Dédicaces: Encg 1
Dédicaces: Encg 1
Dédicaces: Encg 1
Dédicaces
consentis pour mon éducation et mon bien être afin que je puisse
témoigné.
continus.
ENCG 1
Remerciements
Remerciements
Mes remerciements les plus sincères vont à ceux qui ont apporté leur précieuse contribution à
l‟élaboration de ce travail.
Je ne saurais assez remercier ceux qui ont notamment guidé mes pas en me prodiguant
conseils et critiques.
Je remercie plus particulièrement mon encadrant Dr. EDDAHIBI Mustapha pour avoir bien
voulu encadrer ce travail et pour le temps qu‟il m‟a accordé et les explications qu‟il m‟a
fournis. Je lui serai toujours extrêmement reconnaissante.
ENCG 2
Avant-propos
Avant-propos
Afin de renforcer les acquis théoriques reçus à l‟Ecole Nationale de Commerce et de Gestion,
les étudiants de la cinquième année sont menés à effectuer un stage de fin d‟étude au sein
d‟une entreprise. Ce stage permet de finaliser notre parcours et d‟investir nos connaissances
dans un projet aussi bien professionnel qu‟académique.
C’est dans ce cadre que j‟ai effectué un stage de trois mois au sein de la Caisse de dépôt et de
Gestion et ce stage a constitué une étape très importante dans ma vie estudiantine et s‟est
avéré fructueux à plusieurs niveaux. Il était aussi une occasion pour approfondir nos
connaissances en normes internationales.
Ainsi, si l‟on considère l‟objectif d‟un stage comme étant la familiarisation de l‟étudiant avec
les procédés et les outils qu‟il sera amené à utiliser dans son avenir professionnel, cette
opportunité doit être saisie et mise à profit afin d‟améliorer les connaissances et être au
diapason des mutations et évolutions que connaît notre pays.
ENCG 3
Liste des figures
ENCG 4
Liste des tableaux
ENCG 5
Liste des abréviations
CD : Certificats de dépôt
BT : Billets de Trésorerie
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Table des matières
Avant-propos ............................................................................................................................. 3
Introduction ............................................................................................................................. 10
ENCG 7
Table des matières
Chapitre 4. Divergence entre les normes comptables et les normes internationales ................ 57
ENCG 8
Table des matières
Chapitre 3. Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de Alpha ........ 109
Conclusion.............................................................................................................................. 129
ENCG 9
Introduction
Introduction
L‟internationalisation des activités des entreprises explique le nombre des transactions
menées sur les marchés monétaires et financiers internationaux qui enregistrent une
croissance sans précédent. La transparence devient alors un facteur-clé de l‟efficacité des
marchés de capitaux. C‟est précisément pour cette raison qu‟il est indispensable de pouvoir
comparer les états et résultats financiers des différentes entreprises du monde entier, d‟où
l‟idée de l‟uniformisation des référentiels comptables des différents pays.
C‟est pour ce faire, que les organisations de professionnels de la comptabilité ont décidé en
1973 de créer un organisme privé qui vise à promouvoir l‟harmonisation comptable
internationale. L‟International Accounting Standard Commitee (IASC) qui est ainsi devenu la
référence mondiale de la normalisation comptable et les IAS (International Accounting
Standards) sont adoptés dans un nombre grandissant de pays et d‟entreprises.
Ce n‟est ainsi qu‟à partir de 2005, les groupes européens cotés en bourse sont obligés de
produire des états consolidés conformes aux nomes IAS/IFRS. Du coup, toutes les filiales de
ces groupes européens, y compris celles sur le sol marocain, doivent faire remonter des états
financiers selon les normes IAS.
L‟adoption donc des normes IAS/IFRS aux sociétés nécessite une anticipation et une
réflexion qui n‟en demeurent pas mineures. En effet, la production et la communication de
l‟information financière, aussi bien interne qu‟externe vont ainsi être modifiées en
profondeur. Ainsi, l‟ensemble des changements imposés nécessite une véritable gestion de
projet et une attention des dirigeants des entreprises.
ENCG 10
Introduction
Ce mémoire de stage essaie d‟expliquer les retraitements des actifs corporels et financiers en
normes IAS IFRS, et de mesurer leurs impacts jugés significatifs sur les états financiers.
Quels sont alors les retraitements IAS/IFRS à effectuer pour adopter les immobilisations
corporelles et financières aux normes internationales ? Quel est l‟impact du passage du
référentiel comptable marocain aux normes IAS/IFRS sur les états financiers ?
Pour répondre à cette problématique, ce présent rapport présentera en premier lieu un cadre
conceptuel des normes. Ainsi, le premier chapitre traitera le système comptable marocain
avec ses caractéristiques et ses particularités.
Le deuxième chapitre va plutôt mettre l‟accent sur l‟avènement des normes internationales et
sur le fonctionnement de l‟IASB, dans le troisième chapitre on présentera les différents
apports de la norme IAS 16 qui traite les immobilisations corporelles. On introduira aussi la
norme IAS 17 qui concerne les contrats de location ainsi que les normes IAS 32 et 39 qui
portent sur la présentation, l‟évaluation et la comptabilisation des instruments financiers. On
essaiera aussi de discuter les principales divergences entre les dites normes et le référentiel
comptable marocain.
Une application développée sous Microsoft Excel qui traite les principaux éléments qui
impactent les comptes sociaux d‟un établissement Alpha concernant les trois normes sera
présentée pour illustrer le passage de la balance, du bilan et du compte résultat des normes
comptables aux normes comptables internationales IAS/IFRS.
ENCG 11
PARTIE I
NORMES IAS/IFRS
ENCG 12
Partie I : le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS
L‟introduction des normes IAS/IFRS a été souvent considérée comme une révolution de
l‟information financière ce qui représente un changement profond au niveau de l‟entreprise
surtout dans la mesure où les normes préconisent l‟application du principe de juste valeur qui
remplace le principe du coût historique ainsi en témoignant le choix de l‟investisseur comme
destinataire privilégié de l‟information financière.
Ainsi les dispositions du CGNC marocain sont surtout orientées vers le côté fiscal puisque
les états de synthèses marocains sont spécialement produits afin de permettre le calcul de
l‟impôt exigible alors que les IAS/IFRS mettent le point sur la fiabilité et la crédibilité des
états de synthèses dont comme nous l‟avons précisé le destinataire principal est l‟investisseur.
La présente partie sera focalisée sur l‟origine et le cadre réglementaire international des
normes IAS IFRS, les fondamentaux du référentiel IFRS ainsi que le rapprochement entre les
normes comptables marocaines et les normes internationales, pour présenter enfin une
présentation succincte des normes IAS 16 : Immobilisations corporelles, IAS 17 : Contrats de
location et IAS 32 et 39 : Présentation, évaluation et comptabilisation des instruments
financiers et leurs principales divergences avec le référentiel comptable marocain.
ENCG 13
Chapitre 1 : le système comptable marocain
Ce n‟est cependant que le 25 Février 1982 qu‟a été constitué sous l‟initiative du ministère du
plan, un groupe de réflexion constitué des représentants du ministère des finances, du
ministère de l‟éducation nationale, du ministère du commerce et de l‟industrie, de la
confédération générale économique marocaine (CGEM), de l‟association marocaines des
diplômés Experts comptables (AMDEC), des banques et des assurances.
ENCG 14
Chapitre 1 : le système comptable marocain
La CNC prend en considération les enseignements de la pratique comptable qui a été marquée
par les usages inspirés de la législation et de la doctrine fiscale.
Le CGNC ne prend donc pas en considération certains secteurs tels que les banques et les
assurances. Il doit être complété par d‟autres plans comptables professionnels ou sectoriels.
La CNC a cherché à mettre en place une compatibilité basée à la fois sur les dispositions du
CGNC et sur celles de la quatrième directive qui constitue le support d‟harmonisation
comptable européenne dans le cadre d‟adaptation aux normes comptables internationales
admises dans les pays d‟économie libérales.
En 1989 le gouvernement a approuvé deux projets de loi qui ont été adoptés par la chambre
des représentants lors de sa séance plénière du 4 août 1992, il s‟agit :
ENCG 15
Chapitre 1 : le système comptable marocain
A cet égard, cette assise conventionnelle et doctrinale, sur laquelle reposent les choix
techniques de la norme, constitue la base du langage commun qu‟est „la comptabilité
normalisée‟.
Les principes comptables fondamentaux retenus par la Norme Générale sont au nombre de
sept principes et sont tous acceptés par la communauté financière internationale :
o Coût historique ;
o Clarté ;
o Importance significative ;
o Continuité d‟exploitation
o Prudence.
Il faut ainsi mentionner que l‟image fidèle de la comptabilité qui n‟est pas un principe
fondamental mais un objectif assigné à la comptabilité normalisée, doit être pris en
considération.
ENCG 16
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
L‟IASC (International Accounting Standard Committee) a été fondé en 1973 par les instituts
des experts comptables de 10 pays. Aujourd‟hui plus de 100 pays y sont membres. Cet
organisme vise à établir des normes comptables acceptables au niveau international, de
promouvoir leur utilisation ainsi que d‟harmoniser la présentation des différents états
financiers au niveau international. (1)
IASB :
International Accounting Standards Board est un organisme privé dont le siège est à Londres.
Il a été créé en 2001 et est chargé d‟apporter son expertise pour élaborer des normes
comptables adaptées au niveau international. L‟IASB se compose de 14 membres qui sont
nommés par les administrateurs de l‟IASCF en fonction de leurs compétences et de leurs
indépendances.
IASCF :
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Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
direction de l‟IASB et de ses comités est au final entre les mains des administrateurs de
l‟IASCF, Il y‟a 19 administrateurs. La constitution de l‟IASCF indique que les
administrateurs doivent montrer un engagement ferme à l‟IASCF et à l‟IASB en tant
qu‟organisme normalisateur international. Chaque administrateur doit avoir une connaissance
des enjeux internationaux inhérents au succès d‟une organisation internationale.
Les administrateurs, notamment les membres de l‟IASB, IFRIC et du SAC, doivent contrôler
annuellement la stratégie de l‟IASB et son efficacité. Ils approuvent le budget de l‟IASB et
déterminent son utilisation, revoient les aspects stratégiques affectants les normes comptables.
Ils établissent et corrigent les procédures opérationnelles de l‟IASB, IFRIC et du SAC. Les
administrateurs ne sont pas responsables de l‟élaboration des normes internationales. Cette
responsabilité est du ressort de l‟IASB.
IFRIC :
Les décisions du SIC/IFRIC sont des réponses à des questions comptables susceptibles de
faire l‟objet de traitements divergents ou inacceptables en l‟absence d‟instructions faisant
autorité.
SAC :
Comité Consultatif de normalisation, formé d‟environ trente membres nommés par les
trustees et représentant des origines et des compétences diversifiées. Présidé par le président
de l‟IASB, le SAC oriente les travaux de l‟IASB en termes de décisions et de priorités. Il joue
aussi le rôle d‟interface entre l‟IASB d‟une part et les normalisateurs nationaux et toutes
parties intéressées d‟autre part.
Fixée dans la préface des IFRS, révisée en 2001, l‟élaboration d‟une norme internationale est
soumise à une procédure définitive et encadrée, intitulée „‟due process‟‟.
ENCG 18
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
La procédure d‟élaboration des normes « due process », est longue et fait appel à de
nombreuses consultations tant au niveau du SAC qu‟au niveau des organisations en liaison
avec l‟IASB. Tout d‟abord, les représentants au conseil, les organisations membres, les
membres du groupe consultatif, les autres organisations et personnes physiques sont
encouragés à présenter de nouveaux sujets pouvant être traitées dans les normes comptables
internationales.
Une fois que le conseil a ajouté un sujet à son programme, il établit un groupe de travail pour
élaborer une déclaration de principe, un exposé sondage, et en dernier lieu une norme
comptable internationale « IAS ».
La préparation d‟une norme IAS est assurée par un comité d‟études spécifiques, le Steering
committee, présidé par un membre du Board et associant en général entre six et huit
personnes (professionnels comptables, entreprises, analystes financiers, observateurs, etc.)
Avant de rendre publique la version définitive d'une norme, l'IASB publie un exposé sondage
("Exposure draft") pour appel à commentaires. Les exposés-sondages et les normes
comprennent obligatoirement les opinions divergentes des membres du Board. De même,
l'IASB publie généralement les fondements des conclusions ("Basis for conclusions") avec les
exposés-sondages et les normes. Ces informations complémentaires ont pour objectif d'aider
les utilisateurs lors de l'application des normes. L'IASB peut également envisager la
possibilité d'organiser des auditions publiques et d'effectuer des tests sur le terrain.
1. L'équipe technique de l'IASB est chargée d'identifier et d'analyser tous les problèmes
comptables associés au sujet traité ;
2. Analyse des règles existantes aux niveaux nationaux et des pratiques adoptées et échanges
de vues avec les normalisateurs comptables nationaux ;
3. Consultation avec le SAC de la possibilité d'inscrire ce projet dans le programme de
travail de l'IASB;
4. Constitution d‟un groupe consultatif pour conseiller l'IASB sur le sujet ;
5. Publication d‟un document de discussion pour appel à commentaires ;
6. Analyse des commentaires reçus concernant le document de travail publié ;
ENCG 19
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
7. Publication d‟un projet de norme ou de révision d‟une norme appelée « exposé sondage »
pour commentaires du public, avec, dans certains cas, un « basis for conclusion » qui
constitue en quelques sorte le résumé des conclusions du normalisateur, mais reprend
également ses réflexions et ses intentions ;
8. Analyse et prise en considération des commentaires reçus ;
9. Réflexion sur opportunité de tenir une réunion publique sur le thème envisagé et
d'effectuer des tests sur le terrain ;
10. Approbation de la norme définitive par au moins neuf votes favorables* sur un total de
14; la norme présente les opinions divergentes* et le fondement des conclusions.
11. Publication de la norme définitive et de ses compléments (annexes, conclusions du
normalisateur et guide d‟application le cas échéant).
Approbation de
Norme définitive
la norme
1
BRUN, STEPHANE, Les normes comptables internationales IAS IFRS Gualino édition, processus d’adaptation
d’une norme, page 28
ENCG 20
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
L‟IASB en se basant sur le document intitulé « Framework » qui sert de cadre conceptuel à
l‟élaboration des normes comptables internationales. Il constitue un véritable fil conducteur
en statuant dès l‟origine sur les objectifs assignés aux états financiers, les principes
fondamentaux communs à l‟ensemble du référentiel et en proposant des définitions de portée
générale.
A cet égard, sont définies les notions : actif, passif externe, capitaux propres, performance
financière, revenus et charges. Les conditions de leur comptabilisation et les principales
conventions d‟évaluation retenues par le référentiel IFRS, y sont également développées. Ce
cadre conceptuel, complété en ce sens par la norme IAS 1 relative à la présentation des états
financiers, fixe les grands principes de présentation ou d‟élaboration des comptes.
Le cadre conceptuel précise que les états financiers, pour répondre à leurs objectifs, doivent
être préparés sur la base de deux fondements : (1)
Selon cette base, les effets des transactions et autres évènements sont comptabilisés quand ces
transactions ou événements se produisent quelle que soit la date de leurs règlements : Les
charges et les produits sont comptabilisés sur leur exercice de naissance même s‟ils seront
réglés lors d‟un exercice social ultérieur.
Les états financiers doivent être établis selon l‟hypothèse que l‟entreprise est en situation de
continuité d‟exploitation : l‟entreprise prévoit de poursuivre ses activités et n‟a pas l‟intention
de les arrêter ou de les réduire. Cependant, la direction peut envisager la cessation d‟activité
ou la liquidation si cela présente la seule solution réaliste. En outre, la direction doit indiquer
l‟existence des incertitudes significatives liées à des événements ou à des conditions
particulières susceptibles de jeter un doute sur la capacité de l‟entreprise à poursuivre son
activité, lorsqu‟elle en prend conscience. Aussi, quand les états financiers ne sont pas établis
ENCG 21
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
sur une base de continuité d‟exploitation, ceci doit être signalé, ainsi que la raison pour
laquelle l‟entreprise n‟est pas considérée comme étant en situation de continuité
d‟exploitation.
Les caractéristiques qualitatives déterminent l‟utilité des informations contenues dans les états
financiers. Dans ce qui suit, on présente l‟ensemble des caractéristiques qualitatives.
2.2.1. L’intelligibilité
Les informations présentées dans les états financiers doivent être immédiatement
compréhensibles par leurs utilisateurs. Cependant, l‟information relative à des sujets
complexes qui doit être incluse du fait de sa pertinence, ne doit pas être exclue au seul motif
qu‟elle serait trop difficile à comprendre par certains utilisateurs.
2.2.2. La pertinence
Pour être utile, l‟information doit être pertinente pour les besoins de prise de décisions des
utilisateurs. L‟information possède la qualité de pertinence lorsqu‟elle influence les décisions
économiques des utilisateurs en les aident à évaluer des événements passés, présents ou
futures ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées.
Une information est considérée comme significative si son omission ou son exactitude peut
influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers.
L‟importance relative permet donc de sélectionner les rubriques à faire apparaître directement
dans les états de synthèse et dont l‟importance peut affecter les évaluations et les décisions.
2.2.4. La fiabilité
L‟information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d‟erreurs et de biais
significatifs, et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle
de ce qu‟elle est censée présenter.
ENCG 22
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
Selon la norme IAS 1, les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation
financière, de la performance financière et des flux de trésorerie d‟une entreprise.
Cependant, il est prévu dans les cas exceptionnels que la direction d‟une entreprise puisse,
pour respecter l‟image fidèle, s‟écarter des dispositions d‟une norme ou d‟une interprétation
qui ne correspond pas aux objectifs des états financiers donnés dans le cadre conceptuel.
Si l‟information doit présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu‟elle
vise à présenter, il est nécessaire que transactions et évènements soient comptabilisés et
présentés conformément à leur substance et réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique.
A titre d‟exemple, prenons le cas d‟une opération de crédit-bail. Ainsi, sur le plan juridique,
cette opération représente un contrat de location d‟un bien mobilier ou immobilier pour une
période déterminée avec une option d‟achat à la fin du contrat. Pendant toute la durée de
celui-ci, le bailleur reste propriétaire du bien.
Or, sur le plan économique et financier, pour le preneur du bien, le crédit-bail cette opération
d‟acquisition d‟un bien mobilier ou immobilier assorti d‟une forme de financement
spécifique.
2.2.7. La neutralité
Pour être fiable, l‟information contenue dans les états financiers doit être neutre, c‟est à dire
sans parti pris. En effet, les états financiers ne sont pas neutres si par la présentation de
l‟information, ils influencent les prises de décisions ou le jugement afin d‟obtenir un résultat
prédéterminé.
ENCG 23
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
2.2.8. La prudence
La prudence est la prise en compte d‟un certain degré de précaution dans l‟exercice des
jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d‟incertitude, pour
faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les
charges ne soient pas sous-évalués.
2.2.9. L’exhaustivité
L‟information contenue dans les états financiers doit être exhaustive autant que le permettent
le souci de l‟importance relative et celui du coût. En effet, une omission peut rendre
l‟information fausse ou trompeuse et en conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
2.2.10. La comparabilité
Afin de permettre aux lecteurs des états financiers d‟établir des comparaisons dans le temps,
et dans l‟espace, ce qui signifie que les utilisateurs doivent être en mesure de confronter les
états financiers de l‟entreprise à ceux des entreprises semblables afin d‟évaluer de façon
relative leurs situations financières. Les informations chiffrées au titre de la période écoulée,
doivent donner lieu à l‟indication du chiffre correspondant de la période précédente, et ce sous
réserve des exceptions prévues par les normes.
Le respect de ces caractéristiques qualitatives exige que l‟entreprise respecte des contraintes.
D‟abord, la rapidité, car des délais excessifs dans la fourniture de l‟information peuvent nuire
à sa pertinence, mais augmentent sa fiabilité. L‟information peut perdre sa pertinence si elle
est fournie avec un retard indu. Ensuite, le rapport du coût à l‟avantage. En effet, les
avantages découlant de l‟information doivent excéder les coûts liés à sa fourniture. Ce
processus est une affaire de jugement mais qui est néanmoins difficile à mettre en application.
Et enfin, l‟équilibre entre les caractéristiques qualitatives, car le but est de parvenir à un
équilibre entre ces caractéristiques afin de réaliser l‟objectif des états financier.
ENCG 24
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
Les normes comptables marocaines divergent des normes IAS/IFRS sur des points
particuliers, soit en raison des orientations différentes entre les deux normalisations soit parce
que les règles marocaines ne sont pas précises ou ne prévoient pas de dispositions spécifiques.
Les éléments du patrimoine sont classés à l‟actif et au passif suivant leur destination et leur
provenance. Le bilan est présenté sous forme de tableau.
En normes IFRS, l‟entreprise a le choix entre une présentation par nature des charges ou par
fonction.
ENCG 25
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
ENCG 26
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
L‟écart d‟acquisition positif est inscrit à l‟actif immobilisé et amorti sur une durée qui doit
refléter aussi raisonnablement que possible, les hypothèses retenues et les objectifs fixés lors
de l‟acquisition.
La norme IAS 36 « dépréciation d‟actifs » oblige les entreprises à effectuer des tests de
dépréciation annuels des goodwills, le but étant de s‟assurer que la valeur nette comptable des
unités génératrices de trésorerie (UGT) est justifiée au regard de leurs valeurs recouvrables.
La norme IAS 21 « effets des variations des cours des monnaies étrangères » stipule que les
écarts de change résultant du règlement d‟éléments monétaires doivent être comptabilisés en
produits ou en charges de l‟exercice.
ENCG 27
Chapitre 2 : Vers une normalisation comptable
Les gains latents n‟interviennent pas dans la formation du résultat. Ils sont comptabilisés au
passif du bilan (écart de conversion passif).
Les pertes latentes sont enregistrées à l‟actif (écart de conversion actif). Elles font l‟objet de
l‟enregistrement d‟une provision (provision pour perte de changes).
Prestation de service :
D‟après l‟IAS 18 « produits des activités ordinaires », lorsque le résultat d‟une transaction
faisant intervenir une prestation de services peut être estimé de façon fiable, le produit des
activités ordinaires associé à cette transaction doit être comptabilisé en fonction du degré
d‟avancement de la transaction à la date de clôture.
ENCG 28
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Le chapitre présent traitera les apports de la norme IAS 16 : Immobilisations corporelles, IAS
17 : Contrats de location ainsi que la norme IAS 32 et 39 qui porte sur les instruments
financiers en matière d‟information financière, et d‟informations à fournir dans les états
financiers.
1.1.1. Philosophie
1.1.2. Définition
Les immobilisations corporelles sont définies comme des actifs détenus par l‟entreprise dans
un but de production ou de fourniture des biens et services ou de location ou pour des fins
administratives et dont la durée d‟utilisation dépasse une année.
La durée d’utilité est la période pendant laquelle l‟entreprise s‟attend à utiliser l‟actif ou le
nombre d‟unités de production que l‟entreprise doit obtenir de cet actif.
Le coût est le montant payé ou la juste valeur de toute contrepartie donnée pour acquérir un
actif.
ENCG 29
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
La valeur de revente ou la valeur résiduelle d‟un actif est le montant diminué des coûts liés à
la sortie de l‟immobilisation que l‟entreprise s‟attend à obtenir après l‟avoir utilisé.
La perte de valeur est la différence entre la valeur comptable d‟un actif et la valeur
recouvrable.
Une immobilisation corporelle selon la norme IAS 16 ne doit être comptabilisée qu‟après
avoir remplie les conditions suivantes :
Les biens ayant une valeur faible doivent être présentés de manière regroupée et homogène.
Une immobilisation corporelle peut regrouper plusieurs éléments ayant des caractéristiques
différentes : la durée de vie et le rythme d‟amortissement. Pour ce faire la norme impose de
traiter les éléments de manière séparée.
Une immobilisation peut être évaluée lors de son inscription au bilan par le coût de mise en
service de l‟actif.
ENCG 30
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Le coût d‟un actif est composé du prix d‟acquisition et des frais directs liés à la mise en
service de l‟immobilisation ainsi que les montants provisionnés au titre de la norme IAS 37 en
ce qui concerne le démantèlement de l‟immobilisation.
Les frais qui sont directement liés à la mise en service de l‟actif sont :
Tests d‟essai, les honoraires des ingénieurs et des architectes, l‟aménagement des
postes de travail, les frais de formation directement liés au fonctionnement.
Les dépenses qui ne sont pas directement liés à la mise en service de l‟immobilisation ne
doivent pas être immobilisées à savoir les coûts d‟inauguration du site, de lancement d‟un
nouveau produit, les frais administratifs, les coûts de réorganisation, les frais de pré-
exploitation.
Pour ce qui concerne les produits des activités accessoires tels que les ventes de déchets, ils
doivent être diminués du coût d‟acquisition s‟ils sont liés à des activités permettant à
l‟immobilisation d‟être opérationnelle sur son emplacement de destination ou constatés en
compte de résultat s‟ils sont de nature différente.
Dans le cas où le fournisseur a consenti des conditions de paiement qui diffèrent des
conditions habituelles on doit procéder à une évaluation de la valeur actuelle du paiement
futur et non la valeur nominale de la facture.
Le prix d‟acquisition est évalué à la valeur actualisée du prix comptant et l‟écart entre la
valeur actualisée et le montant de paiement est considérée comme frais financiers rapportés au
résultat sur la durée du crédit consenti.
ENCG 31
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Lorsqu‟une immobilisation comprend différents éléments dont les durées de vie sont
différentes chacun doit être enregistré de manière séparée.
Lorsqu‟un élément dont la durée de vie est plus courte que l‟ensemble dont il fait partie doit
être remplacé avant la mise hors service de l‟ensemble il est considéré comme élément
distinct et est amorti sur sa durée de vie spécifique. A la fin de sa durée de vie il est mis hors
service et décomptabilisé et le nouveau matériel qui le remplacera doit faire partie du même
ensemble.
Les dépenses d‟inspection et d‟entretien futures sont considérées comme un élément du coût
d‟entrée du bien, elles ne permettent pas d‟augmenter le coût de l‟immobilisation mais
correspondent à une ventilation de l‟immobilisation. Le montant des dépenses d‟entretien et
d‟inspection est amorti sur la période séparant deux révisions.
Des législations et règlements peuvent créer une obligation de réparation des dommages
causés à l‟environnement soit dès l‟installation et ou la mise en service du bien.
Lorsqu‟il y‟a une sortie probable de ressources financières dont le montant peut être estimé de
façon fiable on doit inclure dans le coût de l‟immobilisation corporelle comme un composant
distinct les coûts estimés de démantèlement de l‟actif ou d‟enlèvement du bien.
ENCG 32
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Les dépenses ultérieures sont à défaut constatées en charges sauf dans le cas où elles
permettent d‟augmenter la capacité ou la performance de l‟actif.
En cas d‟échange du matériel l‟évaluation doit être faite à la juste valeur, la différence de
valeur entre les deux biens échangés constitue le résultat de cession.
L‟évaluation au coût historique qui est considérée comme une méthode de référence.
Selon la méthode du coût historique l‟immobilisation est évaluée à son coût d‟entrée net du
cumul des amortissements et des pertes de valeur.
La norme impose d‟effectuer les réévaluations par catégorie d‟immobilisation qui doit
regrouper des actifs de nature et d‟usage similaires au sein de l‟activité.
La juste valeur doit être déterminée selon les méthodes prescrites par la norme IAS 16 en
tenant compte de la nature du bien en question et de l‟existence d‟un marché pour ce type de
bien.
ENCG 33
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Fréquence de réévaluation :
Les réévaluations doivent être effectuées régulièrement pour que la valeur comptabilisée ne
soit pas différente de celle de la juste valeur à la date de clôture. La durée de réévaluation
diffère selon la nature de l‟actif et du marché, plus le marché est stable plus l‟intervalle entre
deux révisions est plus long.
La comptabilisation de la réévaluation peut porter soit sur le montant de la juste valeur et sur
le cumul des amortissements soit sur la valeur nette de l‟actif.
Selon cette approche on doit calculer un coefficient qui mesure le rapport entre la juste valeur
nette des amortissements et la valeur comptable nette des amortissements.
Après élimination du cumul d‟amortissement l‟écart d‟évaluation doit être imputée sur la
valeur nette comptable de l‟immobilisation.
L‟écart de réévaluation concerne l‟immobilisation ainsi que ses différents composants dans la
mesure où on applique un prorata de la valeur brute et la valeur nette cependant les éléments
sans valeur ou dont la valeur ne peut pas être déterminée partiellement ne doivent pas faire
l‟objet d‟une réévaluation.
Le supplément d‟amortissement égal à la quote part étalée de l‟écart de réévaluation doit être
imputé dans les capitaux propres.
Dans le cas de cession d‟immobilisation l‟écart de réévaluation est imputé dans les capitaux
propres « Réserves et report à nouveau ».
ENCG 34
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Lorsque la valeur réévaluée d‟un actif est supérieure à la valeur comptable l‟écart doit être
comptabilisé en capitaux propres, une réévaluation positive est imputée dans le compte
produit pour compenser les réévaluations négatives antérieurement comptabilisées en charges.
Si l‟entité procède à la réévaluation de ses immobilisations elle doit mentionner son impact
sur les états financiers ainsi que de présenter un état détaillé sur l‟écart de réévaluation.
1.2.3.3. Amortissement
Montant amortissable
Le montant amortissable est déterminé après réduction de la valeur résiduelle qui doit être
évaluée de manière fiable et dont le montant doit être significatif.
Durée d’amortissement
ENCG 35
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Généralement la durée d‟amortissement d‟un bien est sa durée d‟utilisation dans les
meilleures conditions, elle peut être plus courte si l‟entreprise a pour pratique de céder l‟actif
après la consommation de certains avantages économiques.
Modes d’amortissement
L‟amortissement doit refléter le rythme selon lequel l‟entreprise consomme les avantages
économiques liés à l‟actif. Selon la norme IAS 16 on distingue trois modes d‟amortissement :
Amortissement linéaire
Amortissement dégressif
Amortissement en fonction des unités d‟œuvre donnant lieu à une charge basée sur
l‟utilisation ou la production prévue de l‟actif
Le mode d‟amortissement doit être pratiqué tout au long de la durée de vie de l‟actif à moins
qu‟un changement dans les avantages économiques attendus.
La durée de vie de l‟actif doit être examinée chaque clôture de l‟exercice afin de vérifier qu‟il
n‟existe pas une différence entre la durée retenue dans les plans d‟amortissement et la durée
réelle.
Dans le cas où le rythme de consommation des avantages économiques est plus accéléré que
prévu, il pourra être nécessaire d‟appliquer une nouvelle durée aux biens à acquérir et réduire
la durée restant à courir des biens déjà existants. Le changement de la durée de vie et du mode
d‟amortissement doit être mesuré dans les résultats de la période au cours de laquelle les
modifications interviennent.
Cession d’immobilisation
En cas de cession d‟immobilisation une plus-value ou une moins-value est constatée tenant
compte de la différence entre la montant net de vente compte tenu de tous les frais qui y sont
associés et la valeur nette du bien. Le résultat de cession est contribué au résultat des activités
ordinaires.
ENCG 36
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Les pertes dégagées suite à la mise en rebut des éléments qui ne rapportent plus d‟avantages
économiques sont constatées en résultat des activités ordinaires.
Les éléments en attente de cession doivent rester à l‟actif. L‟amortissement continuera d‟être
doté tant que l‟immobilisation a encore une valeur nette.
Pertes de valeur
2.1. Présentation
Les immobilisations utilisées dans le cadre d‟un contrat de location-financement doivent être
comptabilisées au bilan du preneur à la fois comme une immobilisation corporelle et comme
une obligation d‟effectuer des paiements futurs au titre de la location. Au commencement du
contrat de location, l‟actif et le passif correspondant aux paiements futurs au titre de la
location sont portés au bilan pour les mêmes montants.
En conséquence, les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre la charge
financière et l‟amortissement du solde de la dette. La charge financière doit être répartie sur
les différentes périodes couvertes par le contrat de location de manière à obtenir un taux
d'intérêt périodique constant sur le solde restant dû au passif au titre de chaque période.
Les immobilisations utilisées dans le cadre d‟un contrat de location simple ne sont pas
comptabilisées en tant qu‟immobilisations corporelles. Les paiements effectués au titre de ces
contrats doivent être comptabilisés en charges dans le compte de résultat sur une base linéaire
pendant toute la durée du contrat de location, à moins qu‟une autre base systématique ne soit
ENCG 37
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
La classification des contrats de location doit être fondée sur le degré d'imputation au bailleur
ou au preneur des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif loué.
Les risques incluent les pertes éventuelles résultant de la sous-utilisation des capacités ou de
l'obsolescence technologique ainsi que des variations de la rentabilité dues à l'évolution de la
conjoncture économique.
Les avantages peuvent être représentés par l'espérance d'une exploitation rentable sur la durée
de vie économique de l'actif et d'un gain résultant d'une appréciation de sa valeur ou de la
réalisation d'une valeur résiduelle.
Un contrat de location est classé en tant que contrat de location-financement s'il transfère au
preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété. Un contrat de
location est classé en tant que contrat de location simple s'il ne transfère pas au preneur la
quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété.
Afin de faciliter cette classification, les contrats de location peuvent être examinés au regard :
des « exemples de situations » qui conduisent normalement à classer un contrat en tant que
contrat de location-financement.
et des « indicateurs de situations » qui individuellement ou conjointement peuvent conduire à
classer un contrat en tant que contrat de location financement.
Les exemples de situations sont les suivants :
ENCG 38
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Le contrat de location donne au preneur l‟option d‟acheter l‟actif à un prix qui devrait être
suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l‟option peut être levée pour que,
dès le commencement du contrat de location, on ait la certitude raisonnable que l‟option sera
levée ;
Les actifs loués sont d‟une nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser
sans leur apporter de modifications majeures.
Les indicateurs de situations sont les suivants :
Si le preneur peut résilier le contrat de location, les pertes subies par le bailleur relatives à la
résiliation sont à la charge du preneur ;
Les profits ou pertes résultant de la variation de la juste valeur de la valeur résiduelle sont à
la charge du preneur (par exemple sous la forme d'une diminution de loyer égale à la
majeure partie du produit de cession à la fin du contrat de location) ;
Les changements affectant les estimations (par exemple, les changements d‟estimation de la
durée de vie économique ou la valeur résiduelle du bien loué) ou les circonstances (par
ENCG 39
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
exemple, une défaillance du preneur) n‟entraînent pas une nouvelle classification du contrat de
location pour les besoins comptables.
Contrat de location-financement : les coûts directs initiaux qui sont identifiés comme
directement attribuables à la négociation et à la mise en place des contrats de location-
financement (commissions, honoraires légaux ou de conseil, frais engagés en interne,…)
doivent être inclus dans le montant comptabilisé à l‟actif en vertu du contrat de location.
Contrat de location simple : ces mêmes coûts encourus dans le cadre de la mise en place d‟un
contrat de location simple sont comptabilisés en charges par le preneur.
En substance, ces avantages consentis par le bailleur font partie du « prix net » accepté par les
deux parties en contrepartie de l‟utilisation de l‟actif par le preneur. En conséquence, c‟est ce
coût net total (coût total des loyers diminué des avantages obtenus) qui devra être réparti sur
la durée du contrat en contrepartie des avantages économiques que le preneur retire de
l‟utilisation de cet actif.
Le preneur doit donc comptabiliser les avantages reçus en un moment T comme une
diminution de la charge locative qui devra être constatée de façon linéaire sur la durée du bail
à moins qu‟une autre méthode soit davantage représentative de la façon dont l‟entité tire
avantage dans le temps de l‟utilisation du bien loué.
ENCG 40
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Au commencement du contrat de location, les biens utilisés dans le cadre d‟un contrat de
location-financement doivent être comptabilisés au bilan à la juste valeur du bien loué (valeur
vénale) ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de
la location.
Dans la pratique, la juste valeur (valeur vénale) est, la plupart du temps, directement
mentionnée dans les contrats de location.
La valeur actualisée des paiements minimaux est obtenue en utilisant comme taux
d‟actualisation, le taux d‟intérêt implicite du contrat de location (par exemple pour le bailleur)
si ce taux est donné dans le contrat ou si ce taux peut être déterminé. Dans le cas où la valeur
résiduelle du bien pour le bailleur est égale au paiement garanti par le preneur (ex : option
d‟achat à un prix inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l‟option peut être levée), par
construction, la juste valeur du bien est égale à la valeur actualisée des paiements minimaux ;
il n‟y a donc pas lieu, dans ce cas, de déterminer formellement la valeur actualisée des
paiements minimaux.
Les opérations de cession-bail se traduisent par la vente d‟un bien suivie de la reprise en
location de ce bien par le vendeur. Les loyers et le prix de vente sont souvent interdépendants
puisqu‟ils sont habituellement négociés comme formant un tout.
ENCG 41
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
En effet, les ventes de biens ne peuvent être comptabilisées en IFRS que lorsque l‟ensemble
des conditions suivantes est satisfait :
Si une de ces conditions n‟est pas satisfaite, la cession devra être « annulée » dans les comptes
consolides selon l‟exemple présente dans le cas ci-après.
ENCG 42
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
le preneur doit maintenir l‟actif cédé dans ses comptes pour sa valeur comptable avant cession
(sauf si le vendeur réalise une moins-value sur la cession de son actif et que cette moins-value
est due au fait que la juste valeur du bien est inférieure à la valeur nette comptable).
tout excédent des produits de cession par rapport à la valeur comptable de l‟actif cédé est
considéré comme un avantage initial accordé par le bailleur qui doit être différé et amorti sur
la durée du contrat de location.
Dans le cas où la cession se solde par une moins-value, le traitement comptable à appliquer
est le suivant :
S‟il s‟agit d‟une optimisation fiscale (par exemple, réduction de la base imposable) :
traitement identique à celui de la plus-value de cession, cette charge initiale doit être différée
et amortie sur la durée du contrat de location
si cette moins-value s‟explique par le fait que la juste valeur du bien est inférieure à la valeur
nette comptable : une perte de valeur doit être comptabilisée conformément à IAS 36,
Dépréciations d‟actifs.
ENCG 43
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
L‟utilisation abondante du concept de fair value (valeur sincère) que l‟on traduit par
l‟expression de « juste valeur » ;
L‟application du principe the substance over the form, soit « le contenu plus que la
forme » ;
La norme IAS 39 fait suite à la norme IAS 32. Révisées régulièrement tout au long des années
2004, 2005 et 2006, elles sont devenues avec la promulgation de la norme IFRS7-
indissociables pour la compréhension et le traitement de l‟ensemble des instruments
financiers.
Soit un droit de recevoir des liquidités ou d‟autres actifs financiers, ou bien d‟échanger
des instruments financiers avec un tiers dans des conditions favorables ou encore un
instrument de capitaux propres d‟une autre entité : c‟est le cas des actifs financiers.
ENCG 44
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Soit une obligation de livrer des liquidités ou d‟autres actifs financiers, ou bien
d‟échanger des instruments financiers avec un tiers dans des conditions
potentiellement défavorables c‟est le cas des passifs financiers.
Ce contrat qui trouve son origine dans un événement passé, peut avoir des conséquences
futures éventuelles ou définitives. Définitives, car une opération financière peut comporter un
engagement certain comme, par exemple, le remboursement du capital d‟un emprunt
contracté. Eventuelles car un contrat peut être dénoué différemment selon certains scenarii,
comme c‟est le cas avec l‟utilisation des options financières.
Si les normes sur les instruments financiers (IAS 32 et 39) ont été autant controversées
pendant de nombreuses années, c‟est qu‟elles concernent en particulier la question de valeur.
Création de valeur tout comme estimation de valeur ont suscité de nombreux débats et
polémiques. A la différence du reste du référentiel IFRS, les normes sur les instruments
financiers s‟apparentent plus à un énoncé de règles qu‟à un texte de principes. Deux raisons
fondamentales justifient autant ces réflexions et ces controverses :
D‟un part la « valeur » se situe au cœur des différences de perception des principes
comptables propres à chaque pays.
D‟autre part, les normes sur les instruments financiers sont sans aucun doute les normes
les plus étoffées et les plus techniques du référentiel IFRS. Elles sont par ailleurs très
précises, ce qui laisse peu de latitude sur l‟interprétation comptable d‟une position
financière.
Par-delà l‟aspect économique qu‟il y a à justifier les enregistrements comptables selon une
valeur sincère ou juste, l‟enjeu pour les normalisateurs consiste aussi à faire accepter et
transcrire les normes américaines à l‟échelon international, tant pour les techniques
d‟évaluation des produits financiers classiques que pour les instruments dérivés en particulier.
ENCG 45
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
La juste valeur peut être définie comme le montant pour lequel un actif peut être échangé ou
une dette réglée entre des parties avisées et consentantes dans le cadre d‟une transaction
conclue dans des conditions normales.
Plusieurs points peuvent être mis en avant pour justifier cette notion de juste valeur :
Tout d‟abord la juste valeur répond aux attentes des investisseurs et leur permet de
disposer d‟une vision plus réelle et plus économique de l‟entreprise par rapport à
l‟application du coût historique. Cette traduction plus financière de l‟entreprise est un
atout car elle leur évite de nombreux coûts cachés ;
Ensuite, la juste valeur est un moyen efficace pour suivre l‟évaluation des instruments
financiers Ŕ notamment ceux qui sont cotés- de manière à établir un parallèle avec le
risque de contrepartie. En outre, la juste valeur est un concept cohérent en gestion dans
la mesure où la plupart des instruments financiers ont pour finalité la gestion d‟un
risque de taux ou de change en référence à un marché ;
Enfin cette notion se prête bien au reporting pour construire des états prévisionnels à
partir de flux de trésorerie estimés.
S‟agissant des instruments financiers, la juste valeur est applicable dans les trois cas de figure
suivants :
Si le marché de l‟instrument n‟est pas suffisamment actif, la juste valeur est déterminée
par référence à des instruments similaires dont le marché est actif. La juste valeur
pourra être déterminée de façon fiable, à la condition que des estimations raisonnables
ne varient pas dans un intervalle important et si les probabilités des différentes
estimations peuvent être raisonnablement appréciées et utilisées pour estimer la juste
valeur. C‟est le cas des flux de trésorerie qui doivent être raisonnablement estimés.
ENCG 46
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Par la suite il est à préciser que la juste valeur s‟applique aux instruments financiers s‟ils
sont considérés comme :
Disponibles à la vente ;
En revanche, la juste valeur ne s‟applique pas aux instruments financiers s‟ils sont
considérés comme :
Des instruments de capitaux propres qui n‟ont pas de prix coté et dont la juste valeur ne
peut être évaluée de manière fiable.
Si la généralisation de juste valeur paraît louable dans son intention pour répondre à des
besoins de clarté et de fiabilité de l‟information financière auprès de la communauté des
investisseurs Ŕ notamment pour des actifs détenus à des fins de placement à court terme- il
n‟est pas certain que son application généralisée à tous les éléments financiers fera
l‟unanimité.
Plusieurs critiques peuvent être adressées au sujet du concept de full fair value :
L‟abondant du coût historique peut rendre difficile le suivi et l‟évolution des actifs et
des passifs financiers à long terme en particulier.
Dans le cas où l‟on généralise la juste valeur, on introduit une forte subjectivité dans les
états financiers pour les actifs ne pouvant pas être évalués en valeur de marché ;
L‟information à la juste valeur est une information à priori très volatile, donc
rapidement obsolète. Dans ce cas l‟information à la juste valeur n‟est pas pertinente et
peut faire l‟objet de manipulation ;
ENCG 47
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Dorénavant la valeur est estimée et délivrée par l‟entreprise elle-même quelle que soit
l‟entité ;
Le choix d‟un taux d‟actualisation pour appréhender les flux peut faire varier les
résultats qui se reportent directement dans le bilan ;
Dans le cadre des activités bancaires, un même mode d‟évaluation gomme la distinction
nette qui sépare les activités de transaction, intermédiation, ou d‟investissement dont
les finalités sont bien différentes.
Selon l‟environnement deux méthodes d‟évaluation à la juste valeur peuvent être utilisées, on
distingue :
Une première situation où l‟instrument financier est côté soit sur un marché actif, soit
sur un marché de gré à gré où les prix des transactions sont suffisamment connus et
récents ;
Une deuxième où l‟instrument ne peut pas être évalué suivant une valeur de marché
objective et nécessite par conséquent le recours à un modèle de valorisation, ou bien
une valeur d‟utilité calculée par l‟entreprise et appréhendée selon les flux de trésorerie
actualisés.
La valeur de marché représente le prix constaté pour un élément d‟actif ou de passif qui
résulte de la confrontation offre-demande sur un marché organisé ou de gré à gré. Dans ce cas
la juste valeur est équivalente à la valeur de marché à la date d‟estimation. Ce procédé
constitue la meilleure estimation de la juste valeur.
ENCG 48
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Cette méthode consiste, pour chaque instrument non négociable sur un marché, à mettre en
place un processus d‟évaluation qui permette d‟estimer de manière fiable la valeur des flux
financiers futurs attendus sur cet actif, actualisés au taux de marché.
Les flux de trésorerie concernent des estimations d‟avantages économiques réalisés sur des
entrées et des sorties de trésorerie, relatives à l‟instrument financier.
Les projections des flux de trésorerie sont établies grâce à des indicateurs externes basés sur
des hypothèses raisonnables quant à l‟évolution de l‟environnement économique ou sur la
base d‟indicateurs internes comme des calculs de coût effectués sur une période donnée.
Ces flux sont par la suite actualisés en fonction d‟un taux calculé ou donné. Pour les
instruments financiers, ce taux est, dans bien des cas, le taux d‟intérêt effectif.
Dans ce cas, comme pour les modèles de valorisation, la juste valeur est déterminée selon une
valeur d‟usage dont la fiabilité doit être démontrée.
Les normes IFRS introduisent la notion de coût amorti. Le coût amorti d‟un instrument
financier correspond au montant initial comptabilisé qui est :
Coût amorti = ∑
⁄
ENCG 49
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Avec :
Ti, le nombre de jours qui sépare la date de calcul de celle du ième flux de trésorerie.
Le taux d‟intérêt effectif (TIE) est le taux qui égalise, à une date donnée, la valeur présente de
tous les flux de décaissement et d‟encaissement attachés à l‟opération financière. Sur les
marchés financiers, il s‟agit du taux de rendement actuariel, pour les opérations de
financement bancaire, il s‟apparente au taux effectif global.
Le TIE incorpore les frais de transaction et les commissions. Il correspond aussi au taux de
rendement interne du titre, par conséquent, on travaille sous l‟hypothèse que tous les flux
intermédiaires sont recyclés jusqu‟à la maturité de l‟instrument financier.
Un actif financier est déprécié lorsque sa valeur comptable est devenue supérieure à sa valeur
recouvrable estimé. A chaque date de clôture une entreprise doit évaluer s‟il existe une
indication objective de dépréciation. L‟actif a perdu de sa valeur. L‟entreprise doit estimer
l‟actif au travers de sa valeur recouvrable plutôt que de sa valeur comptable initiale et par
conséquent comptabiliser la perte de valeur.
2
Barneto, Pascal, Gruson, Pierre, Instruments financiers et IFRS, Evaluation et comptabilisation en IAS 32, 39 et
IFRS 7, Edition Dunod 2007
ENCG 50
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
De la trésorerie
Un droit contractuel à recevoir d‟une autre entité de la trésorerie ou bien un autre actif
financier ou encore d‟échanger des instruments financiers avec une autre entité à des
conditions potentiellement favorables.
Il peut s‟agir :
Soit de titres détenus à des fins de transaction c‟est-à-dire qu‟ils ont pour vocation de
dégager des bénéfices (plus-values) lors de fluctuations à court terme ou des marges
d‟arbitragistes sur un marché.
Soit des titres désignés lors de leur comptabilisation initiale comme actifs financiers à la
juste valeur par le biais du compte de résultat.
Les actifs financiers à la juste valeur constatée en résultat peuvent comprendre des
instruments de dettes ou de capitaux propres acquis sur d‟autres entités ainsi que des prêts et
créances acquis ou émis par l‟entité pour les revendre à court terme afin de réaliser un
bénéfice.
Il s‟agit d‟actifs financiers dont la maturité est fixée et qui sont conservés impérativement
jusqu‟à l‟échéance. C‟est une catégorie assez restrictive donc peu utilisée car le non-respect
de la clause détenus jusqu‟à l‟échéance expose l‟entité à des fortes sanctions, dont le
déclassement de tous les titres regroupés dans cette catégorie.
ENCG 51
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Il s‟agit des prêts et des créances dont les échéances sont déterminables ou fixes. De plus :
ces titres ne sont pas cotés sur un marché actif ou bien sur un marché dérivé ;
ces titres ne doivent pas être assimilés aux actifs qui sont classés parmi les actifs de
transaction
Ce sont les titres qui n‟entrent dans aucune des trois catégories mentionnées ci-dessus. Il peut
s‟agir de titres immobilisés que l‟entité ne peut pas vendre à court terme.
Le prix d‟acquisition d‟un actif financier est le montant effectivement payé. On le désigne
toujours comme étant un enregistrement à la juste valeur. Les frais d‟acquisition et les
coupons courus sont toujours inclus dans ce prix d‟acquisition.
ENCG 52
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
3
Barneto, Pascal, Gruson, Pierre, Instruments financiers et IFRS, Evaluation et comptabilisation en IAS 32, 39 et
IFRS 7, Edition Dunod 2007, page 34
ENCG 53
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
ENCG 54
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
si la dépréciation est
considérée comme
durable par l‟entité
C‟est le cas des capitaux propres non cotés pour lesquels l‟entreprise ne peut déterminer de
juste valeur de manière fiable.
Pour les actifs évalués à la juste valeur avec variation de juste valeur en capitaux
propres
Les droits contractuels sur les flux de trésorerie liés à l‟actif financier arrivent à
l‟expiration ;
4
Barneto, Pascal, Gruson, Pierre, Instruments financiers et IFRS, Evaluation et comptabilisation en IAS 32, 39 et
IFRS 7, Edition Dunod 2007, page 36
ENCG 55
Chapitre 3 : Présentation des normes IAS/IFRS
Elle transfère les droits contractuels de recevoir les flux de trésorerie liés à l‟actif
financier ;
ENCG 56
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
Dans ce chapitre nous allons mettre l‟accent sur les divergences entre les normes comptables
marocaines et les normes internationales en matière de principes et en matière de
comptabilisation.
Les normes comptables internationales IAS/IFRS introduisent un réel changement d‟esprit par
rapport à la comptabilité marocaine, ces principales différences sont les suivantes :
Au Maroc, l‟Etat joue un rôle important dans la sphère comptable, en édictant le droit
comptable. C‟est ainsi que la comptabilité tient largement compte de l‟objectif de disposer
d‟un substrat comptable permettant d‟asseoir la réglementation fiscale. En outre, médiateur
d‟intérêts potentiellement divergents, l‟Etat s‟est efforcé de concilier les attentes des
différents utilisateurs de la comptabilité (dirigeants, créanciers et fournisseurs, salariés,
actionnaires…). Alors que l‟IASB est un organisme privé, indépendant des pouvoirs publics,
mais dont les principaux interlocuteurs sont, outre les organismes professionnels et les grands
cabinets d‟audit, les principaux régulateurs boursiers (la SEC américaine, la FSA britannique,
l‟AMF française...). C‟est ainsi que l‟IASB ne cache pas que les actionnaires sont les plus
privilégiés. Cette optique conduit notamment les IAS/IFRS à intégrer dans le bilan certains
éléments du hors bilan actuel (produits dérivés par exemple) et à renforcer les obligations des
entreprises en matière de communication financière. Les trois divergences suivantes peuvent
également se lire comme la mise en oeuvre de cette considération privilégiée accordée à
l‟information des investisseurs.
Alors que le droit comptable marocain s‟appuie généralement sur la forme d‟une opération
pour en déterminer l‟intégration dans les comptes, les IAS/IFRS dépasse les apparences
juridiques pour retranscrire la réalité économique des opérations. C‟est ainsi que certains
ENCG 57
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
actifs titrisés ou logés dans des véhicules ad hoc juridiquement séparés de l‟entreprise doivent
selon les cas être réintégrés au bilan, ou que les actifs faisant l‟objet d‟un crédit-bail (donc
n‟appartenant juridiquement pas à l‟entreprise) doivent être retraités comme s‟ils avaient été
financés par emprunt.
Un des grands principes comptables basé sur les coûts historiques n‟est que très partiellement
appliqué par les IFRS. C‟est dans une large mesure la conséquence du „substance over form‟.
Ceci impliquera pour les comptes, la mise en place de méthodes de calcul et de suivi de ces
Justes valeurs : il devra être intégré la possibilité d‟une volatilité plus grande de la valeur de
certains actifs. Cependant, tant en raison de difficultés pratiques que parce que ce projet a
suscité de vives critiques, ce principe n‟est toutefois pas appliqué à tous les actifs et passifs
des entreprises (l‟IASB ne semble plus suivre la voie de la „full fair value’). Il se traduit
néanmoins, par exemple, par l‟inscription, en contrepartie du compte de résultat, des plus ou
moins-values latentes liées aux titres de participation ou à des créances ou dettes libellées en
devises. Il implique également de procéder à des tests de dépréciation pour réévaluer
régulièrement la valeur des immobilisations corporelles.
Le référentiel IAS/IFRS s‟appuie prioritairement sur une définition des actifs et des passifs.
Dès lors, un produit est conçu comme un accroissement d‟actif (ou une réduction de passif),
une charge comme une réduction d‟actif (ou un accroissement de passif), et le résultat se
mesure comme l‟évolution des capitaux propres constatée entre la clôture et l‟ouverture (hors
opérations avec les actionnaires).
2. Différences de comptabilisation :
Selon la comptabilité marocaine sont des éléments destinés à servir de façon durable à
l‟activité de l‟Entreprise, ils doivent :
- appartenir à la société ;
ENCG 58
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
Alors que selon les IFRS Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels:
- qui sont détenus par une entité soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de
biens ou de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives; et
Coût de comptabilisation
- Coût d‟acquisition ;
- Ou le coût de production.
- des coûts encourus initialement pour acquérir ou construire une immobilisation corporelle,
Selon le référentiel il s‟agit des coûts liés à l‟acquisition et les coûts liés à la production
cependant les normes préconisent plusieurs coûts à savoir
- Les droits de douane et les taxes non remboursables, après déduction des remises et rabais
commerciaux ;
ENCG 59
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
Charges financières :
Selon les normes comptables marocaines ces frais financiers engagés pour l‟acquisition d‟IC
sont exclus du coût d‟acquisition, sauf dans le cas d‟un délai d‟acquisition supérieur à un an,
tandis que le référentiel international préconise un traitement totalement différent ces frais
peuvent être inclus dans le coût (selon l‟IAS23) ou affectés à un compte de charges de
l‟exercice en cours.
L‟évaluation selon la comptabilité marocaine est fondée sur le principe du coût historique et
se fait par coûts historique, la réévaluation est considérée comme dérogation à ce principe
cependant selon les normes internationales l‟évaluation peut être faite par coût historique ou
par juste valeur.
Durée d‟amortissement :
Selon les normes comptables marocaines la durée d‟utilisation prévisionnelle qui peut être :
Alors que le référentiel international se base plutôt sur la durée d‟utilité qui peut être :
La méthode d‟amortissement :
ENCG 60
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
doit refléter le rythme selon lequel l‟entité s‟attend à consommer les avantages économiques
futurs liés à l‟actif.
Base amortissable :
Les normes comptables marocaines diffèrent si l‟on considère les règles pour les comptes
sociaux ou les règles pour les comptes consolidés.
Dans les comptes sociaux, les opérations relatives à des contrats de crédit-bail, des contrats de
location de longue durée, des contrats de locations avec option d‟achat ne figurent ni à l‟actif
ni au passif. Seuls sont comptabilisés parmi les charges, les loyers de location ou de leasing. Il
n‟y a donc aucune différence comptable pour le locataire ou le crédit preneur entre ce type de
contrat ou une simple location immobilière. Seul l‟annexe des comptes annuels comporte des
informations sur les contrats de crédit-bail.
C‟est ainsi que la présentation de l‟actif et du passif se trouve complètement modifiée entre
une entreprise qui financerait par emprunt ses investissements et celle qui financerait par
leasing. Ainsi, la première aurait à l‟actif la valeur des investissements, les dettes au passif
tandis que la seconde n‟aurait aucun actif ni aucun passif lié à ses investissements en crédit-
bail. De même au niveau du compte de résultat, la première entreprise voit son résultat
amputé de dotation aux amortissements et de frais financiers alors que la seconde n‟a que des
charges d‟exploitation avec le coût des loyers.
ENCG 61
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
Les règles applicables au Maroc pour l‟établissement des comptes consolidés impliquent déjà
le retraitement de ces contrats de crédit-bail en replaçant les comptes de l‟entreprise dans la
même situation que si elle avait acquis les biens par emprunt. C‟est ainsi que dans les comptes
consolidés, les entreprises retrouvent à l‟actif la valeur des investissements et au
passif l‟équivalent des sommes financées.
Dans les normes IFRS (reprise de la norme IAS 17), sont concernés par un retraitement en
actif et passif non seulement les contrats de crédit-bail mais également les contrats de
location. La principale différence avec les règles des comptes consolidés marocains réside
dans la « substance over form ». Les règles internationales ne retiennent pas seulement les
conditions de droit des contrats de location (contrat de crédit-bail) mais impliquent d‟analyser
d‟un point de vue économique l‟opération. Si l‟opération peut être analysée comme le
financement de l‟acquisition d‟un actif (finance lease) il est alors procédé au retraitement du
contrat de façon à présenter les comptes de l‟entreprise comme si elle avait acquis le bien.
- les comptes des sociétés marocaines sont différents si l‟on considère les comptes sociaux ou
les comptes consolidés. Il y a donc pour l‟instant au Maroc deux réalités de la même
opération et deux retranscriptions comptables radicalement différentes. La mise en
perspective de normes communes contribuerait à homogénéiser les bilans,
- les bases marocaines qui retiennent principalement la réalité juridique des contrats conduit à
« retraiter » certains contrats (crédit-bail) et en exclure d‟autres (locations). L‟application de
normes IFRS conduirait à moins de divergences dans la comptabilisation d‟opérations ayant
la même économie,
- l‟analyse des bilans diffère trop entre les entreprises marocaines selon le mode de
financement adopté, le type de contrat signé, et selon s‟il s‟agit de comptes sociaux ou
consolidés. La lecture de l‟endettement réel de l‟entreprise dépend donc grandement de ce que
ces opérations sont portées en dette ou en simple engagement hors bilan.
- l‟application de normes IFRS pour les comptes sociaux des entreprises marocaines
nécessitera, là encore, une adaptation importante de notre réglementation fiscale.
ENCG 62
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
Le traitement des instruments financiers diffère selon la comptabilité marocaine et selon les
normes IFRS dans la mesure où ces dernières préconisent un classement des titres selon les
attentes de l‟entreprise et distinguent des instruments détenus jusqu‟à l‟échéance, titres
disponibles à la vente, titres prêts et créances, titres de transaction ainsi les normes IFRS
préconisent une comptabilisation en juste valeur de tous les instruments financiers sauf ceux
pour lesquels la juste valeur n‟a aucun sens à savoir les instruments détenus jusqu‟à échéance
ainsi que les titres prêts et créances qui sont évalués au coût amortis et ce traitement diffère
complètement des normes comptables marocaines qui se base sur la comptabilisation de la
moins-value sur les titres par le biais de la provision pour dépréciation des et dans le cas de
plus-value aucune comptabilisation n‟est permise.
Après avoir étudié les différents apports des normes IAS IFRS en matière d‟informations
financières concernant les trois normes à savoir IAS 16, 17, 32 et 39 on a constaté qu‟il existe
une grande divergences entre les deux référentiels mais la théorie en elle seule ne suffit pas
pour juger l‟impact des normes internationales sur les comptes sociaux d‟une entreprise et par
conséquent sur les informations financières présentées par celle-ci.
ENCG 63
Chapitre 4 : Di vergence entre les normes comptables et les normes internationales
PARTIE 2
ENCG 64
Partie II : Retraitements IAS 16,17,32 et 39 et impact sur les comptes sociaux
Pour analyser l‟incidence d‟une norme sur les informations financières d‟une entité, Il
convient d‟analyser les différents éléments que contiennent la norme, les différents
retraitements à effectuer et les informations à présenter dans les états financiers.
Le choix de cette thématique émane de son importance dans une économie devenue de plus
en plus ouverte, ainsi le gonflement des besoins financiers dû au développement récent des
marchés financiers a mis en évidence que la comptabilité des entreprises diffère d‟un pays à
un autre. Dès lors le Maroc ne pouvait pas rester loin de ce dynamisme mondial et la
comptabilité nationale ne pouvait pas échapper à ce grand mouvement de réformes.
Particulièrement le secteur public est ainsi concerné par cette réforme jugée prometteuse
puisqu‟elle viendrait satisfaire les besoins des différents investisseurs et actionnaires et c‟est
dans cette mesure qu‟apparait la loi ROSC qui présente une évaluation des normes et
pratiques de comptabilité et d‟audit applicables aux entreprises du Maroc. Cette évaluation a
également pour objectif d‟évaluer la capacité institutionnelle marocaine qui sous-tend la
préparation et la communication d‟une information financière de qualité. La loi confie la
normalisation comptable au Conseil National de la Comptabilité (CNC). Ainsi, le projet
ROSC vise à améliorer la transparence, la qualité et la disponibilité de l‟information
financière. Sous les recommandations du projet ROSC que Bank Al Maghrib a émise
l‟obligation aux établissements de crédit et assimilés de consolider en normes IFRS.
ENCG 65
Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil
La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) est une institution financière, créée sous forme
d‟établissement public en 1959 et qui a pour rôle central de recevoir, conserver et gérer des
ressources d‟épargne qui, de par leur nature ou leur origine, requièrent une protection
spéciale.
Outre son rôle de leader sur le marché obligataire primaire, la CDG assure 18% du marché
secondaire des bons du Trésor et détient près de 5% de la capitalisation boursière. Acteur
central du processus de transformation de l‟épargne, la CDG agit également entant que
principal investisseur institutionnel.
Ainsi, et en plus de ses investissements directs, elle intervient activement dans l'économie
nationale par l‟intermédiaire de ses filiales et organismes gérés avec lesquels elle constitue un
groupe important dont l‟activité s‟étend à différents secteurs.
De par sa vocation, son poids financier et la nature de ses interventions, le groupe Caisse de
Dépôt et de Gestion constitue aujourd'hui un véritable agent de développement, et joue un
rôle majeur en matière de dynamisation, d‟animation et de développement des marchés.
1. Organes de gouvernance
ENCG 66
Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil
Directeur Général
Cabinet
Fondation CDG
Institut CDG
Pôle finances
Pole stratégie et développement
Pôle support
ENCG 67
Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil
En étroite collaboration avec les autorités publiques et de régulation, la CDG est l‟un des
acteurs qui peuvent favoriser la venue à maturité de marchés financiers profonds, liquides et
transparents. Dans cette optique, la CDG a consolidé le métier de "banque d‟investissement"
en filialisant ses activités de gestion d‟actifs, de capital-risque, de capitalŔdéveloppement,
d‟ingénierie financière, d‟opérations de marché et de services bancaires et financiers, auprès
de CDG Capital, holding désormais dédiée à l‟ensemble de ces métiers. Le positionnement de
la CDG, son capital confiance, l‟image de sécurité et de solidité qu‟elle véhicule sur les
marchés financiers, son savoir-faire et son expertise sont aujourd‟hui des atouts majeurs pour
CDG Capital dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement.
La CDG, à travers sa filiale CDG Développement, est un acteur majeur à l‟échelle nationale
dans les opérations d‟aménagement notamment dans les zones d‟activités à vocations
diverses: touristiques, industrielles ou encore destinées à accueillir les métiers liées aux
ENCG 68
Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil
Autres
24%
Aménagement
immobilier et
Assurances touristique
3% 48%
Banques et
activités
financières
25%
Activités de la CDG
Le passage aux normes IFRS constitue une opportunité stratégique réelle pour les entreprises
en termes de communication financière. Elle a été qualifiée de « révolution culturelle » par
certains auteurs et doit faire l‟objet d‟une réflexion structurée dans chaque groupe d‟entreprise
concerné à tous les niveaux opérationnels.
5
Source : Rapport d’activité de la CDG 2012 publié sur le site: www.cdg.ma
ENCG 69
Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil
Etant donné que les états financiers d‟une entreprise sont considérés comme le produit final
consommé par ses différents partenaires, à savoir : les pouvoirs publics, les actionnaires, les
clients, les fournisseurs, les salariés. Les normes IAS/ IFRS ont pour objectif principal une
meilleure compréhension des états financiers et le principe de juste valeur permet de présenter
aux actionnaires une image plus fidèle de l'entreprise grâce à une meilleure évaluation du
patrimoine et permet aux investisseurs de mieux apprécier le risque de faillite car les
documents comptables traduiraient fidèlement l'exposition au risque de l'entreprise, ces
normes visent en outre à améliorer le droit à l‟information en imposant un ensemble de
principes, à savoir :
La présente partie est destinée à mesurer l‟impact des éléments constituant la norme IAS 16 :
Immobilisations corporelles, la norme IAS 17 : Contrats de location ainsi que les normes IAS
32 et 39 : Instruments financiers sur les comptes sociaux de Alpha et leur contribution à
l‟amélioration de l‟information financière.
ENCG 70
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Dans ce chapitre on essaiera d‟appliquer les éléments de chaque norme aux comptes sociaux
de l‟établissement Alpha. De ce fait, il convient de procéder à la comptabilisation des
retraitements des actifs corporels qui sont concernés par la norme IAS 16 et IAS 17 ainsi que
la classification, l‟évaluation et la comptabilisation des instruments financiers.
Cette partie sera consacrée à la présentation des retraitements des immobilisations corporelles
en norme IAS 16 de l‟établissement Alpha.
Lorsque l‟établissement Alpha effectue des dépenses relatives à une immobilisation déjà
mise en service « comptabilisation des dépenses ultérieures » : l‟entreprise doit distinguer
les dépenses qui doivent être incorporées dans le coût de l‟immobilisation de celles qui ne
sont pas incorporables. Les catégories de dépenses suivantes sont visées : entretien
courant, réparations, remises à neuf, remplacement ou renouvellement de composantes,
dépenses de révision et d‟inspection majeures, dépenses d‟améliorations, adjonctions à
des installations majeures, coûts de démolition, coûts de démantèlement et de remise en
état des sites, etc.
Cependant on distingue des dépenses ultérieures auxquelles des avantages économiques futurs
supplémentaires sont associés :
ENCG 71
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Dépenses augmentant la valeur intrinsèque d‟un bien (dans le cas notamment des
bâtiments et infrastructures).
Lorsque les amortissements ont été calculés en utilisant une durée d‟utilité différente de celle
requise en IFRS, les amortissements cumulés doivent être retraités rétrospectivement.
Sa durée d‟utilité en norme IFRS est de 10 ans alors qu‟en normes comptables elle est de 15
ans.
= (300000,00*(1/15)-300000,00*(1/10))= 10000,00
IS=37%
ENCG 72
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Les immobilisations corporelles acquises par voie d‟échange doivent être évaluées à leur juste
valeur sauf si l‟opération d‟échange manque de substance commerciale ou s‟il n‟est pas
possible d‟évaluer de manière fiable ni la juste valeur de l‟actif reçu, ni de l‟actif abandonné.
Si l‟élément acquis par voie d‟échange n‟est pas évalué à la juste valeur, son coût est évalué à
la valeur comptable de l‟actif abandonné.
Le prix d‟achat diminué de toutes les remises et rabais commerciaux obtenus, les droits de
douane et les taxes non récupérables.
Lorsqu‟une entité reçoit une subvention d‟investissement (ou subvention liée à des actifs), et
dès lors que les conditions de comptabilisation sont remplies, le montant de cette subvention
doit être présenté au bilan soit en produits différés soit en déduction de la valeur comptable de
l‟immobilisation corporelle correspondante.
Il est à noter que les subventions publiques ne doivent pas être comptabilisées tant qu‟il
n‟existe pas une assurance raisonnable que :
L‟entité se conformera aux conditions attachées aux subventions, et les subventions seront
reçues.
Pour l‟entité Alpha le principe d‟actualisation des paiements différés ne doit cependant être
appliqué que dans les cas où l‟importance de l‟immobilisation acquise est significative.
ENCG 73
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Selon les normes marocaines les frais d‟acquisition des immobilisations sont généralement
comptabilisés en immobilisation en non-valeur. Ces frais font partie du coût de
l‟immobilisation en application de la norme IAS 16.
L‟établissement achète un bâtiment et pour lequel il effectue des travaux pour en améliorer la
sécurité, la facture englobe les éléments suivants :
Intitulé Montant
Terrain 35000,00
Bâtiment 135000,00
Commission de l'agent immobilier 12750,00
Droits d'enregistrement 8500,00
Honoraires du notaire 5950,00
Maitre d'œuvre 8400,00
Travaux 45000,00
Installations techniques 21000,00
Frais d'installation du système vidéo de télésurveillance et
7000,00
alarmes fixes
Salaires et charges sociales de l'agent de sécurité 36000,00
Au coût de production pour les biens produits par l‟entreprise pour elle-même.
Toutefois, il existe une divergence entre les deux législations concernant l‟intégration de
certaines charges accessoires dans le coût d‟acquisition.
D‟après le CGNC, les droits de mutation, les honoraires, les commissions et les frais d‟actes
ne doivent pas contribuer à la valeur comptable des immobilisations corporelles, tandis que la
norme IAS 16 n‟exclut aucune dépense pouvant être considérée comme « frais directs
engagés pour amener l‟immobilisation à l‟endroit où elle se trouve et la mettre en état de
marche pour l‟usage auquel elle est destinée ».
ENCG 74
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
On doit inclure les différents frais qui sont liés à la mise en service et en état de
l‟immobilisation
Les commissions et les honoraires doivent être incorporés au coût de l‟actif pour la quote part
de la construction (135000/ (35000+135000)
Les coûts d‟acquisition relatifs aux immobilisations détenues par Alpha sont incorporés dans
le prix d‟acquisition, on se base alors sur l‟approche par composant des immobilisations
corporelles ayant les valeurs les plus significatives pour mesurer l‟impact de passage aux
normes IFRS.
Une immobilisation corporelle peut comporter plusieurs éléments à durée de vie ou rythme
d‟amortissement distincts. Dans ce cas, la norme IAS 16 impose de les comptabiliser de
manière séparée.
Les différentes étapes de décomposition se déclinent comme suit :
1. Analyse du fichier des immobilisations notamment les immobilisations dont la valeur
globale est la plus élevée, dans le cas de l‟établissement Alpha nous allons nous procéder à la
décomposition des bâtiments vus que le matériel informatique et le mobilier de bureau n‟ont
pas une valeur significative donc on ne peut pas leur appliquer la méthode de décomposition.
ENCG 75
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
5. Recalcul des amortissements depuis l‟origine (les composants ayant chacun des durées
d‟amortissement différentes) selon les durées d‟utilité IFRS avant et après décomposition.
Afin de faciliter le passage aux normes IFRS, on a arrêté un modèle de décomposition (voir
annexe) des constructions par famille applicable de manière uniforme par tous les
établissements opérant dans le même secteur que l‟établissement Alpha.
CAT A
22% 70 40% 70 75% 50 58% 70 50% 70 27% 70
CAT B
45% 30 30% 30 7,50% 20 20% 20 25% 20 30% 15
CAT C
13% 15 15% 15 10% 15 10% 10 25% 10 29% 10
CAT D
20% 10 15% 10 7,50% 10 12% 5 14% 5
6
La source : Site du groupe CDG : www.cdg.ma
ENCG 76
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Taux d‟amortissement : 4%
Catégorie A : 22% du montant total d‟acquisition = 22%* 300000,00 = 66000,00 qu‟on doit
amortir sur une durée de 70 ans.
Catégorie B : 45% de la VO = 45% * 300000,00 = 135000,00 qu‟on doit amortir sur une
durée de 30 ans.
Vu que la durée d‟amortissement adoptée selon les normes IFRS diffère de celle adoptée
selon les normes comptables, on doit procéder à un recalcul de l‟amortissement des
différentes catégories.
Au 31/12/2012 : les amortissements sont calculés sur une période de 248 mois soit une
période de 20,66 ans
ENCG 77
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Sur le Bilan :
Catégorie A 66000,00
Catégorie B 135000,00
Catégorie C 39000,00
Catégorie D 60000,00
Bâtiment 300000,00
Constatation des amortissements de la catégorie A
Ecart d‟amortissement entre les normes comptables et les normes IFRS Composant A
Ecart d‟amortissement entre les normes comptables et les normes IFRS Composant B
Ecart d‟amortissement entre les normes comptables et les normes IFRS Composant C
Ecart d‟amortissement entre les normes comptables et les normes IFRS Composant D
Amortissement Composant A :
ENCG 78
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Amortissement Composant B :
Amortissement Composant C :
Amortissement Composant D :
Sur le CPC :
ENCG 79
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Composant C : On doit annuler les dotations constatées dans les comptes sociaux= 1560,00
Composant D : On doit annuler les dotations constatées dans les comptes sociaux= 2400,00
Composant A :
Composant B :
Composant C :
ENCG 80
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Composant D :
ENCG 81
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Différence
Durée date de mise Date
Description Date Taux V.O Dot 2012 Amort 12 VNC 2012 NBR mois
(années) en service et d'arrêté
date d'arreté
Bâtiment A 01/01/1989 30 3,33% 10 000 000,00 24 333 333,33 8 000 000,00 2 000 000,00 31/12/2012 288
Bâtiment B 01/11/2001 25 4% 6 000 000,00 11,17 240 000,00 2 680 000,00 3 320 000,00 31/12/2012 134
Bâtiment C 01/04/2004 25 4% 600 000,00 8,75 24 000,00 210 000,00 390 000,00 31/12/2012 105
Bâtiment D 01/05/1992 25 0,04 300 000,00 20,67 12 000,00 248 000,00 52 000,00 31/12/2012 248
Bâtiment E 01/09/1996 25 0,04 400 000,00 16,33 16 000,00 261 333,33 138 666,67 41 274,00 196
Bâtiment F 01/01/2000 20 0,05 800 000,00 13,00 40 000,00 520 000,00 280 000,00 41 274,00 156
Bâtiment G 01/01/2002 20 0,05 500000,00 11,00 25000,00 275000,00 225000,00 41274,00 132
CAT A CAT B CAT C CAT D CAT A CAT B CAT C CAT D CAT A CAT B CAT C CAT D
A 4 000 000,00 3 000 000,00 1 500 000,00 1 500 000,00 1 371 428,57 2 400 000,00 1 500 000,00 1 500 000,00 -1 828 571,43 0,00 300 000,00 300 000,00
B 4 500 000,00 450 000,00 600 000,00 450 000,00 1 005 000,00 251 250,00 446 666,67 450 000,00 -1 005 000,00 50 250,00 178 666,67 249 000,00
C 162 000,00 180 000,00 174 000,00 84 000,00 20 250,00 105 000,00 152 250,00 84 000,00 -36 450,00 42 000,00 91 350,00 54 600,00
D 66 000,00 135 000,00 39 000,00 60 000,00 19 485,71 93 000,00 39 000,00 60 000,00 -35 074,29 -18 600,00 6 760,00 10 400,00
232 000,00 80 000,00 40 000,00 48 000,00 54 133,33 65 333,33 40 000,00 48 000,00 -97 440,00 13 066,67 13 866,67 16 640,00
E
F 320 000,00 256 000,00 224 000,00 0,00 59 428,57 166 400,00 224 000,00 0,00 -148 571,43 0,00 78 400,00 0,00
250000,00 125000,00 125000,00 0,00 39285,71429 68750,00 125000,00 0,00 -98214,29 0,00 56250,00 0,00
G
ENCG 82
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Bâtiment B 90 000,00 22 500,00 40 000,00 0,00 -90 000,00 4 500,00 16 000,00 -18 000,00
Bâtiment F 4 571,43 1 066,67 0,00 0,00 -11 428,57 -11 733,33 -11 200,00 0,00
ENCG 83
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Les calculs justificatifs ainsi que les écritures comptables concernant le reste des
immobilisations corporelles détenues par Alpha figurent au niveau du fichier Excel.
Un matériel informatique d‟une valeur de 300000,00 loué pour une durée de 3 ans,
moyennant des loyers mensuels de 10000,00 sur une durée de 3 ans le contrat prévoit une
faculté de résiliation sans indemnités au profit du preneur moyennant un préavis de 15 jrs de
ce fait le contrat est considéré comme un contrat de location simple.
o Comptabilisation initiale :
o Evaluation ultérieure :
Les paiements au titre de ce contrat sont comptabilisés en charges sur une base généralement
linéaire durant toute la durée du contrat.
ENCG 84
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
La cession dans le cas du contrat de location simple diffère selon les cas suivants :
Situations 1 2 3 4* 5
ENCG 85
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
*On suppose que, dans ce cas, cette perte sera compensée par des loyers futurs inférieurs aux
prix de marché. Il convient donc de différer la perte en proportion sur la durée d‟utilité
estimée du bien.
ENCG 86
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
La valeur actualisée (VA) des paiements minimaux est donnée par l‟équation suivante :
i‟
0,0125
5ème critère : Les actifs sont-ils d‟une nature tellement spécifique que seul le preneur peut
les utiliser sans leur apporter de modification majeure ?
Non. Le bien n‟est pas « spécifique ». Critère non rempli.
Puisque deux des 5 critères sont remplis, ce contrat doit donc être classé en tant que contrat de
location financement.
Alpha a mis en place un contrat de location financement dont les principales caractéristiques
sont les suivantes :
ENCG 87
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Il faut alors comparer la valeur actualisée des paiements minimaux et la valeur vénale de
l‟immobilisation, soit 145 510,00 MAD. Puisque le taux d‟intérêt implicite n‟est pas mentionné
au contrat et que l‟entité n‟a aucun moyen de le déterminer de façon raisonnable, la valeur
actualisée des paiements minimaux doit être calculée en utilisant le taux de la dette brute à long
terme de l‟entité, soit 7%.
VAN = 147831,44
La valeur actuelle nette des paiements minimaux étant supérieure à la valeur vénale de
l‟immobilisation, c‟est cette dernière qui devra être retenue comme valeur d‟entrée au bilan de
l‟immobilisation et de la dette financière correspondante.
La valeur d‟entrée au bilan du bien loué est donc de 145 510,00 MAD.
ENCG 88
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
ENCG 89
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
30 30/08/2012 65 077,13 519,22 25 559,35 3 117,78 2 425,17 72 755,00 3 637,00 109 110,00
31 30/09/2012 61 959,35 494,35 26 053,69 3 142,65 2 425,17 75 180,17 3 637,00 112 747,00
32 30/10/2012 58 816,69 469,27 26 522,96 3 167,73 2 425,17 77 605,33 3 637,00 116 384,00
33 30/11/2012 55 648,96 444,00 26 966,96 3 193,00 2 425,17 80 030,50 3 637,00 120 021,00
34 31/12/2012 52 455,96 418,52 27 385,48 3 218,48 2 425,17 82 455,67 3 637,00 123 658,00
35 30/01/2013 49 237,48 392,84 27 778,33 3 244,16 2 425,17 84 880,83 3 637,00 127 295,00
36 02/03/2013 45 993,33 366,96 28 145,29 3 270,04 2 425,17 87 306,00 3 637,00 130 932,00
37 01/04/2013 42 723,29 340,87 28 486,16 3 296,13 2 425,17 89 731,17 3 637,00 134 569,00
38 02/05/2013 39 427,16 314,57 28 800,73 3 322,43 2 425,17 92 156,33 3 637,00 138 206,00
39 02/06/2013 36 104,73 288,06 29 088,79 3 348,94 2 425,17 94 581,50 3 637,00 141 843,00
40 30/06/2013 32 755,79 261,34 29 350,14 3 375,66 2 425,17 97 006,67 3 637,00 145 480,00
41 31/07/2013 29 380,14 234,41 29 584,55 3 402,59 2 425,17 99 431,83 3 637,00 149 117,00
42 30/08/2013 25 977,55 207,26 29 791,81 3 429,74 2 425,17 101 857,00 3 637,00 152 754,00
43 30/09/2013 22 547,81 179,90 29 971,71 3 457,10 2 425,17 104 282,17 3 637,00 156 391,00
44 30/10/2013 19 090,71 152,32 30 124,02 3 484,68 2 425,17 106 707,33 3 637,00 160 028,00
45 30/11/2013 15 606,02 124,51 30 248,54 3 512,49 2 425,17 109 132,50 3 637,00 163 665,00
46 31/12/2013 12 093,54 96,49 30 345,03 3 540,51 2 425,17 111 557,67 3 637,00 167 302,00
47 30/01/2014 8 553,03 68,24 30 413,27 3 568,76 2 425,17 113 982,83 3 637,00 170 939,00
48 02/03/2014 4 984,27 39,77 30 453,03 3 597,23 2 425,17 116 408,00 3 637,00 174 576,00
49 01/04/2014 1 387,03 11,07 30 464,10 1 387,03 2 425,17 118 833,17 1 398,10 175 974,10
50 02/05/2014 - 0,00 2 425,17 121 258,33
51 01/06/2014 2 425,17 123 683,50
52 02/07/2014 2 425,17 126 108,67
53 01/08/2014 2 425,17 128 533,83
54 01/09/2014 2 425,17 130 959,00
55 01/10/2014 2 425,17 133 384,17
56 01/11/2014 2 425,17 135 809,33
57 01/12/2014 2 425,17 138 234,50
58 01/01/2015 2 425,17 140 659,67
59 31/01/2015 2 425,17 143 084,83
60 03/03/2015 2 425,17 145 510,00
ENCG 90
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
ENCG 91
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
On doit ainsi constater le remboursement de l‟emprunt ainsi que le paiement des intérêts qui
lui sont liés, les intérêts doivent être calculés sur la base d‟un taux d‟intérêt implicite du
contrat :
Le taux implicite mensuel du contrat est donc de 0,8% soit 9,57% annuel.
Ainsi dans les comptes établis selon les normes IFRS on doit annuler la redevance payée et
enregistrée dans les comptes sociaux ce qui va impacter le résultat de l‟établissement Alpha.
L‟établissement a mis en place un contrat de location dont l‟un des critères : option de rachat
à la fin de la durée du contrat à un prix préférentiel est rempli ce qui le qualifie en tant que
contrat de location financement.
ENCG 92
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
L‟actif doit être amorti selon la même méthode que celle utilisée pour les actifs dont le
preneur est propriétaire conformément aux normes IAS 16 et IAS 38.
Les paiements au titre du contrat sont ventilés entre les charges d‟intérêt et l‟amortissement
du solde de la dette, en appliquant un taux d‟intérêt périodiquement constant sur le solde de
l‟emprunt au titre de chaque période.
Alors que selon les normes comptables marocaines ne il n‟y a pas lieu au transfert de
l‟immobilisation, seules les redevances sont comptabilisées en charge (les calculs sont
justifiés dans le fichier Excel)
ENCG 93
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
ENCG 94
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
30 30/08/2013 160 198,24 413,23 21 199,36 8 055,32 6 416,67 192 500,00 8 468,55 254 056,44
31 30/09/2013 152 142,92 392,45 21 591,81 8 076,10 6 416,67 198 916,67 8 468,55 262 524,99
32 30/10/2013 144 066,82 371,62 21 963,42 8 096,93 6 416,67 205 333,33 8 468,55 270 993,54
33 30/11/2013 135 969,89 350,73 22 314,15 8 117,82 6 416,67 211 750,00 8 468,55 279 462,08
34 31/12/2013 127 852,07 329,79 22 643,94 8 138,76 6 416,67 218 166,67 8 468,55 287 930,63
35 30/01/2014 119 713,31 308,80 22 952,74 8 159,75 6 416,67 224 583,33 8 468,55 296 399,18
36 02/03/2014 111 553,56 287,75 23 240,49 8 180,80 6 416,67 231 000,00 8 468,55 304 867,73
37 01/04/2014 103 372,76 266,65 23 507,13 8 201,90 6 416,67 237 416,67 8 468,55 313 336,28
38 02/05/2014 95 170,86 245,49 23 752,62 8 223,06 6 416,67 243 833,33 8 468,55 321 804,82
39 02/06/2014 86 947,80 224,28 23 976,90 8 244,27 6 416,67 250 250,00 8 468,55 330 273,37
40 30/06/2014 78 703,53 203,01 24 179,91 8 265,53 6 416,67 256 666,67 8 468,55 338 741,92
41 31/07/2014 70 437,99 181,69 24 361,61 8 286,86 6 416,67 263 083,33 8 468,55 347 210,47
42 30/08/2014 62 151,14 160,32 24 521,92 8 308,23 6 416,67 269 500,00 8 468,55 355 679,02
43 30/09/2014 53 842,91 138,89 24 660,81 8 329,66 6 416,67 275 916,67 8 468,55 364 147,56
44 30/10/2014 45 513,24 117,40 24 778,21 8 351,15 6 416,67 282 333,33 8 468,55 372 616,11
45 30/11/2014 37 162,10 95,86 24 874,07 8 372,69 6 416,67 288 750,00 8 468,55 381 084,66
46 31/12/2014 28 789,41 74,26 24 948,33 8 394,29 6 416,67 295 166,67 8 468,55 389 553,21
47 30/01/2015 20 395,12 52,61 25 000,94 8 415,94 6 416,67 301 583,33 8 468,55 398 021,76
48 02/03/2015 11 979,18 30,90 25 031,84 8 437,65 6 416,67 308 000,00 8 468,55 406 490,30
49 01/04/2015 3 541,53 9,14 25 040,97 3 541,53 6 416,67 314 416,67 3 550,67 410 040,97
50 02/05/2015 0,00 6 416,67 320 833,33
51 01/06/2015 6 416,67 327 250,00
52 02/07/2015 6 416,67 333 666,67
53 01/08/2015 6 416,67 340 083,33
54 01/09/2015 6 416,67 346 500,00
55 01/10/2015 6 416,67 352 916,67
56 01/11/2015 6 416,67 359 333,33
57 01/12/2015 6 416,67 365 750,00
58 01/01/2016 6 416,67 372 166,67
59 31/01/2016 6 416,67 378 583,33
60 02/03/2016 6 416,67 385 000,00
ENCG 95
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
L‟enregistrement comptable :
Le traitement du contrat de location financement selon la norme IAS 17 est comme suit :
Une dotation aux amortissements de l‟immobilisation doit ainsi être constatée vu que le
matériel est considéré comme étant une immobilisation qui appartient à l‟établissement de ce
fait le résultat de l‟établissement va diminuer vu que les charges de l‟exercice ont augmenté.
ENCG 96
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
On doit ainsi constater le remboursement de l‟emprunt ainsi que le paiement des intérêts qui
lui sont liés, les intérêts doivent être calculés sur la base d‟un taux d‟intérêt implicite du
contrat :
Le taux implicite mensuel du contrat est donc de 3,10% soit 0,26% annuel.
Ainsi dans les comptes établis selon les normes IFRS on doit annuler la redevance payée et
enregistrée dans les comptes sociaux ce qui va impacter le résultat de l‟établissement
ENCG 97
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Nous allons nous baser sur un tableau récapitulatif qui englobe les contrats de location
financement des voitures de tourisme dont dispose l‟établissement Alpha (les calculs
justificatifs et les écritures comptables sont présentés dans le fichier Excel)
ENCG 98
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
385 000,00 64 166,67 77 000,00 385 000,00 75 628,25 93 363,57 9 057,23 8 259,00 84 685,48 101 622,58
145 510,00 53 353,67 29 102,00 145 510,00 59 288,58 36 983,93 20 725,42 6 660,07 80 014,00 43 644,00
560 000,00 93 333,33 112 000,00 560 000,00 97 506,92 128 595,90 44 493,08 41 804,10 142 000,00 170 400,00
141 666,67 28 333,33 28 333,33 141 666,67 26 725,94 26 725,94 22 013,74 22 013,74 48 739,68 48 739,68
100 000,00 33 333,33 20 000,00 100 000,00 32 138,45 24 897,24 27 861,55 11 102,76 60 000,00 36 000,00
145 000,00 24 166,67 29 000,00 145 000,00 26 287,15 33 890,62 8 712,85 8 109,38 35 000,00 42 000,00
131 760,00 24 166,67 26 352,00 131 760,00 40 647,28 32 187,00 15 350,72 7 341,00 55 998,00 39 528,00
481 000,00 37 332,00 96 200,00 481 000,00 188 216,73 119 315,68 1 783,27 684,32 190 000,00 120 000,00
146 580,00 152 316,67 29 316,00 146 580,00 25 855,86 33 866,38 10 784,14 10 101,62 36 640,00 43 968,00
125 233,00 68 878,15 25 046,60 125 233,00 75 959,13 37 514,46 42 312,87 5 493,54 118 272,00 43 008,00
ENCG 99
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
L‟établissement Alpha n‟a effectué aucune opération de cession d‟un matériel acquis par voie
de crédit-bail, aucune comptabilisation n‟aura lieu.
Dès leur acquisition les titres doivent être classés dans l‟une des catégories prévues par le plan
de comptes, titres de transaction, titres de placement, titres d‟investissement, titres de
participation et emplois assimilés, en fonction du but que se propose d‟atteindre
l‟établissement Alpha par cette acquisition
Titres d‟investissement
Prêts et créances
Autres actifs
ENCG 100
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Pour illustrer le traitement de la norme IAS 39 on s‟est basé sur les instruments suivants :
Selon les normes marocaines les titres de transaction sont évalués à la juste valeur au jour le
jour, dans le cas où il y a lieu à une différence entre la juste valeur et la valeur historique elle
est comptabilisée en tant que gain ou en tant que perte, ce traitement ne diffère pas de celui de
la comptabilité en normes IFRS.
Le traitement des titres de placement selon les normes comptables marocaines consiste à
comparer la juste valeur des titres et leurs coûts historiques en cas de diminution une
provision doit être constatée en cas de gain aucune écriture ne doit avoir lieu.
On distingue :
Plus ou moins-
Titres VC au31/12/2012 MTM au 31/12/2012 Moins -value Plus-value
values
BTN 01 25 162 548,25 24 512 294,00 650 254,25 - 650 254,25
BTN 02 190 568 412,36 189 337 864,11 1 230 548,25 - 1 230 548,25
BTN 03 51 524 236,25 51 575 865,24 51 628,99 51 628,99
BTN 04 520 325 784,52 519 783 632,52 542 152,00 - 542 152,00
BTN 05 456 002 510,00 456 850 352,64 847 842,64 847 842,64
BTN 06 199 422 850,22 198 845 700,44 577 149,78 - 577 149,78
BTN 07 52 600 485,20 53 620 452,00 1 019 966,80 1 019 966,80
BTN 08 145 628 452,23 145 210 102,26 418 349,97 - 418 349,97
BTN 09 200 000 000,00 205 684 215,00 5 684 215,00 5 684 215,00
BTN 10 300 000 000,00 300 185 924,00 185 924,00 185 924,00
BTN 11 180 240 560,00 181 240 568,00 1 000 008,00 1 000 008,00
BTN 12 219 183 481,51 221 183 481,51 2 000 000,00 2 000 000,00
Total 2 540 659 320,54 2 548 030 451,72 3 418 454,25 10 789 585,43 7 371 131,18
ENCG 101
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Leur traitement dans les comptes sociaux se fait à la juste valeur lors de leur acquisition et
l‟évaluation ultérieure au 31/12/2012 se fait en la juste valeur par résultat.
L‟enregistrement comptable :
o Certificats de dépôt :
L‟établissement Alpha dispose d‟un certificat de dépôt de valeur comptable de 42 659 858,65
Dh et dont la juste valeur au 31/12/2012 est de 41 915 766,89 Dh.
ENCG 102
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Annulation de la provision CD
o Obligations :
Alpha dispose d‟une obligation d‟une valeur de 65896452,32 pour laquelle une provision a
été constatée dans les comptes individuels de l‟établissement Alpha de 1025421,01.
ENCG 103
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Réévaluation de l‟obligation
o Billet de trésorerie :
MTM au
Titres VC au31/12/2012 M value
31/12/2012
BT 01 60 000 000,00 59 110 834,51 - 889 165,49
BT 02 40 000 000,00 39 407 223,01 - 592 776,99
100 000 000,00 98 518 057,52 - 1 481 942,48
ENCG 104
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Annulation de la provision BT
Réévaluation des BT
L‟établissement Alpha dispose d‟un bon de financement d‟une valeur de 60 000 000,00 Dh,
aucune provision n‟a été constatée.
ENCG 105
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Parts d‟OPCVM :
MTM au
OPCVM VC au31/12/2012 Plus-value
31/12/2012
OPCVM 01 70 000,00 86 679,00 16 679,00
OPCVM 02 90 000,00 102 150,00 12 150,00
OPCVM 03 98 000,00 106 220,00 8 220,00
OPCVM 04 90 000,00 95 000,00 5 000,00
OPCVM 05 250 000,00 280 368,00 30 368,00
OPCVM 06 564 000,00 575 023,80 11 023,80
OPCVM 07 328 000,00 390 538,80 62 538,80
Total 1 500 000,00 1 635 979,60 135 979,60
Les titres OPCVM n‟ont pas fait l‟objet d‟une provision, on doit donc constater la juste valeur
au 31/12/2012
ENCG 106
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Actions :
Alpha détient un portefeuille varié des actions qui est présenté comme suit :
ENCG 107
Chapitre 2 : Retraitements en normes IAS/IFRS
Les titres détenus jusqu‟à échéance sont constitués essentiellement par des titres
d'investissement. Ils sont des titres de créance assortis d‟une échéance fixée qui sont acquis ou
qui proviennent de la catégorie « Titres de placement », avec l'intention manifeste de les
détenir jusqu'à leur échéance.
Seuls les titres de créance dont le prix de remboursement est fixé et comportant une échéance
contractuelle, même prorogeable, peuvent figurer parmi les titres d‟investissement.
Alpha ne peut donc pas classer ses titres comme des titres détenus jusqu‟à l‟échéance en
tenant compte de l‟obligation d‟avoir la capacité de les détenir jusqu‟à l‟échéance, en
disposant notamment de la capacité nécessaire pour continuer à détenir ces titres jusqu‟à leur
échéance, et en n‟étant soumis à aucune contrainte existante juridique ou autre qui pourrait
remettre en cause son intention de détenir les titres d‟investissement jusqu‟à leur échéance.
Selon les normes comptables marocaines les créances en cas de défaillance des clients font
objet d‟une provision selon les comptes sociaux, cependant elles sont évaluées au coût amorti
en normes IFRS ainsi que les prêts qui suivent le même traitement (évalués au coût amorti),
cependant le passage de ces deux catégories d‟actifs aux normes IFRS n‟a pas un impact
significatif sur les comptes sociaux.
ENCG 108
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
Chapitre 3. Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes
sociaux de Alpha
Pour mesurer l‟impact des normes étudiées sur les comptes sociaux nous devons présenter en
premier lieu la balance avant l‟application des normes et après avoir procéder aux différents
retraitements qui sont liées aux actifs corporels et financiers une balance après retraitements
nous permettra de déterminer les comptes qui sont impactés par les dite norme, il convient
ainsi de mesurer l‟impact de ce passage sur le bilan et sur le compte de résultat.
Avant d‟appliquer les normes internationales nous devons présenter en premier lieu la balance
selon les comptes sociaux
132200 Val. reçues en pension à terme des éts de crdt et ass. 250 000 000,00
134200 Cptes et prêts de trésor. à terme aux éts de crédit et ass. 450 000 000,00
142100 Valeurs données en pension à terme à Bank AI-Maghrib (1 500 000 000,00)
142200 Valeurs données en pension à terme aux éts de crdt et ass. (434 846 000,00)
ENCG 109
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
ENCG 110
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
ENCG 111
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677600 Dotations aux prov. pour dépréc titres ppté 24 516 583,25
717200 Intérêts sur valeurs reçues en pension au jour le jour - 896 542,21
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Solde Balance
Compte Intitulé Normes IAS 16 IFRS GAAP Impact
moroccan GAAP
362000 Impôt différé passif - 936 124,50 -936 124,50 100%
460100 Bâtiment A 10 000 000,00 -10 000 000,0 0,00 -100%
4601001 Composant A 4 000 000,0 4 000 000,00 100%
4601002 Composant B 3 000 000,0 3 000 000,00 100%
4601003 Composant C 1 500 000,0 1 500 000,00 100%
4601004 Composant D 1 500 000,0 1 500 000,00 100%
460200 Batiment B 6 000 000,00 -6 000 000,0 0,00 -100%
4602001 Composant A 4 500 000,0 4 500 000,00 100%
4602002 Composant B 450 000,0 450 000,00 100%
4602003 Composant C 600 000,0 600 000,00 100%
4602004 Composant D 450 000,0 450 000,00 100%
460300 Batiment C 600 000,00 -600 000,0 0,00 -100%
4603001 Composant A 162 000,0 162 000,00 100%
4603002 Composant B 180 000,0 180 000,00 100%
4603003 Composant C 174 000,0 174 000,00 100%
4603004 Composant D 84 000,0 84 000,00 100%
460400 Batiment D 300 000,00 -300 000,0 0,00 -100%
4604001 Composant A 66 000,0 66 000,00 100%
4604002 Composant B 135 000,0 135 000,00 100%
4604003 Composant C 39 000,0 39 000,00 100%
4604004 Composant D 60 000,0 60 000,00 100%
460500 Batiment E 400 000,00 -400 000,0 0,00 -100%
4605001 Composant A 232 000,0 232 000,00 100%
4605002 Composant B 80 000,0 80 000,00 100%
4605003 Composant C 40 000,0 40 000,00 100%
4605004 Composant D 48 000,0 48 000,00 100%
460600 Batiment F 800 000,00 -800 000,0 0,00 -100%
4606001 Composant A 320 000,0 320 000,00 100%
4606002 Composant B 256 000,0 256 000,00 100%
4606003 Composant C 224 000,0 224 000,00 100%
4606004 Composant D 0,0 0,00 100%
460700 Batiment G 500 000,00 -500 000,0 0,00 -100%
4607001 Composant A 250 000,0 250 000,00 100%
4607002 Composant B 125 000,0 125 000,00 100%
4607003 Composant C 125 000,0 125 000,00 100%
4607004 Composant D 0,0 0,00 100%
4681001 Amortissement Composant A (BAT A) -3 200 000,00 1 828 571,4 -1 371 428,57 -57,14%
4681002 Amortissement Composant B (BAT A) -2 400 000,00 0,0 -2 400 000,00 0%
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4681003 Amortissement Composant C (BAT A) -1 200 000,00 -300 000,0 -1 500 000,00 25%
4681004 Amortissement Composant D (BAT A) -1 200 000,00 -300 000,0 -1 500 000,00 25%
4682001 Amortissement Composant A (BAT B) -2 010 000,00 1 005 000,0 -1 005 000,00 -50%
4682002 Amortissement Composant B (BAT B) -201 000,00 -50 250,0 -251 250,00 25%
4682003 Amortissement Composant C (BAT B) -268 000,00 -178 666,7 -446 666,67 66,67%
4682004 Amortissement Composant D (BAT B) -201 000,00 -249 000,0 -450 000,00 123,88%
4683001 Amortissement Composant A (BAT C) -56 700,00 36 450,0 -20 250,00 -64,28%
4683002 Amortissement Composant B (BAT C) -63 000,00 -42 000,0 -105 000,00 66,66%
4683003 Amortissement Composant C (BAT C) -60 900,00 -91 350,0 -152 250,00 150%
4683004 Amortissement Composant D (BAT C) -29 400,00 -54 600,0 -84 000,00 185,71%
4684001 Amortissement Composant A (BAT D) -54 560,00 35 074,3 -19 485,71 -64,28%
4684002 Amortissement Composant B (BAT D) -111 600,00 18 600,0 -93 000,00 -16,66%
4684003 Amortissement Composant C (BAT D) -32 240,00 -6 760,0 -39 000,00 20,96%
4684004 Amortissement Composant D (BAT D) -49 600,00 -10 400,0 -60 000,00 20,96%
4685001 Amortissement Composant A (BAT E) -151 573,33 97 440,0 -54 133,33 -64,28%
4685002 Amortissement Composant B (BAT E) -52 266,67 -13 066,7 -65 333,33 25%
4685003 Amortissement Composant C (BAT E) -26 133,33 -13 866,7 -40 000,00 53,06%
4685004 Amortissement Composant D (BAT E) -31 360,00 -16 640,0 -48 000,00 53,06%
4686001 Amortissement Composant A (BAT F) -208 000,00 148 571,4 -59 428,57 -71,42%
4686002 Amortissement Composant B (BAT F) -89 600,00 0,0 -89 600,00 -
4686003 Amortissement Composant C (BAT F) -78 400,00 -78 400,0 -156 800,00 100%
4686004 Amortissement Composant D (BAT F) - 0,0 0,00 -
4687001 Amortissement Composant A (BAT G) -137 500,00 98 214,3 -39 285,71 -71,42%
4687002 Amortissement Composant B (BAT G) -68 750,00 0,0 -68 750,00 -
4687003 Amortissement Composant C (BAT G) -56 250,00 -56 250,0 -112 500,00 100%
4687004 Amortissement Composant D (BAT G) - 0,0 0,00 -
559000 Réserve - -549 787,4 -549 787,4 100%
669010 Dotations aux amortissements des
690 333,33 -320 759,5 369 573,81 -46,46%
bâtiments
ENCG 117
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
Toutes les dépenses qui prolongent la durée d’utilité d’un actif sont immobilisées :
Alpha doit comptabiliser de nombreuses réparations actuellement comptabilisées en charges
comme des remplacements d‟actifs. Dans ce cas, l‟augmentation des montants immobilisés se
traduira par une augmentation des charges d‟amortissement. Toutefois, dans le même temps,
et en sens contraire, on observera une diminution des charges d‟entretien.
Les immobilisations corporelles sont découpées en «composants» :
L‟IAS 16 impose de comptabiliser distinctement les différents éléments constitutifs d‟une
immobilisation appelés «composants» lorsqu‟ils ont des durées d‟utilité différentes ou
lorsqu‟ils procureront des avantages à l‟entreprise qui seront consommés selon un rythme
différent. L‟IAS 16 cite l‟exemple d‟un avion et ses moteurs qui doivent être traités comme
des actifs amortissables distincts s'ils ont des durées d‟utilité différentes
Ce qui va engendrer non seulement des modifications au niveau de la gestion des
immobilisations mais des changements au niveau des montants d‟amortissement et par
conséquent un impact direct sur les capitaux propres.
ENCG 118
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
les durées d‟utilité » aura une incidence sur les dotations aux amortissements, et par
conséquent sur les capitaux propres.
Plus de transparence :
Les informations demandées par IAS 16 sont généralement fournies par les entreprises
marocaines. Néanmoins, celles-ci devront développer les informations sur les durées
d‟amortissement, et distinguer amortissement et perte de valeur dans la justification des
variations d‟immobilisations.
Solde balance
Compte Intitulé IAS 17 IFRS GAAP Impact
Moroccan GAAP
Dettes contrats de location
189000 - (1 146 154,66) -1 146 154,66 +100%
financement
351950 Impôt différé actif - 214 468,21 214 468,21 +100%
D‟après les retraitements effectués en norme IAS 17 sur les contrats de location de
l‟établissement, on constate l‟apparition d‟une nouvelle dette d‟un montant de 1146154,66 qui
a été diminuée des remboursements des années antérieures, d‟un impôt différé actif et passif
résultat de la comptabilisation des charges d‟intérêt pour un montant de 121569,54, de la
dotation aux amortissements qui a augmenté de 48,63% et de l‟annulation des redevances,
ainsi il y‟a lieu à une augmentation de la valeur du matériel de transport qui se chiffre à
58,37% du à la comptabilisation du matériel de transport comme actifs détenus par
ENCG 119
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
l‟établissement, d‟où l‟obligation de l‟amortir selon la norme IAS 16 ce qui va augmenter les
amortissement de l‟exercice de 36,78% ainsi que la dotation de 48,63%.
De façon générale on peut conclure que La norme IAS 17 a un impact majeur sur les comptes
sociaux dans la mesure où elle considère les contrats de location financement en tant qu‟actif
acquis par l‟établissement Alpha ainsi on reconnaît dans les comptes une dette correspondant
à l‟obligation de payer les loyers, évalué lors du commencement du contrat. Le montant de la
comptabilisation est égal à la juste valeur du bien loué ou si celle-ci est inférieure à la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre de la location déterminée, chacune au
commencement du contrat.
Alors que la comptabilisation des contrats de location simple repose sur des paiements au titre
du contrat de location qui doivent être comptabilisés en charge pendant toute la durée du
contrat de location. La base privilégiée par défaut est la base linéaire mais une autre base
systématique plus représentative de l‟échelonnement dans le temps des avantages qu‟en
retirera l‟utilisateur peut être utilisée.
311900 Provision pour dépréciation BTN (3 418 454,25) 3 418 454,3 0,00 -100%
313100 Obligations détenues 65 896 452,32 5 204 214,85 71 100 667,17 7,89%
313900 Provisions pour dépréciation TCN (3 251 455,25) 3 251 455,25 0,00 -100%
315100 Titres D'OPCVM détenus 1 500 000,00 135 979,6 1 635 979,60 9,06%
315200 Aut, titres de prop, détenus 35 469 852,25 (24 416 583,26) 11 053 268,99 -68,83
ENCG 120
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
315900 Provisions pour dépréciation titres ppté (24 516 583,25) 24 516 583,25 0,00 -100%
773200 Reprises sur prov. pour dépréc BTN 3 418 454,25 (3 418 454,25) 0,00 -100%
773400 Reprises sur prov. pour dépréc TCN 3 251 455,25 (3 251 455,25) 0,00 -100%
777900 Reprises sur prov. pour dépréc titres ppté 24 516 583,25 (24 516 583,25) 0,00 -100%
351950 Impôt sur le résultat 38 605 626,55 11 539 002,3 50 144 628,88 29,88%
59000 Résultat -75 982 955,65 19 647 490,43 -95 630 446,08 -25,85%
La norme IAS 32 et 39 a un impact sur les titres de placement détenus par l‟établissement
dans la mesure où ces derniers sont évalués à leurs juste valeur, on constate alors que la
rubrique BTN et valeurs assimilées détenues a augmenté de 0,29% pour laquelle on doit
annuler la provision correspondante à ces titres, ainsi la valeur des obligations a augmenté de
7,89% on doit ainsi annuler la provision qui lui correspond.
On doit ainsi constater la juste valeur des titres d‟OPCVM qui a augmenté de 9,06% par
rapport à leurs valeurs dans les comptes sociaux et des autres titres de propriété qui a diminué
de 68,83% on doit ainsi annuler la provision des titres de propriété constatée auparavant ce
qui va impacter l‟impôt qui a augmenté de 29,88%, le résultat qui a diminué de 25,85% ainsi
que la réserve qui a augmenté de 1 651 047,32.
Nous pouvons conclure que Les normes IAS 32 et IAS 39 ont un impact majeur sur les
comptes sociaux dans la mesure où dans les comptes sociaux on distingue entre plusieurs
catégories d‟instruments financiers à savoir les titres de transaction, titres d‟investissement,
titres de placement et des titres de participation alors que la norme IAS 32 39 donne lieu à des
nouvelles catégories d‟actifs : Actifs financiers détenus à des fins de transaction dont le but de
la détention est de dégager un gain à très court terme, des actifs disponibles à la vente, des
actifs financiers destinés à être vendus et à des prêts et des créances émis par l‟entreprise.
Tous les instruments financiers sont évalués à la juste valeur lorsque celle-ci peut être
déterminée de façon fiable sauf les instruments financiers détenus jusqu‟à leur échéance, prêts
et créances émis, les passifs autre que ceux de transaction qui sont évalués au coût amortis en
utilisant un taux d‟intérêt effectif.
ENCG 121
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
De ce fait la juste valeur est fiable pour les instruments cotés sur un marché organisé, les
emprunts notés par une agence de notation indépendante dont les flux peuvent être
raisonnablement estimés, les instruments pour lequel il existe un modèle d‟évaluation
approprié et dont les données utilisées pour alimenter le modèle sont fiables parce qu‟elles
sont tirées de marchés actifs.
Cependant selon les normes comptables marocaines en cas de dépréciation de la valeur des
instruments financiers on doit procéder à la constatation d‟une provision pour dépréciation
des titres.
Cependant pour les instruments évalués à leur coût amorti à savoir les prêts et créances, actifs
détenus jusqu‟à leurs échéances et autres passifs, on doit constater une différence entre les
intérêts réellement perçus ou versés et ceux calculés selon le taux d‟intérêt effectif et l‟écart
entre les deux valeurs vient augmenter ou diminuer la valeur de l‟actif correspondant
ENCG 122
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
1. Valeurs en caisse, Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux 19 007 316 19 007 316 0,00
2.Actifs financiers à la juste valeur par résultat 17 846 000 17 846 000 0,00
3.Actifs financiers disponibles à la vente 2 856 821 649 2 876 302 884 19 481 235,12
4.Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 752 073 813 752 073 813 0,00
5.Prêts et créances sur la clientèle 1 877 196 992 1 877 196 992 0,00
8.Comptes de régularisation et autres actifs 426 278 629 426 278 629 0,00
13.Ecarts d'acquisition - - -
Total de l'Actif 6 006 132 171 6 028 944 302 22 812 131
ENCG 123
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
2.Passifs financiers à la juste valeur par résultat 17 000 000 17 000 000 0,00
3.Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 1 905 123 654 1 906 269 809 1 146 154,66
4.Dettes envers la clientèle 2 651 807 083,02 2 651 807 083,02 0,00
10. Capitaux propres 1 432 201 434 1 451 120 190 18 918 756,23
10.Capitaux propres 1 432 201 434 1 451 120 190 18 918 756,23
12. Capital et réserves liées 1 000 000 000 1 000 000 000 0,00
13. Réserves 356 218 478 355 073 994 - 1 144 484,51
Total du Passif 6 006 132 171 6 028 944 302 22 812 130,68
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Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
ENCG 125
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
20. RESULTAT AVANT IMPÔT 114 588 582 146 190 825 31 602 243
21. - Impôt sur les résultats (38 605 627) (50 144 629) (11 539 002)
22. +/- Résultat net d'impôt des activités arrêtées ou en cours de 0
Cession 0
23. RESULTAT NET 75 982 956 96 046 196 20 063 241
24. Intérêts minoritaires 0
25. RESULTAT NET - PART DE L’ETABLISSEMENT 75 982 956 96 046 196 20 063 241
26. Résultat de base par action 0
27. Résultat dilué par action 0
0
0
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Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
Les normes IAS IFRS ont un impact important sur les états financiers de Alpha dans la
mesure où le total bilan a passé de 6 006 132 171,00 à 6 028 944 302,00 une différence de
22 812 130,68 qui reflète l‟impact sur plusieurs rubriques au niveau de l‟actif du bilan : Actifs
financiers disponibles à la vente qui a passé de 1 905 123 654 à 1 906 269 80 due à la
réévaluation des actifs détenues par Alpha à leurs justes valeurs, Impôt différé actif résultat de
l‟application des normes relatives à l‟actif corporel et financier et la rubrique Actifs corporels
qui a augmenté de 3 116 427,35 due à l‟application de la norme IAS 16 et la norme IAS 17
aux immobilisations corporelles détenus par Alpha et celles acquises par voie de crédit-bail
qui a impacté à la fois les cumuls d‟amortissements des années antérieures, les dotations de
l‟exercice en cours le résultat et l‟impôt différé.
Au niveau du passif, l‟application des dites normes a un impact sur : les dettes envers les
établissements de crédit et assimilés, dû à la constatation des valeurs d‟acquisition des
immobilisations acquises par voie de crédit-bail comme dettes contractées, Passifs d'impôt
différé et sur les réserves et le résultat de Alpha.
Sur le Compte résultat, les normes que nous avons appliqué aux actifs de Alpha, ont impacté
les intérêts et charges assimilées (IAS 17), les gains ou pertes nets sur actifs financiers
disponibles à la vente résultat de l‟application de la norme IAS 39 aux instruments financiers
de Alpha les charges générales d'exploitation qui a été dû à l‟application IAS 17, les
dotations aux amortissement par l‟application de la norme IAS 16 relative aux
immobilisations corporelles et 17 par la constatation des dotations aux amortissement du
matériel de transport acquis par voie de crédit-bail et qui est comptabilisé à l‟actif de
l‟établissement, le résultat de l‟exercice qui a été impacté par les trois normes, dans la mesure
où il fait preuve d‟une évolution en parallèle avec les amortissements des immobilisation
corporelles IAS 16, et avec celle des intérêts constatés par l‟application de l‟IAS 17,
l‟annulation des redevances, la constatation des dotations aux amortissements et du
remboursement de la dette, ainsi que par la norme IAS 32 39 qui, par le biais de la
réévaluation à la juste valeur, évolue en fonction de l‟actif.
ENCG 127
Chapitre 3 : Impact des normes IAS 16, 17, 32 et 39 sur les comptes sociaux de ALPHA
Après avoir étudié les principaux retraitements aux normes IFRS des actifs corporels et
financiers de l‟établissement Alpha et l‟impact de ses normes sur ses états financiers, un
fichier Excel sera présenté sous forme d‟application pour automatiser le traitement des trois
normes étudiées ce qui va permettre de faciliter la fonction du service de consolidation en
matière de retraitement des normes IAS 16, IAS 17 et les normes IAS 32 et 39 et
d‟automatiser le passage des états financiers à savoir la balance avant l‟application des
normes, le bilan et le compte résultat aux états financiers en normes IFRS, cependant pour
contrainte de confidentialité des informations on a pas traité tous les éléments relatifs aux
actifs corporels et aux actifs financiers et des retraitements liés aux autres normes.
ENCG 128
Conclusion
Conclusion
En conclusion, le passage aux normes IFRS n‟est pas seulement un changement de référentiel
comptable, c‟est aussi l‟adoption d‟un système totalement différent de mesure de la
performance et de communication avec les marchés.
Ces normes comptables internationales se voient de plus en plus se répandre partout au monde
surtout depuis 2005 puisque les entreprises cotées sont devenues obligées de convertir leur
comptabilité en IAS. De plus en plus de pays au monde les adoptent.
Les normes comptables internationales ont apporté une vision différente de l‟image classique
de la comptabilité et ont permis d‟offrir la meilleure représentation possible de l‟information
financière et l‟image la plus fidèle possible.
La question qu‟on doit poser est ce que la juste valeur permet-elle de présenter une
information financière fidèle pour éviter les scandales financiers ?
ENCG 129
Références
Références
Ouvrages
1. Escaffre, Lionel, Tort, Eric. Les normes comptables internationales IAS/IFRS. s.l. : Gualino, 2006.
2. Bertin, Elisabeth. Les états financiers consolidés IAS/IFRS. s.l. : Gualino, 2007.
3. Brun, Stephan. Les normes comptables internationales IAS/IFRS. s.l. : Gualino, 2006.
5. Brun, Stephan. L'essentiel des normes comptables internationales IAS/IFRS ( à jour des normes
applicables au 1er janvier 2005 ). s.l. : Gualino, 2004.
8. DUCASSE, Eric et al. Normes comptables internationales IAS/IFRS . s.l. : DE BOECK , 2005.
Articles
Thèmes et mémoires
1. LE PARCO Julien (2012), Analyse critique de la transition vers la norme IFRS9 : étude
anticipée de ses impacts sur le secteur bancaire et des enjeux de ses développements
ultérieurs, Université Paris Dauphine ;
ENCG 130
Références
2. TAHARI, Fadoua (2007), Le Commissaire aux Comptes face à la première application des
normes IFRS, ISCAE C.E.C ;
3. GAIGA Marc, Norme IAS 16 : les immobilisations corporelles , Université NANCY 2 (2009) ;
ENCG 131
ANNEXES
ENCG 132
BATIMENT ADMINISTRATIF TYPE INTELLIGENT
AMENAGEMENT EXTERIEUR
DURE D'UTILITE 70 30 15 10
ENCG 133
BATIMENT ADMINISTRATIF TYPE INDUSTRIEL
ENCG 134
LOGEMENT DE STANDING MOYEN
ENCG 135
HOTELS ET VILLAGE DE VACANCES
ENCG 136
ENCG 137