Le Service Public
Le Service Public
Le Service Public
NOTION ET GESTION
DEFINITION
Un service public est une activité exercée directement par l'autorité
publique (Etat, collectivité territoriale ou locale) ou sous son contrôle,
dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général. Par extension, le
service public désigne aussi l'organisme qui a en charge la réalisation de
ce service.
Le service public est une activité assurée par une personne publique ou
par une personne privée sous le contrôle d'une personne publique en vue
principalement de répondre à un besoin d'intérêt général. C'est une
fonction de prestation.
Une activité constitue un service public quand elle est assurée ou assumée
par une personne publique, ou par une personne privée, en vue d'un
intérêt public. C'est une activité d'intérêt général gérée par une personne
publique ou sous son contrôle par une personne privée. Le but de l'activité
du service public est l'intérêt général, cette activité doit être rattachée à
une personne publique.
La notion de service public est un des concepts fondamentaux du droit
administratif français. Elle a d'ailleurs contribué, dans la première moitié
du XXe siècle, à construire ce droit. Dans la seconde moitié, il a été
formellement admis que des activités de service public peuvent être
assurées par des personnes privées, ce qui privilégie l'acception
fonctionnelle.
1)L'intérêt général
Il peut y avoir un besoin général sans que pour autant un service public
soit créé : il y a alors carence des pouvoirs publics.
Un service public doit être rattaché d'une manière ou d'une autre à une
personne morale de droit public (État, collectivité territoriale,
établissement public). Ce rattachement peut se manifester de différentes
manières. La plus évidente est la prise en charge directe par une personne
publique.
Dans cet arrêt, les trois critères doivent être réunis pour qu'un service
public soit un SPIC. Cependant la jurisprudence ultérieure donnera un
caractère alternatif à ces trois critères
4)L'objet de l'activité
5) Le mode de financement
En dernier lieu, une activité peut recevoir une qualification par des textes.
Si ce texte est une loi le Conseil d'État se soumet, si ce texte est un
règlement (décret) le Conseil d'État peut remettre en cause la
qualification.
Les collectivités locales peuvent créer des services publics sous certaines
conditions. Leur domaine d'intervention est déterminé par la loi du 7
janvier 1983 qui le limite quand le domaine relève exclusivement de l'État
ou pour protéger l'initiative privée.
Les collectivités locales ont utilisé très largement cette faculté notamment
dans le domaine économique par la création d'entreprises publiques.
c) Mutabilité
e)Principe d'égalité
f)Principe de neutralité
Le service public doit être guidé selon l'intérêt général, sans être influencé
par les intérêts privés, notamment ceux du gérant. Ce principe est surtout
important en matière de communication audiovisuelle ou d'enseignement
afin d'éviter la propagande.
.La laïcité
Si le SPA est géré par une personne publique, les décisions unilatérales
faisant grief peuvent être contestées devant le tribunal administratif par
recours pour excès de pouvoir. Une personne privée gérant un SPA peut
se voir confier un pouvoir de décision unilatérale par la personne qui lui a
délégué la mission et sous son contrôle : le recours éventuel est porté
devant le tribunal administratif.
Si le SPA est géré par une personne privée tous les dommages qui seront
causés relèvent du juge judiciaire sauf si le dommage est lié à l'utilisation
d'une prérogative de puissance publique
Les contrats des SPA sont des contrats administratifs, à condition qu'ils
satisfassent aux critères organique et matériel.
Le critère organique est d'être géré par une personne publique ou pour le
compte et au nom d'une personne publique ou d'une personne privée
explicitement mandatée par la personne publique délégante.
Depuis l'arrêt Berkani en 1999, tous les personnels travaillant pour un SPA
géré par une personne morale de droit public sont des agents publics (les
litiges sont de la compétence des tribunaux administratifs), sauf dans les
cas prévus par la loi (certains contrats aidés notamment, et certains
emplois de la Caisse nationale d’assurance-maladie ou de l’Agence
française de sécurité sanitaire des produits de santé par exemple).
La jurisprudence considère depuis le début des années 1920 que les SPIC
sont soumis à un régime mixte, combinant des éléments de droit privé
justifiés par l'activité commerciale et des éléments de droit public justifiés
par le but de service public.
a)L'usager du SPIC
L'usager d'un SPIC est toujours dans une situation contractuelle avec le
SPIC. Les différends seront donc portés devant le juge judiciaire. La
qualité d'usager n'est pas forcément liée à l'existence d'un contrat. Il suffit
de bénéficier de la prestation du service pour être considéré comme
usager. Le juge judiciaire se reconnaît également compétent pour juger
les litiges qui impliquent des candidats usager.
Les tiers sont dans une relation de droit privé avec le SPIC.
Il subsiste une exception si le litige est en raison d'un préjudice causé par
un ouvrage public utilisé par le SPIC. On entend par ouvrage public tous
les biens meubles et immeubles qui servent à un service public.
Si le SPIC est géré par une personne publique, il peut prendre des
décisions unilatérales à l'égard des usagers et des agents. Si le SPIC est
géré par une personne privée, cela n'est pas possible à l'égard des
usagers. Mais les décisions unilatérales sont permises en direction des
agents si elles concernent l'organisation du service et si les décisions sont
réglementaires et non à portée individuelle.
La gestion du service est déléguée lorsqu'elle est assurée par une autre
personne publique que celle qui l'a créé (établissement public notamment)
ou par une personne privée. L'association des personnes privées aux
missions de service public s'est beaucoup développée dans la deuxième
moitié du XXe siècle. Ainsi l'État s'est déchargé financièrement de certains
services publics auparavant financés par l'impôt en les remettant à une
personne privée. La gestion privée est également plus souple. En
associant le privé, l'État évite le reproche d'être tentaculaire et de porter
atteinte à la liberté. La délégation peut s'opérer de deux façons :
contractuelle
unilatérale.
Dans le cas d'une délégation unilatérale, une loi, un décret, un arrêté, une
lettre notifie la délégation d'une mission de service public à une
association par exemple. Le mode de délégation unilatéral vient souvent
reconnaître une situation de fait ou intervient à la suite d'une négociation
préalable à la décision. Ce mode d'attribution des services publics aux
personnes privées est reconnu par le Conseil d'État. Sont déléguées sur ce
mode les missions de service public confiées aux ordres professionnels,
aux fédérations sportives…
3)L'établissement public
Mais si le texte fondateur est une loi le Tribunal des conflits ne peut
requalifier.
soit le contrat est une DSP : dans ce cas, son régime de passation
(règles d'attribution, de transparence et de mise en concurrence)
est celui de la loi du 29 janvier 1993 [archive] ;
soit le contrat n'est pas une DSP : dans ce cas, son régime de
passation est celui du code des marchés publics.
Le risque couru par une personne publique qui choisissait à tort l'une de
ces procédures au lieu de l'autre était l'annulation de la procédure
d'attribution du contrat, voire la nullité du contrat et, le cas échéant, des
conséquences indemnitaires liées à la mise en jeu de la responsabilité
contractuelle de la personne publique. Ces derniers risques ont été un peu
réduits en raison de l'institution d'une procédure de référé précontractuel
devant le juge administratif par la loi du 8 février 1995 [archive] : « En
cas de manquement aux obligations légales de publicité et de mise en
concurrence auxquelles est soumise la passation des marchés publics et
des conventions de délégation de service public, le juge des référés peut
être saisi avant la conclusion du contrat par les candidats à l’attribution du
contrat ou le préfet. Il peut ordonner à l’auteur du manquement de se
conformer à ses obligations et suspendre la passation du contrat ou
l’exécution de toute décision qui s’y rapporte. Il peut également annuler
ces décisions et supprimer les clauses ou prescriptions destinées à figurer
dans le contrat et qui méconnaissent lesdites obligations. Il peut faire
injonction à l’administration contractante de différer la signature du
contrat. »
3)Contrat d'affermage
5)Convention de gérance
Les contrats innommés sont tous les contrats qui n'entrent pas dans les
catégories précédentes.
VIII-L'objet des conventions de délégation de service public[
Le marché public, pour sa part, est défini par l'art. 1er du code des
marchés publics : un contrat passé entre une personne publique
(adjudicateur) et une personne privée ou publique pour la réalisation de
travaux, de fournitures ou de services moyennant le paiement d'un prix.
En somme, la différence la plus frappante réside dans le mode de
rémunération du cocontractant de l'administration. Pour le marché public,
le cocontractant reçoit un prix qui équivaut à la prestation fournie, alors
que la rémunération du délégataire est « substantiellement liée au résultat
d'exploitation du service ».
3)Offre de candidature
4)Offre de prestation
Les délégations dont le montant n'excède pas 106 714 euros ou une durée
de 3 ans à raison de 68 602 euros par an, bénéficient d'une procédure
simplifiée : simple publication et délai de 15 jours.