Chapitre 2 Maths 1 ST
Chapitre 2 Maths 1 ST
Chapitre 2 Maths 1 ST
1 Ensembles
1.1 Généralités
i) Soient x un objet et E un ensemble.
L’énoncé " x 2 E " signi…e que " x appartient à E:" ou que " x est un
élément de E:"
L’énoncé " x 2
= E " signi…e que " x n’appartient pas à E:"
ii) On appelle ensemble vide et l’on note par " ? "ou fg ; l’ensemble qui
ne contient aucun élément.
iii) On note
Par la liste de ses élémemts par exemple f0; 1g désigne l’ensemble con-
stitué par les entiers 0 et 1.
Par une propriété qui caractérise ses éléments par exemple l’ensemble
suivant:
1
E= x2R = 2 x5 + 3x 4 :
Par des intervales [0; 1[ ; ] 1; 1] ;
[0; 1[ = fx 2 R = 0 x < 1g ;
] 1; 1] = fx 2 R = x 1g :
8x : (x 2 A) ) (x 2 B) :
iii) On a:
(A = B) , [(A B) ^ (B A)]
, [8x : (x 2 A) , (x 2 B)]
1.2.2 Intersection
Soient A et B deux ensembles.
(x 2 A \ B) , [(x 2 A) ^ (x 2 B)]
ii) Si A \ B = ?, on dit que A et B sont disjoints.
Exemple:
Pour A = [ 1; 2] et B = ]0; 4[ ; on a A \ B = ]0; 2] :
2
1.2.3 Réunion
Soient A et B deux ensembles.
(x 2 A [ B) , [(x 2 A) _ (x 2 B)] :
Exemple:
Pour A = [ 2; 1] et B = ]0; 2] ; on a A [ B = [ 2; 2] :
1.2.4 Complémentaire
Soient A et E deux ensembles tels que A E et E 6= ?:
AcE = fx 2 E = x 2
= Ag
Exemple:
Pour A = f1; 2g et E = f 1; 0; 1; 2; 3g ; on a AcE = f 1; 0; 3g :
A B = fx 2 A = x 2
= Bg
Exemple:
Pour A = f1; 2; 3; 4; 5g et B = f2; 4; 6g ; on a A B = f1; 3; 5g :
3
A B = (A B) [ (B A)
Exemple:
Pour A = f0; 1; 2; 3; 4; g et B = f2; 4; 6; 8g ; on a A B = f0; 1; 3g et B A=
f6; 8g.
D’où
A B = f0; 1; 3; 6; 8g
A B = f(x; y) = (x 2 A) ^ (y 2 B)g :
Exemple:
Pour A = f0; 1; g et B = f1; 2; 3g ; on a
P (E) = f?; fag ; fbg ; fcg ; fa; bg ; fb; cg ; fa; cg ; fa; b; cgg
4
1.2.9 Partition d’un ensemble
Soit E un ensemble non vide.
Une partition de E est un sous-ensemble de P (E) dont les éléments sont non
vides, deux à deux dijoints et leur réunion est égale à E:
Exemple:
Pour A = f0; 1; 2; 3g ; P1 = ff1; 2g ; f0; 3gg est une partition de E et
P2 = ff0g ; f2g ; f1; 3gg est une autre partition de E:
(A C et B C ) ) (A \ B C) et (A [ B C) :
(A B) ) (A \ C) (B \ C) et (A [ C) (B [ C) :
(A B et C D ) ) (A \ C) (B \ D) et (A [ C) (B [ D) :
A \ (B \ C) = (A \ B) \ C et A [ (B [ C) = (A [ B) [ C:
A \ (B [ C) = (A \ B) [ (A \ C) :
A [ (B \ C) = (A [ B) \ (A [ C) :
5
2 Relations binaires sur un ensemble
2.1 Généralités
Dé…nition1:
Soit E un ensemble non vide. Toute partie < de E 2 de…nie une relation
binaire sur E: On note x < y plutôt que (x; y) 2 < et l’on dit que x est en
relation avec y:
Exemple 1
Soit < une relation binaire sur R donnée par:
x < y , 1 + x2 y = 1 + y 2 x
Par exemple, on a 1 <1 et 2 < 21 :
Dé…nition2:
Soit < une relation binaire sur un ensemble non vide E:
i) Relation ré‡exive:
La relation < est dite ré‡exive si:
8x 2 E : x < x
Exemple:
Soit < une relation binaire sur N dé…nie par:
x<y,y= x
6
< est symétrique car
8 (x; y) 2 Z2 : x < y ) y = x
)x= y
)y <x
iii) Relation antisymétrique
La relation < est dite antisymétrique si
x<y,x y
< est une relation antisymétrique car
)x=y
iv) Transitivité:
La relation < est dite transitive si
x < y , x2 y2 = x y
< est dite transitive car
7
) x2 y2 + y2 z 2 = (x y) + (y z)
) x2 z2 = x z
)x<z
Exemple:
Soit < une relation binaire sur Z dé…nie par:
i) Ré‡exivité:
ii) Symétrie:
Soit (x; y) 2 Z2 .
x < y ) 9k 2 Z : x y = 2k
) 9k 2 Z : (x y) = 2k
) 9k 2 Z : y x = 2 ( k)
8
) 9k 2 Z : y x = 2 ( k)
) 9k 0 2 Z (k 0 = k) : y x = 2k0
Donc y < x et par suite < est symétrique.
iii) Transitivité:
Soit (x; y; z) 2 Z3 :
) 9k 2 Z (k = k1 + k2 ) : x z = 2k
Dé…nition2:
Soient E un ensemble non vide et < une relation d’équivalence sur E. On ap-
pelle classe d’équivalence d’un élément x de E suivant la relation < l’ensemble
noté x dé…nie par:
x = fy 2 E = y < xg :
On appelle ensemble quotient de E par la relation < et on le note E=<
l’ensemble des classes d’équivalence des éléments de E suivant la relation <.
Exemple:
Considérons la relation d’équivalence < sur Z dé…nie par:
9
On a:
0 = fy 2 Z = y < 0g
= fy 2 Z = 9k 2 Z : y 0 = 2kg
et
1 = fy 2 Z = y < 1g
= fy 2 Z = 9k 2 Z : y 1 = 2kg
2 = 0; ( 1) = 1; ( 2) = 0; . . .
Donc n o
E=< = 0; 1 :
Propriétés:
Soient E un ensemble non vide et < une relation d’équivalence sur E. On a
les propriétés suivantes:
(i) 8x 2 E : x 2 x
(iii) 8x; y 2 E 2 : x 6= y , x \ y = ?
(iv) E = [ x
x2E
10
2.3 Relation d’ordre
Dé…nition1:
Soient E un ensemble non vide et < une relation binaire sur E. < est dite
une relation d’ordre sur E si < est ré‡exive, antisymétrique et transitive.
Exemple:
Soit < une relation binaire sur N dé…nie par:
i) Ré‡exivité:
Soit x 2 N . On a x = 1:x avec 1 2 N : Donc x < x et par suite, < est
ré‡exive
ii) Antisymétrie:
Soient (x; y) 2 (N )2 .
) 9k1 ; k2 2 N : y = k1 x = (k1 k2 ) y
) 9k1 ; k2 2 N : k1 k2 = 1
) k1 = k2 = 1 ) x = y:
Donc < est antisymétrique.
iii) Transitivité:
Soient (x; y; z) 2 (N )3 :
) 9k1 ; k2 2 N : z = k2 y = (k2 k1 ) x
11
) 9k 2 N (k = k2 k1 ) : z = kx
Donc x < z et par suite, < est transitive.
On en déduit que < est une relation d’ordre sur N .
Dé…nition2:
Soit < une relation d’ordre sur un ensemble non vide E.
Exemple
Considérons la relation d’ordre < sur N dé…nie par:
12
3 Applications
3.1 Dé…nitions
Soient E et F deux ensembles non vides.
G = f(x; f (x)) = x 2 Eg
Si f est une application de E dans F; on dit que E est l’ensemble de
départ et F est l’ensemble d’arrivée de f .
f :E!F
x 7! f (x)
Exemple
f : R ! R+
x 7 ! f (x) = x2 est une application de R dans R+ :
13
3.2 Composition des applications
Dé…nition
Soient E; F et H trois ensembles non vides, f : E ! F et g : F ! H deux
applications. L’application composée de f et g est l’application notée g f
dé…nie par:
g f :E!H
x 7 ! (g f ) (x) = g (f (x))
Exemple
Soient les deux applications:
f :R!R et g : R ! R+
x 7! f (x) = x + 1 x 7! g (x) = x2
On a
g f : R ! R+
8y 2 F : 9 x 2 E : y = f (x)
iii) On dit que f est bijective si elle est à la fois injective et surjective.
Exemple:
Soit f une application dé…nie par:
f : R ! R+
14
x 7! f (x) = (x + 1)2
i) L’application f n’est pas injective car il existe 0; ( 2) 2 R tels que f (0) =
f ( 2) et 0 6= ( 2) :
p
) y = jx + 1j
p
)x= 1 y
Ainsi 8y 2 R+ : 9 x 2 R : y = f (x) : Donc f est surjective.
IdE : E ! E
x 7! IdE (x) = x
Dé…nition2:
Soient E et F deux ensembles non vides et f : E ! F une application
bijective. On peut dé…nir une application bijective unique g : F ! E telle
que:g f = IdE et f g = IdF :
Pour x 2 E et y 2 F , on a:
1
y = f (x) () x = f (y)
15
Exemple:
Soit l’application
f :R f2g ! R f1g
x+1
x 7! f (x) =
x 2
i) Montrons que f est injective:
Soient x1 ; x2 2 R f2g :
x1 + 1 x2 + 1
f (x1 ) = f (x2 ) ) =
x1 2 x2 2
) x1 x2 + x2 2x1 2 = x2 x1 + x1 2x2 2
) x1 = x2
Donc f est injective.
) y (x 2) = x + 1
) yx 2y = x + 1
) yx x = 2y + 1
) x (y 1) = 2y + 1
16
2y + 1
x= 2R f2g
y 1
1
On en déduit que f est bijective et son application réciproque ou inverse f
est donnée par:
1
f :R f1g ! R f2g
1 2y + 1
y 7! f (y) =
y 1
f (A) = ff (x) = x 2 Ag :
1
ii) On appelle image réciproque de B par f l’ensemble noté f (B)
dé…ni par:
1
f (B) = fx 2 E = f (x) 2 Bg :
Exemple:
Soitl’application:
f : R ! R+
x 7! f (x) = (x + 1)2
On a:
17
(1) f (f0; 1g) = ff (x) = x 2 f0; 1gg
= ff (0) ; f (1)g = f1; 4g
1
(3) f (f4g) = fx 2 R = f (x) 2 f4gg
= fx 2 R = f (x) = 4g
= x2R = (x + 1)2 = 4
= fx 2 R = x2 + 2x 3 = 4g = f 3; 1g :
1
(4) f (]1; 4[) = fx 2 R = f (x) 2 ]1; 4[g
= x 2 R = 1 < (x + 1)2 < 4
= x 2 R = (x + 1)2 > 1 ^ (x + 1)2 < 4
= fx 2 R = [x2 + 2x > 0] ^ [x2 + 2x 3 < 0]g
= fx 2 R = (x 2 ] 1; 2[ [ ]0; +1[) ^ x 2 ] 3; 1[g
= ] 3; 2[ [ ]0; 1[ :
Propriétés:
Soient E et F deux ensembles non vides et f : E ! F une application.
1 1
i) Si B1 B2 ; alors f (B1 ) f (B2 ) :
1 1 1 1 1 1
ii) On a: f (B1 [ B2 ) = f (B1 ) [ f (B2 ) et f (B1 \ B2 ) = f (B1 ) \ f (B2 ) :
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4 Fonctions
Dé…nition1:
Soient E et F deux ensembles non vides. On dit que f : E ! F est une
fonction de E dans F si, à tout élément x de E, f associe au plus un élément
y de F tel que y = f (x).
Dé…nition2:
Soit f une fonction réelle d’une variable réelle. L’ensemble des valeurs de x
pour lesquelles f (x) est dé…nie est appelé domaine de dé…nition de f et
se note par Df :
Exemple:
Déterminons le domaine de dé…nition de la fonction réelle d’une variable
réelle suivante:
1
x 7 ! f (x) = p
x2 1
On a:
(f ) = (x; y) 2 R2 = x 2 Df et y = f (x)
x est l’abscisse et y est l’ordonnée.
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