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Book-Statique Du Navire

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BIBLIOTHEQUE FRANSAIS

DEL'INSTITUT
DAIDEA LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
MARITIME

dunavire
Statique
CHEZ LE MEME EDITEUR

Dans I(t mCmecolkction :


UTrLrsATroNDU RADARA LA MER,par M. CAILLoU et F. PERCIER.1984,236 pages.

Autres ouvrages :
MEcANreuE. Mecanique du point et des systdmesmat6riels, par J.-Ph. PEREZ.1984,
464 pages.
L'ourrl- MATHEMATIeUE.Distributions. Convolution. Transformations de Foutier et
de Laplace. Fonctions d'une variable complexe, par R. PETlr. 1983,232 pages.
METHoDESDEcALcuL NUMERIeUE,par J.-P. NoucIER. 1983,320 pages.
INTRoDUCTIoNA LA MECANIQUEDES MILIEUX CONTINUS,PAT P, GERMAIN Ct
P. MULLER. 1980,352 pages.
MEcANteuE DEsvIBRATIoNsLINEATRES, avec exercicescorriges et m6thodesde calcul,
par M. LALANNE,P. BERTHIERet J. DER HAc'oPIAt. 1980,224 pages.
MECANIQUEEXPERIMENTALE DESFLUIDES,PATR. COMOLET.
Tome l. Statique et dynamique des fluides non visqueux. 1985, 4" 6dition,
248 pages.
Tome 2. - Dynamique des fluides r€els. 1982,3'6dition, 480 pages.
Tome 3. - Recueilde probldmes.En collaboration aYecJ. BoNNIN . 1981,3' 6dition,
424 pages.
REsrsrANcE DEs MATERIAUXET srRucruREs, par S. LARozE.
Tome l. - Milieux continus solides.Plaqueset coques. 1984,4' tirage,224 pages.
Tome 2 - Th6orie des poutres. 1984,4' tirage, 196pages. !
Tome 3. - Dynamique des structures. Contraintes et d€formatibns d'origine thermi'
que. 1979,272paBes.
CALcuL DEs srRucruREs HYPERSTATIQUES, par A. PlouA r, J. KEsrENs et
C. WARZEE.1984,216 pages.
DrcrroNNArREDE pHysleuE, par J.-P. MATHIEU,A. KASTLERet P. FLEURY. 1985,2'
6dition, 576 pages.
CouRs D'HYDRAULIQUE MARITIME,par R. BoNNEFILLE.Collectionde I'Ecole Nationale
Supirieure de TechniquesAvancies. 1980,2' €dition, 184 Pages.
RUZR

D'ArDEr*'?3HRg1i.?^F"';'3f';J3,Kil!tlf
inT",,,,,

STATIQUE
DU NAVIRE

Ren6HERVIEU
Professeur Giniral de I'Enseignement Maritime

O-uvragepublii avec le concours


tlu Centre National des Lettres

MASSON
ParisNew York BarceloneMilan
Mexico Sio paulo
1985
Owrage publii avec I'aide :
- du Secritariat d'Etat chargdde Ia Mer,l[ission Intermi-
nist4rielle de la Mer, Fonds d'intervention et d'action
marilimes.
- du Ministire des Relalians Extirieures, Coopiration et
dlveloppement.

Tous droits d€ traduction,d'adaptationet de reproductionpar tous pr@€d6sr€serv6spour tous


pays.
La loi du 1l mars 1957n'autorisant,aux termesdesalin6as2 et 3 de I'article41, d'une part' que
les ( copiesou reproductionsstlictementr6servees a I'usagepriv€ du copisteet non destin€ese
une utilisationcollective) et, d'autre part, que les analyseset lescourtescitationsdans un but 'l
d'exempleet d'illustration, ( toute retr6sentationou reproductionint6grale,ou partielle,faite
sansle aonsentement de I'auteurou de sesayantsdroit ou ayantscause,estillicite D (alin6al"'de
I'article,t0).
Cetterepr€sentation ou reproduction,par quelqueproc€ddque ce soit, constitueraitdonc une
contrelaconsanctionneepar lesarticles425 et suivantsdu Code p€nal.

@ Masson,Patis, 1985

ISBN : 2-225-8M)&
ISSN: 0?65-0140

MAssoNS.A. 120Bd Saint-Cermain,75280Pads Cedex06


MAssoNPuBusHrNcU.S.A. lnc. 2l I E3st.43rdStreet.New York, N.Y. l00l?
MAssoNS.A. Balmesl5l, Barcelona8
MAssoNIIAL|AEDrroRlS.p.A. via Ciovanni Pascoli55, 20133Milano
MAssoNEDnoREs Dakota 383, Colonia Napoles,03810Mexico DF
EDrroRAMAssoNDo BRAsrtLtda Rua BorgesLagoa 1044,CEP/M)38 SaoPaulo S.P.
AVANT-PROPOS

ouwage,destin6plus particulidrement aux 6tudiantsdes6coles


,-
oe _*,9.",s;1,
navlgatlon,a cependant6t6 d6velopp6sur un
certain nombre de points
sensiblement plus qu'it n'6taitn6cessaire
€cole-s. NousavonsainsiI'espoirqu,il pourra w", *irri'i"'programme de ces
rendredessenlicesnon seulement
aux futurs officiersde tu M".in"
encoreaux armateurs,aux assureurs, en activit6mais
-ui"r,un;J;;;;_;filil:
aux futurs techniciens et aux techniciens
navateet. d.une.manidre;;;,;i;;';;, ceux qur, par
T:^li^ii',1":,ion
protesston,ont besoinde connaitre,d desdegrZs
divers,la siatrquedu navire.
But de la statiquedu navire

La < th6oriedu navire>>a pour objet l'6tude de la flottabilit6


stabilit6desnavires,du rouliset du t"ngug",a;iu .Cri.tun"J et de la
fu marcheet de
la _propulsion.EIle constituedonc simpleirent; p;i;;,p";;"
branchede la
MEcANreuE. on consid6rera enparti.uli"., da;;i;;;;n,q""
desprobldmes de sratiqueet dei probtimes "om-e
d. dyn;;iq;;.''- "lassique,
La ( DyNAMreuEDUNAvrRi > 6tudi" r". de celui-cidansses
qui en sont les causes,
:llnT:-1y:: l1sjorcel
rroubleeseulement par le d6placement
-o"uirnlni,
r,eauet.rnisort en reposou
m6medu navire,soit en mouvement.
La ( STATIeUE DU NAVIRE )) seproposed,6tudierl,6quilibredu navireau
repo-s.en eau calme et plus sp6cialement les conditionsde stabilit6 de cet
equilibre.EIIedoit permeitrede donnerdes..rrti".r piilemes suivants:
"r*
a - relationsentre lesformis de la carlne et Ia stab itA
Ce,probldme,se posed I'ing6nieuret requiertdessolutionsmathematiques
et. num6riquesprecises.

b - influencedesvariationsfu chargementsur I'dquilibre et la


stabilitd
p-bl9rn," seposenon seuGmentri fingei,i"u.,
-^ ,-9: u-u..i uu
navlgateur, et demandedans ce dernier cal des solutions
-ai, "t..rrto,rt
d,une pr6cision
moindre,maisrapideset simplestout en restantsfires.
rour te constructeuret le marin, Ia connaissance de la STATIeUE
NAvtREest capitale.L'un et I'autre doivent toujours avoir pr6."ot, DU
touslespointssur-lesquels a-iop.ii
cettesTArtqur s,estefforceed,attirerleur attention.
Ne pas les connaitreou les n6gligerseraitfaire * nuivir. d; ;;A;;;
extremementgraves. "ou.i.
Cet ouvrage,_auquel nousavonsvolontairementdonn6un volumelimit6,
ne yulajt pr6tendreexposertoutesles questionsaun. i" ae#r,
totalit6 desproblimesque posel'6tudede f" ,tutiq"" au ni aborderla
nuui".
Nous avonsdonc essay6de n'examinerque les points fondamentaux
..
cette de
srATIeuE,en d6gageant autant que possibleles principes.
Avant-propos

Aux 6tudiants des Ecoles de Navigation, et en ce qui concerne plus


sD6cialementI'influence des variations de chargement sur l'6quilibre et la
siabilitE, nous rappellerons qu'ils devront toujours durant leur vie profession-
nelle 6tre capablesd'obtenir par des calculs ex6cut6s< d la main > les r6sultats
que pourrait leur fournir un calculateur 6lectronique de bord.
Dans un but p6dagogique,nous avons adopt6 pour I'expos6la progression
sulvante :
Le lecteur est conduit par degr6s du flotteur ind6termin6 au flotteur
particulier qu'est le navire en passantpar une premidre partie de la < g6om6trie
iu flotteur r. Puis, il est invit6 d s'arr0ter pour en voir les applications dds que
la question des flottaisons isocardnesest suffisamment 6tudi6e.
De cette maniire, il peut aborder, peu de temps aprds le commencement
de la lecture, les probldmes courants de stabilit6 du navire: effet d'un petit
d6placementde poids sur l'6quilibre et la stabilit6, cas des poids suspenduset
des chargements liquides, etc. sans 6tre intrigu6 trop longtemps par une
< g6om6tiie du flotteur > dont I'exp6rience a montr6 qu'il n'en voyait pas
toujours d'embl6e l'utilit6. Il peut donc commencertrds t6t d faire des exercices
p.aiiques, en particulier ceux qui figureront dans le tome III ( Exerciceset
applications > des < El6ments de th6orie du Navire >>,dont le pr6sent ouvrage
constitue le tome I, la < Dynamique du Navire > faisant I'objet du tome Il.
Puis le m6me cheminement p6dagogique est repris pour la question des
flottaisons isoclines.
Cet ouvrage tire sa source, d'une part, directement, des cours suivants
dont I'auteur a 6t6 charg6 durant sa carridre professorale:
< Calculs d'assiette et de redressementdu Navire > des candidats d
I'examen pour I'obtention du brevet de Capitaine au long cours, d I'Ecole
Nationale de la Marine Marchande de Nantes.
- ( Statique du Navire > des Eldves-Ing6nieursde 2" ann6e (Section
Construction Nivale), ri I'Ecole Nationale Sup6rieurede M6canique de Nantes'
- < Th6orie du Navire > des candidats d I'examen pour I'obtention du
dipl6me d'Eldve-Officier au long cours, d I'Ecole Nationale de la Marine
Marchande de Paimpol,
d'autre part, indirectement,destravaux et desrecherches accomplispar
I'auteurjusqu'd ce jour pour le compteet sousle haut patronagedu Centre
National pour I'ExploitationdesOc6ans.
Nousne voudrionspasclorecettepr6sentation sansexprimernosremercle-
mentsd tousceuxqui ont facilit6notretachepar lesrenseignements qu'ils nous
ont fournis,les documentsqu'ils ont mis d notre disposition.
Notre gratitudeva tout particulidrement e M. DEVAUCHELLE' ing6nieur
g6n6ralde l;armement(G6nieMaritime),d M. CouNE,directeurdesChantiers
ie I'Atlantique d Saint-Nazaire,e M. BAILHACHc,ing6nieuren chef aux
Chantiersde I'Atlantique,ri M. DuoNG, ing6nieuren chef au BureauVeritas,
ainsi qu'aux ChantiersNavalsde la Ciotat.
Enfin, nous tenons d remerciertrds vivement MM' PoNToIzEAUet
BERTRAN, professeurs g6nerauxde I'enseignement maritime,BELY,CoLLETet
JuetN,capiiainesau long cours,qui ont bien voulu relire le manuscritet nous
faire oart de leurs observations.
Nantes.1984- R. H.
TABLE DES MATIERES
AvANT-pRopos But de la statioue du navire

INTRoDUCTIoN I
0 .t . Lesunit6spratiquesen statiquedu navire I
0.2.Notations 2

CHAPITREt Equilibre descorpsplongis et descorpsJlottanrs . . . . . 5


1.1. Conditionsd'6quilibre- Stabilit6de l'6quilibre
1.2. D6finitionsrelativesd un flotteur 7
1.3. Poidssp6cifiquede I'eaude mer en surface 8
1.4. Pouss6es hydrostatiquess'exerQant sur un corpsflottant sur un
liquide au repos . . o
1.5. Casdu flotteur en cuvette . l0

CHAPITRE2 * Flottaisons isoeaines 1t


2 . 1 .Inclinaisonsisocarines ll
2.2.D6finitions t2
Th6ordmed'Euler l2
2.4.Couple de redressement d'un navire inclin6 par rapport d sa
positionnormaled'6quilibre(positiondroite) . l6
2.5.Expressiondu couplede stabilit6pour uneinclinaisonquelcon-
que - Point m6tacentrique- Hauteur m6tacentrique-
M6tacentre l8
2.6.Stabilit6initiale 20
2.7.Stabilit6de poidset stabilit6de formes- D6compositiondu
couplede stabilit6 . 2l
2.8.Casdessous-marinsen plong6e 24
2.9.Casdes6pavesde navire 25
Giomitrie du flofteur ( 1" partie ) 25
2.10.G6n6ralit6s 25
2 . 1 1 Surface
. (C) 26
2.12.Plan tangentd la surface(C) 26
2.13.C ourbe(C) - Point m6tacentrique
- M6tacentre 28
VIII Table fus matiires

2.14. Variation descoordonn6es du centrede cardned'un flotteur


r6sultantd'une inclinaison isocardneinfinimentpetite . . . ' ' 29
2.15. Calcul du rayon m6tacentrique JJ

2.16. Loi de variation des rayonsm6tacentriques en foiction des


axesd'inclinaison- Ellipsed'inertiede la flottaison . ' ' ' ' 34
2.17. Direction dans laquellese d6placele centrede cardnepour
une inclinaisonisocarineinfiniment petite autour d'un axe
d6termin6- Indicatricede la surface(C) . . . . 'I
2.18 .C ou pleperturbateurperpend ic u .la: .ire ..'' 40
...' :. :.''
2.19. Valeurscourantesdesrayonsm6tacentriques principaux et de
(r - a) - Ordresde grandeur 4l
2.20. dardnescompl6mentaires - Casdesflotteurshomogdnes' ' 42
2.21. Appendicesd'une cardne Carinessuppl6mentaires' ' '
- 45
2.22. Eiercice de g6om6triedu flotteur: Etude de la courbe (C)
relativeau plan d'inclinaisontransversale d'un flotteur ayant
la forme d\n parall6l6pipide rectangle, de poids specifique
6gald 0,5, flottant dans I'eau douce 46
LE NAYIRE 49
2.23. Diversit66volutivedestypesde navireset unicit6permanente
de la gravitation,du principed'Archimddeet desth6ordmes
de la g6om6triedu flotteur qui r6gissentleur stabilit6 ' ' ' ' ' 49
2.24. D6finitions relativesau navire en tant que flotteur, et d la
carine Plan desformes- Cardne . )J

2.25. Dimensionsdu flotteur et de la carine - Perpendiculaires 53


2.26. Coeflicientsde remplissage 55
2.27. Formulesapproximatives - Formulesde Normand - For-
mulesd'Albaret 58
2.28.La flottabilit6 58
2.29.Gite ou bande 59
2.30.Tirantsd'eaupour une flottaisonquelconquedu navireii flot
- Diff6rence- Assiette- Echelledestirants d'eau . . . . ' 59"
2.31. Tirant d'eau reel -62
2,32. I*s tirants d'eau moyensrie sont pasaffect6spar la position
desechellesdestirants d'eau si celles-cisont plac6esd 6gales
distancesdesPP{ et des PP,R 63
2.33. Arc et contr€-arc 64
2.34. Diversessituationsde chargementdu navirede commerce 65
2.35. Les tonnagesou jaugesdesnaviresde commerce 65
2.36. Franc-bordet lignesde chargedesnaviresde commerce. . ' 66
2.37. Les d6placementsdes naviresde guerre 67

Applicationsfu l'6ludedescarinesisocarinesd Ia risolution desproblimes


courantsde stabiliti du navire .
2.38. Problimesde d6placement de poids- D6finition desprobld-
mes - Principe de la mithode - M6thode pratique de
r 6 solution...... 68
i
Table des matiires

2.39.Transportvertical . 70
2.40.Transporttransversal 75
2.4t.Moment unitairetransversal. , 77
2.42. D|placementstransversaux:i partir d'une meme situation
i nitialedunavire...... 77
Casof I'inclinaisonn'estpaspetite . . 78
2.44.Transportlongitudinal 80
2.45.Momentunitairelongitudinal- Tirantsd'eauapris transport
longitudinal 82
2.46.Transportdansunedirectionquelconque 84
2.47.Approximationsde la m6thode 86
2.48.Influencedespoidsmobilessur la stabilit6 86
2.49.Poidssuspendus 87
2.50.Carinesliquides 88
Stabiliti transversale sous les grandes inclinaisons
99
2.51. D6finition du probldme 99
Giomttrie duflotteur (2epartie) 101
2.52. 6e m6tacentrique l0 l
2.53.lgvelopf
D6velopp6e d'une courbeplane . . 102
2.54.Alluregdn6rale de la d6velopp6e
m6tacentrique
d.un navire 104
2.55.Influencede la formedu maitre-couple
d'un naviresurl.allure
de la d6velopp6e m6tacentrique 106
z.Jb . U.tilisation de_la d6velopp6em6tacentriquepour l'6tude de
l'6quilibre du flotteur ...... ll3
2.s7.Caiparticulier
a;unnoit"uip"r"rierepipijiq".
a *"ii"" ."r-
ree.homogene,de poidsspecifique6gal:i 0,5 flottant sur l,eau
oouce . . 114
2.58.Conditionspour qu'unepoutre homogdne,d sectionrectanqu_
Iaire,puisseflotter ri plat sur un liquide . . . . . . . 116
2.59.Poutre homogdned section carr6e tt7

CHAPITRE3 - Flottaisons isoclines t20

Giomitrie du flotteur ( 3. partie ) 120


3.1.Surface (T) - Courbe(T), M6tacentre additionnel...... 120
3 . 2 . Surface(F) - Courbe(F) - M6tacentre diff6rentiel 124
J . J . Courbe (F) d'un flotteur ayant la forme d,un prisme
droit ii
basestriangulairesflottant avecsesar€teshoriz;ntales . . . . . 128
J . + . M6tacentre diff6rentield'un flotteur cylindriqueii g6n6ratrices
horizontales,limit6par deuxplansperpendicuiairesiux g6n6ra_
tnces,le pland'inclinaison 6tantle plantransversal. . . . . . . 1 3 0
X Table des matiires

3.5. M6tacentrediff6rentielet m6tac€ntrede tranched'un flotteur


d g6n6ratrices
cylindrique verticales ............ 132
3.6. M6tacentrediff6rentield'un navirer6el . . . . 133

Applicationsde I'6tudedescarines isocarineset descaftnes isoclinesaux


problimescourantsd'additionou de soustraction depoidsd borddu navire 135
3.7. Addition ou soustractiond'un poids r35
3.8. M6thodedesm6tacentres additionnels(ou diff6rentiels) . . . . t5l

3.9. Approximationde la m6thodedesm6tacentres additionnelsou


diff6rentiels 145
3.10. Formedesembarcations et stabilit6 145
3.1l. M6thodeg6n6rale. 146
3.12. Calculdela bandeprisepar le navired la suitedesmouvements
de poids 148
3.13. Calculde la variationd'assietteet desnouveauxtirantsd'eau
du navired la suitedesmouvementsde poids . 149
3.14. M6thode des < a virtuels>> 151

La stabiliti apris avarie de coque 156


3.15. Voie d'eau - Libre communication avec la mer 156
3.16.M6thodepar ( additionde poids> ..... 159
3.17. Calcul approch6de la stabilit6,aprdsavarie,d'un navire au
stadedu projet, dansle casd'un envahissement simpleavec,
dansla positiondroite, murailleset paroisverticalespour le
navireet pour la carine intErieure 162
3.18. M6thode< descarinesperdues>> 164
3.19. Comparaisondesm6thodes( par addition de poids> et des
<<carines perdues> 170
3.20. Importancerelativedesmodificationsapport6esd la stabilit6
du navirepar lescardnesliquideset leslibrescommunications
avecla mer t7l
3.21. Embarquement d'eaudanslesfonds Variationde la stabilit6
en coursd'envahissement 173
3.22. Cloisonnement et envahissement progressif.Courbesdeslon-
zueursenvahissables - Perm6abilit6 .... 176
3.23.Points conjugu6s- Point d'indiff6renceau tirant d'eau
arriire 184
3.24. Changementde flottaison quand la densit6de I'eau change 187

Echouage 189
3.25.G6n€ralit6s 189
d'un navire6chou6par
3.26.Dirninutionde la stabilit6transversale
un pointde la quilleet inclin6longitudinalement
........ 193
3.27.D6terminationde la hauteurd'eaud partir de laquellele navire
s'inclineratransversalement 194
Tabledesmatiires XI

3.28. Echouageau bassin 200


3.29. Echouagepar plus d'un point de ta quille . . 204
3.30. Echouagedissym6trique : 6chouage par un point non situ6sur
la quille . 206
3.31. Echouage,par un point des flancs,d'un navireii formesde
coquearrondies 209
3.32. Cons6quences relativement d la r6actiondu fond et aux tirants
d'eau,desmouvementsde poids ii bord d'un navire 6chou6
par un point de la quille 2tl
3.33. Echouage- D6s6chouage 216
3.34. Consid6rationssur le d6s6chouage d'un navire transportde
gaz liqu6fi6sou de produitschimiques,6chou6par l,avant 222

4.1. k plandesformes 226


Calcul des carines droites 230
4.2.G6n6ralit6s 230
4.3.M6thodede Simpsonou desparaboles ,!.J.5
4.4. M6thodedestrapdzes 235
4.5. Pr6sentation
desr6sultatsobtenus- Tableaudes6l6mentsde
stabilit6d'une carine Courbeshydrostatiques . 246
4.6. Usage des courbes 249
4.7. T6l6mesuredes tirants d'eau et t6l6jaugeage . . . z)J
4.8. Usagedes<<courbeshydrostatiques avecassiette D ........ 257
Expirience de stabilitd 259
4.9. D6terminationde la positiondu centrede gravitEdu navire 259
4.10. Donneesd6duitesde l'exp6riencede stabilit6 zoJ
4.11.Contr6ledt (r-a)s d'un navireen serviceau moyend'un
essaide roulis (m6thodepropos6epar I'OMCI, aujourd'hui
OMI, pour lesnaviresd'une longueurinf6rieureri 70 m) . . . z o l

Inclinaisons longitudinales fu grande amplitude 269


4.12. Courbes(ou 6chelles)Bonjean . 269
4.13. UtilisationdescourbesBonjean: Echouage,
lancement,
halage
sur cale .

Calcul des carines inclinies transversalement 286


4.14. Calcul de la stabilit6 transversale 286
4.15. Tracbde la courbe(F) 289
4.16. Traci de la courbe(C) 291
4.17. M6thodeLe Parmentier 294
XII Table des matiires

4.18. D6termination de la valeur du bras de levier du couole


de redressementcorrespondant d un 6tat de chargemint
quelconque
d'un batiment . 296
4.19. M6thode des plans rayonnantsou <<method of wedges> ou
m6thode de Reech et Risbec 298
4.20. M6thode des isoclines(Benjamin Spence,Normand) . . . . . . 301
4.21. M6thode Doydre . 301
4.22. Comparaison des m6thodes de calcul des carines inclindes
dans I'optique en particulier et bien entendu, des calculs
effectu6s< d la main )) ou par ordinateur 304
4.23. Comparaison des nombres totaux des mesures,des produits,
des sommations, des interpolations, effectu6sdans les m6tho-
des de calcul des carines inclin6es . 305
4.24. Les <<cross curves )) . 305
4.25.Les courbes < MS rr . 307
4.26.Influencedesformesdesextr6mit6sdu naviresur la stabilit6
initiale transversale 309

CHAPITREs Courbes de stabiliti transversale 310


5.1. Courbe en coordonn6esDolaires . . . . 310
J tz
317
5.4. Couplesinclinantspouvantagir sur le navire 320
Etude de Ia stabiliti ,i partir des courbes de stabilitd 322
Stabiliti statioue du navire JZ)
5.5. Action statiqued'un coupleinclinant 525

Stabiliti dynamiquedu navire 324


5.6.Travail d6velopp6par un couple tournant d'un angle fini . . . 324
5.7. R6servede stabilit6du navire . . 330
5.8.Danger des inclinaisons dynamiques 330
5.9.D6termination de I'angle critique de stabilit6 dynamique . . . . J .) I
5 .10 .Expression num6rique de la stabilit6 dynamique d'aprds une
courbe tracee; courbe de stabilitd proprement dite, courbe de
bras de levier du couple de redressement JJJ
5.11 .Calcul de I'aire d'une courbe de stabilit6 transversaleou d'une
courbe des bras de levier du couple de redressement(Marine
Nationale) JJ)
5.12.Avantages et inconv6nientsdes diversesformes de courbes de
stabilit6. -tJo
5.13 .Stabilit6 n6gative 339
5.t4 . Tentativede redressement, par transporttransveisalde poids.
d'un navire pr6sentantune bande permanentedue d un (r - a)
n6gatif. apris avaries . 342
Tabledesmatiires XIII

5.15. M6thoded'6tablissement de la courbedes bras de levier du


couplede redressementtransversald'un navirecorrespondant
i un 6tat donn6de son chargement, comptetenu 6ventuelle-
ment des avaries,dans la m6thodedes a virtuels (Marine
Nationale) 348
5.16. Stabilit6desremorqueurs JJ)

CHAPITRE
6 - Critdres dc stsbilitd 357
6.l. G6n6ralit6s 358
Principaux titires de stabifift 359
I CRITERESryPE MARINE DE GUERRE 359
6.2. a) pour le navireintact 359
D) pour le navireaprdsavaries 360
II - CRITERES MARINEDECOMMERCE POURLE NAVIREINTACT . . . . . 361
RisolutionA 167de I'OMCI (aujourd'huiOMI) (novembre1968) 361
6.3. R6sum6 361
6.4. Critires de stabiliteproprementdits . . . 362
6.5. Etablissements des courbesde stabilit6pour le navire intact 363
6.6. Valeurslimitesrecommand6es pour les principauxparamdtres
descourbesde stabilit€: critires de stabiliteproprementdits 368
III CRITERESMARINE DE PECHEPOUR LE NAVIRE INTACT 369
Risolution A 168de I'OMCI (aujourd'hui OMI) (novembre 1968) 369
6.7. R6sum6 370
6.8. Critdres de stabilit6 proprement dits . . . 370
6.9. Calcul de la courbe des bras de levier de redressementDour le
navireintact .......:..... J tl
6.10. La stabilit6 et les servitudesimpos6espar les engins de p6che 371

CHAPITRE7 - Calcalatear dz chargement 374


7 . t . L'ordinateur 374
7.2.k miniordinateur 376
Le rnicro-ordinateur 377
[.e calculateur de chargement
7.4. D6finition. Description.Utilisation. 378
A - Chargemmt et stabiliti 379
7.5. El6mentsde la programmation 379
7.6. Que peut faire le calculateurde chargement? 379
Table des matEres

B- Chargementet efforts subispar la coque . 381


7.7. Rappel 381
7.8. R6partitionconvenabledu chargement 383
7.9. Simulationet pr6diction 383

APPENDICE

Symbolesusuels . .
I - List€ de quelquestermeset locutionsconcernantla statiquedu
navrre . . 385
II - Tableaude correspondance dessymbolesusuels . . 386

INDEx 390
INTRODUCTION

O.I. LEs UNITfS PRATIQUES EN STATIQUE DU NAVTRE

ks forcesqui interviennenten statiquedu naviresont, pour la plupart,


despoids ou despouss6es d'Archimdde.
I,e mot ( poids) ne doit Ctreemploy6,en m6caniqueet en physique,que
pour d6signerixpress6mentla force verticalequi attire un corps vers le sol,
force qui s'exprimeen ( newtons) dansle SystdmeInternationalSI.
Dins le langagecourantcependant,le mot poidsesttrdssouvehtemploy6
commesynonymede masseet, s'il s'agitmanifestement d'exprimerla quantit6
d'un corps,c'est 6videmment en kilogrammes qu'il faudra la mesurer,et non
en newtons.
Ainsi, lorsque I'on dit ou lorsque I'on ecrit qu'un corps < p'dse> 3
kilogrammes,il faut comprendreque celasigniheque c€ corpsa pour masse3
kilogrammes.
Quoiqu'il en soit, en sTATIQUE du navireen France,au lieu de faire appel
unit6i de force du Systime International,on continue aujourd'hui d
"u*
employerles anciennesunit6sde poids.
Lesunit6sutiliseesen pratiquesont :
- unitdde longueur: le mdtre,symbole:nr
- unitd de masse : la tonne, symbole: I
- uniti deforce : la tonne-poids,qui est le poids d'une massede
I 000 kg au niveaude la mer (nousrappelleronsqu'un kilogramme-poids est
6galri 9,807newtons),symboledanscetouvrage: I puisqu'iln'y a pasambiguit6
avecI'unit6 de masse,
et les unitesqui d6riventde celles-cilors desop6rations.
Les Anglo-Saxonsont longtempsemploy6les unit6ssuivantes:

VALEURS
UNITES SYMBOLES RAPPORTSdans le Systdmem6trique

Forcesel masses
I long ton (GB) ton 1 016,047043kg
I short ton (USA) ton 907,18486 kg
Introduction

VALEURS
LONGUEURS SYMBOLESRAPPORTS
dansle Systimem6trique

I foot (pied) ftou' 12 pouces 30,48cm


l inch (pouce) inou" 25,40mm

Malgr6 I'op6ration d'adoption des unit6s SI qui est en cours, les unit6s
anglo-saxonnessont plus ou moins toujours en usageaux Etats-Unis d'Am6ri-
que, au Royaume-Uni et dans les anciensdominions.

0.2. NoTATIoNS

Les notations d'origine anglo-saxonnes,en raison de I'importance de


la Grande-Bretagne et des Etats-Unis dans le domaine maritime, se sont
progressivementimpos6esau Chantiers Navals frangais,dans la mesureou une
grande partie de leur production est destineed I'exportation, e tel point qu'elles
ont fini par Ctre,pour la plupart, adopt6espar la Marine marchande,le Bureau
Veritas et les Normes NF (normes de I'Association Frangaisede Normalisation
ou AFNOR), notammentla NFX 021l3 (aofft 1963): symbolesdescarineset
h6licesmarines.
Si bien qu'aujourd'hui, dans la litt€rature technique maritime de langue
frangaise,on trouve commun6ment, deux s6riesde notations :
- les notations frangaisestraditionnelles,pr6sentantd'ailleurs desvarian-
tes dans certains cas suivant les auteurs et les marines concern6es: marine
nationale d'un c6t6, marine de commerce ou de ptche de I'autre.
- les notations d'origine anglo-saxonne.
Les notations traditionnelles sont toutefois d'un emploi plus simple et plus
logique.
Par exemple,pour le marin, la lettre Z est surtout la lettre qui d6signele
z6nith ou ce qui s'y rattache directement ou indirectement (comme I'a'zirnutZ
d'un objet celeste ou terrestr€: angle form6 au z6nith par deux verticaur
particuliers; le point d'un observateurd6signt.par z, projection terrestrede son
z6nith). Pour lui, cette lettre va de pair avec une droite verticale.
Pourquoi alors d6signer par GZ, comme le font les Anglo-Saxons, le
segmentde droite qui repr6sentele bras de levier du couple de redressement
transversald'un navire, segmentqui est toujours horizontal puisque les forces
qui constituent le couple en cause,c'est-d-direle poids du navire et la pouss6e
d'Archimdde, sont toujours des forces verticales?
Quelle lettre utiliser pour d6signerla verticale passantpar G sur une figure
oi apparait le bras de levier du couple de redressement?
Un autre objet de perturbation plus s6rieux pour le marin frangais est le
suivant :
L'AFNOR, d la suite surtout des Anglo-Saxons, d6signepar I'expression
( hauteur m6tacentrique> soit transversale, soit longitudinale, les quantit6s
Unitis prutiErcs 3

(r-a) et (R-a) respectivement 6galesd la distanceentre le centrede gravit6 G


du navireet le m6tacentretransversal rned'unepart, le m6tacentre longitudinal
Mq d'autre part.
Or, traditionnellement, en France,dansles6colesde navigation,la hauteur
m6tacentrique ,r, correspondantii I'inclinaison0 du navirepour I'orientation
consid6r6e de I'axe d'inclinaison,est 6galed la distanceGt, C0 repr6sentant
le centrede cardnedu bitiment droit et E, l'intersectionde la droite CoGet de
la nouvelle verticalepassantpar Cr, ce dernier point 6tant la projection
orthogonalesur le plan d'inclinaisoncontenantla droite CqG,du centrede
carine correspondanti I'inclinaison0. Suivant que l'axe d'inclinaisonsera
longitudinalou transversal, la hauteurm6tacentrique correspondantd I'inclinai-
son 0, seradite transversale ou longitudinale(Cf. par. 2.5.).
En fait, le l6gislateura bien pr6vu ce trouble puisque,dans I'Arr6t6 du
l0 ao0t 1972du Ministre desTransportsportant notammentsur les critires
de stabilit6(Rdglement annexe- RdgleI - critdrede stabilit6- alin6a5-l-4), il ne
d6signepasG4 = (r-a)sousle nom de (( hauteurm6tacentrique transversale r>,
commeil devraitle faire s'il s'entenaitd la normefrangaise,maisbien sousle
vocablede ( distancem6tacentrique initiale Grflq).
Pour 6vitertoute confusion,qui le plus souventd'ailleursest dissip6epar
le contexte,un tableaude correspondance desnotationsusuellesest donn6 d
la fin de cet ouvrage,en appendice.
ChapitreI

EQUILIBRE DESCORPSPLONGES
ET DES CORPSFLOTTANTS

I.I. CONDMONS D'EQUILIBRE - STABILTTEDE L'EQUILIBRE

- l--'
I t'u
c..l-,
- l'
GT

,t'u
cl
lP
CofpsfLofianL Corpsftottant
Le pont C n'esl p{us La condfrond'6qrtrbce
un pdnt ixe parrapport n'est plusqueG sdi
Corps totalernenl ai corpsroansLecas au.dessoude C,fila6
inrnerga.LepolntC, g6n6cal,
ttrs$e f inclrnaEonaJ-dessousd'un point
cenfrede volunedu dl corps vane. Lrnriem, apPel6
fluide d6plac6,
est un m6lacenhe.
pointfite par fappori
au corps.

FrG. I

Il r6sultedu principed'Archimide que tout corps solideplong6dansun


fluide au repos,de poids specifiquez, peut 6tre consid6r6commeun solrde
/rbre, soumisri I'action de deux forces verticales: sonpoids P, appliqu6 d son
centrede gravit6G, dirig6versle bas,et unepoussle,dirigeeversle haut,6gale
au poids zZ du volume I/ du fluide d6placeet appliqueeau centrede gravit6
C de ce fluide. Ce point C, qui porte le nom de centredepoussie,correspond
au centre de volume du fluide deplace.
Equilibre des corpsplongis et Jlottants

Dans ce qui suit, nous supposeronsque le corps solide et le fluide sont


incompressibles.
Consid6rons un corps totalement immerg6.
Si le poids est sup6rieur i la pouss6e,c'est-d-dire si P > zZ, le corps
tombera vers le fond. Si P < nV,le corps montera vers la surface.A partir du
moment ori le corps atteindra la surlace libre du fluide, la force n I/ ne restera
pas constante,mais diminuera graduellernentau fur et d mesurede l'6mersion.
Il arrivera un moment oi P sera €.gald nV.
Alors, le corps partiellement immerg6 prendra un certain 6quilibre et
deviendra w corpsflottant.
Pour un corps complitement immergi (cas des sous-marins,des a6rostats,
etc.), quelle que soit son orientation dans le fluide, les deux points G et C
restent invariables dans le corps. Les principes 6l6mentairesde la m6canique
nous enseignentque ce dernier ne sera en 6quilibre que si les 2 forces verticales
P et ny sont 6galeset directement oppos6es,c'est-d-dire encore si les 2 forces
sonl 6galeset si la ligne GC trac€edans le solide est verticale. Donc :
a) Conditionsde l'6quilibre
Centre de gravit6 G et centre de volume C sur une m6me verticale.
Poids: pouss6e, soit P: nV
b) Conditions de stabiliti de cet 4quilibre
Un solide est en 6quilibre stable lorsque, ayant 6t6 infiniment peu 6cart6
de sa position d'6quilibre, il tend d y revenir sousI'action des forces qui agissent
sur lui; dans le cas actuel, la condition necessaireet suffisante est qtre le centre
de gravitd se trouve au-dessousdu centre de poussie.
En effet, s'il en est ainsi, les forces verticales P et ny, respectivement
appliqu6es en G et en C, forment, dans I'hypothdse ci-dessus,un couple qui
tend ii faire revenir le corps d sa position d'6quilibre.
Pour un corps partiellement immerg', c'est-d-direpaar unflotteur (cas des
navires. etc.) :
a) Conditions de I'dquilibre
les m€mes que pr6c6demment.
b) Conditions de stabiliti fu cet iquilibre
Contrairement au casdu corps compldtementimmerg6,le centrede pouss6e
n'est plus fixe par rapport au flotteur, il se d6place par rapport d celui-ci: en
effet, Ia pr6senced'une aire de flottaison lait que le volume immerg6 change
de forme.
La condition de stabilit6 n'est plus que G soit au-dessousde C, mais,
comme on Ie verra plus loin, que G soit au-dessousd'un point limite tris
important d consid6rer, appell mitacentre.
Cette condition de stabilit6 permet d'admettre ( des poids dans les hauts >;
en fait, presque toujours, pour les navires de surface, G est au-dessusde C.
Difinitions relativesd unflotteur

1.2. DEFrNrrtoNsRELATtvEsA rJNFLoTTEUR

Flollaisons Ftotiarsons
rsocarlnes rsoctines

Frc. 2

FLoTTEUR:solide de forme quelconque,ferm6 de toutesparts et d'un


poids inf6rieurau poidsdu volumede liquide (danslequelil setrouve)6galriL
son volumetotal.
FLOTTAISoN : I'intersectiond'un flotteur par le plan qui forme la surface
sup6rieuredu liquide senommela flottaison.
LIGNEDEFLoTTAtsox.. intersectiondu plan de flottaison avec la surface
ext6rieuredu flotteur.
ArREDE LA FLorrArsoN: surfacecomprised I'int6rieur de la ligne de
flottaisondansle plan de flottaison.
CENTRE DEoRAVITE
DELA FLoTTAISoN
: centrede gravit6de I'aire de la
flottaison.
cARENE oa GUyREsvn'/ES: la partie immerg6edu flotteur limitee au plan
de flottaison.
VOLUME le volumede cettepartie du flotteur.
DECARENE.'
CENTREDECARENE.' centreg6om6triquede ce volume(centrede gravit6
du volumedu liquided6place).
DEzLAcEMENT : produit du volumede carine par le poids specifiquedu
liquide(pratiquement6gal,commeon le verra plus loin, au poids du flotteur,
P: nVl .
ISaCARENES : pour un flotteurdonn6,descardnesisocarines,plus simple-
ment desisocarines,sont descardnesde volume6gal.
FLOTTAISONS ISocARENES : pour un flotteur donn6,flottaisonsd'inclinai-
sonsdiff6rentescorrespondanti descardnesde m6mevolume.
TRANCHE DE SUNMMERSIOTv.' pour un flotteur donn6, c'est le volume
comprisentredeux flottaisonsparalliles (on dit aussirsoclines);c'est I'accroisse-
ment de volume de carenedfi d une certaineaugmentationdu poids du flotteur,
ou d une certainediminution du poids sp6cifiquedu liquide, lorsquele flotteur
s'enfoncesanschangerd'inclinaison.
8 Equilibre descorpsplongis et J'lotlants

TRAN:HEDE pour un flotteur donn6, c'est le volume


flottaisonsparalldles;c'est la diminution du volume de
'TREMERSI,N.'
compris entre deux
cardnedue d une c€rtainedirninutiondu poids du flotteur, ou e une certaine
augmentationdu poids specifiquedu liquide, lorsquele flotteur 6mergesans
chaneerd'inclinaison.

0
F Io .3

PANTOCAR\NES ISOCLINESD'UN FLOTTEUR DOIr'Ir'i.' tOUtCS ICS CATdNCS


d6termin6es dansun flotteur de volume I/ par desflottaisonsparalliles,donc
isoclines,et dont le volumeest comprisentre0 et ,/, sont dites pantocardnes
isoclines.

NAVIRE:Consid6r6du point de vue de la statique,un navireestessentielle-


ment un flotteur, en g6n6ralde forme allong6edansle sensde la marche,et
poss6dantun plan de sym6trielongitudinal.
Un navire ne satisfaitcependantri la d6finition du flotteur qu'ii la
conditionde supposerferm6esles ouverturesperceesnormalementdanssa
cooue.

Dans la sTATIQUedu navire, le liquide en causeest, bien 6videmment


I'eau,et le plus souvent,I'eaude mer.

1.3. porDssptclFreuE DEL'EAUDEMERENsuRFAcE

Le poids sp6cifiquede I'eau de mer d6pend de trois variables: la


temp6rature,la salinit6et la pression.En surface,ori la pressionatmosph6rique
oscillerelativementpeuautour de 760mm de mercure,il ne variepratiquement
qu'en des-deux premiersfacteurs,soit entre 1,02 kgidm3 et 1,03
-fonction
kgidm".

Nota - La d6linition du navire doln€e ci-dessusest suffisante pour progrcss€rjusqu'au


paragraphe2.23, chapitre ( l,€ Navi.e D. Toutefois, le lecteur qui, dds maintenant' voudBit en
savoirplussur ce demier,peut,ava[t d'allerplus loin, lire lesparagraphes 2.23d 2.36.
J[squ'au paragraphe2.23, au lieu de dire ( flotteur.. possedantun plan de sym6trie
longitudinalD,il est6nonce,par raisond'6conomiede langage,< le navirc>.
Poids spicifique de I'eau de mer en surhce

Le poids specifiquemoyenest,en M6diterran6e,de 1,028kg/dm3.Il est


de 1,026kg/dm3dansI'AtlantiqueNord.
Dans les calculs ofliciels, c'est cette dernidrevaleur que I'on adopte.
Certainschantiersde constructionnavalechoisissent1,025pour desraisonsde
commodit6.
Il ne faut pas oublier cependantqu'un navirede hautemer peut parfois
navigueren eau douce, ou en eau tris peu sal6e(ports fluviaux, canal de
Panama,grandslacsAm6ricains,etc.).
Remerque : lorsqu'unnavire passede la hautemer en riviire, le volume
de sa carine augmentede l/40 environ.En effet,

P: t,o26v:(r + v' - v:
,: I/',d'ori
i) fiv.

1.4. pousstEs HyDRosrATteuEsS'EXERCANT


suR rJNcoRps FLoTTANTsun
UN LIQUIDE AU REPOS

F rc .4

Soit un corpsde volume Tflottant sur un liquide au repos,les fluidesen


pr6sence 6tant,par exemple,d'une part I'air, d'autre part I'eau.
Un corpsflottant subit les pouss6eshydrostatiques non pasd'un maisde
deux fluidesde densircsdiffErentes.
k plan de la surfacelibre du liquide divisele corpsen deux volumesI/1
et Vz.
O na d onc..y=ltrtV z
Soient P, le poids absolu du corps, rrl et zz, les poids specifiques
respectivement de I'eauet de l'air.
La pouss6esubie par le corps plong6 dans I'eau et dans I'air est alors
( l ) nth + nzV z: P .
En g6n6ral,on connait,non pasle poidsabsolud'un corpsmaissonpoids
apporentdansI'air, soit P'.
P : P - nz Nr r Vz)
l0 Equilibredescorpsplongdsetflottants

En remplagantP par (l), il vient


p, : (u _ lcz) Vr
Le deuxidmemembrede cette6quationn'estautre que le poids apparent
dans I'air du volume d'ea! Vi par cons6quent,si nous appelonsn, le poids
spdcitiqueapparentde I eau,nous aurons
P '= nV t
cellesque
Les quantit6squi figurent danscette6galit6sont pr6cis6ment
courantepermetde d6terminer.
I'exp6rience

1.5. cAs DUFLoTEUR<ENcuvETTE))

Supposonsle flotteur fictivementferm6 par une surfacealbirraire A'B',


coincidantavecle plan de flottaison(fig. 4).
L'air < embarqu6> sousle plan de flottaison,de volume Vt : A'C'B', ne
donnelieu d aucunepouss6e: il pesesimplementet son poids s'ajouted celui
du flotteur, d'ori l'6quation:
(2) Poidsabsoludu flott€ur + Poidsabsolude I'air embarque
= nrvr + n2V2.
Pour un.navire,on peut n6gligern2V2(V2est la sommedesvolumesdes
6l6mentssolidesde t6lerie,etc. situ6sau-dessus du plan de flottaison).
Par suite, le poids absolu d'un navire s'obtiendraen retranchantdu
d6placement zrllr, Ie poids de I'air embarqu6,soit n2V1.
Cette correction est n6glig6een pratique; l'erreur commisedans ces
conditionspeut atteindreun nombrevariablede tonnes,mais resteinf6rieure
d la prEcisionaveclaquelleon peut connaitrela valeurdu d6placement.
(l dm3 d'air pris:i 0 "C sousla pressionatmosph6rique normale,soit 760mm ,:
de mercure,pdse1,293g. Par suite I m3 d'air pise 1,293kg).
Si I'on considdremaintenantnon plus le poids absolu mais le poids
apparentdansl'air P', nousremarquerons que le poids apparentdansI'air du
volume d'air I/3 est nul. Il s'ensuit que l'6quation 6tablie pr6c6demment
s'appliqueencore.
En effet.nouspouvons6crire:
Poidsapparent
dansl'airP' uvzr- nz(h - v)
: F.'j.rriir:ti;
Mais, d'apris (2)
P : nrVr + nzv2 - poidsabsolude I'air embarqu6,
soit zzVg
d'ori
P' : r.LVt+ n2Y2- nzVs- |tz (h + V2)+ 1t2V3: (n - nz)h = nVt
Chapitre 2

FLOTTAISONSISOCARNNTS

2.1. rNcLtNAtsoNs
rsocARDNEs

La relation P : nV montre que si lbz modiJiela ripartition iles poiils ou


despoussiessanschangerleur ualeurglobale,I'inclinaison prise par le flotteur
est toujoursisocardne;de ld, I'importance
ile ce type d'inclinaison.

Frc. 5

Consid6ronsun flotteur en equilibreavecune flottaisonFoLo


Imaginonsqu'on I'inclinede fagond lui donnerune flottaisonisocardne
FrLr faisantI'angle0 avecFsLs
ks volumesu. et u;, form6spar la carine et les deuxflottaisons,sont des
onglets:
o. est I'onglet imergi
ui est I'onglet immergi
Cesvolumessont 6gauxpour toute inclinaison isocardne.
En effet,soit z{ le volurnecomrnunaux cardneslimit6espar FoLo et FrLr
et qui ont m6mevolume,soit 11puisqu'ellessont isocardnes.
On a :A 1ts.=Y
A i oi= V
donc : u.
l2 F Io t Iaisons isocarine s

Dans la repr6sentationsch6matiquedesvariations de position d'un flotteur,


au lieu de figurer sespositions successivespar rapport au niveau fixe de I'eau
(fig. 5 (a)-(b)), il est souvent commode de supposerque c'est, au contraire, le
flotteur qui est fixe, et de repr6senterle mouvement relatifdu plan de flottaison
par rapport au flotteur (fig. 5 (c)).
On ne perdra cependantpas de vue que, dans chaque position, le poids et
la pouss6esont perpendiculairesi la flottaison correspondante-

2.2. D[FrNnroNS

AxE D'lNCLINAIsoN:c'est l'intersectionde deux flottaisonsisocardnesinfini-


ment voisines.Nous verrons plus loin que cet axe passepar le centre de gravit6
de chacune des flottaisons.
D'une manidre plus g6n6rale,on donne ce nom i la ligne d'intersection de
deux flottaisons isocardnesnon infiniment voisines, bien que dans la majorit6
des cas on ne puisse passerde I'une d I'autre par une simple rotation autour
de cette ligne.
puN D'tNCLINAIsoN.' on appelle plan d'inclinaison tout plan perpendiculaire
d I'axe d'inclinaison.

Plan de sym6tne
longrtudinat
PIa n

Frc. 6 Frc.7

Dans la position normale d'6quilibred'un navire, le plan de sym6trie


longitudinalestvertical.C'estla < positiondroite >. Dansla suitede cetexpose
< positionsinclin6es> ou < inclinaisons>, d moins d'indicationscontraires,
doivent€tre entendues ( par rapport d la positiondroite >.

2,3. THfoRTMED'EULER

infinirnentvoisinesDasse
L'intersectionde deux flottaisonsisocardnes
par le centrede gravit6de chacunede c€sflottaisons.
Thiorime d'Euler l3

t,

.-!:-;;,{____:>.

I
- - i-+

I
I --u
7t t

En effet,lesdeuxflottaisons,nepouvant6treparallilespuisqu'elles limitent
des isocardnes, secoupent et celasous un angleinfiniment petit dA puisqu'elles
sont infinimentvoisines.ks deuxflottaisonsd6tachentun ongletimrnerg6de
volumeo; et un onglet6merg6de volumeu".
Le thdorimeil'Euler risulte alorsilirectementde l'dgalitdde aolumede ces
deuxonalets.
A partir d'un point o de I'intersection,choisissonsun systdmed'axes
formant un triidre trirectangle: par exemple,ox suivantI'intersection,oy dans
le plan IeLo, oz vertic l dirig6 vers le haut.
Soit dansle plan de la flottaisonFoLo un 6l6mentde surfaceds dont les
coordonn6es sont t,y. La hauteurdu cylindre6l6mentaire de sectionds et de
g6n6ratrices perpendiculaires i FoLo est
, = ytgdO
Pour I'ongletimmerg6oi, z est positif et le volumede cet ongletest:

,,' : |I |t- z ds (int6erale6tendued la surfacede la flottaisonFeLe versles


y positifsf''
Pour I'onglet6merg6u", z est n6gatifet le volumede cet ongletest :
tl
u" = - | | z ds (inrcgrale6tendued la surfacede la flottaisonFo.Lov€rs
tesy n6gatifsi'"
l4 Fl oI t aisons isocarine s

Or,
0i = D., d'ori
tt tf
| | ytg d 0 .ds: - | | yreda.ds
JJi JJ"
fl ft tr
llyd s+ llydr=0.soitll y.d s= 0
JJi JJ" JJr+"

Le premier membrede cette 6galit6 repr6sentele moment d'aire de la


surfacede la flottaisonFoLo gar rapport ii I'axeox. Si nousd6signonspar D
la distanced cet axedu centrede gravit6de la flottaisonet par S la surfacede
celle-ci,nouspouvonsencoredire que le momentd'aire est 6gali :
s.D
Commeil est nul et que S ne I'est pas,D doit donc 6tre 6gal d z6ro. En
cons6quence, le centrede gravit6de la flottaison initiale se trouve sur I'axe
d'inclinaison,intersectiondesdeux flottaisonsinfiniment voisines,et il en est
de m€me pour la secondeflottaison, ri laquellenotre raisonnementett pu
s'appliquer.

Le th6ordmed'Euler pourrait encores'6nonc€rsousla formesuivante:


lesaxesd'inclinaisonde toutesles flottaisonsisocardnesinfinimentvoisines
d'une flottaisoninitiale donn6epassentpar le centrede gravit6de celle-ci.

Frc. 9

Remarques:
a - Dans la d6monstrationdu th6orimed'Euler,nousavonspose

volumede l'onglet immerge ,, = f i ,.4,


JJi

volumede l'onglet6merge ," : - if ,.a,


Thiorlme d'Euler 15

Il faut bien voir que ces expressionsdes volumesdes ongletsne sont


valables,dansle casg6n6ral,que si I'angledesdeux flottaisonsest infiniment
p€tit, car alors le volume de chaqueonglet tend vers la sommede tous les
cylindresdroits de baseds que I'on peut 6leversur la surfacede la flottaison
FoLo situ6ed'une part ii droite, d'autre part ii gauchede I'axe ox.
Dansle cascontraire,c'est-d-diresi I'angle0 desdeuxflottaisonsest fini,
on aura,en op6rantcommepr6c6demment :

JI zds * c

u " : - l l z d s+ f
d et f 6tantlesvotu.". 4", (hachur6es sur la figure9) comprises
entrela surfacedu flotteur, celle"ou-n*s
du cylindred g6n6ratrices perpendiculaires
d
la flottaisonFoLo 6levbsur le contour de celle-ci,et lesdeux flottaisonsFolo
et FrLr. (LorsqueI'angledesdeuxflottaisonstendversz6ro,il en estde m6me
pour d et p).

b - Si la surfaceconcern€edu flotteur seconfond aveccelle du cvlindre


droit en cause,les couronnesd et f disparaissent.

En conclusion:

Le thdordmed'Euler qui, dansle cas gineral, n'est ualableque pour les


inclinaisonsinfinimentpetites,resterigoureusement exactpour les inclinaisons
d'angle fini dans le cas d'un flotteur, ayant, dans l'6tenduedes inclinaisons
consid6r6es, la forme d'un cylindrei g6n6ratrices perpendiculaires au plan de
la flottaisoninitiale,,e contourde cetteflottaisonitant d'ailleursquelconque.

Frc. l0
l6 Flottaisons isocarines

Reprenons le calcul effectu6 pr6c6demment.


Consid6rant chaque onglet comme compos6 de cylindres 6l6mentaires
perpendiculairesau plan de la flottaison FoLo on a. poui 0 finr,

lJ,','o'' y.tg0.ds

Comme u1:
"..IL." Y.ds: 0
Cetteconditionexprimeque le centrede gravit6de la flottaisonFolo est
sur I'axeor, ligned'intersection
desflottaisonsFoLoet FtLr
Colme la surfaceFoLo peut 6tre consid6r6e commela projectionde la
^ F1Lr, les centresde gravit6
surface desdeux surfacessont sui la m6melisne
projetante.Par suite,lescentresde gravit6desdeux surfacessont confond"us.

2.4. couprr DE REDRESSf,MENTD'uN NAVTRE INCLINf pAR RAppoRT A sA


PIOSITIONNORMALE D'NQUILIBRE(FOSITION DROITE),L'ORIENTATION DE L,AXE
D'INCLINAISoN ETANT QUELCoNQUE

Ptand nclhason
pBssantpaf ta
l r g n eC o G . \

l/)-?
tI
+P I
ci

Frc. I I

Soit un navire en 6quilibre pour la flottaison F6Le : le centre de cardne


Co est sur la verticale du centre de gravit6 G. InclinonsJe d'un angle d de fagon
que le volume de la carine ne changepas. La flottaison devient FlIl isocarine
de Fet6 (fig. I la).
Nous prendrons comme plan de figurglo plan d'inclinaison - c'est-A-dire
le plan perpendiculaire d I'axe d'inclinaison horizontal ox, qui passepar G
et Co.

l.
Couplede redressement
d'un navre lj

La formede la cardneayantchang6,le c€ntrede carinechangede position


-
dans le corpset vient en C'r. Si la cardnen'estpas sym6triquepar rappon au
plan d'inclinaisonpassantpar Co,c€ qui est le casg6n6ral,le nouveaucentre
de cardneC'r sort du plan d'inclinaison.
.ProjetonsorthogonalementC't en Cr sur ce plan; appliquonsen Cr un
sysGmenul, form6 par les forces + P, - P, parallilesd li-nouvelle verti;ale,
+P 6lant le poids du flotteur, -P la pouss6ehydrostatique.
On peut remplacerle couple( + P, GC'r, - P) auquelist soumisle flotteur
inclin6,par I'ensemble desdeuxcouples(*P, Cp'r -p) et (+p, GCr, -p).
Ir couple(+ P, C('t -P), de bras de levier C'1Cy agit dansun plan
perpendiculaire au plan d'inclinaison,Il nejoue pasde r6le dansle redressement
dansce dernierplan.

Pland rncInaison

Frc. 12

. Ce couplea une valeurnulle dansle cas desinclinaisonslongitudinales,


puisquele centrede carinedanssondeplacement restedansle plan d;inclinaison
(ng.. t?.). On d6montre qu'il est infiniment perir de second ordre pour
les inclinaisonstransversalesinfiniment petites. Nous I'appelleronsconple
perturbateurperperuliculaire.
le seulcoupled considirerestdoncle coupte(+ p, GCb - p)
En con_clusion,
^ lla). II prerulle nomile Couplede
Uig. Stabiliti, pour I'orientation
de I'axed'inclinaison. "oniid6.6"

Remarquerelative i le positiondu point 0 sur la ligure ll


L'orientationde I'axe d'inclinaisonxx' par rapport au navire est d6finie
par I'algle ar (fig. I lb). Supposons,pour simplifierl;expos6,que I'angle0 soit
faible.Danscesconditions,on peutadmettre,en premiire approximaiion,que
I'axexx' passepar 7, centrede gravit6de la flottaisonFoLo(TliL6ordme d'Euljr).
Or, g6n6ralement,sur le navire droit, ce point ne se trouve pas sur la droite
!oC. .Pa,1 suite,I'axe xx' coupele plan d'inclinaisonpassantpar cettedroite,
c'est-d-direici le plan de figure,en o, ri droite ou ii gauchede CeG,suivantla
valeurde ar et la positionde y par rapport ii c€ttedroite. pour ar : 0 ou lgff
(plan d'inclinaisontransversal),le point o setrouveraitsur celle-ci.
Pour-desvaleursde d plus importantes,le problime secompliquant,on
. pourrait faire intervenirla notion de courbe(D. (Cf. par. 3.2).
l8 FIol taisons isocardnes

2.5. ExpREssIoNDU coupl,D DE srABILtrf pouR UNEoRtENTATtoNDE L'AXE


D'INCLINAISONETUNEINCLINAISON QUELCONQUES-POINTMETACENTRIQUE
- HAUTEURMfTACENTRIQUE _ MTTACENTRE

Frc. 13

Supposonsle navire inclin6 d'un angle 0 par rapport d sa position


d'6quilibre,I'orientationde I'axed'inclinaison6tant quelconque.Soit :
Folo, la flottaisondu naviredroit
Co,le centrede carine correspondant
FrLr, la flottaisonisocardnecorrespondant ri I'angled'inclinaison0
C1,la projectionorthogonalesur le plan d'inclinaisondu centrede cardne
correspondant
G, le centrede gravit6du Navire.
k point E, intersectionde la droite CoGet de la verticalenouvellepassant
par Cr, est appel' point mitacentrique.
La hauteurvariableCoEestappeleehauteurmdtacentrique h correspondant
ii I'inclinaison0 pour I'orientationconsid6r6e de I'axed'inclinatson.
La distanceCoGest ddsignde par a et compt& positivementquand G est
au-dessus de Co.
L'expressiondu momentdu couplede stabiliti sousI'inclinaison0 et pour
I'orientationconsid6ree de I'axed'inclinaisonest,commele montre la figure
m: P.GA
Or, dansle triangleGAE, r*tangle en A,
GA : eE. sin 0 : ([ - a) sin 0, d'ori
m : P(Ir- a)sin0
Expressiond'un couplede stabiliti 19

Si le point E est au-dessusde G, ce qui est le cassur la figure, (h- a) est


positif,le coupletend i redresser
le navire;c'estun couplede reilressement.
Si le point E se trouvait au-dessous de G, (h-a) serait nigatif, le couple
seraitde chadrement.

'r -7<= I

Frc. 14

LorsqueI'inclinaison0 tendvers0, le point m6tacentrique E tendversune


position limite mo,que I'on appellele mitacentrede la carine F6L6, pour
I'orientationconsid6r6e d'axe d'inclinaison;la valeurlimite p de } est appel6e
rayonmetacentrique. La valelr de p estdiff6rentesuivantchaqueaxed'inclinai-
son.
Soit a,l,I'angleform6par I'axed'inclinaison1l.r1avecl'axe longitudinaldu
navireyx. ar peut varier de 0 ri z. (fig. l4). Nous verronsplus loin que p est
minimumpour lesinclinaisonstransoersales (a : 0 ou ccr: n), et maximumpour
les inclinaisons @:
longitudinales
:).
Il est alorsd6sign6par r: ,oyoi mitacentique transoersal
R : ruyonmitacentriquelongitudinal
,{ r, correspondle metacentrele plus prochede Cs, c'est le m6tacentre
transversal,ou petit m6tacentre.
.,{ R, correspondle m6tacentrele plus 6loign6de C6, c'est le m6tacentre
longitudinal,ou grandm6tacentre.
Lorsque0 tend vers0, la hauteurm6tacentrique i tend versp, ainsi que
nousvenonsde le voir.
Pour une inclinaisoninfiniment petite,le momentdu couplede stabilit6
m : P (ft-a)sin 0 est alors :
dm: P(p-a)dO
que I'on continueracependantii ecriresousla forme :
m: P(p- d)sind
Pour que le flotteur abandonn6dLlui-m6mesoit r6ellementen 6quilibre,il
faut quela conditionde stabilit6,c'est-d-direG situ€au-dessous
du m6tacentre,
donc
Gm, > 0, ou encore(p-a) > 0
20 Flottaisonsisocarines

soit r6alis6equel que soit le plan d'inclinaison.Il faut donc consid6rer


parmitouslesm6tacentres, celuiqui estle moins6lev6,doncceluiqui correspond
au rayon m6tacentrique p minimal.Comrnenousvenonsde le vbir, ce dernier
est le rayon m6tacentrique transversalr.
Par cons6quent :
si (r-a) > 0, l'6quilibreesrstable
si (r-a) < 0, I'6quilibreestinstable

M l'lStacehtre loiqL[udinal
ou grand meta-cehtre
des mdtocenlre:
,.,.L;er

Rl
l'ldta.centre transversal
o u p €ti t h6tncentre
6 tl

\ai

Frc. 15

On peut donc dire :

Pour queI'iquilibresoit stable,il faut et il suffitqueG soit au-dessous


du
m.ttacentrctr ansuersalm.
L'6tudede la stabilit6initiale d'un navireest donc ramen6ed cellede
la stabilitt transuersale-

2.6. STABILITE INmhLE

Un flotteur, ecart6infiniment peu de sa position d.6quilibre,dans une


orientationquelconqued'axe d'inclinaison,est donc soumis-dun coupledont
le momenta pour valeur:
m: P(p- a)sin0
Pour une inclinaisontransversale
infinimentpetite,le momentdu couple
de stabilit6est
m : P(r- a)sin0
La quantit6 P(r-o) s'appellele cofficient ou moiluleile stabihtl initiate
transuercale.
Stabiliti de poids et stabiliti deformes 2l

Pour une inclinaisonlongitudinaleinfinimentpetite,le momentdu couple


de stabilit6est
m: P(R- a)sin0
La quantit6P(R-a) est appel6ecoelJicient
ou moilulede stabilit| initiale
longitudinale.

2.7, STABILnf DEPIotDsETSTABILITEDEFoRMEs.DTcoMPosITToN DUcoUPLE


DE STABTLITEPOURUNEONIENTATTON QUELCONQUEDE L'AXE D'INCLTNNSON

iG

l:tl

Flc. 16

Faisonssubir au flotteur une inclinaisonisocardned'angle0 (fig. 16).


Un couple prend naissance, commenous I'avonsvu : c'est le couoleile
stabiritl constituepar les forces +P appliqu6een G, et - P appliqu6ein C1,
et de moment6galri P(h- a)sin0.
Ce couple peut se decomposeren deux autres que I'on peut mettre en
6videnceen appliquanten Co, c€ntrede cardneinitial, deux forces6galeset
paralldlesd P et directementopposees, c'est-ii-direformant un systimenul :
- Un couple(- P, CoG, +P), form6 par lesforces-p appliqu6een Cs
et +P appliqu6een G, de moment6galri Pa sin 0. Ce coupleest appellcouple
de stabilitd de poitls, car c d6pend de la repartition des poids i bord et ist
ind6pendantde la d6formationdu volumede cardnedue d I'inclinaison.pour
les naviresde surface,dans le casg6n6ral,c'estun coupleile chaoirement,ptrce
que le plus souventpour cesnavires,G est au-dessus de Cg.
- Un couple(+P, CoCr -P), constitu6par les forces +P, appliquee
en Co,et - P appliqueeen Cr, de moment6galri ph sin 0. Ce coupleeif appel6
-

22
Flottatsons isocar\nes
couplede stabilift de formes.car i d6pend
des formes
de la flouaisoner du choixd" I'axe'ti;;ri;;#';;;;; de la carine au voisinage
poidsri bord: il esrabsolument dff r6partitiondes
inaepenaani deil;;;il;;;"tre degravit6,
c'est-d-diredu chargement. C'est touloursun couplede redressement.
Cherchonsune autre expressiondu couple
de stabilit| de formes.

Fra. 17

Si la carine n'6tait Das mgdifiee pendant |,inclinaison


(cas des corps
Ieseuicoupre
r_lTi6s), existaii
se-rait
r"
Ei:?:L: ""rpi"'a"";ulit6 depoils
La modilicationde la cardnea pour effetde transporter
en c'r, ce qui revientri I'additio.n,i,r" la pouss6e de Co
1i r',",c]ii:i," _ ol qui donne
naissance. dansle plan au"oupr"
d.inclinaison, couple(+p, i"C,, _pl. couple
stabiliti.tle-formes.
Cr 6tantla projection de
de C,1surle pland,inchnaison, comme
on I'a d6iriw.
. , On.peu-1 encoredire que passerde la carine limit6epar
d la carinelimir6epar Ia ilorLisonF.r,, *"i."i'i'."pfj."i la flottaisonFoLo
longt"t e."rgc
d t'ongretrmmerg6de m6mevolumeu1(ui est en
,O:^Y"]:1"_1a
egata u., puisque
" llgul:.
l'inclinaisonconsid6ree effet
est isocardne),,oit-a A",
: z.u,n6gariveen g
!_ou:r:.r.p 1pui.qu.t;on ,ulp,i.ri'n""iousre";"ppfiqu",positiu"
en g' (puisqueI'on aiouteune nouss6i;,g g' itint,.rp".tiJ"..nt "r c€ntres
res
dc volum_e des onglers6merg6et immeig6, "t -don. a.eiiniiiu"
Iorc€s+p en g et -p en g,. a ajourer des
"n
dtes
Stabiliti de poids et stabiliti deformes 23
age
Par suite,lescouples(+P,CoC'b -P) et (+p,9g', -p) sont6quivalents
des
et leursmomentspar rapport ii un plan quelconqueparallile aux forcessont
rit6,
6gaux.
Prenonsles momentspar rapport i un plan (Z) paralldleii la direction
des forces, c'est-ii-dired la nouvelle verticale,et perpendiculaireau plan
d'inclinaison.
Supposonsque (Z) passepar C'r. Il contientalors C1. Nous dirons que
(Z) est le plan qui projettela nouvelleverticale(passantpar C'1) sur le plan
d'inclinaison.
Le momentdu couple(+ P, CoC'r, - P) par rapport :i ce plan est 6gal,
commeon le voit sur la figure 17,ri P[ sin 0, c'est-d-direau couplede stabilit6
de formes.
Le couplede stabiliti deformesne dipenddoncquedesongletsimmergiet
imergi: son rrnment est igal au momentdes onglets par rapport d un plan
projetantla nouuelleDerticalesurle plan d'inclinaison.
Consid6ronsle momentdu couplede stabilit6initiale transversale,
P(r - a) sin 0.
Nous verronsplus loin que
I

v
I, etant le momentd'inertie de la surfacede la flottaisonpar rapport d
I'axe de I'inclinaison,(qui, ici, est I'axe longitudinal),et Z le volumJ de la
cardne.Par suite:
I
r - a: - - a
v
Or, c'est la largeurde la flottaisonqui influe surtout sur la valeurde /.
On voit alors que pour faire varier (r-a), c'est-ri-direpour faire varier le
momentdu couplede stabilit6initiale transversale d'un navire construit,on
peut agir soit sur Ia stabilit6de formes,soit sur la stabilitede poids:
rps
ids .V .l.- fo;rir,g : z ls in g - p . a s in |
P( r- a)sin0: (nV

Co nI sin 0 : momentdu couplede stabiliteinitiale transversale


de formes.
me Pa sin 0 : momentdu couplede stabilit6de poids.
' tle Ainsi par exemple,pour augmenter(r-a), on aura le choix entre deux
me proc6d6s:
l) faire croitre le mornentd'inertie I de la flottaisonet par suite r, en
Lo ajoutant sur le pourtour de la flottaison, une ceinturede bois l6ger appel6
rg6 soulJlage.
[et L'addition d'une telle ceinturese faisait aisementet fr6quemmentsur les
des anciensnaviresen bois.Elle n'estpluspratiqu6eaujourd'huiqu'exceptionnelle-
ive ment sur de petitsnavires.
fEs 2) faire diminuer a, distancedu c€ntrede gravitEau @ntre de carine
des initiale,en descendant les poids les plus lourdsdansles partiesinf6rieuresdu
navire,ou en ajoutantdu lestdansles fonds.
24 FIot laisons isocarines

En rdsumd, la stabiliti desbAtiments


desudaceapparaitcommel'excisd'une
stabiliti deformessuruneinstabiliti dueau poids:

P([ - a)sin0: Phsin0 - Pasin0.

C'est I'existencedes ceuvresmortes,cr6antdes onglets,qui permetaux


naviresd'6trestablesdansla positiondroite, bien que le centrede gravit6soit
au-dessusdu cenre de cardne.

2.8. cAs DEssou$MARrNsENPLoNGfE

Pour un sous-marinen plong6e,il n'y a pas de flottaisonet le couplede


stabilit6de formesestnul. Le couplede stabilit6ser6duitau couplede stabilit6
de poids,de moment6galri Pa sin 0.

Frc. 18

L'6quilibre d'un sous-marinen plong6epeut etre envisag6sous deux


aspects: inclinaisonet immersion.
Pour que le sous-marinsoit stableen inclinaison,c doit 6tre n6gatif: le
c€ntrede gravit6doit setrouverau-dessous du centrede cardne.Le modulede
stabilit6initiale P.o a la m6mevaleurpour tous lesaxesd'inclinaison,de sorte
quelessous-marins en plong6eont, th6oriquement,autantde facilit6d s'incliner
longitudinalement que transversalement,en faisantabstractionde la r6sistance
au mouvementd'inclinaisonqu'offre I'eau et qui n'est pas la m6medans les
deuxcas.
Le sous-marinpeut-il 6tre stableen immersion?P : nV. L'6quilibreest
th6oriquement instablecar une variationd'immersionpositivepar exemple,se
traduit en g6n6ral,en premidreapproche,par :
- uneaugmentationde n, par suitede la compressibilit6 de I'eau(z varie
encoreen fonction de la temlfrature et de la salinit6),
- une diminution de l/par suitede la compression de la coque(et de sa
contractionpar suitede I'abaissement de la temp6ratureen g6n6ral).
Giniralitis 25

- unediminutiondu produit z( I'effetde la diminutionde I/ I'emportant


sur celui de I'augmentationde z.
Pour le sous-marinstopp6 en immersionen eau calme, la condition
d'6quilibrestablene peut donc 6tre th6oriquement r6alis6e,car si I'on 6cartait
le sous-marinde I'immersionpour laquelleil y aurait un 6quilibred6fini par
P : ttV d'we quantit6 positive ou n6gative,il ne reviendraitpas d cette
immersion: un sous-marinest instableen immersion,en dehorsdes forces
d6stabilisantes quepeutexercerla houleet on ne peutle maintenird I'immersion
choisie,sauf dispositifspecial,que moyennantune vitesseen avant suffisante
en agissantsur les barresde plong6e.

2.9. cAs DEsTPAVES


DENAVIRES

Pour un navirede surface,ainsi qu'on I'a d6jri fait remarquer,le couple


de stabilit6de poids est en g6n6ralun couple de chavirement.Il en r6sulte
notammentqu'une6paved'un tel navirecomplitementimmerg6e, pour laquelle
par cons6quentle couplede stabilit6de formesn'existeplus, reposesouvent
sur le fond, la quille en I'air. Le renflouement devradonccomporterune phase
de redressement particulidrement d6licateparceque difficile ii contr6ler.

GEOMETRIE DU FLOTTEUR (1* partie)


2.10. cfNtn^LrrEs

I-esformeset lesqualitesque I'exgrriencea conduitd donneraux navires


ne sont passusceptibles d'etred6finieset 6tudieesdirectementpar lesm6thodes
habituellesde la g6om6trieet de I'analyse.
Pour mettre en 6videnced'une manidreconcrite, I'interd6pendance des
qualit6sdiversesd'un bitiment, on d6terrnine dansle flotteurun certainnombre
de courbes,surfaces, etc.qui mat6rialisent en quelquesorteleslois de variation
descaract6ristiquesm6caniqueset g6om6triquesen fonction lesunesdesautres,
ou en fonction de variablesind6pendantes tellesque I'angled'inclinaisondu
bdtiment par rapport i une positioninitiale correspondantd l'6quilibre.
Une partie de ces6lanentsg6om6triquessont d'un emploi direct et fr6quent
dansla constructionou l'utilisation d'un navire;I'autre, qui parait pr6senter
un int6r6t spcculatif,offre, en r6alit6, une utilit6 pratique indiscutableen
satisfaisant,rassurantet guidantI'esprit;elle met en 6videncela coordination
g6n6raleentrelescaract6ristiques diversesdu flotteur;ellemontrela continuit6
et la coh6rence desph6nominescornplexes 6tudi6s.
20
FIot taisons isocarines
2.11. suRrAcE(c)

Consid6ronsun flotteur quelconque, de flottaisoninitiale FoLo. Lorsque,


sansmodifier Ie poids du flotteur, on iui donne 0", in"-t-i*iron.
variables,te centri de carine c du isocardnes
irr.rgi;"";;;i;;'r". une surface
que I'on nomme<<surfacedescentres ""r"r.
A. ,iou-p-ar'al-riviation,surface
(C). "u.en"

Frc. 19

2.I2. PLANTANGENTA LA SURI..ACE


(c)

l. Le plan tangent d la surface (C) en un point quelconque


estparallile d la
fl ot t ai son coft e spondante

D6montronsJe dans le cas de la flottaison


initiale IoLo.
Soient_Co,la positiondu centrede
a fu flottaison
celledu cent.ed;;;;;;i."ili,iJ.i""i'a
Tt'jut",,l"r9'^,.'1
"urd"" "o.."rponj_i
ru flouaiso,l
FrLr (fig. l9).
Soientg, le c€ntrede volumede_l'onglet 6merg6,
I'ongletimmerge,K le centrede volumedu voluire 9, le centrede volumede
--
ii_ite p", Fr o Lo.
plan de figlre, le pa" a;irrc,riiuison
^...-^lt:T::"o.me
ne sont pas forc6mentdans ce plan; cependant. ialiant par co. Les
111.9.,.potnt.
consrderes.: C-o,C'r. K. sont toujoursdans Ies 5 points
!.,.9', un .8." oiun.
Jolent r, le volumede la c_ardne.. u Ie volumede chacundesonglets.On
passede la cardnelimit6e oar fol.o d.celle
ti-iil p-'frir, en remplagant
I'onglet.6merg6 par I'ongleiimmerg6,c.esl_d_dire- en ir"nrpi.'u* de g en g, le
@ntr€de volumedu volumeu correspondant ii l,un de on"t"tr.
D6cornposons te volume rzap,ptiqu6 ;1, c";; "ai
;-ai}fiuE
appliqu6en K. l.es points g, Co, ri sont en s et (v_u)
t;o-*-'*
(t) o . = "lien6. "f
sd V -u).e;K
PIan tangent d Ia surface (C)
bus
Transportonso de g en g'. Le volumeu, appliqu6en g' et (V- u) appliqu6
en K, admettantune r6sultantel/appliqu6een C'r, telle que:
Q ) u.7 e \ = V - D ) . e T K
lue, Formonsle rapport (l) sur (2); il vient
!nes
hce gCo
hce - CoK
g'C'r C'rK
qui montre que effi est pa:^alldled gV
L'6galit6(l) peut s'6crire
Y-o _ gCo
d'ori
u CoK'
V- rsI o _ gCo I CoK-
solt
o CoK

Y=sK : ss' d,ori


u CoK CoC'r'

CoC' r = AA ' .1
V
Quand u tend vers0, Fr.Lr se rapprochede Folo, le point C'1 d6crit une
courbepassantpar Cs. La tangentea cettecourbeen Co, limite de la s6cante
CoC'r, est parallile ri la positionlimite de 97, laquelleest situ6edansle plan
FoLo,puisquegg'restetoujourscomprisentreFoLo et FrLr.
TouteslescourbesC6C'1,trac6essur la surface(C) et passantpar Co,ont
dla leur tangenteen Co parallile au plan Fsle : le plan tangenten Cn d la surfoce
(C) est doncparallile d la flottaison FnL6.
Cette propri6t6 peut aussietre 6nonc6esousla forme suivante: la normale
enchaquepoint dela surface(C) a la mAmedirectionquela poussde conespond,ante.
lson 2. La sudace(C) est situie tout entiAred'un seulc6tdilu plan tangenten
EOn un de sespointset sa concaoiti est tournie uersIe haut-

cde

I-es
ints

On
9ant
Jle
'- u)
28 Flottaisons isocarines

estparalleteA_ofet de m€mesens.Le plan p. tangenre


,^ t11,::^"
^..-uL^.^m::,Fn
.t,C-0.et 1".plan.FoLosonrparalliles.
:1. ^f,lI ongtet emerge L'ongterimmer:g6 est
au-oessuser en_dessous de la flottaison initiaie FoLo, d6nc g,
est au-dessusdu plan fql-s et par suite C,r est au-dessus ptan
au e. La surface
(C) est donc concavevers le haut.
fait que cette propri6t6.estvraie en.tous les points, implique
-Le (c) est une que la
surface suriacs fernee convexe,c'est-d-diresitu6e tout entiire
d,un
seul c6t6 du plan tangenten un de sespoints, quel que,oii
""iui_"i.

2.13, couRBE (c). porNT MfTAcENTRteu[. METACf,NTRE

tourbe {t)

P l a n La n g e n [ e n Co
{ p a r a l l ile ;i F o L o )
Drorte

la

Frc.2l

cyrle (Cl d un plan d,inclinaison


ditermini estla projectionsur
! ptan
c,e !! de ta courbe,relatirse
dicrite par le centfede cardnedesisocarinesiomespondant
d ce plan d'inclinaison. ^
Ir plan d'inclinaisonestun plan vertical.Le plan tangentri la surface(C)
en,un point c' d'aprdsce que nousvenonsde voii, est parilldle ri Ia flottaison
rL correspondante. C'est donc un plan horizontal, donc un plan toujours
perpendiculaire au plan d'inclinarson.
que le plan.tangenrd_la surface(C) le long de la courbegauche
^, , ll : "i:li,
s-dessus resteperpendiculaire au plan d.inclinaison. Chaqueligneproletante
despoints de cettecourbe,qui esi alors une ligne tro.izon'tate, est donc dans
c€ pranrangent, et estpar suitetangente:ila surface1C).

d?^, encored.iJinirln courbe(C), commeAtuntls trace surle ptan


o\1,-O^Ili!! du cylindre
tnctrna$on circonscritd la surface(C), et dont lesginiratrices'sont
perpendiculaires au plan d'inclinarson.
Variation des coordonnies du centre de carine 29
a c) Ce qui conduit i une d6finition plus brdve:
st La courbe (C) relatiue d un plan d'inclinaison ditermini est le contour
c apparentde la surlace(C), parallilement d la direction de I'axe d'inclinaison.
DE
La tangented la courbe (C), intersection du plan tangent d la surface (C)
l^ avec le plan d'inclinaison, est paralllle d la flottaison correspondanteet la
m pouss6eest normale i la courbe (C).
Ainsi, sur la figure 2l (b) dont le plan est le plan d'inclinaison passantpar
Co, les tangentesIolo et ffu i la courbe (C) en Co et Cr, sont respectivement
paralliles aux flottaisons FoLo et FtLr.
Le point de rencontre E des normales aux deux points Co et Cr de la
courbe (C) relative e un plan d'inclinaison d6termin6,estle point mitacentique
correspondant ii I'inclinaison 0.
La position limite M de E quand 0 tend vers 0 est le mitdcentre d,e la
cardneFolo pour I'orientation consid6r6ed'axe d'inclinaison,donc pour le
plan d'inclinaison d6termin6.
D'aprts ce qui precide, b mdtucentreest le centrede courburede la courbe
(C) au point C, toujours situ6 au-dessusde C.
Le rayon de courbure de la courbe (C) est le rayon m6tacentriquep.
Ainsi, sur la figure 2l (b\ CoM repr6sentele rayon de courbure de la
courbe (C) en Co, ou le rayon m6tacentriquep.

lr 2.I4. VARIATIoNDf,s cooRDoNN[Es DU CENTREDE CARENED'UN FL0TTEUR


RESULTANT D'LINEINCLINAISON
ISoCARDNE INFINIMENTPETITE
t.

Soit FoLo, une flottaison initiale (fig. 22 (a)).


Donnons au flotteur une inclinaison isocardned0, infiniment petite. Soit
FrLr la nouvelle flottaison.
D'aprds le th6orime d'Euler, ces deux flottaisons se coupent suivant une
droite qui passepar le centre de gravit6 y de la flottaison FoLo.
Soit sur cette droite yr, un point o quelconque. En o, prenons les trois
uf
axes de coordonn6es:
att
oy, horizontal, dans le plan d'inclinaison passantpar o,
,ox, perpendiculaired ce plan; c'est I'axe d'inclinaison,
c) oz, vertical et dirig6 vers le haut.
DN
Cherchons la valeur des composantes LX, LY AZ du d6placement
lfs
eoel du centre de carine correspondant d I'inclinaison d0 (fig. 22 (b)).
Soit g et g', les centres de volume des onglets respectivement6merg6 et
he
immerg6 de volume rleet ,i. On sait que :
lrc
!rs
Nous avons w que esel est paralldle au segmentde droite gf et que, V
6tant le volume de la carine,
bl
nt
eC': sd.I
v
30 Flot taisons isocari nes

--"Y '---'- --- c

{ b)

d'inclinaison

1\ )

T
\

{c) L
FtG.22

Par suite,lescomposantesA,X,LY LZ deeie t seront6galesauxproduits


9
pu, des ntesX', Y', Z' du segmentde droite g/. On a, en d6signant
"o-po*
Pnr xe' Y., 2", les coordonn6esde g, et xi, yy z;, elles de g'.
X': x t- x., y': li - Z' : zi - 2., d'ori
!e'
B Variation des coordonn4esdu centre de carine
3l

( l ) Ax = X '! = 6, - x .\.!
" V "V

L y = y '!.= 0, - v "t.!
v "'"'v
L Z :Z'!.=e,-2"\.!
v " "y
yl, prenons
,'._l:r_9:,=lT 1, zi, lesmomenrs
du volumet)del,onglet
fmmerge par rappon aux tois plans de coordonniespassant
Dar o.
Consid6rons un volume6t6mentaire de I'ongleriiimiile,'constitue par un
cVlin!11des11ion ds,etde g6n6ratrices perpendliculaires a'ta nottaison'foio.
Jott x,y lescoordonn6esde ds, et z la hauteurdu cylindre.
Nous pourrons6crire,pour I'onglet o;
Volume 6l6rnentaire: z ds, par suite
ff
xr., = = somme
doubledansle domaine
idex. z. ds
ll.xzds

ytu = tl z ds
J J.y
,,, :ff z-
. z ds(lacoredu centredevolumedel,6l6ment
devolumez dsestZ)
JJi 2

On obtiendrade m6me xe,ye,2..


Pour I'ongleto. ..
Volume6l6mentaire= -z ds (z 6tant ici n6gatif),par suite
tf
xe-o= -
ll rzds: - sommedoubledansle domainee de x . z . ds

!e 'o:- ll ,"o"
"^:'
z".rs=
- ll' ; , o,
reportantlesexpressions
ainsi trouv6esdesmomentsdanslesrelations
,., .En.
trr, ff vrenr.en remarquantquez = y . tg9 = y - d0

LX
_
ff",0,* ll ,,a,
J4 t .1.,.

JJ,'.
x zds
il,."
ry d s d d
32 Flottaisons isocarines

Or

|| x y ds = P,, = Produitd'inertiede la surfacede la flottaisonFoLo


JJi+"
par rapport aux axesox,oy.
d'ori

LX:P ,-jr.do
V

* JJv'a'
lJ,,o"
Ly:

fl tf
_ r'o' JJ,..
JJ,-. r'o'o'
-v-v

Or

|| y2 ds : I, = Momentd'inertiede la surfacede la flottaisonFoLo


par rapport d I'axed'inclinaisonox.
d'oi :

LY : '-lId0
V

AZ: Ilji*.II.io'
V

-v-
ll
I t-
1ds
1
TI,-. y' ds (do)'

2V
d'ori :
I'(dq2
LZ -
V2
En conclusion,lescomposantesdu d6placementffi! du centrede cardne
lorsqueI'on donne d un flotteur, d partir d'une flottaison initiale FoLo, une
inclinaisonisocardned'angled0, sont :
P -:r.69,
6y : t = It.a o , AZ:\
(dd)'
V z
Calcul du rayon mitacentrique 33
mcs
Pour unJlotteurdeformesquelconques maiscontinues,cesrelationsne sont
vraiesque pour une inclinaison infinimentpetite.
Ces trois relationssont exactesporr 0 Jini si le flotteur a la forme d'un
oLo cylindreri gen6ratric€s perpendiculaires au plan de la flottaisonFsLs. (l'axe
ox, dansc€ cas, pour 0 fini, passe toujours par le centrede gravit6de tout€s
lesflottaisonsisocardnes. Voir lesremarquesa) et b) du ( th6orimed'Euler >).
Elless'ecriventalors:
I, I-L tgt o
L x =P " .rs .o. AY= -tgo' LZ :
V- v 2

2.15. cALcuL DURAyoNMt"r cENTnrQUE

Consid6ronsle plan Co, y, z (frg.22 b). C'est un plan d'inclinaison.Cr,


projectionsur ce plan du centrede carine C'r, est un point de la courbe(C)
relativeau plan d'inclinaisond€termin6et a pour coordonn6es danscelui-ci:
LY et LZ, dont lesexpressions viennentd'6tre6tablies.

'oLo

Frc. 23

I€s normalesd la courbe(C) aux points Co et Ct qui correspondenti


desdroitesverticales, serencontrentau point m. EllesformententreellesI'angle
d'inclinaisonisocarineinfirnimentpetit d0 (fig. 23).
Il s'ensuitque, en Cs, ffi repr6sente le rayon de courburede la courbe
ttne (C), c'est-ri-direle rayonm6tacentrique p, m repr6sentantle c€ntrede courbure,
une c'est-d{ire le m6tacentre.
L'arc de courbeCoCret AY6tant,quand0 tendversz6ro,desinfiniments
petits 6quivalents,nous pourrons remplacerCoCr par AY au voisinagede
0=0 .

I
34 Flottaisonsisocarines

I
LY par t . d0
Parsuite,nouspourrons6crire,en remplagant

p = limite eE = L:! = I-
'
0.-o d0 d0 Y

I7
O= ce que l'on appellela formute de Bouguer
""t

2.16. Lor DE vARrATtoN DES RAyoNS METACENTRTeUESEN FoNcTroN DEs


DIRECTIONSDES AXf,S D'INCLINAISON
ELLIPSE D'INERTIE DE LA FLOTTAISON

Cherchonsla loi de variation des rayonsm6tacentriques correspondant


aux diversesdirectionsd'axesd'inclinaisonsitu6sdansle plan de la flottaison
initiale.

Ftc. 24

Soit o le centrede gravit6 de cetteflottaison.Consid6ronsdans le plan


xoy de celle-ci,deux axesrectangulaires ox', oy' faisantun anglerrravecles
axesox, oJ/.
I.es coordonn6es d'un point M(x,y) de Ia flottaisonseront,par rapport
aux nouveauxaxes:
x'=.x cosc0 + /sinco
y'= -x sinc, + ycosa)
Par suite,le momentd'inertiede la surfacede la flottaisonpar rapport a
I'axeox' est :
fl
t;:
- lly'' ds. avecy'2 = x2sin2a + y2 cos2
a - 2xysinccrcosar
tt'

(l) I,' = I, sin2or + f, cos2a - P,rsin2a


Loi de variation des rayons mdtacentriques 35

ff
(P-, :
| | ry dsestappel6,commenousI'avonsd6jdvu, le pro duit d'inertie
& la surface'jela flottaisonpar rapportaux axesox, oy.Lesproduitsd,inertie
IErEnr etre-positifsou n6gatifs,iesmomens d'inertiesont toujourspositifs).
I-e produit d'inertiepar rapport aux axesox,, oy, estp,,r,. Or
.r'.yr= (x costrr + ysin ar)(-x sin@ + ycos(d)
= (yz - x2)sin ar cos rl * xy (cos2t.l - sin2ro)
d'or)
It
(2) P,'r' : = (1, - I,) sincocoscr.r
+ p,ycosZo)
ll.r'y'dr
ch"."t on, tlJalr""tions correspondant aux valeursmaximaleet minimale
t I,'(equation (l)). Ellessont donn6es par les valeursde ro qui annulentla
<Eriveede /,' par rapport ri cettevariable,soit :
AI'
:2sin rocostcol,- 2sinrr,lco s a rI ,- Z p , ra s 2 lrl
fda
= (Iy - I,)sin 2ar - 2P,cos 2 a : 0
lrs solutionsde cette 6quationdonnent deux directionsrectangulaires
a =P el.(,:P +:, satisfais arinl't 6 g a lit 6
a

2P"
Bt as.2a-
I" _ I,

o=p+|

Frc.25

_ Ces deux directions prennent le nom d'axes principauxd'inertie ite h


flottaison.
Si I'on a choisi ces deux droites pour axesde coordonn6esprimitifs ox,
o', on a alors:
f : 0, donc d'aprds(3), P,, : 0
Les axesprbrcipauxd'hartie wnt @!x pour lesquelsle produit d'irartic est
-
nul.
-

36
Flo t taisons isocar ines

Frc. 26

. on-voit. facilementqu'un.axe de sym6trieest n6cessairement un axe


principat.Soit ox, I'axe toncirudinal.dedf[A;;if,&;6:b"",
desproduitsx y ds. les tenies se.pr6senterontpar Ia somme
memeset ori lesy diff6rerontseulementpar le signe. 6,1les .x seront les
".juii.,
Les termes,danschacun
et' parsuite'r" Ii'iii a"iu so.-", soitP,,,sera
*;:n::n$r:'annuleront
.,^,_^L^:t, lorsirdinal de laflouaison et,l,axe transuersa/
qui lui est perpendicu_
farre en o. centre de gravit6 de cette
dernidre. sont donc les axesprtncipaux
4 inertie de Ia Jlottaison.
Cornme P,, : 0, Ies relations (l) et (2) s,6crivent
alors
(4) I, = I, sin2 a J f, cos2
co
Pty = U, - Ir) sin (, cos .rr

Frc.27

syr chaCygaxe d'inclinaisonox, (frg.27), un point p


..__.P_Tlonr
etantuneconstanlearbitrairement tel que, K
choisie:
O P :+
Jr;
plus de simplicit6,posonsK = l. Lescoordonn6es
uto.rP,o"t du point p sont
cos a)
y = s# d'ori cos2ro : x2 I,', sin2ar = y2
/, t
I,,, et la relation
\/ I''
tt
\,/

(4) s'ecrit:
(5) 1,. x2 t Ir.y2: t * t =
I ouencore
r1
I, Iy
ES
Direction danslaquellese deplacele centrede carine 37

Souscetteforme,cetterelationexprimeque le point P setrouve sur une


ellipse.dont lesdemi-axessont :
I
a-+ .b=
rt
k p€titaxeestceluiqui correspondd I'axeprincipalpour lequelle moment
d'inertieest maximal.
Cetteellipse,qui est appeleeellipsed'inertiede la flottaison,mat6rialisela
tre loi de variation desmomentsd'inertieet par suitedesrayonsm6tacentriques
DC .L '
p ,pu r sq u ep:-:.
lcs
un Le d6veloppementpr6c6dentn'est qu'un cas particulier de la th6orie
Fa g6n6ralede I'ellipsoided'inertie.
L'6quation (5) montre que si I, = I,, I'ellipsed'inertie est un cercle.
tl- Lorsquela flottaisonpr6sentera deuxaxesde symetrienon rectangulaires, ces
IT deuxaxesdevant€tre I'un et I'autredesaxesde I'ellipse,cettecourbeseraun
cercle.Le cas se pr6sentelorsquela flottaisonest un cercleou un polygone
r6gulier quelconque.

2.I7. DIRECNON DANS L\QUELLE SE DTPLACf, LE CENTRE DE CARENE POUR UNE


INCLINAISON ISOCARiNE INFTNIMENTPETITE AUTOUR D'TJNAXE DETERMTNf.
TNDICATRICE DE LA SURFACE (C)

I z't
I
Ptan
d'rnchnaison

Cotl est parattlte


i lax€ d'in linaison

Frc. 28

L'indicatrice qn un point d'une surface est par d6finition une courbe


semblabled I'inrcrscction de cette surface par un plan parallile i un plan
tangenten ce point et infiniment voisin de ce plan. L'6tudede sescaractdres
g6om6triquesindique et d6termine ceux de la surface elle-m€meautour du
point consid6re.
38 F lot t aisons isocarines

Prenonsles trois axesde coordonn6es :


Coyr, horizontaldansle plan d'inclinaisonpassantpar Cs.
Coxr, perpendiculaire d ce plan, donc paralldleri I'axed'inclinaison.
Cozt, verticalet dirig6 versle haut.
_ _.Couponsla surface(C) par un plan paralldleau plan tangenten Co,et d
la distanceinfinirnentpetiteCoz = h. La courbeintersectionesi I'indicatric€I.
Donnonsau flotteur une inclinaisonisocarineinfinimentDetited0 autour
de I'axed'inclinaisonchoisi,donc suivantun plan d'inclinaisond6termin6.Le
c€ntrede cardne,partantde Co,d6critsur la surface(C) unecertainetrajectoire
qui rencontreI'indicatriceen C'r.
Nous avonsvu pr6c6demment que les composantes de 6el suivantles
trois axesde coordonn6esCoxr, Colt Cozr avaientpour valeur:
P,,y,
Xr _ .de
v
yr :'--ag
v
z ,=ry:
+ h
Xr Yt, Zr repr6sentent ici lescoordonnees
du point C,r par rapport A ces
axes,
Nous avons w 6galementque :
f,, = /, cos2a I l"sin2 a
P,,r, : (1, - fr) sin ar cos ar
Par rapport d des axesCox et Co!, paralldlesaux axeslongitudinalet
transversalde la flottaison,lescoordonn6es
du point Cr sont :
X= Xrcosro-Y rsinar
Y:Xrsinal+ Y rcos@
En tenantcomptede cesrelations,il vient
- . = - - I rd0_
A . St nr J J

d0
Y: . 1, . cos rr.l
v
D'ori I'on deduit:
r,.x2+ r,. y2:
ff ,,. r,.r,,
Or, d'apresI'expression
rappeleeplus haut de Zr, on a
(de\2= 2-l!
1,,
tnes Direction dans laquelle se dcplace le centre de carine 39

Par suite

t- X2 + I-.Y 2 =2-!J-tJ
v
ctd Cette 6quation est celle de I'intersectionde la surface(C) par le plan
.1. z = lr. Or, nousavonstrouve pour 6quationde I'ellipsed'inertie de la flottaison :
DUr
,l,e 1 ,.x2 + Ir.y2: I
oire L'indicatricede la surface(C) estdoncuneellipsehomoth6tiquede I'ellipse
d'inertiede la flottaisonet semblablement orient6e.
; les

(b)

Frc. 29

La tangenteen C'r i I'indicatrice I estperpendiculaireau plan d'inclinaison;


en effet, elle est situeedans deux plans perpendiculairesd ce dernier : le plan
de la courbe I et le plan tangent en C'r d la surface(C) qui est paralldle d la
fl ottaison correspondante.
On saitque le diamdtrede I'ellipse,c'est-d-direle segmentde droitepassant
par le centrede cettecourbeet limit6 par sespointsd'intersectionaveccelle<i,
et celui qui divise en deux parties 6galesles cordes qui lui sont paralldles,
portent fe nom de dia nltres conjugues.
A tout diamdtre de I'ellipse, quel qu'il soit, corrcspond donc un autre
conjugu6. Ainsi, sur la figure 29 (b), les diamitres AB et CD de l'ellipse de
centreO sont conjugues.ks tangentesd I'ellipscaux extremit6sde cesdiamdtres
doivent donc former, d'apr€s ce qui vient d'etre dit, un parall6logramme,les
tangentesen .,{ et en B d'une part, en C et en D d'autre part, n'6tant autres
que les positions limites des mrdes paralldles respectivementaux diamitres
conjuguesCD et AB.
La nouvelle position du oentrede carcnc sur I'indicatrice I 6tant le point
de contact cr d'une tangenteparalldle d I'axe d'inclinaison, la dhection dans
40 Flottaisons isocarines

laquellese diplace le centrede carine dans une inclinaison infiniment petite est
la direction conjugudede celle de I'axe d'inclinaison dans I'indicatrice ou dans
I'ellipsed'inertie de la flottaison.
Dans le cas de la figure 29 (a), les diamdtres conjugu6ssont :
27, qui correspond d I'axe d'inclinaison dans I'indicatrice, et e125, qui
correspond d la direction dans laquelle se d6place Ie centre de cardne, de C6
vers C'1 ou de Co vers C"r, selonle sensde I'inclinaisoninfiniment petite d0.
_Remarquons que les d6placements eoel ou eoea ne sont orthogonaux
d ee' que si I'axe d'inclinaisonest longitudinalou transversal.

2.18. coupI-c pERTURBATEUR


pERpENDtcULAtRE

Nousavonsvu (Cf.paragraphe 2.4.)qu'uneinclinaison


quelconque
faisait
apparaitre un couple dont le bras de levier est perpendiculaireau plan
soit le couple(- P, C'(r, + P').
d'inclinaison,
Le momentde cecouple,pour un angled'inclinaison
d0 infinimentpetit,
a pour valeur(fig. 28) :
d m = P .elG. avecC'{;: LX
Reprenons
desexpressions
d6jd6tablies(Cf. paragraphes
2.14et 2.16)
D"
LX : . d0, p,,", : (1, _ Iyl sin o cos trr
_'___.)
v -'
En les reportant dans I'expressionde dm, il vient :
p
dm : - '- U" - I,) sin cr.rcos tr,rd0
v
Or,
I,, n: \ On peut donc 6crire:
V V
p
dm : - i(R-r) sin2ud0
a
Remarquonsquedansle casd'une inclinaisonsoit purementtransversale,
soit purement longitudinale,ce couple est nul ou plus exactement,il est
infinimentpetit du secondordre tant que d0 est infinimentpetit.
Commeon I'a d6jd vu :
ks m6tac€ntres,ou centresde courbure de la courbe (C), relatifs
respectivement d uneinclinaisontransversale et d uneinclinaisonlongitudinale,
sont souvent petit mitacentrem et grandmitacentreM.
^pFf,l's
l,esautresm6tacentres, en nombreinfini, s'6tagentsur le segmentm6tacen-
trique fiM, situ6sur la verticaleCoG.
PJ
Valews cowontesdesrayonsmitacentriquesprincipaux 4l

a't Il est€tsidmtque,si pow une positiond'iquilibre donnie,le centrede grauiti


rs d'un nauire est au-dessous du petit mdtacentre,I'iquilibre, stable pour une
inclinaisontransoersale,le serad plusforte raison pour toute autre direction
d.'inclinaison.
C'est pourquoi l'6tude de la stabiliti d'un nauire se riduit d I'itude de la
lut stabiliti transuersale.
Co On peut calculer,en fonction des rayonsm6tacentriques principauxr et
e. R, le rayon m6tacentrique p correspondant i un axed'inclinaisonquelconque.
|lx De l'6galit6(Cf. paragraphe2.16):
Il : I,. cos2ar * I, sin2ar, on tire
L'=L . cos2ro * 4. sin'ar
vv v
p:rcos2,1.D+ R sin2ar

lir
ln
2.I9. VALEURS CoURANTES DEs RAYoNS MI-TACENTRIQUES PRINCIPAUX ET DE
tit, (T _ a) - ORDRESDE GRANDEUR

Si noussupposons que la carinedu navirea la formed'un parall6l6pipede


rectangleflottant ri plat, de longueurL, de largeurI et de tirant d'eaunormal
en charger, il est facilede calculerr et R.
On sait que le moment d'inertie de la surfaced'un rectanglepar rapport
d un axelongitudinalpassantpar le centrede gravit6de la surface,estdonn6e
par la relation:

, : Llt
t2
Par rapport d un axepassantpar le centrede gravit6 et paralldlei un petit
c6t6,ce momentest :
,:ID
'' 12
Par suite,en remarquantque le volumede la car€neV = Lh, il vient:.

, : L :L -
v tzi
ls R : I -: !-.
V l2 t'

:: (n)'
42 Flottaisons isocarines

Cesexpressions nousmontrentque R estbeaucoupplus grandque r et en


cons6quence, que la stabilit6transversale est consid€rablement plus faible que
la longitudinaG,I'une et I'autre, le batiment6tant droit, 6tant caract6ris6es,
initialement,respectivement par P(r - a) et P(R - a), commenousI'avonsvu'
R est ordin;irementde I'ordre de grandeurde la longueurdu navire;la
valeurde r et de d est de quelquesmdtres.(r-a) a g6n6ralement une valeur
compriseentre I m et 2 m poui les grands voiliers,un peu sup6rieure dI m
dansle casdesgrandsbitimentsde guerre. Pour lesnaviresde commerce, cette
valeurest trdsv-ariable,de I'ordre de 0,30 m ii I m, et parfoisn6gative, mais il
existedescas,comme celui des p6troliers, oti, le navire6tant lige, c'est-d-dire
sanschargement,elle peut approcherde l0 m.
Si I'on compare des navires de dimensionsdiff6rentes,on constate
ordinairementqul le 1t - a) varie dans le m€me s€nsque les dimensions
lin6aires,maisnbn proportionnellement : il est relativementfort pour lespetits
navireset inversement.

2.20. CAR',NESCOMPLf,MENTAIRES

it
I

Frc. 3l)

DEFINITIONS:

On appelle carines compldmentgires les deux parties d'un m6me flotteur


ferm6,s6par6es par un plan de flottaisonFL.
Si l" flottriion FL ie d6placede fagond d6tacherd'un c6t6 desisocarines
de volume u, elle d6tacheen m€me tempsde I'autre c6t6 des isocardnesde
volumeu' : l/-u, en appelantl/le volumetotal du flotteur ferm6.
On dit que deux courbesplanessont homoth6tiquespar rapport d un
point fixe ,4 du plan, ou que deux surfacessont homoth6tiquespar rapport dl
un point fixe del'espace,l,orsqu'ily a un rapport constantentreles longueurs
Tti et Tilf intercept6es par cescourbesou cessurfacessur un rayon vecteur
quelconqueissudu point fixe, soit :
AFT
AM
aardnes
Carines compldmentaires 43
; ret e n
ble que Le point M' est dit I'homoth6tiquedu point M. Le point ,,4est appel6le
Erisees, centred'homoth6tie.Le nombrealg6briqueK est le rapport d'homoth6tie.
trs vu. Si K est positif, les points M et M' sont d'un m6mec6t6 du point ,{ :
rire; la I'homoth6tieest alorsdite positiveou directe.
I Yaleur Si K est n6gatif,les points M et M'sont de part et d'autre du point ,4:
li I m f'homoth6tieest dite n6gativeott inuerse.
:, cette Les sudaces(F) des isocarinesu et des isocarinescompldmentaires u'
mais il coi'ncident(surface(F) : Cf. par. 3.2.).
l-d{ire En effet,cessurfacessont les enveloppes de plansde flottaisonqui, dans
chaqueposition du flotteur ferm6, sont les m6mespour les deux carines
Dnsmrc consid6r6es.
nsions Les surfaces(C) desisocarineso et desisocardnes compl6mentaires u' sonl
3 petits inoersement homothitiques par rapportau centreA du uolumetotal V.
En effet, c€ centre ,{, fixe dans l'int6rieur du flotteur ferm6, se trouve
constammentsur la droite qui joint, danschaquepositionde la flottaison,les
centresC et C'des carines o et o','on a de plus, sur cette droite, entre les
segments Ae et AC , la relation.
-7Vi
o.A C=u"A C'ou'i:=_
AC o'
k rapport de cesdeuxsegments
est donc constant.c.q.f.d.
Surun plan d'inclinaisonde directionconstante, lescourbes(C) et (C') sont
inDersement homothitiquespar rapport d la projectiondu point A surce plan.
En effet, les courbes gauches,lieux g6om6triquesdes points (C) et
des points (C') correspondantaux inclinaisonsisocarinessuivant le plan
d'inclinaisondonn6,sont inversementhomoth6tiques par rapport au point .4
donc leursprojectionssur le plan d'inclinaisonsont homoth6tiques
de I'espace;
par rapport ri la projectiondu point ,4 sur ce plan.
On verraitfacilementquecettem6mepropositions'appliqueaux d6velop-
peesde cescourbes(Cf. par.2.52 et suivants).

btteur ard L

eL

u"
rrenes Fl A-\E
Ede

li un
port d
Frcurs
DCteUr
Frc.3l

Supposonsque le flotteur flotte suc€essivement par deux cardnescompl6-


mentaires,dansle m6meliquide.(fig. 3l - Cf. remarqueparagraphe2.4. en
ce qui concernele point d'intersection desdeux flottaisons).
44 Flol taisons isocarines

Son poids sera soit zl, soit zu' selon le cas.


Soit FoLo, la flottaison initiale, frlr, une flottaison isocardneinclin6e de
I'angle0.
Le couple de stabilit€ de formes qui ne d6pend que des onglets 6merg6et
immerg6 compris entre FoLo et FtLr, est le m6me pour les carines u et u',
puisque, pour ces deux cardnes,les onglets 6merg6 et immerg6 de I'une sont
respectivementidentiques aux onglets immerg6 et 6merg6de I'autre.
On en conclut que :
Dans un mAmehqukle, le couple de stabiliti deformes, correspondantd une
inclinaisonisocarine d.onnie,est le mdmepour lesdeux carines compldmentaires;
il agit dans les deux caspour ramenerlellotteur da4s le mime sensd la flottaison
initiale.

HOMOCENES
CASDESFLOTTEURS

Soient d et 6', I'une et I'autre densit6sdu flotteur quand il flotte sur le


liquide de densit6 z, respectivement avec la carine 0 et avec la cardne
compl6mentaire u'. Ecrivons que, dans les deux cas, le poids est 6gal d la
pouss6e.
Poids Pouss6e

Cardneo 6b + o'\ = nt)


Cardneu' 5'(o + u'l : ttv'
En ajoutant membred membre,il vient :
(6+6')(u+u') =nQ )+ u ' ) d ' o i6 * 5 ' = n

Un corpsde poids sp6cifique6gald 0,5 peut donc flotter sur I'eaudouce


par I'une ou I'autre descardnescompl6mentaires.
Par ailleurs,le centrede gravit€G du flotteur homoginecoincideavecson
crntre de volume,4 (fig. 3l).
On a alors,en.d6signantpar P et P',les poids du flotteur lorsqu'il flotte
respectivementavec les cardnesu et u' :
C oG_a _o'_nu'_P
C6 Ga'unoP
D onc,P .a:P '.a'
Par suite,les momentsdescouplesde stabilit6de poids sont 6gaux:
P. a. sin0 : P'a'. sin0
Les momentsdes couplesde stabilit6 de forme 6tant 6galement6gaux,
commenousI'avonsw, soit
P . /r sin 0 = Fh' sin 0, on en deduit:
P (h- a) sin 0 = P (h'-a') sin 0
Appendicesd'une carine 45

En conclusion:
Un corpshomogine flottant surun mAmehquide,est soumisd un couplede
redressementde mdmemoment,qu'ilJlottepar sa carinedirecteou par sa carine
complamentaire.
Ce rEsultatpourrait €tre obtenupar un calculdirect.
En effet, soient CrE et C'rE' les directionsdes pouss6esrelativesi la
flottaisonFrLr danslescarinesrl et r)'.SoientGE et GE', lesperpendiculaires
abaiss6es de G sur ces directions;c€ sont les bras de levier des couplesde
redressement danschacunedescarinespr6c6dentes.
O na :
GE _ GCr _u' _ P'
d'or)
GE GC'r o P'
P.G E = P'.GE
donc, lesmomentsdesdeuxcouplesde redressement
sont 6gaux.c.q.f.d.

2.2I. APPENDICESD'UNE CARDNE- CARTNESSUPPLEMENTAIRES

F rc .3 2

DEFINITIoN:si I'on ajoute d une cardnede volume Z un appendicede


volurnea, ce dernierconstituera,tant qu'il resteracomplitementimmerg6,une
carinesuppldmentaire d la premidre.
Tant que I'appendiceu n'6mergerapas, toute flottaison telle que Flqui
d6tachedansle flotteur initial un volume Z d6tachedans le flotteur modifi6
un volume I/+ D.
La sudace(F) est doncla mAmepour la carine initiale et pour la carine
modifiie.
Soientlescentresde volume:
C, de la carine de volume I/
C1, de I'appendicede volume u
Cz, de la carine de volume /au.
46 Flot t aisons isocarines

Cestrois points sont en lignedroite, et I'on a :

'r: d'oriI'ontire
#'
eei + erei : e6 _ t*V
ea e;e;
On en conclut:
L.essurfaces(C) de la carAneprimith)e(14et de Ia carine totale(V + rl
sontdirectementhomothitiquespar rapport au cenftede uolumede Ia cardni
supplimentaire(v), centre qui estJixe d I'intdrieur ilu flotteur.
Il en est 6videmmentde m6me pour les courbes(C). Ces propri6t6s
cesserontd'exister,bien entendu,lorsquele volume additif commencerad
emerger.

2.22. ExERcIcEDEGEoMETRIE
DUFLoTTf,UR: E-TUDE
DELA coURBE(c) nELA.
TIVE AU PLAN D'INCLINATSONTRANSVf,RSALED'TJNFLOTTEURAYANT LA FORME
D'UN PARALLTLfPIPTDE RECTANGLE,DE PIOIDSSPfCAQUE fGAL A 0.5. FLOT.
TANT SUR L'EAU IX)UCE

!
A .--------t- -, -

'I

Frc. 33

Soit un parall6l6pipede
rectangled ar6teshorizontaleset d sectiondroite
m6dianeABED (fig. 33).
Exercicede giomitrie duflotteur 47

Sesdimensionssont: largeur : ,, hauteur : h, longueur = L. Nous


prendronspour position initiale celle oU les c6t6s AB et DE de la section
m6dianeseronteux-m6mes horizontaux,la flottaison6tant alors FoLo.
Soit 14le volumetotal, Izceluide la carine,i' la hauteurde cettedernidre.
A l'6quilibre,nousaurons
Poids = Poussee,soit 14 x 0,5 = V x t, d'ori h' = 1
Dansla scctiondroitern6diane, quenousprendronscorn-me pland'inclinai-
son,setrouventles points suivants:
o) Co,centrede cardne,d mi{istance entrele fond et la flottaison,
v G, centrede gravit6du flotteur, au centreO de la sectionm6diane,donc
dansle plan de la flottaison,
ls
7, centrede gravit6de la flottaison,co'rhcidantavecG.
a Lorsque,d partir de la flottaisonFoLo, nous donneronsau flotteur des
inclinaisonstransversalesisocardnes,lespoints G et 7 resterontfixes par rapport
au flotteur, le centre de cardnedecrira une trajectoire situeetout entidredans
le plan d'inclinaison. Cette trajectote serala courbe(C) cherchee.
A- Soit I, le moment d'inertie de la flottaison FoLo par rapport d I'axe
E d'inclinaisonqui seconfond,dansle caspr6sent,avecI'axelongitudinalde la
r- flottaisonrectangulaire.
Prenonsdansle pland'inclinaison,deuxaxesdecoordonn€es rectangulaires
Coy,Coz,l'axeCoz6tant verticalet dirig6 versle haut.
Inclinons transversalementle flotteur.
a) De la flottaison initiale FoLo ri la flottaisonF2L2 qruipassepar les
ar6tesB et D, nous avons un flotteur d rnuraille cylindrique perpendiculairei
la flottaisoninitiale.Toutesles flottaisonsisocardnes passentpar ?.
k c€ntre de cardnese d6placerasur un arc de courbc de Co d Cz.
Soit Cr, un point de cet arc de courbe,correspondantd la flottaison
FrLr, c'est-i-direencored un angled'inclinaison0.
Ce point a pour coordonnees (Cf. paragraphe2.14.)
I I ts20
-v .t90, , d'oti
V2

t o o : ! . v. e tz=Y .u ,
- t' 2I
Nous en concluonsque I'arc de courbeCoCz appaftientii une parabole
dont I'axe estla droite Coz.
la hauteur m6tacentriquecorrespondantii I'inclinaison 0 est :
h = Co E : Co A + AE : z 'r y. cptg 0

=L .E- q+Itcd.cotef /' tc2o\


v 2 v- -'-aol ,.t* - 2 )
Par raison de sym6trie, I'arc de courbe CoCs appartient d la marne
parabole.
48 FIo tt aisons isocarine s

Frc. 34

Dans I'expressionde z que nous venonsd'6tablir, la flottaison FoLo


ayant la formed'un rectanglede longueurL et de largeurft, remplagonsI par
L!"tv p r!a .l.L. Ilvient:
t2 2
3h
- t2 ' t

l) l,e rayon de courburede la courbe(C) s'ecrira:


(l
+ z'213t2
P : ---7;-'
?:x,-:#)
A I'origine,c'est-iidireen Co, z' = 0, puisqueCol esttangentd la courbe
(C),par suite:

po- I
orz. = 6hv
-t, " 6h
d'ori
v' I-

12
Po=
6h
2) En calculant directement po par la formule de Bouguer, nous aurions :
I Ll3 12
Ott=-=
.^vh ..t L 6 h
tz-.
2
Remrrque: pour quele flotteurconsid6r6
puisseflotter en6quilibrestable
d plat, il faut que :
12h
(Po-o)> 0' soitpo> ou- > -,
! 6h 4
6h2
l>h soit I > 1,224h
4
Ditersiti ivolutive des lypes de navres 49

Ainsi que nous le verronsplus loin, c'estd'ailleursla condition pour que


route poutre d section rectangulaire,faite avec une matiire de poids sp6cifique
quelconque(mais plus petite que le poids sp6cifique du liquide, sans quoi, le
corps coulerait ri pic!) puisseflotter d plat.
Pour qu'il en soit ainsi, si la condition I > |,224 fi n'est pas remplie,la
poutre doit alors pr6senter certaines conditions de densit6. (Cf. paragraphe
rsR\
b) De la flottaison FzLz d la flottaison F+Lr, nous avons encore un
flotteur d muraille cylindriqueperpendiculaired la flottaison F:L:, toutesles
l'lottaisonsisocardnespassant par t.
Pour les m6mesraisonsque pr6c6demment,le centrede cardnesed6placera
de Cz ir Ct sur un arc de parabole dont l'axe sera la droite C:z'.
Les coordonn6esd'un point de I'arc de courbe CzCn s'obtiendront,dans
un systdmed'axesrectangulaires ayant pour originenon plus Co, mais Ca, soit
C:y/, Crz', par les m6mes expressions que pr6c6demmentdans lesquellesI'angle
d est compt6 d partir de la flottaison F:L: consid6r6ecomme initiale, I6tant
alors le moment d'inertie de cette flottaison par rapport d un axe longitudinal
passantpar ?.
c) Sansafler plus loin, il est facile de voir qu'au total la courbe(C) cherchie
est compos^e,por raison de symitie, par 4 atcs de parabole, soit CeCoCz,
CzCtC+, Ca,CsCo,CeCtCe, qui se raccordenttangentiellemententre eux, la
tangented la courbe en un point de raccordement6tant paralldle ii la flottaison
correspondante(Cf. paragraphe 2. I 3).
Ces arcs ont mdme rayon de courbure aux points de raccordement,points
qui sont situ6s sur les diagonalesdu rectangle ,4BED.
Le point co, comme nous I'avons vu, est situ6 e mitirant d'eau; il en est
de m€me pour les points C3, C5, Ct.
Le point Cz est situ6 sur la m6diane OE du triangle DEB, au l13 de OE ir
partir de O, puisque la cardne correspondante est un prisme droit d section
triangulaire, cette derniire 6tant repr6sent6epar le triangle DEB.
Pour les m€mesraisons, les points Ca, Co, Da sont situ6ssur les m6dianes
OB, OA, OD destrianglesrepr6sentantla sectiondroite descardnesprismatiques
correspondantes,au l/3 de ces m6dianesd partir du point O.

LE NAVIRE
2.23. DtvERstrt nvoLUTtvE Dfs rypDs DE NAvtREs f,T LJN|C|TEPERMANENTE
DE LA GRAVITATION, DU PRINCIPE D'ARCHIMTDE ET DES fiEOREMES DE LA
GNoMETRIE DU FLOTTEURQUI RtGESNNT LEUR STABILITE

La poursuiteconstant€d'un rapport de convenanceaussi parfait que


oossibleentreles naviresde commerceet leursmissions,tant dansle domaine
50 F Iot t aisons isocari nes

techniqueque dansle domaine6conomique,ainsique celled'une productivit6


accrueaussibiend la merqu'au port, setraduisentpar I'existence de nombreux
typesde bitiments et par une 6volutionpermanentede cesdernrers.
Cette 6volution se manifestedans les techniquesde constructionet de
propulsion,danslesdimensionsdesunit6ssoumisesi la recherchede la taille
optimaleen fonction du trafic pr6vu, dans la conceptiong6n6raledu navire
qui peut 6tre ax6e,soit sur la sp6cialisationpour un trafic donn6, soit au
contrairesur desactivit6smultiples.
Parmi les facteursqui ont le plus influencel'6volutionen cause,apparait
lt manutention descargaisons.
Pour acc6l6reret diminuerle co0t de celle-ci,on a 6t6 conduit
- d'une part, i r6duirele nombredescolis,c'est-d-dired manipulerdes
chargesunitairesde plus en plus lourdes.
- d'autrepart, d lesnormaliser,
d'ori passage descolispr66lingu6s aux palettes,despalettesaux conteneurs
entrainant la constructionde naviresspeciauxet d'installationsterminales
particulidres, desconteneursaux bargesernbarqu6es, qui n6cessitenlencorela
constructionde navires appropri6s,mais qui, par contre, s'accommodent
d'infrastructuresportuairesassezrudimentaires.
L'arrimage 6tant d'autant plus facile que la cale se rapproched'un
parall6l6pipede rectangle,on a 6t6amen6d r6serveraux marchandises la partie
la moins formeedu navire,c'est-ddirela partiemilieu,d'ori le d6placement d
I'arriire de la positionjusqu'ici quasi-centrale
pour le cargo classique,de la
machineet du ch6teau.
Pour laciliter le d6placement descharges,on peut faire appel,soit ri la
manutentionverticale,soit d la manutentionhorizontale.
En manutentionverticale,c'est-e-direpar mdtsde chargesou par lesgrues
- Lift-on/Lift-off, ou < Lo-Lo > il y a int6r€td serapprocherdu chargement
directau point d'arrimage(spotloading),c'est-e-diree ouvrir au maximumles
ponts, en utilisant des naviresd panneauxcentrauxet lat6raux(2 ou 3 par
cale),appel6s<<naviresouverts> (openships).
La manutentionhorizontale,qu'elle se fassepar roulementen Roll-
on/Roll-off, ou ( Ro-Ro >, ou de chariot ri chariot (truck to truck), n6cessite
un ( plat pont ) (flush deck).
Ceci pose,dans la flotte mondialede commerc€,on pourrait distinguer
aujourd'hui,bridvementet en premiire approche:
Les naoirespow le transport despassagers
Si les grands paquebotsoc6aniquessont devenustrds rares, il existe
cependanttoujoursdesnaviresde croisidres, aux dimensionsmoinsimposantes
et, principalementpour les courtesdistances,des car-ferriesqui permettent,
avecune manutentionhorizontale,le transportdesvoitureset descamions,en
m6metempsque celui de passagers.
- Les nauirestraditionnels pour le transport des marchandisesdioerses
(generalcargo).
Certainesdecesunit6scomportentdanslesmuraillesou d leursextr6mit6s,
desouverturespermettantune manutentionhorizontale.
- Les naoiresspicialisdspour le transportdesgratdes unitis de charge-
Diversiti dvolutivedes typesde nafires 5l
wenes
lesnaviresporte-conteneurs
Ce sontessentiellement < Lo-Lo >, lesnavires
Etivit6 rouliers< Ro-Ro et lesnaviresporte-barges.
>, On peut6galement incluredans
tbreux cettecat6goriedesnaviresmixtesporte-conteneursrouliersdits ( Ro-Lo ).
et de - Les nauiresuracquierc
I taille Ces naviresne comportentpas de cloisonshorizontales(faux-ponts)et
lavire sont specialises dansle transportdesmarchandises en vrac (minerais,charbon,
oit au min6raux,c6r6ales,...). Il faut noter aussi,dans cette categorie,les cargos
vracquierspolyvalents(rnultipurposeships),aussipeu specialises que possible,
parait pouvanttransporternotammentde grandsconteneurset desvracs.
- Les naoirespour le transport des narchandisesliquidesou gozeusesen
trac.
!|' des Cesnaviressontrnunisde cuvespour le transportdeshydrocarbures, vins,
huiles,produitschirniques,ou de gaz.
Dansce demiercas,on distingue2 cat6goriesde navires:
aeurs lesnavirestransportsde gazde petrolesliqu6fi6s(G.P.L)ou d'ammoniac,
inales les navirestransportsde gaznaturelliqu6fi6(G.N.L.)
Drela Cesnaviressont 6quip6sd'installationsfrigorifiquesconvenables pour le
odent refroidissement descuves.
I,esp6trolierspeuventetreclass6s en VLCC (verylargecrudecarriers)de
d'un moinsde400000tdw (deadweight tons)et en ULCC (ultra largecrudecarriers)
Frtie de plus de 400 fi)O tdw.
rnt d
de la - Les natires polythermes
Cesnaviresr6frig6respeuventtransporterindiff€remment et/ousimultan6-
li l a ment plusieursmarchandisesperissablesd des temp6raturesd6finies,sous
atmosphdrecontr6l6e(bananes,fruits, produits laitiers,viande en quartiers
(chilled),produitssurgel6s).
Brues
inent - Les bargesocianiquesremorqudesou poussdes.
p les Le port en lourd de ces barges,conguespour transporterdans des
I par conditions acceptablesdes marchandisesdiversesnotamment des grands
conteneurset des vracs,est de 5 000 d 10000 t. Il peut dans certainscas
Roll- atteindre25 000 t et plus.
Elslte Lcur vitesseest faible, de I'ordre de 5 ri l0 nccuds.
ll est tres diffrcilede remorquerplus d'une barged la mer. Leur int6l€t
lguer th6orique est de s6parerla fonction motrice de la fonction chargement.(Ex. :
barges remorquds de l0 0(X) tdw utilisees pour le transport de bois entre
I'Alaska,la c6te ouesldu Canadaet desEtats-Unis.
!iste l,es bargespouss6essont accoupleesde fagon plus ou moins rigide au
lntes ( pousseur)), Dans certains systimes,le pousseurest d6saccoupl6dis que la
fcnt, force de la mer atteint 5 ri 6 d I'echelleBeaufort:il est alorsutilis€commeun
3, en remorqueurclassique.
En quittant les bitiments de commerceproprementdits, on rencontre:
tses - Les naoiresde rechercheocionographique
- Les naoiresspecialisds pour la pache
lites, Ce sont desunites de taille tres variable allant depuis les simplesbarques
jusqu'aux grandschalutiers modemesdont la longueur est voisine de lfi) m.
lc.
52 Flottaisons isocarines

La ptche lointaine fait appel d des navires-usinesde tris grandes dimen-


sions, de I'ordre de 35 000 t de d6placementqui sont approvisionn6s par une
flottille d'unit6s plus petites.
- Les naairesde seruitudeet enginsde taDaux
Cettecat6goriecomprend tous lesremorqueurs,vedettesde liaison, bateaux
baliseurs,dragues, engins de transport des produits dragu6s, navires cibliers,
bateaux brise-glace,engins de levage flottants, etc.
On pourrait y ajouter les navires de forage p6trolier, les plates-formes
petrolidres en situation de corps flottants, les usines dites flottantes dans la
mdme situation.
- Les adroglisseurs
Dans ces bdtiments non conventionnels,on distingue :
les a6roglisseurs i sustentation a6rostatique (systdme ASAS), ou
a6roglisseursd coussin d'air,
les a6roglisseursd sustentation a6rodynamique (systime ASAD).
- Les hydroptires
Ces bdtimentsnon conventionnelssont des v6hiculesmarins de surface
support6sen marchede croisiire, entiirementou en majeurepartie, par des
forcesde portance r6sultantd'une circulation autour d'un systime d'ailes
marines,partiellementou totalementimmerg6es, qui maintiennentla coque
horsde I'eau.
Lesbateauxdeplaiscnce, depuislespetitsvoilierset canotsautomobiles
jusqu'auxyachtsde plusieursdizainesde mdtresde long.
Les bateauxde sauuetage
- Les nauiresde guerre,dont le type et les dimensionsvarient dansde
trds largesproportions,depuis la vedettede quelquesmdtresde longueur
jusqu'aux porte-avionsde 100000 t de d6placementsensiblement,et les
sous-manns.
Pour clorecette6num6ration,il ne faudrait pasoublierde citer lesengins
et les v6hiculessous-marinsde surveillance,de r6paration,de rechercheet
d'explorationdont le nombreva en croissantchaqueann6eet qui constituent
les premiers6l6mentsde la flotte mondialesous-marine civile de demain.
Tous cestypesde navires,civils ou militaires,quelleque soit leur taille,
et, lorsqu'illeur arrived'6treen situationdecorpsflottant, touscessous-marins
et tous cesv6hiculesou enginsqui sed6placentnormalementsousI'eauou en
surface,quelleque soit leur forme, sont soumisd la gravitation,au principe
d'Archimide et aux th6orimesde la g6om6triedu flotteur, donc aux lois
permanentes qui constituentle fondementde la statiquedu navire.

- ks corpsflottantsparticuliersque nousappelonsnavires6voluent,
Ieslois qui r6gissentleur stabilit6demeurent.
Les < critdresde stabilit6>rrecommand6s pour chaquetype de navire
peuventetre modifi6set am6lior6savecle temps.
rcnes DiJinitions relalives au navire )J

nen- IZ. DNFINITIoNS RELATTVESAU NAVIRE, EN TANT QUE FLOTTEUR, ET A


' une CARINE.
PLAN DES FORMES_ CARENES

!aux
[ers, Ainsi que nous I'avonsw, du point de vue de la statique,un navireest
essentiellement un flotteur de formesg6n6ralement allongeesdansle sensde la
fmes marche et possedant un plan de sym6trielongitudinal.
sla La surfaceg6om6triqueextemedu flotteur est d6finiepar tn <<Plan des
lormes>>.Ce dernierest un systimede repr6sentation par descourbesintersec-
tions du flotteur avectrois s6riesde plansorthogonaux:
-.-_une s6riede coupespar desplanshorizontaux,appelfies lignesd'eau.
- une s6riede coupespar desplansverticaux,perpendiculaires au plan
de sym6trielongitudinal,appel6es couplesde tac6.
- une serie de coupespar des plans paralldlesau plan de sym6trie
longitudinal,a,por"lesbngitudinaux.
La structuredu plan desformesainsiquelesdiversesm6thodesd'exploita-
rface tion de cestracesserontreprisesau paragraphe4.1.
' des Ainsi qu'il a d6jri6t6 vu :
ailes La surfacelibre du plan d'eau,ou plan deJlottaison,coupela surfacedu
tque flotteur suivantune courbe appel6elignedeflottaison(ou flottaison,ou ligne
de charge).
Cetteligne partagele flotteur en deux parties:
biles - une partie6mergee.appelleeuuresmortes
- une partie immergee,appelie euuresoiuesou carine.
Dansune eau de poids specifiquedonn6,
Ede La lignedeJlottaisonet la carine sontIonctionde I'itat de chargement
du
lleur nauire(poidset r6partition).
I les

l8lns
Eet
uent 2.25. DrMENstoNs
DUFLoTTEUR - pERpENDtcuLAtREs
ETDELA CARDNE

rille,
lnns La carine pouvant varier, on convient de d6finir une carine normale
uen correspondant d un 6tat de chargementd6termin6,bdtimentdroit :
ripe - pour un navirede commerce,c'est la carine limit6epar la flottaison
lois en pleinecharge,la quille 6tant habituellementhorizontale(Cf. paragraphe
4.l .)
- pour un navire de guerre,c'est la carine limit6e par la flottaison

;l correspondant au d6placement
n'6tantpas g6n6ralement
moyend'essais(Cf. paragraphe2.37),la quille
horizontale.
C'estii ccttecarinenormaleques'appliquent
l) pour le flotteur, on prffse :
lesd6finitionssuivantes.

:J - la longueurhorstout ou longueurd'encombrement,
fl otteur mesur6ehorizontalement.
longueurtotaledu
54 FIot taisons isocarines

- Ia largeuraufort, l^rgenr maximaledu flotteur (celle-cise trouve au


maitre-couple, c'est-d-direri la plus grandesectiontransversale,
et au fort du
couple,c'est-d-dired sa plus grandelargeur,d'ori le termelargeuraufort)
- le creux,profondeurdu flotteur qui se compted partir de la corde
transversalemilieu du pont sup€rieurcontinu (les ponts peuventavoir une
courburetransversaleappellebouge)soit sur fond de carine, soit sur quille,
c'est-iidirejusqu'ii la facesupErieure de la quille.

Frc.35

2) Pourla cardne,on d6finit:


la longueurentreperpendiculaires, repirie L (on Lp), mesur6ehori-
zontalemententrela perpendiculaire avant et la perpendiculaire
arriire.
- la perpendiculaire auant, repirde PPA/,est une droite normale i la
flottaisonet passantpar le point de la cardneimmerg6esitu6le plus sur I'avant.
- la perpendiculaire arriire, repirie PP)R,est une droite normaled la
flottaisonet passantpar le point de la cardneimmerg6esitu6le plussur I'arriire.
Cependant,sur lesnaviresde commercepour lesquelsI'exposantde charge
est important, on choisit souventcommeperpendiculaire arridre,I'axe de la
mechedu gouvernail,la flottaison6tant, bien entendu,perpendiculaire d cet
axepar hypothdse.
Ces perpendiculaires, par raison de sym6trie,sont situ6esdans le plan
longitudinal.La perpendiculaire milieu,repirdePPM, estla verticalede ce plan
6quidistantede chacuned'elles.
La figure 36 montrequelleest la position,conform6mentd sa d6frnition,
de la PPlzsur un navired 6peronou ri bulbe.
- la largeurde la flottaison,rep6r6eI, largeurmaximalede la flottaison.
Cettelargeurest 6galement, en g6n6ral,la largeurmaximalede la carine.
Un flotteur pour lequelcettepropri6t6n'estpasvraie,est dit < fr6gat6>.
- la prolondeurde carine, replr& p, distancecompl6e,sur la perpendicu-
laire milieu,de la flottaisonau fond de cardne,c'est-d-direau point le plus bas
de la surfaceextririeurede la coque,non comprisla partiesaillantede la quille.
- Les ttants d'eau4 et.A., distancesdu plan de flottaisonau fond de
la carine, 6ventuellement prolong6,mesur6es aux perpendiculaircs,tltet ,R.
rtnes ))

IC au
rt du
D
prde
'un e
uille,

llavtfe de cornherce- llavraede guerre.


Carine normate:anqled'assretieo<=o, [arane nocnale,aqte d'assiei]eo(
Fo Lo:ftollaisonen pterne charge gdndratemenl > o
Fo Lo , floltaisonco.respondant
au
"d6ptacemenl rnogend'essais.-

Posrtron
dela PPA/srr
unnavfea 6peron
(a),i bulbe
(b).

Frc. 36

hori-
2-26. coEFFrcr ENrs DE REMPLTSSAGE
ila
rant.
ri l a Pour caract€riser de fagon6l6mentaireles formesde la carine ou encore
lGre. pour comparer diversescardnesentre elles, on fait souvent appel d des
large coeflicientssansdimensions.
&la Le tableauci-aprdsdonnela d6finitiondesprincipauxcoeflicientset leurs
I cet valeursusuelles.
Les notationsutiliseessont les suivantes:
plan - L : longeurentreperpendiculaires
plan - I : largeurmaximalede la flottaison
-p profondeur de cardne
|ion, -s surfacede flottaison
_82 surfacedu maitre couple
bon. -V volumede la carine
Pour representer cescoefficients,
on utilisetraditionnellement
leslettres6,
!6 ). e,"-, P, d.L€ur notation normaliseeest indiqueeri la fin de cet ouvragedans
licu- d.

t bas le < Tableaude correspondancedessymbolesusuels>>.


dlle. Ajoutons que I'on class€6galementles carines en fonction de leurs
dde . LL I
proportlons;, -' et -.
l. tp p
56 Flottaisotts isocardnes

- =i1;-
Ceflicient
p.rau6thip{dir e.

v:-
. f-
B'L
Cetficienl prismalique.

I 6= V
.< sP
ip Cetficientde renptissae
t veriicat.

-____!____.-
+ 6---91
ap
lp Celticient de reo'plEsage
I
t di nailre coupte.

I *-f-
ri s Ceflicientde rcmplbsage
I
de ta ftolt.6on.
I
Frc. 37
Vrrlrrrrr
rr!ryrnrr
Nolalion fxsignalion Ddfinition Ditiments
0e
xgne
Croisaurs
Esaoeun
rapldes
ir:ilr^l
**,*,, Cargos Eanaoiers Graod5 Chalutiers
patrolien

Coellicicnl
de Rapport du
remplissage volunedela
v
,_
Llp
panll6l6pipe-
diqueo[ bloc-
caranc
i celuidu
parall6l6pidde
0,56 0,50 0,49 0,62 0,66 0,72 0,57 = 0,85 0,47 +
coelliciert ctrconscrit I
.E
F
Coellicientde Rapportdu
rcopliss.gr loo- volumedc It
v gitudiralou c.rine d .rlui du
0,59 0,60 0,61
cylindrecircons- 0,70 0,67 0,76 0,59 0,85 0,68
B,L coellicientpris-
rnalique crit au maitre-
couple

Co.ffci.otdc Rapportdu
r.mplis.gr volumede la
6_V vertic.l clrad. A celuidu
cylidre circonr- 0,E3 0,71 0,64 0,78 0,81 0,86 : 0,80 r OOt 0,66
ds p
cril A h flolIai-
so0

Coefiicientde Rapportdela
remplisiagedu surhce du
-8 2 maitre+ouplei 0,94 0,84 0,?8 0,81 0,92
maitrecouple 0,96 0,96 0,995 0,76
tp ctluidu rectan-
gl! circonscril

Cocflicicntdc Ralport de la
lurfacede la flol-
s n|t|plissag.d! h
llofiairoI laisoni celledu 0,67 O,?I 0,75 0,16 0,79 0,84 0,70 0,90 0,11
LI re{tanglecircoo-
icrit

L Coeffici.dtglo'
6,5 8,0 8.7 7,0 ?,0 5,6 o <5 6,6
tql d. lin ss.
58 Flottaisonsisocarines

2.27. FoRMULES
APPRoxrMATrvEs

Le but de ces formules est de permettre une 6valuation rapide, mais tris
grossiirement approximative, indispensabledans l'6tude d'un avant-projet de
navire, de certains6l6mentsde la cardne,en fonction desdimensionsprincipales
seulementet des coelficients de remplissage.
Nous ne donnons ci-dessousque les plus simples parmi les formules en
usage.

Formulesde N ormand
(Le coefficient0,87repr6sente
unemoyenne.Pour une
v : 0.87Y meilleureapproximation,il faut utiliser le coefficient
particulieri chaquetype de navire)

=2,_v3S (OCo repr6sentela distancedu centrede cardneCe d


"r, la ligned'eauz6ro)

r13
r : (0.08+ 0.0745fl3)"'
V
t.r,
R : (0.08+ 0.077c3tal
v

Formulesd'Albaret

a o=0 .8 - 0 ,2 4 f p o u rB< 0,85

M = t,t-o ,a f p o u rp >0,85
p

2,2E.LA FLorrABrLrrn

Ponlsup€rreol
contn|] dlanche
jenes Tirantsd'eaupou uneflottaisonquelconque 59

L'6galit6Poids : Poussee pour uneimmersion


s'etablitautomatiquement
plus ou moinsimportantedu navire.Le volumede cardneest alors

s tris v=!
lt
Ft de
ipales On appelle Jlottabilitl le d6placement maximumpossibledu navire.Si nous
d€signons par %,le volumedu flotteurlimit6au pont sup€rieurcontinu6tanche,
ls en la flottabilit6s'exprimepar zll..
On appelleriseroedellottabiliti le poids suppl6mentaire dont on peut
charger le navire au repos avant qu'il coule.Si nous par
d6signons u le volume
du flotteur limit6 par le pont sup6rieurcontinu6tancherestantau-dessus de la
r une flottaison pour un d6placementdonn6 du navire, la r6servede flottabilit6
Fcient s'exprimepar zu.
On appellecoelficientdeflouabiliti le rapport
nt) V .-V V"
lCo i
nVVV
Ce coefficientvariede 120ri 180% pour les naviresde surface(il atteint
!0 7o pour certainssous-rnarins en surface).
L'6tudede la flottabilit6initialeet de la flottabilit6r6siduelleapris avaries
conditionnele trac6du compartimentage du navire.
Cette6tudea 6t6particulidrement d6velopp6e pour lesnaviresdecommerce
dansle cadrede la r6glementation intemationalede la s6curit6en mer.
Ajoutons que des problimes de flottabilitEse posentdans certainscas
particulierstels que ceux du renflouementd'6paves,des bateaux-portes, des
docks flottants.

2.29. GITEoU BANDE

L'inclinaisondu plan de sym6trielongitudinaldu navirepar rapport a la


verticalecaract6risela gite ou bande.Elle se mesureen degr6spar I'angleque
fait ce olan avecla verticale.

2.30. TIRANTS D'EAU PoUR UNE FLOTTAISONQUELCONQUEDU NAVIRE A FLoT.


DIFFERENCE- ASSIETTE- ECHELLESDES TIRANTS D'EAU

Les tirants d'eau avant, milieu et arridre,rep6r6sT!, TM,7R, sont les


distancesmesureesrespectivement aux PP,U,PPM et PP,R, de la flottaison
au-dessousde quille supposee prolong6e jusqu'aux PPl et PP.R. Cette
d6finitionne comportepasd'imprecisioncar le dessousde quille est toujours
60 Flot taisons isocarines

rectiligne par construction; c'est la seuleligne de la cardne qui jouisse de cette


propri6t6.
Les tirants d'eau ?iR et TI ainsi d6finis sont appel6sriranrs d'eauJictifs,
car, en r6alit6, ils ne peuvent pas 6tre en g6n6ralmesuresexactementd l'aplomb
des perpendiculaires.
La connaissancede ces tirants d'eau permet de :
- rep6rer une flottaison sur la cardne.
- tracer cette flottaison sur le longitudinal du plan des formes.
d6terminer le d6placementdu navire par son tirant d'eau moyen, ainsi
que nous le verrons dans le paragraphe 4.6.

Tlr ' f , c ir f , T. 4 fr t r f , T H t c t L f
poutlne flollason donn6eF,]L1

Fro.39

It o=0,n6."n."

Frc.40

Le tirant d'eaumoyen7mest,par d6finition,la moyennearithm6tiquedes


tirants d'eauextremes:
TP+ TR
-
2
?afenes Tvants d'eau pour uneflottaison quelconque 6l

lc cette Si la quille ne s'estpasd6form6e,c'est-d-diresi elle est rectilignecomme


on vient de le voir, on a :
rJict{s,
plomb
Tirant d'eaumilieu : Tirant d'eau moyen, TM : Tin
On appelledffirencedestirantsd'eauou simplementdilfirence(diff6rence
rux perpendiculaires),
la quantit6:
D = 7,R.-T,4
L alnsl Si les tirants d'eav T,y et TiR sont 6gaux,le navireest dit sansdiffirence.
S'ils sont in6gaux,il est dit en difirence. En g6n6ral,d la mer, le tirant d'eau
arridreest plus grandque le tirant d'eau avant.
Si a d6signeI'angled'inclinaisonde la quille sur I'horizontale(ou ce qui
revientau mtme, l'anglede la quille avecla flottaison)et I la longueurentre
D
perpendiculaires, on a tg d = =r, ,n caractirisel'ossiettedu naDire.
"
Pour un naviredonn6(L donn6)I'assietteest mesur6epar D.
Lestirantsd'eau,4 milieu et ,R sont relev6ssur des6chelles6tabliesaux
LJ
extremit6set au milieu du navireet de chaquebord. L'echellemilieu manque
parfois.

Echellerte
trrantd'eau

Frc.4l

ll est souventimpossiblede faire coinciderles echellesde tirants d'eau


aveclesPPz{zetPPR. On lesplacedanscecasle pluspris possible.A I'arridre,
I'echelleest g6n6ralementsur la face lat6ralede l'etambotet cet endroit p€ut
€tre d plus de 2 m sur I'avant de la PPR. De m6me,d I'avant, on dispose
I'echellesuivant le contour plus ou moins courbede l'6trave,en ayant soin
cependantde comptertoujoursla hauteuraccus6e par leschiffressuivantune
parallile d la PPll
Un calculsimple,connaissant lesdistancesdes6chellesaux perpendiculai-
oedes res, permettraitde passerdes tirants d'eau lus aux valeursdes tirants d'eau
fictifs let .R (Cf. paragraphe2.32.).
ks echellessont constitu6espar des chiffres tant6t grav6sau burin et
peints,tant6t formesde plaquesrapport6esen fer ou en laiton fixeessur la
carine.
62 Flott aisons isocarines

Ces chiffres ont une hauteur de l0 cm en projectionverticale,et leur


bord inf6rieur est distant du dessousde quille, suivant une paralldleaux
perpendiculaires du plandesformes,d'un nombrede d6cimitres6galau nombre
qu'ils expriment.L'intervalleentredeuxchiffresconsecutifs estausside l0 cm.
Parexemple, sur la hgure41, le tirantd'eaulu estde 5,75 m.
Danslesmeilleuresconditions(eaucalme,navireimmobile),la lectureest
faite avecune pr6cisionde 5 cm.
Sur les naviresanglo-saxons, les6chellesde tirants d'eausont constituees
par deschiffresromainsayant pour hauteur I demi-piedet espac6s de I pied
(l pied anglais: 305 mm), maisde nombreuxnavires,appartenant A des
nations utilisant le systime m6trique,ont 6galementles 6chellesd'un bord
gradu6esen pieds,cellesde l'autre bord 6tant gradu6esen d6cimitres.

2.3I. TIRANT RTEL


D'EAU

z1
PP iR

L1

ri-
I T m a xr m a.6
l pi
\ --'
T, f i t r c trf

t\ ts B '
8',r

Ftc. 42

Le tirant d'eaucorrespondantd une flottaisondonn6eFrLr en un point


,4 de celle-ci,estla distanceuerticalede ce point au dessousde quille, soit sur
la figrre 42: _
Tirant d'eauen A : AB, surla uerticaleZZ'.
Or, tous les tirants d'eaudont on a parl6jusqu'ri pr6sentsont destirants
d'eau mesur6ssuivant des perpendiculaires d la flottainn FoLo de la earine
normale.
Un tel tirant d'eauseraitici en ,{, non plus7B mais1B'.
@enes Tirants d'eaumoyens 63

t Ieur AB et AE 6tant situ6ssur desdroitesperpendiculaires respectivement i


I aux la flottaison IrLr et i la flottaison FoLo, font donc entre eux I'angle que
,mbre formententreelleslesdeux flottaisons,soit I'angleP.
0 crn. Or, si cet angle est faible, ce qui est le cas g6n6ral, l'6cart entre la valeur
de AB et cellede 7B'sera insignifiant 6tantdonn6la pr6cisionde la mesure.
tre est On pourra alors admettreque les chiffreslus sur une 6chellede tirant d'eau
indiquentuneprofondeur, c'est-d-dfte
unedistancecompt6esuivantla verticale.
itu6es Dans I'hypothisede I'anglep faible,sur une figure sch6matique, comme
I pied la figure42,on pourrarepresenter lesPP,4 PPM et PP,Rpar desperpendicula!
i des ressoit d la flottaisonFoLo, soit ri la flottaisonFlLl, suivantla commodit6
bord de I'expos6pour lequella figure est faite, et m6mesi I'anglep, pour plus de
clart6dansle sch6ma,est fortementmaior6.
De plus, on admettra que la longueurentre les perpendiculaires d la
flottaisonconsid6r6e, men6es par lespointsde la carine immerg6esitu6sle plus
sv l,A et le plus sur l',R, est toujours6.galei L.

2.32. LEsrtRANTsD'EAUMoyENsNEsoNT pASAFFECTIS


pARLA plostrtoN
DES TCHELLFS DE TIRANTS D'EAU SI CELLES.d SONT PLACEES A EGALES
DISTANCES DES PP,,/ ET PP.,R

PPA

Ez Er
d: I t

l" 'i
Frc.43

Soientdr et dz, les distancesaux perpendiculaires correspondantes des


echellesdestirantsd'eau avantet arriire Er et Ez,, et Tles tirantsd'eauque
f'on mesureraitsur lesPP,,/et PP,,Relles-m6mes,t' et T' leslecturesde tirants
d'eaufaitessur les echelles(fig. 43).
Ona:
point D' D
l :L -dr-dz, D':T'-t' , tg
i sur IL
et
D'
|:rnts T: T' + dztEu: T' i dz.
I
vine
D'
t : t' - dt tgd. = t' - dl
I
u Flottaisonsisocardnes

d'ori

r-:+: T'+ t' , dz- dr D'


-:tm
I
,t|z-dr
2
D'
I
En conclusion, si i\ : ilz, on a 4 : t ', autrement dit, le tirant d'eau
moyen7i est alorc€galau timnt d'eaumoyenrelevet,o',c.q.f.d.

2.33. ARc ETcoNTnF-ARc

Frc. /l4

La quille, commenous I'avonsvu, est rectilignepar construction.On a


TX+ TR
alors Tmoven'2
Mais il peut arriver que, par suite de la fatigue de la charpente,la ligne
de quille ne reste pas droite. On dit alors que b batiment a de l'orc ou drt
contre-arcselonque ta convexit6de la quille est tourn6evers le haut - c'est
le cas le plus frequent - ou vers le bas.
Dans les deux cas, le tirant d'eau milieu n'est plus 6gal au tirant d'eau
moyen.
(f moyen - Tmilieu) est ce que I'on appellealors soit la fleche,soit I'arc
ou le contre-arcaux perpendiculaires (sousentendu,,Tet,R) que I'on d6sigae
par Ia lettre l.
TX+ TR.
z{ : Tmoyen - Imilieu = - Tmilieu

Si Trnoy. > Tmi., / > 0, le navirea de I'arc


Si Tmoy, < Tmi., ,{ < 0, le navirc a du contre-arc
Les d6formations de la ligne de quille 6taient surtout sensiblesautrefois
sur les navircs en bois. Aujourd'hui, sur Ies navircs en acier, elle est beaucoup
moinsconsid6rable,
Nous verrons dans le paragraphe4.6. comment I'on tient compte de I'arc
I
ou du contre-arc dans la d6termination du volume d'une carine donc du
I d6placernentd'un navire.
I

il
nes Tonnagesou jauges des navires de commerce 65

2.34. DtvERsEssrruATtoNs DE CHARGEMENT


DU NAvtREDE coMMERcE

Nous savonsque,d'apris le principed'Archimdde,pour un navireflottant


en eaucalme,il y a 6galit6entrele poidstotal du navireet le poidsdu volume
d'eau 6gafd celui de la carine, donc du volumed'eaudiplacdepar celle-ci:
c'estce qui justifie le nom de diplacement donn6au poids total du navire.
L'6tat de chargement doncdu poidsdu navirepouvantvarier,la flottaison
peut en cons6quence occupernaturellementplusieurspositionssur la coque.
Lesflottaisonsextremessont :
l\ la Jlottaisonen charge,ou en pleinecharge,qui est celle du navire
complitement charg6 et ayant i bord tous ses approvisionnements; elle
correspondaufranc-bordminimumadmispar les rdglements(voir paragraphe
2.36.).
2) laflottaisonlige qui estcelledu navirecompldtement arm6,autrement
dit avectous sesaccessoires et son6quipementcomplet,maisvide,c'est-:i-dire
sansaucunapprovisionnement d bord, ni 6quipage,ni passagers,
ni marchandi-
ses.
Aux flottaisonsci-dessus,correspondentle diplacementen chargeet le
ddplacement lige. La diff|renceentrecesdeuxd6placements extrCmes constitue
I'exposantde charge.
L'exposantde chargemesurele port en lourd(on dit aussiportle en lourd)
qui comprendpar cons6quent,non seulementle poids desmarchandises que
peut transporterle naviremaisencorele poidsde tous lesapprovisionnements
(combustible,huile de graissage,eau, vivres, etc.), ainsi que le poids de
l'6quipage,despassagers et de leursbagages.
On appelleparfois porr en lourd utile, la sommesensiblement constante,
lne tout au moins sur un navirede charge,du poidsde marchandises et du poids
du maximalde combustible,lesautres6l6mentsdu port en lourd total constituant
'est le poidsmort.
En France,et dansles paysutilisant le systimem6trique,le d6placement
lau s'exprimeen tonnesm6triquesde I 000 kg. Dans les pays anglo-saxons, on
I'exprimesoit en < long tons> ou en ((short tons) (ton), soit en tonnes
arc m6triques (tonne).(Cf paragraphe 0.1.).
Bne

2.35. LEsToNNAGFS DEsNAvrREs


ou JAUGFS DEcoMMERcE

La capacit6de transportd'un navirede commercepeut encores'exprimer


non plus en poids mais en volume.
La jauge ou tonnageest le volumeint6rieurdu navired6termin6suivant
ols c€rtainesrigles conventionnelles.Ce volumeestexprirn6en tonneauxdejauge
|rlp (l tonneaude jauge = 100piedscubesanglais: 2,83m3).
D'une manidreg6n6rale,on distingue:
irc a\ la jaugebrute(outonnagebrut)qui 6quivautau volumeint6rieurglobal
du du navire,exemptionfaite de certainsvolumespr6cis6spar les rdglementsde
jaugeage.
66 FIot taisons isocarines

b) la jaugenette(ou tonnagenet) obtenueen d6duisantde la jauge brute


lesvolumesth6oriquement inutilisablespour lespassagersou lesmarchandises.
Lajaugebrutecaract6rise le navirepour I'applicationde diversesr6glernen-
tations.De plus,ellefournit un 6l6mentde comparaisonentrenaviresde m6me
type,facilitant l'6tablissementde statistiquesg6n6rales.
La jaugenette*rt g6n6ralement de basepour la d6terminationdesdivers
droits et taxesque les naviresdoiventacquitterau cours de leur navigation:
taxesportuaires,taxesde pilotage,droits de passage descanaux,etc.
Faisonsremarquercependantque dans certainspays et pour certains
droits, on prendnEanmoinspour basele tonnagebrut.
Pour plus de pr6cisionssur le jaugeagedes naviresde Commerce,nous
renvoyonsaux coursde naviresde commercequi traitentde ce probldme.
Il faut remarquerenfin que la jauge d'un yacht,exprimieen meffel est
calcul6esuivantdes formulesempiriquesimpos6espar certainesassociations
et sertuniquementau classement desnaviresen course.Elle n'a aucunrapport
avecla longueurdu nauire.

2.36. FRANC-BoRD
ET LtcNEs DE CHARGES
DEs NAvtREsDE coMMERcE

Lqn€ de ponl

l.,tafqu€
d€
franc-bord
Frc.45

Le d6placernent en pleinechargen'estpasfix6 d'une manidrerigidepar Ia


constructiondu navire. ll faut le d6terminerd'apris la r6servede flottabilit6
jugeeindispensable ri Ia securit6du navired la m-er.
Cettequestionmettanten causedesint6r€tsdivergents,le soin de la regler
est confi6 ri une soci6t6d'expertsmaritimes,dite < soci6t6de classification>
qui est,en France,le BureauVeritas.
Cette soci6t6d6termine,d'aprdsdes rigles fix6esinternationalement, le
minimum admissiblepoturlefranc-bord,c'est-d-direpour la hauteurde bord6
devantresterau-dessus de I'eaulorsquele navireestcharg6.
Cette hauteurest comptee,au milieu du navire,A partir de I'intersection
de la muraille avw le pont defranc-bord,pont le plus 6lev6qui soit susceptible
d'€tre rendu 6tanchedans sesparties exposees.
Cetted6terminationayant6t6 effectuee, la soci6t6reperepar une marque
specialeapposeede chaquebord sur la coque,ou disque de Plimsollla fTottaison
oines Diplacements des navires de guerre 67

brute qui ne doit pas 6tre d6passeelors du chargement. Ce disque de franc-bord,


dises. coup6par une <(ligne > horizontale d'une certainelargeur dont le bord supErieur
;men- passepar son centre, est accompagn6de lignes horizontales suppl6mentaires
n€me de m6me Iargeur dont le bord sup6rieur indique les flottaisons admises en
diff6rentes circonstancesou saisons(6t6, hiver, mers tropicales, eaux douces,
L"vers etc.).
iion : La flottaison limite ainsi d6finie est la ligne de charge.
Il y a lieu de noter que toutes les lignes pr6vues ne sont pas toujours
larns appos6es:cela d6pendde la navigationque doit faire le navire.
Les principales soci6t6sde classification sont :
DOUS - en France, le <<Bureau Veritas r>,d6jri cit6,
en Grande-Bretagne, le ( Lloyd's Registerof Shipping>,
, est aux Etats-Unis,l'< American Bureau of Shipping>,
ions - en Allemagne, le < Germanischer Lloyd ),
port en ltalie, le < RegistroItaliano Navale),
- en Norvige, le < Norske Veritas >,
- au Japon, le < Teikoku Kaiji Kyokai >,
et le RegistreNaval de I'U.R.S.S.

2.37. LEs DEPLACEMENTS


DEsNAvrREsDE GUERRf,

Pour les navires de guerre de surface, les d6placements-typessont les


suivants:
le diplacementen pleinecharge: bdtiment achev6avec 6quipage,armes,
munitions, combustibles, vivres, rechangeset mat6riels.
La flottabilitE permet le cas 6ch6ant d'embarquer des surchages; ce
d6placementn'est donc pas le d€placementmaximal.
- le diplacement lager batiment en pleine charge, dont on d6duit le
combustible pompable et les approvisionnementsconsommablesii I'exception
de I'eau.
Ce d6placement ne correspond pas au d6placement minimal, car on
rl a d6termine encore le d6placementlige sans munitions.
lit6 le diplacementmoyen d'essaisi moyenne arithm6tique des deux pr6c6-
dents.
fcr Ce dernier diplacementsert d caractiriser la carine normale.
n) C'est pour elle que sont valablesun certain nombre de d6finitions, comme
nous I'avons vu (Cf. paragraphe 2.25.).
,le le ddplacementconoentionnelmoyen: dbplacementdu betiment appa-
d6 reill6 ri pleine charge, au milieu d'une longue travers6e.
D6fini pour chaque bdtiment, il sert d l'6tablissement des courbes de
DN consommation.
He Tous les d6placements ci-dessus s'expriment en France en tonnes de
I 000 kg.
pe - le diplacement-typeWashington:ce d6placement,d6fini par la Conven-
on tion de Washingtot de 1922, limitant les armements navals, est celui du
Flottaisons isocardnes

bdtimenten 6tat d'appareiller,aveclesmunitionset approvisionnements, mais


sanscombustibles et eau de r6serve.Il est exprim6en long tons, de I 016 kg,
et not6 tlr.
tr d6placement en pleinecharge,en tonnes,de la plupart desnavires,est
obtenuen augmentantle d6placement Washingtonen long tons,de 20 i 25 o/o.
En fait, ddsavant la secondeguerremondiale,les limitationsde tonnage
impos6espar la Conf6rencede Washingtonsont tomb6esen d6su6tude.
Cependant,le tonnageWashingtonesttoujoursutilis6,car il constitueunebase
de comparaisonpratiqueentreles naviresdesdiversesmarinesmilitaires.
Les sous-marins ont des ballastsqui ne comportentque deux 6tats:
totalementvidesen surface,totalementpleinsen plongee.
- Diplacementen surlace
Un sous-marinen surface,d'apris la remarqueci-dessus, n'a donc qu'un
seuld6placement, maintenuconstanten coursde croisidrepar actionsur le lest
liquide,d I'aidedescaissesde r6glageou < r6gleurs>.
- Ddplacements en plongie
Un sous-marinen plongeen'a, de m€me,qu'un seuld6placement qui est
6gald la sommedu dEplacement en surfaceet du poidsde I'eaucontenuedans
les ballasts.
Cependant,on considireparfois:
a) pour les calculs de propulsion en plong6e,un dEplacementplus
important que le d6placementen plong6e,tenant comptede la massed'eau
entrain6edansles superstructures.
b) le ddplacementGeniae,obtenu selon un calcul analogueri celui du
d6placement Washington: d6placement du sous-marinen surface,sanscombus-
tible,sanseaude r6serve,ni danslesr6gleurs.ll estexprim6en long tons.C'est
un d6placement purementfictif, car un sous-marinau d6placement de Genive,
est,bi€n 6videmment,incapablede plonger.

APPLICATIONDE L'ETUDEDESCARENES
ISOCARENESA LA RESOLUTION
DES PROBLEMESCONCERNANT
LA STABILITE DU NAVIRE

2,38. pRoBLEMf,s DEporDs


DEDtPLACEMENT

Dirtnifiondesproblimes
Si I'on d6place,d bord, d'une quantit6 , une direction donn6eun
poidsp, constituantdu poids total P du navire,ce poids total P ne varie pas;
taes Problimes de diplacementde poids 69

trais il en est de m€mepar suite du volume immergede la carine et donc de la


i&g, surface(C).
Par contre, le centrede gravit6 du Navire se d6placeparallilementii Ia
; est directiondans laquellea 6tCtransport6le poids p et d'une quantit6 6galed
t/o.
tP
tge P
de. Pour d6terminerla nouvelleposition d'€quilibredu flotteur, il faudra
lse menerpar le nouveaucentrede gravit6une normaled la surface(C).
Si la solution du problime est ainsi rameneeth6oriquementd une
regle simple,cette solution est, en pratique,difficilementapplicable.Aussi,
procdde-t-on, ainsi que nousallonsle voir, d'une maniire diff€rente.
Nous supposonsque, danssa situationinitiale,le navireest en 6quilibre
bn et quenousconnaissons lescaract6ristiques jusqu'ripr6sent,
de stabilit66tudi6es
lst surle planth6orique,la surface(C) et les6l6ments
c'est-d-dire, qui end6coulent:
hauteurset rayonsmetac€ntriques.
Les problimesde stabilit6consistentalors d rechercher,d partir de ces
!st 6l6ments,la nouvelle position d'6quilibre et, le cas ech6ant,les nouvelles
ms caract6ristiquesde stabilit6.
Principede la mdthode
Un d€placement de poids p entraine:
bs - une inclinaisonisocarinedu navire,
lu - un d6placementdu centre de gravit6,
La m6thodede resolutionreposesur le raisonnement suivant:
iu Au lieu dg calculerla nouvellepositiondu centrede gravit6du navire,on
ls- supposele poidsp maintenuri saplaceinitiale;par suite,il en estde m6medu
Ft c€ntrede gravit6 du navire, et on soumetle navire au couple des 2 forces
t, verticales,(-p), appliqueed la positioninitiale et(+p) appliqueeri la position
finale.

Frc. ,16

_ En effet, soit d transporter le poids p d'un point .{ d un point B. Posons


z{8: L Comme nous I'avons rappel6, le centre de gravitc du navire va sc
70 Flot taisons isocarlnes

d6placrrde G en G'sur une droiteparallileau segment


de droite78, et I'on
aura

Gd : t.2, P 6tantle poids total du navire.


p
Le transport ayant 6t6 effectu6,appliquonsen -4 un systdmenul form6
par les forces+ p et - p; +p 6tant revenuen .,{,le centrede gravitddu navire
a donc repris sa position initiale G et le navire se trouve alors soumisaux
anciennes forcesqui forment le couplede redressement, (soit +P appliqu6en
G et - P appliqu6en Co),et au coupleinclinant form6 par les forces -p en
I, et +p en B.
Un d6placement de poids est donc 6quivalentri I'applicationd'un couple
inclinant.
Supposonsqu'un tel d6placementincline le navire d'un angle 0 autour
d'un axed'inclinaisonfaisantI'angle<oavecI'axelongitudinalde la flottaison.
Le momentf; de ce coupleinclinantest fonction de o et de 0 et il en est
de m€mepour le momentf, du couplede redressement qui apparait(notons
que ce couple est compos6du couple de stabiliteet du couple perturbateur
perpendiculaire) (Cf. paragraphe2.4.).
Lesforcesdesdeuxcouplesenpr6sence sontperpendiculaires d la flottaison
puisqu'elles Ce qui revientd dire queI'axede chacundescouples
sontverticales-
est horizontal.Pour la positiond'6quilibre,il faut donc que cescouplessoient
dansdesplansparallileset aient leursmoments6gaux
rt@,il: r,@,0')
La r6solutionde cette 6quationdonne ar et 0, c'est-d-direla nouvelle
positiond'6quilibre.

METHoDE
PRATIQUE
DERESoLUTIoN

La m6thodepratiquede resolutiondesproblimesde d6placement de poids


consisted d6composerle d€placementen ses trois composantes,verticale,
transversaleet longitudinaleet d 6tudier s6par6mentI'effet de ces trois
d6placements.
Cettem6thodeconduiti descalculssimplessi lesinclinaisonstransversale
et longitudinalesont suffisammentfaibles pour que I'on puissen6gligerle
coupleperturbateur.

2.39. TMNspoRTvERTrcaL

k navire6tant droit, avecla flottaisonFoLo, le coupleprovenantd'un


transportverticale d'un poids p a un bras de leviernul.
varenes Transport vertical 7l

Letlon

form6
q navire
Dis aux
[qu6 en
i - pen

r couple

autour
naison.
tr en est Ftc. 4'l
(notons
fbateur

)tlaison Donc,l'iquilibre du twtsiren'estpastroubV et le naDirerestetlroit, dansle


couples casgdniral,maisla stabilitdest modiliAe.
I soient En effet, inclinonsu en penseerr le navired'un angle 0. Le momentdu
couplecreepar Ie d6placement verticalest ind6pendantde I'axed'inclinaison;
il a pour valeur
f':pesin0
ouvelle
Ce coupleestde chat)irementou de redressement
suilant queb pofutsp a iti
ileui (casde la Jigure47)ou abaisse.
L€ momentdu couplede stabilit6devient

P (h- a) sin 0 J p.esin 0


t poids
raicale,
t trois Les modulesde stabilit6deviennent
P(r - a) 1 p.e,
Y€rsale
P(R- a) j p.e
rger le
L'effet d'un d6placement verticalde poids se traduit donc :
par uneperte de stabiliti si le poids est ileui
- par un gain de stabilitdsi le poids est abaissi
Il est clair que cet effet sur la stabilit6est ind6pendantde l,endroit ori
s'effectuele d6placement vertical.
Nous verronsplus loin que,dansle premiercas,la < r6servede stabilit6D
estdiminueeet qu'elleest augmentee dansle second.
I d'un Bienentendu,lesr6sultatsprecidentspourraientCtreobtenusen calculant
le d6placement de G d0 ri celui de p. Effectuonsle calcul en d6tail. prenons
72 Flol laisons isocarines

pour plan de figure,le plan transversaldu navirepassantpar la ligneC6G(fig.


48).

FrG.48 rl
It

Le d6placement vertical7B de p est dansun plan transversalquelconque,


autrementdit si G estdansle plan de figure.7B ne s'y trouvepasdansle cas
g6n6ral.
Le poidstotal du navireappliqu6en G peut sed6composer en deuxautres
poids: I'un, (P-p), appliqu6en E, l'autre,p, appliqu6en ,4.
Transportonsverticalementp, de A en B.
p, plac6maintenanten B, secomposeavec(P-p) pour redonnerle poids
P appliqu6en G'.
Notons que les points E, A, B, ne sont pas, en g6n6ral,dans le plan de
figure,d'apris ce qui a 6t6dit plus haut.
On peut ecrire
( t) (P -p) . s6 = p. A G
(P -p).E G': p.B G'
Il vient, en faisantle rapport membred membre,de cesdeux 6galit6s
EG _A G
EG' BG'
Donc, d'aprdsla r6ciproquedu th6orime de Thalis, GG'est parallile ri
,48,'par consequent,GG' est oertical: l'6quilibren'est pas troubl6 puisqueG
s'estd6placesur la verticaleprimitive CoG.
aarines Transportvertical 73

G $te. L'6galit6( | ) peut donc s'6crire:


P- p AG P -p + p _ A G + E G _ A E _ e _P
. ii uu
p E GpE GE GGG'p

G G' = e.L
P
Dans I'expressiondu moment du couple de stabilit6,CoG : a a, ici,
augment6de GG';en effet
C oG'=a':a+GG'
d'oi, nouveaumomentdu couplede stabilit6:
/ ^"\
P(h-a'lsin0 = PI h-a-Llsin0 = lP(h-a) - p.elsin0
\ P/
Lesmodulesde stabilit6initialetransversale et longitudinalesont devenus
respectivement P(r-a\ - p.e et P(R-a) - p.e.
Si le poidsp avait 6tEabaiss6au lieu d'6tre 6lev6,les modulesauraient
augment6de p.e.
If faut remarquerque si plusieurspoids, pr, p2, p3,... 6taient d6plac6s
verticalement, respectivementde et, ez, e3,...les modulesde stabilit6initiale
transversaleet longitudinale aprAsd6placements
seraient, :
P(r-a) + 2 p.e | ^|- , L -..- .. . - . - , . + abaissemenl de poids
pin- il + t' p.e I algeDnquement - el6vationde poids
nque,
le cas

lutres

poids

rn de

tsleri Nousavonsvu quele momentdu couplede redressement


transversal
aprds
pe G verticale d'un
d6placement poidsp, devient:
lP(h-a) i pelsin0
74 FIot taisons isocarines

Quelleest la valeurdu brasde levierde ce couple?


Soit, pour une inclinaisontransversale0, G-Rle bras de levierdu couple
de redressement avant d6placementvertical du poids p. Apris d6placement
verticale du poids p de A en 8, ce brasde levierest devenuG'K'.
On a (fig. 49)

G'K' = GK - GM, aveccM = Gd. sind = 4 sin d, d'or)


P

G'K ' = & -al sing - 4sin 0


P

G 'K'=
[o-,r' f]'',
Devant{, nousprendronsle signe- si te poidsa 6t66lev6(casde figure),
P
le signe* si le poidsa 6t6 abaiss6.

?h P elt sbare!6 p c* {levd

t+
s.9

(b)

Frc.50

Ainsi que nous le verronsplus loin, on appelle<<


courbede stabilit6> la
courberepr6sentative en fonction
du momentdu couplede stabilit6transversale
de I'angled'inclinaison0 .'
m : P(h-a) sin 0
Cettecourbea ordinairementune forme du genrede cellede la figure 50
(a). Elle fait apparaitredeux positionsd'6quilibredu navire: une position
d'6quilibrestable,la position droite (sin 0 : 0) et une d'6quilibreinstabled
I'inclinaison01pour laquelleon a h : a. Cetteinclinaisonest dite < anglede
chavirementstatiqueD.
Commenousvenonsde le voir, apris d6placement verticaldu poidsp, le
momentdu couplede stabilit6devient:
m' : P(h- o) sin dT pe sin 0.
ll s'ensuitune modificationde la courbede stabilit6orimittve.
Earines Transportlransversal 75

Tragons sur un m6me graphique,la courbe de stabilit6 et la courbe


couple repr6sentative de 1 pe sin 0. Cettederniire est une branchede sinusoidequi
oement part de I'origineet pr6senteun maximumpour 0 = 9f.
Pour un angle 0 donn6, I'ordonn6ede la nouvellecourbe de stabilit6
s'obtiendraen faisantla sommealg6briquedesordonn6escorrespondantes de
la courbede stabilit6primitiveet de la courbe(T pe sin 0).
Pour une 6l6vationde poids ( - pe sin 0), les ordonn6esdesdeuxcourbes
seretranchent,pour un abaissement (+ pe sin 0), elless'ajoutent.
On voit qu'une6l6vationde poids,qui nedonneaucunebandepermanente
(dansle casg6n6ral),diminue la <<r6servede stabilite> repr6sent6e par I'aire
hachur6eet la valeur de I'anglede chavirementstatique, un abaissement de
poids augmentela r6servede stabilit6 et la valeur de I'anglede chavirement
statique.

2.40. TnANSPoRTTRANSVERSAL
bu.e),

M
;s=-

Frc.5l
6> Ia
Etlon

a) Partransporttransversal,il faut entendretransportd'un poidsperpendi-


culairementau longitudinal.D6plagonsdonc de la sorte un poidsp du point
re 50 ,4 au point 8. Posons,48 : r.
rition k centrede gravit6G venantdu c6t€ oti on a transport6le poids,soit en
ble ri G' sur la figure 51, le navire s'incline.Le couple inclinant r6sultantde ce
le de d6placement a un axe horizontalet son momenta pour valeur:
p, l e fi: p.t.cos0
Il faut remarquerque,dansle casg€n6ral,une inclinaisontransversale fait
apparaitreen plus du couplede stabilit6transversale d'axe longitudinal,un
couple perturbateur perpendiculaired'axe transversal.
76 Flottaisons isocarines

Si nous supposonsce couple perturbateurn6gligeable,nous pouvons


d6terminerI'inclinaisonen ecrivant qu':i l'6quilibre, il y a 6galit6 entre le
momentdu coupleinclinantet celui du couplede stabilit6soit :
p.r. cos0 = P(h-a) sin 9. d'ori tgl : ---2!-,
- P (h-a)

Or, le couple perturbateurne pourra €tre n6glig6que si 0 est faible,


c'est-ii-diresi pl estfaible devantP( h- a). Dansla pratique,6tantdonn6esles
valeurscourantesde (h- a) et lesvaleurspossibles de t, cetteconditionrevient
ri dire quep doit 6trefaible devantP.
D) Reprenonsle d6butdu raisonnement prec6denten d6tail.
Soit d transportertransversalement un poidsp, du point ,4 au point I (fig.
5 l) .
Le poidsP du bitiment, appliqu6en G, peutsedecomposer en deuxpoids :
I'unp, appliqu6en ,il, I'autre(P-p) appliqu6en un point E tel queI'on ait:
( P -p).GE = p.GA
Transportonsle poidsp. Le navireva s'inclinerd'un angle0 du bord oi
I'on a transport6le poids.
Le d6placementn'a pas chang6.On peut, sans modifier l'6quilibre,
appliqueren ;1, deuxforcesp 6galeset de senscontraires.
Les forces +p appliqueeen A et (P- p) appliqu6een t se recomposent
en une seuleP appliqu6een G.
k navires€trouve alors soumis:
l) au couple(-p, AB, +p)
2) au couplede stabilit6(+P, -P)
L'effet du d6placement est donc le suivant: il fait apparaitreun couple
qui incline le navire transversalement jusqu'd un angle 0 pour lequelil y a
6quilibre entre le moment du couple inclinant et le moment du couple de
stabilit6:
p.r. cosg = P(h- a) sin 0, d'ori te 0 = =+-
P (h -a )
c) on pourrait encoretenir Ie raisonnement
suivant(fig. 5l):
Le d6placement du poidsp de A en B, produit un d6placement du centre
de gravit6du navirede G en G'. GG-ea parallile d 77. et I'on a:
D
GE:
P
Le bitiment vient donc i la banderi l'angle0 tel que la verticalemen6e
par G' soit normaled la courbe(C).
Dans le triangleGG'E,r*langle en G, on a :
GG' Dt
tsu^ = -
' GE P(h- a)
Si I'inclinaisond'6quilibreestpetite,on peutconsid6rerle point metac€ntri-
que commefixe et en consequence admettreque la hauteurmetacentrique est
6galeau rayon m6tacentrique transversal.
Enes Moment unitabe transversal 77
tons Par suite,on pourra ecrire
Ele
re.o = Pt
- P(r - a)
CommeI'angle0 est petit, on peut confondretg 0 avecI'arc 0 :
ible, tg 9 = 0 radians: fl.arc 1",
r les arc lo representant
la valeuren radiande I'arc de l', soit
ient I : o.otz
s7 1

[ie. d'or)
p'l
ds: F=
it : P(r- a) arc l'

ori

re, 2.4I. MoMEITIUNTTAnE


TRANSVERSAL

mt
Pour I'executionpratiquedescalculsde stabilit6,on introduit souventd
la pface du module de stabilit6 initiale transversale,le moment unitaire
transyersal,c'est-d-direle momentdu couplecr6antune variation d'anglede
bandede lo.
Ple
Pour obtenir la valeur de ce moment, il suffit de poser @: 1' dans
ra I'expression:
de p1 = P(r - a) arc l" . F, soit
Mr = P(r- a) arc lo = 0,017P(r- a)
Cette quantit6 est fournie par les documentsde stabilit6 du bord, en
tonnes-mitres.
Ainsi on pourrad6terminerla bandeen degr6sproduitepar le d6placement
transversalde p' tonnesde / mdtrespar la relation:
go: P't' = P't'
P(r- a) arc lo M1

242. DEPLACEMENTS
rrANsvERsAUx A PARTTRD'UNE M0ME srru^TtoN
NITIALEDUNAVIRE

Si, ri partir d'une m6mesituationinitialedu navire,plusieurspoids,h, pz,


py... ataientdbplac6s desquantit6sh, tz,6 etc.,...l'6quation
transversalement
d' i4uilibte s'ecrirait :
2 pt cos0 : P(h- a) sin 0,
78 FI oI t aisons isocarine s

d'ori, E pl repr6s€ntant une sommealg6brique,(en donnantpar exemple


le signe au* produit pt si le poidsp est transporti sur Tribord et le signe -
s'il est transport6sur Babord)

,n o= 2o'
- P(h- a)
Si E pt est faible par rapprt iL P ( r - a)

rn o= 2P ' e ttr =2 p t
- P(r - a) Ml

2.43. CAS OU L'INCLINAISON D'EQUILIBRE N'FST PAs PETTTE

Si I'inclinaisond'6quilibren'estpas petite,ce que montreraitle calculde


tg 0, soir tgl = ---!!-, il faut donnerau momentdu couplede stabilit6sa
P (r-a)
valeur exacte:
m = P(ft-a) sin 0
Supposonstrac6een coordonn6es rectangulairesla courberepresentative
de m en fonction de d. Cettecourbeest appelee< courbede stabilit6> comme
nousle savons.

P( h- als r nB

et et
'--E---*
Frc. 52

Tragonssur le mOmegraphiqueet i la m6meechellela courbe du moment


du coupleinclinant pt cos0, ce qui est facilepuisquecettecourbe,le produit
pt 6tant constant,est une cosinusoide. Lesdeuxcourbessecoupenten E et F.
L'inclinaisond'equilibrestablecorrespondau point d'intersectionE auquel
corrcspondI'an$e OD : 01.
Ranarquonsque pour une inclinaisonquelconque0, le moment m'du
couplequi agit sur le flotteur, est donn€par I'expression
:
m' : P(h-a) sin 0- pt cos d, soit sur la figure m' : F,B
corenes Cos oi I'inclinaisond'4quilibre n'est pas petite 79

lemple En elfet, deux couplesagissantdansdesplans paralliles, admettentun couple


8ne - rdsakant dont le momente$ Agal d la sommealgibrique des momentsdes deux
touoles.

rtl de
it6 sa

F rc.53

ative
mme Nous pouvonsretrouverg6om6triquement I'expression de m'.
En effet,le batiment6tant venu i la banded'un angle0r aprdstransport
transversalt du poids p, le centrede gravit6du navire s'6tantd6placeen G'
(fig. 53),le brasde levierdu couplede stabilit6d partir de cettepositiondevient
pour un angle0 plus grandque 0r par exemple,
G'Kt : 611 - GIV : GK - GG'cos0' soit
pt
G'K1: (ft-a) sin0 - .cos0
P
D'oi le momentdu couplede stabilit6dans cette nouvellesituationde
chargementdu navire:
m' = P x G'Kr : P(h- a) sin 0 - p.r cosI
Nous avonssuppos6implicitementici encoreque le coupleperturbateur
perpendiculaire 6tait n6gligeable.
Si I'inclinaisontransversale estgrande,il n'en
Ent est plus ainsi.La m6thodecidessusexpos6en'est alorsplus applicable.
duit
Quoi qu'il en soit, I'expressionde m' nous montre qu'un d6placement
r F. transversalde poids r6duit la stabilit6transversale du navireainsi que.comme
luel <
le montrela figure 52,sa riseruedestabihft )): I'airehachur6eEBF repr6sente
cette r6serve de stabilit6r6duite.
du Il n'estdoncpassansdangerd'effectuerd bord un mouvementtransversal
de poids important, m6mesi la bandequi se manifesteest mod6ree,ou de
navigueravecunebandepermanente notable,car I'aptitudedu navirea r6sister
80 Flo t I aisons isocar ine s

par la r6servede stabilit6Gtabilit6dynamique)


auxchocsde Ia mer,caract6ris6e
s'entrouvenotablementdiminu6e.Nous 6tudieronsceciplus en d6tail dansla
suitede c€t ouvrage.

2.44. TRANSPoRT
LoNGrruDrNAL

'41:
al"-':pl a
t' ll
r'l
, " tp

Frc.54

Par transportlongitudinal,il faut entendretransportd'un poidsparallile-


ment au longitudinalet ri la flottaisonde la carine normale.
Dans ce cas,le centrede gravit6restedansle plan longitudinal;comme
ce dernierest un plan de sym6trie,le centrede carCnereste6galementdansc€
plan. Ce qui revient i dire que le couple perturbateurperpendiculaireest
rigoureusementnul si la position initiale est la position droite du navire.
L'inclinaisonseproduit donc seulementlongitudinalement.
Soit p le poids transport6longitudinalement, de I'avant versI'arriire par
exemple,du point ,{ au point 8. Posons,,4B= J.
En utilisant la m6thode g6n6raleri laquelleon a fait appel pour un
d6placementtransversal,on peut dire que le transportlongitudinalrevientd
appliquerau navireun coupleinclinantde moment6,gald p.l. cos g, 9 6tant
I'angled'inclinaisonlongitudinal.A l'6quilibre,ce momentest 6gald celui du
couplede stabilit6longitudinal,soit :
p.l. costp = P(lr-c) sin rp
4) Si I'incLnaisonlongitudinaleest laible, on peut consid6rerque la
hauteurmetac€ntrique longitudinaleh seconfondavecle rayonm6tacentrique
longitudinalR, et par suite:

p.l. cosg = P(R-a) sin g, d'ori tg q = -J!-


P(R- a)
D'apris le theorime d'Euler (cf. paragraphe2.3.),on considire,puisque
I'angled'inclinaisonest faible, que I'axe d'inclinaisonpassepar le centrede
gravit67 de la flottaisonFoLo,
carines Trotsport longitudinal 8l

Drque)
lans la

*-, ].----

l€s flottaisonsFoLoet FtLr coupentla PP,,Rrespectivement en 4 et b.


Eflescoupentla PP,tYen c et e.
Menonspar b une parallile :i la flottaisoninitiale FoLo. Elle rencontrela
PP,tlten n-
La figure 55 montreque,dansle trianglebne,rectangleen n .'
ne
ts( , = -, or:
tlldle- L
ne =d:nc+ ce= /TR + L T r,
[rme
!!s c€ la variationdu tirant d'eauA, soit ?Rr - ?iRo
A T..{., repr6sentant
I est / 7,4/,repr|*ntant la variation du tirant d'eatt ,{, soft T,ryo- T.ryt
tvire.
On peut donc ecrire:
F par d: T'Rr - ?Ro + 7,4/o- 7,4 = T,Rr - l!1 - (T,Rs - T.tyo)
ru n (TRt - TXr) et (T,Ro - T,Ao)repr6s€ntent resp€ctivement
lesdiffErences
nti finaleet initiale destirants d'eau,soit Dr et Do, d'oti
lrant
ti du d : Dr - Do (ou Do - Dr, suivantle cas)
Darsuite
.
ISE=L
d Dt-Do : variationde la diff6rencedestirantsd'eau
rla L
ique
Si plusieurspoids pr, p2, h, etc. 6taient d6placesparalldlementau
longitudinalet:i la flottaisonde la carine normale,desquantitEsL, lz, l:, etc.,
I'equationd'6quilibres'ecrirait,en donnantpar exemplele signe+ au produit
pl si le poidsp esttransport6versl',,R.et le signe- si cedbrnieresttransport6
versl',{:
que
rde E a I ale6briouement
aE@ = -
P(R- a)
82 FIol taisons isocarine s

2.45. MoMENT UNITATRELoNGITUDINAL

Pour I'ex6cutiondescalculsde stabilit6,on introduit souventd la place


du modulede stabilit6initiale longitudinale,le momentunitairelongitudinal,
c'est-d-direle momentdu couplecr6antune variationde diffErencede tirants
d'eau de I cm.
Exprimons d en cm et L en mdtres :

=
pl _tl_ d(cm)
ig@ d'oti
P(R- a) L 100L(m)'
, p(R-a'td
' l00L
Si dans cette expression,nous remplagonsd par I cm, le produit pl
repr6sentera
le momentunitairelongitudinal,soit :

= P(R-a)
7a"
- l00L
Cette quantit6 est donn6epar les documentsde stabilit6 du bord en
tonnes-mitres.
produitepar
On obtiendraalorsla variationde diff6rence,en centimdtres,
le d6placementlongitudinalJ' mdtresde p' tonnespar Ia relation:

st'= P 'l' = d'


P(R-a) 100L
,, _ p'l'100L _ p'l' _ p'l'
P(R- a) P(R- a) M'l
t00r
Pour calculerles nouveauxtirants d'eau apris le transport longitudinal
consid6r6,on observeraquele centrede gravit67 de la flottaisonest,en g6n6ral,
peu 6loign6de la PPM. On peut donc dire, qu'en g6n6ral,la variation de
diff6renced'se r6partit ri peu pris par moiti6 entreles tirants d'eau,/et,R,
d'ori

T, , R=, 7 4 o + ! , r n , = T il"+ !
2--2
Toutefois,si I'on veut calculeravec plus de precisionla variation des
tirantsd'eau,en d6signantpar,lr et,l2 lesdistancesde 1ri la PPA.et d la PPl,
on aura : (voir figure 55)
lTR: a5: )"1tg9 lW=ce=Lz.tE<p, soit

/7,& = )u,. Pl lW:]tz.


- P(R- o)
P(R - c)
fucarines lloment unitaire longitudinal 83

Expressions
danslesquelles remplacerP(R- a) par
on peut6ventuellement
le produit 100LMl.
r la place Mais on peut encoredonnerune autreexpression
de /UR et de /W. En
gitudinal,
effet.on peut encore6crire(fig. 55)
h tirants
lTR = L,.rs.o: .LL a' .L
^ ,.\!:
AW = ce= ne - ab : d' - 1 , ,. t s . o : d ' - 1.,L. ' l' = a ' ( I - L \
\ L]
longitudinal,on aurait, dansle casde figure,
Apris d6placement
ZRr = ZRo + /AR, Wt: Wo - tW
oduit p/
d'oti

bord en
T'{t:74t'o-O' ('-+)
)"'
hritepar ?R1 = 71o * d, .
L

Les expressionsci-dessus, dans lesquelles


d'est exprim6en mitres, sont
valablesdanstous les cas,ri conditionde prendred'en valeuralg6brique
d' : Dt - Do
Dans le casde figured' > 0 (Dt et Do > 0, et Dr > Do), I'avantdu
itudinal batiments'estrelev6,I'arridres'estenfonc6.
pn6ral, (ne pas h6siterd faire une figure pour ne pas se tromper sur le signeri
lion de donneraux termescorrectifsi Wo et i ARo).
f et , R , On obtient par addition desdeux6galit6sci-dessus :
T t + TPt _ T,&o * T,(o _ A(L _ 1,,\. soit
2 L\2 -/
2
t'/r \
T^r = T^o- il;"- lt I
on des L\ Z ,/
)PP4
longitudinale
b) Si I'inclinaison si le produit pl n'estpas
estnotable,c'est-d-dire
faible par rapport d P(R-a), on d6terminela position du nouveaucentrede
gravit6 qui se d6placedans la m6me direction que p et paralldlementri
7E = l, d'unequantit6:

GG' = A B .L
P
84 Flotlaisons isocardnes

Comme il n'existepas de courbe de stabilit6 longitudinale,on pourrait


d6terminerd I'aide des courbes Bonjean (Cf. paragraphe4.12) I'inclinaison
pour laquellele centrede cardnese trouve sur la verticaledu nouveaucentre
de gravit6. Dans la pratique,on fait usagedes < courbeshydrostatiquesavec
assiette> (Cf. paragraphe4.8).
ll faut noter que, dds clueI'inclinaisonlongitudinaleprend une valeur qui
n'est pas petite, la stabilit6 transversaleen est affect6e,car la flottaison
changeparfois tris sensiblement de forme, d'ou une r6percussionsur l'inertie
transversaleI, de cette flottaison et par suite sur r : r, I/ restantconstant

puisquele poids total du navire ne varie pas.

2.46. TRANSPoRTDANSUNEDlREcrloN euELcoNeuE

Frc.56

Ainsi que nous venons de I'exposer,la mdthode de r6solution pratique du


problime des effets sur l'6quilibre et la stabilit6 du navire d'un d6placementde
poids dans une direction quelconque,consisted d6composerle mouvement de
poids en trois d6placementssuccessifs:vertical e, transversalt, longitudinal I,
et i etudier s6par6mentI'effet de chacun de ces trois d6placements.
Dans cette 6tude, on commenceimpdratiDement par le diplacementuertical
e car c'est lui qui modifie les modulesde stabilit6 initiale transversaleet
longitudinale;son influence,de ce fait, est donc d considErerpour les
d6placements qui suivent,transversalt et longitudinall.
Dans le transportd'un poids p dansune directionquelconque,du point
I au point B, pour faire apparaitree, t, l, nous consid6rerons un triddre
trirectangledont Ie sommetcoincideavecle point ,{. Ce trbdre estrtxe par
rapportd la carinenormale-La droiteAz estperpendiculaire d la flottaisonde
venes Transporl dans une direction quelconque 85

!rralt cette carine, z{y est paralldle au longitudinal et d cette flottaison, ,4x est
alson perpendiculaireau plan form6 pa,rAz et .4y, donc au longitudinal.
Entre Les segmentsde droite e, t, I sont les composantesdu segmentl8- suivant
avec les trois axes de coordonn6esainsi d6finis (fig. 56).

r qur Diplacement uertical (e) :


llson l) Le module de stabilit6 initiale transversaleP(r - a) devient : P(r - d) +
Ertie p e, le signe correspondant ri une 6l6vation, le signe * d un abaissement.
ttant 2) Le moment du couple de stabilit6 transversaledevient:

lP(h - a) + pel sin 0


3) Le bras de levier GK de ce couple devient:
f
",1
|(h-a)Try|sin0
L P]
4) Le module de stabilit6initiale longitudinaleP(R-a) devient

[P(R-a) j p.e].On n6gligesouventpe devant P(R-a).


Nota: la stabilit6 est augment6e ou diminu6e selon que le poids p est
abaiss6ou 6lev6. Il en est de m6me Dour la <<r6servede stabilit6 D.

Ddplacementlranstsersal(t) :
l) Le module IP(r - a) A p€l reste le meme.
2) Le moment du couple de stabilit6 transversale modifi6, c'est-ii-dire
lP(h-a) T pe I sin 0, devient:
lP(h- a) i pel sin 0 - pt cos 0
3) Le bras de levier GK modifi6, devient

-e ] co ,e
[to- ,r* f]'",
cdu 4) Le batiment prend un angle de bande 0, tel que:
I de
I de , ^O :
'Y"
Pt ou. si 0 estfaible: tg 0 :
al l, P0 a) 4 pe' P(r - a) 1 pe
5) Le module[P(R- a) T pe] restele m6me.
tical
NOTA: la stabilit6 transversaleest diminueeainsi que la < r6servede
les stabilit6D.

Dint
Diplacementlongitwlinal(l) :
tdre
par l) Ir module IP(r- a) T pe I n'est pas modifi6, le bdtimentrested la
r de bandei I'angle0.
86 Floltaisons isocarenes

2) Le changement
d'assietteest,comptetenu du d6placement
verticale
pl _ d(cm)
- -
'Ev P (R -o)-+w i ooto r -
NOTA: we inclinaisonlongitudinaleg, qui n'est pas petite, affectela
stabilit6transversale.

2.47. APPRoXIMATION DE LA MfTHODE

La variation de stabilit6due au d6placementvertical e se calcule sans


aucuneapproximation, commenousI'auonsuu.
Par contre,desapproximations apparaissentdans le calcul des effetsdes
d€placements horizontauxt et t, duesau fait que :
a) on n6gligelescouplesperturbateursperpendiculaires
b) on admetque R et surtout r ne varientpas.
Or, une forte bandeet particuliirementuneforte inclinaisonlongitudinale
modifientla flottaisondont I'inertielongitudinale1" et I'inertietransversale
fr
peuventchangerd'une fagonappreciable.
Le volumede la cardnen'ayantpasvari6puisquele poids total du navire
I'
reste constant. il en resulte.comme r : , R : L. un nouveau R et
v v'
principalement un nouveaur, d'ori, par voiede consequence, un anglede bande
0 diff6rent.Le calculde I'inclinaisontransv€rsale estdonc entach6d'erreur.
Un examendes formesde la flottaisonmontre que, dans la plupart des
cas,une variation d'assiettepositive,c'est-d-direun enfoncementde I'arridre,
augnente la stabilit6 transversale, alors qu'une variation d'assietten€gative
entraineune diminution de cettedernidrestabilit6.
En conclusion:
L'effet desd6placements horizontauxt et / ne peut se calculerque si le
po ls p estlaible deuantle poidsP du na\ire,et, par srrite,si lescouplesinclinants
de momentspt cos0 et p I cosg n'entrainentpas de forte bande ou un
changementd'assietteimportant, donc sans r6percussionpratique sur rRe t
surtoul.sur r.

DEsptorDsMoBrLEssuR LA sTaBrt,trt
2.48. DIFLUENCE

Nous avonsjusqu'd pr6sentsupposeque le navirese comportaitcomme


un solide ind6formable et que rien ne bougeait ri bord quand la verticale
changeaitdanslesdiff6rentespositionsd'equilibre.
hes Poidssuspendus g7

Mais il peut y avoir e bord despoidsmobiles.Une inclinaison0 entraine


alors_und6placement de ce poids,fonctionde 0, et, par suiteI'apparitiond'un
couple, fonction lui-ausside 0, qui s'ajoute alg6briquementau couple de
redr€ssement du navire, comme nous I'avons vu dans les problimes de
d6placement de poids.
Nous 6tudierons le cas des poitls suspendus et celui des carines liqufules,
seulscaspratiquesque I'on rencontred bord.

2.49. PorDssuspENDUs

ts

ES

l€
L
1€

It Frc. 57

le
On appellepoidssuspendu un poids suspenduen un point fixe du navire.
Si nous inclinonsle navire, par exempletransversalement, le centrede
s gravit6g du poidssuspendu p sed6placerasur unecirconf6rence dont le centre
de gravit6est le point de suspension,{.
C
Posons7Z : /r
Une incliiaison 0 amine g en g' et cree un couple additionneldont le
momentest 6gale :
a
I - p .dK: -p.}sin0
I
Tout se passecommesi b poitlsitait placi et fixi au point de suspension.
a
Ilen_r6sultepar rapport d la situation< poidsfixe > une pertede stabilit6.
Ainsi, dans le cas de dechargement de marchandises,siiu6essur le pont
ou dans une cale,par un mit de charge,ou encoredansle cas d.unemised
I'eaud'uneembarcationpar unegruedu navire,il y a brusque pertede stabiliti
au momentori les rnarchandises ou I'embarcationdecollentdu oont ou de la
cale,ou du chantier.
Cette perte de stabiliti pefi Afie ffes importante.
Si le modulede stabilit6initialetransversale est,avantd6collage,p(r-a),
il devientinstantaniment P(r- a) - ph au momentpr6cisdu decoliage.'
. Dansle memetemps,le modulede stabilit6initiale longitudinatJfln - a;
subit, bien entendu,Ia m€mediminutionet devientp(R- aj - ph.
88 Flollaisons isocarines

Le problime despoidssuspendus prenduneimportanceconsid6rable dans


le casdespontons-grues qui peuventsouleverdespoids importants.Du point
de vuede Ia stabilit6,la chargedoit €treconsid6r6ecommeplaceed I'extr6mit6
de la fliche, d moinsquedesmesuresparticuliiresn'aient6t6prisespour limiter
les oscillationsde la charge.
Il va sansdire, en effet,que dansle probldmedespoidssuspendus I'on ne
raisonnequesurdespoidssuspendus no, ,enus;pour un poidshisseet maintenu
par despalansde retenue,la pertede stabilitepourrait €tre reduiteou m6me
pratiquementannul6e.
On supposede mdmeque Ia directiondu fil de suspension resteconstam-
ment verticale;tout ceci ne s'appliqueplus en cas d'oscillation du poids
suspenduprovoqu6epar Ie roulis par exemple.

2.50. cARDN[sLleurDEs

Frc. 58

Les massesliquides existant ri bord d'un navire, d moins qu'ellesne


remplisgentcompldtementle compartimentqu'ellesoccupent,doivent etre
commedespoids mobiles.
consid6r6es
ks chargementsliquides, ou pouvant Ctre consid6r6scomme tels, s€
rencontrent:
l) Snr des naDiresspiciaux (bateaux-citernes, p€troliers,transportsde
grains,de sable,etc.).
2) Sur lesnauiresordinaires(caisses
i eaupartiellementremplies,ballasts,
eau deschaudidres, eau dansIa caleou sur le pont, etc.)
3) A bonl des sous-marins, pendant le remplissageou la vidange des
ballasts.
Consid6ronsun navirerenfermantun poidsp de liquidedansune citerne
non complitementremplie.
On supposera, afin d'6tudiersimplementle probldme,quelesmouvements
de navire sont suflisammentlents pour que I'on puisseadmettred chaque
cafenes
Carines liquides 89
b dans
instant que la surface libre du liquide est paralldle d la flottaison, donc
l pornt
horizontale.
rcmit6
Ce volume liquide constituece que I'on appellesouventunecarine intirieure
hmiter
ot une carine liquide.
En effet, le volume du liquide 6tant constant, les diff6rentes surfaceslibres
'on ne
que peut pr6senterle liquide lorsque le navire s'incline,tellesque/olo,/r1r,...
intenu (voir figure 58) peuvent 6tre consid6r6escomme des/orraisons isocarinesde Ia
meme
citerne qui flotterait sur le liquide contenu.
On voit donc pourquoi, en premidre approximation, le probldme pourra
|stam-
se traiter comme celui de la cardne d'un bitiment.
poids
Lorsque le navire s'incline suivant un plan d'inclinaison d6termin6,le
liquide se d6place et son poids appliqu6 au centre de uolume de la carine
intirieure (car le liquide est homogdne)est situ6 sur une droite qui passepar /e
mitacentre m de cette carAnesi I'inclinaison est petite, par le point mitacentrique
E si elle est sensible.
(le plan de figure 6tant le plan d'inclinaison transversaledu navire, les
points Co, Cr,... de la carine int6rieure appartiennent ri la courbe (C)
correspondant d ce plan d'inclinaison).
Supposonsle liquide solidifi6, le poids p est appliqu6 au centre de gravit6,
soit le point Co. Rendonslui sa fluiditE: le point d'application passe au
m6tacentre m ou au point m6tacentrique E de la cardne int6rieure pour
I'inclinaison0 consid6ree:il s'est donc elev6d'une hauteur 6gale au rayon
m6tacentriquer' ou d la hauteur m6tacentrique i' suivant le cas.
C'est donc un poids suspendud un point uariable.
Le couple de stabilit6 transversaledu navire est r6duit et devient, en tenant
compte du d6placementde poids vertical correspondant :
lP(r- a) - p.r'l sin 0, pour les petitesinclinaisons.
lP(h - a) - p.h'l sin 0, pour les inclinaisonssensibles.
Le module de stabilit6 initiale transversaledu navire peut encore s'6crire:
;s ne P(r - a) - n' I'.
6tre En effet, soit u le volume de la cardne int6rieure, z' le poids sp6cifiquedu
liquide, I' le moment d'inertie de la surface du liquide par rapport d I'axe
s, se d'inclinaison passant par son centre de gravit6.
Ona:
Bde
I'

hsts, P.r':n'ul=n'I'
t)

des Donc, la perte de stabiliti (n'l') est indipendantedu t)olumedu lkquide,elle


ne dipend que de la sudace libre et de la forme d,ela carine intirieure d son
uoisinageet du poid.sspicifique du liquide.
lrne Par cons6quent,en pratique, il faut s'arranger pour que I'soit petit; on
r6duit donc le plus possible la surface libre du liquide ou on la fractionne par
Ents un compartimentagejudicieux :
4ue
90
Flottaisons isocarines
a) Chambresd'expansion

Frc. 59

Dun.,les.navires-citernes
et.lespetroliersqui comportentdesciternesde
^-. grandes.dimensions,
tres ra partie.sup6rieure de cefles-ciest surmonteed,une
sorte de puits ii section 6trangl6e,'que-l-,;;;;li"-
d'expansion>. ou caisse
";;bre
On a soin d'amener le niveau du. liquide
dans cette chambre,au
remplissage, er de |y mainteniren coursde ,iut. /
de volume du liquide dues aux chan-gements1ii'p",ii y a-JJ, oesvariarions
de temp6rature).Si le niveau
tombait dansta partie6largie.ta stabili"t6*."i,
iie, aif;i"ri".'

b) Cloisonnement
des ballasts

Frc. 60

Dans le cas particulierdes citernesri liquides


g6n6ral,dessectionshorizontalesrectangulaires d bord, celles-ciont, en
Carines liquides 9l

Alors que descloisonstransversales ne seraientd'aucuneutilit6 pour la


stabilitetransversalequi, comme on le sait, est la stabilit6la plus faible, la
figure 60 montreque descloisonslongitudinalesdiminuentI'afllux du liquide
i la bandedans une citernedonn6eet par cons6quentla p€rte de stabilit6
transversale.[r calculle montred'une maniire plus precise.
Soit un ballast ri plafond rectangulaire,de longueur L, paralldleau
longitudinal,et de largeurl.
La diminutiondu modulede stabilit6transversale entrain6epar la pr6sence
d'une carine liquidedansce ballastest :
rt3
1t'l' = fi' lL
l2

at
h
F E
E
E

tu D (
ls
tu
F rc.6l

Si I'on separece ballasten n parties6galesau moyende (n- l) cloisons


longitudinales,la surfacelibre rectangulaireiniti e ABCD est diviseeen n
telleABEF, de longueurLet de largeurl.
surfaceslibres rectangulaires
Le moment d'inertie de chaquesurfacepartielle par rapport d un axe
paralldleri I'axed'inclinaison,doncau longitudinal,et passantpar le centrede
gravit| y' de la surfacepartielle,sera:

,rl), Ll3
12 l2 n3
La perte de stabilit6 provoquee par une surface libre partielle sera donc :
, - Ll3
,t l =L ^
12n"
et celleproduitepar les n surfacespartielles:
n'Ll3 ,l
nft | : - _- ' = ,t -:
l2n' n'
La Wrte de stabilitd est alors nz lois moins grande.
Mais, ceci n'est sensibleque pour des betiments ri faible periode de roulis;
avec de longues p6riodes cet effet se trouve r6duit, car les cloisons longitudinales
92 Flottaisons isocar?ne
s

n'atteignantcompldtement ni le fond, ni le plafondpour permettrela circulation


du liquide lors du pompage,I'afflux du liquide d la bandefinit par se faire &l
sentlr. pod
Une citerneseradonc en principeconstruitepour n'occasionnerqu'une
pertede stabilit6minimalesanscloisonslongitudinales: I'une desdimensions
intervenantpar le cubede sa valeur,on s'arrangerapour que ce soit la plus
r
petite, c'est-e-direpour que la plus grande dimensionde la citerne soit rF
longitudinaleet on lui donnerala largeurla plus r6duitepossible;puison la IP
cloisonnera.
PuisqueI'effet d'une carine liquide ne d6pendpas du volumede liquide
qui la constitue,une petite quantit6 d'eau occupant le fond d'un grand
compartimentdonneralieu d unepertede stabilit6initialeimportante.Unfond
de liqukledansuneciternea b mdmeffit quesi cetteciterneitait presque pleine.
Parcontre,un petit ou un grandvolumede liquideremplissantentidrement
un compartimentcompldtementferm6ne produira aucunepertede stabilit6.
Ainsi que nousI'avonsd6jdvu, lorsqu'il y a cardneliquide,le momentdu
couplede stabilit6transversale
devient:
fP(h- a) - n' I'lsin0
Le brasde levierde ie couplea pour valeur: II
f r,1 r
I t h -a \ - -,
" ' l si n 0 &
L PI E
La stabilit6 transversaleest diminu6e ainsi que la < r6servede stabilit6 > (cf. (l
paragraphe5.7.).
Dans les expressionsci-dessus,I'est le moment d'inertie de la surfacelibre
du liquide par rapport d I'axe paralldle d I'axe d'inclinaison transversaledu
navire et passant par le centre de gravit6 de la surface libre, d l'inclinaison 0.

Frc. 62
nes Carines liquides 93
[on Il peutarriverqu'avecuneinclinaisoncroissantedu navire,la surfacelibre
re du liquide soit trds rapidementr6duite par ce que l'on appelle< I'effet de
poche>: le termez'I'diminue brusquement $rg.62).
!ne Ce ph6nomine n'est 6videmmentpossibleque si le compartimentest
ons presqueplein ou presquevide.
llus Dans le calcul pratiquede la perte de stabilit6produite par une carine
roit liquide, on prendra le cas le plus difauorablequi donneraainsi une limite
tla sup6rieurede son effet toujoursdangereux.
dde
md
bnd
me.
ent
'i.

du
Frc.63

Ainsi que nousI'avonsd6jrifait remarquer,il existedeschargements qui,


sans€tre d vrai dire liquides,sont cependantsusceptibles
de se d6placeraux
mouvementsdu navireet pr6sentent,de ce fait, un dangersemblabled celui
deschargements liquides;c'estle casnotamment,desgrainsen vrac.Certains
naviressp,ttialementam6nag6s pour les chargementsde cettenature,ont des
(cf. dispositionsanaloguesd cellesrepr6sent6es sch6matiquement par la figure 63.
Sur les naviresordinaires,on s'opposeau d6placement de cescargaisons
bre en installantdansla caledescloisonslongitudinalesvolantesappel6es bardis.
du
0. c\ Citerneslatiralescommunicante
s

?
a,
rl
-__{ -
t-J
L__l
94 Floltaisons isocarines

Soit un navire renfermant 2 ballasts I et B sym6triquespar rapport au


longitudinal, de sections horizontales R et R' rectangulaires,communiquant
librement entre eux par un canal E, et incomplitement remplis (fig. 64).
Le module de stabilit6 initiale transversaledu navire, calcul6 comme si
tout le liquide formait un bloc ind6formable, est diminu6, par effet de carine
liquide, de :
n' I"
I" 6tant le moment d'inertie de la surfacelibre, constitu6epar les rectangles
R et R', par rapport d I'axe d'inclinaison longitudinal xx' passantpar le centre
de gravit6 1r de cette surface libre.
Soient I,, le moment d'inertie de la surface du rectangleR par rapport a
I'axe xx',
Iy, le moment d'inertie de la surface de ce rectangle par rapport d I'axe
MM', passantpar le centre de gravit6 de cette surlace et parallile d l'axe xx'.
S = Ll, la surface du rectangle
d, la distance qui s6pareles axes xx' et MM'.
D'apris un thiorime connu sur les momentsd'inertie, on a
I,:IyISd2,soit
tl3
I,: "-L + Lt.d2

Or, IesrectanglesR et R' 6tant sym6triques


par rapport d I'axexx' :
I ": 2 t,, d'ori
n' I s : 2 7 t' I,: ^z Ia, l/Lt3
- + Ltd)
\1 2
Si I'on cloisonneen E, suivantle longitudinal,les 2 ballastsdeviennent
ind6pendants. L'afIIux du liquide ri la bandeest beaucoupmoins importanr:
l'effet de libre communicationdisparaitet la pertede stabilitedevient:
rt3
2 n 'Iu:2o'zL

Le rapportdes perresde stabilit6: l.ycanal avec cloison, 2) canal sans


cloison,est tris faible:
Llx
t2_l
4a l2d2
71.7, | +
12 Iz
Si, par exemple,I : 2 m, d = l0 m, ce,rapport est de
I :l
,l .t- 12 .1 0 0 3 0 1
4
Carines liquides 95
au
|nT Cetteconslalatione tAs importante.
DansI'exempleci-dessus, si les2 ballastssont en libre communication,
sl la pertede stabiliti est300fois plusgrandequelorsqu'ilssont ind6pendants.
ne

d) Effet d'une couched'eau sur le pont

les
fe
I
ri
/'t
IE

Frc. 65

CommenousI'avonsvu, la pertede stabilit6due d un chargernent


liquide
ne d6pendpasdu poids du liquide,mais seulementde son poids specifiqueet
de sa surfacelibre.
Par exemple,le navire 6tant droit, supposonsque le pont soit plan,
horizontal,et recouvsrtd'une mincepelliculed'eau de mer.
k coeflicientde stabilit6initiale transversale
s'ecrira:
P(r-a) - nI' : nI - Pa - nI' = n(I-f\ - Pa
nt I 6tant le momentd'inertie de la surfacede la flottaisonpar rapport d
t: I'axehorizontallongitudinalqui passepar le centrede gravit6de cettesurface,

f', le momentd'inertie de la surfacelibre du liquide par rapport d I'axe


passantpar le centrede gravit6de cettesurfaceet paralldlei l'axed'inclinaison
qui est ici I'axe longitudinalde la flottaison.
ls Or, si noussupposons quelesmuraillesdu naviresontverticales, la surface
libre du liquide serag6om6triquement 6galei la surfacede la flottaison.Par
suite,on pourra poser:
I:f, doncz(I - /):0, d'ori
modulede stabilit6initiale transversale= - P.a, quantit6n6gative.
Le nadre droit n'estplusalorsen dquilibrestable,mdmesi l'dpaisseur de la
couched'eauestexcessioement faible,c'est-d-dire
si le poidsd'eau est nigligeable.
La surfacecouv€rtepouvant etre consid6rable, il en est de m6mede la
r6ductionde stabilit6.C'estpourquoiil estn6cessaire de pr6voirdesouvertures
dansla murailledu navire(sabordsde decharge,dalotsde mer) pour 6vacuer
le plus rapidementpossibleI'eau r6panduesur le pont par les embrunset les
paquetsde mer.
96 FIo t Iaisons isocardnes

Frc. 66

Si le pont n'avait aucun barrageet si I'eau ne pouvait 6tre 6vacu6e,


le navire prendrait une position d'6quilibre que I'on pourrait d6terminer
approximativement ainsiqu'il suit :
a) Au d6but de I'inclinaison,pour de trds faiblesangles,le momentdu
coupleinclinantpourrait ttre consid6r6comme6tant 6galii
zI' sin 0
b) Pour de petitsangles,ce momentserait6gald
p h 'sin0
de Ia carineliquideform6epar la surface
h' btantla hauteurm6tacentrique
libre du liquidesur Ie pont.
La valeurde ph' sin 0 est plus grandeque celledu momentdu couplede
srabilit6P(fi- 4) sin 0.
c) Pourun angled notable,le liquideserassemblerait
enabordet donnerait
naissanced un coupleinclinantdont l'expressiondu momentseraitvoisinede
p d cos0,
d 6trnt la distancedu centrede gravitbg du liquideau plan longitudinal.
La variation du moment du couple inclinant en fonction de I'angle
d'inclinaison0 seraiten d6finitiverepr6sentee par unecourbetellequeODNEF.
Sonintersection D avecla < courbede stabilit6> (cf.paragraphe2-43)donnerait
la positiond'6quilibrecorrespondant ri I'angled'inclinaison0. Cet angleserait
d'autant plus grand que p et d seraientplus importants.
La r6servede stabilit6(cf. paragraphe5.7.)s€raitreduitei I'aire hachuree
DMEN.
Il faut remarquerde plus que le navire6tant inclin6seraitplus exposed
embarqueri nouveaude I'eau.
Commentpourait-on 6ventuellement r6duirela perte de stabilit6due ri
I'embarquement d'eau sur le pont, dansI'hypothiseof cetteeau ne pourrait
6trequedifficilement6vacuee par lessabordsde dechargeet lesdalotsde mer?
fus Carines liquides 97

SiI'on suppose le pont rectangulaire,


Iapertede stabilit6initialetransversale
due d I'effet de cardneliquide est 6galeri

n t'= 4
t2
On diminuerait c€tte perte en agissantsur I et L par l'installation de
< barragesDlongitudinauxet transversaux,ne s'opposantpas,bien6videmment
d l'6vacuation
de I'eau.

a:: =,_ -
:l
I D t,/d - =- - - z
I /
1,.! de5 po,nls A

I
Fe, I

ircr
\ l
du AB = Flk\e ot, boqe
d u b a r r o t CAO a b = tmture merur€e tr la PP,R
cd= " ' PPN
ef = tl A che de l a Lonture enf.e
pprpend'culaires.rnes\rrc. i h PPf'1

Frc.67

irce Nous avonssuppos6dansce qui pr6cddeque le pont du navire6tait plan


(et horizontaldansla positiondroite).
En r6alit6,la surfacedespontsest,en g6n6ral,d doublecourbure;dansle
i d" senstransversal,c€tte derniire est caract6ris6epar la fliche ott le bougedes
barrots, dans le senslongitudinal, par Ia tonture,les points superieursdes
rait barrots,telsque le point A par exemplepour le barrot CAD (ftg.67), formant
rde en projectionlongitudinaleune ligne courberelev6eversI'I et vers l',.,Rdu
navire.
Si le bougedesbarrotsfaciliteen principel'6vacuationde I'eauen abord,
|al. la tonture6viteque le navire( engage) au tangage.
gle e) Dangersdesmouaements d'eaud.ansleseiternes,d la mer
EF .
ait ll estmauvais,pour la stabilit6,de conseryerd la mer descarinesliquides
.ait d I'int6rieur du navire: soutesou ballastsri moiti6 pleins,ponts recouverts
d'eau,...et il convientde les 6viterle plus possible.
La manceuvrede vidanged'un ballast par le remplissaged'un autre,
ree
introduit descarenesliquidesau coursde I'op6ration.Et une telle man@uvr€
peut Ctredangereuse si on I'effectueen mer par gros temps.
CL

!ti Le chavirementde certainsnauiresa it6 attribud d I'exicution inopportune


eit de transuasementde liquide.
cr'!
98 Flottaisons isocarines

f) Prised'immersionet retour en sudace d'un sous-marin

Un sous-marinestcompos6d'unecoque6paisse, susceptible
de r6sisteraux
fortes pressions,et de ballastsext6rieurs,videslorsquele sous-marinest en
surfaceet qui sontentidrement remplisd'eaupour la navigationen plong6e.
Le remplissage des ballastss'effectuepar des orificesde remplissageR
pour la rentreed'eau,apris ouverturedespurgesP pour l'6vacuationde I'air;
leur vidangeestassur6e par chassed l'air comprim6,purgesferm6es.Il apparait
alorsunecarineliquidedanslesballasts, dont l'effetestdediminuerla stabilite
du sous-marin.
Autrefois,sur certainstypesde sous-marins, cettediminution de stabilit6
6tait tellequ'd un certainmoment,le bitiment devenaitinstableen position
droite et prenait une gite qui pouvait atteindreune dizainede degr6s.Il se
redressaitensuite,quand les ballasts6taientpleinsou vides.
Une telle instabilit6,m€mepassagire,est d 6viter,parcequ'ellepeut
masquermomentan6ment les effetsd'une fausseman@uvre, auxquelsil serait
urgentde porter remide.
Supposons que I'on remplisselesballastssimultan6ment et de fagonqu'ils
arriventd €tre pleinsen m6metemps.
A chaqueinstant,le poidsdu sous-marin,appliqu6en G, comprend:
l) son poids en surface,Po
2) le poids /p de I'eauintroduitedansles ballasts.
La pouss6ed'Archimddes'exercesur tout le volume Izimmerg6,jusqu'ii
I'ext6rieurdesballasts.Soit C le centrede ce volume.
Le modulede stabilit6initialetransversale d un instantdonneestalors:
P(r - a\ - 2tti : nl - Pa - Zni
1, le moment d'inertie de la flottaison ext6rieure,va en s'6vanouissant
pendantque le navireplonge.
o : CG est n6gatifsi G est au-dessous de C
i representele momentd'inertie de la surfacelibre d'un des ballastspar
rapport d un axehorizontalet longitudinalpassantpar le centrede gravit6de
cettesurface.
Dans le remplissagedes ballasts,tzi s'annule pour un poids d'eau
embarqu6 lp: /pt.
Difiniuon du problime 99

En sommantalg6briquement les trois courbesrepresentatives de zI, de


- P.a, et de - Zni, en fonction de la profondeurde carine on obtient une
courbequi montreque le modulepassepar un minimumM^ pendantla prisede
plongie.
Il y a int6r€td rendreM. le plus grandpossible.
Pendantle remplissageou la vidangedes ballasts,on peut faire deux
hypothisesextrOmessur la variation des flottaisonsint6rieuresdes ballasts
sym6triques :
a) soit supposerque lesballastssontcompldtement ind6pendants; dansce
cas,pour une inclinaisontransversale 0, les flottaisonsint6rieuresI prennent
la positionl'.
b) soit au contraire,supposerque cesballastssont en communication;
dansce deuxidme cas,pour la m6meinclinaison, les flottaisonsint6rieuresI
prennentla position2.
ux Cesdeuxhypothisesconduisentd desr6sultatstris diff6rents,commeon
en l'a vu pr6cedemment.
i. En r6alit6,le ph6nominea lieu d'une faqoninterm6diaireentrecesdeux
R casextr6mes,fagonqui est fonction de la dispositiondespurges,de la section
rir; desorificesde remplissage et de la situationdu bitiment.
ait
ite

it6
on
se

rut
ait STABILITETNENSVERSALE
SOUSLES GRANDES INCLINAISONS
ils

2.5I. DIFINITION DU PROBLTME


fe
Dansleschapitrespr6c6dents, nousavons6tudi6lesinclinaisonsinfiniment
petitesd'un flotteur autour de sa positiond'6quilibreet nousen avonsd6duit
les conditions pour lesquellesl'6quilibre est stable. C'est cependantfort
NI insuflisant.
Un flotteur, tris stable dans sa position initiale, peut 6tre dans une
condition dangereusesi sa stabilitEs'annulerapidement.Inversement,une
ar faible stabilit6 initiale peut 6tre rachet6epar une augmentationrapide du
de momentde redressement quand I'angled'inclinaisonaugmente.
L'6tudedesforcesmisesen jeu lors desinclinaisonsfinies,isocarinesou
non, du navire,de part et d'autre de sa positiond'6quilibre,pr6sentedonc le
plus grand int6r€t.
100 Flottaisons isocarines

La connaissancede la surface(C) nous donnerait la solution des probldmes


suivants:
c) recherche de la position d'6quilibre du navire correspondant i une
position de G.
Nous avons vu que si un flotteur est en 6quilibre, le centre de gravit6 est
sur la verticale du centre de cardne. Or, le plan tangent d la surface (C) au
centrede cardne6tant paralldled la flottaison(cf. paragraphe2.12.),la verticale
du centre de carine est une normale d la surface (C).
Par suite, pour toute position d'Aquilibre.stable ou non, le centre de gravftA
G se trouue sur une normaled la surface(C).
On aura donc toutes les positions d'6quilibre en cherchant toutes les
normales d la surface (C) qui passentpar le centre de gravite.
Autrement dit, les pieds des perpendiculairesabaiss6esde G sur la surface
(C) seront les centresde cardner6alisantl'6quilibre(stableou non).
b) d6termination du couple de redressementet du couple perturbateur
perpendiculaire pour une carine quelconque. On connait en effet le poids qui
est appliqu6 en C, et la pouss6equi est normale en C d la surface (C).
Mais la r6solutionde cesprobldmes6tant dansle casle plus g6n6rald'une
trdsgrandecomplication,le plus souventinutile dansla pratique,on la simplifie
en admettant:
l' que l'inclinaisonest isocarine,
2' - que le plan d'inclinaisonest fixe.
On choisit alors, pour un navire,le plan d'inclinaisonpar rapport auquel
le moment du couple initial de redressement est minimal, c'est-d-dire,comme
on le sait, le plan transversal.
Or, comme nous I'avonsvu, le centrede carine, initialementdansce plan
suppos6li6 rigidementau navire,en sortiradansle casg6n6rallorsquele navire
s'inclinera.
Rappelons que le couple form6 par le poids et la pouss6ese ramine alors
aux deux couples: le couple de stabilit6 proprementdit, de moment 6gal e
P(i - a) sin 0, dans le plan d'inclinaison, et le couple perturbateur perpendicu-
laire situ6dans un plan perpendiculaire au plan d'inclinaisonet d la flottaison
finale.
Si I'on admet Ia fixit6 du plan d'inclinaison,on admet par ld-m€mequ'un
couple r6sistant s'oppose au couple perturbateur et le d6truit. On 6tudie alors
la stabilit6 transversaledu navire en I'inclinant aulour d'axes qui restent
parallilesd l'axe longitudinalde la flottaison droite.
Avec ces hypothises, pendant I'inclinaison, le centre de carine ne d6crit
plus une courbe gauche sur la surface (C) mais une courbe plane qui est la
courbe (C) relative au plan d'inclinaison transversale.
Dans ces conditions, Ia ditermination du couple de redressementqui est le
urai probl?mepratique, la recherchedes positions d'6quilibre... se feront d partir,
non plus de la surface (C), nais de Ia courbe (C), au moyen de courbes
auxquelleson p€ut donner le nom g6n6ral de diagrammesde stabiliti :
D6veloppeem6tacentrique,diagramme de stabilit6 en coordonn6espolai-
res,diagramme de stabilit6 en coordonn6esrectangulairesou courbede stabiliti
wenes Diveloppie mitacenlrique l0l

limes qui repr6sente graphiquement en fonction de 0' le moment du couple de


redressementP(h-a) sin 0, ou aussi le bras de levier GK de ce couple, soit
i une tlr-a) sin 0. Dans la pratique, on utilise surtout cette derniire courbe (Cl.
paragraphe5.2.).
e est
C) au
ticale

latite

s les CpOtUpfRIE DU FLOTTEUR(2" partie)


rface

lleur
METACENTRIQUE
2.52. DTvELOPPTE
r qul

'une
lifie

quel
Bme

plan
vlre

tlors
rl d
tcu-
bon
Frc.69
r'un
lors
tent Supposons queI'on ait construitla courbe(C) relativeau plan d'inclinaison
transversaled'un navired6termin€dansun 6tat de chargement donn6(fig. 69).
brit La valeurdu brasde levierdu couple de redressementpour uneinclinaison
lla 0, correspondantsur la courbe (C) au point Cr
6K : (ft-a) sin 0
ale
s'obtiendraiten abaissantdu centrede gravit6G la perpendiculaire GK-
ftlr, passant par Cr, qui
uerticale est,commeon le sait' Ia normale
d
sur la verticale
rbes (C) en ce point.
la courbe
On est ainsi conduit i tracerles normalesaux diverspoints de la courbe
tlai- (C), ou encorei consid6rerla courbeenveloppede cesnormales,c'est-d-dire
iliti
la d6veloppee de la courbe(C).
102 Flot taisons isocarines

Cette courbe est le ,ie des centres de courbure /e (C), c'est-ri-dire des
mitacentresrclatifs aux flottaisons correspondantes;d'or) le nom de diueloppde
mitacentrique donn6 :i la nouvelle courbe ainsi d6finie.
D'une manidre plus g6n€rale,on appelled6velopp6emetacentriquerelative
it un axe d'inclinaisondonnd,l'enveloppe des normales d la courbe (C) relative
d cet axe d'inclinaison.
Mais, lorsque I'on parle de d6velopp6em6tacentrique sans pr6ciser I'axe
d'inclinaison, il est sous-entenduque cet axe est longitudinal, c'est-ii-dire que
les inclinaisons sont purement transversales.

2.53. DEvELoppfE D'UNEcouRBE PLANE

f't'
Frc. ?0

La dioeloppde S 1d'unecourbeplaneS estla courbeenveloppe desnormales


d cettecourbe;c'est aussile lieu g6om6triquedes centresde courburede la
courbeS. La courbeS estla diueloppante de la courbe51 (fig. 70).
Ainsi, en M, le centrede courburede la courbeS est Mr et son rayon de
courbureestp:MM;.
La variation du rayon de courbureest 6galed I'arc correspondantde la
d6veloppee :
P' - P - dsr oudq: dsr
ri partir de la d6veloppee
d'oi Ie tracede la d6veloppante : un carton6pais
ayant 6t6 d6coup6suivantune d6veloppeedonn6e,un fil est attachCen I et
Ddveloppied'unecourbeplane
rc3
bs s'enroulesurle bo-rddu carton,doncsur la developpee.
(e "- le fil sed6roule
euand
etanttenuraide.l'extr6mit6libreM d6critta aeueioooait".
L'6quarionde la courbeS peut€trerir.,ou, ti?o.rn.
YC
ve p = J(s)

IC
. 0.6tan-tlangle form6 par resrayonsde courburesuccessifsavecra droite
orient€eM M 1 par exempli.
Ie La d6riv6ede la fonctionp par rapportd la variable
0 estalors:
dp
et comme dp : ds1
d0
dp _ dsr
: pt, rayon de courbure
d0 de la d6velopp6een M\.
d0
Lorsquela fonctiono = /f0)passepar un maximumou
saitque I'on doit avoir un mrnimum,on

dp :o
donc p1 = 0,
d0
Ie.rayon de courbure de Ia tliueloppie est nul.
If y a alors ce que f'on appelle un pointde rcbroussement.
Pohte haut
I
( f marima\)

Ftc. 7l

.. -En Yn point de rebroussementMt (fig.7l), les deux branchesde la


sont tangenreser chaquebranche"deIl'*uri" .;eloignedu point
9!"^.,.0*
de tangencedans une seuledirecrron.
Supposons que la courbe S soit une courbe (C) et qu,en
un pornt M de
c€tte_coufbele rayon de courburep passepar un maximum.
La d6veloppeepr6s€ntearors un. point de rebroussement
dont Ia pointe
doir etre dirigeedans le senson_pos6.d l" i.i;;i.q".,'., f.." s,6loigne
trds peu sur cette courbe de pait et_d.autre
".";b"
du point M. le rayon de courbure
doit diminuer.
on dira arorique.on a
pointehaut. ,"brorrr"^"nt
^nii["-i'i'i"i"t"i"
C'est fe contrairesi en M le rayonde courbureestminimol.La pointe
rebroussement du
doit 6tre orient6evers.la courbe1C; puisquesi t,on s,6loigne
tris-peusur cerrecourbe,de parret d'autredu poini il.1;;;v;"
de courbure
dort augmenter.On dira alors que l.on a affaiie ri un point ie rebroussement
pointebas.
104 FIot taisons isocarines

La courbe (C) est.en g6n6ralune courbe ferm6ed courbure r6guliire,


c9nve-x9-,en tous sespolnts, presentanten gros la forme d,une ellipse.ll est
donc difficile de se rendrecompte,e I'examende cettecourbe,de li maniire
dont varie son rayon de courbure.
.- Au contrairequandcelui-cipassepar un maximumou un minimum,on
I'aperqoitimm6diatement sur la d6velopp6e
qui, commeon vientde I'exposer,
pr€senteun point de rebroussement.

f m.inar

B'
a marlma\
Pohte hrut

Ftc.72

_ La figure72 montreuneellipseet sad6velopp6e qui pr6sentequatrepoints


de rebroussement,
correspondantsaux pointsde'l'ellipsesitu6saux extr6mit6s
du grandaxeet du petit axe.
Aux pointsMr Mz, M: de I'ellipse,Iescentreset lesrayonsde courbure
sontrespectivement
Ey E2,Et et FIE, M 2Ez.IriE.

D'uNNAvIRE
2.54, ltLunnc6NfRALE DELA D[vELopptEMfTACENTRIQUE
70

,..)

#
i 'l'",-.,
Allure ginirale de la diveloppie mitacentrique 105

Le rayon de courbure de la courbe (C) ou rayon m6tacentriquep, est


donn6, comme on le sait, par la formule de Bouguer:
I
.V

Lorsque I'on incline transversalementle navire, les flottaisons 6tant


isocardnes, I/estconstant,donc p varieavecI,, momentd'inertiede la flottaison
par rapport d un axe passantpar le centrede gravit6de celle-ciet paralldlei
I'axe longitudinalde la flottaisondroite.
On en conclut que :
Lorsque 1, passera par un minimum, p sera minimal et la d6velopp6e
m6tacentriquepr6senteraun point de rebroussementpointe bas.
Lorsque -I, passerapar un maximum. p sera maximal. et la d6velopp6e
m6tacentriquepr6senteraun point de rebroussement pointehaut.
Le navire 6tant limit6 de toutes parts, le moment d'inertie des diff6rentes
flottaisonsisocardnes est toujours une quantit6 finie qui passepar une s6riede
maxima et de minima lorsque I'inclinaisoncroit de 0' d 360 '; la d6veloppee
metacentriqueest par suite une courbe 6toil6e, ferm6e.
Nous admettrons,en premidreapproximation,que les minima et maxima
de I, sont trds prochesdes minima et maxima des surfacesdes flottaisons
isocardnes.
Le navire ayant un plan de sym6trievertical,la courbe (C) est sym6trique
par rapport d la normale d cette courbe au centre de la carine droite. Le rayon
de courbure y est maximal ou minimal et la developp6epr6senteun point de
rebroussement pointe haut ou pointe bas.
Avec les formes habituelles des navires actuels, I, est en g6n6ral minimal
pour fa flottaison droite. La diueloppie a donc, d I'origine, une pointe bas.
Suivantles navires,la d6velopp6epr6sente4, 6, 8 ou m€me plus de points
de rebroussement.Cependant, les d6velopp6esauxquelles on arrive pour les
navires actuels, presententle plus souvent 8 points de rebroussement.C'est ce
qui se produit pour le navire envisag6sur la figure 73.
Soit mo, le m6tacentreinitial correspondante la flottaison droite initiale
F6L6, qui est ici de surfaceminimale,ou plus exactementde I, minimal.ll y a
donc en mo un point de rebroussement pointebas.
Inclinons le navire vers la droite par exemple;lorsquela flottaison passe
par I'angle ,4, sa surface est voisine du maximum; admettons qrre I x soit alors
maximal.La d6velopp6epr6sentealors un point de rebroussement pointe haut
mr. En ce point, la tangenteri la d6velopp6eest perpendiculaired la flottaison
consid6r6e-FrLr.
En effet, en un point de la d6veloppeem6tacentrique,qu'il soit ou non de
rebroussement,la tangente d la d6velopp6e est par d6finition normale d la
courbe (C) qu'elle rencontre en C. Elle se confond donc avec Ia verticale qui
passe par C, lorsque ce point correspond au centre de cardne pour une
inclinaison 0. Elle est donc perpendiculaire d la flottaison correspondante.
La flottaison diminue ensuitejusqu'au moment oi elle est sensiblement
parallile au longitudinal CoZo: po.ur cette flottaison FzLz de sudaceminimale,
nous admettrons que I, est minimal.
106 FIot taisons isocarines

La d6velopp6epr6sentealors un point de rebroussement pointe bas m2.


En ce point, bien entendu,la tangented la d6velopp6e est perpendiculaire
d la
flottaisonF2L2.
Pour une inclinaisonplus grande, la flottaison croit ensuitejusqu'au
momentor)ellepassepar I'angle8. Sasurfaceestalorsvoisined'un maximum.
Si nous supposonsque -I, est maximal,la d6veloppeepr6senteun point de
rebroussement pointehaut m3.Commeil se doit, en ce point la tangented la
d6velopp6e est perpendiculaire d Ia flottaisonconsid6r6e
FrL:.
Lorsquel'angled'inclinaison0 sera6gald l80",la flottaisoncorrespondante
FtLq seraparallile d la flottaisoninitialeFolo; le navireflotteraalorsla quille
en I'air. A la flottaison FaL+, pour laquelleI, estminimal,correspondraun
point de rebroussement pointebasm4-En ce point, la tangented la d6velopp6e
seraperpendiculaire ii la flottaisonconsid6r6e F+Lr.
On obtiendraitbien entendupour les inclinaisons de 180'ri 360' une
courbesym6triquede celleque l'on vient de d6crirepar rapport d CoZo.
Notons que pour desraisonsde commodit6dansI'expos6,on est amen6
i simplifierles formesdesd6veloppees m6tacentriques
desnavires.En r6alit6,
cesformessont le plus souventcompliqu6es.

2.55. tNFLUENCE
DELA FoRMEDU MAITRE4oupLED'uN NAVTRE
suR L'ALLURE
DE LA DEVf,LOPPEE
MTTACENTRIQUE

Il faut toqt d'abord remarquer que les rayons de courbure de la courbe

.V = l,,6tant proportionnelsaux momentsd'inertiedesflottaisons,ce sont


1C),p
les formes de la partie la plus large du navire qui auront I'influence la plus
lmportante.
Or, en pratique, on peut assimiler la maitresse partie du navire d un
cylindre :i gEn6ratriceshorizontales.
Dans ces conditions, c'est-ii-dire si nous supposonsque tous les couples
sont 6gaux au maitre-couple, Ies r6sultats auxquels nous parviendrons, sans
Ctrepour autant d'une exactitudeparfaite, fourniront c.ependantune indication
pr6cieuse.

a\ naoire dans une position inclinie.

On peut aisementd6terminer, pour une position quelconque,le sensde la


variation du moment d'inertie et, par suite, I'allure de la d6veloppee.
Lorsque le navire est inclin6 transversalement,les deux murailles sont
in6galementinclin6essur la mer
Soit FLla flottaison du navire inclin6 (fig. 74), MM'la muraille qui fait
le plus petit angle c avec la mer, et NN' la muraille de I'autre bord.
Nous verrons plus loin (cf. paragraphe 3.4.) que pour obtenir le centre de
courbure m' de I'enveloppe des flottaisons isocarines ou courbe (F), centre
,les
Inlluence de la forme du maitre-couple d'un navire 107
m2.
i la
z
t'au
!m.
de
ila

mte
ille
un
pee

!ne il* / l4'

sne Frc.74
it6,

correspondantd la flottaisonFL consid6r6e, il faut dansle cas actuel,6lever


en l, centrede gravit6de la flottaison,la perpendiculaire 7Z d celle-ci,mener
dansIeplan transversal passantpar 1(plan de figure)lesnormalesauxmurailles
d la flottaison,soientFB et L{, qui rencontrentlZ en B et,4, et, enfin,prendre
le milieu du segmentde droite 78, milieu qui est le point m'cherch6.
Dans le voisinagedu pog1 7, confondonsla courbe(F) avecle cerclede
centrem' et de rayon 6gald m'y.
fte La flottaison F'l infiniment voisinede la flottaison Fl, isocarineavec
elle,seradonc tangented ce cercle.
Dnt D6crivons,du point m' commec€ntre,la circonf6rence de rayon
lus m'F : m'L
un Les cordes FLeI DE de cettecirconf6rencesont Egalementdistantesde
son centrem', cettedistanc€6tant 6galeri rn]. Cescordessont donc 6gales:
les FL: DE
ms
bn La figuremontreque
F'l:: F'D + EL, + DE, donc
F I: > DE, ou encore
F'I: > FL
ll a Si la courbeintersectiondes muraillesavecle plan de figure coincidait
avecla circonf6rence de centrem'et de rayon6galiiF = mL,les segments
Dnt de droite I? et E/j seraientde longueurnulle.Par suite,F'l serait6gald FL:
la largeurde la flottaison resteraitconstante.Mais, dans le cas de figure, il
hir n'en est pasde m6me,et, ainsi que Ie montreI'in6galit6pr6cedente, la largeur
de la flottaisonaugmente.
de Donc, le rayon de courbure de la courbe (C) uoit quand le naobe s'incline
rre du c6ti de la muraille qui fait le plus petit angle aoec la mer: la dioeloppie
mitacentrique prisente une branche ascendante(frg. 75).
108 Floltaisons isocarines

(ot rbe (( )

tstG. /)

C'est le contraire qui se produit si I'angle p de la muraille avec la flottaison


du c6t6 qui s'immerge est plus grand que I'angle fl du c6t6 qui 6merge: la
fargeur de la flottaison diminue. C'est ce que montre la figure T4lorsque I'on
passede F'l: it FL. Le moment d'inertie d6croit; il en est donc de m€me du
rayon de courbure de la courbe (C) et par suite la d6velopp6ese rapproche de
celle-ci.
En conclusion de ce qui pr6cide, on peut dire qu'avec lesformes habituelles
des navires, la d6velopp6e pr6sente g6n6ralement une branche ascendante
jusqu'au moment ori le plat-bord p6nitre dans I'eau; i cet instant, la muraille
tournant brusquementde 90', la d6velopp6epr6senteun point de rebroussement
et devient descendante.

b) nauire dans la position droite

Pointe haut
I
l.^
l-
r /'\
I
'Y-.
I
I
I

(c ) I | ,-.

ro co to
Influencede Ia forme du maitre-coupled'un navire 109

Lorsquea : f, la largeurde la flottaisonest maximaleou minimaleet la


d6velopp6e pr6s€nteun point de rebroussement. C'est,en particulier,le casde
la positiondroite.
On peut voir facilementquelseraalorsle sensdu point de rebroussement.
Sur la figure76 effectuonslesm6mestracesque sur la figure74 en remplagant
fa flottaison FLpar la flottaisoninitiale FoLo.
Menons les normalesd la muraille en Fo et Lo; soit m' leur point de
rcnconlre: c'estle centrede courburede la courbe(F). enaeloppe desflottaisons
isocarines(cf. paragraphe3.4.).
La flottaisonF'Z infinimentvoisinede la flottaisonFoLo, isocardneavec
elle,seratangente au cerclede centrem'et de rayon6galdil fo.
Supposonsque le centrede courburede la muraille soit en rn'; dans la
limite des inclinaisonsque nous consid6rons,nous pouvonssubstitueri la
muraille,dans le voisinagede Fo et Lo des arcs de cercleappartenanta la
circonf6rence de centrem'et de rayon 6gald m'Fs : m'7t.
Le raisonnementtenu pr6c6demment dans le cas du navire dans une
positioninclin6e,permetfacilementde voir que lesflottaisonsF6Lset F'l: ont
alorsm6melargeur.Ellesont donc m€memomentd'inertiepar rapport a des
axeslongitudinauxet horizontauxpassantrespectivement par leurscentresde
n
h de gravit6lo et y'.l* rayon de courburede la courbe(C), p = I, don"
tr "rt
!l
constant.
le Lesflottaisonsisocardnes FoLoet F'Z donnentune portion de courbe(C)
circulaireet de centrem'.
ls
E
h

Ftc.71

Ainsi un navire,dont lescouplessontcirculairesdansune certainer6gion


au voisinagede la flottaison,pr6senteune d6veloppeer6duited un point m'
pour toutesinclinaisonsinf6rieuresd 0 pour lesquelles la flottaisoncoupela
r6gion circulaire: pour toutes ces flottaisons,le c€ntre de courbure de la
muraillecoincideavecle centrede courburem'de la courbe(F) qui est ici un
cercle.
I l0 Flottaisons isocarines

L'arc de courbe (C) correspondant est un arc de circonf6rence ClCi,


d'angfe au centre 6gal it 20. (fig.77).
Au-dehi de Cr et de Ci, selon les formes de la muraille, la d6velopp6ea
la pointe en haut ou en bas; les deux branchesqui aboutissenten m'ne sont
plus des tangentesd la droite Com',mais font avec celle-ci,et de part et d'autre,
un anele 0.
Supposonsmaintenant que les centresde courbure d€ la muraille en Fo et
Lo soientrespectivement en Ol et en Oi, entre le longitudinalet la muraille;si
I'on substitue d celle-ci, dans le voisinage de Fo et de Lo, des arcs de cercle I
et l' appartenant aux cercles de centre Ot et Oi, et de rayon 6gal d
O;F; = On;, la figure montre que la largeur de la flottaison F'l qui en
r6sulte est plus petite que celle de la flottaison initiale FoLo.
Le momentd'inertieestdonc moindreque pour FeLs. ll en est de m€me
du rayon de courburede la courbe(C). Ce dernier6tait donc maximalpour la
positiondroite.
La ddveloppee a par suite,dansla positiondroite du navire,un point de
rebroussement ( pointe haut >.
Supposonsenfin que les centresde courburede la muraille en Fo et Lo
soientrespectivement en Oz et en Oi, chacun6tant,en ce qui le concerne,de
I'autrec6t6du Iongitudinal.
Si I'on substitue:i la muraille,dansle voisinagede Fo et de L o, desarcs
de cercle2 et 2' appartenantaux cerclesde centreOz et Oi et de rayon 6gal
OzFo : Oi Lo,la figuremontreque la largeurde la flottaisonF'l correspon-
danteest plus grandeque cellede la flottaisoninitiale FoLo.
Le rayon de courburede la courbe(C) est donc plus grand que pour la
position droite. Pour cette position,la d6veloppeepr6sentedonc un point de
rebroussement < pointebas,n.C'estce qui a lieu dansle casg6n6raldesnavires
Diveloppie

Po,* de , I

Frc.78
ENES Influencede la forme du maitre-coupled'un navire III

i{1, dont les muraillessontplanes la Jlottaison(aerticalesou obliques)-Le rayon


de courburede la murailleest'iinfini et la d6velopp6e pr6senteune pointe bas.
pea On pourrait traiter d'une manidresemblablele cas des cardnesliquides
sont int6rieurescylindriqueshorizontales.
utre, Par ailleurs,soit MNQ le maitrecouple,QZ sonaxede sym6trie(fig. 78).
Tragonsla d6velopp6e de son contour.
Foet SoientOr et Oz lespointsori cetted6velopp6e coupeI'axeQZ (situ6dans
le; si le longitudinal).
cle I A cespointsde la d6velopp6e correspondent respectivement lespoints F1
al d et Fz de la d6veloppante,c'est-d-diredu contour du maitre-couple.Par ces
den deuxdernierspoints,faisonspasserles flottaisonsF r et F z-
Pour touteslesflottaisons(r6ellesou th6oriques)comprisesentrecesdeux
€me flottaisons,le centrede courburede la muraille sera6videmmentsur les arcs
ur la de d6velopp6eOrO ol OzO, c'est-d-diredu m6mec6t6 que la muraille par
rapport au longitudinal; pour toutes les flottaisons(r6ellesou th6oriques)
lt de situ6esau-dessus de Fr et au-dessous de Fz, le centrede courburede la muraille
serade I'autre c6t6de la muraillepar rapport au longitudinal.
fLo D'apris cequeI'on a vu pr6c6demment, dansle premiercas,la d6velopp6e
m6tacentrique aurad I'origineun point de rebroussement ( pointehaut )),dans
le second,un point de rebroussement < pointe bas>.
arcs
6gal Qllc-L"plee:'
pon-
ou avrseQs,,-
rr la
.t de rent.antes rlr
vires -i i \

Frc. ?9

c) Au voisinagede la position droite, la dhseloppiepointe bds est plus


favorableA la stabilite.
La figure 79 a btt tracbepour deuxbitiments ayantmemespoints m6,G,
et Co,doncm€me(r-a).
En giniral, commele montrecettefigure,pour unem6mevaleurde (r - a),
le bras de levier du couple de stabllit|,augmenteplus rapidementauecune
diueloppiepointebasqu'avecune d6veloppee pointe haut.
Pour une m6meinclinaison0, le brasde levierest 6gal:
pour le point de rebroussement pointe haut, d GK'-,
pour le point de rebroussement pointe bas,d GR, avecGR > GK .
n2 Flot taisons isocarines

l a) tbl

Frc. 80

Cependant,cette rdgle n'a rien d'absolu.


En effet, il peut arriver qu'avec la pointe en haut, la premidrebranchede
la d6veloppeesoit tres courte et suivie, aprds deux rebroussements,d'une
branchedonnant des valeurssatisfaisantesde GK'- (lig. 80 a).
On peut, de m6me,trouver desd6veloppeesdont le point de rebroussernent
pointe bas est presqueimmfiiatement suivi d'une branche descendantepeu
favorable ri de bonnesvaleursde GR (fig. 80 b).

Frc.8l

Enfin, il convient de remarquer que si un navire a une stabiliti initiole


nlgatioe l(r - a) < 0], il seracependanlpratiquemcntstcDleavecune d6veloppee
pr6s€ntantdans la position droite un point de rebrouss€mentpointe bas.
Supposonsan effet que, dans la position droite, le centre de gravite G du
navire soit un peu audessrxldu petit m6tacentreno (fig. 8l).
Utilisdtion de la diveloppdem4tucentrique I 13

La position droite est alors une position d'6quilibre instable et le bdtiment


s'incline sur un bord ou sur I'autre jusqu'd un angle I correspondant d la
tangente Gm mente de G ri la d6velopp6e; cette position est une position
d'6quilibre stable puisque G est en-dessousdu m6tacentrecorrespondant m.
Ce cas s'est quelquefois pr6sent6par exemple pour certains cargos liges
qui naviguaient avec une l6gdrebande (Cf. paragraphe 5.13.).

2.56. L"nLrsATroN DE LA Dtvf,LoppEE MtTAcENTRreuf, pouR L'tTUDE DE


L'EQUILIBRE DU FLOI'TEUR

z.
I

de
lne

Ent
Fu

Instdble ' \ -p

(tl
CoL.rrbe

La d6velopp6edonne imm6diatement,par les tangentesmen6esd cette


courbedu centrede gravit6.G, les positionsd'6quilibredu flotteur.
Sur la figure 82, on a ainsi men6les droites GZo et GC', tangentesA la
ble d6velopp6e respectivementen moet mt.
Pee Cestangentessont normalesd la courbe(C) en des points Co et C'qui
sont lescentresde cardnecorrespondants (plusexactement, commeon le sait,
du cespointssontlesprojectionsdescentresdecariner6elssurle plan d'inclinaison
qui est ici le plan transversal).
I t4 Flottaisonsisocarines

Les flottaisons d'6quilibre sont paralliles aux tangentesd la courbe (C) en


Co et en C'.
L'6quilibre sera stable ot instable selon que le point G est en dessousou
au-dessusdu point de contact des tangentesri la d6velopp6e,point qui est le
m6tacentre.
Ainsi, en Ce, l'6quilibreeststable: G esten dessousde mo.En C', l'6quilibre
est instable: G est au-dessus de n'.
Soit alors une flottaison isocarine quelconque, faisant avec la flottaison
droite un angle 0. Tragons la tangente d la dEveloppeefaisant avec la verticale
primitive CsZs I'angle d, soit la droite ZEC. Cette tangente rencontre en C la
courbe (C). C'est Ie centre de cardne (se reporter d la remarque d6jri faite
cidessus). Son point de contact m avec la d6velopp6e est le m6tacentre
correspondant, et son point de rencontre E avec la droite CoZo est le point
m6tacentriquerelatif i I'inclinaison0, la hauteurmetacentriqueetant alors
h= e ; E
La longueur de la perpendiculaireGK abaiss6edu point G sur cette
tangenterepr6sente
la valeurdu brasde levierdu couplede stabilit6:
GK = GE. sin 0 = (CoE- CoG)sin0 = (i-a) sin0
Ce brasde levierpart de la valeurz6ropour la positiondroite, augmente,
passepar un maximumcorrespondant d,la normalemenAe de G d la diueloppde,
puis d6croit et s'annulede nouveaupour un angle0' tel que la tangented la
d6velopp6e passepar G.
CetangleA'correspondd unenouvellepositiond'6quilibre,maisd'6quilibre
instable,car le m6tacentrecorrespondantest en dessousde G, ainsi qu'on I'a
d6jrifait remarquer.L'angle0' estappel|anglede chauirement statique(en effet.
si ii partir de 0', I'angle0 augmenteet prend la valeur 0' + € correspondant
au point Cr par exemple,le point metacentrique vient en 81, sousG, d'oi
chavirement).
Si son examenpr6senteun int6rdt th6oriquecertain, c'est d'ailleurs la
raison pour laquellenous I'avons6tudi6e,la d6velopp6em6tacentriquen'est
pratiquementpasutilis6e(exempled'6tudeori elleesttris utile : Cf. paragraphe
5.14 .) .

2.57. cAs pARTrcuLrER pARALLfLnprpnDteuD


D'uNFLoTTEUR A sEcrtoN cAR-
RTEHOMOGINEDEPoIDsSPICIF,IQUE TGALA 0.5,FLoTTANTsURL,EAUDoUcE

L'6tudede la courbe(C) d'un tel flotteur a 6te faite plus haut (l=h) (Cf.
parugraphe2.22.\.
Dans la positiondroite, le centrede carine Co se trouve d la distance:
du centredu carr6(centrede gravit6du flotteur).
au-dessous
.enes Casparticulier d'unflotteur parallilipipidique ll5

l) en

t s0 u
xl le

[ibre

uson
icale
Cla
faite
ntre
,oint
ts

0ette

!nfe,
)pee, Le rayon m6tacentrique po est donn6 par la formule de Bouguer
ila
I LIJ .. LI2 I
o^= AVeCl= - elY:-. OOUrn= -
Ibre v1 2 2 6
l l'a Donc, dans la position FoLo, le m6tacentre mo est au-dessousdu centre
ffet, de gravit6G et l'6quilibreest instable.
lant Dans la position inclin6e ri 45o, Fa5Lts, le centre de carine Ca5 se
I'ori t./2
trouve au I 13 de GE, d partir de G; or cE = j_, d.ori
sla t5
r'est GC+s= =
phe o
Calculonsle rayon m6tacentriqueprs

:
I . L(J A 3 t12
O^\
v t2 2
rB
d 'o ti pa s:]i:2e;sc-
^R- J
tcE
Le m6tacentre masestdonc au-dessus du centrede gravit6G et l'6quilibre
est stable.
cf La d6veloppee m6tacentrique a la forme indiqu6epar la figure pour des
inclinaisonsde 0 ri +90P.
I En d6finitive,pour avoir lespositionsd'6quilibre,on a, du point G, men6
E_
lestangentes e la d6velopp6e : seuleI'inclinaison45' donneun 6quilibrestable,
m45setrouvant au-dessus G.de
lt6 Flouaisonsisocardnes

Si I'on chercheles positions.l'dE iltbre de solitleshomogines,on trouve que


cespositionsd6pendentde la valeur relativede la densited du corps par rapport
d la densit6a du liquide.
En effet, lc corps flottant, dans lequel G est fixe, s'enfonceplus ou moins
suivant la valeur de d; par suite la position relative de C par rapport d G est
modifiee, ainsi que la valeur de f =
|
Nous allons voir des cxernplesde ce type d'6tudesdans les paragraphes
suivants.

2.5t. coNDmoNs FoUr QUUNEPtoUTrDHoM(rcEND, sBcfloN TDCTINGU.


LA|nE PUIIISEFII'TTDNA PLTTSUNUNUQUIDE ^

l-

Prcnonscommeplan de figure, la scctiondroirc de la poutre passantpar


la ligne CG (fig. E4).
Soient Lla longucur, I la largeur, i la hauteur, r le tirant d'eau, 6 le poids
spEcifiquede la poutrc homoglne. Soit ll, lc poids spccifiquedu liquide.
Oa:
P9;6 = ponssce, soit
Llh 6:Llttc, d'otl
...d t
(r, - = ;
f i, n

Calculons(r - a)
lLltl12
r = -: -.
Y 12 Llt l2t
h- t
a : C G=A G-A C : a

=
(r - ay =
*, - ? ) ; ( r - ^ ,.' :)
Poutrehomogene
d seclioncarree ll7

lue Les racinesdu trin6me en I sont :


ort
l:-t
h I
lh, t,
ins 2 \'l 4 6
est Pour que (r - a) soit positif, il faut que le trin6meIe soit, c'est-ii-direqu'il
faut, ou bienqu'il n'ait pasde racinesr6elles,ou bien que r soit situ€en dehors
desracines.
hes Pour qu'il n'ait pas de racinesr6elles,il faut que la quantit6sousradical
dansI'expression desracinessoit n6gative,soit
h2 12^
46
tz 7. I
| >j ou! > 1.224
h22h
Une poutrc homogine,d sectionrectangulaire,peut doncflotter en iquilibre
stable, d plat, dans la mesurebien entenduoi sonpoids spicifique est inIAfieur d
celui tlu liqukle sinonla poutre coulerait, si le rapport de sa largeur d sa hauteur
est plusgrand ou igal d 1,224.
Au-dessousde cette limite, c'est-ti-diresi le trindme a d.esracines,on detra
aooir, pour qu'il soit positif, ainsi qu'il a dijd iti dit :

h
t> +
2

par t<--
hl I
h2 12
2\
oids
en remplacant,p", @, d'apris(l) :
C'est-d-dire,
lt

a , n(! +
\2

d .*(! - | L_ t,
\2V 4 6h2

2.59. PoLnREHoMoGINEA sDcTroNcAnnTE

Pour 6tudiercecas,il suffit de poser, = fi danslesformulesprecedentes.


On en deduitque,pour qu'unepoutred sectioncarr6epuisseflotter dansI'eau
n8 Flottaisons isocarines

douce,en 6quilibrestable,avecune de sesfaceshorizontale,il faut que son


poids sp6cifique6 remplisselesconditionssuivantes:
t > 0,789 ou
, < 0,211
Si le poids sp€cifiqued 6tait comprisentrecesdeux valeurs,la poutre ne
pourrait flotter ii plat.
Proposons-nous de d6terminerii quellesconditionsellepourraflotter avec
un plan diagonalhorizontal.

____!____

FrG.85

SoientL la longueurde la poutre,I le c6t6du carr6,r le tirant d'eau,6 et


z, lespoidsspecifiques de la poutrehomogdneet du liquide.Ecrivons
respectifs
que le poids de la poutreest 6gald la pouss6edu liquide.
12. L. 6 : t2 Ln, d'ori

(r)*= q
I'
'T
Consid6ronsla sectiondroite passantpar la ligne GC, G btant Ie centre
de gravit6de la poutre et C le centrede cardnerelatif ri la flottaisonFL.
La formulede Bouguerdonne:
I LQtt3 | 2
v t2 (L 3
I z
a:B G-B C= -t
J

Par suite:
4t I
|r _4|= - _. . . . . 7-
1/ )
" v-

Cettequantit6serapositivesi
t3
->- F
t 4J2
znes Poutrehomogined sectioncarrie ll9

ou, en remplagant:par savaleurtir6ede (l), si


I

4 t o,zt
1t

Danscequi pr6cede, nousavonssuppos6quela flottaison6tait au-dessous


tvec du plan diagonalhorizontal.
Nous avonsvu (cf. paragraphe2.20.)que lorsqu'unflotteur homoginede
poids specifique6 peut flotter en 6quilibredansune certainepositionsur un
liquidede poidsspecifiquez, un flotteur 6galet homogine,de poidssp6cifique
6' = n - d, pourra flotter dans la position correspondantd la carine
compl6mentaire.
Il en r6sultequesi la flottaison6tait au-dessus
du plandiagonalhorizontal,
il suffirait de consid6rerla cardnecompl6mentaire pour 6tre ramen6au cas
prec6dent.
l"' cas- positionlimite6 : 0,28n,
2' cas positionlimite6' : n - 6 : n - 0,28n = 0,72n
On trouveraitdonc qu'il faut

"- < 0J2


1t
det
vons La figure 86, qui r6sume la discussion,repr6senteles six positions
d'6quilibre, avec les limites correspondantes
des variations de d entre les
oositionssuccessives.

0,?2n 0,79n

ntre

Frc. E6
Chapitre3

FLOTTAISONSISOCLINES

GEOMETRIE DU FLOTTEUR (3" partie)

3.1. suRFACEG). couRBE (r), METACENTRE


ADDrrroNNf,L

- li
v-av r"r--,iK,

Frc. 87

Soit FoI-0,une flottaisonlimitant dansun flotteur une carine de volume


I/ et de centreCo.
Soit F6Io, une flottaisonparalldleri FoLo,lVet Te,le volumeet le centre
de volumede la tranchecornpriseentrecesdeuxflottaisons.
FoLo et FIU sont desJlottaisonsisoclines.Elles correspondentd une
variationde poids/P du flotteuret d unevariation/Zdu volumede la cardne.
LorsqueFoLoet F'oIi varientenrestantparalliles,y et ly restantconstants,
le point Tdecrit une surfaceagpelieSurface(T).
Cherchonsla directiondu plan tangenten un point de cettesurface.Soient
Co, Ko, To,lescentresdesvolumesZ Iz* lV lV relatifsauxflottaisonsFolo,
Surlace (T) l2l

FoLo:Cr, Kt, Tt, lescentresdesmAmes uolumes relatifsauxfiottaisonsFrLr,


fiLl.
En Ko se trouve la r6sultantede / I/ appliqu6en To et de Zappliqu6en
Co. Donc lespoints Co,Ko, Tosonten lignedroite;il en estde m6rnepour les
pointsCr, Kr, 7r, pour lesm€mesraisons,et l'on a:
lV.TK; = V.E;R;
lv.T;G: v.e;n
En faisantle rapport membred membre,il vient :
GKo _ CoKo
Tr Kr CrK r
LestroisdroitesTo7i,KoKr et CoCrquijoignentdeuxpositionsdiff6rentes
d'un m€mepoint sontdoncparallilesd un mimeplan (dansle casg6n6ral,les
droitesCoKoToet CrKrTr ne se rencontrentpas).
LorsqueI'inclinaisonde FrLr sur FoLo tend vers ztro, les droites
CoCret KoKt tendenti devenirparalldlesaux flottaisonsFoLo,F6L6,en vertu
d'unepropri6t6connuede la surfac€(C). Il en estde m6mepour la droite 767i.
Par suite,pour la sudace(T), commepour la surface(C), le plan tangent
en un point estparalldleauxJlottaisonsFoLo,F6Loconespondantes.
- Courbe(Tl
La courbe(T) sed6finit commela courbe(C) :
a) c'estla projection,sur un plan d'inclinaisondonn6,de la courbelieu
despoints Trelatifs dLce plan.
D) ou encore: c'est la sectiondroite du cylindrecirconscritd la surface
(T) et dont les g6n6ratricessont perp€ndiculairesau plan d'inclinaisondonn6.
La courbe(T) est dansce plan.
c) ou enfin,c'estle contour apparentde la surface(T) parallilementri la
directionde I'axed'inclinaison.

Calcul du rayon de courburede Ia courbe(T), ou rayon mitacentrique


additionnel.
Nous venonsde voir que lespoints Co, Ko, To,sont despoints align6set
qu'il en estde mOmepour lespointsCr, Kr, Tr. Lesdeuxdroitessur lesquelles
ils sont places ne sont g6n6ralementpas perpendiculaires aux flottaisons
correspondantes, ni situ6esdansun m6meplan.
Consid6ronsmaintenantnon plus cespointseux-mtmes,maisleur projec-
tion sw te plan d'inclinainnchoisique nousprendronscommeplan de figure.
Conservonspour rep,6rercesprojectionsles m€meslettresque cellesqui
d6signentcespoints.
Entre cesprojections,on a encorela relation:
lV
(" Co Ko-- CtK r -
,,,
Ko T o K fi -n
t22 Floltaisons isoclines

Frc. 88

de droite eoe, RoRi et 6T sont donc paralliles.


l,es segments

Les points Cr Kr Tr relatifs ri une m&ne inclinaison 0, sont, comme


les points Co, Ko, To, sur les courbes (C), (K) et (T) correspondantes.
Remarquonsque la courbe(K) est une courbe(C).
Tragonsles normalesaux courbes(C), (K) et (T), en Co, Ko, ?i et en Cr,
Kt Tr.
Les trois premidresnormalessont paralldleset dirigeessuivant la verticale
correspondantd la flottaisonF6li.
I€s trois secondessont 6galementparalldleset dirigeessuivant la verticale
correspondant A Ia flottaisonFiLi, inclineede I'angled sur la flottaisoninitiale.
Les normalesrelatives d chaquecourbe se rencontrent aux points E, Ej
et Er. Ces trois points sont despoints mitacentriques.
[€s trois triangles CoCrE, KoKtEx et TbTrEr, ayant leurs c6t6s
homologuesrespectivementparalldles,sont sernblableset les points E, Ex et
Ea sont align6s.
Ranarquons que :
QsE : h, hauteur m6tacentriquede la careneinitiale, de volume /
KxE* - 1r', hauteur m6tacentriquede la carenefinale, de volume I/ * / Z
ToEr : hr houteurmttuentrique additionnelle,relative d I'augrnentation
de volume lV pour le plan d'inclinaison et I'angle d'inclinaison consid6r'es.
D6signonsp r O, le point de rencontre des droites Co, Ko, To et E" Ex,
Ea. Menons par Ko et par 7b des droites paralldles ri la droite OE. Elles
rencontrent h et lr' respectivementen 4 et en b.
utes
Surface(T) t23
La figure montreque :
eA = h-h', Kfi = h'-hr
Nous pouvons 6crire: (trianglessemblablesOCoE, OKoEx, OToEr,
CoKoa, KoTob)
OCo _ OKo _ OTo CoKo KoTo
n
ou encore
n hr h- h' h ' - h r'
CoKo _ h-h' soit,d'apris ( t) :
KoTo h'- h, '
lv h- h'
ou
n: h ' -h , '
hr .l v=h'(v+/V )-h.V

. LorsqueI'angled tend vers z1ro,h, h, et ,1,1tendentrespectlvement


vers
l.e;raygnsde courburep, p' et pr descourbes(C), (K) et (T) aux points C6,
Ko et To.
La relationci-dessus
devient
( 2) p7 . /v: p'(v+ tv) - p . V
Pour la flottaisonFoLo qui d6finit une cardnede volume Z

tme 1 = p . V (d'aprdsla formulede Bouguer)


acs. Pour la flottaisonFbU qui d6finit une carine de volumeV i lV
Cr' r = p,(v+ /v)
La relation(2) peut donc s'ecrire:
iale
p r ./V= l'- I: lL d'o ri
cale AI
ale.
Er 1lV

. Le rayon de.courburep7 de la courbe(T) au point fo est appel6rcyon


it€s metacentriqueadditionnel ou encore rayon mitacenirique de la triiche pifo
ret F6Ia, pour I'axed'inclinaisonconsid€r6.

Notion de mitacentreafulitionnel I

dY.
ion
I

EZ,
ll€s
124 Flottaisonsisoclines

Nous avons d6sign6par Ea le point de rencontredes axes de pouss6e


compl€mentairespassantpar 7oet par Tr. Ce point est appel' point mitacentrique
additionnelrelatif :i la flottaisonFpLq, d I'augmentationde volume /Z d I'axe
d'inclinaisonet d I'inclinaisonconsid6r6s.
Lorsque 0 tend vers ztro, E7 tend vers un point p7 appel,6.mdtacentre
additionnelou mdtacente de Ia tanche FoLo F6L6, pour I'axe d'inclinaison
consid6r6.Ce point n'est autre que le centre de courbure de Ia courbe (T)
correspondantd cet axe.
Notons que pr se trouve donc dans le plan d'inclinaisonpassantpar To.

(F).couRBE(F).METACENTRE
3.2, suRFACE DtFt'tRENTIf,L

S url ace{ T i

Frc.90

Lorsque le volume lVdela tranche de surimmersiontend vers 0, la surface


(T) tend vers une surface limite, appel6esurlace (F), qui jouit par suite de la
mtme propri6t6 que la surface(T) : dans le cas de la surface(F),le plan tangent
est le plan de la Jlottaison lui-mime: le point de contact, limite du point 4 est
le centre de gravit6 y de la flottalson.
La surface (F) peut donc €tre consid6r6ecomme la surlaceenueloppedes
flottaisons isocarinesd6tachant des cardnesde volume 14ou comme le lieu d.es
centresde graoiti de cesflottaisons.
La surface (F) est tangente en y d la flottaison; ce r6sultat aurait pu
6galementse d6duire du th6orime d'Euler: deux flottaisons isocarines infini-
ment voisinessecoupent suivant une droite passantpar leurscentresde gravit6.
En effet, soit la surface (F). La flottaison primitive FoLo est un de ses
plans tangents; les inters€ctions de ce plan avec les flottaison isocarines
infiniment voisinesforment un faisceaude droites rayonnantesissuesde y dans
le plan tangent; donc le point I est celui oi toutes ces droites du plan tangent
et le plan tangent lui-mCmetouchent la surface (F).
De cr qui pr6cede,on d6duit que :
- la surface (F) est continue, ferm6e,car les points y sont tous ii distance
finie. et contenue tout entiire dans I'int6rieur du flotteur. Mais elle n'est Das
'lines Surface (F) t25

lssee forc6mentconvexe,c'est-ii-diresitu6e,en chacunde sespoints, tout entiCre


'rque d'un seulc6t6 de son plan tangenten ce point.
I'axe - lesplanstangentsdessurfaces (C), (T) et (F) auxpointscorrespondants
sont paralliles.
mlre le mouvementgiomdtriqued'un flotteur, qui donnerait toutes les
ison isocarinesI/ possibles,serait realis6par le roulementde la surface(F) des
(r) isocarinesde ce volumesur le plan du niveaudu liquide.

To.
Courbe(F\
La courbe(F) se d6flnit commeIa courbe(T) dont elle est d'ailleursIa
limitequand/7tend vers0.
La courbe(F) relativeii un plan d'inclinaisondonn6est :
- la projectionsur ce plan de la courbelieu descentresde gravit6des
flottaisonsisocardnescorrespondant d ce plan.
- la courbeenveloppedestracesdesflottaisonsisocardnes correspondant
i ce plan.
- la sectiondroite du cylindre circonscritd la surface(F) et dont les
gdn6ratrices sont perpendiculaires
i ce plan.
- ou encore: le contour apparentde la surface(F) paralldlementri la
directionde I'axed'inclinaison.
La courbe (F) jouit de la m6mepropri6t6que la courbe (C) ou que la
courbe(T), d savoirque la normaled cettecourbe,en chacunde sespoints,
estdirigeesuivantla verticalecorrespondante.
M itacentreet rayonmitacentriquediJlirentlels
Lorsque/ y tend vers 0, I'6paisseurde la tranchede surimmersiontend
6galementvers 0 et Ie point T tend vers le point l, centrede gravit6 de la
face flottaison.
lc la Toute l'6tude qui a 6t6 faite prec6demment restevalable,les 6l6mentsT
9ent 6tant remplac6spar les 6l6mentsF (ou y).
I est Nous d6finironsainsi:
lespointsm6tacentriques diff6rentielsEr et leshauteursm6tacentriques
'des diff6rentielles
hp.
des le mitacenfie diJlirentiel m', qui est le centre de courbure de la
courbe(F).
- le rayonmdtacentrique dillirentiel p1, qui est le rayon de courburede
Pu cettecourbe.
Eni- Dansce derniercas,la formule
rit€.
ses /I
Pr = devrcnt
ires AV
!ns
dI
Fnt
dV
dl 6tantla diff6rentielledu momentd'inertiede la flottaisonpar rapport
trcC d I'axed'inclinaison,correspondanti la variationdiff6rentielledlzdu volume
pas de cardnelorsquela flottaisonsed6placeparalldlement d elle-m6me.
t26 Flottaisons isoclines

Frc.9l

La formulede Bouguer
I
P : ,Peul encores-.ecnre

t: p.V
En diff6renciant,il vient
dl : p.dV + Vtlp, d'ori
dl do
P, = P + -.
v.dV
dV =
Cetteformule,qui met en 6videncela relationentrelesrayonsde courbure
- courbes(C) (F),
des et est connuesousIe nom de formule ie Leclert(Emile
Leclert,ing6nieurde la marine,signalacetterelationen lg70). Elle peut incore
s'6crire

Pr:P tr'ip, 49 P uis q u e P= z ll


^^ :^*o

La formulede Leclertperrnetune d6terminationgraphiquesimplede pp.

Fra.92

En effet, supposonstraceela courbep: JV) tf,tg.92),dont les pointsont


pour abscisseslesualeursdu volumeVde la carine et pour ordonn6esiesrayons
jace rF) t27
rEiacentnquesp correspondants d un plan d'inclinaisondonn6et d une s6rie
& flottaisonsparalliles.
_ Soit ,{, un point de cettecourbe.Sonabscisse estOB-= I/et sonordonn6e
oD: p.
lr coefficientangulairede la tangented la courbeen ,4 a pour valeur
-
&olue

,n
-dov:4
Menonspar D une parallile d cettetangente.Elle rencontreAB en E.
Nousavons:

7 E = DA .tea:
-dv
y.4

-BE=EA +-A E= p+ y do
" av : p'
Les plans de formesdesnaviresportent des courbesdonnant r, rayon
o€tacentriquetransversal,en fonctionde Z soit
p =r:flv \
E La constructiongraphiqueci-dessus
fournit alors
b . .. dr
C Pr =fr = r+Y .-
dV
Il est importantde noter que pour une inclinaisonpurementtransversale,
,
c9
! = -dr esten generalnegatif(commedansle
casde figure).
On peut 6galementobtenir, sans constructiongraphique,une valeur
approch6ede rp par la formule

,r'l:r
P1P,4!

_ en adoptantpour /r et /p lesvaleursdesdiff6rences moyennesde r et de


P par centimCtre
d'immersionau voisinagede la flottaisonconsid6r6e.

Voriat-iondu rayon mitacentfiquedifdrentiel enfonction de I'orientationde


-. d'inclinaison.
I'axe
En d6rivantpar rapport d I/ la relation(l) du paragraphe2.16.,soit:
I,' : I, cos2or + f, sin2o - p*" sin 2ro
il vient :

p r = dI.' = dI- .
-"2.cos'. *
dr.. - o - )P
sin'c 2. s in 2 o t
fr -Or.
12 8 Flottaisons isoclines

Cette expressionde pp est de la m6me forme que celle de 1,', les quantit6s
1,, I y et PD 6tant remplac6espar leurs d6riv6es. bl
llrr
On en conclut que les propri6t6sde la surface(C) relativesi son indicatrice
et d I'ellipse d'inertie de la flottaison, sont aussi des propri6t6s de la surlace -a
(F) en ce qui concerneson indicatriceet.une coniqueobtenueen portant sur
chaqueaxe d'inclinaisonune longueur
\/ pF
Cette conique, apwl6.econiquediriuie d'inertie, pr6sentecependant deux
diff6rencesavecI'ellipsed'inertiede la flottaison:
F
a) elle peut 6tre soit une ellipse,soit une hyperbole.
b) sesdirections principales sont en gen6raldiff6rentesde cellesde I'ellipse t- =
d'inertiede la flottaison,f',, et $ ne s'annulantpasen g6n6ralpour la meme
av
direction.

3.3. couRBE fn D'uN FL0TTEURAyANTLA FoRMED'uN pRISMEDRotr A BASES


TRIANGULAIRES FLOTTANT AVECSESAROTES LATERALESHORIZONTALES

ttt
q

Frc.93

Nous n'examinerons que le cas d'un plan d'inclinaison perpendiculaire


aux ar6tes.
Ce plan, que nous prendrons comme plan de figure, coupe le flotteur
suivant un tiangle OAB que nous supposeronsisocdle.
Nous partirons d'une flottaison FeLs parallile i AB. Cette flottaison est
un rectangle.Il en sera de m6me pour toute autre flottaison isocarine telle que
FLpar exemple.Toutes ces flottaisons, donc tous ces rectangles,auront m6me
longueur.
Iines Courbe(F) d'unflotteur ayant la forme d'un prisme droit 129

tir6s Irurs centresde gravit61, situ6sau milieu de leur largeur,resterontdans


le plan d'inclinaisonpassantpar 1o,centrede gravit6de la flottaisonFolo.
trice
Parsuitela courbe(F), projectionsur ceplan du lieu de y, estcelieu lui-m€me.
face
Les coordonn6esdu point 7 dans le systdmed'axes obliques ox, oy
- ox coincidantavecOA et oy avecOB - sont:
I SUr
OL OF
t:t'v:t
leux
Le volume de la carine, quelle que soit la flottaison FL, est constant
puisqueles flottaisonssont isocardnes
:
ipse V: aire triangle(OFL) x longueurde la flottaison : S x l= constante.
Grne CommeL estconstant,il en d6couleque S I'est6galement:
I ----^-\
S = : OF.OL . sin ,4OB = constante; donc
L

OF.OL: constante, soit


x.y=cte

Cettedernidrerelationrepr6sente l'6quationd'une hyperbolerapport6ed


sesasymptotes.
La courbe(F) est donc une hyperboled'asymptotesox et oy.
Le centrede cardneC 6tant situed partir de O alux213de O1,m6dianedu
triangle(OFI), la courbe(C) estune hyperbolehomoth6tiquei I'hyperbolequi
repr6sentela courbe(F) dansle rapport 2/3.

hire
F r c.94
[eur
I est Si Ie flotteur prismatiqueest renvers6,avec une arete seulementhors
que de I'eau, la constancedu volume AFLB entrainela constancedu volume
irne compl6mentaireOFL. La courbe (F) restedonc une hyperboled'asymptote
oA. oB.
130
Flottaisons isoclines

Si C' est le centre de carine du volume OFL soit r,,, et


C le centre de
cardnedu volume,4FLB soit u, la droite CC, passetou.lourspar
le centrede
gravit| M du triangle IOB :
o.MC = o'.MC'
, MC r'
Le rapporl conservedonc une valeurconstante.
MC,= ;
._.. La courbe (C) esr une hyperbole inversementhomoth6tique ri l,hyperbole
(c').

3.4. cAs pARTtcuLtERI _ METACENTRE D|FFfRENT|ELD,uN FLoTTEURcyl,tN-


DRIQUEA GENERATRICES HORIZONTALES, LIMITT PARDEUXPLANSPERPENDI.
CULAIRLSAUXGTNERATRICES, LE PLAND'INCLINAISONTTANTLX PLANTRAN$
VERSAL

-_- r- -- - - .dll
{ - i7

+ _ -__t_t

Frc.95

Consid6rons un flotteur cvlindriqueri g6n6ratrices horizontales,limit6 par


deux plans perpendicutairesaux g6n6ratri[s. d;t;;;;';;;ple, un navire
elines lldtacentredifferentield'unflotteur cylindrique l3l

re de dont tous lescouplesseraient6gaux.Le plan d'inclinaisontransversal estalors


rc de pcrpendiculaire aux g6n6ratrices.
Soit FoLo la flottaisonqui fait desanglesin6gauxdr et d2 avecles deux
murailles.
Cetteflottaison,6tant donn6Ia forme du flotteur et le Dland'inclinaison
choisi,a donc la formed'un rectangle.Soit L, sa longueureil. sa largeur.Son
cntre de gravit6est en y, au milieu de Folo.
tole Oi setrouvele m6tacentre diff6rentielcorrespondantau plan d'inclinaison
cioisie?
dl
Cafculonsle rayon m6tacentrique diff6rentieI r, = .
dV
rLN. [€ moment d'inertie de la flottaison rectangulairepar rapport d. I'axe
NDI. d'inclinaisonpassantpar son c€ntrede gravit6,est
AN$
. Ll3
t2

dI est, comme on I'a vu, la diff6rentiellede f correspondantd la


variationdiff6rentielle/Izdu volumede carine lorsquela flottaisonsed6place
parallilementd elle-m6me.
Or, lorsquela flottaisonFoLo sed6placeparalldlement ri elle-m6me
de la
quantit6/z pour venir en F6li, L ne varie pas,/ variede dl.

En diff6renciantI par rapport d l, il vient donc


rt2
ll = L-" .71
4

Elevonssur le contourde FoLo un cylindredroit de hauteurdz. D6signons


par a1 et a2 les volumescompl6mentaires que I'on doit ajouterau volumede
ce cylindre pour obtenir le volume dY de la tranchede surimmersion.Ces
volumes6tant infiniment petits par rapport au volumedu cylindre,on peut
ecnre:
dV : L. L dz, d'oi

(rtr,=4=UL
dV 4dz

Par ailleurs,commele montrela figure,


dl : dlt + tll2 : 7" (cotg dr + cotg d2)

En remplagantdl pat @tte valeurdans(l), il vient

nrr d IL
dr + cotgd,2)
nre dV= i\cot9
t32 Flottaisonsisoclines

Appelonsmr et m2lespointsori lesnormalesaux muraillesd la flottaison


coupentla verticaledu point y. On a :

,^, : l"ore ori rmz= ! "or1o,

tmt + ymz: u + cotgd2), d'ori


l@otc
dl l.
,, : + rm2):^!m '
ir= ;jmt

En cons6quence, ainsi que le montre la relationci-dessus,Ie mdtacentre


m' d'un flotteur cylindriqued g6n6ratrices
dilfirentiel transuersal horizontales,
limit6 par deuxplansperpendiculaires aux g6n6ratrices,estau milieudu segment
de droiteintercept6sur la verticaledu centrede gravit6de la flottaisonpar les
normalesaux murailles d cette flottaison, normalesmen6esdans le plan
transversalpassantpar ?.

3.5. cAS PARTICULIER 2 _ METACENTRE DIFFIRENTIEL ET MITACENTRE DE


TRANCHE D'UN FLOTTEUR CYLTNDRTQUE A GfNTRATRTCF,S VERTICALES

Frc.96

Soit un flotteur ayant la forme d'un cylindre i g6n6ratricesverticales.


Nous avons vu (paragraphe 2.3.) que pour un tel flotteur les flottaisons
isocardnesse coupent suivant des droites qui passent toutes par le centre de
gravit6 yo de la flottaison initiale FoLo qui est d'ailleurs le centre de gravite
commun d toutescesflottaisons.
La surfoce(F) se riduit donc d un point, le poin yo. Il en est de mdmede
la courbe (F'r.
Par suite, le mttacentre difirentiel, quel que soit ici le plan d'inclinaison,
coihcide auecle centre de graoiti de la flottaison.
Iitacentre diffirentiel d'un navire rdel IJ J

[-a relationdonnantla valeurdu rayon m6tacentrique


diff6rentiel
dt ,.
O, : -* indiquebienqueP" = 0

En effet,la flottaisonFoLo,en sed6plagantparallilementd elle-m€me,


ne
&nge pasde forme,donc
I = Constante,et par suitedI = 0
De m6me,pour une variationd'immersionfinie, le centrede volumeTde
h tranche occupedans le flotteur une position invariabledans toutes les
tlinaisons pour lesquelles le plan de flottaisonne d6passe pas la limite dans
bquellela murailleestcylindrique;il estsitu6sur la perpendiculaire 6lev6esur
h flottaisonFolo en son centrede gravit67o et ii la moiti6 de l'6paisseurde
h tranche.
La surface(7) se reduitdonc d un point, le point T Il en est de m€mede
le courbe(7).
La relation donnant la valeur du rayon m6tacentriqueadditionnelou
rayon m6tacentrique de la tranche,indiquebien que p1 : 0
En effet, commeon I'a d6jd fait remarquerci-dessus, la flottaisonen se
diplagantparallilementd elle-m€me,ne changepasde forme: FoLo = F'oL'
Par suite
l l :l'- I:O
/I
/V

3.6. MtTACENTRE DIFFEnENTIEL D'UN NAVIRE nfEL

(b)

ks r6sultatsque nousavonsobtenuspr6c6demment
peuvents'appliquer
approximativement i un navire.
134 Flottaisonsisoclines

Assimilonsce derniertout d'abord i un flotteur cylindrique:i g6n6ratrices


horizontalesdont tous les couplesseraient6gaux.
Prenonscomme plan d'inclinaisonle plan transversal.
Lorsquele navireest droit, les points mr et m2 de rencontredes normales
aux muraillesd la flottaisonavecIa verticaledu centrede gravit6lq de celle-ci
- normalesmen6esdans le plan transversalpassantpar lo coincident,par
suitede la sym6triedes murailles.
a) si les muraillessont verticalesd la flottaison,mr el m2 coincidentavec
le centrede gravit6 de la flottaison: r, : 4! : X

b) lorsquele navire a des murailles6vas6es : rp > 0


c) lorsque le navire a des murailles rentrantes: rp < 0 (se reporter d la
figure 97).

Si nousassimilonsmaintenantle navired muraillesverticalesi la flottaison


d un flotteur cylindrique d g6n6ratricesverticales,les resultatsobtenus plus
haut (paragraphe3.5.) nous montrent que le m6tacentredifferentielm'. pour
une inclinaisonquelconqueet en particuliertransversale, est confondu avec le
centrede gravit6de la flottaison,comme dans I'assimilationpr6c6dente.
En conclusion, pour la plupart des narires rlels, les murailles 6tant
pratiquementverticalesd la flottaisondans la r6gion milieu, on peut dire que
le mitacentre diffirentiel transtersal e prAsde Ia fottaison, donc que la valeur
du rayon m6tacentriquediff6rentieltransversalest tris faible. :\:!
Par contre, Ie rayon mitacentriquedillirentiel longitudinalpeut, lui, atteindre .--
des valeursconsid6rables qui sont du m€me ordre de grandeur que le rayon
metacentriquelongitudinalR.
Nous verrons plus loin comment interviennentpratiquementles notions
de m6lacentrediff6rentiel et additionnel dans les problimes d'addition ou
d'enliuementd'un poids en un point du N auire.
tl

t
'goclines
-lddition ou souslraclion d'un poids 135

ratrices APPLICATIONSDE L'ETUDE


DES CARPNPSISOCARENES
ormales
:celle-ci
ET DES CARENESISOCLINES
Ent,par AUX PROBLEMESCOURANTS
nt avec
D'ADDITION OU DE SOUSTRACTION
DE POIDSA BORD DU NAVIRE

ler ii la
3.7. ADDITIoN oU SoUSTRACTION D'UN POIDS

)ttaison
Une addition ou une soustractionde poidsentrainedansle mtme temps:
us plus
une variationde poids,
/, pour
- un d6placement du centrede gravit6g6n6raldu navire.
avec le
Il en r6sulted la fois un problime isoclineet un problime isoiardne.
En dehorsde la m6thodede dEterminationdescaract6ristiques de stabilit6
B 6tant
du navire indiqu6edans le paragraphe4.10, pour un d6placementP et des
lre que
positionsde G et par suitede C d6termin6es, m6thodequi exigeun assezfort
Lvaleur
volumede calculsmais qui est celle que I'on utilise en cas de variationsde
poidsimportantes,lesm6thodespratiquesde r6solutionpour desvariationsde
leindre
poids de faible ou de moyenneimportancepar rapport d P, pourraient€tre
I rayon
classes arbitrairement en trois types:
rotions | - MdthodedesmAmcentres additionnels(ou dffirentiels),que I'on peut
bn ou utilisersi la variationde poidsp est faible devantP.
2 - Mithode ginirale, employe dansla Marine de Commerce,pour des
variationsde poidsd'importancemod6r€e.
3 - Mithode < desa uirtuels>, dont le d6veloppement descalculsdiffdre
de celui de la m6thodeg6n6rales'il y a descarinesliquidesavecou sanslibre
communication avecla mer.CettemEthodeestutiliseedansla ManneNationale.
En quoi diffdrentcesm6thodes?
Dansla premiire,on utiliseunepropri6t6particuliiredu point m6tacentri-
que additionnel: toute surchargep (positiveou n6gative)plac6een ce point,
ne modifie pasla stabilit6correspondante.
La m6thodecomportealors les6tapessuivantes:
- d6terminationdu point m6tacentrique additionneltransversal.
- calculde I'enfoncement droit r6sultantde I'additiondu poidsau point
m6tacentrique additionneltransversal: le couplgde redressement ne variepas.
- d6placement du poids,du point m6tacentrique additionneltransversal
au point d'applicationr6el, d'ori modifications,que I'on sait calculer,de la
stabilit6et de l'6quilibre.
La positionde G n'intervientpas.Lescalculssont tris simples.
13 6 Flottaisons isoclines

Dansla seconde, on suppose quele poidsestappliqu6d la verticaledu centre


devolumedela tranchede surimmersion, cequi provoqueun enfoncement droit.
Puis,on d6placele poids ajout6jusqu'd son point d'applicationreel. Les
inclinaisonstransversaleet longitudinalequi en r6sultentsont calculEesen
utilisantlescaract6ristiques de stabilit6correspondantau d6placement final du
navireet d la positionr6ellede son centrede gravit6.
Si le poids est liquide et pr6senteune surfacelibre avec ou sanslibre
communicationavecla mer,lesmodulescalcul6ssontmodifi6sen cons6quence.
La troisidmem6thodene diffdreen principede la secondeque si le poids
estliquideet prEsente une surfacelibre avecou sanslibre communicationavec
la mer, comme nous I'avonsd6ji fait remarquer.
Dans ce cas, on calculedirectementles modulesde stabilit6 modifiEs
d'apris non plus la positionr6elledu centrede gravit6du navire,maisd'aprds
la cote ( virtuelle> de ce centre,cettecote d6pendantde la surfacelibre et de
la librecommunication avecla mer.
Cettem6thodefait appel6galement d uner€solutiongraphiqueparticuliire.

ADDITION D'UN PIOIDSLIQUIDE, AVEC OU SANSCOMMUNICATION AVEC LA MER

Frc.98

Ainsi que nousle verronsplus en d6taildansle chapitre< la stabilit6aprds


avariede coque>, lorsqu'unpoidsliquideestembarqu6,on peut dire qu'il y a
su@€sslvement :
| - unembarquement depoidssolide,celuidu liquidesuppos6< solidifi6>
qui peut cr6erune variation descaract6ristiques de stabilit6,un enfoncement
droit, une variationd'assietteet une bande.
2 Un ellet ile carine liqutuleproprementdit. Cet effet entraine une
diminutiondu modulede stabilit6initialetransversale 6galed ni, n repr6sentant
le poidsspecifiquedu liquideet i, le momentd'inertiede sa surfacelibre s par
rapport d un axe horizontalet longitudinalpassantpar le centrede gravit6de
c€tte surface.
ll{thode des mdtacentres additionnels t) I

I 3 .._ Eventuellement, un ellet dA d h fibrecommunication auecla mer.


L Supposons en effet qu'unebrdchesoit faite dansla murailleau niveaude
5 l'eauet que le compartimentenvahipuissecommuniquerlibrementavecla mer
D (fis. 98).
! Aprdsenvahissement, la surfacede la flottaisondu naviredoit etreamput6e
de la surfacedu compartimentenvahi.
E Si nous supposonscettesurfacelibre s faible par rapport i la surfacede
t- la flottaisonS, nous pouvonsadmettreque I'axe d'inclinaisonde la nouvelle
5 flottaisonest identiqueii I'axed'inclinaisoninitial LZ.
Si d estla distanceentreI'axed'inertiede la flottaisonet celuide la surface
libre, la perted'inertieest :
lI= i + s12.

d'aprdsun th6orime connu de mecanique,lI Ctantle momentd'inertie


de la surfaces par rapport d I'axelongitudinaldu navireLZ.

La pertede stabilitdn lI = ni + z sd2,sed6compose en 2 termes:


n i, qui est I'effet de cardneliquide proprementdit
z sd2,qui est I'effetde libre communicationavecla mer.
Remarquonsque si I'on obture la briche, le termen sd2disparaitbien
entendu,et il ne resteplus que I'effetde carine liquideproprementdit, soit 1ti.

3.8. Mf-THODE DES MI-IACENTRES ADDITIoNNET.S(oU DIFFTRENTIEIS)

D'une maniire g6n6raleles surfaces(T) et (F) et leurs caractdristiques


g6om6triques interviennentquand on fait varier le chargementd'un navire.
Si cette variation entraineune variation /Izdu volume de la carine, la
tranche/fest une carine additionnelledont l'6tudepeut sefaire d I'aidede la
surface(T).
Si le poidsajout6ou retranch6est infimentpetit, ou pratiquement,quand
il est tris faible par rappoft au poids du navire,on est amen6d consid6rerla
surface(F).
Ainsi, commenousallons le voir, dansle l" cas intervientle m6tacentre
de tranche,dansle secondle m6tacentrediff6rentiel
Nous traiteronss€ulementla questionde I'embarquement d'un poids, le
d6barquement produisant6videmmentun effet inverse.

a- Equilibre du nauire
Oi tloit-on placer le poids que I'on embarquepour que le bdtiments'endonce
droit, c'est-d-diresansuariation de bandeni d'assiette?
13 8 Floltaisons isoclines

Frc.99

Si I'on ajouteun poidsp, le poids total du navireet son nouveauvolume


de cardnedeviennentrespectivement

Pr = (P o + p) ervt: P -:J -2
Y oa 7 Y :
tt

(z = poids specifiquede I'eau)

Si le navires'enfoncedroit, le / Iuqui en r6sulte, soitlV = 2, estrepr6sent6


par la tranchede surimmersionFoLoF rLr de centrede volume Z
L'accroissement de pouss6e-p appliqu6en Tdoit 6quilibrer p. ll est
6videntquel'6quilibredu navirene serapasrompu si p estplcci surla uertkale
de puisque+ p et - p auront alors m6meligne d'action.
Si p est faible, lVle sera6galementet Tsera trds voisin de 10,centrele
gravit6de la flottaisoninitiale Folo.
Dansce cas,l'6quilibredu navirene serapasalt6r6si le pofulsp estplaci
surla aerticalede ys.
Si S est I'aire de la surfacede la flottaison FoLo et h la hauteurde la
tranchede surimmersion(ou enfoncement), on aura sensiblement
p
h:
Sz

b - Stabiliti du nauire
Oi doit-on placerle poid.sque l'on embarquenon seulement pour que le
bdtiments'enfonce d.roit,maisencorepourquela stabiliti transoercale
ne soit pas
modiJide?
Sur un naviredroit de flottaisonFeLe,dont le centrede carine est en C6
et Ie c€ntrede gravit6en C, ajoutonsun poidsp en ,{ sur la verticaledu centre
de volume Tde la tranchede surimmersionFoLo FrLr.
Etudionsle casdesinclinaisonstransversales.
tej lldthode des mitacentres additionnels r39
Nousadmettronsquele plan d'inclinaisonestfixe,cequi revientd n6gliger
bcoupleperturbateurperpendiculaire qui en r6sulterait.
et la variationd'assiette
Nos raisonnements ne seraientrigoureusementexactsque si le navire
possedaitun plan de sym6trietransversal.C'estdoncce que nousadmettrons.

L)

,//-a )ty' L

-.- __4 ,\t


\.-lc'

Frc. 100

rte
Si I'on inclinefictivementle navired'un angle0, celui-cisetrouvesoumis:
l'- au couple de redressement avant surcharge(*P, -P, points
Cst
d'applicationG et Ct),
tle
2o- au poidsp, appliqu6en ,4,
3' - ri la poussee-p appliqueeen n, + p et -p formant un couple
' le suppl6mentaire.
D'aprdsleshypothdses faites,lespointsCo et I lorsqu'oninclinele navire
ri transversalement, se d6placentdans le plan d'inclinaison,plan de sym6trie
transversalpassantpar Co, I'un decrivantune courbe(C), I'autre une courbe
h (r).
La poussee-p rencootrela droite CoGen m'; si 0 tendversz6ro,cepoint
estle centredecourburede la courbe(T) : m6tacentre additionnelou m6tacentre
de tranchetransversal; c'estle centrede courburede la courbe(F), c'est-ri-dire
le m6tacentrediff6rentiel transversalsi, pratiquement,p est faible.
Si 0est trdspetit,le momentdu couple+P, -P, estP(r-a) sin 0, celui
du deuxidmecoupleest p . Am' . sin 0. Il s'ensuitque la valeur du couplede
L redressementest :
ts
[P(r- a) + p.Am'l sin 0
.o
]C En conclusion, et comme Ie montre la figure lfi), le module de stabilit6
P(r- a) est augnentesi le point I est au-dessous
initiale transversale de m',
diminu6s'il est au-dessus; il ne varie pas si ,4 est plac6en m'.
140 Flottaisons isoclines

Pour r6pondre d Ia question pos6eau d6but du paragraphe b), c'est donc


en m' qu'il faut placer la surchargep pour que la stabilit6 transversalene soit
pas modifi6e.
NOTA : La rdgle ii laquelle nous venons de parvenir a 6t6 formul6e par
M. Guyou dans son Trait6 de Th6orie du Navire (1887). Elle montre
l'importance du m6tacentrediffErentiel. Elle a remplac6 une rigle de la vieille
marine, d'apris laquelle un poids ajout6 augmentait ou diminuait la stabilite
initiale suivant qu'on le plagait au-dessousou au-dessusde la flottaison.
Ainsi que nous I'avons vu, ce n'est vrai que pour les navires d murailles
verticales d la flottaison, ou, plus g6n6ralement, pour ceux dont le rayon
m6tacentriouediff6rentiel est nul.

Frc. l 0l

Lorsque,{ estplac6en m', il faut remarquerque si la stabilit6transversale


n'estpas modifi6e,la stabilit6longitudinalevarie.
En effet, d6signonspar rp et Re, les rayonsmetacentriques diff6rentiels
transversalet longitudinal.
La variationde stabilit6longitudinaledue ri I'additiond'un poidsp faible
au m6tacentrediff6rentieltransversalest 6gale,d'apris ce qui pr6cide,d
P(Rr - rr)
(Rr - rr) est, en g6n6ral,du m€meordre de grandeurque (R-a). Si p
estfaibledevantP la variationde stabilit6p(Rr - r") peut€tren6gligee
devant
P(R- a).
Mithode pratiquede calcul
En pratique,pour traiter le problime de I'embarquement d'un poids p
faibledevantP par la m6thodedesm6tacentres additionnelou diff6rentiel:
lo - on supposep appliqu6au m6tacentrediff6rentieltransversal,ou,
avecplus de precision,au m6tac€ntreadditionneltransversal.
Le modulede stabinft initiale transoersalene change pas; I'iquilibre du
naDiren'est pasmodiJii.
taes Udthode desmdtacentresadditionnels t4l
onc L'enfoncement
est donn6par :
roit
,p
Par Sz
Itre
ille (commeon vient de le voir, on ;rut n6gligerI'influencesur le modulede
qabilit6 longitudinalede l'6cart en hauteurentre les m6tacentres diff6rentiels
lir6
transversal et longitudinal).
lks 2" ..._On d6placep pour I'ameneri sa position r6elle.On estalorsrameni
|oN d un problime de transport de poiils.
Exemple:
Soit d embarqueren un point .,{ d'un naviredroit, ii muraillesverticales
i la flottaison,de tirants d'eauavant et arriCreWs et TRo un poidsp faible
devantle d6placement P du navire.
Lesmodulesde stabilit6initialetransversaleet longitudinalesontp(r - d)o
ct P(R- a)o.
La positiondu point ,4 est ddfiniepar sesdistancesri la ligned'eau z6ro,
au plan transversalcontenantla PP,Ret au plan longitudinal-desym6triedu
navlre.
Quels seront, apris embarquement,les nouveauxmodulesde stabilit6
initiale transversaleet longitudinale,la variation d'assiette,la bande,et les
tirantsd'eau?
La premiire6tapede la r6solutionde ce problime est la d6terminationdu
m6tacentre de trancheou du m6tacentrediff6ientielsi le poidsp est tris faible.
Dansce but, on estconduit d calculerle rayon m6tacentrique additionnel
transversalr, ou le rayon m6tacentrique diff6rentiettransversaire.
Ainsique nousI'avonsw (paragraphe 3.1.)
ilG
lI f -I r'V' - rV _ r'(P + p) - rP
:b r ,:
' -
tv v'-v v'-v p
lc
,, : r + v. d'EmileLeclert,construction
graphique)
#r- fi$ornule
ou encore

rs = r I P 4 lrelation approchee)
lP '
r et r' sont donn6sdansle Devisd'armernentpour
Ve tV'(o! P et P ' : P + p)

nous_l'avonsd6j4 fait remarquer,rr et r4 sont g6n6ralement


- .. .Comme
faibles,car, au voisinagede la flottaison,au milieudu navire,lesmuraillessont
verticales(notonsque dansl'6noncedu pr6sentproblime, il est preciseque les
muraillessont verticalesri la flottaison).
t42 Flotlaisons isoclines

Si bien que g6neralementle metacentre additionnel pa (ou le m6tacentre


diff6rentiel m') est voisin de To (ou de yo) sinon pratiquement confondu avec
lui : le m6tacentre de tranche se confond avec le centre de volume Tn de la
tranche.

PP,E

\ T1
>r I-

Frc.102

Sur la figure, le point ol) l'on doit tout d'abord embarquer< en pens6e>
le poids p est donc le point G, centre de volume de la tranche de surimmersion
FoLo F tLr, dont la hauteurest
p
h:
Sz
(S : surfacede la flottaison FoLo, n : poids specifiquede I'eau, suivant
les notationsadopt6es,et ainsi qu'on I'a d6j:i vu).
Si p est relativement im_portant,on prend pour abscissede Tq par rapport
d la PP,R (ou ri la PPM), la nroyennearithm6tique des abscissesde ls et de y1
correspondant respectivementaux centres de gravit6 des flottaisons droites
pour P et P * p. Ces abscissessont donneespar le plan des formes. On pourra
dire alors que To represente(( le centre de gravit6 moyen de flottaison r>.
On admettra par ailleurs que Toest d mi-hauteur de la tranche, c'est-e-dire
que sa cote par rapport au plan de la flottaison FoL o est 1.

La deuxieme Ctapeconsiste d decomposer le mouuem"entde poids de G


en ,4, en trois d6placementssuccessifs: vertical e, transversal t, longitudinal l,
et a calculer s6par6mentl'effet de chacun de sestrois d6placements.
C'est le probldme du transport d'un poids dans une direction quelconque
que nous avons r6solu dans le paragraphe 2.46.
Rappelons trds bridvement sa solution.
f€s composantesdu d6placement,soit e, t, l, se d6duisent facilement des
positions connues de Tit et de A.
Ce d6placementse traduira par :
- une variation de la stabilit6 initiale, le nouveau module de stabilit6
initiale prenant la valeur P(r- a)s + p.e
Mit hodedesmdtacentresadditionnels
143
le .._ uneinclinaison pt
DC 0, tsl :
transversale
- P(r-a)s I pe
la
- uneinclinaison pl d
e, ts a =
longitudinale -
P(r- at 100L
Si, de plus,Ie poidsp 6tant liquide,pr6senteune surfacelibre, on tiendra
comptede la diminutionde la stabilit6n,r.,c'est-ri_dire
que le nouveaumodule
de stabilit6initiale transversale
s'ecrira:
P( r - a )n+p.e-n'i

_ ou, s'il y a libre comrnunicationde cettesurfac€libre avecla mer (avarie


de coque)
P(r-a)s + p.e - r'i - n'sd2
NO TA:
Dans les formules cidessus, p est le d6placementdu navire atant
embarquement- Il faut bien voir lorsqu'on'a embarqu6le poids p riu
m€tacentreadditionneltransversar, -que
le modurede stabilit6initiale transversale
qui, jusqueJri,avait la valeurP(r-.a)s, a pris la nouvellevaleur(p+p)(ri
-a).
Mais la th6orienousa montr6que Ii stabirit6initiale transversare n'6tait
pasmodifi6e,c'est-d-direque :
(P+p)(t'-a'): P(r- a)o

. Donc, si I'on_remplacedans les formulesen causep par (p+p), on


< n'am6liore> pas les resultats: on commetune erreur.

I
I
l
t

I
iA

Frc. 103

l-a 3l i:tzp consistcraenfin A d6brminer les nouveauxtirants d,eau (voir


paragraphe2.45),
t4 Flottaisons isoclines

soit, dansle casde figure:


P pl
T.U:T,Uo+h+L2.tgq, avech: et ts.o =
Sz P(R - a)
ZR = TR.o+ h - )t.tg<p,
,1r €t 12 repr6sentantici les distancesdu centrede gravit6 de flottaison
moyensoit de 7o,respectivement i la perpendiculaire
arridreet ii la perpendicu-
laire avant.
Ddbarquement d'un poitlsp
Tbutcequi a dtddit jusqu'aprdsentpouruneadditione$ Auidemment Dalable
pour unesoustraction de poitls,p devient -p.
Le d6barquement d'un poidsp situ6en un point ,{ du naviresetraiterait
de la m6mefagonque celled'un embarquement de poidsau m6mepoint, mais
en ordre inverse:
La positiondu m6tacentrede tranchetransversalpr ayant6t6d6termin6e
commepr6c6demment - la hauteurde la tranchede sur6mersion6tant 6gale
n h : + - on effectuetout d'abord <<en pens6e>>le transportdu poidsp de
Sz
,4 en pa. Ce demierpoint seconfondpratiquementpour desnaviresd murailles
verticalesii la flottaison,avecle point I centrede volumede la tranchede
sur6mersion, commenousI'avonsd6jrifait remarquer.
Ce transportprovoque:
une variationdu modulede stabilit6initiale transversale:
une inclinaisontransversale 0;
une inclinaisonlongitudinaleg.
Toutescesmodificationse la stabilit6et d la positiond'6quilibredu navire
sont donneespar les formulesutilis6esdansle paragraphe2.46.
Puison enldvele poidsp du navire.
On admetque rien de cequi vient d'€trecalcul6ne varie,puisquele centre
de gravit6de ce poids est 6t6 d'un point qui coincideavecle m6tacentrede
tranchetransversal.
Seule,apparaitune tranchede sur6mersion, de hauteurh : a
Sz
On a alors tous les 6l6mentspour calculer,comme prec6demment, les
nouveauxtirantsd'eau.
Embarquement et dibarquerrentde plusieurspoitlspr, pz, pt-..
Si I'on embarqueet d6barqueplusieurspoids p1, p2, p3,...en despoints
determinesdu navire, les momentsr6sultantslongitudinalet transversalqui
apparaissent sont respectivement 6gauxd la sommealg6briquedes moments
longitudinauxet transversaux 6l6mentaires.
Il en est de m€mealg6briquement
pour la variation r6sultantepe du modulede stabilit6initiale transversale.
Il suflira alors dans les formules obtenuesprecfiemment concernantun
seul poids p et donnant le nouveaumodulede stabilit6initiale transversale,
formes des embarcations et stabilitd 145

finclinaisonlongitudinale,I'anglede bandeet les nouveauxtirants d'eau,de


runpfacerp, pe,pl, pt, par :
p = + pt + p2 + p3 +...
P.= + p r e r t pzezt P zet!...
h= + p tl r + p2l2+ plt !...
pr = t p $ r + p2t2+ P ttt !.-.
S'il y a plusieurscarinesliquides,avecou sanscommunicationavecla
cr (d'effetsfaiblesbienentendu),on remplacerani et tsd2, pr Zni et 2,nsd2.

3.r. AppnoxrMATtoNDELA MITHoDEDEsMtTACENTRES


ADDtrtoNNEIsou
MFERENTIETS

La m6thodecomportedes approximationsprovenantde I'assimilation


&ns le casg6n6raldu m6tac€ntreadditionneltransv€rsalau centrede volume
& la trancheou au m6tac€ntrediff€rentieltransversal,auxquelless'ajoutent
hs d6terminations approch6esque comportela m6thodede calculdeseffetsde
diplacementdu poids.
Mais Ie point primordialresteIa variationdescaract6ristiques
de stabilit6
duc d la variationd'assiette.
En particulier,une additionou une soustractionde poids,c'est-d-direune
rddition d'une force verticaledirigee vers le bas ou vers le haut, proche
dune extr6mit6du navire,peut donner naissanced des variationsd'assiette
consid6rables et faussercompldtementlescalculs.
Dans ce cas, qui se presentenotammentlors d'un 6chouagepar I'avant
ou par I'arriire pouvantentrainerou non desvoiesd'eau d une extr6mit6du
navire,il est indisp€nsablede recalculerint6gralementles caract6ristiquesde
iabilit6 pour la nouvelleassiette,ainsique nousI'avonspartiellementvu dans
b paragraphe2.45.,et que nous le verronsen d6tail dansle paragraphe4.l3.

3.t0. FoRMES
DEsEMBARCATIoNS
ETsrABrlrrf
t46 Flottaisons isoclines

Les embarcationscomme les chaloupesont leurscouplestres 6vas6sdans


les fonds de sorteque, lorsqu'ellessont liges, leur metacentrediff6rentielm'est J
trds 6lev6,ainsi que le montre le r6sultatindiqu6 au paragraphe3.4
LorsqueI'armementy est plac6,le centrede gravit€des poids ajout6sest o
situe un peu au-dessus des bancsde nage et, par cons6quent,de la flottaison.
mais comme if est au-dessousdu mEtacentredifferentiel,ces embarcations -
del)iennentplus stables.
Les plates, au contraire, ont leurs murailles droites; leur metacentre
diff6rentielm'est d la hauteurde la flottaisonet par suite leur stabi\tAdiminue
lorsqueI'on y embarquedes hommesdebout ou assis,la pertede stabilit6etant
relativementplus faible pour un homme assisque pour un homme debout. F
d

3.1I. MTTHoDEGENERALE

Position du problime
Soit d embarquer, d debarquer, i d6placer en des points d6termin6s sur
un navire droit, de tirants d'eau avant et arriire W el ZF.r, plusieurspoids
p de valeurs connues,ces poids pouvant ttre liquides et pr6senterdes surfaces
libres avecou sanslibre communicationavecla mer (avariesde coque).
Quels seront, les mouvements ayant et6 effectu6s,les nouveaux modules
et longitudinale,la bande,la variationd'assiette
de stabilit6initialetransversale
et les nouveauxtirants d'eau T Iz et T Rz?
Les positions des centresde gravite des poids p, objet de mouvement, sont
d6termin6espar leur cote z par rapport au plan de la ligne d'eau 0, leur distance
t au plan longitudinalde sym6triedu navire et leur distanceI' i la PPR.
La cote initiale du centrede gravit6 Gr du navire est 6galed 41.
Risolution
La premiire 6tape de la r6solution de ce probldme est la d6termination de
l'argumentd'entr6edans les courbeshydrostatiquesCH ou dans les tableaux
qui en sont la traduction T documentsque nous repr6senteronspar I'abr6viation
(cH-T).
Cet argument,calcul6d partir de Wt,7l&r et 6ventuellement de TMr (arc
ou contre-arcde la ligne de quille) est, en principe (voir paragraphe4.6.) le
tirant d'eau Tmo:
Tino: Th + ) tEa
Tmo : tirant d'eau moyen correspondant d I'assiette du plan et au
d6placcmentP1.
?m : tirant d'eau moyen correspondant e I'assietteq'
/ D,-D"\":
I te,p : " ' _ Pr.
I et au d6placement
\- L l
I : distance du centre de eravit6 de la flottaison d la PPM.
I isoclines
Mithode ginirale W
tcs dans Ensuite,avec Tinoon relivera sur lesdocuments(CH ou T) la valeurdu
bl n' est
d6placement initial du navire,soit P1.
Repr6sentons par I p la sommealg6briquedespoidsajout6set retranch6s.
utes est
On notera qu'un poids d6placede I en B est consid6r6comme un ooids
ttaison, retranch6en ,{ et ajout6en B.
tcations
Si Pz est le d6placementdu navire apris les mouvementsde poids, on
aura :
loentre
liminue Pz= PrlE p
6 6tant
out. Le centrede gravit6de chaquepoidsp ajout6ou retranch6est distantdu
plan de la ligned'eau O de z.
La valeur finale a2 de la distanced ce t ernierplan du centrede gravit6
du navireestd6finiepar l'6quation:
Pz.az=P t.d1.+Zpz
(Th6ordmedes momentspar rapport au plan de la ligne d'eau O: le
momentde la r6sultanteP2 est6gald la sommedesmomentsdescomposantes
i sur p).
Poids
faces d'ori
P r.q tI2 p z
lules _p z
iette

tont P2, correspondun volumede carenedu navire Iz, = &


Au d6placement
1t
bc€

de
lrr
DN

rt
lc

FrG. 105

On lii sur les_documents


(CH ou T) qu'ri Zzcorrespondun certain(??no)r.
Avec cedernier 6l6mentcommeargumentd'entree(on pourrait ici adopier
6galementZz), on reldverasur (CH ou T) la distance/, du centre de caiine
C2 d la ligned'eau O.
148 Flottaisonsisoclines

De la m6memaniire. on relivera:
tz : rayon m6tacentriquetransversal,
R2 : rayon m6tacentrique longitudinal,
Cequi permettrade d6terminerlesmodulesde stabilit6initialetransversale
et longitudinale:
Pz(rz - az) : Pz (fz + 12 - d,2)
Pz(Rz - az) = Pz (f2 + R2 - a2)

Puis on calculerales pertesde stabilitEduesaux surfaceslibres et aux


librescommunications avecla mer, cr66eset supprim6es:
6ventuellement,voiesd'eaudansla coque,dansla situationinitiale
2 (ni)1 + E (ns d2\ = CLr + LCr
cr66eset supprim6es
2 (ni)z + Z (ns dz)z= CLz + LCz
soit,au total
CLt + LCt + CL2 + LCz = g7* t,
De li, on d6duirale nouveaumodulede stabilit6initiale transversale
Pz (rz - az)' = Pz (rz - az) - (cL + Lc)

Bien que (CL + LC) repr6sentela perte de stabilit6transversale


et non
longitudinale,on pourra en premiire approximationposer que le nouveau
modulede stabilit6initiale longitudinaleest 6gale
Pz (Rz - az)' : Pz (Rz - az) - (CL + LC)

3.12, cALcuL DELABANDEpRtsEpARLENAvlRf,A LAsurrE DEsMouvEMENTs


DEPOIDS

Dans la m6thod€g6n6rale,le poids ajout6est appliqu6ii la verticaledu


c€ntrede volumede la tranchede surimmersion, ce qui provoqueun enfonce-
ment droit, puis d6placejusqu'i son point d'applicationr6el.C'estI'op6ration
inversequi est effectu6esi le poidsest d6barqu€.
Par cons6quent,lorsque I'on embarqueou d6barqueun poids p, les
extr6mit6sdu < vecteurd6placement ))sontd'unepart le metac€ntre de tranche
(confonduavec le centrede gravit6 moyen de flottaison si les muraillesdu
navire sont verticalesd la flottaison,centrede gravit6 qui se trouve dans le
plan longitudinalde sym6triedu navire),d'autre part le point z{ ori le centre
de gravit6du poids est appliqu6ou retranch6.
hes Calcul de Ia variation d'assietle t49

ll s'ensuitque la composantetransversale et horizontale(naviredroit) du


vecteurd6placementest repr6sentee par la distance, du point ,{ au plan
longitudinalde sym6triedu navireet que le momentinclinantproduit estp.t.
rale La sommealg6briquedes momentsinclinantspt d€ chaquepoids, soit
t pr, est 6galeau momentinclinantr6sultant.
Si I pt est faiblepar rapport i Pz (rz - az)',I'inclinaisonestfaibleet I'on
peut alorsposer:

= D Pt
@o -. d'ou
- Pztz - az|

an e ledebandef.=E pt
- Mr
Mr = momentunitairetransversal: 0,017Pz (rz - a2)'(voir paragraphe
2.4t.)
Si , pt n'est pas faible par rapport d Pz (rz - a2)', on n€ peut plus
admettreque le rayon m6tacentriquetransversalse confond avecla hauteur
m6tacentrique,r2.
La relationque I'on doit utiliserest alors:

r- -e : z pt
Pz(hz - az)'
L'abscissedu point d'intersection(6quilibre stable) de la cosinusoide
2 pt cos0 avecla courbede stabilit6transversalePz (hz - a2)' sin 0 donne
DOn I'anglede bande0r du navire(voir paragraphe2.43.).
tau

3.13. cALcuL DEl,A vAnrATroND'AssrETTE


ETDEsNouvE^ux TInANTSD'EAU
DU NAVIRE A LA SUTTEDF.SMOWEMENTS DE PIOIDS

Nous venonsde rappelerque I'assietteet la bandedu navirene sont pas


modifi6essi la resultante2 p despoidsajoutesou retranch6s est appliqueesur
la verticaledu centrede gravitemoyende llottaison.[r bitiment s'enfonceou
d6jaugeparalldlernent d lui-memede la quantit6:
t du ,
niitr.. = t,
-'-'
tonnes ,
, OU encofe hccr/tnil,cs
t,
= _-___-tonnes
_
DCe- zJi2 / p tonnes/cm
lion
S.l representant la surfacede la flottaisonmoyenneet / p tonnes/cmla
, les variationdu d6placement du navirepar centimitred'immersion.
rche Si festirants d'eau initiaux sont Wo et ?Ro, les tirantsd'eau aprdscette
ldu operationdeviennentpar cons6quent :
$le W= T,A o+ h I h >0siIp>0
ntre I
ZR :TRo + hl h<0si Ip<0
15 0 Flottaisons isoclines

Amenonsla r6sultantedespoids f p d sa position longitudinaledefinitive,


le bAtimentchangerad'assietteet la variation de diff6renced'sera donn6epar
la relation (paragraphe2.45.)

, _ Z p tonnes x lmdtres
ka -
l"t,
Mi eA le moment unitaire longitudinal
et l, la distancelongitudinalede la r6sultantedes poids t p au centrede
gravit6moyen de flottaison,compt6epositivemenlou n6gativementselonque
cetter6sultantese trouve sur I'arriire ou sur I'avant de ce centrede gravit6.
Le moment longitudinal r6sultant est egal d la somme alg6briquedes
momentslongitudinaux6l6mentaires :
2 pl: + p1l1 + p2l2 + p3l3 +...
Dans la pratique,on a intdr€ti prendreles momentspar rapport au plan
transversal passant par la perpendiculaire arriere pour 6viter les erreurs de
signecar l'est alors toujours positif.

-l
-_!

-------- r,i-* t,
:- - I'r AY^

\- . 'r /
-- t

i
a
Fro.106

Dansce cas,la relationprecedente


donnantd'peut s'6crire
. _2pl _zp(1^ - l'l ^ )^ 2 p - L p l'
M't M't M'l

en d6signantpar ).^ et par l' lesdistancesau plan transversalpassantpar


la PPA. respectivement du centrede gravit6moyende flottaisonet d'un poids
p.
D'apris le th6orime d'Euler, la premiire et la derniire inclinaisons
longitudinalesdu navireduesi desmouvements de poidsp faiblespar rapport
ii P peuvent6tre consid6r6es commes'effectuantrespectivement autour d'un
axe transversalpassantpar lr, centrede gravit6 de la flottaison initiale, et
autour d'un axe transversalpassantpar 12,centrede gravit6de la flottaison
finale. D'ori I'adoption,en premidreapproximation,en qualit6 d'axe moyen
d'inclinaison,de l'axe transversalpassantpar 7,, centrede gravit6moyende
flottaison.
Joclines Mdthodedesd virtuels l5l
nitive, ll faut noter que,dansla relationpr6c6dente
:
6e par p > 0, si p est un poids ajout6
p < 0, si p est un poids retranch6
f est toujours > 0
A la fin des mouvementsde poids (poids ajout6s,poids retranch6s),les
tirantsd'eau seront(Cf. paragraphe2.45.)

lre de
n que
TX2 = rr,+h-r(,-+)
it6.
E des
T'R2:7P r+h+d'4
L

. (Redisonsqu'il ne faut jamais h€siterd faire une figure sch6matique


du
l plan navirepour ne pas se tromper sur le signed donneraux termescorrectifsd
rs de W et d TlRr').

3.I4. MTTHoDE
DEsd vtRTUEIs

La r€solutiondesproblimescourantsde stabilit6qui seposentpeut etre


soit ( exacte> en principe,soit approximative.
. La solution exacteest le plus souventtrop complexepour 6tre employ6e
i bord d'un navirede guerre,notammentau combat,et :i bord d'un navirede
commerce.
De plus, d'une part, la precisionaveclaquellepeuventetre connuesen
servicecourant, les donn6esdes problimes, ne justifie pas un calcul exact,
d'autre part, le tempset les moyensn€cessaires d la d6terminationd'une telle
solution,sont rarement,pour ne pas dire pratiquementjamais, r6unisi bord
d'un b6timent.
Ce qui est capital, ce sontla rapiditi et la simpliciteiles calculs.Ce qui ne
signifiepas,bien entendu,que lescalculs,s'ils donnentune pr6cisionmoindre,
ne doiventpasrestersirs.
t par Il estimp6ratif,sur un navirede guerrecommesur un naviredecommerce,
roids maisparfoissur ce dernierri un degr6moindre,en tempsde guerrecommeen
tempsde paix, au moment de I'accident: echouage,briche dans la coque,
sons abordage,explosion,... qu'un minimumdecalculssimpleset rapides,de courbes
pon d tracer,...soit suffisantpour indiquer au commandement ce que le navirea
d'un perdu en stabilit6,les possibilit6squi lui restent,les 6l6rnentsqui permettent
c, et d'am6liorersa situationet ce qu'il ne faut pas faire souspeinede I'aggraver.
dson Ce sontcesconsid6rations qui ont conduitla Marine Nationaleri6laborer
Dyen et d utiliser la m6thodedite ( desa uirtuels>. Cettem6thodedoit son nom d
nde I'emploi de la notation traditionnelleo pour d6signerla cote du centre de
gravit6par rapport au plan de la ligned'eauzero.
t52 Flottaisons isoclines

Nous avonsvu, dansla m6thodeg6n6rale,qu'aprdsavoir calcul6Ia cote


d2 du centre de gravit6 Gz du navire, on d6terminaitPz (rz - az), puis
(CL+ LC) pour obtenir
Pz (rz - az)' : Pz (rz - az) - (CL + LC)
Divisonsles deux membresde cetterelationpar Pz, il vient

(rz - az)' = (72 -


CL+ L C
az) -
Pz
f2 Ctnnt la cote du centre de cardne C2, on peut ecrire :
(rz - az) = Az + 12 - u2. Par suite

^ + b - /
(rz - azl' = A2 c L + L C\
ld
\'- P, )
Posons
C L+ LC :
ta t
4
Ir rnodulede stabilit6initiale transversale
sanscarine liquide,soit
Pz (rz - az) : Pz (f2 + 12 - a2)
devientdonc, aveccarinesliquides
Pz(rz - az)': Pzlfz { rz - (d2 + A d,2)l
On voit donc que la pertede stabilit6due ri I'effet de carine liquide avec
ou sanslibre communicationavecla mer, soit CL + LC, peut s'interpr6ter
commeune iliuation frctioe du centre d.egraoiti du naoire de la quantit6
CL + LC =
/ c2, puisquela cotede cecentrede gravit6,dansI'expression du
T
modulede stabilit6initiale transversale, passede la valeur r6ellecz quand il
n'y a pas de carine liquide,ri une valeursup6rieurefictive cz + / az : dz,
lorsqu'il y a carine liquide.
D'unemaniire plusg6n6rale, on noteraquecette6l6vationfictivedu c€ntre
de gravit6 du navire,est provoqu6epar I'existencede poids mobiles,poids
suspenduset carenesliquides,qui font apparaitredes couplesde perte de
stabilit6 de la forme -p sin 0 (poids suspendu0 : p.h; carine liquide
fl : ni, avelceffet de libre communicationavecla mer f : ni + n sd2).
Cette6l6vationvirtuellede G conduiti un point appel6< centrede gravit6
virtuel > du navire, dont la cote est designeepar < a virtuel ), d 6tant la cote
du centrede gravit6del-
C'est le centre de gravit6 virtuel que I'on considdre pour traiter les
problimesde stabilit6,dansla m6thodedite < desc virtuels>.
CommenousI'avonsd6jrifait remarquer,(CL+ LC) rcprb*nte la pertede
stabilit6transversale dued la pr6sence de carinesliquides.Parsuite,enprincipe,
la cotevirtuelle ci transversale,estdiff6rentede la cote virtuelle ai longitudinale.
Mithode des a virtuels 153

E Cependant,nousposerons,qu'en premidreapproximation
ft
Pz (Rz- az)'= P2{P2+R2-d2)
Dansla m6thodedesc virtuels,ayantd6termin6azcommedansla m6thode
g6n6rale,on calculeensuite
. CL+ LC
Ad.z+ -, c€ qul donne
r2

u! : d2 I /d 2

Pz (rz- az)' = Pz (fz+ rz- dz\


Pz (Rz- az)': Pz(fz+Rz-o")
La suitedescalculsest exactement cellede la m6thodeg6n6rale.
On remarqueraque, s'il n'y a pas de carines liquides,les calculsde la
m6thodedes c virtuels se confondentexactementavec ceux de la m6thode
prec6dente(c virtuel : c reel).
La m6thodedesd virtuelsestemploy6een remplissantun tableaudu typ€
repr6sent6 ci-apris.Cedernierpermetunetenuedjour permanente del'6quilibre
et de la stabilit6du navireii partir d'une situationinitiale donnee.C'est Li le
principal int6r6t de la m6thode,particuliirementprecieusesur un navire de
guerreau combat,ori le tableau,i partir des avariessubies,fait clairement
apparaitreles ripercussionssur la stabilit6,la bandeet I'assiette.
Sur ce m6metableau,nousavons6galementinscrit en regarddescalculs
i de la m6thodedes a virtuelsceux de la m6thodeg6n6raleplus sp6cialement
employeedansla Marine de Commerce.
,oc Nous auronsI'occasionde revenirsur la rn6thodedesa virtuelset sur sa
lcr rcsolutiongraphiquedansl'6tudede la courbede stabilit6du navire.
lit6
du
li l
dz,

f,r€
ids
de
ile

rit6
ote

les

rde
F'
rle.
s

TyDedc tableaude resolutionpratiquedesprobl;mesde stabilitC


-' I - M6thode86n€tale
II - M€thodedesd virtu€ls

h.l d..l aE- ttr

p.r nPpon A Pour Pr,


= , Pou t,, =
Si ttt 6t f.ibb
l- a- d a.r.&, t' - a,t=0,+r,-a, Dbr.@ moyo.c L -
P2= Pt+tP
TA\ - Noueu modulc d! 3tabilita i.iti.l. EPt
r,i, - voi. d{69ur o Pflt+ tP2 tm$vcflaL, om91. tcnudd Ct.t d.s &- o= , o' = + H!!t.ur dc ta lraBh. dc sunmhdion
ll'r - -. p, LC P,lh-atl ou d. sulan Biot ( 1) :

D;r.!cG du c.nlE d. st eil6 PlO,-a,) = P'tr-a.r - (cL+ Lq


I uvirc i b lig. d'c!o 0 MMt ! itat. ttds8r'4l
Si ,pt n'61 p.s flibL P$ rapporl n Vanalion dGdilTCrcG de ti6nl d eu
Mt = 0,ot1 Pr(.,- atf
CLt+ LCt+CL1+ LCt- CL + LC= .. |-Zp tpt
Epl
rgv^ =
p jth,nzt

l&,- d" =i ,+11- d, '')


voi.s d.dr dd6 lo coaN
d. 6ro. c: d, L N.u@u dodulc d. 3tabilita initial. r f , - r . v , +h- t( t
Dbr.ncc du c.nft L.b$is dd ooinB d'intcrselion
c5i'6 lquidc. , (n.), - cl, = longiludidL, complc |mu dd Cl cr
(€quitibrc sub[) dc l! @siNsoiid.
tf.t3 .h librc communic.lior .vd la d6 tc
E-]! rn,= TR,+ h + t\
P,(R, - a,l = P!R,- 4,)- (cL- + Lc) L court do brd d.
"-e "'a
t l:irn\t = levi.r du couDL d. r€dr.fsncnt, donnc
- Lct M otunt uitaift lonoiru.Iiacl
P-{L !! I'sngL d. ba l.0, du nivirc. I t , =1 1 , +h - t( :- i )
M1' = =
rml-

P,=Pt+tP
o P' "' !tPz
n,-
A Bdn dc T,Y!, ,R' d aac.to.llc' ( tz- o1'l =t,+r ,- dl =
ft;l dc ?M' (trc ou @ntF{rc dc la
liaE & quilL), l'.rlrltMt d.nl!.. cLt+LCt+ CLt+ LCa
MoMt unitdrc rnftE.sal
drc 16 courbd hydtodltiqu6 ou Mt = o,ol1 P,(t2 otl
d.B tcs l.bl€ut qui .n da.oulmt. 6l
, cL+ LC

(r'd1 = alav.tion vincll. du point Gt


l('-orl = t1+ x' - d d'o'i

Mom. unitaialonsiludinsl
Disr.@ du enrrc dc araE C, i L Pzl&t t2)
M, - -
IM L
i' =
r56 Flottaisons isoclines

LA STABILITE APRESAVARIE DE COQUE

3.I5. voIE D'EAU_ LTBREcoMMUNIcATIoN AvEc LA MER

Frc. 107

Au cours de son existence,le navire p€ut Ctrepartiellementenvahi par


I'eaud la suitede I'ouverturede breches,soit par collision,soit par echouage,
soit par action offensivede I'ennemi.
Il est donc indispensable, d'une part, que I'ing6nieurarme au maximum
le navirecontrelescons6quences deces6v6nements, d'autrepart quele capitaine
connaisseleurseffets,puisseles calculerrapidementet sache,comment,dans
la mesuredu possible,il pourra y rem6dier.
La cardneliquideen librecommunicationavecIa mer,cree€par unebreche
dansla coque,ne secomportepas,du point de we de la stabilit6,cornmeles
carinesliquidesclassiques, d6jd6tudi6es: elle ne restepasisocardne lorsquele
bAtiments'incline,la quantit6 d'eau qui la forme 6tant fonction de I'angle
d'inclinaisondu navire.
Ainsi, une cardneliquideclassiquequi seraitlimiteepar la flottaison/rlr
sur le naviredroit, seraitlimiteepar la flottaison/2l2sur le navireinclin6.Une
carine liquide en libre communicationavecla mer, ayant la mdmeflottason
/rL sur le naviredroit, aurait pour flottaisonll! sur le navireinclin6.
Par rapport d la cardneliquide simple,I'effet de la libre communication
avec la mer, est donc 6quivalent,pour I'inclinaisonconsid6r6edu navire, ii
I'embarquement d'un poids,celuidu volumed'eau(/rzlz- fli) du bord immerge.
Il se traduit donc par une aggravationde la cardneliquide simple.
Voie d'eau - libre communication avec la mer t57

Il est possibled'6valuerI'effetd'une libre communicationavecla mer par


deuxm6thodes:
l) la nethode< por additionde poids>, analoguei cellesutilis6espour les
additionsde poids que nous avons6tudi6esprec6demment (comptetenu de
I'effetde cardneliquideet de celui de libre communicationavecla mer).
2) la nithode < descarines perdues>, dans laquelle on supposeque tout
sepassecommesi la cardneavait perduune partiede sa formeprimitive,mais
non son poids (fiS. I07).
La premidrem6thodeestd'un emploi plus facilepour les envahissements
de peu d'6tendue,maiselle est moins exacteque la seconde.C'est donc cette
dernidre,qui permetd'ailleursde mieuxcomprendrele ph6nomdne, qui devrait
6tre utilis6edans le cas d'un envahissement important, celui d'une tranche
compldtepar exemple.Dansla m6thode< par additionde poids>, on considdre
que I'eauenvahissante devientun < fret > suppl6mentaire pour le navire.cequi
n'estpasexactpuisquecetteeaudansla r6alit6,< fait partiede la mer ) et non
pasdu navire.
Il faut enfin remarquerque I'effet de < libre communication> ne joue
complitementque si la communicationest vraimentfranche,c'est-d-diresi la
brecheest assezgrande.
Dansle casde brdchesde trdsfaiblesdimensions,la situationqui apparait
est interm6diaireentre la cardneliquide simpleet la cardneliquide aveclibre
communication-
En ce qui conoerne:
a) Les ph6nominesdynamiqueset la stabiliteinitiale, les r6actionssont
pratiquementcellesd'une cardneliquide,lesmouvementsdu navire6tant plus
rapidesque le passage de I'eauii traversla briche.
D) les ph6norndnes statiques€t notammentla d6finition des positions
d'6quilibre, les caract6ristiques dominantes,c'est-i-dire cellesd prendreen
compte,sont cellesde la libre communication,car I'eaua eu le tempsde passer
i traversla breche.
158 Flottaisonsisoclines

D|aetmination de I'enfoncementmoyend.unaoire

Supposonsque, par d6placementint6rieur de poids, on puisse maintenir


le navire droit pendant I'envahissementsans modifier I'assiette.
Soit FoLo la flottaison initiale, cardneintacte (fig. 108).
Remplissonsd'eau le compartiment jusqu'au niveau de cette flottaison.
Soit po, le poids de I'eau ainsi embarqu6e.
k poids du navire ayant augment6,celui-ci s'estenfonce,d'ori une nouvelle
flottaison FiL, situ6e au-dessusdu niveau de I'eau dans le compartiment,
c'est-d-dire au-dessusde la flottaison int6rieure /s16.
Pour que la flottaison int6rieure soit dans le prolongement de la flottaison
extdrieure, il faudrait ajouter de I'eau dans le compartiment, d'o un nouvel
enloncement.
Proposons-nous de d6terminer la flottaison finale FrLr telle que si p,
repr6sentele poids de I'eau compris entre/e/e et/rlr dans [e compartiment,
on alt:
(l)n/V:po+p':p
/ Z repr6sentantle volume de la tranche de surimmersion FoLo, FrLr.

Frc. 109

A partir de la flottaisonF6L6,c'est-d-dired partir du tirant d'eaumoyen


Tms,tragonsl'6chelledes d6placements de la tranchede surimmersionsoit
(1t/V), et du compartiment,soit (p), en portant en abscisses les d6placements
et en ordonn6esla hauteur/Tde la tranche.
Remarquonsque :
p o ur /T: 0, n lV = 0, p:po
Au point de rencontre,{ desdeuxcourbs, la relation(l) est satisfaite
n lV : p
MA ode t<par addition de poids t 159

La connaissance de /7,1, ordonn6edu point l, permet de tracer la


flottaisonFrLr, dont le tirant d'eaumoyenest:
Ti h: Tmo + lTa
Mais on peutencorer6soudrele problimeen causeen consid6rantcomme
cylindriquesles tranchescomprisesdans le navire et dans le compartiment
entreles flottaisonsFoLo et FrLt, ce qui revientA admettreque les courbes
pr6c6dentes sont repr6sent6espar desdroites.
Soit alors So, la surfacede la flottaison FoLo et s, la surfacede Ia
flottaison/olo. On peut ecrire
p : nSolT : po * n s/7, d'oti I'on tire

Do So
. D =D 6 -
z(So - s) So - s

Ce n'estqu'apris avoir d6termin6I'alourdissement


total p que I'on pourra
calculerI'effetde I'envahissement
sur Ia stabilit6.

3.16. METHoDE" pARADDrrtoNDEprotDs


"

Calculde I'efet de libre communication


auecla mer
Le problime d r6soudreest,en bref, le suivant:
Apris ouvertured'unebrichedansla coqueprovoquantun envahissement
d'eauaveclibre communicationavecla mer,calculer:
I - le tirant d'eaumoyenri l'6quilibrefinal, s'il existe.
2 - la stabilit6apris avarie,soit P(r-a)'.
3 - la flottaisonfinale: assietteet gite.
Comme nous I'avonsvu plus haut, dans la m6thode< par addition de
poids>, le raisonnement suiviestc€luiemploy6danslescalculsd'embarquement
de poids.
En partant de la situation( carCneintacte), naviredroit, nous pouvons
dire qu'il y a eu su@essivement :
- un embarquement de pods: celui de I'eau d'envahissement que I'on
suppose( solidifiee D, et qui peut creer un enfonc€mentdroit, une bande,une
variationd'assiette,ainsi qu'unevariationdescaract6ristiques de stabilit6.
- un efet de carine liquide proprement .lit: @t effet entraine une
diminutiondu modulede stabilit6initiale transversale 6galed zi.
- un efet d'fr d la libre cornnunicotionaoecla mer : cet effet se traduit
lorsqu'onincline le navire d'un angle0, par I'embarquement supplementaire
160 Flottaisons isoclines

d'un volume d'eal (fzlz - fzlL) dont le poids /p est sensiblement,


pour une
inclinaisonfaible :
l P=nsh=nsdsin0
end6signantpard la distancedu centredegravit6g deI'eaud'envahissement
au plan longitudinalde sym6triedu navire.

Fr

Frc. I l0

Le brasde levierdu couplecr66par I'embarquement de /p estpeudiff6rent


de d; il s'ensuitque le momentde ce couplea pour expression:
z s d sin 0 - d : n s d2 sin 0
et que la pertede stabilit6,c'est-d-direla diminutiondu modulede stabilit6
transversale est6galednsd2.
Il est facilede v6rifier que ce coupleest d0 e I'amputationde la surface
de la flottaisonde la surfacelibre du compartimentenvahiet en communication
avecla mer.
En rappelantun calculd6jrieffectu6,si noussupposons cettesurfacelibre
s faiblepar rapport d la surfacede la flottaisonS, nouspouvonsadmettreque
I'axed'inclinaisonde la nouvelleflottaisonseconfondavecI'axed'inclinaison
initial.
Mithode ( par addition de poids > 16l

Si d estla distanceentreI'axed'inertiede la flottaisonet celuide la surface


libre, la perted'inertieest donc
lI : i t s il2
/I6tant le momentd'inertiede la surfaces par rapportii I'axelongitudinal
LIj du navire.
La pertede stabilit6r /I, c'est-d-direla diminutiondu modulede stabilit6
transversale, p€ut donc sed6composer en deuxtermes:
zi, qui est I'effetde carine liquideproprementdit,
- n sil2,qui est I'effetde libre communicationavecla mer.
Il faut remarquerque :
c) si I'envahissement avec communicationfranche avec la mer occupe
toute la largeurdu bitiment, par consequentsanscloison longitudinalede
separation,d : 0, et I'effet de libre communicationest nul.
b) si I'envahissementaveccommunicationfrancheoccupetoute la largeur
du batimentmais avecune cloisonlongitudinalede separationintacte,deux
effetss'ajoutentcar il y a de chaquec6t6 de la cloisonune surfacelibre avec
un d diff6rentde zero.
c) si I'eaudansle cornpartimentne communiquepas,ou ne communique
plus avecla mer, le lerme zsd2disparait,la diminution de la stabiliteinitiale
due ri I'effetde careneliquideproprementdit, est beaucoupplus faible :

On a doncint6r€t,dansle casde I'ouvertured'unebrechedansla coque


avec libre communicationavec la mer, d obturer, m€meimparfaitement,
cettebreche.

F rc .l l l

L'effet de I'embarquement de poidsqui setraduit par un d6placement du


centrede gravit6 du navire,pourrait €tre 6valu6directement(voir fig. I I l) :
Go,Gr et g,6tant respectivement lescentresde gravit6du navirecardneintacte
et cardne avec breche, et le centre de gravit6 de I'eau embarquee,P et p, le
d6placement du navireintact et le poidsde I'eauen cause,on a :
G oG r :G og._-J.-
r+p
t62 Flottaisonsisoclines

En pratique, la nouvelle position du centre de gravit6 se calcule en faisant


appel au th6orime des moments par rapport au plan de la ligne d'eau z6ro, au
plan transversal passant par la PP,R et au plan longitudinal de sym6trie du
navire, qui fournit les coordonn6esde G1 par rapport d ces trois plans, les
coordonn6esde Go et de g 6tant suppos6esconnues bien entendu.
Nous avonsvu, dansle chapitre< Addition de poids M6thodeg6n6raleD,
comment il 6tait possiblede r6soudrele problime pos6,compte tenu des effets
de carine liouide et de libre communication avec la mer.

3.17. cALcuL AppRocHE DE LA srABtLlTt, ApRiis AVARIE, D'uN NAVTREAU


STADE DU PROJET.DANS LE CAS D'UN ENVAHISSEMENTSIMPLE AVEC, DANS LA
POSITIONDROITE,MURAILLES ET PAROISVERTICALESPOURLE NAVIRE ET POUR
LA CARINE INTERIEURE

Frc. I 12

Apris envahissement d'un poids d'eau p donn6 dans un compartiment,


avecsurfacelibre maissanscommunicationavecla mer, Ie modulede stabilit€
peut6trecalcul6commesi I'eauembarqu6e
initialetransversale 6tait solidifi6e,
le navire6tant dansla positiondroite. Soit P(r - a) sa valeur.
Comptetenu de I'effet de cardneliquide,cettevaleurdevient
P(r-a) corrig6= P(r-a) - pni
avec,commepour les notationsprat'd€ntes,
n : poids specifiquede I'eauembarqu6e
i = momentd'inertietransversal de la surfacelibre de I'eaucontenuedans
le compartimentenvahi.
l, repr6sentantle coefficieutde < perm6abilit6de surface> de la surface
libre de I'eauau niveauconsid6r6(cf. paragraphe3.22).
Calcul approchi de la stabiliti, apris avarie 163

a) DiterminationdeI'inclinaison pourunenuahissement
transuersale symitri-
que
Nousconsid6rerons uniquementle casd'un envahissement simple,c'est-i-
dire celui ne concernantqu'un compartimentet non plusieursde perm6abilit6
de surfacediff6rentes,la flottaisonint6rieureapris inclinaison6tant suppos6e
ne pasquitter les paroisverticalesdescompartiments.
Soit I, le momentd'inertie transversalde la flottaison droite du navire
pour l'envahissement p envisag6.
Comptetenudeshypothdses faitessur la g6om6triedesmuraillesdu navire
et desparoisdu compartimentdansla positiondroite, le centrede gravit6de
la cardneliquide int6rieureet le centrede cardnedu navire se d6placent-
lorsquele navires'incline- sur desarcsde parabole.
de la cardneliquideint6rieureest(cf. paragraphe
La hauteurm6tacentrique
2.22):
/ t"2 A\
(l) h': po(f * SJ), avecpo:1, u: volumedela carineint6rieure
\ 1, / t )

Par suite,le momentdu coupleinclinantprovoqu6par le d6placement du


centrede gravit6de la cardneliquideint6rieureest,comptetenu du coefficient
p.:

r;ng = 4zi (r * 'o'o) .i. e


m : p.p.h'

La conditiond'6quilibredu navireest que ce momentsoit 6gald celui du


couolede redressement.
soit :

P(h- a)sine = u,i (r * tf) o. d'ori


'i"

Ph- Pa:rri(r . +)
Or, d'aprdsla formule rappel6een (l) :

: . r o(. 't+ ) = *( t . ' # )


Ph P
d'ori
. ts2 0 P-a
n(I - pi)

,,0= l;(-t." j
- V \z(I-rt) /
164 Flottaisonsisoclines

b) Diterminationde I'inclinaison pourun enuahissement


transoersale simple
dissymitrique
Comme pour le cas precident,nous ne consid6rerons que le cas d'un
envahissement simple.
Le centrede gravit6 du compartimentenvahi n'6tant pas situ6 dans le
plan longitudinal de symEtriedu navire, il apparait un couple inclinant
suppl6mentaire.
Le momentde cecouple,si t est la distanced ce plan du centrede gravit6
en causelorsqueI'eaucontenuedansle compartimentest suppos6esolidifiee
dansla positiondroite, est6gald :
p.t.cos0
L'6quationd'6quilibres'6critalors:

P(h-a)sino : u,i(t . g + prcosd


ry)sin
soit encore

n(l - Ui)(l * '!-Q1,in O : P.a sin0 + pt cos0

6quationqui peut 6tre r6solueen prenantle point d'intersectiondesdeux


courbesd'6ouation:

Yr: n(t- d(r +


Y)"*o
Yz: P a sin 0 * p.r.cos
0,
cesdeuxcourbes6tant trac6espar points.

3.18. MtrrHoDE Drs ( cARtNEs PERDUES


D

Frc. I l3
Mdthode des t<carines oerdues >t t65

Supposonsqu'unebrdchesoit faite dansla coqueet que le compartiment


envahi communiquelibrementavecla mer. L'eau p6nitre par la breche;le
batimentprendla bande(fig. I l3).
Soit FrLr, le niveaufinal de I'eau,en ndgligeant cettebandeinitiale.
Si maintenantle navire prend une inclinaisond, la flottaison int6rieure
passede FrLr it FzLz: la massed'eauembarquies'accroit,et le cotple inclinant
augmented'importance.La stabilit6est donc modifi6e,ainsique nousI'avons
vu pr6c6demment.
Mais lorsque le navire s'incline, on peut consid6rer,i I'oppose des
hypothdsesfaitesdans la m6thode< par addition de poids>>,que le poidsdu
naairene changepas,maisque la briche produit sur la longueurenvahie,une
modificationde la carine, I'aire S de la flottaison6tant r6duitede la surface
ABCD : s.
Lamithode< descarinesperdues> consistealorsd chercherlescaract6risti-
quesde stabilit6et la position d'6quilibredu navire de poids P, ayant pour
cardnela carine modifi6e.

Frc. I 14

Cherchonsquel serale momentd'inertiede la nouvellesurface(S-s) de


la flottaisonpar rapport ii I'axelongitudinalpassantpar soncentrede gravit6.
Soit g, 7, y', lescentresde gravit6respectivement
de la surfaces, desaires
des flottaisonsintacteet rtAfite; MM', xox6 et xrxi, les axeslongitudinaux
166 Floltaisons isoclines

passant respectivementpar ces trois centres;l, la distance entre MM' et xoxo;


d', la distanceentre xox6 et xrxi.
Posons:
i : moment d'inertie de la surface s par rapport i I'axe MM'
ISr : moment d'inertie de la surface S par rapport d I'axe r6rf
I(S - s), ' = moment d'inertie de Ia surface(S - s) par rapport ii I'axe .xrri
Il vient, d'aprds un th6orime connu de m6canique:
IS', : I(s-s)" + (S-s)d''z * i * sd2
avec
s
d':d.
S-s
(la somme des deux premiers termes du membre de droite de cette 6galit6
repr€sentantle moment d'inertie de (S - s) par rapport ri I'axe xexs, soit I(S - s)r)

I(S-s)'' : ISr - [(S-s)d''z + i + sd2l

15, I(S-s)r' = (S-s) d'2 + i + sd2 = ll


Si s est faible,l'I'est Egalement,6tant donn6 lesvaleursde d, et, par suite,
on peut poser
ll =ir yl2
(C'est ce que nous avons admis dans lescalculspr6c6dents, lorsquenous
avons d6termin6 la perte de stabilit6 due d un effet de cardneliquideaveclibre
communicationavecla mer.)
Recherchedu tirant d'eau moyenJinal
En fonction du tirant d'eau moyen Tme
c) le volume de cardne du navire intact est donn6 par les courbes ou les
tables hydrostatiques,
b) le volume de cardne perdue est calcul6, les formes gbom6triques du
compartimentenvahi 6tant connues.
A I'aide du tableausuivant,et pour chaquetirant d'eau moyen, on peut
donc d6terminer le volume de < carine r6siduelle), en faisant la diff6rence
entre le volume de carine intacte et le volume de cardne perdue.

Tirant d'eau Volume de la Volumede la Volume de la


moyen cardne carene cardne
Tino lnlaCte perdue r6siduelle
en mitres en m3 en ml en mr

VI Vi
Vz V:
rni u
V! Vi
Mithode des< carinesperdues> 167

A partir du tableauci-dessus, on peut tracerla courbe(Iz,)du volumede


carine r6siduelleen fonction de Tmo.
Dans la m6thod€des cardnesperdues,le diplacementdu nauirereste
constant.Pour trouver le tirant d'eaumoyenfinal apris avarie,?h6, il su{Iira
donc de trouver le point de la courbe (4) qui correspondau d6placement
initial, c'est-i-direau volumede carine initial 4.
Si I'on utilise le tableau(ot I'on fait I'hypothiseque le navire s'enfonce
sansvariationd'assiette), I'argumentd'entr6eseraI{ dansla colonne<<volume
de la cardner6siduelle>. Supposonsque I{ se situe entre yi et V\. Le Thb
cherch6setrouveradoncentreG et Tr; on le calculerapar interpolationlin6aire
entrecesdeuxvaleurs.
Calculde la stabiliti rtsiduelle
Il faut calculer(r - a) apris avarie,soit (r - a)'.
Nous aurons
f
v'
I' :
Cherchons
I' : I (intacted fnt) - perted'inertiedue d I'avarie
I':l - ( i + silz'l
avec
1(intacte n Trni'): r (intactei Tz6) x V(inracrci Tnt)
r et V Ctantfournis par les tablesou lescourbeshydrostatiques.
Cherchons maintmantY' :
Si I'on admetque le poidsdu naviren'a paschang6,il en estde m€medu
volumede la cardne,donc :
y' = v (intacte d Tflo - perte de volume de la carine
La pertede volumede la cardneest6galeau volumeu de I'eauenvahissant
le compartiment.I/(intacte d Tn6) est fourni par les courbesou les tables
hydrostatiques, commenous I'avonsvu plus haut.
Si I'on admetque le poidsdu naviren'a paschang6,il en estde m&ne du
volumede la cardne.On doit donc trouver, si I'on n'a pas commisd'erreur
que :
v':u
d'ou. enfin
f
v'
Il restemaintenantd calculera', distanceverticaleentrele centrede sravit6
du navireet le centrede cardne.
168 Flottaisons isoclines

Dans la m6thode des carines perdues, la hauteur du centre de graaiti sur


OH, c'est-d-direau-d.essus de la ligne d'eau ziro, reste inchangie.
Il n'en est pas de m6me pour le centre de cardne. Nous chercheronsdonc
la position de ce dernier, aprds avarie, en faisant appel au th6ordme des
moments par rapport au plan de la ligne d'eau z6ro, au plan transversalpassant
par le PP,R et au plan longitudinal de sym€trie du navire. C'est, en fait, une
recherchede centre de gravit6 de volume. On obtient ainsi les coordonn6esde
C' par rapport d ces trois plans, soient \, yl, zl, les coordonn6esde G 6tant
connues, soient .xe,ys, et zs : d.
La hauteur sur OH du centre de cardne C' est donc d6termin6e, c'est
'
d'ot, en d6signantpar a.,la cote du centrede gravit6par rapport e OH :
a':a'-B'
,

(r-a1':
,l- ,- a ' - O' l

Eremple D6terminationde z; : I'

CoIe. par
rapport d OH.
Vlumes par fopport
de graaitl aoH

Naril? d Tni (volume de


carcnetotal)
V ll UI

Volume de cardne perdu


h

Navireaprir avarie VL ' ^. 1Dl', f i '=f i - m

d'orip' :
u'
V- o

Assielte el JlottaisonJinales
Ainsi que nous I'avons vu, I'assiette pour les petits angles, peut etre
d6termin6eriLI'aide de la relation :
d i- x-
ts@:
L (R-a\

Nous admettrons que g est faible, mais, quoi qu'il en soit, nous effectuons
ici un calcul approximatif.
Mithode des< carinesperdues> 169

ro est connu; :c est d6termin6en op6rant d'une fagon analogued celle


utilis66pour d6terminer4, en faisantun tableaudu m6metype, les moments
6tant pris par rapport au plan transversalpassantpar la PP,R.
Nous poserons:
(R - a)' : (R - a) aprdsavarie: R' - a'
a' a dljd 6t6 calcul6.
R' se calculeracomme r', I'axe d'inclinaison 6tant maintenant I'axe
transversalpassantpar le centrede gravit6de la flottaisonr6siduelle:

R' : a. d'oti (R - a)',


v'
La distancede ce centre ri la PP;R 6tant calcul6epar une m6thode analogue
d celle qui a 6t6 employeepour d6terminer zl et .rJ.

Distanc€ du
@ntre de Momentpar
gravite de rapportau
l'aire au plan tlans-
plan trans- versalpassant
versal passant par la PP,R
par la PP.R

Aire totale s I ltn


Air€ perdue(-) J L
Diff€rence S- s ,. vt' st'=![-n
S -s

d'ori :
! est fournie par les courbeshydrostatiques,
,, vn
S- s
On aura donc finalement:

ts(,: :g. Duis


(R - a)'
TA.: 7f't6!l.tgE
w: ril6 1(L-t')teE

DAturminationde la bande
I,e centrede gravit6du navireintact, droit, a pour coordonn6es
:
xc, fc:0, zr:u
r70 Flottaisons isoclines

Nous avons vu que ces coordonn6esrestentinchang6es,apris avaries,


dansla m6thode<<descardnesperduesD.
Le centrede cardnede la cardner6siduellea Dourcoordonn6es
:
4, yl, zl : fr'
yj serad6termin6en faisantappel,commepr6c6demment,
au th6orimedes
moments.

Distancedu centre de
Volumes gravite du volume au Momentpar rapportau
plan longitudinal plan longitudinal

Navire d Tino (volume de


carenetotal) v 0 l f i =0

Volume de carinc perdu


(-) m

Navire aprdsavaric V- t) f i '=f i - r n

Ona
. rn' -m
YD V -u
L'6galit6desmomentsdu coupleinclinant P(yl - y) cos 0 = p.yj cos d
et du couple de redressementP(tr- a)'sin d pour I'assietter6elledu navire,
donnela miseen 6quationqui fournira I'inclinaison0 :

tn o: rl o,, /l si 0 est faibte.


- (h- a| (r - a)'

. Pour un angled non faible,il faudrar6soudrele problime en faisantappel


d la courbede stabiliteconstruitepour I'assietter6elledu navireconsid6r6bien
entenduavecsa nouvellecarine, I'anglecherch6correspondantri I'abscisse du
point d'intersectionde cettecourbeaveccelledu momentdu coupleinclinant.
k calcul<<manuel> seraitlong. ll est,on s'endoute,facilit6par lemploi d'un
ordinateur.

3.19. coMpARAtsoN DEs MITHoDES (pAR ADDtrtoN DE potDs > E-r (DEs
CARANES PERDUES
"

Dans ce qui suit, nous faisons I'hypothise que la briche ouverte dans la
coque provoque une communication franche avec la mer.
Importancerelative desmodificationsapporties d la stabilitd l7l

Si I'on r6soutle probldmeen cause,successivementpar I'uneet I'autredes


m6thodesindiqu6es,les r6sultatsserontle plus souventdiff6rents.Pourquoi?
La m6thode< par addition de poids> considdreque le d6placement du
navire s'est ac€ru et que la position du c€ntre de gravit6, en hauteur en
particulier,a chang6.
Dans la r6alit6, le d6placementdu navire et d, cote de G, sont rest6s
constants,c'est la cardnequi a chang6.La m6thodedescarines perduesest
plus exacteque la m6thodepar addition de poids, ainsi que nous avonseu
I'occasionde le dire au d6but de ce chapitre.
I
Notonsque,danslescalculsde stabiliteapris avarie,par ordinateur,c'est
la mdthodedescarinesperduesqui est utilisee.

3.20. tMPoRTANcE
nELATTVE
DEsMoDtFtcATIoNs
APPoRTTDS
A LAsTABrLrr[
DU NAVIR.f,PAR LESiCARDNESLIQUIDES ET LFS LTBRESCOMMUNTCATIONSAVEC
LA MER

t0
t,

El

lu
'D
Soit, dans un navire, une tranchede longueur1, de largeur ,, dont un
rt compartimentde largeurI, placecomplitementen abord,est envahipar suite
d'une brecheouvertedansla coquesousla flottaison(fig. ll5).
Comparonsla valeurde I'effetde carine liquideet cellede I'effetde libre
communicationavecla mer d la valeurde la stabilit6de formedue d la tranche
de flottaisonde longueurL
Pour plus de simplicift, rrrllus
ferons I'hypothise que le poitls specifiquede
I'eau,n, est6gald l.
La valeurde la stabilitede formeconsid6r6e est6galeau momentd'inertie
de la flottaisonext6rieurede la tranche.soit
h _ Lls
t2
172 Flottaisons isoclines

La valeur de I'effet de cardne liquide est


. L13
l2
avecla merest,d btant6'gal
La valeurde I'effetde librecommunication
.t 1
a---:
22
-/r )\2
stlz: ).LI':' |, dI
d'ori,encomparant
\ 2 /'

i : f4'l'.'d': -,\-
34(1- 4\'
r \,/'r t)
Posons/I:i*sil2
a t = |/,1\r
_ | + _31/.
t I _ ,tV
_ |
r \// ,\ t/

Perte relaLive
d e sta h li[6
Embarquement d'eau dans les fonds 173

Sur la figure 116,ont 6t6 trac6esles courbesrepr6sentatives


desvaleurs
relativessuivantes:

I
- pertede stabilit6due au seuleffet de careneliquide
.I 1.
I
sdz
il - pertede stabilit6due au seuleffet de libre communical
)on -,
I - lI -
- stabilit6r6siduelle | -lI .
II
Ce diagrammemet en 6videnceque :
pour un enoahissement synitrique ()" : I, d'ori = l), la libre
communicationest sanseffet. +
- pourun enoahissement dissymdtrique,la libre communicationa un effet
qui croit trds vite :
ddsque la largeurdu compartimentenvahiatteint 30 Yode I, la pertede
stabilit6atteint 45 Yode I sensiblement, pour la trancheconsid6ree,alors que
I'effetde cardneliquideest presquen6gligeable (2,7 o/ode l).
Il faut noter que ces courbesne mettent en 6videnceque la perte de
stabilitd initiale du naoiresupposimaintenudroit, en effqtuant par exempleun
mouvementde lestliquideou de combustibled'un ballastou d'une souted un
autre.
Si I'on n'y portepasremide,et ainsiquenousl'avonsvu, trois ph6nomdnes
interfdrent:
- I'enfoncement qui r6duit le franc-bord,
- les effetsde cardneliquide et de libre communicationqui diminuent
la stabilit6 initiale ainsi, bien entendu,que la stabilit6 aux grands angles
d'inclinaison.
- le caractdrelat6raldu poidsd'eauembarqu€qui donnenaissance d un
coupleinclinant important,ce qui aggravela r6ductiondu franc-bord.

3.21. EMBARQUEMENT
D'EAUDANSLE.sFoNDs.VARTATIoN
DELASTABILITE
EN
COURS D'ENVAHISSEMENT

I
tl
I
I
'i> I
\_
lt7
t74 Flottaisons isoclines

Consid6ronsun envahissement sym6trique.


desflottaisonsexterieureet int6rieure,c'est-d-dire
SoientS et s, lessurfaces
d'une part de la flottaisondu navire,d'autre part de la surfacelibre de I'eau
dans les fonds, r-, le tirant d'eau moyen et 1,, la hauteur d'eau dans le
compartiment envahi.
Soit du le volumed'eauentrantdansun court intervallede tempsdt, //r,
la variationde la hauteurde I'eaudansle comDartimentet /t I'enfoncement
du navirequi en r6sultent.
Nous pouvons€crire:
dt= s.lh: S . lt

L'introductiondu volumed'eaudu donnenaissance d:


un poidsadditionnelz.duque nouspouvonsconsid6rer comme6tant
appliqu6au metacentrediff6rentielnqde la flottaisonint€rieure,
-.._une pouss6eadditionnellen.du que nous pouvonsconsid6rercomme
6tant appliqu6eau m6tacentrediff6rentielmj de la flottaisonext6rieure.

les expressions
Nous connaissons desrayonsm6tacentriques
diff6rentiels
concern6s:
dI di
;' avecdV : da,
av tlt)

I et i, 6tant les momentsd'inertiedesflottaisonsext6rieureet int6rieure.


Notons que les valeursd,ers et ry sont tris faiblessi l'on admetque les
tranchesd'6paisseurlt et /ft sont sensiblement des cylindresd g6n6ratrices
verticaleset peuvent6tre nEgatives (dansle casoi lesmuraillespr6sententdes
formes<<rentrantes)).
La variation du module de stabilit6initiale transversaleprovoqu6epar
I'introductiondu volumedu d'eauest 6galed

dW : d4. n. do : (t^ +,1 + rr - h - r) n. dts


: n(t^ - h + a )d u + n (d l d i),

d repr6sentantla diff6renceentre le tirant d'eau r. d I'aplombdu centre


de graviteI de la llottaisonexterieureet le tirant d'eaur au droit de la tranche
envahie.
D6signonspar lDlo,le modulede stabilit6initialetransversale. A un instant
r quelconque,le modulede stabilit€serad6fini par l'6galit6:

fi : fio + | dgl * .E(sauts6ventuels)


.ro

En effet, I'int6grale qui figure ci-dessusdans le secondmembre de l'6galit6,


ne prend pas en compte I'apparition ou la disparition de surfaceslibres ou de
libres communications.
Embarquementd'eau danslesfonds 175

Par exemple,d I'instantz = 0 de I'ouverturede la breche,estapparueune


le carine liquide entrainantune premidrevariation discontinue,c'est-d-direun
lu ( saut)), du modulede stabilit6initiale :
k
/6!n: gnr - !![o = - nio
r,l' en d6signantpar io le momentd'inertiede Ia flottaisonint6rieureau niveau
Dt le plus bas.
A un instantquelconque,caract6ris6 par le volumeenvahir, nousavons:

llll = fio - nio + n(ll - /i) +"1 (t^+d-h)du

/I : variation du momentd'inertie I de la flottaisonext6rieuredepuis


I'instant? : 0.
/i : variation du momentd'inertie i6 de la flottaisonint6rieuredepuis
I'instantr : 0.
Sansallerplusavantdansdescalculseffectu6s en dehorsde tout casprecis,
nous pouvons cependantnoter que, dans le secondmembre de l'€galit6
ib
ci-dessus :
- le 2' termerepr6sente la pertede stabilit6due au < saut> initial.
- le 3' terme,eng6n6ralpositif,croit lentementpar suitedel'6largissement
desflottaisonsext6rieuresau fur et d mesureque le navires'enfonce.
- le 4' terme, positif, augmentede plus en plus lentement,puisque
B (t^ + d - h), qui repr6sente la diff6renceentrele niveaude la mer et celui de
hs I'eaudansle compartiment,va en s'amenuisant.
ls - S'il est possibleque le compartimentse remplisseentidrement,il y a
hs une brusquedisparitionde la cardneliquidelorsqu'ilest plein,d'ot apparition
d'un sautpositif6galen valeurabsolueau sautinitial n6gatifsile compartiment
a la forme d'un cylindredroit i g6n6ratrices verticales.

?rl P(r a)

[C
b.
Sarl n6qatif
'ta,,

E
dc
Frc. I 18
176 Flottaisonsisoclines

Nous pouvonstracer,par points, la courbedonnanten fonction de u les


valeursdu modulede stabilit6transversale, (fig. ll8), pour le naviredroit. La
gite et I'assi€tte6ventuelles modifieraientcettecourbesanschangerson allure
gen6rale.Pour dEterminerla position d'6quilibre,il faudrait tenir compte,
evidemment, du couple inclinantprovoqu6par I'eau embarqu6e et de la
variationdu brasde levierdu couplede redressement.
Cettecourbemet en 6videnceles pointssuivants:
I'effetde la pertede stabilit6est pr6dominantau d6butde I'envahisse-
ment et la stabilit6diminue,danscertainscasellepeut m6medevenirn6gative.
Le bdtiment prend alors de la gite, m6medans le cas d'un envahissement
sym6trique.
- en fin d'envahissement, la pertede stabilit6peut €trecompensEe par le
gain dir ri I'accroissement de I et surtout d I'additionde poids dansle fonds.
Le modulellllz peutCtreplus grandou plus petit que le moduleinitiaMlo.
Dans Ie cas oi Ie compartimentenvahiest complitementrempli, le module
final fi: seraplus grand que le moduleinitial Ulo : pour autant, doit-on en
conclureque la stabilit6g6n6raledu navirea 6t6 am6lior6e?
Admettonsquele modulede stabilit6transversale soit augment6. Un m6me
coupleinclinantproduiraunegite plus faible.Mais, par suitede I'enfoncement
du navire,le franc-borda diminu6et cettegite peut etre alors sulTisante pour
provoquerI'envahissement de nouveauxcompartiments ou le noyagedu pont.
Cecinousmontreque, si importanteque soit la connaissance du module
de stabilit6transversale d'un navire,elle ne sulfit cependantpasd caract6riser
le comportementd'un naviresoumisd descouplesperturbateurs.
Quoiqu'il en soit, d la fin de I'envahissement intervientle plus souventle
ph6nomdne de libre communicationavecla mer qui r6duit dansde nombreux
casd n6antl'6ventuel gainde stabilit6.

setraduit presquetoujourspar une pertenotablede


Un envahissement
stabili16.

3.22. cLotSoNNEMENT pRocREsslF.


ET INVAHISSEMaNT couRBEsDf,s LoN-
GUEURS ENVAHISSABLES.
PERMIABILITT

Pour limiter I'envahissement d0 d un accidentquelconque:echouage,


breche,abordage,explosion,...il est fait appeli descLorsoNsETANCHES.
On appelle( poNTDECLoTSoNNEMENT > (BULKHEAD DECK)le pont Ie
plus €lev6jusqu'auquels'6ldventlescloisons6tanchestransversales.
Des cloisonslongitudinales,ainsi que nous I'avons vu, permettentde
r6duireI'effetdescardnesliquides.Maiscesm€mescloisons,bienmal d propos,
ont 6galem€ntpour r6sultatd'aggraverl'effet des envahissements avec libre
communicationavecla mer commenousI'avonsvu Egalement (cf. paragraphe
3.20.).Il s'ensuitque I'on estdansI'obligationd'adopterdescompromis.
Cloisonnement el envahissementprogressif 177

Irs cloisonsaxialessont ri peu pris universellement condamn6es, alors


qu'au d6but du siecle,elles avaient6t6 consid6r6es comme une mesurede
securit6permettantde conserverunemachinemalgr6I'ouvertured'unebriche.
Quoiqu'ilen soit, lescloisonsdites< 6tanchesDne le sontjamaiscompldte-
mentmalgr6lespr6cautions prisesau passage destuyautages, cAbles6lectriques,
manchesde ventilation,arbresm6caniques, etc.qui les traversent.
De plus, l'6tanch6it6descloisonselles-m6mes peut avoir 6t6 compromise
lors de I'avariequi a provoqu6la brechedansla coque.
C'est alors que se produit le ph€nomdnede I'enuahissement progressif
qui s'6tendde proche en proche dans d'autres compartimentsd partir du
compartimentenvahi,jusqu'rice que la flottabilit€ou la r6servede stabilit6du
naviresoit entiirementannul6e.
On estalorsconduitd definir,pourun naviredonn6,la lignedesurimmersion
(MARGIN LINE) :

On appelle<<lignede surimmersion > la ligne tra@esur le bord6 fixant


le point le plus haut ori I'on peut admettreque viennela flottaisondansles
conditionsfinalesd'enfoncement, d'assiette€t de gite, apris avaries-Cette
ligneest traceeri 76 mm (3 pouces)au moinsau-dessous du livet en abord
du pont de cloisonnement.

Et I'on admetque la surviedu navirea de bonneschancesd'6tre assuree


si la ligne de surimmersionresteau-dessusde la flottaison ou, au plus, est
tangented cettedernidre.Pour ce faire,on comptenotammentsur lescloisons.

Giniralitis sur lesrigles relatioesau cloisonnement


DAfrnitions
a\ Longueurenoahissable I-E (FLooDABLE LENGTH)
La < longueurenvahissable > LE en un point du navire est la position
maximalede la longueurdu navire,ayant pour centrele point consid6r6,qui
peutCtreenvahiesym6triquement par I'eau,comptetenude la perm6abilit6(se
reporterd la fin du pr6sentparagraphe),sansque le navires'immergeau-deld
de la lignede surimmersion.
b) Longueuradmissible L/ (PERMISSIBLE LENGTH)
La longueurmaximaleadmissibled'envahissement, d6signeesousle nom
de < longueuradmissible> LA, pour un compartimentayant son centreen un
point quelconque de la longueurdu navire,sededuitdela longueurenvahissable
enmultipliant celle<i par un facteurinf6rieur i | , appel|,focteurdecloisonnement
F.
LA = F.LE. LA < LE

c) Facteur de cloisonnementF (FAgroR oF suBDIvIsloN)


k facteur de cloisonnementd6p€ndde la longueurdu navire et varie pour
une longueur donneeselonla nature du servicepour lequelle navire est prew.
17 8 Flottaisons iso(lincs

Il decroitde fagon r6gulidreet continue,pour une longueurdonn6e,entre


une valeur.4 applicableaux naviresessentiellement affectesau transport de
marchandises, et une valeur B applicableaux naviresavant tout affect6sau
transport des passagers.
Dans le cas de voyagesinternationauxcourts, la valeur B est remplac6e
par une valeur BB.
L'interpolationentre les valeurs,4et B, ou,4 et 88, est faite d l'aide d'un
facteur num6rique appel6.crittrium de seruiceC,.
d\ Criteriumde seruice(cRITERIoNoF SIIRVICE)
Le criterium de serviceest un facteurnum6riquequi est d6fini en fonction
desvolumes:de tout le navireau-dessous de la lignede surimmersion, de la
tranchede la machineet dessoutespermanentes d combustibleliquide hors du f,
double-fonden avant et en arridre de la tranchedes machines,des espacesd
passagers au-dessouset au-dessusde la lgne de surimmersion,et du nombre
de passagers.
Consid6ronsun navire au stadedu pro1et.
Il y a deux m6thodesprincipalespour calculerla longueur envahissable
en un point et par suite pour tracer la courbe repr6sentative de ceslongueurs
ou <<courbesdes longueursenuahissables ) (cuRvE oF FLooDABLE LENGTH):
une methodedirecteet une methode indirecte.

l) Mithode directe
P P11
I

l;i
+ t+

Frc. I l 9

La longueur envahissablese calcule en utilisant les courbes Bonjean et un


faible nombre de flottaisons limites particulidres tangentes ii la ligne de
surimmersion.
La m6thodeconsisted partir d'une flottaisonarbitraire,tangented la ligne
de surimmersion,et d rechercherI'envahissement, caract6ris6par son centreet
sa longueur,qui donnerait naissanced cette flottaison.

rl
Cloisonnement progressd
et envahissement 179

rC Donnonsun apergude cettem6thode.


tc Prenonscommeaxedesabscisses la droite intersectiondu plan de la ligne
lu d'eau z6ro et du plan longitudinalde sym6triedu navire,et commeaxe des
ordonn6esla perpendiculaire milieu.
ar Soit:
FoLo: la flottaisoninitiale du navireintact.
FrLr : un€ flottaisonlimite tangenteri la ligne de surimmersion.
Vset Cs: le volumeet le centrede volume(abscisse xq) du navireintact.
V1 et Cr: le volume et le centre de volume (abscissex1) du navire
to endommag6.
la g .' le centrede gravit6(abscissex, volumeu) de I'envahissement,suppose
!u limit6par deuxplanstransversaux formantunetranche,qui donneraitnaissance
i i la flottaisonFrLr.
tt Soit o' : Vt - Vo,le volumede la cardnecomprisentre les flottaisons
F tLr et FoLo.L'envahissement donnelieu d une poussee additionnelle6galei
lc n'=n ( h -V o\
ts L'6galit6de cettepouss6eet du poids d'eauembarqu6zu permetd'6crire
):
u:u'=Vr-V o
En prenantlesmomentspar rapport ri la PPM, il vient (alg6briquement)
v.x: Vt Xr - Vo Xo, d'oti
Vtxr - Voxo
v

les valeursde Vr et de rl, correspondantd la flottaison FrLr, 6tant


obtenuesen faisantappelaux courbesBonjean.
Cesderniirespermettrontainsid'obtenirpour quelquesflottaisonslimites
convenablement choisies,les valeurscorrespondantesde Zr et de xr. A partir
de celles+i et de la flottaison initiale FoLo, on tirera les valeursqui s'y
rapportentde u et de x permettantde tracer la courbe donnant le volume
envahissable en fonction de x.
Si la tranche fictive envahie pr6senteun coefficient de perm6abilit6 p
diff6rentde l, nous6crironsque le volumeenvahissable a pour valeur:
o:Vt- Vo:F-A @.LE
I
I p = pnrm6abilit6dansla trancheenvahie,
I A,,, : airedu coupledont le plan passepar 9 (d'abscisse
x),
tle LE : longeurenvahissable en g.
au point g d'abscisse
La longueurenvahissable x envisag6 estdoncobtenue
en divisantle volumeenvahissablepar le produit 4 . 24,-r:
E
a 1 p : L . h -vo
lt Aet
180 Flottaisons isoclines

--------->H
I<-_-..'------
LI:

Frc. 120

Consid6rons un point M d'abscisse que la longueurenvahis-


x. Supposons
sableen M soit 6galed
LE : ab

en M d I'axeox, portonsle point N tel que


Sur fa perpendiculafte
MN:LE

Le point N appartientd la courbedeslongueursentsahissables.


F

La courbedeslongueursadmissiblessedftuira de la courbe des longueurs


en multipliant lesordonn6esde cettedernidrepar le facteur
envahissables
F <l
Ainsi,en M, on a:
LongueuradmissibleMN' : longueurenvahissable MN x F
Supposonsque les echellesadopteessur I'axe des.r et celui desz soient
les m6mes.Dans le triangleisocelecDN, lesanglesA la basesont 6gaux:

tD abN

IE =
tq d: - 2, d'oi a = 63'26'
-l
:lE
J

L'angle c aura bien entenduune valeur diff6rente si lechelle 2 de I'axe des


z est diff6rente de I'echelle I de I'axe des x.
progressif
Cloisonnemenlet envahissement r 8l

En r6sum6,les operationsd effectuerpour tracerla courbedeslongueurs


sont les suivantes:
envahissables,
l) D6finir le pont de cloisonnement
et la lignede surimmersion,
2) D6terminerle facteurde cloisonnement F,
3) D6terminerlescoeflicientsde perm6abilit6p,
4) Calculerles longueursenvahissables l,E,
5) Calculerles longueursadmissibles 1,4.

1,",''' N

I t'l
L__ \ Lon$eu's
!=---
z€ /

\
--
--l--
/
*\
.--\----
Lon9@0rsadmissrhles

i I / \

FrG.l2l
\ /
1
Echellp

Soit alors d testersur un navireen projet un compartimentde longueur


AB (fre. t2t).
Menonsune perpendiculaire d .,{Ben sonmilieu M, et sur celle-ciportons
M K:AB
ou encore,pour obtenir le point K, menonsde A et de B lesdemi-droites
Ae et Bf faisantavecle segmentde droite,4B I'anglea = 63'26'(voir fig. 120).
Cesdemi-droitessecoupenten K.
d'€treenvahiepar I'eau,soit
On voit ici que la longueursusceptible
AB : MK, est plus petite que la longueuradmissibleen M, soit MR, K se
trouvantsousla courbedeslongueursadmissibles.
Donc,le compartimentde longueur,,{8,d6finipar lescloisonstransversales
situ6esen A et en B, est,en principe,acceptable.
Ce ne seraitpasle casdu compartimentde longueurBC dont le sommet
K' du triangleisoceleK'BC seraitsitu6au-dessus de la courbedeslongueurs
admissibles.

On voit ainsi,graphiquement,
qu'enprincipe,lescompartiments succes-
sifsde longueurdonn6ene sontacceptablesquesi les< pointes> destriangles
isocdlesayant pour base les longueursde ces compartimentssont situ6es
sousla courbedeslongueursadmissibles.
182 Flottaisons isoclines

On remarqueraque la notion de longueurenvahissable, d'une part n'est


rattach6equ'aux formes de la cardneet qu'il n'est pas tenu compte de
I'arrangementinternedu navire (double-fonds,tanks lat6raux,etc.), d'autre
part, ne permetpasde pr6jugerde la stabilit6aprdsavarie.
Cependant,en pratique,pour I'ing6nieur,I'utilisationdeslongueursenva-
hissables LE peut Ctreenvisagee
au staded'avant-projetafin d'avoir une idee
de la dispositiontrdsapproximativepossibledescloisons.

2) Mithode irulirecte

Lorgueursewa.hrssaNes
Lo,gueurs admis:ihler

Cloieoh /.: Clorson&


k,n

)
(
I
loh€ cF comParE'rnentage
\ ) /

Coarrb.r !ch6m6tis{.r d€ lor'grl.ur: envlhilsabl* ct de lcgucuts


6dhirlibl.s d'un aavire dmn6.
Rehlrque : L€5 .c.FFi(,.nts & pcrrniabilitd p, ditlarcntr Juiv&'!
Lr ccrnF.rtimchts. crd.nt &3 dicro.hdchts dlrts hi courbe3.

Ftc. 122

une m6thodeindirecte(m6thodedu BoARDoF TRADE)est baseesur


I'emploi de < diagrammesstandardsdes longueursenvahissables ) 6tablisri
partir de <<naviresstandards)
l,es argumentsd'entr6edanscesdiagrammessont :
l) le < bloc coelficient> du navireen cause,
2) le rapport desfrancs-bordsdu navireet du navirestandard,
3) le rapport des tontures (rnesureespar leurs fleches)du navire et du
navirestandard.
4) la perm6abilit6.
Un < diagrammestandard) est repr6sent6 par la figure 123.
La Conf6rence Internationalede 1960pour la sauvegarde de la vie humaine
en mera trait6notammentdesrdglesdecloisonnement desnaviresdecommerc€
de plus de 500 tonneauxde jauge brute effectuantdesvoyagesinternationaux.
Cloisonnement
et envahissement
progressif lE3

lsl Pcml$rtiu y, 100i.


d€ L69q.w! .nvrhi3iru6 !E< uh ..t.. .,tua t 40%
d. L i' p!rt,. d. ltrtrah,td lrrilr. du nlvrr.
lre

ta-
he

I
I
i
i Bloc ccrfficienl

Ir lecteurqui d6sirerait6tudieren d6tail cette questionvoudra bien se


reporterau textede cetteConventionet e un coursde r6glementation
technique
maritime.

! sur
lis d PERMEABILIT6

a) Permdabilitd des uolumes


La perm6abilit6des volumess'exprime,pour un espacedonn6, par le
pourc€ntagedu volume de cet espaceque I'eau peut occup€r.
du [-es compartimentscontenantdu rnat6riel,tel que machines,moteurs,
caisses6tanches,marchandises compacteset impen6trables par I'eau,etc., ne
peuvenletre consid€rescommenoy6sd la pleine capacit6correspondante leur
volumeg6om6trique.
Les volumesimp6n6trables doivent 6tre deduitsde ce volume. On voit
Daine doncapparaitreun coeflicient< l, dit de < perm6abilit6
de volume> par lequel
nerce il faut multiplier le volume g6om6triqued'un compartimentpour obtenir le
Daux. volumed'eauqui peut,en r6alit6,I'envahir.
t84 Flottoisons isoclines

Voici quelquesordres de grandeurde ces coefficientspour un navire de


puerre:

Compartimentsde machines 0,7 {


g
Compartimentsde chaufferie o 75
Compartimentsde logements 0,9 t
Compartimentsde magasins 0,8 I
On admet que ces coefficientssont valablessur toute la hauteur du
compartimentenvahi,c'est-d-direque I'envahissement soit partiel ou total.
En ce qui concerneles naviresde commerce,nous donnonsci-dessousles
valeurs des coefTicentsde perm6abilit6de volume que les constructeurs
doivent adopter pour I'applicationdes rdglesde cloisonnementet de stabilite,
conform6menti la ConventionInternationalede 1960:
Espacesi passagers 0,95
Tranchesdes rnachines 0,85
Calesd marchandises 0,60
Magasins,soutesd charbon
(non pulverulent) 0.60
double-fonds,soutes ii combustiblesou ii liquides: d definir dans
chaquecas.
bl Permiqbiliti des surfaces
Dansun compartiment,lesobjetssolideset fixes,peuventr6duirela surface
libre du liquide qui envahit le compartiment. Il s'ensuitune diminution de
I'effet de carine liquide et de I'effet de libre communication.
Mais le coefficientde < permeabilit6de surface> qui en resulte varie
beaucoupsuivant le niveau de I'eau dans Ie compartiment.Il s'ensuitque la
complicationde sa d6terminationconduit, pratiquementle navigateurd n'en
pas tenir compte (il n'en est pas de m€me pour I'ing6nieur).
Or, la perm6abilit6de surface ne pe t qu'apporter une correction qui
r6duit les effetsdefavorablesen cause.Par suite,en prenant pour dimensions
d'une surfacelibre, cellesdu compartimentenvahi,on commet une erreur par
excds,pr6f6rable.au point de vue s6curit6,d une erreur par defaut.

3,23. potNTScoNJUcu[s potNT D'TNDIFFERENCE


AUTTRANT
D'EAUARRTERE

,\, .l

Frc. 124

r-
PointsconjuguAs 185

Embarquons(ou d6barquons)un poids p (fig. l2q.


Supposonsque ce poids soit assezfaible pour que I'on puisseadmettre
que le centrede gravit6 de la tranchede surimmersionet que le c€ntrede
gravit6de la flottaisonsont sur une m6meverticale.
Plagonsle poids p sur la verticaledu centrede gravit6lo de la flottaison.
Le navires'enfonceparalldlement i lui-m6meet prendune nouvelleflottaison
F6L'o.
Si I'on supposeque la tranchede surimmersiona la forme d'un cylindre
d g6n6ratrices de celle-ciest,en d6signantpar S la surface
verticales,l'6paisseur
5 de la flottaison:
ts p
h:
zs
Transportonsce poidssur la verticaled'un point ,4 de la flottaisoninitiale
FoLo, situ6 dans le plan longitudinal de sym6triedu navire. Le bitiment
s'inclinelongitudinalementde I'angle g autour d'un axe transversalpassant
par un point que I'on suppos€raconfondu avec ?r, centrede gravit6 de la
flottaisonF5L6,d'aprdsle th6oremed'Euler, commeon I'a d6jd vu.
En n6gligeantla variation de stabilit6 longitudinalep.h', h' bta'nt l^
composanteverticaledu vecteurdont les extr6mit6ssont respectivement le
m6tacentrediff6rentiellongitudinalet le c€ntrede gravit6du poids p dans sa
position finale, on a, en posilnt ?o/ : ,i.r :
I P lr
I Ea:
P(R- a)
I La nouvelleflottaisonFrL I coupela flottaisoninitiale Fol- o en un point
I B du plan longitudinalet I'on peut 6crire,en posantloB : 12
!
).plt
BC : h =' ^ = ),,.ts.a = =:-- d'or)
i " zS P(R- a)'
3
r P(R- c) = K2
h .) 2= constante

Cetterelationnousmontreque la positiondu point B, d6fini par


. = P(R- a)
^t ;si:
est independante de la valeurde p (toujourssuppo# faible par rapport
d cellede P).
ll estfacilede voir que nousserionsparvenusau mdmer6sultatsi le poids
p avait bti d6barqu6.
k point I ainsi d6fini eEtappel6le point conjugu6du point / .' on dit
qu'un point B du plan longitudinaldu navireestconjugued'un point l{ de ce
plan, si une addition,ou un enldvementde poids,supposefaible par rapport
i P, sur la verticalede .4 ne modifie pas le tirant d'eaudu point B.
-

18 6 Flottaisonsisoclines

Cette addition ou cette soustraction de poids lait tourner le navire autour


de I'axe transversalpassant par 8. On appelle cet axe, axe d'indffirence.
On voit que les points I et B jouent, I'un par rapport d I'autre,le m6me
r6le. La relation :

, ,,.2 _ P(R - a)
- -_
^l 7 IJ

est en effet une relation riciproque :


Une addition ou une soustraction de poids effectuEesur la verticale de 8
ne modifie pas le tirant d'eau du point ,4.

Portonssur la verticalede 7q une longueuriA : K :


- lPlE-A
V zS

Le point I 6tant donn6, on en d6duit imm6diatementle point I en menant


OB perpendiculairementd Ol.
En effet, dans le triangle AOB, rectangleen O, la hauteur O7o issue du
sommet de I'angle de I'angle droit, est moyenne proportionnelle entre les deux
segmentsqu'elle d6termine sur I'hypot6nuse,soit
-
Uys = ysA . loB , donc
oYo' Kz
i;F = ),2
wT Ir
Cetteconstructionmontrebien que si ,4 ou B est trop pris de 7e,B ou ,{
sort de la flottaison.
La relationqui relie,{r ii ,{zpermetde d6terminerle point de la flottaison
sur la verticaleduquelon peutajouterou retrancherun poids(toujourssuppose
faible par rapport e P) sansmodifier Ie tirant d'eau arridre: ce point et sa
verticalesontappel6srespectivement pointd'indffirenceet oerticale
d'indiJfirence
au tirantd'eauR.
Si I'on installele point moyendessoutesii combustiblesur cetteverticale,
la consommationallige le navire sansproduire une diminution sensibledu
tirant d'eau,,R,diminutionqui seraitnuisibleri l'efficacit6desh6lices.
De plus, Ie r6approvisionnement d quai du navire,en eau peu profonde,
ne risquepasde provoquerun 6chouage.
Par ailleurs,si I'on veut r6duirele tirant d'eauarriire pour entrerdansun
bassinou passersur un haut fond, la relationque I'on a 6tablieentre,11et ,12
montre qu'il faudra embarquerdes poids sur I'avant ou en retranchersur
I'arriire de la verticaled'indiff6renceau tirant d'eauarridre.
Si I'on admetque le centrede gravit670 de la flottaisonse trouve sur la
perpendiculaire milieu,on admetpar ld-m6meque :
,L
^r : Z
L Cta'ntl a longueurdu navireentreperpendiculaires.
Clmngementdeflottaison d'un navire l g7

ll vient alors pour la position de la verticaled'indiff6renceau tirant


d'eau ,R
, _ P(R - a) 2P(R-a)
' n Sl z nS L
Cettederniire formulepeut encores'6crire:
. _zP( R - a) | 2M|
100L !S L /p tonnes/cm
100
Mi : momentunitaire longitudinal
/p tonnes/cm = variation du d6placrmentdu navire par centimitre
d'immersion,pour Ia flottaisonconsid6r6e.
Cesdeuxdonneesfigurentau devisd'armementdu navire.

3.24. CHANGEMENT
DEFLoTTAtsoND'uN NAvtREeuAND LA DENSTTE
DE L,EAU
CHANGE

n_cru de mar
to
to

Frc. 125

Quand un navirepassede I'eaude mer dansI'eaudoucepar exemple,il


- . un changement
subit de flottaison: non seulement
il s'enfonce,
maissonajsiette
est modifiee.
Soit FoLo,Ia flottaisoninitialedansI'eaude mer de poidsspecifiquez, Z
et Co,le volumeet le centrede volumede la cardnecorrespondanie. DansI'eau
douce de poids specifiquez', le navire ne s€rait plus in 6quilibre avec la
flottaison-Folo,la pousseen'6tant plus que z,Iz;z,lst en effei plus petit que
z (fig. 125).
Pour maintenirle navireen €quilibredansc€tteposition,il faudrait lui
appliqueren Ce une force p dirig6eversle haut, 6galed
p: r cv_ n'V : er _ ,t') V
En supprimantcetteforce,on passede la positiond'equilibrefictive ri la
-
position d'€quilibre r6elleen eau douce. La suppressionde cette force dirigee
1 88 Flot taisonsisoclines

versle haut 6quivautri l'addition au centrede carine C6 d'un poids p 6gal ri


h - n'\ V.
Le volumede la cardneaugmentealorsde u, et I'on a :
p:n,u:(n_n)V , d'orl
(n - n')V
L'

La hauteurde la tranchede surimmersioncorresDondante


est:
, P (n - n'\V
z'S z'S
L'embarquement de ce poids provoque une modification de I'angle
d'assiettedonn6epar :
pA _(n'n'lV7
rE (, -
P(R -a) P(R - a)
en d6signant par l, la distance s6parant la verticale du centre de gravit6 G
du navirede celledu centrede volumede la tranchede surimmersionque nous
confondronsavecla verticdledu centrede gravit676 de la flottaison FeLe.
Bien entendu,il n'y aurait pas de modificationde l'assiettesi ,t 6tait nul.
La suitedescalculsn6cessaires pour obtenir les nouveauxtirants d'eau,{
et.4. est connue: elle se confond avec celle qui a trait au probldme g6n6ral
d'un embarquementde poids.
Si le navire a des murailles verticales d la flottaison, le m6tacentre de
tranche transversalse confond avec Ie centre de volume de tranche 76.
D6signonspar ft' la distance verticale entre Co et 70.
L'embarquementvirtuel du poids p provoque une augmentationde la
stabilit6transversale: le modulede stabilit6initialetransversale P(r - a) prendra
Ia valeur:
P(r- a) + ph'
Si le bitiment passaitde I'eau doucedans I'eau de mer, un raisonnement
semblablei celui qui vient d'etre fait, montrerait que le probldme d. r6soudre
6quivaut ii celui d'un d6barquement de poids.
Le module de stabilit6initiale transversaleorendrait alors dans ce cas la
valeur:
P(r- a) - ph'.
Gdndralitds 189

ECHOUAGE

Frc. 126

G 3.25. ctNERALrrts
F
itv Danslesquestionsqui ont 6t6examin6es jusqu'dpr6sent,le navirepouvait
s'orienterlibrementsousI'effetde forcesconnues,le poidset la pouss6e.
! Or, le navirepeut Ctresoumisd desforcesext6rieures autresque le poids
et la pouss6e,certainesconditionsde position peuventlui €tre impos6es,et,
l" parmi les forcesqui lui sont appliqu6es,
certainespeuventCtreinconnues.
C'estce qui seproduit dansl'6chouage.
Le problime de I'echouagerevientau premierchef d chercherla position
d'6quilibredu navireechou6,sa stabilit6et la valeurde la r6actiondu fond.

symitrique: ichouagepar un point de la quille


Echouage
Au momentoi le navire,de flottaisonFoLo,a touch6le fond par un point
,{ de la quille, la hauteurd'eauau-dessus
de ce point 6tait: (fig. 126)
AD=to
La mer 6tant ensuitedescendue de la hauteur /, la nouvelleflottaison
d'6quilibreseraune certaineflottaisonFrLr, tangenteri la sphire de centre.,{
et de rayon
tr :to - 0
Le naviresubit alorsde la part du point d'echouageune r6actionp.
Les forcesappliqueesau navirepour la flottaisond'6quilibre-F1L1sont
au nombre de trois :
- le poids P, vertical,appliqu6en G (F et G n'ont pasvari6),
- la pousseeverticalede I'eau P' : z Iz' appliqueeau nouveaucentre
de careneC du bdtimentd6jaug6par suitede I'echouage(V' < V V 6ta le
190 Flottaisonsisoclines

volume de la carine du bitiment flottant librement,c'est-d-direde la cardne


limit€e par la flottaison FoLo),
- la r6actiondu fond p, appliqu6een ,4.
A l'6quilibre,ces trois forces doivent avoir une r6sultantenulle et, par
rapport d un point quelconque,un moment r6sultant6gald z6ro.
Ainsi, soient I et l' les perpendiculaires
abaiss6esde ,,4sur les droites qui
portentles forcesP er P'. On doit avoir:
Moment r6sultantpar rapportd A: P I P'(:0

Le poids du naaire eI Ia pousste de I'esu itant des lorces Derticales,la


riaction p au point d'ichouage doit donc 6tre uerticale,diriqie uers le haut et
igale d

P:P-P':P nV'

La force p 6tant n6gative,I'echouagepeut alors6tre consid6r6comme une


soustractionde poidsfaite au point d'ichoual\el, ou encoretout se passecomme
si I'on appliquait en ,4 un poids n6gatifp.
Nous supposeronsdans ce qui suit que la profondeur d'eau tr est peu
diff6rentede ro, c'esrd-dire que la variation d'assietteet la reactiondu fond
restentfaibles.Pour lesgrandesinclinaisons,il faudrait en effet proc6derd des
calculsde carines inclin6es:iI'aide des courbesBoniean.
Si la force p avait ete appliqueeen 10. centrede gravir6 de la flottaison
FoLo, le bdtiment,restantdroit, aurait 6merg6d'une hauteurh, telle que
(l) p : z S lr

,t etant la surfacede la flottaison FoLo.


Le transport de la force p de to d la verticaledu point d'6chouage,4,
produit une inclinaisonlongitudinaleE, telle que:

(21 ts.o: P)t :4


- PtR-a) L

i.r 6tant la distancehorizontaleentre yo et ,4.


Par ailleurs,on a sensiblement,
au secondordre prds,en admettantque la
diminution du tirant d'eau d l'aplomb du point d'6chouagerepr6sentela
diminution p de la hauteur d'eau (sur la figure 126, on a supposd que
tT:AB, B:DB\.
(3)to-tr:P:h+L.rgE
Les6quations(l), (2),(3) permettentde resoudrele probldmede l'6chouage,
pourvu que I'on connaissedeux des cinq quantit€s\. $,h, tg E, p.
Mais on peut encorer6soudrece probltme en faisant appel ri la th6orie
despointsconjugu6s,cettedeuxiime methodeconduisantd'ailleursaux m€mes
relationsque cellesauxquelleson pourrait arriverpar la m6thodeque I'on vient
d'examiner.
Gdndralitis l9l

En effet, les flottaisonsinitiale et finale FoLo et FrLr se coupenten E


dont la verticaleest la verticaleconjugueede l.
Soit lz la distancede E au c€ntrede gravit6lo de la flottaisonF6.Le;on
a:
P(R- c)
At.L2:
^'
tf .)

On pourraecrire: (trianglerectangleBDE)
f = ( h + 1 2 )tE v
CommeI'on saitque

,rr= P7 , :4 . i t vre n t
P(R-a) L
1'
nr
-l 11 \
r=trr-lt
I g=Dl ^r^2 + | d.oli
I ' ' Lp(n - a) P(R- c)l ' \z s P(R- a),/'
I I
p=--:-----------;;-
! l,Ai
f
zS P (R-a)
I Nous pouvonsconstatersur cettedernidreformule que la valeurde p est
d'autant plus 6leveeque :
- P est plus grand,
- l.r est plus petit, c'est-ii-direque le point d'6chouageest plus prdsde
la verticalede 7o, c'est-d{ire, en premiire approche,de la perpendiculaire
milieu.

Il est alors important de remarquerque si la surfacede contactentre


le fond et la coqueest petit€,I'efort par unia6de sudacepeutatteiwlreune
ualeurconsidirable,la coquepeutOtreenfoncee.De plus,le naviresubit des
efforts de flexion, r6sultantde la perte de d6placement,de part et d'autre
du point d'echouage.Quarulce point est dansla rdgion milieu du nauire,le
momentJlichissantpeut atteindreunegrandeooleuret le nat:irepeutsecasser.

R6sumonspratiquementlescalculsd effectuerpour r6soudrele probldme


de l'6chouagepar un point de la quille.
Le relev6destirantsd'eau W et TRt donnele nouveaud6placement P'
et la nouvelleassiette.d'oi
R6actiondu fond p = P - P' et d.
Il est alors possiblede d6terminerla positiondu point d'echouage:
I
1 P(R- a\ d
" = ::-:__:l-:,
.lt d'apris I'equation(2)
p.L
192 Flottaisonsisoclines

ainsi que l'6mersionen ce point, d'apris l'6quation(3) :

f =h+trtE e=++-2-L=
zS
p(!-.
'\zS - I(R-a
- ) )/ r o r m u rde6 jr i
P(R- a ) P
6tablieplus haut.
Aprds I'echouage,si le niveaude la mer doit baisserde b, de la nouvelle
6mersionf' : f + b, on peut d6duireIa nouvellevaleurde p, soit

n': f'
lAi
zS P (R-a)
Cette baissedu niveaude la mer 6galeri b doit sesituer bien entenduen
degridecellequi provoqueraitI'inclinaisontransversale
du navire(cf.paragraphe
5.2I .l
i.lous .e-arque.ons que la relationqui donne B en fonction de p, peut
s'6crire:
r. 'l
n.,i
lo o' l = p l '+ t. d' oi
l| n s P (R -c)Ll
-l

Lt00 100L J
=r( I -+ , l?
nr )
\/p tonnes/cm M't . Ll
La nouveller6actiondu fondp'correspondra
d uneinclinaisonlongitudinale
donn6epar :
tc,p : --l-1' . = 4 lEquation(2))
P (R- a\ L'
expression
d'ori I'on tire la valeurde d'
Lesnouveauxtirantsd'eau,d partir destirantsd'eauavant6chouale?Re
€t 7llo, seront
?R' : ?Ro + /T&', W' : Wo - /W'
Expressions
danslesquelles

nR' : d'1, tr,{':"(r - i)


I eto'fi h distance horizontale comprise entre le centre de gravit6 de la
flottaisonet la PPA.,la variationde diff6rencrde tirant d'eaud' = Dr - Do
6tant pris€en valeuralg6brique(cf. paragraphe.2.45.)
fr nouveautirant d'eaumovensera

nn'=Tino-{(L-
- t\
L\2 )
Gdneralitds 193

la remarquesuivantepermet de simplifier les calculscidessus. La baisse


du niveau de I'eau, plus g6n6ralementla variation de ce niveau, se reporte
int6gralunent sur le tirant d'eau au point d'echouage.
Or, la reactiondu fond et la variation des tirants d'eau extremessont
proportionnellesd l'6rnersiondu navire i la verticale de ce point :
g:t:trl{'_/rp'
f p lTR lTx

En cons€quence, si I'on multiplie p", { I". 6l6mentsp, /AR, lW


p
correspondantsi la premidresituationdu navire,donc d p, on obtiendrala
valeurde ces6l6mentspour la situationcorrespondantri p', soientp', / TR',
a /w'.
E

It DE LA STABILITTTRANSVEnSALE
3.26. DTMTNUTIoN TcHoUT PAR
D'UNNAVTRE
I
UN FOINTDE LA QUILLEET INCLINTLONGITUDINALEMENT

le 1

:
A

Ftc.127
b
L'echouaged'un batiment par un point de la quille r6duit sa stabilit6
transversale.
Soit FrLr la flottaison d'6quilibre correspondantd la hauteur d'eau
tr : AB, mesur6edansle plan transversalperpendiculaire e cetteflottaisonet
passantpar le point d'echouageA (lig. 127).
Inclinonsle naviretransversalement d'un angle0 infinimentpetit autour
d'un axe perpendiculaireau plan de la figure et passantpar le point z{. La
t nouvelleflottaisonF2L2 qui doit €tredistantede ,{ de la marnehauteurd'eau
Do tl, est par suitetangented un cylindrede r6volutiondont la tracesur le plan
de la figure est un cercle de centre l, de rayon 69 d t1, et tangent en I d
F r Lr .
CJtteflottaisonn'estpas isocardne de FrLr. la flottaisonisocarineserait
tangenteri la courbe (F) correspondantau deplacement(P-p), p 6tant la
r6action du fond.
194 Flottaisonsisoclines

Si m' est, projet6 sur le plan de figure, le m6tacentrediff6rentiel correspon-


dant ri la flottaisonFrLr, la flottaisonisocardnede FrLr, isoclinede FzLz,
aurait sa trae. FLLL tangente au cercle decrit de m' comme centre avec nB
pour rayon.
La variationde volumecorrespondante 6tantdu s€condordrepar rapport
d 0, nousadmettronsqueF2L2estconfonduavecFiLi et estpar suiteisocardne
de FrLr.
Dans ces conditions,et dans la limite de I'hypothise qui a 6t6 faite,
c'est-ri-direqueI'angled'inclinaison0 estinfinimentpetit,le flotteursecomporte
donc cornu s' etuft Ubrc.
Par suite,le modulede stabilit6initiale transversale pour les inclinaisons
transversales du navireechou6,maisnon inclin6transversalement, estceluiqui
r€sulteraitde I'enldvement d'un poids p au point d'Echouage ,{.
Si la variation d'assietteest assezfaible pour que I'on puissen6gligerIa
modification de forme de la carene,la perte de stabilit6 transversaledecoule
alors du transport vertical du poids n€gatif p du m6tacentrediff6rentiel
transversal,ou avecplus de precisiondu m6tacentrede la tranche 6mergee,au
point ,{ de la quille.
Si nous d6signonspar tr le tirant d'eau au point d'echouage,ainsi que
nousI'avonsd6jd dit, et par rp le rayon m€tacentrique diff6rentieltransversal,
la pertede stabilitetransversale est :
p(tt + rF)
Avec les formes actuellesdes navires,les murailles6tant dans la plus
grandelongueurdu navireverticalesii la flottaison,m' estdansle voisinagede
cellercicommenousI'avonsd6jAfait remarquer,c'est-ii{ire que rr 3 0.
Pour que le naoire ichoue flotte aaec son plan longitudinal de symitrie
Dertical,il faut que son nouveaumodulede stabilit6initiale transversalesoit
positif, c'est-ddireque :
P(r-a)-p(rr+rF)>0
ou, bien entendusi r5 : Q
P(r-a)-p.tr>0
Il est important de saooir d quel monnnt le mo&tle de stobiliti initiale
tronsoercale d prendrede la batde.
s'annulero,momentoti le bdtimentcommencera
C'estce que nousallons6tudierdansle paragraphesuivant.

3.27. DtTERMtNATtoNDE LA HAUTEURD'EAUA pARTn DE LAeUELLELE


NAVINE S'INCLINERA TRANSVENSALEMENT

Plusieursm6thodespeuventetreutilisEes pour r6soudreceprobldme.Nous


en indiqueronstrois dont la plus expEditive,mais la relativementmoins prfise,
est Ia prernidre,A.
fas Ddterminationde la hauteurd'eau 195

!- A - Soit to, la hauteurd'eauaudessusdu point d'echouage ,{ au moment


12, de l'6chouage. La mer 6tantdescendue de la quantit6p, cettehauteurdevient:
t! tr =to-fl
n Cette mamerelationconcerne6galementles tirants d'eau d I'aplomb du
!e point d'echouage.En effet, commenous I'avonsvu, on peut encoredire que,
I pratiquement,si to est le tirant d'eau d I'aplomb du point d'echouageau
ts, momentde celui+i, la mer 6tant descendue de la quantit6 p, ce tirant d'eau
[c devient:

r
DS tr :to - B
Sur un navired muraillesverticalesii la flottaison,le modulede stabilit6
initiale s'annulequand:
Ila
p" ( l) P(r-a) - p.tr:0
Fct
r Mais nous avons6galementvu que la r6actiondu fond est une fonction
lin6airede B :
I
p: --:------- n
l .l i
z S P (R -a )

Si dansl'6quation(l), on remplacep par cettevaleuret 11par (16 - p),


on obtient une 6quationdu seconddegreen B, ri coefficientsconstants,de la
forme :
a P2+bf+c:0

Cette6quationadmet2 racinespositives.On choisitla plus petite,soit p'.


196 Floltaisons isoclines

la hauteur d'eau sur le point d'ichouage a partir de laquelle Ie nauire


s'inclineru transL)ersalement.
est donc :
t':to p'

A partir de B', et comme nous l'avons vu dans le paragraphe3.25.,on


pourra d6terminer la r6action du fond p', I'inclinaison longitudinale, les
nouveauxtirants d'eau, le tirant d'eau moyen.

B Soit un navire 6chou6par un point ,4 de la quille, sansbande.


Inclinons-letransversalement d'un angle 0 infiniment petit.
Les forcesagissantsur lui sont:
le poids P : n V du navire appliqu6 au centre de gravit6 G
:
(lu volume de la cardnedu bitiment flottant librement),
la r6actiondu fond p : I 1y tr/')appliqu6eau point de contact ,4
de la coque et du fond (lu' : volume de la cardnedu b6timent soumis d la
r6actiondu fond),
et la pouss6en Y' de l'ealu,appliqueeen C', centrede volume de la
nouvellecardnede volume Iz', inclin6etransversalement de l'angle infiniment
petit 0. Cette pouss6epassepar le m€tacentreM'.
Ces 3 forcesverticalesse faisant 6quilibre,P et p ont une r6sultanteP',
6galeet oppos6ed n V', qi est appliqu6een un point N tel que:
P. Ac P'.7N. lsoit enc ore/. AG : V' .AN)

d'oti j

P.AG
J

La cote du point.4 par rapport au plan de la ligne d'eau 0 6tant peu


diff6rentede 0. il s'ensuitque 1G repr6sentesensiblementla cote de G par
rapport d ce plan, soit 76 : a. D'ori :
P.o
AN :

On pourrait obtenir cettevaleurde ,4N en faisantle raisonnementsuivant:


Si I'on assimilela r6actiond'6chouaged une soustractiond'un poids p au
point ,4 de la quille, on peut consid6rerque le centrede gravit6du navirea 6t6
relev6virtuellement.
En appliquant le th6ordmedes momentspar rapport au plan de la ligne
d'eau 0, la nouvellecote de G ou cote virtuellea1, I'anciennecote ou cote r6elle
6tant d. est donn6enar la relation:
P'.dr:P.a-p-2, d'ori
P.u D.z
P'
Jrs Ditermination de la hauleur d'eau t97
be mais z, cote du point ,{ est sensiblement
6galea 0 commenous I'avons
d6jrifait remarquer.Il s'ensuitque :
P 'o =
c lr = AN
P'
i oD
ll€s C'estla relationque nousavons6tablieci-dessus.
En conclusionde ce qui pr6cede,tout sepassecommesi le naviredansla
I
position d'6quilibreconsid6r6eavec la cardnelz', 6tait libre, son centre de
[e. gravit66tant situ6en N, son couplede stabilit66tant constitu6par les forces
F appliqueeen N, centrede gravit6virtuel,et z lz' appliqu6een C', centrede
cardner6el.
Son modulede stabilit6initiale transversale
est alors:
F(r' - a"l
tr A
i la Pour d6terminerI'instantof ce moduleseranul, nouspourronsproc6der
par approximationssuccessivesen op6rantde la manidresuivante:
i.tcntla Nous choisironspour P' : P - pi des valeursrondesd6croissantes
nousd6terminerons,
et
pour chacunede celles-ci,les valeurscorrespondantes
de
ai = AN et de (r-d) par lesformules:
t P', P .u
, (r-a)=f +r-di
P-P t
p 6tant la distancedu centrede carine au plan de la ligne d'eau0, ct, la
I cotedu centrede gravit6virtuel,r, le rayonm6tacentrique transversal,
cestrois
I 6l6ments6tant d6termin6spour (P - p), p et r 6tant relev6sdansles courbes
hydrostatiques ou dansles tableauxqui les remplacentainsi que nous I'avons
d6jrivu.
Nous continueronsce calculjusqu'd ce que nous trouvionsdeux valeurs
peu faiblesde (r-a), I'une positive,I'autre n6gative(fig. 129).
par ll su{fira alors d'interpolerentre les valeurscorrespondantesde (P-p)
pour d6terminerla valeurde pi pour laquelle(r-a) = g.

(r-a L > o

val.ur de {P- pi)


pdi. hq',rlh (r-a) s'an"ule

Frc. 129
198 Flottaisonsisoclines

p16tant ainsicalcul6,on en d6duirala baissecorrespondante


du niveaude
I'eau B' :

n ': r,(L + 'i )


' ' \n S P(R- a')/
puis I'inclinaisonlongitudinale,lesnouveauxtirantsd'eau,le tirant d'eau
moyen.

C - Ainsi que nous venonsde le voir, pour calculerla hauteurd'eau d


partir de laquellele navire s'inclineratransversalement,il faut d6terminer
I'instantpour lequelP'(r'- a') s'annule.
Or, d cet instant, le point M' se confond avec le point N (ng. 128),
autrementdit ii cet instant:

AN = AM'

Pour une valeurquelconqueF : nV', (P' = P - p;), c'est-d-direpour


une valeur quelconqueI/' du volume de la carine, nous savonsd6terminer
(C.H. ou T.) la quantite:
AM':A G+CoM':p+r

Nous pouvonsdonc construirela courbe(M)

AM':f+r:f(V ')
Par ailleurs,consideronsla relation6tabliedansla methodeprec6dente
et
qui d6finit le point N, soit

P. AG _ V.AG _ constante_
AN _ F0l,)
P V 'V '

Nous remarquonsque c'est encoreune fonction de Z'. Nous pouvons


donc construirela courbe(N) correspondante
:
AN : F (V'\
qui est une hyperbole6quilatdre.
[,escourbes(M) et (N) secoupenten un point E qui donnela valeur /6
de carine pour laquellela stabilit6initiale transversale
la s'annule,puisque,en
ce point :

A M,= A N

On en d6duitla r6actiondu fond p : P - Fo: n(V- I/6),et, comme


pr6c6demment, la baissedu niveau de I'eau, I'inclinaisonlongitudinale,les
tirants d'eauavant et arriere,le tirant d'eau moyen.
lrs Ddtermination de la hauteur d'euu t99

Al'1'ou
lo' AN

Fau
I
I ti
Dcr
r
E),

Pu' Frc. 130


Per

Remarque

i Pour un naviredonn6,la courbe(M) repr€sentant en fonction de Z' les


variationsde AM' : p + r, est une courbefixe.
bet
I Chaque point E de cette courbe peut €tre consid6r6comme un point
d'intersectionavecunecourbe(N) repr6sentant en fonctionde I/'les variations
I de z{N : Ijq, par cons€quentit un V . AG: K d6termin6
v ' "o.r"rpondant
I dont on peut noter la valeuren regarddu point.
Dns Il faut observerque la forme de la courbe(M) d6penduniquementdes
caract6ristiquesg6om6triques du navire,et que chaquecourbe(N) est sousla
d6pendancede la position du centre de gravit6 G du navire, donc de la
r6partitiondespoids ri bord.
Pour r6soudrele probldmequi nous int6resse,il suffirait alors, sur une
courbe(M) trac€eune fois pour toutes,de placerpar interpolationA vue entre
' v6 les valeursqui I'encadrent,soientKr et Kz, le point E correspondantd une
ien valeurd6termineeV. AG : K, et de releverI'abscisse de ce point, pour avoir
la valeur chercheede lz6.
On pourrait encore,plus simplement,construireun tableaudonnanten
regarddes valenrsKr, Kz, Kt-.. croissanten progressionarithm6tiqueles
tlne valeurscorrespondantesde Y'.
les Pour une valeurde K : V . AG d6terminee, la valeurcorrespondante de
y6 seraitbien entenduobGnuepar interpolation.
2Ul Flottaisons isoclines

3.2E. ECHoUAGE AU BASSIN

PPA

F r G .l 3 l

L'echouageau bassinest un cas particulierdu probldrnede l'6chouage


sym6trique.
k bitiment sepr6sentei son posteavecune certaineassiettepositive,la
pentede la lignedestins 6tant nulle ou g6n6ralement trds faible.
Lorsque,ayant ferm6les portesdu bassin,on y lait baisserle niveaude
I'eau,le navires'echouepar le talon I de l'6tambot,point extr€mearridrede
la quille. La charpentede celui-ci est sp6cialement renforc6epour pouvoir
supportersansdommagesla r6actiond'6chouage.
A partir du momentori le talon d'6tambotestpose,l'6chouagecomprend
deuxphases:
- la phasede pivotementpendantlaquellele navire pivote autour du
talon d'6tambotjusqu'd ce que la quille vienneporter sur la lignedestins sur
toute sa longueur.
- la phased'assichement pendantlaquellele navireestpos6sur la quille
pendantque I'on asseche le bassrn.
a) phasede piDotement
Cettepremidrephasede I'echouage estanalogueri celle6tudi6eprec6dem-
mentdansI'echouage sym6trique un point de la quille.Nous pouvonsdonc
par
nousy reporter(paragraphe3.25.).
Soit i, I'angleque forme la lignedestins av€cI'horizontale.
Le navirepivoteautour de I et repos€rapar toute la quille quandil aura
tourn6d'un angleg connu, soit
q=0-i
I'angle0, ang.led'assiette,6tant d6fini par

ts.0=2
-L
Echouageau bassin 2Ol

D6signonspar h, la distancehorizontaleentrele talon de l'6tambotet


le centrede gravit6lo de la flottaison(longueurvoisineen g6n6ralde _L
J

L'6quation:

ae t = P rt
P(R- a)
donnela valeurde la r6actionmaximalep sur le talon,c'est-d-direla valeur
de la r6actionau momentori la quille est sur le point de toucherpar toute sa
longueur,soit :
ts.o P(R- a'l
( t) p: -' .-
AI

Par ailleurs,les6quations
p=tr s h et
0 = h + h.tE tq

Ee d6terminentla quantit6p dont le niveaude I'eaua baiss6depuisle d€but


jusqu'ri la fin de I'echouage,c'est-d-dirependantla phasede pivotement.
, la La r6actionmaximalesur le talon de l'6tambotp serad'autant plus faible
que g s€raplus petit ainsi que le rnontreI'equation(l) ci-dessus,d'oti I'int6r€t
de d'entrer au bassinavecun angle 0 voisin de I'angle i, c'est-a-dir€avec une
'de assietteun peu sup6rieureseulementi la pentede la ligne destins. Il est bon
Dir en effet que les angles0 et i ne soientpas6gaux,car le r6glagede la position
I du navire dans le bassinseraitplus difficile s'il venait d porter:i la fois par
trd toute la quille.
On pourrait encore&rire (paragraphe3.25.)
du
rur P: :K zsf K :
lt coefficient
r+ ,ri
- nS) ,1
I - ---P ,*
!le zS P(R-a) P(R - a)
du naviredont la valeurvarie en g6n6ralentre0,3
est une caract6ristique
et 0,5.
F. DdsI'echouagepar le talon de l'6tambot,la stabilit6du navirediminueri
nc mesureque le niveaude I'eaubaisse.
Sur un navireii muraillesverticalesii la flottaison,si nousd6signonspar
i' la distanceverticaleentre le point d'6chouageet le m6tacentrede tranche,
ara pratiquementle centrede volumede la tranchede sur6mersion, et par p' la
rCactiondu fond d un momentdonn6,cettepertede stabilitesera:
p '.h'
c'est-iidire que le module de stabilit6 initiale transversaleP(r- a)o
deviendra:
P(r - a)o - p' h'
202 Flottaisonsisoclines

Pouremp0cherle navirede s'incliner,on coinceentrela coqueet lesparois


du bassindes pi&es de bois appel6esclefs. Mais cette op6ration ne peut
commencerque lorsquele navire s'estimmobilis6,la quille reposantde bout
en bout sur les tins.
En conclusion,il ne peut 6tre questionde disposerles clefs durant la
premidrephase.Pendantcelle-ci,le naviredoit se tenir droit, donc conserver
une stabilit6 transversalenettementpositive.Son c€ntrede gravite doit par
cons6quent €tre suflisammentbas.
b\ Phased'assichement
Il n'y a plusdechangement d'assiettedu navireddsle d6butd'assechement
:
pendantcettephase,le navireest immobile.
Nous avonsalors:
P :nS 8
p, representantI'accroissement de la r6actiondu fond et p la baissedu
niveaude I'eaucompt6ed partir du d6butde la deuxiimephase.
Cetteformuleest semblableri cellede la phasede pivotementsoit
p : K n S f, le coeflicientK prenantla valeur l.
Donc, d baissede niveau6gale,la r6actiondu fond augrnenteplus vite, et
par suitela stabilit6transversalediminueplusrapidement,pendantla deuxidme
phaseque pendantla prernidre.
La miseen placedesclefsdoit s'effectuer tout d fait au d6butdela deuxiime
phase,en remarquantqu'un navire, m6medans d'excellentes conditionsde
stabilit6,perd totalementsa stabilit6initiale en d6jaugeanten g6n6rald'une
quantit6trds faible,dont I'ordre de grandeurest de quelquesdecimitres. c
d

c
I

Frc. 132

On peut d6terminerle tirant d'eau moyenpour lequelI'annulationde la


stabilit6lat6ralese produit, en faisantappel e I'une des trois m6thodes,{, B
ou C, indiqueesdansle paragraphe3.27.
Prenonsla m6thodeexpeditiveA par exemple.
Noussupposerons quelesmuraillesdu naviresontverticalesd la flottaison.
Soit P(r-a)1, la valeurdu modulede stabilit6initiale transversale au moment
oi toute la quille reposesur la lignedestins; IrL1, la flottaisond cet instant;
Ttar, le tirant d'eau moyencorrespondant.
]roclines Echouageau bassin 203

I parois Par la suite,lesflottaisonsF'L'seront paralldlesd FrLr et tout sepassera


F Peut alors commesi la r6actiondu fond p 6tait appliqu6een B sur la verticaledu
[e bout m6tacentrede tranche?n que nous supposerons confondu avecle centrede
volumede la trancheFrLr F'L'situ6 sensiblement d mi-hauteurde l'6paisseur
irant la p de celle-ci.
DServer Nous remarqueronsque P n'est autre que la baissedu niveau de I'eau
bit par que i : 0.
depuisle d6but de la deuxidmephase.Nous supposerons
Lorsquele moduledestabilit6initialetransversale s'annulera,nousaurons:
i
iment : P( r - a )y-ph'=0

I Danscette6quation:
P:fi5 fl
hse du
h' : ny^ : Tint -
p d'ori
2'

inl:'et
Freme
P(r - a)1 -
" s a (rn, -il:, ou encore

lxiime 4! B ' -
pns de n S Tiu f + P(r-c)l : 6
2
I d'une
II CetteEquationdu 2' degr6en p, admet2 racinespositives.Nous choisironsla
plus petiteque nousd6signeronspar po.
Le tirant d'eaumoyencherch6est 6gald Tlny - Bn.
En conclusion,on voit, d'unefagong6n6rale, qu'ri bord d'un batimentqui
entreau bassin,on doit prendretoutesdispositionspour donnerau navireune
bonnestabilit6initiale,et le mettrebien droit.
Le bitiment subiraunepertedestabilit6au coursdeI'op6rationd'6chouage;
il se trouverait dans une situation critique si la stabilit6venait d s'annuler.
Mais, m6meen dehorsde ce cas,une bandeinitiale irait en s'accentuant-
ainsique le montrela relationdonnantI'anglede bande0 produit par exemple
par le d6placement transversald'un poids pr de la quantit6tr - puisqueprl',
pertede stabilit6,va en augmentant:

l de la ts.o : P' t'


I A,B - P (r-a')o- p.h'
A la remised flot, et pour les m€mesraisons,il faudra assurerau navire
!ison. une bonnestabilit6.
prrent Danslesdeuxcas,il y a int6r€tri diminuerla diff6rencedestirantsd'eau:
Etant; on diminueproportionnellement la r6actiondu fond sur le talon de l'6tambot
et la p€rtede stabilit6.
2U Flouaisons isoclines

3.29. tcHouAGE pARpLUsD'uN ForNTDELA eutLLE

li l"u'
lr
,' "IPl 1-

Fra. 133

Supposons qu'un naviresoit 6chou6par un point z4rde la quille et que le


niveaude I'eaubaisse.A mesureque le tirant d'eauii I'aplombde .,{r dirninue,
le navire s'inclinelongitudinalement; d un certainmomentsupposonsencore
qu'il viennetoucherIe fond par un s€condWint At de la quille.
A partir de cet instant, si le niveaude I'eaucontinued baisserlesflottaisons
F L' par nppott au navireet tant quecelui-cines'inclinerapastransversalement,
sed6plac€rontparalldlementi elles-m6mes.
On d6termineraalors facilementd I'aide descourbesBonjean(paragraphe
4.13.)pour chaquehauteurd'eau,doncpour chaqueflottaisonF'L', la position
du centrede carine C' et la valeurdu volumede careneZ' d'ori I'on d6duira
la r6sultantep desr6actionsdu sol (soit p = 1t(V - V'), V'6tant le volume
de.la cardnedu navireflottant librement),et son point d'applicationz{ sur la
quille.
Le navire est en effet soumis aux trois forces verticales p, P = T V et
tt V', Comme il est en 6quilibre, la resultante de p et de P, est 6gale et
directementoppos6ei la pousseez lz'. Elle est donc appliqueesur la verticale
de cette pousseeen N, et I'on a dans cls conditions :
tt(V -V '\.7G=tV '.GN
ou enoore, en remplagant ft et GN par des segments de droite
proportionnels :
(v-v'\.AB:v'.BE
B et B' 6lant les intersectionsavecla ligne de quille de la verticalede G et
de cellede C,.
d'ori
V
AB: BE
v- v'
clines Echouagedissymitrique 205

La position de / 6tant ainsi connue,on peut d6terminerais6mentles


r6actionspr et p2 du fond en .4r et en Az.
En effet, d6signonspar dr et dz les distancesresp€ctives
de A d Ar et d
al2.

O na:
Pr , dr : Pz .Ilz
Pr-P2-Pr+P2- P d'or)
rlz 'r dz AtE

d,
Dt:
'D. - A rA z et

'P,= -P --!'
A rA z
k point ,4 sed6placed rnesureque I'eaubaisse.S'il passaiten dehorsde
;uele I'intervallequi s6parelesdeuxpointsd'echouage,
il y aurait,d partir du moment
!nue, ori celaseproduirait,un nouveaupivotementdu navireautour de I'un d'eux,
lcore
et I'on setrouveraitdansle casde l'6chouagepar un seulpoint de la quille.
Un 6chouagesur desfonds durs, qui conduiraitri faire reposerle navire
Fon, par sesextr6mit6s,serait particuliirementdangereux,le moment de flexion
FENL longitudinalede la coquepouvantprendredesvaleursimportantes,
- Commentd6terminerle coeflicientde stabilit6initiale transversale du
!??h. naviredroit pour une hauteurd'eaudonn6e?
FUon Soit i I'anglequeformela ligneArAz avecl'horizontale.Inclinonsle navire
[uira
fume dont la flottaisonest FrLr d'un angle0 infinimentpetit.
lrr la En suivantun raisonnementanalogued celui utilis6dans le paragraphe
I 3.26.,nous verrionsque Ia nouvelleflottaison FzLz, Iangenteii un c6ne de
r6volutiond'axeArAz, ne serapasexactement isocarined FrI-r. Mais elle ne
t Vet diffdrede la flottaisonisocardnede F111,isoclinede FzLz, soit Fill, qued'une
F" .t quantitedu deuxiimeordre que l'on peut n6gliger.
hicale
N 6tant,commenousI'avonsvu, le point d'applicationde la r6sultantede
P et de p sur la verticalede C', posons
c'N : b'
hoite Soit C'fl' : /, le rayonm6tacentrique relatifauxinclinaisonstransversales
pour la flottaisonFrLr.
Le coeflicientde stabilit6initiale transversaleaura pour expression:

! Get P (r' - b'): (P - p) (r' - b')

t ave cr'- b': E C'* r'- BN


I
et r' _f
v'
206 Flottaisonsisoclhes

Crs 6l6ments,relatifs ri la flottaison FrLr, donc d une hauteur d'eau


donnee,sont d6termin6sri I'aide descourbesBonjeanet du plan desformes,
lors de I'utilisationde cescourbesmentionneeau d6butdu pres€ntparagraphe.
En op6rantd'une fagon analogued celle employ6edans la m6thodeB,
paragraphe3.27.,sur une suite de flottaisonsF'L' isoclinescorrespondantd
des valeurs decroissantes de P' : P-p, nous pourrons d6terminer par
approximationssuccessives la valeurde (P - p) pour laquelle(r'- b') s'annule.
De ki, on d6duirala positionde la flottaisoncorrespondante et par suite
la hauteurd'eauet les tirantsd'eau.
Pourtoutehauteurd'eauplusfaible,le bitiment,jusqueJddroit, s'inclinera
transversalcment.
Dans ce qui precdde,I'anglei 6tait suppos6appreciable.S'il est faible ou
nul, nous sommesramen6sd un probldme semblableri celui que nous avons
r6soludansle casde I'echouagedu navireau bassin.

3.311.fcHouAGE DrssyMfrRreuE: tcHouAGE paR uN porNT NoN slrut sun


LA QUILLE

I
m,;

nV l \
l'- !'tc-p-op)
__-rt { p-p)

L, tp-pt

I
I
I
I

Il arrive parfois,lorsquele fond est irr6gulier- fond rocheuxsurtout-


que le bdtiment s'echouepar un point situ6 sur les flancs. Dans ce cas, le
batimentprendimm6diatementun l6geranglede banded du bord oppose.
En premiire approche, la r6action du fond p pourrait Otre consid6ree
commeun poidsn6gatifembarqu6 au m6tacentre de tranche,doncdansle plan
Echouagedissymdtique 207

longitudinalde sym6triedu navire,puis d6plac6jusqu'aupoint d'6chouageI :


c'estla composantetransversaled de ce d6placement qui donneraitnaissance
i I'anglede bande.
Lr nouveaumodulede stabilit6initiale transversale
s'6crirait
P( r - a ) o - p ( tt+rF)
tr 6tant le tirant d'eau au point d'6chouageet 16,le rayon m6tacentrique
diff6rentieltransversalpris d la placede rr, rayon m6tacentrique de tranche,
la r6actiondu fond 6tant suppos6e de faible valeur.
Et I'on aurait, 0 6tant faible :
Dd
- P(r- a)o - p(t + rF)
En r6alit6,et ainsi que nousallonsle voir, il faut ajouterau moduleainsi
modifi6un termepositif, la fixit6 du point d'Echouage I faisantapparaitreun
couplede redressement additionnel.
Reprenonsl'6tudequi a 6t6 faite au paragraphe3.26.et sur la figure 127,
d6plagonslat6ralementle point ,,{pour obtenirun echouagedissym6trique. Le
navires'inclinealors d'un angle0 que noussupposerons faible.
Soit FrLr, la flottaisond'6quilibrequi correspondraitd la hauteurd'eau
tr au-dessus du point ,{, si ce dernier6tait plac6sur la quille, et ?r son centre
de gravit6(fig. l3 ).
La nouvelleflottaisonFzLz, inclinbede I'angle0 sur Frlr apris d6place-
ment lat6ralde ,4, esttangentesur le plan de figureau cerclede c€ntreA et de
rayon6gale tr, cerclequi est tangenten B d F[t.
Commenous I'avonsfait remarquer,cetteflottaisonn'est pas isocardne
de FrLr. La flottaisonisocardneseraittangented la courbe(F) correspondant
au d6placement (P-p) que d6limitela flottaisonF[r, p 6tantla r6actiondu
fond. Sur la figure,cetteflottaisonisocardneest repr6sentee par FiLi isocline
de FzL z.
L'inclinaison0 fait donc apparaitreune tranchede surrimmersionFjL!
FzLz, de hauteure, qui donnenaissance d une pouss6esuppl6mentaire z / u,
appliqueeau centreTde volumede cettetranche(T6tant trdsvoisinde 71),et
par suited une diminution 6quivalentede la r6actiondu fond, soit /p.
Le coupleform6par n ADet par /p, qui tend d redresser le navire,a pour
moment,au secondordre pris (si 0 6tait infinimentpetit) :
n lu .M
Danslesm6mesconditions,l'6paisseure de la tranchede surimmersiona
pour expression:
e=Efi.tg 0 - $.sin0
On a, S 6tant la surfacede la flottaisonFzLz :
nlu =n Se:zSfi.sin0, d'ot, en remarquantque B[ = d,
r tr u .M : nS E t. sin0: nS d2 sin0
208 Floltaisons isoclines 3
Si le navire n'6tait pas echou6,sa flottaison inrtiale,batimentdroit, serait G
FoLo.Si on I'inclinaittransversalement de I'angle0, la flottaisoncorrespondante.
donc isocardnede FoLo, serait F6L6,isoclinede FzL:.
Si r est le volume de la tranchede dejaugeageF2L2 FbLir,son poids en
eau, soit z u, representela valeur de la r6actiondu fond p. .|f
La fbrce z u est appliqu6eau centrede volume T[ de cettetranche;T6 est
trds prochede j,r. a
Ceci pos6.la hgure metcn 6videnceI'ensemblede forcessuivant: L
- un couple(P. G). (n y. C6),qui, 0 6tant faible,est le couplede stabilit6 g
inrtiale,de moment P(/-a)o sin {,1, a
un couple 6, A), (; r,, T6) qui est le couple r6sultantde I'apparition
de la r6actionp d'6chouage,de moment : li
p [d cos 0 + (rr + rr) sin 0]
un couple (/i, N, (t Atr, T) cr66, lorsque le navire est inclin6, par
I'apparition d'une tranche de surimmersionlimitEe par les flottaisonsFzL2
FiLi. Son moment est z S d2 sin u.
Ces trois couplesadmettentun couple 16sultant.
La position d'6quilibre du navire sera d6finie par l'dquation en sin 0 et
cos 0 qui rend ce couple r6sultantnul, soit
P(r-a)o sin 0 p[dcos0 + (rr + r1) sin 0] + rsd']sin0:0
ou encore

[P(r a)o - p(rr + rp) * zSd'z] sinf: p.d.cos?


d'ou I'on tire (angled'inclinaisonfaible):
Dd
lsu =
P(r-a)o - pGt + r) + rSd2
En conclusion,si I'on tient comptede la fixite du point d'6chouage,4, on
voit que le nouveaumodule de stabiliteinitiale lransversaledoit s'6crire:
P(r-a)o - p(rr +rf) + nSd2
Remarquons que dans le cas d'un 6chouagesym6trique, le terme correctif
n S d'zdisparaitpuisqued devientnul, et le naviresecomporteau point de vue
de la stabilitetransversale,pour de petitesinclinaisons,comme s'il 6tait libre.
Apris echouagepar un point non situesur la quille,si I'on reldvelestirants
d'ea\.Aer R, correspondantspar cons6quentsur la figure 134d la flottaison
FzLz et au d6placement(P- p+ /p), on peut en d6duire,par diff6renceavec
le d6placementP avant 6chouage,la valeur de la r6actiondu fond (p- /p) :
p".
Si I'on mesureI'angle de bande 0, on peut d6terminer d combien de mitres
< d > du plan longitudinal de sym6trie du navire est appliqu6ela r6action
d'6chouage,en utilisant la formule donnant la valeur de tg I6tablie ci-dessus
dans laquelle on remplacep par
p:p.+lp:p"+zSdsind

t
ihhouagepar un point desflancs 209

Cette formule conduit d une 6quation du seconddegreen d2, d'ori I'on tire d.
On traiteraensuitele problime commeil a 6t6 indiqu6pr6c6demment en
t€nantcomptede la modificationdu modulede stabilit6initiale transversale.
Il arrive souventqu'un echouagedissym6trique se compliqued'une voie
d'eau,plus ou moins importante.
Dans ce cas, pour calculer l'6mersionp au point d'echouageet par
mns6quentla r6actiond'echouage,il faudra prendrepour le d6placement P,
la cote du centrede gravit6c et les tirants d'eau avant echouage,les valeurs
calculeesen tenant comptede cettevoie d'eau,c'est-i-direop6rercommesi
cettedernidreexistait d6jd avant l'6chouage.
Tous ces calculs ;ruvent 6tre, bien entendu, grandement facilites par
I'emploid'un calculateur6lectronique.

331 . EcHouAGE, paR uN FotNT DEsFLANcs, DUN NAVTREA FoRMEs DEcoeuE


ARNONDIES

Frc. 135

Ce qui a 6t6 w sur I'echouagesym6triquesupposeque la r6action du fond


resteappliqueerirla quille d'un navire moderneA fond plat. Avec un tel navire,
sur un sol plat et horizontal,si I'inclinaisontransversale devientassezforte, le
navire ne chavirera g6n6ralanentpas.
Mais avecdesformesde coquesarrondies,le niveaude I'eaubaissant,le
point d'application de la reaction se deplace lorsque le navire s'incline. Le
navire peut alors rouler sur le fond, Dans ce cas, on pourrait d6terminer les
positionsd'equilibreen ofrant ainsi qu'il suit.
Supposonsque, dans la region milieu du navire qui touche le sol plat et
horizontal,la cartnepuissettre assimilee ri un rylindred g6ndratrices
horizonta-
les(fig. 135).
2to Flottaisons isoclines

Soit F'L' une flottaisond'6quilibrelimitant unecarine de volumeZ' et de


centreC', .4le point desflancsqui touchele fond : la flottaisonF'L'est paralldle
e la tangenteen ,{, c'est-d-direau fond. Soit l, la hauteurd'eau.
Les forcesqui agissentsur le navire,inclin6transversalement, danscette
position,de I'angle0, sont les trois forcesverticales:
le poids P appliqu6en G,
la r6actiondu fond p, appliqueeen A,
la pouss6ede I'eauz V' : (P - p), appliquEeen C'.
Remarquonsque le contourdu couple(ou sectiontransversale du navire)
repr6sent6 sur la figure,roulant sur le fond horizontal,la r6actionp qui lui est
normaleresteratangenteri la d6veloppee du contour,en un point qui, comme
on le sait, est le centrede courburede ce dernieren son point de contactavec
le fond.

(P-p l (P -p).A E

Frc. 136

Supposonsalors que I'on donneri I'angled'inclinaison0 une suitede valeurs


rondes: 0, 10",2tr, 30',...correspondant chacunepar consequentd un point
,{ d6termin6sur le contour du couple.
Pour chacunede cesvaleurs,prenonspar exemplel0', on considererala
suitedes cardnesobtenuesen d6plagantla flottaisonF'L' parallilementri la
tangenteen ,4 au contour et a partir de celle-ci.
k calculdonneraen fonction de fi (fig. 136):
a) une courberepr6sentative despoussees n V' = P - p, soit la courbeD
009.
b) unecourberepr6sentative desmomentsde (P-p) par rapport au point
A, (P - p) . E, soit la courben ( l0).
(l'axeox porte une doublegraduation: en d6placements : n V' : (P-p),
et en moments: (P - p). AE).
relativementd Ia riaction dufond
Consiquences 2ll

dc Lorsquele momentde (P-p) par rapport d,4 sera6galau momentde P


le par rapport d ce m€mepoint, soit P . GR . sin 0, le navireseraen 6quilibre.
En effectuantle calculpour la suitedesinclinaisons0, il seradoncpossible
de d6terminertoutes les phases,utiles i connaitre, de I'echouage.
Tout ce qui pdcdde n'a simplementpour but que de montrer comment
on pourrait 6tudier les cons6quences de I'echouagepar un point des flancs et
d'indiquerune marcheii suivre.
On ne peut rien dire de g6n6ral.
E) De nombreux6l6ments,tels que natureet forme du fond, formesdu navire,
lst courburesde samaitresse section,appendices (quillecentraleou lat6rale,quille
DC de roulis, ailerons,etc.)soliditddesmembrures,etc., pourraientapporterdes
!c modificationstrdssensibles aux pr6visions.Lescasparticulierspourraient€tre
multipli6si I'infini.
Mais ce que I'on peut dire, notamment,c'est qu'il importe avant tout de
maintenirle batimentdroit en conservantun (r-4) positif, car, dds que le
batiment ne repos€raplus sur sa quille ou pres de celle-ci, les membruresde
bord6 de cardne ne pourront certainementplus supporter les efforts locaux
consid6rables dus ii la reactiondu fond.
De ld decoulela n6cessit6, commeon I'a d6jri signal€,d'abaisserle plus
possiblela positiondu centrede gravit6G en all6geantleshauts,en transportant
despoids versles fonds,etc.,et de supprimerlescardnesliquides.

3.32. coNsf,euENcEs nELATTVEMENT


A LA R[AcrroN DU FoND ETAUx rrRANTs
D'EAU, DES MOUVEMENTSDE PIOIDSA BORD D'TJNNAVIRE NCHOUtrPAR TJN
PIOINTDE LA QUILLE

Pour dihinu€r la rdr.clon du tond p

D6charq.m€nt

Frc. 137
212 Flollaisons isoclines

Tout mouvementde poids (transports,embarquement, d6barquement) se


traduirait,si le navire6tait i flot, par une variationdu tirant d'eauri I'aplornb
du point d'echouageA. Soit Af cettevariation.
Si I'on tient compte maintenantde l'6chouage,l'6mersiondu navire
provoqu6epar ,4dLla verticaledecepoint,ne seraitplusp mais,alg6briquement,
p +l p
/p donneraitnaissancei une variationde la r6actiondu fond / p, et I'on
aurait (paragraphe3.25.)

tp: /0.
l* 7?
zS P (R-a)
car la r6actiondu fond est proportionnelleii l'6mersiondu navire ri la
verticaledu point d'6chouage.Il en est de rndmede la variation des tirants
d'eauextr6mes(paragraphe3.25.)
Si bien qu'aprdsmouvementde poids,on aurait :
, g+l B
/r,{('=r t
fl %4p,
tTx '= /TA /.9+ L9
F

La premiire de ces relationsnous montre que si I'on veut diminuer la


r6actiondu fond, il faut que /B soit n6gatifet que si I'on veut annulercette
reaction,il faut que :
f+lf=0, d'on/f = - P
En effetsi l'6mersiondu navireprovoqu6ed I'aplombdu point d'6chouage
par le mouvementde poids devient6galei cellecr66epar A, le navire n'est
plus echou6: il est simplementen ((contact> sansr6actionavec.,4.
a) Tiansportde po s
Si I'on d6placelongitudinalement
de , un poids p., la variationd'assiette,
navired flot. seraitdonn6epar :

tsE : --!l -, d'ori


P(R- a)

lP' :[t.=+l-, ou l|c m = lr. d (Mi = mo me n tu n it a ire


P(R- al Mi
longitudinal)
lr 6tant la distancelongitudinalede,{ au c€ntre de gravit6 7o de la
flottaisonFoL q, /f ayantle signe* ou le signe- suivantle sensdu transport:
sur la figure 137,le navireestechou6par I'avant;le transportdu point p" vers
I'avantdonneraitri /p le signe +, versI'arriire le signe - .
Consiquences relalivemenl d la riaction du fond 2t3

) se Le transport longitudinal de plusieurs poids donnerait


mb tp.l
AB= 1,'P (R-a) =
ou/pcm
'
vire ^rT
rnt, b) Dibarquementou embarquementde poids
L'6tude est facilit6e par I'utilisation du point conjugu6 E du point
fon d'6chouageA $re. 137).
Les flottaisons successiveslorsque le niveau de I'eau varie se coupent en
E . tout sepassecomme si le navire tournait autour d'un axe transversalpassant
par E, I'axe d'indiff6rence (paragraphe 3.23.). Nous avons vu que la distance
de E d 70, soit 12, est :
p(R-4)
A" 2:
J ,t ,tr
-
La figure 137montreque Ia quantit6p dont a 6merg6le navireau point
d'echouageest liee d l'6mersioni du centrede gravit6?o,h n'6tant autre que
la hauteurde la tranchedu sur6mersion due i p, par la relationsimple:
f_) 4 +12
hlz
La relation entre les points conjugu6s
P(R - a)
At.Ar: -
.S z
et la notion d'axe d'indiff6renceautour duquel tourne le navire, nous
montrent que la verticaled'indiff6renceau tirant d'eau de ,4, qui passepar
cons6quent par le point conjugu6E, separele naviredansle sensde la longueur,
en deux r6gions:
Bge - dansle casde figure,I'unesitueesur I'avantde E oi le d6barquement
I'est
d'un poids diminue p donc la r6actiondu fond et of c'est l'inversequi se
produitpour un embarquement.
- I'autre,situ6esur I'arridreE, of le chargementd'un poids diminuef,
donc la r6actiondu fond, et of le d6chargement d'un poidsaugmentep, donc
c€ttememer6action.
En effet, supposonspar exempleque nous 6tions un poids p. sur la
verticaledu point M, pour lequel:
7 i>lt
Il s'ensuitque le point N conjuguEdu point M se trouve i une distance
i.i de 1o,telle que
Xz< 12
puisqueI'on doit avoir

Ir . rz: P(!-o) : c,, = ti . xz


Sz
214 Flottaisons isoclines

La rotation du navireautour de I'axed'indiff6rencepassantpar N, dans


le sensinversede celui desaiguillesd'une montre puisquele poids est enlev6
sur I'avantde N, diminuep donc la r6actiondu fond p.
Si I'on embarqueun poids p. sur I'arridrede E, un memeraisonnement
nous montreraque le navire va tourner autour d'un axe d'indiff6rencesitu6
sur I'arridrede r{, dans le sensinversede celui des aiguillesd'une montreet
que c€tterotation diminuerap donc la r6actiondu fond p.
Notons que I'enldvementde p" sur I'avant de E, sur la verticalede M,
cr6eraitun lf tgal iL
P' + t,,. p'^i : 't'''ti I
0 l F= h'+ 7t.rg9'= r . lL +
S z " ' P ( R- a ) " L S n P ( R- a ) l
d'ot une nouveller6actiondu fond p' donneepar :

p': p. 0-
lf
f
Notons que si I'on enlevait plusieurspoids situ6s sur des verticales
diff6rentes,on aurait encore
1:,
lB = h' + .re.a, :2 P, + 1, . ]-!"
^,t S z P (R-a )
Le symboleli repr6s€ntant chacunedesdistances horizontales
desdiff6ren-
tesverticalesau point yo.
La relationci-dessus pourrait s'6crire(Cf. paragraphe3.25.)
2P " 11,
tgcm:
' a 1, . E P ,
/ p tonnes/cm Ml .L
Si nousajoutonsou si nousretranchonsun poidsp. au point d'6chouage
ou sursaverticale,quelleseraI'augmentation ou la diminution/p de la r6action
du fond?
La force pe iyant m6meligne que la r6actiond'echouageen A, A Cta
un point fixe, I'addition ou la soustractionde la forcepeau point d'6chouage
ou sur sa verticale,sereportentint6gralement sur cetter6action,mais ne font
pasvarier I'assiettedu navire:
lp=p"
Remarquonsque nous devonsretrouvercette6galit6en faisant,ti = ,lr
dansI'expression
de AS btablieci-dessus,
soit
f | )? I
(2\ /8= D"I--+ ^t I
' " LS z P(R-a)l
Un lf crin commenousI'avonsvu un /p dont I'expression
est

(3) lp = lf
l 1?
aS P (R-a)
Consiquencesrelativementd la riaction du fond 2t5

0s d'oi, en remplagant dans cette expression lB par sa valeur donn6e par


v,t
lp: p"
nt
rc d'un poidsp" au pointconjugu6
L'additionou la soustraction E produisent
et unevariationd'assiette
donn6e par:

to,n': Plz
PIR-al
Celle-ci n'aura pas d'influence sur la r6action du fond. En effet, si le navire
6tait e flot, l'applicationen E de la force p. produirait I'inclinaisonrp',mais ne
changeraitpas le tirant d'eau du point B et par cons6quentl'6mersion// du
navire d la verticalede,4.
Ainsi, nous voyons que pour un m6me poids p" enlev6,le /B qui en r6sulte
d la verticalede A, va en croissantlin6airementde la valeur 0 d la valeur
maximale:

(4)lp: * [ * a *
P(R- a)l
lorsque la distancehorizontalede la verticaledu poids enlev6au point
conjugu6 E varie de 0 d la distance horizontale s6parant E de la PP,{.
Dans l'6galit6 ci-dessus,,l.(repr6sentela distancehorizontale qui s6parele
centre de gravit6 7o de la flottaison de la PP,4.
De plus, Ies poids enlev6ssur une m6me verticale, p" et pi, par exemple,
cr6ent sur la verticale de ,4 des lB et par suite des /p qui leur sont
proportionnels:
/f'=p -=l
age
ion
lPp .p
En conclusion,s'il fallait par les moyensdu bord et par mouvementsde
ant poids d6s6chouerth6oriquementet ( g6om6triquement ) parlant un corps
age flottant appel6navire,echou6par exemplepar un point I de la quillesitu6sur
bnt I'avant,dansun lieu oi I'amplitudede la mer est trds faible,sanscourantet
sans vent, on pourrait effectuerles op6rationssuivantes,les 6l6mentsdes
mouvements de poidsayant 6t6 bien entenducalcul6s:i I'avancede telle sorte
que ii Ia fin de la ou desop6rations,on ait toujours:
Al
lf : p
d) transporterun ou des poids p. de I'avant vers l'arriire, le point de
d6part et le point d'arrivee de chaque poids, si l'on a le choix, 6tant
resp€ctivement le plus haut et le plus baspossible,afrn non seulement
de cr6er
d la verticaledu point d'echouagele lf rechercht,mais encored'augmenter
la stabilit6du navirequi a 6t6 dirninu6edu fait de I'echouage.
Tenir comptebien entendude I'augmentationdu tirant d'eau .R : il ne
faudrait pas que I'op,6rationentreprisesupprimele d6sechouage par I'avant
pour le remplacerpar un €chouagepar l'arriire.
2t6 Flottaisons isoclines

b) dEbarquerun ou despoids situEssur I'avant du point conjugu6E du


point d'echouagel, pratiquementsur I'avant du centre de gravit6 de la
flottaisonet, si I'on a le choix, pris le plus loin possiblesur I'avant du navire
et le plushaut possibleau-dessus du metacentre de tranchepour queI'operation
par
setraduise6galement une augmentationde la stabilitetransversale.
En ce qui concernele tirant d'eauA., la m6meremarqueque cidessus
doit €treformulee.Sesouvenirque si I'operation6tait effectueesur la verticale
d'indiff6renceau tirant d'eau.,R,celui-cine varieraitpas.
c) Embarquerun ou des poids p", pris ri I'ext6rieurpar cons6quent,sur
I'arridredu point E. C'estune solution< th6orique> qui risqueraitd'apporter
pour la suitedu d6sechouage plus d'inconv6nients que d'avantages.Elle n'est
d'ailleurspas toujoursth6oriquementpossible:
en effet, la relation entre les distanceshorizontaleslr et ,lz des points
conjugu6sA et E a\ centrede gravit67ode la flottaison,soit
P(R- a)
i t.A2 :-;-:c o n s ta n te

montreque lorsque,l.ldiminue,,12augmente.Pour une cerlainevaleurde


,lr,le point E atteintla perpendiculaireR; pour desvaleursde,tr, plus petites,
le point E sort du navireet tend d sed6placerversI'infini lorsqueir tend vers
z|ro.
Par ailleurs,nous n'oublieronspas que la th6oriedes points conjugu6s
n'estvalableque dans I'hypothdseori les poids embarqu6set d6barqu6ssont
relativementfaiblespar rapport au poidsdu navire.
Certains des mouvementsde poids mentionn6sci-dessus,s'ils 6taient
possibles, prendraientparfoisun tempsconsid6rable. Or,le facteurrapiditi est
le plus souventprimordial dans un d6s6chouage, surtout dans les r6gionsd
mar6e,un autre facteur, le plus importantsi I'on tient compte de tous les
paramitresd'un echouage, de la coque.En pratique,
itant celuide la rdsistance
c'est donc essentiellement I'op€ration b) operationde dechargementou de
d6lestage, la plus eflicaceet relativementla plus rapidequi seraemploy6e.

3.33. [cHou^cE - DEstcHouAGE

ks causesd'un 6chouagepeuventCtreaccidentelles
ou volontaires.
ellespeuventprovenir:
a) Lorsqu'ellessontaccidmtelles,
- d'une erreurdansla route donn6equi r6sultesoit d'un point erron6,
soit d'un compasmagn6tiquemal 16916 ou encored'affolementdescompaspar
suitede perturbationsmagn6tiques,
- d'une d6faillanceaccidentelledu compasgyroscopiqueou du gyro-
pilote,
- d'une route mal suiviepar I'hommede barre,par suited'inattention,
Echouage - disichouage 2t7

de la rencontred'un danger inconnu ou dont la position est mal


d6termin6e.
d'un accidentde gouvernailou de machineprdsde terre,
d'une mauvaiseappr6ciationdu tirant d'eau ou de la hauteurde la
maree.
b\ Lorsqu'elles sont Dolontaires,l'6chouage peut etre d6cid6, soit pour
6viter une collision dans une passe6troite, soit en cas d'incendie ou de voie
d'eau.
D'apris ce qui a 6t6 vu jusqu'd maintenant, on comprendra qu'il n'est pas
possiblede formuler une m6thode g6n6ralede d6s6chouage,trop de paramitres
entrant en jeu: d ceux que nous avons mentionn6sdans les paragraphes
pr6c6dentsconcernant le navire et le fond de I'eau, il faut encore ajouter les
mar6es.les vents.les courants...
Le but du pr6sent paragraphe est d'indiquer quelques rdgles d observer
lors d'un 6chouagepar accident.
En bref, la premiire cons6quenced'un 6chouageest de modifier l'6quilibre
du navire par suite des r6actionsdes points d'appui, des influencesdu courant,
de la mar6e et du vent; dans le cas d'6chouage aprds ou avec voie d'eau, les
carines int6rieures qui se forment diminuent encore la stabilit6 du navire.
Le navire peut se creuser une souille dans laquelle il demeure fixe, ou
pivoter autour de ses points fixes jusqu'ii ce qu'il ait trouv6 une flottaison
d'6quilibre; alors, il s'6paulesur le fond ou chavire.
Le sauvetaged6pendra des mesuresjudicieusesprises dds l'6chouage.Le
d6s6chouaged'un navire est r6alis6 en I'all€geant et en provoquant tout
l changementd'assiettequi pourrait faciliter I'op6ration. Il est donc n6cessaire
I de connaitre tris nettement les-moyens dont on dispose pour r6aliser ces
i mancuvres et agir vite. Ces moyens r6sultent de I'application imm6diate des
s principes de th6orie du navire 6tudi6sjusqu'd pr6sent.

e
PhaseI : Utilisation des htlices

S'il ne s'estpas d6clar6de voie d'eau et qu'on puisseessayerde d6s6chouer


le navire sansrisque de Ie voir couler, si les h6licessont libres et particulidrement
dans le cas d'un 6chouageii faible vitessesur fond de vase ou de sable, il laut
imm6diatement s'efforcer de faire refaire au navire Ie mdme chemin en sens
lnverse.
On battra donc en arridre d grande vitesseen essayant,s'il s'agit d'un petit
navire, de le faire rouler par d6placementsrapides de l'6quipage d'un bord:i
I'autrc.
On surveille les moindres d6placementsdu navire en mouillant un plomb
de sonde et en prenant des reldvements.
lr Mais, si au bout de quelquesminutes, le batiment n'a pas boug6, il devient
imp6ratif de stopper les h6lices: leur fonctionnement en marche arridre
accumule,en effet, le sable ou la vaseautour de la coque d'ori une plus grande
adh6rencedu navire sur le fond et risque d'obturation des prises d'eau; par
ailleurs, on sait que, par petits fonds, les h6licesont un faible rendement.
218 Flottaisons isoclines

PhaseII: Releaiset calculs


Si ces premidresmancuvres,imm6diates,n'ont pas abouti, on r6unit
rapidementtous lescompl6ments d'informationutilesau d6sechouage.
On procdded un examenattentif du fond et I'on eff@tueun rapidelev6
dessondesautour du navire.
On calculeles hauteursd'eau au-dessus du fond suivant les diff6rentes
heuresde la maree.
On reldveles tirants d'eau arriire et milieu et I'on mesureI'anglede la
bandedansle casd'un Echouage dissym6trique.
Cesdonn6esp€rmettrontde d6terminer,commenousI'avonsvu, la valeur
de la r6actiondu fond p, sa position,c'est-e-diresadistancehorizontale,lrau
centre de gravit6 7o de la flottaison, 6ventuellementsa distanceau plan
longitudinal de sym6triedu navire, et l'6mersionp au point d'echouage
(paragraphe3.25.)qu'il faut annulerau moyendu d6lestage de poids pris sur
I'avant ou sur I'arridredu point conjugu6E du point d'echouage,suivantla
positionde ce dernierpar rapport i 70.
Cespoidsp. diminuerontle tirant d'eauau pointd'echouage d'unequantit6
/pcm ser6partissantd'une part en

.--* (cm). et d'autre part en


/p tonnes/cm
lr--.l-pt_lt
(cm),(paragraphe 3.25)
Mi.L
A la fin des calculsentrepris,on sait donc si le rejet d la mer de I'eau
contenuedans les citernesou caissesd eau du bord, judicieusement choisies
suivant la position du point d'echouage,sera suflisant pour d6sechouerIe
navire.
Dans le cascontraire,on d6terminele mat6rielqui, par son poids et son
emplac€ment,p€rmettra, par d6barquement,d'obtenir le complementde
d6jaugeage n6cessaire,
dansle tempsvoulu.
Dans le premiercas,I'op6rationde d6s6chouage qui consisteri rejeterde
I'eauri la mer, pourra sefaire aveclesmoyensdu bord.
Dansle secondcas,on peutCtreamen6i demanderdessecoursconsistant
en alldges,6ventuellement en pontons-mattrespour d6barquerles gros poids
et en remorqueurspour d6halerle navire.
Ajoutonsencoreque,par mesurede pr6caution,on prendrasoinde fermer
leshublotset touteslesouvertureslat6rales, enpr6visiondu casori,inopin6ment,
le naviresemettrait brusquement ii la bande.
L'examendu fond, du point d'echouage, de la cardneet de sesappendices,
est facilit6bien entendu,par I'entreeen scened'hommes-grenouilles.
R4sistance de la coque
On sait que la r6sistance
du navired la flexionlongitudinaleestlimitee.Il
s'ensuitque I'on ne doit passous-estimerle dangerde cassuredu navire:
a - par grand mauvaistemps,
D - en cas d'cchouagepar le milieu,
rF

Echouage - disichouage 219

c en cas d'6chouagesur des fonds durs qui conduiraient d faire reposer


le navire par sesextr6mit6s.
Ces risquesde cassurepeuvent 6tre aggravdspar une mauvaiserepartition
de la cargaison,notamment lorsque I'on charge les extr6mit6sdu navire en
laissantd la partie milieu une flottabilit6exag6r6e(Cf. paragraphes7.7., 7.8.,
-.9.).
En premiire approche, lorsque les dispositions constructives adopt6esne
comportent pas de modification essentielleaux usagesg6n6raux, la valeur du
moment de flexion longitudinale admise pour calcul€r la coque des navires est
PI
P etant le d€placementen chargeet L la longueur; cette valeur est inf6rieure
-l
i celle du moment de flexion de la poutre de m6me poids P suppos€
uniform6ment r6parti et de mtme longueur L, ,oit Llpou, un" poutre appuy6e
-8
sur sesextr6mit6s.
Cetteconstatationmontre en particulierle dangerque constituepour une
coque un 6chouagedu type c), le type b) 6tant, ne I'oublions pas,6galement
dangereux.
Si le bdtiment est 6chou6par le milieu, il conviendrad'all6gerle navire
non seulementau centre, mais encore en enlevant des poids aux extr6mit6s.
Si le navireest 6chou6par sesextr6mit6s,il conviendrad'enleverdespoids
surtout au centre.
ll faut toujours avoir pr6sent d I'esprit, au cours des diversesmanceuvres
entreprisespour d6s6chouerle navire, qtsele facteur le plus important, est Ia
u risistance de la coque,ainsi que nous I'avons d6jii fait remarquer.
5
Il conviendra donc d'6viter d tout prix, particulidrement aprds echouage
lc sur fond de roche, que le bitiment tosseou joue sur le fond.
C'est pourquoi, on sera parfois conduit, plus particulidrementsur des
n betimentsde fort tonnage,d commencerpar asseoirle bitiment sur le fond, si
lc la topographie de ce dernier le permet bien entendu, en attendant de pouvoir
entreprendre les manceuvresde d6sechouagepar les moyens du bord ou, si
ceux-ci s'avirent insuffisants, par ceux de I'ext6rieur. Cette op6ration prend
une grande importance si les vents ou les courants ont tendance d porter le
It
bdtimentd la c6te.
b Si, dans cette hypothdse, l'6chouage d mar6e montante semble 6tre un
facteur favorable, il ne sera possible d'en profiter qu'en mouillant des ancres
:r dans la direction la plus convenable,c'est-d-direici, vers le large.
l"

Phase III : Mancuures d.edisichouage suit)antIa mafte

Dans la suite de cet expose,nous supposeronsque I'amplitude de la mar6e


est de I'ordre de la valeur moyenne sur les c6tes frangaises,c'est-d-direde 5.d
6 mitres. Bien entendu, I'incidencede la mar6e sur le d6s6chouagese simplifiera
si cette amplitude est tris faible, comme en M6diterranee.
Nous ferons 6galementI'hypothise que le bdtiment s'6chouepar sa partie
at)ant,ce qui est le cas le plus g6n6ral.
220 Flottaisons isoclines

Le d6sechouaged'un navire6chou6par I'arridredonneraitlieu,en principe,


en sensinverse,mais,m6mesi lesh6licesn'ont 6prouv6aucun
i desmanceuvres
dommage,il proscritla manouvrede celles-cipendantune plus longuedur6e.
Danscequi suit, nousdistinguerons,
arbitrairement,trois typesde navires
6chou6s
NG Naviresde guerre- dont les fondsserontsuppos6s plats
NC Naviresde commerce- dont les fondss€rontsuppos6s plats
PN Petitsnavires- dont les fonds serontsupposes arrondis

A) L'hchouage a lieu un peuauantla pleinemer


lr calcul de mar6emontre le tempspendantlequella hauteurd'eau ne
varierapas sensiblement et qu'il faudra le plus possiblemettre i profit pour
d6sechouer le navire si I'on ne veut pas se trouver au sec d mar6e basse.
Admettonsque ce tempssoit de I'ordre de une heure.
l) Sur un navire du type NC, NC, PN, on commenceraI'op€rationde
d6lestage, en vidangeantd la mer lesciternesou caisses d eau avant et milieu,
avectous les moyensfixeset mobilesdont on dispose.
Supposonsque cetteop6rationsoit suffisante.Remarquonsque le calcul
I'a montr6par avanc€.Le navireest alorsd6s€chou6.
2) Supposons maintenant qu'il n'ensoit pasainsi.
Sur les naviresNG qui ne possedentpas de cargaisonque I'on puisse
d€barquersans nuire au fonctionnementmeme du navire, et sur lesquels
I'immobilisationforceeque repr6sente l'6chouage peutavoir en tempsde guerre
desr6percussions extr€mement graves,on pourra, si le d6s6chouage imm6diat
est vital et si lescirconstances atmosph6riques le p€rmettent,filer les lignesde
mouillagepar le bout en mettant en placedes boueesde marquagepour la
r6cup6rationult6rieure.
Toujours sur ces m6mesnavireset dans les m€mescirconstances, si les
mesurespr6ridentesne sullisentpas, on vidangerad la mer la quantit6 de
mazoutsuffisantedessoutesavantet milieu.
3) Sur un navireNC, si I'operationl) est insuffisante,on d6barquerale
poidsn6cessaire de la cargaisonen commengant par leshauts,avecle concours
d'alldgeset de pontons-grues pour enleverlesgrospoids.Dansce derniercas,
on risquerafort d'ailleurs de ne pas avoir assezde temps pour effectuer
I'op6rationsouhaiteeet de setrouveralorsdansla situationC) (voir plus loin).
4) Sur un navirePN, si I'operationl) ne suffit pasd d6sechouer le navire,
et avant de commencerl'operation 3), ayant 6long6des ancresd jet ou au
besoinune ancre de bossoir,dans les directionsles plus favorables,on s€
d6halerasur les ancresun peu avant l'6tale de haute mer, en marchanten
arridreet en essayantde donnerau navireun mouvementde roulis.
5) L'influencede touslesd6lestages ci-dessus surI'inclinaisonlongitudinale
du navireet sur l'6mersion du centre de gravit6 de la flottaison,donc sur le
d6jaugeage au point d'echouage et sur les tirants d'eau extremes,a, comme
nousI'avonsw, 6t6 calculeei I'avance.
Il faut v6rifier,en particulier,que cesmouvements ne font pasaugmenter
au-deli d'une valeur 6galementcalculee,le tirant d'eau arridre afin que le
ill

Echouage- disichouage 221

bitiment ne risquepas, surtout si la pentedu fond suivant I'axe longitudinal


du navire est faible, de s'6choueren plus par I'arriire.
Il sera bon de mouiller une ancre de I'arriire le plus au large possible de
maniire que le bitiment ne vienne pas en travers dans la dernidre p6riode du
d6s6chouage. On pourra s'endispenserdans le cas3) qui supposenecessairement
la pr6senced'un remorqueur.
Celui-ci mouille une ou deux ancresdans la direction la plus favorable et
d une distance telle que, lorsqu'il sera d pic, le navire remorqu6 puisse flotter
de toute sa longueurentre lui et les dangers.
Dds que le navire 6chou6 est suffisamment all6g6, les remorques sont
ilong6eset tourn6es.Le remorqueur se h6le sur seschainesen mettant en avant
d allure progressivement croissante.Il agit ainsi par des efforts continus et
r6guliers,et non par des chocs successifs.Cette derniire mancuvre est en effet
desplus dangereuses. Il convientde l'6viter.
B) L'ichouage a lieu un peu aDantIa basse-mer ou d marie montqnte
C'est un casd'6chouagefavorablepour lequelil ne serafait appel,le plus
souvent,qu'd I'op6ration l) du cas pr€c6dent.
De toutesfagons,le calculest ld pour montrer pr6alablementce qu'il faut
faire : op6rationsl), 2), 3) de ,a
Il faut ancrersolidementle batimentsur le fond et mouiller une ancrede
l'arriire le plus au large possible.
I
S'il y a de la houle, on disposeradans les compartimentsavant et milieu
h
d,d6lester,les moyensde pompageles plus puissantsdu bord qui seront mis
E
en route pour hiter Ie d6s6chouage,dds que le niveau de I'eau remontera sans
It
6quivoqueet que le bdtimentcommencerad tosser.
E
ll ne faut pas oublier, m6me dans ce cas d'6chouagefavorable,de porter
a
son attention sur la solidit6de la coqueet des membrures.
5 C) L'ichouage a lieu d marie descendante
lc
On se trouve ld en pr6sencedu cas d'6chouagele plus d6favorable,car les
moyens de pompage du bord ne permettent pas, en effet, de lutter de vitesse
le
avec le mouvement de baissedu niveau de l'eau et, le Dlus souvent, le bAtiment
|.s
risqued'6tre complitementau secd mar6ebasse.
Toutes les mesuresqui peuvent am6liorer la stabilit6 seront prises.
l) Dans le cas particulier ori le bAtiment est un petit navire d mAture, on
). < b6quillera>. Cetteop6ration,commeon le sait,consisted maintenirle navire
droit ri I'aide d'espars arc-bout6s sur le fond. On prend comme bequilles les
lu
mats de hune, vergueset bout-dehorsde rechange,ou des esparsd6jri gr66stels
i€
que le gui, le bout-dehors de foc, Ies basses-vergues, les mits de charge.
:n
On n'oubliera pas de fermer les hublots et toutes les ouvertures lat6rales,
en pr6vision du cas of les bequilles venant d manquer, le navire se mettrait
le
tout d'un coup d la bande.
Ie
2) Le navire, 6chou6 sur fond de sable ou de vase, fera sa souille, m6me
le
s'il a une tris faible bande, et se trouvera au sec dans des conditions assez
( correctes). Mais Ie d6sechouagesera alors retard6 par I'action de la succion
du fond qui peut Ctre tris importante.
le
222 Flottaisonsisoclines

Comme il a d6j:i 6t6 signal6 plus haut, on favorisera le d6collage par


des oscillationstransversales provoqu6es,par exemple,par des mouvements
d'ensemblede I'equipaged'un bord d I'autre, mouvementsdont I'effet sera
d'autant plus sensibleque le bdtiment sera d'un d6placementplus faible et
l'6quipageplus important bien entendu. Les grands bitiments NC peuvent
difficilementcompter sur ce proc6d6.
3) Le navire,€chou6sur fonds de rochesou sur des bancsde coraux, sera
dans une situationtoujours trdsgrave,surtout si le batimenta pris de la bande
lors de l'6chouage,ce qui est I'indicecertaind'un fond irr6gulier.
Par ailleurs, la coque a peu de chancesd'€tre intacte. Il laudra donc
mobilisersesefforts pour la r6pareret consoliderles partiesqui travaillentle
Drus.

Il ne faut cependant jamaissed6courageret perdreespoir,m6mesi les


pr6visions fourniespar le calculsontpessimistes
et font ressortiruneperte
complitede stabilit6.

Dans lesparagraphes pr6c6dents,


nousavonsmis en 6videncelesnombreux
paramitresqui apparaissentlors de l'6chouageet qui d6terminentla position
du navire: celle-cipeut 6tre am€lior6epar une r6actionimpr6vuedu fond, un
glissementdu navire.
Par consequent,tous les moyens dont on disposedevront 6tre mis en
action pour abaisserle centrede gravit6 du navire et r6duire la bande due a
l'6chouagedissym6trique, en plagantconvenablement les poids dans les fonds.
4) En ce qui conc€rnelesop€rationsde d6lestage proprementdites,on esr
ramenEau cas pr6c6dentB), en notant que si le navire s'est6chou6peu aprds
une pleine mer, il sera indispensablede commencerii d6lesterle bitimenr
sufTisamment d temps pour etre certain de ne pas perdre la contribution que
devrait apporter la pleine mer suivanteau d6s6chouage.

3.34. coNSrDERATtoNssuR LE DEsEcltouAGED'uN NAvtRETRANSPoRT


Dr
GAZLIQUTFIES OU DE PRODUITSCHIMIQU[S.ECHOUD PARL'AVANT

Frc.138
t

mes Considdrations sur Ie disichouage zzJ

par L'un des 6chouagesles plus fr6quents pouvant se produire dans les zones
trts d'approche portuaire est l'6chouagedu navire par I'avant sur un haut fond.
€ra Supposonsque, apris un tel 6chouage,I'avant du navire ne soit ni d6form6,
ni d6chir6, ce qui se produira dans ce dernier cas, si le fond n'est pas rocheux.
|€nt Ne revenonspas sur le problime de la mar6e que nous avons 6tudi6 dans
le paragraphe pr6c6dent.
Era En g6n6ral,le navire pourra 6tre remis d flot apris alldgementobtenu par
nde le translert d'une partie du chargement,ce dernier mot 6tant pris dans son sens
le plus large, l) soit :i la mer, 2) soit d un autre navire, barge, alldge,ainsi que
onc nous I'avonsvu.
lt le Mais dans le cas d'un navire transport de gaz liqu6fi6s ou de produits
chimiques si I'on est oblig6 d'avoir recours au proc6d6 2), le problime du
transfert se complique consid6rablement.
Une disposition architecturalede nature i faciliter un 6ventueld6sechouage
pourrait 6tre la suivante :
En dehors deswater-ballastsde double-fonds plac6sdans le plan longitudi-
nal qui permettent normalement de modifier I'assietteet par suite les tirants
d'eau du navire dans certaines limites, en dehors des water-ballasts lat6raux
plac6sdans les ailes du navire et dont la mancuvre permet de corriger la bande,
EUX
il pourrait €tre pr6vu des groupes de water-ballasts sp6ciaux, d vidange d la
tion
mer rapide, convenablement compartiment6s, les water-ballasts de chaque
, un
groupe 6tant dispos6s sym6triquement par rapport au plan longitudinal du
navire, et leur point moyen 6tant situ6 dans le voisinage de la flottaison en
ie n
charge (les murailles du navire 6tant suppos6esverticales d la flottaison) afin
Ed
que leur vidange ne diminue pratiquement pas la stabilit6 du navire, I'id6al
ds.
l est 6tant que cette vidange, de par la position suffisamment 6lev6e des ballasts,
pres augmentela stabilit6.
lent a) le premier groupe serait plac6 le plus prds possiblede I'avant du navire.
que b) le point moyen du secondgroupe serait situ6 sur la verticale d'indiff6-
rence au tirant d'eau arridre, ou dans son voisinage, de telle sorte qu'il soit
possible,par rejet rapide d la mer de tout ou partie de I'eau qu'ils contiennent,
d'all6ger suffisamment le navire pour le d6s6choueravecun minimum de temps
et de moyens, et sans risque d'6chouagepar I'arridre.
'DE Un troisiime groupe de water-ballastssp6ciaux,ri vidange ii Ia mer rapide,
serait install6 le plus prds possible de l'arridre pour d6s6chouerle navire dans
le cas, moins fr6quent, d'un 6chouagepar I'arriire.
ll est facile, comme on le sait, de d6terminer la position sur la flottaison
des points conjugu6sE. et E6 des points moyensdes water-ballastsa) et b):
Si ,1r et,tz repr6sententles distanceshorizontales au centre de gravit6 7o
de la flottaison, respectivementdu point moyen des ballasts a) et de son point
conjuguE Eo nous aurons
P(R- a)
Y,- =
zS,tr
Le d6s6chouagecomporterait une ou deux phasessuivant le cas :
I ) Rejet ri la mer de tout ou partie de I'eau des ballastsa) : le navire tourne
autour de I'axe d'indiff6rence E".
r"

224 Flottaisons isoclines

Cette mancuvre peut 6tre suflisantepour d6s6chouerle navire sans


augmentationgEnantedu tirant d'eau arridre.
2) Si cettemancuvre n'est pas sulfisante,ou si elle doit 6tre arreteepar
suited'une augmentationdu tirant d'eauarridrequi risqued'6chouerle navire
par I'arridre,rejetri la mer de tout ou partiede I'eaudesballastsb): le navire
tourne alors sansinconv6nients, autour de I'axe d'indiff6renceE5situ6sur la
PPA..
Bienentendu,danstouteslesmancuvresenvisag6es, un water-ballast
d'un
groupedonn€devratoujoursttre ou entidrementrempli,ou entidrementvide,
ou en coursde vidangerapide,la maneuvrene devantporter que sur un seul
water-ballastri la fois.
Pourun poidsd'eaup" enlev€dansIe groupedeswater-ballasts a),le lfl
qui en r6sulted la verticaledu point d'6chouage l, dont la distancehorizontale
d 7oest 6galed ,1,serait,d'apris l'6quation(4) (paragraphe3.32.)
I
6 l A = p'-LzS
"l'^ + =
. 1 ^ . 1 p ".M .
^ (R-a)l
P
Dans les limitesd'applicationde la th6oriedespointsconjugu6s,on peut
admettreque S est constant.Les seulesvariablesqui figurent entre crochets
sontalorsP(R- a\ et )..
On peut donc dresserun tableau donnant, en fonction de ces deux
argumentsvariant en progressionarithm6tique,la valeurde M..
Du relev6destirants d'eauextr6mesapris echouage,on d6duit la valeur
de la r6actiondu fond p, sa position,c'est-d-dire,,l,
et l'6mersionp au point
d'6chouage(paragraphe3.25.).
Or, supposonsqu'un sondageait montr6 que le tirant d'eau arriire ne
pouvait varier, sansrisqued'echouage, de plus de /UR' mdtres.
La r6action du fond et la variation des tirants d'eau extr€messont
proportionnelles d l'6mersiondu navired la verticaledu point d'echouage(Cf.
paragraphe 3.25.):
t:l=/rR'_lry
f p /TR. lTx
p, /TR, lW correspondants d la premiire situation du navire aprds
doncd f, et p', lTlR', /W' correspondants
echouage, donc ri p'.
e la seconde,
Par cons6quent,d /ZR' correspondra:

8 =
' ' SA TR'
I TR.
Pour produire ce B', il faudra des ballastsa), rcjeterd la mer un poids
d'eaupj donn6par
l P :f-f':pi .M.
. B - I'
Dt:'
._
M"
1'

Considirations sur Ie ddsichouage 22s


Supposons donc que I'on ait, desballastsa), rejet6d la mer Ie poidsd'eau
pj. A I'aplombdu point d'Echouage,{, l'6mersion estdevenue:
J
E
P- lP:f-pl.M,
E [,e navireest toujours6chou6.Pour le d6sechouer,
il faudra,desballasts
A b), rejeterd la mer un poids d'eaup! donn6par :
.M,
n u" - , f-pi,M.l i r , -f-pl
-
M,
.
il rs - rlnj
L'expressionM6 pour les ballastsb), 6tant I'analoguede I'expressionM.
f pour lesballastsa), estobtenuede la m6memaniire par interpolationdansun
E
autre tableaui deuxentrees,I'uneen P(R-a), I'autreen ,1.
Lrs deuxtableaux,ayantlesmtmesargumentsd'entr6e,peuventd'ailleurs
ttre group6sen un seul,le point de croisementdesligneshorizontaleet verticale
correspondant aux deuxentr6es, donnantri la fois M" : ..-,Mt : -..,
Ainsi que nousI'avonsvu, le rejetd la mer du poidsd'eaupj seraeffectu6
ut sansque le tirant d'eau arriire ne vane.
ls Dans un groupedonn6,en vidant alternativementun ballasta tribord et
un ballastri babord, on tend d faire oscillertransversalement Ie navire. Les
oscillations,commenousI'avonsd6jri rappel6,favorisentle d6s6chouage, plus
pr6cis6ment le < decollage > du navire.
!r
DI

!e

DT
:f.

6
r.
Chapitre4

CALCULS GENERAUX
DE DEPLACEMENT
ET DE STABILITE

4.1. LEPLANDEsFoRMES

Le plan des formes,ainsi que nous I'avonsd6jri vu dans le paragraphe


2.24.,repr6sente le flotteuret la < carinenormale>, c'est-i-direcorrespondant
d) ii la flottaisonen pleinechargepour un navirede commerce,la quille
6tant presquetoujourshorizontale.
b) au d6placement moyenpour un navirede guerre,la quille n'6tantpas
96n6ralement horizontale.
k plan desformesconsisteessentiellement en trois s6riesde coupesde la
surfacede la cardnepar des plans parallilesrespectivement d trois plans de
repdreperpendiculaires entreeux :
l" plan : verticallongitudinal,appel6le LONGITUDINAL
2' plan : verticaltransversal,appel6Ie TRANSVERSAL ou simplement
le VERTICAL.
3' plan : horizontal,appel6I'HORIZONTAL (l).
Dans chaqueserie, les sectionssont equidistantes;on les ramine par
projectionsur une mdme6pure.
d6terminentsur la coqueles< sections
Irs sectionsverticalestransversales
transversales>>ou <<couplesde trac6>.
Les sectionshorizontalesd€terminent|es ( sectionshorizontales> ou
< lignesd'eau>-
[€s seclions verticales longitudinales d€terminent les ( sections
longitudinales>.

(l) Sur les figures139et l/|{) qui donnentle principede la re*sentationgraphiqued'une


carcnepar lc plan desformes,le Longitudinal,le Verticalet I'Horizontalsont refrCr€s
par (!).
@ o.
.
Plan desformes 227

Ir navire est repr6sent6se dirigeant vers la droite.

o
11H
10H
6H

2H

(,

Frc.139

a) les sectionstransuersalesou couplesd.etraci


Ces sections, paralliles au VERTICAL et 6quidistantes de j, sont au
20
nombrede 21,num6rot6es de 0V ri 20V;le plandu couple0V contientla PP,,,R,
le coupfe20Y la PP,4,lecouplelOV coincideavecla PPM.
Le couple 10,ou couplemilieu,n'estpasnecessairement le maitre-couple
ou coupled'airemaximale.
Si c'estutile,pour mieuxd6finirlesformesd'extr6mit€,on tracelescouples
-1, - 314,- l12,- l14,l14,l12,3l4d I'arriireet lescouples 19 112,20l12n
I'avant,et d'autresencoreen particulierdansle casdesformesbulb6es.
Pour 6viter I'enchevdtrement des courbes,on trace seulementdes demi-
couples,ceuxde l'1d droite et ceuxde I'R i gauche;seul,le couple lOV est
repr€sent6 en entier.
ll faut noter que, parfois,les couplesau-deliidu couple20 regoiventun
bapt€melitt6ral (couples,,4,B, C, ...). Cette m6thodeest surtout employ6e
lorsquelessectionscorrespondantes ont 6t6 traceesd desdistancessuccessives
exprim6es par desnombresrondsen mdtres,maisqui constituentdesfractions
compliqu6es de I'intervalleunitaireentrecouples.
b) Lessectionshorizontales ou lignesd'eau
Dansla marinenationale,il y a pour tout navireI I lignesd'eauou sections
horizontales(H) 6quidistantesde rr, et numeroteesde 0 d 10.
La ligned'eaun" 0 (0H) passepar le point le plus basdu couple lOV (ou
PPM), la ligned'eau n" l0 (10 H) correspondi la flottaisonnormale.
228 Calculs de diplacetnent et de stabiliti

d
i
&
ll
|ri
F
.l
d
a
a

Livet & pht bord


-Livet d. pmt

Frc. I,l0
I

Gdniralitis 229

Ceslignesseprojettenten vraiegrandeursur le plande flottaison.


On d6finit par ailleurs les cuvres mortes par des horizontales
suppl6mentaires:llHiiunedistanceldel0H, ll H biset l2 H respectivement
d I h et2 i de I I H, et 13 H, 14H, 15 H, etc.respectivement d desdistances
de 2 h,4 h ,6 h, etc.de 12H.
Le navire6tant sym6triquepar rapport au LONGITUDINAL, on ne
repr6sente sur le plan pour all6gerle trac6queleslignesd'eaud'un bord, moiti6
tribordpourleslignesd'eausitu6es au-dessous dela flottaison,et moiti6babord
pour lesautres.
Dansla marinemarchande, lesnaviresdecommerce ayantun d6placement
qui peutvarier,pour un naviredonn6,dansde plusgrandesproportionsque
celui d'un navirede guerre,on pr6fdreen g6n6ralutiliserdes lignesd'eau
reguliirementespac6es de mitre en mitre, et num6rot6es par leurcoteau-dessus
de la ligned'eau0: par exemple, la 7 H estd 7 m au-dessus de la 0 H.

c) Les sectionslongitudinale s
Cessections sont d6termin6es par desplansparalldlesau LONGITUDI-
NAL et trac6es pour un seulbord du navire.
- Dansla marinenationale,r6gulidrement espac6es,ellessontnum6rot6es
de 0 r i5 ( 0 Ln5L).
La section0 L correspondau plan longitudinalde sym6triedu navire;la
section5 L se trouveaux 3/4 de la demi-largeurmaximalede la carine.
Dansla marinemarchande, la demiJargeur est g6n6ralement
divis6e
en l2 parties6gales, et I'on traceles6 sections:
I V,2 V ,4 V ,6 V ,8 V , l0 V ,
situ6es d l, 2, 4, 6, I, l0 douziimesdu plan de sym6trie.
lissespl'anes lioets
On compldte dela coqueparquelques
la repr6sentation lignessuppl6mentai-
resappel6es<<lissesplanes) et ( /irets).
Leslissesplanessont desintersections de la coquepar desplansparalliles
d I'axelongitudinal du navire,maisinclin6ssur I'horizon.On choisitcesplans
tels qu'ils coupentd peu pris normalementla coquedont on veut pr6ciserla
repr6sentation. Les sectionssont ensuiterepr6sent6es rabattuesdansun plan
horizontal.Ellespeuventd'ailleursne se rapporterqu'd une partie seulement
de la coque.
Les lirets sont des courbesgauchesd6termin6es par I'intersectionde la
coqueet d€s ponts.Ellessont figur6es par leurs projections sur les plansdes
lignesd'eau,descoupleset dessections longitudinales.
Autrescourbestracdessurle plan desformes
Les r6sultatsdes< calculsde cardnedroite r>sont traduitsen courbesqui
sont traceessoit sur le plan longitudinalsoit sur un plan s6par6.Cescourbes
caractEristiquesd'une cardnesont appel6es<<courbeshydrostatiques >>.(Cf.
paragraphe 4.5.).
ll faut cependantnoter qu'il arrive que ces<<courbes) soientseulement
donn6essousforme de tableauxde chiffres.
230 Calculsde dlplacementet de stabifue

Ligende du plan deslormes


La d6terminationdes6l6mentspermettantde bdtir un projet de navire est
affaire de scienceet d'exp6rience.
Ie point essentiele reGnir estque I'ing6nieurne travaille pasdansI'absolu,
mais d partir de batimentsanaloguesexistants(carene,moteur, h6lice).
En particulier,il se fixe la largeurl, la profondeurde cardnep,I'aire 82
du maitre coupleet la longueurL entre PP par comparaisonaveccesbAtiments,
en tenant complg desrenseigrrements donn6spar lesessaisau bassindescardnes
sur petitsmoddles.
ll utilise pour cela des coeflicients,dits < coeffrcientsde remplissage> et
< coellicients de proportions >r.Ce sont descoeflicients sansdimensionsdont
les valeursnum6riquesvarient tres peu d'un bitiment ri un autre du memetype
(Cf. paragraphe2.26.).
Cescoefficientsfigurentdansla l6gendedu plan desformes.
Corines riduites
Souvent, pour comparer entre elles des formes de navires ayant des
proportionset des dimensionsdiff€rentes,on trace des plans des formesde
< carenesr6duites> pour lesquellesles dimensionssont fixees arbitrairement,
par exemple:
Longueurentreperpendiculaires I m
Demi-longueur 0,10m
Profondeur de carene 0,10m
D'une manidreg6n6rale,on est parfois conduit ri trac€r des plans des
formesen utilisantdesechelles diff6rentessuivantlestroisaxesdecoordonn6es :
ainsi, pour am6liorcr la pr€cisiondu trace, il est souventinteressantde reduire
les longueurspar rapport aux largeurset aux hauteurs.

CALCUL DES CARENESDROITES


LA DIFFERENCE DES TIRANTS D'EAU
ETANT CELLE DU PLAN DES FORMES

(Betiment de commerce,en g6n6ral: D : 0; B.etiment de guerre, en


g6 n 6 ral:D*0)

4.2. ctNfR^Lrxts

l.es calculs de carene droitc ont pour but la d6iermination des valeurc
num6riquesdes divers El€mentsintervenant dans l'6quilibre et la stabilit6.
Giniralitis 231

Cescalculsse font d partir du plan desformes.


Il r6sultede l'6tudeth6oriquedeschapitrespr€cedents que les grandeurs
d calculersont,pourI'itudede la stabilitdau uoisinage
de la positiondroite,dans
I'ordre descalculs:
| - les airesdesdiff6renteslignesd'eau,(et desdiff6rentscouples),
2 - les volumesdescarineslimit6espar lesdiff6renteslignesd'eau,
3 - lescoordonniesZ et X descentresde volumede cescardnes,
4 - lescoordonn6es du centrede gravit67 desairesdeslignesd'eau.
5 - lesmornentd'inertieI,et Irdes lignesd'eau,par rapportr€spectivement
e I'axelongitudinalox et ii I'axetransversal?y passantpar le centrede gravit6
y de la ligned'eau,d'ori I'on obtient,par la formulede Bouguerp : I ;

6 - r : rayon m6tacentrique
transversal: L
V

7- R : rayon m6tacentrique
longitudinal : L
V
8- les rayonsm6tacentriques
diff6rentielstransv€rsaux
16.
lls sed6duisentimmediatement
de la formuled'Emile kclert

+ v.q
dv
pour des valeurs6chelonn6es
r et V ayant6t6 calcul6sprec6demment du
tirant d'eau.

METHODESDE CALCUL
Principe
La plupartdesaireset volumesrencontr6s 6tantde formescomplexes, non
d6finissables g6om6triquement, les calculsde carines droites et de carines
inclinees,ne p€uvent6tre effectu6spar des proc6d6srigoureuxd'int6gration
math6matique.
On y a supplee,jusqu'd ces derniires ann6es,en faisant appel au
proc6d6classiqued'int6grationgraphiqueapprochee,ainsiqu'aux int6grateurs
graphom6caniques dansla mesureori la courbesur laquelleon devait op6rer
avait 6t6 tracee,le plus utilise pour d6terminerles aires6tant le planimdtre
D'AMSLER encoreemploy6aujourd'hui pour descalculsnon r6petitifset une
6valuation rapide peu cotteuse.
232 Calculsde diplacementet de stabititd

Actuellementet depuisune vingtained'ann6es,les bureauxd'6tudesdes


grandschantiersde constructionprocedentpar int6grationnum6riqueavec
l'aided'ordinateurscommandantdestablestragantes et des6cranscathodiques
permettantde simplifierle d6pouillementdescalculs.
Lesperformances par lesordinateursdonnentle moyend'effectuer
r6alisees
aujourd'huien quelquesheuresdes calculsqui necessitaient auparavantune
dizainede jours de travail pour un dessinateur(ou calculateur)entrain6.
Lesprogrammesutilis6sne diffirent pasfondamentalement desm6thodes
num6riques de calcul< d la main > dont une bonneconnaissance restetoujours
n6cessaire,en particulierpour se faire une id6epratiquedes approximations
admisesdans les programmesmachine,et des conditionsde validit6 de ces
programmes.
Nous examinerons deuxm6thodesd'int6grationgraphiquequi ont permis
jusqu'icide faire lescalculs< d la main > : la mEthodede Simpsonou m6thode
desparaboles,en usagedansles paysanglo-saxons et celledestrapezes.
Nousnousborneronsi indiquerqu'en g6n6ralla m6thodede Simpsonest
plus preciseque la m6thodedestrapdzes; cependant,la complexit6plus grande
des calculsauxquelselle conduit a fait qu'en Franceon lui a pr6f6r6cette
secondem6thodequi 6tait jusqu'ri cesderniiresann6esr6glementaire dans la
marinede guerrefrangaise.
Parmi les autres m6thodesgraphiquesd'int6gration approchee,citons
encorecellesde Newton-Cotes,de Gauss,de Poncelet,qui sont aussi,d'une
manidreg6n6rale, plusprecises quecelledestrapizes,maismoinssimples,d'une
applicationmoinscommode.
N'oublionspas enfin de mentionnerla m6thodedite de Tchebychevqui,
d nombre6gal d'ordonn6es,donne 6galementplus de precisionque celledes
trapdzes,maisa, par contre,I'inconv6nientd'exigeruner6partitionspecialedes
coupleset deslignesd'eau.

Deuisde traci
Le navire6tant droit, tout est sym6triquepar rapport au longitudinal.Il
suflit donc d'effectuerlescalculspour une moiti6 de la carine.
Cependant,si certainsr6sultats,commela positionen longueurdu centre
de gravit6 d'une demi-ligned'eau qui est la m€meque cellede la ligne d'eau
complite, devront6tre utilisestelsquels,d'autres,au contraire,tels que I'aire
d'une demi-ligned'eaupar exemple,devront6tre doubl6s.
Dansce qui suit, les plansde coordonn6essont :
YZ, le plan du couplepassantpar la perpendiculairearridre,
ZX, le plan de sym6trielongitudinal,les x 6tant compt6spositivement
versI'avant.
Xf, le plan de la Iigned'eauz6ro.
Pour I'executiondes calculs,on part d'un tableau,appel6< Devis de
trac6), donnant l'onlonnieou la demi-ouverture(c'est-iidirela demi-largeur
de la cardne)pour chaqueintersectiond'un coupleou d'une ligned'eau.
I

Mithode de Simpson ou des paraboles

4.3. METHoDEDE SlMpsroNou DEsPARABoLES

Formule de Simpson

t'
c

.'*._]*

F IG, I4I

Soit :i calculerI'aire compriseentreune courbeplaney = JV), sesdeux


ordonn6esextremesyo et /n et I'axedesabscisses, la courbe6tant tout entiire
du m€mec6t6 de cet axeet pr6sentantune courburevariant r6gulidrement, ce
qui est toujoursle caspour les lignesdu plan desformes.
Appelons<<base>>le segmentde droite comprissur I'axedesx entreles2
ordonn6esextremes.
Divisonsla baseen un nombrepair n d'intervalles6gauxde longueur,. et
par lespointsde division,6levonslesordonn6es yo, yt, y2.... y", aboutissant
sur la courbeen A, B, C, ... D.
Groupons les intervalles2 d 2 et dans chaquegroupe de 2 intervalles
remplagonsI'arc de courbepar I'arc de parabolepassantpar les 3 points de
la courbe.
Si I'on remplacela courbepar la suitede cesarcsde parabole,I'airelimit6e
par le contour ainsi obtenuseraune valeurapproch6ede l'aire cherch6e.
Ainsi, assimilonsla courbeentre les ordonn6esa A et c C d un arc de
paraboled axeverticalpassantpar les3 points,4,B, C.
Laire du trapize curuiligneaABCc linitle par cetteparaboleest 6galed
I'aire du trapdzerectiligneaACc augmenliede I'aire du segmentparabolique
ABC
Si nous menonsen I la tangenteA'C' i la parabole,on sait que cette
tangenteseraparallile d la corde/C et queI'airedu segmentparaboliqteABC
sera6galeaux deuxtiersde I'airedu parall6logramme AA'C'C. Nous pouvons
donc ecrire:
))
aiteABC :: aireAA'C'C : = BE. ac = ?rnu- Eb) . ac
JJ 3'
7

25+ Calculs de diplacement et de stabiliti

mais

Bb: vl. 26=lorYz ac:2i


2
d'oi

ABC:'r(r, - ,"+t)
a i re , y r - y o- Yz)2 7
^::(2
L'aire du trapize curviligneaABCc estpar suite6galed :

;[{ro+ r') + - !o - rz) = * or, + vrl


lrrr, ] }O"
Nous avonsdonc :
l" groupede 2 intervalles : aire aABCc : 4( yo+ 4y1 + yz)
3
r'.
=;(1":+4y"-t+yn)
Dernier groupe
J

En ajoutantmembred membre,il vient


)
air ca ADd: : lto+ y"+ 4 (yr*y3+ . . . + y , r)+ 2 (y 2 + y a * v,-)l
3
: I lSomme des ordonn6esextrCmes+ 2 fois somme des
3-
ordonn6espaires + 4 fois sommedes ordonn6esimpaires].
Ce que I'on peut ecriresous la forme symboliquesuivante:

a i re a A D d =l V t * 22p + 42tl

Telleest la formulede Simpson.


Elle permetd'obtenirde tris bonsr6sultatsavecun assezpetit nombrede
pointslorsquela courbeestr6gulidre, sanscoudeni pointd'inflexionen dehors
desabscisses de s6paration.
ll faut noter que c'estelle qui est utilis6edans les programmesde calcul
sur ordinateurpar le BureauVeritas.
La formule6tablieci-dessusest la formuledesparabolesdu seconddegr6
(premidrerdgle de Simpson):la basea 6t6 partag6een un nombrepair
d'intervalles,les ordonn6es,en nombre impair, sont, ainsi que I'avons vu,
groupeespar 3.
Mdthode des trapizes z5)

Dans la formule desparabolescubiques(deuxidmerigle de sltrlesoN),la


baseayant6t6partag6een un nombred'intervalles6galri un multiplede 3, les
ordonn6essont group6espar 4. Danschaquegroupe,passeun arc de parabole
de degr63.
On obtientainsi:
1
aireaADd=:l (yo+3 yt+3 y2+2 y3+3y4+3 ys+2 y6+3 yr+...+y,),

de y dans la parenthdse6tant : l, 3,3,2,3,3,2,


les coefficientssuccessifs
3. 3. l.
On pourrait obtenir des formules des paraboles du 4", 5", 6" degr6...Mais,
d mesure que le degr6 des paraboles augmente, les coefficients par lesquelsil
faut multiplier les ordonn6es se compliquent et la m6thode devient de moins
en moins pratique.

4.4. MITHoDE Dfs TRAPtZES

Formule des trapizes


Pour calculer I'aire envisag6edans la m6thode de Simpson, soit I'aire
a.4Dd, reprenons le systime d'ordonn6es pr6c6dent,yo, yt, yz, ... y", n e13-nt
cette fois pair ou impair.
Remplagons la courbe par le contour polygonal obtenu en joignant les
points successifsA, B, C, ... D par des segmentsde droite. L'aire limit6e par le
contour sera une valeur approch6ede I'aire cherch6e.
En additionnant les surfacesdes trapdzes6l6mentairessuccessifsdont le
premier est alBb, surfaces dont I'expression est de la forme ,1( * n * ), I
\2 2l
6tant, comme nous I'avons vu, l'6quidistance des ordonn6es, on obtient pour
l'aire totale, la valeur :
/"^ ,, \
S:1(* | yt+yz *...* y"-t + {!}:,1 t60/)
\l 2l

de X[ (y), d6signant la somme d'une s6ried'ordonn6es 6quidistantesdont les


rs 2 extrtmes (rang z6ro et rang n) sont divis6espar 2.
En conclusion, avec ce s)rmbolisme,nous pourrons 6crire
ul
s:["t.a' : I y.dx - ). 2 i1y
Jo
rc
rir ----___--------^----.-----=-\
q valeur approch6e
par la m6thode des trapizes
Calculsde diplacementet de stabiliti

Remarque
:
Si la courbe y : JV) part d'une extremit6 de la base, c'est-ri-dire si
yo : 0, le terme de rang zero disparait de la parenthise. Pour autant, le
coeflicientl/2 ne se reportepassur yr.
La parenthises'6critalors:
/ ..\
tjl
lyr + y, + y3 + ... +
\ zt

La m6thoded'integration graphiqueapproch&, dite ( mEthodedes


trap6zes> consiste d toujours ramener les int6gralesqui se pr6sententau
type dx, et, ap€s les avoir misessouscette forme, d les calculer par la
Jy.
formule:
i> 6 0 )

Supposonspar exempleque nousayonsd calculerI'integraled6finie:

I I@,iax
oi x et y repr6sentent
lescoordonnees
d'une certainecourbe.

Frc.142

Si I'on tracela courbed dont les ordonneesont pour valeur y : lx,y),


I'integrale ci-dessusreprEsenteI'airc compriseentre la courbe a, les ordonn6cs
Mithode destapdzes 237

extr6mesfo et y, et I'axe des abscisses.


On pourra donc calculersa valeur
approch6epar la m6thodedestrapdzes:

Expression Expression Valeur


exacte exacte approch6e
/-/\-\

I v .ax : , l: 6 ( Y )

X[ (Y) d6signant la somme d'une s6ried'ordonn6es 6quidistantesdont les


2 extrCmes(rang z6ro et rang n) sont divis6espar 2, ainsi qu'il a d6jd 6t6 vu.
Le tableau ci-dessous donne, par la m6thode des trapdzes, la valeur
approch6e des int6grales que I'on rencontre dans les calculs de carine droite.
Les ordonn6es sont toujours d6sign6espar X m6me si elles repr6sententpar
exempledes surfaces,les 6quidistancesdes ordonn6espar 7, K 6tant le nombre
entier ou nul compris entre 0 et n qui d6finit le rang de I'ordonn6e.
Nous reprendrons plus loin, en d6tail, les calculs qui conduisent aux
formules figurant dans ce tableau.

Aire d'une l/2 ligned'eauou d'un


I /2 couple
I, '0.- ,r:6(Y)
Volumed'une I 12cardne o, - , lx 6 ( Y )
[,
Positiondu centrede cardne
!,,o,- ,1,t6 (K . Yr)
Moment de I'aire d'une l/2 ligne
d'eau:
c) par rapport :i I'axe longitudinal
ox
It* =)zrv't
b) par rapport i I'axetransversaloy
passantpar I'origineO a' =,t2t6 (K. YK)
tv
Moment d'inertie d'une I 12 ligne
d'eau

a) par rapport i I'axelongitudinal


I**=1",",
b) par rapport d I'axetransversaloy
passantpar I'origineO t6 (K2. Yx)
a' - ,13
lr't
I
I

I
238 Calculs de diplacement et de stabilitd

Remarque:
Lorsque,dansune parenthdse desformulesde tra$ze ci-dessus apparait
I'ordonn6e(K . Ya)ou (Kt . Y*), I'ordonneede rang zero est nulle puisque
K: 0 (cette ordonn6eest 6galed O.Y = 0). Elle disparait donc dans le
d6veloppement de la parenthdse,
avec,bien entendu,son coellicientl/2.

Co ections d'aboutissement

=A B
',,,1

( 1) (?)
Frc. 143

bs calculsqui pr6oddentsupposentque les couplesaboutissenttous sur


la ligne d'eauzero et les lignesd'eau sur les perpendiculaires
avant et arriire.
Quandil n'estest pasainsi,on fait subir aux ordonn6esdesrnodificationsqui
constituent les cerrectionsd'aboutissement.
l) Si la courbeaboutit e I'axedesabscisses entre2 pointsde division,on
fera une correctiond'aboutissernent pour tenir comptede I'aire dLgauchede
I'ordonneebB (fig. l 3) (l)) :
On trace pour cela ri I'cil une &oite BA telle que les deux petitesaires
hachureessur la figure soient6gales.On prendraaA : yo commepremiire
ordonn6ede la formule des trapdzes.
2) Si la droite Bz{ rencontred'abord I'axedesabscisses en 't{ (fig. 143(2)),
on mdneraAA' paralldle ri Bc. En joignant A' d c, les 2 trianglesABc et A'Bc
ont memebase(8c), et m6mehauteur;ils ont donc memesurface.Commeils
ont une partie oommune,le triangle DBc,il s'ensuit que :
aire du triangleABb - aire du triangle,,{'bc.
_ On prendra donc pour premidre ordonnee de la formule des trapdzes
l'8, en I'affectantdu coellicientl/2.

Aire= r( A ' B+ i e + t r D+
2 )

+tT +ce +n +...)


!

Mithode des trapizes 239

On ajoute ainsi d la surlbce arr6t6e d l'ordonn6e 68, I +, c'est-d-dire


parait
usque I'aire du triangle A'bc quj, comme nous venonsde le d6montrer,est 6galed
tns le celle du triangle ,48b.
Ces corrections conserventles valeurs exactesdes surfaceset des volumesl
elles altdrent l6gdrementles moments et les moments d'inertie, mais ceserreurs
sont en g6n6ral assezfaibles pour 6tre n6glig6es.
Il faut noter que I'on peut rendre n6gligeables,donc inutiles, lescorrections
d'aboutissementque I'on vient d'examiner,en multipliant arbitrairementle
nombre des ordonn6es successivesdans les zones extrdmes.C'est ce que I'on
fait, en particulier, dans les calculs par ordinateur.

DESCALCULS
DEROULEMENT

La suite des calculs est la suivante

Aire d'une ll2 ligne d'eau ou d'un l12 couple

,us sur
uriere.
tns qui

|()n,on
rhe de
Fro. l,l4
s arres
tmidre

13(2)),
u A'Bc
S =,1
E*,, +y2+ ' *&\
2/
,t : 6quidistancedes cou-
ples

V*,,
me ils lr : 6quidistancedes lignes
s:,r + y2+ ... +'!l
d'eau
)t

Yolumed'une carine limitie d la ligne d'eau n" n


Si nous decomposonsle volume de la cardne en tranches horizontales de
hatteur dz (fig. la5 (A)), le volume d'une tranche a pour valeur:
d v: s.d z
S 6tant la surface de la ligne d'eau qui en est la base.
2N Calculs de diolacement el de stabihft

Ligned eau .?n

\10
t^ - In,
t

3
2

-J
( A)

Frc. 145

Il vient pour le volumede la carine limite d la ligne d'eaun' n

v: I S.dz
JO

Si I'on a trac6 la courbe des aires des lignes d'eau (en pratique. comme
nous I'avonsvu, desdemi-aires,fig. 145(B)), le volume 6l6mentairedV: S.dz,
est repr6sent6sur Ie plan de cette courbe,par I'aire hachur6e,et le demi-volume
de cardne sera obtenu imm6diatement par la formule des trapizes.

lr: o ( ? -r' ,+s ,+...? )


S 6tant ici la surfaced'une l/2 ligned'eau.
A titre de v6rification,on recommence la carine
le calculen d6composant
non plus par les lignesd'eau,maispar les couples.
Remarque :
dansle paragraphe( M6thodedes
D'aprdsce qui a 6t6 vu prec6demment
trapdzes>, nousaurions 6criredirectement:
pu

t,,_ = r,:a
2 l""t.a, tsl
ft>6 (5 )=,' (?. t'+ s, + ...+ $)
Mdthode des trapizes
241
CoordonndesZ et X du centrede uolumed,unecarine limitie ti la
liqne d'eau

,+ L'gne dpr\u n. n
Lrgne d ea.unr <
id1+

Frc. 146

. .. D6plagonsparallilementd^elle-m6me d'une quantit6infinrment pettte


la,ligned eau no K dont la surfaceest S( et qui est alstanteae la ligne dz
d,eau
zerooe z.
Ce d6placement engendreun volume Wtit D : SKdz-
. _ Le moment de ce volumepar rapport au plan de la ligne d,eauz6ro est
tgai i u.z.
La distancedu centrede carine C de la carine limit6e ri la ligne
n" n, soit Z, est donn6epar : d,eau

UZ = 2 u.z = M

M Ctnntla sommedesmoments6l6mentaires
uzpar rapport au plan de la
ligned'eauz6ro.

Moment 6l6mentaireuz = Sx z dz, d'ori

u=
['s* 'a'
On peut calculerla valeurapproch6ede cetteint6gralepar la formuledes
trapdzes.
La fonctionde z dont il faut prendrelesvaleuis6quidistantes
estSa.z,
d'or)
M: h2 6 6x.z)

Commez = K./r,lesvaleurs6quidistantes sontdoncSa.K.h,et il vient:


M : hEi$az) : h tB (S(.K.t) = [, t6 (K.Sr), ce qui donne
242 Calculs de diplacement et de stabilitd

pourK = 0, (K s*; : 9.5o= 0


K :l : l.Sr :sr
K =2 : 2.Sz
K :3 : 3.S:

K =n : n.s,

d'or)

M : h2'j6(K.sr): f (s, + 2szr i3sj + ... +


;s")
z:M
V

La distanceX du centrede cardneri la pp,R est telleque .


V .X :8u.x:M'
u repr6sentantle volumeinfinimentpetit engendr6par le d6placement dx
-_ couple
d'un de surfaceSs parallilementri lui-mime, li'etant li sommedes
moments6l6mentaires l,x par rapport au plan du couplepassantpar la pp,R.
_ Comme on le voit, le momentM, estdoncdonn6par la relationpreo6dente
dans laquelleon substitueles aireset 6quidistances-des couplesii cellesdes
lignesd'eau.D'ori

__ M'
V

,, . Momentde.l'ar!14'uy ligned'eaupar rapportd un oxe transt)ersal


oy dont
I'origine es, sur la PPR dansle plan de la ligne d'eau.

Frc. 147
I

Mithode des trapizes 243

Le moment par rapport d l'axe ay de l'6l6ment de surfacedx.dy de la ligne


d'eau est 6gal d :
x . dx dy, d'oti
Moment de la l12 aire de la ligne d'eau par rapport d oy
tf
M : ll x.dxlly
JJ

ou, en int6grant par rapport d y

u=
! ^ t , r a'
La fonction qui figure sousle signe I estyx.
La formuledestrapdzesdonne:
M = 726 yx, orx= K A
Les valeurs 6quidistantesde la fonction sont donc ,1.K.Ya, d'ori
J tlx
des
PA. M : r2:lb(r(.Y*)= P (, + 2Yz r 3 Yt * ... .
lnte \-*)
des

Le centre de gravit6 de la surface de la ligne d'eau, soit l, 6tant d la m6me


distance X de l'axe oy que le centre de gravit6 d'une demi-aire, il vient :

S .X :M,d 'or ix:4

Moment d'inertie d'une ligne d'eau par rapport d I'axe longitudinal ox


$tg. r47)
Soit1,, cemomentd'inertie.
Pourunel/2 ligned'eau:
r ff
= - = fni ur
dy.ttx I f'l ,
f a,
;,, JJy2 J"'to,: 3)o
La valeurapproch6ede ll2 I, est donn6epar la formuledestrapdzes:
. ^ /.-3 .rf
1 , - 4"0,,, ^rA u. : ^lY-9 + vl + ... +
J-
2 "- 3! ot ' 7 " i\2 2

1
244 Calculsde dlplacementet de stabilitd

d'ori, pour la ligned'eau

r - rayon m€tacentriquetransversal: I,
v
p$ fapwftd t'axeovo'c'est'd4be
pu
,.rry:yt:,fm:*,[:Tnw^u

Frc.148

Soit lro oe moment d'inertie


Pour une l/2 tigne d'eau

tt2r,o: =
!1",a,o, [" ,,, a,
I: valeur approcheede l/2 1,o,donneepar la formule des trapdzes,
est :
ll2 In - 126 y xt
Posonsx = Xl. Il vient x2 : K2 12
Par suite, les valeursequidistantcsde yx2 sont y K2 12, d'oni
ll2 In = X328 K2 Yx
On pcut donc ecrire :
r/
* nr"* 9y3* +tJ')
il-= ^'(r,
Et pour une ligre d'eau :
Mithode des trapdzes 245
Moment d'inertie d'une ligne d'eaupar rupport d I'axe d'inclinarson:;ransver_
sale passantpar son centre de grauiti.

Frc. 149

Soientllo et I,, lesmomentsd'inertied'uneligned'eaurespectivement par


r.apport.
a ltxe oyj. et par rapport d I'axetransversal7y passantpar le centre
de gravit67 de la ligned'eau.
SoientX et S, la distancequi s6parel,axeOyo de I'axeyy, et I'aire de la
ligned'eau.
Un th6orimede mecaniquenousenseigne que :
Iro:Ir*SX2 d'oti

I"= I ro - S X 2

R : rayon m6tacentrique
longitudinal = 4
V

SurI'exdcutiondescalculs

_ ,Partantde la ligned'eau I l, lescalculspeuventetre r6pet6spour chacune


desllottaisons10,9,8, 7, ...
.Lesdiversesoperations qui precident sont effectu6esFatiquement d'\ne
manere quasl-automatlque, au moyen de tableaux(r6glementaires dans la
marinenationale)dont la contextureestappropri6eaux op?rations6l6mentaires
d effectuersuccessivement.
Poursimplierlesop6rationsarithm6tiques, lescalculssontd'abordeffectu6s
potn unecardne fictioe,dlrivie de la carinedu navireen prenantI'unit6comme
valeurde l'6quidistancedescoupleset deslignesd'eau,i'est-d-direen Dosant:
).=1, h: I

. .tt rg$t de multiplier ensuiteles resultatspar les puissances convenables


des 6quidistances
r6elles,l et h, pour obtenir ies chiffresrelatifs i la cardne
6tudiee.
246 Calculsde ddplacementet de stabihft

Diterminationdescaractdristiques
de la carineauecappendices
Lescalculspr#dents sont 6tablispour la carine d6finiepar le plan des
formes,en consid6rantla carenenue, c'est-i-direen faisant abstractiondes
appendices(quilles d'6chouageou de roulis, gouvemail, h6liceset arbres
porte-h6lices,etc...).
On calculed part les volumeset les positionsdes centresde cardnedes
diversappendices et on lesfait intervenirdansl'6tablissement
du derniertableau
recapitulatif,en corrigeantles r6sultatsrelatifsi la cardnenue.

4.5. PRISENTATIoN omENUs_ TABLEAU


DEsRTSULTATS DEsTLfMf,NTsDE
STABILITT _ COURBES
D'UNECANTNf, HYDROSTATIQUFS

L€sresultatsdescalculsprec6dents sontpr6sent6s sousformed'un tableau


queI'on trouveau < Devisd'armement>, I'argumentd'entr6e6tanten principe,
d'apris ce que I'on a ru, la ligne d'eauqui limite la carCne,ligned'eau situ6e
entredeuxlignesd'eaunum6rot6es, ou correspondant d I'unede cesdernidres
lignes.
Pour rendreplus pratiqueI'usagede ce tableau,on remplacele num6ro
deslignesd'eaupar le tirant d'eaumoyenTmocorrespondant (batimentdroit,
en assiettenormale,c'est-e{ire en assiettedu plan desformes).
Mais on a 6galementI'habitudede traduirecesr6sultatsen courbesqui
fournissent,par leurcontinuit6,:i la fois unev6rificationdescalculset un moyen
d'interpolationgraphiquepour Ia d6terminationdesvaleursinterm6diaires des
6l6mentscalcul6s.
Cescourbes,appelees < courbeshydrostatiques ), sonttrac6essur un plan
specialou sur le longitudinaldu plan desformes,i partir et de chaquec6t6de
la perpendiculaire milieu prisecommeaxedesordonn6es.On accoleri celle-ci
uneechellede tirantsd'eaumoyenTmocorrespondants aux diff6rentsnum6ros
deslignesd'eau.
Ces tirants d'eau 6tant de la sorte pris commeordonn6es,on porte en
abscissesur lesdiff6renteslignesd'eaulimitant lesdiversescarineslesrEsultats
correspondants.
On trac€ ainsi sur le longitudinalles courbesdonnant, en fonction du
num6rode la ligned'eauou du tirant d'eaumoyenTiro qui s'y rapporte:
le poidsspecifiquede I'eau
I - le volumede la carCneet le d6placement,
de mer 6tant,ainsi que nousI'avonsd6jd w, souventfix6 i 1,025.La courbe
des d6placements(ou le tableau correspondant)est appel6eg6n6ralement
< &helle desd6placements >;
2 - la distancedu c€ntrede carine ri la ligned'eauzero:
PrAsentationdes rdsultats obtenus
247
3 la distancedu centrede cardned la perpendiculairemilieu (ou d la
perpendiculaire
arridre);
4- I'aire de la ligne d'eau (ou < aire de la flottaison>);
5 la distancedu centre de gravit6 de I'aire de la ligne d,eau d la
perpendiculairemilieu;
6- le rayon metacentriquetransversal;
7 le rayon m6tacentriquelongitudinal;
8 I'aire du maitre-couple(limit6e:i la ligne d'eau consid6r6e).
Sur I'horizontal,on tracela courbedesairesdesdivers< couplesde trac6>
limit6sd la f'lottaisonnormale(10 H).
Les 6chelleshorizontalesii utiliser ont chacuneune graduationuniforme
qui leur est propre, de valeur arbitraire; la l6gendequi accompagnechaque
courbe.indiquela correspondance entre la graduationadopt6eet ia grandiur
:i d6finir.

. Comme v6rification, on peut tracer la courbe des positionsrlel/es du centre


de cardne-La tan-genteen chaque point de cette courbi doit passerpar le centre
de gravit6de la flottaisoncorresoondante.
D6montrons-le:

Frc.150

Soit C, le centrede carine relatif i la flottaison FLqui limite un volume


L F'L une flottaison parallile ri Fllimitant un volume
1V + Zll de centre de
:arine C', g fe centre de volume de la tranche /V.
Les trois points 9, C' et C sont toujours sur une m€me droite. Lorsque / I/
.
-1€ardvers 2610,g tend vers ?, centre de gravit6 de la flottaison FL, C, tend vers
248 Calculsde diplacementet de stabilitd

C et par suitela droitegC qui pivoteautour du point fixe C tendversla droite


yC qui est tangenteen C :i la courbedescentresde carine; de ldL,le th6orime:
ln lignequi joint le centrede graoiti d'uneJlottaisonou centrede carine
coftespondontest tangented la courbedescentresde carine.

de F h lp&rf,+c
n =1026 d, 1025

o E.t tt" de d6ph.6n.nt5


Cflrbes lYdroltatiquesreFr65ehtadY q r,R'
{al { b)

Frc. | 5l

Yariationdesrayonsmitacentrique s
Supposonsque les muraillessoientdroitesau voisinagede la flottaison,
c€ qui est le casle plus fr6quentpour un navirede commerceou de guerrede
quelqueimportance.
LorsqueI'on fera varier Tino,V vaiera proportionnellement, I, restera
constant.Par cons6quent:
I-K
' V K' .Tino
K et K' 6tant desconstantes
r est donc de la forme

f= x : -
v
Si I'on porte Tiro ou, ce qui revientau m6meen prerniireapproche,ven
ordonn6es,r en abscisses,I'expressionprec6dentemontre que la courbe
correspondante seraune hyperbole6quilatire ayant les axespour asymptote
(fig. l5l (b)).
Il en est de m0mepour la courbe correspondantA

R=L
V
r

ilild Usage des eourbes 249

0rte 4.6. USAGEDEScouRBEs


ne:
ine Calcul du diplacement actuel d'un nauire a flot. ou < pesie >
d un nautre.
La d6termination de la pes6ed'un navire comporte des mesureset des
calculs.
A MESURES
I Releverles tirants d'eau, ii tribord et ii babord, le navire pouvant avoir
de la gite, sur les echellesavant, arriire et milieu.
La moyenne des tirants d'eau tribord et babord donnera les tirants d'eau
dans le plan longitudinaldu navire.
rt 2 - Mesurer le poids sp6cifiquede l'eau. Dans cequi suit, nous supposerons
que le poids spEcifiquede I'eau est 6gal ri celui qui a 6t6 utilis6 pour construire
I'echelledes d6placements:
n : I et 1,026ou 1,025
S'il n'en est pas ainsi, on multipliera, dans les calculs qui suivent, le
d6placementobtenu pour z : l, par le poids sp6cifiquemesur6 de I'eau.
B- CALCULS
Nous avons vu (Cf. par. 2.32.) les calculs ii effectuer pour obtenir les
tirants d'eau sur les perpendiculaires.4/ et 4., en tenant compte des distances
dt et dz desechellesd ces perpendiculaires.
l"' cas L:assiettedu naoire est 6gale d celle du plan desformes
rison, (D\
rc de Itsd: -: assrette I
\- L l
La flottaison est alors parallile aux plans des lignes d'eau du plan des
formes.
La courbe des d6placementsen fonction des tirants d'eau moyensTmq
T , R.
donne imm6diatement le d6placementen fonction de ?mo -T A / +
2

1
Tr 6
T
T1

, Ven
ourbe
ptore
250 Calculsde diplacementet de stabilitd

Si I'on ne disposepas de courbemais d'un tableau,une interpolation


lin6aireentreles6l6menisqui figurentsur celui-ci,donnerala valeurde P'
PosonsTino: T
Test comprisentre Tr (Pr) et Tz (Pz), Tr < T < Tz
Si Test plus prdsde Tr que de Tz,on 6crira:
p^ - P.
p = pt .r'-_'g - rt)
12 - tl

Si Test plus pris de G que de Tr :


p^- P,
P =P z--:_ -,(rz_ 7 )
Iz - rr
On emploierace proced6si Test sensiblement 6quidistantde ?l et de 12'
Si Test plus rapprochede Tr par exemple,on pourra 6galementecrire:
P :P r+lP , av*,/P = S r. lt . n , lt -T -T r,
Sr 6tant I'aire de la flottaisoncorrespondantd Tr,
On admetalors que, entre Tr et Tz,la carine est un cylindreayant pour
basela flottaisonSr.
2' cas - L assietteactuelledu nat)ireesl Mgirementdffirente de celle du
plan
Il suffit de d6terminerla flottaisonparallile d celledu plan desformeset
isocarinede la flottaisonactuelle,pour 6tre ramen6au caspr6c6dent'

Hypothise : rEsette ds Cah rulte

Frc. 153
t

Eti Usage des courbes 251

D'apris le th6ordmed'Euler, cesdeux flottaisonsisocarinesvoisinesse


coupentsuivantune droite passantpar leur centrede gravit67.
Par 7, menonsFoLo, parallile d la flottaisond'assiettedu plan (paralldle
d la lignede quille si cetteassietteest nulle) (fig. 153(a)).
On voit oue:
d
Tins = Tn + 1 tg A, avec lg (p 6tant fourni oar le devis
d'armement.
On rappelleque
d : Dt - Do : variationde la diff6rencedestirantsd'eau.
Pour y situ6 sur I'arridrede la PPM (casg6n6ral)et d > 0, ,l..tgE est
positif,et I'on a, par suite:
Tin < Tino
Si I'on veut utiliserla courbedescentresde gravit6de la flottaison(c'est
commeon le sait une descourbeshydrostatiques), par I pris sur I'echellede
la PPM (fig. 153(b)), menons /1/ r inclin6de rp sur I'axedesabscisses;/rl r
rencontrela courbeen I; par ce point, menonsune perpendiculaire d la PPM :
c'est la flottaison isocarined'assiettenormale/sls, et de tirant d'eau Tmo.
du On chercheraalors le d6placement qui correspon d i Tino.
Si, pour d6terminerle d6placement
du navire,on adopte Tm au lieu de
ret Tmo,on commetune erreur(y 6tant suppos6sur I'arriire de la PPM):
a) par d6faut,si (l.tg q) estpositil c'est-d-diresi d > 0 (l'avantsesouldve),
b) par exces,si (,t.tg9) estn6gatif,c'est-d-diresi d < 0 (l'avants'enfonce).
Cette erreur se calculeen valeur absolueen multipliant (Tm - Tmo)
exprim6en centimdtrespar la variation du d6placement/P par centimdtre
d'immersiond la flottaisondroite :
n = Gin - Tino\cm . lPlcm
Soit, par exemple,pour un bAtimentdonn6:
P = l0 000tonnes, L: 175m, ), : 5 m (surI'arriirede la PPM),
/ : + 85 cm. APlcm= 25 tonnes

Tm - Tino: -),..gq: 5.9 : 0.024


I /)

L'erreurcommiseest de :
25 tonnes x 2,4 : - 60 tonnes
C'estune err€urpar d6faut,commele montred'ailleursla figure 153.
On remarqueraquecetteerreurseraitpar excissi, d 6tanttoujourspositif,
y 6tait situ6sur I'avantde la PPM (casexceptionnel)
252 Calculs de diplacement et de stabilitd

Rigle du ( tirant d'eaumoyen),


Cettereglepeut s'6noncerainsi qu'il suit :
< k volumed'unecarenefaiblementinclin6edansle senslongitudinalest
6galau volumede la carenedroite,ayantmdmefirant d'eaumoyen>.
En effet, nousvenonsde voir que :
Tins:7in + 7tg'9
Si I est faible, I'angle q des deux flottaisons6tant petit, en n6gligeant
), tg 9, on peut poser:
Tino = Tin
l,e d6placementd'un bitiment est donc, dans ce cas, le m6me que celui
correspondantau bitiment en assiettenormale,de mametirant d,'eaumoyen
Tm = Tinn, donc
P (assiette9) : P (assiettedu plan)
3'cas - Le naoirea de I'arc,ou du contre-arc
Nous avonsvu (Cf. paragraphe2.33.)que, par suite de la fatiguede la
charpente,la ligne de quille pouvait se courber et que, en cons6quence, le
bAtimentpouvait pr6senterde I'arc ou du contre-arc.
Nous avonsvu 6galement que I'arc ou le contre-arcsemesuraitpar ce que
I'on appellela fliche ou I'arc ou le contre-arc,4 aux perpendiculaires.
TX+ T.& -
,4 : Tmoyen - Tmilieu = Tmilieu

l,e d6placement du b6timentayant de I'arc est inf6rieurau dEplacement


conespondant sur le plan desformesi sestirants d'eauextr€mes,donc d son
tirant d'eaumoyenactuel.
Evaluons la diff6rence.

PPA

F
1
ba*. L

Frc. 154

Nous supposerons que les muraillesdu navire sont verticaleset que, de


plus,lesechellesdestirantsd'eauextremessetrouventsur lesperpendiculaires
,{ et ,R..
F

Usage des courbes 253

Imaginons que nous placions dans I'eau le bitiment sans arc aux tirants
d'eau extrCmesactuels; sa cardne est de volume Izet son d6placementest P.
Supposons alors que le batiment prenne de I'arc tout en conservant les
memestirants d'eau extr6mes: son volume de cardne diminue et devient Z'.
La diff6rence V - y' peut s'6valuer par le volume /lzde I'onglet de la
cardne Zactuellement 6merg6 au-dessusde la flottaison.

Volume cherch6 de la cardne du navire pr6sentant de l'arc : \r^^t-lV

l- tc_ tJ)

h
lc
Pow uneJlottaison rectangulaire,de largeur l, de longueur l:
lV= s.l,
s 6tant I'aire de la section droite de I'onglet que I'on peut considerercomme
6tant approximativement 6gale d :
s : 2 1 3.A .L ,
en assimilantla ligne de flottaisond6form6ec M e d tn arc de parabole
i axevertical,de fleche,4.
Si bien que :
lv:21 3.A .L.t:2l3A S ,
S 6tant I'aire de la flottaison.
Pour une flottaison non rectangulaire,la correction serait l6girement
diff6rente.On adoptecependant cettevaleurde la correctionpourdesJlottaisons
ordinaires.
Mais, commel'6valuationdu d6placement sefait ii partir du tirant d'eau
moyen,c'estsur lui que I'on fait porter la correction:
Corrigerle volume Vde lV revientd corrigerle tirant d'eaumoyend'une
quantit6/ 7 telle que :
lV: S.AT, soit
213A.S = S./7, c'est-d-dire
l T: 213A
254 Calculs de diplacement et de stabiliti

Tm' : Tn - 213A, ou, ce qui revient au meme


Tn' : Tmilieu + l/3 ,{

PPM PPI4

(T--%A)
| _t
\'- t
)^
Th'.Tm.-?'A =T m'licu+ /! A

Frc.156
-J_i
On tient comptede I'arc d'un bdtimentdansI'ioaluation de sondiplacement
en soustrayant d sontirant d'eaumoyenactuelles213de I'arc,ou ce qui revient
au m6me,en ajoutanti son tirant d'eaumilieu le l/3 de I'arc.
C'estla rigle dite < des213de I'arc >>;la correctioncorrespondante est en
g6n6raltris faible sur les naviresmodernes.
Si le navirepr6scntaitdu contre-arc(casexceptionnel), on ajouteraiti son
tirant d'eaumoyenles 2/3 du contre-arc,ou encoreon retrancheraitau tirant
d'eaumilieu le l/3 du contre-arc.
Sur un naaireprisentantde I'arc ou du contre-arc,commenttenir compte,
pour diterminer sondiplacement,desdcartsentre les tirants d'eau aux dchelles
'Y et R. et les tirants d'eauaux perpend.iculaires
,A et ,R (tirants d'eaufictifs).

2 PPII

.- d - - L_d_i
/
L

M
IE::=l

Frc. l5?

Dans les calculs que nous avons effectu6sci{essus, il faut prendre pour
valeursde I'arc,I'arc aux perpendiculaireset non celuiaux echelles.
C'est-d-dire
que,sur la ligure 157,il faut consid6rer:
A = NI6, et non A' = FIa
Supposonsque les distances aux perpendiculairescorrespondantesdes
echellesdestirants d'eau avant et arridreEr et Ez,soient6galesd d.
Tilimesure des tirants d'eau et tilijaugeage
255
Dans I'hypothdseof I'on admet que la ligne de quille est courb6esuivant
un arc de parabolecMe, on a,l'6quation de la paraboleen prenant comme
axe des y I'axe de crlle-ci 6tant de la forme y : a.x2:
(L\,
\2/ L.

-t2 IL
t --
G- z41z'
\2 4'
a: e'( t -
zl
d\ '
= " ( ' . T)
Si bien que, en d6finitive,la correctiond'arc se traduit par la formule:
/'t\

A: A ' ( | * +), T n ' = T m- zl3A = r milieu+ t/1 .4


\ LI
La premidrecorrectionest en g6n6raltrds faible et n'affectequ'un terme
correctif, si bien que, sur un navire de commerceorj les 6chellesdes tirants
d.'eau,4et'R.sont situees.le plus prdspossibledes pp,qet pp,R, on admetque
l'arc aux 6chellesest sensiblement 6gal d I'arc aux perpendicularres
:
A=A'
Sur un navire de guerre,dans la pratique, si I'assiettedu navire est
faible, on peut 6galementn6gliger l'6cart entre ,4 it A,, cet Ccart6tant d'ailleurs
de I'ordre de grandeur des erreurs possiblesde lecture des 6chelles.
Pour tenir compted'un arc ou d'un contre-arcimportantdansla d6termina_
tion du volume d'une carine donc du d6placementd'un navire, on pourrart
utiliserles courbesBonjean(Cf. paragraphe4.12.).

4.7. TtLaMESUREDEsrtRANTs D'EAUET TELEJAUGEAGE

Pour mesurerd distanceun.tirant d'eau, on peut utiliser par exempleun


( capteur.e bulles> du type (Auxitrol > bas6 sur
Ia mesurede ta p.ession
hydrostatique par insulTlation d'air dans un tube ,4 d6bouchant en e -dans
un
pot de prise de pression en communication avec la mer par une ouverture
C
dans Ia coque, situ6e largement en-dessousde la flottaison lise.
. En effet, lorsque I'on insuflle de I'air d pressionprogressivimenrcrolssante
dans ce tube, on peut dire, au moment pr6cis oi ,'echappe en e la premiire
bulle que-la pressio-nhydrostatique en ce point est 6gale ri la pressionau m6me
point de lair insufll6. La pression relative de cet air,Evaluee Ln hauteur d,eau,
est donc 6galed
i = a-Dmitres
d'ori tirant d'eau du navire i I'aplomb du point C :
t : ab + constante K (pour le batiment droit, bien entendu)
256 Calculs de diplacenunt el de stabilitd

(qradultioh I
harteur & \olran)-/

li'lodulrteur&
- raqulnteur
Ccuhta
-claplt de

Robrn.t J

Frc. 158

Un manomdtresitu6ri distance,par exempleau d6partdu circuitd'insuflla-


tion d'air, peuteffectuercettemesur;de pressionet indiq-uerdirectementt' La
p.ri" Oi bi..tion dans le circuit entre le point e^et le lieu d'installationdu
inanomdtieest sensiblement constante,donc n'affectepas, une fois I'appareil
-" la lecturedesmesures.
regl6,
i* peut etre, par exemple,du type manomdtrei mercured
U ou encoredu type ri capsulemanom6trique'
tube en -ano-dtt"
ChaquemanomdtreLit muni de 2 6chellesde lecture;I'une pour I'eau
douce,de'poidsspecifiqueI par consequent, I'autrepour I'eaude mer de poids
s@fique 1.025.
' L'Lhelie desmanomitrespeut6tregradu6een mitrescubes,car on congoit
facilernentque ce systdme< ri bulles > puisseEtre.6galement utilis6pour faire
>,
du < t6l6jaugeage c'est-i-dire pour mesurer d distance la.hauteur du niveau
d;un tiquiae-di'ns une capacit6- donn6e par insulllation d'air dans un tube
aeUouctiuntau fond de cette dernidre,chaque hauteur correspondant, bien
entendu,d un volume en m3 d6termin6 du liquide'
La t6l6mesuredes tirants d'eau et le t6l jaugeaged'une manidreg6n6rale
Deuventencore se faire d I'aide de tout autre type de,capteur de niveau
Ippropfu. en effetunegrandevari6t6de capteursde niveaude liquide'
La ri bulles que nous venons d'examiner briivement fait partie de-s
"iirte
Ji.pGiit a ."n".etres. Il existeun aussigrand nombrede typesde dispositifs
""pt"u.
a pi"r.i.r q"'it existede manomdtres. Toui ne conviennentpas,bien entendrt,
d fi construttion navale. Nous nous bornerons d citer simplementle dispositif d
Usage des < courbes hydrostatiques avec assiette ), 257

glartzpilzollectriquedu type< DigiquartzDepthSensor>,enacierinoxydable,


dont la sensibilit6est trds grandepuisqu'elleatteint mieux qu'un millimdtre
d'eaud desprofondeursde plusieurscentaines de mitres dansI'oc6an.Sasortie
num6rique,safaibleconsommationd'6nergieet soninsensibilit6aux influences
parasitessontparmi sesprincipalescaract6ristiques.On I'utiliseindiff6remment
en oceanographieet dans I'industrie pour la mesuredu niveau dans les
reservoirs.

DEs( couRBEsHyDRosrATreursAvEcASSIETTE
{.8. USAGE >>

]<r'rce 56m
t- :enlre
n :lrane 55

5:

F
t(..ip)
a {-
+- Le
!
; .i0
il
]_ 17
T=rn T=8n

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s !- l-:: -,,
T=1 6 -\S\-:=-,r
----f---1=o^
____&1(

|
ir 6000r 7000r 9000t 10000t 11m0t 12000t
E X000r Diplaiement
1)
!
I
tl
7650r
D
Frc.159

Exemple de < courbes hydrostatiques avec assiette > (n : 1,025) d'un nauire
de commerced4rcrminA
Ces courbes peuvent €tre donn6es pour le navire en eau de mer
(n : |,025) et pour le navire en eau douce (n : l). Dans ce dernier cas, le
d6placementen tonnes-m6triquesrepresentele volume de la carine en mdtres
cuDes.
258 Calculs de diplacement et de stabiliri

N otations :
,4 : assiette = diff6rence des tirants d'eau
f : tirant d'eau milieu sousquille
RO = r = rayon m6tacentrique transversal
C : f : distance du centre de carine i la ligne d'eau z6ro
RO + C : distancedu m6tacentretransversalau-dessusde la lisne d'eau
zefo.

Courbeshydrostatiques
auecassiette(frg. 159)
Lescourbeshydrostatiques avecassiettesontrepr6sent6es sousformed'un
abaquequi comporteun axe des abscisses gradu6en d6placement P, un axe
desordonn6esgradu6d'une part en distancedu centrede cardne(ou du centre
de gravit6)d la PPR soit X, d'autrepart en distancedu m6tacentre transversal
ii la ligned'eau z6ro,et trois r6seauxde courbes:
- le r6seaudesassiettes ou r6seaudescourbes(,{)
(assiette: A : diff6rencedestirants d'eau).
- le r6seaudestirantsd'eau ou r6seaudescourbes(?)
le r6seaudesdistancesdu m6tacentre transversalri la ligned'eau0, ou
rEseau descourbes(RO + C).(RO I C: r I p, r6tantle rayonmEtacentrique
transversal et p, la distancedu centrede cardne:ila ligned'eau0).
Ces r6seauxsont chacun trac6s,pour chaquecourbe, respectivement d
assietteconstante,d tirant d'eau constantet e assietteconstante.en fonction
de P etdeX ..
Exempled'utilisation
D ON N E ES
D6placementP :7650t
Distancedu centrede gravit6ri la PP,R X : 50,70m
Le navire6tant en 6quilibre,le centrede cardneC et le centrede gravit€
C se trouventsur une memevertical€.
Les deux argumentsd'entr6edans I'abaquesont donc le d6placement p
du navire(axedesabscisses) et la distancedu centrede gravit6d la PPA.(axe
desordonn6es).
LECTURE
Assiette: 2,23 m (la courh ,,{ qui passepar le point E est tracre
( mentalement ), et savaleurestd6termineepar interpolationd vueentrecelles
desdeuxcourhs ./4qui I'encadrent,soit /4 : 2 m et ,{ : 3 m)
Tirantd'eaumilieu sousquille: 5,57m (la courbeTqui passepar le point
E est trac6e(( mentalementD, et sa valeurest d6termin6epar interpolationii
vue entrecellesdesdeuxcourbesTqui I'encadrent,soit T: 5 m et ?: 6 m).
Hauteurdu mitacentretronsDersal de la ligned'eauziro : 7,95m
au-dessus
(le point I est placepar interpolationA we entrelescourbes(RO + C) 2 et 3,
puisqueI'assietteest 6galei 2,23m).
F

Ditermination de la position du centre de graviti 259

(Soit,i.r, la distancedu centrede gravit6 de la flottaison:i la PP,R et L,


la longueurentre perpendiculaires. On aurait ensuite,avecD : 2,23 m:

.L.2
T,R.: Tin+ 1.,

ril: rin - (o - t, .2)t.

Pour le m6me d6placement,soit P : 7 650 t, les courbeshydrostatiques


avecassietterepr6sent6espar la figure 159,nous montrent que, pour le navire
de commerceauquelellesse rapportent,la hauteurdu m6tacentretransversal
au-dessusde la ligned'eau z6ro,varie de 7,80m ri 8,22m quand I'assiettepasse
de -l md5m.

Donc, ici comme dans le cas g6n6ral,la stabilit6 transversaleaugmente


lorsqueI'arriire du navire s'enfonce:
(r - a)s. : (r - a)-r- + 0,42m
Cette t)aristion, commeon Ie uoit. est importante

EXPERIENCEDE STABILITE

4.9. DETERMINATIoNDE LA PoSITIoNDU CENTRED[ GRAVITEDU NAVIRE

Tout ce qui a 6t6 vu pr6c6demmentmontre la n6cessit6de connaitre les


coordonn6esZ, et X, du centre de gravit€ du navire qui fixent sa position par
rapport respectivementau plan de la ligne d'eau :iz610 et d celui du couple de
trac6 qui passepar la PPA..
Cette position, dans l'6tablissement d'un projet, est d6termin6e par des
calculs de moments, en partant du poids de toutes les piecesqui constituent le
navire, et de la position de leurs centres de gravit6 respectifs,c'est-d-dire en
partant du < Devis de poids >.
Un tel travail comporte obligatoirement des approximations. De plus des
erreurs d'6valuation, des omissions peuvent s'introduire. Il faut contr6ler les
r6sultats trouv6s. Pour avoir une notion plus pr6cisede la position du centre
de gravit6. on fait appel d l'exp6nence.
Ikxpirience de stabiliri a pour but de d6terminer exp6rimentalement,pour
un 6tat donn6 d'un bitiment, la position de son centre de gravit6, plus
precis6mentsa cote Zs.
260 Calculsde diplacemen,et de stabilitd

Elle permetdonc de v6rifierles r6sultatsdescalculset, s'il y a lieu, de les


rectifier.
On d6termineen memetemps,par I'observationdestirants d'eat ,{et,&
la positionen longueurde G qui setrouvesur la verticalede Codont la position
en longueur(et en hauteur)est connue.
L'exp6riencedestabilit6,effectu6edis quele navireestd flot, estrenouvel6e
en cours de service,notamment aprds d'importantes transformationsou
r6parationsdu navire.
Mais en servicecourant, en suivant r6guliirementles modificationsen
valeuret en positiondeschargements ou d6chargements de mat6rielseffectu6s,
on d6termined'une fagon continue la position de G, en faisant appel au
th6orimedesmoments.

Principede I'expirieneede stabilitd


Si I'on d6placed bord un poids p perpendiculairement au longitudinal
d'unequantit6r, si I'inclinaisontransversale
qui en r6sulteestassezfaiblepour
que I'on puisseconsid6rerque le point m€tacentrique transversalest fixe, cette
inclinaison estdonn6epar I'expression:
t l) tsg: Pt
P(r- a)
Le relev6destirants d'eaupermetde d6terminer
Tlno: Tin + TtgE
Les calculsde cardne,traduits en courbeshydrostatiquesou en tableau,
donnent,en fonction de TIno: P, r et les coordonneesX" et Z du centrede
cardne.
On 6valueou on mesurep, t et 0.
L'expression(l), ci-dessus,
donnea :
o=, - Pt
P tg9
La connaissance de X" et de Z" permetla d6terminationdescoordonn6es
X s et Zs du centrede gravit6du navire.
On a en premidreapproche:
Zo:2"'la, X r=X "

Conduitede I'expirience
Cette exp6rienceest de r6alisationd6licate: on veut obtenir un r6sultat
preciset d'autrepart, on estoblig6de Iimiter Ia banded quelquesdegr6s,sans
quoi on ne serait plus dans les conditionsde la stabilit6initiale. l^e couple
inclinantest donc assezfaible.
Il faut prendredes precautionsminutieusespour 6viter que les actions
perturbatricesdu courant, du vent, des amarres,des poids mobiles,erc. ne
puiss€ntprendreune importancerelativenotable.
Ntermination de la position du centre de graviti 26l

Enfin, l'inclinaison doit 6tre mesur6eavec pr6cision. Il ne faut pas que les
englesd'6quilibre 0 soient trop petits, parce qu'alors les erreurs personnelles
d'observation prendraient une importance relative trop considErable; il est
:ecommand6de rEgler I'exp6riencede manidre que 0 ne soient pas inf6rieur i
1.5'.
On amarre donc le navire en eau calme. dans un bassin d flot ou un bassin
de radoub. En dehors d'un bassin, dans les ports d mar6e, on choisit I'heure
de l'6tale pour faire I'exp6rience.
On tient le navire uniquement sur des amarres axiales, assezmolles pour
que Ie navire puisses'inclinerlibrementlors du transport de poids.
On assdcheles cales, on fait le plein des chaudiires, on s'assure que
les capacit6s contenant des liquides (soutes, ballasts, tuyautages) sont, soit
complitement pleins, soit complitement vides, de manidre d 6viter que des
massesliquides ne se portent ii la bande.
En laissant le minimum de personneld bord, on assigned chaque homme
le poste exact qu'il doit occuper au moment des mesures.Au pr6alable, on
d6finit exactement le chargement du navire en notant les poids manquants
tmat6riel d'6quipement d6barqu6 pour visites ou r6parations) et les poids
exc6dentaires(mat6riel de chantier laiss6d bord).
Le poids qui sera utilis6 pour I'exp6rience,c'est-d-direqui servira i cr6er
le couple inclinant, est constitue par des gueusesen fonte parall6l6pip6diques
rle plus souvent de 25 kg) que I'on range sur le pont en deux tas sym€triques
par rapport au longitudinal, au milieu du navire de manidre d alt6rer le moins
possibleI'assiette,et de formes simplespermettant un calcul facile de la position
de leur centre de gravit6.
Le poids 2 p de gueuses est d6termin6 en se donnant une valeur
approximative de d, r 6tant connu par les calculs de cardne, de fagon que
l'rnclinaisonde I'exp6rience, sur chaquebord, soit environ de l'
Sur les grands navires de commerce, I'exp6riencede stabilit6 est r6alis6e
oar d6placementd'un poids d'eau connu entre les caissesde gite Td et -d, d
l'aide d'une pompe de transfert.

Frc. 160
262 Calculsde diplacementet de stabiliti

Pour la mesuredes inclinaisons,on installeun long fil ti plomb, fix6 le


plus haut possibleet allant jusqu'enfond de cale oi il sed6placedevantune
reglegradueeRR'. ll plonged la partie bassedansune baille d'eaudestin6ei
amortir les oscillations.
Cesdispositionsprises,on notelestirantsd'eau,d'oti on d6duirale volume
de la cardne;on pr6ldvedes6chantillonsd'eauau milieudu navireet ii mi-tirant
d'eau, dont on mesureavecprecisionle poids sp6cifique,c€ qui permetde
d6terminerle d6placement P du bitiment au momentde I'exp6rience. Le tirant
d'eaumoyen Tmopermetencorede d6terminerr et lescoordonn6es du centre
de cardne.
On note la positiondu hl ri plomb sur la rdgleRR'. Puis,on transporte
un destasde gueuses d'un bord d I'autrede manidred fairecoihciderlescentres
de gravit6desdeux tas. A c€t effet, les gueusestransport6es sont rang6espar
moiti6 sur I'avant et sur I'arriire de cellesqui sont rest6esen place.On note
de nouveaula positiondu fil d plomb.
On ramine les gueusesii leur positionprimitive et on v6rifie que le fil d
plombreprendsapositioninitiale : sansquoi il existeraitunecauseperturbatrice
qui fausseraitI'experience; il faudrait la rechercheret l'6liminer.
On effectueensuiteune deuxiimeexp6rience, semblablei celleque I'on
vient de decrire.en ddplagantles gueuses en sensinverse.
L'experienceest conduitede Ia mtme fagon si I'on opdre non pas par
transportde gueuses, mais par transfertd'un poidsd'eau d6termin6.
Soient0r et dz anglesd'inclinaisondansla premiireet dansla seconde
les
experience.
Ona:
^A=E ^A E
rg ar Wa2 :
cA, CA
On prendsouventcommeinclinaisonmoyennecelledonn6epar la relation
,tu:&|@
Et c'estcettevaleurque I'on porte dansI'expression
tel = Pt
- P(r - a\
Lesanglesde bandemesur6sau moyendu pendulepeuvent€tre v6rili6sri
I'aided'un appareilappel6NAvtcLIN,qui est essentiellement un niveaud bulle
sph6rique,permettantla lecturedesinclinaisonset leur enregistrement sur une
bandede papierentraineepar un mouvementd'horlogerie.
On peut encorev6rifier ces anglesen notant pour chaqueexSrience,
/ tirant d'eau milieu tribord et / tirant d'eaumilieu babord.
Supposonspar exempleque la premidreexp6riencecorresponded une
inclinaisonsur tribord. La figure 160montreque aD : / tirant d'eau milieu
tribord.
cd : / tftant d'eau milieu
babord;
,biliti Donnies dtduites de I'expdrience de stabiliti 263
ix6 le On a alors, , 6tant la largeur de Ia flottaison au milieu
I une ablcd
Deen
I
lume Cedernierproced6signaleleserreursgrossidres qui pourrai€nt
accidentelles
irant s'introduiredansla d6terminationdesanglesde bandeau moyendu pendule.
rt de Sur les grandsnaviresde commerce,les anglesde bandesont mesur6sd
irant I'aidede deux ;rndules install6sdansdeuxendroitsdiff6rentsdu bord.
Bntre

Porte 4.I0. DONNTESDfDUITES DE L'EXPERIENCEDE STABILITE


Dtres
I par
note a) Coordonndes du centre de grauitd du nauire au moment de I'expdrience
Au momentde I'exp6rience, le relev6destirantsd'eauextrCmes permetde
fil n d6terminerI'inclinaisonlongitudinaleE de la flottaisonsur celledu plan des
lrice
formes,le volume I/ de la carine limit6e ri la flottaison de I'exp6rience,les
coordonnees X", Z. du centrede carine par rapport au plan du couplede trac6
I'on
passantpar Ia PP,Ret ri celui de la ligne d'eau z6ro, le rayon m6tacentrique
ipa r
transversalr.
L'exp6riencefournissant(r - a), on en tire d.
onde

-----------"n-
xsi c
Xc \ ll
- -----l 1 i
-l l zo
LCt I
tl
tl
d'eau zdro

Frc. l6l

iase Soient alon C, le c€ntre de carine, FI-, la flottaison au moment de


bulle I'exp€rience.
une Le centrede gravit6 G est sur la verticaledu centrede cardneC; cette
verticaleest perpendiculaire
i FL, et I'on a :
nce.
e G: a
une SoientX, et Zs,les coordonn6es du c€ntrede gravit6du navire.
ilieu La figure 16l montre que, I'assiette6tant supposeeici plus grandeque
celledu plan:
ilicu Z ": Z " + acos9
X": X ' * asing
2& Calculsde diplacementet de stabititi

.. . Si I'inclinaisonlongitudinaleI est faible, ce qui est le cas g6n6ral,en


d6signantpar d la variationd'assiette-de
la flottaisonde I'exp6rience
par rappon
d la flottaisondu plan desformes,il vient, en remarquanfque l,on peut^aiors
poser:cosg = l, si n o =tso=4
L
Zo:Z"Io

X.: X, + a4
-L

b) coordonniesdu centre de grauitd et assietteilu naoire pour une situation


dillirente de celle de I'expirience.
Les coordonn6es X" = Xo et Zs : Zo du point G ainsi calcul6esne
conviennent qu'd l'6tat de chargement du navire au moment de I'exp6rience.
On peut cependant en d6duire ais6ment les coordonn6es Xt ei Zt de G
correspondant d un autre 6tat.
. Soit en effet pr pz, p3... les poids ajout6s,x1 et zy xz Et 22,x3 el 23,,..
les coordonn6esde leurs centres de eravii6.
Soit de mlrne.p'r, p'2, p'3... les p.'oidsretranch6s,x' 1 et z' 1, x' 2 et 2,2,x,3 el
.
z'3... les coordonneesde leurs centres de gravit6.
Soit enfin P1, le nouveau poids du nivire, pe 6tant son poids au moment
de I'exp6rience.On a :
Pr : Po + pr + p2* p. + ... - p,1 - p,2 - p,t - ...
et, d'apris le th6ordme des moments :
P rX r = PoXo I p $r + p2x2+ p3xt !... - p, rx'r - p' zx'z - p't x,t -...
P sZ1 = P6Zn* prz| + p2z2+ p3z3 +... - p,rz,t - p,zz,z - p,tz,t -..-
6galiresd'oi I'on d6duit Xt et Zt.
t

Donntes diduites de I'exoirience de stabiliti 265


-
I La connaissance de Xr et de Zt permetde placerle centrede gravit6Gr.
n Soit Frlr la flottaison,paralldled celledu plan,de la carinede volume
Il 4 tel que
Pt= nh
Les calculsde carine droite donnentles coord.onniesX"r et Z"r du centre
de carine Cr.
Si le centrede gravit6Gr 6tait d la m6mehauteurZr, mais en Gi sur la
perpendiculaire abaiss6ede Cr sur FrLr, le navire flotterait en ayant pour
assiettecelledu plan.
On obtiendraI'assietter6elleen d6plagantle centrede gravit6de Gi en Gr,
ts c'est-d-direde la quantit6
GlG t:X"t-X r
G
Or, au fur et e mesureque le centrede gravit6 se d6place,le centrede
cardnesed6place6galement,en d6crivantun arc de la courbe(C) relativeaux
inclinaisonslongitudinales.
A l'6quilibre,le centrede gravit6Gr et Ie centrede carine Ci devront se
trouversur unememeverticaleperpendiculaire d la flottaisond'6quilibreFiLi.
ll faut alors distinguerdeuxcas:

f" - Si la oariationd'assietteestfaible (casg€n6ral),nouspourrons6crire:


d momentlongitudinalproduit par le d6placement
tgE
L Pr(R- a')
_ P{X,, - Xt)
Pr(R- a')
: X"' - Xt
(R - a')
avera' = Zr - Z,t

Cetterelationpermetde calculerlestirantsd'eaudu navire: I6tant faible,


les flottaisonsisocardnesFtLt et FIL'I secoupentsuivantune droite passant
par y, centrede gravitdde F tLr.
Dans le casde figure :
TIi :7 1 t, - )t tE Q
TAi : TRt + )'2 tg q
On pourra alors d6terminerles coordonn6es X"i et Z,i du centreCi de
la carine limit6epar la flottaisonFiLi :
Ci setrouved'une part, commenousI'avonsfait remarquerplus haut, sur
la verticalede Gr qui estperpendiculaire ri FiLi, d'autrepart, sur I'arc de cercle
ayant pour centre le m6tacentre longitudinal M et passant par Cr, en
266 Calculsde diplacementet fu stabilita

assimilant,dansle voisinagedu point Cr la courbe(C) relativeaux inclinaisons


longitudinalesd un arc de cerclede centreM et de rayon R.
On voit sur la figure que :
Zi, : Z"t + R(l - cos 9)
X i': X a - Rsing
7. - 7'
a = Ci Gr
coso
a 6tant connu, on peut alors d6terminerles modulesde stabilit6initiale
transversaleet longitudinale
P{r-a) et Pr(R-a).

2 - Si la oariationd'assiette
n'estpaspetite,on pourrait d6terminercette
dernidre,en rCsolvantgraphiquementl'6quation
(l) Pt(X.r - Xr)cos9: P{h' - a')sinq
obtenue en ecrivant que le moment du couple inclinant longitudinal
provoqu6par le d6placementdu centrede gravit6du navirede Gi en Gr est
6galau momentdu couplede redressement longitudinal.
Dans l'6galit6ci{essus, h'est la hauteur m6tacentriquerelativeA une
inclinaisonIongitudinale.
De cetterCsolution,on d6duiraittg g et par suiteles tirants d'eat Wl et
?Ri commedansIe calculprec6dent.
En d6signantpar a" la quantit6Ci G1,on aurait
7. - 7'
a": ClG r : - ' 'ct
cos @
Puis, on reliverail les ordonneesde la flottaisonFIL'r; on calculeraitri,
rayon m6tacentrique transversal

,-l :vL
et I'on en d6duiraitle coefficientde stabilit6initialetransversale
Pr(ri - a").
Mais pour r6soudregraphiquementl'6quation (l), il faudrait pouvoir
disposerde la courbede stabilit6longitudinalecorrespondante- Pourd6terminer
Z"',, 1l farodrait6galementdisposerde la courbe(C) relativeaux inclinaisons
longitudinales. Commele bord ne disposeni de I'une,ni de l'autre,on pourrait
d€terminer ri I'aide des courbes Bonjean (paragraphe4.12.) I'inclinaison
longitudinale g pour laquelle le centre de carenese trouve sur la verticale du
centrede gravit6 G1.On en d6duiraitles tirants d'eut /et,R, le modulede
stabiliteinitiale transversale
se calculantcornmeci-dessus. Dans la pratique,
I'usage des <<courbes hydrostatiquesavec assiette) permet de resoudre tris
facilementce problime (Cf. paragraphe4.8.).
I

,bilitd Contr6le du (r- a) d'un navire en serwce 267


lsons

4.1l. coNTnOLEDU(r - r) D'uNNAVTRE ENsERvtcEAUMoyEND'uN EssArDE


RoULts(M6thodeproposee par I'OMCI, rujourd'huiOMI, lnur lesnaviresd'une
longueurinf6rieureI 70 m)

La valeur de la periodedu roulis propre d'un navireest donn6epar la


relation:

r.' : 2n I n . (z = 3 , 1 4 1 6 )
V P(r-a\
.4' 6tant le momentd'inertie du navire par rapport ri I'axe longitudinal
d'oscillationpassantpar G, comptetenude I'eauentrain6edansle mouvement
de roulis.
Sur tout navireneufen g6n6ralon mesureQ pour un 6tat de chargement
d6termin6.Par la suite, d'autres mesuresde I effectu6esdans la m6me
situation,permettent,en I'absenced'exp6riencede stabilit6,de contr6ler la
final
valeurde (r - a) en service.
r est
L'OMCI recommande ce type de contr6lede la stabiliteinitiale pour les
naviresd'unelongueurinf6rieurei 70 m (naviresii passagers, naviresdecharge,
I une naviresde p6che),ces navires6tant d l'6tat intact. (R6solutionsde I'OMCI
A 167et A 168de novernbre 1968.Cf. paragraphe 6.3.,6.7.).
Yl et Voici I'essentielde c€tterecommandation.
On d6montreque la formuleci-dessus
peut semettresousla forme:
/ ( p\ 2
(r- a1 : Gn = ltl l (voir coursde dynamique du navire);
\To/
/ : coefficientde roul-is(il diffdre selon que l'on mesureles longueursen
it ri, prenantpour unit6 le mitre ou le pied);
I : largeurdu navireen mdtresou en pieds;
?o : dureeen secondes d'une p6riodecomplite de roulis, c'est-d-dired'une
oscillationbabord+ribord-babord, ou vice-versa.
I - Pour lescaboteursde taillenormale(d I'exclusiondesnavires-citernes).
' a").
les valeursmoyennessuivantesont 6t6 observ6es (lesvaleursde/ se situaient
rolr d + 0,05de celles-ci)
iner mitres pieds
1()ns a) navirevide ou transportantdu lest /- 0,88 [- 0,49
nait b) navire avec sesciternesen pleine chargede
bon liquides repr6sentantle pourc€ntagesuivant de la
: du chargetotaledu navire(cargaisons, liquides,approvi-
; de sionnements, etc.)
|ue, | - 20 o/ode la chargetotale f-0,78 f-0,43s
tr* 2 - lO o/ode la chargetotale 0,75 0,415
3 - 5% de la chargetotale 0,73 0,.105
268 Calculs de deplacement et de

ll - Pour les nauiresde pAche:


a) navire d double perche pour la p6che ri la
"'"5[uui." g"pF.h" proronde
eneau i- /=
c) navirede p&he pourru d'un vivier
3:33 3:iii
O,OO 033j
L,esexp6rience-s
ont montr6quelesr6sultalsobtenusau moyende la m6thodc
,
oe I essalde roults devtennentde.moinsen moins dignesde foi d mesurequc
l'on se rapprochedesvaleursde (r-a)6 = 0,20m ei au_dessous.
L'usage.d'unmonogfammepermetd'6valuergraphiquement(r_a)s, les
argumentsd'enrree6tant, bien entendu,f B et
4 afig: 163).
L'essaide roulisdoit sefaireau port, en eaucalrni. Lespoidsrelativement
lmportants.quisont susceptibles de se balancer(embarcationsde sauvetase)
ou oe se deptacer(tonneaux)au cours de I'operationdoivent 6trc assuietii

CcefFrcrpnt
de ror.rlrEt Larg€ur(m)
P.I],* * ro(jl. t
------\ --/
E;=trl4
I

5olr lel frlrua suvmtr eluw^r


atr. lia5 chtra .ur :

(1 )t.tB
Ercmpla: f 8=5m, T=tt sn. 6|\4=
-
Frc. 163
Courbes (ou ichelles) Bonjean 269

lrs effetsdessurfaceslibresdesciternesnon rempliesdoivent6trer6duitsdans


la mesuredu possibleau coursde I'essai.
r -))l Le navire,soumisaussipeu que possibleri I'effet du vent et de la mar6e,
r.455 doit dtre tenu d distancedu quai, amarresd6tendues... et mis en mouvement
r.335 de roulisen posantet en levanten cadenceavecunegruedu quai par exemple,
un poids situ6aussiloin que possiblede I'axe du navire:en tirant sur le met
tode avecune corde; en faisant courir des gensensembled'un bord d I'autre du
que navlre;ou par tout autremoyen...
Dis le d6butdu roulis force,arr6terI'operationpar laquelleil a 6t6amorc6
u les a laisserle navirerouler librementet naturellement.
ll convientde mesurer,au moyend'un chronomdtred d6clic,la dur6ed'au
Dent moinscinq desoscillations;le chronomdtredoit 6tre mis en marchelorsquele
age) navireest parvenud la fin d'un mouvementde roulis. L'op6rationdoit €tre
Itis- recommenc6e au moins deux fois aprds avoir attendu que le roulis cesse
complitement.Lorsquecela est possible,il est chronom6tr6danschaquecas
le mdmenombred'oscillationscomplitespour s'assurerque les r6sultatssont
uniformes,c'est-ii-direqu'ils se r6pitent dans une mesureraisonnable.En
connaissantla dureetotale de I'ensembledes oscillations,la dur6emoyenne
d'une oscillationcomplite peut 6tre calcul6e.
L'6valuationde (/ - 4)oau moyende I'essaide roulis dansdeseauxagitees
doit €tre consid6r6ecommefort approximative.
Il est important de remarquerque la m6thodede I'essaide roulis n'exclut
pasla m6thodeclassiquede I'expiriencede stabiliti ir I'aidede poidsinclinants
qui est plus pr6ciselorsqu'elleest men6eavec grand soin dans de bonnes
conditions.

Il ne serajamaisassezinsist6sur I'importance de I'expdrience


de stabiliti
qui est ,4 seule
se, maniire de d6terminerla position du centrede gravit6en
hauteuretI en longueuret d'en d6duirepar la suitelespositionsde ce point
suivantless 6tats
6tl de chargement.
En finn de
dr construction,tout naviredoit 6tre soumisd cetteexp€rience.

INCLINAISONS LONGITUDINALES
DE GRANDE AMPLITUDE

4.12, couRBEs(ou fCHELLBS)


BoNJEAN

Nousavonsw que,pour desinclinaisonsfaiblespar rapportauxflottaisons


droites,on d6terminele d6placement
et Iescaract6ristiques
de stabilit6ri I'aide
du tirant d'eau moven.
270 Calculsde deplacementet de stabiliti

z PPR

Frc. 164

Pour desinclinaisonsassczfortes, commecellesqui seproduisentpendant


le lancementdu navire par exemple,les erreurs s€raienttrop importantes.On
emploiealors la m6thodedite ( m6thodedescourbesBonjean>.
Soit K, K+ I, K+2, ... une seriede couplessur le longitudinal.[r relev6
desordonneeseffectu6pour le calcul de la cardnedroite, permetde determiner,
en prenant succ€ssivement chaqueligne d'eau pour flottaison, I'aire s du couple
limit€ d cetteflottaisonet I'ordonn6ede soncentrede gravit69.
Portons sur chaqueligne d'eau, ri partir de la trace du couple, deux
longueursrespoctivement6galesd :
ua = ahe immergeedu couple limitf par la ligne d'eau : s,
afi = momentde cetteaire par rapport d la ligne d'ert z|ro = m.
Tragons,pour chaquecouple, les courbeslieux despoints a et des points
,n. Ce sont ces murbes A et M qrre I'on appelle < courbes (ou echelles)
Bonjean>.
Soit i d6terminer,au moyen de ces courbes,le volume et le centrede
carine limiteepar une certaineflottaisoninclin6eFL.
Plagonscelle-ci sur le longitudinal.

|- Volume
La m6thodedes trapezesdonne commeexpressiondu volume cherch6:

v: t(f,s"* sr* ...+ sf,+ ...* it,"),


en d6signantpar S1, I'aire du couplede n'K limit6 d la flottaisonFL.
Or cette aire 51 est donnee imrn6diatementpar I'ordonn& ca mesuree
sur I'echelleBonjean,la position du point c par rapport aux lignesd'eau 6tant
quelconque,c'est-edire le plus souvent situ6eentre deux lignes d'eau.
I

Courbes (ou dchelles) Bonjean 271

ll - Coordonniesdu centred.ecarine
La distanceX. du centrede carine ri la PP,Rest donn6epar I'expression
r : e- t
x-:
.V
w

l)l 6tant le momentdu volumede carine par rapport au plan transversal


passantpar la PPA..
lq. jr!- !
Moment6l6mentaire : Sa . x. dx, d'ori

!n : x.dr
I-'s6.
Calculonscetteint6gralepar la m6thodedestrapdzes:
llll : ,t E6 Sx . x , commex = K,l, il vient
lll : ,l'zXB S( . K . Cetteformuled6velopp6e
s'6crit:
dant
rOn yl : ) ,./ l s r + 2s 2+... + K s K + . . . + l.I z o . s r o\ )
\ '- 2 -/
Sr, Sz,... Sa sontdonn6spar I'echelle
desaires,
clev6 SK6tant 6gal,sur I'echelleBonjean,commenous I'avonsvu plus haut d
_
iner, 40.
nple La distance Z" dt c*ntte de carine d la ligne d'eau z6ro est donn6e par la
relation :
deur
"=W'
z'v
Dl' 6tant le momentdu volumede carine par rapport au plan de la ligne
d'eauz6ro.
Dmts
l€ moment6l6mentaire du volumecomprisentrele coupleK et le couple
dles)
K + dr est6galri : Sx. z . dx,
z, Ctantla distancede gravit6de Sx ri la ligned'eau0.
! de
Or.
S1 . z : ma = moment de I'aire du couple de n" K, d'ori

w'=
[^ ^^ * 'a '
Calculonscetteintegralepar la m6thodedestrapdzes:
W : ),26 mx. Cetteformule,d6veloppee,s'6crit:
/-^
sm'= 1lY9 + mt + ... + m, + ... + m2ol
FL . \t ) I
rur&
ltant mo,mb ..- rrl ... selisentimm6diatement
sur la 2" echelleBoniean:
mX : dnt
272 Calculs de ddplacement et de slabilift

PtisentationdescourbesBonjean
I - Sousforme d'un rdseaude courbes
En pratique,touteslescourbesI et touteslescourbesM sont trac6esdans
un m6mesystdmed'axesox. oz.
On obtient ainsi un r6seaudescourbes,4 et un reseaudescourbesM.
D'apris ce que I'on a vu pr6c6demment, un point d'unecourbedu r6seau
,4 ou d'une courbede r6seauM, correspondant d un couplede trac6donn6,a
pour ordonn6ele n'd'une ligne d'eau,donc un tirant d'eau donn6,et pour
abscisses respectivement I'airedu couplede trac6limit6ed la ligned'eauet, en
interpolant,limit6e d une flottaison donn6e,ou le momentde cetteaire par
rapport d la ligned'eauz6ro.
Il y a un r6seau,4 et un r6seauM pour lescouplesde tracenumerot6sde
0 d 10,et un autre r6seau.4 et un autre r6seauM pour les couplesde trace
num6rot6sde l0 ri 20.

to d tro
tr
t
?t
8 *
||
ducoupre
.'1
rl
a
*
3
I
tl
Rn.eau ti
a
Frc. 165 I

La m6thoded'utilisation reste bien entendula n6me : on place sur le I


longitudinaldu plan desformesla flottaisonreelle(droite ou courbe,s'il y a
de l'arc ou du contre-arc)et on relive lestirantsd'eausur le plan pour chaque
couple.
LescourbesBonjeandonnentparfoislesdemi-airesdescoupless/2 et les
demi-momentsm/2 desairesdescouples.Mais comne les ordonneesX et Z
du centrede volumed'unedemi+arine R ot Td sont lesm€mesque cellesdu
centre C de la cardneentidre, les calculs se conduisentavecles donneess/2 et
mf2 commeil a 6t6indiqu6plus haut, et ce que I'on obtientrepr6sente bien les
coordonn6es X" et Z" du point C.
II - Sousforme de tableaux
Les courbes Bonjean sont actuellementlivrees le plus souvent sous la
forme de tableaux de chiffres group6s en fascicule de plusieurs dizaines de
Utilis:ation des courbes Boniean

pagesqui donnentpourchacundescouplesprincipauxdetraceet Eventuellement


descouplesinterm6diaires, tous cescouples6tant rep6r6spar leur distanced
Ia PP,R, et en fonction du tirant d'eau du point consid6r6du couple, les
6l6mentsrelev6snormalementsur lesditescourbes.

au 4.13. uTtLrsATroNDEscouRBEsBoNJEAN:EcHouAcE,LANCEMENT,
HALAGE
ia SURCALE
tuf
cn
par LescourbesBonjeanrendentde trdsgrandsservices. Ellespermettenttout
d'abord le calculdesvolumesde careneet de la positionde leur centrepour
de desinclinaisonslongitudinalesimportantes.
rcc Cescalculssont indispensables :
- Lors du lancementde naviresconstruitssur cale,pour d6terminerla
loi du mouvementet les efforts subispar la charpente(Cf. paragraphe4.13.).
- En casd'6chouageou d'envahissement entrainantune assietteimpor-
tante, pour effectuerles-calculspr6visionnelsdds la construction,ou, le cas
6ch6ant,les calculsen service(Cf. paragraphe4.13.).
Cescourbespermettentensuite:
lors de la construction,d'6tudier les effets statiquesauxquelssera
soumisle naviresur houle.Pour ce faire, il suffit de trac€rsur le longitudinal,
non plusunedroite repr6sentant la flottaisoninclin6e,maisle profil de la houle
rct€nuepour lescalculs.
- en service: de tenir compted'un arc ou d'un contre-arcimportantdans
la d6terminationdu volumed'unecardnedoncdu d6placement d'un navire.Le
problime revient alors d d6terminerle volume de la carine limit6e par la
flottaison<<courber>obtenueen tragantsur le longitudinalI'arc de parabole
passantpar lestrois pointsrespectivement situ6ssur les6chellesde tirant d'eau
en regardde la divisioncorrespondantaux tirants d'eau,{, milieu et ,R (Cf.
paragraphe4.6.).

rlc fcHouAcE AvEcFoRTEvARrATtoND'AsstETTE


lya
rql!

r16
dz
sd u
f2er
n les

sla
s&
274 Calculsde d1placementet de stabiliti

k problime de I'echouagepeut se traiter d'une manidrerelativement


simplelorsquele changement d'assiettedu navire,au coursde l'6chouage,
reste
faible.C'estle casdesechouages au bassin(Cf. paragraphe3.28.).
En cas d'echouageaccidentel,il se peut qu'il y ait une forte variation
d'assiette.On est alorsconduit d utiliserles6chellesBoniean.
Soit, par exemple,un navire 6chou6par un point I de la quille, sans
avarie.L'eau baissed'une quantit6f. Quelsserontles nouveauxtirants d'eau
,U et ,R, et la reactiondu fond p en ,4?
Au momentof le navirea touch6le fond par le point ,4, la hauteurde
f'eauau-dessus de A estAT,la flottaison6tant FoLo. La mer 6tant descendue
ensuitede la hauteur p, la nouvelleflottaison d'6quilibres€ra une certaine
flottaisonFL, tangenteri la sphdrede centre,4 et de rayon AB i,gal it AT-8.
Nous traceronsdonc, sur Ie plan desformes,un cerclede centre/ et de
rayon AB. Pour chacunedes flottaisonstangented ce cercle,les courbes
Bonjeannouspermettentde calculerle volumede carine I/, et la positiondu
centrede cardneC'.
PosonsP : zll'
Pour la flottaisoncherch6e,nousdevronsavoir :
tr V' i p : P (6quilibredesforces), soit
(l)P =P -nv'
P.dz : p'.7t (6quilibredesmomentsautour du point d'6chouage)
soit encore
(2) P.tlz - P'.t11: g
Portonsen courbe,en fonctionpar exemplede c, angledesflottaisonsFL
et FeLe, les valeursde p : p - fiV' et de (p.tlz - p,.dr) pour toutesles
inclinaisonsFL equidistantesdu point .,{, valeurscalculeespar la m6thodc
Bonjean.
... La co-urbe (P.d2- P'.d) coupeI'axedesabscisses d en un point a. D'apres
l'6galit6(2), ce point correspondd I'angle c d'6quilibre.pour cet angti, la
r6actiondu fond d'apris (l) est 6galei, p = ob.
Lestirantsd'eau,{et,,R,correspondant ii la flottaisond'angled'inclinaison
d et tangenteau cerclede centreA et de rayon AB : AT - p, sont releves
sur le plan desformes.

LANCEMENT D'UN NAVIRE

Une applicationimportantede la th6orie de I'echouageest l'6tude du


lancement d'un navireet de I'op6rationinverse,le halaoesur-cale.
Le navireestconstruitsur une calequi pr6senteune certainepente.Cettc
dernidre,variablesuivant les chantiers,eit de I'ordre de l/15. Les calessonr
situeesprds d'une napped'eau dont la longueur,la largeuret la profondeur
sontsulfisantespour permettrele lancementsanscrainted;incidentsou d'avaries
Utilisation des courbes Boniean 275

It graves.Elle sont disposees,g6n6ralement, dans une direction sensiblement


tc perpendiculaire au rivage: le navireest alors lanc6.par l'arridre,ce qui rend
plusrapidele d6jaugement et fait porter sur unepartieplus robustede la coque
Ie poids r6siduelau moment du pivotement;enfin, Ie navire 6prouvant,en
entrantdansI'eaupar I'arridre,une plus grander6sistance que s'il y entraitpar
ts l'avant, sa vitesseest plus vite amortie. ll existe,toutefois,en Ecosseet aux
tu Etats-Unisparexemple, descales6tabliesparalldlement d la berge.Le lancement,
dansce cas,est effectu€ par le flanc,c'est-i-direpar le traoers.
Dans ce qui suit, il ne sera donn6 que des notions 6l6mentaires sur le
b lancementconsid6r6arbitrairementcomme ne descentelente de cale, sans
E
vitesseappr6ciable,ne troublant pas I'eau ambianteet n'engendrant,par le
E
mouvement,aucuner6sistanceparticulidreou force hydrodynamiquesur le
t- flotteur.
de En r6alit6,commeon s'endoute,le problime du lancementne relive pas
6 uniquementde la statiquedu navire,la vitesseprisepar ce derniermodifiant
lu lesr6actionsde I'eau.Mais nousadmettronsici, en premiireapproche,que les
diff6rencessont faibleset que I'on peut les n6gliger.Dans cesconditions,le
probldmeseramine ii un problime d'6chouage.
Nous ne nous occuperonspas de la conduitedesop6rations,desd6tails
d'installationet de la descriptiondesdiversenginsou apparauxmis en ceuvre,
renvoyantfe lecteur pour cette derniire 6tude d un Cours de Construction
nauale.
k lancement,operationtris d6licateen elle-m6me,doit etre 6tudieedds
la miseen chantierdu navire,de fagon d pr6voir les multiplesiricidentsqui
p€uventsurvenirpendantI'executionet les 6viterdansla mesuredu possible.
Touteimpr6visionpeutavoir de gravescons6quences mat6rielles et financiires.
Un diagrammede lancementestpr6pa16i I'avance.Il comporteun certain
FL nombrede courbes,dites courbesde lancement, qui permettentde suivre le
lcs naviredepuisI'instantori il commence sonmouvementsur la cale,jusqu'dcelui
d€ ou il flotte en dehorsde celle-ci,la vitesseayant 6t6 amortie.

tcs
Sur ce diagrammesont trac6esen particulier:
- la courbedespressionssur lescheminsde glissement;
la
- la courbedescentresdescardnessuccessives d partir du momentori
l'arriire du navirep6nitre dansI'eau;
on
,cs - la courbedes acc6l6rations et desvitessesaux diff6rentspoints de la
cours€;
- la courbe des chemins parcounrspendant les diversesphasesde
l'operation;
- lescourbesdesmomentsdecabanement et deredressement longitudinal,
ce derniermomentn'apparaissant qu'aprdsle commencement de I'immersion
du de I'arridredu navire.
:ne L'6tudede cescourbespermetded6terminerla surfaced'appuideschemins
ont de glissement,la longueurd'avantrale necessaire pour 6viter le cabanement
gnr (voir plus loin), le nombreet I'emplacement
desretenues, ancrages,r6sistances
rks suppl6mentaires pour amortir le mouvement,etc.
276 Calculsde ddplacementet de stabili.a

Pour le trac6descourbesci-dessus, il y a lieu de reprendreles calculsdc


cardnepour I'assietteimpos6epar la pentede la cale,ainsique nousle verrors
plus loin. La positiondu centrede gravit6du navireest d6duitedu devisde
poids: elle n'a qu'une valeurapproch6epuisque,6videmment,I'exp6riencc dc
stabilit6n'a pas6t6effectuee.
Dans Ie lancementd'un navire,nousdistingueronsdeuxp6riodes:
l' - le navire,d6barrass6 de sesretenues,glissed'abord sur sa cale en
portant sur toute la quille par I'interm6diaired'un patin en bois, rendu
solidairede cettequille, qui sed6placedansune coulisse6galementen bois et
convenablement enduited'une graissesp6ciale.Il entre progressivement dans
I'eau.Dans certainscas,on p€ut Ctreamen6d remplacerle patin centralpar
deuxpatinslateraux(lancementsur ( Berceau) ou sur ( Couettesvives>). La
pouss6e qui s'exerce sur la partieimmerg6e de la carineaugmentegraduellement
et tend d souleverle navire.
Lorsquelesmomentsdu poidset de la poussee par rapport au brion,point
de la quille situ6ri I'extr6mit6de la ligned'appui de celle-cisur la cale,sefont
6quilibre,le navirecommencei tournerautour de cepoint ori toute la r6action
de la calesetrouveconc€ntree. C'est la fin de la premidreperiode.
2'- A partir de c€t instant,le navireglissele long de la cale, tout en
pivotant autour de son brion; dis que la pouss6edevient6galeau poids du
navire,le brion quitte la cale et le navire flotte librement: c'est la fin de la
deuxiimep6riode.

PREMIERE (CLISSEMENT)
PERIODE
Ddtermination de la position du nauire d la jin ile la premiire piriode,
c'est-d-dbeau dibut du piootementet calcul de la rdaction sur Ie brion.
Pour une flottaison FL(Ftg. 167),les forces qui sont appliqueesau navire
sont :
le poids P = nV appliqu| au centre de gravit6 G.
la pousseede I'eau P' : zlz', appliqu6e au c€ntre de cardne C'.
t

Utilisation descourbesBonjean 277

Cesdeux forcesont une r6sultanteF : P-P' qui est 6quilibr6epar la


r6actionde la calequi lui est 6galeet directementoppos6e.
I-es forcesP', P et F sont situ6esdans un m€meplan verticalqui est le
plan de figure. Soit x'x, un axe horizontal situ6 dans ce plan. Ces forces
rcncontrentcet axe respectivement en E; O, D et I'on a :

6 p =sB.L
P_ P'
La force F tombe dansla r6gionAB de la quille en contactavecla cale,
sansquoi il y aurait pivotementautour de I'une de sesextr6mit6s.
Au fur et d mesureque le navirep6ndtredansI'eau,la forceF sed6place
versla droite dansle casde figure;il arrive un momentori elle se trouve sur
la verticaledu brion B et tend dLpasserau-deld: c'estle d6butdu pivotement.
D6signonspar d1, d2, d3 les distanceshorizontalesentre le brion et les
f o r ces.F,Pe tF: P -P '.
Ecrivonsque par rapport au point 8, le momentde la r6sultanteest 6gal
i la sommealg6briquedesmomentsdescomposantes.
Il vient :
F 'dt : P'4, - '0,
''
LorsqueF setrouve sur la verticalede B
d::0
On a alors
P'd2 = P' 7,
C'estcette6galit6qui caract6rise
le d6butdu pivotement.

Frc. 168

Dansce qui suit, il est commodede supposerque le navireest immobile


et que c'est le niveaude I'eauqui monte graduellement, donc que le plan de
I'eaused6placeparalldlement ri lui-m6me.
On peutainsifigurerlespositionsrelativessuccessivesde I'eauet du navire
par une seriede flottaisonshorizontalestrac6essur le naviredont la ligne de
quillea la m€meinclinaisona surI'horizontalequecellede la calede lanc€ment.
278 Calculsde diplacementel de stabilira

On d6terminepour chacunedecesflottaisons,d I'aidedes€chellesBonjean,


la poussiesubiepar I'arriire du navireet la positioncorrespondante du centrcde
poussie.
Soit x, I'abscisse du point d'intersectiond'une flottaisondonn6eFL avec
la ligne de quille, I'origine des abscisses6tant le talon de quille T

l1c6t d. h F!i* t
AFF&I tu Li6- PlJi

dl-
h- - - - - - - - - -. - 'i

Frc. 169

On tracesur un diagramme6tabli en fonction desespac€s parcouruspar


le talon de quille depuisson entr6edansI'eau,c'est-d-direen fonctionde x, les
courbesrepresentatives des6l6mentssuivants:(voir fig. 169)
I - Poids P du navire,
2 - PousseeF,
3 - Moment du poids par rapport au brion : P.dr,
4 - Moment de la pousseepar rapport au brion P,dr,
5 - Moment du poids par rapport ri I'extr6mit6de la glissidreA: P.ds,
6 - Moment de la pousseepar rapport d I'extrernit6 de la glissiire ,{ :
P'.tle.
Utilisation des courbes Boniean 279

Le point d'intersectiondescourbes(3) et (4) d6finit la positiondu navire


au momentdu pivotementpar la longueurx immerg6ede la ligne de quille.
On a, ii cet instant,ainsi que nousI'avonsd6jd vu :
P'tl2: P''7t
La r6actionsur le brion est 6galei la diff6renceentre le poids p et la
valeurde la pousseeen ce point, soit :

I p =4 6
La valeur de cettereactionest int6ressante d connaitrecar c'est I'effort
maximalqui se produit sur le brion; il peut €tre consid6rable;
c'est une des
raisonspour lesquellesles naviressont lancespar I'arridre,ainsi qu'il a d6jd
6t6 signal6plus haut, de fagond reportersur Ia charpente,{ particuliirement
solide,un effort que ne pourrait supporterl'6tambot, de plus difficilement
consolidable par desinstallationsprovisoires.

Frc. 170

Il convientd'apporteraux r6sultatsd6duitsdescalculseffectuesavecles
6chellesBonjeanune petitecorrectionpour tenir comptede la partie Te de Ia
quille qui porte sur la cale(fig. 170).En effet, la pressionde I'eaune s'exerce
passurcettepartiede la quille;il faut doncd6duiredu volumed6placer6sultant
descalculs,le volumed'un prismetriangulaireayantpour basele triangleTT'e
et pour hauteurla largeurde la quille.
Cettecorrectiona pour effetde diminuerla pouss6e, d'augrnenterla r6action
de la caleet de retarderle commenc€ment du pivotement.Ce retardestencore
augment6par I'adh6rence du naviresur la caleet son inertied la rotation.

DEUXTBMEPERIODE(PIVOTEMENT)

A un instant quelconquede la 2' p6riode,le navire peut 6tre consid6r6


commeechou6par le brion (ou pour I'avantdu Berceaude lancement): au fur
et d mesurequele naviredescend, la hauteurd'eauva en augmentant;le navire
flotte lorsquela hauteurd'eau d la position du brion atteint une valeurque
I'on connait puisqueI'on peut trac€rd I'avancela flottaisonFsLs du navire
flottant librement.Pourunehauteurd'eaudevaleurinf6rieure,on d6terminerait,
280 Calculsde diplacementet de stabiliti

d I'aide des m6thodesindiqu6esd I'occasionde I'echouage,I'angle 9 de la


flottaisonavecla flottaisonfinale,la valeurde la r6actionsur le brion, etc.
Stabiliti de l'iquilibrependantle lancement

I
I

Frc. l 7l -
F,
Pendantla premiire periode,le navirene peut s'inclinertransversalement
car il est maintenu lat6ralementpar deux glissiiresoi viendraientprendre J
appui,en casd'inclinaisondangereuse du navire,descoulisseaux fix6ssur ses a
flancs.
Pendantla deuxiimep6riodeau contraire,il n'estplussoutenulat6ralement I
et il pourrait s'inclinersi le modulede stabilit6transversale
6tait n6gatif.
Il convientdonc de s'assurerque, pour le d6butdu pivotement,qui est le
momentle plus dangereux,celui ori la r6actionde la cale et la r6ductionde
stabilit6sont les plus grandes,le modulede stabilit6est bien positif.
Pour ce faire, on pourrait appliquerpar exempleles m6thodesindiqu6es
pour I'echouage, maison pourrait encored6terminerlesconditionsde stabilit6
de l'6quilibreri I'aidedesconsid6rations suivantes.

I' I
,.i in,

Ftc.172
tta Utilisation descourbesBonjean 281

la Supposonsqu'au momentor) le navirecommencee pivoter sur le brion


B, il tended prendreune inclinaisontransversale infinimentpetited0. Soit Fl
la flottaisondu navired cet instant,C le centrede cardnecorrespondant, m le
m6tacentretransversalde cettecardne,G le centrede gravit6du navire.
Projetonscespoints sur le plan verticalpassantpar G (Ftg.172).
Si I'on admetquele navirenepeuts'inclinerquesuivantle plan transversal,
tout sepassealorscommesi le navire6tait soumisaux trois forcessuivantes:
En G, une force verticalede haut en bas 6galed P; en mr, projectionde
m, unepouss6everticale,de basen haut, €galed P'; en Br, projectiondu brion
B, une r6actionverticale,de basen haut, 6galeir P - P'.

hr, la distanceverticaleentreB et C, c'est-d-direentre81 et C1,projection


de C,
hz. la distanceverticaleentreB et G, c'est-ri-direentreBr et G,
r, le rayon m6tacentrique transversalde la cardnelimiteepar la flottaison
FL.
tot Appliquonsen G, le systdmenul form6 par les forces+ P', - P'. On voit
ilre alors que les 3 forcesagissantdans I'hypothisecidessussur le navire sont
36 &luivalentesii 2 couples:
I'un, form€ par les 2 forces(P - P'), appliqu6esen G et 81, I'autre par
ltrt les2 forcesP', appliqueesen G et ml.
Prenonsleursmomentspar rapport au point 8r.
rk Nous obtiendronscommeconditionde stabilit6initiale transversale
de (l) P.hz - P(h1 - r) > 0
i6 Mais, en d6signantpar dr et dz lesdistanceshorizontalesde C et de G au
Ite brion, on a 6galement:
(2) P.d2 = P'.dr
d'ori la conditionde stabilit6
hz r
uhr-
tlz dr
\
v

Frc. 173
282 Calculsde diplacementet de stab ift

Or, la figure 173montreque :

sontrespectivement
lestangentes
desangles6iE ., iii'.
7, " T
BG et Bm sont les directions dans lesquellesun cil place en B verrait les
points G et m. On peut donc dire :
La conditionpour que le naviresoit stable,lors du lancement,au mornent
oi commence le pit)otenentsrurle bion, estqu'un cil placeau brion I apergoive
le centre de gravite G du navire au-dessousdu rn6tacentretransversalm de la
cardne.
La d6monstration prec6denteest valable pour tout navire echou6par un
point de la quille :
Un naviredroit echou6par un point B de la quille est stableou instable
selon que pour un ceil place au point d'echouage,G apparaisseau{essous ou
au-dessusdu m6tacentretransversalde la carene.
I,e modulede stabilitetransvcrsale
s'ecrit,d'apres(l):
IP .hz-P (ir.r-r)l
or, d'apres (2)

F: p.42. d'ori
rIr'

Moduledestabilit6 = p lfi, - * <n,- ,11


rransver."t"
Lar l
La droite Bm rencontre le plan transversalpassantpar G en u .' la figure
montre alors que I'expressionentre crochets, dans le membre de droite de
l'6galit€ ci-dessus,est 6gal ri Gu
En effet
Gu: GB t - B t
GB r:1t,

B s:
,.....\
B rB .tgmB E : 0".T. d'ori

)^
Gu:hz-?(1lr-r)
llr

On peut donc ecrire :


Modulc de stabilite transversale: P . Gu
u, qui est ce que I'on pourrait appeler ( le m6tacentreen penpoctive >, le
point de vue 6tant le point B, joue le r6le du m6tacentrcen projection dans la
formule ordinaire de la stabilite initiale. Gl remplaceradonc le (r - a) du navire
flottant librement.
Utilisation des courbes Boniean 283

Pourquele naviresoit dansdesconditionsde s6curit6suffisantes, il faudra


prendrelesdispositionsn€cessairespour que Gusoit non seulement positif bien
entendu,mais encorene descrndepas au-dessous d'une certainevaleur, de
l'ordre du demi-mitrepar exemple.
La m6me formule resteapplicablependant tout le temps que dure la
rotation sur le brion jusqu'aumomentori le navireflotte librement.
rt A ce moment,C setrouve sur la verticalede G, donc confonduavecCr,
t m est en mr et u est confonduavecm :
e Gu -- Gm = (r- a)
n On retrouvela rdglede la stabilit6initialehabituelle.

lc
DE LANCEMENT.
INCIDENTS
u
a) Impossibiliti de dipart, m6me avec action du v6rin de pouss6e.
Causes possibles: pente de Ia cale insuffisante, mauvaise qualit6 du
lubrifiant mis en place sur les glissiires, affaissementde terrain.
- Remide : il faut r6accoreret remettre le lancementapris avoir effectu6
les rectifications qui s'imposent.

b) Arrdt du naoireen un point de la cale


- Causespossibles:affaissementen cours de lancement, pente devenue
insuffisante par suite du flechissementd'une partie de la cale, freinage trop
inergique de retenuesmal plac6es.
Remide : s'il n'y a pas d6viation du plan longitudinal par rapport d la
direction de lancement,on doit s'efforcer de provoquer le plus t6t possible un
nouveau d6part d I'aide de v6rins. Dans le cas contraire, il faut r6accorer et
rectifier les chemins de glissement.
Cet incidentpeut Ctretris gravesi une partie du navirea d6jri quitt6 la
caleet resteen porte-d-faux.

c)Arrdt du nauireaoecgite
- Causespossibles: cet incidentrisquesurtoutde seproduireau moment
ori le navirecommence a flotter par I'arridre: le modulede stabilit6transversale
i cemomentesttris faibleet peutdevenirn6gatifainsiquenousI'avonsrappel6
cidessus.Il estd craindreplut6t dansle lancementdit sur ( couettesmortes>
til y a en effetun jeu de quelquesmillimitresentrelescoulisseaux ou ventridres
{ir6essur les flancs du navire,et les cheminsde glissementlat6raux;ce jeu
n'existepasdansle lancementsur ( couettesvives)).
La coquepeuten souffrir consid6rablement. Quoiqu'il en soit, le redresse-
k mentdu naviredemanderadestravauxlongset co0teux.
L
ire Nota ; Un nond6part ou un arr0t confirm6ssont toujoursdes6v6nements
3raves(d6lai+o0t).
284 Calcals de diplacement et de stabilitd

d\ Cabanement

Frc. I ?4

Il peut arriver que, pendantla premidrep6riode,la r6sultanteF du poids


et de la pousseetende d pass€rau-deki de I'extr6mit6 ,{ de I'avant-cale. Le
navire pivote alors autour de ce point, I'arridre s'enfonceet I'avant s€souldve:
on dit que le navire<<cabane>>.
Il en r6sulteune fatiqueconsid6rable desliaisonslongitudinalesdu navire
et, de plus, une fatigue de la cale dans la r6gion ori sefait le portage qui subit
une pression6galeri la diff6renceentre le poids du navireet la pouss6e.On
risquedoncde voir apparaitreun enfoncement de la coqueet un effondrement
de I'avant-cale.
Par r6action brusquede la partie du navire qui s'estenfonc6e,le navire en
serelevantpeutvenirchoquervivementla calepar sonavant,et desdommages
importantspeuventen resulter.
Dds que, dans la p6riodede glissement, le point G est passeau-deldde
I'extr6mit6de I'avant-cale,4, pour qu'il n'y ait pas cabanement, il faut que Ie
momentde la poussee P' par rapport au point I soit plus grandqueIe moment
du poids P par rapport d ce m6mepoint, soit :
P'.dt,- P.tls > 0
k diagrammedescourbesde lancement(frg, 169)indiqueen tout point
du parcoursdu naviresur la calela valeurde (P'.dr - P.ds),la valeurminimale
6tant,sur la figure, 6galeiVd.
Si cette valeur minimale fait craindre le cabanement,I'expressiondu
momentanti-cabanement (P.dr - P.ds),montrecequeI'on peutpratiquement
faire pour augmentersa valeur: diminuerd5 et augnenterP'.
On diminue d5 en d6plagantle point z4vers I'arridredu navire et/ou le
point G versI'avant.
D6placer,{ versI'arridrerevientd disposerprealablement d'une longueur
d'avant-calesuffisante.
On pourra d6placerG vers I'avant, en surchargeantI'extrCmeavant, soit
par desgueuses arrimees,soit en remplissantle peakavant.I,esrepercussions
de cetteop6rationsur toutesles courbesde lancementdevront,bien entendu,
€tre 6tudiees.
On pourra augmenterP en accroissantartificiellement le d6placementde
I'arriire du navire,en fixant d celui-cidesflotteurspar exemple.
F

Utilisation des courbes Bonjean 285

e) Salut
CetincidentseproduitlorsqueIebrion arrived I'extr6mit6,4de l'avant-cale
avant que I'assiette normaledu navirene soit atteinte: I'avant du navire
s'enfoncebrusquement. On dit que le navire< Salue>.
Si les formesde I'avantne viennentpas choquersur I'extr6mit6,{de
l'avant-cale,si la hauteur de I'eau au pied de cetteextr6mit6est suffisante,
l'incidentpeutne pas€tregrave.La longueurde I'avantrale doit Ctresuffisante
pour r6duirecet incidentau minimum. Le cas6ch6ant,on pourrait diminuer
fe tirant d'eau,4 dt navireoour l'6viter.

LANCEMf,NT PAR LE TRAVERS

On lancesouventlespetitsbateauxpar le travers.En g6n6ral,il n'y a pas


depr6cautionsparticuliiresd prendre,6tantdonn6slesfaiblespoidsdesbateaux
lanc6sde cettefagon;il n'en est pasde m6mepour lesnaviresde poidsparfois
assezimportantslanc6spar le travers,ainsique nousI'avonsd6j:i signal6plus
haut.
Disonssimplementque ce lancements'effectuesur une s6riede glissidres,
distantesde 8 ri l0 rnitres,sur lesquelles
reposentdessavatesr6uniesau navire
par des coins, tirants, supports,etc., de fagon d assurerla stabilit6pendant
I'op6ration.Les savatesdoivent former un tout rigide se d6plagantd'un seul
bloc.LespalansrEglantle glissement doiventtravaillertousensemble (systime
desslips).
SUPPRESSION
DE L'OPERATIONDE LANCEMENT
Si le navire a 6t6 construit dans une cale sdche,il suffit de remplir cette
derniire pour mettrele navired flot.
Ce proced6a, bien entendu,l'inconv6nientd'immobiliserla forme de
radoubpendanttoute la dur6ede la construction.
CHOIX DE L'EPOQUEDE LANCEMENT
Autant que possible,le lancementdoit 6tre effectu6par tempscalmeou
tout au moins sansvent trop fort.
Une periodede hauteseaux est indiquee.Dans les ports d mar6es,il y
aura lieu d'attendreune mar6ede viveseaux.
Pour 6viterI'actionnuisibled'un courantsur le navire,surtoutd partir du
momentoi I'arriire commence e flotter. I'instantdu lancementdevra6trecelui
de l'6tale.
OBSTACLESSUR LA TRAJECTOIREDU TALON DE L'ETAMBOT
Il faut enfin que, pendanttoute I'operationdu lancement,le talon de
l'6tambot,extr6mit6arriire de la quille, ne viennerencontreraucunobstacle,
le fond de I'eaupar exemple.II est donc n6cessaire de tracerla trajectoirede
ce talon et d'effectuerensuiteles dragagesqui pourraients'imposer.
286 Calculs de diplacement et de stabilitd

;--\-'j
Frc. l?5

Pendantla l" p€riode,cett€trajectoireestunedroiteparalldlei I'avant-cale.


Pendantla 2' periode,la r6action sur le brion et I'angle de rotation
varierontd peu pris lin6airementen fonction du tirant d'eau au brion, donc
du parcoursdu naviresursacale.On end6duitimm6diatement queIa trajectoire
du talon de l'6tambotest sensiblement une droite joignant les deux positions
du talon,soit Tet T', correspondant au commencement et d la fin du pivotement.
En conclusion,on peut dire que, dans la pratique, grice ri I'experience
acquise,aux calculspreliminairestris minutieuxdont nous avonsseulement
donn6ci-dessus un apergu,et aux dispositionsprises,lesincidentsde lancement
qui viennentd'6tre6voqu6s,sont extremement rares.
HALAGE SUR CALE
I,e problime du halagesur cale qui ne concern€6ventuellement que les
bateauxde faiblepoidset qui constitueI'operationinversedecelledu lancement,
est analoguei celui du lancementconsid6r6sousson aspectstatique.

CALCULS DES CARENESINCLINEES


TRANSVERSALEMENT

4.14. cArrul DELA srAB[rrf TRANSVEnSALE

Ir calcul descardnesdroites permetde d6terminerles iliments initiaux de


la stabilit6d'un naviredansdiff€rents6tatsde chargementde celui-ci.
Mais cela ne suflit pasd caract6riserle comportementde ce navire lorsque,
pour une raisonquelconque,il se trouve soumisd de fortesinclinaisons.
En pratique,lesinclinaisonslongitudinalesrestenttoujoursmod6reespar
suite de la grandevaleurdu modulede stabilit6longitudinaleet il n'est pas
d'usaged'6tudiersyst6matiquement les variationsdu couplede redressement
longitudinalavecI'inclinaison.
Calcul de la stabilitd tansversak 287

Il n'en est pas de m6me pour les inclinaisonstransversales et il est


riglementaired'itablir lescourbesde stabiliti transuerscle pour les divers6tats
d€ chargementdu navire.
Cette6tudesefait pour le casdu naviresoumisd desinclinaisonspuremrnt
transrersales, ce qui supposeque lui sont appliqu6sdeux couplesinclinants,
constitu6sI'un et I'autre par desforcesverticales,dont le premiera son axe
paralldle:i I'axe longitudinal du navire, tandis que le seconda son axe
perpendiculaire e cet axe longitudinal.
L'action de ce secondcouple est 6galeet directementoppos€e:i celle
du coupfe que nous avons d6sign6sous le nom de <<couplepertnbateur
perpendiculaire >>.
Comrnenous I'avons vu, la valeur de ce dernier,et par suite c€lle du
secondcoupleest n6gligeable pour les faiblesinclinaisons,maisil n'en est pas
l. de m6mepour les inclinaisonsplus fortes.
n Conventionnellement, l'6tudede la stabilit6transversale seborned suivre
c les variationsdu premier de ces deux couplesqui, commeon le sait, peut
I
sed6composer en un < couplede stabilit6de formes>ret un <<couplede stabi-
E lite de poids> dont les momentssont respectivement 6gauxd P.h.sin0 et d
L P.a.sin0 :
E P(fi-a) sin 0 : P.[.sin0 - P.a.sin0
lt
L'6tude des courbesde stabilit6 transversal€permet de faire ressortir
ll du naviredont les valeursdoivent se trouver entre
certainescaract6ristiques
leslimitesfix6espar le calculet I'exp6rience.
ks calculsdescarinesinclineestransversalement ont alors pour objet la
ddterminationde la courbe des valeurs,en fonction de 0, des momentsdes
couplesde stabilit6de formes:
0 : n.V .hsin0
P.h.si n
ou de leursbrasde levier:
9: hsin0
Plusieursm6thodesdonnenten outre divers6l6ments,parmi lesquelsles
coordonn6es du centrede carine par rapport A desaxesdiversement choisis,
les valeurs du rayon mEtacentriquepour chaque flottaison de manidred
p€rrnettrele trac6de la d6velopp€e m6tacentrique.
Certainesde ces m6thodesne d6terminentpas directementpour un
d6placement donn6les6l6mentscherch6s; ellescalculentces6l6mentspour des
flottaisonssatisfaisantd diversesconditions,et on en d6duit,par interpolation,
les6l6mentscorrespondantd tel d6placernent que I'on d6sire.
de ll existede tris nombreusesm6thodescar, depuis longtemps,tous les
ing6nieursse sont plus ou moins attach6sd simplifierceslongs et fastidieux
calculs.
Au point de we du principe de ces derniers,on pourrait ranger les
tar diff6rentesm6thodesen plusieurscat6gories:
BS I) LA METHODE DES PLANS RAYONNANTS,
lot 2) LA METHODE DES ISOCLINES,
3) LA METHODE DOYERE.
288 Calculsde diplacementet de stabiliti

Il ne faut pas perdrede vue que cesm6thodesont 6te imagin6esa une


6poqueori n'existaitpas I'ordinateur.Leur principe mCmeest specialement
congu pour aboutir d des procidis pratiquesd'approximationse pretant en
particulierri I'emploi direct des mithodesginirales de quadratureapprochle.
pour descalculseffectu6s<<d la marn>.
Commenousle verrons,il se trouve d'ailleursque certainesd'entreelles
conviennentparfaitementau calculpar ordinateur.
Il existedesm6thodesplus rigoureuses qui, appliquantdes propositions
analytiqueset g€ometriques d'un caractdrepurementmath6matique,peuvent
6treconsid6rees ri cet 6gardcommefaisantencorepartiede la < G6om6triedu
flotteur >.
Guyouet Simart,en particulier,ont obtenu,sousformede d6veloppements
en s6rie,les6quationsg6n6rales descourbes(C) et (F), en faisantintervenirles
d6veloppees de divers ordres de la courbe (C) et en partant, non plus des
ordonn6esdes flottaisonsinclinees,mais bien des ordonn6esde certaines
fl ottaisonsdroites6quidistantes.
Mais pour exprimerI'ordonn6einclin6e,en fonctiondesordonn6es droites
ci-dessus et de I'angled'inclinaison,il faut supposerque le contour du couple
estcontinudanstoutel'6tenduedesongletsimmerg€et emergC. Cettehypothdse
imposed cette m6thodeun€ condition limitative que ne comportentpas les
prec6dentes : cellede ne pas fournir les 6l6mentsdescarinesinclineesdansle
casoi la murailledu navirepr6sentedesdiscontinuit6s, desrentr6esbrusques
par exemple.
Bien que pr6sentantun grand int6r6t speculatif,cesm6thodespurement
mathematiques aboutissent,quandil s'agitde passeraux applicationsnum6ri-
ques,:i descalculsd'approximationmoinssimples(3', 5' et 7' puissances des
ordonn6esque I'on peut prendredansdestablesspecialement pr6par6es
d cet
effet,dansla mdthodeGuyouet Simart)quecelledesm6thodes d'approximation
proprementdites(suivantles m6thodes,emploidesordonn6es,de leurscarr6s
et de leurs cubes au maximum), et elles ne paraissentpas donner une
approximationsensiblement sup6rieure d cellede cesderniiresm6thodes,dont
les r6sultatssont suffisammentapprochespour les besoinsde la pratique
courante.Sous cet aspect,les m6thodes( exactesD ont seulementsur les
autresI'avantagede se pr€ter d un calcul precisde I'ordre de grandeurde
I'approximationobtenue.
Dans ce qui suit, nous n'indiqueronsque le principedes trois m6thodes
mentionn6esplus haut. En revanche,nous donneronsplus d'importanced
I'exposede la METHoDE LE nARMENTIER qui d6rivede Ia m6thodedesplans
rayonnants.
La METHoDE LEPARMENTIER a 6t6 reglementairedansla Marine Natio-
nale,depuis1910,jusqu'au momentof Ie calculpar ordinateura pris le relais
descalculseffectu6s< d la main >. Ainsi quenousauronsI'occasionde le redire,
si cette m6thode ne semblepas particuliirement convenir au calcul par
ordinateur,par contreelleest bien adapt6eaux calculseffectu6sd la main.
tracd de Ia courbe (F) 289

3 {15. TRACEDE LA couRBE (F)


I
I

6
n
I

B
5
5
6

FrG.
176
F
lc Pour tracerla courbe(F), on peut op6rerde la maniire suivante.Partant
F d'une flottaisondroite, correspondant i un d6placement donn6,on cherchela
6 positiondesflottaisonsisocardnes successives r6guliirement6chelonn6esd'un
k angle0 (en g6n6ral,on prend 0 = l0').
Es Pour passerd'une flottaisond la suivante,on assimilela courbe(F) i un
arc de cercleentrelesdeux pointscorrespondants.
Soit y la projectionsur le plan d'inclinaisondu centrede gravit€suppos6
ot connude la flottaisonisocarinefL inclinEede nfr sur la flottaisondroite.
ri- La flottaisonFrLr, isocarine,inclineede (n+ l)fr, coupela flottaisonFL
ls
en ,4. LesflottaisonsFLet F[t sont tangentesd la courbe(F) en 1 et yr.
It sur Iepland'inclinaison, lesprojectionsdespointssuivants:
Consid6rons,
DN - M, centrede gravit6 d'une flottaison auxiliairedont la trace sur ce
ls
mdmeplan seraityy1.
ltc q
ol - 7', centrede gravit6de la flottaisonF'L', inclinbede n0 +
IE 2
ES La flottaison llr est parallile ii la flottaison F'L' et distante de cette
de derniire d'une quantit6 du 2' ordre. Les coordonn6es de M sont donc d la
limite cellesde y'.
lcs En conclusion, avec les hypothises faites, puisque l'arc de courbe 77'71est
ri assimil6d un arc de cercle, le triangle l/lr est isocele, M se trouve au milieu
tDs de y?t.

Calculonsla position du point rn


lo..
eis Soit, pour chaque couple, les deux ordonn6es y et y' de la flottaison
re. auxiliaire 11r relev6ssur le vertical du plan des formes respectivementdu c6t6
Dar qui sera immerg6 et de celui qui sera 6merg6 et prises, pour simplifier, sans
corrections d'aboutissement.
290 Calculs de diolacement el de stabiliti

al
tr
Flottarron duxilirira X N1
n
rabaLtup sur un ptrn
5i
Y' ly
t't
*.'

Sens des y pollLfs, por cmrentLon

Ftc. 111

On aura :
Aire de la flottaisonyyt : A - 12y + 12y' = 1(ty + ty'),
X d6signantla sommationpar la m6thodedestrapizeset ,t repr6sentant
l'6quidistancedescouples.
Supposons,par exemple,que les ordonn6espositivessoient cellesqui
correspondent au c6t6 qui seraimmerg6.
Nous pourronssuccessivement 6crire:
Moment d'aire de la demi-flottaisoncorrespondantaux / positifs, par
rapport d I'axelongitudinalpassantpar ?

: lY^. a, = n 2y'
f f t' )

ll y.ay.ax
J J' J2 2
Moment d'aire de la demi-flottaisoncorrespondantaux y n6gatifs,par
1
rapportd l'axe7: - iEy''
L

D'ori :
Moment d'aire de la flottaison?ilr par rapport e I'axe?
l
Mt d'aire(yyi : I lly' - Ly''l
(axe'y)
Tracd de la courbe (C) 291

PosonsyM : 6
M 6tant le centrede gravit6de la flottaisonyyr, le momentd'aire de cette
flottaisonpar rapportii I'axe7, pourras'ecrire:
Mt d'aire(ttr) = Aire . ,, d'ori
(axer)

, _ M rd'aire_ 1(2y'+E y'tl _l L y z -2 y ' 2


2 ),(Zy+ z,y') 2 2y + 2y'
En admettant,commenous I'avonsfait jusqu'ri pr6sent,que le point M
estle milieudu segmentyyb nous obtiendronsla positiondu pointy1ile la courbe
(F) d I'inclinaison(n+ l)fr, en tragantla demi-droitey1lrfaisantavecla droite
A
FL I'angfe:,et en portantsur celle-ciune longueurWr = 2 5.

Frc. 178

On recommence les calculsii partir de ce nouveaupoint pour un nouvel


accroissementd'inclinaisonde 0o.
Si 0 : lF, on est ainsiconduitd tracerdesflottaisonsauxiliaires77r
correspondantd 5', 15",25', ... et i proc6der,sur le verticaldu plan desformes,
au relev6desordonn6espour chacunede celles-ci.

..16. TRACE DE LA COURBE(C)

ln' t e'
'.ne,9/

Frc. 179
292 Calculsfu diplacementet de srabilita trti
Pourpasser du point C (inclinaisonnfr) au pointCr (inclinaison
(n+ l)&, I
on assimilela courbe (C) ri un arc de cercleayant un rayon 6gal au rayon
abl
mctacentriquecorrespondantd la surfacede flottaisonr (n 0 + !), inctinee
,\2/ dir
de n0 + l sur l'horizontale. r|pl
2 ral
Par exemple,on assimilela courbe(C) i une seried'arcsde cercle:
de Co ii Cro, avecrayon /5 ctri
de Cro ri Czo,lv€C rayon rr5
de C:o d C3e,&v€crayon r25,etc.
Les verticalespassantpar les centresde cardneprojet6s sur le plan
d'inclinaisonC,6"et C1,".,,a"
secoupenten .tlr"o", et I'on admetque :
I*
*!
CH1= (.fi, = 7 = -j (d'aprdsla formulede Bouguer,l
u*, " Y
I pd
o,6t^nt le momentd'inertie de la surfacede la flottaisonisocarine
d'inclinaisonn0 + !, par rapport i I'axe d'inclinaisonpassantpar son centre
de gravit6.
Calculonsla longueurdu vecteureC1. Nous voyonsque ce dernierfait
TP
un anglede i avecla parallilel ii la flottaison FL(nF).
z
Cettelongueurest 6galee : Ie
(l) ee; = 2eV : 2cIIr sin4 : 0 : ^"0*; 0
zr r.sl n- z-.sl n
2 ro+ : 2 V 2
L,e problime consiste donc d calculer les valeurs successivesde
Is
2

TXr
Flottarson

!.e'
d

Frc. 180
biliti Tracdde la courbe(C) 293
'l)fr. On admetque le momentd'inertiede la flottaisonisocardneF'L' inclin6e
|ayon po
de nff * i par rapport d l'axe projetant en ?', est le rn€meque le moment
din6e
d'inertie de la flottaison parallile, et tris voisine,dont la trace est 1l?r,par
rapporti I'axepassantpar l€ centrede gravit6de cetteflottaisonqui seprojette
en M.
Pour la flottaison lll, dont le centre de gravit6 est M, nous pouvons
ecnre:
\ = Iv'r 5.62, ou fr : I? - S.r2
or,
tl f ..3
= l t- a,
t, = ll y2.dy.rtx
JJ J 3
L'int6grationgraphiqueapproch6epar la m6thodedestraptzesdonne:

Iy = 72 nou. la demi-flottaisoncorrespondantaux y positifs, soit


i,
lrene pour la flottaison:

lntre y, = 41yy3+ :v,3)


J

Or, nousavonstrouv6 I'expressionde 6 :


| 2v2 -Ev'2
5- = : . -::z----------=-
, ainsi que celle de s :
2 2y + 2y'
S = ,1(Ey + ty'), donc

s.d2= s.d.6: a.l(>y, - >y,"), d,ori


2''
de
6l(tut -
Iu : l, -S.r2 : 4(tv3 + Xy,3)- tu,t)
3 2'

(2\ rM= 1[,rr. * :y'.) - T (ry, - :y',t]. :


ouencore
3L 2 I

En portantle risultat de la formule(2) danslalormule(l) donnantee y, on


obtient la positiondu point suivantC1,"*,rode la courbe(C).
q
Il suflit pour cela de tracerla demidroite CCr faisantl'angle avecla
droitel"6., et sur cettedemi-droite,de porter la longueurcalcul6ee4.
Puis, on reprend les calculs ii partir du point Cr, pour un nouvel
accroissement d'inclinaisonde fl.
294 Calculsfu ddplacementet de stabiliti

4.17. MfTHoDE LE PARMENTTER

A un d6tail pris, la m6thodeexposeeci-dessus pour le tracede la courbe


(C) relativeaux inclinaisonstransversales d'un navire pour un d6placement
donn6P et par suitepour d6terminerla courbedesvaleursdu bras de levier
du couplede stabilit6de formesen fonction de I'inclinaison0, est la m6thode
qui fut jusqu'd ces dernidresann6esr6glementaire dans la marine nationale
sous Ie nom de ( m6thodeLe Parmentier> pour les calculseffectu6s( d la
main > commenousI'avonsd6jrimentionn6.
Ainsi, dansI'applicationordinairede cettem6thode,en posant0 : l0 et
en partantde la flottaisondroiteFoLs,la premidreflottaisonauxiliaire,inclinee
de 5osur I'horizontale,passepar 7e,mais la seconde,inclineede 15",ne sera
pas men6epar ?1,centrede gravit6de la flottaisonFl1eo, mais par le point
,41,intersectiondesflottaisonsFoLo et FLrc", et il en serade m6mepour les
suivantesqui seronttoujoursmen6espar le point d'intersectiondesflottaisons
FLis et FL.'-.11setinclineesde n0 + I sur I'horizontale.
Autrementdit, commeon le voit, danscettem6thode,laflottaison auxiliaire
donton relhte lesordonniesdescouplessur le verticaldu plan desformes,pour
faire les cafculs,est toujoursla Jlouaisonbissectrice
de I'angleform6 par deux
flottaisons: celle dont on vient de calculeret celle dont on va calculerla
position.L'erreurainsi faite est n6gligeable.
z
I
Mithode lr Parmentier 295

On procide alors de la manidre suivante.


Partons de la flottaison droite FoLo. Soit 7o et C6, la projection du centre
de gravit6 de la flottaison et celle du centre de carine sur le plan d'inclinaison
qui est le plan de figure. Supposons que 0 : 10" (nous avons amplifi6 cette
I
I
valeur de 0 sur la figure pour que cette derniire soit plus nette).
Les premidresordonn6esy et y'relev6es pour faire les calculs seront celles
d'une flottaison auxiliairepassantpar yo et inclin6esur F6L6 de 5'(flottaison
I
non repr6sent6esur la figure).
Cafcufons6. Portonsb Ar : 6. Puis,par Ie point lr, menonsune droite
I inclineede lOpsur FoLo: cette droite repr6sentela flottaison Frolro qui est
: l'isocardnede Folo inclin6e de l0o.
I
CalcufonseJd. Tragons un angle xCoCt 69ald 5oet portons la longueur
I
eofl calcul6e: Cr est la projection sur le plan d'inclinaison du centre de la
I
cardnelimit6epar la flottaison FroLro.
Menons par /4r une flottaison auxiliaireinclin6ede l5'(non repr6sent6e
5
:rr la figure). Relevonssesordonn6es.1let y'; calculonsdr et portons sur la
t'lottaisonFrol-ro, A1A, = 5, .
La flottaison Fzolzo isocarine inclin6e de 20 passe par ,42. Calculons
?
CrC2-et portons sur la demi-droite de, faisant avec I'horizontale Co.x un
I
engle de l5', la valeur CrCz calcul6e. On obtient en C2 la projection sur le
I pfan d'inclinaison,du centrede la carine limit6epar FzoLzo,et ainsi de suite...
t
En Co, la poussees'exercesuivant Coz; en Cr, suivant Crllr qui fait un
angle de lF avec la verticale; en C2, suivant CzHz eui fait un angle de 2f
aYecla verticale, etc.
CoHt, CoH2,...et CoBt, CoBz,...sont respectivement leshauteursm6tacen-
triques et les bras de levier des couples de stabilit6 de formes correspondants.
[:s droites CrHr CzHz,... enveloppentla d6velopp6em6tacentrique.
On peut ais6ment trac€r la courbe (C). Elle passepar les points Cq, C1,
C:. ... Ses tangentes en ces points sont inclin6es de 0p, 10", 20o, ... sur
I-horizontale.

Ve.L,cal du plr.n des fsnts


coples & l'avant r.prodlLts en entter
(po.r cbten,. f,g dus clrrre qlelqups (o,des
"^e
& l'!!6rt sauleheht o.t e|(i rep.od"t' e'' ert,er)

Frc. 182
296 Calculsde diplacementet de stabilili

La pr6cisionde Ia m6thodeLe Parmentierd6pendde la plus ou moins


grandeerreurque I'on commelen assimilantd des arcs de cercleles arcs
descourbes(F) et (C).
successifs

Dispositionspratiques
c) Les ordonn6esy et y'des diff6rentesflottaisonsauxiliairessuccessives
se relivent sur le vertical du plan des formesen prenant I'intersectiondes
couplesavecles tracesde cesflottaisons(Cf. figure 182).
Mais,commele verticaldonnesur la droite lesdemi-couples de I'avantet.
sur la gauchede sonaxe,lesdemi-couples de I'arridre,on estoblig6pour relever
toutesles ordonn6esy et y' de reproduireen entierles diff6rentscouples.
b) si la r6servede flottabilit6 est faible, Ia flottaison du navire inclin6
atteinttris rapidementle sommetde I'anglequeformele pont sup6rieurcontinu
6tancheavecla murailledu navire.Autrementdit, d partir de la positiondroite,
dansla d6velopp6e rn6tacentrique, apparaittris vite un point de rebroussement.
Or, aux environs des points de rebroussement, la courb€ (C) diffire
notablementd'un arc de cercleet I'approximationobtenuerisquealors d'6tre
assezgrossidre;il y a un int6r6tri diminuerla valeurde I'inclinaison0 et, par
exemple,d 6tudier, au voisinagede ces points, des flottaisons isocardnes
€chelonn6es de 5oen 5o,ou m6mede 2,5"en 2,5'(ce casest rare).
La m6thodeLe Parmentierest appliqueeau moyende tableauxde calculs
tout pr6par6s.
c) On peut all6gerles calculsen op6rant de la maniire suivante: par
exemple,on fait les calculscompletspour la ligned'eau l0 H, correspondant
par consequenti la carine <<normale>>de volume Z Puis,pour les 6l6ments
relatifsaux lignesd'eau 8 H, 9 H et I I H, prochespar cons6quentde la l0 H,
on calculela position descentresde cardnecorrespondants en composantle
volumelimit6 ri la l0 H et le volumede la tranchecompriseentre la l0 H et
les lisnesd'eauci-dessus.

4.18. DfTERMtNATtoN DE LA VALEUR DU BRAS DE LEVIER DU coupl-E DE


REDRESSEMENTCORRESFONDANTA UN ETAT DE CHARCEMENTQUELCONQUE
D'UN BATIMENT

Dans tous les raisonnements faits ci-dessus,il est implicitementsuppos6


que, pour l'6tat de chargementconsid6r6du navire,I'assiettede ce dernier,est
b mAmeque celle du plan desformes.
Si I'assiettedu navirediff6rait notablementde cellede ce plan, ce qui est
le cas,par exemple,pour certains6tatsde chargementdeschalutiers,il serait
n6cessaire, pour appliquerla m6thodeLe Parmentier,d'6tablir un nouveau
vertical,en tenantcomptedu changement d'inclinaisond,escouples.
Ditermination de la valeur du bras de levier 297

Cette remarqueayant 6t6 faite, nous allons montrer que la m6thodequi


vientd'€treexposeepermetde d6terminerla valeurdu brasde levierdu couple
deredressementcorrespondantri m itat dechargementquelconque d'unbdtiment.

!3
5

r-
ll

E
n
E.
L
lc
7A8 9 10 l l
tt Lrqnes .lealr (oar vdum.. de ctrrines)
lr .ourbes odntoclren€t Dou. une
6 ((e"€c'|up']!.
:::i[,::ri"
Frc.183
rb
Supposonsen effet que, pour chacundesvolumesVrt, Vro, Vg,Vg,...par
lr exemple, correspondant aux lignesd'eau I I, 10,9, 8,...nousayonsd6termin6
DI par la m6thodeprec6dente, la positiondesdiff6rentscentresde cardneC6,,C;e"
Its Crr,...(fig. 183).
H. Si nousd6signonspar ,4 le fond de carinedu bdtiment,et par / la distance
lc de ce point d la verticalede I'un descentresde cardnepr6c6dents, il nousest
CI facilede tracerlescourbes/rc, /zv, /r0"...donnantlesvaleursde / en fonction
du volumede carine pour les inclinaisonsl0', 20', 30", ...
D'autre part, d6signonspar G, le centrede gravit6du bdtimentpour I'un
quelconquedes6tatsde chargementdu navireet par d la hauteurde ce point
au-dessus du point ,4, puis tragonsle r6seaude droites a sin l0o, a sin 20',
e sin 30',...
DE Supposonsmaintenantque, pour une situationquelconquedu bitiment,
LT nous voulions connaitre la valeur du bras de levier correspondante une
inclinaisondonnee,0 : 30ppar exemple.
ll suflit, pour cela,de porter en abscisse:
sur le graphiqueI : Ie volumede carine du bdtiment,d'ori ,{n,
)se sur le graphique2: la hauteura (ri l'6chelledes/), d'ori ,4m,
?sl puis
ouisde fairela diff6rencedesordonn6es correspondantes pour
oour I'inclinaison
de 30e,soit :
cst Brasde leviercherch6GK : mn = An - Am
ait
au On remarqueraque le trace du r6seaude droites c sinO n'est pas
indispensable,la multiplication de a par sin0 pouvant bien entendu 6tre
298 Calculsde ddplacementet de stabiliri

effectueedircctementdds lors que I'on a d sa dispositionune table de lignes


trigonom6triques.
En conclusion,si, suivantle proced6indiqu6ci-dessus, on d6terminepour
diff6rentsangles0 croissanten progression arithm6tiquepar exemple,la valeur
correspondante de GK, on voit qu'il est possiblede construirepar points la
courbedesbras de levierdu couplede redressement ou la courbede stabilitd,
serapportante un deplacement, d une positionen hauteurde centrede gravit6
et d une assiettedonn6sdu navrre.
Aunes mithodesque celle de Le Parmentierpour b calcul des carines
inclindes transuersalement.
Il existe,en dehorsde la m6thodeLe Parmentier.d'autresm6thodesde
calculdescarinesinclineestransversalement, qui peuvent€treclass6es
en trois
categories, ainsi que nousI'avonsd6jrisignal6.

4.19. METHoDE DEs pLANs RAYoNNANTSou ( METHoD oF WEDGES


) ou
METHoDEDE REECHET RISBEC

Frc. 184

Principede la mithode
On coupe la cardnepar une s6riede plans ( rayonnants) autour d'un
point R arbitrairepris sur I'axe de sym6triede la flottaisoninitiale, avecdes
anglesd'inclinaisoncroissanten progressionarithm6tiquede raison 0 (par
exemple0 : l0').
Pour chacunede cesflottaisons, non isocarines,c'est-ddire pour chaque
angle 4 : n . 0, on d6termine le d6placernent,les coordonn6esdu centre de
cardneet la perpendiculaireON, abaisseede O sur la verticale passantpar le
centre de cardneC, c'est-ddire sur I'axe de pousseecorrespondant.
Mithode des plans rayonnants 299

On procedede m6mepour une s6riede points R r6gulidrement plac6sle


long de l'axe OZ.
La distancedu point R au point O est appel6eparfois < profondeur>,
parfois< tirant d'eau>>danslesprogrammesde calcul.Mais, commeon le voit
dansle casde figure,ce ( tirant d'eau> peut parfoisetre n6gatif.
A partir desr6sultatsobtenussousforme de tableau,on traceensuiteles
courbesappeleescRoss-cuRvEsdonnant la valeur de ON en fonction du
vofumede cardneV pour des anglesd'inclinaison0,, constants,c'est-d-dire
pour despantocardnes (Cf. paragraphe4.18.)
On peut, par interpolation,en tirer les courbesdonnantla valeurde ON,
en fonction de d, i volumeconstant.
La m6thodedes plans rayonnantsexige le calcul des momentset des
momentsd'inertie des diversesflottaisonsobliques,c'est-ii-direI'emploi des
ordonn6esrelev6esde part et d'autre dans la flottaison,de leurscarr6set de
leurscubes.

NOTA
L'ordinateurcalculepour chaquepoint R d6fini par la valeurde OR un
tableaudonnant pour les diversesvaleursde n 0, le volumede cardneZ les
coordonn6es du cenlrede carineX", Y",Z" etON.

oR : ...
ASSIETTE = .x mdtres

F Y z, ON v
0
lr
2V
30p - -@- -@

F rc . I8 5

En relevantsur chacunde cestableauxle volume V : b et le ON : a


correspondant d un m6meangle0 (surle tableauci-dessus, b et a correspondent
e 0 : 30), il serapossiblede tracerla courber€pr6sentant la valeurde dF
en fonction du volumede cardne4 ii 0 constant(soit ici 0 : 3f), c'est-ri-dire
une descourbesappel6es cnoss-cuRvEs;puis,en interpolantpour desvaleurs
rondesde Z le tableausuivant.d doubleentree.donnantON-en fonction de
V et de 0, sera6tabli.
Commeon le voit, on retrouvedonclescourbespantocardnes d6jd6tablies
avecla m6thodeLe Parmentier,avec,bien entendu,le m6memoded'emploi.
300 Calculs de ddplacement et de stabiliti n
ON (1

f^' - -- -4'__ __

25 0@
CoLr.bes pal"toc^rane5
pour uhe ds5ieLre dornie
(por ex ast€tte = o lm) )

Frc. 186

Faisonsde nouveauremarquerque lestableauxet lescourbessont 6tablis


pour une assiettedonnee,g6n6ralement celledu plan, c'est-ii-direune assiette
nulle g6n6ralement pour un navirede commerce.
Lorsque I'assietteest appel6ed varier notablement,il est 6videmment
n6cessaire,pour appliquerla m6thodedesplansrayonnantsenvisag6e, de tenir
comptedu changementd'inclinaisondescouples.
Les r6sultatsobtenussont present6ssousforme de tableauxsur lesquels
sont precis6es,d'une part I'assiette(variant par exemplede - l0 m ri + l0
m), d'autrepart la gite en degr6s(variant par exemplede 0 ri 70).
Ces tableaux,calcul6spar ordinateuret dont le nombre peut atteindre
plusde 150suivantI'ecartadopteentredeuxassi€ttes ou deuxgitesconsecutives,
sont group6sen un fasciculedont on trouveraci-dessous la pr6sentationd'une
page.

COURBESPANTOCARENES
ASSIETTE 7,5m
ciTE l5,o degr€s

Centrede carene
Tirant d'eau P ON
x, v z"

Frc. 187
Mdthode DoYire 301

4.20. MITHoDE DFs rsocl,rNrs (Benjamin Spence,Normand)

lis Frc. 188


tt€
Principede la mtthode
TT
dr Le volumede la cardneet la positionde son centresont d6termin6spour
une s6riede flottaisonsisoclines6quidistantes,I'ordonn6edu centrede carine
!b 6tantd6termineepar rapport d un plan verticalarbitraireQZ parallile au plan
t0 longitudinalde sym6triedu navire lorsquece dernierest droit et laissantla
carine tout entidred'un seulc6t6 pour la facilit6descalculs.
hc Cesdernierssont recommences pour les diversesinclinaisons0, que I'on
ET veut consid6rer.
E On peutensuitepar interpolationobtenirles6l6ments descardnesinclin6es
(coordonn6es descentresde carine) correspondantd desvolumesd6termin6s.
Cette m6thoden'exige que le calcul des momentssimples,c'est-d-dire
I'emploidesordonn6eset de leurscarr6s.

4.2I. MTTHoDEDoYtRE

Principede la nethode
Dans cette m6thode,on d6termine6galementI'ordonn6edu centre de
carinepar rapportd un planverticalarbitraireQZ, paralldleau planlongitudinal
de sym6triedu navirelorsquecelui-ciest droit, maisau lieu de consid6rerdes
s€ctions6quidistantesparalldlesaux flottaisons,on procddeau moyend'une
seriede plans verticaux6quidistantsparalliles au plan de ftf&encn QZ par
rapport auquelon prend lesmoments.
Soit deux plansAA' et BB paralldlesat plan QZ et passantpar lespoints
le plus ri droite et le plus ri gauchede la cardnecorrespondanti la flottaison
oblique/1.
302 Calculs de ddplacement et de stabiliri

Frc. 189

Sur la figure, la droite/l est coupbepar VI et par EB' respectivementen


a et en b. DivisonsaDen n parties6gales:
a6: n)
,l est l'iquidistancedesplansverticaux.

Cette m6thode permet d'obtenir directementI'ordonn6edu centre de


carine,en ne faisantintervenirque les ordonn6es(sanslescarr6sni lescubes).

Supposonsque le plan QZ soit confonduavecle plan BB', autrementdit


avecle plan de la section0.
En appelantU I'aire d'une section,y la distancede celle-ciau plan des
moments,d, la distancedu centrede cardnei ce m€meplan, et en utilisant la
m6thoded'int6grationgraphiqueapproch6edite ( m6thodedestrapizes>, on
t:
Volumede la carine limiteepar la flottaisoninclinee/l:
fr t
v =l n.tty =).I;6(fl U )
Jo

Moment du volumede la carine par rapport au plan de la s€ction0


t
V.d: lU.y.dy=12bU.y
MdthodeDoyAre 303
Pour une sectionquelconqugde no K, on a :

v=K.)"
Lesvaleurs6quidistantes
de la fonction sont donc
U*, d'ori

v . i t : 1 2 8 6 (K .U r)
1' 26 (K . U*) _ 1226 (K . Ui _ 1';6 (K. Ux)
d:
v 1 2 6 (.U) E6( u)
patmla distance
En d6signant connuedu point0 au plandesmoments,
il vient
oN:d-m,
Ainsi cettem6thode,commenousI'avonsfait rernarquerplus haut, ne fait
intervenirque les ordonnees,sansles carr6sni les cubes.Mais elle exigepar
contre un plus grand nombred'additions;un tableaude calculsest d reftire
pour chaqueinclinaisonet, pour chaqueflottaison,a-Fest chaquefois, en
principe,diff6rent.
Il faul noter que, dans I'applicationde sa m6thode,I'ing6nieurg6n6ral
Doyire utilisait la m6thoded'int6grationgraphiqueapprocheede poncelet,ce
qui le conduisaitii placerun peu diff6remmentla s6riedes plans verticaux:
dansI'intervallecf sont trac6sn plans 6quidistanlsde ,1.num6rot6sde I ri n,
maistelsque Iesplans I et z soientri la distancel seulementdesplans,4.,{,et
!d e
bes). 88. De plus,le plan desmomentsQZ estsitu6d unedistance1du plan lirnite
BB'. L
I dir

L des
mt la
), on
304 Calculs de ddplacement et de stabiliti I-es <<cra

4.23. cq
SOMMAI
CALCUL I
4.22. coMPARAISoN DEs MT.IHoDES DE CALCUL DESCARTNESINCLINIES, DANS
L'OPIIQUE EN PARTICULIERE'I BIEN ENTENDU,DES CALCUIS EFFECTUES(A LA
MAIN ) OU PAR ORDNATEUR Ord
calculs
Na
N('
Methodes Avantages Inconv6nients LiE
M€thode L€ Parmcn- Tres bicn adapi€e au calcul [,€ va-€t-vicntqu'elle imposeentre d6placa
tier manuel: ellepermet,pour un d€pla- lesmesuresct lescalculsnercnd pas No
cemelt dono€,avec uo nombre de cornmodcI'emploide I'ordinateu.. No
mesureset un volume de calculs Eo plus dc I'approximationdue No
rclativement faibles, d'obtenir les d I'imprdsion des mesurcs,elle des iso<
6l6menls de c.rdncs inclinaes en introduit des approrimationsde
projectionsur le vertical. princip€€t leserreursde chaquepas Nr
se repercutcntsur le pas suivant. DoYer
Elle ae donne pas I'abscissedu
c€ntre de carene(distanceau plan
transv€rsalpassantpar la PP ,R).

M6thode des plaos Est pr€cis€:il n'y a pas d'autres Dernandc un nombre important de
rayonnants erreun que ccllesducs i I'inpr€ci- mesur€s avant d'entreprendre les
Mesut!
siondesmesurcs et desintCgrationscalculs dont le volume est ties Produl
numfiques. grand.
SomE
Est parfaitemeniadapteeau calcul Ne fournit aucun resultat avant
InterF
par o.dinateuret exclusivement d I'achavcmcntdc ceux-ci.
celui-ci.

Methodedesisoclines Presentesensiblem€ntles meme$


avantages€l les m€mesinconv6-
ni€ntsque la mCthod€des plans Mesutl
rayonnants,avec peut+tre un p€u Prodti
moins de mesurcset un volumc de Soml
calculsplus imponant. lntcfp
Mais, toujours par rapport d cette
m6thode, elle pr6scnte une plus
grande soupless€d'€mploi darrsla
mesureoi cllc permetde s€limit€.
i quelquesangl€sd'inclinaison.
4.ztL
M6thod€ Eloyarc Ne comportequc dcsadditionsde Nombre dc points de mesurctrop
m€surcs,alors quc la m€thodedes important.
isoclinesexigedcscan€s€t lcsdeux C€tte methoden'a 6t6 bridvemenl
autr€$ methodesdes carrcs et des exposeeque poua montreala mul-
cubes. tiplicite de toutcs c€llesqui ont 6t€ 4.lt
imaginacs pour rcsoudrc le pro co
bldm€cn caus€.
suri
trac
cb.r

I'as
ct de stabiliti Its <<ctoss carves > 305

4.23. coMpARArsoN
DBsNoMBRES DEspRoDurrs,DEs
rorAux DEsMEsuREs,
SOMMATIONS, DES INTENPOLATIONS, EFFECTUfS DANS LES MTTHODES DE
CALCUL DES CAR.NES INCLINTES
X-INEES,DANS
DCTUES d LA
Ordrede grandeurdesparamitresutilists pour l'6ualuationdu uolumedes
calculs
Nombre de couplesde trac€ 20
Nombre de d6placements concern6s 4
Lignesd'eau arbitrairesentre lesquellesil faudra interpolerles
tlc impos€ entre d6placements 6
rbuls ne rend pas Nombre d'angles(de l0 en l0', de 10"ri 80') 8
i de I'ordinateur. Nombrede points R (m6thodedesplansrayonnants) 15420
roximation due Nombrede coupes( horizontales> auxiliairesutilis6es(m6thode
!s mesurcs, elle
roximations de
desisoclines) l)

rs de chaquepas Nombre de coupes( verticales> auxilairesutilis6es(m6thode


b pas suivant. Doydre) 20n25
E I'abscisse du
distance au plan
r par la PP .R).
MCthodes l€ Par- Plans Iso- Doydre
brr importantde mentier rayonnants clines
lalreprendr€les 4800d 6 400
rolume est taes Mesures | 280 4 800 38 400 i 48 000
Produits 2sfi 14,100d 19200 4 800
r rasultat avant Sommations 96 360n 480 144 1056d 1320
gur-Ci. Intcrpolations l6 96

pour un pour un pour un angle0


volumeY angl€0

Mesur€s 320 600 4 800 ri 6 000


Produits 640 600
Sommaiions 24 9l 132i 162
Interpolations l2 4

4.24. LEs( cRoss cuRvEs)D


I dc mesurc trop

I at€ bridvcment
Dontrer la Inul- Lescourbespantocardnes repr6s€nteespar la figure 183(Cf. paragraphe
cclles qui ont 6t6 4.18.)donnanti inclinaisonconstantez{n en fonction de Zou de P, selonles
dloudre le pro-
conventions,sont ce que I'on appelledes< CROSSCURYESr. On les utilise
surtout d bord desnaviresde commerce,ori ellespermettentau capitainede
tracerrapidementla courbedesbrasde levierde redressement dansun casde
chargementd6termin6.
Pour lesnaviresdont lesconditionsde chargement font variersensiblement
I'assiette,ellessont 6tabliespour diversesassiettes
types: un r6seaude courbes
306 Calculsde diplacementet de stabiliti

pantocardnes n'estvalable,nousI'avonsd6jdfait remarquer,quepour I'assiette


pour laquelleil a 6t6 6tabli.
-
Commeon vient de le voir, I'utilisationde cescourbesest trds simple.
S'il y a descarines liquides,la formule qui donne le bras de levier GK
s'ecrit:

- X a s in 0
P
(l) GK :A n-A Gsin0 ou
- E z i sin 9, si 0 est faible

x 4 sin 0, x z i sin 0: sommedeseffetsdescardnesliquides,


P
h' .' hauteur m6tacentriqued'une carine liquide correspondantd I'angle
d'inclinaison 0,
de la flottaisond'unecardneliquidepour le bitiment
i : inertietransversale
droit.
ks donneesn6cessaires au calcul des correctionspour carines liquides
Ez i peuventse pr6sentersousla forme d'un fasciculede caract6ristiques des
calesd liquides,r6servoirs,ballasts,etc. donnanten fonction de la hauteurde
remplissage, le volume,le centrede gravit6et I'inertiei de la surfacelibre du
liquide,sousforme de tableauxou de courbesfacilementexploitables.
Lorsquelesr€servoirsont desformesvariantpeuen fonctionde la hauteur,
un tableaupeut donnerI'inertiede surfacepour chacund'eux (Ci article7 de
la rigle I du riglementannexede I'Arr6t6du l0 aott 1972lixant la composition
et la forme des dossiersde stabilit6 i l'6tat intact des naviresfrangaisqui
doivent6tre pr6sent6s aux commissions de securit6et remisaux capitaines).
On trouveradans le paragraphe6.5. un tableauqui permetd'obtenir le
momentph' sin 0 en fonction desparamdtresdu compartimentoi seproduit
un effet de cardneliquide,comptetenu de certaineshypothises.
Lescourbespantocardnes sontdoncd'uneutilisationaisee.Leur 6tablisse-
ment ne prend en compte que les formes de la cardne,sansaucunehypothise
sur la positionen hauteurdu centrede gravit6.
ainsi que le montre
Le calculdu brasde levierdu couplede redressement,
comportetrois phases:
la formule (l) ci-dessus,
l) lecturede,{ n (qui d6penduniquementdesformesde la cardne),
de la cotedu c€ntre
2) 6valuationde lG sin 0 (qui d6pendexclusivement
de gravit6et de I'inclinaison),
3) priseen comptedescarinesliquides.
,biliti Ixs courbes< MS > 307

siette

[e.
TGK

P'
Frc. lm

Certainsauteursdonnent le nom de <<cross curves>>d tout r6seaude


pour
courbesdonnantd 0 constant,le brasde levierdu couplede redressement
un centrede gravit6arbitraire,tel que (fig.
G'par exemple 190).
'angle Ces r6seauxde courbe(G'K') ont le m€measpectque celui descourbes
pantocarines(ln) : ellespr6sententsimplement,pour un m€meangled, une
diff6renced'ordonn6esconstante,soit
liment
An - G'K ':A G'sin9.
quides
:s des
qrr de
4.25. LEscouRBFs< Ms >
bredu

llteur,
b7 d e
xition
is qui
Es).
rnir le
roduit

blisse-
othdse

Frc. l9l
tontre

Le Servicetechniquedesconstructions et armesnavales(STCAN)emploie
t quelquefoisla courbe<<MS >>,M 6tant le m6tacentretransversalinitial.
centre
On a alors,ainsi que le montrela figure l9l
(l) cK = MS + GM.sin 0 (formuledite de PRoHASKA)
308 Calculsde diplacementet dc stabilite

C-ettecourbe qui donne ri d6placemantconstantle bras de levier du couple


de rcdressementen fonction de I'inclinaison 0, permet de decomposerle bras
de levier en deux termes:
l) I'un, ne d6pendantque de la stabilit6initiale,GM sin p : (r-c) sin d,
2) I'autre, MS, nul en flottaisondroite, caract6risantla fagondont, aux
grands angles d'inclinaison, I'assimilation ri la stabilit6 initiale n'est plus
acceptable.

'70'

Varirtiorr & le sLabilit4 rdldudre (tetrre'MS' du h.as & lev,er du carple &
..dr.!!.m.nt t .h -fdd,on du f..hc bor4 d'un flottcw <rtndrique d g€ndrafn(.t
FrF.hd,.ul!F€3 iL tbtr!'.on Fo l-o
'nilllb
+=0,1
+ = 0,1-qz-qj
Frc.192

Elle met donc en 6videncelcs qualitcs et les d6fauts des diversesformes


de carenesdans la stabilite aux grandsangleset permetdescomparaisonsentre
celles-ci.
Comme pour les courbes pantocardnes,son 6tablissementne suppose
aucunehypothdseprealablesur Ia position en hauteur du centre de gravite du
navire. Bien entcndu, elle n'est valable que pour Ie d6placernentet I'assiette
pour lesquelselle a 6te 6tablie.
En multipliant lcs deux mernbres de l'6glit6 (l) par P, on obtient
I'expressiondu moment du couple de redressementsous la forme :
P.GR : EGM.sin d + P.MS : P(r-a)sin 0 + P.ffi
Influencedesformes desextrimitis du navire 309

P.MS repr6sente le momentdu couplede stabilit6r6siduairequi s'ajoute,


pour les inclinaisonsfinies,d P(r- a) sin 0, c'est-ri-direau momentdu couple
de stabilit6initiale transversale.
Le couple de stabilit6 r6siduaireest li6 d la modifrrcationde forme des
flottaisonsisocarines,modificationqui entraineune variationde I'inertiede la
flottaison.
Ainsi que nous l'avons d6jd vu, I'examendes formesde coquesmontre
que,pour la plupartdesnaviresen charge,I'inclinaisonde la flottaisonentraine
une augmentationdu momentd'inertie. Nous aurons I'occasiond'y revenir
plusloin.
En revanche,dds que la flottaison franchit le livet du pont superieur
6tancheou le bouchain,I'inertiede la flottaisondiminue.
Cecimontrele r6le importantquejouent la valeurdu franc-bordet celle
du tirant d'eau par rapport i la largeur,ainsi qu'on peut le constatersur le
graphiquede la figure 192qui donnela courbedu brasde levierMS du couple
de stabilit6 r6siduairepour diversesvaleurs du franc-bord d'un flotteur
cylindriqued g6n6ratrices perpendiculaires
d la flottaisoninitiale.

Nwre sur houle

Les surF.ceshachuries
reprdsentent la perte
de surF!.ce
i! ld llottarson

Frc. 193

4.26. NFLUENCE
DEsFoRMf,sDEsExrREMrrts DUNAVIRE
suR LA srABtLtrE
INITIALETRANSVENSALE

Les formes des extr6mit6sdu navire peuvent influer sur la stabilit6


notammentlorsque,dans une inclinaisontransversale, le coupleperturbateur
perpendiculaire cr6edesvariationsd'assietteimportantesentrainantdesvaria-
tions de la forme de la flottaison.
Toute variation d'assiettepositive,correspondantpar cons6quentd un
enfoncementde I'arridre, en g6n6ralaugmenteou diminue peu la stabilit6
initiale transversale,tandisqu'unevariationd'assietten6gativela r6duit.
Il peut y avoir danscertainscas,pour un naviresur houle,despertesde
stabilit€initialetransversalesimportantesduesaux formesdesextr6mit6s. C'est
ce qui peut se produire en particulierpour un navire < posesur une crOte>.
C'est un ph6nomdnebien connu des marins qui ont toujours craint la fuite
ventarriire par mauvaistemps.
Chapitre5

COURBESDE STABILITE
TRANSVERSALE

On appellecourbede stabilitd d'tn navire, la courbe repr6sentanlpour un


ddplacementdonni et wv position iliterminde du centre de graoiti, le plarr .,{.
d'inclinaison6tantle plan transversal, lesvariationsdu brasde levierdu couple
de redressement (ft-a) sin 0, en fonction desanglesd'inclinaison0.
SelonI'echelledesordonnees,la m€mecourbepeut repr6senter aussibien
la variation du moment P(h - a) sin 0 de cescouples.
La courbe de stabilit6 transversaleresumedonc les calculs de stabilit6
transversale : elle est le r6sultatdescalculsdits des< carinesinclinees>.

5.I. coURBEENcooRDoNNIEs FoLAIRES

II

(.
"il /- l
.,3 0 '

- -2 0 '
il
iu
o (6)
.-1v-7
iiaai!'
Oroite dirigde
Frc. |94
dJ axe F|c'li|le
Courbe en coordonndespolaires 3 ll

de laver(h a) srn0

gun
plan (L = 40 m,
Courbedesbrasde levier(rt a) sin 0 d'un notteurparallel€pipedique
rectangle
ruple I = 6 m, 7,4 : I.4 : 3 m) pour desinclinaisons allantde 0' i 180"

bien Frc. 195

bilit6
En traEant dans le plan transversal passant par le centre de gravit6, la
courbelieu despiedsdesperpendiculaires abaiss6esde ce centrede gravit6sur
les droitesrepresentant lespouss6es successives pour desanglescroissants,on
obtient,en coordonn6es polaires,une premiire formede la courbede stabilit6.
Or, lespous#essuccessives ont pour enveloppela d6velopp6e m6tacentri-
que,c'est-d-direqu'ellessont tangentesd cetted6velopp6e.
On peutdoncencoredire quela courbede stabilit6encoordonn6es polaires
est le lieu g6om6trique dansle navire des projections du centrede gravit6 sur
Ingentesd la d6veloppee
les tangentes metacentrique.
La figure 195repr6sente, en coordonn6es polaires,la courbede stabilit6
d'un flotteur parall6l6pip6diquerectangle, pour desinclinaisonsallant de 0" d
t 80..
Etant donn6esa forme,la courbeen coordonn6es polairesest habituelle-
ment d6sign6esousle nom de courbeenfeuille.
Il y a autantde bouclesquede positionsd'6quilibredu flotteur,c'est-d-dire
que de tangentesmen6espar G i la d6velopp6e.
Cettecourbeest aussiappel6ela podairede la d6velopp6e m6tacentrique
par rapport au c€ntrede gravit6.
La podaired'une courbeest le lieu despiedsK desperpendiculaires OK,
abaissees du point fixe O (p6le)sur les tangentesd la courbe.
La courbedonn6eet sa podairesont tangentespour tous les points de
I'une ou de I'autre courbequi sont ii desdistancesdu point O maximalesou
minimales.Car le piedde la perpendiculaire abaiss6edu point O sur la tangente
5tz Courbes de stabiliti transversale

coincidealorsavecle point de tangence.Exemple: (fig. 194)le plus grandbras


de levier GK, soit GK1, correspondd un poinr de tungencede la courbeen
feuille et de la ddueloppde mitocentrique.
Si la courbe(C) itait circulaire,autrementdit, si la posiriondu mitacentre
6taitJixe,lacourbeen feuilleseraitla circonf6rence de diamdtreGmo(fig. l9a).
L'ecart entre les rayons vecteursde cesdeux courbes,soit oK, repr6sente
I'erreur que I'on commettraiten cons€rvantla valeur P(r-c), au lieu de
P(h- a), arx diversesinclinaisons.
A la courbeen feuillequi n'estaujourd'huipratiquementplus utilisee,on
pr6fdrela courbe de stabilit6 traceeen coordonniescartAsiennes
rectanguhires,
en prenant les anglesd'inclinaisonpour abscisses et les bras de levier ou
momentspour ordonn€rs.C'est d cettedernidrecourbeque I'on r6serveplus
sp€cialementle nom de courbede stabiliti.

5.2. couRBEDEsraBlrrt
il
Bne d.levid rh-a) sin I
di
Plh -a\ sin€ fl
{r-a} fl
(r

o
& stabilitd (q.rrLe de tras de bvier R
R.rn!rq.re: sur cttte fo h lonaneua de
r'^,rc d; l'..j'alle des v-e* €68 i P toi' cene
de I'drle{e &s y Je h iorbe @: hs couvbe<
O* @ so* dohc id€$nqucs
Frc. 196

La courbe_repr6sentantla variation du bras de levier du couple de


redressement @ ist ta mCmeque la courbe repr6sentantla variatirondu
momentdu couple de redressement Q) au coefficientconstantP pris (lig.
106).
La courbede stabilitd n'est pasen giniral une courbealgibrique, il faut la
diterminer par points.
Nous avons w pr6€6demmentcomment, pour une abscissed, on peut
d6terminerle brasde levier(lr- c) sin 0 et, par suite,I'ordonnee
y: P(h- a) sin0.
nle Courbe de stabiliti 313

bras
2en

nte
l%).
tnte
ude

3, On
dres,
:rou 0l 90' 180"
, Plus (A)et (B)ont rnimeLangente
Ler courbes )r lbrrqrne

Frc. 197

La courbede stabilit6pr6senteun maximumet deuxvaleursnulles: I'une


d I'origine (naviredroit), position d'6quilibrestable,I'autre pour un angle01
dit anglede chauirement stdtiqre,positiond'6quilibreinstable(fig. 197).
Si (h-a) 6tait constant, la courbe de stabilit6 serait la sinusoide
P(r-o) sin 0, soit la courbe(B) (fig. 197);la comparaisonde cettesinusoi:de
avecla courbede stabilit6montreencoreici I'erreurcommiseen confondant
(h- a) et (r - a) pour de fortesinclinaisons.
Allure de la courbeau uoisinage
de I'origine

Pt-a

ruple de
rtion du
pris (ftS.

il faut lo
La courbede stabilitE,ainsique nousvenonsde le voir, passepar l'origine
puisquele brasde levier(lr-a) sin d s'annuleen m&ne tempsque sin 0, donc
, on peut en m6metempsque 0.
Le coeflicientangulairede la tangenteOTri I'origineest 6gal d P(r-c),
ou i (r-a) si I'on considdrela courbede bras de levier.
314 Courbesde stabilitd transversale

En effet, soit une demi-droiteO,,4issuede O et qui coupela courbede


stabilit6en ,{.
Posona-_
ansle'xoA = u
Le-point.1 a pour coordonn6es
x :OM:0, y : MA = P(l-a) sin 0
Nous pouvonsecrire

= MA P(h- a\ sin0
tg a
- oM0-
LorsqueM tend vers0, c'est-d-direlorsque0 tend versz6ro, le point,{
tend versle point O,_lqs6canteO/4tend versl4_langenteOTen O d la courbe
de stabilit6,l'angleiOA: a.tend versI'angle'xoT: fl.
Nous avonsdonc :
,. .. P(h- a) sin 0
t gp = Il m rte [g d : l l m rte
0 ro 0 -o 0

Lorsque0 tend vers z1ro,(h- a) tend vers(r-a) et$ tend vers l.


0
Par cons6quent :
tCP = P(r-a): coefficientangulairede la tangenteri I'origine de la
courbede stabilite.
Nous aurionsde m6mepour la courbede brasde levier:
(I:gE!n i =
tg r, : limite e- a): coeflicientangulairede la tangente
o-o 0
ri I'originede la courbede brasde levier.
On sait que :
l8o' =
I radian: 57,3'
n
Pourtracerla tangentei I'origined I'uneou I'autredescourbesde stabilit6
ou de bras de levier, il suffira de tracer la demidroite issuede I'origine et
passantpar le point Td'abscisse OB : I = 57,3"et d'ordonn5eBT: P(r- a)
pour la courbede stabilit6,ot BT' : (r-a) pour la courbede brasde levier.
LorsqueI'on supposeque la courbe(C) pour un c€rtaind6placementP
est un cercle, la d6veloppeem6tacentriquese r6duit au point mo, m6tacentre
initial et la courbepolairedesbrasde levierGK estun cerclepassantpar G et
decritsur le segmentde droite Gmocommediamdtre,comrnenousI'avonsd6jii
vu.
En coordonneesrectangulaires, la courbe de ces bras de levier est une
sinusoi:de617 = (r-a) sin 0, coupant I'axe des 0 ri I'origine et ayant son
m a ximumpour0:9ff.
Si Ia d6velop@ pr6senteune ( pointe bas), les bras de levier du couple
de redressement augmentantde paft et d'autrede 0 : 0 d'unememequantite,
Courbe de stabilift 315
sle

de
6K = (h -0.) $n 0
I5veloDpie; cat'J
l4t=P{h a) srn0
0."t. u""O
@ e"*"u*

l;::t*g__
6Kr

6K
if
i i" 6

Frc. 199

la courbeGKr en coordonn6es rectangulaires a sesordonn6esplus grandesque


GK : (r - a) sin 0; ellecoupeencoreI'axedes0 ri I'origine.
cellesde la sinusoirde
l. Si la d6velopp6eavait sa pointeen haut, la courbeGK2 seraitau-dessous
de la sinusoide.
Lescourbesrepr6sentatives de GKr, GKz et Ia sinusoi:de(r-a) sin 0 ont
pour tangentecommuned I'originela droite d'6quation(r-a)0.
de la
La figure 199a 6t6 traceepour trois naviresayant memespointsmo,G et
Co, et memescardnesdans la position droite, donc m6mesP(r a) mais des
formesde muraillesdifferentesd la flottaison.
En conclusion,lescourbesde stabilit6passentau-dessus de la tangented
l'originepour les bAtimentsd muraillesdroitesou l6girement6vas6es vers le
haut (d6veloppee m6tacentriquepointe en bas)et partenten dessousde cette
hngentepour les bitiments d muraillesrentrantes(d6velopp6e m6tacentrique
pointeen haut).
La forme de la courbede stabiliti, d I'origine,uariedoncatec la forme des
auurcsmortes.
labilitC { A)
gine et
P(r- a)
I levier.
lrent P
tc€ntre
BrGet
ns d6jd

cst une
lnt son

I couple
pantite, Frc. 200
316 Courbes de stabiliti transversale I
Mais il est facile de montrer d'une autre manidre que la forme de la courbe
de stabiliti, non seulementd I'origine mais pour les anglesfinis, uarie igalement
auecla torme des cuares mortes.
Nous avons vtt que la ualeurdu modulede stabiliti initiale ne d6pend des
formes du navire que par la surfacede la llottaison.
Au contraire, la courbe de stabilit6 fait intervenir I'ensemblede la carine
et mdme fes parties qui sont normalementau-dessusde Ia flottaison.
Soit deux navires ayant, I'un, les ceuvresmortes (A), I'autre, les euvres
mortes (B) avec la m€me cardne et le m6me centre de gravit6.
Les flottaisons isocardnesde FoLo et inclin6esde I'angle d, seront:
pour (A) : FrLr
pour (B): FiLi, cette dernidre flottaison 6tant plus immerg6e pour
compenserle d6ficit de pous€e produit par le volume hachur6 ,, non immerg6.

P( h a) s r nB

Frc.201

On passede la carine FrLt d la cardneFiLi en transportantle volume


immerg6u, de centrede gravit6g, en r:',de centrede gravitt g'. Ce faisant,on
transporte la poussee p: fiu deg en g'.
Ce transportprovoqueune diminutiondu momentdu couplede stabilit6
i.gal d p.5, 6 representant la composantetransversale horizontaledu rgment
de droite gg';cettediminutionest d'autant plus grandequela rentrie est plus
importante(u), et que la largeurdu naoireest plusgrande(6).
Si I'on compareun navireii muraillesdroitesou l6gdrement 6vas6esavec
un navired muraillesrentrantesayantm€mecardneet mCmecentrede gravit6,
la courbede ce dernier(B) se trouve doncau-dessous de celledu premier(A)
d partir de I'inclinaisonqui immergela rentr6e.
On sait que I'on appelle( Pont de franc-bord), le pont le plus 6lev6qui
soit susceptible d'ttre renduEtanchedanssespartiesexpos6es.
Si le batimentn'a pas un franc-bordsuffisant,une certaineinclinaison0
fera diminuerbrusquement la surfacede flottaison,donc r, I/restantle m6me,
donc aussila stabilit6.C'est le cas oue nous venonsd'6tudier.du navire d
muraillesrentrantes(fig. 20O).
nle Ditermination de la courbede stabilitd au moyende modiles 311
rbe
2nl

des

ane

5.3. DfTERMINATIoN DE LA coURBE DE STABILITT AU MoYEN DE MoDTLES

Consid6rons un navire et son modile d l'6chelle ,i. On neut alors dire


qu'entre les longueurshomologuesexistela relation
l'(moddle) : i I (nalire)
Si le moddle a la flottaison correspondante i celle du navire, c'est que
leurs poids, et par consequent l€urs masses,sont dans le mCme rapport que
leursvolumes.
En effet, pour le modile
P' : trV'
et pour le navire

Jume P=nV, d'oti


!t, on D' t/'
'- : L: ).3. p, = ),"3p
PV
rbilil6
lment Lestonsdonc le moddlede telle sorteque son poids P' soit 6galii i3P, et
t Plus que soncentrede gravit6soit dansla positionhomologuede cellequ'il occupe
dansle naviredroit: le modile flottera droit avecI'assiettedu navireet une
I avec flottaisonhomologue.
ravit6, Inclinonsle navireet son moddled'un m6meangle0. Les momentsdes
!r (A) couplesde redressement qui apparaissent sont:
pour le navire: P(h- a) sin 0
rc qui pour fe moddle: P'(h'- a') sin 0.
bon 0
n€rne,
rvire i P'(h'- a') sin 0 : 14 P(h- a) sin0
en effet h' : ih, a'= la, P' :).3P
31 8 Courbes de stabilitl transversale

Donc, le momentdu couplede redressement du moddleet celuidu navire


sont dansle rapport ,14,c'est-d-diredansun rapport constant: en conclusion,
la courbede stabilit6du moddleserala m6meque celledu navire,:i l'dchelle
prds. -
On tracecettecourbepour le moddleen d6plagantsur une rdglegraduee,
horizontaleet transversale qui lui est fix6e,un poids mobile p, faisantpartie a
du poids total P', et en mesurantpour une s6riede positionsde ce poids, sa
distanced au plan longitudinalet I'inclinaison0 correspondante (par prisede a
photographies par exemple):
p. d. cos0 : P'(h'- a") sin 0 : M' !
I
Chaquemesurefournit donc I'ordonn6eM'.

__j*d:lv_

Pd c os e A P'(h'- a') sine : Co'.irhedeqtah\1,t6


du modeE
t
p0l

+
Frc. 203

Consid6rons la cosinusoidepd'cosOtangente en C' e la courbe


P'(h'- a) sin 0. Au point C' correspond
l'angled'inclinaisga 01.
La courbeconstruite estth6oriquementlimit6ed I'arcO,{C',doncri I'angle
01, car au-delddu point C' pratiquement inaccessibled la mesurepuisque
correspondantd une positiond'6quilibreinstable,le modile chavrre.
F

afsale Ditermination de la courbe de stabilitd au moyen de modiles 3t9

lavlre Mais si I'on abaisr de la quantit6 c le centrede gravit6du modile,


lsion, momentde son couplede redressement prendrala valeur:
chelle
y": F(h'-a' + a) sin0 : P'(h'- a')sin 0 * P'a sin 0,
duee, c'est-d-direque les ordonn6esde la courbede stabilit6serontaugment6es
partie de cellesde la sinusoideP'a sin 0.
ds, sa La courbe de stabilit6 devient la courbe (Sr). L'inclinaison maximale
ise de th6orique02 serasuperieured sa valeurpr6cedente 0r.
On peutais6mentmontrerqu'il estpossiblede tracerla courbe(S1)et par
suitela courbe(S)jusqu'auvoisinagede 90', ce qui est,dansla pratique,plus
que suflisant.

qine
P' a M'

Frc. 205
courbe

il'a ngle Soit en effet (S) la courbecherch6ecoupantI'axe des 0 en O et en a, ce


puisque dernierpoint correspondantpar exempled 0 = 60". Pour 0 : 90", la courbe
(S) passepar le point M d'ordonneentgative6.galed bM.
Consid6ronsla sinusoideP'. a. sin 0 passantpar le point M' sym6trique
du point M par rapport i I'axe des 0, et soit (Sr)' la courber6sultante:elle
coupeI'axedes0 en b.
Tous les couples inclinants de la forme pd.cos0 s'annuleront pour
0 : 90, donc leurs courbesrepr6sentatives il, iz, ig,... auront toutes en b
leur secondpoint d'intersectionavecla courbe(Sr)'. La cosinusoidelimite i3,
seratangenteri (Sr)'en b. On aura donc tous les pointsde la courbe(Sr)'
th6oriquement jusqu'd 90.
De cettederniire, on d6duira la courbereelle(S) en retranchantde ses
ordonn6escellesde la sinusoideP'. a. sin 0.
Cette m6thode,comme on le voit, revient d faire < une expdriencede
stabilit6> sur un moddler6duit, maisen supposantle centrede gravit6connu
et en d6duisantde la mesurede I'inclinaisonla valeurdescaract6ristiquesde
stabilit6talors que, dansune exp6riencede stabilit6,on cherched d6terminer
la positiondu centrede gravit€.
320 Courbes de stabilitd transversale

Elle conduit d descourbesde stabilit6diff6rentesde cellesobtenuespar


lescalculsde cardnesinclin6es.En effet,danscescalculs,on dEterminele couple
de redressement pour une inclinaisonpurementtransversale. Or, en plus de
celle-ci,la m6thodeexp6rimentaleentraineune variation d'assiettedue au
coupleperturbateur: si bien que,ddsque lesinclinaisonsatteignentune valeur
notable,les 6cartsentrelesdeuxcourbespeuventttre importants.
Cettem6thodeestpeuemploy6een raisondesdifficult6sde miseen euvre
(modile exactementsemblableau navire,d6terminationpr6cisedu centrede
gravit6,desd6placements depoidset desanglesd'inclinaison,erreursmultipliees
par la quatriime puissance du rapport de similitude).
si l'on veut 6tudierI'influencesur la stabilit6
Elle est surtout int6ressant€
des avariesde navigation et de combat, car il est relativementlacile de
reproduirecelles-cisur le moddle.

5.4. coupLEs tNcLtNANTSpouvANT AGIRsuR LE NAVIRE

Soit M, la valeur du moment d'un couple inclinant pouvant agir sur le


navire. En g6n6ral,M sera une fonction de I'angle 0 d'inclinaison de ce dernier.
Par exemple, si le couple r6sulte du d6placementhorizontal transversal t
d'un poids p ri bord, M aura pour valeur
114= p.tcos9
L'action d'un vent horizontal sur une voilure donne lieu d un couple
inclinant qui diminue d mesureque le batiment s'incline. Il en est de m6me du
couple inclinant produit par I'action du gouvernail.
l) Action d'un Dentaranffiersal
On a sensiblementdans cette action :
M : f . 5. I . cos20 tonnes-mitres
formule dans laquelle :
S : surfaceprojet6edes ceuvresmortes sur le plan de sym6trielongitudinal
du navire en mitres-carr6s.
h : distance verticale en mdtres entre le centre de gravit6 de la surface S,
appel6 centre de voilure ou de fardage, et le centre de gravit6 de la surface
repr6sentantla projection des cuvres vives sur le plan de sym6trie longitudinal
du navire, appel6centre de d6rive, situ6,en premiire approximation, d mi-tirant
d'eau.
0,025
/: tonnes/m2= V2, I{ vitessedu vent, 6tant 6valu6een
l 000
nceuds.
(en unit6s S.1.,I tonne/m2 = 9,81.103pascals).
F

Couples inclinants pouvanl agir sur Ie navire 321

La vitessedu vent varie de faqon sensibleen fonction de la hauteurdu


r point consid6r6audessusde la surfacede la mer. Cette derniire freine le
ts mouvementde I'air. C'estainsique I'on a approximativement pour un vent de
E
|l
50 neuds ii la surface: 100nceudsri 6 m de haut, et I l0 nauds d 15m.
On estalorsamen6pour estimerl'actiondu venti d6composer la projection
ll
deseuvres mortesen bandeshorizontales,et i remplacer,de ce fait, dansla
formuleci-dessus, f S h par 2f,5,h,.
'C
lc
6
,----f=---\_
li -t\
a, *-rc
h .,
-R r

$
-lRr
riq
^l

Frc.206

lc 2) Action du gouuernail
er-
rl t RappelonsI'action du couple inclinant produit par la manceuvrede la
barre.
Supposons, ce qui est le casle plus fr6quent,que le centrede grhvitEG du
navireest au voisinagede la flottaison.
Au d6butde l'6volution,la seuleforceen jeu estdue ii I'actiondu safran:
c'estIa forceN appliqu6eri mi-hauteurenvironde celui-ci,par suiteen dessous
de G (fig. 206); Ie navires'inclinevers I'int6rieurde la courbede giration
(banded tribord si l'on vient sur la droite, commedans le casde figure):on
dit que le navire< salue> (fig. 206 (a)).
Dis que la girationcommence, la r6sistance
de carine R devenantoblique
admetune composantetransversale R, dont le point d'applicationest le centre
de d6riveD, situ6en premiireapproximationii mi-tirant d'eaumoyenenviron.
CommeIe momentde cettederniire forcepar rapport d G estsuperieurii celui
lal
de N, le navire se redressepuis s'inclinevers I'ext6rieurde la courbeet reste
danscettepositionpendanttoute la giration (fig. 206 (b)).
s, Le ph6nomineinverseseproduiraitdansle castrdsparticulierori G serait
pe situ6en dessousde R, et de N.
ml Evaluonsle momentde chavirement,en negligeantN. Au cours d'une
lnt giration de rayon p d vitesseZ le navireest soumisd une acc6l6rationradiale
L. Lz force centrifugecorrespondante y .Y', M 6tant la massedu
p ""1 p
.PV2
navtre,ou en lonnes-polos-. -,
sp
(en unit6sS.I., I tonne-poids: 9,807kilonewtons).
322 Courbesde stabiliti transversale

k point d'applicationde cetteforceestle centrede gravit6du navire.La


r6actionde I'eauR,, d'intensit66galeet de sensoppos€,estappliqueeau centre
de d6riveD.
SousI'effetde c€tteforce,le navireva s'inclinerd'un angle0. Le moment
de chavirementaura pour expression:
Dw2
M : R ..D G.c os 0
sp
et le bras de levier de chavirement :
..,M I V2
fl)-=:.-.DG.cos0
'P -
s p
lr rayonde girationp d'un navireen projetest6valu6d'aprdslesdonn6es
tactiquesde naviresde typesvoisins.
Pour lesnaviresde guerre(escorteurs et croiseurs),il peutdescendre
d des
valeursde I'ordre de 2 fois la longueurdu batiment.
Puisque,par hypothise,nous avonsneglig6N, Ia formule (l) ne prend
donc pasen comptela pouss6ehydrodynamiquesur le gouvernail,le moment
N . D'G 6tant, commenous I'avonsvu, beaucoupplus petit sur les navires
classiques que le momentR,. DT. La formule(l) donnealorsen fait, une
valeurmaior6edu brasde levierde chavirement.
3) Actiondu ddplacement d'unchargement liquideou mobile
Lescouplesinclinantsdus au d6placement d'un chargementliquideayant
une flottaison libre, ou au d6placementd'un chargementmobile (grains,
minerais,colis mal arrim6s,...)vont souventen croissantlorsqueI'inclinaison
augmente.

ETUDE DE LA STABILITE
A PARTIR DES COURBES
DE STABILITE
Lescourbesde stabilit6sont d'une grandeimportancepour l'6tudede la
stabilit6d'un navire.

Ellessont trac€espour une positionbien d6finiedu centrede gravit6.


Lorsqu'onlesutilise,il faut doncr6introduirela positionexactede cecentre:
il y a li un risqued'oubli, donc d'erreursi I'on n'y prendgarde.
t

Action statique d'un couple inclinant tzJ

I Ellesne sont en g6neraltrac6esque pour une assietted6termin6e.Si le


C betimentpr6senteune assiettefaible par rapport d celledu plan, leur emploi
est encorepossible,mais il ne faut pas perdrede vue qu'il deuienthasardeux
a pour desassiettesplusimportantes.
Ceci ayant 6t6 rappel6,pour 6tudierI'action d'un coupleinclinant,nous
traceronsd la mtme 6chelleet avecla m6meorigine,la courbede stabilit6du
bitiment repr6sentative de la fonction y : P(h-a) sin 0 et la courbe des
valeursde M.
Si nousutilisonsnonpasla courbedestabiliti proprementditemaisla courbe
de bras de leoierreprisentanty : (h- a) sin 0, il faudra, pour conserverla
m€meechelle,tracerla courbedesvaleursnon plus de M, maisde {.
P

5 STABILITE STATIQUE
d
DU NAVIRE
ll
5
E 5.5. Ac-[oN sTATreuED'uNcoup|,E TNCL|NANT

rt
q
n

Frc.2Oj

Soit M le momentd'un coupleinclinantsupposeappliqu6assezlentement


pour que la uitessed'inclinaison que tend d prendrele naviresousI'action de
cecouple,soit d chaque instant sensiblementannuliepar lesr6sistancespassives.
E
Soient et F les points d'intersectionde la courbe de stabilit6et de la
courberepr6sentative de M, 0r et 02, lesanglesd'inclinaisoncorrespondants.
Pour cesangles,on a :
M = P(h- a) sin 0
324 Courbesde stabiliti trunsvenale

Il y a donc 6quilibreentre le moment du couple de redressement et le


momentdu couplede chavirement.
En E, l'6quilibreeststable,car tout 6cart/0, dansun sensou dansI'autre
de cettepositiond'6quilibre,ferait naitreun couple/m,6gal d la diff6rencedes
couplesde stabilit6et inclinant,ramenantle navireverssapositiond'6quilibre.
En F, l'dquilibreest instable,car Ie couple lm d6frni ci-dessus,ferait
chavirer le navire si /A 6tait positif, ou bien le ramdneraitd la position
d'6quilibrestableE, si /0 6tait n6gatif.
Parmi tous lescouplesde momentconstant,il en est un dont le moment
OC est6galau momentmdximumde stabiliti Bz{.Tous lescouplesde momenr
sup6rieurd OC produiront s0rementle chavirement.Ce couple est le couple
critique de chauirement statique:I'angle ori (B) est apDf-l6angle critique de
chauirement statiaue.

STABILITE DYNAMIQUE
DU NAVIRE

5.6. TRAVATLDtvEl,oppf pAR uN coupl,E ToURNANTD'uN ANGLEFINI

Le travail d'un couplede momentconstantest6galau produit du rnoment


de ce couplepar I'angle,6valu6en radians,dont il a tourn6dansson plan.
D6montronsledansun cassimple.
Soit 0, un point situ6sur le brasde levierl{B d'un couple(f, fl (fig. 208).
t

,d.
Travail diveloppdpar un coupletournant d'un anglefini 325
lle que cecoupletournedanssonplan autour de O, d'un angle0.
Supposons
Dans ce mouvement, F et F' restenttangentsd I'arc de cercledecritpar chacun
Ire en A' et B', et I'on peut ecrire:
despoints ',{ et B, qui viennentrespectivement
d6
h€. TravailaccompliparF = F .Q: f . Oe. e
fart Travail accomplipar F : F' GF = F . OB. 0
lion d'or)
Travaildu couple: F .0 (OA + OB) : F. AB.0 : M.0
Ent
Enr Si un corps tourne sousI'action d'un couplede plan invariablemais de
ryle moment M variable, le travail 6l6mentairedu couple pour une rotation
t de infinimentpetited0 est,d'aprdsce que I'on vient de voir :
dT = M . d0, et pour une rotationtotaled'amplitude0, le travail
est :
r = | M.de.
Appliquonsce r6sultatau navire.

P th-a) srnI P (h-a)s," 0

Ce dernier6tant ri I'inclinaisond, donnons-lui,sansvariation de vitesse,


un accroiss€ment d'inclinaisontrds faible d0. l* travail r6sistantfourni par le
couple de stabilit6 scra 6gal i :
dT: M.d0: P (h-a\ sin0.d0
par I'aire hachur6ede la figure 209 (a)
il seradonc repr6sent6
Lp travail r6sistantque I'on aura d vaincrepour amenerle navirede la
isocardnescrapar suiterepr6scnt6
positiondroite ri I'inclinaison0 transversale
Dent
par :
D.
I p(h- a) sino . ag
!08).
c'est-d-direpar I'aire hachureede la figure 209 (b).
326 Courbes de stabiliti transversale

Stabiliti dynamique
d,unaoire
On appellestabiliti dynamiqu€ du navirepour I'inclinaison0, la ualeurdu
trauail risistant fourni par le couplede rcdressementquand on amdnele navire
de la positiondroite e I'inclinaison0.
Ce travail a pour valeur

r: e<n-osino.do
!'
Celle-cise trouve repr6sentee sur le diagrammede stabilit6(ng. 209 (b))
par I'aire hachureeOA0. Elle s'exprimeen tonnes-mitres(tm).
Si doncon veutamenerle navirede la positiondroited la positioninclinee
0 transversale isocarine,Ietravailmoteurn6cessaire sera6galau travailr6sistant
chang6de signe.
La stabilit6 dynamiquedu navire est en causenotammentlorsquece
dernierreqoitun chocext6rieur,sousI'effetde la houlepar exemple;le navire
acquiert,de ce fait, en partant de la position droite, une certaineforce vive
E n 22, et il s'inclinerajusqu'dun angle{l tel quele travaildesforcesextErieures
I
ait prisunevaleurT= )2 m V'
z
passives,
En n6gligeantles r6sistances les forcesext6rieures selimitent au
seul couple de redressementet f se r6duit d la stabiliti dynamiquedlfinie
pr6c6demment pour I'inclinaison0.

Ellet dynamique
d.'uncoupleinclinantpermanent

P( h- a) s i"e

(T)

83

Frc.2l0

Supposonsque le naviresoit soumisbrusquementi un coupleinclinant


permanentdont le momentest represente en fonction de I'inclinaisonpar la
courbe(D) sur le diagrammede stabilit6.
Travaildiveloppipar un coupletournantd'un anglefini 327

La courbe (D) et la courbe de stabilit6 se coupent aux points E et F


correspondant aux angles0t et 0z'.0r, 6quilibrestable,dz 6quilibreinstable,
ainsi que nousI'avonsvu pr6cedemment.
Or, on sait que la variationde la demi-forcevive pendantun intervallede
tempsquelconque,est6galed la sommealg6briquedestravauxdesforcesqui
agissentsur ce corpspendantcet intervalle.C'estle th6orimedesforcesvives:
Lz,,v'-lz^ va =rin -Ti
,) A I'instantI : o of le couple(D) commence
d agir,le navire6tantsuppos6
droit. nousavons,o : o
b L'6galit6precedente s'6critalors:
rt
!2m V 2 : Tin- Ti
E
rc Lorsquele mouvement nousauronsr = o. Donc,
s'arr6tera,
d'inclinaison
IC d cet instant:
ls
: Tin- Ti: o, s o irT n r: T r
) ,^r '
Etudionsle mouvementd'inclinaisonsur le diagrammede stabilit6.Sous
I'effetdu couple(D) le flotteur va s'inclineravecune vitessevariabletellequ'i
un instantquelconquesa demi-forcevive soit 6gale,si on n6gligela r6sistance
du milieu,d la diff6renceentrele travail moteurdu coupleinclinantet le travail
r6sistantdu couplede stabilit6.
Pour I'angle 0', cette demi-forcevive sera donc repr6sent6e par I'aire
od b a .
Pour I'angle0r, qui correspondd la position d'6quilibrestatiquestable,
cettedemi-forcevive serarepr6sent6e par I'aire hachur6eo d E; le navireaura
alorsune vitessedont le carr6sera proportionnel d cetteaire.
Comme nous I'avons 6tabli ci-dessus,le mouvementd'inclinaisonne
s'arr6teraque pour une inclinaison03,pour laquelleT^ = f,, c'est-d-diretelle
que I'aire de la courbedu coupleinclinant soit 6galed I'aire de la courbedu
couplede stabilit6:
Air e oR0: = aireod S 0s
Cesdeuxairesayantune partiecommuneo E S 0y l'6galit6pr6c6dente
par l'6galit6:
setraduitsur le diagramme
Air e odE : aireE RS
Le navire reviendravers sa position d'6quilibrestablecorrespondante
I'angle0r par un mouvementoscillatoireamorti du fait desr6sistancespassiv€s
produitespar I'eausur la cardneet par I'air sur les cuvres mortes.
lot 01 : ansle de bande du navire soumis au couple inclinant permanent
'l a consid616.
0z : nouvelanglede chavirementstatique.
328 Courbesde slabiliti transversale

La nouvellecourbede stabilit6du naviredanscettesituationestla courbe


(7) d6duitede la courbe de stabilite primitive et de la courbe (D) par une
diff6renced'ordonnees.

Action dynamiquede couplesinclinantsde mAmefamille

Frc.2l I

Consid6rons uneseriede couplesinclinants(D)1,(D)., (D)',...(D)y donn6s


par une m6mefonctionde I'inclinaison,maisd'intensit6initialeodr, otl,, otl',...
ody de plus en plus grande(actiondu vent,de la barre,transportde poids,...).
Supposons, par exemple,que cescouplessoientdus au transportd'un poidsp,
d'une longueurt, perpendiculairement au longitudinal.Nous savonsque le
momentd'un de cescouplesest 6gald :
Momentd'un couple(D) = p. t . cos0
Chaquecourbe(D), c'est-ri-direchaquecourberepr6s€ntative du mom€nt
d'un couple (D) en fonction de I'angle d'inclinaison0, coupe la courbe de
stabilit6en deux points: E1 et F1, E et F, E et F',... Si I'on fait croitrele
momentinitial, soit;Z : pt, cesdeuxpointsserapprochent,puisseconfondent
en un seulpoint, M : la courbe(D)y correspondante est alors tangenteen ce
point ri la courbede stabilit6.
Au point de vue statique,le couple (D)n est le plus grand des couples
consid6r6sque le navire pourrait th6oriquementsupportersanschavirers'il
6taitamen6tris progressivement d la positiond'6quilibre.L'angled'inclinaison
correspondantest, comme nous I'avons wt, I'anglecritique de chauirement
statique.
Consid6ronsle couple(D). dont le momentinitial est tel que
afte od,E : aire EMF.
SousI'effet de ce couple,agissantd partir de la positiondroite, le navire
atteindrath6oriquernent, en n6gligeantles resistances passives,I'inclinaisondz
correspondantau point F d'intersectionde la courbede stabilit6 avecla courbe
(D)", point d'equilibreinstable.
Travail diveloppdpar un coupletournantd'un anglefini 329

Si cemtme coupleavait agi de fagonstatique,c'est-ediretresprogressive-


ment, le naviren'aurait atteint que I'inclinaison0r correspondantau point E,
point d'6quilibrestable.
Toutcoupleplusgrandque(D)., soitparexemple(D)', agissantdynamique-
ment,produirait le chavirementpuisquearriv6 au point d'6quilibreinstableF'
la vitessedu navirene seraitpasnulle, c'est-ri-direque I'on n'aurait plus en ce
point [ : 4, maisT- > ?], puisqueI'aireo d'E'serait alorsplus grandeque
l'aireE M F.
On donne d I'angle 0r d'6quilibrestablerelatif au couple (D)" dont la
d6finition a 6t6 donneeplus haut, le norn d'anglede chavbement dynamique
relatd aux couplesinclinantsde la famille considirie.

P( h- a) s inB

(or.rpla crrtrque de sfa.tr\rtd


dynamqu€ ou couple ale
ch!.vrremenli dyndmrque

e
o 8o 8t
3 u". \Angle limrte de
An96 critqtre de sttblitd
dynlmque or angle & chavrrnnert dymmque
; chwirement dynrmrque

3 Ftc.2l2

Couplecritiquede stabilitddynamique
ou couplede chauirement
dynamique
t
Pour comparerentreelleslescourbesde stabilit6desnavires,on convient
de caract6riser la stabilit6dynamiqueen consid6rantdescouplesinclinantsde
r momentconstant.
Parmicescouples,il en estun, od, po.urlequellesdeuxairesodE et EMF
sont 6gales: ainsi que nousI'avonsw pr6cedemment, tout coupleconstantde
3 moment sup6rieurou 6gal ii od, agissantdynarniquernentsur le navire,
I provoquerale chavirementpuisque la force vive acquisepar le navire le
I conduiraau moinsjusqu'riI'inclinaison0, correspondant d l'6quilibreinstable.
a Ce coupleporte le nom de couplecritiquede stabilitddynamique, ou couplede
chaDtement dynamique.
On le d6finit en g6n6ralpar la valeurde I'angle0r qui est l'anglecritique
de stabiliti dynamiqueol l'anglede chaoirementdynami4ue-Il est le plus souvent
comprisentre2U et 25.
Nous appellerons0o I'anglelimite de chauirement dynamique.
330 Courbes de stabilitd transversale

5.7. nIsERvE DE STABILITEDU NAVIRE

SAtiment hbre Eihment f*ci


Etab,l,t€

Frc.213

On appelle<<rdseruede stabilitddu nauire>>I'aire totale de la courbede


stabilit6,ou de cettecourbecorrigded'luncoupleinclinantdonn6.
Elle repr6sente le travail nec€ssaire pour faire chavirerle navire,soit que
le naviresoit libre, soit qu'il soit d6jri soumisd un coupleinclinant (navireii
la bandepar exemplepar suited'un dEplacement transv€rsalde poids ou sous
I'actiondu vent...).Dansce derniercas,on voit que la r6servede stabilit6est
repr6sent6e par I'aire de la courbe de stabilit6situ6eau-dessusde la courbe
representant le couple(D) permanent.

5.8. DANcERDEs rNcLINArsoNsDYNAMteuEs

De tout ce qui precederesultent les remarqueset conclusions suivantes.

P( h- a) s ing

Ftc.2l4

Actiond'un choc
Supposonsque le navire, initialementdroit, regoive,p€ndantun temps
trds court, un choc lui communiquantune certaineforce vive, par exemplele
chocd'une lamesur la coque.Aprdscelui-ci,le naviren'estplus sournisqu'au
seulcouplede redressement.
Ddtermination
de I'anglecritiquede stabilitddynamique 331

D'apris ce que nousavonsvu, le navireva s'inclinerjusqu'i un angle0.


L'aire de la courbe de stabilit6limit6e :i I'ordonn6ecorrespondantemesure
I
par le couplede stabilit6pendantcetteinclinaison,
l'6nergieI E m I/2 absortrEe
z
c'€st-d-direque I'on a :

aireoA0 : U, : 6nergie
cin6tique
)Z ^
Le navirerevientd la positiondroiteparun mouvement pendulaire amorti,
par suitedesr6sistances passives,ainsiquenousI'avonsvu.
Cequi precddenousmontrequ'unchocferachauirerle nauires'il correspond
ii une 6nergiecin6tiquesup6rieurei la r6servede stabilit6de ce dernier.
Dans ces conditions,un navire soumisd I'action statiqued'un couple
permanent,donc ayant une r6servede stabilit6diminu6e,peut chavirersous
I'action d'une lame qui 6tait dans I'impossibilit6de le faire chavirerlorsqu'il
6tait dansune situationnormale.
De m€me,un coupleinclinant d6termin6produit, lorsqu'il agit brusque-
ment, une bandebeaucoupplus grandeque s'il est appliqu6progressivement.
Il peut memeprovoquerle chavirement,alors qu'appliqu6graduellementen
partantde la valeurz6ro,il n'aurait d'autreeffetque de maintenirle navireen
6quilibrestabledansune positioninclin6e.
Un naoirepeutcourirde rl.isgrauesdangerslorsqu'onle maintientsousune
inclinaisonimportante.La r6servede stabilit6est consid6rablement r6duite,et
un coupleinclinantsuppl6mentaire qui, sur le naviredroit, ne produiraitqu'une
l6gdreinclinaison,peut 6tre suflisantpour provoquerle chavirement.
En cons6quence :
Si I'on doit chargeri bord d'un navireun poids susceptible de produire
une bandeimportante,il convientde l'embarquer progressivement, doncde ne
pas le larguer brusquement,car alors il agirait dynamiquement,mais au
contrairede mollir lentementl'6lingued laquelleil est suspendude fagonque
la chargesuiveen quelquesorte I'inclinaisondu navire au fur et d mesure
qu'elleseproduit.
On ne devra,sousaucunpr6texte,donner au navire,par le moyend'un
transportde poids,une bandeprononc6esusceptible de ne lui laisserqu'une
faible r6servede stabilit6.
Enfin,si un navireen marcheestd6jriri la bande,on 6viterade manceuvrer
brusquementla barre,cettemanceuvre provoquantun coupleinclinantimpor-
tant.

5.9. DITERMINATIoNDE L'ANGLECRITIQUEDE STABILITNDYNAMIQUE


s

u Si 0 est I'anglecritique de stabilit6dynamique(fig. 215), les airesodE et
EMF sont 6quivalenteset par suite il en est de m6me des aires odFB et oEMFB.
Courbes de stabiliti transversale 4

a
o
u

Frc.215

D6terminerla valeur de 0 revientpar suite d chercherd quelledistance


od h, ou dF = a', on doit menerune paralldlerespectivement
: d I'axeoB ou
d I'axe oy pour que les airesodFB et oEMFB soient6quivalentes.
Le calculpeut Ctreeffectu6soit 6lectroniquement,
bien entendu,soit d la
main. Nous indiquonscidessousune m6thodemanuelle.
I) D6terminerla valeurde I'aire de la courbede stabilit6,en utilisantpar
exempleun int6grateurgraphom6canique ou en employantle proced6classique
d'int6gration graphique approch6e.
Soit ,{ cettevaleur.
lI) La courbure de I'arc de courbe FB n'est jamais tris prononcee,
autrementdit, cet arc de courbeest toujourstris voisin du segmentde droite
F8. Nouscommettronsdoncunefaibleerreuren assimilantle contourde I'aire
odFB d celui d'un trapdze.
Parsuite,en posantoB : a:

aireodFB:+ h
D6signonspar c, I'angle,iBF. Nous pouvons6crire:
h = (a - o').9o, d'ori
n *n ' n2 - n'2
ai reodFB = -' -" (a-a'ltgd = soit
-.tE2-
d.

. a2 - a'2
A: -.ts .d . d'ori
2-

, l, 2A
a = l a- - -
Y tgc
I

Expressionnumirique de la stabiliti dynamique JJJ

h=(,-
f.
Ia . _ _
zA\ttst,
V tg c,/ -

5.10. EXPRESSIoN NUMf,RTQUE DE LA STABILITN DYNAMIQUE D'APRTS UNE


COURBETRACTE : COURBEDE STABILITT PROPREMENTDII'D, COURBEDE BRAS
DE LEVIER DU COUPLE DE REDRESSEMENT

La stabilit6dynamiques'exprimeen tonnes-mdtres (t.m.). Ainsi, on dira


que la r6servede stabilit6de tel navireest actuellementde X tonnes-mdtres.
Dans I'expressionnum6riquede cettestabilit6d'aprdsune courbetracee,
on doit prendresoin de tenir comptedesechelles.
DC
x! l) Courbesde stabilitdproprementdite

la e
q P(h-a)sin

It
ts

ic,
it
ire

Itlrr.h i*r {
o
1 7!di&r

F rc.216

Sur I'echelledes 0, I degreest repr6s€nt6par c mdtres


Sur I'echelledesy, I tonne-mdtreest repr6sent6 par D mdtres.
Nous avonsrappel6plus haut que lorsqu'uncouplede momentconstant
6gali M tournedansson plan d'un angle0, le travail qu'il accomplitest 6gal
/IR ff\
(l) T : M.0, 0 6tant 6valu6en radians(l radian = ::" = 570,3
)
334 Courbes de stabihft transversale Cr

Donc, un travail d'une tonne-mdtreest ici le travail d'un couplede I tm


pour une rotation de I'unit6 d'angle,c'est-d-direde I radian;il est repr6sent6
sur le diagrammepar un rectangledont lesc6t6ssont 57,3a mdtreset b mitres,
et la surfaces : 57,3ab mdtres-carr6s.
Le travail Ten tonne-mitrescorrespondantd la surface,4m2qui mesure,
par exemple,la r6servede stabilit6du navire,seradonc :

-AA
s 57,3ab l!
2) Courbede brasde leuierdu couplede redressement
Nous avons 6galementrappel6plus haut que si un corps tourne sous
I'actiond'un couplede plan invariablemaisde momentM variable,le travail
6l6mentairedTdu couplepour unerotationinfinimentpetitedd,est:
dT: M.d0
Pour une rotation totale d'amplitude9, le travail est:
le
7= | M.d0
Jo
Or, M, moment du couple de redressementdu navire, GK 6tant le bras
de levierde ce couple.peut s'6crire:
M : P. GK, d'oi, P 6tant constantet GK variable:
lo f0
@ r:l P .GK .d q :P l GK.d0
JQ ./O

6 K= (h -a )se' n

s5 t
1 ral''
1 drgtd- a'n*r.!

Ftc.2l7
alc Calculde I'aire d'unecourbede stabiliti transversale 335

lm Si I'on considirele seulproduit GK. 0, nousvoyonsqu'il s'6valueen


Dra En consriquence,
mdtres.radians. l'6galit6(2) pourra s'6crire:
ls. /fc \
(3) T: Pr""*. ( | cK . d0 |-.,-" ,n0i"""
\J o /
/ f0 \
{ | CK d0 } repr6senteI'aire hachureeo08 de Ia courbe de bras de levier
\Jo ./
(re.2t7).
par a'mdtres.
Sur l'6chelledes0, I degr6est r€pr6sent6
Sur I'6chelle desy, I mdtreestrepr6sent6par b'mdtres.
Le mitre.radianest donc repr€sent€sur le diagrammepar un rectangle
dont lesc6t6ssont 57,3a'mdtreset b'mdtres,et la surface
s' : 57,3a'b' mitres-carrEs.
Soit,4'la valeuren mitres-carr6sde la surfacede la courbede bras de
leviercorrespondant, par exemple,d la r6servede stabilit6.
Sa mesureen mitres.radians (m.rad)est A'
57,3 a'b'
qui lui correspond
D'aprds(3), le travailTen tonnes-mitres est:

T: p,o.,* x I/ A' \ I mitres.radians.


\J-..-----_::
t.5 AD ,/

T
le travailfournipartonnepouramener
que: . c'est-d-dire
On remarquera
le navirede la position droite ri la position inclin6e0', est 6gal ii I'aire de la
courbede brasde levierdu couplede redressement 6valu6een mitres.radians,
.A'
SOlt-.
)l,JaD

5.II. CALCUL DE L'AIRE D'UNE COUNBEDE STABILITf, TRANSVf,RSALEOU D'UNE


COURBE DE BRAS DE LEVIER DU COUPLE DE REDRESSEMENT(MARINE NATIO.
NALE)

Comme nous I'avons vu pr6c6demment, pour d6terminerla rEservede


stabilit6d'un bAtiment,on calculeI'aire :
- soit de la courbede stabilit6transversale,
- soit de la courbedesbras de levier,qui doit alors 6tre multipli6epar
le d6placernentP du navire.
Lorsquele bAtirnentestdroit, c€scourbes,cornmenousI'avonsvu, coupent
f'axedesabscissesen deuxpoints,ziro et 0p
336 Courbesde stabiliti transversale
Av@l

Pour calculercesaires,on utilise la m6thodedestrapdzesen partageant


I'intervalleentre les deux points cidessusen n parties6gales,chacuneayant levic
.e ,
la valeur- racran.
par consequent
n
9 . tl .l
S=t60)=-l ...+y"_rri ,")
n\z^yo+yt+y2+
Mais, dans le cas pr6sent, y6 et y, = o, d'oti
(yt * yz * yr + ... + )"-t)
-
U ^
WI
n
Dansla pratique,on prendn : 10.
L'expressionentre parenthise est ce que I'on appelle < I'ordonn6e
moyenne> B.
&
0r(radian) = a estce que I'on appellela < longueurde I'arc correspon-
) /.J
par la lettre ,l qu'il ne faut pas
dant ri I'angle limite >. Elle est repr6sentee
confondreavecl'6quidistanc€desintervallesdansla m6thodedestrapizes.
D'ori : NG
R6servede stabilit6S : 1. B (courbede stabilit6).
R6servede stabilit6S : ), . B . P (courbede brasde levier).
,1 : coeflicient(sansdimension)
I = en tonnes-mdtres ou en mdtresselonle cas d€r
P : en tonnes. mo
Si le navireest ii la bande0r, sa courh de stabilit6ou de bras de levier,
va de 0r d 02. Sa r6servede stabiiit6est encore).8 on )".8.P, avec i t'
), : (02 - 0r) en radians.
On partage encore I'intervalle (02 - 0r) en dix parties 6galespour
calculerI'ordonn6emoyenneB.
l'or
pol

5.12. AVANTAGE.SET TNcoNvfNIENTS DEs DIVERSES FORMES DE COURBES DE drt


STABILITf
rEt
D'apris ceque nousavonslrr prec6demment, pour un d6placement
donn6 ir
P, les caract6ristiquesde la stabilit6transversale
sont :
l) - le (r - a), pol
2) - le bras de levierGK maximalde redressement, pf(
3) I'angled'inclinaison0Mpour lequelle maximumde GK apparait,

^
0u
a^l
4) - I'angle0r pour lequelle brasde levierredevientnul,
5)- I'angledechavirement dynamiquequi esteng6n6raltris peusuperieur
I
It
l'
a2
Avantagesel inconvinienlsdesdiversesformes de courbes JJ I

DI
6) - la stabilit6dynamique,mesur6epar I'aire de la courbede bras de
!t
levier GK, au coeflicientP prds,de 0" d 0f.
la plusimportante.
C'estla caractdristique
sont interd6pendantes
Toutes ces caract6ristiques et I'am6liorationdes
unessetraduit g6n6ralementpar I'alt6rationdesautres.
A) - Au point de uuestatique,l^ donn6eprincipaleest la stabiliteinitiale
par (r - a).
caract6risee

I
I
lr,.

pI
D.
F rc . 2l 8
ES

On sait que (r-a) est une longueur,gEn6ralement positive,qui est 6gale


d Gm,C btantle centrede gravit6du navireet m, le m6tacentretransversal.
66: (r-a): r + 0 - u
P et r sont donn6spar les tablesou les courbeshydrostatiquespour un
d6placement P, la connaissance de a 6tant entretenu€par le calculd'apris les
mouvementsde poids ri bord.
Nous avonsvu que (r - a) repr6sentele coefficientangulairede la tangente
ri I'originede la courbedesbrasde levierGK du couplede redressement :
GK : (h- a\ sine
Pour tracercettetangente,il suflit donc de menerla demi-droiteissuede
0 : I radian (57",3)et
I'origineo et passantpar le point ayant pour abscisse
pour ordonn6ey : (r a) (fig. 196)(2) (paragraphe5.2.)
La significationphysiquede (r - a) est I'aptitudedu bAtimenten position
droite i r6sisteraux effetsdescouplesinclinantsau d6butde leur action.
Plus (r-a) seragrand et plus faible serala bandeprise sousun effort
relativementfaible(transportsde poids,surchargeaccidentelle en abord,action
inclinantedu gouvernail).
C'estainsiqueI'on recherchera unegrandestabilit6initiale,un (r - a) 6lev6
pour le navirede combatof la gite pr6sentede gravesinconv6nients pour la
le
Drotectionet tir de I'artillerie.

Cependant, ainsiquenousI'avonsd6jiifait remarquer,il seraitgravement


erron6de croire que le (r- a) d'un navireestun critdreabsolude sastabilit6
g6n6rale.Pour juger de celle-ci,il est d'autrescaract6ristiques
dont il faut
imp6rativementtenir compte.
338 Courbes de stabiliti transversale Srd

B) - Au point de uuedynamique .fld


l) Il peut y avoir int6r€t d r6duirele (r-a), afin d'6viter les roulis trop
w
durs, c'est-d-direles efforts d'inertie trop violentsqui g€nentle personnelet pot
peuventprovoquerdesavariesde mat6riel. l'id
On sait que la p6riodedu roulis d'un navireen eaucalmeest donn6epar lar
la relation:

r =2 , I I
dar
pa
V P(r a) m(
I 6tant le moment d'inertie du navire (2 md2) par rapport d l'axe
longitudinalpassantpar son centrede gravit6.
Un bitiment ,t<bon rouleur>>est d la fois un navire qui a des roulis
amples(stabilit6relativementfaible, donc faciliG e prendrede grandsangles
d'inclinaison),et un navirequi a desroulis < doux > c'est-d-direlents(grande
p6riodede roulis)et provoquantde faibleseffortsd'inertie. 5.1
2) maisla donrulela plusimportanteestla riseraedestabilit6.C'estellequi
dansles questionsde s6curit6d la mer: le bitiment qui
est le facteuressentiel
chavirep6rit en g6n6ralsousl'action d'un effort dynamiqueviolent (coup de
mer) qui absorbeune r6servede stabilit6d6id fortementdiminu6e.
g
le

rx
rt

tt
h
d

La figure 219 montre clairementque le navire (l) qui a un (r-a)


consid6rable mais dont la courbedesbras de levier de redressement retombe
tris vite, est moins sffr que Ie navire(2) qui a un (r-a) plus faible et m€me
que le navire(3) dont le (r - c) est n6gatif,mais naviresauxquelsune grande
r6servede stabilit6donneune bonnesecurit6.
Le cas(3)peutsepr6senter par exemplepour un cargoayantun chargement
de bois en pont6e.
L'influencedufranc-bordsurla stabilitt aux grandsangleset surla riseroe
ddsque la
de stabiliti est A)idente:la courbede stabiliti d.oitAfie interrompue
6ale Stabiliti nigative 339

flottaison rcncontre une ow)erturesusceptibled.eprouoquerl'enuahissement et la


perte du flotteur.
llop
Quoiqu'il en soit, la connaissance de (r-a) est indispensablem€me au
!l et point de vue dynamique,parce qu'une diminution de sa valeur est souvent
I'indiced'une r6ductiong6n6raledu couplede stabilit6,donc des ordonn6esde
I par la courbe de stabilit6,donc de la r6servede stabilit6.
ll faut enfin reconnaitrequ'une stabilit6 initiale trop faible, sans 6tre
dangereusepar beau temps, peut 6tre g6nantedans le servicecourant : on a vu
parfois des navires(cargossurtout) qu'il 6tait impossiblede tenir droits, au
moins lorsqu'ils6taientldges.
l'axe

oulis
Dgles
ande
5.13.srABrLrrENtcATrvE
lc qul
ll qul LF,(r _ a) NFJGATIF
rP de
Comme on le sait, (r-a) repr6sentela distancequi s6pareIe centre de
gravit€ C du navire du m6tacentretransversalm, sur la verticale CoG, Co 6tant
le centrede cardnedu batiment droit. On a donc:
(r-a1: 6^
Le (r - a) d'un bafiment normal est toujours positif
Il peut arriver, par suite de circonstancestrds d6favorables,qu'il devienne
n6gatil Cela signifiealors que le point G est pass6au-dessus du point m, soit
r6ellement.soit virtuellement.
- riellement, par suite de I'embarquement ou du d6placementde poids
vers les hauts : surchargedes ponts sup6rieurs;givrage dans les hauts, glace ou
neige sur les superstructureset les matures, noyage des compartiments des
hauts par paquetsde mer ou tuyautagescrev6sou encorepar manchesd'incendie
d6bitant pendant un long espacede temps.
- Dirtuellement,par suite de I'effet d'importantes cardnesliquides avec ou
sanscommunication directe avecla mer, d la suite d'avariesgravespar exemple.
Le module de stabilit6 initiale transversaleP(r - a) devient, apris d6place-
ment de charges vers le haut ou apris surcharges, avec cardnes liquides
communiquant avec la mer :
(r- a)
(l) P(r-c) - 2pe - Zni - 2 nsd2<0
:tombe
m0me Cette diminution de la valeur du module corresoond i un d6olacement
grande GGr de G vers le haut :

g€m€nt 1.2nsd2
2oe 12ni 2pe Eni 12nxl2
UUt:
p P P
reserve
que la (composante
reelle) (composante
virtuelle)
340 Courbes de stabiliti transversale
Stah
Pour une charge d6plac6e,e repr6sentele d6placementvertical; pour une
surcharge,e repr6sentela distance verticale entre le m6tacentre de tranche et
la position finale.
L'in6galit6( l) peut encores'6crire:
(r-a)-CGr<0, soitGGr > (r-a) s3t
\€l
Si nous admettonsen premiire approximationque la composante
virtuelle du deplacementde G vers le haut resteconstantequelle que soit
I'inclinaisondu navire, ce qui n'est pas le cas, la courbe repr6sentativedes
variationsde la correctionau brasde levierGK du couplede redressement est
une sinusoi:deGGr sin 0 dont le coefficientangulairede la tangented'I'origine
estGGr.
Ce coefficientd'aprds I'in6galit6ci-dessusest sup6rieurau coeflicient
angulaire(r - a) de la tangente:i I'origined la courbedu brasde levierGK du
couolede redressement.

de
or
rd
la

(l
c
La courbe(l) des GK, corrig6epar la sinusoi:de (2) GGr sin 0 donnela
nouvellecourbe(3)desbrasde levierdont le coefficientangulairede la tangente ni
d I'origine,6gal au nouveau(r-a), estdoncn6gatif. o(
Le navireest en 6quilibreinstabledansla positiondroite et se stabiliseri P
I'anglede bande0r, d'un bord ou de I'autre.
Ses caract6ristiques de stabiit6 sont r6duites.Sa r6servede stabitit6, d
repr6sent6e sur la figure220par I'airede la courbe(3) compriseentrelesangles
0r et d:, estamoindrie.
Sonroulisde part et d'autrede l'angled'6quilibre0r est( mou ), car pour b
une mdmevariation /0 de I'inclinaisond partir de 01, I'accroissement de GK n
est plus grand en E sur la courbe(l) qu'en B sur la courbe(3). En effet, si , d
et 5'sont lesanglesform6savecI'axedes0 par les tangentesresp€ctivement a d
la courbe(l) €n E et d la courbe(3) en B, on a 6 > 6'. t
Un coupleinclinantrelativementfaible,tel queceluiprovoqu6par I'action
de la houle ou par la maneuvre de la barre, par exemple,peut redresserle
navireet le faire passeri la bande01 de I'autre bord.
Ce qui precddemontreque

Une bande permanentepeut apparaitresanssurchargeen abord ou


sansdEplacement transversalde poids, mais uniquementpar d6placement
verticalde G versle haut conduisantri un (r - a) n6gatil
!ante
I solt
! des
ll est
igrne

Eient
Kdu

Fta.22l

Cettebandep€rmanente apparaitrad'autantplusfacilementque la courbe


de stabilit6ou la courbedesbrasde levier CK seraplus infl6chieprdsde son
origine, ce qui peut 6tre le cas d'un bdtiment de commerce.Une 6l6vation
relativementfaible GGr du centrede gravit6pourra alors donnernaissance i
la bandeen cause.
Sur la figure221o eG trac6esdeuxcourbesde brasde levier.La courbe
(l), d fort (r - a), ne pr6sentepas d'infl6chissement au voisinagede I'origine.
Ce n'estpasle casde la courbe(2).
nc la Une 6l6vationidentiquedu centrede gravit6sur lesdeuxnaviresdonnant
Fnte naissance i la sinusoiide correctriceGGr sin 0, transformela courbe(l) en la
courbe(l)', et la courbe(2) en la courbe(2)'. l* (r-a) de (l)' est toujours
Fsea positif, celui de (2)' est maintenantn6gatif.
On voit encorequ'6tant donn6 I'inflechissement de la courbe (2), une
ilit6, 6l6vationrelativementfaible de GGr aurait conduit d un (r-a) n6gatif.
ngles Mais malgr6la faible valeurdu (r-a) du navire(2) avant le d6plac€ment
verticalde G de basen haut, le bitiment pourrait conserverune r€lativement
pour bonner6servede stabilit6,ainsiquenousI'avonsd6jdfait remarquerprec6dem-
tGK ment.Il pourrait naviguersanstrop granddangerd la bande,aprdsairification
, sid de sa riseroede stabilit6,si Jasaison,lespriaisionsmdtiorologiques et la zone
mt ri de navigationle permettent, en admettantque lescirconstances soienttellesque
le navirene puisse6tre redress6.
cllon Un (r - a) n6gatifsemanifesteraplusdifficilementsur lesnaviresde guerre
cr le qui ont, en g6n6ral,une courbede stabilitee faible inflexion au voisinagede
I'origine,donc un relativementgrand (r-a) initial (casdu navire (l) figure
22D.
342 Courbesde stabiliti transversale Tenta

Pour que cette manifestation se produise, un grand d6placementvertical s


de G sera n6cessaire, diminuant alors dans des conditioni consid6rablesla de ret
r6servede stabilit6 : les bdtimentsde guerre rtsisteront mal dsns ces conditions, '))?\
d un (r- a) nigatif. I
situ6r
I
pARTRANSPoRT
5.14. TENTATIvEDEREDRESSEMENT, TRANsvERSAL DE potDs, Gr lc
D'UNNAVIREPRfSENTANT UNf,BANDEPERMANENTE
DUI A UN (T 4) NEGATIF. insta
APRTSAVARIES I
6quil
A) - Etude succincted I'aide de Ia diueloppie mitacentrique dant
bath
z riLla '
I

unp
Grd

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to la
Ftc. 222 o(
:

e Tentativede redressement 343

al Soit un naviredroit dont la d6velopp6e mdtacentrique pr6senteun point


la de rebroussement < pointebas> ii I'origine,casg6n6raldesnaviresactuels(fig.
ls. 222).
Le centrede gravit6,d6plac6verticalement de basen haut, estmaintenant
situ6en Gr, sur sa verticaleprimitive,au-dessus de mom6tacentretransversal.
Pourobtenirlespositionsd'€quilibredu navire,nousmdnerons du point
5, Gr les tangentesri la d6velopp6e.Rappelonsque l'6quilibre sera stableou
lF, instableselonqueCr setrouveraau-dessous ou au-dessus du point de tangence.
Nous pouvonsainsi tracertrois tangentes:Grmo,correspondant d un
6quilibreinstable, Gr mor d gaucheet GI mp; d droite de la figure,correspon-
dant A des 6quilibresstables.Les anglesd'inclinaison01 sur tribord et sur
babord sont les m6mes6tant donn6la sym6triede la d6velopp6e par rapport
d fa verticaleCo moGt.
Essayons de redresser le navire,suppos6inclin6sur tribord, en d6plagant
un poidsp transversalement de Ia quantit6t sur babord.Le centrede gravit6
Gr du naviresed6placera alorstransversalement de la quantit6:
p
G tGz
P
Nous obtiendronsles positionsd'6quilibre th6oriquementpossiblesen
menant de Gu, nouvelle position du centre de gravit6, les tangentesd la
d6velopp6e. Nous pouvons,dansle casde figure,en menerquatre:
Soit G2m{.),G2m1.'),6quilibresstables,
G2m6yG2m16'\, 6quilibresinstables.
Les deux premidrestangentescorrespondentrespectivement aux angles
d'inclinaison0i sur tribord et 0i sur babord.
Nous constatonsque sur tribord si 0i est inl6rieurd 0r, sur babord0i est
plusgrandque 01.
En bref, la figure montre:
l) qu'il est impossiblede redresserle navirepar transporttransversal
de poids,car G2 se d6plagantsur une parallile d la droite/olo, tangented la
courbe(C) en Co, ne pourrajamais dansce mouvementvenir se placersous
mosur la droite Como,seulepositionqui permettraitde menerune tangented.
la d6velopp6e correspondantd une position d'6quilibrestable,avecun angle
de bandeb,gald z|ro:'
2) - que, par contre,il est possiblede diminuerI'anglede bandesur un
bord mais d'une manidretrds dangereuse, car la moindreaction d'un couple
inclinant, un coup de roulis par exemple,pourra rejeterle navire de I'autre
bord ori il prendraun anglede bandeplus important que celui qu'il vient de
quitter, s'iJne chatirepas par suited'une r6servede stabilit6incapable,parce
que trop faible, d'absorberl'6nergiecin6tiquecommuniqu6epar le choc des
vaguesqui a engendr6le mouvementde roulis.
3) - que si le d6placement GrG: est relativement trop importantG1G2
traversela d6velopp6e. De Gz, il n'est plus possiblede menerune tangented
la d6veloppee correspondantd un 6quilibrestableet ii un angled'inclinaison
convenable: le naufuechaaire.
344 Courbesde stabilitd transversale

B) - Etuded I'atulede la courbedesbrasde leuierdu couplede redressement


(frs.223)

Ftc.223

Soit( l) la courbedesbrasde levierdu couplede redressement.Consid6rons


un mdmeanglede bande0r provoqua:
l) soit par un d6placement verticalde G, de bas en haut, de la quantit6
GGr faisant apparaitrcun (r-d) n6gtif et une sinusoidecorrectriceGGr sin 0
(courbe (2));
2) soit par un d6placement transversalde G, de la quantit6GG2,donnant
naissance d une cosinusoidecorrectriceGGz cos0 (courbe(3))
D'aprds I'hypothdsefaite, les courbes(l), (2), (3) se coupentau meme
point E.
Dans le premierdes cas ci-dessus,la r6servede stabilit6est repr6sentee
par I'aire EMF = A, dansle secondpar I'aire EMFF' : (A + B) :
Bien6videmment,aite A < aire(A + B'):
La rdseroede stabilitd est plusfaible dansle prembr casque ilansle second.
L'ordonnee d'abscisseet + t0 rencontrc les courbes(l), (2) et (3)
respectivement en a, b, et c, et I'on a, d partir de 0l et pour un accroissement
/0 de I'inclinaison: ab : a@roiss€ment du bras de levier (1.'cas) < cc =
accroissement du brasde levier(2' cas).
Il s'ensuitque,de part et d'autrede dr, le navireaura un roulis:
- ( mou >, dansle premiercas,
- < assur6n. dansle second.
Tragons entiirement la courbe des bras de levier GK du couple de
redressementsur tribord et sur babord (frg. 224 A).
Pour conserver la continuite des courbes nous conviendrons que les
quadrantsI et III d'une part, II et M'autre part, sont c€ux:
c) des GK respectivement positifset n6gatifs,c'est-d-direqui tendentd
redresserle navire ou d Ie faire chavirer.
Tentative de redressement 345

Babord

6 K< o GK> O
I

ll
6 K> o

6K< o 6 X >o

6K < o

Frc. 224

b) des sinusoideset des cosinusoidesrespectivement soustractivesou


additives.
La courbe(l) (m,Bd)desGK estsym6trique par rapportii l'origineo des
coordonnees. C'estla courbedesnaviresd l'6tat normal.
L'effetde l'6l6vationde G de la quantit6GGr setraduit par unecorrection
sinusoidalesoustractiveGGr sin 0, represent6epar la courbe (2) qui est
6galementsym6triquepar rapport d o.
La courber6sultantedescourbes(l) et (2), c'est-d-direla nouvellecourbe
(3) desGK, est aussisym€triquepar rapport d o.
L, Supposonsque le navire soit i la bande 0r sur Iil (quadrant I). Ir
D d€placementtransversalt de tribord ri babord d'un poids p provoquerale
It d6placement transversaldu centrede gravit6G du navired'une quantit6
pt
t tt z =
F
L'effet correspondantde ce d6placementse traduira graphiquementpar
une cosinusoi:de (4), Gftz cos 0, additived tribord et soustractived babord
(fig.224 B), sym6triquepar rapport i I'axedesordonn6es.
Trois caspeuventth6oriquements€produire:
a) La courbe(4) coupela courbe(3) dansle quadrantIV. Ceci ne peut
ls s€produireque si GlGz est tres faible (fre. 225).
Despoints d'intersectiona et b de cesdeuxcourbes,seula correspondi
ri un anglede bande0( d'6quilibrestable.0i est plus petit que 0i'
J+O Courbesde stabiliti transversale

On voit qu'il est impossibled'annulerI'anglede bande:


si f'on diminuela valeurde GtGz, a (Equilibrestable)et b (6quilibre
instable)serapprochentrespectivement de 0r (6quilibrestable)et de0 (6quilibre
instabfe);si I'on augmentela valeurde GrGz,a serapprochede b, 0i tendvers
I'angle 0i d'6quilibreinstablecorrespondantd M, point de tangencede la
cosinusoide (4) et de la courbe(3).
Quoi qu'il en soit, on voit la precarit6de ce faibleredr€ssement th6orique
qu'un coup de roulis peut d6truireaveclescons6quences que nousallonsvoir
dansle cassuivant.
b) La courbe(4) coupela courbe(3) dansle quadrantIIL
C'estle casrepr6sent6 sur la figure 224 B.
La nouvellecourbe des GK, soit la courbe (5) met en 6videnceque le
navirepartant de I'angle0r sur tribord se redressebien, franchit la position
droite et vient sur babordri I'anglede bande0i > 0r.
Sa r6servede stabilit6sur 8d estplus faibleencoreque cellequ'il avait sur
7Z(lesr6serves de stabilit6sont repr6sent6es sur lesfigures.4et B par lesaires
hachur6es).
c) La courbe(4) ne coupepasla courbe(3).
La figure 224 B montreque si la courbe(4) ne coupepas la courbe(3),
c'est-a{ire si GrG2 : pt estrelativementtrop grand,il n'y aurapasde position
d'6quilibre0i, et on arriverait d cetteconstatationqu'enuoulantredresserle
nauire,on l'auraitfait chaoirer.

Il estdoncimp&atifde ne pascoftigerla bawledued un (r- a) nigatif


par un ddplacement de poids.
transuersal
Lesseulesmesuresi prendreen pareilcassontcellesqui tendentle plus
possibled d6placerG du haut vers le bas, mais en le maintenantdans le
plan longitudinal de sym6triedu navire. Ce qui signifie que les actions
correctricessur n et sur 8d doivent€tre sym6triques.
le Tentstive de redressement
347
- EJIetscombinds d'un (r - a) n4gatifet tt un chargement dissymitiqueilu
nauire.
, Lorsquele bitiment est soumisaux effetscombin6sd'un (r_a) n6gatifet
d-un chargementdissym6trique, il se trouve dans la situation."p.6r"ni"" p",
la ttgurc224 B, quadranrsll et Ill (banderi babord).
Sescaract6ristiques de stabilit6,notammentsa r6servede stabilit6,sont
encoreplus r6duitesque dansle casque nousavonsenvisag6 jurqu,a p.br*t,
c'est-ii-direcelui d'un chargementsym6trique(f\g. Z2aA.).- '
. Comme pr6c6demment, son roulis autou, ie 0i seia lent, mais il aura
moins tendancei se redresser ou d s'inclinerde I'autie bord. S'il y parvenait,
pour uneraisonquelconque, il reviendraitvers0i maisd'unemanidie'p6rieusi
avecune6nergie.cinetique quesafaibler6servede stabilit6ne pourraitpeut_€tre
pasabsorberet il chavirerait.
Si, apris avaries,un batimentprend une forte bande,il est essentielde
pouvoir discernerlescausesde celles-ci:
un (r - a) nAgafifdoit Atresoupgonnisi :
- descarinesliquidesimportantesont pris naissance,
_ - de grandesbriches ont 6t6 laites dans la coque au niveau de la
flottaison,
- leschargesdeshautsont augmentebrusquement
lnoyages).
- leschargesdesfondsont et6 diminu6es,
- le navirea un roulis mou autour de sa positiond.6quilibred la bande
. --- connaissant la dissyrn6trie
de la surchargeproduitepir I'envahissement
de_i'eau ou toute autre cause,la bandeestim6i dans cesionditions est bien
inf6rieured cellequi estconstat6e.
NOTA
k ply. beau paquebot d'avant la derniire guerre mondiale, le
< -.
Normandie>, a chavir6dans le port de New york pi."" qu" les pompieri
pour 6teindreun incendie.'
ont d6vers6trop d'eau sur sessuperstructures
DISPOSITIONS
A PRENDREDANS LE CASGENERAL
L'hypothisequi est faite est la suivante:
Aprdsavariesgravespar exemple,il existesimultan6ment un (r _ a) n6gatif
et un chargementdissym6trique.
_Sila dissym6trie6tait exactementconnue,on pourrait tout d,abord la
corrigerpar destransportstransversaux de ooids.
Ivlais cette fagon d'op6rer est. dans la pratique, dangereuse car, apris
avariesgraves,eng6n6ral,on neconnaitrapasiette disjym6tie avecexactitude.
On pourrait bien entendula minorersyst6matiquemeni.
Il est plus sfir de commencersur le champd reconduire(r-a) vers une
valeurpositiveen abaissantle plus possiblele point C.
Dansce but, il faut :
- supprimerle pluspossiblelescarinesliquides,depr6f6rence en6vacuant
gompldtement I'eauplut6t qu'en remplissantcbmplitementlescompartiments
tncnmlnes, blenentendu.
348 Courbesde stabiliti transversale

obturer lesbrechesdansla coqued la flottaison,danstoute la mesure


du possiblepour diminuerles effetsde libre communication,
- d6placerdespoids importantsdeshautsversles fonds,
en mesureextrCme,supprimerdes poids importants dans les hauts
par jets ri la mer. Cette man<ruvre,longue et d6licate,risque de r6duire
consid6rablement la valeur militaire du b6timent,s'il s'agit d'un navire de
guerre.
On prendrasoin,danscesop6rations,de ne pasaugmenterla dissym6trie
du chargement.
Ce n'estquelorsqu'onaurar6ussid rendre(r-a) positifqueI'on proc6dera
d desd6placements transversaux de poids pour redresserle betiment.
Aussi longtempsque I'on soupgonnera le (r-a) d'6tre n6gatif,il faudra
faire routed un capet d unevitesser6duisantle roulis et 6viterimp6rativement
la houle synchrone.On 6vitera6galementles coupsde barre. Au besoin,on
viendrasur un bord ou sur un autre,en diff6renciantle nombrede tours des
h6lic€s.
En conclusion :

- Avant de corriger une bande,il est indispensable d'en rechercher


l'origineet de bienconduireson investigation.Il ne faut passelaissertenter
d'agir vite sans€tre au pr6alablebien renseign6.
Une bandesecompenseen agissanttoujourssur la causequi lui a
donn6naissance.
- Une manceuvrede redressementdu navire demande toujours
r6flexion,i plus forte raisonlorsquele navirea subi de gravesavanes.

5.15. METHoDE D'tTABLISSEMENT DE LA couRBE Df,s BRAS D[ LEvtER DU


COUPLEDE REDRESSEMENT TRANSVERSALD'UN NAVIRE CORRESPONDANTA UN I

tTAT DoNNt DE soN CHARGEMENT, coMprE TENU IVENTUI]LLEMENT DEs I

AVARIES,DANS LA MITHODE DES d VIRTUEIS (MARINf, NATIONALE)

Centrede grauitifctif
Des additions, soustractions,d6placementsde poids se traduisent en
particulier,par suite du d6placementdu centrede gravit6 qui en g6n6ralen
r6sulte,par une modificationde a.
Soit dr et d2, lesvaleursrespectives
de a, avant et aprdscesmouvements.
O na:
(uz c1) : distanceverticaleentreGl et Gz
(sur la figure226,pour plus de simplicite,on a supposeque G2setrouvait
sur la ligneC6G1).
D€signons,commeprec6demment, par GK, les brasde levierdescouples
de redressement. On voit que:
G 1 K 1 = /1 - c 1 s i n d
G 2 K 2 = /2 - c 2 s i n 0
L Mdthode d'itablissement de la courbe des bras de levier 349

ls
l€
le

le
't- - - -

ra
ii
it'
,
nt *.1l
DN
bs
ii

Ftc.226
f
r
(/t et Az 6tant relevessur le r6seaudes/ (< crosscurves>) donn6par le
Devisd'Armement,pour lesd6placements respectifsPr et Pz et I'angle0. Voir
figu,re227).
nl
A rdltrcr) o. 3in 0 (matr.:l

DU
UN
DDS

en
le n

nts.

Yait Enple , Jlflnmrt P= o A


e. 30' e -3 0 '
ples Ajd = A h . <r h e =A r '\
d'o'u, Bmr dc levi.r du (oupte d. rtdr.$.rrl* por un &gorrnt P & n viru .t un !rt91.
t d'iBlir'.is
6K=(a-.<
trmsvli$L
r ^ e ) = An -
e : 30' :
Ah
FtG.227
350 Courbes de stabiliti transversale

d'oi :
GzKz = GrKt I (/z /r) - (az - ar) sin 0
On pourrait obtenir la courbe des GzKz d partir de la courbe des GrKr
en effectuant les deux corrections
+ (/2 - Lr) eL - (az - ar) sin 0
Mais on peut encore6crire:
GzKz = lz - ar sin 0 - (d2 - dr) sin 0
Si I'on connaissait(/2 - ar sin 0) : GrK', une seulecorrection serait
suffisante:
GzKz : G tK' - (d2 - dr) sin 0

t-
I
(
I I
I

I
I I

Ftc.228

Cet artificede calculconduitd la mithodepratiquedesbrasde leuierlictifs.


Danscettem6thode,on supposeque le centrede gravit6du navire reste
en un point fixe G' appel6 <<centrede grauiti Jictif >>,quels que soient le
d6placement et I'6tatde chargement du navire.Parsuite,sacolea' estconstonte.
Pour un d6placement P quelconque,nousaurons:
Brasde levierfictif G'K' : / - a' sin 0.
(/ 6tant rclev6sur le reseaudes/ pour le deplacernentP et I'inclinaison0).
On 6tablit, e la constructiondu navire,un r6seaudescourbes(G'K')1,en
coordonn6esrectangulaires, €n portant en abscisses
les anglesd'inclinaison0
et en ordonn6es les valeurscorrespondantes de G'K', pour des d6placements
P1successifs et 6quidistants (de 100en 100 tonnes,ou de 500 en 500 tonnes
par exemple):
(G'K'\ : li - a' sin 0
lc Mithode d'dtablissement de la courbe des bras de levier 351

IJ trace de cescourbes est effectue en utilisant les courbes du reseaudes /.

Courhes de stabrlitd fEtivps


o(' = x metres
(ri:eau des co:bcs (G'X1; )

.- i- \

dr '(-t"
& ldi.r
a". t,-
re"lr ".
-/

Fta.229

La courbedesbras de levierdu couplede redressement correspondant d


un d6placement P donn6,qui sesituepar exempleentredeuxd6placimentsp1
et Pz du r6seaudescourbes(G'K'),, seratrac6epar interpolatione vu€ entr€
lescourbesP1 et P2 qui I'encadrent.
En effet, entre deux P; successifs,on peut admettre qve pour un angle
-
donni (10,20", 30', ...), les / varientproportionnellemeniau'd6placement,
ainsi que Ie montre la figure 227, oi, entre deux p1 I'arc de courbe / est
pratiquementrectiligne.Par suite,il en est de mdmepour li - a' sin 0.
Cettenouvellecourbe6tant ainsi trac6e,si I'on connaitd. cote rEellede G
pour fe d6pfacement P consid6r6,on obtiendrala courbedesbrasde leuierriels
GK : G'K' - (a - a') sin 0
en corrigeantla courbedesG'K' (doncfictifs)que I'on vientde tracer,par
la sinusoide
(a - c')sind:6asin0
h
le (le graphiquedu r6seaudescourbesG'K, comprend6galementun r6seau
le decourbes6asinO,c'est-d-dire desinusoides qui permettentde tracerrapidement
.e. la sinusoildecorrectrice).
La courbe,donnantlesdiff6rences d'ordonn6esentrelesdeuxcourbes,et
qui peut etre trac6epar points,est donc la courbedes bras de levier r6elsdu
couplede redressement du navire,soit la courbereor6sentative de
c1t y : (l_a) sin0
r0
Its C'estaussi,au coefficientconstantprdsP, c'est-d-direi I'echellepris des
ES ordonn6es,la courbede stabilit6transversale
du naviredansla situationfinale.
soit la courbe repr6sentative
de
Y = P(h- al sin0
352 Courbes de stabiliti transversale

NOTA
Oi place-t-onle point G'?
On place le point G' le plus bas possible,c'est-d-direque I'on prend
g6n6ralement pour a' la valeurla plusfaiblede a (navirede guerreen surcharge)
que I'on arronditau mitre inf6rieur.
Cettepositionde C'presentelesavantages suivants:
a) elle permet de n'effectuer que des corrections soustractives
- (a - a') sin 0 = 6a sin 0, plus facilesi faire graphiquementque des
correctionsadditives.
b) elledonnedescourbesde brasde levierfictifs G'K' trdsvoisinsdesbras
de levierr6elspour le bdtimentde guerreen surcharge,c€ qui est trCssouvent
le casen tempsde guerreet aprdsavariesde combat.
Centrede grarsitduirtuel
La positiondu centrede gravit6 r6el G du navire est d6termin6epar la
r6partitiond bord despoids solidesou consid6r6s commetels.
Cependant,commeon I'a vu, un poids liquide p pr6sentantune surface
libre, faisait apparaitreun effet de cardneliquide, se traduisant,au point de
vue stabilit6,par un deplacement fictif versle haut du centrede gravitede la
masseliquide6gald r' pour une petiteinclinaisonet 6quivalentd une 6l6vation
virtuelledu ooint G du navirede la ouantit6
GGt=r'. 2=n'i
PP
On a vu 6galementqu'une communication franche de I'int6rieur du navire
avecla mer d la flottaison,en plus de I'introductiond'un poids p d'eau ri bord
aveceffetde carine liquide,donnait naissance d un effetde librecommunication
lie ri celui de cardne liquide et 6quivalent i une nouvelle 6l6vation virtuelle du
point G de Ia quantit6:
r sd2
G rG z

Le point r6el G, s'il y a plusieurs


plusi cardnesliouides avec ou sans libre
communication,est 6lev6virtuellement
virtuellemr de
Iz'i
H_, lzi lzsdz
ou de = +e_
PPP
Cette 6l6vation virtuelle de G conduit ii imaginer un point appel6 ( centre
de gravit6 virtuel > du navire, dont la cote est d6signeepar < a virtuel r>,a 6tant
la cote du c€ntrede gravit6 reel.
Ainsi qu'on I'a d6jri vu, c'est le centre de gravit6 virtuel que I'on considire
pour traiter les problimes de stabilit6 dans la m6thode dite des < c virtuels )).
ll suflit de d6terminer c virtuel, soit d, et d'appliquer la nouvellecorrection
[- (4, - c' sin 0)] i la courbe des bras de levier fictifs G'K'd6termin6e
pr6c6demment,pour obtenir la courbe des bras de levier r6elsde redressement
du navire pr6sentantdes cardnesliquides et des communications libres avec la
mer d la flottaison.
I

lc Mithodc d'dtablissement de Ia courbe des bras de levier 353

!d
F)

ES 1",--tu-.'''..
ES

aas {pt i
-, _-i
."=
l"u=-tr;--r.*-+:!1t
nt i
o S tB

Fro. 230
'la
Comme nous I'avons vu, le graphique du r6seau des courbes
lcc G' K' = / - a'.sinO comprendune s6riede sinusoides 6galementespacees
de qui permettentde tracerrapidementpar interpolationla sinusoidecorrectrice
,la (fig.230):
ion
F s-; s--,r2-l
- (a , a ') si n O= -l (c-a' ) + ' !+ 1- " lsinO
L P P)
Des abaqueslogarithmiquesp€rmettentde d6terminergraphiquementet
Yrre un par un avecune approximationsuflisante,les facteurs
ord ni nsd2
lion
PP
r du
sousr6servecependantque les dimensionsa et b de la surfacelibre des
cardnesliquidessoientappreciables.
Les quantit6sni et tsd2 peuventd'ailleurs€tre calcul6esd I'avancepour
chaquecompartimentou pour chaquecale.
ibre On admetque,en premiireapproximation,cesquantitesrestentconstantes
quelleque soit I'inclinaison
0 du navire.
Bandeprisepar le nauired la suitede moutements de poids
Ainsi que nousI'avonsd6jd6tudi6,si, par suitede mouvements de poids,
Ie centrede gravitE(r6elou virtuel) du navireest d€placetransversalement,le
ntre
b6timentprendde la bande.
iant
Or, nous avonsvu qu'apris d6placement transversalet horizontal, par
rapport au b6timentdroit d'un poids p, le bras de levier GK du couplede
ddre
redressement, pour un angled'inclinaison0, prendla valeur
b>.
fion
rinee
GK -4.cos0
P
nent
cc la Danscesconditions,la courbed6finitivedesbrasde levierr6elsdu couple
de redressement
du navireinclin6,seraobtenueen corrigeantla courbedesGK
354 Courbes de stabilitd transversale

z
k
la
9
k
0,6 i

,":":y
/,,
I
;
:l

'- l

x
J
t
-e

:--
v
v
'3

3 0,6
J
-
5
0a
b

:-\
-l
;l ri.

des GKriels du navire

I
Frc.2l l
Nota : Le canevasci-dessusn'a qu'un caraclire iDdicatif et ne doit donc pas 6tre calqu6 pour 6tre
utilise d bord.
b Mdthode d'6tablissement de la courbe des bras de levier 355

6tablie pour le batiment droit, c'est-:i-direpour G situ6 dans le plan


longitudinal de sym6triedu navire - comme il a 6t6 indiquEcidessusen
fonction de c,, de la cosinusoidey cos?,y 6tant la distancede G au plan
loneitudinal.
2pt
P
Danscetterelation,! seconfondavecla distanceau plan longitudinaldu
centrede gravit6du poidsp s'il est ajout6ou retranch6.
En effet,lorsqueI'on embarqueou d6barqueun poidsp, lesextr6mit6sdu
( vecteur d6placement >, sont d'une part le m6tacentrede tranche ou le
metacentrediff6rentiel,situesI'un et I'autre dansle plan longitudinal,d'autre
part, le point,{ of le poids est ajout6 ou retranch6.Par cons6quent,la
composantetransversale et horizontaledu vecteurd6placement estrepr6sent6e
par la distancet du point ,4 au plan longitudinal.
Les calculseffectu6sci-dessussupposentque le navireest droit avant les
mouvementsde poids p (solidesou liquides).
S'il n'enestpasainsi,il faudracalculerla nouvellecoordonn6etransversale
Y: de G, comptetenu de son anciennecoordonn6eYr, de la fagonsuivante:
de poidsp
l) Additionetlou soustraction
Dansle casd'une addition ou d'une soustractionde poids p, le th6ordme
desmomentspar rapport au plan longitudinal,donne:
u,z _ P 1Y 1+Zpt
p,
Pr et P26tantlesd6placements
du navireavantet apris lesadditionset/ou
de poids p.
les soustractions
de poids,PL restantconstant
2) Simplesdiplacements
,, .Lpt
12 : yt -r
E
(ainsique le montrela relationpr6cedente
danslaquelleon poseP2: P1).
Yz6tant d6termin6,on tracesur le graphiquela cosinusoideY: cos 0 (fig.
231).
Comme le graphiquedu r6seaudes courbes G'K' comporte de plus
une s6riede cosinusoldes 6galementespac6es, on peut tracer la cosinusoide
par
correctrice interpolation.
du point d'inters€ctionde cette
Ainsi que nousI'avonsd6jri vu, I'abscisse
cosinusoideavecla courbedes GK, (fig. 231),donne I'anglede bande0r du
navire.
5.16. srABtlrrf DEsREMoReuEUns

itre La stabilit6d'un rernorqueurest non seulementd6pendante


de sesformes
et de la positionde son centrede gravit6,mais aussi
de son modede travail.
356 Courbes de stabiliti transversale

La tensionde la remorque cr6ant un moment de chavirement6lev6,le calcul


de ce moment doit 6tre effectu6 dans les circonstancesles plus d6favorables,
c'est-d-direlorsque le remorqueur est en travers avec son centre de gravit6 dans
la position la plus d6savantageuse.
Si le livet du pont atteint le niveau de I'eau,et si le systime de d6clenchement
du croc de remorque ne fonctionne pas, le remorqueur court le risque de couler
sur le champ par chavirement.
On doit consid6rer les calculs de stabilit6 aux grands angles comme une
cond.itionessentielled.esdcuriti desremorqueurs,vne autre condition 6tant, cela
va de soi, l'efJicaciti du systime de diclenchementdu croc.
nale

alcul
Dles,
dans

ment
ouler

i une
Chapitre6
, cela

CRITERESDE STABILITE

6.I. GTNf,RALITES

La stabilit6d'un navireest son aptitudei se redressersousI'action d'un


momentinclinant.C'estune caract6ristique essentiellede la s6curit6du navire.
On appelle<<critires de stabilitd) certainesconditionsimpos6espar la
r6glementation en vigueurpour assurer,dans les circonstances pr6visibles,la
s6curit6du navireen cequi concernesastabilit6,c'est-d-dire, plus pr6cisement:
- emp€cherle chavirementdu navireintact,
- emp6cherI'envahissement du navire intact en limitant la gite d une
valeur inf6rieured I'inclinaison0p d partir de laquellecertainesouvertures
normalementnon obtur6essont immerg6es,
faire en sorte que le navire suppos6avari6, avec des cons6quences
d6termin6es, puiss€resterd flot et 6tre ramen6au port.
Ces critdressont fonction des conditionsparticulidresd'exploitationdu
navireconsid6r6et de son 6tat de chargement.
La r6glementation dansle domainede la stabilit6esttris r6cente.Ce n'est
qu'en 1960que la recommandation de la conventionSOLAS (Sauvegarde de
la vie en mer : SafetyOf Life At See)a soulev6cettequestionet ce n'estqu'en
1968que les r6solutionsA 167et A 168de I'OMCI (OrganisationMaritime
ConsultativeInternationale,qui porte aujourd'hui le nom de OMI, par
suppression du mot consultative)s'appliquantrespectivement aux naviresde
chargede longueurinf6rieured 100m et aux naviresde p€che,ont 6dict6des
rdgleset descritdresconcernantla stabilitei l'6tat intact.
Auparavant,on peut dire que confiance6tait faite aux < rdglesde I'art >
en ce qui regardaitle constructeur,d I'enseignement dispensedans les ecoles
de navigationet d I'experience, en ce qui concernaitle commandant.
En France,c'estI'ArrCt6du l0 ao0t 1972(part au JournalOfliciel du 13
septembre1973)qui a prescritles rigles actuellement en vigueur,en reprenant
pratiquementlesprescriptionsdesdeuxR6solutionsde I'OMCI et en 6tendant
le champd'applicationde la r6solutionA 167aux naviresquelleque soit leur
longueur.
358 Critires de stabiliti Pou

D'autresR6solutions et desNotesd'informationconcernantles navires


sp6ciauxont 6t6 depuisrespectivement prisespar I'OMCI ou publi6espar le
BureauV6ritas.
A l'6tranger,il faudrait encoreciter lescritires suppl6mentaires
du Board
of Trade sur la stabilit6apris avarie,la Norme de Stabilit6pour lesnaviresd
passagersadopteeau Japonen 1957commeRiglementde securit6et les Critdres
U.S. Navy, d6velopp6spar le Bureauof Shipspour son propre usageet qui
s'adressentd desing6nieurs:ce ne sonl pasdesformulesnum6riquesqui sont
donn6esmaisdesm6thodesde calculet desformulesalg6briques compldtes.

Tous cesdocuments: R6solutions,A116t6s, Notes,Normes de stabilit6,


etc.,quelsqu'ils soient,n'ont 6videmmentaucun caractdred6finitif. Ils sont
susceptiblesd'6tre modifi6s lorsqu'il est estime que les critdres de stabilit6
qu'ils recommandentpeuvent6tre am6lior6s.
de

Les critdres de stabilit6 sont bas6s sur les consid6rations relatives d Ia


stabilit6 dynamique que nous avons 6tudi6es.Elabor6s ii partir de I'exp6rience
acquise sur les bdtiments pr6c6demment construits et ayant d6j:i fait leurs
preuves,ils se traduisent par des exigenceschiffr6es.
En appliquantcescritdres:
a) I'auteur d'un projet est certain de respecter des marges de s6curit6
convenables,ni trop fortes pour ne pas p6naliserinutilement le navire projet6,
ni trop faibles pour ne pas risquer le chavirement dans les conditions de
navigationpr6vues.
b) le commandant, pour la partie qui le concerne, s'assurede la s6curit6
du navire. Cependant,et ceci est trds important: < I'observationdes critdres
de stabilit6 ne met pas d I'abri des chavirements quelles que soient les
circonstanceset n'exonire pas le capitaine de sesresponsabilit6s.Les capitaines
doivent donc faire preuve de prudence et de sens marin en tenant compte de
la saison, des pr6visions m6t6orologiques et de la zone de navigation >
(RecommandationA 167de I'OMCI).
Disons, enfin, que I'adoption d'un critdre par une r6glementationnationale
ou internationale, sans rien changer d la partie subjectiveque peut pr6senterle
critdre adopt6, a pour effet de cr6er un langagede comparaison commun entre
les interlocuteurs int6ress6s:
- autorit6s nationales responsablesde la s6curit6des personnes,
soci6t6sde classification et compagniesd'assurances,
- chantiersconstructeurset r6oarateurs.
armateurs,
marins.
Dans le pr€sentchapitre, seulsles principaux types de critdres retenus ont
6t6 indiqu6s, d'apris les R6solutions de I'OMCI, A 167 pour la marine de
commerce,A 168 pour la marine de pdche.
bilili Pour le navire intact 3s9
vires
ar le Pour appr€riercorrectement
lesconditionsd'applicationdescritdres,il
conviendrade se reporterdanschaquecas,que ce soit dansles marinesde
bard guerre,de commerceou de ptche, d la riglementationen oigueur.
res d
Gres Pour la d6finition descritires de stabilit6d'un navirede d6placementP,
t qui on considireg6n6ralement, au lieu du momentdu couplede redressement :
sont
les. Y : P(ft-a) sin 0
le bras de levierde redressement

*l
q
G K=l=(/r-a)sin0
P
et, par cons6quent,au lieu du momentd'un coupleinclinant M, le bras
It
de levierinclinanti, ainsique nousI'avonsd6ji fait remarquer.
P'
dla
ience
leurs

rit6
PRINCIPAUX CRITERESDE STABILITE
oj€t6,
|sd e
I - CRITERESTYPE MARINE DE GUERRE
alrit6
itdres
It les
hines
6.2. a) PouR LE NAVTRE
rNTAcr
[€ de
ion >

onale
lcr le
antre

t ont
Ede
Ftc.232
360 Critires de stabiliti Ris

Soit,4, la r6servede stabilite(aire compriseentre la courbe (GK) et I'axe


des abscissesO0. (fie. 232)),01 I'anglede gite r6sultantde I'action du couple lan
inclinant M : P.H (bras de levier du couple inclinant , : GK r le bras
Yl, oes
de levierde redressement correspondantet ar, la r6servede stabilit6r6siduaire
M bra
relativeau bras de levierinclinant H : , GKr,le bras de leviercritique de t ral
chavlrementstatique,correspondantri I'anglecritique de chavirementstatique
0M.
Si I'on considireI'effetdu momentM d'un couoleinclinantdrl au tassement
des passagers en abord (ii raison de 75 kg pu. puirog.t et de 5 passagerspar II
metrecarre),au hissagede poids important en abord (pour lespetitsbatiments
et pour des bdtimentsde type particulier)ou encored0 i la giration d grande
vltesse,
on doit avoir :
6i
0r < 1 5 "
GKI < 0,6GK"
ar2O,4A
na
Action du uent
l0
On supposeque le navire est soumise un vent de traversde 100nceudsii dc
l0 mdtresau-dessusde la surfacede l'eau, soit 50 nauds au ras de I'eau, et
I'on admet qu'il peut rouler de 25'de part et d'autre de la position d'equilibre dc
inclin6e0r, sous I'action du vent (fig. 232). d(
Soit az, I'aire d6limit6e par les courbes (H) et (GK), entre les angles
(0r - 25) et 0r, proportionnelled l'6nergiecinetiquedue au roulis au moment l"
du passaged I'inclinaison9r et r6sultantdu travail fourni par le couple M et i
le couple de redressement d partir de I'inclinaison(0r 25'), en n6gligeantle tr
travail du couple C6 di :i la houle. el
Les deux conditionssuivantessont imDos6es:
GKr < 0,6 CK" 9
IT
ar ) 1,4az

6.2. b) pouR LE NAVIREApRts AVARIES d

d
Il s'agit le plus souventde verifier que le compartimentagede la coque li
permet au navire de rester d flot et de rejoindre un port, au besoin ri la
remorque,apris une avarie se traduisant par une briche dans la coque de
largeurdetermin6e,6galepar exempled l5 % de la longueurdu navire. F
L'ensembledes installationsdu bitiment est congu pour 6tre en mesure s
de fonctionnersousune gite permanentede l5o,en esp6rantqu'il pourra encore l
en €tre ainsi sous une inclinaison passagdrede 20 ri 25'. I
6i1il6 Risumi 361

I'axe Apris avarie, I'assiettedu navire est g6n6ralementfortementmodifi6e,


ouple tandisque la gite est supposee6galeri 0r.
r bras On v6rified'abord que la nouvelleflottaisonne provoquepasI'immersion
desorificesde coquenon obturables,ni le noyagede nouveauxcompartiments.
nrll re On d6termineensuite,pour cettememeflottaison,la nouvellecourbedes
brasde levierde redressement et on v6rifieque certainesconditionsde stabilit6
ue de transversalesont bien remplies.
rtique

ment
s par II -CRITERES MARINE DE COMMERCEPOURLE NAVIRE INTACT
nents A 167de I'OMCI (aujourd'huiOMI) (novembre1968)
(R6solution
rande

6.3. RFsuMt

CetteRecommandation, nousI'avonsvu, ne s'appliqueen principequ'aux


naviresde chargeou d passagers, pont6set neufs,d'une longueurinf6rieured
100m, autresque lesnaviresde p6cheet lesnavirestransportantdescargaisons
:uds d de bois en pontee.
lu, et Elle attire en particulierI'attentionsur Ie fait que I'observationdescritdres
dlibre de stabilit6ne met pas ri I'abri deschavirements et n'exondrepas le capitaine
de sesresponsabilit6s (remarqued6jri cit6eplus haut), sur la limitation de la
mgles cargaisondans la mesureori il est n6cessaire de pr6voir un ballastage,sur
,ment I'arrimagedu chargementet du mat6riel de quelqueimportancede fagon
Met d r6duire d un minimum un ripage en mer tant longitudinalementque
rnt le transversalement sousI'effet de I'acc6l6rationdue aux mouvementsde roulis
et de tangage,sur les navirestransportantdu grain en vrac,...
Elle attire encore I'attention sur un certain nombre de facteurs,tels
qu'un vent s'exergantlat6ralementsur des naviresqui pr6sententune surface
importanteau vent,le givragedeshautsdu navire,I'effetde I'eauemprisonn6e
sur le pont, les caract€ristiques du roulis, la mer de I'arriire, etc. qui ont un
effet d6favorablesur la stabilite.
Elle rappellequ'en fin de constructiontout navire doit €tre soumis d
< I'experience de stabilit6>: le d6placement r6el du navireet les coordonn6es
du centrede gravit6 sont alors d6termin6s pour le navirei l'6tat lige.
Pour les navires d'une longueur inf6rieure ri 70 m, elle proposepour
d6terminer(r-a)o une m6thodefondeesur la relation entre cet 6l6ment,la
coque largeurdu navireet la periodede roulis et qui revientpratiquementd mesurer
r dla cettep6riodepar un essaide roulis (Cf. paragraphe4.1L).
pe de Elle preciseles informationsque doit recevoirle capitainede tout navire
pour lui permettred'6valuer facilementet d'une fagon stre la stabilit6 de
D€SUre son navire dans les diversesconditions d'exploitation: courbes et tables
tncore hydrostatiques, correctionsii apporter (r - a)o pour tenir comptedescardnes
liquides,notessur I'utilisationcorrectedes6ventuelsdispositifsanti-roulis,...
362 Criteres de stabiliti

6.4. cRnDnEsDEsrABrr,rrt pnopREMEt{T


Drrs

En ce qui concernelescritires de stabiliti proprenunt dirs, elle comporte :


- la d6finitiondescasde chargemente 6tudier,
- une m6thodede calculde la courbedesbrasde levierde redressement
pour cesdiverscasde chargement,
- les valeurslimites ri respecterpour les prinipaux paramitresde cette
courbe,
- descritdressuppl6mentaires pour les naviresd passagers. I
Definition des casde chargement
Lescalculsdoivent6tre effectu6s:
4I
- d'unepart, pour lescasde charganentreeltypesd6finispar I'armateur, I
- d'autre part, pour les casnormalisessuivants:
NAVIRES A PASSAGERS
1
f(
l) < au dEpart> : pleinechargede cargaison- passagers et leursbagages
d plein effectif- approvisionnements completsen matidresconsommables et 5
en combustibles. 1
2) < d I'arrivee> : pleinechargede cargaison- passagerset leursbagages q
d plein effectif- l0 % desapprovisionnements en matidresconsommables et !t
en combustibles.
3) < au ddpart>: identiqueri (l), mais sanscargaison.
4) < d I'arrivee>: identiqueri (2), mais sanscargaison.
NAVIRES DE CHARGE
l) <au d6part>: pleine charge au tirant d'eau d'6te - chargement
supposeuniform6ment r6parti dans tous les espacesd marchandises-
approvisionnementscompletsen matiires consommableset en combustibles.
2) < d I'arrivee> : identiqued (l), maisavecl0 7odesapprovisionnements.
3) < au d6part> : naviresurlest,sansmarchandises - approvisionnements
complets.
4) < ri I'arrivee> : naviresur lest,sansmarchandises - l0 % desapprovi-
slonnements.
(5) et (6), lorsque cela est possible,identique i (l) et (2), mais avec
chargementreel.
Des hypothdsessuppl6mentairessont faites pour le calcul des conditions
de chargement pour lestypesparticuliersde navires: r6partitionde la cargaison
entre fret liquide et fret solide, cas ori les ballasts permanentsseraientvides,
cas des cargaisonsen pont6es.Dans ce dernier cas, il convient de faire
I'hypothdsed'une densited'arrimageconformeri la r6alite,d'indiquercelle+i
et de pr6cis€rla hauteur de la pontee.
Desnormessont fix6esen cequi concemelescaract6ristiquesdespassagers
pour les calculs de stabilite :
Le poids de chaquepassagerserasupposebgali 75 kg; il peut toutefois
6tre ramen6i une valeur moindre, mais au moins 6gale d 60 kg, lorsqu'une
ae Etablissement des courbes de stabiliti 363

teller6ductionpeut€trejustifi6e.L'Administrationd6termineen outre le poids


et la r6partitiondesbagages.
La hauteurdu centrede gravit6despassagers est suppos6e 6galed:
du niveaudu pont, pour les passagers
I mitre au-dessus debout. Si
n6cessaire,on tiendracomptedu bougeet de la tonture.
0,30mitre au-dessus du siige, pour les passagersassis.
En cas de tassementdes passagers en abord, il n'est pas n6cessaire
de
ne pr6voirune densit6sup6rieured 4 personnes par mitre-carr6.

6.5. ETABLISSEMENTDEs coURBEs DE STABILITE PoUR LE NAvIRf, INTACT

!f, < Lescourbeshydrostatiques et lescourbesdebrasdelevierderedressement


sont normalement6tabliespour le navireayant la differencepr6vueau projet.
Toutefois, lorsque la diff6rencepr6vueen exploitation ou lorsque les
formeset les dispositionsdu naviresont tellesqu'un changementd'assiettea
3es une influenceappreciablesur les brasde levierde redressement, on doit tenir
ie t compted'un tel changement d'assiette).
Dans chacundes diverscas de chargementenvisag6s prec6demment, la
3es courbedesbrasde levier GK doit €tre tracee.La recommandation d6finit les
te t volumesdu naviredont il y a lieu de tenir compte,soit, en bref :
la coque,
- lessuperstructures ferm6es.
lesroufs,sousrEserve qu'ilscomportentun€issueversle haut (on peut,
danscecas,avoir I'espoirque leursportes6tanches serontf€rm6espar mauvais
temps),
cnt - les autresroufs,jusqu'au niveaudu surbaude leursportes.
La courbede stabilit6doit Ctrearr€t6elorsquela flottaison atteint une
5. ouverturequi permetI'envahissement de compartiments entrainantla pertedu
rts. navire,le navire6tant alorsconsiderecommeayant perdutoute stabilit6.
nts
InJluencedescarines liquides
'vl. Par ailleurs,pour tous les 6tatsde chargement, le (r-a) initial et les
courbesde stabilit6doivent 6tre corrig6sde I'effet des carinesliquidesdans
les citerneset les autrescompartimentsdestin6sau logementdesliquides.
ons Poursimplifierle problime,la r6solutionfait lesapproximations suivantes:
a) - si un compartimentpr6senteune surfacelibre de liquide,quel que
rcn
soit le niveaude ce dernierdansce compartiment,on supposeraque la perte
les,
de stabilit6par fluidit6 qui en r6sulteest cellequi prendnaissance lorsqu'il est
dre
rempli ri 50 7o de sa capacit6;
t-cl
b) - la perte de stabilit6par fluidit6 pour un compartimentdonn€ et
pour chaqueangle0 d'inclinaison, serar6duiteri pn produit:
Frs M/s = (MomentFreeSurface) = dubKJ6,
fois capacit6totaledu compartiment,
!ne b: largeurtotaledu compartiment,
TABLEAU DES VALEURS DU COEFFICIENT ( K )) ENTRANT DANS LE CALCUL DES
CORRECTIONSPOUR CARENESLIQUIDES

, s inq , . hn 2 0 , , cos, ., tonq. cosq ,. cofO.


blh
122 8 blh t2 (blhr 2
o ic or 0> blh oicore<Uh

6 tr 15. 2V 3e w 45" 5f 60 1V 75 8e 9f A

blh blh
JA 0, t l 0 ,1 2 0 ,1 2 o,t2 0 ,1I 0,10 0,09 0,09 0,07 0,05 0,04 0,03 0,01 20
t0 0,07 0,tI 0 ,1 2 0,t2 0 ,1I 0,10 0,10 0,09 0,07 0,05 0,04 0,03 0,01 l0

5 0,04 0,07 0,t0 0 ,1 I 0 ,1| 0,tI 0,t0 0,l0 0,08 0,07 0,06 0,05 0,03 5

0,02 0,04 0,07 0,09 0 ,1I 0,1| 0,tI 0,10 0,09 0,08 0,07 0,06 0,04 3
, 0,01 0,03 0,(X 0,06 0,09 0,1| 0,tI 0,1I 0,10 0,09 0,09 0,08 0,06 2
l5 0,01 0,02 0,03 0,05 0,07 0,10 0,1I 0,l l 0,1| 0,1I 0,10 0,10 0,08

0,01 0,0t 0,02 0,03 0,05 0,07 0,09 0,l0 0,12 0,l 3 0,t3 0,l 3 0,r3
0;t5 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,05 0,07 0,08 0,t2 0,15 0,16 0,16 0, I 7 0,75

0,5 0,m 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,04 0,05 0,09 0,t6 0,I8 0,21 0,25 0,5
0,3 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,02 0,03 0,03 0,05 0,1I 0,19 0,27 0,42 0,3
F,

0,2 0,m 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,07 0,r3 0,2't 0,63 o,2 *
0, 1 0,00 0,m 0,m 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,04 0,06 0,l4 0, 1

Frc. 233
F

Etablissement des courbes de stabilitd 365

h : hauteur totale du compartiment,


K = coelficient sans dimension tenant compte du rapport blh et de 0.
donn6 par un tableau en fonction de ces deux 6l6ments.

6 = ,l , -- coefTicient parall6l6pip6dique
de remplissage du compartiment:
IDN
rapport du volume total du compartiment d celui du parall€l6pipdderectangle
qui lui est circonscrit.
c) Il ne sera pas tenu compte, dans les calculs, des compartiments pour
lesquels,pour une inclinaisonde 30':
aubK,/6 <o,ot /^i,

/.in repr6sentantle d6placementminimal du navire en tonnes m6triques.


Les liquides impompables restant habituellement dans les compartiments
videsne sont pas pris en considErationdans les calculs.

Etablissementdesformules utilisies pour dresserle tableau des ualeursdu


coelficient( K > entrant dans le calcul des coruectionspour carines liquides.

(
&
N,
t

d "/'at
g.

14
t1
'f'

Ftc.234

Supposonsque le compartimentconsid6r6,rempli de liquide de poids


sp6cifique la formed'un parall6l6pipede
rr.rri 50 7ode sacapacit6,ait exactement
rectangle$re. nq.
Inclinons transversalement le navire d'un angle 0 de telle sorte que la
nouvelleflottaison/l de la carineliquidecoupeuniquementlesparoisverticales
du compartiment.Le liquide se d6place;son centre de gravit6 passede la
positiongo d la positiong. Soit i' = foE-,la hauteurm6tacentrique correspon-
dantede la carine liquide.
Commenous le savons,tout se passeau point de vue stabilit6commesi
le poids p du liquide avait 6te 6lev6de /r'jusqu'en E point m6tacentrique de
la carine en cause.
Le moment du couple de redressement du navire, corrig6 de I'effet de
carine liquide,s'ecrira:
P(h- a) sin0 - ph' sin 0

I
366 Critires de stabiliti

Or, la courbe (C) de la cardneliquide, avec les hypothdsesqui ont 6t6


faites,est le lieu g6om6triquedu centrede gravit6du liquide,Iorsquele navire
s'inclinetransversalement. Cettecourbeest repr6sent6e ici par une succession
d'arcsde parabole(Cf. paragraphe2.22.)et I'on a (Cf. paragraphe2.22.)

n':t(t.r y)
16: : 6,un, le rayon m6tacentriquetransversalde la carine liquide
U
correspondant i la flottaison/61o. D'ori :

ph'sinl=o i (r + e : a. * o
#)''. ot!(r f)'i"
Cette relation Deut encore s'6crire sous la forme :
...
-o .tbh.b b (. ra20\ sind
i\,* z )i
ou encore,en posant
sin0 /. te'z0\b
1 2 \'':2 )i :"
Ph'sin0 : M6: a. u b.K
Si le compartimentconsid6r6n'a pas la forme d'un parall6l6pipdde
rectangfe,en d6signantpar I, b, h,les dimensionsdu parall6l6pipiderectangle
qui lui estcirconscrit. on peut6crire:
(pi'sin 0) r6el < ph'sin 0 (donn6par la relationci-dessus),
soit:
(ph' sin 0) rEel : m . ph' sin 0, avecm ( l
t; l"
nosen =U/_-l =
La R6solution
Jd
d'oi
M fs:aobX r/6
Etablissement des courbes de stabiliti 367

Etant donn6 les hypothdsesfaites, toutes les flottaisons int6rieurespassent


par le milieu O de la flottaison initiale/olo.
L'angle d'inclinaison 0r, correspondant d la flottaison int6rieure qui passe
par les points N et R, est d6fini par (fig. 235):

^I' :
cotg d1 ;
n
Le centre de gravit6 du liquide se d6place:
l) de 0 :0 d 0 : 0t sur I'arc de parabolegogr,
2) de 0 : 01 d 0 : 90p (flottaisonllr), sur l'arc de parabole ggt
Comme nous le voyons, tout se passecomme si nous avions affaire d un
flotteur cylindrique e g6n6ratrices perpendiculaires :i la flottaison initiale,
flottaison qui dans le premier cas est/o/o, dans le second/z/2.
Nous nous trouvons :
l) dans le premier cas, si I'angle d'inclinaison 0 consid6r6 du navire est
plus petit que 01, c'est-d-dire si

colg 0 >- cotg 0L soit cotg A > !


h
2) dansle secondsi
cotg0 < cotg 0r, soitcotg d > !
h
Soit une flottaison /l' situ6e dans la zone du second cas et inclin6e d'un
angle 0 sur l'horizontale. Le centre de gravit6 du liquide est alors en g'. La
hauteur m6tacentriquecorrespondante est goE : h'.
La perte de stabilit6 par effet de carine liquide est ph' sin 0.
On voit sur la figure que :
h_
n':L+or, OE : OA.cotg0, OA : Osz- 9zA: sr o
4 i-

szA=r"o(t.*t}:_el)
ri 6tant le rayon m6tacentriquetransversalde la flottaison initiale
consid6rer,soit la flottaison/zlz.

o':1* oAcotso:i.li,; (r * $-l)l*,'r. d'or)

0:
ph,sin .li - #( + elt!)cote0]sin
g
"yli
: " i,liif^*
"Tu-,ini,('."ry1)]
368 Critires de stabiliti

- , fcos 0 /.
=a)).D.Dt- . ts.0\ cos0 / . cots2 d\l
tt+-tl
L 8 \ blh/ r 2( b/n) z\ 2 /l
: a-u.b.K, et en tenant comDte du < coefficient de
remplissage>
:a .u .b .K ,/6 .

6.6. VALEURSLtMtrEs RECoMMANDf,FSpouR LEs pRtNctpAux PARAMDTRES


DESCOURBISDE STABILITT: CRITTRES
DE STABILITEPROPREMENT DITS

Courb. & st.bi\,t6 statrque

!o
B> 3o..1

Frc. 236

La R6solutiond6finit enfin les critires de stabilit6proprementdits qui


doivent6trev6rifi6spar lescourbestrac6esdansles diverscasde chargement.
Soit 06,I'anglepour lequelI'eaupeut p6n6trerdansla coque.C'estI'angle
d'inclinaisonpour lequel sont immerg6esles ouverturesdans la coque, les
sup€rstructures ou les roufs qui ne peuvent6tre ferm6sd'une fagon 6tanche
aux intemp6ries- En appliquantcecritdre,on pourra ne pasconsid6rercomme
ouvertesles petitesouvertur€spar lesquellesun envahissement progressifne
peut passeproduire.
ks paramdtressignificatifssont ainsi d6finis(fig. 236):
A = airesitueesousla courbejusqu'd 30 ,4 ) 0,55m.rad
C : aire situ6esousIa courbeentie 3f et le plus petit
des2 angles: 40e,06 C ) 0,030m.rad
B:A+C I ) 0,090m.rad
pour lesprincipauxparamitres
Valeurslimites recommanddes 369

Le brasde levierde redressement


GK doit €treau moins
de 0,20m d un angled'inclinaisonsup6rieurou 6gal d
30..
Angle critique de stabilit6 statique 0 > -2 5
(bras de levier de redress€mentmaximal)
GMo : 1r- oyn r'^, (r- a)e2 0,15m
Nous remarqueronsque I'Arr€t6 frangaisdu l0 aott 1972,d6j:i cit6, pr6voit
que, pour les navirestransportant une cargaisonde bois en pont6e pour lesquels
les critires ont 6t6 obtenus en tenant compte du volume de cette cargaison, le
(r - a) initial doit €tre au minimum de 0,05 m.

pour les nauiresd passagers


Critbes suppldmentaires
Les critdres suppl6mentairessuivants sont recommand6spour les navires
d passagers:
a) I'angle d'inclinaison maximal d0 au tassementdespassagerssur un bord,
dans les conditions les plus d6favorables,ne doit pas d€passer10".
b) I'angle d'inclinaisonmaximal dt d la giration du navire ne doit pas
d6passerl0p. ll est calcul6par la formule:

M " = o. o2' io ( * c - 4 \
r\2 1

MR = moment inclinant en mitres.tonnes m6triques (t.m.),


Vs : vitesseen serviceen mdtres/seconde(m/s),
L = longueur du navire ii la flottaison en mdtres,
/ : d6placementen tonnes m6triques
: tirant d'eau moyen en mitres
KG : hauteur du centrede gravit6 du navire au-dessusde la quille, en mdtres.
On peut remarquerque cetteformulesupposeimplicitementque le rayon
de giration est 6galii 5 L. La formulecorrecteseraiten effet :

Mn: !3. 4(* o -;l4 \


R g\
dans
due d la Desant€ur:: l0 m/s2.
accel6ration

III - CRITERESMARINE DE PECHEPOUR LE NAVIRE INTACT

Risolution A 168 de I'OMCI relatioe d la stabiliti d I'itat intact iles nauiresde


pdche(novembre 1968)
370 Critires de stabiliti

6.7. REsuMf

Cette recommandation s'applique aux navires de peche pont6s et neufs


qui sont exploit6sen mer.
Elle attire en particulierI'attentionet donne des conseils: sur I'arrimage
de la cargaison, sur le cloisonnement appropri6 des cales, notamment sur les
cloisons amovibles des cales d poissons,et si n6cessairedu pont pour r6duire
au minimum un ripage en mer tant longitudinalement que transversalement,
sur la disposition et les dimensions des sabords de d6charge le verrouillage
de ces derniers doit 6tre, d'une manidre g6n6rale,jug6 dangereux - sur les
hauteursdes seuilsde porte et des hiloiresd'6coutille,...
Puis elle reprend, dans les memes termes, tout ce qui a 6t6 dit dans la
Resolution A 167 sur un certain nombre de lacteurs oui ont un effet d6favorable
sur la stabilit6, sur une m6thode bas6esur l'essaidi roulis pour d6terminer le
(r - a)o des navires d'une longueur inf6rieure d 70 m, sur les informations que
doit recevoir le capitaine pour qu'il puisse6valuer d'une fagon s0re la stabilit6
de son navire dans les diversesconditions d'exploitation,...(Cf. paragraphe
4.11.).
Elle rappelle 6galement qu'en fin de construction tout navire doit ttre
soumis d < I'exp6riencede stabilit6 D.

DE STABILITf pRopREMf,NTDt'ts
6.8 . CRITDRES

En ce qui concerne les critires de stabiliti proprement dirs, apris avoir


6nonc6 les pr6cautions g6n6ralesd prendre contre le chavirement, elle donne :
- la d6finition des cas de chargement ri 6tudier,
une m6thode de calcul de la courbe des bras de levier de redressement
pour les divers cas de chargement,
- les valeurs limites pour les principaux paramdtresde cette courbe.

DiJinition des cas de chargement


Les calculs doivent 6tre effectu6s:
- d'une part, pour lescas de chargementreel typ€s d6finis par I'armateur,
d'autre part, pour les cas normalises suivants :
l) Navire au d6part pour |es lieux de p6che avec des approvisionne-
ments complets en matidres consommableset en combustibles, en glace, avec
la totalit6 des apparaux de p6che,etc.
2) Navire au d6part des lieux de p6che avec un plein chargement de
polssons.
3) Navire i I'arriv6e au port d'origine, avec seulementl0 % d'approvi-
sionnement en matiires consommables et en combustibles et avec un Dlein
chargement de poissons.
Stabilita et sereitudes imposdespar les engins de pAche )tl

4) - Navireri I'arriveeau port d'origineavecseulementl0 % d'approvi-


sionnementen matidresconsommables et en combustibles et 20 Vod'un plein
chargementde poissons.
Danslescalculsci-dessus, il y a lieu de tenir comptedu poids sur le pont
desfilets mouill6s,de I'ensembledesapparauxet du givrage.
La cargaisonserasupposee homogine,d moinsquecetteconditionne soit
pas compatibleavec I'exploitationdu navire. Il faudra tenir compte de la
cargaisontransport6een pont6e(cas2 et 3) et de I'eaude ballastagesi elleest
transporteedansdesciternessp6cialement pr6vuesd c€t effet.

pouR LE
6.9. cALcuL DELA couRBEDEsBRASDELEvtERDEREDRESSEMENT
NAVIRE INTACT

Les recommandations 6nonc6espour le calcul de la courbedes bras de


levierde redressement pour le navireintact, sont identiquesd cellesindiqu6es
dansla r6solutionA 167.
Lesvaleursrecommand6es pour lesprincipauxparamdtres descourbesde
stabilit6,c'est-ri{ire lescritires destabiliti proprement dits, sont lesrn€mesque
cellesconseill6es pour lesnaviresd passagers et lesnaviresdechargede longueur
inferieured 100m, d cettediff6renceprdsque le (r-c) initial ne doit pas6te
inlirieur d 0,35m.
Pourtousles6tatsde chargement, le (r - a) initial et lescourbesde stabilit6
doivent €tre corrig6sde I'effet descardnesliquidesdansles citerneset autres
compartiments destin6sau logementdesliquides.La Recommandation relative
d cescorrectionsestla m6mequecellequi estdonneedansla R6solutionA 167.

6.10. LA STABILITI ET LEs SERVITUDESIMPOSEESPAR LEs ENGINS DE PTCHE

lrs naviresde p&he doivent effectuerles op6rationssuivantespar tous


lestempsrencontr6s,dansla limite extr6mede leurspossibilit6sde p€cheet de
securit6:
- mettred I'eaudesenginscompliqu€s,encombrants,lourds;
les remorqueret les faire mancuvreren surface,entredeux eaux,sur
le fond, avec le risqued'accrocherune 6pave,une roche ou d'ensouillerun
6l6mentdu train dansune vasiire:
les remonterri bord, parfois plus ou moins avari6sou emm6l6savec
un poids et un volume additionnelspouvant atteindre l0 fois le poids et le
volumepropresde cesengins;
- 6linguerdeschargesde quelquestonneslat6ralementou de quelques
dizainesde tonnespar I'arriire;
372 Critdres de stabilitd

- stopper,se laissertomberen travers,mettred profit les mouvements


de roulis et de tangagepour rendreplus aiseela maneuvredesengins,6voluer
d faiblevitessequelleque soit Ia directionde propagationdesvagues,y compris
par cons6quentpar mer de I'arridre;
- tenir despont6esfluides,form6espar exemplepar desharengs,ou peu
commodesd arrimer : allongeet poched'un chalutierd p€chearridreapris une
oonnepnse...
- changerde gr6ementet d'apparauxen mer, etc.
Toutescesop6rations,qui peuventd'ailleursavoir lieu le jour commela
nuit, mettent ii des degr6sdivers la stabilit6du navire en jeu, en particulier
lorsquele chalutaccrochele fond, ou lorsquele navirea la mer < de I'arriire >.
Il est bien connu que, danscetteposition,si la vitessedesvaguesest voisine
de celledu navire,celui-cipeut setrouver pendantun long momentavecune
creted chaqueextr6mit6,un creuxau milieu,ce qui correspondd un bras de
levier de redressement beaucoupplus faible que sur mer calme. Dans cette
situation d'ailleurs,la barre est peu efficaceet les embard6esfr6quenteset
dangereuses.
Plusieursfacteursinfluerontencoresur la stabilit6du naviredurant sa vie
active: carinesliquidesdansles soutes;cargaisons, en pont6eou en cale,mal
arrim6es;eau embarqu6e,les sabords6tant insuflisantsou obstru6s;vent de
travers,givragesym6triqueou dissym6trique; modificationsdespoids;etc.
Aussi,en terminantcechapitre,I'auteurcroit-il bon de reproduirele texte
final de la r6solutionA 168de |OMCI, dont la plupart despoints,sinontous,
doiventd6jri€trefamiliersaux p6cheursexp6riment6s, et ori le lecteurtrouvera
un bon exempled'applicationpratiquede l'6tudeth6oriquede la statiquedu
navlre.

< Avis d l'intentiondespAcheurs


>
l) Toutes les portes et autresouverturespar lesquellesI'eau peut p6n6trer
dansla coqueou dansles roufles,chdteaux,etc.,doivent€treconvenable-
ment ferm6espar tempsd6favorable;tous lesdispositifsutilis6si cet effet
doiventpar cons6quent 6tre conserv6sd bord en bon 6tat.
2) Les panneauxd'6coutilleset les trous d'hommeri plat pont doivent €tre
convenablement assujettislorsqu'ilsne sont pas utilis€spendantla p6che.
3) Tous les contre-hublotsdoivent€tre maintenusen bon 6tat et solidement
assujettispar mauvaistemps.
4) TouslesenginsdepCche et autrespoidsimportantsdoivent6treconvenable-
ment arrim6set placesaussibasque possibleri bord.
5) Il y a lieu de veiller particulidrement
d I'effet adverseque la traction des
enginsde p€chepeut avoir sur la stabilit6,par exemple,lorsqueles filets
sont hiss6sau moyend'une poulie ou que le chalut accrocheau fond.
6) Les enginsemploy6spour relicher la ponte€des naviresde p6chequi
transportentleur prisesur le pont, commedansle casdu hareng,doivent
Ctremaintenusen bon 6tat de fonctionnement et pr6tsd €treutilisesen cas
de necessit6.
ilita Stabilitd et servitudes imposdespar les engins de pache 373

;nts 7) Lessabordsde d6chargemunisde dispositifsde fermeturedoiventtoujours


luer €tre en 6tat de fonctionnement;ils ne doiventpas€tre verrouill6s,surtout
pris par mauvaistemps.
8) Lorsque le pont principal est divis6 par des planchesi parc pour le
peu transportd'un chargementen pont6e,on m6nageraentreles planchesdes
une fentes permettant i I'eau de s'6coulerfacilementvers les sabordsde
d6chargeet de ne pasresterprisesur le pont.
9) On veillerad ne jamais transporterde poissonen vrac sanss'assurerau
rla pr6alableque les cloisonsamoviblesdes cales ont 6t6 misesen place
dier convenablement.
It >r. l0) On veilleraen tout tempsd r6duireau minimum le nombredesciternes
bine partiellementremplies.
une
I l) On observeralesinstructionsdonn6esau sujetdu remplissage desciternes
sde
de water-ballastsans perdre de vue que des citernesincomplitement
cette
set
rempliespeuventpr6senterun danger.
l2) Tous les dispositifsde ferm€turepos6ssur les tuyaux d'air desciternesd
I vie combustibleliquidedoiventCtreassujettispar mauvaistemps.
mal 13) Il est dangereuxde sefier entidrementd la gouverneautomatiqueou fixe
I de dans la mesureoi elle fait obstacleaux maneuvresrapidesqui peuvent
6tre n6cessaires par mauvaistemps.
Exte
l4) Il convientd'avoir toujourspr6sentsd l'espritlesdangersquepr6senteune
lous,
mer de I'arriire ou de I'arriire du travers.Si le navire prend une bande
Nera
excessive ou fait trop d'embard6es, la premidrepr6cautiond prendreest
edu
de r6duirela vitesse.
15) Dans toutes les conditionsde chargementqui peuventse pr6senter,on
veillerai conserverun franc-bordqui maintiennele bAtimenten 6tat de
navigabilit6.
6trer 16) On fera tout particulidrement attentionau givrageet on le reduirapar tous
able- les moyenspossibles.
effet
28 novembre1968
Point 9 de I'ordre du iour
| 6tre
bhe.
ment

able-

l des
filets
l.
t qur
ivent
n cas
Chapitre7

CALCULATEUR
DE CHARGEMENT

7.1. L'oRDTNATEUR

----
I
I
I
"t
dofln{es I

I
I
I
I
I
I

PAr iphdnque3,
Enlrees t Sort,es
- Lecters & tuhans l-Ecrans cathodiqoes
- L€cteurs de caractAres i de ,{irual,sat,on
hlg^ilisabhs t-lhpr'drnLes
- eLc -Trer de courbcr et

Eoc diagrawe dun irdinatrur

FtG.237

DEFINITIoN :
L'ordinateur est une machine automatique capable d'effectuer des op6ra-
tions de traitement d'informations conform6ment d des s6quencesd'instructions
p16alablement
fournies.
L'ordinateur 375

Une s6quence
compldted'instructionsest appelEeun programme-
DESCRIFTION:
Lesdiff6rentssous-ensembles d'un ordinateursont les suivants:
l) des < piriphiriqres >, consid6r6ssouvent comme 6tant externesi
I'ordinateurproprementdit, permettantle < dialogue> entre I'utilisateuret
I'ordinateur:
a - I'utilisateurdonned I'ordinateurlesinstructionse ex6cuter,ainsique
les donneesi traiter. Il peut 6galementdonner des ordres de contr6le de
fonctionnement;
D I'ordinateurtransmetaux p6riph6riquesles r6sultatsde traitement,
ainsi que diff6rentssignauxde contr6le.
permettantde stockerles informations:
2) desmdmoires,
a - m6moiresde programmescontenantles s6quences d'instructionsd
r6aliser;
b - m6moiresde donn6es,contenantlesdonn6esen coursde trait€ment.
3) une unit6 centale de taitement (Central ProcessingUnit ou C.P.U.).
On la d6signesouventsimplementsousle nom d'Unit6 Centrale.
C'estle < c€rveau)) de I'ordinateur,siige de son< intelligence>>,alorsque
sesorganesdessenset sesmembressont les ( p€riph6riques > (n'oublionspas
cependantque Ie vrai cerveaude I'ordinateurrestecelui de I'homme).
C'estlui qui executelesop6rationsarithm6tiques et logiquesde traitements
et dirige le fonctionnementdes autresorganesde I'ordinateur,tels que les
m6moires,etc.
Pourcefaire,il travailled'unemanidresynchronis6e et contr6l6eau rythme
d'une < horloge>r,selonle cyclesuivant:
- lire en m6moireune instructiond uneadresse donn6e,et la placerdans
(
un registred'instruction >;
d6coderI'instructionainsidispos6e dansce dernierregistreet ex€cuter
I'ordre qu'ellecommande.
reprendrele m6metravail avecI'instructionsuivanteen memoire,et
ainsi de suitejusqu'i la derniire instructiondu programmei ex6cuter.

fondamentale
La caract6ristique du fonctionnement
de tout ordinateur
est c€ modede travail siouentiel.

4) Un ou plusieursBUS, lignesde liaison transportantles informations


entreles diff6rentespartiesde I'ordinateur.
5) Des interfacesd'entrdes fsorties,organesd'adaptation de la logique
intemede I'ordinateuraux logiquesdesdiff6rentsperiph6riques.
l- PROGRAMME:
15 L'ordinateura la possibilit6de r6soudresanspeineet e de trCsgrandes
vitessesdestachesr6p6titivessanssefatiguer,ce que I'hommene peut faire.
376 Calculateur de chargemenl

L'hommea I'id6ede cr6ationgrice d son intuition et d son imagination.


L'ordinateuren est totalementd6pourvu,ce qui oblige I'hommed lui dicter,
danssesmoindresd6tails,I'ensemble desinstructionsn6cessairespour r6soudre
un problime, c'est-ii-direun programme,ainsi que nous I'avonsrappel6plus
haut.
En fait, 6crireun programmeconsistesimplement A< traduire> le probldme
formul6dansun organigramme en un langagecompr6hensible par la machine,
qui
c'est-d-direen langagebinaire, se prdte biend un signal6lectriquetravaillant
par ( tout ou nen ).
Certainsprogrammessont complexes.Afin de les simplifier,on peut les
diviseren < Subroutines>> ou < Sous-programmes >,g6n6ralement ( tout faits ).
C'est alors d une sorte d'assemblage de < MeccanoD que se livre celui qui
r6alisele programme.
Le specialiste qui effectuece travail est appel6un ( programmateur), ou
encorequelquefois,d'une maniire plus raccourcie,un ( programmeur>.

Remarque :
On appelle< le logiciel>>,Ie ou les programmesn€cessaires i l'execution
d'un travaildemand6 d I'ordinateur.
Le mot am6ricain< software), utiliseii I'origine pour cetted6signation,
n'a plus d €tre employ6ri la placede logiciel.
Il en est de m6mepour le mot ( hardware> qui signifie< quincaillerie>
et qui estparfoisutilis6pour d6signerle mat6rielinformatique.En franqais,ce
termen'a pasii €tre utilis6: le mot correctest ( mat6riel).
La capacit6d'une< m6moirer>,c'est-d-direla quantit6d'informationsque
cette dernidrepeut contenir, esi g6n6ralement mesur6een (( octets> ou en
multiplesd'octets,I'octet6tantun caractire(lettre,chiffre,signedeponctuation,
ou tout symbolegraphique)cod6avec8 chiffresbinaires.

7.2. LE MINtoRDtNATEUR

Le miniordinateurest un ordinateurdont les dimensionset le prix, par


suitede l'Evolutionde la technologiedessemi-conducteurs et descomposants,
substituantles transistorset les tores de ferrite aux tubes et aux tambours
magn6tiqueset remplagantles composantsde I'ordinateur par des circuits
int6gr6sen M.S.L (Medium ScaleIntegration),ont pu 6tre r6duits.
Apparusen l960,lesminiordinateurs rejoignentaujourd'hui,enperforman-
ces,le basde gammedesgros ordinateurs.
Une integrationtoujoursplus d6veloppee a conduit d la creationen 1970
descircuits int6gr6sen L.S.l. (Large Scale Integration), ouvrant la voie d Ia
s6n6rationdesmicro-ordinaleurs.
t

nt I* micro-ordinateur

n. 7.3. LEMICRO.ORDINATEUR
r,
I€ t- I
Donn&s renouvebblee
!s I
l
(RAll en gineol
D€ l

E, l
I
nt I
I
I
.s I
I
lt. I
I
ui
l

Entr6es f- tel{msure Ecrd .1€ vilu^hq.lion


atotr'dioua! | dee h.lnts
. ) dedJ
etl ou
l_ teuluqeauqq
t de3 .|P.c(es

Clavier
;1,
Bloc d,aqramne d,un mcro - ordinateur
(cakutAteur de charcpm.nL)
:r t
ce Frc.238

oe
en I* micro-ordinateLr estun ordinateurdont lesprincipauxorganesconstitu-
n, tifs sont r6alis6sen circuilsL.S.I.:
4, un composantL.S.L sp6cial,d6sign€sousle nomde <<mitoprocesseur,>
r6aliseles fonctionsd'unit6 centrale.
b) desROM (ReadOnly Memory)et desRIM (RandomAccessMemory)
constituentles m6moires.
l-EsROM, qui constituentdesm6moiresd la lectureindestructible,sont
d6sign6es en frangaispar le terme<<m6moiresmortes)).
Les RAM, accueillantdes informationsfugitivesou temporaires,6crites
lar puis effac6es,sont, par opposition avec les m6moiresmortes, appel6esen
rc, frangais< m6moiresvives>.
sontconstituees
c) lesinterfacesd'entr6es/sorties par descircuitsqui, aprds
lrs
its avoir6t6r6alises en logiquefaiblementint6gr6e,ont 6t6progressivement r6alis6s
en L.S.I.

CALCULATEURDE CHARGEMENT

n0 Si le marin doit savoireffectuer< d la main ) tous les calculsrencontr6s


la danscet ouvrage,il ne lui est pasinterdit de faire appeld I'aidepr6cieuse
d'un
calculateurde chargement>.
<<
378 Calculateurde chargement

Depuislongtempsd6jri,en dehorsdesabaques,descalculateursont 6t6


imagin6spour r6soudred bord lesprobldmesli6sau chargement.
I-espremiersfurent descalculateursanalogiquesm6caniques
commepar
exernple:
le RALsroNSTABILITY and tntu INDIcAToR
Ie TRIMoGAcE
le STABILocAUGE
Puis vinrent les calculateursanalogiques6lectroniques,comme par
exemple:
Ie LoDIcAToR
En 1985,ce sont des calculateursnum€riques6lectroniquesqui sont
commun6mentinstall6sd bord desnaviresde commerce,un despremiersen
date 6tant,par exemple:
le LoADoscoPE Mk2

7.4. DDFINITIoN.
DEscRIPIroN.
UTTLISATIoN

On entendaujourd'huipar ( calculateurde chargement ), un calculateur


num6rique,g6n6ralementun micro-ordinateur,qui a 6t6 programm6pour
r6soudrelesproblimesserapportanti I'influencedesvariationsdu chargement:
A sur I'6quilibreet la stabilitEdu navire,
B - sur les effortssubispar la coque.
Description
Un calculateurde chargement,du type < KocKUMsAUToMATIoN) ou
( STC MARINE) par exemple,se pr6sentesous la forme bien connuedes
micro-ordinateurs.avecun clavier,un 6crande visualisation.le casech6antdes
ecransauxiliaires,6ventuellementune imprimantequi fournit un r6sum6des
informations pr6sent6essur I'6cran, une deuxiime imprimante optionnelle
pouvantfournir descopiesexactesde cesinformations.
Utilisation :
Aucune connaissance particuliirc en informatique n'est nicessaire i qui
utiliseunecalculatrice6lectronique de poche,m6metres < performante>; il en
est de memepour I'utilisateurd'un calculateurde chargement: il lui suflit de
lire attentivementles noticesd'emploi.
Dans un but de rapidit6 et de simplicit6,toutes les touchesdu clavier
qui lui permettent de dialoguer avec le calculateur sont regroupr6es en trois
sous-ensembles: entr€es,selectionde fonction et selectiond'imagesii faire
apparaitre sur l'6cran.
Il n'y a pas qu'un seul moddlede calculateurde chargement,avecun seul
progmmme.C'estpourquoi,nousnouslimiteronsd un apergude ce que,dans
I'ensembleet en premidreapproche,cescalculateurspeuventfaire en dehors
de la r6solution de probldmestrds particuliers.
I

Que peut-faire Ie calculateur de chargement? 379

A - CHARGEMENT ET STABILITE

7.5. ELTMENTS DE LA PRoGRAMMATION

Ainsi que nous I'avons vu dans cet ouvrage, les calculs se rapportant aux
problimes courants de stabilit6 d'un navire d6termin6, n6cessitenttrois types
de donn6es,d€pendant :
a) de la g6om€trie de la structure interne du navire: emplacement,
dimensions,position du centre de volume des capacit6s,cales,soutes,ballasts,
elc. Ces donnies sont lixes.
b) de la g6om6trie externe des cuvres vives, c'est-A-direde la cardne,
droite ou inclin6e, fonction du tirant d'eau moyen, de I'assietteet de la gite.
Cesdonn6essont normalement fournies par lescourbesou tableshydrostatiques,
ainsi que par les courbes Bonjean.
r) - du chargement: position du centre de gravit6 du navire ldge, des
poids ajout6s ou retranch6s, existence de carines liquides, etc.; du poids
sp6cifique corrig6 de I'effet de la temp6rature dans le cas des chargements
liquides; du poids specifiquede I'eau de mer. Cesdonnies,sauf la premiire bien
entendu,sont variables.
Les donnies a) et b) et la position du centre de gravit6 du navire ldge,
fournies par le constructeurdu navire, sont misesen m6moire dans le programme
r6alis6par le programmateur du calculateur, les donn6esvariables peuvent €tre
introduites soit automatiquementpar un systime de t6l6mesuredestirants d'eau,
de t6l6jaugeagedes capacit6scontenant des liquides, etc. soit manuellement d
I'aide du clavier.

?
DECHARGEMENT
7.6, QUEPEUTFAIRELECALCULATEUR

A partir desdonneesaJ, b), c), le calculateurde chargementd6termine


en un tempsextremement court tousles6l6mentsqueI'utilisateurauraitcalcul6s
laborieusement < d la main ), en un tempsincomparablement plus long.
Mais, bien entendu,le calculateurne fera que ce qu'il lui a 6t6 demand6
de faire par I'interm6diairedu programme.
C'est ainsi, par exemple,qu'en appuyantsur les touchesconvenables du
clavier,I'utilisateurpeut faire apparaitresur l'6cran un tableaur6sumantla
situation actuelledu navire soit charg6,soit en cours de chargementou de
dechargement:r6partition de la cargaisondans les diff6rentescapacit6sdu
navire, avec la valeur du port en lourd, les tirants d'eau I , R, et milie,J,
6^ : (r - a), I'assiette,etc.
Un autre tableaupeut repr6senterla stabilit6 actuellesous les grands
angles,sousforme de la courbede bras de levier du couplede redressement,
avectous les critdresde stabilit6mis en 6vidence.
380 Calculateurde chargemmt

Un systimed'alarmevisuelpeut €tre declench6sur l'6cransi la valeurde


6- = (r-o) s'apprCted devenirinf6rieureri cellequi est recommand6e par
I'O.M.L

az < n> C OU R B E D E S TA B I L ITE

(Bras de hvier
du co{jple (h
r.t0 redregserrent 6Kl

1.80
1 .t0

1.0 0

0,E0

0-G0

0 .r0

0.20
\. aNcLe o!

-0.20

-8.t0

-0.8 0

-0.t0

-,r.00 OFO' O - tOO ( t'l )

-'t. a IRE( 30 DEC) = O .1u| 2

-1 A ItlE( .r O OCG) = O .SO t

-,t.60 AliE< 30- - 40>' O- l aB

- t.10

-2.00

cotrbedestabitita
duporre-coiteneurs
donlil,fi* ,* Oort"te$€fforrssubisparla coque.

k programmedu calculateurest bien entenduadapteri la specificit6du


navireet aux solutionsdesprobldmesqui lui sontpropres: transportde grains,
petrolier,porte-conteneurs,
etc.
Lesproblimes d'echouagepeuvent6galement6tre trait6s par le calculateur.
Nous voudrions faire remarquer que tout ce qui a 6te 6voqu6cidessus
s'appliqueparticulidrementbien aux navirestransporteursde liquides,comme
t

Rappel 381

les petrolierspar exemple,ori le t6lijaugeagedescapacit6sest suffisantpour


perrnettreune bonne d6terminationde la position du centre de gravit6 des
poids liquidesajout6sou retranches.
ll n'en va plus tout i fait de m€mesur les naviresqui transportentdes
cargaisonssolidesdiverseset m€mesur les porte-conteneurs ori la positiondu
centrede gravit6de chaqueconteneurestestim6e: c'estalorsla positionestim6e
la plus d6favorablepour la stabilit6que I'on choisit pour effectuerlescalculs.
Cesremarques, ind6pendantes du modede calculadopt6,( d la main > ou
par micro-ordinateur,ne mettentnullementen causecesderniers.

B CHARGEMENT ET EFFORTSSUBISPAR LA COQUE

7.7. RAPPEL

Le navireen eau calmeou au bassin,au roulis ou ii la bande,d la mer,


sur houle, supportedans son ensembledes efforts tendant d provoquerdes
d6formationsde toutessorteset, danscertainscas,desvibrations(bienvouloir
sereporterau coursd'< Efforts subispar le navired la mer >).
Si lesconstructeursdoiventapportertousleurssoinsd assurerla r6sistance
du navired cesd6formations,lesutilisateurs,de leur c6t6,ne doiventpar perdre
de vue qu'en particulierla r6sistance de leur naviredLla flexion longitudinale
est limit6e.Ils ne doiventpas sous-estimer le dangerde cassuredu navirequi
se pr6sented la mer par grand mauvaistempset en cas d'echouagepar le
milieu, ni perdre de vue que ce risquepeut 6tre aggrav6par une mauvaise
r6partition de la cargaisonlorsque,notamment,on chargeles extr6mit6sdu
navireen laissanti la partie milieu, une flottabilit6 exag6ree.
Pour d6terminerla contrainteque subit le naviresousI'effetde la flexion
longitudinale,on le diviseen tranchestransversales et on 6valuepour chacune
d'elles: les poids contenusdans la tranche, les pouss6es correspondantau
volumeimmerg6de cettederniire.
On traduit cesr6sultatsen courbes.
Lesordonn6esde chacuned'ellesd6pendentde l'6tat de chargement, mais
en aucun cas, les forces appliqueesne sont, dans I'ensemble,directement
oppos6es. Dansunetranchequelconque, le navireestdoncsoumisi un moment
de flexionet d un effort tranchant.

I Or, si l'on supposetrac6ela courbe des efforts r6sultantsobtenuepar


differencedesordonn6es despoussees et despoids,on d6montreen < R6sistance
desmat6riaux> que :
a) - I'efort tranchantdansune sectionest 6galei I'aire compriseentre
depuisI'originejusqu'd
la courbedesefforts r6sultantset I'axe desabscisses,
cettes€ction:
382 Calculateur de chargement

.ro h

Iti I

.../@

-4
Frc.2,()
Effortssubispar la coqued'unporte-conteneurs
aumomentdu d(pa
Courbedespoids Portenlourd = 13058t
Courbedeseffortstranchants Navirc lage = 9950t
Courbe desmomcntsflechissants D6plac€m€nt = 23008t
L= 165m,W : 7,935fn,
IR = ?,98 m
ElTorttranchantmaximalcalcul.: - I 657t i 42,750rn de la PP,R Autoris€: 5 769t

Moment
fl&hissanr
rnaximat
calcul6
: it 423tme,7e,364
mdela *^ { fr:l;:ll?il;il, ,ou#,f

b) - le momentfldchissantdans cette sections'obtient en int6grant la


courbedesefforts tranchanB,c'est-d-direen calculantI'aire limiteepar cette
corirbeet I'axedesabscisses, entreson origineet I'abscisse correspondantd la
sectionconsid6ree.
Il est donc possibled'6valuer c€sefforts pour chaque section. La soci6t6
de classifircation,soussurveillancede laquelleest construit le navire, dresseun
v

Simulationet pridiction 383

tableaudonnant pour des sectionsechelonn6es tout au long de la coqueet


par leur distanced la PP,R,lesvaleurslimitesautoris6es
rep6r6es de cesefforts.
.aa Ce sont les notions que nous venonsde rappelerqui doivent guider le
marin dansla recherched'une r6partitionconvenabledu chargement.

-- t

7.8, RTPARTITIoN
coNvENABLE
DUCHARGEMENT

Un calculateurde chargementest €galement,commeson nom le laisse


supposer,un calculateurde r6partitionoptimalede la cargaisoneu 6gardaux
t-! efforts subispar la coque.
Dans ce but, il est programm€sur un modile mathematiquede la
poutre-navire,selonlescaract6ristiques de celle-ci.
a .- L'utilisateuropdredes sortiesou des entr6esde poids qui sont trait6es
autorhatiquement en saisiedirecte,le calculateurd6terminanten un tempstrCs
bref lesefforts appliqu6sd la coque.
- a. - Selonle type de navire,leseffortstranchants,lesmomentsde flexionainsi
que de torsion sur un porte-conteneur charg6asym6triquement par exemple,
apparaissent presqueinstantan6ment sur l'6cran,en pr6sentationnum6riqueet
{-a graphique,danslesconditions((mer > ou dansles < eauxportuaires)).
Le programmedu calculateurest6tabli pour fournir leseffortstranchants
et les momentsfl6chissants en un maximumde 20 pointspar exemple.
Leslimitesd'effortsau port et e la mer pour descasde houled6termin6s,
sont en m6moirepermanente.
Ainsi, toute modification du poids et de la repartition du chargement
entraine une modification des efforts dont les valeurssont non seulement
imm6diatement calculees de nouveaumaisencorecompar6es auxlimites6tablies
par la soci6t6de classificationet affich6esen pourcentagede ceslimites.
Si une limite 6tablieest d6pass6e, une alarmeapparaitsur l'6cran.
L'utilisateur, en usage courant, peut faire apparaitre sur l'6cran de
visualisationdestableauxqui rassemblent tous cesresultats.
Il peut aussifaire apparaitreun certainnombrede plans de chargement
types.

I
I 7.9. SIMULATIoN ET PRNDICTION

Certainscalculateursde chargementpossddentun programme< simu-


lation).
Danscecas,si I'utilisateurd6siresimulercertainess6quencesdechargement
possiblespour 6valuerleurs r6sultatsdans le domainede la stabilit6et des
efforts subis par la coque, il lui suffit d'enfoncersur le clavier la touche
( simulation).
Il faut remarquerque cettesimulationpeut encore6tre utilis6ed desfins
pedagogiques d bord du navire.
384 Calculateurde charyement

La < pr6diction) consisted demanderau calculateurde projeter une


situationmobile actuelleen un instant precisdu futur.
Ainsi, dans le cas d'un p6trolieren chargementou en d6chargement, le
calculateurpeutpr6senter, en quelquessecondes,la situationd6taill6edu navire
aprds,par exemple,3 heuresd'op6ration.
t

APPENDICE
SYMBOLESUSUELS
I- LISTE DE QUELQUES TERMES ET LOCUTIONS CONCERNANT
LA STATIQUE DU NAVIRE

Plan des formes Lines plan ou shcer drawing


constitua par :
(ensembledes projections sur) le longitudinal :
she€rplan ou sh€er
(ensembledes projections sur) le vertical : body
plan
(ens€mbledes projectionssur) I'horizontal : half
brcadth plan
Plan longitudinal de sym6trie Middle line plane
Plan transversal Transv€ne plane
couple dc trace Body s€ction
Flottaison Waterplane
Flottaison en charge Load waterplane (LWP) ou design waterplane
(ou flottaison du plan) (ou DWL = design waterline)
Ligne d'eau Waterline (WL)
Ligne d'eau zero Bas€line
Longueur d'une ordonnee Offset
d'une demi-ligne d'eau
Gabarit Mould
Hors membrures Moulded
Profondeur de cardne Moulded draught
Creux sur quille Moulded depth
Bande, gite Heel - list
Donoer de la ba[de To heel, to list
Assiettc Trim
Tirant d'eau Draught (USA : draft)
arridre draught aft
avant Draught forward
6gal (d) On even keel
en charge Loaded draught
ldge Light draught
maxlmum Extrem€ draught
moyen Mean draught
diff6renc€ (de) Change of trim
Pouss€e(d'Archimed€) Buoyancy (of the object)
Poids en g6n6ral Weight
Franc bord Frec board
Bouge Camber or rcurd up
F.egqtage Tumblc home
II - TABLEAU DE CORRESPONDANCEDES SYMBOLESUSUELS
(NF : norm€ francais€- Cf. paragraphe0.2)

svmDoles Symboles
svmbolesNF '
tJo r cr s= lm a .in .u llllse s
- angro-saxons
usucrs oans
nadonale
c€t ouvraq€

Perpendiculaire
avaot FP 2 PPX PPI
(for€ p€rpendicular)
Perpendiculair€arriire AP 2 PP . PP,{.
(after perpendicular)
Pcrpendiculairemilieu La position du plan trans- 2 PPM PPM
versal vertical passaot par
la p€rp€ndiculairemilieu et
appel6 amidships ou mid-
shipsestdefiniepar le sym-
bole
tt I
)az
Longueur de r6f6rencc L l-2 L L
d'un navire (gCn6rale-
ment entrc perpendicu-
laires)
Longueurentreperp€n. LBP (2) l-2 Lpp L
diculaires (lengthbetwe€n
perpendiculars)
ou I-PP
Longueurhors tout Lot l-2 Lur IJ
(length overall)
Longueurde la LvL l-2 L L
flottaison (lengthof waterline)
Lar geu r B l -2 ll
(beamor mouldcd brcadth)
Tirant d'eau (ou pro- Tou lI l-2 T,t,p T(quelquefois
fondeur dc carine) ,
Creux D l-2
(depthof ship)
Assiette(ou diff€rcrce) (trim) A otr / D
Aire (en g€n6ral) A l-2
(area)
Aire de la surfaccde la A ou ,{, (l-2) 2 2 S
flottaison otJArL
Aire du maitrecouplc A, l-2 82 82
(maximumtnnsverse
sectronarea)
Aire du couplemilieu AM l-2
(midship sectionarea)
Surfacemouilleede la S l-2
carcne (wettedsurfac€)
Vofume de la carene V l-2 W V
(prononcer: ,)
(displacemertvolume)
Deplacement I l-2 DouP P
(displacementforce)
\'

387

Symboles
: Symboles
SymbolesNF I utilises
Objets rnarine
usuels :
angfo-saxons 2 dans
national€
cet ouwage

Centre de carine B l-2 C c


(centre of buoyancy)

Nota (l): Symbolesanglo-saxonsconcemant le centre de carinc.


L€s proj€ctions du centre de carine C sur lc longiiudinal, le vertical et la droite d'inters€ction
de ces deux plans, sont d6signeesrespectiv€mcntpar les notations :
LCB : longitudinal centre of buoyancy
fCB : transversalcentre of buoyancy
YCB : vertical centre of buoyancy
Par er(tension,c€s notations pouvant d6signer les distanc€sdu c€ntre de carine respectivement
au plan transversalpassantpar la PP,R. au longitudinal et d la ligne d'eau zero.
Dans cet ouvrage, les distancesci-dessussont reprcsenteesresp€ctivementpar X", Y",Z" = E

Point fe plus basde la K l-2 O O ott A


carene(dansleplanlon- (Ke€l)
gitudinalde sym€trie)
Distancedu centrcde KB l-2 p p
carened la ligne d'eau ou tC, (cl nota l)
zero, soit OH (en
anglaisOH : B.l ou
baselioe)
Distancedu c€ntrede LCt (cf. nota l) v
carcnei la PP-,R
Centre de gravit6 du G l-2 G G
navtre

Nota (2): Symbolesanglo-s:rxonsconcemant le centre de gravit6 du navire.


Les projections du centrc de gravit6 G sur le longitudinal, le vertical et la droite d'intersection
de @s deux plans, sont d€sign€sresp€ctivementpar les symbolesI
LCG : longitudinal c€ntre of gravity (notation sur le longitudinal),
ICG = transversalcentre of gravity (notation sur le vertical),
yCG = vertical cenlre of gravity (noiation sur le vertical, sur la droite trac€ du longitudinal).
Par extension, ces notations peuvent Ctre employCespour desiSnerles distancesdu centre de
gravitc respectivementau plan transversalpassantpar Ia PPA., au longitudinal et d la ligne d'eau
ziro.
Dans cet ouvrage, les distanccsci-dessussont representeesrespectivementpar X3, Yo Zt - u.

Distance du centre de
Sravrte
(r-2 ) (2 )
d la ligne d'eau zero KG, (rcG) (cf. nota 2) detZ,
- d la PP,R (LCC) (ct rota 2) 2 p x.
au centre de carine BG a
Metacentre transve6al M M
Metac€ntrc longitudi- ML M (ou Mo)
nal
Rayon metacentrique
- $ansversal BM
longitudinal BM,
3E8

Symboles
= S).nbolcs
Sytttbolcs NF | utilircs
: tnannc
anglosaxons usucls 2 dans
natiotralc
cet ouvrage

Hauteur metacentrique
- transvctsale GM l-2 (r-a\o\t(p-o) TIis importont:
(taansveG€mctacentnc Cf. par G2 et
h!is!!) 2-5
- longitudinale GMt t-2 (R-a)
(longitudinal mctacentric
height)
Hauteur du metacentrc
audessus de la ligne
d'eau2610
- transversal KM l -2 r+ p f + p
- longitudinal KMt l -2 R+p R+ p
Centrede gravitCde la F I
surfacede flottaisoo
Distancadu centrc de (GwL) ou (LCF) 1r
gravit6 de la surfacede (lonSitudinalcentre
h notbison d la PPA. of 0otation)
Variation du d6placc- TPC 2
ment par centimatre (tonnesper centimeter
d'immersion immersion)
TPI 2
(tons pcr ioch immersion
ou tons parallcl immersion)
Momentn6cessaire
pour fai.e varier
t,a gite de l" MUT Mr
(moment
udtairc
transvefral)
- L'assiette
d€ I cm CTM 2 MUL M'I
(one centimctertrim (momcnt
momenl) unitairc
longitudinal)
Momentd'inertiede la IL l-2 I,
surfacede la flottaisoo (longitudinal momcnt
par rapport d un axe of inertia of waterplane
transversalpassantpar about CF)
le centrede gravitCdc
cellc<i
Moment d'inertic de la IT t-2 I,ouI
surfaccd€flottaisonpar (transverce momcnt
rapporti I'axelongitu- of in€rtia)
dinal de sym6trie
Couple
de redressement :
distanced I'axedc pous-
see
- du m6tacentretaans- MS MS MS (au licu de
vc$al zlS)
I

389

Symboles Symbolcs
SymbolesNF utilis€g
Obj€ts marioe
anglo-saxonsusucls dans
natiotrale
cet ouwage
- du ccntre de gravit6 GZ GK
du navir€
du point le plus bas KJV ,{/V ou A
de la carcne

Co€flicient global de L L
finesse ! !
Jn Jw Jv
Blocco€flicientou co€f- = -
v -w v
ficient de r€mplissage Cr- ou,
BT LPP Llp LIp
parallelepip€dique
Coemcicnt de rrmplis-
C ro u g : t-2
w v
sagc longitudinsl ou Av bp B,L n-,t
co€flicient prismatique
Cocflicicnt dc fincsse
Cr r O oO r : t-2
w v
verticaleou de rernplis- ]
Ep Sp
sagcvcrtical
Coeflicient de r€mplis-
C- ,-O u d :
A-
t-2
t s
sagedc la flottaison Lv, B L.t LI
Coefficicnt dc |!mplis-
sagedu maitre couplc Crou\= ff t-2 ^82
tp
82
lp
INDEX ALPHABETIQUE
Aboutiss€ment (Correctiond'), 238. (Appendiced'une),45.
ABS (AmericanBureauof Shipping),67. Cardnescompl€mentaires, 42.
AFNOR, 2. - droites(Calculdes),230
Aire descouples,239. - inclinees transversalement (Calcul
- lignesd'eau,239. des),2E6.
ALBARET (Formulesd'), 58. M6thodede :
Angle de chavirementstatique,313. . DOYERE,3OI.
- limite de chavirementdynamique, . LEPARMENTIER, 288,294.
329- - NORMAND ou Benjamin
- critiquc d€ chavirementstatique, SPENCE(isoclines), 301.
324. - REECH et RISBEC(plansrayon-
- critiquedc stabilit6dynamique,329, nants),298.
331. - (Comparaison des),304.
Arc, 64. Carine int6rieure,89.
(Contre - ), 64. - liquide,88.
(< Pesee > d'un navirepr€sentantde l'), - normale,53.
252. - r6duite,230.
Assiett€,61. Carinessuppl6mentaires, 45.
Avaries de coque (StabilitCaprCs),156, Carine (Volumed'une),7, 239.
t59, t62, lg, r'73. Centrede carene,7.
Axesprincipauxd'inerti€de la flottaison, (Calculdescoordonnees du), 2210,
271.
(Variation des coordonn€espour une
inclinaisoninfinimentpetite),29.
,a,or"onn"mcntdes),90. Centrede graviti de la flottaison,7.
Bande(gite),59.
"",,"r,, (Calculdescoordonnees du), 243.
Bcrceaud€ lanccment.276. Chambresd'expansion,90.
BONJEAN (Courbesou &helles),269. Chargement(voir < Poids>).
(Utilisationdescourbes),273. Chargementdu navire de commerce
Bouge,54, 97. (Diversessituationsde),65.
BOUGUER (Formulede), 34. (R6partitionconvenable du), 383.
Bras de levier du couple d€ redressement (Par calculat€ur:simulationet pr6dic-
(Determinationde la valcurdu), 296. tion de certainessequenccs du), 383.
Brion,276. Chavirementstatique(Anglede), 313.
Bulbe,54. Chavirement(Couplede), 19.
BUREAU VERITAS, 67, 234. Citernes(Dangersdesmouvementsd'eau,
d la mer, danslcs),97.
C (Courbe),28,46, 129. - lat6ralescommunicantes,93,
(Tracede la), 291. Cloisonn€ment (Envahissement progressif
C (Surface),26. apresavariesde coque), l?6
Cabanement. 284. (Facteurde), l?7.
Calculateurde chargement,374. Coeffrcientsde remplissagc,55.
Cardne.7. 53. - stabilit6,20.
Index alphabdtique 39r

Compartiment (Effet de la division d'un), D6placements (Courbe ou echelle des).


91. 246.
(Effet de I'envahissement par I'eau Deplacementsde poids, 68.
d'un), 156. D6sechouage,216.
Conique d6riv€e d'inertie, 128. (Suivantla maree,manceuvres de). 219.
coTEs.232. - d'un navire transport de gaz liqu6-
Couche d'eau sur le pont (Effet d'une), 95. Irts, 222.
Couples inclinants, 320. D6velopp,6ed'une courb€ plane, 102.
Couple inclinant (Effet statiqued'un), 323. D6veloppeem6tacentrique, l0l.
(Effet dynamiqued'un), 326, 328. - d'un flotteur parall6l6pipedique d
Couple perturbateur perpendiculaire, 17, section carr6e, I 14.
40. (Allure g6n6ralede la), 104.
Couple de redressement,16. lnfluence de la forme du maitre-couple
- stabilite,17, 18. sur la), 106.
!l Courbe (C), 28, 46, 129. (Equilibre du flotteur et), I 13.
- (F). 125, 128.289. Disque de PLIMSOLL, 66.
- ( T ), l 2 l . DOYERE, 3OI.
Courbes de bras de levier du couple de
redress€ment. 312 Eau sur le pont, 95.
(Etablissementdans la ( M€thode des q - dans les fonds, 173.
virtuels),348. Echellesdes tirants d'eau,61.
Courbes < CROSS CURVES ,r, 299, 305. Echouage, 189.
Courbe des d6placements,246. - sym€triquepar un point de la quille,
Courbes des longueurs admissibles,180. 189.
- - envahissables.178. - - avecforte variation d'assiette,273.
Courbes MS, 307. - au bassin,2OO.
Courbes du plan des formes (courbes - par plus d'un point de la quille, 2M.
hydrostatiques),246 Echouagedissymetrique,206.
- hydrostatiques avec assiette(Usage - par un poinl des flancs.d'un navire
des ) ,2 5 7 . ii formes de coque arrondies, 209.
- pantocardnes,297, 299, 300, 306. (Effet des mouvementsde poids), 2l L
Courbe de stabilit6 transversale,310, 368, Eflorts subis par la coque (Calcul par
r 380. micro-ordinateurdes),38l.
(Calcul de I'aired'une), 335. Efforts tranchants sur le navire, 381.
(D6termination au moyen de moddles Ellipse d'inertie de la flottaison, 37
de la ), 3 1 7 . Embarcation (Influence de la forme sur la
(D€termination au moyen d'un calcula- stabilit6),145.
teur de la), 380. Envahissementapris avarie de coque, 173.
Courbesde stabilit6 transversale(Etude de Epavesde navires, 25.
la stabilite ri partir des), 322. Equilibredcs corps flottants,5, I 13, I 15,
Creux de la cardne, 54. I19.
Critires de stabilit€, 357. Essai de roulis (Contr6le du (r-a). d'un
- type marine de commerce, 361. navire par un), 267.
- - guerre,359. EULER (Theordmed'), 12.
- - @he, 369. Expansion (Chambres d'), 90.
Critcrium de servicc, 178. Exp6riencede stabilit6, 259.
Croc de remorque d'un remorqueur, 356.
F (Courbe),125, 128.
if D6chargement(Voir < Poids >). (Trac6 de la), 289.
Densite de l'eau de mer (poids specifique), F (Surface), 124.
8, l8?. Flottabilit6, 59.
Deplacementd'un navire, 7, 65,249. (Coefficicnt de), 59.
- des navires de guerre, 67. (R6servede), 59.
392 Index alphabitique

Flottaison,7. (M6thodesde TCHEBYCHEV),232.


(Aire d'une),7, 239. lsocardnes,7.
(Axesprincipauxd'inertied'une),35. (Flottaisons),7, I l.
(Lignede), 7. lsoclines(Flcttaisons),t 120.
Flottaisonsisocardnes. 7- ll.
- isoclines.T. 120. Jauge,65.
FlotEr e plat (PoutrehomogCne i s€ction Jaugeage,66.
re€tangulaire),I16. (RCglement internationalde), 66.
(Poutrehomogdne ii sectioncante), I 17. (T€16- ), 255.
Flotteur,7.
- en cuvette,10. Lancement,274.
- cylindrique ri gEneratrices horizonta- (Incidcntsd€),283.
les,130. - par le travers,2E5.
- - verticales,132. Largeurde la cardne,54.
(Parall6l6pipedc rectangle), 46. LECLERT(Formuled'Emile),126.
(Prismedroit i bas€striangulaircs),l2E. ligende du plan des form€s,230.
Formes(Plandes),53. LEPARMENTIER, 288,294.
Franc-bord,66, 316,338. Lignesdechargedesnaviresdc commerce,
Fr6gatage, 54. 66.
Ligne de surimmcrsion,177.
GAUSS,232. Liquide(ChargemenQ, 88, 136,l7l
GERMANISCHER LLOYD, 6?. LLOYD'S REGISTER OF SHIPPING,
Gite (bande),59.
Gouvernail(Coupleinclinantproduit par Longueurde la carine,54.
I'actiondu),321. Longueursadmissibles,177.
Gravit€(Centredegravit6de la flottaison), - snvahissables,177.
243.
M€tacentre,6, 19,28.
Gravit€(Centredegravit€fictifdu navire), - additionnel.124.132.
348,350. - difT€rentiel,
(Centrede gravite virtuel du navire), 125,130,132.
- - de flotteursparticuliers,130,132.
152,352. - - d'un navirereel. 133.
(D6terminationde la positiondu c€ntre
M€taccntrique (D6veloppee), I 0 l.
dc gravit6du navire),259,267. (Hautcur),3, 18.
GUYOU, 288. (Point), 18,28.
M6tacentriques (Rayons),19,33, 34.
Halagesur cale,286. - principaux(Rayorc),41, 42,24E.
HauteurmCtacentrique, 3, 18,388. Metacentrique longitudinal(Rayon),19.
H6lices(Desechouagc : utilisationdes - ), - transversal (Rayon),19.
2t7. - additionnel(Rayon),l2l, 123.
Hydrostatiques(Courbes),2216. - diffErentiel(Rayon),125.
- - (Variationdu), 127.
Inclinaison(Axe d'), 12. M icro-ordinatcur (Calculateurde charge-
- dued la giration,369. meno,377.
(Pland'), 12. Moddles(D€terminationde la courb de
- isocardne,ll. stabilit€au moyende), 317.
- longitudinale, 269. Moments fl&hissementsappliqu6s au
Inclinants (Couples),32Q 323. navire,3t2.
Indicaricc de la surfacc(C), 39. Momcnt d'incrtie de la surfacedc la flottai-
Integration graphiqueapproch€€,231. sn,n,243,24-
(M6thodc de SIMPSON ou desparabo- - - d'un r€ctangl€, 41.
les),233. Moment unitaire longitudinal, 82.
(M6thode des trapezes),235. - - transversal,77.
Index alphabitique 393

Navire (D6finition du), 8. Redressement(Couple de), 16.


Navires (Diversit6 6volutive des), 49. (Bras de levier du), 296.
NEWTON, 232. REECH, 297.
NO RM A N D , 5 8 , 3 O I. REGISTRO ITALIANO NAVALE, 67.
NORSKE VERITAS, 67. Rdgledu tirant d'eau moyen,252.
Remorqueurs(Stabilit6 des), 355.
OMI (Organisation Maritime lnternatio- RtsBEC, 298.
nale),357, 361, 369. R6servede stabilit6, 330.
Onglet, I l
(Calculdes 6l6mentsd'un), 29.
Ordinateur, 171, 232, 234, 239, 304, 3'74. S al ut,321.
(Comparaison des m6thodes de calcul SIMART, 288.
des cardnesinclin6es),304. S IMP S ON ,233.
(Micro ), 371. Soufflage,23.
(Calculateur de chargement),377. Sous-marin(Prised'immersionet retour
(Mini - ), 376. en surfaced'un),98.
Pantocarenes (Courbes), 291, 299. 300, (Stabilit6en plong6ed'un). 2.1.
306. SPENCE, 30I -
- isoclines,8. S tabrl i t6aprdsarari ede coque.I56.
(M6thode de calcul par ( addilion de
P€che(La slabilit6et les servitudesimpo-
s6espar les enginsde), 371. poids > de la), 159.
P€cheurs(Avis i I'intention des), 372. (Methode de calcul dite u des carenes
perdues> de la), 164.
Perm6abilit6,179,181, 182, 183.
Perpendiculaires,54. Stabilite (coefficients de), 20.
- transversale d'un navire inclin€
Pes6ed'un navire,249, 252.
(Coeflicientde), 193.
Plan des formes, 53, 226.
(Couplede), 17.
PLIMSOLL (Disquede), 66.
- de formes (Couple de), 22.
Poids (D6placementsde), 68.
(Addition ou soustractionde). 136.155. de poids (Couplede), 21.
(Courbede), 310, 312, 368.
- Methode des m6tacentresaddition-
nelsou diffdrentiels,137. (Critdres de), 357.
- M€thodeg6n6rale,146. (D6termination au moyen de moddles
- M€thodedes q virtuels, l5l, 348. de la courbede), 317.
- libres,86. (Determination,par calculateurde char-
- liqu i d e s 8
, 8 , 1 3 6 ,l 7 l , 1 7 3 . gement, de Ia courbe de), 380.
- suspendus, 87. (D6terrnination expdrimentale des
Poids sp'6cihquede I'eau de mer (densit6), caracteristiques de la stabilit€: expe-
8. rience de stabilitE, essaide roulis), 259.
(Changementde flottaison quand varie
(Diagrammesde),310.
le) , 187 .
- dynamique, 324, 326, 333.
Pointsconjugu6s,184.
au tirant d'eauarridre, (Angle critiquede), 329, 331.
Point d'indiff6rence
- de l'6quilibre pendant le lancement,
184.
PONCELET, 232. 280.
Pont de cloisonnement, 176. (A partir des courbes de stabilit6, 6tude
- fraoc-bord,66,316. de lz), 322.
Pouss6e(d'Archimdde), 5, 9. - initiale,20.
(Centre de), 5. - n6gative,339.
PROHASKA (Formule de), 307. (R6servede), 330.
- statique, 323.
(r-a) n6gatif, 339. (Variation de la courbe de), 74.
(Tentativede redressement
d'un navire (Variation avec la hauteur de I'eau dans
pr6sentantun), 342. la carine de la), 173.

I
394
Index alphabitique
Surface(C), 26.
Tirant d'eau moyen, 60, 63.
- (F), 124.
(Rdgle du), 252.
- (r), 120. Tirants d'eau r6els, 62.
Tiranm d'eau (T6l6mesuredes), 255.
T (Courbe),l2l.
- (Surface),120. I onnagesdu navire de commerce.65.
I onture, 97.
Tableaude resolutionpratiquedesproble-
Tranche de sur6mersion,g.
mesde stabilit6,154,I55.
- surimmersion, 7.
- des 6l6mentsde stabilit6 d.une
TTlsporj (deplacement) de poids lVoir:
carene.246. <(rotds ))).
TCHEBYCHEV,232.
TEIKOKU KAIJI KYOKAI, 67.
l eteJaugeage,255. U.R.S.S.(Registrenaval de I'),67.
Th6ordmed'EULER. 12.
Tirantsd'eau,54, 59.
(Diff6rencede), 61. Vent transversal(Action d.un), 320.
VERITAS (Bureau).67.
(Echellesde), 61.
Voie d'eau, 156.
- fictifs,60,254.
Volume d'unecardne(Calculdu), 239.
(Positiondesechellesde),6t.
(rrerermrnatlon d!), 249, 252.

MASSON,Editeur
120,Bd St-ce.main
75280Paris Cedex05
Dep6t l6gal: mars 1985

IMPRIMERIEBAYEUSAINE
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N. chemis€: 6?50

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