Cours Technologie Minimisé
Cours Technologie Minimisé
Cours Technologie Minimisé
LAFFAY Pierre-Olivier
laffay@crans.org
Version 2007-2008
Extrait1 du Programme Pédagogique National (( Génie Thermique et énergie ))
Intentions pédagogiques et compétences associées
Cet enseignement est un enseignement technologique de première année. Il est destiné à présenter
les appareils essentiels de chauffage, de distribution et de transfert de fluide et à en étudier
la décomposition éventuelle en sous-ensembles. Ce module vise à compléter ceux de machines
thermiques et de mécanique des fluides en insistant sur les aspects technologiques et sur ceux liés au
couplage entre les machines qui transfèrent les fluides et les réseaux qui les distribuent. Les compresseurs
sont vus par ailleurs. Il présentera techniquement la composition globale des ensembles que l’on trouve
aussi bien dans le bâtiment que dans les industries, et la description fonctionnelle des divers éléments
qui les composent. Seront mis en évidence leurs rôles, leurs courbes caractéristiques de fonctionnement,
les règles de sécurité à respecter. Les travaux pratiques seront prioritairement destinés à permettre un
contact étroit de l’étudiant avec ces appareillages ; ils comporteront donc essentiellement des manipula-
tions de démontage, mesurage, remontage. Les TP pourront être groupés avec des TP d’autres disciplines
du même semestre.
L’étudiant devra :
• savoir monter et démonter une chaudière, un corps de chauffe ou un brûleur.
• connaı̂tre les fonctions caractéristiques des différents organes de distribution des
fluides.
• savoir appliquer les règles de sécurité.
Programme
Brûleurs et chaudières :
• les brûleurs : ...
• les chaudières : ...
Machines frigorifiques :
• organes principaux et auxiliaires
Transferts et distribution des fluides :
• Les pompes : les différents types, vitesse variable, courbes caractéristiques
• Les ventilateurs : les différents types, vitesse variable, courbes caractéristiques
Les réseaux aérauliques et hydrauliques :
• les composants : tubes, gaines, vannes, bouteilles de découplage, ...
• pertes de charge, équilibrage
• adaptation réseaux - machine hydraulique et aéraulique, point de fonctionnement
Cours :
1 Chaudières et brûleurs 5
2 Réseaux de fluides 47
3 Pompes et ventilateurs 87
4 Compresseurs 111
6 Compléments 173
TD :
1 Machines frigorifiques 185
2 Hydraulique 189
Cours 1
Chaudières et brûleurs
Contenu du cours
I. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II. Prix de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III. Abrégé de combustion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.1. La combustion en elle même . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.2. Propriétés fondamentales des combustibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.3. Le F.O.D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
III.4. Les gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
IV. Organisation de la chaufferie (introduction) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
V. Les chaudières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
V.1. Logamax U122 de Buderus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
V.2. Vitorond 200 de Viessmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
V.3. Vitocrossal 200 de Viessmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
V.4. Vitogas 100 de Viessmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
V.5. Vitomax 200 de Viessmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
V.6. Petit bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
VI. Les brûleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
VI.1. Principe du brûleur à air soufflé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
VI.2. Bruleur Fioul OEN-156L EV de Oertli (33 à 50kW) . . . . . . . . . . . . . . 26
VI.3. Vue partielle du Bruleur Gulliver BS1D de Riello . . . . . . . . . . . . . . . 27
VI.4. Bruleur gaz EG 03 B de Elco (108 à 360kW) . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
VI.5. Principe du brûleur gaz atmosphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
VI.6. Connecteur 7 broches et boı̂tier de contrôle de flamme . . . . . . . . . . . . 30
VI.7. Sonde d’ionisation/Cellule photo-résistante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
VI.8. Pompe à fioul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
VI.9. Gicleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
VI.10. Réchauffeur fioul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
VI.11. Détente et régulation gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
VI.12. Chronogramme de mise en marche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
VI.13. Courbe de chauffe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
VI.14. Sélection d’une chaudière et d’un brûleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
VII. Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
VII.1. Loi d’émission de radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
VII.2. Elements permettant le réglage d’un brûleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
VII.3. Analyse de la combustion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
6 COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS
I. Introduction
En France la réglementation distingue les installations à Eau Chaude Basse Température (ECBT)
(inférieure à 110◦ C) des installations à Eau Chaude Haute Température (ECHT). L’eau est qualifiée
fluide caloporteur car c’est elle qui véhicule l’énergie calorifique depuis sa pro-
de
duction (combustion dans la chaudière) vers son utilisation (émission par les radiateurs,
planchers chauffants,...).
Les éléments essentiels d’une installation de chauffage à eau chaude sont :
boı̂tier soupape
de
régulation
chaudière pompe
brûleur
vase d’expansion
En pratique on rencontre des réseaux 80/60◦C ou 45/35◦C. Les seconds étant qualifiés de réseaux
à très basse température (planchers chauffants essentiellement). La notation 80/60◦ à la significa-
tion suivante : la température de départ chaudière est de 80 C et celle de retour
◦
chaudière est de 60 C. ◦
On note que l’évolution du prix de l’énergie est à la hausse pour toutes les sources. L’électricité reste
la source la plus chère à l’usage (mais la moins chère à l’installation). A la vue de ce
tableau, on comprend facilement l’intérêt financier du chauffage à eau chaude.
En france la population se chauffe :
• à 31% par l’électricité
• à 33% par le gaz
• à 28% par le fioul
• solaire thermique
• bois
• géothermie
La combustion peut être définie comme étant une réaction d’oxydation exothermique
(qui produit de la chaleur). On retiendra le triangle de feu de la combustion :
E
CO
BL
TI
MB
US
UR
MB
AN
CO
T
CHALEUR
Ce triangle a plusieurs points de vue :
• pour les pompiers : il existe différentes manières pour arrêter une combustion :
supprimer le combustible (on coupe l’arrivée de fioul ou de gaz), refroidir ou
étouffer la flamme.
• pour les chauffagistes (notre point de vue) : pour obtenir une combustion, il
faut un combustible, du comburant et de la chaleur. Une fois la combustion
démarrée, la chaleur sera apportée par la flamme elle-même.
III.2. Propriétés fondamentales des combustibles
Actuellement il existe principalement deux types de combustibles : les gaz (butane, propane, gaz
naturel, ...) et les Fuel-Oil Domestiques (F.O.D). Le bois restant marginal pour les
chaudières, il s’agit malgré tout de la solution la plus écologique actuellement disponible
pour le chauffage. En effet le gaz et le pétrole sont extraits du sous-sol, il s’agit alors d’un terme
source de CO . Alors que le bois intervient dans la chaı̂ne du carbone (CO ,...) et ne
2 2
constitue donc pas un terme source de CO . Le bois est cependant fortement utilisé
2
III.3. Le F.O.D
Le Fuel-Oil Domestique est un combustible liquide de masse volumique plus faible que
l’eau (environ 850kg.m−3 ). Ceci explique que l’eau de condensation s’accumule au fond des cuves
à fioul :
fioul
eau de condensation
Legaz naturel est le gaz extrait du sous-sol directement distribué par GDF. Les autres gaz
(butane, propane, ...) sont essentiellement des sous-produits de la pétrochimie.
Le volume des gaz dépendent de la température et de la pression, il est donc utile de définir
une (( unité )) de volume qui permet de s’abstraire de ces dépendances : il s’agit des mètres
cubes normaux.
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COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS 11
Les mètres cubes normaux sont notésN m3 ou m (n). Un mètre cube normal correspond à un
3
mètre cube de gaz à 0 C sous 1013mbar. Les caractéristiques des gaz (PCI, PCS, ...) sont
◦
détente de
P V Pn Vn
gaz parfait
T Tn
Ainsi V =
Pn T
P Tn
Vn , la quantité
Pn T
P Tn
apparaı̂t comme étant un facteur de correc-
tion entre les mètres cubes réels et les mètres cubes normaux. On rappelle que dans la formule des ◦
gaz parfait la température s’exprime en Kelvin. Finalement
P T n 1013 273 + θ ( C) gaz
=
P T P (mbar)
n 273
−3
Le gaz naturel à un PCI de 10, 4kW h.m (n) et un PCS de 11, 5kW h.m−3(n). Contrairement au
F.O.D, il est fréquent de rencontrer des chaudières gaz à condensation.
Les gaz sont odorifiés si leur odeur n’est pas suffissante pour cela on utilise du T.H.T dont
le nom complet est tétrahydrothiophène. La concentration en T.H.T est de l’ordre de
25mg.m−3 (n).
Une chaufferie fioul comme celle présentée dans la page suivante (d’après une documentation Oven-
trop), comporte un certain nombre d’élements :
• une chaudière et son brûleur
• une cheminée d’évacuation des gaz de com-
bustion
• une cuve à fioul
• un moyen de contrôle du niveau de fioul
(éventuellement vision directe si la cuve est en plastique translucide)
• une aération de la cuve à fioul
• une conduite fioul mono ou bi-tube avec filtre à fioul
• une arrivée d’eau froide et un départ d’eau
chaude sanitaire
• un départ et un retour d’eau pour le circuit de chauffage
Quelques remarques :
• le limiteur de remplissage représenté fonctionne de la manière suivante : une
résistance de type CTN ( Coefficient de Température
Négatif) est chauffée et on mesure son temps caractéristique de refoidisse-
ment, celui si diminue brutalement lorsque la résistance est plongée dans le liquide.
Il s’agit donc d’une mesure électrique, la prise est normalisée et se relie directe-
ment sur le camion livrant le fioul pour peu que celui-ci soit
équipé de la connectique nécessaire. Dans un tel cas la livraison de fioul est auto-
matique arrêtée par un dispositif de sécurité intégré au camion. (Note : il s’agit
de la solution Allemande, il existe aucune obligation réglementaire pour la France
en 2008)
• l’indicateur de niveau présenté est mécanique, il existe des modèles pneumatiques
qui mesurent la pression en bas de cuve, un dispositif mécanique convertit l’infor-
mation vers un afficheur à aiguilles.
• l’aspiration est flottante, une autre solution technique est un tube plongeur
(muni idéalement d’une crépine) arrivant à quelques centimètres du fond de
la cuve. On ne pompe jamais les derniers centimètres de fioul pour l’usage
de la chaudière, ceci en raison de l’accumulation en oxydes de fer et de l’eau
de condensation.
FMC energy system fabrique des équipements pour camions de livraison fioul : pompes avec débitmètre
réglementaire, ordinateur de livraison, sondes anti-débordement ...
V. Les chaudières
Les principaux fabricants de chaudières sont : Acv, Auer, Buderus, De Dietrich, Guillot, Trybasolar,
Viessmann, Weishaupt, ...
Il s’agit d’une chaudière murale gaz de petite puissance (24kW), de hauteur 1m, pour une masse de
45kg environ (sans compter les 6 litres d’eau du circuit de chauffage et les 65 litres d’eau du préparateur
d’ECS (Eau Chaude Sanitaire)).
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COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS 15
Il s’agit d’une chaudière de moyenne puissance (125 à 300kW) présentée ici dans
sa version fioul . Cette chaudière mesure 92 cm de haut, pour un poids total de 800kg environ (sans
compter les 100 litres d’eau).
troisième
parcours boitier de
isolation de fumée contrôle isolation
brûleur
deuxième chambre surface
parcours de d’échange en fonte
de fumée combusion
On notera que les chaudières en fonte comme la Vitorond 200 sont la pluspart du temps livrées en
petits éléments indépendants, par exemple voici un élément intermédaire d’une chaudière Logano GE615
de Buderus :
On a :
• 1: surface d’étanchéité du moyeu
• 2 : languettes d’étanchéité
L’avantage de cette disposition technique est indéniable lorsqu’il s’agit d’installer une chaudière en
escalier par exemple). Cela reste tout même relativement délicat
sous-sol avec des accès difficiles (
puisque chaque élément pèse dans les 60-250kg suivant la puissance de la chaudière.
Il s’agit d’une chaudière à brûleur gaz de moyenne puissance (87 à 311kW). Cette chaudière mesure
120 cm de haut, pour un poids total de 300kg environ (sans compter les 300 litres d’eau).
boitier de contrôle
chambre de
combustion
brûleur
surface d’échange
en acier
isolation
collecteur de fumées '$
avec évacuation
des condensats
&%
évacuation des condensats
M g(OH)2 → M g 2+ + 2OH −
• 4 : Granulés de neutralisation
• 5 : Collecteur à condensats neutralisés
• 6 : Pressostat (contrôle le fonctionnement de
la pompe)
Note : le volume des condensats est de l’ordre de 0, 14l.(kW h)−1 soit quelques litres par heure pour
les jours les plus froids de l’année. Ce volume est relativement faible, en habitat domestique
il est dilué dans les eaux ménagères. La neutralisation est obligatoire pour des puissances
supérieures à 200kW.
Dans le cas du fioul (pH des condensats compris entre 2 et 4), la condensation était impossible à cause
de la présence de souffre dans les fumées. L’amélioration des céramiques industrielles
à rendu possible la condensation des fumées issues de la combustion du fioul. Buderus (par exemple)
propose la solution suivante, on ajoute a une chaudière classique les éléments suivants :
Il s’agit d’une chaudière à brûleur gaz de petite puissance (18 à 60kW). Cette chaudière mesure 85
cm de haut, pour un poids total de 160kg environ (sans compter les 16 litres d’eau).
surface
isolation d’échange
en fonte boitier de contrôle
brûleur électro-vanne gaz
à rampe
Il s’agit d’une chaudière de très grosse puissance (2100 à 15000kW) à eau surchauffée (vapeur), le
brûleur n’est pas fourni avec cette chaudière. Cette chaudière mesure 2,3 m de diamètre, longueur de
3,7m à 8,5m suivant modèle pour un poids total de 4600 à 37000kg environ (sans compter les 4000 à
29000 litres d’eau).
déflecteur
isolation d’eau
deuxième troisième paroi avant à lame d’eau
parcours parcours
de fumées * chambre de combustion
* : cette chaudière étant de grande dimension, une plate-forme de travail permet de monter au dessus
pour les opérations de maintenance.
Pour obtenir une combustion, il faut d’après le triangle du feu avoir un combustible, du
comburant et de la chaleur. Une fois la combustion démarrée, la chaleur sera apportée par la flamme
elle-même. Il reste deux points qui seront traités à part : la ligne combustible et la
ligne air.
La ligne air est la même pour tous les brûleurs à air soufflé, elle comporte un ventilateur et
le corps du gicleur :
photorésistance @ gicleur
@
@ @
@ @@
@ déflecteur
@
@
électrodes d’allumage
pompe à fioul
flexibles de raccordement
• gicleur • photorésistance
• pompe fioul • déflecteur
• flexibles de raccordement • électrodes d’allumage
De la même manière le brûleur gaz à air soufflé comporte une ligne gaz et une ligne air :
@
@
@ électrode d’allumage
électrovanne gaz
régulateur de pression
VI.2.
flamme
14 : Vis de réglage
de la position du
turbulateur
15 : Bouton de
réglage du volet d’air
17 : Pompe à fioul
20 : Flexibles
COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS
GTE 2007-2008
d’alimentation fioul
COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS 27
Ne sont représentés ici que la volute du ventilateur, le volet d’air et la roue du ventilateur.
volet d’air
On note en particulier le soin acoustique apporté à ce brûleur à travers le caisson d’air (17) qui est
insonorisé.
Il n’y a plus de pompe à fioul, mais une électovanne gaz (31)
L’électrode d’allumage est numérotée 21-11.
La sonde d’ionisation est repérée 21-12.
Le turbulateur est noté 21-19.
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28 COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS
17 : insonorisation
31 : électrovanne gaz
7 et 8 :
volet d’air
21-11 et 21-12 :
électrodes
e m ag
l l u
ur d’a te
s f o r ma
ran t :
21-8
Air
Gaz
Mélange
Air
F1
S6
h
On a dans l’ordre : la phase (L1), la terre, le neutre (N), thermostat chaudière entre T1 et
T2, repport de défaut entre S3 et N, compteur horaire entre B4 et N.
Avec flamme
Sans flamme
La source de tension est sinusoı̈dale, lorsqu’il y a une flamme, la présence des espèces ionisées
rend possible la circulation d’un courant. On observe un écrétage très net. Les courants mesurés
sont cependant très faibles (quelques μA).
pompe
gicleur
mono-tube
cuve à fioul
pompe
gicleur
bi-tube
cuve à fioul
VI.9. Gicleur
Un bon gicleur doit présenter : une bonne qualité de pulvérisation et un angle de cône
précis. A la sortie du gicleur le fioul est brisé en gouttelettes. La pression influe fortement sur la
taille des gouttelettes qui diminue avec la pression :
P=0,2bar P=0,7bar
P=7bar P=21bar
Le débit de fioul est imposé par la puissance du brûleur. On cherche donc à obtenir un débit
constant quelque soit le gicleur choisi, avec une pression d’entrée de gicleur aussi grande que possible.
Ainsi si onhésite entre deux gicleurs, on prendra celui qui présente le plus petit débit pour une
même pression et on augmentera la pression à la sortie de la pompe à fioul.
Les principaux fabricants de gicleurs sont Danfoss, Steinen, Delavan.
• filtre en bronze
• vis de blocage
• cône à canaux
• corps de gicleur
• pastille profilée
Ces gicleurs nécessitent une pompe à fioul spéciale (par exemple une pompe option LE de Danfoss). Ils
présentent un meilleur comportement lors des marche arrêt du brûleur.
Marquage d’un gicleur d’après une documentation Danfoss :
La débit indiqué sur le gicleur est celui obtenu pour une pression de 10bar. On note
aussi la présence de l’angle du cône (ici 80 ). ◦
La pression du réseau gaz de GDF étant de 4bar, il est nécessaire d’installer un détendeur
avant le brûleur afin de ramener la pression relative à une pression comprise entre 30 et 300mbar.
Les principaux fabricants sont Briffault, Dungs, Honeywell.
Schéma de principe d’un détendeur gaz Briffault :
On note en particulier que la détente s’effectue en deux étapes (présence d’une pression
intermédiaire de détente). On note aussi la posibilité de bloquer, par appui sur un bouton de commande,
le passage du gaz.
Il existe une procédure de démarrage standardisée qui comprend la détection des défauts. Par exemple
pour une chaudière fioul :
signal de commande
1
0 temps
moteur du ventilateur
1
0 temps
électrodes d’allumage TSA
1
0 temps
électrovanne fioul
1 préventilation
du foyer
0 temps
flamme
1
0 retard à l’allumage
temps
détection de flamme
1
retard à la
0 détection de flamme
temps
Le signal de commande est en général donné par le thermostat chaudière : le boı̂tier de régulation
met en marche le brûleur dès que la température de l’eau dans la chaudière descend en
dessous d’une certaine valeur.
Le TSA est le Temps de Sécurité à l’Allumage : il désigne le temps
pendant lequel les électrodes d’allumage continuent à fonctionner alors que la flamme est présente.
combustibles
La préventilation du foyer permet d’assurer de le foyer ne contient pas de
gazeux (imbrûlés) qui pourraient déclencher une détonation.
La détection de flamme n’est pas immédiate, le temps de réponse des cellules
photo-résistantes est de l’ordre de 30s.
Les besoins en chauffage étant fonction de la température extérieure, il est souhaitable de faire varier
la température de départ du circuit d’eau chaude, c’est l’idée de la courbe de chauffe. La courbe
de chauffe représente la relation entre la température extérieure et la température de
départ. Plus la température extérieure est basse, plus la température de départ est élevée.
Tdepart
80◦ C
55◦ C
32◦ C
Text
Tnc 0◦ C −20◦ C
Tnc étant la Température de Non Chauffage. De manière pratique, les régulateurs de chauffage présentent
quasiment tous une courbe de chauffe préprogrammée :
Avec A pour le chauffage par le sol, B pour le chauffage basse température, C pour les radia-
teurs classiques . Les autres courbes correspondent au cas de l’habitat ancien mal
isolé chauffé par radiateurs haute température. L’échelle complémentaire représente le décalage lié
à la température de consigne pour l’ambiance.
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42 COURS 1. CHAUDIÈRES ET BRÛLEURS
9mbar j
1600kW
Pour utiliser ce diagramme il faut relever la contre-pression foyer 9mbar dans la documentation
(de puissance 1600kW).
de la chaudière
VII. Compléments
Ts
Te Ta
n est de l’ordre 1.3 pour un radiateur. Les documentations fabricants donnent des valeurs de K et
de n.
80
en %
60
Pdim
P
40
20
0
0 50 100 150 200
q
qdim en %
*
réaction réaction
incomplète complète
On règle le brûleur de manière à avoir le moins de CO possible dans les fumées. Ce qui donne un
excès d’air de 6% environ. Une fois que le C0 est suffissament bas (6 ppm environ), on cherchera à
obtenir le plus bas taux de N Ox possible.
Une autre méthode consiste à atteindre 6ppm de CO. Puis à fermer progressivement le volet d’air
jusqu’à ce que la prodution de N Ox augmente rapidement. On note le %CO2 atteint dit %CO2critique .
On règle le brûleur pour %C02réglé = %C02critique − 2% en ouvrant lentement le volet d’air.
Un analyseur de combustion
Il est primordial de noter le point suivant :
ne donne pas immédiatement la bonne valeur, ceci à
cause (notamment) du temps de réponse des capteurs
de gaz. Cela différencie fortement un analyseur de combustion d’un multimètre utilisé en électricité
qui lui donne immédiatement la valeur recherchée.
F1
S6
h
13) Quel est l’ordre de grandeur de la pression à la sortie d’une pompe à fioul ?
14) Qu’est ce que le triangle de feu ? Quelles intreprétations peut-on en faire ?
15) Qu’est-ce qu’une sonde d’ionisation ? Quel est son rôle ?
Cours 2
Réseaux de fluides
Contenu du cours
I. Notions sur les réseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
I.1. Les fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
I.2. Les circuits de fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I.3. Réseaux simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
I.4. Réseaux ramifiés, maillés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
II. Tubes et gaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
II.1. Caractéristiques dimensionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
II.2. Matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
II.3. Tubes, gaines et raccords particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
III. Organes de coupure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
III.1. Vanne papillon (ici une vanne Sylax de marque Danfoss) . . . . . . . . . . . 59
III.2. Vanne à boisseau sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
IV. Vanne de réglage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
V. Régulation et limitation de pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.1. Limiteur de pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
V.2. Régulateur de pression Twinbar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
VI. Purgeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
VI.1. Purgeur à flotteur pour circuit d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
VI.2. Purgeur de radiateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
VI.3. Filtre à fioul avec séparateur d’air intégré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
VII. Mesure de pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
VII.1. Manomètres en U . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
VII.2. Manomètre à tube incliné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
VII.3. Manomètre à tube de Bourdon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
VIII. Mesure de débit/Vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VIII.1. Tube de Pitot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
VIII.2. Anémomètre à coupelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
VIII.3. Anémomètre à hélice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VIII.4. Tube de venturi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VIII.5. Diaphragme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VIII.6. Rotamètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VIII.7. Débitmètre à effet vortex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VIII.8. Débimètre à ultrasons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
IX. Mesure de température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
IX.1. Thermomètre à dilatation de liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
IX.2. Thermocouples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
48 COURS 2. RÉSEAUX DE FLUIDES
Il existe un grand nombre de fluides succeptibles d’être véhiculés dans des tubes et/ou des gaines :
• eau chaude/froide/glycolée (eau + glycol (antigel))
• huile
• essence/gasoil/fiouls
• gaz divers (méthane, propane, gaz médicaux)
• vapeur d’eau
• vide (médical, industriel)
• fluides frigorigènes
• acides, bases
• parfums
• liquides alimentaires (pour sorbet, yaourt...)
• air à usage spécifique (salles blanches, blocs opératoires, hall pour
peinture, transport de grains)
• ...
Un fluide peut être :
• liquide/gazeux
• neutre/acide/basique
• alimentaire ou non
• froid/chaud
• gratuit/cher
• dangereux/inoffensif
• faiblement/fortement visqueux
• entartrant ou non
• encrassant ou non
• ...
Premier exemple : l’eau.
L’air est ungaz de masse volumique ρair = 1, 2kg.m−3 dans les conditions at-
−1 −1
mosphériques standard. Sa capacité calorifique massique est cp = 1002J.kg .K .
air
L’air contient de la vapeur d’eau (quelques grammes par mètre cube), des poussières... En première
approximation l’air est constitué de 80% d’azote (N ) et de 20% de dioxygène (O ).
2 2
Exercice 1) Un radiateur est dimensionné pour émettre 2000W lorsque le régime d’eau est de 80/60◦C.
Quel est le débit d’eau circulant dans le radiateur ?
◦
On a P =m cp ΔT
Avec :
• ΔT = 80 − 60 = 20◦C
• cp = cpeau = 4180J.kg −1.K −1
• P = 2000W
On obtient donc :
◦ P 2000
m= = = 0.024kg.s−1
cpΔT 4180 ∗ 20
◦
m= 86kg.h−1
Exercice 2) Quelle énergie faut-il apporter pour faire passer 15m3 d’air de 15◦ C à 20◦ C ?
On a E = ρV cp ΔT
Avec :
• ρ = ρair = 1, 2kg.m−3
• V = 15m3
• cp = cpair = 1002J.kg −1.K −1
• ΔT = 20 − 15 = 5◦C
On obtient donc :
E = 1, 2 ∗ 15 ∗ 1002 ∗ 5 = 90180J
E = 25W.h
• court/long
• controlé ou non
(RIA (robinet incendie
• usage intensif/courant/fréquent ou non
armé)/réseaux sprinkler)
• pression, débit : élevé ou faible, séparément ou ensemble
• bien connu/calcul aisé ou non
• très spécifique : conduites d’ergols de fusée, tube du lac de Nyos
Un ergol , dans le domaine de l’astronautique, est une substance homogène employée seule ou
en association avec d’autres substances et destinée à fournir de l’énergie. Les ergols sont les produits
système propulsif à réaction. Ils sont constitués
initiaux, séparés, utilisés dans un
d’éléments oxydant et réducteur (combustible).
Les conduites d’ergols sont particulières dans le sens où le fluide qui y circule est très froid (−120◦ C
ou moins), et peu courant (oxgygène et hydrogène (sous forme liquide) en général).
Il est alors nécessaire de conduire des essais et/ou des simulations numériques pour déterminer :
• ...
50m
eau
200m
saturée
en CO2
Le pompage est réalisé uniquement par un tube vertical (environ 200m). Le liquide prélevé
dans les eaux profondes du lac s’élève dans la colonne, sa pression diminue et des bulles de gaz se forment
dans le liquide saturé en C0 (comparable à une bouteille de boisson
2
gazeuse). La masse volumique moyenne du mélange liquide+gaz contenu dans le tube étant plus
faible que celle du liquide du lac, le processus est auto-entretenu.
Le jet formé s’élève à 50m au-dessus du lac. Le système fonctionne en permanence de manière
100% autonome. Le dégazage dissipe une quantité inoffensive (pour la popu-
lation locale) de CO dans l’atmosphère.
2
Dans le cas où une pompe fait circuler l’eau, le réseau peut être qualifié de (( sous charge ))
ou de (( en charge )) :
DN Dint en mm
12 12.6
15 16.1
20 21.7
25 27.3
32 36
40 41.9
50 53.1
65 68.9
80 80.9
100 105.3
125 130.7
II.2. Matériaux
surface
extérieure
colle/adhésif
couche
intermédiaire
surface intérieure
réalisées (le plus souvent) en acier. L’isolation extérieure de ces tuyauteries permet d’éliminer la
condensation à la surface extérieure ce qui élimine la corrosion de la surface extérieure de ces tuyaute-
ries. On réduit aussi les déperditions thermiques là où elles ne sont pas utiles, ce qui permet d’augmenter
le rendement global en augmentant le rendement de distribution.
Un manchon anti-vibratile permet de racorder deux tubes en créant une légère mo-
bilité qui atténue la transmision des vibrations.
II.3..3 Raccord rapide (de marque John Gest)
Ce raccord est double, il permet la liaison de deux tubes. Ce type de raccord est classique en
automatisme pneumatique. Il comporte un joint torique et une pince mobile.
IUT d’Evry - Brétigny - Juvisy GTE 2007-2008
58 COURS 2. RÉSEAUX DE FLUIDES
joint en élastomère
@
@
@
@
@
@
@
@
@ cannelures
Ce type de vanne peut être commandée par un volant, une poignée ou un servo-moteur.
Cette vanne existe pour un diamètre allant de 2.5cm à plus de 35cm. La pression de service
(sécurité par rapport à la pression de rupture) que peut supporter cette vanne est de 25 bars.
1 Le réglage sera délicat s’il est effectué à la main, la société Belimo commercialise un servo-moteur dédié pour ce type
de vanne
manette de commande
joint
tige de commande
prises de pression
@
@
@
@
@
@
A B
On relève, par l’intermédiaire des prises de pressions, la pression statique au point A et au point B.
position de la vanne et la différence de pression
En connaissant la
entre A et B on peut déduire le debit traversant la vanne.
En pratique chaque fabricant de vanne commercialise un appareil électronique effectuant automati-
quement ces opérations.
Soit une installation comportant une douche et un robinet à proximité l’un de l’autre.
le débit
Problème : le puissage de l’eau au robinet peut influencer sur la température
et sur
de la douche, d’où une douche à température fluctuante. Le régulateur Twinbar de marque GRK permet
de supprimer la variation de température, seul le débit sera alors affecté :
VI. Purgeurs
corps du radiateur
La purge s’effectue manuellement, on ferme le purgeur quand sort la première goutte d’eau sans air.
Il s’agit d’un filtre à fioul avec séparateur d’air de marque Oventrop comme celui réprésenté sur le
schéma de la chaufferie en page 13 .
On remarque que coté cuve la liaison se fait en mono-tube tandis que coté brûleur la liaison se fait
en bi-tube.
retour de fioul
soupape
flotteur
départ vers
purge
du brûleur
le brûleur
clapet antiretour
élément filtrant
bille servant de
vanne d’arrêt
godet
monotube
arrivée de
fioul en
VII.1. Manomètres en U
A B
PB − PA = ρgΔz
La relation entre la différence de hauteur et
la différence de pression est donc linéaire
vis de réglage
de l’inclinaison
axe de rotation
réservoir
de liquide
(
((((((
((
α niveau à
(((
bulle
Hypothèse : on considère que le niveau de liquide dans le réservoir
ne varie pas.
Δz
Par définition de la fonction tangente : tan(α) = .
ΔL
Ainsi Δz = tan(α)ΔL
La variation de L étant beaucoup plus importante que celle de z, on améliore fortement la précision de
mesure. Par contre il est nécessaire de mettre l’appareil à l’horizontal. D’où la présence du niveau
à bulle et de la vis de réglage.
Ce manomètre se rencontre souvent en génie climatique. Il sert souvent à donner une
indication sur le niveau d’encrassement des filtres à air :
Note : L’aiguille baigne dans de la glycérine qui permet d’absorber les vibrations dues aux
petites fluctuations de pression.
B
va A
PA
PB
Ce qui donne vA = 2
ρ (PA − PB )
Le tube de Pitot permet donc d’obtenir la vitesse d’un fluide par la mesure d’une différence
de pression, la relation entre les deux n’est pas linéaire :
vA
PA − PB
VIII.5. Diaphragme
Le rotamètre (de marque Krohne) de la page suivante comporte les éléments suivants :
plage de mesure
récepteur d’ultrasons
IX.2. Thermocouples
Il apparaı̂t une fem (force électro motrice) à la jonction entre deux métaux différents. Cette
fem dépend de la température, il s’agit d’un effet thermoélectrique. En choisant bien les
métaux en contact, il est possible d’obtenir après calcul une valeur fiable de la température de la
jonction à partir de la mesure de la fem. C’est l’idée de la mesure de température par thermocouples.
tige du
clapet
joint
torique
La tige du presse étoupe est prévue pour être actionnée par une tête thermosta-
tique.
clipsé
ressort
de
réglage
bulbe soufflet bouton poussoir
incorporé de
réglage
Le liquide (ou le gaz) contenu dans le bulbe se dilate/contracte avec la témpérature ce qui se
traduit par un mouvement du poussoir. Le mouvement du poussoir actionne le clapet en
appuyant sur la tige du clapet. Il s’en suit un contrôle du débit d’eau dans le radiateur qui influe
sur sa puissance d’émission. Les principaux fabricants de tête thermostatiques sont Danfoss,
Heimeier, Honeywell, Oventrop, ...
On place un câble chauffant autour des tuyauteries et on isole autour de l’ensemble tuyauterie+câble.
résistance dépend de la
On utilise des câbles électriques dont la
2
température. Il s’agit alors d’une mise hors gel autorégulante : on a P = UR et
la puissance P diminue lorsque température augmente donc la résistance augemente
quand la température augemente, la tension d’alimentation étant constante.
Sinon on utilise des câbles résistifs (de résistance constante) avec une régulation électronique de la
température. Tyco (alias Raychem) est le fabricant de référence de ce type de produit. Ce fabricant
propose des câbles ronds et des câbles plats.
Vue d’un câble rond Tyco non auto-régulant et d’un rubant Tyco auto-régulant :
Les rubans chauffants présentent l’avantage d’être plus simples à installer (pas d’électronique de
régulation), mais ne permettent pas de maintenir des températures supérieures à 65◦ C.
◦
Ils ne
doivent pas dépasser 85 C . Tandis que les câbles non auto-régulants permettent
un choix aisé de la température par programmation du régulateurde chauffage.
Tyco propose des câbles succeptibles de maintenir des températures jusqu’à 200◦ C.
1000
995
990
985
ρ en kg.m−3
980
975
970
965
960
955
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
◦
Température en C
Il existe plusieurs types de vase d’expansion, le plus courant étant le vase à membrane
suivit du vase à vessie . Les autres types de vases sont moins classiques pour les petites
installations et sont utilisés pour les grandes installations.
température
Le volume d’expansion correspond à la différence entre le volume d’eau à
ρmini
Vexpansion = C −1
ρmaxi
En effet :
Vexpansion = Vmaxi − Vmini
Or :
masse d’eau contenue dans l’installation
Vmini = =C
ρmini
masse d’eau contenue dans l’installation
Vmaxi =
ρmaxi
D’où :
ρmini
Vexpansion = C −C
ρmaxi
Soit le résultat annoncé.
◦
sécuritaire
Exemple : Le chauffage fonctionne en régime 90/70◦C. On prend une hypothèse
◦
suivant laquelle Tmini = 10 C et Tmaxi = 90 C . Ce qui donne ρmini =
250 = 9L.
Si le vase est correctement placé alors il travaille à
température constante. Le vase est à température minimale
entièrement rempli d’un volume Vtotal de gaz à la pression de gonflage Pgonf lage à température
maximale son volume à diminué d’un volume dit utile Vutile et la pression est égale à la pression
maximale choisie Pmax . La loi des gaz parfait donne le résulat suivant :
Dès lors le volume total du vase est donné par la formule suivante :
Pmax
Vtotal = Vutile
Pmax − Pgonf lage
Exemple : toujours sur la même installation, on considère que son étendue verticale est de 13m. On
a alors Pgonf lage = 2.5bar en effet la pression atmosphérique a pour valeur (approxi-
mativement) 1bar , la colonne d’eau impose 1, 3bar et on arrondi le résultat. On
5
choisi Pmax = 4 + 1 = 5bar . On a alors Vtotal = 9 = 18L. On
2.5
sélectionnera le vase immédiatement supérieur dans les documentations fabricants.
de chaudières et de brûleurs,
Sur le schéma de la chaufferie présentée lors du cours
on avait noté la présence de collecteurs EC-EF. La vidéo de la société Caleffi vous montre
que ce type de collecteur n’est pas nécessairement très gros, contrairement à ce qui est représenté sur le
schéma de la chaufferie. Les principaux fabricants de collecteur EF-EC sont Oventrop, Caleffi, ...
XIV. Sertissage
L’installation sans soudure est de plus en plus usitée dans le domaine du bâtiment. Dans les nom-
breuses techniques existantes, la technique du sertissage se développe de plus en plus :
Pompes et ventilateurs
Contenu du cours
I. Technologie des pompes et ventilateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
I.1. Pompes : cas du circulateur de chauffage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
I.2. Ventilateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
II. Introduction aux courbes de réseau et de machine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
II.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
II.2. Courbe de machine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
II.3. Courbe de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
II.4. Point de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
III. Courbes des machines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
III.1. Cas des pompes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
III.2. Cas des ventilateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
III.3. Courbes de ventilateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
III.4. Montage en série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
III.5. Montage en parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
IV. Courbes de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
IV.1. Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
IV.2. ΔP0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
IV.3. Réseaux en série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
IV.4. Réseaux en parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
V. Effet d’une vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
V.1. Le coefficient Kv : définition et intérêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
V.2. L’autorité hydraulique d’une vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
V.3. Effet global d’une vanne : le diagramme à quatre cadrants . . . . . . . . . . 105
VI. Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VI.1. Sélection d’un gicleur de F.O.D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
VI.2. Connaissance d’un réseau à partir de deux points . . . . . . . . . . . . . . . 108
VI.3. Mesure du débit par un diaphragme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
88 COURS 3. POMPES ET VENTILATEURS
plus souvent du type rotor noyé : l’eau du circuit de chauffage sert à refoidir le moteur
électrique. Ces circulateurs sont actuellement installés systématiquement, les instal-
lations fonctionnant uniquement en thermosiphon pour faire circuler l’eau chaude ayant
totalement disparues au moins pour les installations neuves. Il existe un grand nombre de fabricants :
Salmson, Grundflos, Wilo, ... Chaque fabricant (ou presque) propose un logiciel métier pour
la sélection des pompes, il ne faut désormais que quelques minutes (une dizaine) pour
sélectionner une pompe adaptée à ses besoins (ou à ceux des clients).
Lorsqu’une installation ne fonctionne pas pendant une longue durée (plusieurs mois),
il est possible que la pompe se grippe. Dans ce cas il est possible de dégommer la
pompe, c’est-à-dire de dégripper le rotor à l’aide d’un tourvenis après
avoir retiré la vis dédiée à cette opération :
On repère :
L : Phase
sélecteur rotatif
GV PV
MV
N: Neutre
condensateur de démarrage
• GV : Grande Vitesse
IUT d’Evry - Brétigny - Juvisy GTE 2007-2008
COURS 3. POMPES ET VENTILATEURS 91
I.2. Ventilateurs
volute XXX
moteur
XXX
XX
XXX
XXX
XX @
XXX
@
@
@
@
@
@
@
@
roue ou
@
@@
porte métallique turbine
plot anti-vibratoire
Le moteur est solidaire de la porte, la roue est constitué de tôle pliée. L’aspiration de
l’air se fait par l’ouie d’aspiration du côté opposé au moteur.
Les ventilateurs centrifuges sont dits à action ou à réaction suivant l’orientation des aubes par rapport
au sens de rotation :
II.1. Introduction
On s’intéresse au fonctionnement global des installations. Le but recherché n’est pas la connaissance
parfaite ( au pourcent près ), mais une connaissance approximative à 10 pourcent près (au
maximum) des installations. Ceci se justifie par les points suivants :
tant)
• les conditions de fonctionnement sont variables : du débit pro-
bable des eaux à consommation humaine aux conditions climatiques.
Les réseaux sont finalement toujours calculés pour des conditions pro-
bables, critiques, extrèmes ....
• ...
Dans ce cours on suppose les écoulements incompressibles, la masse volumique ne peut
dépendre que de la température.
II.2. Courbe de machine
Pe Ps
Avec :
• ΔPpompe = Ps − Pe : la variation de pression entre l’entrée et
la sortie de la machine
• Q : le débit traversant la machine
Pe Ps
Avec :
• ΔPréseau = Pe − Ps : la variation de pression entre la sortie et
l’entrée du réseau
• Q : le débit traversant le réseau
On représente graphiquement la courbe de réseau :
ΔPreseau
ΔPpompe = ΔPréseau
En régime permanent on a :
ΔPf
Q
Qf
Les données sont souvent fournies en mètres de colonne d’eau. Il s’agit d’un
abus classique sur les unités :
5
• 1bar = 10 P a : il s’agit d’une égalité
• Quand les unités ne sont pas égales mais que l’on peut les utiliser par
représentation on utilise le symbole = (représenté par). Sous l’eau
∧
(( on prend )) 1bar tous les 10m (relation bien connue en plongée2 ) soit :
∧
1bar = 10mCE
∧
On peut aussi écrire 10P a = 1mmCE , CE étant l’abbréviation de colonne
d’eau. On utilise les termes (( hauteur manométrique )) (HM) et (( hauteur manométrique totale ))
(HMT) pour désigner la ΔPpompe exprimée en mCE.
La pression est homogène à une énergie volumique soit 1P a = 1J.m−3, mais aussi à
une force par unité de surface 1P a = 1N.m−2
III.1. Cas des pompes
Courbe d’une pompe à vitesse de rotation fixe (circulateur UPS 25-50 Grundfos) :
(bouclé) sur le graphique qui permettent de connaı̂tre rapidement l’évolution du point de fonc-
tionnement dans le cas où l’on ne change que la vitesse de rotation.
2 et par tous les étudiants lors du cours de statique des fluides
On utilise de plus en plus des pompes avec régulation électronique. Dans ce cas
la vitesse de rotation n’est plus fixe. On obtient alors les courbes suivantes :
ΔP ΔQreaction
action
réaction
Q
ΔQaction
IUT d’Evry - Brétigny - Juvisy GTE 2007-2008
COURS 3. POMPES ET VENTILATEURS 97
Qt
HM T1 HM T2
HM Tt
série de deux machines, on additionne les hauteurs manométriques totales pour un même
débit :
Courbes caractéristiques de pompes en série
10
pompe 1 seule
pompe 2 seule
couplage série
8
HM T en mCE
0
0 0.5 1 1.5 2
3 −1
Débit Q en m .h
Qt
HM Tt
On a : HM Tt = HM T1 = HM T2 et Qt = Q1 + Q2.
Lors de l’association série de deux machines, on additionne les débits pour une même hauteur ma-
nométrique totale : Courbes caractéristiques de pompes en parallèle
6
pompe 1 seule
pompe 2 seule
couplage parallèle
5
4
HM T en mCE
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Débit Q en m3 .h−1
L’association parallèle de deux machines augmente le débit pour une même hauteur ma-
nométrique.
IV.1. Modélisation
Le terme modèle est à prendre au sens que lui a donné J.BRETTE membre du département
de mathématiques du Palais de la Découverte :
(( Modèle : schéma simplifié et symbolique permettant
de rendre compte économiquement d’une réalité quel-
conque ))
Dans la modélisation proposée, à savoir ΔPreseau = ΔP0 + Z.Q2 les différents termes sont :
IV.2. ΔP0
ΔP
sortie
Δz
entrée
ρgΔz
On connait en général les caractéristiques des réseaux par sous-réseau. Il faut rassembler les ca-
En série, on ob-
ractéristiques des sous-réseaux pour en déduire la caractéristique globale.
tient ΔPt = ΔP1 + ΔP2 et Q1 = Q2 = Q.
On a donc ΔPOt = ΔP01 + ΔPO2 et Zt = Z1 + Z2
Soit :
Δz2
sortie
Δz1
Δzt
entrée
On a Δz1 = 5m et Δz2 = −2m ce qui donne Δzt = 3m. De plus on donne les va-
leurs des coefficients Z : Z1 = 1.3mCE.m −6
.h 2
et Z = 0.6mCE.m .h ce qui donne Zt =
2
−6 2
20
HM T en mCE
15
10
-5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
3 −1
Débit Q en m .h
1 1 1 ΔPt ΔPt
On a donc √ = √ + √ . En effet : Q1 = , Q2 = et
Zt Z1 Z2
Z1 Z2
ΔPt
Qt = Q1 + Q2 =
Zt
soit
sortie
Δz
entrée
∧
On a ΔP0 = 2.5mCE, les valeurs des coefficients Z sont Z1 = 1.3mCE.m−6 .h2 et Z2 = 0.6mCE.m−6 .h2
ce qui donne Zt = 0.21mCE.m−6 .h2 . On en déduit le graphique :
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
3 −1
Débit Q en m .h
Une vanne est un élément de réseau qui possède son propre coefficient Zvanne.
La majorité des vannes permettent une fermeture complète de la vanne. Ce qui se traduit par
Zvanne ∈ [Zmin , ∞] ce qui n’est absolument pas pratique.
C’est pourquoi pour les vannes, on préfère utiliser le Kv .
2
Q
Kv est définit par la relation suivante : ΔPvanne = .
Kv
1
On a ainsi Zvanne =
Kv2
En page 61, se trouve la représentation d’une vanne dite de réglage. On trouve dans la documentation
de la vanne la valeur du Kv en fonction de la position de la vanne. Ainsi la vanne de
réglage permet de régler et de déterminer (pour autant que l’on puisse mesurer la pression
différentielle aux prises de pression) le débit.
Note :
• Kv en parallèle : Kvt = Kv1 + Kv2
Kv1 .Kv2
• Kv en série : Kvt =
2 + K2
Kv1 v2
On désire régler le débit d’un réseau par une vanne. La question est la suivante :
ΔP
constant
Kt est , par contre Kv peut varier. Kv est minimal (nul) vanne fermée et maxi-
mal vanne ouverte. On note Kv100 sa valeur lorsque la vanne est ouverte à 100% et on suppose une
relation linéaire entre l’ouverture de la vanne φ et le K v soit :
Kv = Kv100 ∗ φ (3.4)
On simplifie Q100 :
1
2
Kv100
an = (3.7)
1 1
2 + 2
Kv100 Kt
D’où : 2
Kv100 1
1+ = (3.9)
Kt an
Soit :
2
Kv100 1
= −1 (3.10)
Kt an
Or on suppose que notre sous-réseau est (( petit )) ΔP est alors supposé constant, d’où :
ΔP100 = ΔP (3.13)
En (( divisant )) 3.11 par 3.12, on obtient que le débit (sous forme adimensionnée) q̃
vérifie :
1 1
2 2 + 2
Q K K
q̃ 2 = = v100 t
(3.14)
Q100 1 1
+ 2
Kv2 Kt
D’où :
1 1
q̃ 2 = = 2
(3.16)
2 1 1 Kv100 1
an Kv100 + an + 2
Kv2 Kt2 Kt φ
0.9
0.8
0.7
Débit adimensionné q̃
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2 an = 1
an = 0.5
0.1 an = 0.1
an = 0.01
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Ouverture de la vanne φ
ΔP cst
La vanne sert donc àrégler la puissance d’émission du radiateur. Il existe une démarche gra-
phique permettant de déterminer l’influence de la vanne sur la puissance d’émission, c’est le
diagramme à quatre cadrants.
P
Pmax
4 1
q
qmax φ
1 1
3 2
1
Kv
Kv100
Avec :
• 1 : l’influence de la vanne sur la puissance d’émission. Cette
courbe est tracée point par point
• 2 : la relation entre l’ouverture φ de la vanne et son K̃ v
VI. Exercices
marquage (page 38) d’un gicleur donne le débit de fioul en kg.h sous une pres-
Le −1
sion de 10bar, soit le graphique suivant pour la série des gicleurs OD de la société Danfoss :
Courbes de gicleurs suivant le calibre
25
24
23
22
Pression d’entrée du gicleur (bar relatif)
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
10bar rel 9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10
Débit massique Q (kg.h−1 )
Calibre du gicleur
Les calibres sont : 1.46, 1.66, 1.87, 2.11, 2.37, 2.67, 2.94, 3.31, 3.72, 4.24, 4.45, 4.71, 5.17, 5.84 , 6.08,
6.55.
◦ 80
On a P = η m P CI d’où m=
P ◦ ◦
. Le PCI du fioul est de 12kW h.kg −1. Soit m= =
ηP CI
0, 9.12
7.4kg.h−1.
Le gicleur de calibre 5.84 semble critique, on choisira celui de calibre 6.08, on aura alors
une pression d’entrée gicleur de 15bar rel.
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10
Débit massique Q (kg.h−1 )
Note : La courbe d’une pompe à fioul est très proche d’une droite horizontale, la technologie
particulière de ce type de pompe régulant la pression de sortie.
On connaı̂t les deux points (ΔP1 , Q1 ) et (ΔP2 , Q2 ), quelle est la valeur de ΔP0 et du coefficient Z ?
Par différence :
D’où :
ΔP2 − ΔP1
Z=
Q22 − Q21
Et ainsi :
ΔP2 − ΔP1 2
ΔP0 = ΔP1 − Q
Q22 − Q21 1
La perte de charge d’un diaphragme est de 10mmCE pour un débit de 1000l.h−1. On mesure une
ΔP de 40mmCE, quel est le débit ?
ΔP 10mmCE
Z= 2 =
Q (1000l.h−1)2
ΔP 40 ∗ 1000 ∗ 1000
Q= = = 2000l.h−1
Z 10
• Pascal
• Bar
Compresseurs
Contenu du cours
I. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
II. Installation d’air comprimé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
II.1. Vue d’ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
II.2. Schéma de principe d’une installation standard . . . . . . . . . . . . . . . . 114
II.3. Petit compresseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
II.4. Compreseur de taille moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
II.5. Evaluation de la condensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
II.6. Sécheur d’air . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
II.7. Déshuileur pour condensats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
III. Les différentes technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
III.1. Compresseur à piston de réfrigérateur ménager . . . . . . . . . . . . . . . . 120
III.2. Compresseur à piston de machine frigorifique . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
III.3. Compresseur à lobes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
III.4. Compresseur à engrenage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
III.5. Compresseur à vis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
III.6. Compresseur scroll . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
III.7. Compresseur mono-vis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
IV. Compléments sur le compresseur à piston . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
IV.1. Clapets discus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
IV.2. Description géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
IV.3. Tracé de principe du cycle dans le diagramme P − Vchambre . . . . . . . . . 136
IV.4. Etude de la compression 1 → 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
IV.5. Cas à deux étages de compression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
IV.6. Courbe caractéristique d’un compresseur à piston . . . . . . . . . . . . . . . 140
112 COURS 4. COMPRESSEURS
I. Introduction
• la soufflante
• le compresseur BP (basse pression)
L’air comprimé :
• automatisme pneumatique : sécurité anti-explosion quasi-
ment totale, rapport puissance/volume très important, grande flexi-
bilité, ...
• pulvérisation : production de sprays pour l’humidification, la
peinture ...
• création de vide (peu poussé) par effet Venturi
• force motrice : vérins pneumatiques, moteurs à air com-
primé,...
• soufflettes d’atelier
• gonflage de pneumatiques
L’air dans les conditions ambiantes est un fluide compressible humide (quelques
gramme de vapeur d’eau par kilogramme d’air) se comportant en première approximation comme un
gaz parfait.
Une installation d’air comprimé est caractérisée par :
délivrée(s)
• la(les) pression(s)
• son débit
• sa capacité de stockage
filtre filtre
séparateur
d’eau
compresseur refroidisseur sécheur réservoir de
II.3. Petit compresseur
stockage
Vue d’un petit compresseur Atlas Copco :
air comprimé
huile
fluide de refroidissement
On rappelle que la pression totale de l’air humide (mélange d’air et de vapeur d’eau) est
égale à la somme des pressions partielles de l’air sec (p ) et de la vapeur d’eau p , a v
soit p = pa + pv .
On note pvs,θ la pression partielle de saturation de la vapeur d’eau dans l’air à la température
7625θ
θ. CADIERGUES du COSTIC a proposé la relation suivante : pvs,θ = 10( 241+θ +2.7877) . On obtient
1
graphiquement :
9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
◦
Température en C
1 COmité Scientifique et Technique des Industries Climatiques
Ainsi la pression partielle de saturation de la vapeur d’eau dans l’air augmente rapidement
avec la température.
Dès lors :
Ψpvs,θ
rs = d
p − Ψpvs,θ
Application : On comprime de l’air initialement à patm , d’humidité relative 40% à 8 bar absolu.
Question : en supposant que la température finale et initiale sont toutes deux de 20◦ C, quelle est la
−1
masse d’eau en g.kgair sec qui va se condenser ?
A l’instant initial :
0.4 ∗ 2400 −1
r1s = 0.622 = 0.006kgeau.kgair sec .
A l’instant final :
100000 − 0.4 ∗ 2400
s 1 ∗ 2400 −1
rsat = 0.622 = 0.0019kgeau.kgair sec .
800000 − 1 ∗ 2400
−1
Ainsi il se condense r − r
s s
1 sat = 0.0041kg eau .kg air sec
On suppose de plus que le débit Q est de 10m3 .h−1 , quelle masse d’eau a condensée au bout d’une
heure de fonctionnement ?
ρ
Il a circulé une masse air ∗ Q ∗ Δt = 1.2 ∗ 10 ∗ 1 = 12kgair , on
néglige ici la différence de masse volumique entre l’air sec et l’air humide.
entrée
air
comprimé purge des
condensats
évacuation de la chaleur
sur un réseau secondaire
machine frigorifique.
Un sécheur d’air de ce type est essentiellement constitué d’une
Le sécheur comporte un échangeur de chaleur qui sert a refroidir l’air com-
primé entrant à l’aide de l’air comprimé sortant, ce qui réchauffe l’air com-
primé sortant. On réalise ainsi des économies d’énergie. Le fonctionnement
de la partie frigorifique sera étudié dans le prochain cours.
Les condensats récupérés par le sécheur d’air comportent de l’huile utilisée pour la
lubrification du compresseur. La loi sur l’eau impose des niveau d’huile résiduels
très faibles, il est donc nécessaire de séparer l’eau et l’huile dans les condensats.
Vue d’un déshuileur de marque Air Comprimé Energie :
L’eau remonte dans un tube séparé (numéro 4), elle est évacuée par un tuyau de trop plein
lorsque son niveau le permet.
silencieux @
@
@
@
@
entrée du @
fluide
frigorigène
sortie du ressort de
fluide suspension
frigorigène
pompe à huile
On remarque que le fluide frigorigène arrivant depuis l’extérieur passe par le mo-
teur, ce qui permet de le refroidir. Une fois comprimé le fluide frigorigène passe par le si-
lencieux de refoulement, puis passe dans le réchauffeur d’huile : on
fluidifie l’huile en la réchauffant, d’où une amélioration de la lubrification. L’arbre
mécanique est percé, le passage ainsi créé sert de circuit d’huile de lubrifica-
tion.
Le moteur est monté verticalement en appui sur des ressorts, le compresseur étant
lui-même sur des appuis en polymère visco-élastique. Ces dispositions permettent d’absor-
ber l’essentiel des vibrations du moteur, et ainsi de réduire de manière significative le bruit
du moteur.
III.2. Compresseur à piston de machine frigorifique
Il existe deux technologies de vilbrequins qui sont associées à deux types de bielles :
On note :
• la présence de segments. Il existe en effet un écart fonctionnel entre le
piston et sa chemise, l’étanchéité est obtenue par le biais des segments.
• les bielles sont suivant le type de vilbrequin soit monobloc, soit en
deux parties liées entre elles par le biais de deux vis.
• les vilbrequins sont munis d’un circuit de lubrification.
IUT d’Evry - Brétigny - Juvisy GTE 2007-2008
COURS 4. COMPRESSEURS 123
Le circuit de lubrification est usiné par perçage et est bouché par des bouchons vissés :
La pompe à huile est du type engrenage intérieur, l’huile est accumulée dans le
carter et est pompée au travers du filtre à huile :
La plaque à clapets fait l’objet d’une attention particulière chez les fabricants, puisque ses ca-
ractéristiques influencent directement le rendement du compresseur.
Les clapets visibles sont les clapets de refoulement, ils sont fixés à la plaque à clapets par
filtée et d’un écrou.
l’intermédiaire d’une tige
Les compresseurs à lobes possèdent plusieurs types de lobes : lobes classiques (2 ou 3) ou non. Les
lobes non classiques (parfois appellés (( dents ))) sont apparus avec l’amélioration des moyens de calculs
et d’usinage (usinage sur commande numérique).
Coupe d’un compresseur à lobes (3) classiques :
charge partielle.
Un des avantages du compresseur à vis est sa capacité à fonctionner à
Un autre avantage est la possibilité d’obtenir une pseudo-machine bi-étagée en froid par le biais
de l’économiseur :
Entrée du
fluide frigorigène
Economiseur
Sortie Entrée de l’huile
du fluide frigorigène de lubrification
En plus du mécanisme classique de commande du tiroir par l’huile de lubri-
fication, on note la présence d’une arrivée de fluide frigorigène supplémentaire au
niveau du tiroir. L’introduction de fluide frigorigène diphasique (avec des gouttes de liquide) permet de
refroidir le gaz à comprimer et d’augmenter le rendement du compresseur.
Il s’agit d’un compresseur surtout utilisé pour les machines frigorifiques. Un scroll
est constitué de deux spirales mobiles :
π.Alésage2
Cylindrée = Course
4
On appelle volume mort le volume qui n’est jamais parcouru par le piston, soit le volume
de la chambre au PMH.
On appelle débit théorique le volume balayé par le piston pendant une unité
de temps. Si la vitesse de rotation est N(tr.s ) alors on a la relation suivante :
−1
Qthéorique = Cylindrée.N
On définit le rendement volumétrique ηv comme étant le rapport entre le
débit réel et le débit théorique :
Qréel
ηv =
Qthéorique
3 2
HP
BP 1
4
Vchambre
PMB
PMH
Ce compresseur est très éloigné de la réalité en premier lieu à cause du fait qu’il existe
toujours un volume mort. Le gaz contenu dans le volume mort se détent lors de
3 → 4. Ce qui conduit à une diminution importante du rendement volumétrique.
Le deuxième modèle de compresseur est le compresseur théorique simplifié
• pas de pertes d’entrée-sortie
• volume mort pris en compte
• compression et détente suivant des lois simples
3 2
HP
BP 1
4
Vchambre
PMH PMB
V1 −V4
ηv = V1 −V3
3 2
HP
4’ 1’
BP
4 1
Vchambre
PMH PMB
Remarque : la précédente formule n’est pas tout à fait exacte, en effet le cylindre et le piston sont
chauds. Le gaz aspiré étant réchauffé lors de l’aspiration, le rendement volumétrique est légèrement plus
faible que ce que donnerait la formule donnée.
Ce modèle donne une valeur tout à fait acceptable du travail et du rendement volumétrique. Il est
cependant assez lourd dans les calculs.
Enfin pour le compresseur réel, le diagramme P − Vchambre est :
3 2
HP
4’ 1’
BP
1
4 Vchambre
PMH PMB
Il apparaı̂t des oscillations de clapet qui conduisent à des pertes d’entrée sortie non constantes. L’aire
de ce cycle donne le travail réel que l’on nomme travail indiqué (par le diagramme).
Toute la difficulté de la thermodynamique des compresseurs à piston est liée aux points suivants :
• instationnarité
• système ouvert
• compressions et détente non idéales
• échanges de chaleur complexes
• ...
Complément : démonstation relative au travail du piston. En thermodynamique, il est possible de
traiter (( facilement )) les systèmes dits fermés. Pour les systèmes ouverts, il n’est possible de donner des
éléments que quand le système est stationnaire, ... Ce qui est le cas pour les turbines à vapeur, tur-
boréacteurs... Dans le cas des compresseurs à piston l’instationnarité pénalise toute approche théorique
simple.
Dans le cas où l’on dispose du diagramme P − Vchambre on a le droit d’écrire que le travail du piston
(pour un cycle) est donné par la formule suivante :
Wpiston = − P dVchambre
→
−
En effet δWpiston = F f luide/piston .d−
→
x piston = −P Sdxpiston = −P dVchambre
Ainsi on supprime une difficultée liée au système (fluide) ouvert en effectuant non pas le bilan sur le
fluide mais sur le piston.
10
isotherme
9 polytropique : k=1.2
isentropique
8
7
Pression en bar absolu
0
0 0.025 0.05 0.075 0.1 0.125 0.15 0.175
Vchambre en L
Le travail est donc nettement plus faible lorsque la compression est iso-
therme. 2
P2 V2 − P1 V1
Le travail du piston est le suivant : W1→2 = − P dVchambre =
si la compression
1 k−1
V1
n’est pas isotherme. Pour une compression isotherme le travail est W1→2 = P1 V1 ln
V2
1 Q
Qth
Machines Frigorifiques
Contenu du cours
I. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
II. Une machine connue : le réfrigérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
III. Le cycle frigorifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
III.1. Présentation du cycle frigorifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
III.2. Le diagramme des frigoristes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
III.3. Le cycle frigorifique dans le diagramme des frigoristes . . . . . . . . . . . . . 151
III.4. Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
IV. Régulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
IV.1. Vue d’ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
IV.2. Détenteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
IV.3. Pressostats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
V. Autres organes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
V.1. Vanne solénoide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
V.2. Voyant liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
V.3. Filtre dessicant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
V.4. Bouteille anti-coup de liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
VI. Une machine frigorifique particulière : la pompe à chaleur . . . . . . . . . . . . . . . 170
VI.1. Principe de la pompe à chaleur (PAC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
VI.2. La PAC réversible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
144 COURS 5. MACHINES FRIGORIFIQUES
I. Introduction
faire passer la chaleur de la source froide (zone à basse température) vers la source chaude
(zone à haute température).
Une vue schématique est la suivante :
3 Grille noire 2
Compresseur
Freezer
4 1
détendeur, c’est-à-dire un composant qui détend le fluide frigorigène et qui régule la basse
pression.
3 Condenseur 2
HP : Haute Pression
Détendeur Compresseur
BP : Basse Pression
Evaporateur
4 1
tube de liaison
Détendeur
Evaporateur
log(P)
courbe de saturation
liquide
gaz
liquide + gaz
isotherme
Remarque : l’isotherme n’est horizontale (pour le mélange liquide-vapeur) que pour les
gaz purs. On qualifie ces fluides frigorigènes
fluides frigorigènes se comportant comme des
d’azéotropiques. Le cas des fluides zéotropiques dépasse l’objectif de ce cours et sera traité
dans le cadre du cours de machines frigorifiques en deuxième année.
log(P)
rop e
rop e
isent
isent
h
Les isentropes sont des courbes inclinées vers la droite. On rappel que la notation classique de
l’entropie est (( s )).
La troisième courbe est la courbe caractérisant le poucentage de vapeur (en masse) dans le mélange.
On définit le titre que l’on note x :
masse de la vapeur dans le mélange
x=
masse totale du mélange
e
titr
iso
courbe de
On trouve en général les isotitres pour x= 0.1,0.2,0.3,0.4,0.5,0.6,0.7,0.8,0.9. La
saturation coté liquide correspond bien entendu à x=0 et la courbe de saturation coté gaz
à x=1.
o re
isoch
Bilan :
log(P)
rop e
isotherme
isent
ore
rop e
isoch
e
titr
isent
iso
h
3 Condenseur 2
HP : Haute Pression
Détendeur Compresseur
BP : Basse Pression
Evaporateur
4 1
• 3 → 4 : à enthalpie constante
• 4 → 1 : à pression constante
Le cycle dans le diagramme des frigoristes est donc :
log(P)
sous-refroidissement à
la sortie du
condenseur :
5 à 8K
HP 3 2
BP 4 1
surchauffe à
l’aspiration : 5 à 8K
h
Le diagramme des frigoristes permettant d’obtenir l’enthapie du fluide frigorigène, on peut effectuer
◦
quelques calculs, le débit massique du fluide frigorigène est noté m :
◦
• la puissance frigorique est : Q =m (h1 − h4) f
◦
W + Qf + Qc = 0
• le bilan énergétique donne :
Qf Qc
• pour une machine réversible : + =0
Tf Tc
Qc Qc Tc
On en déduit : W = −Qf 1 + et =−
Qf Qf Tf
Qf Tf
Soit COPcarnot = =
W Tc − Tf
ATTENTION : dans cette formule il faut exprimer T
en K (Kelvin)
Rappel : T (K) = 273.16 + θ(◦C)
On définit :
• lerendement : η = COP COP
carnot
• le taux de compression : τ =
HP
BP
Le COP carnotest donc très élevé lorsque la température de condensation est proche de la
température d’évaporation, et diminue rapidement lorsque l’écart de tempé-
rature augmente. Les figures de la page suivante illustrent cette évolution.
COPcarnot pour Tf = 5◦ C
30
27
24
21
18
COPcarnot
15
12
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
◦
Tc en C
27
24
21
18
COPcarnot
15
12
0
-50 -45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
◦
Tf en C
III.4. Exercice
Note : ce diagramme a été tracé par le logiciel (( coolpack )) qui est gratuit et disponible sur internet.
On désire aussi déterminer :
• le COPcarnot de ce cycle
• l’enthalpie au point 1,2,3 et 4
• la HP et la BP
• le taux de compression
• le COP du cycle
• le rendement du cycle
Tf 273.16 + 0
COPcarnot = = = 5.46
Tc − Tf 50 − 0
iso-pressions du condenseur et de
La première étape du tracé consiste à tracer les
l’évaporateur. Pour cela, on utilise la connaissance de la température de condensation et
de la température d’évaporation. De plus le R134a est un fluide azéotropique, ainsi
il y a une correspondance univoque entre la pression et la température sous la courbe de
saturation. Dès lors :
HP
BP
HP
Le taux de compression est donc : τ= BP = 4.3
LP1 −P2
LP1 −Pinc
loga (P )
loga (P1 ) loga (Pinc ) loga (P2 )
D’où :
LP1 −Pinc P2
Pinc = P1 ∗ expa loga (5.5)
LP1 −P2 P1
y
Et comme expa (xy) = (expa (x)) :
„ «
LP −P
1 inc
P2 LP −P
1 2
Pinc = P1 ∗ expa loga (5.6)
P1
Ensuite on place le point 1 en utilisant la valeur de la surchauffe à savoir 12K, par décalage graphique
de l’isotherme 10◦ C :
log(P)
isotherme Tf + SC
BP
HP
BP
h1
−1
On en déduit l’enthalpie au point 1 : h1 = 410kJ.kg
log(P)
HP
isotherme T2
HP
BP
h1 h2
D’où l’enthalpie au point 2 : h2 = 446kJ.kg −1.
Et encore de même pour le point 3 (SR = 12K), le point 4 sera déduit en traçant la verticale passant
par le point 3 :
log(P)
HP
isotherme Tc − SR
HP
BP
h3 h1 h2
−1
D’où l’enthalpie au point 3 et 4 : h3 = h4 = 250kJ.kg
Et on a :
IV. Régulation
sonde de température
bulbe du détendeur
prise de pression
du détendeur
filtre d’aspiration
bouteille
anti-coup
BP de liquide
pressostats : PP
P
détendeur à HP
égalisation
externe
vanne
solénoide
voyant liquide pressostat différentiel
filtre séparateur d’huile
deshydrateur
régulateur
de vitesse
vanne
manuelle réservoir
de liquide
IV.2. Détenteurs
petit
Le détendeur capillaire est le détendeur le plus simple, il s’agit en fait d’un tube de
diamètre qui provoque une forte perte de charge. Ce détendeur ne régule
pas l’installation.
Il existe plusieurs fabricants/distributeurs de tubes capillaires. Refco (par exemple) commercialise
les tubes suivants (en bobines de 30m) :
φint en mm 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1 1.25 1.3 1.4 1.5 1.6 1.8 1.9 2.0 2.3
φext en mm 1.9 2.0 2.1 2.2 2.3 2.45 2.5 2.6 2.7 2.8 3.0 3.1 3.2 3.5
Les diamètres étant faibles , il existe des outils pour vérifier facilement les dimensions
des tubes capillaires (documentation Refco) :
Les détendeurs thermostatiques sont des vannes commandées de manière automatique en ou-
verture/fermeture de manière continue. Le détendeur thermostatique cherche à obtenir
une surchauffe à la sortie de l’évaporateur fixe :
log(P)
1
surchauffe à
l’aspiration : 5 à 8K
h
tube de liaison
Détendeur
Evaporateur
Le bulbe contient un fluide frigorigène à l’état de mélange, le fluide qu’il contient est azéotro-
pique. Ainsi la température du bulbe impose la pression dans le bulbe :
log(P)
Pbulbe
1
isotherme
h
capillaire de liaison
soufflet
'$
&%
A
A
A
A
A
A
vis de réglage A trou d’équilibrage
bulbe
tubes de liaison
Détendeur
Evaporateur
Historiquement pour les fortes puissances, on installait des vannes commandées par des pilotes...
Cette technologie est en train de disparaı̂tre au profit des détendeurs électroniques.
Les détendeurs électroniques sont des vannes commandées par :
IV.3. Pressostats
contact HP
contact BP
contact commun
XX
XXX
X
soufflet
V. Autres organes
Un filtre dessicant fixe l’eau contenue dans le fluide frigorigène. L’eau est préjudiciable à
plusieurs titres :
gaz
liquide
froid pro-
Une pompe à chaleur est une machine frigorifique inversée, on ne s’intéresse plus au
duit à l’évaporateur mais à la chaleur produite au conden-
seur.
VI.2. La PAC réversible
Un cas particulier de PAC est la PAC réversible (d’après une documentation Carrier) :
mur
extérieur intérieur
: cas été
mur
extérieur intérieur
: cas hiver
Dans une pompe à chaleur réversible le fluide circule toujours dans le même sens pour
le compresseur. L’inversion du sens de circulation pour les condenseurs/évaporateurs se
fait par une vanne dédiée dite vanne 4 voies d’inversion de cycle.
La vanne 4 voies d’inversion de cycle est pilotée par une électrovanne externe.
L’électrovanne commande par l’intermédaire du fluide frigorigène la position d’un ti-
roir dans la vanne 4 voies, dont le mouvement se traduit par une inversion de cycle.
EV
3 4
• 2 : aspiration du compresseur
Tc (◦ C) Tf (◦ C) COPcarnot
40 10 9.43
40 5
40 0
50 10
50 5
50 0
Compléments
Contenu du cours
I. Chaudières et brûleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
I.1. Capacité gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
I.2. Production de l’eau chaude sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
I.3. Evolution du rendement des chaudières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
II. Réseaux de fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
II.1. Bouteille de découplage hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
III. Pompes et ventilateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
III.1. Caractéristiques de vannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
IV. Compresseurs et machines frigorifiques : economiseur . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
174 COURS 6. COMPLÉMENTS
I. Chaudières et brûleurs
arrivée
de gaz
détente capacité gaz brûleur et chaudière
Le volume de la capacité (en L) est égal au millième du débit de gaz en m .h 3 −1
Exemple : Soit une chaudière gaz de puissance 72kW pour laquelle le rendement global est de 90%,
quel est le volume de la capacité gaz à installer ?
P 72
Q= = = 7.7m3.h−1
ηP CI 0.9 ∗ 10.4
Le volume de la capacité gaz est donc de 7.7L
La capacité gaz est souvent constituée par une canalisation de fort diamètre.
On désire que la capacité gaz soit taillée dans un tube de longueur 1.3m, quel doit être son diamètre ?
πD 2L
Le volume V d’un cylindre de diamètre D et de longueur L est V =
4
Dès lors le diamètre intérieur de la canalisation doit être supérieur à :
4V 4 ∗ 0.0077
D= = = 0.0869 = 8.7cm
πL π ∗ 1.3
IUT d’Evry - Brétigny - Juvisy GTE 2007-2008
COURS 6. COMPLÉMENTS 175
isolation
départ ECS
sur toute
la périphérie
départ chaudière
arrivée EFS
Il n’y a pas de contact direct entre l’eau du circuit de chauffage et l’ECS. L’échange
de chaleur entre les deux fluides se fait au travers de la paroi métallique du
serpentin.
• les pertes par les fumées qui n’ont pas été refroidies jusqu’à la température
de l’air de la chaufferie
Pour une chaudière très ancienne, la répartition est la suivante :
Le rendement est alors élevé (94%). Pour atteindre un niveau aussi faible de pertes par les
fumées, il faut :
• une température des fumées en sortie de chaudière faible (moins de 120◦ C).
• supprimer l’effet de cheminée à l’arrêt du brûleur
Pour supprimer la circulation d’air à l’arrêt, il est possible d’installer un volet d’air à
ressort :
par rapport à son axe) dans la position désirée (celle pour laquelle le débit
d’air est idéal).
A l’arrêt un ressort (non représenté) maintient le volet d’air de manière à bloquer le cir-
cuit d’air.
retours
ΔP cst
4 1
q
qmax φ
1 1
3 2
1
Kv
Kv100
Avec :
• 1 : l’influence de la vanne sur la puissance d’émission. Cette
courbe est tracée point par point
• 2 : la relation entre l’ouverture φ de la vanne et son K̃ v
On connait :
P
Pmax
q
qmax φ
1 1
1
Kv
Kv100
q
qmax φ
1 1
1
Kv
Kv100
q
qmax φ
1 1
1
Kv
Kv100
q
qmax φ
1 1
1
Kv
Kv100
φ
1
140
120
100
80
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ouverture en tours
Ce type de vanne est idéalisé (pour les calculs) par le modèle de la vanne à caractéristique
exponentielle. On a alors : K v = Kv100 ∗ exp(n ∗ (φ − 1)) avec n un coefficient caractéristique
de la vanne. n est en général proche de 3.4.
• Si n est supérieur à 4 alors le K à ouverture nul est très faible, mais par
v
K̃v pour n = 6
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Ouverture de la vanne φ
0.9
0.8
0.7
Débit adimensionné q̃
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2 an = 1
an = 0.5
0.1 an = 0.3
an = 0.1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Ouverture de la vanne φ
économiseur.
En page 130 se trouve une illustration d’un compresseur à vis et il apparaı̂t le terme
Le schéma de principe d’une machine frigorifique comportant un compresseur à vis
avec économiseur est le suivant :
3’
2
4’
Echangeur de
chaleur 3
Compresseur avec
5”
économiseur
4 1
log(P)
3 3’ 2 2se
5”
4’ 5’ 5
4 1
Machines frigorifiques
Contenu du cours
I. Tracé de cycles frigorifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
I.1. Questions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
I.2. Réponses : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
186 TD 1. MACHINES FRIGORIFIQUES
On considère une machine frigorifique qui fonctionne dans les conditions suivantes :
• température d’évaporation : Tf = 0◦ C
• température de condensation : Tc = 50◦ C
• surchauffe : SC = 12K
• sur-refroidissement : SR = 12K
• la compression est isentropique
I.1. Questions :
I.2. Réponses :
Fluide HP BP τ h1 h2 h3 COP η T2
−1 −1 −1 ◦
Bar Bar - kJ.kg kJ.kg kJ.kg - - C
R21 4 0.7 5.71 452 496 240 4.81 0.88 90
R22 20 5 4 416 453 246 4.59 0.84 88
R23 - - - - - - - - -
R717 20 4 5 1500 1740 370 4.71 0.86 130
Remarques :
• le R23 ne convient pas pour ces conditions de fonctionnement
• la haute pression du R22 est très élevée, il faudra éviter d’utiliser ce fluide.
• la température de fin de compression du R717 est élevée, attention au craquage
de l’huile frigorifique.
Hydraulique
Contenu du cours
I. Débit dans une boucle simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
II. Débit dans une boucle ouverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
III. Exercice complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
190 TD 2. HYDRAULIQUE
5
GV
MV
PV
4
HM T en mCE
0
0 0.5 1 1.5 2
3 −1
Débit Q en m .h
On demande de tracer les courbes de réseau des 5 cas du tableau et de compléter le tableau :
cas PV MV GV
1 Q = 1.5m3 .h−1
2 Q = 0.5m3 .h−1
3 Q = 1m3 .h−1
4 Q = 1m3 .h−1
5 Q = 0.8m3 .h−1
5
GV
MV
PV
4
HM T en mCE
0
0 0.5 1 1.5 2
3 −1
Débit Q en m .h
On demande de tracer les courbes de réseau des 5 cas du tableau et de compléter le tableau :
cas PV MV GV
1 Q = 1.5m3 .h−1
2 Q = 0.5m3 .h−1
3 Q = 1m3 .h−1
4 Q = 1m3 .h−1
5 Q = 0.8m3 .h−1
ΔP1 = 1 + 8Q21
Graphiquement, on obtient :
4
HM T en mCE
1
réseau 1 seul
réseau 2 seul
réseau 1 + réseau 2
0
0 0.5 1 1.5 2
Débit Q en m3 .h−1