article TBA2525, cet article détaille le calcul de dimen-


E sionnement du réseau d’eau froide de l’installation sanitaire d’une maison
d’habitation. Les différentes représentations, orthogonales ou isométriques, du
réseau sont identiques à celles mises en place pour un appartement. Par
contre, l’approche diffère par les branchements, notamment la mise en place
d’un regard au-dessus de la jonction reliant la partie publique et la partie
privée, cette dernière incombant au propriétaire. La méthode dite des débits
probables détermine le diamètre des canalisations sur la base des débits de
base des appareils, établis par la norme, et du coefficient de simultanéité.
La nécessité d’estimer les besoins en eau est primordiale. Une approche pra-
tique, poste par poste, suivant le type d’appareil et leur usage probable,
permet d’accéder à une valeur de consommation journalière assez fiable.
Découle de cette approche le débit nominal du compteur à installer.
Dans l’exemple présenté, et parce que l’habitation possède plusieurs niveaux
à équiper, le réseau intérieur se calcule comme celui d’un petit immeuble. Une
méthode consiste à calculer les caractéristiques des canalisations horizontales,
étage par étage, en additionnant les débits instantanés et probables des appa-
reils, d’en déduire les diamètres des branchements à chacun des niveaux, puis
au final celle de la colonne montante.
Cette implantation doit prendre en compte l’installation, si ce choix a été
déclaré pertinent, d’une réserve en eau potable couvrant par exemple
48 heures de besoins domestiques.
p。イオエゥッョ@Z@ウ・ーエ・ュ「イ・@RPPV

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

1 Éléments et méthodes de calcul

I - SCHÉMA DU RÉSEAU résulte d’observations déjà anciennes concernant les habi-


tudes des ménages. Les récentes périodes de sécheresse et
les restrictions qui en ont découlé sont des avertisseurs cré-
Représentation orthogonale – Les éléments principaux du dibles de la nécessité d’envisager une politique familiale de
réseau d’eau froide (canalisations verticales, colonne mon- l’eau plus soucieuse de l’économie des ressources.
tante, chutes, ballon d’eau chaude, etc.) sont repérés sur les
projections orthogonales (plans d’architecte) où sont déjà loca- L’estimation des besoins journaliers en eau potable se faisant
lisés les appareils sanitaires (cf. Chap 2/1, Fig. 1 à 6). à l’aide d’une méthode rapide sur la base d’une consommation
L’organisation du réseau d’eau froide (origine et parcours des journalière de 300 litres par personne, ayant admis que cette
canalisations horizontales et verticales, branchements des maison pouvait accueillir jusqu’à dix personnes, on aura donc
appareils, etc.) sera dessinée par l’ingénieur ou le technicien une consommation journalière de : 300 l × 10 = 3 000 litres.
sur ces plans aux différents stades de l’étude. Cette représen-
tation reste muette quant aux valeurs verticales des Régime d’alimentation – On sera conscient du fait que l’habi-
canalisations ; pour plus de précision, les professionnels utili- tation est isolée dans le milieu rural et que le régime
sent la représentation isométrique. d’alimentation est sujet à des perturbations dues à la pénurie
en période de sécheresse ou simplement à des coupures pour
Représentation isométrique – La caractéristique principale réparation ou entretien. En conséquence, on prévoira l’instal-
de l’isométrie est de donner à l’échelle (1/20, 1/50, 1/100, etc.) lation d’une réserve dont les caractéristiques sont à définir.
les dimensions des canalisations selon les trois directions
orthogonales de l’espace (tri-directionnel), représentées sur Vitesse de l’eau – La vitesse admise, comme seuil pour la
l’espace plan (bidirectionnel) par trois directions divisant celui- détermination du niveau acoustique tolérable des canalisa-
ci en trois parties égales, valant 120° chacune. Cette repré- tions intérieures est de 1,5 m/s dans les parties habitables et
sentation est plus complète mais aussi plus confuse. Dès lors de 2m/s dans les parties collectives.
qu’on dispose d’un plan de l’installation, on préférera associer
à celui-ci un schéma isométrique.
Schéma isométrique – Le schéma isométrique du réseau III - MÉTHODES DE CALCUL
découle de la représentation précédente par élimination des
éléments proprement architecturaux. Il offre une vision plus Détermination « pratique traditionnelle » des installateurs –
claire de la géométrie du réseau, il est d’une facture relative- On notera que si pour une installation de cette importance
ment simple et permet un bon repérage des tronçons de (quatre niveaux desservis, dénivellation importante, éloigne-
canalisation et leur mesure à l’échelle du plan. Cette repré- ment du point de livraison) l’installateur est encore capable de
sentation sera particulièrement utile pour aider à la lecture des déterminer, d’une manière pratique, les caractéristiques des
calculs de dimensionnement des canalisations. canalisations, des appareillages et des divers éléments néces-
saires à la réalisation des parties secondaires de l’ouvrage, il
est dans l’obligation, pour assurer le bon fonctionnement et la
II - ESTIMATION DES BESOINS EN EAU POTABLE meilleure économie du projet, d’adopter au moins en partie une
méthode plus théorique pour le reste.
Consommation journalière – Il est admis que la consomma- Méthode « théorique » classique – La méthode théorique
tion journalière, selon le ratio couramment admis en zone met en pratique les lois fondamentales de la mécanique des
rurale, est de 300 litres par personne. Cette convention qui a fluides concernant l’expression de la vitesse (loi de Torricelli)
pour intérêt principal de donner une valeur pratique pour la et de l’énergie (théorème de Bernoulli). Les concepts mis en
détermination des caractéristiques du réseau public, com- application sont les notions de vitesse, de débit et de pression
munal ou autre, n’a cependant pas de base scientifique et qui permettent de déterminer les diamètres des canalisations.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

2 Détermination du branchement

I - DESCRIPTION • le compteur ;

• éventuellement un système de comptage à distance (télé-


Le branchement est composé du regard de branchement dans report).
lequel se situent entre autres le piquage (partie publique) et
le robinet d’isolement (partie privée), la canalisation d’adduc- Le tableau 1 précise le dimensionnement des regards de
tion privée, et le poste de distribution, situé à l’entrée de la branchement en fonction des diamètres de canalisation.
maison. Ainsi, pour une canalisation de 20 mm de diamètre, ils
atteignent :
Partie publique du branchement – Propriété de la société
de distribution concessionnaire qui en est responsable, elle est
• 1,00 m de longueur ;
installée dans le regard de branchement (cf. Fig. 1), situé en
bordure de la voie publique, visitable par les services autorisés
et qui accueille : • 1,00 m de largeur ;

• le piquage ; • 1,10 m de profondeur ;

• le robinet d’arrêt ; • 1,60 m de longueur, si le regard comprend un disconnecteur.

Fig. 1 : Regard de branchement et canalisations enterrées.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Tab. 1 – Dimensionnement des regards de branchement

Diamètres (en mm) Cotes (en m)

Branchement Compteur L l H h L sans1) L avec1)

20 15 1,00 1,00 1,10 1,00 1,00


20 20 1,00 1,00 1,10 1,00 1,00 1,60
30 30 1,50 1,00 1,20 1,00 1,50 2,20
40 40 1,80 1,00 1,20 1,00 1,80 2,60
60 60 2,30 1,00 1,40 1,20 2,30 3,60
80 80 2,60 1,00 1,45 1,25 2,60 3,90
1) L avec ou sans disconnecteur.

Partie privée du branchement – Située elle aussi dans le • et éventuellement un ensemble de distribution avec nourrice
regard, sa gestion incombe au propriétaire des lieux. Elle et robinets d’isolement pour les différents réseaux.
comprend :
• le clapet anti-retour ;
• et éventuellement un robinet d’isolement.
II - MÉTHODE SIMPLIFIÉE

Canalisation d’adduction privée – Enterrée dans une tran- Méthode de l’AFNOR – La méthode simplifiée a été proposée
chée, elle relie le regard de branchement et le poste de par l’AFNOR pour calculer rapidement le diamètre des cana-
distribution. Elle est constituée d’un tuyau en polyéthylène lisations dans les petites installations. Elle permet à partir des
sous gaine de protection en polychlorure de vinyle cannelé. débits de base des appareils (convertis en unités de puisage)
Des regards disposés à distance convenable, en fonction des de déterminer le diamètre du branchement ; cette méthode est
longueurs existant sur le marché, permettent les raccorde- applicable jusqu’à quinze unités de puisage. Cette valeur cor-
ments intermédiaires et l’échange éventuel des éléments respond en fait l’équipement courant d’un appartement de
défectueux. Dans la même tranchée on pourra installer des quatre/cinq pièces. Dans le cas qui nous concerne cette limite
canalisations de natures différentes (téléphone, électricité, est, de loin, dépassée. On pourra cependant en tirer partie
etc.) sous réserve de l’installation de grillages avertisseurs. pour la détermination des tronçons dérivés secondaires.
Le poste de distribution et de traitement, situé dans un local
hors gel ou dans la maison, permet d’organiser d’une manière
rationnelle le départ des réseaux secondaires et le contrôle de
la qualité de l’eau et sa purification éventuelle. Il comprend :
III - MÉTHODE DES DÉBITS PROBABLES

• un robinet d’arrêt ; La méthode des débits probables consiste à déterminer, à


• un groupe d’isolement disconnecteur du réseau eaux partir des débits de base des appareils, le débit total instan-
pluviales ; tané puis le débit probable à l’aide du coefficient de
simultanéité et enfin le diamètre des canalisations.
• un robinet de désinfection ;
Débits de base – Les débits de base sont précisés par la
• et un ensemble de détartrage et de filtrage, ce dernier restant norme et complétés par les diamètres de branchement des
improbable dans les cas normaux d’adduction ; appareils. Ces valeurs sont données dans le tableau 2.

Tab. 2 – Débit de base

Niveaux Locaux Équipement Débits de base (en l/s)

Machine thermique pour mémoire

Chaufferie Poste d’eau 0,33

Ballon d’eau chaude pour mémoire

Lave-linge 0,20
Buanderie
Bac à laver 0,33
a. Sous-sol
Lavabo 0,20

Salle d’eau Douche 0,20

Cuvette W.-C. 0,12


Poste de distribution pour mémoire
Garage-atelier
Poste d’eau 0,33

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Tab. 2 – Débit de base

Niveaux Locaux Équipement Débits de base (en l/s)

Évier 0,20

Cuisine Lave-vaisselle 0,10

Chauffe-eau pour mémoire

Lavabo 0,20
b. Rez-de-chaussée
Salle d’eau Douche 0,20

Cuvette W.-C. 0,12

Lave-mains 0,10
Cabinet de toilette
Cuvette W.-C. 0,12

Baignoire 0,33

Lavabo 0,20
Salle de bains
Bidet 0,20
c. Étage
Cuvette W.-C. 0,12

Lave-mains 0,10
Cabinet de toilette
Cuvette W.-C. 0,12

Receveur de douche 0,20


Salle d’eau
Lavabo 0,20
d. Comble
Lave-mains 0,10
Cabinet de toilette
Cuvette W.-C. 0,12

(Suite)
Débit total instantané – Il est équivalent à la somme des Coefficient de simultanéité (Y) pour 24 appareils

débits de base de tous les appareils.


Nombre d ‘appareils
Coefficient de simultanéité – Le coefficient de simultanéité
est donné soit :
15 0,214

• en fonction du nombre × d’appareils par la courbe (cf. Fig. 2) ; 16 0,207

• avec la table des valeurs dont le tableau 3 donne un extrait. 17 0,200

Ainsi, pour 24 appareils ou points de puisage : 18 0,194

19 0,189

20 0,184
On constate aussi qu’à partir de cette valeur du nombre
d’appareils, le coefficient Y varie de façon asymptotique vers 21 0,179
0 en passant par 1 pour 80 appareils.
22 0,175

Tab. 3 – Coefficient de simultanéité (Y) pour 24 appareils


Coefficient de simultanéité (Y) pour 24 appareils
23 0,171

24* 0,16*
Nombre d ‘appareils
25 0,163

10 0,267
Débit probable – Le débit probable est égal au débit instan-
11 0,253 tané multiplié par Y : 4,44 l/s × 0,167 = 0,74 l/s
12 0,241
Remarque
13 0,231
On verra à la pratique de l’abaque de Flamant (droite A) que
14 0,222 le résultat à la première décimale est tout à fait suffisant.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 2 : Valeur du coefficient de simultanéité pour 24 appareils.

Détermination du diamètre – On utilise l’abaque de Flamant branchement doit être d’au moins 27 mm pour une perte de
(cf. Fig. 3) qui indique : charge linéaire de 0,2 mCE/m.
• soit : Le second résultat de la méthode des débits probables (vitesse
maximale de l’eau dans les locaux non habités : 2 m/s) indique
– débit eau froide : 0,74/s ; que le diamètre minimal du branchement doit être de 21 mm
– diamètre intérieur : 27 mm ; pour une perte de charge linéaire de 0,4 mCE/m. Il faut alors
– pertes de charge : 0,2 mCE/m ; prendre les dispositions nécessaires pour assurer l’isolation
– vitesse de l’eau : 1,5 m/s. acoustique de la conduite si elle passe dans les locaux habités.
• soit : La valeur pratique des diamètres est déterminée normalement
à partir des résultats des calculs théoriques. L’abaque de
– débit eau froide : 0,74 l/s ; Flamant précise sur l’échelle les diamètres des tubes en acier
– diamètre intérieur : 21 mm ; galvanisé (TAG) correspondants ; pour les tubes de nature dif-
– pertes de charge : 0,4 mCE/m ; férente on doit chercher dans la documentation des fabricants
– vitesse de l’eau : 2 m/s. 1) la valeur des dimensions existant dans le commerce. Les dia-
mètres des cas ci-dessus correspondent aux valeurs pratiques
La valeur des pertes de charge correspond à la somme des des tubes de cuivre d’un diamètre respectif de 32.1,6 et 25.1
pertes de charges linéaires et des pertes de charges ponc- selon la désignation actuelle des tubes de cuivre.
tuelles estimées (1,1 j).
Dans les deux cas, ces valeurs sont bien celles qui concernent
le branchement au départ de l’installation intérieure. Ces résul-
tats seraient les mêmes, puisqu’on a aucun puisage sur la
IV - CONCLUSIONS canalisation d’adduction extérieure, si on les appliquait à la
sortie du compteur situé très en amont.
Lecture des résultats – Le premier résultat de la méthode
Vérifications – On sera donc attentif au fait qu’il s’agit ici
des débits probables (vitesse maximale de l’eau dans les
d’une perte de charge « unitaire » occasionnée au droit du
locaux habités : 1,5 m/s) indique que le diamètre intérieur du
branchement en fonction de la vitesse, de la pression et du
diamètre. On aura donc à vérifier la valeur des pertes de
charge linéaires dans le réseau des canalisations après le
1) Cette droite n’est pas tracée sur la figure 3. branchement.

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Installation sanitaire d’une maison


d’habitation
Dimensionnement du réseau d’eau chaude

1. Éléments et méthodes de calcul ......................................................... TBA2535 - 2


I – Schéma du réseau ................................................................................. — 2
II – Estimation des besoins en eau chaude sanitaire ............................... — 2
III – Méthodes de calcul .............................................................................. — 3
IV – Choix du type de réseau ..................................................................... — 4
2. Canalisation au départ d’eau chaude ................................................ — 7
I – Appareillages au départ de l’eau chaude............................................. — 7
II – Méthode simplifiée ............................................................................... — 7
III – Méthode des débits probables............................................................ — 7
IV – Conclusions .......................................................................................... — 8
3. Détermination des tronçons du réseau ............................................ — 10
I – Méthode .................................................................................................. — 10
II – Détermination des tronçons et des branchements à chaque étage...... — 10
III – Détermination des diamètres de la colonne montante..................... — 11
IV – Origine de la colonne montante ......................................................... — 12
4. Vérification de la pression au point le plus défavorisé................ — 19
I – Rappel des conditions de pression dans la colonne montante
d’eau froide ................................................................................................. — 19
II – Pertes de charges linéaires dans la colonne montante d’eau
chaude sanitaire – Vérification des diamètres.......................................... — 19
III – Perte de charge ponctuelle due à l’installation de production
d’eau chaude sanitaire ............................................................................... — 20
IV – Pression exacte au point de livraison le plus défavorisé ................. — 21
5. Maintien en température de l’eau chaude ....................................... — 22
I – Pertes thermiques .................................................................................. — 22
II – Évaluation de la dépense due aux pertes thermiques ....................... — 23
III – Traceur électrique ................................................................................ — 23
IV – Conclusion............................................................................................ — 23

et article fait suite à l’article TBA2530 en poursuivant le projet d’installa-


C tion sanitaire d’une maison d’habitation et en présentant la conception du
réseau d’eau chaude sanitaire. La représentation schématique des éléments
constituant ce réseau d’eau chaude (canalisations, conduites, colonne mon-
tante, machine thermique, ballon de stockage) suit le tracé du réseau d’eau
froide. L’estimation de la consommation journalière en eau chaude, de même
que la température d’utilisation souhaitée et la pression à l’entrée sont des fac-
teurs qui impactent fortement le choix du type de réseau.
Pour des installations de grande importance, il n’est pas conseillé de suivre
la méthode simplifiée pour le calcul des diamètres de canalisation. La méthode
théorique dite des débits probables, qui s’effectue à partir des débits de base
et du coefficient de simultanéité, permet une approche plus fiable.
Ensuite, le calcul du réseau d’eau chaude sanitaire s’effectue sur la même
approche que celui du réseau d’eau froide. Une grille de calcul fournit pour
chaque type d’appareil, le débit de base, le nombre d’unités de puisage et ainsi
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le diamètre préconisé du branchement. Par suite, le diamètre de la colonne


montante sera déduit. Au final, une vérification de la pression au point le plus
défavorisé s’impose.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

1 Éléments et méthodes de calcul

I - SCHÉMA DU RÉSEAU une maison familiale de taille « habituelle », on peut se référer


aux valeurs suivantes admises pour un appartement de
6 pièces et qui varient selon les divers organismes autorisés :
Représentation orthogonale – Les éléments principaux du
réseau d’eau chaude sanitaire (canalisations verticales, con- – un accumulateur thermique d’une contenance de 300 l,
duites, colonne montante, machine thermique, ballon de selon PROMOTELEC ;
stockage, etc.) sont repérés sur les projections orthogonales – 280 l par jour, selon la Caisse des dépôts et consignations ;
(plans d’architecte) où sont déjà localisés les appareils sani- – un débit d’eau chaude à la sortie de 16 l/min, soit 0,27 l/s,
taires (cf. Fig. 1 à 4). L’organisation du réseau d’eau chaude selon Gaz de France.
sanitaire (origine et parcours des canalisations horizontales et
verticales, branchements des appareils, etc.) suit, pour Dans le cas étudié ici qui comporte une dizaine de pièces
l’essentiel, le tracé du réseau d’eau froide (cf. Fig.1 à 4, de TBA 2530 d’habitation ou d’activités et qui peut recevoir une dizaine de
Chap .5) ; les différences essentielles de parcours se situent personnes, on peut extrapoler ces données indicatives ou bien
dans le réseau du sous-sol, l’origine du réseau étant matéria- procéder à une évaluation personnalisée correspondant aux
lisée par le branchement sur la machine thermique, et d’autre besoins exprimés par la famille.
part à l’endroit des appareils qui n’utilisent que l’eau froide.
Régime d’alimentation – L’habitation étant isolée en milieu
Il peut être d’ailleurs intéressant d’alimenter directement la rural et le régime d’alimentation étant sujet à des perturbations
machine thermique à partir de la nourrice du poste de distri- dues à la pénurie en période de sécheresse ou simplement à
bution. Cette organisation sera précisée par l’ingénieur ou le des coupures pour réparation ou entretien, on doit envisager
technicien sur les plans de l’architecte aux différents stades soit d’attendre le rétablissement du régime de l’eau froide, ou
de l’étude. Cette représentation reste muette quant aux bien de prévoir une réserve d’eau chaude sanitaire sous pres-
valeurs verticales des canalisations. Pour plus de précisions, sion dont les caractéristiques sont à définir.
les professionnels utilisent la représentation isométrique.
Vitesse de l’eau – La vitesse admise comme seuil pour la
Représentation isométrique – La caractéristique principale de détermination du niveau acoustique tolérable des canalisa-
l’isométrie est de donner à l’échelle (1/20, 1/50, 1/100, etc.) les tions intérieures est de 1,5 m/s dans les parties habitables et
dimensions des canalisations selon les trois directions orthogo- de 2 m/s dans les parties collectives comme pour l’eau froide.
nales de l’espace, représentées sur l’espace plan par trois
directions divisant celui-ci en trois parties égales, valant 120° Température de l’eau froide et de l’eau chaude – Habituel-
chacune. Cette représentation est plus complète mais aussi lement, on considère que la température de l’eau froide est de
plus confuse. Dès lors qu’on dispose d’un plan de l’installation, 10 °C à l’entrée du réseau et celle de l’eau chaude de 60 °C
on préférera associer à celui-ci un schéma isométrique. au point de puisage. Ces valeurs sont tout à fait acceptables
dans la plupart des cas. Mais dans des conditions climatiques
Schéma isométrique – Les schémas isométriques du réseau rigoureuses et dans des situations géographiques particu-
EC dont l’allure générale est semblable à ceux du réseau EF, lières, on doit bien admettre que l’eau froide puisse être livrée
découlent de la représentation précédente par élimination des aux alentours de 0 °C. De la même manière, la conception du
éléments proprement architecturaux. réseau de distribution et du système de production de l’eau
Le schéma isométrique offre une vision plus claire de la géo- chaude peut être à l’origine de pertes calorifiques donc de
métrie du réseau. Relativement simple, il permet un bon chutes thermiques importantes. Heureusement, les perfor-
repérage des tronçons de canalisation et leur mesure à mances des matériels existants sur le marché sont, par nature
l’échelle du plan. et conformément aux lois de la logique de la production indus-
trielle, discontinues. On aura donc intérêt, une fois les calculs
Remarque effectués, à choisir le matériel dont les performances sont
Cette représentation sera particulièrement utile pour aider à immédiatement supérieures aux valeurs calculées car il est
la lecture des calculs de dimensionnement des canalisations. possible que l’efficacité d’une machine trop puissante soit illu-
soire et que la dépense supplémentaire consentie soit peu
justifiable économiquement.

II - ESTIMATION DES BESOINS EN EAU CHAUDE SANITAIRE Outre les conditions de confort et de sécurité, la nécessité de
contrôler et de limiter la température peut avoir des causes
diverses :
Consommation journalière en eau chaude sanitaire – L’esti-
mation des besoins journaliers en ECS n’est pas définie de – l’entartrage et la corrosion sont trois fois plus rapides lorsque
façon proprement scientifique ou technique, c’est une question la température passe de 50 °C à 55 °C, et dix fois plus rapides
d’ordre culturel dont la réponse est donnée par la pratique. Pour lorsqu’elle passe de 55 °C à 60 °C ;

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 1 : Sous-sol – Distribution intérieure d’eau chaude (© ETI).

– les bactéries supportent très longtemps des températures À noter


allant jusqu’à 50 °C. Entre 50 °C et 60 °C, elles meurent en La différence de pression entre le réseau EF et le réseau EC
quelques heures ; à la sortie de l’appareil est de l’ordre de 5 m CE et que, sans
– les pertes de chaleur sont d’autant plus importantes que les dispositions appropriées, cela peut influencer la qualité du
températures sont plus élevées dans les canalisations. réglage du niveau de température à la sortie des mélangeurs
ou des mitigeurs.
En règle générale, une température d’utilisation de 55 °C pour
la cuisine et de 45 °C pour la salle de bains est considérée
comme un bon compromis.
III - MÉTHODES DE CALCUL
On tiendra aussi compte que les performances et les dimen-
sions des matériels existants sur le marché sont, par nature Méthode « théorique » classique – La méthode théorique
et conformément aux lois de la logique de la production indus- met en pratique les lois fondamentales de la mécanique des
trielle, discontinues et par suite différentes des valeurs fluides concernant l’expression de la vitesse (loi de Torricelli)
théoriques données par le calcul. et de l’énergie (théorème de Bernoulli) et de la thermique, pour
ce qui concerne la production et la conservation de la chaleur
Pression – La pression résiduelle au point le plus élevé est nécessaire de l’eau chaude. Les concepts mis en application
comprise entre 0,7 et 1,5 bar. La pression à l’entrée doit être sont les notions de vitesse, de débit et de pression, de pouvoir
suffisante pour compenser les pertes de charge occasionnées calorifique, d’échange et d’isolation thermique, etc., qui per-
par le générateur, estimées à 5 m CE, valeur à contrôler dans mettent de déterminer les diamètres des canalisations et les
les documents techniques du fabricant. caractéristiques des équipements.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 2 : Rez-de-chaussée – Distribution intérieure d’eau chaude (© ETI).

IV - CHOIX DU TYPE DE RÉSEAU L’installation est beaucoup plus onéreuse (doublage de la


canalisation, pompe, régulation), mais l’économie d’énergie
importante et le confort sont plus satisfaisants.
Réseau ramifié simple – Il est constitué de la colonne mon-
tante et des tronçons de distribution horizontaux (conduites). Le Si le bouclage de l’eau chaude s’est fait pendant un temps par
puisage se fait aux appareils à l’aide de robinets mélangeurs thermosiphon, c’est-à-dire grâce à la seule force ascensionnelle
ou de mitigeurs. Le temps d’arrivée de l’eau chaude dépend : de l’eau chaude, cette technique a été abandonnée en raison
du coût de l’installation et des frais d’entretien. Le principe du
– de l’éloignement de la source ;
bouclage de l’eau chaude sanitaire est généralement réservé à
– du temps d’interruption de la circulation de l’eau chaude
des réseaux caractérisés par une longueur relativement impor-
dans la canalisation ;
tante de canalisation.
– de la qualité de l’isolation thermique.
C’est l’installation la plus simple mais la plus inconfortable et La décision ne peut se faire qu’en étudiant la rentabilité de
la plus consommatrice d’énergie en l’absence d’isolation ther- l’installation.
mique efficace.
Eau chaude mitigée – L’eau chaude à la température de
En effet, après puisage, l’eau se refroidit rapidement dans la cana- puisage (45 °C à 55 °C) est préparée à partir des réseaux EF
lisation, même isolée. Cette eau non utilisée et chauffée en pure et EC à l’aide de mitigeurs thermostatiques. Le retour d’eau
perte correspond à une perte d’énergie, à une perte d’eau froide mitigée se fait vers le groupe de préparation d’eau chaude.
(celle qui s’est refroidie dans la conduite) et de temps (le temps
nécessaire à l’arrivée de l’eau chaude au point de puisage). L’installation de réservoirs de mélange sur le réseau d’eau
mitigée permet conjointement de :
Réseau ECS bouclé – La colonne montante est doublée par une
canalisation de retour d’eau chaude dont la circulation est régulée – compenser le temps de réponse des matériels ;
par une sonde thermique. La réponse au puisage est immédiate – éliminer en partie les perturbations dues aux variations du
et la perte calorifique minimale avec une isolation efficace. réseau primaire d’eau froide.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 3 : Premier étage – Distribution intérieure d’eau chaude (© ETI).

Ce type d’installation est surtout réservé à des collectivités. Il de la chaleur) dans le réseau de base (colonne montante et
peut se concevoir sous certaines réserves et, bien qu’il soit tronçons horizontaux).
très onéreux, pour équiper les immeubles d’habitation privés,
de caractère familial. Considérant la longueur relativement importante de cana-
lisation (environ 15 à 20 mètres selon le parcours du
S’il est toujours possible de décider a priori de l’organisation réseau) et le fort niveau d’utilisation (8 à 10 personnes),
d’un réseau ou, plus souvent et plus simplement par l’effet et pour éviter des frais d’installation peut-être trop élevés
d’un acquis professionnel, l’argument économique influe sur dans le cas de l’installation d’un réseau d’eau mitigée,
une décision objective dépendante des caractéristiques de nous choisirons pour hypothèse le principe du réseau ECS
l’écoulement de l’eau chaude (débit – pression – conservation bouclé.

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Installation sanitaire d’une maison


d’habitation
Dimensionnement des réseaux eaux usées
et eaux vannes

1. Éléments et méthodes de calcul ......................................................... TBA2540 - 2


I – Domaine et limites de l’étude ............................................................... — 2
II – Schéma du réseau ................................................................................ — 2
III – Gestion des rejets ................................................................................ — 2
IV – Méthodes de calcul.............................................................................. — 5
2. Organisation des réseaux ..................................................................... — 7
I – Types et localisation des réseaux ........................................................ — 7
II – Collecteurs secondaires........................................................................ — 7
III – Chutes et ventilations ......................................................................... — 7
IV – Collecteurs principaux ........................................................................ — 10
3. Détermination des canalisations d’évacuation .............................. — 11
I – Calcul du diamètre des eaux vannes.................................................... — 11
II – Détermination des canalisations d’eaux usées .................................. — 11
A. Méthode............................................................................................... — 11
B. Étude des collecteurs secondaires..................................................... — 12
1. Branchements sur la chute A-D ...................................................... — 12
2. Branchements sur la chute E-G ....................................................... — 13
C. Étude des chutes d’eaux usées et des eaux vannes......................... — 13
D. Étude des collecteurs primaires ....................................................... — 14
III – Conclusion ............................................................................................ — 17

n traitant la conception du réseau des eaux usées et eaux vanne, cet


E article complète la présentation des articles TBA2530 et TBA2535 dédiés à
l’installation sanitaire d’une maison d’habitation. Il décrit les chutes, les collec-
teurs secondaires des différents niveaux, jusqu’au collecteur primaire. Les
éléments principaux du réseau d’évacuation sont repérés sur le schéma réalisé
lors des étapes précédentes.
L’estimation du volume des rejets s’effectue sur la base des mêmes
méthodes que pour l’eau froide et chaude. Les exigences réglementaires impo-
sent une évacuation des eaux en système séparatif, les eaux usées et les eaux
vannes de chaque étage étant évacuées dans des chutes séparées. Une
méthode de calcul théorique est préférable à une approche empirique, elle
garantit une meilleure économie. La détermination des débits dans les collec-
teurs est facilitée par la lecture d’abaques établis par les fabricants, mettant en
application les théorèmes directement inspirés de la mécanique des fluides. La
longueur des collecteurs secondaires doit être limitée, ainsi que celle de l’éva-
cuation, en particulier pour les eaux vannes.
Ensuite, l’habitation a été déclarée isolée en milieu rural, donc non desservie
par le réseau d’assainissement public. L’installation d’un système de traite-
ment et d’évacuation, conforme aux exigences de santé publique et de
protection de l’environnement, s’avère donc obligatoire.
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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

1 Éléments et méthodes de calcul

I - DOMAINE ET LIMITES DE L’ÉTUDE plus confuse. Dès lors qu’on dispose d’un plan de l’installation,
on préférera associer à celui-ci un schéma isométrique.

Il s’agit d’étudier les réseaux d’évacuation des eaux usées et Schéma isométrique – Le schéma isométrique du réseau
des eaux vannes appartenant strictement à l’habitation, à découle de la représentation précédente par élimination des
l’exclusion des eaux pluviales. Ce choix peut se justifier par le éléments proprement architecturaux. Il offre une vision plus
fait que les eaux pluviales provenant du toit de la maison sont claire de la géométrie du réseau. Relativement simple, il
évacuées par l’extérieur, qu’elles concernent le lot permet un bon repérage des tronçons de canalisation et leur
« couverture » et qu’elles participent immédiatement du mesure à l’échelle du plan. Cette représentation sera particu-
réseau d’assainissement. Ce choix est aussi justifié par la lièrement utile pour aider à la lecture des calculs de
situation de l’habitation au sein d’un ensemble étendu de dimensionnement des canalisations.
réseaux privés extérieurs ; on pourrait considérer les choses
différemment si celle-ci était située en milieu urbain ou dans
un lotissement.
III - GESTION DES REJETS
Cette partie dite « réseaux eaux usées et eaux vannes » con-
cernera donc les collecteurs secondaires des différents
niveaux, les chutes EU et EV, et la partie intérieure à la cons- Estimation rapide du volume des rejets – L’essentiel de
truction des collecteurs primaires, installés dans le vide l’eau potable est utilisé par les occupants de la maison pour
sanitaire, jusqu’aux regards de branchement, dans la limite de les besoins sanitaires (lessive, vaisselle, soins corporels,
0,50 m autour de celle-ci, à partir de laquelle s’étend le lavage des aliments, etc.), relativement peu pour la prépara-
domaine du lot « assainissement ». tion de la cuisine et pour la boisson. Le dimensionnement des
canalisations se fait donc de la même manière que pour les
réseaux d’alimentation à l’aide de la méthode des débits pro-
bables calculés à partir des débits de base et du coefficient
II - SCHÉMA DU RÉSEAU de simultanéité. En revanche, en place des notions de pres-
sion et de vitesse, on trouve, dans les méthodes de calcul
pratique, celles de pente de la canalisation ou de temps
Représentation orthogonale – Les éléments principaux des d’écoulement. La notion de volume des rejets n’a de sens que
réseaux d’évacuation (canalisations verticales, chutes, des- pour leur traitement et leur épuration.
centes et branchements) sont repérés sur les projections
orthogonales (plans d’architecte) où sont déjà localisés les On a évalué les besoins journaliers en eau potable, en s’aidant
appareils sanitaires et les mécanismes de traitement (cf. Fig. 1 de méthodes diverses, à 2 630 litres par jour (cf. Tab. 3 TBA
à 4). L’organisation des réseaux (origine et parcours des cana- 2530 chap. 3). On a vu que le résultat de ce calcul était cohérent
lisations horizontales et verticales, branchements des appareils, avec l’estimation donnée à l’aide d’une méthode rapide sur la
etc.) qui, pour l’essentiel, suit les tracés des réseaux d’alimen- base d’une consommation journalière de 300 litres par per-
tation (cf. Fig.1 à 4, TBA 2530 chap. 5) sera dessinée par l’ingé- sonne. Ayant admis que cette maison pouvait accueillir jusqu’à
nieur ou le technicien sur les plans de l’architecte aux différents 10 personnes, on pourra donc évaluer un volume quotidien
stades de l’étude. Cette représentation reste muette quant aux maximal d’effluents de 3 000 litres par jour environ, afin de
valeurs verticales des canalisations ; pour plus de précision, les prendre en compte le débit des périodes de pointe.
professionnels utilisent la représentation isométrique.
Débits de base – Les débits de base pour l’évacuation des
Représentation isométrique – La caractéristique principale de appareils sont précisés par la norme et complétés par les dia-
l’isométrie est de donner à l’échelle (1/20, 1/50, 1/100, etc.) les mètres de branchement des appareils. Ces valeurs sont
dimensions des canalisations selon les trois directions orthogo- données dans le tableau 1 pour les appareils domestiques
nales de l’espace, représentées sur l’espace plan par trois courants. On y précise, pour chaque sorte d’appareil, les
directions divisant celui-ci en trois parties égales, valant 120° débits en litres par minute ou par seconde et les diamètres
chacune. Cette représentation est plus complète mais aussi des raccordements en cuivre ou en PVC.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 1 : Sous-sol – Évacuation des eaux vannes et des eaux usées (© ETI).

Tab. 1 – 413∆Ö Système d’évacuation des rejets – On considère que


des appareils sanitaires l’évacuation des rejets se fait en système séparatif dans
l’immeuble, c’est-à-dire que les eaux usées et les eaux
vannes de chaque étage sont évacuées dans des chutes
Débits Diamètres
séparées. Les eaux pluviales provenant du toit seront étu-
Appareils de base pratiques en mm
diées et calculées dans un réseau particulier de
len l/s Cuivre PVC l’assainissement.
Lave-vaisselle 0,40 36.1
Rappel
Bidet, lave-mains 32.1
Douche 0,50 Strictement parlant, le « système séparatif » s’applique à la
36.1 séparation des eaux pluviales et des eaux usées et vannes
Urinoir 40.3,2 dans les réseaux d’assainissement et on emploie ici cette
Machine à laver le linge 0,65 36.1 expression par facilité.

Lavabo 0,75 32.1 Du fait que l’habitation est isolée dans le milieu rural et
Évier, bac à laver 36.1 qu’elle n’est pas desservie par le réseau d’assainissement
public, on doit envisager l’installation de systèmes de traite-
Baignoire 1,20 50.3,2 ment et d’évacuation ou d’épandage autonomes conformes
40.1 aux exigences de santé publique et de protection de
Cuvette WC 1,50 100.3,2
l’environnement.

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INSTALLATION SANITAIRE D'UNE MAISON D'HABITATION

Fig. 2 : Rez-de-chaussée – Évacuation des eaux vannes et des eaux usées (© ETI).

Vitesse d’écoulement des effluents – La vitesse admise, tion des réseaux, pose le problème du dimensionnement des
comme seuil pour la détermination du niveau acoustique tolé- appareils de séparation des graisses et du traitement biolo-
rable des canalisations intérieures, est de 1,5 m/s dans les gique des effluents en fonction du temps de réponse. On doit
parties habitables et de 2 m/s dans les parties collectives. Les donc évaluer le débit de chaque type d’effluent. Les eaux
vitesses sont prises en compte, en pratique, dans les docu- usées convenablement traitées en constituent la plus grande
ments et abaques des fabricants en fonction du débit, de la partie mais peuvent être mises en réserve pour arrosage ou
pente et du taux de remplissage pour chaque diamètre courant évacuées vers un exutoire naturel sans grande difficulté.
commercialisé, et correspondent à l’établissement d’un régime Quant aux eaux vannes qui représentent un débit de 250 litres
d’écoulement laminaire qui est forcément perturbé par les par jour pour 5 cuvettes, elles conditionnent impérativement
accidents de parcours du fluide dans les canalisations et, en les caractéristiques dimensionnelles et fonctionnelles de la
particulier, dans les chutes, et aux changements de direction. fosse septique et du plateau bactérien. En pratique, si on
Ces vitesses concernent bien le niveau acoustique dans les admet qu’une fosse septique desservant 7 à 8 pièces d’habi-
branchements et les collecteurs, et non les vitesses d’autocu- tation peut contenir un volume de 2 000 litres d’effluent à la
rage dont il est question pour les collecteurs des réseaux cadence de 250 litres par jour, cela signifie que le travail des
d’assainissement. Cependant, les risques d’engorgement bactéries s’effectue en 8 jours. Cela pose la question de la
dans les réseaux d’évacuation d’eaux vannes et même d’eaux régularité de son approvisionnement : si le débit est trop
usées, normalement moins turbides, sont réels et il sera important, l’effluent n’est pas complètement traité, si le débit
prudent de prévoir des bouchons de dégorgement bien situés est insuffisant ou interrompu pendant trop longtemps, les bac-
et à des distances convenables. téries n’étant plus alimentées disparaissent et on doit procéder
au curage de la fosse avant réutilisation. Cet inconvénient est
Traitement des effluents – Le choix de la séparation des fréquent dans le cas des résidences secondaires en raison de
eaux vannes des eaux usées, outre la question de l’organisa- l’irrégularité de l’utilisation.

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Installation sanitaire d’une maison


d’habitation
Dimensionnement du réseau
d'assainissement

1. Éléments et méthodes de calcul ......................................................... TBA2545 - 2


I – Objectifs, domaine, moyens.................................................................. — 2
II – Évaluation des précipitations d’eaux pluviales sur les surfaces
maçonnées .................................................................................................. — 3
III – Évaluation des précipitations d’eaux pluviales « foraines »............. — 3
IV – Méthodes de calcul du débit de base................................................. — 4
V – Méthodes de détermination des collecteurs « forains » ................... — 5
2. Organisation des réseaux...................................................................... — 8
I – Collecteurs extérieurs des eaux usées et des eaux-vannes ............... — 8
II – Représentation du réseau .................................................................... — 8
III – Évacuation des effluents domestiques............................................... — 8
IV – Évacuation des eaux pluviales ........................................................... — 10
3. Détermination des canalisations d’assainissement ...................... — 13
I – Dimensionnement des collecteurs « eaux-vannes »........................... — 13
II – Dimensionnement des collecteurs « eaux usées » ............................ — 13
III – Dimensionnement des eaux pluviales « domestiques » .................. — 14
IV – Eaux pluviales « foraines » ................................................................. — 16
4. Installations et mécanismes de traitement ..................................... — 25
I – Objet de l’étude ...................................................................................... — 25
II – Traitement des eaux résiduelles et pluviales et épandage................ — 25
III – Installations concernant le traitement mécanique des effluents ..... — 25
IV – Mécanismes concernant le traitement biologique et chimique des
effluents ....................................................................................................... — 26
V – Captage et récupération des eaux de ruissellement.......................... — 27
VI – Mise en réserve des eaux pluviales foraines..................................... — 28

e réseau d’assainissement d’une maison d’habitation a pour fonction de


L collecter tous les rejets liquides, plus ou moins turbides, constitués par les
eaux usées, les eaux pluviales et les eaux vannes après qu’elles aient subi des
traitements appropriés.
L’évaluation du volume et du débit d’eaux pluviales domestiques, captées
par la toiture et les terrasses, est calculée en fonction du site et de la situation.
Il doit prendre en compte la capacité de rétention des surfaces arrosées. Cette
valeur renseigne directement sur la pertinence d’installer ou non un système
de récupération. Les eaux pluviales foraines sont constituées par les précipita-
tions sur les aires de nature agricole non construites, prairies ou champs
drainés.
Le choix du traitement des effluents dépend de leur nature et du regroupe-
ment choisi. Le cas le plus efficace est celui d’un traitement séparé des eaux
usées et des eaux vannes, c’est par contre le plus complexe et le plus onéreux.
Les séparateurs de sable et à graisse appartiennent aux traitements mécani-
ques, à l’inverse des mécanismes chimiques et biologiques mis en jeu dans les
fosses septiques et les plateaux bactériens. La capacité de ces systèmes est à
adapter au vu de l’ensemble des paramètres déterminés au préalable lors de
l’étude de l’installation sanitaire de cette habitation.
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1 Éléments et méthodes de calcul

I - OBJECTIFS, DOMAINE, MOYENS deuxième cas, ils font partie du « lot assainissement ». La
séparation des lots est matérialisée par un regard de jonction
qui en même temps permet la visite et le nettoyage de la cana-
Données à l’origine du réseau – Dans un premier temps il lisation et qui est situé par convention à 50 cm de la limite
s’agit d’étudier les moyens d’évacuer des fluides plus ou extérieure du bâtiment.
moins turbides, de provenances diverses, après des traite-
ments appropriés, vers un exutoire final qui peut être Les caractéristiques des appareillages (dégraisseur, fosse
matérialisé de plusieurs façons (champ d’épandage, puisard, septique, décanteur-digesteur, etc.) dépendent à la fois du
égout ou tout exutoire naturel tel qu’un plan d’eau, un ruisseau débit des effluents et du temps nécessaire à l’accomplisse-
ou une rivière). La deuxième préoccupation dans une instal- ment du processus du traitement (décantation, dégraissage,
lation bien conçue ressort également de l’écologie et de action bactériologique et oxygénation).
l’économie du système, il s’agit de la conservation des élé-
ments traités à fin d’utilisation ultérieure. L’exutoire est un terme général qui peut aussi bien convenir
à un réseau d’évacuation par conduite, drainage, épandage et
Le réseau d’assainissement extérieur « collecte », par défini- même comprendre une installation de stockage (réservoir ou
tion, tous les rejets solides ou liquides qu’on peut évacuer par bassin) en prévision d’usages divers. Le dimensionnement de
voie humide après un premier traitement (décantation, ces ouvrages dépendra évidemment de l’utilisation qu’on
dégraissage, filtrage, etc.), c’est le cas pour les eaux usées et entend faire de l’eau qu’on pense pouvoir récupérer.
les eaux pluviales ; le cas des eaux-vannes exige des traite-
ments plus sophistiqués (fosse septique, plateau bactérien, Collecte des eaux pluviales – Nous étudions ici de quelle
etc.). Chacun de ces réseaux, ponctué d’événements divers, façon l’apport éventuel des précipitations peut contribuer aux
propres à sa nature, rejoint les autres vers l’exutoire, c’est le besoins en eau pour les activités extérieures telles que le jar-
cas le plus courant mais on peut aussi imaginer que l’évacua- dinage, les plantations diverses, l’entretien et le nettoyage des
tion se fasse en des endroits différents pour des raisons de espaces ou des matériels, etc. On envisage donc de réaliser
facilité d’installation. un réseau spécialisé de collecte et la mise en réserve des
eaux pluviales provenant de la toiture et des terrasses dallées
En général, l’organisation des réseaux et le calcul des cana- ou pavées, mais aussi un réseau de captage des eaux de ruis-
lisations et des appareillages relèvent des méthodes sellement précipitées sur une partie des terrains avoisinants,
applicables aux réseaux ramifiés dotés d’un régime d’écoule- celles-ci étant conduites vers la réserve par des canaux
ment gravitaire sans pression. Le système d’évacuation et de ouverts (fossés), des tuyaux collecteurs ou des drains.
traitement pourrait être unitaire, c’est-à-dire regroupant toutes
les eaux avant traitement en particulier les eaux-vannes et les Ces eaux « naturelles », une fois mises en réserve, sont répu-
eaux usées. On étudiera ici les conditions d’installation suivant tées « propres » après traitement mais « non potables » au
les principes du système strictement séparatif en raison de sens de la réglementation. Ce qui implique la séparation
l’utilisation optimale qu’on entend faire des effluents. absolue de ce réseau forain du réseau d’eau potable public.
Cependant, on pourra prévoir une alimentation de la réserve
Réseaux extérieurs des eaux usées et des eaux-vannes – ou d’une partie de celle-ci par le réseau public pour pouvoir
Le débit probable à prendre en compte pour ces canalisations satisfaire aux besoins extérieurs en cas de nécessité, au
est celui qui a été calculé précédemment (cf. TBA 2540 Chap. 3) : moyen d’un dispositif assurant le « non-retour » vers le réseau
public d’eau potable. On sera donc amené à calculer le débit
• pour les eaux-vannes : 2,68 l/s ; des eaux provenant des espaces bâtis (la couverture et les
• pour les eaux usées : 1,68 l/s pour A – H + 1,64 l/s pour G – H. quatre terrasses dallées) réputées propres et celles qui pro-
viennent des bassins de concentration forains dont les
À partir de ces données on aura à déterminer la section des caractéristiques physiques et chimiques (teneur en minéraux,
collecteurs, les caractéristiques des appareillages, l’organisa- turbidité, etc.) et les caractéristiques biologiques (teneur bac-
tion et le dimensionnement de l’exutoire. tériologique) peuvent poser des problèmes d’utilisation.
Le terme de « collecteur » s’entend pour les canalisations Approche « systémique » – On peut, sans beaucoup de ris-
d’allure horizontale, tant pour les tronçons secondaires situés ques, imaginer qu’une telle installation n’a que peu de chance
dans les étages que pour les canalisations situées dans le d’être « économique » dans la conception marchande habi-
sous-sol, en aval des chutes. Il s’agit ici des collecteurs inté- tuelle du terme et que son intérêt n’est que d’ordre pratique
rieurs ou extérieurs qui, partant des pieds des chutes, au moment de l’utilisation et d’ordre écologique au sens de
conduisent les effluents vers les appareils de traitement. Ces l’économie des ressources naturelles. Il faut cependant garder
collecteurs sont installés dans le vide sanitaire de la construc- à l’esprit la dimension « systémique » des potentialités qu’offre
tion ou enterrés à l’extérieur ; dans le premier cas, ils sont ce choix dans de nombreux domaines dont l’examen n’est pas
généralement attribués au « lot plomberie » ; dans le de notre propos mais qui pourraient contribuer à l’autonomie

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de l’habitation et de ses dépendances, régulation hydrologique de 20 minutes. Ce qui signifie qu’on peut remplir la citerne à
et hydraulique mais aussi mise en valeur des diverses res- l’occasion d’un orage d’été, donc subvenir aux besoins de
sources (capacité thermique, hydroélectricité, pisciculture, l’exploitation pour deux jours, ce qui nous ramène au précé-
etc.) induites par la présence de l’eau en quantité. dent calcul des besoins en eau froide. On peut être surpris par
l’importance des volumes qui peuvent être recueillis en si peu
de temps. En fait cela correspond à une hauteur de 6 mm
d’eau. Ce qui reste raisonnable, pour une pluie d’orage, quand
II - ÉVALUATION DES PRÉCIPITATIONS D’EAUX PLUVIALES on sait que la quantité annuelle de précipitation pour la zone
SUR LES SURFACES MAÇONNÉES de moyenne montagne où l’on pourrait se trouver est de 1 200
à 1 500 mm, soit 100 mm/mois environ.
Méthode de calcul – L’évaluation du volume et du débit On peut donc en conclure que la récupération des eaux plu-
eaux précipitées est calculée en fonction du site et de la viales est certainement, non seulement possible, mais peut-
situation selon les régions. Elle fait l’objet de nombreuses être économiquement justifiée.
règles de calcul prenant en compte les caractéristiques du
bassin de collecte des eaux pluviales (superficie, pente, mor-
phologie, nature, géologie, etc.) qui sont exposées en TBA
2515 Chap.1-VII. D’une manière générale le volume d'eau III - ÉVALUATION DES PRÉCIPITATIONS D’EAUX PLUVIALES
(Qt) recueilli se calcule à l’aide de la formule suivante : « FORAINES »
Qt = C × D × t × S.
Les valeurs de ces variables que nous retiendrons dans cet Donnée de base : la pluie décennale – La caractéristique
exemple, tout en gardant à l’esprit que les contraintes régle- première des précipitations atmosphériques étant l’irrégularité,
mentaires dont les textes font état se rapportent, en principe, on est amené, à titre préventif, à déterminer plus ou moins
à l’évacuation des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments empiriquement la quantité d’eau pluviale à évacuer lors de
privés et à de petites surfaces « domestiques » extérieures, précipitations exceptionnelles survenant pendant les orages
sont les suivantes : d’été. Ce fut, à l’origine, la préoccupation des ingénieurs des
Ponts et chaussées qui devaient prévenir l’inondation des
• volume (Qt) : litres sites urbains. Il s’agissait alors de dimensionner les canalisa-
• surface (s) : m2 tions d’évacuation pour une dépense raisonnable au regard du
montant des dégâts prévisibles en cas de sinistre. Finalement,
• débit (D) : 3 l/minute/m2 ; la règle adoptée pour l’évaluation des débits à prendre en
• durée maximale de précipitation : 20 minutes ; compte pour le calcul des sections fut d’admettre comme
critère de base, à partir de données statistiques, « la pluie
• coefficient réducteur (C) : décennale » qui correspond à la plus forte précipitation
– toiture : C = 1 ; relevée depuis dix ans. Il est clair que lors des précipitations
– chaussée, trottoir, pavage : C = 0,9 ; moins exceptionnelles, le terrain et la végétation absorbent la
plus grosse partie des eaux superficielles.
– épaisseur de terre de 0,80 à 1,00 m : C = 0,8.
Le coefficient réducteur (C) permet de tenir compte de la capa- Dans l’état d’une pluviosité exceptionnelle, supérieure à la
cité de rétention des aires arrosées en fonction de leur nature. pluie décennale, il est admis que le collecteur refluera et ne
pourra absorber l’excès d’apport. Cette donnée de base (la
Couverture – Le toit en bâtière de la maison est couvert en pluie décennale) est pondérée par des coefficients correspon-
schiste, les eaux pluviales sont évacuées par les gouttières et dant à la nature et à la morphologie du bassin. On en déduit
deux descentes au droit des pignons : deux valeurs pratiques qui permettent le calcul du débit :
• surface horizontale de la toiture (S) : 60 m2 ; • le coefficient de ruissellement ;
• débit (D) : 3 l/minute/m2 ; • l’intensité moyenne de précipitation.
• coefficient réducteur (C) : 1 ;
• durée de précipitation (t) : 20 minutes. A. Coefficient de ruissellement (Cr)
Le volume d’eau recueilli par la toiture est donc équivalent à :
Valeurs du coefficient – Le coefficient de ruissellement (Cr)
Qt = 1 × 3 × 20 × 60 = 3 600 litres. d’une aire arrosée caractérise sa capacité de rétention, il
Terrasses – Il s’agit des quatre terrasses d’agrément entou- s’exprime par le rapport de la quantité d’eau qui ruisselle à la
rant la maison et pouvant être assimilées à un pavage (C = quantité d’eau précipitée. Il entre dans le calcul du débit à
0,9), on admet qu’on a une superficie de 240 m2, par le même prendre en compte pour le dimensionnement des conduites.
calcul on recueille donc : On admet couramment les valeurs suivantes selon qu’il s’agit
d’espaces peu construits et constitués de dévers drainés :
• terrasse nord-ouest Qno = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 80 m2 =
4 320 l ; • surfaces gazonnées : 0,05 à 0,20 ;
• terrasse nord-est Qne = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 45 m = 2 430 l ;
2
• surfaces boisées : 0,05.
• terrasse sud-est Qse = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 75 m2 = 4 050 l ;
• terrasse sud-ouest Qso = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 40 m2 = 2 110 l. B. Intensité moyenne de précipitation
Soit volume total pour les quatre terrasses d’agrément :
12 960 litres. Définition – Une précipitation d’eau pluviale est caractérisée
par son intensité et sa durée, les plus courtes étant habituel-
Considérations concernant la possible quantité d’eau lement les plus intenses. L’expression de l’intensité dépend
récupérable – Le calcul précédent fait apparaître qu’on peut de la méthode de calcul. En pratique, l’intensité moyenne de
récupérer (couverture et terrasses) un volume approximatif de précipitation est définie statistiquement en fonction des
16 m3 d’eau de pluie lors d’une forte précipitation d’une durée conditions locales par le « temps de concentration ».

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Le temps de concentration d’un bassin – Il correspond à la Coefficient γ pour bassins allongés ou très ramassés –
durée nécessaire à la pluie pour ruisseler depuis le point le L’expression générale de l’intensité moyenne de précipitation
plus éloigné (en durée d’écoulement) jusqu’au collecteur est établie pour un bassin, « réputé moyennement allongé »,
d’évacuation calculé pour chaque collecteur et son expression dans lequel le rapport du plus long parcours de l’eau (E) au
est la suivante : Tc = t1 + t2. côté du carré dont l’aire (A) est égale à celle du bassin, est
telle que :
Avec :
• t1 : temps de ruissellement depuis les toits, aires, dévers, etc.,
jusqu’au branchement généralement : t1 = 5 min ;
Dans la pratique, pour tenir compte de la forme plus ou moins
• t2 : temps de parcours de l’eau dans le branchement jusqu’au allongée du bassin, on applique à l’expression de l’intensité la
collecteur, t2 = D/U est déterminé par la longueur du branche- correction du coefficient correcteur γ dont le tableau 6 de TBA
ment depuis l’entrée (avaloir, bouche, regard, etc.) jusqu’au 2515 Chap. 1 donne les valeurs, l’expression corrigée
collecteur : de l’intensité moyenne de précipitation devient donc :
– D : distance en mètres ; i × γ = γ × K1 / (Tc + K2) × 60 en litres par hectare et par
– U : vitesse en secondes ; généralement 1 m/s, d’où : Tc = 5 secondes.
+ D/60 exprimé en minute, avec U = 1 m/s.
Coefficient λ de fréquence – Si on veut prendre quelque pré-
On admet comme hypothèse de travail que le bassin de con- caution pour le fonctionnement efficace de l’ouvrage dans le
centration a une superficie de 5 hectares et que la distance à temps, on est amené à se référer aux événements passés.
parcourir jusqu’au branchement du collecteur est de 300 C’est pourquoi on se réfère (probablement par analogie avec
mètres. Le temps de concentration est donc : Tc = 5 + 300/ la notion de garantie décennale) à la « pluie décennale ».
60 = 10 minutes.
Ceci signifie qu’on se contente de la référence à dix ans, ce
L’intensité moyenne de précipitation (i) – Elle est équiva- qui peut être suffisant pour une installation de durée de vie
lente à : i = K1 / [(Tc + K2) × 60] en litres par hectare et par relativement courte. En revanche, si on veut adopter une atti-
seconde, avec K1 et K2 étant des constantes d’origine statis- tude plus prudente, sans toutefois prétendre à une garantie
tiques définies localement. Soit en région de moyenne absolue en raison du caractère imprévisible et irrégulier des
montagne (Cantal) avec : perturbations atmosphériques sur la longue durée, on est
amené à choisir une période de référence plus longue. Le
• K1 = 1 200 000 litres par hectare et K2 = 10 minutes ;
critère pour l’évaluation des débits sera la « pluie à vingt,
• i = 1 200 000 /[(5 + 300/60) +10] × 60 ; trente voire cent ans » dont on devra trouver le débit dans les
archives locales. Le coefficient λ permet d’adapter la valeur du
• i = 1 200 000 / [(5 + 5) + 10] × 60 ; débit de la « pluie décennale » (coefficient λ = 1) à la durée
de vie souhaitée de l’ouvrage. L’expression générale corrigée
• i = 1 200 000 / 1 200 = 1 000 litres par hectare et par seconde. est donc :
Plus rapidement, en reprenant les formules données en TBA en litres par hectare et par seconde.
2515 Chap. 1 :
i = 1 200 000 / (D + 900) en litres par hectare et par seconde.
D. Évaluation de la quantité d’eau récupérable
i = 1 200 000 / (300 + 900) = 1 000 l/ha/s.
Ou bien d’une autre manière : Bassin de rétention – Il s’agit comme on l’a déjà signalé de
la quantité d’eau pluviale précipitée en temps d’orage pendant
i = 1 200 000 / [(D / 60) + 15] en litres par hectare et par 20 minutes sur une aire de 5 hectares. On pourra donc récu-
minute ; pérer en appliquant un coefficient de ruissellement de 0,10,
correspondant à la nature d’une prairie :
i = 1 200 000 / [(300 / 60) + 15] = 60 000 l/ha/minute.
60 000 × 20 × 5 × 0,10 = 600 000 litres.
C’est-à-dire que (i) peut aussi s’exprimer en litres par mètre
carré par minute, alors (i) est équivalent à 6 litres/m2/minute. Ce qui correspond à une réserve dont les dimensions pour-
C’est-à-dire encore (6 litres étant équivalents à 0,006 mètre raient être de (15 × 8 × 5) qu’il est possible de réaliser en
cube) que le terrain reçoit une hauteur de 6 mm d’eau en une pleine terre sous forme d’un bassin de rétention relié à une
minute ou encore 120 mm en 20 minutes. Il faut insister sur citerne dont les dimensions sont à prévoir en fonction des
le fait qu’on a affaire à une pluie décennale donc exception- besoins et des conditions climatiques.
nelle et que cette méthode d’évaluation a été mise au point
d’abord pour prévenir les risques d’inondation dans les milieux
urbanisés. IV - MÉTHODES DE CALCUL DU DÉBIT DE BASE

C. Coefficients correcteurs En raison de la longueur des calculs on a imaginé une


méthode simplifiée dite « rationnelle » pour les bassins de
petites dimensions pour lesquels le temps de concentration
L’expression « générale » de l’intensité de précipitation est
(Tc) est inférieur à 30 minutes et la longueur du branchement
définie en fonction de la moyenne des précipitations pour une
(D) est inférieure à 1 500 mètres, et conservé une méthode
période de dix ans et s’applique à des cas de bassins réputés
plus élaborée qui intègre la pente des collecteurs dite méthode
« moyennement allongés ». Pour pallier les insuffisances
« superficielle » pour les grands bassins.
propres à ces définitions on a imaginé des coefficients correc-
teurs (γ et λ) qui permettent de s’adapter à des conditions plus Méthode dite rationnelle – Le débit de base (Qr) est donné
contraignantes dont on rappelle les définitions en TBA 2515 en litres par seconde par la formule :
Chap. 1-VII. Pour simplifier le calcul on considérera que leur
valeur est égale à 1. Qr = Cr × i × A.

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Avec : ristiques dimensionnelles du « canal découvert », ou l’inverse


si on a prédéterminé le rayon hydraulique.
• Cr : coefficient de ruissellement ;
• i : intensité moyenne de précipitation ;
A. Vitesse d’écoulement
• A : aire du bassin en hectares.
Expression théorique, formule de Chézy – La vitesse (U =
Méthode superficielle – Pour déterminer le débit de base (Qs) Q / S) est directement fonction du débit et de la section d’une
cette méthode tient compte de la capacité de remplissage des part, de la pente et du frottement d’autre part, ce qui s’exprime
collecteurs, fossés, caniveaux et égouts ; elle exprime cette à l’aide du coefficient de Bazin (C) sous la forme : ,
particularité par l’introduction de la pente moyenne sur la tota- dans laquelle :
lité du parcours en mètres par mètre dans la formule :
• U : vitesse moyenne du fluide ;
Qs =1 340 × l 0,30 × Cr 1,17 ×A 0,75 .
• Q : débit ;
Avec :
• S : section mouillée de la canalisation ;
• Qs : débit de base en litres par secondes ;
et :
• Cr : coefficient de ruissellement ;
• R = S / L rayon moyen hydraulique ;
• A : aire du bassin en hectares ;
• L = périmètre mouillé de la section ;
• l : pente moyenne en mètres par mètre. • l = pente moyenne de la canalisation ;
Lorsque les déclivités des différents tronçons du réseau sont
très irrégulières, il convient d’estimer par excès la valeur de la
• coefficient de Bazin (γ : coefficient de rugosité).
pente moyenne. Les abaques correspondant à la région per-
mettent d’obtenir la valeur du débit Qp en fonction de Cr, A, et I.
Application – Étant donné les caractéristiques du bassin de On a finalement la formule de Chézy développée :
concentration, nous sommes autorisés à employer la méthode
rationnelle avec :
• Cr : coefficient de ruissellement = 0,10 ;
• i : intensité moyenne de précipitation = 1 000 l/ha/sec ; Expression pratique, formule de Bazin – Pour les calculs
• A : aire du bassin en hectares = 5 ; pratiques on utilise les formules de Bazin, issues de la formule
de Chézy, à laquelle on donne la valeur du coefficient de rugo-
• Qr : débit = Cr × i × A = 0,10 × 1 000 × 5 = 500 l/sec. sité correspondant aux conditions d’exploitation réelles.

B. Vitesse d’écoulement dans les canaux découverts


V - MÉTHODES DE DÉTERMINATION DES COLLECTEURS
« FORAINS » La vitesse dans les canaux découverts est donnée par le nomo-
gramme de M. d’Ocagne et par l’abaque de Manning-Strickler.
Définition – Les collecteurs « forains » sont en général des Nomogramme de M. d’Ocagne – Le nomogramme de
canaux découverts dont la section est le plus souvent de forme M. d’Ocagne est établi d’après la formule de Chézy déve-
trapézoïdale, quand il s’agit de fossés ou de rigoles, et parfois loppée (cf. Fig. 1), il est un peu particulier et son emploi mérite
triangulaire pour les caniveaux mais rarement cylindrique. On a quelques « éclaircissements ».
vu que les ouvrages de couverture comprenaient aussi des
canaux découverts (gouttières et chenaux) mais à la différence Les valeurs admises sont le rayon moyen hydraulique (R),
des précédents ces derniers sont généralement manufacturés dont on sait qu’il est l’homologue du diamètre pour les tuyaux
avant la mise en œuvre en matériaux divers (plomb, zinc, PVC). cylindriques, il est pris ici égal à 3, le coefficient de rugosité
On a donc pu établir des tables précalculées qui en facilitent le γ, sa valeur dans l’exemple est 1,75 prise sur l’échelle de (γ)
choix dès qu’on connaît la pente et le débit à prendre en compte. et la pente (l = 0,003) du canal découvert autrement dit
« fossé », « caniveau », etc. On prendra garde au fait que les
Méthode de calcul – En revanche, on ne sait pas évaluer échelles du coefficient de rugosité (γ) de la pente (l) sont sur
directement les caractéristiques dimensionnelles des fossés la même droite (γ, B) ou (l, B).
ou des caniveaux en fonction du débit. Les formules théori-
ques générales qui ont été élaborées par Bazin et Chézy ne La droite (γ, R) passant par ces deux valeurs coupe la droite
permettent de déterminer que la vitesse d’écoulement (U = Q/ AC au point D.
S), le débit acceptable par une canalisation préfabriquée de Faire pivoter la droite (γ, R) autour du point D jusqu’à la valeur
section connue et habituellement normalisée (dimensions du de la pente (l = 0,003) sur l’échelle (l, B).
commerce) est donc prédéterminé (Q = U × S). Il n’en est pas
de même pour les canaux découverts pour lesquelles la La valeur de la vitesse (U) s’obtient à l’intersection de la droite
vitesse s’exprime au moyen du rayon hydraulique (R = S / L), (0,003, D) et de l’échelle des vitesses (A, B), soit la valeur (4).
S et L étant la « section mouillée » et le « périmètre mouillé On a finalement :
qui sont justement à déterminer. Pour ceux-ci, on fait appel à • R = 3,00 m ;
des outils graphiques (le nomogramme de M. d’Ocagne ou
l’abaque de Manning-Strickler) qui permettent à partir de deux • l = 0,003 m/m ;
valeurs connues (pente et rugosité) et d’une valeur choisie • γ = 1,75 ;
(vitesse) de déterminer le rayon hydraulique par exemple. Dès
lors, on peut trouver par approches successives les caracté- • U = 4,00 m/s.

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Fig. 1 : Nomogramme de M. d’Ocagne pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts (© ETI).

Abaque de Manning-Strickler – L’abaque de Manning-Stric- Avec :


kler (cf. Fig. 2) permet d’obtenir la vitesse dans les canaux
découverts en fonction de la pente, du rayon moyen hydrau- • k : coefficient de frottement ;
lique et du coefficient de frottement, il est établi à partir d’une
forme dérivée de la formule de Chézy : • R : rayon moyen hydraulique ;

U = k R 2/3 l 1/2. • l : pente du canal.

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Les valeurs de ces trois données d’entrée sont réputées con- • On trace la droite (2) joignant la valeur de (k = 40) au point (X)
nues, la démarche se fait comme suit : qui donne (U = 1,85 m/s) sur l’échelle des vitesses.
• On trace la droite (1) joignant les valeurs de (R = 0,9) et de
(l = 2,5) qui coupe la directrice au point (X).

Fig. 2 : Abaque de Manning-Strickler pour l’écoulement de l’eau dans les canaux (© ETI).

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2 Organisation des réseaux

I - COLLECTEURS EXTÉRIEURS DES EAUX USÉES ET descentes terminées par des dauphins et des dalles d’éclabous-
sement évacuent les eaux de la toiture directement sur le sol des
DES EAUX -VANNES terrasses. Ce système encore très simple offre l’avantage de
permettre l’évacuation des eaux par caniveau et dispense de
Quel type de réseau faut-il choisir ? – On doit choisir entre l’installation d’un collecteur, enterré ou non, pour la récupération
au moins deux dispositions : des effluents.
• Un réseau qui évacue séparément les eaux-vannes et les eaux On peut aussi choisir de limiter à deux les descentes (cf. Fig. 2),
usées, l’ensemble EV comportant essentiellement le collecteur situées à l’extrémité de chaque gouttière, et de les réunir par
et la fosse septique et l’ensemble des EU dessablées et dégrais- un collecteur qui se déverse dans une boîte à eau installée en
sées qui sont évacuées vers la fosse septique ou vers l’exutoire. tête d’une troisième descente laquelle conduit les eaux captées
dans un regard de jonction intégré au collecteur enterré qui
• Un réseau qui regroupe les effluents EV et EU dans un seul dessert les terrasses. Cette solution que nous avons choisie
collecteur vers la « fosse septique toutes eaux ». pour l’intérêt de l’étude est plus complexe et moins sûre que les
On a d’ailleurs, au chapitre qui traite du dimensionnement des deux autres, en particulier en ce qui concerne le traitement des
eaux usées et des eaux-vannes, évalué l’influence du choix engorgements et de la nécessité de prévoir des exutoires (trop-
du système séparatif ou du système unitaire sur la détermina- plein) à l’extrémité borgne des gouttières mais elle peut se pré-
tion des diamètres des canalisations. senter dans des cas particuliers d’architecture. L’examen du
détail de l’« organisation des descentes » montre bien toutefois
Cette dernière disposition, le système unitaire, est le plus que la mise en œuvre dans ce cas est plus complexe que dans
souvent choisie pour des raisons évidentes de simplicité et le cas précédent mais, en revanche, que le « linéaire des
d’économie. Cependant, il est intéressant d’étudier le cas de descentes » est divisé par quatre environ.
réseaux séparés, solution plus onéreuse mais qui offre l’avan-
tage d’être techniquement plus rationnelle. Le système de captage des eaux provenant des terrasses
dallées autour de la maison est indiqué sur le plan-masse
Enfin, on a choisi précédemment pour l’intérêt de l’étude de (cf. Fig. 3) avec les caniveaux, les avaloirs et les regards de
réunir, à l’aide d’une culotte visitable, les eaux usées des deux jonction, etc. Cette partie de l’ouvrage fait partie des lots
chutes dans un seul collecteur d’assainissement situé dans le « maçonnerie » ou « assainissement », ces prestations étant
vide sanitaire ; on aurait aussi bien pu préférer conduire les souvent réalisées par la même entreprise dans ce type de
effluents des deux chutes à l’aide de deux collecteurs intérieurs marché.
particuliers vers le regard de jonction extérieur sur lequel est
branché le collecteur d’assainissement enterré qui conduit les Réseaux d’assainissement « forains » – La partie
eaux usées vers l’exutoire. Cette dernière solution offre l’avan- « foraine » de l’installation (évacuation, drainage, traitement,
tage de ne pas présenter de raccords dans le vide sanitaire, stockage) est schématisée sur le plan d’ensemble du bassin
d’autre part la dépense occasionnée par le doublement de la lon- de concentration (cf. Fig. 4). On étudiera plus loin le principe
gueur de tuyau est probablement compensée par l’économie de de fonctionnement et les caractéristiques des appareils et des
l’installation de la culotte de jonction dans des conditions difficiles. mécanismes. Cette partie ressort des lots « terrassement » et
« assainissement » pour les réseaux et des lots « plomberie »
et, au besoin « électricité » pour les mécanismes. On est fina-
lement amené à étudier, dans sa diversité, chacun des
II - REPRÉSENTATION DU RÉSEAU réseaux participant d’un système complexe.

Couverture et terrasse d’agrément – Les éléments princi-


paux du réseau d’évacuation des eaux pluviales provenant de III - ÉVACUATION DES EFFLUENTS DOMESTIQUES
la couverture (gouttières, descentes), sont repérés sur le plan
de toiture (cf. Fig. 1) et font partie du lot « couverture », les
regards et les branchements aux pieds des descentes appar- Eaux-vannes – L’effluent évacué jusqu’au regard de branche-
tiennent au lot « assainissement ». Plusieurs dispositions se ment situé en limite d’habitation est pris en charge par la
présentent pour l’organisation des descentes des eaux plu- canalisation extérieure jusqu’à la fosse septique ; notons que
viales provenant de la toiture et leur évacuation comme on si celle-ci est proche de l’habitation on peut être tenté de ne
peut le voir en examinant le plan de toiture : pas installer de regard de branchement. Cette disposition, évi-
demment moins onéreuse, a pour défaut d’entraîner des
• La disposition la plus immédiate et la plus simple mais la plus inconvénients à l’usage (visite et curage, réparations, limitation
inconfortable consiste à évacuer les eaux pluviales directement des marchés en fonction des lots, responsabilité, etc., au
par l’égout du toit et par les terrasses. C’est une disposition qui moins difficiles pour les uns et contestables pour les autres).
peut être acceptable en milieu rural mais qui a l’inconvénient de
réduire le captage de l’eau au seul moyen des terrasses. À la sortie de la fosse septique, les eaux-vannes sont réputées
traitées biologiquement mais elles restent chargées en bacté-
• Une deuxième disposition nécessite l’installation de gouttières ries anaérobies qu’il faut éliminer par oxygénation. C’est le rôle
dont on devra choisir le type suivant la région (demi-circulaire du filtre bactérien percolateur, dit aussi filtre à plateaux, ou du
dite aussi pendante ou havraise ou nantaise) ou bien de chenaux plateau bactérien, dit aussi plateau absorbant. À l’issue de ce
qui desservent quatre descentes. Ces gouttières ou ces chenaux processus, les eaux-vannes sont considérées « saines ». En
sont munis de moignons cylindriques ou coniques situés aux conséquence, elles peuvent être récupérées au même titre
angles de la maison qui font la jonction avec les descentes. Ces que les eaux pluviales.

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Assainissement non-collectif :
techniques de gestion

I – Introduction ............................................................................................ TBA2550 - 2


II – Réglementation : de la méfiance à l’encadrement strict.................... — 2
III – Choix des filières – les principes......................................................... — 4
A. Collectif ou Non collectif ? Définir le mode d’assainissement
d’une habitation ....................................................................................... — 4
B. Au préalable : l’étude d’aptitude du sol à l’assainissement ............ — 4
C. Choix de la filière d’assainissement non collectif :
arbre de décision ..................................................................................... — 6
IV – Prétraitement ....................................................................................... — 6
A. Bac dégraisseur ................................................................................... — 6
B. Fosse toutes eaux................................................................................ — 8
C. Préfiltre................................................................................................. — 10
D. Le cas particulier du filtre bactérien percolateur .............................. — 11
V – Poste de relevage ................................................................................. — 12
A. Principe ................................................................................................ — 12
B. Dimensionnement ............................................................................... — 12
C. Installation ........................................................................................... — 12
D. Entretien............................................................................................... — 13
VI – Les différentes filières de traitement.................................................. — 13
A. Épuration par le sol ............................................................................. — 13
B. Les dispositifs épuratoires ayant reçu l’agrément mis en place par
l’arrêté du 7 septembre 2009 .................................................................. — 29
VII – Le cas particulier des toilettes sèches............................................... — 34
A. Principe ................................................................................................ — 34
B. Les risques sanitaires.......................................................................... — 36
C. La gestion des risques sanitaires ....................................................... — 36
D. Installation, utilisation et entretien des toilettes sèches : les bon-
nes pratiques............................................................................................ — 37
VIII – Autres dispositifs ............................................................................... — 38
A. Les fosses chimiques .......................................................................... — 38
B. Fosse d’accumulation ......................................................................... — 38
C. Puits d’infiltration ................................................................................ — 39
IX – La compétence obligatoire d’un SPANC : les Contrôles .................. — 39
A. Les textes à l’origine des SPANC et de la définition de leur mis-
sion ........................................................................................................... — 39
B. Contrôle des installations neuves ...................................................... — 41
C. Contrôle initial de l’existant................................................................ — 43
D. Contrôle périodique de l’existant....................................................... — 43
E. Contrôle de l’entretien et des vidanges ............................................. — 43
F. Les points à contrôler à minima ......................................................... — 43
G. Un rapport de visite obligatoire......................................................... — 45
H. Nécessité de préciser les modalités de la mission de contrôle
dans le règlement de service .................................................................. — 46
I. Le droit pour les agents du SPANC d’entrer sur la propriété pour
réaliser les contrôles................................................................................ — 46
X – Les compétences facultatives d’un SPANC........................................ — 46
XI – Des difficultés inhérentes à la gestion d’un SPANC ......................... — 46
A. Les actions des SPANC… seulement un service rendu ? ................ — 46
B. L’entrée sur la propriété privée, les risques de conflits avec les
usagers ? .................................................................................................. — 47
C. L’obligation légale d’atteindre l’équilibre financier.......................... — 47
D. Le constat fait par la CLCV.................................................................. — 47
p。イオエゥッョ@Z@ウ・ーエ・ュ「イ・@RPQQ

XII – Conclusion .......................................................................................... — 48


XIII – Glossaire ............................................................................................ — 48

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ASSAINISSEMENT NON-COLLECTIF : TECHNIQUES DE GESTION

I - INTRODUCTION Environ 5,4 millions de logements relèveraient de la solution


« individuelle » (source : site Internet du ministère chargé du déve-
loppement durable http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-
Avant d’être considéré comme une alternative au système assainissement-non-collectif.html).
d’assainissement collectif l’Assainissement Non Collectif,
parfois encore appelé assainissement autonome voire assai- S’assurer de la bonne qualité des pratiques en matière
nissement individuel, a été la règle générale. d’Assainissement Non Collectif est donc essentiel.
Nous allons donc, dans ce chapitre, établir un état de l’art des
Au début du XXe siècle, rares étaient les unités de traitement
différentes techniques utilisables, y compris certaines qui ne
des eaux résiduaires urbaines. De plus, la collecte des eaux
peuvent être utilisées qu’après dérogation de la part des ser-
usées domestiques ne se limitait qu’aux centres des très
vices préfectoraux ou des communes. Puis nous aborderons
grandes villes. Les systèmes de collecte et de stockage des
la question des missions d’un Service Public d’Assainissement
excrétas (fosses « étanches ») étaient la règle. Dans
Non Collectif (SPANC). Nous décrirons les différentes procé-
l’immense majorité des cas ces fosses étaient loin d’être étan-
dures de contrôle qui doivent être mises en place au niveau
ches. Parfois même était percé un trou en fond de cure afin
de la conception, de la réalisation, de l’entretien des dispositifs
de laisser fuir la partie liquide des excrétas et ainsi réduire la
d’ANC et de la gestion des matières de vidange.
fréquence des vidanges, opérations toujours coûteuses.

En zone rurale, le recours à des latrines plus ou moins bien


conçues était fréquent quand ce n’était pas la défécation à l’air II - RÉGLEMENTATION : DE LA MÉFIANCE
libre dans un coin discret de l’entourage de la maison qui était
la règle. À L ’ENCADREMENT STRICT

Du fait du développement et de la modernisation des villes, la Jusqu’au début des années 1980, l’histoire de la réglementation
situation a changé. De plus, la doctrine hygiéniste préconisait en matière d’assainissement individuel, le terme utilisé à
d’acheminer les eaux sales hors de la ville, en laissant l’eau l’époque pour désigner ces dispositifs, reste sous-tendue par
couler gravitairement. C’est ainsi que sont construits les pre- une vision négative de ces techniques. Le but des différents
miers égouts, collectant indistinctement les eaux de toutes textes était, alors, de cantonner l’assainissement individuel dans
origines : maisons, voiries, activités humaines… une place de solution provisoire dans l’attente du raccordement
à l’égout ou dérogatoire quand ce dernier est impossible.
La collecte et le traitement des eaux usées ne se sont déve-
loppés et généralisés qu’après la seconde guerre mondiale, Une refonte de la réglementation va avoir lieu à partir de 1980.
les Agences de l’Eau ont joué un rôle majeur dans ce déve- En effet, l’assainissement individuel couvre une population con-
loppement à partir des années 1970. sidérable. Le ministère de l’Agriculture estimait, en 1984, que
30 % de la population des communes rurales, soit alors environ
Cependant, le « tout tuyaux » a, dans certaines zones, atteint 9 millions d’habitants, relevaient de cette technique d’assainis-
ses limites. D’une part le coût pour raccorder des pavillons et sement. Par ailleurs, le développement de l’habitat individuel en
immeubles isolés peut être prohibitif. D’autre part la valeur zone périurbaine ne pouvait se réaliser qu’à condition que les
ajoutée de leur raccordement au réseau en termes de protec- dispositifs d’assainissement ne soient pas trop coûteux. Ce
tion de l’environnement peut être quasi inexistante. Il est souci d’économie a motivé l’attitude des représentants de la
préférable, dans ces cas, de mettre en place un dispositif direction de la Construction lors de l’élaboration de l’arrêté du
d’Assainissement Non Collectif qui respecte toutes les règles 3 mars 1982 fixant les règles de construction et d’installation
de l’art plutôt que de chercher à construire un système d’assai- des fosses septiques et appareils utilisés en matière
nissement collectif au rabais. « d’assainissement autonome » des bâtiments d’habitation.

Encore faut-il que ces dispositifs soient bien conçus, bien réa- L’arrêté de 1982, parle, en effet, alors « d’assainissement
lisés et bien entretenus. Nous le verrons, dans un premier autonome » pour souligner l’autonomie du dispositif par
temps, la réglementation a évolué pour encadrer de mieux en rapport au système de collecte et de traitement des eaux
mieux ces différentes étapes et a abouti à un dispositif régle- usées. Ce texte :
mentaire relativement complexe qui instaure un Service Public – oblige à traiter toutes les eaux domestiques et non plus les
d’Assainissement Collectif, précise les filières autorisées et seules eaux-vannes ;
soumet les dispositifs épuratoires de type Micro-Station de
– définit de manière systématique et précise des filières
traitement des eaux usées à une procédure agrément.
autorisées.
Du fait de sa faible densité et de la structure de son habitat, La définition des filières d’assainissement est limitative. Autre-
la France gardera toujours une forte proportion de la popula- ment dit, sont exclus tout procédé autre que ceux décrits par
tion raccordée à des dispositifs d’Assainissement Non Collectif le texte. L’arrêté privilégie le traitement par la fosse toutes
qu’ils soient unifamiliaux ou regroupés. eaux et l’épuration par le sol. Ainsi, le plateau absorbant et le
filtre à cheminement lent sont interdits de manière implicite.
Certains logements ne sont même pas raccordés à de tels dis- En revanche, sont reconnus comme techniques de plein droit
positifs encore aujourd’hui. Ce sont des logements anciens les dispositifs suivants :
dans des communes rurales ou des habitations situées dans
des zones montagneuses où l’installation d’une fosse septique – micro-station en tant que prétraitement seulement ;
peut poser de vrais problèmes de mise en place. – lits filtrants drainants.

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ASSAINISSEMENT NON-COLLECTIF : TECHNIQUES DE GESTION

Par contre, aucun volume minimum n’est prescrit pour les ment non collectif ; elles effectuent ce contrôle au plus
fosses d’accumulation. Ce qui a laissé le champ libre à des tard le 31 décembre 2012, puis selon une périodicité
propositions commerciales parfois fantaisistes. qui ne peut pas excéder huit ans (cette durée a été
ensuite portée à dix ans).
L’Europe reconnaît l’assainissement autonome comme une Elles peuvent, à la demande du propriétaire, assurer
voie possible et dans certains cas souhaitable en 1991. La l’entretien et les travaux de réalisation et de réhabili-
directive européenne n° 91/271 relative aux eaux résiduaires tation des installations d’assainissement non collectif.
urbaines indique que « lorsque l’installation d’un système de Elles peuvent, en outre, assurer le traitement des
collecte ne se justifie pas, soit parce qu’il ne présenterait pas matières de vidange issues des installations d’assai-
d’intérêt pour l’environnement, soit parce que son coût serait nissement non collectif.
excessif, des systèmes individuels ou d’autres systèmes Elles peuvent fixer des prescriptions techniques,
appropriés assurant un niveau identique de protection de notamment pour l’étude des sols ou le choix de la
l’environnement sont utilisés ». filière, en vue de l’implantation ou de la réhabilitation
La loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau parle, elle, d’Assainis- d’un dispositif d’assainissement non collectif. »
sement Non Collectif et reconnaît cette option technique comme
une solution durable au même titre que l’assainissement collectif. En 2009, paraissent les arrêtés suivants (source : Portail de
Ce texte de loi indique aux communes ou à leurs groupements l’Assainissement Non collectif où il est possible de télécharger
qu’ils doivent délimiter, « après enquête publique » : ces textes : http://www.assainissement-non-collectif.develop-
pement-durable.gouv.fr/) :
– les zones d’assainissement collectif où elles sont tenues
d’assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stoc- • Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques
kage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des applicables aux installations d’assainissement non collectif de
eaux usées ; moins de 20 EH : ce texte reprend globalement les dispositions
– les zones relevant de l’assainissement non collectif où elles de l’arrêté du 6 mai 1996, tout en permettant de favoriser le
sont seulement tenues, afin de protéger la salubrité publique, développement de nouveaux dispositifs de traitement, non
d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et, si reconnue comme étape de traitement jusqu’à ce jour. Les Micro-
elles le décident, leur entretien. (Article 35-III). Stations de Traitement des Eaux Usées qui doivent être agréées
sont maintenant reconnues comme des dispositifs assurant un
Ce choix entre le collectif ou le non collectif doit se faire en
traitement et non plus un simple prétraitement des effluents. Par
fonction de divers critères : économiques, politiques, techni-
ailleurs, les toilettes sèches deviennent une voie pérenne pos-
ques (en particulier la prise en compte des aptitudes du sol).
sible pour une maison d’habitation qui ne peut se raccorder à un
réseau d’assainissement collectif.
Remarque
Cette loi impose la mise en place d’un service public de l’assai- • Arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités de l’exécu-
nissement non collectif. Elle précise, en effet que les collecti- tion de la mission de contrôle des installations d’assainisse-
vités doivent assurer le contrôle de l’assainissement non ment non collectif réalisées et réhabilitées. Ce texte précise
collectif et peuvent prendre en charge les dépenses d’entretien notamment les points de contrôle à effectuer à minima, selon le
de ce mode d’assainissement autonome (article 35-II). type de contrôle, ainsi que le contenu du rapport de visite.
Les agents du service d’assainissement ont accès aux pro-
priétés privées pour assurer leur mission (article 36-V). • Arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités d’agrément
Les services publiques d’assainissement non collectif ainsi des personnes réalisant les vidanges et prenant en charge le
instaurés sont des services publics à caractère industriel et transport et l’élimination des matières extraites. Ce texte vise à
commercial, comme cela était déjà le cas pour les services assurer une bonne gestion et une traçabilité du devenir des
d’assainissement collectif. À ce titre ils doivent atteindre matières de vidange comparables aux règles applicables aux
l’équilibre financier à l’aide de la collecte d’une redevance boues d’épuration.
pour service rendu.
Par ailleurs la norme XP DTU 64.1, éditée par l’Afnor, précise
Un arrêté du 6 mai 1996 fixe les modalités du contrôle tech- les règles de l’art relatives à certains ouvrages de traitement
nique exercé par les communes sur les systèmes des eaux usées domestiques de maison d’habitation indivi-
d’assainissement non collectif. Un autre arrêté paru à la même duelle jusqu’à 10 pièces.
date fixe lui les prescriptions techniques applicables aux ins-
tallations d’assainissement non collectif. Il maintient les Micro- D’autres normes couvrent différents éléments d’un dispositif
Stations de traitement des Eaux Usées dans leur statut de dis- d’assainissement non collectif :
positifs n’assurant qu’un prétraitement.
– EN 12566-1 + A1 : Fosses septiques préfabriquées ;
La loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les – CEN/TS 12566-2 : Systèmes d’infiltration dans le sol ;
milieux aquatiques (LEMA) précise mieux les missions des – EN 12566-3 + A1 : Stations d’épuration des eaux usées
Communes en matière de contrôle des dispositifs d’Assainis- domestiques prêtes à l’emploi et/ou assemblées sur site ;
sement Non Collectif en son article 54 (article L. 1331-4 du – EN 12566-4 : Fosses septiques construites in situ à partir de
code de la santé publique). Ainsi, il instaure les dispositions kits préfabriqués ;
suivantes : – CEN/TS 1255-5 : Systèmes de filtration (incluant les filtres à
sable).
« Pour les immeubles non raccordés au réseau public
de collecte, les communes assurent le contrôle des Deux autres normes sont en projet :
installations d’assainissement non collectif. Cette
mission de contrôle est effectuée soit par une vérifica- – Pr EN 12566-6 : unités préfabriquées de traitement des
tion de la conception et de l’exécution des installations effluents de fosses septiques ;
réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit – Pr EN 12566-7 7 : Unités de traitement tertiaire préfabriquées.
par un diagnostic de bon fonctionnement et d’entretien
pour les autres installations, établissant, si nécessaire,
une liste des travaux à effectuer. Remarque
Les communes déterminent la date à laquelle elles La réglementation fixe les objectifs ; la norme fixe les
procèdent au contrôle des installations d’assainisse- moyens.

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ASSAINISSEMENT NON-COLLECTIF : TECHNIQUES DE GESTION

Les filières techniques dont nous allons maintenant III - CHOIX DES FILIÈRES – LES PRINCIPES
aborder les détails de la conception jusqu’à l’entretien et
la gestion des déchets sont conformes à ce dispositif
réglementaire et normatif ou bien peuvent être mises en
place après avoir obtenu une dérogation au niveau pré-
A. Collectif ou Non collectif ? Définir le mode
fectoral ou communal. d’assainissement d’une habitation
Nous ne détaillerons pas plus ici les textes précités. Mais les La figure 1 ci-dessous synthétise le mode selon lequel se fait
règles de l’art que nous allons présenter maintenant sont en le choix entre l’assainissement collectif et l’assainissement
conformité avec ces derniers. non collectif.

Municipalité

Zonage d’assainissement

Oui Non

Zone d’assainissement Zone d’assainissement Pas de réseau Existence d’un


collectif non collectif à proximité de réseau à proximité
la maison de la maison

Impossibilité de technique
Existence d’un Raccordement au
de se raccorder au réseau
réseau à proximité réseau collectif
(certificat délivré par la
de la maison collectivité locale)

Raccordement au Etude à la parcelle


réseau collectif

Travaux de construction
du dispositif d’ANC

Fig. 1 : Choix assainissement collectif/assainissement non collectif.

B. Au préalable : l’étude d’aptitude du sol à Nota


l’assainissement L’hydromorphie désigne la saturation des pores d’un sol en
eau sur une période plus ou moins longue de l’année. Cette
L’étude d’aptitude du sol à l’assainissement permet de choisir saturation du sol entraîne des phénomènes d’anoxie qui per-
la filière d’assainissement non collectif en fonction de l’aptitude turbent la faune du sol et la végétation. Ces phénomènes
du sol et des contraintes de la parcelle. Elle doit être réalisée d’anoxie empêchent une bonne épuration par le sol.
par un bureau d’étude spécialisé, choisi par le propriétaire du L’hydromorphie affecte les minéraux présents dans le sol
terrain. avec la formation de dépôts rouges de fer oxydé, de dépôts
bleu-vert de fer réduit et de concrétions noires ferro-manga-
Elle doit comprendre les trois parties suivantes : niques (fer et manganèse). C’est grâce à ces traces que l’on
peut déduire qu’un sol est ou non hydromorphe.
Description de l’environnement du terrain –
Pour chaque sondage, les éléments suivants doivent être
– présence d’un captage d’eau potable à proximité ; précisés :
– présence de secteurs inondables ou avec des stagnations – nature des différents horizons rencontrés ;
d’eau ; – profondeur de ces horizons ;
– présence de fossés, rivières, mares, plans d’eau… – profondeur d’apparition de la roche non altérée ;
– présence ou absence de la nappe (profondeur d’apparition,
Étude de la capacité d’épuration du sol – Doivent être réa- le cas échéant) ;
lisés au moins trois sondages à la tarière manuelle (diam. – pente du lieu où est effectué le sondage.
= 70 mm) jusqu’à 1,20 m voire 1,50 m de profondeur sur
l’emplacement du futur système d’infiltration des eaux usées Étude de l’aptitude du sol à la dispersion – Au moins deux
afin : tests de perméabilité doivent être réalisés sur la partie du
terrain où sera implanté le dispositif d’assainissement non
– de déterminer la nature et la texture du sol ; collectif. Le principe de ce test est expliqué ci-dessous
– détecter d’éventuelles traces d’hydromorphie. (cf. Fig. 2 et 3).

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ASSAINISSEMENT NON-COLLECTIF : TECHNIQUES DE GESTION

40 cm

Niveau 1

Niveau d’eau dans le trou inférieur


qu’il faut maintenir constant
durant 4 heures 30 cm

Niveau 2

30 cm

Le volume d’eau présent dans


le trou est de 12 litres

20 cm

Fig. 2 : Saturation du sol en eau : schéma de principe.

Niveau 1

Niveau 2

Hauteur d’eau infiltrée

Fig. 3 : Réalisation du test.

1/ Creuser un trou de 40 cm sur 40 cm et d’une profondeur de 4/ La dernière étape est le calcul de la perméabilité du sol en
30 cm. Creuser à l’intérieur du terrain ainsi décapé un trou de lui-même
20 cm de côté sur une profondeur de 30 cm. Une simple
bêche peut être utilisée pour réaliser ces trous. La perméabilité du sol est donnée par la formule suivante

Les parois et le fond du trou doivent être scarifiés afin de les K = 0,857 × heau
rendre rugueux. Avec :
2/ Le sol doit être ensuite saturé en eau pendant 4 heures. K : perméabilité du sol (en mm/h)
Pour cela il faut remplir le trou intérieur de 20 cm de côté et
heau : hauteur d’eau infiltrée en mm
de 30 cm de profondeur et verser fréquemment de l’eau de
manière à garder le plus constamment possible une hauteur
de 30 cm. Il convient de choisir la valeur de perméabilité la moins élevée
des tests effectués.
3/ Après ces 4 heures on peut alors procéder au test en lui-
même. Il suffit de remplir le trou intérieur, puis, au bout de 10 Le tableau 1 donne les dispositifs d’assainissement non col-
minutes, mesurer la hauteur d’eau infiltrée (cf. Fig. 3). lectifs en fonction de la valeur de la perméabilité du sol.

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ASSAINISSEMENT NON-COLLECTIF : TECHNIQUES DE GESTION

Tab. 1 – Les dispositifs d’assainissement non collectifs en fonction de la valeur de la perméabilité du sol

Perméabilité K en K < 30 K < 15 15 < K < 30 30 < K < 500 K > 500
mm/h

heau infiltrée heau < 35 mm heau < 18 mm 18 mm < heau 35 mm < heau heau > 583 mm
correspondante < 35 mm < 583 mm

Type de sol Nappe d’eau proche Sol argileux Sol limoneux Sol sableux Sol perméable en
de la surface du sol grand

Dispositif d’épuration Sans exutoire : tertre Avec exutoire : filtre à sable vertical drainé Tranchées Filtre à sable vertical
par le sol d’infiltration ou filtre à sable horizontal drainé d’infiltration ou lit non drainé
envisageable d’épandage à faible
profondeur

Par ailleurs, le recours aux dispositifs épuratoires agréés est le cas d’une maison d’habitation individuelle, on peut se
toujours possible à partir du moment où le rejet dans un cours reporter au tableau 2.
d’eau superficiel, ou encore la dispersion sur un sol apte à
recevoir les rejets, est possible. Tab. 2 – Volume du bac à graisse pour une maison d’habitation
individuelle (5 pièces principales)

C. Choix de la filière d’assainissement non


collectif : arbre de décision Le bac à graisse reçoit… Volume minimal en litres

les eaux de cuisine seules 200 l


La figure 4 donne des pistes pour le choix des dispositifs d’épu-
ration par le sol en fonction des caractéristiques des sols et
toutes les eaux ménagères 500 l
sous-sols. Bien évidemment, les dispositifs épuratoires de type
micro-station de traitement des eaux usées peuvent aussi être
utilisés dans la plupart des cas à partir du moment où ils ont
reçu l’agrément du ministère chargé de l’Environnement. Les Installation – Le bac à graisse doit être installé au plus près
agréments sont téléchargeables à l’adresse internet suivante : de l’habitation, c’est-à-dire à moins de 2 mètres. Il se place en
http://www.assainissement-non-collectif.developpement- amont de la fosse toutes eaux. Son accès doit être facile pour
durable.gouv.fr/article.php3?id_article=185 permettre son entretien. Il ne doit pas être construit sur le
passage de véhicules.
Lors de l’installation du bac il est absolument nécessaire :
IV - PRÉTRAITEMENT – que le fond de fouille soit parfaitement plat, horizontal et
recouvert d’une couche de sable tassé d’une épaisseur d’au
moins 0,10 m (0,20 m dans le cas de sols difficiles) ;
A. Bac dégraisseur – que le remplissage en eau du bac se fasse en même temps
que le remblaiement manuel ;
Principe – En assainissement collectif, les bacs à graisse ont – que le couvercle arrive au niveau du sol et qu’il reste facile-
pour rôle de décharger les eaux usées provenant des restau- ment accessible pour permettre l’entretien ;
rants avant leur passage dans le réseau d’assainissement. Ils – qu’une ventilation soit mise en place. Elle doit déboucher
ont deux fonctions : le débourbage et la séparation des hors toiture afin d’évacuer les gaz malodorants produits par
graisses par flottation naturelle (cf. Fig. 5). Les services les réactions qui ont lieux dans le bac. Le tuyau de ventilation
d’assainissement collectif les rendent la plupart du temps obli- doit présenter un diamètre de 100 mm.
gatoires pour les métiers de bouche. Entretien – Une vidange semestrielle est recommandée pour une
Le bac à graisse n’est pas obligatoire dans le cas d’un assainisse- maison d’habitation individuelle mais cette fréquence peut varier
ment non collectif d’une habitation familiale. Cependant, il peut être en fonction des usages et selon le dimensionnement du bac.
recommandé pour assurer une rétention des matières solides, Quoi qu’il en soit, la vidange est fortement conseillée dès que
graisses et huiles contenues dans les eaux ménagères et assurer, la couche de graisse dépasse 15 cm.
en même temps, un abaissement de la température des eaux.
Il s’agit, lors de cette vidange, de retirer la pellicule de graisse
Ce prétraitement permet de protéger les tuyaux et le système accumulée en partie supérieure du bac à graisse. Il est, par
de traitement dans son ensemble contre le colmatage que ailleurs, nécessaire de surveiller l’accumulation de sables et
peut entraîner, par exemple, le figement des graisses. autres déchets lourds (boues) présents dans le fond du bac.
Ce dispositif a l’inconvénient majeur de présenter de fortes Si elle devient trop importante, il convient de vidanger totale-
contraintes d’entretien. Il est donc préférable de ne le mettre ment l’ouvrage de prétraitement.
en place qu’en cas de réelle nécessité. Un bac dégraisseur
doit être mis en place lorsque la fosse toutes eaux est éloignée Important
de l’habitation d’une distance supérieure à 15 mètres. Le bac à graisse doit être immédiatement rempli d’eau suite
à une vidange complète afin que les parois ne se détériorent
Dimensionnement – Lorsque les effluents contiennent des pas du fait de la pression du sol.
huiles et des graisses en quantité importante, comme c’est le
cas pour les restaurants par exemple, le bac à graisse doit Il est nécessaire de vérifier le bon état du revêtement intérieur
faire l’objet d’un calcul spécifique adapté au cas par cas. Pour tous les 2 ou 3 ans.

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200 m2 sont disponibles en aval Non Les filières de traitement par le sol sont irréalisables
Non il faut donc nécessairement avoir recours aux dispositifs
des constructions
agréés par le ministère ou le permis de construire
peut être refusé
50 m2 sont disponibles en aval
Oui des constructions
Dénivelé de + de 1,20 m
entre la sortie des eaux Non
usées et l’exutoire
La perméabilité du sol est bonne
Non Oui
jusqu’à 60 cm
Installation d’une
Non pompe
Oui
Le sous-sol est fissuré et
Oui
trop perméable

FTE + Filtre à sable drainé et rejet en


Le sous-sol est filtrant et sa milieu hydraulique superficiel ou puits
perméabilité est bonne à moyenne d’infiltration
Oui
Non

FTE + Filtre à sable non drainé et


Oui infiltration dans les fissures sous-jacentes
Non
Dénivelé de + de 1,20 m
entre la sortie des eaux Non Installation d’une pompe
La perméabilité se maintient usées et l’exutoire
jusqu’à 80 cm

FTE + Filtre à sable drainé et rejet en


Oui
milieu hydraulique superficiel ou puits
Oui d’infiltration

La nappe ne remonte pas jusqu’à


80 cm de profondeur et il n’y a pas Non FTE + Tertre d’infiltration
de trace d’hydromorphie

FTE + Tranchées d’épandage ou Lit


Oui d’épandage avec 30 cm de terre afin de
Non surélever la sortie d’eau

Absence de trace d’hydromorphie


jusqu’à 1,50 m de profondeur

FTE + Tranchées d’épandage adaptées


à la pente
Pente sensible Oui
Oui entre 2 % et 5 %

Oui
Non
Pente très Non
faible < 2 %

Pente sensible FTE + Filtre à sable non drainé et


entre 5 % et 10 % Non infiltration dans le sous-sol

Possibilité d’aménager Non


Oui
des terrasses

FTE + Tranchées d’épandage ou Lit


Oui
d’épandage

Fig. 4 : Éléments d’aide au choix pour la mise en place de dispositifs d’épuration par le sol en fonction des caractéristiques des sols et sous-sols.

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Regards

Entrée des effluents Graisses


Sortie des effluents
dégraissés

Cloison brise-jet

Boues

Fig. 5 : Schéma de principe d’un bac à graisse.

Remarque Principe de fonctionnement (cf. Fig. 6) – La décantation


permet de séparer les matières particulaires transportées par
L’entretien régulier du bac conditionne son efficacité.
les eaux usées domestiques. Les matières les plus denses
Pathologies et nuisances – Les principales pathologies et sédimentent et se déposent au fond pour former des boues.
nuisances d’un bac sont : Ces dernières sont constituées de matières minérales et orga-
niques. Les matières les plus légères s’accumulent en surface
– la dégradation et la corrosion des parois (en particulier pour et forment le chapeau (graisses, huiles, savons…).
les ouvrages en béton) ;
La digestion anaérobie (fermentation), par des bactéries vivant
– le colmatage de l’ouvrage ;
dans un milieu privé d’air, entraîne la liquéfaction d’une partie
– l’émission d’odeurs nauséabondes. des matières organiques biodégradables contenues dans les
Gestion des matières de vidange – La vidange doit être boues et dans le chapeau. Cette décomposition provoque un
confiée à une entreprise spécialisée et agréée. Les matières dégagement de gaz méthane, de gaz carbonique et d’hydro-
de vidange doivent être gérées comme les matières de gène sulfuré responsable d’odeurs gênantes.
vidange d’une fosse toutes eaux (cf. chapitre 4.2 relatif à cet La fosse toutes eaux génère donc des gaz qui doivent être
ouvrage). évacués par un système de ventilation adapté. L’évacuation
de ces gaz est assurée par un extracteur placé au-dessus des
locaux habités comme le montre la figure 7.
B. Fosse toutes eaux
Dimensionnement – Le volume minimal d’une fosse toutes
eaux est de 3 m3 pour les habitations comprenant un nombre
Principe – Une fosse toutes eaux doit recevoir l’ensemble des
de pièces principales inférieur ou égal à 5. Au-delà de 5 pièces
eaux usées ménagères, c’est-à-dire les eaux-vannes (prove-
ce volume doit être augmenté de 1 m3 par pièce supplémen-
nant des WC) et les eaux ménagères (provenant des cuisines,
taire, comme le précise le tableau 3.
de la salle de bain, de la machine à laver le linge…).

Remarque Tab. 3 – Dimensionnement de la fosse toutes eaux en fonction


du nombre de pièces principales
Il ne faut, en aucun cas, acheminer les eaux pluviales vers
la fosse toutes eaux
Nombre de pièces Nombre de Volume minimal
La fosse toutes eaux est un ouvrage de prétraitement et non principales chambres (m3)
de traitement des eaux usées. Elle assure :
Jusqu’à 5 Jusqu’à 3 3
– une liquéfaction partielle des matières polluantes contenues
dans les effluents ; 6 4 4
– une rétention des matières solides et des flottants.
7 5 5
Son but premier est d’éviter un colmatage des ouvrages de
traitement des eaux usées situés en aval.

La fosse doit être conçue de manière à ce que la hauteur Nota : Nombre de pièces principales = nombre de pièces habi-
d’eau ne soit pas inférieure à 1 mètre. tables – pièces de services (cuisine, salles de bain, WC…).

La conduite d’amenée des eaux usées doit avoir une pente Installation – Afin de limiter les risques de colmatage de la
comprise en 2 et 4 %. conduite d’amenée des effluents domestiques par les
graisses, la fosse toutes eaux doit être installée au plus près
Un préfiltre peut être intégré à la fosse toutes eaux dans le de l’habitation (à moins de 10 m). Dans le cas contraire, la
but de prévenir le colmatage du système de traitement. mise en place d’un bac dégraisseur est conseillée.

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Regards

Niveau du sol

Graisses et flottants (chapeau) 30 cm au moins


Entrée des effluents

Sortie des effluents


20 cm au moins prétraités

60 cm 1m Préfiltre
au moins minimum
Boues

Fig. 6 : Schéma de principe d’une fosse toutes eaux (cas d’une fosse à deux compartiments).

Extracteur

Ventilation primaire

Canalisation d’extraction
100 mm de diamètre minimum

Canalisation intérieure possible

Fig. 7 : Schéma du système de ventilation d’un dispositif d’assainissement non collectif.

La configuration des canalisations d’évacuation des eaux Exécution des fouilles et réalisation du lit de pose – Les
usées domestiques ne doit pas présenter de coudes à angle dimensions de la fouille doivent être suffisamment grandes
droit. En cas de nécessité de changement de direction à 90°, pour permettre la mise en place de la fosse sans qu’il y ait
il est nécessaire d’installer deux coudes successifs à 45°. contact entre la fosse et les parois de la fouille avant le
remblayage.
Aucune charge roulante ou statique ne doit être supportée par
La profondeur de la fouille doit permettre la mise en place d’un
la fosse. Si cela est impossible, des précautions particulières
lit de sable de 0,10 mètre.
de poses doivent être prises (fosse insérée dans un dispositif
maçonné prévu pour résister à des charges importantes par Dans le cas de sols difficiles, c’est-à-dire argileux, imperméa-
exemple). bles, fracturés, etc. ou lorsqu’il y a présence d’une nappe, le
lit de pose doit être réalisé avec du sable stabilisé sur une
Réalisation des fouilles – Les travaux de fouilles de la fosse épaisseur de 0,20 mètre. On obtient du stabilisé en mélan-
ne doivent pas entraîner le compactage du terrain où se geant du sable à sec avec du ciment dosé à 200 kg pour un
situera le système de traitement. 1 m3 de sable.

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Pose de la fosse toutes eaux – Le niveau d’entrée de la celle-ci. Il est nécessaire de toujours vérifier que la fosse n’a
fosse doit être plus haut que celui de la sortie. pas été altérée au cours de la vidange.
Le remblayage – Le remblayage doit se faire impérativement en Gestion des matières de vidange – Les vidangeurs sont
couches de sable successives compactées « manuellement ». Il soumis à agrément préfectoral, d’une durée de validité de
est nécessaire de remplir la fosse d’eau au fur et à mesure 10 ans. Cet agrément peut être modifié, voire retiré, à la
du remblayage afin d’équilibrer les pressions. demande du préfet. La liste des personnes agréées est tenue
à jour et consultable sur le site internet des préfectures. Les
Dans le cas de sols difficiles ou de présence d’une nappe, le vidangeurs doivent être capables de justifier, à tout instant, du
remblayage doit être réalisé avec du sable stabilisé sur une devenir des matières de vidange qu’ils ont pris en charge. Par
largeur de 0,20 mètre autour de la fosse. ailleurs, un bordereau de suivi des matières de vidange doit
Raccordement des canalisations en entrée et en sortie de être établi, pour chaque vidange. Le vidangeur doit tenir à dis-
fosse toutes eaux – Le raccordement des canalisations à la position de l’administration un registre des bordereaux. Il doit,
fosse doit être effectué avec un soin particulier car il doit offrir enfin, réaliser, chaque année, un bilan d’activité précisant
toutes les garanties d’étanchéité. Il existe toujours un tasse- notamment le nombre d’installations vidangées par commune,
ment naturel du sol après le remblayage définitif. Aussi les les quantités concernées, leurs destinations…
raccords doivent être souples : de type joint caoutchouc ou
Les traitements possibles des matières de vidange
élastomère.
(source : http://www.arecpc.com) – Il est nécessaire de sta-
Le remblayage en surface – On procède au remblayage final biliser ce déchet entre sa production et sa réincorporation
de la fosse uniquement après raccordement des canalisations dans le milieu naturel. Trois grands types de filières peuvent
et mise en place des rehausses. Le remblai doit être réalisé être cités.
à l’aide de terre végétale exempte de tout caillou ou élément
pointu. Le remblayage s’effectue par couches successives. Il • Les traitements physico-chimiques :
doit dépasser la hauteur naturelle du sol de part et d’autre des – conditionnement chimique suivi d’une filtration ou d’une
tampons d’accès afin de tenir compte du tassement ultérieur. décantation ;
Reconstitution du terrain – Aucune plantation ne doit être – absorption des matières en suspension par un mélange
effectuée au-dessus de la fosse toutes eaux. Un engazonne- calco-carbonique.
ment est toutefois possible. Les tampons de visite doivent
rester accessibles et visitables. • Les traitements biologiques : ils ont pour principe la dégrada-
tion des matières par les bactéries. Cette dégradation s’effectue
en milieu aérobie, il s’agit par exemple du lagunage extensif.
Attention
La réglementation oblige à une visite de conformité de vos • Le traitement en déposante. Il s’agit d’un simple dépotage
travaux avant remblaiement. dans un bassin dans lequel l’évaporation de l’eau va se faire
naturellement jusqu’à obtention d’un résidu sec pelletable.
Entretien – Après le raccordement à la maison d’habitation,
les bactéries sont apportées naturellement par les matières L’admission en station de traitement des eaux usées est l’un des
fécales. procédés les plus utilisés. Cependant si les matières de vidange
Le fonctionnement d’une fosse toutes eaux, n’est, en général, ont la même origine domestique que les eaux usées, elles ont,
pas impacté par l’utilisation normale de détergents, d’eau de en revanche, une composition très différente. De ce fait l’admis-
javel, voire de rejets de personne traitée par antibiotique. Ces sion directe à l’entrée de la station n’est pas recommandée. Il
produits sont, en fait, dégradés par le contenu de la fosse et est préférable de les injecter au niveau de la filière « boues ».
le flux continu des eaux usées apporte sans cesse des
bactéries. En cas d’épandage des matières de vidange, le vidangeur doit
disposer d’un plan d’épandage et tenir à jour un registre
Une courte interruption de l’alimentation de la fosse, du fait de annuel.
vacances par exemple, n’a pas d’incidence majeure sur son
fonctionnement. Ce plan d’épandage doit contenir un descriptif du gisement à
épandre. Les matières de vidange doivent y être caractérisées.
Remarque Doivent être précisés notamment la composition agronomique
et les résultats d’analyse en éléments traces métalliques… Un
Il est nécessaire de faire vidanger la fosse dès que le volume
récapitulatif du parcellaire avec la localisation des parcelles et
des boues dépasse 50 % du volume utile.
leur aptitude à l’épandage est aussi obligatoire.
Cette fréquence varie selon les conditions d’utilisation.
Les contraintes liées au milieu naturel ou aux activités
Une petite fraction des boues doit être laissée en place pour humaines sur le périmètre d’épandage doivent être identifiées
permettre un redémarrage rapide des bactéries. (captages, habitations…). Les caractéristiques des sols et des
systèmes de culture de la zone sont également à préciser.
La fosse doit immédiatement être remise en eau claire après
Une solution de stockage des matières de vidange doit être
la vidange.
prévue pour les périodes durant lesquelles les épandages sont
Pathologies et nuisances – Les principales pathologies et impossibles. C’est au vidangeur titulaire de l’agrément qu’il
nuisances d’une fosse toutes eaux sont similaires à celles d’un incombe de réaliser ce dossier.
bac à graisse. À savoir :
– dégradation et corrosion des parois (en particulier pour les C. Préfiltre
ouvrages en béton) ;
– colmatage de l’ouvrage ;
– émission d’odeurs nauséabondes. Principe – Le préfiltre, bien que facultatif, est fortement
recommandé. Il a pour fonction d’assurer la protection contre
Par ailleurs, une opération de vidange entraîne des con- le colmatage des éléments de traitement se situant en aval de
traintes mécaniques importantes sur la fosse. Cela peut la fosse toutes eaux. Il a, en effet, pour fonction de retenir les
entraîner une remontée de la fosse ou un écrasement de matières en suspension (cf. Fig. 8).

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Regard
Ventilation Ø 100 mm

Niveau du sol

Entrée de l’effluent Sortie vers le dispositif


provenant de la de traitement
Fosse Toutes Eaux

Média filtrant
(exemple : pouzzolane)

Plancher perforé

Fig. 8 : Schéma de principe d’un préfiltre – Cas d’une filtration verticale du haut vers le bas.

Dimensionnement – Le préfiltre peut avoir un volume de 200 2,5 m3 pour les maisons d’habitation allant jusqu’à 6 pièces
à 300 litres quand il est placé à l’extérieur de la fosse. Ce principales. Au-delà il convenait de rajouter 0,4 m3 par pièce
volume est d’environ 50 litres dans les cas où il est incorporé principale.
à la fosse.
Nota
Installation – Le préfiltre doit être rempli de pouzzolane ou
d’un matériau filtrant équivalent dès la mise en place de la L’épaisseur des matériaux ne doit pas être inférieure à
fosse. 1 mètre.
Entretien – Il est recommandé de laver les matériaux filtrants Le bon fonctionnement d’un filtre bactérien percolateur est
au moins une fois par an. Ces matériaux filtrants doivent être directement lié à la qualité du système de distribution des
changés lors de la vidange de la fosse. effluents. Celui-ci doit, en effet, assurer une répartition uni-
forme des liquides sur la totalité des matériaux filtrants. L’autre
condition sine qua non pour le bon fonctionnement du filtre est
D. Le cas particulier du filtre bactérien percolateur le maintien en permanence de la ventilation, qui permet le
développement et la survie des bactéries aérobies qui assu-
Le filtre bactérien percolateur n’est plus autorisé depuis la publi- rent la dégradation des matières polluantes organiques.
cation de l’arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions Entretien – Il convient de contrôler l’état des matériaux fil-
techniques applicables aux installations d’assainissement non trants tous les deux mois.
collectif. Son utilisation était, auparavant, soumise à autorisation
administrative. Il a été utilisé comme système de traitement Si le filtre se colmate fréquemment, il faut :
mais ses performances étaient bien trop insuffisantes pour un
tel usage, ce qui a motivé son interdiction. Dans la plupart des – contrôler le fonctionnement de la fosse toutes eaux ;
cas on peut considérer que ce système n’assure qu’un – vidanger cette dernière si nécessaire ;
prétraitement. – sortir les matériaux du filtre et les laver voire les remplacer.
Cependant, ce système peut encore être en service en tant Il est essentiel de s’assurer régulièrement que la ventilation
qu’étape de traitement et être rencontré par les agents des n’est pas obstruée.
services publics d’assainissement non collectif. Aussi nous
avons choisi de décrire rapidement son principe (cf. Fig. 9) et Le répartiteur doit être nettoyé régulièrement (selon les ins-
les règles en usage pour son entretien. En revanche nous ne tructions du constructeur).
reviendrons pas sur la phase d’installation.
Principales pathologies rencontrées – Les filtres bactériens
Principe – Les eaux usées qui ont déjà transité par une fosse percolateurs peuvent se colmater fréquemment.
toutes eaux traversent lentement une couche de pouzzolane
ou de matériau filtrant aux propriétés comparables. Sur ce La ventilation peut ne pas être maintenue en permanence, ce
matériau filtrant, s’est développée une flore bactérienne de qui affecte les bactéries aérobies et fait chuter les perfor-
type aérobie. Ces bactéries minéralisent les matières pol- mances du filtre.
luantes organiques.
Le système de répartition peut s’obstruer partiellement et ne
Lorsque le filtre bactérien percolateur était utilisé comme plus assurer une répartition uniforme des effluents sur les
étape de traitement, le volume des matériaux devait être de matériaux filtrants.

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