(CElm) (CO) Conversion Electromecanique

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CPGE PTSI/PT - Sciences Industrielles de l'Ingénieur PT

Conversion Cours
électromécanique
v1.0
Lycée Jean Zay  21 rue Jean Zay  63300 Thiers  Académie de Clermont-Ferrand

Compétences visées:
B2-11 Caractériser le comportement de l'association convertisseur, machine et charge associée en vue
de caractériser la réversibilité de la chaîne d'énergie.
B2-12 Identier les quadrants de fonctionnement d'une chaîne d'énergie.
E3-01 Dimensionner une solution technique.

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Table des matières

1 Le Moteur à Courant Continu (MCC) 3


1.1 Domaines d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Modélisation électrique et mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5 Bilan de puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Réversibilité et quadrant de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.7 Avantages et inconvénients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2 Le Moteur Synchrone (MS) 9


2.1 Domaines d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Modélisation électrique et mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5 Commande des Machines Synchrones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.6 Bilan de puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.7 Avantages et inconvénients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3 Le Moteur Asynchrone (MAS) 14


3.1 Domaines d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.4 Modélisation électrique et mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.5 Bilan des puissances et rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.6 Étude du couple en fonction du glissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.7 Commande scalaire des Machines Asynchrones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

4 Dimensionnement des motorisations 21


4.1 Mise en situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.2 Méthode de dimensionnement générale d'un moteur d'axe . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.3 Couple thermique équivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

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1 Le Moteur à Courant Continu (MCC)

Une machine (moteur ou génératrice) à courant continu est une machine électrique tournante
mettant en jeu des tensions et des courants continus.

1.1 Domaines d'application


Les domaines d'application et d'utilisation du Moteur à Courant Continu sont très larges : cela va
des moteurs de faibles puissances (quelques dizaines de watts) sur les systèmes du laboratoire (Maxpid,
Cordeuse,...) jusqu'au moteur de grosses puissances (plusieurs centaines de kilowatts) sur les remontées
mécaniques, les portiques de porte-conteneurs.

1.2 Technologie
Un Moteur à Courant Continu est constitué principalement :
• d'un stator ;
• d'un rotor ;
• de balais ;
• d'un collecteur.
Dans ce qui suit sont montrés les spécicités de chacun de ces constituants et le principe de fonc-
tionnement d'un Moteur à Courant Continu. Les caractéristiques électriques et énergétiques du moteur
sont indiquées sur la plaque signalétique de chaque moteur.

1.2.1 Le stator
Le stator est la partie xe du moteur. Il est constitué de la carcasse du moteur et du circuit
magnétique. Ce circuit est constitué d'une structure ferromagnétique qui canalise le ux magnétique,
créé par une source de champ magnétique qui peut être :
• un aimant permanent à chaque pôle (réservé aux petites puissances, an de réduire l'encombre-
ment et le coût de fabrication des aimants) ;
• des enroulements de cuivre alimentés par un courant électrique.
Le stator est aussi appelé  inducteur . Le ux magnétique est maximal au niveau des pôles
magnétiques. On présente Figure 3 un inducteur à une paire de pôles à aimants permanents et un
inducteur à deux paires de pôles. Les bobines excitatrices d'un inducteur multipolaire sont connectées
de façon à ce que les pôles adjacents aient des polarités magnétiques contraires. Les lignes de champs
magnétiques vont du pôle Nord vers le pôle Sud.
Si le bobinage statorique est alimenté par un circuit distinct de l'induit alors le moteur est dit  à
excitation séparée .

1.2.2 Le rotor
Le rotor est aussi appelé  induit . Il est constitué d'un enroulement de spires conductrices réunies
en faisceaux. Les faisceaux sont disposés an que deux côtés opposés d'une spire soient soumis aux
deux pôles de l'aimant du stator, Figure 2 ci-après. Le rotor est aussi solidaire de l'arbre de sortie du
moteur. Il assure la portée des roulements réalisant la liaison pivot avec le stator.

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Figure 1  Modèles à deux et quatre pôles et le ux magnétique associé : (a) une paire de pôles (b)
deux paires de pôles

Figure 2  (a) Induit de Moteur à Courant Continu (b) Spires réunies en faisceaux

1.2.3 Les balais


Les balais sont généralement en carbone en raison de sa bonne conductivité électrique et de son faible
coecient de frottement. Ils assurent la liaison électrique entre la partie tournant et la partie xe. Ce
sont donc eux qui ont tendance à s'user. Ils doivent faire l'objet d'une maintenance, et certains moteurs
possèdent des capteurs d'usure des balais. Il faut noter que pour des moteurs de fortes puissances, un
ensemble de balais peuvent être mis en parallèle.
Dans une machine à enroulements imbriqués, il y a autant de balais que de pôles magnétiques
inducteurs.

1.2.4 Le collecteur
Le collecteur est constitué de lames de cuivre isolées entre elles. Elles sont disposées de sorte à former
un cylindre et sur chacune d'entre elles sont soudés le départ et le retour d'une section d'enroulement

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Figure 3  Les balais d'un Moteur à Courant Continu

Figure 4  Le collecteur d'un Moteur à Courant Continu

1.3 Principe de fonctionnement


1.3.1 Création d'un couple par les forces de Laplace

Dénition Force de Laplace


Quand un conducteur, parcouru par un courant I , traverse un champ magnétique, il apparait une
force d'expression :

− →
− → −
F = I. ` ∧ B
avec :


• ` est un vecteur de norme ` longueur du conducteur, de direction celle du conducteur et de
sens celui du courant le traversant ;


• B est le champ magnétique dans lequel est  baigné  le conducteur.

La rotation du Moteur à Courant Continu est basée sur la force de Laplace. On applique cette loi
à chaque spire du rotor.
La Figure 5 montre les eorts de Laplace sur une spire enroulée du rotor. On voit sur cette gure
que le couple (somme des 2 actions mécaniques issues des forces de Laplace) n'est pas constant dans
le temps pour une spire. Le couple est maximal quand le plan formé par les deux parties de spires est
parallèle au champ magnétique.

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Figure 5  Eort de Laplace sur une spire (a) position quelconque (b) couple maximal

Ce principe de génération de couple est appliqué maintenant sur l'ensemble des enroulements du
rotor (Figure 6). Le couple est alors la somme des contributions de toutes les spires.

Figure 6  Forces de Laplace exercées sur l'ensemble des enroulements du rotor


On démontre qu'en moyenne, le couple exercé sur le rotor est proportionnel au courant traversant
les enroulements de spires du rotor : Cm (t) = Kφ i(t) où φ est le ux magnétique et K une constante.
On utilisera la formule simpliée suivante :
Cm (t) = Kt i(t)

1.3.2 Création d'une force électromotrice par la loi de Lenz-Faraday


Des études expérimentales ont montré que lorsqu'un conducteur réalisant un circuit fermé est
soumis à un ux magnétique variable, il apparait dans le conducteur une tension appelée  force contre
électromotrice  proportionnelle à la variation de ce ux. C'est la loi de Lenz-Faraday :
dφ dφ dθ dφ
e(t) = − =− =− ωm (t)
dt dθ dt dθ

En fonctionnement génératrice comme en fonctionnement moteur, l'induit de la machine à courant


continu est le siège d'une f.é.m (ou d'une f.c.é.m suivant le mode de fonctionnement) e vériant la
relation : e(t) = Kφ ωm (t). On utilisera la formule simpliée suivante :
e(t) = Ke ωm (t)

où K est une constante caractéristique de la machine à courant continu, φ le ux d'induction magné-
tique et la vitesse angulaire de rotation du rotor-induit.

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1.4 Modélisation électrique et mécanique


Le modèle global électrique du Moteur à Courant Continu consiste à modéliser le circuit de l'induit
(rotor). Les enroulements de spires sont modélisés par leurs résistances et inductances équivalentes en
série. De plus la force contre électromotrice issue de la loi de Lenz s'oppose au mouvement donc au
courant circulant dans le circuit. Le schéma équivalent se représente par :

u(t) i

e(t)

Figure 7  Modèle équivalent d'une MCC


Une loi des mailles sur ce modèle de circuit équivalent et les lois de couplage électromécanique,
nous donnent les équations du Moteur à Courant Continu :

di(t)
 u(t) = Ri(t) + L + e(t)


dt
 Cm (t) = Kt i(t)

e(t) = Ke ωm (t)

Pour nir, on rajoute le principe fondamental de la dynamique appliqué à la partie tournante


ramenée sur l'arbre moteur :
dωm (t)
Jeq = Cm (t) − Cr (t) − feq ωm (t)
dt
avec Jeq le moment d'inertie de la partie tournante ramené sur l'arbre moteur et feq les frottements
visqueux appliqués sur l'arbre.

1.5 Bilan de puissances


La machine à courant continu est un convertisseur d'énergie électrique en énergie mécanique (ac-
tionneur de la chaîne d'énergie). Cette conversion ne se fait pas sans pertes, et il apparaît donc un
rendement de la conversion d'énergie. Ces pertes ont plusieurs origines :
• les pertes Mécaniques dues à la rotation de certaines pièces et aux frottements divers qui en
résultent (frottement entre pièces et frottement avec l'air environnant) ;
• les pertes Fer correspondant à des irrégularités dans les phénomènes d'induction ;
• les pertes Joules provoquées par la circulation du courant dans les conducteurs en cuivre ou
en aluminium.

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Figure 8  Conversion d'énergie dans un Moteur à Courant Continu

Dénition Rendement
Comme pour toutes machines thermiques ou tournantes, le rendement est déni de la manière sui-
vante :
Putile Cm ωm
η= =
Pabsorbee ui

1.6 Réversibilité et quadrant de fonctionnement


La machine à courant continu est fondamentalement réversible. Ainsi en fonction du signe de la
puissance absorbée elle peut fonctionner en moteur ou en générateur (frein). On dénit ainsi quatre
quadrants de fonctionnement pour la machine. Par exemple lors d'un déplacement horizontal (cas d'un
train), la machine fonctionne :
• à l'aller, en moteur dans le quadrant 1 ;
• puis au retour, toujours en moteur dans le quadrant 3 ;
• et entre ces deux cas, le ralentissement forcé jusqu'à l'arrêt s'eectue dans le deuxième quadrant
pour l'aller et dans le quatrième quadrant pour le retour.
Il est habituel de représenter ces diérentes phases dans le plan (ωm , Cm ) ou (u, i). Grâce aux
équations de couplage électromécaniques, ces deux couples de grandeurs sont équivalents.

Figure 9  Quadrants de fonctionnement d'un Moteur à Courant Continu

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Un moteur seul peut, à priori, fonctionner dans les quatre quadrants. En réalité, pour qu'un système
soit réversible, il faut que toute la chaîne d'énergie le soit. En particulier, il faudra veiller à la réversibilité
du hacheur et de la source d'énergie (batterie,...). Si le moteur fonctionne dans les 4 quadrants, il faudra
un hacheur 4 quadrants réversibles en tension et courant.

1.7 Avantages et inconvénients


Les principaux avantages de la machine à courant continu sont les suivants :
• la commande de la machine à courant continu est simple et facile à réaliser :
 dans le cas d'un moteur, la variation de vitesse se fait par le contrôle de la tension d'induit,
et la variation de couple par le contrôle du courant induit. Le Moteur à Courant Continu
peut être connecté à des variateurs de tension, mais aussi directement à la source d'énergie
continue : accumulateurs, piles, etc.
 dans le cas d'une génératrice, le contrôle de la vitesse et de l'excitation sut à régler la force
électromotrice et donc la tension délivrée.
• le fonctionnement de la machine à courant continu est facile à renverser. En eet, on passe du
mode moteur au mode génératrice et vice-versa par le contrôle de la tension d'induit :
 si u > e alors la machine fonctionne en moteur ;
 si u < e alors la machine fonctionne en génératrice ;
 remarquons que, pour faire freiner un Moteur à Courant Continu, on peut le faire passer
en mode génératrice. L'énergie mécanique, au lieu d'être dissipée, est alors transformée
en énergie électrique que l'on peut récupérer : c'est ce que l'on appelle le freinage par
récupération.
• enn, le couple au démarrage d'un Moteur à Courant Continu est important et réglable.
Les inconvénients de la machine à courant continu résident essentiellement dans le fait qu'il faut
assurer un contact électrique avec le rotor et que, donc, il est nécessaire d'utiliser des balais et un
collecteur. Ceci a un coût de fabrication, mais aussi d'entretien. Voici une liste des problèmes inhérents
au collecteur :
• les lames ne doivent pas dépasser d'une fraction de millimètre sous peine de créer des étincelles
par le rebondissement des balais sur le collecteur ;
• la pression des balais doit être convenablement réglée : un dispositif à base de ressorts ajustables
est nécessaire pour cela ;
• avec le temps, des étincelles peuvent apparaître lors du passage d'une lame à une autre, ce qui
pose entre autres choses des problèmes de compatibilité électromagnétique ;
• de par leur fonction, les balais s'usent et doivent faire l'objet d'un entretien.

2 Le Moteur Synchrone (MS)

Une Machine Synchrone (MS) est un convertisseur électromécanique réversible, elle peut fonctionner
soit en génératrice (alternateur), soit en moteur. Elle met en jeu des tensions et des courants alternatifs.

2.1 Domaines d'application


Les domaines d'application et d'utilisation de la Machine Synchrone sont très larges.
• Petites puissances (de 1 W à 100 W environ) : entraînement de programmateurs horaires,
ventilateurs d'ordinateurs, enregistrement et reproduction audio-vidéo, instrumentation médicale,

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micro-mécanismes automobile.
• Moyennes puissances (de 100 W à 100 kW environ) : machines-outils à grande vitesse (UGV),
commande de mécanismes (aéronautique et espace. . . ), alternateur automobile classique (1 à
3 kW), entraînement direct du tambour des lave-linges modernes, motorisation de véhicules élec-
triques ou hybrides (vélo à assistance électrique, scooter, Prius Toyota. . . ).
• Fortes puissances (de 100 kW à 1,5 GW environ) : motorisation ferroviaire (TGV atlantique
à rotor bobiné 800 kW), entrainement d'hélices de bateaux de croisières, alternateur de centrale
nucléaire (1300 MW, 1500 tr/min), hydraulique (480 MW, 107 tr/min).

Figure 10  Exemple d'utilisation des MS dans l'industrie


2.2 Technologie
Une Machine Synchrone est constituée principalement :
• d'un stator,
• d'un rotor.

2.2.1 Le stator
Il est constitué d'un, deux ou trois enroulements (machine monophasée, biphasée ou triphasée)
parcourus par des courants alternatifs.

2.2.2 Le rotor
Il est constitué d'électroaimants parcourus par un courant continu ou d'aimants permanents :
• Rotor à pôles saillants : pour des vitesses périphériques réduites. Ce sont les alternateurs de
vitesse < 1500 tr/min, produisant l'énergie à 50 Hz dans les centrales hydrauliques et dans les
éoliennes.
• Rotor à pôles lisses : cette construction assure une grande robustesse mécanique. Elle est
adoptée pour les alternateurs de fortes puissances dont la fréquence de rotation est élevée (3000
et 1500 tr/min), associé aux turbines à vapeur (centrales thermiques et nucléaires).

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• Rotor bobiné : l'enroulement rotorique est bobiné et alimenté au travers de 2 bagues tournantes
et de 2 balais.
• Rotor à aimants : plus de bagues et balais...

Figure 11  Pôles lisses et pôles saillants

Figure 12  Rotor bobinés et rotor à aimants

2.3 Principe de fonctionnement


Trois bobines au stator décalées spatialement de 2π 3 , parcou-
rues par des courants triphasés équilibrés (i1 , i2 , i3 ), créent un
champ tournant Bs à une vitesse Ωs . Le rotor aimanté crée le
champ Br et suit le champ Bs à la même vitesse Ωs . Se crée alors
un couple électromécanique Cem tel que :

Cem = kBs Br sin θ (k est une constante)

Figure 13  Principe de fonction-


nement de la Machine Synchrone
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2.4 Modélisation électrique et mécanique


2.4.1 Vitesse de synchronisme
Comme le rappelle son nom, la Machine Synchrone n'a pas de glissement, la vitesse Ωs ou Ns est
directement liée à la fréquence f de l'alimentation et au nombre de paires de pôles :
60f ω
Ns = ou Ωs =
p p
avec :
• Ns : vitesse de synchronisme en tr.min−1 (Ωs en rad.s−1 ) ;
• f : fréquence d'alimentation du moteur en Hz (ω en rad.s−1 ) ;
• p : nombre de paire de pôles de la machine.

2.4.2 Modèle électrique équivalent par phase en fonctionnement moteur


V est la tension simple et I le courant pour chacun des en- UX
roulements. Ce modèle est réduit à un circuit R, L, E série.
X=jLω
• R est la résistance d'un enroulement ;
• L est l'inductance (on pose également X = Lω réactance) UR R
de l'enroulement ;
• E est la fem développée par la rotation du rotor aux bornes V I
d'un enroulement. Elle est directement proportionnelle à la
vitesse et au ux φ sous un pôle qui dépend de l'excitation E
magnétique fournie par l'inducteur tournant.

En fonctionnement générateur, le modèle reste le même, seul Figure 14  Modèle équivalent


le signe du courant sera inversé et donc les tensions UX et UR . d'une Machine Synchrone

2.4.3 Diagrammes de Fresnel


Le courant I est placé à l'origine des angles par commodité et la valeur ecace de V est imposée par
l'alimentation.
V jLωI
• ϕ est le déphasage entre la tension V et le courant I .
E
• La fém E dépend du niveau d'excitation et sa valeur
ecace intervient sur l'angle ϕ.
ψ ϕ
V = E + RI + jLωI I

L'angle électrique ψ entre la fém E et le courant I dans l'enroulement est essentiel pour l'expression
du couple de la machine et son contrôle.

2.4.4 Équations caractéristiques


Par une étude physique complète de la Machine Synchrone, on aboutit aux équations caractéris-
tiques suivantes :

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• Électrique : V = E + RI + jLωI
• Magnétique : E = ωφ = p Ωs φ = Ke Ωs
dωs
• Mécanique : J = Cu − Cr = Cem − Cp − Cr
dt
• Électromécanique : Pem = Cem Ωs = 3EI cos ψ
Pem 3EI cos ψ
• Couple électromagnétique : Cem = =
Ωs Ωs
À excitation constante, cas des machines à aimants permanents la constante de couple est Kc = 3pφ.
On retrouve une expression de couple comparable à celui d'une MCC mais dépendant de l'angle ψ :

Cem = Kc I cos ψ

À excitation variable, cas des machines à roue polaire bobinées, l'expression du couple est compa-
rable à celui d'une MCC avec inducteur bobiné, mais dépendant de l'angle ψ :

Cem = Kc φI cos ψ

2.5 Commande des Machines Synchrones


Dans le cas le plus général, le contrôle de la Machine Synchrone peut se faire en agissant sur 3
paramètres :
• l'excitation en agissant sur la valeur du ux φ sous un pôle (sauf si la machine est à aimants
permanents).
• le courant I dans les phases lorsque la machine est associée à un convertisseur de puissance avec
contrôle de courant.
• l'angle ψ lorsque la position du rotor est contrôlée par capteur, et l'alimentation en courant
coordonnée à l'information de ce capteur (pilotage des interrupteurs d'un onduleur). Il s'agit
alors d'un autopilotage.
L'angle ψ est complémentaire de l'angle géo-
métrique θ entre l'axe du champ polaire et ce-
lui du champ tournant puisque la fém E est en
avance de π2 sur le champ. Ainsi : sin θ = cos ψ . V jLωI
E
Le couple électromagnétique est également
de la forme Cem = Kc φI sin θ. Par conséquent,
l'angle θ représente l'état de charge de la machine ψ ϕ
ou le couple résistant. Il est nul pour une machine I
à vide et ne peut pas dépasser 90°, sinon il y a θ
décrochage.

2.6 Bilan de puissances


Les pertes de la Machine Synchrone triphasée sont :
• Les pertes joules au stator Pjs = 3RI 2 (R résistance d'un enroulement statorique et I courant
dans un enroulement) ;
• Des pertes collectives Pc = Pm +Pf (frottements mécaniques et pertes fer fonction essentiellement
de la vitesse de rotation).

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La puissance électrique est donnée en régime triphasé équilibré par : P = 3V I cos ϕ = 3U I cos ϕ
avec U et I grandeurs ecaces en ligne.
Le bilan ci-dessous peut-être donné en mode générateur (alternateur) ou moteur. Il est aussi valable
pour le fonctionnement générateur (le ux d'énergie étant ainsi inversé).

Figure 15  Conversion d'énergie dans une Machine Synchrone


2.7 Avantages et inconvénients

Figure 16  Avantages et inconvénients des Machines Synchrones

3 Le Moteur Asynchrone (MAS)

La Machine Asynchrone (MAS) est un convertisseur électromécanique qui, par sa simplicité de


construction, a conquis en un siècle tous les domaines des entraînements : à vitesse xe, puis variable,
et à contrôle de couple. Il est alimenté par des tensions alternatives (triphasé ou monophasé).

3.1 Domaines d'application


Les champs d'application sont nombreux. Ils concernent le levage, convoyage, enroulage-déroulage,
usinage, ventilation, pompage et depuis quelques années la motorisation des trains et la génération

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d'énergie éolienne. Ces machines peuvent être des moteurs ou des alternateurs (génératrices hypersyn-
chrones).

Figure 17  Exemples d'utilisation des MAS dans l'industrie


3.2 Technologie
Un moteur asynchrone triphasé est constitué d'une partie xe ou stator, supportant le bobinage et
d'une partie tournante ou rotor ou les courants sont induits.
Le stator est constitué d'un enroulement triphasé bobiné sur une carcasse ferromagnétique. Les
éléments (phases) peuvent être couplés en étoile ou en triangle. Il peut être considéré comme identique
à celui des machines synchrones (particulièrement vrai pour les machines de fortes puissances), on
pourra l'assimiler à trois bobines disposées à 120° pour expliquer son fonctionnement.
Le rotor de la MAS peut être bobiné ou en cage d'écureuil. Dans un rotor en cage d'écureuil, des
barreaux axiaux conducteurs sont mis en court-circuit sur les extrémités.

Figure 18  Stator et rotor d'une MAS


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3.3 Principe de fonctionnement

Figure 19  Rotor cage d'écureuil dans un champ généré par une paire de pôles et principe de
génération d'un champ tournant

Le stator porte 3p bobinages (p : nombre de paires de pôles) décalés entre eux d'un angle de 2π 3p
radians (ou 120
p degrés). Ces bobinages statoriques alimentés par un réseau de tensions triphasées créent
donc un champ tournant.

3.4 Modélisation électrique et mécanique


3.4.1 Vitesse de synchronisme
Les bobinages statoriques alimentés par un réseau de ten-
sions triphasées créent un champ tournant à la vitesse de syn-
chronisme :
2πf
Ωs = (en rad.s−1 )
p
avec :
• f : fréquence des tensions statoriques ;
• p : nombre de paires de pôles.
L'enroulement au rotor est donc soumis à des variations de ux (du champ magnétique). Une
force électromotrice induite apparaît et crée des courants rotoriques. Ces courants sont responsables
de l'apparition d'un couple qui tend à mettre le rotor en mouvement an de s'opposer à la variation
de ux : loi de Lenz-Faraday. Le rotor se met donc à tourner à la vitesse Ω dans le sens du champ
tournant statorique avec fr = gf , g étant appelé glissement. Le rotor n'atteint jamais la vitesse de
synchronisme (d'où le terme asynchrone) car alors il serait xe par rapport au champ tournant et ne
serait le siège d'aucun courant induit, le couple serait donc nul.
Pratiquement, la vitesse du rotor Ω reste très proche de Ωs , c'est pourquoi on la caractérise par le
glissement g du rotor par rapport au champ tournant :
ns − n Ωs − Ω
g= = ⇒ Ω = (1 − g)Ωs
ns Ωs

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• Au synchronisme : Ωs = Ω ⇒ g = 0.
• À l'arrêt : Ω = 0 ⇒ g = 1.
• Fonctionnement normal : g = 4 à 5 %.

3.4.2 Schéma équivalent du moteur ramené au stator

Ce schéma monophasé n'est qu'une représentation mathématique du fonctionnement en régime


permanent du moteur, alimenté par le réseau à tension et fréquence constantes. On utilise les notations
suivantes avec Indice 1 pour les grandeurs statoriques et Indice 2 pour les grandeurs rotoriques :
• V1 : tension ecace aux bornes d'une phase du stator (ou U1 si couplage ∆) ;
• I1 : courant ecace dans une phase du stator (ou J1 si couplage ∆) ;
• r1 : résistances d'une phase du stator ;
• r2 : résistances d'une phase du rotor ;
• l1 : inductance de fuite au stator ;
• l2 : inductance de fuite au rotor ;
• L : inductance magnétisante ;
• Rf : résistance représentant les pertes fer ;
V20
• m : rapport de transmission stator/rotor déni par m = avec V20 , tension que l'on obtiendrait
V1
aux bornes d'une bobine rotorique si celle-ci était ouverte (rotor immobile).
Très souvent on néglige l'inuence de r1 et l1 , on obtient alors le schéma simplié suivant (Rf
disparaît si les pertes fer sont négligées) :

r2 r2 r2 1 − g r2
Décomposons : = + |{z}
x ⇒ x=
gm2 m2 m2 g gm2
charge
MAS+charge ramenée au stator
| {z } |{z}
r2

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r2
• la puissance  dissipée  dans représente les pertes Joule dans le rotor Pjr ;
m2
r2 (1 − g)
• la puissance  dissipée  dans représente la puissance utile PU ;
gm2
r2
• la puissance  dissipée  dans représente la puissance transmise Ptr ;
gm2

3.5 Bilan des puissances et rendement

Figure 20  Bilan de puissance pour une MAS



• Puissance active absorbée par le moteur : PA = U I 3 cos ϕ (Indépendant du couplage).
• Pertes Joules au stator : Pjs = 3r1 I 2 (couplage  étoile ) ou Pjs = 3r1 J 2 (couplage  tri-
3
angle ) ou encore Pjs = RI 2 où R est mesuré entre deux phase.
2
3E 2
• Pertes fer au stator : Pf s = , dépendant de U et f , considérées comme constantes.
Rf
• Puissance transmise du stator au rotor : Ptr = PA − Pjs − Pf s . Elle est aussi appelée
puissance électromagnétique Pem ou puissance transmise à travers l'entrefer.
• Pertes Joules au rotor : Pjr = gPtr (Relation très utilisée).
• Puissance mécanique sur le rotor : PR = (1 − g)Ptr . La quantité (1 − g)est souvent appelée
 rendement du rotor .
• Pertes mécaniques : PM (dépend par exemple du modèle de frottement).
• Puissance mécanique utile : PU = PR − PM

En marche normale, on néglige les pertes dans le fer du rotor car elles sont proportionnelles à la
fréquence fR = gf très faible des courants rotoriques.

3.6 Étude du couple en fonction du glissement


Soit R la résistance d'une phase du rotor ramenée au stator et X la réactance de fuites au rotor
r l ω
ramenée au stator avec R = 22 et X = 2 2 . Le schéma équivalent par phase devient alors :
m m
1 3RV12
L'expression du couple peut être ramenée à Cem = R2
Ωs + X 2g
g

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3.6.1 Allure de la courbe de couple


R2
• Aux faibles glissements, c'est-à-dire quand  X 2 g , on obtient la relation simpliée
g
3V12
Cem = g , de la forme Cem = Kg : le couple est proportionnel au glissement, et
Ωs R
en particulier il est nul pour g = 0.
R2
• Aux forts glissements, c'est-à-dire quand  X 2 g , la courbe du couple est asymptote à une
g
3RV12 1 K0
hyperbole : Cem = , de la forme C em = .
Ωs X 2 g g

À tension constante, le numérateur de l'expression de Cem est constant. Le couple est maximal
R2
pour la valeur gM de g qui rend minimale la somme + X 2 g . Or le produit de ces deux termes est
g
constant et vaut R2 X 2 . Cette somme est minimale quand les deux termes sont égaux.
La courbe de couple passe par un maximum pour un glissement gM pour le dénominateur minimum,
R2 R
c'est-à-dire pour : = X 2 gM ⇒ gM = .
gM X
1 3V12 ω
On a alors : Cemmax = , indépendant de R. Comme Ωs = et ω = 2πf , alors :
Ωs 2X p

3pm2 V1 2
   2
V1
Cemmax = de la forme : C emmax = K
8π 2 l2 f f

Comme la fonction Cem (g) est impaire, on obtient le tracé suivant :

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3.6.2 Diérents fonctionnements suivant le glissement

dCe
• Fonctionnement moteur 0 < g < 1 : stable uniquement dans la zone où > 0, c'est-à-dire

pour 0 < g < gM , domaine qui correspond au fonctionnement normal du moteur.
• Le fonctionnement à glissement négatif est atteint lorsque la vitesse de rotation dépasse la vitesse
de synchronisme. La machine fonctionne alors en génératrice hyper synchrone et oppose un couple
résistant.

3.7 Commande scalaire des Machines Asynchrones


Le moteur est construit pour entraîner une
charge. Celle-ci est caractérisée par une courbe Cr =
f (Ω) déterminée.
Rappel : Le point de fonctionnement statique est
déni par l'intersection des courbes du couple mo-
teur et du couple résistant (point N ).
Si on veut changer la vitesse de rotation de
la charge sans passer par des systèmes mécaniques
(boîte de vitesses, réducteurs...), il faut pouvoir mo-
dier la courbe du couple moteur ce qui déplacera le
point de fonctionnement.
V1
Cette courbe peut être modiée en agissant sur le rapport intervenant dans l'expression du
f
couple.
V1 V
Si on impose le rapport constant, les courbes du couple pour les diérentes valeurs de ω (à 1
f f
constant) se déduisent les unes des autres par translation.

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4 Dimensionnement des motorisations

L'objectif est ici de choisir dans un cas concret un moteur capable de satisfaire aux exigences
fonctionnelles. Ce choix va se faire à l'aide du critère du couple thermique équivalent mais également
à l'aide d'une démarche de choix structurée.

Figure 21  Axes linéaires sur robots cartésiens

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4.1 Mise en situation


Lors de la phase de conception d'une machine automatique
(convoyeur, robot cartésien ...) la question du choix de la mo-
torisation se pose. Le choix du moteur, motoréducteur le plus
souvent doit être fait le plus nement possible an de diminuer
les coûts tout en conservant une compatibilité maximale avec les
exigences fonctionnelles imposées.
L'étude du dimensionnement doit se faire par rapport au
transformateur de mouvement qui est associé à l'actionneur ro-
tatif (moteur ou motoréducteur). Le transformateur de mouve-
ment peut être du type vis-écrou, poulie courroie ou pignon cré-
maillère. L'étude doit également se faire en tenant compte de
la loi de commande comme par exemple tout ou rien, sinus ou
Figure 22  Axe linéaire Bosch
trapèze.
Dans tous les cas la motorisation doit réaliser un déplacement imposé dans un temps maximal, xé
par une cadence imposée. Ces valeurs sont dénies par les exigences fonctionnelles.

4.2 Méthode de dimensionnement générale d'un moteur d'axe


La méthode présentée Figure 23 fait référence à un
axe linéaire de translation dont l'actionneur est rotatif et
le système de transformation quelconque.
Les exigences fonctionnelles impose le déplacement X
en un temps donnée T imposé par le temps de cycle Tcy
de la machine.
La méthode présentée impose un choix par itération,
sans être complètement exhaustive elle met en évidence des
bouclages quasi inévitable lors d'un processus de choix :
• Étape 1 : Prise en compte des données imposées par
les exigences ;
• Étape 2 : Estimation de la puissance nécessaire en
prenant en compte la masse à déplacer, la vitesse
maximale et l'accélération de la charge ;
• Étape 3 : Estimation d'un rapport de réduction sa-
chant que pour les actionneurs courant on a 1500 <
N < 5000 tr/min. Si le rapport est faible on peut
envisager un entrainement direct ;
• Étape 4 : Calcul du couple nécessaire pour dépla-
cer la charge (nécessite souvent un calcul d'inertie
équivalente ramenée à l'arbre moteur) ;

Figure 23  Algo. de dimensionnement

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• Étape 5 : Présélection d'un moteur dans le catalogue du constructeur en tenant compte du


calcul de l'étape 4 ;
• Étape 6 : Calcul du couple nécessaire en tenant compte du moteur, en particulier de son rende-
ment ;
• Étape 7 : Vérication des points de fonctionnement sur les caractéristiques couple/vitesse don-
nées par le constructeur ;
• Étape 8 : Vérication du rapport d'inertie. Le rapport de réduction permettant d'obtenir l'ac-
célération maximale pour une charge est atteint lorsque l'inertie de la charge ramenée sur l'arbre
moteur est égale à l'inertie du moteur Jm . Ceci se retrouve sur la Figure 23 ;
• Étape 9 : Vérication du couple thermique équivalent : voir paragraphe suivant.

4.3 Couple thermique équivalent


Nous avons vu que le calcul du couple thermique équivalent est nécessaire pour naliser le choix
du moteur. En eet, lorsque un moteur piloté par un variateur développe un couple moteur qui évolue
dans le temps de façon cyclique, la détermination du couple nominal du moteur (celui qui conditionne
sa capacité et son prix) se fait avec la notion de couple thermique équivalent.
Au delà du simple couple maximal à un instant donné il faut prendre en compte la notion du durée
de service à un couple donné.
C'est l'échauement qui limite la capacité d'un moteur à délivrer un couple 24 h/24 plus élevé
que son couple nominal. Pour un couple moteur égal au couple nominal et développé en permanence,
l'équilibre thermique de la machine est assuré. Si le couple délivré est supérieur à la valeur nominale
l'échauement augmente, si le couple délivré est inférieur à la valeur nominale, l'échauement diminue.

Dénition Couple thermique équivalent


En considérant un couple qui évolue dans le temps, le couple qui, développé en permanence (donc sans
évolution dans le temps), produirait le même échauement est appelé couple thermique équivalent
Cth : s
Z T
1
Cth = Cm 2 (t)dt
T 0

Exemple:
Sur la Figure 24 le calcul se fait sur chacune des zones de fonctionnement du moteur (loi en
trapèze). Le calcul du couple thermique équivalent est donc le suivant :
sP s
2
i Ci Ti Ta 2 ta + TL 2 tL + Td 2 td
Cth = P =
i Ti ta + tL + td + ts

Cette valeur est ensuite comparée au couple nominal en prenant éventuellement en compte un
coecient de sécurité de l'ordre de 1,2 à 2.

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Figure 24  Exemple de cycle complet sur un axe

Références

[1] C. François : Génie électrique - Cours complet illustré. Ellipses, 2004.


[2] S. Gergadier : Cours de génie électrique, 2014. TSI2 - Lycée Richelieu - Rueil-Malmaison.
[3] F. Gosse : Cours de sciences de l'ingénieur, 2016. PT* - Lycée Baggio - Lille.
[4] P. Dubois : Cours de sciences de l'ingénieur, 2017. PT* - Lycée La Martinière - Lyon.
[5] F. Motard : Cours de sciences de l'ingénieur, 2017. PT* - Lycée Eiel - Bordeaux.
[6] F. Binet : Le dimensionnement d'une motorisation d'axe. Technologie, (151), Septembre-Octobre
2007.

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