Hydrology Engeneer Course

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09/03/2022

Cours d’hydrologie pour


ingénieurs
Destiné aux étudiants de Premier
Master Génie Civil / ESI

Antoine Lumu
Hydrogéologue

SOMMAIRE
 Introduction + définitions

 Notion de bassin versant

 Cycle de l’eau + bilan hydrologique :

 Précipitations

 Echanges entre le sol et l’atmosphère: notion d’évapotranspiration

 Hydrométrie : Mesure de débits + Ruissellement

 Circulation de l’eau dans le sol et sous – sol : Infiltration + stockage

 Bilan hydrologique

 Analyse fréquentielle des extrêmes (crues et étiages)

 Modélisation pluie-ruissellement

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OBJECTIFS
 Les objectifs de ce cours sont :

 Comprendre et discuter, dans un contexte environnemental évolutif, les


enjeux de la gestion de l'eau à l’échelle du bassin versant ;

 Décrire, d'une manière approfondie, les processus impliqués dans les


différents termes du bilan hydrologique et ceci à l'échelle du bassin versant
;

 Elaborer et interpréter, en utilisant des approches de calcul analytique, les


équations utilisées pour décrire ces processus ;

 Décrire le principe de fonctionnement, les avantages et les inconvénients


des instrumentations de surveillance du cycle hydrologique ;

Antoine Lumu 3

OBJECTIFS (Suite)

 Les objectifs de ce cours sont :

 Interpréter des mesures hydrologiques (pluie, évapotranspiration,


ruissellement, infiltration) ;

 Maitriser des modèles hydrologiques divers, en vue de calculer


différents termes du bilan hydrologique à l'échelle du bassin
versant, avec une attention particulière pour la relation pluie-débit ;

 Proposer et justifier le choix d'ouvrages hydrauliques permettant


de réguler les écoulements de l'eau à l'échelle de bassins versants
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INTRODUCTION + DÉFINITIONS
 L' eau est la source principale et originelle de toute vie.
Elle se présente, dans la nature, sous trois états :

 Solide : eau sous forme de neige et glace ;

 Liquide : eau chimiquement pure ou chargée en solutés


; eau pure : H2O ;

 Gazeux : l’eau est à différents degrés de pression et de


saturation.

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Termes liés à l’eau :

 Hydrologie;

 Hydrogéologie;

 Hydraulique;

 Hydrographie.

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Hydrologie : étude de l’eau en général
 Science qui étudie les eaux terrestres, leur origine, leur mouvement
et leur répartition sur la planète Terre, leurs propriétés physiques et
chimiques, leurs interactions avec l’environnement physique et
biologique, et leur influence sur les activités humaines ;
 Sens plus stricte : science qui étudie le cycle de l’eau dans la nature.
 Elle examine la distribution géographique et temporelle de l’eau dans
l’atmosphère, en surface (lacs et rivières) et dans le sol et le sous –
sol.

Antoine Lumu 7

INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Hydrogéologie : branche de l’hydrologie qui étudie les eaux
souterraines, en tenant compte des conditions géologiques ! Pour
appréhender les conditions hydrogéologiques, il faut d’abord une
bonne connaissance des conditions géologiques !

 Cette science associe principalement des notions de géologie et


d’hydraulique : le sous-sol a des propriétés hydrauliques différentes
selon la géologie du terrain.

 Autres spécialités mêlées : physique, chimie, biologie,….

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


Hydrographie : Description et mesures relatives à
toutes les étendues d’eau : océans, mers, lacs, rivières,
etc.
 Elle est importante dans la cartographie des étendues
d’eau pour les besoins de la navigation;
 Hydraulique et mécanique des fluides: étude des
mouvements et forces des différents fluides existants;

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


Quels sont les
types d’eau et leur
répartition dans le
monde?

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Eaux dans le monde : Source : L’Or Bleu, UNESCO, 1999
% en volume

Eaux salées 97

Eaux douces 3 Glaciers Eaux disponibles

78 22

Eaux dans le sol Eaux atmosphériques Rivières Lacs

% en volume 22 6,6 5,4 66

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


Eau de la planète Eau Douce Eau douce de Surface

Eau douce 3% Autre 0.9% Rivières 2%


Autres 11%
Eau
souterraine
30.1%

Eau saline
(Océans) Lacs
97% 87%
Glaciers et
neige
68.7

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Eaux douces disponibles:
Source : Observatoire des Eaux souterraines, RW, 2003
Répartition des eaux continentales Km³

Glaciers 27500000
Eaux souterraines 8200000
Humidité des sols 70000
Lacs d’eau douce 100000
Rivières 1700
Mers intérieures 105000
Atmosphère 13000
Biosphère 1100

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


La R.D.Congo
dispose – t – elle
de ressources en
eau douce ?

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


6000
5670

5000  R.D.Congo : 35% de réserve d’eau douce d’Afrique


Ressources en eau douce (Km³/an)

3904
4000

3000 2880 2850


2530 2478

2000
1550

1112
1020
1000

0
BRESIL RUSSIE CHINE CANADA INDONESIE ETATS UNIS INDE COLOMBIE R.D.CONGO
Pays
Source : PNUE, 2011

INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 R.D.Congo : 52% de réserve d’eau de surface d’Afrique ;
 R.D.Congo : les réserves du pays représentent 23% des ressources hydriques
renouvelables du continent ;
 La R.D.Congo est de fait le pays disposant des ressources hydriques les plus
abondantes en Afrique ;
 Les précipitations, d’une moyenne annuelle d’environ 6000 milliards m3, sont régulières
et abondantes (moyenne de 1545 mm/an) mais varient géographiquement et en
fonction des saisons (de 800 mm à 1800 mm) ;
 La R.D.Congo jouit également d’une autonomie considérable en eau, avec 70% (900
m3/an) de ses ressources actuelles en eau renouvelable (estimées à 1283 km3/an)
provenant des précipitations sur l’ensemble du territoire national.

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INTRODUCTION + DÉFINITIONS (Suite)


 Bassin du congo :
 Avec un débit moyen de 41000 m3/s
(1260 km3/an), 15 fois celui du Nil et
deuxième au monde après l’Amazone, le
courant du Fleuve Congo est le plus puissant
d’Afrique ;
 Le bassin versant du Congo, avec une
superficie de 3,7 millions de km2 est le
plus grand d’Afrique. S’étirant sur près de
4700 km, c’est également le plus long fleuve
du continent après le Nil ;
 Bien qu’il s’étende sur neuf pays, 62% du
bassin sont en RDC.

NOTION DE BASSIN VERSANT


Bassin versant

Une Surface parcourue par un cours d’eau et ses affluents

Topographie Convergence vers la section la plus basse

Zone à relief à la source Exutoire

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Le bassin versant est l'unité de base pour la détermination du
bilan hydrologique.

 Il est défini comme la surface parcourue par un cours d'eau et


ses affluents.

 Un cours d'eau prend généralement naissance dans une zone à


reliefs et draine la surface topographique. Les écoulements
convergent vers la section la plus basse du cours d'eau appelée
exutoire.
Antoine Lumu 19

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Le bassin versant en un point ou plus précisément dans
une section droite d'un cours d'eau, est défini comme la
totalité de la surface topographique drainée par ce cours
d'eau et ses affluents à l'amont de la dite section; tous les
écoulements prenant naissance à l'intérieur de cette
surface doivent traverser la section droite considérée pour
poursuivre leur trajet vers l'aval (Valérie E., 1999).

Antoine Lumu 20

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Ce bassin est limité par les lignes de crête topographiques et la ligne
de partage des eaux correspond à une ligne de crête.

 Bassin hydrologique = bassin hydrographique

Antoine Lumu 21

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Bassin hydrologique = bassin hydrographique ou topographique

Antoine Lumu 22

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Bassin hydrologique = bassin hydrographique ou topographique ≠
bassin hydrogéologique

Antoine Lumu 23

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Le bassin hydrogéologique est délimité à partir des lignes de crêtes piézométriques
et non pas par les lignes de crête topographiques.

Antoine Lumu 24

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Le bassin hydrogéologique est délimité à partir des lignes de crêtes piézométriques
et non pas par les lignes de crête topographiques.

 La ligne de partage des eaux souterraines peut être migrante contrairement à celle
d’un bassin versant hydrologique : cette limite peut varier en fonction du niveau
de l'eau dans la nappe !!!

Antoine Lumu 25

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Grands bassins fluviaux :

 Bassins exoréiques : exutoire à la mer ou l’océan (72 % des terres émergées);

 Bassins endoréiques : pas d’exutoire maritime (11 % des terres émergées);

 Bassins aréiques : zone sans écoulements (forte évaporation, peu de


précipitations, forte perméabilité) (17 % des terres émergées)

 Grands bassins fluviaux : 263 bassins fluviaux couvrent 45.3 % des terres émergées (231
millions de km²) :

 Amazone : 7 millions de km²

 Congo : 3,7 millions de km²

 Mississipi et Nil : 3,3 millions de km²

 Danube : 817 000 km²

 Rhin : 224 000 km².


Antoine Lumu 26

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Quelles sont les
caractéristiques
d’un bassin
versant ?

Antoine Lumu 27

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Caractéristiques morphométriques :

La détermination des caractéristiques morphométriques


(physiographiques), est nécessaire pour déterminer et
analyser le comportement hydrologique d'un bassin
versant (lame d'eau précipité, débit de la rivière, bilan.
etc.).

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Organigramme des caractéristiques morphométriques mesurées pour un
bassin versant

Paramètres morphométriques Méthodes de mesure

Planimétrage
Surface
SIG : méthode numérique

Périmètre
Curvimétrage

Rectangle équivalent

Coefficient de Gravellius
Forme
Rapport L/l
Antoine Lumu 29

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 La surface: Disposition dans un plan:
 La surface constitue l'aire de réception des précipitations qui alimentent
un cours d'eau par écoulement.
 Le débit du cours d'eau à l'exutoire dépend donc en partie de la surface.
 La surface peut être mesurée en km² par l'utilisation d'un
planimètre en superposant la surface à une grille dessinée sur papier
transparent, par des méthodes numériques.

Planimètre

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 Le périmètre : Disposition dans un plan:
 Le périmètre est la caractéristique de longueur la plus utilisée.
 Le périmètre peut être mesurée directement sur la carte
topographique par curvimétrage ou de manière indirecte en
utilisant la longueur du rectangle équivalent.

Curvimètre

Antoine Lumu 31

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques :

Coefficient de Gravellius (Indice de compacité) :

 La forme du bassin versant a une grande influence sur


l’écoulement global et surtout sur l’allure de l’hydrogramme
résultant d’une pluie donnée, cette caractéristique est
donnée par l’indice de Gravellius (compactness coefficient)
qui a été proposé en 1914.

Antoine Lumu 32

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques :

Coefficient de Gravellius (Indice de compacité) :

 Surface d’un cercle :

Antoine Lumu 33

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)

• Caractéristiques morphométriques :

Coefficient de Gravellius (Indice de compacité)

• P : le périmètre bassin versant ;

• A : la surface du bassin versant

Antoine Lumu 34

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques : Kc

Indice de compacité Forme du bassin versant


Kc = 1 Circulaire
Kc = 1,12 Carrée
Kc > 1,12 Allongée

Ex. : Le bassin de la rivière Lubumbashi a un Kc de 1.37

Antoine Lumu 35

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques : Indice de forme de
Horton (1932) : KH

• Il est donné par :

 A : Surface du bassin versant (Km²).

 L : Longueur du cours d’eau principal (Km).

 KH < 1: Bassin de forme allongée;

 KH > 1: Bassin de forme ramassée.

Antoine Lumu 36

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques : Rectangle équivalent

 Notion introduite par Roche (1963) pour comparer les bassins entre eux,

afin de connaître l’influence de la forme sur l’écoulement.

 Il s’agit d’une transformation purement géométrique dans laquelle le contour

du bassin devient un rectangle de même surface, même périmètre, même

indice de compacité (Kc), et une même hypsométrie que le bassin versant

étudié.

 Les courbes de niveaux sont des droites parallèles aux petits cotés du

rectangle et l’exutoire un des petits cotés du rectangle.


Antoine Lumu 37

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques morphométriques : Rectangle équivalent

 Dimensions : Longueur et largeur

Longueur Courbe de niveau

Largeur
Exutoire

Kc 1.12
L = A. 1+ 1−
1.12 Kc

Kc 1.12
l = A. 1− 1−
1.12 Kc
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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe hypsométrique

 Il faut une carte topographique !!!

Antoine Lumu 39

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe hypsométrique

 L'étude statistique des altitudes sur une carte topographique


permet de tracer la "courbe hypsométrique".

 Cette courbe donne la surface s (en km2 ou en % de la surface


totale) où les altitudes sont supérieures à une cote h donnée Cette
courbe est établie en planimétrant pour différentes altitudes les
surfaces situées au-dessus de la courbe de niveau
correspondante. Cette méthode est précise mais fastidieuse.

Antoine Lumu 40

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe
hypsométrique

Une autre consiste à échantillonner les altitudes


selon un maillage carré.

On admet alors que l'altitude au centre d'une maille


est égale à l'altitude moyenne de la maille.

Antoine Lumu 41

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe hypsométrique

 Etude statistique des altitudes : Classes d’altitude et surfaces

classe d’altitudes (mètres) ai (km2) ai cumules. (km2) ai (%)

1325 – 1300 1,368 1,368 1,832


1300 – 1275 9,767 11,135 13,082
1275 – 1250 9,456 20,519 12,666
1250 – 1225 19,026 39,617 25,484
1225 – 1200 24,416 64,033 32,703
1200 – 1175 10,626 74,659 14,233
< 1175 74,659 74,66 100
Antoine Lumu 42

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe hypsométrique

1312.5

1287.5
Altitudes (m)

1262.5

1237.5

1212.5

1187.5
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Superficies cumulées (%)

Antoine Lumu 43

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : courbe hypsométrique

 Altitude maximale (Hmax);

 Altitude minimale (Hmin) ;

 Altitude médiane (H50%) correspond à 50% de l’altitude sur la courbe


hypsométrique ;

 Altitudes ayant 5% (H5%) et 95% (H95%) de surface totale du bassin versant.

 La valeur de l’altitude moyenne du bassin versant peut être calculée par la


formule suivante :

Antoine Lumu 44

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


 La valeur de l’altitude moyenne du bassin versant peut être calculée
par la formule suivante :

Avec :

 Hi : altitude moyenne de chaque classe d’altitude en mètre ;

 Ai : surface partielle des tranches d’altitude en km2 ;

 A : surface totale du bassin en km2, ce qui permet d’avoir une altitude


moyenne du bassin (Hmoy).

Antoine Lumu 45

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Dénivelée simple (D)

Sur la courbe hypsométrique tracée, on prend la


distance verticale en (m), qui sépare les altitudes
ayant 5% et 95% de surface totale du bassin
versant, la dénivelée simple est donc égale à :

D = H5% - H95%

Antoine Lumu 46

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Dénivelée simple (D)

 D = H5% - H95%
1312.5
H5%

1287.5
Altitudes (m)

1262.5

1237.5

1212.5

H95%
1187.5
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Superficies cumulées (%)

Antoine Lumu 47

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Les indices de pente

Leur connaissance est d’une grande importance car il est


évident que les eaux ruissellent d’autant plus que la pente
des versants est grande, c’est ainsi montagne on observe,
pour une averse donnée, des crues plus importantes plaine
où les pentes sont beaucoup plus faibles.

Antoine Lumu 48

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Indice de pente globale (Ig) :

 L’indice de pente globale est déterminé à partir de la courbe


hypsométrique en éliminant les valeurs extrêmes, de manière à ne
garder que 90% de l’aire du bassin. Cet indice est calculé à l’aide de la
formule suivante :

Avec :
 D : dénivelée simple en (m) ;
 L : longueur du rectangle équivalent (km) ;
 Ig : Indice de pente globale.
Antoine Lumu 49

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)

Classe Type de relief Valeur


R1 Relief très faible Ig < 0.002
R2 Relief faible 0.002 < Ig < 0.005

R3 Relief assez faible 0.005 < Ig < 0.01

R4 Relief modéré 0.01 < Ig < 0.02

R5 Relief assez fort 0.02 < Ig < 0.05

R6 Relief fort 0.05 < Ig < 0.1

R7 Relief très fort 0.1 < Ig


Antoine Lumu 50

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Indice de pente de Roche (Ip) :

Avec :

 Ig : Indice de pente globale ;

 Ip : Indice de pente de roche ;

 L : longueur du rectangle équivalent ;

 ai : surface partielle entre deux courbes de niveau par rapport au total ;

 di : l’équidistance entre deux courbes de niveaux.

Antoine Lumu 51

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques hypsométriques : Carte des pentes de la rivière
Naviundu

Antoine Lumu 52

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Dénivelée spécifique (Ds)

L’indice de pente de Roche (Ig) décroît pour un même


bassin, lorsque la surface augmente, il est donc difficile de
comparer des bassins de taille différente, d’où la nécessité
de l’introduction de la notion de dénivelée spécifique
calculée à l’aide de la formule ci - après :

Antoine Lumu 53

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Dénivelée spécifique (Ds)

Classification de relief (ORSTOM)

Classe Type de relief Valeur


R1 Relief très faible 5 < Ds < 10m
R2 Relief faible 10 < Ds < 25m

R3 Relief assez faible 25 < Ds < 50m

R4 Relief modéré 50 < Ds < 100m

R5 Relief assez fort 100 < Ds < 250m

R6 Relief fort 250 < Ds < 500m

R7 Relief trèsLumufort
Antoine 500m < Ds 54

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Les Modèles Numériques de Terrain

 Depuis les années 1990, la puissance des micros ordinateurs a permis


le large développement des Modèles Numériques de Terrain. Sous ce
vocable on confond souvent l’ensemble de programme permettant de
traiter de la topographie d’une zone (le M.N.T. au sens strict) et les
altitudes aux nœuds d’un maillage régulier couvrant la zone d’étude (le
Modèle Numérique d’Altitude M.N.A.).

 A partir d’un M.N.A., le M.N.T. permets de calculer automatiquement tous


les paramètres classiques tels que pente, orientation des versants…

Antoine Lumu 55

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Les Modèles Numériques de Terrain

 Il peut également déduire de la topographie et à partir d’un point


exutoire donné, retrouver les contours d’un bassin versant, le réseau
hydrographique etc.

 La plus grande difficulté consistait à digitaliser le relief à partir de


supports cartographiques.

 Depuis ces dernières années ces banques de donnée peuvent être


achetées (IGN par exemple), mais on trouve également sur le WEB une
couverture totale du monde (Arc de 0.5 minute d’angle) gratuite.
Antoine Lumu 56

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09/03/2022

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


Les Modèles Numériques de Terrain

Antoine Lumu 57

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Le réseau hydrographique est l'ensemble des chenaux qui drainent les


eaux de surface vers l'exutoire du bassin versant. Un chenal peut être
défini comme l'inscription permanente dans l'espace d'un écoulement
concentré plus ou moins permanent. A l'amont de tout chenal, les
processus hydrologiques intéressent une surface et non une ligne.

 Un réseau hydrographique est donc l'ensemble des cours d'eau,


affluents et sous-affluents d'une rivière ou même d'un fleuve qui
participent à l’écoulement. Il peut prendre une multitude de formes.

Antoine Lumu 58

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Hiérarchisation du réseau hydrographique

 Pour chiffrer la ramification du réseau, chaque cours d'eau reçoit un numéro


fonction de son importance. Cette numérotation, appelée ordre du cours d'eau,
diffère selon les auteurs. Parmi toutes ces classifications, nous adopterons celle de
Strahler :

 tout cours d'eau n'ayant pas d'affluent est dit d'ordre 1 ,

 À la confluence de deux cours d'eau de même ordre n, le cours d'eau


résultant est d'ordre n + 1 ,

 un cours d'eau recevant un affluent d'ordre inférieur garde son ordre, ce qui
se résume par :
Antoine Lumu 59
-

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Hiérarchisation du réseau hydrographique

Antoine Lumu 60

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Lois de Horton :

 Ces lois empiriques relient le nombre, la longueur moyenne et l'ordre des cours
d'eau. On constate que pour un bassin versant homogène, le rapport de confluence
Rc, rapport du nombre Ni de cours d'eau d'ordre i au nombre Ni+1 de cours d'eau
d'ordre i + 1, est sensiblement constant :

 Il en est de même du rapport des longueurs moyennes : C’est le quotient de la


longueur moyenne Lmoy i+1 d’un segment d’ordre (i+1) sur celle Lmoy i d’un segment
d’ordre (i). Ce qui fait que :

Antoine Lumu
61

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 La détermination de Rc et Rl se fait par voie graphique en portant Ni, li et i sur un


graphique semi - logarithmique comme le montre la figure jointe. La pente de la
droite moyenne permet de déterminer la raison de la
progression géométrique.

Antoine Lumu 62

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Densité de drainage (Dd) : donne un aperçu sur la lithologie du


bassin versant et permet de comparer l’écoulement superficiel au
niveau de plusieurs bassins.

Avec :

 Li (longueur des talwegs) ;

 A : la superficie du bassin

Antoine Lumu 63

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

 Temps de concentration (Tc) : défini comme étant la durée que met une goutte
d’eau qui tombe à un point le plus éloigné du bassin versant, pour atteindre
l’exutoire. Il est exprimé par la formule de Giandotti :

Avec :

 A : Superficie du bassin en km2 ;

 Lr : longueur du talweg principale en km ;

 Hmoy : Altitude moyenne en m ;

 Hmin : Altitude minimale en m.

Antoine Lumu 64

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NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du réseau hydrographique

Vitesse d’écoulement de l’eau (Vc)

Avec :

Vc : Vitesse d’écoulement de l’eau en m/s ;

Lr : Longueur du talweg principal ;

Tc : temps de concentration.

Antoine Lumu 65

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques géologiques

 La géologie d'un bassin versant conditionne le régime de ses cours


d'eau :

 En période de crue, les débits seront d'autant plus importants que


le bassin sera qualifié de très peu perméable,

 Par contre en période de basses eaux, les débits seront d'autant


plus importants que les aquifères sont nombreux (donc le sous-sol
est perméable).

Antoine Lumu 66

33
09/03/2022

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques géologiques

La géologie influe également sur l'évapotranspiration :

Par l'effet thermique dû à la couleur du sol;

Par la végétation qui varie en fonction de la nature du sol.

Antoine Lumu 67

NOTION DE BASSIN VERSANT (Suite)


• Caractéristiques du couvert végétal

Le couvert végétal :

Influe sur l'évapotranspiration;

Retarde le ruissellement.

Il est possible d'évaluer le pourcentage de la surface du bassin


versant occupé par les différents types de végétation.

Antoine Lumu 68

34
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU
 Cycle décrivant la série de processus et d’états affectant l’eau :

 Processus:

 Précipitations ;

 Evapotranspiration ;

 Ruissellement ;

 Infiltration ;

 Stockage.

Etats: solide, liquide et gazeux


Antoine Lumu 69

CYCLE DE L’EAU
 Cycle décrivant la série de processus et d’états affectant l’eau :

Antoine Lumu 70

35
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU
Atmosphère

Précipitation

S’évapotranspire S’évapore
Atteint la végétation Atteint les plans d’eau libre

S’évapore Ruisselle
Atteint le sol

S’évapotranspire S’infiltre S’écoule Atteint les océans


Antoine Lumu 71

CYCLE DE L’EAU
Quels sont les
états et les
situations de
l’eau

Antoine Lumu 72

36
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU
Etats Principaux stocks Phénomènes de transport

Vapeur, nuages, brouillards Humidité atmosphérique, Evaporation


évapotranspiration

Liquide Océans, mers, lacs, eaux Pluie, cours d’eau,


souterraines circulations souterraines

Solide Glaciers, manteaux neigeux, Neige, grêle, écoulement des


calottes polaires glaciers

Antoine Lumu 73

CYCLE DE L’EAU
 Processus :

 Précipitations : condensation de nuages ;

 Evaporation : l’eau s’évapore : l’eau de lacs et des rivières remonte dans


le ciel sous forme de vapeur ;

 Transpiration : les plantes consomment l’eau et la rejettent sous forme


de vapeur ;

 Ruissellement : l’eau ruisselle le long de la surface terrestre ;

 Infiltration + Stockage : l’eau s’infiltre dans le sous – sol et forme les


aquifères.

Antoine Lumu 74

37
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU

Qui s’occupe
de quoi ?

Antoine Lumu 75

CYCLE DE L’EAU
Processus Domaine
Précipitations Météorologie
Evaporation
Evapotranspiration Hydrologie de surface : hydrauliciens et
agronomes
Ruissellement
Infiltration dans les sols

Ecoulements des eaux dans le sous – sol Zone non Hydrogéologie ou


+ transport des contaminants saturée Hydrologie des eaux souterraines

Zone saturée

Antoine Lumu 76

38
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU
 Cycle hydrologique : réseau complexe d’écoulement et
d’accumulations influencé par l’action directe ou indirecte de
l’homme.

Ex.: Agriculture – irrigation :

 Pompage des eaux souterraines : diminution des réserves en eau


souterraine : eau en surface : possibilité à l’eau de s’évaporer ;

 Irrigation : si on irrigue trop : production du ruissellement et/ou


une composante va s’infiltrer.

Antoine Lumu 77

CYCLE DE L’EAU
 Cycle hydrologique : réseau complexe d’écoulement et d’accumulations
influencé par l’action directe ou indirecte de l’homme.
Exemples :
 Déforestation et érosion accentuée ;
 Drainage de zones humides (marécages) ;
 Transferts entre bassins ;
 Intrusions d’eau saline ;
 Urbanisation, construction et mines ;
 Etc.

Antoine Lumu 78

39
09/03/2022

CYCLE DE L’EAU
Problème Cause du changement Impact et signification

Changement climatique Emission de gaz à effet de Climat changé + variabilité + multiples effets variés
serre

Changement du bilan en eau Climat changé, Surexploitation, ré – utilisation, intrusions d’eaux


à l’échelle du bassin déforestation, drainages, salées, sécheresse et érosions
évaporations, pertes et
transferts

Régulation des débits des Barrages, transferts, écluses, Multiples impacts sur écosystèmes biologiques,
rivières canalisations, digues et vitesse d’écoulement affectées
urbanisation

Flux de sédiments Erosion en amont, retenue Perte de fertilité, érosions de cotes


des sédiments dans
réservoirs

Pollution chimique Industrialisation sans Pertes faune, flore, écosystèmes et biodiversité


épurations adéquates

Pollution microbiologique Contaminations fécales, Conditions sanitaires détériorées


lisiers

Changement dans la Pollutions agricoles et Pertes de biodiversité


biodiversité introduction d’espèces
exotiques
Antoine Lumu 79

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

• Caractéristiques ;

• Spatialisation ;

• Mesure ;

• Traitement ;

• Interprétation des données.

Antoine Lumu 80

40
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
• Précipitations : toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la

terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide

(neige, grésil, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée

blanche, givre,...) ;

• Elles sont provoquées par un changement de température ou de pression. La

vapeur d'eau de l'atmosphère se transforme en liquide lorsqu'elle atteint le

point de rosée par refroidissement ou augmentation de pression.

• Le point de rosée est la température à laquelle l'humidité d'un gaz, comme

l'air, se condense (se liquéfie) pour former des gouttelettes d'eau.

Antoine Lumu 81

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

• Pour produire la condensation, il faut également la présence de

certains noyaux microscopiques, autour desquels se forment des

gouttes d'eau condensées;

• La source de ces noyaux peut être océanique (chlorides, en

particulier NaCl produit par l'évaporation de la mer),

continentale (poussière, fumée et autres particules entraînées par

des courants d'air ascendants) ou cosmiques (poussières

météoriques) ;
Antoine Lumu 82

41
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

• Le déclenchement des précipitations est favorisé

par la coalescence des gouttes d'eau ;

• L'accroissement de poids leur confère une force

de gravité suffisante pour vaincre les courants

ascendants et la turbulence de l'air, et atteindre le

sol;
Antoine Lumu 83

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

• Enfin, le parcours des gouttes d'eau ou des flocons de

neige doit être assez court pour éviter l'évaporation

totale de la masse ;

• Les précipitations sont exprimées en intensité (mm/h)

ou en lame d'eau précipitée (mm) (rapport de la

quantité d'eau précipitée uniformément répartie sur une

surface) Antoine Lumu 84

42
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
• Types de précipitations : Sur la base des phénomènes

météorologiques qui leur donnent naissance, ou qui les

accompagnent, on peut diviser les précipitations en trois

classes :

 Précipitations de convection ;

 Précipitations orographiques ;

 Précipitations cycloniques ou frontales (front chauds ou

froids, etc.). Antoine Lumu 85

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Précipitations de convection :

 Lorsque par temps calme, l'air saturé ou non, au voisinage du sol est chauffé

par les radiations solaires (directement mais surtout indirectement par

réflexion sur le sol), il se dilate et s'élève par bouffées au centre des

nombreuses cellules de convection qui se forment peu à peu.

 Au cours de son ascension, il se refroidit suivant le gradient de l'adiabatique

sèche (soit 1°C par 100 mètres) ou saturée (de l'ordre de 0.5°C par 100

mètres) et atteint son point de condensation à une altitude dite niveau de

condensation. Il y a alors, à partir de ce niveau, formation de nuages

(cumulus).
Antoine Lumu 86

43
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Précipitations de convection :

 Si le courant de convection vertical initial est intense et se poursuit

suffisamment longtemps, il y a précipitations. Ces précipitations résultent

donc d'un temps chaud, elles consistent entièrement en pluie et

occasionnellement en grêle. Elles sont caractéristiques des régions

équatoriales et tropicales où, par suite de la faiblesse habituelle des vents, les

mouvements de l'air sont essentiellement verticaux.

 Des précipitations de convection surviennent également en zone tempérée et

dans les régions chaudes, à peu près uniquement sous forme d'orages d'été

locaux et violents, mais tous les orages ne proviennent pas de mécanismes


Antoine Lumu 87
convectifs.

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Précipitations de orographiques :

 Lorsque les vents chargés d'humidité, soufflant ordinairement des océans vers

les terres, abordent une barrière montagneuse, ou passent de la zone

d'influence d'une mer relativement chaude à celle de vastes étendues de sol

plus froid, les masses d'air humide ont tendance à s'élever et la détente qui

en résulte produit un refroidissement qui peut entretenir la formation d'une

couverture nuageuse et déclencher des précipitations.

 Ces précipitations, dites orographiques se présentent sous forme de pluie ou

de neige sur les versants au vent de la barrière montagneuse.


Antoine Lumu 88

44
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Précipitations de orographiques :

 Par ailleurs, l'obstruction produite sur le trajet des masses d'air humide

par un massif montagneux engendre, sur le versant sous le vent, une

zone de pluviosité relativement faible.

 L'air descendant sur ce versant s'échauffe par compression et son

humidité relative diminue (effet de Fœhn); il peut même en résulter un

régime de vents secs et chauds donnant naissance à des zones semi-

arides.

Antoine Lumu 89

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
• Types de précipitations :

• Précipitations orographiques

• Précipitations de convection : Soleil/air chaud monte

Antoine Lumu 90

45
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
• Précipitations cycloniques ou de front :

 Ces précipitations sont associées aux surfaces de contact (fronts) entre des masses d'air

de température et d'humidité différentes ;

 L'observation montre qu'une forte circulation cyclonique produit généralement des

précipitations importantes et prolongées.

Antoine Lumu 91

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Mesures

• Le principe de la mesure de la précipitation est de poser un récipient, d'aire

horizontale A au sol et de mesurer le volume V de pluie tombée pendant un

temps ∆t. La hauteur de pluie H∆t, tombée pendant l'intervalle de temps ∆t

est :

• Le récipient de mesure est, en fait, normalisé et s'appelle un pluviomètre s'il

s'agit du récipient seul, un pluviographe, si l'appareil est relié à un système de

mesure automatique.

Antoine Lumu 92

46
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Mesures

• L'appareil doit être installé de telle matière que la surface réceptrice soit bien

horizontale et à 1 m de la surface du sol. Il existe des pluviographes ayant une

surface de 400 cm² et 1000 cm². Suivant le système d'acquisition associé, le

pas de temps minimum de cumul du volume de pluie est plus ou moins fin.

Antoine Lumu 93

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Mesures

• Standardisation nécessaire pour les comparaisons et surtout pour les corrélations !!!

• Mesures pas si simples à réaliser:

• Difficile à reproduire

• Processus non uniformes: toujours peu de pluviomètres

• Représentatif seulement pour une petite zone

• Turbulences locales + particularités locales

• Localisation, altitude

• Erreurs dues aux rosées, brumes, brouillards et neiges (densité de la neige comprise

entre 50 et 200 g/l)


Antoine Lumu 94

47
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Facteurs influençant les mesures :

 Inclinaison des précipitations et du terrain

 Vent

 Relief

 Caractéristiques de pluviomètres

Antoine Lumu 95

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Spatialisation : calcul de la pluie moyenne

• Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour déterminer la pluie

moyenne sur un bassin versant :

 Moyenne des postes ;

 Méthode des polygones de Thiessen ;

 Méthodes des isohyètes ;

 Méthodes d'interpolation diverses, en particulier, utilisation de la

géostatistique ;

Antoine Lumu 96

48
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Spatialisation : calcul de la pluie moyenne

 Attention aux moyennes !!! Parfois les extrêmes sont

bcp plus intéressantes pour certaines études

hydrologiques.

 Etude des périodes de retour d’événements extrêmes

Antoine Lumu 97

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Intensité des précipitations

 Cartes des intensités de précipitation par interpolation

spatiale de valeurs mesurées en différents points ;

 Courbes d’égales valeurs d’intensité de précipitations

(pour une période donnée) : courbes isohyètes

Antoine Lumu 98

49
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Cartes des intensités de précipitation : Méthode de Thiessen

 Construction de polygones de Thiessen :

 Surface de chaque polygone divisé par la surface totale donne le poids

relatif du point de mesure ;

 Estimation d’une valeur moyenne pour l’ensemble du bassin.

 Attention: cette méthode ne tient pas compte des changements

d’occupation du sol, effets topographiques, etc.

Antoine Lumu 99

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Cartes des intensités de précipitation : Méthode de Thiessen

 Ps : Pluie moyenne

 Pi : Cumul de pluies au pluviomètre Pi

 λi : Coefficient de Thiessen

Antoine Lumu 100

50
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Construction de polygones de Thiessen :

Antoine Lumu 101

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS
 Cartes des intensités de précipitation : Méthode des isohyètes :

 Une courbe isohyète est le lieu géométrique des points sur lesquels il est tombé la

même quantité de pluie, pendant une période donnée.

 Les périodes pour lesquelles sont établies les cartes d'isohyètes sont très variables: la

durée de l’événement, la journée, le mois, l'année (isohyètes annuelles) ;

 Les isohyètes peuvent représenter des valeurs moyennes interannuelles (isohyètes

interannuelles), par exemple les moyennes mensuelles et la moyenne annuelle sur un

grand nombre d'années.

 Pour dessiner les isohyètes sur un bassin ou une région, on tient compte de la

topographie (il pleut généralement plus sur les régions élevées) et d'un certain nombre

de stations situées en dehors du bassin.


Antoine Lumu 102

51
09/03/2022

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Cartes des intensités de précipitation : Méthode des isohyètes :


• Pour obtenir la pluie moyenne sur le bassin, on doit effectuer la mesure sur la carte des surfaces

(planimétrage) pour lesquelles la pluviométrie est supérieure à une valeur donnée, et ceci pour

toutes les courbes isohyètes ;

• Le calcul est identique à celui effectué avec la méthode de Thiessen :

 on remplace les coefficients de Thiessen (λi) par les rapports des surfaces entre 2 isohyètes

à la surface totale du bassin ;

 la pluie appliquée (Pi) à chaque coefficient (λi ) est la moyenne des valeurs des 2 isohyètes;

 la pluie moyenne sur le bassin est la somme des pluies partielles : λi . Pi

Antoine Lumu 103

PROCESSUS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE DU


BASSIN VERSANT : LES PRÉCIPITATIONS

 Cartes des intensités de précipitation : Méthode des isohyètes :

• La moyenne est donnée par :

Avec :
• Pmoyenne : précipitation moyenne sur le bassin ;

• S : surface totale du bassin ;

• Si : surface entre deux isohyètes i et i+1 ;

• n : nombre total d’isohyètes ;

• Pi : moyenne des hauteurs h de précipitations entre deux isohyètes i et i+1


Antoine Lumu 104

52
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

 Atmosphère :

• Azote : 78%;

• Oxygène : 21%

• Plus autres gaz (argon,


CO2,néon,
hélium,…,H2O) : 1%

Antoine Lumu 105

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• Dans la Troposphère, l'air ambiant n'est pas sec mais contient une part de
vapeur d'eau qui est fournie par :

 L ’EVAPOTRANSPIRATION (ET) : englobe l’ensemble des phénomènes


qui causent la vaporisation de l’eau (passage à la phase vapeur de l’eau
solide ou liquide)

Antoine Lumu 106

53
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• C’est un processus composé d’une évaporation physique et


d’une évaporation physiologique (transpiration).
• Pour que le processus d’évapotranspiration puisse se produire,
il faut d’une part que le système ait la capacité d’évaporer de
l’eau et, d’autre part, que l’air ambiant réclame une demande
évaporative.
• Elle dépend donc des conditions météorologiques mais aussi
de la disponibilité de l’eau.

Antoine Lumu 107

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• Bien que l’ET soit la composante du cycle de l’eau la moins visible, à


l’échelle du globe 2/3 des pluies continentales retournent à
l’atmosphère par ET!

• L’ET affecte les réserves en eau en surface, dans les sols et dans la
biomasse (si ET trop forte, alors création d’un réservoir compromise).

• Quantité d’eau disponible pour écosystème et homme = Précipitations


– ET => Composante à évaluer correctement !

• Mais ces flux verticaux sont dans la pratique difficiles à quantifier….

Antoine Lumu 108

54
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• Evapotranspiration : pertes en eau par retour direct à


l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau;
Evaporation Transpiration

Surface d’eau libre


Végétaux
Humidité du sol
Pluie

Evapotranspiration

Antoine Lumu 109

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• Les changements de phase de l’eau sont provoqués par des


variations de pression et de température:

Antoine Lumu 110

55
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• Chaque changement d'état nécessite un transfert d'énergie qui modifie les


forces de liaison entre les molécules.

• La quantité d'énergie nécessaire à un changement d'état s'appelle chaleur


latente de changement d'état, que l'on différencie de la chaleur sensible
qui ne provoque qu'une variation de température du corps sans en changer
l'état physique.

Antoine Lumu 111

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

 Evaporation : affecte toutes les masses d’eau.

• Etendue d’eau libre;

• Eau contenue dans le sol…

 flux des molécules d’eau qui ont une énergie suffisante pour se vaporiser et
rejoindre l’atmosphère depuis une surface d’eau.

 Ces molécules saturent l’air immédiatement au dessus. La différence air saturé –


air sec du dessus influe sur le flux de vapeur d ’eau (mm/jour ou mm/mois ou
mm/an).

 Pour changer de phase -> besoin d ’énergie (chaleur latente de vaporisation) <-
fournie par le Rayonnement solaire
Antoine Lumu 112

56
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

Antoine Lumu 113

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

 C'est par le mouvement des molécules d'eau que débute


l'évaporation.

 A l'intérieur d'une masse d'eau liquide, les molécules vibrent et


circulent de manière désordonnée et ce mouvement est lié à la
température : plus elle est élevée, plus le mouvement est amplifié et
plus l'énergie associée est suffisante pour permettre à certaines
molécules de s'échapper et d'entrer dans l'atmosphère.

Antoine Lumu 114

57
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION
 Dalton (1802) a établi, suite à des travaux sur le sujet, une loi qui exprime le taux
d'évaporation d'un plan d'eau en fonction du déficit de saturation de l'air (quantité d'eau es -
ea que l'air peut stocker) et de la vitesse du vent u. Cette loi est formulée selon la relation
suivante :

E=f u ∗ e −e
Avec :

• E : taux d'évaporation (ou flux d'évaporation ou vitesse d'évaporation) ;

• ea : pression effective ou actuelle de vapeur d'eau dans l'air ;

• es : pression de vapeur d'eau à saturation à la température de la surface évaporante ;

• f(u) : constante de proportionnalité (avec vitesse du vent u).

Antoine Lumu 115

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

 Cette relation exprime aussi que, en théorie et dans des


conditions de pression et de température données, le processus
d'évaporation est possible jusqu'à ce que la pression de vapeur
effective atteigne une limite supérieure qui n'est autre que la
pression de vapeur saturante (l'évaporation cesse dès que es =
ea).

 Ainsi, pour qu'il y ait évaporation, il faut que le gradient de


pression due à la vapeur d'eau soit positif.
Antoine Lumu 116

58
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

• On soulignera encore que la pression de vapeur


saturante augmente avec la température.

• Elle peut s'exprimer comme suit (en Pa et avec la


température en degrés Celsius) :

17.27t
e = 611 ∗ exp
237.3 + t

Antoine Lumu 117

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

 Formulation de f(u) dans la loi de Dalton

• On retrouve plusieurs relations empiriques, parmi lesquelles :

E=C ∗v ∗ e −e
Avec :

• Va : vitesse moyenne du vent à la hauteur choisie

• CE : Coefficient de transfert de la valeur d’eau dans l’air = Nombre


de Dalton. Il intègre dans son calage d’autres paramètres influents et
non considérés : type de végétation, présence de vague de surface,
taille du lac, etc. Antoine Lumu 118

59
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

Formulation de f(u) dans la loi de Dalton

• On retrouve plusieurs relations empiriques, parmi


lesquelles :
Formule de Rohwer

E = 0.484 ∗ 1 + 0.6 ∗ v ∗ e −e

Antoine Lumu 119

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

Evaporation est influencée par :


 Rayonnement solaire : fournit la quantité de chaleur disponible (pour évaporer 1g de
H2O, il faut un apport de 550 calories ;
 Température de l’air et de l’eau : Température de l’air >, influence la quantité d’eau que
peut retenir l’atmosphère => tension de vapeur ;
 Humidité relative de l’air : reflète le potentiel d’évaporation ;
 Vitesse du vent : remplacement de l’air sature au contact de la surface d’eau par l’air
plus sec et plus froid ;
 Qualité de l’air : certaines substances présentes dans l’eau peuvent absorber le REM
solaire.

Antoine Lumu Moussa 120

60
09/03/2022

ECHANGES ENTRE LE SOL ET L’ATMOSPHÈRE:


NOTION D’ÉVAPOTRANSPIRATION

Evaporation dans le sol :


 Teneur en eau du sol : plus le sol est sec et plus les flux évaporés seront faibles. A
l’inverse, un sol sature peut même évaporer de l’eau a un taux supérieur a celui
d’une surface d’eau libre vu que le micro – relief du sol peut constituer une surface
évaporante plus importante que celle d’un lac ou d’un réservoir ;
 Couleur du sol et albédo : les sols de couleur claire présentant des valeurs
d’albédo élevées vont absorber moins de rayonnement que des sols foncés.
Toutefois, dans le cas où la quantité d’eau n’est pas un facteur limitant, les écarts
entre l’évaporation d’un sol clair et celui d’un sol fonce ne sont généralement que
de l’ordre de quelques %, l’avantage étant donné au sol foncé

Antoine Lumu Moussa 121

61

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