I. Résumé Et Vision 2024 MADAGASCAR PDF
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Les statistiques
I. Résumé et Vision 2024
En 2024, le système statistique national malagasy pourrait devenir un système coordonné, fiable et
capable de répondre à tous les besoins récurrents et émergents tant en quantité qu’en qualité sur
les plans national et régional. Tous les acteurs du système statistique : producteurs de données,
fournisseurs de données, utilisateurs et bailleurs articuleront leurs activités statistiques autour d’un
programme commun cohérent. Les données statistiques nécessaires pourraient être disponibles, aussi bien
pour les acteurs du secteur public que du secteur privé, au moment opportun. Ainsi, les statistiques seront
reconnues comme outil essentiel de mise en œuvre de politiques basées sur les faits et de gestion axée sur
les résultats au service du développement.
Les diagnostics successifs du système statistique national aboutissent presque aux mêmes constats53 :
Le système statistique malagasy souffre de l’insuffisance des ressources humaines et des capacités
financières, laquelle a été aggravée par la crise politique. Les travaux de collecte des données sont
souvent orientés vers les domaines où des financements sont disponibles au détriment des besoins de
l’ensemble des utilisateurs.
Au bout du compte, ces problèmes handicapent fortement les processus de prise de décision et de
formulation des politiques.
La présente note a pour objectif de contribuer au plaidoyer pour l’appui aux statistiques à
Madagascar pour que celles-ci puissent assurer leurs rôles en tant qu’outil pour la réduction de la
pauvreté et la bonne gouvernance. À Madagascar où plus de 90% de la population est pauvre54, des
informations statistiques fiables sont nécessaires pour un meilleur ciblage des pauvres et l’identification
des caractéristiques de leur pauvreté. Ceci permettra de définir les politiques et programmes adéquats à
mettre en œuvre, et de vérifier à la fin du cycle de programmation les impacts sur la pauvreté. Par ailleurs,
elles orientent l’allocation des ressources là où elles sont le plus nécessaires. Enfin, les données fiables
permettent aux citoyens de vérifier ce que leurs gouvernants ont réalisé dans le cadre de la gestion axée
sur les résultats et incitent ainsi à la redevabilité.
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L’utilisation de plan stratégique fournissant une stratégie globale s’avère être un moyen robuste pour le
développement des statistiques 55. Ainsi, la référence à une stratégie nationale pour le développement des
statistiques est recommandée pour permettre au système statistique malagasy d’atteindre cette vision.
Le système statistique malagasy actuel est composé d’un appareil de production statistique centré sur
l’INSTAT et une structure de coordination appelée Comité de Coordination des Informations Statistiques
et Economiques. La structure de coordination actuelle du système statistique a été instituée par un décret
en Janvier 1989 qui spécifie ses missions, sa composition et son mode de fonctionnement. Toutefois, les
membres du comité n’ont été nommés qu’en 2000. Et, selon le diagnostic du système statistique effectué
en 2006, cette structure de coordination statistique n’a été opérationnelle qu’en 2000 et cela juste pour
quelque mois. En conséquence, les autres services statistiques fonctionnent de manière décentralisée et
indépendante sur le plan organisationnel (dispersion des objectifs et préoccupations, etc.) et surtout sur le
plan méthodologique (pas de gestion de domaine et de concept, non application des normes et pas de
contrôle de qualité, etc.). En 2008, avec l’adoption de la Stratégie Nationale de Développement de la
Statistique (SNDS), une nouvelle forme d’organisation et de coordination avec les structures adéquates du
système statistique malgache ont été proposées. Mais cette initiative a été interrompue par la crise qu’a
subie le pays à partir de 2009.
b. Cadre législatif
Ces textes ne sont plus adaptés au contexte actuel face à l’évolution des normes internationales en matière
statistique. La loi sur le secret et l’obligation en matière de statistique se limite aux principes de visa,
d’obligation de réponse et de garantie de secret statistique et présente ainsi plusieurs lacunes. Les lois
statistiques :
- énoncent des principes régissant les activités statistiques énoncés par la Charte africaine de la
statistique et découlant des Principes fondamentaux de la Statistique approuvés en 1994 par la
Commission de statistique des Nations Unies ;
- définissent le système statistique national, notamment les principaux acteurs du système, leurs
droits et responsabilités et les relations entre eux et avec les autres organisations.
Par ailleurs, ces textes en eux-mêmes n’ont pas été efficaces du fait qu’ils n’ont pas permis de faire
fonctionner correctement le système statistique. L’élaboration d’un nouveau cadre juridique reste
actuellement une nécessité pour Madagascar. Deux projets de loi ont été formulés en 2004 et 2008 mais
n’ont pas pu être adoptés.
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c. L’Institut National de la Statistique (INSTAT)
L’INSTAT est en charge de la production des données statistiques sur les indicateurs nationaux. Il est
aussi en charge de la conception, la coordination et la mise en œuvre de la politique nationale en matière
de statistique.
L’institut national produit et diffuse régulièrement des statistiques essentielles telles que les indices des
prix à la consommation et les statistiques sur les créations de nouvelles entreprises formelles. En plus, elle
a réalisé des nombreuses enquêtes statistiques nationales ou régionales avec l’appui des bailleurs de
fonds. Cependant, le problème y reste entier. Certaines statistiques aussi fondamentales restent non
disponibles sans reparler des problèmes de la comptabilité nationale et du recensement. La situation
relative à la comptabilité nationale est en cours de régularisation tandis que la réalisation du recensement
ne s’est pas encore concrétisée 57. Le retard accumulé dans la réalisation du recensement pourrait pourtant
altérer sa qualité en tant que base d’échantillonnage. D’autre part, l’accès aux bases de données des
enquêtes n’est pas clair. La capacité de l’institut national reste très limitée au niveau des ressources
humaines et au niveau des ressources financières.
Par ailleurs, l’incapacité de l’institut national en matière de gestion financière et de passation de marchés
a entrainé un certain manque de confiance de la part des bailleurs. En plus, faute de gestion de carrière
claire, les statisticiens quittent l’institut après y avoir passée quelques années et les départs ne sont pas
toujours comblés par les arrivées de nouveaux cadres.
D’autre part, sur le plan financier, depuis le changement de son statut en Etablissement Public à Caractère
Industriel et Commercial, l’INSTAT ne reçoit plus que des « subventions », mises à part les ressources
affectées dans le cadre du programme d’investissement public pour réaliser ses missions. Toutefois, par le
passé, ces subventions ont été juste assez pour assurer les salaires du personnel et les coûts de
fonctionnement. Les activités de production statistiques sont donc tributaires des financements des
bailleurs et jusqu’ici, aucune coordination n’existe au niveau des bailleurs eux-mêmes pour rendre leur
appui plus efficace. Malgré les efforts dans le cadre du programme d’investissement public, le fait est
que, jusqu’ici, l’Etat malgache ne participe réellement au financement de la production statistique qu’à
faible ampleur.
Le système statistique malagasy actuel est décentralisé, c’est-à-dire que les statistiques sectorielles sont
produites par des services ou directions des ministères techniques et d’autres organismes publics ou para-
publics.
Seuls quelques ministères comme l’éducation et la santé disposent de « services » statistiques régionaux
et de mécanismes permettant la remontée des données au niveau central. Par ailleurs, il faut noter que
généralement les problèmes d’incohérence et de faiblesse de la fiabilité des données sont plus accentués
au niveau des statistiques sectorielles faute de coordination et d’appui technique venant du système
national. Les services sectoriels souffrent aussi de manque de moyens financiers et le manque de moyens
humains y esr plus accentué. On dénombre très peu de statisticiens de formation au niveau des secteurs.
Par exemple, il n’y a qu’un seul statisticien au sein du service des statistiques agricoles alors que le
secteur occupe environ 80% de la population. Toutefois, il convient de noter que quelques services de
production de statistique sectorielle ont bénéficié des nouveaux cadres statisticiens moyens issus des
premières promotions de la formation locale de statisticiens. A Madagascar, les sources administratives
pour la production de statistique restent encore non valorisées et non intégrées.
57Principalement en raison de problème de financement. Mais la crise politique en 2009 a aussi interrompu les
activités déjà en cours.
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e. Le système statistique régional
Au niveau d’une région, le système statistique est composé de la représentation de l’INSTAT, des
Services Techniques Déconcentrés 58 et des Collectivités Territoriales Décentralisées, notamment la
Région et les Communes.
La principale avancée qui a été faite au niveau régional est l’opérationnalisation des Services Régionaux
de la Statistique au niveau des 22 régions de l’île qui sont les démembrements de l’institut national au
niveau régional. Certes, la mise en place des services régionaux de la Statistique a pu redynamiser le
système statistique régional, mais force est de constater que ce dernier reste embryonnaire. Les faiblesses
des capacités, surtout techniques, sont encore plus accentuées au niveau régional. Les cadres moyens
issus de la formation locale en statistique ne couvrent pas encore les besoins de l’ensemble de ces services
régionaux.
Aucune politique claire en matière de statistique n’existait à Madagascar 59 avant 2008, année d’adoption
de la SNDS. Cette stratégie retrace de façon formelle la politique de développement de la statistique à
Madagascar couvrant la période 2008-2012. La Stratégie malgache de développement de la statistique de
2008 s’est fixé comme objectifs généraux de (i) réorganiser et moderniser le système statistique
malgache, (ii) d’améliorer de façon notable l’offre statistique et (iii) de développer le système statistique
régional.
On peut relever des points positifs dans la mise en œuvre de la SNDS, entre autres :
Depuis l’adoption d’une stratégie officielle de réduction de la pauvreté 60 par l’Etat malgache à partir de
2002, le système statistique a pris de l’importance dans la gestion du développement du pays. L’INSTAT
ainsi que les services sectoriels de production statistique étaient sollicités pour fournir les statistiques pour
le besoin du suivi de la politique de développement. Le passage au budget programme en 2005 a amplifié
ce besoin. Toutefois, avant 2007, le cadre institutionnel du suivi des politiques de l’Etat était encore
moins clair, moins formel et non intégré.
58 Services Techniques Déconcentrés qui sont les démembrements des ministères techniques et autres organismes
effective.
60
DSRP ou Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
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En 2007-2008, un nouveau document officiel de stratégie de développement 61 et un système de Politique
Générale annuelle de l’Etat 62 ont été adoptés. Non seulement cette étape a marqué l’attention accordée à
la gestion axée sur les résultats et l’adoption de programmes assortis d’indicateurs tels les Objectifs du
Millénaire pour le Développement, mais elle s’est accompagnée aussi d’une véritable institutionnalisation
et formalisation du cadre de suivi et évaluation de la politique de développement de l’Etat. Ainsi a été mis
en place le Système National Intégré de Suivi Evaluation. A travers ce dernier, l’Etat malgache a reconnu
l’importance de la statistique et a mis formellement le système statistique national et la stratégie nationale
de développement de la statistique au centre du système national de suivi-évaluation.
Après la crise de 2009, le système national intégré de suivi évaluation a continué d’exister formellement
et de fonctionner malgré le fait que durant la période de transition, le pays ne possédait pas de cadre clair
de politique de développement. Par ailleurs, certains des acteurs sollicités n’ont pas joué leurs rôles. Ceci
a entrainé des lacunes sur le contrôle qualité et l’analyse des données administratives sectorielles 63.
61
Document nommé MAP ou Madagascar Action Plan, Il s’agit d’un DSRP plus élargi en touchant des domaines
qui ne sont forcément en liaison directe avec la notion de pauvreté comme dans un DSRP.
62
Politique Générale de l’Etat ou PGE, il s’agit du cadre de mise en œuvre annuelle du Madagascar Action Plan. La
PGE est adoptée annuellement.
63
Banque mondiale (2013), Monitoring and evaluation Policy Note (non publiée).
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Il s’agit de la mise à jour des analyses déjà faites dans les précédentes études de diagnostic du système statistique
comme celle de Rakotomalala 2006.
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- L’existence de ressources humaines locales très qualifiées autres que les statisticiens purs mais
qui peuvent aider dans les activités de production statistique.
Enfin, de manière non exhaustive, les menaces qui pèsent actuellement sur le système statistique
malagasy sont:
- L’instabilité politique
- L’externalisation des activités de l’INSTAT.
- La non sécurisation de ressources financières des activités statistiques.
- La diminution de la production statistique et dégradation de la qualité des données.
- La persistance du déséquilibre entre production d’enquête à la commande et la production des
autres statistiques d’Etat.
(i) L’amélioration de la qualité des données statistiques. Il est clair que les données
produites doivent être de qualité satisfaisante, refléter la réalité et être actuelles. Le système
a besoin de la mise en place d’un système de normes et de contrôle dans un cadre de
coordination efficace, et de ressources humaines et financières améliorées pour que
l’assurance de la qualité soit intégrée au processus même de production.
(iv) L’évaluation, la mise à jour de l’actuelle SNDS et son application effective. Plusieurs
fois déjà, un cadre de politique pour la statistique a été élaboré mais sans application
effective sur le terrain. L’application de l’actuelle stratégie nationale de statistique a été
partielle du fait, entre autres, de la crise de 2009. Un des défis les plus importants en
matière de développement de la statistique concerne alors la mise à jour de cette stratégie
nationale et son application effective.
(v) L’effectivité des nouvelles lois statistiques plus adaptées. Quelles que soient les formes
institutionnelles et de coordination adoptées dans le cadre de la stratégie nationale en
matière de statistique, elles n’auront pas de valeur réelle sans le support d’un cadre
juridique.
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(vi) La restructuration et la réforme des structures de production de données. Avec ou
sans stratégie nationale de développement de la statistique, la levée des contraintes internes
à l’institut national est une condition pour l’amélioration du système dans son ensemble.
L’étude sur la restructuration de l’Institut National réalisée en 2008 pourrait servir de base.
D’autre part, les unités de production de statistiques au niveau des ministères méritent aussi
d’être érigées en structures permettant leur indépendance vis-à-vis des pressions politiques.
(xii) La promotion de la culture statistique. L’usage des statistiques devrait aller au- delà du
simple suivi des projets et programmes. Les statistiques constituent un outil à la disposition
des citoyens pour évaluer la qualité de la gouvernance. La demande en informations
statistiques est atténuée par la difficulté pour les simples utilisateurs de comprendre les
concepts techniques. Le ciblage d’un plus large public dépend de la capacité à livrer les
statistiques en format compréhensible et suivant un calendrier prévisible.
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IV. Recommandations et conclusion
a. A court terme
Les recommandations proposées ci-après sont réalisables au cours des premiers six mois et sont
déterminantes pour la réussite des interventions à long terme.
(i) Assurer l’implication de tous les acteurs concernés lors de la mise à jour de la SNDS.
La mise à jour de la stratégie devrait constituer la priorité et faire l’objet d’un processus
participatif et inclusif. Des appuis financiers et techniques sont déjà prévus à cet effet par la
Banque mondiale, le PNUD et la Banque Africaine pour le Développement. La direction de
l’initiative de mise à jour appartient à la partie malagasy pour assurer l’appropriation du
processus. L’inclusion de toutes les parties prenantes ainsi que le consensus sur le contenu
du rapport final seront déterminants pour la phase de mise en œuvre. Il est souhaitable de
mettre en place le cadre de coordination des Partenaires Techniques Financiers pour les
statistiques.
(ii) Finaliser la préparation du recensement. L’Etat devrait confirmer son intérêt pour cette
opération en mettant en place de la structure de coordination du recensement. Une fois le
document de projet finalisé, une table ronde de toutes les parties intéressées devrait être
organisée pour arrêter les dates des travaux tout en tenant compte des conditions techniques
et des disponibilités des financements. Il est recommandé de ne commencer les travaux
préparatifs liés à la date du recensement que lorsque le financement nécessaire aura été
entièrement bouclé.
(i) Appliquer effectivement la SNDS. La stratégie devrait être l'outil d'orientation principale
de toutes les activités statistiques puisqu'elle est conçue de manière à couvrir l’ensemble du
système statistique, incluant les mécanismes institutionnels et de coordination. Par
conséquent, tout soutien pour le développement des statistiques, provenant de l’Etat ou des
partenaires internationaux, devrait être destiné à la mise en œuvre de la Stratégie.
(iii) Utiliser les outils existants pour redynamiser l'image du système statistique national.
À cette fin, il est recommandé de régulièrement mettre à jour les informations sur le
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système malgache et d'utiliser les cadres de référence offerts par le « Bulletin Board on
Statistical Capacity » 65 de la Banque mondiale et le Système Général de Diffusion des
données du Fonds Monétaire International. Ces outils permettent d'évaluer la capacité
réelle du pays en matière de statistiques.
Madagascar se trouve à un tournant clé de l’histoire de son développement. Les statistiques n’agissent pas
directement sur le niveau de la pauvreté. Toutefois, elles constituent un outil indispensable pour faire
l’état des lieux du niveau de développement, identifier les cibles et formuler les politiques adéquats, et
évaluer à la fin du cycle les progrès accomplis. Elles garantissent la réussite de la future stratégie qui sera
formulée et mise en œuvre par le nouveau régime en place. Pour que cet outil soit efficient, des actions
concrètes sont proposées dans cette note, la finalité étant de disposer de statistiques fiables et pertinentes
pour guider le choix des politiques de développement.
65
Bulletin Board on Statistical Capacity, accessible au www.worldbank.org/data/bbsc.
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Références bibliographiques
Banque mondiale, 2013, Mission sur le développement statistique à Madagascar – Aide Mémoire
pour usage officiel uniquement.
Bodin J. L., Candot B., 1999, Rapport préliminaire - Audit Organisationnel de l’INSTAT
Madagascar.
République de Madagascar, 2007, Plan d’Action pour Madagascar – Un plan audacieux pour le
développement rapide.
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