Extrait 43813210 PDF
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Techniques du bâtiment :
L'eau sanitaire
III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les
lots techniques
(Réf. Internet ti266)
composé de :
Techniques du bâtiment : Isoler et revêtir les façades Réf. Internet : 43811
Techniques du bâtiment : Revêtir les murs et les sols Réf. Internet : 43812
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les
lots techniques
(Réf. Internet ti266)
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V
Techniques du bâtiment : L'eau sanitaire
(Réf. Internet 43813)
SOMMAIRE
Réf. Internet page
Conception des réseaux et des installations en eau. Approche par la mécanique des TBA2515 21
luides
Conception des réseaux et des installations en eau. Approche hydraulique TBA2516 25
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VII
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tbaRTYY
1. Réglementation .................................................................................... — 2
1.1 Avant-propos ........................................................................................... — 2
1.2 Environnement réglementaire ............................................................... — 2
Pour en savoir plus ...................................................................................... Doc. TBA 2 499
Y
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QP
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Introduction à la technologie
des fluides
QQ
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tbaRUPP
QR
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tbaRUQP
QS
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w r VS V
(poids (masse (volume (volume
spécifique volumique spécifique massique
en N/dm3) en kg/dm3) en dm3/N) en dm3/kg)
10 °C 20 °C 30 °C 40 °C 50 °C 60 °C 70 °C 80 °C 90 °C
0 °C 100 °C
QT
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QV
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tbaRUQQ
Exemples de masse volumique de matières plastiques : Ces qualités de surface valent aussi pour les appareils sanitaires
– polypropylène : 0,90 kg · dm–3 tels que les lavabos, les baignoires, les éviers, et concernent les
– polychlorure de vinyle (PVC) : 1,38 kg · dm–3 émaux et les vernis qui les protègent.
– polystyrène : 1,05 kg · dm–3
1.2 Qualités chimiques
1.1.2 Rigidité et souplesse
Ces qualités qui se rassemblent dans la notion de flexibilité sont
1.2.1 Résistance à la corrosion
définies mécaniquement par le module d’élasticité spécifique de La résistance à la corrosion désigne la qualité du comportement
chaque matériau. des matériaux en présence d’éléments agressifs ou de phéno-
mènes d’électrolyse. Elle concerne essentiellement :
La rigidité caractérise les matériaux cristallins tels que bétons,
céramiques, fontes, thermodurcissables, qui sont généralement – les matériaux ferreux agressés par les acides et les réducteurs ;
cassants. L’introduction de fibres dans ces matériaux permet – les matières plastiques attaquées par les solvants et les micro-
d’élever la rigidité et d’augmenter le module d’Young. organismes.
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Quant aux minéraux et matières plastiques, ils sont électri- 1.4 Comportement à la chaleur
quement résistants donc non conducteurs.
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RR
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B
Le théorème de Bernoulli exprimant le principe de la conserva- Za
tion de l’énergie peut donc s’écrire :
Zb
0
y
A0 B0
■ Ligne de charge x
La ligne des points a', b', c', appelée ligne de charge, est située
dans le plan de charge. Figure 2 – Théorème de Bernoulli – Cas des liquides réels
1.2.2 Cas des liquides réels Dans le cas de l’écoulement des liquides naturels dans des
■ Représentation graphique tuyaux cylindriques, les lois fondamentales définissant les prin-
cipes de calcul des vitesses et des pertes de charge prennent en
Un liquide réel présente une résistance à l’écoulement appelée compte les effets de la vitesse et des pertes de charge dues à la
viscosité (figure 2). La viscosité provoque des frottements et des nature des canalisations.
mouvements tourbillonnaires qui entraînent une consommation
parasitaire d’énergie (E '). ■ Ce calcul s’effectue en considérant le cas d’un liquide s’écoulant
selon un régime permanent (figure 3).
■ Équations Le débit Q est constant et s’exprime dans une canalisation de
L’expression du théorème de Bernoulli devient donc : section constante S :
donc :
avec V volume transporté,
■ Pertes de charges L longueur de la canalisation,
Les énergies , correspondant à un abaissement de la U = L/t vitesse.
ligne de charge par rapport au plan de charge à l’origine, sont
nommées pertes de charge. ■ Constantes et variable
Q et S étant constants, U l’est aussi, donc les vitesses , ,
Celles-ci sont fonction de la vitesse, de la viscosité du liquide,
de l’état de surface (pertes de charge linéaires et singulières) et de du théorème de Bernoulli sont égales et, par suite les énergies
la géométrie des canalisations (pertes de charge locales) ; il fau- cinétiques , , le sont aussi.
dra donc prévoir des vitesses, donc des sections de canalisations, En conséquence, la ligne de charge et la ligne piézométrique sont
des matériaux et des parcours propres à réduire au maximum cet parallèles, ce qui signifie que dans le cas d’un liquide parfait la ligne
inconvénient. piézométrique est horizontale et que l’énergie potentielle de pres-
RS
RT
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RU
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1. Conditions d’écoulement – le choix (a) vérifie que le débit (Q) déterminé par les besoins
des usagers, et transitant dans une conduite de section (S)
dans les conduites entraîne une perte de charge (J) et une vitesse (U) acceptables
pour le bon fonctionnement et le maintien en bon état de la
canalisation ;
Les conditions d’écoulement sans service en route dans les – le choix (b) permet de déterminer la section (S) capable d’assu-
canalisations d’adduction sont déterminées essentiellement par rer le débit (Q) et une perte de charge décidée a priori avec une
dans l’expression générale : vitesse (U) acceptable ;
– le choix (c) permet de vérifier qu’une canalisation de section
(S) est suffisante pour assurer un débit (Q) avec une vitesse (U) et
une perte de charge linéaire convenables décidées a priori.
avec Q débit du fluide, En pratique, les hydrauliciens ont élaboré des abaques, adaptés
U vitesse du fluide, aux différentes caractéristiques des canalisations et des fluides,
D diamètre de la canalisation. qui facilitent la recherche simultanée et comparative des solu-
tions. Il n’en reste pas moins que le caractère relativement empi-
L’écoulement se fait par gravité sous l’effet de l’énergie poten-
rique de cette méthode implique que la solution acceptable, et en
tielle de pression ou par refoulement. Il est généralement admis
aucun cas idéale, s’obtient par approches successives.
que la vitesse doit être comprise entre 0,50 et 1,25 m/s ; en cas
d’incendie, cette vitesse peut être majorée de 30 % environ. Le plus souvent lors de la conception, le débit (Q) étant déter-
miné et la vitesse (U) imposée, on obtient une section, et plus pra-
tiquement un diamètre (D), dont on vérifie que la perte de charge
1.1 Adduction d’eau par gravité linéaire dans les conditions de l’emploi est acceptable.
Dans une adduction d’eau par gravité, l’écoulement de l’eau est 1.2 Adduction d’eau par refoulement
causé par la différence des niveaux hydrauliques, l’altitude de la
source étant supérieure à l’altitude du point de consommation.
Dans une adduction d’eau par refoulement, l’acheminement
de l’eau et l’installation de la pression dans le réseau sont cau-
■ Paramètres élémentaires
sés par l’action d’un système de pompes.
La formule donnant le débit en fonction de la section de la cana-
lisation et de la vitesse comporte trois variables, la problématique
est donc la suivante dans le cas d’une installation ex nihilo : Ce type d’adduction permet le relevage du niveau piézométrique
– le débit Q est déterminé par les besoins ; dans les réseaux par accroissement de l’énergie potentielle de
– la vitesse maximale est limitée réglementairement à 1,50 m/s position du fluide transporté à l’aide d’un groupe élévatoire. Le
ou à 2,00 m/s selon les locaux ; calcul des installations de relevage prend en compte les nécessités
– en découle la section, donc le diamètre de la canalisation D. purement mécaniques déterminant la puissance du groupe et
intègre le prix de l’énergie électrique dans le dimensionnement
Dans le cas d’une installation existante, la section étant stricte-
ment précisée, on peut vérifier, grâce à des abaques et des tables des canalisations de refoulement. Il est admis que la vitesse ne
précalculées, le débit maximum pouvant être atteint dans les doit pas dépasser 1 m/s de façon courante, et au plus 1,5 m/s sous
limites de vitesse autorisées. réserve de dispositions amortissant les coups de bélier, ce phéno-
mène de surpression qui survient au moment de la variation brus-
■ Variables que de la vitesse du fluide.
D’autre part, on se souvient [TBA2515] que l’expression fonda-
mentale de l’écoulement dans les conduites sous pression, après 1.2.1 Puissance des groupes élévatoires
développement mathématique de l’équation de Bernoulli s’exprime
de la manière suivante : La puissance W du groupe élévatoire, généralement une
pompe, est déterminée par l’expression :
RV
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Q
3 m1/8
2,5
1,5
1
1 m1/5
9001/5
800
700
600
Nombre d’heures e (UC) 500
de refoulement journalier n
0,30 400
D
24 h 1 x
22 0,25 1 600 mm 300
20 0,225
0,75 1 400 250
18 0,20
M 1 200
16 1 100 200
0,17 1 000
14
0,15 900 150
800
12 0,50
0,12 700 120
10
600 100
0,10 90
500
8 450 80
400 70
0,07 y 350 60
6 0,25
300 50
0,06
N 250 40
0,05
35
4 200 30
0,04 175
25
0,035 150
3
125 20
0,03
0,025 100 15
2 0,033 12
f (UC) 80
x’ 0,02
10
1 9
60
8
0,015 7
1,50
y’ 2 6
40
5
3
4
4
3
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21/5
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RX
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L’installation sanitaire
d’un appartement
RY
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1 Données de base
SP
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III - DESCRIPTION DE L’ÉQUIPEMENT celles-ci ; pour plus de précision les professionnels utilisent la
représentation isométrique.
Représentation isométrique – La caractéristique principale
A. Représentation schématique des réseaux de l’isométrie (cf. Fig. 2) est de donner à l’échelle (1/20, 1/50,
1/100, etc.) les dimensions des canalisations selon les trois
directions orthogonales (tri-directionnel) de l’espace, repré-
Projection orthogonale – Les réseaux d’alimentation et sentées sur l’espace plan (bi-directionnel) par trois directions
d’évacuation sont couramment dessinés sur fond du plan divisant celui-ci en trois partie égales, valant 120° chacune.
d’architecte où sont déjà localisés les appareils, les chutes et Cette représentation est plus complète mais aussi plus con-
les colonnes montantes. Cette représentation (cf. Fig. 1) rend fuse. Pour l’étude des réseaux on lui préférera le schéma
compte des longueurs de canalisations dans leur partie hori- isométrique, plus technique, qui fait abstraction des éléments
zontale mais reste muette quant aux valeurs verticales de architecturaux.
SQ
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SR
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2.1
Éléments et méthodes de calcul
I - SCHÉMA DES RÉSEAUX réseau d’eau froide (origine et parcours des canalisations hori-
zontales et verticales, branchements des appareils, etc.) est
dessinée par l’ingénieur ou le technicien sur le plan. Cette
Représentation orthogonale – Les éléments principaux des représentation (cf. Fig. 1) rend compte des longueurs de cana-
réseaux d’eau froide (canalisations horizontales et verticales, lisation dans leur partie horizontale mais reste muette quant
colonne montante, chutes, ballon d’eau chaude, etc.) sont aux valeurs verticales de celle-ci ; pour plus de précision les
repérés sur la projection orthogonale (plan d’architecte) où professionnels utilisent la représentation isométrique.
sont déjà localisés les appareils sanitaires. L’organisation du
ST
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Représentation isométrique – Compte tenu de la complexité non seulement difficile à lire, mais présente des risques
de l’installation, du parcours des canalisations et surtout de d’inexactitude. On lui préférera le schéma isométrique ; en fait
l’encombrement des symboles architecturaux cette représen- on la présente ici à titre d’exemple, pour information.
tation (cf. Fig. 2), plus complète mais aussi plus confuse est
Schéma isométrique – Le schéma isométrique des réseaux Pression de service – Elle est déterminée différemment
(cf. Fig. 3) découle de la représentation précédente par élimi- suivant les intervenants autorisés :
nation des éléments proprement architecturaux. Il offre une
vision plus claire de la géométrie du réseau, il est d’une facture • Selon le règlement sanitaire, la hauteur d’eau est au moins de
relativement simple et permet un bon repérage des tronçons 3 mètres (0,3 bar) au-dessus du point le plus élevé de l’instal-
de canalisation et leur mesure à l’échelle du plan. lation et à l’heure de pointe, même quand la pression de service
dans la conduite publique est minimale.
• Pour la Compagnie générale des eaux, la pression de service
dans les conduites publiques n’est jamais inférieure à 22 mCE.
II - ESTIMATION DES BESOINS EN EAU POTABLE
• Enfin pour le CSTB, dans les immeubles collectifs d’habita-
tion, l’installation est conçue afin que la pression minimale à
Consommation journalière – L’estimation des besoins jour- l’entrée de chaque logement soit de 1 bar (dans certains cas li-
naliers en eau potable se fait à l’aide d’une méthode rapide mites 0,7 bar).
sur la base d’une consommation journalière de 150 litres par
personne. On a admis que cet appartement de six pièces La pression de service à l’entrée de l’appartement est au moins
pouvait accueillir jusqu’à huit personnes. On aura donc une égale à la somme de la pression nécessaire à l’alimentation du
consommation journalière de : 150 × 8 = 1 200 litres. niveau auquel se situe l’appartement par rapport au point de
livraison de l’immeuble (hauteur géométrique), des pertes de
Ce résultat a surtout pour intérêt de permettre le calcul des charges linéaires et ponctuelles (1,15 j) et de la pression rési-
besoins dans l’immeuble et sur l’ensemble du réseau. duelle de 3 mCE exigée par le règlement sanitaire.
SU
SV
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SW
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tbaRURU
I - PROJET ARCHITECTURAL débits, etc.) tout en restant vraisemblable. On notera que cette
étude concerne un projet architectural dont le programme est
notablement différent de celui d’une maison individuelle fami-
liale courante ne comportant généralement qu’un rez-de-
A. Organisation des espaces chaussée et un étage au plus.
Situation – Cette simulation concerne une maison d’habitation
isolée, située pour la commodité de l’exposé, en milieu rural,
à 200 mètres du point de livraison (cf. Fig. 1) et comprenant
B. Répartition des blocs sanitaires
trois niveaux d’habitation sur sous-sol (cf. Fig. 2).
L’installation sanitaire se répartit en quatre groupes qui com-
Sous-sol – Il comprend : prennent différents éléments en fonction des étages.
• le garage-atelier ; Sous-sol (cf. Fig. 3) – Il comprend le garage-atelier, où se
trouve le poste de distribution, qui est équipé d’un robinet de
• la chaufferie ; puisage et de siphons de sol ; la chaufferie avec les arrivées
• la buanderie ; et les départs d’eau froide, d’eau chaude sanitaire, de fioul,
les évacuations d’eaux usées et de vidange ainsi q’un siphon
• une salle d’eau. de sol ; une buanderie avec bac à laver et lave-linge ; une
salle d’eau avec cuvette W.-C., lavabo et bac à douche.
Rez-de-chaussée – L’on y trouve :
Rez-de-chaussée (cf. Fig. 4) – S’y trouvent la cuisine, un
• l’entrée ; ensemble à usage semi-privé, composé d’un cabinet de toi-
• une salle d’eau ; lette avec cuvette W.-C. et lave-mains, et une salle d’eau avec
douche, lavabo et cuvette W.-C.
• un cabinet de toilette ;
À l’étage (cf. Fig. 5) – Une salle de bains est équipée d’une
• la cuisine ; baignoire avec lavabo et bidet, et un cabinet de toilette com-
prend cuvette W.-C. et lave-mains.
• le séjour.
Sous les combles (cf. Fig. 6) – Une salle d’eau avec douche
Étage – Il est occupé par : et lavabo et un cabinet de toilette avec une cuvette W.-C. et
• quatre chambres ; un lavabo ont été installés.
• une salle de bains ; Selon leur destination ces locaux sont alimentés en eau
potable et en gaz de pétrole liquide (GPL), pourvus des cana-
• un cabinet de toilette. lisations d’évacuation nécessaires (eaux usées et eaux-
vannes), correctement ventilés (ventilations hautes et basses)
Combles – Ils sont aménagés en : et éventuellement climatisés conformément à la nouvelle
• deux chambres ; réglementation thermique.
SX
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2 Détermination du branchement
I - DESCRIPTION • le compteur ;
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Partie privée du branchement – Située elle aussi dans le • et éventuellement un ensemble de distribution avec nourrice
regard, sa gestion incombe au propriétaire des lieux. Elle et robinets d’isolement pour les différents réseaux.
comprend :
• le clapet anti-retour ;
• et éventuellement un robinet d’isolement.
II - MÉTHODE SIMPLIFIÉE
Canalisation d’adduction privée – Enterrée dans une tran- Méthode de l’AFNOR – La méthode simplifiée a été proposée
chée, elle relie le regard de branchement et le poste de par l’AFNOR pour calculer rapidement le diamètre des cana-
distribution. Elle est constituée d’un tuyau en polyéthylène lisations dans les petites installations. Elle permet à partir des
sous gaine de protection en polychlorure de vinyle cannelé. débits de base des appareils (convertis en unités de puisage)
Des regards disposés à distance convenable, en fonction des de déterminer le diamètre du branchement ; cette méthode est
longueurs existant sur le marché, permettent les raccorde- applicable jusqu’à quinze unités de puisage. Cette valeur cor-
ments intermédiaires et l’échange éventuel des éléments respond en fait l’équipement courant d’un appartement de
défectueux. Dans la même tranchée on pourra installer des quatre/cinq pièces. Dans le cas qui nous concerne cette limite
canalisations de natures différentes (téléphone, électricité, est, de loin, dépassée. On pourra cependant en tirer partie
etc.) sous réserve de l’installation de grillages avertisseurs. pour la détermination des tronçons dérivés secondaires.
Le poste de distribution et de traitement, situé dans un local
hors gel ou dans la maison, permet d’organiser d’une manière
rationnelle le départ des réseaux secondaires et le contrôle de
la qualité de l’eau et sa purification éventuelle. Il comprend :
III - MÉTHODE DES DÉBITS PROBABLES
Lave-linge 0,20
Buanderie
Bac à laver 0,33
a. Sous-sol
Lavabo 0,20
TR
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tbaRUSP
Évier 0,20
Lavabo 0,20
b. Rez-de-chaussée
Salle d’eau Douche 0,20
Lave-mains 0,10
Cabinet de toilette
Cuvette W.-C. 0,12
Baignoire 0,33
Lavabo 0,20
Salle de bains
Bidet 0,20
c. Étage
Cuvette W.-C. 0,12
Lave-mains 0,10
Cabinet de toilette
Cuvette W.-C. 0,12
(Suite)
Débit total instantané – Il est équivalent à la somme des Coefficient de simultanéité (Y) pour 24 appareils
19 0,189
20 0,184
On constate aussi qu’à partir de cette valeur du nombre
d’appareils, le coefficient Y varie de façon asymptotique vers 21 0,179
0 en passant par 1 pour 80 appareils.
22 0,175
24* 0,16*
Nombre d ‘appareils
25 0,163
10 0,267
Débit probable – Le débit probable est égal au débit instan-
11 0,253 tané multiplié par Y : 4,44 l/s × 0,167 = 0,74 l/s
12 0,241
Remarque
13 0,231
On verra à la pratique de l’abaque de Flamant (droite A) que
14 0,222 le résultat à la première décimale est tout à fait suffisant.
TS
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Détermination du diamètre – On utilise l’abaque de Flamant branchement doit être d’au moins 27 mm pour une perte de
(cf. Fig. 3) qui indique : charge linéaire de 0,2 mCE/m.
• soit : Le second résultat de la méthode des débits probables (vitesse
maximale de l’eau dans les locaux non habités : 2 m/s) indique
– débit eau froide : 0,74/s ; que le diamètre minimal du branchement doit être de 21 mm
– diamètre intérieur : 27 mm ; pour une perte de charge linéaire de 0,4 mCE/m. Il faut alors
– pertes de charge : 0,2 mCE/m ; prendre les dispositions nécessaires pour assurer l’isolation
– vitesse de l’eau : 1,5 m/s. acoustique de la conduite si elle passe dans les locaux habités.
• soit : La valeur pratique des diamètres est déterminée normalement
à partir des résultats des calculs théoriques. L’abaque de
– débit eau froide : 0,74 l/s ; Flamant précise sur l’échelle les diamètres des tubes en acier
– diamètre intérieur : 21 mm ; galvanisé (TAG) correspondants ; pour les tubes de nature dif-
– pertes de charge : 0,4 mCE/m ; férente on doit chercher dans la documentation des fabricants
– vitesse de l’eau : 2 m/s. 1) la valeur des dimensions existant dans le commerce. Les dia-
mètres des cas ci-dessus correspondent aux valeurs pratiques
La valeur des pertes de charge correspond à la somme des des tubes de cuivre d’un diamètre respectif de 32.1,6 et 25.1
pertes de charges linéaires et des pertes de charges ponc- selon la désignation actuelle des tubes de cuivre.
tuelles estimées (1,1 j).
Dans les deux cas, ces valeurs sont bien celles qui concernent
le branchement au départ de l’installation intérieure. Ces résul-
tats seraient les mêmes, puisqu’on a aucun puisage sur la
IV - CONCLUSIONS canalisation d’adduction extérieure, si on les appliquait à la
sortie du compteur situé très en amont.
Lecture des résultats – Le premier résultat de la méthode
Vérifications – On sera donc attentif au fait qu’il s’agit ici
des débits probables (vitesse maximale de l’eau dans les
d’une perte de charge « unitaire » occasionnée au droit du
locaux habités : 1,5 m/s) indique que le diamètre intérieur du
branchement en fonction de la vitesse, de la pression et du
diamètre. On aura donc à vérifier la valeur des pertes de
charge linéaires dans le réseau des canalisations après le
1) Cette droite n’est pas tracée sur la figure 3. branchement.
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II - ESTIMATION DES BESOINS EN EAU CHAUDE SANITAIRE Outre les conditions de confort et de sécurité, la nécessité de
contrôler et de limiter la température peut avoir des causes
diverses :
Consommation journalière en eau chaude sanitaire – L’esti-
mation des besoins journaliers en ECS n’est pas définie de – l’entartrage et la corrosion sont trois fois plus rapides lorsque
façon proprement scientifique ou technique, c’est une question la température passe de 50 °C à 55 °C, et dix fois plus rapides
d’ordre culturel dont la réponse est donnée par la pratique. Pour lorsqu’elle passe de 55 °C à 60 °C ;
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Ce type d’installation est surtout réservé à des collectivités. Il de la chaleur) dans le réseau de base (colonne montante et
peut se concevoir sous certaines réserves et, bien qu’il soit tronçons horizontaux).
très onéreux, pour équiper les immeubles d’habitation privés,
de caractère familial. Considérant la longueur relativement importante de cana-
lisation (environ 15 à 20 mètres selon le parcours du
S’il est toujours possible de décider a priori de l’organisation réseau) et le fort niveau d’utilisation (8 à 10 personnes),
d’un réseau ou, plus souvent et plus simplement par l’effet et pour éviter des frais d’installation peut-être trop élevés
d’un acquis professionnel, l’argument économique influe sur dans le cas de l’installation d’un réseau d’eau mitigée,
une décision objective dépendante des caractéristiques de nous choisirons pour hypothèse le principe du réseau ECS
l’écoulement de l’eau chaude (débit – pression – conservation bouclé.
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I - DOMAINE ET LIMITES DE L’ÉTUDE plus confuse. Dès lors qu’on dispose d’un plan de l’installation,
on préférera associer à celui-ci un schéma isométrique.
Il s’agit d’étudier les réseaux d’évacuation des eaux usées et Schéma isométrique – Le schéma isométrique du réseau
des eaux vannes appartenant strictement à l’habitation, à découle de la représentation précédente par élimination des
l’exclusion des eaux pluviales. Ce choix peut se justifier par le éléments proprement architecturaux. Il offre une vision plus
fait que les eaux pluviales provenant du toit de la maison sont claire de la géométrie du réseau. Relativement simple, il
évacuées par l’extérieur, qu’elles concernent le lot permet un bon repérage des tronçons de canalisation et leur
« couverture » et qu’elles participent immédiatement du mesure à l’échelle du plan. Cette représentation sera particu-
réseau d’assainissement. Ce choix est aussi justifié par la lièrement utile pour aider à la lecture des calculs de
situation de l’habitation au sein d’un ensemble étendu de dimensionnement des canalisations.
réseaux privés extérieurs ; on pourrait considérer les choses
différemment si celle-ci était située en milieu urbain ou dans
un lotissement.
III - GESTION DES REJETS
Cette partie dite « réseaux eaux usées et eaux vannes » con-
cernera donc les collecteurs secondaires des différents
niveaux, les chutes EU et EV, et la partie intérieure à la cons- Estimation rapide du volume des rejets – L’essentiel de
truction des collecteurs primaires, installés dans le vide l’eau potable est utilisé par les occupants de la maison pour
sanitaire, jusqu’aux regards de branchement, dans la limite de les besoins sanitaires (lessive, vaisselle, soins corporels,
0,50 m autour de celle-ci, à partir de laquelle s’étend le lavage des aliments, etc.), relativement peu pour la prépara-
domaine du lot « assainissement ». tion de la cuisine et pour la boisson. Le dimensionnement des
canalisations se fait donc de la même manière que pour les
réseaux d’alimentation à l’aide de la méthode des débits pro-
bables calculés à partir des débits de base et du coefficient
II - SCHÉMA DU RÉSEAU de simultanéité. En revanche, en place des notions de pres-
sion et de vitesse, on trouve, dans les méthodes de calcul
pratique, celles de pente de la canalisation ou de temps
Représentation orthogonale – Les éléments principaux des d’écoulement. La notion de volume des rejets n’a de sens que
réseaux d’évacuation (canalisations verticales, chutes, des- pour leur traitement et leur épuration.
centes et branchements) sont repérés sur les projections
orthogonales (plans d’architecte) où sont déjà localisés les On a évalué les besoins journaliers en eau potable, en s’aidant
appareils sanitaires et les mécanismes de traitement (cf. Fig. 1 de méthodes diverses, à 2 630 litres par jour (cf. Tab. 3 TBA
à 4). L’organisation des réseaux (origine et parcours des cana- 2530 chap. 3). On a vu que le résultat de ce calcul était cohérent
lisations horizontales et verticales, branchements des appareils, avec l’estimation donnée à l’aide d’une méthode rapide sur la
etc.) qui, pour l’essentiel, suit les tracés des réseaux d’alimen- base d’une consommation journalière de 300 litres par per-
tation (cf. Fig.1 à 4, TBA 2530 chap. 5) sera dessinée par l’ingé- sonne. Ayant admis que cette maison pouvait accueillir jusqu’à
nieur ou le technicien sur les plans de l’architecte aux différents 10 personnes, on pourra donc évaluer un volume quotidien
stades de l’étude. Cette représentation reste muette quant aux maximal d’effluents de 3 000 litres par jour environ, afin de
valeurs verticales des canalisations ; pour plus de précision, les prendre en compte le débit des périodes de pointe.
professionnels utilisent la représentation isométrique.
Débits de base – Les débits de base pour l’évacuation des
Représentation isométrique – La caractéristique principale de appareils sont précisés par la norme et complétés par les dia-
l’isométrie est de donner à l’échelle (1/20, 1/50, 1/100, etc.) les mètres de branchement des appareils. Ces valeurs sont
dimensions des canalisations selon les trois directions orthogo- données dans le tableau 1 pour les appareils domestiques
nales de l’espace, représentées sur l’espace plan par trois courants. On y précise, pour chaque sorte d’appareil, les
directions divisant celui-ci en trois parties égales, valant 120° débits en litres par minute ou par seconde et les diamètres
chacune. Cette représentation est plus complète mais aussi des raccordements en cuivre ou en PVC.
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Fig. 1 : Sous-sol – Évacuation des eaux vannes et des eaux usées (© ETI).
Lavabo 0,75 32.1 Du fait que l’habitation est isolée dans le milieu rural et
Évier, bac à laver 36.1 qu’elle n’est pas desservie par le réseau d’assainissement
public, on doit envisager l’installation de systèmes de traite-
Baignoire 1,20 50.3,2 ment et d’évacuation ou d’épandage autonomes conformes
40.1 aux exigences de santé publique et de protection de
Cuvette WC 1,50 100.3,2
l’environnement.
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Fig. 2 : Rez-de-chaussée – Évacuation des eaux vannes et des eaux usées (© ETI).
Vitesse d’écoulement des effluents – La vitesse admise, tion des réseaux, pose le problème du dimensionnement des
comme seuil pour la détermination du niveau acoustique tolé- appareils de séparation des graisses et du traitement biolo-
rable des canalisations intérieures, est de 1,5 m/s dans les gique des effluents en fonction du temps de réponse. On doit
parties habitables et de 2 m/s dans les parties collectives. Les donc évaluer le débit de chaque type d’effluent. Les eaux
vitesses sont prises en compte, en pratique, dans les docu- usées convenablement traitées en constituent la plus grande
ments et abaques des fabricants en fonction du débit, de la partie mais peuvent être mises en réserve pour arrosage ou
pente et du taux de remplissage pour chaque diamètre courant évacuées vers un exutoire naturel sans grande difficulté.
commercialisé, et correspondent à l’établissement d’un régime Quant aux eaux vannes qui représentent un débit de 250 litres
d’écoulement laminaire qui est forcément perturbé par les par jour pour 5 cuvettes, elles conditionnent impérativement
accidents de parcours du fluide dans les canalisations et, en les caractéristiques dimensionnelles et fonctionnelles de la
particulier, dans les chutes, et aux changements de direction. fosse septique et du plateau bactérien. En pratique, si on
Ces vitesses concernent bien le niveau acoustique dans les admet qu’une fosse septique desservant 7 à 8 pièces d’habi-
branchements et les collecteurs, et non les vitesses d’autocu- tation peut contenir un volume de 2 000 litres d’effluent à la
rage dont il est question pour les collecteurs des réseaux cadence de 250 litres par jour, cela signifie que le travail des
d’assainissement. Cependant, les risques d’engorgement bactéries s’effectue en 8 jours. Cela pose la question de la
dans les réseaux d’évacuation d’eaux vannes et même d’eaux régularité de son approvisionnement : si le débit est trop
usées, normalement moins turbides, sont réels et il sera important, l’effluent n’est pas complètement traité, si le débit
prudent de prévoir des bouchons de dégorgement bien situés est insuffisant ou interrompu pendant trop longtemps, les bac-
et à des distances convenables. téries n’étant plus alimentées disparaissent et on doit procéder
au curage de la fosse avant réutilisation. Cet inconvénient est
Traitement des effluents – Le choix de la séparation des fréquent dans le cas des résidences secondaires en raison de
eaux vannes des eaux usées, outre la question de l’organisa- l’irrégularité de l’utilisation.
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I - OBJECTIFS, DOMAINE, MOYENS deuxième cas, ils font partie du « lot assainissement ». La
séparation des lots est matérialisée par un regard de jonction
qui en même temps permet la visite et le nettoyage de la cana-
Données à l’origine du réseau – Dans un premier temps il lisation et qui est situé par convention à 50 cm de la limite
s’agit d’étudier les moyens d’évacuer des fluides plus ou extérieure du bâtiment.
moins turbides, de provenances diverses, après des traite-
ments appropriés, vers un exutoire final qui peut être Les caractéristiques des appareillages (dégraisseur, fosse
matérialisé de plusieurs façons (champ d’épandage, puisard, septique, décanteur-digesteur, etc.) dépendent à la fois du
égout ou tout exutoire naturel tel qu’un plan d’eau, un ruisseau débit des effluents et du temps nécessaire à l’accomplisse-
ou une rivière). La deuxième préoccupation dans une instal- ment du processus du traitement (décantation, dégraissage,
lation bien conçue ressort également de l’écologie et de action bactériologique et oxygénation).
l’économie du système, il s’agit de la conservation des élé-
ments traités à fin d’utilisation ultérieure. L’exutoire est un terme général qui peut aussi bien convenir
à un réseau d’évacuation par conduite, drainage, épandage et
Le réseau d’assainissement extérieur « collecte », par défini- même comprendre une installation de stockage (réservoir ou
tion, tous les rejets solides ou liquides qu’on peut évacuer par bassin) en prévision d’usages divers. Le dimensionnement de
voie humide après un premier traitement (décantation, ces ouvrages dépendra évidemment de l’utilisation qu’on
dégraissage, filtrage, etc.), c’est le cas pour les eaux usées et entend faire de l’eau qu’on pense pouvoir récupérer.
les eaux pluviales ; le cas des eaux-vannes exige des traite-
ments plus sophistiqués (fosse septique, plateau bactérien, Collecte des eaux pluviales – Nous étudions ici de quelle
etc.). Chacun de ces réseaux, ponctué d’événements divers, façon l’apport éventuel des précipitations peut contribuer aux
propres à sa nature, rejoint les autres vers l’exutoire, c’est le besoins en eau pour les activités extérieures telles que le jar-
cas le plus courant mais on peut aussi imaginer que l’évacua- dinage, les plantations diverses, l’entretien et le nettoyage des
tion se fasse en des endroits différents pour des raisons de espaces ou des matériels, etc. On envisage donc de réaliser
facilité d’installation. un réseau spécialisé de collecte et la mise en réserve des
eaux pluviales provenant de la toiture et des terrasses dallées
En général, l’organisation des réseaux et le calcul des cana- ou pavées, mais aussi un réseau de captage des eaux de ruis-
lisations et des appareillages relèvent des méthodes sellement précipitées sur une partie des terrains avoisinants,
applicables aux réseaux ramifiés dotés d’un régime d’écoule- celles-ci étant conduites vers la réserve par des canaux
ment gravitaire sans pression. Le système d’évacuation et de ouverts (fossés), des tuyaux collecteurs ou des drains.
traitement pourrait être unitaire, c’est-à-dire regroupant toutes
les eaux avant traitement en particulier les eaux-vannes et les Ces eaux « naturelles », une fois mises en réserve, sont répu-
eaux usées. On étudiera ici les conditions d’installation suivant tées « propres » après traitement mais « non potables » au
les principes du système strictement séparatif en raison de sens de la réglementation. Ce qui implique la séparation
l’utilisation optimale qu’on entend faire des effluents. absolue de ce réseau forain du réseau d’eau potable public.
Cependant, on pourra prévoir une alimentation de la réserve
Réseaux extérieurs des eaux usées et des eaux-vannes – ou d’une partie de celle-ci par le réseau public pour pouvoir
Le débit probable à prendre en compte pour ces canalisations satisfaire aux besoins extérieurs en cas de nécessité, au
est celui qui a été calculé précédemment (cf. TBA 2540 Chap. 3) : moyen d’un dispositif assurant le « non-retour » vers le réseau
public d’eau potable. On sera donc amené à calculer le débit
• pour les eaux-vannes : 2,68 l/s ; des eaux provenant des espaces bâtis (la couverture et les
• pour les eaux usées : 1,68 l/s pour A – H + 1,64 l/s pour G – H. quatre terrasses dallées) réputées propres et celles qui pro-
viennent des bassins de concentration forains dont les
À partir de ces données on aura à déterminer la section des caractéristiques physiques et chimiques (teneur en minéraux,
collecteurs, les caractéristiques des appareillages, l’organisa- turbidité, etc.) et les caractéristiques biologiques (teneur bac-
tion et le dimensionnement de l’exutoire. tériologique) peuvent poser des problèmes d’utilisation.
Le terme de « collecteur » s’entend pour les canalisations Approche « systémique » – On peut, sans beaucoup de ris-
d’allure horizontale, tant pour les tronçons secondaires situés ques, imaginer qu’une telle installation n’a que peu de chance
dans les étages que pour les canalisations situées dans le d’être « économique » dans la conception marchande habi-
sous-sol, en aval des chutes. Il s’agit ici des collecteurs inté- tuelle du terme et que son intérêt n’est que d’ordre pratique
rieurs ou extérieurs qui, partant des pieds des chutes, au moment de l’utilisation et d’ordre écologique au sens de
conduisent les effluents vers les appareils de traitement. Ces l’économie des ressources naturelles. Il faut cependant garder
collecteurs sont installés dans le vide sanitaire de la construc- à l’esprit la dimension « systémique » des potentialités qu’offre
tion ou enterrés à l’extérieur ; dans le premier cas, ils sont ce choix dans de nombreux domaines dont l’examen n’est pas
généralement attribués au « lot plomberie » ; dans le de notre propos mais qui pourraient contribuer à l’autonomie
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de l’habitation et de ses dépendances, régulation hydrologique de 20 minutes. Ce qui signifie qu’on peut remplir la citerne à
et hydraulique mais aussi mise en valeur des diverses res- l’occasion d’un orage d’été, donc subvenir aux besoins de
sources (capacité thermique, hydroélectricité, pisciculture, l’exploitation pour deux jours, ce qui nous ramène au précé-
etc.) induites par la présence de l’eau en quantité. dent calcul des besoins en eau froide. On peut être surpris par
l’importance des volumes qui peuvent être recueillis en si peu
de temps. En fait cela correspond à une hauteur de 6 mm
d’eau. Ce qui reste raisonnable, pour une pluie d’orage, quand
II - ÉVALUATION DES PRÉCIPITATIONS D’EAUX PLUVIALES on sait que la quantité annuelle de précipitation pour la zone
SUR LES SURFACES MAÇONNÉES de moyenne montagne où l’on pourrait se trouver est de 1 200
à 1 500 mm, soit 100 mm/mois environ.
Méthode de calcul – L’évaluation du volume et du débit On peut donc en conclure que la récupération des eaux plu-
eaux précipitées est calculée en fonction du site et de la viales est certainement, non seulement possible, mais peut-
situation selon les régions. Elle fait l’objet de nombreuses être économiquement justifiée.
règles de calcul prenant en compte les caractéristiques du
bassin de collecte des eaux pluviales (superficie, pente, mor-
phologie, nature, géologie, etc.) qui sont exposées en TBA
2515 Chap.1-VII. D’une manière générale le volume d'eau III - ÉVALUATION DES PRÉCIPITATIONS D’EAUX PLUVIALES
(Qt) recueilli se calcule à l’aide de la formule suivante : « FORAINES »
Qt = C × D × t × S.
Les valeurs de ces variables que nous retiendrons dans cet Donnée de base : la pluie décennale – La caractéristique
exemple, tout en gardant à l’esprit que les contraintes régle- première des précipitations atmosphériques étant l’irrégularité,
mentaires dont les textes font état se rapportent, en principe, on est amené, à titre préventif, à déterminer plus ou moins
à l’évacuation des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments empiriquement la quantité d’eau pluviale à évacuer lors de
privés et à de petites surfaces « domestiques » extérieures, précipitations exceptionnelles survenant pendant les orages
sont les suivantes : d’été. Ce fut, à l’origine, la préoccupation des ingénieurs des
Ponts et chaussées qui devaient prévenir l’inondation des
• volume (Qt) : litres sites urbains. Il s’agissait alors de dimensionner les canalisa-
• surface (s) : m2 tions d’évacuation pour une dépense raisonnable au regard du
montant des dégâts prévisibles en cas de sinistre. Finalement,
• débit (D) : 3 l/minute/m2 ; la règle adoptée pour l’évaluation des débits à prendre en
• durée maximale de précipitation : 20 minutes ; compte pour le calcul des sections fut d’admettre comme
critère de base, à partir de données statistiques, « la pluie
• coefficient réducteur (C) : décennale » qui correspond à la plus forte précipitation
– toiture : C = 1 ; relevée depuis dix ans. Il est clair que lors des précipitations
– chaussée, trottoir, pavage : C = 0,9 ; moins exceptionnelles, le terrain et la végétation absorbent la
plus grosse partie des eaux superficielles.
– épaisseur de terre de 0,80 à 1,00 m : C = 0,8.
Le coefficient réducteur (C) permet de tenir compte de la capa- Dans l’état d’une pluviosité exceptionnelle, supérieure à la
cité de rétention des aires arrosées en fonction de leur nature. pluie décennale, il est admis que le collecteur refluera et ne
pourra absorber l’excès d’apport. Cette donnée de base (la
Couverture – Le toit en bâtière de la maison est couvert en pluie décennale) est pondérée par des coefficients correspon-
schiste, les eaux pluviales sont évacuées par les gouttières et dant à la nature et à la morphologie du bassin. On en déduit
deux descentes au droit des pignons : deux valeurs pratiques qui permettent le calcul du débit :
• surface horizontale de la toiture (S) : 60 m2 ; • le coefficient de ruissellement ;
• débit (D) : 3 l/minute/m2 ; • l’intensité moyenne de précipitation.
• coefficient réducteur (C) : 1 ;
• durée de précipitation (t) : 20 minutes. A. Coefficient de ruissellement (Cr)
Le volume d’eau recueilli par la toiture est donc équivalent à :
Valeurs du coefficient – Le coefficient de ruissellement (Cr)
Qt = 1 × 3 × 20 × 60 = 3 600 litres. d’une aire arrosée caractérise sa capacité de rétention, il
Terrasses – Il s’agit des quatre terrasses d’agrément entou- s’exprime par le rapport de la quantité d’eau qui ruisselle à la
rant la maison et pouvant être assimilées à un pavage (C = quantité d’eau précipitée. Il entre dans le calcul du débit à
0,9), on admet qu’on a une superficie de 240 m2, par le même prendre en compte pour le dimensionnement des conduites.
calcul on recueille donc : On admet couramment les valeurs suivantes selon qu’il s’agit
d’espaces peu construits et constitués de dévers drainés :
• terrasse nord-ouest Qno = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 80 m2 =
4 320 l ; • surfaces gazonnées : 0,05 à 0,20 ;
• terrasse nord-est Qne = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 45 m = 2 430 l ;
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• surfaces boisées : 0,05.
• terrasse sud-est Qse = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 75 m2 = 4 050 l ;
• terrasse sud-ouest Qso = 0,9 × 3 l × 20 minutes × 40 m2 = 2 110 l. B. Intensité moyenne de précipitation
Soit volume total pour les quatre terrasses d’agrément :
12 960 litres. Définition – Une précipitation d’eau pluviale est caractérisée
par son intensité et sa durée, les plus courtes étant habituel-
Considérations concernant la possible quantité d’eau lement les plus intenses. L’expression de l’intensité dépend
récupérable – Le calcul précédent fait apparaître qu’on peut de la méthode de calcul. En pratique, l’intensité moyenne de
récupérer (couverture et terrasses) un volume approximatif de précipitation est définie statistiquement en fonction des
16 m3 d’eau de pluie lors d’une forte précipitation d’une durée conditions locales par le « temps de concentration ».
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Le temps de concentration d’un bassin – Il correspond à la Coefficient γ pour bassins allongés ou très ramassés –
durée nécessaire à la pluie pour ruisseler depuis le point le L’expression générale de l’intensité moyenne de précipitation
plus éloigné (en durée d’écoulement) jusqu’au collecteur est établie pour un bassin, « réputé moyennement allongé »,
d’évacuation calculé pour chaque collecteur et son expression dans lequel le rapport du plus long parcours de l’eau (E) au
est la suivante : Tc = t1 + t2. côté du carré dont l’aire (A) est égale à celle du bassin, est
telle que :
Avec :
• t1 : temps de ruissellement depuis les toits, aires, dévers, etc.,
jusqu’au branchement généralement : t1 = 5 min ;
Dans la pratique, pour tenir compte de la forme plus ou moins
• t2 : temps de parcours de l’eau dans le branchement jusqu’au allongée du bassin, on applique à l’expression de l’intensité la
collecteur, t2 = D/U est déterminé par la longueur du branche- correction du coefficient correcteur γ dont le tableau 6 de TBA
ment depuis l’entrée (avaloir, bouche, regard, etc.) jusqu’au 2515 Chap. 1 donne les valeurs, l’expression corrigée
collecteur : de l’intensité moyenne de précipitation devient donc :
– D : distance en mètres ; i × γ = γ × K1 / (Tc + K2) × 60 en litres par hectare et par
– U : vitesse en secondes ; généralement 1 m/s, d’où : Tc = 5 secondes.
+ D/60 exprimé en minute, avec U = 1 m/s.
Coefficient λ de fréquence – Si on veut prendre quelque pré-
On admet comme hypothèse de travail que le bassin de con- caution pour le fonctionnement efficace de l’ouvrage dans le
centration a une superficie de 5 hectares et que la distance à temps, on est amené à se référer aux événements passés.
parcourir jusqu’au branchement du collecteur est de 300 C’est pourquoi on se réfère (probablement par analogie avec
mètres. Le temps de concentration est donc : Tc = 5 + 300/ la notion de garantie décennale) à la « pluie décennale ».
60 = 10 minutes.
Ceci signifie qu’on se contente de la référence à dix ans, ce
L’intensité moyenne de précipitation (i) – Elle est équiva- qui peut être suffisant pour une installation de durée de vie
lente à : i = K1 / [(Tc + K2) × 60] en litres par hectare et par relativement courte. En revanche, si on veut adopter une atti-
seconde, avec K1 et K2 étant des constantes d’origine statis- tude plus prudente, sans toutefois prétendre à une garantie
tiques définies localement. Soit en région de moyenne absolue en raison du caractère imprévisible et irrégulier des
montagne (Cantal) avec : perturbations atmosphériques sur la longue durée, on est
amené à choisir une période de référence plus longue. Le
• K1 = 1 200 000 litres par hectare et K2 = 10 minutes ;
critère pour l’évaluation des débits sera la « pluie à vingt,
• i = 1 200 000 /[(5 + 300/60) +10] × 60 ; trente voire cent ans » dont on devra trouver le débit dans les
archives locales. Le coefficient λ permet d’adapter la valeur du
• i = 1 200 000 / [(5 + 5) + 10] × 60 ; débit de la « pluie décennale » (coefficient λ = 1) à la durée
de vie souhaitée de l’ouvrage. L’expression générale corrigée
• i = 1 200 000 / 1 200 = 1 000 litres par hectare et par seconde. est donc :
Plus rapidement, en reprenant les formules données en TBA en litres par hectare et par seconde.
2515 Chap. 1 :
i = 1 200 000 / (D + 900) en litres par hectare et par seconde.
D. Évaluation de la quantité d’eau récupérable
i = 1 200 000 / (300 + 900) = 1 000 l/ha/s.
Ou bien d’une autre manière : Bassin de rétention – Il s’agit comme on l’a déjà signalé de
la quantité d’eau pluviale précipitée en temps d’orage pendant
i = 1 200 000 / [(D / 60) + 15] en litres par hectare et par 20 minutes sur une aire de 5 hectares. On pourra donc récu-
minute ; pérer en appliquant un coefficient de ruissellement de 0,10,
correspondant à la nature d’une prairie :
i = 1 200 000 / [(300 / 60) + 15] = 60 000 l/ha/minute.
60 000 × 20 × 5 × 0,10 = 600 000 litres.
C’est-à-dire que (i) peut aussi s’exprimer en litres par mètre
carré par minute, alors (i) est équivalent à 6 litres/m2/minute. Ce qui correspond à une réserve dont les dimensions pour-
C’est-à-dire encore (6 litres étant équivalents à 0,006 mètre raient être de (15 × 8 × 5) qu’il est possible de réaliser en
cube) que le terrain reçoit une hauteur de 6 mm d’eau en une pleine terre sous forme d’un bassin de rétention relié à une
minute ou encore 120 mm en 20 minutes. Il faut insister sur citerne dont les dimensions sont à prévoir en fonction des
le fait qu’on a affaire à une pluie décennale donc exception- besoins et des conditions climatiques.
nelle et que cette méthode d’évaluation a été mise au point
d’abord pour prévenir les risques d’inondation dans les milieux
urbanisés. IV - MÉTHODES DE CALCUL DU DÉBIT DE BASE
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Fig. 1 : Nomogramme de M. d’Ocagne pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts (© ETI).
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Les valeurs de ces trois données d’entrée sont réputées con- • On trace la droite (2) joignant la valeur de (k = 40) au point (X)
nues, la démarche se fait comme suit : qui donne (U = 1,85 m/s) sur l’échelle des vitesses.
• On trace la droite (1) joignant les valeurs de (R = 0,9) et de
(l = 2,5) qui coupe la directrice au point (X).
Fig. 2 : Abaque de Manning-Strickler pour l’écoulement de l’eau dans les canaux (© ETI).
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I - COLLECTEURS EXTÉRIEURS DES EAUX USÉES ET descentes terminées par des dauphins et des dalles d’éclabous-
sement évacuent les eaux de la toiture directement sur le sol des
DES EAUX -VANNES terrasses. Ce système encore très simple offre l’avantage de
permettre l’évacuation des eaux par caniveau et dispense de
Quel type de réseau faut-il choisir ? – On doit choisir entre l’installation d’un collecteur, enterré ou non, pour la récupération
au moins deux dispositions : des effluents.
• Un réseau qui évacue séparément les eaux-vannes et les eaux On peut aussi choisir de limiter à deux les descentes (cf. Fig. 2),
usées, l’ensemble EV comportant essentiellement le collecteur situées à l’extrémité de chaque gouttière, et de les réunir par
et la fosse septique et l’ensemble des EU dessablées et dégrais- un collecteur qui se déverse dans une boîte à eau installée en
sées qui sont évacuées vers la fosse septique ou vers l’exutoire. tête d’une troisième descente laquelle conduit les eaux captées
dans un regard de jonction intégré au collecteur enterré qui
• Un réseau qui regroupe les effluents EV et EU dans un seul dessert les terrasses. Cette solution que nous avons choisie
collecteur vers la « fosse septique toutes eaux ». pour l’intérêt de l’étude est plus complexe et moins sûre que les
On a d’ailleurs, au chapitre qui traite du dimensionnement des deux autres, en particulier en ce qui concerne le traitement des
eaux usées et des eaux-vannes, évalué l’influence du choix engorgements et de la nécessité de prévoir des exutoires (trop-
du système séparatif ou du système unitaire sur la détermina- plein) à l’extrémité borgne des gouttières mais elle peut se pré-
tion des diamètres des canalisations. senter dans des cas particuliers d’architecture. L’examen du
détail de l’« organisation des descentes » montre bien toutefois
Cette dernière disposition, le système unitaire, est le plus que la mise en œuvre dans ce cas est plus complexe que dans
souvent choisie pour des raisons évidentes de simplicité et le cas précédent mais, en revanche, que le « linéaire des
d’économie. Cependant, il est intéressant d’étudier le cas de descentes » est divisé par quatre environ.
réseaux séparés, solution plus onéreuse mais qui offre l’avan-
tage d’être techniquement plus rationnelle. Le système de captage des eaux provenant des terrasses
dallées autour de la maison est indiqué sur le plan-masse
Enfin, on a choisi précédemment pour l’intérêt de l’étude de (cf. Fig. 3) avec les caniveaux, les avaloirs et les regards de
réunir, à l’aide d’une culotte visitable, les eaux usées des deux jonction, etc. Cette partie de l’ouvrage fait partie des lots
chutes dans un seul collecteur d’assainissement situé dans le « maçonnerie » ou « assainissement », ces prestations étant
vide sanitaire ; on aurait aussi bien pu préférer conduire les souvent réalisées par la même entreprise dans ce type de
effluents des deux chutes à l’aide de deux collecteurs intérieurs marché.
particuliers vers le regard de jonction extérieur sur lequel est
branché le collecteur d’assainissement enterré qui conduit les Réseaux d’assainissement « forains » – La partie
eaux usées vers l’exutoire. Cette dernière solution offre l’avan- « foraine » de l’installation (évacuation, drainage, traitement,
tage de ne pas présenter de raccords dans le vide sanitaire, stockage) est schématisée sur le plan d’ensemble du bassin
d’autre part la dépense occasionnée par le doublement de la lon- de concentration (cf. Fig. 4). On étudiera plus loin le principe
gueur de tuyau est probablement compensée par l’économie de de fonctionnement et les caractéristiques des appareils et des
l’installation de la culotte de jonction dans des conditions difficiles. mécanismes. Cette partie ressort des lots « terrassement » et
« assainissement » pour les réseaux et des lots « plomberie »
et, au besoin « électricité » pour les mécanismes. On est fina-
lement amené à étudier, dans sa diversité, chacun des
II - REPRÉSENTATION DU RÉSEAU réseaux participant d’un système complexe.
VR
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Assainissement non-collectif :
techniques de gestion
VS
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Du fait du développement et de la modernisation des villes, la Jusqu’au début des années 1980, l’histoire de la réglementation
situation a changé. De plus, la doctrine hygiéniste préconisait en matière d’assainissement individuel, le terme utilisé à
d’acheminer les eaux sales hors de la ville, en laissant l’eau l’époque pour désigner ces dispositifs, reste sous-tendue par
couler gravitairement. C’est ainsi que sont construits les pre- une vision négative de ces techniques. Le but des différents
miers égouts, collectant indistinctement les eaux de toutes textes était, alors, de cantonner l’assainissement individuel dans
origines : maisons, voiries, activités humaines… une place de solution provisoire dans l’attente du raccordement
à l’égout ou dérogatoire quand ce dernier est impossible.
La collecte et le traitement des eaux usées ne se sont déve-
loppés et généralisés qu’après la seconde guerre mondiale, Une refonte de la réglementation va avoir lieu à partir de 1980.
les Agences de l’Eau ont joué un rôle majeur dans ce déve- En effet, l’assainissement individuel couvre une population con-
loppement à partir des années 1970. sidérable. Le ministère de l’Agriculture estimait, en 1984, que
30 % de la population des communes rurales, soit alors environ
Cependant, le « tout tuyaux » a, dans certaines zones, atteint 9 millions d’habitants, relevaient de cette technique d’assainis-
ses limites. D’une part le coût pour raccorder des pavillons et sement. Par ailleurs, le développement de l’habitat individuel en
immeubles isolés peut être prohibitif. D’autre part la valeur zone périurbaine ne pouvait se réaliser qu’à condition que les
ajoutée de leur raccordement au réseau en termes de protec- dispositifs d’assainissement ne soient pas trop coûteux. Ce
tion de l’environnement peut être quasi inexistante. Il est souci d’économie a motivé l’attitude des représentants de la
préférable, dans ces cas, de mettre en place un dispositif direction de la Construction lors de l’élaboration de l’arrêté du
d’Assainissement Non Collectif qui respecte toutes les règles 3 mars 1982 fixant les règles de construction et d’installation
de l’art plutôt que de chercher à construire un système d’assai- des fosses septiques et appareils utilisés en matière
nissement collectif au rabais. « d’assainissement autonome » des bâtiments d’habitation.
Encore faut-il que ces dispositifs soient bien conçus, bien réa- L’arrêté de 1982, parle, en effet, alors « d’assainissement
lisés et bien entretenus. Nous le verrons, dans un premier autonome » pour souligner l’autonomie du dispositif par
temps, la réglementation a évolué pour encadrer de mieux en rapport au système de collecte et de traitement des eaux
mieux ces différentes étapes et a abouti à un dispositif régle- usées. Ce texte :
mentaire relativement complexe qui instaure un Service Public – oblige à traiter toutes les eaux domestiques et non plus les
d’Assainissement Collectif, précise les filières autorisées et seules eaux-vannes ;
soumet les dispositifs épuratoires de type Micro-Station de
– définit de manière systématique et précise des filières
traitement des eaux usées à une procédure agrément.
autorisées.
Du fait de sa faible densité et de la structure de son habitat, La définition des filières d’assainissement est limitative. Autre-
la France gardera toujours une forte proportion de la popula- ment dit, sont exclus tout procédé autre que ceux décrits par
tion raccordée à des dispositifs d’Assainissement Non Collectif le texte. L’arrêté privilégie le traitement par la fosse toutes
qu’ils soient unifamiliaux ou regroupés. eaux et l’épuration par le sol. Ainsi, le plateau absorbant et le
filtre à cheminement lent sont interdits de manière implicite.
Certains logements ne sont même pas raccordés à de tels dis- En revanche, sont reconnus comme techniques de plein droit
positifs encore aujourd’hui. Ce sont des logements anciens les dispositifs suivants :
dans des communes rurales ou des habitations situées dans
des zones montagneuses où l’installation d’une fosse septique – micro-station en tant que prétraitement seulement ;
peut poser de vrais problèmes de mise en place. – lits filtrants drainants.
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Par contre, aucun volume minimum n’est prescrit pour les ment non collectif ; elles effectuent ce contrôle au plus
fosses d’accumulation. Ce qui a laissé le champ libre à des tard le 31 décembre 2012, puis selon une périodicité
propositions commerciales parfois fantaisistes. qui ne peut pas excéder huit ans (cette durée a été
ensuite portée à dix ans).
L’Europe reconnaît l’assainissement autonome comme une Elles peuvent, à la demande du propriétaire, assurer
voie possible et dans certains cas souhaitable en 1991. La l’entretien et les travaux de réalisation et de réhabili-
directive européenne n° 91/271 relative aux eaux résiduaires tation des installations d’assainissement non collectif.
urbaines indique que « lorsque l’installation d’un système de Elles peuvent, en outre, assurer le traitement des
collecte ne se justifie pas, soit parce qu’il ne présenterait pas matières de vidange issues des installations d’assai-
d’intérêt pour l’environnement, soit parce que son coût serait nissement non collectif.
excessif, des systèmes individuels ou d’autres systèmes Elles peuvent fixer des prescriptions techniques,
appropriés assurant un niveau identique de protection de notamment pour l’étude des sols ou le choix de la
l’environnement sont utilisés ». filière, en vue de l’implantation ou de la réhabilitation
La loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau parle, elle, d’Assainis- d’un dispositif d’assainissement non collectif. »
sement Non Collectif et reconnaît cette option technique comme
une solution durable au même titre que l’assainissement collectif. En 2009, paraissent les arrêtés suivants (source : Portail de
Ce texte de loi indique aux communes ou à leurs groupements l’Assainissement Non collectif où il est possible de télécharger
qu’ils doivent délimiter, « après enquête publique » : ces textes : http://www.assainissement-non-collectif.develop-
pement-durable.gouv.fr/) :
– les zones d’assainissement collectif où elles sont tenues
d’assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stoc- • Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques
kage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des applicables aux installations d’assainissement non collectif de
eaux usées ; moins de 20 EH : ce texte reprend globalement les dispositions
– les zones relevant de l’assainissement non collectif où elles de l’arrêté du 6 mai 1996, tout en permettant de favoriser le
sont seulement tenues, afin de protéger la salubrité publique, développement de nouveaux dispositifs de traitement, non
d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et, si reconnue comme étape de traitement jusqu’à ce jour. Les Micro-
elles le décident, leur entretien. (Article 35-III). Stations de Traitement des Eaux Usées qui doivent être agréées
sont maintenant reconnues comme des dispositifs assurant un
Ce choix entre le collectif ou le non collectif doit se faire en
traitement et non plus un simple prétraitement des effluents. Par
fonction de divers critères : économiques, politiques, techni-
ailleurs, les toilettes sèches deviennent une voie pérenne pos-
ques (en particulier la prise en compte des aptitudes du sol).
sible pour une maison d’habitation qui ne peut se raccorder à un
réseau d’assainissement collectif.
Remarque
Cette loi impose la mise en place d’un service public de l’assai- • Arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités de l’exécu-
nissement non collectif. Elle précise, en effet que les collecti- tion de la mission de contrôle des installations d’assainisse-
vités doivent assurer le contrôle de l’assainissement non ment non collectif réalisées et réhabilitées. Ce texte précise
collectif et peuvent prendre en charge les dépenses d’entretien notamment les points de contrôle à effectuer à minima, selon le
de ce mode d’assainissement autonome (article 35-II). type de contrôle, ainsi que le contenu du rapport de visite.
Les agents du service d’assainissement ont accès aux pro-
priétés privées pour assurer leur mission (article 36-V). • Arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités d’agrément
Les services publiques d’assainissement non collectif ainsi des personnes réalisant les vidanges et prenant en charge le
instaurés sont des services publics à caractère industriel et transport et l’élimination des matières extraites. Ce texte vise à
commercial, comme cela était déjà le cas pour les services assurer une bonne gestion et une traçabilité du devenir des
d’assainissement collectif. À ce titre ils doivent atteindre matières de vidange comparables aux règles applicables aux
l’équilibre financier à l’aide de la collecte d’une redevance boues d’épuration.
pour service rendu.
Par ailleurs la norme XP DTU 64.1, éditée par l’Afnor, précise
Un arrêté du 6 mai 1996 fixe les modalités du contrôle tech- les règles de l’art relatives à certains ouvrages de traitement
nique exercé par les communes sur les systèmes des eaux usées domestiques de maison d’habitation indivi-
d’assainissement non collectif. Un autre arrêté paru à la même duelle jusqu’à 10 pièces.
date fixe lui les prescriptions techniques applicables aux ins-
tallations d’assainissement non collectif. Il maintient les Micro- D’autres normes couvrent différents éléments d’un dispositif
Stations de traitement des Eaux Usées dans leur statut de dis- d’assainissement non collectif :
positifs n’assurant qu’un prétraitement.
– EN 12566-1 + A1 : Fosses septiques préfabriquées ;
La loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les – CEN/TS 12566-2 : Systèmes d’infiltration dans le sol ;
milieux aquatiques (LEMA) précise mieux les missions des – EN 12566-3 + A1 : Stations d’épuration des eaux usées
Communes en matière de contrôle des dispositifs d’Assainis- domestiques prêtes à l’emploi et/ou assemblées sur site ;
sement Non Collectif en son article 54 (article L. 1331-4 du – EN 12566-4 : Fosses septiques construites in situ à partir de
code de la santé publique). Ainsi, il instaure les dispositions kits préfabriqués ;
suivantes : – CEN/TS 1255-5 : Systèmes de filtration (incluant les filtres à
sable).
« Pour les immeubles non raccordés au réseau public
de collecte, les communes assurent le contrôle des Deux autres normes sont en projet :
installations d’assainissement non collectif. Cette
mission de contrôle est effectuée soit par une vérifica- – Pr EN 12566-6 : unités préfabriquées de traitement des
tion de la conception et de l’exécution des installations effluents de fosses septiques ;
réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit – Pr EN 12566-7 7 : Unités de traitement tertiaire préfabriquées.
par un diagnostic de bon fonctionnement et d’entretien
pour les autres installations, établissant, si nécessaire,
une liste des travaux à effectuer. Remarque
Les communes déterminent la date à laquelle elles La réglementation fixe les objectifs ; la norme fixe les
procèdent au contrôle des installations d’assainisse- moyens.
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Les filières techniques dont nous allons maintenant III - CHOIX DES FILIÈRES – LES PRINCIPES
aborder les détails de la conception jusqu’à l’entretien et
la gestion des déchets sont conformes à ce dispositif
réglementaire et normatif ou bien peuvent être mises en
place après avoir obtenu une dérogation au niveau pré-
A. Collectif ou Non collectif ? Définir le mode
fectoral ou communal. d’assainissement d’une habitation
Nous ne détaillerons pas plus ici les textes précités. Mais les La figure 1 ci-dessous synthétise le mode selon lequel se fait
règles de l’art que nous allons présenter maintenant sont en le choix entre l’assainissement collectif et l’assainissement
conformité avec ces derniers. non collectif.
Municipalité
Zonage d’assainissement
Oui Non
Impossibilité de technique
Existence d’un Raccordement au
de se raccorder au réseau
réseau à proximité réseau collectif
(certificat délivré par la
de la maison collectivité locale)
Travaux de construction
du dispositif d’ANC
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40 cm
Niveau 1
Niveau 2
30 cm
20 cm
Niveau 1
Niveau 2
1/ Creuser un trou de 40 cm sur 40 cm et d’une profondeur de 4/ La dernière étape est le calcul de la perméabilité du sol en
30 cm. Creuser à l’intérieur du terrain ainsi décapé un trou de lui-même
20 cm de côté sur une profondeur de 30 cm. Une simple
bêche peut être utilisée pour réaliser ces trous. La perméabilité du sol est donnée par la formule suivante
Les parois et le fond du trou doivent être scarifiés afin de les K = 0,857 × heau
rendre rugueux. Avec :
2/ Le sol doit être ensuite saturé en eau pendant 4 heures. K : perméabilité du sol (en mm/h)
Pour cela il faut remplir le trou intérieur de 20 cm de côté et
heau : hauteur d’eau infiltrée en mm
de 30 cm de profondeur et verser fréquemment de l’eau de
manière à garder le plus constamment possible une hauteur
de 30 cm. Il convient de choisir la valeur de perméabilité la moins élevée
des tests effectués.
3/ Après ces 4 heures on peut alors procéder au test en lui-
même. Il suffit de remplir le trou intérieur, puis, au bout de 10 Le tableau 1 donne les dispositifs d’assainissement non col-
minutes, mesurer la hauteur d’eau infiltrée (cf. Fig. 3). lectifs en fonction de la valeur de la perméabilité du sol.
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Tab. 1 – Les dispositifs d’assainissement non collectifs en fonction de la valeur de la perméabilité du sol
Perméabilité K en K < 30 K < 15 15 < K < 30 30 < K < 500 K > 500
mm/h
heau infiltrée heau < 35 mm heau < 18 mm 18 mm < heau 35 mm < heau heau > 583 mm
correspondante < 35 mm < 583 mm
Type de sol Nappe d’eau proche Sol argileux Sol limoneux Sol sableux Sol perméable en
de la surface du sol grand
Dispositif d’épuration Sans exutoire : tertre Avec exutoire : filtre à sable vertical drainé Tranchées Filtre à sable vertical
par le sol d’infiltration ou filtre à sable horizontal drainé d’infiltration ou lit non drainé
envisageable d’épandage à faible
profondeur
Par ailleurs, le recours aux dispositifs épuratoires agréés est le cas d’une maison d’habitation individuelle, on peut se
toujours possible à partir du moment où le rejet dans un cours reporter au tableau 2.
d’eau superficiel, ou encore la dispersion sur un sol apte à
recevoir les rejets, est possible. Tab. 2 – Volume du bac à graisse pour une maison d’habitation
individuelle (5 pièces principales)
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200 m2 sont disponibles en aval Non Les filières de traitement par le sol sont irréalisables
Non il faut donc nécessairement avoir recours aux dispositifs
des constructions
agréés par le ministère ou le permis de construire
peut être refusé
50 m2 sont disponibles en aval
Oui des constructions
Dénivelé de + de 1,20 m
entre la sortie des eaux Non
usées et l’exutoire
La perméabilité du sol est bonne
Non Oui
jusqu’à 60 cm
Installation d’une
Non pompe
Oui
Le sous-sol est fissuré et
Oui
trop perméable
Oui
Non
Pente très Non
faible < 2 %
Fig. 4 : Éléments d’aide au choix pour la mise en place de dispositifs d’épuration par le sol en fonction des caractéristiques des sols et sous-sols.
VY
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Regards
Cloison brise-jet
Boues
La fosse doit être conçue de manière à ce que la hauteur Nota : Nombre de pièces principales = nombre de pièces habi-
d’eau ne soit pas inférieure à 1 mètre. tables – pièces de services (cuisine, salles de bain, WC…).
La conduite d’amenée des eaux usées doit avoir une pente Installation – Afin de limiter les risques de colmatage de la
comprise en 2 et 4 %. conduite d’amenée des effluents domestiques par les
graisses, la fosse toutes eaux doit être installée au plus près
Un préfiltre peut être intégré à la fosse toutes eaux dans le de l’habitation (à moins de 10 m). Dans le cas contraire, la
but de prévenir le colmatage du système de traitement. mise en place d’un bac dégraisseur est conseillée.
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Regards
Niveau du sol
60 cm 1m Préfiltre
au moins minimum
Boues
Fig. 6 : Schéma de principe d’une fosse toutes eaux (cas d’une fosse à deux compartiments).
Extracteur
Ventilation primaire
Canalisation d’extraction
100 mm de diamètre minimum
La configuration des canalisations d’évacuation des eaux Exécution des fouilles et réalisation du lit de pose – Les
usées domestiques ne doit pas présenter de coudes à angle dimensions de la fouille doivent être suffisamment grandes
droit. En cas de nécessité de changement de direction à 90°, pour permettre la mise en place de la fosse sans qu’il y ait
il est nécessaire d’installer deux coudes successifs à 45°. contact entre la fosse et les parois de la fouille avant le
remblayage.
Aucune charge roulante ou statique ne doit être supportée par
La profondeur de la fouille doit permettre la mise en place d’un
la fosse. Si cela est impossible, des précautions particulières
lit de sable de 0,10 mètre.
de poses doivent être prises (fosse insérée dans un dispositif
maçonné prévu pour résister à des charges importantes par Dans le cas de sols difficiles, c’est-à-dire argileux, imperméa-
exemple). bles, fracturés, etc. ou lorsqu’il y a présence d’une nappe, le
lit de pose doit être réalisé avec du sable stabilisé sur une
Réalisation des fouilles – Les travaux de fouilles de la fosse épaisseur de 0,20 mètre. On obtient du stabilisé en mélan-
ne doivent pas entraîner le compactage du terrain où se geant du sable à sec avec du ciment dosé à 200 kg pour un
situera le système de traitement. 1 m3 de sable.
WQ
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Pose de la fosse toutes eaux – Le niveau d’entrée de la celle-ci. Il est nécessaire de toujours vérifier que la fosse n’a
fosse doit être plus haut que celui de la sortie. pas été altérée au cours de la vidange.
Le remblayage – Le remblayage doit se faire impérativement en Gestion des matières de vidange – Les vidangeurs sont
couches de sable successives compactées « manuellement ». Il soumis à agrément préfectoral, d’une durée de validité de
est nécessaire de remplir la fosse d’eau au fur et à mesure 10 ans. Cet agrément peut être modifié, voire retiré, à la
du remblayage afin d’équilibrer les pressions. demande du préfet. La liste des personnes agréées est tenue
à jour et consultable sur le site internet des préfectures. Les
Dans le cas de sols difficiles ou de présence d’une nappe, le vidangeurs doivent être capables de justifier, à tout instant, du
remblayage doit être réalisé avec du sable stabilisé sur une devenir des matières de vidange qu’ils ont pris en charge. Par
largeur de 0,20 mètre autour de la fosse. ailleurs, un bordereau de suivi des matières de vidange doit
Raccordement des canalisations en entrée et en sortie de être établi, pour chaque vidange. Le vidangeur doit tenir à dis-
fosse toutes eaux – Le raccordement des canalisations à la position de l’administration un registre des bordereaux. Il doit,
fosse doit être effectué avec un soin particulier car il doit offrir enfin, réaliser, chaque année, un bilan d’activité précisant
toutes les garanties d’étanchéité. Il existe toujours un tasse- notamment le nombre d’installations vidangées par commune,
ment naturel du sol après le remblayage définitif. Aussi les les quantités concernées, leurs destinations…
raccords doivent être souples : de type joint caoutchouc ou
Les traitements possibles des matières de vidange
élastomère.
(source : http://www.arecpc.com) – Il est nécessaire de sta-
Le remblayage en surface – On procède au remblayage final biliser ce déchet entre sa production et sa réincorporation
de la fosse uniquement après raccordement des canalisations dans le milieu naturel. Trois grands types de filières peuvent
et mise en place des rehausses. Le remblai doit être réalisé être cités.
à l’aide de terre végétale exempte de tout caillou ou élément
pointu. Le remblayage s’effectue par couches successives. Il • Les traitements physico-chimiques :
doit dépasser la hauteur naturelle du sol de part et d’autre des – conditionnement chimique suivi d’une filtration ou d’une
tampons d’accès afin de tenir compte du tassement ultérieur. décantation ;
Reconstitution du terrain – Aucune plantation ne doit être – absorption des matières en suspension par un mélange
effectuée au-dessus de la fosse toutes eaux. Un engazonne- calco-carbonique.
ment est toutefois possible. Les tampons de visite doivent
rester accessibles et visitables. • Les traitements biologiques : ils ont pour principe la dégrada-
tion des matières par les bactéries. Cette dégradation s’effectue
en milieu aérobie, il s’agit par exemple du lagunage extensif.
Attention
La réglementation oblige à une visite de conformité de vos • Le traitement en déposante. Il s’agit d’un simple dépotage
travaux avant remblaiement. dans un bassin dans lequel l’évaporation de l’eau va se faire
naturellement jusqu’à obtention d’un résidu sec pelletable.
Entretien – Après le raccordement à la maison d’habitation,
les bactéries sont apportées naturellement par les matières L’admission en station de traitement des eaux usées est l’un des
fécales. procédés les plus utilisés. Cependant si les matières de vidange
Le fonctionnement d’une fosse toutes eaux, n’est, en général, ont la même origine domestique que les eaux usées, elles ont,
pas impacté par l’utilisation normale de détergents, d’eau de en revanche, une composition très différente. De ce fait l’admis-
javel, voire de rejets de personne traitée par antibiotique. Ces sion directe à l’entrée de la station n’est pas recommandée. Il
produits sont, en fait, dégradés par le contenu de la fosse et est préférable de les injecter au niveau de la filière « boues ».
le flux continu des eaux usées apporte sans cesse des
bactéries. En cas d’épandage des matières de vidange, le vidangeur doit
disposer d’un plan d’épandage et tenir à jour un registre
Une courte interruption de l’alimentation de la fosse, du fait de annuel.
vacances par exemple, n’a pas d’incidence majeure sur son
fonctionnement. Ce plan d’épandage doit contenir un descriptif du gisement à
épandre. Les matières de vidange doivent y être caractérisées.
Remarque Doivent être précisés notamment la composition agronomique
et les résultats d’analyse en éléments traces métalliques… Un
Il est nécessaire de faire vidanger la fosse dès que le volume
récapitulatif du parcellaire avec la localisation des parcelles et
des boues dépasse 50 % du volume utile.
leur aptitude à l’épandage est aussi obligatoire.
Cette fréquence varie selon les conditions d’utilisation.
Les contraintes liées au milieu naturel ou aux activités
Une petite fraction des boues doit être laissée en place pour humaines sur le périmètre d’épandage doivent être identifiées
permettre un redémarrage rapide des bactéries. (captages, habitations…). Les caractéristiques des sols et des
systèmes de culture de la zone sont également à préciser.
La fosse doit immédiatement être remise en eau claire après
Une solution de stockage des matières de vidange doit être
la vidange.
prévue pour les périodes durant lesquelles les épandages sont
Pathologies et nuisances – Les principales pathologies et impossibles. C’est au vidangeur titulaire de l’agrément qu’il
nuisances d’une fosse toutes eaux sont similaires à celles d’un incombe de réaliser ce dossier.
bac à graisse. À savoir :
– dégradation et corrosion des parois (en particulier pour les C. Préfiltre
ouvrages en béton) ;
– colmatage de l’ouvrage ;
– émission d’odeurs nauséabondes. Principe – Le préfiltre, bien que facultatif, est fortement
recommandé. Il a pour fonction d’assurer la protection contre
Par ailleurs, une opération de vidange entraîne des con- le colmatage des éléments de traitement se situant en aval de
traintes mécaniques importantes sur la fosse. Cela peut la fosse toutes eaux. Il a, en effet, pour fonction de retenir les
entraîner une remontée de la fosse ou un écrasement de matières en suspension (cf. Fig. 8).
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Regard
Ventilation Ø 100 mm
Niveau du sol
Média filtrant
(exemple : pouzzolane)
Plancher perforé
Fig. 8 : Schéma de principe d’un préfiltre – Cas d’une filtration verticale du haut vers le bas.
Dimensionnement – Le préfiltre peut avoir un volume de 200 2,5 m3 pour les maisons d’habitation allant jusqu’à 6 pièces
à 300 litres quand il est placé à l’extérieur de la fosse. Ce principales. Au-delà il convenait de rajouter 0,4 m3 par pièce
volume est d’environ 50 litres dans les cas où il est incorporé principale.
à la fosse.
Nota
Installation – Le préfiltre doit être rempli de pouzzolane ou
d’un matériau filtrant équivalent dès la mise en place de la L’épaisseur des matériaux ne doit pas être inférieure à
fosse. 1 mètre.
Entretien – Il est recommandé de laver les matériaux filtrants Le bon fonctionnement d’un filtre bactérien percolateur est
au moins une fois par an. Ces matériaux filtrants doivent être directement lié à la qualité du système de distribution des
changés lors de la vidange de la fosse. effluents. Celui-ci doit, en effet, assurer une répartition uni-
forme des liquides sur la totalité des matériaux filtrants. L’autre
condition sine qua non pour le bon fonctionnement du filtre est
D. Le cas particulier du filtre bactérien percolateur le maintien en permanence de la ventilation, qui permet le
développement et la survie des bactéries aérobies qui assu-
Le filtre bactérien percolateur n’est plus autorisé depuis la publi- rent la dégradation des matières polluantes organiques.
cation de l’arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions Entretien – Il convient de contrôler l’état des matériaux fil-
techniques applicables aux installations d’assainissement non trants tous les deux mois.
collectif. Son utilisation était, auparavant, soumise à autorisation
administrative. Il a été utilisé comme système de traitement Si le filtre se colmate fréquemment, il faut :
mais ses performances étaient bien trop insuffisantes pour un
tel usage, ce qui a motivé son interdiction. Dans la plupart des – contrôler le fonctionnement de la fosse toutes eaux ;
cas on peut considérer que ce système n’assure qu’un – vidanger cette dernière si nécessaire ;
prétraitement. – sortir les matériaux du filtre et les laver voire les remplacer.
Cependant, ce système peut encore être en service en tant Il est essentiel de s’assurer régulièrement que la ventilation
qu’étape de traitement et être rencontré par les agents des n’est pas obstruée.
services publics d’assainissement non collectif. Aussi nous
avons choisi de décrire rapidement son principe (cf. Fig. 9) et Le répartiteur doit être nettoyé régulièrement (selon les ins-
les règles en usage pour son entretien. En revanche nous ne tructions du constructeur).
reviendrons pas sur la phase d’installation.
Principales pathologies rencontrées – Les filtres bactériens
Principe – Les eaux usées qui ont déjà transité par une fosse percolateurs peuvent se colmater fréquemment.
toutes eaux traversent lentement une couche de pouzzolane
ou de matériau filtrant aux propriétés comparables. Sur ce La ventilation peut ne pas être maintenue en permanence, ce
matériau filtrant, s’est développée une flore bactérienne de qui affecte les bactéries aérobies et fait chuter les perfor-
type aérobie. Ces bactéries minéralisent les matières pol- mances du filtre.
luantes organiques.
Le système de répartition peut s’obstruer partiellement et ne
Lorsque le filtre bactérien percolateur était utilisé comme plus assurer une répartition uniforme des effluents sur les
étape de traitement, le volume des matériaux devait être de matériaux filtrants.
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