Fromage Gouda
Fromage Gouda
Fromage Gouda
Présenté par :
Melle Belarbi Houda
Mme Lachmi Benbokréta Fella
Soutenu le : 20-06-2017
Devant le jury:
Nous exprimons toute notre gratitude à notre promotrice Mme Saadi Fadhila pour
son encadrement, sa compréhension et ses orientations judicieuses.
Nos vifs remerciements et notre profond respect aux membres de jury aussi bien
pour l’honneur qu’ils ont fait en acceptant d’évaluer et de juger ce travail.
Finalement, nous remercions tous ceux ou celles qui ont contribué de près ou de
loin à l’accomplissement de ce mémoire.
Avec un énorme plaisir et un cœur ouvert et une immense joie, je
dédie ce travail à :
Mon marie pour sa patience, son soutien infini, ses conseils d'or et
l’aide qu’il m’a offert durant cette période ;
Je le dédie aussi à :
Mon binôme Houda et mes chères amies Meriem, Rebiha et Sarah
Je tien tout d’abord à remercier mes très chers parents pour l’aide le
soutien et surtout les conseils tout au long de ma vie. Qu’Allah les
protège et les garde pour moi
Je le dédie aussi à :
Mon binôme Fella et mes chères amies Meriem et Rebiha ;
La présente étude se base sur la fabrication d’un fromage à partir d’un lait de vache par
l’utilisation des ferments locaux.
تســتـنـد هـــذه الـدراسـة عـلـى إنـتاج الـجبـن انـطـالقـا مــن حـليــب البـقـر باسـتعمال خـمائر محـليـة.
تـم اسـتعـمال إحــدى عـشر ساللـة بـكتيــريـة تـنتمـي لـمخبر عــلـم األحـياء الـدقـيقـة جـامعـة خـميـس مـليـانـة إلنـتاج ثـالثـة
أنـواع مـن الـخمائـر الـلبـنية.
تـعتبـر هـذه الـخمائـر اللـبنيـة نـقطـة انـطـالق لـصنـاعـة الـجبـن باإلضـافـة إلـى المـخـثـــر .
كـشـفـت نتـائـج التحاليـل الـفيـزيـوكميائية و الميكروبـيولوجيـة عـن نظـافة وجـودة حليـب الـبقر الـمستعـمل حـيـث أن صناعة
الجـبـن مـن نـوع الـغودا تـمـت بنجـاح وقـد اثبـت ذلـك نتـائـج المراقبة خـالل مـراحـل صناعتـه .كمـا أثـبتـت نتـائـج تـقييـم الجـبـن
الـذي تمـت صـناعتـه عـن جـودتـه الصحيـة طـبقا لـلمعاييـر المحـددة مـن طـرف منـظمـة األغـذيـة و الـزراعـة لألمـم المتحـدة
وكـذلك قـيمة غـذائيـة و حسيـة (الطعـم و البنيـة) مقـدرة و مـرضية قـيمت مـن طـرف بعـض المـختـصيـن.
The present study is based on the manufacture of cheese from a cow's milk using a local
ferments.
Eleven lactic bacterial strains belong to the collection of University Khemis Miliana’s microbiology
laboratory were used for the production of three different lactic ferments.
These ferments serve as starting culture for the manufactory plus the rennet.
Microbiological and physico- chemical analyses’s results reveal the cleanliness and the good
quality of cow’s milk that we used. The manufacture of Gouda cheese was realized with success. It
was proved by production control’s results which indicate a good hygiyenic quality that agree with
the FAO standards (2002), an appreciable and satisfactory organoleptic and nutritional quality
judged by specialists.
Remerciements
Dédicace
Résumé
Abstract
Introduction
Caséines ................................................................................................................... 5
1.4.1. Classification des principaux microorganismes du lait selon leur importance ...... 10
3. Fromage ........................................................................................................................... 16
I. Matériels .......................................................................................................................... 24
4. Appareillage .................................................................................................................... 26
3.2. Dénombrement des coliformes totaux et fécaux (en milieu solide) ............................. 30
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Liste des abréviations
BL : Bactéries lactiques
EST : Extrait Sec Totale.
FAO: Food and Agriculture Organization.
GAMT:Germes aérobie mésophiles totaux
MG : matière grasse
MRS :Man Rogosa Sharpe
MST :MatièreSècheTotale.
NF :NormeAfnor
OGA:Oxytetracycline-glucose-Yeast Extract Agar
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
PCA :Plate Count Agar
PH : Potentiel d’Hydrogène.
sp : Espèce non précisée.
T : Température.
VF : Viande de Foie.
VRBL : Gélose lactosée biliée au cristal violet et au rouge neutre.
Unités de mesures
°C : Degré Celsius.
°D : Degré dornic.
mm, nm : milimètre, nanomètre.
g, mg : Gramme, milligramme.
h, min, s : heure, minute, seconde.
L, ml,: Litre, millilitre.
M, mM: Molaire, millimolaire.
N : Normalité.
U : Unité.
UI : Unité Internationale.
V : Volume.
LISTE DE TABLEAUX
Liste de tableaux
Tableau 9 : Taux de Chlorure et des éléments minéraux (cendres) des trois fromages........ 47
Liste de figures
Liste de figures
Figure 25: Aspect des levures après ensemencement sur milieu OGA....................................... 49
Liste des annexes
Introduction
Le lait est un aliment complet, ce qui signifie qu'il sera également un bon milieu pour les
microorganismes, c'est ce qui fait qu'il ne se conserve pas. L’un des moyens découvert par l'homme
pour augmenter sa conservation est de le faire transformer de façon plus ou moins contrôlée par
certains microorganismes de façon à éviter toute autre altération.
L’un des dérivés de ces transformations est le fromage, de l’ancien français « formage » (du
latin formaticus, c’est-à-dire fait dans une forme (Vignola, 2002).
Selon Drider et Prevost (2009), les propriétés fonctionnelles d’intérêt pour la fabrication
des fromages, deux groupes se distinguent chez les bactéries lactiques, le premier regroupe les
activités liées à l’acidification, à la protéolyse et à la lipolyse. Le second groupe correspond à des
propriétés permettant soit de donner de la valeur ajoutée ou de la typicité aux produits laitiers
concernés, Ce sont essentiellement les propriétés métaboliques secondaires, les propriétés
probiotiques, les propriétés inhibitrices ou bactériostatiques contre les pathogènes alimentaires et
enfin les propriétés de coopération ou d’activation entre micro-organismes.
Notre présente étude vise à connaitre et sélectionner les souches bactériennes utilisées pour
la production des ferments (levains) lactiques impliqués dans la fabrication du fromage. Ces levains
sont capables de se multiplier dans le lait.
Le type du fromage choisi dans ce travail est le Gouda ; c’est un fromage affiné à pate
ferme/semi-dure conformément à la norme générale pour le fromage (CODEX STAN 283-1978).
La procédure d’affinage destinée à développer les caractéristiques du gout et de texture dure
normalement 3 semaines minimum à une température comprise entre 10 et 17°C .
En gros, le lait et ses dérivés sont toujours exposés au risque d’altération par différents
microorganismes utiles ou pathogènes. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre travail et donne
l’objectif de faire un contrôle microbiologique et physico-chimiques du lait cru de vache utilisé et
du fromage fabriqué. C’est dans ce contexte que s’impose notre problématique : est-ce qu’à partir
des ferments locaux, on peut produire un fromage qui présente des propriétés similaires à celles de
l’industrie et des normes ?
1
Chapitre I : Synthèse bibliographique
1. Lait
1.1. Définitions
Le lait est le produit de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien portante,
bien nourrie et non surmenée. Il doit être recueilli proprement et ne pas contenir de colostrum.
Telle est la définition adoptée par le 1 congrès international pour la répression des fraudes
alimentaires tenu à Genève en 1908 (Veisseyre, 1975).
Le lait est le produit de secrétions des glandes mammaires des mammifères comme la
vache et la brebis, destinés à l’alimentation de jeune animal naissant (Alais, 1975).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
1.3.1. Eau
L’eau est le consistituant le plus important du lait, en proportion. Elle représente environ
80% du lait (Goursaud et Boudier,1985).
Son caractère lui permet de former une solution vraie avec les glucides, les minéraux et
une solution colloïdale avec les protéines (Bouvier,1993).
1.3.2. Lipides
Les matières grasses sont présentes dans le lait sous forme d'une émulsion de globules gras.
La teneur en matières grasses du lait est appelée taux butyreux (TB).Pour le lait de vache, le
taux butyreux se situe en moyenne, entre 35 à 45 g/l(Kuzdzal, 1987).
La matière grasse ne contient pas les lipides polaires ou complexes (phospholipides, etc.),
mais contient par contre des composés liposolubles qui ne sont pas des lipides au sens strict et
que l'on nomme «substance lipoïde». Il s'agit essentiellement d' « hydrocarbures » (dont le
carotène), d'alcools (dont le cholestérol et la vitamine E) et de vitamines liposolubles (A, D, K)
(Cayot et Lorient, 1998)
Les lipides (fraction saponifiable) constituent donc l'essentiel de la matière grasse (>98%).
La composition lipidique du lait comprend deux grands groupes (tableau 3): (Cayot et
Lorient, 1998)
3
Chapitre I : Synthèse bibliographique
1.3.3. Glucides
Le lactose, disaccharide composé de glucose et de galactose, est le seul glucide libre du lait
présent en quantités importantes, sa teneur est très stable entre 48 et 50 g/L.
La dénomination « matières azotées totales » regroupe les protéines (Taux Protéique), ainsi
que l’azote non protéique (dont l’urée). Le TP est une caractéristique importante du lait.
Comme le taux butyreux, le TP conditionne la valeur marchande du lait, plus le TP sera élevé
par rapport à une référence et plus le lait sera payé cher au producteur (paiement du point de
TP). En effet plus le taux protéique (TP) est élevé et plus le rendement de transformation
fromagère sera bon. La teneur totale avoisine 34 à 35 g/L (Lankveld, 1995).
Les protéines sont des éléments essentiels au bon fonctionnement des cellules vivantes et
elles constituent une part importante du lait et des produits laitiers (Lankveld, 1995).
Les protéines du lait représentent 95% des matières azotées totales. Les 5% restants sont
constitués (Eigel et al, 1987).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
• d'azote non protéique, essentiellement de l'urée (0,3 à 0,4 g/L) mais aussi de la créatinine,
de l'acide urique,...
Les protéines sont constituées soit d'acides aminés seulement (ß-lactoglobuline, α-
lactalbumine), soit d'acides aminés et d'acide phosphorique (caséines α et ß) avec parfois
encore une partie glucidique (caséine k). Une vingtaine d'acides aminés interviennent dans la
composition de ces protéines, leur séquence conférant à chaque protéine des propriétés propres.
C'est sur la base de la précipitation à pH 4,6 (à 20°C) ou sous l’action de la présure qu'on
sépare deux constituants : la ou plutôt les caséines (α, β, γ et k) et les protéines solubles ou
protéines du lactosérum (Cayot et Lorient, 1998).
Les protéines du lait forment un ensemble assez complexe constitué de (Whitney et al,
1976) :
• 80% de caséines,
• 20% de protéines solubles
Ces protéines ont des origines différentes :
• 90% des protéines du lait sont synthétisées par la mamelle (et sont spécifiques du lait), les
caséines sont entièrement synthétisées par la mamelle, les lactoglobulines sont des protéines
sanguines modifiées par la mamelle.
✓ Caséines
Les caséines sont des polypeptides phosphorés associés à des constituants minéraux, en
particulier le calcium, mais aussi le phosphore, le magnésium et le citrate, de manière à former
des micelles de phosphocaséinate de calcium. En présence de calcium, elles forment des unités
qui agrègent plusieurs milliers de molécules, constituant les micelles de caséine dispersés dans
la phase hydrique du lait (diamètre variant de 100 à 250 µm). Cette configuration spatiale
permet aux enzymes hydrolytiques (carboxypeptidases) une digestion plus aisée (Lenoir,
1987).
5
Chapitre I : Synthèse bibliographique
minéraux. Le lactosérum peut être obtenu par deux procédés permettant la séparation des
caséines : la coagulation acide ou le processus enzymatique agissant grâce à la présure ou à la
chymosine (Lankveld, 1995).
La structure complète des protéines qu’elles soient présente dans le sérum ou en suspension
sous forme de micelles, peut être modifiée selon le traitement utilisé en transformation
alimentaire. Ces traitements affectent les différentes liaisons chimiques qui maintiennent cette
structure en place, ainsi, ils provoquent des changements plus ou moins importants et il en
résulte des modifications de leur propriété de solution ou de suspension colloïdale (Cheftel et
al. 1985).
b- Dés sa sortie du pis de la vache, le lait démontre une certaine acidité. Cette acidité est due
principalement à la présence des protéines, surtout les caséines et la lactalbumine, de
substances minérales tels que les phosphates et le CO2, et d’acides organiques, le plus souvent
l’acide citrique. On l’appelle l’acidité apparente ou acidité naturelle du lait. Elle varie entre
0,13 et 0,17% d’équivalent d’acide lactique (Vignola, 2002).
✓ Effet de la présure
Cette coagulation commence par l’agrégation de petites micelles, puis se complète par
l’agrégation des plus grosses micelles et formera le gel de para caséine. L’addition de sels de
6
Chapitre I : Synthèse bibliographique
calcium permettra de former des ponts phosphate de calcium entre les paracaséines et un gel
beaucoup plus ferme de type présure (Lenoir, 1985).
✓ Effet de sels
1.3.5.Minéraux
Les minéraux (ou matières salines) sont présents dans le lait à hauteur de 7g/litre environ
(tableau 4).
On retrouve ces matières salines soit en solution dans la fraction soluble, soit sous forme liée
dans la fraction insoluble (ou colloïdale). Certains minéraux se trouvent exclusivement à l'état
dissous sous forme d'ions (sodium, potassium et chlore) et sont particulièrement biodisponibles.
Les autres (calcium, phosphore, magnésium et soufre) existent dans les deux fractions.
1.3.6. Oligo-éléments
Leurs teneurs en oligo-éléments dans le lait varient fortement mais, au-delà de certaines
limites, elles sont l'indice d'une contamination du lait et présentent un caractère toxique pour la
santé et/ou nuisible en technologie laitière. Les teneurs en oligo-éléments du lait sont seulement
7
Chapitre I : Synthèse bibliographique
indicatives, dans la mesure où elles subissent l'influence de divers facteurs (alimentation, stade
de lactation, etc.) et dépendent aussi des méthodes utilisées (Adrian,1987).
1.3.7. Vitamines
On répartit les vitamines en deux classes selon leur solubilité, les vitamines hydrosolubles et
les vitamines liposolubles
➢ Vitamines hydrosolubles
Ces vitamines se trouvent dans le colostrum à des taux transitoirement (environ 14 jours)
deux fois plus élevés que dans le lait mature avant d'atteindre des taux stables. (Adrian,1987).
➢ Vitamines liposolubles
Les taux de vitamines A, D, E et K du lait dépendent de nombreux facteurs. Leur teneur est
maximale pendant la saison de pâturage. Comme ces vitamines sont dissoutes dans la matière
grasse, elles passent lors de l'écrémage dans la crème et le beurre, elles sont peu présentes dans
les produits à base de lait écrémé.
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Tableau 5 : Teneur moyenne par litre en vitamines hydrosolubles et liposolubles dans le lait
(Luquet, 1986)
1.3.8. Enzymes
On répartit les microorganismes du lait, selon leur importance, en deux grandes classes: la
flore indigène ou originelle et la flore contaminants. La flore contaminant est subdivisée en
deux sous-classes: la flore d’altération et la flore pathogène (Plommet,1987).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Lorsque le lait provient d’un animal sain et qu’il est prélevé dans des conditions aseptiques,
il devrait contenir moins de5000 UFC/ml. La flore indigène des produits laitiers se définit
comme l’ensemble des microorganismes retrouvés dans le lait à la sortie du pis. Ces
microorganismes, plus ou moins abondants, sont en relation étroite avec l’alimentation, la race
et d’autres facteurs.
Le lait qui sort du pis de la vache est pratiquement stérile. Les genres dominants de la flore
indigènesontprincipalementdesmicroorganismesmésophiles(Plommet,1987).
➢ Flore contaminant
La flore contaminant est l’ensemble des micro organismes ajoutés au lait, de la récolte
jusqu’à la consommation. Elle peut se composer d’une flore d’altération, qui causera des défauts
sensoriels ou qui réduira la durée de conservation des produits, et d’une flore pathogène capable
de provoquer des malaises chez les personnes qui consomment ces produits
laitiers(Andelot,1983).
La population bovine locale constituée par des bovins de type local qui sont conservés par
des croisements internes, ou par une catégorie de bovins ayant fait l’objet de croisements avec
des races importées.
Cette population qui est attribuée à une seule « race » mère : la Brune de l’Atlas avec ses
variétés, types ou sous races, selon l’appellation que lui attribue chacun,( Cheurfa, Guelmoise
, Sétifienne , Chélifienne , Kabyle ) (Sanson, 2001)
Caractérisé par un haut potentiel génétique et productif, conduit en intensif dans les
exploitations ayant des surfaces fourragères suffisantes, dans les zones de plaines, dans les
périmètres irrigués. « Il comprend essentiellement les races Montbéliard, Frisonne Pie Noire,
Pie Rouge de l’Est, Tarentaise et Holstein »
10
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Ce type est issu des différents croisements (non contrôlés en général) entre les races
locales et les races introduites. Le BLA est localisé dans les zones montagneuses et
forestières.
Ce type est caractérisé par son orientation viande à défaut de sa faible production laitière.
Il se trouve surtout dans les élevages familiaux où sa production en lait est laissée aux veaux
qui seront destinés à la vente. (Kherzat B, 2006).
11
Chapitre I : Synthèse bibliographique
2. Bactéries lactiques
2.1. Généralités
Avant le vingtième siècle, le terme BL (Lactic acid bacteria) a été utilisé pour signifier les
organismes du lait acidifié (Milk-souring organisms). Significativement, la première culture
pure de ces bactéries était celle de Bacterium lactis (probablement Lactococcus lactis), obtenu
par Lister, (1873). Des progrès important dans la classification de ces bactéries ont été apparus
quand les similarités entre les bactéries du lait acidifié et les autres bactéries productrices
d’acide lactique étaient reconnues (Axelsson, 2004).
Les BL sont généralement associées aux habitats riches en nutriments, comme divers
produits alimentaires (lait, viande, boisson, végétaux), mais d’autres sont aussi membres de la
flore normale de la bouche, l’intestin et le vagin des mammifères (Salminen, 2004 et Carina
Audisio et al, 2010).
2.2.Définition
Une importante différence entre les sous groupes des bactéries lactiques réside dans les profils
fermentaires des produits issus de la fermentation des sucres(figure1). (Madigan et
Martinko, 2007)
12
Chapitre I : Synthèse bibliographique
L’utilisation des bactéries lactiques dans la fabrication des fromages est considérée
comme le moyen de plus fréquemment utilisé pour la conservation de la denrée périssable que
représente le lait (Drider et Prevost, 2009).
2.4.1. Lactocoques
Les lactocoques sont des bactéries lactiques très majoritairement mésophiles (T° optimale
de croissance autour de 30°C) et présente une bonne résistance aux basses T) croissance
inferieur à 20°C) et une faible résistance aux fortes T et aux sels (DrideretPrevost,2009).
13
Chapitre I : Synthèse bibliographique
2.4.2. Lactobacilles
• Fabrication du fromage ;
• Fabrication de produits carnés ;
• Fermentation des végétaux ;
• L’industrie de panification.
2.6.1. Définition
Ce sont des cultures pures en proportions définies de différentes bactéries lactiques qui en
se multipliant dans le lait et dans les fromages assurent deux fonctions essentielles (Ait
Abdelouahab, 2001) :
14
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les ferments lactiques peuvent être classés en se basant sur leur température de croissance
(Carminati et al, 2010).
➢ Ferments mésophiles
Les bactéries lactiques qui constituent ces ferments ont une température optimale de
croissance qui varie selon les souches entre 25ºC et 30°C et peuvent atteindre une température
maximale de fermentation de 38°C à 40°C. Ils sont constitués essentiellement des espèces
acidifiantes (Lactococcuslactisssp. lactis, Lc. lactisssp. cremoris) et des espèces aromatisantes
(Lc. lactisssp. lactisbiovar. diacetylactis, Leuconostocmesenteroidesssp. cremoris). Les
ferments mésophiles sont habituellement utilisés dans la fabrication de plusieurs variétés de
fromages, en particulier les fromages frais, de certains laits fermentés et du beurre. (Chamba,
2008 ; Carminati et al, 2010).
➢ Ferments thermophiles
15
Chapitre I : Synthèse bibliographique
3. Fromage
3.1. Généralités
Non seulement le lait se consomme à l’état nature, il peut également subir différentes bio-
transformations qui contribuent à élargir considérablement ses qualités sensorielles et
nutritionnelles. L’un des dérivés de ces transformations est le fromage(Goudédranche etal,
2008).
Ce sont des fromages à égouttage obtenus par centrifugation ou filtration. Ils subissent
essentiellement une fermentation lactique (cependant il y a souvent une légère action de la
présure) et ne sont pas affinés. Leur humidité est élevée (70 à 75℅). Ils sont obtenus avec des
laits pasteurisés (sauf dérogation) et sont conservés au froid(exemple : petit-suisse, fromage
Demi-sel, etc.)
Ce sont des fromages obtenus par action de la présure, qui subissent un affinage après la
fermentation lactique, mais dont la pate n’est ni cuite ni pressée : l’égouttage est lent et réalisé
16
Chapitre I : Synthèse bibliographique
par un simple découpage et éventuellement un brassage. Leur humidité est moyenne (50 à
55℅). Leur conservation est améliorée par le froid. On distingue :
Ce sont des fromages obtenus par action de la présure, qui subissent un affinage après la
fermentation lactique, et qui sont obtenus par égouttage avec découpage du caillé, brassage et
pression. Leur humidité est moyenne (45 à 50℅ pour les pates non cuites) ou faible (35 à 40℅
pour les pates cuites ou très brassées). Leur conservation est améliorée par le froid. On
distingue :
▪ Les fromages à pate ferme non cuite (pate pressée et broyée) (cantal, etc.) ;
▪ Les fromages à pate pressée non cuite et à croute lavée (St Paulin, Reblochon, etc.) ;
▪ Les fromages à pate pressée non cuite et à croute moisie (St Nectaire, Tomme de
Savoie, etc.) ;
▪ Les fromages à pate pressée non cuite et à croute artificielle (Edam, etc.) ;
▪ Les fromages à pate pressée cuite avec ouverture (Emmenthal, Comté etc.) ;
▪ Les fromages à pate pressée cuite sans ouverture (Beaufort, etc.) ;
▪ Les fromages à pâte pressée très dure (très brassés) (Cheddar, etc.) .
➢ Fromages fondus
3.3.1/ Coagulation
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Cette coagulation est suivie d’une dégradation, plus au moins poussée. Elle peut être
obtenue de plusieurs façons(Guiraud, 2003):
C’est le cas des laits fermentés. Le lactose du lait est transformé en acide lactique : la
coagulation se produit à pH 4.6. Le coagulum est pulvérulent, s’émiette facilement mais
s’égoutte très difficilement. Cette action peut être spontanée ou induite par un levain lactique.
Selon le cas un fromage est fabriqué avec du lait cru ou thermisé (traitement thermique
limité) ou avec du lait pasteurisé. Dans le cas du lait pasteurisé, le levain est nécessaire, dans
les autres cas, s’il y a utilisation d’un levain, celui-ci sera confronté à la flore autochtone .
➢ Action de la présure
La présure est une enzyme de la caillette (partie stomacale) du veau obtenue par
macération. Cette présure est rajoutée artificiellement à des taux variables ; elle agit au PH du
lait et donne un coagulum formé de phospho-caséinate. Ce coagulum est souple élastique,
imperméable, rétractile : l’expulsion de sérum s’effectue rapidement. La présure peut être
remplacée par des enzymes microbiens. Les fromages « frais » non fermentés sont fabriqués
par la seule action de la présure .
Selon l’action relative des deux procédés, on obtient un caillé ayant des caractéristiques
différentes et qui perd plus au moins facilement sont eau et ses sels minéraux. C’est le cas de
la plupart des fromages fermentés.
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
✓ La phase de réticulation
➢ Concentration en enzyme
tc =K/E +ta
E : concentration en enzyme
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
➢ Température
Température Impact
<10°C Il n’y a pas de coagulation mais l’enzyme agit quand même
10-20°C La coagulation est lente
30-42°C Il y a une augmentation progressive de la vitesse de coagulation
42-55°C La vitesse de coagulation diminue
55°C et + Il y a absence de coagulation.
➢ pH
➢ Teneur en CaCl2
3.3.2. Egouttage
L’égouttage est l'étape de séparation du caillé (la phase solide) et du lactosérum ou petit
lait (la phase liquide) composée d'eau et de matières solubles telles que le lactose (75%), des
minéraux (essentiellement du calcium), des vitamines et des protéines (10%). Durant cette
phase, ce sont 80% de l'eau contenue dans le caillé qui est éliminée (Pointurier et al, 2003).
Cette étape est importante puisque la nature du fromage fabriqué dépend de la méthode
d'égouttage pratiquée. Il faut notamment savoir que la capacité à s'égoutter d'un caillé est
20
Chapitre I : Synthèse bibliographique
3.3.3. Salage
Le sel assure une meilleure conservation, contribue à la formation d’une plus belle croute,
améliore le gout et donne de la consistance au laitage
3.3.4. Affinage
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
➢ Fermentation du lactose
➢ Lipolyse
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
➢ Protéolyse
D’une manière générale, les bactéries lactiques et en particulier les lactocoques et les
lactobacilles, possèdent un système protéolytique complexe qui permet la dégradation des
protéines extracellulaires et assure leurs importants besoins en acides aminés(Drider et
Prevost, 2009).
Ce sont donc des bactéries qui sont particulièrement bien adaptées aux environnements
riches en protéines et pauvres en acides aminés libres, dont le lait fait parti. En terme de
technologie fromagère, il faut cependant distinguer deux types d’activités protéolytiques ;
d’une part la protéolyse primaire correspondant aux activités des protéases (ou protéinase),
localisées aux niveau de la paroi cellulaire des bactéries (endoprotéase de surface) et qui
permet l’hydrolyse précoce des caséines du lait (activité caseolytique) et les polypeptides, et
d’autre part, la protéolyse fine correspondant aux activités peptidasiques permettant
l’hydrolyse des peptides en acides aminés libres(Drider et Prevost, 2009).
La protéolyse primaire n’est pas uniquement due aux micro-organismes présents lors de la
fabrication, mais également aux enzymes contenues naturellement dans le lait (plasmine) ou
apportées volontairement par la présure (chymosine) (Drider et Prevost, 2009).
23
Chapitre II : Matériels et méthodes
I. Matériels
La confirmation de la viabilité des souches sur milieu gélosé se fait par la méthode de
stries.
Prélever à l’aide de l’anse et ensemencer sur gélose M17 et MRS puis incuber à 30°C
pendant 24h
La viabilité des souches est contrôlée par microscopie après coloration de Gram qui
permet de diviser les bactéries en deux grands groupes Gram + et Gram -
24
Chapitre II : Matériels et méthodes
1. Lactococcus subsp.lactis
2. Lactobacillus casei
3. Leuconostoc pseudomesenterides
4. Lactobacillus casei
5. Lactobacillus casei
6. Lactobacillus casei
7. Lactobacilus paracasei
8. Lactobacillus plantarum
9. Lactobacillus plantarum
10. Lactobacillus plantarum
11. Lactococcus subsp.lactis
Le levain est préparé dans un flacon contenant 100ml de lait écrémé stérile (0%),
ensemencé avec des cultures jeunes de souches pures à un taux de 2% (à des volumes
égaux), ensuite incubé à 30°C pendant 16 heures
On prépare 3 types de levains chacun contenant des cultures jeunes de différentes souches ;
L’étude des interactions entre les souches mésophiles et thermophiles a été étudié par
Mme Saadi F. (Maître assistant classe A, Université de Djilali Bounaama Khemis-Miliana)
en 2012 / 2013 et traduit par l’absence d’antagonisme. Et seulement les souches ayant une
symbiose entre elles ont été choisies pour la fabrication de nos ferments.
25
Chapitre II : Matériels et méthodes
Alcool amylique
Alcool sulfirique
Fuschine de Ziehl
Lugol
NaCl
NaOH
Phénol-phtaléine
Peroxyde d’hydrogène à 30% (H2O2)
Soude dornic
Solution 0,2M (mol/L) de nitrate d’argent
Solution 0,5M de chromates de potassium (K2CrO4)
Violet de Gentiane
4. Appareillage
Le milieu MRS (De Man Rogosa et Charp, référence : AEB 140652), est le plus
connu pour la recherche et l’isolement des lactobacilles (composition en annexes).
26
Chapitre II : Matériels et méthodes
II. Méthodes
Partie 2 : Echantillonnage
Le lait de vache utilisé a été récolté à 8h du matin dans la région d’Ain-Defla au mois de
Mars
Où :
27
Chapitre II : Matériels et méthodes
28
Chapitre II : Matériels et méthodes
3. Analyses microbiologiques
Appelés aussi "Flore totale" ou nombre très approximatif des germes qui se trouvent dans
les produits alimentaires.
Cette flore est un bon indicateur de la qualité générale et de la stabilité du produit. Son
dénombrement est réalisé à partir des dilutions décimales 10-1 10-2 et 10-3 porter
aseptiquement 1 ml dans une boîte de pétri compléter ensuite avec 12 à 15 ml de gélose
PCA fondue et incubé durant 72 heures à 30°C.
3.2.Dénombrement des coliformes totaux et fécaux (en milieu solide) (NF V 08-051)
A partir des dilutions décimales 10-3 à 10-1, dans une boîte de pétri vide préparée à cet
usage et numérotée. Cette opération doit être effectuée en double pour chaque dilution car :
29
Chapitre II : Matériels et méthodes
L’étude des staphylococcus aureus permet de savoir si le produit présente des risques pour le
consommateur ils sont les seuls à produire éventuellement une entérotoxine protéique causant
l’intoxication alimentaire (Guiraud, 1998).
Enrichissement
-A partir des dilutions décimales retenues, porter aseptiquement 1 ml par dilution dans un
tube à vis stérile. Ajouter par la suite environ 15 ml du milieu d’enrichissement. Bien
mélanger le milieu et l’inoculum.
Préparation du milieu
Au moment de l’emploi, faire fondre un flacon de gélose viande foie (VF), le refroidir dans
un bain d’eau a 45 °C puis ajouter une ampoule d’Alun de fer et une ampoule de sulfate de
sodium. Mélanger soigneusement et aseptiquement.
Le milieu est ainsi prêt a l’emploi, mais il faut le maintenir dans une étuve a 45°C jusqu’au
moment de l’utilisation.
30
Chapitre II : Matériels et méthodes
Enrichissement
31
Chapitre II : Matériels et méthodes
Refroidissement du lait ;
Emprésurage : addition de :
3% d’une solution de présure (à 520
mg / l) pour 10 l de lait.
0,33 gr/l de CaCl2
0,16 gr de KNO3 ;
Maturation du lait pendant 1h à 37°C ;
32
Chapitre II : Matériels et méthodes
33
Chapitre II : Matériels et méthodes
Maturation à 30-32°
C Ajout éventuel de CaCl2 ou autre
colorant et de nitrate de sodium
(NaNO3)
Emprésurage : PH=6.60
Dose 22 à 28 mL de présure à 520mg
de chymosine/100L
Délactosage : soutirage de 35 à 45 %
du sérum et addition d’eau à 40-50 °C
(25 à 35 % du volume résiduel)
34
Chapitre II : Matériels et méthodes
Au début de maturation,
Après 4 semaines,
Après 7 semaines.
Les échantillons sont râpés manuellement à l’aide d’une râpe. Ce broyage et couplé à une
dilution jusqu’à 10 -5
A partir des dilutions décimales retenues (10-1, 10-2 et 10-3), transférer aseptiquement 4
gouttes de chaque dilution aux boîtes de pétri contenant le milieu OGA préalablement fondu
et solidifie.
Etaler sur toute la surface du milieu a l’aide d’un râteau stérile.
La teneur en extrait sec a été déterminée en quatre exemplaires à l'aide d’une étuve
isotherme
Les résultats sont exprimés en gramme d'extrait sec pour 100 g de fromage (% extrait
sec)
35
Chapitre II : Matériels et méthodes
Les protéines du fromage sont dissoutes par l’acide sulfurique (d: 1,52). O n procède à un
chauffage dans un bain d’eau (65°C / 5mn) puis on agite durant 10s. L’opération est
répétée jusqu'à dissolution totale des protéines.
La lecture se fait directement sur la burette (le volume nécessaire pour le virage de la
couleur) et le pH mètre
La détermination de la teneur en chlorures est réalisée par titrage par une solution de
nitrate d’argent (AgNO 3) dans une solution d’acide nitrique en présence de solution de
chromate de potassium (0,5M) comme un indicateur de couleur
Le titrage est réalisé par ajout progressif (goutte à goutte) de la solution de nitrate
d’argent contenue dans la burette graduée à la solution maintenue en agitation dans le
bécher. Le précipité blanc formé est un indicateur de la formation du chlorure
36
Chapitre II : Matériels et méthodes
d’argent(AgCl). La fin du dosage est indiquée par la couleur rouge brique du précipité de
chromate d’argent (Ag2CrO4). Notez le volume de nitrate d’argent ajouté.
Où:
Un broyage est nécessaire pour obtenir une homogénéité compatible avec les
manipulations ultérieures.
Après avoir déterminé le poids sec (4gr) de l’échantillon, celui-ci est placé dans un
creuset de platine taré et introduit dans un four à moufle froid que l’on porte à environ
250°C pendant quelques heures. L’atmosphère du four est confinée avec un apport d’air
extérieur restreint pour éviter une combustion vive au sein de la masse de l’échantillon. La
température est montée à 450°C puis à550°C pendant 3 à 4 heures jusqu'à obtention d’un
résidu blanc et non fondu.
La fiche de dégustation est élaborée selon les propriétés sensorielles du fromage. Elle
permet aux dégustateurs de donner des valeurs aux différentes grandeurs sensorielles
étudiées.
37
Chapitre III Résultat et discussion
Après Repiquage des souches sur bouillon MRS et lait écrémé, les souches sont mises en
évidence par la coloration de Gram donc les 11 souches utilisées sont :
Des Gram +
Des coques et des bacilles
Après l’ensemencement des 3 levains lactiques par les différentes souches on aura la
coagulation de ces levains résulte de l’action des bactéries en formant l’acide lactique
38
Chapitre III Résultat et discussion
Les résultats révèlent que les trois ferments ont une activité acidifiante considérable qui
se traduit par la production d’acide lactique au cours de l’incubation dont les valeurs
atteignent 75 °D, 61°D et 80°D après une incubation de 24h par les trois ferments codés
F1,F2 et F3 respectivement.
De même, il apparaît que la production d’acide est accompagnée par une chute de pH
dont les valeurs enregistrées après la même phase d’incubation sont de l’ordre de pH = 4.5 ;
pH= 4.64 et pH = 4.45 pour les ferments F1, F2 et F3 respectivement(figures 10,11,12)
Selon Roukas et Kotzekidou (1998), l’abaissement du pH avec les cultures mixtes est
généralement plus rapide et plus prononcé, ce qui explique pourquoi le ferment 3 a un pouvoir
acidifiant plus élevé que les deux autres ferments
80
70
60
50
40 PH
30 Acidité(°D)
20
10
0
0h 2h 6h 24h
70
60
50
40
PH
30
Acidité(°D)
20
10
0
0h 2h 6h 24h
39
Chapitre III Résultat et discussion
90
80
70
60
50
PH
40
Acidité(°D)
30
20
10
0
0h 2h 6h 24h
4.1.Analyses physico-chimiques
Les résultats obtenus des analyses physico-chimiques du lait de vache utilisé pour la
fabrication du fromage sont exprimés dans le tableau suivant :
40
Chapitre III Résultat et discussion
Selon Alais (1984), la densité du lait de vache doit être entre 1.028 et 1.033 à une T de
20°C, ainsi que le pH qui varie de 6.6 à 6.8 ce qui rendre notre lait conforme.
Ce résultat est en concordance avec celui donné par le FAO (1990) : une acidité qui varie
de 14 à 18°D.
41
Chapitre III Résultat et discussion
Les teneurs moyennes en matières grasses du lait sont comprises entre 28, 5 et 32,5g/l
Afnor, (2002). Mais peuvent atteindre les 40g/l selon (Vignola 2002), donc ce lait est
conforme aux normes.
La teneur moyenne en matière sèche enregistrée est de 14.5 % pour le lait de vache
utilisé.
42
Chapitre III Résultat et discussion
4.2.Analyses microbiologiques
Les résultats obtenus ont été comparés aux normes nationales (J.O.R.A. n° 35 du 27 Ma
1998).
Selon J.O.R.A (n° 35 1998), le lait qu’on a utilisé pour la fabrication de notre
fromage est stérile et ne contient pas des germes contaminants malgré la présence des
germes totaux mais ces derniers ne dépassent pas la norme fixée à 10 5.
Trois types de fromages ont été fabriqués à base de trois types de fermants lactiques
43
Chapitre III Résultat et discussion
pH et acidité
16
14
12
10
8 PH
6 Acidité
4
2
0
début 4semaines 7semaines
18
16
14
12
10 PH
8
6 Acidité
4
2
0
début 2 semaines 4 semaines
44
Chapitre III Résultat et discussion
18
16
14
12
10
PH
8
Acidité
6
4
2
0
début 2 semaines 4 semaines
Selon Drider et Prevost (2002); la croissance des bactéries lactiques dans le lait entraîne
une production importante d’acide lactique par la consommation du lactose, le sucre
majoritaire conduisant à l’abaissement du pH. Pour cela on note :
Matière sèche
La matière sèche du fromage est constituée, hormis la graisse, de protéines, des minéraux
et de vitamines 0
60%
58%
56%
54% Fromage 1
52% Fromage 2
50% Fromage 3
48%
46%
Début 4 semaines 7 semaines
45
Chapitre III Résultat et discussion
Les résultats obtenus sont illustrés par la figure 23. Il apparaît que la matière sèche des
trois fromages présente une diminution progressive pendant la durée de maturation :
Au début, les valeurs de la matière sèche étaient élevées, 58% pour le fromage à base du
ferment FI, 55,2% pour le fromage préparé à partir du ferment F2 et 59% pour le fromage à
base du ferment F3, ensuite ces valeurs chutent au bout de 7 semaines jusqu'à 51,8 %, 50,4%
et 56,8% pour les trois fromages F1, F2 et F3 respectivement..
Les valeurs obtenues après calcule montrent que notre fromage est conforme aux normes
générales du fromage de type Gouda.
Matière grasse :
300
250
200
150 Début
4 semaines
100
7 semaines
50
0
fromage 1 (MG) fromage 2(MG) fromage 3(MG)
(g/l) (g/l) (g/l)
46
Chapitre III Résultat et discussion
Les résultats obtenus sont illustrés par la figure 25. Il apparaît que la matière grasse des
trois fromages ne présente pas une diminution significative pendant la durée de conservation.
Pour cela Drideret Prevost (2009) ont déduit que les bactéries lactiques ne contribuent que
faiblement à la lipolyse dans les fromages, mais jouent essentiellement un rôle coopératif avec
d’une part, la lipase naturelle du lait (lipoprotéine lipase) et d’autres part, avec les autres
micro-organismes de la matrice.
Les fromages les plus gras contiennent relativement moins d’éléments minéraux
calcium et de phosphore. Le lait présuré donne un fro mage plus riche en calcium que le lait
acidifié.(Mahaut et al, 2000).
La forte teneur en chlorures peut être expliquée par l’addition de sel . En effet, Buchin
et Noël (2002) ind iquent que la teneur en chlorures peut varier fortement d’un produit
fro mager à l’autre (de0,4g à4,6g/100g). Cette variabilité s’explique par l’inconstance d’une
addition de sel. Dans certains pays (Iran, Turquie), le sel ajouté représente jusqu’à 10% du
poids du produit fini.
47
Chapitre III Résultat et discussion
Les indicateurs de la qualité et des bonnes pratiques de fabrication des aliments pour
Cardinal (2003), sont les microorganismes et/ou leurs produits métaboliques, dont la
présence dans des aliments peut être utilisée pour évaluer la qualité d’un produit. Pour cela les
analyses microbiologiques font l’objectif de vérifier et contrôler la qualité d’un aliment.
La présence en très faible nombre de Staphylocoques (qui doit être <10 3 selon la
norme J.O.R.A 1998), de coliformes totaux et de flore indologène (qui doivent être <
2/g et <5/g respectivement, selon les normes de la directive des communautés
européennes 92/46).
48
Chapitre III Résultat et discussion
Selon Alais et Linden(1997) ; Les levures se trouvent aussi bien à l’extérieur qu’à
l’intérieur des fromages. Elles sont en générales hâtives, car elles supportent bien les
milieux acides (pH inférieur à 5) et salés. Les moisissures se trouvent le plus souvent
en surface, pour cette raison on a remarqué la présence de levures et moisissures dans
les 3 types de fromage. Et malgré qu’ils ne sont pas pathogènes mais leur présence
n’est pas souhaitable dans le fromage et aussi de type gouda.
Figure 25: Aspect des levures après ensemencement sur milieu OGA
49
Conclusion
Conclusion
Les bactéries lactiques ont été utilisées par l'homme depuis le néolithique pour fabriquer
des aliments fermentés. D’ou notre objectifs de purifier ces souche et les appliquer en
technologie de fromage.
Au début de cette étude nous nous sommes intéressées à la recette du fromage Gouda.
Afin de connaitre le rôle des ferments dans celle-ci, nous avons observé ce qu'il se passe si on
utilise trois types de ferments lactiques par diversifier les types de souches.
Onze souches de bactéries lactiques ont été purifiés qui sont : Lactococcus subsp.lactis,
Lactobacillus casei, Leuconostoc pseudomesenterides, Lactobacillus casei, Lactobacillus
casei, Lactobacillus casei, Lactobacilus paracasei, Lactobacillus plantarum, Lactobacillus
plantarum, Lactobacillus plantarum, Lactococcus subsp.lactis, pour être utilisées comme
levain dans la fabrication fromagère.
Par ailleurs, on sait, et on a pu constater dans l'expérience du caillage, que tout acide est
apte à faire coaguler le lait. Cela explique pourquoi lors de la production de certains fromages,
et surtout les yaourts on utilise uniquement les ferments lactiques. Ainsi, le solide obtenu dans
l'expérience 'sans ferment' n'est pas ce qu'on appelle du "fromage" et n'aura pas bon goût.
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Milieu VRBL :
Peptone de viande…………………………………………………..……………………...10 g
Bile de bœuf desséchée…………………………………………………………………….20 g
Lactose…………………………………………………………………..............................10 g
Vert brillant…………………………………………………….………………………….23ml
Eau distillée……………………………………………………….……………………1000ml
pH 7.4
Dissoudre de 40g dans un litre d’eau distillée.
Autoclave 15 minutes à 121 °C
Conserver dans un endroit frais et en absence d’humidité
F1
Heures
PH Acidité (°D)
0h 6,55 15
2h 6,41 16
6h 5,78 36,5
24h 4,5 75
F2
Heures
PH Acidité (°D)
0h 6,86 12,5
2h 6,5 14
6h 5,98 22,5
24h 4,64 61
F3
heures
PH Acidité (°D)
0h 6,75 16
2h 6,7 25,3
6h 5,98 38,5
24h 4,45 80
ANNEXE II : Evaluation du pouvoir acidifiant des différents ferments et des paramètres
physico-chimique des 3 types de fromage
Fromage 1
Temps
PH Acidité
début 5,65 7,5
4semaines 5,47 13,5
7semaines 5,45 14,5
Fromage 2
Temps
PH Acidité
début 5,71 7,5
2 semaines 5,69 14
4 semaines 5,67 15,5
Fromage 3
Temps
PH Acidité
début 6,13 12,5
2 semaines 6,09 13
4 semaines 5,84 16
Temps fromage 1 (MG) (g/l) fromage 2(MG) (g/l) fromage 3(MG) (g/l)
Début 250 250 240
4 semaines 240 240 200
7 semaines 220 180 190
ANNEXE II : Evaluation du pouvoir acidifiant des différents ferments et des paramètres
physico-chimique des 3 types de fromage