Test (3141)
Test (3141)
Test (3141)
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité »1
2. Caractéristiques de l’Audit :
L’audit interne se caractérise par :
2.1. L’universalité :
L ‘audit est une fonction universelle qui concerne toutes les organisations quelque soit leur
taille (petite, moyenne ou grande), leur nature (commerciale, industrielle ou de service) ;
toutes les fonctions qu’elles soient comptable, commerciale, informatique…etc ; les
structures et les opérations.
2.2. L’Objectivité :
L’objectivité est liée d’une part à l’adoption par l’auditeur d’un état d’esprit indépendant au
cours de ses missions et d’autre part à la référence et la mise en œuvre des normes et
standards internationaux de la profession d’Audit Interne.
2.3. L’Indépendance :
1
www.ifaci.com
2
RENARD, Jacques. « Théorie et pratique de l'audit interne ». Paris : Eyrolles, 8me édition. 2013 p 72
Section 1 : fondements théoriques
L’indépendance représente l’épine dorsale de l’activité d’audit interne, dans la mesure où elle
apporte un jugement fondé, non soumis à une quelconque influence. C’est d’ailleurs une
exigence des normes internationales de la fonction.
2.4. Périodicité :
L’Audit Interne est une fonction permanente dans l’organisation, mais périodique selon une
fréquence qui sera en fonction de la nature et de l’importance du risque auquel sont exposées
les activités auditées.
Cette périodicité sera traduite par un outil qui mesure le risque, c’est « le plan d’audit »
Toutes les fonctions d’une organisation contribuent à la création de valeur ajoutée. L’audit,
comme les métiers du contrôle, ne font pas exception.
La norme 2000 exige que « le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement l’activité
d’audit interne en s’assurant qu’elle ajoute une valeur à l’organisation. »
- S’assurer de l’existence d’un bon système de contrôle interne qui permet de maitriser les
risques ;
Ces objectifs doivent être clairement exprimés dans un document : la charte d’audit 2,
approuvé par l’organe délibérant de l’établissement en question.
Selon l’IFACI l’audit interne permet d’aider une organisation à atteindre ses propres objectifs.
Elle a donc pour principales missions 3de/d’ :
1
Antoine SARDI, « Audit et contrôle interne bancaires », Afges, 2002, p 82.
2
la charte d’audit interne est établie conformément à la Norme 1000 du cadre de référence international des
pratiques professionnelles de l’audit interne qui précise : « La mission, les pouvoirs et les responsabilités de
l’audit interne doivent être formellement définis dans une charte d’audit interne, être cohérents avec la définition
de l’audit interne, le code de déontologie ainsi qu’avec les normes. Le responsable de l’audit interne doit revoir
périodiquement la charte d’audit interne et la soumettre à l’approbation de la Direction générale et du Conseil ».
3
Depuis : www.Ifaci.com/Ifaci/connaitre-l-audit-et-le-controle-interne/l-audit-interne-une-profession-creatrice-
de-valeur-ajoutee80.html, page consultée le 01.07.2015.
Section 1 : fondements théoriques
Rendre compte régulièrement des actions entreprises pour corriger les dysfonctionnements
décelés ;
Vérifier que les dispositifs mis en place assurent la conformité aux lois et réglementations ;
Animer, quand elle existe, une démarche d’auto-évaluation des risques et des contrôles.
En définitive, l’audit interne est une fonction ayant pour but de déceler les principales
faiblesses au niveau du management des risques, du contrôle interne ainsi que la gouvernance
de l’entreprise ; de déterminer les causes, d’évaluer les conséquences, de formuler des
recommandations et de convaincre les responsables d’agir, pour réaliser les objectifs de
l’entreprise.
« L’audit externe est une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier
l’exactitude des comptes, résultats et états financiers, et plus précisément, si on retient la
définition des commissaires aux comptes : certifier la régularité, la sincérité et l’image fidèle
des comptes et états financiers. » 1
4.2. L’Inspection :
L’audit interne est souvent confondu avec l’inspection, étant donné que tous les deux font
partie intégrante d’une même organisation. Ces deux fonctions participent à l’atteinte des
objectifs de leur organisation, tout en apportant l’assurance nécessaire quant au respect des
règlements et à la conformité aux normes, aux consignes et aux textes. Bien que l’auditeur
interne et l’inspecteur exécutent certaines tâches similaires, leurs interventions présentent
néanmoins les différences ci-après2
Le pouvoir de sanction : la mission de l’auditeur interne débouche sur des conseils et des
recommandations, mais jamais sur des sanctions tandis que l’inspecteur à le pouvoir de
sanctionner le responsable ;
1
Jacques Renard « Théorie et pratique de l’audit interne », p97, 7eme édition 2010
2
RENARD Jacques et Sophie NUSSBAUMER, « Audit interne et Contrôle de gestion », Paris, Eyrolles, 2011, P
08
Section 1 : fondements théoriques
La procédure d’examen : l’auditeur interne examine les causes et les conséquences des
dysfonctionnements, il émet ainsi ses critiques et propose des améliorations à la direction
générale. Quant à l’inspecteur, s’il constate une fraude ou un détournement, il procède à
l’identification du responsable de la malversation et préconise les mesures à prendre.
La nature d’intervention : pour mener sa mission, l’auditeur interne n’intervient que sur un
mandat reçu de la direction contrairement à l’inspecteur qui peut mener sa mission, de son
propre chef ou encore à la demande de la hiérarchie.
En 1965, Robert N. Anthony le définit ainsi « Le contrôle de gestion est le processus par
lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de
manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation »
- Maîtriser les frais et optimiser les performances : dus au perfectionnement de l’efficacité (le
lien entre les objectifs fixés et les résultats obtenus) et l’efficience (améliorer le rapport entre
les moyens mis en œuvre et les résultats obtenus).
L’audit de régularité est appelé ainsi audit de conformité, il s’agit d’observer la régularité
d’une part, par rapport aux règles internes et d’autres part la conformité avec les dispositions
légales et réglementaires.
Dans ce type d’audit, il ne s’agit plus d’apprécier la bonne application des règles, mais bien
d’apprécier leur qualité. On se situe alors dans une approche dynamique, évolutive, de
performance. En effet, après avoir constaté les règles et procédures en place, l’auditeur aura à
les affiner, les améliorer avec, en point de mire, une recherche d’efficacité, d’efficience mais
aussi de sécurité.
L’auditeur utilise dans ce cas son expérience et son savoir-faire dans le domaine à étudier.
C’est une démarche d’audit dans laquelle l’auditeur interne se fait présenter par le responsable
du secteur audité la politique qu’il doit conduire. Cet exposé de la politique permet à
l’auditeur de s’assurer que l’intéressé en a une et qu’il est en mesure de l’exprimer clairement.
Une fois la connaissance de cette politique acquise, l’auditeur va apprécier la cohérence entre
cette politique et la stratégie de l’entreprise.
1.Code de déontologie :
Publié pour la première fois en 1968 par le Conseil d’Administration de l’IIA dans le but de
promouvoir la culture d’éthique au sein de la profession d’Audit Interne, le « code of ethics »
a été traduit par l’IFACI, il fait l’objet de plusieurs révisions dont la dernière date de Janvier
2009.
En vue de garantir le bon déroulement des missions d’audit, les auditeurs sont tenus de
respecter les principes suivants :
- Principe d’objectivité : Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d’objectivité
professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité
examinée. Ils évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas
influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.
- Principe de compétence : Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les
savoir‐faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.
Des principes fondamentaux cités ci-dessus découlent les règles de conduite suivantes :
- de respecter la loi et faire les révélations requises par les lois et règles de la profession ;
1
M.NAMOUS, Audit interne bancaire, cours ESB
2
Idem
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
- de ne pas, sciemment, prendre part à des activités illégales ou s’engager dans des actes
déshonorants pour la profession d’audit interne ou son organisation ;
- de ne pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient compromettre
ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement.
- de révéler tous les faits matériels dont ils ont connaissance et qui, s’ils n’étaient pas révélés,
auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les activités examinées.
- d'utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de leurs
activités ;
- de ne pas utiliser ces informations pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une manière
qui contreviendrait aux dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs éthiques et
légitimes de leur organisation.
- de ne s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les connaissances, le savoir-faire
et l’expérience nécessaires ;
- de réaliser leurs travaux d’audit interne dans le respect des normes internationales de
l’Audit Interne;
1
Document Ifaci, Cadre de référence international des pratiques professionnelle de l'audit interne, Janvier 2014,
P25
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Des déclarations sur les exigences fondamentales pour la pratique professionnelle de l’audit
interne et pour l’évaluation de sa performance.
Des interprétations clarifiant les termes ou les concepts utilisés dans les déclarations.
- Normes de qualification :
- Normes de fonctionnement :
Elles sont au nombre de 31 et classées en 7 groupes. Elles décrivent la nature des activités de
l’audit et les critères de qualité.
Activités d’assurance :
Activités de conseil :
« Conseils et services y afférents rendus au client donneur d’ordre, dont la nature et le champ
sont convenus au préalable avec lui. Ces activités ont pour objectifs de créer de la valeur
ajoutée et d’améliorer les processus de gouvernement d’entreprise, de management des
risques et de contrôle d’une organisation sans que l’auditeur interne n’assume aucune
responsabilité de management.» 3
1
Document Ifaci, Cadre de référence international des pratiques professionnelle de l'audit interne, Janvier. P19
2
Idem. P 65.
3
Idem. P 65.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Les trois phases fondamentales de la mission d’audit interne n’est pas le nombre d’or de
l’audit interne, il correspond très exactement à la situation géographique de l’auditeur au
cours de son intervention :
• dans la première partie de sa mission, l’auditeur est essentiellement dans son bureau et dans
son service. Ses déplacements sont courts et brefs ; à la limite ils peuvent ne pas exister ;
• dans la deuxième partie, au contraire, l’auditeur est la plupart du temps sur le terrain, donc
absent du service ; les retours au bureau sont rares, parfois inexistants ;
On dispose donc d’un critère géographique précis qui, à lui seul, permet d’identifier les trois
moments singuliers d’une mission d’audit interne. Ces trois moments sont traditionnellement
désignés1. :
Ordre de mission
Une mission d’audit se prépare. Mais auparavant, l’auditeur doit avoir reçu l’ordre ou le
mandat d’effectuer la mission. Le document qui fait déclencher la mission d’audit s’intitule
un ordre de mission pour l’auditeur interne ou une lettre de mission pour l’auditeur externe. Il
s’agit généralement d’un document d’information court (une page) qui indique le prescripteur,
le destinataire et l’objet de la mission, les objectifs généraux, le lieu et périmètre de la
mission, la date du début et de la fin de la mission.
L’ordre de mission formalise le mandat donné par la direction générale à l’audit interne. Il a
deux fonctions essentielles :
a) L’étape de familiarisation
1
Jacques renard, Op.cit, P214
2
Jacques Rnard, Op.cit, P223-244.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Cette étape dite « de familiarisation » ne saurait être omise ; elle constitue le plus souvent, en
termes de durée, la partie la plus importante de la mission.
Après réception de l'ordre de mission et avant de commencer tout travail dans l'entité à
auditer, le Service d'audit organise une rencontre avec la Direction de l'entité auditée afin de
déterminer différents points :
Objectifs de la mission
Délais de la mission
Plan d'action
Suite à la rencontre avec la Direction de l'entité auditée, le Service d'audit rédige un compte
rendu de cette réunion.
Le compte rendu de la réunion est envoyé aux personnes présentes à la réunion ; lesquelles
disposent d'un délai pour communiquer au service d'audit leurs éventuelles modifications
et/ou commentaires.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Le service d'audit introduit les modifications et transmet le compte rendu final par note
interne aux mêmes personnes.
d) Réunion d’ouverture
La réunion d'ouverture a pour but d'établir les premiers contacts avec l'ensemble des
personnes impliquées par l'audit avant de débuter les travaux.
La réunion d'ouverture est facultative : les auditeurs et la Direction de l'entité auditée décident
de l'organisation d'une réunion d'ouverture. Pour les missions qui exigeraient la présence de
beaucoup de personnes, il peut être plus aisé de transmettre une note explicative.
Toutefois, quand c'est possible, l'organisation d'une réunion d'ouverture est toujours
préférable
Support de la présentation :
Il s'agit d'une présentation orale faite par les auditeurs, avec support Power Point.
Contenu de la présentation :
Déroulement de la mission
Présentation de la méthodologie
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Rapport
Evaluation
Planning
Contacts
Après la présentation, les auditeurs répondent aux questions des audités.
Cette étape est une des plus importantes d'une mission d'audit. Il n’y a pas de méthode d’audit
qui ne commence par la connaissance des processus ou des activités que l’on doit auditer.
Cette prise de connaissance ne doit pas se faire au hasard, en glanant dans le désordre les
informations nécessaires. Elle doit être avant tout organisée.
Dès que cette prise de connaissance a été menée à bien, l’auditeur dispose déjà d’informations
sérieuses sur les risques majeurs, le fonctionnement des interfaces et les priorités du
management.
Les auditeurs utilisent différents outils (moyens) pour acquérir des connaissances :
Les entretiens avec les responsables de plus haut niveau dans l'activité auditée ;
L'examen des rapports d'éventuels audits antérieurs, des rapports de la Cour des
Comptes et de l'Inspection des Finances permet d'identifier les risques présents
La prise de connaissance ne se résume pas à la collecte des données et à leur étude. L’auditeur
rencontre aussi les personnes concernées par la mission d’audit et leur pose les bonnes
questions. Il procède par interview selon l’ordre hiérarchique de la société.
Cette étape n’est que la mise en œuvre de la norme 2210.A1 : « En planifiant la mission,
l’auditeur interne doit relever et évaluer les risques liés à l’activité soumise à l’audit… ».
On dit aussi « identification des zones à risques », soulignant par là qu’il s’agit beaucoup plus
d’identifier les endroits où les risques les plus dommageables sont susceptibles de se produire,
que d’analyser les risques eux-mêmes.
Toutes les informations ainsi recueillies, exploitées ou analysées sont classées dans un dossier
permanent. Elles permettent à l’auditeur de réaliser une évaluation préliminaire des forces et
faiblesses apparentes. D’où l’élaboration par l’auditeur d’un tableau des risques.
Le tableau des risques permet de cerner les objectifs d’audit retenus, qu’il conviendra de
vérifier ultérieurement sur le terrain.
Les auditeurs privilégient une cotation selon une échelle de type : risque faible/moyen/élevé.
On comprend que la démarche de l’auditeur interne soit fondée sur l’approche par les risques.
Du tableau des risques découle le rapport d’orientation. Il s’agit d’un document à destination
des audités dans lequel l’auditeur synthétise les conclusions qu’il a pu faire sur les zones de
risques, les difficultés envisagées, rappelle les objectifs généraux et spécifiques, propose les
services et les divisions qui seront audités, définit la nature et l’étendue des travaux à réaliser.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
On l’appelle aussi, avec des variantes dans la forme, le« plan de mission » ou encore «Termes
de référence »; Mais quelles que soient la forme et son appellation, (« ce programme de
travail doit être formalisé »), il s’agit toujours d’un document dont les caractéristiques et le
contenu se retrouvent dans tous les cas de figure.
Le rapport d'orientation est une sorte de contrat de prestations de service entre les audités et le
service d'audit ; un compromis entre les attentes (de la Direction, du demandeur et des
audités) et les capacités en temps et compétences des auditeurs.
Le rapport d'orientation fera l'objet d'une validation par l'entité auditée, et ce, afin de canaliser
leur adhésion positive et active au travail du service d'audit.
La démarche doit permettre à l'auditeur d'organiser sa mission en identifiant les points qu'il
devra approfondir et a contrario ceux sur lesquels il pourra passer rapidement voire même
faire l'impasse.
Cette étape n'est pas nécessaire si le sujet de la mission est simple ou si les risques sont déjà
identifiés dans l'ordre de mission.
Contenu :
Le référentiel de contrôle interne devra être un inventaire le plus complet possible et tendre à
l'exhaustivité :
La phase de réalisation fait beaucoup plus appel aux capacités d’observation, de dialogue et
de communication. Se faire accepter est le premier impératif de l’auditeur, se faire désirer est
le critère d’une intégration réussie. C’est à ce stade que l’on fait le plus appel aux capacités
d’analyse et au sens de la déduction.
a) Le programme de travail
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
- les techniques, outils dont il faut envisager l'utilisation : diagramme de circulation, sondage
statistique, entretien,...
Le QCI est le guide de l'auditeur pour réaliser son programme de travail et il doit donc
permettre de réaliser l'observation la plus complète possible. L'objectif est d'évaluer le
dispositif de contrôle interne pour chaque opération " à risques ".Pour ce faire le questionnaire
devra se composer de toutes les bonnes questions à se poser pour réaliser une observation
complète. Le questionnaire de l’auditeur peut se faire sous forme de check-list ou bien des
cinq questions fondamentales expliquées si dessous :
Questionnaire ou check-list1 :
Qui ?
Questions relatives à l’opérateur, qu’il s’agit d’identifier avec précision et par-là même de
voir s’il existe, quels sont ses pouvoirs et dans quelle mesure il Ya identité entre la réalité et le
1
Jacques Renard, Op.cit, P256.
2
Jacques Renard, Op.cit, P258.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Quoi ?
Permet de regrouper toutes les questions permettant de savoir de quoi il’ agit, quel est non
plus le sujet mais l’objet de l’opération : quelle est la nature du produit fabriqué, quelles sont
les installations mises en œuvre, ou quels sont les personnels concernés ?
Où ?
Pour ne pas omettre de tester tous les endroits où l’opération se déroule: lieux de stockage,
lieux de traitement, sites industriels…
Quand ?
Permet de regrouper les questions relatives au temps : début, fin, durée, saisonnalité,
planning… ?
Comment ?
Durant cette phase il s'agit pour l'auditeur de répondre aux questions du QCI. Les outils à
mettre en œuvre sont déterminés dans le programme de travail mais il se peut que lors de la
phase de terrain un outil s'avère inapproprié et qu'il faille en choisir un autre.
Les outils vont des observations aux différentes sortes de tests : analyse de documents,
réconciliation des données, entretiens,...
L'auditeur ne peut jamais baser ses constats sur des hypothèses ou intuitions, il doit avoir des
preuves de ce qu'il avance.
Il existe 4 critères de qualité de la preuve : pour qu'un constat soit considéré comme prouvé et
valable, la preuve doit être :
CONCLUANTE = fiable, elle doit permettre d'aboutir à une conclusion aussi précise
que possible et certitude de la qualité de la source
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
La preuve testimoniale: témoignages. C'est une preuve très fragile qui doit toujours
être recoupée et validée par d'autres preuves.
d) La fiche d’observation :
Durant la phase de terrain, pour chaque dysfonctionnement constaté, l'auditeur rédige une
fiche d’observation (annexe n°02).
L'auditeur la remplit à chaque fois qu'une observation révèle un problème. En fait, l'auditeur
se sert de la fiche d’observation pour mener à bien son raisonnement.
L’auditeur doit systématiquement valider ses constats ou ses conclusions en les présentant à la
connaissance du responsable afin de recueillir sa réaction sur les éléments de preuves
recueillies. Chaque fiche d’observation est supervisée par le chef de mission qui l’apprécie,
situe sa place et son degré d’importance par rapport à la mission. Les validations individuelles
et successives sont suivies de validations générales en fin de mission (la réunion de clôture).
Tous les documents utilisés par l’auditeur interne durant la phase de réalisation, appelés
papiers de travail, sont référencés. L’ensemble des fiches d’observation après reclassement
constitue l’« ossature » du rapport d’audit.
1
Louis Vaurs - Sous la direction d’Élisabeth Bertin, Audit interne : enjeux et pratiques à l’international, Edition
eyrolles 2007, P43.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Les travaux d'audit ont-ils mis en évidence des anomalies ou des faiblesses
significatives ?
La phase de conclusion exige également une grande faculté de synthèse et une aptitude
certaine à la rédaction. L’auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit après avoir
rassemblé les éléments de sa récolte.
Personnes présentes
L'ordre du jour de cette réunion est l'examen du projet de rapport qui a été remis à chaque
participant, au moins cinq (5) jours ouvrables avant la réunion.
L'auditeur présente les points essentiels qui seront évoqués et illustrera ceux-ci par des
constats précis.
L'auditeur commencera si nécessaire par une brève explication des processus en place.
Ensuite, il abordera les points forts ou satisfaisants qui n'ont pas fait l'objet d’une fiche
d’observation et finira par les dysfonctionnements en fonction de leurs importances.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Dans le souci d'une participation des audités au processus d'audit, un droit de réponse de
ceux-ci sur le projet de rapport est rendu possible. Celui-ci peut être informel et oral lors de la
réunion de clôture. Il peut également être écrit et formel.
contestations relatives aux constats: deux situations possibles: soit l'auditeur fournit
un élément de preuve et la contestation s'éteint, soit il n'est pas en mesure de fournir
cet élément et il est préférable d'abandonner le point litigieux.
Les auditeurs préciseront, lors de cette réunion, la date de remise des commentaires écrits (si
nécessaire) sur les constats et les recommandations et les modalités relatives au plan d'action
(date de remise, insertion ou non dans le rapport, nom du responsable).
La réunion de validation doit faire l'objet d'un compte rendu intégrant toutes les remarques sur
les constats et les recommandations. Ce compte rendu est envoyé pour approbation à l'audité.
Le compte rendu final est la présentation orale, par le(s) responsable(s) de la mission au
principal responsable de l'entité auditée, des observations les plus importantes. Le but est
d'informer rapidement et en premier le responsable de l'entité auditée du résultat des travaux
d'audit et des conclusions dégagées.
Cette présentation est effectuée à la fin du travail de terrain et avant la rédaction du projet de
rapport. Il s'agit d'une sorte de " pré-validation " générale.
Le rapport d'audit final ne peut être rédigé que lorsque les audités ont remis leurs
commentaires écrits, si prévus lors de la réunion de validation.
1
Préface de Louis Vaurs, op-cit, p45.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
Toute mission d’audit s’achève par la rédaction d’un rapport. C’est pourquoi au cours de cette
phase, il convient d’obtenir l’adhésion des membres de l’équipe d’auditeurs et des audités
impliqués dans la mission lors de la réunion de clôture.
une page de garde comprenant le titre complet de la mission, la date, les auditeurs
ayant participé à la mission ;
le sommaire ;
une note de synthèse de deux à trois pages permettant aux destinataires principaux du
rapport d’avoir l’essentiel des conclusions du travail d’audit, datée et signée par le
chef de mission ;
les annexes.
Toutefois, il n’y a pas d’unanimité sur la forme du rapport d’audit dans les entreprises. Pour
certains auditeurs internes, « le rapport doit donc être rédigé, comme un rapport doit l’être
selon la tradition ».
le rapport doit être complet, constructif, objectif et clair. La signature du rapport par le
responsable donne l'exemple de responsabilité. Même en cas de conclusions positives,
un rapport doit être rédigé.
le rapport ne doit contenir que des éléments qui ont été présentés aux responsables
audités. C'est à cette fin que la réunion de validation et de clôture est organisée.
le rapport doit être structuré pour des lecteurs différents. C'est pourquoi, il comprend
un exposé général et une synthèse. L'exposé général doit être complet et technique et
apporter toutes les informations utiles aux responsables audités et aux responsables des
actions à entreprendre. La synthèse s'adresse à des personnes qui doivent être
informées et sensibilisées mais qui n'ont pas à résoudre les dysfonctionnements relevés.
le rapport doit être revu par au moins une personne du Service d'audit qui n'a pas
participé à sa rédaction.
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
d) Plan d’actions
Le service d'audit n'ayant ni l'autorité ni la responsabilité de mettre en place dans les entités
auditées les recommandations qu'il a faites, il est demandé à la Direction de ces entités
d'élaborer des plans d'action visant à mettre en œuvre les recommandations, c'est-à-dire de
prendre des mesures pour gérer les risques.
Le service d'audit transmet une note d'information sur la manière d'élaborer les plans d'action.
Le plan d'action doit être validé par le service d'audit. Ce dernier doit émettre des observations
s'il estime le plan d'action partiellement ou totalement insuffisant. Le responsable du service
audité y apporte alors les modifications nécessaires.
- Le sondage :
Le sondage statistique est une méthode qui permet, à partir d’un échantillon prélevé de façon
aléatoire, dans une population de référence, d’extrapoler à la population, les observations
faites sur l’échantillon. 1
- L’interview :
Cette technique consiste à s’entretenir avec le personnel afin d’en apprendre plus sur
l’environnement interne de l’entreprise. L’interview contribue à préparer le terrain. Elle vise
l’obtention d’informations précises qui permettront de se faire une opinion sur les
observations et hypothèses émises à priori.
De surcroît, l’interview d’audit interne ne saurait être confondue avec des techniques
d’apparence similaire : ce n’est ni une conversation, ni un interrogatoire.
a) Préparation de l’interview ;
b) Début de l’interview ;
c) Le déroulement de l’interview ;
d) La conclusion de l’interview.
Le QCI est le guide de l'auditeur pour réaliser son programme de travail et il doit donc
permettre de réaliser l'observation la plus complète possible.
1
Khelassi Reda, Les applications de l’audit interne , p367
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
- La description narrative :
Il existe deux sortes de narration, toutes les deux utilisées en audit interne, la narration par
l’audité et la narration par l’auditeur. La première est orale, la seconde est écrite.
La narration par l’audité est la plus riche, c’est elle qui apporte le plus d’enseignements ; la
narration par l’auditeur n’est qu’une mise en ordre des idées et des connaissances1
L’organigramme :
- Le diagramme de circulation :
Si la grille d’analyse des tâches est statique, le diagramme de circulation est dynamique : l’un
est la photographie, l’autre le cinéma. Le diagramme de circulation, ou flow chart, permet de
représenter la circulation des documents entre les différentes fonctions et centres de
responsabilité, d’indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision
complète du cheminement des informations et de leurs supports. 2
La charte d’audit interne est un document officiel, très important au point qu’il est exigé par la
première des normes professionnelles ; norme 1000 : « La mission, les pouvoirs et les
responsabilités de l’audit interne doivent être formellement définis dans une charte, être
cohérents avec les Normes et dûment approuvés par le Conseil »3 La norme précise également
que le responsable de l’audit interne doit revoir périodiquement la charte et la soumettre à
l’approbation de la direction générale et du conseil. La charte d’audit doit de plus :
- autoriser l’accès aux données, aux personnes et aux biens nécessaires à la réalisation des
missions
1
.Khelassi Reda, L’audit interne « Audit opérationnel : Techniques, Méthodologie, Contrôle interne, éditions
Houma, Alger 2007, P351- P353.
2
Jacques Renard. Audit interne ce qui fait débat,op-cit ;p172.
3
Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne, Cadre de référence internationale des
pratiques professionnelles - Edition 2017. Page 04
Section 2 : le code déontologique de l’audit interne
- Le plan d’audit :
Le plan d’audit est un programme annuel qui reprend les missions d'audit interne à réaliser,
imposé par les normes de fonctionnement- norme 2010 « Le responsable de l’audit interne
doit établir une planification fondée sur les risques afin de définir les priorités cohérentes avec
les objectifs de l’organisation » 1
1
Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne, Cadre de référence internationale des
pratiques professionnelles - Edition 2017. Page 15