Decrire
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Le petit chemin
Dès qu'on pénétrait sous la voûte de branchages, on était assailli par les senteurs qui stagnaient
dans l'air immobile. Le parfum miellé de l'aubépine y avait régné au début du printemps. Celui
des jacinthes, plus capiteux encore, lui avait succédé en mai. L’été était venu et avait enlacé aux
branches des noisetiers des lianes de chèvrefeuille dont le parfum envoûtant dominait tous les
autres. En arrivant près du ruisseau, le chemin se rétrécissait entre deux rives de sureaux en
fleur ; puis il émergeait tout à coup de son tunnel de fraîcheur et l'on entrait sans transition
dans une zone de chaleur, de murmures d'eau sur les cailloux, de hautes herbes crépitantes de
grillons et de criquets ; une zone zébrée par les éclairs bleus du martin-pêcheur éclaboussée par
les sauts des grenouilles. Le chemin devenait alors souriant et flânait le long du petit cours
d'eau. On y respirait à pleines narines des parfums de menthe sauvage.
L’ouïe
L’odorat
Le toucher
Expression écrite décrire
Avant de traverser la rue du Havre, l'enfant remarque, à travers un kiosque à journaux,
un énorme pied de footballeur qui lance le ballon dans des buts inconnus. Pendant qu'il
regarde fixement la page de l'illustré, Antoine a l'impression qu'on le sépare violemment
de sa bonne. Cette grosse main à bague noire et or qui lui frôla l'oreille ?
L'enfant est entraîné dans un remous de passants. Une jupe violette, un pantalon à raies,
une soutane, des jambes crottées de terrassier, et par terre une boue déchirée par des
milliers de pieds. C'est tout ce qu'il voit.
1) Lis attentivement le texte 1, puis observe la phrase suivante et réponds aux
questions. :« L'enfant remarque, à travers un kiosque à journaux, un énorme pied de
footballeur qui lance le ballon dans des buts inconnus. »
a) Le footballeur est-il un passant ?
b) Où se trouve ce pied de footballeur ?
2) Écris ce que l'enfant aperçoit de chaque passant.
3) Pourquoi n'aperçoit-il que cela ?
Expression écrite décrire
1) Tantôt le personnage décrit ce qu'il voit (description), tantôt il raconte ce qu'il fait (récit).
a) Souligne en bleu la première description. Que décrit-elle ?
b) Souligne en rouge la seconde description. Que décrit -elle ?
c) Dans quel sens le regard du personnage se dirige-t-il ?
d) Recopie la phrase qui explique pourquoi le personnage voit une « bande verticale » de
jean, une « lanière » de pull, etc.
2) Ce que le personnage voit entre deux planches a-t-il un effet sur ce qu'il va décider par la
suite ? Lequel ?
Expression écrite Decrire
Lis ce texte plusieurs fois
Des hommes et des femmes qui ont tout perdu, leurs terres, leurs maisons, ont été
regroupés dans un camp de réfugiés où ils essaient de s'organiser au mieux pour survivre.
Deux jeunes gens, Sami et Chadia viennent de construire leur maison.
Chadia s'arrêta devant la demeure qui allait être la sienne dans moins d'un jour. Sami
l'avait bâtie dans un endroit assez dégagé, au-delà du bouquet d'eucalyptus. Une palissade
de tôle la protégeait sur trois côtés des intempéries et... des indiscrets. La façade avait
été agrémentée de quelques pots de fleurs. La jeune fille appela Sami et celui-ci se montra
à la fenêtre.
« Viens voir, Chadia ! Tout est prêt, on pourrait s'installer dès ce soir. »
Il y avait deux pièces : une chambre avec un lit aux montants de fer, une natte et un poêle
de fonte, puis un salon aménagé avec un grand souci d'esthétique. Un divan rouge fait d'un
matelas et de coussins posés à même le sol, quatre chaises, une table sur laquelle trônait un
poste à transistor, un lustre « Venise » en plastique qui pendait du plafond, et dans un coin,
un meuble à étagères où étaient rangés quelques livres.
La jeune fille ne cachait pas son émerveillement. Elle avait, présents à l'esprit, les
autres logements du camp : des chambres exiguës où s'entassaient parfois six ou sept
personnes, et
elle eut conscience d'être privilégiée. Huguette PÉROL, Je rentrerai tard ce soir,
Rageot.
2. Souligne la seconde description en rouge (en italique ici). Qu'est-ce qui est
précisément décrit?
Ce gamin (il devait avoir mon âge) semblait misérable : maigre et sale, l'air d'avoir passé la majeur
partie de son existence à renifler une marmite vide. Pieds nus, affublé d'un pantalon effrangé et
d'une chemise grossièrement taillée, il ployait sous un sac manifestement trop lourd pour lui. Une
crinière rousse et emmêlée, mal maintenue par un bonnet décoloré retombait sur son cou et son
visage.
- Vous êtes le capitaine Mahé ? Le capitaine Vigan vous renvoie la farine qu'il vous devait.
- Il aurait pu choisir quelqu'un de solide. Pose ça ici, je le ferai monter par un homme.
- Oh ça va bien capitaine, je suis costaud.
Le garçon était fier. Sa voix vibrait d'indignation à la pensée que l'on puisse soupçonner qu'il se
plaignait. Cependant il se débarrassa avec un visible soulagement de la charge qui écrasait ses
épaules. Juste à côté de nous, il y avait une flaque d'eau noirâtre. Le mousse calcula mal son effort
et le sac retomba dedans en m'éclaboussant. Mon habit était trempé.
Je regardais furieusement le coupable. Il ne l'avait pas fait exprès, mais n'était pas mécontent m'avoir
rendu ridicule, je le devinais à son regard direct et ironique. [ ... ]
Il ne tenta nullement de dissimuler ses sentiments. Un sourire goguenard illumina son visage hâlé
malpropre couvert de tâches de rousseur. Il secoua sa chevelure de cuivre et murmura un « Pardon
m'sieur » qui sonnait aussi faux qu'une pièce trouée.