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LA CONFUSION,
un outil thérapeutique

LA RESISTANCE :
Un sens donné à des faits
par le thérapeute
A lire à ce sujet :
Stratégies en psychothérapie, de Jay Haley :
Chapitre « Les manœuvres réciproques de l’hypnotiseur et de son sujet »

Docteur Yves DOUTRELUGNE


Médecin – Psychothérapeute

NOTE PRELIMINAIRE.
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, enregistrée par n’importe quel moyen ou transmise sous
quelque forme que ce soit ou par n’importe quel moyen- électronique, mécanique, photographique ou disque- sans
l’autorisation préalable de l’éditeur.
D/2008/Dr Yves DOUTRELUGNE, éditeur

Edp/ syllab hypnose /confusion


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UTILISATION DE LA CONFUSION

Utilisation de la CONFUSION dans la communication hypnotique

- Intérêt.

1. Les petits « outils »

2. Sur quels éléments confusionner ?

a) latéralité et espace,

b) temps,

c) mots,

d) couleurs,

e) chiffres,

f) âge, sens, formes, rôles, gestes et comportements, doute et


challenge

3. La confusion en début d’induction.

« Peu » de théorie…goûtons donc les exercices !

A./ Histoire sans but et sans fin

B./ début d’induction

C./ autres outils.

Edp/ syllab hypnose /confusion


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Nous reparlerons de la confusion dans la communication hypnotique et non-explicitement


hypnotique.
Nous la rencontrons chez nos patients, qu’ils en soient conscients ou non.
Nous l’utiliserons dans et hors hypnose (et peut-être dans et hors contexte thérapeutique : entraînons-
nous avec des personnes saines !)

La confusion est un mode de communication : il y a des personnes naturellement confuses,


habituellement ou occasionnellement. Le thérapeute rencontre donc la confusion chez l’autre,
spontanément.

Parfois dans un contexte « normal », parfois dans une pathologie avérée.

La thérapie éricksonienne n’explique pas : la confusion non plus, au contraire.

Notre culture nous incite davantage à comprendre qu’à être confus.


Nos études ne nous ont pas préparés à être confus : nous avons donc tout à apprendre, jour après
jour dans notre pratique. Apprendre à se laisser à être confus. L’accepter. Ne pas chercher à se
corriger. Ex : vous ne devez pas chercher à ne pas comprendre ce que je n’ai pas dit…
Cette confusion, plus on la pratique, plus on y croit, plus on la sent…plus elle est persuasive, plus elle
marche.

Les thérapies classiques étiquettent la confusion comme un symptôme, repris dans divers
syndromes ; les thérapeutes classiques n’utilisent pas la confusion dans leur travail : sa connotation
est péjorative.
La thérapie éricksonienne utilisant par moments ce mode de communication – dans et hors de
l’induction de transe - - est ainsi une fois de plus hérétique par rapport aux classiques…
Et le patient « habitué » à la communication thérapeutique est évidemment surpris : les autres ne font
pas ça, eux !

Il s’agira, au cours de l’interaction, de passer à des niveaux de logiques différents.

Nous ne l’utiliserons que dans la mesure où elle est utile thérapeutiquement.

Par exemple : pour l’induction, pour l’approfondissement, pour l’analgésie rapide, pour faciliter
l’amnésie.

Ceci dit, il ne faut pas en faire de trop : la confusion faite pour le plaisir d’en faire, cela n’a pas de
sens… Il faut aussi pouvoir s’arrêter, ne la pratiquer que quand elle est utile.

Les 3 histoires d’Erickson : - le coin de la rue,


- les 2 expériences de laboratoire,
- qu’avez-vous mangé hier midi ? : la régression dans le temps.

LA CONFUSION C’EST …
 le désordre
 ne plus s’y retrouver, perdre ses points de repères
 une perte ou absence de clarté, de sens
 une distraction
 une défocalisation
 parfois proche de l’humour… l’humour utilise la confusion, les changements de niveaux logiques
 une rupture dans un continuum, dans ce que l’on attendrait : on perd le fil
 une méprise
 « je suis confus » signifie aussi « je m’excuse »
 la confusion peut diminuer la résistance

Edp/ syllab hypnose /confusion


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 la confusion peut augmenter la résistance, surtout si elle confine à l’ironie, qui est une forme
d’agressivité, de position haute
 la confusion peut naître d’un changement de niveau, d’un changement de style, d’un changement
de ton, d’un changement de rôle,…
 elle peut être momentanée ou permanente
 elle est un « jeu relationnel ».

NOUS LA RETROUVONS…

 dans des mutismes, des comportements hystériques (aphonie H, ça va et ça vient, répondre ainsi
qu’à une agression, gare du Nord : donner la main, etc…)
 des erreurs grammaticales (c’est l’histoire d’une femme qui se croyait tout neuf : buvez Contrex)
 des phrases inachevées (c’est alors qu’il vit son…..d’ailleurs, c’est toujours comme cela que…)
 des phrases achevées d’une façon imprévue (ne pas mélanger les torchons et les éponges)
 dans l’étrangeté d’un langage spécialisé ( en informatique, on parle de mémoire, de souris, de
puces…)
 dans les états de conscience modifiés de la vie de tous les jours ( every day trance), comme le
rêve éveillé ( impression de déjà vu, etc…)
 dans la SURPRISE
 les abstractions répétées, la logorrhée, les négations répétées,…

La pathologie fourmille d’exemples : pour n’en citer que quelques-uns uns,

 LE PSYCHOTIQUE et :
 son incohérence Verbal – Non Verbal (rit en parlant d’un décès,…)
 je n’ai plus d’influx dans mes gênes
 et ses délires

 L’OBSESSIONNEL et :
 je ne suis pas sûr d’avoir éteint,
 ai-je le droit (ai-je raison) d’avoir cette idée ?
 si je pense ça, est-ce que ça ne va pas se produire ?

 L’ACCES MANIAQUE
 absence de convention sociale, familiarité,
 jeux de mots, coq à l’âne, reprendre un mot.

LES PETITS OUTILS


1 MELER UNE LOGIQUE CONSCIENTE À UNE LOGIQUE
INCONSCIENTE :

DISSOCIATION C/I :
« Votre conscient peut faire ceci (écouter les bruits de la rue) , pendant que votre inconscient peut
faire cela ( écouter ma voix, commencer un travail de recherche concernant votre problème ).
Ceci est un langage tout à fait spécifique aux hypnothérapeutes, qui peut vous paraître assez simple,
alors qu’il n’est pas évident pour l’autre : se dire qu’en lui il y a 2 parties, dans le thérapeute idem,
dans le conjoint idem…

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Se dire que l’on travaille à 4 ou 6 parties suivant que l’on est 2 ou 3 personnes en interaction…

PRESCRIPTION DE TACHES C/I :


Demander au niveau conscient d’écrire ce qu’il vit dans un cahier jaune et en même temps
développer un symptôme, une maladie de peau, des démangeaisons inconsciemment…

DOUTE C/I :
Vous dites vouloir arrêter de fumer, consciemment : mais voulez vous arrêter inconsciemment ?
Votre inconscient le veut-il aussi ?

2. CHANGER ( UN PEU ) UNE PHRASE CONNUE :


Ex : - qui vole un bœuf vole un œuf. Non ! qui vole un œuf. Non ! qui vole un veuf vole un bœuf…

-un chien vaut mieux que deux tu ne l’auras pas,


-il n’y a que le 2e pas qui coûte,
-tout ce qui bouge n’amasse pas mousse,
-cela se prononce comme ça s’écrit,
-on ne fait pas d’omelette dans l’oreille d’un sourd,
-ça se lit comme un mouchoir de poche,
-la nuit, tous les chiens sont blancs, le jour, tous les chats sont gris,
-boira qui a bu,
-tout revers a sa médaille.

3. LE COQ À L’ANE : (non sequitur) : cfr Romain Bouteille (vidéo)


Erickson disait « BY THE WAY … », ce que nous traduirons par :

-tiens, à propos…
-ça me fait penser à…
-tiens, justement,…
-cela me rappelle…
alors qu’il n’y a pas de lien entre les deux idées présentées (entre 2 métaphores par exemple).

4. COMME VOUS ME L’AVEZ DIT TOUT À L’HEURE… :


Alors que la personne n’a pas dit cela.

Ou « comme je vous le disais tout à l’heure », alors que je ne l’ai pas dit.
« Comme vous l’avez fait il y a un mois, six mois, un an… », lors de notre dernière rencontre…
« Si vous voulez »…, que vous le vouliez ou non…

Ou au contraire, répéter les mêmes choses, les mêmes questions :


-« je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais la semaine prochaine je ne serai pas là », alors que je l’ai
déjà dit trois fois.
-Quel est votre prénom ? Albert.
15 minutes plus tard : quel est votre prénom ? Albert.
Il y a des gens qui font cela très naturellement…

La certitude de mon affirmation,


le côté naturel de mon questionnement
sèment le DOUTE dans l’esprit de l’autre :
est-ce que je l’ai dit ? Oublié ? Tiens, il a dit ça et je ne m’en souviens plus…

Rappel : les parenthèses, dans l’amnésie structurée.

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5. RÉPÉTER LES MÊMES QUESTIONS, LES MÊMES CHOSES


« Je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais je ne serai pas là la semaine prochaine ».
« Il fait que je vous dise que je ne serai pas là… »
Sortir de transe : distraire crée l’amnésie, patient désorienté.
Saucissonner la séance : les « redites » annulent ce qui a été dit entre elles et amènent l’amnésie.

6. DÉCALAGE ENTRE LE LANGAGE VERBAL ET NON VERBAL


Ex : Rodez.

-« Asseyez-vous à ma droite » (en montant la gauche)


-« Vous avez raison » (en faisant non de la tête)
-« Vous avez 3 solutions » (en montrant 4 doigts).

7. MÊLER DES SENSATIONS DIFFÉRENTES


« Je ne sais pas si vous avez bien senti ce que j’ai dit
vous voyez bien ce que vous avez entendu hier ».
-On ne voit plus ce qu’on dit.
-Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un aveugle.
« J’ai bien vu ce que tu as dit, mais je n’ai pas entendu ce que tu as écrit ».
Ex : dans la douleur, l’élément de la confusion dans les registres sensoriels du patient prépare le
travail sur la douleur. ?
Voir et entendre la douleur.

8. PLUSIEURS NÉGATIONS SUCCESSIVES


Je ne sais pas si votre inconscient va éviter de taire au conscient ce qu’il ne doit pas savoir.
Se souvenir d’oublier ou d’oublier de se souvenir.
On ne peut pas toujours – et même jamais – éviter de l’éviter.

9. APPOSITION DES OPPOSÉS


Exercice sur thème : concernant les enfants, les ados, la famille, l’espoir, la joie, la sérénité, le futur, la
confiance, l’amour, le travail, le couple, l’argent, le respect des parents, la fidélité à l’éducation reçue
le changement ou la constance, etc…

10. LA SURPRISE ET LA DISTRACTION


Gerald et la prise de sang,
Les 3 desserts,
Voler un sac,
Serrer la main,
Le café et l’addition.

Le docteur qui pleure quand l’enfant pleure (surprise, inversion de rôle, double lien)

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Le médecin qui se couche par terre ou sort de son cabinet.

Je prends la main, lève l’avant-bras et demande de fermer les yeux pour un petit test, un petit jeu…,
pour voir comment évolue votre respiration…

En fin de première hypnose : vous êtes venu en voiture ? Quelle voiture ? De quelle couleur ? (pour
favoriser l’amnésie). Vous avez remarqué ce cadre chinois ?

Vous aimez les animaux ? La glace aux fraises ?

SUR QUELS ÉLÉMENTS PEUT-ON


CONFUSIONNER LE SUJET ?

1. LATÉRALITÉ ET ESPACE
Dissocier un bras, endormir le corps, pas la tête.

-Erickson raconte qu’une secrétaire ne peut plus écrire avec la main droite. Elle était tellement
confuse dans la latéralité qu’à la fin elle avait deux mains gauches.
E. lui dit qu’elle peut écrire avec cette main gauche là (en montrant la droite) car elle n’avait plus de
main droite.
-Etre gauche avec la droite ? Droitier du pouce ? 11 doigts aux mains ? (tu crois ? tu as raison de dire
que… est-ce que tu crois que j’ai dit…)

LE TOUCHER DANS LA CONFUSION.

2. TEMPS
Erickson : « Qu’avez-vous mangé hier ?
- mélanger du temps présent avec du passé, du futur.
Ex : bons moments, « Qu’avez-vous mangé hier ? » cf. Erickson.
- contracter le temps
- augmenter le temps
- diminuer le temps de douleur, de l’angoisse, de la dépression
- augmenter le temps de confort
- les souvenirs : « Vous avez dit la dernière fois que vous étiez au bord de la mer… »

3. MOTS
- accorder ou retirer de l’importance à certains mots
changer les inflexions de la voix.
- Changer l’importance émotionnelle attachée à certains mots.
Ex : un mot, utilisé comme ancrage
Contemporain de quelque chose (un fait, une idée,…) ; ex : SNOWBALL, veau (d’Erickson),
éléphant rose

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Noms propres :
- confondre 2 prénoms, les employer l’un pour l’autre.
- qui a changé de prénoms, de surnom lors d’un virage de sa vie
- appeler autrement la personne avec laquelle on travaille

Jeux de mots (maux ?)


Phrase (volontairement) agrammaticale :
- Contrex ; C’est l’histoire d’une femme qui se sentait tout neuf.
- Vivement ce soir…R.T.L.
- En anglais : mettre main gauche derrière Which is left (qui reste)
- Etre gauche de la main droite
- Pas besoin d’aller en transe…now (contradiction)
Erreurs
Faire semblant de mal comprendre :
- Comment votre bras (lévité) se sent-il différent ? It tingles
- Erickson : It’s single (Il se détache)
- Patient (doute) : oui, maintenant, il se détache.
- Grommeler pendant le shake hand

4. COULEUR : VERIFIER LES FORMES


Couleur-objet
Travailler la douleur en la comparant à une couleur : augmenter, puis diminuer, puis confusionner.
On change l’appréhension de la douleur, du symptôme car on a changé ce à quoi on l’a lié ;
LIER LA DOULEUR A QUELQUE CHOSE QU’ON PEUT MODIFIER (confusionner)
Douleur d’épaule : Quelle couleur (forme ?) ?
- rouge
- sombre ou clair ?
- comme quoi ?
- est-ce que vous ne trouvez que cette couleur change un peu ? (doute, confusion)

« Je confonds facilement le rouge et le vert »


« Moi, j’ai su à 12 ans que…
« Et vous ? vous avez 28 ans m’avez-vous dit ?
(elle n’a rien dit…) etc

5. LES CHIFFRES
1) liés au symptôme (comme couleur)
2) Patient : est-ce que ça va me côuter cher ?
Thérapeute : oui ! (1ère surprise) Quand on change, ça côute cher.
1200 F, en pièces de 50 F
P : c’est de la blague ?
T : non, j’essaie de travailler sérieusement. J’aurais pu demander des pièces de 5 F
P : (Je ne vais pas insister… ! ! !)
T : Est-ce que vous croyez que ça m’arrange, moi, d’avoir des pièces de 50 F ?
P rit.
T engueule : vous êtes déprimé : vous n’avez pas à rigoler !
Combien il y en a à vous ? (Sortir de son lit pour acheter)
(Interdiction : je n’ai pas demandé de sortir)
plus il vient avec des pièces à lui, plus il sort, donc moins il déprime : ça gradue son
changement !
Avec ce comptable, je continue à travailler avec les chiffres, éminemment significatifs pour lui.

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6. AGE
Chez les enfants, très important.
Confusion entre les âges par rapport au comportement
-pipi au lit (=3ans)
-écrit et lit très bien
=confusionner
- prescription : avoir des boutons (comme à 16 ans quand elle en a 20)

7. LES SENS
Chaleur, froid,… toute la forme
Hallucine

8. LES RÔLES
Du patient et du thérapeute (vous m’avez hypnotisé, dit le thérapeute)
Patient et conjoint

9. GESTES ET COMPORTEMENTS
avoir l’air confus
mettre quelque chose à l’envers
prendre la jambe
toucher le genou
frotter le dos de la main pendant le « shake hand » en fixant les yeux.

10. LE DOUTE EST UN CHALLENGE


Pour vérifier le patient doit faire le contraire (c’est –à- dire, ce que le thérapeute demande)
Ex. Vos yeux sont-ils ouverts ? Etes -vous sûr ? Encore ? Et maintenant ?
Est-ce qu’ils sont en train de se fermer ?
Patient : pas encore
T : Vous êtes sûr ?
Et le patient les ferme.

EXERCICES.

1./ HISTOIRE SANS BUT ET SANS FIN.

= exercice de confusion
= induction par histoire sans fin. Respecter le pacing

2./ EN GUISE D’INDUCTION…


Nous allons utiliser :
-Colonne de gauche : quelques idées que l’on évoque en début d’induction :
◊ je vais vous PARLER
◊ nous allons COMMENCER
◊ vous allez faire un APPRENTISSAGE
◊ élargir CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
◊ en utilisant CONSCIENT et INCONSCIENT

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◊ et D’AUTRES PARTIES DE VOUS


◊ pour CHANGER
◊ en passant par un ETAT DIFFERENT
◊ dont vous pourrez OBSERVER LES DIFFERENTES SENSATIONS.

On pourra continuer à évoquer d’autres idées qui construisent le fil de la séance.

-Deuxième colonne : les synonymes, les opposés, les


complémentaires.
des mots alignés auparavant, de façon à pouvoir les varier dans le discours
Par exemple : parler, causer, dire, énoncer, m’exprimer, etc…

-Troisième colonne options, les choix, les variétés.


Par exemple : parler suivant tel ou tel rythme, à telle telle telle ou telle vitesse, sur tel ou tel ou tel ton,
etc …

Parmi eux, il y aura des opposés, des couples complémentaires : vite et lentement, conscient et
inconscient que l’on pourra CROISER.

Par exemple :
« je me demande si votre inconscient apprendra plus vite que votre inconscient ou si votre inconscient
n’apprendra plus lentement »

3./ UTILISATION D’AUTRES OUTILS.

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La Résistance :

Un sens donné à des faits


par le thérapeute

A lire à ce sujet :
Stratégies en psychothérapie, de Jay Haley :
Chapitre « Les manœuvres réciproques de l’hypnotiseur et de son sujet »

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LA RESISTANCE EN HYPNOSE ET EN THERAPIE BREVE :


COMPARAISON, FILIATION
Le Petit Larousse définit ainsi le mot résistance : qualité d'un corps qui réagit CONTRE
l'action d'un autre corps.
En thérapie, le mot résistance indique bien clairement que le sujet est entrain de s'opposer à
l'action du thérapeute. Sa connotation est péjorative.

Il s'agit donc d'un bras de fer où 2 forces s'opposent , l'une étant qualifiée de résistante par
rapport à l'action de l'autre. Il s'agit donc d'une escalade SYMETRIQUE.

Pour Erickson, la résistance est une information , un matériau , apporté par le patient dans le
travail thérapeutique : c'est un moteur et non un frein. Le mot résistance n'a donc pas chez lui
la connotation négative qu'il peut avoir ailleurs. C'est pourquoi les Ericksoniens parlent
volontiers de travail AVEC les résistances, et non contre les résistances. Il consistera à
rechercher la complémentarité , en évitant la symétrie.

Ils considèrent qu'il y a TOUJOURS une résistance.... parce qu'il y a toujours


AMBIVALENCE dans nos motivations, ne serait-ce que parce que tout changement comporte
un aspect inconnu plus ou moins effrayant. C'est comme un "OUI, MAIS."

Erickson définit la résistance comme une simple mauvaise habitude ou mauvaise attitude qui
empêche le patient d'employer ses propres ressources.

Elle peut être consciente : je ne veux pas entrer en transe


ou inconsciente : le patient dit "je veux..." et ne parvient pas à son but, illustrant clairement
son ambivalence.

LES MANIFESTATIONS les plus habituelles de cette résistance, lors de l'induction de l'état
hypnotique, sont :

1° Il ne se passe rien.
2° Le sujet fait le contraire de ce qui lui est suggéré : exemple : catalepsie plutôt que
lévitation, ou l'inverse.
3° non verbal incongru par rapport à ce qui est suggéré : agitation, distraction, etc...
4° patient hyper coopérant, dépassant les suggestions du thérapeute : exemple : l' hystérique"
qui ne se réveille pas".

LA RESISTANCE NAIT d'un phénomène circulaire : dans l'interaction, patient et thérapeute


peuvent participer au bras de fer ou y mettre fin.

° Le sujet peut résister par


-un manque (ou une mauvaise qualité) d'information entraînant craintes et doutes,
- par insuffisance ou ambivalence de motivations,
- ou par besoin de lutte ou d'opposition.

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° Le thérapeute peut alimenter circulairement cette résistance


par besoin de symétrie, position haute, "détention d'un savoir", ou d'un pouvoir , par le biais
de suggestions trop directes, d'affirmations brutales, d'ordres plus ou moins déguisés.
Les suggestions indirectes étant moins reconnues par le sujet suscitent moins de résistances.

° La résistance peut être aussi induite expérimentalement :


Erickson proposait des billes de couleurs à un enfant en lui disant "je sais déjà quelle bille tu
vas choisir" et il lui énumérait les différentes billes qu'il tenait dans la main... sauf une ... que
l'enfant choisissait.

COMMENT ERICKSON ET PALO ALTO TRAVAILLENT-ILS


AVEC LA RESISTANCE ?

1./ LA POSITION BASSE

Le NON-SAVOIR et le NON-POUVOIR se marient difficilement à la directivité , laquelle


relève d'une position haute .

Au cours de l'induction ,un éricksonien dira, par exemple :

- " Je ne sais pas comment cette détente - qui très progressivement s'installe en vous - peut
commencer à se manifester : certains ressentent plutôt un engourdissement , un
endormissement , un fourmillement; d'autres une chaleur, certains plutôt une fraîcheur, ou
une lourdeur, parfois une légèreté; ou même autre chose ... Et je me demande si vous allez
ressentir plutôt ces tout premiers signes déjà maintenant ou tout à l'heure ; je serai curieux de
savoir si vous le ressentez plutôt dans une main ou dans un pied , ou ailleurs ...
Et vous seul savez si ces sensations sont un peu plus fortes à gauche qu'à droite du corps ...."

Il aura ainsi aligné successivement " je ne sais pas ",


"je me demande",
"je serai curieux de savoir si "
"vous seul savez ..."
tout en enfilant de nombreuses suggestions, évocations, dites "ouvertes" ...

C'EST UNE POSITION DE NON-SAVOIR.

L'école de Palo Alto en retiendra :


qu'il est impossible de faire un bras de fer tout seul,
qu'un combat cesse faute de combattants,
qu'en affirmant rien on ne risque pas d'être contredit....

Ce qui n'empêche pas d'évoquer , suggérer , proposer de nouvelles images, de nouvelles


expériences , de nouveaux cadrages , mais pas de front , pas de face , " one step remove "
comme ils disent...

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Jay Haley décrit fort bien :

- la SYMETRIE de la relation quand le patient est dit résistant,


- et la COMPLEMENTARITE de la relation quand le client obéit aux suggestions de
l'hypnothérapeute.

Monsieur de la Palisse aurait dit que pour obtenir une réponse aux suggestions présentées, il
faut éviter une escalade symétrique et obtenir du patient une réponse complémentaire.

Nous venons de voir que la position de non-savoir pouvait nous y aider.


Allons plus loin dans cette démarche de POSITION BASSE.
L' un des professeurs d'Erickson ne disait il pas :
"Erickson ,vous susciterez l'attention des femmes , vous ne ferez pas peur aux hommes : vous
serez un bon thérapeute"....
Le simple fait de consulter un thérapeute paralysé dans une chaise roulante, c'était déjà
prendre une fameuse distance par rapport à son propre problème ...
Et Erickson, lui-même, savait se saborder face à un patient très résistant , en épuisant des
"trucs et ficelles " éculés , laissant ensuite la place à un élève présenté comme
particulièrement compétent ... Au diable l'amour-propre ...pourvu que ça marche!

Le thérapeute bref prendra une POSITION BASSE dans son interaction avec son client , une
même position de non-pouvoir ,
de non-compréhension (comme Columbo dans le feuilleton télévisé ..)
de non-savoir .
Il se permettra des U-TURN , retour à 180° en marche arrière quand le thérapeute verra qu'il a
fait fausse route....
Position de grande modestie , essentielle quoique difficile face aux "coupeurs de tête" , ces
patients qui déambulent de salle d'attente en salle d'attente, les scalps des nombreux
thérapeutes précédents à la ceinture ..

2./ LA REDEFINITION ET LE PARADOXE .



Dans l' induction, Erickson acceptera le comportement de résistance du patient qu'il
REDEFINIRA comme une coopération et non comme une opposition.
Exemple : Quand le patient sentira son bras lourd plutôt que léger ou entrain de léviter,
Erickson dira "c'est très bien, vous êtes déjà plus loin que je ne le pensais."

°
En thérapie brève, on parlera de RECADRAGE
De la même façon, le thérapeute qui constate que le client n'a pas accompli la tâche qui lui
était proposée ou même a fait franchement le contraire,
L'ACCEPTERA ,
prendra à la fois UNE POSITION D'ANTHROPOLOGUE en disant
"excusez-moi, vous avez sûrement de bonnes raisons de ne pas avoir fait ce dont nous avions
convenu : votre inconscient protecteur, cet inconscient qui sait mieux que moi ce qui est bon
pour vous, veut probablement vous préserver du caractère intempestif de mon intervention.
Connaissez-vous ces bonnes raisons ?"

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 Erickson aimait également à ANTICIPER les résistances, c'est à dire suivant le cas,
annoncer, proposer, demander une résistance.

- Dans le célèbre cas de Monde, il dira par exemple :" je vais te demander de lever la main,
mais pas trop vite."

- A une autre patient, il dira "vous n'êtes pas familiarisé avec l'hypnose. Vous Avez déjà
résister dans l'apprentissage du patin à roulettes, du patin à glace, PARCE QUE VOUS
N'ETIEZ PAS PRET. Etes-vous prêt maintenant à entrer en transe ou préférez-vous
attendre un instant ? (choix illusoire ).

- Une autre façon de prescrire cette résistance sera de dire : "préféreriez-vous dire que rien au
monde ne soulèvera votre main droite ? vous pouvez résister à tout effort pour lever votre
main !" Dans ce double lien quoiqu'il fasse, le sujet suit Erickson.

- Peut-être aimeriez-vous GARDER LES YEUX OUVERTS ? Et j'aimerais que vous les
gardiez ouverts le plus longtemps possible.....
Naturellement, nous clignons tous des yeux et vous sentez vos paupières se fatiguer, etc...

Ici, Erickson après avoir suggéré de garder es yeux ouverts, fait une dissociation en parlant de
la fatigue naturelle des yeux. Erickson est entrain de parler de la résistance, il l'utilise sans
que le sujet ne se rende compte de la dissociation.

 EN THERAPIE BREVE :
le thérapeute utilisera plusieurs stratégies issues de cette idée :

- Par exemple : à un patient qui hésite à parler, il dira "ne me dites pas tout, ne me dites que
ce que vous souhaitez me dire maintenant".

- A quelqu'un qui court les thérapeutes les uns après les autres, il dira "vous n'êtes pas
vraiment désireux de guérir et votre comportement ultérieur va me donner raison" ce qui
place le patient dans un double lien : donner raison ou changer.

- A un patient qui a déjà bien progressé, on prescrira volontiers une rechute suivant la
technique du petit Poucet : en évoquant les DANGERS DU CHANGEMENT.
Ceci répond à l'ambivalence du patient par une ambivalence - toute taoïste - du
thérapeute...!

 Face à un patient dont l'induction demandait un peu de temps, Erickson insistait sur le fait
qu'il s'agit d'un apprentissage qui demande du temps, de l'entraînement, en comparant le
l'hypnothérapeute à un PROFESSEUR, les REVIEWS faits à la maison étant en quelque
sorte les leçons qui amènent le patient à l'usage de l'AUTOHYPNOSE et donc à
l'autonomie.

 EN THERAPIE BREVE :
la notion de minimal change, de progression pas à pas, conduit à des tâches à effectuer à la
maison de façon toute progressive qui permettent au sujet de faire des expériences

Edp/ syllab hypnose /confusion


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correctives dont nous avons parler plus avant. Ces expériences l'amèneront à l'autonomie,
un pas à la fois un peu comme si il fallait pouvoir prendre son temps pour être bref.

 Erickson utilisait avant la lettre, la technique des EGO STATES ou états du moi dans ses
inductions, par exemple en proposant au patient de permettre à une PARTIE DU CORPS
d'entrer en hypnose pendant qu'une autre partie reste vigilante, consciente, voire
contrôlante !

 EN THERAPIE BREVE :
le thérapeute pourra utiliser ce moyen simple, élégant et réaliste de décrire l'ambivalence
son client en disant :
- une partie de vous vit et souffre de telle chose, souhaite tel changement...

- pendant que telle autre partie de vous y trouve son compte, y trouve tel ou tel avantage, a tel
le ou telle "excellente raison" de ne pas changer.

Puisque chacune de ces 2 parties de vous mérite le respect, la solution devra être satisfaisante
pour chacune des 2 parties.

3./ DECHARGE DE LA RESISTANCE

Erickson utilisait une technique que nous appelons le PARATONNERRE :


celui qui équipe sa maison d'un paratonnerre, reconnaît implicitement que la foudre est un
risque réel pour son immeuble : il prévoit de l'accepter - et même de l'attirer - mais pour la
diriger lui-même là où cela lui convient. Il parvient ainsi à diriger des forces apparemment
incontrôlables tout en protégeant efficacement ce qui lui parait le plus précieux.

 En hypnose, Erickson donnera l'occasion - à un patient dont il a reconnu le comportement


d'opposition - de dire NON de multiples fois en réponse à des questions qui n'ont rien à
voir avec l'induction de l'hypnose.

Exemple : vous n'aimez pas ce mauvais temps ? NON !


Cela ne vous gêne-t-il pas de prendre cette position ? NON !
Pourriez-vous prendre ce fauteuil, à moins que cela ne vous gène ? NON !

Après quoi, on peut passer à la positivité en abordant le domaine visé par la thérapie.
En d'autres termes, le thérapeute permet de dire non (NO SET ) sans travailler le contenu et
garde la positivité (YES SET ) pour le travail thérapeutique.

° Dans le même esprit, je demande volontiers lors de mes prescriptions de tâches, à mon
patient, d'écrire son vécu de la semaine dans un cahier JAUNE et j'insiste lourdement sur
l'importance qu'a pour moi la couleur jaune de ce cahier. Il m'est évidemment indifférent
que ce cahier soit jaune ou pas, mais c'est avec intérêt que je découvre si le patient a suivi
ou non cette prescription :
- s'il l'a fait, il démontre activement une collaboration réelle au changement qu'il dit souhaiter.
- s'il ne l'a pas fait, pour une raison ou pour une autre, cela peut me donner une information
intéressante hors du champ thérapeutique lui-même.

Edp/ syllab hypnose /confusion


17

 Rappelons nous l'expérience d'Erickson avec les enfants concernant les billes de couleurs:

- Erickson pouvait dire : " Je vous fait cinq propositions , mais j'aimerais que vous en refusiez
une. Et je ne vous dis pas laquelle ..."
- Il proposait ainsi à une patiente de guérir - en l'occurrence de retrouver ses règles - ," mais
pas le vendredi " : si le sujet accepte de résister sur le jour ,, il lâche le symptôme .

4./ LES DOUBLE - LIENS .

Bateson et l'école de Palo Alto a sa suite ont abondamment théorisé à ce sujet .

Quand Erickson met le bras de son de son patient à l'horizontale et lui dit que " rien au monde
ne pourra le forcer à le lever et qu'aucune force au monde ne pourra le forcer à
l'abaisser....", il crée un double lien qui met le patient en catalepsie.

De même, face à un patient qui ne parvient pas à prendre des décisions, le thérapeute bref
pourra utiliser un double lien thérapeutique et dire :
"qu'il peut choisir de ne pas agir ou ne pas choisir d'agir, mais que dans chaque cas, il est de
toute façon en train de décider. Qu'il peut accepter ou refuser cette idée, mais que de toute
façon, il va ainsi exprimer son choix."

5./ L'UTILISATION DE LA RESISTANCE .

Erickson UTILISAIT les comportements et croyances de ses patients ; la résistance étant


considérée - comme dit plus haut - considérée comme une information , un matériau
apporté par le patient et très spécifique de ce patient .

Hors transe aussi , par ses stratégies thérapeutiques , Erickson utilisait le même style
UTILISATIONNEL : souvenons nous de ces parents "bien intentionnés" qui avaient
construit pour leur fille unique une maison attenante à la leur : c'est en utilisant leur désir
d'être de " bons grand-parents " qu' Erickson a pu résoudre le problème de leur fille .

EN HYPNOTHERAPIE , il pouvait utiliser les peurs , les doutes , l'agitation , les besoins de
vigilance ou de contrôle , qui deviennent AUTANT DE FACON D'INDUIRE LA
TRANSE !

° En thérapie brève ,comme je l'ai dit tout à l'heure , le cinquième point de la grille appelée
la " POSITION " du client sera également le moteur du changement , le CHEVAL DE
TROIE qui permettra de s'insérer à l'intérieur de l'appareil perceptivo-cognitivo-
émotionno-relationnel du patient.

° L'équipe de Palo Alto, aux dires de John Weakland , a appris d'Erickson la nécessité de
RENDRE LE PATIENT ACTIF ;

Edp/ syllab hypnose /confusion


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Elle dispose d'une série de moyens pour le faire :

A./ qu'il s'agisse de simples métaphores, telles que celles de la balise et du bateau (seul le
bateau a un moteur et fait son chemin, la balise étant utile à faire le point à un certain
moment et rien d'autre)

B./ ou d'affirmations telles que "il y a 2 thérapeutes ici et le plus important c'est vous. Et
vous pouvez être votre meilleur ami."

C./ Je rappellerai, en outre, le cas du patient venu de Floride consulter à Phoenix, et


qu'Erickson refusa par deux fois de prendre comme patient, sous prétexte qu'il n'était pas
prêt", qui revint consulter Erickson une 3° fois en disant "quoique vous disiez, je reste" et
à qui Erickson répondit alors "asseyez-vous, maintenant vous êtes prêt".

Ainsi, en thérapie brève , avant d'accepter comme client un patient peu motivé , le
thérapeute pourra utiliser une STRATEGIE D'EXCLUSION : il dira qu'il ne croit pas
son client capable d'un changement tant que le client ne le lui aura pas prouvé qu'il est
capable . C'est un défi mobilisateur et paradoxal puisque l'intervenant vaut motiver son
client ...en le déclarant incapable ! .

D./ L'INJONCTION PARADOXALE amènera le thérapeute à nier ou minimiser le


problème du patient ambivalent en disant par exemple :
-ce n'est pas grave
-rien ne presse ,
-il n'y a pas lieu de s'inquiéter,
NE CHANGEZ SURTOUT RIEN !

Ce qui pourrait se traduire par:


" Cela vous fait mal, c'est difficile, mais ne changez surtout rien , l'essentiel c'est d'être fidèle
à ses idées " , ( les idées en question correspondant au 5° point de la grille ).

Ou par " il est peut être un peu tôt pour réaliser un tel changement "
Cette injonction paradoxale illustre bien plus que le PARADOXE : celui-ci était cher à
Erickson, dont chacun connaît l'histoire du VEAU qui refusait d'entrer à l'étable tant que
le fermier s'obstinait à tirer la corde qui était attachée à son collier, et qui n'eut d'autre
solution que d'y rentrer quand on le tira par la queue.

L'injonction paradoxale illustre également la SURPRISE et la CONFUSION, deux autres


hérésies par rapport aux thérapies classiques, que l'on découvre abondamment dans la
lecture des cas d'Erickson et à propos desquels il a théorisé.
Elles rendent le patient :
- incapable de rencontrer la réalité extérieure,
- interrompant les chaînes d'association et favorisant ainsi l'AMNESIE, autre moyen
thérapeutique hérétique par rapport aux classiques,
- créant une demande de sens qui favorise l'effet des suggestions qui suivent cette confusion.

Que de prescriptions de tâches sont inspirées de ces trois notions - paradoxe, surprise,
confusion - parfois jusqu'à la provocation....!

Edp/ syllab hypnose /confusion


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Peut-on encore utiliser le mot "RESISTANCE" puisque, contrairement à la définition du petit


Larousse qui parle "de la réaction contre la réaction d'un autre", en thérapie éricksonienne
ou brève :
- l'ambivalence du thérapeute sera au moins égale à celle du patient,
- sa souplesse sera d'autant plus grande que le patient est rigide,
- le thérapeute a une position basse, de non savoir, quant au changement adéquat au problème
du client,
- et que, donc, le client sera actif dans la résolution de son problème.

Quand on l'utilise, la résistance existe-t-elle ?

Edp/ syllab hypnose /confusion

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