Les OPA
Les OPA
Les OPA
Un second procédé consiste à faire acquérir par une société la majorité des
titres émis par une seconde. La pratique parle alors de « rachat de société », bien que
l'expression ne soit pas exacte, le rachat ne portant pas sur la personne morale elle-
même mais sur les titres qu'elle a émis. Il vaudrait mieux parler de cession de
contrôle. On peut y assimiler les cas où la prise de contrôle s'opère par une
augmentation de capital souscrite par le nouvel associé et d'une importance telle qu'il
sera désormais majoritaire. Il peut aussi s'agir d'une fusion, lorsque les associés de la
société absorbée deviennent majoritaires dans la société absorbante. Les cessions de
contrôle sont fréquemment utilisées et tendent peu à peu à remplacer les cessions
portant directement sur le fonds de commerce, lorsque l'entreprise est exploitée sous
la forme d'une société. Ainsi, la prise de contrôle peut s'opérer soit à travers une offre
publique d'achat.
1- Définition :
Les Offres Publiques font partis des évènements financiers que peuvent subir,
ou provoquer, les sociétés. Les grands groupes se battent ainsi à coups de milliards
pour devenir non plus un simple acteur au niveau national mais un géant mondial.
En finance, une offre publique est une opération lancée par une société, un
groupe financier ou une autre institution privée, sous forme d'une proposition faite au
public de lui acheter, échanger ou vendre un certain nombre de titres d'une société,
dans le cadre de procédures précises, réglementées et contrôlées par les autorités de
bourse, notamment en ce qui concerne les informations financières à fournir au
public.
Au sens de la loi n°26-03 relative aux offres publiques sur le marché boursier,
promulguée par le dahir n° 1-04-21 du 1er Rabia I 1425 (21 avril 2004), une offre
publique au sens large, est la procédure qui permet à une personne physique ou
morale, dénommée l'initiateur, de faire connaître publiquement qu'elle se propose
d'acquérir, d'échanger ou de vendre tout ou partie des titres donnant accès au capital
social ou aux droits de vote d'une société dont les titres sont inscrits à la cote.
Une offre publique doit proposer les mêmes conditions de prix et d'exécution à
tous les porteurs de titres de la catégorie sur laquelle porte l'offre. C'est le CDVM qui
veille au déroulement ordonné de ces offres publiques au mieux des intérêts des
investisseurs et du marché.
Les offres publiques tiennent une place prépondérante dans la vie des sociétés
et constituent souvent des moments clés dans leur évolution. Ces opérations entraînent
des modifications profondes dans la structure des sociétés et affectent leur cours de
bourse.
2- Réglementation des OP :
Les offres publiques sont réglementées par la loi 26-03 promulguée par le
DAHIR N° 1-04-21 DU 1er RABII I 1425 (21 AVRIL 2004) qui a pour objet de
définir les conditions spécifiques dans lesquelles une OP portant sur des titres inscrits
à la cote de la Bourse des valeurs doit être réalisée.
La présente loi définit tous les termes qui sont liés aux offres publiques dans
lesquels on trouve les types, les parties prenantes des opérations (initiateur, sociétés
visées, personne agissant de concert), etc.…
Ensuite, la loi 26-03 procède à une distinction très détaillée entre les offres
obligatoires, volontaires et concurrentes avant de citer les différentes dispositions de
contrôles et les sanctions qu’elles soient pécuniaires ou pénales.
3- Procédure des OP :
La note d'information visée par le CDVM doit être publiée dans un journal
d'annonces légales, remise ou adressée à toute personne dont la souscription est
sollicitée, tenue à la disposition du public au siège de la personne morale émettrice et
dans tous les établissements chargés de recueillir les souscriptions, elle est également
tenue à la disposition du public au siège de la Bourse.
Exemple :
La société X veut se porter acquéreur de la société Y.
Le cours de la société Y est de 108 euros le 15 mai 2000. L'OPA est rendue publique
le 16 mai au prix de 132 euros par action de la société Y.
Le bénéfice est immédiat pour l'actionnaire de la société Y. Il possédait des titres qui
étaient cotés 108 euros et du jour au lendemain, la société X lui propose de les
racheter 132 euros, soit un bonus de 22% par rapport au dernier cours coté.
Modalités pratiques : à l'annonce d'une offre publique sur une société dont
vous êtes actionnaire, 2 possibilités s'offrent à vous.
- Apporter vos titres à l'acheteur : vous acceptez donc ses conditions de prix
pour le rachat de vos titres.
- Conserver vos titres : vous manifestez alors votre désaccord avec l'offre.
Les raisons peuvent être multiples : le prix ne vous convient pas, vous pensez
qu'une surenchère va avoir lieu ou tout simplement ce sont des critères
affectifs qui guident votre choix. Mais si l'OPA réussit, les quelques titres qui
n'auront pas été rachetés, seront encore cotés sur le marché. Et logiquement,
quelques temps après, la société initiatrice procédera à une offre publique de
retrait (OPR) au même prix que pour l'OPA. Vous n'aurez alors plus le choix
et vous serez obligé d'apporter vos titres.
Une OPE peut être facultative ou obligatoire. Elle permet à son initiateur de
faire connaître, publiquement, sa proposition d’acquérir, par échange de titres, tout ou
partie du capital d’une entreprise cotée en Bourse.
• L’OPE obligatoire :
Le dépôt d'une offre publique d'échange est obligatoire quand une personne
physique ou morale, agissant seule ou de concert, vient à détenir, directement ou
indirectement, le tiers au moins des droits de vote d'une société dont les titres sont
inscrits à la cote de la Bourse de Casablanca.
Cette opération, comme son nom l'indique, est « une technique utilisée pour
supprimer un titre de la cote. Elle se fait généralement suite à une OPA ou une OPE et
porte sur le solde des titres qui n'ont pas été apportés à l'offre (le flottant) »1.
Selon la loi 26-03 relatives aux offres publiques sur le marché boursier
marocain, « l’OPR est la procédure qui permet aux actionnaires détenant la majorité
des droits de vote d’une société cotée, de faire connaître publiquement qu’ils se
proposent de racheter les titres cotés de ladite société, afin de permettre aux
actionnaires minoritaires de se retirer du capital social »2.
Pour lancer une OPR, plusieurs conditions doivent être réunies : le flottant
restant en bourse doit être inférieur à 5% et la décision d'OPR doit être approuvée par
au moins 95% des actionnaires.
Le prix proposé aux actionnaires restants est souvent égal au prix d'OPA ou
d'OPE qui avait été proposé.
1
D’après le site web : www.abcbourse.com
2
Article 6 de ladite loi
Le dépôt d’une offre publique de retrait peut également être imposé par le
CDVM lorsque certaines conditions sont réunies telles que des modifications
substantielles des statuts4, fusion absorption de la société par une autre société, etc.
L'offre publique de vente est faite par des actionnaires (comme l’Etat en cas de
privatisation ou d'ouverture du capital d'une entreprise publique) à tout épargnant qui
le souhaite, de leur vendre des actions d'une société selon des conditions précises de
quantité et de prix. L'opération une fois conclue (ce qui suppose une procédure de
répartition des titres si la demande est supérieure à l'offre, autrement dit
«sursouscrite»), est généralement suivie de l'introduction en bourse desdits titres.
La loi 26-03 relative aux offres publiques définit l’OPV comme étant la
procédure qui permet à une personne physique ou morale, agissant seule ou de concert
au sens de l’article 10 ci-dessous, dénommée l'initiateur, de faire connaître
publiquement qu'elle se propose de vendre les titres donnant accès au capital social ou
aux droits de vote d'une société dont les titres sont inscrits à la cote.
3
« Le guide de la bourse », supplément au numéro du 26/01/2007 de La Vie Eco.
4
Voir l’exemple en annexe : « L’offre Publique De Retrait Sur Les Titres
SNI », lancée le 16/04/2010
Une OPRA (offre publique de rachat d’actions) permet à une entreprise dont la
situation financière est florissante de racheter ses propres actions en bourse pour les
annuler. Cela implique qu’elle dispose d’une trésorerie abondante dont elle ne sait que
faire.
L’intérêt d'une telle opération est que le capital de l’entreprise diminue, ce qui
augmente mécaniquement le Bénéfice Net Par Action (BNPA), et donc le dividende
versé. On dit que l’opération est relutive, par opposition aux opérations dilutives qui
diminuent le BNPA et le montant du dividende servi. L’autre avantage est que cette
opération fait augmenter mécaniquement le cours de l’action et permet de redonner
aux actionnaires qui vendent une partie de leurs titres une partie de la trésorerie.
Une offre publique est dite amicale lorsque celle-ci est faite avec l’accord des
dirigeants ou des actionnaires de la société cible.
Une offre publique est dite hostile lorsque le groupe acquéreur et la société
visée sont en désaccord sur la finalité de l’opération.
1- Pour l’initiateur :
La première, largement citée par les dirigeants est la réalisation des synergies.
La synergie est représentée le plus souvent par une addition : 1 + 1 = 3. Cette formule
fausse en mathématique devient dans certains cas vraie en économie. Supposez que
deux grands groupes réalisant des dizaines de milliards d'euros d'achats annuels
décident de fusionner. Leurs deux poids associés leur permettront d'avoir un pouvoir
de négociation beaucoup plus important vis à vis de leurs fournisseurs. De plus
certains coûts dits fixes pourront être diminués relativement. La Recherche &
Développement par exemple. Deux entreprises concurrentes peuvent travailler sur
deux projets identiques. En fusionnant, le projet en question pourrait être poursuivi
pour la nouvelle entité mais en divisant le coût par deux. Il en est même pour de
nombreux services. Ces économies, dites économies d'échelle, sont souvent perdus en
frais bureaucratiques qui s'accroissent avec la taille de l'entreprise. Ceci explique dans
certains cas le vieil adage "Small is beautiful".
• Impact sur le bénéfice par action des actionnaires : Afin d'inciter les
actionnaires à échanger leurs titres contre de nouveaux titres d'une autre société,
l'impact de l'opération sur le bénéfice net par action doit être au minimum
relutif. Relutif cela signifie que le bénéfice Net Par Action ou BNPA (Bénéfice
Net / nombre d'actions) doit être plus élevé après l'opération qu'avant. Une
opération qui aurait pour conséquence de diluer le bénéfice net par action
n'aurait que très peu de chance de réussite.
5
La théorie de l'agence met l'accent sur les divergences d'intérêts potentielles entre les
différents partenaires d’une entreprise (dirigeants, actionnaires et créanciers...). Le
comportement de l'entreprise résulte dès lors d'un processus complexe d'équilibrage qui
occasionne un certain nombre de coûts appelés coûts d'agence et qui sont nécessaires pour
que les dirigeants, par exemple, adoptent un comportement conforme à l'intérêt des
actionnaires qui les ont mandatés.
6
La théorie des signaux se fonde sur le fait que l'information est inégalement partagée ou
asymétrique, les dirigeants d'une entreprise disposant notamment d'une information
supérieure à celle des pourvoyeurs de fonds. Les dirigeants doivent convaincre le marché de
leurs décisions, pour ce faire, ils ont recours au signal, décision financière porteuse de
conséquences financièrement négatives ou positives pour son initiateur selon la crédibilité du
signal.
Une hypothèse alternative est celle de la taxation des gains qui dépend
généralement du mode de paiement choisi. Ainsi, les échanges de titres ne sont pas
taxés, du moins tant que les actions nouvelles obtenues ne sont pas revendues. En
revanche, les apporteurs de titres a l'offre rémunérés en espèces, sont taxés
immédiatement après la réalisation éventuelle de plus-values. Ceci justifie le fait que
les firmes initiatrices offrent une prime plus importante dans le cas d'un paiement en
liquide afin de compenser la taxation des actionnaires de la cible. Selon cette
hypothèse, les actionnaires de la cible d'une offre publique avec règlement en
numéraire bénéficient de rendements anormaux plus élevés que ceux avec échange de
titres pour compenser la taxation des plus-values. Cette assertion est vérifiée par les
études de Brown et Ryngaert (1991) et Wansley, Lane et Wang (1983). Huang et
Walkling (1987) trouvent un rendement anormal cumulé de 29.3% pour 101
paiements en numéraire, contre 14.4% pour 32 augmentations de capital sur la période
1977-1982. Pour un paiement combinant espèces et titres, le rendement anormal
cumule est de 23.3%, se situant entre les rendements anormaux cumulés des offres
avec mode de paiement "pur" (échantillon de 36 entreprise).
Illustration :
- En France, parmi les entreprises du Cac 40, Michelin et Lagardère ont opté pour ce
statut.
La différenciation des pouvoirs entre actionnaires se caractérise par le fait que les plus
fidèles d’entre eux disposent de droits de vote multiples. L’institution d’un droit de
- le droit de vote double ne peut être accordé qu’aux actions inscrites au nom
3- L’autocontrôle :
4- La fidélisation :
7
Article N° 257 de la loi 17-95 relative au SA.
6- Les pactes :
- Le droit de préemption, par lequel un actionnaire qui reçoit une offre d’achat
de la part d’un tiers doit proposer les titres visés en priorité aux membres du
pacte ;
Recevabilité du CDVM
Approbation de la bourse de Casablanca
Visa du CDVM sur la note d’information
Publication de l’Offre Publique au Bulletin de la cote
Ouverture de l’Offre Publique
Clôture de l’ l’Offre Publique
Validation des résultats par le CDVM
Annonce des résultats de l’Offre Publique
Enregistrement des transactions
Règlement / Echange & livraison des titres
1- Types des OP :
2-Formes des OP :
1- Intérêts et motivations :
Pour l’initiateur :
Une réduction de l’impôt payé sur l’ancienne entité, due à l’acquisition d’une
entreprise déficitaire par une entreprise excédentaire.
marché.
- Une OPA génère des rendements plus élevés qu’une OPE en raison du signal
transmis au marché sur la valorisation des titres de l’acquéreur ;
- A long terme, un échange de titres est suivi d’une baisse de la richesse des
actionnaires de l’entreprise initiatrice ;
- En cas de taxation, les firmes initiatrices offrent une prime plus importante dans le
cas d'un paiement en liquide afin de compenser la taxation des actionnaires de la
cible ;
Dans notre exposé, on a commencé par définir une offre publique dans le
domaine financier, celle-ci est une opération lancée par une société sous forme d’une
proposition faite au public de lui acheter, échanger ou vendre un certain nombre de
titres d’une société d’une société dans le cadre de procédures précises, réglementées
et contrôlées par les autorités de bourse, notamment en ce qui concerne les
informations financières à fournir au public.
d’achat qui consiste à racheter toutes les actions de la société cible aux actionnaires
actuels dans le but de prendre la contrôle de cette société. Après l’OPA, on a présenté
une Offre Publique d’Echange qui est la procédure qui permet à une personne
physique ou morale, agissant seule ou de concert, dénommée l'initiateur, de faire
connaître publiquement qu'elle se propose d'acquérir, par échange de titres, tout ou
partie des titres donnant accès au capital social ou aux droits de vote d'une société
dont les titres sont inscrits à la cote. Ensuite, on a présenté l’offre publique de retrait
qui peut être définie comme la procédure qui permet aux actionnaires détenant la
majorité des droits de vote d’une société cotée, de faire connaître publiquement qu’ils
se proposent de racheter les titres cotés de ladite société, afin de permettre aux
actionnaires minoritaires de se retirer du capital social. Et comme dernier type on a
présenté l’offre publique de vente étant la procédure qui permet à une personne
physique ou morale dénommée l'initiateur, de faire connaître publiquement qu'elle se
propose de vendre les titres donnant accès au capital social ou aux droits de vote d'une
société dont les titres sont inscrits à la cote.
Après l’exposition des types des offres publiques on a présenté ses différentes
formes qui sont au nombre de deux :
1- pourquoi les moyens de défense des sociétés contre des offres hostiles sont-ils
- Loi n° 26-03 modifiée par la loi 46-06 relative aux offres publiques.
- www.abcbourse.com