Cours Complet Analyse Des Réseaux Electriques
Cours Complet Analyse Des Réseaux Electriques
Cours Complet Analyse Des Réseaux Electriques
Polycopié
Cours UEF - ELTF 214 intitulé
2018 / 2019
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
Avant-propos
Habituellement, le transport de l'énergie électrique ne suscite pas le même
intérêt que sa production et son utilisation, de sorte qu'on a souvent tendance à
négliger l'étude de ce sujet important. Pourtant, les investissements humains et
matériels affectés au transport dépassent largement les investissements consacrés au
secteur de la production. On sait que le transport de l'énergie électrique se fait sur des
conducteurs tels que les lignes aériennes, les câbles souterrains ou le simple fil de
raccordement sortant d'un téléviseur. Malgré leur simplicité apparente, ces
conducteurs cachent des propriétés importantes qui influent grandement sur le
transport de l'énergie électrique.
Public cible : 4eme année formation ingénieurs, spécialité Génie Electrique, option R.E et M.E
Prérequis
Lois fondamentales d’électrotechnique (Loi d’Ohm, les lois de Kirchhoff….etc), Analyse des
circuits électriques à courant alternatif, calcul complexe, système monophasé et triphasé
Objectifs
L’objectif de ce module est de former l’étudiant dans la description et l’analyse des réseaux
électriques de hautes tensions et leur opérabilité Les objectifs des six chapitres sont les suivants
Nous espérons que ce livre, à travers son contenu enrichi de concepts et son utilisation de
nombreux exemples et figures pratiques, pourra au mieux amené l’étudiant à développer ses
compétences en terme ingénieur en réseaux électrique.
Introduction Général
L’évolution rapide de la technologie, les réseaux d'énergie électrique devient de plus en
plus complexes. Les lignes de transmission sont un lien vital dans les systèmes de transmission
de puissance. Les transitoires issus des lignes (court-circuit, foudre…) ou proviennent de
l'équipement de sous-station (les opérations de commutation) se propage d'une partie du
système d'alimentation à une autre au travers des conducteurs.
La modélisation correcte des lignes détermine la précision avec laquelle les formes
d'ondes calculées appliquées à l'équipement de sous-station correspondent aux conditions
réelles du système. D’où l’intérêt de calculer les paramètres dans une précision acceptable. Il
existe quatre paramètres principaux pour la modélisation des lignes: la résistance longitudinale
et l’inductance, capacitance transversale et conductance. La résistance et l’inductance sont plus
sensibles à la variation de la fréquence.
Par construction, les systèmes de production, transport et utilisation d’énergie
électriques sont équilibrés symétriques, et les f.e.m. triphasés équilibrées directes (on peut
admettre une situation statiquement équilibrée des petites charges monophasées). Cependant, il
y a certaines situations qui peuvent le déséquilibrer.
Les dissymétries possibles proviennent :
Pour protéger les systèmes contre de telle situations, on doit prévoir des dispositifs de
protections tel que le fusibles, les disjoncteurs. Pour cela et aussi pour d’autres raisons, il est
nécessaire de calculer les courants et tensions du système dans de tel situation de déséquilibre.
Un tel système (déséquilibré) peut être transformé en trois systèmes équilibrés : ces
composantes sont appelés ‘composantes symétriques’. L’on peut transformer un système
déséquilibré quelconque en composantes symétriques.
Les points exposés dans cette introduction seront traités de manière détaillée dans cet ouvrage
comme suit :
5- Calcul des défauts électriques que peuvent survenir dans un réseau afin de protéger
ce dernier.
Pour que l'énergie électrique soit utilisable, le réseau de transport et de distribution doit
satisfaire les exigences suivantes :
o Assurer au client la puissance dont il a besoin.
o Fournir une tension stable dont les variations n'excèdent pas ± 10 % de la tension
nominale.
o Fournir une fréquence stable dont les variations n'excèdent pas ± 0,1 Hz.
o Fournir l'énergie à un prix acceptable.
o Maintenir des normes de sécurité rigoureuses.
o Veiller à la protection de l’environnement.
Les réseaux de répartition ou réseaux Haute Tension ont pour rôle de répartir, au niveau
régional, l'énergie issue du réseau de transport. Leur tension est supérieure à 63 kV selon les
régions.
Ces réseaux sont, en grande part, constitués de lignes aériennes, dont chacune peut
transiter plus de 60 MVA sur des distances de quelques dizaines de kilomètres. Leur structure
est, soit en boucle fermée, soit le plus souvent en boucle ouverte, mais peut aussi se terminer
en antenne au niveau de certains postes de transformation.
En zone urbaine dense, ces réseaux peuvent être souterrains sur des longueurs n'excédant
pas quelques kilomètres. Ces réseaux alimentent d'une part les réseaux de distribution à travers
des postes de transformation HT/MT et, d'autre part, les utilisateurs industriels dont la taille
(supérieure à 60 MVA) nécessite un raccordement à cette tension.
La tension est 90 kV ou 63 kV,
Neutre à la terre par réactance ou transformateur de point neutre,
Limitation courant neutre à 1500 A pour le 90 kV,
Limitation courant neutre à 1000 A pour le 63 kV,
Réseaux en boucle ouverte ou fermée.
Les réseaux électriques peuvent être organisés selon plusieurs types de structures
exposées ci-dessous :
Chaque type de structure possède des spécifiés et des modes d'exploitation très
différents. Les grands réseaux d'énergie utilisent tous ces types de structure. Dans les niveaux
de tension les plus élevés, on utilise la structure maillée : c'est le réseau de transport. Dans les
niveaux de tension inférieurs, la structure bouclée est utilisée en parallèle de la structure
maillée : c'est le réseau de répartition. Enfin, pour les plus bas niveaux de tension, la structure
arborescente est quasiment exclusivement utilisée : c'est le réseau de distribution.
Les réseaux de transport sont à très haute tension (de 150 kV à 800 kV) et ont pour but
de transporter l'énergie des grands centres de production vers les régions consommatrices
d'électricité. Les grandes puissances transitées imposent des lignes électriques de forte capacité
de transit, ainsi qu'une structure maillée (ou interconnectée). Les réseaux maillés garantissent
une très bonne sécurité d'alimentation, car la perte de n'importe quel élément (ligne électrique,
transformateur ou groupe de production) n'entraîne aucune coupure d'électricité si l'exploitant
du réseau de transport respecte la règle dite du "N-1" (possibilité de perdre n'importe quel
élément du réseau sans conséquences inacceptables pour les consommateurs).
Dans cet exemple, les lignes sont normalement chargées (couleur verte à jaune).
Un incident s'est produit sur le réseau : une ligne a déclenché ; elle est donc hors service.
Du fait de la structure maillée, l'énergie s'est répartie sur les
lignes restantes en fonction de leur impédance, tout en assurant
la continuité de l'alimentation électrique. Par contre une ligne est
en surcharge : il faut donc agir rapidement pour ramener son
intensité à une valeur acceptable.
Si aucune action n'est menée dans les délais suffisants, la ligne en surcharge va
déclencher à son tour : l'énergie va alors se répartir à nouveau pour alimenter la consommation
appelée. Avec de moins en moins de lignes électriques pour acheminer la même puissance, les
surcharges sur les lignes restantes deviennent très importantes
et les délais de réaction vont être réduits d'autant. Dans
cette situation une ligne est en très forte surcharge et va
déclencher très rapidement, mettant ainsi les 3 postes qu'elle
alimentait hors tension.
Les réseaux de répartition sont à haute tension (de l'ordre de 30 à 150 kV) et ont pour
but d'assurer à l'échelle régionale la fourniture d'électricité. L'énergie y est injectée
essentiellement par le réseau de transport via des
transformateurs, mais également par des centrales
électriques de moyennes puissances (inférieures à environ
100 MW). Les réseaux de répartition sont distribués de
manière assez homogène sur le territoire d'une région.
directement des branches de dérivation au bout desquelles se trouvent les postes MT/BT de
distribution publique, qui alimentent les réseaux basse tension (BT) sur lesquels sont raccordés
les plus petits consommateurs. La structure arborescente de ces réseaux implique qu'un défaut
sur une ligne électrique MT entrainera forcément la coupure des clients alimentés par cette
ligne, même si des possibilités de secours plus ou moins rapides existent.
Les ossatures des réseaux à moyenne tension (MT) européens ne sont constituées que
des 3 phases, alors qu'en Amérique du Nord le fil de neutre est également distribué (3 phases +
1 neutre). Les dérivations MT quant à elles peuvent être constituées de 1 fil (cas de
l'Australie où le retour de courant s'effectue par la terre) à 4 fils (cas des États-Unis), ou encore
systématiquement 3 fils (les 3 phases) comme le réseau français.
Courant en ligne :
𝑰𝟏~ = 𝑷𝒖/𝑼𝒖 𝑰𝟑~ = 𝑷𝒖/√𝟑/𝑼𝒖
Section d’aluminium :
𝑺𝒂𝒍𝟏~ = 𝑰𝟏/ = 𝑷𝒖/𝑼𝒖/ 𝑺𝑨𝑳𝟑~ = 𝑰𝟑~/ = 𝑷𝒖/𝑼𝒖//√𝟑
Volume d’aluminium :
𝑽𝒂𝒍𝟏~ = 𝟐. 𝑳. 𝑺𝑨𝑳𝟏~ = 𝟐 ∗ 𝑳 ∗ 𝑷𝒖/𝑼𝒖/ 𝑽𝒂𝒍𝟑~ = 𝟑 ∗ 𝑳 ∗ 𝑺𝒂𝒍𝟏~
= 𝟑 ∗ 𝑷𝒖/𝑼𝒖//√𝟑
Les problèmes en matière de transport d’énergie sont les pertes (pertes joules) engendrées
dans les lignes et les couts de réalisation de ces lignes.
Avec l’exemple simple suivant, nous allons voir en quoi il est intéressant de transporter
l’énergie électrique en haute tension.
Exemple 1 :
Une centrale fourni une puissance de 1200 MW.
Calculer l’intensité dans une ligne de 20 kV, puis dans une ligne de 400 kV.
Exemple 2 :
Les tensions et les courants présents sur le réseau sont sinusoïdaux à une fréquence fixe
de 50Hz (60Hz aux USA, au Canada, etc). A ce niveau on peut poser la question suivante :
Pourquoi une tension sinusoïdale s'est-elle généralisée sur les réseaux électriques ?
Il est bien clair que les tensions sinusoïdales sont dominantes sur les réseaux électriques
(99%) par rapport aux tensions continues. Pour connaître les raisons de ce choix, on dresse deux
tableaux d'avantages et d'inconvénients relatifs aux régimes alternatifs sinus et continu.
Facilite la coupure des courants par le Implique des effets inductifs et capacitifs tout au long
passage naturel par zéro 2 fois par période du réseau, d’où l’existence de puissance réactive
c’est à dire 100 fois par seconde. pénalisante pour le producteur.
Production directe par alternateurs. Implique un effet de peau, c’est à dire la concentration
du courant dans la périphérie des câbles, d’où la
nécessité de câbles et lignes adaptés et donc plus chers.
Courant Continu
Avantages Désavantage
Pas d’effet réactifs, dons pas de puissance Difficulté de couper les courants continus, d’où des
réactive pénalisante pour la production. dispositifs de coupure plus performants et plus chers.
Facilite l’interconnexion de des réseaux, il Terminaisons très coûteuses.
suffit d’avoir partout le même tension.
Pas d’effet de peau, les câbles et les lignes Impossibilité de produire ou d’élever la tension dans les
sont plus simples et moins chers. très hautes tensions d’où des pertes importantes sur les
lignes.
Les décisions industrielles, surtout celles qui concernent les infrastructures nationales, se font
principalement par rapport aux contraintes de coût. Il est alors nécessaire de tenir compte du
graphe ci-dessous qui représente qualitativement le coût au kilomètre des installations en
courant alternatif et continu en fonction de la longueur de l'installation
l’installation
Coût au km de
Continu
Alternatif
NB : (Ce graphe est considéré dans le cas d’un transport par lignes aériennes et non par câbles).
En dessous de 500 à 800 km, il est plus avantageux de choisir une tension alternative qui, de
plus permet l’utilisation généralisée de transformateurs et donc de valeurs de tension adaptées
à chaque tronçon de l’installation.
Voilà pourquoi la tension du réseau est alternative. En revanche, dans le cas d’un transport
par câbles (éventuellement souterrains) la distance critique est d’environ 30km, voilà pourquoi,
par exemple, la liaison France - Angleterre est faite en courant continu, ce qui, de plus, facilite
l’interconnexion.
II.1.Introduction
Le but des lignes de transport est de transporter l'énergie électrique à partir des centrales
électriques (situées à des endroits divers de réseau) jusqu’au système de distribution, qui
alimente finalement la charge. Les lignes de transport relient également les compagnies voisines
qui permettent non seulement le dispatching économique de la puissance localement pendant
les conditions normales, mais également le transit de puissance entre régions pendant les cas
d’urgences.
Une ligne de transport se compose des conducteurs, d’isolateurs et souvent d’un câble
de garde, voir la figure (II. 2). Les lignes de transport sont souvent portées sur des pylônes en
acier, en bois ou en béton renforcé, ces lignes ont ces propres emprises (Right-of-way). Les
pylônes en acier peuvent être à circuit simple ou à double circuit. Les pylônes en acier à multi
circuit ont été déjà réalisés, ces pylônes supportent trois à dix lignes de 69 kV sur une largeur
d’emprise donnée.
Le réseau est constitué de lignes aériennes, de câbles souterrains et de postes, à divers niveaux
de tension.
- espacement phase-phase
Le nombre, le positionnement et le type de conducteurs pour les câbles de garde.
Capacités de transmission des lignes
- la puissance à transporter ou capacités des lignes (tension). Cette capacité est liée à la distance
⇒ P = V2/l Coût proportionnel à la tension.
⇒ On choisit la tension économique optimale (pour les très grande distance, la
transmission en courant continu est meilleur;
Choix de l’aluminium ?
La résistance d’un corps dépend de sa nature par sa résistivité (qui n’est autre que sa faculté à
s’opposer au passage des électrons) et de ses dimensions (longueur et section). La relation
donnant la résistance R d’un cylindre de section constante (mais de forme quelconque) est la
suivante :
R résistance du conducteur en Ω
𝑙 𝜌 Est la résistivité du matériau en Ω.m.
𝑅=𝜌
𝑆 l est la longueur du conducteur en m
S est la section transversale du conducteur en m2
Le givrage en hiver conduit en effet à la formation d'une gaine de glace autour du fil qui
augmente son poids. En général, cette augmentation n'excède pas 1 kg au mètre et la vie de la
ligne n'est pas en danger.
Des cas de givrages exceptionnels (exemple de la tempête de verglas de janvier 1998)
peuvent conduire cependant à la formation d'une gaine énorme (jusqu'à 20 cm de diamètre) qui
augmente la masse du conducteur de plus de 12 kg au mètre. De plus le fil est soumis à un effet
de torsion qui le vrille. Dans ces conditions, l'effet conjugué de l'augmentation de poids et du
vrillage du fil peut conduire à la rupture de la ligne.
e) Les isolateurs
Le diélectrique principal utilisé sur des lignes aériennes à haute tension est l'air. L'air
entourant les conducteurs, est un bon isolant, à condition que le stress électrique soit tenu au-
dessous du seuil d'ionisation. Il est, cependant, nécessaire d'attacher les conducteurs à certains
points sur les bras mutuels des pylônes.
Figure II.5 : Quelques types d’isolateurs utilisés dans les réseaux de distribution.
Les isolateurs présentent quelques fois des anneaux de garde ou de contournement
constitués de deux « cornes » permettant d’éloigner et d’allonger l’arc de l’isolateur, de faciliter
le rétablissement de qualités diélectriques par dé-ionisation de l’intervalle d’amorçage et
d’aboutir, dans certains cas, à l’extinction.
f) Les pylônes
La largeur du pylône dépend de la distance entre conducteurs de phase tandis que la
hauteur dépend du niveau de tension. Cela pourrait en effet constituer un danger pour les êtres
vivants, il faut donc respecter une distance d’isolement minimale.
La Figure II-7 présente quelques exemples de pylônes utilisés par Hydro Québec.
⇒ Conception ou choix des pylônes en considérant les conditions climatiques locales (givrage,
vents,…),
o la température (échange thermique) et dilatation des conducteurs, échauffements,
o la vitesse du vent entraîne une force additionnelle sur les conducteurs
Les charges climatiques sont choisies de façon à conduire à une fiabilité minimale compatible
avec les critères d’exploitation du réseau.
Un niveau de minimal est prévu pour toutes les lignes de transport et de répartition (à
l’exception des portiques en bois) correspondant à des charges climatiques dont l’intervalle de
récurrence est d’environ 50 ans. Ce niveau de fiabilité est appelé niveau normal puisqu’il
s’applique à la majorité des lignes.
Dans certains cas de lignes très longues ou de lignes d’interconnexion, un niveau de fiabilité
plus élevé est prévu et qui correspond à des charges climatiques dont l’intervalle de récurrences
est de l’ordre de 150 à 500 ans.
Pylône d’arrêt
(Angles de 0° à 90°)
Figure II.8: Câble unipolaire: (a) sans manteau (cette solution est à prohiber car la répartition des
champs électriques est fonction du mode de pose); (b) avec manteau.
Les conducteurs : Ce sont les éléments composés d’une âme et de son enveloppe isolante.
L’assemblage : C’est le cas des câbles à plusieurs conducteurs. Les conducteurs sont
groupés de façon géométrique. Quand le câble a plus de 5 conducteurs,
on assemble les conducteurs en plusieurs couches. Une couche
comporte toujours 6 conducteurs de plus que la couche précédente si les
conducteurs ont le même diamètre.
Le bourrage : Le bourrage a pour but de remplir les interstices entre les conducteurs
afin de donner au câble une forme cylindrique
Les armures : C’est la protection contre les chocs. Les câbles B.T. 1000 V qui
possèdent une armure peuvent être enterrés sans autre protection. Les
armures sont toujours métalliques ; elles peuvent être réalisées de
différentes façons :
- les armures en feuillard d’acier ;
- les armures en feuillard d’aluminium ;
- les armures en fils d’acier galvanisé ;
- les tresses en fils d’acier galvanisé sont réservées aux câbles souples
ou aux petits câbles.
Les écrans et : Les écrans ou blindages ne sont pas destinés à la protection mécanique
blindages mais à la protection électrique. Ils doivent :
- faire barrière aux champs électrostatiques extérieurs au câble ;
- répartir le champ électrique à l’intérieur du câble (câble M.T. ou H.T.
à champ radial) ;
- écouler les courants capacitifs, ainsi que le courant de court-circuit
homopolaire en cas de défaut.
Figure II.10: Schéma simplifié d’un câble à isolation synthétique monophasé et triphasé.
Un siphon est une liaison souterraine encadrée par deux tronçons de lignes aériennes, c’est-
à-dire qu’elle est située entre deux pylônes aérosouterrains.
La durée de vie minimale pour laquelle l’ouvrage est conçu est de 40 ans, tant au niveau du
vieillissement électrique des matériels que de leur étanchéité.
Description Des Constituants Electriques
Une liaison souterraine est composée d’une partie « électrique » comprenant :
o un multiple de trois câbles de puissance ou de câbles tripolaires permettant le transport
de l’énergie pouvant être réduit, dans certains cas particuliers, à un multiple de deux
câbles (alimentation de sous-stations RFF),
o Des jonctions, si nécessaire, permettant de relier plusieurs longueurs de câble entre elles,
Dr. MERAHI Amir
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Analyse des réseaux de transport et de distribution I
o Des extrémités permettant le raccordement des câbles, fixées sur les pylônes, les
charpentes de postes ou directement dans les caissons (Poste Sous Enveloppe
Métallique) ou compartiments (Poste modulaire),
o Des dispositifs associés aux câbles de puissance pour garantir leur bonne exploitation
et la sécurité des tiers (Mise A La Terre, protections et automates),
o Des câbles de télécommunication, dédiés notamment au pilotage du réseau et à la
surveillance et au diagnostic de l’ouvrage.
1. les câbles à haute tension nécessaires au transport de l’énergie (généralement trois, un par
phase) ;
2. des jonctions de raccordement entre les différents tronçons de câbles, généralement de
l’ordre de quelque 500 à 800 m ;
3. les terminales ou « têtes de câble» pour le raccordement de la liaison aux installations du
poste à haute tension.
c) Câbles de puissance
Les câbles utilisés doivent être du type unipolaires et à champ radial ou de type tripolaires
dans certains cas particuliers.
Les câbles unipolaires sont constitués de six parties concentriques, de l’intérieur vers l’extérieur
: l’âme, l’écran semi-conducteur sur l’âme, l’enveloppe isolante, l’écran semi-conducteur sur
l’enveloppe isolante, la nappe de fil et/ou l’écran métallique et la gaine de protection extérieure.
Pour des technologies ou utilisations particulières, des couches spécifiques comme le frettage
ou une armure peuvent être ajoutées.
Technologies
Les ouvrages neufs sont réalisés avec des câbles à isolation synthétique. L'enveloppe
isolante doit être constituée d'une ou plusieurs couches extrudées en une seule opération, de
polyéthylène réticulé (PR).
Les raccordements sur des portions d’ouvrages réalisés avec d’anciennes technologies
(exemple : câbles à isolation papier à huile fluide) sont effectués de préférence avec des câbles
à isolation synthétique ou, à défaut, avec des câbles de la technologie d’origine.
Jonctions
L’ouvrage est généralement composé de plusieurs longueurs de câbles, appelées tronçons.
Ces derniers doivent être reliés entre eux par des jonctions de puissance.
Les jonctions de puissance doivent assurer les mêmes fonctions de continuité électrique,
d’isolement et d’étanchéité que les câbles qu’elles relient.
Dr. MERAHI Amir
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Analyse des réseaux de transport et de distribution I
Figure II.12: Champ électromagnétique généré pour plusieurs configurations de ligne électriques
Une liaison souterraine occupe moins de passage au niveau du sol.
La dépréciation du sol est souvent associée aux lignes, rarement aux câbles.
Les câbles à huile fluide peuvent, en cas de rupture, présenter un danger de pollution
pour le sol. Ce n’est pas le cas pour les câbles à isolation synthétique ni pour les lignes.
En très haute tension, les systèmes de refroidissement des câbles accroissent le risque de
pollution.
L’installation de câbles prend beaucoup plus de temps et cause plus d’ennuis au trafic
et aux fermiers que la construction d’une ligne.
Il n’est pas possible d’installer des câbles souterrains dans certains types de terrains.
II.2.3.3. Aspects techniques
Le courant capacitif d’un câble souterrain haute tension est significativement plus élevé que
celui d’une ligne aérienne. De longs tronçons nécessitent l’installation de compensateurs
réactifs onéreux.
L’accroissement du transit sur une ligne peut être effectué à bon marché en changeant de
conducteurs, ce n’est pas possible en souterrain.
Dr. MERAHI Amir
35
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
La plupart des défauts en aérien sont fugitifs, tandis qu’ils sont permanents en souterrain.
Un ré-enclenchement automatique rapide peut être employé en ligne aérienne pour améliorer
la sécurité du système, mais ce n’est plus possible si le circuit comprend une longueur
significative de câbles souterrains.
Il est possible de transiter plus de puissance en hiver sur les lignes.
Les jonctions de câbles 400 kV sont possibles en 2006, mais coûteuse et demandent une
réalisation très délicate.
II.2.3.4. Aspects de coûts
Plus haute est la tension, plus cher sera le rapport du coût du câble par rapport à la ligne
aérienne.
Dans la gamme 110 - 219 kV rapport de 3.6 à 16
Dans la gamme 220 - 362 kV rapport de 5.1 à 21.1
Dans la gamme 363 - 764 kV rapport de 13.6 à 33.3
Ces rapports de coûts dépendent du tracé, de la planification, des compensations accordées.
On peut espérer une diminution de ces rapports avec l’intensification du transport en souterrain.
Le coût de la maintenance est généralement plus élevé en aérien qu’en souterrain, mais l’impact
sur le coût global est mineur.
La capacité est uniformément répartie sur toute la longueur de la ligne et peut être considérée
comme une série uniforme de condensateurs connectés entre les conducteurs comme le montre
la figure III.2. Lorsqu'une tension alternative est imprimée sur une ligne de transmission, la
charge sur les conducteurs augmente et diminue à chaque instant avec l'augmentation et la
diminution de la valeur instantanée de la tension entre les conducteurs à ce point. Le résultat
est qu'un courant (appelé courant de charge) circule entre les conducteurs. Ce courant de charge
circule dans la ligne même lorsqu'il est ouvert, c.-à-d. Qu'il ne fournit aucune charge. Il affecte
la chute de tension le long de la ligne ainsi que le rendement et le facteur de puissance de la
ligne.
L’intensité de champ magnétique H x , autour d'un cercle du rayon x, est constante et tangent
H
0
x dl I x (III.4)
Ou bien :
Ix
Hx (III.5)
2 x
I x Est le courant cerné à l’intérieur de cylindre de rayon x, comme représenté sur le schéma
III.3. L’Eq. III.5 est l’équation exigée pour évaluer le flux de liaison d'un conducteur.
L'inductance d’un conducteur peut être définie comme la somme de contributions du flux de
liaison intérieur et extérieur du conducteur.
III.3.1. Inductances d'un seul conducteur
III.3.1.1. Inductance interne
Si on néglige l'effet de peau et on suppose une densité de courant uniforme dans toute la section
du conducteur. On aura une simple expression pour le flux de liaison intérieur :
I I
x2 (III.6)
r 2
x
Remplacer I x dans l’Eq. (III.5) donne l’équation suivante :
I
Hx x (III.7)
2r 2
Le flux différentiel d pour une petite région d'épaisseur dx et pour une longueur du conducteur
d’un mètre, est donné par:
0 I
d x B x dx . 1 xdx (III.9)
2 r 2
Le flux d x est engendré uniquement dans la fraction du conducteur du centre o au rayon x.
Ainsi, si on suppose une densité de courant uniforme, seulement la fraction ( x 2 / r 2 ) de
courant totale est engendrée par ce flux, c.-à-d. :
x2 I
d x 2 d x 0 4 x 3 dx (III.10)
r 2r
D1
x dx
I
D2
Puisque le courant I est engendré totalement par le flux extérieur du conducteur, le flux de
liaison dλx est numériquement égal au flux d x . Le flux différentiel d x dans une petite région
d’épaisseur dx et pour une longueur de conducteur de 1 mètre et donné par :
I
d x d x B x dx . 1 0 dx (III.14)
2 x
Le flux de liaison extérieur entre deux points de D1 et D2 est trouvé par l’intégration de d x
de D1 à D2.
I 1
D 2
ext 0 dx
2 D x 1
D2 Wb/m
2.107 I ln (III.15)
D1
L’inductance entre deux points à l’extérieur de conducteur est alors :
D
Lext 2.10 7 ln 2 H/m (III.16)
D1
III.3.2. Inductance des lignes monophasées
Considérer une ligne monophasée d’un mètre de longueur composée de deux conducteurs
cylindriques pleins qui ont les rayons r1 et r2, respectivement, comme montrée dans la figure
III.5. Les deux conducteurs sont séparés par une distance D. le conducteur 1 transporte le
courant I1 et le conducteur 2 transporte le courant de retour I2 = - I1. Ces courants arrangent les
lignes de champ magnétique qui se forment entre les deux conducteurs comme montrée dans la
figure suivante :
I2
I1
r2
r1
L'inductance du conducteur 1 dû au flux intérieur est donnée par l’Eq. (III.12). Le flux au delà
d’une distance D est associé à un courant nul et ne contribue pas au flux magnétique de liaison
nette dans le circuit. Ainsi, pour obtenir l'inductance du conducteur 1 dû à flux de liaison
extérieur net, il est nécessaire d’évaluer l’Eq. (III.16) de D1 = r1 à D2 = D.
D
L1(ext ) 2.10 7 ln H/m (III.17)
r1
L’inductance totale du conducteur 1 est alors :
1 D
L1 L1(int) L1(ext ) 107 2.107 ln H/m (III.18)
2 r1
L’équation (2.18) est souvent réorganisée comme suit :
1 D
L1 2.107 ln
4 r1
1
1 D
2.107 ln e 4 ln ln
r1 1
1 D
2.10 7 ln 1 ln (III.19)
re 4 l
1
D D mH/ km (III.23)
L 0.2 ln 0.2 ln
Ds GMR
L'inductance série par phase de la ligne monophasée à deux fils de la figure III.5, peut être
exprimée en termes d’inductances propre et mutuelle de chaque conducteur. Considérer un
circuit monophasé d’un mètre de longueur représenté par 2 bobines caractérisées par les
inductances propres L11 et L22 et l’inductance mutuelle L21. La polarité magnétique est identifiée
par un point comme montrés dans la figure III.6.
Les flux de liaisons 1 et le 2 sont donnés par :
1 L11 I1 L12 I 2
2 L21 I 1 L22 I 2 (III.24)
Figure III. 6 Ligne monophasé représentée par deux bobines couplées magnétiquement
Puisque I 2 I1 , on a :
1 ( L11 L12 ) I 1
(III.25)
2 ( L21 L22 ) I 2
Si on compare l’Eq. (III.25) avec l’Eq. (III.21), on peut conclure les expressions équivalentes
d’inductance propre et mutuelle suivantes:
1
L11 2.107 ln
r1'
1
L 22 2.107 ln (III.26)
r2'
1
L12 L 21 2.107 ln
D
Le concept d’inductances propres et mutuelles peut être généralisé à un groupe de n
conducteurs. Considérons n conducteurs transportant les courants I 1 , I 2 ,..., I n , tel que:
I 2 I 1 I 3 ... I n 0 (III.27)
En généralisant l’Eq. (III.24), les flux de liaisons de conducteur i est donné par:
n
i Lii I i Lij I j , j i (III.28)
j 1
1 n 1
Ou bien, i 2.10 7
i
I ln '
I j ln , ( j i ) (III.29)
ri j 1 Dj
Ia
D D
Ic Ib
r ' Est le rayon géométrique moyen GMR, noté par Ds . Pour un conducteur cylindrique plein,
1
Ds = re 4 , et pour des conducteurs toronnés Ds peut être évalué à partir de l’Eq. (III.50). La
comparaison entre l’Eq. (III.33) et l’Eq. (III.23) montre que l'inductance d’une phase pour un
système triphasé équilibré d’une ligne équilatérale est la même que pour celle d’une conducteur
d’un système monophasé.
III.3.3.2. Arrangement asymétrique
En pratique on ne peut pas maintenir un arrangement symétrique des conducteurs dans les lignes
de transport a cause des contraintes de construction. Si l’arrangement est asymétrique, et même
avec des courants équilibrés, la chute de tension due à l’inductance sera déséquilibrée.
Considérer une ligne triphasée d’un mètre de longueur avec trois conducteurs, chacun a un
rayon r. L’arrangement des conducteurs sont montré dans la figure III.8.
a
D12
b
D13
D23
Ia
D12
D13
Ib
D23
Figure III.9: Ligne triphasée transposée
Ic
Dans une ligne transposée, chaque phase occupe les trois positions dans une ligne, l’inductance
par phase peut être obtenue en calculant la valeur moyenne de l’Eq. (III.38)
La Lb Lc
L (III.39)
3
Noter que a a 2 1120 1240 1 , la moyenne de l’Eq. (III.38) devienne :
2.107 1 1 1 1
L 3ln ln ln ln
3 r' D12 D 23 D13
L 2.107 ln ln
1 1
r ' 1
D D D
12 13 23 3
1
D D D 3
2.107 ln 12 13 23 (III.40)
r'
L'inductance par phase par pour 1 kilomètre de longueur est :
GMD
L 0.2 ln mH/km (III.41)
Ds
b b’ c’
d
a a’ m
n
x y
I 1 1 1 1
a 2.107 ln , ln ln ... ln
n rx D ab D ac D an
I 1 1 1 1
= 2.107 ln ln ln ... ln
m D aa ' D ab ' D ac ' D am
Ou
En appliquant l’Eq. (III.29), on peut obtenir, d’une façon similaire, les inductances des autres
conducteurs qui composent le conducteur composé x.
Par exemple, l'inductance de conducteur n est :
n m D D D ...D
Ln 2n .107 ln na ' nb ' nc ' nm
(III.45)
I n n ,
rx D na D nb ...D an
L’inductance moyenne de n'importe quel conducteur dans le groupe x est égale :
La Lb Lc ... L n
Lav (III.46)
n
Puisque tous les conducteurs de groupe x sont parallèles éclectiquement, l'inductance de
conducteur composé x sera :
Lav La Lb Lc ... L n
Lx (III.47)
n n2
Si on remplace les valeurs de La , Lb , Lc , …, Ln dans l’Eq. (III.47) donne :
GMD
Lx 2.107 ln H/m (III.48)
GMRx
Avec :
GMD mn D aa 'D ab 'D ac ' ...D am .... D na 'D nb ' ...D nm (III.49)
Et
GMR x n 2 Daa Dab Dac ...Dan ... D na D nb ...D nn (III.50)
Le GMD est la racine mnième du produit des mn distances entre les n brins du conducteur x et
les m brins du conducteur y.
Le GMRx est la racine n2 ième du produit des n2 termes composé des produit des r' de chaque
brins fois la distance entre chaque brin et les autres brins qui compose le groupe x.
L'inductance du conducteur composé y peut être obtenue de la même façon. Le GMRy sera
différent. Cependant la distance moyen géométrique GMD est la même.
Exemple III.1
Un conducteur toronné est constitué de sept brins identiques, chacune ayant un rayon r comme
illustré à la figure III.11. Déterminer la GMR du conducteur en fonction de rayon r.
r
1 2
6 7 3
5 4
D'après la figure III.11, la distance entre le brin 1 er les autres brins sont:
D1 2 = D l6 = D17 = 2r
D 14 = 4r
D13 D15 D 2
14 D 452 2 3r
De l’Eq. (2.50) le GMR du ce conducteur est :
GMD 49 (r '.2r.2 3r.4r.2 3r.2r.2r ) 6 .r ' (2r ) 6
=2.1767r
Le calcule du GMR dans le cas d’un grand nombre de brins peut devenir très difficile. Dans ce
cas la, le GMR est tiré a partir des tableaux.
d
d d d d
d
d d
-4-
-2- -3-
-1-
Figure III.12 Exemples d’arrangements en faisceaux : 1. Faisceaux de deux conducteurs, 2. Faisceaux de trois
conducteurs, 3. Faisceaux de quatre conducteurs, 4. Entretoise-amortisseurs de trois conducteurs.
Le GMR équivalent du simple conducteur est obtenu en employant l’Eq. (III.50). Si on note le
GMR de chaque conducteur par Ds et la distance entre conducteur de faisceau par d.
Pour le faisceau de deux conducteurs
Dr. MERAHI Amir
49
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
a1 S11 c2
b1 S22 b2
c1 S33 a2
La méthode de GMD peut être utilisée pour trouver l'inductance par phase. Pour cela, on peut
grouper les phases identiques et par la suite utilisé l’Eq. (III.49) pour trouver le GMD entre
chaque groupe de phase, comme suit
DAB 4 Da1b1 Da1b2 Da2b1 Da2b2
DBC 4 Db1c1 Db1c2 Db2c1 Db2c2
D Ac 4 Da1c1 Da1c2 Da2c1 Da2c2 (III.54)
DSA 4 Dsb Da1a2
2
Dsb Da1a2
DSB 4 D D
b
s b1b2
2
Dsb Db1b2
Dr. MERAHI Amir
50
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
DSC 4 Dsb Dc1c2
2
Dsb Dc1c2 (III.56)
Dsb Est le rayon géométrique moyen des conducteurs en faisceaux donnés par l’Eq. (III.51) à
l’Eq. (III.53). Le rayon géométrique moyen équivalent (GMRL), utilisé pour calculé
l’inductance par phase (au neutre) est :
L’inductance par phase exprimée en milli hernies par kilomètre est donnée par:
GMD
L 0.2 ln mH/km (III.58)
GMR L
La capacité existe entre les conducteurs de ligne de transmission en raison de leur différence de
potentiel. Pour évaluer la capacité entre conducteurs dans un milieu environnant avec
permittivité «, il est nécessaire de déterminer la tension entre les conducteurs, et la force de
champ électrique de l'environnement.
Si le point P1 est situé à la surface du conducteur (x1 = r), et le point P2 est situé à la surface
du sol au-dessous du conducteur (x2=h), alors la tension du conducteur et la capacité entre le
conducteur et la terre sont
La charge sur chaque conducteur génère des champs électriques indépendants. La charge q +
sur le conducteur A génère une tension VAB-A entre les deux conducteurs. De même, la charge
q- sur le conducteur B génère une tension VAB-B entre les conducteurs.
VAB-A est calculé en intégrant l'intensité du champ électrique, due à la charge sur le conducteur
A, sur le conducteur B de rA à D
VAB-B est calculé en intégrant l'intensité du champ électrique due à la charge sur le
conducteur B de D à rB
Si les conducteurs ont le même rayon, rA = rB = r, alors la tension entre les conducteurs VAB, et
la capacité entre les conducteurs CAB, pour une longueur de ligne de 1 m sont
La tension entre chaque conducteur et la masse (G) (figure III.16) est la moitié de la tension
entre les deux conducteurs. Par conséquent, la capacité de l'une ou l'autre ligne à la terre est
deux fois la capacité entre les lignes
Si le système triphasé a une disposition triangulaire avec des conducteurs équidistants tels que
DAB = DBC = DAC = D, avec les mêmes rayons pour les conducteurs tels que rA = rB = rC =
r (où D> r), les expressions pour VAB et ACC sont
Les tensions ligne à ligne équilibrées avec la séquence abc, exprimées en termes de tension de
ligne à neutre sont
où VAN est la tension de ligne à neutre. Par conséquent, le VAN peut être exprimé en termes
de VAB et de VAC
Dans des conditions équilibrées qA + qB + qC = 0, ou -qA = (qB + qC) alors, l'expression finale
pour la tension de ligne à neutre est
La capacité de séquence positive par unité de longueur entre la phase A et le neutre peut
maintenant être obtenu. Le même résultat est obtenu pour la capacité entre les phases B et C à
neutre
De même, les expressions pour VAC sur les première, deuxième et troisième sections de la
ligne transposée sont
Prenant la valeur moyenne des trois sections, nous avons les expressions finales de VAB et
VAC dans la ligne transposée
Pour un système équilibré où -qA = (qB + qC), la tension phase-neutre VAN (tension de
phase) est
Pour les conducteurs de faisceau, un rayon équivalent remplace le rayon r d'un seul conducteur
et est déterminé par le nombre de conducteurs par faisceau et l'espacement des conducteurs.
L'expression de re est similaire à GMRbundle utilisée dans le calcul de l'inductance par phase,
sauf que le rayon extérieur réel du conducteur est utilisé à la place de la GMRphase. Par
conséquent, l'expression pour VAN est
où re¼ (d n-1 r) 1 / n = rayon équivalent pour jusqu'à trois conducteurs par faisceau (m)
re = 1,09 (d3r) 14 = rayon équivalent pour quatre conducteurs par faisceau (m)
Dr. MERAHI Amir
56
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
Enfin, la capacitance et la réactance capacitive, par unité de longueur, de phase à neutre peuvent
être évalué comme
Figure III.18 : Champ magnétique moyen généré par une ligne haute tension (en 𝜇𝑇).
Figure III.20 : Deux conducteurs en parallèle parcouru par des courants de même sens
brouillant l'image de la télévision, incluant le canal radio mobile situé dans un environnement
bruité. La compatibilité électromagnétique est d’importance capitale pour les ingénieurs
chargés de concevoir les développements technologiques et d’assurer la robustesse et la fiabilité
de ces nouvelles technologies. L’installation de ces nouveaux systèmes, demande des études
approfondies sur les effets de l’environnement électromagnétique.
b) Le couplage
Un couplage est le phénomène de propagation des perturbations qui se produit entre la
source et la victime. Les modes de couplage peuvent être classifiés selon le type de perturbation
et selon le support de propagation, par conduction (caractérisé par les courants et différences
de potentiel), ou par rayonnement (caractérisé par les champs électriques, et magnétiques)
c) La victime
C’est le système perturbé.
III.8.3. Action des champs perturbateurs sur les êtres vivants
Nous imaginons mal un monde sans électricité. Pourtant, partout où elle est utilisée,
l’électricité produit autour des fils et appareils des champs électriques et magnétiques (CÉM).
Ces derniers sont généralement invisibles, imperceptibles, mais bien réels. Leurs effets
potentiels sur le corps humain ont fait l’objet d’intenses recherches au cours des 35 dernières
années [13]. Un très grand nombre d’études expérimentales ont été menées en laboratoire sur
les effets des champs électriques et magnétiques sur les cellules vivantes, sur diverses espèces
animales et chez l’humain.
III.8.3.1. Interaction des champs EBF avec la matière vivante
Les propriétés électriques de la matière sont définies par la permittivité relative 𝜺𝒓 et la
conductivité σ :
o La permittivité est liée à la polarisation P de la matière sous l’effet du champ
électrique E suivant la relation P = 𝜺𝟎 E (𝜺𝒓 – 1) où 𝜺𝟎 est la permittivité du vide.
o La conductivité est liée à la densité de courant j exprimée en ampères par mètres carrés
par la relation J= σE, quand seules les charges interviennent dans la conduction ce qui
est le cas dans la gamme de fréquence EBF.
o Les propriétés diélectriques des différents tissus qui composent la matière vivante
dépendent
essentiellement de leur teneur en eau. Le tableau ci-dessous donne les valeurs
principales à
50 Hz.
La conductivité augmente avec la teneur en eau des tissus et que la permittivité est
élevée pour les principaux tissus dans la gamme de fréquence des EBF.
III.8.3.2. Induction de courant
Le champ électrique à l’intérieur de l’organisme est atténué par rapport au champ
externe d’un facteur 108 à 50 Hz. Les courants induits dans les tissus par les champs externes
sont donc
négligeables. Ce n’est pas le cas pour le champ magnétique externe car les variations
périodiques du champ magnétique à l’extérieur du corps induisent à l’intérieur de celui-ci un
champ électrique qui lui est proportionnel E = - dB/dt .
La densité de courant qui en résulte j = σE est proportionnelle à 𝑩𝟎 , ω et R où :
𝑩𝟎 : l’amplitude du champ sinusoïdal (B = 𝑩𝟎 sin t ω).
ω : la pulsation (ω = 2 πf) où f est la fréquence.
R : le rayon de la boucle de courant au sein de l’organisme.
Les courants induits, qui s’ajoutent à ceux qui sont produits in situ par l’organisme, ont des
effets qui sont maintenant bien connus. Les limites d’exposition ont été déterminées à partir de
ces effets avec un facteur d’incertitude.
III.8.3.3. Effets des champs sur les êtres vivants
De très nombreux chercheurs se penchent encore toujours aujourd’hui sur la question
de l’effet des champs magnétiques sur la santé, tant à court qu’à long terme.
a) Effets à court terme
Lorsque le corps humain est exposé aux champs électriques, les champs électriques
externes induisent à la surface du corps exposé une charge superficielle. Ce phénomène se
traduit à l’intérieur du corps par l’apparition de courants, Ces courants induits peuvent donner
lieu à des changements biologiques dans le corps. Lorsque le corps humain est exposé aux
champs magnétiques alternatifs, l’interaction physique champs magnétiques 50 Hz – corps
humain crée des champs électriques induits, et provoque un courant induit à l’intérieur du corps
humain.
Figure III.25 : Courant induit par un champ magnétique généré par une ligne à haute tension passant au-
dessus de l’individu
Figure III.26 : Courant induit par un champ électrique généré par une ligne à haute tension passant au-dessus de
l’individu
Tableau III.2 : Le seuil de perception du champ magnétique
Champ magnétique Densité de courant induit Le seuil de perception
(50Hz) (mT) (mA/m2 )
0.5 – 5 1 – 10 Effets biologiques mineurs
5 – 50 10 – 100 Effets bien établis sur le système nerveux et la vision
50 – 500 100 – 1000 Stimulation des tissus excitables et des dommages
possibles sur la santé
>500 >1000 Fibrillation ventriculaire et des extrasystoles – effets
aigus
En ce qui concerne les cancers de l’adulte liés à l’exposition aux champs magnétiques
en milieu résidentiel, les études publiées jusqu’à présent ne rapportent généralement pas de
risque de cancer plus élevé chez les adultes habitant près des lignes à haute tension.
Contrairement aux études humaines, les études animales permettent de contrôler
parfaitement les niveaux d’exposition au produit, d’utiliser des niveaux élevés d’exposition et
de minimiser tout autre facteur qui pourrait influencer l’apparition de cancer, Cependant, les
résultats de ces études ne peuvent pas être transposés directement chez l’homme.
Plus de 20 expériences animales ont été réalisées pour tester cette hypothèse, soumettant
les animaux à un produit cancérogène connu, puis aux champs magnétiques. Conclusion : dans
l’ensemble, les résultats sont négatifs.
III.8.3.4. Limites admissibles du champ électromagnétique
Dans la sphère internationale, deux organismes scientifiques influents recommandent
des limites d’exposition de la population aux CÉM : l’International Commission on
NonIonizing Radiation Protection (ICNIRP) et l’Institute of Electrical and Electronics
Engineers (IEEE).
L’ICNIRP a pour mission d’analyser les risques des rayonnements non ionisants sur la
santé humaine. Cet organisme non gouvernemental formule des recommandations quant aux
limites d’exposition des travailleurs et de la population et agit en collaboration avec l’OMS.
L’IEEE, une association professionnelle internationale, a notamment la responsabilité d’établir
des normes de sécurité. Rappelons que, pour qu’une recommandation de l’ICNIRP ou de
l’IEEE soit mise en vigueur dans un État donné, celle-ci doit préalablement être adoptée en
vertu d’un règlement ou d’une loi nationale .
Tableau III.3 : Limites d’exposition aux champs électriques
ICNIRP(kV/m) IEEE(kV/m)
Travailleurs 8.3 20
Public 4.2 5
IV.1. Introduction
Comme nous l'avons vu plus haut au chapitre 1, les paramètres de la ligne de
transmission comprennent la résistance série et l'inductance et la capacité de shunt. Dans ce
chapitre, nous discuterons des différents modèles de la ligne. Les modèles de ligne sont classés
par leur longueur. Ces classifications sont
Ces modèles seront discutés dans ce chapitre. Cependant, avant cela, introduisons les
paramètres ABCD qui sont utilisés pour relier la tension et le courant d'émission à la tension et
aux courants de réception.
VS AVR BI R
(IV.1)
I S CVR DI R
(IV.2)
VS
A
VR I R 0
(IV.3)
Ceci implique que A est le rapport de la tension d'extrémité d'émission à la tension d'extrémité
de réception de circuit ouvert. Cette quantité est de dimension inférieure. De même,
VS
B
IR V 0
R (IV.4)
c'est-à-dire que B, donné en Ohm, est le rapport entre la tension d'extrémité d'émission et le
courant de fin de réception de court-circuit. D'une manière similaire, nous pouvons également
définir
IS
C
VR I R 0
mho (IV.5)
IS
D
IR V 0
R (IV.6)
VS VR ZI R
(IV.7)
IS IR
(IV.8)
A D 1, B Z and C 0 (IV.9)
IV.4.1.Représentation nominale
Dans cette représentation, l'impédance de la série localisée est placée au milieu tandis que
l'admittance de la dérivation est divisée en deux parties égales et placée aux deux extrémités.
La représentation nominale-is est illustrée à la Fig. IV.3. Cette représentation est utilisée pour
les études de flux de charge, comme nous le verrons plus tard. Une longue ligne de transmission
peut également être modélisée comme un réseau équivalent équivalent pour les études de flux
de charge.
Définissons trois courants I1, I2 et I3 comme indiqué sur la figure IV.3. En appliquant KCL
aux nœuds M et N, nous obtenons
I s I1 I 2 I1 I 3 I R
Y Y
Vs VR I R
2 2 (IV.10)
Encore
Y
Vs ZI 2 VR Z VR I R VR
2
YZ
1VR ZI R
2 (IV.11)
Y YZ Y
Is 1VR ZI R VR I R
2 2 2
YZ YZ
Y 1VR 1 I R
4 2 (IV.12)
YZ
A D 1
2 (IV.13)
BZ (IV.14)
YZ
C Y 1 mho
4 (IV.15)
Dans cette représentation, l'admittance shunt est placée au milieu et l'impédance série est
divisée en deux parties égales et ces parties sont placées de chaque côté de l'admittance shunt.
La représentation nominale-T est représentée à la Fig. IV.4. Notons la tension médiane en VM.
Ensuite, l'application de KCL à mi-parcours aboutit à
VS VM V VR
YVM M
Z 2 Z 2
VM VR
IR
Z 2
(IV.17)
YZ YZ
Vs 1VR Z 1 I R
2 4 (IV.18)
I S YVM I R
(IV.19)
YZ
I R YVR 1 I R
2 (IV.20)
YZ
A D 1
2 (IV.21)
YZ
B Z 1
4 (IV.22)
C Y mho (IV.23)
Z z l and Y y l (IV.24)
V
V Iz x Iz
x (IV.25)
dV
Iz
dx (IV.26)
I V V y x Vy x Vy x (IV.27)
Le deuxième terme de l'équation ci-dessus est le produit de deux petites quantités et peut donc
être négligé. Pour x 0 nous avons alors
dI
Vy
dx (IV.28)
En prenant dérivée par rapport à x des deux côtés de (IV,26), nous obtenons
d dV dI
z
dx dx dx
Substitution de (2.28) dans les résultats de l'équation ci-dessus
d 2V
yzV 0
dx2 (IV.29)
Les racines de l'équation ci-dessus sont situées à (yz). D'où la solution de (IV.29) est de la
forme
V A1e x yz
A2e x yz
(IV.30)
Prenant dérivé de (IV.30) par rapport à x nous obtenons
dV
A1 yz e x yz
A2 yz e x yz
dx (IV.31)
1 dV A1 x A2 x
I e yz
e yz
z dx z y z y
(IV.32)
z
ZC which is called the characteristic impedance
y (IV.33)
yz which is called the propagation constant (IV.34)
VR A1 A2 (IV.37)
A1 A2
IR
ZC ZC
(IV.38)
En résolvant (IV.37) et (IV.38) nous obtenons les valeurs suivantes pour A1 et A2.
VR Z C I R V ZC I R
A1 and A2 R
2 2
Notez également que pour l = x nous avons V = VS et I = IS. Donc en remplaçant x par l et en
substituant les valeurs de A1 et A2 dans (IV.35) et (IV.36) on obtient
VR Z C I R l VR Z C I R l
VS e e
2 2 (IV.39)
VR Z C I R l VR Z C I R l
IS e e
2 2 (IV.40)
En notant que
VS VR coshl ZC I R sinh l
(IV.41)
sinh l
I S VR I R coshl
ZC
(IV.42)
Les paramètres ABCD de la longue ligne de transmission peuvent alors être écrits comme
A D coshl (IV.43)
B Z C sinh l
(IV.44)
sinh l
C
ZC
mho (IV.45)
Exemple IV.1: Considérons une ligne longue de 500 km pour laquelle l'impédance et
l'admittance par kilomètre sont données respectivement par z = 0,1 + j0,5145 et y = j3,1734
106 mho. Donc
79 90
l yz l 0.5241 3.1734 10 6 500
2
0.644884.5 0.0618 j 0.6419
Nous allons maintenant utiliser les deux formules suivantes pour évaluer les formes
hyperboliques
Donc de (IV.43) à (IV.45) les paramètres ABCD du système peuvent être écrits comme
A D 0.8025 j 0.037
B 43.4 j 240.72
C 2.01 10 5 j 0.0015
L'équivalent d'une longue ligne de transmission est montré Fig. IV.6. Dans ce cas,
l'impédance série est notée Z tandis que l'admittance shunt est notée Y. De (IV.21) à (IV.23)
les paramètres ABCD sont définis comme
YZ
A D 1
2 (IV.46)
B Z (IV.47)
YZ
C Y 1 mho
4 (IV.48)
z sinh l sinh l
Z Z C sinh l sinh l zl Z
y l yz l
(IV.49)
où Z = zl est l'impédance totale de la ligne. Encore une fois comparer (IV,43) avec (IV,46),
nous obtenons
YZ Y
coshl 1 Z C sinh l 1
2 2 (IV.50)
Exemple IV.2: Considérons la ligne de transmission donnée dans l'exemple IV.1. Les
paramètres système équivalents pour la représentation des paramètres localisés et distribués
sont donnés dans le Tableau IV.1 pour trois longueurs de ligne différentes. On peut voir que
l'erreur entre les paramètres augmente à mesure que la longueur de la ligne augmente.
Pour une ligne sans perte, la résistance de ligne est supposée être nulle. L'impédance
caractéristique devient alors un nombre réel pur et on l'appelle souvent l'impédance de
surtension. La constante de propagation devient un nombre imaginaire pur. En définissant la
constante de propagation comme = j et en remplaçant l par x, nous pouvons réécrire (IV.41)
et (IV.42)
Le terme charge d'impédance de surtension ou SIL est souvent utilisé pour indiquer la
capacité nominale de la ligne. L'impédance de surtension est le rapport de la tension et du
courant à n'importe quel point le long d'une ligne infiniment longue. Le terme SIL ou puissance
naturelle est une mesure de la puissance délivrée par une ligne de transmission lorsqu'elle est
terminée par une impédance de surtension et est donnée par
V02
SIL Pn
ZC (IV.54)
V VR e x VR e jx (IV.55)
x jx
I I Re I Re (IV.56)
Cela implique que lorsque la distance x change, les amplitudes de la tension et du courant dans
les équations ci-dessus ne changent pas. La tension a alors un profil plat tout le long de la ligne.
De même que ZC est réel, V et I sont en phase les uns avec les autres tout au long de la ligne.
La différence d'angle de phase entre la tension d'extrémité d'émission et la tension d'extrémité
de réception est alors = l. Ceci est illustré à la Fig. IV.7.
Pour l'analyse présentée ci-dessous, nous supposons que les amplitudes des tensions aux deux
extrémités sont les mêmes. Les tensions d'émission et de réception sont données par
VS VS VR VR 0
and (IV.57)
où est l'angle entre les sources et est généralement appelé l'angle de charge. Comme la
longueur totale de la ligne est l, nous remplaçons x par l pour obtenir la tension finale d'émission
de (IV.39)
VR Z C I R j VR Z C I R j
VS VS e e VR cos jZC I R sin
2 2 (IV.58)
VS VR cos
IR
jZC sin (IV.59)
j VS cos x VR cos x
I
ZC sin (IV.61)
Exemple IV.3: Considérons une ligne longue de 500 km donnée dans l'exemple IV.1. Ne pas
tenir compte de la résistance de la ligne de telle sorte que l'impédance de la ligne soit z = j0,5145
par kilomètre. L'admittance de ligne reste la même que celle donnée dans l'exemple IV.1.
alors
z j 0.5145
ZC 402.6524
y j3.1734 10 6
et
Donc = l = 0,6380 rad. On suppose que l'amplitude des tensions d'extrémité d'émission et
de réception est égale à 1,0 par unité avec la ligne en cours de déchargement, c'est-à-dire, VS =
VR = 10 par unité. Les profils de tension et de courant de la ligne pour cette condition sont
illustrés à la Fig. 2.8. La tension maximale est de 1,0533 par unité, tandis que le courant varie
entre -0,3308 par unité et 0,3308 par unité. Notez que 1 par unité de courant est égal à 1 / ZC.
Lorsque le système est déchargé, le courant de fin de réception est zéro (IR = 0). Par conséquent,
nous pouvons réécrire (2.58) comme
VS VS VR cos
(IV.62)
VS
V cos x
cos (IV.63)
j VS
I sin x
Z C cos (IV.64)
Exemple IV.4: Considérons le système donné dans l'exemple IV.3. On suppose que le système
est déchargé avec VS = VR = 10 par unité. Les profils de tension et de courant pour le
système non chargé sont illustrés à la Fig. IV.9. La tension maximale de 1,2457 par unité se
produit à l'extrémité de réception tandis que le courant maximum de 0,7428 par unité est à la
fin d'envoi. Le courant tombe de manière monotone depuis l'extrémité émettrice et la tension
augmente de façon monotone jusqu'à l'extrémité réceptrice. Cette augmentation de la tension à
l'état non chargé ou légèrement chargé est appelée effet Ferranti.
Fig. 2. IV Profil de tension et de courant sur une ligne de transmission non chargée.
VM
V V sin 2
sin
V cos 2
VM
cos 2
2
(IV.65)
L'angle de phase de la tension du point milieu est toujours la moitié de l'angle de charge. De
même, la tension et le courant du point médian sont en phase, c'est-à-dire que le facteur de
puissance à ce point est l'unité. La variation de l'amplitude de la tension avec les changements
d'angle de charge est maximale au point médian. La tension à ce point décroît avec
l'augmentation de . De même que la puissance à travers une ligne sans perte est constante sur
toute sa longueur et que le facteur de puissance du point médian est l'unité, le courant du point
médian augmente avec une augmentation de .
Tableau IV.2 Changements dans l'amplitude de la tension du point milieu avec l'angle de charge
en degré VM en per unit
20 1.0373
25 1.0283
30 1.0174
V
I SC1
jZC sin 2
(IV.67)
V
I SC 2
jZ C sin 2 (IV.68)
2V cos 2
I SC I SC1 I SC 2
V V
jZ C sin 2 jZ C sin 2
2
(IV.69)
Z TH jX TH
VM
I SC
Z
j C tan
2
2
(IV.70)
V2
Pe V M I M sin
Z C sin (IV.71)
Pn
Pe sin
sin (IV.72)
ZC sin ZC
l lc l X
c (IV.73)
où X est la réactance totale de la ligne. L'équation (2.71) peut alors être modifiée pour obtenir
la relation de transfert de puissance bien connue pour l'approximation de la ligne courte
V2
Pe sin
X (IV.74)
En général, il n'est pas nécessaire que les amplitudes des tensions d'extrémité d'émission et de
réception soient identiques. La relation de transfert de puissance donnée en (IV.72) ne sera pas
valide dans ce cas. Pour dériver une expression générale pour le transfert de puissance, nous
supposons
VS VS V R V R 0
and
PR jQ R
V S V S cos j sin V R cos jZ C sin
VR
Z C QR
V S cos V R cos sin
VR
(IV.75)
and
Z C PR
V S sin sin
VR
(IV.76)
Réarrangement (IV.76) nous obtenons l'équation de flux de puissance pour une ligne losslees
VS VR
Pe PS PR sin
Z C sin (IV.77)
Pour dériver des expressions pour les puissances réactives, on réarrange (IV.75) pour obtenir la
puissance réactive délivrée à l'extrémité réceptrice
V S V R cos V R cos
2
QR
Z C sin (IV.78)
j V S cos V R
IS
ZC sin (IV.79)
j V S cos V R V S cos V S V R
2
PS jQS V S I V S
j j
sin Z C sin Z C sin
S
ZC
cos V S V R cos
2
VS
QS
Z C sin (IV.80)
QL QS QR
V S
2
VR
2
cos 2 V S V R cos
Z C sin (IV.81)
Il est important de noter que si l'amplitude de la tension aux deux extrémités est égale, c'est-à-
dire VSVF = VV, les puissances réactives aux deux extrémités deviennent négatives l'une par
rapport à l'autre, c'est-à-dire QS = QR. La puissance réactive nette absorbée par la ligne devient
alors deux fois la puissance réactive expéditrice, c'est-à-dire QL = 2QS. De plus, comme cos
1 pour de faibles valeurs de , les puissances réactives aux deux extrémités pour une ligne de
transmission courte sont données par
V 2 cos V 2 cos V 2
QS 1 cos QR
Z C sin X
(IV.82)
La puissance réactive absorbée par la ligne dans cette condition est donnée par
2V 2
QL 1 cos
X (IV.83)
Exemple IV.5: Considérons une ligne de transmission courte et sans perte avec une réactance
linéaire de 0,5 par unité. Nous supposons que les valeurs d'émission et de réception des tensions
finales sont de 1,0 par unité. Le transfert de puissance réel sur la ligne et la puissance réactive
consommée par la ligne sont illustrés à la Fig. IV.11. La puissance réelle maximale est de 2,0
par unité et se produit pour = 90. De même, la puissance réactive maximale consommée par
la ligne est de = 180 et sa valeur est de 8 par unité.
Fig. IV.11 Flux de puissance réel et puissance réactive consommée par une ligne de
transmission.
Tableau V.1: caractérisation des types de perturbation que peuvent survenir dans un réseau électrique
associée soit à des harmoniques de fréquences multiples entier de 50Hz, soit de même parfois
à des ondes de fréquence quelconque.
L’énergie apparente (kVAh) est la somme vectorielle des deux énergies précédentes.
Elle correspond à la puissance apparente S (kVA) des récepteurs, somme vectorielle de P (kW)
et Q (kvar).
Si les courants et tensions sont des signaux parfaitement sinusoïdaux, le facteur de puissance
est égal à cosϕ. On utilise également la variable tgϕ. Dans les mêmes conditions, nous avons la
relation :
l’énergie réactive, de fournir une tension aussi régulière que possible et de respecter un certain
nombre de contraintes techniques.
La puissance réactive de compensation à installer a pour expression : Qc = P (tg - tg‘)
𝑄𝑐
La capacité des condensateurs s’en déduit : 𝐶 =
𝑈² 𝜔
𝑃 (𝑡𝑔 𝜑−𝑡𝑔 𝜑′ )
𝐶=
𝑈² 𝜔
Choix de la localisation
o Compensation globale : La batterie est raccordée en tête d’installation et assure la
compensation pour l’ensemble des charges. Elle convient lorsqu'on cherche
essentiellement à supprimer les pénalités et soulager le poste de transformation.
o Compensation locale ou par secteurs : La batterie est installée en tête du secteur
d’installation à compenser. Elle convient lorsque l’installation est étendue et comporte
des ateliers dont les régimes de charge sont différents
o Compensation individuelle : La batterie est raccordée directement aux bornes de
chaque récepteur inductif (moteur en particulier). Elle est à envisager lorsque la
puissance du moteur est importante par rapport à la puissance souscrite. Cette
compensation est techniquement idéale puisqu’elle produit l’énergie réactive à l’endroit
même où elle est consommée, et en quantité ajustée à la demande.
Exemple:
Un moteur triphasé fonctionnant a 400 V. 50Hz, absorbe un courant de 85 A et crée un
déphasage de 50 degrés. Calculer la valeur de la capacité des condensateurs à brancher en
triangle pour avoir un facteur de puissance de 0,9 au réseau.
Solution
𝑃𝑚 = 𝑈 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜙𝑚 √3 = 100 ∗ 85 ∗ 0,6428 1.732 = 37.85 [kW]
Qm = P tg 𝜙𝑚 = 37.84 ∗ 1.192 = 45.12 [𝑘𝑣𝑎𝑟]
𝑃𝑟 = 𝑃𝑚 = 37.85 [kW]
Qr = Pr ∗ tg 𝜙𝑟3 = 37.84 ∗ 0.4843 = 18.33 [𝑘𝑣𝑎𝑟]
𝑄𝑏 = 𝑄𝑚 − 𝑄𝑟 = 45.12 − 18.33 = 26.79 [𝑘𝑣𝑎𝑟]
𝑄𝑐 = 𝑄𝑏/3 = 26.79/3 = 8.930 [𝑘𝑣𝑎𝑟]
𝑋𝑐 = 𝑈𝑐2/𝑄𝑐 = 𝑈𝑝ℎ2/𝑄𝑐 = 4002/8930 = 17.92 [𝛺]
𝐶 = (2 𝑓 𝑋𝑐) − 1 = 106/(2 50 17.92) = 177.6 [𝐹]
Nous pouvons ensuite représenter les puissances instantanées absorbées par chacun de ces
éléments (Figure. V.2).La puissance active P est par définition la moyenne de la puissance
Dr. MERAHI Amir
92
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
instantanée. La puissance instantanée absorbée par un élément résistif PR(t) oscille ainsi a une
fréquence égale à 100 Hz. Avec une valeur moyenne non nulle. :
pour le condensateur. :
Lorsque les dipôles sont en convention récepteur, la puissance réactive absorbée par
l’inductance est positive, et on considère que l’inductance consomme de la puissance réactive.
Quant au condensateur, la puissance réactive est négative et on considère qu’elle est fournie par
le dipôle.
Pour simplifier, considérons le schéma de la figure V.6, qui représente une ligne électrique
Z=R+jX alimentant une charge (P + jQ). Ce modèle est simple, mais il permet d’expliquer
qualitativement le lien entre les modules et phases des tensions à chaque extrémité de la ligne
d’une part, et les transits de puissance active et de puissance réactive d’autre part S=P+jQ.
Si aucune précaution n’est prise pour maintenir V2 constante lorsque la charge varie, on a :
Modélisation
La limite de stabilité statique d’une ligne triphasée est décrite avec la longueur de la ligne
Zone 2 : la ligne n’est pas capable de transmettre la puissance nominale ⇒ problème de stabilité
statique.
V.4.2. Chute de tension
La circulation du courant dans la ligne provoque une chute de tension. La tension est alors plus
basse au bout de ligne que son origine, et plus la ligne est chargée en transit de puissance, plus
la chute de tension sera importante. La chute de tension ΔV, à partir du schéma équivalent et du
diagramme des tensions de la figure. V.6 (b) est donnée par la formulation suivante:
Par projection selon les axes horizontal et vertical, nous obtenons deux équations réelles :
Il est possible alors de remplacer les différents termes de cette expression en faisant intervenir
les puissances :
Avec P=V2 I cos ϕ la puissance active monophasée consommée par la charge,
Q=V2 I sin ϕ la puissance réactive monophasée appelée par la charge,
Dr. MERAHI Amir
96
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
Pj=RI2 les pertes joules dans la ligne et Q=XI2 la puissance réactive consommée par la réactance
de la ligne il vient
Dans un réseau de transport d’énergie bien dimensionné, les pertes par effet Joule dans les
lignes représentent habituellement quelques pour-cent de la puissance totale transitée. Si l’on
considère un cas où la consommation de puissance réactive de la ligne par rapport à la puissance
transitée est faible, nous obtenons la relation simplifiée suivante :
V.5. La compensation
Les réseaux électriques à pour but de véhiculer de la puissance depuis la source jusqu’aux
centres de consommation dans un réseau à courant alternatif. La puissance apparente S à deux
composantes : la puissance P et la puissance Q liées par le déphasage.
En général, l’écart de tension entre deux extrémités d’une ligne est lié au transit de la puissance
réactive consommée par la charge. Pour obtenir une tension identique (ou proche) aux deux
bouts de la ligne, il faut donc pouvoir produire localement de la puissance réactive.
appareils dépend en partie de la qualité du diélectrique utilisé. Les condensateurs sont plus
économiques pour des niveaux de tension de l’ordre de 20 kV, c'est-à-dire adaptés aux réseaux
de distribution.
V.6.3 Compensateurs statiques de puissance réactive
Les compensateurs statiques de puissance réactive, ou FACTS (de l’anglais Flexible
Alternative Curent Transmission System) sont des dispositifs plus récents qui associent des
bancs de condensateurs et de bobines à des convertisseurs d’électronique de puissance
permettant de régler la puissance réactive délivrée et ainsi la tension du nœud de connexion.
Ces appareils ont un temps de réponse très court, de l’ordre de quelques dizaines de
millisecondes.
V.6.3.1 Les systèmes de transmission flexibles en courant
Avec le développement rapide de l’électronique de puissance, les Systèmes Flexibles de
Transport AC ont été créés et implémentés dans les réseaux électriques . Les FACTS peuvent
être utilisés pour contrôler l’écoulement de puissance et améliorer la stabilité du système.
Particulièrement, avec le nouveau système de dérégulation du marché de l’énergie, il y a une
augmentation de l’intérêt accordé aux FACTS dans l’exploitation et le contrôle des réseaux
électriques et ceci est dû aux nouvelles contraintes de charge et aux nouvelles contingences.
L’installation des FACTS est devenue indispensable pour augmenter la capacité et la
contrôlabilité d’un réseau électrique.
a) Définition
les systèmes de dispositifs FACTS sont employés pour le contrôle dynamique de tension,
impédance et angle de phase de tension afin d’améliorer le comportement dynamique des
réseaux ainsi que la répartition et l'écoulement des puissance dans les réseaux. Selon IEEE, les
FACTS, sont définis comme suit :
Ce sont des systèmes à courant alternatif incorporant des éléments d’électronique de puissance
et d’autres contrôleurs statiques pour l’amélioration de la contrôlabilité et la capacité du transit
de la puissance
Fournir des connections sécurisées entre les compagnies de production et les régions
par la diminution de la réserve de la puissance à générer requise par les deux zones.
Réduction de l’écoulement de la puissance réactive, ce qui permettra ainsi à la ligne de
transporter plus de puissance active. Contrôle de la boucle de l’écoulement de
puissance
V.6.3.2. Structure des Principaux Dispositifs FACTS:
A. Dispositifs de compensation dynamique shunts
Vers la fin des années 60 plusieurs équipements utilisant l’électronique de puissance ont fait
leurs apparitions. Ces derniers avaient l’avantage d’éliminer les parties mécaniques et d'avoir
un temps de réponse très court. Ces équipements étaient constitués essentiellement d’une
inductance en série avec un gradateur. Le retard à l’amorçage des thyristors permet de régler
l’énergie réactive absorbée par le dispositif.
En effet tous les compensateurs parallèles injectent du courant au réseau via le point de
raccordement. Quand une impédance variable est connectée en parallèle sur un réseau, elle
consomme (ou injecte) un courant variable. Cette injection de courant modifie les puissances
actives et réactive qui transitent dans la ligne [3].
Compensateur statique de puissance réactive (SVC)
Définition
Compensateur statique de puissance réactive (SVC) est un dispositif de compensation
shunts de la famille flexible de systèmes de transmission à courant alternative (FACTS). Il peut
fournir en continu la puissance réactive nécessaire pour contrôler les fluctuations dynamiques
de la tension sous différents régimes de fonctionnement et ainsi améliorer les performances de
réseaux de transport et de distribution d’énergie électrique. L’installation de SVC en un ou
plusieurs points spécifiques du réseau peut accroître la capacité de transit et réduire les pertes
tout en maintenant un profil de tension régulier sous différents régimes. De surcroît, un
compensateur statique sa puissance réactive peut atténuer les oscillations des amplitudes de
tension .
Principe de fonctionnement
La figure. 1.5 donne une représentation schématique monophasée d’un compensateur statique.
Il est composé d’un condensateur avec une réactance capacitive C Χ et d’une bobine
d’inductance avec la réactance L Χ .Ce système utilise l’angle d’amorçage α des thyristors pour
contrôler le courant dans la réactance alors que le contrôle de la puissance réactive par cette
méthode est rapide et d’une façon continue .Le RCT ne peut absorbée que de l’énergie réactive,
puisque il est constitué d’élément inductifs. C’est pour cela que l’on associe ses dispositifs avec
des bancs de condensateur commandé par thyristor (CCT) qui fournit de l’énergie réactive au
réseau. Des thyristors fonctionnent cette fois en pleine conduction (une période complète de la
pulsation du réseau). Le réglage de l’énergie absorbée par RCT, le bilan global est la somme de
deux énergies.
Ce dispositif est associé à des filtres LC accordés pour éliminer les harmoniques de ces
dispositifs RCT, CCT, bancs des capacités fixes et filtres d’harmoniques constitue le
compensateur hybride, plus connu sous le nom de SVC dont le premier dispositif a été installé
en 1979 en Afrique du Sud. La caractéristique statique de SVC est donnée par la figure. 1.16
trois zone sont distinctes :
Pour min max Vmin ≤ V ≤ Vmax: est une zone de réglage où l’énergie réactive est une
combinaison des CCT et RCT.
Pour V >Vmax : est une zone où le RCT donne son énergie maximale (bute de réglage).
Les condensateurs sont déconnectés.
Pour min V <Vmax : est une zone où les seule capacités sont connectées au réseau.
Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement de STATCOM est similaire à celui du compensateur
synchrone. Les tensions de sortie sont générées par un onduleur au lieu d’avoir créées par un
groupe tournant. Ce principe a pu être mis en œuvre grâce à l’évolution des composants de
l’électronique de puissance, et surtout grâce à l’apparition des GTO de forte puissance. Les
cellules de commutation sont bidirectionnelles, c’est -à –dire formés de GTO et de diodes en
antiparallèle. Le rôle de STATCOM est d’échanger l’énergie réactive avec les réseaux
électriques [3, 9 et 10]. L’échange d’énergie réactive se fait par le contrôle de la tension de
sortie de l’onduleur Vs, laquelle est en phase avec la tension du réseau E.
Pour un contrôle optimal de la tension, les phases sont contrôlées séparément pendant
les perturbations du système.
Un design modulaire du convertisseur permet une adaptation pour une grande plage de
puissances nominales.
B. Dispositifs de compensation dynamique série
Ces compensateurs sont connectés en série avec le réseau et peuvent être utilisés comme
une impédance variable (inductive, capacitive) ou une source de tension variable. En général,
ces compensateurs modifient l’impédance des lignes de transport en insérant des éléments en
série avec celles-ci.
La capacité série commande par thyristor (TCSC)
Définition
La capacité série commande par thyristor (TCSC: Thyristors Controlled Séries
Compensator) est 1T un dispositif de compensation série, 1Telle utilise l’électronique de
puissance comme élément de base .Elle connecte en série avec le réseau pour contrôler le transit
de puissance, l’amortissement de résonance subsynchrone et des oscillations de puissance. Ce
type de compensateur est apparu au milieu des années 80 .
Principe de fonctionnement
Le TCSC est composé d’une inductance en série avec un gradateur à thyristor, le tout
en parallèle avec un condensateur. Le TCSC est inséré sur la ligne de transmission (Figure.
V.21).
Où
Xc : est l’impédance du condensateur du TCSC.
Xl : est l’impédance du l’inductance du TCSC.
Xline : est l’impédance de la ligne.
Figure. V.21: Insertion d’un TCSC sur une ligne/Impédance du TCSC en fonction de l’angle
A la réactance variable tel qu’un RCT (Réactances Commandées par Thyristor) et relier a
travers un condensateur en série. Quand l’angle d’amorçage de RCT est de 180 degrés, le
réacteur devient non conduit et le condensateur en série a son impédance normale. Pendant que
l’angle est avancé de 180 degrés, l’impédance capacitive augmentée. A l’autre extrémité, quand
l’angle d’amorçage de RCT est de 90 degrés, le réacteur devient entièrement conduisant, et
toute impédance devienne inductive, par ce que l’impédance du réacteur est conçue pour être
beaucoup inférieure au condensateur en série impédance. Avec 90 degré, le TCSC aide en
limitant le courant de défaut.
Quand l’angle d’amorçage du RCT est de 180 degrés, lui des arrêts conduisant, et les actes non
contrôlés du réacteur comme limiteur de courant de défaut.
Le dispositif peut opérer en trois modes différents :
a) Mode hors circuit : les thyristors sont en pleine conduction.
b) Mode bloqué : les thyristors sont bloqués.
c) Mode variable : la conduction des thyristors est contrôlée par un signal d’amorçage
et donc le TCSC a une réactance contrôlables dans les régions inductives et capacitives. Ce
dernier cas a un grand intérêt. Les angles d’amorçage des thyristors peuvent changer de
090jusqu’à une valeur maximale dans une plage de fonctionnement inductif et de
fonctionnement capacitif.
Les principaux avantages de l’insertion de TCSC dans un réseau électrique sont :
o Compensation du déséquilibre des courants de charge.
o Amélioration de la stabilité dynamique, par l’amortissement des oscillations de
puissance et de la stabilité de tension.
o Réduction des risques de résonance hypo-synchrone.
Compensateur statique série synchrone (SSSC)
Définition
Le SSSC est un système d’électronique de puissance connecté en série qui injecte une
tension en série avec la ligne de transmission à travers un transformateur série. Le SSSC, a une
fonction comparable au TCSC [9, 11]. Mais contrairement à ce dernier qui présente une zone
morte à la résonance parallèle, le réglage est continu. De plus, l’introduction d’un stockage
d’énergie est possible du fait de la structure des convertisseurs de tension (VSC).
Principe de compensation par SSSC
Ce type de compensateur série (Compensateur Synchrone Statique Série) est le plus
important dispositif de cette famille. Il est constitué d’un onduleur triphasé couplé en série avec
la ligne électrique à l'aide d'un transformateur (Figure. V.23).
Son rôle est d’introduire une tension triphasée, à la fréquence du réseau, en série avec la ligne
de transport. Cette tension est en quadrature avec le courant de ligne.
Les deux onduleurs sont interconnectés par un bus continu et par un condensateur de filtrage
comme indiqué sur la figure. V.23.
L’onduleur série injecte une tension à la même fréquence que celle du réseau et dont l’amplitude
et la phase est ajustable. Ce réglage d’amplitude et de phase permet d’obtenir trois modes de
fonctionnement de la partie série :
Contrôle de tension: la tension injectée est en phase avec celle du coté shunt.
Contrôle de l’i3mpédance de ligne : la tension injectée est en quadrature avec le courant
de ligne. Ce mode permet de faire varier l’impédance de la ligne comme un
compensateur série.
Contrôle de phase : l’amplitude et la phase de la tension injectée sont calculées de
manière à obtenir le même module de la tension avant et après l’UPFC.
Le but principal de ces trois modes de fonctionnement est le contrôle des puissances actives et
réactive qui transitent dans la ligne. De plus, l’UPFC est capable de combiner les différentes
compensations et de basculer d’un mode de fonctionnement à un autre.
La partie shunt peut être utilisée afin de compenser la puissance réactive pour le maintien du
plan de la tension au nœud S et éventuellement fournir de la puissance active injectée dans le
réseau par la partie série.
VI.1. Introduction
Les lignes de transport sont construites avec des conducteurs nus, ces conducteurs sont
installés dans des structures métalliques spéciales “des pylônes“ dans lesquels ces conducteurs
sont séparés du pylône lui-même par des composants isolants et séparés entre eux par des
espaces suffisants permettant à l’air d’agir comme isolant. Différents types de défauts peuvent
se produire (défauts avec terre ou entre phases). Cependant les défauts les plus fréquents sont
des surtensions, la plupart se produisent temporairement résultant un court-circuit au niveau de
l’isolation due à des facteurs environnementaux tels que les éclairs (foudre). Ils peuvent aussi
se produire par un défaut dans l’isolation due à la détérioration du matériel d’isolation en lui-
même.
surintensités destructrices. Une fois le défaut est détecté, il faut pouvoir le localiser au mieux
afin de ne mettre hors tension que la partie du réseau la plus proche du défaut.
Les protections doivent :
o Détecter la présence d’un défaut.
o Identifier l’ouvrage atteint.
o Commander les organes de coupure, dont l’ouverture conduira a l’isolement de cet
ouvrage (et seulement celui-là) par rapport au reste du réseau.
Cette tâche fait appel à un processus comprenant plusieurs opérations tel que la mesure des
tensions et des courants ainsi le filtrage et l’echantillonnage pour terminer avec un traitement
numérique qui résulte par la localisation de défaut et la possibilite de l’elimination rapide par
les organes de commande.
Un système de trois phaseurs non équilibrés peut être résolu dans les trois suivants composants
symétriques:
o Séquence positive: Un système triphasé équilibré avec la même séquence de phases que
la séquence d'origine.
o Séquence négative: Un système triphasé équilibré avec une séquence de phases opposée
comme la séquence d'origine.
o Séquence homopolaire: Trois phaseurs d'égale magnitude et de phase.
décrit un ensemble de trois phaseurs non équilibrés qui sont résolus dans les trois composants
de séquence mentionnés ci-dessus. Dans cet ensemble, l’ensemble initial de trois phaseurs est
désigné par Va, Vb et Vc, tandis que leurs composantes positive, négative et à séquence nulle
sont désignés par les indices 1, 2 et 0 respectivement. Cela implique que les composantes
positive, négative et homopolaire de la phase a sont respectivement notées Va1, Va2 et Va0.
Notez que, tout comme les phaseurs de tension donnés dans la Fig. 7.1, nous pouvons également
résoudre trois phaseurs de courant non équilibrés en trois composants symétriques.
Figure.VI.3: Représentation de (a) un réseau déséquilibré, sa séquence (b) positive, sa séquence (c)
négative et (d) sa séquence zéro.
1 3
a e j 120 j
0
(VI.1)
2 2
2 2
a 3 e j 360 1
0
(VI.2)
a 4 e j 480 e j 360 e j 120 a
0 0 0
Va 0 1 1 1 Va
V 1 a
1
a 2 Vb (VI.7)
a1 3
Va 2 1 a 2 a Vc
Enfin, si nous définissons un ensemble de phaseurs de courant non équilibrés comme Iabc et
leurs composants symétriques comme Ia012, nous pouvons alors définir
I a 012 CI abc
(VI.15)
I abc C 1I a 012
Ceux-ci impliquent
Vb a2 and Vc a
De (7.7) on obtient
Va 0
1
3
1 a2 a 0
Va1
1
3
1 a 3 a 3 1.0 pu
1
Va 2 1 a 4 a 2 0
3
Nous voyons alors que pour un système équilibré, les tensions de séquence homopolaire et
négative sont égales à zéro. De plus, la tension de séquence positive est la même que celle du
système d'origine, c'est-à-dire
Va1 Va , Vb1 Vb and Vc1 Vc
Example VI.2: Toutes les quantités données dans cet exemple sont exprimées en unités.
Considérons maintenant le jeu suivant des trois tensions non équilibrées
De (VI.11) on obtient
1 0 0
C T C 1 30 1 0
0 0 1
Nous trouvons alors que la puissance complexe est trois fois la somme de la puissance complexe
des séquences en trois phases.
Example VI 3: Considérons les tensions données dans l'exemple VI.2. Supposons en outre que
ces tensions sont des tensions ligne à neutre et qu'elles fournissent une charge symétrique
connectée à Y, dont l'impédance par phase est ZY = 0,2 + j0,8 par unité. Ensuite, les courants
par unité dans les trois phases sont
V
I a a 1.2127 75.96 pu
ZY
Vb
Ib 1.4552174.04 pu
ZY
Vc
Ic 1.091444.04 pu
ZY
Ensuite, la puissance réelle et réactive consommée par la charge est donnée par
Pabc 1.0 1.2127 1.2 1.4552 0.9 1.0914 cos75.96
0.9559 pu
Qabc 1.0 1.2127 1.2 1.4552 0.9 1.0914 sin75.96
3.8235 pu
A partir des résultats donnés dans l'exemple VI.2 et à partir des valeurs ci-dessus, nous pouvons
calculer la puissance complexe à séquence zéro comme
P0 jQ0 3Va0 I a0 0.0138 j 0.0552 pu
Notez dans (7.19) et (7.20) que C1 = (CT). Nous pouvons donc indiquer C(CT) = I3, où I3 est
la matrice d'identité (33). Par conséquent, les matrices de transformation données en (VI.19)
et (7.20) sont orthogonales. Maintenant depuis
1 0 0
C CT 1
C T
C 0 1 0
0 0 1
Nous allons maintenant discuter de la façon dont différents éléments d’un système électrique
sont représentés en termes de composants de séquence. En fait, nous montrerons que chaque
élément est représenté par trois circuits équivalents, un pour chaque séquence de composants
symétriques.
Par conséquent, aucun courant de séquence positif ou négatif ne sort du point neutre.
Dr. MERAHI Amir
120
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
à présent
Va Van Vn Van 3Z n I a 0 (VI.24)
Nous pouvons écrire une expression similaire pour les deux autres phases. On peut donc écrire
Va Van Vn Ia 1
V V V Z I 3Z I 1 (VI.25)
b bn n Y b n a0
Puis multipliant les deux côtés de l'équation ci-dessus par la matrice C et en utilisant (7.8) nous
obtenons
1
Va 012 ZY I a 012 3Z n I a 0C 1 (VI.26)
1
Maintenant depuis
1 1
C 1 0
1 0
Nous trouvons ensuite que les tensions de séquence homopolaire, positives et négatives ne
dépendent que de leurs courants de composants de séquence respectifs. Les circuits équivalents
aux composants de séquence sont illustrés à la Fig. 7.3. Alors que les impédances de séquence
positive et négative sont toutes deux égales à ZY, l’impédance de séquence homopolaire est
égale à
Z 0 ZY 3Z n (VI.28)
Dr. MERAHI Amir
121
Analyse des réseaux de transport et de distribution I
Si le neutre est mis à la terre directement (c'est-à-dire, Zn = 0), alors Z0 = ZY. D'autre part, si le
neutre est maintenu flottant (c'est-à-dire, Zn = ), aucun courant homopolaire ne circulera dans
le circuit.
Figure. VI.5: Circuits de séquence de charge connectée en Y: (a) positif, (b) négatif et (c)
homopolaire.
En notant Vab0, composant VB, Vbc et Vca de séquence homopolaire, et Iab0 dans celui de Iab,
Ibc et Ica, nous pouvons réécrire (VI.30)
À nouveau depuis
Vab Vbc Vca Va Vb Vb Vc Vc Va 0
Nous trouvons dans (7.31) Vab0 = Iab0 = 0. Par conséquent, une charge connectée sans couplage
mutuel n'a pas de courant de séquence homopolaire circulant. Notez que les impédances de
Le schéma de principe d'une ligne de transmission est présenté à la Fig. 7.8. Dans ce diagramme,
l'auto-impédance des trois phases est désignée par Zaa, Zbb et Zcc, tandis que celle du fil neutre
est désignée par Znn. Supposons que les auto-impédances des conducteurs soient les mêmes,
c.-à-d.
Z aa Z bb Z cc
Puisque la ligne de transmission est supposée être symétrique, nous supposons en outre que les
inductances mutuelles entre les conducteurs sont les mêmes et les inductances mutuelles entre
les conducteurs et le neutre, c.-à-d.
Z ab Z bc Z ca
Z an Z bn Z cn
Les directions des courants traversant les lignes sont indiquées à la Fig. 7.8 et les tensions entre
les différents conducteurs sont telles qu'indiquées.
Figure. VI.7: Représentation en bloc des paramètres d'une ligne de transmission symétrique.
Encore
Vaa Z aa I a Z ab I b I c Z an I n (VI.42)
Vnn Z nn I a Z an I a I b I c (VI.43)
Puisque le neutre fournit un chemin de retour pour les courants Ia, Ib et Ic, nous pouvons écrire
I n I a I b I c (VI.45)
Donc en substituant (VI.45) en (VI.44) on obtient l’équation suivante pour la phase a du circuit
Van Va n Z aa Z nn 2Z an I a Z ab Z nn 2Z an I b I c (VI.46)
Dénotant
Z s Z aa Z nn 2Z an and Z m Z ab Z nn 2Z an
Puisque (VI.47) n’inclut pas explicitement le conducteur neutre, nous pouvons définir la chute
de tension sur la conducteur phase-a de la manière suivante:
Vaa Van Van (VI.48)
Une expression similaire peut également être écrite pour les deux autres phases. Nous obtenons
donc
Vaa Z s Z m Z m I a
V Z (VI.50)
bb m Z s Z m I b
Vcc Z m Z m Z s I c
Pré-multipliant les deux côtés de (7.50) par la matrice de transformation C nous obtenons
Zs Zm Zm
Vaa 012 C Z m Z s Z m C 1I a 012 (VI.51)
Z m Z m Z s
À présent
Zs Zm Zm Z s Z m Z m 1 1 1
Z Zs Z m C Z m Z s Z m 1 a 2 a
1
m
Z m Zm Z s Z m Z m Z s 1 a a 2
Z s 2Z m Zs Zm Zs Zm
Z s 2Z m a Z s 1 a Z m
2
aZ s 1 a Z m
2
Z s 2Z m aZ s 1 a 2 Z m a 2 Z s 1 a Z m
Par conséquent
Zs Zm Zm 1 1 1 Z s 2 Z m Zs Zm Zs Zm
C Z m Z s aZ s 1 a Z m
1 2
Z m C 1 a a Z s 2 Z m a Z s 1 a Z m
1 2 2
1 a 2 a Z s 2 Z m aZ s 1 a 2 Z m
3
Z m Z m Z s a 2 Z s 1 a Z m
3Z s 6 Z m 0 0
1
0 3Z s 3Z m 0
3
0 0 3Z s 3Z m
Vaa 0 Z s 2 Z m Ia0
V Zs Zm I (VI.52)
aa 1 a1
Vaa 2 Z s Z m I a 2
Les circuits équivalents positif, négatif et homopolaire de la ligne de transmission sont illustrés
à la Figure VI.8 où les impédances de séquence sont
Z1 Z 2 Z s Z m Z aa Z ab
Z 0 Z s 2Z m Z aa 2Z ab 3Z nn 6Z an
Figure VI.8: Circuits de séquence de ligne de transmission symétrique: (a) positif, (b) négatif et (c)
homopolaire.
Elles sont schématisées par la Figure VI.9. Pour les réseaux comportant plusieurs
sources, ces équations restent valables à condition de considérer E et Zd, Zi, Zo, respectivement
comme la f.e.m. et comme les impédances internes du générateur équivalent de Thévenin.
VI.5.2 Méthode de résolution pratique
La méthode résumée ci-dessous est développée en détail dans l’exemple du paragraphe suivant
(Défaut monophasé terre).
o Le réseau est divisé en 2 zones :
Une zone dissymétrique D (réseau déséquilibré),
Une zone symétrique S (réseau équilibré).
o On écrit les équations liant courants et tensions :
Dans la zone D (composantes réelles),
Dans la zone S (composantes symétriques),
Continuité à la frontière D-S,
Fonctionnement dans la zone S.
La résolution mathématique des équations permet de calculer les valeurs des composantes
symétriques et des composantes réelles des courants et tensions des zones D et S.
Ces équations lient respectivement les courants réels et les tensions réelles à leurs composantes
symétriques. On les retrouvera à l’identique dans tous les calculs de régimes déséquilibrés.
Continuité à la frontière D-S
En combinant entre elles les équations des composantes réelles dans (D) et les équations des
composantes symétriques dans (S) on obtient :
Equations de fonctionnement de S
Ces trois équations se retrouveront systématiquement dans tous les calculs de régimes
déséquilibrés ne comportant qu’une seule source de tension.
𝐸 = 𝑉𝑑 + 𝑍𝑑 × 𝐼𝑑
0 = 𝑉𝑖 + 𝑍𝑖 × 𝐼𝑖
0 = 𝑉𝑜 + 𝑍𝑜 × 𝐼𝑜
Résolution des équations
Valeurs des composantes symétriques des courants et des tensions
𝐸 + 0 + 0 = 𝑉𝑑 + 𝑉𝑖 + 𝑉𝑜 + 𝑍𝑑 × 𝐼𝑑 + 𝑍𝑖 × 𝐼𝑖 + 𝑍𝑜
× 𝐼𝑜 = 3𝑍 × 𝐼𝑜 + (𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜) 𝐼𝑜
𝐸
𝐼𝑑 = 𝐼𝑖 = 𝐼𝑜 =
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
𝑉𝑑 = 𝐸 − 𝑍𝑑 × 𝐼𝑑 = 𝐸
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
𝑍𝑖
𝑉𝑖 = −𝑍𝑖 × 𝐼𝑖 = −𝐸
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
𝑍𝑜
𝑉𝑜 = −𝑍𝑜 𝐼𝑜 = −𝐸
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
𝑍𝑑 + 𝑎 𝑍𝑖 + 𝑎2 𝑍𝑜
𝐴𝑣𝑒𝑐 𝑘2 = 1 −
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 + 𝑍𝑜 + 3𝑍
Cas particuliers
o Défaut franc
Soit Z = 0, le courant de défaut phase-terre prend la valeur :
I1=3E/ Zd+Zi+Zo
o Défaut de terre impédant
Soit 3Z >> Zd + Zi + Zo, le courant de défaut phase-terre est défini par l’impédance de défaut:
I1= E / Z
𝐼1 = 0
{𝐼2 = −𝑗√3 𝐸 ( 𝑍𝑜 + 3𝑍 + 𝑎𝑍𝑖)/( 𝑍𝑑 × 𝑍𝑖 + (𝑍𝑜 + 3𝑍)(𝑍𝑑 + 𝑍𝑖))
𝐼3 = 𝑗 √3 𝐸 (𝑍𝑜 + 3𝑍 + 𝑎2𝑍𝑖)/(𝑍𝑑 × 𝑍𝑖 + (𝑍𝑜 + 3𝑍)(𝑍𝑑 + 𝑍𝑖))
Cas particuliers
Défaut franc
Soit Z=0 le courant de défaut phase terre prend la valeur :
𝑍𝑖
𝐼2 + 𝐼3 = −3 𝐸
𝑍𝑑 × 𝑍𝑖 + (𝑍𝑜 + 3𝑍)(𝑍𝑑 + 𝑍𝑖)
Défaut biphasé
Soit Z=, le courant de défaut phase vaut alors :
𝐸(𝑎2 − 𝑎) −𝑗 √3 𝐸
𝐼2 = 𝐼3 = =
𝑍𝑑 + 𝑍𝑖 𝑍𝑑 + 𝑍𝑖
𝐼1 = 0
{𝐼2 = (𝐸𝑍𝑖 (𝑎2 − 1) − 𝑗√3 𝑍𝑜)/(𝑍𝑑 𝑍𝑖 + 𝑍𝑑 𝑍𝑜 + 𝑍𝑖 𝑍𝑜)
𝐼3 = (𝐸𝑍𝑖 (𝑎2 − 1) + 𝑗√3 𝑍𝑜)/(𝑍𝑑 𝑍𝑖 + 𝑍𝑑 𝑍𝑜 + 𝑍𝑖 𝑍𝑜)
Exercice (1)
On veut concevoir une ligne de transport triphasée pour délivrer 190.5 MVA à 220 kV (entre
phase), d’une longueur de 63 km. Les pertes actives dans la ligne ne doivent pas dépasser les 2.5 % de
la puissance apparente nominale à délivrer. Si la résistivité de matériau de conducteur qu’on veut utiliser
est de 2.84 × 10-8 m, déterminer:
1. Le courant par phase que cette ligne doit transporter,
2. La résistance par phase en ,
3. Le diamètre de conducteur en (cm) et en (pouce),
4. La section transversale en cmil,
Exercice (2)
Une ligne de transport monophasée de 35 km de longueur se compose de deux conducteurs
solides, chacun d’eux à un diamètre de 0.9 cm, l’espace entre les conducteurs est 2.5 m.
1. Calculez le diamètre équivalent moyen d’un conducteur creux qui a la même inductance équivalente
de conducteur solide.
2. Quelle est la valeur de l'inductance par conducteur ?
Exercice (3)
Un circuit d'une ligne de transport monophasée est composé de trois fils solide de rayon de 0.5
cm. Le circuit du retour est composé de deux fils solides du rayon de 2.5 cm. L'arrangement des
conducteurs est montré dans la figure. Appliquer le concept de GMD et GMR, pour trouvez l'inductance
totale de la ligne en mH /km.
5m 5m 10m 5m
Conducteur X Conducteur Y
Exercice (4)
Une ligne de transport triphasée, transposée, est composée d'un conducteur ACSR par phase
1431000 cmil, 47/7, dont le code est « Bobolink », la configuration est horizontale avec 11 mètres de
distance entre phases. Le diamètre et le GMR des conducteurs sont 3.625 cm et 1.439 cm
respectivement.
a b c
D12 = 11 m D23= 11 m
D13 = 22 m
La ligne sera remplacée par un faisceau de trois conducteurs ACSR par phase, 477000 cmil, 26/7 de
type « Hawk » qui ont la même section transversale d’Aluminium comme la ligne à un seul conducteur
par phase précédente. Le diamètre et le GMR des conducteurs sont 2.1793 cm et 0.8839 cm
respectivement. La nouvelle ligne aura aussi une configuration horizontale plane, mais opérant à une
tension plus haute que la précédente, par conséquence la distance entre phases est augmentée à 14 m,
mesurée du centre des faisceaux.
a b c
D12 = 14 m D23= 14 m
45 cm
D13 = 28 m
Exercice (1)
Considérer une ligne de transmission triphasée de courte longueur (16 km) qui fonctionnent avec une
tension de 69kV. L’impédance longitudinale par phase de la ligne est égale à 0,125 + j0,4375 Ω/ km.
Déterminer la tension de la source VS, la régulation de tension, la puissance transmise à partir de la
source et le rendement de transmission, dans le cas où la ligne alimente :
(a) Une charge de 70 MVA, avec un facteur de puissance 0.8 en arrière à 64 kV.
(b) Une charge de 120 MW, avec un facteur de puissance égale à l’unité à 64 kV.
Exercice (2)
Une ligne de transport triphasée, transposée de 345kV, 60Hz, est composée de 2 conducteurs ACSR par
phase 1113000 cmil, 45/7, dont le code est « Bluejay », la configuration est horizontale avec 11 mètres
de distance entre phases. Le diamètre et le GMR des conducteurs sont 3.195 cm et 1.268 cm
respectivement. La distance entre les conducteurs d’un faisceau est 45 cm.
La résistance de chaque conducteur de faisceau est de 0.0538 par km et la conductance de la ligne est
négligeable. La longueur de la ligne est 150 km.
En utilisant le model nominal, déterminer les constantes ABCD de la ligne
Exercice (3)
Une ligne de trois phases de 200 km de long a les constantes suivantes:
Résistance / phase / km=0,16 Ὡ
Reactance / phase / km=0,25Ὡ
Admittance shunt / phase / km=1,5 106 S
Calculer par la méthode rigoureuse la tension et le courant de fin d'émission lorsque la ligne fournit une
charge de 20 MW à 0,8 p, f en retard. La tension d'extrémité de réception est maintenue constante à 110
kV
Exercice (1)
La réactance série par phase d’une ligne de transport d’énergie est égale à 30 Ω. Pour augmenter
la puissance transmise de cette ligne, on se propose de diminuer la réactance inductive par phase
de 40% en introduisant des condensateurs en série dans chaque phase. Le réseau opère à la
fréquence industrielle de 60 Hz. Le courant circulant dans la ligne est de 1 kA.
1- Déterminer la capacitance en μF par phase qu’il faut installer pour obtenir la compensation
désirée.
2- Supposons que les condensateurs disponibles sur le marché ont un courant nominal de 50 A
et une tension nominale de 2 kV (L-N). Déterminer la façon de raccordement de ces
condensateurs dans chaque phase pour obtenir la compensation désirée. Tracer lwe schéma de
raccordement de ces condensateurs dans chaque phase.
3- Quelle est la capacité triphasée en MVar fournit par ces condensateurs.
Exercice (2)
Considérons une ligne de transport triphasée non compensée 500 kV, 60 Hz, de longueur 300
km. En séquence directe, l’impédance série est z = (0.03 + j0.35) Ω/km et l’admittance shunt
est y = j4.4 x 10-6 S/km.
À pleine charge, la ligne fournit à la charge une puissance de 1000 MW à une tension de 480
kV avec un facteur de puissance de 1.0.
Pendant les périodes de faible charge, on connecte une réactance shunt au bout de la ligne (bout
connecté à la charge) pour réaliser une compensation shunt de 70%.
a) Calculer la valeur de la réactance de compensation.
b) Calculer le facteur de régulation sans compensation et avec compensation.
Notes: - Pour simplifier les calculs, on utilisera le modèle de «ligne moyenne» (circuit
équivalent en pi nominal).
- La réactance de compensation est déconnectée lorsque la ligne est à pleine charge
Exercice (3)
On installe des capacités shunts au bout d’une ligne afin d’améliorer sa performance. La ligne
alimente une charge de 200 MVA, avec un facteur de puissance 0.8 en retard à 220 kV.
Données de la ligne :
L’impédance longitudinale 𝑍 = 0.05 + j0.45 Ω/km
L’admittance transversale 𝑌 = j3. 4 ∗ 10−6 S/km
La longueur : 80 km.
La fréquence : 60 Hz.
(a) Déterminer la puissance réactive totale et la valeur par phase de la capacité connectée en
étoile quand la tension à l’entrée de la ligne est de 220 kV.
(b) Utiliser le programme performance de ligne pour obtenir la performance de la ligne
compensée.
Exercice (1)
1- Calculer l’impédance totale équivalente du circuit suivant à partir de la gauche et de la droite.
On donne : Zp = 5 Ω; Zs = 1 Ω; Za = 1 Ω;
Exercice (2)
On considère le même réseau de l’exercice 1 avec cette fois un défaut entraînant un court-circuit
dissymétrique entre deux phases et la terre.
1- Déterminer les expressions des composantes symétriques des courants de ligne Id, Ii et Ih.
2- Application numérique : Ed = 18 kV, et Zd = Zi = j0,2 Ω; Zh = j0,15 Ω;Zt = j0,1 Ω;Zf =0,15 Ω.
Exercice (3)
On considère le circuit de la Figure 1 suivante. Des mesures ont permis de déterminer les
Impédances totales ramenés au secondaire du transformateur, soit Zd = j1,22 Ω, Zi = j1,17 Ω et Zo =
jl,04 Ω.
diamètre d en pouce
S (cmil)= d .1000 0.7456 1000 = 555919.36 ≈556000 cmil
2 2
a b c
D12 = 11 m D23= 11 m
45cm
D13 = 22 m
GMD
L 0.2 ln mH / Km
GMR L
13.859
L 0.2 ln 1.0424 mH / Km
7.5538 102
0.0556
C F / Km
GMD
ln
GMRC
0.0556
C 0.010909 F / Km
13.859
ln
8.47865 102
R cond
𝑍 = ( + 𝑗 𝑋𝐿 )(𝑙)
2
R cond
𝑍 = ( + 𝑗 2𝜋 ∗ f ∗ 𝐿)(𝑙)
2
0.0538
𝑍 = ( + 𝑗2𝜋 ∗ 60 ∗ 1.0424 ∗ 10−3 ) (150) = 4.035 + 𝑗58.947
2
𝑌 = 𝑗(𝑋𝑐 )(150)
𝑌 = 𝑗( 2𝜋 ∗ f ∗ C)(150)
𝑍𝑌 (4.035 + 𝑗58.947)(𝑗0.0006169)
𝐴 = (1 + ) = (1 + )
2 2
A = 0.98182 + 𝑗0.0012447
𝐵 = 𝑍 = 4.035 + 𝑗58.947
𝑍𝑌
𝐶 = 𝑌 (1 + ) = 𝑗0.00061137
4
(a) Déterminer la puissance réactive totale et la valeur par phase de la capacité connectée
en étoile quand la tension à l’entrée de la ligne est de 220 kV .
Pour 𝑉𝑅(𝐿−𝐿) = 220 kV, et à partir de l’équation de la puissance active triphasée reçue à la
sortie de la ligne, on a :
2
VS ( L L ) V R ( L L ) A VR ( L L )
PR (3 ) cos( B ) cos( B A )
B B
(220)(220) (0.9951)(220)2
160 = cos(83.6598° − 𝛿) − cos(83.6598° − 0.0313°)
36.2215 36.2215
En conséquence,
cos(83.6598 − 𝛿 ) = 0.23017 d’où 𝜹 = 𝟔. 𝟗𝟔𝟕°
Maintenant à partir de l’équation de la puissance réactive triphasée reçue à la sortie de la ligne,
on a :
2
V S ( L L ) V R ( L L ) A V R ( L L )
Q R (3 ) sin( B ) sin( B A ) 𝑄𝑅(3∅) =
B B
(220)(220) (0.9951)(220)²
sin(83.6598° − 6.967°) − sin(83.6598° − 0.0313)°
36.2215 36.2215
= -21.12 Mvar
Donc, le condensateur nécessaire en Mvar :
𝑄𝐶 = 120 − (−21.12 ) = 141.12 Mvar
L’impédance par phase de la capacité connectée en étoile
220
|𝑉𝑅 | ( )²
√ 3
𝑍𝐶 = ∗ = = −𝑗342.964 Ω
𝑆𝐶 𝑗141.12/3
La capacité shunt pour chaque phase est
106
𝐶= = 7.73 𝜇𝑓
(2𝜋)(60)(342.964)
Références bibliographiques