Cours - Mesure 2 - BOULESBAA
Cours - Mesure 2 - BOULESBAA
Cours - Mesure 2 - BOULESBAA
Matière : Mesure 2
Capteurs et Principes de Mesure
Réalisé par :
Ce cours présente les différents principes de mesure faite en milieu industriel en particulier
l’instrumentation pétrolière. Le premier chapitre est consacré à la présentation de la chaine de
mesure. Ensuite, on traite dans les chapitres 2, 3, 4 et 5 la mesure de température, de pression, de
niveau et de débit, respectivement. Il est à noter que ce document représente seulement l’essentiel
des choses, pour plus de détail, l’étudiant doit consulter les références à la fin de ce support.
Chapitre II :
Mesure des températures
1. Définition..…………………………………………………………………………………………………………………... 13
2. Echelles de la température…………………………………………………………………………………………… 13
2.1. Echelle Celsius……………………………………………………………………………………………………… 13
2.2. Echelle Kelvin…………………………………………………………………………………………………......... 13
2.3. Echelle Fahrenheit………………………………………………………………………………………………... 13
2.4. Echelle Rankine……………………………………………………………………………………………………. 13
3. Méthode de la mesure de température………………………………………………………………………….. 14
3.1. Méthodes mécanique……………………………………………………………………………………………. 14
3.2. Méthodes électrique……………………………………………………………………………………………... 14
3.3. Méthodes optique…………………………………………………………………………………………………. 14
4. Etendue de mesure de quelques thermomètres…………………………………………………………….. 14
5. Thermomètre à dilatation…………………………………………………………………………………………….. 14
5.1. Thermomètre à dilatation de liquide……………………………………………………………………… 14
5.2. Thermomètre à dilatation de solide……………………………………………………………………….. 15
5.3. Thermomètre à dilatation de gaz…………………………………………………………………………… 15
6. Thermomètres électriques…………………………………………………………………………………………… 16
6.1. Thermomètre à résistance métallique……………………………………………………………………. 16
6.2. Montages de mesure …………………………………………………………………………………………….. 17
6.3. Thermomètre à thermistance ………………………………………………………………………………. 19
7. Thermocouple…………………………………………………………………………………………………….............. 20
7.1. Principe de fonctionnement………………………………………………………………………………….. 20
7.2. Principe de mesure……………………………………………………………………………………………….. 20
7.3. Principales types des thermocouples…………………………………………………………………….. 21
8. Pyromètres optiques…………………………………………………………………………………………………… 22
8.1. Principes physiques……………………………………………………………………………………………… 22
8.2. Lois du rayonnement thermique du corps noir………………………………………………………. 23
Chapitre III :
Mesure des Pressions
1. Introduction ………………………………………………………………………………………………………………. 25
2. Définition..…………………………………………………………………………………………………………………... 25
3. Unités……………………………..…………………………………………………………………………………………… 25
4. pressions pour les fluides ….………………………………………………………………………………………… 25
4.1. Pression hydrostatique …………………………………………………………………………………........... 26
4.2. Pression hydrodynamique ………………………………………………………………………………….... 26
4.3. Pression totale...……………………………………………………………………………………………………. 26
5. Différents types des pressions……….. ……………………………………………………………………..…….. 27
6. Manomètre hydrostatique.…………………………………………………………………………………………… 27
6.1. Manomètre à section uniforme……………………………………………………………………………… 27
6.2. Manomètre à sections intégrales ou à réservoir……………………………………………………... 28
6.3. Manomètre à tube incliné……………………………………………………………………………………… 28
7. Manomètre à déformation de solide …………………………………………………………………………….. 29
7.1. Tube de Boudon …………………………………………………………………………………………………... 30
7.2. Membrane …………………………………………………………………………………………………………… 30
7.3. Capsule……………….……………………………………………………………………………………….............. 31
7.4. Soufflet……………….. ……………………………………………………………………………….……………… 32
8. Transducteurs des pressions ………………………….……………………………………………………………. 32
Chapitre IV :
Mesure des Niveaux
1. Introduction………………………………………………………………………………………………………………… 36
2. Choix d’un capteur de niveau….…………..………………………………………………………………………... 36
3. Définition………………………………….…………………………………………………………………………………. 36
4. Unités ……………………………………………………………….………………………..……………………………….. 37
5. Mesure de niveau par méthode hydrostatique…..…………………………….…………………………….. 37
5.1. Mesure de niveau par le flotteur…………………………………………………………………………… 37
5.2. Mesure de niveau par le plongeur.………………………………………………………………………… 38
5.3. Mesure de niveau par capteur de pression hydrostatique….……………….............................. 38
6. Mesure de niveau à bulles…………………………………………………………………………………………….. 39
7. Mesure de niveau en réservoir fermée……..…………………………………………………………………… 39
7.1. Canalisation sèche………………………………………………………………………………………………… 39
7.2. Canalisation humide……………………………………………………………………………………………... 40
8. Capteur de niveau à ultrasons ……………………………………………………………………………………... 40
9. Méthodes électriques…………………………….. ……………………………………………………………………. 41
9.1. Capteurs conductimétriques..………..………………..……………………………………………………... 41
9.2. Capteurs capacitifs……………………………………………..…………………………………………………. 41
Chapitre V :
Mesure des Débits
1. Choix d’un capteur de débit………………………………………………………………………………………….. 44
2. Définitions…………………………………………………………………………………………………………………... 44
3. Caractéristiques d’un écoulement...………………………………………………………………………………. 44
3.1. Nombre de Reynolds ……….……………………………………………………………..………………......... 44
3.2. Ecoulement laminaire ………………………………………………………………………………………….. 45
3.3. Ecoulement turbulent………………………………………………………………………………………...... 45
3.4. Influence de la viscosité ……………………………………………………………………………………….. 45
4. Débitmètre à sonde (tube de Pitot)…………………….. ……………………………………………………….. 46
5. Débitmètre à organe déprimogène……………………………………………………………………………….. 46
6. Débitmètre à section variable (Rotamètre)…………………………………………………………………… 48
7. Débitmètre à ultrason…………..………………………………………………………………………………………. 49
8. Débitmètre à effet vortex ……………….….………………………………………………………………………… 49
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
1. Définitions :
1.1. Mesure :
Le terme mesure est utilisé pour désigner le résultat de l’action mesurage, soit la valeur
de la grandeur mesurée. Notons que l’unité (symbole) exprime la nature de la grandeur
mesurée.
Exemple : 30 m3/h : 30 est la valeur du débit mesurée en m3/h, c’est le symbole m3/h qui
indique qu’il s’agit d’un débit.
1.2. Mesurage :
C’est l’ensemble d’opération ayant pour but d’évaluer la valeur d’une grandeur.
1.3. Grandeur :
Chaque phénomène quantifiable d’une façon suffisamment précise est considéré comme
une grandeur. Elle peut être une propriété physique, un état ou une composition chimique.
1.4. Mesurande :
C’est le terme international utilisé pour désigner la grandeur physique qui fait l’objet
d’une mesure.
La chaine de mesure est l’ensemble des éléments nécessaire pour connaitre la valeur
d’une grandeur physique. La structure de base d’une chaine de mesure comprend au minimum
trois éléments :
B. Conditionneur du signal : Son rôle est la mise en forme du signal de sortie du capteur
pour lui donner un niveau compatible avec l’unité d’utilisation.
1
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
2. Capteurs :
2.1. Définition :
C’est un dispositif qui transforme une grandeur physique en une grandeur exploitable,
souvent de nature électrique (résistance, courant, tension,…).
2.2. Constitution interne d’un capteur : La figure (I.2) représente la constitution interne
d’un capteur.
A. Corps d’épreuve : Elément mécanique qui transforme le mesurande en une autre grandeur
physique non électrique dite : mesurande secondaire.
Exemple : mesure d’un niveau à partir d’un capteur de position.
- Corps d’épreuve : flotteur.
- Niveau : mesurande primaire.
- Position : mesurande secondaire.
2
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
3
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
é
é é
L’unité de la sensibilité (S)=
S=1.1 mV/20°C=0.05mV/1°C.
4
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
Si la sensibilité est constante sur toute l’étendue de mesure, on dit que le capteur est
linéaire. Sinon, le capteur est non linéaire.
Remarque : on dit que le capteur A est plus sensible que le capteur B, lorsque la
sensibilité de A est plus élevée que celle de B pour la même variation de la grandeur mesurée.
A/ imprécision absolue : Dans un premier temps, nous calculons les imprécisions en valeurs
absolues pour les deux lecteurs de 15.0 et 95.0°C.
Donc, l’imprécision pour les deux températures : ± 0.3×125°C/100 = ± 0.37. Donc, les
valeurs vraies se trouvent entre : 15.0 - 0.37°C et 15.0 + 0.37°C. et 94.63°C et 95.37°C.
Pour les deux cas de l’exemple ci-dessus, l’imprécision relative est donnée par :
× 100 2.5% × 100 0.4%
. .
et
4.4. Résolution :
Elle correspond à la plus petite variation de mesurande que le capteur est capable de
détecter. Unité : celle de mesurande.
4.5. Hystérésis :
Certains capteurs ne retournent pas la même valeur de sortie, pour une même valeur du
mesurande, selon la façon ou cette valeur est obtenue (cycle croissant ou décroissant).
5
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
4.6. Temps de réponse : C’est le temps qui s’écoule entre le moment où apparait une
variation de la grandeur physique et le moment où le capteur enregistre cette variation. Le
défaut correspondant est le retard.
- La valeur moyenne :
∑
〈 〉
#
(I.1)
5.1. Fidélité : Elle définit la qualité d’un capteur à délivrer une mesure répétitive sans erreur.
L’erreur de fidélité correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures correspondant à
un mesurande constant.
5.2. Justesse : C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie.
Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à la
valeur réelle.
6
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
5.3. Précision : Elle définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la
valeur obtenue en sortie du capteur. Ainsi, un capteur précis aura à la fois une bonne fidélité
et une bonne justesse. P = J + F
6. Grandeurs d’influences :
7. Conditionneur du capteur :
7.1. Montage potentiométrique : On utilise un simple pont diviseur alimenté par une source
détensions continue (Ve). Le capteur est représenté par la résistance Rc. On cherche
l’expression de Vm en fonction de Rc.
7
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
*+ =, × - . *
Fig.I.8 : Montage potentiométrique simple pont.
(I.3)
*+ =, × - . ,/ × - - 2
01
3 425
(I.4)
Donc :
* , 62 7 * . *8 *8 61 ' 2 7*
23
3 425 3 425
(I.5)
On trouve :
,/
*8 9 :*
, . ,/
(I.6)
La relation qui liée la tension de sortie (Vm) au mesurande (Rc) n’est pas linéaire. Donc,
la sensibilité n’est pas constante. On suppose que le mesurande évolue auteur d’une valeur
Rc0 :
Donc :
,/ . ∆,/ ,/
∆*8 *8 ' *8 * ' *
, . ,/ . ∆,/ ,/ . ,
(I.8)
8
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
, *
∆*8 ∆,
&,/ . , (² /
(I.11)
,/
*? +
, . ,/
(I.12)
En B :
,A
*@ +
, . ,A
(I.13)
,/ , ' , ,A
*8 *? ' *@ +
&, . ,/ (&, . ,A (
(I.14)
Cas : ,/ , ,) , ,
Donc :
,/ ,/ . ∆,/ (I.15)
9
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
R2=R3=R4=Rc0
∆E5
*8 C G = & (
B ∆25 B E5D
A 25D 4
∆E5
A 3 ∆E
4 5
(I.17)
F F E5D
On trouve :
*8 B ∆25
A 25D
(I.18)
B. Montage push pull (1/2 pont) : Le pont est maintenant constitué de deux résistance fixes
R3=R4=Rc0 et de deux résistance variables R1 et R2 de deux capteurs auxquels le mesurande
impose des variations égales et opposées.
R) R J . ∆R et R R J ' ∆R
Fig. I.10 : Montage push pull.
(I.19)
*8 + +
2F 25D K25D 23 &25D 4∆N(25D K25D &25D K∆2(
&23 42F (&2L 42M ( &25D K∆2425D 4∆2(&)25D (
=
*8 + *8 +
)∆2 ∆2
A25D )25D (I.20)
* est linéaire et on gagne un facteur 2 sur les sensibilités par rapport au montage ¼
pont.
10
Chapitre I Généralités sur la chaine de mesure
+
*@
2
O ,/ ,/
*? + 9 : . *8 9 :
(I.21)
,/ . ,/ ,/ . ,/
+ ∆,/
*8 '
2 ,/
(I.22)
8. Conclusion :
Dans l’industrie, le choix d’un capteur repose sur l’élaboration d’un cahier des charges
où on spécifié les critères suivants :
Caractéristiques métrologiques :
- L’étendue de mesure :
- La précision.
- Le temps de réponse.
Conditions d’utilisation :
- Durée de vie.
Spécifications économiques :
Autres caractéristiques :
- Conditions d’alimentation ;
- Consommation.
12
Chapitre II Mesure des Températures
1. Définition :
2. Echelles de température :
2.1. Echelle Celsius (1742) : il est appelé aussi échelle centésimale. Les températures de
références sont :
2.2. Echelle Kelvin (1848) : C’est l’unité internationale de la température. Les références
sont :
- La température du point triple (0.01°C) de l’eau, c’est-à-dire quand les trois phases : solide,
liquide et gazeuse de l’eau coexistant). 273.16 K=0.01°C.
K °C °F
0 273.15 - 459.67
273.15 0 32
13
Chapitre II Mesure des Températures
Les méthodes de mesure de la température sont variées, parmi lesquelles on peut citer :
3.1. Méthodes mécanique : Elles sont basées sur la dilatation d’un solide, d’un gaz ou d’un
liquide.
3.3. Méthodes optique : Elles se basées sur une relation entre la température et le
rayonnement émit par un corps (pyromètre optique).
Thermomètres EM (°C)
5. Thermomètre à dilatation :
14
Chapitre II Mesure des Températures
1 (II.4)
T : température en °C.
V0 : volume en 0°C.
1 (II.5)
L : longueur de la tige à T.
PV = nRT (II.6)
n: nombre de moles.
T : température en K.
Si l’on enferme une certaine quantité de gaz dans une enveloppe de volume V constant :
15
Chapitre II Mesure des Températures
(II.7)
Avec : constante.
6. Thermomètres électriques :
1 (II.8)
R0 : la résistance à 0°C.
Platine : précis, stable, couteux. EM : -200 à 650°C peut aller jusqu’à 1400°C.
Nickel : grande sensibilité thermique, mauvaise linéarité, peu stable. EM :-60°C à 180°C.
Exemple : La sonde PT100 est une sonde platine qui à une résistance de 100 Ohms pour une
température de 0°C (138.5 Ohms pour 100°C).
Pour les sondes industrielles, la valeur des coefficients est : A = 3,90802 ×10−3 °C−1; B =
−5,80195 ×10−7 ◦C−2 ; C = −4,27350 ×10−12 °C−4.
Exemple de calcul :
La résistance d’une sonde de platine PT100 est donnée par la formule suivante :
[1 − ] (II.9)
Cet exemple montre comment utilisé cette formule pour calculer la résistance à 35°C
avec le coefficient de température égale à 0.00392.
100Ω[1 0.1372]
16
Chapitre II Mesure des Températures
100Ω[1.1372]
113.72Ω
A) Montage à deux fils : La méthode la plus simple (figure ci-dessous), consiste à alimenter
la résistance avec un courant I et de mesurer la tension aux bornes de la résistance (on
rappelle : U = R * I).
B) Montage à quatre fils : Dans le montage à deux fils, la tension V dépend aussi des
résistances de ligne r. Pour éviter cela, on ajoute deux fils aux bornes de la résistance, on
utilise alors une résistance avec quatre fils (figure ci-dessous).
17
Chapitre II Mesure des Températures
Rt = R3 – 2×r
On remarque que ce montage introduit une erreur sur la valeur de la résistance mesurée
qui est la somme (Rt + r1 +r2), il est donc déconseillé si la distance entre la thrermosonde et
l’appareil de mesure est importante.
Pour diminuer l'influence des résistances de ligne, on utilise un montage trois fils
(figure 3 fils), ou mieux un montage quatre fils (figure 4 fils).
18
Chapitre II Mesure des Températures
R3 + r= Rt + r. Donc, Rt = R3
Remarque 1: donc la valeur de résistance mesurée est égale à la valeur de résistance variable.
Ainsi ce montage permet la mesure à distance, sans introduire d’erreur importante.
Remarque 2: la mesure des très basses de températures ne se fera pas à l’aide d’un
thermomètre à résistance ou à thermistance.
- -
+, . 0 (II.10)
* /
T température en Kelvin.
1 1 2 (II.11)
−
1
- Avantages :
19
Chapitre II Mesure des Températures
- Inconvénients :
2) Sensible à l’auto-échauffement.
7. Thermocouple :
Un thermocouple est un circuit électrique fermé, constitué par deux métaux différents A
et B, dont les jonctions sont soumises à un gradient de température. La conversion d’énergie
thermique crée un déplacement d’électrons et génère une force électromotrice (f.é.m.) de
Seebeck, qui dépend de la nature des deux métaux et de la différence des températures au
niveau des jonctions.
Cette force électromotrice dépond de la température de la soudure chaude mais aussi des
matériaux mis en contact.
20
Chapitre II Mesure des Températures
Quand on mesure cette force électromotrice avec, un appareil de mesure, on crée deux
nouvelles soudures entre les matériaux de l’appareil de mesure et ceux du thermocouple. On
simplifie le raisonnement en parlant d’une seule soudure appelée « Soudure Froide SF ».
Cette soudure froide est aussi le siège d’une force électromotrice EF.
Donc :
34 35 − 36 (II.12)
Des tableaux donnent la relation entre température et force électromotrice. Ces tableaux
sont donnés pour TF = 0°C. On dit : température de référence à 0°C.
Donc, EF est lu sur les tableaux à partir de la connaissance de TF. TC est lu sur les
tableaux à partir du calcul de EC.
Symbole E J T K
Matériaux Nickel-Crome Fer/constantan Cuivre/ Cromel/Alumel
utilisés /cuivre-nickel constantan
Sensibilité 0.03 à 0.08 0.03 à 0.06 0.016 à 0.06 0.018 à 0.04
mv/°C
EM (°C) -200 à 1000 -160 à 900 -150 à 400 -160 à 140
Distingué par Meilleure Meilleure Résistance à Meilleure
21
Chapitre II Mesure des Températures
4) Leur robustesse.
- Inconvénients :
1) La complexité de compensation.
8. Pyromètres optiques :
Le pyromètre optique est une méthode de mesure de la température basée sur la relation
entre la température d’un corps et le rayonnement optique (infrarouge ou visible) que ce corps
émet. Les capteurs utilisés sont donc des capteurs optiques, photo-électriques ou thermiques.
L’intérêt du pyromètre optique est de permettre la détermination d’une température sans
contact avec l’objet ; c’est de capteurs thermométriques classiques :
- Pièce en mouvement ;
22
Chapitre II Mesure des Températures
On définit :
- 9: ;<=
Eλ n 7 = >? (II.13)
8 @A .-
Avec :
F5
- B- = 2 C ℎ ²= 3,74 10-16 Wm² et B = = 14,4 10-3 mk ;
G
23
Chapitre II Mesure des Températures
8. Exercices :
8.1. Exercice 1 :
Une thermistance CTN est parcourue par un courant constant, suffisamment faible pour
que son échauffement soit négligeable. Quand la température ambiante est de 25 °C, la
tension à ses bornes est 492 mV. A 50 °C, cette tension vaut 385 mV. Calculer la sensibilité
thermique de cette thermistance à 25 °C.
8.2. Exercice 2 :
24
Chapitre IV Mesure des pressions
1. Introduction :
Les mesures de pression sont peut être les plus importantes de toutes les mesures
industrielles. Elles interviennent dans la détermination de nombreux paramètres tels que le
niveau, le débit ou la température ainsi que dans le contrôle et la surveillance de différents
procédés industriels.
Les instruments utilisés pour mesurer des pressions sont appelés des manomètres. On
réserve le terme baromètre aux appareils mesurant la pression atmosphérique.
2. Définition :
La pression d’un fluide est la force qu’il exerce par unité de surface,
perpendiculairement à la surface considérée.
(III.1)
=
P : Pression en N/m2.
F : Force en Newton.
S : surface en m2.
3. Unités :
Tous les fluides exercent une pression qu’il que soient au repos ou en écoulement. Cette
pression est constituée en deux composantes :
25
Chapitre IV Mesure des pressions
A l’intérieur d’une colonne de fluide se crée une pression due au poids de la masse de
fluide sur la surface considérée. Cette pression est :
= (III.2)
1 (III.4)
=
2
= (III.5)
26
Chapitre IV Mesure des pressions
5.2. Pression absolue : C’est la pression réelle, dont on tient compte dans les calculs sur les
gaz.
= é !
5.4. Pression différentielle : Elle est égale à la différence entre deux pressions quelconques.
6. Manomètre hydrostatique :
Ce type de capteurs repose sur le principe fondamental selon lequel, dans un fluide en
équilibre, la pression est la même en tous les points d’un même plan horizontale.
Ces appareils sont constitués d’un tube en forme U, contenant une certain quantité de
liquide manométrique ou de remplissage (mercure, eau,…).
= (III.6)
27
Chapitre IV Mesure des pressions
h : dénivellation.
p: pression en pascal.
" =
Donc : " =
= # $ (III.7)
= #1 %$ (III.8)
Où : α=S2/S1
Ce type montre un manomètre en forme U dont la banche droite est inclinée par un
angle α, utilisé pour mesurer les faibles pressions. Dans ce cas, on mesure la distance H1.
Cette dernière est d’autant plus grande que l’angle α est plus petit puisque :
28
Chapitre IV Mesure des pressions
&
& =
sin #%$
A. Avantages :
B. Inconvénients :
- Encombrant et fragile ;
- Ils sont sensibles à la température et aux vibrations ;
- Les tubes doivent être parfaitement calibrés ;
- Les liquides visqueux, malpropres, les tubes gars, sont des causes d’erreurs ;
- Ces appareils ne traduisent pas la pression mesurée en un signal analogique
exploitable en régulation industrielle.
Le principe des capteurs de pression à déformation de solide, est que sous l’effet de la
pression, un déplacement est produit, et ce déplacement est ensuite mesuré. Parmi les corps
d’épreuve usuels, on trouve : Tube de Bourdon, Membrane, Capsule et Soufflet.
1. Organe moteur tube de Bourdon ; 2. Support de tube ; 3. Capuchon du tube ; 4. Secteur denté ; 5. Biellette ;
6. Engrenage ; 7. Aiguille ; 8. Cadran.
7.2. Membrane :
- L’élément sensible est une membrane circulaire élastique comportant ou non des
ondulations concentriques.
- La membrane peut être équipée par des jauges de contrainte mesurant sa déformation,
comme elle peut entrainer un capteur de position.
30
Chapitre IV Mesure des pressions
Les manomètres à membrane ont une grande sensibilité et sont recommandés pour
mesurer les pressions de fluides corrosifs, visqueux ou pâteux.
Une capsule est constituée par deux membranes métalliques à parois ondulées
assemblés par soudure. La pression à mesurer déforme la capsule, le déplacement du centre de
la capsule est proportionnel à la pression à mesurer.
31
Chapitre IV Mesure des pressions
7.4. Soufflet :
Le soufflet est un cylindre dont la paroi latérale est ondulée. Ces ondulations permettent
une déformation par allongement ou par écrasement selon l’axe de soufflet, sous l’action de la
force de pression. La pression à mesurer peut être appliquée à l’extérieur ou à l’intérieur du
soufflet ; dans les deux cas, un ressort antagoniste, contre lequel réagit la pression, équilibre la
force produite par la base rigide du soufflet. Le déplacement de l’extrémité libre du soufflet
est proportionnel à la pression mesurée. L’imprécision des ces manomètres est inférieure à
0.5%.
32
Chapitre IV Mesure des pressions
Des jauges de contrainte sont collées sur le corps d’épreuve. La pression appliquée sur
ce dernier, crée des micro-déformations qui se traduisent par un changement de résistance des
jauges de contrainte. Deux ou quatre jauges sont normalement utilisés et associées en à pont
de Wheatstone ; soit en demi pont ou en pont complet.
- sensibilité à la température.
33
Chapitre IV Mesure des pressions
une pièce solidaire du boitier du capteur mais non soumise à la déformation. La différence de
pression entraine la variation de la distance entre les deux armatures, d’où une variation de la
capacité en relation directe avec la pression appliquée. On peut avoir une variation
différentielle de capacité en plaçant une membrane conductrice entre deux armatures fixes.
C : capacité en farads.
ε: constante diélectrique du milieu entre les plaques, ou permittivité relative. Ainsi, pour
l’eau ε = 80 par rapport au vide ou à l’air pris comme référence (ε=1).
- Construction couteuse.
On peut mesurer la déformation d’un corps d’épreuve par la charge générée par un
cristal piézoélectrique. La figure ci-contre illustre l’utilisation d’un élément piézoélectrique
pour convertir une pression en une charge électrique.
34
Chapitre IV Mesure des pressions
35
Chapitre IV Mesure des niveaux
1. Introduction :
3. Définition :
Le niveau est la hauteur entre la surface libre du liquide contenu dans une capacité, et
un point pris comme référence (niveau à simple liquide).
Aussi le niveau peut être défini comme la surface de séparation de deux liquides de
densités différentes et un point pris comme référence.
36
Chapitre V Mesure des niveaux
L’indication de niveau est fournie par les dispositifs utilisées une fonction continue de
la hauteur de liquide. Elle est indépendante de ses propriétés électriques mais dépend, sauf
pour le flotteur, de la masse volumique du liquide.
Qui se maintient à la surface du liquide, est rendu solidaire d’un capteur de position
analogique (ex : potentiomètre linéaire) qui délivre le signal électrique correspondant au
niveau. Le flotteur est un corps sphérique ou cylindrique dont la masse volumique est
inférieure à celle du liquide.
37
Chapitre V Mesure des niveaux
Le plongeur est un cylindre immergé dont la hauteur est au moins égale à la hauteur
maximale du liquide dans le réservoir. Le plongeur est suspendu à un capteur de force qui se
trouve soumis à une force F (le poids apparent), fonction de la hauteur h du liquide :
(IV.1)
Ce capteur mesure la pression relative au fond du réservoir. Cette pression est l’image
du niveau h du liquide.
(IV.2)
38
Chapitre V Mesure des niveaux
Principe : On injecte un gaz inerte dans un tube. La pression nécessaire pour faire sortir
le gaz du tube est proportionnel à la hauteur du liquide.
(IV.3)
! " #
Avec : Donc : Δ ! " # " #
" #
On trouve :
Δ
(IV.4)
39
Chapitre V Mesure des niveaux
! "
Donc : Δ ! !
! "
" "
On trouve :
∆ ∆
(IV.5)
40
Chapitre V Mesure des niveaux
2 &. ( et L = D - h
1 (IV.6)
&. (
2
L’intervalle de temps ht séparant l’émission et la réception du train d’ondes réfléchi est
proportionnel à la distance du transducteur à la surface du liquide : il est donc fonction du
niveau ; ht est inversement proportionnel à la célérité du son.
9. Méthodes électriques :
Ce sont des méthodes employant des capteurs spécifiques, c’est à dire traduisant
directement le niveau en signal électrique. Leur intérêt réside dans la simplicité des dispositifs
et la facilité de leur mise en œuvre.
La sonde est formée de deux électrodes cylindriques, le rôle de l’une d’elles pouvant
être assuré par le réservoir lorsqu’il est métallique.
Lorsque le liquide est isolant, un condensateur est réalisé soit par deux électrodes
cylindriques, soit par une électrode et la paroi du réservoir si celle-ci est métallique. Le
diélectrique est le niveau dans la partie immergée, l’air en dehors.
On prend généralement comme condition d’emploi de la méthode εr>2. Dans le cas d’un
liquide conducteur, on utilise une seule électrode recouverte d’un isolant qui constitue le
diélectrique du condensateur dont l’autre est formée par le contact du liquide conducteur.
Fig. IV.10 : Mesure de niveau d'un liquide isolant avec une sonde capacitive cylindrique.
D’après la figure (IV.10), On remarque que le système est composé de deux
condensateurs en parallèle. La capacité totale est donnée par la formule suivante :
2-./ . + + 2-./ . , ,
* *+ ! *, !
3 3 (IV.7)
01 2 4 01 2 4
.+ 1 ! ., 2
* 2-5/ (IV.8)
3
ln
maximale.
42
Chapitre V Mesure des niveaux
?F A+
L’équation (IV.8) réécrire comme suit : * 2-5/ D Dans ce cas, la capacité est
BC
E
minimale.
Exercice :
Un capteur de niveau pour une cuve à huile est réalisé à l’aide d’un condensateur
cylindrique. Celui-ci est constitué d’un tube dont la face interne réalise l’armature extérieure
du condensateur, de rayon Rext = 10-2 m, entourant une barre réalisant l’armature intérieure du
condensateur, de rayon Rint = 5. 10-3 m. La hauteur totale du système est h = 1 m.
Le capteur est positionné verticalement le long de la cuve de sorte qu’il plonge dans
l’huile. La hauteur d’huile dans la cuve correspond à la partie immergée du capteur, soit x.
5. Pour mesurer la capacité, on monte le capteur sur un pont. Que vaut la capacité Cv
qui assure l’équilibre du pont (Vmes=0) quand le niveau de l’huile est à zéro ?
43
Chapitre V Mesure des débits
2. Définitions :
- Débit : Quantité de fluide qui s’ecoule ou qui est fournie par unité de temps. On définit deux
types de débits, le débit massique et le débit volumique.
Notation : Q (Flow en anglais). La débit massique (Qm) et le débit volumique (Q) sont
liées par la relation : Qm = Q.ρ.
Unités : Kg/s,…
- Fluide réel : Est un fluide visqueux qui présente une certaine résistance à l’écoulement due
aux frottements entre les particules du fluide et la paroi d’une part et entre les particules elles-
mêmes d’autres part.
44
Chapitre VI Mesure des débits
=
. .
(V.1)
Le régime laminaire d’un fluide s’effectue par glissement des couches de fluide les unes
sur les autres sans échange de particules entre elles. Le diagramme de vitesse est de forme
parabolique.
45
Chapitre VI Mesure des débits
Repose sur l’équation de Bernoulli. Le point B subit la pression totale et le point A subi
la pression statique. Le tube de Pitot permet de mesurer la vitesse ponctuelle ou locale des
fluides (gaz ou fluide).
1
= + ; ∆ = − = =
2 (V.2)
2∆
= (V.3)
,
- Ecoulement turbulent : vmoy =
=
∆
(V.4)
k: constante réel.
46
Chapitre VI Mesure des débits
- Caractéristiques métrologiques : ces dispositifs permettent des mesures dans une très large
gamme de mesure ; d’une fraction de m3/h à quelques 105 m3/h. les mesures sont
approximativement de classe 1. Ces dispositifs entraient des pertes de charges non
négligeables.
= = (V.5)
= , =
! "
(V.6)
1 1
= + = +
2 2
(V.7)
1 1
− = # − $= # − $
2 2 % %
(V.8)
2# − ($
= %&
&
' %
#1 − & $
%(
(V.9)
47
Chapitre VI Mesure des débits
Un rotamètre est constitué d’un petit flotteur placé dans un conduit vertical conique.
.+
)*+ + ,- = + )*+
2
(V.10)
2)*+
= # − 1$
+
,- .+
(V.11)
2 2
= . ; . = #4+ + 56$ − 4+
4 4
(V.12)
48
Chapitre VI Mesure des débits
7. Débitmètre à ultrasons :
8
Fig. V.6 : Débitmètre à ultrasons.
7=
, + *. 9: #;$
(V.13)
distance entre émetteur et récepteur. ; : angle entre V et la direction définie par le couple
Avec : C : vitesse de propagation du son dans le fluide. V : vitesse du fluide. L :
émetteur/récepteur.
Son principe de fonctionnement est basé sur l’effet de génération de tourbillons au sein
d’un fluide en plaçant un obstacle perpendiculairement à l’écoulement (voir figure. V.7).
Exercice :
3. Pour résoudre le problème posé par la variation de c, une autre paire de transducteurs
à ultrasons est utilisée dont l’émission est opposée à la première. Exprimer la différence des
deux temps tab et ta’b’ soit : ∆t = tab et ta’b’.
50
Références