Pfe2018 Ed Dahby PDF
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Réalisé Par :
ED-DAHBY KHADIJA
Effectué à
L’AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DE TENSIFT (ABHT)
Membres de jury :
Dédicace
Je dédie cet humble travail à mes très CHERS PARENTS qui
n’ont jamais cessé de m'encourager tout au long de mes années
d’études, et qui m'ont donné un magnifique modèle de labeur et de
persévérance. Je tiens à les remercier également pour tous les
efforts qu'ils ont consentis pour me permettre de suivre mes études
dans les meilleures conditions possibles. J’espère qu'ils trouveront
dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon amour !
REMERCIEMENTS
RESUME :
Vu la situation géographique du Maroc, le pays est fortement vulnérable aux risques des
inondations qui se sont amplifiés à cause des changements climatiques. L’impact de ces
inondations reste relativement local, et le nombre de victimes est généralement limité, mais très
variable en raison de la densité des habitations, de sa localisation et de type de construction adopté.
[14]
Notre travail consiste à réaliser une étude complète servant à protéger Zaouit Sidi Hssain contre
les inondations causées par oued Tensift. Cette zone est située sur la rive gauche d’oued Tensift, à
1.4 km de son embouchure (Atlantique).
4– L’intérêt de la quatrième étape est d’établir le modèle hydraulique pour différentes périodes
de retour afin d’identifier les points noires vulnérables au risque d’inondation en utilisant deux
modèle : monodimensionnel et bidimensionnel, ainsi définir les schémas d’aménagements
nécessaires pour la protection des zones à risque d’inondation.
5-La dernière étape permet d’étudier des aménagements proposés et réaliser l’APS de la variante
retenue : cette étape est le fruit de toutes les étapes précédentes.
Mots-clés : Oued Tensift, inondation, paramètres hydrologiques, bassin versant, débit, Etude hydraulique,
aménagements, APS, monodimensionnel, bidimensionnel.
ABSTRACT
Because of the geographical position of Morocco, it is highly vulnerable to the risks of floods
which are amplified due to climate change. The impact of these floods remains relatively local,
and the number of victims is generally limited, but it varies according to the density of habitations
as well as its location and type of construction.
Our interest is to carry out a study to protect Zouit Sidi Hssain against floods caused by river of
Tensift. This area is located on the left of Tensift, 1.4 km from its mouth (Atlantic).
For this, we have set the following objectives:
2- The second stage defines the natural parameters determining the hydrological behavior of the
studied watershed, namely its shape, its relief, its slope, and the characteristics of the drainage
network.
3- The aim of the third stage is to highlight the hydrological parameters of the Tensift river, such
as the shape of the hydrograph and the flood flows, especially the centennial flow which was the
basis for the design of the works.
4- The interest of the fourth step is to define the hydraulic model for different return periods in
order to identify the black spots vulnerable to the risk of flooding by using two models: one-
dimensional and two-dimensional, as well as the development schemes Necessary for the
protection of flood risk areas.
5-The last step makes it possible to study the proposed arrangements and to realize the APS of
the conservation variant: this step is the fruit of all the preceding stages.
Keywords: Tensift river, flood, hydrological parameters, watershed, flow, hydraulic study, development,
APS, one-dimensional, two-dimensional.
INTRODUCTION GENERALE
Mon parcours universitaire s’achève par la réalisation d’un projet de fin d’études, c’est un projet
dont je dois déployer la globalité de mes acquis lors de mes cinq années de formation.
Bien entendu, ma formation d’ingénieur dans le domaine de génie civil option hydraulique m’a
permis de me retrouver dans cet univers purement scientifique, partiellement théorique, mais doté
d’immense connaissances qui, a leurs regroupements donnent naissances à ce qu’on appelle :
L’hydraulique.
En effet l’hydraulique quant à elle, est associé à une formation scientifique de base, fondée sur
l’étude de cas concrets, en étroite collaboration avec les chercheurs les entreprises les agences et
les bureaux d’études... ; C’est ainsi que les lauréats de cette filière, dont je ferais partie, auront
l’aptitude et compétences de concevoir, étudier les ouvrages et d’en réaliser leurs suivis.
Néanmoins, à ce stade de ma formation je suis dans l’obligation d’effectuer un stage de fin d’études
qui va me permettre d’assimiler au meilleur mes notions de base dans la discipline hydraulique.
Dans ce cadre de stage, L’Agence Du Bassin Hydraulique de Tensift m’a confié un projet d’étude
de protection contre les inondations de Zaouit Sidi Hssain.
Le Maroc s’oriente dès lors vers une stratégie exécutive de la gestion des eaux. C’est l’objectif
fédérateur de ces agences de bassin, elles sont chargées de mettre en œuvre la politique de l’eau
conformément aux textes de loi (loi 10.95 sur l’eau) et au lieu de jouer le rôle matérialiste d’une
planification et gestion administrée, elle jouera une planification et gestion participative et
concertée (étudiée, organisée…) à travers la contribution de tous les intervenants dans le domaine
de l’eau. [14]
Devant des dangers tels que la désertification, le stress hydrique, la déforestation, la pollution de
l’air et de l’eau, le Maroc fait face à des maux qui menacent l’équilibre écologique. Nous avons
franchi l’étape du manque pour passer à celle de la rareté en matière d’eau. [1]
Les changements climatiques, la grave détérioration des réserves de la nappe phréatique dans le
pays, la perte de dizaine de millions de m3 d’eau à cause du remplissage de plusieurs barrages de
boue, ajoutant sue cela que les précipitations apportent annuellement un volume moyen de m3 qui
peuvent être considérés comme ressources nationales en eau. Notre pays est donc officiellement
menacé par une pénurie dans les années qui viennent s’il ne prend pas les bonnes décisions. Les
conséquences peuvent être dramatiques, en particulier dans les zones rurales car ils s’accentuent
fortement sur l’agriculture qui représente au voisinage de 20% du PIB national. [1]
Notons aussi, que malgré les épisodes pluvieux que connaît notre royaume, elles sont
caractérisées par une durée courte mais intense : Ce phénomène climatique cumulé à la croissance
démographique, à l’occupation des sols et au développement non contrôlés dans des zones
inappropriées engendre de fortes inondations.
En effet le phénomène des inondations n’est pas récent, mais il a commencé à être ressenti plus
fortement durant les deux dernières décennies, causant des dégâts humains et, notamment
matériels, du fait de l’occupation croissante des terrains, ainsi en dégradant le milieu naturel au
tour de certains cours d’eau (l’imperméabilisation du bassin versant). [14]
Face à cette situation et afin d’atténuer les effets des inondations, un plan d’action basé sur une
vision intégré incluant les propriétés et les mesures à prendre en compte notamment les systèmes
de détection et d’alerte des risques d’inondations.
Enfin, et c’est dans ce sens, que les agences interviennent pour faire face à ces risques que notre
royaume affronte et qui peuvent si dans le cas échéant étaient négligés, de rendre la continuité et
la prospérité de notre pays en état de flamme qui s’affaiblie.
SOMMAIRE
Dédicace.......................................................................................................................................... 2
REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... 3
Résumé : ......................................................................................................................................... 4
ABSTRACT ................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................. 6
PRESNTATION DE L’ORGANISME D’ACCEUIL : ........................................................... 18
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................. 21
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 22
1.1. Les facteurs conditionnant les inondations : [1] ......................................................... 22
1.2. Typologie des inondations : .......................................................................................... 22
2. METHODES D’ANALYSE ET DE CARTOGRAPHIE DU RISQUE : ........................... 22
2.1. Notions et principes de risque d’inondation : [1] ....................................................... 22
2.2. Cas du MAROC : [1] .................................................................................................... 23
2.2.1 Typologie des crues au MAROC : [1] ................................................................ 23
2.2.2 Protection contre les inondations : [1] ............................................................... 24
2.2.3 La gestion du risque des inondations au MAROC : ......................................... 25
3. CONCLUSION : ..................................................................................................................... 25
CHAPITRE 2 : PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE
LES INONDATIONS.................................................................................................................. 26
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 27
2. PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE LES
INONDATIONS : ........................................................................................................................ 27
2.1. Recalibrage du cours d’eau : [4] .................................................................................. 27
2.2 Les digues de protection contre les inondations :....................................................... 28
2.2.1. Caractéristiques des digues de protection contre les inondations : ................ 29
2.3. Reboisement :................................................................................................................ 29
2.4. Recalibrage des systèmes d’évacuation de l’eau : ..................................................... 29
2.5. Préservation - Restauration - Création des zones d’expansion des crues :............. 30
2.6. Barrage écrêteur : ........................................................................................................ 30
2.7. Les épis : ....................................................................................................................... 30
2.8. Banquette : ................................................................................................................... 31
2.9. Le reprofilage : ............................................................................................................ 32
3. CONCLUSION : .................................................................................................................... 32
CHAPITRE 3 : PRENSENTATION DE LA ZONE D’ETUDE............................................. 33
1. INTRODUCTION : ................................................................................................................. 34
2. DONNEES GENERALES SUR LA ZONE D’ETUDE : ..................................................... 34
2.1 Situation géographique et administrative : ................................................................ 34
2.2 Situation hydrographique et climatique : ................................................................... 35
2.2.1 Introduction et Situation : ................................................................................... 35
2.2.2 Réseau hydrographique de l’oued Tensift :....................................................... 36
2.2.3 Climatologie au niveau du bassin du Tensift : .................................................. 37
2.2.4 Couverture végétale et sol au niveau du bassin du Tensift : ........................... 37
2.3 Aperçu hydrogéologique et géologique du Bassin de Tensift : ................................ 38
2.3.1 Cas du bas de Tensift : ........................................................................................ 39
2.4 Aménagements hydrauliques au niveau du bassin du Tensift :................................ 41
3. DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE : ........................................................... 41
3.1 Présentation de la problématique : [5] ........................................................................ 41
3.2 Crue historique et dégâts occasionnés : ...................................................................... 42
3.3 Configuration de l’oued Tensift au niveau de Zaouit Sidi Hssain : ......................... 43
3.4 Occupation du DPH : .................................................................................................... 44
4. CONCLUSION : ..................................................................................................................... 45
CHAPITRE 4: ETUDE HYDOLOGIQUE............................................................................... 46
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 47
2. CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET HYDROGRAPHIQUES DU
BASSIN VERSANT : .................................................................................................................. 47
2.1 Délimitation du bassin versant : .................................................................................. 47
2.2. Les caractéristiques morphometriques et hydrographiques générales du bassin
versant : ........................................................................................................................................ 49
2.2.1 Paramètre de forme : .......................................................................................... 49
2.2.1.1 Superficie Du Bassin Versant : ........................................................................ 49
2.2.1.2 Périmètre du bassin versant : ........................................................................... 49
2.2.1.3 La longueur du thalweg : ................................................................................. 49
2.2.1.4 Longueur et largeur du rectangle équivalent : ................................................. 50
2.2.2 Paramètres de relief : .......................................................................................... 51
2.2.2.1 La courbe hypsométrique :.............................................................................. 51
10
Figure 2 : Carte des sites inondables et liste des sites prioritaires (Secrétariat d’Etat auprès du
Ministère........................................................................................................................................ 25
Figure 4 : Position de la digue par rapport aux cours d’eau [15] .................................................. 28
Figure 14:Carte des limites et de la situation du bassin de Tensift dans le Maroc. ...................... 36
Figure 16 : Carte d'occupation de sol et de végétation du bassin versant de Tensift. [12] ........... 38
Figure 17 : Carte des caractéristiques géologiques et hydro- géologiques dans le bassin de Tensift.
....................................................................................................................................................... 39
Figure 20: Zoom sur les traces de la décrue au voisinage de ZSH ............................................... 42
Figure 21: Tracé du plan d’eau au voisinage de ZSH après le passage de la crue en novembre 2014
....................................................................................................................................................... 42
12
Figure 22: tracé et limite de la crue de 2014 enregistré par une photo SAT de janvier 2015 (60 cm)
....................................................................................................................................................... 43
Figure 24 Cotes NGM du terrain naturel au niveau de ZSH selon la restitution au 2000eme
d’Essouiria Laqdima relative à son PA ......................................................................................... 44
Figure 25 : Evolution de l’extension de ZSH du côté de l’oued Tensift entre 2003 et 2016 ........ 45
Figure 35: Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Weibull ...... 64
Figure 36 :Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Gumbel ...... 65
Figure 38: Ajustement graphique des débits instantanés maximums selon la loi de LogNormal 66
Figure 39 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Exponentielle . 66
Figure 40: Stations de mesure sur le bassin de Tensift. (Arcgis 10.4) .......................................... 68
Figure 41:Ajustement graphique des données de Pjmax et Qjmax par la méthode du Gradex. ... 70
13
Figure 47 : Représentation d’un cours d’eau par un modèle monodimensionnel [15] ................. 77
Figure 48 : Variables hydrauliques intervenant dans les équations de Saint-Venant 1Da) profil en
travers, b) profil en long ................................................................................................................ 78
Figure 57 : Profil en travers d’une station avant simulation ( Hec-ras 5.0.3) ............................... 90
Figure 65 : Les zones débordées par la crue centennale (Centre ZSH)-carte 50000 .................... 95
Figure 79 : Le graphe de l’élévation de la surface de l’eau pendant la crue de 2014 ................. 105
15
Figure 94 : Carte d'occupation du sol (15m) par Envi 5.1 ..................................... 123
Tableau 8 : Liste des fonctions de distribution les plus utilisées en hydrologie ........................... 59
Tableau 9 : Les résultats d’ajustement des différentes lois aux Qimax station Talmest. .............. 67
Tableau 16 : Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits ................................ 89
Tableau 17: Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits sous HEC-RAS....... 89
Tableau 18: Affichage des résultats de simulation sous forme d’un tableau ................................ 93
16
KG : Indice de Gravélius.
CN :Curve Number.
RR : Route Régionale .
17
Selon l`article 21 de la loi d`eau, l`Agence de Bassin est gérée par un conseil d’administration
composé de tous les acteurs de l’eau : élus, associations professionnelles, groupement d’usagers,
industriels, agriculteurs, établissement publics et département ministériels, qui décident ensemble
des plans, des programmes et de projet de développement des ressources en eau, concernant son
bassin hydrographique.
● Les subventions d`état, dons, taxes, avances et prêts remboursable par l`état et toute recette en
rapport avec son activité.
18
Pour faire face à la situation critique que connaissent les ressources en eau au Maroc, il était
indispensable de disposer notamment d`instrument juridique efficace, en vue d’organiser la
répartition et le contrôle de l’utilisation des ressources en eau et d’en assurer également la
conservation et la protection contre tout risque de détérioration.
La loi 10/95 sur l’eau a été dédiée à cet objectif spécifique , elle repose sur les principes de base
suivants :
La mise au point de la planification des aménagements des ressources en eau basée sur une
concertation entre le besoin en eau et le pouvoir public.
La réglementation de l`exploitation et distribution des eaux pour la protection de la santé
humaine.
La réglementation des activités susceptibles de polluer les ressources en eau naturelles.
La contribution à l`amélioration de la situation environnementale des ressources en eaux.
En effet cette loi constitue un moyen efficace pour lutter contre les inondations et cela est orné par
les articles (94-95-96-97) de la loi 10-95 de l’eau ,ainsi la nouvelle version de cette loi (10-36) a
établi un nouveau article ( 123 ) pour la gestion et le suivi des événements d’inondations par la
création des comités de vigilances au niveau national, régional et provincial.
19
20
CHAPITRE 1 :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
21
1. Introduction :
Lorsque le débit et le volume d’eau d’une crue sont importants, un recouvrement d’eau débordant
le lit mineur, affluant les talwegs et causant des dépressions, ceci peut être résumé en un seul mot :
Inondation.
1.1. Les facteurs conditionnant les inondations : [1]
Il est évident que les précipitations sont le premier facteur causant des inondations, qu’elles soient
actuelles ou récentes, mais également plus anciennes responsables par exemple de l’engorgement
des sols, ou stockés pendant plusieurs mois sous forme de neige ou des nappes souterraines. Ainsi
le sol avec ses formes et ses reliefs peut favoriser l’écoulement de ces précipitations cumulées,
alors c’est l’intégration des facteurs climatiques et géomorphologiques qui conditionnent les
inondations et leur importance.
1.2. Typologie des inondations :
Dans la nature, on distingue trois principaux types d’inondation : [1]
Les inondations lentes (inondation de plaine) :
Les inondations à monter lente des eaux se produisent en plaine à l’aval de
grands bassins versants, elles sont le résultat d’une crue provoquée par des pluies
prolongées tombant sur des reliefs peu marqués aux sols peu perméables où le
ruissellement est long à déclencher.
Le temps de concentration d’une telle crue peut se compter en dizaines heures
ou même en jours.
Les inondations rapides :
Ce type d’inondation a lieu dans les conditions suivantes :
Une averse intense, une forte pente, vallée étroite. Ces inondations sont
considérées par un temps de concentration inférieure à 12 heures.
C’est une caractéristique des régions montagneuses.
Les inondations par ruissellement :
Elles sont dues à des écoulements de surface de volume qui ne sont pas absorbés par le réseau
d’assainissement superficiel ou souterrain.
Quel que soit le type d’inondation, elle reste un risque imprévisible dans son intensité car il est
difficile de connaitre le moment où il se manifestera, c’est ainsi la prévention des risques et la
protection des populations nécessitent des mesures bien déterminées pour minimiser les dégâts.
22
En fait pour décrire une crue, il faut déterminer ce qu’on appelle hydrogramme des crues, ce
dernier nous informe généralement sur le volume de la crue, débit maximum atteint, temps de
montée pour atteindre le maximum de débit, temps de descente et la durée totale.
Alors selon les formes des hydrogrammes on peut classer les crues selon les classifications
suivantes :
Dans notre étude on va s’intéresser juste pour la première classification : crues lentes des grands
cours d’eau.
Ce type des crus sont générés par les grands cours d’eau ayant un bassin versant généralement
23
supérieur à 10 000 Km2, c’est notamment notre cas de oued Tensift. [1]
Les principales caractéristiques de ces crues sont comme suit :
Le passage du débit de base au débit de pente est lent.
La durée de la crue est généralement de 2 à 3 jours.
La décrue est lente.
Les volumes écoulés sont importants.
Précipitations non intenses mais durent pendant des jours.
Le temps de propagation de l’amont du bassin à l’exutoire aval est mesuré en des jours.
Les vitesses d’écoulement dans le lit mineur sont modérées (v < 2 m/s).
Les élévations de niveau dans la rivière sont importantes. « A l'exutoire même ou légèrement en
amont ce niveau peut subir des exhaussements dus à la marée, à la montée du niveau statique de
l'Océan consécutif à la dépression barométrique à l'existence de houles depuis le large qui peuvent
déferler à l'intérieur de l'estuaire.
Elles transportent un important débit solide, essentiellement sous forme de transport en suspension
d'éléments fins.
Les habitations et bâtiments divers installés dans le lit majeur.
Ce type des crues n’engendrent pas de victimes humaines mais provoquent des dommages
indirects importantes tel que : [1]
Le ralentissement de l'activité économique.
L’interruption du trafic
Les pertes de récoltes
Le limonage des sols
L’arrêt de l’exploitation agricole : les terres agricoles sont impraticables pendant plusieurs
jours après la crue avant le ressuyage complet des sols.
En général, les crues lentes des grands cours d’eau sont facilement prévisibles avec les systèmes
d’alerte existants, tout d’abord, la durée de la pluie, son extension spatiale et son caractère peu
intense, la rende facilement détectable par les pluviographes enregistreurs installés au sol
(Météorologie Nationale et Directions Régionales de l'Hydraulique) et par les radars
météorologiques, ensuite La propagation de l'amont du bassin vers l'aval est lente et peut bien être
prise en compte par les différentes stations hydrométriques installées sur les divers affluents, enfin
presque tous les bassins Marocains sont équipés par de grands barrages réservoirs qui
amoindrissent considérablement l'effet de ces crues par : [1]
Atténuation très forte des débits de pointe ;
Ralentissement du temps de montée ;
Retard de l'arrivée de la pointe de crue ;
Diminution du transport solide.
Figure 2 : Carte des sites inondables et liste des sites prioritaires (Secrétariat d’Etat auprès du Ministère
3. CONCLUSION :
Une crue est un niveau inhabituel observé dans un cours d’eau, son intensité varie spatialement
et temporairement. On ne peut jamais prévoir à quel ampleur peuvent atteindre les dégâts entrainés
par les inondations qui se procrées.
La protection des agglomérations de ce type de catastrophe nécessite l’implication de plusieurs
disciplines afin de déterminer les divers paramètres contribuant dans leur formation ainsi que les
aménagements convenables.
25
Chapitre 2 :
26
1. INTRODUCTION :
A la suite d’une crue particulièrement importante les inondations peuvent voir naissance et créent
une noyade de vastes parties du lit majeur ou de la plaine.
En effet, on admet qu’une rivière est en crue lorsqu’elle déborde des limites de son lit mineur,
donc une fois la situation est décrite comme risque, il est nécessaire d’installer des aménagements
qui pourront participer à la réduction des conséquences des écoulements provoquant les
inondations.
Ces aménagements peuvent être prévus au niveau du bassin versant, dans les réseaux primaires et
dans le lit majeur des cours d’eau.
2. PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE LES
INONDATIONS :
L’objectif d’une stratégie de réduction de l’aléa est de réduire des eaux sur les zones comportant
de forts enjeux humains et économiques à l’échelle du bassin versant.
27
En fait il s’agit d’aménagement longitudinal le long des berges qui sert à protéger de l’inondation
des zones où sont présents des enjeux importants (habitations, zones commerciales
industriels…etc.).
28
2.3. Reboisement :
En plus de leur rôle à développer le volet écologique et touristique, les forets ont un rôle
considérable dans la conservation de sol et des eaux. Le volume intercepté de pluies et non
négligeable et contribue dans le ralentissement de la montée de crue et en opposé on doit conserver
les forets existants contre le déboisement (un fort accroissement de ruissellement a été observé
après des coupes sélectives des forets. [4]
Le taux d’infiltration sous un couvert végétal naturel non modifié est généralement élevé et le
ruissellement est un phénomène relativement rare sauf dans le cas de pluie exceptionnellement
violente.
Au plan de la tenue des berges, un arbre peut jouer différents rôles selon, sa taille, sa position et
son espèce citons ici le platane qui tapisse la berge et la protège de l’érosion.
29
Il s’agit de préserver ou de restaurer des zones connues d’expansion de crues du cours d’eau. Ceci
implique généralement de contrôler l’occupation de la zone d’expansion de crues de telle sorte que
la submersion de la zone ne soit pas finalement remise en compte.
Les effets positifs sont à une échelle plus ou moins locale en fonction de la surface de stockage
effectivement en jeu. Ce type d’aménagement n’a que peu d’impact sur la vie aquatique de la
rivière et sur son fonctionnement. [4]
2.6. Barrage écrêteur :
Le barrage écrêteur a pour but l’écrêtement des crues, et parfois, a vocation multiple, son principe
de fonctionnement est de stocker temporairement un certain volume dans le lit du cours d’eau de
façon à démunie le débit de crue en aval selon le schéma de la figure N°7. [4]
30
2.8. Banquette :
La technique des banquettes est de double objectif, la lutte contre l’érosion et la réduction de
ruissellement en favorisant l’infiltration due à la diminution de pente. Leurs effets sont
considérables dans la défense et la restauration de sol.
La banquette mécanique se divise en quatre zones :
1. Le fossé large reçoit les eaux de ruissellement de l’impluvium.
2. Le talus reçoit la pluie et un apport latéral des eaux du fossé.
3. L’impluvium à l’amont du fossé ; zone cultivée entre les bourrelets, qui ne reçoit plus que
la pluie moins le ruissellement.
4. La zone de l’impluvium à l’aval et proche du bourrelet qui pourrait recevoir un appoint
d’eau par drainage à travers le bourrelet lors des grosses averses.
31
2.9. Le reprofilage :
Le reprofilage consiste à la construction des seuils en enrochement ou en gabions transversalement
au cours d’eau qui permettent de retenir les particules solides et par la suite d’uniformiser la pente
du fond du cours d’eau et de diminuer le transport solide.
Une fois la situation du risque est décrite, il est nécessaire d’élaborer un aménagement qui pourra
à priori participer à la réduction des conséquences des écoulements provoqués par l’inondation.
Alors, pour assurer une bonne protection, il est essentiel d’avoir une connaissance approfondie de
notre zone à savoir : Les caractéristiques hydrologiques, morphologique, climatique….
3. CONCLUSION :
La protection contre les inondations nécessite une connaissance approfondie de la zone étudiée à
savoir : sa morphologie, les caractéristiques de la rivière et le débit de pointe transité, pour que le
choix de l’aménagement de protection soit efficace.
32
CHAPITRE 3 :
PRENSENTATION DE LA ZONE
D’ETUDE
33
1. Introduction :
En 2014, la zone de Zaouit Sidi Hssain a enregistrée des niveaux importants de précipitation à
cause des variations climatiques, à la géomorphologie du terrain avec une plaine où la zone est
située à la sortie de l’exutoire d’oued Tensift présentant de faibles pentes. [5]
Ces pluies ont provoqué des inondations causant des dégâts matériels notamment au niveau des
zones agricultures.
Notre travail s’inscrit dans une vue qui consiste à trouver une solution afin d’éviter ces inondations.
Dans ce chapitre, on va premièrement présenter la zone d’étude au niveau de ses situations
géographiques, administrative et physiques. Puis on va diagnostiquer la situation actuelle en
présentant les motivations de l’étude.
Selon le dernier découpage administratif Z. Sidi Hssain fait partie de la commune de Lamaachat.
Selon le recensement de 2014 elle compte 15389 habitants.
Un examen de la photo SAT monte que la superficie construite à Sidi Hssain est de l’ordre de 3.5
ha ce qui correspond pour une superficie moyen de 130m²/ménage à 270 ménages, soit moins de
10% du nombre de ménage de la commune. [5]
34
Le régime hydrométrique de l’oued Tensift à son niveau dépond de la situation de tout le bassin.
Le bassin versant du Tensift est situé au centre Ouest du Maroc entourant la région de
Marrakech. Ce large domaine continental est situé entre la latitude 32°10' et 30°50' Nord et la
longitude 9°25' et 7°12' Ouest. [6]
35
L'oued Tensift se présente comme une gouttière alimentée pratiquement par le versant Nord du
haut Atlas et qui s'écoule d'Est en Ouest de sa source à l'embouchure dans l'océan Atlantique sur
une longueur de 350 km. Il prend sa source à une altitude de 550 du niveau général du Maroc
NGM et draine un bassin total de 20412 km2, dont 7075 km2 seulement représente la partie active.
[14]
Il constitue l’un des bassins du Maroc caractérisé par une forte concentration des activités
socioéconomiques.
Selon le recensement de 2015, la population du bassin est de 4.520.569 habitants.
L’activité économique est essentiellement basée sur l’agriculture, l’élevage, le tourisme,
l’agroalimentaire et l’artisanat. [14]
Le bassin de Tensift comporte un réseau de mesure composé des stations de mesures de débits
(stations hydrométriques) et des stations de mesures de pluies (Stations pluviométriques) dont
l’emplacement est montré sur la figure N°15 :
36
L’Atlas (de 1500 m à 2000 m d’altitude) et le littoral. Les précipitations sont en général faibles et
caractérisées par une grande variabilité spatio-temporelle. La pluviométrie moyenne annuelle est
de l'ordre de 200 mm dans la plaine contre plus de 800 mm sur les sommets de l'Atlas. [14]
A l'inverse des précipitations, la température est un facteur climatique beaucoup plus régulier à
l'échelle temporelle. Les écarts entre les températures journalières sont assez importants avec un
maximum d'environ 45°C dans la plaine et un minimum de -17°C en montagne. Les températures
moyennes mensuelles varient entre 13°C et 28°C dans la plaine et entre 2°C et 18°C en haute
montagne. Les mois les plus chauds sont généralement Juillet et Août. Le mois le plus froid est
Janvier. [6]
Les forêts et peuplements d’arbustes occupent une superficie très importante - plus de la moitié -
dans le bassin, essentiellement du chêne vert, Thuya de Berberie et du Genévrier. [5]
Selon la carte d’occupation du sol et de la végétation -qui a était téléchargée depuis le site de la
FAO [12]. On peut distinguer 4 types de sols :
Une région dans la partie du haut Atlas qui se caractérise par sa densité faible et ses plantes
dispersées et assez faible.
37
38
Figure 17 : Carte des caractéristiques géologiques et hydro- géologiques dans le bassin de Tensift.
39
40
Barrage Wirgane sur l’oued N’fis et dont la retenue est délimitée par les villages Amesguen
au Sud,
Ouirgane à l’Est, Tamesoulte à l’Ouest et Ardamene au Nord ;
Barrage Teskourt sur l’oued Assif El Mal et dont la retenue est délimitée par les villages
Majid au Sud, Ighermane à l’Est, Ouarourhad à l’Ouest et Anebdour au Nord. [5]
41
En Octobre 2015, la trace de crue au niveau du mur du « Masjid», a connu une hauteur d’eau
atteint 0.5 m. Les dégâts sur les habitations en rive droite, opposé, donne une idée sur les problèmes
que peut connaitre ZSH, en rive gauche, si l’extension continu en lit majeur.
Figure 21: Tracé du plan d’eau au voisinage de ZSH après le passage de la crue en novembre 2014
42
Figure 22: tracé et limite de la crue de 2014 enregistré par une photo SAT de janvier 2015 (60 cm)
En ligne rouge la bonde de constructions dont les murs arrières ont été éventuellement touché par
les eaux de la crue de 2014 comme pour le « Masjid »
43
Figure 24 Cotes NGM du terrain naturel au niveau de ZSH selon la restitution au 2000eme d’Essouiria Laqdima relative à son
PA
Les constructions occupantes les 350 de front se situent en effet sur la berge du lit majeur entre 2
et 6 NGM environ.
Les 350 m de front sont composés de 160m de constructions, dont fait partie le « Masjid », et
190m de clôtures en dur, en diguette ou en végétation dense.
44
La limite atteinte par la crue de 2014 a montré que l’extension de ZSH a empiété sur
les zones de submersion de l’oued Tensift en lit majeur.
L’examen des photos SAT de Google depuis 2003 illustre l’évolution des constructions sur le front
vers la partie plate du lit majeur.
Figure 25 : Evolution de l’extension de ZSH du côté de l’oued Tensift entre 2003 et 2016
4. CONCLUSION :
Après avoir déterminé la problématique de la zone d’étude, nous sommes à présent en mesure
d’entamer la phase d’exploitation des données collectées, qui consiste en partie à calculer le débit
de projet.
45
CHAPITRE 4:
ETUDE HYDOLOGIQUE
46
1. INTRODUCTION :
Pour la réalisation d’un ouvrage de protection, l’étude hydrologique révèle une importance
considérable. Elle sert en effet de mettre en évidence les paramètres hydrologiques de l’oued tel
que le débit de crue en différentes périodes de retour qui constitue la base de dimensionnement
des ouvrages constituant l’aménagement d’une zone. Pour ce faire, on a commencé par une étude
morphologique qui nécessite la détermination des paramètres caractérisant le bassin de Tensift et
son réseau d’écoulement, dont le but la compréhension de la réponse hydrologique du bassin par
rapport aux événements pluviométriques qu’il reçoit. Ensuite une étude estimative du débit de
projet a été élaborée par différentes méthodes à savoir la méthode (Ajustement statistique),
hydrométéorologique(Gradex) et les formules empiriques (Mallet-Gauthier, Hazan-Lazarevic et
Fuller 2).
Ce travail a été effectué à l’aide des outils informatiques, SIG pour le traitement de notre MNT ce
qui a permis la connaissance des paramètres morphologiques de notre bassin versant.
Le bassin versant est défini comme une surface élémentaire hydrologiquement close, c'est-à-dire
qu'aucun écoulement n'y pénètre de l'extérieur et que tous les excédents de précipitations
s'évaporent ou s'écoulent par une seule section à l'exutoire. Ainsi le bassin versant, en une section
droite d'un cours d'eau, est donc défini comme la totalité de la surface topographique drainée par
ce cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section. Le bassin versant représente donc l'unité
géographique sur laquelle s’appuie l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets.
La phase de la production des données caractérisant le basin sujet de l’étude est une phase
fondamentale dans l’évaluation des débits de crues permettant le calcul des caractéristiques
physiographiques et de drainage dans le bassin citant : le temps de concentration Tc, les
caractéristiques de forme, relief et de pente.
47
Figure 26: Schéma des étapes de délimitations des sous bassins par ARCHYDRO. [9]
La superficie du bassin versant est mesurée à l’aide de l’outil Arc gis sur les cartes MNT élaboré
avec une échelle de 1/50000.
Le périmètre du bassin versant est calculer à l’aide de l’outil Arc Gis est obtenu directement sur
le même MNT et à la même échelle.
2.2.1.3 La longueur du thalweg :
Un talweg correspond à la ligne qui rejoint les points les plus bas du lit d'un cours d'eau.
49
𝐏
𝐊𝐆 =
𝟐√𝐀𝛑
Avec :
La classification des bassins par type en fonction de l’indice de forme de Horton (1945)
et l’indice de compacité de Gravelius (1914) est donné pour les intervalles suivants [6] :
√𝑨 𝟏. 𝟏𝟐
𝑳𝒆𝒒 = 𝑲𝑮 [𝟏 + √𝟏 − ( ) ²]
𝟏. 𝟏𝟐 𝑲𝑮
√𝑨 𝟏. 𝟏𝟐
𝒍𝒆𝒒 = 𝑲𝑮 [𝟏 − √𝟏 − ( ) ²]
𝟏. 𝟏𝟐 𝑲𝑮
50
Les valeurs de KG et de KH montrent que le bassin de Tensift est de la forme allongée (KH<1 et
KG>1.5).ainsi la valeur du rapport entre la longueur et la largeur est 9.48.
La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc du relief. Cette
courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de son altitude. Elle
porte en abscisse le pourcentage de surface totale du bassin qui se trouve au-dessus de l'altitude
représentée en ordonnée. Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie,
au-delà d'une certaine altitude.
Le tableau (annexe 3) nous donne la répartition des surfaces en fonction des côtes.
4000
2000
0
Altitudes
Figure 29 : Le diagramme hypsométrique du bassin Tensift
51
L’ALTITUDE MEDIANE
L'altitude maximale représente le point le plus élevé du bassin tandis que l'altitude minimale
considère le point le plus bas, généralement à l'exutoire. Ces deux données deviennent surtout
importantes lors du développement de certaines relations faisant intervenir des variables
climatologiques telles que la température, la précipitation et le couvert neigeux. Elles déterminent
l'amplitude altimétrique du bassin versant et interviennent aussi dans le calcul de la pente.
LE MODE OU L’ALTITUDE LA PLUS FREQUENTE
Elle correspond au milieu de la tranche d’altitude à laquelle correspond le maximum de superficie.
52
Selon la courbe ci-dessous figure N° 30, ainsi la valeur de Hmoy et Hmediane , on peut remarquer
que le bassin sujet est un vieux bassin.
53
On peut distinguer différents paramètres et indices de pente résumés dans le tableau suivant :
DENIVELE SPECIFIQUE :
Elle est proposée par Melton (1965) et aide à comparer les pentes des bassins de tailles différentes.
Elle est calculée par la relation suivante :
𝑫𝒔 = 𝑰𝒈 √𝑨 (m)
54
La pente topographique est un élément capital dans le comportement hydrologique du bassin elle
détermine en grande partie l'aptitude des terrains au ruissellement et conditionne la vitesse
d'écoulement des eaux de surface par l'effet de la pesanteur. L'approche de ce paramètre est
abordée avec des indices fréquemment utilisés, leurs buts est de caractériser les pentes d'un bassin,
de permettre des comparaisons et des classifications, mais les résultats et leur traduction sont d'une
précision douteuse d'autant plus qu'ils considèrent le bassin versant homogène et négligent les
nuances topographiques qui existent à l'intérieur du bassin, où le comportement hydrologique de
ce dernier n'est pas identique sur toute son étendu. [6]
Les résultats consignés dans le tableau N°5 montrent que :
Une pente moyenne de bassin est légèrement faible (zone plate), en faveur d’un
amortissement pour la remontée plus au moins forte des crues éventuelles.
Selon la dénivelée spécifique, on peut conclure que le bassin de Tensift a un relief assez
fort.
55
La densité de drainage est étroitement liée à deux facteurs principaux : la lithologie et l’abondance
des précipitations, elle nous permet de préciser le type du réseau hydrographique dans le bassin
versant.
Elle est exprimée par le rapport de la longueur totale des cours d’eau (Ltotal ) contenues dans un
bassin versant à la surface A de ce dernier. La mesure de ce paramètre suppose la reproduction
de tous les affluents du bassin quel que soit leur ordre.
𝐋𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥
𝐃𝐝 = Dd en (km/Km²)
𝐀
𝐃𝐝 = 𝟎. 𝟓𝟒 𝒌𝒎/𝒌𝒎²
D’où :
En pratique, les valeurs de la densité de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où le RH n’est
pas développé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones où le RH est très ramifié avec peu
d'infiltration. [8]
Donc on peut conclure que le réseau hydrographique du bassin Tensift est moins développé. Ce
qui traduit bien le caractère temporaire de tous les affluents, seuls les oueds principaux sont
pérennes, mais ils peuvent tarir pendant la période estivale Ce qui est une caractéristique des
régions semi-arides à cause de la répartition saisonnière des précipitations et l’état de u couvert
végétal.
3. CALCUL DE TEMPS DE CONCENTRATION :
56
Une comparaison des valeurs calculées du temps de concentration par les différentes méthodes
permet de conclure que celle de Turrazza et Ventura donnent des valeurs surestimées tandis que
les autres sous-estiment le temps de concentration.
Pour adopter une valeur, on doit analyser tous les paramètres influençant la valeur du temps de
concentration :
Surface : importante
Pente : très faible
Indice de compacité : supérieur à 1.12
Alors on adopte la moyenne des deux formules Turrazza et Ventura :
Tableau 8: Les formules de tc adoptées
57
58
59
Les probabilités à priori reflètent l'information sur la pertinence de la loi pour ajuster une variable
d’intérêt. L’information peut être basée également sur une étude régionale. Lorsqu'on ne dispose
d’aucune information à priori bien structurée, il est suggéré de diviser la probabilité également
entre les lois à deux paramètres et celles à trois paramètres .En effet, on hésite généralement
beaucoup plus entre choisir une loi à deux ou trois paramètres qu’entre différentes lois ayant le
même nombre de paramètres. Le choix de la loi qui s'ajuste le mieux doit répondre aux critères
suivants : [4]
Les coefficients BIC et AIC les plus faibles ;
La probabilité à posteriori la plus grande.
Cette méthode est due à MM Guillot et Duband de l’EDF Grenoble (1970), qui l’on conçue pour
des bassins relativement imperméables dans lesquels les crues exceptionnelles sont provoquées
essentiellement par les pluies, Cette méthode suppose que lorsqu’on est proche de la saturation,
l’infiltration est limitée et à partir d’un certain débit, tout ce qui tombe ruisselle. Elle présente
l’intérêt de tenir compte de l’information « pluie » pour compléter l’information « débit » qui est
en général plus courte. Selon le schéma classique de transformation de pluie en débit, on va
s’intéresser à une pluie de durée Tc (temps de concentration) qui fait participer tout le bassin
versant à l’écoulement. Si la pluie a une durée supérieure ou égale à Tc, il s’établit un équilibre et
le débit à l’exutoire atteint un maximum. On extrapolera alors les débits maximaux dans le bassin
pour les pluies de durée Tc. [6]
En général, il est recommandé d’appliquer cette méthode aux bassins versants assez imperméables
(pouvant atteindre la saturation pour un seuil de pluie reçu), d’une superficie allant jusqu'à
5000km² et dont le temps de concentration est compris entre 1h et 4 jours. Cette méthode s’appuie
sur les hypothèses suivantes : [6]
Les débits maximum recherchés sont provoqués uniquement par des pluies maximales,
uniformément réparties sur le bassin. Il n’y a donc pas diverses origines de formation des
crues.
60
Les pluies maximales et les débits correspondants suivent une même loi de distribution
statistique, dite des extrême en raison de la nature du phénomène recherché (crues rares).
Ceci exprime surtout le fait que le comportement asymptotique des lois de distribution des pluies
et des débits est identique. La figure suivante explicite graphiquement ces interprétations.
La loi de Gumbel (Gumbel, 1958) est souvent utilisée dans ce but et dans ce cas uniquement, le
caractère exponentiel de cette distribution est décrit par la pente de la droite d’ajustement des
pluies observées, mesurées sur un diagramme de probabilité adéquat. La pente de cette droite est
le gradient de cette distribution exponentielle.
4.2.2 Méthodologie :
Ajustement statistique de la loi de Gumbel : Parmi les lois de distribution qui peuvent rendre
compte de la statistique des phénomènes extrêmes, c'est la loi de Gumbel qui s'adapte le mieux
aux variables pluviométriques. Ce qui donne :
𝒅𝑷 = 𝑮 ∗ 𝒚(𝑻) + 𝒙
Où :
𝒅𝑷: Fonction caractérisant l’ajustement par la loi de Gumbel.
61
𝐲(𝐭) = −𝑳𝒏[−𝑳𝒏(𝑭(𝑻))]
F (T) est la fréquence au non dépassement.
𝑻𝒄 𝒌
𝑮𝒑 (𝑻𝒄 ) = ( ) ∗ 𝑮(𝟐𝟒𝒉)
𝟐𝟒
K est un paramètre régional compris entre 0,3 et 0,5. Une valeur de 0,3 est souvent adoptée
Où :
Gd (Tc) : Gradex des débits pour la durée Tc (m3/s) ;
Gp (Tc) : Gradex des pluies pour une durée Tc (mm) ;
S : Surface du bassin (Km²) ;
Tc : temps de concentration (heures).
Où y(T) est la variable réduite de Gumbel pour la période de retour T. Ainsi le calcul de Q0
s’effectue à partir du débit de saturation Q(T0) qui doit être connu et calcule dans le bassin.
62
Le calcul de Q(T0) peut se faire par une méthode analogique, ou par la méthode rationnelle ou par
une formule empirique, méthodes qui restent valables pour une période de retour de 10 ans.
𝟏
𝐲(𝟏𝟎) = −𝐋𝐧 (−𝐋𝐧 (𝟏 − )) = 𝟐. 𝟐𝟓
𝟏𝟎
C’est la loi de probabilité de Gumbel qui permettra de calculer le débit Max par Gradex pour la
période de retour T.
On applique souvent un coefficient de sécurité à la valeur calculée par la méthode de Gradex, pour
déterminer le débit de pointe de la crue de projet qu’on utilisera pour la conception d’un ouvrage
important. Ce coefficient moyen est appelé de passage et il est estimé de 1.2 à 3 pour des bassins
versants marocains.
𝑸𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 (𝑻) = 𝒓𝒑 ∗ 𝑸(𝑻)
Où :
Qpointe : Débit de pointe (m3/s)
rp : Coefficient de pointe
Q : Débit moyen pour une période de retour T (m3/s)
Le principe de cette méthode consiste à transposer les débits de pointe pour différentes périodes
de retour connus au niveau d’un bassin versant jaugé vers un bassin versant non jaugé à condition
que ce dernier soit limitrophe et possédant des caractéristiques géomorphologiques et
hydrologiques similaires au premier.
Le coefficient de Francou Rodier 𝐾𝑝 est donné par la formule suivante :
63
𝑄1
𝐿𝑛 (
)
𝐾𝑝 = 10 1 − ( 106 )
𝑆𝑏
𝐿𝑛 ( 𝑣18 )
10
( )
𝑺𝒃 (𝟏−𝟎.𝟏𝒌𝒑 )
𝑸𝒑 (𝑻) = 𝟏𝟎𝟔 ∗ ( 𝟏𝟎𝒗𝟐𝟖 )
5 APPLICATION DE LA METHODOLOGIE
5.1 Méthode de l’ajustement statistique et transposition par Francou-Rodier
Le tableau en annexe N°4 présente les débits pluviaux instantanés maximums annuels enregistrés
au droit de la station hydrologique de Talmest
Cet échantillon des Qimax a été soumis à une analyse fréquentielle. Les résultats de cette analyse
fréquentielle sont présentés comme suit :
Méthode visuelle (analyse des graphes) :
Les figures (36, 37, 38, 39,40) montrent des graphiques présentant les probabilités empiriques et
théoriques des distributions des lois de Gumbel, Exponentielle, Weibul, Normal et LogNormal
Figure 36 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Weibull
64
Figure 37 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Gumbel
Figure 38: Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Normal
65
Figure 39: Ajustement graphique des débits instantanés maximums selon la loi de LogNormal
Figure 40 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Exponentielle
Visuellement on remarque que la loi log -Normal et exponentiel présentent les meilleurs
ajustements de la variable débits pluviaux instantanés maximums.
66
Tableau 10 : Les résultats d’ajustement statistique des différentes lois aux Qimax station Talmest.(Hyfran)
Le résultat des débits en différente période de retour donné par la méthode de l’ajustement et qui
correspond à la loi Log Normal est comme suit :
67
Il est vrai que la méthode du Gradex donne des résultats fiables surtout dans le cas de de
dimensionnement des ouvrages hydrauliques, ainsi que l’ABHT confirme les résultats de cette
méthode en adoptant ses débits de pointe, or le cas de notre bassin sujet « Tensift » la méthode
hydrométéorologique Gradex n’est plus adéquate, à cause de plusieurs raison citons comme suit :
La superficie de Tensift dépasse les 5000 km2 ;
L’insuffisance des stations hydrométriques tout au long de oued Tensift surtout dans sa
partie avale (la plaine) ;
L’absence des stations de mesure dans la rive droite d’oued Tensift ;
68
Méthodologie :
Les ajustements statistiques de l’échantillon de pluies journalières maximales enregistrées dans le
poste pluviométrique de Talmest se fait grâce au Loi de probabilité de Gumbel en utilisant le
logiciel Hyfran.
Après la détermination du rang r et la probabilité de non-dépassement et on a calculé la variable
réduite.
Les résultats d’ajustement statistiques de pluies journalières maximales annuelles régissant la loi
de probabilité sont présentés en annexe N°5.
La détermination des paramètres d’ajustement consiste à déterminer
Paramètre d’échelle : La pente de la droite de Gumbel
Paramètre de forme : P0.
Le tableau suivant résume les résultats trouvés :
Tableau 13:Paramètres de forme de la méthode du Gradex
Pour notre étude nous avons travaillé par les données de la station de Talmest, la station
hydrologique la plus proche de la zone de l’étude et celle qui dispose d’un historique suffisant
pour faire l’objet d’ajustements statistiques. On a travaillé par la série des débits maximaux
observés au niveau de la station Talmest pendant la période allant de 1999 jusqu’à 2016.
Pour bien ajuster les phénomènes extrêmes, dont les débits de pointe font partie, on utilise la loi
de Gumbel fréquemment utilisée en hydrologie. Le passage du débit journalier se fera via un
coefficient de pointe. Le choix de ce coefficient dépendra de l’analyse des débits maximums
instantanés et les débits journaliers maximums. Annexe N°7
Le résultat de la méthode du Gradex en différente période de retour est donné par le tableau N°
14 .
69
L’extrapolation de la loi des débits la plus raisonnable consiste à porter une parallèle
à la loi des précipitations, graphiquement on a le résultat de la figure N°42 .
140
120
60
40
20 Q = 14,5 Y -30.9
0
-2,5-2,0-1,5-1,0-0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5
-20
Figure 42:Ajustement graphique des données de Pjmax et Qjmax par la méthode du Gradex.
En analysant les résultats trouvés par la méthode du Gradex, on remarque que les débits de pointe
sont très grands, ainsi graphiquement la droite des débits n’est pas parallèle avec celle des
précipitations, ce qui signifie de la quantité d’eau ruisselée est supérieure à la quantité tombé sur
tout le bassin ce qui est absurde.
Rappelons déjà que la méthode du Gradex impose le fait que le bassin soit homogène
pluviomètriquement, c’est-à-dire la répartition de la pluie est uniforme sur tout le bassin. Donc la
non-vérification de ces critères, traduit les valeurs erronées qu’on a trouvé par la méthode du
Gradex.
« Remarque : l’utilité de l’application de la méthode du Gradex est juste pour montrer les limites
de cette méthode dans un cas réel. »
5.3 Débit de projet retenu :
70
10ans 1178.49
20ans 1573.26
50ans 2189.85
100ans 2751.50
L’analyse des hydrogrammes de crues est faite en se basant sur les données de débit de la station
Talmest.
Les hydrogrammes des crues figure (43-44-45-46-47) de la station de Talmest pour les 5 crues
majeurs sont traités afin de dégager les caractéristiques suivantes :
1400,0
1200,0
1000,0
800,0
Qp
600,0
Série1
400,0
200,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure
71
900,0
800,0
700,0
600,0
500,0
Qp
400,0
Série1
300,0
200,0
100,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure
1200,0
1000,0
800,0
Qp
600,0
Série1
400,0
200,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure
72
600,0
500,0
400,0
Qp
300,0
Série1
200,0
100,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure
3000,0
2500,0
2000,0
Qp
1500,0
Série1
1000,0
500,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure
73
Le coefficient Tb/tm nous renseigne sur le type d’écoulement dans la zone étudiée, la valeur
moyenne indique que la zone est une plaine : montée rapide –descente lente.
Pour le calcul des volumes des crues on retiendra un hydrogramme triangulaire, on va utiliser la
relation suivante : « l’aire d’un triangle »
Vr = (Qp .tb)/2
Tableau 17: Volume ruisselé des 5 crues majeurs
29/10/1999 1170.8 38
6. CONCLUSION :
Le bassin de Tensift est connu par sa perméabilité moyenne et son climat semi-aride [14], et avec
la valeur calculée du volume ruisselé à partir de la station de Talmest , on peut anticiper déjà le
risque des inondations .
74
CHAPITRE 5 :
ETUDE HYDRAULIQUE ET
CARTOGHRAPHIE DE LA ZONE
INONDABLE PAR LES DEUX
MODELES : 1D ET 2D
75
1. INTRODUCTION :
Les modèles hydrauliques utilisés pour l’étude des inondations de plaine sont pour la plupart
Les modèles hydrauliques monodimensionnels, aussi appelé 1D ou filaire, reposent sur une
représentation géométrique de la plaine y compris le lit mineur, sous forme de profils en travers
repérés par leur abscisse curviligne sur un profil en long. Dans cette approche, l’écoulement est
considéré canalisé, c’est à dire organisé suivant une direction préférentielle appelée axe
d’écoulement, invariante au cours du temps. [15]
76
Avec :
77
RH désigne le rayon hydraulique (m), quotient de la section mouillée S par le périmètre mouillé.
Il est possible d’exprimer perte de charge (J) en fonction des caractéristiques et des paramètres
hydrauliques et géométriques et K : coefficient de rugosité (ou de Strickler) du lit.
𝑄|𝑄|
Avec: 𝐽= 2
(𝐾𝑠 𝑅𝐻 3 𝐴)²
Remarque : le coefficient de frottement est plus souvent représenté par le coefficient de Manning
n, qui n’est autre que l’inverse du coefficient de Strickler.
Figure 49 : Variables hydrauliques intervenant dans les équations de Saint-Venant 1D (a profil en travers, b profil en long)
78
La surface libre est horizontale sur une section en travers : le niveau d’eau y est uniforme ;
L’écoulement est graduellement varié ;
La pente moyenne longitudinale de la surface libre est faible ;
L’axe de l’écoulement est assimilé à une ligne droite, c’est-à-dire que le rayon de
courbure de
L’axe du cours d’eau est très grand ;
Les pertes par frottements (c’est à dire l’expression de J) peuvent être calculées à l’aide
des formules d’écoulement uniforme traditionnelles comme l’équation de Manning-
Strickler.
La modélisation hydraulique monodimensionnelle est très pertinente pour des écoulements
débordant peu du lit mineur. Les résultats restent satisfaisants lorsque le débordement est
important, à condition que la plaine d’inondation ne présente pas de trop fortes singularités, comme
des obstacles transversaux par exemple, et que la topologie de la rivière n’évolue pas avec le débit
- coupure de méandres, écoulement dans des bras normalement à sec.
Le principal inconvénient des modèles 1D est de ne pas prendre en considération les écoulements
transversaux, ce qui entraîne une incapacité à reproduire les phénomènes de stockage temporaires
dans certaines zones des plaines alluviales en période de crue. [15]
𝜕𝐻
Equation de la continuité : + ∇(𝐻𝑉) = 𝑞𝐿
𝜕𝑡
Les calculs sont effectués sur un maillage en deux dimensions de plaine d’inondation. Ce maillage
peut être régulier ou irrégulier. Au centre de chaque maille, ou sur chaque nœud du maillage, sont
imposées une altitude du sol (où le cas échant du fond de la rivière) et une valeur des paramètres
hydrauliques. Les modèles bidimensionnels permettent de calculer les champs de hauteur et de
vitesse dans chaque maille. Ils ont ainsi pour avantage de représenter les écoulements dans toutes
les directions du plan horizontal, en particulier transversales (non parallèles aux cours d’eau). Ils
sont couramment utilisés pour accéder au champ des vitesses bidimensionnel. Les points faibles
de ces modèles sont une mise en œuvre très lourde et des temps de calculs très longs. C’est
pourquoi les modèles 2D sont moins fréquemment utilisés dans un contexte de prévision que les
79
modèles 1D ou hybrides. Par contre, ils sont pertinents dans le cadre de la prévention, où la
contrainte de temps est moins importante, ou lorsque la modélisation filaire est mise en défaut.
[15]
Pour surmonter les limites des modèles filaires (en particulier l’absence d’écoulements
transversaux) sans pour autant employer des modèles 2D, une solution intermédiaire est offerte
dans les modèles hybrides qui combinent les visions 1D et 2D. En particulier, les modèles 1D à
casiers complètent la représentation monodimensionnelle en introduisant des zones de stockage.
Les limites des zones de stockage sont définies par des structures hydrauliques naturelles (lignes
d’arbres, talus…) ou artificielles (digues, voies de circulations surélevées…). Au sein des zones
de stockage, appelées casiers, le niveau d’eau est supposé constant. En conséquence, le
comportement hydraulique de chaque casier est défini par une relation hauteur-volume. De plus,
la taille et la forme des casiers doivent être ajustées aux caractéristiques hydrauliques (hauteurs
d’eau et vitesses) et morphologiques (pentes) de la plaine. Les caractéristiques d’écoulement
(remplissage / vidange) entre casiers connexes et entre les casiers et l’écoulement principal sont
définies par des lois d’ouvrage, le plus souvent de type déversoir ou vanne. [15]
3. CONSTRUCTION DU MODELE :
Comme on a déjà définie, une étude hydraulique consiste à faire le diagnostic d’une zone en
déterminant les hauteurs d’eau et les zones de débordement, ceci ne peut être réalisé qu’à travers
un outil informatique permettant de construire un modèle de simulation.
Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi de se servir d’un code informatique qui a prouvé
son efficacité dans ce genre de calcul hydraulique. Il s’agit bien du code HEC-RAS (Hydrologic
Engineering Center, River Analysis System ou système d’analyse des rivières du centre
d’ingénierie hydrologique) élaboré par l’US Army Corps of Engineers, et publié en freeware
depuis 1995. [20]
Nous disposons de la version (HEC-RAS 5.3.0) disponible gratuitement sur le site officiel HEC-RAS.
80
En plus du code HEC-RAS, nous nous sommes servis du fameux logiciel ARCGIS, le leadeur en
matière des systèmes d’information géographique.
Les échanges entre les deux programmes étant assurés par une extension développée aussi par
HEC, le corps des ingénieurs de l’armée américaine : HEC-GEORAS dédiée à fonctionner sous
ARCGIS.
Le tout forme donc un dispositif informatique cohérent qui permet dans un premier temps de
préparer les données géométriques requises (preprocessing), de faire ensuite les calculs nécessaires
(simulation), et d’exploiter enfin les résultats (postprocessing).
Arc GIS : Ce logiciel 10.4 est un système d’information géographique développé par la
société ESRI. C’est un outil pour gérer, visualiser, cartographier, interroger et analyser toutes
les données disposant d’une composante spatiale. [10]
ARCGIS comprend une suite d’applications intégrées :
ArcMap : Est utilisé pour toutes les tâches de cartographie et de mise à jour ainsi que
pour les analyses associées aux cartes.
ArcCatalog : Permet de gérer les fichiers de données et l’organisation des bases de données
ainsi que d’enregistrer et de visualiser les métadonnées.
ArcToolbox : Est une boîte à outils permettant d’effectuer des conversions et de transferts de
format et aussi de projection.
HEC-GeoRAS : Cette extension qui s’intègre après installation du logiciel ArcGIS a été
développé par le corps des ingénieurs de l’armée américaine, cet outil permet de rendre
81
possible les échanges entre HEC-RAS et les systèmes d’information géographique. HEC-
GeoRAS est un ensemble de procédures, d'outils et d'utilitaires pour le traitement des données géo-
spatiales dans ArcGIS en utilisant une interface utilisateur graphique. Il permet d’une part, la
préparation des données géométriques à exporter vers HEC-RAS, et la récupération des résultats
de simulation effectuée par HEC-RAS. L’élaboration du fichier de la géométrie à exporter, est
basée sur un modèle numérique de terrain qui doit être de préférence sous forme de TIN. Les
données résultantes de la simulation par HEC-RAS, peuvent être exploitées par HEC-GeoRAS
sous ArcGIS pour analyser et cartographier les zones inondables, en plus d’autres possibilités. [20]
Pour assurer toutes ces fonctionnalités, la barre de HEC-GEORAS et doté de deux menus
déroulants essentiels, le premier s’appelle RAS Geometry : il permet de faire toutes les opérations
nécessaires à l’établissement du fichier de la géométrie (preprocessing) ; le deuxième s’appelle
RAS Mapping : chargée d’effectuer les opérations en relation avec l’exploitation des résultats de
la simulation par HEC-RAS. [20]
HEC-RAS : Avec ce logiciel, un ensemble de fichiers, que l'on nomme Projet, sont requis
pour effectuer l'analyse hydraulique d'un cours d'eau. Une terminologie particulière est
employée pour définir chacune de ces composantes.
Projet (Project) : Le fichier Projet contient le titre et la description du projet, le système d'unités
utilisé et les liens vers tous les fichiers qui lui sont associés. Il contient aussi les variables par
défaut qui peuvent être définies par l'usager et une référence au dernier Plan. Il comporte
l'extension .PRJ.
Géométrie (Geometry) : Ce fichier contient toutes les informations géométriques sur le cours d'eau
analysé, soit le schéma arborescent, les sections transversales, la distance entre chaque section, les
coefficients de Manning et s'il y a lieu, les structures présentes (ponts, ponceaux).
Débit (Flow) : Le fichier Débit est utilisé pour simuler les écoulements permanents. Il contient le
nombre de Profile devant être calculés, les données de débit pour chacun d'eux et les conditions
limites pour chaque tronçon. Un Profile désigne l'ensemble des niveaux d'eau calculés pour des
conditions particulières de débit.
82
Plan (Plan) : concept de Plan permet ainsi de simuler différentes combinaisons de Géométrie et de
débit qui peuvent être nécessaires dans le cadre d’une étude hydraulique.
Simulation (Run) : Le fichier simulation contient toutes les données nécessaires à l'exécution d'une
simulation, définie à l'intérieur d'un Plan. Ce fichier est automatiquement créé par HEC-RAS
lorsqu'une simulation est lancée.
Résultats (Output) : Tous les résultats d'une simulation sont contenus dans le fichier Output.
83
84
L'interface entre deux cellules de la grille est appelée une face de la cellule. La géométrie sur une
face est composée par des élévations de terrain trouvées parmi les cellules SIG. Hydrauliquement,
une face de la cellule est la même que dans la section, comme illustré sur la figure N°55 .
La géométrie du sol est connue, car elle est fournie par les informations de cellule SIG. En
conséquence, les propriétés hydrauliques (aire en section transversale, le périmètre mouillé, le
rayon hydraulique et le moyen de transport) peuvent être calculées pour toute élévation de la
surface de l'eau. De plus, puisque la topographie dans une cellule de la grille est connue, alors une
relation entre le volume de stockage dans la cellule de grille et l'élévation de la surface de l'eau
peut être développée. Une élévation de la surface de l'eau est calculée à chaque cellule de la grille
pour chaque point dans le temps. La taille des cellules de la grille définit la résolution des résultats
du modèle et le modèle.
Dans le cadre de ce projet deux simulations ont été faites, dont la première est réalisée avec les
conditions initiales de l’écoulement, telles que la nature du terrain ; les profils en travers des
différentes sections du tronçon ainsi que la valeur du coefficient de Manning Strickler dans le lit
mineur et lit majeur. La deuxième simulation a été basée sur l’ajout de l’aménagement retenu pour
85
La modélisation d’Oued se base sur les profils en travers et sur les coefficients de rugosité pour
chaque section. Une simulation avec le progiciel se déroule de la manière suivante :
Données d'entrée:
Cette étape nous permet d’avoir un MNT, ce dernier lui aussi doit être converti en TIN
(Triangulated Irregular Network) ou réseau de triangles irréguliers. Il s’agit d’un format développé
par ESRI beaucoup plus adaptée à la modélisation hydraulique par HEC-Ras.
86
Les lignes berges (bank lines) : en se basant encore essentiellement sur la topographie du
MNT. Ces lignes permettent de délimiter le chenal d’écoulement.
87
Les lignes d’écoulement (Flow path centerlines) : ils enveloppent le chenal d’écoulement
et les lignes berges, permettant au logiciel de calcul et des distances entraînent chaque
profil en travers et celui à son aval.
Les lignes des profils en travers (Cross section cut lines) : c’est l’entité la plus importante
à laquelle il faut accorder le maximum d’attention puisque c’est le profil en travers qui
détermine l’altitude de la surface d’écoulement et la variation de sa pente, ainsi que la
topographie de la plaine d’inondation. .
Le menu de Hec-GeoRas permet par la suite d’attribuer des codes d’identification d’objets (ID),
les nomenclatures, ainsi que d’autres attribues indispensables. Il permet aussi l’extraction de la
topographie que ce soit pour les profils en travers, les cours d’eau.
L’opération finale est d’enregistrer le résultat et de l’exporter sous forme d’un fichier
RASimport.sdf que reconnaît HEC-Ras.
88
Paramètres du modèle :
Le coefficient de Manning : Les coefficients de rugosité sont estimés sur la base des observations de
terrain avec une sécurité suffisante dans le but de prendre en considération tous les changements qui
peuvent toucher la morphologie du lit de l’oued.
Tableau 19:Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits sous HEC-RAS
89
Conditions aux limites du modèle : Les limites amont et /ou aval de chaque tronçon
doivent soumettre à des conditions qui peuvent être de différentes natures. Hec-Ras propose une
large gamme de conditions aussi bien pour l’amont que pour l’aval.
Le modèle étudié est exécuté en introduisant les pentes des oueds comme
conditions amont et aval.
Condition initiale du modèle : définit la configuration hydraulique de la plaine (valeurs
des caractéristiques hydrauliques : débit, vitesses et hauteurs) à l’instant de départ du calcul En
général. Pour notre cas on a choisi les débits en différentes période de retour comme condition
initiale.
Remarque : Cette pente a été calculée suivant le profil de la figure N°60 donné par ARCGIS.
90
Le modèle est prêt maintenant pour la simulation. Nous avions adopté la simulation en régime
permanent avec un écoulement fluviale vu que le modèle hydraulique est extrêmement sensible
au moindre défaut, et présente des disfonctionnement en régime transitoire.
91
1-tableau : Le logiciel permet aussi de créer des tableaux récapitulatifs de l’ensemble des
paramètres hydrauliques, pour chaque station (profil en travers), ou pour l’ensemble des stations
à la fois.
92
2- Vue des cross sections : Cette option d’affichage des résultats par profil transversal, permet
d’acquérir le maximum de détail à chaque point choisi du tracé du cours d’eau.
93
3- Vue de trois dimensions du tronçon modélisé : HEC-RAS fournit une vue de trois dimensions
qui facilite le suivi du comportement des eaux de crue de période de retour.
94
Les résultats de la simulation sont exportés vers ARCGIS où ils seront exploités par Hec-GeoRas
pour Cartographier la surface inondée correspondante à chaque profil calculé par HEC-Ras.
La détermination des zones touchées lors des crues a été réalisée par la cartographie de ces zones
après extrapolations de logiciel SIG. Pour la mise en évidence de ce risque dans le centre de ZSH
nous avons rétablie les lits de tronçon d’eau qui traverse des zones sur la base de la carte
topographique.
Figure 66 : Les zones débordées par la crue centennale (Centre ZSH)-carte 50000
95
Remarque : Cette image est traitée par ENVI 5.1 ,un logiciel professionnel permettant la
visualisation, le traitement, l’analyse, et la présentation de nombreux types d’images numériques,
dont les images satellites . Le traitement est effectué selon des étapes :
La deuxième étape permet de faire un rééchantillonnage des images par pancharpening. une
technique qui se confond à haute résolution des données panchromatiques avec des données
multispectrales à résolution moyenne pour créer une image multispectrale avec des fonctionnalités
haute résolution. C’est-à-dire de passer d’une résolution spatiale de 30m à 15m.
En fait, RAS Mapper est une application logicielle fonctionnant dans HEC-RAS qui permet
l'affichage et une certaine gestion des données SIG. RAS Mapper peut importer des données de
terrain qui ont plusieurs formats, y compris le format raster.
Le fichier que RAS Mapper peut importer doit être sous la forme de GeoTIFF (* .tif).ce fichier
constitue la couche de notre terrain.
96
Remarque : La couverture du sol Editor permet aux utilisateurs d'associer une classification des
terres spécifique avec une valeur n de Manning unique.
97
Ensuite, à l’aide du bouton SA/2D Area BC Lines on peut ajouter les lignes déterminant les
conditions aux limites de la zone d’étude.
98
Après que les informations spatiales du maillage de calcul ont été définies, on doit déterminer les
conditions aux limites aux extrémités en amont et en aval à l'aide des lignes citées en dessus.
débit(m3/s)
1400
1200
1000
800
débit(m3/s)
600
Linéaire (débit(m3/s))
400
200
0 y = -1,0553x + 108,7
-200 0 20 40 60 80 R² = 0,0516
100 120 140
99
100
Le résultat de cette option est généré par une grille de profondeur de l'inondation
maximale qui s'est produite à tous les emplacements dans le modèle 2D. Une nouvelle
fonctionnalité également sous le paramètre de calcul appelé Intervalle de sortie de mappage qui
nous a permis de définir un intervalle de mappage pour la création de mappes dynamiques. Ce
formulaire est illustré à la figure suivante.
101
Dans le modèle 2D, pré-processeur HEC-RAS calcule la courbe de base de stockage de scène sur
les données de terrain pour chaque cellule. La courbe de stockage de scène est développée à l'étape
de pré-processeur; En outre, on peut calculer la zone de flux 2D Table hydraulique de RAS
Mapper. Chaque cellule possède un centre, et l'élévation de la surface de l'eau est calculée à ces
centres.
Visualisation des résultats :
Sur les figures suivantes, les cellules de calcul dans HEC-RAS contiennent suffisamment de détails
hydrauliques de telle sorte que l'écoulement puisse se déplacer à travers le chenal. Cependant, le
débit reste constant jusqu'à l'étape que l'élévation de la crue soit supérieur à celle de la rive du
chenal, on a donc la création des zones de débordement.
102
103
104
105
106
5. CONCLUSION :
La cartographie des inondations est influencée par de nombreux facteurs tels que les données de
la qualité du terrain, la dimension du modèle hydraulique élaboré, La disponibilité croissante de
haute résolution des données topographiques, et l'accès à des ordinateurs informatiques rapides
avec une grande performance. Dans notre étude, on a fixé les paramètres en dessus à part la
dimension du modèle hydraulique, c’est-à-dire on a utilisé les mêmes données, la même résolution
et la même machine.
Les modèles unidimensionnelles et bidimensionnelles sont des modèles hydrodynamiques à HEC-
RAS qui peuvent être utilisés pour simuler les inondations dans le système Riverain. Cependant,
chaque approche de modélisation a ses propres avantages et limites. Le modèle 1D calcule à quelle
profondeur l'eau va s’écouler. Il ne détermine pas la direction. C'est vraiment à l'ingénieur pour
déterminer dans quelle direction, alors que la modélisation 2D peut être très utile pour déterminer
réellement ce paramètre. Le modèle 2D par HEC-RAS possède une interface SIG et applique
l’approche du volume fini pour résoudre des équations d'écoulement instables qui décrivent
l’écoulement à deux dimensions. Il existe de nombreuses études de cas utilisant des modèles
unidimensionnels ou bidimensionnels pour montrer les capacités du modèle utilisé. Certaines de
ces études de cas ont été réalisées pour confirmer les résultats et c’est notamment notre cas.
107
CHAPITRE 6:
108
1. INTRODUCTION :
La protection contre les crues est un problème associé aux hauteurs d’eau élevées, Le choix
d’aménagement contre les crues se base généralement sur le risque d’inondation, à travers la
cartographie des zones inondables au niveau de oued Tensift –Partie avale.
Tenant compte des différentes contraintes et des résultats des études menées, nous proposons les
variantes d’aménagement suivantes :
Variante 1 : digue de protection contre les crues en remblai compacté à la limite des parcelles (---)
Variante 2 : digue de protection contre les crues en béton cyclopéen à la limite des parcelles (---)
2. ETUDE D’AMENAGEMENT
2.1 PRINCIPE DES DIGUES DE PROTECTION
Les digues de protection contre les inondations sont destinées à contenir épisodiquement un flux
afin de protéger des zones naturelles inondables. Le problème des crues est associé généralement
aux hauteurs d’eau élevées et des fortes vitesses d’écoulement. Le dimensionnement des ouvrages
de protection contre les crues se base sur les plus hautes eaux en tenant compte que l’ouvrage doit
résister aux forces érosives ; Il est nécessaire de mettre en œuvre différents mesures de protection
en utilisant éventuellement de l’enrochement comme matériau de base, il faut parfois appliquer un
revêtement sur la face de ces structures exposée à l’action de l’eau pour éviter tout dommage.[28]
En règle générale, le dimensionnement des digues de protection nécessite d’étudier et d’avoir les
informations suffisantes des paramètres suivants :
Données concernant la hauteur d’eau maximale, cette information est donnée par la
simulation hydraulique
109
Données géotechniques :
Le rapport géotechnique a défini que nous sommes devant une formation argileuse avec une
couche de sable, en d’autre terme il s’agit d’un sol compressible.
Rappelons que ce type de sol pose des problèmes, d’une part, de stabilité avec risques de ruptures
du sol support surtout avec la présence d’un ouvrage poids d’autre part, des problèmes de
tassement aux effets plus lents mais tout aussi néfastes. Alors le critère géotechnique met en
premier la 1ére variante : la digue en terre
Vu que ZSH est située à l’embouchure d’oued Tensift-Atlantique-, la laisse vulnérable à la montée
des eaux de mer. Avec cette contrainte, le choix d’une digue en béton n’est plus favorable
Critère climatique :
110
Les données du projet nous informent que les crues de projet ne sont très importantes, mais elles
peuvent être facilement maîtrisées dans les deux configurations de construction (remblai ou béton).
Coût de l’ouvrage :
Entre une digue en remblai et un mur en béton, il est évident que les coûts vont être totalement
différents pour des ouvrages classiques. C’est pourquoi, dans notre cas nous privilégierons la
digue en remblai étant donné que le matériau de construction est directement disponible.
Impact environnemental :
Là encore, la digue en remblai s’impose par la disponibilité des matériaux, la rapidité d’exécution,
l’utilisation d’un matériau naturel et la faible modification de l’environnement avoisinant.
Remblai 1 1 1 1 1 5
Béton 0 0 0 0 0 1
La précédente analyse nous conforte dans l’idée que la digue en terre représente une bonne
solution. L’ouvrage sera constitué d’un matériau drainant .D’ailleurs, il est important de signaler
que cette dernière configuration qui a été choisi pour la construction de la plus part des ouvrages
de protection sur la zone d’action de l’ABHT.
111
H tirant d’eau maximal: hauteur maximale du tirant d’eau calculée à partir des
tableaux de la simulation hydraulique.
La revanche est la tranche comprise entre la côte des plus hautes eaux et la crête de
la digue. Elle a pour fonction d’assurer une protection contre les effets des vagues.
Le tassement est une déformation généralement lente de ce dernier sous le poids
du remblai qui se traduit.
La largeur en crête : La largeur en crête d’une digue en terre doit être assez suffisante
pour qu’il n’y ait pas de circulation d’eau importante dans la digue prés de son
couronnement.
Les pentes des parements : La pente d’un talus est le produit de la hauteur sur sa projection
horizontale au sol. Elle est fixée par les conditions de stabilité mécanique du massif et ses
fondations. Pour déterminer la pente des parements, on donne en général des pentes, qui
paraissent optimales, compte tenu de la nature des matériaux de construction et la hauteur
du barrage.
La largeur à la base : elle se déduit géométriquement grâce à la hauteur de la digue et la
largeur en crête
Affouillement : Pendant l’écoulement des eaux en crue, non seulement le niveau de l’eau
monte, mais encore le niveau de lit de l’oued baisse. La valeur de cet abaissement est
évaluée par plusieurs formules et on a choisi de travailler avec deux formules connues et
utilisées souvent au Maroc. (formule de KELLERHALS et la formule de LPEE).
112
Le calcul de stabilité du talus est effectué dans le but de déterminer le coefficient de sécurité
minimale qui garantit le bon fonctionnement de l’ouvrage et qui reste le plus économique.
La formule générale pour son calcul est donnée comme suit :
Avec :
Fs : coefficient de sécurité (km2) ;
Nc : composant normal ;
Lé : longueur de l’élément (tranchées de déblai) (m) ;
Tc : composant tangentiel ;
Ph : pression hydrostatique interne ;
Φ : angle de frottement interne du matériau ;
Cm : cohésion du matériau ;
a : accélération sismique ;
s : le tranchée ;
113
d : densité du sol ;
R : rayon du cercle de rupture ;
F min =1. « Les normes traditionnelles »
Parmi les méthodes possibles, nous avons choisi la méthode de BISHOP et FELLENUIS. Un
logiciel qui calcul la stabilité des deux talus le long d’un cercle de glissement, développé par des
spécialistes en utilisant la méthode de BISHOP et FELLENUIS.
Remblai 21 0 42
sable 20 1 34
argile 19 1 30
-Les données sismiques : Selon le RPS 2000, le projet se situe dans la zone 3. Une telle zone risque
de subir des séismes avec une accélération maximale de l’ordre de 0,16 g et une magnitude de 5,5.
La carte du zonage sismique au niveau du Maroc est illustrée sur la Figure N° 88.
114
Avec :
115
3.2.2.2. Résultats :
116
117
118
Remblais compactés m3 30
Enrochement (400/500) m3 70
119
4. CONCLUSION :
La variante retenue vise à protéger Zouit Sidi Hssain contre les inondations causées par oued
Tensift. Cette dernière et d’après les résultats obtenus , on peut conclure qu’effectivement
représentent la solution la plus adéquate pour atténuer le danger des inondations. Quoique,
l’estimation financière exige l’intervention de plusieurs parties vu le coût très élevé de la variante.
120
Conclusion et perspectives :
Dans le présent projet nous avons réalisé une étude de protection contre les inondations de ZSH,
une zone située à 1 km de l’embouchure, menacée d’une part par des inondations causées par oued
Tensift et d’autre part par la montée des vagues de mer.
Pour ce faire, le travail a été mené en trois phases : en premier lieu on a réalisé une étude
hydrologique pour estimer les débits de crues pour les différentes périodes de retour, ensuite on a
enchainé avec une étude hydraulique, pour finir par proposer et dimensionner l’aménagement
convenable de protection contre les inondations.
L’information sur l’occupation du sol est utilisée pour donner une description physique de l’espace,
elle sert notamment à définir la couverture de la surface des terres émergées, ainsi que estimer le
coefficient de ruissellement et le Curve Number. L’objectif final de cette démarche est de pouvoir
associer à chaque pixel du bassin versant un coefficient de ruissellement et un CN qui représente au
mieux la réalité. Ces paramètres sont en fonction de l’occupation du sol, ainsi que du type du sol, qui
tous les deux influent sur la capacité d’infiltration du sol. Afin de les estimer, il est donc primordial de
créer la carte d’occupation du sol. Cette manœuvre requiert un certain niveau de connaissances.
Pour un premier essai pour réaliser la carte d’occupation du sol, on suit les étapes résumées dans la
figure N°93 et on trouve le résultat de la figure N°94 :
121
Calibration (réflectance)
Rééchantillonnage (Pancharpening 15 m)
Classification SVM
Validation
122
123
BIBLIOGRAPHIE
[1] Rapport de la mission I, ETUDE POUR LA REALISATION D’UNE CARTOGRAPHIE ET D’UN
SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE SUR LES RISQUES MAJEURS AU MAROC.
[2] GRELOT F, 2004, Gestion collective des inondations, peut-on tenir compte de l'avis de la population
dans la phase d'évaluation économique a priori. Thèse de doctorat, Ecole Nationale Supérieure d'Arts et
Métiers, Université de Paris.
[3] HACHEMI S.M., 2015, Protection Des Agglomérations Contre Les inondations cas Du Centre
D’El Gouassir (W. TLEMCEN), Mémoire de Master en hydraulique, Université de Tlemcen.
[4] ELHARTI ET AIT ICHOU. « Etude de protection de la ville de Marrakech contre les inondations
» PFE, 2017, ENSAH.
[5] Rapport de la mission I, Diagnostic de la situation actuelle réalisé par les cadres de NOVEC.
[8] BENGAMRA S. cours hydrologie générale, Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al-
Hoceima, 2015, ENSAH.
[9] ESRI Arc Hydro Geoprocessing Tools [Rapport] : Tutorial. - New York : ESRI, 2011.
[10] ESRI ArcGIS Resource Center [En ligne] // Desktop 10 Help. - ESRI, 7 10 2012. - 2013.
http://help.arcgis.com/fr/arcgisdesktop/10.0/help.
[11] ESRI Geostatistical Analyst Tutorial [Rapport]. - [s.l.] : ESRI INC, 2010.
[13] ABHT [En ligne]. - Agence du Bassin Hydraulique du Tensift, 2009. - 2017. -
http://www.eau-tensift.net/.
[14] ABHT Etude du plan de gestion intégrée des ressources en eau dans la plaine du Haouz
[Report]. - Mars 2007.
[17] SERRE D., 2005, Evaluation de la performance des digues de protection contre les
inondations Modélisation de critères de décision dans un Système d'Information Géographique
THÈSE pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Marne-La-Vallée Paris.
124
[18] HALLOUCHE B., 2007, Cartographie des zones inondables de la plaine de sidi Bel Abbes
par l’approche Hydro géomorphologique Mémoire Magister Université de Sidi Bel Abbes.
[26] ILyass SIF « Etude de protection contre les inondations de Mohammedia-Est et du centre
de Ben Yakhlef ».PFE.ALHASSANIA.2012
[28] Rodríguez, Bernardo - La Rosa, Santos « Manuel de conception et projets typiques des
digues en terre. »
125
LES ANNEXES:
126
127
Années Dimax
1999 1170.832
2000 335.1
2001 275.953125
2002 489.00436
2003 377.999999
2004 155.15375
128
2005 241.125
2006 261
2007 264.514948
2008 840.000003
2009 963.44811
2010 481.2
2011 204
2012 155
2013 564.424421
2014 2640
2015 99
2016 359.058101
Pluie
Fréquence au Variable
Rang journalière
non dépasse réduite (y)
(mm)
1 76 0.971 3.511
2 63 0.912 2.382
3 61.2 0.853 1.838
4 52.5 0.794 1.467
5 44.5 0.735 1.179
6 43.9 0.676 0.939
7 39.3 0.618 0.730
8 38.4 0.559 0.541
9 37 0.500 0.367
10 31.4 0.441 0.201
129
Annexe 6 : Tableau d’ajustement à la loi de Gumbel des échantillons des débits journaliers
maximaux
Débits
Fréquence Variable
moy.
Rang Débits moy. jour (m3/s) au non réduite
journ
dépass (y)
(mm)
130
Coefficient de
Qmoy j (m3/s) Qinsmax
3
pointe "Cp" "Cp"adopté
(m /s)
131
132