Approches Conceptuelles Du Management
Approches Conceptuelles Du Management
Approches Conceptuelles Du Management
Théories et stratégies
du management
I - LE CONCEPT DE MANAGEMENT
Il s’agit là d’une notion qui s’est peu à peu développée dans les entreprises industrielles et
bureaucratiques, puis dans les entreprises de services, au cours du 20è siècle. Le concept
apparaît nettement à la fin des années 50 en Amérique, et se généralise aujourd’hui à tous
les univers de production, y compris dans l’économie sociale, et plus largement dans le
champ de la santé et de l’action sociale. Il constitue une réponse à des évolutions histo-
riques et à des mutations dans l’économie et le travail, il est associé à la notion proposée
par F. Braudel « d’avènement de la société industrielle, de la société bourgeoise et capi-
taliste ».
Le management est défini comme un « art ou une action, qui permet de conduire une or-
ganisation, de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler, il s’applique à
tous les domaines d’activité de l’entreprise ». Il conduit à obtenir des personnes que les
tâches soient accomplies dans les meilleures conditions. Il recouvre toutes les fonctions
attachées à l’entreprise, l’organisation de la production, la gestion des ressources humai-
nes, le développement, la recherche ou l’innovation...
n l’économie de marché,
n l’économie d’environnement.
Guide de la fonction chef de service dans les organisations sociales et médico-sociales, Patrick Lefèvre, Dunod,
2001.
À ce titre, le management a sans doute été d’abord une réponse à des contraintes de pro-
duction, pour s’intéresser ensuite à l’impact du marché et à l’essor des facteurs concur-
rentiels, jusqu’à la dérégulation progressive des échanges économiques et au passage
progressif du pilotage par l’offre au pilotage par la demande. Le facteur humain est peu
à peu devenu un élément déterminant dans l’histoire des organisations, tout comme l’a
été plus récemment le développement massif des technologies de l’information et de
la communication, ou la recomposition massive des entreprises (délocalisation, fusion/
absorption...). Le management a ainsi accompagné un mouvement qui trouve ses origi-
nes dans la rationalisation de la production, s’adaptant par la suite aux évolutions histo-
riques, économiques et culturelles. Il constitue une réponse qui prend ses repères dans la
diversité des sciences humaines, juridiques, économiques et de gestion. Ingénieurs, mili-
taires, comptables, juristes, psychologues, autant de figures symboliques qui ont accom-
pagné le développement des idées et des conceptions du management.
La division du travail
Mécaniser et motiver
Machines spécialisées, travail à la chaîne XIXè siècle Les chemins de fer
Organisation scientifique du travail XIXè siècle Taylorisme
Le métier se détache de la qualification
Analyse du travail/méthodes/rationalisation
Staff and line
Prévoir/organiser/commander/coordonner/contrôler fin XIXè Fayol
Production de masse
Augmentation des salaires début XXè Fordisme
Les relations humaines et les théories de la motivation
La dynamique de groupe 1930 E. Mayo-K. Lewin
Polyvalence et déspécialisation
5. Acteurs et réseaux
Guide de la fonction chef de service dans les organisations sociales et médico-sociales, Patrick Lefèvre, Dunod,
2001.
1. L’école classique
Trois noms sont attachés à la recherche et aux évolutions :
n Max Weber, penseur de la rationalisation et de la bureaucratie, propose de re-
mettre en question le modèle de l’organisation traditionnelle et charismatique, en
s’appuyant sur des procédures explicites de fonctionnement. On lui doit le concept
« d’organisation rationnelle légale » ;
n Frédéric W. Taylor, inventeur de l’organisation scientifique du travail, propose
une différenciation formelle des tâches confiées aux dirigeants et aux exécutants,
mais il identifie et structure les différentes fonctions de l’entreprise. Il introduit des
méthodes psychotechniques de sélection des individus (the right man in the right
place) et explique la bonne façon d’accomplir une tâche (the one best way) ;
n pour Henri Fayol, la division du travail, hiérarchie et centralisation, l’unité de
commandement, constituent les bases du management scientifique et ont permis de
définir le modèle de l’École classique.
Ces approches ont conduit à de réelles innovations au sein des organisations, mais elles
correspondent à un moment de l’histoire des entreprises industrielles. Elles restent des
repères utiles dans le management, fondés sur la structuration formelle des niveaux orga-
nisés et des places. On peut leur reprocher d’évoluer vers la bureaucratie et le cloisonne-
ment, et d’avoir été plus adaptées à des systèmes fermés et des environnements stables,
d’avoir négligé par ailleurs les facteurs de pouvoir et de conflits humains.
3. Le management participatif
Lié à la direction des entreprises, le management participatif s’intéresse au mode de gou-
vernement et à la construction des organigrammes, des relations humaines et sociales, et
au processus de motivation et de participation des cadres et salariés. On peut la décompo-
ser en plusieurs niveaux :
IV - L’ÉVOLUTION DU MANAGEMENT
Il s’agit de regarder les organisations comme des « construits sociaux » qui inventent des
équilibres et cherchent à les maintenir, qu’il s’agisse d’équilibres financiers, gestionnai-
res, productifs ou humains. Le management est plus que jamais dépendant des facteurs
d’environnement économiques et politiques. Les espaces interne et externe se sont pro-
gressivement recomposés, introduisant la notion de porosité des niveaux.
Le management systémique rendu nécessaire implique un travail renouvelé sur les pro-
blématiques du changement et la gestion des transitions. L’incertitude de nos sociétés et
de l’économie ne doit cependant pas laisser place à des approches managériales trop con-
joncturelles et opportunistes. Les managers doivent aujourd’hui acquérir des aptitudes à
analyser, à comprendre des situations et des évènements dans un monde marqué par la
turbulence et la fragilité des organisations.
À ce titre, le management associatif prend une place aujourd’hui plus importante, au-delà
de l’autonomie des établissements. On assiste peu à peu à des modifications sensibles, à
la disparition des directions charismatiques et à l’arrivée des entrepreneurs sociaux, qu’ils
soient bénévoles ou professionnels. Les bâtisseurs d’hier ont laissé la place aux innova-
teurs et aux managers des ressources humaines. Les associations intègrent des organi-
grammes moins hiérarchiques, davantage fonctionnels et transversaux, agissant en ré-
seaux internes et externes, déconcentrés ou décentralisés.
Citoyenneté Compétence
Responsabilité Technicité
PROJET
Politique Éthique Technique
UTOPIE COMPÉTENCE
DIRECTION
Guide de la fonction chef de service dans les organisations sociales et médico-sociales, Patrick Lefèvre,
Dunod, 2001.
Administration Individu
Communication
Contrats - Conformité
Culture d’entreprise Implication - Motivation
Dossiers du Personnel
Cohésion sociale Évaluation
Rémunération
Information Trajectoire
Médecine du travail
Le cadre
management contractuel
individualisé SÉCURISATION
adhésion valorisation
au projet personnelle
ENGAGEMENT IMAGE DE SOI
Le emplois culture
management qualifications communication
collectif compétences socialisation
BIBLIOGRAPHIE
Sociologie des organisations
M. Crozier, L’acteur et le système
P. Bernoux, La sociologie des organisations
A. Bartoli, Communication et organisation
J.-D. Reynaud, Les règles du jeu et l’action collective
-> Complexité des organisations
E. Morin, Introduction à la pensée complexe
J.-L. Le Moigne, Le constructivisme, tome 1 et 2
M. Génelot, Manager dans la complexité
Management et ressources humaines
M. Weber, Économie et société
H. Mintzberg, Voyage au centre des organisations ; Le manager au quotidien
A. Chandler, Stratégies et structures de l’entreprise
M. Crozier, L’entreprise à l’écoute
D. Weiss, Les ressources humaines
J.-M. Peretti, Ressources humaines
J.-P. Flipo, le marketing des services
A. Meignant, Manager la formation
Sociologie clinique
M. Pagès, L’emprise de l’organisation
E. Enriquez, L’organisation en analyse ; Les jeux du désir et du pouvoir
V. de Gaulejac, Sociologie clinique ; Le coût de l’excellence ; La lutte des places
-> Identité et culture – Mondes sociaux
E. Jacques, La culture d’entreprise
R. Sainsaulieu, Les mondes sociaux ; L’identité au travail ; Sociologie de l’association
L. Boltanski, Les économies de la grandeur
M. Callon, La science et les réseaux
Direction et encadrement
J.-M. Miramon, Le métier de directeur ; Manager les changements dans l’action so-
ciale
P. Lefèvre, Guide de la fonction directeur d’établissement social et médico-social
P. Lefèvre, Guide de la fonction chef de service dans les organisations sociales et
médico-sociales.