Série Analyse Complexe 22

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Mathématiques pour l’ingénieur : TD6

Formes différentielles
Définition 1: forme exacte
Soit U un ouvert de IR2 . Une forme différentielle ω : U → IR de classe C k , k > 0, est dite exacte
(ou totale), lorsqu’il existe une application f : U → IR de classe C k+1 telle ω = df, c’est à dire
que
∂f ∂f
ω(x, y) = (x, y)dx + (x, y)dy.
∂x ∂y
Dans ce cas on dit que f est une primitive de ω.

Théorème 1: Schwarz

abdellatif.elghazi@uir.ac.ma
Soit ω = Pdx + Qdy une forme différentielle sur U de classe C k avec k > 1. Si ω est exacte alors,
∂P ∂Q
(x, y) = (x, y),
∂y ∂x

pour tout (x, y) ∈ U.

Théorème 2: de Poincaré
Soit U un ouvert étoilé de IR2 et ω = Pdx + Qdy une forme différentielle sur U de classe C k avec
k > 1. Alors, ω est fermée si et seulement si ω est exacte.

Définition 2
Soit γ : [a, b] → IR un chemin de classe C 1 et ω une forme différentielle continue sur γ([a, b]).
L’intégrale de la forme ω sur le chemin γ est le scalaire
Z Z b
ω= ω(γ(t)) · γ 0 (t)dt
γ a

Théorème 3
Soit ω une forme différentielle exacte, et soit f une primitive de ω : ω = df. Soit γ : [a, b] → U.
un arc paramétré de U, alors on a :
Z
ω = f(γ(b)) − f(γ(a)).
γ

Pour une forme différentielle exacte le calcul de l’intégrale ne dépend pas du chemin choisi, mais
uniquement des extrémités

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Date: 20 décembre 2021
Théorème 4: Green-Riemann
Si D est un domaine fermé et borné dont la frontière Γ est un arc de courbe de classe C 1 orienté
dans le sens direct et si P et Q sont des fonctions de classe C 1 sur un ouvert contenant D, on a :
ZZ Z
∂Q ∂P
( (x, y) − (x, y))dxdy = P(x, y)dx + Q(x, y)dy
D ∂x ∂y Γ+

Fonctions Holomorphes
Définition 3
Une fonction f du sous-ensemble Ω ∈ C à valeurs dans C est définie par :

∀z = x + iy ∈ Ω, f(z) = f(x + iy) = P(x, y) + iQ(x, y)

P(x, y) est la partie réelle de f(z) et Q(x, y) est sa partie imaginaire.


On dit que f est holomorphe dans Ω si f est de classe C 1 et C -dérivable en tout point. L’ensemble
des fonctions holomorphes de l’ouvert Ω sera noté H(Ω)
A.E.G

Définition 4
On définit les opérateurs suivants :
 
∂f 1 ∂f ∂f
= −i
∂z 2  ∂x ∂y 
∂f 1 ∂f ∂f
= +i
∂z 2 ∂x ∂y

 Proposition 1 Pour une fonction f ∈ C 1 (Ω), les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est holomorphe dans Ω.
∂f
2. f vérifie l’équation de Cauchy Riemann = 0.
∂z
3. La forme fdz est fermée.
∂f ∂f
4. df = gdz pour une certaine fonction g ∈ C 0 (Ω). (df = dz + dz)
∂z ∂z


 Proposition 2 Soit f = u + iv une fonction holomorphe dans un ouvert Ω. Alors u et v sont


harmoniques :
∂ 2u ∂ 2u
+ = 0.
∂x2 ∂y2

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et
∂ 2v ∂ 2v
+ = 0.
∂x2 ∂y2


Théorème 5: Formule de Cauchy


Si f est une fonction holomorphe dans Ω, alors pour tout compact à bord régulier ∂K ∈ Ω et
pour tout point a ∈ Int K = K◦ on a :
Z
1 f(z)
f(a) = dz
2iπ ∂K z − a
Et pour tout entier n > 0 on a
Z
(n) n! f(z)
f (a) = dz
2iπ (z − a)n+1

abdellatif.elghazi@uir.ac.ma
∂K
.

Théorème 6: Taylor

Si f : D(a, r) → C une fonction holomorphe, alors f est développable en série entière



X
f(z) = cn (z − a)n
n=0

Dans D(a, r). De plus on a :

f (n) (a)
Z
1 f(z)
cn = = dz
n! 2πi ∂D(a,ρ) (z − a)n+1

Pour 0 < ρ < r.

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Théorème 7
Soient U un sous-ensemble ouvert et simplement connexe du plan complexe C , {z1 , ?, zn } un
ensemble de n points de U, et f une fonction définie et holomorphe sur U \ {z1 , ?, zn }.
Si γ est une courbe rectifiable dans U qui ne rencontre aucun des points singuliers zk et dont le
point de départ correspond au point d’arrivée (c’est-à-dire un lacet rectifiable), alors :
Z n
X
f(z) dz = 2πi Res(f, zk ) Indγ (zk ).
γ k=1

Ici, Res(f, zk ) désigne le résidu de f en zk , et Indγ (zk ) l’indice du lacet γ par rapport à zk . Intui-
tivement, l’indice du lacet est le nombre de tours autour de zk effectués par un point parcourant
tout le lacet. Ce nombre de tours est un entier ; il est positif si γ est parcouru dans le sens inverse
des aiguilles d’une montre (sens direct) autour de zk , nul si γ ne se déplace pas du tout autour
de zk , et négatif si γ est parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre autour de zk .
L’indice est défini par
dz
Z
1
Indγ (zk ) = .
2πi γ z − zk

Formes différentielles-Intégrales curvilignes


A.E.G

Exercice 1 On considère le changement de variables en coordonnées sphériques suivant :



 x = r cos ϕ cos θ
y = r cos ϕ sin θ
z = r sin ϕ

1. Calculer dx, dy, dz.


∂r ∂r ∂r
2. Vérifier que x dx + y dy + z dz = r dr. En déduire , et .
∂x ∂y ∂z
~

 Solution 1
1. On a :
∂x ∂x ∂x
dx = dr + dϕ + dθ.
∂r ∂ϕ ∂θ
Donc :
• dx = cos ϕ cos θdr − r sin ϕ cos θdϕ − r sin θ cos ϕdθ
• dy = cos ϕ sin θdr − r sin ϕ sin θdϕ + r cos θ cos ϕdθ
• dz = sin ϕdr + r cos ϕdϕ.
Par suite, on a :
(a) x dx = r cos2 ϕ cos2 θ dr − r2 sin ϕ cos ϕ cos2 θ dϕ − r2 sin θ cos θ cos2 ϕ dθ
(b) y dy = r cos2 ϕ sin2 θ dr − r2 sin ϕ cos ϕ sin2 θ dϕ + r2 cos θ sin θ cos2 ϕ dθ

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(c) z dz = r sin2 ϕ dr + r2 cos ϕ sin ϕ dϕ.
2. En additionnant, on obtient x dx + y dy + z dz = rdr. On en déduit que :
∂r ∂r ∂r
x dx + y dy + z dz = r( dx + dy + dz).
∂x ∂y ∂z
Ainsi
∂r x ∂r y ∂r z
= , = , = .
∂x r ∂y r ∂z r

x dy − y dx
Exercice 2 On considère la forme différentielle ω = , définie sur le demi-plan
x2 + y 2

U = {(x, y) ∈ IR2 ; x > 0}.

abdellatif.elghazi@uir.ac.ma
Montrer que ω est exacte. Chercher ses primitives sur U.
~

 Solution 2
On a U est étoilé donc il suffit de montrer que ω est fermée. On pose
y x
P(x, y) = − et Q(x, y) = 2 ,
x2 +y 2 x + y2
on a :
∂P ∂Q y2 − x2
= = 2 .
∂y ∂x (x + y2 )2
Par le théorème de Poincaré, ω est exacte.
Cherchons ses primitives sur U, i.e. les fonctions f de classe C 1 sur U telles que :
∂f y ∂f x
=− 2 2
, = 2 .
∂x x + y ∂y x + y2

On commence par résoudre la deuxième équation, en intégrant par rapport à y. On trouve :


y
f(x, y) = arctan + H(x),
x
où H est une fonction C 1 qui ne dépend que de x. On introduit cette expression de f dans la deuxième
égalité :
∂f y y
= H0 (x) − 2 = − .
∂x x + y2 x2 + y 2

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On a donc H0 (x) = 0 sur U, ce qui entraîne que H est une constante. Les primitives de ω sont donc
de la forme : y
f(x, y) = arctan + C,
x
où C est une constante réelle 

Exercice 3
On considère la forme différentielle de degré 1 définie par :

2x x2
ω= dx − 2 dy
y y

sur U = {(x, y) ∈ IR2 ; y > 0}.


1. Montrer que ω est fermée sur U.
2. Montrer de
Z deux façons différentes que ω est exacte.
3. Calculer ω, où (C) est une courbe C 1 par morceaux d’origine A = (1, 2) et d’extrémité
(C)
B = (3, 8).
~

 Solution 3
2x −x2
1. En posant P(x, y) = et Q(x, y) = , on a :
y y
A.E.G

∂P ∂Q −2x
= = 2 .
∂y ∂x y

Donc ω est fermée.


2. • La forme différentielle est fermée, et l’ouvert U est étoilé. D’après le théorème de Poincaré,
la forme différentielle est exacte.
• OPour prouver qu’elle est exacte il suffit de calculer une de ses primitives. On cherche une
fonction f telle que : ω = df. On doit donc résoudre :

∂f 2x ∂f −x2
= et = 2 .
∂x y ∂y y

La première équation donne :

x2
f(x, y) = + H(y),
y

et on introduit dans la seconde pour obtenir :

∂f x2 x2
= − 2 + H0 (y) = − 2 .
∂y y y

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On a donc H(y) = Cste. (On prends par exemple H(y) = 0).
Ainsi la fonction f(x, y) = x2 /y est une primitive de ω : ω est exacte.
3. LA forme est exacte donc le calcul de l’integrale ne dépend pas du chemin choisi, mais unique-
ment des extrémités pour une forme différentielle exacte. On trouve :
Z
ω = f(3, 8) − f(1, 2) = 9/8 − 1/2 = 5/8.
C

Exercice 4
1. Trouver une application ϕ : IR → IR de classe C1 et vérifiant ϕ(0) = −1 telle que la forme
différentielle ω suivante soit exacte sur IR2 :
2xy
ω(x, y) = dx + ϕ(x) dy.
(1 + x2 )2

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2. Donner alorsZ une primitive de ω.
3. En déduire ω sur l’ellipse d’équation 3x2 = −7y2 + 21, orientée dans le sens direct.
C
~

 Solution 4

1. Pour que la forme différentielle soit exacte, il faut qu’elle soit fermée. On a donc :
2x
ϕ0 (x) = .
(1 + x2 )2

On en déduit, avec la condition initiale, que


1
ϕ(x) = − .
1 + x2

Avec cette condition, la forme différentielle est fermée, et comme elle est définie sur IR2 qui
est étoilé, elle est exacte.
2. Il suffit de résoudre le système d’équations aux dérivées partielles :
∂f 2xy

 =
(1 + x2 )2

∂x
 ∂f = − 1 .

∂y 1 + x2

On commence par exemple par intégrer la seconde équation :


y
f(x, y) = − + H(x).
1 + x2

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Si on reporte cette forme dans la première équation, on trouve H0 (x) = 0, et donc
y
f(x, y) = −
1 + x2

est une primitive de ω sur IR2 .


3. La courbe C est fermée, et la forme différentielle est exacte, donc son intégrale curviligne le
long de l’ellipse est nulle.


Z
Exercice 5 Calculer les intégrales curvilignes ω dans les exemples suivants :
C
1. ω = xy dx + (x + y) dy, et C est l’arc de parabole y = x2 , −1 6 x 6 2, parcouru dans le sens
direct.
2. ω = y sin x dx + x cos y dy, et C est le segment de droite OA de O(0, 0) vers A(1, 1).
~

 Solution 5

1. y = x2 donc dy = 2x dx. L’intégrale s’écrit :


Z Z 2
69
x3 + (x + x2 ) × 2x dx = .

ω=
C −1 4
A.E.G

2. Le segment de droite OA de O(0, 0) vers A(1, 1) a pour équation :x = y et 0 6 x 6 1, donc


Z Z 1
ω= x(sin x + cos x) dx.
C 0
On intègre par parties :
Z Z 1
 1
ω = x(− cos x + sin x) 0 − (− cos x + sin x) dx = 2 sin 1 − 1.
C 0

Exercice 6 Calculer l’intégrale curviligne de ω = x2 dx − xy dy le long des contours suivants :


1. le segment de droite [OB] de O(0, 0) vers B(1, 1).
2. l’arc de parabole x = y2 , 0 6 x 6 1, orienté dans le sens des x croissants.
3. En déduire que ω n’est pas exacte ? Retrouver cela par une autre méthode.
~

 Solution 6

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1. On paramètre le segment en posant y = x, 0 6 x 6 1. On a donc :
Z Z 1
ω= (x2 − x2 ) dx = 0.
C1 0

2. Un paramétrage de la parabole est déjà donné dans l’énoncé. On a :


Z Z 1
1
ω= 2y5 − y3 dy = .
C2 0 12

3. Les deux contours précédents ont même origine et même extrémité. La forme différentielle ω ne
peut donc pas être exacte, sinon son intégrale curviligne ne dépendrait pas du chemin choisi.
On peut également vérifier que ω n’est pas exacte en vérifiant qu’elle n’est pas fermée. En
effet, en posant P(x, y) = x2 et Q(x, y) = −xy, on a :

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∂P ∂Q
= 0 et = −y.
∂y ∂x

x−y x+y
Exercice 7 Calculer l’intégrale curviligne de ω = dx + dy le long de γ le carré
x2 + y 2 x2 + y2
ABCD, avec A(1, 1), B(−1, 1), C(−1, −1) et D(1, −1), parcouru dans le sens direct.
~

 Solution 7

B A
γ

C D

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On a :
Z Z Z Z Z
ω= ω+ ω+ ω+ ω
γ AB BC CD DA
Z −1 Z −1
x−1 −1 + y
= 2
dx + dy
1 x +1 1 1 + y2
Z 1 Z 1
x+1 1+y
+ 2
dx + 2
dy
−1 x + 1 −1 1 + y

On fait ensuite les changements de variables u = −x et v = −y respectivement dans la première et


la deuxième intégrale. On trouve :
Z 1 Z 1
−u − 1 −1 − v
Z
ω= 2
(− du) + 2
(− dv)
γ −1 (−u) + 1 −1 1 + (−v)
Z 1 Z 1
x+1 1+y
+ 2
dx + 2
dy
−1 x + 1 −1 1 + y
Z 1
1+x
=4 2
dx
−1 1 + x
Z 1
1 1 2x
Z
1
= 4( 2
dx + dx)
−1 1 + x 2 −1 1 + x2
1 1
= 4([arctan(x)]1−1 + ln(1 + x2 ) −1 )
A.E.G

2
= 2π.

Z
Exercice 8 Calculer l’intégrale curviligne y2 dx + x2 dy lorsque
γ
1. γ est la courbe d’équation x2 + y2 − ay = 0, orientée dans le sens trigonométrique.
x2 y 2 x y
2. γ est la courbe d’équation 2 + 2 − 2 − 2 = 0, orientée dans le sens trigonométrique.
a b a b
~

 Solution 8

1. Il faut commencer par paramétrer γ. Remarquons que l’équation de γ s’écrit encore :


 a 2  a 2
x2 + y − = .
2 2
On trouve l’équation du cercle de centre (0, a/2), et de rayon a/2. On le paramètre en posant

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x = a cos(θ)/2 et y = a/2 + a sin(θ)/2. On a alors :
Z Z 2π a  a2
2 2 a 2  a a 
y dx + x dy = +
sin θ − sin θ + cos2 θ cos θ dθ
γ 0 2 2 2 4 2
Z 2π  2   Z 2π a3
a 2 a
= (1 + 2 sin θ + sin θ − sin θ) + cos3 θdθ
0 4 2 0 8
a3 2π
Z Z 2π 3
a
=− (sin θ + 2 sin2 θ + sin3 θ)dθ + cos3 θdθ
8 0 0 8
3
Z 2π Z 2π  Z 2π 3
a 2 3 a
=− sin θdθ + 2 sin θdθ + sin θdθ + cos3 θdθ
8 0 0 0 8
Z 2π 3 2
−a sin θ
= dθ (les autres intégrales sont nulles)
0 4
−a3 2π 1 − cos 2θ
Z
= dθ
4 0 2

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−a3 π
= .
4
2. Une autre équation de γ est :

(x − a)2 (y − b)2
+ = 2.
a2 b2
On reconnait l’équation d’une ellipse, qu’on paramètre en posant :
√ √
x = a(1 + 2 cos θ), y = b(1 + 2 sin θ).

On a alors :
Z
2 2
Z 2π
2
√ 2
 √  √ √
y dx + x dy = b (1 + 2 sin θ) −a 2 sin θ + a2 (1 + 2 cos θ)2 (b 2 cos θ)dθ
γ 0
Z 2π
= −4ab2 sin2 θ + 4a2 b cos2 θdθ
0
Z 2π
= −4ab2 sin2 θ + 4a2 b cos2 θdθ
0
= −4ab2 π + 4a2 bπ
= 4abπ(a − b).

Exercice 9 En utilisant la formule de Green-Riemann, calculer


Z
(2xy − x2 ) dx + (x + y2 ) dy,
γ

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où γ est le bord orienté du domaine délimité par les courbes d’équation y = x2 et x = y2 .
~

 Solution 9

Le domaine correspondant a pour paramétrage :



Ω = (x, y) ∈ IR2 ; 0 6 x 6 1, x2 6 y 6 x .


On pose P(x, y) = 2xy − x2 et Q(x, y) = x + y2 . On a :


A.E.G

Z Z  
∂Q ∂P
I= − dx dy
Ω ∂x ∂y
Z 1 Z √x
= (1 − 2x) dy dx
0 x2
Z 1

= (1 − 2x)( x − x2 ) dx
0
Z 1
√ √
= x − 2x x − x2 + 2x3 dx
0
1
= .
30
x 

x2 y 2
 
Exercice 10 Soit D = (x, y) ∈ IR ; x > 0, y > 0; 2 + 2 6 1 . Calculer l’intégrale :
2
a b
Z Z
J= (2x3 − y) dx dy.
D

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 Solution 10
On va utiliser la formule de Green-Riemann. Pour cela, on commence par chercher P et Q tels que :
∂Q ∂P
= 2x3 et = y.
∂x ∂y

On prend par exemple Q(x, y) = x4 /2 et P(x, y) = y2 /2. Le domaine considéré est l’intérieur d’une
ellipse, que l’on peut paramétrer en posant :

x = a cos θ et y = b sin θ.

On a donc :
Z
I= P dx + Q dy
∂D
Z π/2
b2 sin2 θ a4 cos4 θ 
= × (−a sin θ) + × (b cos θ) dθ.

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0 2 2

On finit de calculer cette intégrale en linéarisant :

4 4 ab2
I= a b− .
15 3


Fonctions holomorphes
Exercice 11
Soit f la fonction définie par : (
C →C
f:
z 7→ z2 + e2z

1. Déterminer la partie réelle u (x, y) et la partie imaginaire v (x, y) de f.


2. Vérifier les équations de Cauchy-Riemann pour les fonctions u et v.
3. Montrer que les fonctions u et v sont harmoniques.
~

 Solution 11
1. On
z2 + e2z = (x + iy)2 + e2x+i2y = x2 − y2 + 2xyi + e2x (cos (2y) + i sin (2y))

= x2 − y2 + e2x cos (2y) + (2xy + e2x sin (2y)) i.


Alors
u (x, y) = x2 − y2 + e2x cos (2y)
et
v (x, y) = 2xy + e2x sin (2y) .

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2. On a
∂u ∂v ∂u ∂v
= 2x + 2e2x cos (2y) , = 2x + 2e2x cos (2y) −→ = .
∂x ∂y ∂x ∂y
∂u ∂v ∂u ∂v
= −2y − 2e2x sin (2y) , = 2y + 2e2x sin (2y) −→ =− .
∂y ∂x ∂y ∂x

Nous constatons que les équations de Cauchy-Riemann sont satisfaites sur C .


3. On a
∂u ∂ 2u
= 2x + 2e2x cos (2y) −→ = 2 + 4e2x cos (2y) ,
∂x ∂x2
∂u ∂ 2u
= −2y − 2e2x sin (2y) −→ = −2 − 4e2x cos (2y) ,
∂y ∂y2
et
∂v ∂ 2v
= 2y + 2e2x sin (2y) −→ = 4e2x sin (2y) ,
∂x ∂x2
∂v 2x ∂ 2v
= 2x + 2e cos (2y) −→ 2
= −4e2x cos (2y) .
∂y ∂y
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2v ∂ 2v
On obtient alors + = 0, + = 0, ce qui montre que u et v sont harmoniques.
∂x2 ∂y2 ∂x2 ∂y2
A.E.G

Exercice 12 Z
1. Calculer z2 + 3z2 dz le long

C
(a) du cercle |z| = 1 de (1, 0) à (0, 1) dans le sens direct,
(b) du segment de droite joignant (1, 0) et (0, 1).
2. Expliquer pourquoi ces deux intégrales sont différentes.
~

 Solution 12

Im z
1

Re z
1

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Z
1. Calcul de : z2 + 3z2 dz

C
(a) L’arc de (1, 0) à (0, 1) du cercle |z| = 1 peut être paramétré par z = eit , t ∈ 0, π2 .
 

Les points (1, 0) et (0, 1) de l’arc, correspondent respectivement à t = 0 et t = π2 .


L’intégrale donnée a alors pour valeur
Z π Z π Z π
2 2 2
 
−it 2 it 2 −2it
ie−it + 3ie3it dt
  it
 2it
 it

e +3 e d e = e + 3e ie dt =
t=0 0 0
π π 3π
= −e−it + e3it 02 = −e−i 2 + ei 2 − (−e−0 + e0 )


= i − i − (−1 + 1) = 0.

(b) Le segment d’extrémités z0 = 1 ≡ (1, 0) et z1 = i ≡ (0, 1) noté [z0 , z1 ] peut être


paramétré par
z (t) = (1 − t) z0 + tz1 = (1 − t) + ti, 0 6 t 6 1.

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Sur le segment [z0 , z1 ], on a alors dz = z0 (t) dt = (i − 1) dt et l’intégrale donnée vaut
Z Z 1  
2 2
(1 − t − ti)2 + 3 (1 − t + ti)2 (i − 1) dt

z + 3z dz =
[z0 ,z1 ] 0
 1
i−1
= (1 − t − ti)3 + (1 − t + ti)3
3 (−1 − i) 0
3
(i − 1) (−i) i−1
= + i3 − −1
3 (−1 − i) 3 (−1 − i)
−1 − i i−1
= −i− −1
3 (−1 − i) 3 (−1 − i)
1 i
= −i+ −1
3 3
2 2
= − − i.
3 3

2. La fonction à intégrer f (z) = z2 + 3z2 n’est pas holomorphe car f (z) = 2z 6= 0, donc
∂z
l’intégrale dépend du chemin suivi et pas seulement du point d’arrivé et du point de départ.


Exercice 13
Calculer l’intégrale Z
I= z̄dz
Γ

avec Γ le chemin joignant le point A = (1, 1) au point B = (2, 4) le long de la parabole d’équation
y = x2 . ~

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 Solution 13Le chemin Γ est un morceau de la parabole d’équation : y = x2 , on peut le paramétrer
en posant x(t) = t et donc y(t) = t2 . Pour t = 1 on trouve le point A et pour t = 2 le point B ainsi
un paramétrisation de Γ est donnée par t 7→ (t, t2 ), où t ∈ [1, 2].
On a donc, le long du chemin, z = x + iy = t + it2 , dz = (1 + 2it)dt, et donc
Z Z 2
7
I= z̄dz = (t − it2 )(1 + 2it)dt = 9 + i.
Γ 1 3


Exercice 14
Soit z0 ∈ C et soit γ un arc de cercle de centre z0 . On note α ∈ [0, 2π] l’angle décrit par cet arc
1
de cercle. Pour z ∈ C \{z0 }, on pose f(z) = .
z − z0
1. Calculer l’intégrale de f le long de γ.
2. La fonction f admet-elle une primitive dans C \{z0 } ?
~

 Solution 14
1. On paramètre γ en z = z0 + reit , ainsi dz = ireit dt où t ∈ [θ, θ + α]. On en déduit que
θ+α
ireit
Z Z
f(z)dz = dt = iα.
γ θ reit
A.E.G

2. Si on prend pour γ le cercle de centre z0 et de rayon r, alors si f admettait une primitive F, son
intégrale serait nulle. Ce n’est pas le cas ici, et donc f n’admet pas de primitives dans C \{z0 }.


Exercice 15 On rappelle que la fonction sinus hyperbolique est définie par

ez − e−z
sh(z) = .
2
Z
sh(w)
Soit R > 0. Calculer dw.
C(0,R) w8
~

 Solution 15 Il suffit d’appliquer la formule de Cauchy . On trouve

sh(7) (0)
Z
1 sh(w)
dw =
2iπ C(0,R) (w − 0)8 7!

Ensuite on applique le théorème du : Calcul des coefficients du développement en série entière de


Taylor. On trouve

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sh(7) (0)
Z
1 sh(w)
dw = = c7
2iπ C(0,R) (w − 0)8 7!
X
où sh(z) = cn zn . En écrivant le développement en série entière du sinus hyperbolique (ou en
n>0
calculant les dérivées successives)

X z2k+1
sh(z) =
k=0
(2k + 1)!
2iπ
on trouve que l’intégrale recherchée vaut . 
7!

Exercice 16 On note C le cercle unité et soit f une fonction holomorphe dans un ouvert U contenant
le disque D(0, 1). On pose

abdellatif.elghazi@uir.ac.ma
Z  
1 f(z)
I= 2+z+ dz.
C z z

1. Montrer que
I = 2iπ (2f(0) + f 0 (0))

2. En déduire la valeur de Z 2π
f(eit ) cos2 (t/2) dt.
0

 Solution 16
1. Il suffit d’appliquer la formule de Cauchy :
Z Z Z
f(z) f(z)
I=2 dz + f(z) dz + 2
dz = 2I1 + I2 + I3 .
C z C C z

On a : Z
f(z)
I1 = dz = 2iπf(0)
C z

I2 = 0, ( car f est holomorphe sur le cercle fermée C)


Z
f(z)
I3 = dz = 2iπf 0 (0)
C z2
Donc
I = 2iπ(2f(0) + f 0 (0)).

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2. D’autre part, on paramètre le cercle unité par l’application t 7→ eit . On trouve
Z 2π Z 2π
it −it it
I= (2 + e + e )f(e )i dt = 4i f(eit ) cos2 (t/2) dt.
0 0

Car

2 + eit + e−it = 2 + cos t + i sin t + cos t − i sin t = 2 + 2 cos t = 2(1 + cos t) = 4 cos2 (t/2).

On en déduit Z 2π
π
f(eit ) cos2 (t/2) dt = 2f(0) + f 0 (0) .

0 2

Séries de Laurent
Exercice 17 Déterminer la couronne de convergence de la séries de Laurent suivante :
X
a|n| zn (a ∈ C )
n∈Z

~
A.E.G

 Solution 17 On décompose la série en


X X an
(az)n + .
n>0 n>1
zn

X 1
• |az|n converge pour |az| < 1, c’est-à-dire pour |z| < .
n>0
|a|
X an

a
• zn converge pour | z | < 1, c’est-à-dire pour |z| > |a|.

n>0
1
Les deux contraintes sont compatibles si et seulement si > |a|, c’est-à-dire |a| < 1. Dans ce
|a|
cas, la couronne de convergence de la série de Laurent est

{z ∈ C ; |a| < |z| < 1/|a|}

Sinon, la couronne de convergence est vide.




Exercice 18 Développer en séries de Laurent les fonctions suivantes :


1 3 5
1. f(z) = dans D = {z ∈ C ; < |z| < }.
(z + 1)(z + 3) 2 2

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1
2. g(z) = z exp
2
dans D = {z ∈ C ; |z| > 0}.
z
1
3. h(z) = dans :
(z − 1)(z − 2)
(a) D1 = {z ∈ C ; |z| < 1}.
(b) D2 = {z ∈ C ; 1 < |z| < 2}.
(c) D3 = {z ∈ C ; |z| > 2}.
~

 Solution 18
1. On commence par décomposer la fraction en éléments simples :
 
1 1 1 1
f(z) = = −
(z + 1)(z + 3) 2 z+1 z+3

3 5

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dans la couronne D = {z ∈ C ; < |z| < }
2 2
Im(z)

C1 3
2 <
|z|
< 5
2

Re(z)
−3 −1 z0 = 0

C2

La fonction f est holomorphe dans D et sur sa frontière, car les singularités −1 et −3 sont à
l’extérieur de D. Donc f admet un développement en série de Laurent centré à l’origine z0 = 0.

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3
Si |z| > > 1, on a :
2
+∞  n X+∞
(−1)n−1
 
1 1 1 1X 1 1 1
= 1 = − = n
= − 2 + ···
z+1 z 1+ z
z n=0 z n=1
z z z

5
Si |z| < < 3, on a :
2
+∞ +∞ n
z2
 
1 1 1 1 X  z n X n z 1 z
= = − = (−1) n+1 = − + − ···
z+3 3 1 + 3z 3 n=0 3 n=0
3 3 9 27

3 5
Donc dans la couronne D = {z ∈ C ; < |z| < }
2 2
z2
 
1 1 1 1 1 1 z
f(z) = − = ··· − 2 + − + − + ···
2 z+1 z+3 2z 2z 6 18 54

2. Pour |z| > 0, on a


  X+∞
1 1
exp = .
z n=0
n!zn
Ainsi, il vient
A.E.G

+∞
X 1
g(z) = .
n=0
n!zn−2

3. Pour h, on commence par décomposer la fraction en éléments simples :


1 1
h(z) = − .
z−2 z−1

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Im(z)

D3

Re(z)
D1 1 2

D2

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(a) Dans D1 le disque unité, les deux fonctions sont holomorphes, il s’agit simplement de les
décomposer en séries entières. On a donc
+∞
1 1 X
− = = zn
z−1 1−z n=0

puis
+∞
1 −1/2 1 X zn
= =− .
z−2 1 − z/2 2 n=0 2n
Ainsi, dans le disque D, le développement en série de Laurent de h est
+∞  
X 1
1 − n+1 zn .
n=0
2

1
(b) Dans D2 , le développement de donné précédemment ne fonctionne plus, car on est
z−1
au-delà du pôle. Il faut cette fois développer par rapport à 1/z. On obtient

X −1 +∞
1 1 1
− =− × = n+1
.
z−1 z 1 − 1/z n=0
z

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1
Le développement de ne change pas et on trouve, dans la couronne 1 < |z| < 2,
z−2
−1 +∞
X
n
X −zn
h(z) = −z + n+1
.
n=−∞ n=0
2

1
(c) Dans D3 il faut maintenant aussi changer le développement de . On trouve
z−2
+∞
1 1 1 1 X 2n
= × = .
z−2 z 1 − 2/z z n=0 zn

Finalement, le développement en série de Laurent de h dans cette couronne est


+∞ n
X 2 −1
.
n=0
zn+1

Exercice 19 Trouver la série de Laurent de f et préciser la nature de la singularité, le résidu et le


rayon de convergence, dans les cas suivants :
π
1. sin z en z0 = .
A.E.G

4
sin z
2. en z0 = 0.
z3
 
1
3. sin en z0 = 0.
z
z2 + 2z + 1
4. en z0 = −1.
z+1
1
5. en z0 = 1.
(1 − z)3
~

 Solution 19
π
1. La fonction sin est holomorphe en . Son développement en série de Laurent se confond donc
4 ∞
π X f (n) (z0 )
avec son développement de Taylor en z0 = : f(z) = (z − z0 )n .
4 n=0
n!
Il en résulte que
π
Res(f, ) = 0
4

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et ∞
sin(n) π

X
4 π n
sin(z) = z−
n=0
n! 4

On a sin0 (z) = cos(z) et cos0 (z) = − sin(z).


Donc
π   π  √2
sin = sin0 =
4 4 2
et √
00 π 000 π 2
   
sin = sin =−
4 4 2
il en résulte que √ ∞
2 X αn  π n
sin(z) = z−
2 n=0 n! 4
avec α4n = α4n+1 = −α4n+2 = −α4n+3 = 1.

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La série de Taylor converge vers f(z) pour tout z ∈ C .

X (−1)n 2n+1
2. On sait que sin(z) = z donc
n=0
(2n + 1)!

∞ ∞ ∞
sin z X (−1)n 2n−2 1 X (−1)n 2n−2 1 X (−1)n+1 2n
= z = + z = + z
z3 n=0
(2n + 1)! z2
n=1
(2n + 1)! z2
n=0
(2n + 3)!

Donc 0 est un pôle double, et Res(f, 0) = 0. La série converge pour tout z 6= 0.


1
3. On développe sin y en série de Taylor et on pose y = pour obtenir
z
∞ ∞
(−1)n 2n+1 (−1)n
  X
X 1 1
sin y = y ⇒ sin = 2n+1
.
n=0
(2n + 1)! z n=0
(2n + 1)! z

On trouve alors que 0 est une singularité essentielle et Res(f, 0) = 1. La convergence a lieu
pour tout z 6= 0.
z2 + 2z + 1 (z + 1)2
4. f(z) = = = z + 1, donc z0 = −1 est une fausse singularité.
z+1 z+1
Par conséquent, Res(f, 0) = 0. Le développement de Taylor en z0 = −1 est donc trivialement
z + 1. La convergence a lieu sur C tout entier.
1 −1
5. f(z) = 3
= est le développement de Laurent de f en z0 = 1. Il en résulte que
(1 − z) (z − 1)3
z0 est un pôle triple, et Res(f, 1) = 0. La convergence a lieu pour z 6= 1.


Théorème des résidus

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Exercice 20 Pour R > 0, on note γR le cercle de centre 0 et de rayon R parcouru une fois dans le
sens direct. Calculer selon les valeurs de R l’intégrale
Z
dz
2
.
γR 2z − 5z + 2

1
 Solution 20 Posons u(z) = 2z2 −5z+2 et f(z) = . On commence par rechercher les singularités
u(z)
de f, c’est-à-dire les racines de u. A l’aide du discriminant, il est facile de voir que ces racines sont
1/2 et 2. Calculons ensuite le résidu de f en 1/2 et en 2. On a :
1 1
Res(f, 1/2) = =−
u0 (1/2) 3
1 1
Res(f, 2) = = .
u0 (2) 3

Pour calculer l’intégrale demandée, on applique alors la formule des résidus. Les valeurs R = 1/2 et
R = 2 sont impossibles. On a ensuite :
• si R < 1/2, les deux pôles sont à l’extérieur du γR ,f est donc holomorphe et
Z
A.E.G

f(z)dz = 0,
γR

• si 1/2 < R < 2 :

Im(z)

γR

Re(z)
1 2
2

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1
Le seul pôle à l’intérieur de γR est , donc
2
Z
1 2iπ
f(z)dz = 2iπRes(f, ) = − .
γR 2 3

• si R > 2 : Z  
1
f(z)dz = 2iπ Res(f, ) + Res(f, 2) = 0.
γR 2

Z
1
Exercice 21 Soit f(z) = . Calculer de deux manières différentes f(z)dz où γ(t) = a cos t+ib sin t
z γ
avec t ∈ [0, 2π], a, b > 0. En déduire la valeur de l’intégrale

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Z 2π
dt
I= .
0 a2 cos2 t + b2 sin2 t

 Solution 21 On commence par calculer l’intégrale en utilisant le paramétrage. On a



−a sin t + ib cos t
Z Z
dz
= dt
γ z 0 a cos t + ib sin t

(−a sin t + ib cos t)(a cos t − ib sin t)
Z
= dt
0 a2 cos2 t + b2 sin2 t

−a2 sin t cos t + iab sin2 t + iab cos2 t + b2 cos t sin t
Z
= dt
0 a2 cos2 t + b2 sin2 t

(b2 − a2 ) cos t sin t + iab
Z
= dt
0 a2 cos2 t + b2 sin2 t
2π Z 2π
(b2 − a2 ) cos t sin t
Z
ab
= 2 dt + i dt.
0 a2 cos2 t + b2 sin t 0 a2 cos2 t + b2 sin2 t
D’autre part, γ est le paramétrage d’une ellipse. Son indice par rapport à 0 est 1. D’après le théorème
des résidus, on a Z
dz
= 2iπRes(f, 0) = 2iπ.
γ z


Par identification des parties réelles et imaginaires, on trouve I = . 
ab

+∞
x3 sin x
Z
Exercice 22 Calculer l’intégrale I = dx. ~
0 x4 + 5x2 + 4

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P(z) z3
 Solution 22 On introduit la fonction rationnelle f(z) = = 4 . Le dénominateur
Q(z) z + 5z2 + 4
admet i et −i comme racines. La division par z2 + 1 mène à z2 + 5z2 + 4 = (z2 + 1)(z2 + 4). Elle n’a
donc pas de pôle réel, et degQ = 1 + degP. Par raison de parité on a :

1 +∞ x3 sin x
Z
I= dx
2 −∞ x4 + 5x2 + 4

qui est la partie imaginaire de


+∞
x3 eix
Z
1
J= dx
2 −∞ x4 + 5x2 + 4
On peut appliquer la méthode vue en cours de sorte que

J = iπ Res(f(z)eiz , i) + Res(f(z)eiz , 2i)




z3 eiz z3 eiz
    
= iπ +
4z3 + 10z z=i 4z3 + 10z z=2i
 
2 1
= iπ 2
− .
3e 6e
 
2 1
Ainsi, I = Im(J) = π − 
3e2 6e
A.E.G

Exercice 23 Calculer l’intégrale


Z 2π
dt
I(a) =
0 a2 − 2a cos(t) + 1

où a est un paramètre réel qui ne prend pas les valeurs ±1. ~

 Solution 23
Le cas où a = 0 est immédiat. Z 2π
I(0) = dt = 2π
0
1
Supposons donc a 6= 0. Considérons R(x, y) = . D’après le cour on peut écrire :
a2 − 2ax + 1
Z
1 dz
I(a) =
γ iz (a2 − a(z + 1z ) + 1)

où γ(t) = eit , t ∈ [0, 2π].

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On a (pour z 6= 0)
   
2 1 1 1
a −a z+ + 1 = (a − z) a − = (a − z) (az − 1)
z z z

donc Z Z
idz
I(a) = = f(z)dz.
γ (z − a)(az − 1) γ

Avec
i i
f(z) = =
(z − a)(az − 1) Q(z)
1
Comme a 6= ±1, f a deux pôles simples z = a et z = . Il y a deux cas à considérer : |a| > 1, et
a
|a| < 1.
Pour |a| > 1. On a I(a) = 2iπRes(f, 1a ). Or

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1 i i
Res(f, ) = 0 1 =
a Q (a) 1 − a2

i 2π
Ainsi I(a) = 2iπ 2
= 2 .
1−a a −1
Pour |a| < 1. On a I(a) = 2iπRes(f, a). Et

i i
Res(f, a) = =
Q0 (a) a2 −1

i 2π
Ainsi I(a) = 2iπ = .
a2 −1 1 − a2


Exercice 24 Calculer l’intégrale


+∞
x2
Z
dx
−∞ 16 + x4
~

 Solution 24
On a x4 + 16 = (x2 − 4i)(x2 + 4i). Donc x4 + 16 n’admet pas de racines réelles. Comme par ailleurs
deg(16 + x4 ) = 4 = deg(x2 ) + 2. D’a près le cours on a
Z +∞
x2 X
4
dx = 2iπ Res(F, a)
−∞ 16 + x a∈E

z2
où F(z) = et E est l’ensemble des pôles de F dans le demi-plan supérieur.
16 + z4
Les pôles sont les zéros de 16 + z4 . On a z4 = −16 = (2ω)4 où ω est une racine quatrième de −1

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π
(i.e., ω 4 = −1), soit ω = ei(2k+1) 4 pour k = 0, 1, 2, 3.
π 3π 5π 7π
On a donc comme pôles z1 = 2ei 4 , z2 = 2ei 4 , z3 = 2ei 4 et z4 = 2ei 4 . Ce sont donc des pôles
simples seuls z1 , z2 appartiennent au demi-plan supérieur. Donc
Z +∞
x2
4
dx = 2iπ (Res(F, z1 ) + Res(F, z2 )) .
−∞ 16 + x

z1 2 1 1 π 1 1 3π
Enfin, Res(F, z1 ) = 3
= = e−i 4 et Res(F, z2 ) = = e−i 4 , et
4z1 4z1 8 4z2 8
+∞
√ ! √
x2
Z
1  − iπ 3iπ
 1 2 2π
4
dx = iπ e 4 + e− 4 = iπ (1 − i − 1 − i) = .
−∞ 16 + x 4 4 2 4

Z +∞
1
Exercice 25 Calculer l’intégrale f(x)eiωx dx en fonction de ω ∈ IR, où f(x) = . ~
−∞ x2 +1

 Solution 25 z 7→ f(z) n’admet pas de pôle sur l’axe des réels. Elle a un pôle simple i dans le
1
demi-plan supérieur et un pôle simple −i dans le demi-plan inférieur. Par ailleurs on a f = donc
Q
1 1 iωa
A.E.G

Res(f(z)eiωz , a) = eiωa = e
Q0 (a) 2a

Ainsi
1 −ω
Res(f(z)eiωz , i) = e
2i
et
1
Res(f(z)eiωz , −i) = − eω
2i

Comme deg Q = 2 > deg 1 +2. Il en résulte que pour ω > 0,


| {z }
=0
Z +∞
f(x)eiωx dx = 2iπRes(f(z)eiωz , i) = πe−ω
−∞

Pour ω < 0, on a
Z +∞
f(x)eiωx dx = −2iπRes(f(z)eiωz , −i) = πeω .
−∞

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P
Pour ω = 0, on a f = avec deg Q = 2 > deg 1 +2, f n’a pas de pôle réel, de sorte que
Q | {z }
=0
Z +∞
f(x)dx = 2iπRes(f(z), i) = π
−∞
Z +∞
Il en résulte que f(x)eiωx dx = πe−|ω| . 
−∞

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