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DM de MPSI2

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Polynômes de Chebychev (d’après E3A PC 2005)
On désigne par R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels, et par Rn [X] le sous-espace vectoriel
des polynômes de degré inférieur ou égal à n, pour tout entier naturel n.
Soit (Tn ) la suite de polynômes de R[X] définie par T0 (X) = 1, T1 (X) = X, puis la relation :

∀ n > 1, Tn+1 (X) = 2XTn (X) − Tn−1 (X).

Partie A – Étude de la suite des polynômes (Tn )

A.1 Déterminer les polynômes T2 et T3 .


A.2 Déterminer le degré, la parité et le coefficient dominant de Tm pour m ∈ N.
A.3 Soit n dans N. Montrer que la famille (T0 , T1 , . . . , Tn ) est une base de Rn [X].
A.4
a Établir par récurrence les relations suivantes pour tout nombre réel x :

∀ n ∈ N, Tn (cos(x)) = cos(nx) et Tn (ch(x)) = ch(nx).

On rappelle que pour tous réels a et b : 2 ch(a) ch(b) = ch(a + b) + ch(a − b).
b En déduire que |Tn (u)| 6 1 pour |u| 6 1.
c Soit n un entier naturel non nul. Montrer que, pour tout u dans ]1, +∞[, |Tn (u)| > 1 (on pourra poser
u = ch(x)).
d En déduire que, pour tout entier naturel non nul n et pour tout u dans ] − ∞, −1[∪]1, +∞[, |Tn (u)| > 1.
A.5
a Pour tout entier naturel non nul n, résoudre dans [0, π] l’équation Tn (cos(x)) = 0.
b En déduire que pour tout entier naturel non nul, Tn a n racines réelles dans [−1, 1].
c Soit n un entier naturel non nul. Donner la décomposition de Tn en facteurs irréductibles dans R[X].
Dans toute la suite, on désigne par n un entier naturel non nul et les n racines de Tn par cos(x1 ), cos(x2 ),
. . ., cos(xn ) où :
2k − 1
xk = π, k ∈ [[1, n]].
2n

Partie B – Étude d’un produit scalaire sur R[X]


On associe à tout couple (P, Q) de polynômes de R[X] l’intégrale suivante :
Z π
< P, Q >= P (cos(x))Q(cos(x))dx.
0

B.1 Montrer que l’application (P, Q) 7→< P, Q > définit un produit scalaire sur R[X].
B.2
a Soient p, q ∈ N tels que p 6= q. Calculer < Tp , Tq >.
b Calculer < T0 , T0 > et < Tn , Tn >.
c En déduire que pour tout n > 1, Tn est orthogonal à Rn−1 [X].
π
d En utilisant les questions A.2, B.2.b et B.2.c, montrer que < Tn , X n >= 2n .
B.3 Montrer que la famille (T0 , . . . , Tn ) est une base orthogonale de Rn [X].
Partie C – Calcul exact d’une intégrale

On associe à tout polynôme P de R[X] l’intégrale et la somme suivantes :


Z π n
πX
I(P ) = P (cos(x))dx et Sn (P ) = P (cos(xk )).
0 n
k=1

Pn
C.1 On note, pour j ∈ [[0, n]], cj = k=1 cos(jxk ).
a Calculer c0 .
b Calculer pour j ∈ [[1, n − 1]],
n
X π k
eij n .
k=1

c En déduire que, pour j ∈ [[1, n − 1]], cj = 0.


C.2
a Pour p ∈ [[0, n − 1]], calculer I(Tp ) et Sn (Tp ).
b En déduire que, pour tout P dans Rn−1 [X], I(P ) = Sn (P ).
C.3 Soit P un polynôme de R2n−1 [X]. On note Q et R respectivement le quotient et le reste de la division
euclidienne de P par Tn ; on a donc P = QTn + R où R ∈ Rn−1 [X].
a Montrer que Q ∈ Rn−1 [X].
b En déduire, en utilisant B.2.c, que I(P ) = I(R).
c En déduire que, pour P ∈ R2n−1 [X], I(P ) = Sn (P ).
C.4 Calculer I(T2n ) et Sn (T2n ) ; qu’en conclut-on ?

Partie D – Calcul approché d’une intégrale

On associe à toute fonction continue f : [−1, 1] → R l’intégrale et la somme suivantes :


Z π n
πX
I(f ) = f (cos(x))dx et Sn (f ) = f (cos(xk )).
0 n
k=1

D.1 Montrer que limn → +∞ Sn (f ) = I(f ).


D.2 On suppose que f est l’application définie par f (t) = ln(a2 − 2at + 1), où a est un réel tel que : a > 0
et a 6= 1.
a Montrer que f est continue sur [−1, 1] et en déduire que lim Sn (f ) = I(f ).
n → +∞
b
1. Exprimer les racines (2n)emes de −1 dans C en fonction de x1 , . . . , xn (on pourra les classer par conjugués).
2. Donner la factorisation en irréductibles de X 2n + 1 dans C[X].
3. En déduire que la factorisation en irréductibles de X 2n + 1 dans R[X] est :
n
Y
X 2n + 1 = (X 2 − 2 cos(xk )X + 1).
k=1

π
4. Montrer que : Sn (f ) = n ln(a2n + 1).
c Donner la limite de nπ ln(a2n + 1) quand n tend vers +∞ (on distinguera les cas : a ∈]0, 1[, a ∈]1, +∞[).
En déduire la valeur I(f ) selon la valeur de a.
d Donner un équivalent de Sn (f ) − I(f ) quand n tend vers +∞, en distinguant les cas 0 < a < 1 et
a > 1.

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