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Les alliages à base de fer (aciers et fontes) jouent et continuent de jouer un rôle capital sur le plan
technologique. Ils constituent en masse près de 90 % de la production mondiale de matériaux métalliques. Ils
ont un fort module d’élasticité et une forte limite élastique. Nous pouvons distinguer : les aciers d’usage
général, les aciers de traitement thermique, les aciers à outils, les aciers inoxydables et les fontes.
Un des défauts majeurs des aciers ordinaires est l’altération par l’action de l’atmosphère et, plus
encore, par l’action des divers produits au contact desquels ils peuvent se trouver. La rouille est la première
manifestation de cette altération, mais des attaques beaucoup plus profondes peuvent se produire par l’action
de gaz ou de liquides plus réactifs.
Ces aciers sont définis principalement par leurs propriétés mécaniques. Leur résistance mécanique
est de l’ordre de 500 Mpa pour la rupture et de 350 Mpa pour la limite élastique ; ils sont ductiles puisque
leur teneur en carbone est faible (elle ne dépasse pas 0,2 %) ; l’allongement relatif avant rupture est de
l’ordre de 25 %.
Toutes les étapes de la fabrication nécessitent des outils dont les conditions d’utilisation peuvent être
très variées (chocs, tranchant, dureté). La teneur en carbone est en général assez élevée (de l’ordre de 0,6 à 1
%) sauf pour les outils travaillant aux chocs (moule d’injection pour matière plastique). Ce sont en général
des aciers fortement alliés de chrome (entre 5 et 12 %) pour éviter la corrosion.
On distingue 3 grands types de traitement thermique : les recuits, les traitements dans la masse
(trempe , revenu3, austénisation4) et les traitements de surface (trempe superficielle, nitruration,
2
cémentation). Ces aciers sont définis par leur composition chimique. Celle-ci détermine le type de traitement
qu’on peut leur appliquer. Les aciers de traitement thermique sont soit des aciers au carbone (sans autre
élément d'addition que les éléments d'accompagnement, Mn et Si), soit des aciers alliés contenant en
proportions variables, un ou plusieurs éléments d'addition (Cr, Ni, Mo, V, …) ; le chrome favorise le
durcissement et augmente la résistance à la corrosion ; le nickel augmente la ténacité5 à basse température ;
le molybdène augmente la résistance mécanique et la dureté ainsi que la résistance au fluage6, …
1
ductile : qui peut être déformé de façon permanente sans se rompre
2
trempe : traitement thermique consistant à chauffer à une certaine température de transformation structurale et à
refroidir plus ou moins rapidement pour obtenir un état hors d'équilibre.
3
revenu : traitement thermique consistant à un réchauffage régulier suivi d'un refroidissement lent, après trempe, ayant
pour fonction d'augmenter la résistance aux chocs.
4
austénite : solution solide d'insertion de carbone dans le fer (structure CFC).
5
ténacité : résistance au choc.
6
fluage : déformation plastique évoluant dans le temps.
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III.1.1.4 Les aciers inoxydables
Les aciers inoxydables comprennent un ensemble de familles d'alliages à base de fer dont la
principale propriété est la résistance à la corrosion généralisée. Toutefois, bien qu'on les qualifie
d'inoxydables, ces aciers ne sont pas dans tous les cas totalement exempts d'une possibilité de corrosion. Par
exemple, les aciers inoxydables austénitiques (les plus courants), présentent dans certains cas le phénomène
de corrosion intergranulaire, quand ils sont maintenus au contact prolongé de certains réactifs. Celui-ci
provient d'une déchromatisation des régions voisines des frontières des grains provoquée par la formation de
carbures de chrome et de fer dans les joints intergranulaires. Le chrome est l'élément essentiel qui, à des
teneurs supérieures à environ 12 % rend l'acier inoxydable en favorisant, en milieu oxydant, la formation
d'un film passif à sa surface.
Les fontes sont des alliages fer-carbone de très forte teneur en carbone (> 2 %), ce qui les rend
fragiles et interdit toute déformation plastique. On les utilise donc principalement en fonderie. On distingue
les fontes blanches, grises, malléables et à graphite sphéroïdal en fonction de leur teneur en silicium.
Les fontes blanches sont dures et fragiles mais résistent bien à l’usure.
Les fontes grises, moins dures et moins fragiles, amortissent les vibrations et sont souvent utilisées
pour les bâtis.
La fonte à graphite sphéroïdal (FGS) possède des propriétés mécaniques (résistance, ténacité)
comparables à celles des aciers et résistent mieux à l’usure que ceux-ci. .
Bien que ne représentant que 10 % des matériaux métalliques utilisés industriellement, les alliages
non ferreux n’en restent pas moins utilisés pour certaines de leurs propriétés spécifiques : masse volumique
faible, propriétés électriques, résistance à la corrosion et à l’oxydation, facilité de mise en œuvre. Ces
avantages l’emportent dans certaines applications, malgré le coût de revient plus élevé de ces alliages. Nous
nous limiterons aux alliages de l’aluminium, du cuivre, du zinc du titane et du magnésium.
Les alliages d’aluminium présentent tous les avantages recensés ci-dessus. Le point de fusion de
Les principales qualités du cuivre sont : une très bonne conductibilité électrique et thermique, une
résistance convenable à l’usure. Ils sont cependant sensibles à la corrosion. Ses domaines d’application
exploitent directement ces propriétés puisqu’on utilise presque la moitié de la production mondiale de cuivre
pour du matériel électrique (conducteur, transformateur, moteurs électriques...). Le reste de la production est
principalement utilisé pour les tuyaux à eau, la plomberie, les pompes et les vannes... Associé à l’étain ou à
l’aluminium, il possède de bonnes propriétés de surface (résistance à l’usure et au frottement).
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III.1.2.3 Le zinc et ses alliages
Les principaux avantages des alliages de zinc sont leur faible température de fusion (~ 420 °C) et
leur excellente coulabilité. Ils sont donc principalement destinés à la fonderie, ce qui permet d’obtenir des
pièces de forme très complexe et d’épaisseur très mince (~ 0,4 mm). Leur faible coût de revient permet de
concurrencer les alliages d’aluminium ou de cuivre et même souvent les matières plastiques.
Les principaux alliages de zinc sont les zamaks qui contiennent 4 % d’aluminium, 0,04 % de
magnésium et 1 % de cuivre ou pas du tout.
Bien que le titane soit un élément fort abondant dans l'écorce terrestre, ce n'est que vers 1950 qu'on a
commencé à l'utiliser sous forme métallique. Ceci découle des difficultés liées à sa métallurgie extractive et
des problèmes posés par sa mise en œuvre.
Les caractéristiques tout à fait particulières du titane et de ses alliages en font un métal de choix pour
de nombreuses utilisations, notamment dans les domaines aéronautiques et aérospatial et dans l'industrie
chimique. La masse volumique du titane (4540 kg.m-3) se situe entre celle de l'aluminium et du fer ;
toutefois, le rapport résistance mécanique sur masse volumique des alliages de titane est nettement supérieur
à celui des autres métaux. La résistance à la corrosion du titane et de ses alliages est excellente (le titane est
passivable grâce à la formation d'un film protecteur de TiO2) ; elle est supérieure à celle des aciers
inoxydables. Les alliages de titane peuvent manifester une bonne tenue mécanique à chaud (jusque vers 700
°C) et une bonne résistance à l'oxydation ; cependant, à des températures plus élevées, ils risquent de se
charger en impuretés (oxygène, hydrogène), ce qui altère leurs propriétés mécaniques.
Le magnésium est rarement utilisé pur. L’addition d’aluminium améliore la résistance et la fluidité à
chaud, le zinc favorise la plasticité et l’aptitude au moulage, le thorium augmente les propriétés à
température élevée et le zirconium la plasticité et la résistance à l’oxydation.
Les alliages résistent bien à la corrosion atmosphérique, aux acides en général, aux solvants mais pas
à l’eau de mer. Ils sont utilisés pour l’aviation, l’automobile, l’outillage portatif.
Pour de très nombreuses applications, il a fallu mettre au point des alliages qui, sans qu'ils se
dégradent par oxydation, conservent des propriétés mécaniques acceptables à haute température : il s'agit des
Les utilisations des alliages réfractaires sont multiples ; parmi celles-ci, citons les résistances
électriques chauffantes.
Les polymères sont constitués d’un grand nombre d’unités fondamentales appelées monomères,
lesquels sont des molécules organiques dont le noyau est essentiellement constitué d’un atome de carbone
(ou de silicium dans le cas des polymères siliconés). On distingue les polymères issus d’éléments naturels
tels que le latex, le bois, le coton... et les polymères obtenus par synthèse à partir d’éléments tels que le
charbon, les hydrocarbures, l’eau, le sable...
Les polymères, substances organiques macromoléculaires, sont obtenus par l’assemblage des
monomères de base au cours de l’opération de polymérisation.
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III.2.1 Les types de polymérisation
Les monomères présentent une double liaison carbone-carbone (C = C), celle-ci peut s’ouvrir pour
devenir (- C - C -), et à laquelle d’autres monomères peuvent se lier. Il est possible d’ajouter des molécules
de même nature, dans ce cas on obtient un homopolymère, le polyéthylène par exemple, ou de nature
différente pour donner un copolymère, le polystyrène-butadiène-acrylonitrile par exemple. On obtient ainsi
par ce procédé, une macromolécule linéaire qui croit par addition des monomères. C’est une réaction en
chaîne dont la cinétique peut être très rapide et qu’on peut contrôler par des additifs (retardateurs).
Alors que dans la polymérisation par addition, tous les atomes des monomères se retrouvaient dans
le polymère, la polymérisation par condensation entraîne des réactions chimiques qui produisent la formation
de sous-produits. Les réactions de polycondensation sont des réactions par étapes. Les deux monomères en
présence donnent naissance à une molécule intermédiaire, laquelle constitue l’élément fondamental qui se
répète dans la macromolécule.
Selon le mode de polymérisation, la structure des polymères peut prendre plusieurs formes. La
polymérisation par addition entraîne la formation de macromolécules linéaires qui peuvent se ramifier, alors
que la polymérisation par condensation peut engendrer en général un réseau tridimensionnel. Le
comportement des matières plastiques dépend en grande partie du type de structure obtenue et de son degré
de réticulation. En général, on classe les matières plastiques en trois groupes, les thermoplastiques, les
thermodurcissables et les élastomères.
Ces polymères sont constitués de réseaux à mailles serrées. On peut les fabriquer à base de
polymères thermoplastiques. Sous l’effet de la chaleur ou en employant un catalyseur, ils forment de
nombreuses liaisons covalentes entre chaînes, cette réaction est appelée la réticulation de la résine. Ils
durcissent et deviennent alors très rigides. Les ponts entre chaînes ne pourront plus être « fondus » en
augmentant la température, ces polymères ne sont pas recyclables.
Ces polymères sont constitués de réseaux à mailles larges, en outre à température ambiante les
liaisons faibles sont fondues. Comme les polymères thermodurcissables, les ponts entre chaînes se forment
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sous l’effet de la chaleur ou en employant un catalyseur, mais ces ponts restent rares. Ces polymères ne sont
pas recyclables.
Le caoutchouc naturel par exemple est un polymère linéaire de l’isoprène. A température ambiante,
les liaisons faibles sont fondues, ce qui fait que le caoutchouc naturel est liquide. Il faut charger ce polymère
en soufre puis lui appliquer un traitement thermochimique pour que se forment des ponts entre chaînes (pont
S). Ce traitement s’appelle la vulcanisation. Alors le caoutchouc devient un élastomère c'est-à-dire un
matériau capable de très grandes déformations viscoélastiques.
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Al2O3 (alumine), ZrO2 (oxyde
de zirconium
(Microfiltration, membrane)
ou zircone)
thermiques
ZrO2 (oxyde de zirconium ou
Réfractarité (radiateurs IR) zircone),
Thermiques
TiO2 (oxyde de titane)
Réfractarité (échangeurs de chaleur) SiC (carbure de silicium)
WC-Co (carbure de tungstène -
cobalt),
Tenue mécanique (outils de coupe, filières)
TiC (carbure de titane), TiN
(nitrure de titane)
Al2O3 (alumine), ZrO2 (oxyde
Mécaniques de zirconium
Bon comportement à l’usure et au frottement
ou zircone), Si2N4, SiC (carbure
(joints d’étanchéité, buses, paliers, roulements)
de silicium),
B4C (carbure de bore)
SiO2 (silice), Al2O3 (alumine),
Tenue mécanique (abrasifs)
SiC (carbure de silicium)
Al2O3 (alumine), ZrO2 (oxyde
Resistance a la contrainte a haute température de zirconium ou
Thermomécaniques
(turbines, moteurs, aubes, soupapes, tuyères) zircone), Si3N4, SiC (carbure de
silicium), composites
(Réflexion optique) TiO2 (oxyde de titane)
(Eclairage, fenêtres transmission IR) Mullite, Al2O3 (alumine)
(Détection IR) SeZn, SZn
Optiques
Y2O3 / ThO2 (composite
(Lasers)
optique)
(Luminescence) Oxydes terres rares
Al2O3 (alumine), ZrO2 (oxyde
de zirconium
Biocompatibilité (ciments, prothèses dentaires ou zircone), C / C (composite)
Biomédicales et articulaires) Al2O3 (alumine), ZrO2 (oxyde
de zirconium
ou zircone), C / C (composite)
Biocompatibilité (comblement osseux) Hydroxyapatite HA
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