(CElm) (CO) Conversion Electromecanique
(CElm) (CO) Conversion Electromecanique
(CElm) (CO) Conversion Electromecanique
Conversion Cours
électromécanique
v1.0
Lycée Jean Zay 21 rue Jean Zay 63300 Thiers Académie de Clermont-Ferrand
Compétences visées:
B2-11 Caractériser le comportement de l'association convertisseur, machine et charge associée en vue
de caractériser la réversibilité de la chaîne d'énergie.
B2-12 Identier les quadrants de fonctionnement d'une chaîne d'énergie.
E3-01 Dimensionner une solution technique.
s2i.pinault-bigeard.com
s2i.pinault-bigeard.com
Une machine (moteur ou génératrice) à courant continu est une machine électrique tournante
mettant en jeu des tensions et des courants continus.
1.2 Technologie
Un Moteur à Courant Continu est constitué principalement :
• d'un stator ;
• d'un rotor ;
• de balais ;
• d'un collecteur.
Dans ce qui suit sont montrés les spécicités de chacun de ces constituants et le principe de fonc-
tionnement d'un Moteur à Courant Continu. Les caractéristiques électriques et énergétiques du moteur
sont indiquées sur la plaque signalétique de chaque moteur.
1.2.1 Le stator
Le stator est la partie xe du moteur. Il est constitué de la carcasse du moteur et du circuit
magnétique. Ce circuit est constitué d'une structure ferromagnétique qui canalise le ux magnétique,
créé par une source de champ magnétique qui peut être :
• un aimant permanent à chaque pôle (réservé aux petites puissances, an de réduire l'encombre-
ment et le coût de fabrication des aimants) ;
• des enroulements de cuivre alimentés par un courant électrique.
Le stator est aussi appelé inducteur . Le ux magnétique est maximal au niveau des pôles
magnétiques. On présente Figure 3 un inducteur à une paire de pôles à aimants permanents et un
inducteur à deux paires de pôles. Les bobines excitatrices d'un inducteur multipolaire sont connectées
de façon à ce que les pôles adjacents aient des polarités magnétiques contraires. Les lignes de champs
magnétiques vont du pôle Nord vers le pôle Sud.
Si le bobinage statorique est alimenté par un circuit distinct de l'induit alors le moteur est dit à
excitation séparée .
1.2.2 Le rotor
Le rotor est aussi appelé induit . Il est constitué d'un enroulement de spires conductrices réunies
en faisceaux. Les faisceaux sont disposés an que deux côtés opposés d'une spire soient soumis aux
deux pôles de l'aimant du stator, Figure 2 ci-après. Le rotor est aussi solidaire de l'arbre de sortie du
moteur. Il assure la portée des roulements réalisant la liaison pivot avec le stator.
s2i.pinault-bigeard.com
Figure 1 Modèles à deux et quatre pôles et le ux magnétique associé : (a) une paire de pôles (b)
deux paires de pôles
Figure 2 (a) Induit de Moteur à Courant Continu (b) Spires réunies en faisceaux
1.2.4 Le collecteur
Le collecteur est constitué de lames de cuivre isolées entre elles. Elles sont disposées de sorte à former
un cylindre et sur chacune d'entre elles sont soudés le départ et le retour d'une section d'enroulement
s2i.pinault-bigeard.com
La rotation du Moteur à Courant Continu est basée sur la force de Laplace. On applique cette loi
à chaque spire du rotor.
La Figure 5 montre les eorts de Laplace sur une spire enroulée du rotor. On voit sur cette gure
que le couple (somme des 2 actions mécaniques issues des forces de Laplace) n'est pas constant dans
le temps pour une spire. Le couple est maximal quand le plan formé par les deux parties de spires est
parallèle au champ magnétique.
s2i.pinault-bigeard.com
Figure 5 Eort de Laplace sur une spire (a) position quelconque (b) couple maximal
Ce principe de génération de couple est appliqué maintenant sur l'ensemble des enroulements du
rotor (Figure 6). Le couple est alors la somme des contributions de toutes les spires.
où K est une constante caractéristique de la machine à courant continu, φ le ux d'induction magné-
tique et la vitesse angulaire de rotation du rotor-induit.
s2i.pinault-bigeard.com
u(t) i
e(t)
s2i.pinault-bigeard.com
Dénition Rendement
Comme pour toutes machines thermiques ou tournantes, le rendement est déni de la manière sui-
vante :
Putile Cm ωm
η= =
Pabsorbee ui
s2i.pinault-bigeard.com
Un moteur seul peut, à priori, fonctionner dans les quatre quadrants. En réalité, pour qu'un système
soit réversible, il faut que toute la chaîne d'énergie le soit. En particulier, il faudra veiller à la réversibilité
du hacheur et de la source d'énergie (batterie,...). Si le moteur fonctionne dans les 4 quadrants, il faudra
un hacheur 4 quadrants réversibles en tension et courant.
Une Machine Synchrone (MS) est un convertisseur électromécanique réversible, elle peut fonctionner
soit en génératrice (alternateur), soit en moteur. Elle met en jeu des tensions et des courants alternatifs.
s2i.pinault-bigeard.com
micro-mécanismes automobile.
• Moyennes puissances (de 100 W à 100 kW environ) : machines-outils à grande vitesse (UGV),
commande de mécanismes (aéronautique et espace. . . ), alternateur automobile classique (1 à
3 kW), entraînement direct du tambour des lave-linges modernes, motorisation de véhicules élec-
triques ou hybrides (vélo à assistance électrique, scooter, Prius Toyota. . . ).
• Fortes puissances (de 100 kW à 1,5 GW environ) : motorisation ferroviaire (TGV atlantique
à rotor bobiné 800 kW), entrainement d'hélices de bateaux de croisières, alternateur de centrale
nucléaire (1300 MW, 1500 tr/min), hydraulique (480 MW, 107 tr/min).
2.2.1 Le stator
Il est constitué d'un, deux ou trois enroulements (machine monophasée, biphasée ou triphasée)
parcourus par des courants alternatifs.
2.2.2 Le rotor
Il est constitué d'électroaimants parcourus par un courant continu ou d'aimants permanents :
• Rotor à pôles saillants : pour des vitesses périphériques réduites. Ce sont les alternateurs de
vitesse < 1500 tr/min, produisant l'énergie à 50 Hz dans les centrales hydrauliques et dans les
éoliennes.
• Rotor à pôles lisses : cette construction assure une grande robustesse mécanique. Elle est
adoptée pour les alternateurs de fortes puissances dont la fréquence de rotation est élevée (3000
et 1500 tr/min), associé aux turbines à vapeur (centrales thermiques et nucléaires).
s2i.pinault-bigeard.com
• Rotor bobiné : l'enroulement rotorique est bobiné et alimenté au travers de 2 bagues tournantes
et de 2 balais.
• Rotor à aimants : plus de bagues et balais...
L'angle électrique ψ entre la fém E et le courant I dans l'enroulement est essentiel pour l'expression
du couple de la machine et son contrôle.
s2i.pinault-bigeard.com
• Électrique : V = E + RI + jLωI
• Magnétique : E = ωφ = p Ωs φ = Ke Ωs
dωs
• Mécanique : J = Cu − Cr = Cem − Cp − Cr
dt
• Électromécanique : Pem = Cem Ωs = 3EI cos ψ
Pem 3EI cos ψ
• Couple électromagnétique : Cem = =
Ωs Ωs
À excitation constante, cas des machines à aimants permanents la constante de couple est Kc = 3pφ.
On retrouve une expression de couple comparable à celui d'une MCC mais dépendant de l'angle ψ :
Cem = Kc I cos ψ
À excitation variable, cas des machines à roue polaire bobinées, l'expression du couple est compa-
rable à celui d'une MCC avec inducteur bobiné, mais dépendant de l'angle ψ :
Cem = Kc φI cos ψ
s2i.pinault-bigeard.com
√
La puissance électrique est donnée en régime triphasé équilibré par : P = 3V I cos ϕ = 3U I cos ϕ
avec U et I grandeurs ecaces en ligne.
Le bilan ci-dessous peut-être donné en mode générateur (alternateur) ou moteur. Il est aussi valable
pour le fonctionnement générateur (le ux d'énergie étant ainsi inversé).
s2i.pinault-bigeard.com
d'énergie éolienne. Ces machines peuvent être des moteurs ou des alternateurs (génératrices hypersyn-
chrones).
Figure 19 Rotor cage d'écureuil dans un champ généré par une paire de pôles et principe de
génération d'un champ tournant
Le stator porte 3p bobinages (p : nombre de paires de pôles) décalés entre eux d'un angle de 2π 3p
radians (ou 120
p degrés). Ces bobinages statoriques alimentés par un réseau de tensions triphasées créent
donc un champ tournant.
s2i.pinault-bigeard.com
• Au synchronisme : Ωs = Ω ⇒ g = 0.
• À l'arrêt : Ω = 0 ⇒ g = 1.
• Fonctionnement normal : g = 4 à 5 %.
r2 r2 r2 1 − g r2
Décomposons : = + |{z}
x ⇒ x=
gm2 m2 m2 g gm2
charge
MAS+charge ramenée au stator
| {z } |{z}
r2
s2i.pinault-bigeard.com
r2
• la puissance dissipée dans représente les pertes Joule dans le rotor Pjr ;
m2
r2 (1 − g)
• la puissance dissipée dans représente la puissance utile PU ;
gm2
r2
• la puissance dissipée dans représente la puissance transmise Ptr ;
gm2
En marche normale, on néglige les pertes dans le fer du rotor car elles sont proportionnelles à la
fréquence fR = gf très faible des courants rotoriques.
s2i.pinault-bigeard.com
À tension constante, le numérateur de l'expression de Cem est constant. Le couple est maximal
R2
pour la valeur gM de g qui rend minimale la somme + X 2 g . Or le produit de ces deux termes est
g
constant et vaut R2 X 2 . Cette somme est minimale quand les deux termes sont égaux.
La courbe de couple passe par un maximum pour un glissement gM pour le dénominateur minimum,
R2 R
c'est-à-dire pour : = X 2 gM ⇒ gM = .
gM X
1 3V12 ω
On a alors : Cemmax = , indépendant de R. Comme Ωs = et ω = 2πf , alors :
Ωs 2X p
3pm2 V1 2
2
V1
Cemmax = de la forme : C emmax = K
8π 2 l2 f f
s2i.pinault-bigeard.com
dCe
• Fonctionnement moteur 0 < g < 1 : stable uniquement dans la zone où > 0, c'est-à-dire
dω
pour 0 < g < gM , domaine qui correspond au fonctionnement normal du moteur.
• Le fonctionnement à glissement négatif est atteint lorsque la vitesse de rotation dépasse la vitesse
de synchronisme. La machine fonctionne alors en génératrice hyper synchrone et oppose un couple
résistant.
s2i.pinault-bigeard.com
L'objectif est ici de choisir dans un cas concret un moteur capable de satisfaire aux exigences
fonctionnelles. Ce choix va se faire à l'aide du critère du couple thermique équivalent mais également
à l'aide d'une démarche de choix structurée.
s2i.pinault-bigeard.com
s2i.pinault-bigeard.com
Exemple:
Sur la Figure 24 le calcul se fait sur chacune des zones de fonctionnement du moteur (loi en
trapèze). Le calcul du couple thermique équivalent est donc le suivant :
sP s
2
i Ci Ti Ta 2 ta + TL 2 tL + Td 2 td
Cth = P =
i Ti ta + tL + td + ts
Cette valeur est ensuite comparée au couple nominal en prenant éventuellement en compte un
coecient de sécurité de l'ordre de 1,2 à 2.
s2i.pinault-bigeard.com
Références
s2i.pinault-bigeard.com