Chapitre 1 - Captage Des Eaux
Chapitre 1 - Captage Des Eaux
Chapitre 1 - Captage Des Eaux
Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique
Master 1 en Hydraulique
Option : Hydro-informatique
Mr B.ROUISSAT
1ère partie
Eaux souterraines
Définition de l’eau souterraine
On entend par « eau souterraine » l’eau qui se trouve sous le niveau du sol et
qui remplit soit les fractures du socle rocheux, soit les pores présents dans les
milieux granulaires tels les sables et les graviers. Contrairement à l’eau de
surface, l’eau souterraine n’est pas canalisée comme un ruisseau ou une
rivière, mais elle circule en profondeur dans les formations géologiques qui
constituent l’espace souterrain.
Aquifère captif : Aquifère confiné sous une couche imperméable et qui est, en général, peu
vulnérable à la contamination.
Aquifère libre : Aquifère qui n’est pas recouvert d’une couche imperméable et qui est
généralement plus vulnérable à la contamination qu’un aquifère captif.
Dans les milieux poreux, la vitesse d’écoulement des eaux souterraines dépend, entre autres,
de la conductivité hydraulique (k) et du gradient hydraulique (i).
La conductivité hydraulique est une propriété intrinsèque du milieu qui définit sa capacité à
laisser circuler l’eau. Plus un milieu poreux laisse l’eau s’écouler rapidement, plus la
conductivité hydraulique qui le caractérise est élevée.
On entend par «dépôts granulaires» les matériaux non consolidés qui recouvrent le
socle rocheux. Les dépôts de sable et gravier forment les meilleurs aquifères, car
ils sont très perméables, c’est-à-dire qu’ils laissent circuler l’eau facilement.
Depuis leur formation, les roches ont subi des transformations qui ont généré des
fissures et des fractures dont les dimensions et le degré d’interconnexion sont
très variables. Plus la densité de fractures et le degré d’interconnexion sont
importants, meilleure est la capacité de l’aquifère.
Types des sources
Sources d’affleurement
Elles se produisent sur les flancs d’une vallée au contact d’un substratum imperméable avec la
formation perméable qui lui est superposée. Elles peuvent être masquées par des éboulis.
Sources de déversement
Les sources de déversement se forment dans des conditions analogues aux précédentes, lorsque les
deux versants de la vallée s’ouvrent dans une formation compacte indéfiniment perméable. Il
naît alors des deux côtés du thalweg des sources ayant des débits plus ou moins importants et qui,
au lieu d’être situées sur une même ligne, prennent jour, au contraire, à des altitudes différentes.
Les résurgences les plus élevées tarissent en premier lieu lorsque l’alimentation du niveau aquifère
inclus dans la formation perméable se ralentit.
Elles se forment lorsque le fond de la vallée n’atteint pas la formation imperméable qui sert de
substratum à la nappe phréatique, mais lorsque cette formation est néanmoins relativement
rapprochée. Elles sont alimentées par la partie supérieure de la réserve aquifère. Elles tarissent assez
facilement.
Types des sources
Configuration et disposition des nappes
Les eaux souterraines sont généralement de meilleure qualité que les eaux de
surface et ne nécessitent pas un traitement complet.
Schéma d’aménagement
d’une pointe filtrante
Ouvrages de captage de l’eau souterraine
Un captage de source consiste en un
ouvrage aménagé à un endroit où l’eau
souterraine fait résurgence à la
surface du sol, par exemple à flanc de
colline.
Schéma d’aménagement
d’un captage de source
Ouvrages de captage de l’eau souterraine
Un puits rayonnant est un caisson
central et vertical à partir duquel
rayonnent en profondeur des drains
horizontaux, pouvant atteindre une
longueur de 20 m, enfoncés dans la
formation aquifère. Ce type de puits, qui
est communément appelé « puits
caisson », est utilisé lorsque les débits
requis sont très élevés (plusieurs
dizaines de milliers de litres à la
minute).
Galerie de captage
• Quel est le type d’ouvrage de captage le plus souvent utilisé dans le voisinage
(puits tubulaire, puits de surface, pointe filtrante ou captage de source) ?
• Quelle est la quantité et la qualité de l’eau captée dans les ouvrages de captage
situés à proximité ?
1. Hypothèses V2
6. Les mouvements sont permanents, càd que les vitesses de l’eau aux
différents endroits sont indépendants du temps.
Dynamique de l’écoulement
2. Conservation de la masse
La loi de conservation de la masse fluide pour un écoulement
laminaire se réduit à l’équation du débit
q = v . S = cte
3. Charge hydraulique
• La hauteur du liquide dans les tubes piézométriques est l’énergie totale par
unité de masse de fluide.
• Elle est donnée par la formule de BERNOULLI: v2 u
H z
2g w
Avec
z : la cote du point par rapport à une référence
w : le poids volumique de l’eau
g : l’accélération de la pesanteur
v : la vitesse apparente de filtration
u : la pression du fluide
Dynamique de l’écoulement
3. Charge hydraulique (suite)
• La vitesse de filtration est négligeable. En effet pour une vitesse de 1cm/s qui
est une vitesse d’écoulement souterrain rapide, le terme v2/2g = 5 μm.
• Alors la charge hydraulique devient
u
H z
w
Δh
h1
Q=b.S h2
Avec S :section
de l’échantillon
Si le sol utilisé est du Δl
sable fin et à condition
que la pente n’est pas
assez forte on peut h1 h 2
définir le débit comme
Q A.
étant
Δl
Δl : longueur de l’échantillon
A est une constante
Expérience de DARCY
Δh
h1
Q=b.S h2
Avec S :section
de l’échantillon
Si le sol utilisé est du
sable fin et à condition Δl
que la pente n’est pas
assez forte on peut
définir le débit comme
Q h1 h 2
étant
k. Δl : longueur de l’échantillon
S Δl A est une constante
Dynamique de l’écoulement
4. Gradient hydraulique
h1 h2 H dh
i
l l dl
Dynamique de l’écoulement
5. Loi de Darcy – Ecoulement unidimensionnel
La loi de Darcy est une relation de proportionnalité entre la vitesse de décharge dite
aussi vitesse fictive et le gradient hydraulique i. Le coefficient de proportionnalité est
le coefficient de perméabilité k.
v=k . i
La vitesse de décharge V est par définition le débit par unité d’aire, c’est le rapport
Du débit observé q à la surface totale S
v= dq / ds v= q / S q = v.S = k.i.S
Dynamique de l’écoulement
6. Généralisation de la loi de Darcy – Ecoulement 2 et 3 D
h h h
ix iy iz
x y z
i grad h Mme N. ROUISSAT Décembre 2010
Dynamique de l’écoulement
6. Généralisation de la loi de Darcy – Ecoulement 2 et 3 D (suite)
v k.gr ad h gr ad(k.h)
Mme N. ROUISSAT Décembre 2010
Perméabilité des sols
Facteurs d’influence:
-Forme des grains
-Grosseur des grains
- Structure des sols
-Porosité
-Indice des vides
-Degré de saturation
-Gradient hydraulique
-Température et caractéristiques du fluide
Type de sol Gravier Sables Limons – silt Argiles
K(m/s) 10 0 10-3 10-3 10-6 10-6 10-9 10-9 10-11
h
a.dh k .S . .dt
l h1
a l
h2 t
k . . ln
h
dh S
a. k. .dt S T 2
h1
h 0
l
a l h1
k 2.3 . . log
S T h2
Détermination au laboratoire de la perméabilité des sols
2. Essai LEFRANC
S’adaptant pour les milieux poreux, cet essai consiste à pomper de l’eau dans
une cavité souterraine réalisée en fond de forage après un léger relèvement du
tubage et à observer les variations du niveau d’eau. Un graphique établissant la
relation hauteur/débit ou hauteur/temps permet de calculer la perméabilité.
Mesure in situ de la perméabilité des sols
3. Essai BRILLANT
Cet essai repose sur les mêmes modalités que le précédent mais offre l’avantage
de l’enregistrement automatique des résultats.
4. Essai LUEGEON
Adapté en milieu rocheux, cet essai consiste à injecter de l’eau sous pression
dans un tronçon de forage isolé par des obturateurs. L’unité LUEGEON (UL) est
définie par un débit de fuite de 01 litre par minute et par mètre linéaire de
forage sous une pression de 10 bars. Celle-ci est maintenue pendant 10 mn.
L’interprétation des courbes débit-pression à la montée et à la descente en
charge permet d’apprécier l’importance des fissures.
Essai LEFRANC
Ecoulement de révolution à trois dimensions
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
l’alimentation en eau
Deux applications principales des pompages sont :
Il s’agit d’un essai en grand . Il est effectué dans un sondage crépiné et a pour
objet de mesurer le coefficient de perméabilité du sol . L’essai consiste a
pomper de l’eau jusqu’à l’obtention d’un régime permanent.
Le débit q et la perte de charge (H - h) sont alors constants.
R est le rayon d’action du puits . Au- delà de R , l’action du pompage n’est plus
perceptible.
1. Nappe libre y
Q
u=0
s
rw
h h2
h1
H hw
r1
r2
x
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
1. Nappe libre
Q = 2.π.r.h k.(dh/dr)
En intégrant l’équation entre les rayons r1 et r2 on trouve
2 2
h2 h1
Q .k .
R
ln
Mme N. ROUISSAT r 2010
Décembre
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
1. Nappe libre
dr 2 k
.h.dh
Après r
intégrationQ
entre r1 et r2 , et h1 et h2
on obtient :
r2 k 2
ln
. h2 h12
r1 Q
Q ln r2 / r1
k . 2
h2 h12
Mme N. ROUISSAT Décembre 2010
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
2. Nappe captive
y
Q
u=0
s
rw
h h2
Toit imperméable
h1
H hw
e r1
r2
x
Mme N. ROUISSAT Décembre 2010
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
2. Nappe captive
S = 2.π.r.e
Q = 2.π.r.e.k.(dh/dr)
Q
2. .e.k . h2 h1 k
Q. ln r2 / r1
Après intégration on obtient :
ln r2 / r1 2. .e.h2 h1
R 3000.( H h). K
Elles sont mises en place le plus souvent à l'amont des villes, là où la qualité de l'eau n'est pas
encore dégradée par les rejets.
Cet aménagement consiste un ouvrage équipé de pompes destinées à transporter l'eau vers la
station de traitement.
Elles sont très diverses et leur réalisation dépend de beaucoup des conditions locales
(terrains, profondeur du cours d’eau, forme et nature des berges, etc.). on peut les classer
en :
Cette variante se distingue par le renvoi de l’orifice de prise d’eau loin de la berge
en un point où la profondeur d’eau est suffisante ( berges à très faible pente).
3. Prises dans le fond
Ce type utilise le matériau du fond du cours d’eau comme tamis grossier, c’est
une solution rencontrée dans petites installations.
4. Prises flottantes
Cette variante convient à des installations provisoires ou durables, pour des cours
d’eau plutôt peu profonds, à niveau rapidement variable, et pour des débits
limités. La prise est constituée d’un caisson flottant avec crépines d’aspiration. La
canalisation de liaison est articulée à la prise flottante et aux installations fixées sur
berge.
5. Prises dans les barrages
5. Prises dans les barrages
5. Prises dans les barrages
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
• Pourquoi une station de pompage flottante?
• Ce projet a vu le jour car l’ancienne station de pompage
qui se trouve au niveau du barrage Djorf-Torba à Béchar
présentait les problèmes suivants :
58
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
60
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
Étude hydromécanique
(Béchar)
61
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
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Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
Sur la berge flottante les 4 groupes électropompes
(3 en service et 01 de secours) sont reliés à 4
conduites de refoulement individuelles de DN 315
PN10.
Moteur de
la pompe Joint de
démontage
Vanne
papillon
clapet débitmètre
Equipements hydromécaniques
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
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Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
Passerelle 66
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
le système
(Béchar) d’amarrage
Caissons de stabilité 67
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
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Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
Montage du (Béchar)
ponton d’accostage
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Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
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Alternative Proxies: