La Protection Du Patrimoine de L'entr Ohzda
La Protection Du Patrimoine de L'entr Ohzda
La Protection Du Patrimoine de L'entr Ohzda
droit OHADA
Renaud Etiennis Okomen Tsague, Okomen Tsague, Renaud Etiennis
Par :
Résumé :
Qu’il importe que le législateur OHADA, en intégrant les solutions suscitées par son
homologue français, dégage des techniques fiables de protection du patrimoine de
l’entrepreneur ou au-delà, des solutions en rupture avec la règle de l’unicité du
patrimoine.
Abstract:
1 Email :okomenetiennis@yahoo.fr , téléphone : (+237) 656291133/697395252/674447102
1
It is aware of the importance of individual enterprise that the status of
“entrepreneur OHADA” has been established during the reform of the Uniform Act on
General Commercial Law of December 15, 2010. Anything that raise up today in OHADA
community, the issue of protecting the heritage of the individual entrepreneur.
Sommaire :
Introduction : .................................................................................................................................................... 3
I. La protection accordée au patrimoine de l’entrepreneur individuel dans l’espace
OHADA. ................................................................................................................................................................ 7
A. Les outils prêtés à la protection du patrimoine de l’entrepreneur individuel dans
l’espace OHADA. .......................................................................................................................................... 8
B. Les imperfections perceptibles de la protection considérée du patrimoine de
l’entrepreneur individuelle dans l’espace OHADA. .................................................................... 11
II. La protection espérée du patrimoine de l’entrepreneur individuel en droit OHADA. . 13
A. L’emprunt aux solutions françaises de protection du patrimoine de l’entrepreneur
individuel. ................................................................................................................................................... 14
B. La rupture attendue avec le sacro-saint principe de l’unicité du patrimoine. ............ 16
Conclusion : ..................................................................................................................................................... 19
Bibliographie sélective ............................................................................................................................... 21
2
Introduction :
L’entrepreneur2 s’entend d’une personne physique qui possède et gère une
entreprise, un fonds de commerce, directement sans passer par une société3. C'est-à-dire
que l’entreprise lui appartient personnellement, qu’il l’ait achetée, créée ou qu’il en ait
héritée4. Il en est ainsi qu’il exerce une activité artisanale, commerciale ou même qu’il
s’agisse d’une activité libérale. Ainsi donc, l’entrepreneur individuel puisqu’il s’agit de lui
dans ce cas dispose d’une entreprise individuelle dont les nombreux avantages5 ne
dissimulent pas assez les inconvénients perceptibles ; au rang desquels, la mise en jeu de
l’ensemble de son patrimoine6.
Perçu de façon triviale comme la somme des biens d’une personne, le patrimoine7
est par définition, l’ensemble des droits et obligations d’une personne considéré comme
une universalité ; c'est-à-dire, comme un contenant où actif et passif sont liés, le premier
répondant du second et où tous les éléments futurs sont appelés à entrer8. Autrement
dit, c’est un ensemble constitué de biens et des obligations d’une même personne, de
l’actif et du passif, envisagé comme une universalité de droit, un tout comprenant non
2 Il est envisagé littéralement comme étant le chef de l’entreprise. Voir Larousse de poche, 2007, p.293.
3 Voir, Notaires de Paris-Ile de France, « L’entrepreneur », Entrepreneur, décembre 2015. Disponible sur :
www.notaires.paris.idf.fr ; et dans le même sens, ROUX(X), La création d’un patrimoine d’affectation,
Travaux commandés par le Ministre de l’économie, le Secrétaire d’Etat à l’artisanat et au commerce en
date du 18 juillet 2008, P.1. Disponible sur : www.google.fr ; voir aussi, ABDOULAYE (D), qui dans sa thèse
de doctorat écrit que l’entrepreneur individuel est « une personne physique qui exerce une activité
commerciale, artisanale, libérale ou agricole sans la création d’une personne morale », Protection de
l’entrepreneur individuel et droits des créanciers : étude comparée droit français-droit OHADA, Thèse-Droit,
Poitiers : université de Poitiers, 2014, http://theses.univ-poitiers.fr
4 Notaires de Paris-Ile de France, Op. Cit, Entrepreneur, décembre 2015. Disponible sur :
www.notaires.paris.idf.fr
5 Ce sont entre autres : simplicité des démarches de création ; faibles coûts de constitution ; non-exigence
de gros investissements ; souplesse de la gestion comptable et administrative ; etc.
6 On le comprend mieux dès lors que l’article 2092 du code applicable au Cameroun pose que :
« Quiconque s’est obligé personnellement, est tenu de remplir son engagement sur tous biens mobiliers et
immobiliers, présents et à venir » et que l’article 2093 à la suite fait des biens de tout débiteur, le gage
commun de ses créanciers.
7 MAZEAUD (H) et (L), MAZEAUD (J), CHABAS (F), Introduction à l’étude du droit, In Leçon de droit civil, 11e
éd, Monchréstien, n° 280 et s.
8 Voir, CABRILLAC (R) (dir), Dictionnaire du Vocabulaire Juridique, 1ère éd., Litec, Paris, 2002, P.204 ; voir
dans aussi dans ce sens CORNU (G), Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant, Paris-PUF, 2011.
3
seulement ses biens présents mais aussi ses biens à venir9. Cette conception du
patrimoine restitue fidèlement le sens de la règle de l’unicité du patrimoine10 favorable à
l’idée selon laquelle le patrimoine a pour seul et unique support la personne ; et la
personne dans ce cas ne pouvant disposer de plus d’un patrimoine. Thèse à côté de
laquelle s’est développée la théorie du patrimoine d’affectation qui, en procédant par la
fiction de la personne morale permet d’affecter partie du patrimoine de la personne de
la personne physique à une activité ou à une œuvre. Mais ce qui fait dire à la doctrine11
que jusqu’ici, la forme sociétale est le seul moyen de distinguer le patrimoine de
l’entrepreneur de celui qu’il entend affecter à son activité professionnelle, réside dans le
fait que l’entrepreneur individuel possède et gère son entreprise, très souvent
personnellement et de ce seul fait engage l’entièreté de son patrimoine. Toute chose qui
pose et ce, de façon très opportune, le problème de la protection du patrimoine de
l’entrepreneur individuel en droit OHADA12.
9 CORNU (G) (Dir), Vocabulaire juridique, Association Henry Capitant, 11e éd. (Mise à jour), Quadrige-PUF,
janvier 2016, p.747.
10 Cette règle qui aujourd’hui fait du patrimoine d’un débiteur le gage général de ses créanciers, et dont les
chefs de fil sont AUBRY et RAU. Confère, MAZEAUD (H) et (L), MAZEAUD (J), CHABAS (F), Introduction à
l’étude du droit, In Leçon de droit civil, 11e éd, Monchréstien, n°283 et s.
11 ROUX(X), Op. Cit, Travaux commandés par le Ministre de l’économie, le Secrétaire d’Etat à l’artisanat et
au commerce en date du 18 juillet 2008, P.1. Disponible sur : www.google.fr
12 Bien entendu, Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
13 Voir Larousse de Poche, 2007, p.654.
14 CORNU (G) (Dir), Vocabulaire juridique, Association Henry Capitant, 11 e éd. (Mise à jour), Quadrige-
PUF, janvier 2016, p.823.
4
permet vraiment de mettre le patrimoine de l’entrepreneur individuel à l’abri des aléas
de la vie professionnelle. Autrement, existe-t-il dans le dispositif juridique de l’OHADA
des mécanismes de protection du patrimoine de l’entrepreneur individuel et si oui, sont-
ils suffisamment protecteurs de ce patrimoine ?
La question ainsi envisagée est de plus en plus séduisante dès lors que l’on peut
observer que le législateur OHADA, en consacrant ouvertement le statut de
l’entreprenant OHADA15, exprimait déjà une certaine volonté d’encadrement et de
stimulation de l’entreprise individuelle. L’entreprenant16, qui de prime abord, fait
penser à l’auto-entrepreneur français17, « entrepreneur individuel, personne physique qui,
sur simple déclaration (...) exerce une activité professionnelle civile, commerciale,
artisanale ou agricole »18, il y’a lieu de retenir qu’il fait entièrement corps avec son
exploitation19. Et comme le précise la doctrine africaine20, le risque est grand qu’à la
moindre défaillance l’ensemble de ses biens et ceux de son conjoint soient remis aux
mains de la justice, et qu’il en résulte comme c’est très souvent le cas, des atteintes à la
stabilité de sa famille21. Même si le dispositif juridique de l’OHADA tend, par endroit, à
15 Voir Acte uniforme portant droit commerciale général issu de la réforme du 15 décembre 2010.
16 A noter que son pendant dans le contexte français, l’auto-entrepreneur ne bénéfice d’un véritable statut
juridique qu’à la faveur de la loi dite de modernisation de l’économie. Voir sur la question, ISSA SAYEGH
(J), « L’entreprenant, nouvel acteur économique en droit OHADA : ambiguïtés et ambivalence », Penant,
n°878, 2012-1, pp. 5 et s. et dans le même sens, ABDOULAYE (D), Op. Cit., Thèse-Droit, Poitiers : université
de Poitiers, 2014, http://theses.univ-poitiers.fr
17 Innovation de la Loi française de modernisation de l’économie du 4 août 2008, publiée au Journal
Officiel de la République Française du 5 août 2008. Voir ISSA-SAYEGH (J), L’entreprenant, un nouvel
acteur économique en droit OHADA : ambiguïtés et ambivalence, Revue Penant, n°878, Janvier-Mars,
2012, pp.5 et s. consulté sur Ohadata. D-12-77, p.2.
18 Voir, article 30 de l’acte uniforme portant droit commercial général du 15 décembre 2010, JO OHADA,
n°23, du 15 février 2011, pp.1 et s.
19 POUGOUE (P-G) et KUATE TAMEGHE (S-S), L’entreprenant OHADA, PUA, Yaoundé, 2013, collection
Vade-Mecum, pp.30-31. Voir aussi, KUATE TAMAGHE (S-S), « Entreprenant », In Encyclopédie du droit
OHADA (Sous la direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011
20 POUGOUE (P-G) et KUATE TAMEGHE (S-S), Op. cit., pp.30-31. Voir aussi KUATE TAMAGHE (S-S), Op. Cit.,
In Encyclopédie du droit OHADA (Sous la direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011.
21 Très souvent après coup, s’installe l’incapacité notoire de contribuer aux charges du ménage et la
difficulté de scolarisation des progénitures ; quand on sait qu’en Afrique jusqu’à lors, très d’épouse
5
calmer le jeu en posant que « lorsqu’un compte même joint, alimenté par les gains et
salaire d’un époux commun en biens fait l’objet d’une mesure d’exécution forcée ou d’une
saisie conservatoire pour le paiement ou la garantie d’une créance née du chef du conjoint,
il est immédiatement laissé à la disposition de l’époux commun en biens une somme
équivalent, à son choix, au montant des gains et salaires versés au cours du mois précédant
la saisie ou au montant moyen mensuel des gains et salaires versés dans les douze mois
précédant la saisie »22, on voit dans le contexte africain et particulièrement dans l’espace
OHADA, tout l’intérêt de mener des réflexions et ce, de manière profonde sur la question
de la protection du patrimoine de l’entrepreneur. Intérêt perceptible à la fois d’un point
de vue théorique et pratique.
pouvait justifier d’un revenu faisant ainsi de l’un des conjoints, très souvent l’époux, « l’assureur tout
risque » de la famille.
22 Article 53 de l’acte uniforme portant procédures simplifiées de recouvrement des créances et Voies
d’exécution
23 Etant donné que seuls les agents économiques, les plus forts et les plus compétitifs et persévérants
survivent dans la sphère économique qui plus est, se veut de plus en plus globale.
24 Référence faite ici à F. GENY, qui observe que « le droit resterait comme un mécanisme tournant à vide s’il
n’était constamment approvisionné et nourrit de la substance économique », cité par P. VASILESCO, L’œuvre
de F. GENY et ses résultats, Recueil d’études sur les sources du droit en l’honneur de F. GENY, T.2, Recueil
Sirey, 1981, pp 57.
25 ABDOULAYE (D), Op. Cit., Thèse-Droit, Poitiers : université de Poitiers, 2014, http://theses.univ-
poitiers.fr
6
Du point de vue pratique en revanche, la question de la protection du patrimoine
de l’entrepreneur importe dès lors que l’on tient compte de la taille des structures
économiques africaines pour l’essentiel appartenant au secteur informel26.
C’est dire que notre aventure scientifique sera axée, d’abord sur l’étude de la
protection accordée au patrimoine de l’entrepreneur individuel en l’état actuel du droit
OHADA (I) ; et enfin, sur la protection souhaitable du patrimoine de l’entrepreneur
individuel en droit OHADA (II).
26 Les opérateurs économiques africains sont pour la grande majorité des petits commerçants, artisans ou
agriculteurs constitués en petites et très petites entreprises individuelles ; compte tenu des avantages de
ces catégories d’entreprises à savoir :
Simplicité des démarches de création et coûts de constitution faibles ;
non exigence de gros investissements ;
flexibilité de la gestion comptable et administrative de ces catégories d’entreprises.
7
comme dans la plupart des cas, que ce soit à tort ou à raison, que le silence gardé par le
législateur OHADA sur la question devrait s’analyser comme un renvoi de la protection
du patrimoine de l’entrepreneur à la compétence des législateurs nationaux. Et on peut
d’ailleurs s’en convaincre dès lors que, sans préciser de manière exhaustive les mesures
incitatives pour l’activité de l’entreprenant27, le législateur OHADA pose que : « Chaque
Etat partie fixe les mesures incitatives pour l’activité de l’entreprenant notamment en
matière d’imposition fiscale et d’assujettissement aux charges sociales »28. Quoiqu’il en
soit, en l’absence de véritables mécanismes juridiques voués et dévoués à la protection
du patrimoine de l’entrepreneur en droit OHADA, la doctrine et la pratique juridique se
prêtent très souvent à un recours aux outils posés par le droit commun (A) ; même si les
imperfections (B) qui y sont inhérentes poussent à des questionnements.
27 Dès lors que l’emploi de l’adverbe « notamment » est le gage du caractère non limitatif de l’énumération
faite dans l’acte uniforme.
28 Voir article 30 in fine de l’acte uniforme portant droit commercial général du 15 décembre 2010, JO
OHADA, n°23, du 15 février 2011, pp.1 et s.
29 Voir dans ce sens, SAWADOGO (F-M), « Les effets de l’ouverture d’une procédure collective à l’égard des
créanciers », In Encyclopédie du droit OHADA (Sous la direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011, P.741.
8
l’occurrence les articles 559 et suivants du Code de Commerce français30. En vertu de
cette présomption, hors le cas des immeubles et quel que soit le régime matrimonial, les
biens acquis par la femme du failli étaient réputés appartenir au mari, avoir été payés de
ses deniers et devaient être réunis à son actif31. Une rupture matérialisée à l’article 99
alinéa 1 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif, où
on peut y lire, en effet que « la consistance des biens personnels du conjoint du débiteur
déclaré en état de redressement judiciaire ou de liquidation des biens est établi par lui,
conformément aux règles de son régime matrimonial ». L’abandon de cette présomption a
certainement été justifié par la nécessité d’émancipation des femmes, de promotion de
l’égalité entre époux et de protection du patrimoine familial. En effet, dans ce cas, il s’agit
dans l’intérêt de la famille, de sauvegarder tout au moins les biens propres du conjoint
de l’entrepreneur individuel ; et dans une certaine mesure, de préserver l’entreprise
individuelle des conséquences parfois dévastatrices d’une éventuelle rupture du lien
matrimonial32.
Ainsi donc, la pratique devra souvent conseiller au conjoint entrepreneur le choix
du régime de la séparation des biens, au bout du compte plus protecteur du patrimoine
familial ; car, dans ce cas chacun des conjoints dispose d’un patrimoine personnel. Toute
chose qui restreint les éventuelles actions des créanciers de l’entrepreneur à son
patrimoine personnel, en l’exclusion de celui de son conjoint.
Toutefois, l’entrepreneur peut au besoin introduire une dose de communauté en
optant pour un régime matrimonial à mi-chemin entre la communauté légale et la
séparation des biens. Ce faisant, il aura le choix entre d’une part, le régime de séparation
30 Commentaire de l’article 99 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif,
In OHADA : A.U commentés et annotés sous la coordination de J. ISSA-SAYEGH, P.G POUGOUE, F.M
SAWADOGO, Juriscope, 4e éd., 2012, pp.1232 et 1233.
31 Commentaire de l’article 99 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif,
In OHADA : A.U commentés et annotés sous la coordination de J. ISSA-SAYEGH, P.G POUGOUE, F.M
SAWADOGO, Juriscope, 4e éd., 2012, p.1232.
32 Un cas de divorce ou l’hypothèse du décès du conjoint entrepreneur va très sonne le démantèlement de
l’entreprise si elle représente l’essentielle du patrimoine des époux communs en biens. Voir dans ce sens,
SIMONNET (G), La protection du patrimoine de l’entrepreneur, Mémoire d’admission Master II-
Professionnel, Université Panthéon-Assas, Paris II, Mai 2010, P.8.
9
des biens avec société d’acquêts et d’autre part, la séparation des biens avec
participation aux acquêts33.
Si l’adoption des régimes matrimoniaux séparatistes, en l’absence de mécanismes
propres à la protection du patrimoine de l’entrepreneur dans l’espace OHADA, est
envisagée dans les élans de sauvegarde du patrimoine familial des entrepreneurs, il y’a
quand même lieu de noter que depuis la consécration au sein du système juridique
OHADA de la catégorie de société créée par acte unilatéral de volonté, la forme sociétaire
de l’entreprise semble le moyen à même de garantir la protection du patrimoine
personnel de l’entrepreneur individuel.
33 Ce dernier cas devant fonctionner comme un régime de séparation des biens durant le mariage, et
seulement pendant.
34 C’est à propos de cette catégorie de société, que Maître IPANDA, Avocat au Barreau du Cameroun
intitule son commentaire de l’article 5 de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE : La
société d’une seule personne dans l’espace OHADA.
35 Article 5 de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE
36 Article 309 de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE
37 Article 385 de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE
38 Voir NEMEDEU (R), « Société unipersonnelle du droit OHADA », In Encyclopédie du droit OHADA (Sous la
direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011, pp. 2049-2054. Voir aussi, RIPERT (G) et ROBLOT (R), Traité de
droit commercial, LGDJ, 17e éd., T.1, par M. GERMAIN et L. VOGEL. De plus selon les Professeurs POUGOUE
(P-G), ANOUKAHA (F) et NGUEBOU (J), il ne fait aucun doute que la création de la société unipersonnelle
répond au souci des professionnels qui ont toujours souhaité avoir une structure juridique qui limiterait
leur responsabilité, qui assurerait la pérennité de leur entreprise et qui leur réserverait un statut fiscal et
10
ait jusque-là, vu en ce nouveau-né du droit OHADA, un outil juridique de limitation de la
responsabilité de l’entrepreneur individuel. La raison est à lors que, c’est le seul
véritable moyen par lequel l’entrepreneur individuel peut organiser l’affectation de
partie de son patrimoine à son entreprise ; et par là même, préserver son patrimoine
personnel des aléas de la vie professionnelle.
Mais, tant le recours à la forme sociétaire que l’adoption des régimes
matrimoniaux séparatistes ne peut garantir au patrimoine de l’entrepreneur individuel
une protection efficace. Il faut dire que ces procédés, bien que louables souffrent de
quelques imperfections dont il importe de relever pour, dans une logique prospective,
ériger les pistes d’une protection fiable du patrimoine de l’entrepreneur dans l’espace
OHADA.
social attrayant (Le droit des sociétés commerciales et des GIE OHADA, collection droit uniforme, PUA, 1998,
n°418, P.187.
39 Communauté des communes du pays de lure, La protection du patrimoine du chef d’entreprise, les petits
déjeuners de l’entreprise, avec la participation de Me LEGRAND-MAMPEY (M-L), Notaire et de Me BESSON
(Th.), Avocat, 17/11/09, P.19.
11
les créanciers professionnels du conjoint entrepreneur individuel pourront, en
invoquant les cas de fraude à leurs droits, exiger en cas de séparation des biens qu’il soit
apporté la preuve que les propres de l’autre conjoint, et généralement ceux de la femme
de l’entrepreneur ne sont pas acquis avec les deniers de leur débiteur40. Auquel cas, ils
devront être rapportés à la masse de biens de l’entrepreneur, avec pour effet d’étendre
leur gage général.
Par ailleurs et toujours dans l’optique de faire échec à cette technique de
protection du patrimoine familial de l’entrepreneur, les créanciers professionnels
pourront rendre inefficace tout avantage matrimonial consenti par leur débiteur au
profit de son conjoint ; et ce sera le cas généralement de l’époux dont le conjoint était
commerçant à l’époque de la célébration du mariage ou l’est devenu dans l’année de
cette célébration41. De plus, l’ouverture d’une procédure collective à l’égard de
l’entrepreneur aura pour conséquence d’appréhender l’ensemble du patrimoine familial
de l’entrepreneur, ne laissant à son conjoint que les actions en revendication auprès du
syndic de la procédure collective.
40 Article 99 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif. Voir, SAWADOGO
(F-M), Op. Cit., P.741. Confère OHADA : A.U commentés et annotés sous la coordination de J. ISSA-SAYEGH,
P.G POUGOUE, F.M SAWADOGO, Juriscope, 4e éd., 2012
41 Article 100 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif : « L’époux dont le
conjoint était commerçant à l’époque de la célébration du mariage ou l’est devenu dans l’année de cette
célébration, ne peut exercer, dans la procédure collective, aucune action en raison des avantages faits par
l’un des époux à l’autre dans le contrat de mariage ou pendant le mariage ; les créanciers ne peuvent, de leur
côté, se prévaloir des avantages faits par l’un des époux à l’autre ». Confère OHADA : A.U commentés et
annotés sous la coordination de J. ISSA-SAYEGH, P.G POUGOUE, F.M SAWADOGO, Juriscope, 4 e éd., 2012
42 ROUX(X), Op. Cit, Travaux commandés par le Ministre de l’économie, le Secrétaire d’Etat à l’artisanat et
au commerce en date du 18 juillet 2008, P.3. Disponible sur : www.google.fr
12
En effet, l’entrepreneur individuelle, associé unique d’une société qui se rendrait
responsable d’une faute de gestion verra son patrimoine personnel être engagé dans les
actes de la vie professionnelle. De plus, il n’est pas rare que l’inexpérience de ces acteurs
économiques paralyse le procédé dans ses effets. Très souvent, l’entrepreneur
inexpérimenté va mettre en place une société qualifiée plus tard de société créée de
fait43 en raison de l’inobservation de quelques formalités au stade de sa constitution44.
A la réalité, ce sont la complexité des formalités liées à la constitution d’une
société45 et les contraintes de fonctionnement de la société46 qui ont tendance à
décourager l’entrepreneur individuel du recours à la forme sociétaire de son entreprise.
Même si à la réalité, le silence du législateur OHADA sur la problématique de la
protection du patrimoine de l’entrepreneur individuel paraît injustifié ou inopportun, il
importe déjà de se féliciter du résultat même très approximatif des procédés de droit
commun jusqu’ici déployés pour pallier à cette carence du droit OHADA. En outre, il
convient de demeurer dans l’expectative, sachant que le législateur OHADA ne restera
pas encore longtemps insensible aux attentes de ses membres sur la question de la
protection du patrimoine de l’entrepreneur, personne physique.
43 C’est une catégorie de société qui, en droit OHADA, est constituée au mépris des règles prévues par
l’acte uniforme ou tout simplement no reconnue par ledit acte uniforme.
44 Dans ce cas, il est appliqué à la société de fait qui en résulte le régime juridique des sociétés en
participation. Et donc, l’entrepreneur individuel, associé unique sera solidairement et indéfiniment
responsable du passif de cette société. Voir à propos MBA-OWONO (Ch.), « Sociétés de fait », In
Encyclopédie du droit OHADA (Sous la direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011, pp.1958-1967
45 Il s’agit pour l’essentiel de la rédaction des statuts qui est l’acte volonté unilatéral de l’entrepreneur
individuel. Voir acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE.
46 Il s’agit entre autres des contraintes liées à la gestion comptable et administrative de l’entreprise ; voire
du régime fiscal applicable aux sociétés.
13
OHADA. Et ce faisant, que le système juridique OHADA, à défaut de solutions juridiques
en rupture avec le sacro-saint principe de l’unité du patrimoine (B), intègre à tout le
moins les solutions du législateur français pour une protection de plus en plus efficace
du patrimoine de l’entrepreneur en droit OHADA (A).
1. La fiducie.
La fiducie est « l’opération par laquelle un ou plusieurs constituants transfèrent des
biens, droits ou des sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou
futurs, à un ou plusieurs fiduciaires qui, les tenants séparés de leurs patrimoines propres,
agissent dans un but déterminé au profit d’un ou plusieurs bénéficiaires »47. Technique
introduite dans le système juridique français par la loi 2007-211 du 19 février 2007, la
fiducie est inspirée du Trust anglo-saxon, et constitue une avancée supplémentaire vers
la théorie du patrimoine d’affectation48. Elle s’est avérée un moyen fort efficace de
protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel ; surtout s’agissant de
la fiducie-gestion qui constitue un réel procédé de protection et d’organisation du
patrimoine de l’entrepreneur individuel49.
Ainsi donc, suivant le schéma classique du contrat de fiducie, l’entrepreneur
individuel pourra en qualité de constituant affecter une partie de son patrimoine à la
47 Article 2011 du Code civil français, mentions modificatives de la loi 2007-211 du 19 février 2007.
48 Théorie développée pour tempérer la conception classique du patrimoine d’AUBRY et RAU ; même si
elle n’a pas eu beaucoup de succès, elle a le mérite d’avoir inspiré la fiction de la personne morale seul
support à l’heure actuelle du patrimoine d’affectation.
49 Ce qui n’est toutefois pas le cas de la fiducie-sûreté dont le but est de garantir les dettes du constituant.
14
gestion d’un fiduciaire qui, devra agir au seul profit du bénéficiaire qui pourrait être le
constituant lui-même ; c’est-à-dire l’entrepreneur individuel. A noter que jusqu’ici, la
qualité de fiduciaire est l’apanage de seulement certaines personnes morales, à savoir :
les établissements de crédits ; les institutions autorisées ; les entreprises
d’investissements ; les entreprises d’assurances et depuis la LME50, les avocats peuvent
être constitués fiduciaires.
A côté de ce mécanisme juridique d’affectation de partie du patrimoine de
l’entrepreneur individuel à son entreprise, le législateur français consacre et élargit la
déclaration notariée d’insaisissabilité.
2. La déclaration d’insaisissabilité.
Il s’agit selon la pratique d’une mesure qui a pour but d’isoler certains biens de
l’entrepreneur individuel du droit de gage général de ses créanciers professionnels51.
Ouvertement consacrée dans l’ordonnancement juridique français52, la technique de la
déclaration d’insaisissabilité était limitée à la seule résidence principale de
l’entrepreneur. Mais, dans l’optique précise de réduire autant que faire ce peu la prise de
risque de l’entrepreneur individuel pour lequel aucune distinction n’est établie entre le
patrimoine professionnel et le patrimoine personnel, la loi française pour la
modernisation de l’économie vient élargir le champ de la déclaration notariée
d’insaisissabilité à l’ensemble des biens immeubles de l’entrepreneur. La déclaration
50 Loi française pour la modernisation de l’économie du 04 août 2008 dont l’objectif est de « réduire la
prise de risque de l’entrepreneur individuel pour lequel aucune distinction n’est établie entre le patrimoine
professionnel et le patrimoine privé ». cette loi intervient dans un contexte française marqué par la
nécessité d’encourager les entrepreneurs tout au long de leur parcours, de relancer la concurrence, de
renforcer l’attractivité du territoire et d’améliorer le financement de l’économie ; avec pour ambition
ultime de « stimuler la croissance et les énergies (l’emploi), en levant les blocages structurels et
réglementaires que connait l’économie de la France » (voir ISSA-SAYEGH (J), « L’entreprenant, un nouvel
acteur économique en droit OHADA : ambiguïtés et ambivalence », Revue Penant, n°878, Janvier-Mars,
2012, pp.5 et s. consulté sur Ohadata. D-12-77, note 3, p.2.
51 Communauté des communes du pays de lure, La protection du patrimoine du chef d’entreprise, les petits
déjeuners de l’entreprise, avec la participation de Me LEGRAND-MAMPEY (M-L), Notaire et de Me BESSON
(Th.), Avocat, 17/11/09, P.19.
52 Confère Loi pour l’initiative économique du 1er août 2003.
15
notariée d’insaisissabilité ne devient opposable aux créanciers que dès accomplissement
des formalités de publicité.
Même si l’extension du champ de la déclaration notariée d’insaisissabilité laisse
entrevoir une réduction sensible de la capacité de crédit de l’entrepreneur, la faculté
laissée à l’entrepreneur d’y renoncer permet de juguler les craintes quant à l’accès au
crédit. De plus cette renonciation peut être faite au profit d’un ou plusieurs créanciers53.
C’est dire in fine que la loi permet à l’entrepreneur d’organiser comme une véritable
hiérarchisation des créanciers professionnels.
Au-delà de l’efficacité, parfois relative54 des solutions posées par le législateur
français dit-il, pour « réduire la prise de risque de l’entrepreneur individuel pour lequel
aucune distinction n’est établie entre le patrimoine professionnel et le patrimoine privé », il
importe que le législateur OHADA y trouve, au moins, une source d’inspiration. Et dans
le prolongement, ce qui est souhaitable, qu’il envisage des pistes de protection du
patrimoine de l’entrepreneur individuel en rupture avec le principe de l’unité du
patrimoine.
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pour la protection du patrimoine de l’entrepreneur individuel, l’entreprenant OHADA,
des solutions en rupture avec le principe de l’unité du patrimoine. En effet, il n’existe
aucun principe supérieur de droit qui s’oppose à la séparation du patrimoine de la
personne ; et aussi, la réalité fait état de ce que dans plusieurs matières juridiques,
l’effritement de la règle de l’unicité du patrimoine est amorcé, et même, semble
irréversible.
56 ROUX(X), Op. Cit, Travaux commandés par le Ministre de l’économie, le Secrétaire d’Etat à l’artisanat et
au commerce en date du 18 juillet 2008, PP.10 et s. Disponible sur : www.google.fr
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En outre, on peut observer que certaines matières juridiques n’ont pas attendu
l’abandon formel du classicisme de la théorie du patrimoine d’AUBRY et RAU pour
admettre l’idée de pluralité de patrimoine.
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patrimoine professionnel de l’exploitant60. On peut tout de suite penser que c’est en
raison de l’autonomie du droit fiscal que va émerger, pour des besoins d’imposition de
l’activité économique, la distinction patrimoine privé et patrimoine professionnel de
l’exploitant, entrepreneur individuel. Cette position du droit fiscal, en rupture avec le
principe de l’unicité du patrimoine, découle de la nécessité d’identifier, avec une certaine
précision, le résultat qui provient de la poursuite de l’activité professionnel de
l’entrepreneur individuel. Ainsi, du point de vue fiscal, coexiste un patrimoine civil et un
patrimoine professionnel de l’exploitant ; distinction principalement fondée sur la
théorie de comptabilisation dite « du bilan »61.
A l’évidence donc, on ne comprendrait que très peu ou pas du tout que le
législateur, et en particulier celui de l’OHADA se maintienne dans l’hésitation quant à la
consécration formelle de la théorie de l’affection du patrimoine sans création d’une
personne morale en support.
Conclusion :
60 Voir dans ce sens, ATANGA FONGUE (R) et TOCKE (A), Eléments de la fiscalité des affaires au Cameroun,
L’Harmattan, 2011, Collection Finances Publiques, Préfacé par Thomas KOUSOK, p.23
61 C’est cette théorie selon laquelle, « la détermination du résultat imposable est effectuée à partir de la
comparaison de deux bilans successifs, celui de l’ouverture et celui de la clôture de la période d’imposition ».
Voir ATANGA FONGUE (R) et TOCKE (A), op. Cit. p.21
62 ABDOULAYE (D), Op. Cit., Thèse-Droit, Poitiers : université de Poitiers, 2014, http://theses.univ-
poitiers.fr
63 On peut y voir « un réceptacle d’activités économiques embryonnaires dont la finalité serait
éventuellement, la mise en place à terme d’une véritable entreprise durable et pérenne ». Voir, ABDOULAYE
(D), Op. Cit., Thèse-Droit, Poitiers : université de Poitiers, 2014, http://theses.univ-poitiers.fr
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droit communs tels que le choix des régimes matrimoniaux séparatistes ou la
constitution de l’entreprise en forme sociétaire64 ; bien qu’il n’en résulte qu’une
protection très approximative.
Ainsi donc, il importe tout en interpellant le législateur OHADA sur la question de
la protection du patrimoine de l’entrepreneur individuel, de demeurer dans l’expectative
d’une réaction très prochaine. Car, si « l’harmonisation du droit des affaires dans les Etats
membres et l’adoption des règles communes, simples, modernes et adaptées à la situation
de leurs économies (...) »65 sont la mission de l’OHADA, on peut toujours espérer
l’adoption ultérieure de mécanismes spécifiques de protection du patrimoine de
l’entrepreneur ; allant des solutions empruntées au législateur français, aux solutions en
rupture avec la théorie classique du patrimoine d’AUBRY et RAU.
Dès lors, compte tenu de la place de l’entreprise individuelle dans les économies
africaines en quête du développement économique, le droit OHADA qui se veut un droit
économique66, ne saurait contrarier l’activité économique au lieu de la stimuler67. Même
si en fin de compte, « tout prévoir est un but qu’il est impossible d’atteindre »68.
64 En société unipersonnelle de l’article 5 de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et GIE.
65 Article 1er du traité du 17 octobre 1993 relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique tel que
révisé à Québec le 17 octobre 2008 ; voir OHADA : A.U commentés et annotés sous la coordination de J.
ISSA-SAYEGH, P.G POUGOUE, F.M SAWADOGO, Juriscope, 4e éd., 2012, pp. 19 et s.
66 Dès lors que l’édifice OHADA comporte une finalité économique mettant au cœur du système juridique
et judiciaire, la vie de l’entreprise et la quête du progrès économique et social. V° dans ce sens MASAMBA
(R), POUGOUE (P.G), « Attractivité économique du droit OHADA », in Encyclopédie du droit OHADA (Sous la
direction de POUGOUE (P.G)), pp.376-399
67 Référence faite à Jean PAILLUSEAU qui, écrivait que « le droit doit faciliter l’activité économique, au lieu
de la contrarier » (Une révolution juridique en Afrique : l’OHADA, In Dialogue Michel JEANTIN, 1999)
68 PORTALIS (J.-E.-M), Discours préliminaire sur le Code civil, présenté le 1erPluviose An IX, Discours,
rapports et travaux inédits sur le Code civil, publiés par le Vicomte Frédéric PORTALIS, Paris, Joubert,
1844, réédité par le Centre de philosophie politique et juridique URA-CNRS, Université de Caen, 1992, p. 6
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Bibliographie sélective
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MOULOUL (A), COMPRENDRE L’ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN
AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRES (O.H.A.D.A.), 2ème Edition.
NEMEDEU (R), « Société unipersonnelle du droit OHADA », In Encyclopédie du droit
OHADA (Sous la direction de P.G POUGOUE), Lamy, 2011, pp. 2049-2054.
Notaires de Paris-Ile de France, « L’entrepreneur », Entrepreneur, décembre 2015.
Disponible sur : www.notaires.paris.idf.fr
OHADA : A.U commentés et annotés sous la coordination de J. ISSA-SAYEGH, P.G
POUGOUE, F.M SAWADOGO, Juriscope, 4e éd., 2012.
POUGOUE (P-G), Encyclopédie du droit OHADA (Sous la direction), Lamy, 2011.
POUGOUE (P-G), KUATE TAMEGHE (S), L’entreprenant OHADA, P.U.A, 2013, collection
VADE-MECUM.
POUGOUE (P-G), ANOUKAHA (F) et NGUEBOU (J), Droit des sociétés commerciales et
GIE OHADA, coll. Dr. Unif, PUF, 1998.
RIPERT (G et ROBLOT (R), Traité de droit commercial, 17e éd., LGDJ, Tome 1.
ROUX (X), La création d’un patrimoine d’affectation, Travaux commandés par le
Ministre de l’économie, le Secrétaire d’Etat à l’artisanat et au commerce en date du 18
juillet 2008, 25 pages. Disponible sur : www.google.fr
SANTOS (P-A), « Commentaire du Livre III de l’Acte uniforme relatif au droit
commercial général », In OHADA, Traité et Actes uniformes commentés et annotés,
Juriscope, 1999.
SIMONNET (G), La protection du patrimoine de l’entrepreneur, Mémoire d’admission
Master II-Professionnel, Université Panthéon-Assas, Paris II, Mai 2010. Disponible
sur : www.google.com
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