Chapitre2les Fibres Optiquess
Chapitre2les Fibres Optiquess
Chapitre2les Fibres Optiquess
III.1. Introduction
La fibre optique est vite apparue très intéressante pour le domaine des télécommunications. Elle
représente un support de transmission dont les nombreux avantages justifiant son introduction dans les
systèmes de transmission sont donnés ci-après :
Avantages de mise en oeuvre : Très petite taille, grande souplesse, faible poids.
Sécurité électrique : Isolation totale entre terminaux, utilisation possible en ambiance explosive
ou sous de fortes tensions.
Sécurité électromagnétique : Insensible aux parasites et n'en crée pas, inviolabilité presque totale.
Une fibre est un guide d'onde cylindrique et diélectrique. Elle est constituée de deux diélectriques de
même axe, entourés d'une gaine de protection: le premier matériau transparent d'indice de réfraction
n1 , de forme cylindrique, est entouré d'un matériau d'indice n2 avec n1 > n2 . La région centrale s'appelle
le cœur de la fibre, tandis que le matériau extérieur forme la gaine.
x
Plastique
r
gaine
y
coeur
r z sortant
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Si n2 < n1 et si le rayon arrive sur la surface de séparation avec un angle supérieur à un certain
angle critique c , le rayon est totalement réfléchi dans le même milieu sans qu’une partie de ce
Nous avons
i c Arc sin (n2 / n1 ) (III.3)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Figure III.3 : Propagation à travers une fibre à saut d'indice. L'angle α doit être inférieur à une valeur
maximale, tel que i reste supérieur à l'angle critique pour la réflexion totale (rayon en trait plein). Le
trait interrompu représente un rayon de gaine, qui peut se propager sur une distance plus courte.
Pour que la réflexion totale se produise à l’interface entre les deux milieux, on sait qu’il faut que
l’angle i soit supérieur à l’angle critique ic.
(III.4)
Par ailleurs, l’angle i est déterminé par l’angle d’entrée du rayon dans la fibre, α. Supposons que la
surface d’entrée de la fibre est perpendiculaire à son axe de symétrie. En passant du milieu extérieur
d’indice de réfraction next (généralement de l’air) dans le cœur de la fibre, l’onde est réfractée en
accord avec la loi de Snell. On a
(III.5)
L’examen de la Figure III.3 montre que β n’est autre que (90° - i). La limite inférieure que nous avons
imposée à i revient donc à fixer une limite supérieure à β, et donc aussi à α. Cette limite se calcule
facilement, en combinant les relations (III.6) et (III.7) :
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
(III.6)
Cet angle maximal s'appelle l'angle d'acceptance ou l'angle d'admission de la fibre. Cet angle
d’acceptance, que l’on retrouve dans de nombreux domaines en optique, est habituellement décrite par
une quantité appelée l'ouverture numérique du système (O.N.) (en anglais, numerical aperture, NA).
Par définition, l’ouverture numérique est donnée par
(III.7)
(Il est particulièrement intéressant d’inclure l’indice next dans l’ouverture numérique, car ainsi, elle
constitue une caractéristique du système optique, indépendante du milieu extérieur dans lequel celui-ci
est placé). Le cône associé à l'angle 2 αmax est appelé « le cône d'acceptation »
En introduisant cette définition dans la formule (III.8), on déduit immédiatement l’ouverture
numérique d’une fibre optique à saut d’indice :
(III.8)
αmax = arcsinO.N.
Conclusion
Le guidage du signal optique est basé sur les réflexions successives de ce signal entre le cœur et la
gaine ((Figure III- 4). Cela n'est possible que si le cœur et la gaine sont constitués de matériaux
transparents et que l'indice de la gaine est inférieur à celui du cœur (une différence de quelques % est
suffisante). La seconde condition est d'envoyer le signal lumineux dans la fibre avec un angle, par
rapport à l'axe, inférieur à l'ouverture numérique. L'ouverture numérique (O.N.) représente l'ouverture
angulaire limite avant une transmission et non une réflexion totale sur le dioptre cœur-gaine de la
fibre.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
La plupart des fibres sont fabriquées à base de silice, matériau abondant et peu cher. Pour façonner les
profils d'indice, la silice est dopée avec du dioxyde de germanium ou du pentoxyde de phosphore pour
augmenter l'indice (donc plutôt pour le cœur de la fibre) et avec du fluor ou du trioxyde de bore pour
le diminuer (plutôt réservé à la gaine optique).
L’expression générale du profil d’indice de réfraction, est donnée par la relation suivante:
n12 n22 n n2
2
1 Δ représente la différence relative d'indice lorsque n1 n2
2n1 n1
n n2 n1 n2 n n2
1 1
n1 2n1 n1
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Figure III.5. Différents profils d’indice des fibres optiques monomodes et multimodes
Il existe deux types de fibres : multimode et monomode. Dans une fibre multimode, les diamètres des
diélectriques sont plus importants que ceux d'une fibre monomode (Ø du coeur»50 microns et Ø de la
gaine » 125 microns) et les différents rayons empruntent des trajectoires différentes. Leurs chemins
optiques et donc leurs temps de propagation sont différents. Il en résulte donc une dispersion
intermodale (Figure II- 4). Pour diminuer cet effet, le profil d'indice du coeur peut être modifié de telle
sorte à créer un " gradient d'indice " et non un saut d'indice (l'indice n1 n'est pas constant mais possède
une symétrie autour de l'axe) (Figure II- 5). Cela permet de réduire les différences de temps de
propagation en réduisant les écarts entre chemins optiques.
Figure III- 6 : Dispersi on i ntermodale dans une fibre multi mode à saut d'indi ce.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Figure III- 6 : Profil d'une fibre mul timode à gradi ent d'indi ce.
Les fibres multimodes sont de préférence employées pour les réseaux locaux, pour les bas débits ou
encore pour des longueurs d'onde proches de 850 nm.
G. 655 G. 655
Norme UIT-T G. 652 G. 653
(NZDSF) (Téralight)
Dispersion Chroma-
17 0 0,07 8
tique (ps/nm/km)
Coefficient de non- 2,7.10-
Propriétés optiques 2,7.10-20 2,7.10-20 2,7.10-20
linéarité (W/m2 ) 20
(à 1550 µm)
Section effective
80 57 57 65
(µm2 )
0,05 à 0,1
PMD ps/sqrt(km) 0,1 max. 0,04
0,08 max.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Avant d'envisager le cas des fibres optiques cylindriques, il est intéressant d'étudier le guide d'ondes le
plus simple, à savoir le guide d'ondes plan. Il s'agit d'un milieu diélectrique d'indice de réfraction n1 ,
pris en sandwich entre deux milieux d'indice n 2 < n 1. Le milieu d'indice n 1 représente le cœur du guide
d'ondes, tandis que les milieux d'indice n 2 forment la gaine. Les surfaces de séparation entre la gaine et
le cœur sont parallèles (Figure III.6).
Figure III.6: Schéma d'un guide d'ondes plan. Un diélectrique avec un indice de réfraction n1 est pris
en sandwich entre deux diélectriques avec n2 < n1.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Figure III.7. Trajectoire d’un rayon lumineux dans un guide diélectrique plan
Une onde sera confinée à l'intérieur si elle pénètre dans le guide d'ondes dans une direction telle que
l'angle d'incidence sur une des deux surfaces du guide est entre 90° et l'angle critique pour la réflexion
totale. Toutefois, cette condition n'est pas suffisante pour garantir la propagation de l'onde à l'intérieur
du guide. En effet, dans la Figure III.7, la ligne BC indique le front d'onde pour l'onde qui arrive au
point A. Cette ligne est en même temps le front d'onde pour l'onde qui quitte le point C. Or,
comme le front d'onde est une surface telle que la phase du champ électrique est la même en
chacun de ses points, il faut que le champ électrique en B soit en phase avec celui en C, à un
multiple entier de 2π près.
Entre les points B et C, l'onde se propage d'une distance Δl telle que :
(III.11)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Cette distance correspond à une variation de la phase donnée par (K 1 *z) avec k1 est le nombre d’onde
dans milieu 1
(III.12)
(III.13)
L'intersection entre les deux courbes donne les valeurs de i et m pour lesquelles la propagation de
l'onde est permise
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Figure III.8 : Solution graphique de l'équation (III.14) dans le cas d=λ0 et d=λ0 /2, avec n 1 =1,5 et n 2 =1,3.
Les courbes croissantes entre 60 et 90° correspondent aux modes TE (trait plein) et TM (trait
interrompu) respectivement.
En fonction des valeurs de d/λ0 et des indices de réfraction, on voit qu’une ou plusieurs valeurs de i
sont possibles. Chacune des valeurs de i correspond à un mode de propagation.
La valeur de m correspondante s'appelle l'ordre du mode. La Figure III.8 montre que les modes
d'ordre supérieur correspondent à des valeurs plus petites de l'angle i. En d'autres mots, les modes
d'ordre plus élevé correspondent à des ondes qui se propagent dans des directions plus proches de la
normale.
On remarque d’après la figure III.8 lorsque < , une seule solution existe, correspondant
III.7. Calcul des modes de propagation dans une fibre optique à saut d’indice
Nous considérons uniquement les milieux diélectriques isotropes , sans perte et non magnétique. Les
équations de Maxwell et les relations de constitution applicables pour de tels milieux sont résumées
comme suit :
E B (III.14)
t
H D (III.15)
t
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
. D 0 (III.16)
. B 0 (III.17)
B 0 H (III.18)
D E (III.19)
où , et sont des constantes indépendantes de E et H . Les milieux diélectriques isotropes et
sans perte, que nous considérerons ont les caractéristiques suivantes :
Dans un milieu diélectrique, l’équation de propagation, ou équation de Helmholtz est établie sous la
manière suivante :
2 H
H 0 (III.21)
t 2
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
H Re H r ar H a H z az e
j ( t z )
(III.23)
Les deux équations de Maxwell permettent d’établir un lien entre les diverses composantes des
champs. Encore ici, on peut combiner linéairement ces diverses relations et écrire les composantes
transverses des champ E(H) (r, ) en termes des composantes axiales du champ Ez (H z ) :
j 1 Ez H z
(III.24)
E r r
2
j E z (III.25)
Er 2
1 H z
r
r
H r j H z 1 E z ( III.26)
2
r
r
j 1 H z
H 2
E z (III.27)
r
r
où
n 2 r k02
2 2
K
Où β est la constante de propagation longitudinale
β
K=K0 n est le nombre d’onde .
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
2
avec k0
Etant donné que la fibre est un guide diélectrique circulaire, on résout l’équation de propagation
en développant le Laplacien Δ en coordonnées cylindriques (r, , z). Cette équation étant vectorielle,
on la résout pour la composante longitudinale Ez (c’est la plus simple), ce qui donne :
2E
2 2 2
E z 1 E z 1 E z E z w 2 E
E 0
t 2 r 2 r r r 2 2 z 2
z
2 2
E z 1 E z 1 E z ( w 2 2 ) E 0
r 2 r r r 2 2
z
2 2
E z 1 E z 1 (k 2 n 2 2 ) E 0
r 2 r r r 2 2
0 z
2 2
E z 1 E z 1 E z
2
Ez 0 (III.28)
r 2 r r r 2 2
2 H z 1 H z 1 2H z
H z 0
2
(III.29)
r 2
r r r
2 2
Les équations (III.28) et (III.29) sont les équations de propagation dans la fibre optique à saut
d’indice. Leurs solutions nous permettent d’obtenir les composantes axiales des champs électrique et
magnétique E z et H z et en remplaçant leurs expressions dans les équations (III.24), (III.25), (III.26)
et (III.27) nous obtiendrons les composantes transverses des champs électrique et magnétique
Er , E , H r et H .
Les modes d’un guide d’ondes optique représentent une famille de solutions possibles possédant une
certaine constante de propagation . Ici, suite à la géométrie cylindrique de la fibre , il est naturel de
r r r r 2
2 2 z
et H2 z 1 H z 12 H2z 2 H z 0 (III.29)
2 2
r r r r
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
H z ( r , ) R ( r ) Q ( ) (IV.31)
Nous obtenons alors les deux équations différentielles totales pour Q( ) et R(r) :
2
d Q 2Q
(III.32)
d 2
2
2
d 2R
1 dR R 0 (III.33)
dr 2
r dr 2
r
L’équation III.32 est l'équation différentielle standard utilisée pour un oscillateur harmonique simple
standard et admet au moins deux fonctions comme solution.
Et la solution générale de (III.32) est la combinaison de ces deux solutions, qui s’écrit sous forme de :
sin ( ) .
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Il est important de réaliser qu’en fait nous avons ici deux types de solutions : une en fonction
de cos ( ) et l’autre en fonction de sin ( ) .
La méthode de résolution est basée sur le fait que les champs modaux doivent satisfaire les propriétés de
symétrie du guide d'onde. Ces propriétés de symétrie sont contenues dans Δt
En vertu de la symétrie circulaire, il y a en général deux solutions de l’équation d'onde pour chaque
valeur β autorisée dans (III.28) ou (III.29). Une solution Epair (Hpair) ayant une symétrie paire tandis
que l’autre solution Ei mpair(Himpair) a une symétrie impaire.
Ces deux types de solutions conduisent à des solutions identiques car l’une de ces familles a subi une
rotation de 90 degrés par rapport à l’autre sin ( ) cos ( ) . Afin de réduire le nombre
2
d’inconnues à déterminer (Ac, As , Bc, Bs ), il convient de ne considérer qu’un seul type de solution à la
fois.
Par la suite, les solutions seront obtenues en posant 0 0 pour la première solution et
Cependant, ce choix concernant le champ électrique (équation IV.37) nous oblige à choisir le
champ magnétique ayant la forme suivante:
IV.3.2 Calcul exact des modes dans une fibre à saut d’indice
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
2
L’équation (III.33) d R 1 dR 2
2
R 0 est appelée Equation différentielle de Bessel.
dr2
r dr 2
r
Sa solution est de la forme :
r r pour r a
A J u a A ' N u a (III.43)
r r pour r a
Ez (r ) = C K w a C ' I w a (III.44)
et:
r r pour r a
B J u a B ' N u a (III.45)
r r pour r a
H z (r) = D K w a D ' I w a (III.46)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
r
Cependant, la fonction N u r diverge vers l’infini en r = 0 et I u diverge vers l’infini
a a
quand r , ces conditions ne satisfont pas les conditions aux limites dans la fibre optique
où E= valeur finie quand r=0 et E 0 quand r
On déduit donc que les coefficients A', B', C ', D' sont nuls en connaissant les
conditions aux limites E r 0 quand r ,
u ( n1 k 0 )
2 2 2 2
(III.47)
w ( n2 k 0 )
2 2 2 2
(III.48)
Pour que l’onde soit évanescente lorsque r→ ∞, il faut que w soit réel c’est à-dire que
2 2 2
n2 k0
Notons aussi que nous aurions pu choisir, la fonction H2m ( j ׀γ2׀r)pour s’assurer que l’onde décroisse
lorsque r tend vers l’infini. Cependant, notre choix de la fonction de Hankel modifiée K m nous amène
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
à travailler avec des paramètres u et v purement réels lorsque l’onde est guidée, alors que le paramètre
2 serait imaginaire dans le cas de Hm.
Pour que l’onde soit guidée dans le cœur et évanescente dans la gaine, on doit avoir les deux
conditions suivantes vérifiées :
n k
2
0
2 2
1 0
nk
2 2 2
0 (III.39)
2 0
D’où
n2 k 0
2 2 2 2 2
n1 k0 (III.40)
n eff
(III.41)
k 0
n n 2 eff
n1 (III.42)
r
A J u sin 0 pour r a (III.49)
a
r
Ez = C K w sin 0 pour r a (III.50)
a
et
r
B J u cos 0 pour r a (III.51)
a
r
Hz D K w cos 0 pour r a (III.52)
a
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Rappel
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Il faut appliquer les conditions aux limites à l’interface cœur-gaine afin de pouvoir déterminer la
constante de propagation et les diverses constantes d’amplitude A, B, C, et D .-
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Puisque les conditions aux limites s’appliquent sur les composantes tangentielles des champs
E et H Ez , H z et E , H , il nous faut d’abord calculer les composantes E et H au moyen des
j 1 Ez H z
équations (III.24) E r r et (III.27) H j 1 H z Ez
2
2
r r
E A
j
ur B j J ' ur cos 0 pour r a (III.53)
J
u
2
r a u a
a a
j wr j wr
K ' cos 0 pour r > a (III.54)
E C
w
a
2
r
K D
a w
a
a
constante de propagation est la même dans les deux médias, on doit avoir :
c’est-à-dire
J ( u ) B J ' ( u ) C K ( w ) D K ' ( w ) 0 (III.55)
A
u
a
2
a
u
a
w
a
2
a
w
a
où ( J v (ur ))' u J ' (ur )et ( Kv (ur ))' u K ' (ur ) indiquent les dérivées par rapport à leur argument.
d’écrire :
2. H
coeur
H
gaine
à r a
Ce qui nous conduit à une deuxième équation reliant les diverses constantes :
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
n 2
A 0 1 J ' u B J u C 0 n2 K ' w D
2
K w 0
(III.56)
u
a
u
a
2
a
w
a
w
a
2
a
AJ (u ) C K ( w ) 0 (III.57)
4. H z coeur H z gaine à r a
B J (u ) D K ( w) 0 (III.58)
J ( u ) B J ' ( u ) C K ( w ) D K ' ( w ) 0
A
u
a
2
a
u
a
w
a
2
a
w
a
j 0 n 2 j 0 n 2
A J ' u B j
K ' w D j K w 0
1 2
a
J u C w (II)
u u
2
a w
2
a a a a
A J (u ) B. 0 C K ( w ) D. 0 0 ( III )
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
L’ensemble des équations (I), (II), (III) et (IV) forme un système d’équations homogènes, qu’on
peut mettre sous la forme suivante :
A 0
M. B = 0 (III.59)
C 0
D 0
Avec
j j J j
u
a
2
a
J (u )
u
a
J ' (u)
w
a
2
a
K (w)
w
a
K ' (w)
M= J u 0 K (w) 0
0 J (u) 0 K (w)
Puisque nous cherchons des champs non nuls, nous ne pouvons pas avoir les quatre constantes A,
B,C,D nulles, par conséquent, le déterminant de M doit être nul :
dét M = 0 pour que l’équation matricielle M.(A, B,C,D) t=0 ne possède pas de solutions triviales
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
On définit un paramètre important V appelé fréquence réduite en fonction de u et w qui est donné par
la relation suivante :
[U 2 W 2 ] V 2 (III.61)
La fréquence réduite peut être écrite sous une forme différente en remplaçant u et w par leurs
expressions, on aura ainsi:
Après avoir trouvé la constante de propagation pour une longueur d’onde donnée, on peut
retrouver les expressions du champ du mode correspondant à cette constante en exprimant les
constantes de son amplitude B, C et D en fonction du coefficient A du système d’équations linéaires.
Cela nous permet d’obtenir les expressions des champs divisé par A(une constante de près).
IV.3.5 calcul de et Classification des modes de propagation dans une fibre à saut d’indice :
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
permet d’avoir pour chaque valeur de λ ou V 2 a n12 n22 un nombre fini de solutions
correspondant à un ensemble discret de modes, ceux-ci peuvent se classer en:
méridiens :
Avec
0
0
A j J (u ) B j J j
u a
2
a
u
a
J ' (u ) C
w
a
2
a
K ( w) D
w
a
K ' ( w)
0(I)
0 (II)
j 0 n 2
j j 0 n 2
j =
B
D
1 2
A J ' (u ) 2
J (u ) C K ' ( w) 2
K ( w)
u u a w w a
a a a a
0 (III)
AJ u B 0 CK (w) D0
0 (IV)
A. 0 B J (u) C.0 D K (w)
J1 (u) K1 (w)
Bessel J '0 (u) J1 (u) et K '0 (w) K1 (w) on obtient 0
u J 0 (u) w K 0 (w)
Par conséquent la constante de propagation des modes TE 0m est donnée par la mième
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
En appliquant le même raisonnement pour les modes TM0m que celui appliqué pour trouver
l’équation à résoudre pour trouver de TE0m, on trouve :
Modes TM0m , H Z 0 (dans ce cas B et D sont nulles) et donné par la mième racine de
l’équation :
n 12 J1(u) K1 (w)
2
0 (III.64)
n 2 u J 0(u) w K 0 (w)
La figure IV.1 présente un exemple d’une solution graphique de l’équation caractéristique pour
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
qu’elles ne divergent par diffraction. La variation d’indice doit donc être tout juste pour vaincre la
diffraction.
2
J ' ( u ) K ' ( w) 1 1
2 2 2 2
u J (u ) w K ( w) u w
J ' (u ) K ' ( w) 1 1
Et donc 2 2 (III.65)
u J (u ) w K ( w) u w
2
J ' (u) J 1(u) J 1 (u)
2 (III.66)
u J (u) u J (u) u J (u)
u u
et
2
K ' (w) K 1(w) K 1 (w)
2 (III.67)
w K (w) w K (w) w K (w)
w w
On obtient suivant qu’on a un signe + ou -, les solutions suivantes :
J 1(u) K 1 (w)
(III.68)
u J (u) w K (w)
J 1(u) K 1(w)
(III.69)
uJ (u) w K (w)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
n
Lorsque n 1 n 2 , le paramètre 1 est environ égal à 1. Pour 0 , les deux équations
n
2
caractéristiques (III.63), (III.64) sont identiques :
J1 (u ) K1 ( w)
(III.70)
u J 0 (u ) w K 0 ( w)
En définissant une nouvelle variable l, les équations (III.63), (III.64), (III,68) et (III.69) peuvent être
exprimées ainsi :
J1 (u) K1 (w)
pour trouver des mod es TE0 m , TM 0 m on résout l’équation 0
u J 0 (u) w K 0 (w)
n 12 J1(u) K1 (w)
2
0
n 2 u J 0(u) w K 0 (w)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Le paramètre w tend alors vers zéro ce qui implique que l’amplitude des champs ne décroît plus
lorsque r tend vers l’infini.
Lorsque w 0 , n2 k0 ce qui veut dire que la constante de propagation est la même qu’une
onde TEM dans un milieu d’indice n 2.
En utilisant les équivalences suivantes pour les fonctions de Bessel modifiées lorsque w 0 :
1
K1 (w) u J 0 (u)
1. Pour les modes TE0m et TM0m : . Il faudra donc 0 quand u V
w K 0(w) J1(u)
K (w) u J 1(u)
2. Pour les modes HE1m : 0
. Il faudra donc 0 quand u V
w K (w) 1
J 0(u)
- La coupure de ces modes correspond donc à la ‘m’ racine de J1 (V) ; V=0 étant la première
K 1(w) u J (u )
3. Pour les modes EH m : . Il faudra donc 0 quand u V
wk (w) J 1 (u )
quand u V
2 1
J 1(u) J 2 (u)
1 (III.72)
u J (u) J (u)
J 2(u)
Il faudra donc 0 quand u V pour ces modes.
J (u)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Les fréquences de coupure sont données par les valeurs de la fréquence réduite V annulant les
expressions ci-dessus. On trouve :
Pour les modes HEm ( > 1), la mième racine non nulle de J 2 (V)
Conclusions importantes
1. Une propriété essentielle des guides d’ondes diélectriques circulaires est que le mode
HE11 a une fréquence de coupure nulle, il est guidé quelle que soit la longueur d’onde.
2. La première fréquence de coupure non nulle est celle des modes TE01, TM01 et HE21, elle
correspond à V=2.405, première racine de J 0(v).
3. Pour V<2.405 la fibre optique à saut d’indice est tout le temps monomode.
Nb : Pour une fibre à gradient d’indice, la condition de propagation à mode guidé
unique est donnée par :
Lorsque la fréquence normalisée est plus grande que le premier zéro de la fonction de Bessel
d’ordre zéro (V = 2,405), la fibre devient multimode.
L’élargissement d’une impulsion lumineuse injectée à l’entrée de la fibre sera alors une conséquence
des différentes vitesses de propagation des modes supérieurs.
La vitesse des modes varie de c /n2 à la coupure jusqu’à c /n1 à haute fréquence. Chacun des
modes atteint une vitesse minimale à une certaine fréquence V. En pratique, on spécifie
l’élargissement de l’impulsion à partir de ces deux valeurs extrêmes sans s’occuper des vitesses
minimales. On a alors l’élargissement donné par la relation suivante :
t L n 1 n 2 (III.73)
c
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
1 0.3
B ( MHz–km) (III.74)
t n1 n2
Pour augmenter cette largeur de bande, il serait convenable de choisir l’indice de la gaine n2
proche de l’indice du cœur n1, ce qui met en évidence la théorie du guidage faible dans les fibres
optiques monomodes utilisées dans les systèmes de communication à grande distance.
Les formules spécifiques du champ pour les quatre types de mode peuvent être obtenues à partir
des équations du systéme matriciel I, II,III, IV (et à partir des équations de continuités, en reliant les
diverses constantes B, C, D à la constante A. On montre que :
1 1
A
a u
a
2
w
2
a (III.75)
B
1 J ' (u ) 1 K ' ( w)
a
u J (u )
w
a
K ( w)
J ' (u ) K ' ( w) 1 1
2 2
u J (u ) w K ( w) u w
Le signe (+) correspond au mode EHm et le signe (-) correspond au mode HEm .
L’équation caractéristique (III.65) obtenue permet de simplifier l’équation (III.75) qui peut
maintenant être écrite ainsi :
A
B (III.76)
Les équations du système matriciel I, II, III, IV sont utilisées avec l’équation (III.74) pour
déterminer les constantes C et D en fonction de A :
A J u C
D
K w
(III.77)
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Nous pouvons maintenant trouver les composantes Er et E à partir des composantes axiales
Pour les modes HEm (signe (-) dans l’équation (III.76)), on peut montrer que
J u pour r a
Er E0 u K 1(w r ) sin ( 0 ) (III.79)
w K w a
J u pour r a
E E0 u K 1 (w r ) cos ( 0 ) (III.81)
w K w a
Pour les modes EHm (signe (+) dans l’équation (III.76)), on peut montrer que
Er E0 J 1(ur) sin( 0 ) pour r a (III.82)
J u pour r a
Er E0 u K 1 (w r ) sin ( 0 ) (III.83)
w K w a
r pour r a
et E E0 J 1 (u ) cos ( 0 ) (III.84)
a
J u
E E0 u K 1 (w r ) cos ( 0 ) pour r a (III.85)
w K w a
Les composantes transversales des modes TE0m et TM 0m sont obtenues en posant 0 , on aboutit
Et E0 J1 u r
a
pour r a (III.86)
u J 0 u r
Et E0 K1 w pour r a (III.87)
w K 0 w a
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
pour ν=0 . Donc c’est pour cela que Et E pour les modes TE0m.
j 1 H z ( 0 ) E z
H 2
r r
Mode LP0m=mode HE1m (ainsi le mode fondamental HE11 est appelé LP01 )
Physiquement, l(ordre azimutal) correspond au nombre de maxima d’intensité sur une demi
circonférence et m(ordre radial) correspond au nombre de maxima d’intensité sur un rayon.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Le tableau IV.1 ci-dessous nous donne les conditions de coupure et les désignations LP lm des 12
premiers modes dans une fibre à saut d’indice.
LP01 HE11 0
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
LP51 7.588
EH 41 , HE61
Calcul exact des modes LPlm a partir de HE νm, EHνm, TE0m, TM0m.
En fait, les modes LPlm peuvent être obtenus directement à partir de l'équation d'ondes en
supposant des solutions ayant la forme de la polarisation linéaire.
Ils peuvent également être obtenus par les additions simples des fonctions des champs des modes
HEνm , EHνm, TE0m , TM 0m .
Un exemple le mode LP11 , est obtenu par la combinaison des composantes des champs des modes
TE01 , TM 01 , HE21 . Pour cela, il existe quatre orientations et polarisations possibles du champ LP11
Figure III.12 : Quatre distributions du champ électromagnétique possibles pour le mode LP11.
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
Par exemple, considérant la soustraction du champ du mode TE01 de celui du mode HE21 . Dans le
a
cœur, ceci est fait en soustrayant le champ E de l’équation (III.86) Et E0 J1 u r ( Et E pour
en utilisant ce résultat, avec l’équation (III.78) Er E0 J 1(u r ) sin ( 0 ) dans la transformation
a
Ex Er cos E sin , pour obtenir le champ polarisé linéairement suivant :
r
Ex E0 J1 u cos r a (III.86)
a
On trouve E y =0.
Dans la gaine, un procédé semblable est utilisé pour soustraire l’équation (III.87) de celle donnée en
(III.81) et les propriétés (III.66) et (III.67) pour obtenir :
J1 u r
Ex E0 K1 w cos r a (III.87)
K 1 w a
r
Ex E0 J l u cos (l ) et Ey =0 d’où Hx=0 et si r a (dans le cœur )
a
J l (u ) r
Ex E0 Kl w cos (l ) et Ey =0 d’où Hx=0 et si r>a (dans la gaine )
Kl ( w) a
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Chapitre III : Le principe du guidage dans les fibres optiques
La distribution radiale des composantes transverses des champs de divers modes LPlm est montrée à
la figure III.15. On note sur cette figure la continuité des fonctions de Bessel et Bessel modifiée à
l’interface.
FigureIII.13 : Distribution radiale de champ des six premiers modes de la fibre à saut d’indice dans
l’ordre de leur apparition à la fréquence de coupure du mode supérieur
Etant donné que les modes LPlm étant des ondes quasi-TEM, leur intensité est proportionnelle à
E.E*., les fonctions d'intensité dans le cœur et dans la gaine pour n'importe quel mode LPlm peuvent
être exprimés comme suit :
ur
I lm I 0 J12 sin 2 (l 0) r a
a
(III.94)
J u 2 wr 2
2
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Où I 0 est l'intensité maximale. La distribution d'intensité pour les six premiers modes est montrée
dans la figure III.16.
Figure III.16 : Distribution d’intensité des six premiers modes de la fibre à saut d’indice
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