MP MATHS X 2 2017.enonce
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ÉCOLE POLYTECHNIQUE
(Durée : 4 heures)
⋆⋆⋆
On utilise la notation allégée pour l’intégrale d’une fonction f : R → R continue par morceaux
et intégrable sur R Z Z +∞
f (x)dx = f (x)dx.
−∞
∂f ∂f ∂2f
Si f est une fonction de deux variables réelles t, x, on note ∂t f = , ∂x f = , ∂xx f =
∂t ∂x ∂x2
les dérivées partielles de f (sous réserve de leur existence).
Si n est un entier naturel, on note Cbn l’ensemble des fonctions f : R → R de classe C n et dont
toutes les dérivées f , f ′ , . . . , f (n) , jusqu’à l’ordre n, sont bornées.
On dit qu’une fonction m : R → R est une mesure si elle est continue, positive, intégrable sur R
et telle que Z
m(x)dx = 1.
h(x) = x ln(x).
On dit qu’une fonction f : R → R admet une entropie relativement à une mesure m si f est
continue et h(f 2 )m est intégrable sur R. De même, on dit que f admet une variance relativement
à m si f est continue et f 2 m est intégrable sur R.
On admet que la fonction µ définie sur R par
1 2
µ(x) = √ e−x
π
est une mesure.
Ce problème étudie certaines inégalités fonctionnelles. Dans les parties I et II, on étudie un
opérateur différentiel lié à la mesure µ et on démontre une inégalité pour cette mesure. Dans la
partie III, on voit comment une telle inégalité en entraine une seconde, et on étudie une forme
de réciproque. La partie IV est indépendante des autres, et s’intéresse à une inégalité pour les
fonctions caractéristiques.
Préliminaires
1. Soit f : R → R une fonction qui admet une variance relativement à m. Montrer que f m est
intégrable. En conséquence, le réel
Z Z 2
Varm (f ) = f (x)2 m(x)dx − f (x)m(x)dx
2d. On suppose ici que pour tout x ∈ R, m(x) > 0. Caractériser les fonctions f telles que
Entm (f ) = 0.
Partie I
1 ! ′ ′
3a. Soit f : R → R de classe C 2 . Montrer que Lf = µf .
2µ
5a. Montrer que, sur R2 , Φf est de classe C 1 et ∂xx Φf est bien définie, continue et bornée.
5b. Soit (t, x) ∈ R2 . Trouver une relation entre ∂x Φf (t, x) et Φf ′ (t, x).
5c. Montrer que pour tout (t, x) ∈ R2 , on a ∂t Φf (t, x) cos t = LΦf (t, x) sin t.
Z Z
5d. Montrer que pour tout t ∈ R, on a Φf (t, x)µ(x)dx = f (x)µ(x)dx.
On admet pour la suite du problème que cette égalité reste vraie pour tout f ∈ Cb0 .
Partie II
π
6. Montrer que J : R → R est continue, et calculer J(0) et J .
2
7. On suppose dans toute cette question que f ∈ Cb2 et qu’il existe δ > 0 tel que
∀x ∈ R, f (x) > δ.
On note g = (f ′ )2 /f .
8. Montrer que pour tout f ∈ Cb2 , f admet une entropie relativement à µ et que
Z
Entµ (f ) 6 |f ′ (x)|2 µ(x)dx.
Partie III
Soit m une mesure. On suppose dans cette partie qu’il existe une constante C > 0 telle que, si
f : R → R est de classe C 1 et de dérivée f ′ bornée, alors f admet une entropie relativement à
m et
Z
Entm (f ) 6 C |f ′ (x)|2 m(x)dx. (1)
Z
9. Montrer que (1 + |x| + x2 )m(x)dx < +∞.
10. Soit f ∈ Cb1 . On souhaite montrer que f admet une variance relativement à m et que
C
Z
Varm (f ) 6 |f ′ (x)|2 m(x)dx. (2)
2
10a. Montrer
Z que f m et f 2 m sont
Z intégrables, et qu’il suffit de montrer (2) dans le cas où on
a de plus f (x)m(x)dx = 0 et f (x)2 m(x)dx = 1.
11. Soit f une fonction de Cb1 , telle que pour tout x ∈ R, on a |f ′ (x)| 6 1. On note, pour
λ ∈ R, Z
H(λ) = eλf (x) m(x)dx.
On admet que H est de classe C 1 et que l’on obtient une expression de H ′ (λ) en dérivant sous
le signe intégral de manière usuelle (on pourrait le démontrer comme précédemment).
Cλ2
λH ′ (λ) − H(λ) ln H(λ) 6 H(λ).
4
Cλ2
Z Z
eλf (x) m(x)dx 6 exp λ f (x)m(x)dx + . (3)
4
1
On pourra étudier la fonction λ 7→ ln H(λ).
λ
12. Montrer que l’inégalité (3) s’applique à la fonction définie par f (x) = x.
x
On pourra utiliser la suite de fonctions définies par fn (x) = n arctan .
n
Z
13a. Soient M = xm(x)dx et a > M . Montrer que
+∞
(a − M )2
Z
m(x)dx 6 exp − .
a C
1 2
13b. Conclure que pour tout α < , la fonction x 7→ eαx m(x) est intégrable sur R.
C
Partie IV
14. Soient p, q, r : R → R+
∗ trois fonctions continues, à valeurs strictement positives et
intégrables sur R.
14a. Montrer qu’il existe une fonction u : ]0, 1[ → R de classe C 1 bijective telle que
Z
∀t ∈ ]0, 1[ , u′ (t)p(u(t)) = p(x)dx.
On pourra utiliser, après avoir justifié son caractère licite, le changement de variable défini par
u(t) + v(t)
x= dans le membre de droite de l’inégalité (5).
2
On admet pour la suite du problème que l’inégalité (5) reste vraie en supposant uniquement que
p, q, r : R → R+ sont des fonctions à valeurs positives, continues par morceaux, intégrables sur
R, et qui vérifient (4).
15. Soit A ⊂ R.
(x + y)2
1
d(x, A) − x ✶A (y) exp −y 6 exp −
2 2
! 2
exp .
2 2
16b. On suppose de plus que µ(A) > 0. Montrer que pour tout t > 0, on a
2
e−t /2
1 − µ(At ) 6 .
µ(A)
∗ ∗
∗