Cours de Béton Et Essais
Cours de Béton Et Essais
Cours de Béton Et Essais
La
déformation instantanée qu'il subit au moment de l'application de la charge est suivie d'une lente ou différée qui se stabilise
après quelques années. C'est ce que l'on appelle le fluage.
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3ans.
&
6.7.1. Le retrait
C’est la diminution de longueur d’un élément de béton. On l’assimile l’effet d’un abaissement de la température qui entraîne un
raccourcissement.
6.7.2. La dilatation
Puisque le coefficient de dilatation thermique du béton est évalué à 1 x 10-5, pour une variation de ± 20 °C on obtient: ∆l = ± 2
‰ x longueur.
Pour chaînage en B.A. de 20 m de longueur et un écart de température de 20 °C, on a une dilatation de : 2 ‰ x 2000 cm = 0,4
cm.
6.7.3. Le fluage
Lorsqu’il est soumis à l’action d’une charge de longue durée, le béton se comporte comme un matériau VISCO-ELASTIQUE.
La déformation instantanée qu’il subit au moment de l’application de la charge est suivie d’une déformation lente ou différée
qui se stabilise après quelques années. C’est ce que l’on appelle le fluage (Fig. 6.7.1).
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
Au bout d’un mois, les 40 % de la déformation de fluage sont effectués et au bout de six mois, les 80%. Estimation de la
déformation de fluage:
∆l = 4 à 5 ‰ longueur.
Cette déformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente imposée au matériau.
Expériences
Principe de l'essai
La consistance est appréciée dans cet essai par l'étalement que connaît un cône de béton soumis à son propre poids et à une
série de secousses. Plus l'étalement est grand et plus le béton est réputé fluide.
Matériel nécessaire et principe de l'essai
Le matériel nécessaire est décrit dans la norme ISO 9812 (norme expérimentale) et schématisé sur la figure 6.10.1. Il consiste
en :
• un plateau carré de 70 cm de côté permettant d'imprimer des secousses au béton qui sera moulé dans son centre ;le
plateau de bois est recouvert d'une feuille métallique de 2 mm d'épaisseur. Il est articulé sur un de ses côtés ;
• un moule tronconique de 20 cm de haut, de 20 cm de diamètre à sa base et de 13 cm à sa partie supérieure ;
• un pilon en bois de section carré 4 cm × 4 cm.
Conduite de l'essai
L'essai consiste à remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au centre du plateau carré. Le béton est mis en place
en 2 couches et compacté par 10 coups au moyen du pilon. Après avoir arasé le béton avec une truelle, le moule est retiré
verticalement. Le plateau est alors soulevé de 4 cm par un côté (le côté opposé étant maintenu par l'articulation) et relâché en
chute libre 15 fois de suite en 30 secondes. Si le béton forme une galette approximativement circulaire et sans ségrégation,
l'essai est valable.
La moyenne des mesures du diamètre de la galette dans deux directions parallèles au côté du plateau définit la consistance
mesurée sur la table à secousse. Elle est arrondie au cm le plus proche.
Principe de l’essai
Dans cet essai, la consistance est définie par le temps que met un cône de béton à remplir un volume connu sous l’effet d’une
vibration donnée. Plus ce temps est court et plus le béton sera considéré comme fluide.
Matériel nécessaire
L’appareillage est entièrement décrit dans la norme ISO 4110. Il est constitué d’un consistomètre schématisé sur la figure 6.8.1
et comportant les éléments suivants:
• un récipient cylindrique de 24 cm de diamètre et de 20 cm de hauteur;
• un cône d’Abrams;
• un disque horizontal transparent de 23 cm de diamètre;
• une table vibrante équipée d’un vibrateur fonctionnant à la fréquence de 3000 vibrations par minute et conférant à la
table des mouvements d’une amplitude verticale de ± 0.5mm environ;
• une tige de piquage.
3. Essais de consistance
Maniabilité des bétons
Avant d’être un matériau présentant les qualité mécaniques d’un solide, le béton a été mis en place dans des coffrages. Cette
opération doit pouvoir se faire avec le maximum de facilité. D’abord , pour raccourcir le temps de travail nécessaire à la mise
en place; ensuite, pour éviter de découvrir au moment du coffrage , des désordres difficilement réparables voire irréparables,
conséquences de la faible maniabilité du matériau. On dira qu’un béton est d’autant plus maniable ( ou ouvrable ) qu’il est
d’autant plus aisé à mettre en place dans les coffrages.
Principe de l’essai
Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’ effet de son propre poids. Plus cet affaissement sera grand et
plus le béton sera réputé fluide.
Matériel nécessaire
L’appareillage est complètement décrit dans la norme NF P 18-451 et est schématisé sur la figure 6.7.1; il se compose de 4
éléments:
• un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre en sa partie inférieure et de 10 cm de diamètre
en sa partie supérieure;
• une plaque d’appui
• une tige de piquage
• un portique de mesure.
Conduite de l’essai
La plaque d’appui est légèrement humidifiée et le moule légèrement huilé y est fixé. Le béton est introduit dans le moule en 3
couches d’égales hauteurs qui seront mises en place au moyen de la tige de piquage actionnée 25 fois par couche (la tige doit
pénétrer la couche immédiatement inférieure). Après avoir arasé en roulant la tige de piquage sur le bord supérieure du moule,
le démoulage s'opère en soulevant le moule avec précaution. Le béton n’étant plus maintenu s’affaisse plus ou moins suivant sa
consistance. Celle-ci est caractérisée par cet affaissement, noté A, mesuré grâce au portique et arrondi au centimètre le plus
proche. La mesure doit être effectuée sur le point le plus haut du béton et dans la minute qui suit le démoulage.
Classe d’affaissement
La norme ENV 206 définit 4 classes de consistance, en fonction de l’affaissement mesuré. Elles sont indiquées sur la figure
6.7.2. Sur cette figure, les rectangles blancs représentent la variation possible d’affaissement correspondant à la classe
considérée. Les classes sont notées S1, S2, S3,S4, et appelée classes d’affaissement. S rappelle ici l'initiale du nom de l’essai en
anglais: slump test.
La norme NF P 18 – 305 définit les mêmes classes d’affaissement, mais les note F, P, TP et Fl ( Ferme, Plastique, Très
Plastique et Fluide ).
Fig. 6.7.2: Classes de consistance mesurées au cône d’Abrams
Principe de l'essai
La consistance est appréciée ici par le rapport entre un volume donné de béton avant compactage et après compactage. Ce
rapport est d'autant plus faible que le béton est plus fluide.
Matériel nécessaire
Il est écrit dans la norme ISO 4111. Il se compose
• d'un récipient parallélépipédique : 20 cm × 20cm × 40cm(cf. figure 6.9.1)
• d'une truelle rectangulaire.
• d'un moyen de compactage qui est une aiguille vibrante, de 40mm de diamètre maximal ou une table vibrante.
Conduite de l'essai
La mode opératoire est définit par la norme ISO 4111.
L'essai consiste à remplir le récipient de béton. Le remplissage s'effectue avec la truelle en laissant tomber le béton
alternativement de chacun des quatre bords supérieurs du récipient. Après avoir été arasé, le béton est compacté, soit au moyen
de l'aiguille vibrante, soit au moyen de la table vibrante, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus déceler de diminution de volume. Soit s
l'affaissement du béton dans le moule mesuré aux quatre coins du récipient.
Le degré de compactibilité est exprimé par le rapport :
Classe de compactage
La norme ENV 206 définit 4 classes de compactage en fonction du degré de compactibilité :
5. Résistance
5.1 Confection des éprouvettes
Dimension des moules (NFP 18-400)
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques dont les moules ont des caractéristiques
définies par la norme NFP 18-400 pour laquelle les moules plus fréquemment utilisés sont les moules cylindriques. Leurs
dimensions sont indiquées ci-dessous ; elles doivent être choisies en fonction du diamètre maximal des granulats (D) entrant
dans la composition du béton.
moules
Mise en place et conservation du béton pour les essais d'étude, de convenance ou de contrôle (NF P 18-404) La mise en place
dans les moules a lieu par vibration ou par piquage, en fonction des résultats de l'essai d'affaissement et conformément aux
normes NF P 18-421, 422, 423.
Les moules ayant été munis d'un dispositif s'opposant à l'évaporation, les éprouvettes doivent être conservées sans être
déplacées pendant 24 h ±1 h dans un local maintenu à 20°c ±2°c. Après démoulage, les éprouvettes doivent être conservées à
même température, dans l'eau ou dans une chambre humide (d'humidité relative supérieure ou égale à 95 %).
Dans la relation ci-dessus Fc est directement obtenue en Mpa si P est exprimée en méganewton (MN) et S en m2
Principe de l'essai
On procède généralement par essai de fendage sur éprouvette cylindrique conformement à la norme NF P 18-408. Dans cet
essai, on applique à l'éprouvette un effort de compression induit des contraintes de traction dans le plan passant par ces deux
génératrices. La rupture, due à ces contraintes de traction, se produit dans ce plan (figure 6.6.1). Le calcul permet de définir la
contrainte de traction correspondant à cette rupture.
Equipement nécessaire
- Une presse de force appropriée conforme aux normes NF P 18-411 et NF P 18- 412.
- Des bandes de chargement en contreplaqué neuf ayant une section dont les dimensions sont indiquées sur la figure 6.6.1 et
une longueur au moins égale à celle de l’éprouvette.
- Des moules cylindriques, pour la confection des éprouvettes, qui ne doivent pas être en carton car de tels moules ne
garantissent pas avec suffisamment de précision la rectitude des génératrices.
Fig. 6.6.1: Dispositif pour l'essai de rupture par fondage.
Conduite de l’essai
L’éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse comme indiqué sur la figure 6.6.1, le contact entre les plateaux et
l’éprouvette se faisant par l’intermédiaire des deux bandes de contreplaqué. Le centrage de l’éprouvette doit se faire à 0.5mm
près à l’aide d’un gabarit de centrage.
La vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de l’essai et égale à 1,94 kN/s±0,39kN/s pour les cylindres
11×22 et 4,01 kN/s±0,80 kN/s pour les cylindres 16×32 (ce qui correspond à un accroissement de la contrainte de traction de
0,05MPa/s avec une tolérance de +20%). Si h est la hauteur de l’éprouvette, d son diamètre et P la charge appliquée, la
contrainte de rupture vaut :
Dans la relation ci-dessus ft est directement obtenue en MPa si P est exprimée en méga newtons (MN) et d et h en mètres (m).
Cette contrainte doit être exprimée à 0,1 MPa près.