Gestion Du Risque - Résumé Melissa X Antoine
Gestion Du Risque - Résumé Melissa X Antoine
Gestion Du Risque - Résumé Melissa X Antoine
• Attentat au World Trade Center : Les tours jumelles ont été détruites par deux avions
détournés en 2001, causant environ 3'000 victimes et 2'250 blessés.
Remise en question de la sécurité dans le transport aérien, conséquences politiques,
militaires, économiques, ….
- Catastrophes naturelles
- Catastrophes liées à l’action humaine
La gestion des risques ne se limite pas à l’assurance. La gestion des risques c’est une sorte de
prévention (ex : faire attention à sa santé pour prévenir la maladie, faire attention à ses
affaires pour prévenir le vol). La gestion du risque comprend ainsi à la fois le contrôle du
risque et le financement des pertes potentielles qui peuvent survenir.
Objectif de l’assurance :
• C’est l’instrument principal qui permet de transférer non pas le risque, mais les
conséquences financières du risque.
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L’ECA assure la sécurité de tous dans les domaines de l’incendie et des éléments naturels par
la synergie de trois missions :
Lorsqu’un risk manager doit choisir une assurance, il doit prendre en considération deux
facteurs :
• La disponibilité des services de risk management
• La solvabilité financière d’un assureur.
Définitions basiques :
Perception subjective du risque : En général, les risques ayant une probabilité de réalisation
faible sont surestimés par les individus alors que ceux ayant une probabilité de réalisation
élevée sont sous-estimés.
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La perception subjective peut être très différente de la probabilité objective. Pour faire de
bonnes précisions il faut se baser sur les statistiques et éviter les erreurs de jugement liées
au feeling.
Hasard : Condition qui crée ou augmente les chances (la probabilité) d’une perte.
• « Physical hazard » : Condition physique qui augmente les chances d’une perte.
Exemple : Verglas augmente les risques de chute
• « Moral hazard » : Malhonnêteté d’une personne ou problème de personnalité qui
augmente la fréquence ou la gravité d’une perte.
Exemple : Ne pas mettre un casque lorsqu’on conduit un scooter augmente les
chances de mort en cas d’accident
• « Morale hazard » : Indifférence ou insouciance à la possibilité d’une perte due à
l’existence d’une assurance. Le comportement d’une personne change suite au fait
d’être assuré.
Localisation de l’origine :
• Endogène : Généré par l’organisation elle-même ou à l’intérieur du périmètre qu’elle
contrôle Possibilité de changer quelque chose
Exemple : incendie naissant dans les locaux d’une entreprise.
• Exogène : Généré à l’extérieur du périmètre de contrôle de l’entreprise
Exemple : grève externe empêchant l’accès à l’entreprise.
Nature du phénomène :
• Economique : Variation brutale dans un paramètre économique touchant
l’environnement de l’organisation et provoquant une contrainte lourde immédiate.
Exemple : Variation du taux plancher, stagnation des salaires
• Humain : Le déclenchement est dû à l’action de l’homme.
- Involontaire : Résulte d’une erreur / négligence au moment de l’événement
ou au préalable.
Exemple : Se faire voler car on a oublié de fermer la porte à clé
- Volontaire : Avec l’intention de nuire ou de s’approprier les biens d’autrui.
Distinction encore entre petit malin (=modification volontaire) et malveillance
(à but lucratif ou non-lucratif).
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• Naturel : Survenance d’un événement naturel dont les conséquences peuvent être
catastrophiques selon ce que l’homme a installé sur son passage.
• Opérationnel : Mauvais fonctionnement dans l’opération des systèmes de
production engendré par un événement tel qu’incendie, bris de machine, dégât par
liquide.
La distinction principale est faite entre les risques avec et sans conséquences financières.
Dans ce cours, nous nous intéressons seulement aux risques avec conséquences financières.
• Risques dynamiques : Résultent d’un changement dans l’économie (niveau des prix,
préférences des consommateurs, …). Risques deviennent généralement bénéfiques à
long terme car ils découlent d’une mauvaise allocation des ressources.
• Risques statiques : Existent même en l’absence de changements dans l’économie
(vols, catastrophes naturelles, …)
• Risques purs : Associés à des événements ne pouvant avoir que des conséquences
financières négatives. On peut au mieux les réduire mais en général pas les éviter. Un
risque pur est défini comme une situation dans laquelle il y a seulement la possibilité
d’une perte ou de pas de perte.
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jugement, les biens et les revenus futurs peuvent être saisis pour payer les
indémnités.
• Risques résultants de la défaillance d’une tierce partie : On nous cause
un dommage.
• « Casualty risk » : Risques accidentels au sens étroit du terme, pour lesquels les
pertes sont les conséquences d’événements tels qu’un accident, une maladie, un
tremblement de terre etc…
• Risques de liquidité : Risque de ne pas avoir suffisamment de capacités financières
liquides pour fonctionner normalement.
• Risques de marché : Incapacité de vendre ou d’acheter les biens ou les services
nécessaires au prix prévu ou dans les délais exigés.
• Risques politiques : Conséquences de décisions d’autorités politiques qui sont
néfastes pour l’entreprise (ex : impôts, législation, exproriation etc…)
• Risques technologiques : Incapacité pour l’entreprise de s’adapter à l’évolution
technologique dans le domaine de la production ou des opérations.
Chaque organisation, entreprise poursuit des buts différents tels que le profit, la croissance,
le service public. Pour atteindre ces buts, la priorité essentielle est d’être capable de survivre
dans le cas d’événements défavorables.
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C’est un processus dynamique qui doit être continuellement adapté en tenant compte
des changements.
Les valeurs économiques exposées au risque peuvent être classées dans une des quatre
catégories suivantes :
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1. Propriété :
2. Patrimoine :
3. Personnes :
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4. Bénéfice net (purement financière) :
Il est évident qu’un événement unique peut causer des pertes des valeurs de chacun des
types de valeurs considérées.
• Périls naturels : Toutes les causes d’événements dues aux forces de la nature et plus
généralement, toutes les causes d’événement que l’homme ne contrôle pas ou ne
contrôle que partiellement.
Ex : Tremblement de terre, ouragan, grêle, inondation, incendie, … ayant comme
conséquences la foudre, tsunamis, maladies, décès naturels, …
• Périls humains : Toutes les causes d’événements dues à l’action ou à l’inaction d’une
personne ou d’un groupe restreint de personnes.
Ex : Décès par homicide, vol, accident par négligence ou incompétence, incendie
criminel ou par négligence, …
Les conséquences financières potentielles d’une exposition au risque vont dépendre de deux
grandeurs :
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• Fréquence : Correspond à la probabilité d’occurrence de l’événement. Paramètre
compris entre 0 et 1. C’est le nombre de fois.
• Sévérité : Montant des pertes potentielles en cas de réalisation de l’événement.
Variable aléatoire caractérisée par sa distribution ou loi de probabilité. évaluation
de la distribution de la variable aléatoire
Exemple d’interpretation : En cas de réalisation de l’événement, la probabilité de
pertes importantes est élevée.
Personnes Economiques
Bénéfice net
Les conditions les plus importantes dans l’identification et l’analyse du risque sont
l’expérience, la compétence professionnelle ou encore la connaissance détaillée de
l’entreprise et de ses activités. Un certain nombre de méthodes ont été développées pour
standardiser ces analyses :
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Katrina, incendies, inondations, …) et dans le pays. Cela sert à amener les
reponsables de la gestion du risque à contrôler et à réactualiser leurs évaluations
réactualiser les statistiques.
• Rapports financiers et comptables : Bilan, compte de résultat, détail des
engagements financiers de l’entreprise, réserves latentes, budgets etc.. Cela permet
de faire une analyse de l’exposition au risque pour l’investissement.
• Autres rapports et documents : En principe, tout document permettant de mieux
comprendre les activités et le fonctionnement de l’entreprise peut être utile.
Exemple : Nombre d’employés, moyenne d’âge des employés etc…
• Flowcharts, diagrammes et graphiques : Permettent d’identifier plus facilement les
activités ou les personnes essentielles, à savoir celles qui vont bloquer le processus
en cas de disfonctionnement.
• Inspections personnelles : Pour compléter les informations « officielles » de
l’entreprise.
• Expertises internes et externes : Pratiquement toutes les grandes entreprises de
consultant offrent des services de risk management.
Lorsqu’il est question d’expositions à des risques de sévérité très importante, on détermine
les paramètres suivants :
• PML (Possible Maximal Loss) : Montant maximal de la perte en cas de réalisation de
l’événement de nature catastrophique.
• EML (Expected or Probable Maximal Loss) : Montant propable de la perte en cas de
réalisation de l’événement de nature catastrophique.
Il est essentiel de pouvoir évaluer non seulement les pertes directes, mais également les
pertes indirectes pour estimer l’impact que peut avoir une exposition au risque sur la
capacité d’une organisation à atteindre ses objectifs. Cette estimation sert à déterminer les
techniques de gestion du risque à appliquer. Pour ce faire, il faut définir les scénarios
possibles et évaluer les pertes potentielles futures qui pourraient découler sous l’hypothèse
de chacun de ces scénarios. Deux méthodes sont possibles :
• Projections : Méthode déterministe : Calcul du montant des pertes potentielles
futures attendues pour un scénario donné.
• Simulation : Méthode stochastique : La simulation de toutes les variables aléatoires
intervenant dans un scénario donné permet d’estimer la distribution, l’espérance
mathématique et l’écart-type des pertes.
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Digression : Niveaux de risque :
Contrôle du risque : Toutes les techniques et mesures prises pour minimiser la fréquence et
la sévérité des pertes ou pour rendre plus prévisibles et moins menaçantes les conséquences
d’événements accidentels.
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On peut classer ces techniques en deux groupes principaux :
a. Mesures appliquées avant l’occurrence de l’événement : ont un effet sur
la fréquence d’une exposition au risque.
Exemple : Limitation de vitesse diminue la fréquence et la gravité d’un
accident en cas de collision
b. Mesures appliquées après l’occurrence de l’événement : ont pour
objectif d’accélérer les mesures de sauvetage et de renforcer leur
efficacité après qu’un événement accidentel se soit produit.
Exemple : Installation d’une central d’appels téléphoniques uniques en cas
d’incendie coordonnent les activités des différents acteurs (pompiers,
ambulances etc…)
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Financement du risque : Toutes les techniques et méthodes destinées à financer les
conséquences financières des pertes qui n’ont pas pu être évitées.
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cette technique a posteriori, après qu’elle ait constaté que ses ressources
ne lui permettaient pas de financer les pertes subies.
L’objectif de cette étape est de sélectionner les techniques qui semblent les plus appropriées
parmi les différentes techniques de contrôle du risque et de financement du risque
applicables.
Pour cela, il faut evaluer les effets de chacune des techniques analysées sur la capacité de
l’entreprise à atteindre ses objectifs.
Lorsqu’on prend notre décision et qu’on sélectionne les techniques les plus appropriées on
se base sur différents critères qui peuvent être :
• Critères purement économiques : Maximiser l’espérance de la valeur actualisée des
cash flows
• Autres critères : Stabilité des résultats, probabilité minimale de faillite, utilité
maximale, efficacité maximale etc…
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2.5 Quatrième étape : Implémentation des techniques et contrôle des résultats :
Le but est de contrôler que les résultats attendus soient réellement atteints (montants,
volatilité etc…). Il faut également être prêt à adapter le programme de gestion du risque aux
changements qui peuvent intervenir dans l’exposition aux pertes.
Les coûts :
Il y a trois catégories de coûts associés aux expositions aux pertes accidentelles qui touchent
les entreprises individuelles et l’économie dans son ensemble :
• Pertes : des biens, des revenus, des vies et encore bien d’autres choses de valeur
sont endommagés ou détruits dans des accidents.
• Inertie : Les effets dissuasifs des pertes accidentelles potentielles ont comme
conséquences que des bénéfices n’ont pas été réalisés car il a été jugé trop risqué
d’entreprendre certaines activités.
• Ressources gaspillées : Les ressources consacrées à la gestion des pertes
accidentelles (réalisées ou potentielles) auraient pu être affectées à des activités plus
rentables. C’est le coût du Risk management.
Un programme de Risk management a pour but de minimiser la somme des coûts de trois
catégories en :
• Réduisant le coût du risque des activités courantes : Un des buts est de réduire le
coût global du risque d’une organisation. Le minimiser en interférant le moins
possible dans les activités normales de l’entreprise.
• Réduisant les effets dissuasifs : Les craintes des pertes futures ont tendance à miner
l’enthousiasme des dirigeant d’entreprises. Ces peurs ou inquiétudes les rendent
réticents à lancer l’entreprise dans des activités qu’ils considèrent trop risquées. Les
bénéfices nets des activités qui ont été mises de côté constituent une perte. Une
bonne pratique du Risk management tend à réduire les effets dissuasifs de
l’incertitude associés à des pertes accidentelles potentielles. Pour cela :
- Diminuer la fréquence des pertes potentielles
- Diminuer leur sévérité
- Les rendre plus prévisibles
• Réduisant le gaspillage de ressources : Le Risk management contribue à réduire le
gaspillage des ressources.
• Améliorant l’allocation des ressources productives : En effet, en réduisant
l’incertitude pour les entreprises individuelles, l’allocation des ressources productives
est amélioré pour l’ensemble de l’économie.
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Les bénéfices :
La réduction dans l’une ou l’autre des deux premières catégories (pertes et inerties)
constitue les bénéfices du Risk management.
• Deux bénéfices résultent de la réduction des effets dissuasifs de l’incertitude :
- La faisabilité de certains projets est accrue, les réticences s’étant dissipées.
- L’entreprise devient plus sûre et plus attractive pour les fournisseurs de capital.
Pour bien analyser les coûts et bénéfices de la gestion du risque, il est préférable de
considérer séparement le cas des entreprises, des communautés qui composent une
économie, et de cette économie elle-même.
Par exemple, les pertes accidentelles d’une entrepirse peuvent n’avoir qu’un très faible
impact sur l’ensemble d’une économie tout en ayant un impact majeur sur une
communauté. La communauté est par conséquenc concernée par les programmes de risk
management des entreprises qu’elle accueille.
Exemple : Une entreprise est détruite dans une petite ville effet cascade sur l’économie
locale.
3.1 Introduction:
S : est une variable aléatoire qui représente les pertes potentielles. C’est la valeur actualisée
de la somme de tous les paiements futurs liés aux événements accidentels qui se réaliseront
pendant la période d’exposition. Lorsqu’on définit S il faut se poser deux questions :
• Pricing du risque : Quelle valeur déterministe faut-il attribuer à cette variable
aléatoire ?
• Solvabilité : Avec quelle perte « maximale » doit-on compter ? De quel capital faut-il
disposer pour survivre à cette perte potentielle S ?
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Quelques définitions utiles lorsqu’on parle de pertes potentielles:
Durée des paiements futurs : C’est la durée pendant laquelle des paiements futurs devront
être effectués pour dépasser la durée de l’exposition au risque.
Comme on l’a vu avant, le montant S d’une perte potentielle liée à une exposition au risque
est une variable aléatoire. On ne connaît pas ce montant futur, mais on connaît sa
distribution, sa loi de probabilité.
Notation conventionnelle :
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Les propriétés d’une variable aléatoire :
Transformation d’une variable aléatoire : Si S est une variable aléatoire et u(x) une fonction
réelle, u(s) représente une nouvelle variable aléatoire avec une nouvelle espérance
mathématique : E[u(S)] = ∑ u(xi) * p(xi)
Lorsqu’on est dans le cas de variables aléatoires continues, on suppose que les réalisations
de S sont si proches les unes des autres que, à la limite, la fonction de répartition F(x) est
une fonction croissante continue et dérivable. En terme de différentielle, on peut alors écrire
symboliquement : Pr[x < S ≤ x + dx] = ƒ(x) dx
ƒ(x) est appelée la fonction de densité de probabilité.
L’espérance est une intégrale.
Lire p.167 à 177 dans le polycopié. (entre les pages 174 et 177, il y a toutes les fonctions de
densités de toutes les lois)
Ce principe consiste à évaluer la perte S par son espérance mathématique E[S]. En faisant
cela, on associe à chaque variable aléatoire S une valeur déterministe π(S). Le fait de
mesurer un risque par son espérance matématique est appelé le principe d’équivalence :
π(S) = E[S]. Sur la base de ce critère, une exposition au risque sera d’autant plus crainte que
l’espérance mathématique de sa perte sera plus élevée.
Daniel Bernoulli a réalisé qu’évaluer une perte aléatoire S sur la base de son espérance
mathématique n’était pas satisfaisant. En effet, le principe d’équivalence ne permet pas de
distinguer le niveau de risque de deux situations où l’espérance mathématique est la même
(cf. ex. p. 180-1). Bernoulli conclut donc que les personnes devraient accorder à une somme
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d’argent une valeur différente de sa valeur numérique, une sorte de valeur morale
dépendant de différents facteurs dont leur fortune personnelle et leur aversion pour le
risque. C’est pourquoi dans ce cours, on va plutôt considérer le critère de l’utilité espérée.
C’est un critère basé sur le concept d’utilité et qui permet de définir une valeur déterministe
π(s) pour la perte aléatoire S.
L’utilité que représente la possession d’une somme d’argent x peut être représentée par la
fonction d’utilité u.
Cette fonction, différente pour chaque personne, doit vérifier deux hypothèses :
1. Hypothèse 1 : Toute personne préfère posséder plus d’argent que moins d’argent.
L’utilité est une fonction croissante. x > y u(x) ≥ u(y)
2. Hypothèse 2 : Plus une personne est riche, moins elle valorisera un accroissement de
sa fortune. L’utilité marginale est une fonction décroissante. x > y u’(x) ≤ u’(y)
Donc l’utilité marginale est décroissante : u’’(x) ≤ 0
De plus, une fonction d’utilité est une fonction continue strictement croissante et concave.
Exemple de fonction d’utilité à la p.184-5
Le critère de l’utilité espérée permet d’ordonner les préférences d’une personne faisant face
à des alternatives dont les issues sont incertaines. Ces issues sont représentées par des
variables aléatoires. Le critère permet ainsi d’ordonner des variables aléatoires et donc des
risques :
Soit X et Y deux variables aléatoires représentant des fortunes. On dira que X est préférée à
Y si E[u(X)] > E [u(Y)]. En tant qu’individu, on veut toujours l’utilité la plus grande.
L’assureur ne consentira à couvrir le risque que si son utilité espérée est accrue, ou tout au
moins, demeure inchangée. Du coup :
u(w) = E[u(w + π(S) - S]
Utilité espérée de l’assureur s’il ne couvre pas le risque = Utilité espérée s’il accepte d’assurer le risque
Si l’assureur accepte d’assurer le risque il reçoit la prime π(S) de façon certaine et paie S, un
montant aléatoire. S’il est averse au risque, la prime minimale qu’il exigera est supérieure à
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l’espérance mathématique de la perte. π(S) ≥ E[S]. La prime comprend donc une marge pour
le risque.
Jusqu’à présent, les critères considérés nous ont permis de définir le prix d’une perte
aléatoire. Cependant, il faut aussi déterminer le capital nécessaire pour qu’une perte
aléatoire ne mette pas en danger la survie de l’entreprise.
Sachant que :
S = Variable aléatoire correspondant à la perte potentielle
𝛂 = Paramètre correspondant à la probabilité de ruine jugée acceptable
La valeur à risque est alors le capital w tel que Pr[S > w] = α
La valeur à risque de niveau 𝛂 d’une perte potentielle S : est le montant du capital minimal
dont on doit disposer pour couvrir la perte potentielle avec une probabilité au moins égale à
(1- α).
Dans le cas d’une variable aléatoire continue S : VaRα (S) tel que Pr[S > VaRα (S)] = α
Dans le cas d’une variable aléatoire discrète S : VaRα (S) = inf {x | Pr[S > x] ≤ α }
(où inf veut dire « la plus petite valeur de x » sachant que blablabla)
Ici w = VaRα (S) est donc le capital minimal dont on doit disposer pour couvrir la perte
potentielle S avec une probabilité au moins égale à (1 – α)
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• Worst conditional expectation de niveau 𝛂 : C’est le supremum des espérances
conditionnelles de la perte, supremum pris sur tous les scénarios A qui ont une
probabilité de se réaliser supérieure ou égale à α.
WCE α (S) = sup{E[S|A] Pr[A] > α }
Ce concept peut être considéré comme une interprétation pouvant être mise en
pratique de l’Expected Shortfall : la méthode consiste à sélectionner un certain
nombre de scénarios A1, …, An, qui peuvent se réaliser avec une probabilité
supérieure ou égale à α et à évaluer le risque en prenant le maximum des
espérances mathématiques de la perte correspondant à chacun de ces scénarios.
WCE α (S) = maxj=i,…,n {E[S|Aj]} Il s’agit d’une formule plus précise et plus formelle de
l’Expected maximal loss (chapitre 2).
Résumé du chapitre :
• Ces deux derniers éléments sont les mêmes pour évaluer tous les risques que doit
financer l’organisation que question. On peut donc affirmer qu’il n’existe pas une
évaluation objective d’un risque, mais que cette évaluation dépend d’éléments
subjectifs, propres à l’organisation qui doit le financer.
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Chapitre 4 : Transfert du risque et économie de l’assurance :
Il y a deux domaines de l’assurance à distinguer :
• Les assurances sociales
• Les assurances privées
Objectif des assurances sociales: permettre aux individus et aux familles de transférer le
financement des expositions au risque pur des valeurs de personne qui ne peuvent en
aucune façon être éliminée (vieillesse, maladie par exemple), particulièrement celles dont
les conséquences financières peuvent être existentielles pour l’individu ou la famille.
Exemple : se référer à la p.207-8
(Je trouve que c’est pas clair comme définition, du coup celle de wikipedia #BelleReference
c’est : L’assurance sociale est une forme d’assurance entre individus, imposée par l’État,
pour les protéger par mutualisation des risques contre des coûts financiers liés à la maladie,
la vieillesse, etc.)
Qui : Les assurances sociales d’un pays sont celles que la législation de ce Pays déclare
comme telles. Dans les assurances sociales, l’assureur n’est pas forcément l’Etat (ou une
institution de droit public lui appartenant). Par exemple : En suisse :
• Les caisses de pensions sont des fondations
• Les caisses-maladies sont « des personnes juridiques sans but lucratif qui gèrent
principalement l’assurance-malaide social »
Définition : D’un point de vue juridique, une assurance privée est un contrat par lequel
l’assureur s’engage, en échange du paiement de primes, à payer tout ou une partie des
pertes définies par le contrat que peut subir l’assuré sous conditions spécifiées par le
contrat.
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Comment mesurer l’importance économique de l’industrie des assurances ?
Il y a 5 facteurs à prendre en compte :
• Taille de l’industrie (nombre de compagnies d’assurances dans un pays, nombre
d’employés, développement /croissance)
• Revenue des primes et développement (assurance vie, assurance non-vie,
réassurance)
- Une prime d’assurance est un montant d’argent facturé pour une certaine
couverture d’assurance
• Pénétration et densité de l’assurance
- Pénétration de l’assurance : Cela mesure le degré de développement d’un
marché et cela s’exprime en pourcentage.
Total des primes d’assurance / PIB
- Densité d’assurance : Cela mesure le potentiel de revenus d’un marché et cela
s’exprime en unités monétaires par habitant.
Total des primes d’assurance / nombre d’habitants total
• Contribution au PIB
• Somme des profits des consommateurs et des producteurs
En effet, l’assurance permet, pour un niveau de sécurité donné, de gérer le financement des
risques en minimisant le capital nécessaire, donc en minimisant les coûts de ce capital.
L’instrument principal de l‘assureur pour se faire n’est pas la loi des grands nombres, mais la
diversification du risque.
(j’ai pas vraiment résumé les p.225 à 227 parce que je pige pas où Wagner veut en venir
donc lire)
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Chapitre 5 : Assurances privées et tarification du risque
5.1 Introduction :
Assurances privées :
Définition : Contrat entre une personne physique ou morale et une société, la compagnie
d’assurance. Contrat par lequel cette dernière s’engage à prendre en charge certaines des
pertes potentielles occasionnées par les événements accidentels auxquels est exposé
l’assuré.
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Peut différer d’un pays à l’autre
Vie Non-vie
Vie individuelle Accident Incendie
Collective Maladie privée Vol RC privée
Dégâts d’eau RC entreprise
Bris de glace RC professionnelle
Pertes d’exploitation RC bâtiments
Casco VAM RC VAM
Technique RC mandataires
Objet de valeur /Art Protection juridique
Crédit
Transport
/Cautionnement
Propriété / Choses Patrimoine
Personnes Sinistres
L’assurance vie aide les familles à supporter les conséquences financières d’un décès, ainsi
que les entrepreneurs à poursuivre leurs opérations dans de bonnes conditions en cas de
décès d’une personne clé.
Assurance de capital :
• Paiement d’un capital en cas de décès de la personne assurée
• Paiement d’un capital en cas de survie de l’assuré au-delà d’une certaine période de
temps
Assurance de rentes :
• Paiement de la rente dépend de la survie de l’assuré
Rente viagère : Rente payable tant que l’assuré est en vie.
Prenons l’exemple d’une personne d’âge x souhaitant s’assurer pour un montant de 100'000
CHF en cas de décès durant la prochaine année.
On sait que :
• La probabilité de décès (ici déterministe) est de 0.002 pour l’année suivante
• Le taux de rendement de l’assureur est de i=0.04
• L’assureur couvre 1'000 personnes d’âge x
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Quelle est la prime pure que l’assureur devrait demander à cette personne ? (Prime pure
= prime ne servant qu’à couvrir le montant du sinistre et non les divers frais).
2 ∗ 100′ 000
1′ 000 ∗ 𝐴 =
1+𝑖
3) Autre notation :
• C : Capital assuré
• 𝑞𝑥 : Probabilité de décès entre x et x+1
• 𝑣 = (1 + 𝑖)−1
Remarque : On fait l’hypothèse (simplificatrice) que le capital est payé en fin d’année et
donc pas au moment du décès (sauf si le mec meurt à la fin de l’année mdr)
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5.3 Assurances non-vie :
Dans un marché compétitif, chaque assureur doit charger une prime adéquate pour chaque
type d’assuré. Calculer une prime moyenne pour un « mix » de plusieurs types d’assurés ne
suffit pas.
Voir p.280 pour preuve
Tarification :
Idée : Faire une prévision du coût total d’un portefeuille d’assurance puis répartir le coût
entre les assurés en tenant compte de leur niveau de risque.
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1) On définit un assuré « de base » qui paie la prime de base.
2) On définit des relativités : Ratios de valeurs entre deux classes d’un même critère de
classification
1) On observe qu’une femme (2) coût 0.8 fois le coût d’un homme (1) en moyenne.
S’il y a plus d’hommes que de femmes dans le portefeuille, on décide que l’assuré « de
base » sera un homme.
On observe que :
• Suisse romande : 1.1 fois le coût de Suisse allemande urbaine
• Suisse italienne : 1.3 fois le coût de Suisse allemande urbaine
• Suisse allemande non urbaine : 0.8 fois le coût de Suisse allemande urbaine
𝑟é𝑔𝑖𝑜𝑛
𝑟𝑖𝑗 = 𝑟𝑖𝑠𝑒𝑥𝑒 ∗ 𝑟𝑗 , 𝑖 = 1, 2 ; 𝑗 = 1, 2, 3, 4
𝑟é𝑔𝑖𝑜𝑛
𝑟 = 𝑟2𝑠𝑒𝑥𝑒 ∗ 𝑟2 = 0.8 ∗ 1.3 = 1.04
Principe : La somme des primes doit être égale au coût total projeté.
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• Coût total projeté = n * (prime moyenne) = Somme des primes 𝑃𝑖𝑗
• 𝑃𝑖𝑗 = Prime individuelle de la cellule (i, j) = 𝑟𝑖𝑗 ∗ 𝑘, où k est la prime de base.
2 4 2 4
𝑐𝑜û𝑡 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
𝑘 =
∑2𝑖=1 ∑4𝑗=1 𝑛𝑖𝑗 ∗𝑟𝑖𝑗
7.1 Définition :
Concrètement : Les cyber risks sont des risques opérationnels concernant des informations /
données et des biens techniques, qui compromettent la confidentialité, la disponibilité ou
l’intégrité des informations ou des systèmes d’informations.
Causes et périls :
DFAE, 2007-2009-2012 :
- Acteurs : Pirates « hackers »
- Description : Pénétration de l’infrastructure informatique à travers un
programme particulier
- Conséquences : Brève coupure du réseau informatique. Prise de conscience du
danger, premières discussions sur comment remédier à ce problème.
Le scénario catastrophe serait une panne totale du réseau internet. Des pannes partielles
sont déjà arrivées et toujours envisageables mais les experts estiment que le risque d’une
panne totale est très faible, notamment grâce à l’organisation décentralisée.
5 étapes principales :
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2. Identification des risques :
Quels sont les risques ?
Risques évidents, cachés, refoulés, inconnus
3. Evaluation du risque :
Quelle est la probabilité d’un scénario ?
Quelles sont les conséquences financières ?
4. Gestion du risque :
Choix des méthodes appropriées
Quatre stratégies possibles :
5. Monitoring :
Observation des changements dans le temps
Identification :
Il existe des tests d’évaluation du cyber risk afin que les entreprises puisent situer leur
exposition à de telles attaques.
Résultats
Cyber pragmatic Cyber dynamic
Impacts financiers potentiels Impacts financiers faibles.
faibles. Complexité faible à Complexité haute des risques pas
modérée des risques bien identifiés parfaitement identifiés
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Analyse de l’exposition au risque :
Cyber rançonnement : Envoi de mails menaçant de publier des données, pirater des
serveurs, etc. si la victime ne paie pas une certaine somme.
7.4 Assurabilité :
Etats-Unis :
- Volume annuel des primes : 1.3 milliards
- Taux de croissance moyen entre 10 et 15% par année
Suisse :
- Volume du marché environ 5 millions de CHF
- Augmentation importante attendue
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- Frais de relation avec la perte d’informations confidentielles
- Frais pour dommages à des systèmes tiers
- Amendes
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Possibilités de développement des produits d’assurance :
7.5 Conclusion :
Le volume du marché Suisse d’assurances cyber risk est estimé à seulement 5 millions de
CHF.
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