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potentiels et dynamiques
des relations clients-fournisseurs
(2) La stratégie Cette stratégie (2), spécifique à Fiat, s’est concrétisée avec le projet 178 pour
d’intégration
transrégionale a démarré
la production des modèles Palio et Siena dans les pays émergents. Dans ce
au Brésil et en Argentine, projet, Fiat a signé une convention avec l’Etat marocain en s’engageant à
pour s’élargir ensuite aux prendre en compte les normes de contenu local dictées par la loi
autres pôles productifs et
d’intégration-compensation. Le choix du Maroc était motivé par le bas niveau
d’assemblage.
de motorisation situé à 3,3 % et par l’offre locale limitée. Ainsi, il a été prévu,
dans un premier temps, la production de 24 000 unités par an. Ce chiffre
n’a jamais été atteint vu la situation du marché et la montée en puissance
des importations en CBU et en voitures d’occasion (voir tableau ci-après).
Tableau 1
Evolution du marché marocain de l’automobile de 1996 à 2001
Tableau 3
L’industrie automobile par rapport aux autres secteurs industriels en 2000
Tableau 4
Les délocalisations des équipementiers internationaux
dans les pays émergents
les délais, accroître la qualité, demeurer compétitif sont les impératifs qui
bousculent la manière de produire dans un espace lui-même en évolution.
En effet, on assiste à une mise en concurrence plus forte des sous-traitants
au niveau mondial et à l’intensification des relations interfirmes. Cette
intensification implique une coordination étroite en termes décisionnels,
une cohérence accrue des process et une synergie en termes de compétences.
Chaque fournisseur se trouve alors obligé de tenir compte des besoins des
clients. En fait, dans un environnement concurrentiel, le gain des parts de
marché dépend de la prise en compte de ces besoins. Les considérations
relatives aux prix et aux délais, tout comme les exigences de flexibilité, restent
déterminantes.
Pour le cas de l’industrie automobile au Maroc, les relations entre les
fournisseurs de cette branche et leurs donneurs d’ordres, en majorité
européens, n’ont pas évolué comme en Europe. Les contraintes liées à la
taille des séries produites, à la maîtrise technologique et aux mutations de
plus en plus profondes enregistrées par le secteur automobile au niveau
mondial ont rendu le processus d’intégration, par une remontée progressive
de la filière, à la fois complexe et coûteux. Certes, les critères d’excellence
mondialement reconnus sont présents dans les choix des fournisseurs au
Maroc, mais actuellement, les obligations contractuelles de compensation
restent le principal élément décisionnel des donneurs d’ordres. Toutefois,
les éléments de coûts et de qualité demeurent des critères déterminants dans
l’évolution des relations des fournisseurs avec leurs clients.
Les fournisseurs et leurs structures de coûts
Dans une étude récente sur le secteur automobile au Maroc (GTZ, 2003),
la comparaison de la structure d’un compte d’exploitation analytique d’un
équipementier automobile européen à celle d’un équipementier marocain
(6) L’entreprise fictive a donné les résultats ci-après (6).
européenne correspond à Pour les matières premières, la majorité des entreprises ont des
une entreprise fabriquant
des équipements mid-
fournisseurs internationaux et, du point de vue technique, la fourniture
tech avec des procédés des matières premières semble être assurée. L’approvisionnement pose
significativement quelques problèmes de logistique pour les entreprises marocaines qui
automatisés. L’entreprise
fictive marocaine
s’approvisionnent pour la plupart en flux continus. Quant au coût de
correspond à la moyenne l’énergie, il reste élevé par rapport à l’Europe et à d’autres pays
des 22 entreprises de concurrents. Le véritable problème pour ces entreprises se situe au niveau
l’échantillon interrogé
dans le cadre de cette
des frais généraux qui sont élevés du fait que ces entreprises n’ont pas de
étude. Les entreprises de système de comptabilité analytique et imputent plusieurs charges dans cette
câblage n’ont pas été catégorie. Les dépenses consacrées aux recherches et développement restent
intégrées pour ne pas
biaiser l’analyse car la
faibles au Maroc.
structure de coûts de ces En outre, selon les indications de plusieurs producteurs de véhicules,
entreprises est différente. les prix intérieurs de certaines pièces (Original Equipement) sont plus élevés
(d’environ 15 %) que les prix d’achat comparables (CAF) de producteurs
européens de véhicules. Ainsi, plusieurs donneurs d’ordres exigent de leurs
Tableau 5
Les facteurs de coûts de production d’une entreprise
de fourniture de composants automobiles par rapport
à ceux d’une entreprise européenne
(11) Renault avait coûts (11), élément essentiel de la compétitivité, dont la maîtrise implique
négocié une réduction de
1,5 milliard d’euros pour
des gains de productivité pour l’ensemble des acteurs de la filière.
la période 1997-2000, de Dans ce contexte, le renforcement de l’industrie équipementière
2000-2003, Renault a marocaine doit passer par son insertion dans les réseaux internationaux, à
prévu une réduction de
travers le développement des relations des fournisseurs avec leurs clients,
3 milliards d’euros, dont
la moitié provient des notamment Renault. C’est à la lumière des principales tendances de ces
achats-fournisseurs. relations et des intentions des groupes internationaux présents sur le territoire
que l’on pourrait évaluer l’évolution de l’industrie automobile marocaine.
Renault, avec son nouveau projet, est amenée à jouer un grand rôle dans
ce sens en assurant une meilleure coordination basée sur des arrangements
contractuels durables.
Une nouvelle coordination interentreprises
La coordination des relations interfirmes est un enjeu stratégique dans
la construction automobile, comme dans les différentes composantes de
la chaîne d’approvisionnement. La question de la coordination des
compétences et des connaissances entre clients et fournisseurs est un enjeu
majeur pour cette industrie (Lung, 2001). Tout en développant les politiques
(12) Une plateforme est de platesformes (12), les constructeurs ont réduit le nombre de leurs
un site de production fournisseurs directs et sont devenus plus exigeants quant aux critères de
commun pour plusieurs
véhicules avec des
sélection, tout en privilégiant des fournisseurs offrant des modules et des
composants communs. sous-ensembles. Ces critères vont sans doute être imposés aux fournisseurs
Cette politique permet des composants automobiles marocains avec l’entrée en vigueur du projet
d’élargir aussi les
différentes versions d’un
de la voiture Dacia. Il s’agit principalement de :
même modèle. – la capacité du fournisseur à assurer le développement technique du
produit ;
– la qualité du management ;
– la logistique ;
– la situation financière ;
– la capacité du fournisseur à participer aux co-développements ;
– la capacité à développer des systèmes ;
– l’aptitude du fournisseur à travailler par coûts-objectifs.
En effet, l’intégration dans ce nouvel environnement concurrentiel passe
par l’émergence d’une nouvelle dynamique des relations entre entreprises
fondée sur de nouveaux rapports. Ces rapports doivent être complétés par
la maîtrise d’outils techniques et de dispositifs organisationnels, logistiques
et informationnels adéquats en matière de coordination et de pilotage des
activités productives.
La recherche de rentabilité sur des voitures économiques passera par
de nouvelles formes de négociations clients-fournisseurs. Par exemple, Ford
rémunère ses fournisseurs en fonction de ses ventes. Si un tel système se
généralise, la performance des fournisseurs sera directement liée au succès
commercial du constructeur, et cela révolutionnera les modes de gestion
Conclusion
Le secteur automobile au Maroc n’a pas suivi la dynamique des relations
entre les constructeurs, leurs équipementiers et fournisseurs au niveau
mondial. Les constructeurs déjà présents au Maroc, tels que Renault et PSA,
sont convaincus de la nécessité de doubler leurs efforts pour attirer plus
de sous-traitants au Maroc en tant que site de production compétitif.
Néanmoins, les problèmes de qualité et de compétences techniques et
organisationnelles de ces entreprises sont de plus en plus mis en exergue.
Les PME marocaines, à l’instar des PME d’autres pays, même les plus
industrialisés, seront confrontées à de nombreuses contraintes (Chanaron,
Lung, 2002). Ces contraintes sont liées aux obligations de réduction des
coûts imposées par les donneurs d’ordres, aux problèmes de financement
aggravés par les fluctuations des demandes, les risques de rupture de contrat
Références bibliographiques
Annexe 1
Exportations des composants automobiles au Maroc
Annexe 2
L’évolution des principales variables de
l’industrie automobile au Maroc
200 200
0
0
1994 1995 1996 1997 1998 1999
1994 1995 1996 1997 1998 1999
0 0
1994 1995 1996 1997 1998 1999 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Faisceaux et câbles
Parties de moteurs et périphériques
(Filtres, pistons, radiateurs, batteries, collecteurs…)
Source : Association marocaine de Transmission et suspension
la construction automobile (2001). (Pneumatiques, garnitures de freins…)
Freins et roues (Amortisseurs, silencieux…)
Carrosseries, verres et habillage
Annexe 3
Les droits de douane
appliqués aux composants automobiles importés au Maroc
Pièces DD 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Liste 1 10 7,5 5 2,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Liste 2
–a 32,5 32,5 32,5 32,5 29,2 26 22,75 19,5 16,5 13 9,75 6,5 3,25 0
–b 50 50 50 50 45 40 35 30 30 20 15 10 5 0
La liste 1 regroupe les produits suivants : embrayage et parties, rotules de direction et support de moteur, boîtes de
vitesse, ponts avec différentiel, roues et leurs parties, volant, colonnes et boîtiers de direction.
La liste 2 regroupe deux catégories de produits selon le niveau de baisse des droits de douane les concernant :
– la catégorie a regroupe les pare-chocs, les ceintures de sécurité et les câbles de frein ;
– la catégorie b regroupe les plaquettes de frein, les amortisseurs, les radiateurs, les silencieux et les tuyaux d’échappement.
Pour la liste 1, le démantèlement tarifaire est déjà entré en vigueur. Dans la liste 2 on trouve les produits très
protégés avec des droits de douanes assez élevés et appelés à disparaître en 2012.
Source : Ministère du Commerce et de l’Industrie (2003).
Taxes d'importation Exonération Exonération • Pour les sociétés exclusivement exportatrices, matières
(équipement et matières premières) premières importées en admission temporaire
• Régime de l'entrepôt industriel franc (critères
d'éligibilité : investissement >150 MDh, emplois>250
chiffre d'affaires à l'export >50 MDh)
• Montant de l'investissement supérieur ou égal à
Taux minimum 2,5 % 200 MDh
Taux maximum 10 % Biens d'équipement, matériels, outillages, accessoires et
L’industrie automobile au Maroc
TVA à l'importation Exonération Droit de déduction • Bien d'équipement, matériels et outillages inscrits dans
un compte d'immobilisation ouvrant droit à déduction
• Exonération pour un montant de l'investissement
supérieur ou égal à 200 MDh
Taxe urbaine 15 ans d'exonération 5 ans d'exonération • Sont exclus de cette exonération les établissements,
Impôts des patentes sociétés et entreprises dont le siège social n'est pas au
Maroc, titulaires de marchés de travaux, de fournitures
ou de services, et les sociétés d'assurance et agences
immobilières
• Réduction de 50 % accordée à vie pour la wilaya de
Tanger
Taxe sur les dividendes, parts sociales Non résident : 0 % Non résident : 10 %
et revenus assimilés prélevés à la Résident : 7,5 % Résident : 10 %
source
Impôts sur les sociétés Exonération 35% • Pour les sociétés exclusivement exportatrices,
Les 5 premières années 8,75 % 35% exonération durant les 5 premières années et
Après 5 ans (pendant 10 ans) Taux maximum 44 % abattement de 50 % au terme de cette période
Impôt général sur le revenu Exonération Taux maximum 44 % • Abattement de 50 % à vie pour la wilaya de Tanger
Les 5 premières années 80 % de réduction
Après 5 ans (pendant 10 ans)
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