Yoff Tourisme Equitable
Yoff Tourisme Equitable
Yoff Tourisme Equitable
contact : asngalla@yahoo.fr
Synthèse :
Ce projet "Tourisme Intégré à Yoff" est une initiative locale qui vise le développement d'un
modèle de tourisme qui prend en compte les dimensions culturelle et environnementale du
domaine d'intervention en l'occurrence le village dit traditionnel de Yoff. Ceci est d'autant
plus actuel que la communauté yoffoise confrontée à une multitude de problèmes parmi
lesquels le chômage des jeunes, se trouve dans un contexte d'urbanisation qui du fait de sa
non maîtrise, risque de bouleverser l'héritage culturel et le cadre de vie.
source : www.sommets-tourisme.org
DESCRIPTION DU PROJET
Présentation du Milieu :
- Milieu Physique :
Le village de Yoff est établi sur le site de la presqu'île du Cap Vert au Sénégal. Il est situé
dans la banlieue Nord de la grande agglomération dakaroise à 20 km du centre ville. Il s'étend
sur une superficie de 122 hectares et est limité à l'Est par les cités BCEAO, Nord Foire, à
l'ouest par la cité de Warar, au Sud par la route de l'aéroport Sédar Senghor et au Nord, le
village de Yoff s'ouvre sur la Grande côte sénégalaise que baignent les eaux de l'océan
Atlantique.
1/ plage de Yoff
Avec l'avènement de la loi 96 sur les collectivités locales, Yoff a été élevé au statut de
commune d'arrondissement. Aujourd'hui la commune d'arrondissement de Yoff s'étend sur
790 hectares et regroupe, en plus du village traditionnel, la vingtaine de cités aménagées dans
sa périphérie comme "BCEAO", "Nord Foire", "Alieu DIENE", "BIAGUI", "Sud Foire"…
Cette commune fait frontière au Sud avec celles de Ouakam et Mermoz, à l'ouest avec celle
de Ngor, à l'Est avec celles des parcelles Assainies, de la Patte d'Oie et de Grand Yoff. Au
Nord elle s'ouvre largement sur l'océan Atlantique.
Yoff appartient à la zone micro climatique de la grande côte sénégalaise qui, au sein du
domaine intertropical présente des particularités qui la différencient de l'intérieur du pays.
Cette zone est soumise aux effets de masses d'airs (alizé, mousson, harmattan) déterminées
par les champs de pressions (les anticyclones des Açores, de Sainte-Hélène et de Libye et de
la dépression saharienne).
source : www.sommets-tourisme.org
Températures 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
(en degré)
Maximales 38,3 38,2 36,2 34,7 36,9 38 38,3 37,9 37,5 33,5
Minimales 21,6 21,3 21,5 21,2 21 21,6 21,6 22,4 22,8 21,6
De novembre à mai, ce littoral est balayé par l'alizé maritime, un vent de secteur Nord à
rotation progressive vers l'Ouest. Il est issu de l'anticyclone des Açores établi sur la façade Est
de l'Océan Atlantique, à hauteur des latitudes marocaines. Du fait de son parcours océanique,
cet alizé est frais et humide. Sa quasi-permanence sur cette zone littorale explique la fraîcheur
observée à ce niveau. Pendant cette période, les vents peuvent atteindre 5 m/s. Seulement, il
convient de retenir que par moment, cet alizé maritime fait place à l'Harmattan, un vent chaud
et sec provenant de l'anticyclone de Libye. C'est un vent de secteur Nord à Nord-Est.
Le régime pluviométrique quant à lui s'articule autour de deux saisons : une pluvieuse de trois
mois et une autre théoriquement sèche car l'humidité relative y est très élevée.
Généralement les pluies commencent vers le mois de juillet pour se terminer vers octobre. sur
cette frange du littoral, elles sont quasiment provoquées par les lignes de grain qui arrivant sur
cette zone sont affaiblies.
En général, les mois de septembre et août sont plus arrosés (plus de 100 mm).
A partir de novembre, débute la saison dite sèche qui se termine vers la mi-juin. Elle est
consécutive au recul du front intertropical vers les latitudes plus basses. cependant, cette
période de l'année peut enregistrer des pluies dites de Heug.
La pédologie des sols permet de distinguer les sols Dior, les vertisols sur basalte et les sols
minéraux. Les sols Dior s'étendent du Centre vers l'Est et le Sud-Est. Ces sols Dior qui
occupent la majeure partie de l'étendue de la superficie de Yoff, sont les vertisols qui sont
lourds sont surtout localisés dans la partie Sud-Ouest et à l'Ouest.
Le village de Yoff est peuplé d'environ 30 000 habitants soit 3/5 de la population de la
commune de Yoff. A l'image des quartiers de Dakar, Yoff est peuplé d'une population
cosmopolite.
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Selon une étude réalisée par le projet "Cités UNESCO" en 1997, la population se compose de
lébou (52%), de wolofs (28%), mais aussi de serères (9%), de diolas ( ), de mandingues
(1,9%), de toucouleurs (1,9%) et autres (3,7%) constitués de sarkholés, de bambaras …).
- Historique de Yoff :
Yoff est un village Lébou, le mot lébou, venant de "lébe" (faire des fables, dissimuler sa
pensée) pour certains; pour d'autres, il vient de loubou (guerriers belliqueux) ou bien de
léboukayba (lieu où l'on emprunte).
La fondation du village, selon plusieurs sources, remonterait à près de cinq siècles. c'est à la
faveur d'une longue pérégrination que le peuple Lébou serait arrivé sur le site de la presqu'île
du Cap-Vert où il se serait établi successivement en plusieurs points. Ainsi il aurait créé
Djander au Sud du Site de l'actuelle Kayar. A partir de là, il y aurait eu une période de
dissémination à l'intérieur du Cap-Vert.
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Entre autres étapes de ce déploiement spatial, nous avons celle de Mboukhèkhe dont les
contours recouperaient d'avec ceux de l'actuelle cité Builders de la Patte d'Oie, vers le stade
Léopold Sédar Senghor.
A cette date, Yoff, à l'image d'un village-en-tas", était perché sur la colline de Guenta,
surplombant ainsi les paysages environnants. Ainsi furent créés progressivement les sept
quartiers traditionnels que sont : Layenne, Ngaparou, Mbenguène, Dagoudane, Ndeungagne,
Ndénatt, Tonghor.
Depuis sa fondation, le village de Yoff dispose d'un système de gouvernance locale basé sur
la coutume. Il s'agit pour le pouvoir exécutif du "diaraf", du "ndey dji rew" et du "saltigué" et
pour les assemblées délibérantes, des "freey", des "diambour" et des "magui Yoff".
CONTEXTE GLOBAL
- Contexte socioculturel :
Sur le plan de la religion, la population de Yoff est fortement islamisée. Néanmoins, elle
garde rapports très intimes avec les esprits surnaturels dont le génie protecteur du village
"Mama Ndiaré"; ce qui dénote d'un syncrétisme religieux très vivace. ces rapports sont
matérialisés entre autres par l'existence de manifestations rituelles (tourou Mame Ndiare…) et
de sites sacrés tels le puits de "Mame Ndiaré", "Ndieuw", "Soussgui" …
Avec le phénomène de l'urbanisation, ce legs est aujourd'hui fortement menacé. En effet, avec
le contexte d'uniformisation des cultures, les nouvelles générations tout comme les
populations étrangères risquent de méconnaître des pans importants des traits de civilisation
de la culture lébou. Cela se traduit par des phénomènes tels que l'acculturation, déperdition
des mœurs, …
- Contexte environnemental
La croissance spatiale du village de Yoff, de sa fondation à nos jours, a été commandée par
trois facteurs essentiels, à savoir : le mode d'occupation historique du sol, les tentatives de
correction de l'autorité coloniale, le phénomène de l'urbanisation et les initiatives locales.
L'étude de l'historique du peuplement du site de Yoff montre le développement d'un mode
d'habitat groupé traduisant une certaine vision sociale basée sur l'esprit communautaire et le
désir de vivre en famille élargie dans une même aire géographique (la concession, le "penc").
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De ce fait, la morphologie de l'habitat a toujours reflété la forme d'un "village-en-tas" avec
des concessions qui s'emboîtent laissant entre elles des ruelles sinueuses et étroites. cette
irrégularité traduit un manque de réseau de structures. Les modèles de construction laissent
peu d'espaces aux gros véhicules. Cette situation qui a longtemps prévalu à Yoff à l'image des
autres villages Lebou de la presqu'île du Cap-Vert fut à l'origine de dysfonctionnements
hygiéniques qui se sont traduits par des épidémies de peste. D'ailleurs, l'une de ces épidémies
(celle de 1917) a entraîné l'abandon du site occupé (l'actuel Guinta) à cette époque.
En effet, du fait de l'ouverture sur le monde extérieur accentué par l'influence de Dakar
devenu entre temps capitale du Sénégal indépendant, Yoff a connu une croissance très nette à
l'image des autres quartiers de l'agglomération dakaroise. Une observation de la situation
actuelle montre à l'échelle de la commune de Yoff, deux parties présentant des différences
entre les quartiers dits planifiés et ceux traditionnels.
Les quartiers modernes sont "réguliers" dans le sens où les urbanistes-planificateurs ont
développé un plan. Les conceptions suivent les modèles de plans "en damier" avec de larges
voies accessibles aux véhicules.
Depuis leur implantation, les habitants de Yoff ont bâti une civilisation intimement liée aux
écosystèmes littoraux. L'activité de la pêche sous ses différentes formes (senne de place,
senne tournante, ligne …) constitue une des principales sources de revenus pour les yoffois
(pêcheurs, transformatrices de poissons, mareyeurs, …)
Avec la pêche, l'agriculture fut jadis une activité importante pour les villageois. Jusque dans
les années 1980, Yoff se plaisait d'avoir à ses alentours de grands espaces pour la production
agricole. Les agriculteurs satisfaisaient largement les besoins des populations en produisant
du manioc, du mil, des arachides (cacahuètes) et d'autres récoltes.
La demande de terrains d'habitation l'emporte actuellement sur les réserves disponibles. Les
terres cultivables ne sont maintenant disponibles qu'au long du périmètre du mur de l'aéroport
international Léopold Sedar Senghor. Les constructions étant interdites dans cette zone proche
de l'autoroute principale menant sur l'aéroport, elle est ainsi réservée à une agriculture
urbaine.
A la place de l'espace agricole, les nouveaux quartiers riches des habitants de Dakar se sont
développés au long des deux côtés du village, souvent sous l'initiative de promoteurs
immobiliers. C'est ainsi que les cités ("Nord Foire", "Dily Mbaye", "BCEAO", …) ont été
créées.
- Contexte économique
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l'acquisition de nouvelles te, l'économie s'est inscrite dans une dynamique changeante qui se
traduit par des conséquences multiples sur le vécu des populations.
Depuis sa création, l'APECSY a développé des activités se rapportant à des domaines variés.
Dans le domaine de la culture, l'APECSY organise chaque année un festival dit des peuples
de l'eau. Ce festival est un sous-ensemble du projet Eco-communautaire englobant aussi le
SIUP (Système d'information Urbain Populaire mené en partenariat avec l'institution de
Formation et de Recherche des Nations Unies (UNITAR).
La remarque est qu'à Dakar, la vie culturelle, les croyances vécues des populations au
quotidien ne reflètent pas l'évidente connivence et le lien étroit qui existe entre l'univers de
l'océan et les autochtones Lébu.
Mame Ndiaré, Mame Coumba Lamb, Coumba Castel, Leuk Daour, Yombourou Yata, Gorgui
Bassé sont autant de divinités traditionnelles célébrées annuellement dans l'intimité, souvent
même avec discrétion, par des offrandes respectivement à Yoff, Rufisque, Gorée, Dakar,
Ouakam et Ngor.
De tels évènements revêtent une grande signification dans la vie des populations. Les génies
de l'eau, comme aux premières heures de la migration des Lébu (peuples pêcheurs) du Cap-
Vert continuent encore aujourd'hui de veiller sur les habitants de cette grande métropole
africaine qu'est Dakar et ses environs.
Sur le plan de la gestion de l'environnement yoffois, nous pouvons signaler entre autres :
Sur le plan de l'environnement, l'APECSY organise une série d'activités.
Sous la rubrique des actions immédiates à mettre en œuvre pour une gestion de la situation de
l'assainissement, l'APECSY organise régulièrement, de concert avec les comités de gestion
des différents quartiers de Yoff, des journées d'investissement humain sur la plage et d'autres
secteurs sensibles.
CRESP Sénégal est créée le 15 février 1999, l'ONG CRESP Sénégal, vient en tant qu'appui
institutionnel et pour étende les activités de EcoYoff et participer activement au
développement socio-économique des collectivités locales du Sénégal.
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- Permaculture : techniques d'agriculture durable en zone urbaine sans utilisation de produit
chimique ;
- Compostage ;
- Mise en place de deux jardins de démonstration et de formation en agriculture urbaine en
partenariat avec Dyna Entreprises, SOS Environnement et l'APECSY.
- …
Environnement et Infrastructures
- Le CRESP dispose d'un centre Eco Yoff "Vivre et Apprendre" qui accueille depuis 1999
les stagiaires internationaux qui travaillent avec l'APECSY dans le domaine du
développement durable. Ce V&A sert également de centre de formation appliquée en
technologies écologiques du Global Ecovillage Network.
- Le CRESP accompagne l'APECSY dans l'expérimentation des expériences écologiques
avec par exemple, la tenue de rencontres d'échanges sur les technologies écologiques
(cycles de séminaires, ateliers, …). Les thèmes développés sont variés : le traitement des
eaux usées domestiques, la permaculture, …
- Dotation en équipements durables à la communauté yoffoise.
Rémunéré 19 17 02
Bénévole 01 01 00
Total 20 18 02
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d'assainissement du quartier de Tonghor du village traditionnel de Yoff, menées en 1998 en
collaboration avec ENDA Rup.
JUSTIFICATION
Ce projet trouve sa justification dans un ensemble d'aspects qui ont pour noms :
Les nouvelles générations éprouvent quelques difficultés à identifier de manière correcte les
sites historiques, les manifestations culturelles se rapportant au peuple Lébou.
Parmi les activités prévues dans ce projet, une action particulière sera placée sur celles se
rapportant au maintien de la salubrité sur les espaces vulnérables tels que le littoral yoffois,
les sites historiques, les places publiques.
OBJECTIFS DU PROJET
Objectif 1 : Promotion des sites historiques et du patrimoine culturel local
D'abord, il sera procédé une identification des sites historiques répertoriés sur la localité
yoffoise, ensuite, la gestion des sites va intégrer leur entretien, leur valorisation pour une
meilleure diffusion de leur signification et de leur utilité tant au près des populations locales
qu'étrangères.
Pour cela des jeunes du village seront initiés dans les techniques de gestion des sites
historiques et auront à s'occuper des places en question avec l'aide des supports et autres
documents de présentation.
Aussi ce projet devrait permettre au talent immense des artistes locaux de trouver un cadre
d'expression plus conforme à leurs souhaits, suite au processus de valorisation de leurs œuvres
qui sera effectué.
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2/ Circoncis durant des « Kassac » 3/ Troupe de danse traditionnelle
Ce projet sera mis à profit pour accentuer les efforts déjà consentis par la communauté
yoffoise sous la houlette de la commission environnement de l'APECSY pour assurer un
maintien de l'état de salubrité sur des sites très sensibles à l'image de la plage, des places
publiques, … Dans cette tâche, un appui en équipement (râteaux, pelles, fourches, brouettes,
…) sera effectué envers les comités de gestion des quartiers de Yoff (Ngaparou, Layenne,
Tonghor, Ndénatt, …)
Les jeunes qui disposent de talents inestimables en matière d'art trouveront ici l'opportunité de
s'insérer dans la vie active. Cet aspect est d'autant plus important que le chômage connaît des
proportions alarmantes dans les pays en voie de développement.
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Objectif 4 : Promotion d'une conscience culturelle chez les jeunes
Ici il est question de développer chez les jeunes scolarisés ou pas, un intérêt vis à vis de leur
identité. Cela passe par une découverte de celle-ci, de son utilité dans la recherche de
l'équilibre culturel de l'individu avant de s'ouvrir au monde extérieur.
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