ChapII 2
ChapII 2
ChapII 2
Le tricône (outil à 3 molettes) est le plus utilisé. Les éléments de coupe font partie de la
molette ; ce sont :
des dents usinées dans le cône ou
des picots de carbure de tungstène emmanchés en force dans des perçages à la surface
du cône.
Les outils à picots ont permis d’améliorer les performances de forage dans les formations
dures, là où les outils à dents ne pouvaient forer que quelques mètres avec une vitesse
d’avancement faible. Les picots de carbure et les paliers de friction ont permis d’appliquer
des poids de plus en plus importants sur l’outil et d’augmenter la durée de vie des outils dans
les formations dures (la durée de vie de ces outils est pratiquement trois fois plus longue que
celle des outils à dents et à roulements à rouleaux).
Les fabricants ont développé plusieurs types d’outils, chacun adapté à un type particulier
de formation.
Bossage de duse
Surface d'appui
Bras Bouchon soudé
d'entrée des billes
Recharge de protection
Traitement de surface
Face arrière
du cône
Surface Billes
ou diamètre
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Dent
Coin pulv ris
c) Fracture d) Post-fracture
FIG. 2.2 Mécanisme d’action d’un outil à molettes sur la roche
Ces deux effets sont complémentaires. Ils sont privilégiés l’un par rapport à l’autre suivant
la dureté de la roche à broyer. Pour un terrain tendre, l’effet de ripage sera prépondérant.
Ces deux effets sont gouvernés par la géométrie des cônes. Pour privilégier l’effet de
ripage, la rotation du cône doit s’éloigner de façon significative d’une rotation vraie.
Pour balayer entièrement le front de taille, les rangées de dents et / ou de picots sont
décalées sur chaque molette.
La répartition des éléments de coupe sur chaque cône est importante. Un bon arrangement
permet d’améliorer le nettoyage de l’outil et de réduire les risques de bourrage.
Les structures de coupe sont réparties en plusieurs rangées (voir figures 2.1 et 2.6) :
la rangée de nez (nose row) la plus au centre de l’outil,
la rangée médiane (middle row),
la rangée de talon (heel row) la plus extérieure.
Des picots de carbure de tungstène plats sont sertis sur la face extérieure des cônes, ceci
afin de renforcer le talon de l’outil et de limiter la perte de diamètre dans les formations
abrasives. La tendance actuelle est de renforcer cette face avec des diamants. Cette face du
cône peut être équipée d’éléments de coupe pour réaliser des puits déviés.
Le pas des éléments de coupe est également un point important. Si les dents sont
régulièrement réparties sur un cercle, elles vont retomber toujours au même endroit sur le
front de taille réduisant ainsi la pénétration et la destruction de la roche. Pour éviter cela, la
répartition des dents n’est pas régulière (figure 2.3).
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Les outils à dents acier sont utilisés en début de trou, dans les formations tendres, avec de
grandes vitesses de rotation, ainsi que dans les zones où l’épaisseur des couches rend les
outils à picots non économiques.
Les dents de la rangée de talon ont des profils de crête adaptés aux formations à
forer (profil en T, en L, etc …) ; le but est de limiter leur usure et ainsi de réduire la perte de
diamètre de l’outil.
Les outils pour formations tendres sont conçus avec des dents longues, largement
espacées, de façon à favoriser la pénétration dans le terrain et l’arrachement de fragments
plus importants. Les dents des outils pour ce type de formation peuvent être conçues pour
s’auto-affûter en s’usant. Cela est réalisé en rechargeant seulement un coté de la dent (figure
2.4).
Les outils pour formations moyennes et mi-dures présentent des dents plus rapprochées.
La dent a également des angles légèrement plus grands pour supporter la charge nécessaire
pour vaincre la résistance de la formation.
Les formations dures ont de fortes résistances à la compression et sont habituellement très
abrasives. Les outils conçus pour forer ces formations sont munis de dents solides et peu
espacées ainsi que des cônes de molette épais de manière à supporter des poids importants.
Les dents pour formations dures ne sont pas rechargées. Elles présentent la même dureté
sur les deux faces. Ces dents en s’usant ne s’affûtent pas. Il sera nécessaire d’appliquer un
poids de plus en plus important sur l’outil pour obtenir le même avancement au fur et à
mesure qu’il s’use.
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rechargement
L’outil à picots (insert bit) de carbure de tungstène fut initialement conçu pour forer les
formations très dures et abrasives composées de silice ou de quartzite qui, du fait de la durée
de vie relativement courte des outils à dents, se révélaient très onéreuses à forer.
Les picots cylindriques en carbure de tungstène fritté sont sertis dans des trous usinés dans
les cônes. Cet assemblage donne une structure de coupe présentant une grande résistance à
l’usure par abrasion ainsi qu’aux efforts de compression.
La forme ovoïde est la plus résistante et est dessinée pour l’action d’écrasement et
d’éclatement nécessaire au forage des formations très dures.
Les ogives présentent un peu plus de proéminence pour forer des formations un peu
plus tendres.
Le cône est également un profil solide convenant parfaitement à une action de forage
du type écrasement et éclatement. Il est utilisé avec une action de raclage pour le
forage des formations mi-dures.
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Le ciseau est utilisé dans les formations moyennes et tendres pour un avancement
maximum grâce à une action de gouge et de raclage. Des formes spécifiques de ciseau
sont choisies en fonction de la formation et des propriétés géométriques de l’outil.
Les picots utilisés sur la rangée de talon sont plus courts et plus arrondis que ceux des
autres rangées car ils supportent des charges plus importantes (figure 2.5).
De part la disposition des éléments de coupe, les trois cônes d'un outil ne sont pas
identiques et sont numérotés de la façon suivante :
Cône n° 1 : le cône ayant la pointe qui occupe le centre (figure 2.6).
Cônes n° 2 et 3 : ce sont ceux que l'on rencontre successivement en partant du cône
n°1, dans le sens des aiguilles d'une montre, en faisant face aux trois cônes.
Cône n°2
Outil à dents
Cône n°1
Cône n°2
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Outil à picots
Pour obtenir l'effet de glissement ou ripage, l'axe de chaque molette est décalé et ne passe
pas par le centre de l'outil (figure 2.7). L’angle entre l’axe du cône et l’axe joignant le centre
de l’outil est d’autant plus grand que l’outil est destiné à des formations tendres. Il est nul sur
les outils destinés aux formations dures : l'arrachage de copeaux n'est plus possible et l'effet
de glissement serait nuisible aux dents de l'outil.
Cet angle est de l’ordre de 5 à 6° sur les outils pour formations tendres, de 3° sur les outils
pour formations moyennement dures et de 0 sur les outils pour formations dures.
Sens de rotation
Axe de l'outil
Axe du cône et axe
du roulement
Sens de rotation
Axe de outil
Axe du cône
et axe du roulement
Offset
Apex cône
interne
Angle cône interne
Apex c ne interne
Angle c ne interne
Angle c ne talon
Apex c ne talon
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Pas d'offset
Arrangement pour formation dure
Cette divergence des axes produit ce que l'on appelle l'offset (offset d'autant plus grand
que la divergence des axes est grande).
Dans les terrains tendres, la divergence des axes aide à détruire la roche et à évacuer les
déblais hors de la denture. La forme de la denture joue également un rôle. Plus les dents sont
hautes et espacées et plus il est facile de dégager les éléments de roche détruits par l'action
des dents. En outre, le grand espacement des dents diminue le nombre d'arêtes en contact
avec le fond du trou et par conséquent, augmente la pénétration dans la roche.
Pour un terrain dur et compact, il n’y a pas intérêt à obtenir une pénétration importante de
chaque dent, cela pourrait provoquer, du fait de la grande résistance de la roche, des ruptures
de dents. On prévoit donc dans ce cas des molettes munies d'un grand nombre de dents,
petites et peu espacées. L'outil travaille surtout par écrasement : il fracture la roche sans qu'il
y ait pénétration importante des éléments de coupe.
L’angle que fait l’axe du cône avec le front de taille varie également suivant le type
d’outil. La valeur de cet angle va influencer et déterminer la charge que peut supporter le
roulement, la résistance du bras, le diamètre et la longueur du roulement principal. Cet angle
est de l’ordre de 33° pour les formations tendres, de 36° pour les formations moyennement
dures et de 39° pour les formations dures. Plus cet angle est faible, plus la résistance du bras
supportant la molette est faible.
On notera également sur la figure 2.7 que le sommet de chaque cône enveloppant une
rangée d’éléments de coupe est différent. Les sommets sont d’autant plus éloignés de l’axe de
rotation de l’outil que celui-ci est conçu pour forer des formations tendres.
En définitive, les cônes pour formations dures ont un mouvement proche du roulement
vrai tandis que ceux pour formations tendres glissent en même temps qu’ils tournent et ont
une action de gouge et de cisaillement sur la roche.
On notera également que le trou est calibré par le talon des molettes. Plus la formation est
abrasive, plus la surface du talon sera importante et renforcée (pastille de carbure de
tungstène, imprégnation de diamants).
Les roulements sont souvent le point faible des tricônes. La plus grande partie du poids
appliqué sur l’outil est supportée par le roulement principal ; le reste de la charge est supporté
par le roulement secondaire. Le plus souvent les cônes sont maintenus en place sur les bras
par des billes (voir figure 2.8).
Le roulement principal est le point critique du système. Deux types sont utilisés :
les roulements à rouleaux (roller bearing),
les paliers de friction ou paliers lisses (journal bearing).
Les rouleaux ont été le premier type utilisé : ils peuvent supporter une vitesse de rotation
importante mais un poids relativement faible car la charge est transmise uniquement par les
deux génératrices opposées du rouleau. Cette répartition ponctuelle de la charge peut
entraîner une déformation du roulement lorsque le poids appliqué sur l’outil est important.
Avec l’apparition des picots de carbure de tungstène, il a été nécessaire d’allonger la durée
de vie des roulements. Les paliers de friction ou paliers lisses ont été développés à cette
occasion. Ils ne contiennent aucun élément mobile mais uniquement un palier mâle ajusté sur
l’alésage intérieur du cône.
Ce type de roulement peut supporter un poids important (charge transmise par une surface
beaucoup plus importante que dans le cas des rouleaux). Par contre, une vitesse de rotation
élevée peut produire un grippage du roulement à cause de la chaleur produite par friction.
Pour réduire les risques de grippage, les zones de contact entre l’arbre du palier et
l’alésage du cône sont revêtues de métaux spéciaux (alliages de cuivre, plaquage d’argent,
etc.) pour diminuer le coefficient de friction. Un traitement de surface est appliqué sur les
différentes parties pour augmenter la résistance à l’usure.
Un film de lubrifiant permet d’éviter le contact direct entre le palier mâle et l’alésage
intérieur du cône et ainsi limite les risques de grippage.
La première façon employée pour maintenir le cône en place a été le roulement à billes. Ce
système est encore utilisé sur de nombreux outils. Les billes sont mises en place en dernier
par un canal percé dans chaque bras. Ce canal est ensuite fermé par un bouchon soudé.
En principe, dans les conditions de forage normales, les billes ne supportent pas de charge.
Cependant, elles se retrouvent soumises à une poussée radiale en cours de reforage (reaming)
ce qui peut réduire de façon considérable la durée de vie de l’outil.
D’autres systèmes de verrouillage ont été développés et sont utilisés avec les paliers de
friction. Citons :
Le système Ringlok de Hughes : une bague à ressort (snap ring) remplace les billes.
Cette bague occupe une place plus faible que les billes, ce qui laisse plus de place pour
le roulement principal. Cette bague permet une meilleure répartition des contraintes
radiales.
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Palier lisse
Rétention par billes
FIG. 2.8a Différents types de roulements
Bague de rétention
vissée sur le cône
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La tolérance des outils à molette est positive. Le diamètre réel de l’outil peut donc être
légèrement supérieur à son diamètre nominal mais jamais inférieur. C’est le contraire pour les
outils diamant (tolérance négative). En conséquence, il peut être nécessaire de reforer lorsque
l’on descend un outil à molette après un outil diamant.
La figure 2.10 montre, pour un débit et une vitesse de rotation donnés, la variation de la
vitesse d’avancement en fonction du poids appliqué sur l’outil et de la dureté de la formation.
001JB9925
Vitesse d'avancement
dre
en
nt
tio
ma
re
du
for
on
mati
for bourrage des l ments
de coupe
0 1 2 3 4
Poids sur l'outil en tonne par pouce
- Le débit n’est pas suffisant pour évacuer tous les déblais du front de taille, les déblais
non éliminés sont rebroyés diminuant l’efficacité des éléments de coupe. Si la quantité
de déblais produite est supérieure à la quantité évacuée, il se produit un bourrage de
l’outil.
- Les éléments de coupe pénètrent complètement dans la formation (roche plus lit de
déblais) : il se produit un bourrage des éléments de coupe (ce n’est pas pour cela que
l’outil est bourré).
Suivant la dureté de la formation, l’allure de la courbe varie lorsque le poids appliqué
est faible :
- Dans un terrain tendre, l’outil avance dès que l’on applique du poids (si la formation
est suffisamment tendre et / ou peu consolidée et le débit élevé, on obtient un
avancement sans appliquer de poids sur l’outil).
- Dans un terrain dur, il faut appliquer un certain poids pour que l’outil avance. Le seuil
se trouve aux environs de 0.5 kdaN par pouce d’outil.
L’augmentation du poids a plus d’effet sur les formations tendres que sur les
formations dures (pente de variation de la vitesse d’avancement plus élevée pour les
formations tendres que pour les formations dures).
Le poids que l’on peut appliquer sur l’outil est fonction de la garniture de forage utilisée et
du profil du puits (dans les puits faiblement déviés, poids sur l’outil obtenu en mettant les
masses-tiges en compression, dans les puits horizontaux, poids obtenu en mettant les tiges en
compression). Le poids appliqué va agir sur la durée de vie de l'outil.
Le poids appliqué sur l’outil a une influence sur la trajectoire du puits, il modifie la
position des points de contact entre la garniture et la paroi du trou. Il sera généralement
nécessaire de contrôler ce poids pour réaliser la trajectoire désirée.
La figure 2.11 montre, pour un débit et un poids sur l’outil donnés, la variation de la
vitesse d’avancement en fonction de la vitesse de rotation.
Vitesse d'avancement
dre
ten
n
tio
dure
formation
ma
for
La vitesse de rotation joue sur la durée de vie de l'outil (usure des roulements) et sur la
trajectoire du puits.
2.6.2 Recommandations
Les paramètres poids et vitesse de rotation à appliquer sur un outil varient suivant le type
de l’outil. Les fabricants indiquent pour chaque type la plage de poids et de vitesse de
rotation que l’on peut appliquer (il est recommandé de rester à l’intérieur de ces plages pour
ne pas dépasser les capacités des roulements et des structures de coupe).
Pour forer une formation tendre, le poids à appliquer sera compris entre 1 à 2 tonnes par
pouce de diamètre d’outil (entre 12 et 24 t pour un outil 12 ¼) et la vitesse de rotation sera
comprise entre 200 et 100 tours / minute.
Pour les formations dures, le poids à appliquer sera compris entre 2 et 3.5 tonnes par pouce
de diamètre d’outil et la vitesse de rotation sera comprise entre 60 et 30 tours / minute.
A titre d’exemple, les tableaux 2.1 et 2.2 indiquent les paramètres conseillés par Hughes
Tool et Security-DBS pour leurs outils. On peut remarquer que, pour le même code IADC, les
plages de poids et de vitesse de rotation ne sont pas identiques d’un fabriquant à l’autre, d’où
l’intérêt de consulter les données constructeur (ces plages peuvent également varier
légèrement d’une région à l’autre).
Type d’outil Code Poids en lb / Vitesse de Type d’outil Code Poids en lb / Vitesse de
IADC pouce d’outil rotation IADC pouce d’outil rotation
ATM-1 116 2000-5000 300-80 ATJ-55A 637 3000-6000 70-35
ATM-G1(S) 117 2000-5000 300-80 ATJ-77 737 3000-6000 65-35
ATM-G3 137 2000-5000 300-80 ATJ-99 837 4000-6500 55-30
ATM-05 417 2000-5000 280-70 ATJ-99A 837 3000-6000 65-35
ATM-11 437 2000-5000 280-60
ATM-11H 437 2000-5500 240-60 MAX-Gl 115 1000-4000 350-80
ATM-11C(G) 447 2000-5500 240-60 MAX-G3 135 1000-4000 350-80
ATM-22(G) 517 2000-6000 240-50 MAX -05 415 1000-3500 350-80
ATM-22C 527 2000-6000 240-50 MAX-11H 435 1000-4000 350-80
ATM-33 537 3000-6000 220-40
ATM-33C 547 3000-6000 200-40 ATX-1 114 1500-4000 200-80
ATX-Gl 115 1500-4000 200-80
ATJ-1(S) 116 2000-5000 180-80 ATX-G3 135 1500-4000 200-80
ATJ-2 126 2000-5500 150-70 ATX-05 415 1000-3500 200-80
ATJ-05 417 2000-5000 140-70 ATX-11 435 1000-4000 200-80
ATJ-05C 427 2000-5000 140-60 ATX-11H 435 1500-4000 200-80
ATJ-11S 437 1500-5000 140-60 ATX-11C 445 1500-4500 200-80
ATJ-11 437 2000-5000 140-60 ATX-22 515 1500-4500 200-80
ATJ-11H 437 2000-5500 120-60
ATJ-11C 447 2000-5500 120-60 J2, J2T 126 2000-5500 150-70
ATJ-22S 517 2000-5500 120-60 JG2 127 2000-5500 150-70
ATJ-22 517 2000-6000 120-50 J3 136 2000-6000 120-60
ATJ-22C 527 2000-6000 120-50 JG3 137 2000-6000 120-60
ATJ-33S 537 3000-5500 110-50 J4 216 3000-7000 90-50
ATJ-33 537 3000-6000 110-40 JG4 217 3000-7000 90-50
ATJ-33A 537 3000-5000 80-40 J7 316 3000-7500 80-50
ATJ-33C 547 3000-6000 100-40 JG7 317 3000-7500 80-50
ATJ-35C 547 3500-7000 80-40 JG8 347 3000-7500 80-50
ATJ-44 617 3000-6000 80-40
ATJ-44A 617 3000-5500 80-40 G44 612 3000-6000 80-40
ATJ-44C 627 3500-7000 80-40 G55 632 3000-6000 80-40
ATJ-55R 637 3000-6000 70-35 G77 732 3000-6000 70 40
ATJ-55 637 4000-7000 70-40 G99 832 3000-6000 70-35
Les plages de poids et de vitesse de rotation représentent les paramètres typiques d’utilisation mais ne vont pas
nécessairement conduire à une durée de vie optimum de l’outil. Il n’est pas recommandé que les limites supérieures de
poids et de vitesse de rotation soient appliquées simultanément.
TAB. 2.1 Recommandation de poids et de vitesse de rotation pour les outils Hughes
4
TAB. 2.2a Recommandation de poids et de vitesse de rotation pour les outils Security-DBS :
TAB. 2.2b Recommandation de poids et de vitesse de rotation pour les outils Security-DBS
Hughes Tool pour ces outils à picots et à paliers lisses donne le nombre WN, produit du
poids par la vitesse de rotation. Ce nombre permet de déterminer la valeur du second
paramètre à partir de la valeur fixée pour le premier (voir tableau 2.3 et Formulaire du
Foreur). Un exemple d’utilisation du WN est donné en bas de ce tableau.
Pour les outils à paliers lisses à inserts le tableau suivant donne le nombre WN, produit du poids (en kdaN)
et de la vitesse de rotation (en tr/min). Ce nombre ne prend en compte que la résistance des paliers. Les
risques de cassure des inserts ou de perte d'étanchéité n'ont pas été considérés lors de sa détermination.
TAB. 2.3 Paramètres d’utilisation des outils à picots et paliers lisses (d’après Hughes Tool)
Ces plages d’utilisation des outils sont suffisamment grandes pour pouvoir jouer sur ces
valeurs afin de trouver le couple poids-vitesse optimum. La meilleure façon de déterminer ce
couple est de réaliser un test de forabilité sur chantier (drill off test).
Le tableau 2.3 mentionne que seule la résistance des paliers est prise en considération dans
le WN. Cela veut dire que, si l’on applique la valeur prévue pour un outil donné, le roulement
ne devrait pas être la cause première de la rupture de cet outil.
La vitesse de la boue à la sortie de l’outil doit être suffisante pour évacuer rapidement les
déblais du front de taille et pour nettoyer les éléments de coupe de l’outil (l’évacuation des
déblais du front de taille semble être le point qui influence le plus la vitesse d’avancement).
Si les déblais se sont pas évacués rapidement du front de taille, il se forme un lit de déblais
réduisant les performances de l’outil et risquant de bourrer les éléments de coupe.
Mais si la vitesse est trop élevée, il y a risque d’érosion de l’outil entraînant la perte des
éléments de coupe et réduisant sa durée de vie.
2
L’expérience montre qu’une puissance hydraulique comprise entre 2 et 5 hp / in (chevaux
par pouce carré d’outil) sur le front de taille permet un bon nettoyage (si inférieur à 2 risque
que le nettoyage soit insuffisant ; au contraire, si supérieur à 5, risque d’érosion de l’outil et
d’usure prématurée) (figure 2.12). Cela correspond à une vitesse comprise entre 80 et 150 m /
s à la sortie des duses de l’outil.
36 005JB9925
24
um
18
mi
ax
em
u
l iq
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6 Pui
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Puissance hydraulique à l'outil en hp/in2
Le gain en performance obtenu avec ces différentes adaptations peut ne pas être
rentable dans certains types de formations à cause du coût supplémentaire de l’outil.
2.7.2.1 Densité
002JB9925
1
Vitesse d'avancement
0,5
0,25 Out
il molette
10 20 30 40 50 60
Pression diff rentielle en bar
Avec une pression différentielle nulle (ou négative dans le cas du forage à l’air), la
pression de formation facilite l’expulsion des déblais du front de taille et le nettoyage. Avec
une pression différentielle positive, la pression exercée par le fluide de forage tend à plaquer
les déblais sur le front de taille et rend le nettoyage moins efficace.
Les meilleures vitesses d’avancement sont obtenues en forant avec une boue de densité la
plus faible possible.
2.7.2.2 Filtration
Dans le cas d'une formation poreuse et perméable, les éléments solides de la boue se
déposent sur la paroi du puits et forment le cake tandis que le filtrat (phase liquide de la boue)
pénètre dans la formation. La filtration s’arrête lorsque le cake est étanche.
Dans une formation perméable, la filtration tend à équilibrer la pression entre le puits et la
formation sous le front de taille. La filtration facilite donc le décollement des déblais et leur
évacuation.
Dans les formations non perméables, le fluide pénètre dans les fissures créées par l’outil
dans la roche et facilite le décollement des déblais et leur évacuation.
Pour une roche perméable, l’augmentation du filtrat jusqu’à une valeur API d’environ 10
produit une augmentation de la vitesse d’avancement. Au delà de cette valeur, la vitesse
d’avancement ne varie plus.
Dans le cas de formations réactives (argiles gonflantes, etc.), l’effet de la filtration peut
devenir rapidement un inconvénient entraînant le bourrage de l’outil.
2.7.2.3 Viscosité
004JB9925
Vitesse d’avancement
Viscosité
La viscosité agit sur la mobilité des déblais. Avec une viscosité élevée, les déblais ont
tendance à rester collés sur le front de taille entraînant leur rebroyage et donc une diminution
des performances de l’outil. Les meilleures vitesses d’avancement seront obtenues avec un
fluide ayant la plus faible viscosité à la sortie des duses de l’outil.
003JB9925
Vitesse d’avancement
0 4 8 12 16
Pourcentage de solides dans la boue
D’une façon générale, la boue à l’huile réduit la filtration et limite l’avancement en milieu
perméable.