Aouabed Fatiha

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‫وزارة ا

ـ ــــ ا  ـــ و ا ــــ ا  ــــــــــ‬


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
‫  ــــ‬- ‫ ﻡـــ ﺡـ ت ــ س‬
UNIVERSITE FERHAT ABBAS — SETIF
UFAS (ALGERIE)

MEMOIRE

Présenté pour l’obtention du Diplôme de

MAGISTER EN ELECTROTECHNIQUE

Option : Réseaux électriques

Par
Mlle AOUABED Fatiha

Thème

Contribution à l'étude d'un circuit équivalent des isolateurs


synthétiques sous pollution en utilisant l'EMTP
Soutenu le …………………. devant la Commission d’examen composée de :
Dr. Mabrouk HACHEMI M. C. A. à l’université Ferhat ABBAS de Sétif Président

Dr. Abdelhafid BAYADI M. C. A. à l’université Ferhat ABBAS de Sétif Rapporteur

Dr. Ahmed GHERBI M. C. A. à l’université Ferhat ABBAS de Sétif Examinateur

Dr. Hamoud RADJEAI M. C. A. à l’université Ferhat ABBAS de Sétif Examinateur

Dr. Rabah BOUDISSA M. C. A. à l’université A. MIRA de Béjaia Examinateur


Dédicaces

A ma très chère mèr


mère, qui représente pour moi l’exemple du sacrifice du
dévouement, et de l’honnêteté.
l’honnêteté.
A mon père, symbole de patience et du courage.
A toute la Famille
A ma chère Amie Samia
A Touts mes Amies, chez lesquels j'ai trouvé réconfort
et soutien dans les moments les plus pénibles

Que je dédie ce travail

F.AOUABED
Remerciements

Mes remerciements Avant tout, louange à « ALLAH » qui ma donnée la force, le


courage et la patience de mettre ce modeste travail

Je tiens, avant tout, à exprimer ma profonde gratitude à mon rapporteur


Monsieur A. BAYADI,
BAYADI, qui a été à l’origine de ce travail, pour sa disponibilité,
pour sa confiance qu’il m’a témoignée, ainsi que ses conseils précieux et ses
réalisation
encouragements qui m’ont beaucoup aidé à mener à bien la réal isation de ces
travaux. Qu’ils trouvent ici ma profonde reconnaissance.

Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur


R.BOUDISSA qui me fait un grand honneur en acceptant d’aider au long de
notre travail et d'examiner ce travail, je lui suis
suis très reconnaissante.

Je remercie les membres de jury, chacun par son nom, qui m’a honoré en
acceptant d'examiner ce travail.

Je remercie Melle S. SATTA qui a toujours été à mes cotés tout au long de notre
travail, en m’apportant soutien moral et l’aide
l’aide scientifique
J’adresse mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué, de près ou
de loin, à la réalisation de ce travail.
Sommaire

Introduction générale
Chapitre 1 Généralités sur la pollution des isolateurs haute tension
1.1. Introduction……………………………………………………………………… 1.1
1.2. Isolateurs………………………………………………………………………… 1.1
1.2.1Définition………………………………………………………………………. 1.1
1.2.2Principaux types d’isolateurs………………………………………………….. 1.2
1.2.3Matériaux isolants utilisés pour la fabrication des isolateurs………………….. 1.5
1.2.4Choix des isolateurs……………………………………………………………. 1.6
1.3. Pollution des isolateurs…………………………………………………………... 1.6
1.3.1Sources de pollution…………………………………………………………… 1.6
1.3.2Degré de pollution…………………………………………………………….. 1.8
1.3.3Densité de dépôt de sel équivalent (DDSE)…………………………………… 1.8
1.3.4Influence des facteurs climatiques sur les isolateurs pollués…………………. 1.9
1.3.5Influence de la répartition de la pollution sur la surface des isolateurs………. 1.10
1.3.6Phénomène du contournement des isolateurs………………………………….. 1.11
1.4. Conséquences de la pollution…………………………………………………… 1.14
1.5. Techniques de lutte contre la pollution………………………………………… 1.15
1.5.1Allongement de la ligne de fuite………………………………………………. 1.15
1.5.2Isolateurs plats…………………………………………………………………. 1.16
1.5.3Graissage périodique…………………………………………………………... 1.16
1.5.4Revêtement silicone…………………………………………………………… 1.16
1.5.5Les isolateurs composites……………………………………………………… 1.16
1.5.6Nettoyage des isolateurs……………………………………………………….. 1.16
1.6. Conclusion………………………………………………………………………. 1.17

Chapitre 2 Modèles d’isolateurs pollués


2.1. Introduction………………………………………………………………………… 2.1
2.2. Modèles de contournements des isolateurs………………………………….. 2.1
2.2.1Modèle d’Obenaus………………………………………………………… 2.1
SOMMAIRE

2.2.2Modèle de Neumarker…………………………………………………….. 2.5


2.2.3Modèles à base de circuits électriques…………………………………….. 2.6
2.2.4Modèle Dhahbi, Beroual et krahenbul…………………………………………… 2.8
2.2.5Modèle de Dhahbi et Beroual……………………………………………………. 2.9
2.4. Conclusion…………………………………………………………………………. 2.10

Chapitre 3 Techniques et résultats expérimentaux


3.1. Introduction………………………………………………………………………… 3.1
3.2. Dispositif expérimental…………………………………………………………… 3.1
3.2.1Circuit d’essai du laboratoire de Bejaia…………………………………………. 3.1
3.2.2Circuit d’alimentation…………………………………………………………… 3.2
3.2.3Circuit de mesure…………………………………………………………………. 3.3
3.3.1Tension appliquée……………………………………………………………….. 3.3
3.3. Objet d’essai……………………………………………………………………… 3.3
3.3.1Caractéristique géométrique des objets d’essai cas de l’isolateur réel…………. 3.4
3.4. Mode opératoire……………………………………………………………………. 3.4
3.4.1Préparation des isolateurs……………………………………………………… 3.4
3.4.2Préparation de la solution polluante……………………………………………… 3.4
3.5. Correction des résultats en fonction des paramètres physiques de l’air……………. 3.5
3.5.1Correction des résultats suivant les conditions atmosphériques……………………… 3.5
3.6. Résultats expérimentaux……………………………………………………………. 3.6
3.6.1Mesure de la tension de contournement à l'état sec et humide………………… 3.6
3.6.1.1Résultats des essais………………………………………………………… 3.7
3.6.2Etude de la tension de contournement d’un isolateur…………………………… 3.7
3.6.3Visualisation de la décharge…………………………………………………….. 3.12
3.7. Conclusion………………………………………………………………………… 3.21

Chapitre 4 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB


4.1. Introduction………………………………………………………………………… 4.1
4.2. Méthode des éléments finis………………………………………………………… 4.1
4.2.1Etapes de la méthode des éléments finis………………………………………… 4.1
4.3. Modèle géométrique d'isolateur……………………………………………………. 4.2
4.4. Identification des domaines dans le logiciel FEMLAB……………………………. 4.3
SOMMAIRE

4.4.1Domaine de l’air…………………………………………………………………. 4.4


4.4.2 Domaines de silicone……………………………………………………………. 4.4
4.4.3 Domaines des électrodes………………………………………………………… 4.4
4.4.4Domaine de pollution……………………………………………………………. 4.5
4.4.5Conditions aux limites…………………………………………………………… 4.6
4.5. Visualisation des résultats et analyse………………………………………………. 4.7
4.5.1Isolateur propre………………………………………………………………….. 4.8
4.5.2Isolateur polluée…………………………………………………………………. 4.8
4.6. Etudes de la distribution de tension et champ dans les conditions polluées……… 4.15
4.7. Conclusion…………………………………………………………………………. 4.16

Chapitre 5 Circuit équivalent de l’isolateur sous condition de pollution


5.1. Introduction………………………………………………………………………… 5.1
5.2. Modélisation de l’isolateur ………………………………………………………. 5.1
5.3.Calcul des paramètres électriques du circuit………………………………………... 5.2
5.3.3Modélisation de la couche de pollution…………………………………………. 5.6
5.4Résultats de simulation et interprétations …………………….. 5.7
5.4.1Performance du l'isolateur à l’état propre …………………………… 5.7
5.4.2 Performance du l'isolateur sous pollution……………………………………….. 5.09
5.4.2.1 Cas de l’état humide ………………………………………………… 5.09
5.4.2 2Cas de la bande sèche……………………………………………………………. 5.12
5.5. Décharge à travers la bande sèche………………………………………………… 5.15
5.6. Conclusion…………………………………………………………………………. 5.17

Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe A1
Annexe A2
Liste des figures

Chapitre 1
Fig. 1.1 Vue en coupe d'un isolateur rigide en verre
Fig. 1.2 Isolateurs à capot et tige
Fig. 1.3 Isolateurs à long fût
Fig. 1.4 Isolateur composite
Chapitre 2
Fig. 2.1 Circuit électrique équivalent
Fig. 2.2 Modèle cylindrique
Fig. 2.3 Modèle de Danis
Fig. 2.4 Circuit électrique équivalent du modèle de laboratoire
Fig. 2.5 Modèle d’isolateur pollué avec son circuit équivalent
Fig. 2.6 Schéma électrique équivalent à la propagation de la décharge
Chapitre 3
Fig. 3.1 Montage de mesure et de visualisation
Fig. 3.2 Principaux équipements HT utilisés
Fig. 3.3 Schéma d'un isolateur réel
Fig. 3.4 Facteur de correction Kh
Fig. 3.5 Tension de contournement en fonction de la conductivité superficielle
Fig. 3.6 Contournement à la surface d'un isolateur pollué uniformément
Fig. 3.7 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité
Fig. 3.8 Développement de l'arc à la surface d'un isolateur pollué différemment
Fig. 3.9 Principe de division de la surface de l’isolateur
Fig. 3.10 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivités
Fig. 3.11 Développement d'arc à la surface d'un isolateur pollué (cas 33%)
Fig. 3.14 Tension de contournement en fonction de la conductivité
Fig. 3.15 Développement de l’arc de contournement de la surface d'un isolateur pollué
Fig. 3.16 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité
Fig. 3.17 Développement d'arc de contournement pour différents cas
Fig. 3.18 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité
Fig. 3.19 Développement d'arc pour une pollution transversale
Fig. 3.20 Tension de contournement en fonction de la conductivité
Fig. 3.21 Développement de l’arc de contournement pollué uniformément
Fig. 3.22 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivités
Fig. 3.23 Développement de l’arc de contournement pollué transversalement
Fig. 3.2 Principaux équipements HT utilisés
Chapitre 4
Fig. 4.1 Diagramme de différentes étapes de résolution dans FEMLAB
Fig. 4.2. Modèle géométrique de l’isolateur
Fig. 4. 3 Différents domaines de l’isolateur polymère
Fig. 4.4 Domaine de la pollution (rouge)
Fig. 4 .5 Conditions aux limites appliquées
Fig. 4.6 Maillage de l’isolateur
Fig. 4.7 Distribution des lignes équipotentielles pour un isolateur propre
Fig. 4.8 Distribution des lignes équipotentielles pour plusieurs valeurs de la conductivité
Fig. 4.9 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ (uniforme)
Fig. 4.10 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ (uniforme)
Fig. 4.11 Lignes équipotentielles pour un isolateur pollué
Fig. 4.12 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ
Fig. 4.13 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ
Fig. 4.14 Pollution non-uniforme (σ1 fixe pour l’ailette supérieures et σ2 variable pour les trois
ailettes inférieures)
Fig. 4.15 Pollution non-uniforme (σ1 fixe pour les deux ailettes supérieures et σ2 variable pour
les deux ailettes inférieures)
Fig. 4.17 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ (non-uniforme)
Fig. 4.18 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ (non-uniforme)
Chapitre 5
Fig. 5.1 Principe de la modélisation
Fig. 5.2 Circuit équivalent complet de l’isolateur
Fig. 5.3 Assimilation théorique d’un isolateur à un cylindre
Fig. 5.4 Circuit équivalent complet de l’isolateur pollué avec bandes sèches
Fig. 5.7 Formes d’ondes simulées du courant de fuite pour le cas d’un isolateur propre
Fig.5.8 Variations du courant de fuite en fonction de l’amplitude de la tension appliquée
Fig. 5.9 Formes d’ondes simulées des tensions en différents points de la surface de l’isolateur
propre
Fig. 5.10 Répartition de la tension maximale en différents points de l’isolateur propre
Fig. 5.11 Formes d’onde du courant de fuite simulées sous les conditions humide.
Fig.5.12 Variations du courant de fuite en fonction de la tension appliquée
Fig. 5.13 Formes d’ondes simulées des tensions en différents points de la surface de l’isolateur
pollué.
Fig. 5.14 Répartition de la tension maximale en différents points de l’isolateur pollué.
Fig. 5.15 Formes d'onde de tension pour différents points de l‘isolateur
Fig. 5.16 Répartition de la tension pour plusieurs largeurs de la bande sèche
Fig. 5.17 Formes de la tension de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur
Fig. 5.18 Formes du courant de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur
Fig. 5.19 Formes du courant de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur
Fig. 5.20 Variations la tension du cas de contournement de la bande sèche
Fig. 5.21 Variations du courant de fuite du cas de contournement de la bande sèche
LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux

Tableau 3.1 : Dimensions d’isolateur réel


Tableau 3.2 : Caractéristiques du kaolin
Tableau 3.3. Tableau de mesure
Tableau 4.1 Données nécessaires pour le cas propre
Tableau 5.1 valeurs des capacités des éléments de la chaîne obtenus par la MEF (cas propre)
Tableau 5.2 Données de l’enveloppe en polymère
Tableau 5.3 Valeurs de la résistance et de la capacité obtenus par la MEF (cas pollué)

iii
Listes des Symboles

Symboles Signification
R Répartition
L Longitudinale
T Transversale
P Périodique
FP Fortement Polluée
fP faiblement Polluée
AS Ailette Supérieure
AI Ailette Inférieure
Vmoy Tension moyenne de contournement
Vc Tension moyenne corrigée de contournement
Vm Tension de mesure
L1 Largeur fortement polluée
L2 Largeur faiblement polluée
L Largeur totale
εr Permittivité relative
σ1 Conductivité de la couche faiblement polluée
σ2 Conductivité de la couche fortement polluée
Rdb Résistance de la bande sèche
Cdb Capacité de la bande sèche
RH Résistance humide
Rs Résistance de la couche de pollution
Cs Capacité de la couche de pollution

Page iv
INTRODUCTION GENERALE
Les lignes aériennes et les postes des réseaux de transport d’énergie électrique sont
exposés à diverses contraintes telles que la pollution des isolateurs. Celle-ci constitue
l’un des facteurs de première importance dans la qualité et la fiabilité du transport
d’énergie.
En effet par temps de pluie ou de brouillard, les dépôts polluants se fixant sur les
surfaces isolantes réduisent considérablement la résistivité superficielle et le
contournement peut alors survenir. L’humidification des couches polluantes facilite en
fait, la circulation d’un courant de fuite sur les surfaces isolantes provoquant des
échauffements locaux et par la suite l’assèchement de la couche de pollution. Ainsi, la
répartition du potentiel est modifiée d’une façon significative et des arcs partiels peuvent
apparaître. Ces derniers peuvent évoluer jusqu'au contournement total de l’isolateur. Les
conséquences du contournement vont de la détérioration de la surface de l’isolateur à la
mise hors service de l'équipement haute tension et par suite la continuité de service n’est
plus assurée. Ainsi, une des caractéristiques principales d’un isolateur haute tension sera
donc sa tenue au contournement en fonction de l’environnement dans lequel il est utilisé.
Plusieurs travaux expérimentaux et théoriques ont été consacrés pour expliquer le
mécanisme conduisant au contournement des isolateurs pollués. Le but de ces travaux est
d’élaborer un modèle pouvant tenir compte des paramètres réels intervenant dans la
génération et la propagation des arcs électriques sur les surfaces isolantes. Il s'agit en
particulier de la forme des isolateurs, de la répartition des couches polluantes, de la
résistivité des échanges thermiques, de la non-uniformité du mouillage, de l'intensité des
arcs au voisinage de la surface isolante, de la formation d'arcs multiples et de la
détermination de la tension de contournement.
Le présent notre travail exposera, dans une première partie, les concepts fondamentaux
liés aux isolateurs et au phénomène de pollution de leurs surfaces ainsi qu’une recherche
bibliographique des différents modèles statiques et dynamiques développées dans ce
domaine.
CHAPITRE 01 INTRODUCTION GENERALE

Dans un second volet, il présentera les techniques expérimentales utilisées pour étudier
les caractéristiques des arcs électriques parallèles ainsi que leur développement sur un
isolateur synthétique non-uniformément polluée. Pour une première étape plusieurs essais
préliminaires ont été réalisés dans le but de mettre en œuvre toutes les contraintes soit
physiques ou techniques. Ces essais ont été réalisés au Laboratoire de Haute Tension de
l’université Abderrahmane Mira de Bejaia, dans la seconde partie, des mesures ayant
pour but la détermination de la tension de contournement et la visualisation
développement d'arc électrique sur la surface d'un isolateur synthétique. Out été faite
cette investigation est faite dans le but de déterminer l’influence de la discontinuité et la
continuité de la couche polluante sur son comportement.
Une dernière partie sera consacrée à la simulation basée sur la méthode des éléments
finis ayant pour objectif principal la détermination de la distribution du potentiel et du
champ électrique le long de l’isolateur. Cette étape, nous permettra de développer un
circuit équivalent pour l’isolateur en tenant compte de la pollution. Ce dernier, dont les
paramètres seront identifiés en se basant sur l’approche élément finis, sera par la suite
implanté dans l’ATP/EMTP. Enfin nous terminerons cette partie par la présentation des
différents résultats et leurs interprétations.
Le travail sera terminé par une conclusion générale et perspective.

Page 1.2
Chapitre 01
GENERALITES SUR LA POLLUTION DES
ISOLATEURS HAUTE TENSION
1.1. Introduction

Les lignes aériennes et les postes des réseaux de transport d’énergie électrique sont
exposés à diverses contraintes. Parmi celles-ci, la pollution des isolateurs qui constitue
l’un des facteurs de première importance dans la qualité et la fiabilité du transport
d’énergie. En effet par temps de pluie ou de brouillard, les dépôts polluants se fixant sur
les surfaces isolantes réduisent considérablement la résistivité superficielle et le
contournement peut alors survenir. L’humidification des couches polluantes facilite en
fait, la circulation d’un courant de fuite sur les surfaces isolantes provoquant des
échauffements locaux et par la suite l’assèchement de la couche de pollution [1]. Ainsi, la
répartition du potentiel est modifiée d’une façon significative et des arcs partiels peuvent
apparaître. Ces derniers peuvent évoluer jusqu'au contournement total de l’isolateur. Les
conséquences du contournement vont de la détérioration de la surface de l’isolateur à la
mise hors service l'équipement haute tension. Ainsi, une des caractéristiques principale
d’un isolateur haute tension sera donc sa tenue au contournement en fonction de
l’environnement dans lequel il est utilisé [2].

1.2. Isolateurs
Les isolateurs sont des éléments essentiels dans la conception des ouvrages haute
tension. Leur principal rôle est d'assurer l'isolement électrique entre les parties sous
tension et celles mise à la terre [3]. De plus il est nécessaire que le choix du type
d’isolateur, les contrôles de réception, la surveillance en exploitation doivent être faits
avec un maximum de soin.
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.2.1. Définition

1.2.1.1. Isolateur
L'isolateur est constitué principalement d’un matériau isolant solide qui présente une
très grande résistance au passage du courant et dont la conductibilité est pratiquement
nulle [4]. Il est utilisé pour isoler les conducteurs ou les pièces sous tension afin
d'empêcher les courtes circulations, les pertes de courant et les charges d'électrocution.

1.2.1.2. Contournement
Le contournement est dû au déplacement des charges libres accélérées par le champ
électrique appliqué [5]. Il se manifeste par un arc électrique dans l’air environnant entre
deux pièces conductrices. L’endommagement est superficiel à cause de l’énergie
thermique dégagée par l’arc.

1.2.1.3. Ligne de fuite


La ligne de fuite (Lf) est la distance la plus courte le long de la surface d’un isolateur
entre les deux électrodes [5, 6].

1.2.1.4. Ligne de contournement


La ligne de contournement (L) est la distance la plus courte dans un gaz entre les
électrodes [6].

1.2.2. Principaux types d’isolateurs


On peut distinguer deux principaux types d’isolateurs : les isolateurs rigides et les
éléments de chaîne

1.2.2.1. Isolateur rigide


Un isolateur rigide (Figure 2.1) est relié au support par une ferrure fixe. Cet isolateur
est principalement soumis à des efforts de flexion et de compression, lorsqu’il est placé
en position verticale [2, 3]. Il peut, dans certains cas, être placé horizontalement, voire
oblique.
Ce type d’isolateurs est utilisé pour les lignes aériennes qui ne dépassent pas le niveau
de tension de 60 kV.

Page 1.2
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

Fig. 1.1 Vue en coupe d'un isolateur rigide en verre

1.2.2.2. Isolateurs suspendus ou éléments de chaîne


Ils sont constitués par le matériau isolant et d’une pièce métallique qui sert à réaliser la
liaison entre deux isolateurs et à donner une certaine flexibilité à la chaîne d’isolateurs.
La chaîne d’isolateurs est montée sur le pylône en suspension soit verticalement (chaîne
d’alignement), soit d’une façon horizontale (chaîne d’ancrage) [3, 4].
Il existe deux types principaux d’éléments de chaîne :
 les isolateurs à capot et tige;
 les isolateurs à long fût.

a. Isolateurs à capot et tige


Chaque élément est constitué d'un capot, d'une partie isolante en forme de jupe et d'une
tige. La coupe d’un tel isolateur est schématisée sur la (Figure 1.2) [2]. La forme de la
tête est dessinée de sorte que les efforts de traction appliqués à l’isolateur se
transforment, autant que possible, en compression des diélectriques sur lesquels
apparaissent, toutefois, inévitablement certaines contraintes de cisaillement [3, 7].

Page 1.3
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

Fig. 1.2 Isolateurs à capot et tige

b. Isolateurs à long fût


a) En céramique
L'isolateur à long fût (Fig. 1.3) est constitué d'un bâton cylindrique en céramique, en
porcelaine ou en matériaux synthétiques muni d'ailettes, à chaque extrémité duquel est
fixée une pièce métallique de liaison. Ils sont utilisés pour les lignes haute tension [7, 8].
Leur avantage est d’être plus léger que les isolateurs à capot et tige avec un inconvénient
de fragilité aux chocs mécaniques.

Fig. 1.3 Isolateurs à long fût

Page 1.4
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

b) En matériaux synthétiques
L’intérêt principal de tels isolateurs est leur meilleure tenue à la pollution, leur faible
encombrement, leur résistance au vandalisme et leur légèreté, en particulier lorsqu’on les
compare aux chaînes d’isolateurs pour les lignes de tension électrique élevée [8]. De par
leur constitution, ces isolateurs sont appelés composites. Ils sont constitués de trois
parties ayant des rôles différents Fig. 1.4 :
• Un noyau en fibre de verre, imprégnées de résine, capable d’assurer
l’isolement et de supporter les efforts mécaniques générés par les
conducteurs ;
• Un revêtement en élastomère en EPDM (Ethylène Propylène Diène
Monomère), vulcanisés à chaud qui donne le profil et la ligne de fuite tout
en protégeant le noyau contre toute attaque des agents extérieurs en
assurant l’étanchéité au raccordement avec les pièces métalliques
d’extrémités. Son profil à ailettes alternées permet d’accroître la tenue sous
pollution ;
• Des pièces métalliques, en fonte malléable ou acier forgé galvanisé à chaud,
sont nécessaires au montage de l’isolateur et à la transmission des efforts
mécaniques [9, 10].

A : Pièces d’accrochage métallique.


B : noyau en fibre de verre résine.
C : Revêtement à ailettes en matériaux synthétiques

Fig. 1.4 Isolateur composite

Page 1.5
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.2.3. Matériaux isolants utilisés pour la fabrication des isolateurs


On trouve plusieurs isolants solides qui peuvent être utilisés pour la fabrication des
isolateurs de haute tension comme le verre, la céramique et la porcelaine. Mais durant ces
dernières années, la porcelaine est de plus en plus abandonnée à cause de deux
inconvénients principaux qui sont : le poids lourd des isolateurs et la difficulté de
détection des amorçages. Ces dernières années on s’intéresse de plus en plus à
l'utilisation des isolateurs en matériaux polymères.

1.2.3.1. Céramique
Le développement et la fabrication des céramiques datent depuis longtemps à cause de
leurs performances [8]. Pour les isolateurs qui vont être utilisés dans des lieux où il y a
des contraintes mécaniques très importantes, on utilise de préférence des céramiques à
grains très fins. Souvent on trouve les céramiques dans les postes: isolateurs supports,
couverture isolante des sectionneurs, des disjoncteurs, des transformateurs de potentiel,
des bornes de traversées des transformateurs de puissance.

1.2.3.2. Verre
En Algérie, les isolateurs utilisés dans les lignes de moyenne et haute tension sont en
verre. Parmi les avantages que présente le verre, le bas prix et l’observation des défauts
sont très facile [3, 9]. On trouve deux types de verre pour la fabrication des isolateurs : le
verre trempé et le verre recuit [11].

1.2.3.3. Matériaux synthétiques


Les isolateurs en matériaux synthétiques sont composés d’un centre en fibres de verre
imprégnées d’une résine et d’un revêtement à ailettes de type élastomère. Leur avantage
est qu’ils sont légers et présentent une grande résistance mécanique [3, 11, 12]. Ils ont de
bonnes propriétés hydrophobes et peuvent être utilisés dans des conditions de pollution
très sévères. L’inconvénient de ces isolateurs est le vieillissement sous l’effet des
différentes contraintes auxquelles ils sont soumis (électriques, mécaniques,
atmosphériques…).

Page 1.6
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.2.4. Choix des isolateurs


Les isolateurs entrent pour un pourcentage très modeste de l’ordre de 7%, dans le prix
d’une ligne aérienne moyenne tension. Cependant, ils sont un élément essentiel dont
dépend la sécurité d’exploitation, la qualité et la continuité de service [2, 8].
Les isolateurs les mieux adaptés à un environnement donné sont ceux qui retiennent le
taux de dépôts polluants le moins élevé, c’est-à-dire ceux qui possèdent les meilleures
propriétés d’auto–nettoyage.

1.3. Pollution des isolateurs


Même bien choisie, une isolation n’est jamais à l’abri d’un incident. La sévérité de la
pollution d’un site peut changer. L’apparition d’une nouvelle usine à proximité d’un
poste, la construction d’un ouvrage routier voisin ou plus simplement, un événement
météorologique exceptionnel peuvent augmenter, durablement ou temporairement, la
pollution d’un site, alors qu’un poste ou une ligne y sont déjà en exploitation. Le
dimensionnement initialement correct des isolateurs peut alors devenir insuffisant et il
faut pouvoir protéger les installations existantes contre les nouvelles sources de pollution.

1.3.1. Sources de pollution


On peut classer les différentes sources de pollution en trois catégories [10, 13]:

• Pollution naturelle (marine, désertique,….)


• Pollution industrielle

• Pollution mixte.

1.3.1.1. Pollution naturelle


Cette pollution peut être marine, désertique ou autre, provenant des dépôts de
poussières véhiculés par les vents.

a. Pollution marine
Dans les installations en bordure de mer, les embruns portés par le vent déposent
progressivement sur les isolateurs une couche de sel qui, à plus ou moins longue
échéance, recouvre toute la surface de l’isolateur y compris les parties les mieux

Page 1.7
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

protégées. Cette couche de sel, humidifiée par les embruns eux même, ou par un
brouillard ou simplement par condensation, devient conductrice. Un courant de fuite
s’établit alors à travers la couche superficielle et des arcs électriques peuvent prendre
naissance dans certaines conditions, et se développer jusqu’à provoquer le
contournement total de l’isolateur [3, 14].

b. Pollution désertique
Dans les régions désertiques, les fréquentes tempêtes de sables déposent
progressivement sur les surfaces des isolateurs une couche de pollution contenant des
sels. Une fois humidifiée, cette couche devient beaucoup plus conductrice. Un courant de
fuite apparaît brusquement accompagné d’arcs partiels, dont la propagation à la surfaces
de l’isolateur peut aussi conduire à un contournement total de l’isolateur [14, 15].
c. Autres sources de pollution naturelle
La pluie est un phénomène naturel propice à l’humidification des isolateurs par
excellence. Lorsqu’elle est intense, elle est susceptible de provoquer la désagrégation des
dépôts solides. Cependant, cet auto lavage, favorable à l’amélioration des qualités
diélectriques des isolateurs, est contrarié par le phénomène de ruissellement.
En présence d’une pluie violente, un film continu d’eau peut s’établir d’une extrémité à
l’autre de la chaîne ou de colonne isolante [2, 3, 14]. Comme l’eau n’est jamais
parfaitement isolante, ce phénomène peut entraîner le contournement de la chaîne
d’isolateur ; c’est le contournement sous pluie.

1.3.1.2. Pollution industrielle


Ce type de pollution est fréquent dans les zones industrielles surtout à proximité des
usines, entreprises de production éjectant des fumées (raffinerie, cimenterie, .......).
Par ailleurs les gaz d’échappements (centrale thermiques) et les engrais utilisés en
agriculture contribuent aussi aux dépôts observés à la surface des isolateurs[13, 15].
En présence d’une humidité intense, le sel contenu dans ces polluants abaisse
considérablement la résistivité superficielle des isolateurs et le contournement peut
parfois avoir lieu [17].

Page 1.8
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.3.1.3. Pollution mixte


Ce type de pollution résulte de la combinaison entre deux ou plusieurs pollutions
précitées, comme exemple les pollutions marine et industrielle lorsque les installations
électriques sont situées en bord de mer [13, 14].

1.3.2. Degré de pollution


C’est la valeur qui caractérise la pollution telle que la salinité, la conductivité de la
couche et la densité de dépôt de sel [8, 21].

1.3.3. Densité de dépôt de sel équivalent (DDSE)


La DDSE est utilisée comme un paramètre de base pour l’évaluation du comportement
d’isolateur sur site. Elle est le dépôt équivalent exprimé en mg de Na Cl par cm2 de la
surface d’un isolateur, qui a une conductivité électrique égale à celle du dépôt réel,
lorsqu’il est dissous dans la même quantité d’eau [5, 13].
La densité du dépôt de sel équivalent est donnée comme suit :
V
DDSE = S a (1.1)
S
Telle que :
V est le volume de la suspension en cm3 ;
S est la surface nettoyée en cm2 ;
Sa est la salinité exprimé en kg/m3.

1.3.3.1. Densité de dépôt non soluble (DDNS)


Elle correspond à la quantité de produits polluants non solubles présents dans une
couche de pollution [13]. La détermination de la DDNS s’effectue comme suit :
La solution obtenue par la méthode de la DDSE est filtrée à l’aide d’un papier filtre. Le
dépôt non soluble restant après filtrage est séché puis pesé.
La DDNS peut être calculée par la formule suivante :
1000(m f − mi )
DDNS = (1.2)
A
Où :
DDNS est la densité de dépôt non soluble ;
mf est la masse du papier filtre contenant la pollution après séchage en g ;

Page 1.9
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

mi est la masse initiale du papier filtre en g ;


A est la surface lavée de l’isolateur en cm2.

1.3.4. Influence des facteurs climatiques sur les isolateurs pollués


La tenue électrique d’isolateurs dépend de plusieurs facteurs météorologiques et parmi
eux on distingue:

a. le Vent
Le vent joue un double rôle. Il assure d’une part le transport et la distribution des
dépôts polluants formés sur les surfaces des isolateurs électriques, d’autre part il peut se
comporter comme agent d’auto-nettoyage lorsque sa vitesse est élevée [16].

b. la Pluie
Les fortes pluies permettent en général le nettoyage des surfaces polluées des
isolateurs, ce pendant, les fines pluies peuvent mouiller les surfaces polluées, ce qui
augmente le risque de contournement [8, 22].
c. l’Humidité
L’humidification est considérée comme un obstacle car elle influe négativement sur la
tenue électrique des isolateurs puisqu’elle accroît la conductivité électrique des agents
polluants déposés à leur surface et entraîne par conséquent la diminution de leur tenue
[8].
d. la Température
Contrairement à l’humidité, l’élévation de la température favorise l’assèchement des
dépôts polluants, ce qui fait augmenter leur résistivité et par conséquent la tenue des
isolateurs contaminés devient plus importante. Cependant, la différence de température
entre le jour et la nuit peut provoquer le phénomène de condensation et l’humidification
de la couche de pollution.

Page 1.10
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.3.5. Influence de la répartition de la pollution sur la surface des


isolateurs
La répartition de la couche de pollution dépend du profil des isolateurs [2], de la
hauteur et de la disposition des chaînes d’isolateurs par rapport au sol et le niveau de la
tension qui leur est appliqué. On en compte trois catégories:
 Longitudinale non-uniforme et non-périodique;
 Transversale non-uniforme;
 Longitudinale non-uniforme et périodique.

1.3.5.1. Répartition Longitudinale non-uniforme et non-périodique par groupe


Elle est caractérisée par un ensemble de groupes d’isolateurs, soumis à différentes
conductivités de la couche de pollution, dont la valeur est constante dans chaque groupe.
Nous retrouvons ce type de pollution dans les cas suivants:
 Temporairement pendant le lavage sous tension,
 Dans les chaînes d’isolateurs en forme de « T »,

1.3.5.2. Répartition transversale non-uniforme


Ce type de non uniformité est caractérisé par des secteurs ou bandes de pollution de
différentes largeurs, dont la conductivité superficielle est variable d’un secteur à l’autre le
long du périmètre de l’isolateur tout en restant constante dans le même secteur, le long de
la ligne de fuite. Ce type de répartition est dû principalement à l’existence d’une direction
privilégiée des vents et des pluies [2,18].

1.3.5.3. Répartition Longitudinale non-uniforme périodique


Ce type est le plus fréquent. Il est caractérisé par une variation périodique de la
conductivité de la couche de pollution le long de la ligne de fuite, mais elle garde une
symétrie circulaire. Ces principales spécifications sont :
 la face inférieure de l’isolateur présente une conductivité plus grande que la face
supérieure,

Page 1.11
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

 la concentration de la pollution augmente de la zone périphérique vers la zone


centrale,
 la pollution est plus accentuée entre les nervures.
Ce type de regroupement concerne une accumulation progressive de la pollution et ne
peut pas rendre compte des accumulations aléatoires en cas de conditions atmosphériques
exceptionnelles [18]

1.3.6. Phénomène du contournement des isolateurs

1.3.6.1. Tension de contournement


La tension de contournement est le niveau de tension le plus bas à partir duquel tous les
arcs joignent les deux électrodes. Elle dépend de [8, 19]:
 la nature de la tension et sa polarité;
 la longueur de l’isolateur;
 la forme des électrodes;
 la résistivité volumique moyenne de la couche polluante;
 la répartition de la couche de pollution;
 le profil de l’isolateur;
 les conditions climatiques.

1.3.6.2. Tension de tenue


Elle est définie comme étant le niveau de tension le plus important, qu’une isolation
peut supporter sans provoquer de contournement [6].

1.3.6.3. Courant de fuite


C’est le courant qui circule à travers la couche polluante le long de la surface de
l’isolateur [8, 17]. Ce courant est de faible d’amplitude et son intensité devient de plus en
plus importante lorsqu’on s’approche de la tension de contournement.
Ce courant dépend de plusieurs facteurs tels que:
 la nature de la couche polluante;
 la nature de la tension appliquée et sa polarité;
 la forme des électrodes;

Page 1.12
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

 la longueur de la ligne de fuite.

1.3.6.4. Conductance superficielle


C’est le rapport du courant traversant l’isolateur et la tension qui lui est appliquée [11].
I
G= (1.3)
V
Tels que:
I courant en (A);
V tension en (V);
G conductance en (S).
En utilisant le facteur de forme F de l’isolateur donné par:
dL
F=∫ (1.4)
L
p (L )

La conductivité superficielle peut être déterminée selon:


K =FG (1.5)
La connaissance de l’épaisseur de la couche de pollution nous permet de déduire la
conductance et la conductivité volumique.
Dans le cas d’une couche non homogène, la conductivité superficielle locale peut être
obtenue en mesurant la conductance d’une partie de la surface isolante en utilisant des
électrodes auxiliaires intermédiaires.

1.3.6.5. Courant de fuite critique


C’est le courant minimal nécessaire pour provoquer un contournement sur un isolateur
à une tension donnée, sa valeur est obtenue dans la dernière demi période avant le
contournement [20]. II est indépendant de la forme de l’isolateur et du procédé d’essai
auquel il est soumis, mais il dépend du rapport entre la tension appliquée et la longueur
de la ligne de fuite de l’isolateur.

Page 1.13
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.3.6.6. Ligne de fuite spécifique (Ls) d’un isolateur


La ligne de fuite spécifique peut être obtenue en utilisant [11]:
L
Ls =
( 3Ve ) (1.6)

Avec:
L en mm;
Ve en kV.

1.3.7. Contournement
Le phénomène de contournement est une décharge disruptive accompagnée d’étincelles
qui se déplacent sur l’interface de l’isolateur, d’une électrode vers une autre et finir par la
formation d’un pont conducteur entre ses deux électrodes [2, 8].
Le contournement des isolateurs sous pollution peut être décrit en quatre étapes:

1.3.7.1. Dépôt de pollution


Les particules du dépôt sont apportées et déposées par le vent sur la surface des
isolateurs. Celles-ci se concentrent entre les nervures ou derrière le capot. Leur
accumulation est continue et n’est modifiée que par le vent et la pluie [2]. Les facteurs de
vitesse d’accumulation de ces agents polluants sont les suivants:
 Nature du dépôt, poids et taille des particules;
 Distance de l’isolateur par rapport à la source de pollution et par rapport au sol;
 Vitesse du vent;
 Orientation de la chaîne d’isolateur;
 Ecran éventuel des structures avoisinantes;
 Forme de l’isolateur et son aptitude à l’auto nettoyage par les pluies et les vents.

1.3.7.2. Humidification de la pollution


Le brouillard, la condensation et la petite pluie humidifient graduellement et
pratiquement sans délayage la surface de l'isolateur. Ces conditions correspondent à des

Page 1.14
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

conditions dites critiques. Les sels contenus dans le dépôt polluant se dissolvent et créent
un électrolyte conducteur sur la surface de l’isolateur. Un courant de fuite prend alors
naissance dès qu’un film conducteur se forme sur la surface de l’isolateur. Pendant le
cycle d’humidification, le courant de fuite augmente jusqu’à la valeur maximale mais
diminue s’il y a délayage ou séchage. Le niveau de ce courant de fuite dépend du temps,
de la nature et de la quantité des sels solubles et des produits insolubles contenus dans le
dépôt. Les produits insolubles maintiennent par absorption une certaine quantité d’eau à
la surface de l’isolateur, entretenant ainsi l’humidification du dépôt [8].

1.3.7.3. Développement des zones sèches et apparition des arcs


Par effet joule, la température s’élève, l’eau s’évapore et le dépôt devient moins
conducteur favorisant la création de bandes sèches [2, 8]. On observe alors une réduction
du courant ainsi qu'une modification de la répartition de potentiel. Ce dernier est appliqué
exclusivement aux bornes de ces bandes. Si leur largeur est insuffisante pour supporter le
potentiel correspondant, un arc prend naissance.

1.3.7.4. Comportement des arcs


La résistance du dépôt modifié est en série avec l’arc. Elle limite ainsi le courant de
l’arc et sa longueur. Si le courant est trop faible, l’arc s’éteindra. La bande sèche
s’humidifiera à nouveau et le mécanise se répétera encore [2, 3, 8]. Tant que le courant de
fuite n’excédera pas ce que l’on appelle «le courant critique» correspondant à une
«longueur critique» de l’arc, cette situation reste stable. Si la résistivité de la pollution
humidifiée est suffisamment faible et ce courant de fuite augmente jusqu’au point de
dépasser le seuil du courant critique, l’arc s’allonge rapidement et l’isolateur contourne.

1.4. Conséquences de la pollution


Les couches polluantes qui s'accumulent à la surface des isolateurs provoquent une
conductivité électrique superficielle [2, 12, 13, 23]. Celle-ci modifie la répartition du
potentiel le long de la ligne de fuite. Suivant les conditions atmosphériques (pluie fine,
brouillard,...), la tension de rupture diélectrique de l'air peut être atteinte entre deux points

Page 1.15
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

de la surface isolante entraînant l'amorçage d'un arc électrique qui court-circuite une
partie de la ligne de fuite.
Trois cas peuvent se présenter selon les contraintes auxquelles est soumis l'isolateur :

a. Arc non localisé


L'arc électrique s'éteint rapidement, puis se réamorce à un autre endroit et ainsi de suite.
Il y a apparition de courant de fuite entraînant une petite perte d'énergie, généralement
supportable par l'installation [24].

b. Arc fixe
L'arc électrique se fixe sur la surface, soit en s'y maintenant (courant continu), soit en se
réamorçant au même endroit (courant alternatif). Cet arc peut entraîner, par effet
thermique, une dégradation du support isolant nécessitant le remplacement de l'élément
défaillant.

c. Court-circuit
Dans ce cas, l’arc électrique atteint l’électrode opposée. Ainsi, la formation d’un pont
conducteur sur la surface isolante polluée favorise le passage d’un fort courant, ce cas
engendre la rupture totale de l’isolation [23, 24].

1.5. Techniques de lutte contre la pollution


L’augmentation du degré de pollution représente un risque immense pour les
installations électriques [2]. Pour cela plusieurs techniques de lutte contre la pollution
sont utilisées.

1.5.1. Allongement de la ligne de fuite


Cette méthode permet d’adapter le dimensionnement aux nouvelles conditions de
pollution. Deux techniques sont utilisées :
 Le changement de type d’isolateur (pour rallonger la ligne de fuite) : c’est une
technique très coûteuse et souvent impossible à réaliser en poste.
 L’utilisation de prolonger de ligne de fuite en matériaux polymères, qui sont
collés sur la surface des isolateurs existants [25].

Page 1.16
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.5.2. Isolateurs plats


Les isolateurs sans nervures ont la propriété d’accumuler moins de pollution que les
isolateurs traditionnels et s’autonettoient sous l’effet du vent [12, 26].

1.5.3. Graissage périodique


Par mesure économique, seule les isolateurs de postes sont concernés [2]. On utilise des
graisses silicones. Grâce à ses propriétés hydrophobes, la graisse protège temporairement
les isolateurs.

1.5.4. Revêtement silicone


Cette méthode consiste à appliquer, par pulvérisation ou au pinceau [26], un
caoutchouc silicone qui se vulcanise à température ambiante à la surface des isolateurs.
Ce revêtement protège les isolateurs et améliore leurs tenues sous pollution.

1.5.5. Les isolateurs composites


Ils ont de bonnes propriétés hydrophobes et peuvent être utilisés dans des conditions de
pollution très sévères [13, 20]. Cependant, ces isolateurs, revêtus d'un polymère voient
leurs caractéristiques changer au cours du temps ; ils peuvent vieillir sous l’effet des
différentes contraintes (électriques et climatiques) auxquelles ils sont soumis en service.

1.5.6. Nettoyage des isolateurs


Le nettoyage manuel et le lavage périodique hors tension sont fréquemment utilisés à
travers le monde [2]. Néanmoins, l’application de ces méthodes pose des problèmes
majeurs à cause des interruptions de service, parfois assez longues. Pour éviter ces
coupures, un lavage sous tension des isolateurs est réalisé à l’aide d’installations fixes ou
mobiles. Dans les deux cas, il est effectué selon des règles strictes concernant la qualité
de l’eau du lavage, le processus du lavage et les distances de sécurité, et ce afin
d’éliminer tout risque de contournement pendant le lavage [12, 15, 26].

Page 1.17
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR LA POLLUTION DES ISOLATEURS HAUTE TENSION

1.6. Conclusion
La pollution des isolateurs est un facteur essentiel dont il faut tenir compte dans la
conception des lignes électriques de haute tension.
Pour mieux dimensionner l’isolateur, il est indispensable de connaître la sévérité de la
pollution des sites concernés. La connaissance de cette sévérité consiste à étudier les
différents paramètres qui définissent l’état de dégradation de l’isolation. Il n’en demeure
pas moins que trois années sont au minimum nécessaires pour déterminer la sévérité d’un
site.
La tension de contournement d’un isolateur pollué dépend essentiellement de la
conductivité du dépôt polluant (degré de pollution) ainsi que de la répartition de la
couche de pollution sur la surface isolante. La connaissance de ce degré de pollution est
par conséquent, une condition préalable et indispensable pour apprécier le niveau de
l’isolement des ouvrages installés sur site, en vue de dimensionner convenablement
l’isolation.

Page 1.18
Chapitre 02
MODELES DU CONTOURNEMENTS
2.1. Introduction
Plusieurs travaux expérimentaux et théoriques ont été consacrés pour expliquer le
mécanisme conduisant au contournement des isolateurs pollués. Le but de ces travaux est
d’élaborer un modèle pouvant tenir compte des paramètres réels intervenant dans la
génération et la propagation des arcs électriques sur les surfaces isolantes. Il s'agit en
particulier de la forme des isolateurs, de la répartition des couches polluantes (homogènes
ou non homogènes), de la résistivité des échanges thermiques, de la non uniformité du
mouillage, de l'intensité des arcs au voisinage de la surface isolante, de la formation
d'arcs multiples et de la détermination de la tension de contournement [27].
Dans ce qui va suivre, nous allons exposer une recherche bibliographique des différents
modèles statiques et dynamiques développés dans ce domaine.

Devant le nombre incalculable de paramètres pouvant intervenir dans le comportement


des isolateurs, des modèles de laboratoires sont parfois adoptés par les chercheurs.
Ces travaux présentent l’avantage de contourner la difficulté liée à la forme complexe
de l’isolateur, par des modèles à géométrie simple.
Nous citons brièvement quelques uns de ces modèles sous pollution:

2.2. Modélisation du contournement des isolateurs sous pollution

2.2.1. Modèle d’Obenaus


Le premier chercheur qui était à l’origine des premières analyses quantitatives des
phénomènes d’arcs se produisant sur les surfaces isolantes planes, recouvertes d’une
couche polluante, sous tension continue est Obenaus [27, 28, 29]. Partant d’un modèle
type circuit électrique équivalent, constitué d’un arc de longueur x en série avec une
résistance Rp représentant la résistance de la pollution (Figure 2.1) où L représente la
longueur de fuite totale, il en a déduit la tension d’arc :
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

AN
Varc = (2.1)
In
Où I est le courant de fuite, n et N les constantes de la caractéristique statique de l’arc.

Fig. 2.1 circuit électrique équivalent [29, 30]

En effet, en appliquant la loi d’Ohm à ce circuit, on peut écrire:


V = Ve + Varc + R p ( X )I (2.2)

Avec :
V : est la tension appliquée ;
Ve : la chute de tension totale aux bornes des électrodes; cette dernière dépend des
conditions expérimentales.
Rp (X) : est la résistance de la couche polluée.
Varc : la tension d’arc telle que :
Varc = Rarc ( X )I (2.3)
Rarc est la résistance d’arc par unité de longueur ;
I le courant qui traverse la couche polluée.
La décharge est caractérisée par la présence d’un champ électrique longitudinal Ea:
Varc
Ea = = N ⋅ I −n (2.4)
X
D’où l’équation:
Varc = N ⋅ X ⋅ I − n (2.5)
Ainsi, on obtient l’équation de la tension totale appliquée au système:
V = Ve + N ⋅ X ⋅ I − n + R p ( X ) ⋅ I (2.6)
Les valeurs des paramètres n et N dépendent du milieu dans lequel brûle la décharge.
0.40 ≤ n ≤ 1 et 3 ≤ N ≤ 500

Page 2.2
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

2.2.2. Modèle de Neumarker


En reprenant les travaux d’Obenaus, et en y ajoutant l’hypothèse d’une couche de
pollution de résistance rp uniforme par unité de longueur de fuite, Neumarker [30, 31,
32] a proposé l’expression suivante pour la résistance de pollution Rp :
R p = rp ( L − x) (2.7)

En introduisant cette expression dans le modèle d’Obenaus et en négligeant les chutes


de tension cumulées aux électrodes, la tension V aux bornes de l’isolateur sera :
V = Varc + rp ( L − x) (2.8)

Ou encore :
NX
V= + r p ( L − x) (2.9)
In
Ainsi, Neumarker déduit le courant et la longueur d’arc critiques :
1
 A  n +1
Ic =   (2.10)
r 
 p
Et
L
xc = (2.11)
n +1
L’expression de la tension critique de contournement est par conséquent :
1 n
U c = A n +1 r p n +1 L (2.12)

D'autres chercheurs ont introduit des modifications au modèle d'Obenaus. Ces


modifications se résument comme suit :
• Dans la référence [33, 34,35], les auteurs ont déterminé la condition de maintien
de l’arc électrique pour le modèle cylindrique (Fig. 2.2) donnée par :
n
 r ( L − X )  n +1
1

VCX = ( n + 1)( NX ) n +1
  (2.13)
 n 
Avec :
X : longueur de l'arc ;
L - X : longueur de la zone non court-circuitée par l'arc ;
Les valeurs de n et A dépendent du milieu dans lequel s'amorce la décharge.

Page 2.3
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

Fig. 2.2 Modèle cylindrique [33]

• Un autre modèle a été développé par Danis [36, 37] dans lequel le montage
expérimental est constitué d’une plaque isolante, munie de deux électrodes
identiques, rectangulaires et placées aux deux extrémités de la plaque (Figure 2.3).
Des zones sèches sont préétablies sur le modèle, à différents endroits de la
plaque, afin d’étudier le développement de l’arc électrique
En considérant que la résistance de la couche polluante est linéaire par rapport à la
longueur, l’équation qui régit le modèle est :
V = K ⋅ I − n + rp ( L − x) I (2.14)

Avec n ≤ 0.5 et 200 ≤ A ≤ 400,


rp est la résistance linéique.
Le courant et les tensions critiques déduites par l’auteur sont donnés par les expressions :
1
n +1

K
Ic =   (2.15)
r 
 p
et
1
U c = L ( Kr p ) n +1 = KI c−1 (2.16)

Page 2.4
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

a- Absence d’arcs b- Formation d’arcs c- Connexion d’arcs

d- Contournement e- Création d’arcs


Fig. 2.3 Modèle de Danis [37]

2.2.3. Modèles à base de circuits électriques


Les chercheurs utilisant cette technique considèrent que la décharge peut être représentée
par un circuit
rcuit électrique équivalent, dans la référence [38] l’auteur a élaboré un modèle
statique en tension alternative pour les deux cas de pollution continue et discontinue.
Pour une pollution continue et en basant sur le modèle d'Obenaus, l'auteur reporte que
son modèle permet d’avoir les différentes caractéristiques concernant le développement
de l’arc électrique sur une surface isolante uniformément polluée.
En se basant sur l’équation du circuit et sur la condition limite de réamorçage [39, 40], il
a déterminé
erminé l’expression donnant la résistance de pollution en série avec l’arc, en

Page 2.5
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

fonction de la tension appliquée et le courant de fuite :


1 K − 100 U
Rp = = ρFp (2.17)
ρ K I

Où ρ représente la résistivité de la couche de pollution et K la constante de la


caractéristique statique de l’arc.
Cette équation lui a permis d’évaluer la longueur critique de l’arc et par suite tous les
paramètres caractérisant les phénomènes de conduction et de décharge électrique sur des
surfaces isolantes uniformément polluées.
Un modèle amélioré a été mis au point par Teguar [41] pour caractériser la propagation
d’une décharge électrique sur des surfaces isolantes soumises à une pollution continue
non uniforme.
Dans le Cas de pollution discontinue, l'auteur a élaboré un algorithme qui permet
d’obtenir les différentes caractéristiques des phénomènes de conduction sur les surfaces
isolantes sous pollution discontinue. Les bandes propres et polluées sont représentées pas
des circuits électriques. Les composants de ces circuits sont déterminés à partir des essais
effectués sur la plaque propre et celle uniformément polluée. Le courant de fuite critique
et la tension de contournement sont calculés à partir de la connaissance de la tension de
contournement obtenue expérimentalement dans le cas où les couches de la pollution
discontinue sont remplacées par du papier aluminium.
La figure 2.4 représente le circuit électrique équivalent au modèle de laboratoire sous
pollution discontinue. Dans ce circuit, chaque bande est constituée d’une résistance R0i en
parallèle avec une capacité C0i. Pour chaque bande polluée, ces circuits sont shuntés par
une résistance Rpi représentant la couche de pollution.

Page 2.6
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

Fig. 2.4 Circuit électrique équivalent du modèle de laboratoire [38]

Le fait que les couches polluantes possèdent des formes rectangulaires et selon la
recommandation de la CEI 60-1 [42], l’expression de la résistance pour chaque bande
polluée i peut être formulée par :
Li
dl L L
R pi = Rsp ∫ = Rsp i = R p f i (2.18)
0
b b b

Avec
Rpi: la résistance de la couche de pollution;
dl: élément de longueur;
Li: la longueur de la pollution;
b: la largeur de la couche de pollution;
f: le facteur de forme.

Les résultats simulés concordent assez parfaitement avec ceux obtenus


expérimentalement pour les grandes largeurs de couches polluantes.

2.2.4. Modèle Dhahbi, Beroual et Krahenbul


Ces auteurs [30, 43] ont proposé un nouveau critère analytique de propagation de la
décharge en faisant intervenir l’impédance équivalente Zeq d’un circuit électrique (Figure
2.5), simulant un isolateur pollué sur lequel une décharge s’est produite.

Page 2.7
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES

Fig. 2.5 Modèle d’isolateur pollué avec son circuit équivalent [43]

En utilisant la condition nécessaire à la propagation de l’arc, donnée par :


d Z eq
≤0 (2.19)
dx
Ces auteurs ont abouti à un critère qui est :
Ep
Earc ≥ (2.20)
a

Sous tension continue a=1, car a = 1 + ω 2 ρ p2ε 2


ω : la pulsation, ρp : la résistivité de la pollution, ε : la permittivité de la pollution.

2.2.5. Modèle de Dhahbi et Beroual


Ces deux chercheurs [44,45] considèrent que la décharge peut être représentée par un
schéma électrique équivalent comme l’indique la figure 2.6. Sachant que pour chaque
saut de l’arc, on obtient une nouvelle cellule ayant les paramètres suivants : Ri, Ci, Li et
Ui .

Fig. 2.6 Schéma électrique équivalent à la propagation de la décharge [45]

Page 2.8
CHAPITRE 02 MODELES D’ISOLATEURS POLLUES


Rp : la résistance de la pollution,
Cp : la capacité de la couche de pollution,
Ri : la résistance de l’arc,
Ci : la capacité de la décharge,
Li : l’inductance de la décharge.
Ce modèle est basé sur le critère d’impédance. Pour déterminer ces paramètres (R, L, C),
utilise l’équation de Mayer pour calculer la variation de la résistance, l’approximation
sphérique pour déterminer la capacité et concernant l’inductance du canal de la décharge,
les auteurs ont utilisé les simplifications proposées par I. Fofana et A. Beroual.

2.3. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons mené une recherche bibliographique qui nous a permis
d’explorer les principaux modèles statiques et dynamiques, ainsi que de citer certains
mécanismes et critères de propagation de la décharge sous tensions continue, alternative.
La plupart des modèles traitent le problème de manière statique et reposent sur le modèle
proposé par Obenaus. Ils traitent le phénomène de contournement sous un aspect global
en lui associant des critères d’extension se basant soit sur le champ électrique, soit sur
l’énergie ou encore la puissance dissipée.
Les principaux critères de propagation rencontrés dans la littérature ont été établis sur la
base de conditions faisant intervenir soit l’impédance vue des électrodes, soit le courant,
soit le champ électrique, soit la puissance ou encore l’énergie fournie par la source.

Page 2.9
Chapitre 03
TECHNIQUES ET RESULTATS
EXPERIMENTAUX
3.1. Introduction
Dans le but de déterminer l’influence de la discontinuité et la continuité de la couche
polluante sur le comportement des isolateurs, nous avons effectué de nombreux essais
sur un isolateur réel en silicone. Ces essais ont été réalisés au Laboratoire de Haute
Tension de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia. Ils concernent la mesure de la
tension de contournement et la visualisation du développement d'arc électrique sur la
surface de l'isolateur.
Dans ce chapitre on décrit en premier lieu les techniques expérimentales utilisées pour
étudier les caractéristiques des arcs électriques ainsi que leur développement sur une
surface isolante non uniformément polluée. Pour cela plusieurs essais préliminaires ont
été réalisés dans le but de s'assurer du bon fonctionnement du matériel en tenant compte
de toutes les contraintes qu'elles soient physiques ou techniques. Et en deuxième lieu
nous présenterons les résultats de mesure obtenus et leurs discussions.

3.2. Dispositif expérimental


3.2.1. Circuit d’essai du laboratoire de Bejaia
La figure 4.1 représente le dispositif expérimental du laboratoire de haute tension (cellule
des diélectriques) de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia. Ce dispositif est
constitué de:
 Circuit d’alimentation (transformateur 0,08 A/135 kV);
 Circuit de mesure (tension de contournement, courant de fuite);
 Modèle expérimental (isolateurs de silicone réels);
 Système audiovisuel (caméscope ....).
En outre, nous disposons d’un baromètre, d’un thermomètre et d’un hygromètre à
cheveux pour la mesure des paramètres physiques de l’air ambiant.

Page 3.1
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

La partie haute tension est isolée du manipulateur par une grille de protection reliée à la
terre.

Fig. 3.1 Montage de mesure et de visualisation


Avec :
Tr : Transformateur 0.08 A/135 kV;
Ra : Résistance d’affaiblissement du courant;
Oe : Objet d’essai (isolateur sous pollution);
V: Voltmètre de crête (MU11);
Cam : Caméscope numérique ;
SG: Appareil de Commande manuelle ou automatique du transformateur;
PC: Ecran de PC.
C01 ; C02 diviseur capacitif.

SG Voltmètre de crête PC

Transformateur Filtrage Objet d’essai


Fig. 3.2 Principaux équipements HT utilisés

Page 3.2
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

3.2.2. Circuit d’alimentation


Il est constitué d’un transformateur d’essai dont le primaire est relié à
l’autotransformateur intégré dans SG et qui permet d’ajuster la tension à la valeur
désirée. Cette tension varie de 0 à 135 kV avec un courant de 0,08 A et une puissance de
8 kVA.
3.2.3. Circuit de mesure
La tension d’essai est mesurée à l’aide d’un diviseur de tension capacitif, constitué d’une
capacité haute tension C01 en série avec la résistance basse tension, capacité du câble
coaxial et les résistances d’entrée des appareils de mesure, ce qui nous permet de réduire
de 1/404 la tension réelle appliquée en tension alternative. Le voltmètre de crête (MU11)
affiche la tension réduite et mémorise automatiquement la tension de contournement
pendant quelques secondes.
Les caractéristiques techniques de MU11 sont:
• Haute tension maximale mesurable en alternatif UMOY = 700 kV;
• Tension de mesure maximale sans diviseur Û = 1000 V;
• Erreur ± 1 % de la valeur mesure;
• Plage de mesure 20V < U crête < l000 V;
• Fréquence de la tension de mesure 20 Hz < f < 1000 Hz;

3.3. Objet d’essai


Les essais sont effectués sur l’isolateur réel montré dans la figure 4.3

Fig. 3.3 Schéma d'un isolateur réel

Page 3.3
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

Les dimensions de l’isolateur sont mesurées grâce à un mètre ruban. Les résultats de
mesures concernant la longueur de la ligne de fuite et les dimensions de l’isolateur sont
représentés dans le tableau 3.1 :
Tableau 3.1 Dimensions d’isolateur réel
Grandeur Taille en cm
Rayon de l’ailette 16,55
Ligne de fuite 89,5
Langueur 40
Pas entre ailettes 3,6
Rayon de la fibre en verre 5,2

3.4. Mode opératoire


Avant chaque essai, l'isolateur doit être bien rincée avec l'eau dont la conductivité est
inférieure à celle de la couche de pollution puis séchée à l'aide du papier absorbant.
Lors de l'essai sous pollution l'espace polluée est fixée à 5 cm et on fait varier la
conductivité superficielle, la configuration de la pollution.
Le modèle d'essai est déposé horizontalement sur un isolateur support en bois, ce modèle
expérimental se trouve ainsi placé à un mètre environ du sol et à une distance
suffisamment grande du transformateur d'essai, pour éviter tout phénomène parasite dû
au sol et au bobinage du transformateur.

3.4.1. Préparation des isolateurs


L'isolateur est lavé à l’eau du robinet, séché en utilisant des serviettes en papier et laissé
reposer pendant une journée. Après quoi on applique, à l'aide d'une éponge, une couche
de solution composée de 20 g de Kaolin et 1/4 litre d'eau distillée suivi d'une opération
d'assèchement. On répète cette phase 3 fois. L'isolateur est maintenant près à l'utilisation.

3.4.2. Préparation de la solution polluante


La solution polluante est préparée à partir de l'eau distillée et de kaolin; avec les
proportions suivantes :
20g de kaolin (tableau (3.2)) pour un litre d'eau distillée auxquels on rajoute des petites
quantités de sel pour varier la conductivité de la pollution. Ainsi nous fixons la

Page 3.4
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

conductivité de la solution ionique à la valeur désirée, grâce à un conductimètre, qui


affiche la conductivité de la solution ramenée à la température ambiante 20°C.
Les valeurs de la conductivité volumique sont 0,58; 2,5; 5 ; 10 et 17,5mS/cm, et celles
de la conductivité superficielle sont respectivement de 1,5µS; 3µS; 4µS; 5µS et 7 µS. A
chaque essai, la conductivité est vérifiée et ajustée afin de garder les mêmes
caractéristiques de la pollution.
Les principales caractéristiques do kaolin sont décrites dan le tableau (3.2).
Tableau 3.2 Caractéristiques de kaolin
Conductivité
Matière Granulométrie
Composition en poids % Volumique
inerte (Distribution cumulée) µm
µS/cm
SiO2 AL2O3 Fe2O3 H2 O 16% 50% 84%
Kaolin 15-200
40-50 30-40 0,3-2 7-14 0,1-0.2 0,4-1 2-10

3.5. Correction des résultats en fonction des paramètres


physiques de l’air
Les paramètres physiques de l’air influent d’une manière directe sur les mesures
effectuées, telles que la tension de contournement, le courant de fuite et la propagation
des arcs sur la surface de l’isolateur. En effet nous avons remarqué une différence entre
les résultats d’un même essai, ce qui exige, de tout ramener aux conditions normales de
la température, de la pression et de l’humidité (Θ0 = 20°C, P0=l00 kPa, H0 = 11g/m3),
conformément à la norme CEI 60-l [42] et 60-2 [46].

3.5.1. Correction des résultats suivant les conditions atmosphériques


La tension de contournement des isolateurs électriques de haute tension est strictement liée
aux conditions atmosphériques nominales, dont on trouve la température ambiante, la pression
et l'humidité de l'air environnant. La valeur de la tension de contournement ramenée aux
conditions normales de température θ0, de pression P0 et d'humidité H0 (θ0 = 20°C, P0 = l00
kPa et H0 = 11g/m), est donnée par la relation suivante:
Kh
U= Um (3.1)
Kd

Avec:
Page 3.5
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS
TATS EXPERIMENTAUX

Um: tension de contournement mesurée à la température θ,, à la pression P et à l'humidité H;


U: tension dee contournement ramenée aux conditions normales de température θo, de
pression PO et d'humidité HO.
Kd: facteur de correction relatif à la température θ et à la pression P;
P (273 + 20 ) 2,93P
Kd = = (3.2)
100 (273 + θ ) (273 + θ )
Avec: P en kPa, et θ en C°
Kh: facteur de correction relatif à l'humidité
Pour déterminer le facteur de correction Kh , relatif à l'humidité, une transformation de
l'humidité relative Hr (%) vers l'humidité absolue H(g/m3), est nécessaire, car Kh est donné en
fonction de cette dernière. L'abaque de la figure
figur 3.4.a,
.4.a, donne la transformation de
l'humidité relative en humidité absolue, en fonction de la température. Pour déduire Kh,
la valeur de l'humidité absolue (Fig. 3.4.a)) est reportée sur l'abaque de la figure 4.4.b. Sur
base de la figura 3.4
.4 on peut corriger
corriger les tensions de contournement et ainsi les ramener
aux conditions normales conformément à la norme CEI 60-1
60 et 60-2 [42,
[ 46].

a) H = f(Hr, T) b) Kh = f(H)

Fig. 3.4 Facteur de correction Kh

Page 3.6
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

3.6. Résultats expérimentaux


Dans cette partie, nous présentons les résultats des tests qui ont servi à déterminer la
tension de contournement de l’isolateur en fonction de la conductivité de la solution
polluante. Ces essais sont effectués sur un isolateur pollué et propre.

3.6.1. Mesure de la tension de contournement à l'état sec et humide


Chaque isolateur est soumis à dix essais de contournement de l’isolateur sec et humide,
et la tension de contournement sera égale à la valeur moyenne des dix valeurs obtenues.
Les valeurs trouvées seront corrigées conformément à la norme CEI 60-1.

3.6.1.1. Résultats des essais


Le tableau suivant donné les tensions obtenues pour chaque essai et leurs moyennes ; et
cela pour les différentes conductivités :
Procédure des mesures :

• La période de travail est étalée entre le 18 juin 2009 et 6 juillet 2009 .


• Pour chaque degré de sévérité, la valeur retenue de la tension de disruption est la
moyenne arithmétique de l’ensemble de celles des tensions disruptives de la même
série de mesure.
1 n
Vm = ∑Vi
n i=1
(3.3)

• Exemple de la mesure
Le 21/06/2009 à 8H : 00, la température ambiante était égale à θ = 25 °C, la pression
était P=1018 Pa et une humidité de Hr = 53%. La Surface pollué est prise égale à
d= 5 cm. Les résultats des 10 mesures effectués sont résumés dans le tableau 3.3.

La moyenne de la tension de contournement est :

1 10 127 + 128 + 128 + 134 + 131 + 128 + 129 + 133 + 132 + 129
Vm = ∑
10 i =1
Vi =
10
= 129,9kV

Page 3.7
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

Tableau 3.3 Tableau de mesure


σ µS 0 1,5 3 4 5 7
N° d'essais
1 127 115 117 95,3 71,9 78,9
2 128 119 119 92,3 85,9 75,4
3 128 119 105 94,5 90,7 83,9
4 134 104 94,7 88,8 81,9 80,1
5 131 110 108 88,9 71,9 81,9
6 128 108 111 105 91 78,9
7 129 115 109 97 80,9 77,9
8 133 107 94,8 105 95,8 90,4
9 132 123 104 107 76,9 78,4
10 129 119 112 95 82,2 73,9
Valeur moyenne 129,9 113,9 107,45 96,88 82,9 79,89
Correction de valeur moyenne 128,6 112,76 106,37 95,91 81,24 78,3

En utilisant les formules de correction suscitées et les abaques dans la figure 3.4, on
P (273 + 20) 2,93 × 1,018
retrouve : K d = = = 0,01 et Kh=0,98
100 (273 + θ ) (273 + 25)
D’où la tension corrigée sera :
K 0,98
V =
c
V =
h
m
129 ,9 = 128,6 kV
K d
0,01
Les valeurs corrigées de tous les cas réalisés sont aussi résumés dans le tableau 3.3.

3.6.2. Etude de la tension de contournement d’un isolateur


Dans le but de déterminer l’influence de la conductivité superficielle et le rapport de
conductivités de la couche polluante sur le comportement des isolateurs, nous avons
effectué de nombreux essais sur l'isolateur.

3.6.2.1. Première série d’essais (Effet de la conductivité)


Dans cette première série une couche uniforme de pollution de différentes conductivités
est déposée sur la surface d'isolateur en silicone. La figure 3.5 présente la variation de la
valeur moyenne de la tension de contournement en fonction de la conductivité
volumique de la couche polluante, la valeur de la tension de contournement est obtenue
pour 6 conductivités.

Page 3.8
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

Pollution uniforme (isolateur en silicone)

125

115
Ûc (kV)

105

95

85

75
0 1 2 3 4 5 6 7

Conductivité (µS)

Fig. 3.5 Tension de contournement en fonction de la conductivité superficielle

D’après ces résultats nous remarquons que la tension de contournement diminue de


manière non-linéaire. Pour des conductivités relativement élevées, la tension de
contournement est légèrement affectée par l’augmentation de la conductivité de la
couche de pollution. L'explication que l’on peut apporter à ces résultats est qu’une plus
grande conductivité semble dans un sens général augmenter la vitesse de propagation des
streamers et provoquer le contournement à des niveaux plus bas de la tension. Les
phénomènes d’attachement à la surface due à la forte présence des atomes de chlore et la
perturbation du champ électrique par les charges surfaciques peuvent expliquer ce
phénomène.
L'évolution de l'arc électrique dans le cas propre prend beaucoup de temps pour atteindre
le contournement (Fig 3.6.a) (environ 30ms à 135kV). La figure 3.6.b montre clairement
que lorsque l'isolateur est polluée sur les surfaces utilisées, la décharge s'initie à partir de
l’électrode terre ensuite apparaît sur l’électrode HT après les avoir asséchées
partiellement.

Page 3.9
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

a) Cas propre

b) σ= 2,5µS
Fig. 3.6 Contournement à la surface d'un isolateur pollué uniformément

3.6.2.2. 2ème série d’essais (pollution non – uniforme)


Dans cette série on procède à plusieurs cas de répartition de la couche de pollution que
l’on va détailler dans les paragraphes suivants.

a. Répartition longitudinale périodique (R.L.P)


Dans ce type de répartition (voir chapitre 2), on fixe dans un premier temps la
conductivité σ1 à 7µS et on a fait varier σ2 puis on procède au cas inverse. La figure 3.7
représente l'allure de la tension de contournement en fonction du rapport des
conductivités; on remarque que la tension de contournement diminue rapidement jusqu'à
un point donné de rapport 0,57, seuil au delà duquel l'allure de la tension de
contournement est plus ou moins stable malgré l’augmentation de ce rapport. L'isolateur

Page 3.10
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

RLP1 (ASFP ; AITfP) RLP 2 (ASfP ; AITFP)


120

110

100
Ûc (kV)

90

80

70

60

50
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Rapport des conductivités σ1/σ2

Fig. 3.7 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité

σ1 0
a) =
σ2 7

σ 7
b) =
1

σ 3
2

Fig. 3.8 Développement de l'arc à la surface d'un isolateur pollué différemment

Page 3.11
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

est plus rigide dans le cas fortement pollué sur le coté HT. Cela est expliqué par le fait
que la couche polluante est devenue très conductrice à ce niveau d’augmentation de la
conductivité. La figure 3.8 montre que lorsque l'isolateur est pollué faiblement sur le
coté terre et fortement sur le côté HT, la décharge commence à se développer sur
l’électrode terre dans une première phase, puis sur les côtés après les avoir asséchés
partiellement. Les deux arcs électriques partiels finissent par se rencontrer une fois la
longueur critique de l'arc résultant est atteinte.

b. Répartition longitudinale périodique (R.L.P) 33%

Dans cette partie du travail expérimental, on a choisi de faire une répartition


longitudinale périodique à 33%. C’est à dire le tiers de la longueur de fuite est pollué
avec une conductivité σ1 et le reste de la surface de l’isolateur avec une conductivité σ2
(Fig. 3.9). Les essais sont répétés pour plusieurs rapports de conductivités. La figure 3.10
montre les résultats obtenus pour le cas où le coté HT est fortement pollué (trait rouge sur
la figure) et pour le cas où le coté terre est fortement pollué (trait bleu sur la figure). Il
résulte de cette investigation que la tension de contournement diminue lorsque la
conductivité superficielle augmente indépendamment de la surface polluée. Le maximum
de la tension de contournement est obtenu lorsque la surface de l'isolateur près de
l'électrode HT est polluée quel que soit le degré de pollution de l'isolateur. La figure 3.11
montre le développement de l’arc enregistré par le caméscope pour deux cas de
conductivités.

Fig. 3.9 Principe de division de la surface de l’isolateur

Page 3.12
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

RLP1(L1FP ; L2fP , L1=1/3L) RLP2 (L1fP ; L2FP , L1=1/3L)

100

90

80
Ûc (V)

70

60

50

40
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Rapport des conductivités σ1/σ2

Fig. 3.10 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivités

σ1 7
a) =
σ2 0

σ1 7
b) =
σ2 4
Fig. 3.11 Développement d'arc à la surface d'un isolateur pollué (cas 33%)

Page 3.13
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

c. Répartition longitudinale périodique (R.L.P) 50% et 25%


En adoptant dans un cas une répartition des couches polluées à parts égales (50%-50%) et
en répétant les essais pour plusieurs conductivités, les résultats obtenus sont montrés dans
la figure 3.14. La figure 3.15 donne un aperçu du développement de l’arc de
contournement dans ce cas. Pour l’autre cas caractérisé par une répartition 25%, les
résultats sont montrés dans la figure 3.16. La figure 3.17 montre l’arc peut se développer
à n’importe quelle position le long de la zone sèche et aucune position n’est donc
privilégiée par rapport à une autre.
En examinant les figures 3.14 et 3.16, qui donnent l’allure de la tension de
contournement en fonction du rapport des conductivités, on remarque que les courbes
présentent un minimum de tension pour un rapport de conductivités compris entre 0,1 et
0,4 (i. e. 0,1<σ1/σ2< 0,4). L’explication que l’on peut apporter pour expliquer les points
minium est que si les arcs locaux restent en contact avec la surface isolante, la ligne de
fuite est complètement utilisée. Par contre si les arcs adoptent un trajet plus court dans
l’air, une partie de la ligne de fuite n’est plus utilisé, on admet que la tension de
contournement est inférieure à celle exempte de points minium.

Pollution uniforme (50%)1 Pollution uniforme (50%) 2

120

110
Uc (kV)

100

90

80

70
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Conduc tivité (µS)

Fig. 3.14 Tension de contournement en fonction de la conductivité

Page 3.14
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

σ1 7
a) =
σ2 0

σ1 7
b)=
σ 2 1,5
Fig. 3.15 Développement de l’arc de contournement de la surface d'un isolateur pollué

pollution uniforme 1 Pollution uniforme2

90

80
Ûc (kV)

70

60

50

40
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Rapport des conductivités σ1/σ2

Fig. 3.16 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité

Page 3.15
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

σ1 7
a) =
σ2 0

σ1 7
b) =
σ2 3
Fig. 3.17 Développement d'arc de contournement pour différents cas

d. Répartition transversale périodique (R.T.P)


Dans cette investigation une répartition transversale périodique est appliquée sur une
partie de 6cm de la surface de l’isolateur pour différentes valeurs des conductivités σ1 et
σ2. Pour une tension d’alimentation alternative sinusoïdale d’amplitude 135kV, les
résultats obtenus sont présentés dans la figure 3.18. On remarque que la tension de
contournement décroît d’une manière pratiquement hyperbolique avec l’augmentation
du rapport des conductivités de la pollution. La rigidité diélectrique diminue au fur et à
mesure que la conductivité de faces polluées augmente particulièrement lorsque toutes les
faces de l'isolateur sont polluées. Dans la figure 3.19, nous présentons aussi les résultats
obtenus avec une caméra digitale concernant le développement de l’arc pour deux cas
différents.

Page 3.16
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

RTP

90

80
Ûc (kV)

70

60

50
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Rapport des conductivités σ1/σ2

Fig. 3.18 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivité

a) σ 7
1
=
σ 2
0

σ 7
b) = 1

σ 4 2

Fig. 3.19 Développement d'arc pour une pollution transversale

Page 3.17
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

éme
e. 3 série d’essais : Pollution par pulvérisation
• Effet de la conductivité
L’humidification de la surface de l’isolateur par une solution de conductivité donnée, est
obtenue par pulvérisation. L’ouverture du pulvérisateur est gardée tout au long des essais
à la même position, pour l’isolateur réel,
La remarque principale à tirer des allures de la figure 3.20 est la diminution de la tension
de contournement avec l'augmentation de la conductivité superficielle.

• Effet de rapport de la conductivité


La courbe de la figure 3.22 donne l’allure de la tension de contournement en fonction du
rapport des conductivités, on remarque que l’augmentation du rapport des conductivités
avec la diminution de la tension de contournement.
L’arc se développe toujours d’abord à travers la zone sèche, puis dans la zone humide.

Pollution uniforme (par pulvarisation)


140

120

100
Û c (kV)

80

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Conductivité (µS)

Fig. 3.20 Tension de contournement en fonction de la conductivité

Page 3.18
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

a) σ = 1,5µS

b) σ = 5µS
Fig. 3.21 Développement de l’arc de contournement pollué uniformément

RLP (ASFP ; AITfP)

120

100

80

60
Û c (kV)

40

20

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Rapport des conductivités σ1/σ2

Fig. 3.22 Tension de contournement en fonction du rapport de conductivités

Page 3.19
CHAPITRE 03 TECHNIQUES ET RESULTATS EXPERIMENTAUX

σ1 7
a) =
σ2 0

σ1 7
b) =
σ 2 1,5
Fig. 3.23 Développement de l’arc de contournement pollué transversalement

3.7. Conclusion
Il résulte de cette étude que la rigidité diélectrique de l'isolateur est plus faible en tension
alternative, la répartition de la pollution a donner une rigidité diélectrique plus faible que
celle obtenue en pollution non uniforme
La tension de contournement diminue de manière non linéaire. Pour des conductivités
relativement élevées, la tension de contournement est légèrement affectée par
l’augmentation de la conductivité de la couche de pollution, pour les différentes
conductivités utilisées.

Page 3.20
Chapitre 04
REPARTITION DE LA TENSION LE LONG
D'ISOLATEUR SILICONE EN UTILISANT FEMLAB

4.1. Introduction
L'objectif principal de cette simulation est de déterminer la distribution du potentiel et du
Champ électrique le long d'un d’isolateurs en silicone. L'utilisation d'une méthode
numérique par l'intermédiaire d'un logiciel s'est avérée être une des meilleures solutions
compte tenu de la difficulté des mesures. À cet effet, la méthode des Éléments Finis était
la mieux adaptée aux contraintes imposées par le problème. De plus, cette méthode
numérique avait été appliquée avec succès dans le calcul du potentiel et du champ
électrique autour des isolateurs.

4.2. Etapes de la méthode des éléments finis


C'est la méthode la plus utilisé vue sa généralisation et sa capacité de résoudre les
problèmes les plus complexes, le système d'équations algébriques est obtenue en
appliquant la méthode des résidus pondérés, ou la méthode variationnelle, la résolution
du système permet d'obtenir la solution du problème original [47]. La méthode des
éléments finis peut être résumée [48] dans les étapes suivantes :
 discrétisation du domaine;
 formulation intégrale des équations différentielles partielles;
 choix des fonctions d’interpolation;
 formation des matrices et vecteurs élémentaires;
 Assemblage;
 résolution du système algébrique globale.
Actuellement, il existe différents logiciels qui utilisent cette méthode comme le
Femlab, Maxwell, Flux2D et FEMM. Dans la suite de ce travail, nous avons utilisé le
logiciel COMSOL Multiphysics version 3.4. Les étapes de résolution peuvent être
résumées selon l’organigramme montré dan la figure 4.3

Page 4.1
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

Introduction de la géométrie du modèle

Identification des domaines

Introduction des conditions aux limites

Résolution

Visualisations des résultats

Fig. 4.1 Diagramme de différentes étapes de résolution dans FEMLAB

4.3. Géométrie de l’isolateur utilisé


Dans ce travail, la taille totale de l’isolateur est de 32 cm environ, et le diamètre de la
fibre en verre est environ 2,5 cm, Le diamètre des ailettes est de 16,6 cm. La géométrie
de l’isolateur complet pour les deux cas sans et avec pollution est illustrée dans la figure
4.2.

Fig. 4.2. Modèle géométrique de l’isolateur

Page 4.2
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

4.4. Identification des domaines dans le logiciel FEMLAB


Nous avons définie les différents domaines de l’isolateur étudié dans FEMLAB en
introduisant pour chacun d’eux la constante diélectrique relative ε r et la conductivité σ .
La figure 4.3 montre les différents domaines constituant l’isolateur, il s’agit du domaine:
• des électrodes où la conductivité et la constante diélectrique relative sont définies
directement dans la bibliothèque des matériaux du logiciel.
• de l’air défini par une conductivité et une constante diélectrique relative égales à 1.
• de silicone défini par une conductivité égale à 10-12 S et une constante diélectrique
relative égale à 3,9.

Dans le cas de l’existence de la pollution, deux cas ont été considérés à savoir :
• Le cas de l’absence de la bande sèche où le domaine de la pollution montré dans la
figure 4.4 peut être représenté en introduisant seulement la valeur de la
conductivité désirée.

Fig. 4. 3 Différents domaines de l’isolateur polymère

Page 4.3
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB
F

Fig. 5.4 Domaine de la pollution (rouge)

• Le second concerne la formation de la bande sèche,


sèche, où la conductivité suivra la loi
suivante :

( X ⋅ A)n
1

σ = (n +1) (4.1)
n
V
Avec ;
V : Tension à travers la bande sèche en (V)
A : et n sont des constantes
X : largeur de la bande sèche en (m).
La constante diélectrique relative du domaine de la
la bande sèche est prise égale à 1.

4.5. Conditions aux limites


• La condition adéquate d'interface aux interfaces entre différents éléments du
modèle est comme suite :
n2 ⋅ (D1 − D2 ) = ρ s (4.2)

Pour notre étude la charge d’espace ρs est nulle. Donc, l’équation (4.2)
.2) devient:
(D1 − D2 ) = 0 (4.3)

• Condition aux limites du potentiel électrique


Pour le cas étudié, nous avons pris comme conditions aux limites pour l’électrode
supérieur du isolateur (Figure 4.5)
.5) un potentiel constant de valeur 40kV (haute tension) et

Page 4.4
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

Fig. 4 .5 Conditions aux limites appliquées

celui de l’électrode inférieur un potentiel nul ou encore prendre la condition prédéfinie


dans le logiciel ‘terre’.
Le champ électrique est supposé nul (isolation électrique) suffisamment loin de
l’isolateur.

4.6. Visualisation des résultats et analyse


Comme il a été signalé la pollution joue un rôle important dans la détermination de la
répartition de la tension le long de l’isolateur. Pour élucider cet effet, plusieurs valeurs de
la conductivité de la couche de pollution ont été utilisées. Le cas sans pollution a été aussi
introduit pour but de comparaison. Un exemple de maillage est illustré dans la figure 4.6.

Page 4.5
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB
F

Fig. ‘.6 Maillage de l’isolateur

4.6.1. Études de la distribution de tension dans les conditions propres


Une fois que les données nécessaire au modèles et résumées dans le tableau 4.1. On lance
la simulation. La figure 4.7
4.7 représente les résultats de simulation pour les lignes
équipotentielles pour un isolateur propre. De ces résultats nous pouvons conclure que la
répartition de la tension n’est pas uniforme et que la zone proche de l’électrode HT est la
plus contraignée alors que celle près de l’électrode terre la tension est presque nulle.

Tableau 4.1 Données nécessaires pour le cas propre

Conductivité
Constante diélectrique relative ε r
Domaine σ (S).
Electrodes 1,0 1.1020
Silicone 3,9 0,02
Air 1,0 1,0

4.6.2. Études de la distribution de tension dans les conditions polluées


Dans cette partie du travail, L’étude de la répartition de la tension et du champ électrique
en présence d’une couche de pollution à la surface de l’isolateur sera faite. Elle aura pour
objectifs de voir l’effet des différentes conductivités et la nature de la pollution
pollut sur la dite
distribution de tension. A cet effet nous allons procéder à plusieurs scénarios que l’on

Page 4.6
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

Fig. 4.7 Distribution des lignes équipotentielles pour un isolateur propre

présentera séparément dans les paragraphes qui suivent tout en introduisant le cas sans
pollution pour comparaison.

a) Pollution uniforme
Dans ce premier essai, une couche de pollution uniforme ayant les conductivités égales à
1,5µS, 5 µS et 7µS est appliquée à la surface de l’isolateur. Les résultats sont montrés
dans les figures 4.8 et 4.9. Dans la figure 4.8 on présente la distribution des lignes
équipotentielles où on peut remarquer que seulement un changement minime qui a eu
lieu. Cette différence est plus clair en examinant les courbes des la figure 4.9 qui donne
la répartition axiale de la tension. Comme il était attendu le type de pollution influe
énormément sur la distribution du potentiel et la rend non-uniforme ce qui veut dire que
l’isolateur n’est pas contraint de la même manière ce qui favorise l’apparition des
contournements (voir partie pratique). Ce constat est en accord avec la distribution du
champ électrique montré dans la figure 4.10.

Page 4.7
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

a) σ = 1,5µS

b) σ = 5µS

c) σ = 7 µS
Fig. 4.8 Distribution des lignes équipotentielles pour plusieurs valeurs de la conductivité
Page 4.8
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

40,0
σ = 1,5 µS
σ = 5,0 µS
σ = 7,0 µS

30,0
Potentiel électrique (kV)

20,0

10,0

0,0
0,0 7,0 14,0 21,0 28,0 35,0
Distance axiale (cm)
Fig. 4.9 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ (uniforme)

350
σ = 1,5 µS
σ = 5,0 µS
σ = 7,0 µS
280
Champ électrique (kV/m)

210

140

70

0
0 7 14 21 28 35
Distance axiale (cm)
Fig. 4.10 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ (uniforme)

Page 4.9
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

b) Pollution non-uniforme
Dans le deuxième essai, une couche de pollution non-uniforme ayant une conductivité
égale à 7/1,5µS est appliquée à la surface de l’isolateur. Les résultats sont montrés dans
les figures 4.11 et 4.12. Dans la figure 4.11 on présente la distribution des lignes
équipotentielles où peut remarquer qu’un changement minime en comparaison avec les
cas sans pollution (figure 4.7, figure 4.8.a). Cette différence est plus clair en examinant
les courbes des la figure 4.13 qui donne la répartition axiale de la tension. De plus on
remarque, comme il était attendu que les valeurs maximales des potentiels sont près de
l’électrode haute tension et commence à décroître jusqu'à son annulation quand on se
rapproche de l'électrode de masse. Ce constat est en accord avec la distribution du
champ électrique montré dans la figure 4.13.

Fig. 4.11 Lignes équipotentielles pour un isolateur pollué

Page 4.10
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

40
σ = 1,5 µ S
σ = 0,0 µ S
σ = 7/1,5 µ S

30
Potentiel électrique (kV)

20

10

0
0 7 14 21 28 35
Distance axiale (cm)
Fig. 4.12 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ

400
σ = 1,5 µS
σ = 5,0 µS
σ = 7,0 µS

300
Champ électrique (kV/m)

200

100

0
0 7 14 21 28 35
Distance axiale (cm)
Fig. 4.13 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ

Page 4.11
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

c) 3éme essais
Afin de comprendre mieux, une troisième série de simulations a été entamée. Elle
consiste à une distribution de pollution non uniforme, on fixe la conductivité σ2 = 7µS et
on varie σ1 avec différents valeurs puis on inverse le cas en fixant σ1 et en faisant varier
σ2. Les résultats sont montrés dans les figures 4.14 pour le cas (σ1/σ2=1,5/7 µS ;
σ1/σ2=7/1,5 µS) et dans la figure 4.15 dans le cas (σ1/σ2=1,5/7 µS ; σ1/σ2=7/1,5 µS)
respectivement. De plus on remarque, comme il était attendu que les valeurs maximales
des potentiels sont près de l’électrode haute tension et commence à décroître jusqu'à son
annulation quand on se rapproche de l'électrode de masse. La distribution axiale du
potentiel et du champ électrique pour les cas de couche de pollution sont représentées
dans les figure 4.17 et 4.18 respectivement.

σ1 =7µS, σ2=1,5 µS

σ1 =1,5µS, σ2=7 µS

Fig. 4.14 Pollution non-uniforme (σ1 fixe pour l’ailette supérieures et σ2 variable pour les
trois ailettes inférieures)

Page 4.12
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

σ1 =7µS, σ2=1,5 µS

σ1 =1,5µS, σ2=7 µS

Fig. 4.15 Pollution non-uniforme (σ1 fixe pour les deux ailettes supérieures et σ2 variable
pour les deux ailettes inférieures)

Page 4.13
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

40
σ1/σ 2 = 1,5/7 µ S
σ1/σ 2 = 7/1,5 µ S
σ1/σ 2 = 1,5/7 µ S
30 σ1/σ 2 = 7/1,5 µ S
Potentiel électrique (kV)

20

10

0
0 7 14 21 28 35
Distance axiale (cm)
Fig. 4.17 Distribution de la tension pour les différentes valeurs de σ (non-uniforme)

600
σ1/σ2 = 1,5/7 µS
σ1/σ2 = 7/1,5 µS
σ1/σ2 = 1,5/7 µS
450 σ1/σ2 = 7 /1,5 µS
Potentiel électrique (kV)

300

150

0
0 7 14 21 28 35
Distance axiale (cm)
Fig. 4.18 Distribution du champ électrique pour les différentes valeurs de σ (non-
uniforme)

Page 4.14
Chapitre 04 Répartition de la tension le long d'isolateur silicone en utilisant FEMLAB

4.7. Conclusion
L’objectif fondamental de ce chapitre était l’étude de la distribution de tension le long
des isolateurs silicone parafoudres sous des conditions de pollution. Nous nous sommes
intéressés essentiellement a l’influence de la formation de la bande sèche ; D’après ces
résultats nous remarquons l’augmentions de la conductivité de la couche polluée que
favorise la distribution non uniforme de la tension le long de la surface d'un isolateur en
silicone.

Page 4.15
Chapitre 05
CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR
SOUS CONDITION DE POLLUTION

5.1. Introduction
Dans ce chapitre ; nous présenterons Le circuit équivalent complet développé pour la
simulation des performances de l'isolateur en silicone sous pollution, les détails de
modélisation de ces différentes parties, enfin nous terminerons ce chapitre par la
présentation des résultats de simulation et interprétations.

5.2. Modélisation de l'isolateur


Un modèle électrique a été développé pour représenter le comportement de l'isolateur
sous pollution. La figure 5.1 présente l’idée fondamentale derrière la modélisation des
éléments de l'isolateur. L’isolateur est divisé en plusieurs parties égales et chacune de ces
parties est représentée par un circuit RC parallèle tout en introduisant la capacité contre
terre. Le circuit équivalent complet ainsi développé dans le cas sans pollution est illustré
sur la figure 5.2
SRC
V V1 V

Cs1 Rs1
Cg1
V2
V

Cs2 Rs2

Cg2
V3
V

Cs3 Rs3
Cg3
V4
V

Cs4 Rs4
Cg4
V5
V
I

Grnd
Rm

Fig. 5.1 Principe de la modélisation


Page 5.1
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

SRC
V V
V1
I

Cs1 Rs1
Cg1
V2

V
Cs2 Rs2

Cg2
V3

V
Cs3 Rs3
Cg3
V4

V
Cs4 Rs4
Cg4
V5
V
I

Grnd
Rm

Fig. 5.2 Circuit équivalent complet de l’isolateur propre

5.3. Calcul des paramètres électriques du circuit


Comme il a été mentionné auparavant. L'isolateur est divisé en quatre sections de
longueur égales. Chacune d'elles est composée d'une capacité CS parallèlement connectée
à une résistance RS (figure 5.2). Ce circuit (R-C parallèle) représente la surface isolante
[50]. De plus une capacité horizontale est rajoutée dans le but de prendre en considération
le corps de l'isolateur en fibre de verre.
La méthode des éléments finis a été employée via le logiciel COMSOL Multiphysics
pour calculer les distributions de tension et du champ à la surface d'isolateur en silicone.
Les valeurs du champ électrique calculées sont employées pour obtenir l’énergie
électrique emmagasinée dans les différentes parties de l'isolateur. Ces valeurs d’énergies
combinées avec les potentiels calculés permettent la détermination des diverses capacités
du circuit équivalent développé dans le cadre de ce travail (Figure 5.2). Ce circuit a été
ensuite implanté dans l’ATP-EMTP pour déterminer les différentes tensions et le courant
fuite circulants à la surface de l’isolateur.
Dans ce qui suit une brève description de la méthode qui a servi pour la détermination
des paramètres est donnée.

Page 5.2
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

Par définition, la capacité est donnée par l’expression suivant [51] :


Q
C= (5.1)
V
Q = C .V (5.2)
V : tension entre conducteurs et Q : charge des conducteurs positifs et négatifs.
L’énergie emmagasinée dans un condensateur est donnée par l’expression :
Q2
We = (5.3)
2C
Ce qui devrait être égale à l’énergie du champ électrique, donnée par :
We = ∫ D.EdV (5.4)

Ainsi la capacité peut être obtenue à partir :


Q2
C= (5.5)
2We
En combinant l’équation (5.2) dans l’équation (5.5) on obtient la formule (5.6) utilisée
pour calculer les valeurs des capacités des l’isolateur en polymère:
2We
C= (6.6)
V2
Pour calculer la résistance unitaire de l’isolateur il faut faire une assimilation d’un
isolateur à un cylindre. Le diamètre moyen φ d'un isolateur réel correspond au diamètre
d'un isolateur qui serait cylindrique et qui posséderait la même ligne de fuite, L comme
montre la figure 5.3.
En effet, la longueur d'un cylindre est donnée par :
S
L= (5.7)
πφ
D'autre part, la résistance du cylindre équivalent est :
L
R=ρ (5.8)
πφ
R : La résistance électrique de l’isolant
ρ : La résistivité électrique e l’isolant en Silicone
L : la longueur de fuite de l’isolateur
φ : Le diamètre de l’isolateur

Page 5.3
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

Fig. 5.3 Assimilation théorique d’un isolateur à un cylindre

Les résultats obtenues en se basant sur la formule (5.6) et à l’aide du logiciel COMSOL
Multiphysics sont résumées dans le tableau 5.1.
Pour le calcul de la résistance pour chacune des sections on a :
L
Rsi = ρ = 7,710 5 MΩ
πφ

Tableau 5.1 Valeurs des capacités obtenus par la MEF (cas propre)
Sections de La tension des L’énergie électrique Les valeurs des
l'isolateur sections emmagasinée capacités pF
-5
Section 1 7511,91 8,90 10 Cs1=3,150
-6
6072,91 5,16 10 Cg1=0,279
-6
Section 2 5535,71 5,29 10 Cs2=0,345
-6
3209,66 1,33 10 Cg2=0,258
-6
Section 3 4793,87 2,73 10 Cs3=0,237
-7
2568,00 7,6510 Cg3=0,232
-5
section 4 4217,76 7,40 10 Cs4=8,300
-5
2311,21 2,1510 Cg4=8,000

5.3.1. Modélisation de la couche de pollution


Les données qui caractérisent le domaine de l’enveloppe en polymère sont représentées
dans le tableau 5.2. La couche de pollution a pu être représentée par une résistance non-
linéaire parallèle avec un condensateur linéaire. Le condensateur représente la capacité
parasite dans l’enveloppe. Sa valeur n'est pas influencée par les conditions humides ou
sèches, les valeurs de la capacité de chaque section dans la couche polluée ont été
obtenues en utilisant le même concept basé sur la MEF. Le programme utilisé pour

Page 5.4
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

calculer la résistance (Rs) et la capacité (Cs) de chaque section de la couche de pollution


à l’état humide est présenté dans l’annexe A1. Il est à noter que la répartition de
pollution à l’état humide est considéré uniforme. Les résultats obtenus dans ce cas sont
représentés dans le tableau 5.3.
Tableau 5.2 Données de l’enveloppe en polymère
données valeur
ε0 8,854x10-12
ε rP 12,1
r1 P 3,2
r2 P 16,55

Tableau 5.3 Valeurs de la résistance et de la capacité obtenus par la MEF (cas pollué)

Sections Longueur (cm) Résistance (MΩ) Capacité (Cs) (µF)

Section 1 22,4 3,083 4,3 10-5


Section 2 22,3 3,416 6,4 10-5
Section 3 22,3 3,594 1,73 10-4
section 4 22,5 8,001 1,41 10-3

La valeur de la résistance non-linéaire de la couche de pollution devient faible à l'état


humide. Elle augmente à fur à mesure que la température dans l’isolateur en polymère
augmente jusqu'à ce que la surface polluée soit totalement séchée.
Dans cette simulation, la résistance de la couche polluée est représentée par deux
résistances spécifiques pour les sections sèches et humides (Fig. 5.4). Dans le but de
prendre en compte l'apparition des bandes sèches suite aux assèchements locaux et par
suite la création de l'arc aux bornes de ces bandes un modèle basé sur le concept de
Neumarker (chapitre 3) est développé dans lequel la résistance non-linéaire de la bande
sèche prend la forme,
Rdb = A ⋅ I − (n+1) ⋅ X (5.10)
La partie humide sera donc :
rp(L − X )
RH = (5.11)
L

Page 5.5
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

Ce modèle est implanté dans l'EMTP puis introduit dans le circuit équivalent montré dans
la figure 5.4. La variation de la largeur de la bande sèche est laissée à l’utilisateur ainsi
que la position de cette bande sur la surface de l’isolateur. De plus on peut facilement
faire varier le nombre de bandes sèches simulant ainsi le cas observé expérimentalement.

SRC
V V1 V

Cs1 Rs1

Cg1 V2
V

Dry band

S1 S2

Rs2 Cdb S3
R(i)
Cs2 Rdb

Cg2
V3
V

Cs3 Rs3
Cg3
V4
V

Cs4 Rs4
Cg4
V5
V
I

Grnd
Rm

Fig. 5.4 Circuit équivalent complet de l’isolateur pollué avec bandes sèches

Page 5.6
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

5.4. Résultats de simulation et interprétations


5.4.1. Performance du l'isolateur à l’état propre
Les valeurs des différents éléments du circuit équivalent obtenues dans le cas d’une
surface propre sont introduites dans le circuit équivalent. Dans le but de voir l’effet de
l’amplitude de la tension appliquée, des simulations sont répétées pour trois valeurs de
cette dernière. La figure 5.7 illustrent les résultats obtenues de cette investigation où l’on
montre les formes d’ondes du courant de fuite pour des amplitudes de 15, 18 et 22kV.
On peut clairement voir que le courant de fuite augmente au faire à mesure que la tension
d’alimentation augmente.
Nous présentons dans la figure 5.8 la variation de la valeur maximale du courant de fuite
en fonction de la tension appliquée.
Il ressort de ces résultats, que le courant de fuite augmente avec l’augmentation de la
tension appliquée. Cette augmentation est linéaire. Toutefois ces valeurs restent faibles à
cause de l’impédance équivalente élevée du milieu. La figure 5.9 montre les formes
d’onde de la tension en différents points de la surface de l’isolateur et la figure 5.10
montre la répartition de la tension maximale le long de l’isolateur propre.
0,06 V appm ax=15kV
V appm ax=18kV
0,04 V appm ax=22kV
Courant de fuite (mA)

0,02

0,00

-0,02

-0,04

-0,06
0 10 20 30 40
Tem ps (m s)
Fig. 5.7 Formes d’ondes simulées du courant de fuite pour le cas d’un isolateur propre

Page 5.7
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

0,08

0,07
Courant de fuite (mA)

0,06

0,05

0,04

0,03

0,02
15 20 25 30 35 40
A m plitude de la tension appliquée (kV )
Fig.5.8 Variations du courant de fuite en fonction de l’amplitude de la tension appliquée

15
V1
V2
10 V3
V4
5 V5
Tension (kV)

-5

-10

-15
0 20 40 60 80
T em ps (m s)
Fig. 5.9 Formes d’ondes simulées des tensions en différents points de la surface de
l’isolateur propre

Page 5.8
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

28
V ap p = 15kV m ax
V ap p = 18kV m ax
V ap p = 22kV m ax
21
V ap p = 25kV m ax
Tension (kV)

14

0 7 14 21 28 35
L a distance axiale (cm )
Fig. 5.10 Répartition de la tension maximale en différents points de l’isolateur propre

5.4.2. Performance du l'isolateur sous pollution

5.4.2.1. Cas de l’état humide


En introduisant les valeurs obtenues dans le logiciel ATP-EMTP et en simulant le cas
pour les tensions d’alimentation ayant pour valeurs maximales 15, 18 et 22kV. La figure
5.11 montre les résultats obtenus. Comme on peut le voir :
• d’une part le courant de fuite est plus importants au fur est à mesure que la tension
augmente
• de l’autre part il est plus important que le cas propre ceci est évident puisque la
surfaces polluée humide offre une résistance plus faible que celle du cas propre.
Ceci est bien clair en examinant la figure 5.12 où l’on montre une comparaison entre le
cas propre et pollué humide. La figure 5.13 montre les formes d’onde de la tension en
différents points de la surface de l’isolateur et la figure 5.14 montre la répartition de la
tension maximale le long de l’isolateur propre.

Page 5.9
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

1 ,2
V appmax =15kV
V appmax =18kV
V appmax =22kV
0 ,6
Courant de fuite (mA)

0 ,0

-0 ,6

-1 ,2
0 10 20 30 40

Tem ps (m s)
Fig. 5.11 Formes d’onde du courant de fuite simulées sous les conditions humide.

2,0
C as hum ide
C as propre

1,5
Courant de fuite (mA)

1,0

0,5

0,0
15 20 25 30 35 40
A m plitude de la tension applique (kV )
Fig.5.12 Variations du courant de fuite en fonction de la tension appliquée

Page 5.10
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

15
V1
V2
10
V3
V4
5 V5
Tension (kV)

-5

-10

-15
0 10 20 30 40
T em ps (m s)
Fig. 5.13 Formes d’ondes simulées des tensions en différents points de la surface de
l’isolateur pollué.

28
V app =15V m ax
V app =18V m ax
V app =22V m ax
21
V app =25V m ax
Tension (kV)

14

0 7 14 21 28 35
L a distance axiale (cm )
Fig. 5.14 Répartition de la tension maximale en différents points de l’isolateur pollué.

Page 5.11
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

5.4.2.2. Cas de la bande sèche


Comme il a été mentionné (chapitre 3), la section est représentée par deux résistances
série (figure 5.4). En raison du grand nombre de résultats que l’on peut avoir par
simulation nous ne présentons là que quelques exemples. Le premier, dont les résultats
sont montrés dans la figure 5.15, concerne les formes d’ondes des tensions en différents
points de la surface de l’isolateur pour une tension appliquée sinusoïdale ayant une
amplitude de 15kV et pour une largeur de la bande sèche égale à 1cm. Comme on peut le
voir les tensions se répartissent d’une manière non-linéaire et sont déphasée l’une de
l’autre.
Dans le but d’étudier l'effet de la variation de la largeur de la bande sèche sur le
fonctionnement de l'isolateur, une simulation avec diverses valeurs (1mm, 1cm, 4cm,
10cm et 20cm) a été faite. Les résultats obtenus sont montrés dans les figures 5.16 à 5.19.
Dans la figure 5.16 on présente la variation des tensions maximales en différents points
de la surface de l’isolateur pour les différentes valeurs de la largeur de la bande sèche
utilisées.

15
V1
V2
10
V3
V4
5 V5
Tension (kV)

-5

-10

-15
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.15 Formes d'onde de tension pour différents points de l‘isolateur

Page 5.12
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

De cette figure on peut voir que plus large est la large est la bande sèche plus concentrée
est la tension sur la borne haute tension. Donc la partie proche de la bande devient plus
contraignée laissant dire que presque toute la tension d’alimentation est appliquée à la
bande sèche ce qui en accord avec le constat expérimental dans la littérature et avec la
figure 5.17.
Dans la figure 5.18 et 5.19 on présente les formes d’onde de la tension de la bande sèche
pour différentes valeurs de sa largeur et le courant à travers sa résistance respectivement
Les résultats de simulation prouvent que la chute de tension à travers la bande sèche est
proportionnelle à sa largeur. Ceci signifie que plus large est la bande sèche plus grande
est la tension à ses bornes. En outre, la présence de la bande sèche a comme conséquence
une différence de phase entre la tension à ses bornes et la tension d'alimentation (Fig.
5.17). Ainsi la résistance qui représente la section de la bande sèche devient plus grande
pour les grandes largeurs de bande sèche ce qui a conduit a des courant plus faible
montrés dans la figure 5.18. Le courant de fuite totale avec celui traversant la bande
sèche pour les largeurs 4cm et 10cm sont montré dans la figure 5.19

16
X = 1mm
X = 10mm
X = 40mm
X = 100mm
12 X = 200mm
Tension [kV]

0
0 8 16 24 32
Distance [cm]
Fig. 5.16 Répartition de la tension pour plusieurs largeurs de la bande sèche

Page 5.13
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

15
X=1mm
X=10mm
10 X=40mm
X=100mm

5
Tension (kV)

-5

-10

-15
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.17 Formes de la tension de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur

1,5
X=1mm
X=10mm
1,0 X=40mm
X=100mm

0,5
Courant (mA)

0,0

-0,5

-1,0

-1,5
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.18 Formes du courant de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur

Page 5.14
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

1,0
Courant total, 4cm
Courant total, 10cm
Courant bande sèche, 4cm
Courant bande sèche, 10cm

0,5
Courants (mA)

0,0

-0,5

-1,0
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.19 Formes du courant de la bande sèche pour plusieurs valeurs de sa largeur

5.5. Décharge à travers la bande sèche

La simulation de la décharge sur la bande sèche est réalisée en ouvrant premièrement

l’interrupteur S1 au même temps en fermant l’interrupteur S2 (qui était ouvert au

commencement) à 5ms. Le fonctionnement de ces deux interrupteurs simule la formation

d'une bande sèche. Puis, après un temps de 20ms par exemple, en fermant l’interrupteur

S3 pour une courte durée de 15ms pour simuler une décharge à travers la bande sèche.

Comme il peut être observé sur la figure 5.20, les formes d’ondes de la tension aux

bornes de la bande sont accompagnées par chute de tension et des pics de courants

comme montrés dans les figure 5.21 et 5.20.

Page 5.15
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

15
V1
V2
10 V3

5
Tension (kV)

-5

-10

-15
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.20 Variations la tension du cas de contournement de la bande sèche

3
Courant de bande
Courant total
2

1
Courant (mA)

-1

-2

-3
0 10 20 30 40
Temps (ms)
Fig. 5.21 Variations du courant de fuite du cas de contournement de la bande sèche

Page 5.16
Chapitre 05 CIRCUIT EQUIVALENT DE L’ISOLATEUR SOUS CONDITION DE POLLUTION

5.6. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons pu développer un circuit équivalent pour l’isolateur qui peut
être utilisé pour les cas sans et avec pollution moyennant l'introduction des modèles des
résistances non-linéaire de la bande sèche. Ses paramètres ont été identifiés en se basant
sur l’approche élément finis. Par ailleurs un modèle de la bande sèche basé sur le modèle
de neumarker est introduit dans le circuit conduisant ainsi à la prise en considération du
caractère non linéaire de la résistance de bande sèche. Nous avons implanté Ce circuit
équivalent dans le logiciel de simulation ATP/EMTP. Les résultats obtenus par cette
approche se sont montrés très prometteurs. Néanmoins dans un travail futur la mesure de
courant de fuite est fortement recommandée pour être comparé avec les résultats du
circuit équivalent.

Page 5.17
CONCLUSION GENERALE

La pollution des isolateurs est un facteur essentiel dont il faut tenir compte dans la
conception des équipements électriques de haute tension.
Pour mieux dimensionner les isolateurs, il est indispensable de connaître la sévérité de
la pollution des sites concernés. La connaissance de cette sévérité consiste à étudier les
différents paramètres qui définissent l’état de dégradation de l’isolation. Il n’en demeure
pas moins que trois années sont au minimum nécessaires pour déterminer la sévérité d’un
site.
La tension de contournement d’un isolateur pollué dépend essentiellement de la
conductivité du dépôt polluant ainsi que de la répartition de la couche de pollution sur la
surface isolante. La connaissance de ce degré de pollution est par conséquent, une
condition préalable et indispensable pour apprécier le niveau de l’isolement des ouvrages
installés sur site, en vue de dimensionner convenablement l’isolation.

Après avoir examiner les concepts fondamentaux et les informations d’ordre générales
sur les isolateurs et le phénomène de pollution ainsi que l’influence du milieu extérieur
sur la vie des isolateur, nous avons mené une recherche bibliographique qui nous a
permis d’explorer les principaux modèles statiques et dynamiques, ainsi que de citer
certains mécanismes et critères de propagation de la décharge sous tensions continue,
alternative.
La plupart des modèles traitent le problème de manière statique et reposent sur modèle
proposé par Obenaus. Ils traitent le phénomène de contournement sous un aspect global
en lui associant des critères d’extension se basant soit sur le champ électrique, soit sur
l’énergie ou encore la puissance dissipée. Les principaux critères de propagation
rencontrés dans la littérature ont été établis sur la base de conditions faisant intervenir
soit l’impédance vue des électrodes, soit le courant, soit le champ électrique, soit la
puissance ou encore l’énergie fournie par la source.

Page 5.1
CONCLUSION GENERALE

Dans un travail d’expérimentation réalisé au laboratoire Haute tension de l’université de


Bejaia, beaucoup d’essais sous différentes conditions de pollution ont été réalisés. Il
résulte de cette étude que la rigidité diélectrique de l'isolateur est plus faible en tension
continue, la répartition de la pollution a donne une rigidité diélectrique plus faible que
celle obtenue en pollution non uniforme
La tension de contournement diminue de manière non linéaire. Pour des conductivités
relativement élevées, la tension de contournement est légèrement affectée par
l’augmentation de la conductivité de la couche de pollution, pour les différentes
conductivités utilisées.
La partie réservée à la simulation avait pour but principal l’étude de la distribution de
tension le long de l’isolateur silicone sous des conditions de pollution. Nous nous
sommes intéressés essentiellement à l’influence de la formation de la bande sèche. Les
résultats obtenus ont montré que l’augmentation de la conductivité de la couche polluée
favorise la distribution non-uniforme de la tension le long de la surface de l'isolateur en
silicone. De plus nous avons pus développé un circuit équivalent pour l’isolateur sous
conditions de pollution. Ses paramètres ont été identifiés en se basant sur l’approche
élément finis. Par ailleurs un modèle de la bande sèche basé sur le modèle de neumarker
est introduit dans le circuit conduisant ainsi à la prise en considération du caractère non
linéaire de la résistance de bande sèche. Nous avons implanté Ce circuit équivalent dans
le logiciel de simulation ATP/EMTP. Les résultats obtenus par cette approche se sont
montrés très prometteurs. Néanmoins dans un travail futur la mesure de courant de fuite
est fortement recommandée pour être comparé avec les résultats du circuit équivalent.
D’autres part la représentation en tridimensionnels des isolateurs est un autre point que
nous recommandons pour prendre d’autres facteurs en considération afin de contourner
tous les problèmes rencontrés dans l’exploitation des réseaux électriques haute tension lié
à cet équipement fondamental.

Page 5.2
Annexe A

Cas sans formation de la bande sèche.


fem.sdim = {'r','z'};
% identification de la géométrie du problème
fem.geom=geomcsg(fem);
% conditions limites
bnd.V0 = {0, 0, 0, 40000, 0};
bnd.type = {'ax','cont','n0','V','V0'};
% coefficients EDP
equ.sigma = {1, 1e-14, 1e-12};
equ.epsilonr = {1, 4.6, 12.1};
% constants
fem.const={...
'Ls' = 0.889,
'n' = 0.6};
% Multiphysics
fem=multiphysics(fem);
% Extend mesh
fem.xmesh=meshextend(fem);
% Solve problem
fem.sol=femstatic(fem, ...
% Plot solution
postplot(fem, ...
'contdata',{'V','cont','internal','unit','V'}, ...
'contlevels',20, ...
'contlabel','off', ...
'contmap','cool(1024)', ...
'title','Isovaleur: Potentiel électrique [V]', ...
I1=postint(fem,'V',...'dl', 35, ... 'edim',1); postint(fem,'V',...'dl', 10, 'edim',1);. postint(fem,'V', ...'dl', 31...
'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 8,...'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 27, ...'edim',1);Postint(fem,'V', ...'dl', 6,
...'edim',1);postint(fem,'V', .. 'dl', 21, ..'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 4,... 'edim',1);
% Integration des subdomains
I2=postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[12]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[6]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[11]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[5]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[10]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[4]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[9]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[3]);
Wes= postint(fem,'(We)*2*pi*r*…..
...'edim', 2, …..
'dl',[28]);
I3=postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[32]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[30,31]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[29]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[28]);
n=fem.const{8};
Ls=fem.const{6};
Rsp=1/(0.000105);
Va=max(fem.sol.u)-min(fem.sol.u);
gs=1/n;
Ll=[0.022; 0.0221; 0.0223; 0.0225];
for j=1:4
We(j)=I2(j);
Vs(j)=I1(j);
Cs(j)=2*We(j)/[Vs(j)*Vs(j)];
Cpol=2*Wes/(Va^2);
Rpol=Va/(I3-100*pi*Va*Cpol);
Rs=Ll*(Rpol/Ls);
Cpol1=Ll*(1/(Cpol*Ls));
end
Cs
Rs
Annexe B

Cas avec formation de la bande sèche.


fem.sdim = {'r','z'};
% identification de la géométrie du problème
fem.geom=geomcsg(fem);
% conditions limites
bnd.V0 = {0, 0, 0, 40000, 0};
bnd.type = {'ax','cont','n0','V','V0'};
% coefficients EDP
equ.sigma = {0.000105,1,0.02,1e20,'((45*0.01)^1.11)/((V+1)^2.8)',1e-14};
equ.epsilonr = {1000,1,3.9,1,1,4.6};
% constants
fem.const={...
'Ls' = 0.889,
'X', Bs,...
'A', 70,...
'n', 0.6};
% Multiphysics
fem=multiphysics(fem);
% Extend mesh
fem.xmesh=meshextend(fem);
% Solve problem
fem.sol=femstatic(fem, ...
% Plot solution
postplot(fem, ...
'contdata',{'V','cont','internal','unit','V'}, ...
'contlevels',20, ...
'contlabel','off', ...
'contmap','cool(1024)', ...
'title','Isovaleur: Potentiel électrique [V]', ...
I1=postint(fem,'V',...'dl', 35, ... 'edim',1); postint(fem,'V',...'dl', 10, 'edim',1);. postint(fem,'V', ...'dl', 31...
'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 8,...'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 27, ...'edim',1);Postint(fem,'V', ...'dl', 6,
...'edim',1);postint(fem,'V', .. 'dl', 21, ..'edim',1);postint(fem,'V', ... 'dl', 4,... 'edim',1);
% Integration des subdomains
I2=postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[12]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[6]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[11]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[5]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[10]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[4]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[9]);
postint(fem,'2*pi*r*(We_emqv)', ...
'dl',[3]);
Wes= postint(fem,'(We)*2*pi*r*…..
...'edim', 2, …..
'dl',[28]);
I3=postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[32]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[30,31]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[29]);
postint(fem,'2*pi*r*(normJ_emqv2)', ...
'dl',[28]);
I4=postint(fem,'Vz','edim', 1,'dl',[31],'intorder',4) ;

'Ls' = 0.889,
'X', Bs,...
'A', 70,...
'n', 0.6};
Rsp=1/(0.000105);
Va=max(fem.sol.u)-min(fem.sol.u);
gs=1/n;
Ll=[0.022; 0.0221; 0.0223; 0.0225];
for j=1:4
We(j)=I2(j);
Vs(j)=I1(j);
Cs(j)=2*We(j)/[Vs(j)*Vs(j)];
Cpol=2*Wes/(Va^2);
Rbs=(((I4)^m)*((A*X)^gs));
Rpol=Va/(I3-100*pi*Va*Cpol);
Rs=Ll*(Rpol/Ls);
Cpol1=Ll*(1/(Cpol*Ls));
end
Cs
Rs
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R. 5
‫ رب  ) ا (ازل‬+ ‫ ا‬,‫  ﻡ‬-  ./‫ض أ‬2 ‫ا ا‬34 ‫ ا   و‬5( ‫ ا‬67 ‫ (ث (ازل‬5 ‫ هة‬: ‫ا ا < درا‬3‫ض ه‬/:‫ــ‬
‫ﺏ = و‬46 ‫ واﻥ@ ر ا ?(س ا‬B ‫ﺡ‬C‫ ا‬5(5 ‫ س‬D  - - ‫ ا‬E3‫ ه‬F.G5‫ و‬/ +‫ ﻡ ة ﺏ‬,‫ ا ﺡ‬H ‫ ﻡ‬+‫ ا   ﺏ‬5( ‫ ا‬I‫  ﺏ‬B  ‫ا‬
‫ي‬I ‫ ا  زل ا‬M )  = ‫ﺏ‬46 ‫ ا ?< ا‬H/H5‫ و‬5( ‫ ا‬N/‫(ز‬5 ) ‫ إ‬.D5 (FEMLAB 3.4)  ‫ ه‬. ‫ ا‬K . ‫ ا‬J‫ﺏ  ل ﺏﻥ ﻡ‬
K . ‫ ا‬J‫  ﺏﻥ ﻡ‬4  <U ‫ ا‬J= . ‫ ا‬. D .  D ‫ة‬H ‫ ﺏ  ل‬P ‫ ﻥ  ا  زل ﻡ (ث وذ‬R ‫وا‬ G‫و ) ا  زل ﻥ‬S‫ ا‬,  ‫ ﺡ‬
 = ‫ﺏ‬46 ‫ ا‬6@ ‫دﺥ ل ا‬X‫ ﺏ‬.D  ‫ﺥ‬S‫  و ا‬B  ‫ﺏ =  ا  ﺙ  (ازل ا‬46 ‫ ا‬6@ ‫(ﻥ ت ا‬6‫ ﺏ ف  ) ﻡ‬. F  ‫ ه‬. ‫ا‬
‫را‬H‫ ﺏ‬. F (EMTP) ‫ ﺥ\ل‬,‫ ﻡ‬4  <U ‫ ا‬J= . ‫( وا‬EMTP) ‫(اه ا  ﺏة‬Z ‫ ص ﺏ‬I ‫ ا‬J‫ ﺏ (ازل  ا ﻥ ﻡ‬K I ‫ا‬
.‫] ا  (ﺙ‬B . ‫   ا‬B  ‫ (ك ا (ازل ا‬
ATP- ، COMSOL Multiphysics ، FEM ،‫ ا  آ ت‬، D ‫ ﻥ‬،B ‫ﺡ‬C‫ ا‬5(5 ،‫ ا  (ث‬، B  ‫ ا (ازل ا‬: ‫آ ـ ت ﻡ_ ﺡ ـــ‬
.  ‫   ت‬،‫  ت‬D ،EMTP
Résumé : Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier le phénomène de pollution des isolateurs haute
tension à isolation synthétique. Pour cela, nous avons effectué une série d’essais sur un isolateur en
silicone au laboratoire haute tension de l’université de Béjaia. Les essais concernent la tension de
contournement et le développement de l'arc électrique à la surface de l’isolateur en absence et en présence
de la couche de pollution qu’elle soit uniforme ou non et cela pour différentes conductivités. En utilisant
la méthode numérique des élements finis, le modèle géométrique de l’isolateur a été implanté dans le
logiciel COMSOL Multiphysics 3.4 et la distribution du potentiel et du champ électrique le long de cet
isolateur est obtenus en tenant compte de la pollution.
Ainsi un circuit équivalent formé de capacité et de résistance, qui tient compte des propriétés de
l’isolateur a été dérivé et ses paramètres identifiés. Sous les conditions de pollution humide, les couches
déposées sur l’enveloppe de l’isolateur deviendront conductrices et auront comme conséquence une
redistribution de la tension. Le circuit équivalent a été implanté dans l’ATP/EMTP et des résultats
satisfaisant ont été obtenus.
Les résultats obtenus par les mesures et la simulation nous ont permis de contribuer à l’étude du
comportement de l'isolateur dans les zones polluées.
Mots Clés : isolateur synthétique, pollution, contournement, conductivité, simulation, ATP-EMTP, MEF,
COMSOL Multiphysics , mesures, haute tension

Abstract: In this work, we intend to study the phenomenon of HV polymeric insulators pollution. For
this, we did a set of tests on a silicone insulator, in High voltage Laboratory of Bejaia university. The tests
concern the flashover voltage and the development of the electric arc on the surface of the insulator in
absence and in presence of a layer of pollution. For different conductivities, The pollution layer could be
uniform. Using the numeric finite element method, the geometric model of the insulator has been
implanted in COMSOL Multiphysics 3.4 software. The potential distribution and the electric Field along
this insulator is obtained with and without pollution.
From this stage an (R-C) equivalent network, that take into account the properties of the insulator has
been derived and its parameters identified. Under the conditions of humid pollution, the layers deposited
on the envelope of the insulator will become drivers and will have like consequence a voltage
redistribution.
The equivalent network has been implanted in the ATP/EMTP and satisfactory results have been
obtained.
The obtained results by the measurements and the simulation allowed us to contribute to the study of the
insulator behavior in the polluted zones.
Key Words: polymeric insulator, pollution, flashover, conductivity, simulation, ATP-EMTP, FEM,
COMSOL Multiphysics, measurement, High Voltage.

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