Notes Cours
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LA CONFUSION,
un outil thérapeutique
LA RESISTANCE :
Un sens donné à des faits
par le thérapeute
A lire à ce sujet :
Stratégies en psychothérapie, de Jay Haley :
Chapitre « Les manœuvres réciproques de l’hypnotiseur et de son sujet »
NOTE PRELIMINAIRE.
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, enregistrée par n’importe quel moyen ou transmise sous
quelque forme que ce soit ou par n’importe quel moyen- électronique, mécanique, photographique ou disque- sans
l’autorisation préalable de l’éditeur.
D/2008/Dr Yves DOUTRELUGNE, éditeur
UTILISATION DE LA CONFUSION
- Intérêt.
a) latéralité et espace,
b) temps,
c) mots,
d) couleurs,
e) chiffres,
Les thérapies classiques étiquettent la confusion comme un symptôme, repris dans divers
syndromes ; les thérapeutes classiques n’utilisent pas la confusion dans leur travail : sa connotation
est péjorative.
La thérapie éricksonienne utilisant par moments ce mode de communication – dans et hors de
l’induction de transe - - est ainsi une fois de plus hérétique par rapport aux classiques…
Et le patient « habitué » à la communication thérapeutique est évidemment surpris : les autres ne font
pas ça, eux !
Par exemple : pour l’induction, pour l’approfondissement, pour l’analgésie rapide, pour faciliter
l’amnésie.
Ceci dit, il ne faut pas en faire de trop : la confusion faite pour le plaisir d’en faire, cela n’a pas de
sens… Il faut aussi pouvoir s’arrêter, ne la pratiquer que quand elle est utile.
LA CONFUSION C’EST …
le désordre
ne plus s’y retrouver, perdre ses points de repères
une perte ou absence de clarté, de sens
une distraction
une défocalisation
parfois proche de l’humour… l’humour utilise la confusion, les changements de niveaux logiques
une rupture dans un continuum, dans ce que l’on attendrait : on perd le fil
une méprise
« je suis confus » signifie aussi « je m’excuse »
la confusion peut diminuer la résistance
la confusion peut augmenter la résistance, surtout si elle confine à l’ironie, qui est une forme
d’agressivité, de position haute
la confusion peut naître d’un changement de niveau, d’un changement de style, d’un changement
de ton, d’un changement de rôle,…
elle peut être momentanée ou permanente
elle est un « jeu relationnel ».
NOUS LA RETROUVONS…
dans des mutismes, des comportements hystériques (aphonie H, ça va et ça vient, répondre ainsi
qu’à une agression, gare du Nord : donner la main, etc…)
des erreurs grammaticales (c’est l’histoire d’une femme qui se croyait tout neuf : buvez Contrex)
des phrases inachevées (c’est alors qu’il vit son…..d’ailleurs, c’est toujours comme cela que…)
des phrases achevées d’une façon imprévue (ne pas mélanger les torchons et les éponges)
dans l’étrangeté d’un langage spécialisé ( en informatique, on parle de mémoire, de souris, de
puces…)
dans les états de conscience modifiés de la vie de tous les jours ( every day trance), comme le
rêve éveillé ( impression de déjà vu, etc…)
dans la SURPRISE
les abstractions répétées, la logorrhée, les négations répétées,…
LE PSYCHOTIQUE et :
son incohérence Verbal – Non Verbal (rit en parlant d’un décès,…)
je n’ai plus d’influx dans mes gênes
et ses délires
L’OBSESSIONNEL et :
je ne suis pas sûr d’avoir éteint,
ai-je le droit (ai-je raison) d’avoir cette idée ?
si je pense ça, est-ce que ça ne va pas se produire ?
L’ACCES MANIAQUE
absence de convention sociale, familiarité,
jeux de mots, coq à l’âne, reprendre un mot.
DISSOCIATION C/I :
« Votre conscient peut faire ceci (écouter les bruits de la rue) , pendant que votre inconscient peut
faire cela ( écouter ma voix, commencer un travail de recherche concernant votre problème ).
Ceci est un langage tout à fait spécifique aux hypnothérapeutes, qui peut vous paraître assez simple,
alors qu’il n’est pas évident pour l’autre : se dire qu’en lui il y a 2 parties, dans le thérapeute idem,
dans le conjoint idem…
Se dire que l’on travaille à 4 ou 6 parties suivant que l’on est 2 ou 3 personnes en interaction…
DOUTE C/I :
Vous dites vouloir arrêter de fumer, consciemment : mais voulez vous arrêter inconsciemment ?
Votre inconscient le veut-il aussi ?
-tiens, à propos…
-ça me fait penser à…
-tiens, justement,…
-cela me rappelle…
alors qu’il n’y a pas de lien entre les deux idées présentées (entre 2 métaphores par exemple).
Ou « comme je vous le disais tout à l’heure », alors que je ne l’ai pas dit.
« Comme vous l’avez fait il y a un mois, six mois, un an… », lors de notre dernière rencontre…
« Si vous voulez »…, que vous le vouliez ou non…
Le docteur qui pleure quand l’enfant pleure (surprise, inversion de rôle, double lien)
Je prends la main, lève l’avant-bras et demande de fermer les yeux pour un petit test, un petit jeu…,
pour voir comment évolue votre respiration…
En fin de première hypnose : vous êtes venu en voiture ? Quelle voiture ? De quelle couleur ? (pour
favoriser l’amnésie). Vous avez remarqué ce cadre chinois ?
1. LATÉRALITÉ ET ESPACE
Dissocier un bras, endormir le corps, pas la tête.
-Erickson raconte qu’une secrétaire ne peut plus écrire avec la main droite. Elle était tellement
confuse dans la latéralité qu’à la fin elle avait deux mains gauches.
E. lui dit qu’elle peut écrire avec cette main gauche là (en montrant la droite) car elle n’avait plus de
main droite.
-Etre gauche avec la droite ? Droitier du pouce ? 11 doigts aux mains ? (tu crois ? tu as raison de dire
que… est-ce que tu crois que j’ai dit…)
2. TEMPS
Erickson : « Qu’avez-vous mangé hier ?
- mélanger du temps présent avec du passé, du futur.
Ex : bons moments, « Qu’avez-vous mangé hier ? » cf. Erickson.
- contracter le temps
- augmenter le temps
- diminuer le temps de douleur, de l’angoisse, de la dépression
- augmenter le temps de confort
- les souvenirs : « Vous avez dit la dernière fois que vous étiez au bord de la mer… »
3. MOTS
- accorder ou retirer de l’importance à certains mots
changer les inflexions de la voix.
- Changer l’importance émotionnelle attachée à certains mots.
Ex : un mot, utilisé comme ancrage
Contemporain de quelque chose (un fait, une idée,…) ; ex : SNOWBALL, veau (d’Erickson),
éléphant rose
Noms propres :
- confondre 2 prénoms, les employer l’un pour l’autre.
- qui a changé de prénoms, de surnom lors d’un virage de sa vie
- appeler autrement la personne avec laquelle on travaille
5. LES CHIFFRES
1) liés au symptôme (comme couleur)
2) Patient : est-ce que ça va me côuter cher ?
Thérapeute : oui ! (1ère surprise) Quand on change, ça côute cher.
1200 F, en pièces de 50 F
P : c’est de la blague ?
T : non, j’essaie de travailler sérieusement. J’aurais pu demander des pièces de 5 F
P : (Je ne vais pas insister… ! ! !)
T : Est-ce que vous croyez que ça m’arrange, moi, d’avoir des pièces de 50 F ?
P rit.
T engueule : vous êtes déprimé : vous n’avez pas à rigoler !
Combien il y en a à vous ? (Sortir de son lit pour acheter)
(Interdiction : je n’ai pas demandé de sortir)
plus il vient avec des pièces à lui, plus il sort, donc moins il déprime : ça gradue son
changement !
Avec ce comptable, je continue à travailler avec les chiffres, éminemment significatifs pour lui.
6. AGE
Chez les enfants, très important.
Confusion entre les âges par rapport au comportement
-pipi au lit (=3ans)
-écrit et lit très bien
=confusionner
- prescription : avoir des boutons (comme à 16 ans quand elle en a 20)
7. LES SENS
Chaleur, froid,… toute la forme
Hallucine
8. LES RÔLES
Du patient et du thérapeute (vous m’avez hypnotisé, dit le thérapeute)
Patient et conjoint
9. GESTES ET COMPORTEMENTS
avoir l’air confus
mettre quelque chose à l’envers
prendre la jambe
toucher le genou
frotter le dos de la main pendant le « shake hand » en fixant les yeux.
EXERCICES.
= exercice de confusion
= induction par histoire sans fin. Respecter le pacing
Parmi eux, il y aura des opposés, des couples complémentaires : vite et lentement, conscient et
inconscient que l’on pourra CROISER.
Par exemple :
« je me demande si votre inconscient apprendra plus vite que votre inconscient ou si votre inconscient
n’apprendra plus lentement »
La Résistance :
A lire à ce sujet :
Stratégies en psychothérapie, de Jay Haley :
Chapitre « Les manœuvres réciproques de l’hypnotiseur et de son sujet »
Il s'agit donc d'un bras de fer où 2 forces s'opposent , l'une étant qualifiée de résistante par
rapport à l'action de l'autre. Il s'agit donc d'une escalade SYMETRIQUE.
Pour Erickson, la résistance est une information , un matériau , apporté par le patient dans le
travail thérapeutique : c'est un moteur et non un frein. Le mot résistance n'a donc pas chez lui
la connotation négative qu'il peut avoir ailleurs. C'est pourquoi les Ericksoniens parlent
volontiers de travail AVEC les résistances, et non contre les résistances. Il consistera à
rechercher la complémentarité , en évitant la symétrie.
Erickson définit la résistance comme une simple mauvaise habitude ou mauvaise attitude qui
empêche le patient d'employer ses propres ressources.
LES MANIFESTATIONS les plus habituelles de cette résistance, lors de l'induction de l'état
hypnotique, sont :
1° Il ne se passe rien.
2° Le sujet fait le contraire de ce qui lui est suggéré : exemple : catalepsie plutôt que
lévitation, ou l'inverse.
3° non verbal incongru par rapport à ce qui est suggéré : agitation, distraction, etc...
4° patient hyper coopérant, dépassant les suggestions du thérapeute : exemple : l' hystérique"
qui ne se réveille pas".
- " Je ne sais pas comment cette détente - qui très progressivement s'installe en vous - peut
commencer à se manifester : certains ressentent plutôt un engourdissement , un
endormissement , un fourmillement; d'autres une chaleur, certains plutôt une fraîcheur, ou
une lourdeur, parfois une légèreté; ou même autre chose ... Et je me demande si vous allez
ressentir plutôt ces tout premiers signes déjà maintenant ou tout à l'heure ; je serai curieux de
savoir si vous le ressentez plutôt dans une main ou dans un pied , ou ailleurs ...
Et vous seul savez si ces sensations sont un peu plus fortes à gauche qu'à droite du corps ...."
Monsieur de la Palisse aurait dit que pour obtenir une réponse aux suggestions présentées, il
faut éviter une escalade symétrique et obtenir du patient une réponse complémentaire.
Le thérapeute bref prendra une POSITION BASSE dans son interaction avec son client , une
même position de non-pouvoir ,
de non-compréhension (comme Columbo dans le feuilleton télévisé ..)
de non-savoir .
Il se permettra des U-TURN , retour à 180° en marche arrière quand le thérapeute verra qu'il a
fait fausse route....
Position de grande modestie , essentielle quoique difficile face aux "coupeurs de tête" , ces
patients qui déambulent de salle d'attente en salle d'attente, les scalps des nombreux
thérapeutes précédents à la ceinture ..
°
En thérapie brève, on parlera de RECADRAGE
De la même façon, le thérapeute qui constate que le client n'a pas accompli la tâche qui lui
était proposée ou même a fait franchement le contraire,
L'ACCEPTERA ,
prendra à la fois UNE POSITION D'ANTHROPOLOGUE en disant
"excusez-moi, vous avez sûrement de bonnes raisons de ne pas avoir fait ce dont nous avions
convenu : votre inconscient protecteur, cet inconscient qui sait mieux que moi ce qui est bon
pour vous, veut probablement vous préserver du caractère intempestif de mon intervention.
Connaissez-vous ces bonnes raisons ?"
Erickson aimait également à ANTICIPER les résistances, c'est à dire suivant le cas,
annoncer, proposer, demander une résistance.
- Dans le célèbre cas de Monde, il dira par exemple :" je vais te demander de lever la main,
mais pas trop vite."
- A une autre patient, il dira "vous n'êtes pas familiarisé avec l'hypnose. Vous Avez déjà
résister dans l'apprentissage du patin à roulettes, du patin à glace, PARCE QUE VOUS
N'ETIEZ PAS PRET. Etes-vous prêt maintenant à entrer en transe ou préférez-vous
attendre un instant ? (choix illusoire ).
- Une autre façon de prescrire cette résistance sera de dire : "préféreriez-vous dire que rien au
monde ne soulèvera votre main droite ? vous pouvez résister à tout effort pour lever votre
main !" Dans ce double lien quoiqu'il fasse, le sujet suit Erickson.
- Peut-être aimeriez-vous GARDER LES YEUX OUVERTS ? Et j'aimerais que vous les
gardiez ouverts le plus longtemps possible.....
Naturellement, nous clignons tous des yeux et vous sentez vos paupières se fatiguer, etc...
Ici, Erickson après avoir suggéré de garder es yeux ouverts, fait une dissociation en parlant de
la fatigue naturelle des yeux. Erickson est entrain de parler de la résistance, il l'utilise sans
que le sujet ne se rende compte de la dissociation.
EN THERAPIE BREVE :
le thérapeute utilisera plusieurs stratégies issues de cette idée :
- Par exemple : à un patient qui hésite à parler, il dira "ne me dites pas tout, ne me dites que
ce que vous souhaitez me dire maintenant".
- A quelqu'un qui court les thérapeutes les uns après les autres, il dira "vous n'êtes pas
vraiment désireux de guérir et votre comportement ultérieur va me donner raison" ce qui
place le patient dans un double lien : donner raison ou changer.
- A un patient qui a déjà bien progressé, on prescrira volontiers une rechute suivant la
technique du petit Poucet : en évoquant les DANGERS DU CHANGEMENT.
Ceci répond à l'ambivalence du patient par une ambivalence - toute taoïste - du
thérapeute...!
Face à un patient dont l'induction demandait un peu de temps, Erickson insistait sur le fait
qu'il s'agit d'un apprentissage qui demande du temps, de l'entraînement, en comparant le
l'hypnothérapeute à un PROFESSEUR, les REVIEWS faits à la maison étant en quelque
sorte les leçons qui amènent le patient à l'usage de l'AUTOHYPNOSE et donc à
l'autonomie.
EN THERAPIE BREVE :
la notion de minimal change, de progression pas à pas, conduit à des tâches à effectuer à la
maison de façon toute progressive qui permettent au sujet de faire des expériences
correctives dont nous avons parler plus avant. Ces expériences l'amèneront à l'autonomie,
un pas à la fois un peu comme si il fallait pouvoir prendre son temps pour être bref.
Erickson utilisait avant la lettre, la technique des EGO STATES ou états du moi dans ses
inductions, par exemple en proposant au patient de permettre à une PARTIE DU CORPS
d'entrer en hypnose pendant qu'une autre partie reste vigilante, consciente, voire
contrôlante !
EN THERAPIE BREVE :
le thérapeute pourra utiliser ce moyen simple, élégant et réaliste de décrire l'ambivalence
son client en disant :
- une partie de vous vit et souffre de telle chose, souhaite tel changement...
- pendant que telle autre partie de vous y trouve son compte, y trouve tel ou tel avantage, a tel
le ou telle "excellente raison" de ne pas changer.
Puisque chacune de ces 2 parties de vous mérite le respect, la solution devra être satisfaisante
pour chacune des 2 parties.
Après quoi, on peut passer à la positivité en abordant le domaine visé par la thérapie.
En d'autres termes, le thérapeute permet de dire non (NO SET ) sans travailler le contenu et
garde la positivité (YES SET ) pour le travail thérapeutique.
° Dans le même esprit, je demande volontiers lors de mes prescriptions de tâches, à mon
patient, d'écrire son vécu de la semaine dans un cahier JAUNE et j'insiste lourdement sur
l'importance qu'a pour moi la couleur jaune de ce cahier. Il m'est évidemment indifférent
que ce cahier soit jaune ou pas, mais c'est avec intérêt que je découvre si le patient a suivi
ou non cette prescription :
- s'il l'a fait, il démontre activement une collaboration réelle au changement qu'il dit souhaiter.
- s'il ne l'a pas fait, pour une raison ou pour une autre, cela peut me donner une information
intéressante hors du champ thérapeutique lui-même.
Rappelons nous l'expérience d'Erickson avec les enfants concernant les billes de couleurs:
- Erickson pouvait dire : " Je vous fait cinq propositions , mais j'aimerais que vous en refusiez
une. Et je ne vous dis pas laquelle ..."
- Il proposait ainsi à une patiente de guérir - en l'occurrence de retrouver ses règles - ," mais
pas le vendredi " : si le sujet accepte de résister sur le jour ,, il lâche le symptôme .
Quand Erickson met le bras de son de son patient à l'horizontale et lui dit que " rien au monde
ne pourra le forcer à le lever et qu'aucune force au monde ne pourra le forcer à
l'abaisser....", il crée un double lien qui met le patient en catalepsie.
De même, face à un patient qui ne parvient pas à prendre des décisions, le thérapeute bref
pourra utiliser un double lien thérapeutique et dire :
"qu'il peut choisir de ne pas agir ou ne pas choisir d'agir, mais que dans chaque cas, il est de
toute façon en train de décider. Qu'il peut accepter ou refuser cette idée, mais que de toute
façon, il va ainsi exprimer son choix."
Hors transe aussi , par ses stratégies thérapeutiques , Erickson utilisait le même style
UTILISATIONNEL : souvenons nous de ces parents "bien intentionnés" qui avaient
construit pour leur fille unique une maison attenante à la leur : c'est en utilisant leur désir
d'être de " bons grand-parents " qu' Erickson a pu résoudre le problème de leur fille .
EN HYPNOTHERAPIE , il pouvait utiliser les peurs , les doutes , l'agitation , les besoins de
vigilance ou de contrôle , qui deviennent AUTANT DE FACON D'INDUIRE LA
TRANSE !
° En thérapie brève ,comme je l'ai dit tout à l'heure , le cinquième point de la grille appelée
la " POSITION " du client sera également le moteur du changement , le CHEVAL DE
TROIE qui permettra de s'insérer à l'intérieur de l'appareil perceptivo-cognitivo-
émotionno-relationnel du patient.
° L'équipe de Palo Alto, aux dires de John Weakland , a appris d'Erickson la nécessité de
RENDRE LE PATIENT ACTIF ;
A./ qu'il s'agisse de simples métaphores, telles que celles de la balise et du bateau (seul le
bateau a un moteur et fait son chemin, la balise étant utile à faire le point à un certain
moment et rien d'autre)
B./ ou d'affirmations telles que "il y a 2 thérapeutes ici et le plus important c'est vous. Et
vous pouvez être votre meilleur ami."
Ainsi, en thérapie brève , avant d'accepter comme client un patient peu motivé , le
thérapeute pourra utiliser une STRATEGIE D'EXCLUSION : il dira qu'il ne croit pas
son client capable d'un changement tant que le client ne le lui aura pas prouvé qu'il est
capable . C'est un défi mobilisateur et paradoxal puisque l'intervenant vaut motiver son
client ...en le déclarant incapable ! .
Ou par " il est peut être un peu tôt pour réaliser un tel changement "
Cette injonction paradoxale illustre bien plus que le PARADOXE : celui-ci était cher à
Erickson, dont chacun connaît l'histoire du VEAU qui refusait d'entrer à l'étable tant que
le fermier s'obstinait à tirer la corde qui était attachée à son collier, et qui n'eut d'autre
solution que d'y rentrer quand on le tira par la queue.
Que de prescriptions de tâches sont inspirées de ces trois notions - paradoxe, surprise,
confusion - parfois jusqu'à la provocation....!