Introduction
Introduction
Introduction
Les opérations réalisées par une entreprise localisée avec des entreprises situées également au Maroc
ne posent pas de problème spécifique, car elles sont réalisées en monnaie nationale, le dirham. Tout
risque de change est supprimé.
Les opérations réalisées avec l'étranger sont réalisées en monnaies étrangères (devises). Ainsi, deux
problèmes se posent:
D'abord un problème d'évaluation:
des transactions, à l'entrée dans le patrimoine ou à la sortie;
des relations de dettes et créances commerciales ou financières lors de l'établissement du bilan,
lorsque la conclusion d'un contrat et son règlement définitif ne se situent pas dans le même
exercice.
puis, celui du traitement comptable et fiscal de l'écart de conversion mis en évidence lors de
l'inventaire.
1° L'évaluation à l'entrée :
Les créances et les dettes contractées en monnaie étrangère sont converties et comptabilisées
en dirhams sur la base du cours de change du jour de l’opération : date de facturation en
général, date de l’accord des parties, ou date de paiement en ce qui concerne les avances et
acomptes reçus ou donnés.
Toutefois, les créances ou dette nées d'opérations dites de " couverture de change " sont
converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans les contrats.
Règle générale
Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes (valeurs "
historiques") et celles résultant de la conversion à la date de l’inventaire majorent ou
diminuent les montants initiaux et constituent :
- des pertes latentes dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances ;
- des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.
Ces différences ou " écarts de conversion "sont évalués, pour chaque créance et chaque dette
intéressée, par différence entre le coût à l’enregistrement de la créance ou de la dette et le cours à
l’inventaire.
A la date d’inventaire, les écarts de conversion sont comptabilisés dans des comptes
transitoires dans l’attente d’une régularisation au cours de l’exercice suivant.
Les comptes d’écarts de conversion ont tous le chiffre « 7 » en deuxième position.
Les écarts de conversion sont inscrits en contre partie des variations des créances et
des dettes.
- à l’actif du bilan pour les pertes latentes dans les rubriques " Ecarts de conversion - Actif
" de l’actif immobilisé et de l’actif circulant ;
- au passif du bilan pour les gains latents dans les rubriques " Ecarts de conversion - Passif
" du Financement Permanent et du Passif Circulant.
Ainsi, par application du principe de prudence:
- les gains latents ne sont donc pas inscrits dans les produits, car non encore réalisés;
- les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de l’inventaire, entraînent la
constitution de provisions pour risques et charges de caractère durable pour les créances et les
dettes à plus d'un an d'échéance à la date du bilan, ou de provisions pour risque et charges du
passif circulant pour celles à moins d'un an d'échéance à la date du bilan.
✓ Comptabilisation
CREANCE DETTE
GAIN LATENT
Compte transitoire du passif
17 ou 47- Ecarts de conversion-passif
PERTE LATENTE
Compte transitoire de l’actif
27 ou 37- Ecarts de conversion-actif
+ Constitution d'une provision pour risques
1516- Provisions pour pertes de change
NB: Sur le plan fiscal, les profits latents de change sont à réintégrer au résultat fiscal de façon
extracomptable et les pertes latentes de change sont déductibles du résultat fiscal
3° A la date du règlement
A la date de règlement, les pertes et les gains sont alors certaines; ils doivent donc être
comptabilisés en tant qu'éléments du résultat financier, à savoir:
- en tant que gains, dans le compte : 7331- Gains de change propres à l'exercice
- en tant que pertes, dans le compte : 6331- Pertes de change propres à l'exercice
Si à la fin de l'exercice précédent, on avait constaté une provision pour pertes de change, elle
deviendra alors sans objet et devrait être rapporté au résultat de l'exercice de règlement.