1-Ingéniérie Fluviale 2019
1-Ingéniérie Fluviale 2019
1-Ingéniérie Fluviale 2019
portuaire et fluviale
I - Ingénierie fluviale
sophie.legrand@vnf.fr
1/123
Ingénierie fluviale
●
Intervention humaine sur les rivières
●
Ingénierie qui s’appuie sur l'hydraulique
●
Consiste à l’aménagement, la régulation et
l’exploitation des cours d’eau ainsi qu’à la
prévention des dégâts liés aux inondations
(maîtrise des crues)
●
Peut consister à modifier le parcours des cours
d’eau ou à l’assèchement de zones humides
2/123
Caractéristiques d'une rivière
●
Bassin versant :
●
Espace drainé par un cours d'eau et ses affluents.
●
L'ensemble des eaux qui tombent dans cet espace
convergent vers un même point de sortie appelé
exutoire (cours d'eau,
lac, mer, océan, etc.)
●
Ainsi sur un même
bassin versant, tout
aménagement à l'amont
à une incidence à l'aval
3/123
Caractéristiques d'une rivière
●
Lit mineur : c'est la rivière proprement dite qui
reçoit les eaux du bassin versant
●
Lit majeur : c'est la surface occupée par la
rivière en période de crue. Cette zone est
généralement écologiquement très riche (zone
humide, habitat, faune et flore spécifiques)
4/123
Éléments environnants d'une rivière
5/123
Fonctions d'une rivière
●
Fonction paysagère : aménagement du territoire
●
Fonction récréative : loisirs nautiques (canoé, aviron,
paddle, baignade, rafting, hydrospeed, etc...), tourisme
vert (randonnée, VTT, équitation, pêche, etc)
●
Fonction écologie : écosystème riche (habitat pour
une faune et une flore spécifique)
●
Fonction économique :
– gestion des crues,
– alimentation en eau (population, agriculture et
industrie),
– navigation (transport de marchandises, plaisance),
– production d'électricité. 6/123
Fonctions d'une rivière
●
Alimentation en eau potable de Paris : 250 Mm 3/an
(provenance Seine et Marne)
●
Refroidissement de centrales nucléaires : 1 200
Mm3/an
●
Aménagement du Rhone : 250 000ha d'irrigation
●
Transport de marchandise : 2 à 3 000 M tonne.km en
augmentation (/ routier : 20 à 30 000 M tonne.km en
baisse)
●
Production d'électricité : 3 000 MW sur 19 barrages
(construits entre 1930 et 1970)
7/123
Écoulement de l'eau
●
Le dénivelé entre l'amont et l'aval entraîne une
certaine quantité d'eau avec une certaine vitesse
(lien avec le débit).
●
Cet écoulement induit le transport de sédiments et
le creusement du lit de la rivière voire, selon sa
vitesse, l'érosion des berges.
●
En fonction de la pluviométrie sur le bassin
versant, la quantité d'eau est variable ce qui peut
modifier ponctuellement la morphologie du cours
d'eau, provoquer des inondations et ainsi menacer
la sécurité des biens et des personnes.
8/123
Impacts inondations
●
Impacts socio-économiques directs ou
indirects :
industries / transports
9/123
Types d'inondations
Ruissellement
Débordement de rivière
Remontée d'eau
(canalisation ou nappe)
10/123
Transport solide et sédimentation
L'eau est un agent érosif (physique et chimique)
des particules solides constituant les sols et les
roches sur lesquelles elle ruisselle :
●
Transport des particules (par saltation,
roulement ou suspension) par le courant,
●
Dépôt des particules dès que le courant ralenti,
●
Accumulation des particules au fond du cours
d'eau et dans les zones calmes (dans les
rivières : dans la partie extérieure des méandres et
dans les canaux : à proximité des ouvrages)
11/123
Transport solide
12/123
Dépôt et sédimentation
13/123
Aménagement de rivières
●
Le transport de matière par l'eau qui s'écoule
induit au long cours :
– un envasement du fond des rivières qui
nécessite du curage/dragage des sédiments qui se
déposent afin de :
●
maintenir la capacité d'écoulement (risque d'inondation),
●
mais aussi permettre la navigabilité des cours d'eau.
– une érosion des berges qui dégrade les environs
du cours d'eau (disparition des frayères, perte de
biodiversité) et peut impacter sur le long terme la
stabilité des avoisinants (chemin de halage pour
l'entretien, de randonnée mais aussi les véloroutes voire les
habitations situées au bord de l'eau). 14/123
Aménagement de rivières
– la création d'atterissements (partie émergente
d'un cours d'eau) qui est constitué par les particules
transportées lors des crues ou par les
effondrements de berges et qui gêne l'écoulement
de l'eau et la circulation des bateaux.
●
L'eau ne transporte pas que des sédiments
mais aussi de nombreux éléments plus
conséquents : les embâcles qui obstruent le
cours d'eau et doivent être évacués de manière
régulière (sans toutefois détruire d'éventuels
habitats – zone de refuge, de repos ou de
frayère). C'est le faucardage.
15/123
Aménagement de rivières
●
En amont (rivières): l’endiguement et
l’aménagement à l’aide de seuils ou de
barrages pour réduire les vitesses.
●
En aval (cours d’eau plus importants en taille et
débit) : matérialisation des lits mineurs et
majeurs, linéarisation des cours d’eau par la
suppression des méandres et aménagement de
biefs (écluses)
16/123
Aménagement de rivière
17/123
Aménagement rivières
●
Modification du profil longitudinal pour le rendre
plus rectiligne : reprofilage
●
Modification du profil transversal pour l'élargir
et/ou l'approfondir : recalibrage 18/123
Navigabilité
●
Rivière canalisée :
– Les cours d'eau rendus navigables par l’enfoncement
du lit (recalibrage) ou l’augmentation du débit.
– Afin d'être navigable toute l'année, le cours d'eau est
divisé en section (biefs) qui sont séparés par des
écluses (barrages qui permettent le passage des
bateaux).
●
Canaux :
– Les canaux sont crées par l'homme si des rivières
n'existent pas ou si elles ne peuvent pas être rendues
navigables ;
– Les canaux artificiels sont alimentés en eau par des
rivières au moyen d’ouvrages de dérivation spécifiques ;19/123
Aménagement de rivières
●
Canal de jonction : Aménagement d'un canal
artificiel afin de relier 2 bassins de navigation
différents.
●
Pour cela des biefs (ascendants et
descendants) sont créés et le bief
au sommet est appelé « bief de partage ».
●
Des prises d'eau sont nécessaire pour gérer
l'alimentation en eau du bief de partage.
●
En effet, ce canal artificiel n'est pas en lien avec
une nappe alluviale.
20/123
Canal de jonction
21/123
Aménagement de rivières
●
Canal de dérivation ou canal latéral : canal
artificiel qui permet d'éviter aux bateaux le
passage de linéaires difficiles à aménager (trop
longs ; non navigables : courant, aménagement
trop coûteux)
●
Canal de dérivation :
– à l'amont (à l'entrée) d'une usine hydroélectrique
ou d'un barrage = canal d'amené
– à l'aval (en sortie) d'une usine hydroélectrique
ou d'un barrage = canal de fuite
22/123
Canal de dérivation
23/123
Gestion hydraulique
24/123
Aménagement des voies
navigables
25/123
Terminologie
●
Amont / Aval : avant / après l'ouvrage par rapport à
l'écoulement de l'eau
●
Rive Gauche / Droite par rapport au sens d'écoulement
de l'eau
●
Bateau « montant » qui remonte le canal
●
Bateau « avalant »
qui descend le canal
●
Babord (gauche) /
Tribord (droite)
26/123
Terminologie
●
Gabarit de navigation :
●
Chemin de halage : chemin qui suit le canal et
permet la circulation des véhicules, des piétons
ou des cyclistes
27/123
Terminologie
●
Niveaux d’eau :
– NNN : Niveau Normal de Navigation = niveau garanti
aux bateaux pour assurer le mouillage (gestion au
niveau des écluses et des barrages),
maintenu à ± 10 cm près
– PHEN : Plus Hautes Eaux Naturelles = niveau atteint
en cas de crue et par extension niveau maximum d'eau
au delà duquel la navigation ne peut plus être garantie
(tirant d'air sous les ponts insuffisant par exemple)
– PBEN : Plus Basses Eaux Naturelles = niveau en deça
duquel la navigabilité ne peut plus être assurée (peu
utilisé car marge sur le mouillage par rapport au
gabarit), peut-être atteint en cas d’étiage conséquent
28/123
Ouvrages fluviaux
●
Digues et levées
●
Bassins rétention / infiltration
●
Barrages
●
Ouvrages hydroélectriques / stations de
pompage
●
Ecluses / Ascenseurs à bateau
●
Ouvrages piscicoles
●
Ouvrages d’art de franchissement
29/123
Ouvrages fluviaux
●
Digues et levées : rehausses réalisées
longitudinalement au cours d'eau
– permettent d'augmenter la hauteur des berges d'un
cours d'eau afin de contenir les crues dans le lit
mineur,
– augmentent la capacité d'évacuation des eaux en
période de crue et limitent la surface inondable.
→ Ce sont les plus anciennes structures de
lutte contre les inondations
30/123
Digues et levées
31/123
Ouvrages fluviaux
●
Bassin de rétention : (zone rurale / agricole)
– visent à contrôler l'écoulement de l'eau et des
sédiments,
– permettent de contenir les crues décennales.
●
Bassin d'infiltration : (zone urbaine)
– consiste à aménager des zones d'infiltration dans le
lit majeur,
– permet d'accélérer le retour à la normale après une
période de crue.
32/123
Ouvrages fluviaux
●
Barrage : ouvrage visant à retenir ou à dévier
un certain volume d'eau afin :
– de réguler les débits - permet le maintien en toute
saison d'un niveau d'eau relativement constant
dans le bief ;
– de gérer l'alimentation en eau potable ou pour
l'irrigation ;
– de modifier la physionomie du cours d'eau pour
alimenter l'attrait touristique ;
– de produire de l'électricité ;
33/123
Barrages à fermettes et vannettes
●
Relevage ou abattage manuels
34/123
Barrages à aiguilles
35/123
Barrages à vannes
●
Vannes levantes ou abaissantes
36/123
Barrages à vannes secteur
37/123
Barrages à vannes secteur
Vannes hautes
(niveau d'eau à
l'amont à remonter)
Vannes basses
(niveau d'eau à
l'amont à baisser)
38/123
Barrages à clapets
39/123
Barrages à hausses
40/123
Barrages gonflables
Régulation / Hydroélectricité
Protection contre les crues / Usage récréatif
41/123
Barrages gonflables à volet
42/123
Centrales hydroélectrique
●
Ouvrage de production d'électricité : profiter de
la chute au niveau de l'écluse pour installer une
micro centrale hydroélectrique (intéressant à
3
partir de 4 m de chute et d'un débit de 10 m /s)
43/123
Ouvrages fluviaux
●
Ecluse (invention XVème siècle) permet le
franchissement du dénivelé (« chute ») créé
artificiellement entre 2 biefs (bief amont et aval)
– Bateau montant (passage du bief aval vers le bief amont)
– Bateau avalant (passage du bief amont vers le bief aval)
44/123
Ecluse : terminologie
Remplissage
du sas
Vidange du
sas
45/123
Ecluses
●
Il y a plus de 1600 écluses en France.
●
Les chutes (différences de hauteur entre
l'amont et l'aval) les plus importantes de France
sont :
– Sur le grand gabarit : 23 m sur le Rhône
– Dans le nord pas de calais : 13 m sur la canal de
Neufossé (écluse de Fontinettes – Arques - 59)
– Sur le petit gabarit : 15,7 m sur le canal de la Marne
au Rhin-Est
●
La longueur du sas la plus importante est située
sur le Rhin : 270 m (et 24 m de largueur).
46/123
Ecluses
●
Emplacement de l’écluse par rapport au cours
d’eau
47/123
Ecluses
●
Historiquement ouvrages manuels (à
manivelles) puis semi-automatiques et
aujourd'hui une partie d'entre-elles sont
totalement téléconduites depuis un poste de
commande à distance
48/123
Ecluses
●
Aqueducs latéraux (passages qui permettent
d’amener l'eau dans l'écluse)
●
Larrons situés au niveau du radier (orifices qui
permettent la communication entre l'aqueduc et
le sas de l'écluse)
49/123
Ecluses
●
Vantelles au niveau des portes : orifice avec
vanne qui permettent le passage de l'eau lors
des vidanges → sur des nouvelles écluses et
pour des hauteurs de chute réduites
Extérieur / Intérieur
50/123
Ecluses
●
Portes :
– busquées,
51/123
Ecluses
●
Portes :
– abaissantes
52/123
Ecluses
●
Portes :
– levantes
– tournantes
53/123
Ecluses
●
Portes :
– roulantes
Porte
ouverte
réservation
Terre plein Terre plein
Porte Porte
SAS SAS
fermée fermée
Terre plein Terre plein
54/123
Ecluses
●
Amarrage des bateaux : bollards fixes ou
bollards flottants
55/123
Ecluses
56/123
Ecluses à bassin d'épargne
●
Système d'économie d'eau lors des bassinées
(vidange ou remplissage du sas) : stockage
d'une partie du
volume de la
bassinée afin d'
éviter de rejeter
l'ensemble du
volume utile
dans le bief aval
58/123
Écluses à bassin d'épargne
●
Selon le nombre de bassin (de surface identique au
sas de l’écluse), l'économie est donc de :
– 1/3 avec un unique bassin
– 2/4 (1/2) avec 2 bassins
– 3/5 avec 3 bassins
59/123
Ouvrages fluviaux
●
Franchissement de grandes chutes :
– Échelles d'écluses
– Ascenseurs à bateau :
●
Ascenseurs à bateau sur pente d'eau
●
Ascenseurs à bateau verticaux
●
Ascenseurs à bateau sur plan incliné
60/123
Échelles d'écluses
61/123
Ascenseur à bateau sur pente d'eau
●
2 en France (sur le canal du Midi - 1984 et sur
la garonne - 1974)
62/123
Ascenseur à bateau vertical
Système inexistant en France
mais un ascenseur en Belgique
63/123
Ascenseur à bateau sur plan incliné
●
Un seul en France
(Azvillers - 1969)
●
remplace 17 écluses
(échelle d’écluses qui
fonctionne en
parallèle)
64/123
Ascenseur à bateau sur plan incliné
65/123
Ouvrages fluviaux
●
Ouvrages piscicoles : Les écluses et barrages
constituent un véritable obstacle à la continuité
piscicole (migration des poissons), il est donc
nécessaire d'aménager des ouvrages spécifiques
66/123
Ouvrages piscicoles
●
Objectif : Rétablir la libre circulation des poissons de part
et d'autre des ouvrages
●
Ouvrir une voie d'eau aménagée pour contourner
l'obstacle (passes à poisson) ou de piéger les poissons
avant de les transporter et de les déverser en amont de
l'ouvrage (ascenseurs piscicoles)
●
Rendre l'ouvrage attractif à l'aide d'un courant d'attrait et
permettre aux individus (des plus faibles aux plus
robustes) de franchir l'obstacle sans blessure, stress ou
retard de migration (poissons migrateurs - déplacement en
quête de nourriture pour rejoindre le lieu de reproduction)
●
Dimensionner l'ouvrage en fonction des espèces « cibles »
(géométrie adaptée à la faune piscicole)
67/123
Ascenseurs piscicoles
68/123
Ascenseurs piscicoles
Vis ascenseur à poisson
Glissière de dévalaison
69/123
Passes à poisson
●
Rivière de contournement
70/123
Passes à poisson
●
Passes à bassins successifs
71/123
Passes à poisson
●
Passes spécifiques à anguilles
72/123
Franchissement de voies navigables
●
Croisement de canaux avec des
obstacles (naturels : rivière, vallée, colline ou
non : route, voie ferré,etc...) :
*Ponts canaux
(permet le passage
de la navigation au
dessus d'un obstacle)
*Tunnel fluvial (permet
d'assurer la navigabilité
en dessous d'un obstacle)
*Ponts mobiles (levis,
levant, basculant,
tournant)
73/123
Ponts canaux
●
Il en existe 125 en France
74/123
Pont canaux
75/123
Tunnel fluvial
●
33 tunnels-canaux en France
76/123
Ponts-levis
●
Pont dont la partie mobile se relève en pivotant
afin de permettre le passage de bateaux
77/123
Ponts basculants
●
Pont dont le tablier pivote
comme un pont levis mais à
l'aide de contrepoids reliés à
l'axe via une crémaillère
78/123
Ponts levants
●
Ponts dont la partie mobile se relève en vertical
(reste horizontal)
79/123
Ponts tournants
●
Pont dont la partie mobile pivote sur un pilier
vertical
80/123
Aménagement de voies navigables
●
Croisement de 2 canaux avec des niveaux
différents : siphons pour permettre le maintien
de l'alimentation en eau (ne permet pas de
maintenir la navigabilité)
81/123
Aménagement des voies navigables
●
Accostage/Amarrage des bateaux : ducs d'albe
avec ou sans amortisseurs / protections
●
Pontons flottants
82/123
Aménagements de voies navigables
●
Haltes fluviales :
●
Rampe de mise à l'eau :
83/123
Aménagement des voies navigables
●
Darse : zone adaptée pour permettre l'entretien
et la réparation des bateaux
84/123
Aménagement des voies navigables
●
Quai : zone adaptée pour permettre le
stationnement, le déchargement/chargement
des péniches, le stockage et la gestion des
marchandises
85/123
Aménagement de voies navigables
●
Bassins de virement : zone de retournement au
niveau de laquelle le canal est volontairement
agrandit
●
Zone de virement circulaire :
86/123
Zone de virement triangulaire
87/123
Aménagement de voies navigables
●
Remontée à faune : ouvrage permettant à la
grandes faunes (sanglier, chevreuil) d'éviter la
noyade en cas de chute dans le canal
88/123
Remontée à faune
89/123
Aménagement de voies navigables
●
Lagunes : zone humide recréée à l'arrière d'une
défense de berges (palplanche, tunage ou
gabion) permettant de « compenser » l’impact
des aménagements
Lagune du plaquet Halot
(Quesnoy sur Deule)
Lagune du port de Lille 90/123
Ports intérieurs
●
Ports fluviaux : permettant d'assurer le transfert
des marchandises à partir de différents modes
de transport : maritime, routier, ferré, fluvial
●
Ports de plaisance : permettant aux
plaisanciers de stationner et de voyager sur
tout le territoire
91/123
Ports intérieurs
1 – le port maritime
7 grands ports en france
4 – concessions (260Mt en 2012)
35 ports sont concédés
38Mt en 2012 dont 15Mt
par voie fluviale
2 – bassin de navigation
3 – réseau des ports intérieurs a - voie d'eau principale
108 ports fluviaux b- voie d'eau connectée
500 000 conteneurs en 2012 Près de 90Mt en 2012
Près de 50Mt en 2012 92/123
Tourisme fluvial
●
Utilisation de la voie d'eau pour la plaisance
93/123
Impacts des aménagements
●
+ : Navigabilité
●
+ : Réduction des impacts sur les biens et les
personnes
●
- : Isolement du lit majeur de la rivière (moins
d'échange de matière, d'organismes et d’énergie)
●
- : Conditions écologiques distinctes de part et
d'autre des ouvrages (végétation alluviale)
●
- : Drainage diminué dans le lit mineur et
alimentation moindre de la nappe
●
- : Érosion accrue car section maîtrisée
94/123
Impacts des aménagements
95/123
Entretien des cours d’eau
96/123
Entretien des cours d'eau
●
Doit répondre aux contraintes spécifiques à chaque
situation : hydraulique, accès, fréquentation, usages
●
Concerne :
– Le maintien de la capacité d'écoulement (dragage)
– Le contrôle du maintien voire de l'amélioration des
habitats aquatiques (faune piscicole ou avifaune,
flore aquatique,etc...)
– La stabilisation des berges (ouvrages ou ripisylve)
– Le contrôle du bon fonctionnement des ouvrages
(ponts, écluses, barrages, vannes, chemins, etc...)
97/123
Besoin de dragage
●
Les profondeurs sur les canaux sont connues et suivies de
près à l'aide de bateaux avec un matériel embarqué
spécifique : vedette bathymétrique.
●
Elle permet aussi de
détecter d'éventuelles
épaves.
●
L’objectif est de s’assurer
que le tirant d’eau est
suffisant pour la
circulation des bateaux.
98/123
Réalisation des dragages
99/123
Gestion des sédiments dragués
●
Les sédiments sont issus des particules fines
en suspension mélangées aux dépôts
d'huile/hydrocarbure liés aux rejets des bateaux
qui naviguent sur les canaux et aux rejets
pluviaux, industriels ou domestiques.
●
Ces sédiments sont donc « pollués » et doivent
être gérés en conséquence.
●
Différentes classes de matériaux sont définies :
– Inertes → terres naturelles
– Non inerte – Non dangereux → sédiments
– Dangereux 100/123
Gestion des sédiments dragués
●
Différentes filières existent :
– Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI – ex
classe 3);
– Installation de Stockage de Déchets Non
Dangereux (ISDND – ex classe 2);
– Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD – ex
classe 1) – a priori non utilisé pour les sédiments
Ce sont des installation Classée pour la Protection de
l'Environnement (ICPE).
●
Le coût d'évacuation dans les filières privées et à
l’étranger (Belgique ou Pays-bas) sont excessifs donc
des sites de stockage sont construits spécifiquement
sur de terrains « bord à voie d'eau » 101/123
Matériaux inerte/non inerte
102/123
Matériaux dangereux / non
dangereux
Protocole HP14 que l’on applique
sur un sédiment non inerte
permettant de définir la
dangerosité ou non du matériau
(écotoxicité)
103/123
Terrains de dépôts
●
La construction des Terrains de dépots (TD) consiste à
créer des casiers en excavant les terres du terrain et
en les utilisant pour créer des digues
●
Le fond du bassin est équipé d'une géomembrane
pour assurer l'étanchéité (éviter l'infiltration des eaux
polluées - lixiviats)
●
Les sédiments gorgés d'eau lors du dépôt s'essorent
et sèchent au cours du temps et les eaux de ré-
essuyage qui en résulte sont récupérées et traitées
avant rejet dans le canal
●
Une fois le bassin rempli et les sédiments ré-essuyés
(2 ans environ), il est réaménagé en zone agricole ou
paysagère. 104/123
Terrains de dépôts
105/123
Limitation latérale : bande des 100m (arrêté ICPE)
Digues Domaine Public Fluvial
quai
Limitation verticale
HAUTEUR : intégration paysagère en lien avec le PLU
PROFONDEUR : préservation de la nappe – garde de 50 cm minimum
1 - CREATION DU CASIER
Digues éclusette
quai
drainage
géosynthétique Bassin de récupération des eaux
2 – ETANCHEITE ET DRAINAGE
106/123
quai
3 – REMPLISSAGE
4 – REESSUYAGE
Terre de couverture
5 – COUVERTURE ET AMENAGEMENT FINAL
107/123
Dragage et mise en dépôt sur un TD
108/123
Valorisation des sédiments
109/123
Chômages
●
Terme utilisé pour les arrêts de navigation en
lien avec des travaux ou l'entretien du canal ou
des ouvrages : Un canal ou un ouvrage seul
(par exemple une écluse) peut être mis en
chômage pour du gros entretien
110/123
Faucardage
●
Récupération des matières organiques (algues) qui
prolifèrent en été notamment
●
Récupération des embâcles (au niveau des
ouvrages qui permettent l'accumulation d'objets
flottants)
111/123
Réseau et transport fluvial
112/123
Gabarits canaux français
●
Grand gabarit : >90m ;
>1000 t → 2 000 km sur
toute la France
●
Gabarit Intermédiaire :
>38,5 m ; >400 t
●
Petit Gabarit : <38,5 m ;
<400 t
→ 8500 km sur toute la France
113/123
Réseau Nord-Pas-de-Calais
●
680 km dont 200 km de GG, 90 écluses, 7 ports
fluviaux, 11 ports de plaisance, 38 haltes
nautique
114/123
Exemples de gabarits de navigation
●
En France, le gabarit le plus répandu est le gabarit
Freycinet (L : 38,50 m, l : 5,05 m, TA : 3,50 m, TE :
1,80 m).
●
Le gabarit qui l'a précédé est le "gabarit Becquey" (L :
30 m, l : 5,05 m, TA : 2,60 m, TE : 1,20 m), il est
encore présent sur quelques canaux et plusieurs
rivières (Anjou, Occitanie…).
●
D'autres gabarits spécifiques existent par exemple le
"breton" (26 m x 4,60 m, TE : 1 m), le "berrichon" ou
"Dutens" (du nom de l'ingénieur qui l'a conçu) (27,50
m x 2,60 m, TE : 1,20 m, TA : 3 m).
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Types de bateau et de convois
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Intérêt du transport fluvial
●
Une péniche de 3000 t (grand gabarit) transporte
l'équivalent de 150 camions (de 20 t)
●
Une péniche de 400 t (petit gabarit -type Freycinet)
transporte tout de même l'équivalent de 20 camions
→ émissions de CO2 divisées par 3 à la tonne transportée
●
La vitesse est certes faible (12 km/h bateau lège – vide
ou 10 km/h bateau rempli) sans compter le passage
des différentes écluses qui augmentent le temps de
parcours (environ 15/20 min/écluse)
●
Mais le temps de parcours est assuré et constant (pas
de bouchons).
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Intérêt transport fluvial
●
Possible d'accéder directement en centre-ville puisque
de nombreux canaux traversent les grandes villes :
Seine - Paris ; Garonne - Bordeaux ; Saône et Rhone
- Lyon ; Deûle – Lille ; Rhin - Strasbourg
●
Très intéressant pour le transport du « pondéreux »
(matériaux très pesants) comme les céréales ou les
matériaux de construction
●
Nécessite des installations (ports fluviaux, quais,
portiques) à proximité
●
Peut nécessiter des transferts multiples (rupture de
charge) : par exemple : camions (de l'entreprise aux
quais) – péniches – camions (d'un quai au site de
livraison) 118/123
Répartition hétérogène sur le
territoire français
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Modernisation du transport fluvial
●
Des aménagements récents ou futurs rendent
et rendront le transport fluvial plus attractif :
– la mise au grand gabarit permet de faire circuler des
bateaux plus longs et donc augmente la « rentabilité »
– la construction du Canal Seine Nord Europe permettra de
relier le nord de l'Europe au sud de l'Europe par des
canaux à grand gabarit
●
Pour une meilleure gestion du trafic :
– AIS : système de repérage des bateaux afin d'anticiper et
d'optimiser les éclusages
– Téléconduite : centre de gestion unique de plusieures
écluses entièrement automatisées qui fonctionnent
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AIS
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Géolocaliser
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Améliorer le suivi
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Téléconduite
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La voie d'eau une infrastructure
polyvalente
●
Fonctions, usages, acteurs, gestionnaires multiples
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