Chime
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THESE
Pour Obtenir
Bounab Karima
Thème :
Soutenu le : 03 /06 / 2015 devant la commission d’examen :
Mots clés : Propriétés piézoélectrique / PZT / Structure pérovskite / Diffraction des rayons X
/ Frontière morphotropique de phase / Permittivité diélectrique / Facteur de dissipation.
Summary
This work has for objective, the syntheses and development, the survey of the
dielectric and piezoelectric properties of a new material made by ceramics PZT type of
structure perovskite in the system 0.01Pb(Mo1/3Fe2/3)O3-xPb(Zn1/3Nb2/3)O3-(0.99-
x)P(Zr0.53Ti0.47)O3 with x = 0.00 , 0.01, 0.03, 0.05, 0.07. A substitution in site B was carried
out in order to ameliorate its physical properties The samples chosen for this survey have been
prepared by a synthesis method in solid way. The samples have undergoes a sintering: 1100,
1150, 1180 °C successively, in order to optimize the temperature. Different techniques of
characterization have been used for this survey as, the diffraction of the X-rays, laser particle
size analysis, the scan electronic microscopy (SEM) and the electric measures. the diagrams
of diffraction of the X-rays indicated that all compositions near to the MPB and the
morphological survey of the different samples showed that the ceramics PZT-PMF-PZN with
x= 0.07 sintered 1180 °C favored the growth of the grains. The survey of the dielectric
properties of all samples showed a maximal value of constant dielectric for the samples with
x=0.07, and lower loss constant. The survey of the piezoelectric properties of the sample also
showed a maximal value of the planar electromechanical coupling factor with x=0.07.
Key words : Piezoelectric proprties /PZT Pervskite structure / X-rays diffraction by the
powder / Morphotropic phase boundary / Dielectric constant / loss constant.
الملخص
يھدف ھذا العمل إلى تحضير و دراسة الخصائص العازلة و البيزو كھربائية لمحلول صلب من
السيراميك من الصنف PZTذي البنية البيروفسكية و قد قمنا باستبدال في الموقع Bفأصبحت
الصيغة الكيميائية الجديدة0.01Pb(Mo1/3Fe2/3)O3-xPb(Zn1/3Nb2/3)O3-(0.99-x)P(Zr0.53Ti0.47)O3 :
العينات المختارة تم تحضيرھا بواسطة التفاعل الصلب ثم تم تعريضھا إلى درجات حرارة مختلفة و ھي
)1100م1150 ،م و 1180م( .عدة تقنيات للفحص استعملت لھذه الدراسة مثل :انعراج األشعة
الصينية ،المجھر االلكتروني الماسح ،تحليل حجم الجسيمات و القياسات الكھربائية .
نتائج تحاليل األشعة السينية بينت أن كل العينات التي جرى فيھا االستبدال قريبة من الحدود
المورفوتروبية للطور .الدراسة المورفولوجية و الكھربائية و البيزو كھربائية لمختلف العينات بينت أن
العينة التي توافق X=0.07و المقاسة في درجة الحرارة 1180م كانت اإلجابة فيھا عالية .
الكلمات المفتاحية :الخصائص البيزوكھربائية ـ PZTـ بنية البيروفسكيت ـ انعراج األشعة الصينية ـ
الحدود المورفوتروبية للطور ـ ثابت العزل الكھربائي ـ معامل الضياع.
Sommaire
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Introduction 1
Bibliographie 3
Chapitre I
Généralités
I.1. Historique 4
I.2. Définitions 4
I.2.1 isolant 4
I.2.2 céramique 4
I.2.3 Les matériaux paraélectriques 5
I.2.4 diélectrique 5
a. La permittivité diélectrique (εr) 6
b-L'angle de perte 7
c- L'élasticité 7
d- La résistivité et la conductibilité électrique 7
e- La rigidité diélectrique 8
I.2.5 La piézoélectricité 8
I.2.5.1 Symétrie et piézoélectricité 9
I.2.5.2 Coefficients piézoélectriques 10
I.2.5.2.1 La constante piézoélectrique de charge dmn 10
I.2.5.2.2 La constante piézoélectrique de tension g mn 11
I.2.5.2.3 Coefficient de couplage électromécanique K 11
I.2.6 La pyroélectricité 12
I.2.7 La ferroélectricité 12
I.2.7 .1 Mécanisme de la polarisation 13
I.2.7.2. Cycle d’hystérésis 14
I.2.7.3 Le point de Curie ferroélectrique Tc 15
Sommaire
Chapitre II
Techniques expérimentales
II.1 Introduction 29
II.2. Synthèse par la voie solide 30
II.3. Procédure expérimentale 30
II.3.1. Mode de préparation des échantillons 30
II.3.2. Mélangeage et broyage 31
II.3.3. Traitement thermique 31
II.3.4. Second broyage 32
II.3.5. Mise en forme 32
II.3.6. Frittage 32
II.4. Techniques de caractérisations et appareillages 36
II.4.1 La diffraction de rayon X 36
II.4. 2 Caractérisation texturale de la poudre et de la céramique 38
II.4. 2.1 Analyse granulométrique 38
Sommaire
Chapitre III
PZT-PMF-PZN
III.1.Introduction 51
III.2.Travaux antérieurs 51
III.3.Synthèse 52
III.4.Caractérisation structurale 52
III.5. Etude morphologique des céramiques PZT-PMF-PZN 55
III.5.1.La densité 55
Evolution de la densité en fonction de la température de frittage 55
Evolution de la densité en fonction de la composition 56
III.5.2.La porosité 57
III.5.3. Distribution granulométrique 59
Sommaire
Chapitre IV
PZT-PMF-PZN
IV.1 Introduction 73
IV.2 Synthèse 74
IV.3. Caractérisation diélectrique et piézoélectrique 74
IV.3.1 Étude des caractéristiques diélectriques 74
IV.3.1.1 La permittivité diélectrique relative (εr) 74
IV.3.1.2 L’angle des pertes diélectriques (tg δ) (facteur de dissipation) 79
IV.3.1.3 La résistivité (ρ) et la conductibilité électrique (γ) 83
IV.3.1.4 La rigidité électrique 87
IV.3.2 Étude des caractéristiques piézoélectriques 87
IV.3.2.1 Le facteur de couplage électromécanique planaire Kp 87
IV.3.2.2 Le coefficient piézoélectrique de charge d31 89
IV.3.2.3 Le coefficient piézoélectrique de tension g31 91
IV.3.2.4 Le module de Young E 93
IV. 4.Conclusion 94
Bibliographies 96
CONCLUSION GÉNÉRALE
Conclusion générale 98
Liste des figures
Figure page
Figure I.1 : Microstructure typique d’une surface céramique polie qui illustre 5
les grains monocristallins, joints de grains et pores.
Figure I.2: Schéma d'un condensateur : 7
(a) doté d’un vide (b) assorti d’un matériau diélectrique
Figure I.3 : Représentation de l’effet direct (a) et l’effet inverse (b) de la 8
piézoélectricité.
Figure I.4 : Représentation schématique de l’apparition de la piézoélectrique 9
Figure I.5 :Organisation des 32 classes cristallines 10
Figure I.6 : Domaines ferroélectriques dans un matériau céramique. 13
Figure I.7 : Schéma représentant un cycle d'hystérésis P = F( E ) 15
d'un corps ferroélectrique
Figure I.8 : Transition de phase de type displacif dans BaTiO3 de structure 16
pérovskite A= Ba, B=Ti.
Figure I.9 : Une des représentations de la structure Pérovskite dans sa phase 18
cubique
Figure. I.10 : Diagramme de phase du PZT 20
Figure I. 11 : Structure et direction de la polarisation en fonction 21
de la température et du rapport Zr/Ti
Figure I.12 : Disposition des axes de polarisation spontanée dans les différents 22
systèmes cristallins :-a) Quadratique (6 directions) -b) Rhomboédrique
(8directions) -c) Orthorhombique (12 directions possibles)
Figure I.13: Défauts créés dans le réseau PZT après substitution par des ions 23
donneurs ou accepteurs
Figure II.1 : Schéma des cycles de calcination. 32
Figure II.2 : Représentation schématiques du processus de fabrication de la 33
céramique
Tableau page
Tableau I.1: Représentation schématique pour les différents mécanismes de 14
polarisation.14
Tableau I.2: propriétés diélectriques et piézoélectriques de trois types de PZ T 24
(P, HP, SP)
Tableau II.1 : Caractéristiques des produits de départs 31
Introduction générale
Les familles de titanate zirconate de plomb ont fait l’objet de très nombreuses
études, thèses et publications en raison de leurs intéressantes propriétés
piézoélectriques[1], optiques non linéaires, électro optiques et holographiques. Ces diverses
propriétés sont à l’origine de multiples applications performantes de ces matériaux à l’état
massif, sous forme de couches minces ou sous forme des fibres monocristallines dans des
domaines aussi variés que l’électronique (condensateurs) [2].
Ces oxydes sont de loin les plus étudiés. Deux raisons peuvent expliquer cet état de
fait : la première réside dans la simplicité de cette structure et la seconde dans la grande
flexibilité des substitutions ioniques envisageables. Il est ainsi possible de modifier aisément
les propriétés physiques de ces composés, par des substitutions appropriées : une
substitution sur le site A (AA’BO3) ; une substitution sur le site B (ABB’O3) ou bien une
substitution couplée sur les deux sites AA’BB’O3 [3-4]. En fin, le contrôle de la
granulométrie des matériaux synthétisés, car les propriétés des céramiques sont granulo-
dépendantes [5-6].
Les propriétés du titanate zirconate de plomb sont très sensibles au dopage sur le site
A ou site B, de leur structure pérovskite ABO3. Le rôle des dopants est généralement
l’amélioration des propriétés de ces matériaux en vue de leurs adaptations à des
applications bien spécifiques [7,8].
1
Introduction générale
Dans le but de modifier ces propriétés physiques du titanate zirconate de plomb, nous
avons dopé le site B par le Zn, Mo, Fe et le Nb et nous avons réalisé une étude des propriétés
de ces matériaux.
Dans le premier chapitre, nous commençons par rappeler quelques généralités sur les
propriétés des matériaux ferroélectriques, leurs structure pérovskite et leurs applications
industrielles, particulièrement les céramiques piézoélectriques de type PZT.
Enfin, la conclusion résume tout d’abord l’essentiel de notre travail, puis présente les
résultats optimaux des échantillons de PZT-PMF-PZN.
2
Introduction générale
Bibliographie
[5] C. Palmonari, G. Timellini, Special ceramics, Ceramica (Florence), 39(1) (1986) 2-14.
PZT thin films sputtered on silicon substrate with TiOx seeding, Materials research
3
Chapitre I Généralités
Chapitre I
Généralités
I.1. Historique
La piézoélectricité, la pyroélectricité et la ferroélectricité sont connues depuis de
nombreuses années. Le phénomène électrique qui résulte de l’action d’une contrainte
mécanique sur certains cristaux fut observé qualitativement pour la première fois en 1817 par
l’Abbé René Just HAUY. L’étude théorique et expérimentale de ce phénomène fut entreprise
par les frères Pierre et Jacques CURIE [1] en 1880, à qui l’on attribue la découverte de l’effet
piézoélectrique direct. L’effet piézoélectrique inverse fut énoncé théoriquement par LIPMAN
en 1881 et vérifié expérimentalement la même année par les frères CURIE. Cet effet inverse
se manifeste par une déformation mécanique provoquée par l’application d’un champ
électrique. Les premières applications industrielles apparaissent pendant la première guerre
mondiale avec le générateur d’ondes ultrasonores pour la mesure et la détection sous-marine
mis au point par Paul LANGEVIN. A partir de 1943 les progrès technologiques permettent
l’élaboration des premiers matériaux piézoélectriques sous forme de céramiques de titanate de
baryum. Quelques années plus tard, des céramiques formées de solutions solides de zircono-
titanate de plomb (PZT) de formule de base Pb(Zr1-x Tix )O3 furent mises au point.
Aujourd’hui les céramiques de types PZT sont utilisées dans de nombreuses applications
telles que les générateurs d’impulsions, les capteurs et les actionneurs.
I.2. Définitions
I.2.1. Isolant: une substance qui a une conductivité électrique suffisamment faible pour être
utilisée afin de séparer des pièces conductrices portées à des potentiels différents. On peut
considérer comme synonymes les mots isolant et diélectrique.
I.2.2. Céramique : Le terme céramique évoque souvent des objets rustiques comme des
poteries, des briques et des tuiles mais le terme de céramique signifie plus généralement un
solide qui n'est ni un métal ni un polymère. Une céramique est un matériau solide de synthèse
4
Chapitre I Généralités
qui nécessite souvent des traitements thermiques pour son élaboration. Les céramiques
modernes sont préparées à partir de poudres consolidées (mise en forme) et sont densifiées
par un traitement thermique (le frittage). La plupart des céramiques sont des matériaux
polycristallins, c’est à dire comportant un grand nombre de microcristaux bien ordonnés
(grains) reliés par des zones moins ordonnées (joins de grains) comme illustré en figure.I.1.
Parmi les diélectriques, certains matériaux sont dits polarisables: sous l’action d’un
champ électrique, leurs charges positives se déplacent selon la direction du champ et leurs
charges négatives selon la direction opposée, créant des dipôles électriques +/- orientés
parallèlement au champ. Une fois le champ électrique annulé, les charges reprennent leur
position d’équilibre et la polarisation disparaît. Ce sont des matériaux paraélectriques.
D’autres propriétés peuvent être observées pour des matériaux polarisables ayant une
symétrie particulière. En effet l’agencement des charges, qui est régie par la symétrie du
matériau, influe sur les possibilités de mouvement de ces charges. Ainsi les caractères
piézoélectrique, pyroélectrique et ferroélectrique ne sont observés que pour certaines
symétries de cristaux [2].
I.2.4. Diélectrique: Contrairement aux métaux, les matériaux diélectriques possèdent des
charges électriques localisées qui ne peuvent se déplacer que très faiblement par rapport à leur
5
Chapitre I Généralités
position d’équilibre (d’où leur propriété d’isolant électrique). On distingue deux types de
diélectriques.
C = ε (S/d)
Dans cette expression, S : représente la surface des armatures et d : la distance entre
celles-ci. Cette capacité est comparée à celle d’un condensateur où le diélectrique est le vide,
C0 = ε0 (S/d)
En comparant ces deux expressions, on obtient la valeur du constant diélectrique
relative du matériau :
C /C0 = εr
6
Chapitre I Généralités
La constante diélectrique εr symbolise la propriété du matériau à s’opposer au
passage d’un courant électrique. Plus le matériau limite le passage d’un courant électrique et
plus sa constante diélectrique est élevée. Mais comme nous l’avons dit précédemment, tous
les diélectriques ne sont pas parfaits et il reste des charges libres sur les armateurs des
condensateurs. Alors, il convient d’exprimer la constante diélectrique relative sous la forme
complexe suivante : εr* = εr’+ i. εr’’. εr’ : représente la partie réelle de la permittivité
relative alors que εr’’ : est liée aux pertes du système.
Les isolants électriques, appelés également diélectrique sont des matériaux dont la
résistivité est extrêmement élevée. Elle peut diminuer jusqu'à des valeurs très basses sous
l'effet du dopage, de la température,…etc.
La conductibilité ou la conductivité électrique n'est que l'inverse de la résistivité [7].
7
Chapitre I Généralités
e- La rigidité diélectrique
Ce sont les frères Curie qui ont observé et expliqué l'effet direct en 1880.
Lippmann [11] a ensuite déterminé théoriquement l'effet inverse qui a finalement était
confirmé expérimentalement par les frères Curie [12]. Les effets piézoélectriques direct et
inverse sont schématisés dans la figure I.3.
Figure I.3 : Représentation de l’effet direct (a) et l’effet inverse (b) de la piézoélectricité [9].
8
Chapitre I Généralités
I.2.5.1. Symétrie et piézoélectricité
Les propriétés de symétrie des cristaux ont une importance fondamentale pour
l’existence ou non de la piézoélectricité. Tous corps présentant un centre de symétrie ne peut
pas être piézoélectrique alors que les cristaux ne possédant pas de centre de symétrie peuvent
l’être (figure I.4).
Sur les 32 classes cristallines, 21 sont dépourvues de centre de symétrie. Parmi celles-
ci 20 sont piézoélectriques (figure I.5) [13].
9
Chapitre I Généralités
32 Classes cristallines
11 Centresymetriques 21 Non
centrosymetriques
10 Non pyroélectriques
Non ferroélectrique
10 Pyroélectriques
Ferroélectriques
Non ferroélectriques
10
Chapitre I Généralités
a- Effet direct (à champ constant)
11
Chapitre I Généralités
I.2.6. La pyroélectricité
I.2.7. La ferroélectricité
Les domaines à 90° minimisent l’énergie élastique alors que les domaines à 180°
minimisent l’énergie électrique.
12
Chapitre I Généralités
Dans les matériaux de structure pérovskite, les domaines à 180° basculent
complètement, car le réseau ne subit pas de déformation structurale. En revanche, les
domaines à 71°, 109°, 90° induisent des déformations importantes du réseau cristallin qui se
traduisent par une réorientation partielle de ces domaines (Figure I.6).
Un corps isolant possède des dipôles électriques dont le moment à pour expression :
µ=Q.d
Q: charge ponctuelle
L’application d’un champ électrique tend à aligner ces dipôles dans la direction du
champ. Le vecteur de polarisation P correspond en intensité, dans le cas d’un diélectrique
polarisé, à la densité de charges liées à la surface des armatures. La polarisation est le résultat
de plusieurs contributions (tableau I.1) [20]
13
Chapitre I Généralités
Tableau I.1 : Représentation schématique pour les différents mécanismes de
polarisation [20].
14
Chapitre I Généralités
Avec
C: constante de Curie
Dans la plupart des cas, les matériaux ferroélectriques ont une température de transition
appelée le point (ou température) de curie TC, au-delà de laquelle le matériau n'est plus
ferroélectrique. En diminuant la température, les matériaux ferroélectriques subissent une
transition de phase qui se traduit par le passage d'une phase non-ferroélectrique à une phase
15
Chapitre I Généralités
ferroélectrique, cette transition de phase qui s`est produite peut être de type ordre- désordre
et/ou de type displacif (figure I.8).
Figure I.8 : Transition de phase de type displacif dans BaTiO3 de structure pérovskite.
Dans le second cas, les dipôles sont d'orientation fixe. A T ≤ Tc , les ions s'écartent
de leur position d'équilibre occupée dans la phase à haute température pour créer une
polarisation spontanée, c'est le cas des matériaux de structure pérovskite.
I.2.8. Vieillissement
Les propriétés des matériaux ferroélectriques soumis à des sollicitations
mécaniques, électriques ou thermiques répétées peuvent être modifiées et décroître
sensiblement avec le temps. Ce phénomène appelé vieillissement est relié à la variation
progressive de la configuration des murs de domaines avec le temps. Ces derniers se
réarrangent dans une configuration plus stable qui minimise l’énergie de la céramique
16
Chapitre I Généralités
piézoélectrique. Dans certains matériaux cela fait apparaître un champ interne E i de
direction opposée à l’axe de polarisation qui diminue sensiblement la polarisation
rémanente. On exprime généralement la variation des propriétés piézoélectriques au cours
du temps de la manière suivante :
Les pérovskites forment une large famille de matériaux cristallins dont le nom
dérive d’un minéral naturel: le titanate de calcium (CaTiO3) identifié par le
minéralogiste russe L. A. Perovski. La phase pérovskite est l’une des phases ternaires
les plus répandues et les plus étudiées dans le domaine de la ferroélectricité. Par
extension, on désigne sous la dénomination générique de pérovskite un nombre
considérable d’oxydes mixtes représentés conventionnellement sous la formule chimique
ABO3. La maille prototype contient une seule molécule ABO3 avec:
A un cation de grand rayon ionique (ex : Ba, Ca, Pb, Rb, Sr, Na, K, ….)
avec douze anions d’oxygène comme proches voisins (coordinance égal à 12).
B un cation de rayon ionique plus faible (ex : Ti, Sn, W, Zr, Nb, Ta, …), de valence
plus grande entourée par six anions d’oxygène comme proches voisins (coordinance
6).
est l’ion d’oxygène, possédant dans cette structure six proches voisins (4 cations du
On peut également obtenir le même réseau par une répétition de structure cubique
où les atomes A occupent le centre du cube, les atomes B les sommets et les atomes
d’oxygènes le milieu des arrêtes du cube (figure I.9)
17
Chapitre I Généralités
X
i
Ai Z Ai X Bj Z Bj 6
Où :
X i 1
Ai 1, 0 X Ai 1
X
j 1
Bj 1, 0 X Bj 1
18
Chapitre I Généralités
R A R0
t
2 RB R0
Où :
n
R A X Ai R Ai moyenne des rayons des ions A.
i 1
m
RB X Bj RBj moyenne des rayons des ions B.
j 1
D’après POIX, (t) varie entre 0,8 et 1,05 pour la structure perovskite.
Les PZT sont préparés à partir d'un mélange binaire de PbTiO3 (ferroélectrique) et de
PbZrO3 (antiferroélectrique) [30-33]. Il faut savoir que ce mélange est miscible en toutes
proportions. Le produit de ce mélange Pb(Zrx, Ti vx)O3 à des caractéristiques piézoélectriques
et diélectriques nettement supérieures à celles des composés initiaux [34]. Les propriétés de
ces PZT sont optimales au voisinage de PbZrO3 52 % / PbTiO3 48 %, rapport qui correspond
à la transition de phase entre deux systèmes cristallographiques [23].
19
Chapitre I Généralités
Pour x < 0,45, nous sommes dans le domaine riche en zirconium et la phase de
cristallisation présente une structure rhomboédrique. Le PZT possède un moment
dipolaire permanent.
Pour x > 0,55, nous sommes dans le domaine riche en titane et cette fois la phase de
cristallisation présente une structure quadratique.
Pour une valeur de x entre 0,45 et 0,55, nous avons un mélange des deux structures et
c'est pour cette raison que cette phase se nomme morphotropique. C'est dans cet intervalle que
les propriétés piézoélectriques du PZT sont les meilleures.
20
Chapitre I Généralités
En fait, ces distorsions provoquent le déplacement des positions d’équilibres des ions
de réseau, ce qui conduit à une séparation des centres des charges positives et négatives et
donc la formation d’un dipôle permanent. Suivant les différentes phases de la maille, la
direction de la polarisation n’est pas la même comme l’indique la figure I.11 [24].
Zr/Ti
Cubique
Pb
O PbTiO3
PbZrO3 350°C
Ps
Ps
Rhomboédrique Tétragonale
FMP
21
Chapitre I Généralités
La polarisation rémanente maximale (Pr), qui peut être obtenue après polarisation du
matériau, dépend du nombre de directions possibles de Ps.
Les compositions incluses dans la FMP présentent une polarisation rémanente
importante, car il existe 14 directions possibles (6 directions possible pour la phase
quadratique et 8 pour la phase rhomboédrique) de Ps en raison du mélange de phase
rhomboédrique/tétragonale (figure I.12). En effet, les coefficients piézo-électriques, les
coefficients de couplage, la permittivité diélectrique et la polarisation rémanente des
céramiques PZT passent par un maximum dans la région de FMP mais pas nécessairement
pour le même rapport Zr4+/Ti4+ [25, 26].
Figure I.12 : Disposition des axes de polarisation spontanée dans les différents systèmes
cristallins a) Quadratique (6 directions) b) Rhomboédrique (8 directions) c)
Orthorhombique (12 directions possibles) [25].
22
Chapitre I Généralités
Figure I.13 : Défauts créés dans le réseau PZT après substitution par des ions donneurs
ou accepteurs
Ce sont les ions ayant la même valence et des rayons ioniques généralement
voisins. Ainsi les dopants les plus connus qui peuvent remplacer l’ion A (en référence,
Pb2+) sont Mg2+, Ba2+, Sr2+. La substitution de Pb2+ par ces éléments permet d’augmenter le
caractère ionique de la maille pérovskite, d’abaisser la quadracité c/a, d’améliorer les
propriétés diélectriques et de diminuer la température de curie Tc [29].
Les additifs accepteurs sont communément appelés dopants durs. On peut citer K+ et
Na+en site A et Fe2+, Fe3+, Co2+, Co3+, Mn2+, Mn3+, Ni2+, Mg2+, Al3+, Ga3+, In3+, Cr3+ et Sc3+
en site B de la structure pérovskite. En effet, ces dopants provoquent une augmentation du
champ coercitif, du facteur de qualité mécanique, de la conductivité, une diminution de la
permittivité, des pertes diélectriques et des coefficients de couplage [30].
Les additifs donneurs ou dopants doux, sont des ions dont la valence est supérieure à
celle de l’ion substitué. Parmi les dopants doux, on peut citer La3+, Nd3+, Bi3+, Sb3+ et d’autres
terres rares en site A, ainsi que Nb5+, Sb5+, et W6+en site B. Le principal effet, induit par les
dopants donneurs, est l’augmentation des coefficients de couplage, de la permittivité et des
pertes diélectriques. On observe également une diminution de la conductivité, du champ
coercitif, du point de Curie et des facteurs de qualité mécanique [31].
23
Chapitre I Généralités
I.5.4. Dopants polyvalents
Ce sont les dopants qui possèdent une valence variable, tel que le manganèse
et l’uranium. Ces additifs peuvent changer de valence (nombre d’oxydation variable)
pour s’adapter à la valence du site vacant à occuper [19]. Le tableau I.2 donne un ordre de
grandeur des paramètres essentiels pour une PZT non dopée (P), une PZT dure (HP) et une
PZT douce (SP).
Tableau I.2: propriétés diélectriques et piézoélectriques de trois types de PZT (P, HP, SP)
[19].
24
Chapitre I Généralités
électro-optiques [34]. Les céramiques diélectriques font l’objet également d’études de
développement important. Citons les résonateurs diélectriques, les substrats multicouches
pour circuits rapides, la protection contre les dispositifs microondes, les absorbants
hyperfréquences pour la furtivité et même le frittage microonde.
En électronique, les applications des matériaux diélectriques et ferroélectriques se
trouvent généralement dans le domaine des mémoires. Les plus connus sont les mémoires non
volatiles DRAM (Dynamic Random Access Memory) utilisant un matériau diélectrique et
FRAM (Ferroelectric Random Access Memory) intégrant un matériau ferroélectrique pour le
stockage de l'information. Compte tenu de leur faible temps d'accès et de leur faible
consommation, les mémoires ferroélectriques FRAM sont surtout développées pour les
applications cartes à puces sans contact (pas de contact physique entre la carte et le lecteur).
L’expansion de ces applications est si rapide qu’il est important d'optimiser la fabrication de
ces matériaux et de développer des modèles permettant de mieux appréhender la dégradation
de leurs propriétés, ceci afin de produire des dispositifs plus fiables.
25
Chapitre I Généralités
Bibliographie
[1] P. Curie, J. Curie, Développement par compression de l’électricité polaire dans les
cristaux hémièdres à faces inclinées. Comptes Rendus des Séances de l’Académie des
[4] N.G. Eror, D. M. Smyth, J. Amer. Soc, Vol 65, p167, (1982).
[8] M. Di. Domenico, S. H.Wemple, S. P. et al, Phys. Rev. Vol 174, p522, (1968).
[9] A. K. Jonscher, The universal dielectric response, Nature, Vol 267, p673, (1977).
[11] M. Shimazu, M. Tsukioka, A. Nuki, Mineralogical Journal, Vol 10, 3,p143, (1980).
[13] G. Shirane, G. Danner, R. Pepinsky, Phys. Rev, Vol 105, p865, (1957).
26
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[14] L. E. Cross, Ferroelectrics, vol 76, 241 (1987).
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27
Chapitre I Généralités
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Review, 102(1956)705-714
28
Chapitre II Techniques expérimentales
Chapitre II
Techniques expérimentales
II.1. Introduction
29
Chapitre II Techniques expérimentales
Afin d’éviter ces inconvénients, il est important que les matériaux de départ
soient bien broyés pour réduire la taille des particules et qu’ils soient très bien
mélangés pour avoir une surface de contact maximum et réduire la distance de
diffusion des réactifs.
Dans notre étude les céramiques de type PZT ont été synthétisées à partir d'un
mélange d'oxydes. Les composés de départ sont des produits commerciaux: PbO,
ZrO2, TiO2, Fe2O3, MoO3, ZnO et Nb2O5. Le tableau II.1 résume les caractéristiques
des produits de départ. Ces composés sont des produits purs «pour analyse» pour
lesquels le taux d’impuretés résiduelles n’affecte pas les propriétés physiques de
façon remarquable.
30
Chapitre II Techniques expérimentales
31
Chapitre II Techniques expérimentales
Sous l’air
Température
de calcination (°C) Refroidissement
2°/min naturel
2 heures (Temps
de maintien)
Température
ambiante (°C)
Temps (min)
Définition et généralités
32
Chapitre II Techniques expérimentales
Le frittage peut être décrit comme étant la consolidation par action de chaleur
d’un agglomérat granulaire plus ou moins compact, avec ou sans fusion d’un ou
plusieurs constituants [4-5]. La microstructure des poudres compactées varie pendant
cette opération. Une densification est caractérisée par une diminution de la porosité
qui se traduit par un retrait volumique et une croissance de la taille des grains (figure
II.3). Au cours du traitement, si l’agitation thermique est suffisante pour permettre la
diffusion de la matière, deux phénomènes coexistent simultanément : le soudage des
grains et le grossissement, responsable de la réduction de surface. Les deux types de
frittage les plus utilisés sont:
Frittage en phase solide (conventionnel) : lorsqu’il n’y a pas fusion, ce sont
alors uniquement les défauts ponctuels qui interviennent ;
Frittage en phase liquide : lorsqu’une partie de la matière atteint la fusion, on
a alors des phénomènes de viscosité et de mouillabilité qui entrent en jeu.
33
Chapitre II Techniques expérimentales
Nos échantillons sont frittés pendant 2 heures et avec une vitesse de 2°C/min dans un
four programmable à différentes températures : 1100, 1150, 1180 °C.
Une température de frittage supérieur à 1100 °C entraîne inévitablement une
perte de plomb par volatilisation de PbO [7-8]. Pour éviter ce départ de plomb qui
rend le matériau non stoechiométrique, une atmosphère en PbO doit être maintenue,
en introduisant au même temps une poudre d’oxyde mixte à base de Plomb comme
34
Chapitre II Techniques expérimentales
PbZrO3, PbTiO3 ou même PZT. On préfère utiliser une poudre de PbZrO3 car son
activité de PbO est plus grande que celle de PbTiO3 et du PZT (figure II.5) [9]. La
tension de vapeur dans l’enceinte de frittage est alors plus importante.
P : PbO
PT : PbTiO3
PZ : PbZrO3
PZT : PbZr0.5Ti0.5O3
35
Chapitre II Techniques expérimentales
Les techniques de diffractions des rayons X ont pris leurs essors à partir de
1912, date à laquelle Max Vonlaue et ses collaborateurs Friedrich et Knippng Munich
réussirent à obtenir le premier diagramme de diffraction des rayons X par un cristal,
confirmation directe de la structure périodique des milieux cristallisés.
36
Chapitre II Techniques expérimentales
2d(hkl) Sin = n
37
Chapitre II Techniques expérimentales
Pour la mesure, les poudres sont préalablement dispersées dans une solution et
soumises aux ultrasons. On prélève ensuite une quantité suffisante de la solution très
diluée que l’on introduit dans la cuve. Durant la mesure, les poudres sont dispersées
dans un module d’échantillonnage équipé d’une sonde à ultrasons. Une circulation
entraîne ensuite la poudre en suspension dans la cellule optique traversée par le
Laser. La connaissance des propriétés optiques des poudres et celles du solvant est
nécessaires [11].
L’appareil utilisé est un granulomètre à diffusion Laser Malvern-Mastersizer
2000- Hydro 2000G. Cet appareil permet de mesurer les tailles des particules dans la plage
0,02 à 2000μm. Les mesures sont effectuées en milieu aqueux (eau additionnée
d’hexamétaphosphate de sodium (dispersant)) après désagglomération des poudres par
ultrasons pendant 15 minutes.
38
Chapitre II Techniques expérimentales
39
Chapitre II Techniques expérimentales
m
d 2
2 e
Où
m : Masse du pastille (g).
: Diamètre du pastille (cm).
e : Epaisseur du pastille (cm).
P = 1-d et d = ρexp/ρth
40
Chapitre II Techniques expérimentales
C0 = D0 S/Et = 0 S/t
Avec :
D0 : densité superficielle des charges électriques apparaissant sur les plaques.
E : champ électrique.
S : aire totale de la plaque.
0 : permittivité de vide (8.85* 10-12 Farad m-1 )
41
Chapitre II Techniques expérimentales
Les mesures sont réalisées à l'aide d'un circuit RLC qui donne directement C.
Le schéma synoptique du montage expérimental est illustré sur la figure II.9.
Régulation en
température
LCR mètre
42
Chapitre II Techniques expérimentales
LCR mètre digital (LCR 800 Series. Good Will Instrument co, LTD).
Four programmable de vitesse 2°C/mn (Naberthem-D2804Lilienthal/Bremen).
Porte échantillon.
Le principe de mesure est de suivre l’évolution de la capacité des pastilles
frittées à différentes température de frittage en fonction de la température, en balayant
la gamme de celle-ci de 25 à 450 °C avec une vitesse de chauffage de 2 °C/min.
Les valeurs de la capacité en fonction de la température sont prélevées directement de
l’appareillage utilisé (LCR mètre) à différente valeurs de fréquence et sous faible
niveau d’excitation (1V).
43
Chapitre II Techniques expérimentales
Nous plaçons l'échantillon entre deux électrodes qui sont plongés dans un bain
de l’huile de silicone (isolant électrique et stable thermiquement), ensuite à l'aide d'un
générateur de tension nous appliquons une tension qui varie dans la gamme de 0 - 6
kV, une tension qu’on augmente progressivement jusqu'à ce qu’on remarque une
chute de tension sur le voltmètre, ceci indique qu’il y a claquage.
Le rapport de la tension de claquage sur l'épaisseur de l'échantillon s'appelle
rigidité diélectrique.
44
Chapitre II Techniques expérimentales
45
Chapitre II Techniques expérimentales
46
Chapitre II Techniques expérimentales
2 2
2 ( 1 E 2 ) fa 2 f r 2
2,51 f a f r
2
Kp = * *
2 (1 E ) fa
2
2 fa
2
fr : fréquence de résonance.
fa : fréquence d’antirésonance.
Les valeurs de la fréquence de résonance et d’antirésonance sont prélevées
directement de l’appareillage (GBF), par contre, la résistance de résonance (Rr) est
mesurée par la substitution de l’échantillon ( pastille) par une résistance ajustable qui
va être étalonner pour donner la même allure du signale de sortie à la résonance.
(1 α) r ε
d31 = Kp (C/N) à 25°C
2
47
Chapitre II Techniques expérimentales
Ø : le diamètre (m)
E : coefficient de poisson (E = 0.31).
: racine de l’équation de Bessel ( = 2.05).
0 : permittivité de vide de valeur 8.85 * 10-12 (Farad / m).
r : constante diélectrique relative.
fr : fréquence de résonance.
fa : fréquence d'antirésonance.
2
Ø f r
E= * (1- E2). d (N/m2)
II.9.Conclusion
48
Chapitre II Techniques expérimentales
Bibliographie
[2] W.D. Kingery, H.K. Bowen, D.R. Uhlmann, Introduction to ceramics, John
[3] M.C.Kerr, J.S. Reed, Comparative grinding kinectics and grinding energy during
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49
Chapitre II Techniques expérimentales
[15] J.P. Eberhart, Structural and Chimical Analysis of materials, John Wiley and
Sons, (1991).
50
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
Chapitre III
Caractérisation structurale de la solution solide
PZT-PMF-PZN
III.1.Introduction
Les PZT avec des cœfficients piézoélectriques élevés sont à la base de la plupart
des dispositifs électromécaniques : dans les hydrophones, les générateurs d’ultrasons, les
générateurs a haute tension, les micro-ordinateurs,….ect [1, 2]. Les propriétés les plus
remarquables sont celles de la composition près de la frontière morphotropique de phase noté
51
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
(FMP). De nombreux auteurs ont étudié l’effet de l’ajout des dopants sur le déplacement de la
ligne de transition de phase, A. P. SINGH et al [3,4] ont reporté que les compositions en
PbZrO3 correspondant à la transition de phase sont comprises entre 0.52 et 0.53.
III. 3. Synthèse
La synthèse de nos échantillons a été faite par la méthode céramique (la voie solide),
définie de façon détaillée dans le chapitre II. La formule chimique des échantillons que nous
avons choisie pour cette étude est 0.01Pb(Mo1/3Fe2/3)O3-xPb(Zn1/3Nb2/3)O3-(0.99-
x)Pb(Zr0.53Ti0.47)O3 abrégée comme suit PZT-PMF-PZN.
Les résultats de la diffraction des rayons X pour les compositions calcinées à 800 °C,
sont illustrés dans la Figure III.1.
52
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
On peut constater qu’il n’y a pas une grande différence entre les spectres et que la
Phase présente dans les compositions et la phase pérovskite.
180 E ch N °1 à 8 0 0 °C
160
140
120
100
Intensité
80
60
40
20
-20
0 20 40 60 80 100
2 T h é ta [°]
53
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
54
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
100
80
Intensité
60
40
20
0 20 40 60 80 100
2 Théta [°]
III.5.1.La densité
55
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
56
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
7,8
7,7 1100 °C
7,6 1150 °C
7,5 1180 °C
7,4
Density (g/cm )
3
7,3
7,2
7,1
7,0
6,9
6,8
6,7
6,6
6,5
-0,01 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
Content PZN / mol%
la température de frittage.
On peut prétendre que cette composition a les meilleures propriétés par apport aux
autres.
III.5.2. La porosité
57
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,300
0,275 0.00
0.01
0,250
0.03
0,225 0.05
0.07
0,200
porosité (%)
0,175
0,150
0,125
0,100
0,075
0,050
0,025
1100 1120 1140 1160 1180
Température de frittage (°C)
0,20
1 100 (°C )
0,18 1 150 (°C )
1 180 (°C )
0,16
0,14
porosité(%)
0,12
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
-0,01 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
co m position P Z N ( m ol% )
58
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
59
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
60
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
61
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
Figure III.7. : les photographies des compositions dopée par (Zn , Nb) à la température
de frittage 1180ºС.
Les spectres de diffraction typiques d'une structure PZT sont illustrés par les figures
III.8 (a), (b) et (c). Nous pourrons les comparer par la suite aux spectres de diffractions
obtenues pour nos mélanges. Nous tiendrons compte dans notre comparaison du fait que les
62
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
réflexions notées par T sont attribuées à la phase quadratique, celles notées R sont attribuées
à la phase rhomboédrique. Un triplet de raies (figure III.8) autour de 2θ= 43° et 45° indique
qu'il s'agit d'échantillons d'un mélange de phases quadratique et rhomboédrique (T+R) [25].
Il n'est pas toujours facile de détecter cette phase (T+R) parce que les raies se
chevauchent et se présentent sous forme d'une seule raie large, ce la est dû à la différence
entre les valeurs des paramètres des deux réseaux tétragonal (a T et cT) et rhomboédrique
(aRet αR) de la structure pérovskite, ils sont si proches que la différence de composition des
deux phases est plus faible.
Les allures des raies de (T+R) peuvent être représentées de plusieurs façons selon les
figures III.9 (a), (b) et (c) [26].
63
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
Il est à noter que de nombreux chercheurs ont reporté que la coexistence des phases
tétragonale (T) et rhomboédrique (R) peut être détectée dans plusieurs régions du diagramme
de diffraction des rayons X, elle n'est pas comprise dans telle ou telle région du spectre. Le
tableau III.1 ci-dessous résume les régions en 2θ les plus importantes concernant la
coexistence des phases R et T.
Les diagrammes de diffraction sont enregistrés dans le domaine angulaire 10 < 2θ< 90
qui semble être suffisant pour l'identification des différentes phases. La diffraction des rayons
X sur tous nos échantillons de PZT-PMF-PZN est effectuée à température ambiante.
La figure III.10 rassemble les diagrammes de diffraction des rayons X des poudres
frittées à 1100, 1150 et 1180 °C. Ces diffractogrammes permettent d’identifier les phases
présentes à différentes températures de frittage et leur évolution avec le taux de PZN. Sur ces
diffractogrammes on remarque la présence des pics caractérisant la structure pérovskite et
nous pouvons identifier la phase rhomboédrique pour l’échantillons non dopé à différentes
températures de frittage, elle est caractérisée par un pic simple correspondant aux plans
cristallins (200) compris entre 43° et 45° (2θ). Pour les échantillons dopés avec 1, 3, 5 et 7
% de PZN leur spectres présentent une coexistence des deux structures tétragonale et
rhomboédrique, dont les pics principaux correspondent aux plans cristallins (002), (200) pour
la phase tétragonale et (200) pour la phase rhomboédrique qui apparait autour de 2θ= 43° et
45°
64
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
65
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
66
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
Figure III.10 : Diagrammes de DRX pour les échantillons frittés à 1100, 1050 et 1100 °C.
Compte tenu de l’intérêt que nous portons aux changements des paramètres de maille
en fonction de la température, nous avons étudié l’influence de la température de frittage (à
1100°C, 1150°C,1180°C) sur les paramètres de maille des deux structure tétragonale et
rhomboédrique de l’échantillon N° 5 (x= 0.07).
La figure III. 11 montre l’évolution des paramètres de maille (aR, aT, cT) et le rapport
de distorsion cT/aT en fonction de la température de frittage.
67
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
1,10
4,12 1,08
1,06
4,10
Paramètre de maille (A°)
1,04
4,08 1,02
1,00
cT/aT
4,06
aR 0,98
aT
4,04 0,96
cT
cT/aT 0,94
4,02
0,92
4,00 0,90
1100 1120 1140 1160 1180
Température de frittage (C°)
On voit bien que la valeur de paramètre de maille (aR) a varie trés peu et reste presque
la même lorsqu’on passe de la température de frittage de 1100 °C a 1180°C, et la même
remarque pour les deux paramètres (aT, cT). La structure de PZT-PMF-PZN est stable, cette
stabilité peut être reliée à la diminution du rapport de distorsion cT/aT à la température optimale
1180 °C.
Evolution des paramètres de maille en fonction de la composition
A une température fixe à 1180 °C, nous avons étudié l’évolution des paramètres de
maille notre solution en fonction de la composition en PZN (figure III. 12). Nous remarquons
que les paramètres de maille sont très sensibles à la variation de la composition. La variation
de ces paramètres est reliée à la distorsion de la structure rhomboédrique, défini par le rapport
cT/aT, qui diminue lorsque la concentration de PZ croit.
L'influence de la substitution du Zr, Ti par les dopants sur les paramètres de maille
peut être expliqué par la différence entre les rayons ioniques.
La coexistence des phases T + R est due à la variation de la composition
microscopique produite dans les matériaux, qui ne peut pas fournir une vraie homogénéité
dans les solutions solides.
68
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
1,10
4,12 aR
1,08
aT
cT/aT
0,98
4,04
0,96
4,02 0,94
0,92
4,00
0,90
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08
Composition (PZN %)
III.7. Conclusion
Au cours de ce travail, nous avons été amenés à synthétiser des poudres à base de PZT
substitué au Mo, Fe, Zn et Nb par voie solide. Nous, présenterons dans cette partie, la
localisation de la frontière morphotropique de phase (FMP) dans notre système.
Les structures cristallographiques des céramiques de type PZT dopé ont été caractérisés
par trois méthodes : XRD (analyse d'addition géométrique), analyse granulométrique et le MEB.
D’après les résultats d’identification des phases des compositions près de la FMP, on a constaté
que la ligne de transition tend vers les régions riches en Zn et le Nb dans toutes les compositions.
L'effet de la température de frittage sur la densité et la porosité a été étudié afin
d'optimiser la température de frittage optimale qui correspond à la valeur maximale de la densité
et à la porosité minimale car à cette température le matériau est de bonne qualité électrique.
Les paramètres de maille des deux structures tétragonale et rhomboédrique varié avec la
variation de la composition en PZN.
69
Chapitre III Caractérisation structurale de la solution solide PZT-PMF-PZN
Bibliographie
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Chapitre IV
Etude physique de la solution solide
PZT-PMF-PZN
IV.1. Introduction
Les propriétés diélectriques des matériaux sont parmi celles qui sont connues depuis
l’Antiquité ; Les matériaux diélectriques connaissent par ailleurs un développement
considérable, dû en particulier à l’impact croissant des technologies liées à l’électronique : un
téléphone mobile peut contenir jusqu’à quelques centaines de condensateurs ! Outre leurs
applications dans le domaine de l’électronique (condensateur haute performance, isolant), ces
matériaux sont utilisés pour leurs propriétés piézoélectriques (détecteur de choc et
d’accélération, sonar, haut-parleur...),
Plusieurs méthodes sont employées pour localiser les compositions correspondantes à la
frontière morphotropique de phase (FMP), parmi lesquelles l'étude des propriétés physiques en
fonction de composition en Zr (la constante diélectrique, le facteur de couplage, facteur de qualité
mécanique….etc). L'étude de ces paramètres en fonction de la composition dans la solution solide
PbZrO3-PbTiO3 a montré que l'allure des courbes de chaque paramètre en fonction de la
concentration de PZ ou PT présente une discontinuité à des compositions proches de la frontière
mmorphotropique de phase.
Le composé PZT dopé d’un mélange d’oxydes (Mo2O3, Nb2O5, ZnO, Fe2O3) a été
étudié structuralement dans le chapitre précédent (chap III). Il nous a semblé intéressant de
compléter cette étude par une caractérisation physique. Il est donc intéressant de voir la
réponse diélectrique et piézoélectrique sous l’influence de certains paramètres comme le taux
de dopage et la température. Nous présenterons également les résultats relatifs à cette étude en
se basant sur les résultats d’analyse structurale des rayons X et les résultats des travaux
antérieurs [2-3].
73
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
IV.2. Synthèse
Les échantillons ont toujours été synthétisés par réaction chimique à l’état solide
suivant le même protocole et les conditions de synthèse décrit au chapitre II.
Les échantillons utilisés sous forme de pastille, frittés à 1100, 1150 et 1180 °C, sont
revêtues sous air sur les deux faces d’une fine couche de patte d’Argent.
74
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
1600 0.00
0.01
0.03
1400
0.05
Constante diélectrique
0.07
1200
1000
800
600
400
Pour mieux comprendre l'étroite relation liant ces céramiques à la température, une
étude systématique est réalisée sur tous les échantillons frittés à différentes températures.
Les figures IV.2 présentent l’évolution de la permittivité diélectrique en fonction de la
température pour l’ensemble d’échantillons dopés de 0 % à 7 % respectivement. Les courbes
εr (T) présentent la même allure, c’est à dire augmentent avec la température en passant par un
maximum puis diminuent. Bien évidemment, ces courbes diffèrent selon la position et
l’intensité de leur sommet. Ce dernier, dont la température correspond à celle de la
température de Curie TC, est relié à la transition ferroélectrique-paraélectrique. Aux hautes
températures, les céramiques perdent tous leurs caractères ferroélectriques (phase de haute
symétrie) ; ceci explique la diminution de la permittivité diélectrique.
75
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
8000
à 1 1 0 0 °C
7000 à 1 1 5 0 °C
à 1 1 8 0 °C
6000
Constante diélectrique(r)
X=0.00
5000
4000
3000
2000
1000
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
T e m p é ra tu re (°C )
8000
à 1 1 0 0 °C
7000 à 1 1 5 0 °C
à 1 1 8 0 °C
6000
Constante diélectrique(r)
5000 X=0.01
4000
3000
2000
1000
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
T e m p é ra tu re (°C )
76
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
6000 à 1100°C
à 1150°C
à 1180°C
5000
Constante diélectrique(r)
X=0.03
4000
3000
2000
1000
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Tem pérature (°C)
30000
à 1100°C
25000 à 1150°C
à 1180°C
Constante diélectrique(r)
20000
X=0.05
15000
10000
5000
77
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
40000
35000 à 1100°C
à 1150°C
30000
à 1180°C
Constante diélectrique(r)
25000 X=0.07
20000
15000
10000
5000
Les deux d’échantillons dopés de 5 % et 7 %, qui sont prés de la FMP, présentent des
valeurs élevées de la permittivité diélectrique. Notons, que l’échantillon dopé de 5 % présente
une valeur de permittivité diélectrique (εr) allons jusqu’à 27590,69 et l’échantillon dopé de 7
%, sa permittivité diélectrique (εr) est de 36224.41
La transition de phase F-P est de type displacif [4]. En dessous de la température de
transition (TC), la distorsion de la structure perovskite sous l’influence de la température est
accompagnée d’un déplacement relatif des ions. Ceci engendre la majeure partie de la
polarisation spontanée à l’échelle de la maille. Ainsi, les ions Ti4+, Zr4+ et Pb2+ n’occupent
plus respectivement le centre et les sommets de la maille, ils sont décalés dans l’une des
directions principales du réseau cristallin (phase de basse symétrie). Ceci donne lieu à une
polarisation spontanée de plus en plus importante jusqu'à atteindre une valeur maximale à TC.
Ces évolutions de la polarisation avec TC permettent d’expliquer la valeur maximale de εr à
cette température.
78
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
PZN
1600
1100°C
1500 1150°C
1400 1180°C
1300
Constante diélectrique
1200
1100
1000
900
800
700
600
500
400
300
-0,01 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
Composition en PZN
79
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,29
0,28 0.00
0,27 0.01
0,26 0.03
0,25 0.05
0.07
Facteur de dissipation
0,24
0,23
0,22
0,21
0,20
0,19
0,18
0,17
0,16
0,15
0,14
1100 1120 1140 1160 1180
Température de frittage (°C)
80
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,60 à 1100°C
0.00
0,55
0.01
0,50 0.03
Facteur de dissipation
0.05
0,45 0.07
0,40
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0 100 200 300 400 500
Température (°C)
0,55 à 1180°C
0.00
0,50 0.01
0.03
0,45
0.05
Facteur de dissipation
0,40 0.07
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0 100 200 300 400 500
Température (C°)
81
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,60 à 1150°C
0,55 0.00
0.01
0,50 0.03
0.05
Facteur de dissipation
0,45 0.07
0,40
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
Les courbes donnent les variations de tgδ gardent la même forme (allure) quand on fait
varier la température de frittage. L’existence d’une transition de phase F-P se traduit sur ces
courbes par une variation plus ou moins brutale des pertes diélectriques.
L’angle des pertes croit avec l’augmentation de la température jusqu’à atteindre une
valeur maximale à la température de transition, qui traduit un maximum des pertes
diélectrique du mélange, puis il diminue. Cette diminution causée par l’augmentation de la
température entraîne une détérioration des propriétés du matériau qui sont liées au
mouvement des murs de domaines [7-8].
Évolution de tg δ en fonction de la composition en PZN
82
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
confirme, une fois de plus, que l’échantillon dopé avec 7 % de PZN est plus dense que les
autres échantillons et 1180 ºС représente la température de frittage optimale.
0,28 1100°C
1150°C
0,26 1180°C
Facteur de dissipation
0,24
0,22
0,20
0,18
0,16
0,14
-0,01 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
Composition en PZN
83
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
6
x = 0,00 24
R
-6
C
-1
18
12
2
0
0
20
x = 0,01 24
R
-6
15 C
Conductibilité (Ohm.Cm) *10
6
Résistivité (Ohm.cm)*10
-1
18
10
12
5
6
0 0
84
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
18
X = 0.03 16
30 R
14
Conductibilité (Ohm.Cm)-1*10 -6
C
Résistivité (Ohm.cm)*10 6
12
20 10
6
10
4
0 0
-2
0 100 200 300 400 500
Température(°C)
70
16
x = 0.05
60
R 14
C
-6
50
Conductibilité (Ohm.Cm) *10
12
6
Résistivité (Ohm.cm)*10
-1
40 10
8
30
6
20
4
10
2
0 0
-10 -2
0 100 200 300 400 500
Température (°C)
85
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
100 14
90 x = 0.07 12
80 R
-6
Conductibilité (Ohm.Cm) *10
C
6
10
Résistivité (Ohm.cm)*10
70
-1
60 8
50
6
40
30 4
20 2
10
0
0
0 100 200 300 400 500
Température (°C)
Sur les courbes ρ = f(T), on constate que la résistivité des matériaux de type
PZT diminue avec l’augmentation de la température, car à haute température l’énergie
thermique peut être suffisante pour rompre quelques liaisons ioniques ou covalentes et
entraîne une certaine mobilité des ions. Par exemple, la résistivité décroît de plus en plus
pour l’échantillon N° 5 (x = 0.07) à la température de frittage 1180 °C (à 50 °C, ρ=
86,88*106Ω.cm, à 450 °C, ρ= 0,08*106Ω.cm).
La présence des dopants (MoO3, Fe2O3, ZnO, Nb2O5) a des effets sur la diminution de
la résistivité du matériau et par conséquent augmente sa conductibilité. Ceci est dû à
la non stœchiométrie du matériau après le dopage qui engendre l’apparition des sites vacants
(en Pb ou en O). Ces sites vacants augmentent le nombre de charges dans le matériau ce qui
décroît la résistivité du matériau. En revanche, La conductibilité électrique varie en sens
inverse de la résistivité, elle croit avec l’augmentation de la température, par exemple
l’échantillon N°5 à la température de frittage 1180 °C à 50 °C γ= 0,01151*10-6(Ω.cm)-1, à
450 °C γ = 12,5*10-6(Ω.cm)-1.
86
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
87
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,64
0,62
0,60
Facteur de couplage KP
0,58
0,56
0,54
0,52 0.00
0.01
0,50 0.03
0.05
0,48 0.07
88
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
0,64 1180°C
Facteur de couplage KP
0,62
0,60
0,58
0,56
89
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
150 0.00
0.01
C/N)
140 0.03
0.05
-12
130 0.07
Coefficient de charge d31(*10
120
110
100
90
80
70
1100 1120 1140 1160 1180
Température de frittage (°C)
90
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
1180°C
150
C/N)
-12
Coefficient de charge d31(*10
140
130
120
110
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08
Composition (PZN %)
91
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
22
18
16
14 0.00
0.01
0.03
12 0.05
0.07
10
1100 1120 1140 1160 1180
Température de frittage (°C)
23
1180°C
Coefficient de tension g31(*10 m.V/N)
22
-3
21
20
19
18
17
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08
Composition (PZN %)
92
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
11,0 0.00
0.01
0.03
Module de Young E (*10 N/m )
10,5
2
0.05
0.07
10
10,0
9,5
9,0
8,5
93
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
9,8
1180 °C
9,6
9,2
9,0
8,8
8,6
8,4
8,2
IV.4. Conclusion
Les caractéristiques physiques du nouveau céramique de système quaternaire PZT-
PMF-PZN (substitution en site B) et de formule chimique générale 0.01Pb(Mo1/3Fe2/3)O3-
xPb(Zn1/3Nb2/3)O3-(0.99-x)P(Zr0.53Ti0.47)O3 ont été étudiées en fonction de plusieurs
facteurs:
Le taux du dopage (0 % et 7%).
La température de frittage.
La température.
Ces caractéristiques ont été réalisées par des méthodes simples, directes mais
précises. D’après les résultats structuraux et pour une meilleure comparaison entre les taux
de dopage effectués au système (0% et 7%), tous les compositions dopés de PZT-PMF-PZN
ont été le support de cette étude.
Le grand nombre de résultats fiables est obtenu pour la composition :
0.01Pb(Mo1/3Fe2/3)O3-0.07Pb(Zn1/3Nb2/3)O3-(0.92)P(Zr0.53Ti0.47)O3. En fait, ces propriétés
diélectriques et piézoélectriques remarquables nous laissent présage qu’elle peut être utilisé
94
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
dans des applications prometteuses en électronique. Cette composition pourra être poursuivie
par d’autres études plus profondes.
Les résultats de mesure des propriétés diélectriques piézoélectriques et mécaniques
pour PZT-PMF-PZN dopé avec 7 % de PZN et fritté à 1180 °C, sont rapportés dans le tableau
IV.1.
95
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
Bibliographies
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Lett;69:1707- 9. (1996).
[5] J.H. YOO, J.I. HING, W. CAO, Piezoelectric bimorph coupled to thin metal plate
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[9] CHEN, J. LONG, Z. MENG, Effect of Zr/Ti ratio on the Properties of PMMN-
PZT Ceramics near the morphotropique Phase boundary, Materials Science and
96
Chapitre IV Etude physique de la solution solide PZT-PMF-PZN
[10] A. BOUTARFAIA, Study of the solid statereaction and the morphotropic phase
boundary in Pb(Zr, Ti)O3-pB(Fe1/5, Ni1/5, Sb3/5)O3 Ceramics, Ceram. Int 27. p-91-97;
(2001).
[13] W. QIU, H.H. HNG, Effects of dopants on the microstructure and properties of
97
Conclusion générale
Conclusion générale
x = 0.00, 0.01, 0.03, 0.05 et 0.07, dans le but de trouver les compositions prés de la frontière
morphotropique de phase. Plusieurs analyses sont utilisées pour l’identification
morphologique et structurale telles que : La granulométrie, la microscopie électronique à
balayage (MEB) et la diffraction des rayons X (DRX).
Les différentes méthodes d’analyse exploitées ont permit de tirer les conclusions
suivantes :
98
Conclusion générale
L’analyse par diffraction des rayons X (DRX) confirme la pureté de nos échantillons et
montre la coexistence des phases tétragonale-rhomboédrique (T+R) pour des échantillons
dopés avec 1 à 7% de PZN. Par contre l’échantillon non dopé est cristallisé dans une phase
rhomboédrique.
L'effet de la température de frittage sur la densité et la porosité a été étudié afin d'atteindre
la température de frittage optimale. Cette température (1180 oC) correspond à la valeur
maximale de la densité, donc la valeur minimale de la porosité correspond aussi au produit de
meilleure qualité.
les valeurs les plus élevées de εr est PZT-PMF-PZN dopées avec 5% et 7% de PZN. C’est
ainsi que cette dernière composition présente une valeur minimale de l’angle de perte
diélectrique de 0.50%. La variation de la résistivité à été étudiée et a montré que la présence
de PZN entraîne des effets sur la diminution de la résistivité du matériau et par conséquent
augmente sa conductibilité pour une température de frittage de 1180 oC. Le coefficient
piézoélectrique de charge, le coefficient piézoélectrique de tension et le facteur de couplage
électromécanique planaire présentent des valeurs maximales pour un taux de dopant de 7 %
de PZN à 1180 oC.
99